Travail Fin d'étude

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#1 SIMON SCHMID Travail de fin d’étude > 2007 - 2008 > www.ensnp.fr Tulle sur Corrèze. Une identité à réaffirmer » »

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# 1

Simon SCHmiDTravail de fin d’étude > 2007 - 2008

> www.ensnp.fr

Tulle sur Corrèze. Une identité à réaffirmer

» »

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# 3

Président de session:

Jean Grelier Ò Paysagiste DPLG, Architecte DPLG, Enseignant en projet de paysage [email protected]

Directeur de Mémoire:

Marc Claramunt Ò Paysagiste DPLG, Enseignant en projet de paysage [email protected]

Enseignant de l’école nationale supérieure de la nature et du paysage:

Miska-Patrice Anquetil Ò Architecte DESA [email protected]

Personnalité représentant le maîtrise d’ouvrage:

Jacques Tramont Ò responsable culture et urbanisme à la ville de Tulle [email protected]

Personnalité reconnue pour ces compétences techniques:

Roland Maron Ò Ingénieur ECAM, président de l’association UrbaTulle. [email protected]

Membres du jury.

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# 5

Je remercie particulièrement Marc Claramunt et Patrice-Miska Anquetil pour leur suivi, leur soutien et leurs

précieux conseils. Merci à Roland Maron et aux membres d’Urbatulle qui tout le long de mon travail se sont

rendus disponibles pour répondre à mes demandes et questionnements. Merci à Jacques Tramont et toute

l’équipe du service d’urbanisme de la ville de Tulle pour leur écoute, leur assistance technique et documentaire.

Merci à Jean-Pierre Murat qui, grâce à sa grande connaissance des lieux, m’a assisté dans la découverte du site,

en me révélant ses secrets et ses subtilités. Merci à Mme Rookrick de m’avoir mis à disposition sa bibliographie

et sa bibliothèque. Finalement, merci à ma famille, mes amis, et toutes les autres personnes sans qui ce travail

n’aurait jamais abouti.

Remerciements.

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# 7Avant - Propos

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Tulle. Ville préfecture de Corrèze, mon département. Ce statut lui confère un rôle central et impose Tulle comme

ville de référence. Mais malgré sa centralité géographique, Tulle ne constitue en rien un pôle d’attraction. C’est

une ville où l’on va pour ces administrations. 15500 personnes y habitent. Mais pour beaucoup de personnes,

Tulle n’est que passage, une simple étape dans la procédure. Personnellement, c’est un lieu qui ne m’a jamais

vraiment attiré. Tulle a toujours été ce « trou » gris et triste qui faisait la réputation de la ville dans la région.

C‘était le lieu où on venait passer certains examens. C’est à Tulle que j’ai passé les oraux de mon baccalauréat.

C’était à Tulle que l’on venait régulariser certains soucis administratifs, immatriculer son véhicule par exemple.

Ma connaissance de ma ville se résumait à ces quelques clichés. Pour moi, Tulle a toujours été passage. C’était

une étape visuelle lors de mes fréquents voyages vers Brive-la-Gaillarde, la ville principale du département.

Pour les Corréziens, la grande destination c’est Brive. Que ce soit pour les loisirs, la culture ou pour satisfaire

ces envies consommatrices, Brive est la ville adéquate. Je me souviens avoir traversé Tulle quelquefois. Je me

souviens de ce passage non sans complexité. Mais, la plupart du temps, Tulle n’était pour moi qu’une brève

étape visuelle vue depuis la nationale 89 qui contourne la ville à l’Est. Je me souviens de cette route, au départ

sur les croupes, qui doucement entame sa longue descente escarpée vers Tulle. Puis, je me souviens du Tunnel,

et de cette courte séquence urbaine qui apparaissait à sa sortie. Cette séquence, seul aperçu de la ville lors

de mon passage, c’était la zone commerciale et industrielle. Je crois que je ne l’oublierai jamais. Au fil de mes

Vue panoramique. Tulle vue depuis les hauteurs dominant la ville.

Cité ad

minist

rativ

e

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# 9

nombreuses allées et venues, cette image s’était imprégnée en moi et s’était imposée pour moi comme symbole

de cette ville. À l’époque, jamais je n’aurais pensé que ce symbole, allait devenir le déclencheur d’un travail sur

la ville qui occuperait le plus clair de mes pensées pendant presque une année.

Plus récemment, alors que j’étais à la recherche d’un sujet de diplôme, cette image m’est revenue à l’esprit.

Ces clichés, symboles d’une ville souffrant d’une identité déficitaire négative m’ont interpellé. Mon bagage

d’apprenti paysagiste, me permettait cette fois-ci de les interpréter sous un autre angle. J’ai donc décidé de

retourner voir Tulle, avec ce regard nouveau, plus attentif.

J’ai ainsi repris, une fois de plus, cette nationale 89 en direction de Tulle. Cette fois-ci, j’ai emprunté la sortie

vers la ville, suivi la longue série de lacets qui, après une courte mais abrupte descente, m’a amené jusqu’en

fond de vallée, en centre-ville. C’est là que j’ai garé la voiture. C’était l’hiver. Assez naturellement, j’ai suivi la

rivière pour me frayer un chemin à travers la longueur de cette ville. Une rivière qui jusque à présent n’avait

que peu d’importance dans ma vision de la cité. Cette rivière c’est la Corrèze. J’ai rapidement compris, son rôle

déterminant sur le territoire. C’est elle qui a dessiné le décor chahuté dans lequel Tulle s’insère. Un décor qui est

celui d’une vallée encaissée où, souvent, la roche granitique est affleurante sous forme de falaises. Nombreux

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sont les versants où seuls quelques boisements ont

réussi à s’implanter. C’est ici, dans ce contexte paysager

si particulier, que s’est implantée Tulle. Lové au fond

de cette profonde vallée, son tissu urbain se déroule

au fil de l’eau sur une bande très étroite, mais longue

de plusieurs kilomètres, du nord-est près du stade au

sud-ouest au-delà de la gare. La ville épouse les formes

marquées du relief. De part et d’autre du cours d’eau, la

ville s’agglutine.

La rivière est là, elle coule dans l’indifférence. On dit

qu’« elle fait partie du paysage ». Mais de quel paysage

parle-t-on ? La rivière fait-elle vraiment partie du

paysage urbain Tulliste ou est-elle simplement l’élément

qui a formé ce paysage jusqu’à aujourd’hui ?

Ainsi, J’ai rapidement compris que cette rivière, bien que

mise de côté, occupait un rôle important et fédérateur

dans cette ville.

En parcourant Tulle le long de son cours, j’ai découvert

une ville hétérogène. Une ville toute en longueur dont

l’organisation est étroitement liée au cours d’eau et à ses

affluents. Tout au sud, juste après la zone commerciale,

je suis tombé nez à nez avec la ville industrielle, cette

partie de Tulle autrefois dédiée à la production d’armes.

Une industrie de l’armement a fait la renommée de la

ville avant de provoquer l’effet inverse, c’est-à-dire

son déclin. La ville a connu ses heures de gloire. Les

industries prospères ont fait de Tulle une ville attractive.

D’abord, fabriques royales, les manufactures d’armes

atteignent leur apogée au début du XXème et plus

particulièrement pendant la guerre où de nouvelles

usines sont construites. En 1917, on y recensait plus de

4400 ouvriers.

Jusqu’à ce jour, la ville ne semble guère s’être préoccupée

La nuit tombe. Vue sur le vieux centre.

Un appartement réhabilité. Doucement la ville renaît.

Les berges de la Corrèze. Un vaste parking.

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# 11

de son image. La prospérité des industries constituait

un gage d’attractivité suffisant pour Tulle. Durant ces

années, l’identité industrielle s’ancre fortement dans la

ville et les constructions massives, notamment après la

guerre, marquent considérablement le paysage. Confiné

en fond de vallée, le tissu urbain s’étale au fil de l’eau.

Les transports se développent, la ville se densifie,

s’étend et s’élève. Tulle perd l’échelle et se détache du

territoire qui la contient ! Petit à petit, le cours d’eau

perd son rôle fédérateur. Difficilement accessible, la

Corrèze est reléguée à l’arrière-plan, comprimée par la

ville qui l’entoure.

De cette visite, un constat: Tulle est victime d’un déficit

d’identité. Tulle n’attire plus. L’aire urbaine connaît des

difficultés. Ces dernières années, la ville a perdu 25 % de

ses habitants. Mise à l’écart et solitaire dans sa vallée,

la ville repousse. La réalité économique est difficile.

Les jeunes tendent à quitter le département. Tulle est

pourtant un pôle administratif notable qui mobilise

grand nombre d’emplois. Mais Tulle ne suscite plus

grand intérêt. La population préfère habiter ailleurs. Les

navettes domicile-travail sont très importantes, avec la

couronne périurbaine voisine et l’aire urbaine de Brive

Un projet de diplôme à Tulle, était bien loin de ce

que j’avais imaginé. Et pourtant... l’idée commençait

maintenant à germer dans ma tête. Intervenir en Corrèze

dans ce département défavorisé par rapport au reste du

territoire français, se préoccuper d’une ville ordinaire qui

au premier regard n’a rien d’attrayant : l’enjeu était peut

être là ! Le constat paradoxal de cette ville au contexte

géographique si singulier et qui en même temps pâtit

d’un fort déficit d’image a déclenché un grand nombre

Les berges de la Corrèze. La ville à l’assaut des coteaux.

L’enclos ancien. Un matin d’hiver sous le brouillard.

Horizon bâti. Le quartier de la gare.

Usines de la marque. Un quartier industriel en reconversion.

Page 12: Travail Fin d'étude

de questionnements. Avec le

temps, la ville a perdu sa fluidité.

Autrefois tendue autour de sa

rivière. La ville a perdu ce lien. Elle

est devenue molle. Elle a perdu ses

repères et continue aujourd’hui,

doucement, mais sûrement, son

extension en ignorant le territoire

qui la contient, de manière

hétéroclite et sans garde-fous.

Ses constats ont alors suscité

chez moi diverses interrogations :

Seul élément «naturel» rescapé,

la Corrèze ne pourrait-elle pas

devenir ce fil conducteur vivant,

autour duquel viendrait se tisser

une nouvelle dynamique urbaine,

durable et respectueuse de son

environnement ? Comment peut-

on conférer une identité nouvelle

à cette vallée urbaine ? Comment

accorder la ville et son territoire ?

Comment reconstituer une image

forte, une image qui soit gage

d’attractivité pour ce territoire ?

Comment en faire un lieu de

vie enfin acceptable pour les

différents acteurs et usagers qui

s’y côtoient ?

Ce sont ces questions, des

questions simples, mais pourtant

primordiales, qui ont guidé mon

travail de projet. Mais avant

de pouvoir y répondre, il fallait

d’abord comprendre la mécanique

passée et présente de cette ville.

À travers ce mémoire, je vais

donc porter un regard sur la ville

actuelle, mais aussi un regard sur

son évolution afin de comprendre

comment elle en est arrivée

jusque-là. À présent, je crois

qu’il est temps de prendre un

plan ou une carte et de partir a la

découverte de ce que Tulle nous

cache... c’est à dire presque tout !

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# 13

Les quais. Entrée de ville.

Page 14: Travail Fin d'étude

Sommaire

03 Membres de Jury

05 Remerciements

AvAnt - ProPos10 Découverte de Tulle

tulle, un PAys de rivière entre PlAine et montAgne16 Contexte général, une ville au coeur du département

20 La ville dans son contexte

23 Tulle une ville à la campagne - Géologie et paysages

33 Hydrologie - Bassin versant et réseau hydrographique

une trAnsformAtion Progressive des rAPPorts à lA rivière : Historique de l'urbAnisAtion de tulle36 L'enclos moyen âgeux

38 La ville fortifiée du XVIIIème

40 La naissance de la ville industrielle

42 L’ Industrie de Tulle. Une histoire d’armes

46 Les trente glorieuses à Tulle

tulle AuJourd’Hui50 Configuration de la ville actuelle

55 Un constat urbain et social morose

les enJeux territoriAux 57 Quelles perspectives d'évolution pour ce territoire, demain ?

66 une identite à reAffirmer - le CHoix d’un site

67 le site - Présentation / analyse systématique

Page 15: Travail Fin d'étude

# 15

76 Le relief

78 Les paysages

80 Les infrastructures liées aux transport

84 La ville

86 Les limites

le site - Découverte sensible

89 Promenade au fil de la Corrèze.

117 enonCé de lA ProblémAtique

enJeux et intentions121 Carte des enjeux - Quatre grands enjeux.

122 Détail des principaux enjeux et intentions.

orientAtions tHemAtiques de ProJet.129 La ville et l’eau.

134 La question d’entrée de ville

137 La notion de durabilité appliquée au projet de paysage

orientAtions de ProJet147 Le programme

149 Orientations de projet : 6 phases sur 20 ans.

v

165 Bibliographie

Page 16: Travail Fin d'étude

AnALYSE

Page 17: Travail Fin d'étude

# 1701AnALYSE

Page 18: Travail Fin d'étude

Tulle, un pays de rivière entre plaine et montagne. ConTExTE générAL. UnE ViLLE AU CoEUr DU DépArTEmEnT.

Afin de comprendre les mécanismes qui animent le territoire de Tulle et sa vallée, il semble judicieux de prendre

un peu de recul et de replacer la ville dans un contexte plus large, celui du département.

La Corrèze est un des trois départements du Limousin, bien que constituant de cet ensemble régional, le dé-

partement se démarque par sa singularité en terme de paysages, de couleurs et d’architecture. Située sur les

contreforts du Massif Central, la Corrèze constitue un espace transitoire au relief accidenté avec l’Aquitaine. Les

altitudes s’étagent entre 200 et 1000 m au sommet du Mont Bessou. Le département est grossièrement composé

de trois entités Géographiques :

— D’une part, les hauts sommets dont les croupes barrent l’horizon et forment l’étage supérieur au

Nord-Est du département.

— Les plateaux intermédiaires entaillés par de nombreuses vallées constituent une majeure partie du

territoire corrézien.

— Finalement, tout au sud, le bassin sédimentaire de Brive et ses Causses avoisinants.

La ville de Tulle est située sur cette zone d’effondrement, intermédiaire entre les plateaux limousins et le bassin

de Brive. À cet endroit les roches sont plus tendres. Elles ont permis le creusement des nombreuses vallées qui

Limoges

Brive

Tulle

TulleUssel

TulleBrive

Ussel

Bergerac

Perigueux

Libourne

Corrèze

Montane

Vézère

Isle

Drnne

Auvezere

CèreDordogne

Brive

Ussel

Tulle

La France. Le Limousin. La Corrèze.

Page 19: Travail Fin d'étude

# 19

Carte sensible simplifiée du département de la Corrèze. relief et géologie

Vézère

Corrèze

Dordogne

composent le relief de ce territoire et notamment celle de la Corrèze ou s’est installée Tulle. La vallée s’enfonce

en gorges étroites et s’épanouit à son débouché dans le bassin sédimentaire de Brive.

Granites

Calcaires

Page 20: Travail Fin d'étude

# La montagne limousine

# Les plateaux corréziens

La montagne limousine s’élève au nord-est du Limousin, aux confins de l’Auvergne. Le plateau de Millevache

en est le centre. L’altitude y dépasse toujours 600 m, le plus souvent 700 m et approche 1000 m sans jamais

l’atteindre au mont Bessou. Nous sommes ici aux sources de la Corrèze. C’est là que la rivière, qui deviendra la

principale du département, naît. Nous sommes en terrain granitique sur des formations de roches magmatiques

(Granites, Leucogranite). Le paysage est constitué de vastes dépressions à fond plat dites « alvéoles « où

prolifèrent marais et tourbières datant de l’époque glacière.

C'est une succession de collines empattées, d'arènes qui se haussent lourdement d'une cinquantaine de mètres

au-dessus de larges dépressions où dorment des marécages et des tourbières, où se traînent des ruisseaux" perpillou‘‘

‘‘

En perdant de l’altitude, le petit ruisseau se gonfle d’affluent. La Corrèze ressemble maintenant à une rivière.

Tant bien que mal, le cours d’eau doit se frayer un passage à travers les plateaux corréziens qui constituent

le prolongement de la montagne. Ces plateaux sont le domaine des roches métamorphiques, généralement

plus sensibles à l’érosion. Ces plateaux s’abaissent vers la périphérie, en direction du bassin de Brive. Leur

nivellement est loin d’être parfait. Leur continuité est rompue par de profondes vallées qui les entaillent, celle

de la Corrèze en fait partie. La rivière s’enfonce en gorges étroites, passe à Tulle avant de terminer sa course

dans le bassin sédimentaire de Brive.

Tourbière du Longéroux. plateaux de millevache

Page 21: Travail Fin d'étude

# 21

# Le Bassin de Brive

C’est ici dans le Bassin de Brive que la Corrèze rejoindra la Vézère. Ce bassin appartient au Bas Limousin. C’est

un monde à part. La roche mère est calcaire, les couleurs changent, les paysages aussi. En contrebas, ce bassin

forme une boutonnière entre le plateau de Tulle et le Causse du Quercy. Le plateau de Tulle le domine, au nord-

est, par une pente rapide de plus de 100m.

Vallée de la Corrèze. plateaux Corréziens

paysage bocager . Bassin de Brive.

Page 22: Travail Fin d'étude

photographie aerienne. La ville de Tulle dans son contexte

RN 89

RN 89

A89 A89

TULLE

ZONE D’ACTIVITE

NAVE

Vers ZONE

D’ACTIVITE

LA MONTANE

Echangeur

Echangeur

LAGUENNE

Page 23: Travail Fin d'étude

# 23

LA ViLLE DAnS Son ConTExTE.

Maintenant, rapprochons-nous un peu. Autour de Tulle ; les confluences de la Corrèze, de la Solane, de la

Cerrone et de la Montane composent un « chevelu hydrographique » profondément encaissé dans le plateau

cristallin. Elles forment des successions de croupes étroites et de flancs de vallée le plus souvent boisés. C’est

ici, dans ce contexte perturbé que s’implante Tulle.

La ville étale son tissu sur 5 km le long de la Corrèze. Son emprise actuelle forme un T entre les vallées de la

Corrèze, de la Céronne et de la Montane.

Les plateaux de la ville culminent autour de 350 à 400 m tandis que les niveaux des rivières varient de 205 à

225 m. Les versants des différentes vallées se présentent sous forme de V. Elles comportent des versants très

abrupts, de fortes déclivités avec de multiples affleurements rocheux.

A89

RN 89

RN 89 Vers ZONE

D’ACTIVITE

LA MONTANEZONE D’ACTIVITE

NAVE

Vers USSEL

Vers BRIVE

Vers A20

Vers LIMOGES

Voie SNCF

Voie SNCF

Entrée de ville

Entrée de ville

Montane

Solane

Céronne

Corrèze

Corrèze

TULLE

Souihac

LAGUENNE

Page 24: Travail Fin d'étude

Implantée sur un replat, lovée en

fond de vallée, la ville constitue

une réelle enclave, déconnectée

du reste du territoire.

La ville est desservie

principalement par la RN 89. Cet

axe irrigue le département du nord

au sud, c’est un axe structurant

pour le département puisqu’il

relie les trois villes principales du

département: Brive, Tulle et Ussel.

Deux entrées de Ville sont ainsi

définies. Une principale au sud de

la ville et une autre, secondaire,

au nord.

Au nord de la Ville la N 89, vient

se greffer à l’Autoroute à 89.

Mise en service dans les années

2000, cette autoroute a eu un

grand impact sur les logiques

territoriales. Autour des deux

échangeurs autoroutiers à

proximité de la ville, celui de Nave

et celui de la Montane, se sont

installées deux zones d’activité.

Ces deux zones, à vocations

intercommunales, remplacent

progressivement les microzones

d’activité disséminées sur le

territoire. Ces deux secteurs sont

devenus moteurs pour l’activité

économique de l’aire urbaine de

Tulle.

En fond de vallée, parallèlement à

la N89 et à la rivière «Corrèze» la

voie ferrée se fraye un passage en

provenance de Brive la Gaillarde.

Sur son chemin tortueux, le train

marque arrêt à Tulle. Il pénètre

la ville en son Sud pour aller

desservir la petite gare de Tête

avant de repartir en sens inverse

en direction de la Montane,

Egletons et Ussel.

Le Quartier de la gare marque

l’extrémité sud de la ville. C’est

aussi le quartier industriel

et commercial de la ville. Ici

commence la ville. Étroitement

liée à la rivière, en suivant ces

méandres, la ville contrainte et

coincée remonte ainsi le cours

d’eau sur une distance de cinq

kilomètres.

Les caractéristiques de cette

enclave sont extrêmement

complexes. Mais pourquoi une

telle configuration ? Quels sont

les élément et mécanismes qui

ont produit un territoire aux

caractéristiques si particulières ?

Vous l’avez certainement déjà

compris, la rivière occupe ici un

rôle primordial. C’est l’alchimie

d’une géologie unique en son

genre combinée au travail

incessant d’une rivière aux

caractéristiques surprenantes

qui permit au fil des époques

d’affirmer l’unicité de cette vallée

autour de Tulle. Nous allons donc

maintenant prendre le temps de

regarder ce territoire de plus près,

afin de comprendre sa géologie,

mais aussi ses paysages .

Page 25: Travail Fin d'étude

# 25

TULLE UnE ViLLE à LA CAmpAgnE - géoLogiE ET pAYSAgES

Le relief du département résulte de la modification qu’a subi un socle, c’est-à-dire une plate forme de roches

cristallines. Ce socle est caractérisé par sa rigidité c’est-à-dire qu’il ne peut se fragmenter mais seulement subir

des déformations. Lors de grandes tensions, le socle peut parfois se fissurer et donner lieu à des failles.

La nature des roches constituantes de ce socle peut être de deux types. Comme déjà mentionné précédemment,

une large partie du territoire est composée d’ un sol à dominance granitique donc d’origine magmatique.

Mais Tulle constitue une exception à la règle, puisque les sous-sols de la ville sont du domaine des roches

métamorphiques. Tulle est située sur un anticlinal. Ce phénomène exceptionnel consiste en un pli convexe

de l’écorce terrestre où les roches métamorphiques sont disposées de part et d’autre d’un noyau central. Les

roches sont de plus en plus métamorphisées à mesure que l’on se rapproche du centre , c’est-à-dire formés de

corps de plus en plus déshydratés à partir de l’argile. Dans le cas de Tulle, apparaissent alors des Gneiss, Des

Micaschistes ou Schistes. Ce sont des roches plus tendres, par conséquent plus sensibles à l’érosion. C’est donc

cette caractéristique du sous-sol qui explique cet effondrement au niveau de Tulle. Cette particularité a permis

le creusement prononcé de la vallée de la Corrèze à cet endroit. Il en est de même pour tous les affluents de la

Corrèze autour de Tulle.

# géologie

Détail . L’anticlinal de Tulle

Page 26: Travail Fin d'étude

La campagne - parc

Les plateaux boisés

La vallée résidentielle

# paysages Carte sensible. Tulle et ses environs.

Quartier industriel de Souillhac.

Centre ancien

Gare

Cité administrative

Puy St- Clair

Corr

èze

Corr

èze

Céronne

Montane

Sola

ne

RN 89

Page 27: Travail Fin d'étude

# 27

Voici une carte de Tulle. Je vais

maintenant vous proposer une

découverte de ses paysages,

une rapide promenade à travers

la ville afin de s’immerger dans

son décor. Commençons tout au

sud-ouest. Ici, la Nationale 89

longe la Corrèze en fond de vallée.

Tout autour, d’abrupts versants

nous environnent. La plupart du

temps, ils sont boisés. Quelques

centaines de mètres plus loin,

nous arrivons sur le quartier

situé autour de la gare. Cette

amorce urbaine annonce la ville

de Tulle. La rivière est au centre

de l’espace. Nous sommes sur un

point de confluence. La Corrèze

est rejointe par la Montane, en

provenance des plateaux boisés

à l’est de la ville. Les croupes

boisées de ces plateaux marquent

d’ailleurs fortement l’horizon de

ce paysage urbain. Ils constituent

à eux seuls une entité paysagère.

En remontant la rivière, arrive un

second point de confluence. Ici,

c’est la Céronne qui vient se greffer

à la Corrèze. Cette vallée annexe,

étroite et encaissée constitue le

quartier industriel de Tulle. C’est

là que l’on fabriquait les fameux

pistolets et canons qui ont fait la

renommée de la ville. Poursuivons

notre remontée en direction du

centre-ville. Le couloir urbain

est très étroit. Il se démarque

largement du décor environnant.

La ville est dominante. L’ambiance

est minérale, parfois oppressante.

Au loin, on aperçoit les collines

qui environnent la ville. Il y en

a principalement sept. Comme

Rome, la ville aime parler d’elle

en se donnant ce label de « ville

aux sept collines ». Un peu plus

loin arrive la cité administrative.

De ses 86 mètres de hauteur,

cette grande tour de béton vient

défier le clocher de la cathédrale

implantée quelques mètres plus

loin. Nous voilà dans le centre

ancien, sur un troisième point de

confluence. Ici, c’est la Solane qui

rencontre la Corrèze. Cet espace

est caractérisé par un léger replat,

dominé par le Puy St Clair et son

cimetière juste au-dessus. C’est

ici, sur ce site naturellement

protégé que s’est installée la ville

primitive. Continuons encore un

peu notre chemin. Petit à petit la

ville s’efface, quelques quartiers

résidentiels subsistent, mais

la vallée se resserre de plus en

plus et Tulle a de moins de place.

Au dessus, à l’est, se dresse la

campagne - parc, une seconde

entité avoisinant la ville. Le dernier

méandre que l’on rencontre lors de

cette remontée marque clairement

une fin. Sur le côté droit de la

berge, les boisements deviennent

dominants. Nous sommes dans le

quartier de l’Auzelou, c’est ici que

la ville se livre aux loisirs. On s’y

rend pour la piscine, pour le stade

ou alors une petite promenade en

bord de rivière.

Par cet aperçu, on comprend

que le couloir urbain en fond de

vallée se démarque fortement du

contexte environnant. Pourtant,

les relations entre entités, les

incidences de l’une sur l’autre

existent. Au cours des pages

suivantes, nous allons donc

essayer d’analyser quelles sont

les caractéristiques et logiques de

ces différentes entités et comment

elles s’articulent avec la ville.

Page 28: Travail Fin d'étude

# le Territoire Tulliste peut être divisé en trois entités paysagères

s’organisant de part et d’autre de la vallée de la Corrèze. Cette vallée

constitue une entité à elle seule. On l’appellera Vallée résidentielle.

Autour, formant deux autres secteurs bien distincts, se dessinent la

campagne-parc à l’Est et les plateaux boisés à l’Ouest.

///////// La campagne - parc //////////////////////////////////////////////////////////////////////

La campagne

parc

Plateaux Boisés

Vallée

résidentielle

La campagne

parc

Campagne - parc. Vue d’ambiance

#L’agriculture y est dominante. L’occupation au sol est caractérisée par la prairie et l’élevage de la vache limou-

sine même si on y trouve vergers, cultures, et boisements ponctuels (Chaînée - Hêtraie). L’habitat et présent

sous forme de fermes éparses. Plus récemment, on y voit apparaître des conflits d’usage avec un phénomène de

mitage urbain. Les lotissements poussent en champignon surtout à proximité de l’ échangeur autoroutier. Cette

entité est clairement séparée de la vallée urbaine, et pourtant, c’est elle qui semble entretenir le plus de rela-

tions avec la ville. Des relations plutôt négatives car la ville semble continuer une extension mal maîtrisée. Les

paysages agricoles sont, petit à petit, grignotés. Les gens habitent ici et travaillent à Tulle.

Page 29: Travail Fin d'étude

# 29

///////// Les plateaux boisés //////////////////////////////////////////////////////////////////////Plateaux Boisés

Ces plateaux constituent l’annonce

de la montagne limousine.

L’agriculture est présente sous

forme d’élevage uniquement. Peu

rentable, elle est en déprise et

on observe une lente fermeture

des paysages. Peu à peu la forêt

prend le dessus. Les sommets,

souvent plats restent ouverts et

libèrent ainsi la possibilité de

vues lointaines.

Contrairement à la campagne-parc, ces espaces ont tendance à se vider. La population préfère s’installer ailleurs,

dans des zones plus attractives et accessibles. La densité importante des surfaces boisées a permis une récente

reconversion dans l’industrie du bois. Encore sous-développée, cette activité pourrait devenir une manne

considérable pour les communes de ces territoires.

plateaux boisés. Exploitation bovine

plateaux boisés. Sommet de colline encore épargné par la forêt

Page 30: Travail Fin d'étude

///////// La vallée résidentielle /////////////////////////////////////////////////////////////////////

L’analyse détaillée de cette entité viendra plus tard. Pour l’instant, nous allons nous contenter de comprendre

ces principales caractéristiques et relations avec le contexte.

La vallée urbaine

est précédée par un

paysage unique en son

genre. La vallée de la

Corrèze aux versants

boisés, profondément

encaissée, mais à fond

plat, laisse souvent place

à l’agriculture. L’élevage

bovin y est dominant.

Nous sommes ici dans

la vallée de la Céronne,

à quelques centaines

de mètres de la ville

industrielle de Souihac.

L’ambiance est «sauvage»

et boisée. Quelques

résidus agricoles y

subsistent encore. Rien

en ces lieux ne laisse

présager que quelques

mètres en aval apparaîtra

brutalement la ville !

Vallée

résidentielle

Vallée de la corrèze. Quelques kilomètres avant l’entrée en ville.

Vallée de la Cerrone. 700 m avant l’entrée dans le quartier industriel de Souihac

Page 31: Travail Fin d'étude

# 31

Tulle. Une ambiance bucolique aux portes de la ville.

S’il ne fallait point venir à Tulle, elle serait une fort jolie ville. Le vallon où elle est située est très beau et on trouve au sortir des portes, des prairies, des collines

couvertes de bois, des enfoncements, des ruisseaux qui sont très propres à faire rêver, et qui peuvent en quelque manière consoler de la perte de ces grandes

et belles vues que je viens de quitter autour de paris. La ville est haute et basse. Les maisons sont plus belles qu’à Limoges et qu’à poitiers”

Voyageur parisien, xViiième‘‘ ‘‘

Page 32: Travail Fin d'étude

Arrive enfin Tulle. La ville s’installe ici, toute en longueur en fond de vallée et constitue un couloir

urbain difficilement perceptible lorsqu’on se trouve sur les abords de la ville. Les plateaux boisés

dominent. La ville en contrebas s’efface. En revanche, cette sensation est inversée lorsqu’on se

situe à intérieur de la ville. L’ambiance est alors très minérale. La ville domine. L’étagement du bâti

sur les coteaux donne parfois un sentiment d’écrasement.

Si l’on change de point de vue, si l’on prend un peu de hauteur, souvent, la ville s’affiche de manière

différente. On prend alors conscience de cette relation privilégiée entre Ville et agriculture, un lien

que la ville a entretenu pendant de nombreuses années, mais qui, aujourd’hui tend, à se perdre

Vallée de la corrèze. Vue panoramique vers Tulle,

Vallée de la corrèze. Une sensation de ville à la campagne

Fond de vallée. La ville domine.

Page 33: Travail Fin d'étude

# 33

Vue panoramique de Tulle. 1900

Vue panoramique de Tulle. 2007

Sur les versants de la vallée. Une relation de proximité entre ville et agriculture

du fait de la fermeture des

paysages. À bien des endroits

en périphérie de ville la

sensation, est celle d’une ville

à la campagne.

L’évolution en cent ans du couvert boisé autour de la ville est parlant. Les

terres agricoles que l’on peut voir en 1900 descendre jusqu’en coeur de ville

sont aujourd’hui complètement recouvertes par des boisements. Quelques

jardins privatifs subsistent, mais globalement, la tendance est à la fermeture

des paysages. Ainsi, la sensation d’enclave se renforce.

Couverture boisée à Tulle. 1960

Couverture boisée à Tulle. 1999

> des paysages qui progressivement se ferment ...

Page 34: Travail Fin d'étude

Ces quelques lignes d’analyse

révèlent le fort contraste entre

Tulle et son décor périphérique.

D’un côté, domine la nature

souvent «sauvage»,et de l’autre,

la ville dense prédomine sans

vraiment considérer son contexte.

Comment ces entités dialoguent

entre elles et quels liens

entretiennent elles l’une avec

l’autre ?

Pour cela, les entrées de ville

s’imposent comme des sites

stratégiques. Ce sont des lieux de

passage privilégiés où ce dialogue

devient visible et sensible.

Dans le cas de Tulle, ces entrées

marquent souvent une rupture

brutale entre nature et ville.

Elles accueillent les centres

commerciaux et espaces

industriels. Elles voient également

fleurir des enseignes publicitaires

de tout genre. La ville semble

avoir coupé les ponts avec son

environnement.

Dès lors, un enjeu majeur apparaît

pour ce pôle urbain. Il s’agit de

réconcilier et de raccorder la ville

avec son environnement et ses

paysages.

Entrée de ville. n-o. Un corridor commercial métallique et austère.

Entrée de ville. n-o. Un corridor vert pollué par une signalétique omniprésente, puis soudain, la ville

Entrée de ville. S-E .Un corridor vert pollué par une signalétique omniprésente, puis soudain,. la ville

Page 35: Travail Fin d'étude

# 35

Bassin versant de la Corrèze. 1150 km 2. Un sous bassin du bassin versant de la Dordogne

HYDroLogiE - BASSin VErSAnT ET réSEAU HYDrogrApHiQUE

Limoges

Brive

Tulle

TulleUssel

TulleBrive

Ussel

Bergerac

Perigueux

Libourne

Corrèze

Montane

Vézère

Isle

Drnne

Auvezere

CèreDordogne

Brive

Ussel

Tulle

Revenons à notre rivière.

Comme déjà dit, la Cor-

rèze est l’une des prin-

cipales du département.

C’est d’ailleurs elle qui

lui a donné son nom.

Son bassin versant s’éta-

le sur 1150 km2.

La rivière occupe une position centrale dans le département arrosant, la préfecture de Tulle et la sous-préfecture

de Brive.

Etymologiquement, Corrèze provient de “Curretia”: celle qui court. Sur le plan administratif, le cours d’eau n’est

“ni flottable ”, “ni navigable ”.

La Corrèze est un affluent de la Vézère (192km) qui finalement se jette dans la Dordogne longue de 490 km.

Longue de 85 km, la Corrèze prend sa source à 915 mètres d’altitude au pied du Puy Chabrol dans les confins du

plateau de Millevache. Son point de confluence avec la Vézère est situé à 98 m d’altitude en aval de Brive. Le

bassin versant de 1150 km2 recueille les eaux sur une dénivellation de 817 m.

Ce cours d’eau peut encore aujourd’hui être qualifié de sauvage. Il a été épargné par les importants travaux

d’aménagement des cours d’eau que le siècle dernier a connu. Les crues et les étiages s’y développent dans des

conditions identiques que celles décrites par Baluze, historien Tulliste du XIe siècle.

La Corrèze est caractérisée par un régime hydrographique très irrégulier même si le cours d’eau est classé parmi

les cours d’eau de type pluvial océanique. Cette irrégularité est à l’origine des grandes crues comme, par exem-

ple, la crue millénaire de 1960.

Page 36: Travail Fin d'étude

Le réseau hydrographiqe autour de la ville. Tulle est un point de confluence pour de nombreux affluents

Corrèze

montane

Solane

Céronne

Chanteranne

Bri

ve

Tulle

Bar

Corr

èze

Anticlinal de Tulle

900

800

700

600

500

400

300

200

100

85 37

m

Km

profil en long de la rivière Corrèze. 85 km, de sa source à sa confluence avec la vézère

La dénivelée du cours d’eau est

importante jusqu’à Tulle. Cette

portion est marquée par un relief

agité. La rivière perd plus de 50 %

de son altitude. On passe de 900

à 250 m sur moins de la moitié de

la longueur du cours d’eau. En

aval de Tulle, le relief s’adoucit.

Le cours d’eau perd de sa vitesse. Tulle marque une marche pour cette rivière. Ici, la vallée s’incise et s’enfonce

en gorges étroites pour aller s’épanouir à son débouché dans le bassin sédimentaire de Brive.

Jusque dans le bassin de Tulle, la rivière n’est alimentée que par de petits affluents. C’est à Tulle que la Corrèze se gonfle de

ses principaux affluents ( La Vimbelle, la Solane, La Céronne et la Montane). La densité de ce chevelu hydrographique, couplée

à la grande surface du bassin versant, l’importante dénivelée et l’imperméabilisation du socle favorisent le phénomène de

crue. Très rapidement lors d’une averse, l’eau se retrouve dans la gouttière centrale. La concentration du flux d’eau est

soudaine. Ce phénomène souvent violent dure en général peu de temps, l’eau est évacuée rapidement.

Page 37: Travail Fin d'étude

# 37

Les inondations de Tulle. 24 mars 1912.

> à propos des crues ...

La Corrèze est rarement à l’origine des problèmes majeurs. Ce sont les affluents qui sont les enfants terribles et

particulièrement la Solane qui est à l’origine des grandes crues sur la ville. Ces affluents sont classés comme

rivières « accidentogènes ». C’est à dire qu’ils sont marqués par de brusques montées d’eau atteignant une

ampleur considérable rapidement, un temps de montée très rapide suivi d’une décrue rapide.

Les crues peuvent avoir lieu à n’importe quel moment de l’année, même si les risques forts s’étalonnent de

décembre à mars.

AVANT 1898, la ville se contenait dans sa partie haute autour du vieux centre. Les crues sont donc quasiment

toujours liées à la Solane. On recense 17 crues de 1570 à 1898. En 1756, la crue fit onze morts. Des récits rap-

portent des maisons et moulins emportés.

AU COURS DU XXème s., les crues restent gravées dans les mémoires des contemporains. La crue de 1912 a

été immortalisée par les premières photographies. Elle fut causée par d’importantes pluies sur le plateau de

Millevache à l’époque peu boisé , le tout compliqué par des chutes de neige. Jusqu’en 1960, cette crue a été

considérée comme la plus importante de tous les temps.

La crue du 4 octobre 1960 fut la plus importante. La crue fut recensée comme étant « millénaire ». Le caractère

exceptionnel de cette crue est dû à sa durée de 24 h. Elle fut liée à un été particulièrement pluvieux couplé à

d’abondantes précipitations dans la montagne. Tous les cours d’eau ont réagi en provoquant la plus grande

catastrophe fluviale de Tulle.

Page 38: Travail Fin d'étude

Une transformation progressive des rapports à la rivière :

L’EnCLoS moYEn AgEUx.

Historique de l’urbanisation Tulliste

Corrèze

Corrèze

Céronne

montane

Solane

puy St Clair

réprésentation de Tulle. D’après gravure du moyen age

Page 39: Travail Fin d'étude

# 39

Cette gravure non datée, mais relativement

récente de la ville de Tulle, nous renvoie

l’image de ce qu’aurait pu être l’ambiance

de cette ville au moyen âge.

Le petit enclos urbain donnant directement

sur la Corrèze et la Solane s’ouvrait

largement sur les espaces périphériques

à dominance agricole. L’ambiance semble

être celle d’un paysage ouvert et cultivé

où les espaces boisés se font relativement

rares.

Le puy St-Clair et sa chapelle dominent

l’éperon entre Solane et Corrèze. Cet

affleurement granitique d’une altitude de

280 m a depuis toujours été une centralité.

C’est sur ces coteaux que se sont construits

le château et les premiers faubourgs. Le

pourquoi de l’implantation de la chapelle

et du cimetière à cet endroit n’est pas

clairement défini. il semblerait que ce soit

lié à un culte des morts représentés par

la Déesse Tutela. Déesse qui serait une

origine possible du nom de la ville.

L’origine exacte de la ville de Tulle reste incertaine. Il semblerait que la

première concentration urbaine sur le site date de l’ époque gallo-romaine.

Un Castrum romain dépendant du centre habité de Tintignac, quelques

kilomètres à l’ouest, se serait installé ici, peut-être pour y trouver refuge.

On n’en sait guère plus.

Ce qui est sûr, c’est qu’entre le Ier et le Xème siècle, une agglomération

est née ici. Sur cet éperon, léger replat, dominé sur les pentes du Puy St

Clair et à la confluence de la Corrèze et de la Solane. La ville bénéficiait

là d’un site naturellement protégé. Cernée par deux rivières et d’un relief

accidenté au nord, cette amorce urbaine qualifiée d’enclos, a pu se

développer paisiblement autour de son château et de son abbaye. C’est

donc la valeur défensive du site qui semble avoir fixé les limites de la

petite cité durant de nombreuses années.

Les deux rivières étaient alors dotées d’un rôle primordial. Elles formaient

une limite, un rempart naturel et protecteur. Mais cette ligne difficilement

franchissable représentait aussi un lien permettant de dialoguer avec

l’extérieur. Elle constituait un espace transitoire entre la ville et les espaces

agricoles et naturels prédominants dans la vallée à cette époque.

représentation de la Ville . Tulle au moyen Age.

Page 40: Travail Fin d'étude

LA ViLLE ForTiFiéE DU xViii èmE S.

Corrèze

ViLLE ForTiFiEE

Corrèze

Céronne

montane

Solane

puy St Clair

réprésentation de Tulle. D’après cadastre napoléonien de 1824

Au cours du XVIIème et du XVIIIème siècle, la ville prospère. L’activité commerciale est florissante, notamment

grâce à la tannerie. Les faubourgs se développent et l’ espace contenu dans l’enclos médiéval primitif ne suffit

plus.

Page 41: Travail Fin d'étude

# 41représentation du cadastre napoléonien. Tulle en 1824. Vue cavalière de la ville. Tulle en 1767.

La ville jette alors ses tentacules

au-delà de la Corrèze et de la

Solane tout en suivant les axes de

communication déjà existants. Le

Quartier de la Barrière se construit

sur la route d’Espagne, le Trech

sur le chemin vers Limoges, la

Barusie vers le Nord et le quartier

de l’Alverge sur l’autre rive, là où

s’amorce la route en direction

de l’Auvergne. Rapidement ses

quartiers sont annexés à la ville et

Tulle se fortifie.

Les rivières sont devenues une

centralité pour la ville. Leur

nécessaire proximité permet de

laver le linge, d’abreuver le bétail

ou encore de produire de l’énergie

grâce à des moulins. Malgré

le cours changeant et parfois

imprévisible de la rivière, la ville a

instauré une relation intime avec

son fleuve qui est indispensable à

la vie de la cité.

Les pièces graphiques le

montrent ; les deux rivières

constituent un poumon de

respiration pour Tulle. La ville a

pris ses distances par rapport à

l’eau. Cette configuration produit

de larges espaces en bord de

berges qui servent de promenade

ou de champ de foire, mais laisse

libre cours aux caprices torrentiels

de l’eau.

Page 42: Travail Fin d'étude

LA nAiSSAnCE DE LA ViLLE inDUSTriELLE : La ville haute et la ville basse

Corrèze

Corrèze

Céronne

montane

gare

Voie férrée

Solane

puy St Clair

ViLLE HAUTE

La m

anuf

actu

re.

Vue

vers

la g

are

depu

is S

ouilh

ac

plac

e de

la m

anuf

actu

re.

Soui

lhac

La g

are.

187

7.

réprésentation de Tulle. D’après un plan de 1887

Page 43: Travail Fin d'étude

# 43

DE SoUiLHACViLLE BASSE

ViLLE HAUTE

plan dréssé pour l’exposition de 1887. Tulle et son quartier industriel naissant.

La rivière, source d’énergie, per-

met à Tulle de se forger une tra-

dition liée au travail du métal. De

nombreux ateliers s’essaiment le

long de la Corrèze. Sur la Céron-

ne, près de la confluence avec la

Corrèze se constitue un groupe

artisanal notable spécialisé dans

la conception de canons. Cepen-

dant, cette concentration ne res-

semble encore en rien à un quar-

tier. Il faudra attendre l’édification

de la gare en 1877 et de l’église

pour que ce centre industriel se

conforte. La création de la Ma-

nufacture d’armes d’état en 1885

marquera réellement la naissance

du quartier de Souilhac au sud-

ouest de Tulle. Ce nouveau cen-

tre de peuplement se développe

rapidement. Les industries sont

prospères et le besoin de main-

d’oeuvre se fait sentir. Pour loger

les ouvriers, des Faubourgs sont

construits. Ces transformations

majeures dans l’organisation de

la ville conduisent au développe-

ment de ce que l’on qualifiera de

« ville basse » : un nouveau quar-

tier urbain à vocation industrielle

centré autour de la confluence et

à proximité la gare. Tulle devient

alors une ville double.

Pour ce qui est de la ville haute,

elle s’ouvre et s’étend au-delà des

remparts. De nouvelles routes se

construisent. Les quais sont amé-

nagés et assainis. La Solane dis-

paraît, recouverte par ce que l’on

appela plus tard, Bd du Général

de Gaulle. Grâce a ces percées, le

tissu urbain s’aère. Progressive-

ment, Tulle change d’échelle.

Quartie

r de S

ouihac

Page 44: Travail Fin d'étude

L’ inDUSTriE DE TULLE. UnE HiSToirE D’ArmES.

L’activité industrielle de Tulle avec ses multiples facettes - de l’ameublement au cinéma en passant par la

dentelle, les accordéons et les armes - confère à la ville un passé industriel riche est diversifié. Cependant, ce

sont les accordéons et les armes qui ont le plus imprégné la mémoire de la ville.

> les accordéons

> les armes

L’histoire a fait de Tulle le principal centre de fabrication de l’accordéon

en France. Cette histoire mal connue s’est déplacée de Brive à Tulle au

terme de multiples péripéties, d’aventures humaines et musicales, de

réussites et de défaites. Cette activité, qui a touché, pendant plus de

quatre-vingts ans, des centaines de personnes à travers toute la Corrèze,

est encore prolongée aujourd’hui par la présence de la firme Maugein

.

C’est bien l’énergie motrice de la rivière et les nombreux moulins installés

en bords de Corrèze qui ont permis à l’industrie du métal de prospérer à

Tulle. Mais pourquoi les armes ? L’histoire n’apporte que peu de détail

à ce propos. Rien ne prédisposait vraiment Tulle à opter pour ce type

d’industries. Pour ce qui est des matières premières indispensables, bois

de noyer pour les montures, minerai de fer , pierres à meule, charbon

de bois, elles n’étaient pas directement disponibles à proximité. Le fer,

quant à lui, était fourni par les forges de la Grénerie, près de Masseret,

d’Excideuil et d’Hautefort, dans la Dordogne, et l’acier par l’usine de la

Bérardière, près deSt Étienne.

C’est un marché conclu par un Magistrat Tulliste pour fournir la marine du

roi en fusils qui donna l’impulsion à cette industrie. En 1696, des frères

scieurs achètent un moulin à Souilhac et le convertissent en usine à canon.

Quelques ouvriers sont réunis pour fabriquer des armes à feu. Très vite,

les canons de Tulle obtiennent une grande réputation, ils sont exportés

Arme de Tulle. Fusil de combat

Arme de Tulle. Fusil mitrailleur

Page 45: Travail Fin d'étude

# 45

jusqu’au Canada. Cela est dû au fer employé dit «de Perigord». Face à ce succès, les fabriques s’agrandissent.

Le gouvernement s’approvisionne à Tulle. En 1778, ces industries sont érigées en Manufacture Royale par lettre

patente du Roi. La demande augmente. Les ouvriers arrivent de Liège, Charleville et Maubeuge pour faire face au

besoin de main d’oeuvre. En 1783, l’établissement fut cédé à la compagnie Bettinger. En 1805, elle passe entre

les mains du ministère de la guerre, et finalement, en 1819 le gouvernement devient propriétaire de la totalité

de la Manufacture. Dès lors, la Manufacture entre en voie de prospérité avec 16 usines. Ces industries firent la

renommée de la ville jusqu’après la guerre où l’industrie connaît son apogée. En 1917, on recense plus de 4400

ouvriers employés. Mais rapidement, les effectifs tombent, les industries de la ville connaissent un fort déclin.

Certaines ferment, d’autres délocalisent. Les conséquences ont été dramatiques pour la ville. Forcés de se diriger

vers d’autres secteurs d’activité, grand nombre d’habitants quittent la ville. L’aire urbaine de Tulle connaît alors

des difficultés importantes. Ces dernières années, on estime à 25 % sa perte de population.

Le développement industriel a façonné le territoire. En construisant ses industries, Tulle a fait table rase de

son passé et s’est progressivement construite une nouvelle image: une image industrielle faisant référence

essentiellement à l’armement. Comme montélimard a son nougat, Tulle avait ses arme. Cette image etait avant

tout symbolique, mais elle a aussi eu sa traduction concrète avec un boulversement urbanistique. La mise en

place de ce quartier marque l’instauration d’un nouveau rapport à la rivière. La rivière, autrefois considérée pour

ses qualités esthétiques, est devenue un élément purement fonctionnel, en quelque sorte une matière première

pour l’industrie.

pistolet fabriqué à Tulle . 1950.

Un quartier dédié à l’armement. Souilhac

La manufacture. Un ouvrier au travail

Page 46: Travail Fin d'étude

LES TrEnTE gLoriEUSES A TULLE

Corrèze

Corrèze

Céronne

montane

gare

Solane

puy St Clair

Au cours du XIXème siècle, l’industrie prospère. Les quartiers ouvriers se développent, mais l’urbanisation reste

cantonnée en fond de vallée. L’espace central entre ville haute et ville basse est comblé, une continuité urbaine

se met en place de manière homogène et parfois monumentale (grands boulevards et immeubles du XIXème).

La Seconde Guerre mondiale marquera un tournant pour la ville. Au sortir de cet épisode, Tulle va connaître une

profonde mutation que ce soit sur le plan économique, social ou urbain.

réprésentation de Tulle. D’après plan ign 1965

Page 47: Travail Fin d'étude

# 47

> l’épisode du 9 juin 1944: Les pendus de Tulle

> les trentes glorieuses: un nouveau visage pour la ville.

Le 8 juin 1944, alors que la guerre approchait doucement de sa phase finale.

La division blindée SS das Reich qui se dirigeait vers le lieu du débarquement

pour prêter main forte à l’armée allemande, entre dans Tulle libérée la veille

par les maquis FTP ( Francs Tireurs et Partisans). Le 9 juin 1944 au petit

matin, en représailles des soldats allemands tués lors de la libération, les

SS prennent en otage des centaines d’hommes et les rassemblent dans la

manufacture d’armes de Souilhac. Après un tri injustifié et arbitraire qui

durera des heures, 99 hommes de 17 à 42 ans seront pendus aux lampadaires

et balcons de la ville. 149 hommes sont déportés. 101 ne reviendront pas des

camps de concentration. Le 10 juin 1944. La même division reprend la route vers Oradour sur Glane ... la mémoire

de la Tulle sera marquée à tout jamais par cet événement tragique qu’elle ne peut oublier... à bien des endroits

dans la ville un petit mémorial ou panneau fait référence aux pendus ... mais ces allusions non ancrées sur le

territoire restent floues, et difficilement perceptibles. La ville quasi-amnésique a continué de se construire sans

considérer ce qui a fait le drame de ses habitants lors du 9 juin 1944.

Le XXe, connaît une forte poussée démographique. Les ouvriers d’origine

paysanne quittent les campagnes en masse. Ce sont les trente glorieuses. On

invente le pavillon et on en fait la promotion. Rapidement il s’imposera comme

l’idéal urbain. La vie urbaine fait miroiter des jours meilleurs. La ville doit

faire face rapidement à ce bouleversement en profondeur de la société. Tulle

amorce alors une mutation sans précédent afin de s’adapter aux nouveaux

modes de vie et de consommation émergeants.

Tulle. Exposition d’une maquette de pavillon

Cette période de prospérité et de forte croissance entre 1945 et le premier choc pétrolier de 1973, voient émerger

une nouvelle société: la société de consommation. Les trente glorieuses à Tulle bouleverseront complètement

le visage de la ville avant d’annoncer l’amorce d’une crise future.

Page 48: Travail Fin d'étude

Les berges de la corrèze, accèsibles et vécues

En arrière plan. La cité Baticoop.Une boite métallique et un parking. L’émergeance de la grande consomation à Tulle

Les berges de la corrèze, La voiture est reine

Les berges, devenues parking.

L’apparition de la société de consommation se traduit par de nouveaux

rapports au territoire notamment grâce à l’automobile. Les berges,

autrefois, accessibles et vécues, pour le lavage du linge, la production

d’ énergie par les moulins et la navigation, sont élargies et entièrement

dédiée à l’automobile. L’échelle des distances et des durées change. Grâce

à la voiture qui le permet, on assiste aussi à un éloignement progressif de

la ville de son centre.

L’automobile accompagne aussi une nouvelle manière de consommer.

Progressivement, le commerce de proximité s’éteint pour laisser

place à la grande consommation. Ces supermarchés aux contraintes

exigeantes pour leur installation s’implanteront tant bien que mal, là

où se trouveront des conditions d’espace et d’accessibilité suffisantes.

Ce nouvel urbanisme commercial imprégnera fortement et souvent de

manière négative l’image de la ville d’autant plus que la plupart du temps

ces enseignes s’implantent en entrée de ville.

La poussée démographique et forte, la construction de logements et

d’équipements publics urge. La ville prend alors une dimension nouvelle.

Elle se lance à l’assaut des coteaux de plus en plus escarpés. Un grand

nombre d’habitation individuelle s’édifie aux limites du centre ancien,

puis sur les flancs. En général, elles s’organisent de manière plus ou

moins cohérente, le long des courbes de niveau. C’est par exemple la

Page 49: Travail Fin d'étude

# 49

naissance de la cité Baticoop en 1955 qui permet l’accès à la propriété

aux classes populaires.

Conjointement la ville s’équipe. On voit fleurir un collège, un hôpital, un

lycée ou encore un centre sportif. En réponse aux besoins de logements

sociaux, l’habitat collectif se développe. La ville s’élève, se construit en

hauteur. De nombreux immeubles viennent défier l’échelle intime de la

vallée.

Les trente glorieuses marquent aussi une époque de progrès technique.

Tulle se veut avant-gardiste avec un urbanisme et une architecture

innovante. La créativité des architectes combinée aux fortes contraintes

du territoire génère des projets parfois délirants. Toutes les solutions

semblent bonnes pour investir les pentes de Tulle ! La construction de la

cité administrative en 1975, se veut un symbole fort ayant pour vocation

d’affirmer la position de ville préfecture.

Ces trente années auront largement bouleversé le paysage tulliste. Le

passage à une société automobile et de grande consommation a marqué

une rupture nette avec la ville d’antan en étroite harmonie avec sa vallée

et son territoire. Petit à petit, Tulle a mis sa rivière en arrière-plan et s’est

détachée de son contexte. L’échelle de la ville ne s’accorde plus avec

celle du territoire qui la contient.

Quartier de la cité administrative. Avant mutations des trentes glorieuses. Quartier de la cité administrative. Après mutation des trentes glorieuses.

La cité administrative. Un projet abandonné.

La cidé administrave. Un défi pour cathédrale.

Les quais. Station essence.

Page 50: Travail Fin d'étude

Tulle Aujourd’hui.

Corrèze

Corrèze

montane

gare

Solane

puy St Clair

réprésentation de Tulle. D’après plan ign de 1999

Ces dernières années, l’urbanisation, bien que ralentie, a suivi des tendances similaires malgré quelques

nouveautés. On observe une rupture dans le principe de la ville compacte. Les secteurs les plus excentrés sont

urbanisés posant ainsi des problèmes de forte consommation d’espace.

L’AUZELoU - Centre récréatif et sportif

LA mArQUE - L’annonce de la ville

LE CEnTrE AnCiEn - Enclos et barris

LA CiTE ADminiSTrATiVE - interruption urbaine

AVEnUE ViCTor HUgo - nouveau centre

SoUiLLAC - Quartier industriel

QUArTiEr Tulle-SUD

ConFigUrATion DE LA ViLLE ACTUELLE

Page 51: Travail Fin d'étude

# 51

L’arrivée des grands axes routiers dans les années 1970, dont notamment la RN 89, structure l’implantation

des grands équipements. (zones commerciales et industrielles). Les sommets des collines systématiquement

s’urbanisent, les vallées secondaires aussi. Loin du coeur urbain, elles se retrouvent mises à l’écart.

La fin du XXe marque un déclin de l’industrie. Les ouvriers s’en vont. La ville perd 25 % de la population. Un

tiers des logements du centre-ville devientt vacant. La ville tend à être délaissée au profit des hameaux voisins

plus attractifs.

Qu’en est-il de Tulle aujourd’hui ? La ville actuelle apparaît comme une ville linéaire. Différentes entités

urbaines s’échelonnent de manière hétérogène le long de la Corrèze. Mais qu’en est-il vraiment ? Je vous

propose maintenant de suivre le cours de Tulle. Porter un regard sur les différentes entités qui composent la

ville d’aujourd’hui, afin de comprendre quels sont les logiques et caractéristiques de ce territoire.

L’Auzelou marque l’extrémité nord de la ville. Cette zone constitue une zone de transition entre ville et campagne.

Les boisements sont prégnants, ils occupent la quasi-totalité de la rive gauche. Sur la rive droite, quelques

pavillons s’entremêlent dans une trame de jardins privatifs.

Ce quartier est le quartier récréatif de Tulle. On y trouve une salle polyvalente, un gymnase, le stade, mais aussi le

plus récent centre aquatique. C’est aussi l’unique endroit de la ville où les berges de la Corrèze sont accessibles

directement. On y vient pour une promenade, pour un bain de soleil ou pour tremper les pieds lors des chaudes

journées d’été. Malheureusement, ce quartier est excentré et reste difficile d’accès. Autrefois connu pour sa

baignade, ce quartier très vivant tend à tomber en désuétude, victime du peu de soin qu’on lui apporte.

> L’ AUZELoU: Centre récréatif et sportif

Page 52: Travail Fin d'étude

Ce quartier est composé d’une ancienne zone industrielle en reconversion. Elle a connu différentes activités

dont notamment une fabrique d’armes. Aujourd’hui, cet espace est en travaux. Il est appelé à devenir un centre

commercial. Situé à quelques pas du centre ancien, l’impression que renvoie ce quartier n’est pourtant pas

celle d’une ville. Les coteaux abrupts et boisés de cette zone en font un espace où la nature domine. Une zone

résidentielle s’y est installée. Mais cette entité manque de caractère et d’une identité forte. Ce quartier annonce

la ville. Il constitue ainsi un espace transitoire entre la zone récréative de l’Auzelou et le centre ville.

Ce centre composé de l’enclos moyen-âgeux et des faubourgs appelés «barris» constitue la partie la plus

ancienne de la ville. C’est un quartier densément construit autour de la cathédrale et sa grande place. La Corrèze

y constitue une centralité. La ville entretient ici un rapport étroit avec le fleuve même si c’est un rapport très

urbain. Des quais accessibles donnent sur la rivière canalisée. Ce quartier constitue un lieu de vie important

pour l’aire urbaine de tulle. On y trouve un regroupement de petits commerces et de lieux de vie sociale. C’est

aussi un espace habité. La multitude de petits appartements constitue une offre appropriée pour le logement

étudiant et les personnes âgées. Les familles tendent à délaisser ce centre au profit de maisons périurbaines.

La ville a grandement travaillé à l’amélioration de ce centre. Les récentes rénovations lui confèrent un caractère

plaisant et chaleureux.

> LA mArQUE - L’annonce de la ville

> LE CEnTrE AnCiEn - Enclos et barris

Page 53: Travail Fin d'étude

# 53

Le quartier de la Cité administrative était autrefois le champ de foire transformé plus tardivement en champ de

Mars. Important espace de respiration au coeur de Tulle, ce quartier constituait une véritable rotule autour de

laquelle s’articulait ville haute et la ville basse. En 1975, menacé de perdre son statut de ville préfecture, Tulle

rase la caserne et son champ de Mars pour y implanter la cité administrative. Dominant la ville du haut de ces

22 niveaux, cette tour de béton s’impose comme un symbole fort conférant une image nouvelle à la ville en affir-

mant le rôle central de Tulle comme ville préfecture.

La construction de cet immense bâtiment accompagné d’un large parking à son pied a marqué une rupture dans

la fluidité du tissu urbain. Cet espace constitue aujourd’hui une coupure, une interruption que l’on ne franchit

guère qu’en voiture.

> LA CiTE ADminiSTrATiVE - interruption urbaine

> AVEnUE ViCTor HUgo - nouveau centre

Cette partie de ville construite au XIXème siècle entre ville haute et ville basse constitue un étroit corridor urbain

reliant vieux centre et cité administrative avec la gare. Ce quartier, animé et vivant, constitue en quelque sorte

Page 54: Travail Fin d'étude

La confluence entre la Corrèze et le Céronne marque le départ de deux nouvelles entités, le quartier Tulle-Sud et

le quartier industriel. Excentré et mis à l’écart dans sa vallée, le Quartier de Souilhac constitue une entité à part

entière. Construite autour de son église, cette entité a toujours eu une vocation industrielle principalement liée à

l’armement (même si les accordéons sont passés par là). Suite au déclin des industries, le quartier a connu une

période de somnolence, mais il est aujourd’hui en réhabilitation. Le lieu a été choisi pour les administrations de

la communauté de communes et le pôle universitaire de Tulle.

Ce quartier marque l’extrémité sud de la ville. C’est une interface entre ville et espaces naturels. Il se construit

autour de la Gare ainsi qu’une zone de commerces et d’industries. Ce quartier représente aussi la principale

entrée de ville puisqu’il est doublement desservi par le chemin de fer et la RN 89 . Cette entrée de ville n’est en

rien une entrée accueillante. Le passage dans une zone à vocation uniquement commerciale et artisanale produit

une image négative pour la ville. Ce quartier d’origine relativement récente est caractérisé pour son urbanisme

extrêmement volatil. Au cours des dernières années, cette zone s’est incessamment modifiée et réagencée. Cet

espace est aussi connu pour être l’un des seuls endroits où la ville a encore des possibilités de s’étendre.

> SoUiLHAC - Le Quartier industriel

> TULLE SUD, un quartier lisière en bout de ville

un second centre-ville. Sa vocation est principalement résidentielle et commerciale. Les boutiques donnant sur

la rue, sont dominées par de hauts immeubles. Dans cette artère bâtie, la vallée se resserre. La ville tourne

largement le dos à sa rivière qui se trouve reléguée en arrière-plan.

Page 55: Travail Fin d'étude

# 55

profils en travers. Tulle du nord au Sud.

Ces profils montrent l’évolution du rapport à la rivière au fil de la ville. La vallée naturelle devient artificielle et maîtrisée. L’apogée de ce phéno-mène est atteint autour de la cité administrative. à partir de ce point, on assiste à un retour progressif vers des coteaux sauvages et boisés que l’on retrouvera en sortie de ville dans le Quartier Sud.

Tulle. Hier ( xixème).

Tulle. Aujourd’hui.

Ces deux images laissent perplexes. À elles seu-

les, elles suffisent pour résumer l’analyse des

pages précédentes.

Au fil des années, la ville a perdu le rapport d’in-

timité qui la liait avec son environnement. Tulle

n’est plus à l’échelle du territoire qui la contient :

les bâtiments défient la hauteur des coteaux, la

voiture reine a pris la place du piéton et la ri-

vière se trouve reléguée à l’arrière-plan. La ville

constitue une enclave, difficilement accessible

dans un couloir urbain qui manque d’homogé-

néité. S’ajoute à cela la difficile réalité sociale,

avec une courbe démographique défavorable.

Ces éléments font de Tulle une ville pâtissant

d’un déficit d’identité... Comment sortir de cette

impasse ? Quelles sont les politiques mises en

oeuvre pour donner une nouvelle dynamique à

ce territoire ?

L’AUZELoU

LA mArQUE

LE CEnTrE AnCiEn

LA CiTE ADminiSTrATiVE

AVEnUE ViCTor HUgo

SoUiHLAC

QUArTiEr Tulle-SUD

Un ConSTAT SoCiAL ET UrBAin moroSE.

Page 56: Travail Fin d'étude

Et DEMAIN ? Sous la dalle du parking, La Corrèze ...

Page 57: Travail Fin d'étude

# 57

LES ENjEUx TERRIToRIAUx .

QUELLES pErSpECTiVES D’éVoLUTion poUr CE TErriToirE, DEmAin ?

Après avoir analysé, vécu et compris ce territoire tulliste, il semble primordial de se poser la question de son

devenir. Quelles sont les grandes perspectives d’évolution de ce territoire ? Quelles sont les prévisions actuelles ?

Quels sont les projets en cours ?

Afin de répondre justement à ses questions, il apparaît judicieux d’analyser les différents outils dont bénéficie

le territoire pour faire les choix concernant son évolution. Une analyse des projets en cours permettra aussi de

comprendre les logiques bonnes ou mauvaises actuellement mises en oeuvre.

La Communauté de Communes du Pays de Tulle groupe 35 communes et compte 42 126 habitants. Elle est née

en 1993 de la nécessité d’accompagner la reconversion des entreprises d’armement et de la volonté de redresser

la courbe démographique. Elle a pour but d’associer les communes au sein d’un espace de solidarité en vue de

l’élaboration d’un projet commun de développement et d’aménagement de l’espace. Pour cela, elle s’est dotée

d’une fiscalité propre et a voté en décembre 2001 le passage en taxe professionnelle unique.

Actuellement, se met en place le SCoT (Schéma de cohérence territoriale). La phase finale du document DOG

(Document d’Orientations Générales) sera validée dans le cours de l’année. Le territoire d’application du

SCoT est celui de la communauté de communes. Ce document d’urbanisme est un document de planification

intercommunale. Il permet aux collectivités locales de mettre en cohérence et coordonner les politiques

d’urbanisme, d’habitat, de déplacements, d’implantations économiques et commerciales et d’environnement.

Le SCoT fixe sur les 10 années avenir les orientations générales de l’espace, l’équilibre à maintenir entre les zones

à urbaniser, zones naturelles, agricoles ou forestières. Il fixe aussi les objectifs en matière d’équilibre d’habitat,

de mixité sociale de transports en commun, d’équipements commerciaux ou d’espace à vocation économique.

Corrèze

TulleStGermain les

Vergnes

Brive

Uzerche

Seilhac

Naves

Egletons

Laguenne

89

A89

A20

N 120

N120

D44

D940

D940

D32

N 89

D 978D 9

LIMOGES

BORDEAUXAURILLAC

CLERMONT-FERRAND

Carte  des principaux  axes  routiers  sur  le  territoire  du  SCoTSource : Carte Réseau Routier Départemental, IGN  2004 

Le territoire du SCoT. principaux axes routiers.

Sur la commune de Tulle, les règles d’urbanisme sont régies par un

P.O.S. (Plan d’occupation des sols) révisé en 1999. Mais un P.L.U. (

Plan local d’urbanisme) est en train de se mettre en place au regard

des grandes orientations définies par le SCoT.

LA PRISE EN COMPTE D’UN BESOIN DE GESTION A UNE ÉCHELLE

TERRITORIALE EST DONC UNE INITIATIVE ENCORE RECENTE.

Les aménagements, jusqu’à maintenant, étaient souvent entrepris

Page 58: Travail Fin d'étude

N

   

0 1 5 30 km

Limite du département

Périmètres du SCOT, Du Pays et du PNR

Limite du PNR Millevache en Limousin

Limite du Pays de Tulle

Limite du SCOT

périmètres. Le SCoT, Le pays et le pnr

Evolution démographique à Tulle. De 1968 à 2016

dans l’urgence, sans considération globale. Aujourd’hui,

les outils sont là pour une POLITIQUE DE PLANIFICATION

GLOBALE ET COHERENTE.

Cependant, avant de s’intéresser aux objectifs mis en

oeuvre par ces politiques, commençons par porter un

regard sur les logiques en cours sur ce territoire. Il s’agit

ici, de comprendre quelles sont les tendances actuelles

en termes d’aménagement du Territoire sur l’aire urbaine

Tulliste.

> Une courbe démographique défavorable ...

Tulle et sa région sortent d’un passé difficile. La déprise industrielle associée à une multitude d’autres facteurs

est à l’origine d’un départ massif de population. La période actuelle est caractérisée par une stabilisation des

effectifs. Depuis 1999, la crise semble toucher à sa fin. Le territoire semble se restructurer et s’orienter vers de

nouveaux horizons...

Quelles politiques

pour demain ? ‘‘ ‘‘

Page 59: Travail Fin d'étude

# 59

En termes de peuplement, la dynamique des populations s’opère selon un schéma classique. La ville centre

concentre des populations, mais voit sa densité baisser au profit des communes périurbaines.

45 % de la population vit dans une commune rurale, donc hors aire urbaine.

Tulle polarise une partie très importante de l’emploi du bassin, la zone de recrutement est de plus en plus étendue.

Mais la population préfère habiter hors de la ville. Elle semble y trouver des conditions de vie meilleures.

L’infrastructure routière joue un rôle déterminant dans les tendances d’urbanisation. Ces dernières années

avec l’arrivée de L’A89, les communes périphériques aux échangeurs ont vu leurs

constructions de logements nouveaux exploser alors que le pôle urbain central

continue à être délaissé.

A la périphérie immédiate du pôle urbain, on constate un mitage des campagnes.

Ces communes «dortoirs » sont éloignées des pôles d’emploi. Les mouvements

domicile-travail sont de plus en plus importants en volume à l’intérieur de la zone,

ils sont par ailleurs de plus en plus éloignés des pôles d’emploi.

Espagnac

St Paul

Pandrignes

Marc la tourSte Fortunade

Lagarde Enval

Cornil

Le Chastang

Chameyrat

Favars

St Mexant

Naves

St Clément

Lagraulière

St Jal

Pierrefitte

Seilhac

Bar

CorrèzeVitrac surMontane

Eyrein

Orliac de Bar

St Salvadour

Chamboulive

Beaumont

Les angles sur Corrèze

Gimel lesCascades

St Priest de Gimel

St Martial de Gimel

St BonnetAvalouze

Chanac les Mines

Ladignac sur Rondelles

Chanteix

St HilairePeyroux

0 5 10 km 

N

Tulle

Gare de Corrèze

St Germain les Vergnes

Laguenne

Zones urbaines Zones d’extensions urbaines Zones d’habitat diffus

Zones d’extension urbaine sur SCoT . Tendances actuelles.

Ev olution des soldes entre 1990 et 1999

1,9Solde naturel annuelSolde migratoire annuel

Taux  de variation entre 1990 et 1999

de 4 à 12%de 0 à 4%de -4 à 0%de -12,3 à -4%

 

           

 

 

 

 

 

 

Source

   

INSEE,

 

RGP

 

 

 

 

 

 

0 5 10 km 

N

Ev olution des soldes entre 1990 et 1999

1,9Solde naturel annuelSolde migratoire annuel

Taux  de variation entre 1990 et 1999

de 4 à 12%de 0 à 4%de -4 à 0%de -12,3 à -4%

 

           

 

 

 

 

 

 

Source

   

INSEE,

 

RGP

 

 

 

 

 

 

0 5 10 km 

N

Evolution de la population à l’echelle du SCoT . Entre 1990 et 1999

mouvements Travail - Domicile. En 1999Navettes Domicile-Travail en 1999 sur le territoire du SCOT (Source: INSEE)

Page 60: Travail Fin d'étude

> 1 - Une politique globale d’accueil.

> 2 - Conforter le rôle de Tulle comme ville centrale et valoriser l’attractivité de ce pôle.

Après une chute vertigineuse, la courbe démographique s’est stabilisée et semble aujourd’hui doucement, mais

sûrement reprendre sa croissance. On note ainsi un regain d’intérêt pour ce territoire.

Pour demain, l’objectif est donc de s’organiser afin de répondre aux besoins d’un bassin de vie qui se repeuple.

43 000 habitants ont été recensés en 2006, on table sur 47 000 habitants en 2016. C’est à dire + 4 000 habitants,.

Cela représente 0.9% de croissance annuelle moyenne, c’est- à-dire la poursuite de l’évolution connue sur les

7 dernières années.

Il s’agit donc de profiter de ce renouveau démographique pour valoriser l’ attractivité du territoire. Cette politique d’accueil s’appliquera à la fois à la population et à des nouvelles entreprises et activités tout en maintenant la qualité de vie et de services.

Restructurer le territoire en travaillant les articulations

Urbain-Rural est un des objectifs principaux du SCOT.

Il s’agit d’inverser la tendance actuelle de mitage des

communes périurbaines et de conforter le pôle urbain

central de Tulle- Laguenne.

Ce pôle deviendrait ainsi un lieu de centralité et

d’échange privilégié pour:

- L’accueil des équipements structurants de gamme

supérieure ( sportif, culturel,scolaire, santé)

- Le développement du logement social

- Conforter les zones commerciales

- Le développement du réseau de transport

- Tourisme urbain

L’élaboration, en cours, SCoT à d’ors et déjà permis de dégager les grands enjeux du territoire. Cette planification

s’est faite autour de autour de différents points, cinq me semblent stratégiques :

Espagnac

St Paul

Pandrignes

Marc la tourSte Fortunade

Lagarde Enval

Cornil

Le Chastang

LaguenneChameyrat

Favars

St Mexant

Naves

St Clément

Lagraulière

St Jal

Pierrefitte

Seilhac

Bar

CorrèzeVitrac surMontane

Gare de Corrèze

Eyrein

Orliac de Bar

St Salvadour

Chamboulive

Beaumont

Les angles sur Corrèze

Gimel lesCascades

St Priest de Gimel

St Martial de GimelSt Bonnet

Avalouze

Chanac les Mines

Ladignac sur Rondelles

Chanteix

St Germain les Vergnes

St HilairePeyroux

Pôle urbain central Bourg Structurants Commune d’accueil

0 5 10 km 

N

Tulle

Page 61: Travail Fin d'étude

# 61

> 3 - L’environnement au coeur des stratégies de développement futur.

Espagnac

St Paul

Pandrignes

Marc la tourSte Fortunade

Lagarde Enval

Cornil

Le Chastang

Chameyrat

Favars

St Mexant

Naves

St Clément

Lagraulière

St Jal

Pierrefitte

Seilhac

Bar

CorrèzeVitrac surMontane

Eyrein

Orliac de Bar

St Salvadour

Chamboulive

Beaumont

Les angles sur Corrèze

Gimel lesCascades

St Priest de Gimel

St Martial de Gimel

St BonnetAvalouze

Chanac les Mines

Ladignac sur Rondelles

Chanteix

St HilairePeyroux

0 5 10 km 

N

Gare de Corrèze

St Germain les Vergnes

Laguenne

50 -  7540 - 5030 -  4010 -  30

Tulle

Pourcentage de surface communale agricole ( Données AGRESTE 2000 )

Mais comment endiguer le phénomène en cours ?

Il est certain que la ville pâtit d’un déficit d’image. Pour le plus grand nombre, lorsque l’on parle de la Tulle, on

parle d’une ville triste et grise enclavée au fond de sa vallée. Parfois, on parle simplement d’un trou.

Afin d’être attractif, le territoire a besoin de se forger une image forte. Il est donc ici question d’identité. Cette

notion de paysage identitaire apparaît de manière détournée dans les objectifs du Scot et se traduit surtout

par une volonté d’effort en terme de qualité de l’urbanisme. Le choix a été fait de se tourner vers un urbanisme

durable soucieux de son environnement. La priorité est donc au renouvellement urbain. Il s’agit de reformuler la

ville actuelle afin de la rendre plus attractive.

Malgré une perte de vitesse certaine, l’agriculture reste très présente

sur le territoire. 49 % de l’activité agricole est consacrée à l’élevage

bovin, 9 % aux fruits et légumes et 4% aux grandes cultures. Cette

activité fragile se retrouve aujourd’hui menacée par un déséquilibre

de l’urbanisation. Si l’on confronte la carte de l’extension urbaine

avec celle ci contre, on constate que les deux se superposent. Les

communes des plus agricoles sont aussi celles où l’urbanisation gagne

le plus de terrain. Conscient de la richesse et de de la fragilité de ces

milieux ainsi que de la menace qui pèse sur les activités agricoles, le

SCOT vise une prise en compte plus importante de cet environnement

agricole et naturel. L’environnement est même appelé à devenir le fil

conducteur principal pour l’aménagement du territoire.

pourcentage de surfaces communale agricoles. En 2000.

Les grands objectifs sont:

- Assurer la pérennisation de la ressource en eau.

- Développer la multi-fonctionnalité de l’agriculture et de la forêt.

- Affirmer une politique énergétique territoriale .

- Articuler la politique d’accueil souhaitée par les élus avec le maintien d’une agriculture vivante.

- Préserver durablement les espaces d’intérêt écologique et paysager à l’échelle du SCOT.

- Mise en place d’un urbanisme durable, respecteux de son environnement.

- Préserver le patrimoine architectural mais aussi paysager.

Page 62: Travail Fin d'étude

Le paysage constitue le premier critère d’appréciation visuelle de la gestion d’un territoire dans son environnement

. C’est la résultante de la gestion d’un territoire. Le SCOT reste assez flou sur la question du paysage. Il vise à

mieux le prendre en compte et à lui accorder une place prioritaire. Mais le paysage apparait surtout comme la

résultante des grands objectifs environnementaux .

> 4 - Le développement économique.

> 5 - La mobilité au coeur du projet de territoire.

Espagnac

St Paul

Pandrignes

Marc la tourSte Fortunade

Lagarde Enval

Cornil

Le Chastang

Laguenne

Chameyrat

Favars

St Mexant

Naves

St Clément

Lagraulière

St Jal

Pierrefitte

Seilhac

Bar

CorrèzeVitrac surMontane

Gare de Corrèze

Eyrein

Orliac de Bar

St Salvadour

Chamboulive

Beaumont

Les angles sur Corrèze

Gimel lesCascades

St Priest de Gimel

St Martial de Gimel

St BonnetAvalouze

Chanac les Mines

Ladignac sur Rondelles

Chanteix

St Germain les Vergnes

St HilairePeyroux

Zone d’activité intercommunale à conforter, étendre, diversifier

Secteur du territoire suceptible d’accueillir les deux prochaines zones d’activités

0 5 10 km 

N

TulleLes Alleux

NAVELa Geneste

La montane

Au cours des dernières années, les données en termes d’activité

et de commerces ont été complètement chamboulées.

Auparavant concentrée sur les pôles urbains, l’activité s’est

déplacée sur des espaces plus vastes souvent en dehors de la

commune. Pour ce qui est du commerce, les trente glorieuses

ont vu exploser les grandes surfaces qui ont profondément

modifié les habitudes et les lieux de consommation.

Cette logique se poursuit pour les zones d’activité. On cherche

à favoriser le maintien et le développement des services, de

l’artisanat et des commerces dans les centres-bourgs. Mais

pour ce qui est des grandes et PME, l’objectif est plutôt de les

accueillir dans des zones d’activités à vocation intercommunales,

plus fonctionnelles, et mieux accessible, car situées au carrefour des grands noeuds de circulation (Échangeurs

autoroutiers). La gestion de l’économie locale se fait maintenant à l’échelle intercommunale. Il est ainsi prévu de

conforter les deux zones intercommunales actuelles et d’en construire deux nouvelles si nécessaire. Pour ce qui

est des commerces, l’offre actuelle a été jugée suffisante pour les 15 années avenir, mais on envisage cependant

l’évolution de ces zones. Il s’agit d’en faire des zones plus attractives, respectueuses de l’environnement et en

accord avec les modes de consommation durables émergents.

La mobilité est au coeur du SCoT, on peut même dire que c’est la colonne vertébrale qui tient le projet et

conditionne tout le reste. Comme le montrent les documents graphiques précédents, l‘ accessibilité d’un espace

est la condition première du choix de l’installation des particuliers et des entreprises. L’A89 et la RN 89 ont

Page 63: Travail Fin d'étude

# 63

largement conditionné l’aménagement

de ce territoire.

Le SCOT prévoit un remaniement

en profondeur de la mobilité sur le

territoire. Il s’agit de promouvoir une

mobilité durable c’est-à-dire une

mobilité qui concilie les objectifs

environnementaux (économies

d’énergies et d’espace, réduction des

nuisances, protection des sites naturel,

paysages), sociaux (droit au transport

pour tous) et économiques (assurer

l’accessibilité , le désenclavement et

l’attractivité des pôles d’emploi, des

lieux d’habitat, de services et faciliter

leurs liaisons, organiser la circulation

des marchandises)

Espagnac

St Paul

Pandrignes

Marc la tourSte Fortunade

Lagarde Enval

Le Chastang

Laguenne

Chameyrat

Favars

St Mexant

Naves

St Clément

Lagraulière

St Jal

Pierrefitte

Seilhac

Bar

CorrèzeVitrac surMontane

Gare de Corrèze

Eyrein

Orliac de Bar

St Salvadour

Chamboulive

Beaumont

Les angles sur Corrèze

Gimel lesCascades

St Priest de Gimel

St Martial de Gimel

St BonnetAvalouze

Chanac les Mines

Ladignac sur Rondelles

Chanteix

St Germain les Vergnes

St HilairePeyroux

Pôle multimodal de Tulle à Renforcer Pôle multimodal de Gare de Corrèze Pôle secondaire d’échange à anticiper

0 5 10 km 

N

Tulle

Brive

Egletons

Uzerche

A89

A89

A20

D940

N89

N89

N 120

N 120

D940

A20

Voie ferrée et gare SNCF Ligne TER (Bus)

Cornil

Le projet de mobilité . Sur le Territoire du SCoT

Ce projet se met en place à l’ échelle intercommunale. S’appuyant sur le nouveau mode d’organisation du territoire,

avec des bourgs définis comme structurant autour du pôle central de Tulle. Il a pour objet de développer des

solutions innovantes de mobilité qui constituent un gage d’attractivité pour le territoire. Il s’agit de développer

l’intermodalité des transports, de favoriser la coordination et la synergie entre les différents partenaires,

afin d’assurer une desserte plus fine et efficace du territoire. Ces logiques nouvelles sur le territoire auront

nécessairement un impact sur l’implantation des futures zones d’activité, d’habitat et de services. L’objectif à

terme et de limiter les déplacements et de passer d’un modèle basé sur la mobilité individuelle à un système où

la mobilité collective est privilégiée. Cette conception nouvelle de la mobilité ne doit pas être considérée comme

une contrainte. C’est un atout majeur, ressource pour des projets s’inscrivant dans une logique durable.

Par exemple, l’aménagement de la voie ferrée entre Brive et Egletons pourrait permettre la mise en place de

navettes pendulaires desservant régulièrement les pôles d’emplois de Brive et de la Montane. Cela permettrait

d’endiguer le trafic quotidien de milliers de véhicules qui empruntent chaque jour ces itinéraires. La gare

deviendrait ainsi un noeud autour duquel, tout s’articule . La création d’un pôle multimodal autour de cette

gare et le développement des lignes TER et BUS sont autant de paramètres qui devront être pris en compte et

Page 64: Travail Fin d'étude

s’accorder avec les dynamiques déjà existantes (RN89, A89) afin de faire évoluer durablement ce territoire.

De nouvelles centralités sont ainsi définies. Des réponses sont apportées en terme de désenclavement de la ville.

L’arrivée de nouveaux moyens de transport, permettra une meilleure irrigation du tissu urbain. En le rendant plus

accessible, le pôle urbain est affirmé, donc plus attractif. La ville s’ oriente vers des logiques nouvelles, celles

d’une ville compacte. À Tulle, tous les regards semblent se porter vers le quartier de la gare qui devient alors un

pôle prééminent où les enjeux et opportunités de développement sont majeurs.

> Le pôle multimodal de la gare de Tulle et la médiathèque.

La gare actuelle

Le futur pôle multimodal

Le futur parking relai

La future médiathèque

plan de situation. Tulle

Page 65: Travail Fin d'étude

# 65

Ce projet se veut la résultante directe des grandes orientations fixées par le SCOT. Le programme et le suivant :

— Organisation des différents modes de transport sur le site, mise en place de parcs de stationnement adaptés

(bus, voitures, vélos)

— Densification de l’aménagement urbain autour de la gare : médiathèque, autres équipements et services,

habitat,…

— Aménagements des liaisons piétonnes vers le centre ville et les différents équipements et services de la

ville.

C’est un programme cohérent et ambitieux qui semble en accord avec le SCOT, mais lorsque l’on se confronte

à la réalité, on s’aperçoit que ce projet reste timide. Le paysage semble avoir été oublié. C’est un projet qui

manque de hardiesse, il n’exploite pas les emprises disponibles. Par défaut de place, cet espace autour de

la gare devient un immense parking sur lequel on implante une médiathèque. Le pôle multimodal se retrouve

coincé derrière celle-ci. Le projet s’étire sur une étroite lanière. La fonctionnalité de cet espace semble poser

problème. Le piéton est relégué à l’arrière-plan. Il n’y trouve pas réellement sa place. Encore une fois la voiture

est reine de l’espace.

L’étude de ses grands objectifs à permis d’établir une série d’analyses essentielles à la compréhension des

logiques régissant ce territoire. La volonté est là pour une réflexion et gestion globale de l’espace. Les objectifs

sont d’envergure. La durabilité apparaît comme fil conducteur de ce projet de territoire. Que ce soit sur le plan

social, sur le plan des transports, de l’environnement ou des paysages le SCoT affiche beaucoup d’ambitions.

Cepandent, lorsqu’on porte un regard sur les actions concrètes, sur les projets, on se rend compte d’un léger

décalage. Certaines données de ce programme semblent s’être envolées, le paysage fait partie de celle-là.

L’objectif premier de ce projet de territoire est de donner un nouvel élan à l’aire urbaine. Le SCOT se veut

être une liste de solutions concrètes pour combler le déficit identitaire, pour redonner au pôle urbain un

rayonnement départemental et régional, afin de mener une politique globale d’accueil aussi bien pour les

populations que pour les entreprises. Il est donc ici question d’image et d’identité pour ce territoire. C’est

donc bien une question de paysage et de paysagiste qui se pose. Comment peut-on concilier développement

économique et paysage ? Comment concilier développement urbain et paysage ? Comment accorder la ville

et son territoire ? Comment redonner une identité forte à cette ville ? Une image qui puisse la replacer en

compétition au rang régional ?

Page 66: Travail Fin d'étude

Comme la ville à son histoire propre, l’identité a, elle aussi, son passé singulier. Tulle autrefois ville appréciée

et devenue ville dépréciée et délaissée. La cause de ce déficit d’image est complexe . Il résulte de la corrélation

entre histoire, transformations sociales, urbanisme, architecture et paysage. L’ identité prenant inéluctablement

place dans un repère spatial, territoire et identité apparaissent alors comme intimement liés. Une identité ne

peut pas se construire en omettant ce qui la supporte et la contient, c’est-à-dire son territoire.

Que signifie habiter à Tulle aujourd’hui ?

La ville se caractérise par plusieurs identités, son identité réelle et son identité cachée ou oubliée.

La réalité de la ville est aujourd’hui, une ville déficitaire d’image. Le passé historique et social de la ville a laissé

la ville dans une situation pernicieuse. S’ajoute à cela, le difficile contexte social qui a donné lieu à une identité

stigmatisée. Cette image constitue une représentation mentale qui tend à exagérer la situation de la ville et lui

porte préjudice.

Tulle est une ville en continuelle quête d’identité. «Tulle, la Belle», «Tu’lle à vu, Tu’lle a fait « ou « Sort de ta bulle,

vient à Tulle» .... désespérément, la ville recherche un slogan, qui pourrait contribuer à redorer son blason ...

mais sans grand succès.

Cependant, Tulle bénéficie aussi d’une image cachée, d’une image non révélée. Cette identité c’est celle de son

territoire, de son histoire, de son urbanité et de sa vallée.

Pendant, ces 50 dernières années, ce potentiel identitaire semble avoir été mis de côté. La prospérité économi-

que suffisait à elle seule pour garder ce territoire en tension.

Aujourd’hui, la ville cherche à redevenir un territoire d’accueil. L’enjeu pour Tulle est de réaffirmer son identité,

de se fédérer une image forte, une image nécessairement globale et collective qui deviendra gage d’attractivité

pour l’aire urbaine. Pour cela, la ville est dans l’urgence d’exploiter son potentiel identitaire. Bien entendu, le

paysage à lui seul ne résoudra pas les enjeux de cette ville. Mais il est certain que le territoire et l’environnement

qui lui est lié peuvent devenir le support d’un projet de territoire durable qui contribuera à fonder une nouvelle

identité globale que la ville pourra porter. La ville doit ainsi se recentrer sur elle-même, mais aussi et surtout

s’ouvrir à son contexte. Il s’agit donc de s’appuyer sur les valeurs partagées comme l’histoire, l’architecture,

l’urbanisme et le paysage pour les projets d’extension et de réhabilitation future de cette Ville.

UNE IDENTITE à REAffIRMER.

Page 67: Travail Fin d'étude

# 67

> Un choix qui se justifie naturellement du fait de sa centralité sur le territoire.

Le quartier Sud occupe un rôle

prépondérant dans la ville. De

nombreuses caractéristiques imposent

ce site comme une zone à forts enjeux

sur le territoire :

Le quartier de la Tulle Sud, au cœur

du pôle urbain, concerne une

emprise foncière importante qui

pourra fortement évoluer dans les

années à venir et qui nécessite une

anticipation de la politique foncière

(nouvelles acquisitions, échanges…) et

d’aménagement. Il apparaît comme un

site stratégique pour le ScoT.

Le quartier est au coeur de la politique

de mobilité. Il est situé à la confluence

de plusieurs axes de déplacements

(routiers et ferrés pour les transports

collectifs urbains et interurbains). C’est

un espace directement concerné par le

projet de pôle multimodal.

C’est un quartier détenant des

ChoIx D’UN SITE

Quartie

r Tulle

SudTULLE

LAGUENNE

Page 68: Travail Fin d'étude

infrastructures et espaces fédérateurs d’importance intercommunale, départementale et inter – régionale (

zones commerciales, pôle universitaire, services administratifs, médiathèque…) Le quartier localise peu à peu

les principaux équipements et services de niveau intercommunal et départemental. Cette logique est appelée à

se poursuivre.

Le quartier Tulle Sud, constitue un quartier vitrine. C’est la principale entrée ou sortie de ville. C’est l’image de la

ville lors du passage sur la RN89 ou depuis la voie ferrée.

Cet espace constitue une articulation de l’aire urbaine Tulle et celle de Laguenne.

Le quartier est situé dans un environnement paysager remarquable, lové en fond de vallée et à la confluence de

trois rivières. La Corrèze y constitue une centralité.

Dès lors , ce site apparaît comme un lieu tout à fait opportun pour être le support d’une réflexion plus poussée

concernant les problématiques de ce territoire.

Vue sur le Quartier Tulle Sud . Un centre commercial à gauche, une zone artisanale au centre et la gare à gauche.

Page 69: Travail Fin d'étude

# 69

Le site en quelques chiffres ...

> Environ 33 hectares

> 1200 m x 350 m

> + 7000 véhicules / jour sur RN89

> 8 trains Tulle/ Brive par jour

> 5 trains Tulle/ Ussel par jour

> Une zone d’activité, une zone commerciale, un pôle

administratif et un pôle universitaire

Page 70: Travail Fin d'étude

Transect du Site. Sud-nord

Page 71: Travail Fin d'étude

# 71

Transect du Site. Sud-nord

Transect du Site. Sud-nord

LE SITE.

Voici l’espace dans ces trois dimensions. On remarque que ce quartier s’organise autour de la Corrèze qui est

en son centre. De part et d’autre, le quartier s’étale sur un long linéaire. Ce territoire apparaît aussi comme une

articulation en entre la ville au Nord, le quartier de Souihac à l’Ouest, le monde rural au Sud et l’aire urbaine de

Laguenne à L’Est.

préSEnTATion & AnALYSE SYSTémATiQUE.

Page 72: Travail Fin d'étude
Page 73: Travail Fin d'étude

# 73

LE SiTE HéTéroCLiTEServices, commerces, activités industrielles, artisanat et habitat.

Le quartier de Tulle Sud est composé d’une juxtaposition de secteurs aux usages et fonctions bien définies. C’est un quartier hétérogène où les différentes fonctions se côtoient géographiquement, mais sans se mélanger ni s’accorder.

La construction de cette partie de ville a commencé autour de ce qui est aujourd’hui un pôle administratif et universitaire, en périphérie de la ville industrielle de Souilhac.

L’arrivée de la gare en 1877 va être l’élément déclencheur de la construction de ce quartier. L’arrivée des infrastructures bouleverse le paysage de la vallée. La ville basse est confortée. De nouveaux faubourgs s’y construisent, notamment pour loger la population ouvrière. Souilhac-Sud en fait partie. L’activité de la gare prospère rapidement. Le quartier devient le centre de l’activité économique de la ville. C’est un pôle d’échange primaire à la croisée de la ligne Brive-Ussel (Nord-Sud) et du Transcorézien (Est-Ouest) aujourd’hui disparu.

Se développe alors la Cité Cazeau. Elle regroupe d’abord uniquement une activité industrielle (Usine à Gaz, scierie, fabrique d’accordéons...) Ce n’est que plus tard que ce quartier sera habité. L’usine à Gaz est aujourd’hui devenue un centre administratif pour EDF, le reste est occupé par des hangars sans grande valeur qui servent de stockage à l’activité artisanale de la ville. La naissance et l’implantation de la zone industrielle sont étroitement liées au développement de la gare.

La zone industrielle a toujours eu une vocation industrielle, même si ces activités ont changé au cours du temps (Fabrication de meubles, travail du bois, abattoirs) plus récemment ce sont les artisans et certains commerces qui ont investi la zone.

Pour ce qui est de la zone commerciale, elle était autrefois une zone de stockage et de maintenance annexe à la gare. Dans les années 1960, lors de la suppression de la ligne du Transcorrézien et du déclin de la gare, la zone a été investie par les centres commerciaux (Leclerc, BUT, Defimode ...)

Le quartier d’entrée de ville depuis Laguenne est un quartier principalement résidentiel, c’est l’un des accès principaux à la ville qui fait la transition ave le pôle urbain de Laguenne. Ce quartier est accolé à la limite communale. Le passage entre les deux communes se fait bizarrement à travers une zone urbaine délaissée de toute considération esthétique.

Tout autour, sur les coteaux, se sont installés différents quartiers comme la cité Baticoop ou le quartier des Condamines . Leur vocation est résidentielle uniquement.

Page 74: Travail Fin d'étude

Aménagement de la route vers Brive ...

Anciens abattoirs, aujourd’hui mac Donald ...

Les berges en face de la gare ...

La Corrèze malmenée ...

La zone commerciale autrefois ...

L’usine à gaz. La gare en arrière plan.

mise en arrière plan ...

La zone industrielle. La gare en arrière plan.

Une gare en pleine effervescence.

Juste en face, une zone de stockage SnCF. Les deux zones étaient desservies par le

chemin de fer.

... autrefois sauvages.

Ambiances d’antan ...

Page 75: Travail Fin d'étude

# 75

L’inSErTion DU QUArTiEr DAnS LE TErriToirE.

Aujourd’hui ce quartier de Tulle Sud s’est imposé malgré lui comme élément constitutif de l’identité de la ville du fait de sa situation stratégique dans la ville. Cet amas de boîtes contenant commerces et activités diverses marque l’extrémité de la ville.La limite communale située en bordure de site, marque clairement une fin. C’est donc un territoire “Lisière”.C’est aussi le paradoxe d’un quartier excentré qui est aussi une centralité. Le quartier de la gare constitue la principale entrée et sortie de la ville, c’est un lieu de passage obligé et inévitable.

C’est une porte physique conditionnée par la morphologie du relief. On ne peut passer que par là. La ville ne peut pas s’étendre plus loin. La porte se ferme.

Sur ce territoire viennent se déposer les pay-sages. Le relief les a directement conditionnés. Sur ces pentes abruptes ne peuvent guère se développer que des boisements. Les paysa-ges sont donc principalement fermés même si quelques replats laissent parfois place à de l’agriculture.

L’homme a dû se frayer un chemin à travers ce paysage, comme un nouveau calque viennent se déposer les réseaux. Souvent violentes ces incisions ont permis de se déplacer plus rapi-dement, plus facilement et plus loin.

Finalement, c’est dans ce contexte, en réponse à la fonctionnalité de ces infrastructures que petit à petit s’est composée la ville.

La ville hétéroclyte

Les réseaux de transport

Les paysages

Le relief

Page 76: Travail Fin d'étude

300 200 100 0m

Quartier Tulle Sud . Le relief.

Page 77: Travail Fin d'étude

# 77

LE rELiEF - Une enclave naturelle .

Échelonné entre 200 et 330 m d’altitude, le quartier est installé lové au creux de la vallée de la Corrèze. De part

et d’autre du léger replat qui caractérise la zone, les abrupts versants s’élèvent rapidement pour atteindre les

collines alentour.

La confluence de trois rivières (Céronne, Corrèze et Montane) a façonné ce relief en forme de T qui vient clôturer

la ville. En effet, le relief constitue une véritable barrière géographique difficilement franchissable qui clôt phy-

siquement le territoire.

Au centre de cet espace, se trouve la Corréze. À la fois, lien et coupure, cette rivière à un rôle fédérateur pour le

territoire. Fil conducteur, le cours d’eau donne à l’espace sa fluidité et sa logique.

Vue vers le quartier de la gare. Le site marque le début d’une remontée du couloir urbain dans l’étroite vallée.

Page 78: Travail Fin d'étude

300 200 100 0m

Quartier Tulle Sud . Les paysages.

Page 79: Travail Fin d'étude

# 79

LES pAYSAgES Jardins privatifs, reliquats agricoles, une forêt en progression

La trame des paysages apparaît très verte. Elle est la retranscription directe de la morphologie du terrain. Les

zones abruptes sont boisées. Souvent la roche est affleurante et on ne peut guère imaginer d’autres occupa-

tions du sol.

Les zones plus plates en périphérie de ville sont constituées par de l’agriculture résiduelle souvent sous forme

de prairies pour l’élevage bovin. Le sol peu fertile ne favorise guère les cultures.

On assiste aujourd’hui à une lente fermeture des paysages. La forêt tend à grignoter sur les espaces agricoles.

Il n’en a pas toujours été ainsi dans la région. Au XIXème siècle, les collines et vallées étaient dénudées et effi-

cacement exploitées. Malgré la rudesse du climat et les terres peu fertiles, on y trouvait, en plus de l’élevage,

quelques cultures, principalement du sarrasin, des pommes de terre et de la production fruitière (Pomme).

Finalement, dans les zones urbaines on peut noter une riche trame verte. Ce sont des jardins privatifs. Dans ces

quartiers résidentiels bâtis sur les coteaux, chaque habitation a son jardin.

En contrepartie, on trouve peu d’espaces verts publics. La pression sur les espaces fonciers n’a guère permis

de libérer des espaces pour les loisirs et la détente de la population.

L’horizon bati de la cité Baticoop. Des coteaux boisés très présents. Un relief imposant. rn89

Page 80: Travail Fin d'étude

300 200 100 0m

La trame des réseaux et venue se poser non sans violence sur le paysage . Le paysage a subi de profonds bou-

leversements afin de pouvoir supporter les différentes composantes liées aux infrastructures de transport.

Quartier Tulle Sud . Les réseaux de transport.

Page 81: Travail Fin d'étude

# 81

LES rESEAUx - Un entremèlement complexe entre routes, rues et rail

L’arrivée du chemin de fer dans la ville au XIXème a nécessité de grands travaux. Le paysage a subi de grandes

percées. Cette période marque aussi l’apparition des grands ouvrages d’art (Tunnel, pont) qui permirent de

franchir la rivière et les paysages par dessus ou par dedans (Tunel).

La construction de la Nationale 89 dans les années 70 a encore ajouté une couche à la complexité de ce réseau.

Pour rester efficace et conserver sa fluidité, ce réseau s’est hiérarchisé et mis en place sur différents niveaux.

La nationale 89 est la principale desserte et le seul contournement routier possible de la ville. On recense un

passage de plus de 7000 véhicules par jour. Reliant Brive à Ussel, cette nationale n’apparaît que brièvement

à Tulle. En effet, lorsque l’on arrive de Brive, la ville se révèle au passager uniquement lorsqu’il s’engage sur

le pont franchissant la Corrèze, elle disparaît quelques centaines de mètres plus loin. La route s’enfonce alors

sous terre à travers un tunnel avant de réapparaître dans la commune voisine de Laguenne. L’échangeur mis en

place au sud-ouest (1) constitue par conséquent l’accès principal vers le coeur urbain et la zone d’activité et de

commerce.

L’entrée (2 ) draine la circulation provenant de la D940 et de la N120. C’est un passage important vers la ville.

L’arrivée du chemin de fer et de la route et des lotissements dans la vallée. Un paysage profondemment défiguré .

Page 82: Travail Fin d'étude

LE DETAiL DES FrAnCHiSSEmEnTS

rn89. Bretelle de sortie rn89. passage souterrain.

C’est aussi un espace tampon

entre la commune de Laguenne et

celle de Tulle

Finalement, la dernière entrée (3)

marque une entrée secondaire.

Elle a malgré tout son importance

puisqu’elle irrigue directement la

zone commerciale.

Pour ce qui est des voies de

desserte secondaires, elles

s’insèrent souvent en fond de

vallée ou parallèlement aux

courbes de niveau.

RN89

Vers Tulle

Vers BriveRN89

Voie SNCF

RN89

Vers Brive

Vers Laguenne

Page 83: Travail Fin d'étude

# 83

rn89. passage souterrain.

Le pont franchissant la Corrèze. rn89 Le pont franchissant la Corrèze. rn89 La route de Brive. rn89

Qu’elles soient routières ou ferroviaires, ces infrastructures de transport ont largement contribué à la modification

de l’image de cette entrée de ville. Il en résulte un paysage complexe et difficilement lisible.

Vers Laguenne

Vers Gare

Vers Ussel

Vers Gare

N120

n120. Entrée de ville. passage souterrain. Vers la zone commerciale

Page 84: Travail Fin d'étude

300 200 100 0m

Quartier des condamines

Page 85: Travail Fin d'étude

# 85

LA ViLLE CompoSéE - Un tissu urbain extrèmement changeant .

Le développement de la trame viaire a permis la sectorisation des activités. Industries et commerces se sont

excentrés de la ville et se sont installés dans des espaces spécialement dédiés à ces usages. C’est donc de part

et d’autre de la rive, sur un espace autrefois encore libre que les activités industrielles et les grandes zones

commerciales se sont implantés. La plupart du temps, ces espaces sont traités par de grandes boîtes métalliques

agencées le long d’une trame géométrique posée sans aucune logique sur le territoire. Ce non-sens va parfois

assez loin. Le dessin du bâtiment Leclerc, situé tout au sud de la ville correspond exactement à celui du PPRI (

Plan de prévention du Risque d’inondation) !

Pour ce qui est de l’habitat, le développement de la société automobile a favorisé la rupture de la ville compacte

vers la ville résidentielle constituée de pavillons juxtaposés. À Tulle, les quartiers se sont lancés à l’assaut des

coteaux. Il en résulte des entités à vocation uniquement résidentielle comme la cité Baticoop ou le quartier

des Condamines. La cité Baticoop à Tulle est un exemple tout à fait original de par son concept, mais aussi

de par son agencement. Ces petites maisons individuelles, toutes accompagnées d’un jardin viennent s’étager

en longues lignes suivant les courbes de niveau. Vu d’en bas, ce quartier orne alors l’horizon qui est perçu

comme entièrement bâti. C’est une marque singulière pour le paysage de cette entrée de ville. D’autre part, cette

opération urbaine a été conçue pour rendre l’accès à la propriétépossible pour les classes populaires. C’est une

des rares opérations de ce genre!

La cité Cazeau se démarque dans ce quartier, du moins pour ce qui est de sa partie avale, qui marque un effort de

continuité urbaine. Le tissu urbain y est dense. Malheureusement, cet effort n’a pas été mené à terme. Le quartier

se termine en impasse et la logique urbaine est interrompue.

Au même titre que la cité Cazeau, le quartier de Souihac Sud est remarquable pour son effort de lien avec la ville

existante. Ce quartier constitue un étroit couloir urbain parallèle à la rivière.

Plus on s’éloigne de la ville plus l’habitat et diffus et aléatoire. Des quartiers se sont installés en périphérie, mais

en rupture avec la ville existante.

Page 86: Travail Fin d'étude

300 200 100 0m

Page 87: Travail Fin d'étude

# 87

LA noTion DE LimiTE - Intérieures et extérieures , naturelles et artificielles.

Les limites sont de deux sortes. Elles peuvent être externes donc cloisonnant l’espace . Mais elles peuvent aussi

être internes, c’est-à-dire qu’elles forment des obstacles sur le site.

Le relief constitue une limite externe. La morphologie du terrain empêche la ville d’avancer plus loin. Il constitue

une enclave pour ce quartier qui n’a pas la possibilité de se développer plus loin. Le relief «fabrique» aussi des

portes naturelles qui renforcent la sensation d’entrer et de sortir du territoire.

La limite administrative, n’est pas une limite physique. Elle est uniquement juridique, mais il est intéressant de

constater à quel point cette ligne marque une rupture sur le territoire. Le plus souvent elle est retranscrite par

une coupure franche entre le rural et l’urbain. C’est la lisière de la ville. Un espace souvent déconsidéré.

Les grands axes viaires marquent des limites internes. Difficilement franchissables, ils constituent souvent un

obstacle à la continuité urbaine. C’est le cas de la RN89, destinée uniquement à la voiture, elle marque la fin de

la ville piétonne.

La rivière instaure un lien entre les deux versants de la vallée, mais aussi une limite. Elle coupe l’espace en deux

parties et bien souvent empêche la continuité du tissu urbain.

Le chemin de fer s’est mis en place sur les seuls espaces encore disponibles. les aménagements ferroviaires ont

fortement fragmenté le territoire en y installant des limites physiques infranchissables. La voie ferrée arrivant

à la gare à deux endroits distincts divise l’espace en 4 grandes zones. La zone commerciale à l’extrême Sud est

certainement celle qui souffre le plus de cette limite imposée. La parcelle se retrouve enclavée et très difficile-

ment accessible.

Page 88: Travail Fin d'étude

Quartier de la gare

Cité Cazeau

Quartier deSouilhac Sud

Zone industrielle de Cueille

Zone commercialede Cueille

Quartier EntréeLaguenne

Pôle Administratif et universitaire

Quartier des condamines

Citée Baticoop

300 200 100 0m

Page 89: Travail Fin d'étude

# 89

Après une analyse systématique des composantes du site (morphologie du territoire, réseau, bâti, paysage). Voici une approche sensible sous forme de promenade. Il s’agit de « vivre » le site, de l’observer de plus près, découvrir ses couleurs et ses ambiances. Notre démarche nous emmènera de quartier en quartier au fil de l’eau. Une attention particulière sera portée vers la rivière qui, bien que mise à l’écart, constitue le fil conduc-teur du site

Tout au long, différentes questions se poseront, des enjeux se dégageront et orienteront finalement vers le projet.

LE SITE. AnALYSE SEnSiBLE.

> L’ entrée de depuis Laguenne

But

Brico Leclerc

Rue du Dr Ramon

Parking

Jardins privatifs

Pont voie ferrée

VoieFerrée

VoieFerrée

Gare

Avenue Wiston Churchill

Corrèze en contre bas

Pont ferroviaire

Habitat collectif

Abrupte Coteau boisé

Jardins privatifs

Jardins privatifs

Une entrée monumentale. Un rapport étroit avec la rivière et le paysage.

Page 90: Travail Fin d'étude

Vers Gare

Vers UsselVoie Ferrée

Avenue Wiston Churchill

AA’

BB’

Ave

nue

Wis

ton

Chur

chil

l

Corr

èze

Corr

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Corr

èze

Chem

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Zone

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cue

ille

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AA’

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èze

Corr

èze

Corr

èze

Chem

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e fe

r

Cote

au b

oisé

Zone

com

mer

cial

e de

cue

ille

0 5 10 15 20 25 m

Ambiance monumentale

et intime d’une entrée ou

sortie où nature et ville

cohabitent ...

Un Quartier porte d’entrée ... Le pont ferroviaire. En direction d’USSEL

Page 91: Travail Fin d'étude

# 91

Ce quartier regroupant beaucoup

d’infrastructures liées aux trans-

ports, est caractérisé par son im-

brication fine et intime dans le

paysage.

Sur les berges, cette intimité se

renforce. La monumentalité des

boisements vient se confronter à

l’imposant pont ferroviaire.

La ville s’imbrique dans le co-

teau... le bâti s’entremêle avec

la végétation . La rivière au cen-

tre est en relation directe avec le

tissu urbain.

C’est ici que le Transcorrézien fran-

chissait la Corrèze, aujourd’hui

il ne reste plus qu’un vieux pont

rouillé en décrépitude.

En continuant la remontée du

cours d’eau, on arrive vers la gare.

Cette arrivée est marquée par une

ouverture progressive de l’espa-

ce. On aboutit sur un grand vide

... des terrains SNCF en friche ...

Une partie cette zone est appelée

à accueillir la future médiathèque

intercommunale. Mais quel deve-

nir pour le reste de ces espaces ?

Vers Gare

Voie Ferrée

Avenue Wiston Churchill

Corrèze

Comment rendre ces espaces accessibles ?

Progressivement on s’élève vers la Gare

Ancien pont du transcorrézien Avenue

Winston Churchill

GareEspace en Friche. Quel devenir ?

Avenue Winston Churchill

Progressivement on s’élève vers la Gare

Page 92: Travail Fin d'étude

AA’

Ave

nue

Wis

ton

Chur

chil

l

7 vo

ies

férr

ées

Talu

s S

NCF

Rue

m

auri

ce

Caqu

ot

EDF

Avenue Wiston Churchill

Emplacement de la future Médiathèque

Mémorial9 juin 1944

Tour résidentielle

Entrepots délaissés

Habitats et commerces

Habitats et commerces

Talus

7 voies ferrés

Gare

Marché couvert

Quartier de Souilhac

> Le quartier de la gare.Une zone de vide en coeur de ville. Un espace en quête de devenir .

0 5 10 15 20 25 m

AA’

Page 93: Travail Fin d'étude

# 93

Ce quartier autrefois entièrement

dédié au fonctionnement de la

gare est aujourd’hui un grand

espace vide en attente de devenir

. Sur les sept voies de chemin

de fer, uniquement deux sont

actuellement utilisées ... (Une

vers Ussel, l’autre vers Brive)

Le quartier s’organise sur une vaste

plateforme édifiée pour accueillir

les infrastructures ferroviaires.

Ces terrains dominent la cité

Cazeau, juste en contrebas ... Une

médiathèque intercommunale et

un pôle multimodal vont bientôt

prendre place , juste à côté de la

gare ... mais que faire des espaces

libres restants ? Quelles vocations

confier à ces terrains ? Faut-il y

refaire de la ville ?

Ces terrains SNCF tendent

aujourd’hui à tomber en

désuétude... l’histoire riche et

effervescente de ce quartier

doucement s’efface... le quartier

perd son identité. N’y aurait-il

pas une solution pour raviver la

mémoire de ces lieux ? Refaire

vivre cette gare, l’épopée du

Transcorréziern et ce pôle

d’échange stratégique pour

l‘économie de la ville ?

Talus boisé Gare Quartier résidentiel7 voies ferrées, 5 inutilisées.

Cité Baticoop Cité Cazeau

GareVoie 1Voie 2

Espaces sans caractère ! quelle image leur donner demain ?

Histoire du Lieu ?

Entrepots inutilisés Vallée de la Céronne, un horizon toujours boisé. Marché couvert.

Un espace vide sans fonction. Parking improvisé.

Page 94: Travail Fin d'étude

Devant et autour de la gare, la

voiture est reine ... le piéton n’y

trouve que difficilement sa place

...

Ce quartier désigné comme

centralité à l’échelle du SCOT

est appelé à se développer, il

deviendra noeud d’échange

primaire pour ce territoire. Les

enjeux sur ces espaces sont

majeurs ... Comment peut-on

concilier le besoin de parking

avec la ville ? Une ville durable

où le piéton et les circulations

douces sont privilégiés. Comment

peut-on affirmer la centralité de

ce quartier ? Comment le relier

aux quartiers périphériques ?

Comment en faire un lieu de vie

qui ne soit pas uniquement lieu

de passage ?

De part et d’autre, le quartier

s’ouvre vers la vallée de la Montane

et de la Céronne . L’horizon boisé

constitue une constante. Il permet

où que l’on soit au regard de

s’échapper au loin ... Cependant

cette masse verte contraste

fortement avec la ville dense est

minérale... Comment réconcilier,

accorder ces deux entités ?

Avenue Wiston Churchill

Vers Souilhac

Vers Laguenne

La gareEspace public ou parking ?

Vers Souilhac

Avenue Winston Churchill

Vers Laguenne

Vallée de la Montane, Horizon vertCentre culturel et sportif

Vers Vallée de la CéronneAncien Chemin de Fer (Transcorrézien)Mémoire du Lieu ?

Mémorial 9 juin 1944 ?

Page 95: Travail Fin d'étude

# 95

Ancienne voie du transcorrézien

Rue du 9 juin 1944

Rue du Tir

Rue des Martyrs

Rue Pauphile

Rue du Dr Valette

Pont des Martyrs

Corrèze

Céronne

Parc Public

Jardins privatifs

Coteaux boisés

Bâtiment communauté de Commune

Musée des Armes

IUTEcole

Parking

> pôle administratif et universitaireUn quartier qui a perdu son âme, Une rivière-limite, au coeur du site mais absente.

Parking

Bain Douche ?

Conflence Corrèze - Céronne. Une rivière endiguée et mise en arrière plan ...

Corr

èze

Page 96: Travail Fin d'étude

La place de la manufacture d’arme autrefois fédératice pour ce quartier. Aujourd’hui un grand parking.

Nous sommes maintenant juste

de l’autre côté de la rivière, dans le

pôle universitaire et administratif.

La rivière constitue ici une limite,

souvent cachée, avec le reste de

la ville ... Le cours d’eau est tout

proche et pourtant invisible. La

hauteur disproportionnée du bâti,

et la forte densité, ont tendance

à endiguer le cours d’eau qui se

retrouve relégué en arrière plan.

Cet espace qui constituait

autrefois l’amorce du quartier de

Souilhac, regroupe aujourd’hui

le pôle universitaire de Tulle (IUT,

École, Centre d’apprentissage...),

Céronne en contre bas

Rue Pauphile

Construction hors échelle ?

Barrière visuelle

Jardins privatifs, berges privées

Où est la rivière ? La voiture est reine, les berges et espaces publics lui sont dédiés ...

Vers la gare ... quelle place pour le piéton ?

Page 97: Travail Fin d'étude

# 97

mais c’est aussi un pôle

administratif notoire regroupant

les administrations d’échelle

intercommunale. Ce quartier tout

proche de la gare est cependant

difficilement accessible surtout

pour les piétons... Comment

assurer une continuité piétonne

vers ce quartier ?... Comment

assurer un accès fluide pour les

gens qui viennent de la gare ?

Cette zone s’agençait autrefois

autour d’une grande place

fédératrice pour ce quartier.

Autour d’elle, s’organisaient petits

commerces et vie sociale pour

les ouvriers de la manufacture

d’armes, juste derrière. Cette

place est aujourd’hui dédiée à la

voiture, elle est devenue parking.

Le quartier a perdu ses repères.

Le Musée des armes témoigne

de l’histoire industrielle... Mais

comment refaire vivre la mémoire

de ce quartier à l’intérieur même

de la ville ? Comment en refaire

un lieu de vie agréable pour les

habitants ?

Nous sommes maintenant juste

à côté de la rivière. C’est en

descendant sur ses berges que

le cours d’eau devient enfin

Continuité piétonne ?

Une place qui a perdu son âme ...

Horizon boisé Bâtiment communauté de CommuneMusée des armes et pôle universitaire

Et le piéton dans tout ça ?

Le pôle universitaire et administratif ...

Rapports d'échelles disproportionné Villa privée

Ville + 4 m

Rivière

Une rivière qui dérange, le ville ne cesse de gagner du terrain ...

Berges inaccessible en contre bas ...Un paysage quasi invisible depuis la ville ...

Page 98: Travail Fin d'étude

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0 5 10 15 20 25 m

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perceptible. Ici, la rivière marque

fortement le paysage urbain. La

Corrèze constitue un lien visuel

fort entre-la cité Cazeau à gauche

et le quartier de Souilhac à droite.

Mais cette rivière marque aussi

une rupture qui scinde la ville par

une limite infranchissable. Deux

entités sont alors constituées.

D’un coté la cité Cazeau: un

quartier habité et aéré avec de

larges espaces ouverts, mais au

foncié privé en bord de berge.

De l’autre côté, le quartier de

Souilhac-Sud. Ici, la ville dense se

serre contre le fleuve et le domine.

Une étroite lanière publique a

été aménagée en bord de rivière.

C’est le seul espace de ce genre

dans le quartier Tulle Sud ...

Malheureusement, il est difficile

d’accès et toujours à l’ombre. La

ville établit donc ici une liaison

concrète, mais fragile avec son

cours d’eau.

Le lien existe, mais cet espace

est insuffisant pour que la ville

puisse réellement s’associer à

sa rivière, et se construire une

identité autour d’elle.

Continuons maintenant notre

cheminement à travers le quartier

de Souilhac-Sud.

Rivière endiguée Citée Baticoop, horizon bâti

Espace vert public ?Quel rapport avec la rivière ?

Horizon boisés

Accès aux berges ?

Citée Cazeau

Rue du Dr Valette CorrèzeJardins

privatifsJardins privatifs

Jardins privatifs

Quel rapport avec la rivière ?

Accès aux berges ?

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Page 99: Travail Fin d'étude

# 99

Rue du Dr Valette

CorrèzeJardins privatifs

Jardins privatifs

Stockage Bus

> Le quartier de Souilhac - SudL’annonce de la ville. Une rivière absente.

Le quartier s’organise dans une rue, parallèlement à la

rivière en entrée de ville. C’est un passage imposé lorsqu’on

arrive de Brive et, par conséquent, un lieu concentrant

des flux automobiles importants. Cette rue constitue un

corridor minéral, marqué par quelques jardins au Sud

et dominant la rivière au Nord. Cependant, ce couloir

est entièrement clos. Malgré les quelques mètres qui le

séparent de la Corrèze, la rivière n’est à aucun moment

visible. Les berges à l’Est du quartier sont occupées par

des jardins privatifs, beaucoup d’entre eux sont en friche...

Que faire de ces espaces délaissés ?

Jardins privés

Un couloir urbain très minéral. L’annonce de la ville ... Espace piéton restreint ...

Une ville en escalier

Page 100: Travail Fin d'étude

> La Cité CazeauUne impasse / enclave entre Gare et Corrèze

Rue maurice Caquot

Pont des Martyrs

Rue du Docteur Faugeron

Gare Espaces voies ferrés

Rue George Cazin

Discothèque

Parking BusAutosur

MDPH

Entrepot Poste

Cité Cazeau

EDFParking EDF

Artisanat Divers

Quartier des condamines

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Nous voici dans la cité Cazeau, ce quartier est situé entre le talus de la plateforme SNCF et la rivière. Il est

habité à l’Ouest et constitué d’entrepôts à l’Est. Desservi par l’unique rue Maurice Caquot qui se termine en

impasse, le quartier constitue une véritable enclave. Cette zone pourtant au centre du quartier Tulle Sud se

retrouve paradoxalement, écartée et loin de tout.

Page 101: Travail Fin d'étude

# 101

Cité Cazeau ? Encore viable ? Enchevêtrement d'entrepôts Vallée de la CéronneVallée de la Montane, Horizons boisés ...

Es ce bien une rue ?

Descente vers la cité ...

Rue - Trottoir ?

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Le passage qui s’est imposé comme

rue descend régulièrement vers la

cité ... nous sommes ici dans ce qui

ressemble à une amorce de ville et

une prolongation du tissu urbain

existant.

Vue du dessus, la vision est tout

autre. Le quartier apparaît alors

comme un enchevêtrement de

hangars et entrepôts de tout genre.

Comme un «cheveu sur la soupe»,

s’implante ici l’immeuble de la

cité Cazeau . A l’Est et à l’Ouest,

les vallées fortement présentes

permettent une échappée visuelle.

Un quartier enclavé entre deux talus. Le talus SnCF d’un côté, celui de la berge de l’autre.

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0 5 10 15 20 25 m

Page 102: Travail Fin d'étude

Un morceau de ville enclavé

Rue du docteur Faugeron. Une impasse

50 cm pour les piétons !

Une enclave d’ Habitat collectif ! Sans commentaires !

Pas d’accès possible, ni vers la gare, ni vers la rivière. Le cours d’eau est relégué en arrière plan ...

Nous voici maintenant, dans ce qui

constitue la partie urbaine et habitée

de la cité Cazeau . La trame est bien

celle d’une ville. On peut même noter

la présence d’un trottoir... 50 cm ont

été accordés aux piétons.

Malheureusement, cet espoir de

ville s’évanouit rapidement. La rue

en impasse aboutit sur l’enclave

d’habitat collectif: de grands bâtiments

s’organisent autour d’un patio-parking

! Quelques appartements semblent

encore habités, mais globalement cette

zone tend à être délaissée...

Bâtiments industriels

Zone industrielle de Cueille Cité Cazeau

Talus SNCF

Rue maurice CaquotTalus

Page 103: Travail Fin d'étude

# 103

Rue Maurice caquot ?

Centre Administratif EDF

Parking

Cité Baticoop. Horizon Bati .Rivière ? Pourquoi la cacher ?

Talus SNCF

Cité Cazeau? Bienvenue chez vous !

Entrepot Pompier

A pied ? On fait comment ?

Le bout de l’impasseUne ambiance boisée et intime Jardin privatifs

De vastes jardins privatifs marquent le bout de la partie habitée de la Cité Cazeau . Ces jardins en proportion

énorme par rapport à la taille du quartier constituent d’agréables espaces en étroite relation avec la rivière.

Cependant, ce sont des parcelles privées réservées à quelques privilégiés... Ne pourrait-on pas envisager d’en

faire bénéficier le public ?

Continuons maintenant notre

chemin vers le fond de l’impasse.

Le bâtiment EDF accompagné

de son vaste parking marque

considérablement le quartier. La

cité Baticoop marque l’horizon.

La rivière à quelques mètres est

invisible, cachée derrière une haie

de Thuiyas.

Continuons encore, la sensation

de ville se dégrade ... Est-ce

encore une rue ? La réponse

semble être positive. Quelques

mètres plus loin, émergeant des

entrepôts s’élève un immeuble

d’habitat collectif! Un intrus, seul

élément habité dans ce fond de

quartier !

Jardins privés

Page 104: Travail Fin d'étude

Entrepôts divers Cité Cazeau Talus SNCF Boisé

Un parking.

Rivière ?

Encore en ville ?

Zone industrielle et commerciale de Cueille

Corrèze, cachée en contre bas,comme souvent

Parking de la cité

43 Appartements habités !

Le voilà cet immeuble ...... un

parking sur la berge et un bloc de

béton qui le surplombe ...

43 appartements composent

ce bâtiment. Pour l’instant, ils

sont encore viables ... mais pour

combien de temps encore ? Cet

immeuble trouve-t-il encore

preneurs ? En trouvera-t-il encore

longtemps ?

Arrive enfin le bout de l’impasse.

La rue est maintenant un vulgaire

chemin égravillonné dominé

par le talus SNCF, à cet endroit,

densément boisé... Le bâti est de

piètre qualité. Divers entrepôts

s’entremêlent. On y trouve des

reliquats d’artisanat, des zones

des stockages.

L’ambiance n’est ici plus vraiment

celle d’une ville

Ici, la logique urbaine semble

clairement en impasse... quel

devenir conférer à ce quartier ?

comment le relier au reste de la

ville ?

Au bout de la rue, une impasse. Ambiance intime d’une ville en lambeaux !

Page 105: Travail Fin d'étude

# 105

TalusAu même titre que la cité Cazeau, la zone industrielle de

Cueille constitue une enclave délimitée par deux talus et la

voie SNCF à l’est.

La Zone industrielle de Cueille. Un espace enclavé, entre rivière et coteau.

La Zone industrielle de Cueille. Cité Cazeau

Un espace tournant le dos à la rivière ...

Rue du Dr Ramon

Habitat CollectifGammVert

Bâtiment DDE

Parking

Rue du Dr Valette

Netto

MC Do

Passage sous voie Ferrée

VoieFerrée

Parking +3 m

VoieFerrée

VoieFerrée

EDEDF

Entrepots et services divers

Cité Cazeau

Souilhac Sud

Souilhac

Corrèze

GammVert CFTTA

> La Zone industrielle de CueilleUne enclave unifonctionnelle à but commercial et artisanal

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Page 106: Travail Fin d'étude

Rue du Docteur Ramon ?

Locaux DDE

Espace Boites

Arrêt de Bus

Rue du Dr Ramon

Talus boisé Rue du Docteur Valette . Un caractère routier

Place du piéton ? Première image en entrée de ville . La zone industrielle.

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La Zone industrielle de Cueille. Une plateforme réhaussée. La rivière en contre bas.

La zone autrefois dédiée à

l’industrie s’est transformée en

zone artisanale et commerciale.

Située en contrebas, cette entité

constitue une des premières

parties de Tulle visibles en entrée

de ville. Lorsque l’on sort de la

RN 89, l’imposant coteau sur la

gauche canalise directement le

regard vers cet amas de boîtes

métalliques à vocations diverses.

L’intérieur de la zone répond

à un traitement uniquement

fonctionnel caractérisé par une

alternance entre rue, petit trottoir

et hangars métalliques.

0 5 10 15 20 25 m

Page 107: Travail Fin d'étude

# 107

Fond de scène Vert et boisé.

Espace minéral et métallique. Morne et gris

Question du stationnement ...

Espaces verts ? Tout est gris ...

Place de la personne ?

Quel devenir pour ces espaces ?

Derrière les boisement, en contre bas, la rivière

Espace boites ...

Une rue ?Sommes-nous encore en ville ?

Ici, plus rien ne ressemble à une

ville. L’espace est uniquement

fonctionnel. Quelques dédales

routiers entre des boîtes métalli-

ques à vocation commerciale ou

industrielle constituent une ma-

chine à faire les courses ou autre

activité que l’on utilise seulement

en voiture.

La rivière est absente, au mieux

elle sert à récupérer les eaux plu-

viales...

Du fait de son traitement géo-

métrique, l’alignement des bâ-

timents dessine de profondes

perspectives. Elles génèrent alors

des échappées visuelles vers

les coteaux alentour. Le vert des

boisements vient se confronter à

l’austérité minérale et métallique

de la zone. Le contraste est dé-

paysant, voire troublant. Le quar-

tier est complètement détaché de

son territoire, il semble l’ignorer.

Ne pourrait-on pas envisager de

«réaccorder» ces territoires ?

0 5 10 15 20 25 m

Page 108: Travail Fin d'étude

Passage d’un morceau de ville à L’autre...

Passage difficile pour les voitures ...

... impossible pour les piétons !

Rue du Dr Ramon

Un espace sans aucune lisibilité, dédié uniquement à la voiture. Le piéton n’y a pas sa place .

Où sommes nous ?

Les bâtiments métalliques se

succèdent et se répètent les uns

après les autres... on se sent

complètement perdu dans cet

espace. Tout se ressemble, pas de

repères auquels se fier, aucune

lisibilité. L’espace est dédié

entièrement à la voiture, le piéton

n’y a pas de place et pourtant...

c’est là qu’il va chaque jour pour

faire ces emplettes...

Si l’on poursuit notre chemin le long de la rivière, la voie ferrée vient subitement cloisonner l’espace. Le passage

à la zone commerciale, située juste derrière, se fait par une voie à sens unique. Le piéton n’a pas été pris en

compte lors de sa conception à moins que le trottoir de 30 centimètres de largeur lui soit destiné !

Page 109: Travail Fin d'étude

# 109

Leclerc

RN 89

Centre Auto Leclerc

Bretelle de sortie

Passage sous voie ferrée

But

Centre E Leclerc

Défi Mode

Rue du Dr Ramon

RN89

Talus boisé

VoieFerrée

Pont

Gare

MontaneVers Laguenne

Vers Brive

BUT

Bricoleclerc

Rue du Dr Valette

VoieFerrée

> La Zone commertialle de CueilleUne enclave commerciale en lisière de ville ou la vitrine de Tulle.

À la confluence de la Montane et de la Corrèze, enclavée entre voie ferrée, rivière , relief et nature «sauvage»,

cette zone constitue une véritable enclave. Du fait de sa situation stratégique en entrée de ville, elle s’impose

comme un quartier vitrine pour Tulle lors du passage sur la RN 89.

Le quartier constitue une secondaire, mais importante entrée de ville, puisque la route en provenance de

Laguenne permet d’accéder directement à l’intérieur de la zone commerciale.

Page 110: Travail Fin d'étude

L’entrée / Sortie de la vile ...

Rue du Docteur Ramon

Canyon métallique froid et austère Signalétique omniprésente

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0 5 10 15 20 25 m

L’entrée se fait dans un espace

simplement fonctionnel, une

machine à consommer composée

d’une juxtaposition de boites.

L’espace est parcouru en voiture

uniquement. Le piéton, le vélo ...

n’ont pas leur place ici.

Page 111: Travail Fin d'étude

# 111

Arriver / Partir de la vile ...

Pollution visuelle ... Annonce de la ville ? Coteau Jardiné Hangars,

Commerces

L’image de Tulle lorsque on Entre, Sort ou Passe

Des boites, rien que des boites

RN 89

Voie Ferrée

Bretelle de Sortie

Bretelle d’Entrée

Corrèze Limite communale. Tout s’arrête

Rue du Docteur Ramon

Contraste entre une nature déchaînée et un espace artificiel sans vie. Berge boisée

Scène de Fond toujours boiséeTransition ?

E Leclerc

L’espace commercial s’adosse à

la rivière par conséquent placée

en arrière-plan...

Les berges laissées à l’abandon

et fortement boisées marquent

un contraste fort entre une nature

«brute» et un espace artificiel où

la vie est absente.

Cette enclave commerciale n’est

pas directement desservie par

la nationale 89, elle constitue

cependant la seule partie de

ville visible lorsqu’on entre, sort

ou passe à Tulle. Une véritable

valeur vitrine est alors conférée à

cette zone.

Mais est-ce vraiment l’image que

Tulle veut donner d’elle ?

Arrivée sur la n89. Quelques entrepôts annoncent le passage devant la ville.

le passage devant la ville . La bretelle de sortie, le chemin de fer et la rivière en dessous. La n89 au dessus.

Brico Leclerc CorrèzeBerges sauvagesRue Dr Ramon Jardins

Un espace qui tourne le dos à la rivière ... Accès aux berges ?

Zon

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Page 112: Travail Fin d'étude

Viable mais combien de temps encore ?Berges boisées ...

Mais où est la rivière ?

L’espace Boite ...

Noir. Des surfaces imperméabilisée à 100 %

Vert. Des horizons toujours boisés

L’eau s’écoule ... mais vers où?

Fonctionnel ?

Signalétique démesurée ?

Rue du Dr Valette. Une rue ? une route ?

Trottoir ?

Zone commerciale

Porte d’entrée et de sortie de

la ville, c’est aussi espace de

transition entre monde urbain

et rural ... de l’autre coté de la

rivière, sur les abrupts coteaux

les abondants boisements défient

une végétation d’un autre type :

une profusion polluante de

panneaux de signalétique !

La zone est systématiquement

imperméabilisée... les eaux

pluviales semblent rejoindre sans

aucun scrupule le cours d’eau...

L’architecture est à vocation

commerciale uniquement... donc

purement fonctionnelle... pour

l’instant, ces bâtiments sont

encore plus ou moins viables...

mais pour combien de temps ?

Combien d’énergie pour chauffer

de tels volumes ?

Pollution signalétique ...

Page 113: Travail Fin d'étude

# 113

Quelle image donner à cette arrivée en ville ? L’homme réduit à un

consommateur .

L’homme réduit à une voiture.

Cet espace se détache totalement de son contexte. Dès lors, il apparaît un contraste fort entre une zone

entièrement anthropisée et une nature sauvage et spontanée en arrière plan.

Aujourd’hui bien que déclinante et malgré ces problèmes (accessibilité, état du bâti, pollution...), cette zone

commerciale semble encore contenter le consommateur. Mais la période contemporaine voit émerger de

nouvelles tendances, de nouveaux modes de consommation remettant en cause ce modèle.

Combien de temps ce modèle de grande consommation saura-t-il satisfaire la population ? Ne faut-il pas réagir

maintenant avant que de se trouver dans une impasse ?

Le centre E Leclerc . Un contraste fort entre univers artificiel et univers naturel.

Le centre commercial . Un grand parking, des bâtiments autour. La voiture est reine.

Voie de chemin de Fer

LeclercFond de scène boisé Un espace 100 % parking.

100 % imperméabilisé.

Page 114: Travail Fin d'étude

Des espaces suréclairés ...

et de nuit ?

Page 115: Travail Fin d'étude

# 115

il ne reste plus que d’imposante boîtes ...

Ambiance routière renforcée.... Bretelle de sorite

Des espaces figés, vides et sans vie.

De nuit la vitrine s’éclaire. Malheureusement, le

visage nocturne n’est guère plus enthousiasmant.

Lorsque la nuit tombe, l’horizon doucement s’efface.

Les coteaux boisés disparaissent. L’éclairage

prend alors le relais et appuie ce qui, de jour déjà,

apparaissait décadent !

Le paysage prend une dimension totalement

différente. Les bâtiments et grandes masses se

détachent.

La Nationale 89 et sa bretelle de sortie sont largement

éclairées... l’ambiance routière est confortée par la

dureté de l’éclairage.

La lumière à tendance à figer les choses, soudain tout

apparaît calme et vide... se retrouver seul au milieu

de ces grands espaces vides peut, parfois même,

provoquer un sentiment d’insécurité !

Cela répond il vraiment aux besoins du quartier ? Ne

faudrait-il pas plutôt chercher à atténuer l’impact de

cette entrée de ville pendant la nuit ? À qui bénéficie

cet éclairage sachant que la zone ne fonctionne que

de jour ? Est-il réellement utile ?

Encore une fois, l’éclairage de la zone a été conçu de

manière uniquement fonctionnelle, sans réflexion

esthétique préalable... ainsi, au lieu d’offrir un

visage nocturne nouveau, la lumière ne fait que

souligner une identité déficitaire.

Page 116: Travail Fin d'étude

Ecoulement des eaux pluviales vers ... la rivière ?

ENoNCE DE LA PRoBLEMATIQUE.

Notre cheminement « découverte »

du site est maintenant terminé.

L’impression générale dresse un

tableau morose. Celui d’un territoire

difficilement lisible, hétérogène,

négligé et en désaccord avec son

environnement.

Ce territoire peut difficilement être

considéré comme ville. C’est un espace

simplement fonctionnel. Une sorte

de machine à consommer (produits,

activité, habitat) qui existe sous

forme d’annexes, accolées à la ville,

puisqu’il le fallait bien. L’intégration

au tissu urbain existant, n’a pas été

une priorité. Il fallait faire vite. Avec

la voiture, les distances s’annulent.

Tout est devenu possible. Cet espace

a été pensé de manière purement

logistique, pour l’automobile et sans

aucun respect pour son environnement.

Rien n’a été fait dans une optique

sociale, rien ne pousse l’homme à un

attachement particulier pour cette

zone. De même pour l’architecture, qui

au même titre répond uniquement à un

critère d’efficacité. On a fait au plus

vite, au plus simple et au moins cher.

Il apparaît donc que cet espace pâtit

d’un fort déficit d’image. Ayant ignoré

son contexte lors de sa construction, le

QUEL DEVEnir poUr CES ESpACES ?

Page 117: Travail Fin d'étude

# 117

quartier souffre d’un manque d’identité. L’image renvoyée est dommageable, et son rayonnement touche la ville dans son

ensemble. Cependant, ce quartier Tulle Sud n’a pas que des points négatifs. Ce serait une vision fausse. Cet espace détient

tout une série de potentiels cachés qui ne demandent qu’à être révélés.

- Le quartier est situé dans un environnement privilégié, prenant place au fond d’une remarquable vallée

et à la confluence de trois rivières. Mais ces composantes naturelles (rivières, paysages, biodiversité) ont été qualifiées de

gênantes. Mises de coté et réduits à leur strict minimum, elles se retrouvent sur l’arrière-scène. La plupart du temps, la rivière

est inaccessible.

- À la vue de cette analyse, ce quartier constitue une centralité pour l’aire urbaine Tulle / Laguenne. C’est un

site stratégique pour l’évolution de la ville, son emprise foncière importante lui confère une possibilité d’évolution unique

dans la ville. C’est donc un espace qui nécessite une anticipation en terme d’aménagement.

- Le quartier est situé au croisement de plusieurs axes de déplacements. C’est un quartier au coeur de la

politique de mobilité. Les déplacements y constituent un enjeu majeur.

- Ce territoire est vital pour la ville. Il regroupe des organes essentiels au tissu urbain ( Commerces, services, réseaux

de communication ...). En outre, le quartier regroupe les principaux équipements et services de niveau intercommunal et

départemental. C’est donc un espace fédérateur à l’échelle intercommunale.

- La position du quartier en entrée de ville lui confère le statut de quartier vitrine. C’est la principale entrée/

sortie de ville. C’est l’image de la ville lors du passage sur la RN89 ou depuis la voie ferrée.

Les enjeux qui pèsent sur ce territoire sont majeurs et poussent à réagir. Ne pourrait-on pas accorder cet espace

avec son territoire ? Comment lui conférer une identité nouvelle ayant un rayonnement positif pour l’ensemble

de cette ville ?

En 1975, l’image de la ville a été largement marquée par la construction de la cité administrative. Ce bouleversement du

paysage tulliste a permis d’affirmer la ville en tant que ville-préfecture. De la même manière, la ville ne pourrait-elle pas

subir un nouveau re-lifting autour de ce quartier Tulle Sud ? Mais cette fois-ci avec pour fil conducteur la rivière. Le territoire

et ses composantes paysagères et naturelles deviendraient ainsi l’ élément fédérateur autour duquel s’articulerait alors une

nouvelle forme de ville mixant habitat, commerces, activité, tourisme et infrastructures liées aux déplacements.

Il s’agit donc de repenser ce quartier autour de la gare en terme d’écoquartier. Un quartier en symbiose avec son territoire

qui réponde aux besoins et modes de vie actuels et futurs.

C’est à cette problématique que les orientations de projet essayeront de proposer des solutions. Essayons de synthétiser

l’analyse préalable et de définir les points sensibles sur lesquels agir pour dessiner le devenir de cet espace et saisir ses

enjeux.

Page 118: Travail Fin d'étude

LES EnJEUx

Page 119: Travail Fin d'étude

# 11902LES EnJEUx

Page 120: Travail Fin d'étude

Synthèse des enjeux.

ECH. 1/5000

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Corrèze

Corrèze

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(Rivière)

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Céronne

La

La

(Rivière)

(Riviere)

Reconsidérer cet axe de desserte. Affirmer la notion de Passage.Amélioration de la connexion avec la ville.

Affirmer le caractère urbain de ses axes d’entrée / sortie de ville secondaires.

Remettre en question la pénétration ferroviaire dans le tissu urbain. Réadaptation de l’échelle de l’emprise au trafic actuel.

Reconsidérer les noeuds de connexion des différents secteursentre eux.

Reconsidérer la liaison entre les deux aires urbaines, celle de Tulle et celle de Laguenne

Connecter les deux berges de la Corrèze. Permettre une perméabilité grâce aux circulations douces .

Considérer les espaces encore non urbanisés et les intégrer dans le développement futur, notamment grâce à une ouverture au public.

Considérer les espaces boisés. Travailler sur leur liaison avec la ville.

Reconsidérer l’organisation de ces espaces, revoir la répartition des commerces et de l’activité économique. Penser à l’intégration des extensions urbaines futures. Affirmer la lisibilité de ces espaces.Permettre la mixité entre habitat / commerces.

Renforcer le lien entre les quartiers résidentiels périphériques et lequartier centre.

Prendre en considération la lisière du territoire. Ménager ces espaceslisières afin d’instaurer un passage cohérent entre Ville et espace rural. Exploiter leur monumentalité

Prise en compte de la mémoire des lieux pour les futurs aménagements

Prise en compte de la zone innondable délimitée par le PPRI

Réhabiliter ces espaces afin d’assurer une continuité urbaine et un désenclavement de ses espaces.

Repenser les liaisons entre les différents secteurs du quartier.

Reconsidérer la limite et le lien entre le quartier de la gare et la cité Cazeau.

Affirmer le cours d’eau comme une centralité du quartier. Le cours d’eau devient fil conducteur de ce quartier et instaure une fluidité urbaine

représentation carthographique des principales pistes de reflexion : la carte des enjeux .

Page 121: Travail Fin d'étude

# 121

LégEnDE

LégEnDE

Une considération générale du territoire et de ses acteurs ainsi qu’ une analyse détaillée du quartier de la gare

suggère quatre pistes de reflexion majeures pour cet espace :

ECH. 1/5000

La

Montane

(Rivière)

La

(Riv

ière

)

Corrèze

Corrèze

La

(Rivière)

Gorrè

ze

Céronne

La

La

(Rivière)

(Riviere)

Reconsidérer cet axe de desserte. Affirmer la notion de Passage.Amélioration de la connexion avec la ville.

Affirmer le caractère urbain de ses axes d’entrée / sortie de ville secondaires.

Remettre en question la pénétration ferroviaire dans le tissu urbain. Réadaptation de l’échelle de l’emprise au trafic actuel.

Reconsidérer les noeuds de connexion des différents secteursentre eux.

Reconsidérer la liaison entre les deux aires urbaines, celle de Tulle et celle de Laguenne

Connecter les deux berges de la Corrèze. Permettre une perméabilité grâce aux circulations douces .

Considérer les espaces encore non urbanisés et les intégrer dans le développement futur, notamment grâce à une ouverture au public.

Considérer les espaces boisés. Travailler sur leur liaison avec la ville.

Reconsidérer l’organisation de ces espaces, revoir la répartition des commerces et de l’activité économique. Penser à l’intégration des extensions urbaines futures. Affirmer la lisibilité de ces espaces.Permettre la mixité entre habitat / commerces.

Renforcer le lien entre les quartiers résidentiels périphériques et lequartier centre.

Prendre en considération la lisière du territoire. Ménager ces espaceslisières afin d’instaurer un passage cohérent entre Ville et espace rural. Exploiter leur monumentalité

Prise en compte de la mémoire des lieux pour les futurs aménagements

Prise en compte de la zone innondable délimitée par le PPRI

Réhabiliter ces espaces afin d’assurer une continuité urbaine et un désenclavement de ses espaces.

Repenser les liaisons entre les différents secteurs du quartier.

Reconsidérer la limite et le lien entre le quartier de la gare et la cité Cazeau.

Affirmer le cours d’eau comme une centralité du quartier. Le cours d’eau devient fil conducteur de ce quartier et instaure une fluidité urbaine

ECH. 1/5000

La

Montane

(Rivière)

La

(Riv

ière

)

Corrèze

Corrèze

La

(Rivière)

Gorrè

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Reconsidérer cet axe de desserte. Affirmer la notion de Passage.Amélioration de la connexion avec la ville.

Affirmer le caractère urbain de ses axes d’entrée / sortie de ville secondaires.

Remettre en question la pénétration ferroviaire dans le tissu urbain. Réadaptation de l’échelle de l’emprise au trafic actuel.

Reconsidérer les noeuds de connexion des différents secteursentre eux.

Reconsidérer la liaison entre les deux aires urbaines, celle de Tulle et celle de Laguenne

Connecter les deux berges de la Corrèze. Permettre une perméabilité grâce aux circulations douces .

Considérer les espaces encore non urbanisés et les intégrer dans le développement futur, notamment grâce à une ouverture au public.

Considérer les espaces boisés. Travailler sur leur liaison avec la ville.

Reconsidérer l’organisation de ces espaces, revoir la répartition des commerces et de l’activité économique. Penser à l’intégration des extensions urbaines futures. Affirmer la lisibilité de ces espaces.Permettre la mixité entre habitat / commerces.

Renforcer le lien entre les quartiers résidentiels périphériques et lequartier centre.

Prendre en considération la lisière du territoire. Ménager ces espaceslisières afin d’instaurer un passage cohérent entre Ville et espace rural. Exploiter leur monumentalité

Prise en compte de la mémoire des lieux pour les futurs aménagements

Prise en compte de la zone innondable délimitée par le PPRI

Réhabiliter ces espaces afin d’assurer une continuité urbaine et un désenclavement de ses espaces.

Repenser les liaisons entre les différents secteurs du quartier.

Reconsidérer la limite et le lien entre le quartier de la gare et la cité Cazeau.

Affirmer le cours d’eau comme une centralité du quartier. Le cours d’eau devient fil conducteur de ce quartier et instaure une fluidité urbaine

Affirmer la centralité de cet espace dans la ville de Tulle. Affirmer et valoriser l’image ”vitrine” que ce quartier donne à voir. Redonner à ce territoire un caractère urbain. Réhabiliter ces espaces pour que l’image et l’ambiance dégagée soient celles d’une ville accueillante et agréable qui reflète les aspirations et modes de vie contemporains.

Reconnecter la ville à son territoire . Cela signifie, une meilleure prise en compte de la morphologie du terrain, de la rivière et des paysages dans les partis pris architecturaux et paysagers dans le but d’instaurer une harmonie entre ville et nature. La ville devient ainsi un refuge pour la biodiversité, l’eau de pluie réapparaît à la surface. Il s’agira aussi de ménager les espaces lisières afin d’instaurer un passage cohérent entre ville et espace rural.

La mobilité comme colonne vertébrale du projet. Premièrement: la mobilité sur le site. Il s’agit de lier les différentes entités entre elles, de permettre des circulations fluides à l’intérieur de la zone. Dans un second temps, considérer l’accessibilité de ce territoire, et voir comment, à une échelle intercommunale et départementale, la ville se relie à l’environnement extérieur.

Considérer le devenir de ce espace. Il s’agit de mettre en place des orientations de projet qui dirigent ce territoire sur le long terme. Prendre en compte la dimension économique, commerciale et sociale afin d’apporter un scénario juste d’évolution pour l’avenir de cet espace. La mutation devra être pensée sur une échelle de temps cohérente afin d’apporter une réponse en accord avec la réalité économique et sociale du terrain.

1

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4

Page 122: Travail Fin d'étude

DéTAiL DES EnJEUx :

La carte des enjeux paraît complexe et tout semble s’entremêler. Développons maintenant quatre thématiques

illustratives permettant de résumer et comprendre les grands enjeux de ce quartier.

désenclavement de la ville. Dès lors, un enjeu de taille se dégage : celui du caractère et du fonctionnement de

l’entrée de ville.

Quel rôle doit doit-on donner à ces axes de desserte ? Quel traitement leur conférer ? Sommes-nous sur des

routes ou sommes-nous sur des rues ? Quelle image la ville veut-elle donnée d’elle lors de l’entrée, la sortie

ou le passage ?

Pour ce qui est du chemin de fer : comment réadapter les infrastructures au besoin de mobilité actuelles ?

Comment assurer le relais entre transport ferré et transport urbain ? Peut-on envisager une réintroduction du

transport de marchandises ? Doit-on carrément reconsidérer l’emplacement de la gare ?

Toutes ces questions sont comme primordiales pour la ville. L’accessibilité et le traitement de ces accès s’impo-

sent comme la piste de réflexion première avant même de s’intéresser au contenu du quartier.

Axe fédérateur de ce territoire, la RN89 alimente le quartier Tul-

le-Sud et en fait ainsi la principale entrée de la ville de Tulle. Ce

quartier est aussi le seul endroit où cet axe est si proche de la

ville. Le quartier s’impose alors comme la seule séquence de ville

visible lorsqu’on est de passage à TULLE. Au même titre que la

route, le chemin de fer dessert ici la ville. Il apparaît donc que

cette zone regroupe les principales infrastructures nécessaires au

> Entrer, sortir et passer la ville.

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Reconsidérer cet axe de desserte. Affirmer la notion de Passage.Amélioration de la connexion avec la ville.

Affirmer le caractère urbain de ses axes d’entrée / sortie de ville secondaires.

Remettre en question la pénétration ferroviaire dans le tissu urbain. Réadaptation de l’échelle de l’emprise au trafic actuel.

Reconsidérer les noeuds de connexion des différents secteursentre eux.

Reconsidérer la liaison entre les deux aires urbaines, celle de Tulle et celle de Laguenne

Connecter les deux berges de la Corrèze. Permettre une perméabilité grâce aux circulations douces .

Considérer les espaces encore non urbanisés et les intégrer dans le développement futur, notamment grâce à une ouverture au public.

Considérer les espaces boisés. Travailler sur leur liaison avec la ville.

Reconsidérer l’organisation de ces espaces, revoir la répartition des commerces et de l’activité économique. Penser à l’intégration des extensions urbaines futures. Affirmer la lisibilité de ces espaces.Permettre la mixité entre habitat / commerces.

Renforcer le lien entre les quartiers résidentiels périphériques et lequartier centre.

Prendre en considération la lisière du territoire. Ménager ces espaceslisières afin d’instaurer un passage cohérent entre Ville et espace rural. Exploiter leur monumentalité

Prise en compte de la mémoire des lieux pour les futurs aménagements

Prise en compte de la zone innondable délimitée par le PPRI

Réhabiliter ces espaces afin d’assurer une continuité urbaine et un désenclavement de ses espaces.

Repenser les liaisons entre les différents secteurs du quartier.

Reconsidérer la limite et le lien entre le quartier de la gare et la cité Cazeau.

Affirmer le cours d’eau comme une centralité du quartier. Le cours d’eau devient fil conducteur de ce quartier et instaure une fluidité urbaine

Page 123: Travail Fin d'étude

# 123

Ce premier enjeu d’accessibilité et d’entrée de ville révèle la centralité et le rôle primordial de ce quartier dans la

ville de Tulle. Se dégage alors une nécessité de liaison avec les entités périphériques.

Comment relier ce quartier au reste de Tulle ? Comment permettre un lien avec les quartiers résidentiels situés

aux alentours ? avec le pôle administratif et universitaire ? avec le pôle urbain de Laguenne ?

La gare apparaît dans le quartier Tulle Sud l’élément central autour duquel tout s’organise. Comment assurer le

passage de cette gare vers le reste du quartier ? Vers le reste de la ville ?

Le quartier est composé de manière hétéroclite sous forme d’enclaves juxtaposées. Comment relier ces entités

entre elles ? Comment assurer une continuité urbaine à l’intérieur du quartier ? Comment rendre possible la

porosité entre les deux berges ?

Finalement apparaît l’enjeu de lier ce quartier aux entités naturelles situées en périphérie. Comment marquer

l’effet lisière de ce territoire ? Comment permettre le passage vers les coteaux périphériques ? Quel lien la ville

doit-elle entretenir avec cette nature qui l’entoure ?

> Centralité ou comment lier les entités.

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Reconsidérer cet axe de desserte. Affirmer la notion de Passage.Amélioration de la connexion avec la ville.

Affirmer le caractère urbain de ses axes d’entrée / sortie de ville secondaires.

Remettre en question la pénétration ferroviaire dans le tissu urbain. Réadaptation de l’échelle de l’emprise au trafic actuel.

Reconsidérer les noeuds de connexion des différents secteursentre eux.

Reconsidérer la liaison entre les deux aires urbaines, celle de Tulle et celle de Laguenne

Connecter les deux berges de la Corrèze. Permettre une perméabilité grâce aux circulations douces .

Considérer les espaces encore non urbanisés et les intégrer dans le développement futur, notamment grâce à une ouverture au public.

Considérer les espaces boisés. Travailler sur leur liaison avec la ville.

Reconsidérer l’organisation de ces espaces, revoir la répartition des commerces et de l’activité économique. Penser à l’intégration des extensions urbaines futures. Affirmer la lisibilité de ces espaces.Permettre la mixité entre habitat / commerces.

Renforcer le lien entre les quartiers résidentiels périphériques et lequartier centre.

Prendre en considération la lisière du territoire. Ménager ces espaceslisières afin d’instaurer un passage cohérent entre Ville et espace rural. Exploiter leur monumentalité

Prise en compte de la mémoire des lieux pour les futurs aménagements

Prise en compte de la zone innondable délimitée par le PPRI

Réhabiliter ces espaces afin d’assurer une continuité urbaine et un désenclavement de ses espaces.

Repenser les liaisons entre les différents secteurs du quartier.

Reconsidérer la limite et le lien entre le quartier de la gare et la cité Cazeau.

Affirmer le cours d’eau comme une centralité du quartier. Le cours d’eau devient fil conducteur de ce quartier et instaure une fluidité urbaine

Page 124: Travail Fin d'étude

Le lien entre les entités pourra se réaliser si et seulement si l’enjeu de

mixité est considéré comment un enjeu essentiel de ce quartier.

L’espace commercial et économique auquel nous avons à faire se

distingue par son fonctionnement, sa gestion et son organisation

singulière. Cette entité se détache complètement du reste de la ville et

de son territoire. On peut même dire qu’elle l’ignore.

Cette configuration à des effets dévastateurs sur le territoire, que ce

soit en terme d’image, d’environnement ou d’organisation urbaine.

L’esthétique de ses espaces apparaît désastreuse. Il en est de même

pour l’impact sur les paysages. L’imperméabilisation et la pollution

des sols, mais aussi la pollution de l’eau pose de majeurs problèmes.

> mixité ou permettre une rencontre entre habitat, services et commerces.

> paysages, nature et patrimoine.

Reconsidérer cet axe de desserte. Affirmer la notion de Passage.Amélioration de la connexion avec la ville.

Affirmer le caractère urbain de ses axes d’entrée / sortie de ville secondaires.

Remettre en question la pénétration ferroviaire dans le tissu urbain. Réadaptation de l’échelle de l’emprise au trafic actuel.

Reconsidérer les noeuds de connexion des différents secteursentre eux.

Reconsidérer la liaison entre les deux aires urbaines, celle de Tulle et celle de Laguenne

Connecter les deux berges de la Corrèze. Permettre une perméabilité grâce aux circulations douces .

Considérer les espaces encore non urbanisés et les intégrer dans le développement futur, notamment grâce à une ouverture au public.

Considérer les espaces boisés. Travailler sur leur liaison avec la ville.

Reconsidérer l’organisation de ces espaces, revoir la répartition des commerces et de l’activité économique. Penser à l’intégration des extensions urbaines futures. Affirmer la lisibilité de ces espaces.Permettre la mixité entre habitat / commerces.

Renforcer le lien entre les quartiers résidentiels périphériques et lequartier centre.

Prendre en considération la lisière du territoire. Ménager ces espaceslisières afin d’instaurer un passage cohérent entre Ville et espace rural. Exploiter leur monumentalité

Prise en compte de la mémoire des lieux pour les futurs aménagements

Prise en compte de la zone innondable délimitée par le PPRI

Réhabiliter ces espaces afin d’assurer une continuité urbaine et un désenclavement de ses espaces.

Repenser les liaisons entre les différents secteurs du quartier.

Reconsidérer la limite et le lien entre le quartier de la gare et la cité Cazeau.

Affirmer le cours d’eau comme une centralité du quartier. Le cours d’eau devient fil conducteur de ce quartier et instaure une fluidité urbaine

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Reconsidérer cet axe de desserte. Affirmer la notion de Passage.Amélioration de la connexion avec la ville.

Affirmer le caractère urbain de ses axes d’entrée / sortie de ville secondaires.

Remettre en question la pénétration ferroviaire dans le tissu urbain. Réadaptation de l’échelle de l’emprise au trafic actuel.

Reconsidérer les noeuds de connexion des différents secteursentre eux.

Reconsidérer la liaison entre les deux aires urbaines, celle de Tulle et celle de Laguenne

Connecter les deux berges de la Corrèze. Permettre une perméabilité grâce aux circulations douces .

Considérer les espaces encore non urbanisés et les intégrer dans le développement futur, notamment grâce à une ouverture au public.

Considérer les espaces boisés. Travailler sur leur liaison avec la ville.

Reconsidérer l’organisation de ces espaces, revoir la répartition des commerces et de l’activité économique. Penser à l’intégration des extensions urbaines futures. Affirmer la lisibilité de ces espaces.Permettre la mixité entre habitat / commerces.

Renforcer le lien entre les quartiers résidentiels périphériques et lequartier centre.

Prendre en considération la lisière du territoire. Ménager ces espaceslisières afin d’instaurer un passage cohérent entre Ville et espace rural. Exploiter leur monumentalité

Prise en compte de la mémoire des lieux pour les futurs aménagements

Prise en compte de la zone innondable délimitée par le PPRI

Réhabiliter ces espaces afin d’assurer une continuité urbaine et un désenclavement de ses espaces.

Repenser les liaisons entre les différents secteurs du quartier.

Reconsidérer la limite et le lien entre le quartier de la gare et la cité Cazeau.

Affirmer le cours d’eau comme une centralité du quartier. Le cours d’eau devient fil conducteur de ce quartier et instaure une fluidité urbaine

Les vastes zones de parking captent et regroupent de grandes masses d’eau qui se chargent en éléments nocifs

puis s’écoulent vers la rivière. La forme « urbaine » résultante et peu fonctionnelle, elle n’est pas à l’échelle

humaine.

Dès lors, la mixité et la multifonctionnalité des espaces apparaissent comme un point essentiel pour la qualité

du quartier. C’est en mixant, commerces, actvitiés, habitat, biodiversité et paysages, en pensant à l’intégration

des extensions urbaines future que l’on pourra créer des espaces de qualité, fonctionnels, réfléchis et en accord

avec le territoire. Les différents besoins et usages de la ville (habitat, commerces, économie, loisirs...) seront

ainsi mieux intégrés et auront la possibilité de s’épanouir.

Page 125: Travail Fin d'étude

# 125

L’impact environnemental de ce quartier est considérable (pollutions de toutes sortes, imperméabilisation des

sols, pollution de la rivière, menace de la biodiversité, pollution visuelle, rivière délaissée et mise en arrière-

plan...) Au dela d’un management environnemental nécéssaire que la zone devra adopter, il s’agit de reconsidérer

en profondeur le patrimoine naturel et paysager du quartier et de sa périphérie.

Comme nous l’avons vu, l’implantation de cette partie de Tulle a profondément perturbé le paysage et l’écosystème

autrefois en place. Aujourd’hui se posent alors différentes questions :

Comment peut-on réaccorder durablement ce quartier avec son paysage ? Comment le cours d’eau peut-il

redevenir une centralité fédératrice pour ce quartier ? Comment relier la ville aux espaces naturels qui

l’entourent ? Ou comment les espaces naturels peuvent-il venir s’intégrer à la ville. ? Comment assurer la

transition entre la ville et la campagne ? Quel caractère donner à cette entrée de ville ?

Comment, en considérant les parties encore non urbanisées peut-on fédérer des espaces de vie sociale pour

les loisirs et la détente ?

Les ressources de ce paysage (bois, énergie motrice de l’eau) ne pourraient-elles pas devenir source d’énergie

propre pour le quartier ?

Enfin, si on considère le patrimoine comme une question de paysage, l’enjeu patrimonial apparaît comment un

point stratégique pour ce territoire. Il s’agit alors d’imaginer comment peut-on intégrer la mémoire de ces lieux

(passé industriel, épopée du Transcorézien, histoire effervescente de la gare, 9 juin 1944) dans la construction

du paysage de demain.

A posteriori, ce détail des enjeux se révèle compliqué et laborieux à résoudre. Mais une vision synthétique per-

met de ramener cette liste à un enjeu principal: l’enjeu identitaire. C’est bien une image qui est en jeu sur ce

territoire, l’image du quartier, mais aussi celle de la ville.

Le SCoT a pour principale mission de mener une politique d’accueil. Il s’agit donc, de voir comment ce quartier

pourra demain constituer un gage d’attractivité pour Tulle et permettre d’inverser la tendance de mitage périur-

bain actuelle, de comprendre comment on peut offrir en ville une qualité de vie semblable à celle que l’on peut

trouver dans la campagne juste à côté. Le relifting de cette entrée de ville aura aussi pour vocation de constituer

une image symbolique et attractive pour la ville. Une image d’appel qui invite à en découvrir plus.

Page 126: Travail Fin d'étude

LE proJET

Page 127: Travail Fin d'étude

# 12703LE proJET

Page 128: Travail Fin d'étude

L’objectif n’est pas ici de «dessiner du projet», mais simplement de donner de grandes pistes de réflexion et de

déterminer les principaux axes du projet . Ce chapitre se déclinera en deux parties : une première sera consacrée

à l’étude de trois grandes thématiques qui permettront de nourrir le future projet. La seconde présentera

des orientations concrètes de projet. Il s’agira donc à l’aide de documents graphiques ( schémas, plan, vues

conceptuelles) de présenter les grands partis pris d’aménagement.

J’ai choisi le Quartier Tulle Sud comme périmètre de réflexion, c’est un espace de taille certes considérable, mais

pertinent dans cette emprise. Ce périmètre s’est imposé comme un espace logique qui mérite d’être traité dans

sa globalité. Mes intentions de projets porteront donc sur toute la zone.

L’analyse des enjeux a permis de pointer la question de l’identité de ce territoire comme prioritaire. C’est donc

sur ce thème que je vais développer mes orientations thématiques destinées à alimenter le projet. Pour être

plus clair, j’ai choisi de diviser cette problématique à identité en trois sous thèmes :

> Puisque la rivière semble être le fil conducteur de ce quartier, nous traiterons en premier chef de la

relation entre la ville et la rivière ou plus généralement la ville et l’eau.

> Puis, nous nous intéresserons à la la question d’entrée de ville. Il s’agit de comprendre ce que

représente réellement un tel espace pour une ville et quels en sont les points sensibles.

> Enfin, nous traiterons de la question de Durabilité appliquée au projet paysage (Relation ville

- environnement, ville -biodiversité, ville - paysage , ville - énergie et ville transport). C’est une thématique

vaste qui pourrait représenter un mémoire à elle seule. Mais nous en dégagerons les éléments essentiels qui

contribueront à affirmer l’identité du futur projet.

orientations thématiques de projet.

Page 129: Travail Fin d'étude

# 129

Durant de longues années, Tulle a trouvé les moyens

d’aborder, franchir et domestiquer la rivière. C’est autour

du cours d’eau que la ville s’est construite, et c’est autour

de lui que Tulle s’est fabriquée une identité. L’insertion

de la ville le long du cours d’eau a constitué un véritable

défi qui a stimulé l’imagination et l’inventivité humaine afin

d’établir une relation toujours plus étroite, toujours plus

sûre et plus fonctionnelle le long de l’élément liquide.

Cepandant, ce rapport à la rivière tellement intime et peut-

être devenu trop proche. La ville est tellement serrée contre

le cours d’eau que l’homme n’a plus sa place dans cette

relation. Ce rapport s’est déshumanisé. L’homme en est

court-circuité. C’est alors instauré un lien beaucoup plus

direct. L’eau est considérée comme élément inerte faisant

partie du paysage et devant être intégré au tissu urbain

comme n’importe quel autre réseau ou infrastructure.

La ville a perdu son rapport d’intimité avec son fleuve. Il

s’agit donc aujourd’hui de comprendre comment l’homme

peut retrouver sa place au sein de ce rapport, comment

réussir à renouer un contact physique avec le cours d’eau.

La ville doit changer son regard sur la rivière et prendre en

compte cette Corrèze comme une composante vivante du

territoire. C’est à dire ne plus considérer la rivière comme

un simple fluide s’écoulant dans un canal, mais comme un

élément qui contient de la vie, mais qui aussi en génère

autour d’elle.

LA ViLLE ET L’EAU

C’est près de l’eau et de ses fleurs que j’ai le mieux compris que la rêverie est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort des choses par l’intermé-

diaire d’un rêveur. Si je veux étudier la vie des images de l’eau, il me faut donc rendre leur rôle dominant à la rivière et aux sources de mon pays. Je suis né

dans un pays de ruisseaux et de rivières .... La plus belles des demeures serait pour moi au creux d’un vallon, au bord d’une eau vive, dans l’ombre courte des

saules et des osières. Et quand octobre viendrait, avec ses brumes sur la rivière ... mon plaisir est encore d’accompagner le ruisseau, de marcher le long des

berges, dans le bon sens de l’eau qui coule, de l’eau qui mène la vie ailleurs, au village voisin. mon «ailleurs» ne va pas plus loin.

gaston Bachelard, L’eau et les rêves, 1942.

‘‘ ‘‘

Berges sauvages d’un ruisseau Corrèzien. Un réservoir de biodiversité.

Page 130: Travail Fin d'étude

> VILLE & EAU : UN RETOUR NéCESSAIRE DE L’hOmmE AU COEUR DE CETTE RELATION :

Le contact physique, toucher, regarder et jouer avec l’eau n’est plus possible dans la ville. Pourtant, la possibilité

pour l’homme d’avoir une relation intime et proche avec l’eau est primordiale. C’est un moyen d’être en contact

direct avec ce qui a produit le territoire et la ville. Rendre l’eau accessible permet d’établir un nouveau rapport à

l’espace public et permet aux habitants de mieux s’approprier la ville.

> LES bERgES, TRANSITION ET ARTICULATION :

La forme et le traitement des berges sont fondamentaux dans la nature des liens que la ville entretient avec l’eau.

Ils expriment l’articulation entre deux milieux et traduisent la force du lien entre la cité et le milieu naturel.

Les berges s’imposent ainsi comme un élément transitoire permettant de réconcilier la ville et son territoire. La

ville faisant partie intégrante du territoire, le traitement des berges est donc un moyen d’agir sur l’ identité de

cette cité.

Par ailleurs, les berges sont aussi source de dynamisme pour une ville ou un quartier. Autour de ces espaces, où

ville et nature se croisent, peut se créer un quartier où l’équilibre social sera privilégié. Les berges constituant de

grands vides ,autour desquels la ville s’organise, peuvent devenir de véritables lieux de détente et de vie sociale

ayant un rôle fédérateur pour la ville.

Les berges et la rivière doivent aussi devenir le support d’articulations autour desquelles la ville peut s’organiser.

Ces espaces constituent un lien visuel, mais ils peuvent aussi être lien physique. La transformation des berges

doit ainsi permettre le passage et laisser place à des cheminements pour longer et franchir le cours d’eau.

Zone piétonne, innichen - AllesWirdgut (architecture)Les berges du rhône. Lyon riverfrontpark. Louisville, USA

Je ne sépare pas les humains du reste de l’écosystèmegilles Clément‘‘

‘‘

Page 131: Travail Fin d'étude

# 131

Conservation de la mémoire. Source internet...

Berges accessibles. Source internet...

Berges lieu de vie sociale. Lyon.

rapport urbain à la rivière. Lyon

Berges franchies. . Source internet...

Berges sauvages . Lyon

Kreuzlingen Hafenplatz. paolo Bürgi.

Berges lieu de détente. Source internet...

Berges sauvages.

on a des déclinaisons ... mais le fil conducteur c’est le fleuve, l’idée c’est de rapprocher la ville de l’eau .

Annie Tardivon, architecte paysagiste ‘‘

‘‘

Page 132: Travail Fin d'étude

> FRAnChISSeMenT:

passage piéton- Lieu de vie.

Franchissement piéton- münchen (DE)

passage routier. Bois et béton.

Franchissement piéton. Utilisation de bois

Franchissement des éléments naturels.

Traitement bois- verre -métal. passage piéton

Rendre possible le passage d’une berge à l’autre constitue un élément fondamental pour l’articulation spatiale

de la ville. La rivière constitue en effet une coupure scindant la ville en deux parties. Tendre des fils de ponts et

passerelles pour tisser un lien entre les deux berges s’avère alors primordial pour le bon fonctionnement de la

ville. Cette action de franchissement permet de forger des liens physiques entre entités urbaines, mais aussi

d’assurer un lien entre la ville et les composantes naturelles du territoire qui les contient, c’est à dire avec les

berges et la rivière. Franchir c’est en quelque sorte un moyen de vivre le cours d’eau.

Page 133: Travail Fin d'étude

# 133

> L’eAU COMMe eLeMenT De COnSTRUCTIOn:

L’eau a trop souvent été considérée comme élément inerte. Mise de côté durant les années passées,elle entre-

tient aujourd’hui une relation pauvre et morne avec la ville. L’eau constitue pourtant un élément vivant en per-

pétuel mouvement. En se l’appropriant, l’eau peut alors être sculptée et travaillée comme n’importe quel autre

matériau. Il suffit de se familiariser avec ces lois et comportements pour que l’eau donne lieu à une créativité

sans limites. Stagnante, coulante, cachée ou visible, l’eau peut contribuer à la richesse et la qualité de l’espace

public urbain. En revanche, l’eau mal gérée est aussi source de nuisance. Innondation, pollutions sont autant de

problèmes liés à une eau incomprise et mal gérée.

L’enjeu est donc de reconsidérer le rôle de l’eau dans la ville, de lui redonner la place qui est due. Il s’agit de

s’affranchir de la traditionnelle buse et bouche d’égout et d’exploiter le potentiel du chemin de l’eau sur son

chemin vers l’exutoire.

Page 134: Travail Fin d'étude

Comme peut l’illustrer l’exemple Tulliste, la dégradation et la banalisation des passages aux abords des villes

où le long des axes à fort passage est un phénomène préoccupant sur le territoire français. Or, on oublie trop

souvent que l’entrée de ville est indissociable du centre et de la ville dont elle renvoie une image dans la majo-

rité des cas dégradée. Plus que cela, il apparaît que leur gestion et leur traitement urbanistique se démarquent

fortement du fonctionnement traditionnel d’une ville et engendre souvent des désordres sociaux économiques

à l’échelle de la cité tout entière.

> COnSTAT eT CARACTéRISTIqUeS :

Les entrées de villes se différencient de la ville en terme d’organisation. C’est le cas à Tulle où la ville relative-

ment cohérente et organisée se démarque de l’entrée où les espaces sont indifférenciés et anarchiquement jux-

taposés. Cette organisation semble être la résultante d’une priorité accordée à l’accessibilité et à l’effet «vitrine»

de la zone. Malheureusement, cet effet a bénéficié uniquement à la publicité des enseignes, mais pas à celle de

la ville. Il fallait faire efficace, au plus grand et au plus visible afin d’assurer un impact maximum pour les gens de

passage. Pour le Leclerc de Tulle, c’est chose réussie ! Le mode de développement que ces zones ont connu est

aussi lié à des raisons économiques et administratives. Souvent ces espaces sont moins contraignants en terme

de règlement et le prix du foncier y défie toute concurrence.

> Il en résulte des espaces que l’on ne peut point considérer comme ville, ce sont des zones appréhendées par

une vision routières, fréquentée en voiture uniquement.

LA QUESTion D’EnTréE DE ViLLE

passage devant l’imposant centre Leclerc en entrée de ville. C’est l’image que donne la ville donne d’elle lors d’un passage à Tulle.

Page 135: Travail Fin d'étude

# 135

> Ce sont des espaces hétérogènes et temporaires. En constante mutation, ils se «reformatent» facilement.

> Souvent, ces zones sont oublieuses de la dimension culturelle. Leur rapide régénération provoque un oubli

du passé et de la mémoire de ces lieux. C’est le cas à Tulle avec le passé du Transcorrézien, du 9 juin 1944 et de

la gare qui s’est effacé des mémoires.

> Ces espaces cohabitent avec la ville. Ils sont tout proche, mais il n’y a cependant aucun dialogue.

> Ce développement désordonné peut être affecté à différents motifs:

- La priorité financière plutôt qu’urbanistique est complice d’ un laisser-faire architectural et urbanistique.

- Sur ces espaces convoités où la pression est forte, la contrainte environnementale n’a pas constitué une

priorité.

> Cette concentration commerciale excessive a aujourd’hui un rôle néfaste pour le centre

Finalement , il apparaît que l’identité des entrées et l’identité de la ville sont des enjeux qui se rejoignent. In-

consciemment, la dégradation des entrées a affecté l’image de Tulle. L’homme est confondu avec un consomma-

teur. Ces espaces se sont aménagés sans penser à leur intégration environnementale ni paysagère. L’efficacité

a primé. La route a été considérée comme simple infrastructure de déserte et son rôle «d’observatoire » et de

passage devant une vitrine urbaine a été ignoré.

> qUeLLeS SOLUTIOnS ?

Il n’y a pas de solution miracle. Mais l’enjeu majeur est de concilier les questions d’accessibilité et de dévelop-

pement de ces zones dans le cadre d’un paysage harmonieux et valorisant pour l’image de la ville . Cette image

doit être lisible à la fois lorsqu’on passe et lorsqu’on pénètre ou quitte le territoire de la ville.

> La réappropriation de l’espace apparaît comme un point primordial:

Il s’agit aussi de redonner place à l’homme et de favoriser les déplacements doux afin de transformer cette ma-

chine à consommer en ville.

> Le besoin nécessaire d’une politique urbaine et réglementaire de qualité.

Sans intervention politique forte, le pari de reconquérir ces espaces semble d’ors et déjà perdu. La reconquête

de l’espace doit ainsi être basée sur une démarche urbanistique de qualité.

Page 136: Travail Fin d'étude

- Le PLU (Plan Local d’Urbanisme) et des règlements spécifiques (charte architecturale, enseignes, signalétique)

demandent a être créées ou reconsidérés.

- Les démarches intercommunales à l’échelle du SCoT doivent être favorisées. Car l’impact de ces espaces atteint

un périmètre plus large que celui de Tulle.

- Cette reconquête implique aussi le besoin nécessaire de compétences spécifiques pour réfléchir aux devenirs

de cette zone et ne pas laisser leur aménagement entre les mains des grandes enseignes commerciales.

> L’intégration de ces espaces à la ville. Assurer une continuité urbaine.

Pour se réapproprier ces espaces, la ville a besoin de les intégrer à son tissu. Cet objectif qui ne peut pas se faire

sans politique ambitieuse de la ville devra nécessairement s’intégrer dans une démarche durable et de qualité.

De nouvelles questions se posent alors : comment intégrer la notion de patrimoine dans ces espaces ? Comment

peut-on se diriger vers un nouvel urbanisme commercial répondant aux modes de consommation émergeant ?

Il s’agit donc de voir comment intégrer les commerces à la ville, et comment les rendre plus accessibles et plus

proches. C’est donc un enjeu de mixité qui se dégage.

> Accorder l’espace avec son environnement.

C’est le dernier enjeu de la liste, mais ce n’est pas pour autant le moins important. Bien au contraire, la mise en

valeur de l’identité paysagère de ces lieux apparaît comme primordiale. Replacer l’homme au coeur de l’espace,

traiter cette zone comme une ville ne peut pas se faire sans inscrire le projet dans une logique durable en accord

avec son environnement. Il s’agit donc d’accorder cet espace avec son territoire et de redonner sa place au pay-

sage et au patrimoine naturel à l’intérieur de la zone. L’entrée de ville constitue aussi un espace de lisière avec

le monde rural. Cette transition demande à être reconsidérée et mieux prise en compte dans les orientations

futures.

Ce point apparaît donc comme point clef de la reconquête des entrées de ville. Paysage et biodiversité s’impo-

sent comme des éléments permettant de générer une nouvelle identité pour le quartier, mais aussi pour la ville.

Pour finir, la question des entrées de ville apparaît comme un sujet qu’il n’est pas des plus simples. Les nom-

breux enjeux de cette zone et la double fonction qui leur est conférée (Identité propre et identité de la ville ) en

font des zones extrêmement sensibles. Leur aménagement est une tâche délicate, les choix et orientations pour

ces espaces nécessitent au préalable une réflexion et analyse de fond et ne peuvent pas être pris à la légère.

Page 137: Travail Fin d'étude

# 137

La question de durabilité est un sujet extrêmement vaste. Son traitement dans la globalité et les détails

représenterait un travail conséquent que ce diplôme ne saurait traiter dans son intégralité. Je vous propose

donc de développer les thématiques qui me semblent essentielles, celles pointées dans l’analyse et qui sont

directement en lien avec mon site.

LA noTion DE DUrABiLiTE AppLiQUEE AU proJET DE pAYSAgE.

> MIXITe , veRS Un nOUveL URbAnISMe COMMeRCIAL. .

marktzentrum Kirchpark Lustenau, Autriche

Ce centre commercial donnant sur la place du village est composé de deux étages à vocation

commerciale et d’un étage de parking.

Une grande place se substitue aux parkings

Un parking à l’étage

Une architecture bois, simple mais efficace.

«Mixité» signifie reconnecter la ville à son territoire, ces

commerces son activité et ses services. C’est cette interaction

entre les différentes composantes urbaines et son environnement

qui permettra à ce territoire de redevenir compréhensible et

lui conférera une identité reconnue. C’est cette démarche qui

permettra à l’homme de se réapproprier la ville. Mais comment

cela peut-il être rendu possible ? En vue du modèle urbain actuel,

polluant et gaspilleur d’espace, la ville semble être dans une

impasse. Instaurer de la mixité en poursuivant la même logique

est impossible. Il ne s’agit donc plus d’étendre, mais de réhabiliter

ses espaces. De nouveaux concepts et perspectives urbaines

doivent ainsi être mis en oeuvre. La ville de demain se veut mixte

et proche. C’est donc une ville différente qui se profile. Une ville

où l’espace sera optimisé afin de favoriser les déplacements

doux (piéton et vélo). Il faut dorénavant penser à optimiser les

usages, penser à la multifonctionnalité et aux partages des

espaces afin de limiter au maximum les déplacements véhiculés

et d’orienter la grande consommation vers un commerce plus

proche de l’homme. Le paysage et l’environnement feront partie

intégrante de ces espaces et contribueront à leur richesse.

L’habitat constitue alors un défi important à relever. Il s’agit de

le réconcilier avec les commerces et l’activité, mais aussi de le

tourner vers les paysages et l’environnement.

Page 138: Travail Fin d'étude

Le concept de la zone commerciale nécessite alors d’être entièrement

repensé. Dans cette nouvelle optique, faire ses courses ne constitue

plus un laborieux périple, mais plutôt un moment de plaisir, qui peut être

combiné avec des moments de détente ou de culture. L’économie d’espace

et l’association de différens usagés est au coeur de ce concept. Gagner de

l’espace en superposant les usages, valoriser les solutions aériennes ou

souterraines, écarter la voiture du circuit pour éviter les zones de parking,

assurer une meilleure desserte des transports en commun, valoriser les

circulations douces, favoriser la proximité avec le coeur urbain, travailler

sur une architecture efficace et de qualité. Tout ces éléments permettront

de s’affranchir des logiques traditionnelles.

Un batiment intégré, une signalétique réduite

L’exemple de mpreis Wildschönau (Autriche)

Hauptbahnhof Zug (Suisse)

Vers une ville plus naturelle ...

La gare de Zug en suisse est consituée un pôle d’échange entre bus et train. organisé sur

plusieurs étage dont certains en souterrain. Le batiment regroupe en outre plus de 16 enseignes

différentes à vocation commerciale, culturelles ou de service.

La mise en place des parkings en souterrain a permis de libérer l’espace supérieur pour la terrasse d’un restaurant et une aire de jeux pour enfants .

Le parking souterrain. Un supermarché lieu de vie.

> LeS ReSSOURCeS envIROnneMenTALeS,SUPPORT D’Une DeMARChe qUALITe (eAU &bIODIveRSITé)

Souvent qualifiée de «département vert» ou de «château d’eau de la

France » , la Corrèze est connue pour d’abondantes ressources en eau

et une végétation généreuse. Cette richesse semble innée et acquise à

jamais. On n’y porte guère attention tellement elle fait partie du quotidien.

Pourtant, cette ressource est limitée et se trouve à terme menacée.

Une démarche «qualité» pour gérer la ressource en eau nécessite donc

Page 139: Travail Fin d'étude

# 139

Un retour nécéssaire d’une harmonie entre homme, faune et flore

noue filtrante. infiltration et dépolution des eaux de pluies .

d’être entreprise, dès aujourd’hui, le plus en amont possible c’est-à-dire

dès sa source. Il s’agit de garantir sur toute la longueur du bassin versant

une eau potable de bonne qualité en atténuant les effets indésirables de

l’aménagement urbain. Pour y parvenir, il faut essayer de maintenir le cycle

naturel de l’eau, de prévenir les inondations et l’érosion, et de sauvegarder

la qualité de l’eau. Cette démarche doit se traduire par une gestion plus

raisonnée des ressources naturelles sur le territoire. L’utilisation de la

ressource liquide doit se faire sans porter préjudice à sa qualité. De plus,

sa quantité étant limitée, il est aussi nécessaire d’économiser afin de

garantir un approvisionnement suffisant aux populations en aval.

C’est donc une ville plus écologiquement responsable qui doit se mettre

en place. Une ville plus naturelle, respectueuse de l’environnement. Il

faut privilégier l’intégration de la nature en ville, intégrer dans l’espace

public des zones d’habitats naturels durables favorisant la biodiversité,

diversifier l’image de la nature dans la ville en s’affranchissant du mode

pelouse/géranium traditionnel. La ressource boisée locale nécessite

alors d’ être valorisée. Une gestion plus raisonnée permettra ainsi d’être

bénéfique pour la faune et la flore.

En développant les écosystèmes et la biodiversité locale, c’est aussi la

qualité de l’eau et de l’air qui est améliorée. Tulle est privilégiée en ce qui

concerne les ressources en eau. Cependant, elles ne devraient pas être

gaspillées et négligées comme elles le sont actuellement. L’eau devrait

s’infiltrer naturellement partout où cela est possible. L’infiltration permet

de traiter l’eau et de la restituer sans pollution dans le milieu naturel. Elle

permet aussi de favoriser des zones de biodiversité.

L’eau de pluie peut être utilisée comme eau de consommation.Tous les

usages ménagers ne nécessitent pas forcement de l’eau potable. Il en est

de même pour les industries qui peuvent exploiter cette ressource comme

matière première. La valorisation de l’eau dans l’espace public urbain

peut aussi constituer un intéret sur le plan culturel et pédagogique.

Il s’agit donc de s’orienter vers une gestion globale de qualité, plus

efficace, plus raisonnée et plus économe de l’eau.

Page 140: Travail Fin d'étude

> UTILISeR LeS ReSOURCeS LOCALeS POUR COnSTRUIRe eT ALIMenTeR LA vILLe en eneRGIe.

Le bois constitue une richesse considérable dans le département. Constituant un des rares atouts économiques,

ce secteur à fort potentiel est actuellement en pleine expansion. Une école spécialisée dans la filière bois vient

d’être créée, c’est une activité qui mobilise de plus en plus d’emplois et c’est aussi un secteur prometteur pour

les nouvelles technologies comme le domaine des biocarburants. Le département a donc tout intérêt de s’appro-

prier cette ressource et de la saisir pour se forger une image forte autour d’elle. Cette démarche s’inscrit directe-

ment dans une logique durable puisqu’il s’agit d’utiliser et de revaloriser localement les ressources directement

présentes sur le site. La filière bois est représentée par trois grandes branches: la sylviculture et l’exploitation

forestière, l’abattage et débardage, la fabrication et transformation (Artisanat, Industrie et Construction). Nous

nous intéresserons plus en détail à cette dernière et verrons comment la ville peut tirer profit du bois pour se

construire et s’alimenter en énergie.

45 % DE LA SUPERFICIE DÉPARTEMENTALE EST BOISÉE

900 000 m3 PRÉLEVÉS TOUS LES ANS

43 % DES INDUSTRIES DU BOIS DE LA RÉGION SONT EN CORRèzE2200 EMPLOIS

UNE CAPACITÉ D’EXPLOITATION DE 14 MILLIONS DE m3

L’industrie du bois en Corrèze‘‘

‘‘

Comparatif. Les prix d’exploitation Tout comme l'eau et le vent, le soleil, le bois est

une ressource renouvelable abondante qui

participe à la lutte contre l’effet de serre. Au cours

des 20 dernières années, le «bois énergie»

a bénéficié de nombreux progrès technologiques

: il offre une plus grande souplesse d'utilisation

et des rendements thermiques et économiques

élevés.

C’est une énergie locale disponible qui constitue

un atout pour l’environnement et bénéficie d’un

approvisionnement facile .

///////// Le bois source d’énergie pour la ville. //////////////////////////////////////////////////////////

Page 141: Travail Fin d'étude

# 141

Une chaudière collective de 2 mW nécécite 3000

tonnes de bois par ans soit 4800 stères soit 342 hec-

tares de taillis à base de châtaignier (9-18 stères/

hect/an)

principe de fonctionnement. Le réseau de chauffage urbain .

Comparaison du prix moyen du kWatt/h. Dans le cas d’un chauffage collectif (ADEmE)

Ce mode de chauffage collectif alimenté par les bois de rebut non valorisés, les rémanents d’exploitation et

les déchets verts urbains permettrait d’alimenter en chauffage à la fois les bâtiments publics, l’habitat, les

commerces et l’industrie.

Cette nouvelle forme de chauffage apporte une conception totalement nouvelle en matière énergétique. En

exploitant ses déchets, la ville peut produire proprement son énénergie, et ce, de manière quasi autonome. C’est

aussi une manière d’exploiter plus efficacement la filière bois puisque les résidus de l’industrie peuvent être

réexploités par simple broyage dans la chaudière prévue à cet effet.

En terme économique, la ville ne peut qu’être gagnante. Malgré un investissement élevé au départ, l’amortissement

Page 142: Travail Fin d'étude

est rapide du fait du prix peu élevé de la matière première. De plus, opter

pour une telle solution signifie aussi contribuer au développement de

toute la filière bois (de l’exploitation forestière aux hautes technologies

de combustion en passant par la maintenance ou l’approvisionnement.

Les retombées seront donc vastes et bénéfiques pour le pôle d’emploi

de Tulle.

boiscombustible

arbre

CO2

énergiefossile

déchetsligneux

CO2

COMBUSTION

Le bois. Une énergie renouvelable.

01

02

03

04

05

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0809

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11

1213

14

15

161718

19

07

principe de fonctionnement. Chaudière collective de taille moyenne

LEgEnDE

1. Système de livraison2. Silo d’alimentation3. Système d’extraction4. Système de transfert5. Système coupe-feu6. Système de dosage et d’introduction7. Ventilateur d’air secondaire

8. Ventilateur d’air primaire9. Foyer et chambre de combustion10. Chambre de post-combustion11. échangeur12. Traitement des fumées13. Extracteur de fumées14. Cheminée

15. Armoire de commande et de régulation automatique16. Décendrage17. Conteneur à cendres18. Conteneur à poussières19. Départ de la chaleur

Page 143: Travail Fin d'étude

# 143

Les avantages de la construction en bois demeurent sous-estimés de nos jours. Peu de procédés subissent

autant de préjugés négatifs et infondés de la part des maîtres d’ouvrage, des assureurs et des planificateurs.

Mais les avantages offerts par ce matériau sont nombreux, tant d’un point de vue technologique qu’économique

ou écologique.

> Construire en bois, c’est construire en respect avec l’environnement avec une ressource durable et

en forte croissance.

> Construire en bois, c’est participer à la vie de la forêt, participer au développement de la filière et

de l’économie bois localement

> Construire en bois, c’est opter pour la qualité de l’environnement sur tous les plans. Le bois représente

une pollution moindre lors de la mise en place, car c’est une «filière sèche» c’est-à-dire que contrairement au

béton, elle ne nécessite pas d’eau. C’est aussi un atout sur le plan énergétique, le bois est naturellement

isolant.

> Finalement construire en bois, c’est aussi se construire une image. c’est opter pour un un moyen

simple, mais original de promouvoir une architecture intégrée dans son environnement et s’accordant avec le

paysage.

Il n’est pas question ici d’écrire un traité d’architecture sur le bois. Nous nous contenterons simplement d’énoncer

quelques grands principes et quelques exemples de projet qui pourraient orienter le devenir de Tulle.

Les grands principes d’une architecture bioclimatique bois :

Une architecture bioclimatique est une architecture

prenant mieux en compte le contexte dans lequel

elle s’intègre. C’est une architecture intelligente

qui s’intègre au site et qui exploite la régulation

thermique naturelle. Lorsqu’on construit un

bâtiment, il faut aussi penser à l’intégrer à

l’environnement, son paysage et son site naturel

(la topographie). Il faut réfléchir à l’orientation

de la maison en fonction du climat local. D’autres

paramètres doivent être aussi pris en compte

L’architecture bioclimatique. grands principes.

///////// Le bois comme matériau de construction. //////////////////////////////////////////////////////

Page 144: Travail Fin d'étude

Traitement de l’habitat ... collectif ou individuel ...

Traitement de l’architecture industrielle ...

... des batiments publics .

... le bois convient à tous les usages.

Actualiser la relation de l’architecture au climat ...

philippe rahm ‘‘

‘‘

Page 145: Travail Fin d'étude

# 145

comme la végétation qui jouera le rôle de climatiseur naturel, le vent

ou la gestion des eaux de pluie.

Mais l’architecture bioclimatique s’intègre aussi dans un enjeu plus

large, celui d’un urbanisme durable où s’instaure une symbiose entre

ville et environnement.

L’exemple du quartier de Riem à Munich:

Au même titre que le quartier Vauban à Freiburg ou Bedzed à Londres,

Le Riem, à Munich, est un de ces fameux écoquartiers dont on parle

tant aujourd’hui . Mais en quoi ces quartiers ce différencient -ils des

autres ? C’est ce que nous allons tenter de comprendre en étudiant

cet exemple.

Le quartier de Riem s’est aménagé sur l’ancien aéroport de Munich. Il

se compose de trois tranches : 200 hectares consacrés aux activités,

200 hectares de centre-ville avec deux stations de S-Bahn (plus on

s’éloigne au sud et plus le résidentiel s’ouvre vers les espaces verts),

200 hectares de parc. 16 000 citadins vivent là, à côté d’un pôle

d’activités de 13 000 emplois. Une aire de 14000 m2 dédiée à la foire

attire 2 millions de visiteurs par an. Dans le parc ont été plantés 30

000 arbres. Le parc n’est ni écolo, ni urbain, il est doté d’une bande

active et d’un plan d’eau de 10 hectares. En plus du parc, il existe

5 espaces libres résidentiels de 6 hectares en tout. Le centre-ville

proprement dit couvre une surface de 11 hectares.

Ce quartier est caractérisé par un nouveau rapport à la nature qui

s’instaure à partir de deux phénomènes nouveaux : la ville est

devenue un refuge pour la biodiversité ; l’eau de pluie réapparaît à

la surface de la ville.

C’est aussi un quartier construit sur une politique de mobilité où les

transports publics sont privilégiés. L’organisation linéaire du quartier

permet sa desserte efficace par les transports en commun . Certaines

parties du quartier ont même été baptisées «Autofrei Wohnen », c’est

à dire habiter sans voiture.

Riem se caractérise aussi pour une nouvelle forme urbaine basée sur

Un lieu étroit entre architecture et environnement.

L’eau réapparait à la surface.

Une architecture dense et commective.

Page 146: Travail Fin d'étude

w

la mixité et étroitement liée avec son environnement. L’écoquartier

du Riem à Munich ne brille pas par son architecture. Par contre, sa

configuration urbaine est très significative de l’urbanisme «durable»

actuel. Les trois bandes qui constituent le quartier sont composées

d’habitats, activité et zones naturelles. Une première bande située

en bordure nord du quartier est vouée aux activités. On y trouve

principalement les halls d’exposition de la fameuse foire de Munich

qui a quitté la ville historique. Une deuxième bande va d’une station

de train de banlieue à la suivante. Elle concentre les commerces, les

banques, les restaurants et les parkings dans des immeubles de cinq

niveaux dont les étages supérieurs sont, pour la plupart, habités.

Deux avenues urbaines desservent ce centre-ville qui se développe

sur un axe Est-Ouest. La plus au sud dessert des îlots résidentiels qui

s’ouvrent sur la troisième bande que constitue le parc urbain dessiné

par le paysagiste français Gilles Vexlard. Le parc plus urbain au contact

de la ville fait la transition avec la campagne environnante grâce à

des prairies entrecoupées de boisements. Partant des mouvements

de foule aux abords du champ de foire au Nord, le piéton traverse un

centre-ville compact et animé, puis un front d’immeubles résidentiels

pour arriver dans un cœur d’îlot qui le conduit au parc urbain et à ses

grandes perspectives.

Ce quartier est donc une reconversion réussie qui illustre parfaitement

comment la ville peut s’accorder avec son environnement et vivre en

priorité aux circulations douces.

riemerpark . Le parc du quartier.

Les développements de ces quelques thématiques nous mènent maintenant vers les partis pris d’aménagement.

Ce travail de recherche et de réflexion constitue une étape essentielle de ma démarche. Elle ouvre de nouveaux

horizons, de nouvelles manières de concevoir la ville et permet d’appuyer et de justifier les choix faits pour le

devenir du Quartier Sud de la Ville de Tulle.

Le rôle de l’homme dans son environnement est de comprendre comment celui-ci fonctionne, afin de continuer à faire qu’il fonctionne. L’homme n’étant

qu’une des espèces au sein de l’immense diversité de la nature, il ne doit pas s’imaginer qu’il peut se contenter d’exploiter cette diversité sans détruire les

mécanismes d’interaction entre les différentes formes de vie sur la planète. gilles Clément , environ(ne)ment‘‘ ‘‘

Page 147: Travail Fin d'étude

# 147

w

Tirer un nouveau départ ou révéler le potentiel d’une ville à l’identité stigmatisée.

orientations de projet.

- Logement: 250 logements sur les 20 années avenir. ( Données basées sur les orientations fixées par le SCoT -

78 logements / hect , 1/3 social / 1/3 intermédiaire avec aide à l’accession / 1/3 en accès libre )

- Développement d’un urbanisme durable centré sur la gare et avec une mixité des usages.

- Constitution d’une image forte en entrée de ville. Comblement du déficit d’image actuel. L’eau et le bois

deviennent image “emblème” de la ville.

> Le paysage et la biodiversité retrouvent place en ville, elles deviennent le support de la nouvelle identité

du quartier

> Reconquête des berges de la Corrèze.

> Valorisation de l’énergie disponible sur le site sous forme de Bois-Energie.

> Promoumoir une architecture Bois utilisant les ressources régionales.

- Reconsidération du pôle multimodal. Repenser le plan de circulation urbain. Favoriser les circulations douces

(piétonnes et cyclables )

- Implantation d’un Multiplexe Ciné et d’un Bowling autour de la gare ( 7 salles ),

> LE progrAmmE :

L’enjeu du projet et d’affirmer une nouvelle identité pour le quartier et l’ entrée de ville et de l’orienter vers des

logiques durables. Pour commencer, il fallait donc fixer des objectifs et réaliser un programme. L’étude du site,

la définition des enjeux et la connaissance acquise sur la ville m’ont permis d’établir les objectifs suivants :

Page 148: Travail Fin d'étude

w

Le programme est ambitieux et le projet se voudra l’être encore plus. Les propositions qui suivront dans les

prochaines pages marqueront un bouleversement en profondeur du quartier. Le projet pourra donc paraître

comme utopique. Mais cette utopie se voudra une utopie réaliste, c’est-à-dire un objectif que la ville peut se

fixer sur le très long terme. Les contraintes économiques sur le quartier sont immenses et complexes. La réalité

sociale et économique de la ville est difficile. Il est donc certain que ces grandes orientations ne pourront pas

s’appliquer aussi facilement que ce document pourrait le faire croire. Mais ces partis pris d’aménagements

pourront sûrement servir de document de base fixant les grands objectifs que la ville peut se fixer pour ce

quartier sur le long terme. Ce projet constituera ainsi un fil conducteur que Tulle pourra suivre pour se construire

une nouvelle image en accord avec sa rivière et son environnement, pour réhabiliter ces espaces en profondeur,

se les réapproprier et les rattacher au tissu urbain existant.

- Salle polyvalente 600-800 places destinées à accueillir un grand public à proximité des voies d’accès. La

proximité avec la Navette Brive / Tulle facilitera les échanges de manifestations culturelles. ( 600 - 800 m2)

- Le Pole National de l’Accordéon et des Armes constituera un projet vitrine pour Tulle, avec un rayonnement

régional, voire national. Son architecture, son volume dans l’espace devront être un signal fort pour revaloriser

cette entrée de ville.

- Instauration d’ espaces de détente et de lien social au coeur du tissu urbain.

- Valoriser la mémoire du lieu. ( Passé industriel, Histoire de la gare et du Transcorrézien, Rendre hommage aux

pendus de Tulle ( 9 juin 1944 )

- Mise en place de passerelles permettant d’instaurer une porosité entre berges.

- Développement des circulations douces (Cycles + piétons) afin de relier les différentes entités du quartier entre

elles.

Page 149: Travail Fin d'étude

# 149

w

ECH. 1/5000

La

Montane

(Rivière)

La

(Riv

ière

)

Corrèze

Corrèze

La

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Gorrè

ze

Céronne

La

La

(Rivière)

(Riviere)

> oriEnTATionS DE proJET : Un projet en 6 phases qui se décline sur 20 ans

Gare

Cité CazeauQuartier deSouilhac Sud

Zone industrielle de Cueille

Zone commercialede Cueille Quartier Entrée

Laguenne

Pôle Administratif et universitaire

Médiathèque

Cité Baticoop

Etat Actuel

Page 150: Travail Fin d'étude

ECH. 1/5000

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Montane

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Corrèze

Corrèze

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Gorrè

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(Riviere)

> oriEnTATionS DE proJET :

w

+ 0 an

Gare

Médiathèque

Cité Baticoop

Rue Maurice Caquot requalifiée

Continuité urbaine assurée Rue G. Cazin

Rue Dr Ramon requalifiée

Franchissement de la Corrèze

Densification végétale sur RN 89

Page 151: Travail Fin d'étude

# 151

w

> Le projet commence par la libération de l’emprise

foncière SNCF. Sur les sept existantes, seules trois

voies conservées.

> La poste se déplace. Elle quitte son enclave pour

aller s’implanter à l’extérieur de la ville dans une zone

plus accessible aux poids lourds qui livrent ce centre de

tri.

> La rue Maurice Caquot peut alors être réhabilitée.

Elle devient un axe structurant pour le futur quartier.

C’est autour de la gare et de cette rue que le projet s’ar-

ticulera et se construira. L’axe est requalifié et prolongé

de l’autre côté de la rivière où il rejoint l’entrée de ville.

Cette rue constitue en quelque sorte un lien entre la

ville «haute» de la gare et du pôle universitaire et admi-

nistratif et la ville «basse» située autour de la rivière.

> Parallèlement, se met en place un accès à double

sens vers la zone commerciale. La Rue du Docteur Ra-

mon est requalifiée. Elle se dote d’un caractère plus

urbain et assure ainsi une liaison plus fluide vers La-

guenne

> La continuité urbaine est assurée Rue G. Cazin. L’ob-

jectif est de désenclaver cette partie de la cité Cazeau et

de la rattacher à la ville et à la gare.

Coupe. requalification de la rue maurice Caquot.

Cet axe prend un caractère très urbain, mais largement ouvert vers la rivière. à terme, les véhicules sont appelés à y disparaître. il restera alors un couloir uniquement destiné aux circulations douces et a une ligne de bus.

> Ces premières interventions ont permis de libérer les premiers terrains sur berges. Ils sont aménagés et

ouverts au public.

> Conjointement a été réalisée une action de densification végétale sur l’arrivée par la RN89 en provenance de

Brive. Cette action a pour vocation de marquer le passage devant la ville. On passera alors d’un paysage dense

et fermé à un paysage largement ouvert qui constituera un appel vers le pôle urbain.

Page 152: Travail Fin d'étude

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ière

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Corrèze

Corrèze

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Céronne

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(Riviere)

> oriEnTATionS DE proJET :

w

+ 3 ans

GareParking Souterrain

Médiathèque

Pôle Multimodal

Vers cité administrative et centre villeVers vallée de la céronne

Vers Pôle Universitaire

Vers Laguenne

Cité Baticoop

Passage de la liaison douce sur l’ ancien pont du Transcorrézien

Page 153: Travail Fin d'étude

# 153

w

> Cette deuxième phase est marquée par la création d’un parking souterrain (450 - 500 pl. en hachuré sur le

plan) sous la vaste plateforme libérée à côté de la gare. Situé au centre du quartier, il permet une desserte direc-

te des équipements structurants et d’un pôle multimodal (Départ bus, train, Médiathèque, pôle universitaire et

administratif ). À la surface, juste au-dessus du parking, une grande place est créée. Elle permet à la vie sociale,

culturelle et événementielle du quartier de s’organiser ( Marché, concerts, festivals...)

> Le pôle multimodal est alors aménagé à l’ouest de la gare, autour de cette place. Ce pôle constitue une inte-

raction entre train, bus urbains, bus régionaux, parking voiture, dépose minute, taxi et vélos.

> S’aménage alors la liaison vers le quartier de pôle administratif et universitaire . L’actuel parking, ancienne

place de la manufacture et reconsidérée. Il s’agit de refaire de ce quartier un lieu de vie. D’affirmer son identité

industrielle, mais aussi de le désenclaver et de favoriser sa liaison avec le pôle gare.

> Se mettent aussi en en place les axes destinés aux circulations douces ( Piste cyclable, cheminements pié-

tons). Les Liens avec les quartiers périphériques sont améliorés. Une piste cyclable et un cheminement piéton

permettent de relier directement la gare et la zone commerciale. Ce chemin passe derrière la médiathèque , fran-

chit l’ancien pont du Transcorrézien, ici il perd de l’altitude et rejoint la zone commerciale en contre-bas.

> Se met aussi en place une continuité piétonne depuis la gare vers les berges. Le lien entre ville haute et basse

devient alors possible. La cité Cazeau devient plus accessible.

Vue de ce que pourrait être le futur pôle multimodal. Une grande place autour de laquelle tout s’articule.

Arr

ivée

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Bus

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Page 154: Travail Fin d'étude

ECH. 1/5000

La

Montane

(Rivière)

La

(Riv

ière

)

Corrèze

Corrèze

La

(Rivière)

Gorrè

ze

Céronne

La

La

(Rivière)

(Riviere)

> oriEnTATionS DE proJET :

w

+ 6 ans

Gare

Médiathèque

Pôle Multimodal

Cinéma Multiplex

Superette

Snack

ChaufferieBois Energie

Cité Baticoop

Pôle arme et accordéon

Amorce du futurécoquartier

Booling

Ancien Parking EDF Parking Stockage BUS

Page 155: Travail Fin d'étude

# 155

w

> Cette phase est caractérisée par la possibilité de mise en

place des grands équipements structurants pour le quartier.

> Le parking EDF est déplacé dans le parking souterrain.

Cette action permet la libération d’une vaste portion de

berge. Quant au parking de stockage des bus, il se déplace

derrière la médiathèque et se trouve ainsi situé plus en logi-

que avec le pôle multimodal. Ce geste permet de libérer une

vaste parcelle en bord de berge et de construire un début d’écoquartier au sud de la rivière Sud.

> Peut alors s’instaurer une porosité piétonne ou cyclable entre les deux berges. La lanière d’espace public

situé à proximité du pôle administratif et universitaire est reliée avec la cité Cazeau et la gare. Un passage est

aménagé vers la zone activité de Ceuille. Il passe à travers l’écoquartier.

> La chaufferie Bois Énergie et son réseau de chaleur s’installe à côté du Mac Donald. Anciennement destiné

aux abattoirs, ce site offre une possibilité d’approvisionnement en bois depuis la voie SNCF.

> Une pénétrante verte se met en place le long des voies de chemin de fer. Elle constitue un tampon séparant

les rails du reste du quartier et permet la mise en place d’un lien végétal avec les boisements alentour.

> Les grands équipements structurants se mettent en place sur le quartier. ( Pôle armes - Accordéon , Snack

de la gare, Superette, Salle polyvalente, Ciné Multiplex et Bowling ). Pour ce qui est du cinéma et du Bowling, ils

s’organisent à cheval sur le talus SNCF et constituent ainsi un lien entre parking, ville haute et ville basse.

> Le Multiplex et le Bowling sont prolongés par un espace mixte d’habitat de commerces et d’activités tertiai-

res le long de la Rue Maurice Caquot. Ces bâtiments s’adossent à la ville haute et s’ouvrent directement sur les

berges et la ville basse du quartier Cazeau.

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mise en place du multiplex. Une lien entre ville haute et ville basse

Vue depuis la gare. Un appel vers la rivière.

Page 156: Travail Fin d'étude

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> oriEnTATionS DE proJET :

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+ 9 ans

Gare

Médiathèque

Pôle Multimodal

Multiplex

Superette

Snack

Nouveau Centre Commercial

Cité Baticoop

Installation de Commerces en face de l’écoquartier.

Page 157: Travail Fin d'étude

# 157

w

> La scierie dans la zone

d’activité de Cueille se déplace

en zone d’activité ( si elle existe

encore à cette date) Netto et MDH

Imprimerie s’installent à côté de

la gare. Tekni-sol et Gounet Leal

investissent les locaux du CFTTA

(Centre de formation) en face de

l’éco quartier.

> Cela permet de libérer l’emprise

pour la construction du nouveau

centre Commercial. S’organisant

sur 4 étages, il intègre un parking

et permet le regroupement des

principales activités commerciales :

Leclerc, Bricoleclerc, Défimode,

Topfouille, Dezongle, Cave à vin et

vétérinaire.

> La rue du docteur Valette

en entrée de ville change alors

complètement de caractère. Le

caractère routier s’efface pour

laisser place à une ambiance plus

urbaine.

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Un espace efficace. Des usages qui se regroupent.

Schéma d’implantion. Un lien entre une ville à deux hauteurs.

Vue sur la rue Dr Valette. Le caractère routier s’efface pour laisser place à un carctère urbain. Une harmonie s’installe entre ville et paysage.

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COMMERCES

PARKING

ESPACE LOGISTIQUE

Page 158: Travail Fin d'étude

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Corrèze

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(Rivière)

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Céronne

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(Riviere)

> oriEnTATionS DE proJET : + 12 ans

Gare

Médiathèque

Pôle Multimodal

Multiplex

Superette

Snack

Nouveau Centre Commercial

Cité Baticoop

Installation de Commerces en face de l’écoquartier.

Page 159: Travail Fin d'étude

# 159

w

> L’activité commercialle s’étant déplacée vers le nouveau centre, l’entrée de ville est libérée de ses grosses

boîtes métalliques et la zAN peut être créee. Cette zone d’Activité Naturelle est un espace destiné aux activités ar-

tisanales qui s’installent alors au sein d’une zone boisée. Cette zone assure une pénétrante verte jusque derrière

la gare. Elle permet un lien avec les coteaux boisées en périphérie. L’exploitation de ces boisements permet un

apport d’énergie non négligeable que la chaufferie Bois Energie du quartier exploite.

> Progressivement, les activités restantes dans la zone d’activité de Cueille et la cité Cazeau se déplacent sur la

zone. Gammvert prend place sur cette parcelle.

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Vue sur la zone d’ativité naturelle. Un axe urbain entre Tulle et Laguenne sur lequel s’appuie une zone boisée et une zone artisanale.

principe. implantation et gestion du taillis forestier.

Les bâtiments existants sont démantelés. Les matériaux récupérés servent à la construction de gabions de soutènement anti-érosion (béton, bitume) Des chemins d’exploitation / promenade sont aménagés. Le taillis est planté aléatoirement sous forme de jeunes plants.

Exploitation sous forme de taillis simple à rotation courte.

Chaque année, une bande différente est exploitée. Cette rotation permet de conserver un aspect visuel toujours boisé.

Les espèces plantées sont les suivantes : Castanea Sativa (60%) , robinier faux acacia ( 10 %) , Fagus sylvatica (10%), Carpinus Betulus (10%), Betula verucosa (10%)

Page 160: Travail Fin d'étude

w

ECH. 1/5000

La

Montane

(Rivière)

La

(Riv

ière

)

Corrèze

Corrèze

La

(Rivière)

Gorrè

ze

Céronne

La

La

(Rivière)

(Riviere)

> oriEnTATionS DE proJET : + 12 ans

Gare

Médiathèque

Pôle Multimodal

Multiplex

Superette

Snack

Nouveau Centre Commercial

Cité Baticoop

Installation de Commerces en face de l’écoquartier.

Page 161: Travail Fin d'étude

# 161

w

> Les activités restantes ont

maintenant disparu, les berges

sont libérées et aménagées en

espaces publics. Les berges sont

remodelées et les circulations

douces deviennent possibles le

long des berges.

> La construction de l’écoquar-

tier peut alors se poursuivre. Se

construisant autour de la rivière,

il prend place sur le linéaire entre

les berges et l’espace commercial.

Ce quartier constitue aussi une in-

terface entre espaces naturels, et

zone d’activités et de commerces.

Son organisation prendra forme

sur trois bandes. Une première

sera à vocation commerciale seu-

lement. La seconde sera mixte et

la dernière, en face de l’eau sera

uniquement constituée d’habitat

se mêlant aux jardins privatifs.

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Un espace mixte et efficace. Commerces et habitat se rencontrent.

Les berges réaménagées. Le quartier se construit autour du vide généré par le passage de l’eau.

Les berges remodelées ...

CorrèzeRue Maurice Caquot Jardins privatifs Place Centre commercial

ETAT ACTUEL

ETAT PROJETE

principe d’implantation du futur quartier.

Page 162: Travail Fin d'étude
Page 163: Travail Fin d'étude

# 163

Conclusion provisoire ...

Avec l’énoncé de ces grands principes directeurs, le mémoire se termine. Cependant, en aucun cas, je ne me

risquerai déjà de conclure. Ce travail d’analyse et de recherche ne constitue qu’un début, le départ d‘un renou-

veau pour ce territoire. C’est une anticipation qui prendra forme par une réponse de projet concrète et détaillée.

Les orientations de projet présentées dans ce mémoire serviront de ligne directrice, d’idéal vers lequel il faudra

tendre. Le territoire délimité dans le mémoire serait bien trop vaste pour être traité dans sa globalité et dans le

détail. Il s’agira donc de se recentrer et de s’appuyer sur un périmètre à la fois plus restreint et plus opération-

nel, mais sans pour autant perdre la problématique de départ et les grands axes fixés par cette étude. Le projet

devra en quelque sorte être considéré comme une amorce. Une amorce que la ville peut mettre en place dès

aujourd’hui, mais une incitation à en faire plus et à aller plus loin dans «l’utopie» du projet.

Comme décrite au fil de mémoire, Tulle se présente comme une ville qui depuis les trente glorieuses a perdu

tout lien avec le territoire qui la contient. Elle s’est progressivement détachée de son cours d’eau qui se trouve

relégué en arrière-plan. Il apparaît aujourd’hui que Tulle pâtit d’un déficit d’image. Les industries ont décliné. Le

rôle de ville préfecture ne suffit plus. La ville n’a plus cette image forte qui permettrait de fédérer une dynamique

nouvelle pour ce territoire. Consciente de ce problème, la ville réagit. Tulle veut redevenir ce pôle attractif qu’elle

était autrefois. D’ambitieux projets de territoire sont en cours de mise en oeuvre. Mais une chose semble avoir

été oubliée: la rivière.

Et pourtant c’est bien elle, cette Corrèze, qui est au coeur du territoire et qui en constitue le fil conducteur. Sans

elle, la ville n’aurait jamais été. C’est donc bien vers elle que les regards doivent se tourner maintenant.

Pour le projet qui suivra, mon ambition est de redonner au cours d’eau la place qu’il mérite dans cette ville, de

permettre aux habitants de se réapproprier leur territoire et d’instaurer la possibilité d’un contact aussi bien

visuel que physique avec l’élément liquide. Il s’agit donc de renouer un lien entre la ville et son environnement.

En affirmant son identité grâce au cours d’eau, la ville pourra se reconstituer une image simple, mais forte dans

ce quartier d’entrée de ville. Comme cela a été le cas pour la cité administrative, cette image constituera une

identité «vitrine » et deviendra un gage d’identité pour l’aire urbaine tout entière.

Page 164: Travail Fin d'étude

Bibliographie

La manufacture de Tulle - http://www.stratisc.org.

Le massacre de Tulle - http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Tulle

CHAULANGES M, TULLE - l’évolution urbaine dans le site, 1949

BERTRy Abbé Louis, Histoire de la Ville de Tulle, Impr. Mazeyrie, 1900. Réédition Rue Mémoire, 2002

CHAVANT, Tulle – La ville aux mille sources, livret pédagogique Musée de Tulle, 2007

VÉRyNAUD Georges, Le Limousin, la nature, les hommes.

PLANTADIS J., Histoire de Tulle des origines à nos jours, Tulle, L Mazeyrie éditeur, 1913

GIBIAT Samuel, Tulle pendant les trente glorieuse (Document vidéo), Archives départementales de la Corrèze,

FAIGENBAUM Patrick, Tulle, Le Point Du Jour, 2007

///////// TULLE ET SON CONTEXTE //////////////////////////////////////////////////////////////////////

///////// VILLE & ENVIRONNEmENT. ////////////////////////////////////////////////////////////////////

REPIQUET Jacques et DUCA Laurence, Construire en bois aujourd’hui, Editions Eyrolles.

SCHRöDER Thies, Changement de décor, Le paysage contemporain en europe, Editions Le moniteur.

COOPER Paul, Jardins sans limites, Editions Octopus.

PRELORENzO Claude, DEHAN Philippe, PICON-LEFEBRE Virginie, SIMONNET CyRILLE, La ville au bord de l’eau,

Editions Parenthèses.

DEBONTRIDE Xavier, Un quartier de logement pour faire revenir les familles en centre-ville, Le Moniteur, N°5402,

Page 63, 8 juin 2007.

MASBOUNGI Ariella, Fabriquer la ville, Outils et méthodes, Editions La documentation française.

Page 165: Travail Fin d'étude

# 165

CLEMENT Gilles, Environ(ne)ment, Manières d’agir pour demain, Editions Skira.

PREVEL A. , Paysage urbain : A la recherche d’une identité des lieux, Editions CERTU.

GRACQ Julien, La forme d’une ville, Editions José Corti.

T.HALL Edward, La dimension cachée, Editions Points.

///////// REFERENCES ICONOgRAPhIQUES /////////////////////////////////////////////////////////////

///////// PAYSAgE & IDENTITE. //////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Cartes postales, Archives départementales de la Corrèze, ref : 5 Fi 229 à 5 Fi 272, p. 33, 37, 42, 92, 54, 96

Plan et armoiries de Tulle, dressé pour l’exposition de 1887, p.43, Archives départementales de la Corrèze.

Plan de Tulle à la fin du moyen age, p.39, Archives départementales de la Corrèze.

Représentation de Tulle à la plume de 1767, p.41, Archives départementales de la Corrèze Ref : 2 Fi 601

Cadastre napoléonien de 1824, p.41, Archives départementales de la Corrèze.

Photo des armes de la Manufacture, Archives départementales de la Corrèze, p. 44, 45

DURANTE Lucien et Alain, Photographies anciennes, p. 42, 45, 47, 48, 49, 54, 56, 74, 81, 83

MULLER-GAUzIN Dominique, Construire avec le bois, Editions le Moniteur.

ROGERS Richard, Des villes pour une petite planète, Editions le Moniteur.

TOPOS, Water , Design and Managment, N°59, 2007

DESCAT Sophie, MONIN Eric, SIRET Daniel, La ville durable au risque de l’histoire, Editions jeanmichelplace.

Revue Urbanisme, Dossier espaces ordinaires, n°351, Novembre - Décembre 2006

Revue Urbanisme, Dossier mobilité - exclusion, n°347, Mars - Avril 2006

Revue Urbanisme, Dossier Eco-Quartier, n°348, Mai - Juin 2006

Page 166: Travail Fin d'étude
Page 167: Travail Fin d'étude

# 167

CD - Rom ConTEnU DU CD

territoire_3D.mov / site_3D.mov / m3møire.pdf

Page 168: Travail Fin d'étude

Titre et énoncé du sujet de travail de fin d’étude.

Tulle sur Corrèze. Une identité à réaffirmer

La Corrèze. Elle prend sa source dans les

tourbières du plateau de Mille Vaches,

draine un bassin versant de 947 km2 et,

après un parcours de 95 km, se jette dans

la Vézère à quelques kilomètres de Brive la

Gaillarde. Cette rivière a donné son nom au

département où on la qualifie de dernière

rivière "sauvage". Symbolisant la fracture

entre le massif central et la Plaine Aqui-

taine, la Corrèze née dans les montagnes

de haute Corrèze passe par les deux villes

les plus importantes du département : Tulle

et Brive. À mi-chemin, sa vallée se resserre.

Le décor est celui d'une vallée encaissée. La

roche granitique affleure, souvent sous for-

me de falaises. Nombreux sont les versants

ou seuls quelques boisements ont réussi à

s'implanter. C'est ici, dans ce contexte pay-

sager si particulier, que s'est implantée la

ville de Tulle. Lové au fond de cette profonde

vallée, le tissu urbain se déroule au fil de

l'eau sur une bande très étroite, mais longue

de plusieurs kilomètres, du nord-est près du

stade au sud-ouest au-delà de la gare. La vil-

le épouse les formes marquées du relief. De

part et d'autre du cours d'eau, la ville s'en-

tasse. Par manque de place, elle s'est lancée

à l'assaut des coteaux. Il en résulte un tissu

urbain déstructuré et peu fonctionnel.

Préfecture de Corrèze, Tulle est localisée au

coeur géographique du département. De-

puis toujours, la ville a joué un rôle impor-

tant aussi bien sur le plan politique que sur

le plan industriel. La ville a connu ses heures

de gloire grâce à l'industrie de l'armement

qui y connut un grand succès. D'abord, fabri-

ques royales, ces industries atteignent leur

apogée au début du 20ième et plus particu-

lièrement pendant la guerre où de nouvelles

usines sont construites. En 1917, on recense

plus de 4400 ouvriers employés. Ce paysage

industriel fortement ancré dans la ville et les

constructions massives marquent considé-

rablement le paysage. Confiné en fond de

vallée, le tissu urbain s'étale au fil de l'eau.

Les transports se développent, la ville se

densifie, s'étend et s'élève. Tulle n'est plus

à l'échelle du territoire qui la contient! Petit

à petit, le cours d'eau a perdu son rôle fé-

dérateur. Difficilement accessible, la Corrèze

est reléguée à l'arrière-plan, comprimée par

la ville qui l'entoure.

En fin de 20e, les industries de la ville

connaissent un fort déclin. Certaines fer-

ment, d'autres délocalisent. Les conséquen-

ces sont dramatiques pour Tulle. Forcés de

se diriger vers d'autres secteurs d'activité,

grand nombre d'habitants quittent la ville.

L'aire urbaine de Tulle connaît alors des dif-

ficultés importantes. Ces dernières années,

la ville a perdu 25 % de sa population. Mise

à l'écart et solitaire dans sa vallée, la ville

repousse, elle n'attire plus, ne plaît plus. La

réalité économique est difficile. Les jeunes

tendent à quitter la ville. Tulle est pourtant

un pôle administratif notable qui mobilise

grand nombre d'emplois. Mais Tulle ne sus-

cite plus grand intérêt. Les navettes domici-

le-travail sont très importantes, notamment

avec l'aire urbaine de Brive (agglomération

voisine) et la couronne périurbaine voisine.

Elles concernent 20 % des emplois. La po-

pulation préfère habiter ailleurs.

Concients de l'impasse dans laquelle Tulle

s'est engagée, les services de la ville aussi

bien que les associations d'habitants réa-

gissent. Ils sont prêts à tout pour restituer

au cadre urbain son attractivité et pour at-

tirer une population nouvelle (résidents et

touristes).De nombreux projets ponctuels

sont à l'étude sur la ville, notamment en ce

qui concerne le logement ou les infrastruc-

tures ( gare, médiathèque, musées, navette

avec Brive l'agglomération voisine...)

Ne pourrait-on pas envisager de mener une

étude généralisée sur ce territoire malmené

afin de penser à un renouveau de ce contex-

te urbain ?

Patrick Faigenbaum, cet été lors de son tra-

vail photographique sur Tulle, a comparé

la ville à " une vaste nature morte". Seul

élément "naturel" rescapé, la Corrèze ne

pourrait-elle pas devenir ce fil conducteur

vivant, autour duquel viendrait se tisser une

nouvelle dynamique urbaine, durable et res-

pectueuse de son environnement ? Doit-on

chercher à intégrer le tourisme au coeur de

la stratégie de développement local ? Com-

ment y parvenir ? Comment y redévelopper

de l'activité ? Comment conférer une iden-

tité nouvelle à cette vallée urbaine ? Com-

ment en faire un lieu de vie enfin acceptable

pour les différents acteurs et usagers qui se

côtoient ?

Page 169: Travail Fin d'étude

# 169ENSNP 9, RUE DE LA ChoCoLATERIE 41000 BLoIS www.ensnp.frÒ Ò Ò

juin 2008