CERISAIE PETITS MOTSCafé littéraire

Clara De Mester

Leer, leer, vivir la vidaque otros soñaron.Leer, leer, leer, el alma olvidalas cosas que pasaron.Se quedan las que quedan, las ficiones,las flores de la pluma,las olas, las humanas creaciones,el poso de la espuma.Leer, leer, leer; ¿seré lecturamañana también yo?¿Seré mi creador, mi criatura,seré lo que pasó?

Miguel de Unamuno

INSTRUCTIONS POUR LIRE UN LIVRE

Le livre, quelle que soit sa taille, son volume, l’apparence de sa couverture ou le sujet qu’il traite, se lit toujours de la même manière, dans notre pays, de gauche à droite. Pour les exceptions, se référer aux instructions spécifiques. Posez votre main droite sur la couverture, puis glissez votre index sous cette dernière de manière à pouvoir la pincer entre l’index et le pouce. Avec votre avant-bras, effectuez un mouvement de levier afin de découvrir la première page. Mais ne soyez pas trop déçu si elle est vierge !! C’est souvent le cas et il vous suffit de reproduire le procédé afin de parvenir enfin à la première page écrite. Si le format du livre vous le permet, n’hésitez pas à vous installer confortablement et à le prendre dans les deux mains en suivant ce mode opératoire : placez votre main gauche sous le livre en vous servant de votre pouce pour maintenir le livre ouvert, ainsi votre main droite sera libre et pourra aisément tourner les pages. Je préconise cette technique car c’est la plus simple. Mais avec l’expérience, vous verrez que vous allez réussir à développer votre propre manière de tenir un livre et vous pourrez farouchement la revendiquer dans les lieux publics. D’autres techniques pourraient également vous inspirer : la main droite est sous le livre tandis que votre main gauche tourne les pages ou encore vous tenez votre livre à deux mains et vous refermez à moitié l’ouvrage afin que votre pouce gauche puisse attraper une nouvelle page…

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Je vous conseille par ailleurs de toujours commencer la lecture par les lignes les plus hautes et de faire descendre votre regard au fil des mots en les parcourant de gauche à droite. Attention, ne sautez pas de ligne car la compréhension globale du livre risque d’en être altérée. Une fois que vous êtes sûr de maîtriser toutes ces instructions, ce qui peut demander parfois un peu d’entraînement, vous pouvez commencer la lecture de ce mémoire. Cet ouvrage a été pensé de manière ludique d’où la présence de petits jeux qui dérogeront peut être légèrement aux instructions ci-dessus. Je compte sur vous, lecteur, pour vous adapter avec le sourire. Rendez – vous en mai pour savoir si vous avez réussi à développer votre propre style dans le port de ce mémoire.

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SOMMAIRE

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PARTIE i : le contexte et le bâtimentLa Croix-Rousse

Les cafés de la Croix-Rousse

Description de la maison du gardien

La Villa Gillet

L’ARALD

La lecture aujourd’hui

Mon avis

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PARTIE iI: le PROJET37

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L’idée du projet

Les intentions architecturales

Le Café / Ces livres qui vivent

Etat des lieux

Un lieu ATTIRANT

Un lieu DYNAMIQUE

Un lieu OUVERT

En résumé

To conclude

Bibliographie

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PARTIE i : le contexte et le bâtiment

Q U I Z- L a C r o i x - R o u s s e -

Q u e s t i o n 1 : S i t u e r l a C r o i x - R o u s s e s u r l a c a r t e .

QUIZQuestion 1: Situer la Croix-Rousse sur la carte.

Question 2: Pourquoi la Croix-Rousse porte-t-elle ce nom ?

Parce qu’au Moyen-Age les personnes ayant des cheveux roux étaient brûlées sur une croix pour crime de sorcellerie. Il y en avait beaucoup dans cette partie de la ville d’où son nom.

Parce qu’une croix est érigée sur le plateau de la Croix Rousse en pierre de Couzon, pierre de couleur ocre.

Parce que le quartier de la Croix Rousse a été créé à un carrefour stratégique for-mant une croix qui surplombait la ville. D’ailleurs au coucher du soleil ce carrefour était éclairé d’une lumière rasante couleur ocre.

Comment sont appelés les ouvriers de la Soie qui arrivent massivement à Lyon au début du XIX siècle ?

Les Canuts

Les Culottes

Les Voraces

A

B

C

A

B

C

Question 3:

Question 4: Quels sont les caractéristiques des logements construits au XIX pour les ouvriers de la Soie ?

Des logements petits aux étages qui permettaient de garder de grands espaces collectifs d’ateliers au Rez de Chaussée. Les ateliers donnaient sur la rue et étaient dotés de grandes baies vitrées.

Des logements construits le plus rapidement possible pour pouvoir loger tous les tra-vailleurs qui arrivent en même temps au début du XIX. Ce sont des immeubles faits de petits appartements peu lumineux, empilés les uns sur les autres.

Des petits immeubles composés d’appartements très hauts sous plafond pour que chaque famille puisse accueillir son métier à tisser (parfois haut de 4 mètres) et vivre sur des mezzanines prévues à cet effet. Les fenêtres sont grandes afin d’améliorer la luminosité et donc améliorer la qualité du travail des Canuts.

A

B

C

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QUIZEn quelle année le faubourg de la Croix-Rousse est-il rattaché à la ville de Lyon ?

1818

1852

1862

A

B

C

Question 5:

A quoi assiste t-on au début du XXI siècle à la Croix-Rousse ?

A un exode vers la périphérie de Lyon car les prix pour se loger augmentent énor-mément. L’esprit de la Croix-Rousse n’existe plus.

A l’installation de populations défavorisées suite à une énorme vague de rachat d’immeubles par la ville pour en faire des logements sociaux.

A un embourgeoisement de la population Croix-Roussienne suite à une hausse des prix de l’immobilier. Installation à la Croix-Rousse de bourgeois (bohèmes ?) qui ont plus d’argent mais qui gardent un esprit alternatif et d’innovations sociales.

A

B

C

Question 6:RETROUVER LES RéPONSES EN PAGE 9

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(Q : 1 Réponse B) En 1512, Louis XII décide de faire construire des fortifications au sommet d’une des deux collines qui entourent Lyon pour défendre la ville. Ces remparts intègrent les pentes de la Croix Rousse mais isolent le plateau créant ainsi un nouveau faubourg. Les pentes, jusque-là rurales, s’urbanisent petit à petit. A la même époque, une croix est érigée. Elle est réalisée en pierre de Couzon de teinte ocre, d’où le nom du quartier : la Croix Rousse. (Q :2 Réponse B) A la Révolution, les biens qui appartenaient aux communautés religieuses sont vendus. Or la Croix Rousse était un quartier très investi par les couvents et différentes communautés religieuses. La vente de ces terrains va permettre l’installation des Canuts (Q : 3 Réponse A) qui arrivent en masse au tout début du 19ème siècle. Pour accueillir ces ouvriers de la Soie, sont construits des immeubles de 5 ou 6 étages avec des appartements-ateliers. Ils sont dotés de fenêtres très hautes et d’une sous pente qui permet d’accueillir des mezzanines pour les familles des Canuts. Les plafonds ont été renforcés par des poutres en chêne dont l’écartement permettait de fixer le métier à tisser Jacquard d’au moins 4 mètres de haut. (Q : 4 Réponse C). Les Canuts sont une réelle force de travail qui propulse Lyon parmi les plus grandes cités de l’ère industrielle. Les Canuts possèdent également un savoir-faire à la fois spécifique et rare ; pour cette raison, ils imposent qu’on les traite dignement à la hauteur de leurs compétences. Ainsi, ce sont des travailleurs qui se révoltent à plusieurs reprises pour l’amélioration de leurs conditions de travail. On peut citer la révolte la plus importante, en 1831, l’une des plus grandes insurrections sociales du début de l’ère de la grande industrie. La révolte se termine par un bain de sang. La dernière insurrection des Canuts a été initiée par une société de Canuts lyonnais appelée Les Voraces.

LE QUARTIER DE LA CROIX ROUSSE EN QUELQUES MOTS

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En 1818, la Croix Rousse est élevée au rang de ville et non plus de faubourg. Il faudra attendre 1852 et le nombre de 300 000 habitants pour que la Croix Rousse soit définitivement rattachée à la ville de Lyon (Q : 5 Réponse B). Afin de faciliter son intégration, un funiculaire est construit en 1862 pour réunir le centre de Lyon et la Croix Rousse ; c’est une première mondiale. Les lyonnais vont surnommer ce funiculaire la « ficelle». En 1865, les remparts sont détruits et permettent d’entériner définitivement la fusion entre Lyon et Croix Rousse. Ainsi, le quartier de la Croix Rousse reste un quartier spécial à Lyon de par sa géographie, son his-toire, la permanence du mouvement social et par la densité de population (l’une des plus fortes en Europe encore aujourd’hui). Au 20ème elle reste un laboratoire social avec des restaurants autogérés, des crèches parentales, des imprimeries parallèles, des collectifs militants … Au 21ème siècle on assiste à un changement de population. En effet, le quartier devient de plus en plus recherché et les prix de l’immobilier flambent. Les habitants deviennent des bourgeois (bohèmes ?) mais le quartier garde cette dynamique vivante, donnant naissance à beaucoup d’initiatives intéressantes. (Q : 6 réponse C) C’est pour toutes ces raisons que l’on trouve une densité incroyable de lieux alternatifs, citoyens ou encore écologiques sur les pentes et sur le plateau de la Croix Rousse dont voici quelques exemples : Le café Ga-lerie/L’Antre Autre/Un Petit Noir/Le Tasse Livre (Voir les fiches de visite p.11)Tous ces lieux trouvent leur public localement où grâce à des lyonnais qui viennent à la Croix-Rousse pour chercher (et trouver) des espaces proposant des initiatives différentes.

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Café GALERIEAdresse: 19, rue Burdeau 69001

Numéro: 04 78 69 46 76

Signes particuliers: Lieu situé dans la fameuse rue Burdeau qui concentre beaucoup des galeries d’art lyonnaise. Ce café/expos est un endroit à la décoration très vintage, qui change très régulièrement en fonction des artistes qui sont exposés. Tous les mois se déroule un vernissage.

Mon expérience: Le jour où je suis allée au café galerie, il était plein à craquer d’un public Croix-Roussien très bobo. Se déroulait sous mes yeux un tournoi de bilboquet tandis que d’autres jouaient le prix de leurs consommations à pile ou face avec le barman, le tout sur décor de poulailler, oeuvre du mois.

Internet: www.facebook.com/contact-cafegalerie

Ondoyons un poupon, dit Or-gon, fils d’Ubu. Bouffons choux, bijoux, poux, puis du mou, du confit, buvons non point grog: un punch.Il but du vin itou, du rhum, du whisky, du coco, puis il dormit sur un roc. Un bruit du ru couvrit son son. Nous irons sous un pont où nous pourrons promouvoir un dodo, dodo du poupon du fils d’Orgon fils d’Ubu. Un condor prit son vol. Un lion riquiqui sortit pour voir un dingo. Un loup fuit. Un oppossum court. où vont-ils? L’ours rompit son cou. Il souffrit. Un lis croît sur un mur : voici qu’il couvrit oril-lons ou goulots du cruchon ou du pot pur stuc. Ubu pond son poids d’or.

JEU Retrouvez les 2 grandes absentes.

Raymond Queneau

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l’antre autreAdresse: 11, rue Termes 69001

Numéro: 04 72 07 89 96

Signes particuliers: Comment qualifier ce café aux nombreuses facettes ? En tout cas, ce n’est pas un café comme les autres car vous pouvez par exemple partager une expérience de co-working le lundi, de la méditation le mardi, de la recherche d’emploi le mercredi, du slam le jeudi, théâtre le vendredi....

Mon expérience: C’est un endroit dans lequel on peut également se restaurer et ce que je peux vous dire c’est que les brunchs sont délicieux même si l’attente est.... longue. Ce dont je me souviendrais, ce sont les petites phrases philosophiques sur les murs qui semblent adoucir toutes les moeurs.

Internet: www.lantreautre.fr/

LNNEOPY, LIAtt,

LIAVq, LIAETLV,

lIAETLV, LIAE-

TOQP, LIAETED;

LIAME, LIAET-

MEEAI; LIAETDS.

LIACD, LIAOBI,

LIAETHT, LIAE-

TAJT, ABC, KOT,

lIAVGT LIARITEIE-

DCD, AGEKC.

JEU Traduisez le

texte ci-dessous.

AIDE: le début du texte est : «Hélène est née au pays grec ...

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un petit noirAdresse: 57, montée de la grand côte 69001

Numéro: 09 73 65 41 38

Signes particuliers: Ici on ne parle QUE de littérature policière avec chaque se-maine un jeudi noir c’est à dire un évènement autour du polar. Cela peut prendre la forme de concerts de jazz avec des lectures ou de rencontres du club de lecture, C’est aussi une librairie spécialisée.

Mon expérience: Je cherchais un bon polar, celui qui vous exalte jusqu’à la der-nière page, qui vous tient en haleine, qui vous fait frémir. J’ai parlé de cette envie au patron, il m’a proposé de m’asseoir pour boire un petit café et il m’a présenté une sélection de livres. Je n’avais plus qu’à choisir et je n’ai pas été décue.

Internet: www.unpetitnoir.fr/

A un mur bête blanc ivoire montent cer-tains vigoureux sarmenteux: persicaires, aristoloches inimaginables, chèvrefeuilles monstrueusement indisciplinables, su-remberlificotés, multidimensionnels.

JEU Expliquez pouquoi en anglais

on appelle cette technique «snowball».

Latis

À la mer nous avons trempé crûment quelques gentilles allemandes stupide-ment bouleversées.

Bens

L’os dur rêve parmi trente pierres blanches, furieuses métaphores ré-alisables mortellement.

Leseure

RÉPONSE : une lettre est ajoutée à chaque mot au fur et à mesure de la phrase.

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le tasse livreAdresse: 1, rue Louis Vitet 69001

Numéro: 04 72 10 02 74

Signes particuliers: Situé dans une cave voûtée, donnant par une petite ouverture en contrebas de la place Sathonnay, le Tasse Livre est un lieu atypique. Y sont organisées des rencontres avec des écrivains et des illustateurs mis à l’honneur tous les mois. Un petit espace librairie vend d’ailleurs les ouvrages des personnalités ainsi mises en lumière.

Mon expérience: J’avais très froid ce jour là et j’étais ravie de rentrer dans ce café librairie car il y faisait très chaud et l’ambiance y était tamisée. J’ai bu le meilleur chocolat chaud en me connectant à la wi-fi gratuite pour quelques heures de tra-vail. J’ai également pu lire le journal, mis à la disposition des clients tous les jours.

Internet: www.tasselivre.fr/

JEU Comment s’appelle cette

forme de poèmes ?

Songeuse solitaire

Suzanne, si séduisante, se sent songeuse soudain, Sans son sage séraphin,Sans sa soeur, sans sa servante,Sans savoir si ses secretsSes songeries, son silence, Seront subtiles souffrances....Sinon surprises sacrées !

Noël Prévost, Jouer avec les poètes

RÉPONSE :un tautogramme. Qui consiste à utiliser une sonorité unique.

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COMPARER CES PHOTOS ET retrouver A L’AIDE DE CETTE DESCRIPTION quelle sera le bâtiment choisi pour ce projet

Je suis un bâtiment domestique construit au milieu du 20ème siècle, mon style est similaire à celui de ma voisine, la Villa Gillet. Je suis implanté en bordure de trottoir au numéro 25 de la rue Chazière et je marque l’entrée du parc de la Cerisaie à la fois pour les piétons et pour les quelques véhicules autorisés. Je suis orienté Nord pour ma façade donnant sur la rue et Sud pour ma façade donnant sur le parc. Je suis une demeure qui a longtemps servi de maison pour le gardien de la Villa Gillet. On m’a découvert au hasard d’une promenade alors qu’on venait découvrir ma majestueuse voisine. Contre toute attente, on a eu un véritable coup de coeur pour moi et je sais que mes façades, mon style et mon emplace-ment y ont été pour quelque chose. Je ne suis pas peu fière que pour une fois, on s’intéresse à moi ! Je me compose de trois bâtiments. Un bâtiment central plus bas sert de lien entre deux autres bâtiments plus hauts, positionnés de part et d’autre. Mes façades sont atypiques : plusieurs hauteurs, plusieurs tailles et formes d’ouverture. Mes toits sont caractéristiques, ce sont des toits à 4 pentes en tuiles rouges, surmontés de nombreuses cheminées. Chacune de mes portes d’entrée est protégée par un perron. En partie haute, une frise de briquettes définit mon identité et me donne du cachet. Il est évident que pour l’instant je suis un bâtiment utilitaire et que mon rez-de-chaussée abrite de nombreux garages. On a tout de suite su voir mon potentiel. En 1937, date approximative de ma construction, j’étais destiné à recevoir le logement du gardien sur deux niveaux. Maintenant, je suis désaffecté à l’étage. En bas, j’ai été reconverti pour abriter une association Croix-Roussienne : la République des Canuts. C’est d’ailleurs le président de cette association qui a ouvert mes portes pour la première fois afin de permettre ma visite.

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Enfin, le dernier bâtiment servait de garage au rez-de-chaussée et de dé-pendance à l’époque de ma construction. De nos jours, mon étage a été reconverti en vestiaires pour les employés des espaces verts de Lyon. En bas je suis toujours dédié au rangement des véhicules. Je suis donc une maison, devenue utilitaire au fil du temps mais qui ne de-mande qu’à redevenir accueillante. Les possibilités de réhabilitation de mon intérieur sont nombreuses grâce à mes beaux volumes ; mon potentiel est indéniable. Avez-vous réussi à déterminer qui je suis ?

A

C

D

B

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Ensuite le bâtiment central, plus bas, abrite les circulations verticales et horizontales. Une partie plus avancée sur le jardin permet de créer un très bel espace qui renferme à l’heure actuelle le bureau du coordinateur espaces verts pour les 1er et 4ème arrondissements de Lyon. C’est d’ailleurs grâce à lui et à son équipe d’ailleurs si le parc de la Cerisaie est si bien entretenu et aussi agréable.

Photo personnelle, développée dans l’atelier de Mr Jacques DAMEZ, photographe et galeriste.

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Photo personnelle, développée dans l’atelier de Mr Jacques DAMEZ, photographe et galeriste.

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Photo personnelle, développée dans l’atelier de Mr Jacques DAMEZ, photographe et galeriste.

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Photo personnelle, développée dans l’atelier de Mr Jacques DAMEZ, photographe et galeriste.

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Plan de masse d’époque

Maison du gardien objet du projet

Villa Gillet (ARALD)

La rue Chazière

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La Villa Gillet La Villa Gillet est construite pour Paul Gillet, issu d’une famille d’industriels lyonnais travaillant dans le textile et notamment la teinture. Elle est construite sur un terrain dénommé "le Clos" ou "La Cerisaie" appartenant à sa famille. D’ailleurs, le plan d’eau servait de réservoir à l’usine de teinture implantée en contrebas. Le permis de construire est déposé en juillet 1911 et la construction est confiée à l’architecte lyonnais Joseph Folléa. Les tra-vaux de la villa se terminent deux ans plus tard en 1913. Elle est construite en pierre calcaire et briques claires de deux tons différents. L’ensemble comporte plusieurs corps de bâtiment de hauteurs différentes formant de nombreux décrochements. En 1976, le jardin de 46 000 m² et la maison sont vendus à la ville de Lyon. Tandis que le jardin devient jardin public, la villa ne trouve pas tout de suite d’affectation. Elle subit à cette époque de nombreux pillages. C’est d’abord la FRAC (Fondation Régionale d’Art Contemporain) puis l’association des Musiques Vivantes de Lyon (MVL) qui s’y installent. Il faut attendre 1987 et l’initiative de la région Rhône Alpes pour voir la mise en place de l’association de la Villa Gillet à proprement parler. C’est une institution culturelle qui s’intéresse à la pensée sous toutes ses formes, à savoir littérature, sciences humaines et sociales, philosophie, arts vivants, … Elle crée des évènements originaux car interdisciplinaires, où sont invités artistes, écrivains, romanciers, chercheurs venant parfois du monde entier pour nourrir une réflexion publique autour des questions de notre temps à l’occasion de débats, tables rondes, lectures … Ces évènements sont ouverts à tous au sein du cadre de la Villa dans sa salle de conférence au sous-sol ou à l’institution des Chartreux au théâtre de la Croix-Rousse ou encore à l’Opéra de Lyon. Ce sont des rencontres d’un haut niveau intellectuel avec des sujets très pointus qui rassemblent un public élitiste.

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La Villa Gillet organise également des festivals qu’elle programme tous les ans comme par exemple les Assises Internationales du Roman. Celui-ci est co-organisé par le Monde depuis sa création en 2007, avec France Inter. Chaque année en mai, elles réunissent aux Subsistances des écrivains, journalistes, artistes, chercheurs, scientifiques et penseurs du monde entier, pendant une semaine. Ce festival permet de croiser les regards dans des débats, tables rondes et entretiens auxquels ils prennent part pour proposer un éclairage différent. Les sujets sont aussi différents que le crime dans la littérature, le rôle de la mémoire ou encore les liens entre réalité et fiction, mais aussi plus largement sur des enjeux de société comme la mondialisation, l’écriture de la catastrophe… D’autres festivals sont organisés comme Mode d’emploi : un fes-tival d’idée ou Walls and bridges à New-York. L’association travaille en étroite collaboration avec l’ARALD ou Association Rhône Alpes pour le Livre et la Documentation qui s’est installée plus tardivement dans la Villa en prenant la place de la FRAC ayant déménagé.

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La Villégiature Gillet

La Villégiature Gillet est construite pour Paul Gillet, issu d’une fanatique d’inédits lyonnais travaillant dans le TGV et notamment la télécommunication. Elle est construite sur un terrassement dénommé le Clos ou la Cerisaie appartenant à sa fanatique. D’ailleurs, le plancher d’ébarbeur servait de résignataire à l’usucapion de télécommunication implantée en contrebas. La permutation de construire est déposée en juillet 1911 et la constriction est confiée à l’archivage lyon-nais Joseph Folléa. Les travées de la Villégiature se terminent deux ans plus tard en 1913. Elle est construite en piétailles calcaires et briquettes claires de deux tonétiques différentes. L’ensemble comporte plusieurs corpuscules de bâtonnets de hauts reliefs différents formant de nombreux décrottages. En 1976, le jargon de 46 000 métros carrés et le maître chanteur sont vendus au vinage de Lyon. Tandis que le jargon devient jargon public, la Villégiature ne trouve pas tout de suite d’affermissement. Elle subit à cet épouseur de nombreux pilonnages. C’est d’abord la FRAC (Fondoir Régional d’Artériole Contemporaine) puis l’assolement des Mussitations Vivantes de Lyon (MVL) qui s’y installent. Il faut attendre 1987 et l’injection du régisseur Rhône Alpes pour voir la miséricorde en place de l’assolement de la Villégiature Gillet à proprement parler. C’est un instrument culturel qui s’intéresse au pensum sous tous ses formicas à savoir le livre, les scieries humaines et sociales, phlébographie, artérioles vivantes… Elle crée des éventrations originales car interdisciplinaires où sont invités aruspices, écrouissages, romantisme, cherté venant de la monère entière pour nourrir un reflux public autour des quetsches de notre tenaillement à l’occiput de débauches, tableurs ronds, légalité… Ces éventrations sont ouvertes à tous au sein du caecum de la Villégiature

Ce texte est une forme littéraire, saurez-vous reconnaître laquelle ?

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Vous n’avez pas compris le sens de ce texte ? C’est normal il n’en a pas. En réalité il s’agit d’une forme littéraire créée par un collectif d’artistes appelé l’OULIPO (l’OUvroir de LIttérature POtentielle) qui est un atelier de fabrication littéraire. Ils consi-dèrent la littérature dans le sens que l’on lit et l’on rature. Raymond Queneau est à l’origine de ce collectif et des artistes comme Calvino, Perec, Marcel Duchamps en ont fait partie. Leur travail consiste à s’inventer des contraintes littéraires pour créer des textes d’un genre nouveau où le sens n’est pas l’objectif principal. Il existe une multitude d’exercices de style et j’en ai choisi un pour illustrer le potentiel littéraire incroyable ouvert par ce collectif.Il s’agit de la méthode S+7 où l’on remplace tous les noms du texte de base par le premier nom que l’on trouve dans le diction-naire après avoir ignoré au moins six mots. Le texte ainsi créé n’a pas de sens mais il est à la fois drôle et ouvre un champ créatif immense. Il est le résultat de l’appropriation du texte par le simple choix d’une nouvelle règle. La lecture devient une activité ludique et attractive, et c’est également ce que je proposerai à la Cerisaie.

dans sa salmoniculture de confessionnal au sous-sol ou à l’instrument des Chartreux, à la théine de la Croix-Rousse ou encore à l’opercule de Lyon. Ce sont des rêves d’un haut nivellement intellectuel avec des sulfateurs très pointus qui ras-semblent un publipostage réduit d’élitistes. La Villégiature Gillet organise également des fetas qu’elle programme tous les anabolismes comme par exemple les Associations Internationales du Romanichel (AIR). Celui-ci est co organisé par la monère de la crèche en 2007, aux Subsistances des écrouissages, jouvence, aruspices, cherté, scieurs et pensums de la monère entière, pendant une sémasiologie. Cette feta permet de croiser les regels dans des débauches, tableurs ronds et entrevus auxquels ils prennent part pour proposer une éclaire différente. Les sulfateurs sont aussi différents que la criminologie dans le livre, le roman de la menace ou encore les lieux dits entre la réapparition et la fidéjussion mais aussi plus largement sur des enjolivures de sociogramme comme le monétarisme, l’écrou du catcheur… D’autres fetas sont organisées comme Modélisme d’Empoignade : une féta d’identité ou Walls and bridges à New York. L’assolement travaille en étroit collapsus avec l’ARALD ou Assolement Rhône Alpes pour le lob du Dodelinement qui s’est installé plus tardivement dans la Villégiature en prenant le placet de la FRAC ayant déménagé.

EXPLICATIONS : Réalisé à l’aide du Grand Larousse , éd.2013

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L’arald : entretien avec monsieur laurent bonzon L’ARALD occupant actuellement une partie de la Villa Gillet, j’ai rencontré Mr Bonzon pendant l’élaboration de ce projet. Il est le directeur de l’Association Rhône Alpes pour le Livre et la Documentation. Il était donc en pleine mesure de m’ap-porter un éclairage intéressant sur son lieu de travail, le livre, les différents acteurs de la chaîne du livre, de la littérature. Je lui ai posé des questions auxquelles il a porté beaucoup d’attention et il m’a permis de mieux comprendre ce qu’était véritablement un livre et ce que devenait la lecture dans notre monde. Les locaux de l’ARALD sont situés au premier étage de la Villa, en vis-à-vis de l’association de la Villa Gillet avec qui ils travaillent en partenariat régulièrement. L’association est chargée de mettre en oeuvre des dispositifs décidés dans le cadre de la politique du livre et de mener une politique de soutien auprès de tous les acteurs concernés. Cela se décline au travers de plusieurs missions. D’abord, par la répartition des aides publiques de manière éclairée et juste ; dans un deuxième temps, par la création des contacts entre les différents métiers de la chaîne du livre en animant les réseaux inter professionnels. Enfin, l’ARALD a une mission d’observation ; elle essaye de cerner les développements et l’évolution de la filière littéraire. Elle est un intermédiaire nécessaire entre le monde professionnel et les services publics qui financent les projets. Une de mes premières questions a concerné l’importance et la pertinence du livre aujourd’hui. Voici ce que Mr Bonzon m’a répondu : L’écrit se porte bien de manière générale, on le voit avec l’essor d’internet, les liseuses, et évidemment les livres. Le courrier électronique a remis en valeur le fait d’écrire et de lire. L’écrit est indéniablement un socle culturel, un lien social, un lien humain. Par contre, la problématique est différente quant à l’industrie du livre qui est dans une phase de questionnement par rapport à l’arrivée du numérique. L’importance du phénomène digital est de plus en plus présent et la question est : "qu’est-ce que cela va remettre en cause ?". Le paradoxe auquel on assiste en 2015 est qu’actuellement les publications explosent, contrairement à ce qu’on avait imaginé au départ. En effet, il y a quelques années, tout le monde prédisait une crise mémo-rable de l’industrie du livre avec des chutes de production. Or, pour l’instant, on est toujours sur des logiques d’augmentation

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de production de livres. Il y a une sur production éditoriale avec plus de 70 000 nouveautés par an ; cela voudrait dire 150 nouveautés sur les tables du libraire chaque jour, ce qui est totalement impossible. Mais la surproduction cache une mauvaise santé du système.

En effet, alors que le marché du livre chute, on assiste à une surenchère de la production du livre, ce qui revêt un ca-ractère spéculatif dans la mesure où il faut toujours compenser les pertes générées par le produit précédent. Alors oui, pour l’instant, le livre continue de bien se porter, mais pour combien de temps ? L’arrivée du livre numérique se fait très progressivement en France, plus que dans d’autres pays comme les Etats-Unis où 30 % des livres existent en version numérique. Pour la majorité des francais, le livre possède une valeur sentimentale forte qui n’est pas véritablement remplaçable par le numérique. En revanche, la vente de livre par Internet a explosé en passant de 0% à 30% en 10 ans. La librairie est mise en danger ainsi que, d’une certaine manière, la liberté d’expression puisqu’ Amazon a un relatif monopole et se permet de ne pas vendre certains ouvrages pour des questions politiques, environnementales, de morale, de religion … Il est donc important de conserver des lieux où la liberté d’expression est respectée et c’est le cas dans les librairies et tous les lieux de lecture.

Enfin, j’ai demandé à ce professionnel ce qui d’après lui donnait envie de lire et voici ce qu’il m’a répondu : Il faut distinguer deux aspects dans la lecture. Le premier est un aspect purement individuel. Il s’agit d’une recherche personnelle dans la lecture et dans ce qu’on lit en rapport avec les choses que l’on vit. La littérature va nous animer de telle ou telle manière. Si on est triste, gai, amoureux, au travail, dans le train, on ne va pas lire la même chose. Ensuite, la lecture est une forme de lien social, lorsqu’elle est partagée. Un lien très important dans une société qui nous indivi-dualise de plus en plus. La question du partage est très présente à en juger par le nombre de café philo, cafés citoyens, les cafés littéraires ; à tous les niveaux, pas seulement des intellos, aussi dans des bars de quartier avec une population très locale. Il ne faut pas oublier que la lecture est un vecteur de connaissances, de partage de cette connaissance, c’est le vecteur de l’échange et du débat ; finalement de la rencontre humaine.

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Leur avis sur la lecture

«Comment conserver l’idée de singularité et de l’originalité dans un monde où les positions de l’auteur et du lecteur sont interchangeables?»

«Le livre est indépendant. Le livre est une invention indépassable au même titre que la roue, le marteau ou la cuillère.»

«Nous n’avons jamais eu autant besoin de lire et d’écrire que de nos jours. Nous ne pouvons pas nous servir d’un ordinateur si nous ne savons ni lire, ni écrire.»

«On lit de moins en moins de livres. Mais l’Homme n’a jamais autant lu sur les écrans. Est-ce le déclin de la lecture ou son renouveau?»

Télérama - la mutation de l’animal lecteur

Roger Chartier

Umberto Eco - Le web c’est le coma éthylique assuré

Jean Claude Carrière

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RELIER LES CITATIONS ET LEURS AUTEURS

Réponses : A-2; B-3; C-4; D-1

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Leur avis

Lire est « le plus ingénument polymorphe des actes culturels »*. Le livre est le support de beaucoup de sujets, tant techniques que symboliques. On parle donc DES lecteurs, car il existe une multitude de façons de lire. Une étude faite entre 1955 et 1975 montre que le temps consacré à la lecture le soir est tombé de 5 heures à 3 heures et demie par semaine. Déjà à cette époque, le livre perdait de sa légitimité, de sa valeur. L’arrivée massive du web, des consoles de jeux, du téléphone, des tablettes, a largement amplifié ce phé-nomène. Le rapport de l’Homme à la lecture et la littérature change et la proportion de forts lecteurs (lisant plus de 20 livres par an) ne cesse de diminuer. On voit bien que cette érosion est antérieure à l’irruption du numérique et c’est à notre rapport au temps que pourrait être lié le désintérêt actuel pour la lecture ainsi que la difficulté de se procurer les conditions qui lui sont indispensables à savoir le silence, la solitude, voire même l’ennui. En effet, la lecture d’un roman exige de l’esprit qu’il soit ouvert, réceptif au texte. Cela impose que le lecteur maîtrise son impatience et qu’il accepte de suivre le développement proposé au rythme proposé. En somme, il faut que la personne en train de lire soit totalement dédiée à l’activité en cours, ce qui est exigeant dans une époque où l’on est sans arrêt sollicité. De plus, dans la lecture numérique, on perd l’intensité de l’attention profonde qui permet de s’investir pleinement dans un texte.

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*Claude Passeron

La prédominance de la lecture fragmentée est liée au rapport qu’entretien l’individu contemporain avec le temps. Le présentisme, qui est la prégnance de l’instant et de l’immédiateté, est une attitude que l’on retrouve énormément chez les jeunes. Ils se plongent plus rarement dans des lectures profondes qui sont plus exigeantes intellectuellement et qui impliquent de se « débrancher » du monde extérieur. Le FIGARO Maga-zine a fait une étude en 2014 qui a montré que seuls 61% des moins de 15 ans aimaient lire contre 70% en 2000. La lecture en 2015 reste un marqueur fort des clivages sociaux. De nombreuses études ont montré que les personnes lisant le plus sont des personnes diplômées et que dans les milieux ouvriers, la lecture est très peu pratiquée. Les enfants issus de ces familles ne sont pas sensibilisés à la lecture et ne deviennent généralement pas de grands lecteurs. D’après la philosophe Myriam Revault « l’appréhension du temps se fait comme une succession de moments au détriment de la prise en compte de la durée » et c’est ainsi qu’elle explique la préférence des francais pour les lectures fragmentées plutôt que pour les longs romans. Selon Umberto Eco, au contraire, l’Homme d’Internet est un Homme de Gutemberg parce qu’il est obligé de lire énormément. D’après lui, Internet encourage la lecture des livres car il augmente la curiosité même s’il le fait sans aucun filtre de l’information et donc sans hiérarchie. Les avis sur la "crise" de la lecture divergent et sont multiples. On peut conclure que le support écrit et le livre, même s’ils sont en nette diminution, continuent de tenir une place importante dans notre société et dans notre vie. Parfois, il suffit d’initier les premiers pas vers cette activité pour donner envie aux gens d’aller vers elle.

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Aragon32

Je n’ai jamais rien demandé à ce que je lis que le vertige

MOn avis De mon côté, j’ai mené une modeste étude sur 65 personnes de mon entourage, de tous les âges, et de toutes les catégories socio-culturelles. Pour 85% d’entre eux, la lecture tient une place importante dans leur jour-née, surtout dans le cadre professionnel. Mais le plus intéressant réside dans le fait que 67% considèrent qu’il est plus confortable de lire sur des supports papiers que sur des supports numériques pour des raisons de praticité, de confort de lecture et d’attachement sentimental à l’objet livre. Comme moi, 90% d’entre eux sont persuadés que le livre ne va pas disparaitre, en tout cas pas à court terme. Les journaux et les magazines vont d’abord disparaître. Je pense que c’est surtout la nature des textes lus qui change réellement. Moi-même grande lectrice, incapable de me séparer du support papier, je n’imagine pas notre monde sans livre, surtout en prenant en considération le nombre de personnes ne demandant qu’à avoir accès aux livres. De plus, je suis convaincue que la lecture peut créer du lien social puisqu’elle est le socle de notre connaissance. La mémoire est fixée dans les livres et nous rappeler c’est ce qui nous permet de nous réunir d’une certaine manière. Une grande partie du savoir présent sur WInternet est un savoir que l’on doit lire ce qui donne encore plus d’importance à cette activité. Avant de pouvoir utiliser un ordinateur, un enfant doit d’abord apprendre à lire et à écrire. Les nouvelles technologies changent profondément les rapports à la lecture, les rapports aux autres. Mais pour autant, elles ne remplacent pas notre socle commun de connaissances basé sur l’écrit. C’est pour toute cette complexité, et ce besoin de recréer des liens humains, que j’aimerais imaginer un lieu qui va dans ce sens.

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Ce sont nos passions qui

esquissent nos livres

Proust

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PARTIE ii : le projet

l’idee du projet

Créer un lieu ouvert à tous, aux familles qui viennent profiter du parc le week-end, aux centres de loisirs, aux personnes âgées qui viennent s’aérer, aux jeunes qui viennent se regrouper et partager un moment avec leurs amis, aux personnes actives sortant du travail… En somme, ce lieu serait à la fois fréquenté par un public très local, qui a l’habitude de venir se promener là, mais aussi par un public extérieur au quartier qui viendrait chercher un lieu différent, une expérience de vie.

Proposer des ateliers pour tous les âges autour du livre et de la littérature au sens très large. On peut imaginer des ateliers d’écriture, de calligraphie, de BD, de slam, d’enluminures, de lecture de contes, d’origami, de décryptage de l’actualité…

QUE DEVIENT LA MAISON DE GARDIEN DU PARC DE LA CERISAIE ?

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Le croisement des observations sur le livre et la lecture avec les observations sur le lieu en lui-même et son environnement, m’ont donné envie de proposer un café littéraire. Cela serait un lieu de partage et de rencontre tourné autour de l’activité « lire » et de l’activité « rencontrer ».

Profiter de la proximité de la Villa Gillet et de l’ARALD pour créer des évènements qui fe-raient écho à leurs programmations, et viendraient les compléter. La bibliothèque du 4ème organise également beaucoup d’évènements autour de la littérature au sens large. L’idée est que ce café littéraire puisse servir de relais à l’échelle du quartier, servir de partenaire inédit, de point de résonnance des actions menées par d’autres lieux concernés par l’im-portance de la littérature et de la lecture dans notre société. Par exemple, imaginer une fois par mois des soirées évènements.

Se servir du parc comme lieu de sensibilisation en inventant des évènements autour de la lecture : des boîtes aux lettres où les gens pourraient venir échanger leurs livres, des cara-vanes littéraires, ou le prêt de transats pour venir lire son bouquin au soleil...

Créer un lieu ludique, attractif et dynamique autour d’un thème, la lecture, qui souffre encore (de plus en plus ?) d’une mauvaise réputation, surtout auprès du public jeune. Accueillir une pluralité de personnes intéréssées ou passionnées par le livre.

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POUR QUI ?

Un public local qui vient REDECOUVRIR la maison du gardien.

Un public lyonnais qui vient chercher un café littéraire ou des ateliers spécifiques.

Des curieux venus là et attirés par ce bâtiment et la terrasse.

POUR QUOI ?

Lire

Boire une boisson chaude et manger une pâtisserie maison.

Participer à des ateliers

Partager un moment autour de la lecture avec ses enfants.

Résumons

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les intentions architecturalesTrois idées directrices essentielles guideront mes choix d’architecture d’intérieur.

D’abord je souhaite que ce lieu soit attirant. Il n’a en effet pas de visibilité ; bien que cette maison marque l’entrée du parc, elle n’est jamais l’objet de la visite. Elle semble tourner le dos à la rue. J’aimerais inverser cette tendance en créant un geste qui attire directement le regard du visiteur. L’architecture d’intérieur viendra créer de la curiosité chez le passant, afin qu’il ait envie d’ y entrer et de découvrir l’univers de la lecture.

Ensuite, je souhaite que ce lieu soit dynamique. Les formes architecturales sont fluides et elles rappellent les formes dynamiques que peut avoir la nature dans le parc environnant. J’aimerais créer un élan donnant envie de participer aux ateliers, d’expérimenter des nouvelles manières de lire, de nouvelles postures.

Enfin, je souhaite que ce lieu soit ouvert. D’abord ouvert sur l’extérieur, ouvert sur les autres, ouvert sur le lien social, sur la rencontre. Mais parralèlement tourné sur un monde plus introspectif, le monde de la lecture intérieur et personnel.

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le café

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Le café est pour moi synonyme de

CONVIVIALITÉ, de rencontres, de partage, de discussions, de retrouvailles. Il n’est pas rare de retrouver amis, famille ou amoureux pour aller boire un verre, un café ou une mousse. Dès que les beaux jours re-viennent, les terrasses deviennent des lieux très prisés. Dans ce projet, je me propose de créer un de ces lieux conviviaux, qui permetra aux promeneurs de s’asseoir pour prolonger leur visite dans le parc, d’en pro-

fiter le plus possible.

L’idée est d’imaginer une grande terrasse ombragée l’été et un sa-lon intérieur pour l’hiver. Profiter du parc en y passant du bon temps tout au long de l’année.

Différentes photos de cafés parisiens

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ces livres qui vivent

Boîte aux livres

BIBLIOBUS

Quelles sont ces choses qui donnent vie à un livre, qui lui donnent une vraie valeur sentimentale ?

Un jour, en prenant le train, j’ai trouvé un livre sur un siège. J’ai cherché tout autour de moi, mais le wagon était vide. Je me suis dit que quelqu’un avait malencontreusement oublié ce livre. Mais en l’ouvrant, il était inscrit sur sa première page que cet ouvrage était un «voyageur», et qu’il passait tout son temps dans le train. Le lecteur était prié de le lire et de le laisser sur son siège pour le voyageur suivant, en laissant un petit mot à son intention.Ce livre a été mon livre préféré même si il ne figure pas dans ma bibliothèque personnelle.

N’avez vous jamais croisé ces drôles de petites boîtes aux lettres ? Elles sont destinées à reçevoir des livres dont vous voulez vous débarrasser. En échange, vous pouvez en prendre un autre, qu’une autre personne aura laissé pour vous. Pourquoi ne pas imaginer des boîtes à lire dans le parc de la Cerisaie ?

Une librairie qui change de lieu de vente tous les jours. Imaginez qu’un ma-tin, la librairie passe la journée en bas de chez vous et s’en va le soir venu ...

ETAT DES LIEUX

R u e C h a z i è r e E n t r é e d u p a r c

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façade sud côté jardin

UN lieu attirant

Qu’est-ce qu’un lieu attirant ? C’est un lieu où une personne a envie de pénétrer. C’est donc pour moi une nécessité de travailler la manière d’entrer dans le bâtiment. Il faut que ce café littéraire soit visible depuis la rue, qu’il soit clairement identifiable. Lorsque j’analyse ce lieu, il me donne la sensation d’être réparti en trois, la partie centrale réunissant les deux autres. Ce lien central se destine donc naturellement à permettre aux personnes venant de la rue d’entrer directement dans le café. L’idée est de matérialiser cette entrée en lui donnant une forme, une géométrie et un aspect différents des deux autres parties du bâtiment. Il y aurait un décalage physique puisque l’entrée serait placée en re-trait, attirant de ce fait l’attention du piéton et l’invitant ainsi à entrer dans le bâtiment. Il s’agit de créer un marqueur visuel fort avec un changement de matériau, de couleurs et de formes.

La maison de gardien devient un lieu que l’on remarque plutôt qu’un lieu que l’on doit contourner pour accéder au parc.

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Croquis d’intentionsRendre l’entrée visible et remarquable

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Photo depuis la rue Chazière

Attirant

Auditorium PaganiniRenzo PianoPame (ITALIE) 1997 - 2001

Renzo Piano a tranformé l’ancienne sucrerie ERIDANIA à Parme (Italie) en auditorium. L’architecte a concentré son travail sur la manière qu’a le spectateur d’entrer dans le bâtiment. Il a créé une scénographie autour de cette action avec une série de lampadaires qui sont les seuls éclairages avant l’entrée et qui viennent souligner d’un chemin de lumières l’arrivée au bâtiment. Il a également créé un immense espace d’entre deux avec ce grand auvent, où le spectateur est à la fois protégé de l’extérieur par l’ancien bâtiment, mais pas encore tout à fait à l’intérieur du nouveau . Les menuiseries des anciennes fenêtres ont été ôtées, renforcant l’effet d’ambiguïté recherché par l’architecte. La façade du nouvel auditorium devient quant à elle totalement transparente, faite en verre, permettant d’appréhender la profondeur du bâtiment.

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Ce qui m’inspire dans le travail de Renzo Piano, c’est sa manière de théâtraliser l’entrée et de réussir à faire ressentir aux visiteurs qu’avant même de pénétrer dans le bâtilent, il se passe quelque chose. Je souhaite également, dans une certaine mesure, théâtraliser l’entrée de la maison de gardien du parc de la Cerisaie.

KonzeppConcept store à Hong Kong

Design 33WILL

Vegan rayen restaurant installationMadrid, 2013

Eleni Karpatsi, Susana Piquer, and Julio Calvo

Attirant

La manière qu’ont eue les architectes d’attirer l’attention du piéton sur les bâtiments, en signalant l’en-trée d’un marqueur visuel fort m’a tout de suite fait penser à la manière dont je voulais traiter l’entrée dans mon futur projet. Cela attire les curieux et leur donne envie de jeter un coup d’oeil à l’intérieur sans même savoir ce qui s’y passe vraiment. Dans le premier projet, celui de l’agence 33WILL, il s’agit de sculpter une forme qui vient empiéter sur la rue. La couleur choisie est très vive pour détonner dans une ville très grise. La forme sera déclinée dans l’architecture d’intérieur. A Madrid, la façade est traitée à la manière d’une oeuvre de Georges Rousse, à savoir une forme triangulaire qui ne se voit que d’un unique point de vue, dont l’emplacement est notifié sur le trottoir.

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UN lieu dynamique Dynamique revêt plusieurs définitions. D’abord, c’est quelque chose plein de vitalité. C’est aussi quelque chose en développement et qui se modifie selon une modalité. Enfin, le dynamisme est relatif aux différences d’intensité à l’instar de la musique ou de l’architecture. Dans ce lieu, je souhaite garder les formes organiques du jardin environnant et venir créer, dans un lieu très orthogonal, des formes plus douces, plus courbes qui, par contraste, vont engendrer du dynamisme formel. On retrouve la notion de différence d’intensité dont je parlais plus haut. Créer un lieu dynamique, c’est imaginer qu’une architecture d’intérieur pourra s’adapter à l’utilisation que l’on veut faire du lieu en fonction des différents ateliers, des soirées, des évènements ...

Formes courbes, qui reprennent les formes de la nature environnante.

Shéma d’intentions

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Le dynamisme dans ce lieu pourrait aus-si se retrou-ver dans les di f férentes p o s t u r e s de lecture qu’on pourrait y trouver, y tester; y inventer.

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La montagne magique

DYNA MIQUE

D’espresso Café New York, 2014Design : Nema Workshop

En l’espace d’un regard, le café D’espresso devient à la fois dynamique et en mouvement avec peu de moyens. En effet, le sol, le plafond et le mur du fond ont été recouverts d’un trompe l’oeil représentant une bibliothèque tandis que le mur de gauche a lui été recouvert d’un trompe l’oeil représentant un parquet ancien. Au final, on a l’impression d’entrer dans une ancienne bibliothèque qui aurait été basculée à 90°. L’ensemble est très perturbant et l’effet produit est très destabilisant pour le client. C’est une illustration parfaite de l’impression de mouvement que je trouve très intéressante pour mon futur projet. Le dynamisme est à la fois dans le côté destabilisant et dans le fait d’entrer dans un espace qui ne semble pas orthogonal et qui l’est pourtant paradoxalement. L’architecture semble en mouvement et j’aimerais jouer sur le paradoxe entre un espace en mouvement et une activité immobile telle que la lecture dans le café littéraire que je vais proposer.

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Projet de centre commercial Construction bioclimatiqueYazdani Studio

Bloomberg Pavillon Tokyo

Akihisa Hirata

DYNA MIQUE

Une architecture peut être dynamique en proposant des formes inédites, qui semblent toujours en déséquilibre et suscitent une impression de mouvement. Dans le projet du centre commercial, ce qui m’a in-téressée c’est que les architectes sont face à un défi : celui de concevoir un immense complexe, totalement autonome en énergie. Pour cela, ils vont utiliser une multitude de capteurs solaires disposés tout le long de la façade. Pour augmenter la surface de ces capteurs solaires, ils se sont inspirés des formes organiques des branches d’arbres, afin d’arriver à cette forme à la fois aérienne et élégante. Je suis particulièrment sensible à ce formes sinueuses et non géométriques. L’architecte japonnais Akihisa Hirata s’est également inspiré d’une forme géométrique organique puisqu’il s’est basé sur la forme des cristaux de glace. Le pavillon, fait en tôle fine pliée, accueille les perfor-mances de jeunes artistes japonnais. Il se situe sur l’esplanade devant l’entrée du musée d’art contemporain de Tokyo (MOT). Cette forme compliquée donne au passant l’impression que l’édifice est en train de s’en-voler. Le regard est attiré par tous ces plis qui accrochent la lumière. L’ensemble a un côté surnaturel. J’aime l’effet créé par la lumière se reflétant dans des facettes toutes orientées différemment.

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UN lieu OUVERT

Un lieu ouvert à tous : tous les curieux, tous les promeneurs, tous les passionnés de lecture. Il est ouvert sur le jardin. D’ailleurs, son orientation Sud pour toutes les ouvertures côté jardin sera parfaite pour profiter du café qui sera baigné de lumière naturelle et réchauffé par les rayons du soleil. C’est un lieu ouvert sur les liens que l’on peut créer en son sein, grâce aux différents ateliers proposés et au café en lui-même, propice tant à la discussion qu’au partage. Parallèlement, il est tourné vers un monde plus imaginaire ; c’est un lieu introspectif permettant de créer son théâtre intérieur. Il sera intéressant dans ce lieu d’imaginer une dualité entre des espaces parfois très ouverts et à d’autres endroits des lieux plus fermés. On imaginera une confrontation entre une lumière naturelle abondante dans les parties ouvertes sur l’extérieur, et un éclairage plus intimiste pour les lieux plus fermés.

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Schéma d’intentions spatialesCréation d’une dualité entre les espaces

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OUVERT

Tverrfjellhytta,Lieu : Hjerkinn2011Design: Snohetta Oslo AS

Ce bâtiment norvégien est situé au milieu de la montagne et sert d’observatoire pédagogique. L’envi-ronnement est exceptionnel et le bâtiment est totalement ouvert sur le paysage. L’enveloppe en acier est très orthogonale, très rigide, tandis que l’intérieur est fait uniquement avec du bois local et des formes incurvées organiques. Cela crée un abri chaleureux et protecteur où les gens peuvent se rencontrer et contempler ensemble le paysage. Les pièces de bois de cet ensemble ont été moulées spécifiquement une à une grâce à des dessins 3D précis, et enfin assemblées sur place. C’est essentiellement la fluidité du mouvement créée qui me plaît, mais aussi l’aspect sculptural de l’ensemble qui paraît protéger le spectateur tout en l’orientant vers la nature.

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resumé en guise de conclusion

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Au détour d’une promenade, je suis véritablement tombée sous le charme de la maison du gardien, 25 rue Chazière à la Croix Rousse. Elle semblait invisible pour la majorité des passants. Il faut reconnaître qu’elle n’était pas mise en valeur par ses portes de garage sur toute la façade Sud, ni par ses petites ouvertures du côté jardin au Nord. Ce bâtiment m’a tout de suite inspiré et je me suis dit que je pourrais l’associer à ma passion pour la lecture. L’endroit semblait idéal pour créer un café littéraire ; un grand jardin bien entretenu, à proximité des associations de l’ARALD et de la Villa Gillet. Même si la rue Chazière n’est pas au coeur de la Croix-Rousse, elle bénéficie de tous ses avantages sans en avoir les inconvénients à l’instar du côté bruyant et étriqué des pentes par exemple. Le parc de la Cerisaie est l’un des rares parcs du plateau Croix-Roussien et il donne envie de prendre son temps, de se poser et de profiter du calme et de la vue. Dans ce contexte, les intentions spatiales et architecturales se sont imposées naturellement. Il était évident qu’il fallait redonner de l’attractivité à ce bâtiment. D’abord en apportant une meilleure visibilité de-puis la rue, puis en attirant les promeneurs avec la terrasse, le salon de thé et les pâtisseries. Ensuite, il fallait que le bâtiment soit à la fois très ouvert sur le jardin pour profiter de son emplacement et en même temps envisager des espaces plus intimes dans lesquels le lecteur pourrait vivre et profiter de son expérience personnelle de lecture. Cette dualité dans la fonctionnalité de mon projet m’a paru en phase avec la disposition du bâtiment. La partie centrale sert de marqueur visuel fort et de lieu de circulations tant horizontales que verticales. Les deux bâtiments latéraux sont opposés ; tandis que l’un est composé de nom-

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breux percements sur le jardin, l’autre est moins ouvert, avec des espaces plus morcelés et propices à l’intros-pection. L’opposition entre ces bâtiments correspond bien à l’idée de dualité présente dans mon projet.

Enfin, je voulais que l’ensemble soit dynamique pour venir en contradiction avec les idées préconçues que l’on peut avoir lorsque à propos de la lecture. Jouer sur des formes courbes et organiques dans un es-pace orthogonal permet de créer du contraste et du dynamisme formel. De plus, l’espace sera adapté aux différentes utilisations du lieu, aux différents ateliers et événements proposés. Finalement, le café littéraire CERISAIE PETITS MOTS est pour moi un sujet passionnant. J’ai pu m’intéres-ser à la fois à l’avenir d’un lieu et à celui d’une activité qui n’est pas qu’une simple activité. Elle est le socle de notre société et de nos relations. Réfléchir sur la manière de lire et à la littérature, c’est s’interroger profondé-ment sur la société dans laquelle nous vivons ; c’est se demander ce que l’on peut apprendre, ce que l’on veut apprendre et réfléchir à la manière que l’on a d’être ensemble et de vivre ; elle devient indémêlable de l’architecture d’intérieur et c’est en cela que c’est fascinant.

TO CONCLUdE I went for a walk and I fell in love with the guardian’s house at 25, Chazière Street. It seemed to be invisible for most people. I have to admit, it wasn’t highlighted by the garage doors on the South facade, along the gardens, nor the little apertures on the North facade. This building inspired me immediately and I thought I could combine it with my passion for reading. The place seemed to be perfect for creating a literary gathering café. First because of the park which is really quiet and invinting. Then, because the neighborhood is composed of the ARALD and Villa Gillet associations. Even though Chazière Street is not located in the heart of the Croix Rousse, it enjoys benefits without drawbacks like noise or narrow sloped streets. The park of “La Cerisaie” is one of those rare parks on the "Croix Rousse plateau” which make you want to take time, to enjoy the quiet and the view. This contextual elements of spatial and architectural intentions influenced me. I had to make this building attractive once again. In my project, I want to give better visibility from the street. Then, my idea is to attract all the passerbys with the tea room and treed terrace… The building had to be both really open onto the garden and more intimiste spaces made for readers to make the most of their personal reading time. This duality in those interiors spaces is evident. This guardian’s house is truly favorable for giving this central part a strong visual identity and is the vertical and horizontal link between the two other buildings.

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Moreover, I also wish the entire building to remain dynamic to show that reading is not an immobile activity, to avoid any reconceived ideas. By playing with curved organic shapes in a squarespace, this will create some contrast and formal dynamism. In addition, space will be adaptated to uses of the site such as for special events or workshops. Finally, the literary gathering café CERISAIE PETITS MOTS is a fascinating project. I was both inte-rested by the future of the site as well as the future of an activity which is the basis of our society and rela-tionships. Thinking about how we read is to question our society, it ’s to wonder what we learn and what we want to learn, it ’s thinking about the way we interact socially and about the way we live. This subject leads to interior design and that’s why it is fascinating.

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Bibliographie

- N’espérez Pas Vous Débarrasser Des Livres, Jean Claude Carrière et Umberto Eco, Biblio essais, éd. GRASSET 2010.- La Mutation De L’Animal Lecteur, Télérama 3319 du 21 août 2013.- Spécial salon du livre, La Grande Ouverture De La Lecture, Roger Chartier, Télérama 2514 du 18 mars 1998.- Le Web, C’est Le Coma Ethylique Assuré, Umberto Eco, Télérama du 7 octobre 2009.- Architecture d’Intérieur, Cours Pratique et Théorique, Tomris Tangaz, éd. Atout carré, 2014.- Cours de concept de Pascal Bertrand sur l’Auditorium Paganini à Parme de Renzo Piano- Cours d’écriture de Claude Mathieu, Petits Modes d’Emploi Pour La Vie Ordinaire.

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sitoGRAPHIE

- zequestionnaire.com- fr.wikipedia.org/wiki/La_Croix-Rousse- www.facebook.com/contactcafegalerie- www.lantreautre.fr- www.unpetitnoir.fr- www.tasselivre.fr- www.villagillet.net- patrimoine.rhonealpes.fr/dossier/demeure-villa-gillet-ou-la-cerisaie- www.lemayonline.com/en/wow/rayen-restaurant-installation- www.journal-du-design.fr/architecture/concept-store-konzepp-par-33will-23167- nemaworkshop.com/D-espresso- www.archdaily.com/tag/yazdani-studio- www.designboom.com/architecture/akihisa-hirata-architecture-office-bloomberg-pavilion- www.archdaily.com/180932/tverrfjellhytta-snohetta

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remerciements

Je remercie d’abord toutes les personnes qui ont lu et relu mon travail, qui m’ont soutenue du début à la fin de l’écriture de ce mémoire. Aux personnes qui m’ont reçue pour me parler de leur travail ou de leur passion.

Merci M. pour ce soutien sans failles, ou presque.

Je remercie mes parents pour m’avoir donné l’opportunité de réaliser ces études. Je les remercie également d’avoir toujours été à l’écoute, toujours présents.

Toutes les copines pour ces moments passés durant toute ma scolarité à l’ESAIL.

UN GRAND MERCI aux lecteurs pour leur patience et leur bienveillance quant à la proposition exigeante que je leur ai faite dans ce mémoire.

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ESAIL - Promotion 2015

Mémoire de fin d’étude