Traitement hémostatique des hémorragies digestives … · 5% des causes d’hémorragie digestive...
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Traitement hémostatique desTraitement hémostatique deshémorragies digestiveshémorragies digestiveshautes par endoscopiehautes par endoscopie
CHU LimogesRomain Legros
Tursac octobre 2006
Epidémiologie(EPIDHEM 1996)
65 000 Hémorragies digestives hautes /anen France
Facteurs de risque:Gastrotoxiques (44%)Hommes>femmesAge>75 ans (40%)Maladie chronique (51%)
14% de mortalité
Etiologies
oesophagite
14% varices
14%
ulcères
34%
autres
19%
érosions
12%
Mallory-W
7%
EPIDHEM 1996 N=2133
Objectifs du traitement endoscopique
Diagnostic étiologiqueEvaluer la gravitéArrêt de l’hémorragiePrévention de la récidive hémorragiqueDiminution de la prise en charge chir/rxDiminution de la mortalité
Hémorragies digestives hautesnon liées à l’HTP
(84%)
Ulcères hémorragiques
Différentes techniques d’hémostase endoscopique: Mécanique: clips hémostatiques Par injection: sclérose à l’adrénaline Méthodes thermiques: thermo coagulation, plasma argon
Ulcères hémorragiquesClips hémostatiquesClips hémostatiques
Modalités:Perpendiculairement à
la lésionLes branches de part
et d’autre de la lésionPlusieurs clips si
nécessaire
Avantages:90% des clips restent
présents à 1 moisPas de morbidité
Ulcères hémorragiquesClips hémostatiquesClips hémostatiques
Inconvénients:Zones inaccessibles
(Hauts et postérieursdans estomac et facepostérieur du bulbe)
En revanche silocalisationaccessible, jusqu’à100% d’hémostaseinitiale
Ulcères hémorragiquesClips hémostatiquesClips hémostatiques
Efficacité: (Y-C Chou et al. Gastrointestinal endoscopy 2003)
100
10,35,1 2,6
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Hémostase
initiale
Récidive
hémorragique
Chirurgie ou
embolisation
Mortalité
Clips hémostatiques (N=39)
Ulcères hémorragiquesSclérose à l’adrénaline
Modalités:Aiguille rétractableAdrénaline au
1/10000°Plusieurs injections>10 mLScope
Mécanismes d’action:VasoconstrictionTamponnement localStimulation de
l’agrégationplaquettaire
Ulcères hémorragiquesThermocoagulation et plasma argon
Modalités:Contact pour bipolaireA distance pour argonUlcères étendusSaignement diffusLésions tangentielles
Inconvénients:Risques de perforation
Ulcères hémorragiquesComparaisons des techniquesComparaisons des techniques
60
68
21
1,87
3,6 3,53,60
10
20
30
40
50
60
70
Hémostase
initiale (NS)
Récidive
(p<0,05)
Chirurgie (NS) Mortalité (NS)
Thermocoagulation(n=57)
Clips (n=56)
Cipolletta et al. Gastrointest endosc 2001
Ulcères hémorragiquesComparaisons des techniquesComparaisons des techniques
97,695,1
2,4
14,6
4,9
14,6
2,4 2,40
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Hémostase
initiale (NS)
Récidive (NS) Chirurgie (NS) Mortalité (NS)
Injections (n=41)
Clips (n=41)
Chung et al. Gastrointest endosc 1999
Ulcères hémorragiquesAdrénaline seule ou en association ?Adrénaline seule ou en association ?
18,4
10,611,3
7,6
5,1
2,6
1,1 1,1
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
Récidive Chirurgie Mortalité Complications
Adrénaline
Association
Calvet méta analyse Gastroenterology 2004(n=1673)
Ulcères hémorragiquesEn pratique: Classification de Forrest
non
non
?
oui
oui
Tttendoscopique
2%
3%
7%
11%
11%
Mortalité
0,5%
6%
10%
34%
35%
Chirurgie
5%
10%
22%
43%
55%
Récidive
Fond fibrineux clairIIIAbsence de stigmated’hémorragie récente
Dépôts noirâtresIIc
Caillot adhérentIIb
Vaisseau visibleIIaIIAbsenced’hémorragie active,Stigmates d’hémorragierécente
Saignement actif en nappeIb
Saignement actif en jetIaIHémorragie active
Aspect endoscopiqueStade de Forrest
Hémorragies non ulcère non lié à l’HTP
Syndrome de Mallory Weiss 5 à 8% des hémorragies digestives hautesTraitement endoscopique si hémorragie active ou
vaisseau visiblePas de différence d’efficacité entre les techniques
d’hémostase Injection adrénaline (<5mL)Clips hémostatiquesLigatures
Mallory WeissComparaison des techniques
100 100
6 6
100 100
600
1020
304050
6070
8090
100
Hémostase
initiale (NS)
Récidive (NS) Efficacité 2ème
hémostase
(NS)
Mortalité (NS)
Clips (n=18) Injections (n=17)
Huang et al. Gastrointest endosc 2002
10094,1
0 0 0 00
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Hémostase initiale (NS) Récidive (NS) Mortalité (NS)
Ligatures (n=17) Injections (n=17)
Park et al. Gastrointest endosc 2004
Hémorragies non ulcère non lié à l’HTP
Ulcération de Dieulafoy2% des hémorragies hautesDifficile à localiserGastrique dans 75% des casMéthodes mécaniques supérieurs aux injections Intérêt des clips par hémostase durable
DieulafoyComparaison des techniques
9487
0
36
0
102030
4050
6070
8090
100
Hémostase initiale
(NS)
Récidive (p<0,05)
Clips (n=17) Injections (n=17)
Park et al. Endoscopy 2003
100 100
8 8
010
20304050
60708090
100
Hémostase initiale
(NS)
Récidive (NS)
Ligatures (n=17) Clips (n=17)
Park et al. Endoscopy 2004
Hémorragies non ulcère non lié à l’HTP
Anomalies vasculairesAngiodysplasiesTélangiectasiesEctasies vasculaires antrales5% des causes d’hémorragie digestive hauteTraitement si symptomatiqueCoagulation au plasma argon est le traitement de choix
par destruction des malformations vasculaires
Anomalies vasculairesPlasma argonOlmos et al. Gastro intest endospy 2004
Probabilité d’être indemne de récidivehémorragique86 % à un an / 80 % à 2 ans
Hémorragies non ulcère non lié à l’HTP
IatrogèneSphincterotomieAmpullectomieMucosectomie duodénale, oesophagienne…Geste à haut risque hémorragiqueHémorragie retardée dans 50% des casTraitement curatif et préventif par clips
Hémorragies digestives hautesliées à l’hypertension portale
(14%)
Hémorragies liées à l’HTP
Etiologies:Varices oesophagiennes (40 à 75% des hémorragies
liées à l’HTP)Varices gastriques (10% des hémorragies liées à l’HTP)Gastropathie congestive
Varices oesophagiennes
ClassificationStade 1: varices s'aplatissant à l'insufflationStade 2: varices ne s'aplatissant pas à
l'insufflation avec intervalles de muqueusesaine varices occupant moins du tiers de lalumière oesophagienne, non confluentes.
Stade 3: grosses varices occupant plus dutiers de la lumière oesophagienne nes'aplatissant pas à l'insufflation et confluentes
Arrêt spontané dans 40 à 50% des cas
Ris
que
hém
orra
giqu
e (a
vec
Chi
ld e
t sig
nes
roug
es)
Varices oesophagiennesDifférentes techniques Ligature élastique:
Mise en placed’élastiques à la basedes cordons variqueux
Obturation de la varice Sclérose:
Polidocanol 1%1 à 5 mL par injection
(max=40mL)Dans ou autour de la
variceHémostase par œdème
comprimant la varice
Varices oesophagiennesComparaison des techniquesVillueneva et al. Journal of hepatology 2006
24
10
15
43 3
28
1413
4
0
5
10
15
20
25
30
Echec global
(p=0,02)
Echec
hémostase
initia le (p=0,02)
Mortalité j5
(p=0,72)
Complications
(p=0,03)
Complications
graves (p=0,04)
Sclérose (n=89)
Ligatures (n=90)
Varices gastriques
Prolongement varicesoesophagiennes GOV1: Se prolongent sur petite
courbure GOV2: VO et varices fundiques
Sans varice oesophagienne: IGV1: Varices gastriques
fundiques sans vo IGV2: Varices gastriques isolées
dans corps, antre ou duodenum
Hémorragies plus rares maisplus graves (45% à 55% demortalité)
Varices gastriquesDifférentes techniques
Ligature élastique Sclérose Injection de colle chimique
Obturation des varices parobstruction de lumière
Cyanoacrylate et lipiodolSeringues de 2mL Injection de 1 mL par pointComplications: embolie
systémique
Varices gastriquesComparaisons techniquesLo et al. Hepatology 2001
87
45
31
54
7
28
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Hémostase initiale
(p=0,03)
Récidive (p=0,0005) Complication par
ulcère hémoragique
(p=0,03)
Colle (n=31)
Ligature (n=29)
Varices gastriques
GOV 1 actuellement traitées comme les varicesoesophagiennes = ligatures élastique
Conférence de consensus 4 et 5 décembre 2003
Synthèse
Ulcères:Clips = Adrénaline >
Thermo coagulationAdrénaline + clips si
Forrest I Mallory Weiss: Clips =
Ligature = Adrénaline Dieulafoy: Clips >
Adrénaline Anomalies vasculaires :
Coagulation au plasmaargon
Post mucosectomie:clips
Varices oesophagienneset GOV1: Ligaturesélastiques > Sclérose
GOV2, IGV1, IGV2: Collechimique > Ligatures
Non liées à l’hypertension portale Liées à l’hypertension portale