THÈME 2 – LA CRÉATION DERICHESSES & LA CROISSANCEÉCONOMIQUE

CHAPITRE 6 – L’AMELIORATION DU NIVEAU DE VIE & LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

I. L’AMELIORATIONDU NIVEAU DE VIE

A.Production, création derichesses & croissance

PIB = Produit Intérieur Bruten 2015 (en milliards de $ courants)

73 434 18 812

2 421,5 17 947

10 982,8 1 590

o PIB (2015) = 78,8 % services (marchands = 55,8 % &

non marchands = 23 %) + 5,4 % construction +14,1 % industrie + 1,7 % agriculture ;

En 2015 :

o Faiblesse durable de la croissance ;

o Ralentissement des échanges extérieurs(exportations & importations) ;

o Situation dégradée des Etats deséconomies les plus avancées (dettesprivées + publiques colossales ) ;

o Difficultés des pays émergents :ralentissement chinois & baisse du prix desmatières premières dont les pays émergentssont les principaux pays exportateurs

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

Quelles seront les grandespuissances économiques en2050?

Le PIB est le résultat de la production de biens et services marchands &non marchands, mesurée par la somme des valeurs ajoutées.

Le PIB mesure donc lesrichesses créées par unpays, et peut être calculéen :o Prix (ou €) courants ouen en valeur nominale =les prix tels qu'ils sontindiqués à une périodedonnée ;o Prix (ou €) constants ouen valeur réelle c'est-à-dire corrigés de la haussedes prix par rapport à unedonnée de base ou deréférence.

L’évolution du PIBmesurée en % sur unepériode longue permetde déterminer le tauxde croissance d’un pays.

Pour comparer lesniveaux de richesse dedifférents pays, le tauxde croissance du PIB etle PIB/habitant sontfréquemment utilisés.

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

Pro

du

ctio

n

CréationDe

Richesses(PIB)

Répartition primaire

des revenus

Répartition secondaire des

revenus

Revenu disponible

des ménages

Co

nso

mm

ati

on

(prélevés sur lavaleur ajoutée)

o Reve n u sd ’a c t i v i t éo Revenus de lapropriété

(redistribuésindépendammentde la production)

oRevenusde transferto Prélèvementsobligatoires

Revenusprimaires

+Revenusde transfert

–Prélèvementsobligatoires

Ép

arg

ne

La croissance économique s’accompagne d’une hausse des revenus moyenset au-delà d’un niveau de consommation plus élevé.

B. De la production à la consommation

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

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Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

Le rapport entre le niveau de vie moyen des 10 %les plus riches et celui des 10 % les plus pauvres estpassé de 7,6 à 6,8 entre 2012 et 2013, selon lesdonnées de l’Insee.L’évolution du niveau de vie moyen par personneaprès impôts et prestations sociales des 10 % lesplus pauvres est erratique. Leurs revenusmontent entre 2005 et 2008, puis dégringolententre 2008 et 2012, et remontent en 2013. Au boutdu compte, leur niveau de vie a perdu 7 € entre2003 et 2013, passant de 685 à 678 € mensuels,après inflation et pour une personne seule.

Pour les 10 % les plus riches, la progression estconsidérable entre 2003 et 2011. Alors même quele pays a connu une crise majeure et stagnedepuis, leur niveau de vie moyen passe de 4 400 à5 100 € mensuels. Une hausse qui représentel’équivalent de l’ensemble des revenus des 10 %les plus pauvres. Certes, ils ont perdu 400 € entre2011 et 2013, mais au bout du compte, sur lapériode 2003-2013, leur niveau de vie s’est élevéde 250 € par mois. Et il est probable que leursrevenus sont repartis à la hausse depuis 2013,même si les données ne sont pas encoredisponibles.

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

Le seuil de pauvreté est calculé enfonction du niveau de vie médian (aprèsimpôts et prestations sociales).Viventsous ce niveau à la fois des personnes entrès grande difficulté, mais aussi cellesappartenant à des milieux modestes.Selon que l’on adopte un seuil à 40 %,50 % ou 60 %, le nombre de pauvresvarie de 2,3 à 8,8 millions et le taux depauvreté de 3,6 % à 14,1 %.

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

La France figure parmi les pays où les dépenses publiques représentent un pourcentage le plus élevé du produitintérieur brut (47,8 % DU PIB). La première mission de la dépense publique est d’assurer la production desbiens publics nécessaires au développement du pays (éducation, sécurité, justice, protection del’environnement...). La deuxième est de redistribuer du revenu afin de parer les risques sociaux (retraites,assurance maladie, indemnisation du chômage) tout en limitant les inégalités. C’est surtout sur ce deuxièmevolet que la France sort du lot. On pourrait certes remettre en cause la protection sociale mais, dans les pays oùles systèmes sociaux sont moins développés qu’en France, les dépenses privées correspondantes sont aussinettement plus importantes et les inégalités plus fortes.

II. CROISSANCE & DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

A. Le lien entrecroissance &développement

1. La notion dedéveloppement estbeaucoup plus largeque celle decroissance,puisqu’elle englobetoutes lestransformationséconomiques,démographiques &sociales quiaccompagnent lacroissance.

Existence d’une relationréciproque entre croissance &développement :

• La croissance est une conditionpréalable au développement,mais elle n’est pas toujourssuffisante (cas des PMA) ;

• Un certain seuil dedéveloppement esthabituellement nécessaire pouramorcer un véritable décollageéconomique.

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

Après une quinzaine d’années durantlesquelles sa croissance annuelle moyennes’élevait à 5,5 %, le continent noir a piqué dunez en 2015 avec un petit 3,5 %. Soit justeau-dessus de la moyenne mondiale (3,1 %).Tous les Etats de la région ne souffrent pas aumême degré de ce ralentissement. Ce sont lesexportateurs de matières premières qui ontle plus pâti de la chute des cours sur lesmarchés internationaux, conjuguée auralentissement de pays émergents commela Chine. Mais les Etats pour lesquels lesproduits de base constituent au moins 25 %des exportations de marchandisesreprésentent plus de la moitié des paysafricains. Et la dépendance du continent vis-à-vis des exportations de ressources naturellesest allée croissante depuis les années 1980. En2015, les fournisseurs de pétrole ont été plusparticulièrement affectés. Ainsi le Congo-Brazzaville, qui affichait encore un taux decroissance de 6,8 % en 2014, l’a vu tomber à2,5 %. Idem pour le Nigeria passé de 6,3 % à2,7 %. Les producteurs de métaux, tels leNiger ou la Zambie, ont également connudes revers importants, qui ont parfoisannulé les effets positifs de la baisse descours du pétrole sur leur factureénergétique. Mais d’autres importateurs ontpu en tirer davantage profit (Kenya,Sénégal...).

2) Les effets de la croissance sur le développement

o Effets économiques o Effets démographiques & sociaux

Transformation de lastructure des emplois partype de qualification (élévation

des niveaux de qualification) & parsecteurs d’activité (phénomène

de tertiairisation de l’économie) ;

Élévation des niveaux deformation, amélioration desconditions de vie (élévation de

l’espérance de vie à la naissance,

élévation du niveau d’éducation).

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

B. La notion de développement proposée par le Programme des Nations Uniespour le Développement (PNUD)

Imperfections desindicateurs usuels duniveau de bien-être(PIB et PIB parhabitant) ;

Construction d’indicateurstentant de mesurer lescapacités des individus àaméliorer leurs conditionsde vie :

• Indicateur deDéveloppement Humain(IDH) ;

• Indicateurs de PauvretéHumaine (IPH).

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

III. LES INDICATEURS DE DÉVELOPPEMENT

A. Indicateur de Développement Humain (IDH)

Calculé par les Nations Unies, l’IDH donne une idée du développement d’unpays par rapport à la proportion de ceux qui possèdent le minimumnécessaire pour vivre.

1) Indicateur composite, qui est la

moyenne de 3 indicateurs (pondérés de façon égale) :o La longévité mesurée par l’espérance devie à la naissance ;o Le niveau d’éducation mesuré à partir du

taux d’alphabétisation des adultes (pour 2/3de l’indicateur) & du taux brut descolarisation, tous niveaux d’études

confondus (1/3) ;o Le niveau de vie, mesuré par le PIB réelcorrigé par habitant.

2) Cet indicateur, quin’est pas parfait (variables

redondantes & insuffisantes, mesure difficile

des inégalités…), est devenu l’undes indicateurs les plusutilisés pour la mesure duniveau de développement.

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion

L’indice dudéveloppement humain(IDH) donne unemeilleure idée du bien-être collectif que le PIB,qui se limite à la seulerichesse. Ce n’est pasparce que le PIB parhabitant augmente quela population se portemieux : l’Inde en fournitun triste exemple.

B. Les Indicateur s de Pauvreté Humaine (IPH)

S’intéressent à la proportion de ceux qui ne possèdent pas le minimum vital : ilsmesurent le degré de misère d’un pays, c’est-à-dire la proportion de sapopulation vivant dans des conditions de dénuement extrême.

1) IPH 1 – Pays endéveloppementIndicateur composite combinant :

o Le risque à la naissance de ne pasdépasser l’âge de 40 ans ;o Le % de personnes n’ayant pas unaccès régulier à une source d’eauo Le pourcentage d’enfants de moinsde 5 ans en dessous des normes depoids ;o Le taux d’analphabétisme desadultes.

2) IPH 2 – Pays à hautsrevenus de l’OCDEIndicateur composite combinant :

o Le risque à la naissance de ne pasdépasser l’âge de 60 ans ;o Le taux d’analphabétisme desadultes ;o Le % de personnes pauvres(personnes vivant avec un revenu inférieur

de plus de 50 % au revenu médian) ;oTaux de chômage des personnessans emploi depuis plus d’1 an.

Véronique AMBLARD, Enseignante Economie&Gestion