ThéoNet n°8

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ThéoNet, le journal numérique ThéoNet Le journal numérique du lycée Théophile-Gautier 8 Mars - Avril 2013 Actu lycée Carnaval : Que la fête commence ! p 6 Focus Les sabreurs de « Théo » p 16 Actu monde Le décryptage : la Corée du Nord p 22 Photo © Remko Tanis

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Découvrez le huitième numéro de ThéoNet, le journal numérique du lycée Théophile-Gautier. http://theonet65.blogspot.com

Transcript of ThéoNet n°8

ThéoNet, le journal numérique

ThéoNet Le journal numérique du lycée Théophile-Gautier

8 Mars - Avril

2013

Actu lycée Carnaval : Que la fête commence ! p 6

Focus Les sabreurs de « Théo » p 16

Actu monde Le décryptage : la Corée du Nord p 22

Photo © Remko Tanis

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LE MOT DE LA REDAC’ « Nous avons le plaisir de vous annoncer que vous faîtes partie

des lauréats du concours de journaux scolaires et lycées 2013

» (CLEMI de Toulouse). Et voilà, ThéoNet est le meilleur journal

numérique lycéen de l’académie de Toulouse ! Nous sommes

donc qualifiés pour participer à la phase nationale du prix Va-

renne : concours de journaux scolaires.

C’est une immense fierté, ce beau projet porté par toute notre équipe est récompensé. Merci à tous, que vous soyez rédac-teur, correspondant, correcteur, webmestre ou photographe : si nous avons obtenu ce titre, c’est grâce à vous. Cette fois encore, nous avons fait preuve d’innovation en lan-

çant notre propre web série ! Vous pouvez en découvrir le pre-

mier épisode dans lequel l’équipe de rédaction a été dissoute. Il

faut donc recruter de nouveaux membres, pour cela nous orga-

nisons un casting haut en couleurs… Bravo à toute l’équipe de

la web série qui a su réaliser un premier épisode plein de pro-

messes, et toujours avec le sourire ! Vous découvrirez un nou-

vel épisode à chaque nouveau numéro.

Côté chiffres, nous battons tous nos records ! Notre page web a

réalisé un record mensuel, avec plus de 2100 pages vues au

mois de mars ; notre chaîne YouTube a atteint les 5500 vues,

notre numéro 7 a été lu plus de 1200 fois ! Encore merci à tous

nos lecteurs, toujours plus nombreux.

Ce numéro huit est l’avant dernier de cette année scolaire :

vous y découvrirez un focus consacré au pôle France sabre, un

reportage très intéressant qui vous permettra de mieux connaî-

tre cette structure de haut niveau. L’actu lycée revient sur les

voyages organisés et sur le carnaval (en vidéo !) ; côté actu

monde, un décryptage sur la Corée du Nord, afin de mieux com-

prendre la crise internationale qui règne en ce moment.

Merci à vous tous pour votre fidélité et bonne lecture !

Directrice de publication : Hélène PREVOST (Proviseur)

Responsable : Hervé CAZCARRA (Professeur docu-mentaliste)

Directeur d’édition : Florian ANGELINI

Rédacteur en chef : François REDON

Rédacteurs : Christophe ABADIE Guillaume BESSIS Fany BONNARGENT Julien DASSO Mélanie DESMARIES Thibaut LAFARGUE Carla LASSALLE Anaëlle MAUDET Elora MONFORTE Juliette RIGOU Manon SCHIERES Raphaëlle SENNA Elsa SOUYEAUX Serena TIJORIWALA

Correcteurs : Guillaume BESSIS Jean CAHUZAC Pauline DRAPPIER Claude LAPOUTGE Pascal SASTOURNE

Webmestres : Florian ANGELINI Jean CAHUZAC François REDON Guillaume RINGUET

L’équipe

Mentions légales : ThéoNet, journal numérique bimestriel Lycée Théophile-Gautier 15 rue Abbé Torné 65016 TARBES CEDEX Tél. 05 62 44 04 60 mail : [email protected] page web : http://theonet65.blogspot.com

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SOMMAIRE ACTU LYCEE p 6 Carnaval : Que la fête commence !

p 8 Les maths font leur show

p 10 Échange avec un lycée de République Tchèque

p 14 Échange scolaire en Italie

FOCUS

p 16 Les sabreurs de « Théo »

ACTU MONDE p 22 Le décryptage : Corée du Nord,

Corée du Sud

p 26 Les brèves

p 28 La ville du mois : Stockholm

Les sabreurs de «Théo» p 16

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A LA PAGE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES p 30 Samsung présente son Galaxy S4

CULTURE

p 32 Oh les beaux jours ! p 34 Critiques littéraires

p 36 Mangazine

p 38 Cinéma p 46 Les cinq artistes du mois

Actuellement au cinéma p 34

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Carnaval : Que la fête commence !

ACTU LYCEE

N ous sommes le mercredi 20 mars, il est 7h30 et place de Ver-dun on peut déjà croiser Won-derwoman, Dark Vador ou un Panda. Puis, en pénétrant dans

la rue Abbé-Torné, il est possible d’aperce-voir des fées, des personnages de jeux vidéo et bien plus encore. Mais que se passe-t-il au lycée Théophile-Gautier ? C’est carnaval bien sûr ! Le temps n’est malheureusement pas au beau fixe mais cela n’a pas empêché les ly-céens d’être créatifs, bien au contraire ! Le personnel et quelques professeurs se sont également prêtés au jeu. C’est seulement lors de cet évènement qu’il est possible de rencontrer des princesses, des super-héros, des peluches ou des héros de dessins ani-més. Certains élèves vont même jusqu’à fa-briquer leur costume de Lego, de Happy Meal en carton. Mais c’est surtout l’occasion de pouvoir assister aux pre-miers cours de la matinée en costume puis de profiter de l’animation principale : le concours de déguisements. Cette année, c’est sous la pluie que de nombreux participants, en groupe ou non, sont venus danser ou chanter sur scène devant les autres élèves et sous les yeux d’un jury compo-sé de lycéens et de professeurs. Certains miment des scè-nes de films comme Alice au pays des merveilles ou P’tit Biscuit de Shrek . D’autres interprètent des chorégraphies avec notamment les « Bitchboys », les « Village People » ou bien un Harlem Shake dans toute la cour du lycée. Enfin un couple de Légos vient célébrer son mariage.

Sur ces deux heures de fête, il y a ceux qui restent et ceux qui décident d’aller faire un petit tour en centre ville, de boi-re un café en costume par plaisir. Ce carnaval de Théophile-Gautier, reconnu dans notre bonne ville de Tarbes, est de-venu une tradition ces dernières années. Mais il ne faut sur-tout pas oublier le petit groupe d’élèves qui, grâce à l’aide précieuse des CPE, travaille en amont pour organiser cet évènement, décider des animations et des prix à gagner. La bonne humeur, le rire, la fête et surtout l’amusement sont les maîtres mots de la matinée, le temps de passer un bon moment dans la peau de son personnage favori. On a beau être lycéen, l’envie de s’amuser est toujours là

… Merci à tous.

Elora Monforte

Revivez le carnaval en vidéo sur notre page web ou sur l’iTunes Store

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ACTU LYCEE

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Les maths font leur show :

le congrès MATh.en.JEANS

ACTU LYCEE

T out à fait sains d'esprit, douze élèves de seconde du lycée, ont consacré un weekend aux... mathé-matiques ! C'était les 5, 6 et 7 Avril à Toulouse, sur le site de l'université Paul-Sabatier, lors du 24ème congrès de l'association MATh.en.JEANS, occa-

sion donnée chaque année à tous les élèves de France ayant participé à un atelier MATh.en.JEANS dans leur établisse-ment de présenter les résultats de leurs recherches sur un sujet proposé par un chercheur de l'université (voir ThéoNet n°6, novembre-décembre 2012). Les élèves tiennent un stand au nom de leur établissement et y exposent les travaux de l'année sous forme d'affiches, répondant aux questions des visiteurs. Ces moments d'échange et de discussion avec le public, ont donné beaucoup d'importance aux résultats obtenus par le travail des élèves en atelier durant l'année scolaire, aussi mo-destes soient-ils, ainsi qu'aux efforts faits pour les démontrer. Le congrès a proposé par ailleurs un programme très riche, avec de nombreuses animations

Des exposés d'élèves dans les amphithéâtres de l'université ; Trois conférences de chercheurs mettant en lumière la pré-sence et l'utilité des mathématiques dans de nombreux do-maines parfois insoupçonnés comme la poésie arabe ou la musique ; Des ateliers de jeux où l'on pouvait exercer ses capacités à mener un raisonnement logique et à développer des straté-gies gagnantes Des démonstrations de figures de jonglage ou de tours de magie gérés par des formules mathématiques ; Deux spectacles humoristiques : « Elle est mathophile! » de la Compagnie des Ondes, « Basic Einstein » de Damien Jayat, et un concert rock du groupe « Arcane » ; La visite en exclusivité de la Cité de l'espace avec projections en 3D ou planétarium.

On se bouscule devant le stand de « Théo » !

Photo Christophe Abadie

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ACTU LYCEE

Les élèves n'ont pu que s'enrichir d'un tel événement, qui avait pour vocation de montrer qu'on peut faire des mathé-matiques sérieuses avec une approche ludique : mais non, les maths ne sont pas une discipline obscure, éloignée du réel et du monde moderne et réservée à des spécialistes non moins obscurs ! Une expérience à reconduire.

Christophe Abadie

Photo Christophe Abadie

Photo Christophe Abadie

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Échange avec un lycée tchèque : Trutnov à Tarbes

ACTU LYCEE

« Cette année, nous allons en République Tchèque ! » Pardon, comment, quoi qu’est-ce ? Mais oui ! J’ai bien entendu, notre pro-fesseur d’anglais, David Tufnell, nous emmè-ne en Europe centrale pour un magnifique

échange scolaire ! Au début, le scepticisme et le désordre régnaient parmi les volontaires au voyage. Et puis, peu à peu, tout s’est concrétisé, les problèmes se sont aplanis et l’impatience a grandi… Nous avons fait la connaissance de nos correspondants (certains sont même passés par trois correspondants, c’est vous dire le mal qu’on a eu !), nous avons payé tous les frais pour faire de notre séjour un mo-ment inoubliable, nous avons préparé des exposés sur no-

tre belle région pour nos amis tchèques… Après quatre mois de discussion via Internet (plus précisé-ment via l’incontournable Facebook), arrive la semaine tant attendue, l’arrivée de nos friends from Czech Republic chez nous… Nous avons du mal à y croire ! Et pourtant… Dimanche 17 mars, 19h00. Un étrange bus marqué « CZ » fait son apparition place de la Préfecture… Et aussitôt nous voilà plongés dans le bain. Nos nouveaux amis, avant d’arriver à Tarbes, sont passés par Albi et Cler-mont-Ferrand, et ont déjà les yeux remplis de France. A nous de continuer pour leur faire voir du pays !

Photos Raphaëlle Senna

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ACTU LYCEE

Lundi matin, nous les emmenons en cours. Que de changements pour eux ! Ma corres-pondante me glisse à l’oreille qu’ils n’ont pas de cour extérieure dans leur lycée. Je suis si-dérée… Mais moins qu’elle lorsque nous allons manger au self à midi ! Là, les Tchèques nous interpellent car ils ne savent pas ce qu’ils ont dans leur assiette, et nous leur répondons : « Nous non plus ! Mais mange, c’est bon. En-fin, la plupart du temps. » Ben, oui, il faut dire ce qui est, le self, ce n’est pas le Fouquet’s… L’après-midi, nos correspondants partent faire le tour de la ville, en passant avant tout par les Haras, fleuron de notre belle petite ville. Enfin, avant de les ramener à la maison pour une deuxième soirée chez l’habitant, nous leur pré-sentons nos projets, histoire qu’ils aient une petite idée de ce qui allait les attendre durant la semaine ! Mardi, ils passent la journée à Lourdes, après un passage aux grottes de Médous. Ils pique-niquent sur les rives du lac, se rendent au Musée pyrénéen, et bien entendu passent par les sanctuaires… Mercredi matin, en compagnie de quelques Français, nos amis tchèques partent pour l’usine de locomotives d’Alsthom. L’a-près-midi, nous les retrouvons au Pic du Midi, dans la neige, les yeux vers les étoiles grâce à l’observatoire. Le jeudi est placé sous le signe de Pau : vieille ville, château, musée des Beaux-arts… Tout y est passé ! Pour leur plus grand bonheur, d’après ce qu’ils nous ont dit. Mais… c’est déjà le dernier soir, hélas ! Personne n’a vu la semaine s’écouler, et d’un coup les trente-neuf jeunes Français que nous sommes meurent d’envie d’aller chez eux, en République Tchèque, de connaître leurs coutumes comme ils ont appris à connaître les nôtres… Heureusement, nous n’avons que deux semaines à attendre !

Raphaëlle Senna

Photos Raphaëlle Senna

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Échange avec un lycée tchèque : Tarbes à Trutnov

ACTU LYCEE

S e lever à quatre heures du matin, ce n’est jamais faci-le, surtout un samedi. Mais ce samedi 6 avril n’était pas comme les autres…

Nous partions enfin pour la République Tchèque ! Malgré un rendez-vous à 5h45 place de la Préfecture, nous ne partîmes finalement qu’à 6h30. Et la journée s’écoula, trente-neuf jeunes, deux chauffeurs et surtout nos trois accompagnateurs David Tufnell, Ali-son Steven et Olena, l’assistante d’an-glais, que nous ne remercierons ja-mais assez pour le cadeau qu’ils nous ont fait… Dimanche au petit matin, après une nuit dans un dormoir roulant, nous nous sommes réveillés à Prague : sur le chemin du petit déjeuner, nous nous sommes aperçus d’une part qu’il faisait très froid, d’autre part que cela sem-blait être une belle ville. Sentiment confirmé lors de notre longue visite au Château de Prague ! De 9h00 du ma-tin jusqu’à 13h00, nous vîmes des merveilles, comme la salle de Bal, le donjon, la basilique Saint-Georges… Personnellement, j’ai adoré Golden Lane, la « Ruelle d’Or », une longue rue bordée d’un seul côté de maisons peintes de couleurs vives qui servent de musées historiques. Toutes ces

maisons forment un seul premier éta-ge composé de présentations d’armu-res et d’armes du Moyen-âge, ainsi que d’un impressionnant cabinet de torture qui fait son effet rien qu’en re-gardant les instruments qui s’y trou-vent. En sortant, nous avons dégusté pour la première fois un plat typiquement tchèque, dans un petit restaurant près du centre-ville : de la viande de bœuf trempée dans une sauce soit à la crè-me soit à la tomate, accompagnée du seul pain qu’on trouve là-bas, du pain de mie en quelque sorte… C’était étrange, mais bon dans l’ensemble. Enfin, avant de continuer notre route, nous avons passé l’après-midi à visiter le quartier juif : une vieille synagogue qui présentait des écrits apparemment anciens sur l’histoire de la religion, la Synagogue de style espagnol, grande, dorée, imposante… Et pour terminer, le mémorial de la Shoah et le vieux cimetière dont les tombes les plus an-ciennes remontent au XVème siècle… Nous avons repris la route à 18h00, et enfin, après un trajet de vingt-sept heures, nous sommes arrivés à Trut-nov, située à environ 130 km de Pra-gue vers le nord-est, et nous y avons retrouvé nos correspondants !

Lundi matin, nous sommes allés en cours avec eux au Gymnasium Trut-nov, constitué d’une seule enfilade de couloirs et d’escaliers sans espace extérieur propre au lycée. Cela expli-que un peu le drôle de geste de nos amis au début de la journée : aller à leurs casiers et changer leurs chaus-sures pour des sandales ! Ils nous ont expliqué que c’était pour ne pas salir le sol et pour être plus confortable, mais que cela ne durait que l’hiver. Certains eurent la chance de tomber en classe de français ; pour ma part, j’ai eu droit au cours d’Histoire en tchèque (!) puis au cours d’anglais, plus amusant, où j’ai eu l’occasion de participer un peu. Les deux dernières heures de la mati-née furent consacrées à l’expression et à la création artistique, et les soixante-dix-huit jeunes excités que nous sommes dessinèrent sur de grandes feuilles de papier le symbole de notre amitié… L’art creusant les estomacs, nous prîmes ensuite le che-min du self où nous avons mangé de nouveau un repas tchèque, tout aussi bon. C’est là que nous nous fîmes la remarque que les Tchèques ne bu-vaient pas d’eau plate, rien que de l’eau aromatisée, de l’eau gazeuse ou du thé froid aux fruits.

Photo - © fklv (Obsolete hipster)

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L’après-midi fut un grand moment, du moins pour les connaisseurs de bière : nous visitâmes une brasserie, non pas le lieu où l’on boit de la bière, mais celui où on la fabrique ! D’après les spécialis-tes, la bière Krakonoŝ (prononcer Krako-noch) est très bonne ! Le soir, nos correspondants nous rendi-rent la politesse en nous présentant leur région sur Power Point. Mardi matin, nous allâmes visiter un en-droit formidable qui me fît une grande impression : les rochers d’Ardzbach, une formation de rocs gigantesques, taillés par le vent et la pluie, présentant des falaises, des défilés, un lac gelé, un étang souterrain, des escaliers vergla-cés, beaucoup de neige et de l’air pur. Ah ! sans oublier la Porte du royaume des Morts… L’après-midi nous vit à l’ancien hôpital de Kuks, un très beau mais glacial châ-teau où le plus important est la Salle des statues : douze statues pour les vices, douze pour les vertus, se faisant face, imposantes et impressionnantes… Juste après, nous nous installâmes dans la chapelle de Kuks où une quinzaine de nos amis tchèques nous firent un récital en plusieurs langues (tchèque, français, anglais, espagnol, allemand), a capella, et rendu sublime par l’acoustique du lieu. Mercredi fut une journée chargée. Le matin, nous visitâmes le Musée paysan de Krkonoŝke (prononcer Krokonochké), avec ses grandes peintures de campa-gne, son musée du ski, sa crèche ani-mée contenant 300 personnages mou-

vants (une merveille réalisée en trente ans par un seul homme !), et à la fin son marché de l’artisanat où nous pûmes acheter quelques souvenirs. L’après-midi fut superbe : nous visitâmes une fabrique de verre, et nous vîmes des souffleurs en action : hallucinant ! Jeudi, dernier jour à Trutnov : nous par-tîmes pour le château datant de la fin Renaissance mais rénové à la fin du XIXème siècle Nové Mesto nad Metuji. Une pure merveille, aux chambres riche-ment décorées, aux bureaux passion-nants, aux plafonds en arche qui condui-sent d’ailleurs très bien le son (je crois être la seule à l’avoir remarqué et à en avoir fait la remarque ; on m’a répondu « Il n’y a que toi pour remarquer ça ! »)… Nous sommes aussi allés en haut de la tour du château, en empruntant un escalier tellement raide qu’on aurait dit une échelle. Mais l’effort en valait bien la peine : d’en haut, nous pouvions voir toute la ville de Nové Mesto ! Après un repas dans une auberge per-due au fin fond d’une forêt humide et verdoyante, au bord de la rivière Metuji, nous prîmes la route de la Forteresse Josefov (prononcer Iosefov) : je crois ne m’être jamais sentie aussi à l’aise que là ! Ce n’est pas l’avis de tout le monde. En effet, la forteresse est en grande par-tie souterraine et ténébreuse. Claustro-phobie et peur du noir furent à la fête… Surtout lorsque notre guide nous annon-ça qu’il nous fallait maintenant traverser un corridor à la manière des soldats du XIXème : dans le noir complet ! Heureu-sement, ce couloir n’était pas très large ; à moins d’avoir une imagination beau-

coup trop débordante, c’était faisable… Nous prîmes congé de nos amis de l’est vendredi matin à 8h00, lorsque nous remontâmes dans le bus pour passer la journée à Prague avant de continuer le soir sur Tarbes. Le matin, nous visitâ-mes nos deux derniers musées : le Mu-sée Technique de Letna, un incroyable endroit rempli d’histoire des machines de transports, de la photographie, et surtout, la salle que j’ai le plus aimée, on se demande pourquoi, la bibliothèque et son musée historique rempli de vieilles presses d’imprimerie et de machines à écrire ! Après, nous allâmes au Musée Kampa, le Musée d’Art contemporain, où nous suivîmes au choix un guide en anglais ou un guide en français qui, après nous avoir conduit de salle en salle toutes ornées de tableaux de l’ar-tiste tchèque Frantisek Kupka, nous fit faire trois dessins : un du mouvement, un de musique classique, et un de musi-que pop. Vous n’avez pas idée comme c’est difficile de représenter le mouve-ment ou le son… Notre dernier après-midi en territoire bohémien fut un quartier libre, de 15h00 à 18h45, histoire de faire un peu de shopping avant de remonter dans le bus pour vingt-cinq nouvelles heures de rou-te et de rentrer à la maison, Home Sweet Home ! En conclusion, ce fut une magnifique semaine remplie de nou-veautés qui restera à jamais un souvenir gravé dans nos mémoires.

Raphaëlle Senna

Échange avec un lycée tchèque : Tarbes à Trutnov

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Échange scolaire en Italie : une aventure culturelle et linguistique

ACTU LYCEE

C ’est fraîchement débarquée d’Italie que je viens vous ra-conter l’échange scolaire avec le lycée « Luca Pacioli ». Quarante élèves du cours d’italien ont donc eu la chance de partager cette aventure avec M. Saüquère, Mme Gali-fier et M. Cluzeau. Nous avons rencontré et accueilli nos

correspondants à Tarbes fin mars puis, très impatients, nous sommes allés les retrouver chez eux, deux semaines plus tard à Crema, une charmante ville non loin de Milan…

Comment s'est passé l'accueil des correspon-dants italiens à Tarbes ? Nos correspondants ont été chaleureusement accueillis par le lycée mais également par la mairie de Tarbes. Ils ont successivement visité Lourdes, Tarbes, Pau et Toulouse. Puis une sortie commune, qui fut très agréable : une journée ensoleillé sur la Côte Basque ! C’était une belle expérience que d'accueillir son correspondant chez soi et de lui faire découvrir son pays, à travers ses lieux, ses plats typiques et ses traditions. C’est également, il faut le reconnaitre, une occasion de bri-ser notre routine scolaire, et de profiter des atouts de notre ville et de ses environs, en les faisant découvrir à nos correspondants. Nous les avons emmenés au cinéma, à la délicieuse crêperie le Roy d’Ys ou au bowling. Certains ont même profité d’une virée au Spa Aquensis ! Ce n’est pas la première fois que je rencontre des Italiens et je suis tou-jours agréablement surprise par leur sympathie et la joie de vivre qu’ils respirent…

Photo - © mll

ThéoNet, le journal numérique 15

Et le séjour en Italie ? Nous sommes arrivés au début du weekend, afin de profiter de nos correspondants et de nous divertir quelque peu. Ma famille italienne était adorable, chaleureuse, amusante et généreuse ! Grâce à eux nous avons pu découvrir une cuisine italienne au-thentique : des pâtes à chaque repas – cuisinées de toutes les façons possi-bles et inimaginables –, la mozzarella du marché... On se rappellera égale-ment la saveur unique des pizzas de

« Serafino », les meilleures de la ville ! Ensuite, du lundi au vendredi, nous avons pu nous rendre compte de l’immense patrimoine culturel et architectural de l'Italie grâce à nos nombreuses excursions autour de Crema : Vérone, Crémo-ne, Mantoue et Milan. Nous avons visité divers palais, égli-ses, cathédrales de styles différents, tous plus beaux les uns que les autres. Ce fut un voyage de par les époques, traver-sant l’histoire de l’Italie. Entre autres je mentionnerai la pina-cothèque de Brera, musée regorgeant de magnifiques œu-vres d’arts comme celles de Leonardo da Vinci ! Mes coups de foudre resteront le palazzo Tè à Mantoue et sa salle des géants, un gigantesque trompe l’œil époustouflant et, natu-rellement, la cathédrale de Milan, véritable joyaux de l'art gothique ! Nous avons eu la chance de rencontrer une autre culture, si voisine et pourtant si différente : l’Italie a une façon de vivre particulière, que j’ai trouvée plus détendue, plus sensible au divertissement et à la bonne humeur. Nous avons eu le plai-sir d’entendre parler l’italien authentique : une langue colo-rée, chantante, qui se parle autant avec les mots qu’avec les mains. Les Italiens me fascinent par cette énergie qui éma-ne d’eux lorsqu’ils vous racontent quelque chose… De plus, cette immersion nous a poussés à parler italien du matin au soir et, après une petite semaine, nos progrès sont fulgu-rants ! En bref, ce voyage aura été une très belle aventure, culturelle et sociale, très divertissante et enrichissante !

Anaëlle Maudet

Échange scolaire en Italie : une aventure culturelle et linguistique

ACTU LYCEE

Photo - © mll

Photo - © piboulet

Photo - © Lorenzo D.A.S

Photo Anaëlle Maudet

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FOCUS

Les sabreurs de « Théo »

L ’élite des jeunes sabreurs français passe forcément par le pôle France sabre de Tarbes et donc par « Théo ». Structure unique, le pôle France sabre accueille douze sportifs, parmi les meilleurs Français de leurs catégories. Huit (dont six internes) sont élèves au lycée Théophile-Gautier et quatre étu-diants au pôle universitaire. Ces douze sabreurs de haut niveau sont venus de toute la France

métropolitaine et même de La Réunion pour vivre leur passion à Tarbes. Le pôle France de Tarbes a révélé, entre autres, Damien Touya (triple champion du monde individuel ou par équipe en 1997 et 1999, champion olympique par équipe aux jeux d'Athènes en 2004 avec son frère Gaël) et Nicolas Lopez (champion du monde par équipe en 2006, champion olympique par équipe et vice-champion individuel aux jeux de Pékin en 2008). De la Seconde à la Terminale, les sabreurs de « Théo » ont environ quatorze heures d’entraînement par semaine et ils se rendent régulièrement à l’étranger pour des compétitions internationales. Tout cela dans des classes tout à fait normales et sans aménagement du temps scolaire.

Les entraînements quotidiens rythment la semaine de ces sportifs. Dès la sortie des cours, ils se rendent en minibus à la Maison de l’Escrime, située sur la zone Bastillac. Nous les avons suivis, et nous avons assisté à une de leurs séances d’entraînement, à l’issue de laquelle ils ont gentiment répondu à nos questions.

Baptiste Dubarry, 16 ans, Seconde,

Tarbes

Jean-Philippe Patrice, 16 ans, Seconde,

Marseille

Simon Alkange, 17 ans, Première ES,

Strasbourg

Charles Colleau, 17 ans, Première ES,

Tarbes

Pierre Colleau, 17 ans, Première ES,

Tarbes

Edern Annic, 17 ans, Terminale S,

Dinard

Audrenn Lemée, 16 ans, Terminale S,

La Réunion

Marc-Antoine Shu-Gestin, 16 ans, Seconde,

Tarbes

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FOCUS

Nous avons tout d’abord rencontré les frères Colleau. Pierre (l’aîné) et Charles (le cadet) sont en Première ES, ils habitent à Tostat dans le nord du département, et sont internes au lycée. Ils sont tous les deux licenciés à l’Amicale Tarbes Escrime (ATE). Originaire de La Réunion, Audrenn Lemée est en Terminale Scientifi-que. Il est interne. Jean-Philippe Patrice vient de Marseille et il est en Seconde. Simon Alkange vient de Strasbourg et il est en Première ES. Ils sont tous les deux internes.

D’où vous vient cette passion pour l’escrime ? Pierre : J’ai commencé quand j’étais au primaire. J’ai donc découvert l’escrime grâce à l’école, ça m’a vraiment bien

plu et j’ai logiquement continué ! Audrenn : J’aimais bien me battre avec des épées… Quand j’ai commencé, vers quatre ans et demi - cinq ans, mon frère faisait de l’escrime et j’ai voulu le suivre. Jean-Philippe : Depuis tout petit j’aime bien les films de Zorro. Du coup je suis mis à l’escrime.

Simon : Moi aussi, c’est parti des films : mes grands frères étaient fans des Trois Mousquetaires, de Zorro et de Star

Wars. Ils se sont mis à l’escrime et je les ai suivis. L’un d’eux a arrêté parce qu’il trouvait que ce n’était pas comme dans les films, mon autre frère et moi nous avons continué.

Ce n’est pas trop difficile de concilier entraî-nements et travail scolaire ? Pierre : Si, assez. Quand on rentre de l’entraînement on

est plutôt fatigués, mais il faut faire les devoirs, réviser pour les contrôles… Audrenn : Parfois... mais nous sommes deux par classe :

je suis avec Edern Annic qui concourt dans la catégorie junior ; moi, je suis en catégorie cadet. Nous n’avons donc pas tout le temps les mêmes compétitions, ce qui nous permet de nous débrouiller sans trop de problèmes quand on est absent. Pour la fatigue, on fait avec !

Photo Mélanie Desmaries

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Découvrez la présentation du Pôle Fran-ce et les interviews des sabreurs sur notre page web ou sur l’iTunes Store

Interview de cinq sabreurs

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FOCUS

Comment faites-vous pour gérer ces impératifs différents ? Charles : On apprend à se gérer nous-mêmes.

Jean-Philippe : C’est une question d’organisation, le soir on a entraînement

et on travaille. On essaye d’enchaîner le week-end en faisant les devoirs pour les jours à venir. C’est quand même un peu dur car on n’a pas beaucoup de temps pour notre vie « à nous » et pour souffler. Mais on se soutient tous, ceux qui sont à l’internat et au pôle. Simon : J’aimerais bien avoir la réponse à cette question ! Moi, personnelle-

ment, je n’arrive pas à m’organiser et il m’arrive très souvent de m’endormir en cours le matin. Ce n’est vraiment pas évident moralement d’enchaîner les deux, surtout quand on a une mauvaise note au lycée, qu’on a une interroga-tion le lendemain, qu’on a eu un entraînement difficile, qu’on a perdu et qu’on remarque qu’on n’est toujours pas au niveau ! Je pense qu’il faut vraiment être passionné, mais surtout courageux pour y arriver.

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Photo Carla Lassalle

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FOCUS Qu’est ce qui vous a poussés à quitter votre région et à venir à Tarbes au pôle France ? Audrenn : Les compétitions. Quand on est à La Réunion, on

ne peut pas trop faire du haut niveau comme à Tarbes. J’a-vais envie de faire des résultats dans des compétitions natio-nales et internationales. Jean-Philippe : C’est une expérience unique car il n’y a pas beaucoup de gens qui sont en pôle France. Simon : C’est le seul endroit où on peut se retrouver entre

meilleurs nationaux et c’est vraiment une bonne aventure : dans la vie on n’a pas souvent l’occasion de faire mille kilo-mètres pour faire quatorze heures d’escrime par semaine ! Jean-Philippe : En fait, on ne pensait pas qu’on serait en pôle France quand on a débuté l’escrime... Simon : Quand on est entré la première fois dans une salle

d’armes, c’était pour se faire plaisir et ici, c’est l’apothéose !

Est-ce que vous envisagez une carrière profes-sionnelle dans l’escrime ? Audrenn : Je ne sais pas trop. C’est difficile d’être profes-sionnel en escrime : même en faisant partie des meilleurs mondiaux, il n’y a pas de salaire réel. Sinon oui, pourquoi ne pas intégrer une équipe de France ? C’est envisageable… Jean-Philippe : L’escrime n’est pas un sport professionnel

vraiment reconnu, on peut intégrer l’INSEP à Paris après le Bac : c’est le centre d’entraînement où sont réunis tous les sports olympiques. Tout le monde ici rêve d’y entrer et, pour-

quoi pas, de participer un jour aux jeux Olympiques ! C’est également pour cela que nous sommes venus à Tarbes... Simon : J’aimerais bien aussi être dans le niveau profes-

sionnel de l’escrime mais pas en tant que champion du mon-de. Mon rêve serait d’être entraîneur international et d’entraî-ner des petits pays comme le Koweït, le Qatar, des pays où financièrement on peut s’en sortir.

Tous les titres que vous avez remportés jus-qu’à présent, ça vous motive pour la suite ? Pierre : Ça nous motive pour vouloir faire toujours mieux.

Photo Carla Lassalle

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FOCUS

Comme dans tous les sports il y a un entraîneur ! En escrime ce sont les maîtres d’armes : le maître Frédéric Baylac est responsable du pôle France sabre de Tarbes et également sélectionneur des équipes de France ca-dets et juniors. Lors de notre reportage, il n’était malheu-reusement pas présent pour cause de championnat du monde junior en Croatie. Nous avons donc rencontré le sympathique maître d’ar-mes Pierre Mione, préparateur physique du pôle, ancien élève de « Théo » et ancien membre du pôle France sa-bre.

Interview de Pierre Mione, maître d’armes à l’ATE et préparateur physique du Pôle

Quels sont les objectifs du pôle France sabre ? Pierre Mione : Les objectifs du pôle France sont à deux niveaux. Il donne la pos-sibilité à des sportifs de haut niveau d’atteindre le très haut niveau en essayant d’intégrer l’INSEP au niveau international en senior. En plus du projet sportif, il permet de suivre un projet scolaire en alliant les études et le sport.

Comment les sabreurs sont-ils sélectionnés ? P.M. : Ils ne sont pas sélectionnés qu’en fonction de leurs résultats sportifs, nous

consultons également les bulletins scolaires de leurs années de collège avant qu’ils intègrent le pôle, normalement en Seconde au lycée Théophile-Gautier.

Combien de temps restent-ils au Pôle ? P.M. : S’ils sont destinés à des études que l’on ne peut pas trouver près de Tar-

bes, ils vont rester pendant les trois années de lycée, un peu plus si malheureuse-ment ils redoublent, ce que nous souhaitons le moins possible. Entre trois et cinq ans, des catégories cadets à juniors.

Une grande partie de ces sabreurs est en équipe de France. Quels sont leurs résultats internationaux ? P.M. : C’est ce que nous appelons le « groupe France », ceux qui vont partir en épreuves de la coupe du Monde. Parmi ceux-là, seuls trois sont qualifiés pour les championnats d’Europe ou les championnats du Monde. De « Théo », nous avons par exemple Edern Annic qui a été double vice-champion d’Europe en cadet, cette année nous avons en équipe Charles Colleau et Baptiste Dubarry qui ont terminé vice-champions d’Europe, ce qui est vraiment bien. Il faut souligner la performan-ce de Charles qui avait remporté l’épreuve de coupe d’Europe de Londres. J’en oublie très certainement, mais voilà pour l’essentiel.

Pensez-vous former les champions de demain ? P.M. : Nous l’espérons du moins ! Les résultats en compétition internationale sont

de plus en plus durs : on voit qu’il y a de plus en plus de pays qui veulent avoir leur part du gain. Le but d’un pôle France jeunes, c’est de les amener au plus haut niveau dans les catégories cadets à juniors. Ensuite, ils intègrent l’INSEP à Paris pour former « l’élite » senior, comme on a pu le voir avec d’anciens de « Théo » comme Damien Touya ou Nicolas Lopez qui ont trusté les podiums olympiques.

Découvrez les interviews de Pierre Mio-ne et de Patrick Dousse-Plante sur no-

tre page web ou sur l’iTunes Store

Photo François Redon

Photo François Redon

ThéoNet, le journal numérique 21

FOCUS

Interview de Patrick Dousse-Plante, coordonateur scolaire du Pôle

M. Dousse-Plante, professeur d’EPS au lycée Théophile-Gautier, est coordonnateur scolaire du pôle France sabre.

En quoi consiste votre fonction au pôle Fran-ce sabre ? Patrick Dousse-Plante : Mon rôle est à la fois simple et

compliqué. En venant sur ce pôle, ces sportifs de haut ni-veau ont un double projet. Un projet sportif : réussir à mon-ter au plus haut niveau possible. Ils ont également un projet scolaire : réussir leurs études. Réussir ses études ne veut pas forcément dire réussir en lycée général mais réussir le parcours d’études qu’ils auront choisi. En ce moment, ils sont plutôt scolarisés au lycée Théophile-Gautier, mais j’ai eu dans les années précédentes des élèves qui préparaient un BTS, un CAP… Les contraintes du pôle sont de faire évoluer ces deux projets. En ce qui me concerne, je m’oc-cupe principalement du projet scolaire.

Quelle est précisément votre action dans le projet scolaire ? P. D.-P. : Mon action consiste à essayer d’aider ces élèves à réussir leur parcours scolaire. Elle peut prendre plusieurs formes. D’abord, celle du suivi des élèves : une fois par se-maine, je vais les voir à la salle d’escrime pour qu’ils me rendent compte de leurs notes ou de leurs difficultés. Je dis-cute avec eux et on essaie de trouver ensemble des solu-tions pour progresser ou éradiquer ces problèmes. Ma

deuxième action est de servir de courroie de transmission entre le lycée et la salle et de faire remonter au maître d’ar-mes toutes les remarques sur le comportement de nos élè-ves et leurs difficultés que j’ai pu obtenir pendant la semaine auprès des enseignants . Soit les difficultés peuvent être résolues rapidement, soit elles sont plus profondes ; dans ce cas nous essayons avec le maître d’armes de mettre en pla-ce des actions communes qui peuvent aller jusqu’à la sup-pression d’entraînements.

Pour conclure, je dirai que ce double pro-jet est extrêmement lié : la liaison se fait entre le maître d’armes Frédéric Baylac et moi-même afin qu’il y ait une cohérence entre ces deux projets et que ceux-ci arri-vent à terme tout en mettant un très fort accent sur la réussite scolaire. La réussite sportive ne se fera jamais au détriment de la réussite scolaire. S’il y en a une sur laquelle ne nous pouvons céder, c’est la réussite scolaire. Le scolaire en premier, tout le temps.

Nous tenons à remercier l’ensemble de l’équipe de l’ATE et tous les sabreurs pour leur accueil chaleureux.

Reportage de Carla Lassalle, Mélanie Desmaries et François Redon.

Photo Carla Lassalle

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ACTU MONDE

Pourquoi la séparation entre les deux Corées ? Un handicap au développement de la Corée du Sud ?

Pour ce numéro, nous allons tenter de décrypter le plus simplement possible la situation tendue entre les deux Corées.

L a Corée, située entre la Chine et le Japon, a toujours été influencée par ses deux grands voisins. Ses tradi-tions de souche confucéenne lui viennent de l’Empire du Milieu, alors

que sa culture contemporaine est en grande partie importée de l’archipel nippon. L’empire du Japon occupe en effet la pénin-sule de 1910 à 1945, même si son influence effective sur la Corée date de 1897. Cette colonisation, à laquelle les Coréens opposent une franche résistance, est marquée par la dureté du régime japonais : le peuple coréen est exploité, les ressources du pays sont pil-lées et la vie des Coréens ne cesse de se détériorer. Les Japonais tentent de supprimer la culture coréenne, de transformer la péninsule en gre-nier à riz pour l’archipel, et asservissent tota-lement la population locale. Pendant cette période d’intense colonisation,

la résistance à l’occupation nippone est no-tamment menée par les communistes, dont le chef Kim II Sung deviendra le futur dirigeant de la Corée du Nord. Le président du gouvernement, en exil à Was-hington, Syngman Rhee, lui, sera le maitre de la Corée du Sud. A la fin de la seconde guerre mondiale, la libération de la Corée après la défaite du Ja-pon ne lui apporte pas l’indépendance pour laquelle les habitants s’étaient tant battus. Au contraire, le pays commence à se diviser à cause de conflits idéologiques qui laissent penser aux prémices de la guerre froide. En effet, les quatre puissances victorieuses de la guerre (Royaume-Uni, USA, URSS et France) sont chargées d’assurer l’indépendance du pays, une situation en quelque sorte analogue à celle de l’Allemagne à la même époque.

Siège de Samsung Electronics à Séoul

Photo- © Mario Sánchez Prada

Vous êtes curieux ? Décou-vrez la BD Pyongyang de

ThéoNet, le journal numérique 23

Pourquoi la séparation entre les deux Corées ? Un handicap au développement de la Corée du Sud ?

Très vite, ce sont finalement les Américains et les Soviétiques qui se partagent la gestion du territoire au niveau du 38e parallèle. Yo Unhyong, un communiste, crée le « comité pour la préparation de l’indépendance de la Corée », op-posé au gouvernement provisoire installé en Corée du Sud mené par Syngman Rhee toujours en exil aux Etats-Unis, et proclame une République populai-re de Corée le 6 septembre 1945. Washington monte alors un gouvernement militaire à Séoul, constitué d’anciens fonctionnaires au service du Japon (au nord, ceux-ci furent déportés). Ce nouveau pouvoir déclare alors la République po-pulaire illégale, et rapatrie Syngman Rhee. Malgré une commission d’entente entre les deux Co-rées, aucun accord n’est trouvé, et les Etats-Unis font voter à l’ONU le principe d’organisation d'élections pour les deux Corées, contre l’avis soviétique. Ainsi les élections conduisant Syngman Rhee à la prési-dence n’ont été effectives qu’au sud, entérinant la

séparation de la péninsule en deux parties. Des élections sont ultérieurement organisées au nord, entraînant la proclamation, le 9 septembre 1948, de la République populaire démocratique de Corée. Ce processus électoral, en apparence démo-cratique, conduit finalement à l’établissement d’un régime communiste et stalinien au nord alors qu’au sud c’est plutôt un régime autoritaire qui s’impose. Après des accusations mutuelles d’attaques et de provocations, la guerre entre les deux Corées éclate le 25 juin 1950 et dure plus de trois ans. Le résultat est un retour à la situation d’avant-guerre. Le bilan est terrible dans la mesure où on dénombre plus de deux millions de morts pour une guerre qui n’est toujours pas terminée officiellement. Toujours pas de traité de paix à l’horizon, seul l’armistice de 1953 a permis de mettre fin aux combats. Il a simple-ment entériné la partition des deux Corées : la Corée du Nord avec comme capitale Pyongyang et la Corée du Sud avec comme capitale Séoul.

ACTU MONDE

La capitale nord coréenne : Pyongyang

Séoul : la capitale sud coréenne

Photo- © Fraser Lewry

Photo- © Fraser Lewry

Carte - © Ksiom

Vous êtes curieux ? Décou-vrez la BD Pyongyang de

24 ThéoNet, le journal numérique

ACTU MONDE

Incheon, ville portuaire sud-coréenne,

la troisième plus peuplée de Corée. Elle comptait 4700 habitants en 1883 et 2,76 millions aujourd’hui.

ThéoNet, le journal numérique 25

ACTU MONDE

Depuis, les relations entre les deux pays alternent entre périodes de rapprochement timide et épisodes de franches confronta-tions. Les accords noués lors des premières sont détruits lors des affrontements des secondes. Cette situation n’a pas empêché finalement l’émergence de la République sud-coréenne. Elle est devenue une puissance éco-nomique et culturelle de premier plan en Asie, qui tend à s’impo-ser sur la scène internationale. Cette croissance économique exponentielle qu’a connu le pays est appelé « le Miracle de la ri-vière Han ». Son développement, qui a débuté dans les années 1960, essen-tiellement guidé par la croissance des exportations industriel-les, est remarquable. Il a permis à la Corée du Sud d'organiser avec succès les 24e Jeux Olympiques d’été à Séoul en 1988 et la Coupe du monde de football en 2002 avec le Japon. Aujourd’hui, l’économie coréenne est au 13e rang mondial et la nation est déterminée à devenir l’un des plus grands leaders de ce nouveau millénaire. Ses industries dans le domaine des semi-conducteurs, de l'automobile (Kia), de la construction navale (Hyundai), de l'aciérie et des technologies de l'information et de la communication (Samsung, LG) sont en position dominante sur les marchés mondiaux. Mais elle ne s’arrête pas là. Les feuilletons, les films, et la musi-que (Psy) de la Corée du Sud attirent désormais un nombreux public au sein des pays asiatiques, ce mouvement est appelé la « vague coréenne ». La nouvelle position de la Corée du Sud au sein de la communauté internationale a été reconnue en 2010 quand la nation est devenue le premier pays d'Asie à présider le G20 et a en accueillir le sommet.

Fany Bonargent et Thibaut Lafargue

Photo-© Ashly Dollesin

26 ThéoNet, le journal numérique

ACTU MONDE

Les brèves Pour ce numéro, nous inaugurons une nouvelle rubrique : les brèves, un condensé de l’actualité nationale et internationale.

URUGUAY

Génétique ovine et fluorescence

L'Institut de Reproduction Animale de l’Uruguay et l'Institut Pasteur de Montevi-deo ont dépassé fin avril un nouveau cap dans la recherche génétique. Les scientifiques ont mis au monde quelques moutons brillant naturellement sous une lampe à ultra-violets, grâce au gêne d'une méduse introduit dans leur ADN qui les rend fluorescents. L'intérêt ne réside pas dans une production à grande échelle de moutons phos-phorescents pour égayer la pampa uruguayennne. En revanche, de telles avan-cées nous rapprochent un peu plus de la synthétisation de protéines complexes qui permettra d’aider à soigner de nombreuses maladies. En savoir plus → http://www.maxisciences.com/organisme-g%E9n%E9tiquement-modifi%E9/des-moutons-transgeniques-phosphorescents-sont-nes-en-uruguay_art29346.html

PAYS-BAS

Un nouveau monarque sur la scène

européenne

Le 30 avril, la reine Beatrix des Pays-Bas a abdiqué et son fils a accédé au trône sous le nom de Guillaume IV. Elle régnait depuis le 30 avril 1980, soit 33 ans au pouvoir pour cette sou-veraine très appréciée des Néerlandais. L'abdication n'est ce-pendant pas chose rare dans la monarchie constitutionnelle des Pays-Bas : cet acte d'abandon de la souveraineté, même symbolique, est devenu une véritable tradition chez les mem-bres de la famille royale... bien que la décision de la reine

Beatrix, liée à son âge, soit plutôt personnelle.

En savoir plus → http://www.jolpress.com/pays-bas-reine-beatrix-des-pays-bas-abdique-abdication-guillaume-iv-willem-

alexandre-article-816906.html

VENEZUELA

Et le remplaçant du

commandante ?

Nicolas Maduro a été élu pour succé-der à Hugo Chavez en tant que prési-dent de la République bolivarienne du Venezuela. Face à son opposant, Henrique Capriles, Maduro n'a gagné qu'à un pour cent près : les élections étaient serrées mais la régularité du résultat est fortement contestée par son adversaire (pugilat entre députés des deux camps au Parlement le 1er mai par exemple). La presse parle de nombreux incidents et violations pen-dant la campagne, qui auraient été menés en majorité par des groupes

armés nationalistes.

Présenté comme le dauphin de Cha-vez, Maduro adoptera vraisemblable-ment une politique similaire à celle de

son prédécesseur...

En savoir plus → http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/04/15/l-apres-chavez-

a-vraiment-commence

INTERNATIONAL

Le mariage pour tous : une

tendance mondiale

Le mariage gay a été légalisé en France, en Nouvelle-Zélande et en Uruguay. A ce jour, 17 pays ont ouvert l’union aux couples du même sexe – dont désormais le nôtre – le Luxem-bourg et les États-Unis, au niveau fédéral, dé-

battent déjà à ce sujet.

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ACTU MONDE

URUGUAY

Génétique ovine et fluorescence

L'Institut de Reproduction Animale de l’Uruguay et l'Institut Pasteur de Montevi-deo ont dépassé fin avril un nouveau cap dans la recherche génétique. Les scientifiques ont mis au monde quelques moutons brillant naturellement sous une lampe à ultra-violets, grâce au gêne d'une méduse introduit dans leur ADN qui les rend fluorescents. L'intérêt ne réside pas dans une production à grande échelle de moutons phos-phorescents pour égayer la pampa uruguayennne. En revanche, de telles avan-cées nous rapprochent un peu plus de la synthétisation de protéines complexes qui permettra d’aider à soigner de nombreuses maladies. En savoir plus → http://www.maxisciences.com/organisme-g%E9n%E9tiquement-modifi%E9/des-moutons-transgeniques-phosphorescents-sont-nes-en-uruguay_art29346.html

ALLEMAGNE

L'obscur passé de Derrick…

Horst Tappert, acteur de Derrick, décédé en 2008, n'avait pas caché avoir fait partie de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il est cependant aujourd’hui mis en cause pour avoir intégré les SS en 1943, alors qu’il avait 19 ans, et s'être notamment battu sur le front russe. On ne sait toutefois

pas si cela fut sous la contrainte ou un acte volontaire.

En savoir plus → http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/26/

derrick-ss-horst-tappert_n_3161915.html

ESPAGNE

Des souffrances et du retard pour

les Espagnols

La commission européenne a autorisé l’Etat espagnol à reporter de deux ans ses objectifs budgétaires. En effet, elle a estimé que ces prévisions étaient aujourd’hui impossibles à atteindre. De plus, elle a accordé aux banques du pays une aide fi-nancière supervisée par le FMI. Ce qui ne change rien au fait que le chômage, qui atteint déjà 27 % de la population active, continue de progresser dans le pays... En savoir plus → http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/10/20002-20120610ARTFIG00074-espagne-l-europe-va-sauver-les-banques-pas-l-etat.php

IRAN

D'importants enjeux

pour les élections

Les élections présidentielles en Iran se tiendront le 14 juin. Mahmoud Ahmadinejad tient le pouvoir depuis

2005, dans un esprit conservateur implacable. Il semblerait que peu de candidats réformateurs soient présents dans cette élection prédite comme « grandiose » par un prédicateur de Téhéran. Même si Ahmadinejad ne peut plus se représenter, après deux mandats consécutifs, il n'aurait aucun mal à placer un de ses collaborateurs au pouvoir – on parle notamment d'un de ses amis proches : Esfandiar Rahim Mashaie. Doit-on espérer un renouveau des relations internationales pour l’Iran dans un futur proche, et des changements de politique intérieure suite à cette élection ? En savoir plus → http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/01/02/une-presidentielle-entre-conservateurs → http://french.irib.ir/info/iran-actualite/item/252075-%C2%AB-les-futures-%C3%A9lections-pr%C3%A9sidentielles-en-iran-seront-grandioses-%C2%BB,-pr%C3%A9dit-l%E2%80%99orateur-de-la-pri%C3%A8re-du-vendredi,-%C3%A0-t%C3%

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Guillaume Bessis et Thibaut Lafargue

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28 ThéoNet, le journal numérique

La ville du mois Stockholm en Suède

L a Suède, une contrée admirée, jalousée, souvent donnée en exemple, mais pourtant assez méconnue, voire mystérieuse... Avec le reste de la Scandinavie, elle partage le titre de pays où l’on est heureux. Elle est souvent associée à la notion d’Etat-Providence, qui, il est vrai, est pour beaucoup dans sa réussite.

En Suède, tout ce qui est du ressort du gouvernement, de la collectivité, est gratuit : l’éducation et le système de santé (parmi les meilleurs du monde) sont ainsi accessibles à tous les citoyens, quels que soient leurs revenus. En effet, ce qui caractérise la Suède, c’est la démocratisation de l’excel-lence, et ce, dans tous les domaines. Ici, la majorité de la population est bilingue (suédois-anglais), voire trilingue (allemand, français ou espagnol). Les Suédois possèdent en général une solide culture générale et artisti-que. Cette volonté d’égalité se poursuit également dans l’organisation de la so-ciété, où l’égalité hommes-femmes est bien plus poussée que chez nous (ici, l’égalité salariale n’est pas une utopie, et les femmes sont en mesure d’exercer les mêmes postes que leurs congénères masculins). Et quoi de mieux pour illustrer mes propos qu’une petite visite de la capita-le, Stockholm, la vitrine de la Suède ? C’est un pôle urbain qui compte plus de 2 millions d’habitants, dispersé sur quatorze îles de la mer Baltique, d’où son surnom de Venise du Nord. L’île de Stadsholmen, où est située la vieille ville, abrite notamment le palais Royal, ainsi que le musée Nobel. Djungarden, île touristique, et Sodermalm, centre de la nuit stockholmoise, sont d’autres lieux impor-tants de la capitale.

ACTU MONDE

Photo- © Kristoffer Larsson

Carte - Domaine public

ThéoNet, le journal numérique 29

ACTU MONDE

Même si le musée Vasa (à thème marin) reste un classique, le Bonniers Konsthall, vraie institution auprès des amateurs d'art underground en Suède, vaut le détour : sa collection est réputée comme une des plus originales et des plus anti-conformistes et il expose parfois des artistes plutôt sulfu-reux. Outre sa collection éclectique et très pointue d’œuvres d’art (de la peinture romantique à l’art conceptuel), son voi-sin, le Sven-Harry’s Konstmuseum, a pour intérêt de présen-ter des appartements illustrant la vie à la Suédoise, une vie qui se veut paisible, égalitaire, et surtout pratique : ce n’est pas pour rien que les deux grands groupes qui ont démocra-tisé l’aménagement intérieur et l’habillement en Europe, IKEA et H&M, sont suédois. Le principal moyen de transport de la ville est le vélo. Même le roi circule à deux-roues ! Les Scandinaves sont les cham-pions en matière de développement durable, et ils nous le prouvent, notamment avec le Rosendals Tradgard, un im-

mense potager en plein centre ville, où on peut flâner à sou-hait, et déguster les fruits et légumes du jardin. Malgré toutes ces conceptions plutôt modernes, la Suède se réclame d’une histoire centenaire, voire millénaire ! Eh oui, il ne faut pas oublier qu’ils descendent des Vikings, nos « grands blonds ». Vous pourrez donc visiter Skansen, la reproduction d’un vil-lage traditionnel scandinave. Les nobles comme les paysans sont représentés dans un souci de retranscrire avec exacti-tude la vie d’une bourgade suédoise du passé. Skansen, créé en 1891, est par ailleurs le premier musée en plein air du monde. Ainsi s’achève notre revue de cette ville venue du froid. Ren-dez-vous au prochain numéro, où une nouvelle cité nous ouvrira ses portes !

Thibaut Lafargue

Le musée Nobel

Situé dans le bâtiment de l’académie suédoise, a été fondé en 2001 pour les cent ans de la création des prix Nobel, attribués par cette même académie. Alfred Nobel (1833-1896) est un chimiste suédois reconnu, qui a no-tamment inventé la dynamite. Il lègue toute sa fortune à la création des prix Nobel, qui, chaque année, mettent en valeur différents domaines scientifiques (physique, médecine, par exemple). Ils sont remis lors d’une céré-monie à Stockholm, à l’exception du prix Nobel de la paix, qui est décerné à Oslo, en Norvège.

Le Palais Royal

Comme son nom l’indique, est le lieu où vit le roi de Suè-de, actuellement Carl XVI Gustaf, de la dynastie des Ber-nadotte. Evidemment, son patronyme ne sonne pas très suédois. Et pour cause : la maison royale des Bernadotte n’est pas d’origine scandinave mais française, du Béarn et de Pau plus précisément ! Jean-Baptiste Bernadotte, né en 1763 dans la capitale du Béarn, a été un général puis un maréchal dévoué de Napoléon Ier. En 1810, il participe à l’élection du prince-héritier de Suède, qu’il remporte. Il se fait donc adopter par le roi Charles XIII, et à sa mort, il monte sur le trône sous le nom de Charles XIV. Ce sont toujours ses descendants qui règnent en Suède. Cependant, le roi n’a aujourd’hui qu’un rôle sym-bolique, et n’a plus vraiment d’utilité politique effective, si ce n’est d’assurer la cohésion nationale et de représenter la Suède.

Photo - © Jodi Mullen

Photo - © Bernard Blanc

Photo - © Joakim Lööv

Bibliothèque publique

30 ThéoNet, le journal numérique

A LA PAGE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES

Samsung présente son Galaxy S4

C ’est le 14 mars dernier que Samsung a présen-té son nouveau Galaxy. Ce nouveau modèle baptisé S4, qui succède donc au S3, propose un nouveau design, un processeur puissant et de nouvelles fonctionnalités logicielles.

Ce nouveau smartphone n’a pas été une réelle surprise pour les nombreux journalistes présents lors de cette confé-rence qui s’est déroulée à Time Square à New York. En ef-fet les nombreuses fuites se sont révélées vraies, tant au niveau du design que des caractéristiques matérielles et logicielles. Du point de vue du design ce nouveau modèle ne propose pas de rupture face aux anciennes générations : on retrouve une ligne de métal sur le contour du téléphone et un dos en plastique. Samsung ne change donc pas de politique, préfé-rant offrir un téléphone composé en majorité de matériaux plastiques. Ce qui permet d'avoir un produit léger mais qui souffre d'un habillage bas de gamme, contrairement au ré-cent HTC One ou encore à l'iPhone qui sont de véritables objets d'art avec un dos en aluminium unibody (en un seul morceau). Côté matériel, ce nouveau modèle intègre un nouveau pro-cesseur, le Snapdragon 600 à quatre cœurs cadencé à 1.9 GHz. On peut noter aussi la présence de 2Go de RAM. L’é-cran a droit à quelques améliorations : il a notamment été agrandi et possède désormais une taille de 4,99 pouces pour une résolution de 1920 x 1080, soit 441 pixels par pou-ce. Mais au-delà des caractéristiques matérielles, le Galaxy S4 dispose de nouvelles fonctionnalités logicielles. La caméra en façade peut, par exemple, vous détecter si vous regar-dez l'écran lors de la lecture d'une vidéo, et se mettre en pause si vous ne regardez pas l'appareil. L'assistant vocal bénéficie de quelques améliorations com-me l’optimisation pour l'utilisation en voiture, avec la présen-ce du navigateur GPS dans la même fenêtre : on peut ainsi parler à l’assistant et avoir une réponse sans quitter l’appli-cation GPS. Il sera disponible dans l’hexagone fin avril, chez plusieurs opérateurs. Samsung compte bien gagner des parts de mar-ché face à son premier concurrent, l’iPhone, et tout récem-ment le HTC One.

Florian Angelini

Photo - © Samsung Electronics - SamsungTomorrow

ThéoNet, le journal numérique 31

A LA PAGE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES

L’actualité des nouvelles technologies en LIVE c’est sur notre page web rubrique « les nouvelles technologies » ou sur http://theonet65technologie.blogspot.fr

Photo - © Marques Stewart

Photo - © Samsung Electronics - SamsungTomorrow

32 ThéoNet, le journal numérique

CULTURE

Oh les beaux jours !

L e monde de la librairie indépendante est menacé. Mais comme la désindustrialisation, cela ne date pas d'hier. Leur chiffre d'affaires a baissé de 5,4 % entre 2003 et 2010. Même si elle est relative-ment récente cette tendance se manifeste depuis

que les grandes surfaces culturelles et les sites de vente en ligne se sont développés, au détriment du libraire derrière son comptoir, avec ses livres qui sentent bon le neuf. Écra-sé sous les grosses franchises nationales et internationales, ce type de librairies est réellement menacé. Soit les librai-ries sont anciennes et, lorsque le gérant part à la retraite, personne n'est là pour reprendre l'affaire, soit elles font failli-te. Pourtant, je suis persuadée que les bibliophiles sont prêts à réinvestir ces lieux de prédilection des lecteurs et aussi de partage, si on leur en donne seulement la possibilité ! C'est pourquoi derrière ces constats négatifs, certaines librairies apportent de l'espoir aux gens qui entendent les soutenir. À Tarbes par exemple, 18 avenue de la Marne, la librairie "Les Beaux Jours" ouvre ses portes aux amateurs de livres. Et tous ceux qui y entrent sont comblés. C'est une librairie comme tout bon bibliophile en rêve : remplie de livres du sol au plafond, elle sent bon l'encre et le papier et est tenue par deux femmes adorables… qui s'y connaissent ! Cette librai-rie porte bien son nom : il annonce de beaux jours à qui-conque y entre en aimant les livres et peut-être même à ceux qui les aiment moins ! Nous sommes allés à la rencontre d'Hélène Serra et de Flo-rence Andrieu. Florence a répondu à nos questions en l'absence de sa col-lègue.

D'où vous est venue l'idée de monter votre propre librairie et aussi pourquoi être ainsi in-dépendante ? Florence Serra : Nous étions toutes les deux vendeuses pour l'espace culturel Leclerc. Chacune de nous deux était responsable d'un rayon, de la commande à l'aménagement. Cependant, malgré la grande liberté que cela nous confé-rait, nous éprouvions une frustration de ne pas exercer no-tre métier de libraire comme nous l'entendions. Le cadre et l'effet de grosse machine que donnait cet emploi, l'absence de contact avec les lecteurs, trop de diversité, de vitesse, tout cela faisait perdre son sens à notre travail. Lorsque nous avons toutes deux arrêté de travailler là-bas, nous avions, chacune dans notre coin, l'idée de monter une librai-rie indépendante ou d'y travailler au moins. Comme il n'en existait plus à Tarbes à ce moment-là, l'idée tombait à pic.

À quoi cette envie est-elle tout particulière-ment liée et quelle est votre façon de penser la librairie, ou du moins la vôtre ? F.S. : Notre projet vient d'une envie de retrouver un sens à notre travail. Nous voulions une librairie plus petite, moins impersonnelle. Nous voulions effectuer une plus grande sélection dans les ouvrages que nous proposons, d'une certaine façon, nous créer une identité bien à nous. Nous voulions un vrai lieu, accueillant, beau, où l'on puisse se sentir comme chez soi, une deuxième maison pour les bi-bliophiles. Notre librairie reste un commerce, mais pas à n'importe quel prix. Nous pensons que plus on avance dans le temps

et la technologie, plus les gens ont envie de choses sim-ples, à taille humaine. Dans une société où nous sommes agressés de tous les côtés, nous avons besoin d'endroits où l'on se sent bien. Nous avons aussi une dimension d'acteur culturel. Nous souhaitons investir notre magasin de ré-flexions et d'amusements au travers des animations que nous organisons (rencontres avec les auteurs, activités de réflexion autour d'un livre).

Photo - Manon Schieres

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Comment effectuez-vous votre sélection de li-vres ? F.S. : Nous choisissons beaucoup selon les propositions des éditeurs et de leurs catalogues ; en général ils sont de bon conseil. Nous allons aussi beaucoup sur Internet, sur les blogs de lecture, surtout pour les livres jeunesse. De plus, j'ai une fille de treize ans qui est de très bon conseil ! (rires) On se tient au courant tout le temps, dans la presse, sur les blogs de libraires, sur Internet. On prend aussi, de temps en temps, le soin de lire des romans jeunesse. Nous consultons encore des blogs et on y recueille des avis.

Comment choisissez-vous les livres que vous mettez en avant sur vos présentoirs ? F.S. : Il y a certains livres que nous prenons parce qu'il faut les avoir. On sait qu'ils intéressent les gens et qu'on n'aura pas besoin de les vanter et de les mettre en valeur. On n'a

pas la science infuse, c'est pour cela qu'on a ce qui plaît aux lecteurs, sans faire d'énormes piles de best sellers. Nous, ce qui nous intéresse, c'est d'aller dénicher des livres chez des éditeurs qui ont besoin de nous et qu'on se mette derrière eux. Ce qui est assez rigolo, c'est que parfois nos meilleures ventes, c'est un truc dont personne n'a parlé, qui n'a presque pas eu d’échos dans la presse. C'est ça aussi le boulot du libraire indépendant, de promouvoir des livres et des éditeurs inconnus. Nous avons une envie, c'est que quel-qu'un qui entre avec l’idée d'un livre ressorte avec un autre qu'il a découvert.

Une dernière question : pouvez-vous définir votre travail en trois mots ? F.S. : Mon travail ? ... Passeur de textes. Dénicheur ou découvreur, et passionnée. Pour faire ce métier, comme

c'est un commerce, il faut aimer le contact des clients, pas simplement les livres. Mais il faut évidement adorer les livres. Il faut être curieux, se tenir au courant. On parle beaucoup des menaces qui pèsent sur la librairie indépendante ; elles sont réelles, même si certaines s'en sortent bien. C'est la faute des pouvoirs publics bien sûr, des grandes surfaces culturelles, mais aussi de tous ceux qui vont sur Amazon et autres. Cette firme est là uniquement pour faire du profit, ce que je trouve mal, et c'est pour ça qu'on se bat. Ce n'est pas là qu'on peut faire des découvertes. Cependant pour chaque librairie qui se ferme, une autre s'ouvre. Il y a une nouvelle vague de libraires qui sont dans la même logique que nous. Si les librairies indépendantes disparaissaient, la biblio-diversité disparaîtrait avec elles. Car c'est ça que défen-

dent les libraires indépendants, les petits éditeurs qui dispa-raissaient sans eux. C'est ça, la bibliodiversité : avoir Cin-quante nuances de Grey et Six photos noircies de chez Atti-la. Alors voilà : ce n'est pas la catastrophe, mais il faut se battre pour maintenir l'équilibre.

Manon Schieres

CULTURE

Photo Manon Schieres

« Si les librairies indépen-dantes disparaissaient, la bibliodiversité disparaî-trait avec elles »

34 ThéoNet, le journal numérique

Critiques littéraires

CULTURE

Comme un roman Daniel Pennac Résumé

E ntre fiction et essai, Daniel Pennac parle de l’acte de lecture, de l’objet livre et de l’acteur lecteur. De l’apprentissage de la lecture à la lecture mature, en passant par les remarques obligatoires de ceux qui ne lisent pas, la lecture à l’école, le dégoût de la lecture, sans oublier les droits imprescriptibles du lec-teur, anecdotes, réflexions et histoires nous raccommodent avec le livre.

Mon avis

L’écriture de Daniel Pennac ne laisse personne de marbre ! Ici, je n’ai pas pu me retenir de commenter chaque page, y trouvant à chaque fois des échos de mes propres convic-tions… Beaucoup d’explications, aussi, du genre : pourquoi certaines personnes n’aiment-elles pas lire ? Des conseils aussi : comment apprendre à lire ? Comment retrouver le goût de la lecture ? En mettant en scène un individu, apparemment mâle, de son appren-tissage de la lecture à sa pleine maturité en passant par les tumultes de l’adolescence, Pennac peint le rapport aux livres que tout être, sachant lire, entretient.

Daniel Pennac

Photo - © Elena Torre

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Suzanne Collins

CULTURE

Hunger Games Suzanne Collins 3 tomes (2008-2009-2010) Résumé tome 1 :

D ans un monde futuriste, dans ce qui était autrefois les Etats-Unis d’Amérique, est née une nouvelle civilisation, Panem. La capitale, Le Capitole, exerce le contrôle sur vingt-quatre districts allant du plus riche au plus

pauvre et ayant différentes sources de revenue. Chaque année, tous les districts doivent faire don de deux jeunes gens, un garçon et une fille, âgés de 12 à 18 ans, pour qu’ils participent à un jeu télévisé que tout citoyen de Pa-nem sera obligé de regarder. Le concept des Hunger Ga-mes est de placer ces jeunes par équipe de deux dans une arène sauvage et de les laisser s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un, le vainqueur, qui se verra couvrir de richesses. Dans le District douze, Katniss Everdeen refuse de lais-ser participer sa petite sœur de douze ans dont le nom vient juste de tomber. Elle se porte donc volontaire à sa place et se retrouve en duo avec Peeta Mellark, le fils du boulanger, qu’elle connaît très peu mais qui lui a un jour offert du pain parce qu’elle mourait de faim.

Mais Kat refuse de mourir et de tuer celui qu’elle finit par apprécier, son équipier. De plus, les candidats du district 12 commencent à être adulés par le public… Mais la rou-te est longue jusqu’à la victoire, les obstacles et les enne-mis sont nombreux. Mon avis : Une fois n’est pas coutume, j’ai particulièrement détesté ce livre. J’en entendais parler autour de moi, les gens disaient qu’ils n’avaient jamais lu un livre aussi génial, je me suis dit « Ca doit être cool, voyons voir ». Résultat : après le premier chapitre, je n’en pouvais plus de lire sans sauter une dizaine de pages ! Les personnages sont plats, communs, sans aucune profondeur. Des personna-ges féminins comme Katniss, il en existe des dizaines, certaines vingt mille fois mieux peintes que ce simulacre d’héroïne. Peeta Mellark est mou, inutile, sans charme. L’idée du jeu télévisé qui tue pour de vrai, ce n’est pas nouveau, et certains auteurs l’ont bien mieux développée que Suzanne Collins. Voyez Acide Sulfurique, d’Amélie Nothomb, par exemple… La fin elle-même était trop évi-dente, l’issue du jeu ne faisait aucun doute et c’est là aus-si un des grands reproches que j’ai à faire à ce livre. Non, définitivement, j’ai détesté. Sans parler de cette civilisa-tion qui s’est construite sur les bases des Etats-Unis et qui est exagérée, trop inhumaine pour être crédible !

Raphaëlle Senna

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36 ThéoNet, le journal numérique

CULTURE

Mangazine

Air Gear

I tsuki Minami, dit Ikki, est un jeune collégien bagar-reur et leader d'un gang plutôt renommé dans la région. Se croyant invincible, il va vite déchanter suite à un combat face à un gang de Storm Riders. Ces

derniers utilisent des Air Trecks, des rollers dernier cri contenant un moteur surpuissant permettant de défier les lois de la gravité. Ikki va commencer à « rider », bien décidé à se venger du gang qui lui a fait mordre la poussière… Air Gear est un shōnen, pur et dur. Les combats s’enchaînent et la difficulté ne cesse d'augmenter. Ikki va vite se rendre compte que le monde de l'Air Trecks est beau-coup plus compliqué que ce qu'il croyait. Car il y a ceux qui volent et ceux à qui l'on a coupé les ai-les...

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CULTURE

Love So Life

S hiharu Nakamura rêve depuis son enfance de devenir puéri-cultrice. En attendant, elle travaille à mi-temps dans une crè-che reliée à l'orphelinat dans lequel elle est pensionnaire. Son quotidien va être chamboulé le jour où Seiji Matsunaga lui pro-pose de devenir la baby-sitter des deux jumeaux dont il a la

garde. Shiharu est parfaite dans son rôle de baby-sitter et les jumeaux sont ado-rables. On rit de ce pauvre Seiji qui se laisse souvent déborder et qui n'a aucun talent pour s'occuper des enfants. Love so life est un manga mi-gnon et idéal pour se changer les idées.

Elsa Souyeaux

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Découvrez sur notre page web des mangas des-sinés par Elora Monforte, élève de Terminale L, à l’aide d’une tablette graphique

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CULTURE

B onjour à tous, lecteurs fidèles ou nouveaux lec-teurs ! Dans ce numéro, je vais vous présenter trois films aux registres très différents : Iron Man 3, Evil Dead et Les Âmes Vagabondes. Comme je ne peux pas accéder aux avant-

premières, je me fonde sur des revues cinématographiques pour proposer des critiques aussi objectives que possible. Pour ce numéro, j'ai utilisé notamment Mad Movies, SciFiNow (n°1) et Première (n°433). Le résumé des films s’inspire des bandes annonces et des présentations sur Allociné. En vous souhaitant une bonne lecture et de bons films, j'espè-re vous retrouver au prochain numéro.

Photo - © The Walt Disney Company France

ThéoNet, le journal numérique 39

CULTURE

ACTUELLEMENT au cinéma

Iron Man 3

L es Avengers sont devenus des héros dans le monde entier. Tony Stark tente de se recons-truire après la bataille dans laquelle il a failli perdre la vie. Mais son univers personnel vo-le en éclats alors qu'un nouvel ennemi l'atta-

que sur tous les fronts et lui prend presque tout. Il se lance à la recherche du coupable, lui livrant une vérita-ble guerre. L'immense Iron Man est mis à l'épreuve. Il ne peut gagner que grâce à son ingéniosité et à son instinct. Mais est-ce l'homme qui fait le costume ou le costume qui fait l'homme ? On attend tous avec impatience la sortie du troisième volet des aventures armées de notre Iron Man adoré — il est l'Avenger préféré au box-office ! Et pour cause, après un deuxième opus plus que décevant et l'immen-se succès d'Avengers, on l'attend au tournant le super héros. D'autant que l'expérience nous a montré que ré-ussir un troisième épisode est souvent un obstacle in-franchissable. Alors, a-t-on du souci à se faire quand Kevin Feige, le grand patron de Marvel Studios, nous annonce « le film restera fidèle à la BD […] mais ne sera pas un film sérieux » ? Non, car même Robert Downey Jr. a manifesté un vif intérêt pour le travail et l'écriture de Shane Black (L'arme Fatale, Kiss Kiss Bang Bang, ...), c'est tout dire. Le nouveau réalisateur et la nouvelle orientation du film ne peuvent être que des atouts, tout comme le casting : Guy Pearce, Rebecca Hall, Don Cheadle, Ben Kingsley, Gwyneth Paltrow et bien sur Ro-bert Downey Jr. Une importante question demeure : y aura-t-il un quatrième Iron Man alors que Robert Dow-ney Jr. n'a signé que pour trois films ? Action, Science-Fiction

Juliette Rigou

40 ThéoNet, le journal numérique

CULTURE

Evil Dead

M ia connaît beaucoup de galères dans sa vie. Pour définitivement oublier, elle in-vite son frère David, sa petite amie Na-talie et deux de ses plus anciens amis Olivia et Éric à l'accompagner dans une

cabane familiale perdue dans les bois. Dans la caba-ne isolée, les jeunes gens découvrent un étrange au-tel avec des livres anciens. Éric lit alors à voix haute un passage d’un des livres. Une grave erreur. Ils ne sont désormais plus seuls dans la cabane et devront faire face à d'épouvantables forces maléfiques. « Encore une bande d'amis dans une cabane qui sont poursuivis par une force mystérieuse ? » me direz-vous. Si seulement ce n'était que ça ! Mais c'est plus, beaucoup plus : ce n'est rien d'autre que le remake d'un des films d'horreur les plus effrayants et magni-fiques de l'histoire du genre. Certes, on a peur de ce que va faire Fede Alvarez de l’œuvre mythique de Sam Raimi. Et en plus, le film commence assez mal, comme un banal film d'horreur moderne : flash back et toutes ces bêtises. Et puis, peu à peu, le film évo-lue et entre dans la quasi inaccessible haute sphère des chefs d’œuvre. On en a des frissons. Les plans gore se succèdent et nous surprennent : une auto-amputation éprouvante pour le spectateur, un cutter qui coupe une langue en deux et le sang, tout ce sang qui gicle à gogo. Des plans parfaitement maîtri-sés jusqu'à l'acte final, superbe. Un film d'horreur d'une perfection rarement égalée et traité comme il se doit : avec talent, audace et sincérité. Âmes sensi-bles s'abstenir ! Épouvante-Horreur, Thriller

Juliette Rigou

Photo - © Sony Pictures Releasing de España

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CULTURE

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CULTURE

Photo - © Metropolitan FilmExport

ThéoNet, le journal numérique 43

CULTURE

Les Âmes Vagabondes

L a Terre est envahie. L’humanité est en danger. Des esprits sont implantés dans nos têtes et prennent le contrôle de nos corps. Mélanie encore libre, fait la connaissance de Jared, lui aussi libre. Ils tombent vite amoureux. Bientôt enlevée, Mélanie refuse cepen-dant de laisser place à l’esprit qui tente de la posséder et résiste :

deux êtres vivent en elle. Elle se bat pour les autres humains encore libres et pour Jared. Et encore une adaptation pour Stéphanie Meyer. « Le nouveau Twilight ! »... ou pas. Du moins on espère. Parce que franchement, le livre était bien. Tout comme les Twilight ceci dit. Mais bon, le réalisateur Andrew Niccol (Time Out, Lord of War) arrivera peut-être à nous faire oublier le goût amer des Twilight et de Time Out, son précédent film. L'histoire en elle-même est inté-ressante : attaque extraterrestre, possession, triangle amoureux, etc. Les acteurs sont bons : Saoirse Ronan (Hanna, Lovely Bones, Reviens Moi), Ja-ke Abel (Percy Jackson, Numéro 4), Max Irons (Le Chaperon Rouge). Avouons aussi que jouer Mélanie n'est pas facile : elle est deux personna-ges totalement différents, la possédée et la possédante. Science-Fiction, Romance, Action

Juliette Rigou

44 ThéoNet, le journal numérique

CULTURE

En bref ...

Lancement de MARVEL PHASE 2 dans 5... 4... 3... 2... 1... ! Mais comment Marvel fait-il pour autant « cartonner » ? Eh bien, c'est tout d'abord dû à une stratégie incroyable. Une belle stratégie qui monte crescendo et qui nous offre de magnifiques occasions de voir les super héros de comics à l'action, et ce dans un monde moderne, notre monde. Elle est constituée de plusieurs phases qui ont un rapport étroit les unes avec les autres et qui lient tous les héros. C'est Iron Man qui a ouvert le bal suivi de près par Hulk, Thor et Captain America. Cependant, l'immense stratège Kevin Feige ne nous a prévenus de cette stratégie qu'à la sortie de Avengers. Le film était un pari surprenant : réunir tous ces héros à l'écran n'était pas chose aisée et pourtant, ils l'on fait et magnifiquement. Mais l'écurie Marvel, c'est aussi d'excellents acteurs et réalisateurs. Rien n'est laissé au hasard chez Marvel, tout, absolument tout, est fait pour nous plaire. Et le meilleur, c'est que c'est marvellement bien !

Jennifer Lawrence : l'indispen-sable actrice. Jennifer Lawrence est LA nouvelle actrice à Hollywood. Aperçue pour la première fois au cinéma dans The Poker House, elle apparaît d'année en année plus sûre d'elle. Son rôle dans Loin de la Terre brûlée est celui qui l'a définitivement élevée au rang d'actrice recon-nue. De Hunger Games à Happiness Therapy en passant pas La Maison au bout de la rue, elle collectionne les rôles et les récompenses mais ne semble pas avoir de genre de film par-ticulier. Tous les réalisateurs se l'arrachent, elle est désormais indispensable et a atteint son rêve d'enfance : devenir L'Actrice.

Cannes 2013 Le 66ème Festival de Cannes débutera le 15 mai et sera clôturé le 26 mai par Zulu de Jérôme Salle, qui raconte l'histoire de deux flics en pleine enquê-te, avec, dans les rôles principaux, Orlando Bloom et Forest Whitaker. On a aussi appris qu’Audrey Tautou serait maîtresse de cérémonie. Pour plus de news, allez sur le site du festival.

Juliette Rigou

Phase 1

Avengers

Phase 2

Avengers 2

Phase 3

L'Incroyable Hulk (2008)

La série Hulk (env. 2015) Nouveau film Hulk

(env. 2016)

Iron Man (2008) Iron Man 3 (2013)

Iron Man 2 (2010)

Thor (2011) Thor : Le Monde des

Ténèbres (2013)

Captain America : First Avenger

(2011)

Captain America : The Winter Soldier (2014)

Guardians of the Galaxy

(2014)

Ant-Man (2015 ?)

La série Shield (2014 ?)

Photo - Keyser Soze

ThéoNet, le journal numérique 45

CULTURE Jennifer Lawrence aux Academy Awards

Photo - © Mingle MediaTV

46 ThéoNet, le journal numérique

CULTURE

Les cinq artistes du mois

La rockeuse canadienne

nous revient avec ce single,

annonciateur d’un nouvel

album qui sortira courant été

2013. Un titre qui met de

bonne humeur, ode à la jeu-

nesse, aux paroles certes

légères mais plaisantes. De

quoi accompagner les pre-

miers rayons de soleil.

C e mois d’avril est le mois des come-backs, en

effet, pas moins de cinq grands artistes font leur

retour ce mois-ci.

Avril Lavigne

Here’s To Never Growing Up

Le groupe américain mené par

Julian Casablancas est de re-

tour avec un nouvel album

après Angles en 2011. Véritable

retour aux sources, les guitares

qui enchantaient les jeunes au

début des années 2000 revien-

nent ici, pour notre plus grand

plaisir. Malgré de multiples ru-

meurs de séparation, le groupe

n’a pas perdu la flamme !

The Strokes Comedown Machine

Ici, le non moins célèbre Justin Timberlake, dont le dernier al-bum, FutureSex/LoveSounds, paru en 2006, rencontra un énorme succès et contribua à faire de cet ancien du Mickey Mouse Club (et accessoirement ex de Britney et Janet Jackson, rien que ça) une icône pop. Ce nouvel album s’apparente à un projet concept, ne ressemblant à aucun autre, aucun tube ne se démarquant, ce qui a pu dérou-ter les fans. Cependant, la patte de Timberlake est toujours pré-sente, ne vous inquiétez pas.

Justin Timberlake The 20/20 Experience

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ThéoNet, le journal numérique 47

CULTURE

Ici, le non moins célèbre Justin Timberlake, dont le dernier al-bum, FutureSex/LoveSounds, paru en 2006, rencontra un énorme succès et contribua à faire de cet ancien du Mickey Mouse Club (et accessoirement ex de Britney et Janet Jackson, rien que ça) une icône pop. Ce nouvel album s’apparente à un projet concept, ne ressemblant à aucun autre, aucun tube ne se démarquant, ce qui a pu dérou-ter les fans. Cependant, la patte de Timberlake est toujours pré-sente, ne vous inquiétez pas.

Justin Timberlake The 20/20 Experience

L’ex première dame de France a en-fin pu sortir son nouvel album en français. Bien entendu, le torrent médiatique autour de ce disque n’a pas manqué de faire courir certains bruits, comme celui selon lequel le titre « Le pingouin » serait inspiré par l’actuel président François Hol-lande. Pour revenir à la musique mê-me, ce disque est dans la continuité des précédents, à savoir de la dou-ceur, de jolis textes, et une voix qu’on aime ou qu’on déteste.

Carla Bruni Little French Songs

Enfin, le dernier mais pas des moin-

dres, le grand dandy britannique Da-

vid Bowie. Cette fois-ci, pas de per-

sonnage à la Ziggy Stardust, ni de

look extravagant, seulement — et

c’est bien assez — lui, et sa force

rock. Un très bon album, que les plus

vieux fans comme les néophytes

complets peuvent apprécier. Mon

petit coup de cœur, le titre Dirty

Boys, entêtant.

David Bowie

The Next Day

Écoutez un morceau de ces artistes sur notre page web !

Thibaut Lafargue

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48 ThéoNet, le journal numérique

SOURCES ICONOGRAPHIQUES

Première de couverture

Place mémorial : http://www.flickr.com/photos/remkotanis/5206058241/ - © Remko Tanis

République tchèque Prague : http://www.flickr.com/photos/fklv/2984581775/ - © fklv (Obsolete hipster)

Voyage Italie Cathédrale de Milan : http://www.flickr.com/photos/_mll_/6318119239/ - © mll

Rue de Vérone : http://www.flickr.com/photos/piboulet/986172886/ - © piboulet

Cathédrale de Mantua : http://www.flickr.com/photos/lorenzox/2091188713/ - © Lorenzo D.A.S

Corée du Nord / Corée du Sud Séoul Corée du Sud : http://www.flickr.com/photos/mariosp/7273744114/ - © Mario Sánchez Prada

Panoramique Pyongyang capitale corée du nord : http://www.flickr.com/photos/blogjam/66453207/ - © Fraser Lewry

Siège Samsung Séoul : http://www.flickr.com/photos/oalexanderson/3651368549/ - © Oskar Alexanderson

Carte Corée : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Korea_topographic_map.png?uselang=fr - © Ksiom

Corée du Sud - Incheon : http://www.flickr.com/photos/ashly/5703487106/ - © Ashly Dollesin

Les brèves Derrick : http://www.flickr.com/photos/redisdead/1726591398/ - © Laurence Vagner

Reine Béatrix : http://www.flickr.com/photos/piet_musterd/8423439879/ - © Pieter Musterd

Mariage pour tous : http://www.flickr.com/photos/elendol/8420204003/in/photostream/ - © Elendol

Mahmoud Ahmadinejad : http://www.flickr.com/photos/presidenciaecuador/6686211769/ - © Presidencia de la Répública del

Ecuador

Espagne : http://www.flickr.com/photos/antoniotajuelo/4279327971/ - © Antonio Tajuelo

Nicolas Maduro : http://www.flickr.com/photos/chavezcandanga/8553781527/ - © chavezcandanga

Uruguay : http://www.flickr.com/photos/30701623@N02/8014769889/in/photostream/ - © Geneviève Romier

La ville du mois - Stockholm Vue de la mer : http://www.flickr.com/photos/kristofferlarsson/6105529273/ - © Kristoffer Larsson Bibliothèque publique -

http://www.flickr.com/photos/jloov/5004609061/ - © Joakim Lööv

Alfred Nobel Museum - http://www.flickr.com/photos/jodimullen/7182205154/ - © Jodi Mullen

Palais royal : http://www.flickr.com/photos/50879678@N03/7250061514/ - © Bernard Blanc

Carte : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Carte_de_la_Suède.png?uselang=fr

Les nouvelles technologies : Samsung Galaxy S4 "life conpanion" http://www.flickr.com/photos/mjstewart/8561369968/in/photostream/ - © Marques Stewart

S4 fond blanc : http://www.flickr.com/photos/samsungtomorrow/8557683567/in/set-72157632998843712/ - © Samsung Elec-

tronics - SamsungTomorrow

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SOURCES ICONOGRAPHIQUES

Critiques littéraires Daniel Pennac : http://www.flickr.com/photos/elenatorre/2826970611/ - © Elena Torre

Comme un roman couverture : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Comme-un-roman - © Editions

Gallimard

Suzanne Collins : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Suzanne_Collins_David_Shankbone_2010.jpg - © David Shank-

bone

Cinéma Iron man 3 : http://www.allocine.fr/film/fichefilm-139589/photos/detail/?cmediafile=20386331 - © The Walt Disney Company

France

Evil dead : http://www.allocine.fr/film/fichefilm-138417/photos/detail/?cmediafile=20487373 - © Sony Pictures Releasing de

España

Les âmes vagabondes : http://www.allocine.fr/film/fichefilm-173053/photos/detail/?cmediafile=20540480 - © Metropolitan

FilmExport

Jennifer Lawrence : http://www.flickr.com/photos/minglemediatv/5485153604/ - ©Mingle MediaTV

Audrey Tautou : http://www.flickr.com/photos/ekwoya/4563476588/ - © Keyser Soze

Mangazine Air Gear : http://www.pika.fr/new/node/13116 - © Pika Edition Love So Life : http://www.editions-delcourt.fr/catalogue/manga/love_so_life_1 - © Delcourt

50 ThéoNet, le journal numérique

Prochain numéro : juin

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