Terre information magazine n° 197

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Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 197 - Septembre 2008 En direct de… Afghanistan Vie des unités Le 14 Juillet en images Insolite Gospel Colors à l’Olympia La modernisation de l’armée de Terre Dossier En direct du Tchad

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Terre information magazine n° 197

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Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 197 - Septembre 2008

En direct de…Afghanistan

Vie des unitésLe 14 Juillet en images

InsoliteGospel Colors à l’Olympia

La modernisationde l’armée de Terre

Dossier

En directdu Tchad

•TIM 197_Couverture.QXD 25/08/08 15:59 Page 4

ÉDITO 5

PANORAMA 6

FOCUSBiographie du nouveau CEMAT 12Le PAM des commandeurs 14

EN DIRECTD’AFGHANISTAN 16Point de situation

EN DIRECT DU TCHAD 18Le BATLOG de l’EUFOR

DOSSIER DÉTACHABLELA MODERNISATION DEL’ARMÉE DE TERRE

RETEXLes brèves du CDEF 28Témoignage du LCL Martin, 29chef OMLT

VIE DES UNITÉSL’EFA fête ses 5 ans 30Le 14 Juillet 32Le recrutementdes forces spéciales 36

FORMATION 38Formation cynotechnique au 17e GA

INSOLITE 40La chorale Gospel Colors

PORTRAIT 42L’ADC Rohat

SPORTFranck Festor 44Brèves 46

QUARTIER LIBRE A l’honneur 48Votre agenda 50BD 51Culture et loisirs 52Mots fléchés 54Vu dans les médias 55Petites annonces 56

sommaire

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Septembre 2008

32 PROCHAINEMENT

L’EUROPE DE LA DÉFENSE

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éditorialRÉDACTION SIRPA TERRE

14, rue Saint-Dominique, 00453 ArméesPNIA 821 753 + N° de poste

Tél. : 01 76 64 85 46 - Fax : 01 76 64 85 52

PRÉSIDENT DU COMITÉ DE RÉDACTIONCOL Benoît Royal

DIRECTEUR DE LA RÉDACTIONCOL Bruno Lafitte

RÉDACTEUR EN CHEFLCL Michel Sabatier (poste 85 43)

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINTCNE Julie Cros (poste 85 46)

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONLTN Sabine Fosseux (poste 85 46)

CHEF DES REPORTAGESMAJ Yannick Le Leuch (poste 85 47)

RÉDACTION (poste 85 50)

CNE Audrey Laisné, CNE Nathalie Durand,

LTN Anne-Béatrice Micard, LTN Aurélie Carrière, SGT (R) Stanislas d’Alançon, Bernard Edinger

« INFORMATIONS GÉNÉRALES, BRÈVES »« PETITES ANNONCES »

Stéphanie Dreyfuss (poste 85 49)

CELLULE PHOTOGRAPHIQUE (poste 85 45)

ADJ Jean-Raphaël Drahi, ADJ Gilles Gesquière, CCH Jean-Baptiste Tabone

CELLULE ICONOGRAPHIQUE (poste 85 44)

BCH Christophe Deyres, BCH Pascal Villemur

MARKETINGMAJ André Lebodic (poste 85 48)

www.defense.gouv.fr/[email protected]

ÉDITEURDélégation à l’Information

et à la Communication de la Défense 1, place Joffre, 75007, Paris

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONCOL Benoît Royal,

Chef du SIRPA Terre

PUBLICITÉ (ECPAD)M. Thierry Lepsch

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DIFFUSION - ABONNEMENTSBCH Pascal Villemur

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ABONNEMENTS PAYANTSECPAD

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RÉALISATION Samourai.fr

IMPRESSION Quebecor

Commission paritaire n° 0211B05259ISSN n° 0995-6999

Dépôt légal : à parution

Ce numéro comprend un encart Terre Information folioté de I à IV et un encart central La France Mutualiste.

Tous droits de reproduction réservés.La reproduction des articles est soumise à l’autorisation

préalable de la rédaction.

CRÉDITS PHOTOS SIRPAT, CNPI1, CNAM, Air photographique

COUVERTURELa modernisation de l’armée de Terre

oilà deux mois que le pré-sident de la République m’anommé pour présider auxdestinées de l’armée deTerre et je veux vous redire

toute la fierté que je ressens d’être àvotre tête. Je suis bien conscient quenous vivons une époque unique oùnotre institution devra se restructurerprofondément mais également chan-ger ses modes de fonctionnement quine sont plus adaptés aux enjeuxactuels. Le président de la Républiqueet le ministre de la Défense ont fixé lecap, le temps est désormais à l’action.Notre armée de Terre est solide. Ellea vécu d’autres périodes de fortes res-tructurations notamment après laguerre d’Algérie et plus près de nous,tout au long des années 90 et toujours,elle a su faire face.Pour conduire ces réformes, nousallons devoir faire preuve de déter-mination, de discipline, de courage etde solidarité. Plus que jamais, les forces morales que nous cultivonspresque naturellement en opérations,seront déterminantes pour mener àbien cette nécessaire modernisation :il doit donc y avoir continuité et cohé-rence entre le comportement du tempsde guerre et celui du temps de paix.Depuis que je suis lieutenant, j’airetenu quatre principes que j’ai érigésen vertus cardinales et qui me parais-sent conditionner ce moteur puissantqu’est le moral dans la conduite del’action et le commandement des hommes.La rigueur tout d’abord, peut être définie comme une exigence intellec-tuelle à bien faire son métier. Vertuintrinsèque du soldat, elle limite la partdu hasard chez celui qui détient lepouvoir exorbitant de mettre en œuvreles armes de la France. Rigueur rimeaussi avec obéissance au chef, auxrèglements militaires et aux lois, c’estl’éthique de vie nécessaire pour avoirun moral à toute épreuve.Vient ensuite l’enthousiasme, que jequalifie de courage du cœur et qui per-met de surmonter les obstacles lesplus rudes. On suit plus facilement unchef qui a « la pêche » qu’un triste chef.Inscrire son action dans une dyna-mique de dépassement de soi, s’obli-ger tous les jours à l’enthousiasme, ne

peut que susciter l’adhésion qui portenaturellement vers l’avant, toujoursplus loin.Lorsque la pente se fait plus raideintervient la volonté, le courage de latête, qui permet d’aller au-delà deslimites que l’on s’est fixées, de faireencore un pas de plus, un effort deplus, pour finalement l’emporter. C’estsouvent le choix de la douleur voire dusacrifice qui peut mener (comme lesoulignait Saint-Exupéry) « à l’accepta-tion pure et simple de la mort ».Enfin, par-dessus tout, il reste ceciment qui nous unit et fortifie la cohé-sion et l’esprit de corps. La camara-derie, indispensable dans ce mondeindividualiste, évite l’isolement du soldat au quartier comme au combat.Elle permet de partager les joies, lespeines et tout ce qui fait la grandeuret les servitudes de notre métier.Dans ce monde imprévisible, l’avenirappartiendra à ceux qui saurontconserver un moral à toute épreuvedans l’adversité et surtout l’entretenirdans la durée. Ces quatre principesvous y aideront. J’attends de vous tousque vous les fassiez vôtres et qu’ilsnous guident tout au long de l’exigeantchemin sur lequel nous allons avan-cer ensemble avec détermination.

Général d’armée Elrick Irastorza,chef d’état-major de l’armée de Terre

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Panorama

Le Tigre de sortieDu 16 au 19 juin, une quinzaine d’héli-coptères de la 4e Brigade aéromobile

(4e BAM), dont quatre Tigre, ont effec-tué un exercice d’évaluation tactique à

Nancy. Ravitaillement opérationnel,évacuation des ressortissants, escortede convois routiers et saisie de pointennemis étaient au programme. Unesection du 2e Régiment étranger de

génie (2e REG) et une section du 4e Régiment de chasseurs (4e RCH) ont

participé à cette manœuvre. Parailleurs, une équipe de France 2

a réalisé un reportage, diffusé enouverture du défilé du 14 Juillet.

Des élèvesofficiersbritanniquesau 3e RIMaLe 3e Régiment d’infan-terie de marine (3e RIMa)a accueilli début juilletdes élèves officiers deréserve des Bristol et Exe-ter Universities officer’straining corp. Pendantdeux jours, les représen-tants de sa gracieusemajesté ont découvertl’univers des marsouins.Ils se sont familiarisés avec l’armement français, à l’occasion de séances de simu-lateur de tir et ont participé à un exercice bilatéral avec l’Ecole militaire interar-mes (EMIA) au camp de Meucon et à Coëtquidan. Dans le cadre d’un exercicecommando, les représentants de sa gracieuse majesté ont arpenté les pistesd’audace du fort de Penthièvre.

François Fillonannonce la cartedes restructura-tions militairesLe Premier ministre, François Fillon,a présenté le 24 juillet la carte desrestructurations de la Défense, déci-dées dans le cadre du Livre blanc surla défense. Il a détaillé ces mesureslors d'une allocution à l’Ecole mili-taire, avec le ministre de la Défense,Hervé Morin. Devant les cadres desarmées, le Premier ministre a souli-gné "le pacte sacré entre la France etses armées". La réorganisation del'armée découle, selon M. Fillon, del'apparition de nouvelles menaces etnotamment "le développement consi-dérable du terrorisme" alors que lerisque "d'une invasion sur notre ter-ritoire" n'existe plus.

L’adieu aux armesdu général AllardLe général de division Allard, Comman-dant de l’aviation légère de l’armée deTerre (COMALAT), a fait ses adieux auxarmes le 10 juillet à l’Ecole d’application del’ALAT. Présidée par le chef d’état-major del’armée de terre, le général d’armée Iras-torza, et en présence de hautes autoritésciviles et militaires, cette cérémoniemarque de façon solennelle son départ. Legénéral de division Tanguy le remplaceraen septembre. Le million d’heures de voldu Puma et les huit millions d’heures devol de l’ALAT ont également été célébrés.

Le 1er RI est issu des “Bandes dePicardie” créées par Louis XI en1479, d’où son nom de régimentde Picardie. Au cours de labataille de Parme en 1734, lecolonel de Rohan fait cetteréponse à l’officier de liaison durégiment de Provence, venupréparer la relève : “Vous ferez,Monsieur, mes compliments àvotre colonel et vous le remer-cierez bien de ma part, maisvous lui direz que l’on ne relèvejamais Picardie”.

Devise du 1er Régiment d’infanterie (1er RI)

« ON NE RELÈVE PAS PICARDIE »

DEV ISE

En pleine santéComme chaque année depuis 2003, le 1-11e Régiment de cuirassiers a organiséen juin la Formation militaire initiale duréserviste (FMIR) du service de santé desarmées. Ces jeunes volontaires, pour laplupart des étudiants en deuxième annéedes instituts de formation en soins infirmiersde la région, ont souhaité faire connaissanceavec le milieu militaire. En complète immer-sion dans une unité professionnelle, ils sontvenus acquérir durant une semaine, les rudi-ments du métier des armes.

Tir SDPMACà MourmelonUn tir SDPMAC (Système de déminagepyrotechnique pour mines antichars) aété organisé par la Section technique del’armée de Terre (STAT) à Mourmelon le5 juin. Ce système israélien sert à élimi-ner les mines et Engins explosifs impro-visés (EEI). Il est destiné aux brigadesblindées et mécanisées qui en compte-ront un par compagnie de combat. 12chars EBG X30 sont ou en seront équipés.

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Un émissaire dans lalangue de MolièreDepuis le 15 juillet, les marsouins duGroupement tactique interarmées(GTIA) DAMAN VI donnent des cours defrançais au centre de lecture et d’activi-tés culturelles de Bent Jbail, la plusgrosse agglomération de la zone deresponsabilité française au Liban. Araison de deux cours par semaine, lesmilitaires participent à enrichir le voca-bulaire des Libanais, déjà très attachésà la langue française. Ces courspermettent d’appuyer la francophoniequi a tendance à s’éteindre dans le suddu pays. C’est également un moyen trèssimple de s’attirer la sympathie de lajeunesse libanaise. Ces activités favori-sent l’intégration de la force dans sonenvironnement.

Tornade à HaumontSuite aux dégâts occasionnés par latornade du 3 août 2008 dans le départe-ment du Nord, trois unités militaires del’armée de Terre ont été déployées àHautmont et ses environs, en complé-ment des moyens civils déjà sur place. Apartir du 11 août 2008, une compagnie du601e Régiment de circulation routièred’Arras, et des hommes du 3e Régimentdu génie de Charleville-Mézières et du5e Régiment du génie de Versailles étaientsur place afin de venir en aide aux popula-tions. Plusieurs tractopelles et engins deterrassements ont été déployés pour lespremières opérations de déblaiement.Les militaires ont pu préparer le terrainpour permettre un relogement d’urgencedes personnes les plus sinistrées.

Partenariat RenaultDans le cadre d’un partenariat entreRenault et le Service d’information et derelations publiques de l’armée de Terre(SIRPAT), le 2e Régiment d’infanterie demarine (2e RIMa) a mis à disposition, du5 au 9 juin, son camp en vue du lance-ment du nouveau véhicule tout terraindu constructeur automobile. En 3 jours,près de 900 agents en provenance detoute la région grand ouest ont testé le4 x 4 sur les pistes sablonneuses du campd’Auvours et suivi les cours dispensés parles formateurs. Les commerciaux ontégalement découvert avec curiosité lesvéhicules tout terrain des Marsouins,notamment les VAB et VBL et la rustiquemais mythique P4.

Huit ans. C’estla durée maxi-male du servicemilitaire depuisla loi Jourdan.En 1824, lesappelés étaientconscrits pour

8 ans. En 1996, date de sa sus-pension par le président de laRépublique d’alors, M. JacquesChirac, il ne durait plus que10 mois. Le service militaire,premier livre consacré à ce pas-sage obligé pour de nombreusesgénérations de conscrits, enretrace tous les temps forts: leconseil de révision, l’incorpora-tion, le paquetage, les classes,le bizutage des « bleus », lespermissions, la « quille »!Ouvrage de 112 pages, 19 €,éditions Chronique.

Le chiffre du mois

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La bataille de la Marne opposa lestroupes alliées et allemandesdurant la Première Guerremondiale, du 6 au 13 septembre1914. La VIe armée prend contactavec les Allemands, arrêtés devantMeaux et au sud de Senlis, à partirdu 7 septembre. Galliéni réquisi-tionne 1 100 chauffeurs de taxisparisiens pour conduire un renfortde 5 000 hommes sur le terrain etattaque Klück le 9 septembre. Joffredécide les Anglais à assaillir lesarmées de Klück et Bülow. Désorga-nisées et épuisées, elles sontcontraintes à l’arrêt, puis au repli,jusqu’au 13 septembre 1914.

ExerciceBELOUGA 08L’exercice BELOUGA 08 d’évaluation descapacités du logiciel JANUS, mettant enjeu la 2e Brigade logistique (2e BL), s’estdéroulé du 2 au 6 juin à l’Ecole d’état-major (EEM) de Compiègne. Il répondaità la recommandation de l’EMAT de mars2006, d’effectuer des expérimentationssur les outils de simulation existants.Les représentants logisticiens de diffé-rentes unités de la 2e BL, ainsi que desanimateurs « tacticiens » de la Forced’action terrestre (FAT) étaient rassem-blés. Le RETEX a démontré l’utilité de cettesimulation JANUS au profit de la logistiquedans le cadre de la préparation opération-nelle. Des premiers enseignements indi-quent que ce logiciel pourrait être une aideà l’amélioration de la doctrine logistique.

Le CPF étoffeses compétencesUne prise d’armes à Mailly le Camp acélébré le 2 juillet le rattachement decinq Centres d’instruction et d’entraî-nement spécialisés (CIES) à son Centrede préparation des forces (CPF). Legénéral Dumont Saint Priest, comman-dant le CPF, commandait les troupes. Ila accueilli le général de divisionThonier, représentant du Commandantdes forces terrestres (COMFT), alors endéplacement au Liban. Des camps detir et d’aguerrissement seront ajoutésau nouvel ensemble de Mailly le Campafin de former un site polyvalent quipermettra plus de cohérence dans lesentraînements.

Visite desaumôniers canadiensA l’occasion du 50e Pèlerinage militaireinternational, et sur l’initiative du PèreMichel de Peyret, aumônier régionalcatholique des zones de Défense nord etest, des aumôniers canadiens sontvenus en visite en France, en juin. Le but :se recueillir sur des sites historiques quiont autrefois servis de base arrière àl’armée canadienne. La Force régulièrecanadienne compte 82 aumôniers catho-liques et protestants, un musulman etdeux israélites. Leur présence en opéra-tion extérieure apporte un réconfortspirituel aux soldats confrontés audanger et à la mort.

La bataille de la Marne

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Panorama

Le rêve de SophieLes sapeurs-pompiers du Centrede secours (CS) de Plaisance ontaccueilli le 10 juillet, Sophie, atteinted’une grave maladie. La jeune fillerêvait de rencontrer les sapeurs-pompiers de Paris. L’associationRêves, dont le but est de réaliser lesrêves d’enfants atteints de gravesmaladies, est à l’origine de cettebelle rencontre. Après lui avoirprésenté les engins, les pompierslui ont permis de monter sur lagrande échelle, déployée spéciale-ment pour l’occasion. Cette journéefut riche en émotions, tant pourSophie que pour les sapeurs, raviset impressionnés par sa motivation.

Visite du GCALecerf au LibanDu 1er au 3 juillet, le général decorps d’armée Antoine Lecerf,Commandant les forces terres-tres (CFT), a rencontré les militai-res français de la Force intéri-maire des Nations unies au Liban(FINUL). Il a d’abord été reçu parle général de division Graziano,commandant la FINUL, pour unpoint sur la situation générale auSud-Liban et a ensuite rencontréles soldats français armant leGroupement tactique interarmées(GTIA) DAMAN VI. Il s’est rendu surles différentes positions françai-ses et a notamment participé àune patrouille le long de la BlueLine, la séparation israëlo-liba-naise.

Au secours d’un enfant disparuMettant en œuvre les procédures de criseinhérentes à la chaîne OTIAD (Organisationterritoriale interarmées de Défense), la Délé-gation militairedépartementalede la Drômeet environ 90 militaires du 1er Régiment despahis et du 4e Régiment de chasseurs ontparticipé début août, auprès de quelque 200gendarmes, pompiers et volontaires, auxrecherches qui ont permis de retrouver Louis,un petit garçon de 2ans qui avait disparu dansla Drôme. L'enfant était en vacances avec safamille dans la commune de Verclause. Il aéchappé à la surveillance de ses parents, quiont alerté la gendarmerie après l'avoir cher-ché en vain pendant une heure.

Bicentenairedu PrytanéeA l’occasion des célé-brations nationales duBicentenaire de l’instal-lation du Prytanée à LaFlèche, l’école a orga-nisé un cyclo-tour, du16 au 20 juin, qui aconduit les 11 représen-tants de La Flèche àBriançon en passant parS a i n t - C y r - l ’ E c o l e .

L’équipe a ainsi réalisél’ascension des cols deLautaret (2058 m), duGalibier (2345 m), etd’Izoard (2360 m).Initialement, le Pryta-née national militaireétait installé à Saint-Cyr-l’Ecole, en régionparisienne, puis s’estreplié à Briançon, aucours de la SecondeGuerre mondiale, avantde prendreses quartiersdéfinitifs à La Flèche.

In memoriam

18 août : 10 frères d’arme appartenantau 8e RPIMa, au 2e REP et au RMT,engagés en Afghanistan, sont mortsau combat au service de la France, et21 autres ont été blessés. Les informa-tions en notre possession indiquentque ce jour-là, un sous-groupementdu bataillon français a été violemmentpris à partie alors qu’il effectuait unemission de reconnaissance avec deuxsections de l’Armée nationale afghane,à 50 km de Kaboul. Le président de laRépublique, Nicolas Sarkozy, s’estenvolé le soir même pour Kaboul pours’incliner « avec respect et émotiondevant le courage de ces hommes quiont accompli leur devoir jusqu’ausacrifice suprême ». Seuls les délaisd’imprimerie nous empêchent depublier un long article au sujet de cestragiques événements, sur lesquelsnous reviendrons plus en longueurultérieurement. En attendant, retrou-vez des informations complémentairessur www.defense.gouv.fr/terre et surle portail Intraterre.L’ensemble de la rédaction s’associe à la douleur des familles et leur présenteses plus sincères condoléances. Nospensées vont également vers nos cama-rades blessés et leurs proches.

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Le monde del’entreprise à l’ESAGUne délégation de décideurs économi-ques du Maine-et-Loire a poussé lesportes de l’Ecole supérieure et d’applica-tion du génie d’Angers le 25 juin. Objectifde cette plongée en kaki : découvrirl’univers du génie. Thalès, Valéo,Système U… Ces entreprises participentgrandement au développement écono-mique départemental. Cette visite avaitpour but de démontrer l’étendue desformations proposées, ainsi que d’appré-hender au mieux les missions de l’écolemilitaire qui accueille 3 000 stagiairespar an et emploie 600 personnels enca-drants, civils et militaires.

Fête de la musiqueà PristinaLe Kosovo a connu sa première fête de lamusique le 21 juin. Cet événement a pu voirle jour grâce à la détermination d’associa-tions et à la collaboration de l’ambassadefrançaise au Kosovo. La fanfare du 1er Régi-ment de spahis, accompagnée de la fanfarede la compagnie anglaise, ont apporté leurcontribution à cette journée inoubliable.Les musiciens français et anglais ont jouéensemble, au cœur de Pristina, devant deshabitants surpris mais ravis de la presta-tion. Devant l’enthousiasme du public, unrappel a même eu lieu! Le général Bout deMarnhac, commandant de la KFOR, a saluéla performance des Spahis et de la fanfarebritannique.

•Depuis le 1er juillet, le Comman-dement de la force d’action terres-tre (CFAT) devient le Commande-ment des forces terrestres (CFT).

•Des difficultés pour trouver unlogement ? Surfez sur www.immodefense.com ! Il s’agitd’un tout nouveau site de vente oude location de logements pour lesmilitaires, mais aussi pour lescivils qui souhaitent louer à desmilitaires.

•Les augmentations de la cartede transport en Ile-de-FranceORANGE-NAVIGO seront prises encompte sur la solde du mois deseptembre ou d’octobre avec effetrétroactif.

Arbre :« Vu l’arbre en boule? »Cette expression permet à un

supérieur de s’assurer que sessubordonnés ont bien perçu le

sens de son message. Par exten-sion, positionnée en début de

phrase, elle peut signifier « étantdonné les circonstances ». Elletient son origine de l’enseigne-

ment topographique: sur unterrain plat, un arbre à l’horizonpeut servir de point de repère.Pour désigner un objectif sur leterrain, l’instructeur annonce:

« Vu l’arbre en boule? L’objectifest à trois doigts à droite »

Vous m’avez compris?

JARGON

EX…TELEX…TELEXVisite du ministre dela Défense à Pau et DaxLe 24 juin, Hervé Morin, ministre de laDéfense, s’est déplacé au sein de la futureBase de défense (BDD) de Pau, puis arejoint l’Ecole d’application de l’aviationlégère de l’armée de Terre (EAALAT) deDax. Après avoir découvert la BDD avec lecolonel Connac, chef de corps de l’Ecoledes troupes aéroportées (ETAP), le minis-tre a rencontré le personnel de la base. Ila ensuite décollé vers Dax où il a présentéle dossier d’externalisation de la mainte-nance. La presse locale et nationale arelayé cet événement.

entraînés durant un an, en multipliantles exercices PC, les tirs et les entraîne-ments tactiques. Depuis le 1er juillet, laBFA est en phase d’alerte EUBG pour lesecond semestre 2008 et devra, surdécision de l’Union européenne, être enmesure de se rendre sur un théâtred’opérations en quelques jours seule-ment.

La Brigade franco-allemande (BFA) acélébré le 27 juin la fin de la phased’alerte EUBG (Groupe de combat tacti-que au service de l’Union européenne).La cérémonie, présidée par les CEMAfrançais et allemand, s’est déroulée aucimetière militaire de Verdun, lieusymbolique de la coopération franco-allemande. Les soldats de la BFA se sont

Docteur,c’est quoi l’armée ?600 jeunes se sont rendus au camp deBitche, du 19 au 25 juillet, lors despréparations militaires supérieures etde spécialité santé, les plus importantesde France et uniques par leur format. LaPréparation militaire de spécialité santé(PMSS) est annuelle et nationale. Elles’adresse à des étudiants en 2e annéed’infirmier ou 3e année de médecine, quis’initient à la prise en charge des mala-des et blessés en situation d’urgence,ainsi qu’à la vie en bivouac, aux tirs, auxsituations en air vicié, aux techniquesde transmissions, au parcours ducombattant et à la marche en ordreserré. Cette première expériencepermet aux stagiaires, tous volontaires,et peut-être futurs médecins militaires,de mieux s’orienter et à la Défense dedétecter des potentiels.

Le chef d’un servicesecret confie à sonadjoint :« Il va falloir se séparerde Mimile, il boit trop.- Comment sais-tu cela ?- Il voit partout desagents doubles ! »

Très d’humour

La BFA prête à un engagement EUBG

ErratumL’article “le prix du sang” du n°196,p. 27, indiquait que le maréchal deslogis-chef Marchand avait reçu la croixde la valeur militaire. Il s’agit enréalité du médecin-chef Marchand.

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10 TIM n°197 - Septembre 2008

Panorama

Du vent, du feu, de la chaleur... Cet étéencore, les soldats du dispositifHEPHAISTOS s’engagent dans une véri-table lutte contre les éléments. Cetteopération lie par un protocole les minis-tères de la Défense et de l’Intérieur.HEPHAISTOS prévoit l’engagement demoyens militaires conséquents pourlutter, en zone méditerranéenne, contreles feux de forêts. Du 28 juin à mi septem-bre, près de 300 militaires, 140 véhiculeset 3 hélicoptères appuient les sapeurs-pompiers et la sécurité civile dans leurcombat quotidien contre les flammes,mais aussi contre l’imprudence, l’in-conscience et la malveillance. Aprèsdeux jours d’instruction, artilleurs, trin-glots et cavaliers découvrent rapidementla difficulté insoupçonnée de déroulerconvenablement un tuyau, ou l’énergienécessaire pour « noyer un point chaud »sous l’eau de leurs sceaux pompes. Sauve-garde du patrimoine forestier et protectiondes populations : l’information joue unrôle essentiel pour atteindre ces objec-tifs. C’est donc une mission importanteque remplissent des militaires déployésen contrôle de zone dans les 15 départe-ments à risques. Ils rappellent les interditset dissuadent les malveillants. Mais surtout,ils surveillent les massifs forestiers et

Sur le front des incendies

Le début du mois de juillet a vuplusieurs déplacements importants deJean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat àla Défense et aux anciens combattants(SEDAC). Le 10 juillet, il a rendu visiteau 601e Régiment de circulationroutière (RCR), dans le cadre de lapréparation du défilé du 14 Juillet. LeSEDAC y a rencontré un peloton decirculation d’une vingtaine de réservis-tes. Certains d’entre eux participaientà la préparation du défilé pour la ving-tième année consécutive, aux côtés deplusieurs jeunes découvrant l’événe-ment pour la première fois. Quelquesjours plus tard, le 15 juillet, Jean-Marie Bockel s’est rendu à l’Ecole destroupes aéroportées à Pau où il a effec-tué un saut en parachute en tandem.

Jean-Marie Bockel sur le terrain

Dans le même avion, des militaires du35e Régiment d’artillerie parachutisteet des élèves moniteurs ont égalementsauté avec armements et matériels. Le19 juillet, à l’occasion du baptême de lapromotion de Loisy, Monsieur Bockel aassisté à la cérémonie du Triomphedes écoles de Saint Cyr Coëtquidan,pour le baptême de la promotion deLoisy. Enfin, il a dévoilé le 20 juillet uneplaque commémorative à la mémoiredes victimes du Vel d’hiv, accompagnéde Madame Simone Veil, de MonsieurRichard Prasquier, président duConseil représentatif des institutionsjuives de Frances (CRIF), et deMonsieur David de Rotschild, prési-dent de la fondation pour la Mémoirede la Shoah.

signalent rapidement les départs de feux.Dans les airs, deux Puma et une Gazellepermettent d’accéder aux zones difficile-ment atteignables. Véritable opération,HEPHAISTOS est au cœur d’une desmissions essentielle de l’armée de Terre :

participer à la sauvegarde du territoirenational et à la sécurité des populations.

Texte et photo : CNE Aline Simon,

EMIAZD Marseille.

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Montrer un autre visage que celui, habi-tuel, des opérations, découvrir uneautre facette des talents - ceux de l’es-prit et de la création artistique - telsétaient les objectifs de la soirée« Armes, art et culture » introduite le26 juin dernier par le Chef d’état-majorde l’armée de Terre (CEMAT), le générald’armée Bruno Cuche1 note en cestermes : « Au-delà de l’image d’unifor-mité que lui confèrent la tenue, les atti-tudes et les rituels, si nécessaires à lacohésion et à l’efficacité, une troupe esten réalité une somme de personnalités,d’une diversité de talents insoupçonnéset généralement insoupçonnables ».Si le soldat apprend à s’effacer pour leplus grand bénéfice de l’action collec-tive et de la mission, ce soir-là, c’est àun feu d’artifice de leurs talents artisti-ques que se livrèrent les militaires.

Démonstrations !L’adjudant-chef Gilles Bourguet consacretout son temps libre à une passion quiexige rigueur, discipline et endurance: ladanse sportive. Avec 5 heures d’entraîne-ment par semaine, les compétitions natio-nales et internationales, l’adjudant-chefsait se remettre en question. « La dansesportive, c’est un peu comme si on faisaitcinq sprints de 400 mètres! Mais on nedoit jamais laisser paraître qu’on produitun effort lorsqu’on danse. » Ce soir, l’adju-

dant-chef Bourguet et Sandrine, sonépouse ont glissé avec grâce et harmonie,le temps d’un tango particulièrementmaîtrisé, quant aux danseurs de la Citéadministrative, ils ont exécuté des dansesqui ont donné à bien des spectateurs desfourmis dans les jambes!

Musique aussi avec Marc Gondard,responsable de la communication à l’ESCAT, à la voix de baryton ténorisant etavec le sergent Alcayade qui a donné uneinterprétation jazzy des chansons deBarbara. Et tout au long de cette soirée, laMusique principale de l’armée de Terre,sous la direction de Jean-Michel Sorlin, asu enchanter un auditoire captivé.

Pendant ce temps-là, devant un publicattentif, le brigadier Bouyssonie du519e RT entamait, à grand renfort debombes de peintures, la réalisation d’untag géant, tandis que Christoff Debu-schere, peintre officiel de l’Armée, faisaitun portrait du caporal-chef Legieda, du1er RE d’Aubagne. De la peinture à la sculp-ture avec l’adjudant-chef Pierre Thomasqui aime reproduire et créer des figurines.Avec une prédilection pour le premierEmpire, son hobby lui « permet d’assouvirsa passion pour l’histoire: il faut beaucouplire, effectuer des recherches avant defaire des “scrachs” et de les peindre àl’huile ». A ce spectacle artistique, rien nemanquait, ni le théâtre ni même le tradi-tionnel illusionniste, le caporal-chef Gomez,

qui sut surprendre plus d’un spectateurpar la magie de ses tours!

Christiane BOISGELOTPhoto : ADJ Jean-Raphaël DRAHI

Soirée culturelle

C’est dans ce cadre que le Prix litté-raire de l’armée de Terre, ErwanBergot, fut remis pour sa 13e

édition, à l’écrivain Denis Tillinac,pour son savoureux Dictionnaireamoureux de la France éditionsPlon. Un livre au verbe truculent,qui décrit son amour pour la France.Autant de petites vignettes à lirefacilement, au style imagé, quiconstituent d’intenses momentsd’émotion lorsque l’auteur évoquele drapeau, la Marseillaise, laLégion. Et c’est tout naturellementqu’il conclut son discours de remer-ciements: « je souhaite dédier ceprix au héros de la 2e DB et au colo-nel Roger Ceccaldi, son compagnond’armes, son artilleur à Koufra, quifut mon oncle dans le civil ».

Prix Erwan Bergot

Armes,

art etcultureCette année, le Prix littéraire de l’armée de Terre aété remis dans les jardins du Gouverneur militairede Paris, durant une soirée culturelle et artistique.Danseurs, musiciens, tagueur, peintre, magicien…un programme riche en art et en culture.

1. Le 2 juillet, le général d’armée Iras-torza a succédé au général Cuchedans les fonctions de CEMAT.

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armée de Terre est en bonnemain pour mettre en œuvre la réforme exigeante maisnécessaire qui est devantelle » : le général d’armée

Cuche, au moment de quitter ses fonc-tions, a prouvé la confiance qu’il accor-dait à son successeur. Car même si lesévénements se sont déroulés très vite,il était prévu de longue date que le géné-ral Elrick Irastorza prenne les rênes del’armée de Terre cet été. Le Major géné-ral de l’armée de Terre (MGAT) est doncdevenu Chef d’état-major de l’armée deTerre (CEMAT) le 2 juillet dernier, obte-nant, le même jour, sa cinquième étoile.Âgé de 57 ans, marié et père de deuxenfants, le général Irastorza avait prisses fonctions de MGAT en août 2006. Sa carrière s’est partagée entre des responsabilités opérationnelles enmétropole et en outre-mer, des respon-sabilités dans le domaine de la forma-

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Focus

Le nouveauCEMAT

Jusqu’ici numéro deux de l’armée de Terre,le général Elrick Irastorza a succédé au

général d’armée Bruno Cuche, le 2 juillet dernier.Le même jour, il a été élevé au rang et appellation

de général d’armée en Conseil des ministres.Biographie du nouveau patron de l’armée de Terre.

L‘

13 juillet : le général d’armée Irastorza, CEMAT, reçoit les troupes de l’ONU

défilant au 14 Juillet.

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tion et des ressources humaines. Toutdébute en 1961 lorsqu’il entre à l’écolemilitaire d’Autun puis à Aix. Deux ansplus tard, il intègre l’École spéciale mili-taire (ESM) de Saint-Cyr. Il choisit, à l’is-sue, l’infanterie de marine et part àl’École d’application de l’infanterie (EAI)à Montpellier. Le lieutenant Irastorzaest alors affecté au 3e Régiment d’infan-terie de marine (3e RIMa) à Vannes entant que chef de section, puis au 2e Régi-ment de parachutistes d’infanterie demarine (2e RPIMa) à La Réunion. En1978, il rejoint le 8e Régiment de para-chutistes d’infanterie de marine(8e RPIMa) à Castres et participe l’an-née suivante à l’opération TACAUDcontre le Front de libération nationaledu Tchad. En 1982, il retourne dans ledomaine de la formation et devient lechef du centre d’instruction de prépa-ration militaire à Montpellier. Sept ansplus tard, il regagne l’opérationnel sous

la casquette de chef du bureau « opé-rations » au Régiment d’infanterie demarine du Pacifique - Nouvelle-Calé-donie. Parallèlement, il poursuit sa for-mation : il obtient un DEA de défense etde relations internationales, suit l’écolede guerre et décroche le brevet d’étu-des militaires supérieures. En 1991, ildevient chef de corps du 8e RPIMa etpart l’année suivante comme comman-dant du 1er Bataillon français de l’auto-rité provisoire des Nations unies auCambodge (APRONUC). En 1996, ildevient chef de bureau à la Direction dupersonnel militaire de l’armée de Terre(DPMAT) à Paris puis devient, quatreannées plus tard, sous-directeur chargédu recrutement. En 2002, il prend lecommandement de l’École d’applicationde l’infanterie à Montpellier. Mais en2004, l’aspect opérationnel le rattrape :il est nommé adjoint au général com-mandant la Force d’action terrestre à

Lille. L’année suivante, il prend le com-mandant des forces françaises enga-gées dans l’opération LICORNE enRépublique de Côte d’Ivoire. Le 1er août2006, il est nommé major général del’armée de Terre. Le général d’arméeElrick Irastorza est commandeur de laLégion d’honneur, commandeur dansl’Ordre national du Mérite et il est titu-laire de la croix de la valeur militaireavec quatre citations.A travers ce parcours, le général Iras-torza a appréhendé le cœur du métiermilitaire : l’opérationnel. Selon lui, lapriorité doit être accordée à la forma-tion : « Les écoles ne sont pas un sim-ple point de passage ; les soldats nedoivent pas oublier les fondamentauxqu’ils y ont acquis. » L’instruction sur letir de combat (IST-C) est également uneétape prépondérante pour le généralIrastorza: « le tir est la finalité de notremétier, notre armée représente l’em-ploi de la force légale. » Cet aspect doitdonc être suivi de très près, d’autantplus que nos soldats sont de plus enplus souvent engagés dans des conflitsoù la population est imbriquée dans ledispositif militaire. La préparation dessoldats est donc un axe indispensablepour le nouveau chef d’état-major del’armée de Terre: « Il faut savoir concen-trer nos efforts pour faire en sorte quele temps et les moyens qui sont pré-cieux soient consacrés à l’essentiel : lapréparation opérationnelle de nos com-battants. Il ne faut pas se tromper d’ob-jectif. L’important, ce n’est pas l’originede départ de nos soldats mais ce qu’onen fait à travers la formation et la pré-paration. »

LTN Aurélie CARRIEREPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI,

CCH Jean-Baptiste TABONE

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A la tête de l’armée de Terre

En 2005, le général Irastorza commande la force LICORNE en Côte d’Ivoire.

Le général Irastorza, alors MGAT, lors du grandrapport de l’armée de Terre en 2007.

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Focus

Major général de l’armée de Terre (MGAT)

Général de corps d’arméeFrançois-Pierre Joly

n Prise de fonctions :2 juillet 2008 (succède au GCA Elrick Irastorza)n Arme/spécialité : Génien Biographie (extraits) :- Chef de corps du 3e Régiment de

génie de 1994 à 1996.- Chef du bureau « planification

finances » à l’état-major de l’armée de Terre de 1999 à 2001.

- Général adjoint major au généralcommandant la région Terre nord-ouest de 2004 à 2006.

- Gouverneur militaire de Lyon, commandant de la région Terre sud-est, de 2006 à 2008.

Inspecteur de l’armée de Terre (IAT)

Général de corps d’arméeJean-Loup Moreau

n Prise de fonctions :1er août 2008 (succède au GCA Thierry Cambournac)n Arme/spécialité :Troupes de marine/infanterien Biographie (extraits) :- Chef de corps du 4e Régiment

d’infanterie de marine de 1993 à 1995

- Chef de la cellule « terre » au cabinet du ministre de la Défensede 1998 à 2000

- Commandant de l’état-major de force n° 3 à Marseille de 2003 à 2005

- Commandant de la force logistiqueterrestre de 2005 à 2008

Directeur du personnel militairede l’armée de Terre (DPMAT)

Général de divisionPhilippe Renard

n Prise de fonctions :1er septembre 2008 (succède au GCA Alain Gilles)n Arme/spécialité : Troupes demarine/arme blindée et cavalerien Biographie (extraits) :- Chef de corps du 1er Régiment

d’infanterie de marine de 1997 à 1999 (Bataillon français 7 en ex-Yougoslavie de 1998 à 1999)

- Chef du bureau « organisation effectifs » à l’EMAT de 2002 à 2005

- Sous-directeur « recrutement » à la Direction du personnel militaire del’armée de Terre de 2005 à 2006

- Sous-chef d’état-major « ressourceshumaines » à l’état-major de l’arméede Terre de 2006 à 2008

Commandant de la région Terre nord-est

Généralde corps d’arméeJean-Loup Chinouilh

n Prise de fonctions :1er septembre 2008(succède au GCA Jean-Marie Faugère)n Arme/spécialité : Génien Biographie (extraits) :- Chef de corps du 6e Régiment du génie

de 1994 à 1997- Chef d’état-major de l’inspection

générale des armées de 1999 à 2001- Gouverneur militaire de Strasbourg,

commandant de la Brigade du géniede 2001 à 2003

- Général adjoint major au généralgouverneur militaire de Paris de 2006à 2008

Changementsau sommet

n Prise de fonctions : 2 juillet 2008 (succède au GA Bruno Cuche)n Arme/spécialité : Troupes de marine/infanterien Biographie (extraits)- Chef de corps du 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine de 1991 à 1993.- Chef du bureau « état-major » à la Direction du personnel militaire de l’armée

de Terre de 1996 à 1998.- Commandant de l’École d’application de l’infanterie de 2002 à 2004.- Adjoint au général commandant la force d’action terrestre à Lille de 2004 à 2005.- Commandant de l’opération LICORNE en République de Côte d’Ivoire de 2005 à 2006.- Major général de l’armée de Terre de 2006 à 2008.

Chef d’état-major de l’armée de Terre(CEMAT)

Général d’arméeElrick Irastorza

Comme chaque année, l’été est la période des mutations et les généraux commandant les principaux organismes de l’armée de Terre n’échappent pas à la règle. Dès septembre, sept commandeurs prendront leurs nouvelles fonctions de grands subordonnés auprès du chef d’état-major de l’armée de Terre.

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15

Relève des commandeurs

Commandant de la force logistique terrestre

Généralde divisionAndré Sellier

n Prise de fonctions :1er août 2008 (succède au GCAJean-Loup Moreau)n Arme/spécialité : Trainn Biographie (extraits) :- Chef de corps du 7e Régiment de

commandement et de soutien de 1995 à 1997

- Chef du bureau logistique à l’état-major de l’armée de Terre de 2001 à 2003

- Commandant de la Brigade logistique n° 2 de 2003 à 2005

- Chef d’état-major du généralcommandant la force logistiqueterrestre de 2005 à 2008

Commandant de la région Terre sud-ouest

Généralde corps d’arméeBruno Clément-Bollée

n Prise de fonctions :1er août 2008(succède au GCA Gérard Frère)n Arme/spécialité : Troupes demarine/arme blindée et cavalerien Biographie (extraits) :- Chef de corps du 5e RIAOM à Djibouti

de 1997 à 1999- Adjoint au chef de l’état-major

particulier du président de la République de 2002 à 2005

- Commandant supérieur des forcesarmées dans la zone Sud de l’océanindien de 2005 à 2007

- Chargé de mission à l’État-major des armées de 2007 à 2008

Commandant de la région Terre sud-est

Général de corpsd’armée Xavier Bout de Marnhac

n Prise de fonctions :1er septembre 2008(succède au GCA François-Pierre Joly)n Arme/spécialité :Arme blindée et cavalerien Biographie (extraits) :- Chef de corps du 6e-12e Régiment de

cuirassiers de 1996 à 1998- Directeur de cabinet à la DGSE de

1999 à 2000, puis directeur des opérations de 2000 à 2004

- Commandant l’état-major de forcen° 2 de Nantes de 2005 à 2007

- Commandant de la KFOR de 2007 à 2008

Commandant de la formation de l’armée de Terre

Généralde corps d’armée Pierre GarrigouGrandchamp

n Prise de fonctions :A succédé au GA Michel Poulet le 12 juillet 2006n Biographie (extraits) :- Chef de corps du 5e Régiment de

chasseurs de 1992 à 1994- Général commandant l’École

d’application de l’arme blindée etcavalerie de Saumur de 2002 à 2005

- Adjoint au général commandant leCoFAT de 2005 à 2006

Commandant de la région terre Ile-de-France

Généralde corps d’arméeBruno Dary

n Prise de fonctions :A succédé au GCA Xavier de Zuchowiczle 1er août 2006n Biographie (extraits) :- Chef de corps du 2e Régiment étranger

de parachutistes de 1994 à 1996- Commandant de la 6e Brigade légère

blindée de 2002 à 2004- Commandant de la Légion étrangère

de 2004 à 2006- Inspecteur de la fonction « mêlée »

de l’IAT de 2006 à 2007

Sur les 14 commandeurs, six générauxrestent dans leur fonction.

Commandant de la force d’action terrestre

Généralde corps d’armée Antoine Lecerf

n Prise de fonctions :A succédé au GCA Jean-Louis Py le 15 septembre 2007n Biographie (extraits) :- Chef de corps du 2e Régiment

étranger d’infanterie de 1994 à 1996- Commandant de l’état-major de

force n° 4 de 2004 à 2006- Commandant des forces françaises

engagées dans l’opération LICORNEde 2006 à 2007

Commandant de la région terre Nord-Ouest

Généralde corps d’armée Louis Dubourdieu

n Prise de fonctions :A succédé au GCA Gérard Bezacier le 1er septembre 2007n Biographie (extraits) :- Chef de corps du 19e Régiment

du génie de 1994 à 1996- Sous-chef d’état-major

« organisation-ressources humaines » à l’état-major de l’armée de Terrede 2003 à 2006

- Inspecteur de la fonction« personnel » à l’IAT de 2006 à 2007

Directeur central du commissariatde l’armée de Terre

Commissaire généralde divisionGérard Deltour

n Prise de fonctions :A succédé au CGD Albert Bonnenfant le 1er août 2006n Biographie (extraits) :- Chef de corps de l’École du

commissariat de l’armée de Terre de Montpellier de 1996 à 1998

- Directeur adjoint puis chef de corps de la direction régionale du Commissariat de l’armée de Terre en région Terre Ile-de-France de 2001 à 2002

- Inspecteur de la fonction « Administration budget infra-structure » à l’IAT de 2004 à 2006

Directeur central du matériel de l’armée de Terre

Généralde divisionJean-Tristan Verna

n Prise de fonctions :A succédé au GD Michel Berthélémy le 1er août 2007n Biographie (extraits)- Chef de corps du 2e Régiment étranger

d’infanterie de 1996 à 1998- Chef d’état-major du commandement

de la légion étrangère de 1998 à 1999- Sous-chef d’état-major «études-

planification-finances»de l’état-major del’armée de Terre de 2004 à 2007

LTN Aurélie CARRIERE. Photos : DR

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Le 3 avril 2008, lors du sommet des chefs d'Etat de l'OTAN à Bucarest, le président de la République, Nicolas Sarkozy,annonce l'augmentation de la participation militaire française en Afghanistan. Réactive, l'armée de Terre choisit de renfor-cer trois commandements régionaux par l'envoi de militaires supplémentaires. Son objectif ? Participer de manière accrueà la pacification du pays pour asseoir les forces de sécurité afghanes. Ce déploiement supplémentaire s'accompagne de ladotation de nouveaux équipements, notamment dans le domaine de la protection du combattant.

Point de situation en Afghanistan :le dispositif militaire français se renforce

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En direct de…

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17TIM n° 197 - Septembre 2008

Une rentrée chargée

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En direct de…

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Des kilomètres de routes défoncées, des élongations à n’en plus finir, desinfrastructures disparates, une eau rare, un climat hostile… Autant dire que la tâche n’est pas facile pour les soldats de l’opération EUFOR Tchad-RCA. Partis de rien, tous ont dû mettre la main à la pâte. Les débuts difficiles laissent aujourd’hui place à une force installée et opérationnelle. N’Djamena, la capitale tchadienne, et Abéché sont les deux pôles principaux des flux. Retour sur les origines de ce challenge logistique.

CNE Audrey LAISNÉPhotos : ADC Olivier DUBOIS

Bâtisseursdu désert

Opération EUFOR Tchad-RCA

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En direct de…

ur l’aéroport international deN’Djamena, les logisticiensfrançais s’affairent pourdébarquer les conteneurs etle matériel d’un Antonov 124,

arrivé directement de France. Imaginezle déploiement de plus de 3700 soldatsde 19 nationalités sur un théâtre où il n’ya rien, ou quasiment rien. Au mois demars 2008, ce n’est pas moins de deuxAntonov 124 – russes ou ukrainiens – quisont arrivés chaque jour sur l’aéroportinternational de N’Djamena. Il s’agissaitalors d’installer sept camps sur tout leterritoire tchadien. Le camp était déjàmonté à Birao, au nord de la Centrafrique(transfert du soutien avec les Forces fran-çaises au Gabon). Aujourd’hui, le flux estde deux avions par semaine pour assurer

S

Un antonov russe vient d’arriver sur le tarmac deN’Djamena et le déchargement des conteneurs a

déjà commencé. Le chargement sera ensuiteacheminé par la route vers Abéché.

Preuve du mélange des nations : les militaires irlandais embarquent à bord d’un Hercule hollandais, avec des Suédois et des Italiens.

Remise des cartes d’embarquement. Il faut compter 380 kgde moins de capacité d’emport par degré supplémentaire.

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21TIM n° 197 - Septembre 2008

le déploiement de la force ont été anti-cipés au maximum car la problémati-que, c’est le temps. Les camps devaientêtre terminés avant la saison des pluiescar ensuite, l’acheminement des vivreset des matériels allait s’avérer pluscompliqué. Le soutien de l’homme estessentiel. Les infrastructures horizon-tales ont été montées en priorité : lesterrains, l’eau, les groupes électrogè-nes. Peu d’entreprises locales sontcapables de fournir du matériel et lesressources sont rares dans ce pays. Lesnations participantes viennent avecleurs propres équipements. Le FHQ1

coordonne les besoins nouveaux etl’OHQ2 a signé une convention avecl’Economat des armées pour les domai-nes de gestion de camp, des déchets et

de la restauration. Le chef d’état-majorde l’opération en place au mois de mai,le colonel Dumont Saint-Priest, se mon-tre satisfait : « L’entrée en premier esttoujours très exigeante. Le déploiementdes forces a été un véritable challenge.La French Touch a largement contribuéà la résolution de problèmes complexeset les autres nations font appel à notreexpérience. Jusqu’à présent, ce batail-lon logistique a peu d’équivalents enEurope. »

Le 1er RTP à l’œuvreLes moteurs de l’Hercule néerlandaisse font entendre sur le tarmac deN’Djamena. Le chef d’escale du 1er

RTP, le lieutenant Hingant, distribueaux soldats de l’EUFOR un cartond’embarquement. Destination : Abé-ché puis Goz Beida pour les Irlandais.Aujourd’hui, les passagers sont detoutes les nationalités : Irlandais,Français, Italiens, Suédois, Néerlan-dais… L’anglais est de rigueur pourse faire comprendre de tous. Au loin,une nouvelle zone aéroportuaire a étécréée pour pouvoir accueillir les nom-breux avions européens en transit.Sur le monte-charge, le poidshomme-bagages est calculé. Leshommes du 1er RTP font vite car plusl’heure tourne, plus la chaleur aug-mente et la capacité d’emport del’avion diminue. Il faut compter 380 kgde moins par degré supplémentaire.Trois Irlandais ont déjà été débar-qués. On ne plaisante pas avec lasécurité ! A 6 h 15, l’Hercule s’apprêteà décoller, avec des soldats de l’EU-FOR dégoulinant de sueur.Pour assurer le transport des 12 ton-nes de fret (théorique) par jour, le1er RTP a été renforcé de cinq person-nes. « Nous travaillons pour tout lemonde, et nos règles sont appliquéespar tous. Des avions arrivent de par-tout pour une semaine ou plus »,détaille le lieutenant Hingant. Ils réa-lisent environ six déchargements etquatre chargements par jour. Ladevise du 1er RTP prend alors tout sonsens : « Partout et pour tous ! »

Opération EUFOR Tchad-RCA

le ravitaillement de l’ensemble de la force.A son arrivée en février 2008, la force abénéficié des moyens logistiques desÉléments français au Tchad (EFT) del’opération EPERVIER. Des tonnes dematériel et les véhicules ont transité soitpar avion soit par bateau, par le port deDouala au Cameroun. Sur les routesdéfoncées et dans la chaleur du Came-roun et du Tchad, les matériels ont souf-fert sur les 1700 km séparant Douala deN’Djamena, puis sur les 800 km deN’Djamena à Abéché… Aujourd’hui, ledéploiement est entré dans sa phase ter-minale : le transit au camp Europa surN’Djamena, le camp des Étoiles sur Abé-ché, les camps des bataillons de For-chana, Goz Beida et Iriba et ledétachement à Birao. L’organisation et

Jusqu’à présent, ce bataillon logis-

tique a peu d’équivalents en Europe.

Le 1er RTP est responsable de l’enregistrement des personnels et du fret de l’opération EUFOR et EPERVIER.

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22 TIM n° 197 - Septembre 2008

En direct de…

Camp des Étoiles d’Abéché« Lors de notre arrivée au moisd’avril 2008, il n’y avait que du sable, dusoleil et du vent ! Nous sommes partisde rien… Aujourd’hui, le camp des Étoi-les accueille plus de 1 000 hommes del’EUFOR », témoigne le colonel Fleuret,commandant le bataillon logistique3.Pendant des mois, le camp a été enpleine ébullition, évoluant chaque jour.« Notre mission est d’assurer le sou-tien vie du camp des Étoiles, des unitésdéployées dans l’est tchadien et en RCAet de participer au soutien de la MINUR-CAT4. » Le camp s’étend sur une tren-taine d’hectares; six à huit hectares sonten développement. Il est long de plusde 1,2 km et large de 250 m. « C’est uneaventure. Nous sommes à plus de2 000 km de toute façade maritime. Iln’y a pas de ressource locale à Abéché.Nous avons dû faire livrer 6 000 tonnesde ciment du Portugal. »Entre le bataillon logistique et les conte-

neurs, une compagnie belge a réaliséle montage des tentes climatisées pourle FHQ… Ce n’est pas le cas des soldatsdu bataillon logistique qui sont en ten-tes modulaires, sans climatisation,depuis leur arrivée. La chaleur sur lesite est usante pour les organismes.

« Le repos est obligatoire entre 12 heu-res et 16 heures, la température attei-gnant les +50 °C. Autant dire que sousles tentes, la sieste est impossible. Leseul moyen de se rafraîchir un peu estde s’allonger en short avec un chèchehumide sur soi… », explique un soldat.L’eau est l’une des principales problé-

matiques de ce théâtre. Les puits deforage ne donnent pas tous satisfaction,notamment sur le camp d’Iriba, le plusau Nord. Les nappes phréatiques sevident rapidement, comme à Abéché oùd’autres points de forage sont recher-chés. L’eau est ainsi restreinte à 50 litrespar jour et par homme pour l’usagequotidien en eaux sanitaires (toilettes,lessive).Ce matin, des conteneurs arrivent deN’Djamena. L’adjudant-chef Juvenal du50e RT, chef de la manutention, veille augrain. « Nous sommes en charge deleur arrivée pour ensuite les réachemi-ner sur les camps de l’EUFOR. Nousavons 36 TRM 10 000 et aussi descamions civils. Les conteneurs ne res-tent que 24 heures sur place ».A 500 mètres du camp, en plein soleil,les sapeurs du bataillon5 s’activent euxaussi sur un autre chantier, en vu d’ins-taller une antenne satellite. « Nousavons des sapeurs un peu partout sur

C’est une aventure.Nous sommes à plus

de 2 000 km de toute façademaritime.

En cette fin de matinée, le thermomètre atteint déjà les 45 °C et rend difficile le travail des sapeurs français, qui ont aménagé

durant des semaines le camp d’Abéché.

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à la pluie de la veille et à la tempête desable, car le sol s’enfonce et les enginss’embourbent très facilement. Un peuplus loin, une colonne de véhicules dubataillon logistique se forme à la sortiedu camp des Étoiles d’Abéché.Le lieutenant David Vaudandaine, chef du peloton carburant6,donne ses dernièresconsignes aux hom-mes avant le départpour le camp de For-chana. Les circu-lateurs7,

commandés par l’adjudant Chaussende,reconnaissent l’itinéraire, assurent lasécurité du convoi et la sûreté de sta-tionnement à l’arrêt des véhicules. Unélément de reconnaissance se posi-tionne 800 mètres en amont de lacolonne. Avant le départ, l’adjudantChaussende montre l’itinéraire sur lacarte à ses chefs de patrouille. « La dif-ficulté est que les cartes ne sont pasforcement actualisées. A nous de faireremonter les informations », explique-t-il. « Nous devons étudier les éventuelscontournements, renforcer le disposi-tif. La rame doit être compacte, ne pascomporter trop d’élongations. »Et c’est parti pour plus de 4 heures deroute ! Les P4 sont suivies des camionsciternes Scania. « Le peloton carburantapprovisionne l’ensemble des batail-lons pour qu’ils puissent être autono-mes avant la saison des pluies. Lors dumontage des camps, toutes les citer-nes ont été montées et équipées et nousavons multiplié les allers retours entreAbéché et les bataillons », commentele brigadier-chef Belcharki Zanoune, du503e RT. « Les vibrations fragilisent lescamions citernes Scania, même si ceux-ci sont neufs et performants. La cha-leur crée des fissures et certainespièces souffrent. » Par chance, les rou-tes sur cet axe ne sont pas trop endom-magées. Les militaires ont déjà réaliséplusieurs convois sur Goz Beida en10 heures de route, pour les ravitailleren rations, en eau et en carburant. A lasortie d’Abéché, le paysage évolue, leshabitations se font plus rares… Lesenfants arrivent de nulle part, s’avan-çant parfois dangereusement près descamions. Les ouadis, rivières de sablepouvant atteindre plusieurs centainesde mètres de largeur, rendent la pro-gression plus difficile. Depuis juin, lasaison des pluies est arrivée.

23TIM n° 197 - Septembre 2008

Opération EUFOR Tchad-RCA

le théâtre car la tâche est importante »,explique l’adjudant Pereira, de la sec-tion travaux. « Nous avons déjà poséplus de 3 500 m2 de matériaux. Ungroupe du 25e RGA est actuellement àForchana pour les pistes et le soutien. »Une course contre la montre s’engage.Les engins sont nettoyés quotidienne-ment car la poussière s’infiltre partout.

Boucle avant vers les bataillonsde la forceDès l’aurore, le camp est déjà en pleineeffervescence. Les engins du génieapportent des tonnes de cailloux suite

Le tireur est en mesure de riposter en cas d’attaque, notamment à basse altitude, là ou le Puma est le plus vulnérable.

Chaque jour, c’est un flux incessant de conteneurs qui transitent parAbéché pour ensuite être acheminés sur les camps de l’EUFOR.

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24 TIM n° 197 - Septembre 2008

L’eau a investi les lieux, rendant la tra-versée pour les véhicules quasimentimpossible.

Le BATALAT en appuiA Abéché, deux Gazelle Viviane et unPuma s’apprêtent à décoller pour se ren-dre dans la région de Forchana, appuyerune opération de sécurisation du batail-lon. « Tous les moyens sont arrivés parbateaux du Cameroun le 13 avril », expli-que le commandant Richou, comman-dant le BATALAT sur place. « Notre zoned’opérations s’étend sur un périmètre de200 sur 300 km, de la frontière du Sou-dan jusqu’à la RCA. Nous avons une mis-

sion de réaction rapide. Nous sommescapables, en cas d’urgence, d’intervenirrapidement. » C’est une manœuvre logis-tique importante pour les hélicos. Cet été,le BATALAT a été renforcé par 3 MI-8polonais mais aussi deux Gazelle supplé-mentaires. La dispersion du déploiementde l’EUFOR sur des distances importan-tes et l’inadéquation du réseau routier,tout particulièrement durant la saisondes pluies, rendent nécessaire l’utilisa-tion de moyens aériens très importantsen ce qui concerne à la fois la mobilitétactique et la capacité de transport. L’hé-licoptère remplit sur le théâtre un cer-tain nombre de missions essentielles :

apport et développement d’un service detransport aérien complet et durable, éva-cuation sanitaire et capacité armée sontabsolument cruciaux pour l’accomplis-sement de la mission. Arrivé en l’espaced’une heure sur Forchana, l’équipage desdeux Gazelle Viviane réalise déjà des mis-sions de reconnaissance et d’appui feuau profit des pelotons sur le terrain. LePuma réalise des missions d’appui à lamobilité en embarquant des groupes QRFqui sont positionnés en renfort le plusrapidement possible dans une région dif-ficile d’accès par la route. Les 40 heuresde vol par machine sont déjà largementdépassées.

En direct de…

Les Puma du BATALAT de l’opération EUFOR multiplient les missions d’appui à la mobilité en embarquant des groupes QRF.

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25TIM n° 197 - Septembre 2008

Opération EUFOR Tchad-RCA

Notre zone d’opérations s’étend sur un périmètrede 200 sur 300 km, de la frontière du Soudan

jusqu’à la RCA. Nous avons une mission de réaction rapide.Nous sommes capables, en cas d’urgence, d’intervenirrapidement.

1. Force Headquarter.2. Operational Headquarter.3. C’est aussi le chef de corps du 503e RT.

Les personnels du BATLOG, enmai 2008, sont issus pour la plupartdu 503e RT, du 121e RT, du 601e RCR,du 4e GLCAT, des 2e et 5e RG.

4. Mission des Nations unies en Répu-blique centrafricaine et au Tchad.

5. Issus, en mai 2008, du 2e et 5e RG, du6e Régiment du génie et du 25e Régi-ment du génie de l’air.

6. Du 503e et 121e RT.7. Issus du 601e Régiment de circulation

routière.

Alors que la première tente a été mon-tée le 22 avril 2008, le camp des Étoilesressemble aujourd’hui à un gros bourg.Le FHQ a rejoint ce cantonnement débutjuin, imité par les forces spéciales etautres troupes stationnées pendant uncertain temps sur le camp provisoire del’Office national de développement rural(ONDR), situé en ville.Après avoir terminé son installation eteffectué un grand nombre de missionspendant les trois premiers mois, lebataillon logistique s’apprête à affronter

Et aujourd’hui ?la saison des pluies dont les prémicesont déjà retardé quelques convois, lesouadis s’avérant, comme prévu, être deredoutables voire dangereux obstacles.Début septembre, le BATLOG a terminéle premier mandat et le 503e RT, corpssupport, a été remplacé par le 516e RTde Toul. Le FHQ, depuis fin juillet, estprincipalement armé par l’EMF3 deMarseille, alors que la 27e BIM (7e BCA,93e RAM et 4e RCh) a remplacé les RICMet 2e RIMa à Forchana ; où se trouve leBataillon multinational/centre.

D’après “Défi logistique pour l’EUFOR”, Cynthia Glock, Armées d’aujourd’hui 330, mai 2008.

1

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sommaire - Septembre 2008

TerreinfoOrgane de liaison des ressources humaines fondé en 1973 par le Général d’armée de Boissieu

II!

• Compte rendu de la 37e session du CFM

• La Cellule d’intervention et de soutienpsychologique de l’armée de Terre (CISPAT)

• La CISPAT (suite)

IIIPAGE

IVPAGE

IPAGE

IIPAGE

Téléchargez Terre Info sur Intranet :www.emat.terre.defense.gouv.fr/rh/

• La future Inspection de l’armée de Terre

La 37e session du CFMTLes membres du Conseil de la fonction militaire de l’armée de Terre (CFMT) se sont

réunis entre le 19 et le 23 mai à l’occasion de la 37e session dans les Landes.

Le Conseil a été amené à donner unavis sur neuf projets (ou modificatifs)de texte :

Textes relatifs à la reconversion :•Loi modifiant le code de la Défense, lecode des pensions civiles et militaires etrelatif à la reconversion des militaires ;•Décret pris pour l’application de la loimodifiant le code de la Défense, le codedes pensions civiles et militaires et rela-tif à la reconversion des militaires ;

Textes relatifs aux statutsparticuliers des militaires :•Décret portant statut particulier ducorps des ingénieurs militaires d’infra-structure de Défense ;•Décret modifiant le décret n° 79-1 135du 27 décembre 1979 portant statut par-ticulier des corps militaires des ingé-nieurs des études et techniques ;

Textes relatifs aux primeset indemnités :•Décret fixant les conditions d’attributionde la prime spécifique d’installation enmétropole allouée aux personnels mili-taires précédemment domiciliés dans lesdépartements d’outre-mer de Martinique,de Guadeloupe, de Guyane, de La Réunion,et des collectivités de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Mayotte ;•Décret fixant les conditions d’attributionde l’indemnité spécifique d’installationoutre-mer allouée aux personnels mili-taires ;•Décret fixant les conditions et les moda-lités de règlement des frais occasionnéspar les déplacements temporaires du per-sonnel militaire et l’arrêté fixant les ba-rèmes et les modalités d’indemnisation ;

Textes d’applicationd’une disposition statutairede portée générale :•Instruction relative au cumul d’activi-tés des militaires ;

Le 6 mai, à Paris, les membres du Conseil,ainsi que les chefs de Bureau Condition dePersonnel (BCP) des régions Terre (RT)s’étaient familiarisés avec cet ordre du jouravec le concours des officiers de l’EMAT.En outre, ils avaient recueilli entre le 12et le 16 mai, à l’occasion des réunions ré-gionales, les remarques et les propositionsd’une représentation du personnel des RT.

Le 19 mai, le major général de l’armée deTerre, le GCA IRASTORZA1, a ouvert la ses-sion en évoquant les grandes lignes de laréforme et la manœuvre globale de l’arméede Terre, que sa mise en œuvre exigera.

Le général d’armée Bruno CUCHE, chefd’état-major de l’armée de Terre de l’époque,a conclu cette session en présidant la séan-ce plénière le 23 mai, en présence des gé-néraux inspecteur général des armées –Terre, inspecteur de l’armée de Terre, di-recteur du personnel militaire de l’arméede Terre, directeur central du commissariatde l’armée de Terre, des différents chefs debureaux de l’EMAT, ainsi que de nombreuxreprésentants des 5 régions Terre.

Le Conseil a émis globalement un avis fa-vorable sur la plupart des textes proposés.Il a souhaité cependant que les remarquespropres à chaque texte soient prises encompte, notamment au sujet de la recon-version. Par ailleurs, tout en considérantque le projet de revalorisation des frais dedéplacement constituait une avancée signi-

ficative, il a estimé indispensable d’instituerun processus permettant une indexationsur le coût de la vie de toute indemnité ver-sée à un militaire. Enfin il a réitéré sa de-mande d’un traitement égalitaire entre per-sonnel partenaire d’un pacte de solidarité(PACS) et personnel marié.

Cette session revêtait un caractère particu-lier à plus d’un titre. En effet elle clôturaitun cycle de concertation de près de 4 ansconsacré essentiellement à l’étude de la loiportant statut général des militaires et deses décrets d’application. Elle marquait aus-si l’entrée dans un nouveau cycle, sur fondde mesures de restructuration, et débute-ra par une session2 consacrée à l’évolutiondu dispositif de concertation nationale.

Alors que l’armée de Terre est fortementimpliquée sur tous les théâtres d’opération(80 % des effectifs engagés), les membresdu CFMT ont appelé l’attention du CEMATet du ministre sur l’importance à accorderà la condition militaire à la veille de la miseen œuvre d’importantes restructurations.

S’exprimant sur les dossiers en cours, ils ontévoqué leur opposition à l’étalement dans letemps des mesures liées à l’adoption de lanouvelle grille indiciaire et les difficultés quegénérait l’application de la procédure récen-te de changement de résidence.

CFMT

1. Nommée chef d’état-major de l’arméede Terre et général d’armée depuisle 2 juillet dernier.

2. La 38e session du CFMT consacréenotamment à la rénovation du dispositifde concertation nationale aura lieu du6 au 10 octobre 2008.

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TerreinfoTerreinfo

IIII ! !

La Cellule d’intervention et de soutien psychologique

de l’armée de Terre (CISPAT)

Après quatre années d’existen-ce, la CISPAT a su prouver à tous,par le biais de ses interventions,la nécessité d’une prise encompte psychologique lorsqu’undrame survient dans les unités.Une enquête de satisfactionmenée de juin 2006 àfévrier 2008 le confirme. Biland’une cellule pas comme lesautres.

Au mois de septembre 2004, le CEMAT dé-cidait de la création de la cellule d’interven-tion et de soutien psychologique de l’arméede Terre1. Cette création était la suite logiquede la politique de l’EMAT2 sur le soutien psy-chologique des forces. Son mandat n’inter-vient que sur décision du commandementet s’inscrit dans une étroite collaborationavec le service de santé des armées.Aujourd’hui les quatre psychologues3 duBCP-EH4 qui œuvrent au sein de la sec-tion psychologie, arment à chaque inter-vention la CISPAT. Les psychologues sontsoumis au secret professionnel. Les en-tretiens restent confidentiels. Leur inter-vention ne peut déboucher en aucun cassur des décisions de gestion individuel-le ou d’aptitude médicale.La mission de la CISPAT consiste à assu-rer un soutien psychologique d’urgenceaprès un événement particulièrement cho-quant survenant en garnison au cours demissions quotidiennes ou d’entraînement,mais également en opération extérieure, aucours de missions opérationnelles. Si sonaction vise à détecter une éventuelle bles-sure psychique, elle agit surtout dans la ré-duction du stress et permet à chacun deprendre le recul nécessaire pour unemeilleure récupération psychologique. Deplus, la cellule assure un soutien psychoso-cial de l’entourage professionnel et familial.

Des débuts délicats…Si de septembre 2004 à mai 2008, la CIS-PAT est intervenue à 51 reprises (Fig1) après des événements graves tant enmétropole que dans les DOM-TOM ou enopération, ce chiffre reste toutefois à re-lativiser au regard des 270 événementsgraves comptabilisés durant cette mêmepériode…

Au cours de ces interventions, les offi-ciers de la CISPAT ont rencontré 1 164personnes.

Il est évident que le recours à la CISPATs’est heurté à des réticences culturelles(faire appel au psychologue, même mi-litaire demeure encore difficile…), maisle manque de demande provient en bon-ne partie d’une insuffisance de connais-sance de son action.

C’est pourquoi depuis 2006, les officiersde la CISPAT sont intervenus et intervien-nent régulièrement dans les écoles d’ap-plication, dans les régions et à l’occasiondu stage de préparation des futurs chefsde corps, pour expliquer et sensibiliserle plus grand nombre à la plus value ap-portée par le recours à la CISPAT aprèsun événement grave.

Retour d’expérience :l’enquête de satisfaction5…Afin de connaître les répercussions des in-terventions de la CISPAT, une enquête6 desatisfaction a été menée de juin 2006 àfévrier 2008 auprès des bénéficiaires desinterventions ainsi que la hiérarchie.

Même si initialement pour une partie desbénéficiaires (275 répondants sur 355 en-vois. Hommes 85 % ; femmes 15 %), lerecours à la CISPAT ne leur paraissait pasutile, les résultats obtenus montrent enrevanche une forte adhésion au dispo-sitif à l’issue de l’intervention.

1. Circulaire 600/DEF/EMAT/ORH/CRH du01/09/2004.

2. Directive 617/DEF/EMAT/ORH/CRH/DR du 15/07/2002et lettre 525/DEF/EMAT/ ORH/DR du 05/07/2004.

3. Officiers des armes, psychologues diplômés des uni-versités et spécialisés dans l’intervention d’urgence.

4. Le bureau condition du personnel et environnement humain.

5. Disponible sur le site intraterre BCP-EH/SECTIONPSYCHOLOGIE.

6. Un questionnaire était envoyé deux mois aprèsintervention.

17%

5%

5%3%

10%

5%

6%

TYPES D'ÉVÈNEMENTS QUI ONT SUSCITÉLE RECOURS À LA CISPAT

SUICIDETIR/MUNITIONSENTRAÎNEMENTTRAVAILAÉRIENROUTECOMBAT

31%

47%

4%

18%

RÉPARTITION DES BÉNÉFICIAIRES

OFFICIERSSOUS OFFICIERSEVATCIVILS DÉFENSE

0 20 40 60 80 100

EFFETS POSITIFS SUR LES CAMARADES

RÉDUCTION DE LA TENSION

MEILLEUR MORAL

TABLEAU 1 : EFFETS RESSENTIS AVEC L'INTERVENTION DE LA CISPAT

Cette satisfaction s’appuie tant sur leseffets positifs ressentis, au niveau du mo-ral et de la réduction des tensions quesur les effets observés chez les cama-rades qui ont bénéficié de l’action de laCISPAT (tableau 1).

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IIIIII! !

Quand on demande qu’elle est la parti-cularité de l’action de la CISPAT, ils évo-quent qu’elle apporte une écoute com-plémentaire à l’entourage habituel etpermet de mieux comprendre ce qui aété vécu individuellement et collective-ment (tableau 2).

Pour ce qui est de l’enquête auprès de lahiérarchie, (75 répondants sur 107 en-vois), les données obtenues indiquent quel’intervention de la CISPAT permet unemeilleure poursuite de la mission, faci-lite la reprise des activités, grâce notam-ment à son effet sur le moral et les rela-tions interpersonnelles (Tableau 3).

En somme, pour les différents acteurshiérarchiques qui interviennent dans lagestion d’un événement grave, l’actionde la CISPAT est utile et adaptée aux uni-tés de l’armée de Terre, elle est une aidepour le commandement suite à un évé-nement grave et par son action, renfor-ce la capacité opérationnelle (tableau 4).

Loin de se substituer à l’action descadres de contact ou de les dédouanerde leur rôle central traditionnel, la pré-sence de la CISPAT renforce leurs initia-tives dans le seul but de maintenir auplus haut la capacité opérationnelle desforces, notamment par la préservationdes effectifs.

En tant que réponse institutionnelle faceaux conséquences psychologiques liéesà notre métier, le commandement enayant recours à la CISPAT montre son im-plication dans la prise en compte du fait« psychologique ». Loin d’être un aveude faiblesse, le recours à la CISPAT per-met aux bénéficiaires de ressentir la so-lidarité de notre institution.

EMAT/BCP-EH

TABLEAU 2 : BÉNÉFICES RESSENTIS PAR L'INTERVENTION DE LA CISPAT

PENSE QUE LE SOUTIEN PSYCHOLOGIQUEAPRÈS ÉVÈNEMENT GRAVE EST NÉCÉSSAIRE

EST UNE ÉCOUTE COMPLÉMENTAIRE DE L'ENCADREMENT

EST UNE ÉCOUTE COMPLÉMENTAIRE DES CAMARADES

PERMET DE COMPRENDRE LES RÉACTIONS DES AUTRES

PERMET DE COMPRENDRE SES PROPRES RÉACTIONS

DONNE DES INFORMATIONS UTILES

50 60 70 80 90 10055 65 75 85 95

TABLEAU 3 : EFFETS RESSENTIS PAR LA HIÉRARCHIE APRÈS INTERVENTION

50 60 70 80 90 10055 65 75 85 95

DANS LA POURSUITE DE LA MISSION

SUR LES RELATIONS INTERPERSONNELLES

POUR LA REPRISE DES ACTIVITÉS

SUR LE MORAL

TABLEAU 4 : SENTIMENT DE LA HIÉRARCHIE SUR CISPAT

50 60 70 80 90 10055 65 75 85 95

LA CISPAT EST UNE AIDE DANS LA GESTIOND'UN EVEN GRAVE

ACTION ADAPTÉE AU CONTEXTE MILITAIRE

RENFORCE LA CAPOPS

Officier : « […] il est agréable de noter le souci de l’armée de Terre pour les traumatismes que peut engendrernotre métier et de constater qu’il y a une oreille attentive qui est prête à nous consacrer le temps nécessaire.

Sous-officier : « Suite à un accident en service, votre intervention a été très utile, et surtout très appréciée,nous permettant de nous sentir encore moins isolés dans notre tracas du moment. Il est très réconfortant de voirun organisme extérieur à notre environnement habituel, prendre en compte une part de nos soucis.[..]»

EVAT : « Je trouve que vous avez bien fait d’avoir envoyé des psychologues sur le camp. Car tout le monde fait plusattention l’un à l’autre, on est plus soudé. Certes ça fait toujours mal de perdre un soldat, un frère d’arme, maisgrâce à votre soutien, votre présence, cela nous a aidé à continuer notre mission et à se rapprocher encore plus.[..] »

EVAT : « [..] l’intervention de la CISPAT venant de métropole, donne aussi une vision aux soldats, de ne pas êtremis de côté ou oublié par notre ministère. Des personnels se déplaçant de France pour eux, leur remontentdéjà un peu le moral. Merci…et encore merci pour votre soutien,…. »

Témoignages

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Terreinfo

IIVV !

ontrôle, écoute et conseil” sontau cœur de la mission d’inspec-tion qui profite à l’ensemble del’armée de Terre et ceci à tousles niveaux : administration cen-trale, régions, grands comman-

dements, grandes unités, corps et orga-nismes inspectés. L’inspection régulièrede toutes les unités est le gage d’une vi-sion globale. L’exploitation de tous lesmoyens de connaissance et d’analyse estrequise : ressources du pilotage, proces-sus qualité, recherche de performance,etc. Chaque inspection est donc construi-te sur un ‘travail documentaire’ en amont(ressources humaines, matérielles et fi-nancières, préparation opérationnelle,maintenance…), après un contact appro-fondi sur site avec chaque organisme ins-pecté ; elle est enfin exploitée à tous lesniveaux.

Ce qui ne change pas :chacune des expertises présente au seinde l’armée de terre est suivie par un colo-nel spécialiste du domaine ; l’ IAT reste ain-si en prise avec les réalités du terrain.

Ce qui change :la réduction du nombre de généraux ins-pecteurs (moins 25%) fait que chacunsera appelé à inspecter indifféremmenttout type de régiment et d’organisme (lanotion « de général inspecteur de fonc-tion » disparait au profit du « généralinspecteur »).

IAT 2008 : la performanceau cœur du changement

Outil essentiel à la qualité du commandement, l’inspection de l’armée de Terre (IAT) soutient, dès cetteannée, la transformation de l’institution : elle réduit son format1, adapte ses missions et ses pratiquesaux besoins exprimés par le CEMAT.

Mesurer la performanceet conseillerL’ IAT prend en compte, dès cette année,les objectifs de modernisation de l’Etaten matière de performance : il s’agit demieux qualifier et quantifier l’adéquationdes missions, des activités et des res-sources aux politiques générales du mi-nistère. Effort continu depuis dix ans, lamise en place d’outils de gestion adap-tés doit permettre d’améliorer l’analy-se de l’existant, la pertinence des projetset une vision toujours plus cohérente del’armée de Terre, dans un cadre interar-mées. A cet effet, l’ IAT a engagé sur lecycle 2007-2008 des travaux importantsqui mettent à la disposition du comman-dement des moyens nouveaux de contrô-le et d’efficience fondés sur une appré-ciation « résultat/coût ». Tant “sur

pièces” que “sur le terrain”, l’IAT conti-nue à s’attacher aux domaines essentielsque sont la préparation opérationnelle(programmation, exécution), la ressour-ce humaine (organisation et gestion), lesmoyens matériels (équipement, PEGP,infrastructure d’instruction et d’entraî-nement), l’utilisation des finances dispo-nibles. Cette capacité d’inspection s’ap-puie en particulier sur la Mission d’auditfinancier (MAF) et le Conseil en organi-sation de l’armée de terre (CORAT).L’IAT poursuivra par ailleurs ses mis-sions d’audits thématiques, à son initia-tive ou à la demande du CEMAT. Elle res-te enfin un organisme librementconsultable par les responsables de toutniveau hiérarchique.

IAT

Un organigramme rénové au service de l’efficience opérationnelle

C

Entretiens individuels, mode d’emploi.Infos pratiques :pour mieux connaître l’inspection

Retrouvez l’IAT sur Intraterre : pré-sentation, charte de fonctionnement,renseignements utiles aux inspec-tions, grilles d’évaluation de la pré-paration opérationnelle et de l’en-vironnement humain, etc.

Numéro d’appel uniquepour les prises de RDVdes entretiens individuels :

01 44 64 23 21(ou 821 754 2321).Numéro d’appel unique pourla cellule mixité (homme-femme) :

01 44 64 27 72(ou 821 754 2772).

Les entretiens individuels menés par l’IAT sont désormais dissociés des travaux d’avancement.

Trois cas de figure sont possibles :

1) Tout militaire peut saisir les officiers généraux inspecteurs d’une question relati-ve à sa situation personnelle, aux conditions d’exécution du service ou à la vie encommunauté (article 12, décret 2005). Ce droit de saisine mentionne égalementque les motifs de la demande d’audience n’ont pas à être fournis d’avance.

Sans en avoir le titre, l’IAT joue ainsi un rôle de médiateur.

2) L’IAT répond à sa mission d’écoute individuelle de tous, soit lors des inspec-tions, soit dans ses locaux (Caserne de Reuilly), sur rendez-vous ou convo-cation. Ces entretiens ne se substituent pas à ceux de la DPMAT, respon-sable de la gestion individuelle et collective, ni à ceux du commandementdans ses prérogatives en matière d’emploi, d’orientation ou de participationau processus d’affectation.

3) Le général inspecteur de l’armée de Terre reçoit enfin, es fonction, les co-lonels de 7 ans de grade ou plus, ainsi que les hauts potentiels proposables.

Collège des experts

Pôle opérationnel Pôle organisation/CORAT

Équipes d’inspection

Pôle finances/MAF Pôle ressources humaines

Inspecteur de l’armée de Terre

Collège des généraux inspecteursÉtat-major- Conseiller PC- Conseiller réserve- Cellule mixité

1) Réduction des effectifs de 35% à l’horizon 2009 avec un palier intermédiaire 2008 fixé à moins 22%.

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28 TIM n°198 - Octobre 2008

des Balkans et de RCI ont poussé lecommissariat à adapter notre GPBnotamment à l’autoprotection face àdes foules hostiles. Il disposera dés-ormais de sangles d’extraction dorsaleet latérale adaptées au port des gantsde combat. En complément, prenanten compte les spécificités des actionsde combat débarqué en Afghanistan,l’armée de Terre se dote d'un GPB detype CIRAS/EAGLE qui permet deconserver au combattant son agilitévitale et de lui fournir d’origine desemplacements pour holster, porte-chargeurs, trousse SAN, etc.

EXERCICESExercice AURIGE 11e BP

Lors de l’exercice AURIGE 08 de la11e brigade parachutiste, la cellule“animation média” a fait prendreconscience aux joueurs que l’impor-tance de l’environnement médiatiquepouvait favoriser ou compliquerune action militaire. En effet, le com-mandement doit savoir utilisercette dimension pour accompagner,accentuer ou limiter les effets de lamanœuvre militaire.Ainsi, si la Brigade a bien pris encompte l’importance de son OFFCOM, il est apparu qu’il fallait œuvreren termes d’effets à obtenir et savoirse donner le temps nécessaire à lamise en place d’une stratégie decommunication.

ETRANGERL'entraînement des soldatslogisticiens américainsAvant leur déploiement en Irak ou enAfghanistan, les soldats logisticiensaméricains suivent un entrainementau combat très complet. Selon le prin-cipe que “tout soldat est un combat-tant”, un effort est systématiquementfait sur le service de l'arme individuelleet des armes de bord afin que ceux-ciacquièrent la confiance et la maîtrise

THEATRESLes Sagaie, fer de lancede l’EUFOR Tchad-RCA

Premier élément déployé de l’opéra-tion EUFOR Tchad-RCA, le RICM aarmé la majeure partie du Bataillonmultinational centre (BMN-C) defévrier à juin 2008. Sa mission consis-tait à contribuer à la protection despopulations ainsi que du personnel del’ONU et à faciliter l’acheminement del’aide humanitaire. Ne disposant quede sept pelotons de combat, le batail-lon a adopté d’emblée un dispositif trèsmobile pour montrer sa capacité àoccuper le terrain. Par ailleurs, lesERC 90 "Sagaie" ont été engagés sys-tématiquement dans chaque mission,montrant ainsi la puissance de laForce. La quête du renseignement aété une préoccupation majeure ducommandement. Elle a permis, au tra-vers des relations nouées avec lespopulations, d’acquérir une bonneconnaissance de la zone d’action.Enfin, les conditions d’engagement ontété éprouvantes pour les marsouins.Seules leur bonne condition physiqueet la forte cohésion qui anime leursunités ont permis de conduire la mis-sion à son terme dans un contexte sou-vent hostile.

ADAPTATIONEvolution du gilet pare-balles

En 2003 et 2004, les enseignements

nécessaires dans la perspective d'unéventuel accrochage. L'accent est missur le réalisme des séances de tir avecdes postures adaptées et des situa-tions tactiques multiples à l'instar del'instruction sur le tir de combat (ISTC)français.

PUBLICATIONSLa Rébellion tchadiennede 2005 à aujourd’hui :permanences et mutationsDepuis 2005, le Tchad est confrontéà une importante rébellion arméeengendrée à la fois par des facteurspolitiques nationaux, des enjeux politi-ques régionaux et des intérêts pétro-liers. Les rebelles agissent d’autant plusaisément qu’ils bénéficient de la confu-sion générée par la crise du Darfour etdu soutien de dirigeants étrangers.

Ce cahier de la recherche propose uneanalyse du contexte stratégique et tac-tique dans lequel se déroulent actuel-lement les opérations françaiseÉPERVIER, ou européenne EUFOR.Etude à paraître courant derniertrimestre 2008.

RETEX

Evolutions et entraînementVos comptes-rendus et expérimentations ne sont pas inutiles. Réaliséeen partenariat avec le Centre de doctrine d’emploi des forces (CDEF),cette page en témoigne.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Intraterre du CDEF :

www.cdef.terre.defense.gouv.fr

•TIM197_28-29.QXD 25/08/08 16:48 Page 28

29TIM n°198 - Octobre 2008

Extraits d’un point de situation adressé le 20 mai 2008 au général de Puybusque,

commandant la 7e Brigade blindée, par le LCL Ivan Martin, chef du Bureau

opérations instruction du 35e Régiment d’infanterie et chef de détachement

OMLT 3 / Kandak 3, après un mois et demi de présence sur le théâtre, dont

l’essentiel passé dans la province de Kapisa.

Cette mission tuenos certitudes

APPEL A TEMOIGNAGES !Faites partager vos expériences

opérationnelles à nos lecteurs. Envoyezvos textes à la rédaction par internet à

[email protected]

TÉMOIGNAGE

a promiscuité, la vie en petites équi-

pes, les tensions créées par un envi-

ronnement hostile soulignent à

l’excès les traits de caractère, les qua-

lités et les faiblesses de chacun. Dès

lors, l’impact sur le collectif est direct et peut

dans certains cas, certes limités, s’avérer diffi-

cile à gérer. Le potentiel de chacun est ici mis en

lumière de façon crue.Je pense à certains jeunes

sous-officiers à très fort potentiel,à des sous-offi-

ciers plus anciens ou à des officiers dont les limi-

tes ont été très vite identifiées. Il s’agit de

quelques cas isolés mais l’impact sur la dynami-

que d’ensemble est lourd. Cette mission appor-

tera à tous de nombreux enseignements et il est

de mon devoir de faire en sorte que chacun

revienne avec plus de convictions que de certitu-

des.L’after action review1 est ici un exercice per-

manent et très utile. Il est vrai que le Gaulois s’y

soumet en rechignant, peu enclin à prendre en

compte des remarques qu’il considère comme

des attaques ad hominem. Pourtant, il est une

garantie de survie, c’est pourquoi nous n’hési-

tons pas à en abuser.Cette mission est une tueuse des certitudes qui

nous structurent tous depuis notre formation

initiale. Les constructions intellectuelles fumeu-

ses, la littérature militaire au langage parfois

abscond, si elles font sourire sur les bancs du

CID, semblent ici criminelles. Nous sommes

encore trop souvent prisonniers du schéma de la

ligne de front, du ixième échelon, de l’arrière et

des notions afférentes sur le besoin plus ou

moins important en protection (en particulier

dans le domaine de la logistique),sur le distinguo

fallacieux entre les combattants et l’arrière.

La leçon est que dans une période de difficultés il

faut rogner sur tout, sauf sur les fondamentaux

du combat: le tir, le combat et l’aguerrissement

physique. Pour le chef, au niveau le plus bas pos-

sible, le travail interarmes et l’utilisation des

appuis devraient être une réalité quotidienne.

Tout ce qui n’est pas joué à l’entraînement (sous

prétexte justement que ce n’est pas la « vraie

guerre ») ne sera pas joué le jour J,où tout se fait

dans l’instant, le plus souvent sous forme réflexe

(cela commence par le port du casque et de sa

mentonnière). Il me semble que la jeune généra-

tion (sans tomber dans le travers de l’ancien…)

souffre des mêmes maux que les enfants sur les

bancs de l’Education nationale. Au rabâchage

austère a fait place une connaissance éclectique

mais très superficielle qui donne un vernis

séduisant mais très peu résistant. Le drill, tou-

jours et encore le drill, on en parle beaucoup,

mais on le pratique peu. La fonction de contrôle

des chefs, que les contraintes maintiennent

rivés à leurs bureaux, devrait être remise à

l’honneur, la qualité des Powerpoint© et des

fiches dût-elle en souffrir. En termes de fonda-

mentaux, l’intransigeance devrait être la règle. »

LPh

oto:

©D

R

1. Analyse après action.

•TIM197_28-29.QXD 25/08/08 16:49 Page 29

u moment où la France prendla présidence de l’Union euro-péenne pour six mois, l’écolede formation des équipagesfrançais et allemands Tigre

fête ses cinq ans. Cette phase a vu la for-mation des équipages se concrétiser. Eneffet, que de chemin parcouru depuis l’an-nonce de la création de ce programmed’armement, la réception des premiersappareils à l’école et le début des stagesde formation (cf. points de repère)!Pour réaliser sa mission de formation deséquipages Tigre, l’école a d’abord dû for-mer des instructeurs aptes dans tous lesdomaines de vol et développer des outilspédagogiques modernes pour les deuxnations. Une tâche ardue, d’autant plusque les formations ne sont pas commu-nes, les systèmes d’armes des Tigre HAP1

et KHS2 étant différents. « Chaque déci-sion est discutée puis harmonisée afin desatisfaire aux exigences nationales »,indique le lieutenant-colonel ChristianFanchini, commandant en second et chefde corps des éléments français. Finan-cée à parité par la France et l’Allemagne,l’école partage tous les moyens d’instruc-tion, notamment les simulateurs, afin degarantir la réalisation du calendrier desactions de formation programmées parchaque nation.À ce jour, le ratio équipage/appareillivré au 5e RHC se situe à 1/13. L’EFA,toujours en phase de montée en puis-sance, a pour mission de formerannuellement 5 à 7 équipages opéra-tionnels, tout en poursuivant la forma-tion interne de nouveaux instructeursafin de donner le plus rapidement pos-

Vie des unités

2008 marque le cinquièmeanniversaire de la créationde l’Ecole franco-allemande Tigre auCannet-des-Maures (Var).L’occasion de faire un pointde situation sur lefonctionnement de cetteécole unique et sur laformation des équipagesde cet hélicoptèrede combat.

Le Tigre en vol.

Au servicede l’Europede la Défense

30 TIM n°197 - Septembre 2008

A

30 TIM n°197 - Septembre 2008

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31TIM n°197- Septembre 2008

De plus, afin de faciliter l’intégration desfamilles allemandes, un observatoire del’EFA, coprésidé par le général comman-dant l’EAALAT et le sous-préfet de Draguignan, a été créé afin de mieux coor-donner l’action des administrations del’État et des municipalités concernées par

ce dossier. Cet observatoire a par exem-ple permis la mise en place d’un profes-seur des écoles allemand dans une écoleprimaire française.Sollicitée par l’Australie et l’Espagne, l’EFATigre est et restera une école binationaledans son fonctionnement. Néanmoins,l’étendue de son potentiel, notammentdans le domaine de la simulation, donneà l’EFA les capacités qui lui permettrontde devenir le pôle d’excellence multina-tional pour la formation des équipages dela communauté Tigre.

CNE Marie-Noëlle COLLI,officier communication de l’EFAPhotos : Air Photographique/Rémy MICHELIN

Créée le 1er juillet 2003, l’Ecole franco-allemande (EFA) a pour mission de formerles équipages allemands et français sur le système d’armes Tigre, de définir desconcepts de formation communs, d’utiliserde manière partagée les moyens mis à sa disposition, d’harmoniser les conditionsd’exécution des stages et les conditions de vie. Première unité utilisatrice du Tigre,l’EFA sert de banc de test aux Aviationslégères de l’armée de Terre (ALAT) desdeux nations pour la mise en œuvre et

l’emploi de ce système d’armes de nouvelle génération.Modèle d’école unique au service de l’Europe de la Défense avec ses 307 personnels5, l’EFA s’articule autourd’un état-major, d’une division formationet d’une division soutien dont les commandements alternent tous les troisans, conformément à l’arrangement administratif cosigné par les ministres de la Défense des deux nations.

L’EFA Tigre

Points de repères1984 : La France et l’Allemagne signent unaccord sur le développement et la productionen commun de l’hélicoptère Tigre.1997 : Annonce officielle de la construction du centre de formation des équipages Tigre“EFA” au Cannet-des-Maures.1998 : Décision de créer une école communede formation du personnel technico-logistiqueTigre à Faßberg en Allemagne (sommet dePostdam).2001 : Le 17 décembre, pose de la premièrepierre.2003 : Le 1er juillet, cérémonie d’ouverture de l’EFA. Première prise de commandementfrançaise par le colonel Alain Salendre.2005 : Mars: arrivée du premier Tigre HAP.Avril: arrivée du premier Tigre KHS.Le 19 avril, visite du président de laRépublique française.2006 : Le 5 janvier, le premier stage pilotefrançais débute. Le 3 mai, l’EFA accueille lesdeux premiers Tigre HAP espagnols et leurspilotes qui seront formés par Eurocopter.Le 22 juin 2006, première passation decommandement et prise de commandementallemande par le colonel Horstmar Bussiek2007 : Les stages pilote et chef de bord (français) montent en puissance. Lespremiers équipages des forces rejoignent le 5e RHC pour débuter l’expérimentationtactique du Tigre.De septembre à décembre, l’EFA accueilledeux pilotes stagiaires australiens pour une formation place avant et place arrière sur Tigre HAP.2008 : Le 2 juin, l’EFA accueille quatrepilotes Tigre espagnols pour un stagecomplémentaire de formation tactique sur Tigre HAP.

1. Hélicoptère appui-protection.2. Hélicoptère anti-char.3. L’EFA a formé 10 pilotes place avant et

arrière, 5 pilotes uniquement en place avant;5 autres pilotes doivent être qualifiés placeavant et arrière pour la fin de l’été 2008 pour5 appareils livrés au 5e RHC.

4. L’école comptera à terme une vingtained’hélicoptères, 8 HAP et 12 KHS.

5. Français: 32/111/5/26 soit 169 personnels;Allemands: 46/69/12juin soit 133 personnels.

sible sa pleine capacité de formationà l’école. C’est la tâche dévolue aux 14 instructeurs français et aux 10 ins-tructeurs allemands, qui peuventcompter sur une flotte Tigre compo-sée de 8 HAP et de 5 KHS4.

Une école bilatérale au quotidienOutre la formation des équipages Tigre,l’EFA a également pour mission de consti-tuer un laboratoire d’intégration de l’Europe de la Défense. La binationalitése vit en effet au quotidien et les procé-dures de fonctionnement développéesconjointement tiennent compte des particularismes des deux cultures. Lecolonel Horstmar Bussiek, commandantl’école, confirme: « Les langues de tra-vail sont le français et l’allemand et lesordres sont écrits dans les deux langues;l’anglais est utilisé seulement pour la partie aéronautique. » Ainsi, à l’état-major,le personnel au sein des bureaux n’estpas simplement co-localisé mais uniquedans ses fonctions, quelle que soit lanationalité.Enfin, la réussite de l’EFA dépend égale-ment de sa capacité à intégrer les familles allemandes dans le tissu local.Les 133 militaires et civils allemands del’école vivent à l’année dans les commu-nes avoisinantes, avec leurs familles qui,pour la plupart, ne parlent pas français.« Notre succès repose sur notre solida-rité qui s’exprime par la qualité de nosrapports humains et notre esprit de corps.Je crois que nous sommes sur la bonnevoie », explique le colonel Bussiek. Lesactivités de cohésion – activités de Noël,Saint-Martin, fête de la bière…, – dévelop-pent notre connaissance mutuelle et nous permettent « d’appréhender et decomprendre les deux cultures dont les différences font notre force et optimisentle fonctionnement de notre école », com-plète le lieutenant-colonel Fanchini.

Les différences font notre force et

optimisent le fonctionnementde notre école.LLiieeuutteennaanntt--ccoolloonneell FFaanncchhiinnii

L’École franco-allemande Tigre

•TIM197_30-31.QXD 22/08/08 11:17 Page 31

Un accentméditéranéen

32 TIM n°197 - Septembre 200832

Vie des unités

Avec 4 000 soldats, 65 avions et une trentaine d’hélicoptères, le traditionnel défiléde la fête nationale s’est emparé des Champs-Elysées le 14 juillet dernier. Sous unsoleil estival, le président de la République, entouré d’un parterre sans précédentde dirigeants étrangers venus lancer l’Union pour la Méditerranée, a assisté à unereprésentation hors norme, avec en invité d’honneur les Casques bleus de l’Organi-sation des Nations unies.

LTN Aurélie CARRIEREPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI, ADJ Gilles GESQUIERE

Reconnaissables à leur burnous, les Spahis de Valence ont fêtécette année le 90e anniversaire de la bataille d’Uskub en Macédoine,où ils s’étaient illustrés en s’emparant de la ville par une chargeà cheval. Depuis le mois de juin dernier, le 1er Régiment de Spahisest à nouveau présent dans les Balkans, au Kosovo, où les soldats mettentleurs compétences et leur savoir-faire au service de l’opération TRIDENT.

•TIM197_32-35.QXD 22/08/08 17:08 Page 32

33TIM n°197 - Septembre 2008

14 juillet

A 10h30, le comédien Kad Merad lit

des extraits du préambule de la

Déclaration universelle des droits

de l’homme et du citoyen. Puis,

le défilé débute avec le passage de

la patrouille de France, suivie des

avions de l’armée de l’Air.

En attendant le signal du départ, certains immortalisent l’événement. Pour la plupart des militaires,

défiler sur les Champs-Elysées est une opportunité souvent unique. « On pense à ceux qui vont

nous regarder à la télévision, mais aussi aux anciens qui ont descendu l’avenue avant nous »,

affirme le maréchal des logis Amandine Martorell, du 511e Régiment du train,

« je vais m’appliquer et donner le meilleur de moi-même. »

Pour la première fois, le défilé des troupes à pied estouvert par un détachement de soldats français de laFINUL et des Casques bleus présents en Méditerranée.Le sergent Vincent Pasquier, du 42e Régiment detransmissions, est revenu de Naqoura au sud-Libanpour l’occasion : « On est complètement plongé dansl’international. C’est très glorifiant pour nous de défilersous le béret bleu de l’ONU. Nous avons appris auxétrangers notre méthode de défiler. Ça créé des liens ;quand on rentrera au Liban, nous aurons uneexpérience commune. »

Jour J : il est encore tôt mais les troupes sont déjà

sur la place de l’Etoile. C’est l’heure des dernières

vérificationssur les chars. Comme le veut la tradition, le président de la République,Nicolas Sarkozy, passe les troupes en revue puis descendles Champs-Elysées à bord d’un command-car accompagnépar le chef d’état-major des armées, Jean-Louis Georgelin,avant de rejoindre la tribune officielle.

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34 TIM n°197 - Septembre 200834

Vie des unités

L’escadron d’éclairage et d’investigation, basé à Mour-

melon-le-Grand dans la Marne, a acheminé pour l’oc-

casion 15 véhicules blindés légers (VBL). Avec un taux

élevé de projection, l’escadron, qui a notamment par-

ticipé d’octobre 2007 à février 2008 à l’opération

LICORNE en Côte d’Ivoire, a conservé des véhicules

blancs, couleur de l’Organisation des Nations unies. Changement de rythme

avec les pionniers du

1er Régiment étranger

d’Aubagne. Avec 80 pas

à la minute contre 120

pour les autres régi-

ments, les légionnaires

affichent le calme des

vieilles troupes et

l’habitude de faire face

aux dangers. Les pion-

niers ouvrent le défilé

de la Légion. Elle a

été créée par Louis

Philippe en 1831.

14 heures : les militaires vont à la rencontre des citoyens. Pour certaines

familles, c’est « un week-end patriotique », entre le défilé le matin et la visite

de l’exposition du matériel l’après-midi.

10 chars Leclerc du 501e-503e Régiment de

chars de combat roulent sur les pavés des

Champs-Elysées. « Âme de feu dans un corps

de fer », le char Leclerc est la puissance de

feu qu’il représente, utilisée sur de nombreux

théâtres, comme récemment au Liban, où il a

permis aux forces françaises de mener des

opérations de maîtrise de la violence.

•TIM197_32-35.QXD 22/08/08 17:11 Page 34

35TIM n°197 - Septembre 2008

14 juillet

« Monsieur, à combien on peut monter dedans ? » Les enfants font la queuepour visiter l’intérieur d’un AMX 10P MILAN, tandis que le caporal-chef SylvainAndré, du 1er Régiment de tirailleurs, répond aux questions des petits et desgrands. « L’ambiance est très bonne ; les gens nous félicitent pour le défiléde la matinée et veulent des explications sur notre métier et sur le matériel ».

Emmenés par le colonel Malie, commandant le deuxièmegroupement d’incendie, 130 sapeurs-pompiers représententla Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Avec pourdevise « sauver ou périr », la BSPP est intervenue 460 085fois en 2007 sur la capitale et les trois départements de lapetite couronne, soit une intervention toutes les 68 secondes.

Clou du défilé : sept sportifs de l’équipe militaire du parachutisme sportif se sont

lancés dans le ciel au dessus de la place de la Concorde. Ils atterrissent devant la

tribune officielle remplie de chefs d’Etats étrangers venus en France pour la créa-

tion de l’Union pour la Méditerranée.

Petit arrêt devant le Tigre : en milieu d’après-midi, le ministre de la Défense,Hervé Morin, s’est rendu sur l’esplanade des Invalides pour faire le tour desdifférents stands.

•TIM197_32-35.QXD 22/08/08 17:12 Page 35

ayonne, quartier de la Cita-delle, 1er Régiment de para-chutistes d’infanterie demarine (1er RPIMa). Dans lasalle de cours de la compa-

gnie d’instruction, une douzaine de jeu-nes militaires écoutent attentivement leformateur. Au programme : la manipu-lation de l’appareil photo pour le recueild’informations. Les traits sont tirés etle silence est pesant ; la fatigue se faitsentir, surtout après la marche de huitheures qu’ils ont accomplie la nuit der-nière, avec un sac de 50 kg sur le dos.Mais quand on leur parle, on sent immé-diatement que, malgré la rudesse de laformation, la motivation, elle, est res-tée intacte. Le caporal Hugues Hautiersuit le stage depuis le mois de mars der-nier. Après trois ans de service au126e Régiment d’infanterie, il a décidéde se présenter aux tests de sélectionpour intégrer les forces spéciales. « J’aicôtoyé les hommes du 1er RPIMa lorsd’une OPEX en Afghanistan en 2006 »,se souvient-il. « J’avais l’image d’unrégiment un peu à part dans l’armée deTerre, avec une mentalité particulière.À mon retour, mon chef de section et lechef du BOI m’ont aidé à constituer mondossier d’inscription. Et après les testsde sélection, j’ai intégré cette forma-tion. À l’issue, je souhaite intégrer unepatrouille motorisée (PATSAS). » Et lecaporal Hautier n’est pas seul danscette situation. Ils sont près d’une cen-

lité élémentaire de six mois, qui attri-bue le CTE RAPAS : dans un premiertemps, les nouveaux arrivants suiventla formation d’adaptation (FA RAPAS) etacquièrent les fondamentaux du com-bat d’infanterie et les bases de l’actionspécialisée. Une remise à niveau en tirest également prévue. Puis les EVATattaquent la formation de spécialisationélémentaire RAPAS (FSE RAPAS) où ilsapprennent les bases du métier com-mando : être capable de creuser descaches et y rester pendant une dizainede jours pour faire du renseignement,porter un sac de 50 kg sur un terrainaccidenté. À l’issue de cette premièreétape, les EVAT reçoivent leur affecta-tion au 1er RPIMa. « Cette premièrephase de six mois est très difficile »,

Vie des unités

L’appel du

RAPAS

B

36 TIM n° 197 - septembre 2008

taine d’EVAT chaque année à vouloirobtenir le CTE RAPAS1 et venir grossirles rangs du 1er RPIMa. Mais depuis2007, la sélection des engagés volontai-res a été modifiée au 1er RPIMa: désor-mais, le régiment ne recrute plusd’engagés initiaux pour ses compagniesRAPAS mais seulement des engagésultérieurs qui ont entre un et trois ansde service à leur actif. « Avant, lorsquenous acceptions des engagés initiaux etque ces derniers abandonnaient la for-mation, ils retournaient dans le civil ;c’était un échec », explique le colonelPierre André Harivongs, chef de corps.« Aujourd’hui, avec le recrutement ulté-rieur, si un EVAT se rend compte qu’iln’est pas fait pour les forces spéciales,il retourne dans son régiment d’ori-gine. » Si l’EVAT remplit les conditionsde candidature (voir encadré), il peutdéposer un dossier à la RTSO qui arrê-tera la liste des engagés admis en for-mation RAPAS.

Une formation pointueUne fois sélectionné pour intégrer laformation, l’EVAT suit un cursus qui sedécompose en deux grandes étapes. Lapremière est une formation de spécia-

Tout militaire qu’il soit EVAT, sous-officier ou officier, peut venir servir au 1er RPIMa.

1

2

Trop souvent perçus comme une forteresse impénétra-

ble, les régiments qui composent les forces spéciales

se battent aujourd’hui pour faire connaître leurs

moyens de recrutement et pour prouver que leurs

portes sont ouvertes à tous les militaires qui disposent

d’un minimum d’expérience, d’une bonne dose de

capacités physiques et d’un maximum de volonté.

•TIM197_36-37.QXD 22/08/08 11:30 Page 36

37TIM n° 197- septembre 2008

affirma le capitaine Bertrand Guillou,commandant d’unité de la 4e compagnied’instruction. « Le taux d’attrition esttrès important : au début, beaucoup serendent compte qu’ils ne sont pas faitspour les forces spéciales. D’autres dou-tent de leur capacité à prendre des ris-ques importants une fois en mission. Etpuis, nous avons tous ceux qui se bles-sent ; ceux-là peuvent réintégrer la for-mation l’année suivante. » Cette phaseest difficile : les EVAT sont confrontés àune réelle rusticité des conditions de vieet des périodes de fatigue importantes.Ils doivent aussi modifier leur façon depenser et devenir plus autonomes, enprenant des initiatives.La deuxième période de l’instruction estla formation de premier niveau, quiconfère aux EVAT l’aptitude à tenir la fonc-tion de chef de binôme RAPAS ou de for-mateur au sein d’un détachementd’assistance ou d’instruction. Au total, laformation dure 43 semaines. « Cette for-mation est longue », concède le colonelHarivongs. « Nous l’avons allongée pourla rendre plus progressive. Nous refu-sons de changer le niveau de notre for-mation car dans un groupe, chaquehomme compte. Nous préférons fairede la qualité plutôt que de la quantité. »Alors cette année, seuls 13 EVAT intègre-ront le 1er RPIMa malgré les 100 placesprévues au DUO. Le nouveau mode derecrutement du régiment est encorerécent et beaucoup d’engagés volontai-res ne disposent pas de l’information

•Etre volontaire pour servir dans lesspécialités RAPAS ou TRANS/RAPAS.•Compter entre 12 et 36 moisde service.•Etre titulaire d’un CTE.•Etre apte à faire campagnesans restriction.

•Avoir l’aptitude TAP ouêtre détenteur du brevet parachutiste.•Les dossiers doivent être déposésavant le 15 octobre 2008.Contactez la cellule Ressourceshumaines de votre régiment ouorganisme de rattachement.

Les conditions pour constituer un dossier

Trois questions au généralJean-Marc Nébout,commandant la Brigadedes forces spéciales Terre.Quelle est la place des forces spécialesdans l’armée de Terre?Depuis la professionnalisation del’armée, les forces spéciales Terre ontune place reconnue. Elles regroupent,au sein de la BFST, le 13e Régiment dedragons parachutistes, le 1er Régimentde parachutistes d’infanterie de marineet un détachement de l’ALAT. Elles sontplacées pour emploi opérationnel sousle Commandement des OpérationsSpéciales (COS) et mènent desopérations particulières avec desmoyens d’action discrets.

Comment recrutent les forces spéciales?Chaque régiment a ses propres moyens de recrutement. Le 13e RDP accueille desengagés initiaux; le 1er RPIMa, n’engageque des EVAT ultérieurs qui ont entre un et trois ans de service. Pour les officiers et les sous-officiers des trois régiments, le recrutement est ouvert tous les ans,avec des tests de sélection, suivis d’uncycle de formation. Le but est d’établir un système dans lequel n’importe quelvolontaire, servant n’importe où dansl’armée de terre, puisse avoir la chance de suivre le parcours de sélection complet.S’il correspond au profil, il sera retenu.Sinon, à l’instar de ce qui se pratique en Grande-Bretagne, il faut qu’il puisseretourner dans sa formation d’originesuivre une carrière normale.

Quel est le profil idéal pour s’engagerdans les forces spéciales?Des critères précis existent pour pouvoirpostuler. Mais en règle générale, il fautêtre avant tout volontaire pour faire unmétier d’autonomie dans le cadre d’unevie de groupe et de régiment. Il fautsurtout être solide physiquement, très équilibré moralement etpsychologiquement. Nous ne sommespas des « Rambo ». Nous faisons unmétier particulier, comme beaucoupd’autres au sein de l’armée de Terre. Lesforces spéciales ne sont pas une petitetribu fermée, elles sont au contraireouvertes aux volontaires motivés.

nécessaire pour faire acte de candida-ture. Parallèlement, les régiments sontencore trop réticents à laisser partir cer-tains de leurs meilleurs soldats vers lesforces spéciales. « J’ai mis du temps àme présenter », raconte le sergent-chefLaurent Faure-Soulet, qui finit son CT1.« Je suis resté dix ans dans mon régi-ment d’origine. Au cours de ces années,j’ai fait deux fois la démarche pour inté-grer les forces spéciales en tant quecaporal mais le régiment ne voulait pasme laisser partir. Une fois sergent-chef,j’ai décidé que soit je venais au 1er RPIMa,soit je retournais dans le civil. » Pour pal-lier ces deux difficultés, le régiment va selancer dans une politique de communi-cation : il veut aujourd’hui prouver quetout militaire qu’il soit EVAT, sous-officierou officier, peut venir servir au 1er RPIMa.

LTN Aurélie CARRIEREPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI

1. Certificat technique élémentaire Rechercheaéroportée action spécialisé.

1. Tests de sélection pour les EVAT au 1er RPIMa.2. Exercice GORGONES de la BFST.

Recrutement des forces spéciales

•TIM197_36-37.QXD 22/08/08 11:31 Page 37

38 TIM n° 197 - septembre 2008

epuis juillet 2007, le Centre deformation cynotechnique (CFC)appartient au 17e Groupe d’ar-tillerie (17e GA), « D’aucunspourraient penser que la créa-

tion du CFC ne constitue pour nousqu’une petite mission supplémentaire1.En réalité, cela a modifié profondémentl’organisation du régiment centrée à pré-sent autour de deux pôles d’excellence:la LATTA2 et la formation cynotechnique,ainsi que sa culture marquée par uneouverture d’esprit sur l’interarmes et l’in-terarmées vécue au quotidien », expliquele lieutenant-colonel Jean Panel, chef decorps du 17e GA.Une mission prise très au sérieux donc,ce qui explique le bon fonctionnement ducentre moins d’un an après sa mise enplace. Le CFC dispose d’ores et déjà d’unecapacité d’accueil de 89 chiens, de troissalles de cours, de trois rings d’entraîne-ment, de trois zones d’investigation, debâtiments d’entraînement et de véhicu-les spécifiques cynotechniques. Le capi-taine Christian Lemey, chef du CFC,

Formation

Le CFC dispose des formateurs, des savoir-faire…

qui a du chien!Une formation

D

Le 1er juillet 2007 était créé le Centre de formation cynotechnique

(CFC) au 17e Groupe d’artillerie. Une nouvelle mission, précédemment

confiée au 132e Bataillon cynotechnique de l’armée de Terre

(132e BCAT), qui modifie profondément le métier du 17e GA.

commente: « Je suis dans la spécialitécynotechnique depuis de nombreusesannées. Lorsque j’ai été sollicité, afind’apporter mes compétences à la miseen place du Centre, il m’a semblé que lepremier challenge était de faire coller laformation des maîtres-chiens auxemplois par domaine. Et pour y parvenir,les maîtres comme les chiens devaientêtre mis en situation: en forêt, en zoneurbaine, etc. La plus-value, à Biscarrosse,ce sont ces grands bâtiments – l’anciencinéma, le vieil ordinaire et les bureauxdésaffectés de l’ex-17e Régiment d’artil-lerie – qui ont été équipés de toutes sor-tes d’artifices, pour coller à la réalité duterrain et accoutumer le binôme homme-chien. C’est pour cela que je chercheactuellement à récupérer un parc devéhicules conséquent pour mettre leschiens face à des situations qu’ils serontamenés à rencontrer de plus en plus enopérations extérieures. » Et d’ajouter :« Nous avons bien d’autres projetscomme la poursuite du développementdes zones d’investigation et des rings. »

Et pour cause: sa mission est vaste. « LeCentre forme tous les maîtres-chiens del’armée de Terre et de la Marine, à l’ex-ception de leur formation initiale », pré-cise le commandant du 17e GA. « Nousles formons de A à Z », ajoute-t-il. « Dela FSE3 jusqu’au BSTAT4, tout est fait ici,comme dans n’importe quelle autre écoled’application5. » Même si cette filière faitpartie du domaine combat de l’infante-rie, la formation des sous-officiers cyno-téchniciens est désormais dispensée,pour des raisons pratiques, au CFC du

... et des moyens d’instruction

adaptés aux différentes actions

de formation cynotechnique.

•TIM197_38-39.QXD 22/08/08 17:03 Page 38

39TIM n° 197- septembre 2008

17e Groupe d’artillerie

•formation de cursus (FSE, CT1VE7, BSAT8,BSTAT).• formation d’adaptation (stage de moniteurpistage, stage de perfectionnement auxtechniques d’homme d’attaque, stage deformation d’équipes cynotechniques d’aideà la recherche et à la détection d’explosifs,

Trois niveaux de formation

Des infrastructures

idéalesAuparavant, la formation cynotech-nique se faisait au 132e BCAT.Le 1er juillet 2007, la décision estofficialisée : la formation est dés-ormais dissociée de la partie opé-rationnelle du régiment et tombedans l’escarcelle du 17e GA.Comment doit-on analyser cettedécision ?Petit retour en arrière. En 1999,faute d’infrastructures suffisantesà Suippes pour accueillir les nou-velles compagnies d’interventiondu 132e BCAT, créées pour faireface à la multiplication des projections du bataillon, l’EMATdécidede les délocaliser. Cetteannée-là, la 2e CCI est déplacée àSaint-Christol. L’année suivante, en2000, c’est la 3e CCI qui est créée àBiscarrosse tandis que restent àSuippes le centre de formation etla 1re compagnie. A cette époque,Biscarrosse voit les effectifs du17e Régiment d’artillerie – trans-formé en 17e GA – fondre, tandisque ceux du CELM9, colocalisé, passent de 3 000 à 900 personnes.Le malheur des uns faisant lebonheur des autres, les infra-structures existantes permettent d’accueillir une compagnie, pourainsi dire sans frais.Le rythme des projections s’accé-lère encore. Le commandementdevient de plus en plus complexeavec des compagnies ainsi dis-persées. En 2006, la décision estprise : la 2e CCI de Saint-Christoldéménage pour Suippes et un anplus tard, c’est au tour de la 3e CCIde Biscarrosse de rejoindre lamaison mère. Parallèlement,il est décidé de créer le centrede formation à Biscarrosse, quidispose alors d’un chenil et debâtiments adaptés : « L’année 2007fut une année charnière : il a fallucontinuer à assurer les projec-tions, à gérer la vie courante, àréfléchir à la gestion du futur centre et à remonter la compagnieà Suippes », explique le capitaineLemey.

La formation cynotechnique au profit de l’armée de Terre et de la Marineest dispensée à plusieurs niveaux:

de la confier au CFC6. Aujourd’hui, le chefdu CFC estime que « tout porte à croireque l’armée de l’Air va confier au Cen-tre ses futurs maîtres-chiens. Certes,elle possède un centre de formation àDijon mais le 17e GA à vocation à formerles maîtres-chiens de toutes les armées.En effet, comme l’a écrit le CEMAT, lecentre, adapté aux besoins de l’arméedeTerre, est structuré pour évoluer etdonner une dimension interarmées à laspécialité cynotechnique. D’où une mon-tée en puissance du dispositif. » Affaireà suivre.

LLTTNN AAnnnnee--BBééaattrriiccee MMIICCAARRDDPhotos: CCH Jean-Baptiste TABONE

stage de formation d’équipes cynotechniquesd’aide à la recherche et à la détectiond’armement, stage de formation d’équipescynotechniques d’aide à la recherche et à ladétection de produits stupéfiants).• formation professionnelle (stage dereconversion agent cynophile de sécurité).

17e GA. Seule la formation communeinfanterie, d’une durée de trois semai-nes, préalable à la formation de spécia-lité de premier niveau, a lieu à l’Ecoled’application de l’infanterie (EAI).

Une formation interarméesEn 2006, le CEMAT a écrit à ses homolo-gues des autres armées pour annoncerla création de ce CFC à vocation interar-mées. La Marine, qui déléguait déjà laformation de ses maîtres-chiens au132e BCAT dans le cadre d’un partenariatde formation, a accepté immédiatement

1. Le Centre national d’évaluation et de forma-tion à la lutte anti-aérienne toutes armes(CNEF LATTA) est implanté au 17e GA depuisavril 1996.

2. Lutte anti-aérienne toutes armes.3. Formation de spécialité élémentaire.4. Brevet supérieur de technicien

de l’armée de Terre.5. Seule la formation de spécialité initiale (FSI)

se fait en régiment.6. Sous réserve de l’affectation d’un formateur

issu de la Marine au sein du centre.7. Certificat technique du premier degré.8. Brevet de spécialiste de l’armée de Terre.9. Le Centre d’essais des Landes et de la

Méditerranée.

•TIM197_38-39.QXD 22/08/08 17:05 Page 39

Unlieutenant

au chœur del’Olympia

Le 27 juin 2008,la chorale Gospel Colorss’est produiteexceptionnellementà l’Olympia. Composé de120 chanteurs amateurs,ce groupe est dirigéd’une main de maître parle lieutenant Texereau,de la DPMAT, leur chef dechœur. Récit d’unmoment unique riche enémotions.

40 TIM n° 197 - septembre 2008

Insolite

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41TIM n° 197- septembre 2008

La chorale Gospel Colors

e soir, on donne tout. On n’estpas au niveau de Céline Dion,mais on va profiter de cettechance unique et remercier lepublic venu nous voir sur cette

scène mythique! » C’est sur ces mots quele lieutenant Jean-Paul Texereau, chef dechœur du groupe Gospel Colors, encou-rage une dernière fois ses chanteursavant leur entrée sur scène. Dans quel-ques secondes, ces amateurs se produi-ront à l’Olympia. Retour sur cette soiréemagique.Il est 18h30 quand la répétition généraledébute. Les derniers ajustements sonteffectués: son, lumière, entrée en scène,placement… « Tout doit être parfait pourfaire honneur au public », insiste le lieu-tenant. Les solistes s’avancent pourrégler leur micro, le silence se fait. Les120 choristes s’accordent et commencentà chanter en suivant les instructions duchef. Une heure plus tard, tout le monderegagne les loges en attendant les pre-miers spectateurs.Dans les coulisses, regroupés autour deleur chef, les chanteurs de tous âgeset de tous milieux, parés de tuniques mul-ticolores, se concentrent. Certains, stres-sés, tournent en rond. D’autres semaquillent, grignotent ou discutent. D’au-tres encore font des vocalises ou desséances d’abdominaux pour se donnerconfiance. Chacun se prépare comme ilpeut pour affronter le choc de ce soir.Dans quelques heures, ils devront chan-ter devant un public venu en masse pourles applaudir sur la scène mythique del’Olympia, là même où tous les plusgrands artistes français et internationauxse sont produits.

La passion d’un hommeÀ l’origine de tout cela, la passion d’unhomme, le lieutenant Jean-Paul Texe-reau. Diplômé d’un bac en musicologie,et ayant suivi une formation de saxopho-niste au conservatoire, le lieutenanta toujours été passionné de chant. Paral-lèlement à cela, il s’engage comme sous-officier dans l’armée de Terre en 1986 etc’est lors d’un séjour au Niger, entre 1997et 1999, qu’il intègre un groupe de gos-pel rassemblant locaux et expatriés.Après le départ du chef de chœur, il al’opportunité de prendre sa place. Unenouvelle passion naît. Dès lors, il crée unechorale à chacune de ses mutations, àParis, puis à Madagascar. Avec toujoursun même but : se faire plaisir en chan-tant et récolter des fonds, en choisissantune association chaque fois différente. Ily a quatre ans, arrivé à la Direction dupersonnel militaire de l’armée de Terre(DPMAT) en qualité de gestionnaire desressources humaines, il crée le groupe

Gospel Colors1. Après avoir collé des affi-chettes dans le métro pour recruter seschoristes, il rencontre une première dif-ficulté: trouver un lieu qui accepte de lesaccueillir gracieusement pour les répé-titions. Les chanteurs ne paient effecti-vement que 25 € par an de cotisation.Heureusement, certaines églises accep-tent de les recevoir et c’est au rythme dedeux heures par semaine que les répéti-tions se déroulent.

Un rêve qui se réalisePour ces amateurs c’est un rêve inacces-sible qui se réalise. Bernard, retraité etchanteur en herbe, confie: « Je n’auraisjamais imaginé me produire sur cettescène. C’est une chance incroyable. Jene suis pas stressé, mais je ne réalisepas tout à fait ce qui nous arrive. » Cinqmilitaires de la DPMAT font égalementpartie du groupe. Le capitaine LaurenceFerrara est heureuse d’être ici : « J’aitoute confiance en Jean-Paul », affirme-t-elle. « C’est un vrai chef. Il sait très bien

nous recadrer quand cela est nécessaire,mais est toujours disponible et rassu-rant », ajoute le lieutenant-colonel Tho-mas Pironneau.Ici, le lieutenant fait figure de père pro-tecteur. Comme il le ferait en tant quecommandant de compagnie, il dirige songroupe avec rigueur et respect. Il a orga-nisé son effectif de choristes de la mêmefaçon: on y retrouve, sous la bienveillanced’une présidente, 4 chefs de pupitres avecun adjoint, une secrétaire et une tréso-rière. Une organisation stricte qui a portéses fruits pour diriger ce nombre impres-sionnant de 120 chanteurs.Ils ne savent que depuis trois semainesqu’ils vont se produire à l’Olympia. À l’ori-gine de ce projet fou, une chanteuse dugroupe, Violette, membre de l’associationProjets + Actions, qui a contacté l’Olym-pia. C’est à cette association de solida-rité internationale que Gospel Colorsreversera tous les gains de ce soir.

Un spectacle haut en couleursIl est 20 h 30, les derniers spectateurss’installent. Dernier moment de concen-tration, puis c’est l’entrée en scène. Lerideau rouge mythique s’ouvre pour lais-ser apparaître l’arc-en-ciel de chanteurssur la scène. Un silence religieux s’ins-talle, les chanteurs retiennent leur souf-fle. Le lieutenant donne les premières

instructions et les chanteurs commen-cent leur répertoire: Amazing Grace, Thecry of the poor ou d’autres standards degospel en anglais et a cappella. Le lieu-tenant, d’une main de maître, dirige songroupe avec vigueur. Grands gestes,regards, grimaces, il n’hésite pas à serapprocher d’eux, à parcourir la scène delong en large pour donner le ton. Il faitaussi participer le public, invite toute lasalle à se lever, à danser et à chanter avecles Gospels Colors. L’ambiance est aurendez-vous. Près de 1 400 personnessont là. Entre deux chansons, le lieute-nant présente ses chanteurs, raconte sonhistoire et sa passion, fait des blaguespour détendre l’atmosphère. C’est unspectacle vivant, et tout le public le res-sent. Avant l’entracte, un petit film pré-sentant l’association Projets + Actions estdiffusé. Ainsi, on apprend que grâce auxgains de ce soir, trois associations deMadagascar pourront être aidées pourdes projets concernant l’environnement,la santé ou l’éducation.Les chanteurs regagnent les coulissespendant l’entracte, mais ne s’arrêtent paspour autant de chanter. Le lieutenants’installe au piano et accompagne seschanteurs sur des classiques, en fran-

çais cette fois. Le lieutenant, muté auBurkina Faso dans quelques semaines,en profite pour faire un dernier discours.Là-bas, il relèvera un nouveau défi : lacréation d’une nouvelle chorale2.Les chanteurs sont émus par ce dernierconcert, qui est un succès. Une vraie vic-toire pour cet homme qui a su croire enses rêves.

SSiihhaamm JJLLIILLAAPhotos: ADJ Jean-Raphaël DRAHI

En savoir plus sur les Gospel Colors, etpourquoi pas les rejoindrehttp://gospelcolors.free.frSoutenir l’association de solidarité inter-nationale www.projetsplusactions.org

C

1. Association loi de 1901.2. La première chorale créée à Paris en 2000,

Jo’s Gospel, existe toujours avec un autrechef de chœur.

C’est un spectaclevivant, et tout le

public le ressent.

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Portrait

“King”Depuis sa premièreaffectation en tant quechef de section, desannées se sont écoulées.Vingt-six exactement.Exemple pour beaucoupau sein des troupes demontagne, l’adjudant-chefThierry Rohat a gardé sacapacité de tout donner.

The

n premier rendez-vous estpris à l’EMHM1 le 14 mars,jour du baptême de promo-tion de la section d’éclaireursde montagne 70, dont il est le

chef de section. Il a fallu batailler pourl’obtenir. L’ADC Rohat se serait bien passéde cette publicité. « Je ne me considèrepas comme un exemple. Je voulais deve-nir chef de section et le rester. Cela n’arien de méritoire, je me fais plaisir encommandant et surtout en transmettantmon expérience à des jeunes qui ont lapatate. » Face à sa section, l’ADC Rohat– prononcez “roi” d’où son surnom, le“King” – donne une poignée d’ordre. A 51ans, il a l’allure d’un échassier à l’affût,l’air avenant, avec parfois un sourirecanaille au coin des lèvres. Il vit ce rituel

U

Tout respire la pudeur chez cet homme qui détient pourtant la médaille d’officier

de la Légion d’honneur, la médaillede bronze pour acte de courage

et de dévouement, deux citations à l’ordre

du régimentcomportant

l’attribution dela croix de la

Valeur militaire.

42 TIM n° 197 - septembre 2008

•TIM197_42-43.QXD 22/08/08 11:38 Page 42

43TIM n° 197- septembre 2008

Adjudant-chef Thierry Rohat

du baptême de promotion comme ungrand moment dans la vie d’un jeunesous-officier. Il le veut parfait. Pas dugenre à faire les choses à moitié, il les faitrépéter, défiler, chanter jusqu’à la der-nière minute. De leur prestation, il neretire aucune fierté, juste le plaisir de lesvoir surprendre leurs familles. Luiregarde déjà les Alpes, pressé de retrou-ver ce qu’il aime: le terrain, le crapahut,l’altitude, l’esprit de cordée.

Le secret du kingCol du Granon, quelques jours plus tard.A 2800 mètres d’altitude, au milieu de lasection d’élèves sous-officiers, dans letournoiement des flocons de neige, unesilhouette se dessine. « Un bon chef necommande pas à distance, confie l’ADC,il commande au côté et dans les mêmesconditions que ses hommes. En monta-gne, nous portons tous le même sac, c’estdonc assez naturel. Quand les jeunesvoient que je suis capable de faire toutesles activités avec eux, devant eux, que jedors dans les trous de combat, ils me res-pectent et quand je les branche, ils accep-tent mes critiques. Même pas besoin degueuler! » Le secret du mythe? « Il estexigeant envers les autres mais avant toutenvers lui-même. Ce qu’il demande à sesjeunes, il s’impose de le faire aussi. Celan’est pas le cas de tous les chefs. Maischez lui, cette exigence est poussée à l’ex-trême puisque cela fait plus de 30 ans qu’ilfait du terrain », dit l’un de ses anciensélèves, le sergent-chef Benjamin David.L’âge venant, est-elle plus prégnante ?« Oui, dans la mesure où je continue à lesformer à l’ancienne. En montagne, dèsque possible, je leur impose de dormirsans duvet, de manger quand ils peuventet pas quand c’est l’heure… C’est unesacrée exigence aujourd’hui… »Ses anciens élèves le décrivent unanime-ment comme « sévère mais juste ». Acommencer par le caporal-chef Sébas-tien Zanella, à qui il a imposé douze mar-ches courses en un an pour le fairedescendre sous la barre des 40 minutes:« Je l’ai maudit mais en même temps quevouliez-vous dire? Il les a courues à mescôtés, ces douze marches courses… »« A l’entraînement, après une journéede combat, on a tous besoin de décom-presser, de manger un morceau, dedormir. Excepté l’adjudant-chef. Il nedort pas, ne mange que des pommes.En revanche, il soigne les ampoules,vérifie que tout le monde s’est bienreconditionné, que la garde reste éveil-lée, que le moral tient bon », se sou-vient le SCH David.Derrière ce souci de la perfection sedevine une volonté de couver ses jeunes.Ce père de deux garçons s’explique: « J’ai

entendu l’un de mes premiers chefs desection dire à ses adjoints de ne jamaisfaire à leurs hommes ce qu’ils ne feraientpas à leurs propres enfants s’ils faisaientleur service. Cette réflexion m’a accom-pagné tout au long de ma carrière. »

L’âme d’un chef de sectionDès qu’il prend ses fonctions de chef desection à 23 ans, l’ADC ne pense plus qu’àles garder. « Mes chefs m’ont encouragéà passer l’EMIA2. J’ai toujours refusé.Dans ce métier, le plus important, ce sontces relations que nous créons avec lesjeunes. Tout ce que j’ai investi en temps,en soirées, souvent au détriment de mafamille, je le récupère quand je les voisépanouis dans leur métier de soldat. »Son credo? « Je commande avec le cœur,vous obéissez d’amitié! » Ce souci de l’au-

tre frappe très tôt ses chefs. « Je l’ai connuen 1979 comme chef de groupe au 15-93.D’emblée, le feeling est passé entre nous.Il était disponible, dévoué, force de pro-position, bon technicien… Bref, un sous-officier exemplaire et pas seulement surle plan du travail… Il avait l’esprit de cor-dée, c’est-à-dire qu’avant d’être un bonmilitaire, il était d’abord très humain. Vouspouvez juger le chef de section qui aimeses hommes à la tenue de ses carnets degroupe. Rohat faisait des choses cousuesmain avec des quantités de renseigne-ments sur chacun d’eux. Il connaissait lasituation des papas, des mamans, descopines… Résultat : ses hommes l’au-raient suivi n’importe où », témoigne legénéral Étienne du Trémolet.Il faut cependant éviter de faire remar-quer à l’ADC que 33 ans de carrière doi-vent peser sur sa condition physique.Qu’on se le dise, cet amoureux du sportaffirme: « Si on relit le code du soldat, ilcontient toutes les réponses, à commen-cer par la condition physique. Et puis, j’aiété formé à “me tirer dessus” et à m’en-tretenir. Je n’en fais pas une fierté. C’estnaturel. C’est sûr qu’aujourd’hui, pourarriver au niveau des jeunes, je dois m’en-traîner deux fois plus qu’eux mais c’estune hygiène de vie, pas une contrainte. »Son parcours, il le décrit comme l’itiné-raire d’un enfant gâté. En avril 1976, aprèsson bac, il s’engage à l’EMHM, « pour lecôté sportif ». A l’issue, il part au 159e RIA,puis devient chef de section au 27e BCA4

pendant 11 ans avant de commander lasection d’éclaireurs du CNAM5 : « Mesplus belles années… J’ai incorporé desjeunes qui avaient tout juste 20 ans. Jeles ai gardés 10 ans… Cela marque, d’au-

tant que nous avons traversé bien deschoses. Une fois, nous nous sommesretrouvés coincés une semaine dans unetempête. On a le temps de se découvrir,de voir qui a quelque chose dans le ven-tre. » Il faut l’entendre poursuivre sur l’es-prit des alpins ! « L’engagement enmontagne n’a pas son pareil pour vousrapprocher de la tension du combat. Sivous vous loupez en franchissement, lesconséquences peuvent aller jusqu’à lamort. Même s’il n’y a pas de combat, ilse passe vraiment quelque chose avecvos hommes. Il y a du commandement,de la cohésion. » A ma dernière question,sur ses médailles, il répond: « J’ai obtenula jaune, la bleue, la rouge, mais ce n’estque de l’affichage. L’importance que jeleur accorde, c’est quelque chose de trèsintime. Nous pourrions en parler mais je

préfère vous dire que ce qui m’a pousséet me pousse aujourd’hui encore, ce sonttous ces jeunes. » Tout respire la pudeurchez cet homme qui détient pourtant lamédaille d’officier de la Légion d’hon-neur, la médaille de bronze pour acte decourage et de dévouement, deux citationsà l’ordre du régiment comportant l’attri-bution de la croix de la Valeur militaire6.D’aucuns comprendront désormais lesdessous d’un mythe.

LTN Anne-Béatrice MICARDPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI,

ADJ Laurent CAVAGNOUD (CNAM)

1. Ecole militaire de haute montagne.2. Ecole militaire interarmes.3.159e Régiment d’infanterie alpine (159e RIA).4. 27e Bataillon de chasseurs alpins.5. Centre national d’aguerrissement

en montagne.6. Etoile de bronze.

A 51 ans, il a l’allure d’unéchassier à l’affût.

Dans ce métier, le plus important, ce sont ces relations que nous créons avec les jeunes.

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Sport

TRE en short enlève touteambiguïté, annonce-t-il commeune évidence. Ca ne sert à riende se cacher; en plus, commecela, c’est plus facile pour les

autres de comprendre qui je suis. »Franck Festor affiche ouvertement la pro-thèse qui remplace son tibia gauchedepuis plus de quatorze ans. C’est d’ail-leurs dans cette tenue qu’il s’est présentéà l’état-major de Metz avec son CV, il y abientôt six ans. « J’avais lu un article quimentionnait que l’armée de Terre recher-chait du personnel, se souvient-il. J’aiainsi pu bénéficier du décret de 1995 quipermet aux travailleurs handicapés d’in-tégrer un ministère ». Il est alors recrutéet, après une formation à l’École supé-rieure et d’application des transmissionsà Rennes, il rejoint le 43e Régiment detransmissions, à Montigny-lès-Metz.Aujourd’hui titularisé, Franck travaille àla cellule réseaux/informatique de la SAIde Metz où il installe et dépanne des ser-veurs informatiques. L’aspect dynami-

Depuis six ans, Franck Festor est agent techniqueau 40e Régiment de trans-

missions, au sein de la Section d’assistance et

d’intervention (SAI) de Metz.La particularité de ce

personnel civil: être un tra-vailleur handicapé. Portrait

d’un homme qui mène uncombat sans limites pourprouver que le handicap

n’est pas une barrière.

Nolimits

44 TIM n°197 - Septembre 2008

Ê

•TIM197_44-45.QXD 22/08/08 11:42 Page 44

Franck Festor

45TIM n°197 - Septembvre 2008

que de la fonction correspond bien audésir d’action qui l’anime depuis sonenfance.

Une nouvelle motivationPetit, Franck se voyait déjà marcher dansles pas de son père, militaire au 3e RPIMa.Mais lui, il s’imaginait plutôt légionnaire.C’est un accident de la route en 1987 quivient lui faucher ses rêves d’avenir: alorsqu’il circule à mobylette, une voiture lerenverse et lui brise la jambe et le pied.Il reste plusieurs mois hospitalisé et subitune trentaine d’interventions. Après desannées de galère, en 1994, lassé de souf-frir, il décide finalement de se faire ampu-ter jusqu’au dessous du genou. « C’enétait fini, c’était comme une libération. »Commence alors la période de rééduca-tion et l’apprentissage de la marche avecune prothèse. Mais l’homme est volon-taire et surtout, il est habité par une nou-velle motivation. « J’avais entendu parlerd’un bi-amputé qui courait, raconte-t-il.Je me suis dit: pourquoi pas moi? Alorsj’ai mis les bouchées doubles. » Et lesrésultats ne se font pas attendre: six moisaprès son amputation, il recourt sur untapis roulant. Puis il participe à sa pre-mière course : « J’ai couru avec desbéquilles, et j’ai laissé pas mal de validesderrière moi ». Sa fierté est renforcée unan plus tard, quand il participe à son pre-mier championnat handisport sélectifpour les jeux paralympiques d’Atlanta. En1997, il pulvérise le record de France du400 m et devient vice-champion de Francesur 200 m. Mais au fil des années, le han-disport l’étouffe: « Je me suis senti empri-sonné dans un carcan ; je voulais memesurer aux valides pour changer leregard sur le handicap et lutter contre lesdiscriminations. » En 2001, il se lance surde plus longues distances. Puis il décidede participer au marathon de New-York,après s’être entraîné lors des cross régi-mentaires de son régiment. En novem-bre 2003, il s’élance du pont VerrazanoNarrows avec des milliers de concurrents.Mais pour Franck, l’objectif est déjà fixé:« Il était inconcevable que j’arrive der-nier, raconte-t-il avec un soupçon d’or-gueil dans la voix. Le dépassement de soia été mon fil conducteur et j’ai conclul’épreuve en 5 heures et 55 minutes. »

Dans le cadre du plan handicap, le minis-tère de la Défense, tout comme l’ensem-ble de la fonction publique, est tenud’employer 6 % de travailleurs handica-pés et autres bénéficiaires de l’obligationd’emploi. Ce recrutement s’effectue soitpar contrat, qui mène ensuite à une titu-

larisation, soit par concours. Les travail-leurs handicapés disposent des mêmesdroits et des mêmes obligations que lesautres fonctionnaires.Pour en savoir plus, consultez le planHandicap sur le site Intraterre du SGA:www.sga.defense.gouv.fr

Les travailleurs handicapés au ministère de la Défense

Premier Français amputé à avoir couruun marathon debout: rien que ça…

Une course à la rameMalgré cet exploit, Franck Festor n’esttoujours pas rassasié et décide de rele-ver un nouveau challenge : participer àl’Ocean Rowing Race, une course à larame, qui relie les îles Canaries aux Antil-les. Ce défi, il va l’accomplir avec l’Amé-ricaine Angela Madsen, une ex-Marine’sdevenue paraplégique à la suite d’unecomplication chirurgicale. Et pour pimen-ter le tout, leur équipage sera le seul nonvalide de la course. « Au début, on n’étaitpas pris au sérieux. J’ai dû acheter le

bateau avec mes économies et trouverdes sponsors. Le ministère de la Défensem’a accordé six mois de congés pouraccomplir ce défi et mon régiment mesoutenait vraiment humainement etmoralement pendant la traversée. » Le2 décembre 2007, il laisse femme etenfants sur la terre ferme et se lance danscette nouvelle aventure. « Nous voulionsarriver premiers pour bousculer les idéesreçues sur le handicap, mais la barrièrede la langue a été très dure à surmonterles quinze premiers jours. » Jour aprèsjour, les tempêtes se succèdent et mal-mènent le moral des deux navigateurs.

« Nous voulions arriver lespremiers pour bousculer lesidées reçues sur le handicap. »

« Le physique n’était plus là; j’ai dû reti-rer ma prothèse à cause d’une infectionet je ramais en prenant appui sur monmoignon. Les deux dernières semaines,c’était l’enfer; j’avais des hallucinations,je voyais des vaches sur l’océan! » Maisabandonner ne fait pas partie de sesoptions. « J’y ai pensé, mais ma femmem’a dit au téléphone : tu voulais êtrelégionnaire ? Alors, marche ou crève !L’image de ces soldats qui n’abandon-nent jamais, qui ne lâchent jamais prisem’a poussé à terminer la course. » Aubout de 67 jours de navigation, l’équipagearrive à Antigua, exténué et ému d’êtreclassé 12e sur les 23 bateaux engagés.Franck Festor a perdu 28 kg mais a gagnéson combat sur le handicap. Cette traver-sée a été le résumé de toute sa vie. Etpuis, le message est passé: le handicapn’est pas un frein à l’intégration.Aujourd’hui, Franck songe à de nouvellesaventures : « Je vais peut-être faire lemarathon des sables. En fait, je ne m’in-téresse qu’aux choses qui n’ont pasencore été faites pour prouver que c’estpossible. » En attendant, il gère son asso-ciation Bout de vie lorraine et fait des pré-sentations dans les écoles poursensibiliser les plus jeunes au handicap.Il a ouvert un dossier pour devenir réser-viste citoyen car le milieu militaire lui tientà cœur. Pour lui, l’armée est « le lieu idéalpour lutter contre les idées reçues ». Il vaaussi suivre le SIRPAT de la région sur laprochaine foire internationale de Metz etenvisage d’organiser un aller-retour Thion-ville-Paris à pied avec le régiment. Malgrétous ces exploits, Franck Festor se défendd’être un exemple pour les autres handi-capés: « Je ne suis pas une référence,constate-t-il. Tous les non-valides ne peu-vent pas faire ce que je fais. Mais je veuxdémontrer que lorsque la différence estbien vécue, nous pouvons vivre normale-ment, sans exclusion. » Mission accomplie.

LTN Aurélie CARRIEREPhotos : DR

Je voulais me mesu-rer aux valides pour

changer le regard sur lehandicap.

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46 TIM n°197 - Septembre 2008

Sport Brèves sport

A l’assaut de l’Anapurna320 km, 5 420 m d’altitude, 13 500 m dedénivelé négatif, 12500 m de dénivelé posi-tif, 8 000 calories dépensés quotidienne-ment. Après six ans de préparation,l’adjudant Stéphane Delmas, moniteur desport à l’Ecole d’état-major de Compiègne,a participé du 11 au 28 avril à l’AnapurnaMandala Trail 2008. Cet habitué des triath-lons et courses d’endurance en tous gen-res voyait enfin son rêve aboutir. Retrouvezle récit de cette aventure hors norme dansle numéro 24 du magazine spécialisé desraids : Esprit Trail.

Des footballeuses enargentL’équipe de France de football militaire fémi-nin estmontée sur la 2e marche du podium lorsdes championnats du monde qui se sont dérou-lés en Hollande du 27 mai au 6 juin 2008. Unemédaille d’argent que les filles du majorLemain et de l’ADC Bézard ont décrochée aprèsune 4e place en 2006 et une médaille de bronzeaux Jeux mondiaux militaires en Inde en 2007.Elles avaient battu les Allemandes lors despoules éliminatoires mais celles-ci se sontmontrées supérieures en finale. Néanmoins,les Françaises n’ont rien à se reprocher carelles ont atteint leur objectif en accédant à lafinale. Rendez-vous en 2009 aux USA!

CChhaammppiioonnnnaattss dduu mmoonnddee mmiilliittaaiirree ddee TTrriiaatthhlloonnOOtteeppääää ((EEssttoonniiee)) -- 1155 jjuuiinn22000088

Place Nom Unité Catégorie1 ÉQUIPEDETRIATHLON EAI FRANCE ELITEFEMMEÉQUIPE

2 ÉQUIPEDETRIATHLON EAI FRANCE ELITEHOMMESÉQUIPE

CChhaammppiioonnnnaattss ddee FFrraannccee mmiilliittaaiirreess ddee VVTTTTBBeeyynneess -- 1177 eett 1188 jjuuiinn 22000088Place Grade Nom Unité Catégorie

1 CHAMPIONDEFRANCE 1CL FILIPPI 4ERCH GAP ELITEMASCULIN

1 CHAMPIONDEFRANCE CPL CLOCHEZ 5ERG VERSAILLES MASTER11 CHAMPIONDEFRANCE CPC TELLIER BSP PARIS MASTER2

Classement armées : Armée de Terre – Gendarmerie nationale – Armée de l’Air – Marine nationale

CChhaammppiioonnnnaattss ddee FFrraannccee mmiilliittaaiirree ddee ccoouurrssee dd’’oorriieennttaattiioonnPPaarriiss -- 1122 jjuuiinn 22000088Place Grade Nom Unité Catégorie1 ADJ TEMPORELLI 110ERI DONAUESCHINGEN DAMESÉNIOR

2 MJR FABREGOULES 28ERT ISSOIRE DAMEVÉTÉRAN

2 MJR PAGE 3ERH IMMENDINGEN HOMMESÉNIOR

CChhaammppiioonnnnaatt ddee FFrraannccee mmiilliittaaiirree dd’’EEqquuiittaattiioonnPPaarriiss –– 1100 aauu 1155 jjuuiilllleett 22000088Place Grade Nom Unité Catégorie1 MDL RUDKIEWICZ MOURMELON CRITERIUMDECSO

1 ADC SCHAULY EAABC SAUMUR CHAMPIONNATDECSO

Deux titres en triathlonpour le 54e RAL’équipe de triathlon du 54e Régiment d’ar-tillerie (RA) a participé au championnat deFrance de triathlon à Saintes sur distanceolympique, soit 1500 m de natation, 40 kmde cyclisme, et 10 km de course à pied. Com-posée de 3 athlètes de haut niveau, de 5 mili-taires d’active et d’un réserviste employé àla piscine de Hyères, cette équipe a obtenudeux titres de champion de France individuel(Christel Robin et Cyrille Mazure) et deuxtitres de champion de France par équipe enféminin et en masculin. Obtenir une telle vic-toire collective est une grande satisfactiondans un sport par essence individuel.

La fine lame du matérielL’adjudant Isabelle Tuduri-Gorse, du 4e Régi-ment du matériel de Nîmes, a remporté letitre de championne de France d’escrimepour la 3e année consécutive lors des cham-pionnats de France militaires les 27, 28 et29 mai. Après plusieurs podiums, elle ter-mine cette année vice-championne deFrance civile épée vétéran. Pratiquant cettediscipline depuis l’âge de 7 ans, l’adjudantTuduri-Gorse affiche un palmarès des plusimpressionnants : 5 titres de championnedu monde militaire auxquels s’ajoutent17 titres de championne de France militaire.Elle a reçu la très rare médaille du Conseilinternational du sport militaire pour son longet régulier palmarès.

Rallye citoyenLe premier rallye citoyen des collégiensdes Deux-Sèvres, organisé par les réser-vistes de la Délégation militaire départe-mentale (DMD) 79 et par le LCL André,Délégué militaire départemental adjoint,s’est déroulé à Niort le 28 mai. Il rassem-blait 22 équipes de 6 élèves de 4e et 3e dudépartement, encadrés par un élève sous-officier de l’Ecole nationale des sous-offi-ciers d’active (ENSOA). Ce rallye avait pourbut de sensibiliser à la citoyenneté et à laDéfense civile et militaire. Il consistait enun parcours de 10 épreuves sportives etintellectuelles, ainsi que d’ateliers d’in-formation. Les collégiens ont apprécié àl’unanimité cette journée et attendentd’ores et déjà la deuxième édition !

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&CCoommppééttiittiioonn mmiilliittaaiirree

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Acte de courageà Fort-de-France

Le samedi 19 avril, le caporal-chef CédricHénaux s’est particulièrement illustrépar son altruisme qui lui a valu d’êtrefélicité. En effet, assistant à l’agressionde trois touristes, dont une personne vul-nérable, le caporal-chef Hénaux leur aporté assistance. Grâce à la détermina-tion du militaire, l’agresseur à l’armeblanche a pris la fuite. Parti à sa pour-suite avec l’aide de l’un des agressés, leCCH a rattrapé le malfaiteur. L’ayant maî-trisé, les services de police ont été alorsalertés.

Agressionà Nîmes

Témoin de la préparation d’une agres-sion sur une commerçante par de jeunesvoyous armés, le maréchal des logis Cou-kan, affecté au centre du service natio-nal de Nîmes, a fait preuve, le 7 juin 2008,d’un réflexe et d’un réalisme exemplai-res. Après avoir tenté de les raisonner,en vain, il se libéra judicieusement deleur attention pour prévenir les forces del’ordre qui ont pu appréhender à tempsles deux malfaiteurs.

Adjugé !Le Pionnier de bronze de la

Légion étrangère a été adjugé à 20 000 €

le 8 juin. Le Pionnier de bronze a étéaccompagné sous le feu des enchèrespar deux pionniers en activité, auxaccords d’Eugénie, chant de la Légion

COURAGE

COURAGE

INSOLITE

Quartier libre

étrangère. Sous les yeux de Guy Mar-chand, parrain de l’œuvre, et du généralLouis Pichot de Champfleury, comman-dant la Légion étrangère, le prix dedépart, fixé à 5 000 € s’est rapidementenvolé. Estimé au plus haut à 15 000 €

par l’expert, Jean-Claude Dey, le Pion-nier a dépassé toutes les prévisions.L’œuvre avait été commandée par laLégion étrangère pour financer le projetd’extension de son musée à Aubagne.

Au secoursde la Croix Rouge

Alors qu’ils suivaient un véhicule logis-tique de la Croix Rouge sur une routenationale près de Niort, l’adjudant-chefCaqueux et le brigadier-chef Magalhes,du 519e Régiment du train, ont probable-ment sauvé la vie de ses occupants à lasuite de la crevaison de leur camion, le3 avril. En effet, les deux militaires ontextrait rapidement les bénévoles coincésdans leur véhicule couché sur la voie etpris des mesures qui ont permis designaler l’accident aux autres conduc-teurs de cette route très fréquentée,empêchant ainsi un sur-accident.

Des footballeursà Penthièvre

L’an dernier, ils avaient effectué un stagede cohésion, musclé, au camp de Meu-con dans le Morbihan. Et cela leur avaitporté chance : les footballeurs du Vannesolympique club (VOC) ont culminé toutela saison au sommet du classement denational. Fraîchement promus, ils réitè-rent l’expérience. Mais, cette fois, chan-gement de décor : les sportifs bretons sesont rendus au fort de Penthièvre. Sousla houlette de l’adjudant-chef Brouard,du service des sports du 3e Régiment d’in-fanterie de marine, les athlètes ont étéinitiés aux techniques commando : mar-che-course de 7 km, pistes d’audace indi-viduelles ou collectives, kayak, marchede nuit de 10 km, painball, VTT, boxe…

Un accouchementsur le Maroni !

Dans la soirée du 14 mai, le poste decontrôle fluvial du 9e RIMa à Nasson, enGuyane, voit s’arrêter une pirogue avec àson bord, une jeune femme sur le pointd’accoucher. Réactifs, les militaires pro-cèdent à l’accouchement, mais des com-plications se présentent. Un jeuneinfirmier, le sergent-chef Julien Nadolny,est heureusement présent et lui porte lespremiers soins. Les moyens civils ne pou-vant pas intervenir de nuit, un hélicop-tère militaire se pose vers 2 heures dumatin et évacue la nouvelle petite famillevers l’hôpital de Cayenne, où elle arrivehors de danger. En hommage à leur sau-veteur, la jeune maman décide de pré-nommer son petit garçon « Julien ».

Sauvée des griffesde son mari

Alors qu’il passait en centre ville de Ram-bouillet, le 7 juin, le général Deltour,directeur central du commissariat del’armée de Terre, a vu un individu qui ten-tait d’étrangler sa femme. Faisant preuvede courage et de sens citoyen, le géné-ral est intervenu, rejoint par deux poli-

COURAGE

SPORT

COURAGE

CIVISME

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A l’honneur

ciers municipaux, qui patrouillaient. L’in-dividu a pu être maîtrisé, puis transportéau commissariat de police. Il a reconnules faits et suit actuellement des soinspsychiatriques.

Premièrecommémoration des OPEX

Lors de la première commémoration desopérations extérieures qui s’est dérouléele 21 mai aux Invalides à Paris, le prési-dent de la République a décoré de lamédaille militaire le caporal-chef Schwartz,président des engagés volontaires de l’ar-mée de Terre du 2e Régiment d’infanteriede marine (2e RIMa).

Puisez dans laréserve !

Cette année, la Confédération interalliéedes officiers de réserve (CIOR) a orga-nisé son pentathlon, du 7 au 13 juillet, àIstanbul. Une cinquantaine d’équipes,représentant plus de 15 nations del’OTAN et du partenariat pour la paix, sesont affrontées lors des différentesépreuves, militaires, mais égalementannexes, telles le droit du conflit, lesecourisme et l’anglais. La délégationfrançaise s’est entraînée durant quatresemaines. Au programme : huit heuresde sport quotidiennes et des cours théo-riques. Des efforts payants, puisquel’équipe « France 4 » a remporté l’or !Renseignements :[email protected]

Que de Génie !Le 18 juin, à l’Ecole militaire de Paris,l’Ecole supérieure d’application du Génie(ESAG) s’est classée 2e du prix armées-jeunesse pour la réalisation de la bandedessinée Mille et une mines, en collabo-ration avec le dessinateur Loïc Jombart.Cet ouvrage, traduit en 7 langues, vise àsensibiliser les plus jeunes au dangerdes mines anti-personnel. La commis-sion armée-jeunesse récompense du prixéponyme les formations militaires quiont initié et mené, en partenariat avecdes jeunes ou une organisation civilechargée de la jeunesse, une action ori-ginale qui peut être citée en exemple etreconduite, afin de développer les liensentre les armées et la jeunesse.

Sauvé par un chiende l’EAALAT

Dans la soirée du 29 mai, un pension-naire de 84 ans de l’hôpital du Lanot àDax, souffrant de la maladie d’Alzheimer,s’est éloigné de l’établissement sansretrouver son chemin. Des recherchesont été immédiatement lancées, en vain.Le lendemain matin, policiers et gendar-mes ont ratissé les environs, mais aucunde leurs chiens de recherche n’était dis-ponible. C’est l’un des chiens du pelotoncynotechnique de l’EAALAT, Sudo, qui aété sollicité. En quelques minutes, Sudoa retrouvé le vieil homme, prostré dansun buisson, mais vivant. Il se trouvait à300 m de l’établissement. Sans le chien,les policiers ne l’auraient probablementpas retrouvé aussi vite. Bravo Sudo !

COMMÉMORATION

SPORT

CIVISME

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DISTINCTION

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25 09 08

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Quartier libre Votre agenda

Forum renseignementLe 4e forum du renseignement de l’arméede Terre se déroulera au quartier Bes-sières de Saumur, avenue du maréchalFoch, du mardi 16 septembre midi aumercredi 17 septembre soir. Il réuniral’ensemble de la communauté du rensei-gnement. Cette manifestation, organiséeet conduite par le Centre d’enseignementet d’études du renseignement de l’arméede Terre (CEERAT), vise à améliorer l’ef-ficacité opérationnelle de la fonction ren-seignement et à renforcer la cohésion dela communauté qui la compose. Lesinformations complémentaires sont dis-ponibles sur le site du CEERAT :www.ceerat.terre.defense.gouv.fr

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16 09 08

Journées du patrimoine à l’Ecole militaireComme chaque année, l’Ecole militaireouvre ses portes au grand public lesamedi 20 septembre de 10h à 18h etle dimanche 21 septembre de10h à17h. Les visites seront libres ou grou-pées. Le public pourra contempler lemagnifique salon des maréchaux, l’es-calier d’honneur, la chapelle, la selle-rie, les écuries de la section équestre,ou encore le pavillon d’honneur. L’Ecolen’aura plus de secret pour vous !Rendez-vous à l’Ecole militaire,Paris 7e.

Timbré !Le service de la Poste interarmées vientde réaliser un document philatélique surles bureaux postaux militaires/interar-mées activés en France ces 40 derniè-res années. Il est composé d’un dossiercontenant une quarantaine de fiches,chacune comporte une oblitération dubureau mentionné, ainsi que son histo-rique. Ce document est vendu au prix de15 €, port compris, uniquement par cor-respondance, à l’adresse suivante :Département central du service de laposte interarmées – Bureau philatélie– BP 100 – 00499 Armées.

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4

01 09 08150 pages pour un centenaire1907-2007 : une occasion unique de retra-cer la vie du 126e Régiment d’infanterie(126e RI) dans sa ville de Brive-la-Gail-larde grâce à un ouvrage de 150 pages,Les épis et le bison. Ce livre évoque lesliens privilégiés entre le 126e RI et sa villed’accueil, au travers de tranches de vieet de témoignages, le tout illustré parquelque 150 photos. Vous y retrouverezl’arrivée du 126e RI caserne Brune, laconscription, l’instruction et les exerci-ces, la vie au quotidien, les deux grandsconflits mondiaux, le sport, ou encore le126e RI à l’origine de la montée en puis-sance du rugby à Brive, le présent et lefutur régiment. Ouvrage disponible auprix de 10 € (+ frais de port) auprès duCercle mess du 126e RI : 05 55 18 52 58. 4

01 09 08

Histoires du XXe siècleLe premier numéro du magazine DVD,histoires du XXe Siècle est sorti ! A tra-vers des films, des documentaires,des interviews et des témoignages,ce DVD interactif retrace des faitsmarquants du XXe siècle, comme lavictoire de Dompaire en 1944, ou l’his-toire du Fort de Vaux en 1916. Unemanière intéressante de rendre l’His-toire vivante et accessible. Rensei-gnements : www.historik.fr

420 09 08

5e anniversaire du CFA PTL TigreCinq ans de formation franco-allemandedes techniciens du Tigre : une belle réus-site ! Le 25 septembre, le Centre de for-mation franco-allemand (CFA) duPersonnel technico logistique (PTL) Tigre,implanté à Fassberg dans le nord de l’Al-lemagne, célèbrera le 5e anniversaire desa mise en service. La mission principaledu centre est de former l’ensemble dupersonnel technico-logistique Tigre dansles unités de l’Aviation légère de l’arméede terre (ALAT) allemandes et françaises.Les formations sont assurées pour l’hé-licoptère de combat Tigre dans sa ver-sion française (HAP) et dans sa versionallemande (UHT).

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51TIM n°197 - Septembre 2008

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DECOUVERTE HISTOIRE

TECHNIQUE

VOYAGE

RECIT

ANALYSE

52 TIM n° 197 - Septembre 2008

Quartier libre

À quoi servent les servicessecrets et comment sont-ilsorganisés à travers lemonde ? L’auteur réponddans ce livre à toutes lesquestions que l'actualité fait

surgir et démonte bon nombre d'idéesreçues sur le travail des « espions » etautres agents secrets. Il raconte égale-ment des « histoires vraies » qui replon-gent le lecteur dans des faits d'actualité.

L'épopée de Jack Quillet, chefd'équipe brancardier dans sonrégiment d'infanterie desArdennes en 1940, et fait pri-sonnier après le cessez-le-feu.Il s'évade et crée le Maquis de

Grésivaudan, puis gagne l’Angleterre. Aprèsun stage de formation SAS, il effectue desmissions jusqu’au 8 mai 1945.

En raison du déséquilibre desmoyens disponibles en faveurdu Fort occidental, le Faiblene cesse d'innover en termesde stratégies, de modes opé-ratoires, de communication.

Face à l'« insurgé innovant », les diri-geants occidentaux peinent à penser cesformes de conflictualités dérégulées et àadapter la stratégie « classique » à cettenouvelle donne.

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Les guerres bâtardesA. de la Grange, J-M BalanciePerrin, 174 p, 13,80€

ISBN 9782262028466

L'étude de la musiquen'a été que très peuabordée par les histo-riens du point de vuestrictement militaire.L'ambition de cet ou-vrage est de proposerune rétrospective his-

torique afin de permettre au lecteur desituer le rôle et la raison d'être du réper-toire de musique militaire.

Drones militaires, dronescivils, ils se généralisent etdeviennent incontournablespour la surveillance danscertains emplois civils, pourle renseignement et pour le

combat dans les forces armées. Portraitdes systèmes de drone par types, parfamilles, par pays, sans oublier leurs for-ces et leurs faiblesses, les expérimenta-tions et leur emploi opérationnel.

Le récit fascinant d’un voyage àvélo à travers l’Asie, jusqu’enMongolie. Les auteurs ont par-tagé pendant plusieurs mois,la vie d’une famille d’éleveursnomades et chasseurs à l’ai-

gle. Le portrait intimiste et fidèle d’unerégion ou les hommes, les valeurs et lesréalités sont bien différents de ceux del’occident.

Après le Sarcophages du 6e continent, alors que Mortimer estramené à la civilisation, Olrik, enfermé dans son sarcophage,s’enfonce dans la banquise. A son retour à Londres, Mortimer,affaibli mais entouré de Blake et de Nastasia, recommence àtravailler et se passionne surtout pour une mystérieuse rocheramenée du Pôle Sud, semblant porter des traces d’une civilisation disparue. Cette recherche va entraîner le savant,accompagné de ses amis, vers le lac Ngorongoro (Tanzanie)pour une superbe aventure africaine.

Blake et Mortimer : le sanctuaire de GondwanaYves Sente, André Juillard Dargaud, 14€ - ISBN 9782870970874

Du maquisaux parachutistes S.A.S.Jack QuilletAtlante Editions, 208 p, 24,60€

ISBN 2912671280

Drones, mystérieux robots volantsM. Grozel, G. MoulardLavauzelle, 400 p, 25€

ISBN 9782702510933

De la musique et des militairesColonel Armand RaucoulesSomogy, 176 p, 35€

ISBN 9782757201558

Les services secretsEric DenécéE/P/A, 256 p, 25€

ISBN 9782851206770

La BD du mois

Trois questions à

L’appel de la steppeA. de Changy, C. Antomarchi-LaméPresses de la Renaissance, 324 p, 19,80€

ISBN 9782750903794

Le général Favin Lévêque nous apportele témoignage d'un officier dont la car-rière s'est déroulée dans le contexte dela Guerre Froide. Mais, au-delà de l'ap-parence autobiographique de l'ouvrage,il donne à celui-ci la tonalité d'un essaipolitico-historique. Illustrant la progres-sion de l'idée européenne au travers dela situation troublée de notre continent,le récit cède bientôt la place à la visionqu'a l'auteur de l'avenir de l'Europe. Ilappelle de ses vœux une Europe-puis-sance, qui se doit d'être indépendante,souveraine et solidaire dans le mondemultipolaire du XXIe siècle et délivre unmessage chargé d'espoir pour la Francede demain dans une Europe en devenir.

Jacques Favin LévêqueL’origine de cet ouvrage?J’ai assisté à la naissance puis à la montée en puissance de l’UE au fil de macarrière. Mes 32 ans dans l’armée deTerre et à la DGA, et mes 10 ans au GICAT(Groupement des industriels concernéspar les matériels de Défense terrestre)ont servi de fil directeur à cette réflexionsur la réalité et le devenir de l’Europe.

L’Europe de la Défenseest-elle possible?Il convient de différencier la défense del’Europe, qui est actuellement assuré parl’OTAN, et l’Europe de la Défense, qui est pour l’instant un simple outilpour la résolution des crises internationales comme le Darfour. Les deux aspects doivent se développerde concert, c'est-à-dire que les payseuropéens gagneront à prendre de plus en plus de poids au sein de l’OTAN, tout en développant une réelle Défenseeuropéenne. Pour ce faire, chaque paysdevrait consacrer 2 % de son PIB à laDéfense, et c’est encore loin d’être le cas.

Face à une redistribution des cartes internationales…La montée de pays émergents sur lascène internationale (Chine, Inde, etc.)pourra en effet accélérer la prise deconscience qu’il faut s’unir, pour faire bloc,y compris dans le domaine militaire, faceaux grands défis de demain.

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De la France de toujours à l’Europe de demainAUTOBIOGRAPHIE

Jacques Favin LévêqueUnicomm, 173 p, 18€

ISBN 9782911436352

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Le joueur incarneMatt Baker quimène ses hom-mes aux côtés deJoe Hartsock et le reste de la

101e division aéroportée au cours del'opération "Market Garden", l'une desplus dévastatrices de la Seconde GuerreMondiale. Il s’agit de combattre et de sefrayer un chemin à travers les ponts etles immeubles détruits au cœur de laville d'Eindhoven en proie aux flammes.La jouabilité des combats a été profon-dément modifiée par rapport aux épiso-des précédents: mode ralenti pour lestirs réussis, système de couverture der-rière les obstacles.

53TIM n° 197 - Septembre 2008

Culture et loisirs

POLICIERLes liens du sangRéalisé par Jacques MaillotAvec Guillaume Canet, François Cluzet, Clotilde HesmeLyon, à la fin des années soixante-dix. François, inspecteur depolice, apprend la sortie de prison de son frère, Gabriel, qui vientde faire dix ans pour meurtre. Entre le flic et son aîné, les retrou-vailles ne sont pas évidentes, mais chacun a la volonté de tirer

un trait sur le passé. Gabriel essaie de se ranger et François se met en quatre pourl'aider. Mais la réalité et les vieux démons finissent par les rattraper. Pour les deuxfrères, séparés par leurs choix, mais unis par le sang, le chemin parcouru sembleétrangement aboutir à la même impasse.

DRAMEThere will be bloodRéalisé par Paul Thomas AndersonAvec Daniel Day-Lewis, Paul Dano, Dillon FreasierLorsque Daniel Plainview entend parler d'une petite ville deCalifornie où l'on dit qu'un océan de pétrole coulerait littérale-ment du sol, il décide d'aller tenter sa chance et part avec sonfils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où chacun lutte

pour survivre et où l'unique distraction est l'église animée par le charismatiqueprêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur sourire. Même si le pétrolecomble leurs attentes et fait leur fortune, plus rien ne sera comme avant.

GUERRERedactedRéalisé par Brian De PalmaAvec Kel O'Neill, Ty Jones, Daniel ShermanUne histoire fictive inspirée de faits réels. Le film se concentresur un petit groupe de soldats américains en garnison à unposte de contrôle en Irak. La succession de points de vue diffé-rents permet de confronter l'expérience de ces jeunes hommes

sous pression, de journalistes et collaborateurs des médias avec celle de la communauté irakienne locale afin de faire la lumière sur les conséquences désas-treuses que le conflit actuel et leur rencontre fortuite ont eues sur chacun d'eux.

AVENTURE10000Réalisé par Roland EmmerichAvec Steven Strait, Camilla Belle, Cliff Curtis10000 ans avant notre ère, au cœur des montagnes… Le jeunechasseur D'Leh aime d'amour tendre la belle Evolet, uneorpheline que sa tribu recueillit quelques années plus tôt.Lorsque celle-ci est enlevée par une bande de pillards, D'Leh

se lance à sa rescousse à la tête d'une poignée de chasseurs de mammouths.Le groupe, franchissant pour la première fois les limites de son territoire, entameun long périple à travers des terres infestées de monstres, et découvre des civi-lisations dont il ne soupçonnait pas l'existence.

Et aussi…ANALYSELa Défense antimissile en débatPierre Pascallon / L’Harmattan, 362 p, 34,50€

ISBN 9782296053625Le Club "Participation et progrès" n'acessé de s'intéresser au thème des mis-siles, avec l'utilisation croissante desmissiles et des antimissiles dans lesconflits récents. Les Etats-Unis ayantremis en avant, en 2007, cette Défenseantimissiles, le thème a été repris etdébattu avec de nombreux contributeursdont les interventions sont publiées dansce livre.

GEOPOLITIQUEQuelques idées simplessur l’Orient compliquéJean-Paul Chagnollaud / Ellipses, 144 p, 14,50€

ISBN 9782729837952Un des paradoxes du Proche-Orientcontemporain est que la complexitéapparente des facteurs de tensions quinourrissent les confrontations qui s’ydéroulent peut se ramener à quelquesidées simples: des nations en quête d’el-les-mêmes et d’un État, des États enquête de nation, des peuples en quête dedémocratie, des jeunes en quête d’avenir.

BIOGRAPHIEHélie de Saint-MarcLaurent Beccaria Perrin / Tempus, 318 p, 9€

ISBN 9782262027667De la Résistance à la guerre d'Algérie, enpassant par trois séjours en Indochine, ledestin d'Hélie de Saint-Marc concentreles épreuves et les engagements de touteune génération. Etrange mélange decourage et de sensibilité, de dureté etd’idéalisme, il porte un regard inattendusur la succession d’épreuves et d’aventu-res qu’il a traversé.

Les DVD

A l’affiche COMEDIEUn mari de tropRéalisé par Griffin DunneAvec Uma Thurman, Colin Firth, Jeffrey Dean Morgan

Emma est la célèbre animatrice d'une émission de radioqui aide les gens à trouver l'amour, et son livre est en têtedes ventes. Epanouie, elle s'apprête en plus à épouserRichard, un homme qui a tout pour plaire. Sa vie est unocéan de plénitude, jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive que parun étrange mystère, il semble qu'elle soit légalement déjàmariée! Pour éviter de voir sa vie et ses projets exploser, laseule solution est de retrouver ce mari qu'elle n'a jamais vuafin de rectifier cette incroyable erreur.

le jeuCOMBATBrother in arms: hell’s highwayUbisoft

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55TIM n°197 - Septembre 2008

Vu dans les médias

Cet été, Le Figaro faisait un point sur le nombre de personnes en opérations extérieurestouchées par le paludisme. Lepoint.fr se penche sur le programme Scorpion. De son côté,La Nouvelle République raconte combien le savoir-faire de l’Ecole nationale des sous-offi-ciers d’active (ENSOA) est reconnu par les autres armées de Terre.

es militaires français déployés enCôte d’Ivoire, en République centra-fricaine ou en Guyane sont fréquem-

ment victimes d’accès palustres pendantleur mission. (…) Entre 1998 et 2006, lesmédecins ont comptabilisé pour le seulcontingent français en Côte d’Ivoire 1400cas de paludisme survenus sur le terrainset 1 064 lors du retour en France. La rai-son principale de ce grand nombre de casde paludisme est due à la mauvaiseobservance du traitement préventif :56,9 % des militaires touchés, soitn’avaient pris aucun médicament, soitavaient cessé dans les huit jours précé-dents la maladie. (…) Depuis 1987, unesurveillance épidémiologique spécifique

d’opérations, les militaires français peu-vent soit être logés dans des bâtiments endur réquisitionnés, soit dormir sous ten-tes et ce pendant des périodes prolongées.Certes, depuis 1990, l’armée française dis-pose de treillis dont le tissu est imprégnéen usine avant découpe, de répulsifs cuta-nés, de bombes d’insecticide, de mousti-quaires imprégnées longue durée (…) Celan’a pas suffit à éviter ces centaines de cas!Le contingent présent en 2006 en zonesd’endémie palustre était de 16360 militai-res, dont 6301 en séjours de longue duréeet 10 059 en OPEX.

Par Jean-Michel BaderLe Figaro, 10 juin 2008

a été mise en place pour les militaires enactivité affectés en France ou à l’étranger.Chaque cas notifié par les médecins mili-taires est comptabilisé par le Départementd’épidémiologie et de santé publique(DESP) du service de santé des armées. Ilest « à craindre » qu’avec le libre choix dumédecin traitant, les médecins civils pren-nent plus souvent en charge qu’aupara-vant un militaire français présentant unaccès palustre, et qu’ils échappent alorsà la notification par la médecine militaire.Sur les 558 cas de militaires impaludés en2006, 90,8 % des cas sont des hommes.Dans 84,4 % des cas le soldat effectuaitune mission de courte durée en OPEX. Ilfaut savoir que lorsque s’ouvre un théâtre

Outre la grande diversité des thèmes abor-dés lors du séminaire, l’hétérogénéité desparticipants était en soi, une source derichesse en matière d’expériences. « Deséchanges humains très riches », ontconclu les participants.

Par Cor. NR, P. C.La Nouvelle République, 3 juin 2008

d’une dizaine de jours au sein de l’écoledes sous-officiers suisses de la BUSA àHerisau.A la fin d’avril aussi, l’ENSOA était pré-sente au séminaire de compétence inter-culturelle de Delitzsch et réunissait 14participants de six nationalités différen-tes. Saint-Maixent était représentée pardeux cadres, le major Denis Boucherie etl’adjudant-chef Bruno Centrella, de la divi-sion formation au comportement (DFC).R

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’ENSOA, l’Ecole des sous-officiers del’armée de Terre, est connue etreconnue pour son savoir-faire en

matière de formation initiale. Elle entre-tient donc, à ce titre, de très nombreuxéchanges fructueux avec ses homologuesdes autres armées de Terre, soit à Saint-Maixent-l’Ecole soit à l’étranger.Le capitaine Olivier Castaing et l’adjudant-chef Philippe Rizzo de la 13e compagnieont participé dernièrement à un stage

ENSOA, un savoir-faire à la française qui s’exporte

(…) La numérisation de l’espace de bataille(NEB) est au cœur de Scorpion. Elle per-mettra à toutes les composantes d’uneforce aéroterrestre de communiquer parune forme d’intranet associant tous leséquipements jusqu’au combattant à pied,(…) le tout en ambiance de combat, sous lapluie, de nuit ou en plein soleil, sans priseélectrique et en mouvement sur le terrain.(…) Scorpion est censé (…) fédérer l’ensem-ble des outils informatiques de l’armée deTerre au sein du SICS (Système d’informa-tion et de combat Scorpion).

Par Jean GuisnelPoint.fr, 1er août 2008

ceux que deux grandes armées occidenta-les ont mis en œuvre : le FCS (Future com-bat system) américain (…) et le FRES(Future rapid effects system) britannique.(…) Si [l’armée de Terre] veut continuer àjouer dans la cour des grands, sa moder-nisation va de pair avec sa réduction d’ef-fectifs. Or, Scorpion, c’est beaucoupd’argent : 10 milliards d’euros sur 10 ans.(…) Scorpion ne vise pas à acquérir desmatériels futurs inaccessibles, mais à met-tre en œuvre deux facteurs clés : l’infor-matisation intégrale du champ de batailleet le renouvellement des matériels majeursavec des budgets maîtrisés, dont l’un dessocles sera l’EBM (Engin blindé médian).

n sait que l’armée de Terre va voirson contrat opérationnel considéra-blement réduit par la mise en place

des mesures préconisées par le Livre Blanc.Alors qu’elle devait naguère être capablede déployer 50 000 hommes à l’étranger,ce chiffre sera désormais ramené à 30 000.Le général Elrick Irastorza estimait lors desa conférence de presse le 24 juillet : « (…)Nous ne ferons pas plus avec moins. » (…)Sans en faire davantage, l’armée de Terreentend mieux faire. Notamment grâce à ungigantesque programme de modernisationde ses équipements, baptisé Scorpion (Sys-tème du contact renforcé par la polyvalenceet l’infovalorisation) (…) [qui] correspond à

Le programme Scorpionou l’avenir des armements terrestres français

Les militaires français fortement touchéspar le paludisme

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Quartier libre

56 TIM n°197 - Septembre 2008

Les EOD du 31e RG, lorsde leur mission au Liban,ont réalisé un insigne tiré à50 exemplaires. Prix : 16€.Commande et règlement àInsignes militaires collections,300 route de Monclar, 82410ST ETIENNE DE TULMONT, 0563 64 62 21, 06 20 58 04 04.

Le 126e RI met en ventel’insigne BAFTRA PAMIR18 au prix de 15 €, portcompris. Chèque à libellerà l’ordre de l’amicale dessous-officers du 126° RI.

Contact : 126e RI, caserneBrune, Président de l’amicaledes sous-officers, BP 40429,19312 BRIVE Cedex.

L’amicale des officiers du6e Régiment du génie met envente l’insigne – non numé-roté – du groupement TerreEPERVIER-Tchad, mandatde février à juin 2008, au prixde 15 €,port compris. Commande et règlement àadresser à l’Amicale des offi-ciers du 6e RG – CaserneVerneau – BP 14105 – 49041ANGERS Cedex 1.

La 4e Compagnie opéra-tionnelle du génie de l’Air, du25e Régiment du génie del’air, met en vente l’insigne,non numérotée, de sonmandat au Tchad (EPER-VIER juin-octobre 2008) autarif de 12 € (port inclus).

Insigne finition or et vieilargent, relief, dos épinglesertie. Chèque à l’ordre duLTN Dillard Florian.Commande à adresser à la4e COGA – Base aérienne 702 –avenue de Bourges – 18520AVORD.

Vends insigne métal9e Zouaves, 15 €,port inclus.Les vieux du neuf, 13 rue duPort, 60410 VERBERIE – 03 4440 53 52.

La promotion des OAEA-OAES 2008 « Colonel LouisBugeat » met en vente soninsigne au prix de 18 €–nonnuméroté – et 20 €– numé-roté – (Frais de port compris). Chèque à libeller à l’ordre deDA/ELT. Adresse : 60, rue duplat d’Etain, BP 3425, 37034TOURS Cedex 1. Contact : Aspi-rant Machet 06 86 44 41 35.

La 1re compagnie duRégiment de marche duTchad met en vente soninsigne non numéroté de lamission DAMAN 1 (FINULrenforcée), de septembre2006 à février 2007, au prixde 12 € (frais de portcompris). Chèque à l’ordredes « Cobras du Tchad ».Commande à adresser à :Régiment de marche du Tchad,1re compagnie, Quartier Berni-quet, BP 90101, 60406 NOYONCEDEX.

L’escadron STOCKEM du2e Régiment de Hussardsmet en vente son nouvelinsigne au prix de 17 €, fraisde port inclus. Chèque à l’ordre de l’Amicalede Stockem, à envoyer àl’ADU du 4e escadron du 2e Régiment de Hussards,77171 SOURDUN.

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Faites parvenir vos petitesannonces à Terre

Information Magazine parcourrier ou par internet à : sirpat-comecrite@emat.

terre.defense.gouv.fr

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Petites annonces

Les anciens éclaireursskieurs du 7e bataillon dugénie de division alpine vien-nent de réaliser leur insigneen copie chez IMC. Il estdisponible pour 15 € + 2timbres (pour envoi en suivi).Commande et règlement àadresser à Insignes militairescollection, 300 route deMonclar, 82410 Saint Etiennede Tulmont

Le 6e escadron de trans-missions et de renseigne-ment du 13e RDP met envente son insigne numéroté(insigne de spécialité etcerbère en pièces rappor-tées), au prix de 20 € (fraisde port inclus). Cet insigneest vendu avec son certificatd’authenticité sur bristolaux couleurs de l’unité.Commandes et chèques àadresse à l’association LeCerbère, 6e escadron 13e RDP,quartier, 57 260 DIEUZE. Tél. : 03 87 05 87 76 (821 57887 76) ou 03 87 05 88 46 (821578 88 46).

Le 3eescadron du 1erRégi-ment de Spahis, formantl’Escadron blindé du 5eRIAOM à Djibouti, met envente son insigne au prix de12€, frais de port inclus.Chèque à l’ordre des « Cadresdu 3e escadron », commande àadresser à l’AU du 3e Escadron,1er régiment de Spahis, Quar-tier Baquet, 26000 VALENCE.

ImmobilierCrain (89). Vends grandemaison dans village,380m2,rénovée en 2004, à 30minutes d’Auxerre, 758 m2

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Recherche nouvelles oucoordonnées du colonelNorbert Kerchache ayantayant servi au 7e RA deNevers dans les années 80. Contact : M. Patrick Ribes au06 80 64 05 16.

Recherche insignes etfanion 5e RD année 1987,plus insigne CCL/5e RDmême année. Contact : Laurent Faure,DICOM Antilles, BP 612,97261 FORT DE FRANCE,05 96 39 52 00.

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DonneCollectionneur d’insignesse sépare de toute sacollection toutes armes.Prendre contact avec ADC (cr)Reinhard Rapp au + 49 7572 9748 ou mieux par courriel :[email protected]

Achète ou donne très bonsinsignes toutes armespour insignes de batteriesdu 58e Régiment d’artillerie(Douai). Contact : J. Caillieret LePhenicia, Bât. A, 46, chemindes Casals, 06700 SAINT-LAURENT- DU-VAR ou 06 8140 58 48.

DiversEchange, achète, vendsmédailles de table toutesarmes. Echange drapeaux,émailles Balme. Recher-che insignes musiquesmilitaires.Contact : Patrick Deffes, 29 LePuytireau, 85140 CHAUCHE,au 02 51 24 05 86.

L’Amicale des Anciens du6e Régiment de TirailleursMarocains invite ceux quiont servi dans ce régimenten 39/45 Maroc-Allema-gne-Indochine, ou qui s’yintéressent, à le rejoindre. Contacter le président : AndréMillard, BP 24, 38630 LESAVENIERES ou 09 61 25 03 60ou le vice-président : JeanPréziosi, 74, rue Frandole,83140 SIX-FOURS-LES-PLAGESou 04 94 25 61 96.

Pour garder traced’une expé-rience, d’une époque, d’unlieu, d’un proche, réalisonsensembleunrécit de vie.Contact : 04 77 54 22 78 ou [email protected]

Anciens officiers et sous-officiers des 4/53 et 413CLT de Constance, nousenvisageons d’organiserune journée de retrouvail-les en 2009. Si vous avez servi dans cesunités, prendre contact avec :Marcel Rougebief au 03 84 3709 25 ou [email protected] avec : Joël Grolleau au 03 3885 89 59 ou [email protected]

L’Amicale des Anciens du2e RTA (2e, 6e, 14e, 29e BTA)invite ceux qui ont servi dansces unités à la rejoindre.Contact : LCL (ER) DanielMennegand, 930, rue H. Poin-caré, 83340 LE LUC ou 04 94 4798 47 (tél./fax).

Achète, votre prix, insignes6eRAD (rond), RAMFA (ancre),49eRA-2GR, 71eRA Salaman-dre, 155e RAP (écu), GAF 3sanglier, Hackemberg 2e B254e RA (lion) Env Phocop.Contact : Jean Lietot, 2 rue 3maisons, 87000 LIMOGES.

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Malgré tout le soin apporté àla relecture des annonces, larédaction de TIM ne sauraitêtre tenue responsable encas de défaillance d’unannonceur ou d'une infor-mation erronée. La rédac-tion rappelle qu’il s’agit d’unservice gratuit, cependantelle se réserve le droitd'opérer une sélection desdemandes.

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AvendreVends ou échange médaillesde table toutes armes. Listesur demande. Recherchephotos de chasseurs forestiers,sapeurs-forestiers. Contact : Patrick Deffes, 29,Le Puytireau, 85140 CHAUCHEou 02 51 24 05 86.

Vends Musée Militaire :flammes, clairon, coiffu-res, équipements, tenues(1950 à 1968), mannequinsOPEX, « Raids » et diversesrevues militaires. Contact : Colonel Courrier, 16, rue du Pair, 88420 MOYENMOUTIERou 03 29 41 40 85.

Vends insigne du 4e RIMa,régiment dissout en 1998,pour un montant de 20euros, frais de port compris.Contact : ADJ Maréchalau 06 73 31 55 03.

Vends insigne INF – TTA –GU (Tissu) – CRS. Bas prix.Contact : Daniel Leclercq,7 rue du parc St Pierre,62 200 BOULOGNE SUR MER

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Vends pour musée ou collec-tionneur averti authentiquestrophées allemands 2e GMorigine Liber. de Corse.Pas sérieux s’abstenir.Contact : 06 21 09 06 48

Retraité militaire vendcollection timbres neufsfrançais. Deux albums encuir, années 78-97. Côtée2 200 €, cédée 700 €.Contact : Robert Servoz,19, rue Jean Moulin,64600 ANGLETou 05 59 74 13 65.

Petites annonces à envoyer à : Terre Information Magazine – SIRPA Terre 14, rue St-Dominique, 00453 Armées Tél. : 01 76 64 85 49

Je souhaite passer l’annonce suivante :

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PASSER UNE PETITE ANNONCE Solution de la grille du n° 196

Quartier libre

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