Terre information magazine n° 205

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En direct de… Afghanistan Entrainement Exercice TOLL 09 Sport Le badminton 3:HIKQRE=YUXUU[:?k@c@a@f@k; M 06744 - 205 - F: 3,00 E Traditions… Le chant et l’armée Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 205 - Juin 2009 LES ÉQUIPEMENTS ] [ DOSSIER

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Terre information magazine n° 205

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En direct de…Afghanistan

EntrainementExercice TOLL 09

SportLe badminton

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Traditions…Le chant et l’armée

Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 205 - Juin 2009

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Occuper le terrain, gagner les esprits . . . . . . . . . . 20

DOSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Équipements et protection du combattant

RETEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

TÉMOIGNAGE . . . . . . . . . 43

TRADITIONSLe chant et l’armée . . . . . . . . . 44

ENTRAÎNEMENTExercice TOLL 09 . . . . . . . . . . . . 48La Brigade d’artillerie . . . . 50La Brigade derenseignement . . . . . . . . . . . . . . . 52

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Sommaire

RÉDACTION SIRPA TERRE : 14, rue Saint-Dominique, 00453 Armées - Tél. : 01 72 69 + n° de poste ou PNIA 821 752 + n° de poste - Fax : 01 72 69 25 51 I PRÉSIDENT DUCOMITÉ DE RÉDACTION : COL Benoît Royal I DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : COL Bruno Lafitte I RÉDACTEUR EN CHEF : LCL Michel Sabatier (poste 25 58) I RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT : CNE Julie Cros (poste 25 50) I SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : LTN Sabine Fosseux (poste 25 50) I CHEF DES REPORTAGES : MAJ YannickLe Leuch (poste 25 52) I RÉDACTION : (poste 25 59 ou 25 64) - CNE Audrey Laisné, CNE Nathalie Durand, LTN Thomas Dijol, LTN Aurélie Carrière, ASP Adrien Facon, BernardEdinger I BRÈVES ET PETITES ANNONCES : Julie Wittmer, Florian Demez (poste 25 55) I CELLULE PHOTOGRAPHIQUE : (poste 25 67) ADJ Jean-Raphaël Drahi, ADJ Gilles

Gesquière, CCH Jean-Baptiste Tabone I CELLULE ICONOGRAPHIQUE : (poste 25 63) BCH Christophe Deyres, BCH Pascal Villemur I MARKETING : MAJ André Le Bodic (poste 25 56) I ÉDITEUR : Délégationà l’Information et à la Communication de la Défense - 1, place Joffre, 75007, Paris I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : COL Benoît Royal, Chef du SIRPA Terre I PUBLICITÉ (ECPAD) : M. Thierry Lepsch -

Tél. : 01 49 60 58 56 I DIFFUSION - ABONNEMENTS : BCH Pascal Villemur - Tél. : 01 72 69 25 63 - Fax : 01 72 69 25 51 I ABONNEMENTS PAYANTS : ECPAD - Tél. : 01 49 60 52 44 I RÉALISATION : Samourai.fr I IMPRESSION : CirclePrinters - Commission paritaire n° 0211B05259 - ISSN n° 0995-6 999 - Dépôt légal : à parution. Ce numéro comprend un encart TerreInformation folioté de I à IV. Tous droits de reproduction réservés. La reproduction des articles est soumise à l’autorisation préalable de la rédaction. I CRÉDITS PHOTOS : SIRPAT, CNPI 3, ENSOA.I COUVERTURE : Les équipements. Samourai.www.defense.gouv.fr/terre I [email protected]

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À LA UNEEN JUINDOSSIER ÉQUIPEMENTSET PROTECTIONDU COMBATTANTL’armée de Terre étudie et se projettedans l’avenir pour penser l’équipementde demain. Mais elle ne perd jamais de vue la notion du juste niveau : s’appuyer sur les technologies du futur tout en restant ancrée dans la réalité.

SOCIALTerre Fraternité . . . . . . . . . . . . . 54

FORMATIONLes formatricesà l’ENSOA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

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TIM A 20 ANS1997 et 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

SPORTLe badminton . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

QUARTIER LIBRE Brèves Sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63Jeu concours . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65Votre agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66Culture et loisirs . . . . . . . . . . . . 68Mots fléchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71Petites annonces . . . . . . . . . . . . 72Vu dans les médias . . . . . . . . 74

ATTENTION ! NOS COORDONNÉES ONT CHANGÉ

ÉDITO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

À L’HONNEUR . . . . . . . . . . . 6

PANORAMA . . . . . . . . . . . . . . . 8Filets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

FOCUSLa nouvelle logistique . . . . 14

EN DIRECTD’AFGHANISTAN . . 16La force de l’interarmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18

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quiper les forces terrestres estune mission noble, valorisante etexaltante. Dans le cadre de la Loide programmation militaire, l’ar-mée de Terre exprime des besoins,

réalise ou fait réaliser, expérimente et livredes matériels fiables, d’emblée opération-nels, dans les meilleurs délais, à coût maî-trisé et dans des conditions de soutien opti-misées. Pour faire face aux besoins exprimés parles forces suite aux RETEX, il faut trouverdes solutions d’adaptation réactive au gréde l’évolution des menaces. Des matériels

sont ainsi achetés surétagère ou bien dévelop-pés à cet effet. D’autres,déjà en service, évoluent.Simultanément, il s’agitd’appliquer ou d’inté-grer les normes de sécu-rité, de protection del’environnement et desécurité informatique,

tout en cherchant le meilleur compromisentre coût, temps de réalisation et effica-cité du matériel. Il faut aussi savoir faireévoluer un programme déjà lancé, fournirdes matériels sans pour autant remettreen cause la cohérence d’ensemble des équi-pements en cours de réalisation ! Cette mission exige des qualités profes-sionnelles remarquables et parfois inédites,des compétences et des expériences extrê-mement variées. Ce travail n’est en aucuncas routinier ou bureaucratique. Cette mis-sion, qui contribue à l’engagement opéra-

tionnel, relève souvent du défi, de l’acro-batie, quelquefois du miracle….Mais quelle fierté de voir arriver sur lesthéâtres, dans des délais exceptionnels,les Scania à cabine blindée et les VAB TOP,les protections balistiques et auriculaires,les barrettes de fixation de lunettes IL1 !Quel soulagement de voir les brouilleursinstallés, malgré les nombreuses difficul-tés contractuelles ou techniques ! Quellesatisfaction de voir améliorée, en si peu detemps, la protection des VAC ou celle desVBL, de voir livrés les munitions traçantes,les rails Picatiny ou les treillis T3 ! Quellesatisfaction pour celui qui travaille pourl’équipement des régiments que ce Tigre,ce CAESAR, ce VBCI, dont il connaît l’his-toire dans les moindres détails, soit enfinen service, et qu’il soit prêt à être employépour le succès de nos forces engagées aucontact.Certes il y a des désillusions, des décep-tions, des échecs même, mais la tâche estnoble, exaltante. Ainsi, les officiers, sous-officiers, EVAT et le personnel civil qui contri-buent à cettemission, et qui donnent le meil-leur d’eux-mêmes, méritent aujourd’hui denotre part un véritable « coup de chapeau ».

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Équiper les forces :un véritable défi

Éditorial

Équiper les forces,mission qui contribue

à l’engagement opérationnel,relève souvent du défi,de l’acrobatie, quelquefoisdu miracle… »

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Général de division André HELLYSous-chef d’état-major Plans et programmes

1 Intensificateur de lumière.

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Sur la plage de La NartelleLe président Nicolas Sarkozy a commémoré la victoire du 8 mai 1945 sur la plagede La Nartelle, à Sainte-Maxime, où débarquèrent Américains et Français le 15 août1944. À l’issue d’une revue navale et aérienne à laquelle il a assisté depuis le navirede projection et de commandement Mistral, il a annoncé que le Charles-de-Gaulleserait de retour dès septembre. Pour l’occasion, le président était notammententouré des ministre et secrétaire d’État à la Défense Hervé Morin et Jean-MarieBockel, de représentants de la plupart des armées du monde et d’un piquet d’hon-neur issu du 1er Régiment de spahis (1er RS).

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Jean-Marie Bockelravive la FlammeLe Secrétaire d’Etat à la Défense et auxAnciens combattants, Jean-Marie Bockel,a pris part aux cérémonies marquant le64e anniversaire du 8 mai 1945 et la Jour-née nationale du réserviste. En présencedes associations d’anciens combattants,des représentants des associations natio-nales de réservistes opérationnels etcitoyens, et de délégations aux réservesde chaque armée et de la gendarmerienationale, il a ravivé la flamme sous l’Arcde Triomphe.

Le 21 avril dernier, le ministre de la Défense, Hervé Morin,s’est rendu sur la base de Défense (BdD) de Valence, quirassemble le 1er Régiment de spahis, le Groupement aéro-mobilité de la Section technique de l’armée de Terre (GAMS-TAT) et le détachement BA 115 de Portes-lès-Valence. Cettevisite a été l’occasion pour le ministre de rencontrer le per-sonnel militaire et civil de la base et d’assister à des démons-trations statiques et dynamiques telles l’évacuation sanitairede blessés et la présentation de deux Véhicules de l’avantblindé-système d’information régimentaire (VAB-SIR).

A l’honneur

Le MINDEF à Valence

Réunion de l’OTANLe général d’armée Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des armées, a participé à la réunion des plus hautsresponsables militaires des pays membres de l’OTAN etdes pays partenaires, les 6 et 7 mai, au siège de l’organi-sation à Bruxelles. Les CEMA des différents pays ont ainsifait le point sur les opérations dirigées par l’OTAN, notam-ment la FIAS en Afghanistan et la KFOR au Kosovo. Ils ontégalement abordé le nouveau concept stratégique annoncéau sommet de l’OTAN de Strasbourg.

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En BrefCamions d’orLa capitaine Padre, chef du bu-reau maintenance et logistiquede Canjuers, et le chef d’escadronVigeant, des Écoles de la logisti-que et du train de Tours, ont reçuchacun le trophée des Camionsd’or de la sécurité à l’occasion dela 18e cérémonie organisée parles Pros de la Route le 21 févrierau Sénat, sous la présidence demadame Michèle Merli, déléguéeinterministérielle à la sécuritéroutière.Ce trophée récompense chaqueannée des personnes qui se sontdistinguées pour leur profession-nalisme et leur respect des règlesde la sécurité routière.

Le colonel Schiavon,docteur en histoire

Le 24 avril 2009,le colonel MaxSchiavon a sou-tenu sa thèsede doctorat «Le14e corps d’ar-mée sur le frontcentral des Al-pes en 1940», à

l’université de Metz.La soutenance de cette thèse clôtplusieurs années de recherches.Le colonel Max Schiavon a étérécompensé dernièrement par le prix du Dauphiné pour sonouvrage, Une victoire dans ladéfaite : la destruction du Cha-berton, Briançon 1940, danslequel il relate la destruction dufort italien de Chaberton par lesartilleurs du 154e Régiment d’ar-tillerie de position.

Hommageà Serge RavanelLe secrétaire d’État à la Défenseet aux Anciens combattants,Jean-Marie Bockel, a présidé, le5 mai dernier aux Invalides, lacérémonie officielle d’hommageà Serge Ravanel. À cette occasion,les honneurs militaires ont étérendus à ce dernier, ancien résis-tant, Grand officier de la Légiond’honneur et Compagnon de laLibération.

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Une équipe composée de joueurs de différents services des Forces arméesde la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) a pris part à un tournoi de foot-ball au profit de la journée de lutte contre le racisme et les discriminations,organisée par la ville de Saint-Denis à la Réunion, le 19 mars dernier. L’équipetermine quatrième sur 14, mais au-delà du résultat sportif, les soldats ontété fiers de s’impliquer dans une journée véhiculant de telles valeurs.

Dans le cadre des parcours normés imposés par le CFT, les 3e et 4e com-pagnies du 16e Bataillon de chasseurs (16e BC) ont été classées au niveaule plus élevé (niveau 5), de jour comme de nuit. Cette performance per-pétue l’exceptionnelle régularité des résultats de l’unité au Centre d’en-traînement de l’infanterie au tir opérationnel (CEITO) depuis plusieursannées. Ces résultats remarquables en tir de combat et le niveau d’ex-

cellence ainsi atteint témoignent de l’investissement de ce régiment dans la prépa-ration au tir opérationnel. Le général de division Charpentier, commandant l’Écolede l’infanterie, tenait à mettre à l’honneur le 16e BC.

Le 16e BC se distingue

Les FAZSOI contre la discrimination

Le 6 mai dernier, en présence duministre de la Défense Hervé Morin,les écrits de monsieur Jean Lartéguy,ancien officier de l’armée de Terre en39-45 et en Corée, ancien grand jour-naliste récipiendaire du prix AlbertLondres et historien, ont été léguésofficiellement au Service historiquede la Défense à Vincennes. Ses archi-ves permettront aux chercheurs derevivre la complexité de la GuerreFroide et l’histoire de notre paysdepuis la Seconde Guerre mondiale.

Remise des écrits de M. Lartéguy

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L’agenda du CEMAT De nouveaux hélicoptères pour Dax

La base de l’École d’application de l’avia-tion légère de l’armée de terre (EAALAT)

de Dax a reçu fin avril le premier héli-coptère EC 120. Les 36 appareils comman-dés, jugés très performants et particu-lièrement écologiques, doivent à termepermettre de remplacer la flotte des52 Gazelle qui servaient jusque-là à l’en-traînement des pilotes. Cette livraisonrésulte de la première externalisation opé-rée par le Ministère de la Défense, via unpartenariat public-privé avec l’entrepriseDéfense conseil international (DCI) et sasociété Hélidax. Celle-ci met à dispositionles appareils EC 120 et les entretient.

Panorama

Commande d’ARAVISLe 16 avril dernier, dans le cadre du voletDéfense du plan de relance pour l’écono-mie, la DGA a signé un contrat d’un mon-tant de 20 M€ avec Nexter Systems pourla commande de 15 ARAVIS. Conçu pourla reconnaissance d’itinéraires potentiel-lement piégés, l’ARAVIS est un 4x4 dotéd’un très grand niveau de protectioncontre les mines et les Engins explosifsimprovisés (EEI). Il peut transporterjusqu’à 7 combattants et est équipé deplusieurs caméras, ainsi que d’unemitrailleuse de 12,7 mm. Ce véhiculeéquipera les unités du génie qui accom-pagnent en Afghanistan les véhicules spécialisés dans la lutte contre les EEI.

uJEUDI 30 AVRIL

Fête de Camerone à Aubagne.

uMARDI 5 MAI

EM/BFST – DAOS et 5e RHC à Pau.

uMARDI 14 MAI

3e RIMA à Vannes.

uDU 17 AU 21 MAI

Visite officielle du général d’arméeAshfaq Parvez Kayani, CEMATpakistanais.

uLUNDI 20 MAI

1er RCA et 3e RAMA à Canjuers.

uLUNDI 27 MAI

4e RMAT à Nîmes.

Le 35e Régiment d’infanterie (35e RI)a été mandaté pour réaliser l’expéri-mentation tactique (EXTA) du Véhiculeblindé de combat de l’infanterie(VBCI). Sur les camps de Mourmelonet de Suippes du 16 avril au 4 mai2009, le 35e RI a donc testé la mise enœuvre du VBCI au niveau de la sec-tion puis de la compagnie et évaluéles compagnies dans le domaine dutir opérationnel. Lors de cette expé-rimentation, principalement centréesur la manœuvre et le tir, le VBCI adémontré qu’il s’agit bien d’un véri-table véhicule de combat d’infanterie.

Échange franco-allemandDans le cadre de la coopération franco-allemande, douze lieutenants de l’Écoled’application de l’armée blindée et de lacavalerie (EAABC) accompagnés de leurcommandant de division, le lieutenant-colonel Béchon, ont rendu visite, du 20 au24 avril, à leurs camarades allemands ducentre de formation des troupes blindés àMunster. Présentation synthétique de l’ar-

mée de Terre allemande, démonstrationde matériels (char Leopard II A6, droneMikado, Fennek…), instruction sur simu-lateurs de tir et sur la MEDO allemande,cette rencontre a aussi été l’occasion d’éta-blir des liens, au cours d’une semaine pro-pice aux échanges. Du 25 au 29 mai, leslieutenants allemands seront reçus enretour à Saumur et à Mourmelon.

Le ministère de laDéfense sera pré-sent comme cha-que année au Salonde l’aéronautique etde l’espace du Bourget du 15 au 21 juinprochain. Cette centième édition sera ànouveau l’opportunité de rencontrer tousles acteurs du secteur et de découvrir lesdernières innovations technologiques. Lestand, auquel participera l’armée de Terre,s’articulera autour des cinq fonctionsstratégiques de l’armée : connaître et anti-ciper, prévenir, dissuader, protéger, inter-venir.

Hommage militaireà Jeanne d’ArcDéfilé à pied, motorisé et aérien, impli-quant des éléments du 6-12e Régimentde cuirassiers de la 2e BB, du 43e Batail-lon de transmissions et de la 2e com-pagnie de commandement et de trans-missions de la 2e BB, cette année encorel’hommage militaire à Jeanne d’Arc àOrléans le 8 mai 2009 a été l’un des pre-miers défilés militaires de province parl’importance et la diversité des moyensmis en œuvre. L’édition 2009 célébrait lecentenaire de cet hommage à Orléans.Cette fidélité illustre la force du lienArmées-Nation dans la région orléanaise.Plus de 150 réservistes ont participé audéfilé militaire aux côtés des troupes d’ac-tive, dans le cadre de la Journée natio-nale du réserviste.

Le 35 teste le VBCICentenaire du Salondu Bourget

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ce BERNADOTTE CharlesJean-Baptiste(1763-1844)Maréchal de France, roi de Suèdeet de Norvège (1818-1844)

Il s'enrôle en tant que sous-officier, sauve son colonellors d'une émeute au début dela révolution et connaît dès lorsun avancement rapide. Il estnommé général de brigadeen octobre 1794. Il se distinguadans les guerres de laRévolution et de l'Empire, fut fait maréchal d'empire en 1804en dépit de sa rivalité avecBonaparte (par égard sans doutepour son épouse Désirée Clarydont il a été épris danssa jeunesse). Il est fait princede Ponté-Corvo en 1806. Devenu prince héritier de Suède(1810), il combattit Napoléonlors de la campagne de Russieet à Leipzig; en 1818, il succédaà Charles XIII, fondant ainsila dynastie actuelle de Suède.Sources : Nicolas Cadet, Les militaires quiont changé la France, Editions Le Cherche Midi/Dictionnaire Larousse.

Anniversaire d’indépendance du SénégalLe 4 avril dernier, les Forces françaisesdu Cap-Vert (FFCV) ont participé au49e anniversaire de l’accession du Séné-gal à la souveraineté nationale. C’est latroisième fois depuis l’indépendance quela France participe à cet évènement. Leprésident de la République du Sénégal,Monsieur Abdoulaye Wade, a tenu, lorsde son discours, à remercier la France etles FFCV pour leur participation. Il a rap-pelé le lien ancien et toujours vivant quiunit les deux pays, ainsi que leur fortecoopération militaire.

Développement durable pour le 4e RSMAL’éolienne à axe vertical ou encore lebarbecue créole, réalisés intégralementavec des matériaux de récupération, ontsuscité un vif intérêt des professionnelset des visiteurs. Ces réalisations, expo-sées les 6 et 7 avril à l’université deSaint-Denis de la Réunion à l’occasionde la semaine du développement dura-ble, sont le fruit du travail des stagiai-res en métallerie de la 5e compagnie du4e RSMA. Cette manifestation remportaun franc succès et fut l’occasion de met-tre en avant le savoir-faire des Mar-souins de la 5 dans un département quise veut à la pointe de la lutte pour l’en-vironnement.

Livraison pour les régiments du génieLa livraison des neuf pre-miers Engins du génie rapidede protection (EGRAP), dontl’utilisation principale est l’organisation du terrain(aménagements, protectiondes forces, emplacements detir…), commandés par l’ar-mée française à JCB Ile-de-France, a débuté à la fin dumois d’avril. À terme, ce sont92 machines qui viendrontrenforcer les régiments dugénie. Fruit de trois annéesd’études, elles sont dérivées d’un modèle civil et ont été adaptées aux exigences opé-rationnelles militaires. Ces engins ont notamment vocation à être projetés sur lesthéâtres d’opérations extérieures où leur polyvalence et leur mobilité devraient êtretrès appréciées.

La Force NoireL’exposition « La Force Noire » a été inau-gurée le 27 avril à l’École militaire supé-rieure d’administration et de management(EMSAM) de Montpellier, par le commis-saire général Jean-Marc Mallet et MmeLatapie-Sudret, directrice de l’ONAC, enprésence des élèves étrangers du courssupérieur du commissariat de l’armée deTerre. Les dix panneaux qui composentcette exposition ont conquis le public etsuscité un grand intérêt parmi les visiteursen attirant l’attention sur la vaillance destirailleurs sénégalais, ces troupes issuesdes colonies et des territoires d’outre-mer.

Acquisition de robots PackbotLa Direction centrale du matériel de l’armée de Terre (DCMAT) a réceptionné débutavril une commande de robots-démineurs Packbot destinés à renouveler l’équipe-ment NEDEX des troupes françaises du génie en opérations extérieures (principale-ment en Afghanistan, mais aussi au Liban ou encore en Côte d’Ivoire). Le matérielsera très prochainement déployé sur les différents théâtres d’opération, tandis quequelques exemplaires serviront à l’entraînement des troupes en France.

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PopoteRedoublement du mot « pot ».Ce terme d’argot du XIXe siècledésignait à l’origine unecuisine sans fioritures, unensemble d’aliments qu’onfaisait cuire dans la marmite.Par extension, « popote »désigne une réunion d’officiersou de sous-officiers quimangent ensemble. On en atiré le verbe «popoter», quisignifie faire table commune.

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… euros ont été récoltésen 2008 par l’œuvre nationaledu Bleuet de France. L’année2008, année de grandecommémoration, a confirméles bons résultats des annéespassées. Ces fonds sont venusdes collectes du 8 mai etdu 11 novembre (992 799€€),des dons (116 071€€) etdes subventions (65 831€€).581 109 €€ ont été utiliséspour venir en aide à plus de48 000 anciens combattantsou victimes de guerre ensituation de précarité. Et306 985€€ ont servi à financerplus de 467 manifestationsde mémoire et sensibiliserplusieurs dizaines de milliersde scolaires au devoir demémoire et à la citoyenneté.

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Panorama

Les 68 ans du 68Le 24 avril dernier, le 68e Régiment d’artillerie d’Afrique (68e RAA) a fêté ses 68 ansd’existence et ses 25 ans de professionnalisation. Cette journée de célébration a per-mis de rassembler les anciens et les actuels artilleurs d’Afrique autour du monu-

ment aux morts de l’artillerie d’Afrique.Pour l’occasion, un officier et un sous-offi-cier, ainsi que le militaire du rang le plusancien, ont évoqué l’histoire du régiment.Ils étaient accompagnés par le capitaineMerle, 86 ans, engagé au 68 lors de sa créa-tion à Tlemcen (Algérie) en 1941. L’autretemps fort fut la symbolisation du départen projection des unités, au Liban, auKosovo, en Afghanistan et au Tchad.

Du pain à la foire de ToulousePour la 4e année consécutive, l’armée de Terre étaitprésente à la foire internationale de Toulouse, qui setenait du 26 mars au 6 avril 2009. Le stand présentaitcette année la boulangerie de campagne du 4e Groupede logistique du commissariat de l’armée de Terre(4e GLCAT), un module capable de confectionner 400 kgde pain par jour. Les deux fournées quotidiennes ontété offertes au public, en échange d’un don en faveurde la Cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre(CABAT). Plus de mille euros ont ainsi été reversés àla CABAT. Le Centre d’information des forces armées(CIRFA) était également présent.

Colloque à l’EMSAML’École militaire supérieure d’administra-tion et de management (EMSAM) deMontpellier a accueilli, le 21 avril, un col-loque sur le soutien interarmées et lesbases de Défense (BDD). Cette journée,riche en informations et témoignages, apermis aux nombreux auditeurs, élèves,cadres et extérieurs, d’avoir une visionplus précise de la future organisation dusoutien interarmées, notamment de lacréation du Service du commissariat desarmées (SCA). Grâce au témoignage destrois commandants de BDD, les partici-

pants ont pu mesurer l’ampleur de laréforme et les possibilités de rationalisa-tion qu’offre la montée en puissance deces bases.

Parrainage du RMT

Dans la continuité des liens qui l’unissentà sa ville marraine d’Issy-les-Moulineaux,le Régiment de marche du Tchad (RMT) asigné une charte de parrainage avec lecollège Victor Hugo. Les collégiens entre-tiendront ainsi un lien privilégié avec lerégiment et suivront l’actualité de celui-ci régulièrement. La signature a eu lieuau cours d’une cérémonie unissant desunités militaires filleuls des trois arméeset de la gendarmerie avec des établisse-ments scolaires de la ville.

L’héritage de la 2e DBKoufra, 1941, le maréchal Leclerc juredevant ses hommes « de ne déposerles armes que lorsque les couleurs fran-çaises flotteront sur la cathédrale deStrasbourg ».C’est en clin d’œil à ce serment que leslieutenants de la 2e Brigade blindée(2e BB) ont hissé les couleurs nationalessur la cathédrale de Strasbourg, le 23 avril2009. Ils ont ainsi marqué l’attachementet la filiation de leur unité avec la glo-rieuse 2e Division blindée (2eDB) du maré-chal Leclerc, la même division qui aparticipé en 1944 à la libération de la capi-tale alsacienne.

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DeviseNUNC LEO, NUNC AQUILA« Tantôt lion, tantôt aigle », la devisede l’un des plus anciens régimentsde cavalerie français, le 13e Régimentde dragons parachutistes, décrit dessoldats qui sont du ciel et de la terre.Car le régiment forme actuellementune unité parachutiste, spécialiséedans le renseignement, appartenantdepuis 2002 à la Brigade des forcesspéciales Terre (BFST) et dépendantaussi du Commandement desopérations spéciales (COS).

TélexÀ Chaumont, le 19 mai, s’est dérouléeune journée de présentation des savoir-faire du 61E RÉGIMENT D’ARTILLERIE(drones), de la police et de lagendarmerie.

EN LORRAINE, LA JOURNÉENATIONALE DU RÉSERVISTEs’est traduite par des rencontres denombreux lycéens avec l’armée de Terreet ses réservistes : le 7 mai à Montigny-lès-Metz, le 8 à Sarrebourg et Thionville.

Le 23 mai, le 40 E RÉGIMENTDE TRANSMISSIONS (40e RT) a fêtéses 25 ans de présence à Thionvilleet le 40e anniversaire de sa création.

Clin

d’œ

il

Faites-nous parvenir vos clins d’œil et situations militaires originales à l’adresse Internet [email protected]

Les meilleurs seront publiés et récompensés

Revue des troupes un peu spéciale, immortalisée par l’ADC MaryseDucros, de la DIRISI de Rennes, lors de son périple en Thaïlande.

>

La nouvelle agence unique dereconversion, Défense Mobilité, a été lancée officiellement le 26 mars par le ministre de laDéfense. Cet organisme vise àrenforcer la qualité de l’accompa-gnement du personnel militaire,mais aussi pour la première foisdu personnel civil de la Défense,vers un emploi civil. Chaque année, 30 000 militairesquittent le service actif. Environ 43 % d’entre eux s’inscrivent dansun service de reconversion.

Lancement du CIRFA VirtuelDepuis le 12 mai dernier, les Centres d’in-formation et de recrutement des forcesarmées (CIRFA) continuent à informer lesrecrues potentielles par le web entre 18het 22 h. Cet «e-recrutement» se base surun constat simple : pour des raisons detemps ou de distance, les jeunes n’ontpas toujours l’opportunité de se déplacer

dans les 110 CIRFA de France, uniquespoints d’entrée pour les candidats à l’en-gagement. Via un logiciel de messagerieinstantanée, l’orienteur dialogue par web-cam et en direct avec le candidat pour luiapporter toutes les informations qu’il sou-haite. Retrouvez le CIRFA Virtuel sur :www.larmeedeterrerecruteenlive.fr

Grilles indiciairesLa Direction des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT) informe de la mise en ligne d’informations sur la grille indiciaire et les statuts particuliers. Ces publications doivent permettre de faire connaître le changement d’échelon et lesévolutions indiciaires pour 2009 et ultérieurement. Des illustrations sont fournies àtitre d’exemple. Elle est accessible sur le site intraterre de la DRHAT, en tapant « grilleindiciaire » dans la rubrique « rechercher ».

Assurez-vous !Le CEMAT a adressé aux commandeursun courrier le12 novembre 2008 deman-dant de sensibiliser le personnel au sujetde l’assurance décès-invalidité adaptéeaux projections, à titre individuel. Or, leBCP-EH et la CABAT ont remarqué que14 % des 164 blessés en OPEX en 2008n'avaient pas souscrit un tel contrat; unchoix risqué au regard du rapport entrela faible contribution financière deman-dée par les organismes spécialisés et lasomme qui peut être versée au bénéfi-ciaire et à sa famille.L’armée de Terre entend poursuivre soneffort de communication pour atteindrele taux de 100 % de personnel militairecouvert à titre individuel par une assu-rance décès-invalidité adaptée.

Défense Mobilité

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12 TIM n° 205 - Juin 2009

Panorama

Pour célébrer son vingtièmeanniversaire, la Brigade franco-allemande (BFA) organise deux joursde festivités, les 26 et 27 juin. À cetteoccasion, le CEMAT français et sonhomologue allemand pourront assisterau franchissement du Rhin – toutun symbole – de la France versl’Allemagne, par le Bataillon decommandement et de soutien (BCS),à hauteur de Neuf-Brisach. À l’issue,ils se rendront à Müllheim pourprononcer le discours d’ouverturede la Stadtfest 1. Cette fête annuelleaux couleurs franco-allemandessera dynamisée par la présence del’ensemble des troupes des régimentsde la BFA qui auront convergé versla ville, au terme d’une marche àtravers la Forêt Noire. Mais le momentfort de ces festivités interviendrale samedi à la mi-journée lorsd’une prise d’armes qui scelleral’arrivée du premier Luxembourgeoisdans la brigade.Issue en 1987 d’une idée conjointedu chancelier allemand Helmut Kohl etdu président de la République françaiseFrançois Mitterrand, la BFA fut misesur pied courant 1988-89 avecla création de l’Etat-major mixteet la subordination des premièresformations. Depuis, elle est devenuela force d’entrée en premier du Corpseuropéen (CE). En conséquence, et pourque la BFA puisse commander les unitéscomposant le CE, cinq Belges, puisdeux Espagnoles, et ce jour-là,un Luxembourgeois, ont fait leur entréedans cette unité unique au monde.De janvier 1997 à juillet 1998, soitcinq mandats successifs, le BCSa participé à son premier engagementopérationnel en Bosnie au sein dela SFOR. Il compte parmi les premièresformations de la BFA et est le seulbataillon complètement mixte. Missur pied à Stetten le 20 octobre 1989,le Bataillon, après stationnementd’un an sur la base aérienne deBremgarten, a rejoint en juillet 1994sa garnison définitive de Müllheim.

BFA : 20 ans déjà...

1 Fête de la ville.

Organisée par la France et le Koweït, la manœuvrebilatérale PEARL OF THE WEST s’inscrit dansle cadre des accords de Défense signés en 1992.

L’édition 2009 de l’exercice PEARLOF THE WEST s’est déroulée auKoweït du 5 au 15 avril, engageant

les Forces françaises de Djibouti (FFDJ),30 militaires de l’état-major de force 2(EMF 2), le 2e Régiment de dragons– nucléaire-biologique et chimique(2e RDNBC), l’état-major interarméesde forces et d’entraînement (EMIA-FE). Cette manœuvre bilatérale, organisée

conjointement par la France et le Koweït,s’inscrit dans le cadre des accords deDéfense signés en 1992.Le but de cet exercice est de développerune capacité opérationnelle par l’entraî-nement conjoint d’un poste de comman-dement de force. Engageant les troisarmées, cette coopération se décline au niveau terrestre par des exercicesde mise en place de postes de comman-dement de niveau opératif (selon lesnormes UE et OTAN), et des entraîne-ments conjoints de Groupement tactiqueinterarmes (GTIA).PEARL OF THE WEST a lieu tous lesquatre ans et engage des moyens consé-quents: des véhicules de combat d’infan-terie Warrior, des chars Abrams, deshélicoptères de combat Apache côtékoweïtien, et véhicules de l’avant blindé(VAB), des Sagaie, des Mistral, descanons 155 TRF1, un véhicule de décon-tamination NRBC et des Mirage 2000.

PEARL OF THE WEST

2 Etat-major de Force, brigade interarmes,brigade d’appui spécialisé.

3 High Readness Force.4 Sécurité des systèmes d’informationet de communications.

5 Réseau intégré de transmissionsautomatique.

FTSIC 2009-O1L’exercice SIC des Forces terrestres(FT) pour le premier semestre 2009s’est déroulé du 7 au 23 avril, enrégion Champagne-Ardenne. Uniqueentraînement annuel en terrain librepour les unités d’appui au comman-dement (AC), il a permis d’atteindreplusieurs objectifs autant techniquesqu’opérationnels.Dirigé par le général Lefeuvre, com-mandant la Brigade de transmissionset d’appui au commandement (BTAC),il était piloté par le 28e Régiment detransmissions (28e RT) qui, à partir deson PC de mise en œuvre installé àSuippes, a commandé la manœuvreSIC tout en assurant le soutien dequartier général du poste de comman-dement de la division. Plusieurs états-majors des FT (EMF, BIA et BAS) 2 y ontparticipé en déployant une partie deleurs postes de commandement. Au

total, plus de 1500 militaires ont ainsimanœuvré sur une zone d’opérationsde 40 000 km2.Le scénario correspondait à l’engage-ment d’une division française au seind’un corps d’armée multinational com-mandé par la France. Respectant les cri-tères HRF 3 de l’OTAN et les normesSSIC 4, les services – téléphones, SICF,Intraterre, Internet… – ont été déployésau profit de tous les PC. Des stationssatellites assuraient la liaison entre leszones de PC. Le réseau RITA 5 2G com-plétait le dispositif tout en autorisantl’intégration des unités mobiles.

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13TIM n°205 - Juin 2009

Le général Combettepasse le flambeau

Àl’occasion des cérémonies du8 mai 2009 commémorant la vic-toire des Alliés en 1945, le géné-

ral de corps d’armée Jean Combette aravivé la Flamme sous l’Arc de Triom-phe pour la dernière fois en tant queprésident de l’association La Flammesous l’Arc de Triomphe. Cette associa-tion, fondée en 1923, regroupe 760 as-sociations d’anciens combattants. Sonbut est d’entretenir la mémoire de tous

les combattants français et alliés mortsau champ d’honneur, par une cérémo-nie quotidienne, au crépuscule, aucours de laquelle la Flamme du SoldatInconnu est ravivée. Son nouveau pré-sident, entré en fonction le 9 mai, est legénéral d’armée Cuche, ancien CEMAT. Le général Combette sert d’abord dansles FFI en 1944 avant de s’engager au2e Régiment de dragons, avec lequel ilparticipe à la campagne d’Allemagne.

Gravissant les échelons en servant dansla cavalerie, en Indochine et en Algérienotamment, il est nommé général de divi-sion en 1980. Il est grand-croix de laLégion d’honneur et grand-croix de l’Or-dre national du mérite.

Il a transformé la cérémoniedu ravivage de la FlammeLe général Combette, âgé de 83 ans, pré-sidait l’association La Flamme sous l’Arcde Triomphe depuis 1999. Au cours de sonmandat, il a véritablement transformé lacérémonie du ravivage, conférant unesprit nouveau à La Flamme des Ancienscombattants, devenue grâce à lui LaFlamme de la Nation.Souhaitant que le souvenir du sacrificeconsenti par les soldats morts pour laFrance persiste dans le cœur des géné-rations futures, il a eu à cœur d’associerla jeunesse d’abord, mais également l’en-semble de la population à cet acte de ravi-vage, initialement réservé aux seulsAnciens combattants.Mais ce qu’il a voulu, surtout, c’est unecérémonie tournée vers l’avenir, porteused’un message d’espérance. Il attachaitlui-même beaucoup d’importance à cettecérémonie, qu’il présidait le plus souventpossible, été comme hiver. Depuis le9 mai, il reste président d’honneur de l’as-sociation, et une place lui est réservéesous l’Arc de Triomphe à chaque cérémo-nie de la Flamme.

La Plume et l’Épée :la littérature à la pointe

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RÈGLE N° 4Être sûr de son

objectif.

RÈGLE N° 3Garder

l’index hors de la queue de détente,

tant que les organes

de visée ne sont pas sur

l’objectif.

Une erreur s’est glissée dans le dossier sur le tir publié dans le numéro 204 de Terre InformationMagazine, dans l’article pp. 36-37 sur la sécurité. Sous le titre «Les quatre règles de sécuritéen ISTC» s’est glissé un visuel faisant référence non pas aux quatre règles de sécurité, maisaux principes généraux d’acquisition d’une gestuelle unique. Voici donc les quatrerègles élémentaires de sécurité à retenir :

ERRATUM au dossier Tir du TIM 204

RÈGLE N° 1Une arme doit

toujours êtreconsidérée

comme chargée.

RÈGLE N° 2Ne jamais pointer ou laisser pointer le canon d’une arme surquelque chosequ’on ne veut pas détruire.

Les quatre règles de sécurité en ISTC

Avec La Plume et l’Epée, un forumlittéraire d’un nouveau genre lancé cetteannée sur l’initiative du généralde corps d’armée Garrigou Grandchampet du CoFAT, l’armée de Terre afficheclairement son objectif : stimulerla culture et la pensée militaireen récompensant ceux qui font effortpour produire des ouvrages de qualitésur le métier des armes ! Durant cette manifestation, quis’est tenue à Tours, à l’Hôtel du grandcommandement, les 16 et 17 mai, deuxprix ont été remis, l’un à un militaired’active et le deuxième récompensantun écrivain civil. Ainsi, L’Epée et laPlume a récompensé le colonel BenoîtDurieux pour son livre Clausewitz enFrance et La Plume et l’Epée – à ne pasconfondre ! – a été remis à FrançoisRobichon pour son ouvrage intituléÉdouard Detaille, un siècle de gloiremilitaire. Les œuvres étaient de tousles genres possibles, avec troiscandidats pour chaque catégorie.

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15TIM n°205 - Juin 2009

n Le Centre interarmées de coordinationde la logistique des opérations (CICLO)a été créé le 1er juillet 2007 et est actuel-lement implanté à Montlhéry. Opération-nel depuis le 15 septembre dernier, ilprendra en charge, à l’été 2009, le sou-tien logistique des grands exercices

nationaux, l’externalisation, le théâtrenational et les OPEX.

n Le Centre multimodal des transports(CMT) est «l’agence de transport stra-tégique des armées ». Il a été créé en2007 et est actuellement implanté à Vil-lacoublay. Il a repris les missions du

Bureau du transit maritime, aérien et desurface (BTMAS) et est maître d’ouvragefonctionnel pour les acheminementsmultimodaux stratégiques.

n Le Centre des transits et transports desurface (CTTS) sera créé à l’été 2009 etimplanté à Montlhéry. Subordonné fonc-tionnellement au Centre multimodal destransports (CMT), il est maître d’ouvragedes transports de surface et des tran-sits. Le CTTS, combinant des moyensAir et Terre, est typiquement le résultatde la rationalisation recherchée par laRévision générale des politiques publi-ques (RGPP).

n La Structure interarmées de main-tenance des matériels terrestres(SIMMT) sera pleinement opérationnelleà l’été 2010. Sa création résulte de laréorganisation de la chaîne mainte-nance.

n Le Commandement interarmées dessoutiens (COMIAS) sera l’échelon cen-tral de pilotage des bases de Défense(BDD). Un pré-COMIAS en place depuis2009 suit l’expérimentation des premiè-res BDD.

n Le Service du commissariat des armées(SCA) naîtra en 2010 de la fusion desactuels commissariats des trois armées.

n Le Service interarmées de munitions(SIMU) qui aura autorité sur tous lesdépôts de munitions sera créé à l’été2010.

Le Commandement des forces terrestres(CFT) comptera à partir du 1er juillet 2009,trois nouvelles divisions pour assurer lepilotage du soutien, de la maintenanceet de la logistique amont de l’armée de

Terre. La création de la division logistiqueamont (div log amont) est issue de lafusion des commandements de la forceterrestre et de la force logistique ter-restre. Elle est l’outil indispensable à la

conduite quotidienne du soutien des opé-rations.

Le Service de maintenance industrielleterrestre (SMITER), dérivé de la Directioncentrale du matériel (DCMAT) et du CFLT,qui sera créé le 1er janvier 2010, sera pré-figuré au sein de la DCMAT dès juillet 2009pour assurer ses responsabilités de sou-tien et de préparation opérationnelle desformations de maintenance qui lui serontsubordonnées. Dans le cadre des opéra-tions, le SMITER détachera des élémentsdes régiments du matériel au profit desunités engagées. Le CFT et le SMITER tra-vailleront de manière coordonnée sur labase d’un protocole.

L’unique brigade logistique regrouperal’ensemble des unités chargées de la miseen œuvre du soutien logistique à l’excep-tion de celles de maintenance et de livrai-son par air. À l’été 2009, elle comptera 6régiments du Train, 2régiments médicauxet 2 groupes logistiques du commissariat.

II. Évolution de la logistique au niveau interarmées

III. Réorganisation de la logistique Terre

L’évolution de la logistique vise à développer la performance et l’optimisation decette fonction tant en métropole que sur les théâtres d’opérations extérieurs. Unedes conséquences majeures de cette logique est la création de structures aux attributions nouvelles ainsi que la disparition du Commandement de la force logis-tique terrestre (CFLT).

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16 TIM n° 205 -Juin 2009

EnsembleCela fait plus de sept ans que les militaires français sont confrontésaux spécificités du théâtre afghan. Les déploiements plus récents de nos troupesdans les zones montagneuses remettent au goût du jour de solides adagestactiques: «Qui tient les hauts, tient les bas», récitent à l’unisson les militaires des troupes de montagne, qu’ils soient artilleurs, cavaliers ou chasseurs.Mais la France n’agit pas seule. L’occupation du terrain étant indissociablede la «bataille des cœurs et des esprits», l’efficacité de toute action militaireen Afghanistan se mesure au contact de la population. Enfin, l’action de nostroupes ne s’envisage que dans une triple dimension : interarmes, interarméeset interalliés.

Afghanistan

En direct de…

ASP Adrien FACONPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI, DR

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17TIM n° 205 - Juin 2009

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18 TIM n° 205 - Juin 2009

Quelles sont les principalesmissions du BATFRA, et dans quelesprit s’effectuent-elles?Le BATFRA est essentiellement issu dela 1re Brigade mécanisée (1re BM)1. Cecioffre une convivialité au sein du BATFRAet une grande efficacité dans l’accomplis-sement de ses missions. La principale estla conduite d’opérations de sécurité et destabilité afin de créer un environnementpropice à la réalisation d’actions dereconstruction et de développement. Encoopération avec l’ANA, nous effectuonsdonc des patrouilles renforcées. Dans le

Quelles sont vos relations avec la population et quelle forme prennent-elles ?Nous n’effectuons pas uniquement desopérations militaires mais aussi de nom-breuses actions de Civil military coope-ration (CIMIC)3 – construction de puits,d’infirmerie, distribution de matériel sco-laire… Notre action globale nécessite unepart importante de communication et lesvillageois sont très demandeurs d’infor-mations. Certains aimeraient même avoirdes moyens pour communiquer directe-ment avec nous. Cependant, les insurgésfont une importante campagne de propa-gande. Nous nous efforçons chaque foisque possible de justifier notre action etd’expliquer les méfaits de l’insurrection.

Comment la population réagit-elle à la volonté du gouvernementafghan d’enrayer le trafic dedrogue et de détruire les culturesde pavot ?Il y a encore une grande part de commu-nication nécessaire à l’acceptation de cetteproblématique par le peuple afghan. D’au-tre part, il faut certes leur expliquer queces cultures nourrissent un trafic illégalet néfaste à notre action, mais aussi leurdonner des contreparties. Les Françaisn’effectuent pas d’action de destruction,mais nous jouons notre rôle dans la luttecontre le trafic de drogue lorsque nousdistribuons, lors d’actions CIMIC, des kitsagricoles et des moyens d’irrigation. Lepavot nécessitant peu d’eau, il faut leurdonner les moyens d’une alternativesérieuse.

BATFRA et GTIA Kapisa

QUESTIONS au colonel CHATELUSchef de corps du BATFRA3

La zone du RC-C

La force de l’inter armesEn direct de…

Le Bataillon français (BATFRA) et le Groupement tactique interarmes (GTIA)de Kapisa sont deux grandes composantes terre du dispositif militaire françaisen Afghanistan. Forces de terrain qui se complètent, elles sont confrontéesquotidiennement à la complexité de la réalité afghane.

district de Surobi, nous étendons notrerayon de patrouille afin de gagner du ter-rain sur les insurgés, interdire leur accèsau district et réduire leur mobilité. L’ins-tallation d’une Forward operating base(FOB), base opérationnelle avancéeafghane, dans la vallée de l’Uzbeen per-met de mener des opérations plus lour-des au nord de la Surobi. C’est toutsimplement la première fois que des mili-taires afghans et de l’International secu-rity assistance force (ISAF)2 s’installentau cœur de cette zone refuge de l’insur-rection.

1 De février à juin 2009, le BATFRA est armé parle 1er RI, le 2e REG, le 501-503e RCC, le 3e RG, le 40e RA et la 1re BM.

2 Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) en français.

3 Coopération civilo-militaire.

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19TIM n° 205 - Juin 2009

KAPISA / DL trois dimensions«Je m’assure de la planification et de lacoordination aériennes (hélicoptères,avions ou drone) et suis donc le respon-sable technique de l’ouverture du feu. Parexemple, un obus peut avoir une flèchede 19 000 pieds et les drones voler à18000 pieds: nous veillons donc à ce quel’obus ne touche pas le drone.Cette diversité des appuis est essentiellecar les spécificités techniques de chacunrépondent à des situations tactiques pré-cises. Tous les appuis sont donc complé-mentaires.»

BATFRA / DL troisièmedimension«Il est fondamental de connaître et com-prendre les contraintes de chacun afin detrouver les solutions techniques et tacti-ques les plus pertinentes. Pour cela, unevéritable culture du travail collectif estindispensable. Avec l’habitude, elle per-met de travailler rapidement.Tout ici a nécessairement un caractèreinterarmes, interarmées et interalliés,jusqu’au plus bas niveau de commande-ment. Par exemple, les chefs de groupeartillerie sont formés à guider les héli-coptères américains. Ce théâtre est laréférence en matière de combat.»

BATFRA / DL génie«L’Afghanistan, c’est le jardin du sapeur.Notre mot d’ordre: là où le fantassin posele pied, un sapeur est passé. Notre effortest donc porté sur l’appui à la mobilité :ouverture d’itinéraire, reconnaissance dezone, élargissement de routes.Nous construisons aussi des FOB etnaturellement dépolluons des zones, lesdéminons : tout le panel de nos missionsest présent sur le théâtre afghan, dansune posture de combat permanent. C’estextrêmement intéressant !»

KAPISA / DL génie«Nous assurons la liberté de mouvementdu GTIA. Nous sommes exposés aux pri-ses à partie et il existe nécessairementune confiance interarmes mutuelle, entout cas, elle s’établit dès le premier EEI.Nous cherchons donc un bon compromisentre les délais et la qualité de détection.Nous opérons aussi des missions defouille, cache d’armes par exemple, quinous permettent de récupérer beaucoupde renseignements.Quant aux EEI, ils ne sont pas une fata-lité, les systèmes sont assez basiques etnous possédons une technologie suffi-sante pour les contrer.»

Dans des régions distinctes du pays, les forces françaises sont confrontées à des insurgés qui répondent à la supériorité technologique par leur connaissance du terrain et leur aptitude à s’y mouvoir, ainsi que par la pose d’Engins explosifs improvisés (EEI). Que ce soit dans la zoned’action du BATFRA ou dans la province de Kapisa, les militaires françaisfont l’expérience de la complémentarité des appuis et de la force de l’interarmes.

Les détachementsde liaison (DL) témoignent

er armesLe GTIA Kapisa

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20 TIM n° 205 - Juin 2009

Occuper le terrain, gagner les esprits

Début avril, les hommes du colonel Le Nen remportent à Alasaï, au côtéde l'Armée nationale afghane (ANA) et des autres alliés engagés, un succès tactiqueimportant dans la reconquête des vallées, en y permettant l'implantation de basespermanentes et en infligeant un lourd revers aux insurgés. Pour exploiter ce résultat,le GTIA1 Kapisa repart avec un bataillon ANA occuper le terrain et reprendrele contact avec la population : c’est l’opération AFTER THE RAIN.

Opération interarmes AFTER THE RAIN

En direct de…

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3avril 2009, tout le GTIA Kapisa,encore appelé Task Force Tigerselon la dénomination en vi-gueur au commandement amé-ricain du RC-E2, se prépare à

réinvestir la vallée d’Alasaï après le suc-cès de l’opération DINNER OUT.Malgré la perte d’un des leurs lors decette précédente opération, les hommesdu 27e Bataillon de chasseurs alpins(27e BCA) d’Annecy affichent un calme decirconstance. «Nous avons véritablementfait quelque chose de grand la semainedernière, et les insurgés s’en sont renducompte dans leur chair », témoigne l’und’entre eux.Appuyé par une section d’appui mortierdu 93e Régiment d’artillerie de montagne(93e RAM) de Varces et un peloton blindédu 4e Régiment de chasseurs (4e RCh) deGap, le GTIA Kapisa jouit d’une compo-sante interarmes d’une grande diversité,qu’il convient d’articuler avec finesse. Deshommes du génie, de l’infanterie, de l’ar-tillerie, de la cavalerie et de l’Aviationlégère de l’armée de Terre (ALAT) sont àpied d’œuvre. Le peloton blindé est com-posé de trois AMX 10 RC-R et de trois VBL.Son articulation dépend du choix tactiquedu chef de détachement de la patrouille.C’est lors du dialogue interarmes – dis-

fatals après le désengagement des uni-tés lors du retour de leur lieu d’opération. « Il est essentiel d’adapter les besoinsopérationnels à la menace réelle. Avecles 10 RC-R, le rapport coût / efficacitéest, sur ce terrain, idéal», affirme le déta-chement de liaison (DL) Arme blindéecavalerie du GTIA Kapisa. Il poursuit ensoulignant la complémentarité des blin-dés et de l’artillerie. En effet, avec près de1 331 coups lors de l’opération DINNEROUT, dont 59% d’obus explosifs, les mor-tiers de 120 trouvent sur ce théâtre leurpleine utilité, en complémentarité avec lesautres appuis, aériens ou terrestres.

Il est essentiel d’adapterles besoins opérationnels

à la menace réelle. Sur ce terrainle rapport coût / efficacité est idéalavec les 10 RC-R. »

cussion entre le chef du SGTIA et le chefde peloton– que le choix se fait afin d’uti-liser au mieux les possibilités du peloton,selon sa mission. Le peloton est principalement utilisé enappui (3 missions sur 4) à partir de posi-tions reconnues et le plus souvent situéesà flanc de montagne, au plus haut. Le but:renseigner, détecter, identifier, marquer,aveugler ou détruire des insurgés parfoisretranchés derrière des murs ou des obs-tacles qui vont jusqu’à résister au tir de12,7mm. Le peloton X10RC-R est aussiutilisé en protection d’itinéraire pourcontrôler ou alerter sur tout véhicule ouindividu suspect pouvant être un suicidebomber 3 et éviter la mise en place d’EEI 4

Le GTIA Kapisa compteune unité de commandementet de soutien basée sur la FOBde Nijrab et deux sous-GTIAinfanterie avec des composantesblindé, génie et appui.Le SGTIA 1 est basé sur la FOBde Nijrab et le SGTIA 2 surla FOB de Tagab. Les principauxéquipements du GTIA sont :3 AMX 10RC, 113 VAB, 57 VBLet 2 MPG.

Articulation du GTIA Kapisa

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Tir AMX 10 RC-R à partirde la FOB de Nijrab.

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22 TIM n° 205 - Juin 2009

En direct de…

Face au relief accidenté peu prati-cable, qui rend difficile d’accès les posi-tions, les artilleurs de montagne ontrépondu par leur endurance physique.Ces exigences physique et morale ont peude poids chez ces alpins engagés pleine-ment dans leur mission, à côté du senti-ment d’utilité qui les remplit. « C’est lepoint d’orgue de tout ce qu’on préparedepuis des années», témoigne un artil-leur du DL GTIA Kapisa.

L’heure du départDéjà, le ronronnement des moteurs desAMX 10 RC-R, qui emplit la FOB de Nij-rab, annonce l’heure du départ. Les pre-mières rames se mettent en mouvementvers le cœur de la vallée d’Alasaï. Unrapide coup d’œil vers le ciel assure à l’en-semble des troupes qu’elles ne sont passeules : deux hélicoptères Kiowa des-sinent dans le ciel de rassurantes volu-tes. Pas un instant, ces hélicoptères nequitteront le convoi. Ils renseignent surd’éventuelles positions ennemies, qu’ilspeuvent aussi «traiter» grâce à un arme-ment dissuasif.Le départ des forces à pied, principale-ment constituées de la 4e compagnie du27e BCA et des sapeurs du 2e Régimentétranger du génie (2e REG), se fait un peuplus tard. Leur mission a été clairementdéfinie lors des briefings des jours pré-cédents: dans le faisceau Nord de la val-lée, ils devront reconnaître un itinérairejusqu’aux villages de Dandawac puis deSultankhel. Cette mission de reconnais-sance d’axe est l’une des missions les plusvisibles des sapeurs du GTIA Kapisa.

En détection systématique, les sapeurs,détecteur de métaux à la main, arme dansle dos, sont constamment exposés auxprises à partie. Leur lente progression sefait dans un silence religieux et unerigueur sans faille. Deux hommes enavant du dispositif, progressant sur lesbords de la route, sont chargés d’assurerla sécurité avant de la section du génie.L’œil vif en direction des montagnes, ilss’assurent toujours néanmoins de l’en-droit où ils posent leur pied. Suivent lessonneries grinçantes des détecteurs demétaux: trois hommes inspectent à l’aidede leur “poêles à frire” chaque centimètrecarré de la route. Travail de fourmis, quinécessite une attention sans faille : unmanque de vigilance mettrait en péril dessections du génie ou d’infanterie. Le VABgénie ferme le dispositif. Le chef de section, du 2e REG, veille avecun œil attentif à ses hommes. « Ici, meconfie-t-il, il faut à chaque instant sedemander où se poster, si on est pris àpartie. » Le danger est en effet perma-nent et la lente progression du cortège lerend d’autant plus vulnérable. C’est pour-quoi, plusieurs groupes se relèvent lesuns les autres afin d’avoir l’assuranced’une détection optimale.D’un seul coup, le convoi s’immobilise, ungenou à terre. Le bip monocorde du détec-teur de métaux s’envole en effet vers lesaigus. Deux hommes, pelle et pioche à lamain, viennent en investigation autour dela zone suspecte. Après un grattage minu-tieux, durant lequel tous retiennent leursouffle, un gros clou de métal est extraitdu sol. La progression peut reprendre…

Entrecoupée par ces fréquentes investi-gations, la progression s’achève sous unsoleil déclinant à l’école de Dandawac.

La nuit tombeUn dispositif de nuit est mis en place. Tousles VAB se disposent autour de l’écolepour une surveillance omnidirectionnelle.Deux mortiers de 81 sont mis en placeface à la montagne. Pas de place à ladétente, durant cette phase préparatoireà la nuit. En effet, comme chacun le saitici, les attaques des insurgés se dérou-lent souvent à la tombée de la nuit. Ainsi,on répartit l’horaire des relèves et cer-tains commencent à manger. Dans cetancien sanctuaire insurgé, les Françaispeuvent aujourd’hui passer la nuit et ainsipoursuivre leur mission le lendemainencore plus loin dans la vallée, « là oùnous ne sommes pas encore allés ». Ilfaut dire que le dispositif est impression-nant, sans oublier les mortiers de 120 etle peloton blindé toujours positionnés, enmesure d’intervenir.Doté d’une caméra thermique et d’unelunette de grossissement x 10, l’AMX 10RC-R peut repérer de jour comme de nuitune personne à 5000 mètres, et détermi-ner si elle est armée ou non à une dis-tance de 1 000 mètres. Les capacitésd’observations fournissent nombre derenseignements sur toute activité de l’en-nemi. Les VBL apportent une plus-valueen matière d’observation à courte dis-tance et un rôle d’écoute essentiel,l’acoustique dans un char étant trèsréduite. Les 10 RC-R ont montré touteleur efficacité en milieu montagneux

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23TIM n° 205 - Juin 2009

Ci-contre : Un rapide coup d’œil vers le ciel assure à l’ensemble des troupes qu’elles ne sont pas seules :deux hélicoptères Kiowa dessinent dans le cielde rassurantes volutes.

Ci-dessous : Le bip monocorde du détecteur de métaux s’envole vers les aigus, et d’un seul coup, le cortèges’immobilise, un genou à terre. Deux hommes, pelle et pioche à la main, viennent en investigationautour de la zone suspecte.

La mission de reconnaissance d’axe attribuée à la 4e compagnie du 27e BCA et aux sapeursdu 2e Régiment étranger du génie (2e REG) est l’une des plus visibles des sapeurs du GTIA Kapisa. En détection systématique, les sapeurs, détecteur de métaux à la main, arme dans le dos, sont constamment exposés aux prises à partie.

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En direct de…

« C’est peut-être dans le but de nousprendre à partie, cela semble peu natu-rel comme éboulement», réfléchit à hautevoix un chef de groupe. Compte-rendu auPC 6 Tactique. Les légionnaires intervien-nent. Ils vérifient que rien n’est piégé, puisdéblayent la route à l’aide de barre à mine.Les paysans aux alentours veulent mêmeprêter main-forte aux militaires français.

Action CIMICLa progression continue durant toute lamatinée jusqu’au village de Sultankhel.Après avoir discuté avec le chef d’uneécole à ciel ouvert, une action CIMIC estdécidée pour l’après-midi. En effet, aucunenfant n’a de stylo, ni de cahier. Assis surun tapis à même le sol, ils tentent, ahu-ris par l’arrivée des militaires qu’ils n’ontjamais vus dans la vallée, d’apprendrel’anglais ou à effectuer une addition […].

Ce sont les militaires afghansqui distribuent les kits scolaires(près de 300) à des enfants qui,

mis au courant de cette distributioninédite, parcourent parfois des

kilomètres pour obtenir un stylo,voire un tableau pour certains…

Un maître d’école souligne la faute del’élève interrogé... Il s’entraînera ce soirsur son cahier, que l’ANA lui distribueral’après-midi. En matière de CIMIC, il estessentiel de rester en retrait par rapportà l’ANA. «C’est à eux de faire le boulot, ànous de les soutenir», entend-on au seinde la Task Force Tiger. En effet, c’est ellequi sera la future armée afghane. C’estelle qui devra gagner les cœurs de lapopulation et ces montagnes qui serventencore de refuges aux insurgés. Ainsi, cesont les militaires afghans qui distribuentles kits scolaires (près de 300) à desenfants qui, mis au courant de cette dis-tribution inédite, parcourent parfois deskilomètres pour obtenir un stylo, voire untableau pour certains…

et en période hivernale. En effet, lacapacité de détection thermique est natu-rellement accrue à basse température etl’existence d’un réchauffeur permet dedurer plus longtemps sur une position.« C’est rassurant d’avoir constaté lasemaine dernière la puissance de frappeet la précision chirurgicale des 10 RC-R»,témoigne, dans cette obscure école, unchasseur alpin du 27e BCA, avant d’enta-mer son tour de garde.Très courte nuit, durant laquelle l’Arméenationale afghane (ANA) n’a pas chômé.En effet, lors d’une opération de nuit […],l’ANA a pénétré par deux accès dans unvillage afin de découvrir des caches d’ar-mes. Ce qu’elle a réalisé avec brio, décou-vrant deux caches d’armes dans le villagede Hamzakhel, récupérant ainsi uneroquette RPG75 et du matériel permettantla mise en œuvre de trois ou quatre EEI.

La progression reprendLa mission de la veille était de livrer uneligne de débouché pour la Weapons Com-pany de l’ANA sur le méridien 62 pour040500L. C’est chose faite. Elle se pour-suit aujourd’hui par la reconnaissance dugénie de l’itinéraire jusque Sultankhel, enappui de l’ANA qui progressera en amont. Le méticuleux travail des sapeurs du2e REG est reparti. Silence monacal derigueur, soleil de plomb, tension perma-nente dans cette zone de la vallée jamaisencore pénétrée. De nouveaux obstaclesentravent la progression. Un éboulis sus-pect se trouve en travers de la route.

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L’action CIMIC se déroule au gré des riresd’enfants, sans perturbation. Il faut direque les alpins tiennent les crêtes: les pos-tes de tirs ERYX et Milan sont position-nés, de nombreux groupes sont en appui,les mortiers et les chars sont sur ce pla-teau à portée de vue, les hélicoptères sur-volent la zone et un avion A10 américainfait même quelques passages. C’est jus-tement là l’esprit que tente d’imprimer lecolonel Le Nen, chef de corps du 27e BCA,commandant le GTIA Kapisa, aux actionsCIMIC. Il tente au maximum d’effectueren parallèle action coercitive et actionCIMIC, tout en expliquant aux villageoisle pourquoi et le comment de leur pré-sence, afin qu’elle soit mieux intégréevoire soutenue par la population.

La maîtrise du cielLe véritable “mille-feuilles” aérien déployénécessite une coordination interarmesimportante. C’est le rôle des DL. « Leséclats d’un obus de mortier peuvent mon-ter jusqu’à 200 mètres en hauteur, et par-fois les hélicos ou les avions descendentà cette altitude. Mon rôle, avec les autresDL, est qu’il n’y ait aucune collision »,explique le DL Artillerie. «Nous travail-lons tous en étroite collaboration avec lePC tactique lors d’une opération», conti-nue-t-il. Par exemple, la capacité opéra-tionnelle du peloton 10RC (protection,mobilité, puissance de feu) a sans aucundoute contribué à tenir la position du Dis-trict Center d’Alasaï, en repoussant lesinsurgés retranchés dans des habitationsen zone urbaine. En effet, l’artillerie nepouvait frapper sans gros risques de dom-

mages collatéraux et les munitions duC207 avaient parfois peu d’effet. Par ail-leurs, la courte distance, ainsi que lacadence de tir nécessaire, rendaient leMilan difficilement utilisable. Ce choixs’est fait après un dialogue interarmesqui a évalué les dimensions techniqueset tactiques des différentes possibilités.« L’interarmes, c’est du concret ici ! »,témoigne le DL ABC8.De retour au camp, toute la Task ForceTiger savoure ce nouveau succès dans lavallée d’Alasaï. Mais l’occupation du ter-rain doit être quotidienne et demain ilsrepartiront en patrouille ou en opérationpour réinvestir chaque recoin de la val-lée. «Ces opérations réussies ne doiventpas nous faire oublier que le terrain esthostile et chaque opération dangereuse,les drapeaux en berne nous le rappellentdouloureusement », témoigne un alpin.Après des années d’occupation des val-lées par les insurgés, les Français mor-dent avec succès sur leur territoire. Aprèsla pluie, le beau temps…

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1 Groupement tactique interarmes.2 Regional Commandement East, le Commandement régional est.

3 Kamikaze.4 Engin explosif improvisé ou IED, ImprovisedEngin Device en anglais.

5 Rocket Propelled Grenade : lance-roquetteantichar.

6 Poste de commandement.7 Canon de 20 mm.8 Arme blindée cavalerie.

La 2e section de la 4e cie du 27e BCA, en progressionsur la montagne pour protéger l’avancée du 2e REGpendant l’opération AFTER THE RAIN, en valléed’Alasaï.

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sommaire - Juin 2009

Organe de liaison des ressources humaines fondé en 1973 par le Général d’armée de Boissieu

I

!

Tout personnel militaire peut consulterson dossier de gestion réduit

Du nouveau dans la gestion de la réserveopérationnelleIII

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IVPAGE

IPAGE

IIPAGE

Téléchargez Terre Info sur Intranet :www.drhat.terre.defense.gouv.fr

• La nouvelle bonification indiciaire pour 2010• Départs 2009 : une manœuvre bien engagée• Personnel civil : l’indemnité de départ volontaire

Tout personnel militaire peut consulterson dossier de gestion réduit

Comment consulter son dossierLa DRHAT a mis en place un portail spé-cialement dédié aux acteurs RH (DRH,gestionnaires) mais aussi, désormais, àl’ensemble du personnel. Le principe estsimple : un identifiant et un mot de passepermettent de consulter une synthèse deson dossier. C’est-à-dire de visualiser lesprincipales informations le concernanttelles que années de service, affectationssuccessives, qualifications et diplômes,etc. Compte tenu du volume de person-nel militaire, l’accès à ce service est ouvertprogressivement afin d’en parfaire le fonc-tionnement. À cet effet, des messagessont envoyés aux DRH des organismesd’affectation afin de cadencer et facilitercette consultation. Pour chacun, cette

Une gestion des militaires du rangpersonnalisée et équitable

NOUVEAU

Pour en savoir plus sur ce sujet, saisissez « SIRH solde » dans le moteur de recherche du site de la DRHAT

Consulterson dossier,rendre comptedes modificationséventuelles,c’est garantirque les donnéesnécessairesau calculde la soldesont exactes.

Terreinfo

consultation s’effectue soit directement àpartir d’un poste relié à l’intraterre, soitsur simple demande à son DRH autorisé àeffectuer une extraction collective. Rap-pelons que l’identifiant et le mot de passesont uniques et par conséquent garantsde la confidentialité de la consultation.

L’effort de chacun garantirala solde de tousExemple concret de la dématérialisationet des principes fondateurs de Concerto,cet accès personnalisé à son propre dos-sier assure la fiabilisation des donnéescontenues dans Concerto. En effet, qui

mieux que soi est le premier informé decertains changements tels que situationmaritale, naissance, affectations, autantd’informations ayant une incidence directesur la solde.Consulter son dossier, rendre compte desmodifications éventuelles, c’est garantirque les données nécessaires au calcul dela solde sont exactes. Cette vérificationest importante puisque dès 2010 desessais seront effectués afin de raccorderConcerto à Louvois, calculateur inter-armées de la solde.

Source : DRHAT/BCM et BSIRH

Avec Concerto, il est possible pourtout personnel militaire de pouvoirvisualiser sa fiche de gestion.Procédure transparente, cettepossibilité permet à tous de signalerles changements de situation etde faire modifier certaines donnéesindividuelles. Par ailleurs, en vue du calcul de la solde par Louvois,cette consultation permet des’assurer de la fiabilité de la basede données unique sur laquellerepose Concerto. Explications.

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Page 24: Terre information magazine n° 205

TerreinfoTerreinfo

II! !

La professionnalisation engagée à lafin des années 1990 a impliqué unedéconcentration progressive de la

gestion des militaires du rang vers lesrégions Terre. Celle-ci répondait alors àla nécessité d’accompagner au plus prèsles formations durant la mise en placed’un modèle de gestion des EVAT cohé-rent. Interlocutrices directes des gestionnairessitués au sein des formations, à l’échelonlocal, les RT intervenaient dans la miseen œuvre de la plupart des actes de ges-tion de cette catégorie de population enliaison étroite avec les chefs de corps oucommandants de formations administra-tives. À l’été 2009, l’armée de terre fait évoluerson dispositif sous l’effet des mesures derestructuration et des évolutions appor-tées à l’échelon régional. Une responsabilité accrue des acteurs decommandement pour une gestion au plusprès des intéressésLe chef de corps est déjà fortement impli-qué dans les actes de gestion notammenten ce qui concerne :n la notation et la réalisation de l’avance-

ment ;n l’emploi du personnel au sein de son

organisme ;n l’orientation ;n le renouvellement de la période proba-

toire ainsi que les renouvellements decontrat,.

Dès cet été, ses prérogatives seront lar-gement renforcées. Celles-ci seront eneffet étendues aux dénonciations ducontrat pendant la période probatoire, à

la délivrance du congé parental et descongés liés à la reconversion ainsi qu’auxdécisions de cessation de l’état de mili-taire. Afin que le DRH de la formation puisses’approprier le rôle prééminent qui luirevient dans ces évolutions majeures, unecharte de gestion des militaires du rang aété réalisée. Les actes de gestion y sontabordés par processus tandis que leurréalisation est précisée de façon chrono-logique en faisant apparaître clairementles responsabilités de chaque échelon degestion. En outre, les commandants debrigade seront appelés à suivre la réali-sation de certains objectifs RH par leurschefs de corps en matière de fidélisationet de recrutement interne. Ils disposerontpour cela d’indicateurs via Concerto.

Un pilotage exercé directementpar la DRHAT pour une gestioncollective cohérente

De nombreuses décisions jusqu’alorsassurées par l’échelon régional, relèventdésormais de la responsabilité de com-mandement local. D’autres, plus liées aupilotage et au contrôle, sont assurées parla DRHAT, comme par exemple : Le suivi des plans de recrutement déter-minant le plan de gestion de la formation ;La gestion de la mobilité sera reprise encompte en totalité par la DRHAT. En effet,le contexte des restructurations et de lasensibilité de l’acte en lui-même néces-site un accompagnement individualisé etune vision nationale ;L’accompagnement des organismes d’ad-ministration dans le pilotage des actes

La gestion des EVAT et des Réserves est emblématique des soucis d’équité de traitement, de proximitéet de cohérence de l’armée de Terre dans le cadre de l’adaptation des procédures RH de travail.

Été 2009, l’armée de Terre fait évoluer son dispositif RH

La gestion des EVAT : qui fait quoi ?

Une gestion des militaires du rangpersonnalisée et équitableDans un contexte de préservation de la jeunesse du personnelet de resserrement des effectifs, il s’agit d’apporter à l’ensemble des EVAT,à l’instar des autres catégories, un suivi permanent et individualisé quidonne les meilleures garanties de fidélisation et d’emploi de la ressource.

forts de la manœuvre RH. Ainsi, les renou-vellements de contrat pour servir au-delàde 11 ans et les recrutements pour deve-nir sous-officiers seront coordonnés auniveau national à partir des travaux pré-paratoires transmis par les organismes.Les attributions relevant de la formationcontinueront à être mises en œuvre parl’échelon intermédiaire pour le cycle 2009-2010.Enfin, dans le souci de maitrise des fluxet dans le cadre d’une indispensableexpertise technique, la DRHAT conserveà son niveau les décisions comme cellesde résiliation de contrat sur demande, laconduite du recrutement dans la fonctionpublique, ou encore l’attribution de congésde longue durée de maladie.

Une gestion égalementconduite en collaborationavec d’autres acteurs

En attente de la définition des attributionsdes bases de défense en tant qu’orga-nismes d’administration :n les régions Terre conservent leur pré-

rogatives dans la gestion des formationssemi-centralisées. Cette période tran-sitoire devrait prendre fin en 2010,lorsque les brigades et les têtes dechaînes seront en mesure d’assurerpleinement cette mission.

n L’Agence de Reconversion de Défensedevient le principal partenaire dansl’élaboration du projet professionnel civildu militaire en phase de reconversion.Son action est directement conduiteen liaison avec le chef de corps quiconserve la maîtrise du processus dereconversion et des actes de gestionafférents pour les militaires du rang.

Par ailleurs, durant cette période de tran-sition, un effectif minimal de spécialistesRH sera maintenu au sein des états-majors des régions terre. Forts de leurexpérience et de leur connaissance, ilspourront apporter un soutien actif tantaux gestionnaires locaux que centraux.

n Affecter : mobilité fonctionnelle etgéographique

n Recruter : plans de recrutement

n Parcours professionnels : respect des équilibres entermes de pyramidage parformation afin d’assurer la capacité opérationnelle enpartenariat avec les brigades

PROXIMITÉ avec l’individuAu niveau local Rôle de suivi et de connaissance

n Administrer :renouvellement de périodeprobatoire ou de contrat,attribution des congés,reconversion, cessationd’activité militaire, etc.

n Employern Notern Promouvoirn Orienter

ÉQUITÉ pour la catégorieAu niveau central Rôle de pilotage et de contrôle

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Page 25: Terre information magazine n° 205

III! !

ait évoluer son dispositif RH

La fermeture des bureaux réserve desrégions Terre à l’été et la montée enpuissance des bases de défense

engendreront un profond remaniementdes processus et des modèles de gestion.D’autant qu’elles s’inscrivent dans la miseen œuvre progressive d’une nouvellemaquette en organisation permettantd’optimiser une réserve d’emploi.Par ailleurs, l’accompagnement lié auxréorganisations 2009-2014 nécessiteraune gestion particulière pour le person-nel réserviste servant au sein des forma-tions touchées.

Organisation de la gestion et l’administration desréservistes

Avec la mise en œuvre du SIRH de l’ar-mée de terre (CONCERTO), la disparitiondes bureaux réserve des RT et la créationde la DRHAT, les principes de gestionseront amenés à évoluer :n depuis 2008, la gestion et l’administra-

tion du personnel officier de la réserveopérationnelle est de la responsabilitédu bureau réserve de la DRHAT ;

n à l’été 2009, la gestion et l’administra-tion du personnel sous-officier seraconfiée au bureau réserve de la DRHATet celle des militaires du rang aux orga-nismes d’administration (formationsd’emploi ou GSBDD)

n les travaux de chancellerie (notation etavancement) demeureront de la respon-sabilité des RT jusqu’au fusionnementactive/réserve des procédures de nota-tion et des circuits d’avancement (2010).

Pour en savoir plus notamment sur lerecrutement et la formation des réser-vistes, nous vous invitons à consulter le

dossier publié sur le site de la DRHAT entapant « Réserves 2009 » dans le moteurde recherche.

Restructurations : la réserveopérationnelle est bien priseen compte

La manœuvre concernant la réserve opé-rationnelle est intégrée à celle de l’activeà tous les niveaux de la chaîne RH (cen-tral, régional et local).Ainsi, des mesures collectives et indivi-duelles seront proposées aux comman-dants des formations touchées ainsi qu’àl’ensemble du personnel de réserve ser-vant au sein de ces formations.

1. LES MESURES COLLECTIVES(EFFORT MILITAIRE DU RANG)

Elles concernent les UIR et les USR desunités dissoutes ou déplacées. Il sera pro-posé :n soit un transfert (organique) de l’en-

semble de l’unité vers un corps d’ac-cueil dans une logique de proximité ;

n soit une mutation du personnel volon-taire vers une formation de son choix.

2. LES MESURES INDIVIDUELLES(EFFORT OFFICIERS ET SOUS-OFFICIERS)

Elles concernent le personnel affecté encomplément individuel au sein de ces uni-tés. Il lui sera proposé une nouvelle affec-tation en fonction des desiderata qu’il auraémis.

Cette opération sera conduite :n par le bureau réserve de la DRHAT

pour les officiers ;n par les bureaux réserve des RT dans un

premier temps puis, dans un deuxièmetemps, par le bureau réserve de laDRHAT et les formations d’emploi pourles sous-officiers et les MDR.

Un officier référent du bureau réserve dela DRHAT est désigné pour conduire cettemanœuvre RH/Réserve au niveau central.Les conseillers réserve et les officiersadjoint réserve (OAR) des formations tou-chées sont pleinement associés à la miseen œuvre de cette manœuvre.

Source : SGP/BRSV

Du nouveau dans la gestionde la réserve opérationnelleLa manœuvre concernant la réserveopérationnelle est intégrée à cellede l’active à tous les niveaux de lachaîne RH (central, régional et local)car celle-ci « est un véritable enjeustratégique » (CEMAT 24 juillet2008) pour l’armée de Terre. Ainsi,dans le domaine des ressourceshumaines, l’année 2009 marqueraun tournant dans la gestion dupersonnel de la réserveopérationnelle.

Consultez le dossier dédié sur le site de la DRHAT en tapant « Réserves 2009 » dans le moteur de recherche.

Un trinôme de réservistes du 19e RGen patrouille VIGIPIRATE sous la tour Eiffel.

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Terreinfo

IV!

N’oubliez pas la nouvellebonification indiciaire pour 2010

Dès le 3 août 2009, chaque organismed’administration (OA) sera chargé dedésigner nominativement le per-

sonnel entrant sur un emploi ouvert à NBI.Cette désignation devra être en stricteconformité avec la fonction principaleoccupée au sein de la gestion des orga-nisations disponible dans Concerto, sys-tème d’information ressources humainesde l’armée de Terre. Pour en savoir plussur la procédure, il suffit de saisir « pro-cédure NBI » dans le moteur de recherchedu site de la DRHAT.

La cellule NBI de la DRHAT est chargéedu contrôle des attributions dans unelogique de pilotage de l’enveloppe allouéede 9,3 M€. Les informations validées sonttransmises ensuite à la DCCAT pour miseà paiement. Une saisie tardive et impré-cise d’informations remontées par les OAengendre mécaniquement un traitementdifféré sur la solde des ayant droits.Les DRH sont invités, en cas de doute,à contacter la cellule NBI de la DRHAT au821 752 86 35.

Source : SGP/BCM

Dans le cadre de la mise en œuvre de la campagne NBI 2009-2010,la liste des postes ouvrant droit est consignée dans un arrêtéministériel annuel. De fait, les postes décrits dans le précédentarrêté ne sont pas systématiquement reconduits. Il convient doncde s’assurer de leur prise en compte au plus tôt.

Départs 2009 :une manœuvrebien engagée

L e format 2014 de l’armée de Terreconcentre les effectifs sur les fonc-tions opérationnelles. Pour y parve-

nir, l’armée de Terre s’appuie notammentsur des départs vers les fonctions publi-ques (articles L.4139-2 ou L.4139-3),complétés par des transferts vers la gen-darmerie et le service des essences, ouencore par le pécule modulable. Ces dis-positifs concernent principalement le per-sonnel servant dans le soutien en généralet/ou en cours de seconde partie de par-cours professionnels.En trois mois, le nombre de candidatsvolontaires au transfert vers les fonctionspubliques a dépassé les candidaturesrecueillies sur toute l’année 2008 (+30 %)tandis que le nombre de postes ouvertsdans la fonction publique d’État augmen-tait lui aussi (489 postes ouverts auxarmées, dont plus de 300 au sein de laDéfense).

Les résultats sont prometteurs :n 221 pécules ont été attribués à des offi-

ciers et 262 à des sous-officiersn début avril, 226 candidats « article

L.4139-2 » étaient retenus sur un postefonction publique (30 officiers, 149 sous-officiers et 47 militaires du rang).

Retrouvez plus d’informations dans larubrique Manœuvre RH du site de laDRHAT, notamment sur la seconde cam-pagne d’ouverture de postes dans la fonc-tion publique d’État.

Source : SDEP/BPRH

Ce dispositif permet aux agents civilsdu ministère de la défense de per-cevoir une indemnité lorsqu’ils quit-

tent définitivement l’administration à lasuite d’une démission. Un certain nombrede conditions sont à remplir pour perce-voir cette indemnité.

L’ouvrier de l’État (OE) doit :n être en fonction dans un organisme

restructuré ou dans un poste suscep-

tible d’accueillir un ouvrier issu d’unétablissement restructuré ;

n avoir accompli au moins six années deservices ;

n se situer à plus de deux années de l’âged’ouverture de droit à pension.

Les OE peuvent cumuler cette indemnitéavec une IDV pour créer ou reprendre uneentreprise (IDVCRE). Le montant de l’IDV des OE est déterminéen fonction d’une grille qui tient comptede l’ancienneté de services (maximum91 470 €).

Les fonctionnaires et agents sous contratà durée indéterminée doivent :n être en fonction dans un établissement

restructuré, créer ou reprendre uneentreprise, ou souhaiter mener à bienun projet personnel ;

n être à plus de cinq de l’ouverture deleurs droits à retraite.

Le montant de l’IDV versée aux fonction-naires et contractuels est modulable, avecun montant maximal de 24 fois un dou-zième de la rémunération de l’année pré-cédant la demande.

Source : SGP/BPC

Tous solidairesavec les familles

Faisant suite à l’article paru dansle Terre Info de février 2009 etrelatif à la prise en charge des

blessés, un autre article paraîtra dansle numéro de juillet-août et décrira lesdifférents dispositifs de soutien socialet familial des familles de tués et deblessés, en particulier en opérations.Y seront décrites, en particulier, lesdifférentes formes de la solidarité pourceux et celles qui ont perdu la vie ouune partie de leur intégrité physique,au service de la Patrie (aides institu-tionnelles et fonds de prévoyance,associations, soutien social, assu-rances individuelles…).

PERSONNEL CIVIL : ce qu’il faut savoir sur l’indemnité de départvolontaire (IDV)

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42 TIM n°205 - Juin 2009

que la route baptisée jusqu'alors IED alley– la «route des pièges». La coopérationinteralliée et le volume important des for-ces engagées ont permis la reconquêtede la vallée en sûreté.

ADAPTATION Secourisme de combatDans TIM de mai 2008 était annoncée lamise en place imminente de deux nou-velles formations dans le domaine dusecourisme de combat: le « sauvetage aucombat de premier niveau » (SC1) pourl'ensemble des combattants et le « sau-vetage au combat de deuxième niveau »(SC2) destiné aux brancardiers secouris-tes, ambulanciers et aides soignants ensituation d’exception. Décentralisé au niveau des corps, le SC1est actuellement imposé dans le cadredes Mises en condition avant projection

ENTRAINEMENT COLLECTIVE SHIELD 09 (CS-09)Exercice de certification du BG (BattleGroup) européen conjointement mis enœuvre par les républiques tchèque et slo-vaque pour la permanence opérationnelledu 2e semestre 2009 de l’un des deuxBG15001, l’exercice COLLECTIVE SHIELD09 s’est déroulé en République tchèqueet en Slovaquie du 23 mars au 3 avril 2009.

L’objectif de l’exercice, outre la mise encondition avant engagement, était dedémontrer la crédibilité des forcesarmées des deux républiques à remplirles ambitions politico-militaires dévoluesà un BG européen (planification et déploie-ment opérationnel). CS09 s’appuyait sur le concept BG 1500.Son scénario confrontait la 4e brigade deréaction rapide tchèque et ses augmen-tees slovaques (huit officiers en renfortdu Force headquarters - FHQ) correspon-dant à la force déployée sur un théâtreimaginaire, face à un adversaire présen-tant un profil dissymétrique. Le jeu d’exer-cice se déroulait sous la forme d’un LIVEX

(représentation sur le terrain des troupes,et de l’opposing forces (OPFOR) avec ani-mation et mise en œuvre d’un système desimulation pour infanterie de type Simu-lateur de tir de combat (STC).Une impression d’ensemble très positivese dégage sur le niveau de préparation duFHQ. L’état-major du BG dispose des res-sources humaines, des structures, desmoyens et de l’entraînement propices àun déploiement opérationnel déjà rodé.

ÉTRANGER Contrôle de zone enAfghanistan : consentirles moyens nécessairesEn mars 2009, les soldats de la Coalitionont repris le contrôle de la vallée de Tan-gui, située à la frontière du Wardak et duLogar où, depuis l'été 2008, les insurgéss'étaient fortement implantés.Cette opération interarmées a requis desmoyens importants : chasseurs-bombar-diers F-15 et hélicoptères Apache ontfourni l'appui air-sol. Forces spécialesaméricaines et commandos afghans ontsaisi les points-clés du terrain. Deuxbataillons américains et deux compagniesafghanes, accompagnées de leurs men-tors français, ont opéré simultanémentdans les villages et sur les axes. Agissanten deuxième rideau, la police nationaleafghane était chargée des investigationsdans les habitations. Plus de trois joursont été nécessaires pour sécuriser cettevallée longue de quinze kilomètres ainsi

Vos comptes-rendus et expérimentationsne sont pas inutiles. Le Centre de doctrineet d’emploi des forces (CDEF) vous

propose ainsi chaque mois un point, en quelques brèves, sur les RETEX en cours. La Mission Innovationparticipe dorénavant à cette page avec une rubriquequi évoque des innovations en cours au profit de l’armée de Terre.

ous combattons un ennemi

aguerri, déterminé, bien orga-

nisé, relativement bien équipé

et manœuvrier. Nous mettons

en œuvre des moyens de

combat puissants, modernes et nom-

breux, au sol et dans les airs. Nos

contacts avec l’ennemi atteignent des

degrés élevés de violence qui nous

voient employer toute la palette des

armements et munitions utilisés dans

les conflits passés. […] La guerre reste

un art où la chance a incontestable-

ment sa part, mais le succès d’une

opération tient d’abord au talent et aux

compétences de ceux qui la conçoivent

et la conduisent, ces deux qualités ne

s’obtenant qu’au prix d’un entraîne-

ment individuel et collectif acharné.

[…] Nous combattons à pied, sur un

Du mois dedécembre 2008au mois de mai2009, le colonelLe Nen commandele GTIA Kapisa –Task force TIGERen Afghanistan. Iltémoigne d’une guerresans concession quiapporte, néanmoins,à chaque soldatun enrichissementet un aguerrissementprofessionnelsexceptionnels.

Consentirles moyensnécessaires

RETEX

N

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43TIM n°205 - Juin 2009

grands thèmes généraux transverses. LeCahier 2008 des fiches de la rechercheaborde ces problématiques sous troisangles : la stabilisation, mission dont l’ar-mée de Terre connaît la difficulté ; l’adap-tation de la doctrine d’emploi des forcesface aux menaces asymétriques qui pro-lifèrent dans ce nouveau contexte opéra-tionnel ; et la surprise dont l’adversaireasymétrique fait un grand usage en modi-fiant ses modes opératoires pour exploi-ter les faiblesses de la Force.

terrain montagneux difficile car très com-

partimenté dans ses parties hautes et

basses. De plus, à l’image de nos véhicu-

les, le soldat de la Kapisa s’est considé-

rablement alourdi. Chaque homme sur le

terrain transporte une charge moyenne

de 35 kg, correspondant à son gilet pare-

balles, ses moyens optiques et de trans-

missions, son armement, ses munitions

et de quoi vivre sur le terrain pendant

vingt-quatre heures. […] L’insurgé de la

Kapisa est un guérillero montagnard qui

arpente depuis son plus jeune âge les

massifs de ses vallées natales, à l’instar

de tous les jeunes bergers que nous croi-

sons lors de nos patrouilles et infiltrations

sur les crêtes. Il bâtit ses modes d’action

en utilisant systématiquement de façon

complémentaire les parties hautes et bas-

ses du terrain. Ignorer cette rare certi-

tude tactique, c’est s’exposer à des décon-

venues qui peuvent vite devenir dramati-

ques. C’est pourquoi, il est indispensable

de raisonner sa manœuvre dans les trois

dimensions de ce terrain montagneux.

Nous manœuvrons toujours à partir des

crêtes et des parties hautes des versants

afin de limiter la liberté de mouvement

des insurgés et de les cloisonner dans les

fonds de vallée où s’appliquent nos effets

tactiques principaux : détruire, capturer

ou chasser l’ennemi. […] Chaque homme

du GTIA Kapisa a le sentiment de vivre une

expérience humaine et professionnelle

exceptionnelle : celle de pouvoir enfin

exercer son métier en vraie grandeur.

C’est finalement ce bonheur, nouveau

pour un officier de ma génération, de pou-

voir découvrir pleinement toute la gran-

deur de son métier de chef et de soldat

qui constitue l’enseignement le plus mar-

quant de cette guerre en Kapisa. Celle-

ci, comme tous les autres conflits, ne

manquera pas de façonner les généra-

tions de nos jeunes officiers. La formida-

ble expérience opérationnelle qu’ils

retireront de cette guerre se diffusera

dans tous les régiments de l’armée de

Terre. »

Le colonel Nicolas Le Nen, issu de la promotion

Général Calliès (1986-89) de l’École spéciale

militaire à Coëtquidan, est chef de corps du

27e Bataillon de chasseurs alpins et du GTIA

Kapisa – Task force Tiger jusqu’à juin 2009.

« Une formidable expErience

opErationnelle » Le colonel Le Nen au cours

d'une patrouille dans le district

de Tagab, le 26 décembre 2008.

APPEL A TÉMOIGNAGES !Faites partager vos expériences

opérationnelles à nos lecteurs. Envoyezvos textes à la rédaction par internet à

[email protected]

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Intraterre du CDEF:

www.cdef.terre.defense.gouv.fr

(MCP) Afghanistan, PROTERRE ECF(Engagement au contact des foules) etHARPIE. Le SC2 est quant à lui centraliséau Centre d’instruction santé de l’arméede Terre (CISAT) de Metz et le premierstage a eu lieu en février 2009.

INNOVATIONUn radar RASIT sur un véhiculeP4 pour projection OPEX Déployer rapidement un radar performantléger et compact de détection électroma-gnétique, intégré dans un véhicule P4, estmaintenant possible grâce au projet P4RASIT initié par le lieutenant-colonelJean-Luc Yelma et le maréchal des logis-chef Arnaud Micola, du 35eRégiment d'ar-tillerie parachutiste de Tarbes. Le RASITpermet de déterminer la localisation, levolume et la direction du déplacement del'adversaire, et la surveillance d'une zone

sensible ou de points particuliers, mais iln’avait pas jusqu’ici de mobilité tactique.Actuellement, le régiment a réalisé deuxmaquettes robustes et efficaces, l’une quiprend en compte l'aménagement et ladisposition du radar à bord du véhiculeP4,et l’autre qui optimise la stabilité du véhi-cule. Les essais au sein du régiment eten manœuvre Brigade ont été concluants.Ce projet sera très convoité à terme pourla projection des modules dans l'urgenceen opérations extérieures.

PUBLICATIONSFiches de la recherchePour suivre l’actualité stratégique et dansun souci de veille, le CDEF participe à denombreux colloques, symposiums etconférences. Les fiches qui en sont issuesoffrent un regard sur les relations inter-nationales et sont regroupées sous de

-

-

1 Le concept « BG 1500 » constitue un outilde réaction rapide militaire de l’Unioneuropéenne. D’un volume de 1 500 hommes,il est déployable en 15 jours sur décisiondu Conseil européen, avec une autonomieinitiale de 30 jours.

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Traditions

Soldats surla bonne voixLe chant est vieux comme les armées, del’hymne national à des chants plus populairesmais tout aussi connus, comme La Madelonou Auprès de ma blonde. Cependant, les évolutions culturelles et sociologiquesont-elles fait évoluer la pratique du chantdans l’armée de Terre ?

Le chant et l’armée

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Le chant est un moment important de la cohésion,c’est un moment important dans la vie

d’une unité pour se soutenir dans l’effort, pour exprimerson appartenance à des valeurs communes. »Marc Bodonyi, conseiller « musique » du général délégué au patrimoinede l’armée de Terre.

Monsieur Bodonyi, conseiller« musique » auprès dugénéral délégué au patri-moine de l’armée de Terre,est directeur d’école de

musique, musicien et musicologue. Capi-taine, il a été officier de réserve en situa-tion d’activité (ORSA).« Le chant est un moment important dela cohésion, c’est un moment importantdans la vie d’une unité pour se soutenirdans l’effort, pour exprimer son apparte-nance à des valeurs communes »,constate-t-il. Et d’ajouter: « Mais, les gensn’ont plus le goût de chanter de la mêmemanière que dans le passé. Aujourd’huiun militaire a une approche double danssa culture liée à ce qu’il écoute avec son

walkman, ce qui crée un répertoire et uneculture radicalement différents du chantmilitaire. Il y a 25 ou 30 ans, quand lesgens marchaient et, peut-être souffraientun peu, il n’y avait pas forcément besoind’un commandant d’unité pour deman-der des chants; ça pouvait venir tout natu-rellement des militaires. C’était la culturedu métier. » En effet, le chant est vieuxcomme les armées et certains chantsencore en usage tels que Les dragons deNoailles (« Ils ont traversé le Rhin avecmonsieur de Turenne »), datent duXVIIe siècle et des armées de Louis XIV. D’autres, comme Auprès de ma blonde(« Dans le jardin de mon père, les lilassont fleuris »), sont connus aux quatrecoins de l’Europe, apportés par les

armées de Napoléon. Certains chants peuentendus aujourd’hui ont été en leurtemps des phénomènes de la sociétédans son ensemble. Leurs paroles étaientconnues de tous, civils comme militaires.Le plus célèbre est La Madelon (« Pourle repos, le plaisir du militaire ») pendantla Première Guerre mondiale. De même,pour le Chant des Partisans (« Ami,entends-tu le vol noir du corbeau sur nosplaines ») vers la fin du conflit suivant.L’hymne national est né en 1792 comme« Chant de guerre pour l’armée du Rhin »,écrit par le capitaine du génie ClaudeJoseph Rouget de l’Isle. Il fut d’abordentendu à Paris au passage des batail-lons de volontaires venant de Marseille.

Le chant déserté« Il y a 30 ans, les gens connaissaient l’airde Sambre et Meuse (“Le régiment deSambre et Meuse marchait toujours aucri de liberté”), et de nombreuses chan-sons. Ils les avaient dans l’oreille parcequ’ils avaient eu l’occasion de les enten-dre, ne serait-ce que lors de leur servicemilitaire. Aujourd’hui, le public françaisn’est pas fâché contre la musique >

Dépassant la grivoiserie des chansons paillardes,paroles et musiques militaires sont toujoursdans le ton pour célébrer les événementssur un accord majeur.

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Page 31: Terre information magazine n° 205

Traditions

militaire mais il ne l’entend pas »,explique M. Bodonyi. « L’engagé volon-taire actuel est quelqu’un qui travaille uncertain temps dans sa journée puis, unefois ce temps passé, qui revientà des vertus et des usagesbeaucoup plus civils. Il nereste pas confiné dans lecadre de sa troupe. Il va sechanger, il est marié etles moments d’expres-sion du chant de métierqui allaient parfois bienau-delà de la simplequestion du travail mili-taire existent moins »,constate M. Bodonyi. « Ce

Mustangs », un chant avec des parolesoriginales mais dont l’air est celui de Sousles pins de la B.A.À Coëtquidan, de nouveaux chants sontécrits chaque année par et pour les nou-velles promotions des quatre écoles :l‘École spéciale militaire de Saint-Cyr,l’École militaire interarmes, l’École mili-taire supérieure du corps technique etadministratif et le 4e bataillon formant lesofficiers sous contrat. « En général, un ouplusieurs élèves se proposent à écrire lesparoles du chant. Il y a toujours des élè-ves qui ont des connaissances musicalesplus ou moins poussées pour la compo-sition. Ça se fait en interne même si parfois, ils sont aidés par quelqu’un del’extérieur pour la musique. Chacun tented’imposer sa spécificité, par exemple enfaisant un chant à plusieurs voix, ce quidonne plus de panache et de couleur »,explique le commandant Frédéric Jordan,chargé des traditions et cérémoniesauprès du directeur des formations d’élè-ves. Certaines promotions enregistrentégalement des CD ou organisent des cho-rales qui participent à des cérémoniesmilitaires ou religieuses.Mais l’on peut se poser la question desavoir s’il y a des évolutions dans les paro-les choisies par les élèves pour les chantsde promotions. Apparemment, pas. « Il ya des termes qu’on retrouve: des termesde courage, d’abnégation, de don de soi,de sacrifice. Ensuite il y a le message quela promotion essaie de faire passer à tra-vers son choix de parrain. Récemment, à l’EMIA, il y a eu la promo-tion Lieutenant de la Batie, nomméeaprès un officier tué lors de l’attentat duposte Drakkar au Liban en 1983. Ce chanta mis en avant les nouvelles opérationsauxquelles l’armée participe dans uncontexte international d’opérations demaintien de la paix », explique le com-mandant Jordan.

Des valeurs récurrentesHormis les chants de promotions, à Coët-quidan, chaque compagnie et chaque sec-tion a son propre chant pour la marcheau pas cadencé, généralement tiré durépertoire des chants bien connus dansl’armée tel Les Commandos (« Les com-mandos partent pour l’aventure »).Le chant au pas cadencé en ordre serréest un ajout relativement récent né pen-dant la guerre d’Algérie, sauf pour laLégion étrangère où il avait droit de citébien avant.Jusqu'alors, le chant militaire français, àde rares exceptions près, se partageaitentre le chant de marche fait pour remon-ter le moral lors de longues étapes au pasde route non cadencé et les chants de

Carnets de chants au tempsde la guerre d’Algérie.

>

46 TIM n° 205 - Juin 2009

n’est pas facile pour un cadre de vaincreles préventions, mais lorsque les chosesdémarrent, la première chose à obtenirdans une troupe qui chante, c’est la fierté.Quand une troupe qui commence à chan-ter est fière d’elle-même, toutes ses pré-ventions liées à un manque sociologiqued’usage du chant tombent. À ce moment-là, c’est gagné parce quec’est là que la cohésion apparaît », com-mente-t-il.

Un regain d’intérêtEn dépit d’un ralentissement au momentde la professionnalisation, le chant revienten force, constate Adeline Poussin, uneethno-musicologue attachée au muséedu sous-officier à Saint-Maixent-L’Écoleet qui prépare un doctorat sur le chantmilitaire. « Les chants sont particulière-ment présents à la Légion étrangère etdans les Troupes de Marine. Au Régimentd’infanterie chars de marine, il y a unchant pour chacun des cinq escadrons etun chant pour chacun des cinq pelotonsde chaque escadron », note-t-elle.« Si nombre de chants sont déjà trèsconnus, d’autres sont des compositionsoriginales récentes comme Bélo ya

mama, chant du 3e escadron dont lerefrain est en tahitien. Il a été

composé par un adjudant-chef à Sarajevo en 1995avec deux nouveaux

refrains ajoutés lors d’unséjour en Côte d’Ivoire en

2004 », dit Madame Poussin. « Etdepuis 2000, le 4eescadron chante Les

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bivouac et de corps de garde. Souvent, lesdeux étaient les mêmes, et les millionsde Poilus de 1914-1918 pouvaient chan-ter un de leurs refrains favoris, Vive lepinard (« Le pinard c’est de la vinasse, çaréchauffe là où c’que ça passe ») aussibien pendant des marches qu’au repos.Mais souvent, surtout chez les troupes demétier, c’étaient les chansons « paillar-des » qui dominaient. « Quand nousnous entraînions pour partir en Indo-chine, combien de fois avons-nous tra-versé Vannes en chantant Reluque lagonzesse ou Les Cocus au grand dam despassants choqués », se souvient l’adju-dant-chef (ER) Pierre Euvrard, ancien« para colo » d’Indochine et d’Algérie, offi-cier de la Légion d’honneur.Il explique que le changement est venuen Algérie avec le colonel Marcel Bigeard,alors chef du 3e RPIMa: « C’est lui qui ademandé des chansons sérieuses. Notrebase arrière était à Sidi Ferruch près d’Al-ger et pas loin, à Zéralda, se trouvait le1er Régiment étranger de parachutistesdont un grand nombre étaient des Alle-mands qui avaient l’habitude de chanterdans leur propre langue en marchant aupas. Donc, on a collé des paroles françai-ses sur des airs allemands, à commen-cer par le chant du régiment Être et Durer(“Si tu crois en ton destin”) dont l’air estcelui de Westerwald, un vieux chant fol-klorique. Ensuite, il a fallu un chant parcompagnie et à la mienne, la 2, on écritdeux chants: Chant de la 2 (“Sous les pinsde la B.A.”) et Au terrain (Au terrain quirassemble dans l’ombre). C’était souventles troupiers qui trouvaient les paroles »,raconte-t-il à TIM.« Ensuite, ça a débordé du 3 vers lesautres paras et aujourd’hui, toute l’arméechante ces chants. Ce qui a beaucoupaidé, c’est qu’en fin 1958, nous sommes

allés aux studios de Radio Alger àdeux compagnies – la 2 et la Compagnieportée - pour enregistrer un disque, Lescasquettes sont là (Philips). Le maître dechant était le lieutenant Denis Ribetonqui est Basque et, comme tous les Bas-ques, il aime chanter et il chante bien »,ajoute-t-il.Le colonel (ER) Ribeton, dont les faits d’ar-mes lui avaient valu la Légion d’honneurcomme jeune lieutenant, et qui était trèspopulaire chez les paras, raconte à TIM

que « le disque, et le second qui a suivi,Chants de marche et de bivouac (Pathé),ont eu un certain succès commercial eton les voyait en tout cas dans les foyersmilitaires. Il y a eu un engouement cer-tain et le chant est devenu une activitécomme les autres, presque aussi indis-pensable et prioritaire que le sport. »

Le TTA 107Aujourd’hui, c’est le TTA 107 qui sert debase pour le chant dans l’armée. Il liste82 chants mais des centaines d’autresexistent. Aussi nous pouvons nousdemander si les récentes évolutions socié-tales dans les armées (lutte contre l’al-cool, féminisation…) ont rendu désuetscertains chants qui, du coup, « passentmoins bien » que dans le passé.« Si on était trop “politiquement corrects”,on finirait par ne plus chanter grand-chose », dit M.Bodonyi. « Des chansonscomme Les Chevaliers de la table rondefont partie du patrimoine français. »

Ils enregistrent comme des pros du music-hall

Aux studios de Radio Alger, fin 1958, la 2e compagnie et la Compagnie portée du 3e Régimentde parachutistes d’Infanterie de Marine enregistrent le disque Les casquettes sont là,chez Philips.

Le second disque, Chants de marche et de bivouaca connu un certain succès commercial, commele premier. On les vendait dans les foyers militaires.

« Mais, ajoute-t-il, certains chants vontpeut-être tomber en désuétude car onn’ose pas les faire chanter par des jeunesfemmes. C’est de la courtoisie naturelle.Mais la cohésion prime sur tout. Si, enchantant un air de corps de garde, les jeu-nes femmes font partie du lot et la diffé-rence garçons filles est complètementestompée derrière l’esprit de cohésion,ça passe. Mais dès qu’un chant est vécucomme une provocation contre les filles,le chef doit intervenir, non pas à cause du

chant, mais à cause de l’utilisation per-vertie qui en serait faite. »Le problème n’est pas nouveau: « Je suisde la promotion mixte ESM-EMIA Vic-toire, qui en 1945 était la première àCoëtquidan », dit le colonel (ER) MauriceCourdesses. « En 1972, nous avonspublié une plaquette qui comprenait,entre autres, la liste de nos camaradesmorts au combat. Pour l’égayer, nous yavons ajouté notre chant favori de l’épo-que : Le bordel a fermé ses volets. Noscamarades anciens de la 1re Armée ontenvoyé la plaquette à la veuve du maré-chal de Lattre qui était présent à notreformation. Elle a été très choquée et ena fait un drame ! Donc nous, les anciensde la 2e DB, dans l’exemplaire pour lamaréchale Leclerc, on a prudemmentenlevé la page en question ! »

Bernard EDINGERPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI, DR,

1er Régiment de spahis

Le colonel Marcel Bigeard demande de remplacer les chansons qu’on aimait bien

mais qui scandalisaient les passants, par d’autres, aux paroles sérieuses… »

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48 TIM n° 205 - Juin 2009

Entraînement

TOLL 2009 marquait l’emploi simultané et coordonné de moyens RENS,

de moyens ART, et de moyens aériens. »

L’année de la maturité

TOLL 2009

Du 30 mars au 4 avril 2009, plus d’un millierde militaires français, allemands, belges etespagnols étaient déployés dans le camp de Canjuers,pour participer à l’exercice TOLL 2009, organiséconjointement par la Brigade d’artillerie deHaguenau et la Brigade de renseignement de Metz.

Cet exercice, instauré en 2005afin de faire travailler les états-majors des brigades d’artille-rie et de renseignement1 et lesunités en boucles rapides et

liaisons courtes, prenait cette année unenouvelle dimension, avec la participationdu Corps de réaction rapide France (CRR-FR), de l’armée de l’Air et d’élémentsmultinationaux de la Brigade franco-alle-mande et du Corps européen.

Organisé et conduit en optimisant systé-matiquement les effectifs, les moyens etle budget, TOLL 2009 est parvenu à jouerà la fois la coordination des moyens derenseignement et d’artillerie et l’inter-opérabilité entre le commandement et lesmoyens de l’artillerie française et ceux del’artillerie alliée (allemande, espagnoleet belge). Sans oublier la coordination del’action des moyens terrestres et aérienset l’expérimentation du concept de déta-chement de liaison d’observation et decoordination des appuis feux (terrestreset aériens).Mercredi 1er avril, à l’observatoire du planlong, à l’est du camp de Canjuers. En pleincœur de la FOB 2 BATAK, sous comman-dement français, deux équipes d’obser-vateurs belges et espagnols désignentdes objectifs que la cellule C3D (3e dimen-sion) de la brigade Regional CommandCanjuers décide de faire traiter en inter-opérabilité par une section de mortiersfrançaise et deux batteries de PzH 2000et LRM allemandes. Quelques instants plus tard, l’estimationdes dommages assure que l’objectif estneutralisé. TOLL 2009 débute avec au programme pas moins de 19 scenarii.Chaque scénario met en jeu différentscapteurs d’origine humaine, image ou deguerre électronique de la Brigade durenseignement, d’effecteurs 3 mortiers,canons et lance-roquettes de la Brigaded’artillerie et d’avions de l’armée de l’Airpour des actions d’appui aérien, de showof force ou de ravitaillement par air. Pen-dant quatre jours, les différents moyenset unités présents à Canjuers vont testerquasiment toutes les «combinaisons» dela chaîne détection-acquisition-traite-ment-évaluation.

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49TIM n° 205 - Juin 2009

1 Les états-majors artillerie et renseignementsont organisés en Centre de mise en œuvre.

2 Forward Operating Base, base opérationnelleavancée.

3 Moyens d’appuis feux terrestres ou aériens.4 Détachement de liaison, d’observation et decoordination, chargé de l’intégration des feuxà la manœuvre du GTIA (groupement tactiqueinterarmes) et de la conduite des missionsd’appuis feux aériens rapprochés.

5 Drone SDTI du 61e RA, patrouilles et FAC(Forward Air Controlers, contrôleurs aériensavancés) du 2e RH, équipes du 54e RTet Gazelle Viviane du 1er RHC.

6 Équipes d’observation française, belge etespagnole, système d’écoute SL2A du 12e RA,mortiers 120 mm du 1er RA, canons CAESARet FAC du 68e RAA, canons PZH 2000, lance-roquettes et FAC allemands du295e PzrArtBat/BFA.

7 Mirage F1 CR, CT et 2000 et Rafaleainsi que des moyens de contrôle tactiqueMCT et un Contrôleur tactique air.

Un exercice interalliésL’évolution des conflits et l’expérienceacquise sur les théâtres d’opération tendà montrer que le triptyque « rensei-gnement – acquisition – traitement » doitévoluer vers une coordination la plusimmédiate possible entre les moyens, leszones d’évolution de ces moyens et leseffets désirés ou non désirés. En somme,la rencontre de cultures qui ne se croi-sent pas si souvent en dehors des thé-âtres d’opération. Outre l’objectif historique (la coordinationdes moyens RENS et ART), TOLL 2009poursuivait donc un objectif d’intégrationet de coordination interarmées et inter-alliés (lire l’encadré ci-dessus) tout enservant de support aux expérimentationstactiques du DLOC 4 et de la procédured’interopérabilité ASCA (Artillery SystemsCooperation Activities). La présence d’élé-ments multinationaux au cours de cetexercice, notamment les 300 militaires

Au plus près des conditions d’engagementDans un souci de coller au plus près des conditions réelles d’engagement del’armée de Terre, et en testant de nouveaux concepts et matériels, TOLL 2009marquait ainsi l’emploi simultané et coordonné de moyens RENS 5, de moyensART 6, et de moyens Air 7. Cette dimension a ainsi permis d’intégrer :

n le CNHM (centre de niveau hautMARTHA), qui permet de«déconflicter» et coordonner tousles intervenants de la 3e dimension,donnant ainsi une situation en tempsréel de cette dimension sur la zone d’action d’une force.Synthétiquement, le CNHMest apparu comme la réponse à

une double exigence : la souplessedans l’emploi des intervenantsdans la 3e dimension (I3D), proche du sol et la réaction immédiateau profit d’un GTIA au contact ;

n le DLOC (expérimentation menéepar la Division études et prospectivede l’École d’application de l’artillerie).

allemands du 295e Bataillon d’artilleriede la Brigade franco-allemande, relevaitle défi de l’interopérabilité des systèmesd’artillerie allemands et français, réali-sée par le biais du programme ASCA. La barre ayant donc été placée très hautà l’occasion de cette 3e édition de TOLL.Seule subsistait l’inconnue de la météo.Là encore, l’objectif fut rempli sur toute laligne, puisque la pluie tomba quasimentsans discontinuer tout au long de lasemaine, contribuant ainsi à produire uncadre d’entraînement particulièrement enadéquation avec l’objectif recherché. Inter-alliés, interarmées et interarmes, TOLL2009 a pu atteindre ses objectifs grâce àla recherche systématique de l’optimisa-tion des moyens et du budget. L’efficacitéde cet exercice, étape majeure de la pré-paration opérationnelle, a reposé sur ledéploiement et l’emploi simultanés decapteurs RENS, de feux réels et d’expéri-mentations indispensables.

LTN Guillaume COUROT, OCI du 12e RAPhotos : CNPI 3 / ADC DOUZENEL

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50 TIM n° 205 - Juin 2009

Entraînement

L’artillerie de demainDès l’été 2009, les 8 brigades interarmes seront réarticulées en vue de répondreà la nouvelle maquette de l’armée de Terre. Dans cette optique, la brigade d’artillerie serasupprimée en 2010,un centre de mise en œuvre (CMO) artillerie sera constitué au CFT.

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Entraînement

Le RENS : une fonction renforcéeL’évolution de la fonction renseignement vise à permettre à chaque niveau de commandement de la force terrestre de conduireune manœuvre autonome des capteurs. Ainsi, l’effort porte sur les capacités ROHUM, ROEM et à très court terme sur les batteriesde renseignement brigades (BRB). La brigade de renseignement est maintenue et se voit renforcée du 28e Groupe géographique.

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Depuis quatre ans, l’association Terre Fraternité apporte un soutien financier

immédiat aux blessés de l’armée de Terre et à leurs familles.

Cette année, Terre Fraternité (TF) a voulu rassembler, lors de son assemblée

générale, tous les représentants des formations de l’armée de Terre pour

en faire des partenaires actifs de son réseau de solidarité.

Social

Il faut que vous soyez, dans vos formations, de véritables

relais volontaires, entre ceux quisont touchés dans leur chair, ou leursfamilles, et ceux qui ont la mission etles moyens de les aider. »Général d’armée (2S) Bernard Thorette

RéseauTerre Fraternité

d’entraide

Notre but est de vous convain-cre du bien fondé de l’œuvrequ’ensemble nous accomplis-sons, afin que vous soyez, dansvos formations, de véritables

relais volontaires, entre ceux qui sont tou-chés dans leur chair, ou leurs familles,et ceux qui ont la mission et les moyensde les aider.» En ouvrant ainsi l’assem-blée générale qui s’est tenue à Paris le23 mars dernier, le général d’armée (2S)Bernard Thorette, président de l’associa-tion Terre Fraternité, a voulu impliquer

Le médecin du 17e RGPremplit la fiche

d'évacuation d'un blessédu 1er RCP lors

d’un exercice en zoneurbaine dans la ville

de Cahors.

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avec l’aide de la structure ADO. Depuisplus d’un an, les deux associations ontsigné un partenariat. L’ADO possède unestructure qui la rend capable de traiterles dossiers dans la durée : elle offre desaides qui lui sont propres, notamment desbourses d’études pour les orphelins pen-dant une partie de leur scolarité. Le par-tenariat TF-ADO permet donc une aidesur le court et le long terme: à Terre Fra-ternité l’urgence ; à l’ADO le traitementdes dossiers et leur suivi jusqu’à la fin devie du bénéficiaire.

Parvenir au niveau d’entraidedes autres arméesL’enjeu de cette collaboration est de par-venir au niveau d’entraide des autresarmées: pour 41000marins, l’œuvre d’en-traide de la Marine nationale atteint400000 euros par an.Avec 131 000 hommes, et en dépit du sou-tien très actif des grands commande-ments, de certaines formations ou desréservistes citoyens, l’armée de Terre neparvient qu’à 200 000 euros chaqueannée. Pour insister sur l’importance duréseau de solidarité au sein de l’armée

de Terre, le chef d’état-major de l’arméede Terre, le général Elrick Irastorza, a clô-turé l’assemblée générale du 23 mars enprenant à témoin les représentants desformations : « L’entraide et la solidaritésont l’affaire de tous et dans ce domainel’armée de Terre, en complément d’au-tres donateurs, peut faire beaucoupmieux: seuls quatre régiments ont verséun don en 2008… Je vous demande doncde vous faire les porte-parole de TerreFraternité et de l’ADO dans vos forma-tions mais également auprès de nosconcitoyens ou d’entreprises civiles…Nous sommes tous concernés, la solida-rité est un devoir ! »

LTN Aurélie CARRIEREPhotos : ADJ Olivier DUBOIS,

ADJ Gilles GESQUIÈRE

Les dons peuvent être adressés par chèque à l’ordre de Terre Fraternité :

ASSOCIATION TERRE FRATERNITÉHôtel national des Invalides,129, rue de Grenelle, 75007 Paris.Tél. : 01 44 42 39 58.E-mail : [email protected]

au maximum les représentants des for-mations présents. Pour la première foisdepuis sa création en 2005, l’assembléegénérale de l’association était ouverte àtous les régiments de l’armée de Terre.L’objectif avoué de cette démarche estbien de faire connaître Terre Fraternité,mais aussi sa place dans le réseau d’en-traide et notamment son partenariat avecl’Association pour le développement desœuvres d’entraide dans l’armée (ADO).Car malgré son soutien infaillible à cha-que blessé, aussi bien sur les théâtresd’opérations comme l’Afghanistan ourécemment au Gabon que lors d’accidentsde service en métropole, Terre Fraternitédoit encore asseoir sa notoriété.

Le partenariat TF-ADOL’idée de créer Terre Fraternité est venueà l’esprit du général d’armée (2S) Thoretteaprès les événements de Bouaké en Côted’Ivoire en novembre 2004. Il s’agissait dedonner à la CABAT les moyens d’agir dansl’urgence au profit des familles de bles-sés. Association de droit privé, Terre Fra-ternité a donc pour vocation d’agir ensoutien de l’action de la CABAT, pour toutce qui concerne les actions de solidaritéimmédiates ; elle agit en complément desaides de l’État au profit des blessés et desfamilles. Elle apporte aussi son assistanceà certains projets comme l’équipement devéhicule pour handicapé, le financementrécent d’un séjour au ski pour les blessésà mobilité réduite ou encore le finance-ment de déplacements. Terre Fraternitén’oublie pas les familles éprouvées par ledeuil et, outre un financement des dépla-cements, adresse aussi un don à chaqueveuve et à chaque orphelin de l’année,

La solidarité en musiqueLe 19 juin 2009, l’armée de Terreorganise le 1er festival internationalde musique militaire de Paris,au profit de Terre Fraternité.Il s’organisera autour de deuxévénements majeurs: un concertgratuit de prestige regroupantplus de 550 musiciens indienset espagnols notamment, suivisd’un défilé. Le 20 juin également,aura lieu un défilé à Versailles.Cette levée de dons, donnant droità une déduction fiscale, se feraavant le 19 juin via une campagneinternet, et le soir du concert, dansla cour d’honneur des Invalides.

Fortement impliquée durant les événements de Bouaké qui ont touchétragiquement son régiment en 2004, Madame Bris était présente durantl’assemblée générale de Terre Fraternité.

Durant cette assemblée générale, qu’avez-vous appris surles différentes associations de solidarité ?Cette assemblée générale m’a permis de constater que les associations Terre Fra-ternité et ADO œuvrent à titre complémentaire pour aider les familles éprouvées.Je considère que le réseau de solidarité de l’armée de Terre effectue un travail for-midable et que les actions menées au profit des familles dans les six premiers moisqui suivent un événement grave sont très efficaces. Je suis persuadée cependantqu’aujourd’hui l’institution devrait aller encore plus loin en renforçant ou en créantune structure ayant dans la durée les moyens d’exercer un rôle d’expert national,en liaison avec les formations.

Quel est votre rôle dans le réseau de solidarité ?Dans le cadre de la solidarité, lorsqu’il se produit un événement grave, je suis ame-née à participer au sein d’une équipe au soutien, au réconfort, et à l’assistance dela famille dans ses démarches administratives. S’agissant du soutien dans la durée,si je prends l’exemple des blessés de Côte d’Ivoire, je suis encore amenée à inter-venir pour les aider à résoudre les nombreuses difficultés qu’ils rencontrent, mêmesi désormais elles s’amenuisent.

Allez-vous mettre en place des événements pour récolterdes fonds à destination de Terre Fraternité ?Étant donné que le régiment a été concerné par un événement grave, le chef decorps est particulièrement sensible aux actions menées par l’institution dans cecadre-là et adhère entièrement aux aspirations de solidarité étendue au plus largeniveau du général d’armée Thorette. Le chef de corps se penche déjà sur la manièredont il pourrait faire un don à l’association Terre Fraternité.

TEMOIGNAGE

Madame Bris, assistante sociale du RICM

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Pourquoi pas vous?Est-ce par méconnaissance ou parce qu’elles ne se sentent pas à la hauteur que les femmes hésitent à se porter volontaires pour être formatrices à l’ENSOA ? Les idées reçues ont la peau dure. Pourtant, il suffit de rencontrer ces femmes pour se rendre comptequ’elles sont bien dans leurs rangers. Quelques-unes d’entre elles, dans les bataillons d’élèves, ont accepté de nous faire partager leur expérience, à cœur ouvert.

Formateur féminin à l’ENSOA

Formation

L’École nationale des sous-offi-ciers d’active (ENSOA) a besoinde formateurs de qualité, aussibien des hommes que des femmes. De qualité car cette

formation initiale est essentielle à lapérennité d’un corps des sous-officiers,« cheville ouvrière » de l’armée de Terre.L’ENSOA se doit de composer une équipede formateurs mixte car notre institutioncompte dans ses rangs près de 13 % defemmes. La mixité dans l’armée de Terreest donc une réalité, qui se vit au quoti-dien. Les uns et les autres deviennentnaturellement complémentaires. Vécueaujourd’hui à l’ENSOA tant au sein dessections parmi les élèves que dans l’en-cadrement, cette mixité est gage d’uneformation moderne.

Pour plus d’informations,consultez :n Le site internet de l’ENSOA:

ensoa.terre.defense.gouv.frn Le PSO au 821 791 83 09n Le DRH de l’école au 821 791 82 34n L’office du tourisme du Haut

Val de Sèvres: www.haut-val-de-sevre.com A gauche,

le SCH Nolwen Marotte.

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Sergent-chef Nadia LARBI,formateur«Cette vie professionnelle exaltante peut avoir unimpact sur la vie familiale. Il faut également être en bonnecondition physique. Cependant, notre passage en formation d’élève ne doit pas excéder deux ou trois années. Il faut qu’il y ait un juste roulement des effectifs. »

C’est donc dans un souci de cohérenceque l’ENSOA recrute des formatrices dontle pourcentage est aussi important que letaux de féminisation de certaines promo-tions qui frise parfois les 20 %. Mais c’estlà que le bât blesse ! Les candidates nese bousculent pas au portillon. Le colo-nel Alain Leclerc, directeur général de laformation, de commenter : « Un forma-teur féminin pour 18 masculins, c’est bienpeu et je souhaite que la mixité soit mieuxreprésentée qu’elle ne l’est aujourd’hui. »Chaque année, environ 90 cadres sontrecherchés. Les profils des officiers etsous-officiers féminins sont divers, sui-vant leur expérience ou leur spécialité.Mais il n’est pas nécessaire d’être poin-tue dans un domaine ou d’être une « guer-rière » hors pair. Alors, quelles qualitésfaut-il pour faire un bon cadre de contactà Saint-Maixent? Des capacités d’écouteet un investissement personnel certain,ainsi qu’un minimum de pédagogie. En unsens, faire preuve d’une certaine empa-thie envers les futurs sous-officiers afinde rester proche d’eux, tout en gardant lesdistances nécessaires au dur apprentis-sage du métier de soldat.

Une expérience uniqueSe retrouver chargée de la formation peutprovoquer un choc, surtout pour un cadreissu de l’administration. Cette premièreimpression est vite balayée. En effet, lafuture formatrice est prise en compte dès

son arrivée à l’ENSOA: stage en juil-let, formations de perfection-

nement dans les domainesaussi variés que l’ISTC1,

leTIOR2,le secourisme, lapédagogie… La prépa-

ration aux examens

(BSTAT) pour les jeunes sous-officiersn’est en rien un obstacle pour venir à l’EN-SOA en qualité de formateur. Bien aucontraire : « Cela nous permet de nousfamiliariser, par exemple, avec les mis-sions Proterre que nous n’aurions pasaussi bien maîtrisées si nous étions res-tées en état-major ou en régiment »,explique le sergent-chef Nolwen Marotte,formateur.Pendant ce passage en bataillon, il fauts’investir personnellement mais tout estmis en œuvre pour que le cadre (mascu-lin comme féminin) ne se sente pas endifficulté. Et toutes reconnaissent qu’avec« de la volonté, on y arrive largement etpuis, ici, à l’école, on ne nous met pas ensituation d’échec », assure le maréchaldes logis-chef Marie-Hélène Bidaux.« Nous avons à disposition des supportspédagogiques et, surtout, nous sommesaidées par nos camarades masculinspour tout ce qui est combat, matière oùnous pêchons au départ, il faut l’avouer,mais rien n’est insurmontable », renché-rit l’adjudant Stéphanie Giry. « Il suffit des’accrocher et de donner le meilleur desoi. » Et d’ajouter : « L’emploi du tempsest dense mais, par rapport au régiment,les tâches sont très planifiées. »Certes, les formatrices n’ont pas toutesété volontaires pour servir en bataillonmais toutes reconnaissent que cette expé-rience est unique, et que le commande-ment d’élèves sous-officiers est unemission noble, une véritable richesse.Alors, oubliez pour deux ou trois ans votrespécialité et venez rejoindre les rangs desformateurs de l’ENSOA, vous ne le regret-terez pas!

ADC Sabine ROGEZPhotos: ENSOA, ADJ Jean-Raphaël DRAHI

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Adjudant Sandrine CORDAUX,formateur en bataillon«Les satisfactions sont multiples etquelle fierté lorsqu’un ancien élèvevient vous dire: “vous êtes toujoursmon exemple!” De plus, la vieen bataillon est un travail d’équipe,presque familial. On s’entraidemutuellement et, lorsque le chefde section a besoin d’aide pour taperles notations élèves ou remplirles tâches administratives, eh bien,on est spontanément présente etvice versa lorsqu’il s’agit de parfairenotre formation au combat!»

Cette mixité vécue aujourd’hui à l’ENSOA tant au sein des sections,

parmi les élèves, que dans l’encadrement est gage d’une formation moderne. »

Maréchal des logis-chefMarie-Hélène BIDAUX, formateur«Le cadre de vie est très appréciable.Beaucoup ne savent pas que le TGVs’arrête à Saint-Maixent, qu’il metParis à deux heures de l’école et que La Rochelle est à une heure en voiture. La région est, quoi que l’on en dise, vraiment agréable à vivre et à découvrir. »

Lieutenant-colonel Sylviane CHEVALIER,

commandant le 1er bataillon«C’est ma troisième affectation etje me plais beaucoup à l’ENSOA.D’autant que le poste correspondtotalement à mes attentes. Pourma part, j’estime que l’exercicedu commandement n’est pasune affaire de sexe, mais biende compétences, de charismeet d’autorité. »

Le LCL Sylviane Chevalier.

1 Instruction sur le tir de combat.2 Technique d’intervention opérationnellerapprochée.

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TIM a 20 ans

1997-98

199

1997

EN FRANCE ET DANSLE MONDE EN 1997; 1ER JANVIER : Koffi Annan

devient secrétaire généraldes Nations unies ;

; 21 AVRIL : dissolutionde l’Assemblée nationale ;

; 1ER MAI : Tony Blair élu Premierministre de Grande-Bretagne ;

; 5 JUIN : guerre civile enRépublique du Congo ;

; 31 AOÛT : accident de voiturede la princesse de Galles Lady Diana à Paris ;

; 2 OCTOBRE : signaturedu traité d’Amsterdam ;

; 3 ET 4 DÉCEMBRE : conférence d’Ottawa.

AUTRES REPORTAGESDU MAGAZINE• EXINNAT 96 (plan d’alerte

inondations Alsace-Lorraine) ;• Coupe du monde de bobsleigh• Échange franco-norvégien ;• Anniversaire et dissolution

de la 10e DB ;• 20e anniversaire de la 11e Division

parachutiste.

« Les crises qui meurtrissentaujourd’hui le continent africainappellent souvent une réponse civilo-militaire. Joué en Côte d’Ivoire du 6 au13 mars, l’exercice ELEPHANT 97s’inscrivait dans un scénario actuel et réaliste. »

Exercice ELEPHANT 97 : les réfugiés de Bongouanou

Nouvelle mise en page : plus de pages, maquette, Terre Info intégré en cahier.

« Le 1er Régiment de hussards parachutistes (1er RHP) de Tarbesa procédé du 3 au 7 mars à l’exercice tactique HONGROISE 97. 400 hommes, 45 véhicules blindés légers (VBL) et 22 ERC Sagaie y ont pris part. Cette manœuvre a confirmé la capacité du régiment à opérerà partir de la troisième dimension ». Lors de l’exercice HONGROISE 97,le major Choquet était maréchal des logis-chef dans un peloton blindé du 1er RHP. Il est aujourd’hui sous-officier à l’Inspection de l’armée de Terre.

Major Choquet : exercice HONGROISE 97Mission : évacuer 300 ressortissants

Mes souvenirs« C’était une grosse manœuvre,version grandeur nature. Maismalgré la mission qui consistaità escorter une évacuation deressortissants, ce sont surtoutles postes de commandement etles états-majors qui s’entrainentdans ces cas-là. Ces exercicespermettent donc principalement defaire travailler l’échelon supérieur. »

Ma carrière« Je viens de voir ma candidaturecomme officier rang validé parla DRHAT. Je vais donc être promuau grade de lieutenant au 1er RECà Orange. Cela fait maintenant 2 ansque j’ai pris du recul par rapportau terrain avec mon affectation ausein de l’Inspection de l’arméede Terre en tant que sous-officier

d’inspection. Or il est temps pourmoi de reprendre la tête d’un pelotonde combat et d’aller à la mine !C’est là que j’ai envie d’aller pourretrouver le commandement etles hommes. »

Être sous-officier aujourd’hui« La fonction de sous-officieradjoint revêt une importance touteparticulière dans la restructurationactuelle dans un contexteoù les moyens sont moindreset les méthodes différentes.La complémentarité chef-adjointest capitale pour la bonne marchedu peloton. C’est pourquoi inclurele sous-officier adjoint dansle processus de réflexionest nécessaire. »

Propos recueillis par Cédric BEYSSAC

1997 et 1998 sont deux années marquées par de nombreux exercicesinternationaux impliquant toutes les armes de l’armée de Terre.Une nouvelle mise en page a fait son apparition en septembre 1997avec la fusion de Terre Magazine et de Terre Info.

Joyeux anniversaire

L’armée de Terre s’entraîne !

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Rubrique réalisée par le CNE Audrey LAISNÉ

1998

1998EN FRANCE ET DANS LE MONDE EN 1998; 2 FÉVRIER : à l’École

militaire de Paris, inauguration d’une plaque en hommage au capitaine Dreyfus ;

; 10 FÉVRIER : adoption du projet de loi sur la semaine de travail de 35 heures ;

; 10 AVRIL : accord de paix historique à Belfast entre catholique et protestant, sous l’égide de Tony Blair ;

; JUILLET : la France remporte la Coupe du monde de football ;

; 2 AOÛT : guerre au Congo ex-Zaïre ;

; 7 AOÛT : attentats anti-américains au Kenya et en Tanzanie.

98

97

« Février 1991. La guerre du Golfe s’achève sur la victoirede la coalition face aux troupesirakiennes. Cinq ans plus tard,des militaires français foulentà nouveau le sol du Koweït.Cette fois, il s’agit de s’entraîneravec les Koweïtis, partenaires et alliés de la France dansla région. »

AUTRES REPORTAGES DU MAGAZINE• Dossier American Soldier, dossier bilan

de la refondation ;• Déclaration d’aptitude opérationnelle

de l’EUROFOR ;• Dossier Création du CFLT ;• Première journée d’appel de préparation

à la Défense.

Exercice interalliés en Egypte« À quelques kilomètres d’El-Alameinoù leurs aînés se sont distingués55 ans plus tôt, 1 500 militairesfrançais, parmi lesquels 500 soldatsde l’armée de Terre, participentà l’exercice BRIGHT STAR 97. Surun scénario type “guerre du Golfe”.»

Dossier armée de Terre 2002La refondation de l’armée de Terre.« Le 7 juillet, le ministre de la Défense a annoncé officiellement les mesures de restructuration des armées applicablesde 2000 à 2002. Ce deuxième train demesures, qui découle de la loi deprogrammation militaire 1997-2002,concerne les services, l’organisationterritoriale et la composante formation de l’armée de Terre.»

Exercice ARCHIPEL 98Génie amphibie« Début février, entre l’île de Ré etl’île d’Oléron. Répondant à la volontéde la 9e DIMa d’entretenir son savoir-faire spécifique en matière de projec-tion par voie maritime, le 6e Régimentdu génie d’Angers, soutenu par le519e Régiment du train de La Rochelle,effectue son exercice annuel ARCHIPEL.Succès entre terre et mer. »

Création du CFAT« Le 1er juillet prochain, le Comman-dement des forces d’action terrestre(CFAT) sera officiellement créé à Lille, avec pour missions principalesd’assurer la préparation opération-nelle des états-majors et des forcesterrestres projetables, et d’être enmesure de mettre sur pied, pour une opération majeure, un PC decorps d’armée de classe OTAN ou un PC multinational de théâtre. »

Exercice interarmées auKoweït : PEARL OF THE WEST

« La corne de l’Afrique occupeune position stratégique au carrefour de l’Afrique etde l’Orient. La petite républiquede Djibouti, qui couvre 21 700 km2, offre en particulier,avec ses étendues désertiques,des possibilités uniquesd’entraînement au tir réel pour les trois armées. »

Exercice FULGUR : les feux de Djibouti Exercice BRIGHT STAR 97

• Ministre de la Défense : Charles Million (jusqu’au 3 juin 1997) puis Alain Richard ;

• CEMA : général d’armée aérienne Jean-Philippe Douin ;• CEMAT : général d’armée Mercier.

Repères

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Sport

Badminton

Ceux qui considèrent que le badminton se pratique uniquement en dilettante sur les plages se méprennent. Ce sport requiert une excellente condition physiqueet des connaissances techniques et tactiques. À l’occasion du 10e championnatnational Terre de badminton organisé par la DIRISI 1 au Kremlin-Bicêtre, TIM est allé à la rencontre des badistes de l’armée de Terre.

Trois jours de tournoi, 250 par-ticipants des quatre armées,une quinzaine de terrains oùfourmillent des volants. Voilà lespectacle offert à qui entre dans

le gymnase du Kremlin-Bicêtre. Les coupsde raquettes sont violents et les joueurs,dont le visage est marqué par l’effort et lefront perlé de sueur, ne s’économisentpas. Dans ce brouhaha de crissement debaskets et de cris, nous rencontrons l’ins-tigateur de l’évènement, l’adjudant-chefLebaz, de la DIRISI Fort de Bicêtre etconseiller technique militaire. Il est inta-rissable sur le sujet: «Le badminton estun sport d’impulsion, de réflexe, mais ilest avant tout facile à découvrir, ce quiexplique l’enthousiasme des militaires.Cela les change du sport de masse.»

Depuis quelques années, la recrudes-cence d’aficionados, 100 millions dans lemonde, prouve que la pratique du bad-minton est de plus en plus courante. Lesmilitaires n’y échappent pas. Soutenu parle Commandement des organismes deformation l’armée de Terre (CoFAT), l’ad-judant-chef Lebaz, lui-même badiste, etson équipe, œuvrent depuis plusieursannées pour faire admettre le badmintoncomme un sport essentiel à l’armée, aumême titre que la course ou le tir. Cettevolonté de porter cette discipline est par-tie d’un constat : « Les terrains de bad-minton sont pris de 8h à 17h, c’est en trainde devenir un sport de base. Le comman-dement s’aperçoit peu à peu que le bad-minton est bien plus qu’un jeu de plage,mais un sport prédominant puisqu’il seplace au 3erang des sport militaires et qu’ilva bénéficier, au même titre que la dizained’autres disciplines du Commissariat dessports de la Défense (CNSD), de sonchampionnat de France militaire», confie-t-il, la voix empreinte de fierté.2010 marquera donc un tournant dansl’histoire du badminton militaire avec lapremière édition du championnat deFrance militaire. Tout espoir est permispour l’armée de Terre qui compte dansses rangs des joueurs de haut niveau,coutumiers des victoires aux nombreuxtournois auxquels ils participent réguliè-rement. Le système de classement per-met à chaque joueur d’avoir sa chanceface à son adversaire. De non-classé (NC)à classé A, les joueurs s’affrontent au seind’une même catégorie.

Les fous du volantLe badminton en chiffresn1000 calories : ce que perd

un badiste en une heure de match ;

n1972 : le nombre moyen defrappes par joueur au cours d’un match ;

n300 km/h : la vitesse que peutatteindre un volant smashé ;

n16 : le nombre de plumes d’oie nécessaires à la fabricationd’un volant ;

n5 grammes : le poids d’un volant ;

n114 725 : le nombre de licenciésà la Fédération françaisede badminton (FFBA).

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Un peu d’histoire…Une certitude : ce sport remonte à des siècles, puisqu’il étaitpratiqué, sous une formerudimentaire, dès le Ve siècle avant J.-C. en Chine. Il réapparaîtcinq siècles plus tard en Chine,au Japon, en Inde et en Grèce pour arriver en Europe auXVIIe siècle, où il est très prisé par la noblesse. C’est au XIXe sièclequ’on voit le badminton proche de sa forme moderne se pratiqueren Inde. Selon la « légende », les officiers anglais en présencel’auraient ensuite enseigné au duc de Beaufort qui l’introduisit en 1873 à la cours anglaise, en sa propriété de campagne du Gloucestershire, la biennommée Badminton House.

Quelques militaires de l’armée de Terre se sont illustrés durant ces rencontres:n Simple Hommes classés A : ADJ Thierry DUCOS – 515e RTn Simple Hommes Vétéran 3 : ADC Hervé PEULTIER – GRS de la RTNOn Simple Dames classés D : MCH Aude MOUSSIN – EMF 4n Simple Hommes Vétéran : ADJ Stéphane MORETTO – 8e RTn Simples Dames Vétéran : ADC Lucie LEOPOLD - DIRISI

Le badminton est un sportd’impulsion, de réflexe, mais

il est avant tout facile à découvrir »,ADC Lebaz, conseiller technique militaire.

culature et pallier les éventuelles séquel-les induites par la pratique soutenue dubadminton : « On travaille beaucoup lesprint, le saut et les flexions, mais aussiles déplacements sur le terrain, souventavec la raquette à vide [sans le volant,ndlr] », témoigne un badiste du tournoi.«Disposer d’une récupération active les20 minutes qui suivent un match estessentiel : un footing léger suivi d’étire-ments, ça permet de récupérer plus rapi-dement », continue le sportif. Et decomparer, non sans fierté, le tennis à sadiscipline: « Les dépenses physiques aucours d’un match de tennis en cinq setset un match de badminton en trois setsne sont pas comparables : en bad, dès ledeuxième set, on a épuisé la capacité dece qu’a pu dépenser un tennisman. Mêmeles joueurs de squash sont battus ! »

Julie WITTMER Photo : CCH Jean-Baptiste TABONE

Sport tactique et physiqueLe badminton est loin de bénéficier dumême degré de médiatisation que le ten-nis, pourtant, l’engouement qu’il susciteest réel. Du fait de son accessibilité, il offreà chacun la possibilité de se détendre enle pratiquant, c’est pourquoi il est déve-loppé au niveau scolaire, corporatiste etuniversitaire. Pour autant, et contraire-ment aux idées reçues, il est très physi-que. Que ce soit le simple hommes,simple femmes, double hommes, doublefemmes ou double mixte, les règles res-tent les mêmes : « Un match se joue endeux sets gagnants de 21 points, ces der-niers se remportant en plaçant le volantlà où l’adversaire n’est pas », explique unjuge-arbitre de la Fédération française debadminton (FFBA). Le terrain est relati-vement petit, mais les joueurs sontconstamment en mouvement, les talonssont rarement posés au sol afin d’optimi-ser la vitesse de déplacement sur la sur-face de jeu. Alternant, dans un très courtlaps de temps, phase offensive et défen-sive, flexion et détente, il demandeénormément de tonus et d’endurance.Techniquement, les frappes sont multi-ples, de l’amorti au smash, en passantpar le drive. Les déplacements se font enpas chassés, mettant à contribution le doset le bras. Un programme d’entraînement spécifi-que est nécessaire pour renforcer la mus-

Palmarès du national militaire 2009

1 Direction interarméesdes réseaux d’infrastructureet des systèmes d’informationde la Défense

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SportBrèves sport

Jeanroch vainqueurau général

Le caporal-chef James Theuri,du 7e bataillon de chasseurs alpins(7e BCA), termine à la 14e position duMarathon de Paris, qui s’est couru le5 avril 2009. Il est ainsi le premierFrançais à franchir la ligne, en2h10’39’’. Le caporal-chef Loïc Letel-lier, du 7e BCA, et le caporal SimonMunyutu, du 40e régiment d’artillerie(40e RA), se classent respectivement22e et 29e en 2 h 12’52’’ et 2 h 20’30’’.

Le 1reclasse Cédric Jeanroch, du 5e Régi-ment du génie (5e RG), a remporté le26 avril le circuit cycliste de Saône-et-Loire, épreuve civile de niveau national.Lors de l’étape finale entre Montcéniset le Creusot, sous des conditions demétéo exécrables, le 1re classe Jeanrocha accéléré dans la montée de Dettey, encompagnie d’Arthur Vichot et de Tho-mas Lebas. La victoire de l’étape revientfinalement à Vichot, mais c’est bienJeanroch qui remporte le classementgénéral.

L’ADC Bourguetchampion de France

L’adjudant-chef Gilles Bourguet (voirson portrait dans le TIM 194) et sa com-pagne ont été sacrés champions deFrance de danse sportive le 16 mai 2009à Charnay-Lès-Mâcon. Ils ont égale-ment participé à différentes compéti-tions internationales, se classant le25 avril 30e couple et 2e Français au clas-sement international. Ils ont égalementdécroché la 7e place à Koper, en Slo-vénie, le 10 mai. Prochains rendez-vousle 30 mai à Hasselt en Belgique et le6 juin à Olsztyn en Pologne.

Des équipes militaires se distinguent

En athlétisme, au championnat deFrance d’Ekiden le 29 mars 2009 à Bal-lon Miré, l’équipe de la Légion étrangèreremporte le titre national. Cette épreuveconsiste à courir un marathon sousforme de relais à six coureurs.

En parachutisme, au premier mastereuropéen de précision d’atterrissagedu 1er au 3 mai 2009 à Strasbourg,l’équipe de France militaire terminedeuxième, derrière l’équipe de Répu-blique tchèque.

J. Theuri, 1er Françaisau marathon de Paris

Rugby à sept

Le semi-marathon des As de Cham-pagne s’est déroulé le 16 avril 2009.Cette activité sportive était organiséedans le cadre de la semaine de la Saint-Georges, le saint patron des cavaliers.260 participants ont parcouru 21 km,dans le camp de Mourmelon. C’était latroisième édition de ce semi-marathon.Les unités de la garnison, les régimentsde la cavalerie ainsi que ceux de la1re Brigade mécanisée étaient invités à cette manifestation sportive, qui s’estterminée par un repas de corps au régiment. Le rendez-vous est pris pourl’année prochaine !

Les As de Champagne

L’équipe de France militaire de rugby à 7 participait le 2 mai au tournoi interna-tional de rugby à 7 de Genève, organisé par la fédération suisse de rugby. Aprèsavoir vaincu l’équipe de Franche-Comté en demi-finale, l’équipe de France mili-taire s’est finalement inclinée devant l’équipe de l’université de Grenoble en finale,4 essais à 2, décrochant tout de même une très jolie deuxième place.

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66 TIM n°205 - Juin 2009

Quartier libre

À l’occasion de la Fête de la musique2009, l’armée de Terre organise les 19et 20 juin prochains le premier Festi-val international de musique militaireà Paris et Versailles. Formations musi-cales militaires françaises, européen-nes et internationales se partagent le19 juin la cour d’honneur de l’Hôtelnational des Invalides, de 20h30 à 23h.Le festival se poursuit le lendemain,20 juin, avec une parade militaire dansles rues de Versailles, de 15h30 à 17h.Pour l’occasion, la prestigieuse chefd’orchestre Elizabeth Cooper, invitéed’honneur du festival, les accompa-gnera. Pour plus d’informations :www.festivalmusiquemilitaireparis.fr

4

19 06 09Salon des peintresde l’Armée

Festival de musiquemilitaire

17 06 094

La 16e édition du Salon national des pein-tres de l’Armée se tiendra au musée del’Armée, à l’Hôtel national des Invalides,du 17 juin au 15 juillet 2009. Cette mani-festation débutera par un vernissage le19 juin à 17h30, en présence du ministrede la Défense, Hervé Morin, et du chefd’état-major de l’armée de Terre, ElrickIrastorza. Exposition ouverte au public,entrée gratuite de 10 h à 18 h.

Bicentenaire de Wagram

02 07 09

27 06 09

4

Le bicentenaire de la victoire de Wagram,la fête des artilleurs, sera célébré le 2 juil-let à l’École d’application de l’artillerie(EAA) de Draguignan. Au programme :challenge interunités, universités sur lethème de Wagram, rencontres entreanciens et militaires d’active, concerts,spectacles divers et feu d’artifice… pourune journée festive qui démarrera à 9 h.Trail de l’Edelweiss

21 06 09

4

En collaboration avec le 7e Bataillon dechasseurs alpins (7e BCA), la ville deBourg-Saint-Maurice organise, le 21juin,la 4e édition du Trail de l’Edelweiss. Cettecourse est adaptée à tous les niveaux :pour les plus forts, un parcours de 60kmdont 3400 mètres de dénivelé, et pour lesautres, 23km dont 1300mètres de déni-velé.Renseignements et inscriptions :service des sports de Bourg-Saint-Maurice. Tél. : 04 79 07 56 31 ou [email protected]

Ouverture du muséedu Génie à Angers

4

Le musée du Génie ouvrira ses portesdans les murs de l’école du Génie àAngers, le 27 juin prochain, à 13h30. Ren-dant hommage aux 20000 sapeurs fran-çais, le musée présentera l’histoire deFrance à travers celle du Génie.Plus de 1000pièces historiques y serontexposées pour faire découvrir les troismissions de l’arme : combattre, cons-truire, secourir.Renseignements: 02 41 24 82 45(officier de communication,LCL Guillermet)

24 06 09

150e anniversairede la bataille de Solferino

4

L’amicale des Anciens du 76e Régimentd’infanterie (76eRI) commémorera le mer-credi 24 juin le 150e anniversaire de labataille de Solferino. Toutes les unités etamicales régimentaires portant l’inscrip-tion Solferino au drapeau, ainsi que tousles camarades et fantassins d’active et deréserve, sont invités à venir célébrer cetanniversaire sous l’Arc de Triomphe àParis pour le ravivage de la flamme à 18h.

16 05 09

Nouvelles sallesau musée de l’Armée

4Fermées depuis 2006, les salles d’expo-sition permanentes du musée de l’Arméeaux Invalides, consacrées à la période1643-1870, ont été rénovées. Leur réou-verture au grand public doit se faire endeux temps. Depuis le 16 mai, il est pos-sible d’accéder à la première partie duparcours, «de Louis XIV à Napoléon Ier ».Des pièces majeures, telle que la redin-gote de Napoléon, sont ainsi à nouveauoffertes au regard. La seconde partie rou-vrira en novembre. Renseignements:01 44 42 53 08 (service communication).

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Les 27 et28 juin, le2 e R é g i -ment dedragonsNBC de

Fontevraud-l’Abbaye vousouvre ses portes. Au pro-gramme, activités et jeux pourles petits comme pour lesgrands : minimotos, tour enhélicoptère, paint-ball…

Le tout sera entrecoupé dedémonstrations et de présen-tations du matériel de décon-tamination, de démonstrations cynotechniques et bien d’au-tres surprises. Vous pourrezvisiter une reconstitution d’unbivouac de la Libération etassister à une présentationde véhicules militaires his-toriques.Contact : 02 41 83 40 34.

67TIM n°205 - Juin 2009

Votre agenda

13 06 09

Le 42 dans sa villeLe 42e Régiment de transmissionscommémore les 13 et 14 juin pro-chains ses 10 ans d’implantationen terre mayennaise. Pendantdeux jours, du samedi après-midiau dimanche soir, différentesactivités auront lieu au cœurmême de la cité lavalloise : pré-sentation de matériels, standsludiques, tir, canoë, parcours noc-turne, rappels historiques… quipermettront, l’espace d’un week-end, de fêter ensemble le«42 dans sa ville ». Renseignements : 02 43 91 52 03.

13 06 09Portes ouvertes au Régimentde marche du TchadLes 13 et 14 juin, le Régiment de mar-che du Tchad organise ses journéesportes ouvertes au quartier Berniquetà Noyon (60). Au programme, nom-breux stands et animations, découvertede matériels, démonstrations dynami-ques (corps à corps, saut en parachute,baptême en hélicoptère, groupe cyno,haka polynésien), grand jeu concours.Restauration sur place. L’entrée estgratuite. Horaires : samedi 13 juin àpartir de 11h, dimanche 14 juin à partir de 9h30.Renseignements: 03 44 09 82 83 ou 03 44 09 83 45.

Le 7e RMAT fête ses 10 ansLe 7e Régiment du matériel(7e RMAT) fête cet été ses 10 ansd’existence à Lyon. Il organisepour l’occasion une journée por-tes ouvertes le dimanche 14 juinprochain. Entre autres activitésludiques pour petits et grands(paint-ball, escalade, parcours ducombattant, etc.), des démons-trations de savoir-faire et dematériels viendront jalonner lerythme de la journée, qui se clô-turera avec le tirage au sort de la«grande tombola du colonel». De

nombreuses unités terriennes apporteront également leurconcours pour faire du 14 juin 2009 un succès lyonnais. Quartier général Sabatier, 7, bd de l’Artillerie, Lyon7e.Entrée libre de 10h à 18h.

27 06 09Entrez au cœur de la défense NBC !

11 07 09Le 7e BCA ouvreses portesLe samedi 11 et le dimanche12 juillet 2009 auront lieu les por-tes ouvertes du 7e Bataillon dechasseurs alpins, au quartierBulle de Bourg-Saint-Maurice.Cette journée a pour but de ren-forcer les liens qui unissent lebataillon à sa région. Les plus jeu-nes comme les plus grands pour-ront découvrir le métier de soldatde montagne grâce à différentes activités telles des promena-des en poneys, visite en petit train de Bourg-Saint-Maurice,paint-ball, VTT, escalade, tir à plombs, parcours aventure… Éga-lement au programme, des démonstrations dynamiques decombat et exposition de véhicules anciens…Renseignements: 04 79 04 97 07.

14 06 09

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13 06 09

Le 43e RI ouvreses portes

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Les 13 et 14 juin au quartier Saint-Ruth à Lille, se dérouleront les por-tes ouvertes du 43e Régiment d’in-fanterie. Les visiteurs découvrirontles matériels de l’armée de Terre,et les enfants profiteront des jeux etdes nombreux stands.Renseignements : 03 28 38 32 23.

13 06 09

Portes ouvertes au CNSD

4

Le Centre national des sportsde la Défense de Fontaine-bleau-Avon ouvre ses portesle dimanche 14 juin de 10 h à 18 h. Toute la journée, des instructeurs spécialisés du

CNSD et du Club sportif del’école interarmées des sports(CSEIS) se mettront à votredisposition pour vous initier àdifférentes disciplines (com-bat, natation, fitness…).

4

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« Spécial Portes ouvertes »

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1742. Un espion parvient, au prix de sa vie, à transmettre au roi de France une macabremissive qui déclenche une chasse à l’homme depart et d’autre de l’Atlantique, véritable coursecontre le temps et les éléments. Le valeureuxcorsaire Yann de Kermeur pourrait y jouer unrôle capital... si jamais il parvient à déjouer lesterribles périls que lui réservent ses ennemis.

La BD du mois

Planification etgestion de criseETUDEThierry Fusalba. L’Harmattan, 256 p, 25€€ISBN 9782296074125

Anticiper la crise. Qui n’en ajamais rêvé ? Pourtant lescrises sont inévitables carelles sont l’essence mêmedes rapports entre les hom-mes. Dès lors, quiconque

exerce des responsabilités doit dispo-ser d’un outil fiable permettant de pla-nifier puis de conduire une stratégiecohérente et efficace, afin de minimiserles conséquences d’une crise. Cet ou-vrage propose une méthode qui trans-pose les principes de planification desarmées au monde de l’entreprise.

Trois questions àThierry FusalbaQuelle est la principale carencede l'entreprise dans la gestionde crise aujourd'hui ?Peut-on parler de carence? Les entre-prises sont souvent démunies face à unecrise si soudaine, brutale, complexe ouoriginale, donc imprévisible. Ce quimanque à beaucoup d’entreprises,quelle que soit leur taille, c’est un outild’anticipation et de gestion des crises,un guide pour le manager.Pourquoi avoir illustré le propospar des grandes batailles ?Il n’existe pas de pertinence sans expé-rience. La finalité des armées, depuisl’aube de l’Humanité, est d’affronter lamanifestation paroxystique des crises:les guerres. On trouve dans chaqueconflit des aspects de la méthode queje préconise, ce qui prouve bien que lesméthodes de gestion militaires sontapplicables au monde de l’entreprise oùla guerre économique est féroce.La qualité de gestion de crisepar les militaires signifierait-elle qu’un officier estun excellent communicant ?Oui et non. Dans nos rangs, certainshommes et femmes excellent dans lagestion de crises. La communication estune expertise à part, comme la logisti-que ou le renseignement. On peut êtreun officier brillant et un mauvais com-municant. Gérer une crise médiatiqueavec brio ne signifie pas maîtriser lacommunication. Le summum de lacommunication est, au contraire, d’avoirsu anticiper les situations conflictuel-les pour ne pas avoir à les gérer.

L’Épervier Tome7 : la MissionPellerin. Éd. Soleil (Quadrants), 48 p.ISBN : 978-2-302-00391-0

68 TIM n° 205 - Juin 2009

Quartier libre

PHOTOGRAPHIEAfghanistanBaechtold’s Best. Éd. Riverboom, 64 p, 14,90€€ISBN 9782970058571

Claude Baechtold, graphistesuisse de 36ans, a développéune approche ludique et com-pulsive de la photographie.Son découpage du monde par

thèmes a initié la collection Baechtold’sBest qui compte quatre volumes.

ROMANL’ombre du diable,Kinvuli cha shetaniGilles Lorillard. Éd. Thélès, 300 p, 19,90 €€ISBN 9782303001113

L’Ombre du diable est à la foisun hommage respectueux auxhommes de la brousse et àl’Afrique qu’aime l’auteur. C’estaussi un thriller dans lequel les

rebondissements entraînent les héros, àtravers plusieurs pays africains, à la pour-suite d’un braconnier particulièrementefficace, doublé d’un meurtrier insaisis-sable et sans état d’âme.

MANUELL’art héraldiqueGérard AudoinMémoire et Documents, 463 p, 59€€ISBN 9782953375503

Les armoiries sont des signesgraphiques généralement ins-crits dans un écu aux contoursvariés, ayant la particularitéd’être fixes et héréditaires.

Cela consiste en l’’écriture des noms parl’image. Cette nouvelle version largementaugmentée est accompagné d’un indexdéveloppé renvoyant aux illustrations.

HISTOIREGeorges Picquart, dreyfusard,proscrit, ministreLa justice par l’exactitudeChristian Vigouroux. Éd. Dalloz, 530 p, 35€€ISBN 9782247080250

Georges Picquart, le plus jeunelieutenant-colonel de l’arméefrançaise, est chef du contre-espionnage militaire quand ildécouvre en 1896 que le capi-

taine Alfred Dreyfus, alors condamné à vie,a été emprisonné à la place d’un autre.L’armée, voulant éviter le scandale,ordonne à Picquart de garder le silence.Ce dernier sera écarté, puis emprisonnéavant que la vérité éclate. Passionnantebiographie de celui qui sera ministre de laGuerre du gouvernement de Clemenceau.

HISTOIREArmes, de l’antiquité à nos joursRichard Holmes, R.G. GrantFlammarion, 360 p, 40€€ISBN 9782081221321

Des lances assyriennes à lakalachnikov ou au fusil auto-matique M16, cet ouvragerecense au travers de plus de2000 illustrations les armes

qui ont forgé l’Histoire, celle des Empireset des Révolutions comme celle desconflits actuels. Les armes clé de chaquepériode sont photographiées avec unegrande précision, sont détaillées et leursmécanismes sont décryptés.

HISTOIRELes femmes au combatJean-François DominéService historique de la Défense, 104 p, 8€€ISBN 9782110963307

Sous-titré « L’arme fémininede la France pendant laSeconde Guerre mondiale », cepremier volume de la collec-tion « Les statuts du monde

combattant » replace les femmes dans laFrance libre, la Résistance intérieure etau combat. Il retrace ensuite quelquesparcours individuels et offre un choix detextes statutaires.

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Battlestations : Pacific est un jeu d’ac-tion stratégie sur PC qui plonge lejoueur au cœur des campagnes duPacifique, du côté américain ou japo-nais. Aux commandes de navires oud’avions, le joueur peut respecter laréalité historique ou changer l’issuede la Seconde Guerre mondiale.

Culture et loisirs

Et aussi…

Les DVD

Terminator RenaissanceACTION/SCIENCE FICTIONRéalisé par McG Avec Christian Bale, Anton Yelchin, MoonBloodgoodEn 2018, John Connor, 30 ans, leadercharismatique de la résistance humaineface aux machines, mène une lutte àmort contre Skynet pour sauver ce quireste de l'Humanité. Alors que Skynetprépare son ultime assaut, John et Marcus – étranger amnésique – s'aventurent au sein de Skynet où ilsvont découvrir un terrible secret quimenace l'humanité toute entière.

MANUEL

La préparation mentaleen sports individuelsJohan Pion, Nicolas RaimbaultChiron, 271 p, 22€€ISBN 9782702712559Le pratiquant de sport individuel doitfaire face à une forme d’isolement qu’ilest bon de reconnaître et d’encadrerafin que l’individu puisse épanouir sesdons et sa personnalité. S’appuyant surune base scientifique, de nombreuxexercices inviteront le lecteur à laréflexion et permettront une mise enœuvre concrète pour entraîner le«mental».

MANUEL

Tir d’action à l’arme de poingRoland Habersetzer, Amphora, 255 p, 22,90€€ISBN 9782851807625Tir de combat, dynamique, en mouve-ment, de survie ou d’action: autant dedénominations qui cernent le conceptde tir à l’arme de poing, si différent dutir statique à la cible classique en stand.Voici un guide résolument pratique,précis et accessible, illustré de trèsnombreuses photos pédagogiques.

MANUEL

Close CombatTome 3 : le combat au solOlivier et Raphaël Saint-VincentChiron, 157 p, 22€€ISBN 9782702712672Les statistiques démontrent que, dansla rue, neuf combats sur dix se termi-nent à terre. Le programme de cetome3 est consacré à la technique laplus simple et la plus efficace du com-bat au sol, le contrôle sternal inférieur,plus communément appelé la «garde».

A l’affiche

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le jeuACTION-STRATÉGIE

Battlestations:PacificEidos Interactive

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GUERRE/HISTOIRELes soldats de l'ombreRéalisé par Ole Christian Madsen Avec Mads Mikkelsen et Thure LindhardtCopenhague, 1944. Le Danemark est occupé par l’Alle-magne nazie. Alors que la population danoise espèreune fin rapide de la guerre, les combattants de la libertéau nom de code Flamme et Citron risquent leur vie pourla Résistance. Trahisons, intrigues et assassinats : telest le destin de ces deux combattants.

ESPIONNAGEMensonges d'étatRéalisé par Ridley Scott, Avec Russell Crowe, Leonardo Di Caprio, Mark Strong,Golshifteh Farahani...Un agent de la CIA (Russell Crowe) et son acolyte RogerFerris (Leonardo Di Caprio) traquent un leader d'AlQaida. Afin d'atteindre leur but, ils lanceront de faussesrumeurs pour le faire sortir de son trou.

COMÉDIEBurn After ReadingRéalisé par Ethan Coen et Joel Coen Avec George Clooney, Brad Pitt et Frances McdormandOsborne Cox, analyste à la CIA, est convoqué à une réu-nion ultra secrète au quartier général de l’agence àArlington, en Virginie. Malheureusement pour lui, ildécouvre rapidement l’objectif de cette réunion : il estrenvoyé.

ACTION/BIOGRAPHIEMesrine : L'instinct de mortRéalisé par Jean-François Richet Avec Vincent Cassel, Cécile De France, Gérard Depardieu, RoyDupuis et Gilles LelloucheLe film retrace la vie de Jacques Mesrine avant qu’il nedevienne l’ennemi public n° 1. De retour de la guerred’Algérie, il tombe dans la violence et l’excès notam-ment par son travail pour Guido. Mari et père de famille,Mesrine se cherche et se transforme peu à peu…

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71TIM n°205 - Juin 2009

Quartier libreMots fléchés

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Quartier libre

SOLUTION DE LA GRILLE DU N° 204

72 TIM n° 205 - Juin 2009

INSIGNES

La 24e promotion descommissaires élèves de l'École militaire supérieured'administration et demanagement met en vente son insigne promotion« commissaire ordonnateurBoinod », 20 € (frais de portcompris). Chèque à l'ordrede l'association Promotioncommissaire ordonnateur Boinod.Commande à adresser à l'Écolemilitaire supérieure d'adminis-tration et de management,4, rue du 81e Régiment d'infanterie,34000Montpellier, CSL.

La 1re cie du 152e RI meten vente son insigne nonnuméroté au prix de 12 €

frais de port compris.

2

1 Le chèque est à l'ordre de l'Amicalede la 1re cie et à adresser au CDU1re cie, 152e RI, Quartier Walter,rue des Belges, 68000 Colmar.

Le 4e escadron du 1er RCAmet en vente son insigne nonnuméroté (15 € FP compris),ainsi que les insignes du CIABCnon numérotés (40 € FPcompris). Chèque à l'ordredu capitaine Bachelier, commandeà adresser au 4e ESC, 1er RCA,BP 04, Quartier Bernard de Lattre,83998 Canjuers Cedex.

La 4e Compagnie du8e Régiment de transmissionsmet en vente son insignenuméroté au prix de 15 €,port compris.

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Chèque à l’ordre de l’Amicale de l’équipe de la Tour. Commande à adresserà ADU/4e cie 8e RT, forteressedu Mont-Valérien, BP 38,92151 Suresnes Cedex.

Les lieutenants du RICMmettent en vente leurnouvel insigne au prix de 15 €

pièce, frais de port compris(numéroté en fonction des disponibilités).Chèque à l'ordre du clubdes lieutenants du RICM,à adresser au président deslieutenants du RICM, quartierLadmirault, BP 679, 86023 Poitiers Cedex. PoC : 821 861 25 57ou 05 49 00 25 57.

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AVENDRELe cercle mess du 601e RCR meten vente les derniers exemplairesdu survêtement aux couleursdu régiment au prix de 40 €.Contact: Gérant loisirs / cadrede vie du cercle mess du 601e RCRau 821 621 72 54 ou 03 21 21 72 54.

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Retraité vends tenues militaires :manteaux, imper, TDF, treillis,rangers, tenues OM, etc.Liste tailles et prix dispo.Contact : 04 67 92 25 19ou [email protected]

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Saint-Vivien Médoc Gironde, bellepropriété 10 400 m2, villa stylelandais de 1965, 280 m2,6 chambres, séjour de 60 m2,

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73TIM n°205 - Juin 2009

Petites annonces

Malgré tout le soin apportéà la relecture des annonces,la rédaction de TIM ne sauraitêtre tenue responsable en casde défaillance d’un annonceurou d'une information erronée.La rédaction rappelle qu’il s’agitd’un service gratuit, cependantelle se réserve le droit d'opérerune sélection des demandes.

terrasse de 100 m2. 350 000 € netvendeur. Contact : 06 32 23 37 26 /03 20 50 67 72. E-mail :[email protected]

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Draguignan à 1,5 km du centre-ville, vends terrain à bâtir,surface 1 089 m2, SHON 240 m2,viabilisé, accès quartierrésidentiel exposé sud.Contact : 04 94 45 06 84.

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habitable, 800 m2 de terrain, àGarons dans le Gard (30). Prix :220 000 €. Tél. : 06 59 38 95 85.

À 1500 m du centre deDraguignan terrain constructiblede 1 089 m2 et surface hors œuvrenette 240 m2, ttes viabilités etaccès. Exposé sud, quartierrésidentiel. Contact : 04 94 45 06 83.

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Le retour médiatique de l’action des soldats sur le terrain suite au passage de la tempête Klaus, dans le sud-ouest, a été particulièrement riche. Pour la seule période du 25 au 29 janvier 2009, les retombées médiasont représenté :

n TV : 42 minutes de reportages en trois jours et demie (entre le 24 janviersoir et le 28 janvier midi),alors que la durée men-suelle totale des reportagesTV sur l'armée de Terred’octobre à décembre 2008oscille entre une etdeux heures par mois.

n Presse écrite : une trentained’articles, surtout en pressequotidienne régionale(notamment Sud-Ouest).

Cet excellent bilan s’ajoute au relais des propres moyensde communication internetde l’armée de Terre : miseen ligne d’articles, de photoset de vidéos dès les premièresheures suivant l’engagementde l’armée de Terre.Cela représente 4 brèveset 5 vidéos. Ces vidéos,réalisées par le SIRPA Terre(CNPI), sont aussi visiblessur You Tube et Daily Motion.

Les déceptions sont possibles et doiventêtre gérées sur le plan des ressourceshumaines. Le chroniqueur du quotidiennational pose trois paramètres à gérer.« Le paramètre professionnel d’abord :quelles raisons un jeune a-t-il de choisirle métier militaire plutôt qu’un autre, etsurtout d’y demeurer ? » Le paramètreindividuel ensuite : «Les aspirations oucontraintes de chacun (aspiration auconfort, impératifs religieux, limites phy-siques) peuvent-elles être prises encompte?»Le paramètre collectif enfin : la généra-tion «Facebook-MSN-Second Life» est-elle compatible avec la socialisation decaserne? «À l’heure actuelle, le flux esttendu, mais l’attractivité de l’arméedemeure. (…) Le risque du fossé néan-moins n’est pas à exclure, et l’attentionest donc de mise», conclut-il.

ui sont les militaires françaisaujourd’hui ? Frédéric Charillon,directeur de l’Institut de recherche

stratégique de l’Ecole militaire, s’inter-roge dans le journal La Croix : « Com-ment les recruter, comment les garder,avec quelles perspectives de carrière ?(…) Une triple évolution est en cours, quitouche la société française en général, lasociété militaire et l’exercice du métiermilitaire. »La société militaire évolue en consé-quence : elle est plus diversifiée qu’au-paravant, plus multiculturelle, plusféminisée aussi. La question est donc desavoir si, compte tenu de leurs caracté-ristiques nouvelles, les recrues sont «for-matées » pour accepter les contraintesd’un métier que la professionnalisation arendu plus ouvert mais dont les particu-larités (centralité du combat, rapport à lamort, force de la collectivité) demeurentdifficiles à supporter pour certains.

«Une triple évolution touche l’exercicedu métier militaire »

gnement des forces spéciales qui est, detradition, un régiment de cavalerie.

Parmi les réactions :« Loin de toute polémique, j'ai plaisir derevoir dans les rangs de l'armée françaiseun glorieux régiment dans lequel j'ai eul'honneur de servir, entre autres durantla guerre du Golfe. Dragon un jour, dra-gon toujours ! » (Nicolas)

mai 2009. Le 4e Régiment de dra-gons va être recréé dans les pro-chains mois, par changement de

nom de l'actuel 1er-11e Régiment du cui-rassiers. Equipé de Leclerc, de format RC52, il restera à Carpiagne (13) et sera rat-taché à la 7e Brigade blindée. Le 4e Dra-gons avait participé à la guerre du Golfe(1990-1991) avec ses AMX-30. Il existedeux autres régiments de dragons : le 2e

à Fontevraud, spécialisé dans la défenseNRBC, et le 13e RDP, régiment de rensei-

Les Dragons sont de retour dans la cavalerie lourde La tempête

Klaus8

Q

La rubrique « Vu dans les médias » évolue. Nous vous proposons de fairedésormais un point en quelques chiffres de la médiatisation des actionsde l’armée de Terre. Ce mois-ci, la tempête Klaus. Sur le blog Secret Défensede Jean-Dominique Merchet, c’est la future dénomination du 1-11e RC qui estdiscutée. Enfin, une chronique du quotidien La Croix s’interroge sur la capacitéde la génération internet à s’adapter aux contraintes militaires.

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Vu dans les médiasQuartier libre

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