Terre information magazine n° 203

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Focus Les Bases de Défense Technologie Le VAB TOP Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 203 - Avril 2009 DOSSIER DÉTACHABLE Le choix de l’OTAN Tchad-RCA 2 pays 3 opérations

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Terre information magazine n° 203

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FocusLes Bases de Défense

TechnologieLe VAB TOP

Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 203 - Avril 2009

DOSSIER DÉTACHABLELe choix de l’OTAN

Tchad-RCA

2 pays3 opérations

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L’EUFOR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Les EFT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24

DOSSIERDÉTACHABLEL’armée de Terreet l’OTAN

RETEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28

TÉMOIGNAGE . . . . . . . . .29

TECHNOLOGIELE VAB téléopéré . . . . . . . . . . . .30

TRADITIONSL’Institution nationaledes Invalides . . . . . . . . . . . . . . . . . .32

VIE DES UNITÉSLa MICAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34

SPORTÀ deux, c’est mieux . . . . . . . . .42

QUARTIER LIBRE Brèves Sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45Votre agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Mots fléchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49Culture et loisirs . . . . . . . . . . . . .50Petites annonces . . . . . . . . . . . .52Vu dans les médias . . . . . . . . .54

Sommaire

ÉDITO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

À L’HONNEUR . . . . . . . . . . .6

PANORAMA . . . . . . . . . . . . . . . .8

FOCUSFilets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Les Bases de Défense . . . . .14

EN DIRECTDU TCHAD-RCAPoint de situation . . . . . . . . . . . .18La France veille à Birao . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

RÉDACTION SIRPA TERRE : 14, rue Saint-Dominique, 00453 Armées - Tél. : 01 76 64 + N° de poste ou PNIA 821 753 + N° de poste - Fax : 01 76 64 85 52 I PRÉSIDENT DU COMITÉ DE RÉDACTION : COL Benoît Royal I DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : COL Bruno Lafitte I RÉDACTEUR EN CHEF : LCL Michel Sabatier (poste 85 43) I RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT : CNE Julie Cros (poste 85 46) I SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : LTN Sabine Fosseux (poste 85 46) I CHEF DES REPORTAGES : MAJ YannickLe Leuch (poste 85 47) I RÉDACTION : (poste 85 50) - CNE Audrey Laisné, CNE Nathalie Durand, LTN Thomas Dijol, LTN Aurélie Carrière, ASP Adrien Facon, Bernard EdingerI BRÈVES ET PETITES ANNONCES : SDT Maxime Beuvin et Julie Wittmer (poste 85 49) I CELLULE PHOTOGRAPHIQUE : (poste 85 45) ADJ Jean-Raphaël Drahi,

ADJ Gilles Gesquière, CCH Jean-Baptiste Tabone I CELLULE ICONOGRAPHIQUE : (poste 85 44) BCH Christophe Deyres, BCH Pascal Villemur I MARKETING : MAJ André Lebodic (poste 85 48) I ÉDITEUR :Délégation à l’Information et à la Communication de la Défense - 1, place Joffre, 75007, Paris I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : COL Benoît Royal, Chef du SIRPA Terre I PUBLICITÉ (ECPAD) :

M. Thierry Lepsch - Tél. : 01 49 60 58 56 I DIFFUSION - ABONNEMENTS : BCH Pascal Villemur - Tél. : 01 76 64 85 44 - Fax : 01 76 64 85 52 I ABONNEMENTS PAYANTS : ECPAD - Tél. : 01 49 60 52 44 I RÉALISATION : Samourai.fr I IMPRESSION : CirclePrinters - Commission paritaire n° 0211B05259 - ISSN n° 0995-6 999 - Dépôt légal : à parution. Ce numéro comprendun encart Terre Information folioté de I à IV et un encart publicitaire La France Mutualiste. Tous droits de reproduction réservés. La reproduction des articles est soumise à l’autorisation préala-ble de la rédaction. I CRÉDITS PHOTOS : SIRPAT, CNPI4, ECPAD, STAT, DCMAT. I COUVERTURE : Tchad - RCA, CCH Jean-Baptiste Tabone.www.defense.gouv.fr/terre I [email protected]

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À LA UNEEN AVRILDOSSIER :LE CHOIX DE L’ALLIANCEATLANTIQUEUn rapprochement cohérent puisque notre pays occupe le quatrième rang descontributions dans les opérations et auxfinances de l’OTAN. Cette normalisationdes relations passe, militairement, par la pleine participation de nos armées à la structure de commandement, là où se prennent les décisions majeures en termes d’opérations.

INSOLITEL’armée fait son cirque . . . . . . . . . . . . . . . . .36

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TIM A 20 ANS1993 et 1994 . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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Pascale ANDREANIAmbassadeur de France

au siège de l’Alliance atlantique

près l’annonce par le présidentde la République de la pleineparticipation de la France à lastructure de commandementmilitaire de l’Alliance atlantique,

un bref rappel du fonctionnement de cetteAlliance paraît utile, même si je ne doutepas que la majorité des lecteurs de TerreInformation Magazine en a une bonneconnaissance.L’Alliance atlantique est une organisationoù les décisions se prennent à l’unanimité,

la règle du consen-sus s’imposant àtous les alliés. LaFrance peut ainsirefuser de partici-per à toute inter-vention militairesouhaitée par d’au-tres nations. Sonpouvoir décisionneldemeure entier etsa pleine participa-

tion à la structure de commandement mili-taire ne l’affectera pas. Ainsi, l’Allemagneet la Belgique, qui participent à tous lescomités de l’Alliance, ont refusé de parti-ciper à la guerre en Iraq en 2003. La sou-veraineté des Nations demeure entière ausein de l’OTAN. En reprenant toute sa place au sein dela structure de commandement militaire,la France pourra participer pleinement àl’élaboration des plans d’opérations pourlesquels elle fournit depuis quinze ans descontingents importants, en particulier del’armée de Terre : 6 900 hommes en Bosnieau début de l’IFOR en 1996, 8 000 hommes

au Kosovo au début de la KFOR en 1999 et2 800 hommes aujourd’hui encore en Afgha-nistan au sein de la FIAS.Le retour de la France dans la planifica-tion de défense de l’OTAN lui permettra des’inscrire de manière dynamique dans ladéfinition des besoins militaires de l’Al-liance, dans l’analyse des capacités desAlliés et dans les processus permettant decombler les déficits constatés qui sont,comme l’enseigne l’expérience des théâ-tres d’opérations, d’abord et prioritaire-ment des besoins européens.La rénovation de la relation de la Franceavec l’Alliance devrait également permet-tre un meilleur retour sur nos investisse-ments dans l’Alliance. En effet, notre pays,qui est le quatrième contributeur financierde l’OTAN, n’avait pas accès à tous les mar-chés d’équipements. Nos industriels pour-ront dorénavant bénéficier pleinement detoutes les opportunités. Cette normalisation de la position militairede la France au sein de l’Alliance atlanti-que devrait bénéficier à la défense natio-nale et européenne, que ce soit en termesd’efficacité opérationnelle, de performancetechnique, d’interopérabilité ou de coopé-ration des industries de Défense.Les « Terriens » ayant déjà participé auxopérations de l’Alliance savent sans doutetout cela. Il est cependant important quetous les autres aient bien conscience desenjeux de la décision prise par le présidentde la République.

La placede la Francedans l’Allianceatlantique

A

Éditorial

La rénovation de la relation de

la France avec l’Alliancedevrait permettre un meilleur retour sur nosinvestissements dans l’Alliance. »

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Hervé Morin en visite au 3e RGSimulation d’une prise d’otages, présentation de matériel du génieet exercice de déminage: le ministre de la Défense, Hervé Morin, aassisté le 4 février à des démonstrations des hommes du 3e Régimentdu génie de Charleville-Mézières. Il s’est également adressé aux civilset militaires de la base. En 2014, Charleville-Mézières sera une des90 bases de Défense (BdD), projet phare de la modernisation de laDéfense.

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Bon anniversaire,mon général!À l’occasion de son déplacement au 516e Régiment du train de Toul,le 19 février 2009, le général d’armée Elrick Irastorza, chef d’état-major de l’armée de Terre, a rendu visite au général Bigeard, en com-pagnie du colonel Kempf, chef de corps du régiment, pour luisouhaiter un bon anniversaire pour ses 93 ans. Au cours de son entre-tien avec le général et en présence de madame Bigeard, le généralIrastorza lui a fait part «de l’admiration et de l’affection que lui portel’armée de Terre».

Remise du prix VaubanA l’occasion du 60e anniversaire de l’Association desauditeurs de l’Institut des hautes études de Défensenationale (IHEDN), le secrétaire d’Etat à la Défense etaux anciens combattants, Jean-Marie Bockel, a remisce 18 février dernier le prix Vauban au géopoliticienGérard Chaliand. Depuis 1973, ce prix récompense lesœuvres notamment littéraires qui ont contribué à lapromotion ou au développement de la Défense, notam-ment dans le domaine militaire. Gérard Chaliand estl’auteur de nombreux ouvrages, dont un livre d’entre-tiens avec le général Poirier, père de la dissuasionnucléaire française.

Le CEMAen LituanieLe général d’armée Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des armées, s’est rendu en Lituanie, les5 et 6 février. Il a été accueilli par lelieutenant général Valdas Tutkus,commandant des forces arméeslituaniennes. Cette rencontre a étél’occasion de faire un point sur lesopérations en cours, notamment lesthéâtres où les deux pays sont enga-gés. Ils ont également abordé le déve-loppement de la coopération militairebilatérale entre les deux pays.

A l’honneur

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Le 14 mars 2009, en Afghanistan,une roquette a percuté un VAB dela compagnie d’éclairage et d’ap-pui du 27e Bataillon de chasseursalpins. Le caporal Nicolas Belda estdécédé à bord de son véhicule.Engagé au régiment en 2004, le CPLBelda, originaire d’Albi, avait parti-cipé à deux missions, au Tchad eten Guyane.Le président de la République aexprimé sa vive émotion et sescondoléances attristées à la famille.Le ministre de la Défense a exprimésa peine la plus vive et sa grandereconnaissance à l’égard de ce mili-taire qui a fait don de sa vie dans l’accomplissement de sa mission. La croix de la Valeurmilitaire avec citation à l’ordre de l’Armée et la médaille militaire lui ont été décer-nées. Il a été promu au rang de chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.L’armée de Terre s’associe à la douleur de la famille et des compagnons d’armes ducaporal Nicolas Belda.

Afghanistan:l’armée de Terreendeuillée

In memoriam

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En BrefAssistanceà un accidentéL’adjudant-chef Ansaldi et le bri-gadier-chef Scarfo, de l’Ecoled’application de l’aviation légèrede l’armée de Terre du Luc-en-Provence, ont porté secours à unmotocycliste, le 8 janvier 2009,sur la route de Vidauban (routeDN 7) dans le Var. En revenant demission, ils ont été témoins d’unaccident entre un véhicule et unscooter. Après avoir réalisé lespremiers soins d’urgence, lesdeux militaires ont organisé lacirculation afin d’éviter un sur-accident.

Au secoursd’un blesséLundi 2 février, vers 6h30, le lieu-tenant Lefèvre et le brigadier Lan-nez de la cellule d’instruction du501e-503e Régiment de chars decombat de Mourmelon, qui serendaient au champ de tir deSuippes (Marne), ont secouru leconducteur d’une voiture acciden-tée. Ils ont prodigué les premierssoins au blessé qui est venu enpersonne au régiment, quelquesjours plus tard, les remercier.

Prix de la Saint-Cyrienne 2009

Le prix littéraire 2009 de la Saint-Cyrienne a été décerné au colo-nel Benoît Royal pour L’éthiquedu soldat français (chez Econo-mica). Présidée par le GCA (2S)Delort, la cérémonie s’est tenuele 14 mars à l’école militaire enprésence du CEMAT et du DGGN.Les finalistes récompensés sontle général Fauveau pour Le vaga-bond de la Grande Guerre (GesteEdition) et le lieutenant-colonelHaeri pour De la guerre à la paix(Economica). Le général Le Bor-gne a reçu un prix pour l’ensem-ble de son œuvre.

Sauvé par un militaire allemandLe caporal-chef Lienerth, des Feldjäger (unité de la policemilitaire) de la Bundeswehr, s’est vu remettre la croix dela Valeur militaire avec étoile de bronze pour avoir sauvél’adjudant Letourneur, cameraman, qui avait été la ciblede tirs isolés devant le bâtiment du tribunal des Nationsunies à Mitrovica (Kosovo) en mars 2008. C’est le généralde division Bruno Pinget, attaché de Défense à l’ambas-sade de France à Berlin, qui a remis le 9 février dernier larécompense au jeune militaire pour son acte de bravoure.

Pour en savoir plus, consultez le témoignage publié dans le TIM n° 196 de juil-let-août 2008, p. 47.

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Conférence sur la sécuritéLa 45e conférence sur la sécurités’est déroulée le 7 février dernier àMunich. A cette occasion, le prési-dent de la République, Nicolas Sar-kozy, a annoncé l’installation d’unbataillon allemand (environ 700hommes), appartenant à la Brigadefranco-allemande, sur le territoirefrançais. C’est à Illkirch-Graffens-taden, près de Strasbourg, que cette unité prendra ses quartiers, à la place du1er Régiment du génie. Le ministre de la Défense a annoncé que le 16e Bataillon dechasseurs français basé à Saarburg (Allemagne) serait rapatrié à Bitche pour 2010.Une première compagnie du 16e GC s’installera «en harpon» dans les quartiersde Bitche dès 2009.

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L’agenda du CEMATu19 FÉVRIER

Visite au 516e RT de Toulet du 61e RA de Chaumont.

u4 MARS

Visite au 4e RCH-CFIM à Gapet au 1er REC à Orange.

u12 MARS

Visite à l’ENSOA-CFIM à Saint-Maixent et au CENZUB à Sissonne.

u17 MARS

Visite au 44e RT de Mutzig.

u20 MARS

Visite au 1er RG de Illkirch.

La Direction centrale du matériel de l’ar-mée de Terre (DCMAT) a organisé, le9 février, une journée d’information auprofit des attachés de Défense et atta-chés pour l’Armement étrangers, enposte en France. Trente-sept participantsreprésentant vingt-huit pays étaient pré-sents. L’objectif était de présenter l’arme

du matériel, ses missions et surtoutl’évolution de l’organisation du maintienen condition opérationnelle (MCO) desmatériels terrestres dans les années àvenir. Un focus particulier a été accordéà la présentation et à la promotion duVéhicule blindé de combat d’infanterie(VBCI).

JAPD à la maison d’arrêt de Fresnes

Le 2e RD-NBC et le SDIS49 coopèrentLe Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Maine-et-Loire et le2e Régiment de dragons Nucléaire, biolo-gique et chimique (RDNBC) de Fontevraultont signé un protocole de coopération etde Défense le 29 janvier à l’école dépar-tementale d’incendie et de secours, àFeneu. Une présentation des matérielsd’intervention des deux formations signa-taires, la découverte des dispositifs opé-rationnels en cas de menaces NBC et desexercices ont ponctué cette journée.

Colloque sur le thèmedu handicapLe 5 février dernier à Toulon, la Caissenationale militaire de sécurité sociale aorganisé une journée de réflexion et dedébats autour du handicap. Trois théma-tiques ont été abordées devant uneassemblée de 400 personnes, représen-tant les militaires et leurs familles: «han-dicap et enfance», «handicap et travail»et «handicap et personnes âgées». À par-tir des études conduites, cette journéedevrait dégager des actions adaptées auxbesoins spécifiques liés au handicap, età une meilleure prise en charge au seinde la collectivité de Défense.

Panorama

Les AD en visite à la DCMAT

Le 22 janvier dernier, 16 jeunes de la mai-son d’arrêt de Fresnes ont pu effectuerleur Journée d’appel et de préparation àla Défense (JAPD). C’est un partenariatentre le Bureau du service national (BSN)de Paris et le Service pénitentiaire d’in-sertion et de probation du Val de Marne(SPIP) qui a permis à ces jeunes, tousvolontaires, de participer à cette journéevisant à faciliter leurs démarches d’inser-tion en vue de leur retour à la vie active.

Condition du personnel : le soutien du CRR-FR

Le général de corps d’armée Damay,aux commandes du quartier généraldu Corps de réaction rapide-France(CRR-FR) de Lille, a inauguré le6 février dernier une nouvelle cellule :le Community Support Center (CSC).Ce CSC, composé d’une équipe de4 personnes, a pour vocation de tenirinformées les familles des militairesdéployés à l’étranger sur les théâtresd’opérations. Elle se donne égalementpour mission d’accompagner cesfamilles dans leur démarche adminis-tratives ou encore dans la recherched’un logement lors de leur affectationau CRR-FR.

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Le 68e RAA poursuit ses testsLe 68e Régiment d’artillerie d’Afrique (68e RAA) poursuit la préparation et la mise encondition opérationnelles du CAESAR et de la Batterie de renseignement de brigade

(BRB). Du 26 au 29 janvier, le68e RAA a effectué des exercicesau CENTAC de Mailly en s’intégrantau dispositif GTIA du 126e Régi-ment d’infanterie. Les militairesont ainsi approfondi leurs connais-sances sur le CAESAR, le RASIT etle DRAC. Dans le même temps, le26 et 27 janvier, une équipe depièce CAESAR a été mise à dispo-sition pour un complément d’éva-luation de la capacité d’aéro-transport du canon par C130 Her-cule de l’armée de l’Air.

Opération multinationaleen Afghanistan

Création de la régie d’Aubagne

Délégation émirienneau 1er RCACette année, le séminaire des officiers

généraux de la Force terrestre a été orga-nisé à l’État-major de force (EMF) n° 2 deNantes, du 12 au 15 janvier. Cet exerciceannuel permet aux généraux en postedans des fonctions opérationnelles des’entraîner au commandement et d’échan-ger leur expérience de terrain, acquise àl’occasion de leur déploiement en opéra-tion sur les cinq théâtres où la France estmajoritairement présente aujourd’hui.

Brigadex à l’EMF 2

Ces

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Fran

ce LASALLE Antoine Charles Louis, comte de (1775-1809)Général français, hussardcélèbre par ses faits d’armes, il participe à la plupart descampagnes de la révolution et de l’Empire. Lieutenanten exercice à 16 ans, il estgénéral de division à 31 ans. Il est célèbre pour ses exploitsindividuels, ses chargesdécisives sur les champs de bataille à la tête de sa«brigade infernale» et souventdans des rapports de force qui lui sont très défavorables, à la limite de l’inconscience.Il est également réputépour ses conquêtes fémininessa morgue et son mépris pourla sphère civile. Il est connupour cette citation: «Touthussard qui n’est pas mortà 30 ans est un jean-foutre.»La promotion 1979-1981 deSaint-Cyr porte son nom.Sources : Patrick Bouhet, Les Militaires qui ont changé la France, Editions Le Cherche-Midi ;Dictionnaire Le Petit Larousse.

Une opération multinationale conduitepar le GTIA Kapisa, mettant en œuvre lebataillon français (armé par différentsrégiments de la 27e BIM) et un détache-ment d’hélicoptères américains, a eu lieule 1er février dans la vallée de Bédraou, aunord-est de Kaboul. Le point clé de cetteopération était le transport par hélicop-tère et la dépose d’une compagnie d’in-fanterie sur les hauteurs nord de la valléeau moment où une autre compagniedébouchait en contrebas avec ses VHM.Durant les opérations de fouille menéespar les policiers afghans et les militaires

français, des armes, des munitions et desdocuments ont été saisies.

La régie d’avances et de recettes de laBase de Défense (BdD) expérimentaled’Aubagne a été créée officiellement le16 janvier. Elle a pour vocation de payerles factures de soutien de tous les corpsregroupés dans la BdD d’Aubagne :commandement de la Légion étrangère,

le 4e Régiment étranger, le 1er Régimentétranger de cavalerie d’Orange, le 1er Régi-ment étranger de génie de Laudun et plusieurs autres entités. Les régiesconstituent un organe décentralisé du Tré-sor Public au sein de l’armée de Terre.

Le 1er Régiment de chasseurs d’Afrique(1er RCA) a accueilli, à Canjuers, une délé-gation militaire des Émirats Arabes Unisdu 9 au 12 février 2009. Ce détachement,composé d’une quarantaine de person-nels, est venu s’entraîner au tir et au pilotage du char Leclerc. Un parcoursdynamique sur chars fut également auprogramme. Depuis 1993, date de débutde perception de leurs chars Leclerc, lesÉmirats Arabes Unis ont renforcé les rela-tions bilatérales existant avec la France.Aujourd’hui, les Émirats disposent d’en-viron 400 chars Leclerc.

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10 TIM n° 203 - Avril 2009

Des soldats effectuent unexercice de tir. Un lieutenantdemande à l’instructeur :«Alors ces nouvelles recrues?– Il y en a un qui ne m’inspire

pas confiance.– Lequel ?– Celui là, là-bas.– Et pourquoi, il ne vous

inspire pas confiance ?Il m’a l’air doué.

– Je ne dit pas le contraire,mon lieutenant. Ce quim’inquiète, c’est qu’ilessuie soigneusement sesempreintes sur son armeaprès chaque tir.»

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La DICOD et l’institut desondage CSA consultentrégulièrement les Françaissur le thème de la perceptionde la sécurité des soldatsfrançais. En janvier 2009,à la question «Pensez-vousque la France, lors d’uneintervention militaire horsdu territoire national, metà disposition des moyensmatériels appropriés pourmener à bien leurs missions»,59 % des Français ont répondupositivement. Ils n’étaient sur50 % à formuler cette réponseen novembre 2008.Source : « Les Français et les opérationsextérieures », rapport n° 0900036A, janvier 2009.

Lech

iffre 59%

Panorama

Le Félin au RMT

Le Régiment de marche du Tchad (RMT),basé à Noyon (Oise), a perçu les premierséquipements Félin les 3 et 4 février. Aprèsla phase de prise en compte par les servi-ces techniques du régiment, ces nouveauxéquipements ont été perçus individuelle-ment par les marsouins de la 4e compa-gnie, afin de pouvoir débuter l’Evaluationtechnico-opérationnelle (EVTO) du sys-tème d’arme. Cette livraison s’est faite envue d’un exercice majeur en semaine 25.En 2009, une section du 13e BCA ainsiqu’une section du 8e RPIMa doivent éga-lement être livrées. Pour en savoir plus,consultez le TIM n° 201, p. 48-49.

Ça casse ou ça capte !Du 9 au 13 février 2009, le 54e Régimentde transmissions a conduit en régionNord-Alsace un exercice baptisé HORNEDOWL BRM 54. Objectif : se préparer à unexercice majeur conduit par la Brigaded’artillerie, TOLL 09, qui se déroulera àCanjuers du 27 mars au 5avril. Le but étaitd’entraîner le personnel du PC aux pro-cédures de fonctionnement du PC Batail-lon de renseignement multicapteurs(BRM). Ces effectifs comprenaient égale-ment un système de guerre électroniquecomplet (SGE), une station d’appui élec-tronique de contact (SAEC) ainsi qu’unsystème d’écoute.

Un concert en faveurde nos blessés

Un concert organisé le 5 février dernierpar le Commandement des organismesde formation de l’armée de Terre (COFAT),en collaboration avec l’association TerreFraternité, a permis de recueillir plus de 2 000 euros de dons. La prestationdu quintet de la Musique principale del’armée de Terre a eu lieu dans les salonsde l’Hôtel du Grand Commandement deTours qui recevait pour l’occasion unpublic de 130 personnes.

Officier de réserveGrâce au partenariat Grandes écoles de Saint-Cyr, trois étudiants ont intégré un stage d’officier de réserve. Issus du programme Grande école « Sup de CoReims», ces étudiants vont être immer-gés dans les écoles et les unités opéra-tionnelles de l’armée de terre. Uneexpérience de cinq mois au terme delaquelle ils auront une connaissanceapprofondie et concrète de l’outil deDéfense de leur pays. Ce sont seulementvingt places par an qui sont attribuées auxétudiants ou jeunes diplômés des grandesécoles.

Livraison de nouvellesbretelles ISTCCe sont cinq milles nouvelles bretelles deFAMAS qui ont été livrées sur les théâ-tres d’opération fin janvier-début février.Il existe trois sortes de sangles : pourFAMAS, MINIMI et FELIN. Ces bretellesconçues et réalisées dans les ateliers du4e Groupe logistique du commissariat del’armée de Terre (4e GLCAT), de Toulouse,ont été étudiées pour un meilleur confortet une meilleure utilisation de l’arme. A noter que ces bretelles sont résistan-tes aux produits chimiques et peuventrésister à un poids allant jusqu’à 200 kg.Pour en savoir plus, se référer à l’articleTechnologie qui sera publié dans le n° 204de TIM.

232 PVP de plusLa Délégation générale pour l’armementa commandé à Panhard General Défense232 Petits véhicules protégés (PVP) des-tinés à équiper les unités d’artillerie et degénie et les cellules de commandementdes unités de combat. Aérotransportable,extrêmement mobile, ce petit véhicule 4X4dispose d’une arme de 7,62 mm et peuttransporter jusqu’à 4 passagers. Le pro-gramme PVP prévoit 1500 véhicules quidevraient être livrés d’ici à 2015. En mars2009, environ 150 exemplaires avaientdéjà été livrés dans les régiments.

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11TIM n°203 - Avril 2009

TélexLe général de corps d’arméeWaldemar Skrzypczak, chef d’état-major de l’armée de Terrepolonaise, est venu en Francedu 8 au 10 février. Il a été reçupar le général d’armée ElrickIrastorza, chef d’état-major del’armée de Terre. Le séjour fut l’occasion d’entretiens et de visites diverses.

Sauvetage en conditions particulièresLe 7 février, alors que la neige tombe abondamment, le caporal Mabrut, le caporalGouin et le 1re classe Planet du 3e Régiment médical de La Valbonne, terminent unemarche de 35 km. Sur leur parcours, ils découvrent un véhicule dans un fossé. Ilsdéploient alors un dispositif afin d’éviter le sur accident et prodiguent les premierssoins aux victimes en attendant l’arrivée des secours. Leur présence a été détermi-nante pour éviter que les blessures ne s’aggravent à cause du froid.

Exercice de tirfranco-libanais

Les militaires du 1er Régiment de tirail-leurs d’Epinal et leurs homologues liba-nais ont participé conjointement à unexercice de tir au Sud-Liban. L’objectifde cette journée du 12 février était departager les savoir-faire en matière d’armement et d’entretenir les liens decoopération. Les militaires libanais ontnotamment été initiés à l’utilisation duFAMAS et du FRF2.1 900 soldats françaissont actuellement déployés au Liban dansle cadre de la participation française à laFINUL.

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Faites-nous parvenir vos clins d’œil et situations militaires originales à l’adresse Internet [email protected]

Les meilleurs seront publiés et récompensés

Evolution du carnetd’habillementDepuis 2008, chaque militaire de l’arméede Terre est doté d’un carnet d’habille-ment informatisé qui permet le renouvel-lement du paquetage dans la limite dumontant des primes semestrielles. En2009, trois évolutions sont intervenues.La première est le libellé des primes.Elles sont désormais écrites en points etun point équivaut à un euro. La deuxièmeest le montant des primes. Le montantest modulé selon la catégorie de la for-mation d’affectation (formation de forceou du socle). Et la troisième concernel’augmentation des dotations. Pour ensavoir plus, consultez le site Intraterre dela DCCAT: www.dccat.terre.defense.gouv.fr

Commande de 800 SIT V1La Délégation générale pour l’armement(DGA) a commandé à Nexter 800 Systè-mes d’information terminaux SIT V1 pouréquiper 400 Véhicule de combat d’infan-terie (VCI). Ce contrat comprend une nou-velle version du logiciel augmentantl’interopérabilité du SIT V1 et également

la maîtrise technique et le maintien encondition opérationnelle (MCO) sur dix ans.Cela porte à 1 200 le nombre de véhicu-les de combat de l’armée de Terre quiseront équipés de ce système d’informa-tion. Actuellement, quatre cents systè-mes sont déjà déployés sur le charLeclerc, l’AMX10RC, le VCI et le Véhiculeblindé léger (VBL).

Attrape-moi si tu peux !>© ADJ Jean-Raphaël DRAHI

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Bientôt projeté en Afghanistan et auTchad, le 3e Régiment d’hélicoptères decombat (3e RHC) a intensifié sa prépara-tion opérationnelle au cours des mois dejanvier et février. Un exercice de tir lance-leurres sur l’île du Levant a eu pour butde s’entraîner aux mesures d’autoprotec-tion des aéronefs en Afghanistan, de jourcomme de nuit. A cela s’ajoutent unentraînement au vol en montagne, quis’est déroulé à Pau, et un entraînementopérationnel avec le 1er Régiment d’artil-lerie de marine (1er RAMa) à Laon.Lors de cet exercice, plusieurs missionsont été jouées : travail en zone urbaine

(renseignement des unités au sol, gui-dage au sol, suivi de terroristes…), éva-cuation médicale, interception de rebelles,reconnaissance, escorte de convoi avecincidents d’engins explosifs improvisés…350 militaires des 3e RHC, 1er RAMA,1er Régiment d’infanterie (1er RI) et du2e Régiment de hussards (2e RH) ont par-ticipé à ce dernier exercice dont l’objec-tif visait à améliorer la cohésion, larusticité, les savoir-faire tactiques et tech-niques des escadrilles. Ont été déployéesune escadrille d’hélicoptères Viviane (EHV)mixte attaque-reconnaissance, une esca-drille d’hélicoptères d’attaque-protection

(EHAP) mixte canon-mistral, une esca-drille d’hélicoptères de manœuvre (EHM),une escadrille de commandement et delogistique (ECL), une escadrille de contrôleet de ravitaillement (ECR) avec radarSpartiate, cellule météo et tour mobile.

Panorama

GARONNE : le 48e RTassure la liaison

La 1re compagnie de centre d’exploitationdu 48e Régiment de transmissions étaitchargée de mettre en place, pour l’en-semble du régiment, le nœud d’entréedes réseaux informatiques et télépho-niques dans le cadre de son exercice régi-mentaire que s’est déroulé du 5 au10 février. GARONNE a permis de vérifierla bonne connexion des réseaux télépho-niques (PNIA et France Telecom), intra-terre et internet entre la métropole et unthéâtre d’opérations. La chaîne de trans-missions mise en œuvre dans le cadre del’exercice était assez lourde puisqu’ellecomprenait une station satellitaire tri-bande, un nœud Aristote (qui permet deséparer les réseaux informatiques et télé-phoniques), une dizaine de routeurs etcommutateurs, une quinzaine de serveursinformatiques, un centre d’accès multipleet interface (CMAI) qui permet de faire lelien entre un poste de commandement etle réseau de zone déployé sur le théâtre.La sécurité des transmissions était l’undes points importants de l’exercice avecnotamment le filtrage et la protection desréseaux, les mises à jour antivirus, les ser-veurs de messagerie et d’authentification.L’action de ces multiples serveurs permetd’éviter une éventuelle propagation devirus. L’objectif de l’exercice a été remplipuisque les militaires « clients » ont euaccès aux réseaux intraterre, internet età la téléphonie.

Opérationd’envergure à KaboulL

e 21 février 2009, le Bataillonfrançais (BATFRA) en Afghanis-tan, commandé par le colonelChatelus, chef de corps du 1er Ré-

giment d’infanterie (1er RI), a effectué sapremière opération d’envergure depuissa prise de responsabilité dans la régionde Surobi (est de Kaboul), le 7 février.Deux compagnies et un escadron ontété engagés en reconnaissance dans lavallée de Jegdalay (sud de la région).Préalablement, une section d’infanterieavait été héliportée de nuit sur les pointshauts. De plus, l’opération bénéficiait del’appui permanent des moyens aériensde la coalition et de mortiers.

L’opération, baptisée GRAND DUC, visaità soutenir l’armée nationale afghanedans une mission s’assistance à la popu-lation. Le colonel Chatelus a exprimé sasatisfaction : « Le bilan est très positifcar, outre une meilleure connaissancedu terrain, cette opération nous a per-mis de prendre contact avec les diffé-rents villages et de bien expliquer notremission à leur profit, avec nos amis del’armée afghane.» Cinq cents cinquantesoldats et plus de soixante véhiculesblindés mobilisés pour cette opérationde reconnaissance en soutien des for-ces de l’Armée nationale afghane (ANA).

Le 3e RHC en exercice

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Des partenariats pour la reconversionLe 25 février dernier, à l’Hôtel de Brienne,le ministre de la Défense, Hervé Morin, aaccueilli les représentants de quatregrands groupes : ERDF (filiale d’EDF),Keolis, Total, et l’Union des entreprisesde sécurité privées (USP) afin de signerdes conventions de partenariats en vuede faciliter la reconversion profession-nelle des militaires quittant les arméesainsi que l’accès à l’emploi des conjointsdu personnel militaire et civil. Le minis-tère s’engage en particulier à répondreau besoin de recrutement de ces entre-prises en présentant des personnes dontle projet professionnel et les compéten-ces correspondent aux attentes des entre-prises. Lors de ces derniers mois, une vingtainede partenariats ont été signés. Les repré-sentants des grands groupes présentslors de cette journée ont été unanimessur la qualité du personnel militaire, très

apprécié dans le monde du travail civilgrâce à son excellence technique, sonadaptabilité et son aptitude au travail enéquipe. Si ce partenariat est «une chanceet une opportunité » pour le secrétairegénéral de Total, l’embauche de person-nes issues du ministère de la Défense« s’est avérée extrêmement positive »pour le groupe ERDF, comme le souligneson président de directoire, Michel Fran-cony. Tous les signataires semblent biendécidés à faire vivre ce partenariat.

Du 9 au 19 février, l’exerciceTAILLY s’est déroulé sur lescamps de Mourmelon et deSuippes avec pour objectif ma-

jeur de faire intervenir l’ensemble de la chaîne numérisée. Cet exercice duniveau brigade associait l’ensemble desmoyens terre tels que le SICF, le SIR, le SIT, le MAESTRO et ATLAS. L’exerciceTAILLY a permis à la 2e Brigade blindéede monter et d’armer un centre opéra-tionnel numérisé. Celui-ci, grâce auxliaisons SICF, a pu communiquer avecl’échelon supérieur, soit la division, ainsiqu’avec les PC régimentaires, les PCd’escadron d’éclairage et d’investiga-tion (EEI) et la batterie de renseigne-

ment de la brigade (BRB). Le point sen-sible de l’exercice consistait à assurerles bascules de conduite des PC de labrigade et des régiments sans qu’il y aitrupture du flux d’information. Le Détachement d’appui à la NEB(DANEB) avait d’ailleurs pour rôle d’ap-porter une assistance continue pendantl’exercice. TAILLY regroupait quelque500 hommes dont des réservistes quiont œuvré au sein des PC régimentai-res et des deux centres opérationnelsde brigade. Il représente également uneétape majeure dans la préparation dela certification NEB de la 2e BB, prévueen juin prochain.

4L TrophySix élèves de l’École spécialemilitaire de Saint-Cyr Coëtquidan(ESM) et du lycée militaire d’Aix-en-Provence et du Prytanéenational militaire ont participé à la 12e édition du 4L Trophy,fin février, au Maroc. Répartisen trois équipages, MatthieuLarrosa et Rémi Leroy, ThibaultPerez et Thibaut Pierson, Huguesde Loisy et Antoine Roblinont vécu une aventureextraordinaire sur plus de6000km en six étapes dans

le sud marocain. Les piloteset copilotes ont successivementpratiqué les dunes de sables,les cailloux, le hors-pisteet les plaines verdoyantes,boussole dans une mainet road-book dans l’autre,subissant des températurescaniculaires la journée etglaciales la nuit. Si le 4L Trophyest un raid aventure sportif,il a également une vocationhumanitaire : sur le parcours,les participants ont acheminé desfournitures scolaires et sportivesaux petits Marocains grâce àl’association Enfants du Désert.Après le départ le 19 février sesont succédé les six étapes,de Tanger à Enjil en passantpar Merzouza pour finirà Marrakech le 28 février,où a eu lieu la remise des prix.L’équipage qui s’est distinguépar son esprit de solidaritéet de coopération, valeurspropres à l’armée, s’est vuremettre lors de cette grandesoirée le prix Ent’Raidde l’armée de Terre.Les participants sont unanimes:l’aventure était bien au rendez-vous de cette 12e éditiondu 4L Trophy !

TAILLY : la 2e BB testela NEB grandeur nature

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Focus

objectif des bases de Défense(BdD) est de mutualiser enmettant en commun lestâches d’administration géné-rale et de soutien communpour toutes les unités et for-

mations du ministère de la Défense quirentrent dans son périmètre d’action. Ensomme, les tâches de soutien non opé-rationnel communes aux trois arméesbasculent dans cette nouvelle entité expé-rimentale. « J’assure le soutien de tou-tes les entités qui composent la BdD etnotamment de trois formations de l’ar-

L’expérimentation sur les bases de Défense (BdD) est en cours depuisle 1er janvier 2009. De manière générale, dans chaque zone expérimentale,les tâches de soutien commun des unités des trois armées sont en trainde basculer dans l’escarcelle du groupement de soutien de la base de Défense(GSBdD) tandis que le soutien spécifique demeure dans la main du régiment.Étudions quelques cas concrets au travers d’une BdD de type 21, cellede Clermont-Ferrand, et de l’une de ses unités, le 92e Régiment d’infanterie.

L’mée de Terre, soient le 28e Régiment detransmissions, le 92e Régiment d’infan-terie et le 13e Bataillon de soutien dumatériel », explique le colonel Brochier,actuel commandant de la base deDéfense expérimentale (ComBdD) deClermont-Ferrand. Pour autant, tout lesoutien ne bascule pas dans le GSBdD et

Du régiment à la base de Défense

Dans le cadre de cette expérimentation, il faut savoir faire preuve de souplesse. »

Colonel Brochier

Lieutenant-colonel Minjoulat-Rey, chef de corps du 92e Régiment d’infanterie

Comment fonctionnele soutien?

certains domaines restent dans les pré-rogatives de l’unité. « En fait, la classifi-cation est simple : l’opérationnel restedans la main du chef de corps, le restenous incombe », continue le ComBdD.« Prenons l’exemple du matériel : je nesoutiens pas ceux qui sont propres auxrégiments tels que le VAB du 92e RI ou

Les plus« Le premier impact de cetteréorganisation pour le régimenta été la diminution en effectif de 200 personnes, soit la Compagnied’administration et de soutien durégiment qui a complètement basculéau GSBdD. Heureusement, cettebascule nous est très bénéfique:la présence des personnes issues du92e RI au sein de la GSBdD facilite lesrelations avec le régiment. En tant quechef de corps, je trouve que la créationde la BdD permet au régiment d’être

délesté de certaines fonctions desoutien pesantes, comme tout ce qui recouvre l’hygiène, la prévention, la sécurité, etc. Dans le domaine RH, lepersonnel civil devrait être égalementgéré par la BdD d’ici à la fin de l’année.

Les attentesEn revanche, deux points méritentselon moi attention: dans le domainede la chancellerie, la notation, lessanctions et la discipline, restent dansla main du chef de corps. Or je nedispose que d’un sous-officier pour

gérer ces aspects. J’aurais par ailleurssouhaité qu’un officier RH puisserester affecté au sein du régiment.Autre point, il s’agit du risque de ruptureentre le régiment et les personnels qui basculent à la BdD. Le véritableenjeu réside en fait dans le maintien du lien avec l’unité d’appartenance,notamment au travers des activitésopérationnelles auxquelles le personneldes BdD devra être en mesure departiciper. C’est primordial, si l’on veutconserver cette capacité opérationnelle.C’est un axe d’effort prioritaire. »

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LTN Champault, section budget finance du GSBdD« J’assure le soutien financier de l’ensemble des formations de la BdD,uniquement en ce qui concerne le budget de fonctionnement, soit par exemplela commande de papier, les fournitures de bureau, etc. Je suis l’uniqueinterlocuteur finance. Cependant, je n’administre pas les finances liées auxactivités des forces comme l’entraînement, les exercices et les missions.J’interviens juste dans le domaine comptable, c’est-à-dire l’enregistrement desdépenses liées à l’opérationnel. Ce qui est valorisant dans cette fonction, c’estde devoir gérer des entités de toutes armées et autres services de la Défense.La BdD de Clermont-Ferrand ayant l’armée de Terre comme arméede référence, j’applique à tous ces organismes les directives armée de Terre.Le budget de la BdD fonctionne comme un pot commun dans lequel chaquearmée ou service verse une somme correspondant à ses dépenses defonctionnement. C’est un beau défi à relever quand il faut mettre en placequelque chose de nouveau. »

ment des BdD, elle ne doit pas brider lepragmatisme et l’intelligence de situa-tion, afin de ne pas sanctionner le régi-ment dans sa fonction opérationnelle.

CCNNEE NNaatthhaalliiee DDUURRAANNDDPhotos: CNPI 4/SGT Philippe HILAIRE

personnel de l’armée de l’Air de la BdD. »D’autres ajustements ont été apportésdans ces contrats de services, notammentdans le domaine technique et logistique.« L’entretien des extincteurs est à notrecharge, mais n’ayant pas de personnelsqualifiés NTI1 NBC3 disposant des apti-tudes et outillage pour conduire cettemission, les NTI des corps de l’armée deTerre continuent donc à en assurer lamaintenance. » Si l’instruction ministé-rielle fixe le cadre général du fonctionne-

la station Carthage2 du 28e RT. En re-vanche, le GSBdD assure la gestion desvéhicules de la gamme civile, de l’infra-structure, etc. » En ce qui concerne lesoutien aux unités, des contrats de ser-vice ont été établis. « Il y a un gabarit defonctionnement édicté dans le cadre del’instruction ministérielle relative aufonctionnement de la base de Défense.Néanmoins, dans le cadre de cette expé-rimentation, il faut savoir faire preuve desouplesse », explique le colonel Brochier.

Des contrats de servicesadaptés aux unitésLes contrats de services sont une piècemaîtresse dans la relation entre soute-nants et soutenus puisqu’ils définissentles obligations réciproques des deux par-ties, ainsi que les modalités d’application.L’objectif est d’avoir une qualité de sou-tien au moins égale à ce que faisait lecorps. « Nous adaptons ces protocolesdans certains cas, car il faut rester réa-liste. Ainsi, la direction des ressourceshumaines (DRH) du GSBdD gère la tota-lité du personnel des trois entités Terre– les unités m’ayant transféré l’ensem-ble de leur personnel RH. Pour autant, nous ne possédons pasencore de DRH Air au sein du groupe-ment, ce qui implique que la Baseaérienne 942 continue à administrer le

1 Type 2 : les bases de Défense expérimentales sont de quatre types de composition afin de couvrir l’éventail des situations. Le type 2 correspond à une base à dominante d’une armée, en l’occurrence l’armée de Terre pour Clermont-Ferrand.

2 Communication automatisée radioélectrique tactique HF en ambiance de guerre électronique.3 Niveau technique individuel 1 Nucléaire, biologique et chimique.

1- Le CEMA visite des locaux du GSBdD.2- Mécanicien de la DGA sur un Mirage 2000, dans l'atelier industriel aéronautique à Clermont-Ferrand.3- Revue des troupes par le CEMA à la BdD de Clermont-Ferrand.

Pour en savoir plus sur les BDD, consultez l’interview du CEMA publiée

dans le TIM n° 201 de février 2009.

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Le bout de la pisteL’opération EUFOR Tchad-République Centrafricaine touche à sa fin. Après un ansur le terrain, les Européens cèdent la place à la Mission des Nations unies pour la République Centrafricaine et le Tchad (MINURCAT). Ce premier engagementmajeur de l’Union européenne à plus de 4000 km de ses bases a souvent été décritcomme un exploit logistique ; il a surtout été une occasion unique pour lesmilitaires européens de travailler ensemble. Alors que le désengagement européendébute progressivement à compter du 15 mars 2009, la France maintient deuxopérations dans la région (BOALI et EPERVIER). État des lieux.

Tchad et République Centrafricaine

LTN Thomas DIJOLPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE

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Le caporal Nasser Hamaden, 2e cie du 110e RI,

en patrouille à Birao.

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L’EUFORL’EUropean FOrce (EUFOR)est le cadre grâce auquell’UE emploie une forcemilitaire composée de paysappartenant à l’union etéventuellement renforcéepar d’autres (pour l’EUFORau Tchad : la Russie, l’Albanieet la Croatie). Pour chaqueopération, l’UE crée uneforce ad hoc. Depuis sacréation au sommet de Niceen décembre 2000,l’EUFOR a réalisé plusde 22 opérations dont6 militaires.

De Forchana à N’Djamena, d’Abéché à Birao, la France est présente en denombreux points du Tchad et de la République Centrafricaine. Elle a participé entant que nation-cadre à l’opération EUFOR Tchad-RCA qui a débuté en mars 2008.Cette opération majeure s’est appuyée sur le dispositif EPERVIER déjà en place au Tchad depuis 1986. Par ailleurs, la France poursuit en RCA une opération de coopération (BOALI) en faveur des Forces armées centrafricaines (FACA).

18 TIM n° 203 - Avril 2009

Le contrat est rempli

Point de situation

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QUESTIONS au généralJean-Philippe Ganascia,

Mon général, quel bilan peut-on dresser de l’opération de l’EUFOR ?Un bilan simplement chiffré ampute-rait une partie de la réalité. Une opéra-tion comme celle que l’EUFOR a menéeici ne peut se résumer en nombre dekilomètres parcourus ou d’hommesdéployés sur le terrain. Ce qui estimportant, c’est la perception de notremission et là, tous les visiteurs maisaussi les acteurs civils et humanitairesau Tchad et en RCA s’accordent surnotre réussite et parlent de succès pourl’EUFOR.

Quelles sont les réussites les plus visibles ?La mission de préparer l’arrivée de laMINURCAT et de contribuer à un envi-ronnement plus sûr est atteinte. Ce contrat est rempli à la fois dans le temps etdans l’espace puisque nous respectons les délais annoncés au départ et que nousavons couvert toute notre zone d’opérations (soit 270 000 km2 la moitié de laFrance) avec 3200 personnes sur le terrain pour l’ensemble de l’opération.L’autre réussite est plus large. L’EUFOR a montré que l’UE pouvait mener uneopération de cette envergure, à plus de 4 000 kilomètres de ses bases, loin detout axe logistique majeur.20 pays sont venus sur le théâtre. 10000 soldats européens se sont succédé iciet ont été côte à côte dans un environnement complexe et exigeant. C’est un pré-cédent fondateur et un facteur de cohésion pour les militaires européens.

Comment avez-vous procédé ?Cette opération de « présence » et de collecte d’informations pour être au bonmoment, au bon endroit aura été un des points clé de la réussite. L’opérationn’est jamais restée à l’arrêt : le tempo est important pour la réussite de ce typede manœuvre et nous avons imposé un rythme d’emblée soutenu. L’initiative esttoujours restée du côté de l’EUFOR.

3commandant la force EUFOR Tchad-RCA

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n 25 septembre 2007 : résolution n° 1778 initiant la création d’une forcemultidimensionnelle comprenant des éléments de l’ONU (MINURCAT)et la force de l’UE (EUFOR) immédiatement employable.

n Mars 2008 : début du déploiement de l’EUFOR Tchad-RCA.n 15 septembre 2008 : l’EUFOR atteint sa pleine capacité opérationnelle.n 24 septembre 2008 : résolution n° 834 reconduisant la MINURCAT.n 14 janvier 2009 : résolution n° 1861 autorisant le déploiement d’une

force militaire de l’ONU de 5 200 hommes devant prendre le relais de l’EUFOR à compter du15 mars2009.

Les résolutions de l’ONU pour le Tchad et la RCA

Un an d’EUFORTchad-RCA

opération EUFOR Tchad-RCA,lancée en janvier 2008, vise àaméliorer les conditions desécurité dans la région de l’estdu Tchad et du nord de la RCA.

Conformément à la résolution 1778 adop-tée le 25 septembre 2007 par l’ONU, l’Eu-rope a ainsi pu déployer une force detransition pour permettre la bonne ins-tallation de la mission de l’ONU (MINUR-CAT) devant prendre le relais à compterdu 15 mars 2009. Cette opération de l’EU-FOR, initiée dans le cadre de la PESD(Politique européenne de sécurité et deDéfense) se situe dans la suite logiquedes opérations ALTHEA (Bosnie), ARTE-MIS et BENGA (République démocratiquedu Congo). Entamée avant la présidencefrançaise de l’Union européenne, ellereflète directement la construction del’Europe de la Défense.En tout, ce sont près de 3 200 hommes,appartenant à 26 nations européennes,qui œuvrent pour protéger les populationsciviles et faciliter le travail à la fois deshumanitaires et des personnels de l’ONUprésents dans la région.

L’

La MINURCATLa Mission des Nations unies pourla RCA et le Tchad (MINURCAT) estrépartie entre le Tchad et la RCA.Elle comptait, en janvier 2009,environ 280 militaires dont44 observateurs. À terme, sa forcemilitaire, qui doit succéder àl’EUFOR, comptera 5200 hommes etfemmes. Définie dans son mandat,sa mission sera triple: assurer laprotection des civils, permettre ledéveloppement des droits del’homme et de l’État de droit etsoutenir la paix au niveau régional.

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En patrouille avec le 110e RI

La Franceveille à Birao

République Centrafricaine

Dans le cadre de l’opération de l’EUFOR Tchad-RCA, la France est présente dans le nord de la République Centrafricaine. À Birao, le dispositif EUFOR s’ajoutedepuis mars 2008 à l’opération BOALI qui était déjà en cours. Dans la préfectureisolée de la Vakanga, située sur la zone des « trois frontières », au point de contact entre Tchad, Soudan et RCA, la présence des 150 soldats français a imposé le calme. Récit de l’une de leur patrouille.

En direct de…

Après un réveil à l’aube, leremplissage des réservoirs à eau et les couleurs, l’adjudant MichelSampic rassemble ses chefs degroupe pour la préparation de la mission.

3e arrêt : Matala II. Derrièrel’adjudant Sampic, le 1re classeThibaut Capitain prend des notespour assister son chef de sectiondans son compte-rendu. Le dialogueest le meilleur moyen de recueillirdes informations. Parfois, il fautattendre le seul homme qui parlefrançais dans le village. Missions : se renseigner sur les mouvementsde troupeaux, connaître l’historiquedes relations entre pasteurs etsédentaires, observer les puits, lesrécoltes pour mieux comprendre.

Une fois dans les villages, les soldats patrouillent à pied pour être au contact. Les enfants viennentspontanément jouer et pratiquer leur Français. Certains adultesagitent timidement la main.

Dans le village de Matala, les femmes continuent à tirer de l’eau du puits. Le caporal Nasser Hamaden prend position, avec toujours la même vigilance.

7h30

8h30 9h15

11 h 05

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Latérite, soleil de plomb et pasâme qui vive aux abords de l’aé-roport. On croit tout d’abord queles soldats français sont arrivésdans une zone dépeuplée. Après

quelques kilomètres sur une route défon-cée, au travers d’une végétation asséchée,la ville se découvre. Une grande rue etson marché coloré, 6 000 habitants estimés dont plus de la moitié a moins de15 ans. Birao n’est pas vraiment unemégapole. Les quelques voitures qui rou-lent sont celles des militaires et deshumanitaires.La 2e compagnie du 110e Régiment d’in-fanterie est implantée aux abords de laville depuis 4 mois. Une mission essen-tielle pour eux: les tournées de présence(TP). Cela passe par les contacts avec lapopulation, le recueil d’informations et ladissuasion des coupeurs de route.

À l’instructionNeuf autres Français sont présents à Birao. Installés avec les soldats de l’EUFOR, les hommes du capitaineDidier Pischedda, du 7e Bataillon de chasseurs alpins, sont ici pour l’instruction des forces armées centrafricaines (FACA) de Birao. Le capitaine fait aussi dispenser descours par le Comité international dela Croix rouge (CICR) sur le secourismeet les droits élémentaires. Cetteopération, qui a pour nom BOALI,est antérieure à celle de l’EUFOR. Pourl’ensemble de la RCA, ce sont environ 200 militaires français qui y contribuent.Une dizaine d’autres Français sert également comme conseiller pour laMICOPAX, mission de la communauté des États d’Afrique centrale, elle aussidéployée dans le pays avec le soutien de l’Union européenne.

Soutien chirurgicalArmée pour ce mandat par des personnels issus principalement de la 9e Antennechirurgicale aérotransportable (9e ACA) de Lyon, l’antenne de RCA est déployée àBirao depuis mars 2007. En mars 2008, l’ACA a été intégrée au dispositif EUFOR.« Notre première mission, c’est de soigner les soldats, mais avec plus de 70 opérations depuis décembre, nous sommes aussi un secours précieux pour la population », explique le médecin-en-chef, le colonel Evelyne Lambert. « Noussommes aussi un facteur d’intégration de la force dans son environnement civilgrâce aux soins que nous prodiguons à l’hôpital et en ville », ajoute le colonel.

Le 1re classe Sylvain Lathièreimprovise un jeu avec les enfants qui entourent sa P4. Le contact avecla population est primordial pour la réussite de ce type de mission.Être au plus près des locaux, lesconnaître. Pour sa première missionen Afrique, il avoue simplement avoir été surpris : il n’avait jamaisvraiment envisagé un tel dénuement,« des gens qui vivent avec rien ».

Le chef de groupe, le caporal-chefBenjamin Verkindere, et son adjoint,le caporal-chef Hourali Soihili,supervisent l’entretien du matériel et de l’armement. Ici, les armescomme les hommes souffrent de la poussière.

Moments de détente pour la section.Dans la torpeur de la fin d’après-midi, les soldats jouent aux cartes ou font de la musculation sur leshabituels bancs improvisés.

Cérémonie sur le camp de l’Officenational des forêts pour la remise dela décoration EUFOR. Une minute desilence, visages graves, à la mémoiredu capitaine Patrice Sonzogni mortau combat en Afghanistan la veille.

12 h

12h

16h 17 h 30

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Abéché

En direct de…

Le Corps de réaction rapide France (CRR-FR) forme « le noyau clé » del’état-major de l’EUFOR à Abéché. 70 personnels répartis entre Abéché etN’Djamena assurent l’essentiel du fonctionnement de l’EM sur le théâtre.« Nous cumulons les avantages puisque nos procédures sont très prochesde celles que l’on utilise ici. Nous avons l’habitude de travailler en anglaiset en environnement multinational. D’ailleurs, nous avons emmené 8 alliésqui travaillent tous les jours avec nous en France », explique le colonelÉric Roussel, chef d’état-major du Force headquarter (FHQ). « Êtreconfronté au terrain et assurer le passage de relais à l’ONU auront étéde grandes expériences pour tout le CRR », ajoute-t-il. « Notre vision,notamment en termes d’environnement avec l’approche globale incluanttoutes les réalités humaines et géographiques d’un pays complexe,aura été payante », conclut le colonel. « Nous avons beaucoup insisté surle cœur de la mission ici : le soutien aux ONG et à leur travail en faveur des populations de déplacés. »

Laboratoire de l’Europede la Défense

Avec plus de 1900 personnes impliquées à l’Operational headquarter (OHQ) du Mont-Valérien et sur le théâtre, la France s’est affirmée comme nation cadre de l’opération EUFOR Tchad-RCA. À Abéché, sur le camp des Étoiles, ce sont 800 Français qui œuvrent au profit des quatre bataillons de l’avant déployés au Tchad et en RCA. Comment gère-t-on une opération de cette envergure, d’emblée conçue pour ne durer qu’un an?

Le CRR-FR

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23TIM n° 203 - Avril 2009

Tous les militaires finissent par tenirune carte entre leurs mains. « Le 28e Groupe géo propose donc sonexpertise pour remettre à jour l’ensemble des cartes disponibles,mais il est aussi une aide à la décisionpour le commandement », explique le capitaine Jean-Michel Reux, chefde détachement. Le maréchal-des-logis Herbert Doucet ajoute: « Nousavons parcouru plus de 7000 kilomè-tres pour actualiser des cartes quidataient pour la majorité des années1950. » Le travail d’acquisition, puisd’analyse et de distribution est assurépar une équipe de 32 personnes. « Ça a été une mission trèsmotivante », poursuit le brigadier

Nicolas Picard. « Nous étions souventen nomadisation, seuls et autonomesdans la brousse, pour collecter des informations. » « Ces données en grand nombre doivent ensuite êtretraitées, conclut le maréchal-des-logis Céline Treffle, pour les transfor-mer en cartes utiles pour tous lesmilitaires européens présents sur-place et pour l’ONU qui va arriver. »

Le Bataillon logistique a toute sonimportance dans une opération aussiétendue. Les mouvements de fret àeux seuls sont vertigineux. « En cemoment, j’ai 460 conteneurs françaisen compte et plus d’une centaine de Belges », détaille l’adjudant Patrice Beaulieu, responsable de la manutention. « Tout en maintenantles approvisionnements pour tous les détachements nous devons aussi commencer à anticiper le désengagement, et c’est chaud! »Intégré au BATLOG, le détachement du commissariat assure notamment le soutien chaud et froid à Abéché,Birao et Forchana. « Nous avons dû former les soldats et les employéslocaux qui n’étaient pas tous familiers

avec les matériels du commissariat »,annonce le capitaine Nicolas Hervé,chef de détachement. « Avec l’informatisation et les températureslocales, la climatisation prend parfoisune tournure très opérationnelle »,plaisante-t-il. « Les missions du BATLOG le sont », assure le lieutenant-colonel Christophe Bizet,son patron et chef de corps du

517e Régiment du Train. Il poursuit :« Si nous assurons le soutien du camp des Étoiles (FQH Abéché), nous le faisons aussi pour les trois bataillons de l’avant : polonais, irlandais et français, ainsi que laMINURCAT. » Mais le bataillonassure aussi l’intérim pendant larelève sur la zone de Forchana.« Voilà une mission en plus des traditionnelles escortes de convois »,explique le lieutenant Alexis Musnier,dont le peloton part pour deux semaines de nomadisation àla frontière soudanaise. « C’est larichesse de cette opération : passerde nos missions habituelles à ducontrôle de zone, être au contact, on est vernis. »

Le BATLOG

« 20 hélicoptères, 4 chaînes decommandement différentes, il a fallus’adapter », explique en souriantle colonel Alain Bayle, chef duDETALAT. Sur le tarmac, les Mi 8russes côtoient les quatre Gazelle,les quatre Puma et les Mi 17polonais, au fond l’énorme Mi 26de la MINURCAT qui a récemmenttransporté une Gazelle tout entière.Les hélicoptères polonais et russessont utilisés comme transports detroupes. « Les Gazelle ont étéd’excellents outils de collected’informations, nous avons aussiassuré des missions d’appui aérien(Close air support) », détaille lelieutenant-colonel Stéphane Geble,« chef ops » sur place. « Lamaintenance a dû s’adapter à lachaleur et au sable qui se metpartout », enchaîne le capitaineCharles Payen, officier du bureaumaintenance et logistique (BML).« On apprend énormément ici, mêmesi c’est parfois dur d’être dehorsquand il fait 60 °C », termine lemaréchal-des-logis Rémy Bierce,dont c’est la première OPEX.

Le DETALAT

Qui se souvient encore des opérationssans ordinateurs? Dans l’est duTchad: personne. Les hommes ducommandant Patrick Gangneux travaillent aussi pour cela. Organiserla fluidité du service, s’assurer quetous les « usagers » sont connectés.« Il faut que tout ait l’air de fonctionner sans effort », explique le capitaine David Olek commandantla compagnie SIC. « Nous devonsaussi assurer l’intégrité du réseau et être vigilants sur la sécurité »,ajoute le capitaine Robert Dorigny,administrateur sécurité. « Le problème, c’est la trop grandefamiliarité avec le système et ceux

qui voudraient utiliser les machinescomme à la maison. Nous devonssouvent rappeler que c’est de l’opérationnel! » Un réseau confidentiel EUFOR a été mis enplace, la messagerie aussi : « On ne sait plus s’en passer, mêmeen opérations », explique le commandant. « On a donc mis enplace un réseau de secours. »

Le DETSIC

Le 28e Groupe géographique

Le SLT BenjaminDhouailly vérifie sa Gazelle.

Le LTN Teyssierdu DETSIC.

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n N’DJAMENA : 1 EMT, 1 compagniemotorisée, 1 escadron blindé, 3 HM.n ABÉCHÉ :1 HM Medevac, 1 UE Proterre.n FAYA-LARGEAU : un détachement avec 10 personnelset un groupe en renfort.n LES MOYENS « AIR » : 6 Mirage F1, 1 C135, 3 Transall, plus les 4 HM déjà cités.

Le dispositif EPERVIER aprèsle désengagement de l’EUFOR

24 TIM n° 203 - Avril 2009

EPERVIER, c’est toujours uneopération », déclare d’emblée le COMELEF1, le colonel Chris-tophe de Cugnac. « Nous som-mes directement subordonnés

à l’EMA», ajoute le commandant des Élé-ments français au Tchad (EFT). La présence française en trois points duterritoire2 permet d’assumer plusieursmissions. Ainsi, dans le cadre de la coo-pération avec l’État tchadien, les forcesfrançaises assurent un soutien logistiqueà l’armée nationale tchadienne. « Maisnous sommes aussi là pour préserver lesintérêts de la France et être en mesure

d’assurer au besoin une évacuation denos ressortissants », ajoute le colonel deCugnac. ÉPERVIER, c’est aussi « uneexcellente occasion de travailler la coo-pération interarmées », selon le colonelFrédéric Blachon, chef de corps du 1er RCPet patron du groupement Terre des EFT.« Ici, on s’entraîne pour une crise poten-tielle. C’est calme mais comme tout peuts’accélérer d’un coup, c’est pour l’instantle meilleur théâtre d’opérations pourconcilier engagement réel et prépa ops. »

Les paras en exerciceL’exercice organisé à Moussoro ce jour-là en est une excellente illustration. Lesparas débutent par un poser d’assaut,puis enchaînent avec un exercice tactiqueen zone périurbaine. En l’air, les Pumaassurent l’appui à la mobilité, mais per-mettent aussi l’exfiltration vers le champde tir ou la simulation d’une évacuationsanitaire. « C’est l’un des points forts pournous », explique le capitaine Antoine Gal-van, commandant la 2e compagnie. « Tra-vailler aussi librement et facilement avecles hélicos c’est une bonne façon de bos-ser l’aéromobilité. » La réaction a uneembuscade est ensuite jouée à ballesréelles, sous un soleil de plomb, avec tout

En direct de…

Les Éléments français au Tchad (EFT)

Depuis 1986, l’opération EPERVIER est déployée au Tchad. En se mettant en place en mars 2008, la mission de l’EUFOR Tchad-RCA s’est largementappuyée sur l’expérience française dans la zone. Les Éléments français au Tchad (EFT) ont contribué au soutien de cette force, de sa montée en puissanceau désengagement à venir. Retour sur une opérationqui dure depuis plus de 22 ans, sans jamais êtretombée dans la routine.

EPERVIER : retour à la normale?Le 1er RCP à Moussoro.

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25TIM n° 203 - Avril 2009

C’est calme mais comme tout peut s’accélérer d’un coup… »

Colonel Frédéric Blachon,chef de corps du 1er RCP

l’équipement sur le dos. Les ERC 90 enappui appliquent leurs feux alors que lesfantassins se repositionnent.Tout en observant la manœuvre, le colo-nel Blachon détaille avec enthousiasmeles savoir-faire que le Tchad et EPERVIERpermettent de développer. « Tous meschefs de sections auront eu la possibilitéde guider des Mirage en CAS (Close airsupport), des Puma de nuit pour des éva-cuations sanitaires (EVASAN). Les auxi-liaires sanitaires ont eu l’occasion de sefrotter aux membres des antennes chi-rurgicales et sont maintenant capables

1 Commandant des éléments français au Tchad.

2 N’Djamena, Abéché et Faya-Largeau. Cf. encadré.

3 Véhicules légers de reconnaissanceet d’appui.

4 Niveau technique d’intervention 2.

Zoom sur la CIMAT« L’Afrique fatigue énormément tous les véhicules », explique le capitaineGuillaume Allaire, du 3e Régiment du matériel et qui commande la Compagniede maintenance adaptée au théâtre (CIMAT). « Nous assurons ici tout le soutien de l’opération EPERVIER, mais aussi des véhicules français engagés dans l’EUFOR. En tant que NTI24, nous avons aussi la responsabilitédu parc Guépard. » Dans les ateliers, le rythme soutenu a permis d’assurer la meilleure disponibilité, même si certains matériels sont vieillissants. L’approvisionnement en pièces détachées, point clé, est parfois long alors que tous anticipent. « La raison est simple: le Tchad est un pays isolé », explique le capitaine. « Nous sommes au bout de la piste. »

à la normale?de poser une perfusion même sur le ter-rain. » Le milieu semi-désertique estaussi une bonne école de la rusticité :« Pour s’aguerrir, s’instruire et s’entraî-ner, les missions de reconnaissance sontexcellentes » poursuit le colonel. « Ima-ginez un jeune lieutenant revenant d’unpériple de 1 000 km au cours duquel ilaura été conduit à dégager au moyen dutreuil et de plaques semi-perforées sesVLRA3 régulièrement embourbés, à faireconfiance à son GPS et à la populationlocale pour trouver une piste carrossa-ble, et à réceptionner son approvisionne-ment en eau et en vivres au cours d’unelivraison par air (LPA). Il aura sûrementmûri plus vite qu’à Caylus! »Après le désengagement de l’EUFOR en mars 2009, et parce qu’elle n’a plus à démontrer son efficacité dans la ges-tion des crises, l’opération EPERVIER seramaintenue.

Le 1er RCP a travaillél’aéromobilité.

Soutien d’EPERVIER et de l’EUFOR.

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28 TIM n°203 - Avril 2009

ADAPTATIONMCP du CRR-FR EUFOR TCHADDans le cadre de la mission au Tchadpilotée par l’Union européenne (EUFOR),l’état-major du Corps de réaction rapide-France (CRR-FR) a réalisé une Mise encondition avant projection (MCP) d’unedurée de deux mois et demie en struc-ture organique. Au cours de cette période,il a également bénéficié de témoignagesdirectement issus du théâtre. Cette pré-paration a été validée par un exercice desynthèse adapté. Ainsi, la bonne connais-sance des dossiers et la maîtrise de lasituation tactique lui ont permis d’êtreimmédiatement opérationnel à son arrivée.

THEATRESEUFOR TCHAD-RCA

Troisième opération militaire de l’Unioneuropéenne, l’opération EUFOR Tchad-RCA apparaît d’emblée comme un suc-cès. Engageant vingt nations sur le théâtretchadien, cette opération a permis de vérifier que les structures et les procédu-res européennes étaient adaptées pourrésoudre un conflit de basse intensité. Parailleurs, elle a validé les savoir-faire desEuropéens dans le domaine du contrôlede zone, particulièrement en milieudésertique. Les importantes élongationsont confirmé le rôle précieux du détache-ment hélicoptères au sein du dispositif.Enfin, l’excellente coopération entre l’EU-FOR, les organisations internationales etles ONG ont favorisé un rapide retour à lanormalité. Il est vrai que les 17 camps deréfugiés sur la frontière tchado-souda-

naise exigeaient un investissement impor-tant. L’EUFOR Tchad-RCA constitue doncune réussite pour l’Europe de la Défense.C’est en toute sérénité que le flambeau a pu être transmis à la MINURCAT le15 mars, après un an de présence.

ENTRAINEMENTObjectif NEB

Le premier objectif de la montée en puis-sance de la Numérisation de l’espace debataille (NEB) vise à disposer en 2009 dedeux brigades interarmes avec leursappuis ainsi qu’un groupement de sou-tien divisionnaire, numérisés et entraî-nés. L’atteinte de cet objectif s’estconcrétisée pour la 6e BLB par un exer-cice de certification en 2008 et s’achè-vera par la certification de la 2e BB aupremier semestre 2009. La mesure decette certification sera effectuée par deséquipes d’analyse regroupant le CPF(CENTAC et CEPC) ainsi que les Direc-tions des études et de la prospectived’écoles d’armes dirigées par le CDEF.

Vos comptes-rendus et expérimentationsne sont pas inutiles. Le Centre de doctrineet d’emploi des forces (CDEF) vous

propose ainsi chaque mois un point, en quelques brèves, sur les RETEX en cours. La Mission Innovationparticipe dorénavant à cette page avec une rubriquequi évoquera des innovations en cours au profit de l’armée de Terre. a zone frontalière au sud de

Forchana (la zone “sud”) s’est

imposée comme le point clé de

la mission du bataillon multi-

national centre (BMN-C). Sécu-

riser, cela consistait entre autres pour

les chasseurs à patrouiller pour être

renseigné sur la zone et montrer la

présence de l’EUFOR partout, tout le

temps et par tous les temps. Lors de

ses déploiements en brousse, les déta-

chements ont été confrontés à diffé-

rents problèmes : il y a très peu de

pistes carrossables. Les habitants cir-

culent surtout sur de nombreux sen-

tiers muletiers. L’âne, le cheval, voire

le dromadaire sont les “voitures” tcha-

diennes. Et avec la saison des pluies,

il est impossible de circuler hors des

En juin 2008, lecapitaine Lorente,adjoint du1er escadron du4e Régiment dechasseurs, était enmission avec sonescadron au sein del’EUFOR, au Tchad.Accompagnésde la CEA du 7e BCA,ils avaient pourmission de sécuriserla zone frontalièreau sud de Forchana.Et pour pallierles aléas du terrain,ils ont choisi un modede transport local…

Tchad:la missioncontinue

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Intraterre du CDEF:

www.cdef.terre.defense.gouv.fr

RETEX

L

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29TIM n°203 - Avril 2009

PUBLICATIONLe Hezbollah face aux forcesarmées conventionnellesAlors que la poussière retombe à peinesur Gaza, tous les regards se tournent versle Liban. Le Hezbollah, qui revendique la« victoire divine » contre Tsahal lors de laguerre de juillet 2006, est aujourd’hui

décrit à raison comme un adversaire detaille pour une force régulière. Mouvementterroriste aux ordres de l’Iran et de la Syriepour les uns, résistance nationale pour lesautres, le Hezbollah est aussi un parti poli-tique bien implanté au Liban, où il contrôleun vaste réseau éducatif et caritatif. Il s’ap-puie également sur une branche parami-litaire qui a fait ses preuves et sur unréseau mondial d’agents et de sympathi-sants. Ce cahier de larecherche, qui est enligne sur le site Intra-terre du CDEF, vise àprésenter le Parti deDieu, ses moyens etses modes d’action, etleur évolution des ori-gines à nos jours.

routes, le terrain étant détrempé. Il y a

également un risque d’abîmer les cultu-

res. Pour le colonel Michon, commandant

le BMN-C et chef de corps du 7e BCA,

patrouiller en utilisant le cheval en com-

plément des patrouilles véhiculées pou-

vait permettre de s’affranchir des

difficultés de la saison des pluies. Mais où

trouver des chevaux? Quelles sont leurs

véritables performances? Comment les

nourrir? Après quelques tâtonnements,

le mode d’action retenu fut de louer des

chevaux aux habitants, par l’intermédiaire

des chefs de canton. Les patrouilles se

sont faites en étoile, à la journée, à partir

d’un “camp de base” situé sur un axe ou

un gros bourg. La veille, le chef de

patrouille prenait contact avec le chef de

canton ou de village pour lui commander

des chevaux et définir le montant de la

location. Charge ensuite à ce dernier de

trouver les animaux auprès des habitants

pour le lendemain. Le jour dit, les chevaux

étaient réceptionnés. Il fallait s’assurer

que ceux-ci soient en bonne santé et pas

trop chétifs (le poids d’un cavalier euro-

péen avec son équipement et son arme-

ment n’étant pas le même que celui d’un

paysan tchadien !). Durant quatre à huit

heures, une petite dizaine de cavaliers se

déplaçait de villages en villages, s’arrê-

tant pour faire souffler les chevaux et

s’entretenir avec la population. Pour aug-

menter la visibilité de l’EUFOR, les

patrouilles à cheval avaient lieu en prio-

rité les jours de marché, sur les pistes

menant à ceux-ci afin de rassurer les pay-

sans et dissuader les éventuels coupeurs

de route.Le bilan de ce type de patrouille a été posi-

tif car il a trouvé sa pertinence en cette

saison des pluies et dans une zone parti-

culièrement isolée. L’accueil de la popu-

lation locale a été positif. Au début surpris,

ils ont rapidement été rassurés de voir

l’EUFOR dans cette zone sensible. Le

contact était aussi nettement différent :

être à cheval a permis de se mettre à la

portée des villageois et les échanges en

ont été facilités d’autant. Ces patrouilles

ont permis d’étendre l’éventail des postu-

res de l’EUFOR dans le cadre de son

opération de renseignement et de sécu-

risation. »CCNNEE AAnnttooiinnee--MMaarriiee LLOORREENNTTEE

Photos: ADC Martial Pascal Suisse,

CNPI Montigny-lès-Metz

Extrait de l’article « EUFOR Tchad :

la chevauchée fantastique » publié dans le n° 18

du magazine Troupes de montagne.

La chevauchEefantastique du 4e RCH

APPEL A TÉMOIGNAGES !Faites partager vos expériences

opérationnelles à nos lecteurs. Envoyezvos textes à la rédaction par internet à

[email protected]

INNOVATIONProjet EPERVIERPour décider, il faut savoir ! Pour répon-dre à ce besoin, le caporal-chef Guerma-novich, du 3e REI, a développé un systèmede recueil et de transmission en tempsréel d’informations audiovisuelles: le pro-jet « EPERVIER ». Cette innovation per-met de s’affranchir de trois contraintesmajeures: la difficulté pour une unité decouvrir l’ensemble d’une zone d’action ;les inconvénients d’un dispositif statiquede surveillance; et enfin le besoin d’infor-mations immédiates et précises en casd’incident. Dans ce dernier cas, EPERVIERpermet notamment au chef de coordon-ner, décider et communiquer efficace-

ment. Testé en Guyane, il a montré sa fia-bilité dans la transmission de coordon-nées et de distances. Il offre une excellentequalité d’image photo et vidéo, de jourcomme de nuit. Utilisé au 3e REI, notam-ment pour la protection du Centre spatialguyanais de Kourou, EPERVIER est actuel-lement soutenu par la Mission Innovation.

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Page 28: Terre information magazine n° 203

e 23 janvier dernier, les six pre-miers VAB TOP ont débarquéd’un Antonov 124 sur l’aéroportde Kaboul. Attendus depuis desmois, ces véhicules sont desti-

nés aux OMLT (Operation mentoring andliaison teams) françaises affectées à la1re brigade du 201e corps de l’armée natio-nale afghane, au bataillon français (BAT-FRA) ainsi qu’au GTIA basé en Kapisa. Lorsde ses vœux aux armées, le président de

la République, Nicolas Sarkozy, avait faitde la protection du combattant une de sespriorités. Une liste d’achats en urgence aété établie, sur laquelle figure le Véhiculede l’avant blindé doté d’un tourelleau télé-opéré (VAB TOP). « Suite aux retoursd’expérience, nous avons constaté quele servant de la mitrailleuse était vulné-rable », explique le lieutenant-colonelClochard, du bureau Programmes et sys-tèmes d’armes de l’état-major de l’armée

Le VAB TOP

Une formationsur le terrainDeux instructeurs de l’Ecole d’application de l’infantrie (EAI) de Montpellier sontarrivés en Afgha-nistan avec les sixpremiers VAB TOP.Leur mission étaitde former une tren-taine de militairessur ce nouvel équipement, qui assureront à leur tour la formation des équipages à leur unité respective.Formation théorique (caractéristiques,techniques et performances) puis for-mation pratique (montage de l’arme,utilisation de la télémétrie laser et descaméras, séances de tir), tout a étémis en œuvre pour que les soldats enposte dans les OLMT se familiarisentau plus vite avec le matériel.

L30 TIM n°203 - Avril 2009

Projeté enAfghanistan

Technologie

Véhicule de transport de troupes le plus répandu dansl’armée de Terre, le Véhicule de l’avant blindé (VAB) a été décliné en de nombreuses versions, pour mieuxappréhender les différents théâtres d’engagement.Depuis janvier dernier, des VAB équipés de tourelleauxtéléopérés, les VAB TOP, ont été livrés en Afghanistanpour renforcer la protection des combattants français.

Courant 2009, la France va envoyer 63 VAP TOP sur

le territoire afghan.

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de Terre. «Il était obligé de sortir au moinsla tête pour pouvoir tirer pendant unephase d’engagement. Or, sur un théâtrecomme l’Afghanistan, cela constitue uneexposition trop grande. » Pour réduirecette vulnérabilité, mais aussi pour assu-rer un tir plus précis et plus confortable,ainsi que de meilleures capacités d’obser-vation, les VAB ont reçu un tourelleau télé-opéré, équipé d’une mitrailleuse 12,7 mm,d’un télémètre laser, d’une caméra aveczoom optique et d’une caméra thermique.Développé par le norvégien Köngsberg, cesystème permet de tirer depuis l’intérieur

31TIM n°203 - Avril 2009

Produit par Renault TrucksDéfense, le VAB est décliné en plusieurs versions :

• le VAB OBS, véhicule d’observation d’artillerie;

• le VAB-RATAC, Radar d’acquisition des tirs de l’artillerie;

• le VAB-PC, poste de commandement;

• le VAB RECO NBC, pour la reconnaissance NBC;

• le VAB-SIR, système d’informationrégimentaire utilisédans le cadre de la numérisation de l’espace de bataille;

• le VAB HOT, lance-missiles anti-char HOT d’une portée de4000m;

• le VAB ATLAS, automatisation des tirs et liaisons sol-solpour l’artillerie;

• le VAB SYRACUSE, équipé d’unestation de télécommunications par satellite;

• le VAB T20-13, équipé d’un canon de 20 mm.

A chaque mission son VAB

du blindé grâce à un écran et des com-mandes qui actionnent, depuis la cabinede pilotage, le tourelleau sur 360 degrés.Ce type de VAB va apporter un niveau desécurité maximal aux militaires servantles armes de bord, en plus d’un accrois-sement significatif de l’efficacité du tir. Lessoldats français ont reçu 60 VAB TOP aucours du premier trimestre 2009. A terme,la cible souhaitée est de l’ordre de 600 VABTOP, dont la livraison devrait s’échelon-ner jusqu’en 2014.

LTN Aurélie CARRIEREPhotos: CNPI4, STAT

Le 22 janvier 2009à Istres, les six premiers

VAB TOP ont embarquédans un Antonov,

direction l’Afghanistan.

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32 TIM n°203 - Avril 2009

étaient deux belles métis-ses infidèles et tendres,cruelles et sensuelles, pa-resseuses, violentes, impu-diques et secrètes. Ceux qui

les aimèrent et ils furent nombreuxcontractèrent auprès d’elles un mal dontils n’arrivent point à se guérir : le MalJaune; une sorte de nostalgie qui devientpoussée de fièvre certains soirs de cafard,certains jours d’abandon. » (Dans le MalJaune à propos d’Hanoi et Saigon.)«Sur Paris règnent les Allemands, et surle peuple de Paris les trafiquants, les cré-miers, les épiciers, les bouchers. » (LesCenturions)Ce style dur, cynique et qui fit rêver,c’est celui de Jean Lartéguy, auteur desCenturions, des Mercenaires et des Pré-

toriens, où il décrivit la génération desofficiers de 1940-1962, combattants dontil fut, puis qu’il côtoya comme journaliste.Aujourd’hui, Jean Lartéguy a 88 ans et ilest soigné à l’Institution nationale desInvalides à Paris. « Si je suis ici, c’est àcause de mon passé d’officier ; j’ai finicomme capitaine après avoir été trèssérieusement blessé en Corée. C’estensuite que je suis rentré à Paris-Match », explique-t-il à Terre InformationMagazine.Évade de France par les Pyrénées, internéau camp de Miranda, il rejoindra l’Afriquedu Nord pour débarquer en Provence avecles Commandos d’Afrique avec lesquels ilfera campagne jusqu’en Allemagne. « Sije n’avais pas été blessé en Corée, jeserais resté à l’armée. C’est lors de mon

L’Institution nationaledes Invalides, crééeen 1670, accueilleencore aujourd’huid’illustres anciens,qui ont marquél’histoire de notrepays. Jean Lartéguy,auteur des Centurions,ou encore le généralRené Lesecq, figuredes parachutistes SASde la France Libre,sont soignés auxInvalides.

Ces officiersqui ont marq

Traditions

En 1940, le jeune EVAT

René Lesecq appartient au

IIIe bataillon du 24e Régiment

d’infanterie coloniale, détaché

à Chypre, alors britannique.

Devenu général, il sera

une grande figure des

parachutistes SAS de la France

Libre et des paras coloniaux

d’Indochine et d’Algérie.

Institution nationale des Invalides

C’

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33TIM n°203 - Avril 2009

mettais ensemble. » M. Lartéguy exerceencore aujourd’hui une véritable fascina-tion. Le lieutenant-colonel Hubert le Roux,par exemple, lui rend visite régulière-ment. Chef de la section « Militaires durang » à la sous-direction recrutement dela DRHAT1, il est lui-même auteur endehors du service. « Jean Lartéguy estfatigué, mais dans ses yeux on voit uneextrême jeunesse de caractère. Il est unexemple de vivacité et une leçon de vie. »

L’ancien SAS témoigneParmi les présents, il y a également legénéral René Lesecq, grande figure desparachutistes SAS de la France Libre etdes paras coloniaux d’Indochine etd’Algérie. « On est formidablement biensoignés ici et le fait d’être dans une

ambiance militaire est irremplaçable »,dit-il. Compagnon de la Libération, Grandofficier de la Légion d’Honneur, le géné-ral Lesecq fut, comme jeune EVAT de 19 ans, acteur d’un épisode dramatique de notre histoire.En 1940, le IIIe bataillon du 24e Régimentd’infanterie coloniale, basé au Levant, estdétaché à Chypre, alors britannique. « Enjuin, à l’armistice, notre capitaine, JeanLorotte, nous a dit que n’étant pas battu,il allait continuer le combat. Nous étionsnombreux à le suivre », explique le géné-ral Lesecq. Le chef de corps du 24e RIC, lecolonel Paul Fonferrier, vient du Libans’adresser à son IIIe bataillon. « C’était unbrave homme qui vint nous dire de ne pasfaire des bêtises, que nous serions décla-rés déserteurs et ne pourrions plus reve-

nir en France », se rappelle le généralLesecq. « “Alors mes amis, que dites-vous ? nous demanda le colonel. Spon-tanément, la réponse monta de nosrangs: une formidable Marseillaise!“Dans ces conditions, je vous souhaitebonne chance” », répondra le colonelFonferrier, ému.Ce sont 350 hommes sur 500 qui rejoi-gnent, là, le général de Gaulle. Avec uneautre compagnie du régiment passéesubrepticement en Palestine, ils forme-ront le Bataillon d’infanterie de marinequi, en Libye, sera la première unité ter-restre de la France Libre à reprendre lecombat. Rentré en métropole, le colonelFonferrier se joint à la Résistance. Il estmort pour la France au camp de concen-tration de Bergen-Belsen en 1945.

Bernard EDINGERPhotos : Ordre de la Libération,

B. Edinger, DR

long séjour dans un hôpital américainque j’ai commencé à écrire », dit-il.Les Centurions, son plus grand succès, sevendra à un million d’exemplaires, seratraduit dans 12 langues et porté à l’écranpar Hollywood. L’acteur américain AnthonyQuinn joue le colonel Raspéguy tandisqu’Alain Delon est le capitaine Esclavier.« Les modèles pour Raspéguy et Esclavierétaient-ils bien les officiers paras MarcelBigeard et Jean Graziani [tué en 1959] ? »,lui demande TIM. Les yeux d’un bleuextraordinairement clair de Lartéguypétillent lorsqu’il répond : « J’ai pris lesgens qui étaient autour de moi. Raspéguy,c’était beaucoup Bigeard. D’accord pourles autres, mais je prenais une partie del’un et une petite partie de l’autre et les

q ué l’histoire

1 Direction des ressources humainesde l’armée de Terre.

À gauche, Jean Lartéguy : « Si je n’avais pas été blessé en Corée, je serais resté à l’armée. C’est lors de mon long séjour dans un hôpitalaméricain que j’ai commencé à écrire. »À droite, le commandant Gaëtan de la Vergne, chef de cabinet du gouverneur des Invalides.

Créée par Louis XIV en 1670 pour que « ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie […] passent le reste de leurs jours dans la tranquillité », l’Hôtel desInvalides a abrité jusqu’à 6000pensionnaires autemps des guerres napoléoniennes. En dépit deleurs invalidités, les jeunes et souvent turbulentsvétérans de la Grande Armée firent longtempstrembler les murs des quartiers avoisinants!Aujourd’hui, l’Institution nationale des Invalidesabrite 80 pensionnaires permanents dont le plus jeune est un caporal du 2e REPâgé de 27 ans et les plus anciens sont âgés de 97 ans. L’Institution comprendégalement une centaine de lits d’hospitalisation pour militaires ou ancienscombattants en rééducation. Pour être pensionnaire, il faut avoir au moins 85 %d’invalidité au titre des pensions militaires d’invalidité.Le commandant Gaëtan de la Vergne, chef de cabinet du général HervéGobilliard, gouverneur des Invalides, explique: « Aujourd’hui, les Invalides sontplus connus pour le musée de l’Armée et le tombeau de Napoléon. On atendance à l’oublier, mais il y a aussi un hôpital, l’Institution nationale desInvalides, avec 80 pensionnaires plus une centaine de lits d’hospitalisés où desmilitaires, ou anciens combattants, viennent pour des soins de rééducation. »Officier d’active, le commandant de la Vergne est lui-même en chaise roulantesuite à un accident survenu en 1991, alors qu’il était sous-lieutenant endeuxième année de l’EMIA. « On ne peut pas travailler dans une maison commeici sans avoir un attachement particulier à ceux qui y sont », dit-il. Parmi lespensionnaires, il y a 13 femmes dont Madeleine Roubenne, âgée de 83 ans.Entrée dans la Résistance en 1942 avec son mari, arrêtée en 1944 puis déportéeau camp de concentration de Ravensbrück, elle y mettra au monde sa fille enmars 1945, un des très rares cas d’enfants nés en univers concentrationnaire àavoir survécu. Gouverneur des Invalides, le général d’armée Hervé Gobilliard sedécrit comme « celui qui, au quotidien, leur permet de vivre les dernières annéesou les derniers mois de leur vie. On a choisi un militaire car ils ont besoin, dansl’épreuve qu’ils ont vécue et dont ils supportent les conséquences, d’avoir à leurscôtés quelqu’un de la même typologie affective, mu par le même engagementpassionné et passionnel ».

L’Institution nationale des Invalides

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La confiancen’exclut pas le contrôle

Vie des unités

deurs d’huile, tension palpable,les regards se tournent vers leconducteur du TRM 10 000évalué et tous écoutent les ver-dicts successifs du contrôleur

MICAM glissé sous le véhicule: « Suinte-ment prise de jauge carter intérieur! Frei-nage: changer filtre dessiccateur d’air! »On n’y peut rien, les remarques et conseilsdes contrôleurs-experts de la MICAM son-nent, d’un premier abord, comme unreproche. Sentiment renforcé avec larécente modification de la signification de

O

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MICAM : le “C” n’est plus conseil maiscontrôle… En découle, l’instauration d’unsystème de notation avec un code couleurgraduel (allant du vert au rouge) permet-tant de classer le corps contrôlé. Mais sile contrôle met en avant les faiblesses, ilsert aussi à connaître en profondeur lesmatériels et à repartir sur de bonnesbases. Les contrôleurs de la MICAM saventconseiller et faire de la pédagogie auxéquipages comme aux chefs d’ateliers oud’équipe. Le volet assistance de cescontrôles MICAM est primordial.

La MICAM

La Direction centrale du matériel de l’armée de Terre (DCMAT) disposed’un organisme luipermettant de mesurer sur le terrain l’aptitudedes matériels à fairecampagne. Véritablecapteur dédié, la Mission de contrôle etd’assistance de lamaintenance (MICAM)renseigne sur l’état desparcs de l’armée de Terre,en métropole, dans les départements etcollectivités d’outre-meret les forces préposi-tionnées ou encore en opérations. Récit d’un audit…

Contrôle de l’armementpetit calibre au 6-12e RC.

Préparation de longue haleineDepuis plus d’un mois, le 6-12e Régimentde cuirassiers d’Olivet se prépare assidû-ment à son contrôle MICAM. Dans un pre-mier temps, les utilisateurs entretiennentleurs matériels rigoureusement selon lesfiches techniques. À la suite de quoi, lesspécialistes contrôlent ce travail et répa-rent si nécessaire. Durant cette périodede préparation au contrôle, le dialogueentre le chef du Bureau maintenancelogistique (BML) et la MICAM est perma-nent, afin de bien cerner les attentes et

4

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Si le contrôle met en avant les faiblesses,il sert aussi à connaître en profondeur

les matériels et à repartir sur de bonnes bases. »

les directives des contrôleurs. Comme lerépète le lieutenant-colonel Majchrzak,chef du BML du 6-12e RC, « ce contrôle,c’est le corps qui le réclame ! C’est unlourd travail de préparation mais onconnaît à l’issue exactement l’état de notreparc et où le bât blesse ». La difficultéprincipale réside dans le peu de tempsaccordé au quotidien à la maintenancepour des véhicules très sollicités. La poli-tique d’emploi et de gestion des parcs(PEGP), en réduisant le nombre de maté-riels, fait qu’un véhicule rendu au parc peutêtre utilisé le lendemain par un autre uti-lisateur.

Contrôle et assistanceSelon la volonté du général CEMAT enaoût 2006 de renforcer le volet contrôledes matériels, la MICAM est devenue,depuis le 1er janvier 2007, mission decontrôle et d’assistance de la maintenance.À travers ses contrôles, la MICAM détecteles dysfonctionnements, propose des solu-tions au commandement et insiste égale-ment sur les points positifs qu’il faut faireperdurer. Ainsi, sa mission est complé-mentaire des Visites de surveillance etd’assistance technique (VSAT) et desaudits, conduits par la Mission d’audit etde la maintenance (MAM) dans le cadredes inspections de l’armée de Terre.Aujourd’hui, le résultat donné par la MICAMrepose sur l’écart de la disponibilité tech-nique (DTO) annoncée par le corps et celuiévalué par la MICAM après des repriseséventuelles par les utilisateurs et lescontre-visites passées par la MICAM. Sicet écart est faible, le corps est considéréen vert et a contrario, si l’écart est impor-tant, le corps est en rouge.Le volet assistance est particulièrementattendu, tout autant par le chef du BMLque par les maintenanciers, désireux deconnaître leur matériel plus précisément.« La MICAM possède cette richesse d’ins-pecter tous les régiments et l’on y gagneen expérience », explique le lieutenant-colonel Majchrzak. « Ils nous orientent »,poursuit-il. Finalement, tous sont dési-reux de l’expertise des contrôleurs de laMICAM. D’autant plus que la MICAM porteses axes d’efforts sur la vérification desorganes de sécurité des matériels dudomaine de la mobilité terrestre, et de tousles matériels d’environnement d’un por-teur (multitechnique). En somme, c’est del’aptitude des matériels à faire campagnedont qu’il est question, composante fon-damentale d’une préparation opération-nelle optimale.

Un savoir reconnuLe volet contrôle concerne aussi l’aéro-mobilité et le parachutage-largage. Maisil s’agit là avant tout de sécurité. En effet,tout aéronef ou voile non contrôlé depuisdix-huit mois ne plus être utilisé. À titred’exemple, cet enrichissement par lecontrôle est d’ailleurs bien perçu par leDétachement technique de matériel deparachutage et de largage (DTMPL) deLibreville au Gabon. Le pliage des para-

chutes gabonais est contrôlé par les mem-bres de la MICAM dans le cadre de la coo-pération militaire opérationnelle. EnFrance et à l’étranger, la MICAM fait figured’autorité en matière d’expertise, chèretant pour son assistance technique quepour ses propositions d’amélioration dela chaîne de maintenance des corps.

ASP Adrien FACONPhotos: BCH Pascal VILLEMUR, DCMAT

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L’ADC Fugier, contrôleurde la MICAM/DCMAT.

L’ADC Roullac de la MICAM/DCMAT,à l’occasion du contrôle du 1er Régiment de spahis.

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Insolite

Handisport

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Insolite

L’armée faitcirqueson

À gauchele sergent Mastouri.

À droite,Frédéric Edelstein.

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olorations violacées des pro-jecteurs, odeur doucereuse depop-corn, éclats de rire enfan-tins, le cirque vit ses grandesheures lorsque le sergent Dja-

mel Mastouri, du 8e Régiment de trans-missions de Suresnes, médaillé de bronzesur 800 m aux Jeux paralympiques dePékin, entre en piste. Plus de starting-blocks, ce sont cette fois-ci deux lions etune tigresse qui l’y attendent. Malgré cette situation périlleuse, Djamelsemble confiant et détendu, tout en res-tant concentré…Initiée par le CCE Air France et orches-trée par Gilbert Edelstein, directeur ducirque Pinder, la première édition du GalaHandiCirque1 met en scène des athlèteshandisports coachés par des artistes ducirque et parrainés par une personnalité

du monde du spectacle ou du sport. Un concept surprenant et inédit ! Sur lestreize numéros programmés lors de cettesoirée, huit sont assurés par des sportifsde l’équipe de France handisport. L’arméede Terre peut s’enorgueillir d’avoir sur lapiste un de ses représentants, le sergentMastouri, et un ancien militaire, Xavier LeDraoullec.Lors de la présentation des numéros pro-posés aux athlètes, le sergent Mastourin’a pas hésité à choisir le numéro dedomptage de fauves en dépit de sa dan-

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C

Malgré le grand froid qui glace la pelouse de Reuilly,de nombreuses familles se sont déplacées au cirquePinder pour cette première édition du HandiCirque.Pour cet événement, des sportifs handicapés, commele sergent Mastouri, étaient présents, entourésd’artistes. Les bénéfices de la soirée étaient destinésau financement de matériels sportifs adaptés pour lesjeunes handicapés. Un spectacle grandiose !

Le seul handicap,c’est celui qu’on

s’impose soi-même. »SGT Djamel Mastouri

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gerosité. « C’était une occasion unique »,affirme-t-il. C’est maintenant aux lions etaux tigresses qu’il adressera ses ordres.Cependant, si son handicap, hémiplégiedu côté droit, n’est que difficilement per-ceptible par le public, les deux lions et latigresse, présents dans la cage, le pres-sentent. Les animaux tentent de prendrele dessus sur le sergent Mastouri : c’estpourquoi le nombre d’entraînements aété limité. Il s’instaure un véritable rap-port de force : « À l’intérieur de la cage,nous confie-t-il, tout est mélangé, tout vatrès vite ! » Et il ajoute : « C’est un videtotal ! Une seule erreur peut coûter chercomme lors d’une finale olympique. »Cependant, le symbole est fort et il espèrequ’il se dégagera de ce type d’événementune réflexion de chacun sur « ce que lasociété appelle des “handicapés” ». Lui,se définit comme un athlète militaire.Point final ! Finalement, quant à la dan-gerosité du numéro, il ironise: « Au pire,avec un bras en moins, je changerais decatégorie! »Parrainé par MC Solar et Rika Zaraï, Dja-mel Mastouri considère sa participationau HandiCirque comme une véritablepreuve par l’exemple: « Le seul handicap,c’est celui qu’on s’impose soi-même. Iln’y a pas de barrière à avoir face au han-dicap. » Ce message, il espère que tous,les enfants en premier, l’ont compris.Enfin, tous les bénéfices de la soiréeseront entièrement reversés à la Fédéra-tion française handisport (FFH) pour lefinancement de matériels sportifs adap-tés pour les jeunes handicapés, car ilexiste un véritable vivier de jeunes spor-tifs handicapés, qui ne demandent qu’àêtre encouragés dans cette voie.Quoi qu’il en soit, le public est conquis, etles yeux des enfants brillent. Il faut direque le numéro du sergent Mastouri a suc-cédé à l’impressionnante prestation deXavier Le Draoullec au trapèze. Après unpremier passage au trapèze réussi, cedernier retirera symboliquement sa pro-thèse pour réitérer l’exploit. Tous, bouchebée, ressentent un sentiment d’humilitéet une étrange fraternité. Sans doutel’émotion qu’ils prodiguent et le respectqui en découle n’ont d’égal que leur per-sévérance et leur permanente volonté dese dépasser.

ASP Adrien FACONPhotos: ADJ Jean-Raphaël DRAHI

Comment s’est construite cette aventure inédite du HandiCirque ? Et quecherchiez-vous à faire passer comme message ?Au cirque Pinder, j’ai travaillé pour la première fois avec les Mendoza deux jours avant la représentation. Ce jour-là, lors de la première attrape avec lesMendoza, il s’est passé quelquechose de tellement fort ! On n’étaitque tous les quatre et il y a eucomme un déclic, comme si jefaisais partie intégrante du groupe.

Durant la représentation, pour le deuxième passage, j’ai décidéd’enlever ma prothèse, mais onn’avait jamais travaillé cela. C’était un grand coup de poker !

Insolite

Xavier Le Draoullec,ancien militaire du 21e RIMa,recordman du monde 2006de saut en longueur en salle

1 Cette représentation a eu lieu le 8 janvier2009, pelouse de Reuilly au Parc floral deParis.

Xavier Le Draoullec après son premier

passage réussi.

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Mais je n’avais pas de pression, car je savais exactement où j’allais. Il fallait, quoi qu’il en soit, marquerle coup, marquer l’esprit des gens,en disant voilà, nous, on est peut-être des handicapés, commevous nous appelez, mais regardez ce que l’on est capable de faire. En tant qu’athlète de haut niveau et que militaire, anciennementengagé sur des théâtres d’opération,on arrive à gérer un certain stressmais le risque demeure.

Quel regard portez-vous survotre carrière militaire et votre carrière sportive ?Je me suis engagé au 8e RPIMa en 1979. J’ai eu mon accident àBeyrouth en 1982 en marchant surune mine sur la place des Martyrs. Il s’en est suivi un long séjour en hôpital de rééducation pourréapprendre à marcher et à accepter mon handicap. J’ai eu la chance d’être muté au 21e RIMaà Fréjus et j’y suis resté plus de 22 ans. Avec le régiment, je suis parti à Sarajevo de 1993 à 1994 au premier mandat de l’ONU àScanderia. Au 8, j’ai fait mon premier triathlon en 1985 : unemanière d’exorciser le handicap et de me retrouver. À l’époque, un amputé ne servait plus à rien… En 1986, j’ai obtenu le titre dechampion du monde de triathlonlongue distance à Nice. J’ai même fait un Ironman àPodersdorf en 1989. En 2000, aux Jeux paralympiques de Sydney, je remporte l’argent au 4x100 et le bronze 4x400.

En 2002, ce sont les championnats du monde à Lille. Au 4x400, on obtient la médaille d’or avec le record du monde. En 2004, auxJeux paralympiques d’Athènes, j’ai décroché l’argent 4x100 (nouveau record d’Europe) et le bronze 4x400 (nouveau recordd’Europe). En 2006, j’établis le record du monde en salle en saut en longueur.Après mon accident, j’étais sur le terrain avec les gars. Je prenais mon chrono au parcours du combattant et je leur disais : « Allez ! Faites mieux ! » Pour moi,l’armée, après mon accident, lorsque j’ai intégré le 21, c’était ma maison, ma famille. J’ai fait mes preuves. J’ai ouvert des portes,poussé des barrières, mais je me suis battu ! C’était un fardeau qui était très lourd à porter, parceque tout le monde a le regard rivé sur toi.

Pour moi, l’armée, après mon accident,

c’était ma maison, ma famille. »Xavier Le Draoullec

De gauche à droite : Rika Zaraï,

Frédéric Edelstein, MC Solaar et le

sergent Mastouri.

La Légion d’honneur, je voulais que ce soit mon chef de corps du 21 qui me la remette. C’étaitrendre hommage à mon régiment, lui donner ce qu’il m’avait donné. Vous m’avez permis de vivre 23 ans de bonheur, je vous rends hommage.

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TIM a 20 ans

Joyeux anniversaire

1993 et 1994 sont deux années marquées par l’engagement de la France partoutdans le monde et notamment en Afrique : Somalie, Rwanda, mais aussi Bosnie, ex-Yougoslavie, Cambodge, Liban… c’est aussi les championnats de France de football militaire avec comme entraîneur Roger Lemerre.

En passant par la BosnieThe Cheshire Regiment en Allemagne : « Au cœur de l’Allemagne, à 70 kilomètres d’Hanovre, le premier bataillon d’infanterie du 22e Cheshire Regiment perpétue les traditionsbritanniques. Installés dans un cadre privilégié, les soldats bénéficient d’entraînements intensifs dont ils appliquent les leçons lors de missions, souvent dangereuses, particulièrement en Bosnie ou en Irlande du Nord. Visite guidée avant un retour au bercail programmée pour février 1994, à Cambridge. »

En Afrique et ailleurs...

1993-94

1993

Rendre l’espoir en Somalie« Près de 2 400 militaires français ont participé àl’opération ORYX, en Somalie. Pour l’essentiel, ce sontdes légionnaires et des troupes de Marine de Djibouti,mais toutes les armes sont mobilisées. Après avoirdébarqué début décembre à Mogadiscio, ils se sontinstallés entre Noël et le Nouvel An à Hoddur,dans le sud du pays. À partir de cette petite bourgade,ils se sont déployés sur une zone de 25 000 km2,

se répartissant en sections isolées. Leur mission : rendre l’espoir. Leurphilosophie : “Faire des choses simples et réalistes, concrètes et transmissiblesà n’importe qui viendra nous succéder”, résume le général René Delhome,commandant de l’élément français. »

Le bataillon d’infanterie de BihacOpération OTOKA : « Au nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine, la poche de Bihac est peuplée à 90 % demusulmans, encerclés de Serbes qui en contrôlent les accès et limitent l’entrée des marchandises. Leshabitants vivent de l’aide humanitaire apportée par leHaut commissariat aux réfugiés (HCR) et convoyéepar la FORPRONU. Le Bataillon effectue une dizaine de missions de livraison par jour. Certains de ces transports se passent sans encombre,d’autres sont plus périlleux… »

Rwanda, loin du cœur du mondeLe point sur l’opération NOROIT : « A l’heure où lesactualités françaises se focalisaient sur nos électionset la guerre en ex-Yougoslavie, la faim en Somalie ou la guerre des mines au Cambodge, un petit Étatafricain, qui doit sa survie, en partie à la France,depuis bientôt trois ans, voyait sa situation empirer dans une indifférence quasi-générale. »

EN FRANCE ET DANS LE MONDE EN 1993; JUIN-OCTOBRE : intervention

américaine en Somalie ;; 9 SEPTEMBRE : destruction

du pont de Mostar sous lesbombes croates ;

; 20 JANVIER : Bill Clinton est élu président des États-Unisd’Amérique ;

; 13 SEPTEMBRE : Accords d’Oslo. Poignée de mainhistorique de Yasser Arafat et d’Yitzhak Rabin à Washington.

AUTRES REPORTAGES DU MAGAZINE• Dossiers sur le corps

blindé mécanisé, le génie,l’outre-mer, le matériel, le commissariatet également un bilanarmée de Terre 1993 ;

• l’APRONUC au Cambodge ;• 30e anniversaire de

l’ENSOA;• exercice DAM SIX de

la 6e DLB, présentationsgroupées FAR-CBM.

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• MINISTRE DE LA DÉFENSE : François Léotard ;• CEMA : Amiral Jacques Lanxade ;• CEMAT : Général d’armée Monchal.

Repères

Rubrique réalisée par le CNE Audrey LAISNÉ

AUTRES REPORTAGES DU MAGAZINE• GMHM sur l’Everest ;• Inauguration du Centre de perception

Leclerc ;• Le Livre Blanc sur la Défense 1994 ;• 500e anniversaire du 3e RI ;• Footballeurs du bataillon de Joinville.

Opération TURQUOISELes troupes françaises auRwanda : « août 1993 : LaFrance favorise les accordsd’Arusha qui devaient aboutir à un processus d’ouverturesans précédent dans l’histoiredu Rwanda, pays à majoritéhutue (85 %) et minorité tutsie (15 %). »

Cambodge : Le bilan« Rentrées le 15 novembredernier, les troupes françaisesont quitté le Cambodge aprèsdeux ans de présence.Chargées, avec les autrescontingents de l’APRONUC, de créer toutes les conditionsfavorables à la tenued’élections libres, elles ontpleinement rempli leurmission. Retour sur 24 mois de présence. »

Les footballeurs du Bataillon de Joinville

1994

Emmenés par Roger Lemerre, ils vont tenter de se qualifier pour les championnats du mondemilitaire, en juin 1985. Sur les traces de leursglorieux aînés, les 29 jeunes espoirs du footballfrançais, qui effectuent leur service national dans des conditions particulières, ont les moyens de leurs ambitions. « Le bataillon deJoinville a fait ma carrière », confie RogerLemerre, 53ans. Entraîneur de l’équipe deFrance A’, six fois sélectionné en équipenationale, ce solide arrière de Sedan, Nantes,Nancy et Lens a disputé 444 matches de D1avant de prendre en main les destinées deStrasbourg, de Lens, du Red Star et del’Espérance de Tunis. Puis, depuis 1986, celles de l’équipe de France militaire. […] Tous ceux qui sont passés par ce lieu prestigieux enconservent d’excellents souvenirs: MichelPlatini, David Ginola, Emmanuel Petit, BixenteLizarazu, Franck Sauzée, sans parler d’EricCantona et de Stéphane Paille qui ont scellé leur amitié ici. […] En débarquant au BJ, le jeune Florian Maurice, brillant attaquant de Lyon, avait quelques frayeurs. « J’avais peur que Jean Tigana, notre nouvel entraîneur,ne me fasse pas confiance car j’étais retenu à Fontainebleau. Mais tout s’est arrangé. Et c’est un plaisir de retrouver ici l’état d’esprit des centres de formation. »

1994

EN FRANCE ET DANS LE MONDE EN 1994; 6 AVRIL-14 JUILLET :

génocide au Rwanda – opération TURQUOISE ;

; 10 JANVIER : sommet de l’OTAN – Partenariatpour la paix ;

; 15 AVRIL : création del’Organisation mondiale du commerce ;

; 1ER MAI : décès du pilotede Formule 1 AyrtonSenna.

Avec les troupes françaises à SaravejoL’opérationnel au quotidien : « Escortes d’autorités ou de convois,sécurité des installations, interposition, observation, contrôle,surveillance : les 2 000 Français (et à partir d’avril, 3 000 !) qui formentla moitié des effectifs de la FORPRONU à Saravejo sont toujours sur la brèche. Sous les ordres du général Soubirou, ils s’investissenttotalement dans leurs missions et ils en récoltent les fruits. »

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42 TIM n°203 - Avril 2009

Si le sport est unevéritable hygiène de vie pour nombre demilitaires, la pratiquesportive peut vite devenirune passion dévorante dès l’instant où elle estpartagée avec l’être aimé.Assurant une réellestabilité au quotidien, autravail comme au foyer, le sport, véritable cimentsocial, est un moyen pources couples de militairesde « passer du tempsensemble ». Deux couples témoignent.

Le trajet vers la piste d’entraîne-ment se fait dans un silencepesant. Une fois arrivé, le capo-ral Munyutu aide sa femme àenlever son manteau dans lequel

elle était engoncée, puis de nouveau cesilence… Peu de communication, maison le sent, le couple s’entraîne ensem-ble et ne fait qu’un. Tous deux coureursde fond, leurs entraînements se fontquotidiennement en couple, encadréspar un entraîneur de la fédération. « Ontravaille les mêmes distances, alors onest toujours ensemble. » Athlètes detrès haut niveau – le caporal Munyutu aété sélectionné pour les Jeux olympi-ques de Pékin et sa femme a remportéle dernier marathon de Paris chez lesfemmes –, ils vivent ensemble des jour-nées au rythme très soutenu. Partagésentre des séances de 5 ou 10 km, matinet après-midi, et leur petite fille, ils sou-lignent tous deux la force qu’ils tirentde cette vie sportive en couple. Et quandles journées sont très éprouvantes phy-siquement, après une trentaine de kilo-mètres dans les jambes, « chacun aidel’autre ». Et cela renforce leurs liens endehors des pistes. Le caporal Munyutuen témoigne: « Quand on est fatigué, onest, en réalité, fatigué tous les deux.Ainsi, à la maison, on fait les chosesensemble. »

Sport

2À c’est mieux !Le sport en couple

Le major Valérie Mauvais et l’ADC Patrick Delpech.

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Comment sont-ils arrivés à une telle har-monie tant sur le plan sportif que fami-lial? Leur histoire est étonnante: durantleur enfance au Kenya, ils couraient déjàcôte à côte pour parcourir les 8 km quiles séparaient de leur école. Puis leursdestins se sont séparés lorsqu’enaoût 2002, le caporal Munyutu, actuelle-ment affecté au 40e Régiment d’artille-rie (40e RA) de Suippes, commence sacarrière militaire à la Légion étrangèreà Aubagne. De cette période d’éloigne-ment, il tire tout un enseignement: « Lavie militaire, ça me donne la force et lespossibilités de construire des chosessolides. » Dans un sport si exigeantcomme la course à pied, la psychologieest une composante indispensable de laréussite. « Il faut avoir la tête dure pour

y arriver, il ne faut pas lâcher ! » Ainsi,pour lui, sa famille et la permanenteproximité de sa femme, enfin venue lerejoindre en France, lui permettent degarder le moral et la stabilité nécessaireà toute grande œuvre sportive.

Champions de tirLoin des enfants courant pieds nus surla terre rouge du Kenya, deux militairestémoignent de l’importance du sportdans leur vie professionnelle, véritableciment de leur vie sentimentale. Affec-tés aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidandepuis 3 ans, l’adjudant-chef Patrick Del-pech, du premier bataillon de l’École spé-ciale militaire et le major Valérie Mauvais,de la Direction des affaires internationa-les (DAI), partagent la même passion

Pour nombre demilitaires, cette

profession de foi sportive est une union révélée !

mieux !

pour le tir sportif. Le major Mauvaisdécrit avec enthousiasme sa rencontreavec son mari et la découverte du sportqui en a suivi: « Au début, c’est mon mariqui m’a motivée! Jusqu’à notre rencon-tre, j’étais peu sportive, en raison d’unevie déréglée par le travail de nuit en cen-tre de transmissions. J’ai découvert lesport au travers des nombreuses disci-plines que Patrick pratiquait comme lacourse d’orientation, le vélo, le footing… »Et c’est grâce à son mari que cette pas-sion est née en elle: « Ce fut une vérita-ble révélation et une vraie boufféed’oxygène ! Puis il m’a transmis son“virus” du tir, qui allait s’étendre au tirsportif militaire. » Leur entraînement encouple leur permet, à titre personnel, deremporter le championnat militairerégional au PA pour le major et auFAMAS pour l’adjudant-chef. Car, en plusde vivre leur passion du sport en couple,ils s’adonnent à un sport militaire, qu’ilsse sont attaché à promouvoir ensemble.

« Souhaitant partager notre passion,nous avons favorisé le recrutement dejeunes tireurs et sollicité les militairesdes autres formations de la région Terreque nous rencontrions lors de compéti-tions civiles. » Fait fort intéressant, cecouple de passionnés a partagé, au coursdu temps, d’autres passions sportives decouple: la course d’orientation, la courseà pied – qui les a amenés à plusieursreprises au Marathon de Paris –, letriathlon, le VTT ou encore le bike andrun… Sport où leur entente fusionnelleest mise à l’épreuve, puisqu’ils doiventparcourir un circuit de 16 km, par équipede deux, avec seulement un VTT à dis-position!Le sport en couple se révèle être pourbeaucoup de militaires un art de vivrequi, resserrant les liens familiaux dansl’effort, contribue à leur harmonie. Eneffet, les horaires de chacun, souventprenants, ne facilitent pas toujours la viede couple et rendent rare la pratique encommun d’une passion. Pour nombre demilitaires, cette profession de foi spor-tive est une union révélée!

ASP Adrien FACONPhotos: ADJ Gilles GESQUIERE, DR

Le caporal Munyutu et sa femme

à l’entraînement.

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Sport

Encore un exploitde Frank Festor

Après avoir participé à une course àla rame reliant les îles Canaries auxAntilles, en décembre 2007, FrankFestor, amputé du tibia gauche, a denouveau réalisé un exploit. Agenttechnique au sein du 40e Régimentde transmissions, au sein de la sec-tion d’assistance et d’intervention deMetz, il a gravi une partie du montPissis, en Argentine, mi-janvier. Il astoppé son aventure à plus de 5700md’altitude, hauteur équivalente auKilimandjaro, et ce malgré des lacé-rations dues à sa prothèse et à sonmoignon qui le faisait souffrir.

Brèves sport

Challenge des troupesde montagne

Inscrit dans le prolongement de la pré-paration opérationnelle de la 27e Bri-gade de montagne, le challenge desTroupes de montagne s’est déroulé le3 février et a réuni plus de 300 per-sonnes à la station de Valloire. Cohé-sion, esprit de cordée, dépassement desoi et bonne humeur étaient au rendez-vous de cette journée au terme delaquelle les 13e, 7e et 27e Bataillons dechasseurs alpins se sont vu attribuerrespectivement les 1re, 2e et 3e place dece challenge.

L’équipe de France militaire a rem-porté deux médailles lors des cham-pionnats du monde de biathlon àPyeongchang (Corée du Sud), du 13 au

22 février. Le sergent Bailly remportela médaille de bronze avec les fillesdu relais et le sergent Defrasne et lecaporal S. Fourcade, la médaille d’oren relais mixte. Simon Fourcade s’estparticulièrement illustré en terminantchacune de ses courses dans lesdix premiers. Pour les autres Fran-çais, le 1re classe Jay et le chasseurM. Fourcade terminent au pied dupodium en relais homme en compa-gnie de Simon Fourcade et VincentDefrasne.

Championnat du monde de biathlon

Championnat du mondede ski alpinLes championnats du monde de skialpin se sont déroulés cette année à Vald’Isère, du 2 au 15 février. Huit militai-res de l’Équipe de France militaire deski (EFMS) ont participé à cette compé-tition. Même si la délégation ne ramènepas de médaille, ses résultats augurentde bons espoirs pour les Jeux olympi-ques d’hiver de Vancouver, en 2010. Enslalom, le caporal Steve Missilier obtientune prometteuse 6e place, le chasseurAdrien Théaux finit 5e de la descente etle caporal Jean-Baptiste Grange ter-mine à la 7e place du géant. Chez lesféminines, le chasseur Tessa Worley sehisse à la 7e place en géant.

Championnats du monde de ski nordiqueL’Équipe de France militaire de ski(EFMS) était au dernier championnat du monde de ski nordique, du 18 févrierau 1er mars, à Liberec (République Tchè-que). Le sergent-chef Vittoz a obtenuune 6e place en poursuite et se classe9e par équipe avec les sergents Jonnieret Rousselet. En sprint et en sprint par

équipe, le chasseur Miranda se classe10e et 5e. Chez les femmes, les capo-raux-chefs Philippot et Bourgeois-Pin,ainsi que le caporal Hugue, terminent àla 9e place par équipe. En combiné nor-dique, le chasseur Braud réussit à seclasser dans les 15 premiers lors de ses3 courses.

Cyclisme à BordeauxLe 8 février dernier, lestade Vélodrome deBordeaux a accueilli leTrophée national decyclisme sur piste. Debelles performances ontété réalisées par les

athlètes : les épreuves de vitesse et de Keirin (cyclisme sur piste) ont valu la vic-toire au soldat Clara Sanchez (3e RAMA)chez les dames. Côté messieurs, l’agentsous contrat Ghislain Boiron (CNSD) termine 9e au classement général pour lavitesse et 3e pour le Keirin.

Championnat de Francede cross-country

Les championnats de France militairesde cross-country ont été organisés parle 40e Régiment d’artillerie de Suippes,le 19 février, sur le site du « champ gau-lois ». Six épreuves étaient au pro-gramme. Le caporal Élodie Olivares, du40e Régiment de transmissions, rem-porte la course chez les féminines. Envétéran 1, l’adjudant-chef Fabien Man-zaniares, du 16e Bataillon de chasseurs,et le lieutenant-colonel Philippe Tachet,de l’École d’application de l’infanterie(EAI), en vétéran 2, remportent la coursedans leur catégorie. Le caporal BenLkainouch, du 1er Régiment étranger,remporte le trophée en cross long.

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Quartier libre

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Challenge d’escrimenational

L’École d’application del’artillerie de Draguignan(Var) va accueillir en sonsein une nouvelle mani-

festation sportive le samedi 2 et diman-che 3 mai. L’école verra se dérouler le pre-mier challenge d’escrime national de laFédération des clubs sportifs et artis-tiques de la Défense (FCSAD). La compéti-tion fera s’affronter trente épéistes, hom-mes et femmes, de junior à vétéran, dusamedi 14 h audimanche 11 h.

Devenez commissairedans les arméesInterarmées, le concours pour le recru-tement des futurs commissaires estchaque année organisé par un commis-sariat différent. La session 2009 estconfiée à la Direction centrale du commis-sariat de l’armée de Terre (DCCAT),et s’adresse au moins de 26 ans, titu-laires d’un bac + 3 minimum.Les reçus au concours pour l’armée deTerre entreront fin août 2009 à l’École mili-taire supérieure d’administration et demanagement (EMSAM) de Coëtquidan.Les dossiers retirés entre février et avrildoivent être déposés le 4 mai au plus tard.Renseignements et conditions:0 800 627 246.Site internet : www.commissaires-danslesarmees.defense.gouv.fr

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Trial de CanjuersLe 3e Régiment d’artillerie demarine (3e RAMa) organise ledimanche 19 avril le trial de Can-juers. Cette compétition, comptantpour le challenge Spiridon Côted’Azur 2009, comporte deux cour-ses. La première est une course de10 km avec un dénivelé de + 400 met la deuxième, une course de20 km avec + 700 m de dénivelé.Date limite d’inscription: le 16 avril.Inscription : 8 € ou 10 € sur placepour la course de 10km et 10€ ou12 € sur place pour la deuxièmecourse.Renseignement: bureaudes sports du 3e RAMa.Tél. : 04 94 39 31 20ou 06 11 50 73 25. 4

02 04 09

Expositionsur les ANZACL’historial de la Grande Guerre de Péronneorganise une exposition intitulée « Souvenirsaustraliens, 1916-1918 », du 2 avril au 28 juin2009. L’exposition est réalisée en associationavec l’ambassade d’Australie et regroupe unecollection de photographies inédites issuesdes archives de l’Australian War Memorial àCanberra, qui présente une histoire chrono-logique de l’engagement des ANZAC (Austra-lian and New Zealand army corps) en Francede 1916 à 1918. Entrée libre, tous les jours de10 h à 18 h.

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Journée portes ouvertesdu 1er Régiment de spahisLes portes ouvertes auront lieu au 1er Régi-ment de spahis à Valence les 25 et 26 avril,de 10 h à 19 h. Durant ces deux journéesauront lieu de nombreuses présentationsstatiques de matériels (engin blindéAMX10 RC, véhicule blindé léger…) maisaussi des présentations dynamiques (tech-niques commando…). Le public pourraaussi découvrir les évolutions de la fan-fare et tous les stands ludiques qui sontproposés pour tous les âges (paintball,mur d’escalade…).

Votre agenda

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Mots fléchés

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Dans l’oasis de Baharia, en Égypte. Nous suivons le périple du professeur Challenger, excentrique savantbritannique, et de l’égyptologue français Lempereur. Auterme de cette excursion qui les mènera des grandespyramides à la vallée des rois, les deux compères ferontune découverte stupéfiante.

La BD du mois

Le choix des âmesROMANOlivier LarizzaAnne Carrière Éditions, 257 p, 18€€ISBN 9782843374982

L’action se passe au Vieil-Armand, en Alsace, près deCernay, en 1915. Classémonument national, le sitea été le théâtre d’inhuma-nités où sont tombés quel-

que 30000 jeunes soldats. Le narrateur,horloger de profession, pensait êtreexempté suite à une blessure à l’entraî-nement, mais l’état-major ne l’entendpas de cette oreille.Il se retrouve propulsé dans le cauche-mar des combats. Olivier Larizza, avecun ton et un style sobre, direct et puis-sant, écrit la confession sinistre, mélan-colique et douloureuse d’un soldatperdu dans une lutte à laquelle il n’en-tend rien.

Deux questions àOlivier LarizzaPourquoi avoir situé l’action dansce lieu méconnu du grand public ?Le Choix des âmes est en effet la pre-mière œuvre de fiction consacrée auVieil-Armand, qui était à l’époque unenjeu de conquête à l’échelle de l’Europeet qui est ensuite tombé dans l’anony-mat. Ce fut le théâtre hallucinant d’uneguerre inédite, aussi furieuse qu’inutile,et dont les autorités ont cherché à enfuirle souvenir peu glorieux.La vie qui y grouillait en 1915 méritaitd’être ressuscitée. Un ambitieux pro-gramme de réhabilitation du site a d’ailleurs été décidé en octobre 2008 etj’espère que Le Choix des âmes pourray contribuer.Avez-vous mis beaucoup de vous-même dans Le Choix des âmes ?Comme le héros, Gaspard, je me suisjeté à corps perdu dans cette aventurehaletante, en me fondant totalementdans sa réalité.J’ai l’âge de ceux qui sont partis aufront, de mon héros, et ses préoccupa-tions auraient été les miennes : il atrente-deux ans, une vie à vivre, unfoyer à fonder, des projets à réaliser(horloger, il rêve de devenir écrivain)et voici qu’on lui impose comme seuleperspective la mort. Comment fait-onface à ça ? Et quel choix a-t-on ?C’est un roman qui pose cette ques-tion, fondamentale à la trentaine com-me sans doute à n’importe quel âge :jusqu’à quel point peut-on choisir sadestinée ?

Les mondes perdus de Conan DoyleLe mystère de BahariaPatrick Deubelbeiss, Laurence Tramaux.Casterman, 46 p, 11,50€€

50 TIM n° 203 - Avril 2009

Quartier libre

BIOGRAPHIEAccrochée à la vieVolhynie, Kazakhstan, Pologne 1923-1951Franceska Michalska, Les Éditions Noir surBlanc, 192 p, 20€€ - ISBN 9782882502148

Née en 1923 dans un villagepolonais attribué à l’URSS par letraité de Riga de 1920, Fran-ceska Michalska a connu les bri-mades des autorités soviétiques

et la déportation massive des Polonais quis’ensuivit. Exilés dans un lieu désertiquedu Kazakhstan, ils survivent plus qu’ils nevivent. Animée par le désir de faire des étu-des de médecine, Franceska parviendra-t-elle à quitter la steppe kazakhe pouraccomplir son rêve?

BIOGRAPHIEVostok - Missions de renseignementau cœur de la guerre froideRoland Pietrini, Mission Spéciale Productions,160 p, 19,90€€ - ISBN 9782916357195

Sous-officier du renseignementà l’Est en pleine Guerre Froide,Roland Pietrini, à travers cetouvrage sans concession, nousamène derrière le rideau de fer.

Il expose sans détour la dure réalité duterrain, les risques, l’engagement et l’immense bonheur d’être au cœur de l’action. Sans langue de bois, il aborde lesdestins tragiques des victimes du « secret-Défense ».

BIOGRAPHIECarnets de guerre 1914-1918Édouard Cœurdevey, Plon, 929 p, 27€€

Instituteur dans un petit villagedu Doubs puis professeur àBesançon, Édouard Cœurdeveyest d’abord affecté aux bureauxadministratifs de la VIIe armée

lorsque la Première Guerre mondialeéclate. Témoin privilégié, il rédige dès 1914ses « Carnets de guerre » dans lesquels illivre ses réflexions tant sur l’armée que per-sonnelles. Ce n’est pas un témoignage deplus sur le conflit, mais la guerre vue del’arrière, ce qui donne à l’auteur le reculsuffisant pour observer le système.

HISTOIRELa véritable histoire de Sparteet de la bataille des ThermopylesTextes réunis et commentés par Jean MalyeÉditions Les Belles Lettres, 328 p, 22€€ISBN 9782251443218

Août 480 avant J-C. L’arméeperse de Xerxès prépare l’inva-sion de la Grèce. Ils sont deuxmillions à déferler du nord etplus de 500 000 qui s’appro-

chent des côtes hellènes. Le seul passagepossible pour eux : l’étroit couloir des Thermopyles. C’est là que 300 guerriersspartiates, sous la houlette de leur roi Léonidas, livreront combat jusqu’au der-nier, afin de ralentir l’avancée des Perses.

HISTOIRECommandos et forces spécialesen Indochine 1944-1954Raymond Muelle, Éd. Lavauzelle, 125 p, 29€€ISBN 9782702504760

Cet ouvrage retrace les épreu-ves, les exploits et les sacrifi-ces de ces unités non conven-tionnelles. En effet, les spécifi-cités de la guerre d’Indochine

ont profondément modifié les théories d’ac-tions classiques. Largement illustré, le livrede Raymond Muelle raconte l’histoire deces hommes au courage et à l’engagementsans conditions.

ESSAILes Aigles en hiverJean-Claude Damamme, Plon, 828 p, 25,90€€ISBN 9782259208055

En 1812, plus de 400000 hom-mes sont partis pour les terresinconnues de Russie. Au-delàde l’évocation de l’incroyablecampagne militaire, l’auteur

réussit à faire partager les angoisses, ledésespoir, les souffrances et l’acharne-ment de ces hommes à survivre dans cetenvironnement hostile. Les Aigles en hiverest l’histoire d’une odyssée gigantesque,servie par un récit saisissant de réalisme.

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Le cinquième volet dela série des ResidentEvil tant attendu est

enfin sorti sur Xbox 360 et PlayStation3.Capcom place l’intrigue de ce nouvelopus 10 ans après le premier. Lejoueur pourra explorer la vie de ChrisRedfield, membre de la BSAA envoyéen mission dans une zone désertiquede l’Afrique pour enquêter sur desphénomènes mystérieux. Amateursde zombies, à vos consoles !

Culture et loisirs

Et aussi…

Les DVD

Historique/Drame

Frost/Nixon: l’heure de véritéRéalisé par Ron HowardAvec Frank Langella, Michael Sheen, Sam Rockwell1977 : Richard Nixon est interviewé par RobertFrost en direct à la télévision. Quatre soirées dedébats pour un duel entre deux hommes qui onttout à prouver. Cet affrontement va révolution-ner l’art de l’interview-confession et changerale visage de la politique et a poussé l’ex-prési-dent à faire un aveu qui a stupéfié le mondeentier, à commencer sans doute par lui-même…

NOUVELLES

Constat d’OccidentLaurent SchangAlexipharmaque, 137 p, 17€€ISBN 9782952587549Laurent Schang nous livre une réflexionsur l’Histoire, les civilisations, leurs rap-ports et leurs luttes. Il projette le lecteurdans ce qui pourrait être la prochaineguerre mondiale et pose la question sui-vante: qu’est-ce que l’Occident? En effet,si la guerre a mauvaise presse de nosjours, elle véhicule néanmoins les valeursdu devoir, de la lutte pour son honneur,pour son pays, autant de principes quisemblent dépassés en Occident.

101 glorieuses victoiresAnatoli Karpov,Economica, 412 p, 27€€- ISBN 9782717855104Célèbre joueur d’échecs, le Russe Ana-toli Karpov, champion du monde, plu-sieurs fois champion d’Europe d’échecset homme de records, livre ici le détail deses plus belles parties, celles qu’il ajouées pour le titre de champion, contreles plus grands comme Gasparov.Manœuvres positionnelles, tactiques,actions coordonnées, ce joueur talentueuxpartage les secrets de ses victoires.

Missile sol-airSous la direction de Philippe DentingerÉditions Lavauzelle, 192 p, 26€€ISBN 9782702511053Loin d’une description froide et obscurede spécialiste, Philippe Dentinger porteun triple regard sur le sujet traité: celuide l’expert « technique » reconnu, celuide l’officier « emploi du sol-air » expéri-menté, et celui du soldat viscéralementattaché à ce système d’armes.

A l’affiche

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le jeuAVENTURE

Resident Evil 5Capcom

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DRAME HISTORIQUE

IndigènesRéalisé par Rachid BoucharebAvec Jamel Debbouze, Samy Naceri, Rochdy Zem

Le film qui a reçu le prix d’interprétation collectif au festival deCannes en 2007 nous mène à la rencontre de quatre « indigè-nes » recrutés en Afrique, soldats oubliés de la première

armée française. Alors que la France tente de s’affranchir de la domination nazie, Saïd, Abdelkader, Messaoud et Yassin prennent les armes par amour dela liberté, même s’ils ont chacun leur propre motivation qui les pousse à se jetercorps et âmes dans cette guerre.

GUERRE

L’Ennemi IntimeRéalisé par Florent Emilio-SiriAvec Benoît Magimel, Alrbert Dupontel, Aurélien Recoing

Algérie, 1959. Alors que les opérations militaires s’intensifient,l’idéaliste lieutenant Terrien prend le commandement d’une sec-

tion de l’armée française dans les montagnes kabyles. Il y rencontre le sergentDougnac, militaire désabusé. Perdus dans une guerre qui ne dit pas son nom,ils sont mis à l’épreuve et vont vite découvrir qu’ils n’ont pas de pires ennemisqu’eux-mêmes.

COMÉDIE ROMANTIQUE

Prête-moi ta mainRéalisé par Éric LartigauAvec Alain Chabat, Charlotte Gainsbourg, Bernadette Lafont

Luis, 43 ans, célibataire heureux, subit les pressions de sa mèreet de ses cinq sœurs qui, lassées de le couver, n’ont plus qu’une

idée en tête, le marier. Ainsi cerné par sa tribu, il élabore un plan: louer la femmeparfaite qui le laissera planté devant l’autel le jour du mariage. Luis va appren-dre qu’il y a souvent un fossé entre la théorie et la pratique.

COMÉDIE

Le père Noël est une ordure – Édition collectorRéalisé par Jean-Marie PoiréAvec Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko

La permanence téléphonique parisienne de SOS Détresse-ami-tié est perturbée le soir de Noël par l’arrivée de personnages

marginaux farfelus qui provoquent des catastrophes en chaîne. Sous couvertd’humour, cette comédie est une satire assez sombre de la société. La sortie decette édition collector sera pour tous l’occasion de réviser les répliques cultesde l’excellente troupe du Splendid.

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Quartier libre

Solution de la grille du n° 202

INSIGNES

52 TIM n° 203 - Avril 2009

Le 1er escadron du 1er Régiment d’infanterie demarine met en vente les insignesnon numérotés de ses dernièresmissions : Mayotte, Afghanistan,Tchad, Djibouti au prix individuelde 15 € ou de 50 € les quatre,frais de port compris. Fabrication Pichard Balme,Saumur. Contact: Adjudant d’unité du 1er esc du 1er RIMa,quartier Fayolle, Bd Liedot, 16017 Angoulême Cedex.

La compagnied’administration et de soutien du 2e Régiment du génie met en vente son insigne numéroté au prix de 15 € (frais de portcompris). Chèque à l’ordre del’amicale du 2e Régiment dugénie. Contact: CNE Martial Pied, 2e Régiment du génie,

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1 quartier Séré de Rivières, 2, avenue de Blida, BP 50003, 57044 Metz Cedex 1.

La 5e Compagnie de réservedu 8e RPIMa, met en vente soninsigne. Prix : 21 € l’exemplairenuméroté, 18 € l’exemplaire nonnuméroté, frais de port compris.Règlement par chèque à l’ordrede l’Amicale des cadres et amisde la 5e Compagnie du 8e RPIMa(ACA58).Contact: Adjudant-chefMarc Nocaudie, 23, rue de la Paix, 81400 Saint-Benoît-de-Carmaux.Tél. : 05 63 36 49 94.

Grande braderie avantrestructuration au GTC laCourtine. Insigne + frais de port10 €. Contact : Chèque à l’ordre du cercle mess quartier Benoit,23100 La Courtine.

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A LOUERLoue mobil-home de 4 à 6personnes, à Biscarosse (40),en camping 4 étoiles proche des lacs, de l’océan et de la forêt.Terrasse, cabanon, piscine,animations, tout confort.Contact: ADJ Maryline Cassan.Tél.: 05 58 78 84 91ou 06 17 52 17 85.

Loue à Lacanau-Océan (33), pour l’été 2009, appartementplain-pied dans une copropriétéavec piscine et parking, pour5 personnes, tout confort.Présence de vélos et d’un jardin.Prix : 980 €, la quinzaine.Contact : M. Raymond Siret.Tél.: 05 55 41 42 29 ou 0682189587.

Loue appartement à Haguenau(67), rez-de-chaussée, 3 pièces,avec cuisine équipée, WC, sallede bain, 70 m2, 2 balcons, parkingprivé, cave, chauffage électrique,panneaux rayonnants. Loyer : 530 € + 85 € de charges.Contact: 03 88 93 63 19.

Loue appartement, 2 étoiles àSollies-Pont (83), rez-de-jardin,2 chambres, pour 4 personnes,belle piscine, grand jardin clos,micro-ondes. Accueil toutel’année, 300 à 550 €.Contact: 04 94 13 04 88.

RECHERCHERecherche insigne de l’Ecoled’application du service de santé des troupes coloniales « Le Pharo » (Drago-H341).Contact: Serge Thal.Tél.: 05 55 80 70 23.

La CAS (ex 11e compagnie puisCBI) du 110e RI fête cette annéeles trente ans de jumelage avec la ville de Brigachtal. A l’occasion de la passation decommandement de compagniequi aura lieu le 1er juillet à 11 h à Brigachtal, l’Amicale de la CASrecherche tous ses anciens CDU de 1978 à 2007 et les invitechaleureusement à la cérémoniequi sera suivie d’un repaschampêtre.Contact : CNE Merjay. Tél. : 0049 771 856 4060 ou LTN Le Gal au 0049 771 856 4061.

Couple fonctionnaire, recherchevilla avec 5 chambres, 2 wc,2 pièces d’eau, dans les environsd’Aix-Marseille. Loyer maximum :1 400 € par mois.

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53TIM n°203 - Avril 2009

Petites annonces

Aménagement au 1er juillet 2009.Contact: 06 25 34 47 69.Courriel: [email protected]

Recherche tout matérielconcernant les trains électriques(neuf ou occasion). Attendspropositions. Contact: 09 65 03 4379 ou courriel: [email protected]

Recherche camarades à l’ETAPde 1967, 1A, Pau, 64.Contact: M. Fouchard Janyau 05 59 77 44 08.

Recherche insignes tissu français losanges de bras Mel 45, 16e et 17e régiment artillerie et 17e Régiment du génieparachutiste façon cadres.Contact : 01 39 15 29 61.

Recherche insigne du 6e

Régiment de spahis algériens.Contact : M. Petit au 03 44 40 15 44.

AVENDREVends baïonnette chasseet son fourreau très bon état,manufacture d’armes deChâtellerault. Prix 120 €.Contact : M. Servoz,19, rue Jean-Moulin, 64600 Anglet.Tél. : 05 59 74 13 65.

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Vu dans les médiasQuartier libre

a 9e édition du Séminaire interar-mées des grandes écoles militaires(SIGEM) vient de débuter. Le thème

retenu cette année est « Vers uneDéfense modernisée ». « Destiné auxélèves-officiers de première ou deuxièmeannée, il a pour objectif, dans un cadreinterarmées, de leur présenter les pro-blématiques majeures de la Défense »,explique AdmiNet. « Devant une assis-tance réunissant quelque 550 élèves offi-ciers issus des grandes écoles militaires,

sur celles de la Révision générale despolitiques publiques (RGPP).« Des visites d’institutions – le Sénat,l’Assemblée nationale- sont prévues auprogramme », souligne AmiNet. Par ail-leurs, les élèves-officiers se rendront“sur le terrain” pour assister à des pré-sentations de matériels des trois armées,ou encore à une présentation du Grouped’intervention de la gendarmerie natio-nale (GIGN), simulant une libérationd’otages.

le directeur du séminaire a présenté lesmoments forts de celui-ci. » Par ailleurs,le ministre et plusieurs hauts responsa-bles du ministère viendront pendant lasemaine s’exprimer devant eux et répon-dre à leurs questions.Durant leur séjour parisien, à l’École mili-taire, les jeunes officiers participeront àdes tables rondes, explique AdmiNet. Lestravaux s’appuieront en particulier surles conclusions du Livre Blanc sur laDéfense et la sécurité nationale, ainsi que

Limoges et de Saint-Astier. » Le Popu-laire du Centre précise que pour Tulle etGuéret, le rattachement à Brive n’est pasencore décidé. « La base de Défense deBrive devrait donc avoir des effectifs d’en-viron 1 500 personnes. Géographique-ment, il devrait se situer principalementsur le site de Laporte. Celui de Brune seraen partie abandonné, même si nousaurions besoin d’une partie des locaux,encore. » Une réflexion qui prendra d’au-tant plus de temps que l’armée continuesa mission normale, pendant la refonte.

de réduction des budgets, mais aussiparce que notre carte militaire, héritéedu XIXe siècle, était absurde. Nous étionstournés vers l’Est, vers un ennemi quin’existe plus. » Conséquence de cetteréforme, Brive prend du galon, et devientbase de Défense. Le général a donc visitéla ville pour en esquisser les contours.« Ici, ce sera une base de Défense detypeI. C’est-à-dire une grosse entité, enl’occurrence le 126e RI, autour de laquellegraviteront de plus petits satellites, quiseront les camps de La Courtine, de R

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ans le cadre de l’organisation desbases de Défense, le général Clé-ment-Bollée était à Brives, hier.

L’occasion de faire le point sur les consé-quences de la réforme des armées, surce que sera la Défense de demain, et surla situation de la ville en la matière. LePopulaire du Centre rappelle que laréforme des armées est vaste, les don-nées en sont compliquées. L’appliquerprendra donc du temps. « Cette réformeétait indispensable, a-t-il assuré enpréambule. D’une part dans une optique

Visite du général de corps d’armée Bruno Clément-Bollée aux acteurs de la Défense brivistes

De plus, selon La Nouvelle Républiquel’ETBS va fusionner avec l’Établissementtechnique d’Angers (ETAS), où travaillentenviron 350 personnes. « Ces arrivéesauront un impact économique et socialtrès positif pour le Cher », a estimé le pré-fet, Catherine Delmas-Comolli, qui aannoncé récemment la mise en place d’undispositif d’accompagnement pour tousces nouveaux arrivants et leurs familles:création d’une structure mutualisée d’accueil et d’information à Tours et dedeux forums à Bourges en avril et mai.

cours des prochaines années. C’est le caspour l’École supérieure et d’application dumatériel (Esam), qui devrait voir, dès cetété, son effectif s’accroître de 278 person-nes en provenance de l’École de logisti-que et du train de Tours. C’est encore plusle cas pour l’Établissement technique de Bourges (ETBS). En effet, ce site quiemploie actuellement quelque 800 per-sonnes va recevoir dans les années à venirla Section technique de l’armée de terre(STAT), basée à Versailles-Satory. Ce quisignifie le transfert de 458 militaires.

vec la montée en puissance annon-cée de l’ESAM et de l’ETBS, laDéfense renforce son rôle de pre-

mier employeur du Cher. Hervé Morin,ministre de la Défense, l’avait laissé enten-dre lors de sa visite à Bourges, à l’automne2007. Depuis, cela a été confirmé à l’occa-sion de la présentation de la nouvelleorganisation territoriale de la Défense.La Nouvelle République assure que nonseulement le Cher voit ses sites militai-res pérennisés ; mais, de plus, ces der-niers devraient monter en puissance au

Montée en puissance de la Défensedans le Cher

Le SIGEM, c’est parti

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Sur AdminNet, la 9e édition du Séminaire interarmées des grandes écoles militaires (SIGEM) est à l’honneur. La Nouvelle République fait le point sur la montée en puissance de la Défense dans le Cher. Enfin, Le Populaire du Centre rend compte de la visite du général de corps d’armée Bruno Clément-Bollée à Brives.

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