Tabou solide après 45 ans

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2 17 août 2013No 921

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

20 456FANS

MC annonce la vente-signature tant attendue de son tout premier album, “E sa k atis la”, titre de l’opus sur lequel sont gravés dix-sept morceaux. La soirée aura lieu à One 6, à la rue Rigaud (Pétion-Ville). Le jeune artiste déclare être très motivé et promet un événement inoubliable, “bagay malè nèt”. Le concert-signature réunira à One 6 plusieurs artistes invités et groupes musicaux de renom dont Izolan, Sniper, Trouble Boy, Tony Mix, Shabba de Djakout #1, Mikaben, Gio K, Dug G et Illégal, qui avaient participé à la réalisation de son premier album.

« Très tenace, MC n’abandonne pas aussi rapidement. Il a enregistré l’album en trois semaines », affirme le manager Patrick Achille. Ce package, qui est un mélange de rap créole, de kuduro et de slow, sera, espérons-le, apprécié par le public. L’artiste n’est pas seulement chan-

MC Orell Douyon annonce “ E sa k atis la”teur, il est aussi écrivain et publiciste. Après avoir laissé West-I, groupe avec lequel il a interprété la chanson “Ouvè kò w” avec Stanley Georges, Azee, Hooligan et Michael Benjamin, MC évolue depuis deux ans en solo. Il a déjà réalisé le clip « Sou BBM », avec de Dug G, Trouble Boy, P-Jay, Gio K, Ogun, Eud, Miu, Squaddy, Steve J. Bryan (Sniper) et J Bleek.

Les billets seront en vente au prix de 500 gourdes à l’avance, cette somme in-cluant CD, T-shirt et bracelet. MC promet un spectacle de grande envergure que les fans pourront apprécier.

Dorine [email protected]

Le seul athlète qui représente Haïti aux mondiaux d’athlétisme de Moscou en Russie, l’Haïtiano-Américain Samyr Lainé, s’est qualifié vendredi matin pour la finale du triple saut en effectuant un bond de 16,87 mètres.

Samyr, âgé de 29 ans, jouera en finale dimanche et espère décrocher une médaille: « Je sais que Haïti a besoin d’une médaille, a déclaré Samyr Lainé au micro de RFI. « Tout peut arriver. Tout le pays sera derrière moi pour cette finale, car je suis le seul athlète qui représente Haïti aux mondiaux », a dit Samyr Lainé.

Classement1. FRA : Yoann Rapinier (17,39 m)2. USA : Christian Taylor (17,36 m)3. CUB : Pedro Pichardo (17,06 m)4. HAI : Samyr Lainé (16,87 m)5. ITA : Fabrizio Schembri (16,83 m)6. RUS : Aleksei Fedorov (16,83 m)Samyr Lainé (né le 17 juillet 1984 à New York) est un athlète haïtien, spécialiste du

triple saut. Son meilleur saut est de 17,39 m, réalisé en altitude à Bogota le 24 juillet 2009. Il a remporté la médaille d’or lors des Championnats d’Amérique centrale et des Caraïbes d’athlétisme 2011 à Mayagüez avec 17,09 m.

Sources http://www.hpnhaiti.com/

Samyr Lainé en finalede saut en longueur à Moscou

Comme promis, la chanteuse Tamara Suffren, après avoir signé son pre-mier album, “Lespwa”, il y a quelques mois à l’Institut français en Haïti, nous accorde le privilège de son premier clip “Lespwa”. La vidéo de “Lespwa” a été réalisé au bord d’une rivière. Avec un petit bateau fait en papier qu’elle tient dans sa main et chante l’espoir. Finalement, elle dépose son petit bateau en papier et la laisse flotter dans la rivière.

Dorine Jeanty

“Lespwa” en vidéo

Notre photographe Bernard Delva a décidé de faire le grand pas. Il s’est fiancé à Kelida au mois d’août et les deux tourtereaux compte se marier sous peu. Déjà Ticket souhaite du bonheur au jeune couple.

Georges Maurice St-Hilaire de ‘‘Réveil béni’’ a de-mandé à Miscane Désinor de l’épouser, et elle a dit oui ! Choix judicieux. Longue vie au couple !

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Article 50

Le café, le thé et le chocolat furent des boissons à succès en Europe. Comme elles étaient très onéreuses, elles étaient alors réservées aux plus riches. Elles vont demeurer une denrée rare et dispendieu-se pendant plus de deux siècles et ne seront accessibles à toutes les couches de la société qu’au XIXe siècle.

LA CAFÉTIÈRE ET LE CAFÉ Le café, symbole de convivialité à

travers le monde, est originaire d’Afrique. D’après l’histoire, il est arrivé en Europe au XVIe siècle par l’ambassadeur du grand Turc à Versailles en 1669 qui en of-frait à ses invités selon la coutume de son pays d’origine. Depuis lors, il fit fureur en Europe qui se mit à en importer.

Ce stimulant de l’organisme, reconnu comme le meilleur des digestifs contient un alcaloïde puissant : la caféine, qui varie en teneur selon qu’il provienne de l’Amérique centrale qui donne le type ‘‘arabica’’ moins corsé que celui de l’Afri-que qui donne le type ‘‘robusta’’ qui est très caféiné.

Origine et parcoursLe café vient du mot arabe ‘‘qahwa’’.

Les habitants du Yémen, pour conserver son monopole lucratif, avant de vendre les grains de café, les faisaient griller ou ébouillanter sur place pour qu’ils ne puis-sent germer ailleurs. Malgré toutes ces précautions, la compagnie de commerce hollandaise réussira à voler quelques plants de café qu’elle transplantera à Ceylan. C’est ainsi que pendant plus d’un siècle, la Hollande demeurera le seul pays européen à produire du café, et deve-nant avec le Yémen les seuls fournisseurs.

Le service du caféLe service complet à café comprend

la cafetière, le sucrier ou saupoudroir, le pot à lait ou crémier, les tasses et les soucoupes.

La cafetière est très élancée.

Les tasses

à café sont ordinairement petites (café ½)

Elles sont grandes pour un déjeuner, un lunch ou un brunch.

Une tasse à café doit être remplie à moitié et doit être petite. C’est pour cela qu’il convient mieux d’utiliser la cuiller à moka beau-coup plus petite que celle spécialement faite pour le café.

Convenances • Pourceuxquin’aimentpas

le café, on peut prévoir des tisanes (la citronnelle est excellente) parce qu’on ne sert pas le thé après un dîner.

• Pourunlunch,lecafépeutseservir à table après le repas. Cependant après un dîner, il se sert au salon (ou une pièce différente de la salle à manger).

• Onneditpas“Quiprendducafé ? “ On apporte son plateau en quan-tité suffisante et on servira ceux qui en veulent.

Conseil La porcelaine est le seul matériau qui

n’altère pas le goût du café.

LA THÉIÈRE ET LE THÉ Le thé est connu des Chinois de-

puis 8000 ans. Les Européens ne le connaissent que depuis 400 ans. C’est la compagnie des Indes hollandaises qui l’introduit en Europe. Les sachets indi-viduels de thé ne datent que du début du XXe siècle. Auparavant, on déposait les feuilles de thé directement dans la théière.

Le thé ne connut pas comme le café un grand succès en France. Il a joui d’une certaine popularité sous le Roi Soleil (Louis XIV dit Louis le Grand), mais Louis XV lui préférera le café. Le royaume de France songeait sans doute aussi aux bénéfices que lui apportaient ses planta-tions de café aux Antilles.

Il demeure comme le café un symbole d’hospitalité. C’est la boisson de prédilec-tion des anglais.

Origine et différenceLe thé provient d’un arbuste asiati-

que, le « théier », nommé aussi « thé » dont les feuilles séchées sont appelées « thé ». Il contient comme le café de la caféine, substance que l’on nommait autrefois la « théine » avant qu’elle ne soit correctement identifiée.

Dans le langage courant, le mot «thé» désigne parfois une infusion préparée à partir d’autres plantes (par ex, thé de menthe). Mais c’est une désignation impropre qu’il faudrait plutôt remplacer par le mot tisane. Car le thé, la menthe, la camomille etc. sont tous des plantes aromatiques dont les feuilles servent à faire des infusions ou des décoctions. Pour cela, le terme « thé de menthe » très souvent employé s’avère donc tota-lement incorrect.

Le service du thé La théière est de plus petite dimen-

sion que la cafetière et se différencie d’elle par une forme plus arrondie.

Les tasses de thé sont semblables aux grandes tasses à café. Mais dans

certains jeux, elles se distinguent par leur finesse et leur élégance.

Indépendante de ses propriétés bénéfiques à l’organisme, le thé a donné naissance à une grande variété d’idées dans l’art de recevoir. On distingue le thé formel, le thé informel et le thé repas ou high tea.

Le thé formel est une réception chic et élégante que l’on peut offrir à ses invi-tés à l’occasion d’un mariage (idéal pour ceux qui se remarient), d’un anniversaire de mariage, des fiançailles ou de récep-tions solennelles du même genre.

Convenances• Lorsd’un«théréception»,la

table s’habille d’une très belle et longue nappe garnie de fleurs, mais jamais de bougies.

• Lethéordinairementestservipar l’hôtesse, cependant l’étiquette moderne l’autorise si elle le désire de se faire aider par des amies mais jamais une serveuse.

• Lecitronetlelaitsedéposentau fond de la tasse avant de verser le thé pour éviter les éclaboussures.

• Sionmélangelethéaulaitilperd de son amertume. Pour cela, il faut donc verser du thé chaud sur du lait froid et non l’inverse.

ConseilL’étain est le seul métal qui ne trans-

met aucun goût au thé.

LA CHOCOLATIÈRE ET LE CHOCOLATLe chocolat est la première boisson

exotique introduite en Europe en 1528 par les Conquistadores qui en rappor-tèrent quelques grains au souverain d’Espagne, Charles Quint. Le chocolat chaud fait ensuite son entrée officielle en France en 1615, lors du mariage du jeune roi Louis XIII avec l’Espagnole Anne d’Autriche. Tous les pays qui adoptèrent le chocolat s’empresseront d’en produire dans leurs colonies tropicales.

On lui inventa donc un contenant adapté : la chocolatière que l’on trouvait sur les tables des mieux nantis vers 1670.

Forme spécialeLa chocolatière repose souvent sur

trois pieds. Ce qui permet d’y glisser un brûleur pour garder chaud le breuvage.

À paroi droite et base arrondie, il est pourvu d’un manche tubulaire à la droite du bec verseur pour empêcher le dépôt du chocolat.

Le couvercle, lui, est percé pour recevoir le moussoir. Il s’agirait du seul critère distin-guant la cho-colatière de la cafetière. Même si le manche est normal, la chocolatière est toujours percée pour recevoir le moussoir (fouet).

La tasse de chocolat est ordinaire-ment cylindrique et grande.

Mais on le sert aussi dans les grandes tasses à café.

Origine Le chocolat est originaire du Mexique.

Le mot ‘‘chocolat’’ serait d’ailleurs une transcription phonétique du mot maya ‘‘tchocoalt’’.

LE SAVIEZ-VOUS ? Une soucoupe se tient de la main

gauche. Une tasse se tient de la main droite. On tient l’anse de la tasse entre le pouce et l’index, en évitant d’écarter les autres doigts.

Une tasse repose toujours sur sa sou-coupe. L’anse et le manche de la cuiller sont à droite.

LA CAFETIÈRE, LA THÉIÈRE, LA CHOCOLATIÈRE

Café Moka Cuiller à moka Cuiller à café

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Ce n’est pas la grande foule au Parc ce mercredi soir. Peut-être est-ce la raison pour laquelle le spectacle tarde à commencer. Brégard Anderson, MC de la soirée et homme de tous les gentils excès, s’excuse pompeusement du retard et donne le coup d’envoi de la soirée un peu avant 11 h pm.

La formation Djakout #1 ouvre la fête et entame sa prestation avec un air de « Joyeux anniversaire ». « La familia », «Reyalite a», « Mannigeta »… Un dous un cho, le champion du carnaval 2013 éton-ne plus d’un. C’est un Djakout swa, sans les woywoy que certains lui reprochent parfois, qui offre son bouquet d’anniver-saire à Tabou. Trois prestations du genre et je deviens fan officielle, promis ! On ne s’amasse pas devant le podium. Mais il ne fait aucun doute que l’assistance apprécie. Quelques rares couples finiront toutefois par rejoindre la piste de danse.

Le groupe profite de l’occasion pour introduire Steeve Khé, son nouveau chanteur. Ce dernier commence par interpréter feu Patrick Saint-Eloi. L’ef-fort est appréciable et ça change un peu de notre cher Pouchon qui, il faut bien l’admettre, n’a rien d’un rossignol. Néanmoins, l’interprétation de « Si tu te vas » passe moins bien. Ce cher Enrique Iglesias a dû avoir le dos lacéré par les lapsus et autres notes pas tout à fait juste du nouveau chanteur du « Djaz peyi a». Ce ‘’Las grimas’’ en lieu et place de «lagrimas » est encore coincé au travers de mes oreilles. Nos artistes devraient franchement mieux apprendre les textes étrangers… Sinon la bande à Roro, qui conclut avec son fameux « leve men nou anlè », aura bien délivré avant de céder la scène à Anbyans.

Le jeune groupe capois duquel les Port-au-Princiens ne connaissent que la méringue carnavalesque entame une première chanson inconnue du public qui réagit à peine. Marie Judelle Papou-loute, membre fondatrice de Anbyans, conquiert bien des cœurs avec sa pré-sence sur scène entre autres. Prestation mi-figue, mi-raisin. Toutefois, la reprise de « Men yo » de Tabou Combo puis de leur méringue réussit à briser la glace.

Ce n’est pas la grande fête. Les feux d’artifices sont bien ternes et les confettis ne pleuvent pas. Pourtant l’enthousiasme et l’impatience se lisent sur les visages de ces fans de toujours qui attendent ce géant de la musique haïtienne. L’attente n’aurait peut-être pas été longue si notre

cher Brégard national ne s’en était pas mêlé. Après moult palabres, l’animateur cède le micro à Joe Damas. Ce dernier se lance dans une historique de Tabou Combo qui dans d’autres circonstances aurait pu bien être apprécié.

Il est 1 h 45 quand la bande à Shou-bou gravit le podium. L’entrée n’est pas des plus spectaculaires, mais on fait avec. Les musiciens vêtus de T-shirt ‘’Tabou 45 ans ‘’ entonnent « Bebe Paramount » pour une assistance qui ne se pas fait prier pour remplir les devants de la scène. Je m’abstiens bien de sauter adwat-agoch avec Tabou comme l’intime Shoubou. L’aurais-je voulu que je ne l’aurais pas pu. Oui, je suis de ceux qui ne circulent pas à plat. J’en profite pour observer le public, tous âges confondus, qui semble bien s’amuser. Une fois encore je m’étonne de voir des jeunes chanter à tue-tête et des étrangers se lancer dans des pas de danse plutôt périlleux. Je ne reconnais pas le deuxième morceau que le groupe entame. Je déplore un peu l’absence de mon collègue Jean-Philippe, fan incon-ditionnel de Tabou, qui me sert souvent d’encyclopédie en ce qui concerne cet orchestre. Je danse pour deux alors, et je reprends avec joie quelques refrains dont ce fameux « m anvi met on Ayisyen nan Ayisyèn mwen » ! « Bese ba », « New York City » et « Jojo nan kanaval », je savoure les hits de ce cher Tabou.

Rolls Laîné de Djakout #1 remet une plaque d’honneur au groupe, qui est par la suite rejoint par notre pakapala de président. Une blague par-ci, une anecdote par-là, sans oublier une petite phrase à double sens et encore une de ces mimiques dont lui seul a le secret pour agrémenter le tout. Michel Martelly ne tient pas en place. Tantôt lead, tantôt accompagnateur, mais surtout seul animateur, il fête avec les vétérans. Notre chanteur-président est par la suite rejoint par Misty Jean pour une interprétation réussie de « Lakay ». Shabba de Djakout #1 puis Top Adlerman ont aussi leur moment de gloire sur la scène du grand Tabou Combo.

Approché à la fin du spectacle, le pré-sident ne partagera pas ses vœux pour Tabou avec Ticket comme plusieurs des personnalités présentes dans l’assistance. « Il est là pour s’amuser et ne parlera pas à la presse », appuie la sécurité. Il n’y a franchement pas moyen de douter que Martelly se soit amusé ce soir quand en-fin il descend de la scène, juste quelques

minutes avant la fin du show. 3 h 25 am. Le parc se vide d’un public

encore sur sa faim qui déplore que cer-tains hits de ce ténor du compas n’aient pas été repris. Un anniversaire célébré sans faste avec un Tabou Combo égal à

Le groupe Tabou Combo a fêté ses 45 ans d’existence au Parc historique de la canne à sucre le mercredi 14 août. Pour moi, ce fut une soirée de bonnes retrouvailles avec ce groupe pour lequel j’ai eu le coup de foudre en août 2012. Oui, mon amour pour Tabou est récent ; il n’est que plus fort car neuf !

lui-même. Sans plus. Le cinquantième sera-t-il plus grandiose ? On l’espère ! J’attends déjà le 46e anniversaire ; je suis en amour avec Tabou, je vous le jure.

Daphney Valsaint

Tabou solide après 45 ans

Misty Jean, contente d’être “Lakay”, chante avec Michel Martelly et Shoubou

Frantz Duval tout sourire au milieu d’un public conquis !

Tantôt lead, tantôt accompagnateur, mais surtout seul animateur, Michel Martelly fête avec Tabou !

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Dener CéïdeOn ne

présente plus Dener Céïde. Il est des guitaristes les plus connus et convoités sur marché musical haï-tien. Ex-musi-cien d’Alaban-za, de Inner Circle et qui a tourné avec Lauryn Hill. Il a sa touche sur beaucoup de tubes. Chanteur-com-positeur et arrangeur, Déner occupe une place éminente au sein de Tabou. Malgré ses nombreuses responsabilités, l’artiste, humblement, parle du phénomène Ta-bou comme s’il n’en fait pas partie.

« J’adorais entendre jouer Tabou lorsque j’étais enfant. Intégrer le band était pour moi un challenge, un défi à relever. Je savais que ces musiciens ténors étaient des modèles d’excellence. Maintenant je considère que je suis à la plus grande école musicale, j’apprends et je continue à mûrir en expérience avec l’ambassadeur de la musique haïtienne. De tout ce que j’hérite de Tabou, c’est la sagesse qui m’est la plus utile et pré-cieuse. »

En dépit de sa notoriété grandissante et les guitaristes de renom (Dadou Pas-quet, Ralph Condé...) auquel il succède, Déner n’a pas la grosse tête. Le musicien confie qu’il n’a suivi que quelques rares cours de solfèges. Juste pour dire qu’il n’a été à aucune école de musique. « J’ai ap-pris à jouer tout seul, par passion et par amour. En revanche, j’ai étudié la ‘‘Music Education et Harmonisation’’, qui m’ont aidé à mieux comprendre la musique », révèle le guitariste.

Tabou Combo est sa première expé-rience compas. Yvon André Kapi, est celui qui l’a emmené vers cette aventure en 2008 où il a joué avec le groupe pour la première fois à Atlanta, dit-t-il.

« J’avais fait d’autres expériences dans des projets musicaux de différentes tendances, mais j’évoluais en dehors de tout ce qui concernait mon pays. C’était absurde d’être musicien haïtien et ne pas connaître l’expérience d’un bal compas. Donc, j’ai dû emprunter ce chemin et je suis encore heureux d’avoir fait ce choix, précise Dener qui estime que Dadou Pasquet est le guitariste qui l’encourage le mieux à aller de l’avant. »

Jonas ImbertIl est le plus jeune musicien du grou-

pe. La dernière recrue jusqu’à date qui assure la relève en absen-ce de Herman Nau, batteur de grande renom-mée. Né aux États-Unis, Jonas fait partie de la machine du tonnerre depuis 2010. Il a gagné sa place parmi ces légendes de la musique haïtienne grâce à son talent qu’il a forgé à l’église comme bon nombre de musi-ciens. Diplômé de l’université en 2009 à la Batterie et en Music Business, Jonas Imbert est fier de partager ses plus belles expériences avec Tabou.

« Au début je n’avais aucune difficulté à interpréter les compositions musica-les du groupe. Les répétitions étaient de vraies parties de plaisir. Sauf que le rythme auquel les musiciens de Tabou

performent me bousculait un peu. Il m’a fallu beaucoup d’efforts pour m’adapter à cette nouvelle orchestration, explique Jo-nas. Aujourd’hui, Tabou m’offre l’oppor-tunité exceptionnelle de pouvoir voyager au bout du monde afin d’honorer la mu-sique haïtienne. La première fois que j’ai performé au Zénith, c’était le 6 novembre 2010. Je n’oublierai jamais ce moment de rêve où j’ai profité de l’occasion pour demander à ma femme de m’épouser », se rappelle le jeune batteur.

Actuellement, Jonas est à sa troisième tournée en Haïti avec Tabou. En décem-bre dernier, il a honoré près de treize concerts à Port-au-Prince. Le 18 août prochain, le talentueux musicien compte fêter ses vingt-six ans, sur scène, à Petit-Goâve et au Ti-Parc Rony Colin où Tabou est programmé.

Ronald FélixIl n’est pas

une nouvelle tête propre-ment dit. Après une lon-gue absence, Ronald Félix revient sur ses pas avec un regain de vigueur pour renouer ses liens. Compo-siteur, bassiste et ingénieur de son, il a collaboré avec Tabou bien avant les années 90. Mais à cause d’un accident, il avait pris du recul la scène. Fan de Skah Shah et des Frères Dejean, Ronald traîne derrière lui un long parcours musical. Le cofondateur de Sakad a participé aux albums de Riske, Papach, Chedley Abraham. Il est l’un des bassistes préférés de Dener Céïde. Depuis six mois, Ronald est de retour à Tabou Combo, comme au bon vieux temps. Il a eu le privilège de s’exalter à Toulouse le mois écoulé avec la bande à Shoubou. « Mon divorce d’avec ma femme a beaucoup à voir avec mon évolution dans Tabou Combo, mais je ne pouvais rien y faire. Je me rends compte que le groupe est plus à mon goût qu’avant. Les nouveaux musiciens sont très coopératifs », constate Ronald qui veut aller jusqu’au bout avec le vétéran de 45 ans.

Dimitry Nader Orisma

Les nouvelles recrues de Tabou Combo

Avant tout, je remercie les musi-ciens de Tabou Combo de nous avoir choisis pour fêter avec eux ce soir. Je leur souhaite 45 autres années de succès. Ils ont déjà accompli d’énor-mes choses pour le compas qu’ils ont amené à un autre niveau sur le plan international.

Pouchon Duverger (Djakout #1)

Bon anniversaire et un grand merci à ces messieurs ! 45 an pa 45 jou ! Je les remercie d’avoir tracé le chemin que je pense que nous autres au sein de Djakout #1 avons suivi. Nous sommes très émus et honorés qu’ils nous aient choisis pour fêter leur 45e anniversaire. On leur souhaite 45 autres années de plus. On espère qu’ils vont participer à la formation et à l’encadrement de

jeunes talents qui maintiendront leur héritage en vie même s’ils ne sont plus eux-mêmes présents sur la scène.

Rolls Lainé (Djakout #1)

Je suis heureux que Djakout #1 ait été choisi pour fêter avec eux ce soir. Après, on sera au Cap avec l’orchestre Tropicana qui fête son 50e anni-versaire. Ces groupes ainsi que d’autres formations musicales telles que Magnum Band et Septen-trional font partie de nos modèles de toujours.

Les artistes disent Bonne fête à Tabou ComboJe leur souhaite un joyeux anniversaire. Aussi, les musiciens de Tabou Combo ne sont plus tout jeu-nes. J’espère qu’ils intégreront des jeunes dans leur équipe afin de rendre cet orchestre immortel.

Hervé “Shabba’’ Anténor (Djakout #1)

Je suis un étudiant de Tabou Combo ! J’ai passé trois ans au sein de cette formation musicale. C’est mon devoir d’être ici pour célébrer avec ce groupe dont l’histoire est liée à la mienne. Avoir 45 ans d’existence n’est pas un privilège accordé à tout le monde. Tabou y est pourtant arrivé et je l’en félicite. Joyeux 45e, messieurs !

Fabrice Rouzier (Mizik Mizik)

J’ai exactement le même âge que Tabou Combo. Jiyè 68 pou jiyè 68 ! Tabou et moi sommes jumeaux (rires). Je remercie le groupe de nous avoir servi de guide. La musique de Tabou a intégrale-ment marqué l’�uvre des musiciens de ma géné-ration. Je leur souhaite beaucoup de courage pour entamer les 45 années à venir.

Kéké Bélizaire (Mizik Mizik)

Tabou gen 45 an ! Lè ou adisyone 4 lan ak 5, li bay 9, ki vle di Tabou Combo toujou rete on bagay nèf ! (rires) Selon moi, il est très important d’honorer ces aînés qui ont réalisé tellement de choses pour la musique haïtienne. Tabou Combo est l’un des groupes qui ont représenté Haïti dans

de nombreux pays étrangers. Et les jeunes comme moi ont beaucoup à apprendre de ce géant. Tabou est incontestablement un des héros de la musique haïtienne ! Joyeux anniversaire !

Oky Jems (Anbyans)

Je leur souhaite un succès continu. Ils sont déjà une légende, une référence pour nous autre de la nouvelle génération. Je suis très fier d’eux, et cela fait plaisir de les voir sur scène.

Alan Cavé

Bon anniversaire Tabou. Ce n’est pas la peine de leur souhaiter le meilleur puisqu’ils arrivent toujours à tirer le meilleur de tout. Puisse les musiciens haïtiens s’inspirer de ce bel exemple !

Top Adlerman

Bonne fête, Tabou ! Je souhaite longévité à ce pionnier de la musique haïtienne. Puisse-t-il continuer à ouvrir le chemin aux jeunes et surtout aux femmes comme moi qui chantent du compas.

Misty Jean

Propos recueillis par Daphney Valsaint

Tabou solide après 45 ans

Djakout #1, accompagné de Kéké Bélizaire pour l’occasion, fait la fête avec Tabou Combo

Anbyans joue définitivement dans la cour des grands

Roro de Djakout #1 remet une plaque d’honneur à Tabou Combo

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6 Du vendredi 16 au dimanche 18 août 2013

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Mondiaux d’athletisMe / triple saut

“Le poseur de bombes est un poseur de questions”, une des citations polémiques de “l’un des monstres sacrés de la profes-sion”, l’avocat français Jacques Vergès, décédé le jeudi 15 août 2013 à 88 ans.

Des petites bombes, on en a posées, ces derniers jours, au Comité olympique haïtien. Mais des questions posées demeurent aussi sans réponses.

Une assemblée générale extraordinaire a été préférée à une conférence de presse qui éclairerait l’opinion sur la gestion de la chose sportive publique. Comme quoi, même scandalisé, le COH n’aurait aucun compte à rendre au public.

Le sort du secrétaire général était déjà scellé dans une résolu-tion en date du 16 juillet 2013 et signé par 7 des 9 membres du comité exécutif du COH, puis une assemblée générale extraor-dinaire convoquée le 8 août 2013 se donnait pour objectif dans le 3e point de son ordre du jour “la discussion et la ratification de la décision du comité exécutif du COH relative à la radiation du secrétaire général (...)”.

On veut ainsi faire passer comme une lettre à la poste un ensemble de petits événements. Dans quel monde olympique vit-on en Haïti et par quelles valeurs le COH est-il habité?

Habité par quelles valeurs ?

Samyr Lainé, l’unique représentant d’Haïti au championnat du monde d’athlétisme qui se déroule en Russie, s’est qualifié pour la finale du triple saut qui aura lieu ce dimanche au stade Olympique de Moscou. Pointé dans le groupe B, le finaliste malheureux des JO de Londres, a pris la quatrième place avec un bond de 16m87.

Auréolé de la septième place du classement des athlètes les plus performants de l’année 2013 au terme du grand prix

de Californie, tenu à Walnut le 20 avril dernier, et ce, grâce à un saut de (17m36), Samyr Lainé qui s’est hissé en finale des mondiaux de Moscou, n’aura certainement pas la tâche

Samyr Lainé en finale du triple saut des Mondiaux de Moscou

facile puisqu’en face, il aura affaire à des adversaires de grand calibre. Citons entre autres, le français, Teddy Tamgho (17m41). Ce dernier avait réalisé la meilleure performance des qualifications, devant l’inattendu

Yoann Rapinier Rapinier (17,39 m) et le champion du monde américain Christian Taylor (17,36).

Les (12) douze athlètes qui vont croiser le fer pour s’adjuger la médaille d’or sont les suivants, par ordre d’im-

portances: répondent au nom respec-tivement de Teddy Tamgho (17m41), Gaëtan Saku Bafuanga (16m63) et Yoann Rapinier (17m39) de la France, Christian Taylor (17m36) et Will Claye (17m08) des USA, Pedro Pablo Pi-chardo (17m06) du Cuba, Dong Bin (16m98) de la Chine, Marian Oprea (16m91) de la Roumanie, Samyr Lainé (16m87) d’Haïti, Fabrizio Schembri (16m83) de l’Italie, Aleksey Federov (16m83) de la Russie et Dimitrios Tsiamis de la Grèce (16m69).

Signalons que la dernière mé-daille d’Haïti dans une coupe du monde d’Athlétisme a été rempor-tée par Dudley Dorival en 2003. Il avait gagné la médaille de bronze en 110m/haies lors des mondiaux de Paris (France).

Légupeterson Alexandre /[email protected]

La Martinique a dominé la sélec-tion nationale haïtienne U15 sur le score sans appel de 4-0. Les jeunes Haïtiens ont encaissé 2

buts par mi-temps dans cette com-pétition où les matchs se jouent sur deux périodes de 35 minutes. Le staff technique haïtien mesurera ce qu’il reste à faire pour effectuer les réglages nécessaires dans une équipe où les joueurs s’entraînent sans compétition de jeunes.

Deux petits buts encaissés par mi-temps et le compte est fait. La sélection nationale U15, composée de jeunes footballeurs du Centre Sepp Blatter ont baissé pavillon 0-4 devant

la Martinique pour sa première sortie au championnat U15 de la Concacaf en match comptant pour le groupe C.

Au Annex de Georgetown des Iles Caïmans, les poulains de l’entraîneur Josa-phat n’ont jamais su inquiéter réellement les jeunes Martiniquais qui jouaient déjà leur 2e rencontre dans la compétition. Déjà plus aguérris et plus compétitifs que l’équipe haïtienne, ils trouvent la faille dès la 14e minute par Bryan Mont dans la défense de la formation haïtienne. 6 minutes avant la mi-temps (29e ) Kendrick Agot corse l’addition et envoie les jeunes Haïtiens avec un retard de deux buts à remonter.

En seconde période les jeunes

Haïtiens fatigués et à court de compé-tition encaissent deux nouveaux buts, oeuvres de (Steeven Piloces (43e) et Kondjo Zebina (59e). Dès le départ, la Martinque s’impose 4-0 aux dépens de la jeune formation haïtienne U15 et souligne l’étendue du travail qu’il reste à faire pour la suite de la compétition. La sélection nationale U15 jouera samedi soir contre Antigua y Barbuda pour son 2e match du championnat de la Concacaf U15 dans le groupe C toujours à Georgestown, la capitale des Iles Caïmans.

Enock Néré [email protected]

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ChaMpionnat des nations u15 de la ConCaCaf: Groupe C

Les petits Grenadiersratent leur entrée

Décidément, la petite équipe de Petit-Goâve est intraitable à domicile. A preuve, l’AS Petit-Goâve, toujours invaincue à

domicile, est sortie victorieuse de son duel au sommet face au Valencia FC, jeudi 15 août 2013 dans son antre du parc Anglade. Au terme du temps réglementaire, les Petit-Goaviens se sont imposés sur le strict minium (1-0), mi-temps (0-0) en match retard comptant pour la première journée de la phase finale du championnat national de D1.

En proie à d’énormes difficultés suite à la démission de son président, Sanon Angellus, l’imprévisible équipe de l’AS Petit-Goâve qui n’a toujours pas perdu de matchs dans son fief, bien avant sa progression parmi l’élite du football national, a renoué avec la victoire, et ce, après avoir subi la loi de l’AS Mirebalais (1-2) le week-end écoulé, en battant la pimpante équipe du Valencia FC sur le score étriqué de (1-0). L’unique but de la partie a été inscrit par Davidson Charles (70’), auteur d’un coup de tête décroisé,

consécutif à un corner d’Yves Oréus. Pourtant, ce sont les hommes du

Valencia FC qui avaient fait mainmise sur la première période, en créant pas mal d’occasions. Jean Robert Jean (13’) avait ouvert le score, mais son but a été refusé par l’arbitre central, Jimmy Féquière pour hors-jeu. Trois minutes plus tard, le meilleur buteur de la compétition avec (12 buts), An-dré Amy a vu sa frappe du droit pas-ser à côté, tandis que celle d’Harold Sanon (34’) a été stoppée par le portier adverse. A deux minutes

AS Petit-Goâve, le Lion indomptable à domicile

ChaMpionnat national de d1

Page 7: Tabou solide après 45 ans

7Du vendredi 16 au dimanche 18 août 2013

ChaMpionnat national de d1

de la fin de la première période, les coéquipiers de Samuel Mar-dochée Pompée et Jean Dany

Maurice, retenus les deux par la sélection nationale U-20, en stage à Boston, ont failli une nouvelle fois ouvrir le score, après une série de huit (8) passes consécutives. Cependant, la tentative d’André Amy a été repous-sée par Guytho Charles. Ce dernier avait remplacé Johnny Milord, blessé après seulement 20 minutes de jeu.

Il est important de noter que les locaux n’ont créé que trois occasions de but en première période, au point que l’entraîneur de l’AS Petit-Goâve avait effectué deux changements rien qu’avant la mi-temps. Le coup franc

de Louinor Luma (20’) a été repoussé par Montrévil et les tentatives d’Yves Oréus (36’) et Withmaly Nelson (41’) sont passées au-dessus de la barre transversale des buts gardés par le gardien international haïtien.

Au retour des vestiaires, le choix tactique de Jean Ronald Doresca a été payant en imposant une bataille physique aux visiteurs, et ponctué par un but inscrit de fort belle manière par Davidson Charles de la tête (70’). Do-minatrice, l’AS Petit-Goâve a failli par trois fois aggraver le score. D’abord par Withmaly (54’), son coup de tête passe légèrement à côté. Ensuite, par Yves Oréus (72’), son coup franc a failli faire mouche, mais le ballon a

heurté la barre transversale. Enfin, le tir de l’unique buteur du jour, David-son Charles (85’), a été repoussé par Montrévil de justesse.

Tout compte fait, le Valencia qui était resté pourtant sur une éclatante victoire (4-0) face au Racing Club Haïtien, a baissé pavillon face à l’AS Petit-Goâve. Cette dernière rejoint à trois points, non seulement son adver-saire du jour, mais aussi les équipes du RCH et du Baltimore.

A suivre ce week-end le calendrier de la troisième journée de la phase finale du championnat national de D1. Ce dimanche au parc Anglade, l’AS Petit-Goâve recevra l’Aigle Noir AC. Le même jour, le Valencia FC

se rendra à Saint-Marc pour y jouer contre le Baltimore SC et le Racing Club Haïtien aura affaire au stade Sylvio Cator à l’AS Mirebalais.

On va jouer également dans le groupe des relégables. Sur le terrain de Cayes-Jacmel, ce dimanche, le Vic-tory SC tentera de réaliser sa première victoire en recevant le Don Bosco dans le duel des mal classés. Au parc Julia Vilbon, le Cavaly AS doit affronter le Tempête FC et l’América fera un long voyage au Cap-Haïtien pour y jouer contre le Fica.

Match en retard de la 1e journée, phase finale de la D1

Jeudi 15 août 2013 AS Petit-Goâve - Valencia FC :

1-0 Davidson Charles 70’ (Aspg) Avertissements : Roody Joseph

83’ et Jean Robert Jean 85’ (Val) Formation des deux équipes Valencia FC : Frandy Montrévil

(GK).- Joseph Emmanuel, Mackendy Duverger (Cap), Jean Robert Jean, Valdo Chéry (Richecade Théodore, 74’).- Harold Millord, Fritz Gérald Alliance (Emerson Michel, 52’).- Gé-raldy Joseph, Roody Joseph, Walson Augustin.- André Amy

Réservistes : Jean Rosny Pierre, Richard Clervil, Chaderson Charle-magne, Racine Yves Abellard (GK), Garry Sémé

DT : Frantz Décembre AS Petit-Goâve : Johnny Millord

(GK, Guytho Charles, 21’).- Loui-nor « Kénel » Luma, Guillien Roger (Cap), Yves Oréus, Ernst Raymond Fleurima.- Hilaire Orélus, Couchy Jean Wilson, Duval Martial, Schneider Romulus (Bébéto Muraille, 44’).- Withmaly Nelson (Johnny Jackson, 75’) et Davidson Charles

Réservistes : Blaise Désir, Wilton Joseph, Evens Sterling, Sandro Saint-Surin

DT : Jean Ronald Doresca [email protected]

AS Petit-Goâve, le Lion...

72 heures après avoir été battu par l’ASPG, le Valencia effectuera un déplacement difficile au parc Levelt où l’attend de pied ferme,

l’unique concurrent dans la course au titre pour la ville de Saint-Marc, le Baltimore. Dans l’autre tableau, c’est le FICA qui attend l’America.

Pour son premier match à domi-cile depuis le début de la 2e phase, le Baltimore accueillera le champion en titre avec l’ambition de l’emporter pour se placer sur la meilleure voie possible dans la course au titre de champion national.

Seul représentant de Saint-Marc dans cette entreprise cette saison, le Baltimore brigue un 5e titre à ce niveau pour rejoindre le cercle très fermé des quintuples champions qui regroupe le FICA et le Tempête, tous les deux hors course.

Battu au stade Sylvio Cator (0-1) par le Racing Club Haïtien suite à une bévue de son portier lors de la

première journée de cette 2e phase, le Baltimore s’était rattrapé une semaine plus tard en y allant dominer l’Aigle Noir (1-0). Son équipe composée de très jeunes joueurs ne s’était pas laissé faire devant l’Aigle Noir. Pour preuve, c’est un joueur d’à peine vingt ans, Wolf Edson Joseph qui avait inscrit l’unique but de la partie.

Contre le champion en titre, Valencia, cependant le Baltimore sait qu’il faudra sortir le grand jeu et il en a l’habitude. Lors de la série-aller de la première phase (3e journée), il avait pris le meilleur (1-0) aux dépens du cham-pion. Et même si au retour, le Valencia en avait fait de même au parc Hendrich de Four-à-Chaux, le Baltimore sait que le champion n’est pas imbattable et qu’il peut lui aussi faire tout aussi bien que l’Association Sportive de Petit-Goâve.

Par contre pour un club qui en-tend réaliser le back to back, le Va-lencia n’entend pas enregistrer deux défaites de rang dans cette seconde

phase. Déja, les joueurs du Valencia souhaitent renouer avec le succès pour se placer sur la voie royale dans la course au titre et surtout rester en course pour pouvoir boire une tasse de thé chaude avec la formation de l’ASPG lors de la 6e journée. Une manière de dire qu’ils vont jouer leur va-tout pour essayer de l’emporter à Saint-Marc

L’ASM au tribunal du Ra-cing Club Haïtien

Le Racing Club Haïtien accueillera l’Association Sportive de Mirebalais avec l’objectif de se refaire une santé une semaine après sa déroute (0-4) devant le Valencia au parc Hendrich de Four-à-Chaux. Leader ou pas lea-der, le Racing Club Haïtien n’entendra pas considérer le statut des visiteurs. Quelque soit l’adversaire, une seule chose comptera : La victoire.

Leader de la compétition depuis la 2e journée les Mirebalaisiens visent surtout à repartir du stade Sylvio Ca-

tor, dimanche avec des points. Peu importe le nombre. Dans cette course au titre, ils savent qu’ils ont besoin d’entasser patiemment les points pour parvenir au nombre qui sera syno-nyme au titre, ce 2e titre après lequel ils courent depuis 2004.

Si le public Saint-Marcois peut se targuer d’être gâté par le sort, celui du Racing Club Haïtien se pourlèche déjà la barbine en espérant que la victoire soit au rendez-vous mais dans le camp du vieux lion.

L’America effectuera un dépla-cement difficile au parc Saint-Victor pour défier un FICA déjà en posture difficile. Pour les Cayens qui avaient perdu au Cap-Haïtien lors de la 5e journée de la première phase avant d’aller se reprendre aux Cayes lors de la 16e, l’intérêt sera d’aller chercher un point dans l’antre du FICA.

Enock Néré [email protected]

ChaMpionnat national de d1 “diGiCel” : phase 2/J3

Et maintenant le Baltimore

Charles davidson ( au premier plan) auteur du but de l’aspG

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8 17 août 2013No 921