Syndicats Nr. 16 - 03/10/2008

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En décembre 2007, la FGTB, la CGSLB et la CSC tiraient déjà la sonnette d’alarme sur le problème du pouvoir d’achat des ménages. En juin, nous étions 100.000 dans les rues pour réclamer des mesures urgentes. Depuis, rien n’a bougé ou presque, sauf les prix, qui ont continué à grimper: denrées alimentaires: + 7,9%; électricité + 20%; gaz naturel + 50%; mazout de chauffage + 59%. Halte à la vie chère! TVA à 6% sur l’énergie! De meilleurs salaires et allocations sociales! Pas touche à l’index! Assez perdu de temps! Assez perdu d’argent! Le pouvoir d’achat doit augmenter d’urgence! AVERTISSEMENT AU GOUVERNEMENT ET AUX EMPLOYEURS Renseignez-vous auprès de votre délégué, de votre permanent ou de votre régionale FGTB Journée nationale d’action Le 6 octobre 2008 N°16 • BIMENSUEL • 63 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles 3 OCTOBRE 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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Journée d’action nationale le 6 octobre FGTB

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En décembre 2007, la FGTB, la CGSLB et la CSC tiraient déjà la sonnette d’alarme

sur le problème du pouvoir d’achat des ménages. En juin, nous étions 100.000

dans les rues pour réclamer des mesures urgentes.

Depuis, rien n’a bougé ou presque, sauf les prix, qui ont continué à grimper:

denrées alimentaires: + 7,9%; électricité + 20%; gaz naturel + 50%; mazout de

chauffage + 59%.

✓ Halte à la vie chère!✓ TVA à 6% sur l’énergie!✓ De meilleurs salaires et allocations sociales!

✓ Pas touche à l’index!

Assez perdu de temps!Assez perdu d’argent!

Le pouvoir d’achat doit augmenter d’urgence!

AVERTISSEMENT AU GOUVERNEMENT ET AUX EMPLOYEURS

Renseignez-vous auprès de votre délégué,

de votre permanent ou de votre régionale FGTB

Journée nationale d’actionLe 6 octobre 2008

N°16 • BIMENSUEL • 63ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

3 OCTOBRE 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

> A TOUS NOS AFFILIÉS DU SECTEUR CONSTRUCTION DE LA RÉGIONALE DU LUXEMBOURG

Brabant

Journée d’action nationale du 6 octobre Le mardi 7 octobre 2008 à 14h30

La Villa Des Roses 10, rue Georges Willame 1400 Nivelles(derrière la gare)

Thème: «Les pensions belge et européenne»

ORATEUR:Luc Toussaint

Attaché au Bureau régional de l’Offi ce national des Pensions

Après son exposé, l’orateur répondra aux questions de l’assemblée

Concours «Créons pour la diversité»

Les Jeunes FGTB du Brabant wallon, en collaboration avec le Centre pour l’égalité des chances et le Centre régional d’intégration, organise un grand concours: «Créons pour la diversité».Il s’agit d’un concours ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans étudiant et/ou habitant en Brabant wallon, ainsi qu’aux classes d’enseignement du Brabant wallon.Deux catégories: court métrage et photographie.De nombreux prix sont à gagner, et un prix spécial pour les classes.

Intéressé? Contactez notre animatrice: [email protected] ou au 0488/30.29.08.

Il est également possible d’avoir une animation sco-laire s’y rapportant en collaboration avec le Centre régional d’intégration.

Journée Mobilité au zoning de Nivelles-Sud

Avec la hausse du prix de l’énergie, la mobilité alternative est plus que jamais d’actualité.A l’occasion de la semaine de la mobilité, les militants de la FGTB et d’autres associations ont distribué le lundi 15 septembre aux person-nes entrant au zoning de Nivelles-Sud une tasse, accompagnée d’un petit chocolat et d’un dépliant reprenant toutes les formes de mobilité alternatives à la voiture.Le vendredi, c’est aux usagers de la ligne 16 que l’action fut consacrée. Un grand succès pour cette 3ème édition!Ci-contre une photo de nos militants dans le bus.

Luxembourg

Paiement des timbres fi délitéOccupation du 1er juillet 2007 au 30 juin 2008

Paiement des timbres assimilationIncapacité de travail en 2007

Paiement à partir du 29 octobre 2008Pour accélérer le traitement de votre carte et donc permettre son paiement dès le premier jour, nous vous conseillons de nous la faire parvenir le plus vite possible. Les employeurs doivent délivrer les cartes au plus tard le 31 octobre.

N’oubliez pas de mentionner votre numéro de compte bancaire sur lequel nous devrons verser le montant: vous devez conserver le talon de la carte.

Nous vous rappelons que la domiciliation bancaire de vos cotisations syndicales facilite et donc accélère le traitement de votre dossier. Vous ne devez plus nous envoyer votre carnet syndical.

Permanences dans les bureaux principaux:• Libramont: de 8h à 12h et de 13h à 16h30

Le vendredi jusque 16h• Arlon: idem• Marche: uniquement le matin

2 permanences spéciales sont prévues les jeudis 23 et 30 octobre jusqu’à 18h

• Barvaux: A la mutualité socialiste à Barvaux : de 18h30 à 19h30 – le 1er et le dernier mardi du mois d’octobre, de novembre et de décembre.Il n’y aura plus de permanence à partir du 1er janvier 2009.

• Florenville: Eddy Schloremberg continuera à payer les timbres.

Dépôt des cartes:• Laroche: Dépôt des cartes chez Michel Leclerc –

12, Rue de la Gare• Libin: Dépôt de cartes chez F. Marchal – 45, Rue Pairée• Vielsalm: Dépôt de carte au bureau de la FGTB chômage

57, Av. de la Salm

Fermeture des bureaux: les 10 & 11 novembre 2008, les 25&26

décembre 2008 et les 1er & 2 janvier 2009

Prochaine session à Bastogne

cours théoriquepour le permis de conduire

en fi lière libre

du 3 au 7 novembre 2008 de 9h à 13h

Renseignements et inscriptionsForCA 063/ 21.91.83.

(demandez Laurence BINET)[email protected]

Le Centre d’Education Permanente vous invite à «Du pain sur la planchee»

Avec Monsieur Damien LIBERT Groupe Action Surendettement

Venez vous réapproprier vos choix en matière de consommation et prévenir plutôt que guérir le surendettement .

le 20 octobre 2008 à 14hdans les locaux de la FGTB , rue des Martyrs, 80 - Arlon

Renseignements : CEPPST/Isabelle BUYSSENS:063/219183

Entrée gratuite

Pour consommer mieux .

En Brabant Wallon, la FGTB a opté pour une journée de grève générale

et interprofessionnelle.

Consignes pour les délégués et militants:

- le 6 octobre, prioritairement assurer le piquet à son entreprise.

- Pour tous les autres, rendez-vous à l’entrée d’UCB Braine l’Alleud, zoning de Wauthier-Braine à 5h30 le matin.

Vers 9h30, concentration dans le zoning même, pour revenir chez UCB où se tiendra un court meeting.

Les délégations qui le peuvent sont invitées à nous rejoindre à 9h30 chez UCB. En cas de problème, contactez votre permanent.

BON TRAVAIL Pierre LEVEQUE Jean-Richard DEGROOTESecrétaire régional Président

Du neuf à Neufchâteau!A partir du 10 septembre 2008,

la F.G.T.B. Luxembourgassure une nouvelle permanence chômage

Dans le souci de se rapprocher de ses affi liés mais aussi d’améliorer ses services, la F.G.T.B. Luxembourg a dé-cidé:1. D’organiser une permanence chômage à:

NEUFCHÂTEAU - Rue F. Roosevelt, 16(dans les locaux de la Mutualité Socialiste)Tél.: 061/41.37.84 - Fax: 061/61.45.16Cette permanence aura lieu le MERCREDI de 08H30 à 13H30

2. En dehors de ce jour, notre agent chômage, Natacha PIPEAUX, se tient à votre disposition à:BERTRIX – Rue de la Gare, 31 (près de la pharmacie EPC)Tél.: 061/41.37.84 - Fax: 061/61.45.16.Ce bureau sera dorénavant accessible les:LUNDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30MARDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30JEUDI : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 18h00VENDREDI: de 8h30 à 12h00

Avis aux affi liés de l’UBOT (Transport-logistique)

Permanence sociale le 3ème vendredi du mois de 9h à 12h à partir du 17 octobre

À la FGTB Brabant wallon – Rue du Géant, 41400 Nivelles - Tél : 067/21 50 06

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

MARRE DE CAMPER! Les Jeunes FGTB en action pour le logement à BruxellesSe loger à Bruxelles pose de plus en plus de problèmes. La hausse des prix de l’énergie et de l’alimentaire renforce la précarisation croissante de la population. Aucune classe d’âge, ni cellule familiale n’est épargnée. Les Jeunes sont également victimes du logement cher. C’est pourquoi, les Jeunes FGTB appellent à une action pour le logement le mercredi 8 octobre place de la Monnaie à Bruxelles!

MARRE DE CAMPER !

LES JEUNES FGTB EN ACTION POUR LE LOGEMENTÁ BRUXELLLES !

08/10/2008 - Place de la Monnaie - BxlDe 12h00 à 15h00

Camping, théâtre de rue, jeux+ concert de DEPOTAX

Infos : www.fgtbbruxelles.be - 0498/871.419

Les jeunes, dont les ressour-ces sont en général modes-tes, voire faibles, sont parti-

culièrement touchés par la crise actuelle du logement. Qu’ils soient étudiants, en recherche d’emploi ou jeunes travailleurs, l’accès à un logement indépendant leur est diffi cile.

Pourtant, le logement revêt une importance symbolique essen-tielle dans la vie d’un jeune. En tant qu’adresse de référence, le lo-gement détermine de nombreux droits. En effet, disposer d’un lo-gement, être inscrit à la commune, c’est réunir les conditions d’accès aux droits sociaux et économiques. C’est aussi la condition indispen-sable pour accéder au marché de l’emploi.

Par ailleurs, le rôle du logement dans la construction de l’identité du jeune est important. D’abord l’accès à un logement autonome

constitue, en quelque sorte, un critère de passage à l’âge adulte, caractérisé par la fi n de la coha-bitation familiale, l’entrée sur le marché du travail ainsi que la formation d’une nouvelle cellule familiale.

Les obstacles sont nombreux pour ceux qui choisissent ou qui sont obligés de quitter le domicile fa-milial. En effet, la fi n de la coha-bitation s’avère souvent diffi cile: coût du logement, méfi ance des bailleurs, manque chronique de logements adaptés aux besoins et moyens de jeunes.

Les principales diffi cultés:

- l’accès au logement: un public «vulnérable» avec une faible solvabilité, souvent dépourvu d’expériences locatives, peu in-demnisé en cas de chômage, avec un risque de pauvreté élevé,

- le fi nancement de l’installation: un public qui n’a pas toujours l’épargne nécessaire pour faire face à des charges importantes d’installation;

- l’attitude des bailleurs: les réti-cences de certains bailleurs vis-à-vis des jeunes ou de leur situation économique ou familiale sont autant d’obstacles qu’un grand nombre de jeunes ne peuvent surmonter seuls. La médiation familiale, lorsqu’elle est possible, ne peut suffi re à elle seule.

LES JEUNES FGTB PROPOSENT:

1. Qu’une allocation d’installation soit allouée aux jeunes lorsqu’ils accèdent pour la première fois à un logement autonome et indé-pendant. Il s’agit d’un coup de pouce pour équiper le logement d’un jeune afi n qu’il puisse dé-marrer dans la vie active;

2. Que la Région bruxelloise adop-te une politique de fi nancement de logements étudiants. Dans une ville région comme Bruxel-les, accueillant des institutions d’enseignement supérieur et universitaire et connaissant de fortes tensions sur le marché lo-catif, une politique volontariste de construction de logements peut contribuer à créer des conditions propices à l’autono-mie des jeunes;

3. De mettre en place un fonds lo-gement «jeunes» destiné à ga-rantir la solvabilité du futur jeune locataire ou du futur acquéreur. Lorsqu’un jeune entame une quelconque démarche d’achat ou de location de logement on exige de lui une preuve de solva-bilité ou une caution parentale. Il arrive même qu’on lui demande trois fi ches de paye pour pouvoir bénéfi cier d’un contrat de bail. De pareilles exigences sont en contradiction avec les réalités de la jeunesse, réalité caractérisée par l’instabilité et l’irrégularité des revenus et des situations professionnelles.

Lundi 6 octobreLes services de chômage

de la FGTB seront fermés.

Nous exigerons tous ensemble du gouvernement et des employeurs

une augmentation du pouvoir d’achat de tous les travailleurs,

y compris ceux et celles qui sont aujourd’hui sans emploi ou qui perçoivent une allocation

sociale.

Rejoignez les actions de protestation qui seront menées un peu partout

à Bruxelles.

RDV à 8H à la place Rouppe!

La FGTB de Bruxelles a le regret d’annoncer la disparition du Camarade

Georges Debunne, ancien Secrétaire général de la FGTB fédérale, décédé le 22

septembre dernier.La FGTB de Bruxelles présente ses plus sincères condoléances à la famille et

aux proches de ce militant d’exception.

MOBILISATIONle mercredi 8 octobre, de 12h à 15h, Place de la Monnaie à Bruxelles.

Camping, théâtre de rue, jeux + concert du groupe DEPOTAX.

Infos: www.fgtbbruxelles.be, 0498/871.149

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

> LA CENTRALE GÉNÉRALE COMMUNIQUE

Tournai-Ath-Lessines Charleroi-Sud Hainaut

Centre

Déjà présente l’année dernière à Cour-trai, la FGTB Tournai-Ath-Lessines a de nouveau pris part au Forum de l’Em-ploi de l’Eurométropole qui cette fois, s’est déroulé le mardi 23 septembre dans le hall de Tournai Expo.

Force est de constater que ce rendez-vous 2008 a rencontré un succès allant au-de-là des espérances des organisateurs puis-que ces derniers qui croisaient les doigts pour accueillir 3300 visiteurs en ont reçu exactement 6200.

Le stand installé par la FGTB Tour-nai-Ath-Lessines n’est pas passé à tra-vers cette réussite. Les hôtes et hôtesses qui se voulaient un maximum représen-tatifs des différents services offerts par notre Régionale ont été sollicités à de nombreuses reprises. Que ce soit pour être écoutés, conseillés, redirigés vers le service compétent ou encore faire le plein d’objets publicitaires marqués du nom de leur syndicat préféré, le flot de personnes ayant pris quelques minutes pour s’arrêter à notre stand fut pour ainsi dire, ininterrompu.

La FGTB Tournai-Ath-Lessinesau Forum de l’Emploi de l’Eurométropole

Ramassage des cartes de timbres «fi délité 2007-2008»

Attention !!!Nouveaux horaires pour les permanences

Tournai (Centrale Générale FGTB – Avenur de Maire, 134)Dès maintenant: tous les jours entre 9h et 12h et entre 13h et 17h

Lessines (FGTB – Rue G. Freyberg, 11)- Dès maintenant: tous les vendredis entre 9h et 11h- Le 3ème samedi du mois entre 10h et 12h

Ellezelles (FGTB – Place, 14)- Bureaux ouverts du lundi au jeudi entre 9h et 12h- Le mardi et le mercredi de 14h à 17h et le jeudi de 14h à 18h- Fermé le lundi après-midi et le vendredi toute la journée

Leuze (FGTB, Grand Rue, 3)Tous les jeudis entre 8h30 et 9h30

Basècles (FGTB, Rue des déportés, 25)Tous les lundis entre 9h et 10h

Peruwelz (FGTB, Place du Foyer Péruwelzien, 29)Tous les lundis entre 10h30 et 11h30

Nouvel horaire des permanences extérieures de la Centrale générale FGTB de Tournai-Ath-LessinesHoraire d’application à partir du 01/09/2008

• ATH: Tous les jeudis, de 10h00 à 12h00Rue de Brantignies, 19Tél: 068/28.26.12

• BASECLES: Tous les lundis, de 09h00 à 10h00Rue des Déportés, 24Tél : 069/88.18.81

• LEUZE: Tous les jeudis, de 08h30 à 09h30Grand’Rue, 3Tél: 069/88.18.81

• LESSINES: Tous les vendredis, de 09h00 à 11h00Rue du Général Freyberg, 11Tél: 068/33.33.25

• PERUWELZ: Tous les lundis, de 10h30 à 11h30Place du Foyer Péruwelzien, 29Tél: 069/88.18.81

> INVITATION À TOUS

SAMEDI 18/10/2008 – 19h00

FGTB CENTRE – 2ème étageRue Henri Aubry 23 7100 LA LOUVIERE

Adultes: 15e Enfants – 10 ans: 11e

Menu:Apéritif et ses mises en bouche

Crème de ChiconsCroustade océane

Mignonnettes de porc à la St-Hubert

et accompagnementsBouchon d’or

Gâteau Prince noir ou jus de fruits

Acompte de 8e/personne avant le 9/10/2008

Contacts: Fusiller Fabienne

0496/95.14.70 064/28.24.71

Ou asbl Cepré: Morais Christophe:

064/23.61.19

Souper dansantdes Travailleurs

sans emploi

Congrès de mobilisation pour le Setca CentreLa régionale du Centre du Syndicats des Employés Techniciens et Cadre (SETCa) tenait son congrès statutaire le 26 septembre dernier à La Louvière.Le congrès devait procéder à quelques changements mineurs des statuts destinés à mieux assurer la représentation des divers secteurs que couvre l’organisation ainsi que la représentation des pensionnés, prépensionnés et sans emploi.Le congrès devait également tirer le bilan des élections sociales et renouveler ses instances, exécutif et staff permanent, compte tenu notamment du départ d’Ahmed Ryadi dont la nomination au poste de secrétaire de la FGTB régionale interprofessionnelle du Centre, succédant à Bernard Braglia, devrait être confi rmée par le congrès régional FGTB du 3 octobre.Côté élections sociales, le SETCa, présent dans 143 entreprises, conforte sa position ultramajoriataire dans la région avec 68,79% des sièges. Pas de grosses surprises à l’Exécutif: la présidence sera assurée par Marc Boite, Manuel Morais est reconduit au poste de Secrétaire régional; il sera secondé par Philippe Bertleff et Alho Roger.

Congrès de mobilisation aussi, à court terme, dans la perspective de la journée d’action du 6 octobre pour le pouvoir d’achat. Et sur le long terme, sous le mot le thème: «oser agir pour une société plus juste, plus démocratique, plus solidaire»

«Réapprendre la solidarité est essentiel, dira M. Morais dans son discours de clôture, nous devons lutter sans cesse contre l’égoïsme, l’intolérance, la haine, la misère et l’exclusion. Le mouvement syndical est le dernier rempart contre l’insécurité, l’exclusion et la misère.»

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

Liège-Huy-Waremme Verviers

Liège-Huy-Waremme

voyag

SOLIDARITÉ

PRROOO

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axé sur la connaissance des luttes collectives qui ont permis l’émancipation des individus.

Samedi 25 octobre, 2 visites exceptionnelles dans le Nord de la France

Le musée du textile et de la vie sociale à FourmiesNous y suivrons l’ensemble du processus textile et découvrirons les conditions de vie de la classe ouvrière. Visite également de l’exposition racontant le massacre survenu dans cette ville à l’occasion du 1er mai 1891.

Le Familistère de GuiseConstruit à partir de 1860 par Jean-Baptiste Godin en complément de son usine de production de fonte (dont les célèbres poêles), ce qui est également qualifié de « palais social » est une réalisation unique qui apparaît toujours aujourd’hui comme révolutionnaire.

Voyage en carDépart Liège - retour Liège : 7 h - 19 hPrix: 20 ¤RÉSERVATION INDISPENSABLE

Le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège propose

« oyage pour s’interroger, débattre& questionner l’avenir »V

SOLID

ARI

TÉ SOLID

ARI

SERVICE SOLIDARITÉ :Bd d’Avroy 86 - 4000 Liègetél. 04 232 70 56solidarité@calliege.bewww.calliege.be

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SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008 3POUVOIR D’ACHAT

JOURNÉE D’ACTION NATIONALE LE 6 OCTOBREAssez perdu de temps! Assez perdu d’argent!

Il est temps de passer à l’action!En décembre 2007, la FGTB, la CGSLB et la CSC tiraient déjà la sonnetteEn décembre 2007, la FGTB tirait déjà la sonnette d’alarme sur le problème du pouvoir d’achat des ménages. En juin, nous étions 100.000 dans les rues pour réclamer des mesures urgentes.

Depuis, rien n’a bougé ou presque, sauf les prix, qui ont continué à grimper: denrées alimentaires + 7,9%, électricité + 20%, gaz naturel + 50 %, mazout de chauffage + 59%.

Hausse des prix recordDe juillet 2007 à juillet 2008, les prix ont augmenté de 5,91%. On n’avait plus vu cela depuis 25 ans. En septembre, l’index marque une hausse des prix de 5,46%. L’indice pivot qui déclenche l’indexation automatique a été dépassé trois fois cette année. Du jamais vu.

A qui la faute?

L’augmentation de l’indice-santé ces 12 derniers mois est essentielle-ment due à la hausse des prix de l’électricité, du gaz naturel, du mazout et des denrées alimentaires. De juillet 2007 à juillet 2008, les prix ont augmenté de:

• Electricité: + 20 %• Gaz naturel: + 50 %• Mazout: + 59 %• Denrées alimentaires: + 8 %

Qu’a fait le gouvernement? Pas grand-chose!

Le Gouvernement a inscrit 100 millions au budget 2008 pour les bas revenus.

Tout cela est bien peu comparé aux cadeaux exorbitants offerts aux entreprises: 700 millions pour réduire l’impôt des sociétés (intérêts notionnels), 7 milliards de réduction de charges pour les entreprises et le Gouvernement a trouvé en un week-end 4,7 milliards pour sauver Fortis.Il faut aussi un «plan de sauvetage» pour le pouvoir d’achat des ménages.

Le patronat quant à lui multiplie les provocations:

• Attaques répétées contre l’index;• Volonté de blocage des salaires;• Restructurations d’entreprises bénéfi ciaires;• Attaques répétées contre les services publics comme si l’emploi

public n’était pas aussi de l’emploi…

Et pour couronner le tout, le patronat refuse de signer l’accord sur la répartition de l’enveloppe destinée à lier les allocations sociales au bien être s’il n’obtient pas des réductions de charges en contrepartie.

De plus, il bloque la convention qui prévoit l’augmentation du salaire minimum de 25 euros au 1er octobre!

La liaison des allocations sociales au bien être est un volet du Pacte des générations. Nous en avons déjà payé le prix. Nous refusons que l’on prenne les allocataires sociaux en otage contre rançon sous forme de nouvelles réductions d’impôts et de cotisations pour les entreprises.

Pas touche à l’indexLe Président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Tri-chet, s’en prend régulièrement à notre indexation automatique des salaires qu’il accuse de nourrir l’infl ation. La Fédération des Entreprises de Belgique lui emboîte le pas et demande, à la fois une modération salariale et un tripotage de l’index sans quoi, dit la FEB, des emplois seront perdus.

Ce sont les prix de l’énergie et non les travailleurs qui font monter les prix. Heureusement qu’il y a l’indexation automatique pour maintenir, vaille que vaille, le pouvoir d’achat des ménages. La consommation intérieure représente aussi des dizaines de milliers d’emploi dans les PME, le commerce, l’horeca, les services privés et publics.

Ce ne sont pas les salaires, mais l’absence de régulation sur les marchés fi nanciers qui menace l’emploi.

L’énergie est trop chèreLa Belgique n° 1 de l’énergie chère

La Belgique détient avec la Slovénie le record d’infl ation de l’Europe. Dans les pays voisins, l’infl ation est mieux maîtrisée. Et l’on peut clairement identifi er le prix de l’énergie comme cause de la crise en Belgique.

Infl ation (%) Euro-zone BEElectricité 6,1 19,7Gaz 13,3 50,5Mazout de chauffage 51,5 59,4

6 bonnes raisons de réduire la TVA à 6% sur l’électricité, le gaz, le mazoutRéduire la TVA sur l’énergie va coûter trop cher à l’Etat? C’est ce que dit Reynders mais ce n’est pas à l’Etat, c’est-à-dire nous contribuables, de payer la facture. Les compagnies pétrolières font des bénéfi ces extraordinaires. Les distributeurs d’électricité et de gaz ont gonfl é artifi ciellement les tarifs. Ce sont ces secteurs qui tirent profi t de la hausse des prix qui doivent payer la facture.

Il existe 6 très bonnes raisons pour faire passer la TVA de 21 à 6%. 1. L’énergie est un bien de première nécessité. On en

a besoin pour la vie de tous les jours comme les produits alimentaires taxés à 6%.

2. La TVA est un impôt injuste: c’est un impôt indirect qui n’est pas progressif selon les revenus. 400 euros sur un revenu de 12.000 euros représentent 3,3% d’impôt.400 euros sur un revenu de 120.000 euros représen-tent 0,3% d’impôt. Réduire la TVA, c’est donc surtout

favoriser les revenus les plus bas.

3. Le secteur de l’énergie réalise de plantureux bénéfi -ces. On peut facilement faire payer la diminution des recettes de l’état par ce secteur, que ce soit Electrabel ou Total, Esso, Shell,… De plus, nous payons notre gaz et notre électricité plus cher que les pays voisins.

4. La diminution des impôts indirects est l’occasion de rééquilibrer la fi scalité directe en relevant l’impôt sur les revenus les plus élevés ou en taxant des revenus qui échappent actuellement à l’impôt, comme les plus values boursières.

5. Ce n’est pas parce que la TVA sur l’énergie de chauf-fage va baisser que les consommateurs vont gas-piller. Réduction de TVA et économie d’énergie vont ensemble pour maîtriser les coûts.

6. La réduction de la TVA n’empêche pas de fi nancer les investissements pour économiser l’énergie. La contribution du secteur pourrait servir à cela.

Les frais de déplacement pèsent lourd dans le budget des ménages. La loi prévoit une interven-tion de l’employeur dans les frais de transport en commun mais cette intervention est limitée à environ 60% du prix de l’abonnement.

La FGTB demande que l’abonnement soit entiè-rement remboursé.

Mais trains, trams, bus ne vont pas partout et pas à n’importe quelle heure. Les travailleurs qui doivent se rendre dans un zoning perdu ou qui ont des horaires irréguliers sont obligés de prendre leur voiture.

La FGTB demande que les employeurs soient obligés:

• d’organiser des plans de mobilité encourageant l’usage des transports publics;

• d’organiser des transports collectifs pour leurs travailleurs si le réseau public est insuffi sant.Et si la voiture est le seul moyen;

• d’octroyer une compensation fi nancière - exo-nérée d’impôt pour le travailleur - à charge de l’employeur afi n de rendre le transport domicile-lieu de travail gratuit. Actuellement, outre le for-fait pour frais professionnels, le travailleur n’est exonéré qu’à concurrence de 160 euros/an pour ses remboursements de frais de déplacement, ce qui est bien loin du coût réel.

Le transport domicile-travail gratuit

Des impôts plus justesL’impôt indirect est injuste parce qu’il n’est pas pro-gressif en fonction des revenus, mais l’impôt direct n’est pas toujours juste non plus. La progressivité de l’impôt démarre trop vite et trop fort en bas de l’échelle des revenus. A l’autre bout de l’échelle, c’est-à-dire du côté des revenus les plus élevés, la progressivité s’arrête trop tôt. Les dernières réformes fi scales ont accentué cette inégalité en supprimant les taux marginaux les plus élevés.

Il faut une nouvelle réforme fi scale, mais en faveur cette fois des revenus moyens et bas de manière à améliorer leur pouvoir d’achat. La FGTB a fait une proposition réaliste de crédit d’impôt social qui per-mettrait d’augmenter les bas salaires de 80 euros par mois.

Mais il faut compenser ces réductions d’impôts en taxant mieux les revenus du capital et de la fortune.

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

> APRÈS LE SAUVETAGE DE FORTIS & DEXIA

La FGTB en deuil: Georges Debunne n’est plusGeorges Debunne, un des grands «patrons» de la FGTB est décédé le 22 septembre dernier à l’âge de 90 ans. C’est une grande fi gure du syndicalisme belge qui s’en est allée. Georges Debunne qui a passé 38 ans au service du mouvement syndical FGTB a sans aucun doute marqué de manière durable plusieurs générations de syndicalistes. Et c’est à ce titre que la FGTB lui avait rendu hommage à l’occasion de son nonantième anniversaire.

Georges Debunne est né à Hofstade, le 2 mai 1918 en Flandre occidentale. Son

grand-père, Auguste Debunne, fut le premier élu socialiste en Flan-dre. En novembre 1918, la famille retourne en Flandre occidentale et s’établit à Menin où Georges termine l’école secondaire. Il sui-vra ensuite des cours à Bruxelles, à l’Institut Charles Buls, où il obtient le diplôme d’instituteur primaire en 1937.

Confronté à la montée du rexisme et du nazisme, Georges Debunne s’engage sans hésiter et se bat pour

la défense de la démocratie. En 1938 Georges Debunne travaille comme instituteur à Halle et, comme beaucoup de jeunes de sa génération, connaît les diffé-rentes phases de la mobilisation et la Campagne des 18 jours (ou «Blitzkrieg»).

En juin 1940, il travaille à nou-veau comme instituteur. Après plusieurs intérims dans l’en-seignement (Leuven, Zelzate et Alost), il est réquisitionné. Il dé-cide de rejoindre le service de ra-vitaillement et devient délégué syndical dans la clandestinité. Pendant toute cette période, il est actif dans la résistance contre l’occupant allemand.

A la libération, il devient secrétaire de la CGSP (la centrale générale des services publics). En 1947, il est élu secrétaire général de sa centrale, puis président en 1956.

En 1968, il a alors juste 50 ans, il succède à Louis Major en tant que Secrétaire Général de la FGTB c’est-à-dire, à l’époque, la fonction diri-geante actuellement dévolue au président. Fonction qu’il assumera jusqu’en 1982.

Il a été partisan d’importantes ré-formes de structure dans de grands

secteurs de l’économie et ardent défenseur du contrôle ouvrier dans les entreprises. Aujourd’hui encore, Georges Debunne sert d’exemple et de référence à la génération ac-tuelle de militants.

Considéré comme un intellectuel brillant mais «poisson froid», Geor-ges Debunne était dur en négocia-tion et dur dans l’action. Il fut celui qui fi t tomber le Gouvernement Tindemans avec ses grèves du ven-dredi, au plus fort de la crise pétro-lière. Il a aussi mérité le sobriquet de «M. Non», parce qu’il s’était fer-mement opposé aux sauts d’index mis en œuvre par le Gouvernement Martens I à qui il mena la vie dure au début des années ’80 tandis que son homologue de la CSC, le non moins célèbre Jef Houthuys, était surnommé le «Jef de gare» parce qu’il laissait passer tous les trains de mesures d’austérité…

Solidement ancré à gauche Georges Debunne avait mis en avant l’idée du «moi collectif» pour que l’on n’oublie pas que l’émancipation de l’individu est le résultat de l’action collective. Il avait aussi la volonté de ne pas «seulement discuter du partage du gâteau (ndlr: des riches-ses), mais aussi de la manière de le préparer».

Georges Debunne avait une vi-sion globale et de long terme des transformations indispensables à réaliser en Belgique et en Europe. Précurseur dans de nombreux domaines, il lança le concept de «croissance qualitative» dans les années 70. Il fut également en première ligne dans la lutte pour l’émancipation de la femme.

C’est sous l’impulsion de Georges Debunne que la FGTB s’adapta à la réforme de l’Etat afi n de poser un contre-pouvoir syndical à tous les niveaux de pouvoir politique. Il n’a pas hésité à tisser des liens solides avec le monde universitaire et il a développé, au sein de la FGTB, un service d’étude de qualité avant de créer l’institut de formation syndicale.

Conscient de l’internatio-nalisation de l’économie. Georges Debunne fut un des premiers à comprendre la nécessité de s’organiser au-delà des frontières na-tionales. Il fut ainsi l’un des fondateurs de la Confédéra-tion européenne des syndi-cats dont le premier congrès a lieu à Bruxelles en 1973. G. Debunne assumera la pré-

sidence de la CES de 1982 à 1985. De 1988 à 2003, il a également été président honoraire de la Fédéra-tion européenne des retraités et des personnes âgées (FERPA).

Ces dernières années, G. Debunne s’était illustré dans la campagne contre le projet de constitution européenne, exigeant la mise en place d’une Europe sociale. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont le dernier, «A quand l’Europe sociale?», est paru en 2003.

Il faut réguler le monde de la fi nance

C’est avec soulagement que la FGTB a pris connaissance du plan de sauvetage mis sur pied par l’Etat pour éviter le pire. La FGTB veut que toutes les conditions soient remplies pour que l’opération réussisse et exige désormais des garanties

maximales pour le maintien de l’emploi. Cela étant, l’opération ne doit pas faire l’impasse sur les problèmes de mauvaise gestion ainsi que sur l’absence totale d’anticipation dans la gestion de cette crise que nous craignons voir s’étendre comme tache d’huile. Ainsi, la FGTB se pose la question de savoir pourquoi la Commission bancaire des fi nances et des assurances n’a signalé aucun problème la semaine qui a précédé l’annonce de la crise? Ne l’a-t-elle pas fait délibérément ou n’en avait-elle pas les moyens? Les plans de sauvetage du secteur fi nancier, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis s’inscrivent dans ce mécanisme, désormais banal mais toujours scandaleux, de pri-vatisation des bénéfi ces et de socialisation des pertes, quelles que soient les fautes de gestion des entreprises. La dérégulation du système capitaliste défendu par les libéraux a atteint ses limites, la FGTB appelle le politique à prendre ses responsabilités et à mettre en place, tant au niveau belge qu’européen, des règles claires pour encadrer un système fi nancier qui tourne fou. Pour ce qui concerne Fortis à travers sa nationalisation, la FGTB réclame que l’apport fi nancier sous garantie d’Etat soit assorti d’un encadrement strict qui puisse contrôler, en toute transparence, la gestion de l’organisme et offrir une meilleure protection aux petits épargnants. Enfi n, les affi liés de la FGTB auraient apprécié que le Gouvernement mette autant d’entrain à répondre de façon correcte et entière aux problèmes de pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux qu’il en a à éponger les dettes de la banque privée Fortis. Ainsi, la FGTB demande à ce que le Gouvernement prenne ici aussi ses responsabilités. Elle réclame un plan de sauvetage pouvoir d’achat pour l’ensemble des travailleurs et des allocataires sociaux. Ce plan doit pouvoir comprendre une intervention dans les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail, avec une priorité donnée aux transports en commun ainsi qu’un rééquilibrage fi scal qui puisse soulager enfi n les bas et moyens salaires. La FGTB revendique par ailleurs une baisse de la TVA de 21% à 6% sur le gaz, l’électricité et le mazout de chauffage à charge non pas de l’Etat mais bien des secteurs concernés.

Hameau de Borzée, 46980 La Roche

Tél. 084/41.17.87 • Fax 084/[email protected] • www.borzee.be

Plus de détails : Demandez notre brochure «Borzée-News»réalisation I studioéventail I 084 368 358

• «Tonus !»Du 17 au 19/10 et du 7 au 9/11, deux W.E. de détente et de remise en forme.• Les 18 et 19/10 :Notre W.E. champignon• Nouveau !Du 31/10 au 2/11:Initiation au Nordic walking

• Du 10 au 12/10 :Randonnées en formule W.E.

Réduction CGSP : 10% FGTB : 8%

> INDEX

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune infl uence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 5,15 % pour les baux conclus en octobre 2008.Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui en-traînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100). Conversion: l’index-santé de septembre 2008 (111,15/ base 2004 = 100) correspond à 126,46 (base 1996=100). Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

Le taux d’infl ation à 5,46 % en septembreAugmentation maximale des loyers: 5,15 % en octobre

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)

Mois 2007 (convertis en base 2004=100) 2008

IndexNormal

Index-Santé

IndexSantéLissé

Index Normal

Index-Santé

IndexSantéLissé

Janvier 105,20 104,92 104,63 108,84 107,85 107,10 Février 105,77 105,46 104,91 109,62 108,71 107,73 Mars 105,78 105,23 105,07 110,42 109,32 108,33 Avril 106,26 105,58 105,30 110,67 109,49 108,84 Mai 106,13 105,34 105,40 111,66 110,20 109,43Juin 106,12 105,28 105,36 112,28 110,62 109,91 Juillet 106,57 105,70 105,48 112,87 111,22 110,38 Août 106,44 105,67 105,50 112,18 110,88 110,73Septembre 106,54 105,71 105,59 112,36 111,15 110,97

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SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008 5GENRE

> JOURNÉE DE SENSIBILISATION ET D’INFORMATION POUR LES NOUVEAUX ET NOUVELLES DÉLÉGUÉ-E-S

Les délégué-e-s FGTB chaussent les «lunettes du genre»23 septembre 2004: La Charte pour l’égalité des femmes et des hommes dans les syndicats était signée par le FGTB et les deux autres syndicats du pays, la CSC et la CGSLB. Quatre ans plus tard, jour pour jour, la FGTB organisait une journée de sensibilisation et d’informationautour de la question du genre. L’occasion pour les délégué-e-s fraîchement élu-e-s aux dernières élections sociales de mai 2008 de se rencontrer mais aussi de discuter et de partager leurs idées avec des délégué-e-s plus «expérimenté-e-s».

La discrimination entre les hommes et les femmes est encore une réalité dans le

monde du travail mais aussi dans notre quotidien, dans les expres-sions que nous utilisons ou encore dans le monde syndical. Pour lutter et venir à bout de cette discrimina-tion, la FGTB a décidé de s’engager, au sein même de ses instances, à tendre vers la parité «de la base au sommet», a expliqué Anne

Demelenne, Secrétaire générale de la FGTB lors de l’ouverture de cette journée. « Nous progressons d’élections sociales en élections sociales, même si c’est encore trop lentement.»

La journée du 23 septembre der-nier a donc accueilli nouveaux et nouvelles délégué-e-s mais aussi des délégué-e-s plus chevronné-e-s pour réfl échir et agir au nom de

l’égalité entre les travailleuses et les travailleurs. Entre débats, ate-liers et discussions informelles, les participants étaient invités à chausser les «lunettes du genre» pour affi ner leur vision du genre dans leur entreprise mais aussi dans leur vie de tous les jours… Et parce que le genre n’est pas uni-quement une affaire de femmes, les délégués «hommes» étaient nombreux à répondre présent.

La parole est aux délégué-e-sQu’ils soient hommes ou femmes, nouveaux délégués ou délégués avec «de la bouteille», les participants à la journée du 23 septembre ont avant tout pu s’exprimer et faire par de leur expérience sur le terrain. Moments choisis et témoignages…

Quelques questions à se poser, en tant que délégué-e, sur l’égalité de genre dans son entreprise:- Quels sont les postes et fonctions occupés par les hommes

et les femmes au sein de l’entreprise? Sont-ils équitablement répartis?

- Qu’en est-il des salaires bruts moyens horaires, mensuels et/ou annuels des travailleuses et des travailleurs? Existe-t-il des différences pour une même fonction?

- Les avantages extralégaux sont-ils répartis équitablement entre les travailleuses et les travailleurs?

- Combien d’hommes et de femmes sont ouvriers/ouvrières et employés/employées?

- Combien d’hommes et de femmes occupent des postes de di-rection?

- Quelle est la répartition entre les hommes et les femmes au sein de la représentation syndicale de l’entreprise (délégation, CPPT, CE)?

Des outils pour mener à bien sa mission syndicale en matière d’égalité

1. Le rapport annuel sur l’égalité des chancesComme son nom l’indique, il s’agit d’un outil spécifi que à l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce rapport doit être établi chaque année et remis au CE. A défaut de CE, pour les entreprises de moins de 100 tra-vailleurs, il doit être remis à la délégation syndicale en même temps que les informations concernant la situation de l’emploi dans l’entreprise.Ce rapport fournit des informations sur les objectifs à atteindre en matière d’égalité femme/homme, les étapes pour y arriver et le timing pour atteindre ces objectifs.

2. Les informations économiques et fi nancièresUne fois par an, la direction d’une entreprise doit fournir les informations économiques et fi nancières concernant l’entreprise afi n de permettre aux travailleurs de comprendre la politique de l’entreprise et les rai-sons et objectifs de sa gestion, particulièrement en matière d’emploi, d’organisation du travail et du personnel. Ces informations doivent être suffi samment complètes et précises sur les activités de l’entreprise, les résultats et les perspectives économiques. Ces données doivent permettre une comparaison dans le temps, ce qui est particulièrement important dans le cadre de la mise en place d’une politique d’égalité hommes-femmes qui est un processus à long terme.Ce rapport fournit des informations sur les objectifs à atteindre en ma-tière d’égalité femmes/hommes, les étapes pour y arriver et le timing pour atteindre ces objectifs.

3. Le bilan socialIl contient les données spécifi ques à l’emploi dans l’entreprise. C’est un outil très important dans le cadre du travail syndical et en particulier, du contrôle ouvrier. Il doit être remis au CE ou, à défaut à la délégation. Il peut être consulté par tous les travailleurs de l’entreprise.

Le bilan social fournit un grand nombre d’informations permettant d’avoir une «visibilité» sur la politique du personnel ainsi que sur la politique d’égalité. Il donne, par exemple, le nombre de travailleurs par sexe mais aussi en fonction du temps de travail. Il renseigne sur les mouvements de personnel (engagements et départs) survenus dans l’entreprise mais aussi sur les formations pour les travailleurs. Une nouvelle mouture du bilan social sera effective dès 2009. (Nous en reparlerons dans un prochain numéro de Syndicats)

4. L’information sur l’emploi – La CCT 9Cette convention fournit principalement des informations sur l’emploi au sein de l’entreprise. La loi prévoit qu’en matière d’emploi, l’employeur doit informer préalablement les membres du CE de toute prise de décision. Concrètement, il doit associer les travailleurs à la marche de l’entreprise et à sa politique prévisionnelle de l’emploi. Ces informations concer-nent, par exemple, sur la structure de l’emploi au sein de l’entreprise, c’est-à-dire la répartition de l’effectif en fonction du sexe, de l’âge, de la catégorie professionnelle…

La FGTB a publié un guide «sur et pour l’égalité femmes/hommes». Vous pouvez télécharger cette brochure sur notre site www.fgtb.be ou la demander auprès de votre permanent-e.

«En tant que nouveaux délégués, je constate qu’il y a encore beaucoup de clichés. Je trouve que ce serait bien que le gouvernement fasse en sorte que les choses changent. Par exemple, je consta-te que peu de choses sont réalisées pour faire en sorte que les mé-tiers soient accessibles autant par les hommes que par les femmes.» Un délégué du secteur des télécommunica-tions

«Dans le secteur du nettoyage, une fois qu’on monte dans la hiérarchie, on ne retrouve plus que des hommes. Il y a une majorité de femmes dans ce secteur mais, arrivés à un certain niveau, à ce qu’on appelle le plafond de verre, il n’y a plus que des hommes.Tout ce qui est au-dessus, les plus gros salaires, les plus grosses responsa-

bilités, c’est uniquement des hom-m e s . » Une dé-léguée du secteur du nettoyage

«Chez nous, l’égalité des salaires, elle existe, ça c’est évident. Quand on voit le rap-port sur l’égalité des chances* que l’on reçoit une fois par an, on constate qu’il y a une égalité mais ce qu’on remarque, c’est que les fem-mes se retrouvent dans des petites catégories salariales. Quand il s’agit d’avoir une promotion, la plupart du temps, c’est pour les hommes. Les femmes qui ont une promotion doivent prouver presque tous les jours qu’elles ont eu droit à cette promotion alors qu’un homme pas du tout.» Une déléguée du secteur bancaire.*rapport offi ciel de l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes sur l’écart salarial.

«On n’a pas le même accès à la formation. Les hommes, on les

met sur des autolaveuses. Moi, comme je suis une femme, je n’ai pas le droit d’utiliser l’autola-veuse mais avec mon torchon et ma raclette, je peux ramasser et gratter ce qui reste derrière. Et attention, quand on est sur une autolaveuse, on a un salaire plus élevé même si c’est beaucoup moins dur physiquement. » Une déléguée du secteur du net-toyage.

Les délégué-e-s (du secteur privé) dispo-sent d’outils syndicaux au sein même de leur entreprise pour avoir une vision plus précise de la politique d’égalité hommes/femmes qui y est menée. Malheureu-sement, ces outils sont trop peu utilisés car trop peu connus. Ils doivent pourtant être fournis par l’employeur au Conseil d’Entreprise (CE), à défaut à la délégation syndicale.

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UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT6 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

UBOT: Un forum de solidarité internationalePendant presque une semaine, le quartier général de l’UBOT à Anvers a été un foyer de la solidarité internationale.Les 16 et 17 septembre derniers, la deuxième rencontre annuelle du «Maersk Network» a été organisée pour les travailleurs de l’entreprise Maersk et ses sous-traitants, en exécution d’une résolution du congrès de Durban de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF).

Les 18 et 19 septembre a eu lieu, également à Anvers, la réunion du «Global Network Terminal» en exécution d’une décision prise en 2006 par la section des dockers de l’ITF de lancer une campagne de sensibilisation contre les «Ports de complaisance» (POC).

Dans son discours d’ouver-ture, Marc LORIDAN, se-crétaire fédéral des ports,

soulignait que le groupe Maersk est le plus grand manutentionnaire de conteneurs dans le monde. Le groupe dispose en effet d’une fl otte de 550 bâtiments représentant une capacité totale de 1.665.272 TEU. Il est également un acteur mondial dans le domaine des opérations de

terminal dans les ports, possède des intérêts dans les chemins de fer, le transport routier et la logis-tique. Maersk opère aussi dans la construction navale et dans le do-maine de l’exploitation de pétrole et de gaz naturel.APM Moller-Maersk est un impor-tant opérateur de réseau qui ex-ploite plus de 50 terminaux dans 30 pays auxquels viendront s’ajou-

ter bientôt 15 autres terminaux qui sont en voie de construction.Le terminal APM à Zeebruges, opé-rationnel depuis 2006, prend une part importante dans le développe-ment du port de Zeebruges comme terminal à conteneurs.

L’entreprise Maersk Logistic Bel-gium, qui a des sièges à Anvers et Willebroek, est spécialisée dans l’affrètement de navires, le fret aérien et les services logistiques complémentaires, présentant une importante valeur ajoutée à diffé-rentes localisations.

Même si l’entreprise a effective-ment une tradition de concertation sociale, les confl its sociaux ne sont jamais très loin et les velléités d’op-poser les travailleurs des différents pays sont réelles.

Dans ce contexte, Marc Loridan a appelé: - à renforcer le réseau mondial;- à développer les réseaux régio-

naux;- à collaborer plus étroitement avec

l’action «Global Network Termi-nal»;

- à promouvoir le dialogue social au sein du groupe.

Avec plus de 50 délégations venues du monde entier, la première réunion du Global Network Terminal a été un grand succès.Ce groupe, qui représente aujourd’hui plus de 55% du trafi c global de conteneurs, poursuit inlassablement son expansion.APM Terminals, DP World, Hutchinson Port Holdings et PSA sont les plus grands opérateurs.La campagne de sensibilisation contre les ports de complaisance dans laquelle le GNT s’est inscrit, a pour objectif d’har-moniser les normes pour les travailleurs de tous les ports du monde.Le port d’Anvers compte deux des «Big four», à savoir PSA et DP World. APM et PSA exploitent un terminal à Zeebruges tandis que Hutchinson (avec son ter-minal à conteneurs trimodaux situé le long du canal de Willebroek) complète le tableau.

Cette rencontre internationale de deux jours a permis de poursuivre l’élabora-tion d’une stratégie visant à renforcer la défense des intérêts des travailleurs au travers de la chaîne de transport globale.L’échange de bonnes pratiques et d’expériences en matière d’améliorations sociales a fourni des outils devant permettre de réaliser de nouvelles avancées.L’assemblée a souscrit à l’unanimité à la déclaration de solidarité entre toutes les organisations syndicales participant au GNT.Les participants se sont également engagés à combat-tre solidairement toute menace qui risque de mettre

en cause le statut des dockers.L’assemblée a enfi n appelé à la solidarité avec tous les travailleurs du transport dans tous les secteurs en vue de faire face aux problèmes qui s’annoncent en cette période turbulente.Le président de la section des dockers de l’ITF, Paddy Crumlin (de l’Union maritime d’Australie) s’est montré particulièrement heureux du tra-vail fourni et a promis de poursuivre dans la voie de la solidarité inter-nationale.

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

La deuxième rencontre annuelle du Maersk Network a eu lieu les 16 et 17 septembre derniers

Marc LORIDAN - Secrétaire Fédéral Ports

Réunion du Global Network Terminal (GNT)

La réunion du «Global Network Terminal» s’est également tenue à Anvers

CHAUFFEURSDE BUS ET DE CAMIONVOUS RECEVREZ LA VISITE DE LA !

Comme chauffeur, vous faites de LONGUES JOURNEES, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat. C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les TEMPS DE CONDUITE ET DE REPOS, LES HEURES SUP, VOTRE SALAIRE... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café.

OÙ POURREZ-VOUS NOUS TROUVER DANS LES MOIS À VENIR ? VOICI LES ENDROITS OÙ VOUS TROUVEREZ NOTRE BUREAU MOBILE QUI SERA OUVERT DE 11H À 18H.LUNDI 18/08/2008 LAR R kkLUNDI 6/10/2008 : Bruxelles – BrucargoMARDI 7/10/2008 : Bruxelles – BrucargoMERCREDI 8/10/2008 : Anvers – Rive Droite Quai 702JEUDI 9/10/2008 : Anvers – Quai 1742JEUDI 16/10/2008 : Liège – Zoning de BatticeMERCREDI 22/10/2008 : LAR – RekkemJEUDI 23/10/2008 : Liège – Zoning de AthusLUNDI 10/11/2008 : LAR – RekkemLUNDI 17/11/2008 : LAR – RekkemMARDI 18/11/2008 : Liège – Zoning de Grace HollogneMERCREDI 19/11/2008 : Anvers – Rive Droite Quai 702JEUDI 20/11/2008 : Anvers – Quai 1742LUNDI 24/11/2008 : Bruxelles – BrucargoMARDI 25/11/2008 : Bruxelles – BrucargoLUNDI 8/12/2008 : Bruxelles – BrucargoMARDI 9/12/2008 : Bruxelles – BrucargoMERCREDI 10/12/2008 : Anvers – Rive Droite Quai 702JEUDI 11/12/2008 : Anvers – Quai 1742LUNDI 15/12/2008 : LAR – RekkemVENDREDI 19/12/2008 : Liège – Zoning de WelkenraedtPOUR PLUS DE DÉTAILS QUANT AU LIEU D’ARRÊT DU ROADSHOW,contactez le secrétariat fédéral UBOT Transport Routier & Logistique.

POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS SUR LE ROADSHOW DE L’UBOT : APPELEZ L’UBOT – TRANSPORT ROUTIER & LOGISTIQUE AU N° 03/224 34 34 OU ENVOYEZ UN MAIL À [email protected]

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SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008 7ACTUALITÉS

Allocations sociales + 2% (suite)Maladie et invaliditéIndemnités de maladieLes indemnités de maladie sont accordées durant la première année de l’incapacité de travail.

MaximumLes indemnités de maladie représentent :• 60% du salaire perdu (plafonné à 3.053,10 euros) pour les chefs de ménage et les isolés. L’indemnité maximum est de 1.831,96 euros (70,46 euros par jour)• 55% du salaire perdu pour les cohabitants. L’indemnité maximum est de 1.679,08 euros (64,58 euros par jour).

Minimum Il n’y a pas de minimum pour les 6 premiers mois. Après 6 mois les minima suivants sont d’application: • Chefs de ménage: 1.219,14 euros (46,89 euros X 26)• Isolés: 975,52 euros (37,52 euros X 26)• Cohabitants: 828,10 euros (31,85 euros X 26)

Indemnités d’invaliditéLes indemnités d’invalidité sont payées dès que commence la deuxième année de maladie.

Chef de ménage, cohabitant, isolé?Pour être considéré comme titulaire avec charge, le revenu mensuel brut de la personne à charge ne peut être supérieur à 805,06 euros.Mais il y a du nouveau: l’invalide qui cohabite avec une personne peut néanmoins bénéfi cier du taux isolé si le revenu de cette personne est un revenu professionnel supérieur à 805,06 euros mais ne dépasse pas 1.362,49 euros.

Les montants• 65% du salaire si l’invalide a des personnes à charge (conjoint, enfant, parent ou allié jusqu’au troisième degré), Minimum: 1.219,14 euros (46,89 euros X 26) Maximum: 1.984,58 euros (76,33 euros X 26)

• 53% du salaire si l’invalide vit seul ou avec des personnes sans ressour-ces mais qui ne peuvent être considérées comme étant à charge.Minimum: 975,52 euros (37,52 euros X 26)Maximum: 1.618,24 euros (62,24 euros X 26);

• 40% si l’invalide vit avec des personnes qui ont des ressources dé-passant 805,06 euros par mois.Minimum: 828,10 euros (31,85 euros X 26);Maximum: 1.221,22 euros (46,97 euros X 26);

Allocation d’aide d’une tierce personneAu-delà de 11 point de dépendance (catégorie 3) l’invalide peut obtenir un complément d’indemnité forfaitaire de 12,73 euros / jour

Assurance maternitéPendant les 15 semaines du congé de maternité (17 en cas de jumeaux ou triplés):• Ouvrières et employées touchent, pendant 30 jours, 82% de leur rému-nération non plafonnée et, ensuite, 75% de la rémunération plafonnée soit une indemnité maximum de 2.503,54 euros. (96,29 euros X 26)• Les chômeuses complètes obtiennent: l’indemnité correspondant à 60 % du salaire plafonné mais sans pouvoir dépasser l’indemnité de chômage + 19,5 % du salaire perdu (plafonné à 3.053,10 euros) pendant les 30 premiers jours (avec un maximum de 93,35 euros par jour), puis le complément est ramené à 15 % (avec un maximum de 88,07 euros par jour).

Pauses d’allaitementCelles-ci, d’une durée maximum de 9 mois, (à demander à l’employeur 2 mois à l’avance) peuvent consister en une arrivée 1 heure plus tard ou un départ 1 heure plus tôt. Ces pauses sont rémunérées par la mutuelle: 82 % du salaire brut.

Assurance paternitéLe congé de paternité est de 10 jours, 3 payés à 100% par l’employeur et 7 payés par la mutuelle: 82 % du salaire plafonné à 3.053,10 euros, soit 96,29 euros par jour maximum (2.503,54/mois).

L’indemnité pour frais funérairesCette indemnité n’est pas liée à l’index. Elle s’élève à 148,74 euros.

Remboursements préférentiels aux VIPO (BIM)Pour être considéré comme Bénéfi ciaire de l’Intervention Majorée (BIM), les ex-VIPO, il faut disposer de revenus annuels bruts imposables (ce sont les revenus du ménage qui sont pris en compte) inférieurs à :- titulaire sans personne à charge: 14.624,70 euros - supplément de revenus admis par personne à charge: 2.707,42 euros

L’allocation de remplacement de revenus

C’est une allocation réservée aux personnes dont la capacité de travail est réduite d’au moins 66 %. Son montant maximum atteint :

• catégorie C (en ménage ou avec enfant à charge): 949,22€

• catégorie B (isolé ou vivant en institution): 711,91 €• catégorie a (personne n’appartenant pas aux caté-

gories B ou C c’est-à-dire des cohabitants avec des personnes parentes ou alliées qui ont des revenus): 474,61

De ce montant maximum on retire une partie des éventuels autres revenus du handicapé ou de la per-sonne avec qui il forme un ménage. Les parents ou alliés au 1er, 2e et 3e degré sont exclus de la notion de ménage. Certains montants ne sont cependant pas pris en compte.

Dans le chef de la personne handicapée sont immu-nisés:

• 50% des revenus professionnels de 0 à 4.329,61€• 25% des revenus professionnels de 4.329,61 à

6.494,41€ • 609,50€ par an des autres revenus.

Dans le chef de la personne avec qui le handicapé forme un ménage: 2.847€ par an sont exonérés.

Le montant de l’APA dépend du degré de dépendanceCatégorie de dépendance Montant annuel maximum € Montant mensuel maximum €

7 et 8 points 906,91 75,589-10-11 points 3.461,89 288,4912-13-14 points 4.209,10 350,76

15-16 points 4.956,09 413,0117-18 points 6.087,86 507,32

Le statut OMNIOOmnio est destiné aux ouvriers, employés, indépendants, chômeurs… dont la situation du ménage est fi nancièrement diffi cile. Le critère pour le statut Omnio est le revenu annuel brut imposable du mé-nage de l’année précédente. Pour une demande introduite en 2008, le montant des revenus de 2007 doit être inférieur à 13.543,71 euros, augmenté de 2.507,30 euros par membre du ménage.

Les allocations aux personnes handicapées

Aide aux + 65 ans dépendants (APA)

Les + de 65 ans dépendants peuvent obtenir une allocation d’aide aux personnes âgées (A.P.A.) qui s’ajoute à la pension ou à la GRAPA.

Conditions de revenus:

Pour avoir droit à l’APA maximum il faut avoir des revenus annuels inférieurs à:

- Ménage légal ou de fait, ou personne ayant au moins un enfant à charge (catégorie C): 13.792,25€ par an

- Isolé/cohabitant/résident en MR ou MRS (catégories A et B): 11.037,47€

L’allocation d’intégration

L’allocation d’intégration est accordée aux personnes handicapées dont l’autonomie est réduite (diffi culté à s’habiller, à manger, à se déplacer… seuls) et peut être cumulée avec l’allocation de remplacement de revenus qui est liée à la réduction de la capacité de travail. Ces deux allocations font l’objet d’évaluation séparée.L’allocation d’intégration dépend du nombre de points de dépendance. Elle atteint, au maximum:

Catégorie Dépendance Montant mensuel maximum

1 7 et 8 points 88,442 9, 10, 11 points 301,363 12, 13, 14 points 481,544 15, 16 points 701,555 17, 18 points 795,86

La rente payée à la victime d’une maladie profes-sionnelle ou d’un accident de travail est calculée sur un salaire plafonné à 35.099,83 € par an et sur un minimum de 5.717,93 €.

Au-dessus de 10% d’invalidité, la règle est: 1% d’in-capacité = 1% du salaire. De 1 à 4% d’incapacité, on obtient 0,5% par % d’incapacité. De 5 à 9%, on obtient 0,75% par % d’incapacité.

Rentes réduites au moment de la pension

Au moment de la pension, les rentes de maladie pro-fessionnelle et d’accident du travail sont ramenées aux taux forfaitaires annuels suivants:

• de 1 à 9 % d’incapacité: 71,91 € par 1 % d’incapa-cité.• de 10 à 35 % d’incapacité: 104,74 € par 1 % d’inca-

pacité (20 % d’incapacité donnent donc droit à 20 X 104,74€ soit 2.094,76 € par an).

• de 36 à 65 % d’incapacité: 139,54 € par 1 % d’in-capacité

• 66 % d’incapacité et plus: 177,12 € par 1 % d’in-capacité.

Si la victime a obtenu un payement en capital (conversion d’une partie de la rente en capital), les montants ci-dessus sont fortement réduits.

Accidents du travail et maladies professionnelles

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

«La fl exibilité, c’est ne pas s’encroû-ter pendant 30 ans dans le même boulot. C’est choisir un travail in-téressant. Travailler quand on en a envie. C’est pouvoir quitter le patron qui vous déplaît pour un autre qui paie mieux…». L’eurobureaucrate mis en scène dans petit fi lm projeté au FSE (et réalisé par le Syndicat fl amand des employés LBC) essaie de vendre la fl exicurité avec force arguments positifs. Mais la réa-lité est différente. La fl exicurité, un jeune «allochtone», acteur malgré lui de ce fi lm, en a tâté. Il a fait des études. Il est qualifi é. Il connaît Word, Outlook, Excell et tutti quanti, Il par-le plusieurs langues, mais il n’a trouvé que des petits boulots de magasinier ou de dé-ménageur à se briser les reins.

L’internet outil d’action syndicale

Les call centers et autres instituts de sondages sont aussi de grands pour-voyeurs de précarité. En 2006 Bluecom, un de ces instituts, avait embauché 40 jeunes Belges, étudiants ou chômeurs, pour une enquête sur «l’esprit d’entreprendre» des jeunes. 8 euros par questionnaire à bou-cler en 50 minutes, cela semblait correct. Sauf que dans les faits, le questionnaire pre-nait 3 à 4 heures, que n’étaient pas rembour-sés les frais de trans-port et de téléphone ni les heures de réunion préparatoire. Bilan: 2,5 à 5 euros de l’heure avec le risque supplémen-taire que le questionnaire ne soit pas validé et donc pas payé. Les jeunes, isolés, sans lieu de tra-vail commun, se sont regroupés via un site Internet baptisé «fl ex-blues». Ils se sont abrités derrière un délégué virtuel et anonyme: «Bob le précaire». Leur grève du questionnaire, leur a permis de doubler leur salaire et d’obtenir d’autres garanties. Mais ils ont surtout inventé une forme origi-nale d’action syndicale, sur mesure pour ces travailleurs privés de la négociation collective.

Les ex-employés de l’institut n’ont pas voulu disparaître du paysage sans laisser de traces: «Ça c’était le passé, maintenant l’avenir est

ouvert et d’autres combats se pré-parent». Leur site baptisé http://fl exblues.be est resté ouvert pour sensibiliser sur la précarité des jeu-nes. Forum, articles et témoignages rendent compte de la précarisation du travail des jeunes.

Une Europe de l’insécurité

Et la même réalité s’impose par-tout. Au pays Basque, explique au FSE une syndicaliste, le salaire mi-

nimum est de 1.237 euros. Le salaire moyen des jeunes: 866 euros.

En Italie ajoute un représentant de Rifondazione Comunista, la majo-rité des contrats d’embauche sont des contrats à durée déterminée. Durée moyenne: une semaine re-nouvelable à l’infi ni. Un grand call-center italien qui emploie 4.000 personnes n’offre pour l’essentiel (80%) que des CDD de 3 mois et certains travaillent ainsi depuis 10 ans. Des livreurs de pizza à mo-bylette sont engagés comme «in-dépendants». S’ils se font écraser par un bus, l’employeur s’en lave les mains: pas d’assurance accidents du travail.

En Belgique, explique Eddy Van Lancker, secrétaire fédéral de la

FGTB, c’est l’intérim qui pose pro-blème. Les salaires «jeunes» qui ne représentent que 82 à 94 % du salaire minimum, pour autant que l’on décroche un temps plein.

Le plein d’emplois précaires

En France, les jeunes se sont révol-tés contre le Contrat de première embauche, et ils ont fait reculer le Gouvernement. Mais le CPE sorti

par la porte est revenu par la fenêtre sous for-me de CNE, contrat de nouvelle embauche, avec le même résultat: possibilité pour l’em-ployeur de licencier du jour au lendemain et sans motif pendant 2 ans.

«Des variables d’ajus-tement, voilà l’avenir qui nous est promis, disent la coordination des Intermittents et précaires d’Île-de-France et la plate-forme AC pour «Agir ensemble contre le chômage»: trimballé d’une boite à une autre, d’un statut à un autre, apprenti à qua-torze ans, travail de nuit à quinze ans, sta-giaire gratuit à vingt, en CDD ou en CNE à trente, en contrat d’avenir à quarante, en cumul retraite boulot de merde à 70?»

Et de conclure: «Que voulons-nous vrai-ment à la place de tout ça? Si c’est le plein emploi, pas la peine de descendre dans la rue, on l’aura. Entre un

CDI à Mc DO ou un temps partiel dans les services à la personne, une succession de contrats aidés, une dose de travail gratuit en stage ou en EMT (Evaluation en Milieu de Travail), ou de l’intérim à plein temps, chacun aura l’embarras du choix.»

Ce qu’il veulent, les jeunes, les pré-caires, n’a rien de révolutionnaire: «une activité choisie, bouffer, se loger, se déplacer…, une indemni-sation entre les périodes d’emploi qui assure à chacun la possibilité de quitter un boulot, prendre le temps nécessaire pour étudier, se former…».

C’est la défi nition du travail décent. Mais ce n’est pas ça le projet de l’Europe de la fl exicurité.

Le slogan du Forum de Malmö: Un autre monde est possible. D’autres slogans plus personnalisés ont également ponctué ces quatre jours comme sur la photo «Si tu veux changer le monde… Sois patient

et ne te mets pas en colère»

La FGTB au 5e Forum soDu 17 au 21 septembre s’est tenu dans la petite ville suédoise de Malmö le 5e forum social européen. La FGTB y a envoyé une forte délégation de 70 personnes constituée principalement de jeunes FGTB et de Travailleurs sans emploi. Les secrétaires fédéraux, Daniel Van Daele et Eddy Van Lancker y ont pris part à différents débats.

A un jet de pierre de Copenhague qui lui est reliée par un pont de 8 Km, la petite ville un peu provinciale de Malmö ne sem-ble pas faite pour accueillir l’événement d’une telle ampleur

qu’est un forum social européen. 20.000 personnes attendues pour participer à quelque 250 ateliers de discussion et 400 manifestations culturelles constituent une animation plutôt inhabituelle. Mais la dispersion des activités sur quatre sites parfois assez éloignés les uns des autres a permis de diluer les rassemblements et c’est à peine si on perçoit une activité particulière dans certains quartiers de la ville, au grand dam, faut-il le dire, de l’ambiance quelque peu «nordique».

Les forums sociaux européens organisés tous les deux ans dans une ville différente sont chaque fois l’occasion pour de multiples mouve-ments, organisations syndicales, associations diverses et militants de toutes les causes progressistes, de se retrouver, d’échanger des idées ou de faire connaître leur combat, de nouer des contacts. Car une réalité s’impose, vu la multiplicité des organisations, la variété de leur combat mais aussi leur convergence et la nécessité d’unir les efforts, il faut travailler en réseau. Syndicats, ONG, militants anti-OGM et ennemis de la malbouffe, défenseurs des droits de l’homme se retrouvent tous réunis sous la bannière de la lutte contre la globali-sation version néolibérale et ses multiples avatars: guerres, dictatures, misère, migrations, sans oublier la menace climatique.

L’occasion aussi de vérifi er que l’on n’est pas isolés dans ce combat titanesque et que les uns additionnées aux autres, on constitue une force avec laquelle il faut compter. Le slogan «un autre monde est possible», traduit à lui seul la mort des certitudes que véhiculait le marxisme dialectique dit «scientifi que» et l’existence d’un doute qui peut parfois surgir quant à notre capacité à inverser la tendance.

Des mois de préparation, de concertation entre organisateurs et orga-nisations, pour défi nir les thèmes de débat. Des milliers d’heures de préparation et un appel chaque fois comblé au bénévolat pour mettre tout cela en place. Avec les inévitables couacs de pareille organisation, problèmes techniques, de local, de traduction, parfois résolus, parfois surmontés avec un peu de bonne volonté, parfois pas…

Pas moins de dix thèmes de débat ont été retenus cette année dont: - l’inclusion sociale et les droits sociaux à travers la sécu, les services

publics;- le développement durable, la souveraineté alimentaire;- une Europe des droits démocratiques et non sécuritaire;- une Europe œuvrant pour un monde de justice, de paix et de so-

lidarité;- stratégies pour un travail décent pour tous;- une économie alternative soucieuse des besoins et des droits des

gens;- la démocratisation de l’éducation et de la culture, de l’informa-

tion;et enfi n une thématique transversale, comme toutes les autres mais plutôt tournée vers l’introspection d’un mouvement que l’on dit en perte de vitesse: quel avenir pour le mouvement altermondialiste?

Pays nordique oblige, un accent particulier a été mis sur la question climatique et le développement durable, mais aussi sur le modèle scandinave dit de fl exicurité, qui couvre dans les pays qui en sont l’emblème (Suède, Danemark, Finlande, Norvège) une autre signifi -cation que celle que veut nous vendre l’Europe et dans laquelle ils

ne se reconnaissent pas.

La délégation de la FGTB a pris part à la manifestation organisée le samedi 20 septembre dans les rues de la

petite ville suédoise de Malmö

Un travail décent pour «Bob le précaire»

Pour effectuer un sondage sur «l’esprit d’entreprise en Wallonie et à Bruxelles des 15-24 ans» commandé par de grosses boîtes (Fortis, Siemens, Electrabel, GlaxoSmithkline…), un institut de sondage suisse em-bauche une quarantaine de jeunes Belges. Révoltés par leurs conditions de travail et le salaire de misère qu’ils reçoivent, les jeunes se mettent en grève. Et ils ont gagné grâce à leur délégué virtuel collectif et anonyme «Bob le précaire» qui a reçu en 2006 le prix Régine Orfi nger-Karlin décerné par la Ligue des Droits de l’Homme.

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SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008 9DOSSIER

ocial Européen Malmö, vitrine du développement durableLe forum social européen de Malmö, c’était aussi le rassemblement des organisations qui militent pour le développement durable, l’agriculture et la bouffe bio, l’écologie, le commerce équitable. La ville de Malmö ne fait pas tache dans ce programme. Pistes cyclables à gogo et bus au gaz, ville sans voiture ou presque en dehors des heures de pointe, ville «solaire» qui peut se targuer de posséder 4000 m2 de capteurs solaires thermiques et 2500 m2 de capteurs photovoltaïques, soit la plus grande surface de Scandi-navie, installés sur les bâtiments publics, écoles, musées, ou sur des bâtiments industriels. Energie éolienne et géothermique complètent la panoplie. Pas tout à fait, d’ailleurs. Parce que Malmö présente aussi son jardin d’Augustenborg et le quartier environnant comme une vitrine pour les toitures végétalisées et le traitement des eaux de pluies.

Le quartier d’Augustenborg est composé de logements sociaux construits dans les années 1940. Ils étaient mal isolés et l’on n’avait pas séparé l’écoulement des eaux usées de l’écoulement des eaux de pluies. En cas d’orage, le trop plein d’eau fi nissait dans les caves. La municipalité a récemment décidé d’isoler par l’extérieur les bâti-ments et de faire du quartier une vitrine écologique. Et on peut y voir le spectacle assez étonnant de bambins de 4 à 5 ans, en petit tablier vert, écouter attentivement les deux maîtresses leur donnant cours en plein air d’initiation à l’environnement.

La classe, c’est notamment le système de récupération des eaux de pluie. Plutôt que d’envoyer tout à l’égout et de surcharger la station d’épuration, le choix a été fait de maintenir les eaux sur place dans un circuit ouvert de canaux et de bacs de rétention en cascade. Les eaux de pluie et eaux usées sont désormais séparées. L’eau d’orage remplit les canaux donnant des petits airs de Venise à un quartier de logement sociaux au point que les habitants se plaignent main-tenant quand les canaux sont à sec. Le tri très sélectif des ordures a été poussé au maximum, avec parfois les petits malentendus que cela suppose quant à savoir si les pots de yaourt vont dans telle ou telle poubelle.

Mais le clou du quartier, c’est les toitures végétalisées des hangars où la ville stocke ses engins de chantier et son charroi. On peut en faire le tour sur des passerelles et voir les types de végétation possible ou des modèle d’aménagement de jardins sur le toit.

Une toiture végétalisée, peut se présenter soit sous la forme d’une fi ne couche de végétaux à racines courtes (mousses, plantes grasses) sur une fi ne couche de terreau, lui-même posé sur toile puis sur une mousse artifi cielle alvéolée qui sert à la fois à drainer l’excédent d’eau et à stocker l’eau quand elle se fait rare.L’ensemble constitue une bonne isolation thermique et acoustique. Elle retient les eaux de pluies qui ne vont donc pas grossir les eaux d’égout.L’autre forme peut-être une couche de terre plus importante avec des herbes folles qui donnent un petit air de terril aux toits mais qu’il faut arroser et surveiller de plus près mais qui peuvent aussi constituer des réserves de biodiversité. Et puis il y a les véritables jardins d’agrément avec petits bancs et parasols, ou le coin pour les plantes aromatiques. Il suffi t ainsi aux citadins de monter l’escalier pour se mettre au vert.

Au très - trop - riche programme du Forum social Européen qui s’est tenu à Malmö du 17 au 21 septembre, pas moins de quatre séminaires

consacrés au modèle scandinave, à la fl exicurité, et trois autres ateliers consacrés aux cas Laval et Viking, au salaire minimum...C’est que les Scandinaves, Suédois, Danois, Finlandais, sont inquiets. Ils ont pris comme autant de gifl es, quatre jugements de la Cour Européenne de Justice qui ont fait exploser leurs certitudes.

De tradition social-démocrate, forts de leur solide système de sécurité sociale, de leur taux de syndicali-sation qui atteint ou dépasse les 80 %, de leur consen-sus social reposant sur des conventions collectives de travail quasiment généralisées sans que la loi ne doive s’en mêler, ils se croyaient à l’abri de la vague néolibérale et jouaient un peu les isolationnistes dans l’Union Européenne.

Les «Viking» et Cie débarquentIsolés, pourtant ils ne le sont pas. Et c’est presque par effraction que la libre circulation des biens, des services et des personnes s’est rappelée à leur bon souvenir. Cela se passait en 2004 dans la petite de Vaxholm, à l’est du pays à un jet de pierre de Stockholm, la capitale, et de la frontière avec la Lettonie, un des trois pays Baltes ralliés à l’Europe après l’éclatement de l’URSS.

Un appel d’offre avait alors été lancé pour rénover l’école du village et c’est l’entreprise lettone Laval un Parteri qui remporta le marché grâce à un prix très «compétitif». C’est que Laval, en se basant sur la di-rective «détachement», pensait venir avec ses propres ouvriers lettons, payés aux salaires lettons.

Les syndicats suédois pensaient de leur côté pouvoir imposer à la société lettone de se plier à la convention collective du bâtiment en vigueur en Suède, où les salaires sont plus élevés. Il fallait en effet éviter le dumping social et la concurrence déloyale. Piquets de grève, occupation du chantier, arrêt des travaux… Laval s’en va porter l’affaire devant la justice pour atteinte à la libre circulation des services. La justice suédoise renvoie la patate chaude à la Cour Européenne de Justice, sous la forme de «question préjudicielle». La réponse sera préjudiciable aux droits des travailleurs.

Le roi est nuEn résumé, la Cour dénie le droit aux syndicats sué-dois d’imposer par l’action collective à une entreprise étrangère d’adhérer à une convention collective. Et comme en Suède, il n’y pas de loi sur le salaire mini-

mum, mais que tout dépend de ce type de conventions collectives, Laval, peut selon le droit européen, amener ses ouvriers et les payer des clopinettes.Ainsi une Convention Collective de Travail devient une entrave à la libre circulation. Autant dire que tout le système conven-tionnel suédois est une entrave à la libre circulation. Les Suédois se croyaient à l’abri de l’Europe du marché, protégés par une cuirasse d’accords patrons-syndicats. Ils se retrouvent tout nus.

D’autant plus que les décisions de la Cour européenne font jurisprudence. C’est elle en effet qui doit trancher les litiges d’in-terprétation des traités et directives, de sorte que la législation européenne soit la même pour tous. Et cette jurisprudence est renforcée par d’autres jugements du même type.

Ainsi en est-il du cas Viking: la société de ferries Viking Line assurant la liaison

entre Helsinki et Tallin (Estonie) a décidé en 2003 de réduire ses coûts salariaux en faisant passer sous pavillon estonien un de ses ferries battant pavillon fi nlandais. But de la manœuvre: payer l’équipage aux salaires estoniens.Grève, recours, question préjudicielle, jugement. La CEJ donne raison à l’employeur: la grève est une entrave à la liberté d’établissement ou en tout cas jugée comme un moyen disproportionné par rapport à l’objectif.Et la Cour a ainsi systématiquement donné raison aux employeurs dans deux autres cas, l’un en Alle-magne (cas Rüffert), mettant aux prises syndicats et société polonaise du bâtiment; l’autre au Luxembourg, condamné pour avoir interprété de manière trop restrictive la directive détachement.

Le modèle belgeLe modèle scandinave est sérieusement ébranlé. Le système belge, malgré ses diffi cultés actuelles, détaillé au forum social par Daniel Van Daele, secrétaire fé-déral de la FGTB, fait presque envie aux scandinaves. Nous aussi on a un système conventionnel fort, basé sur un accord interprofessionnel qui fi xe le salaire minimum, mais aussi le temps de travail, la formation, etc. Des conventions sectorielles qui font souvent mieux en terme de salaires, un Conseil national du Travail où patrons et syndicats s’accordent sur une série de points particuliers de la réglementation et le tout - magie ! - rendu obligatoire pour tous par la loi, si bien que l’on ne peut en principe pas se retrouver avec un problème Laval.

La question posée au Forum social était maintenant de savoir si le modèle scandinave peut être main-tenu dans l’Union européenne qui ne propose pas en échange de modèle européen comparable.

Mobiliser contre la fl exicuritéL’Assemblée des Syndicats qui s’est réunie à la fi n du Forum en arrive à la conclusion qu’il faut maintenant unir les efforts de tous, frapper fort et faire de la lutte contre la précarisation du travail la priorité de la stra-tégie syndicale pour les mois et les années à venir.

Les trois ateliers consacrés aux cas Laval, Viking et Cie jugeront dans une déclaration commune la situation suffi samment grave et la jurisprudence assez dévas-tatrice pour en appeler d’urgence à la mobilisation pour la défense des droits des travailleurs.

Le blocage de la ratifi cation du traité de Lisbonne fait partie de l’arsenal envisagé. Un appel est lancé pour l’or-ganisation d’un contre-sommet lors de chaque sommet européen de printemps, un peu comme le forum social mondial est la contrepartie du sommet de Davos.

La fl exicurité comme un boomerang> LE MODÈLE SCANDINAVE EXPLOSÉ PAR L’EUROPE

La Suède n’a jamais été un bon élève européen. Elle n’a adhéré à l’Union qu’en 1995. En 2002 elle a refusé d’intégrer la zone euro et a gardé sa monnaie, la couronne suédoise. C’est qu’elle s’est toujours méfi ée de cette Europe qui pourrait menacer son «modèle scandinave». Aujourd’hui les Suédois et plus large-ment les scandinaves se sentent trahis. On leur avait promis que les traités ne changeraient rien pour eux. Mais quatre jugements de la Cour européenne de Justice (Laval, Viking, Rüffert et Luxembourg) ont fait exploser leurs certitudes. Ils se croyaient protégés par leur beau consensus social. Ils s’aperçoivent aujourd’hui que le Roi est nu.

Au Forum Social Européen à Malmö, des travaux étaient en cours… pour une autre Europe

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10 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

> ACTIONS POUR LE POUVOIR D’ACHAT DU 6 OCTOBRE

La journée d’action du 6 octobre pour le pouvoir d’achat est une nécessité. Il est intolérable que rien ne soit fait afi n de contenir la hausse des prix des biens de première nécessité.

Tous les travailleurs ont un problème, tous les pensionnés, tous ceux qui doivent s’en sortir avec l’une ou l’autre indemnité sociale ont eux aussi un problème. D’ailleurs, les commerçants commencent eux aussi à le ressentir. C’est l’économie toute entière qui sent que l’on rabote dans les dépenses quotidiennes et que les gros achats sont reportés jusqu’à des temps meilleurs.Il fallait cette journée du 6 octobre, pour la simple et bonne raison que tout le monde pense que ça doit changer. D’ailleurs, un gouvernement attentif l’aurait déjà entendu. Un patronat qui assume ses responsabilités au niveau social l’aurait lui aussi compris. Il suffi t de lire les témoignages d’Andy et de Gérard ci-contre. Simplement deux personnes qui partagent le même avis: les choses élémentaires de la vie sont devenues tout bonnement impayables, de plus en plus de personnes tombent dans le ravin, il faut veiller à ce que chacun puisse vivre décemment. Ils ne font qu’exprimer l’avis de tout le monde. Pas seulement les syndicalistes convaincus, pas uniquement les tous petits salaires qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Non, c’est vraiment tous ceux qui sont confrontés au problème qui veulent une meilleure protection des revenus, tant pour les salaires que pour les allocations sociales. Et étant donné que ni le gouvernement, ni les employeurs n’ont d’oreilles pour entendre cet appel, cette journée d’action du 6 octobre était indispensable. Aussi longtemps que rien ne bougera, nous nous ferons entendre. Même le PS présent dans le gouvernement rallient notre position. Reste la question de savoir s’ils vont pouvoir transformer ces paroles en faits. A savoir, vont-ils concrétiser la diminution de TVA sur l’énergie que nous revendiquons?Nous vivons aujourd’hui une crise du système fi nancier capitaliste jamais vue. Des banques américaines font faillite. Chez nous, le gouvernement a dû retirer des milliards d’euros des fonds publics pour éviter pareille situation, pour sauver l’épargne de beaucoup de gens, mais aussi pour sauver des milliers d’emplois. Mais toute cette déplorable aventure avec l’argent des simples citoyens prouve qu’un marché libre sans règles fortes et bien cadenassées est très dangereux. C’est exactement la même chose en ce qui concerne le pouvoir d’achat. C’est l’argent des simples citoyens qui est en danger. C’est pourquoi nous exigeons des autorités qu’elles mettent un frein aux hausses sauvages des prix et protègent le pouvoir d’achat. Nous disons aussi au patronat qu’aujourd’hui, il ne peut être question de modération salariale, aujourd’hui, c’est bien d’un rattrapage des salaires dont il doit être question. La journée d’action du 6 octobre est là pour que les choses soient bien claires.

(29 septembre 2008)

Tant que rien ne bouge, ils vont nous entendre

> POINT DE VUE

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

La Centrale Générale FGTB engage un ou une économiste pour son service d’étudesFonction:• Suivi des actualités socioéconomique, politique et syndicale;• Analyse de dossiers macroéconomiques;• Etude de l’évolution socioéconomique de secteurs et d’entrepri-ses;• Soutien aux conseils d’entreprises;• Interventions dans les formations syndicales.

Profi l:• Diplôme universitaire à orientation économique;• L’orientation (ou l’expérience) macroéconomique est un atout;• Intérêt marqué par les questions sociales.• Langue: français; bonne connaissance du néerlandais;• Pouvoir travailler de manière proactive; bonne communication

écrite et orale;• Connaissance de l’environnement Windows, Microsoft Offi ce et

Internet.

Le ou la candidat-e doit désirer s’engager dans une organisation syndicale socialiste.

• Contrat à durée indéterminée avec période d’essai de six mois;• Bonnes conditions salariales;• Avantages extralégaux.

Les candidatures (lettre de motivation et curriculum vitae) doivent être envoyées par courrier ou courriel au plus tard le 21 octobre (avant 17h) 2008 à Alain Clauwaert (rue Haute 26/28 – 1000 Bruxelles ) ou à [email protected]

Les candidats sélectionnés sur base de leur lettre de motivation et curriculum vitae seront invités à un examen écrit le 24 octobre 2008 de 9 à 12h, suivi d’un entretien pour les candidats retenus le 4 novembre 2008.

«Il faut deux salaires pour fi nir le mois»

Il y a certainement des raisons pour revendiquer des mesures pour protéger le pouvoir d’achat des tra-vailleurs. Il y a bel et bien des raisons qui font que la FGTB n’abandonne pas et lance la journée nationale d’action du 6 octobre. Quand on écoute ce que vivent les gens au jour le jour, on comprend sur-le-champ. Passons la parole à deux ouvriers. Ci-dessous, le jeune fl amand Andy Bogdan nous raconte ce qu’il en pense. Dans un deuxième témoignage nous découvrons la situation diffi cile d’un wallon un peu plus âgé, Gérard Tournai.

Andy Bogdan travaille à Zeebruges dans la verrerie AGC. Quand on lui demande son avis sur le pouvoir d’achat, il nous dit franchement que lui et sa femme s’en sortent relativement bien. Ils travaillent tous les deux et ont un revenu convenable. Mais sans ménage à double revenu, il serait impossible de vivre correcte-ment. Alors qu’en-est-il des personnes à faible revenu qui doivent y parvenir avec environ 1.000 euro par mois, ou des personnes devant élever seules leurs enfants. «Et il y en a beaucoup comme ça», rajoute Andy.

Augmentation de moitié

«Bien sûr que l’on ressent la pression sur le pouvoir d’achat, dit Andy. Allez faire le plein et vous savez tout de suite à quoi vous en tenir.» Encore aujourd’hui il a lu dans le journal qu’au cours des cinq dernières années la facture d’énergie d’une famille normale a augmenté de 50%. Et chaque jour il y a du nouveau sur le sujet. Andy a ouvert de grands yeux quand sa femme et lui ont décidé d’acheter une maison. «Dans notre région une maison moyenne coûte facilement 200.000 euros. Nous avons vraiment du mal à rem-bourser ce prêt, nous confi e-t-il.»

N’a-t-il pas travaillé longtemps comme intérimaire? Et comment s’en sortait-il pendant cette période? Andy explique qu’il a travaillé 9 mois avec un contrat d’intérimaire, puis encore 3 mois avec un CDD et puis seulement il a eu son CDI chez AGC. «Mais à l’époque je vivais encore chez mes parents et je ne me rendais pas vraiment compte du coût de la vie. Ce n’est qu’en volant de ses propres ailes que l’on s’en rend compte. Maintenant je peux très bien m’imaginer à quel point ça doit être diffi cile de vivre sa vie indépendamment

et de payer ses factures en ayant un job incertain avec un revenu incertain.»

Inquiétude au carré

Le pouvoir d’achat est-il un sujet de conversation sur le terrain? Eh bien oui, c’est un problème qui occupe tout le monde, raconte Andy. Les gens s’inquiètent deux fois plus parce qu’en plus du coût de la vie, on annonce sans cesse des restructurations d’entreprise avec énormément de pertes d’emploi. Imagine le jour où ça t’arrive! “Et puis on lit dans la presse que les grands patrons licenciés touchent des cadeaux d’adieu énormes. Ce fossé dérange les gens terriblement”. Ce qui est aussi frappant selon Andy est le fait que la vraie misère fi nancière reste cachée. Ceux qui ont de vrais problèmes en parlent le moins. Ils éprouvent beaucoup de honte.

«Oui, les gens soutiennent les revendications syndi-cales concernant le pouvoir d’achat, conclut Andy. Pour les personnes à faible revenu ce choix est plus important que pour les salariés plus aisés. Mais tout le monde est touché, tout le monde veut que les choses bougent.»

Andy Bogdan: «Ceux qui ont de vrais problèmes en parlent le moins.»

«Le luxe aujourd’hui, c’est se loger et se chauffer»Gérard Tournai a 58 ans. Il travaille dans une ETA, une entreprise de travail adapté. Dans un secteur où les trois quart des travailleurs gagnent le revenu minimum garanti, Gérard et ses collègues sont particu-lièrement touchés par la hausse du coût de la vie.

Gérard nous explique qu’il y a déjà quelques années qu’il ne part plus en vacances, tout simplement parce que ça devient impayable pour un salaire comme le sien. Son pécule de vacances, il le garde pour payer le chauffage et quelques grosses factures.

Loyers exorbitants

Autre changement dans la vie de Gérard, avant il habitait à Bruxelles, mais aujourd’hui, il vit dans une caravane résidentielle. Pourtant, il ne se plaint pas, au contraire, il estime être bien loti puisqu’il a la chance d’être propriétaire de son terrain et qu’il ne doit donc plus payer de loyer. C’est déjà ça. Mais il ajoute aussi que la plupart de ses voisins sont soit au chômage,

soit au CPAS. Il sait que c’est encore plus dur pour eux. Revenir vivre à Bruxelles? Impossible pour Gérard qui ajoute: «J’ai un collègue qui a été obligé de faire un emprunt pour pouvoir payer sa garantie locative. Il a un loyer de 580 e. Vous imaginez? Sur un salaire d’environ 1.100e par mois, vous retirez 580e de loyer, le prêt pour la garantie locative, le gaz et l’électricité. Franchement, je ne sais pas comment il va faire. Même la télédistribution est deve-nue un luxe. J’ai des collègues qui ne peuvent plus se l’offrir et qui ne peuvent même plus voir un journal télévisé».

Et à la pension?

Gérard sera bientôt confronté à un autre problème, encore plus cru-

cial : la pension. Il vient de recevoir un avis de l’Offi ce des Pensions qui l’informe qu’il touchera à la pension quelque chose comme 990e brut par

mois. Gérard est d’autant plus dé-couragé qu’avec un handicap, la situation ne va pas en s’améliorant en vieillissant: «Vous savez, les gens ont souvent l’image de la personne handicapée qui touche une confor-table pension de handicapé. C’est un mythe pour la plupart d’entre nous».

Solidarité en danger

Mais ce qui fait vraiment peur à Gérard, c’est la solidarité entre les gens. Le système devient de plus en plus individuel. Chacun pense pour soi et tant pis pour les autres. Il constate, amer, que le groupe n’est solidaire que dans certaines limites. Une situation qu’il trouve frappante dans les ETA: «Vous avez des acquis sociaux différents selon que vous soyez Wallon, Flamand ou Bruxellois. C’est vraiment dom-mage d’arriver à ça». Les actions du 6 octobre, il y a participera avec toute sa conviction.

Gérard Tournai: Il y a des acquis sociaux différents selon que l’ont soit Wal-lon, Flamand ou Bruxellois. C’est vraiment dommage d’arriver à ça.»

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SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008 11> 7 OCTOBRE: JOURNÉE INTERNATIONALE POUR UN TRAVAIL DÉCENT

Les travailleurs du nettoyage font entendre leur voixDepuis déjà près d’un an, les travailleuses et les travailleurs du secteur du nettoyage mènent, avec la FGTB, une campagne pour un travail décent. Le 7 octobre, une journée d’action internationale est organisée pour un travail de qualité. Notre campagne s’inscrit parfaitement dans ce cadre. Lors de cette journée, nos militants réclameront une attention toute particulière en ce qui concerne les conditions de travail dans le nettoyage.

La situation des travailleuses et des travailleurs du secteur du nettoyage est particuliè-

rement diffi cile. La charge de tra-vail est inhumaine. Aujourd’hui, les gens doivent entretenir en moyenne 700 m2 par heure alors qu’il y a 5 ans, il s’agissait de 300 m2. Les horaires de travail perturbent la vie familiale, sim-plement parce que les bureaux et les entreprises doivent être entretenus tôt le matin ou tard le soir, en dehors des heures de travail des autres travailleurs. Pour ne pas être vus, pour ne pas déranger. Ces horaires ont pour conséquence que 70 % des travailleuses de ce secteur sont occupés à temps partiel. Cela ar-range bien les employeurs pour qui moins d’heures équivalent à une meilleure résistance face à la grande charge de travail du-rant les prestations. En outre, cela facilite aussi l’organisa-tion du planning. Mais pour les travailleurs, cette situation signifi e un salaire partiel, donc insuffi sant.

Il règne entre entreprises du nettoyage une concurrence féro-ce qui les pousse à proposer des contrats d’entretien aux prix les plus bas. Pour les travailleurs, c’est synonyme d’une grande insécurité, puisque les contrats d’entretien

passent d’une entreprise à l’autre en fonction des prix. Plus grave en-core, cela conduit aussi au travail au noir, certains prix vont tellement bas que bien souvent, il est même

impossible de payer aux travailleurs le salaire minimum légal.

Les travailleuses et les travailleurs du nettoyage exigent un travail décent. Les contrats d’entretien

ne doivent pas uniquement tenir compte du prix mais ils doivent aussi intégrer la qualité du travail comme norme. Le contrôle doit être plus sévère et il faut plus de

limitations à la sous-traitance puisque c’est la porte ouverte au travail au noir. Les travailleurs à temps partiel doivent obtenir plus d’occasions de décrocher un travail à temps plein. En fait, il n’y aura d’améliorations que lorsque les horaires irréguliers auront cessés. Il faut que le net-toyage soit possible pendant les heures normales de travail. C’est une question de respect. Enfi n, il faut aussi qu’il y ait plus de for-mations. Celles-ci augmentent les chances des travailleurs qui sont souvent d’un niveau sco-laire bas. Vous augmentez aussi de la sorte la sécurité car dans le secteur, le risque de maladie professionnelle et d’accident est particulièrement élevé.

Des conditions de travail dé-centes, un bon équilibre entre travail et vie privée, des salai-res corrects: ce sont les trois slogans qui seront scandés le 7

octobre. C’est un très bon résumé de la situation. Lors de cette jour-née internationale pour un travail décent, la voix de nos travailleuses et travailleurs du nettoyage ne peut certainement pas manquer.

7 octobre 2008Journée mondiale pour un travail décent :

Les travailleurs ne sont pas des outils !

• des conditions de travail décentes • une vie professionnelle et familiale compatible • un revenu décentvoilà les priorités dans le secteur du nettoyage !

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> INDUSTRIE DU BÂTIMENT

Bientôt la première fi che de pension

Depuis 2007, tous les ouvriers du bâtiment disposent d’un compte de pension individuel permettant de fi nancer une pension complé-mentaire qui est payée par le secteur de la construction en sus de la pension légale. Chaque trimestre, ce compte est alimenté. Il s’agit d’un pourcentage du salaire. La somme dépend de l’ancienneté dans le secteur.

Dans la deuxième moitié d’octobre, les ouvriers du bâtiment rece-vront pour la première fois une fi che de pension dans leur boîte aux lettres. Un bout de papier qui n’est pas sans importance car il reprend les montants qui ont été versés l’année dernière sur le compte de pension. Chaque année, les ouvriers du bâtiment rece-vront un tel relevé.

Sur cette fi che vous trouverez également des informations utiles concernant la marche à suivre en cas de retraite, de départ du sec-teur de la construction ou de décès.

Par conséquent, il faut bien éplucher cette fi che de pension. Contrô-lez si toutes les données sont correctes. Si vous avez des questions ou si vous éprouvez des problèmes, n’hésitez pas à contacter votre section régionale.

Toutes ces informations et bien davantage fi gurent dans le nouveau numéro de notre journal syndical «FGTB-Construction» à l’intention des ouvriers du bâtiment. Il traite également des modalités relatives au travail du samedi. C’est un numéro à ne manquer! Vous pouvez également le consulter sur notre site-web www.accg.be.

Les agences intérimaires perdent les pédales!

Le 17 septembre, nous avons de nouveau organisé notre journée pour les droits des travailleurs intérimai-res. A travers le pays, dans les rues, sur les places et à la sortie des usines, le journal Interim Times a été distribué. Il s’agit du journal événementiel que la FGTB publie chaque année et qui comporte des tuyaux pratiques pour les travailleurs intérimaires. On y explique également que l’organisation syndicale exige de meilleures conditions de travail et davantage de sécurité d’emploi pour les travailleurs intérimaires.

La FGTB reste sur sa position selon laquelle il ne faut pas donner libre cours au travail intérimaire. On use et abuse des contrats intérimaires pour éviter de donner des contrats de travail fi xes. Six intérimaires sur dix restent piégés dans cette voie intérimaire sans issue pendant plus de 2 ans. Pour deux sur dix, c’est même plus de 5 ans. Cela dépasse clairement les bornes. L’intérim sert à faire face à une pénurie de main d’œuvre temporaire et non pas à plonger ces gens dans une insécurité qui n’en fi nit pas.

Les employeurs veulent supprimer toutes les modalités et limitations en matière de travail intérimaire. Ils ne sont pas nés de la dernière pluie! Il est facile de se débarrasser d’un travailleur intérimaire sans trop de frais ni d’obligations. Bénéfi que pour les gains mais néfaste pour les travailleurs !

La FGTB est claire à ce sujet : on rejette catégoriquement la libéralisation de ce marché. Dans les entreprises, les délégations syndicales doivent obtenir plus d’informations sur l’arrivée et le départ des intérimaires pour pouvoir éviter tout abus. Mais aussi pour avoir une meilleure prise sur les conditions de travail et sur la sécurité des intérimaires.

Les agences intérimaires fonctionnent de plus en plus comme des agences de recrutement. Mais pour la FGTB, il faut alors que cela aboutisse aussi à des emplois fi xes. Il doit y avoir une obligation de résultats. Des contrats intérimaires qui servent de voie d’accès à un poste vacant ne peuvent devenir des périodes d’essai éternelles. Après un certain temps, il faut convertir ces contrats en CDI.

Tout le monde ne roulait pas sur un vélo confortable le 17 septembre, comme l’homme sur la photo. Pen-dant une action ludique à Bruxelles, des politiciens et des syndicalistes sont montés sur de drôles de vélos. Des roues ovales, des pédales tordues, le genre de deux-roues que l’on rencontre dans des attractions. Des vélos tordus pour démontrer que tout ne tourne pas rond dans le secteur de l’intérim. C’est bon pour une fois, pour rire. Mais pas pour trouver son chemin vers un emploi sûr. La FGTB demande des vélos sûrs et convenables sur le parcours de l’intérim.

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MÉTAL12 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

Parce qu’«ils» se croient «tout permis»!N

ous étions 100.000 dans les rues, en juin dernier. Nous interpellions le gouver-nement sur la dégradation de notre pouvoir d’achat. Nous demandions une baisse de la TVA sur les produits énergétiques et un meilleur remboursement

des frais de déplacement du domicile au lieu de travail.

Nous n’avons pas été entendus!

«Leterme 1er» a fait un geste? Presqu’une injure… Il a anticipé la mise en œuvre de deux mesures déjà annoncées et en a pris deux autres, plus importantes (dont l’élargissement du «fonds mazout»). Le tout pour 80 millions. Nous demandions le plat du jour, nous avons eu des zakouskis. Dans le même temps, la carte entière est proposée pour le festin des employeurs. Les «intérêts notionnels» - dont Reynders nous avait dit qu’ils ne coûteraient rien - pèseront au moins 700 millions dans le budget de l’Etat!

C’est indécent! Pour fi nancer ces nouveaux cadeaux aux patrons, comme pour payer les autres, d’ailleurs, (les réductions fi scales et de cotisation sociale… 7 milliards!), c’est la classe ouvrière qu’on appelle à la caisse.

Mal élevé, asocial et incivique, le patronat en veut toujours plus. Alors que nous hurlons que les gens éprouvent de plus en plus de diffi cultés à vivre, la FEB a refusé en septembre de mettre en œuvre l’accord sur la liaison des allocations sociales au bien être. Cette mesure devait donner une bulle d’oxygène (420 millions en deux ans) aux allocataires sociaux. Pourquoi ont-ils bloqué ce dossier ? Parce que la FGTB a refusé de le lier à de nouvelles réductions des coûts pour les heures supplémentaires et pour le travail de nuit !

C’est scandaleux, honteux, INACCEPTABLE !

Non contents de prendre en otage ces travailleurs sans emplois, ces pensionnés qui ont du mal à boucler leurs fi ns de mois et à remplir leur cuve de mazout avant l’hiver, les «enfants gâtés» des majorités politiques successives, boudent depuis toutes les né-gociations. Fort de leur coalition avec le gouvernement, «ils» se croient tout permis.

Nous serons en grève, le 6 octobre, parce qu’en juin le gouvernement ne nous a pas pris au sérieux. Nous allons donc crier plus fort. Nous arrêterons le travail aussi comme un avertissement au patronat, pour le ramener sur le plancher de nos réalités!

Nous sommes confrontés à une crise systémique du capitalisme fi nancier. Ceux qui nous y ont conduits ont bien l’intention de nous la faire payer. Ils ont commencé à nous culpabiliser. «Ce ne serait pas le moment…» «Il faudrait être raisonnable…» Les mauvaises idées fusent déjà pour tripoter l’index alors qu’à l’unisson, même au MR, avant l’été, il n’était pas question d’y toucher! Et on n’a pas encore évoqué des augmentations du salaire minimum brut! Disons tout de suite aussi que nous réagirons durement à toute velléité de remettre en question les libertés syndicales et le principe même de la grève. Sait-on jamais?

Juin n’était qu’un début et le 6 octobre est une étape... Continuons le combat !

Nico CueSecrétaire Général

> POINT DE VUE

Husqvarna est leader mondial dans la pro-duction d’outils diamantés, parmi lesquels on retrouve les perles pour câbles sciant le granit et la production de segments diamantés destinés à la construction. Le site de Ghislenghien (ex-Diamant Boart) participe activement à la renommée du groupe.

Mais comment parler d’Husqvarna sans revenir sur le 30 juillet 2004?Tout le monde se souvient de cette tragé-die : l’explosion d’un gazoduc acheminant l’énergie entre Zeebruges et la France lors de la phase d’achèvement de la future usine de Diamant Boart; faisant 27 tués et 135 blessés; faisant autant de familles meurtries et d’innombrables camarades en deuil.

Et le calvaire ne s’arrêtera pas là. Comme si le comble de l’insupportable n’avait pas encore été atteint, un lent et odieux jeu de chaises musicales va débuter entre l’entreprise donneuse d’ordres, les sociétés responsables des travaux et le fournisseur d’énergie, chacun rejetant la responsabi-lité sur l’autre…Et pendant ce temps-là, des compagnes se sont retrouvées sans un sou car non couvertes par les assurances, des pompiers volontaires mutilés se sont vu également débouter de tout droit à une quelconque indemnité.

Trois ASBL seront alors créées et il faut les citer :La Fondation Ghislenghien, d’initiative gouvernementale, pour soutenir les pom-piers, riverains et passants ainsi que les victimes des entreprises sous-traitantes tombées depuis en faillite;L’ASBL Diamant Boart, fi nancée par l’entre-prise pour les victimes de l’entreprise;L’ASBL ATH, fi nancée par des dons de la population, qui vient en aide à toutes les

victimes

Le procès Ghislenghien a débuté le 29 septembre dernier. Enfi n!

Jamais nous ne pourrons revenir en ar-rière. Nos camarades sont aujourd’hui morts ou meurtris à vie.

Ce que nous souhaitons enfi n avoir, c’est la réponse à des questions simples et pré-cises: Qui est responsable? L’un, l’autre ou tous? Pourquoi avoir décidé de construire à 15 mètres des pipe-line? Pourquoi avoir tant traîné pour évacuer les victimes? Cette tragédie était-elle évitable?

Et même si aujourd’hui, Husqvarna sem-ble avoir retenu les leçons de l’histoire en se transformant en l’une des usines les plus «safe» de sa catégorie,… la question que de trop nombreuses familles de tra-vailleurs du Métal et d’autres secteurs à risque se posent lorsque le pire se produit, est connue de tous: «est-il acceptable de quitter le domicile pour aller travailler et ne plus jamais rentrer»?

Karim GrainiPour la délégation MWB-FGTB

La sécurité avant tout!

Le 1er octobre les salaires minimums augmentent de 0,08% dans la CP 111 Arrimeur-monteur &

opérateur de grues mobiles

Le Forem en collaboration

avec l’asbl Montage organise

une formation pratique

Un métier à la hauteur

Contact :

0800/32 223 (N° gratuit)

avec le soutien de l'Union européenne

Branchez-vous sur l’emploi

SALAIRES HORAIRES 38h C.PSECTEUR FABRICATIONS METALLIQUES Index - tranche 105,36 06/07 109,91 06/08

1.MAJEURS Salaire horaire Salaire mensuel minimum brut garanti

1/10 2008 + 0,08€ -

cctSalaire

minimum professionnel

9,4400€1

554,45€

2.MINEURS 18 ans100%

17,5 ans95%

17 ans90%

16,5 ans85%

16 ans80%

-16 ans75%

Salaire ho-raire

9,4400€ 8,9680€ 8,4960€ 8,0240€ 7,5520€ 7,0800€

3. APPRENTIS INDUSTRIELS

18 ans 17 ans 16 ans 1/10 2008

Salaire horaire

8,8437€ 7,5663€ 6,3871€ année scolaire

2008/2009

111,1&2

Page 17: Syndicats Nr. 16 - 03/10/2008

SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008 13TEXTILE-VÊTEMENTS-DIAMANT

> ENTRETIEN DU TEXTILE«Fun on the fl oor »… pour qui ?Marcus Billman, le grand patron du groupe Balta, a rassemblé, avec quelques-uns de ses concurrents dans le secteur du tapis (Beaulieu, Domo, Lano, Condor Carpets,…), 7 millions d’euros pour une campagne de promotion «Fun on the floor» à l’intention du marché des consommateurs anglais.

Le slogan pour le moins ambigu de la campagne provoque ces derniers jours un sentiment d’irritation, de frustration et de colère «on the fl oor» que nous connaissons le mieux: le lieu de travail.En quelques semaines, plus de 1.500 postes de travail ont disparu dans le secteur textile:

Faillites: Ralos: -261, Tissage Gilbert: -18

Fermetures: UCO-Textiles: -404, Berry Yarns : -178, Tourtex: -14

Restructurations:Beaulieu Wielsbeke: -208, Domo Zwijnaarde: -148, Bekaert Textiles: -281.

Donc là, il n’est pas question de beaucoup de «fun».

Nous n’avons rien contre le fait que le secteur mène une campagne pour promouvoir ses produits à l’étranger. Une telle campagne doit appuyer la qualité et la créativité du secteur et aboutir fi nalement à plus de commandes et à une incidence positive sur l’emploi.Mais la réalité de ces dernières semaines est tout à fait autre.

Un certain nombre des principaux producteurs de notre secteur textile belge n’y vont plus de main morte et provoquent un véritable ravage social dans le secteur.Au moins mille familles perdront sous peu encore plus de pouvoir d’achat, qui était déjà si gravement érodé par l’infl ation élevée. Un tas de travailleurs plus âgés qui sont touchés par le tsunami de licencie-ments, se sentent atteints dans leur dignité, parce qu’ils aspiraient à une fi n de carrière chez leur patron, qui maintenant les met sur le pavé comme des ordures.

C’est particulièrement cynique que le champion de cette vague de licenciements (chez UCO Textiles), Philippe Vlerick, a été élu «manager de l’année 2006» et s’est récemment vu octroyer, grâce à ses (bonnes) relations et à un empire fi nancier substantiel, le titre de «baron». Cela en dit long sur les instances qui octroient des titres pareils: elles ne sont certes pas préoccupées de l’emploi.

Nous avons d’ailleurs une question urgente au baron Vlerick et ses compagnons: sont-ils conscients des ravages qu’ils causent dans plus de mille familles? Se rendent-ils compte de la responsabilité morale accablante qu’ils ont au niveau de l’insécurité d’existence de ces gens à l’avenir?Ou veulent-ils retourner à la situation d’il y a 150 ans et bavarder gais et insouciants dans leurs salons et clubs de leurs fortunes croissantes, tandis que la pauvreté est en train de s’installer?C’est une chose que nous et les gens que nous représentons, n’ac-cepterons pas!

Vous le sentez déjà à notre ton : nous et les 1.500 travailleurs touchés, nous sommes fâchés. Très fâchés. Avec raison. Si 7 millions d’euros peuvent être trouvés sans peine pour fi nancer une campagne de promotion, nous revendiquerons qu’un multiple de ce montant soit mis sur la table lors des négociations sur les plans sociaux en faveur des travailleurs touchés.Ces travailleurs ont coopéré pendant des années au succès des industriels concernés et de leurs fortunes. Nous estimons dès lors qu’il est tout à fait normal et moralement correct qu’ils en reçoivent une partie en retour, afi n de compenser leur perte de revenu dans la période à venir, et que suffi samment de ressources soient engagées pour appuyer la reconversion à d’autres jobs.Celui qui se soustrait à ses responsabilités ou accède insuffi samment à notre revendication justifi ée, peut s’attendre à une action très dure.

Introduction de chèques-repas à partir du 1er octobre 2008

A combien de chèques-repas as-tu droit?

Le nombre de chèques-repas auquel tu as droit dépend de la méthode de calcul. Il existe deux méthodes:•un chèque-repas par jour effectivement presté•la méthode du calcul “alternatif” (basé sur les heures au lieu des jours).La CCT stipule qu’il est possible de choisir entre les deux systèmes pour les travailleurs à temps plein.L’application du comptage «alternatif» est obligatoire pour les travailleurs à temps partiel.

Principe général: un chèque par jour effectivement presté!

Tu reçois un chèque-repas par jour effectivement presté. Ta durée de travail de ce jour ne joue donc aucun rôle. Tu as droit à un chèque-repas par jour effectivement presté, quel que soit le nombre d’heures prestées par jour (7h30, 4h, ...). Même si tu dois travailler le samedi, tu reçois, quelle que soit ta durée de travail, également un chèque-repas.

Comptage alternatif: les heures au lieu des jours!

Ton employeur peut opter pour le comptage «alterna-tif» sous certaines conditions. On applique, dans ce cas, une autre méthode de calcul. Pour le comptage «alter-natif», on se base sur les heures au lieu des jours.

Le comptage «alternatif» détermine seulement le nombre de chèques-repas.Ce comptage alternatif peut seulement être appliqué si une CCT est conclue au sein de l’entreprise ou (dans les entreprises plus petites) par le biais du règlement du travail.Quel est le mode de calcul si ton entreprise choisit le comptage «alternatif»?

Suite à l’application du «comptage alternatif», tu reçois donc davantage de chèques-repas que si tu es occupé dans un système général au prorata d’un chèque-repas par jour effectivement presté. Si tu souhaites de plus amples informations concernant l’application concrète du comptage “alternatif” dans ton entreprise, tu peux t’adresser à ton délégué et/ou au secrétaire

professionnel de la FGTB-TVD.

Quelle est la valeur de ton chèque-repas?

La méthode de calcul (un chèque-repas par jour effecti-vement presté ou le comptage «alternatif») détermine uniquement le nombre de chèques-repas que tu reçois et n’a aucune incidence sur la valeur du chèque-repas, qui est la même dans les deux systèmes.

Tant l’employeur que le travailleur paient chacun une partie du chèque-repas. La cotisation minimum du travailleur est de € 1,09, la cotisation maximum pour l’employeur se situe à € 4,91.Dans le secteur de l’entretien du textile, l’intervention personnelle du travailleur dans le chèque-repas est fi xée à € 1,09. C’est une opération zéro, car la cotisation du travailleur est entièrement récupérée par le biais de la valeur du chèque-repas. La cotisation patronale s’élève à € 1,11.

Validité

Tes chèques-repas sont valables pendant trois mois. La durée de validité (exprimée en mois) fi gure sur tes chèques-repas. Après trois mois, le restaurant ou le magasin peut refuser tes chèques-repas. Tu ne peux pas non plus les remplacer.

Les chèques-repas sont nominatifs

Les chèques-repas doivent être délivrés au nom du travailleur. Chaque mois, tu recevras donc une enveloppe (sur laquelle ton nom est mentionné) avec le nombre exact de chèques-repas pour le mois en question. Si le nombre de chèques-repas ne correspond pas au nombre de jours effectivement prestés, il faut le mentionner à ton employeur. Il peut régulariser ce pro-blème endéans un certain délai légal. Tu retrouveras également des données concernant tes chèques-repas sur ta fi che salariale (le nombre de chèques octroyés pour cette période, ta propre cotisation).

Les chèques-repas et les intérimaires

L’intérimaire a également droit aux chèques-repas et ce sous les mêmes conditions qu’un ouvrier fi xe.

A partir du

Part pa-tronale

Part per-sonnelle

Valeur totale

1er octobre 2008 1,11€ 1,09€ 2,20€

ton nombre d’heures prestées effectivement au cours du trimestre

7,60 (38h/semaine) ou 7,50 (37h30/semaine)

= nombre de chèques-repas

> INDEXATIONS

Secteur des titres-services (C.P. 322.01)Les salaires dans le secteur des titres-services augmentent à partir du 1er octobre 2008. Vous trouvez les nouveaux salaires minimums dans le tableau suivant

Ancienneté Salaire horaireMoins d’un an 9,4800€

A partir d’un an 9,8500€A partir de deux ans 9,9800€

LUNDI 6 OCTOBRE 2008 À GANDMANIFESTATION CONTRE LE

DÉMANTÈLEMENTDU SECTEUR TEXTILE

Début à 10h au «Poel» - 11h30: allocutions au «Vrijdagmarkt»

Nous appelons tous nos affi liés, nos militants et les travailleurs du secteur à participer

en masse à cette manifestation !

Dans le secteur de l’entretien du textile (CP 110), des chèques-repas sont octroyés aux ouvriers(ères) à partir du 1er octobre 2008. La CCT prévoit des chèques-repas tant pour les ouvriers(ères) à temps plein que les ouvriers(ères) à temps partiel. L’octroi de chèques-repas dans le secteur est à durée indéterminée.

Page 18: Syndicats Nr. 16 - 03/10/2008

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

Solidarité internationale: projets du Fonds Social industrie alimentaire.Depuis plus de 8 ans, dans le cadre des négociations sectorielles une cotisation de 0,05%, destinée au financement des projets de développement au tiers monde est prélevée du salaire des ouvriers. Les projets relatifs à l’amélioration de la chaîne alimentaire doivent être introduits par des organisations belges de coopération au développement. Le Fonds social de l’industrie alimentaire finance et évalue ces projets. Ci-après, nous reprenons brièvement les projets de Fos-socialistische solidariteit * au Pérou et à Cuba.

Pérou: amélioration de la sécurité alimentaire et diminution de la malnutrition.

Le pouvoir d’achat n’est pas unique-ment un thème d’actualité en Bel-gique. Au Pérou également, nous

constatons que de plus en plus de per-sonnes ont du mal à gérer leur vie au quoti-dien. Dans les journaux on parle de chiffres économiques spectaculaires au Pérou, qui ont toujours été très positifs ces dernières années. Vu de loin, cette croissance a l’air magnifi que, mais ne mène pas nécessai-rement à une amélioration du niveau de vie de la «population ordinaire». Pour eux, la vie n’est pas facile, et surtout pour les paysans qui, loin des développements mo-dernes et citadins, doivent se battre tous les jours pour gagner leur pain quotidien.Au Pérou, les paysans constituent un des groupes les plus «marginalisés», et ceci aussi bien du point de vue socio-écono-mique que politique. 60% de paysans péruviens vivent dans la pauvreté, et 33% même dans l’extrême pauvreté. Politique-ment parlant, ils n’ont pas droit de cité. Le Pérou, en tant que pays exportateur de minéraux, et pour l’export de légumes culti-vés (comme les asperges), n’a pas beaucoup de temps, ni d’argent, disponible pour ces petits paysans.Fos-solidarité socialiste et le Fonds social de l’industrie alimentaire ont soutenu ces dernières années la CCP, la «Confédération des paysans du Pérou» et ses organisations membres à Puno et Cusco. Avec + de 50 ans d’existence, la CCP est une des organisations les plus anciennes, qui œuvre pour un Pé-rou démocratique. En tant qu’organisation politico-syndicale de paysans au niveau national, la CCP se dirige vers l’organisa-tion et le renforcement des organisations de paysans locaux, afi n que tant la CCP que ses différentes fédérations puissent former un contrepoids socio–économique et politique face à la politique locale et nationale.Le projet du Fonds social de l’industrie ali-mentaire, qui se situait entre 2003 et 2007, a connu deux volets. Dans le premier volet, il a apporté un soutien au niveau national à la CCP afi n qu’ils puissent éditer leur magazine «Voz Campesina» et leur programme radio pour leurs fédérations diverses. Ces canaux de communication sont d’une grande im-portance pour le maintien et la création d’un support chez le groupe de la CCP.Un deuxième volet s’est développé au niveau local, au moyen du soutien des deux fédéra-tions membres de la CCP à Puno et Cusco. Ici, la collaboration s’est fondée sur les «escuelas campesinas» ou écoles des agriculteurs, qui offrent des activités de formations aux diri-geants agricoles locaux. Au total, ces écoles ont formé plus de 3.000 dirigeants et délé-

gués. Par la formation des dirigeants, Fos et la CCP veulent renforcer les organisations de base, de manière à ce qu’ils puissent prendre part activement et acquérir de l’importance au niveau de la gestion locale. De par les services que les organisations peuvent offrir aux membres, qu’il s’agisse de formations, de services juridiques, d’informations, etc., … elles bénéfi cient à nouveau de la considéra-tion et de la légitimité auprès des membres qui, à leur tour, s’engagent à nouveau pour l’organisation.Après cinq années de collaboration avec la CCP, on peut affi rmer que des progrès ont été réalisés à plusieurs niveaux. La CCP est ainsi devenue plus «forte» au niveau de l’organisa-tion et de la représentation: un congrès statu-taire l’année dernière, de nouveaux statuts et une reconnaissance juridique renouvelée de la CCP en témoignent. Certaines propositions, dont celle de la «souveraineté de l’alimen-tation», ont également été approuvées par les différentes fédérations membres, ce qui a conduit à un engagement plus important de toutes les fédérations membres à l’égard de la CCP nationale.L’impact concret du travail de la défense des intérêts de la CCP est plus diffi cile à démon-trer. Les petits agriculteurs du Pérou se trou-vent momentanément dans une situation socio-politique défavorable. L’économie péru-vienne se focalise sur l’exportation à grande échelle de minéraux et de produits agricoles et se soucie peu du sort des petits agricul-teurs. Dans ce cadre, la CCP a, par exemple, eu peu d’infl uence lors des négociations des accords du libre-échange entre les Etats-Unis et le Pérou. Des accords qui se sont fi nale-

ment avérés très né-gatifs pour les petits agriculteurs. En ce qui concerne l’avenir de la CCP, tout reste encore à prou-ver; de nombreux défi s les attendent certainement, pour lesquels ils devront plus que jamais réu-nir et mobiliser leur base. Ensemble, on est plus forts et cela est d’autant plus vrai pour des groupes opprimés de popu-lation.

Les vers garantissent des légumes sains dans l’assietteUne visite à la ferme syndicale près de La Havane-Cuba«Regardez donc ici, notre parcs à vers» et, de la main, il fouille dans le bac à compost. Des centaines de vers grouillent parmi les déchets organiques à moitié décomposés. «Le com-post enrichit le sol et le rend plus léger. Par ici, nous lon-geons les nouvelles porcheries. Ils sont à présent logés dans un hôtel très propre, n’est-ce-pas! Le fumier tombe, entre les grilles, sur le sol et celui-ci est évacué vers une citerne dont nous espérons pouvoir recueillir, à l’avenir, le gaz pour la cuisine. Mais ça, c’est notre prochain projet.» Luis est intarissable. Enthousiaste, il nous fait faire le tour du propriétaire de la ferme syndicale près de La Havane: les serres des légumes, les arbres fruitiers, les étables, la cuisine, … mais nous ne pouvons pas encore voir la salle à manger.Luis est un jeune septuagénaire. Depuis plus de 10 ans, il coordonne les fermes chapeau-tées par les syndicats de la CTC - Central de Trabajadores de Cuba. L’homme idéal pour répondre à la question pourquoi la confédération syndicale nationale des travailleurs cubains exploite une ferme dans chaque province et sacrifi e du temps et du personnel à la production de légumes, de fruits et de viande. Voici une brève leçon d’histoire.Avec la chute du mur de Berlin, les relations privilégiées qu’entretenait Cuba avec les pays communistes de l’époque sont également tombées. Les Etats-Unis ont encore aggravé la crise économique en imposant un blocus strict de l’île. Les Cubains ont alors connu des temps très diffi ciles. La prospérité, durement acquise, a subitement reculé de 10 ans. Durant cette «période spéciale» comme l’appelle les Cubains, Cuba s’est vue contrainte de trouver des solutions pour produire suffi samment de nourriture pour la population. Toutes les organisations et institutions gouvernementales ont été priées de produire, elles-mêmes, une partie de leur nourriture.A ce moment, tous les syndicats faisant partie de la CTC ont décidé d’assurer l’exploi-tation d’une ferme dans toutes les provinces. Le gouvernement a mis à disposition de grandes étendues de terrains agricoles et les syndicats ont obligé tous les membres du personnel à cultiver la terre 1 weekend par mois. Ce qui a engendré quelques récits héroïques et parfois comiques parmi les membres du personnel de cadre qui n’avaient pas tenu autre chose qu’un stylo en main et devaient à présent désherber à mains nues ou à l’aide d’une machette. Fabian y repense avec des sentiments mitigés et marmonne que ce type de travail était tout de même très dur.Heureusement que la situation économique de Cuba s’est à présent améliorée, mais le pays doit tout de même encore importer des aliments. C’est pourquoi les syndicats continuent à investir dans les fermes. Les syndicats ne disposent cependant pas des moyens pour rentabiliser ces terres de manière maximale. Avec l’aide du Fonds Social de l’Industrie Alimentaire en Belgique, la CTC modernise les 5 fermes provinciales. Le travail n’est plus effectué par des volontaires chinois mais par des agriculteurs salariés compétents.Dès le départ, les fermes ont livré leurs produits aux sièges syndicaux de leur province, et c’est d’ailleurs toujours le cas à ce jour. C’est, entre autres, grâce à ce projet que les travailleurs reçoivent quotidiennement un repas copieux et sain en échange d’une toute petite participation d’un demi peso: 1.400 ouvriers dans les bureaux de la CTC nationale de La Havane, 400 à la CTC Pinar del Río, 350 à la CTC Matanzas, 350 à la CTC Villa Clara et 260 à la CTC Sancti Spiritus.Pourquoi la production, n’est-elle pas vendue sur le marché, de manière à pouvoir faire de nouveaux investissements avec les bénéfi ces? La réponse nous fait prendre conscience que la logique à Cuba est différente. «Nous avons un but social; les syndi-cats veulent offrir un bon repas à leur propre personnel et à bon prix. Avec le soutien bienvenu de l’étranger, nous investissons dans l’amélioration de nos installations. Il est indéniable que les investissements rapportent. Dans le petit bureau de la ferme, Carlos nous montre un aperçu des investissements de l’année dernière: 15 systèmes d’irrigation pour la production de plantes à racine comestible et de légumes, des serres réfl échissant les rayons du soleil pour permettre la culture de légumes durant toute l’année, la construction de bacs à compost, deux nouvelles porcheries, la rénovation des installations électriques, la réparation de deux camions, la construction de trois puits, l’achat de vêtements de travail pour les travailleurs, les installations frigorifi ques et le matériel, etc. La liste est impressionnante.Notre visite guidée est à présent terminée et nous arrivons devant la salle à manger. Une table richement garnie se dresse devant nous: des bananes, des fruits en forme d’étoile, des mangues, des papayes, des ananas, des tomates, de la salade, de la salade de pommes de terre, des yuccas, des pilons de poulets et du lard cuit. «Bon appétit… et tous ces produits sont issus de la culture biologique», ajoute fi èrement Luis.

Le 1er août dernier, le coup d’envoi de la Campagne «Travail décent» était lancé en Belgique frandophone lors festival Esperanzah. Une campagne qui s’étalera sur deux années. La FGTB-ABVV s’est pleinement inscrite dans la campagne, notamment en se joignant à deux coupoles d’ONG et d’associations : le CNCD-11.11.11, côté francophone et elf.elf.elf, côté néerlandophonePendant deux ans, nous mènerons, ensemble, campagne pour le droit au travail décent et à un salaire équitable pour tous! Fos – Solidarité socialiste fait partie du mouvement pour le travail décent et s’inscrit pleinement dans la campagne. Un exemple? Le syndicat Sikhula Sonke, partenaire de Fos en Afrique du Sud et qui se bat pour les droits des ouvriers sur les grandes plantations de fruits et sur les vignobles, sera au cœur de la première année de la campagne travail décent.

* Fos - Solidarité socialiste est l’organisation Nord-Sud du mouvement socialiste en Flandres. Au Sud, les partenaires sont des organisations de personnes qui luttent pour leurs droits, pour un travail décent et pour le droit aux soins de santé. Fos-solidarité socialiste les soutient avec l’appui des bases socialistes en Flandres. Car la lutte sociale est une lutte mondiale.

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SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

> CRISE FINANCIÈRE - INTERNATIONAL

Stop au capitalisme de casino!Le 27 septembre, la Confédération européenne des syndicats (CES), la Confédération syndicale Internationale (CSI) et UNI-Finances, le syndicat international des services du secteur des finances, étaient réunis à Londres pour évaluer la crise monétaire internationale. Dans un texte commun intitulé Déclaration de Londres, ils appellent les responsables politiques à considérer les troubles boursiers et bancaires actuels comme une occasion historique d’inverser complètement la vapeur.

Tous les observateurs, des poli-tiques aux scientifi ques éco-nomiques, constatent que

nous sommes «au bord du gouf-fre», pas loin d’un «effondrement total du capitalisme fi nancier”. On peut conclure que la dérégulation à outrance des marchés monétaires qui dure depuis 25 ans, notamment aux Etats-Unis, ne peut plus être le modèle à suivre pour le reste du monde.

Des solutions à court terme, telles que celles élaborées actuellement dans de nombreuses capitales européennes, sont certainement nécessaires pour garder le senti-ment de panique sous contrôle et pour prévenir provisoirement des catastrophes plus graves. Ces solu-tions portent les coûts et risques qui en découlent à charge des auto-rités et donc de la communauté. Mais il y a bien plus à faire.

Les syndicats internationaux pro-posent une série de mesures et d’interventions pour libérer du-rablement l’économie mondiale des dangers du capitalisme-casino ultralibéral. Les voici:

• Injection d’argent public dans les institutions fi nancières, à condi-tion qu’il y ait un contrôle public et donc un changement fonda-mental de comportement;

• Un contrôle plus étroit de la capa-cité des institutions fi nancières à s’endetter, en renforçant les ratios de capital propre;

• Une réglementation effi cace aux niveaux européen et internatio-nal. Cette nécessité s’impose car l’échelle du capitalisme fi nancier dépasse le cadre des nations. Une agence européenne de notation est nécessaire;

• Une action gouvernementale qui assure la disponibilité des fonds pour investir dans l’économie réelle: industrie, manufacture, technologies et emplois verts, ainsi que dansle développement durable;

• Une aide aux travailleurs tou-chés, aux ménages menacés d’ex-pulsion, aux retraités risquant la pauvreté, aux entrepreneurs cherchant à investir. Il n’est pas juste que les principaux bénéfi -ciaires soient précisément ceux qui ont causé le désordre;

• Une réponse européenne à la cri-se pour éviter un bouleversement fi nancier qui encore aurait des répercussions bien pires. Eviter également un retour de l’appro-che «sauve qui peut au détriment des autres», qui prône une modé-ration compétitive des salaires et une réduction des systèmes de

protection sociale et porte pré-judice aux travailleurs et à leurs familles, et;

• Un retour urgent de l’attention aux politiques publiques et à la question des inégalités salariales. C’est l’inégalité et la faible évolu-tion des salaires qui conduisent les ménages à s’endetter par le biais de techniques fi nancières à risque.

La Confédération européenne des syndicats ajoute dans un commu-niqué de presse que l’Europe a dé-sormais le devoir de se battre pour les droits des travailleurs, pour des salaires équitables et convenables, des emplois stables et des structu-res de concertation effi caces. Cette concertation doit pouvoir fonction-ner en toute indépendance, sans que les relations sociales soient mises à mal par des procédures judiciaires.

Le SETCa, membre actif d’UNI-Finances, se joint bien sûr à cet appel. En période de crise, nous sommes sur la brèche pour le maintien de l’emploi. Car quoi qu’il en soit, pour nous, il s’agit de la priorité.

Call-center: appel à éviter la précarité«C’est à vous – Faites-vous entendre! Assurez votre emploi!» Tel est le slogan de la campagne menée par l’organisation syndicale internationale UNI dans les Call Centers durant tout le mois d’octobre.

Les centres d’appel continuent leur expansion. Ils occupent majoritairement de jeunes employés, dont c’est souvent le premier emploi. Ceux-ci se trouvent en position de faiblesse au moment de négocier leur contrat de travail. Les employeurs leur imposent des contrats à temps partiel, à durée déterminée, avec des clauses d’essai successives… L’intérim y est légion. Pour prendre un exemple frappant, en 2007, European Business Operations à Mouscron occupait 72 travailleurs intérimaires pour… 16 travailleurs fi xes!

A côté de cette entreprise, d’autres ont développé de bonnes pratiques: limiter dans le temps les contrats précaires, encadrer la fl exibilité et le mo-nitoring des agents d’appel, etc...

Pour éviter l’insécurité subie par ces travailleurs, le meilleur moyen est qu’ils s’organisent collective-ment en se syndiquant et en signant des conven-tions collectives. De manière à sensibiliser le per-sonnel, UNI propose d’organiser des débats entre membres du personnel sur le travail décent, la santé, les négociations collectives, la forte rotation du personnel, les mauvais cadres de travail et les mauvais équipements… L’organisation a développé des supports de communication originaux, comme des boissons énergisantes, clin d’œil aux heures de prestations parfois interminables.

UNI et ses affi liés sont convaincus que seuls des professionnels bien traités, bien formés et très qualifi és peuvent fournir un bon service au consommateur.

Le site de la campagne: www.its-your-call.org

> FORTIS BANQUE ET DEXIA

L’emploi est notre prioritéLa crise fi nancière que nous traversons, tant en Belgique, qu’au niveau européen et international, est probablement l’une des plus graves jamais connues dans l’histoire du monde capitaliste.

La course effrénée aux profi ts, les risques incontrôlables et incontrô-lés, sans aucun mécanisme de régulation, l’absence d’éthique… tout cela a mené le secteur fi nancier dans le mur, avec des conséquences gravissimes pour les groupes concernés, l’économie mondiale et donc pour l’emploi.

Au niveau belge, le SETCa/BBTK a indiqué clairement qu’au stade actuel, les prises de participation de l’Etat dans Fortis et Dexia étaient de loin préférables à une faillite ou des reprises par d’autres institutions fi nancières, car celles-ci auraient sans aucun doute entraîné le pays dans une crise sociale de grande ampleur.

Cependant, le SETCa/BBTK ne va certainement pas accorder tout de go une confi ance aveugle aux nouveaux managements et aux conseils d’administration, quels qu’en seront les compositions.

Le SETCa/BBTK exige, en priorité, de connaître dès à présent le contenu des accords qui ont été conclus avec le gouvernement et les autres parties prenantes, que la stratégie future des deux groupes soit menée en toute transparence et que des garanties d’emploi – sans équivoque – soient données à l’ensemble du personnel.

Le SETCa fédéral recherche un collaborateur (h/f) polyvalent pour le secteur commerce. Votre tâche• Vous collaborez avec les responsables fédéraux en charge du secteur

commerce.• Vous analysez des CCT et législation relatives au secteur commerce• Vous êtes capable de synthétiser et vulgariser ces textes • Vous assistez aux réunions et établissez des comptes-rendus de cel-

les-ci • Vous analysez des comptes annuels....

Votre profi l• Vous avez un diplôme d’études universitaire à orientation économique

ou expérience équivalente• Vous êtes francophone et vous parlez et lisez couramment le néer-

landais.• Vous disposez d’une bonne connaissance et d’une expérience de l’uti-

lisation des logiciels Microsoft Offi ce (Word, Excel, Access) • Vous disposez d’un esprit de synthèse, d’une bonne capacité rédac-

tionnelle• Vous êtes bien organisé (planning), précis, résistant au stress et vous

pouvez travailler de façon autonome.• Vous êtes fl exible, communicatif et vous travaillez véritablement en

équipe.• Des affi nités avec les technologies (de l’information) et de l’intérêt à

ce propos vous aideront dans votre fonction.• Vous disposez d’un permis de conduire B.

Vous pourrez bénéfi cier de conditions de travail et de rémunération légales et extralégales attrayantes, dans le cadre d’un emploi à temps plein.

Les candidatures sont à adresser à Erwin DE DEYN, Président du SETCa, rue Haute 42, 1000 BRUXELLES ou par mail à Yvette Lecomte ([email protected]) au plus tard le 15 novembre 2008.

Indexations Dans différents secteurs, les salaires

ont été indexés en juillet, août et septembre.

Tous les détails sur www.setca.org

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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°16 • 3 OCTOBRE 2008

> POINT DE VUE

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L’été vient à peine de s’écouler et pourtant, certains semblent encore hiberner, du moins en ce qui concerne le pouvoir d’achat. Les politiques et chefs d’entreprises n’ont toujours pas compris : pour nous, c’est du sérieux! Et le 6 octobre, le réveil retentira, avec des actions syndicales nationales organisées dans tous le pays.Ces actions sont cruciales. Le Parlement rouvre offi ciellement ses portes le 14 octobre. Le gouvernement Leterme choisira alors la direction qu’il empruntera après avoir perdu du temps et de l’argent pendant plus d’un an. Plus que jamais, nous devons faire entendre clairement notre voix.Le SETCa et la FGTB sont plus que jamais de la partie. Depuis fi n de l’année passée, nous sommes en première ligne lorsqu’il s’agit de votre pouvoir d’achat. Car nous savons mieux que les politiques et surtout les employeurs que la vie est devenue plus chère. Nous re-marquons que les achats dans les magasins se font moins nombreux et que l’on achète les produits les moins chers. Nous sentons que l’augmentation des coûts de chauffage et d’électricité font mal.Les employeurs n’en souffrent apparemment pas. Ils sont tellement éloignés de la réalité qu’ils ont le culot de lier l’augmentation des allocations sociales à d’autres abaissements de charges pour les entreprises. Ce faisant, ils prennent en otage des millions d’allocataires sociaux qui, sans cela, auraient déjà eu droit à une augmentation de leur revenu à compter du 1er septembre. C’est inacceptable. Accorder d’ores et déjà de nouvelles réductions de charges aux employeurs, sans exiger en retour d’effet sur l’emploi, hypothèque aussi les négociations d’un accord interprofessionnel. En effet, pourquoi les employeurs feraient-ils encore des concessions puisqu’ils sont déjà servis?Entre-temps, le gouvernement s’est occupé d’un menu communautaire fait de «gros pois-sons», «pages blanches» et autres «amuse-gueule». Quelquefois, il a fait semblant avec un fonds mazout élargi, une réduction sur les factures d’électricité et de gaz pour les bas revenus et des corrections sociales des allocations sociales et des pensions les plus basses. Le tout pour un total de 100 millions d’euros. A titre de comparaison, depuis l’an passé, le gouver-nement octroie aux entreprises un cadeau qui vaut douze fois plus. 1,2 milliard d’euros de réductions fi scales, via les «intérêts notionnels». Sans que les entreprises aient dû donner quelque chose en contrepartie. Et maintenant, alors que les gens rencontrent d’énormes diffi cultés, le gouvernement continue à nier nos exigences.Voici clairement ce que nous voulons de la part du gouvernement: la réalisation de la liaison des allocations au bien-être, l’abaissement de la TVA sur le gaz et l’électricité de 21 à 6% (à payer par le secteur énergétique), des mesures équivalentes pour le mazout, des mesures fi scales socialement équitables et la gratuité du déplacement domicile-lieu de travail par le biais d’interventions patronales plus importantes et de mesures fi scales adaptées. Et notre revendication à l’égard des employeurs est tout aussi claire : pas touche à l’indexation automatique des salaires et plus de pouvoir d’achat! Nous comptons sur votre soutien massif. Renseignez-vous au sujet des actions qui seront organisées par votre section du SETCa et rejoignez-nous le 6 octobre! Car notre patience à tous est à bout!

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-Présidence SETCa-BBTK Président SETCa-BBTK