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FRAGMENTA DIPTEROLOGICA Editée par Dr. ANDY Z. LEHRER DECEMBRE 2008 ISSN 1565-8015; ISSN 1565-8023 NUMERO 18 Les opinions exprimées dans Fragmenta Dipterologica n’engagent que leurs auteurs Deux nouvelles espèces éthiopiennes du genre Maraviola Lehrer, 2005 (Diptera, Bengaliidae) ANDY Z. LEHRER 1) & AMNON FREIDBERG 2) Email : 1) [email protected] ; 2) [email protected] Résumé. On décrit les espèces Maraviola amlaka n. sp. et Maraviola danakiliana n. sp. de la faune d’Ethiopie. Summary. One describes the species Maraviola amlaka n. sp. and Maravola danakiliana n. sp. of the fauna of Ethiopia. De la faune d’Ethiopie on connaît seulement deux espèces sûres de la famille Bengaliidae: Maraviola erithreana Lehrer 2005 et M. seniorwhitei Lehrer 2005. Elles sont assez proches, mais se distinguent tant par leurs caractères somatiques, que par les structures génitales mâles. En général, les Bengaliidae ont un habitus très semblable et pour leur identification un examen rapide des caractères externes n’est pas suffisant. Même l’appréciation de la forme du sternite VII („apical plate” sensu Zumpt & Heinz, 1956; „median flap-like lobe” sensu Rognes, 1998), un élément morphologique essentiel dans la détermination de ces diptères, qui est partiellement visible sans son extraction et sans la génitalisation des spécimens, constitue un facteur fréquent de confusions. A cause des formes spécifiques, parfois très proches, du sternite VII, il doit être évalué seulement par l’examen microscopique et en corrélation indispensable avec les formes des autres structures de la génitalie. Dans cette note, on décrit encore deux espèces nouvelles du genre Maraviola Lehrer 2005, M. amlaka n. sp. et M. danakiliana n. sp., ce qui porte le nombre total de ses espèces à 11. Maraviola amlaka n. sp. MALE. Tête. Jaune brunâtre, avec le vertex noirâtre, la bande frontale brune et avec une tache ronde et noire sur le profrons. Le front, vu du dessus et au lieu le plus étroit, est égal avec la largeur d’un œil. Le profrons mesure 1/5 du petit diamètre oculaire. La lunula et les articles basaux de l’antenne sont bruns. Le troisième article de l’antenne est noir et 3 fois plus long que le deuxième. L’arista est brune et pourvue de longs poils sur les deux parties. Les parafrontalies et les parafacialies sont étroites et avec de cils noirs. La face, les bordures faciales, les parafacialies et le péristome sont jaune brunâtre. Le clypeus n’est pas proéminent. La grande vibrisse est située un peu sur le niveau de la marge orale. La trompe est jaune brunâtre ; les palpes sont jaunes. Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont longs, forts et rétroclines ; les macrochètes verticaux externes sont les 2/3 des précédents ; les ocellaires sont courts ; les

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FRAGMENTA DIPTEROLOGICAEditée par Dr. ANDY Z. LEHRER

DECEMBRE 2008 ISSN 1565-8015; ISSN 1565-8023 NUMERO 18

Les opinions exprimées dans Fragmenta Dipterologica n’engagent que leurs auteurs

Deux nouvelles espèces éthiopiennes du genreMaraviola Lehrer, 2005 (Diptera, Bengaliidae)

ANDY Z. LEHRER1) & AMNON FREIDBERG2)

Email : 1) [email protected] ; 2) [email protected]

Résumé. On décrit les espèces Maraviola amlaka n. sp. et Maraviola danakiliana n. sp. de lafaune d’Ethiopie.Summary. One describes the species Maraviola amlaka n. sp. and Maravola danakiliana n. sp.of the fauna of Ethiopia.

De la faune d’Ethiopie on connaît seulement deux espèces sûres de la famille Bengaliidae:Maraviola erithreana Lehrer 2005 et M. seniorwhitei Lehrer 2005. Elles sont assez proches, maisse distinguent tant par leurs caractères somatiques, que par les structures génitales mâles.

En général, les Bengaliidae ont un habitus très semblable et pour leur identification unexamen rapide des caractères externes n’est pas suffisant. Même l’appréciation de la forme dusternite VII („apical plate” sensu Zumpt & Heinz, 1956; „median flap-like lobe” sensu Rognes,1998), un élément morphologique essentiel dans la détermination de ces diptères, qui estpartiellement visible sans son extraction et sans la génitalisation des spécimens, constitue unfacteur fréquent de confusions. A cause des formes spécifiques, parfois très proches, du sterniteVII, il doit être évalué seulement par l’examen microscopique et en corrélation indispensableavec les formes des autres structures de la génitalie.

Dans cette note, on décrit encore deux espèces nouvelles du genre Maraviola Lehrer 2005,M. amlaka n. sp. et M. danakiliana n. sp., ce qui porte le nombre total de ses espèces à 11.

Maraviola amlaka n. sp.

MALE.Tête. Jaune brunâtre, avec le vertex noirâtre, la bande frontale brune et avec une tache ronde etnoire sur le profrons. Le front, vu du dessus et au lieu le plus étroit, est égal avec la largeur d’unœil. Le profrons mesure 1/5 du petit diamètre oculaire. La lunula et les articles basaux de l’antennesont bruns. Le troisième article de l’antenne est noir et 3 fois plus long que le deuxième. L’aristaest brune et pourvue de longs poils sur les deux parties. Les parafrontalies et les parafacialies sontétroites et avec de cils noirs. La face, les bordures faciales, les parafacialies et le péristome sontjaune brunâtre. Le clypeus n’est pas proéminent. La grande vibrisse est située un peu sur leniveau de la marge orale. La trompe est jaune brunâtre ; les palpes sont jaunes.Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont longs, forts et rétroclines ; lesmacrochètes verticaux externes sont les 2/3 des précédents ; les ocellaires sont courts ; les

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préverticaux rétroclines sont bien développés ; les macrochètes frontaux sont au nombre de 5-6paires ; la bande frontale a quelques cils noirs ; le péristome et la partie postérieure de la tête ontdes poils jaunes ; les postoculaires sont longs.Thorax. Noir, avec calus huméral et marges latérales et scutellaires bruns. Les pleures sont bruns,avec les mésopleures plus ou moins noirâtres. Les propleures sont glabres. La grande ampoule estjaune et ovale. La petite ampoule est noire. La pilosité pleurale est jaune, mais plus ou moins rare.Les stigmates sont jaunes. Les pattes sont entièrement jaune brunâtre ; les fémurs médians ont unctenidium typique et long.Chétotaxie du thorax. ac = 0 + 1, dc = 2 + 4 (les premiers deux postsuturaux sont petits), ia = 0 +2, prs = 1, h = 2, ph = 1, n = 2, sa = 2, pa = 2, sc = 4 + 0, pp = 1, pst = 1, st = 1 :1.Ailes. Transparentes. Epaulette, basicosta et costagium jaunes. La nervure r1 est glabre. La nervurer4+5 est ciliée sur 2/3 de la distance entre son origine et r-m. Cubitulus courbé en un angle obtus.L’épine costale est absente. Les écailles sont transparentes et jaunes ; les balanciers sont jaunebrunâtre.Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 3 ad espacés, 1 pv et un ctenidium ventral proximalformé de 5 macrochètes grands. Les tibias médians ont 1 ad et 2 pd. Les tibias postérieurs ont 2ad, 1 av et sans pilosité ventrale.Abdomen. Complètement jaune, avec bandes noires postérieures minces sur les tergites I+II - IV.La formule chétotaxique est 0 + 0 + (2 + 2 + 2) + série. Le postabdomen est jaune.

Fig. 1. Maraviola amlaka n. sp. A, sternite VII ; B, cerques et paralobes ; C, distiphallus ;D, prégonites ; E, postgonites.

Génitalie : fig. 1. Le sternite VII (A) a une excavation large à la marge postérieure et ses lameslatérales sont larges et arrondies à l’extrémité. Les cerques (B) sont effilés dans le tiers terminalet ont un sommet petit et courbé ; les paralobes sont larges, avec une proéminence supéro-

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postérieure assez longue et les courbures postéro-inférieures spécifiques. Le distiphallus (C)présente les processus paraphalliques très développés, larges et pourvus de petites épines. Lesapophyses latérales du paraphallus sont longues, bifurquées et pourvues de nombreuses épinesmicroscopiques. C’est la seule espèce connue qui a les apophyses latérales bifurquées. Lesapophyses postérieures sont relativement courtes. Les prégonites (D) et les postgonites (E) n’ontpas des formes particulières.Longueur du corps. 10 mm.Matériel étudié. Ethiopíe : 1 ♂, holotype, Shola, 2200 m, Ahmar Mts, 9o06.4’N 40o57.4’E,12.XI.2007, leg. L. Friedman - coll. TAU.Derivatio nominis. Du nom Yekouno-Amlak, le négus d’Ethiopie (1270-1285).

Maraviola danakiliana n. sp.

MALETête. Jaune, avec tomentum argenté. Le front, vu du dessus, est 1,3 fois plus large que la largeurd’un œil. La bande frontale est très large, brune, avec la partie supérieure plus foncée, et ayantune bande médio-longitudinale mince noire, entre la lunula et le triangle ocellaire. Le profronsmesure 1/5 du petit diamètre oculaire et a une tache changeante noire, ovale. Les antennes sontbrun noirâtre ; le troisième article est presque deux fois plus long que le deuxième. L’arista a despoils très longs sur les deux parties. La face est brune. Le clypeus n’est pas proéminent et lagrande vibrisse est située à la marge orale. La trompe est jaune brunâtre ; les palpes sont jaunes.Le péristome mesure 1/6 du grand diamètre oculaire.Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont longs, forts et rétroclines ; lesmacrochètes verticaux externes sont 2/3 des précédents ; les ocellaires proclines sont très fins etcourts ; les préverticaux rétroclines sont bien développés ; les macrochètes frontaux sont au nombrede 7 paires ; la bande frontale a quelques cils noirs ; les parafrontalies ont un rang de cils noirs ;les parafacialies ont un long rang vertical de cils noirs ; le péristome a quelques poils noirs ; lapartie postérieure de la tête a des poils jaunes.Thorax. Noir, avec tomentum cendré faible ; les marges latérales, postsuturale et le scutellumsont jaune brunâtre. Les propleures sont glabres. Les pleures sont en grande partie jaune brunâtre.Les mésopleures sont noirâtres avec des poils noirs. Les ptéropleures ont une pilosité jaune etrare. La grande ampoule est ovale et brunâtre. La petite ampoule est aussi jaune brunâtre. Lesstigmates sont jaunes. Les pattes sont jaunes ; les fémurs médians ont un ctenidium typique.Chétotaxie du thorax. ac = 0 + 1, dc = 3 + 4, ia = 0 + 2-3, prs = 1, h = 2, ph = 1, n = 2, sa = 3, pa= 2, sc = 3 + 0, pp = 1 (plus 1 poil), pst = 1, st = 1 :1.Ailes. Transparentes et très peu sombres. Epaulette, basicosta et costagium jaunes. La nervure r1est glabre. La nervure r4+5 est ciliée presque jusqu’à r-m. Cubitulus courbé en angle obtus. L’épinecostale est absente. Les écailles sont transparentes et jaune sombre ; les balanciers sont jaunes.Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 2-3 ad, 1 av et un ctenidium proximo-ventralformé de 3 macrochètes longs et deux courts. Les tibias médians ont 1 ad et 2 pd. Les tibiaspostérieurs ont 2 ad, 2 av et sans pilosité ventrale longue.Abdomen. Jaune, avec des bandes postérieures noires et étroites sur les tergites I+II - IV ; letergite V est dépourvu de la bande postérieure. La formule chétotaxique est 0 + 0 + 2 + (2 discaux+ série). Le postabdomen est jaune.Génitalie : fig. 2. Le sternite VII (A) est plus ou moins trapézoïdal, avec une légère excavationpostérieure. Les cerques et les paralobes (B) sont semblables, mais non identiques, à ceux de M.erithreana Lehrer. Les paralobes ont la marge antérieure courbée dans sa partie antérieure, laproéminence supéro-dorsale plus petite et la proéminence inféro-dorsale plus courte et plus large.Le distiphallus (C) a les apophyses antérieures paraphalliques triangulaires et les apophyses

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latérales longues et pourvues d’un sommet infraterminal. Les apophyses terminales postérieuresdu paraphallus sont assez petites.

Fig. 2. Maraviola danakiliana n. sp. A, sternite VII ; B, cerques et paralobes ;C, distiphallus ; D, prégonites ; E, postgonites

FEMELLESemblable au mâle, mais avec 1-2 macrochètes orbitaux. Parfois les bandes postérieures noiresdes tergites sont un peu plus larges et le dernier tergite est plus sombre. Les fémurs sont plusbruns sur leur moitié supérieure.Longueur du corps. 7-10 mm.Matériel étudié. Ethiopie. 1 †, holotype et 2 ‡‡paratypes, Shewa Menagesha, forest, 3050 m,9o02’ N 38o35’ E, 27.IX-11.X.2005. Paratypes : 2 ‡‡, Gonder, Gonder, 2360 m, Goha Hotel,12o37’ N 37o28’ E, 1.X.2005; 1 ‡, Welo Lalibela, 2485 m, 12o01’N 39o03’ E, 8.X.2005; 1 ‡,WeloGondi, 60 km SW Lalibela, 2485 m, 11o13’ N 35o06’ E, 9.X.2005, leg. A. Freidberg - coll. TAU.Derivatio nominis. Du nom du groupe ethnique Danakil, d’Ethiopie.

BIBLIOGRAPHIE

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LEHRER, A.Z., 2005, Bengaliidae du Monde (Insecta : Diptera). Pensoft, Sofia-Moscow, 192 p.ZUMPT, F., 1956, Calliphoridae (Diptera Cyclorrhapha) Part I: Calliphorini and Chrysomyiini. Explor. Parc

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Révision de quelques espèces orientales des genres HarpagophallaRohd. et Sarcorohdendorfia Bar. (Diptera, Sarcophagidae)

Andy Z. LehrerEmail: [email protected]

Résumé. On fait la révision de certaines espèces des genres Harpagophalla Rohdendorf etSarcorohdendorfia Baranov de la région orientale et on établi les taxons nouveaux: H. samudera n.sp., H. papuasia n. sp., H. nandiana n. sp. et S. sadiyana n. sp. L’auteur considère que H. kempi(Senior-White), H. sera (Rohdendorf) et S. antilope (Boettcher) sont des espèces parfaitement valides.Summary. One carries out the revision of certain species of the genera Harpagophalla Rohdendorfand Sarcorohdendorfia Baranov of the Oriental Region and one established the new taxa: H.samudera n. sp. H. papuasia n. sp. H. nandiana n. sp. and S. sadiyana n. sp. The authorconsiders that H. kempi (Senior-White), H. sera (Rohdendorf) and S. antilope (Boettcher) are perfectlyvalid species.

Continuant la révision de quelques groupes d’espèces orientales, nous avons constaté quedans les genres Harpagophalla Rohdendorf, 1937 et Sarcorohdendorfia Baranov, 1938 sontbeaucoup de non-concordances taxonomiques importantes, extériorisées surtout par les figuresde leurs génitalia mâles et qui conduisent à l’établissement d’une série d’espèces nouvelles. Lepoint de départ de ces erreurs des auteurs contemporains se trouve dans les dessins surréalistes deSenior-White, mais aussi dans les dessins schématiques et incorrects des auteurs contemporainset parfois dans la conception non taxonomique qui empêchent la comparaison et l’identificationcorrecte des espèces, en déterminant le plus souvent des graves confusions dans l’interprétationdes structures de ces organes.

Genre Harpagophalla Rohdendorf, 1930

Dans ce genre, l’espèce Harpagophalla kempi Senior-White 1924 a constitué encore unobjet de divergences entre les diptérologistes qui ont essayé d’établir son statut taxonomique etl’identité des espèces affines, parmi lesquelles H. sera Rohdendorf, 1930. Cependant, dans cecas, on ne doit pas oublier ni la passion avec laquelle Lopes a étudié les Sarcophagides et qui a étécaractérisée, à plusieurs reprises, par une vitesse qui a estompé l’approfondissement analytique etle raisonnement biologique mature.

Après la description de l’espèce H. sera de Chine, Senior-White, Aubertin & Smart(1940:220) reconnaissent ce taxon de Rohdendorf et l’ont considéré très distinctement de H.kempi (Senior-White). D’après mes opinions, Senior-White qui a très bien connu sa propre espèce,a été dans la plus grande mesure d’apprécier si H. sera est identique ou non avec celle-ci. Par lacomparaison de sa figure (fig. 1) avec celles de Rohdendorf (fig. 2), on peut constater les différencesspécifiques claires dans la forme des cerques et des paralobes, dans la forme des gonites et desstructures distiphalliques.

En dépit de cette confirmation autorisée et des évidences morphologiques, Lopes & Kano(1981) se fixent sur l’idée de la synonymie de ces taxons et soutiennent que d’autres formes deSumatra (fig. 4) ou de Papouasie-Nouvelle-Guinée (fig. 5) sont des variations individuelles, mêmes’ils reconnaissent qu’ils ne peuvent comprendre la figure de Senior-White. Ils disent (l.c., p.647):“the original figure by Senior-White (1924) is somewhat different but it is always difficultto understand the figures published by this Author”.

Et pourtant, quand ils décrivent les génitalia des spécimens originaires de Sumatra et dePapouasie-Nouvelle-Guinée, ils doivent reconnaître (l.c., p. 645) “the differences in thedevelopement of some parts of the penis are conspicuous: the arms of the apical plate, theventralia, the lateral plates and the small epiphysis of the anterior margin of the paraphallus

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are more or less elongated. When we compared these mentioned specimens we thoughtthere were two different species before us. The arms of the apical plate in the specimenfrom Papua were extremely elongated and the ventralia small. On the other hand, specimensfrom Sumatra show elongated ventralia and less developed arms of the apical plate.”

Fig. 1. Harpagophalla kempi (Senior-White) Fig. 2. Harpagophalla sera Rohdendorf (selon Senior-White) (selon Rohdendorf)

Ainsi, ils expriment la conclusion puérile et pseudo savante que “it is evident that somestocks, in different part of the Oriental Region, are in way of speciation”, qui a aussi étéutilisée autrefois par Gregor & Povolny, pour déprécier les taxons nouveaux décrits pour le genreSarcophaga Meigen, Boettcheriola Rohdendorf etc. par les autres auteurs, mais non pour lestaxons synonymes créés par eux. Considérant que les espèces du genre Sarcophaga sont des“Formen des Kreises Sarcophaga carnaria - S. subvicina” ou “morphologischen Varianten”,ces derniers (1961:29) ont fabulé sous une forme lamarckienne que: “es steht fest, dass S. subvicinaund S. carnaria sehr junge und noch plastische Arten darstellen. [...] Die morphologischeMannigfaltigkeit der Formen diesee zwei Art-komplexe spiegelt deutlich die heutigeDifferentiation, die sich vor unseren Augen abspielt”.

Il faut remarquer que Lopes & Kano ont assez bien exécuté les figures du distiphallus desspécimens de ces zones orientales, mais ont interprété erronément la morphologie de leursstructures. Ils disent (l.c., p. 645) que dans le genre Harpagophalla Rohdendorf “the apical plate[faux, la partie antéro-inférieure proéminente du paraphallus et non l’acrophallus] is constitutedby a pair of very elongated arms, joined to paraphallus by membranous region”. Ici laconfusion est inimaginable, parce que cette partie du paraphallus est constituée seulement par sonprolongement antéro-inférieur. Ce que les auteurs observent comme étant la deuxième paire depièces sont les apophyses antérieures du paraphallus, qui ont leur origine dans l’intérieur dudistiphallus et qui ne sont pas soudées avec les premiers.

Si au départ Fan Zide (1965:260) accepte l’espèce H. sera et recopie les figures deRohdendorf, plus tard (1992:693) il fait la synonymie de celle-ci (fig. 3) avec H. kempi sensuLopes & Kano d’après un spécimen de Sumatra (fig. 4).

Analysant aussi les figures de Nandi (2202, figs. 857 et 860), on observe que les cerques etles paralobes, les gonites, les structures distiphalliques et la longueur de l’acrophallus sont différentsde toutes les génitalia antérieures (fig. 6), ce qui nous a déterminé à considérer cette espècecomme un nouveau taxon, nommé Harpagophalla nandiana n. sp.

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Fig. 3. Harpagophalla kempi sensu Fan Zide Fig. 4. Harpagophalla kempi sensu Lopes & Kano (= Harpagophalla sera Rohdendorf) (= Harpagophalla samudera n. sp.)

Fig. 5. Harpagophalla kempi sensu Lopes & Kano Fig. 6. Harpagophalla kempi sensu Nandi, 2002(= Harpagophalla papuasia n. sp.) (= Harpagophalla nandiana n. sp.)

Par l’étude comparative de la morphologie des structures génitales, présentées dans cettenote, nous avons établit que H. kempi (Senior-White, 1924) et H. sera (Rohdendorf , 1930) sontdes espèces distinctes et valides. Les autres nouvelles espèces sont les suivantes:

Harpagophalla samudera n. sp.Fig. 4

Synonymes:= Harpagophalla kempi sensu Lopes & Kano, 1981:646, fig. 1 - n. syn.

On ne connaît pas les cerques et les paralobes de cette espèce. Le distiphallus (fig. 4) a les lobesmembranaux assez longs et styliformes; la partie antérieure du paraphallus est pourvue d’uneproéminence médiane très distincte et une prolongement antéro-inférieure très longs, courbés etstyliformes; les apophyses paraphalliques antérieures sont partiellement cachées sous la marge

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antérieure du paraphallus, qui proéminent comme les lobes membranaux; les styles sont longs,minces et courbés; l’acrophallus est long, mais ne dépasse pas le sommet du prolongement inférieurdu paraphallus.Distribution géographique: Indonésie: île de Sumatra.Derivatio nominis. Du Samudera, qui est le nom de l’île de Sumatra en langue malaise.Note. L’holotype de Harpagophalla samudera n. sp. est représenté par la figure 1 (notre figure 4)du travail de Lopes & Kano (1981:646), en conformité avec l’article 73.1.4 du CINZ, parce queLopes & Kano n’ont pas donné la localité du spécimen illustré.

Harpagophalla papuasia n. sp.Fig. 5

Synonymes:= Harpagophalla kempi sensu Lopes & Kano, 1981:646, fig. 2 - n. syn.

Cette espèce a le distiphallus un peu plus étroit, dépourvu de la proéminence paraphallique médianeet avec un prolongement antéro-inférieure dilaté au milieu. L’acrophallus est très long, mince,courbé en haut et dépasse beaucoup le sommet du prolongement paraphallique antéro- inférieur.Distribution géographique. Papouasie-Nouvelle-Guinée.Note. L’holotype de Harpagophalla papuasia n. sp. est représenté par la figure 2 (notre figure 5)du travail de Lopes & Kano (1981:646), en conformité avec l’article 73.1.4 du CINZ, parce queLopes & Kano n’ont pas donné la localité du spécimen illustré.

Harpagophalla nandiana n. sp.Fig. 6

Synonymes:= Harpagophalla kempi sensu Nandi, 2002:529, fig. 857-861 - n. syn.

Cette espèce a les cerques étroits, ondulés et aigus au sommet. Les lobes membranaux sont trèsdéveloppés et styliformes. Le paraphallus n’a pas la proéminence antéro-médiane et leprolongement antéro-inférieur est long, large et courbé. Les styles sont relativement plus courts etles apophyses paraphalliques antérieures ne sont pas délimitées dans la figure originale de Nandi.L’acrophallus ne dépasse pas le sommet du prolongement inférieur du paraphallus.Distribution géographique. Inde.Note. L’holotype de Harpagophalla nandiana n. sp. est représenté par les figures 857-861 (notrefigure 6) du travail de Nandi (2002:529), en conformité avec l’article 73.1.4 du CINZ, parce queNandi n’a pas donné la localité du spécimen illustré.

Harpagophalla sera RohdendorfFig. 2

Synonymes:= Harpagophalla kempi sensu Fan Zide, 1992:692, fig. 1366 - n. syn.

Genre Sarcorohdendorfia Baranov, 1938

Bien que l’espèce Sarcorohdendorfia antilope (Boettcher) est citée dans beaucoup deslieux des régions paléarctique, orientale et austral-océanique et son type se trouve soit dans leMuséum National de Budapest (d’après les informations de Senior-White & coll, 1940:235), soitdans le Muséum d’Histoire Naturelle de Londres (d’après les informations de Nandi, 2002:397),

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elle n’est pas bien connue ni jusqu’à présent. Les auteurs qui ont étudié sa génitalie mâle, présententdes figures différentes pour ses structures ou ils la placent dans la synonymie de S. inextricata(Walker, 1860).

Ainsi, Senior-White & coll. (1940:236) donnent une figure (fig. 1), qui n’est comparableavec aucune de celle qui se réfère à S. antilope ou à S. inextricata, parce qu’elle a les cerquesétroits, avec la partie terminale très longue, étroite, aiguë et en forme de faux; les paralobes trèslongs; le distiphallus étroit et avec l’acrophallus allongé et aigu; les styles très longs et courbés enhaut; les prégonites bifides et avec les sommets longs.

La plus proche de la réalité est la figure correcte donnée par Rohdendorf (fig. 2), qui sedistingue fondamentalement de la figure de Senior-White.

Fig. 1. Sarcorohdendorfia antilope sensu Fig. 2. Sarcorohdendorfia antilope (Boettcher) Senior-White & coll. sensu Rohdendorf, 1937

Plus tard, Lopes (1954), faisant une étude des espèces australiennes du genre“Tricholioproctia” Baranov (= Sarcorohdendorfia Baranov), a décrit S. antilope (fig. 3) d’unemanière différente de Rohdendorf. Ses cerques, gonites et structures distiphalliques ont des formeset courbures différentes. Mais, dans un travail ultérieur, après la révision du type mâle deSarcophaga inextricata Walker originaire des Célèbes, Lopes & Kano (1979) réalisent les figuresde sa genitalie (fig. 4) et établissent que S. antilope Boettcher, 1913 tombe en synonymie de S.inextricata (Walker, 1860). Cependant, à un examen attentif, entre les figures 4 et 2 on constatedes différences morphologiques qui ont une valeur spécifique, qui infirment cette synonymieaberrante. Surtout la forme de l’extrémité des cerques, des prégonites, des lobes membranaux etde l’acrophallus plaide pour la validité de ces deux espèces.

Fan Zide décrit S. antilope dans sa première monographie (1965:244) et copie exactementla figure de Rohdendorf pour sa génitalie mâle. Mais, dans sa deuxième monographie (1992:659)il change cette figure avec une autre, qui a d’autres cerques, d’autres gonites et avec une autreforme du distiphallus, étant plus ou moins semblables avec la figure de Lopes & Kano pour S.inextricata. En même temps, il admet aussi l’existence de S. inextricata, pour laquelle il donnedes figures semblables avec celles de Lopes & Kano (fig. 5), mais avec les prégonites changés etidentiques avec ceux de Rohdendorf (fig. 2). Ainsi, le trucage des figures morphologiques nousmet, pour la première fois, en face d’un phénomène inconnu dans le monde des entomologistes,parce qu’ici il ne s’agit pas d’une manière inesthétique de présentation des caracteres taxonomiques.

Dans la faune d’Inde, Nandi admet la conception de Lopes & Kano et décrit une espèceinconnue comme S. inextricata (Walker), mais qui a la génitalie (fig. 6) identique avec la figure

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de Lopes & Kano (1954) pour S. antilope (Boettcher) des Iles Salomon. Nous avons nommé cetteespèce nouvelle Sarcorohdendorfia sadiyana n. sp.

Fig. 3 Sarcorohdendorfia antilope sensu Lopes Fig. 4. Sarcorohdendorfia inextricata (Walker) 1954 (= Sarcorohdendorfia sadiyana n. sp.) selon Lopes & Kano, 1979)

Sarcorohdendorfia sadiyana n. sp.Figs. 3 et 6

Synonymes:= Tricholioproctia antilope sensu Lopes, 1954:237, figs. 2, 3, 5, 8, - n. syn.= Sarcorohdendorfia inextricata sensu Nandi, 2002:394, figs. 665-671 - n. syn.

Les caractères prégnants de cette espèce sont donnés par la forme des cerques, des prégonites etde l’acrophallus. Les cerques n’ont pas une excavation apicale. Les prégonites ne sont pas bifides,ils sont courts, presque de la même longueur que les postgonites, avec les sommets aigus et uneépine submédiane sur la marge supérieure. L’acrophallus est aigu à l’extrémité terminale.Distribution géographique. Océanie, Inde.

Fig. 5. Sarcorohdendorfia inextricata Fig. 6. Sarcorohdendorfia inextricata sensu Nandi, sensu Fan Zide (selon Fan Zide, 1992) 2002 (= Sarcorohdendorfia sadiyana n. sp.)

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Derivatio nominis. Du nom Sadiya, une localité d’Inde, état d’Assam.Note. L’holotype de Sarcorohdendorfia sadiyana n. sp. est représenté par les figures 665-671(notre figure 6) du travail de Nandi (2002:394), en conformité avec l’article 73.1.4 du CINZ,parce que Nandi n’a pas donné la localité du spécimen illustré.

Espèces incertaines

? Sarcorohdendorfia antilope sensu Senior-White, Aubertin & Smart, 1940:235, fig. 114, Inde.? Tricholioproctia antilope sensu Kano, Field & Shinonaga, 1967:124, fig. 71, Japan.

Ces deux espèces constituent un problème très lourd pour leur identification, parce que lesprégonites des spécimens dessinés par ces auteurs sont bifides et longs, contrairement aux figuresde Lopes et Nandi. Nous avons voulu étudier le type de Sarcophaga antilope Boettcher, maisjusqu’à présent nous n’avons pas reçu de réponse à notre prière pour obtenir ce spécimen.

References

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vol. VI, London.

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A propos du genre Krameromyia Verves et la description d’unenouvelle espèce paléarctique (Diptera, Sarcophagidae)

ANDY Z. LEHREREmail: [email protected]

Résumé. On discute le statut des espèces du genre Krameromyia Verves et on rétablie l’espècevalide K. slameckovae (Lehrer, 1976). On décrit aussi une nouvelle espèce paléarctique, K. sirinian. sp., qui a été trouvé dans la faune de Roumanie.Summary. One discusses the statute of the species of the genus Krameromyia Verves and onerestored the valid species K. slameckovae (Lehrer, 1976). One describes also new palaearcticspecies, K. sirinia n. sp. which was found in the fauna of Romania.

Dans un de nos travaux antérieurs (Lehrer, 1976), nous avons décrit l’espèce espagnoleKrameromyia (syn. Kramerella) slameckovae (Lehrer), 1976, qui se distingue de K. setipennis(Rondani) sensu Rohdendorf, 1937 par certains caractères somatiques habituels et, notamment,par les caractères génitaux du mâle.

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Comme on peut constater à partir de la comparaison de nos figures avec celles de Rohdendorf,chez K. slameckovae (fig. 1) les cerques (B) sont effilés graduellement, ont un sommet terminallong et courbé antérieurement; les paralobes sont plus ou moins semi-circulaires et l’acrophallus(C) est large, ayant une courte apophyse latérale. Elle a aussi trois paires de macrochètes acrosticauxprésuturaux et les fémurs médians ont un ctenidium typique. Chez K. setipennis sensu Rohdendorf(fig. 2), adopté aussi par Povolny & Verves (1990:189 et fig. 209) sous le nom de K. anaces(Walker), les cerques (A) sont très larges, leur sommet terminal est court et l’acrophallus (B), quiest dessiné très clairement, semble être spiniforme. Manquent egalement, les macrochètesacrosticaux présuturaux, les macrochètes apicaux du scutellum sont faibles et les fémurs médianssont dépourvus de ctenidium typique.

Fig. 1. Krameromyia slameckovae (Lehrer) Fig. 2. Krameromyia setipennis (Rondani)

Dans une revue brésilienne, Lopes (1976) a étudié l’espèce Sarcophaga anaces Walker,1849, probablement originaire de “? North America”, mais pas d’après le type original de cetauteur. Il a vérifié le “type” d’Aldrich (1930), qu’il a comparé “with material collected by Dr.Dalcy O. Albuquerque in Paris in 1947” (l.c., p. 641). Voici comment il exposé ce fait équivoque(l.c., p. 639): “Sarcophaga anaces Walker, 1849:833. Type-locality: ?North America. Distr. -Europe.; Aldrich, 1930:16 (type examined); Downes in Stone et all., 1967:961.”.

Lopes prétend avoir examiné aussi le type de Sarcophaga setipennis Rondani 1861, enutilisant la même information trompeuse, parce qu’il n’a pas étudié le type de Rondani, mais le“type” de Böttcher (1912). Voici comme s’exprime Lopes: “Sarcophaga setipennis Rondani,1861:389). Type-locality: Europe, Italia. Boettcher, 1912:720, fig. 14 (type examined) (newsynonymy).”

De l’analyse de la description de K. anaces sensu Lopes (fig. 3) on voit clairement quecette espèce n’est pas identique avec K. setipennis, celle-ci ayant: “Antenna gray, base of thirdsegment sommewhat reddish [...] Scutellum with two pairs of marginal bristles [...] apicalpair convergent, strong, erect; [...] Genital segments reddish brown; [...] lateral plate [leslobes ventraux du paraphallus] elongate, apical plate [l’acrophallus] reduced, median process[?] and styli elongate, ventralia [les lobes membranaux] composed of a pair of elongate process.”

Et, en dépit de ces grandes différences spécifiques, Lopes fait une description d’après unfaux “male holotype, Sarcophaga anaces Walker, ?N. America. Pres. by the Entomolo-gical Club” et met en synonymie K. setipennis (Rondani).

Le premier qui s’est empressé à être en concordance avec les nouvelles aberrationstaxonomiques de Lopes a été F. Mihalyi (1979:120), qui a adopté cette fausse synonymie. PuisVerves (1986:139), qui a considéré que K. anaces est l’espèce-type du genre Krameromyia, en

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violant l’article 67.8 du CINZ et Pape (1996:341), qui efface tous les taxons possibles à causes“mnémotechniques”.

Le grand falsificateur taxonomiste Thomas Pape prétend comme d’habitude (1988:15) qu’ila trouvé 4 mâles et 4 femelles de Sarcophagasetipennis dans les collections de Rondani àFlorence, sans étiquettes originalesd’identification ou de localité et sans savoir sices spécimens sont des syntypes de cette espèce(cf. CINZ art. 74.1), en établissant erronémentun lectotype et 7 paralectotypes. Il dit que “theterminalia have been dissected and mountedwith the abdomen on a piece of card boardpinnaed with the specimen” du lectotype, sansfaire aucune description correcte de cette espèceou representation d’une figure édificatrice de sesstructures génitales “dissected” par lui (cf.CINZ, art. 74.3). Mais, ce qui est vraimentstupéfiant réside dans le fait qu’il a considéré,sans aucune recherche et sans aucunecompétence scientifique pour un auto-intitulé

“taxonomic specialist”, que cette espèce réelle

est un synonyme de K. anaces, sur la base d’une priorité formelle et préconçue, et sur sa crédulitédans les recherches de Lopes. Il a même éliminé le nom de l’espèce K. setipennis (Rondani),comme beaucoup d’autres taxons valides, de la fausse liste des Sarcophagidae de la Fauna Europaea.Ainsi, l’espèce de Rondani est restée inconnue jusqu’à présent et on ne peut apprécier si lasynonymie propagée par Lopes et Auct. est correcte. C’est pourquoi, tous les lectotypes établispar Pape, dans tous ses travaux, sont dépourvus de toute valeur taxonomique et doivent êtrerejetés de la nomenclature zoologique (cf. CINZ, art. 74.2).

Cependant, nous avons précisé (Lehrer, 1990) que le genre Krameromyia (syn. Kramerella)n’est pas monospécifique et que les trois espèces connues jusqu’à cette date presentent de trèsbons caractères spécifiques, illustrés notamment par les génitalia des mâles. Celles-ci doiventêtre examinées obligatoirement avec le microscope, pour voir la configuration de toutes les piècesdu distiphallus, parce qu’elles sont de très petites dimensions et la loupe binoculaire est insuffisante.

Dans la présente note nous ajoutons encore une espèce paléarctique inconnue, qui a étéidentifiée dans les collections du Muséum d’Histoire Naturelle “Grigore Antipa” de Bucarest.Elle a été nommée par nous Krameromyia sirinia n. sp. (fig. 4), d’après le nom de sa localité-typeValea Sirinia, de Roumanie.

Krameromyia sirinia n. sp.

MALETête. Noire avec tomentum argenté. Le front, vu du dessus et au lieu le plus étroit, est égal avec lalargeur d’un oeil. La bande frontale est deux fois plus large qu’une parafrontalie. Le profronsmesure 1/3 du petit diamètre oculaire. Les antennes sont noires; le troisième article est 1,5 foisplus long que le deuxième. L’arista est noire, avec des poils courts sur les deux parties. La trompeest noire; les palpes noir brunâtre. Le péristome mesure 1/6 du grand diamètre oculaire.Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont longs, forts et rétroclines; lesmacrochètes verticaux externes sont les 2/3 des précédents; les ocellaires et les préverticaux sont

Fig. 3. Krameromyia anaces sensu Lopes

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très bien développés et longs; les macrochètes frontaux sont au nombre de 5 paires longs etéloignés les uns de l’autre; paf = 3 grands + 2 petits et faibles; les parafrontalies ont quelquespoils noirs; les petites vibrisses ne montent pas sur les bordures faciales; le péristome a des poilsnoirs et longs; la partie postérieure de la tête a des poils jaunâtres.Thorax. Noir, avec tomentum cendré et 5 bandes longitudinales noires et larges. Les propleuressont glabres. Les stigmates sont noirs. Les pattes ont les fémurs noirs et les tibias d’un brun foncé;les fémurs médians ont un ctenidium atypique, formé par de longs macrochètes.Chétotaxie du thorax. ac = 2 + 1, dc = 3 + 3, ia = 1 + 2, prs = 1, h = 3, ph = 2, n = 4, sa = 2, pa =2, sc = 3 + 1 (ap longs et croisés), pp = 1, pst = 1, st = 1:1:1.Ailes. Transparentes et un peu brunies. Epaulette noire. Basicosta et costagium jaunes. La celluleR5 est ouverte. Cubitulus courbé en angle droit et prolongé d’un pli. La nervure r1 est ciliée. Lanervure r4+5 est ciliée jusqu’à la nervure r-m. L’épine costale est grande. Les écailles sont blanches;les balanciers bruns.Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 3 ad et 1 pv. Les tibias médians ont 2-3 ad, 1 av, 2pd et 1 pv. Les tibias postérieurs ont 5 ad (2 plus grands), 1 av et 2 pd.Abdomen. Noir avec tomentum cendré. Le tergite I+II est noir; les tergites III-V ont trois trianglesnoirs sur chaque tergite, reliés par une bande postérieure noire. La formule chétotaxique est 0 + 2+ série + série. Le postabdomen est noir. Le tergite génital a 5 paires de macrochètes marginauxlongs. Le tergite anal a 0 - 2 macrochètes latéraux longs.Génitalie: fig. 4.

Fig. 4. Krameromyia sirinia n. sp. A, cerques et paralobes, vu de profil; B, distiphallus;C, prégonites; D, postgonites.

Longueur du corps. 4,5 - 5 mm.FEMELLE. Inconnue.Matériel étudié. Roumanie, 1 †, holotype et 4 B&B…paratypes, Valea Sirinia (Parc National“Portile de Fier”; distr. Mehedinti), 5.V.1967 - coll. Muséum d’Histoire Naturelle “Grigore Antipa”Bucarest.

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Références

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vol. 12, Budapest.

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Une nouvelle espèce paléarctique du genre Heteronychia B.B.(Diptera, Sarcophagidae)

ANDY Z. LEHREREamil: [email protected]

Résumé. On décrit une espèces nouvelle du genre Heteronychia B.B., trouvée dans la faune deRoumanie: Heteronychia histriops n. sp.Summary. One describes a new species of the genus Heteronychia B.B., found in the fauna ofRomania: Heteronychia histriops n. sp.

Etudiant plus attentivement les génitalia mâles des espèces décrites du genre HeteronychiaBrauer et Bergenstamm s. str., nous avons constaté qu’aucune figure de leur distiphallus ne présenteune plaque médiane, plus ou moins transparente, qui arrive jusqu’à l’extrémité apicale de cetorgane. Son existence a été observée maintenant chez un spécimen de la collection du Muséumd’Histoire Naturelle “Grigore Antipa” de Bucarest, qui représente en même temps une espècenouvelle pour le genre Heteronychia: H. histriops n. sp.

Heteronychia histriops n. sp.

MALETête. Noire, avec tomentum argenté. Le front, vu du dessus et au lieu le plus étroit, mesure 1/3 dela largeur d’un œil. La bande frontale est noire et deux fois plus large qu’une parafrontalie. Leprofrons mesure 1/3 du petit diamètre oculaire. Les antennes sont noires; le troisième article estlarge et 2 fois plus long que le deuxième. Arista noir brunâtre, avec des poils sur les deux parties.La trompe est noire; les palpes bruns. Le péristome mesure 1/6 du grand diamètre oculaire.Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont longs, forts et rétroclines; lesmacrochètes verticaux externes sont 1/2 des précédents; les ocellaires et les préverticaux sont trèsbien développés; les macrochètes frontaux sont au nombre de 10 paires; les paf = 5; les petitesvibrisses ne montent pas sur les bordures faciales; le péristome a des poils noirs; la partie postérieurede la tête a des poils blancs; les microchètes occipitaux sont disposés sur deux rangs.

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Thorax. Noir, avec tomentum cendré et cinq bandes longitudinales noires. Les stigmates sontnoirs. Les pattes ont les fémurs noirs et les tibias noir brunâtre; les fémurs médians ont un ctenidiumatypique.Chétotaxie du thorax. ac = 3 + 1, dc = 3 + 3, ia = 1 + 2, prs = 1, h = 3, ph = 2, n = 4, sa = 3, pa =2, sc = 3 + 1, pp = 1, pst = 1, st = 1:1:1.Ailes. Un peu sombres. Epaulette noire. Basicosta et costagium jaunes. Cellule R5 ouverte.Cubitulus courbé en angle droit et prolongé d’un pli. La nervure r1 est glabre. La nervure r4+5 estciliée sur 2/3 de la distance entre son origine et r-m. L’épine costale est grande. Les écailles sontblanches; les balanciers bruns.Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 3 ad et 1 pv. Les tibias médians ont 2 ad, 1 av, 2 pdet 1 pv. Les tibias postérieurs ont 2 ad, 1 av et 2 pv.Abdomen. Noir avec tomentum cendré. Le tergite I+II est noir; les tergites III-V ont une bandepostérieure large et noire, qui forme deux grands triangles latéraux, peu délimités. La formulechétotaxique est 0 + 2 + 2 + série. Le postabdomen est noir, avec le tergite génital luisant etpourvu de 2 paires de macrochètes marginaux.Génitalie: fig. 1. Le sternite V a des brosses. Pour la première fois on voit une lame médianetransparente entre les lobes paraphalliques, qui arrive jusqu’à l’extrémité terminale du distiphallus(B), en formant un petit sommet antérieur.

Fig. 1. Heteronychia histriops n. sp. A, cerques et paralobes, vu de profil; B, distiphallus;C, prégonites; D, postgonites.

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Longueur du corps. 5 mm.FEMELLE. Inconnue.Matériel étudié. Roumanie, 1 †, holotype, Cetatea Istria (distr. Constanta), 19.IX.1995 - coll.Muséum d’Histoire Naturelle “Gr. Antipa” Bucarest.Derivatio nominis. D’après le nom de la ville antique grec Histria, situé sur les bords du lacSinoe.

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Commentaires sur trois faux synonymes etdescription de deux nouvelles espèces paléarctiques de

Sarcophagidae d’Espagne (Diptera)ANDY Z. LEHRER

Email: [email protected]

Résumé. Pour la faune de la Péninsule Ibérique, on établi:Espèces nouvelles: Liosarcophaga catalunya n. sp. et Thyrsocnema quijotea n. sp.Espèces valides: Liosarcophaga marcosgarciae Lehrer & Martinez-Sanzhez, 2000:259, fig. 2;Rosellea naumanni Lehrer & Martinez-Sanchez, 2000:258, fig. 1.Synonymes: Pour Leclercqiomyia gomezbustilloi Lehrer & Baez, 1986:236, fig. 2 [= Heteronychiatricolor sensu Peris, Gonzalez-Mora, Mingo & Richet, 1996:26, figs. 21-25 - n. syn.; = Sarcophaga(Heteronychia) tricolor sensu Pape, Gonzales-Mora & Peris, 2002:219 - n. syn.]; Pour Roselleanaumanni Lehrer & Martinez-Sanchez, 2000:258, fig. 1 [= Sarcophaga (Rosellea) aratrix sensuPape, Gonzales-Mora & Peris, 2002 (part.) - n. syn.]Nomen dubium: Liosarcophaga monserrati sensu Peris, Gonzalez-Mora & Mingo, 1999:127, figs.11.

Du “Catalogo de los Diptera de España, Portugal y Andorra (Insecta)” on ne peut connaîtreprécisément quelles sont les espèces des Sarcophagidae de la Péninsule Ibérique, parce que lechapitre consacré à cette famille n’est pas rédigé par les vrais connaisseurs du groupe. Parmi sesauteurs, on peut supposer que seulement Thomas Pape, qui s’est posté dans le front du collectifespagnol, est probablement le personnage qui peut nous donner - par impossible - la garantie du“spécialiste” autorisé pour les appellations taxonomiques du “Catalogo”, parce qu’il estl’illusionniste d’un catalogue (1996) des plagiats internationaux de la plus grande confusion et endehors de toute pensée scientifique, incompatible même avec le niveau de l’enseignement delycée.

Sans faire une analyse des 139 taxons enregistrés dans ce catalogue, qui nécessite une trèslongue activité de recherche, nous croyons qu’il n’est pas sans intérêt de souligner que le “système”utilisé pour les Sarcophagidae d’Espagne est identique avec le plus aberrant “système” fabriquépar Pape pour les handicapés (1996), avec lequel il pense qu’il a dépassé en intelligence scientifiquemême son confrère suédois Charles Linné.

Avant la description de deux nouvelles espèces paléarctiques, trouvées par nous dans lescollections du Muséum des Sciences Naturelles de Barcelone, nous croyons qu’il est premièrementnécessaire d’élucider les trois énormités mentionnées par les super-spécialistes de la morphologiemicroscopique et de la taxonomie des Sarcophagidae, concernant mes espèces espagnoles décritesantérieurement (Lehrer & Baez, 1986; Lehrer & Martinez-Sanchez, 2000). Ceux-ci (Pape & coll.,2002:219) ont fait les synonymies suivantes:

- Sarcophaga (Heteronychia) tricolor Villeneuve, 1908= gomezbustilloi (Lehrer & Baez, 1986)

- Sarcophaga (Heteronychia pharaonis (Rohdendorf, 1934)

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= monserrati (Peris, Gonzalez-Mora & Mingo, 1999, syn. n.= marcosgarciae (Lehrer & Martinez-Sanchez, 2000, syn. n.

- Sarcophaga (Rosellea) aratrix Pandellé, 1896= naumanni Lehrer & Martinez-Sanchez, 2000, syn. n.

Sur la première synonymie, qui a été discutée par nous dans un autre travail (Lehrer, 2006b),nous avons démontré qu’elle est fausse. Pape et d’autres perroquets diptérologistes, qui ne saventpas observer les génitalia mâles au microscope ou qui sont si myopes qu’ils ne peuvent pas comparerles dessins des structures génitales, croient qu’ils peuvent lancer et qu’on peut avaler les ineptiespathologiques de l’ignorance papéenne. Voici la vérité exposée par nous, en dépit des opinions dePeris & coll. (1996:26), qui ont considéré qu’après “un analisis más detallado”, “par laconfiguración de sa genitalia, ambas especies son identicas”, mais sans préciser siLeclercqiomyia gomesbustilloi est le synonyme de Heteronychia tricolor ou de Ctenodasypygiasiciliensis, comme l’a supposé Verves (1989:95).

Dans ce travail nous présentons encore une fois la figure de la génitalie de H. tricolor (fig.1), en ajoutant aussi les figures des génitalia de L. gomezbustilloi (fig. 2) et de C. siciliensis (fig.3), qui montrent, sans aucune réserve, l’inexistence d’une identité morphologique entre ces espèces.

Fig. 1. Heteronychia tricolor (Villeneuve) Fig. 2. Leclercqiomyia gomezbustilloi Lehrer & Baez, 1986

Fig. 3. Ctenodasypygia siciliensis (Boettcher, 1913) Fig. 4. Heteronychia tricolor sensu Peris & coll. (= Leclercqiomyia gomezbustilloi Lehrer & Baez- n. syn.)

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Les affirmations de ces auteurs, si elles ne sont pas interprétées comme des calomnies, semanifestent comme de véritables expressions de leur incompétence. Car, si on ajoute aussi lesfigures de Peris & coll. (fig. 4), il est évident que Heteronychia tricolor sensu Peris, Gonzalez-Mora, Mingo & Richet, 1996 est une copie altérée de notre figure 2 et un parfait synonyme deLeclercqiomyia gomezbustilloi Lehrer & Baez, 1986, n. syn.

Sur le deuxième synonyme il faut rappeler que nous avons montré (Lehrer, 2006c:125-126) qu’entre la schématique Sarcophaga pharaonis Rohdendorf, 1934 (fig. 5) et S. pharaonissensu Salem, 1935 (fig. 6) il y a des ressemblances et des différences morphologiques dans leursinterprétations graphiques des génitalia. Mais ce fait n’établit pas que les figures de ces auteursreprésentent la même espèce, étant bien connu que Salem a été toujours incertain pour ses espècesnouvelles, notamment quand celles-ci ont été plus proches des espèces décrites par son ami etconsultant Boris Rohdendorf.

Fig. 5 Liosarcophaga pharaonis (Rohdendorf) Fig. 6. Liosarcophaga pharaonis sensu Salem (selon Rohdendorf) (selon Salem)

Cependant, si elles illustrent la même espèce (et nous sommes très indécis), alors on doitobserver que les cerques sont droits et ont le sommet aigu; les paralobes s’inscrivent dans undemi-cercle (fig. 5) ou dans un triangle équilatéral (fig. 6); les postgonites sont très courbés sousforme de crochets, ayant le sommet long, mince et aigu (fig. 6); les apophyses antéro-ventrales duparaphallus sont courtes et avec le sommet court (fig. 6) ou longues et triangulaires (fig. 5); leslobes membranaux semblent être doubles et les lobes inférieurs avec le sommet arrondi (d’aprèsSalem) ou bien il y a seulement une paire (d’après Rohdendorf); les apophyses latérales del’acrophallus sont longues, droites et ont une épine submédiane (d’après Salem) ou encorerelativement larges, courbées et pourvues d’une grande épine médiane (d’après Rohdendorf).

D’après les caractères de la génitalie de L. marcosgarciae Lehrer & Martinez-Sanchez (fig.7) on constate que les cerques (B) sont légèrement courbés; les paralobes s’inscrirent dans untriangle isocèle; les postgonites (E) sont peu courbés et ne sont pas minces dans leur zone distale;les apophyses antéro-ventrales du paraphallus sont courtes et triangulaires; les lobes membranauxsont doubles, les inférieurs sont foliacés et avec le sommet aigus; les apophyses latérales del’acrophallus sont bifides, l’épine subterminale est longue.

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Analysant la caricature génitale de L. monserrati (fig. 8), on constate qu’elle est un autretrucage graphique avec L. pharaonis Rohdendorf, parce qu’elle présente une seule paire de lobesmembranaux, les apophyses antéro-ventrales du paraphallus longues, triangulaires et ondulées, etles postgonites non courbés et non aigus comme chez l’espèce égyptienne. C’est seulement, d’aprèsun bon dessin morphologique du distiphallus qu’on peut décider du statut exact de L. monserrati.Pour le moment, les espèces L. pharaonis et L. monserrati restent des nomina dubia.

Fig. 7. Liosarcophaga marcosgarciae Lehrer & Fig. 8. Liosarcophaga monserrati Peris, Martinez-Sanchez Gonzalez-Mora & Mingo

Sur le troisième synonyme absurde à l’égard de Rosellea naumanni Lehrer & Martinez-Sanchez, 2000, nous avons montré (Lehrer, 2000a) que par la découverte de cette espèce et de R.beckiana Lehrer, 1996 l’absurdité philosophique des genres “monotypiques” de Pape a été infirméedéfinitivement. Mais, parce qu’il trompe les chercheurs avec ses fanfaronnades de “taxonomicspecialist” mondial, il faut montrer son incapacité d’utiliser le microscope dans les recherchestaxonomiques et, implicitement, la crédulité de ceux qui collaborent avec lui.

Fig. 9. Rosellea aratrix (Pandellé) Fig. 10. Rosellea naumanni Lehrer & Martinez-Sanchez

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Ainsi, à partir de ces figures sur les génitalia de R. aratrix (Pandellé) (fig. 9) et de R. naumanni(fig. 10) on peut voir clairement que la manie typique papèenne de nier les valeurs taxonomiques

des autres chercheurs réels n’a pas d’autre explication quesa propre incompétence et ignorance. Le sternite V de R.naumanni (fig. 10, A) présente une apophyse bifide grandeet située même à la marge postérieure; les cerques (B) sontrelativement très étroits, courbés et effilés graduellementjusqu’au sommet; le phallosome (C) présente une paire deplaques petites et pigmentées à la partie postérieure et entrela theca et le distiphallus (caractère unique); le distiphallusest fortement sclérifié et pigmentles; les lobes membranauxsupérieurs sont très développés et larges; l’acrophallus estplus globuleux et plus développé que chez R. aratrix.

Et si nous avons montré que les auteurs du catalogue des Sarcophagidae de la PéninsuleIbérique voient “des chevaux verts sur les murs” (d’après un proverbe roumain pour leurshallucinations), il est utile d’examiner aussi sous quelle forme ils s’imaginent leurs synonymes“verts” de R. aratrix (fig. 11).

Pour consacrer leur totale ineptie scientifique, à la remarque 42 de ce simulacre de cataloguepapéen on peut admirer l’ampleur de la grotesque mégalomanie de Pape (protégé par le nom de lapersonnalité innocente du grand diptérologiste S.V. Peris), qui a écrit: “The morphological criteriagiven by Lehrer & Martinez-Sanchez (2000) to separe the nominal taxa S. aratrix and S.naumanni are here considered insufficient to justify a separation in two valid species.”

ESPÈCES NOUVELLES

Liosarcophaga catalunya n. sp.

MALETête. Noire avec tomentum argenté. Le front, vu du dessus et au lieu le plus étroit, mesure 0,6 dela largeur d’un oeil. La bande frontale est noire brunâtre et deux fois plus large qu’une parafrontalie.Le péristome mesure 1/2 du petit diamètre oculaire. Les parafacialies sont larges. Les antennessont noires; le troisième article est 1,5 fois plus long que le deuxième. L’arista est brune avec despoils moyens sur les deux parties. Les petites vibrisses montent sur 1/4 des bordures faciales. Latrompe et les palpes sont noirs. Le péristome mesure 1/3 du grand diamètre oculaire.Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont longs, forts et rétroclines; lesmacrochètes verticaux externes sont absents; les ocellaires sont longs et minces; les préverticauxbien développés; les macrochètes frontaux sont au nombre de 11 paires; paf - 5; les parafrontalieset les parafacialies ont quelques cils noirs; on voit 2 postocellaires et 1 postvertical sur chaquecôté de l’occiput; les microchètes occipitaux sont disposés sur 2 rangs; le péristome a des poilsnoirs; la partie postérieure de la tête a des poils blancs.Thorax. Noir avec tomentum cendré et 5 bandes longitudinales noires. Les propleures sont glabres.Les stigmates antérieurs sont blancs, les stigmates postérieurs sont noir brunâtre. Les pattes sontnoires; les fémurs médians ont un ctenidium typiqueChétotaxie du thorax. ac = 0 + 1, dc = 4 + 5, ia = 1 + 3, prs = 1, h = 3, ph = 2, sa = 3, pa = 2, sc =3 + 1, pp = 1 (+ poils), pst = 1, st = 1:1:1.

Fig. 11. Rosellea aratrix sensu Peris & coll.

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Ailes. Transparentes. Epaulette noire. Basicosta et costagium jaunes. Cellule R5 ouverte. Cubituluscourbé en angle droit et prolongé d’un pli. La nervure r1 est glabre. La nervure r4+5 est ciliée sur1/2 de la distance entre son origine et r-m. L’épine costale est petite. Les écailles sont blanches;les balanciers jaune brunâtre.Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 3 ad et 1 pv. Les tibias médians ont 2 ad, 1 av, 1 pdet 1 pv. Les tibias postérieurs ont 5 (2 plus grands) ad, 1 av, 1 pd et une longue pilosité antéro- etpostéro-ventrale.Abdomen. Noir avec tomentum cendré et dessin en damier. La formule chétotaxique est 0 + 0 + 2+ série. Le postabdomen est noir; le tergite génital n’a pas de macrochètes marginaux.Génitalie: fig. 12. Sternite V normal, avec des macrochètes et poils sur les marges internes deslobes latéraux. Les cerques (A) sont légèrement courbés et avec un sommet court; les paralobessont plus ou moins triangulaires. Le distiphallus (B) a une membrana longue, pigmentée et pourvuede deux paires de lobes membranaux; les lobes inférieurs sont longs, assez étroits et avec lesommet torsionné et large; le distiphallus a une paire d’apophyses latérales, bifides à l’extrémitéet une pièce médiane aiguë et longue. Les prégonites (C) sont longs et larges à la partie distale etavec un sommet courbé en forme de crochet; les postgonites (D) ont une forme normale, courbéset pourvus d’un macrochète superterminal.

Fig. 12. Liosarcophaga catalunya n. sp. A, cerques et paralobes, vu de profil; B, distiphallus;C, prégonites; D, postgonites.

Longueur du corps. 15 mm.FEMELLE. Inconnue.Matériel étudié. Espagne: Catalogne, 1 †, holotype, avec les étiquettes: a) Catalonia, Cami dePrades, Espluga de F., 23.V.19, Codina leg.”; b) “Sarcophaga haemorrhoidalis”; c) 87-4713 MZB”

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- coll. Muséum des Sciences Naturelles deBarcelone.Derivatio nominis. Du nom Catalunya, lacommunauté autonome d’Espagne.Remarque. Parce que les lobes membranauxinférieurs sont torsionnés perpendiculairement àleurs extrémités, cette espèce est proche de L.portschinsky Rohdendorf, 1937 (fig. 13). Mais sescaractères génitaux sont différents et bienindividualisés.

Fig. 13. Liosarcophaga portschinsky Rohd. (selon Povolny)

Thyrsocnema quijotea n. sp.

MALETête. Noire avec tomentum argenté. Le front, vu du dessus et au lieu le plus étroit, mesure 1/2 dela largeur d’un oeil. La bande frontale est noire et 1,5 fois plus large qu’une parafrontalie. Leprofrons mesure 1/3 du petit diamètre oculaire. Les antennes sont noires; le troisième article est 2fois plus long que le deuxième. Arista brune avec des poils longs sur la moitié proximale. Latrompe est noire; les palpes étroits sont bruns. Le péristome mesure 1/4 du grand diamètre oculaire.Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont longs, forts et rétroclines; lesmacrochètes verticaux externes absents; les ocellaires et les préverticaux sont bien développés,les macrochètes frontaux sont au nombre de 8 paires; paf = 3; les parafacialies ont quelques cilsnoirs sur la partie supérieure; les petites vibrisses montent sur 1/3 des bordures faciales; le péristomea des poils noirs; la partie postérieure de la tête a des poils blanc.Thorax. Noir avec tomentum cendré et 3 bandes longitudinales noires larges. Les propleures sontglabres. Les stigmates sont noirs. Les pattes ont les fémurs noir brunâtre les tibias bruns; lesfémurs médians ont un ctenidium.Chétotaxie du thorax. ac = 0 + 1, dc = 2 + 3, ia = 1 + 3, prs = 1, h = 3, ph = 2, n = 4, sa = 3, pa =2, sc = 3 + 1, pp = 1 (plus quelques poils), pst = 1, st = 1:1:1.Ailes. Transparentes. Epaulette noire. Basicosta et costagium jaunes. La nervure r1 est glabre. Lanervure r4+5 est ciliée sur 2/3 de la distance entre son origine et r-m. Cubitulus courbé en angledroit et prolongé d’un pli. L’épine costale est grande. Les écailles sont blanches; les balanciersjaune brunâtre.Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 3 ad proximaux et 1 pv. Les tibias médians ont 2ad, 1 av, 1 pd et 1 pv. Les tibias postérieurs ont 5 ad (2 grands), 1 av, 2 pd et une pilosité antéro-et postéro-ventrale.Abdomen. Noir avec tomentum cendré et dessin en damier. La formule chétotaxique est 0 + 0 +série + série. Le postabdomen est noir; le tergite génital a un peu de tomentum, mais sansmacrochètes marginaux; le tergite anal est noir luisant.Génitalie: fig. 14. Elle ressemble à celle de l’espèce T. incisilobata (Pandellé), mais est caractériséepar une morphologie particulière. Les cerques (A) sont plus étroits et le sommet est oblique etrelativement long. Le distiphallus (B) est plus étroit; les lobes membranaux internes sont trèslongs, plus étroits et pourvus d’une proéminence médiane sur la marge supérieure; les lobesmembranaux externes sont pédiculés, avec une rosette d’épines longues situées au dessus des

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premiers lobes. Les apophyses antéro-ventrales du paraphallus sont petites et étroites. Le caractèrele plus surprenant consiste en la plaque médio-sagittale ventrale, qui dépasse beaucoup les margesdu corps distiphallique et présente une proéminence antéro-supérieure. On voit les trois pairesd’apophyses hypophalliques. Le paraphallus se termine avec une très longue proéminence, pourvued’une longue proéminence subbasale, orientée en haut et d’une paire d’apophyses terminales. Lesprégonites (C) sont longs, avec une lame médiane longitudinale; les postgonites (D) sont mincesavec un macrochète apical petit.

Fig. 14. Thyrsocnema quijotea n. sp. A, cerques et paralobes, vu de profil; B, distiphallus;C, prégonites; D, postgonites.

Longueur du corps. 5 mm.FEMELLE. Inconnue.Matériel étudié. Espagne, 1 †, holotype, avec trois étiquettes: a) “(?) Hostaleta, 20.VII.24, C.Gelabert”, b) “Sarcophaga setipennis” et c) “87-4733 MZB” - coll. Museum des Sciences Naturellesde Barcelona.

Remerciements

Je remercie profondément Mme Gloria Maso i Ros, la conservatrice des collectionsd’Arthropodes et Mme Monserrat Navarro Codina, chef du Centre de documentation du Muséumdes Sciences Naturelles de Barcelone pour leur particulière collégialité et inestimable aide reçupendant mes études de la collection de Sarcophaginae.

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Références

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Ibérica: Género Heteronychia, subgêneros Pandelleola y Ctenodasypygia, con notas sobre dosespecies de las Islas Canarias. Bol. R. Soc. Esp. Hist. Nat. (Sec. Biol.), 92(1-4):21-28.

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VERVES, Y.G., 1989, Review of subtribues Harpagophallina and Heteronychiina (Diptera, Sarcophagidae).Zool. J., 68:89-96.

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Seniorwhitea orientaloides (Senior-White) et descriptiond’une espèce orientale nouvelle du genre Seniorwhitea Rohdendorf

(Diptera, Sarcophagidae)ANDY Z. LEHRER

Email: [email protected]

Résumé. On fait la description claire de l’espèce Seniorwhitea orientaloides (Senior-White), lesfigures correctes de sa génitalie mâle et ses synonymes, et on établit l’espèce orientale nouvelleSeniorwhitea fuhsia n. sp. pour la faune de Chine.Summary. One makes the clear description of the species Seniorwhitea orientaloides (Senior-White), the correct figures of his male genitalia and his synonyms, and one established the newEastern species Seniorwhitea fuhsia n. sp. of the fauna of China.

Dans une petite collection de Sarcophagidae du Muséum des Sciences Naturelles deBarcelone nous avons trouvé un seul spécimen mâle de Seniorwhitea orientaloides (Senior-White,1924), colligé par Kotujagoda W.P. du Sri Lanka le 30 mars 1929. Cette espèce a été établiecomme espèce-type du genre Seniorwhitea par Rohdendorf (1937), mais Lopes & Kano (1979),étudiant les types orientaux des espèces décrites par Francis Walker, ont trouvé le “holotypefemale” de l’espèce “Sarcophaga reciproca Walker, 1857” de Singapore et ont établi que S.krameri Boettcher, 1912 et S. orientaloides Senior-White, 1924 tombent en synonymie.

Il est très surprenant de voir comment ces auteurs ont réussi à établir l’identité des espècescongénériques mentionnées, qui ont les mêmes caractères généraux, mais qui se distinguentnotamment par la configuration des structures génitales de leurs mâles, en se rapportant à unefemelle, qui ne possède pas les indices spécifiques génitaux de comparaison. Par le manqued’éléments de structure génitale mâle, le spécimen femelle peut même être attribué à un nombrede genres plus proches, ce qui élimine la possibilité d’une bonne identification scientifique. Pour

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cela, nous considérons que la mise en synonymie de l’espèce S. orientaloides (Senior-White) estune action mimétique, irrationnelle et dépourvue de valeur taxonomique.

Dans le cas de cette espèce (comme de beaucoup d’autres), Pape est allé plus loin avec lavulgarisation et la dévaluation des méthodes de recherche taxonomiques, en sur-sollicitantformellement le principe de la priorité, par moyens dépourvus de sérieux et par affirmationsirresponsables, sans aucune couverture scientifique. Ainsi, dans la compilation de ses plagiats,Pape (1996:407) établit que les deux espèces (et d’autres) sont les synonymes de “Sarcophagaprinceps Wiedemann, 1830”, de Sumatra et nous indique la “discussion on p. 52” pourjustification. Il écrit:“The holotype B…of Sarcophaga princeps [in ZMUC] has been examined. Terminaliadissected and glued to a cardboard below the specimen; otherwise in good condition, Labeled:“Mus. Westerman.” [printed label], “S. princeps Wied. Sumatra Trentepohl”. Identity:Sarcophaga princeps Wiedemnann, 1830, a senior synonym of Sarcophaga reciproca Walker,1856, as newly established in the present catalogue”.

Comme toujours, Pape n’a pas prouvé que le spécimen de ZMUC est le “holotype” originalde Wiedemann, celui-ci étant dépourvu d’éléments essentiels: l’étiquette originale de Wiedemannavec le nom de l’espèce, l’indication originale qu’il est le type de sa S. princeps, la localité-typeet la date. Sans ces informations on ne peut admettre que le spécimen visualisé par Pape est leholotype, c’est à dire “le spécimen unique sur lequel est fondé, dans la publication originale,un nouveau taxon nominal du niveau espèce” (cf. art. 73.1 CINZ). En plus, l’étiquetted’identification mentionnée n’est pas originale, elle est écrite par Pape et, pour cela, elle ne peutêtre prise en considération au point de vue taxonomique.

Sur la manière de travailler pour l’établissement de cette synonymie, il est clair que Papen’a fait aucune recherche sur la “terminalia” de son spécimen. Par une simple dissection etcollage du postabdomen sur un petit carton, il a seulement fait un simple travail d’auxiliaire, sansétudier les structures génitales et, surtout, sans les dessiner correctement pour convaincre lesspécialistes que ses affirmations ne sont pas des balivernes mensongères. De même, il n’a pasdemontré comment sa nouvelle synonymie a été fondée, parce que la comparaison est impossibleentre un spécimen avec la génitalie mâle et un autre, femelle, sans cette génitalie. Il résulteévidemment, que cette synonymie, comme toutes les autres mentionnées par Pape dans sontcatalogue des fabulations et comme tous les noms nouveaux ou espèces nouvelles baptisés parlui, sont réellement dépourvus de toute valeur taxonomique, ne sont pas justifiés même d’unpoint de vue logique et ne peuvent être adoptés. Car, pour vérifier chaque nom spécifique de sontombereau dénominatif il serait nécessaire qu’un nombre de 100 chercheurs sérieux travaillenttoute leur vie dans un laboratoire et non devant l’ordinateur.

On doit souligner que dans sa première monographie, Fan Zide (1965:260) a reproduit ledistiphallus dessiné par Rohdendorf (fig. 2) et a aussi donné ses dessins originaux (fig. 3) sur lesdeux parties. Malheureusement, aucune de ces figures ne sont identiques entre elles ni avec ledessin de Senior-White (fig. 1). Elles expriment seulement que les espèces sont congénériques,mais différentes.

Nandi (2202:558) préfère la synonymie incorrecte de Lopes & Kano pour sa S. reciproca etoffre des dessins du distiphallus (fig. 4).

Cherchant les structures génitales du mâle du Muséum de Barcelone, nous avons constatéqu’elles sont identiques avec celles de l’espèce de Senior-White. L’établissement de cette identités’est réalisé après quelques efforts pour comprendre l’expression graphique ds Senior-White, quia été considérée comme fausse ou inintelligible par certains auteurs. Cependant, Senior-White aété un très bon observateur et si ses figures ne sont pas belles, elles sont exactes et suggestives.

Pour une image claire de l’espèce S. orientaloides, nous présentons sa description plusfidèle et les dessins morphologiques corrects de sa génitalie (fig. 5).

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Fig. 1. S. orientaloides (Senior-White) Fig. 2. S. orientaloides sensu Rohdendorf

Fig. 3. S. orientaloides sensu Fan Zide Fig. 4. S. reciproca sensu Nandi [= Seniorwhitea fuhsia n. sp.] [= Seniorwhitea orientaloides (Senior-White)]

Seniorwhitea orientaloides (Senior-White)Fig. 5

Sarcophaga orientaloides Senior-White, 1924:244.Seniorwhitea reciproca sensu Lopes & Kano, 1979:315 - nomen falsum.Seniorwhitea recirpoca sensu Verves, 1986:179 - nomen falsum.Sarcophaga (Seniorwhitea) princeps sensu Pape, 1996:407 - nomen falsum.Seniorwhitea reciproca sensu Nandi, 2002:558, figs. 906-911 - n. syn.

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MALETête. Noir, avec tomentum argenté. Le front, vu du dessus et au lieu le plus étroit, mesure 1/3 dela largeur d’un œil. La bande frontale est noire. Les parafrontalies sont noires et ont un aspectvelouté. Le profrons mesure 1/3 du petit diamètre oculaire. Les antennes sont noires; le troisièmearticle est 2 fois plus long que le deuxième. L’arista manque. Le péristome mesure 1/5 du granddiamètre oculaire. La trompe est noire; les palpes sont d’un brun noirâtre.Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont longs, forts et rétroclines; lesmacrochètes verticaux externes sont absents; les ocellaires et les préverticaux sont bien développés;les macrobites frontaux sont au nombre de 7-8 paires; les paf sont 3-4 piliformes et courts; lespetites vibrisses montent sur la moitié des bordures faciales; les microchètes occipitaux sontdisposés sur 2 rangs; le péristome a des poils noirs; la partie postérieure de la tête a des poilsblancs.Thorax. Noir, avec tomentum cendré et 5 bandes longitudinales noires. Les propleures sont glabres.Les stigmates antérieurs sont bruns; les stigmates postérieurs sont noirs. Les pattes ont les fémursnoirs et les tibias brun noirâtre; les fémurs médians ont un ctenidium typique.Chétotaxie du thorax. ac = 0 + 1, dc = 3 + 4, ia = 1 + 3, prs = 1, h = 3, ph = 2, n= 4, sa = 3, pa = 2,sc = 3 + 1, pp = 1 (plus quelques poils), pst - 1, st = 1:1:1.Ailes. Transparentes. Epaulette noire. Basicosta et costagium jaunes. La nervure r1 est glabre; lanervure r4+5 est ciliée sur 2/3 de la distance entre son origine et r-m. Cubitulus courbé en angledroit et prolongé d’un pli. L’épine costale est moyenne. Les écailles sont blanches; les balanciersbruns.

Fig. 5. Seniorwhitea orientaloides (Senior-White). A, distiphallus, position gauche; B, distiphallus,position droite; C, prégonites; D, postgonites, E, cerques et paralobes.

Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs manquent. Les tibias médians ont 2 ad, 1 pd et unelongue pilosité antéro- et postéro-ventrale. Les tibias postérieurs ont 5 ad (2 très longs), 2 pd etune longue pilosité antéro- et postéro-ventrale.

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Abdomen. Noir, avec tomentum cendré et dessin en damier. La formule chétotaxique est 0 + 0 + 2+ série. Le postabdomen est noir; le tergite génital n’a pas de macrochètes marginaux.Génitalie: fig. 5.Longueur du corps. 12 mm.FEMELLE. Inconnue de moi.Matériel étudié. Sri Lanka: 1 †, Ceylan, Kotujagoda W.P., 30.3.29 et avec l’étiquette: 87-4761MZB - coll. Muséum des Sciences Naturelles de Barcelone.Remarques. Rohdendorf (1937), Nandi (2002) et Fan Zide (1991) n’ont pas figuré correctementles cerques comme Senior-White (fig. 1), qui ont une excavation postéro-médiane et quelquesmacrochètes longs sur celle-ci.Par la configuration exacte du distiphallus et des cerques de S.orientaloides, il est devenu évident que l’espèce de Fan Zide de Chine est totalement différentede celle-ci et appartient à une nouvelle espèce, nommée par nous Seniorwhitea fuhsia n. sp.

Seniorwhitea fuhsia n. sp.Fig. 3

Seniorwhitea orientaloides sensu Fan Zide, 1965:259, figs. 1011-1012 - n. syn.Seniorwhitea reciproca sensu Fan Zide, 1992:692, figs. 1364 - n. syn.

Le distiphallus de cette espèce (fig. 3) a beaucoup d’apophyses très différentes de S.orientaloides (S.-W.), les plus évidentes sont les lobes membranaux qui sont très développés,avec un prolongement courbé en haut et la base en demi-cercle, et les apophyses antéro-inférieuresqui sortent en grande partie du paraphallus. Fan Zide a copié les cerques d’après les dessins deRohdendorf et pour cela nous considérons qu’ils ne sont pas réels.

L’holotype de Seniorwhitea fuhsia n. sp. est représenté par les figures 1011-1012 de lamonographie de Fan Zide (1965), en conformité avec l’article 73.1.4 du C.I.N.Z., parce que FanZide n’a pas donné l’origine géographique du spécimen illustré.

Distribution géographique. Chine.Derivation niminis. Du nom Fu Hsi ou Fuxi, le personnage de la mythologie chinoise, le

premier des trois Augustes, qui possède une tête humaine et un corps de serpent.

Références

FAN ZIDE, 1965, Key to the common synanthopic flies of China. Peking.FAN ZIDE, 1992. Key to the common flies of China, Acad, Sinica.LOPES, H.S. & KANO, R., 1979, Rev. Brasil. Biol., 39(2):305-317.NANDI, B.C., 2002, Sarcophagidae. Fauna of India, Diptera, v. X.PAPE, T., 1996, Catalogue of the Sarcophagidae of the world (Insecta, Diptera). Mem. Ent. Inter, 8.ROHDENDORF, B.B., 1937, Fam. Sarcophagidae (P.1). Fauna USSR, 19.VERVES, Yu.G., 1986, Family Sarcophagidae. Dans: Catalogue of Palaearct. Diptera, v. 12:58- 265, Budapest.

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SOMMAIRE

LEHRER, A.Z. & FREIDBERG, A, Deux nouvelles espèces étihiopiennes du genre MaraviolaLehrer, 2005 (Diptera, Bengaliidae).......................................................................1

LEHRER, A.Z., Révision de quelques espèces orientales des genres Harpagophalla Rohd. etSarcorohdendorfia Bar. (Diptera, Sarcophagidae).................................................5

LEHRER, A.Z., A propos du genre Krameromyia Verves et la description d’une nouvelleespèce paléarctique (Diptera, Sarcophagidae)......................................................11

LEHRER, A.Z., Une nouvelle espèce paléarctique du genre Heteronychia B.B. (Diptera,Sarcophagidae)....................................................................................................15

LEHRER, A.Z., Commentaires sur trois faux synonymes et description de deux nouvellesespèces paléarctiques de Sarcophaginae d’Espagne (Diptera).............................17

LEHRER, A.Z., Seniorwhitea orientalis (Senior-White) et description d’une espèce orientalenouvelle du genre Seniorwhitea Rohdendorf (Diptera, Sarcophagidae)..............25

Adresse de l’editeur: Prof. Dr. Andy Z. Lehrer, TAU-Zoologie, Sed. Hanasi 49/1, P.O.B. 7049,Maalot, Israel. Email: [email protected]

Réalisation et impression en IsraelCopyright © by Dr. Andy Z. Lehrer