Syndicats n° 6 de 2013

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N°06 • BIMENSUEL • 68 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles ACTION Ensemble à Namur le 18 avril Page 3 Votre menu de fin de carrière ©istockphoto.com Les différentes régle- mentations concernant les fins de carrière ont été sérieusement malmenées ces dernières années. Que ce soit la réglementa- tion du chômage applicable aux chômeurs âgés, les prépensions devenues «régime de chômage avec com- plément d’entreprise», le crédit-temps et en particulier les «emplois de fin de carrière», ou encore les conditions d’accès à la pension anticipée, beaucoup de choses ont changé. Nous faisons le point en pages centrales, sous la forme d’un tableau panoramique reprenant les conditions et montants d’allocations applicables selon votre âge ou les possibilités qui s’offrent encore à vous – si vous avez le choix – pour lever le pied ou sortir en beauté d’une longue vie active. COLLOQUE Bientôt tous pauvres? Page 5 CHARLEROI Nouvelle bibliothèque libre et gratuite Page 7 SANTÉ Enquête sur le «technostress» Page 4 Pages 8 & 9 29 MARS 2013 Éd. LIÈGE

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Le journal des membres de la FGTB

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N°06 • BIMENSUEL • 68ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

ACTION

Ensembleà Namurle 18 avril

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carrière ont été sérieusement malmenées ces dernières années. Que ce soit la réglementa-

tion du chômage applicable aux chômeurs âgés, les prépensions devenues «régime de chômage avec com-

plément d’entreprise», le crédit-temps et en particulier les «emplois de fi n de carrière», ou encore les conditions d’accès

à la pension anticipée, beaucoup de choses ont changé.

Nous faisons le point en pages centrales, sous la forme d’un tableau panoramique reprenant les conditions et montants d’allocations applicables selon votre âge ou les possibilités qui s’offrent encore à vous – si vous avez le choix – pour lever le pied ou sortir en beauté d’une longue vie active.

COLLOQUE

Bientôttous

pauvres?

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Nouvellebibliothèque

libre et gratuite

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«technostress»

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29 MARS 2013 • Éd. LIÈGE

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013

NAMUR BRABANT WALLON

Fête pour nos affi lié(e)s fi dèlesElle aura lieu le 12 octobre 2013, après-midi. • Si vous êtes affi lié(e) depuis 20 ans à la Centrale Générale FGTB,

vous aurez droit à notre médaille d’argent.• Si vous êtes affi lié(e) depuis 45 ans (40 ans pour les femmes) ou

DELEGUE(e) depuis 20 ans, vous recevrez la médaille d’or. Sauf si vous avez déjà été «fêté(e)» lors de nos congrès 2005 et 2009.Il est obligatoire de s’inscrire AVANT LE 21 JUIN 2013; faites vous connaître dès à présent auprès de vos délégués d’entreprise ou auprès de Christophe BERBIERS (081/64.99.66).

La Centrale Générale FGTB de Namur.

LUXEMBOURG

La F.G.T.B Luxembourg en association avec le C.E.P.P.S.T et le C.A.D.T.M Luxembourg ont constitué deux comités d’audit de la dette dans le cadre de la campagne «A qui profi te la dette?».

Que vous agissiez en tant que citoyen ou en tant que membre d’une as-sociation, n’hésitez pas à rejoindre ces comités! Nous étions déjà une vingtaine à Marche et une trentaine à Arlon pour nos premiers rendez-vous. Voici les coordonnées des personnes de contact pour les deux groupes luxembourgeois:

Marche-en Famenne: Pascal Fon-taine: 084/31 43 45, [email protected] deuxième rendez-vous du co-mité est fi xé le 4 avril à la Maison de la Culture à 17h à Marche-en-famenne

Arlon: Vincent De Raeve: 0473/75 09 59, [email protected]

Le deuxième rendez-vous du comité a eu lieu le 28 mars à la F.G.T.B d’Arlon: pour la prochaine date de rendez-vous, veuillez contacter Vincent De Raeve.

À qui profi te la dette?La plate-forme «à qui profi te la dette» s’est déjà réunie à deux reprises à Nivelles.

Pour rappel, cette plate-forme a été mise en place suite à l’appel lancé fi n décembre par la FGTB Wallonne, le Cepag et le CADTM.

Après une première réunion consacrée à faire connaissance et poser les enjeux, la deuxième réunion a d’em-blée fi xé un certain nombre d’objectifs1. Mener un travail de sensibilisation et d’action autour de la thématique de la dette2. Réaliser un audit de la dette3. Interpeller le monde politique quant aux conséquences des plans d’austérité et mettre en avant des alternatives 4. Rassembler et articuler, de manière participative, au niveau local toutes les organisations et individus

désireux de collaborer.

La prochaine réunion a déjà été fi xée au lundi 15 avril à 19h à Nivelles à l’hôtel du commerce.

Pour nous, la dette n’est pas une fatalité mais avant tout un moyen d’oppression pour remettre en cause les acquis sociaux, privatiser les services publics, réduire le rôle des syndicats, mettre à mal la démocratie. En clair, accroître les inégalités.

Intéressé(e) à nous rejoindre?Renseignements: Khalid GAARue du Géant 4 bte 3 – 1400 Nivelles067.64.60.06 - [email protected]

Benoît BLONDEAURue du Géant 4 bte 3 – 1400 Nivelles067/21.50.06 – [email protected]

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013

Les liaisons dangereuses

« On retrouve, dans cette af-faire, tous les ingrédients d’un thriller politique. Un

éventuel complot de l’Elysée pour extirper d’une ornière judiciaire en Belgique trois milliardaires kazakhs au pédigrée douteux. Un conseiller de l’ombre qui aurait joué les entremetteurs et mis sur pied un dream team d’avocats, par-mi lesquels un sénateur belge au bras long. Des parlementaires qui se demandent s’ils ne se sont pas fait berner. Et fi nalement une loi belge qui tombe à pic pour sauvez les Kazakhs d’un procès infamant. De quoi faire fantasmer plus d’un journaliste! 1».

Petit rappel. Le 14 avril 2011, une loi «portant des dispositions diverses» est adoptée par le Parlement. Elle réforme en profondeur le régime de la transaction pénale, «bou-leversant, comme le dit l’avocat Damien Holzapfel, quelques équi-libres et principes fondamentaux de notre droit pénal». Voyons cela d’un peu plus près…

La transaction pénale est «un mé-canisme d’extinction de l’action publique moyennant le paiement d’une certaine somme d’argent au profi t de l’Etat, dans le respect de certaines conditions légales 2».

Chacun connaît, par exemple (parfois pour en avoir personnel-lement reçu une), la proposition de transaction qu’envoie le Parquet du procureur du Roi à l’automobi-liste ayant commis une infraction mineure: si celui-ci paie le montant de la transaction, le dossier s’arrête là (n’est pas transmis au Tribunal) et l’automobiliste conserve un cer-tifi cat de bonnes vie et mœurs en l’état (le cas échéant, vierge de tout reproche)…

Jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi du 14 avril 2011, trois grands principes étaient notamment respectés, constituant autant de garde-fous démocratiques:

• la transaction pénale ne pouvait s’appliquer qu’aux infractions les moins graves (c-à-d punis-sables soit d’une amende, soit d’une peine d’emprisonnement de maximum 5 ans, soit de ces deux peines cumulées);

• le maximum ici visé de la peine d’emprisonnement s’entendait comme le maximum de la peine tel que fi xé par la loi, «ce qui réduisait considérablement le nombre d’infractions 3» concer-nées;

Dans son édition de janvier 2013, sous le titre «Groupes de pression à l’assaut du Parlement», Le Monde diplomatique montrait que la «loi bancaire», présentée par le gouvernement français à la fin de l’année 2012, avait été largement inspirée…par le lobby des banques! Exit, donc, la séparation stricte des activités de spéculation et de crédit. Et le journal d’y voir une nouvelle preuve, flagrante, du poids des cabinets d’experts, «qui se sont peu à peu substitués à la fonction publique et aux élus»…

Et en Belgique? En Belgique, nous avons notre affaire Chodiev-De Decker!

• «la transaction pénale ne pouvait en outre être proposée que si l’ac-tion publique n’avait pas encore été mise en mouvement (soit par une mise à l’instruction, soit par une saisine des juridictions de fond) 4», régime conforme au principe général qui veut que le ministère public n’a plus la main sur l’action publique, une fois celle-ci engagée…

Et ce n’est que si toutes les condi-tions légales étaient rencontrées que le Parquet pouvait proposer à l’auteur de l’infraction l’extinction de l’action publique, moyennant paiement de telle somme d’argent.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi du 14 avril 2011 5, les condi-tions d’application de la transac-tion pénale ont été singulièrement modifi ées. Elle trouve désormais à s’appliquer dans les conditions suivantes:

• l’infraction ne paraît pas de na-ture à devoir être punie d’un em-prisonnement de plus de 2 ans (mais ce seuil ne correspond plus, désormais, au maximum prévu par la loi mais bien à la peine envisagée concrètement par le Parquet en cas de poursuites ef-fectives); «il est donc désormais possible qu’une transaction intervienne (…) pour toutes les infractions dont la peine prévue par la loi ne dépasse pas 15 à 20 ans de réclusion 6»; en clair: «les infractions fi nancières et fi scales, telles que les faux en écritures et l’usage de faux, qui accom-pagnent le chapelet des délits fi scaux ou sociaux, tombent dès lors dans le champ d’application de la transaction 7»;

• l’infraction ne comporte pas d’at-teinte grave à l’intégrité phy-sique des personnes;

• le dommage causé par l’infraction a été indemnisé;

• le recours à la transaction a reçu l’accord du fi sc et/ou de l’ONSS, à qui les sommes éludées ont été effectivement payées;

• l’infraction ne concerne pas la matière des douanes et accises.

Et surtout: alors qu’auparavant la saisine régulière du juge d’instruc-tion mettait un terme à la période «de possible transaction», désor-mais, une transaction pourra être conclue alors même que l’action publique a été effectivement mise en mouvement, et même après une condamnation, pourvu qu’un

recours en appel ait été déposé ou un pourvoi en cassation formé!

C’est ce qui a poussé le professeur D. Vandermeersch à considérer que ce nouveau régime de transac-tion pénale constitue une atteinte grave et non justifi ée au principe constitutionnel de l’indépendance du juge 8.

Et D. Holzapfel d’ajouter: «cette (…) réforme du régime de la tran-saction ne manque pas d’interpel-ler, (notamment) parce que son parcours législatif laisse pantois. Décider d’une réforme d’une telle ampleur, qui est susceptible de bouleverser des principes fonda-mentaux (…) et de créer une justice à deux vitesses selon les moyens fi nanciers du justiciable, par voie d’amendement d’une loi portant des modifi cations diverses, sans débat en profondeur, ne manque pas de surprendre.»

Mais que s’est-il donc passé? Ou, pour le dire autrement, quelle mouche a bien pu piquer le Par-lement belge? En octobre 2011, Le Canard enchaîné révélait qu’en Belgique, l’examen du projet de loi sur la transaction pénale avait été accéléré pour complaire…à Ni-colas Sarkozy, à qui le Kazakhstan avait promis de juteux marchés à condition que son ressortissant Pathok Chodiev soit préalablement «blanchi» par la justice belge. De son côté, Le Vif faisait état d’un rapport secret adressé à Claude Guéant, alors ministre français de l’Intérieur, soulignant, dans ce dossier franco-kazakh, la bonne collaboration et le soutien déter-minant…du sénateur belge Ar-mand De Decker (MR). Force est de constater qu’au bout du compte, une transaction pénale a bel et bien été signée, en juin 2011, contre paiement, par Monsieur Chodiev et deux de ses compatriotes, de la modique somme de 23 millions d’e, dans un dossier de blanchiment, faux en écriture et association de malfaiteurs.

De quoi donner davantage de subs-tance encore au titre du Monde diplomatique: Quand les avocats d’affaires écrivent les lois… De quoi bondir, aussi, lorsque l’on sait que n’est prévue aucune vérifi cation de l’origine de l’argent qui per-met de payer la transaction, en manière telle que rien n’exclut, a priori, une…nouvelle opération de blanchiment!

A noter encore: une proposition de loi visant à aménager, une nouvelle fois, le régime de la transaction pénale, a été déposée par les dépu-tés Georges Gilkinet et csrts. Résu-mant leur proposition, les quatre députés fédéraux estiment que les possibilités en matière de transac-tion pénale ont été tellement élar-gies que les citoyens ne sont plus égaux devant la justice puisque les plus aisés peuvent, dans un grand nombre de cas, se libérer des pour-suites pénales moyennant paie-ment alors que les plus pauvres sont dans l’impossibilité de le faire. La proposition prévoit notamment de réserver la transaction pénale aux personnes n’ayant pas fait en-core l’objet d’une condamnation à une peine supérieure à un an; de l’interdire dès qu’un dossier est mis à l’instruction (sauf accord du juge d’instruction); et de l’inter-

dire, quoi qu’il arrive, dès que le dossier se trouve sur la table du juge de fond.

A suivre…

Philippe VAN MUYLDER

1 - Le Vif-L’Express, 25 janvier 2013, p. 32.2 - M. FRANCHIMONT, A. JACOBS et A. MAS-

SET, Manuel de procédure pénale, Larcier, 2009, p. 97.

3 - D. HOLZAPFEL, Une petite révolution du

régime de la transaction pénale, in Actua-lités en droit pénal, Bruylant, 2012, p. 70.

4 - Ibidem.5 - Ultérieurement corrigée par une loi du

11 juillet 2011.6 - D. HOLZAPFEL, Une petite révolution du

régime de la transaction pénale, in Ac-tualités en droit pénal, Bruylant, 2012, p. 74-75. Nous soulignons.

7 - J.-Fr. GODBILLE, Le parquet a-t-il été doté de pouvoirs exceptionnels par une loi fourre-tout?, Revue générale du contentieux fi s-cal, 2012/5, p. 328 (nous soulignons).

8 - D. VANDERMEERSCH, L’extension du champ de la transaction pénale: une ré-forme qui suscite des questions, Journal des Tribunaux, 2011, p. 671.

En octobre 2008, la Banque LANDSBANKI LUX était mise en liqui-dation judiciaire au Grand-Duché de Luxembourg. Les victimes de cette faillite, pour la plupart des retraités d’origine britannique, avaient souscrit à un programme bancaire dénommé «Equity Release».

Derrière cette opération apparemment régulière, ces clients ont acquis la conviction que se cachait une opération d’escroquerie. Ils ont donc déposé plainte à Luxembourg, s’insurgeant, notam-ment, contre les pratiques de la liquidatrice de la banque faillie.De son côté, le juge d’instruction français Renaud VAN RUYMBEKE avait mis la banque en examen dès le 12 juillet 2012.

Dernier rebondissement: la liquidatrice vient de citer les Avo-cats des victimes (belge et luxembourgeois) devant le Tribunal correctionnel de Luxembourg pour… «calomnie et diffamation»! Curieuse conception du débat contradictoire devant la justice…

Faillite à Luxembourg

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013

Vendredi 29.03.2013 – 20h30 - FreeDe Chair et d’Acier I :Vernissage de

l’expo EMPREINTES dès 18h30A partir de 20h30 : Projections : UzinesSConcerts : Schwefelgelb (DEU) + The Feeling Of Love (FR) + Pierre & Bastien (FR)Perfos musicales : Jérémy Michel + Ass (AZE)DJ Set : Globul vs Barako Bahamas (BHS)

Samedi 06.04.2013 – 20h – 6¤De Chair et d’Acier II

Concerts : Tat2NoisAct + Muckrackers(FR – Lorraine) + Olivier de Saint Max (FR) + Dorsale (FR)Expo par le Collectif RF_36 (Lorraine)

Vendredi 12.04.2013 – 20h - FreeDe Chair et d’Acier III : Expo Têtes

de l’ArtConcerts : Eden Roque (FR) + Miss Tetanos (Und) Sri.fa feat Stephen O’Maltine + Master Master Wait (FR)Expo : Les Têtes de l’Art

Dimanche 14.04.2012 - 11h - FreeLa coulée continue : Apéro

projectionDivers courts métrages autour de la sidérur-gie, dont Charleroi Industry (1978) de Francis

et d’autres images inédites !

Mercredi 17.04.2013 – 20h - 10/8¤De Chair et d’Acier IV

Concerts : The Bureau of Atomic Tourism + Soumonces

Vendredi 19.04.2013 – dès 19h – Free – Maison de la laïcité

Vernissage de l’Expo « Pays rouge » de Lucien Stoppele

Première grande rétrospective consacrée à l’artiste carolo Lucien Stoppele, peintre au-todidacte et ancien sidérurgiste. Exposition visible du 19.04 au 10.05 à la Maison de la laïcité – Charleroi (Rue de France)En collaboration avec le CAL Charleroi-Thuin

Samedi 20.04.2013 – 20h – 10/8¤De Chair et d’Acier V : NO WAY ! free/

jazz/rock/funkConcerts : Selvhenter (DNK) + Api Uiz (FR) + The Ex (NL)

Mardi 23.04.2013 au vendredi 26.04.2014 – PBA (Hangar)

L’homme qui valait 35 milliards, par le collectif Mensuel.

Théâtre : Adaptation du roman éponyme de Ni-colas Ancion. Une bande de pieds nickelés en-lève Lakshmi Mittal !Une co-présentation L’Ancre, PBA et Eden.Plus d’infos : www.ancre.be

Vendredi 26.04.2013 - 20h – 6¤De Chair et d’Acier VI : Soirée rock

punk garageConcerts: Bazooka (GR) + Paint Fumes (US) + No Matter What You Say !Perfos musicales : Syndicate Mosh’s

EMPREINTES - Les sidérurgistes dans le bassin de Charleroi.

Expo gratuite du 29 mars au 27 avril au Rockerill. Ouverte du mardi au di-manche de 10h à 18h.

Programme

Une iniative de

Avec le soutien de

Une grande mobilisation est prévue LE 18 AVRIL 2013 À NAMURBloquez la date et rejoignez-nous !

Sans vous, la FGTB wallonne ne peut pas faire grand-chose.

Mobilisons-nous pour obliger le gouvernement à nous entendre. C’est maintenant ou jamais !

Des séances d’information et des actions seront organisées par votre Régionale FGTB. Contactez-nous pour tout renseignement.

www.fgtb-wallonne.be

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Demain, ce sera PIRE !

Fins de mois

difficiles?Fins de mois

difficiles?

WALLONIE PICARDE

CHARLEROI-SUD HAINAUT

Les dettes qui ont été contractées par un gouvernement, dans un cadre démocratique et pour servir l’intérêt général, peuvent être considérées comme légitimes et doivent être remboursées normalement, pour autant que leurs remboursements n’impliquent pas la dégradation des conditions de vie des popu-lations. Mais lorsqu’une dette est le résultat soit d’une socialisation de dettes de la fi nance privée qui a pratiqué des politiques de spé-culation, soit d’énormes cadeaux fi scaux non justifi és et ineffi caces, elle doit être considérée comme illégitime et ne devrait pas être mise

à la charge des peuples.Le Mercredi 17 Avril 2013 à 17h30

Dans les locaux de la FGTB Charleroi Sud Hainaut situés au 36/38 Boulevard Devreux à 6000 Charleroi Activité réalisée en vue de la mise en place de l’audit citoyen sur la dette publique belge. ENTREE GRATUITE

Pour tous renseignements: VERLEY Nadia au 071/641.291 ou [email protected]

L’ASBL CENFORSOC vous invite à sa conférence autour du livre réalisé par Olivier Bonfond et le CADTM

La Centrale Générale communiqueramassage des cartes intempéries construction 2012> TOURNAI (Centrale Générale

F.G.T.B., Avenue de Maire, 134)- Dès maintenant, tous les jours de 9h à 12h. et de 13h à 17h.

> PECQ (rue de Lannoy, 3)- Le lundi de 9h à 12h; le mardi de 9h à 12h et de 14h à 18h; le mercredi de 14h à 16h.

Le jeudi de 9h à 12h.> CELLES (rue de l’Eglise,12)

- Le lundi de 15h à 18h. > LESSINES (F.G.T.B., rue Général

Freyberg, 11)- Dès maintenant, tous les vendredis de 9h à 11h.- Le 3ème samedi du mois de 9h à 11h.

> ATH (rue de Nazareth, 3)- Tous les jeudis de 10h à 12h.

> ELLEZELLES (F.G.T.B., Place, 14)- Bureaux ouverts: Le lundi de 9h à 12h; le mardi de 14h à 18h;

le jeudi de 9h à 12h. > LEUZE (F.G.T.B, Grand Rue, 3)

- Tous les jeudis de 8h30 à 9h30.> BASECLES (F.G.T.B., rue des

Déportés, 25)- Tous les lundis de 9h à 10h.

> PERUWELZ (F.G.T.B., Place du Foyer Peruwelzien, 29)- Tous les lundis de 10h30 à 11h30.

Xavier Tanghe Secrétaire

Bernadette DEROUBAIXSecrétaire

Fabrice LAMARQUESecrétaire Générale

Daniel DE GUISSMEPrésident

Cérémonie des DécorésDans le cadre de l’organisation de notre prochain Congrès Régional Statutaire le vendredi 25 octobre prochain, nous profi terons de cet évènement pour organiser notre traditionnelle remise des décorations à nos fi dèles membres, militants et délégués.Cette cérémonie aura lieu au CEME (ancien Centre Foucault) à Dampremy, Rue des Français n° 147.Nous invitons dès à présent nos affi liés à prendre bonne note de ce rendez-vous. Nous proposons à nos fi dèles membres ayant les conditions d’affi liation et qui n’ont pas encore reçu leur décoration, de nous contacter ou de contacter leur délégué d’entreprise afi n d’introduire leur demande et cela avant le 31.05.2013.Pour Rappel: * + 25 ans d’affi liation: insigne d’argent + cadeau + diplôme* + 35 ans d’affi liation: insigne d’argent + cadeau + diplôme* + 45 ans d’affi liation: insigne d’or + cadeau + diplôme* + 20 ans d’instance pour les délégués: insigne d’or + diplôme + cadeauAprès l’introduction et l’examen des demandes de décoration, vous serez invité à la dite cérémonie et vous recevrez l’invitation avec les modalités pratiques organisationnelles.K. PEETERS S. DUPANLOUP V. LECOCQ C. BRISCOLINISecrétaire Adjoint Secrétaire Adjoint Secrétaire Régionale Adjoint Secrétaire Régional

Bulletin à renvoyer avant le 31.05.2013 à la Centrale Générale FGTB-Charleroi , Bld Devreux N° 36-38 – 2ème étage - 6000 Charleroi. Tel.: 071/641.370.Nom et Prénom: ............................................................................................................................................................................................................................Adresse: ...........................................................................................................................................................................................................................................N° de Registre National: ..........................................................................................................................................................................................................❑ + de 25 ans d’affi liation❑ + de 35 ans d’affi liation (Cochez votre choix)❑ + de 45 ans d’affi liation

Date: Signature:

La Centrale Générale FGTB Charleroi/Sud-Hainaut

Vous avez décidé de participer à la mani-festation du 18 avril à Namur? (Déplace-ment aller-retour en train, départ de la gare de Charleroi Sud).

Pour toute information et inscription, contactez dès à présent le Secrétariat In-terprofessionnel au 071/641.262 avant le 10 avril 2013 au plus tard.

Page 6: Syndicats n° 6 de 2013

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013

LIÈGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

Avis aux travailleurs de la constructionPaiement des cartes intemperies

LA CENTRALE GENERALE F.G.T.B. Section LIEGE-HUY-WAREMME - Place St Paul, 13, 4000 LIEGE

Le paiement des cartes intempéries couvrant la période du 1/1/2012 au 31/12/2012 s’effectuera par verse-ment sur votre compte bancaire par la Centrale Nationale à partir du 29 Avril 2013.

Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, à partir du 2 Avril 2013, la (les) carte(s) reçue(s) de votre (vos) employeur(s), après y avoir indiqué votre numéro de compte bancaire, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires.

Nous vous rappelons que nos gui-

chets sont ouverts place St Paul, 13 à LIEGE, tous les jours de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30 ainsi que les samedis 6 et 20 avril 2013 de 9h à 11h15.

Les cartes peuvent également être rentrées lors de nos permanences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous:

LIEGE: Place St Paul, 13 à partir du mardi 2 avril 2013 de 9h00 à 11h30 et de 13h30 à 16h30.

HUY: au local de la F.G.T.B. rue

l’Apleit, 12

Tous les lundis (sauf le 1er avril) de 14h00 à 16h30.Tous les jeudis de 9h00 à 11h45.

HANNUT: au local de la F.G.T.B. rue Zénobe Gramme, 7 Le vendredi 5 avril 2013 de 16h00 à 17h00. Le samedi 20 avril 2013 de 9h00 à 9h30. WAREMME: au local de la F.G.T.B.

rue du Baloir, 5Le vendredi 12 avril 2013 de 16h00 à 17h00.Le vendredi 19 avril 2013 de 16h00 à 17h00.Le vendredi 26 avril 2013 de 16h00 à 17h00.

A partir du MARDI 2 Avril 2013 dans les permanences suivantes, suivant les jours habituels d’ou-verture:

AMAY: au local de la F.G.T.B., rue Joseph Wauters, 22ANS: au local de la F.G.T.B., rue Walter Jamar, 357AYWAILLE: au local de la F.G.T.B., rue L. Libert, 22CHENEE: au local de la F.G.T.B., rue Neuve, 18-24FLEMALLE: au local de la F.G.T.B., Grand Route, 122FLÉRON: au local de la F.G.T.B., avenue des Martrys, 86HERSTAL: au local de la F.G.T.B., rue Large Voie, 36JUPILLE: au local de la F.G.T.B., rue Chafnay, 3-5BURENVILLE: au local de la

F.G.T.B., rue St Nicolas, 251LIEGE-ROTURE: au local de la F.G.T.B., rue Roture, 80LIEGE-St LEONARD: au local de la F.G.T.B., rue Jonruelle, 17SCLESSIN: au local de la F.G.T.B., rue de l’Ile Coune, 50,SERAING: au local de la F.G.T.B., rue Paul Janson, 41 VISE: au local de la F.G.T.B., rue des Récollets, 63

La Centrale Générale organisera un ramassage des cartes dans toutes les permanences: Le LUNDI 22 Avril 2013.

Bien Fraternellement.

G.GOBLET M.VREULS M.LONDON M.GOBLETSecrétaire Secrétaire Vice-Président Président

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SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013 3ACTUALITÉS

> EDITO

La mobilisation continueAlors que le Gouvernement est à la recherche de 2,3 milliards d’éco-nomies supplémentaires, et s’apprête une fois encore à écorner le pouvoir d’achat, la FGTB a décidé de poursuivre sa campagne contre l’austérité et de maintenir la pression sur le Gouvernement Di Rupo mais aussi sur l’Europe qui tiendra un nouveau sommet en juin.

Après les actions menées en février et en mars, la FGTB organisera dès le mois d’avril une série d’actions pour revendiquer un change-ment de cap du Gouvernement et des employeurs sur cinq priorités/points de rupture fi xés lors du Comité fédéral du 18 décembre 2012:

- la sauvegarde de notre système d’indexation des salaires;- le pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux;- une fi scalité plus juste; - une protection accrue des travailleurs contre les licenciements;- la défense des services publics.

La première de ces actions est une manifestation qui se déroulera le 18 avril à Namur.

Ce que nous dénonçons- L’hémorragie d’emplois

ArcelorMittal, Ford, Duferco, NLMK, Caterpillar, les restructurations entraînent chaque jour des milliers de pertes d’emplois y compris chez les sous-traitants. Rien que pour 2012, les licenciements collectifs ont jeté sur le pavé 16.700 travailleurs. Et la politique d’austé-rité qui fait baisser la consommation n’arrange rien, bien au contraire.

- Le détournement des aides publiques

Pourtant ces entreprises ont bénéfi cié des aides pu-bliques à l’emploi et d’avantages fi scaux exorbitants. Grâce aux intérêts notionnels, Mittal a empoché à lui seul 118 millions de déductions fi scales en une seule année alors que 1.200 travailleurs se retrouvent chômeurs.

- La protection insuffi santecontre le licenciement

Les travailleurs sont jetés comme des Kleenex après usage pour satisfaire l’appétit insatiable des action-naires et garantir leurs dividendes. Si quelqu’un a besoin de garanties, ce sont bien les travailleurs qui n’ont que leur gagne pain. Il ne sont pas assez protégés contre le licenciement, surtout les ouvriers.

- La chasse aux chômeurs injustifi ée

Les faillites ont augmenté de 30% entre 2007 et 2012. L’emploi diminue comme peau de chagrin. Mais on persécute les chômeurs pour qu’ils cherchent un em-ploi introuvable. En 2012, 100.000 sanctions dont 1/3 d’exclusions ont été infl igées.

On empêche de l’autre côté les travailleurs âgés de sortir du marché de l’emploi en barrant l’accès aux pré-pensions et à la pension anticipée. Or, sur les quelques 55.000 chômeurs de 55 ans et plus, 8 à 9% ont une chance de retrouver du travail.

- L’appauvrissement délibéré des chômeurs via la dégressivité

L’an passé, c’est-à-dire avant l’application de la dégres-sivité des allocations, 44% des chômeurs avaient une allocation inférieure à 1.000e/mois. 22% touchaient moins de 500e!

En 2013, 92.000 chômeurs en 2e période - chefs de ménage ou non - vont voir tout de suite leur alloca-tion de chômage baisser pour fi nir en fi n de parcours avec une allocations sous le seuil de pauvreté. 75.000 autres les suivront dans le courant de l’année. Dès 2015, des milliers de jeunes de moins de 30 ans en stage d’insertion seront exclus.

Ce que nous proposons- Mieux protéger les travailleurs à charge

des employeurs

On licencie trop facilement les travailleurs et à trop bon compte. C’est généralement la collectivité, via le chômage avec ou sans complément d’entreprise qui paie la facture.

A l’occasion de la discussion sur la suppression des discriminations entre ouvriers et employés, il faut renforcer la protection des ouvriers et cela à charge des employeurs qui licencient.

- Lier les aides publiques à l’emploi ou les faire rembourser

Chaque année, plus de 15 milliards sont offerts aux entreprises sous forme de réductions de cotisations ou d’impôt. Ces aides publiques doivent servir à l’emploi de qualité et non à améliorer le taux de profi t ou à éluder l’impôt.

Les entreprises qui licencient sans motifs valables doivent rembourser ces aides.

- Une fi scalité plus juste et plus effi cace

La politique d’austérité menée par le Gouvernement actuel, repose essentiellement sur les réductions de dépenses publiques et des économies sur la sécurité sociale. Sur le blocage des salaires ou encore sur des taxes qui frappent les consommateurs. Ce sont les travailleurs et les allocataires sociaux qui en font les frais alors que des multinationales échappent presque complètement à l’impôt.

Ça doit changer! Si on veut alléger le coût du travail, il faut taxer plus et mieux le capital.

Il faut taxer les plus-values boursières, taxer les tran-sactions fi nancières, fi xer un impôt minimum des sociétés pour que les multinationales paient leur dû comme les PME.

- Une politique de relance

Sortir de la crise, réduire la dette publique, créer des emplois durables, ça ne peut pas se faire en réduisant les investissements publics et en appauvrissant les gens. Une telle politique ne fait qu’aggraver la crise, baisser les recettes publiques, élargir les défi cits, aug-menter l’endettement, détruire des emplois, appauvrir la population.

Une fi scalité plus juste peut fournir les moyens pour une politique de relance et d’investissements publics tout en assainissant les fi nances publiques.

- Préserver le pouvoir d’achat

Pour mener cette politique de relance, il faut préserver le pouvoir d’achat des actifs et non actifs. Il faut en fi nir avec le blocage des salaires qui est une erreur économique. Il faut cesser d’attaquer l’indexation des salaires et des allocations sociales. Cesser de précariser le travail sous couvert de fl exibilité ou de «modernité».

Ensemble pour la relance, l’emploi & le pouvoir d’achat

Réforme du chômage: dégressivité, exclusion...

Ensemble, manifestons contre la précarité!

Jeudi 18 avril 2013 à 10hdevant la gare de Namur

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013

Rédaction: Syndicats - 42 rue Haute, 1000 BruxellesNicolas Errante: rédacteur en chef - Tél.: 02/506.82.44Aurélie Vandecasteele: journaliste. Tél.: 02/506.83.11E-Mail: [email protected]

Secrétariat: Sabine Vincent - Tél.: 02/506.82.45Service abonnements: 02/506.82.11

> LIVRE

Salaire et compétitivité au cœur du débatL

e 5 octobre 2012, Econosphères (Gresea) organisait un col-loque à l’ULB sur la distri-

bution des richesses et la part des salaires. Des actes de ce colloque, deux contributions signées Régi-nald Savage et Michel Husson ont fait l’objet d’une publication sous forme de fascicule édité chez Cou-leur livres sous le titre «Salaire et compétitivité… pour un vrai débat».

Les salaires sont en effet au cœur du débat: les restructurations d’en-treprises se multiplient et c’est la plupart du temps la hauteur de nos coûts salariaux qui est invoquée comme motif. D’autre part, dans les

mesures dites «structurelles» que l’Europe cherche à imposer dans le cadre de l’austérité budgétaire, fi gurent la modération salariale ou la fl exibilisation du marché du travail qui permet d’y arriver par le biais de la précarisation du contrat de travail.Réginald Savage, économiste à la FOPES-UCL et Michel Husson, économiste français à l’IRES, repla-cent la question des coûts salariaux dans le cadre de la redistribution de la richesse nationale produite (PIB). Ils y font le constat – que l’on retrouve dans notre baromètre so-cio-économique FGTB 2013 – que la part des salaires n’a cessé de baisser

au profi t de la part des revenus du capital.

Au-delà du problème d’équité en termes de redistribution des ri-chesses que pose cette redistribu-tion à l’envers, R. Savage constate que cela a contribué à la fi nancia-risation de l’économie. Celle-ci a à son tour entraîné deux phéno-mènes: la gestion des entreprises dans une logique de maximisation de la valeur actionnariale. Cela si-gnifi e que l’objectif des entreprises est de redistribuer du dividende et de faire monter le cours des actions (une restructuration par exemple fait monter le cours des actions).

D’autre part, la fi nanciarisation de l’économie a entraîné la spécula-tion boursière parallèlement à un surendettement des ménages (c’est la crise des subprimes).Michel Husson fait la même dé-monstration et démonte au pas-sage l’argument du coût salarial comme cause de la perte de parts de marché.

Ce petit (78 pages / format 10,5*14,5 cm) opuscule ne coûte que 8 euros (frais de port inclus ou 6,5 euros à partir de 10 exemplaires). On peut le commander par Internet: http://www.gresea.be/

> SANTÉ AU TRAVAIL

Robots, machines et télécoms: enquête sur le «technostress»La machine est supposée alléger le travail de l’homme, mais elle ne lui fait pas toujours que du bien.

Dans l’industrie, c’est souvent la machine qui dicte le rythme. Le robot d’esclave se mue en garde chiourme (le gros black qui bat à la grosse caisse le rythme pour les rameurs de galères).Ainsi, les caissières grâce au scanner, sont dispensées de retaper les prix sur un clavier, mais elles doivent en compensations faire passer les marchandises à toute vitesse et déplacent ainsi des tonnes tous les jours. S’en suivent tendinites et autres troubles musculosquelettiques.

Les nouvelles technologies ont maintenant investi les bureaux. Boîtes mail qui débordent avec rap-pels sonores. GSM, smartphones et tablettes qui bien que relevant de la technologie sans fi l, permettent à votre employeur de vous attacher un fi l à la patte...

Ces outils «smart», sont-ils sans danger pour votre santé? Allègent-ils votre travail ou sont-ils des fac-teurs de stress supplémentaire.

Selon un rapport réalisé à la de-mande du syndicat hollandais FNV, sur base d’une enquête auprès de 3700 travailleurs, les travailleurs âgés de 22 à 34 ans contrôlent régulièrement leur Smartphone ou tablette pour voir s’il y a des messages, y compris pendant leur temps libre.

Le syndrome du «pouce Black-berry» a fait son apparition chez les accros du SMS ou du mail.

Le Centre international de Re-cherche sur le Cancer (IARC) a étudié le caractère cancérogène de champs magnétiques dans les moyens de communication sans fi l et a conclu à l’existence d’un rapport possible entre cancer et téléphones sans fi l. Tandis qu’en Italie un tribunal a reconnu qu’une tumeur du cerveau peut être la conséquence de l’utilisation inten-sive d’un téléphone portable et a dès lors considéré qu’il s’agissait une maladie professionnelle.

Et vous? Où en êtres vous?

Enquête en ligne

Pour avoir une idée de la situation chez nous, la FGTB a élaboré une enquête à compléter en ligne sur la nature et l’utilisation de moyens de communication sans fi l pendant le travail et le temps libre et sur les effets aussi bien dans le domaine de la charge psychosociale que des troubles musculosquelettiques. La problématique des cadences de travail prédéterminées est égale-ment abordée.

Vous pouvez remplir le question-naire sur notre site : http://www.surveymonkey.com/s/technos-

tressFGTB Cela ne prend que 10 minutes. Les résultats de l’enquête seront

rendus publics à l’occasion de la journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail.

La distribution de nourriture mal étiquetée est possibleNous évoquions dans notre édition du premier mars l’urgence de réorganiser l’aide alimentaire et de lutter contre le gaspillage des denrées. Nous relations notamment l’action de Marc Tarabella à ce sujet. Récemment, la décision de distribuer la nourriture mal étiquetée a été prise par une enseigne de grande distribution. Prouvant ainsi que la redistribution est bien possible.

On retrouvait il y a peu, des traces d’ADN de porc dans les spaghettis bolognaises

pur boeuf vendus par CARREFOUR Belgium. L’entreprise avait retiré le produit par mesure de précaution et pour analyse. Les résultats vien-

nent de tomber: cette nourriture est propre à la consommation.

Contacté par le député Marc Ta-rabella, Carrefour Belgium a dès lors confi rmé que ces produits se-raient distribués aux associations,

«et non pas jetés à la poubelle pour engraisser les rats comme l’ont fait, de manière scandaleuse, d’autres marques en toute discrétion ces dernières semaines.»

Concrètement, les Banques ali-mentaires et les Restos du coeur assureront la distribution. Les produits incriminés seront suré-tiquetés afi n que le consommateur ne soit pas trompé sur la marchan-dise et qu’il puisse décider en toute connaissance de cause. Le citoyen plus démuni a les mêmes droits que tout autre citoyen. «Il n’est pas question non plus de donner aux pauvres ce dont les riches ne veu-lent pas mais d’éviter le gaspillage alimentaire, et ce en commençant la distribution vers ceux qui en ont

le plus besoin.»

La décision de Carrefour souligne cependant une autre réalité: «Le principal obstacle à la redistribu-

tion de nourriture, c’est la mau-vaise volonté de certains groupes et leur mépris du citoyen».

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SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013 5

Infl ation en mars: 1,1%

Index normal: l’index mesure l’évolution réelle de tous les prix. Pour le mois de mars 2013, on enregistre une infl ation de 1,11% par rapport à mars 2012.

Loyers: l’index-santé est expurgé des prix des carburants, des alcools et du tabac. Il sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à mars 2012, l’index santé a augmenté de 1,25%.

Pour rappel, on trouve sur le site du SPF Economie un calculateur de loyer très pratique:http://statbel.fgov.be/fr/statistiques/chiffres/economie/prix_consom-mation/calculateur_loyer/

Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est 122.01.

Grande mobilisation le 18 avril 2013 à NamurBloquez la date et rejoignez-nous!

Sans vous, la FGTB wallonne ne peut pas faire grand-chose.

Mobilisons-nous pour obliger le gou-vernement à nous entendre. C’est maintenant ou ja-mais!

Des séances d’in-formation et des actions seront or-ganisées par votre Régionale FGTB. Contactez-nous pour tout rensei-gnement.

Sans emploi, travailleurs...Bientôt tous pauvres?

Outre leurs conséquences sociales désastreuses, ces choix politiques auront éga-

lement de nombreuses répercus-sions indirectes. Logement, marché de l’emploi, santé publique, accès à l’énergie, égalité des droits, dis-criminations, fi nances des com-munes… La précarisation d’une frange toujours plus importante de la population entraînera de profondes mutations dans notre société.

Ce colloque sera l’occasion de dres-ser un état des lieux actuel de la situation mais aussi de se pencher sur ce qui nous attend demain. En compagnie de spécialistes et d’ac-teurs de terrain, nous aborderons les différents aspects de la précarité et les stratégies à mettre en oeuvrepour s’y opposer.

Programme

• 9h00 Accueil.• 9h30 Introduction.

Anne-Marie Andrusyszyn,

CEPAG.• 9h35 Réforme des allocations

de chômage, conséquences so-ciales. Daniel Draguet, CEPAG.

• 10h00 La pauvreté en Wallonie, état des lieux. Christine Mahy, Réseau wallon de Lutte contre la Pauvreté.

• 10h30 De l’assurance à l’assis-tance, le point de vue des CPAS. Ricardo Cherenti, Fédération des CPAS.

• 11h00 La précarité au quotidien, du concret.

- Logement Eric Buyssens, Bureau d’études et Ecole syndicale de la FGTB Bruxelles. - Energie Aurélie Ciuti, Réseau wallon d’Accès durable à l’Energie. - Soins de santé Christian Legrève, Fédération des Maisons médicales.• 11h45 Questions et débat.• 12h30 Lunch.

• 13h30 Ecrire la précarité: lecture de textes de sans emploi. Jean Delval, Danièle Ricaille, Editions du Cerisier.

• 13h45 La machine à exclure: vers le bas, sur toute la ligne de front. Erik Rydberg, GRESEA.

• 14h15 Les travailleurs pauvres.Interviews d’acteurs de terrain par Martine Cornil, la Première:

- Francis Leroy, Commission wallonne des Travailleurs sans emploi. - Eric Neuprez, permanent syndical, secteur des Titres-services. - Gaëtan Couvreur, délégué syndical, Forem. - Florence Defourny, Jeunes FGTB Mons.• 15h30 Combattre les réformes

de l’assurance chômage, quelles stratégies? Thierry Bodson, FGTB wallonne.

• 16h00 Conclusion & verre de l’amitié.

Date:Lundi 22 avril 2013

Lieu:Espace Solidaritérue de Namur 475000 Beez (Namur)

Infos & inscriptions:T. 081/26 51 53 - F. 081/26 51 51 - [email protected]

Mars 2013 Index normal Index-santé Index-santé lissé

122,19 121,50 121,21

Comme partout en Europe, notre gouvernement a décidé d’imposer l’austérité aux travailleurs et allocataires sociaux. Les réformes de l’assurance chômage ou des assimilations pensions vont précipiter des dizaines de milliers de citoyens sous le seuil de pauvreté dans les mois et années à venir. Comble du cynisme, le gouvernement s’engage dans le même temps à «sortir 380.000 personnes de la pauvreté d’ici à 2020»!

ACTUALITÉS

> LUNDI 8 AVRIL

Quel rapport entretiennent les femmes au travail?Le nombre de femmes qui excellent dans les études et entrent de manière durable dans le marché du travail ne cesse d’aug-menter. Mais celles qui restent éloignées de l’emploi sont encore nombreuses : chômeuses de longue durée, femmes au foyer, travailleuses à temps partiel… Quelles pistes les femmes propo-sent-elles pour améliorer leurs conditions de travail, en tenant compte des spécifi cités de chaque secteur? Quels constats poser sur le lien entre les femmes et ce qu’elles considèrent comme le «travail idéal»? Quelles stratégies adopter pour viser un change-ment effectif à partir des réalités d’aujourd’hui? Ce séminaire sera également l’occasion de nous pencher sur la place des femmes au sein de l’organisation syndicale.

Intervenante: Annie Cornet, professeure à HEC- Université de Liège, responsable de l’Unité de recherche EgiD, Etudes sur le genre et la diversité en gestion

> INDEX

> COLLOQUE

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6 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

EQUAL PAY DAY 2013L

a 9ième édition de l’Equal Pay Day a eu lieu le 20 mars der-nier. Avec cette action, deve-

nue traditionnelle entretemps, les organisatrices FGTB et ZIJ-KANT témoignent de leur solidarité avec les femmes dans certains secteurs qui sont toujours confrontées à un écart salarial de 22% en moyen par rapport aux hommes, alors qu’elles exécutent le même travail.

Cette fois-ci le slogan clé était:• Le travail à temps partiel renforce

la segmentation du marché du

travail entre hommes et femmes!• Davantage de pères occupés aux

soins ménagers = davantage de mères sur le marché du travail!

Environ 44% des femmes tra-vaillent à temps partiel, contre 9% des hommes, ce qui conditionne leur carrière, leurs droits sociaux et plus tard leur pension. Une meilleure répartition des tâches, avec plus d’hommes occupés aux tâches ménagères et moins de femmes travaillant à temps par-tiel, pourrait mettre en balance le

travail et la vie privée de tous et de toutes.Comme les années passées, une délégation de l’UBOT s’est jointe à l’action publique à la Gare centrale à Anvers, où, entre 07.00 et 09.00 heures, des dépliants ont été distri-bués parmi les passant(e)s avec le message «extreme housekeeping – sometimes a man’s gotta do what a woman usually does»!

Pour plus d’information, visitez le site web www.equalpayday.be.

L’UBOT Flandre occidentale se renforce…

Ils étaient vingt-cinq partici-pants au bureau des militants UBOT du groupe professionnel

Transport et Logistique à Asse-broek le 16 mars dernier. Le Se-crétaire régional Renaud Vermote a commenté les nouveaux plans élaborés par l’équipe UBOT élargie pour le groupe professionnel.

Après la fusion, l’équipe de la Flandre occidentale a entretemps été renforcée par un nouveau pro-pagandiste, Birger Victor. Celui-ci trépigne d’impatience pour s’y jeter, ensemble avec nos fi dèles collègues Annita Vandenbussche, Ginette Dumarey et Trevor Tom-melein. Il va de soi qu’une assis-tance encore améliorée des mili-tants fi gure en tête de la liste, ce qui a été fort applaudi par ceux-ci.

Mais avant tout les militants ont eu la parole. Nous avons entendu le rapport de la situation au sein de plusieurs entreprises. Le Se-crétaire fédéral Frank Moreels a commenté les dossiers interprofes-sionnels, dans lesquels on a obtenu

Le secteur des taxis bruxellois est malade

des résultats importants grâce aux actions de la FGTB. Nous pensons à ce sujet aux allocations sociales, aux salaires minimums, aux sa-laires des jeunes et à l’indice. La Belgique devient d’ailleurs quasi-ment l’unique pays en Europe qui puisse sauvegarder cet indice. Tou-tefois, étant donné qu’on continue à retirer des produits du panier, il importe de bien rester vigilants.

Mais également le secteur du transport se voit placé devant

d’énormes défi s, parmi lesquels la lutte contre le dumping social considérée comme une priorité absolue par nos militants.

Des dispositions ont été prises pour le fonctionnement futur. En attendant, les militants présents ont déjà noté le 15 juin comme date de la prochaine réunion. Tous les militants de la Flandre occidentale sont les bienvenus.

TV Brussel vient de diffuser quelques reportages sur le secteur des taxis bruxellois.

Dans ces reportages on montre que des entreprises de taxi véreuses or-ganisent des courses de Bruxelles-Midi vers le centre de Paris, à des prix défi ant toute concurrence, mais intégralement en noir, sans les licences et assurances requises. Aux risques et périls des chauf-feurs de taxi! L’UBOT constate depuis des années que le secteur des taxis bruxellois est gravement malade.

Frank Moreels, Secrétaire fédéral: «Les transports organisés en noir de Bruxelles à Paris – et selon le chauffeur interrogé dans le repor-tage, de Bruxelles à de nombreuses autres grandes villes touristiques en Europe – ne sont qu’un des nombreux excès parmi d’autres. Une étude récente réalisée par le Bureau d’étude Rebel montre que 85% des chauffeurs de taxi bruxel-lois roulent selon le système illégal du forfait-location: les chauffeurs de taxi louent à l’employeur un véhicule à la journée pour un montant forfaitaire et s’acquit-

tent également des frais d’essence. En échange, ils peuvent garder la recette des courses effectuées, re-cette qui correspond donc à leur salaire. Ces chauffeurs ne sont pas déclarés correctement et roulent souvent à un rythme inhumain. De plus, le travail au noir est un véri-table fl éau dans le secteur. Ce qui nous préoccupe avant tout, c’est que cette maladie fort contagieuse pourrait se répandre dans d’autres villes! Voilà pourquoi les autori-tés bruxelloise et fédérale doivent maintenant intervenir d’urgence!»

Egalement pour Sandra Langenus,

responsable UBOT pour Bruxelles et le Brabant fl amand, la mesure est comble depuis longtemps déjà: «La présence de nombreux employeurs véreux sur Bruxelles est néfaste pour les conditions de travail déjà précaires des chauf-feurs de taxi. Les infractions à la réglementation du secteur sont devenues monnaie courante. Le revers de la médaille est que les entreprises respectueuses de la réglementation sont éjectées du marché parce qu’elles sont inca-pables d’affronter cette concur-rence déloyale. Et, malgré tout, les autorités bruxelloises n’intervien-nent pas. Nous avons déjà déposé plainte à plusieurs reprises auprès des instances et des inspections compétentes. Mais à ce jour, au-cune plainte individuelle n’a donné lieu à une solution ni à une amé-lioration de la situation dans le secteur.»

L’UBOT exige le respect des règles sectorielles dans le secteur des taxis bruxellois et souligne que le seul moyen d’assainir ce secteur malade consiste en le renforcement des contrôles sur le terrain. Nous insistons par conséquent sur la signature par les ministres compétents et leurs services d’inspection du protocole de collaboration que nous avons élaboré pour le secteur entre em-ployeurs et syndicats. Ainsi davantage de contrôle sur le terrain deviendrait possible. Ensemble avec les autres partenaires sociaux nous avons d’ailleurs écrit à toutes les instances compétentes. Le secteur de taxis bruxellois malade a besoin d’un traitement choc!

Comme chauffeur, vous faites de longues journées, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syn-dicat.C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les temps de conduite et de repos, les heures sup, votre salaire ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café

Où pourrez-vous nous trouver dans les mois à venir? Voici les endroits où vous trouverez notre bureau mobile qui sera ouvert de 11h00 à 18h00

Lundi le 8 avril 2013 Brucargo contactez Olivier 0496/60 71 77Mardi le 9 avril 2013 Havendoklaan, 1804 Cargovil Vilvoorde contactez Olivier 0496/60 71 77Lundi le 15 avril 2013 LAR REKKEM 14h00-16h30 contactez Annita 0473/30 02 12 ou Birger 0473/97 53 13Mardi le 16 avril 2013 Tubize 10h00-14h0 0u contactez contactez Philippe 0475/65 45 58 ou Michel 0473/30 06 04Mercredi le 17 avril 2013 08h-11h Antwerpen - port 730 contactez Carine 0477/28 61 41 12h-16h Sint Katelijne Waver Mardi le 23 avril 2013 E 403: parking Esso Oekene direction Brugge de 11h00-14h00 contactez Annita 0473/30 02 12 ou Birger 0473/97 53 13Mercredi le 24 avril 2013 Port de Zeebrugge de 11h jusqu’au 16h contactez Annita 0473/30 02 12 ou Birger 0473/97 53 13Jeudi le 25 avril 2013 E 403: parking Esso Oekene direction Kortijk de 11h00-14h00 contactez Annita 0473/30 02 12 ou Birger 0473/97 53 13Mercredi le 1ier mai 2013 Verviers contactez Nanuzska 0479/30 78 61Jeudi le 2 mai 2013 Liege Zoning de Milmort contactez Nanuzska 0479/30 78 61Vendredi le 3 mei 2013 Liege Zoning des Hauts Sarts contactez Nanuzska 0479/30 78 61Lundi le 6 mai 2013 E17 Gentbrugge - direction Gent contactez Carine 0474/32 00 46Mardi le 7 mai 2013 E17 Gentbrugge - direction Gent contactez Carine 0474/32 00 46Mercredi le 8 mai 2013 Truckstop Skaldenpark contactez Carine 0474/32 00 46Lundi le 13 mai 2013 Brucargo contactez Olivier 0496/60 71 77Mardi le 14 mai 2013 Havendoklaan, 1804 Cargovil Vilvoorde contactez Olivier 0496/60 71 77Jeudi le 16 mai 2013 Liège parking de Habay (E 411) contactez Nanuzska 0479/30 78 61Vendredi le 17 mai 2013 Liège: parking de Spy (E 42) contactez Nanuzska 0479/30 78 61Mercredi le 22 mai 2013 08h -11h Antwerpen - haven 730 contactez Carine 0477/28 61 41 12h-16h Sint Katelijne Waver Vendredi le 31 mai 2013 PORT (Antwerpen)Lundi le 3 juin 2013 E40 Wetteren - direction Brussel contactez Carine 0474/32 00 46Mardi le 4 juin 2013 E40 Wetteren - direction Brussel contactez Carine 0474/32 00 46Mercredi le 5 juin 2013 Truckstop Skaldenpark contactez Carine 0474/32 00 46Jeudi le 6 juin 2013 E17 Nazareth: direction Kortrijk contactez Carine 0474/32 00 46Vendredi le 7 juin 2013 E17 Nazareth: direction Kortrijk contactez Carine 0474/32 00 46Lundi le 10 juin 2013 Brucargo contactez Olivier 0496/60 71 77Mardi le 11 juin 2013 Jean Monnetlaan 3, 1804 Cargovil Vilvoorde contactez Olivier 0496/60 71 77Mercredi le 12 juin 2013 E 40 - Parking Total Jabbeke: de 11h00-14h00 direction Côte contactez Annita 0473/30 02 12 ou Birger 0473/97 53 13Jeudi le 13 juin 2013 E 40 - Parking Total Jabbeke: de 11h00-14h00 direction Brugge contactez Annita 0473/30 02 12 ou Birger 0473/97 53 13Lundi le 17 juin 2013 LAR REKKEM 14h00-16h30 contactez Annita 0473/30 02 12 ou Birger 0473/97 53 13Mercredi le 19 juin 2013 08h-11h Antwerpen - Port 730 contactez Carine 0477/28 61 41 12h-16h Sint Katelijne Waver Lundi le 24 juin 2013 E 17 Parking Shell Marke direction Gent de 11h00-14h00 contactez Annita 0473/30 02 12 ou Birger 0473/97 53 13Jeudi le 27 juin 2013 E 17 Parking Shell Marke direct. Frontière La France de 11h-14h contact Annita 0473/30 02 12 ou Birger 0473/97 53 13Vendredi le 28 juin 2013 PORT (Antwerpen)

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SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013 7ACTUALITÉS

> INITIATIVE CITOYENNE À CHARLEROI

Faire voyager les livres pour réunir les gens

Le Centre Jeunes Taboo de Charleroi lançait récemment le projet AlternaLivres, biliothèque libre destinée à faire découvrir des ouvrages tout en les faisant voyager. Une bibliothèque qui se construira peu à peu, au hasard des dons et des découvertes littéraires.

Inutile toutefois de déposer une caisse de vieux livres au local du Centre. Pas de vide-grenier

ici, les ouvrages qui trouvent une deuxième vie chez AlternaLivres se doivent d'avoir été choisis et ai-més par qui les dépose! Ils seront

d'ailleurs dédicacés par leur pre-mier propriétaire. Une fois confi és à l'équipe de cette toute nouvelle bibliothèque libre, les livres pour-ront être empruntés par les visi-teurs, sans frais, pour une durée indéterminée. Plus encore, même

s'il sera demandé au lecteur de ra-mener le livre après lecture, il n'y a aucune obligation en la matière. Le livre pourrait tout aussi bien être déposé dans un lieu public, pour lui permettre de voyager une nouvelle fois...

AlternaLivres n'en est qu'à ses débuts. Actuellement, une seule étagère de livres trône fi èrement au coeur de la maison de jeunes. Quelques dizaines de livres y ont été déposés, mais l'initiative commence à trouver son public. Le point avec Anne-Catherine Michot, stagiaire au Centre Jeunes Taboo et en charge du projet. «Les premiers livres déposés l'ont été par des par-tenaires, des amis, ou des habitués du centre, mais peu à peu des gens sont venus de l'extérieur pour offrir un bouquin qu'ils avaient aimé. Car c'est vraiment là le principe:

donner une deuxième chance à un livre d'être apprécié. Et ainsi réunir les gens autour de cette oeuvre. En amenant la discussion voire, dans le futur, en organisant des rencontres. Chaque livre est dédicacé par celui qui l'offre. Ce peut être une ligne, où une page, d'explications sur le pourquoi on a aimé le lire. Si le premier pro-priétaire laisse une adresse e-mail, cela pourrait générer un dialogue autour du livre.»

Le projet est inspiré de plusieurs autres initiatives proches, aux USA ou ailleurs. La bibliothèque libre le sera tout autant concernant la gamme de livres proposés. Romans, BD, essais, encyclopédie, tous les ouvrages sont les bienvenus, dans la mesure du respect des valeurs défendues par la maison de jeunes. L'un des espoirs est de développer le volume de livres proposés, et de créer une dynamique autour du livre. «Une fois que la bibliothèque

sera bien lancée, nous aimerions créer des événements autour du livre, de la lecture.»

Si AlternaLivres s'adresse au public le plus large possible, le projet vise également les jeunes habitués de Taboo. «L'idée est de faire revivre le livre, en tant qu'objet, auprès d'une génération plus axée sur le virtuel. D'ailleurs les jeunes ont trouvé cela très intéressant et «neuf», alors qu’il s’agit fi nalement d’une biblio-thèque, dont d’un principe ancien, qui s’est un peu perdu…»

Le Centre Jeunes TabooTaboo, c’est un lieu d’échange, d’écoute, de soutien et d’action pour les jeunes de 15 à 30 ans.

Un service social de première ligne où on informe, oriente et on conseille les jeunes pour toutes les questions concernant les études, la recherche d’emploi /de logement, ou de toute autre dé-marche.

C’est aussi une information à jour sur les droits et les obligations en tant qu’étudiant jobiste ou apprenti CEFA ou IFAPME, ainsi qu’une défense en cas de litige avec l’employeur. Le Centre ré-pond aussi à toutes les questions sur le FOREM, l’ONEM et les démarches à effectuer à la fi n des études.

C’est un endroit où les idées les plus folles prennent vie et peuvent devenir des projets concrets et solides.

Des personnes engagées, toujours prêtes à débattre de l’actualité, à confronter les opi-nions, échanger les idées, et à passer à l’action à travers des manifestations et des actions originales.

Des ciné-clubs/débats et des sorties cultu-relles, des concerts et plein d’autres projets et événements. Info: centrejeunestaboo.wordpress.com

En pratiqueAlternalivres a élu résidence dans les locaux du Centre de Jeunes Taboo

Vous pouvez apporter ou emprunter des livres:· le mercredi de 12h à 18h· le vendredi 12h à 17h· le samedi 13h à 18h

Si vous n’êtes pas libre à ces moments-là, n’hésitez-pas à nous contac-ter pour fi xer un rendez-vous en-dehors de nos heures d’ouverture.

Adresse: 8 rue Basslé 6000 CharleroiLe prix? C’est gratuit et c’est libre! Pas besoin de vous inscrire, ni de montrer votre carte d’identité.Infos: www.alternalivres.beRetrouvez sur le site les nouveautés et chroniques de livres!

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L'un des prochains rendez-vous organisé par le Centre Jeunes TabooAnne-Catherine Michot

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013

LE PROJET D’ACCOVotre menu de fi n de carrière50-54ans 55-60 ans 60-65 ans

Chômeurs âgés sans complément d’ancienneté

Chefs de ménage

• 3 premiers mois: 65% du salaire brut plafonné à 2.418,23e, pour les demandes à partir du 01/01/2013 soit 1.571,96e/mois maximum.• 3 mois suivants: 60% du salaire brut plafonné à de 2.418,23e, soit 1.451,06e/mois maximum.• 6 mois suivants: 60% du salaire brut plafonné à 2.253e, soit 1.325,26e/mois maximum.• plus de 12 mois de chômage:

- à partir du 13e jusqu’au 14e mois inclus: 60% du salaire brut plafonné à 2.106,15e, soit 1.263,60e/mois maximum;- à partir du 15e mois en fonction du nombre d’années de carrière: 2 mois supplémentaires par année de carrière;- à partir du 15e jusqu’au 24e mois de chômage: 60 % du salaire brut plafonné à 2.106,15e, soit 1.263,60e/mois maximum;- à partir du 25e jusqu’au 30e mois de chômage: max. 1.233,44e/mois;- à partir du 31e jusqu’au 36e mois de chômage: max. 1.203,28e/mois;- à partir du 37e jusqu’au 42e mois de chômage: max. 1.172,86e/mois;- à partir du 43e jusqu’au 48e mois de chômage: max. 1.141,70e/mois;- à partir du 49e mois de chômage: max. 1.112,54e/mois Ce montant est également le montant forfaitaire minimum pour les chefs de ménage.

Isolés

• 3 premiers mois: 65% du salaire brut plafonné à 2.418,23e, pour les demandes à partir du 01/01/2013 soit 1.571,96e/mois maximum.• 3 mois suivants: 60% du salaire brut plafonné à 2.418,23e, soit 1.451,06e maximum.• 6 mois suivants: 60% du salaire brut plafonné à 2.253,83e, soit 1.352,26e maximum.• plus de 12 mois de chômage:

- à partir du 13e jusqu’au 14e mois inclus: 55% du salaire brut plafonné à 2.060,32e, soit 1.133,08e/mois maximum;- à partir du 15e mois en fonction du nombre d’années carrière: 2 mois supplémentaires par année de carrière;- à partir du 15e jusqu’au 24e mois de chômage: 55% du salaire brut plafonné à 2.060,32e, soit 1.133,08e/mois maximum;- à partir du 25e jusqu’au 30e mois de chômage: max. 1.093,30e/mois;- à partir du 31e jusqu’au 36e mois de chômage: max. 1.053,52e/mois;- à partir du 37e jusqu’au 42e mois de chômage: max. 1.014e/mois;- à partir du 43e jusqu’au 48e mois de chômage: max. 974,22e/mois;- à partir du 49e mois de chômage: max. 934,44e/mois. Ce montant est également le montant forfaitaire minimum pour les isolés.

Cohabitants

• 3 premiers mois: 65% du salaire brut plafonné à 2.418,23e, pour les demandes à partir du 01/01/2013 soit 1.571,96e/ mois maximum.• 3 mois suivants: 60% du salaire brut plafonné à 2.418,23e, soit 1.451,06e/mois maximum.• 6 mois suivants: 60% du salaire brut plafonné à 2.253,83e, soit 1.352,26e/mois maximum.• plus de 12 mois de chômage:

- à partir du 13e jusqu’au 14e mois inclus: 40% du salaire brut plafonné à 2.106,15e, soit 842,40e/mois maximum;- à partir du 15e mois en fonction du nombre d’années carrière: 2 mois supplémentaires par année de carrière;- à partir du 15e jusqu’au 24e mois de chômage: 40% du salaire brut plafonné à 2.106,15e, soit 842,40e/mois maximum;- à partir du 25 jusqu’au 30e mois de chômage: max. 772,72e/mois;- à partir du 31e jusqu’au 36e mois de chômage: max. 703,04e/mois min. 617,78e/mois;- à partir du 31e mois, ce montant peut être majoré jusqu’à min. 648,18e/mois si le partenaire est également au chômage et perçoit max. 842,40e

bruts par mois;- à partir du 37e jusqu’au 42e mois de chômage: max. 633,10e/mois;- à partir du 43e jusqu’au 48e mois de chômage: max. 563,42e/mois;- à partir du 49e mois de chômage: max. 493,74e/mois. Ce montant est également le montant forfaitaire minimum octroyé pour les cohabitants,

sauf si le partenaire est également au chômage et ne perçoit pas plus de 842,40e bruts par mois. Dans ce cas, ce montant est majoré jusqu’à min. 648,18e/mois.

Chômeurs âgés avec complément d’anciennetéCes montants sont d’application après les 12 premiers mois de chô-mage si vous avez 20 années de passé professionnel. Si vous ne les avez que dans une phase ultérieure, il est possible que vous n’ayez droit qu’à un montant inférieur.Ce montant inférieur est augmenté si vous et votre partenaire bénéfi -ciez uniquement d’allocations de chômage et si le montant journalier de l’allocation de votre partenaire ne dépasse pas 842,40e bruts par mois.

De 50 à 54 ans à condition de percevoir le complé-ment d’ancienneté avant le 01.09.2012.

Cohabitant avec charge de famille:min. 1.166,10e par mois.max. 1.385,02e par mois.Isolé:min. 975,78e par mois.max. 1.175,20e par mois.Cohabitant:min. 792,48e par mois.max. 947,70e par mois.

A partir de 55 ansA partir de 55 ansCohabitant avec charge de famille:min. 1.166,10e par mois.max. 1.385,02e par mois.Isolé:min. 1.071,98e par mois.max. 1.263,60e par mois.Cohabitant:De 55 à 57 ans: min. 882,96e par mois.

max. 1.053e par mois.58 à 64 ans: min. 970,58e par mois.

max. 1.158,30e par mois.

Choix à partir de 60 ansChoix à partir de 60 ans de partir à la pension (avec calcul en 45ièmes) si 40 ans de carrière, à partir de 60,5 ans si 38 ans de carrière mais on peut aussi travailler jusqu’à 65 ans.

«Chômage avec complément de l’entreprise» (Prépension)A partir de 50 ansPour les entreprises en restructuration, dans la me-sure où l’intention de procéder à un licenciement collectif a été communiquée avant le 01.01.2013.

52 ansPour les entreprises en diffi culté, dans la mesure où l’intention de procéder à un licenciement collectif a été communiquée avant le 01.01.2013.

52 ans et 6 moisPour les entreprises en diffi culté, dans la mesure où l’intention de procéder à un licenciement collectif a été communiquée à partir du 01.01.2013.

55 ansPour les entreprises en restructuration, dans la me-sure où l’intention de procéder à un licenciement collectif a été communiquée à partir du 01.01.2013.

56 ans+ 40 années carrière (CCT 92 et 96) CCT construction ou 20 ans de travail de nuit 33 années de carrière.

57 ansProlongation de l’ancienne CCT sectorielle à 57 ans+ prolongation des anciennes CCT à 55 ans dont l’âge a été porté à 56 ans en 2011 et 2012/carrière de 38 ans.

58 ans CCT existantes et prolongations: 38 années de carrière pour les hommes, 35 années pour les femmes.

Métiers pénibles: carrière de 35 ans dont soit 5 ans au cours des 10 dernières années, soit 7 ans au cours des 15 dernières années dans un métier pénible, c.-à-d. travail en équipes alternantes, travail en services interrompus, travail de nuit.

CCT 91 problèmes physiques graves: prolongée 35 ans de carrière, critères spécifi ques dans une CCT conclue pour 3 ans et expirant fi n 2012.- Travailleur handicapé;- Travailleur ayant de graves problèmes physiques

provoqués, partiellement ou totalement, par sa profession et qui rendent diffi cile l’exercice ulté-rieur de la profession;

- Travailleurs exposés à l’amiante avant le 01/01/1993, pendant au moins 2 ans.

60 ans35 années de carrière pour les hommes, 28 années pour les femmes.Calcul de la pension: assimilation complète sur la base de l’ancien salaire, excepté pour les anciennes CCT et 58 ans CCT existantes et prolongations: as-similation complète à partir de 59 ans. Avant 59 ans: assimilation sur la base du droit minimum (= salaire de 22.189,36e).Quand a-t-on atteint l’âge requis?On doit atteindre l’âge au moment de la fi n du contrat de travail: soit le dernier jour de prestation du préavis, soit le jour de la rupture du contrat et pendant la validité de la CCT sur laquelle on se base pour prendre la prépension.- Si votre délai de préavis dépasse la période de

validité de la C.C.T. applicable, vous devez atteindre l’âge requis dans la période de validité de cette C.C.T.;

Exception pour les prépensions dans le cadre d’une reconnaissance d’entreprise en restructura-tion ou diffi culté: les préavis doivent se terminer pendant la durée de validité de la CCT!- Si votre délai de préavis se termine dans la période

de validité de la C.C.T. applicable, vous devez at-teindre l’âge requis au plus tard à la fi n du délai de préavis;

- Si votre contrat de travail a été rompu moyennant le paiement d’une indemnité de rupture, vous devez atteindre l’âge requis au plus tard le jour de la rupture du contrat.

Exception pour les prépensions dans le cadre d’un licenciement collectif: on doit avoir atteint l’âge au moment de l’annonce de l’intention d’un licenciement collectif!Quand a-t-on atteint l’ancienneté requise? Au moment de la fi n du contrat donc soit le dernier jour presté du préavis soit le jour de la rupture du contrat.65 ans (pas plus tôt) Le prépensionné est obligé de prendre sa pension à 65 ans. Ses années en pré-pension comptent pour atteindre les 45 années de carrière pour avoir une pension complète.©

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Page 13: Syndicats n° 6 de 2013

SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013 9DOSSIER

ORD INTERPROFESSIONNELe 2013 (Montants bruts au 1/1/2013)

50-54ans 55-60 ans 60-65 ansCrédit-temps - Emplois fi n de carrière

Crédit-temps ordinaire

1. Crédit-temps sans motif • 1 an équivalent temps plein (ou 2 ans à mi-

temps ou 60 mois 1/5);• 641,37e si 5 ans d’ancienneté dans l’entre-

prise (481,02e si moins de 5 ans) dans le cas d’une interruption à temps plein;

• la moitié dans le cas d’une interruption à mi-temps;

• maintien des droits sociaux;• pension calculée sur salaire à temps plein

sauf en cas de mi-temps (limité à une année calendrier);

• condition: 2 ans d’ancienneté chez l’em-ployeur et carrière professionnelle de 5 ans.

2. Crédit-temps avec motif ou congé thé-matique (soins, formation, soins palliatifs, enfant malade)Suspension complète ou réduction des pres-tations à mi-temps ou d’1/5.Pour congé thématique: double prime en cas d’interruption à temps partielPension: droits complets.

Emploi de fi n de carrière

50 ans 4/5 temps à partir de 50 ans Pour:- métiers lourds (nuit, équipes, services inter-

rompus, construction);- travailleurs avec carrière longue de 28 an-

nées à temps plein et CCT sectorielle.

Pour les travailleurs dans une entreprise en restructuration ou en diffi cultés ou pour les travailleurs ayant minimum 25 ans de car-rière, qui ont effectué un métier lourd et à condition que le métier lourd fi gure dans la liste des métiers pour lesquels il existe une pénurie signifi cative de main d’œuvre, droit aux allocations d’interruption dans le cadre d’une réduction à mi-temps ou d’1/5 jusqu’à l’âge de la pension.

Prime majorée à partir de 51 ans.

Pension: droits complets!

55 ans25 ans de carrière active.

Crédit temps fi n de carrière2 ans d’ancienneté chez le même employeur (peut être réduit à zéro en accord avec l’em-ployeur).Droit à la semaine de 4 jours= 4/5 temps jusqu’à la (pré)pension.

A partir de 55 ans: 222,52e/mois. (+ 46,10e pour les isolés ou familles monoparentales).Maintien intégral des droits sociaux.Pension calculée sur le salaire temps plein pour les années jusqu’à 2011.Pension calculée sur base du droit minimum pour les années à partir de 2012 et avant 60 ans.Conditions:- avoir travaillé à temps plein pendant les 24

derniers mois;- ou 4/5 en crédit temps pour -55 ans.

Droit à une réduction mi-tempsJusqu’à la (pré)pension

A partir de 55 ans: 479,06e/moisMaintien intégral des droits sociaux.Pension calculée sur le salaire temps plein pour les années jusqu’à 2011.Pension calculée sur base du droit minimum pour les années à partir de 2012 et avant 60 ans.Condition:- avoir presté minimum un 3/4 temps dans

les 24 derniers mois.

60 ansDroit à un crédit temps à mi-temps: assimi-lation pour la pension sur base du salaire antérieur pendant 2 ans maximum, après sur base du minimum.Droit à un crédit temps à 1/5 temps: assimi-lation intégrale sur base du salaire antérieur pendant 5 ans maximum;Droit à un crédit à temps plein: assimilation complète pour l’équivalent d’un an.

Quelle que soit la durée de la carrière:Le passage à la prépension est possible si les conditions sont remplies.Pour faire compter le crédit-temps à temps partiel comme carrière pour la prépension, on peut utiliser 936 jours assimilés.Complément prépension calculé sur salaire à temps plein.

60 à 65 ansChoix entre crédit-temps et pension anticipée, à examiner cas par cas. Pension anticipée possible à partir de 60 ans, moyennant une carrière de 40 ans et à partir de 60,5 ans si carrière de 38 ans (voir cadre pension).

Pension

60 ansPension anticipée seulement possible si car-rière de 40 ans (minimum 1/3 temps).

60,5 ansUniquement si 38 années de carrière.Pour la pension complète, il faut une carrière de 45 ans:- actifs, chômeurs et invalides peuvent choi-

sir l’âge de la pension à condition d’avoir suffi samment d’années carrière;

- les prépensionnés doivent attendre jusque 65 ans.

Attention:Les travailleurs choisissant de partir à la pension avant le 1er janvier ne peuvent pas comptabiliser l’année en cours comme année de carrière.

En 2014: minimum 61 ans et minimum 39 années de carrière. Exception: 60 ans si 40 ans de carrière

En 2015: minimum 61 ans et 6 mois et mini-mum 40 années de carrière. Exception: 60 ans si 41 années de carrière

En 2016: minimum 62 ans et minimum 40 années de carrière. Exception: 60 ans si 42 an-nées de carrière et 61 ans si 41 années carrière

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N.B. Tous les montants indiqués sont des montants bruts. Mais dans certains cas, le brut = le net. C’est le cas pour certains montants de chômage sur lesquels aucun précompte professionnel n’est prélevé.

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10 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013

> POINT DE VUE

Ne restez pas sur la toucheDans notre précédent point de vue, nous écrivions que de plus en plus de voix s’élèvent afi n de dire que l’austérité, les économies et la modération ne sont pas des solutions pour sortir de cette crise profonde. Mais cela ne veut pas dire pour autant que la vapeur est d’ores et déjà inversée. Les travailleurs doivent donc continuer à se défendre. Pour préserver nos emplois et nos revenus.

Au moment où nous rédigeons ces lignes, la direction du ver-rier Saint-Gobain Sekurit d’Auvelais fait savoir son intention de fermer l’usine. Pour la énième fois, de la main-d’œuvre compétente est laissée sur le carreau. C’est un grand scan-dale. Le énième signal que les travailleurs doivent continuer d’exiger du changement.

Le détricotage de nos salaires et de nos conditions de travail est sans issue. Sans issue et socialement inacceptable. Des salaires et des emplois décents doivent restaurer la sécurité et la confi ance. Il faut préserver le pouvoir d’achat. C’est pour cela que nous continuons de protester contre l’interdiction d’augmenter les salaires et les chipotages sur l’index. La fl exi-bilité doit permettre au travail de rester vivable. C’est pour cela que nous ne sommes pas d’accord avec une dérégulation totale du temps de travail dans laquelle les travailleurs n’au-raient plus aucune prise. L’élimination des discriminations entre ouvriers et employés doit apporter demain à tous les travailleurs une meilleure protection et plus de sécurité. C’est pour cela que l’harmonisation des statuts ne doit pas servir à retirer beaucoup aux employés, donner une bouchée de pain aux ouvriers et à mettre l’excédant ainsi économisé dans la poche des employeurs. Certainement pas au détriment de la sécurité sociale.

Aujourd’hui les négociations sectorielles sont sur les rails. La Centrale Générale de la FGTB continue d’y mener le même combat. Pour nos emplois et nos revenus. Nous établissons nos cahiers de revendications ensemble. Cela se fait de manière démocratique, en concertation avec les délégués syndicaux, avec des consultations et des enquêtes. Desquelles il ressort clairement que les travailleurs de nos secteurs veulent: une amélioration du pouvoir d’achat, de meilleures conditions de travail. Et c’est pour cela que nous mettons la pression.

Ces revendications seront diffi ciles à atteindre. Le syndicat a donc besoin d’être soutenu par tous les travailleurs. C’est pour cela que nous avons élaboré avec la FGTB un plan d’actions. Dès la mi-avril nous voulons mettre sur pied une action par semaine, dans toutes les principales villes du pays, avec fi n juin une action nationale de taille. Nous appuyons un front commun syndical avec tous les syndicats. Il faut faire com-prendre que c’est du sérieux. Donc inscrivez-vous derrière nos actions. Ne restez pas sur la touche.

Face aux titres de propriétés des actionnaires il y a la force humaine des travailleurs. C’est beaucoup plus important. Utilisons cette force tous ensemble. Tenez à l’œil les actions de la FGTB dans votre région ou ville et participez-y.

25 mars 2013

Paul Lootens Alain ClauwaertSecrétaire général Président

> SECTEUR DE LA COIFFURE, FITNESS ET SOINS DE BEAUTÉ

Coach Belgium: des formations de qualité accessibles

Vous travaillez dans la coif-fure, le fi tness ou les soins de beauté et vous savez à

quel point il est important de rester en constante évolution pour suivre les évolutions du secteur? Dans ce cas, vous avez certainement déjà entendu parler de Coach Belgium. Coach Belgium dispense des for-mations de qualité à des prix tout à fait abordables et propose même des formules avantageuses pour les membres de Campus Coach.

Saviez-vous qu’en tant que tra-vailleur du secteur de la coiffure,

des soins de beauté et du fi tness, vous avez le droit de suivre mini-mum 16 heures de formation par an? En outre, le Fonds de Sécurité d’Existence de la CP314 permet aussi aux travailleurs de bénéfi -cier d’une indemnité de formation de 75,00 euros brut par journée complète de formation avec un maximum de 750,00 euros brut par an. Pour plus d’informations

concernant les indemnités de for-mation, rendez-vous sur le site web du FSE www.fse-cp314.be .

Pour tout savoir sur Coach Bel-gium et ses centres de formation de Liège, Bruxelles, Charleroi, Roe-selare et Anvers, rendez-vous sur le site www.coachbelgium.be ou sur facebook: «Coach Belgium».

> SECTEUR DU GARDIENNAGE

Stop à la fl exibilité à outranceL

e gardiennage est l’un des secteurs les plus fl exibles et cela relève d’une certaine

logique puisque les prestations doivent être assurées 24h sur 24, 7 jours sur 7, avec des pics et des baisses d’activité. Mais même après avoir utilisé au maximum toutes les possibilités légales exis-tantes en matière de fl exibilité, les choses dérapent quotidien-nement. Aujourd’hui, les organi-sations syndicales en ont marre de cette fl exibilité à outrance qui n’a pour seul objectif que de ser-vir les employeurs et posent un ultimatum. Sans réponse satisfai-sante de la part des entreprises du secteur, des grèves et des actions seront organisées.

Force est de constater que cela

fait 10 ans que les entreprises du secteur refusent de donner une réponse sectorielle à la question de la disponibilité exigée quoti-diennement. Sur le terrain, cer-taines choses sont «arrangées» mais ne s’inscrivent dans aucune convention-cadre au niveau du secteur. La Centrale Générale de la FGTB a donc envoyé un courrier aux entreprises du secteur leur demandant de mettre un cer-tain nombre de points par écrit à l’ordre du jour de toutes les réu-nions conseil d’entreprise ou dé-légation syndicale de la mi-avril, et qu’une réponse y soit apportée lors de ces réunions. L’objectif est de savoir quels sont les conven-tions ou usages appliqués sur les divers chantiers concernant les délais de rappel; la planifi cation

en chômage économique et les absences justifi ées; l’usage de certains systèmes d’autorégula-tion; les systèmes de stand-by et la liste des entreprises sous-traitantes.

Ce que nous réclamons, c’est l’arrêt immédiat des situations abusives et que la disponibilité des travailleurs soit indemnisée à sa juste valeur. La Centrale Gé-nérale de la FGTB estime qu’à ce stade, chacun doit prendre ses responsabilités. La nôtre est de veiller à ce que la CCT sectorielle sur la durée du travail soit respec-tée partout dès le 15 avril, faute de quoi des grèves et des actions seront couvertes par un préavis de grève.

> RÉFORME DES MARCHÉS PUBLICS

A quand la fi n du prix le plus bas? Aujourd’hui, lorsqu’un marché public doit être adjudiqué, le seul critère qui est dans la plupart des cas pris en compte est celui du prix le plus bas. Ce qui donne lieu à une spirale infernale de guerre des prix. Une guerre sans merci qui débouche sur des abus liés à des marchés publics attribués pour des prix ridicules, impossibles à tenir sans avoir recours à de la sous-traitance en cascade, dans le non-respect des conventions collectives de travail et même via la surexploitation de travailleurs sans-papiers. La problématique n’est pas neuve mais aujourd’hui, elle occupe le devant de la scène en raison d’un projet de réforme des marchés publics discuté en ce moment par l’Union européenne.

Pour la Centrale Générale de la FGTB, c’est un sujet sen-sible qui touche directement

plusieurs de nos secteurs dont la construction, le nettoyage et le gardiennage. Elle est d’ailleurs membre d’un réseau européen de syndicats et d’ONG pour des mar-chés publics durables. Le Réseau organise le lobbying pour que les

contrats des marchés publics ne soient plus attribués pour «le prix le plus bas possible», mais bien dans une optique de la meilleure offre, qui respecte aussi les droits des travailleurs, les conventions collectives de travail et la protec-tion de l’environnement. Pour nous, il est clair que l’option du «prix le plus bas» doit disparaitre.

Nous avons dans ce cadre interpel-lé Marc Tarabella (PS), responsable de ce dossier au Parlement euro-péen, ainsi que le gouvernement Di Rupo sur cette question. La Centrale Générale de la FGTB, avec UNI-Europa, la FETBB, l’EMCEF et nos autres partenaires du Ré-seau, continue à surveiller active-ment ce qui se passe au niveau européen et national dans ce domaine. Pour l’heure, les discus-sions, qui devraient se prolonger jusqu’en juin, ne sont pas rassu-rantes. Tandis que le Parlement eu-ropéen avait avancé un compromis globalement positif, le Conseil et la Commission ne défendent pas du tout la même vision que nous. Nous vous tiendrons informés.

Page 15: Syndicats n° 6 de 2013

SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013 11> FORUM SOCIAL MONDIAL

Ensemble, faisons avancer le monde«Un autre monde est possible», c’est sous ce slogan que se réunissent chaque année des dizaines et des dizaines d’associations, d’ONG et de syndicats du monde entier avec comme objectif de s’opposer au néo-libéralisme et à la domination du monde par le capital et par toute forme d’impérialisme. Cette année, le Forum Social Mondial se déroule du 26 au 30 mars à Tunis. Un choix hautement symbolique deux ans après le printemps arabe. Le forum se penche bien entendu sur les problèmes socio-économiques à l’origine des révolutions arabes, mais aussi sur la contestation en Occident face à la crise et l’austérité.

> TRIBUNAL RUSSELL POUR LA PALESTINE

La Cour Internationale de Justice doit enquêter sur les crimesDes enfants palestiniens dans des prisons israéliennes, des ouvriers humiliés aux check-points, des villages sans eau, c’est la réalité quotidienne du peuple palestinien. La politique israélienne d’occupation engendre de la pauvreté et de l’oppression. Durant quatre années, le Tribunal Russell a cherché à savoir quels étaient les complices de cette violation du droit international.

Les 16 et 17 mars, le Tribunal Russel tenait sa séance de clôture sur la Palestine. C’est à Bruxelles que cet événement avait lieu, en présence de célèbres activistes et artistes internationaux. Le Tribunal Russell est une initiative de citoyens qui veulent dénoncer les guerres et les oppressions.

L’attention était donc jusqu’à présent focalisée sur la question pales-tinienne. Sur base de nombreux témoignages, le tribunal a cherché à savoir comment des états, des organisations et des entreprises apportent leur soutien à la politique israélienne d’occupation. En agissant de la sorte, ils sont complices de la violation des droits du peuple palestinien et donc aussi du droit international.

Une décision ferme a pu être dégagée lors de la séance de clôture: la Cour Internationale de Justice doit se pencher sur les crimes commis par les autorités israéliennes à l’encontre du peuple palestinien. Le tribunal réclame aussi une séance spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur la politique d’apartheid israélienne. Une contes-tation mondiale à l’encontre des états, organisations et entreprises qui se rendent complices de ces crimes est également indispensable.Plus d’informations sur le site www.russelltribunalonpalestine.com.

> UNE DIMINUTION DE COTISATIONS PERMETTRAIT LA CRÉATION DE 1.500 EMPLOIS

Le non-marchand reste exclu

Comme chaque année, la Centrale Générale de la FGTB s’inscrit pleinement

dans le Forum Social Mondial et lui apporte tout son soutien. Une délégation de la Centrale Générale

anime, avec d’autres acteurs du FSM, deux ateliers consacrés à des thématiques qui lui sont chères. Le premier thème met l’accent sur le fait que dans certains pays, la liberté syndicale est refusée aux

travailleurs. Dans certains cas extrêmes, des syndicalistes sont arrêtés ou exécutés. Le droit de constituer des organisations syn-dicales est la condition préalable à des négociations collective et à un dialogue social sain.

Le deuxième atelier porte sur un problème de grande ampleur mais qui paradoxalement passe quasiment inaperçu, à savoir les travailleurs domestiques. Or, ils sont plus de 100 millions à travers le monde. La plupart du temps, il s’agit de femmes, voire d’enfants. Très souvent, leurs droits du tra-vail sont bafoués et ils ne sont pas reconnus comme des travailleurs à part entière. Les travailleuses domestiques ont droit au respect pour leur travail et elles ont droit à une vie décente et un travail décent.

Le FSM, c’est avant tout l’occasion

de confronter des idées et des expé-riences entre personnes soucieuses de faire avancer le monde pour tous. Un autre monde est possible, oui, si nous nous y mettons tous ensemble.

A noter encore que le Forum se termine par une grande marche de soutien au peuple palestinien.

Retrouvez toutes les informations sur le FSM sur le site www.fgtb.be .

Les employeurs reçoivent à nouveau des réductions. Une diminution de leurs cotisations. 370 millions d’euros. Mais le non-marchand, qui compte des secteurs comme la santé, le bien-être et la culture, reste exclu. Une situation bien évidemment inacceptable.

Si le non-marchand avait été traité sur un pied d’égalité, il aurait bénéfi cié de 42 mil-

lions de réductions de cotisations. Ce qui n’est actuellement pas le cas. Pourtant, cet argent aurait per-mis la création de 1.500 nouveaux emplois.

Et c’est d’autant plus révoltant que les diminutions de cotisations sont accordées aux secteurs marchands qui ne doivent en contrepartie

même pas garantir la moindre création d’emploi. Alors qu’aucune diminution de cotisations n’est accordée au secteur du non-mar-chand qui lui garantit des créations d’emplois.

Une promesse est actuellement sur la table selon laquelle le gou-vernement ferait bien un geste, mais seulement en 2015. Mais ce n’est pour l’heure qu’une vague promesse puisqu’il n’y a toujours

aucun engagement sur papier.

Avec le syndicat des employés, le SETCa et le front commun syndi-cal, nous exigeons une égalité de traitement pour le non-marchand. Pour la simple et bonne raison que l’argent y serait consacré utilement à la création d’emplois tellement nécessaires dans le secteur. Nous voulons au minimum que le gou-vernement s’engage clairement à faire effectivement quelque chose dès 2015. Une nouvelle action a d’ailleurs été menée le 26 mars, histoire de tenir le fer sur le feu.

> PLATE-FORME D’ACTION SANTÉ ET SOLIDARITÉ

> SECTEUR DU VERRE

Unir nos forces pour défendre la santé pour tous

Fermeture de Sekurit: 263 travailleurs sur le carreau

La plate-forme d’action belge Santé et Solidarité a pour objectif de contrer la politique de priva-tisation des services de santé chère à l’Europe. Cette politique a pour unique objectif de réali-ser des économies via la privatisation et donc la commercialisation des différents services de santé comme les hôpitaux, les maisons de repos ou encore les soins infi rmiers à domicile.

La plate-forme est composée d’acteurs venus d’horizons différents dont la FGTB, la CSC, les mu-tualités socialistes et chrétiennes, divers réseaux et associations, des ONG et des représentants d’universités. La Centrale Générale de la FGTB y joue également un rôle actif. Via la mise en place d’actions, ils unissent leurs forces pour prévenir les conséquences de la politique néolibérale sur le plan social et sanitaire. Ces 14 et 15 mars à Bruxelles, la Plate-forme accueillait le Réseau européen contre la privatisation et la commer-cialisation de la santé et de la protection sociale, au même moment que le Sommet de printemps de l’UE. Les acteurs de la santé issus de plusieurs pays européens dont la Belgique, la France, l’Es-pagne, l’Italie ou encore la Pologne tenaient à faire entendre leur désaccord avec l’UE. En plus des différents travaux prévus pour l’occasion, ils ont également participé à la manifestation européenne contre l’austérité du 14 mars.D’autres actions seront mises en place dans les prochains mois. N’hésitez pas à consulter le site www.sante-solidarite.be pour rester informé.

Le groupe verrier français Saint-Gobain a an-noncé lundi lors d’un conseil d’entreprise ex-traordinaire la fermeture de son usine Sekurit située à Auvelais, en province de Namur. Une fermeture qui laisse 263 travailleurs sur le car-reau et suscite une fois de plus la consterna-tion pour un secteur du verre de plus en plus exsangue.

C’est donc lundi dernier que le couperet est tombé pour les 263 travailleurs de l’usine Sekurit d’Au-velais. L’usine est spécialisée dans la fabrication de pare-brise en verre feuilleté pour l’industrie automobile. La direction de la multinationale explique d’ailleurs cette fermeture par la baisse des ventes de véhicules neufs. Pour la Centrale Générale de la FGTB, il existe d’autres explications. Car une fois de plus, nous sommes confrontés à une multinationale qui profi te de la crise pour licencier les travailleurs. Ce fut d’abord Techniver avec la suppression de 86 emplois, ensuite l’arrêt du four chez Saint-Gobain Glass et l’incertitude sur son redémarrage augmentant le risque pour les 300 travailleurs de perdre leur emploi et au-jourd’hui, c’est Sekurit qui passe à la trappe en laissant 263 travailleurs sur le carreau.

Pour la Centrale générale de la FGTB, un constat s’impose: on a laissé mourir Sekurit faute d’in-vestissements et de nouveaux contrats au cours des 5 dernières années.

Quelles soient Boliviennes, Philippines ou Péruviennes, les travailleuses domestiques doivent se battre pour être reconnues. Un salaire décent pour une vie décente.

Le peuple palestinien est emprisonné par des kilomètres de mur. Une oppression scandaleuse sévèrement condamnée par le Tribunal Russell.

Page 16: Syndicats n° 6 de 2013

MÉTAL12 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013

> POINT DE VUE

C’est l’histoire d’un homme qui vivait trois siècles avant notre ère. Il s’appelait Pyrrhus, était roi d’Epire, une région de Grèce. A la demande des cités grecques qui colonisaient alors la Sicile et qui étaient en lutte contre les Romains, il était parti faire la guerre là-bas. Il mit deux solides raclées aux Romains, mais en perdant tant d’hommes à chaque fois que son armée fondait comme neige au soleil. Il avait lui-même compris le problème et, au soir de sa deuxième victoire, il écrivit: «Si nous devons remporter une autre victoire sur les Romains, nous sommes perdus».

Rassurez-vous: ce que vous tenez en mains n’est pas le magazine Historia, mais bien Syndicats, l’organe de la FGTB. Et si je pense à Pyrrhus, c’est à cause de la politique gouvernementale: à force de saigner et de tailler dans le vif, le gouvernement Di Rupo fi nira sans doute par remporter ce qui, à ses yeux et à ceux des autorités fi nancières européennes, sera une «victoire»: remettre les comptes nationaux à zéro. Mais nous serons tous morts. La seule différence est que Pyrrhus se rendait compte du problème, l’équipe Di Rupo pas. Ou alors, elle a décidé de passer outre.

De quoi discute-t-on en effet lors de l’actuel conclave budgétaire? De réduction des dépenses et d’accroissement des recettes, pour maintenir le défi cit dans le cadre de ce qui a été promis à l’Europe. Cela ne sera pas indolore. Augmentation de la TVA, contribution de crise, réduction des moyens des services publics ou nouvelles coupes dans la sécurité sociale: si rien n’est décidé au moment d’écrire ces lignes, tout porte à croire que ce sont des choix de ce type qui seront privilégiés. Des choix qui pèseront, d’abord, sur les travailleurs.

Or, les travailleurs, ils dégustent. Une nouvelle saignée d’emplois est annoncée chez Duferco, après celles de Caterpillar, d’ArcelorMittal, de Ford Genk, et puis toutes celles dont on ne parle guère dans les médias, ces dizaines d’entreprises de plus petite taille qui réduisent la voilure ou enclenchent des plans Renault quand elles ne ferment pas purement et simplement.

Le constat est évident: pendant que le gouvernement a les yeux rivés sur son boulier compteur, l’emploi et le tissu industriel foutent le camp. Le pays s’appauvrit. Redescendez dans les rues, visitez des usines, promenez-vous sur les marchés, Mesdames et Messieurs du gouvernement. Pas à la tête d’une délégation de conseillers, mais le plus anonymement possible, et écoutez toutes ces histoires, de plus en plus nombreuses, de gens qui n’arrivent pas à nouer les deux bouts. Tous ces récits d’une misère croissante. Tous ces gens qui échappent à une protection sociale de plus en plus poreuse.

Bien sûr, on nous dit que ce n’est qu’un mauvais moment à passer, qu’il faut se serrer la ceinture encore quelques temps pour que tout redémarre. On cite l’exemple allemand, mais il suffi t de gratter un peu celui-ci pour comprendre à quel point l’Allemagne, au quotidien, a régressé, avec la multiplication des sous-emplois et des salaires indignes. Là encore, c’est à la Pyrrhus que la victoire a été acquise. Les beaux comptes bien équilibrés de Mme Merkel se payent d’une société plus inégalitaire où le taux de pauvreté augmente…

Pourtant, les équilibres budgétaires ne sont pas inconciliables avec d’autres politiques: en imposant les revenus mobiliers et immobi-liers au même taux que les revenus du travail, en supprimant les intérêts notionnels, en rétablissant les tranches supérieures pour l’impôt des personnes physiques, on engrange, sans appauvrir la population, des sommes autrement plus considérables, de l’ordre de 7 à 10 milliards. De quoi atteindre des objectifs européens (qui n’en restent pas moins absurdes sur le fond) tout en gardant une large marge pour des politiques de relance.

Oui: cela fait des années que nous le répétons, mais cela fait des années aussi que nous devons bien constater que les responsables politiques qui nous sont proches n’essayent même pas d’activer ces solutions dont personne n’a jamais démontré qu’elles étaient fausses. Simplement, elles touchent à des intérêts qui semblent de-venus intouchables. Elles impliquent que le politique se réapproprie le contrôle de la fi nance (qui elle se porte très bien - la Bourse ne vient-elle pas encore de battre des records?) et de l’économie, qui ne va mal que pour ceux qui la font tourner, c’est-à-dire les travailleurs. N’est-il pas temps, simplement, d’essayer ces recettes? L’austérité à tous crins appauvrit les populations, mais met aussi gravement en danger la démocratie, comme le prouve l’exemple italien: le bilan du «professeur» Monti, encensé par tous les cercles «responsables» est fi nalement une crise de régime dont on ne voit pas l’issue.

N’est-il pas temps, comme Pyrrhus, de prendre conscience que la prochaine «victoire» budgé-taire signera la perte de tous? Et donc, enfi n, de changer de cap?

Nico CuéSecrétaire Général

Les Pyrrhus qui nous gouvernent Travailler plus pour gagner

moins, acceptable comme convention?«Ambiance, ambiance» chez TDS, la tôlerie de Sclessin spécialisée dans la construction de meubles…

Au cœur du problème: «la remise en cause par le banc patronal de la convention

régionale datant du début des an-nées ’80 et portant sur le temps de travail dans les fabrications métalliques. En gros la direction a unilatéralement décidé de mo-difi er le régime de travail au sein de l’entreprise, le faisant passer à 38 heures… sans compensation» comme le précise le journal Le Soir dans sa parution du 19 mars dernier.

Sans nous étendre davantage sur les détails techniques, cette convention prévoyait un régime de 36 à 37 heures maximum par se-maine avec 6 jours de récupération une fois les 38 heures atteintes. En marge de celle-ci, quelques solutions tacites avaient été trou-vées en interne pour compenser la fermeture de l’entreprise pen-dant la période des fêtes via la constitution d’un pot individuel d’heures de travail supplémentaire sur l’année. Ces solutions ont été amendées une fois ou l’autre au fi l du temps mais chaque fois selon une formule où direction et tra-vailleurs retrouvaient leurs billes.

Soit-disant poussés par les banques leur imposant un plan économique sorti de nulle part, les représentants de la direction souffrent visiblement aujourd’hui d’amnésie et de lourds problèmes en mathématiques élémentaires. Ainsi donc chez TDS, ce qui exis-tait hier dans la pratique n’existe plus aujourd’hui et on travaillera 38 heures semaine pendant 2 ans

avec de prétendues nouvelles pro-positions de compensations qui, tous calculs faits, se traduisent par une perte de pouvoir d’achat de 75 à 80 eurocents de l’heure pour les ouvriers!

Là où ça se complique, c’est que la CSC a signé la convention … alors que la FGTB, majoritaire au sein de l’entreprise à laquelle se sont joints 11 affi liés chrétiens, s’est prononcée contre celle-ci!

Qu’on nous comprenne bien: le pro-blème est double pour nous en tant que métallos FGTB puisqu’il touche à nos principes autant qu’aux por-tefeuilles des travailleurs.

• Notre position vis-à-vis de la fl exi-bilité a toujours été très tranchée.

Elle doit être limitée à son strict minimum et ne peut en tout cas être appliquée que de manière clairement négociée entre repré-sentants des travailleurs et de la direction.

• Quant à notre position vis-à-vis du pouvoir d’achat des tra-vailleurs, c’est «pas touche»! D’autant plus lorsqu’on parle d’aménagement variable du temps de travail. La fl exibilité, ça se paie!

Notre message vis-à-vis du banc patronal est donc clair: si vous souhaitez modifi er le règlement de travail ou faire passer de nou-velles CCT, mettez-y au moins les formes et venez nous trouvez avec un projet équilibré pour l’ensemble des parties. On y gagnera tous en temps, en gesticulation et recours divers.

Pour la délégation MWB-FGTB chez TDSPino Di Pretoro, Iacono Nino, Galderoux Didier

Depuis la crise de 2008, des mil-liers d’emplois sont passés à la trappe dans nos régions.

Bien sûr il y a la sidérurgie ou les fabrications métalliques, bien sûr il y a la construction automobile et les enseignes d’autres secteurs qui font régulièrement les gros titres de nos journaux…

Mais les restructurations ou fer-metures ne se comptent plus et cumulées l’une à l’autre, repré-sentent des chiffres sur lesquels personnes n’osent se prononcer.

Les Métallos wallons et bruxel-lois de la FGTB n’entendent pas être simples «notaires» des catas-

trophes qui se succèdent.

Cette crise est avant tout une escroquerie du ca-pitalisme et l’austérité, vendue par certains comme la panacée universelle, a pour seul résultat la destruction de l’em-ploi et la mise à mal du pouvoir d’achat des citoyens.

Le 19 avril prochain, les Métallos donneront le coup d’envoi de leur campagne «Acteurs des temps présents».

Emploi, Europe, services publics, fi scalité, environnement seront au cœur des débats. Des débats qui auront lieu avec les représen-

tants des secteurs mais aussi avec le monde académique, juridique, économique ou artistique. Sans oublier les agriculteurs ou encore le monde politique.

L’objectif de ces rencontres? Créer des liens, nous emparer des ques-tions qui nous concernent et faire de chacune et chacun d’entre nous des ACTEURS DES TEMPS PRESENTS.

Rendez-vous dans le prochain numéro de Syndicats pour en savoir plus…

Nous sommes les acteurs des temps présents

Page 17: Syndicats n° 6 de 2013

SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Tous les deux ans, les syndi-cats et les employeurs né-gocient un nouvel accord

sectoriel.

Un tel accord fi xe les conditions de salaire et de travail et comprend des dispositions concernant la prépension, la formation, le cré-dit-temps, les engagements en matière d’emploi et les aspects qualitatifs du travail.

Normalement, les négociations sectorielles prennent cours après la conclusion d’un accord inter-professionnel. Cependant, il est clair depuis quelque temps main-tenant qu’il n’y aura pas d’accord interprofessionnel 2013-2014. Le gouvernement veut en effet im-poser un blocage salarial, chose à laquelle nous sommes opposés en tant que syndicat. Les revenus des indépendants, des managers, des professions libérales ne font pas l’objet de modération. Ceux des banquiers et des spéculateurs non plus. Pourquoi alors est-ce que nous, les travailleurs, serions les seuls à payer la facture de la crise? Une crise pour laquelle nous ne sommes d’ailleurs pas respon-sables.

Actuellement, les fédérations pa-tronales n’ont pas vraiment envie de démarrer déjà les négociations sectorielles. Creamoda, la fédéra-tion patronale du secteur de la confection, suit également la Fé-dération des Entreprises belges.Quel est le problème des em-ployeurs? Ils veulent tout d’abord plus de clarté sur les négociations qui sont actuellement en cours avec le gouvernement sur le statut ouvriers/employés. La Cour constitutionnelle a claire-ment stipulé dans un arrêté que

Confection: cahier revendicatif pour l’accord sectoriel 2013-2014les discriminations entre les ou-vriers et les employés en matière de délais de préavis et de jour de carence ne pourront plus être to-lérées après le 8 juillet 2013.Les employeurs font des cauche-mars sur le coût de la suppression de ces discriminations. A tort, selon nous.

En ce qui concerne le jour de ca-rence, il y a des années déjà qu’ils auraient dû écouter notre reven-dication justifi ée et le supprimer. Et quant aux délais de préavis prolongés, ils passent la surmul-tipliée sur le coût. Dans le secteur de la confection, le délai de préavis doit presque toujours être presté. L’employeur obtient de la produc-tion et des revenus en revanche. Cependant, les employeurs qui ne licencient pas, n’ont pas à se préoccuper de délais de préavis plus longs.

La FGTB-Textile, Vêtement et Dia-mant veut, en concertation avec les autres organisations syndicales, faire démarrer les négociations sectorielles au plus vite. C’est pourquoi, le 14 mars dernier, nous avons donné le signal de départ au sein de la Commission paritaire de la confection et nous avons déposé et commenté le ca-hier revendicatif commun.

Voici les principaux éléments du cahier revendicatif commun pour l’accord sectoriel 2013-2014:

1.Pouvoir d’achatBien que le gouvernement actuel, aussi têtu qu’il soit, impose le blo-cage salarial par Arrêté Royal, nous défendons le principe des négocia-tions libres et responsables dont l’augmentation du pouvoir d’achat fait essentiellement partie.

Nous revendiquons la suppression des barèmes jeunes dans le secteur de la confection. C’est une reven-dication logique et raisonnable puisque les salaires minimums jeunes sont également supprimés au niveau interprofessionnel. Nous souhaitons également obte-nir un meilleur remboursement des frais de transport et l’intro-duction d’une indemnité vélo. Il ne s’agit en effet pas d’une augmen-tation du pouvoir d’achat, mais d’une meilleure intervention de l’employeur dans les frais encourus par le travailleur pour se rendre au travail. Et il va naturellement de soi qu’il est impossible de toucher à l’application de l’index dans le secteur de la confection.

2. PrépensionsNous revendiquons la prolonga-tion immédiate et maximale des régimes de chômage avec complé-ment d’entreprise.Il s’agit de la prépension à 58 ans, à 56 ans après une carrière de 40 ans et à 56 ans moyennant la preuve de 20 ans de prestations de nuit.Dans le secteur de la confection, nous demandons d’ailleurs l’in-troduction de 2 nouveaux régimes de prépension: 58 ans pour les métiers lourds et 58 ans pour les travailleurs ayant des problèmes physiques sérieux.

3. Classifi cation des fonctionsNous nous trouvons dans la der-nière phase du développement d’une nouvelle classifi cation des fonctions dans les entreprises de confection. Depuis des années, la fédération patronale Creamoda négocie ce dossier avec le frein à main. Il est grand temps de passer à une vitesse supérieure et d’aban-donner enfi n l’ancienne classifi ca-tion des fonctions discriminante et

d’introduire, sans délai, la nouvelle classifi cation avec des salaires ba-rémiques justes.

4. Une meilleure combinaison travail-famille

Nous pouvons étendre l’accès au crédit-temps au niveau sectoriel, ce qui est pour nous dès lors une revendication explicite. Nous de-mandons également l’améliora-tion du congé d’ancienneté et du petit chômage en cas de décès du partenaire ou d’un enfant.

5. FormationDans un environnement profes-sionnel qui change rapidement et connaît de nombreuses innova-tions technologiques, la formation a une importance cruciale pour les travailleurs. Nous revendiquons dès lors que les employeurs respec-tent l’effort minimal en matière de formation de 1,9% de la masse sala-riale imposé par l’Europe et qu’ils octroient le droit à la formation à chaque travailleur individuel.

6. EmploiDes engagements en matière d’em-ploi sont en vigueur dans le secteur de la confection. L’employeur ne peut pas passer au licenciement sans respecter une procédure qui implique le syndicat au moyen de la concertation. Ces dispositions doivent être évaluées, peaufi nées et améliorées.Nous sommes d’ailleurs aussi en faveur d’un cadre sectoriel pour le chômage temporaire et la for-mation. Plus de fl exibilité, no pasaran. Il existe suffi samment d’instru-ments légaux qui permettent d’organiser le travail d’une façon adéquate dans le secteur de la confection. Il faut aussi borner le

travail intérimaire.

7. Avantages sociaux – fonds sociaux

Là où c’est possible, nous œuvre-rons pour l’amélioration et l’adap-tation des avantages sociaux dans le secteur. Les fonds sociaux doi-vent, à cette fi n, pouvoir disposer d’une base fi nancière saine.

8. Statut ouvriers-employésVous avez pu lire au début de cet article que ce dossier est négocié à un niveau supérieur. Mais nous voulons aussi avancer notre point de vue sur ce dossier dans notre cahier revendicatif.

L’application du jour de carence peut, une fois pour toutes, être transférée au musée socio-his-torique du secteur. Et quant à la prolongation des délais de préavis, nous n’accepterons jamais qu’il n’y ait pas de traitement égal par rapport aux autres secteurs. Les délais de préavis dans la confec-tion se trouvent déjà à un niveau ridiculement bas.

Vous pouvez constater que nos militants et délégués du secteur de la confection ont rédigé un cahier revendicatif bien rempli pour l’accord sectoriel 2013-2014. Nous ne demandons d’ailleurs pas des choses déraisonnables. Les travailleurs du secteur de la confection, qui se donnent quoti-diennement à fond dans leur em-ploi, méritent du respect et un bon accord sectoriel qui tient compte au maximum des revendications précitées.

Dans la prochaine édition de Syndi-cats nous traiterons des cahiers de revendications pour les secteurs du textile et de l’entretien du textile.

Maladies professionnelles: comment demander une indemnité en raison de maladie professionnelle?

Les maladies professionnelles sont des maladies qui sont provoquées suite à l’exé-

cution d’une profession. Il n’est pas facile de défi nir une maladie professionnelle. Il existe une liste offi cielle qui énumère un nombre de maladies professionnelles (sys-tème liste), mais il est également possible de faire reconnaître une maladie comme maladie profes-sionnelle si elle ne se trouve pas sur la liste (système ouvert).La liste comprend plus de 150 ma-ladies professionnelles reconnues. Si vous souffrez d’une telle mala-die, vous pouvez bénéfi cier d’une indemnité.

Par exemple, vous pouvez intro-duire un dossier pour des mala-dies cutanées, des maladies du poumon, des maladies infec-tieuses, l’atteinte de la fonction des nerfs due à la pression (e.a. canal carpien aux poignets), la tendinite (e.a. coude).

Comment demander une indemnité?Les formulaires sont disponibles sur le site internet www.fmp-fbz.fgov.be ou au secrétariat du TVD.

1) Complétez le formulaire 501 F ou faites-le compléter par votre secrétariat professionnel.

2) Demandez à un médecin de compléter le formulaire 503 F.

3) Envoyez les deux formulaires (avec les éventuels documents médicaux mentionnés sur le formulaire 503 F) au Fonds des maladies professionnelles, avenue de l’Astronomie 1, 1210 Bruxelles.

Attention: votre demande sera seulement examinée dès que toutes les informations néces-saires ont été transmises. Il est donc mieux d’envoyer les deux formulaires en même temps ou de veiller à ce qu’il n’y ait pas trop de temps entre les deux envois. Soyez complet quand vous remplissez votre carrière professionnelle. Si vous y joignez des données concrètes, votre demande sera traitée rapidement et facilement.

Que se passe-t-il après l’introduction?Au moment où le Fonds dispose des formulaires et des éventuels certifi cats médicaux, un dos-sier prendra cours. En tant que demandeur, vous ne devez en principe plus rien faire, à moins que vous ne soyez explicitement invité à introduire des documents supplémentaires. Vous pouvez également être convoqué à un examen médical.

Le Fonds prend une décision sur base des données administratives, de l’examen médical,…

La décision est envoyée par lettre recommandée. Si la décision est positive, la lettre mentionnera également le montant de l’in-demnité et le Fonds procèdera au paiement de l’indemnité.En cas de décision positive, on mentionnera également s’il s’agit d’une incapacité de travail tem-poraire ou permanente, le degré de l’incapacité de travail, si des soins de santé sont fournis ou si la demande sera revue. Le Fonds peut également vous conseiller, en tant que victime, de quitter votre poste de travail, temporai-rement ou défi nitivement.Vous pouvez contester une déci-sion négative devant le Tribunal du travail.

Le Fonds s’occupe également des indemnités suivantes : frais de transport (p.ex. vers un hôpi-tal), le remboursement des frais médicaux (médecin, pharmacie, prothèse), l’aide à une tierce personne, l’arrêt temporaire ou défi nitif de votre travail, en cas de décès suite à une maladie pro-fessionnelle.

Uwe Neufcour, délégué de

la FGTB chez Microfi bres Laarne, explique comment il a introduit sa demande au Fonds des maladies professionnellesAprès avoir travaillé pendant quelques années dans l’imprime-rie, mes collègues et moi avons commencé à souffrir d’une aller-gie aux mains. Un premier test d’allergie à l’hôpital ne donnait aucun résultat pour la série stan-dard du textile afi n d’entrer en ligne de compte pour une maladie professionnelle.Aucune irritation suite aux pro-duits testés n’avait été constatée. Le dermatologue traitant m’a fait essayer des nouvelles pommades, qui offraient toujours un résultat insuffi sant ! Après quelques mois, j’ai fait les mêmes tests sur le dos, mais cette fois-ci, mon employeur m’a donné trois produits que l’on utilise au travail. Il s’agissait de matières premières pour préparer des pâtes d’impression.

Le test ne donnait pas de réaction immédiate, or, après quelques jours, une légère réaction se pré-sentait à un des produits du tra-vail. J’ai ainsi, en concertation avec le médecin du travail, pu entamer la procédure de reconnaissance d’une maladie professionnelle.

Dans mon cas, la maladie profes-sionnelle a été reconnue et j’ai pu transmettre tous les frais que j’avais faits pour les examens et l’achat des pommades. Ces frais ont intégralement été rembour-sés!

Au moment de la reconnaissance, j’étais absent du travail depuis quelques semaines en raison de cette maladie professionnelle. Le Fonds a complété mon salaire jusqu’à 90%. Le supplément du dermatologue, du médecin et du pharmacien est entièrement in-demnisé par le Fonds. Si je m’ab-sente de nouveau du travail en raison de la maladie profession-nelle, mon salaire sera complété jusqu’à 90%. Dans l’entreprise aussi, le der-matologue, de concert avec le médecin du travail, a imposé des modifi cations. Ils ont installé de nouveaux lavabos pour laver les mains, ils ont prévu des nouveaux savons et des distributeurs de sa-vons, des pommades spéciales pour moi ainsi que des gants. Jusqu’à aujourd’hui, l’employeur me fournit ces pommades et ces gants.La maladie professionnelle de mes collègues n’a pas été accep-tée, mais ils reçoivent cependant les mêmes gants et pommades.

Page 18: Syndicats n° 6 de 2013

14 mars: manifestation pour une Europe à l’écoute des travailleursP

artout en Europe, les tra-vailleurs, mais aussi toute la population, manifestent

pour exprimer leur désarroi, leur révolte par rapport à la politique poursuivie par la Commission Eu-ropéenne, par rapport à la politique d’austérité imposée aux pays qui amène dans son sillage perte du pouvoir d’achat, ralentissement de l’économie, augmentation de la précarité et des pertes d’emploi, en un mot qui amène la désespérance.On est loin du rêve européen...

L’Europe devait amener non seule-ment la paix sur le continent mais aussi sa prospérité. Mais l’Europe que nous vivons est LIBERALE. C’est l’Europe du libre échange, du bu-siness, des marchés. Cette Europe

n’est pas celle des travailleurs, ce n’est pas l’Europe des Peuples, c’est l’Europe des riches et ce modèle européen DOIT changer.

L’Europe doit conforter notre mo-dèle social, notre sécurité sociale, notre protection sociale, notre droit du travail. C’est là que nous voulons le changement!

Ce 14 MARS, HORVAL était présent pour rappeler ce message.

HORVAL a manifesté avec des ca-marades d’autres pays européens pour une Europe sociale, une Eu-rope qui protège ses travailleurs et donc ses industries. Comme les autres syndicats européens.

HORVAL, comme les syndicats eu-ropéens, veut un plan de relance au niveau de l’Europe pour casser la logique de récession.

HORVAL était présent parce que pour que la politique belge change, il faut d’abord que la politique eu-ropéenne change.

Merci à tous les camarades pré-sents.

Les enjeux sont importants et notre combat ne fait que com-mencer; personne ne protégera nos acquis si nous ne nous battons pas d’abord nous-même pour les proteger.

Construire des solidaritésVers une collaboration entre HORVAL et le syndicat des tra-vailleuses domestiques de Bolivie

HORVAL fi nance depuis un certain temps déjà des projets dans le cadre de la solidarité internationale avec la Bolivie. Dans ce cadre, HORVAL a reçu la visite de la Secrétaire exécutive de la FENATRA-HOB (Fédération Nationale des travailleuses dans les maisons de BOLIVIE), la camarade Prima OCSA. Cette dernière nous a fait part des diffi cultés que rencontrent les travailleuses dans cette fonction: harcèlement au travail et sexuel, conditions de travail, faible rému-nération, …mais aussi le faible niveau de syndicalisation (+/- 3%).

HORVAL est présent en Bolivie au travers de projets menés avec les ONG FOS & SOLSOC. Déjà actif dans les secteurs du sucre et du café en plus du soutien au développement des coopératives agricoles, HORVAL pourrait demain collaborer sur certains projets avec FINATRAO. La problématique rencontrée par les travailleuses à domicile est bien connue d’HORVAL, actif dans les secteurs des Aides familiales et des Aides ménagères Titres-Services.

Développer des soutiens bilatéraux fait partie par essence de la vision internationaliste des organisations syndicales. Se renforcer permet aussi d’agir de manière concertée sur nos actions de déve-loppement solidaire.

Conditions: Affi liation: Être affi lié depuis le 1er janvier 2013 et en règle de cotisations au moment du paiement - Période de référence: du 1er octobre 2011 au 30 septembre 2012 – Montant maximum: Prime actifs: 135e (pour les prépensionnés: 100,30e).

Paiement automatique le 28 mars 2013: la prime syndicale est au-tomatiquement virée sur le compte en banque de nos affi liés qui répondent à certaines conditions (avoir reçu une prime syndicale l’année passée, être en règle avec ses cotisations, avoir travaillé dans le secteur pendant la période de référence, avoir un compte bancaire enregistré dans notre système de paiement).

Pas de paiement automatique - vous recevez une attestation papier du Fonds Social: veuillez remettre ce formulaire à votre délégué syndical ou à votre section régionale de la FGTB HORVAL. Pour un paiement rapide, veuillez mentionner votre numéro de compte bancaire sur le formulaire.

Horeca (CP 302)Prime syndicale

Le paiement automatisé de la prime syndicale se fait le 2 avril 2013. PRIME MAXIMUM POUR LES MEMBRES ACTIFS: 135 euros.

La FGTB verse la prime syndicale sur votre compte bancaire si vous remplissez les 4 conditions suivantes: 1. Avoir reçu l’année précédente une prime syndicale;2. Être en règle de cotisations;3. Avoir travaillé dans le secteur pendant de la période de référence;4. Avoir un numéro de compte bancaire dans notre système de paiement.

Si les conditions de paiement automatisé ne sont pas remplies, vous re-cevez une attestation du Fonds Social. Veuillez remettre cette attestation à votre délégué syndical ou à votre section locale de la FGTB HORVAL. Afi n de pouvoir bénéfi cier de la prime «chômeur complet» vous devez demander une attestation auprès de votre section régionale. Ça s’applique aussi pour les malades de longue durée dans le secteur des boulangeries.

Pour un paiement rapide nous vous prions de mentionner votre nu-méro de compte bancaire sur le formulaire que vous recevez du Fonds social! Si vous avez un nouveau numéro de compte bancaire, veuillez le transmettre immédiatement à votre section locale FGTB HORVAL!

> PRIME SYNDICALE POUR LES SECTEURS:

Boulangeries (CP 118.03) et commerce alimentaire (CP 119)

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013

Page 19: Syndicats n° 6 de 2013

SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Toujours plus d’Europe, mais quelle Europe?Le 14 mars dernier, les organisations syndicales de l’Europe entière s’étaient donné rendez-vous à Bruxelles pour réclamer un plan de relance européen et dire non à l’austérité. Pourquoi cette date? Car nos dirigeants européens étaient également rassemblés pour un sommet européen, le «sommet de printemps».

C’est un moment important dans ce que l’on appelle le «semestre européen», un

planning de 6 mois au cours du-quel les gouvernements nationaux doivent soumettre à la Commis-sion européenne leurs efforts en matière de réformes socio-écono-miques et les différentes réformes budgétaires en cours et à venir. Le Sommet de printemps fi xe les priorités socio-économiques des États-membres. Celles-ci servent de base aux recommandations que recevra chaque État-membre en juillet.

Une austérité obstinée

Les conclusions du sommet eu-ropéen plaident en faveur d’éco-

nomies «axées sur la croissance». Mais en pratique, l’Union euro-péenne maintient son attache-ment à l’austérité comme issue à la crise. Quelques initiatives concrètes sont cependant prises pour favoriser la croissance, par exemple au travers de l’emploi des jeunes (chaque jeune doit, après 4 mois sans emploi, avoir accès soit à l’emploi, soit à une forma-tion) ou d’une augmentation des moyens fi nanciers de la banque européenne d’investissement et du Fonds européen d’investisse-ment. Ces mesures ne sont que des gouttes dans l’océan: les budgets sont souvent très limités, etc.

Budgets nationaux à la loupe européenne

Le «two-pack» sont deux ordon-nances européennes qui, d’une part, permettent un contrôle renforcé sur les pays en diffi culté et d’autre part renforcent la sur-veillance européenne sur les bud-gets des états-membres. Peu avant le sommet européen, le «two-pack» a été défi nitivement approuvé par le Parlement européen. Concrète-ment, cela implique pour la Bel-gique que le projet de budget doit être introduit pour le 15 novembre à l’Europe – avant que le Parlement belge puisse se prononcer dessus: une vraie violation de la démo-cratie belge!

Crise chypriote

Dans le prolongement du sommet européen s’est également tenue une réunion de «l’Eurogroupe». Celui-ci regroupe les ministres des fi nances de tous les pays de la zone euro. Cette réunion a approuvé un plan de sauvetage de e 17 mil-liards pour Chypre. Les banques chypriotes pèsent lourd dans l’éco-nomie de l’île, déjà fragilisée par les défi cits et la récession. Entrainées par la crise grecque, elles ont subi plus de e 5 milliards de pertes. De lourdes mesures conditionnent «l’aide» européenne, entre priva-tisations et toujours plus d’écono-

mies aveugles. Mais la mesure dont il a été le plus question a aussi une haute valeur symbolique: le pro-jet de taxe sur les dépôts bancaire (dans le plan initial il était question de 9,9% sur les dépôts bancaires de plus de 100.000e, 6,75% sur les dépôts de moins de 100 000e et une exonération pour les dépôts de moins 20.000e) remet en cause le principe même de garantie des dépôts et aurait pu provoquer un mouvement de panique (bank run)… et pas uniquement à Chypre!

Le Parlement chypriote a rejeté ce plan de sauvetage

Au moment où nous écrivons ces lignes, une alternative a été élaborée. La manière dont elle sera accueillie par les Chypriotes constitue encore un point d’inter-rogation. Mais fi nalement, cela ne concerne pas que Chypre, cela nous concerne tous. Il apparaît à nou-veau clairement que l’Europe a agi ici sans tenir compte de l’intérêt du Chypriote de la rue et, par exten-sion, du simple citoyen européen.

Les cadres: un des défi s d’avenir du SETCa!

Le 6 mars dernier s’est tenu un comité fédéral qui a ras-semblé les cadres du SETCa.

Au total, plus de 70 travailleurs de cette catégorie se sont réunis pour faire le point sur le contexte actuel de politique syndicale. Cette ren-contre était également l’occasion de discuter de ce que les cadres vivent au quotidien. Dans la pra-tique, ceux-ci sont en effet soumis à des contraintes, des diffi cultés, des réalités qui leur sont propres. En Belgique, on constate que tou-jours plus d’employés sont consi-dérés comme cadres. Pourtant, il règne un certain fl ou autour de cette catégorie de travailleur puisque dans la législation, le sta-tut de cadre n’existe pas en tant que tel. La notion de cadre n’ap-paraît que dans la procédure pour l’élection d’un conseil d’entreprise. Concrètement, en entreprise, il est parfois diffi cile de distinguer qui sont les cadres et pour les employés, de savoir s’ils sont concernés par la problématique.

Certains employeurs profi tent de cette situation pour faire accepter à des travailleurs des conditions de travail anormales et même parfois illégales. Sur le terrain, on constate de plus en plus que les cadres sont exclus du champ d’application de certaines Conventions collectives de travail d’application pour les autres employés.

Le SETCa veut agir à ce niveau! Suite au comité fédéral du 06/03, des décisions importantes ont été prises afi n redynamiser le réseau cadres du SETCa et s’investir plus encore dans leur combat.

Plusieurs outils de communication spécialement destinés aux cadres seront développés dans les pro-chains mois. Mieux informer, voilà notre priorité! Pour le SETCa, les cadres sont des employés comme les autres mais ceux-ci sont sou-vent confrontés à des thématiques et diffi cultés bien particulières. D’où la nécessité de mettre en

œuvre une approche ciblée et d’in-former de manière précise sur un certain nombre de sujets. Ainsi, dès le mois d’octobre, nous lancerons une publication régulière de type magazine spécialement consacrée aux droits des cadres. A travers des témoignages et une présentation de la législation en vigueur, nous y aborderons des thèmes tels que le télétravail, les avantages en nature, la durée de travail, la pension extra-légale, etc. Ces informations seront également disponibles online et via une rubrique spéciale dans la newsletter du SETCa.

Les futures réunions biannuelles du comité fédéral cadres permettront de faire le point sur les dossiers d’actualité et d’échanger des ex-périences. Il s’agira de rencontres importantes, qui seront à la base de notre campagne. Car c’est en partageant ce qui se vit sur le ter-rain, dans les différents secteurs et en confrontant les idées de chacun que nous pourrons faire avancer les choses et mieux communiquer.

Cette semaine, un nouvel ac-teur est apparu dans le paysage bancaire. ‘New B’ veut devenir une alternative dans le paysage bancaire. Grâce à leur campagne Jeprendspart, vous aurez large-ment l’occasion de vous infor-mer sur le sujet au cours des prochains mois.

Le SETCa a été impliqué dans la

phase d’examen de cette coo-pérative en chantier. Dans les prochains mois, ils organiseront un ‘New B Tour’ pour informer le grand public. L’objectif est de rassembler suffi samment de coopérants pour mettre sur pied une banque éthique, juste et solidaire qui devra être un exemple pour toutes les autres. Une banque qui respecte les

clients, les coopérants et les travailleurs.

Plus de détails à propos de cette initiative sur jeprendspart.be. Vous pouvez aussi participer à une soirée d’information du New B Tour en Belgique. Vous trouverez également ces infor-mations sur leur site web.

En plus du Mémo «Entreprise en faillite», la cellule juridique du SETCa a mis à jour depuis le début 2013 les brochures suivantes: le «Vos Droits en poche» et le «Vos Droits Cadres» (à retrouver sur setca.org, onglet Mes Droits) et les Mémo «Régime de chômage avec complément d’entreprise» (anciennement: Prépension), «Préavis», «crédit-temps», «chômage économique» (pour les membres, à télécharger sur http://my.setca.org, onglet Publications).

Vous êtes employé et l’entreprise qui vous occupe fait faillite? La grande question est: «Et maintenant?». Le SETCa vient de mettre à jour la brochure Mémo «Entreprise en faillite». Notre objectif est de vous aider à y voir clair pour faire respecter vos droits. Et comptez toujours sur vos délégués ou votre section régionale SETCa pour vous aider!

Notre brochure Mémo est uniquement ac-cessible pour nos membres. Vous pouvez la consulter en ligne ou la télécharger sur MySETCa à l’adresse http://my.setca.org/ > onglet «Publications».

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New B, un vent coopératif dans le paysage bancaire?

Entreprise en faillite: et maintenant?

> PUBLICATIONS VOS DROITS ET MÉMO, VERSION 2013

Les droits des employés en mouvement

Page 20: Syndicats n° 6 de 2013

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°06 • 29 MARS 2013

Myriam Delmée, Vice-Présidente du SETCa

Erwin De Deyn, Président du SETCa

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Contrôle budgétaireNous continuerons de répéter que le gouvernement en assume lui aussi la responsabilité. En effet, il se laisse mener par la logique d’austérité de l’Europe, ce qui a pour effet de contraindre la po-pulation à diminuer ses dépenses, réduisant ainsi le développement économique. Nous partageons l’avis des plus de 15.000 mani-festants présents lors de l’action européenne du 14 mars: le féti-chisme budgétaire de la Commis-sion européenne doit être révisé. Dépenser plus lorsque les temps sont diffi ciles, voilà précisément ce dont l’économie a besoin.

Il est à présent décidé que pour parvenir à un équilibre budgétaire, il faut plus de temps mais d’un autre côté, des mesures structu-relles sont nécessaires. Nous ne nous laisserons pas mener en ba-teau. Si ces mesures structurelles signifi ent qu’il s’agit de mettre en œuvre une fi scalité plus juste, les épaules les plus larges portant les charges les plus lourdes, nous ne

L’heure de la vérité!Au moment de rédiger ces lignes, le gouvernement n’en a certainement pas encore fini avec le contrôle budgétaire. Le budget établi initialement pour cette année doit être ajusté. Un ajustement étroitement lié à la baisse de la croissance économique, qui a pour effet de réduire les recettes de l’Etat prévues pour cette année.

pouvons que nous en réjouir.Cependant, nous craignons que les grands défenseurs de pareilles mesures structurelles, à nouveau à l’instigation des bureaucrates européens, aient bien d’autres me-sures en point de mire : coupes sombres dans la sécurité sociale, renforcement des conditions de départ effectives à la (pré)pension, accroissement de la fl exibilité dans l’organisation du travail, etc. La piste des augmentations-TVA se trouve également sur la table. C’est une nouvelle mesure injuste et qui offre à nouveau l’occasion d’attaquer notre système d’index. Nous ne laisserons pas passer cela!

Norme salarialeAu moment de rédiger ces lignes, l’arrêté royal relatif à la norme sa-lariale pour les années 2013-2014 n’est pas encore publié. Nous pou-vons nous attendre à cette publi-cation pour l’un de ces prochains jours. Cet AR va porter la norme salariale à 0% pour les deux pro-chaines années, ce qui aura pour effet d’empêcher toute négociation

sur des augmentations salariales brutes réelles dans les secteurs et les entreprises. Un gel des sa-laires que le gouvernement entend d’ailleurs prolonger après 2014.

Nous continuons de nous y op-poser. Au cours des prochaines semaines, nous allons établir les cahiers de revendications dans les secteurs avec les militants, dans la perspective des négociations secto-rielles. Il va sans dire que des reven-dications de pouvoir d’achat seront mises sur la table à cette occasion. Nous examinerons d’ailleurs aussi la revendication d’augmentation salariale brute. Parce que le pou-voir d’achat est important pour les travailleurs, mais aussi pour l’économie ! C’est la raison pour laquelle nous continuons de com-battre la manipulation de l’index. L’indexation automatique est bien maintenue – en tout cas provisoi-rement, car des voix s’élèvent à nouveau en préparation d’une nou-velle attaque contre l’index –, mais la composition de l’index a déjà été sérieusement adaptée. Ce faisant, ce chiffre constitue de moins en moins un indicateur du coût de la vie. Si bien que les salaires et les allocations sociales augmentent moins vite, en dépit de la hausse des prix. D’autres formes de mani-pulation sont en préparation. Nous ne les laisserons pas passer!

Harmonisation des statuts ouvrier et employé A l’heure actuelle, les négociations tripartites sur l’harmonisation des

statuts ouvrier et employé sont terminées. Comme il fallait le prévoir, elles n’ont donné aucun résultat. L’écart entre les propo-sitions patronales et syndicales est en effet immense. Les patrons trouvent tout à fait normal que les syndicats laissent tomber leurs propositions qui ont pour but de réaliser une meilleure protection pour l’ensemble des travailleurs, suivis sans scrupules en cela par les médias. Manifestement, l’harmo-nisation doit servir à contraindre le plus grand nombre de travailleurs à faire des sacrifi ces. Nous ne lais-serons pas passer!

L’initiative est à présent au gouver-nement. Il va élaborer lui-même une proposition qui sera soumise aux interlocuteurs sociaux, tout en se réservant le droit de décider. Nous maintenons avec l’ensemble de la FGTB que l’harmonisation doit se faire vers le haut. Une fi sca-lité juste, de libres négociations (y compris en matière de salaires), le relèvement des droits des ouvriers vers ceux des employés… Après les vacances de Pâques, nous serons prêts à répondre aux patrons et au gouvernement. Pour ce faire, toutes les actions à notre disposition se-ront utilisées, grèves y compris.