Syndicats n°18 - 31/10/2008

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N°18 • BIMENSUEL • 63 ème année SENIORS CYBERBUS Réduire la facture numérique Page 4 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles On s’est battu... Qu’a-t-on obtenu? Dans ce numéro: 4 pages spéciales Pages 7 à 10 PLANETE Facture Energie zéro Page 3 CONGRES HORVAL Pages 12&13 Ensemble, Encore Plus forts! L’ordre des pages a été perturbé en raison des 4 pages spéciales. Vous trouverez la Centrale Générale en page 5, l’Ubot en page 6, Le Métal en page 11, l’Alimentation - Horeca - Services en pages 12&13, le Textile - Vêtement - Diamant en page 14 et le SETCa en pages 15&16 s 31 OCTOBRE 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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Syndicats, le magazine de la FGTB - 4 pages spéciales: On s’est battu… Qu’a-t-on obtenu? - Mauvaise note pour le gouvernement Leterme

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Page 1: Syndicats n°18 - 31/10/2008

N°18 • BIMENSUEL • 63ème année

SENIORS CYBERBUS

Réduirela facture

numérique

Page 4

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

On s’est battu...Qu’a-t-on obtenu?Dans ce numéro: 4 pages spécialesPages 7 à 10

PLANETE

FactureEnergie

zéro

Page 3

CONGRES HORVAL

Pages 12&13

Ensemble,EncorePlus forts!

L’ordre des pages a été perturbé en raison des 4 pages spéciales. Vous trouverez la Centrale Générale en page 5, l’Ubot en page 6, Le Métal en page 11, l’Alimentation - Horeca - Services en pages 12&13, le Textile - Vêtement - Diamant en page 14 et le SETCa en pages 15&16

s

31 OCTOBRE 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008

BrabantNamur

A Carmeuse Aisemont, les travailleurs se mobilisent pour soutenir un délégué licenciéLe 14 juillet, un ouvrier est victime d’un accident de travail. La Direction accuse Patrick Abrassart, nouveau délégué FGTB d’en être responsable et engage des dé-tectives privés pour mener l‘enquête, parallèlement à celle de la Police et de l’Inspection du Travail.

Le 2 octobre, Patrick Abrassart est licencié suite au rapport rendu par les détectives. La Direction n’a pas jugé bon d’attendre les conclusions de la Police et de l’Inspection; il faut dire que depuis le début elle a ciblé notre délégué malgré les nombreuses interrogations qui subsistent et l’absence totale de preuves.

Le 15 octobre les travailleurs réunis en assemblée déci-dent d’arrêter le travail pendant l’audience du Tribunal du Travail prévue le lendemain. Le 16 octobre, le juge ordonne à Carmeuse de réintégrer Patrick Abrassart le temps que le Tribunal se prononce sur le fond de l’affaire. La solidarité a déjà donné un premier résultat.

Les travailleurs des 4 autres sièges de Carmeuse se prépa-rent à des actions de solidarité pour le cas où la Direction ne changerait pas de position.

Ils savent qu’il ne faut pas permettre de licencier un travailleur sans preuve de sa responsabilité. Ils l’ont déjà prouvé maintes fois dans le passé en passant à l’action face à des décisions injustes de leur Direction.

«La marchandisation des piliers de pensions»

Matinée de formationDélégués – P&Pp : même combat?

ObjectifsLa FGTB a bien compris que la Solidarité devait s’organiser à tous les niveaux !Ce n’est pas uniquement lorsque l’on est actif que le syn-dicat à un sens…Les mass media règnent en maître et infl uencent largement mais erronément la population sur l’avenir des pensions et il est grand temps de rétablir la vérité !Qui mieux que nos instances, nos pensionné(e)s & prépensionné(e)s (P&Pp) et nos délégués peuvent inverser la tendance et informer les actifs de la réalité?Méthode et horaire :- 8h30: rassemblement et café offert- 9h00: introduction au sujet via la projection d’un DVD

produit par l’émission «Regards FGTB»: «Faut-il avoir peur de l’avenir des pensions?» + questions-réponses

- 10h00: formation simplifi ée sur la théorie des piliers de pensions par Michel Rosenfeldt du CEPAG + questions-réponses

- 11h30: réfl exion sur des actions concrètes au sein des entreprises

- 12h30: verre de l’amitié et sandwiches offertsParticipant(e)sPersonnes susceptibles de transmettre ce qu’elles auront appris à la formation: délégué(e)s, animateurs/animatrices, P&Pp, …Date Le mardi 25 novembre de 8h30 à 13h00Lieu Ancienne Administration Communale de Sambre-ville, Avenue Président Roosevelt à TaminesGratuit - Verre de l’amitié et sandwiches prévus.Contact: Christine MAHIELS - AFICo asbl, 40 rue Dewez, 5000 Namur. Tél 081/64.99.53 ou 52 - 0473/86.95.96 - Fax 081/26.26.05 - christine.mahiels@afi co.bePartenariats: AFICo, FGTB Namur (Interpro et Centrales), Le CEPAG, Le CCA de Sambreville, La Ville de Sambreville

INSCRIPTION«La marchandisation des piliers

de pensions»Matinée de formation

A renvoyer à Christine MAHIELS AFICo asbl pour le 14 novembre 2008

40 rue Dewez, 5000 Namur - Fax: 081 26 26 05christine.mahiels@afi co.be

Tél. 081/64 99 53 ou 52 - 0473/86 95 96

PRÉNOM et NOM …………………………………...............................................ADRESSE ……………………………………………………........................................................................................................................................................................................TÉLÉPHONE ……………………………..……………….……………….………………COURRIER ÉLECTRONIQUE………..........................……………….………...ASSOCIATION ou CENTRALE …………….…………………..……………....FONCTION ………………………………………………….........................................

Envie d’apprendre le PERMIS THEORIQUE?Inscrivez-vous à la formation permis de conduire de

l’asbl AFICo!(Filière libre)

Comment?20 heures de cours réparties sur une semaine

(du lundi au vendredi de 9h00 à 13h00) avec un formateur spécialisé.

Combien?28€pour les 20h de cours (permis théorique!)

Avantage aux affi lié(e) s de la Centrale Jeunes et aux Etudiants: 8€ de réduction

Où?A la FGTB Namur, rue Dewez, 40-42 à 5000 Namur.

Quand?Du 24 au 28 novembre 2008

Pour tout renseignement ou pour s’inscrire :ASBL AFICo

0473/86.95.99 - 081/64.99.52info@afi co.be

Rue Dewez, 40 - 5000 Namur

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DE LA REGIONALE DU LUXEMBOURG

Paiement des timbres fi délitéOccupation du 1er juillet 2007 au 30 juin 2008

Paiement des timbres assimilationIncapacité de travail en 2007

Paiement à partir du 29 octobre 2008Pour accélérer le traitement de votre carte et donc permettre son paiement dès le premier jour, nous vous conseillons de nous la faire parvenir le plus vite possible. Les employeurs doivent délivrer les cartes au plus tard le 31 octobre.

N’oubliez pas de mentionner votre numéro de compte bancaire sur lequel nous devrons verser le montant: vous devez conserver le talon de la carte.

Nous vous rappelons que la domiciliation bancaire de vos cotisations syndicales facilite et donc accélère le traitement de votre dossier. Vous ne devez plus nous envoyer votre carnet syndical.

Permanences dans les bureaux principaux:

• Libramont: de 8h à 12h et de 13h à 16h30 Le vendredi jusque 16h• Arlon: idem• Marche: uniquement le matin 2 permanences spéciales sont prévues les jeudis 23 et 30 octobre jusqu’à 18h• Barvaux: A la mutualité socialiste à Barvaux:

de 18h30 à 19h30 – le 1er et le dernier mardi du mois d’octobre, de novembre et de dé-cembre.

Il n’y aura plus de permanence à partir du 1er janvier 2009.

• Florenville: Eddy Schloremberg continuera à payer les timbres.

Dépôt des cartes:• Laroche: Dépôt des cartes chez Michel Leclerc – 12,

Rue de la Gare• Libin: Dépôt de cartes chez F. Marchal – 45, Rue

Pairée• Vielsalm: Dépôt de carte au bureau de la FGTB

chômage - 57, Av. de la Salm

Fermeture des bureaux: les 10&11 novembre 2008, les 25&26 décembre 2008

et les 1er & 2 janvier 2009

Nouveau en Brabant Wallon!Permanences de l’UBOT (logistique, transport)

Le 3e vendredi du mois de 9h à 12h à partir du 17 octobre

Rue du Géant 4 bte 3 à NivellesTel: 067/21.50.06 – [email protected]

Mardi 18 novembre, 14h30Salle de réunion du SETCA, rue de l’Evêché, 2

à 1400 NIVELLES:

Animation autour du livre:

«Didier REYNDERS, l’homme qui parlait à l’oreille des riches»

En présence de l’auteur, Marco VAN HEESVenez nombreux!

Un exemplaire du livre sera remis à chaque partici-pant, dans la limite des stocks disponibles.

> SECTEUR DES CARRIERES

Permanences sociales à la FGTB Brabant Wallon

Rue du Géant, 4 bte 3 – 1400 NIVELLES067/21.50.06

Alimentation Horeca Services

Tous les lundis matin, de 9h à [email protected]

CGSP EnseignementLes 2e et 4e mercredis après-midi, de 14h à [email protected]

UBOT (transport, logistique) TextileLe 3e vendredi matin de chaque mois, de 9h à [email protected]él: 056/85.33.44 - Fax: 056/85.33.19

À partir du 28 novembre:

CGSP (services publics)Le 4e vendredi matin de chaque mois, de 10h à [email protected] - [email protected] - [email protected]

La Journée de l’emploi de TUBIZE a connu un succès de foule.Au stand FGTB, nos animateurs ont pu renseigner les jeunes sur le job étudiant et le premier emploi.Installé au milieu des sociétés de travail intérimaire, ils ont également distribué le journal «Interim Times».Le public fut tellement nombreux et intéressé qu’à ,la fin de la journée il ne restait plus aucune brochure!

Apprenez le permis théoriqueApprenez le permis théoriqueavec l’ASBL AFICo!avec l’ASBL AFICo!

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008

«Les nouveaux maître de l’école»:l’enseignement sous la coupe des marchés...

Le livre démonte les mécanismes à l’œuvre derrière le démantèlement de l’école publique. Il est aussi un appel à résister. Non par nostalgie, mais pour défendre le droit à l’instruction de ceux qui n’ont que l’école pour accéder aux armes du savoir. Depuis plusieurs années, les systèmes éducatifs européens sont soumis à un feu roulant de réformes. Lentement mais sûre-ment, on abandonne les structures d’enseignement centralisées et on y substitue des réseaux d’établisse-ments autonomes, diversifi és, en situation d’intense

concurrence mutuelle.Mais derrière le double alibi de la lutte contre l’échec scolaire et de la promotion de l’emploi, se cachent des motifs moins avouables: les milieux patronaux exigent un enseignement rationalisé et dérégulé. L’école doit fournir les travailleurs fl exibles que réclame la concurrence économique.

Elle doit répondre rapidement aux mutations techno-logiques. Elle doit transmettre moins de savoirs mais davantage de compétences adaptables. Elle doit, plus qu’hier encore, sélectionner, diviser, hiérarchiser les jeunes. Enfi n, l’école est fermement appelée à s’ouvrir à un secteur privé en quête de nouveaux marchés…C’est dans ce contexte que la FGTB de Bruxelles consa-crera son Forum syndical du 4 décembre et un prochain dossier aux enjeux de l’école!

CE 23 OCTOBRE, la Centrale Culturelle bruxelloise et la FGTB de Bruxelles ont organisé une soirée-débat dans le cadre de l’opération «Fureur de Lire». L’occasion, pour les militants, de discuter des effets de la marchandisation de l’école, autour du livre de Nico Hirtt «Les nouveaux maîtres de l’école. L’enseignement européen sous la coupe des marchés» (Ed. Aden). L’auteur, présent au débat, participera également à notre Forum syndical du 4 décembre (infos dans le prochain Syndicats). Nico Hirtt est enseignant, délégué SEL SETCa et initiateur de l’Appel pour une école démocratique.

Séjour des seniors: printemps 2009 Floréal Club BlankenbergeL’organisation régionale du groupe des pensionnés et prépensionnés de la Centrale Générale / section de Bruxelles-Vlaams Brabant organise une semaine de détente pour ses membres seniors du lundi 04 mai 2009 – 17h30 au vendredi 08 mai 2009 – 12h00 dans notre centre de vacances Floréal Club à Blankenberge.

Le prix d’un séjour «séniors» est de:• 184e par personne pour les membres affi liés auprès de la Centrale Générale• 210e par personne pour les membres qui ne sont pas affi liés auprès de la Centrale GénéraleSi l’on préfère un single, un supplément de 12,50e par personne et par nuit est demandé.

Cette formule contient:- le logement: L’entretien des chambres (entre autres faire les lits) ne se fait PAS par le personnel.

Des draps, des serviettes de bain et du matériel de nettoyage y seront à votre disposition.Par contre, des essuie-mains et des produits de toilette doivent être prévus par vous-même.

- les repas: Petit déjeuner: buffet: grand choix.Lunch: menu complet + eau et bière.Dîner: alternativement un repas de tartines et garniture ou un repas chaud.

Une animation chaleureuse vous est offerte gratuitement!Egalement compris dans le prix: l’usage de l’équipement sportif (pétanque, mini golf…), hormis la loca-tion de vélos.Bien évidemment, la qualité de l’hébergement de notre Floréal Club est excellente.Tous les appartements et studios sont munis d’une télévision. Il n’y a pas d’escaliers. Le Floréal Club se trouve à proximité de la mer et est entouré de dunes, dans un cadre serein. Le centre ville de Blankenberge, avec ses magasins et sa digue, ne se trouve qu’à 15 minutes à pied.

Attention! Le nombre de places est limité. N’hésitez donc pas à vous inscrire...INSCRIPTION SEMAINE DES SENIORS – CG BRUXELLES-VLAAMS BRABANTNom: …………………………………………………………………………............................................................................................................................................Adresse: ……………………………………………………………………............................................................................................................................................Numéro d’affi liation auprès de la Centrale Générale de Bxl-Vlaams Brabant:……………...................................................Souhaite s’inscrire pour la semaine des seniors qui aura lieu du 04/05 au 08/05/2009 (…… personnes) et verse la somme de ….......................................…. e sur le compte 877-4606601-84 de la Centrale Générale de Bruxelles-Vlaams Brabant avant le 30 janvier 2009.

Prière de bien vouloir renvoyer ce talon-réponse soit à 3000 LOUVAIN, Maria-Theresiastraat 113; soit à 1000 Bruxelles, rue Watteeu 2-6.

A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence envers les femmes,la Commission Femmes de la FGTB de Bruxelleset la Centrale Culturelle Bruxelloise, asbl vous invitent à une soirée-débat:

Congo de l’Est: Violences sexuelles contre les femmes:

une arme de guerre?Pourquoi cette guerre? Pourquoi les femmes?

Introduction (reportage sur de l’Est du Congo)Béatrice Mulengezi Bashizi: témoignage sur les violences envers les femmes au Congo et sur l’initiative de la Caravane pour la paix et la solidaritéWalter Zinzen: le confl it de l’Est du Congo en perspective : quelle action possible?Nadia Demond: la Marche Mondiale des Femmes solidaire avec les femmes du KivuConclusions: Philippe Van Muylder, secrétaire général de la FGTB de Bruxelles.Modératrice: Leen Vandamme, présidente de la Commission Femmes de la FGTB de Bruxelles.

mardi 25 novembre 200818h00 – 20h00

Accueil et sandwichs: 17h30Traduction simultanée NL/ FR

Salle De Boë (SETCa) - 45, Rue de Dinant – 1000 Bruxelles(à l’angle de la rue des Alexiens) entrée libre

Infos: Commission Femmes FGTB de Bruxelles02/552.03.60 – [email protected]

Avec le soutien du CEPAG (Centre d’Education Populaire André Genot, asbl) et du Service de l’éducation permanente du Ministère de la Communauté française.

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008

Charleroi-sud Hainaut Tournai-Ath-Lessines

Centre

Permanences pensions...

Les permanences pensions de la FGTB Tournai - Ath - Lessines auront lieu les mardis 4 novembre et 2 décembre 2008

de 15h30 à 17h au sein de notre siège central situé au 26

de la rue des Maux à Tournai

Comment nous contacter ?

° Rendez-nous visite...

au siège central situé au 26 de la rue des Maux à Tournai ou dans l’une de nos agences

° Par téléphone au 069/881 881...

Trois options s’offrent désormais à vous :

- option 1: pour les litiges au niveau de la sécurité sociale ou les accompagnements ONEM.

- option 2: pour tous les renseignements relatifs aux dossiers et/ou paiements chômage.

- option 3: pour tous les autres services.

° En surfant sur internet...

à l’adresse [email protected] ou sur notre site www.fgtbtournai.bePermanences UBOT

Hainaut-BW-MouscronCharleroi: Bd Devreux 36-38 à 6000 CHARLEROITél.: 071/641.299 / 305Fax: 071/32.29.58

Permanences: lundi, mardi et jeudi de 09h00 à 12h00 et de 13h30 à 16h00Vendredi de 09h00 à 12h00

Mons: sur RDV au 071/641.299 / 305

Binche: sur RDV au 071/641.299 / 305

Tournai: Rue des Maux 26 à 7500 TOURNAITél.: 063/53.27.92Fax: 069/22.00.29

Permanences: Mardi, mercredi et jeudi de 09h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00Lundi et vendredi de 09h00 à 12h00

Nivelles: Rue du Géant 4/3 à 1400 NIVELLES

3ème vendredi du mois ou sur RDV au 056/85.33.44 ou au 071/641.299

Lessines: Rue Général Freyberg 11 à 7860 LESSINES

1er lundi du mois ou sur RDV au 056/85.33.44 ou au 071/641.299

Mouscron: Rue du Val 3 à 7700 MOUSCRONTél.: 056/85.33.44Fax: 056/85.33.19

Permanences: lundi et vendredi de 08h30 à 12h00 Mardi et jeudi de 08h30 à 12h00 et de 13h00 à 17h00Mercredi de 13h00 à 17h00

Namur: 2ème lundi du mois + sur RDV au 071/641.299 / 305

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008

Liège-Huy-Waremme Verviers

Permanence Etudiants et Jeunes FGTBTu es étudiant(e)?En apprentissage (CEFA, IFAPME)?Tu es demandeur(se) d’emploi? (En stage d’attente ou tu perçois des allocations d’attente)

ET TU RECHERCHESUNE INFORMATION, UN COUP DE POUCE sur

Les jobs étudiants, le stage d’attente, le dispositif «job tonic», les «vacances jeunes», …

Ou TU AS BESOIN D’AIDE POUR:

• Rédiger un Curriculum vitae?• Rédiger une lettre de candidature?

Viens te présenter à la permanence Etudiants et Jeunes FGTB!

Tous les mercredis de 14 h à 16 h 30 à la FGTBPlace Saint-Paul, 9-114000 Liège(Rez-de-chaussée)Permanence gratuite

Pour tout renseignement complémentaire, tu peux contacter la Centrale «Jeunes»Tél.: 04 221 95 11 - 04 221 97 48Courriel: [email protected]

Plus de 7 mois après l’accord de gouvernement (volet immigration), les sans papiers sont toujours en attente d’une hypothétique circulaire de régularisation…Et pendant ce temps, tous les jours les droits les plus fondamentaux des hommes, des femmes et des enfants sont bafoués du fait qu’ils sont désignés comme «sans-papiers», «irréguliers», «clandestins», «illégaux»,… et cela, la FGTB Liège-Huy-Waremme ne l’accep-tera jamais!En effet, la politique migratoire actuelle de la Belgique, au-delà des drames humains qu’elle provoque, est une formidable machine à produire des travailleurs sans droits et de ce fait, à la merci des exploiteurs de tous bords (marchands de sommeil , trafi quants d’êtres humains, et surtout, employeurs véreux). Ce qui, in fi ne, entraîne la précarisation des conditions de salaire et de travail de tous les travailleurs. C’est pourquoi nous considérons le combat des sans papiers comme un combat éminemment syndical.

Nous continuons d’exiger du gouvernement:

• La mise en place d’une procédure de régularisation permanente sur base de critères objectifs et confi ée à une commission indépendante sur le modèle de la procédure de régularisation mise en place en janvier 2000. En attendant, il est impératif de geler les arrestations et les expulsions et ce, jusqu’à la régularisation ;

• Dans le cadre de la traite des êtres humains, où des hommes et des femmes sont exploités dans des conditions proches de l’esclavage, il faut que ces derniers puissent être rapidement régularisés tant en ce qui concerne le droit de séjour qu’en ce qui concerne leurs droits en tant que travailleur. Cela implique que ces travailleurs exploités doivent pouvoir agir librement devant les tribunaux belges pour réclamer le respect de leurs droits sans risquer une quelconque expulsion du territoire

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SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008 3ENVIRONNEMENT

> SUPERBRICOLO AU SECOURS DE LA PLANÈTE

Facture énergie zéroFabriquer sa propre électricité grâce au soleil et faire un pied de nez à Electrabel, se chauffer toute l’année pour des clopinettes: c’est le rêve qu’a réalisé, à Cul-des-Sarts, Fernand Platbrood, un ancien des ACEC-CDC. Apôtre des énergies renouvelables, ce «compagnon d’Eole» s’est spécialisé dans l’énergie éolienne. Reportage.

«Bien que d’origine rurale…». Fernand Platbrood n’est pas près d’oublier ce passage du

rapport - pour le reste positif - du service du personnel lorsqu’il a été engagé aux Câbleries de Charleroi en sortant de l’école son diplôme B1 d’ingénieur industriel dans la poche.

Aujourd’hui pensionné, et bien que d’origine rurale donc, F. Platbrood est une sommité en matière d’al-ternateurs. Il peut moucher n’im-porte quel professeur d’université sur ce thème. On vient de partout, le voir dans le fi n fond des bois de la botte du Hainaut pour lui deman-der conseil. Défi lent chez lui des ministres, des députés, des prési-dents de parti, des classes d’écoliers et tout récemment encore un car de pensionnés et prépensionnés de la FGTB Charleroi.

Quand on demande à Mme Plat-brood si elle n’en a pas marre de voir défi ler tout ce monde, elle lève un instant les yeux au ciel, mais fait vite contre mauvaise fortune bon cœur «Que voulez-vous? C’est sa passion…». Et « sa passion» c’est les énergies renouvelables. «Le so-leil nous fournit 80 fois l’énergie dont nous avons besoin sur terre» rappelle-t-il. Et c’est de l’énergie gratuite. En ces temps d’énergie chère, ça vaut la peine d’y réfl é-chir…

Tous à la cave…

C’est ce qu’a fait Fernand Platbrood. Sa maison semble, en façade, tout à fait ordinaire mais elle est as-sez unique à l’arrière. Bardée de panneaux solaires, thermiques et photovoltaïques, hérissée d’éolien-nes, la petite villa est à elle seule une expo de ce qui se fait de mieux en matière d’énergies renouvela-bles.

C’est cela qui explique tous ces va-et-vient. Il n’y a guère c’était André Antoine (CdH) ci-devant ministre Wallon chargé du logement et de l’Energie. Prochainement peut-être Paul Magnette, ministre PS fédéral lui aussi en charge de l’Energie. Et

Les certifi cats vertsLes certifi cats verts sont des aides à la production d’énergie verte, qu’elle soit consommée ou injectée sur le réseau. Ces certifi cats verts sont octroyés par le régulateur wallon du marché de l’énergie (la CWaPE) et ont une valeur minimale de 65e, garantie pendant 15 ans. Ces certifi cats verts peuvent se vendre aux producteurs et fournisseurs d’«électricité grise», voire à des intermédiaires (comme les «Compagnons d’Eole» qui ont reçu de la Région une mission de courtage), en général à une valeur plus élevée (le prix moyen du certifi cat vert sur la période 2004-2007 s’est élevé à environ 90e).

Le tiers payantAvancer plusieurs milliers d’euros et attendre 7 à 8 ans pour amortir son investissement, tout le monde ne peut pas le faire. D’où l’idée du tiers investisseur.

Le mécanisme est simple: • Un investissement est fait dans un logement. Par exemple, l’iso-

lation du toit. • L’investissement n’est pas pré-fi nancé par le particulier mais

fi nancé par un tiers.• Suite à l’investissement, le particulier consomme moins d’énergie

pour se chauffer et sa facture d’énergie baisse.• le remboursement de l’investissement par le particulier peut alors

s’effectuer au prorata de la réduction de la facture énergétique ou selon un échéancier et dans des proportions négociées.

A l’initiative de la FGTB, un Fonds de réduction du coût global de l’énergie a été créé. Il permet aux ménages qui correspondent grosso modo au statut BIM (VIPO) de fi nancer des travaux d’isolation. Le hic est que c’est la commune qui doit mettre en place le projet au niveau local en collaboration avec les CPAS. Jusqu’à présent, une seule commune (Ostende) l’a fait…

Il existe par ailleurs des sociétés privées qui proposent leurs services. Mais il faut regarder de très près les conditions proposées. Elles se réservent en effet les primes et déductions fi scales ainsi que les certifi cats verts pendant des périodes qui peuvent dépasser très largement le délai raisonnable d’amortissement.

Fernand Platbrood devant sa chaudière à copeaux et un de ses prototypes d’alternateurs.

> FORUM INTERSYNDICAL

Le 25 novembre 2008, Charleroi, CEME Avec le soutien de la Région wallonne

Ensemble, diminuons les émissions de CO2 et augmentons notre pouvoir d’achat!

Intéressé(e)? Contactez votre permanent pour l’inscription.

Programme complet des activités sur http://www.rise.be (rubrique colloques)

Pour toute information complémentaire:

Carmela SCHILLACIRue Haute 42 – 1000 BruxellesTél. O2/506 83 96 – Fax 02/502 73 92Courriel: [email protected]

Priorité aux premiers inscrits!

Panneaux solaires à gogo, éoliennes et solaire thermique: une véritable expo de l’énergie verte

Changements climatiques: relevons le défi !

tout ce beau monde ne passe pas au salon comme il se devrait pour des personnes de leur rang, mais fi nit à la cave. Non pas que Fer-nand Platbrood joue les Père Ubu envoyant les grands du royaume à la trappe pour occuper seul le trône, mais la cave, c’est là que ça se passe…

C’est là que se trouvent compteurs, sondes, affi chages divers, ondu-leurs, chaudière, etc., c’est-à-dire le tableau de bord qui pilote toute l’installation.

Un «décompteur» électrique

Un panneau thermique fournit l’eau chaude solaire. 40 m2 de pan-neaux solaires photovoltaïques, installés sur le toit le mieux ex-posé, fournissent l’électricité. S’y ajoutent 9 panneaux mobiles en deux groupes plantés au milieu du jardin, qui suivent le soleil dans sa course. Deux éoliennes, une rus-se, une américaine complètent le dispositif. Et une chaudière à co-peaux de bois assure le chauffage en hiver.

Bien sûr, ça représente un certain investissement. «Les énergies re-nouvelables, aujourd’hui, ce n’est pas pour les minimexés» recon-naît Fernand. 22.000 euros rien que pour la chaudière et le silo à copeaux; 27 panneaux photovoltaï-ques fi xes à 800 euros pièce. 4.200 euros les panneaux thermiques. 900 euros l’éolienne… ça fait un paquet.

C’est vrai reconnaît Fernand. «Mais on ne se pose jamais la question de savoir si la voiture est rentable. Si on compte tous les frais, c’est moins cher de se déplacer toute l’année en taxi…». Lui, il a préféré inves-tir dans les économies d’énergie. Sur la distance, l’investissement est amorti au terme de quelques années, surtout avec les primes énergie, les certifi cats verts (voir cadre) et les déductions fi scales.

Et de fait, la facture d’électricité des Platbrood est proche de zéro. Chez eux, comme dans la pub de

la Région wallonne, le compteur tourne à l’envers. L’année passée Electrabel a remboursé les factures intermédiaires.

S’il paie encore un peu, c’est à cause du compteur de nuit qui n’est pas relié au système solaire et vu que le week-end est passé en compteur nuit, il a quand même une petite consommation.

Compagnon d’Eole

«J’ai voulu démonter qu’il y a moyen d’être autonome point de vue énergie et qu’on peut se passer des énergies fossiles non renouve-lables», dit Fernand. Car c’est un engagement militant. Président de l’association «Les Compagnons d’Eole», il sillonne salons et foires pour porter la bonne parole.

L’association est reconnue par la Région Wallonne qui l’a même chargée de missions: - la promotion de l’installation de

panneaux photovoltaïques;- l’aide aux communes et inter-

communales pour des projets économiseurs d’énergie

- mise en place et gestion d’un service de courtage des certifi -cats verts issus des petits pro-ducteurs.

Mais qui dit Eole, dit dieu du vent. Et c’est justement l’éolien le dada de Fernand Platbrood. Parce que l’éolien, c’est plus compliqué que le reste. Une éolienne, cela doit être du sur mesure en fonction de l’exposition, de la vitesse de rota-tion du rotor, de la dimension de l’hélice, de sa forme, etc…

Bible de 1920

Et c’est là qu’intervient Fernand. Dans sa cave, avec un vieux tour à métaux, un poste de soudure, et une foreuse. Il fabrique des alter-nateurs sur mesure. Une section de conduite de gaz jetée au rebut fera la carcasse. Un assemblage de tô-les en étoile découpées au laser et fabriquées dans une PME du coin, deux collerettes, du fi l de cuivre, des aimants, de la soudure et de l’huile de bras. Et voilà tout. Sauf

qu’il y a alternateur et alternateur. Selon la vitesse de rota-tion, il faut adapter la profondeur et le bobinage.

A force d’en faire, Fernand est devenu expert. Il n’est pas élec-tromécanicien, mais il en sait plus qu’un ingé-nieur. Et pourtant, ajou-te-t-il, ce n’est pas une technologie nouvelle: sa science, il la puise dans un vieux bouquin d’un prof de la KUL acheté à la brocante. Edition 1920!!

Et ça marche. Actuelle-ment il travaille sur un projet de turbine pour alimenter l’éclairage public.

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008

> AÎNÉS

Seniors Cyberbus: En route pour réduire la fracture numériqueEnvoyer un SMS, manipuler une souris et utiliser un traitement de texte, surfer sur le web… sont autant de gestes quotidiens pour la plupart d’entre nous. Pourtant, pour certains seniors, des outils de communication tels que le GSM ou l’ordinateur peuvent se révéler de véritables engins de torture! En outre, cette difficulté à comprendre et à utiliser les nouvelles technologies de télécommunication risque parfois d’enfoncer les personnes âgées dans l’isolement et la solitude. Pour résorber cette «fracture numérique», l’asbl Espace Seniors, l’association pour seniors de la Mutualité socialiste, propose des formations pour «apprivoiser» ces nouveaux outils technologiques.

Pour la Mutualité socialiste, l’allongement de la durée de vie des aînés doit s’accompagner d’une amélioration de la qualité de vie. Ce qui

suppose un niveau de vie décent, une prise en charge des soins de santé adaptée et accessible à tous mais aussi la possibilité de poursuivre, dans de bonnes conditions, une vie sociale active.

Et qui dit vie sociale active, dit accès indispensable aux nouvelles technologies de communication. Mais quand on est senior, utiliser le petit écran et les touches du GSM ou le clavier et la souris de l’ordinateur… ce n’est pas aussi évident qu’on le pense! Pour permet-tre aux aînés d’accéder à ces nouvelles technologies et de comprendre leur mode d’emploi, l’association pour seniors de la mutualité socialiste, Espace seniors organise, depuis 2005, des formations dans toute la Communauté française. A ce jour, plus de 1.000 seniors âgés de 55 à 95 ans ont déjà suivi ces formations.

«Seniors @ vos claviers!»

«Avec la formation, on est en contact direct avec cette machine qui fait parfois peur mais qui, en fait, est tout à fait extraordi-naire. J’ai pu ap-prendre à utiliser cet outil au quo-tidien. D’ailleurs j’ai acheté un ordinateur avec le- quel je m’amuse!» témoigne Belgacem Ben Saad, 68 ans, qui a suivi une formation en informatique dispensée par Espace Seniors.

Par cette initiation à l’informatique, les seniors décou-vrent en 8 séances, ce qu’est un ordinateur et comment utiliser ses fonctions de base. Bref, il s’agit de se fami-liariser avec l’ordinateur pour pouvoir s’en servir au quotidien, par exemple, pour écrire des lettres, envoyer un e-mail ou faire une recherche sur le Net.

«Seniors, à vos GSM!»

Passer un coup de fi l avec un GSM, envoyer ou recevoir un SMS, enregistrer un numéro dans le répertoire… En 3 x 3 heures de cours, les seniors se familiarisent avec

les manipulations de base utiles à l’emploi de ce petit appareil devenu presque indispensable: le GSM.

Les participants apprennent avant tout à se familiari-ser avec le GSM. Ils sont initiés aux fonctions de base du GSM, à l’utilisation des différentes touches et à son vocabulaire spécifi que. De la théorie à la pratique, la dernière séance permet aux participants d’appliquer ce qui a été vu sur leur propre téléphone.

«Toutes ces formations constituent aussi une manière de rompre la solitude» avoue Monsieur Ben Saad. C’est l’un des objectifs des formations et informations dispensées par Espace seniors. En effet, si on peut se réjouir de vivre plus longtemps, il faut aussi que cela s’accompagne d’une amélioration de la qualité de vie des aînés. Et ça passe aussi par une vie sociale active et un refus de l’isolement des personnes plus âgées.

Le Seniors Cyberbus: Centre mobile de formation et d’information

1,20 mètre de long et 14 tonnes au service des se-niors: ce pre-mier Cyberbus

lancé par Espace seniors et entiè-rement consacré aux aînés est prêt

à prendre le départ. Il circulera partout en

Communauté française.

Le Seniors Cyberbus est un véritable centre mobile de formation et d’information aux nouvelles tech-nologies. Grâce à ce nouvel espace sur roues, l’asbl peut atteindre les aînés les plus isolés et les moins mobiles et combattre plus en profondeur la fracture numérique.

Dès le mois de novembre, cet ancien bus des TEC, entièrement réaménagé et tout confort -matériel in-formatique; écran plasma; air conditionné; chauffage… rien que ça!- prendra la route et traversera les villes, communes et maisons de repos de la Communauté française, prêt à dispenser aux aînés deux des forma-tions phares de l’association: «seniors, à vos GSM!» et «Seniors @ vos claviers!».

Grâce à ce centre mobile d’information et de formation, l’association de la Mutualité socialiste bénéfi cie d’une plus grande autonomie et peut se rapprocher davan-tage du public intéressé. C’est désormais la formation qui va vers les seniors, même dans les recoins les plus reculés de la communauté française.

De nombreuses collaborations pourront ainsi être mises en place notamment avec des administrations des CPAS, des collectivités locales ou des maison de repos.

Sur demande d’associations ou de maisons de repos, le cyberbus s’implantera sur 2 semaines et proposera ses formations aux seniors intéressés (et inscrits).Les déplacements du bus seront annoncés via les médias locaux en collaboration avec les services com-munaux et en ligne sur le site internet.

Départ au mois de novembrePremier arrêt : la Province de Liège.

Plus d’infos: www.espace-seniors.be.

Le CEPAG vous invite au colloque:

«Lutte contre les discriminations en entreprises»

à «l’Espace Solidarité», 42, rue de Namur - 5000 Beez,

le 8 décembre 2008 de 8h30 à 16h30.

Contact: [email protected], tel 081 26 51 64Inscriptions: [email protected] tel 081/26 51 80

Une convention anti-discrimination au CNTLe 10 octobre dernier, le Conseil a adopté un texte exécutant le «point d’ancrage» 4 - diversité et non-discrimination - de l’accord interprofessionnel 2007-2008.

Ce texte porte sur la CCT n° 38 du 6 décembre 1983 concernant la non discrimination lors du recrutement et de la sélection des travailleurs. La nouvelle CCT étend le principe de l’égalité de traitement de la CCT n° 38 à toutes les phases de la relation de travail (CCT n° 95).

En outre, le CNT a adopté un code de conduite en matière de recrute-ment et de sélection, qui est annexé à la CCT n° 38. Les commissions paritaires peuvent adapter ce code de conduite à la situation propre à leur secteur.

> INDEX

5se. A ce jour, plus de 1.000 seniors ont déjà suivi ces formations.

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Le Seniors Cyberbus est un véritable cede formation et d’information aux nounologies. Grâce à ce nouvel espace sur

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Hameau de Borzée, 46980 La Roche

Tél. 084/41.17.87 • Fax 084/[email protected] • www.borzee.be

Plus de détails : Demandez notre brochure «Borzée-News»réalisation I studioéventail I 084 368 358

• «Tonus !»Du 17 au 19/10 et du 7 au 9/11, deux W.E. de détente et de remise en forme.• Les 18 et 19/10 :Notre W.E. champignon• Nouveau !Du 31/10 au 2/11:Initiation au Nordic walking

• Du 10 au 12/10 :Randonnées en formule W.E.

Réduction CGSP : 10% FGTB : 8%

Taux d’infl ation de 4,72% en octobre Augmentation maximale des loyers: 4,80% en novembre

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune infl uence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. L’infl ation pour le mois d’octobre a atteint 4,72 % par rapport à octobre 2007.Notons que contrairement à la coutume l’évolution de l’index santé est su-périeure à celle de l’index normal en raison de la baisse des prix des produits pétroliers.

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 4,80 % pour les baux conclus en novembre 2008.

Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100).

Conversion: l’index-santé d’octobre 2008 (111,29/ base 2004 = 100) correspond à 126,61 (base 1996=100).

Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)Mois 2007 (convertis en base

2004=100)2008

IndexNormal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Index Normal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Janvier 105,20 104,92 104,63 108,84 107,85 107,10 Février 105,77 105,46 104,91 109,62 108,71 107,73

Mars 105,78 105,23 105,07 110,42 109,32 108,33 Avril 106,26 105,58 105,30 110,67 109,49 108,84 Mai 106,13 105,34 105,40 111,66 110,20 109,43Juin 106,12 105,28 105,36 112,28 110,62 109,91

Juillet 106,57 105,70 105,48 112,87 111,22 110,38 Août 106,44 105,67 105,50 112,18 110,88 110,73

Septembre 106,54 105,71 105,59 112,36 111,15 110,97Octobre 107,1 106,19 105,82 112,16 111,29 111,14

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SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008 5>GREVE CHEZ CYTEC

Inouï! Le milieu patronal vient d’avancer une idée indécente et injurieuse. Il accepterait de limiter les indemnités de licenciement des top-managers, mais en échange, il voudrait raboter dans les

préavis des travailleurs.

Comment le patronat ose-t-il venir avec une telle proposition? C’est presque comme s’il n’y avait rien de plus confortable que de se faire licencier. Pour un peu, on nous ferait croire que c’est comme ça que l’on devient riche.

Au cours des dernières semaines, des milliers d’intérimaires ont été remerciés parce que l’économie connait des diffi cultés. Ils ne reçoivent rien. Pas de préavis, pas d’indemnité. Rien.

Et les ouvriers avec un contrat fi xe ne sont pas beaucoup mieux lotis. Eux aussi, ils sont nombreux à perdre leur emploi parce qu’une crise frappe à nos portes. Leur préavis légal est de 4 à 8 semaines.

Devenir riche? Ce n’est valable que pour les top-managers qui se font licencier après avoir gaspillé des milliards en spéculations boursières et bancaires. Lorsqu’ils sont remerciés pour leur incompétence, c’est avec des millions qu’ils partent. En l’occurrence 4 millions d’euros pour celui qui a livré Fortis aux requins.

Tout le monde est profondément indigné par ces parachutes dorés. Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut mettre un terme à ces surenchères complètement folles.

Seuls les employeurs émettent des réserves. Ils estiment que s’il faut limiter les préavis pour les top-managers, alors, il faut aussi les limiter pour les travailleurs. Tous égaux devant la loi, pas de discrimination. Ce sont les mots de Pieter Timmermans, le directeur de la Fédération des Entreprises de Belgique.

Pas de discrimination? Bien, mais dans ce cas, les travailleurs ne doivent pas recevoir moins mais plus. Dans ce cas, les intérimaires doivent eux aussi avoir droit à un préavis. Et les ouvriers, ils doivent eux aussi avoir droit à un préavis de 18 mois? Car c’est la durée de préavis que réclament les employeurs pour les top-managers. Tous égaux devant la loi, non?

Ce n’est bien entendu pas ce qu’entendent les employeurs. Ils en veulent aux employés. Ils trouvent que leur protection en cas de licenciement coûte trop cher. Pas étonnant puisque toute forme de protection sociale est trop chère à leurs yeux et donc, ils n’ont de cesse de rogner dedans. Mais oser pointer un doigt accusateur vers les préavis des employés au moment où l’on parle de primes de départ faramineuses des top-managers, c’est vraiment dépasser les bornes.

(27 octobre 2008)

> POINT DE VUE

Inouï!Protection contre le licenciement prolongée de deux ansDans l’entreprise chimique Cytec, située à Drogenbos, a éclaté un conflit qui a perduré presque quinze jours. Le nœud du problème est constitué par une CCT qui octroie une protection aux travailleurs en cas de licenciement. La direction ne respecte pas cet engagement et a préféré laisser dégénérer le conflit. Elle a toutefois sous-estimé la résolution des ouvriers et a finalement dû céder.Tout a commencé début octobre par le licenciement d’un employé. Les travailleurs ont d’emblée pris sa défense faute de respect de la procédure convenue. Cytec compte quelque 500 travailleurs. Jimmy Van-keerberghen, délégué syndical pour la Centrale Géné-rale, nous fait remarquer qu’il existe dans l’entreprise une CCT garantissant la protection lors d’un licen-ciement. «Avant que l’on ne puisse licencier quelqu’un chez nous, il faut en passer par plusieurs étapes. Il faut vérifi er si l’on ne peut pas réaffecter l’intéressé à un autre poste ou s’il n’y a pas de volontaires au départ. A dé-faut d’autre solution, il existe toujours une indemnité de préavis majorée. De cette manière, nous protégeons au maximum les travailleurs contre un licenciement sec.»

Huissiers et astreintesCette disposition est essentielle parce que des restructurations sont planifi ées chez Cytec. Très bientôt, l’entreprise entend se défaire d’une division, voire la fermer sans plus, ce qui causerait la perte de 35 emplois. «Quand nous savons que des licenciements nous pendent au nez, vous pouvez bien vous imaginer que nous n’allons pas renoncer à cette protection sans coup férir. Nous avons exigé que la CCT existante soit prorogée de deux ans.»La direction a fait la sourde oreille. Deux tentatives de conciliation ont échoué à cause de son infl exibi-lité. Pour le personnel, la coupe était pleine et il s’est

majoritairement prononcé pour la grève.Jimmy Vankeerberghen nous rapporte que «la direc-tion restait camper sur sa position et mettait tout en œuvre pour briser la grève. Elle avait fait appel à des huissiers qui imposaient le libre-accès à l’entreprise sous menace d’astreintes. Elle a même tenté d’intro-duire des travailleurs de sous-traitants en les cachant

dans un camion. Le personnel ne s’est toutefois pas laisser intimider et l’en-semble des ouvriers ainsi qu’un grand nombre d’employés ont poursuivi la grève.»

Criminels?Jimmy juge l’attitude de la direction de Cytec totalement inouïe. Elle foule aux pieds une CCT qui revêt une impor-tance vitale pour les travailleurs parce que des licenciements menacent. Et lorsque le confl it est engagé, elle traite les grévistes pratiquement comme des criminels au lieu de laisser une marge de manœuvre pour une concertation et une conciliation. «Comment dans une telle situation arriver à des relations

marquées de respect?»Quoi qu’il en soit, la direction a fi nalement dû faire marche arrière. La CCT fi xant des mesures de protec-tion en cas de licenciement, a été prorogée de deux ans. L’indemnité de préavis majorée est maintenue. Le syndicat, quant à lui, sera mieux à même de vérifi er si des solutions alternatives ont véritablement été recherchées avant de passer au licenciement.

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

>DES MILLIERS D’INTERIMAIRES JETES A LA RUE

Les premières vraies victimes de la crise sont les travailleurs intéri-maires. Plus de 6.000 de ceux-ci ont déjà perdu leur travail. Hélas, le phénomène risque de s’étendre de manière catastrophique.La plupart d’entre eux n’étaient pas des travailleurs de passage.Ils étaient occupés dans ces entreprises depuis des mois, voir des années, au mépris de la législation. L’emploi intérimaire montre sa vraie nature: il s’agit d’un job très «soluble» dans la crise.

Le gouvernement vient au secours des épargnants et même des actionnaires. Est-il disposé à venir au secours des travailleurs ?Depuis quelques jours les employeurs sont soucieux de ne pas créer de discriminations.

Agissons donc en conséquence. Les travailleurs intérimaires occu-pés de longue durée pour des raisons autres qu’un remplacement, devraient avoir droit à une indemnité de préavis et un accompa-gnement renforcé en vue de trouver un nouvel emploi.La coordination Intérim FGTB interpelle la Ministre de l’emploi pour qu’elle prenne l’initiative d’une concertation rapide sur le sujet, considérant que l’impact est équivalent à la fermeture de nombreuses grandes entreprises.

La FGTB intérim réclame le paiement d’indemnités de préavis

Jimmy Vankeerberghen devant les grilles de Cytec: “ Quand nous savons que des licenciements nous pendent au nez, vous pouvez bien vous imaginer que n’allons pas renoncer à cette protection sans coup férir.”

>TITRES-SERVICES

Indexation salariale enfi n acquise!Vous vous rappellerez certainement que dans le numéro précédent, la FGTB avait fait part de son vif mécontentement suite à l’absence d’indexation salariale générale pour l’ensemble des travailleurs du secteur des titres-services. Cette protestation publique a porté ses fruits puisqu’une solution a été trouvée.

En effet, le 22 octobre dernier a fi nalement été signé un accord prévoyant l’indexation de tous les salaires réels dans les entreprises titres-services (CP 322.1). Jusqu’alors, seuls les salaires minimums étaient indexés. Or, nombreux sont les travailleurs qui ga-gnent légèrement plus que ce minimum et qui étaient, dès lors, privés d’indexation. Pour l’organi-sation syndicale, cette situation était naturellement inadmissible.Dorénavant, le dépassement de l’indice-pivot entrai-nera l’indexation de tous les salaires. Cela signifi e concrètement que votre salaire doit être majoré de 2% au 1er octobre 2008. Cette mesure vaut pour tout le monde sans aucune exception. A l’avenir, il en ira à chaque fois de même. En l’occurrence, il s’agit d’un véritable progrès.

La reconnaissance de ce principe a demandé aux syndicats, la FGTB en tête, plus de deux ans d’efforts acharnés. Pour son application, les pouvoirs publics accordent aux entreprises un supplément de 30 eurocents par chèque.Par conséquent, les entreprises bénéfi cient d’une compensation pour supporter l’indexation salariale. Nous avons néanmoins veillé à ce que cette somme soit calculée au plus juste, ni un cent en moins, ni un cent en plus.D’autres mesures également sont envisagées en matière de titres-services. C’est ainsi que les contrôles auxquels sont assujettis les entreprises, seront optimisés et intensifi és.En outre, à partir de 2009, un titre-service coûtera € 7,50, soit une augmentation de 50 eurocents. L’avantage fi scal est toutefois maintenu de sorte que la plupart des clients débourseront fi nalement € 5,25 par chèque.Enfi n, à partir d’octobre 2010 sera instauré un titre-service social destiné aux personnes ne pouvant prétendre à un avantage fi scal.Pour la Centrale Générale, le dossier des titres-ser-vices est suivi de près par notre secrétaire fédéral, Eric Neuprez….

Le Comité National d’Action pour la Sécurité et l’Hygiène dans la Construction (CNAC-NAVB), organisme paritaire pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles dans la construction, recherche, en vue de renforcer son équipe un (h/f)

La sécurité,chaque seconde compte pour y penser.

INGÉNIEURdépartement “Recherche et Développement”

Votre mission : suivi de la réglementation et des normes en matière de bien-être actualisation de banques de données développement de nouveaux produits, services et projets relatifs au bien-être dans le domaine de la construction (publications, CD-roms, site web…) assurer des séances d’information émettre des avis relatifs au bien-être dans la construction.

Votre profil: ingénieur en construction ou assimilé grâce à l’expérience en possession d’une attestation de formation complémentaire de niveau 1 pour conseiller en prévention ou disposé à l’acquérir

expérience de 5 ans, de préférence dans le secteur de la construction bilingue français/néerlandais

bonne connaissance de MS Office et intérêt pour l’informatique bonnes aptitudes pédagogiques et rédactionnelles dyna mique, créatif, ayant l’esprit

axé sur les résultats et capable de fonctionner au sein d’une équipe.

Nous vous offrons: une fonction aux défis multiples dans un environnement dynamique un salaire attrayant, adapté à vos compétences et à votre expérience des avantages extralégaux (chèques-repas, assurance hospi talisation et assurance de groupe).

Vous êtes intéressé(e) ?Envoyez le plus rapidement possible votre lettre de motivation avec votre C.V. au CNAC, à l’attention de M. C. Heyrman, Directeur général, rue Saint-Jean 4, 1000 Bruxelles.

Page 10: Syndicats n°18 - 31/10/2008

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT6 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008

> GROUPE PROFESIONNEL TRANSPORT ROUTIER & LOGISTIQUE

Service impeccable aux affi liés UBOT, grâce à du personnel bien formé

Le personnel du groupe professionnel Transport routier & Logistique s’est réuni à Nieuport pour un weekend de formation les 10 et 11 octobre 2008. A l’occasion de cette réunion, le personnel de toutes les sections régionales a pu approfondir ses connaissances des avantages sociaux complémentaires offerts par le Fonds social Autobus et Autocars et par le Fonds social Transport routier & Logistique.

De plus, une attention particulière a été prêtée au programme de calcul de salaires UBOT grâce auquel tous nos secrétariats peuvent effectuer des calculs de salaires pour les travailleurs du secteur du transport de marchandises. Voilà un instrument fort, unique au secteur!

Les militants UBOT en sont convaincus: savoir, c’est pou-voir!

Depuis le mois de septembre, l’UBOT a organisé plusieurs formations fédéra-les de militants en Flandre orientale, à Anvers et, ré-cemment encore, à Tournai.Pour les militants des secteurs du transport de mar-chandises et de la logistique, roulant,

comme non-roulant, et les militants du secteur des autobus et autocars, un programme varié a été créé, avec à l’ordre du jour les objets suivants: les avantages sociaux complémentaires des divers Fonds sociaux, le règlement sur les temps de conduite et de repos, la classifi cation des fonctions du personnel non roulant et le plan de sécurité de la Cie De Lijn.

Grâce à leurs présentations intéressantes, les invités n’ont eu aucun problème pour capter l’attention de nos militants. En ce qui concerne l’assistance aux exercices de communication, nous avons pu compter sur l’aimable collaboration de nos collègues expéri-mentés des instituts de formation de la FGTB Vorming & Actie (Formation & Action) et CEPAG.

Visite de travail à Valenciennes:Saïd El Khadraoui (sp.a) accompagne l’UBOTL’aménagement de davantage de parkings sécurisés pour les poids lourds offrirait aux entreprises de transport la possibilité de réaliser des économies considérables. En effet, le lancement du projet pilote européen SETPOS (Secure European Truck Parking Operational Services) a attiré l’attention du secteur des assurances», explique le parlemen-taire européen Saïd El Khadraoui (sp.a). Ce dernier a accompagné l’UBOT lors d’une visite de travail au parking sécurisé de Valencien-nes le 17 octobre dernier. Il a plaidé pour une collabora-tion plus intense entre les services public et privé à ce sujet.

En Belgique, 269 cas de vol de cargaison ont été consta-tés en 2004. En 2003, on en a constaté 236. Le coût total de tous les vols est estimé à 8,2 milliards d’euros pour l’en-semble des pays de l’U.E. En ce qui concerne la Belgique, il s’agit d’un montant de 174,8 millions d’euros. 41% des vols ont lieu lors du transport de la cargaison. Tout le reste doit être mis sur le compte des parkings, sécurisés, comme non-sécurisés.

Aujourd’hui, le site de Valencien-nes peut héberger 179 camions. Il entre dans les intentions d’en héberger 320 dans un proche avenir. Les chauffeurs se font enregistrer après quoi ils reçoivent une place sur le parking (les camions chargés avec des marchandises dangereu-ses sont mis à un endroit séparé)

où ils peuvent profi ter de tout le confort. Le parking est un site clos équipé d’une détection d’intrusion et de caméras qui garantissent la sécurité 24h sur 24. De nouvelles douches, un éclairage adapté, une zone identifi ée réservée aux camions frigos afi n de réduire les nuisances sonores causés par leurs moteurs, un accès internet sans fi l et un tout nouveau restaurant sont à la disposition des chauffeurs pour leur assurer un séjour confortable et tranquille.

Comme l’UBOT, Saïd El Khadraoui plaide pour un label européen en ce qui concerne les parkings poids lourds de qualité: «La Commission européenne a débloqué 1,9 millions d’Euros à la classifi cation, à partir de l’année prochaine, des parkings le long des autoroutes en catégories A, B ou C, selon le niveau de sécurité. Aujourd’hui, le nombre de parkings A est très limité. Ce nombre doit être multiplié. Rien qu’en France,

on note déjà un manque de 30.000 places pour poids lourds. Le man-que poignant de places, de sécurité et de confort sur les parkings est donc essentiellement un problème européen. La Belgique lutte avec un manque de places de 25 %.

Pour S. El Khadraoui: «Une colla-boration intense entre le parking sécurisé, la compagnie d’assuran-ces et l’entreprise de transport pourrait entraîner une réduction considérable des primes annuelles

d’assurance. Grâce au mar-ché conclu entre Vinci et un assureur français, les chauf-feurs qui utilisent les parkings sécurisés pourraient obtenir une réduction de 15 %. Se-lon l’entreprise le risque de vol peut s’élever à 35 % de la prime totale. Sachant que ces primes peuvent s’élever à 10.000 euros ou plus par an pour un poids lourd, il s’agit ici d’une possibilité d’économiser considérablement.» Selon le Secrétaire fédéral UBOT, Frank Moreels, une raison de plus pour exiger que les patrons

prennent le paiement à leur charge. «En effet, il serait inacceptable de répercuter sur le chauffeur le coût de sa propre sécurité.»

S. El Khadraoui et F. Moreels es-pèrent que les autorités des pays concernés et les exploitants de parking se rendront compte des avantages des parkings sécurisés et de la nécessité d’en mettre en place davantage dans un proche avenir.

Nouvelles heures d’ouverture à partir du 1er octobre 2008

Port – Marine marchande – Pêche maritime - Transport routier & LogistiqueLundi: 8h30 - 12h - 12h45 - 17hMardi: 8h30 - 12h - 12h45 - 17hMercredi: 8h30 - 12h - FERMEJeudi: 8h30 - 12h - 12h45 - 17hVendredi: 8h30 - 12h - FERME

Numéro général UBOT: 050 54 47 15Délégués Port: Marc Cattoor : 0474 47 47 02Denis Paelinck: 0473 80 07 90

ATTENTION: Pour les indemnités de chômage - Documents en cas de maladie:050 55 04 85 ou votre bureau régional FGTB

R. Vermote - Secrétaire régionalHeiststraat 3 - 8380 Zeebrugge

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

L’équipe entière du Groupe professionnel Transport routier & Logistique réunie en weekend de formation»

«A Tournai, la police fédérale est pressée de questions»

«Les militants de la Flandre orientale exposent leur point de vue»

Navigation intérieureLes travailleurs occupés dans la navigation intérieure belge, qui suivent le cours ADNR ou le cours de recyclage obligatoire ADNR (marchandises dangereuses) de leur propre initiative et aux propres frais, peuvent prétendre à une intervention de e 125,-.

Vous pouvez obtenir cette intervention auprès du «Fonds pour la Navigation Rhénane et Intérieure». Vous n’êtes certes pas sans savoir que le certifi cat ADNR est valable pour 5 ans. Sachez que vous êtes tenu(e) de suivre le cours de recyclage au cours de l’an précédant à la date de l’échéance du certifi cat.

Ce cours est organisé par l’institut suivant:

Service social de la batellerieRue de la Digue 97 - 4683 Vivegnis

Tél: 04 223 28 58

Si vous voulez recevoir l’intervention susmentionnée, vous êtes prié(e) d’introduire votre demande par écrit, accompagnée par la preuve du paiement, auprès du:

Fonds pour la Navigation Rhénane et IntérieureArenbergstraat 24 - 2000 Anvers

N’hésitez pas à nous contacter si vous désirez de plus amples informations!

Union Belge des Ouvriers du TransportSecteurs maritimes

Paardenmarkt 66 - 2000 AnversTél.: 03 224 34 18

Ivan VictorPrésident UBOT

> SECTION REGIONALE DE ZEEBRUGGE

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SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008 7

e libéralisme sauvage, caractérisé par ses dérégulations débridées et ses privatisations à outrance, est à

l’agonie. Malheureusement, la faillite du système n’ouvre pas automatiquement la voie aux réformes indispensables menant à un nouveau rôle des pouvoirs publics, une nouvelle régulation du secteur financier et plus de démocratie économique.Aujourd’hui, rien ne permet d’affirmer que les mêmes erreurs ne seront plus commises à l’avenir. Il n’y a qu’une certitude, celle de la socialisation des pertes, des ruines qui restent.

Secteur financier: renforcer le contrôle et la prévention

Les récentes «opérations de sauvetage» réalisées dans notre pays étaient nécessaires et inévitables, même si elles traduisent une réaction de panique plutôt qu’une approche coordonnée offrant des perspectives d’amélioration durable. L’exode d’importants centres de décision financiers à l’étranger et la présentation de la facture au contribuable auraient pu être évités par une politique de prévention, de contrôle et de transparence.

Pour cela, il faudrait que la Commission bancaire, financière et des assurances (CBFA) fonctionne de manière plus transparente afin de permettre un meilleur contrôle. Elle doit répertorier les flux financiers entre les institutions financières belges et mieux détecter les risques inhérents à leur structure.

Certains fonds de levier (des fonds spéculatifs) ont profité grandement du krach boursier. Par conséquent, certaines transactions spéculatives devraient tout simplement être interdites, surtout quand

on sait que ces fonds tirent d’importants moyens des fonds de pension.

La suppression des banques mixtes et le retour aux caisses d’épargne publiques devraient être prioritaires. Nous voulons aussi des garanties concernant l’épargne des contribuables et l’accès au crédit logement.

D’autre part, les épargnants doivent être mis en garde contre les placements trop risqués pour éviter de devoir intervenir après coup en faveur des actionnaires dupés. Pareille intervention ne fait en effet qu’encourager les placements à risques, y compris dans le chef des petits épargnants qui n’ont pas reçus – délibérément ou non – des informations complètes et claires.

Que la situation actuelle est due à l’appât du gain et à la cupidité des directions de banque, ne fait pas l’ombre d’un doute. Outre les propositions précitées, la FGTB plaide en faveur de la limitation de la partie fixe de la rémunération des grands patrons des sociétés cotées en bourse. Il est en effet inacceptable que ceux qui s’insurgent le plus contre l’Etat et ses règles rigides, sollicitent l’aide de ce même Etat et font payer la collectivité pour les conséquences dramatiques de leur cupidité.

Il faut d’autre part développer une véritable stratégie européenne avec une autorité de surveillance européenne pour le secteur bancaire, le secteur des assurances, les titres et les marchés de capitaux. La FGTB plaide pour la création d’une banque de données européenne sur les modèles de gestion des risques et la traçabilité des flux financiers.Le contrôle des transactions interbancaires et le relèvement des exigences de capital pour toutes les institutions financières ne

sont pas un luxe, tout comme la création d’une agence de notation publique européenne d’ailleurs.

La perception, dans tous les Etats européens, d’une taxe Tobin sur les transactions financières pourrait freiner les transactions spéculatives. Ce principe a déjà été voté dans notre pays ainsi qu’en France, mais il n’entrera en vigueur que lorsque tous les Etats membres en auront fait autant.

Le plan de relance de la FGTB pour une croissance durable

Entre-temps, le risque de contagion sur l’économie réelle est devenu réalité et l’on redoute une récession. Il faut donc non seulement une re-régulation du secteur financier, mais aussi une stratégie de relance économique, axée sur une croissance économique durable et sur l’emploi.

C’est pourquoi, la FGTB veut créer une alliance pour une croissance durable.Cette alliance doit s’articuler autour de trois lignes de force:• Le rétablissement de la confiance des

travailleurs par l’amélioration de leur pouvoir d’achat

• Une meilleure protection sociale• Une nouvelle régulation du secteur

financier et une relance durable (lisez notre dossier dans lequel nous expliquons cette proposition en détail).

Le rétablissement de la confiance des travailleurs passe par l’amélioration de leur pouvoir d’achat, tant au travers de mesures prises par les pouvoirs publics que par la création d’une marge pour des augmentations salariales réelles sur la base de négociations libres et responsables en vue d’un nouvel Accord interprofessionnel.

La confiance des travailleurs ne peut être renforcée que grâce à une stratégie répondant à des besoins urgents, à savoir : une baisse de la facture énergétique grâce à un ambitieux programme d’isolation des logements, une amélioration de la mobilité grâce à des transports publics de qualité et une politique d’innovation dans les entreprises.Il est impératif de prévoir un contrôle sur le secteur énergétique et de lui demander une contribution à des investissements permettant d’économiser l’énergie, tant pour les ménages que pour les entreprises.

Les milliers de travailleurs qui se retrouvent ou risquent de se retrouver sur le carreau à la suite de cette crise, sont les principales victimes. Ils risquent de retomber du jour au lendemain sur une allocation qui ne suffit pas à payer leurs remboursements ou les études de leurs enfants…C’est pourquoi, nous proposons un plan d’urgence avec notamment un meilleur préavis pour les ouvriers, l’égalité de traitement des travailleurs temporaires, des travailleurs intérimaires et des travailleurs à contrat fixe ainsi que des allocations de chômage décentes.

Et au lieu d’inciter les travailleurs à placer leurs économies dans le troisième pilier de pensions, c’est-à-dire dans des placements à risque, il faudrait réorienter ces moyens – avec ceux provenant du deuxième pilier – vers un fonds d’avenir permettant des investissements durables, créateurs d’emplois.

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire générale Président

La faillite de l’appât du gain ne peut conduire à la socialisation des pertes

> ÉDITO

On s’est battu... Qu’a-t-on obtenu?

L

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8 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008

Mauvaise note pourle gouvernement Leterme!

• Nous demandions: une facture énergétique moins lourde grâce à une baisse de la TVA sur l’électricité et le gaz(diminution de 21 % à 6 %) et une mesure équivalente pourle mazout de chauffage. Cette diminution doit être financéepar les secteurs de l’énergie.

• Un contrôle des prix (principalement les prix des produitsénergétiques et des produits de première nécessité).

Chèque chauffageLe Fonds mazout réservé aux revenus ne dépassant pas 14.624,70 euros, majorés de 2.707,42 euros par personne à charge, avait déjà été élargi aux ménages dont le revenu estinférieur ou égal à 23.705,66 euros.Mais l’intervention pour ces derniers est limitée à 105 euros/par an.Pour ceux qui se chauffent au gaz ou à l’électricité, le Gouvernement avait promis uneintervention forfaitaire de 75 euros pour le gaz et 50 euros pour l’électricité.

Budget 2009• Le Gouvernement a porté l’intervention forfaitaire gaz ou électricité à 105 euros à partir

du 1er janvier 2009. • Le revenu plafond pour bénéficier de ce remboursement est de 26.000 euros net par an

pour un ménage.• Ce plafond vaut aussi pour le fonds social mazout.

TVA inchangéePas de baisse de la TVA sur les énergies destinées au chauffage. La réduction de 21 à 6 % représente pour une consommation moyenne de 2.500 l/an demazout représente 220 à 250 euros/an au prix actuel du mazout, et ce, même pour lesménages qui sont au dessus du plafond.

Quant au chèque chauffage, il va falloir en faire la demande auprès du Service fédéralEconomie et justifier de ses revenus.

Electrabel et Luminus devront payer 250 MioLa taxe de 250 millions prévue en 2008 et que Suez conteste toujours, sera aussi imposée en 2009 (et probablement contestée). Cette taxe est justifiée par la « rente nucléaire » dontbénéficie Electrabel-Suez: le prix des centrales atomiques a été répercuté dans les prix de l’électricité plus élevés que partout ailleurs en Europe. C’est donc le consommateur qui apayé. Aujourd’hui, les centrales sont amorties. Le prix du Kw/h nucléaire est donc très bas mais vendu au prix du marché. Le bénéfice qu’en tirent Electrabel et, dans une moindremesure, la SPE (le 2e [petit] producteur sur le marché belge) est estimé à 1 milliard par an. Cet argent devrait alimenter un fonds destiné à aider les ménages à réduire leursconsommations en énergie.

Electrabel-Suez ne veut pas payerGDF Suez a annoncé un recours auprès de la Cour Constitutionnelle contre cette taxequ’elle juge discriminatoire. A moins… qu’elle n’obtienne la prolongation du nucléaire au-delà de 2015. Comme par hasard le cdH plaide pour le report de la sortie du nucléaire.

Contrôle des prixLa Commission de régulation de l’électricité et du Gaz (CREG) « devra pouvoir intervenir si des marges bénéficiaires excessives sont constatées” dixit Leterme.

Contrôle des prixRien sur le contrôle des prix des denrées alimentaires, des loyers. Seule l’énergie estenvisagée et le Gouvernement ne se propose que de favoriser la concurrence…

Doublement de la déduction fiscale pour les déplacements domicile-travail

Les travailleurs qui doivent prendre leur voiture pour aller au boulot, qui n’ont donc pas d’abonnement de transport public à se faire rembourser mais qui reçoivent une indemnité de leur employeur, voient cette indemnité ajoutée à leurs revenus, déduction faite d’une somme de 170 euros par an.Cette déduction fiscale sera portée en 2009 à 350 euros.

On est loin de la gratuité• Vu que la mesure porte sur les revenus 2009, on n’en verra la couleur qu’en 2011.• 350 euros de déduction fiscale sont très loin de représenter la totalité des frais de

déplacement (amortissement de la voiture, assurance, entretiens, carburant) destravailleurs qui ont des horaires irréguliers ou doivent se rendre dans des zoningsinaccessibles.

• La FGTB demande la gratuité. Le Gouvernement renvoie la balle aux interlocuteurssociaux et à l’accord interprofessionnel.

• Nous demandions: un relèvement des allocations socialesvia l’enveloppe destinée à la liaison au bien être, y comprispour les chômeurs, éternels oubliés.

• Pour ceux-ci, nous réclamons un relèvement du salaire deréférence de 300 euros pour les 6 premiers mois de chômageet un taux de 60 % du salaire pour tous.

Bien-être: 184 millionsL’enveloppe pour la liaison au bien-être de 183,7 millions pour 2009 a été débloquéemalgré le chantage de la FEB qui voulait la lier à des réductions de charges sur le travail enéquipes et de nuit.

Pensions relevéesUne enveloppe supplémentaire de 122 millions est prévue pour l’augmentation des pensions au 1er juin, avec: • + 3 % pour les minima; • + 2 % pour les pensions ayant pris cours il y a 15 ans et plus; • + 1,5 % pour les autres pensions (pensions plus récentes). Les pensions des indépendants

sont relevées de 20 euros supplémentaires.

Minima• Comme les minima pour les invalides isolés et chefs de ménage sont liés aux minima

pension, ils devraient aussi augmenter de 3 %.• Au 1er juin, les allocations d’assistance (revenu d’intégration, handicapés, …) sont relevées

de 2 %.• La GRAPA (garantie de revenu aux personnes âgées) est améliorée de 0,8 %.

Allocations familialesPour les enfants de moins de 5 ans, un supplément de 25,5 euros par an serait payé.

Les chômeurs éternels oubliésLe gouvernement n’est pas parvenu à un accord sur les améliorations pour les chômeursou victimes d’accidents du travail, ni sur une partie des améliorations pour les invalides,victimes d’accidents du travail et de maladie professionnelle. Le point est une fois de plusrenvoyé aux partenaires sociaux.

Allocations sociales

• Nous demandions: un meilleur traitement fiscal du rembour-sement des frais de déplacement domicile-travail. Objectif: la gratuité des déplacements domicile-travail.

Facture énergétique - prix Frais de déplacement

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SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008 9

Le retour du cliquetOn a beaucoup reproché au Gouvernement de profiter de la hausse des prix descarburants: quand les prix montent: accises et TVA augmentent aussi. Le système du cliquet instauré en 2003 aggravait un peu plus l’anomalie: les hausses de prix entraînaient des hausses de taxes mais quand les prix baissaient, la réduction n’était pas répercutée complètement sur les prix à la pompe et c’est l’Etat qui empochait la différence.Pour répondre aux critiques, le Gouvernement a instauré en 2005 le cliquet inversé: lorsque les prix à la pompe dépassent 1,10 euros/l pour le diesel ou 1,5 euros/l pour l’essence, les accises sont réduites pour compenser la hausse de la TVA.Le système a été gelé pendant 2 ans.

Budget 2009Le cliquet inversé est maintenant supprimé et on revient au cliquet dit « positif ». Dont coût: 159 millions d’euros à charge des automobilistes. Merci pour le pouvoird’achat!…

Indexation des barèmes fiscauxLes barèmes fiscaux seront indexés de 3 % pour neutraliser la hausse des salaires liée à l’indexation automatique. Cette indexation aura lieu en 2009 et complète l’indexation de 2 % intervenue au 1er octobre.

«Jobkorting»L’augmentation du forfait pour frais professionnels sera comme en 2008 répercutée via le précompte professionnel du mois de mai. Cela représente une augmentation annuelle unique de 50 euros à 80 euros.Notre proposition de crédit d’impôt social représenterait 80 euros PAR MOIS.

Rien sur les intérêts notionnelsLes intérêts notionnels, c’est-à-dire ces cadeaux fiscaux aux entreprises sur l’impôt des sociétés dont le coût estimé grossit de jour en jour ne sont pas remis en cause alors qu’ils vident les caisses de l’Etat sans aucune retombée tangibles en termes d’investissements et d’emplois.

5000 emplois publics menacésLa masse salariale prévue pour la fonction publique fédérale sera réduite de 1% soit 60 millions. 5000 emplois sont menacés par non remplacement de départs naturels. Ce sont les emplois les moins qualifiés qui risquent de passer à la trappe.De plus, le gouvernement se prive de moyens pour faire rentrer des recettes: l’administration fiscale peine déjà à effectuer les contrôles normaux. La lutte contre la fraude fiscale exige des moyens. Il

y a, selon les estimations, 3 milliards de recettes à récupérer qui ne représentent qu’undixième de la fraude fiscale. Sans parler des inspections sociales qui sont dramatiquement en sous-effectifs…D’autres entreprises publiques sont « taxées d’office »: la SNCB à hauteur de 300 millions,la Banque Nationale: 300 millions, la Poste et Belgacom seront aussi mis à contribution.

Crédit-temps30 millions d’économies sont prévues sur le crédit-temps, à charge pour les interlocuteurs sociaux de décider où porter le fer. Est visé le crédit-temps «ordinaire», c’est-à-dire non thématique (élever un enfant, soigner un parent, se former). Le Gouvernement fait néanmoins des suggestions:• renforcer les conditions d’ancienneté;• reculer l’âge pour ouvrir le droit à l’allocation majorée (51 au lieu de 50 ans);• limiter l’interruption temps plein aux crédits-temps thématiques;• instaurer une cotisation personnelle au crédit-temps non thématique;• etc.

Titres servicesLe gouvernement dégage une enveloppe afin d’indexer structurellement les salaires destravailleurs des titres-services.

Cliquet positifVoir ci-dessus.

Taxe sur les billets d’avionUne taxe sur les billets d’avions de 10 à 50 euros devrait rapporter 132 millions. Notons que seuls ceux qui peuvent se payer des vacances la paieront mais c’est une fois encore les consommateurs qui paient.

Pas d’économies sur le dos des patients

La norme de croissance retenue reste à 4,5 % par an, ce qui permetde mettre 307 millions (1,4 %) dans un «Fonds d’avenir».

393 millions de nouvelles mesures sociales sont prévus pour leplan cancer, les maladies chroniques, les montants de rattrapagepour les hôpitaux et les indemnités pour les heures irrégulières dupersonnel soignant.

Qui dit pouvoir d’achat dit aussi salaire. Et cela concerne naturellementles employeurs. Nos actions du 6 octobre étaient aussi un avertissement aupatronat: nous ne laisserons pas toucher à l’index! Les salaires doivent permettre defaire face au coût de la vie.

Nous proposons de concentrer notre cahier de revendications sur 5 revendicationsprincipales:

• Augmentation du salaire minimum brut interprofessionnel avec adaptation du bonus àl’emploi et relèvement des minima inférieurs pour les jeunes.

• Une marge pour des négociations libres et responsables, sur la base du rapporttechnique du Conseil Central de l’Economie, mais sans norme salariale contraignante.

• Meilleur remboursement des frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail:- remboursement intégral de l’abonnement aux transports publics;- rendre obligatoire l’indemnité vélo majorée;- organisation par l’employeur de transports collectifs dans le cadre de plans de mobilité

d’entreprise;- meilleur remboursement des frais de déplacement pour les travailleurs obligés à

utiliser leur propre voiture pour se rendre au travail.• Droit à des congés pour tous les travailleurs: double pécule de vacances à 100 %.• Un règlement plus social du temps de travail qui doit non seulement rendre plus facile

la combinaison vie privée/travail, mais doit également contribuer à solutionner lesproblèmes de mobilité.

Augmenter le pouvoir d’achat, c’est aussi l’affaire des patrons

La crise financière est la conséquence de lourdes erreurs de gestionet d’une absence totale de contrôle des organes supposés l’assurer.Cela ne peut pas rester sans suites. Ce n’est pas aux travailleurs de

payer les pots cassés.Le libéralisme sauvage est à l’agonie. Malheureusement, la faillite du système n’ouvre pas automatiquement la voie aux réformes indispensables. Il faut restaurer le rôle despouvoirs publics, et mettre en place une nouvelle régulation du secteur financier.

Réguler la finance et punir les coupables

santé

FiscalitéNous demandions: • Un effort fiscal pour les bas et moyens revenus via un crédit

d’impôt social;

• Une fiscalité plus équitable sur les revenus du capital et des mesures relatives à la déduction des intérêts notionnels.

Emploie Gouvernement Leterme a remis sa copie le 14 octobre dernier. Thème: «Comment sauvegarder

le pouvoir d’achat des travailleurs?». Le Bureau de la FGTB a relu la copie. Mauvaise note pour le gouvernement Leterme: très insuffisant!Le budget en outre est construit en trompe-l’œil: il mise sur une croissance de 1,2 % alors que les instances internationales prévoient une croissance bien inférieure. De plus, y sont inscrites des recettes plus que douteuses.

L

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10 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008

Selon le Bureau international du Travail, la crise financière pourrait entraîner la perte supplémentaire de 20 millions d’emplois dans le monde. On parle ouvertement de récession. Les prévisions de croissances sont revues à la baisse. Les milliards injectés par les Etats et les banques centrales n’ont pas suffi à rétablir la confiance: Les bourses du monde entier plongent. Il faut donc aller plus loin. Sauver les banques ne suffit pas. Il faut maintenant sauver l’économie et plus concrètement sauver les emplois, sauver le pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux qui risquent de payer les erreurs des grands financiers.

Comme on l’a vu ci-contre, les mesures prises par le Gouvernement dans le cadre de son budget 2009 sont trop faiblardes pour rétablir le pouvoir d’achat, et d’autant plus insuffisantes que la crise est à nos portes. Pour rétablir la confiance, il faut sauver aussi la consommation intérieure.

Plus que jamais il faut soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs.• Réduire la facture énergétique au-delà de l’aumône de

105 euros annoncée pour une trop petite partie des ménages.

• Réduire la facture de la mobilité forcée des travailleurs en remboursant mieux les frais de déplacement domicile-travail.

• Réduire la fiscalité sur les petits et moyens revenus par un crédit d’impôt ciblé sur les salaires compris entre le minimum et le salaire moyen de 2.750 euros bruts/mois.

La FGTB propose une alliance pour une croissance durable

> DES MILLIARDS POUR LES BANQUES. QUID POUR LES GENS?

l fallait sauver le système bancaire. C’est sûr. Sans l’injection de milliards d’euros dans Fortis, Dexia, Ethias, ING, etc. non seulement les petits

épargnants auraient perdu les économies d’une vie de travail, mais tout le système de crédit qui permet à l’économie de fonctionner, se serait retrouvé par terre.

Les banques ont été aidées, mais on n’est pas encore sorti d’affaire. La crise de confiance touche déjà l’économie réelle: les commandes diminuent, les entreprises commencent à mettre des travailleurs en chômage économique ou à licencier; les intérimaires sont les premiers à en faire les frais; le nombre des faillites grimpe; la demande intérieure diminue.

Il faut donc maintenant relancer et surtout repenser l’économie. On ne peut pas simplement reprendre le cours des choses comme si rien ne s’était passé. La crise financière a démontré que le système capitaliste conduit à toutes les dérives. Le système économique sans autre régulation que les lois du marché, détruit l’environnement et conduit la planète à sa perte. L’économie casino crée des bulles financières qui nous éclatent à la figure. Les inégalités se creusent entre riches et pauvres. Entre pays riches et pays pauvres.

Il faut relancer l’économie et voir plus loin. Reconstruire sur des bases nouvelles. Il y a des gisements d’emplois à exploiter dans les économies d’énergie et les secteurs verts. La FGTB propose un plan intégré de relance qui allie placements éthiques et sûrs, emploi, environnement et justice sociale.

1. Rétablir la confiance et sauver le pouvoir d’achat

2. Protéger l’emploi, protéger les travailleurs

3. Relancer l’économie pour l’emploi et l’environnement

Qu’on le veuille ou non, la crise va se traduire par des pertes d’emplois. Ce sont les petits qui risquent de payer les erreurs des « grands ». Il faut protéger d’abord l’emploi en rendant plus difficiles les licenciements. Et en cas de perte d’emploi, il faut assurer au chômeur un revenu décent.

Améliorer les préavis des ouvriers sans toucher à celui des employésLes ouvriers ne sont pas des Kleenex que l’on jette après usage. Leur délai de préavis est trop court. Un ouvrier qui travaille depuis moins de 5 ans dans une entreprise n’a qu’un mois à 1,5 mois de salaire garanti. Un ouvrier qui est resté au service d’un employeur pendant 30 à 40 ans, peut être remercié avec seulement 5 mois de salaire… et très peu de chances de retrouver un emploi.Il faut améliorer les préavis des ouvriers sans toucher à celui - plus favorable - des employés.

Mettre les intérimaires sur pied d’égalitéOn le constate déjà, les intérimaires sont les premiers à voler à la porte. Or, certains sont occupés de manière abusive pendant 2, 3, 5 ans sous contrat d’intérim et se retrouvent dehors du jour au lendemain sans rien. Il faut protéger ces travailleurs.

Augmenter les allocations de chômagePour les travailleurs, pas de parachute doré. Lorsque l’on tombe au chômage, on perd la moitié ou les deux tiers de son salaire. Il faut améliorer les allocations de chômage qui sont calculées sur un salaire de référence trop bas (1.906 euros). Celui qui gagne 2.800 euros bruts, se retrouve avec une allocation brute de 1.144 euros. La FGTB propose de relever le plafond de salaire pour le calcul de l’allocation de chômage de 300 euros/mois pendant les 6 premiers mois de chômage pour mieux amortir le coup. Toutes les catégories (chef de ménage, isolé, cohabitant) doivent avoir 60 % du salaire de référence pendant un an. L’argent est là: l’enveloppe pour le bien-être permet de le faire.

Plutôt que de laisser les fonds spéculatifs, dont certains fonds de pension, errer sur la planète à la recherche des profits les plus élevés, spéculant tantôt sur les monnaies, tantôt sur les matières premières quitte à affamer la moitié du monde, tantôt sur le pétrole en faisant grimper anormalement les prix, il faut mettre en place des instruments financiers qui aident l’économie au lieu de la détruire.

Produire durableAider l’économie, cela ne veut pas dire produire toujours plus, épuiser les ressources, polluer plus. Le défi climatique – gaspillage d’énergie fossile, CO2, gaz à effet de serre, fonte des glaces, déforestation, désertification, ouragans, menaces sur la biodiversité, risques et pénuries alimentaires, etc – exige des investissements colossaux et une volonté politique à la mesure. Le développement économique doit intégrer la notion de durabilité. Nous ne pouvons laisser aux générations futures une planète ressemblant à une poubelle. L’économie doit se mettre au service de l’homme. Il y a là un boulevard pour une nouvelle croissance. Des secteurs à développer. Des millions d’emplois à créer.

Mieux orienter l’épargne Mais pour cela il faut orienter les capitaux vers le développement durable. Les épargnants ne savent plus à quel saint se vouer. Les systèmes d’épargne-pension et les placements en actions sont à la merci de la spéculation et des krachs boursiers.

La FGTB propose de créer un Fonds solidaire de placement. Ce Fonds recueillerait l’épargne des contribuables belges. Cette épargne serait orientée vers des investissements dans des projets qui ont un impact positif sur l’économie belge et européenne, Cela contribuerait ainsi au développement des secteurs ou entreprises concernés et à créer, maintenir ou sauvegarder des emplois.

Placement sûrLes souscriptions à ce Fonds bénéficieraient des avantages fiscaux identiques à ceux de l’épargne à long terme c’est-à-dire une réduction d’impôt de l’ordre de 30 à 40 % du versement effectué. Ces versements bénéficieraient d’un rendement garanti identique à ce qui est prévu pour les assurances groupe (3,75 %/an sur le long terme).

Ce fonds serait placé et géré au sein de la SFPI (Société fédérale de participations et d’investissement). Celui-là même qui a investi dans Fortis, BNP, Dexia. Ce fonds pourrait être alimenté par les pouvoirs publics fédéraux et régionaux, mais aussi par l’épargne privée car ce serait un placement sûr, garanti par l’Etat et pourrait remplacer les systèmes d’épargne-pension du 3e pilier. Il peut déjà démarrer avec les 100 millions du Fonds de Réduction du Coût Global de l’Énergie et les 250 millions de cotisation à charge du secteur de l’énergie que le Gouvernement Fédéral vient de décider dans le cadre du budget 2009 pour aider aux économies d’énergie.

Ce Fonds devrait servir à relancer l’économique pour l’emploi et l’environnement. Cela suppose la collaboration entre différents niveaux de pouvoir (fiscalité, formation des travailleurs dans les nouvelles filières, investisseurs privés, entreprises, épargnants).

Bon pour l’emploi, le pouvoir d’achat & l’environnementLa relance économique pour l’emploi et l’environnement peut se concrétiser dans un premier temps dans l’efficacité énergétique du parc de logement. Elle contribuera à la fois:• à créer de l’emploi; • à émettre moins de CO2; • à alléger la facture énergétique des ménages, en

priorité des plus démunis et des travailleurs qui n’ont pas les moyens d’investir dans l’isolation ou les énergies renouvelables.

I

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SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008 11MÉTAL

Dans le système capitaliste tel qu’il survit aujourd’hui, la seule raison d’exister de l’Etat semble être de voler au se-cours du privé quand celui-ci s’écrase: c’est ce que démontre

l’actuelle crise, qui voit les gouvernements de ce pays (et ceux des autres pays occidentaux d’ailleurs) boucher dare-dare les trous, à coups de milliards d’euros. On pourrait se dire qu’au moins, après cela, l’Etat retrouve la main. Même pas: ce qui est «nationalisé» pour sauver le privé sera le plus rapidement possible remis entre les mains du privé. On aura pris soin, auparavant, de faire jurer aux fi nanciers qu’ils ne recommenceront plus, comme on leur a déjà fait jurer autrefois, d’ailleurs.

Sans doute, dira-t-on, il n’y avait pas d’autres solutions: c’étaient des emplois en jeu, il y avait de petits épargnants qui risquaient de perdre les économies de toute une vie, qu’ils avaient confi ées à des institutions réputées sérieuses. Soit. On verra ce que donneront fi nalement, en termes d’emploi, les gigantesques regroupements qui s’opèrent dans la ban-que. On sait déjà qui va payer: nous, et notamment les petits épargnants sauvés des eaux, puisque l’argent qui est affecté à ce secours d’urgence sera nécessairement détourné d’autre chose. On comparera utilement les sommes dépensées à ce que coûterait la baisse de la TVA sur le mazout…

Une autre de ces «petites choses» qui vont voir leur budget s’assécher, ce sont les politiques de soutien à l’économie. Soyons clairs: les gouvernements ont pompé partout où ils trouvaient du fric, et des institutions destinées à aider au développement économique, comme la Sogepa, la SRIW ou peut-être bientôt les invests, voient, à la suite de ces ponc-tions, leurs moyens d’action singulièrement réduits. Que répondront-ils aux entrepreneurs qui ont un bon projet, qui peuvent créer de l’emploi, mais qui cherchent à compléter leur tour de table? Qui peut garantir que ces outils publics pourront encore jouer un rôle? Nous avons posé la question, nous attendons encore la réponse. De même, nous avons plaidé, souvent, pour un accroissement des moyens pour le plan Marshall. Où pourrait-on imaginer les trouver?

Il n’est pas sûr que tout cet argent sauve le système. Il est déjà certain que cela rendra la vie plus diffi cile aux travailleurs. Qui risquent bien de payer la note deux fois…

Nico CuéSecrétaire Général

MWB - FGTB

Deux fois la note> POINT DE VUE

Le 6 octobre était une journée nécessaire pour tous … et capitale pour les pensionnés et pré-pensionnés. Aussi, nous (pensionnés et pré-

pensionnés) y avons participé activement, mettant l’accent sur quelques revendications essentielles parmi lesquelles: l’augmentation du pouvoir d’achat, la liaison des allocations sociales au bien–être, l’ab-solue nécessité d’un accord interprofessionnel «AIP» à haute valeur ajoutée sociale, la réduction de la TVA sur l’énergie de 21% à 6%…

La grève du 6 octobre a été une réussite dans son ensemble. Cette journée aura été criante de visibilité quant au ras-le-bol des travailleurs et de l’ensemble des citoyens.

Et les pensionnés et prépensionnés étaient de la partie, aux quatre coins de nos régions. Nous étions aux côtés de nos camarades actifs, un peu partout dans les piquets.

Nous avons multiplié les messages ainsi que les supports (tracts, calicots, cartes blanches, commu-niqués de presse …). Nous attendions un geste fort de la part du gouvernement et espérions beau-coup de sa déclaration sur la politique générale du 14/10.

Mais «si le temps est à l’orage», nos ministres ne se sont guère mouillés! Les mesures annoncées par leur gouvernement ne mettent aucunement les citoyens à l’abri! Allant de l’insuffi sant au pire, comme par exemple, le retour du système de cliquet et la ristourne sur les carburants qui sera freinée par les accises… on est très loin de nos revendica-tions: «des revenus plus justes pour tous»! Dans son ensemble, cette déclaration gouvernementale est une insul-te, envers tous les travailleurs actifs et inactifs de ce pays.

C’est vrai qu’on ne peut pas être sur tous les fronts … (sic)! On ne peut pas sauver les banques privées, Fortis et autres Dexia et parvenir à trouver sur quelques jours: 12,900 milliards d’euros d’emprunt/prêt tout en faisant passer la pilule des quelque 500 millions d’euros d’intérêts que les contribuables devront allon-ger et plancher enfi n sur les so-lutions à apporter aux citoyens pour augmenter leur pouvoir d’achat!

Pire encore, ce même gouvernement a déclaré que sitôt les hypothétiques beaux jours revenus, les banques désormais placées sous baxter retourneront au privé… C’est simplement scandaleux!

C’est pourquoi, dans cette période de crise capita-liste, nous les travailleurs et allocataires sociaux, nous devons réagir, nous organiser et nous placer ensemble derrière nos organisations syndicales. Pour défendre nos acquis sociaux et rétablir d’une manière plus équilibrée, plus juste, le partage des richesses produites via des salaires, des pensions, des allocations sociales, qui respectent la dignité des citoyens et stoppent la spirale de la pauvreté qui gangrène notre société.

Tous ensemble, nous devons être ce fer de lance qui permettra de faire comprendre aux adeptes du néo-libéralisme qu’ils fi niront par être eux-mêmes victime de cette aventure de destruction qu’ils ont mis en place.

Nous les prépensionnés, et pensionnés, métallos de la MWB-FGTB, nous sommes prêts à poursuivre le combat pour rétablir le pouvoir d’achat.

L’unité est notre force. Elle doit être maintenue!

Antoine RuggieriPrésident du comité provincial

des prépensionnés et pensionnés MWB-FGTB Liège-Luxembourg

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2008

Contact :

0800/32 223 (N° gratuit)

Cette action est soutenue par les entreprises :avec le soutien de l'Union européenne

Branchez-vous sur l’emploi

Mise en veille du HF6 (Seraing): réactions en cascade

L’annonce de la mise sous cocon provisoire du haut-fourneau 6 de Seraing jusqu’à la mi-février (voir 6com du 24/10) fait grand bruit. La MWB-FGTB dénonce «avec force les dynamiques du système capitaliste dont les déraillements fi nanciers mettent à mal toute l’activité économique. Nous voilà victimes de la folle spéculation, de l’indécent mépris dans lequel nous tiennent tous les tenants du libéralisme». Par ailleurs, cette fermeture provisoire aura inévitablement des conséquences importantes sur tous les sous-traitants et les autres entités du groupe sidérurgique. Selon les estimations d’Agoria, leurs chiffres d’affaires devraient dimi-nuer de 30 à 40% puisque la baisse d’activités d’ArcelorMittal touchera le chaud et le froid. Ainsi, Eurogal et les Tôleries Delloye Mathieu seront fermés durant cinq semaines d’ici à la fi n de l’année. A Dunkerque, où un haut-fourneau sera également maintenu à l’arrêt, il n’y aurait pas de chômage technique, assurent les syndicats…

A l’heure où nous écrivons ces lignes des conseils d’entreprise extraordi-naires sont annoncés un peu partout dans d’autres usines sidérurgiques de nos régions. Il y a fort à parier que là non plus, les nouvelles ne seront pas bonnes. Nous vous tiendrons bien évidemment au courant.

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La Sonaca embarque dans l´A350C’est fait: la Sonaca a emporté le contrat d’ingénierie et de production des bords d’atta-que d’aile de l’Airbus A350. Il représente 500 millions de dollars de chiffre d’affaires et apparait comme déterminant pour l’entreprise de Gosselies. De quoi pérenniser l’emploi sur le site où 1.600 personnes sont occupées. La production commencera à compter de 2011. Les syndicats entendent se montrer attentifs au volume d’activité qui sera généré à Gos-selies. (6com 27/10)

Page 16: Syndicats n°18 - 31/10/2008

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES12 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008

> CONGRÈS DU 17 & 18 OCTOBRE 2008

Un passé et un avenir combatifsLE POUVOIR D’ACHAT en baisse, l’avenir de la Centrale et les renouvellements organisationnels ont dominé le congrès, très constructif, de la FGTB Horval des 17 et 18 octobre derniers. A Blankenberge, plus de 400 délégués et secrétaires ont discutés ouvertement et de manière réfl échie au sein d’un Floréal «rouge feu» pour l’occasion.

«Ensemble, encore plus forts!»De gauche à droite: Alain Detemmerman, Fons De Mey, Nicole Houbrechts, Michèle Duray, Tangui Cornu

Le président de la FGTB, Rudy De Leeuw a ouvert le congrès en mettant l’accent sur la si-

tuation de crise actuelle: «La crise fi nancière et économique actuelle a prouvé la faillite du système ca-pitaliste. La source de cette crise se trouve dans le libéralisme, les privatisations et la dérégulation, auxquels, en tant que syndicat, nous nous sommes toujours opposés. Voilà pourquoi nous sommes convaincus qu’il faut mettre un frein à la cupidité, à l’orgueil et à une culture où l’on ne pense plus qu’à se remplir les po-ches. Les employeurs saisissent la crise actuelle afi n de réaliser des restructurations planifi ées, mais nous sommes vigilants. Aussi vi-gilants que les quatre dernières années, dans lesquelles la Centra-le Horval a réalisé des avancées historiques afi n de se renforcer, a développé des actions dans les

secteurs et a conclu des accords sectoriels solides.»

Cette position a été confi rmée dans les Rapports Moraux des différents secteurs. Le Secrétaire Fédéral Alain Detemmerman a dressé le rapport des secteurs verts, de l’HORECA

et des attractions touristiques: «Enu-mérer tous les faits d’armes est impos-sible mais, grâce à l’engagement des militants, un mouvement de rattrapage histo-rique a certaine-ment été réalisé. En augmentant la pression syndi-

cale nous avons obtenu de bons résultats.»

Le Secrétaire Fédéral Tangui Cornu a fait référence aux réalisations dans les secteurs des aides familia-les et des titres services et il a aussi souligné que, malgré l’obstination patronale, toute une série de réali-sations se sont ajoutées depuis le

dernier congrès.

Le Président sortant Fons De Mey a donné un aperçu des secteurs de l’industrie alimentaire et du commerce alimentaire et il a sou-ligné la forte croissance du nombre d’affi liés: aujourd’hui, la FGTB Hor-val compte pas moins de 110.000 affi liés. Il a remercié les militants pour leur combativité et leur déter-mination et il a également rappellé les excellents résultats des derniè-res élections sociales. Ensuite, il a informé les militants du rapport d’activités et du rapport fi nancier de la centrale.

Pouvoir d’achat et avenirDeux thèmes ont retenu une at-tention toute particulière de la part des congressistes: la baisse du pouvoir et l’avenir de la Cen-trale. Chaque question débattue a suscité une dizaine d’interven-tions des congressistes, comme le veut le caractère démocratique

et ouvert de cette Centrale saine et vivante.

Le Congrès a entièrement souscrit à la stratégie de la FGTB afi n d’ar-rêter la baisse du pouvoir d’achat. Les revendications de la FGTB ont été confi rmées (voir «les résolu-tions générales» page 13) et tout le monde a tenu à s’engager tota-lement dans cet objectif.

L’avenir de la Centrale a été le sujet d’un débat productif. Des congres-sistes ont éxprimé leurs préoccu-pations, mais ils étaient également conscients qu’une coopération avec une autre Centrale pourrait mener à une meilleure organisa-tion, à davantage de soutien pour les délégués et à da-vantage de forma-tion. Pour Tangui Cornu: «La Cen-trale de l’alimenta-tion ne se dissou-dra pas dans une plus grande unité. L’objectif est de faire la somme de deux centrales saines, où un plus un égale trois. Le but est de se ren-forcer et d’offrir plus de services, pour que les délégués puissent agir avec plus de fermeté à la base. Plus forte sera la position de la Cen-trale envers le patronat, plus forte deviendra notre position de force individuelle.» Une résolution a ce sujet a également été approuvée (voir «Résolution concernant l’ave-nir de la centrale» page 13).

Modifi cations de statutLes modifi cations de statut ont toutes été approuvées. Le point commun de toutes ces révisons a été le changement organisationnel de la Centrale. La FGTB Horval sera plus que jamais une équipe où les

différents acteurs collaborent de façon étroite. Après le président emblématique, Fons De Mey, il n’y aura pas de nouveau président. Alain Detemmerman et Tangui Cornu formeront un tandem en tant que Secrétaires fédéraux. Ils trancheront ensemble sur les déci-sions et mettront l’accent sur la co-hésion et la consistance. «Le travail syndical est un travail d’équipe», a précisé Fons De Mey.

Par conséquent la composition du Comité Exécutif a été modifi ée. Le Comité Exécutif est désormais composé de: deux Secrétaires Fé-déraux, six membres désignés par le VLIG (Interrégionale fl amande),

six membres dési-gnés par l’IRWAHS (Interrégionale wallonne de la FGTB Horval) et deux membres dé-signés par l’Inter-régionale Bruxel-les – également Bruxelles: un néer-

landophone et un francophone. La parité linguistique a donc bien été confi rmée.

Les statuts FGTB concernant l’éga-lité entre hommes et femmes dans toutes les instances de la Centrale ont également été mis en place. De plus les commissions sectorielles ont été revalorisées, afi n qu’elles puissent travailler de façon plus effi cace. Leurs compétences ont été élargies et un droit de décision leur a été octroyé.

Autres nouveautés: la centrale ins-taure une commission femmes, une commission jeunes et une commission (pré-) pensionnés. A la demande des délégués, il y aura à l’avenir plus d’attention accordée à nos affi liés chômeurs.

«Les 4 dernières années, la FGTB Horval a réalisé des avancées historiques.»

«Le travail syndical est un travail d’équipe.»

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SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008 13ALIMENTATION - HORECA - SERVICES

> CONGRÈS DU 17 & 18 OCTOBRE 2008

Résolutions générales

Merci à la Centrale Générale pour la page de syndicats mise à notre disposition

Résolution relative à l’avenir de la CentraleLe secrétariat fédéral utilisera la prochaine législature pour récolter les informations nécessaires et les instruments utiles auprès d’un interlocuteur à la fois.Le secrétariat fédéral élaborera en premier lieu un cadre fédéral avec la Centrale Générale (alliance).

Compte tenu de tous les points de vue et conformément à nos statuts, les responsables fédéraux devront travailler à la réalisation de ce cadre qui doit répondre au moins aux conditions suivantes:

- l’identité de chacun doit être préservée;- les intérêts spécifi ques de chaque partie doivent être maintenus;- il convient de procéder avec nos militants à une évaluation permanente de notre

fonctionnement commun et de nos services.

Un phasage nous semble indispensable.

Quand la première phase sera réalisée, nous pourrons établir ensemble un calendrier concernant les modalités qui sont acceptables pour les sections compte tenu des spécifi cités de chacun.

La volonté est donc de ne rien brusquer, de fonctionner avec une évaluation permanente et de rechercher en permanence la plus grande cohésion au sein de la centrale, tenant compte des positions et attentes exprimées par les uns et les autres.

1. Pouvoir d’achat

Le Congrès constate qu’il y a de plus en plus de personnes qui vi-vent à la limite du seuil de pau-vreté. Aujourd’hui, même le fait d’avoir un emploi n’est plus une garantie que le salaire reste au-dessus du seuil de pauvreté. C’est inacceptable!

Le Congrès soutient et reconfi r-me les revendications qui ont été mises sur table par la FGTB afi n d’améliorer le pouvoir d’achat en baisse:

• Réduction de la TVA sur le gaz et l’électricité de 21% à 6%;

• Une répartition plus équitable de la pression fi scale;

• Le déplacement domicile-travail ne peut pas entraîner de frais pour les travailleurs: par conséquent, 100% de remboursement.

2. Négociations en automne

Compte tenu de l’infl ation élevée, le maintien de l’indexation auto-matique des salaires bruts est LA garantie de faire face aux hausses de prix. Le Congrès rejette la propo-sition de passer à une indexation du salaire net.

Le Congrès reconfi rme la confi ance dans le système belge de concerta-tion sociale, qui est basé sur trois niveaux de concertation:

✓ L’Accord interprofessionnel (AIP)

Un AIP est une nécessité afi n de pouvoir relever le pouvoir d’achat de TOUS LES travailleurs. Un AC-CORD DE SOLIDARITE équilibré doit assurer que les non-actifs aient également leur part du bien-être.Le Congrès exige dès lors:

• des négociations libres (pas de norme salariale restrictive, …);

• une augmentation du Revenu Minimum Mensuel Moyen Ga-ranti (RMMMG) et des allocations sociales;

• une meilleure harmonisation en-tre le travail et la vie privée;

• des allocations liées au bien-être: le maintien des allocations dans le temps, l’augmentation du montant maximum pour le calcul des indemnités de chômage, la liaison des allocations sociales au bien-être;

• davantage de possibilités de for-mation pour les travailleurs;

• L’amélioration du statut des tra-vailleurs à temps partiel;

• le contrat à durée indéterminée reste la référence. Nous nous op-posons à toutes formes de dés-tructuration de travail: fl exibilité, travail intérimaire, outsourcing, sous-traitance et toute forme de contrat de travail précaire. La Centrale ne pourra évidemment pas donner à la FGTB un mandat qui affaiblirait la protection des travailleurs concernés;

• La suppression de la cotisation sociale en cas de prépension (3%+ 3,5%) avec maintien de l’assimi-lation pour la pension.

✓ La concertation sectorielle

Le Congrès attache autant d’impor-tance aux négociations sectorielles qu’à la conclusion d’un accord in-terprofessionnel. Ces négociations expriment la SOLIDARITE entre les travailleurs, tant dans les petites entreprises que dans les grandes entreprises, celles-ci doivent se fai-re sans le carcan d’une norme sala-riale restrictive. La norme salariale

doit être purement indicative.

✓ La Concertation en entreprise

Le Congrès maintient son attache-ment au système de conciliation traditionnel et la possibilité de pouvoir négocier des accords au sein de l’entreprise.

3. Systèmes de rémunération et mesures de soutien spécifi ques

✓ Avantages non-récurrents lies aux résultats (CCT 90)

Nous n’étions jamais en faveur de ce système et la pratique nous apprend que nous ne nous som-mes pas trompés. Le contenu et la procédure ne garantissent plus une élaboration et une application solidaire du système.

Le Congrès demande d’urgence une adaptation de la CCT existante:

• la suppression du système de l’acte d’adhésion, mais unique-

ment possible après la conclusion des accords négociés;

• le droit de contrôle effectif et droit de blocage (en fonction de la forme et du contenu) par la Commission paritaire.

✓ Bonus à l’emploi

Le Congrès soutient ce système visant offrir aux salaires les plus bas un revenu net plus élevé. Nous sommes toutefois préoccupés et demandons d’enlever toutes les «échappatoires» qui permettent de contourner le système afi n d’éviter des abus et que tous les moyens disponibles puissent être bénéfi ques pour ceux qui en ont besoin le plus.

4. La protection des représentants des travailleurs et des délégués syndicaux

Dans plusieurs secteurs, le seuil pour l’instauration d’une déléga-tion syndicale a été abaissé moyen-nant des accords sectoriels. Etant

donné l’évolution actuelle de la législation et la valeur attachée au renforcement de l’information des travailleurs dans les entrepri-ses, les autres secteurs suivront à l’avenir.

Une adaptation du statut des re-présentants des travailleurs et des délégués syndicaux, qui les pro-tège contre le licenciement et toute atteinte fi nancière ou morale est indispensable.

Plus que jamais, le Congrès lance un appel à nos partenaires politi-ques privilégiés et à nos négocia-teurs interprofessionnels afi n qu’ils travaillent à la réintégration obli-gatoire dans l’entreprise en cas de licenciement injustifi é. Afi n d’im-poser concrètement cette obliga-tion, il faut imposer des sanctions complémentaires aux entreprises qui refusent cette réintégration et optant en connaissance de cause pour le paiement de l’indemnité de protection.

Page 18: Syndicats n°18 - 31/10/2008

TEXTILE - VÊTEMENT - DIAMANT14 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008

BIG: le confl it social s’étend et s’endurcitCe qui s’est passé

Le groupe Beaulieu International Group, dont Francis De Clerck (un des fi ls de «boer Clerck») est le patron, veut licencier plus de 400 personnes à Ninove et à Wielsbeke sans leur offrir un plan d’accompagnement social décent. Une entreprise rentable sera fermée à Ninove et il y aura de lourdes restructurations à Wielsbeke.

Il s’est avéré très vite, au cours des deux entrevues qui ont eu lieu à ce sujet, que l’employeur refusait catégoriquement de négocier l’institution de la prépension anticipée. Une soixantaine d’ouvriers entre en ligne de compte pour ce régime dans les deux sites d’entreprise. De Clerck veut en plus s’en tirer avec une «prime de départ» de 150 euros par année de service, ce qui est inacceptable.

Les actions

Les ouvriers à Ninove sont pas-sés à l’action depuis quelques temps déjà. Ils n’ont plus aucun espoir d’obtenir un nouvel emploi puisqu’il s’agit d’une fermeture.

Mais les chances de réemploi sont également très minces à Wiels-beke. Lors d’une des restructura-tions précédentes – de la section Ter Lembeek – on avait promis aux ouvriers, dont quelques-uns étaient à ce moment transférés à la section de touffetage, que la sécurité d’em-ploi serait assurée jusque fi n 2009. Mais c’est exactement cette section qui fait l’objet de lourdes restructu-rations aujourd’hui! La direction a donc trompé les travailleurs.

Si des réactions «dures» n’ont pas tardé à Ninove, c’est surtout parce qu’il s’agit d’une entreprise rentable. Cette entreprise a proba-blement été «sacrifi ée» suite aux disputes au sein de la famille De Clerck. Les différends se règlent apparemment au dépens des tra-vailleurs...Depuis le 22 octobre, les travailleurs de Wielsbeke font grève, avec le soutien admirable des militants de Beaulieu Ninove. Le lendemain, le confl it s’est étendu vers Ideal Floor-coverings, une entreprise BIG dans les environs de Beaulieu Wielsbeke.

Les travailleurs de cette entreprise ont fait grève par solidarité avec leurs collègues. Les militants de l’entreprise BIG de Comines/Ko-men sont également venus renfor-cer les piquets de grève. Un de ces militants, un délégué de la FGTB, l’a formulé comme suit: «nous som-mes présents car ce qui se passe ici aujourd’hui peut aussi nous arriver demain.»

Le troisième jour de grève, nous avons été confrontés, dans les deux sites, avec des huissiers qui, sur base d’une disposition du tribunal de première instance à Courtrai, venaient briser la grève avec l’aide de la police.

Au moment de la signifi cation des contraintes pour enlever les piquets de grève (une astreinte de 1.000 euros par personne serait appliquée en cas « d’infraction »), deux secrétaires syndicaux et le soussigné ont été arrêtés adminis-trativement par la police.

Et maintenant?

Au moment de la rédaction de cet article, la direction tente de mon-ter les syndicats les uns contre les autres.

Elle a invité les syndicats à des né-gociations le lundi (27 octobre).

La FGTB était prête à participer à cette réunion moyennant des garanties écrites qu’il serait possi-ble de discuter de la prépension à partir de 52 ans et que la direction présenterait une prime de départ sérieuse. Nous exigions également que l’employeur renonce explicite-ment à l’exécution des contraintes dont il dispose.L’employeur a refusé et la CSC a décidé de ne pas négocier si la FGTB ne négociait pas non plus.

Nous ne baisserons pas les bras. Les ac-tions s’étendront probablement. De plus en plus de voix se lèvent dans les autres entreprises textiles, qui n’ont d’ailleurs rien à voir avec BIG, pour arrêter le travail par solidarité. BIG joue avec le feu.

L’agression de BIG

Avoir recours à un tribunal pour briser une grève peut bien être une possibilité légale pour l’employeur, mais c’est une démarche que les ouvriers considèrent de toute fa-çon comme un acte de violence structurelle. Au cours d’une telle procédure, le tribunal écoute seu-

lement l’employeur et les syndicats ne sont même pas appelés pour se défendre. Nous pouvons nous y opposer, ce que nous avons fait entre-temps, mais cela ne change souvent rien. Le jugement est d’ailleurs souvent prononcé trop tard pour encore être de signifi -cation dans le confl it.

Nous avons constaté bien d’autres choses au cours des actions de grève. Les cadres de l’entreprise viennent systématiquement noter qui fait partie des piquets de grève. Tout porte à croire qu’ils dressent des listes noires et qu’ils le font clairement pour intimider les tra-vailleurs.

A la télévision, on a diffusé des images où un directeur se retrouve à terre. La charge physique que l’in-téressé a effectuée préalablement à sa chute n’a jamais passé à la télé.

Nous sommes contre toute violence, mais nous avons le droit de nous protéger et de nous défendre.Les ouvriers et les em-ployés grévistes qui restent simplement à la maison sont harce-lés au téléphone pour qu’ils se présentent aux portes de l’en-treprise, sans succès pour autant.

Les contraintes mènent à la fi n de la concertation

Les employeurs ont de plus en plus recours aux tribunaux. Ils sont les premiers responsables du fait que le droit de grève est sapé. Mais il est aussi frappant que les tribunaux se montrent très conciliants lorsqu’il s’agit de donner suite aux deman-des de l’employeur.

Cela devient un problème dans une démocratie comme la nôtre. Il est d’ailleurs clair que de telles

procédures font plutôt durer les confl its et qu’elles n’apportent aucune solution.

Fedustria perd de sa crédibilité

Ce confl it démontre que Fedustria, l’organisation patronale des em-ployeurs textiles, perd de sa cré-dibilité en tant qu’interlocuteur sérieux.

Les contraintes chez BIG ne sont pas un cas isolé.

En février 2006, des contraintes ont été utilisées par… Beaulieu Comi-nes. Au cours de cette année, elles ont été utilisées à deux reprises. D’abord par Utexbel à Renaix. L’em-ployeur est le président du comité social de Fedustria! La seconde fois par Michèle Sioen du groupe qui porte son nom. Elle est la prési-dente de Fedustria!

Fedustria rejette la concertation sociale.

Même si un employeur trouve que les syndicats exagèrent, il existe – ou mieux, il existait – une tra-dition dans le secteur textile qui consistait à trouver une solution par une procédure de conciliation urgente au sein de la commission paritaire.

Le fait que les membres et même la direction de Fedustria n’ont plus recours à cette procédure et s’adressent au tribunal implique que l’organisation patronale fait sauter la concertation.

En tant que FGTB, nous en tien-drons sérieusement compte dans tout ce que nous entreprendrons.

Donald Wittevrongel,Président.

«Ce qui se passe ici aujourd’hui peut aussi nous arriver demain»

Page 19: Syndicats n°18 - 31/10/2008

SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008 15EMPLOYÉS, TECHNISIENS & CADRES

Dexia: les travailleurs attendentLundi 20 octobre, Dexia a fait connaître certaines décisions du Conseil d’administration. Le SETCa doit constater que celles-ci traitent d’un certain nombre de questions posées à M. Jean-Luc Dehaene, Président du CA de Dexia et Pierre Mariani, Administrateur délégué. Nous nous demandons cependant quand les employés recevront des informations.

Dans une lettre envoyée fi n septembre aux nouveaux responsables de Dexia, le SETCa est revenu sur la né-cessité de se recentrer sur les fondamentaux du métier de banquier et celle de cesser de créer de l’argent par le biais de l’ingénierie bancaire. Dans ce cadre, le bien-

être des travailleurs a également un rôle à jouer.

Ce qui est vrai pour Dexia l’est également pour les autres institutions fi nancières en crise : il est important que la communication avec les syndicats soit plus grande et plus ouverte. Nous pourrions ainsi rem-plir notre mission: informer et rassurer le personnel. Pour cela, nous devrions être tenus au courant par la direction. Le SETCa note que ce ne semble pas être la priorité du nouveau duo de directeurs de l’ex-Crédit communal.

Négociations en cours

Nous nous interrogeons également concernant la vision de MM. Dehaene et Mariani sur les dossiers syndicaux en cours de négociation. Quelques exem-ples: la politique salariale, avec un nouveau système de classifi cation, le nouveau modèle de distribution et le nouveau règlement de travail.

-25% sur le personnel: c’est non!Carrefour n’a pas pu ouvrir son nou-vel hypermarché de Bruges le jour prévu. Le 22 octo-bre, un millier de travailleurs ont bloqué l’accès de ce magasin aux conditions de tra-vail honteuses! Utilisant plusieurs subterfuges juridi-ques, la direction de Carrefour en-tend payer les sala-riés 25% de moins que leurs collègues des autres implan-tations et faire prester presque tous les dimanches, sans sursa-laires.

La contestation de terrain a dé-buté à Evere, à l’hyper et au siège national de Carrefour, le vendredi 17 octobre (à gauche sur la photo)

et s’est amplifi ée le mercredi sui-vant à Bruges (à droite), où les travailleurs des supermarchés de la même enseigne avaient décidé de fermer les portes, par solida-rité et par inquiétude pour leurs propres conditions de travail. Plus de 1000 militants étaient là. Le mouvement s’est élargi le week-

end suivant à des magasins des trois régions du pays.

Nos revendications et les derniè-res nouvelles de ce dossier sur www.setca.org.

Rossel: la solidarité fonctionne!Les bureaux de l’éditeur du journal Le Soir et des titres de Sud presse viennent de connaître quelques semaines agitées. Qui ont débouchées sur un accord préservant l’emploi.

Dans le cadre d’un plan d’économie global, la direction de Rossel souhait licencier 12 personnes. La moitié em-ployée depuis 20 ans.

Dès la fi n du printemps, Rossel songeait à sous-traiter certaines tâches à d’autres sociétés, aux conditions moins favorables pour les travailleurs.

Les négociations patinaient, mal-gré les contre-propositions et une demande de conciliation formulées par le SETCa. La direction ne propo-sait de reclassement interne qu’à un quart des travailleurs concernés.

Le personnel avait dû se résigner à mener une grève le 16 octobre. Très suivie, elle a fait pencher la ba-lance dans le sens des travailleurs. La médiation de la présidente de la commission paritaire a permis un accord le jour-même!

Le SETCa a obtenu d’importantes avancées: aucun licenciement, ga-ranties d’emploi jusqu’à fi n 2012 pour le personnel concerné, maintien des travailleurs dans une unité technique interne, formation des travailleurs visés pour améliorer leurs chances de se reclasser, respect des conventions existantes…

Le personnel concerné a accepté des aménagements d’horaires et des déplacements dans les différentes entités (Sud presse, imprimerie de Nivelles etc.)

Dès lors, le préavis de grève a été suspendu. Le SETCa maintiendra sa vigilance sur les autres points du plan d’économie.

Cet épisode montre que la solidarité débouche sur du concret.

Monsieur le Prěs ident,Monsieur l’Administ rateur délégué,Le SETCa a réuni l’ensemble de ses déléguěs du groupe Dex ia et de ses fi liales ce 13 oct obre.

Suite au changement de management d’une part, et à la garantie app ortée par les Etats belges ,

luxembourgeois et fr ançais d’autre part, il nous app araît opp ortun de vous transmett re nos

att entes (…).

La crise fi nancière que nous connaiss ons démontre, si bes oin en es t encore, que des réformes dras-

tiques aux niveaux belge, européen et mondial sont indispensables sur le plan du management

des entreprises fi nancières , du contrôle et de la régulation des marchěs , de l’ingénierie bancaire

qui permet l’es camot age des risques avec , en corollaire, davantage de démocratie éc onomique

et un rôle redéfi ni -mais surtout préventif- des pouvoirs publics.En ce qui concerne le groupe Dex ia, nous souhaitons rapidement avoir des garanties quant

- aux perspect ives d’avenir de l’entreprise (holding, groupe, entitěs /fi liales )- à la ges tion des activitěs à risques (dérivěs )- à la promot ion de valeurs sûres (crédits, placements, inves tiss ements en « bon père de famille

» pour la clientèle)- contrôle de l’ingénierie bancaire (développ ement de produits sophist iquěs ) et ges tion de ces

produits au sein du management - à la séc urité d’emploi et au bien-êt re des travailleursPar rapp ort à ce dernier point plus particulièrement, nous demandons - un rôle renforcé de la concertation sociale au sein des organes offi ciels (conseil d’entreprise,

comité de prévention et prot ect ion au travail, conseil d’entreprise européen), mais auss i via

la délégation sy ndicale et les structures régionales et fédérales des organisations sy ndicales ,

pour répondre aux att entes des fi liales du groupe (par ex emple rěs eaux de dist ribution in-

dépendants) ;- une amélioration de la communication entre acteurs sociaux, afi n que nous puiss ions fournir

des informations fi ables et pertinentes au personnel.(…)Sans pour autant réc lamer un changement radical de la politique de l’entreprise, nous es pérons

que vous comprendrez qu’il va de l’intérêt de chacun d’app orter les solutions qui s’imposent, en

privilégiant la communication et le dialogue social.Dans l’att ente d’une prompte réaction de vot re part, nous vous remercions déjà pour la bonne

att ention que vous ne manquerez pas de rěs erver à ce courr ier et nous vous prions de rec evoir,

Mess ieurs, l’ass urance de not re parfaite considération.Pia Des met , Sec rétaire fédérale Jean-Michel Capp oen, Sec rétaire général

Journée noire pour l’emploi en CampineLe mercredi 15 octobre fut une journée noire pour l’emploi en Cam-pine. Ce jour-là, pas moins de sept entreprises ont fait l’actualité par l’annonce d’une restructuration. Au total, quelque 1244 emplois sont ainsi menacés. Le SETCa a réagi immédiatement en demandant si les employeurs n’abusent pas de l’incertitude générale dans le cadre de la crise fi nancière internationale pour rendre ce bain de sang plus digeste auprès de l’opinion publique.

En tout cas, dans plusieurs des entreprises concernées, les problèmes ne sont pas de nature structurelle, mais il s’agit uniquement pour l’em-ployeur d’augmenter les bénéfi ces. Ainsi, le directeur général de Nyrstar (ex-Umicore, 800 travailleurs) a déclaré qu’il licenciait 205 travailleurs pour accroître la productivité du siège de Balen. Produire plus de zinc avec moins de personnes et augmenter ainsi les profi ts pour l’actionnaire. C’est le travailleur qui paie la note.

Chez Janssen Pharmaceutica à Beerse et à Geel où, soit dit en passant, une restructuration est en cours, 154 emplois sont de nouveau sur la sellette. Chez Philips à Turnhout, il est question de ne pas prolonger 160 contrats temporaires. Chez DAF Trucks à Oevel (Tessenderlo) c’est même le nombre de 700 emplois menacés qui circule.

Chez Ineos, un fabricant de polypropylène de Geel, le licenciement annoncé de 25 emplois équivalents temps pleins touche un quart du personnel. Chez Thermo Fisher, dans la même commune, on termine d’ailleurs tout juste une restructuration. Le fabricant de cigares Henry Wintermans procède quant à lui à une «rationalisation». En effet, l’entre-prise va regrouper à Lummen ses unités de production de Louvain et de Geel. Toute personne qui a quelque expérience de ce genre d’opération sait que le personnel n’a que trop de choses à y perdre.

Cette froide énumération cache des drames humains. Comme syndicat, nous nous battrons pour chaque emploi dans chaque entreprise. Nous utiliserons au besoin les moyens légaux et syndicaux qui peuvent nous y aider.

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Page 20: Syndicats n°18 - 31/10/2008

16 SYNDICATS • N°18 • 31 OCTOBRE 2008 EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

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Il y a quinze jours, au moment de mettre sous presse le der-nier numéro de Syndicats,

nous venions à peine de décou-vrir le budget de l’Etat fédéral. Nous n’étions donc pas en mesure d’évaluer les décisions du gouver-nement. Etaient-elles favorables au pouvoir d’achat des travailleurs?

Entre-temps, nous avons pu sou-peser ce sac de mesures et nous construire notre propre opinion.

Dans ce type d’exercices, il convient également d’examiner ce à quoi nous avons échappé. L’aile droite du gouvernement a échoué dans ses tentatives de couper dans le budget des soins de santé ou en-core de réduire les allocations de chômage au bout d’une certaine période. Voilà pour le positif, si l’on peut dire. Néanmoins, écrivons-le clai-rement: sur le bulletin du gouver-nement, nous devons inscrire en rouge le mot «insuffi sant» à la ru-brique «mesures pour le pouvoir d’achat». Que ce soit au niveau de l’allègement de la facture énergé-tique pour les ménages, que par rapport au remboursement des frais de déplacement domicile-tra-vail et leur déductibilité fi scale, les convoyeurs attendent...

Pour la matière «bien-être», le gou-vernement a bel et bien avancé. Une enveloppe supplémentaire de 122 millions a été décidée, principa-lement en faveur des pensionnés les plus démunis. Bon départ. Reste

à négocier un budget de 180 mil-lions pour 2009 et 410 pour 2010, pour augmenter les autres alloca-tions sociales.

L’agression des employeurs

Du côté patronal, nous croyons sa-voir qu’ils souhaitent lier la liaison des allocations sociales au bien-être aux négociations interprofes-sionnelles, qui débutent ces jours-ci. Une telle attitude est totalement inacceptable, quand on sait qu’une partie importante de la population de notre pays riche vit en dessous du seuil de pauvreté. Qui plus est alors que le délai est déjà dépassé: ces négociations sur la liaison au bien-être de l’ensemble des allo-cations sociales auraient dû être terminées pour le 15 septembre dernier.

Il est vrai que, sur le plan fi scal, les employeurs n’ont pas (encore) obtenu les diminutions de char-ges demandées pour le travail en équipe ou de nuit et pour les heu-res supplémentaires. Alors que les intérêts notionnels, qui profi tent aux entreprises sans donner de garantie de création d’emplois, plombent toujours davantage la note budgétaire, on ne peut que relativiser. Il faudra également évaluer l’impact des diminutions des charges fi scales du passé sur l’emploi avant de parler de toute nouvelle réduction.

Dégressivité positive

Dans ces négociations de l’accord

interprofessionnel, nous nous at-tendons à une offensive patronale. Les employeurs veulent modifi er (à la baisse, on l’aura deviné), les al-locations des chômages et étendre aux chômeurs âgés de plus de 50 ans, l’ «activation» des chômeurs. Avec la FGTB nous voulons une révision à la hausse du plafond pour les calculs des allocations de chômage et une augmentation à 60% pendant la première année pour tous les chômeurs. C’est ce que nous appelons une dégressi-vité positive.

De notre côté, au SETCa et avec la FGTB, nous continuons à réclamer une augmentation des salaires réels au-delà de l’indexation et des augmentations barémiques.

Nous devons donc rester plus que vigilants et mobilisés dans les jours et semaines qui viennent. D’ailleurs, face à la crise fi nancière, nous soutenons d’une part le plan lancé par la FGTB pour assurer une meilleure protection sociale des travailleurs touchés par des res-tructurations, et d’autre part, son

plan de relance de l’économie réel-le, qui devrait créer des nouveaux emplois de qualité et durables.

Comparaison n’est pas raison

Alors que la crise fi nancière relance le débat sur la modération des pa-rachutes dorés des top-managers, la Fédération des employeurs de Belgique profi te du contexte pour remettre en question les délais de préavis de licenciement de l’ensemble des employés. Les 4 millions d’euros d’indemnités de départ de M. Mittler, un ancien dirigeant de Fortis, équivalent à un siècle entier de salaires moyens d’un employé.

Nous n’accepterons pas de voir lier la modération des indemnités de départ des top-managers à la durée de préavis des employés. Aligner les durées de préavis extrêmement basses des ouvriers sur celles des employés serait une réponse bien plus raisonnable, aussi bien des employeurs que des responsables politiques.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente Président

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