Surveiller, diagnostiquer & renforcer les structures ...©marche spécifique de... · Phénomène...
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Surveiller,
diagnostiquer & renforcer
les structures précontraintes
Journée Technique
Vendredi 25 septembre 2015
à l’Amphithéâtre de la SMABTP
La démarche spécifique de
diagnostic des structures
précontraintes
2
Christophe RAULET - Diadès
vendredi 25 septembre 2015 Surveiller, diagnostiquer & renforcer les structures précontraintes
3 Sommaire
1. Introduction
2. Les pathologies spécifiques au béton précontraint
3. La gestion des ouvrages à risques
4. Les étapes du diagnostic et la démarche spécifique
5. Les principales techniques d’investigations
6. Conclusion
7. Bibliographie
Les ouvrages en béton précontraint quels qu’ils soient (ponts, réservoirs, châteaux
d’eau, planchers de bâtiment, silos, stades, …) peuvent, s’ils présentent un défaut de
protection quelconque de leurs armatures de précontrainte qui entraîne la
corrosion de celles-ci, subir des désordres structurels, et voire même s’effondrer.
L’auscultation des ouvrages précontraints est rendue délicate par le fait que l’état de
l’ensemble des câbles de précontrainte, des gaines ou du coulis d’injection ne peut
être apprécié visuellement.
Certains règlements anciens présentaient des insuffisances notoires de conception,
notamment au sujet de phénomènes mal connus et donc mal appréhendés (gradient
thermique, diffusion des efforts concentrés, fluage, …).
De plus, l’expérience montre que les ouvrages précontraints sont particulièrement
sensibles aux attaques extérieures, surtout si certaines règles de l’art précises n’ont
pas été respectées durant les phases de construction (phasage, injection, ...).
vendredi 25 septembre 2015 Surveiller, diagnostiquer & renforcer les structures précontraintes
4 1. Introduction
La sensibilité des ouvrages précontraints
Plus spécifiquement, les VIPP présentent une sensibilité plus marquée face aux agents agressifs (eau, gaz carbonique, chlorures…) et une plus grande fragilité par rapport à des ouvrages plus massifs ou hyperstatiques pour les raisons suivantes :
Caractéristiques géométriques optimisées pour obtenir un rendement mécanique maximal. Faible épaisseur des parois qui facilite la pénétration des agents agressifs ;
Bétonnage délicat à cause du regroupement des câbles relevés et la faible épaisseur des pièces. Présence potentielle de nids de cailloux et/ou des vides autour des câbles et porosité accrue de la peau du béton ;
Les encoches des câbles relevés se transforment en drains lorsque la chape d’étanchéité présente des défaillances ;
Ruissellement des eaux au travers des joints de dilatation qui entraine la dégradation des cachetages des boîtes d’ancrages des câbles relevés aux abouts des poutres ;
Conduits de précontrainte mal injectés, présence de conduits vides voire contenant de l’eau fossile (décantation du coulis d’injection) ;
Fragilité des zones voisines aux abouts de poutres : présence d’un ou deux câbles dans les talons, les autres étant relevés, et très peu d’armatures passives d’où les fissurations brutales constatées sur certains de ces ouvrages en cas de corrosion des armatures dites actives ;
Des études ont prouvé que la première fissuration de VIPP s’initie en présence de charges d’exploitation courantes lorsque la diminution de l’effort normal atteint 40 à 50 % de la valeur théorique en service (gamme de portée fréquente sans prise en compte de l’entretoisement).
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Cas particulier des VIPP
1. Introduction
2. Les pathologies spécifiques au béton
précontraint
Désordres constatés :
Fissures verticales dans les zones dites de
"moment nul", où les contraintes de compression
à vide sont minimales.
La présence d’arrêt de câbles accentue les
risques de fissuration.
Les fissures se développent de préférence au
niveau des reprises de bétonnage.
A proximité des appuis, l’influence de l’effort
tranchant se fait sentir et les fissures s’inclinent.
Insuffisance de résistance vis-à-vis de la flexion
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Ces fissures, lorsqu’elles ne sont pas maîtrisées par un ferraillage passif suffisant (cas
des sections théoriquement en "précontrainte totale"), font courir aux armatures
passives et de précontrainte des risques de fatigue et de corrosion.
Schéma : IQOA
2. Les pathologies spécifiques au béton
précontraint
Cause des désordres :
Non prise en compte des déformations différées gênées
Phénomène de fluage sous-évalué voire même négligé avant 1975 : les structures hyperstatiques construites
par phases successives avant cette date sont particulièrement concernées. Les redistributions d’efforts
entrainent une majoration des sollicitations et des fissurations.
Insuffisance de résistance vis-à-vis de la flexion
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Non prise en compte des gradients
thermiques
Calcul des efforts dus aux gradients
thermiques non clairement explicité
dans les règlements antérieurs à 1975.
Les ouvrages construits avant cette date
sont susceptibles des déformations
gênées par l’hyperstaticité et donc une
majoration des sollicitations.
Schéma : D. POINEAU
2. Les pathologies spécifiques au béton
précontraint
Cause des désordres :
Insuffisance de précontrainte
Sous estimation des pertes par frottement et par relaxation des câbles de précontrainte en phase de
conception
Dégradation ou corrosion des câbles lors du stockage sur chantier, défauts de mise en œuvre ou
déplacement des gaines lors du bétonnage
Insuffisance de résistance vis-à-vis de la flexion
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Défauts au niveau des coupleurs (coupleurs non
capotés…)
Rupture de fils ou de câbles par corrosion durant
la vie de l’ouvrage
Schéma : D. POINEAU
2. Les pathologies spécifiques au béton
précontraint
Cause des désordres :
Excès de charge permanente
Sous estimation du poids des équipements (modifications dans le temps)
Renouvellement de la couche de roulement sans rabotage préalable (suffisant) de la chaussée
Poids volumique du béton mal évalué (blochets, …) ou coffrage différent de celui utilisé dans les calculs
Insuffisance de résistance vis-à-vis de la flexion
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Efforts parasites ou charges non prévues
Dénivellation d’appuis en cours de
construction ou pendant la vie de l’ouvrage
Mauvaise conjugaison des voussoirs
Réglages inopportuns lors de l’exécution
Schéma : Clavage non conforme
D. POINEAU
2. Les pathologies spécifiques au béton
précontraint
Désordres constatés :
Fissures inclinées à 45° à proximité des appuis
Cause des désordres :
Les mêmes causes qui provoquent les insuffisances de résistance à la flexion
Les contraintes de cisaillements dans les sections d’arrêt des câbles de précontrainte
Espacement trop important ou tension mal maîtrisée des étriers actifs
Insuffisance de résistance vis-à-vis du cisaillement
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Schéma : D. POINEAU
2. Les pathologies spécifiques au béton
précontraint
Désordres constatés :
Fissures suivant le tracé des câbles
Fissures en "arêtes de poisson" à l’arrière
des blocs d’ancrage
Cause des désordres :
Lacunes de conception et d’exécution :
Ancrages placés trop près du bord des pièces
Ferraillage trop lourd ou mal mis en place
Non prise en compte des combinaisons des
contraintes de cisaillement de diffusion pure
et des contraintes de cisaillement d’effort
tranchant lors du calcul
Insuffisance de résistance vis-à-vis du cisaillement
(diffusion des efforts concentrés)
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Schéma : D. POINEAU
2. Les pathologies spécifiques au béton
précontraint
Désordres constatés :
Fissuration intérieure au caisson, à la jonction âme / hourdis inférieur
Poussée au vide due à la compression du béton dans les poutre-caissons à gousset ou à
intrados courbe
Fissuration longitudinale répartie sous le hourdis inférieur
Poussée au vide due aux câbles de précontrainte
Cause des désordres :
Lacunes de conception
Lacunes d’exécution (câbles qui festonnent lors du bétonnage)
Insuffisance de résistance vis-à-vis du cisaillement
(poussée au vide)
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Schéma : IQOA Schéma : IQOA
Coupe A-A
Axe des câbles de
précontrainte
(rayon R et force F)
A
A
Fibre moyenne du
hourdis inférieur
(rayon R')
Nb' Nb'
Poussée due à la compression du hourdis '
'
R
Nb
Poussée due aux câbles R
F
Poids propre du hourdis "g"
Nb': Résultante des efforts de
compression sur le hourdis
Equilibre d'une tranche de hourdis inf
Sollicitations
appliquées à
l'âme
Allure des
moments
- -
+
3. La gestion des ouvrages à risques
Objectif :
Permettre au Maitre d’Ouvrage d’affiner sa politique de suivi et d’inspection des ouvrages et
optimiser ses interventions d’entretien, de réparation, de renforcement voire de remplacement
Traiter en priorité les ouvrages dont la probabilité de défaillance est grande et présentant un
grand intérêt stratégique
Analyse des risques simplifiée
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La méthode d’analyse des risques présentée est
issue du Guide SETRA "Maîtrise des risques,
application aux ouvrages d’art"
3. La gestion des ouvrages à risques
Définitions :
Aléa : phénomène à l’origine du risque (choc, corrosion, fatigue, rupture de câbles, erreurs de
conception…) caractérisé par sa probabilité d’occurrence pendant une période de référence et
son intensité
Vulnérabilité : sensibilité d’un ouvrage ou d’une partie d’ouvrage vis-à-vis d’un aléa et
quantifiée par un ratio résistance structurelle/sollicitations règlementaires (dépend de l’état réel
d’un ouvrage existant)
Analyse des risques simplifiée
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Schéma : "Guide SETRA Maîtrise des risques, application aux ouvrages d’art"
3. La gestion des ouvrages à risques
Définitions :
Criticité de la structure : probabilité de défaillance, combinaison entre les aléas et la
vulnérabilité de la structure
Conséquences : enjeux en terme de dommages humains et matériels et les répercussions
économiques et sociales (dépend du trafic, de l’importance de l’itinéraire porté par l’ouvrage,
de sa valeur patrimoniale…)
Risque : combinaison entre la criticité de la structure et les conséquences
Analyse des risques simplifiée
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Schéma : "Guide SETRA Maîtrise des risques, application aux ouvrages d’art"
3. La gestion des ouvrages à risques
Résultats de l’analyse des risques simplifiée :
Risque acceptable (faible) : poursuite de la procédure classique de suivi et d’inspection de
l’ouvrage
Analyse des risques simplifiée
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Risque modéré ou inacceptable (fort) :
déclenchement de la procédure de
diagnostic et analyse des risques
détaillée
Schéma : "Guide SETRA Maîtrise des risques, application aux ouvrages d’art"
3. La gestion des ouvrages à risques
A l’issue de l’analyse simplifiée, si certains risques sont élevés, une analyse détaillée
est nécessaire pour mieux quantifier les items suivants :
Aléa et conséquences : analyse détaillée seulement lorsque les données sont suffisamment
nombreuses
Vulnérabilité : un modèle de calcul basé sur des investigations in-situ permet d’affiner la
connaissance du comportement de l’ouvrage ainsi que sa vulnérabilité et permet de quantifier
sa robustesse
Robustesse : aptitude de la structure à résister à des défaillances structurales sans présenter de
dégâts disproportionnés par rapport à la cause d’origine, elle décrit sa capacité à résister de
manière globale à des actions plus ou moins importantes malgré la perte d’un de ses éléments
constitutifs principaux
Nécessite une analyse structurelle poussée
Etablissement de scénarios de rupture
Analyse des risques détaillée
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3. La gestion des ouvrages à risques
A partir des éléments du rapport de diagnostic, le Maitre d’Ouvrage a la possibilité
d’agir sur plusieurs leviers :
La réduction des aléas, par une meilleure connaissance de l’état de la structure et de la
précontrainte ou la réduction des charges de trafic autorisées à circuler sur l’ouvrage
La diminution de la vulnérabilité, par le renforcement ou la réparation de l’ouvrage
L’augmentation de la robustesse, par l’augmentation de la redondance des éléments et de leur
ductilité, l’introduction de liaisons hyperstatiques supplémentaires
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3. La gestion des ouvrages à risques
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Schéma : "Guide SETRA Maîtrise des risques, application aux ouvrages d’art"
Analyse de la criticité par sensibilité et évolution de la fissuration :
Hourdis inférieur : fissures transversales, traversantes, longitudinales,
biaises, fissures à l’intersection âme / hourdis
Hourdis supérieur : fissures transversales sur appuis, longitudinales,
biaises, fissures à l’intersection âme / hourdis
Ames : fissuration verticale des âmes seules, longitudinale, biaise,
propagation des fissures du hourdis sur les âmes
Autres désordres :
Joints ouverts
Bruits de craquement dans les âmes au passage de VL, de PL,
Battement de fissures sous trafic
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Exemple : suivi de l’évolution d’un parc sensible de
grands ouvrages en BP
3. La gestion des ouvrages à risques
Appréciation du niveau de risque par ouvrage par analyse de l’évolution des pathologies :
Qualification et quantification
Note de priorisation sur les coupleurs
Note pathologique de flexion longitudinale
Note pathologique de flexion transversale
Note pathologique de cisaillement / diffusion
Pondération des notes / sensibilité structurelle et robustesse de chaque ouvrage
Estimation et Priorisation des budgets prévisionnels d’opérations « Etudes & Travaux » dans les prochaines années pour diminuer la vulnérabilité
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Exemple : suivi de l’évolution d’un parc sensible de
grands ouvrages en BP
3. La gestion des ouvrages à risques
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22 3. La gestion des ouvrages à risques
Exemple : suivi de l’évolution d’un parc sensible de
grands ouvrages en BP
4. Les étapes du diagnostic
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Schéma : IMGC
Gestion d’un patrimoine (doctrine de gestion, surveillance organisée, entretien courant et entretien spécialisé)
Mesures d’urgence
(restriction exploitation,
confortement d’urgence, …)
Surveillance renforcée,
instrumentation,…
Diagnostic
Etudes de réparation /
confortement (conception)
?
?
R
é
c
e
p
t
i
o
n
e
t
D
I
U
O
?
?
?
4. Les étapes du diagnostic et la
démarche spécifique
Gestion spécifique des ouvrages à risques (définition de l’aléa, robustesse, vulnérabilité et risques)
?
Détection d’un ouvrage malade (pré-diagnostic)
Déclenchement des opérations
Surveiller, diagnostiquer & renforcer les structures précontraintes vendredi 25 septembre 2015
Travaux de réparation /
confortement (avec études
d’exécution et contrôles
extérieurs)
4. Les étapes du diagnostic
Chronologie des opérations de diagnostic spécifique
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1. Pré-diagnostic : visite de l’ouvrage (avec ou sans moyen d’accès) et analyse du dossier d’ouvrage (archives incluses)
Définition de mesures de sauvegarde et/ou surveillance renforcée
Définition du programme d’études avec conseils et assistance auprès du Maitre d’Ouvrage par le pilote et expert des opérations de diagnostic (AMO)
2. Inspection détaillée avec moyens d’accès ad-hoc (suivant actualité, pertinence et qualité des précédentes actions de surveillance organisée)
Confirmation du programme d’études et la démarche avec l’AMO
3. Définition du programme d’investigations par l’AMO
Cahier des charges avec nature, nombre et (éventuellement) position des essais nécessaires
4. Sondages et investigations (suivant exhaustivité du dossier d’ouvrage)
Analyse des matériaux et conformité par rapport au dossier d’ouvrage caractéristiques physico-chimiques et mécaniques
Caractérisation des charges permanentes et relevés précis de la géométrie / réserves dossier d’ouvrage
Investigations spécifiques (arbalètes, radar, courburemètrie) comportement mécanique « résiduel »
Caractérisation d’éventuelles pathologies physico-chimiques (RSI, RAG, …)
Eventuelles reconnaissances géotechniques
Qualification et quantification des défauts et désordres
4. Les étapes du diagnostic
Chronologie des opérations de diagnostic spécifique
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5. Evaluation de la structure interne et/ou de capacité portante de l’ouvrage
Si nécessité de recalcul : note d’hypothèses basée sur le comportement « réel » (géométrie réelle, charges
permanentes, position confirmée des câbles, analyse des pertes…) validée par l’AMO et le MOA
Recalcul suivant le niveau de calcul souhaité (N1 à N4) et suivant les règlements d’origine
6. Analyse du fonctionnement de l’ouvrage, validation et raffinage des modèles de calcul
Instrumentation de différentes natures (pesée de réactions d’appui, jauges de déformations, sondes de
température, …) couplée ou non à des essais de chargement
Essais de chargement (programme à définir suivant état de l’ouvrage, possibilités d’exploitation, …)
Calibration et raffinage des modèles pour « refléter » le comportement « réel »
7. Synthèse :
Définition d’investigations complémentaires (dans le cadre du diagnostic ou éventuellement des études ou
du marché de travaux dans des conditions bien définies)
Mise sous surveillance renforcée si nécessaire suivant résultats des calculs
8. Diagnostic et rapport de diagnostic-pronostic
Étude comparative des scénarios en fonction des contraintes d’exploitation et objectifs du MOA
4. Les étapes du diagnostic
Démarche de diagnostic spécifique
Auscultation de la structure
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Il n’est pas possible de définir une démarche « type » concernant l’auscultation des
ouvrages précontraints et les techniques d’investigations à employer :
Variété des structures (hyperstaticité, sensibilité et robustesse)
Limites et opérabilité des techniques géométrie et complexité des structures
Diversité des procédés de précontrainte et nature d’acier en fonction des époques
Nature des pathologies affectant les structures défauts d’exécution « invisibles »
Interaction pathologies physico-chimiques et mécaniques
Accessibilité des ouvrages / contraintes d’exploitation
Des réflexions spécifiques, des études et des cahiers des charges ont été réalisés pour
mettre au point des méthodes de diagnostic sur quelques types d’ouvrages sensibles (VIPP,
ponts à poutre caissons, …) ou sur des problématiques spécifiques
L’élaboration d’un modèle de calcul dès le début du diagnostic peut permettre de mieux
cibler les méthodes et les zones d’investigation, en identifiant les faiblesses potentielles de
la structure; voire le comportement en cas d’investigations destructives « lourdes »
Besoin pour les MOA de recourir à une AMO compétente (double compétence : structure et
matériaux) avec un REX suffisant et qui ne soit pas partie prenante de l’opération
5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Visualiser l’intérieur des gaines de précontrainte afin de détecter des vides (potentiellement source de corrosion) et des rupture de fils ou torons
Principe de la méthode :
Emission de photons à travers un élément à l’aide d’une source radioactive (cobalt Co 60 ou iridium Ir 192 ou )
Absorption variable selon les matériaux de la paroi traversée
Impression d’un film photographique placé de l’autre côté de la paroi (les aciers sont plus clairs que le béton, les vides sont noirs)
Spécificités :
Législation très encadrée / radioactivité conditions d’utilisation réglementée
Gammagraphie
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5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Détecter les délaminages, cavités, discontinuités ou fissures
au sein du béton
Détecter les défauts d’injection dans les conduits de
précontrainte extérieure
Principe de la méthode :
Mesure du rayonnement infrarouge proportionnel à la
température de surface de l’élément
Mise en évidence des discontinuités par analyse des images
thermiques (contrastes de température dans le béton)
Thermographie infrarouge
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Photo : CETE de l’Est
5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Mesurer l’épaisseur et détecter la présence de vides
ou de discontinuités au sein d’un élément en béton
Détecter des vides dans les gaines de précontrainte
Principe de la méthode :
Impact mécanique sur la structure à l’aide d’un outil
spécifique
Propagation et réflexion des ondes mécaniques dans
l’élément
Réception et traitement du signal réfléchi
Signature particulière des discontinuités ou des vides
Impact-écho
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4. Les principales techniques
d’investigation
But :
Observer l’état des fils ou torons et du coulis d’injection à
l’intérieur des gaines de précontrainte
Observer l’état des cachetages au niveau des abouts de poutres
difficilement accessibles
Principe de la méthode :
Observation visuelle directe des zones peu accessibles à l’aide
d’un vidéo-endoscope et enregistrement vidéo
Vidéo-endoscopie
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5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Mesurer l’effort de traction dans une armature de
précontrainte, fil ou toron et donc définir la tension
résiduelle réelle après toutes pertes
Principe de la méthode :
Ouverture d’une fenêtre d’auscultation
Mesure de l’effort nécessaire pour déplacer l’armature
transversalement de quelques millimètres à l’aide
d’une arbalète
Détermination de l’effort de traction par comparaison
des courbes effort/déplacement enregistrées in-situ
avec un faisceau d’étalonnage réalisé en laboratoire
Essais à l’arbalète
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Photo : LERM
Schéma : Guide LCPC « Mesure de la tension des armatures de précontrainte
à l’aide de l’Arbalète"
5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Détecter ou localiser une anomalie dans une poutre ou un tablier
Déterminer la limite de décompression du béton
Effectuer la surveillance renforcée d’un ouvrage sur le long terme
Courburemétrie
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Principe de la méthode :
Mesure directe de la courbure des sections
investiguées à l’aide d’un courburemètre sous
épreuve de chargement ou sous circulation
normale/gradient thermique dans le cas de la
surveillance renforcée
Photo : Guide IFSTTAR "Evaluation mécanique des ouvrages d’art par la courburemétrie"
5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Evaluer directement les contraintes locales dans le
béton
Principe de la méthode :
Réalisation d’une entaille dans le béton : libération
des contraintes
Compensation en pression à l’aide d’un vérin plat
inséré dans l’entaille
Suivi en parallèle des déplacements en surface à
proximité de l’entaille
Méthode de libération des contraintes
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5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Evaluer l’effet réel des redistributions des efforts dans le temps pour les ouvrages
hyperstatiques (gradient thermique, fluage …)
Principe de la méthode :
Mesure de la force nécessaire au soulèvement du tablier au niveau d’un appui à l’aide d’une
série de vérins
Mesure simultanée du déplacement vertical du tablier
Calcul de la réaction d’appui par interpolation
Pesée des réactions d’appui
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5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Evaluer la réserve de résistance à la flexion d’une structure précontrainte présentant des joints
identifiés ou des sections fissurées
Principe de la méthode :
Instrumentation du joint ou de la section fissurée
Mesure de l’ouverture du joint en fibre inférieure puis suivant des fibres de plus en plus
proches de l’axe neutre sous un chargement connu et croissant (attention : épreuves de
chargement à bien calibrer / endommagement)
Analyse de la sensibilité du gradient thermique
Couplage avec des mesures d’extensométrie sur les câbles
Mise en évidence du moment de décompression du béton
Méthode des moments de décompression
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5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Obtenir une distribution des caractéristiques
internes du béton dans une section donnée :
Homogénéité, localisation des désordres internes
Mesures d’épaisseur
Estimation de la résistance (dans certains cas)
Principe de la méthode :
Emission séquencée d’ondes ultrasonores par une
série de transducteurs
Propagation et réflexion des ondes dans l’élément
Réception et traitement informatique du signal
réfléchi
Elaboration de cartes d’isovitesses
Tomographie ultrasonore
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Schéma : cartes d’isovitesses dans une pile
Guide LCPC "Présentation des techniques de diagnostic de
l’état d’un béton soumis à un incendie"
5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Détecter et localiser les défauts d’injection dans les
conduits de précontrainte extérieure (vides, pâte
blanche…)
Principe de la méthode :
Mesure le long du câble de la fréquence de résonance d’un
circuit oscillant entre deux électrodes posées sur la surface
du conduit en PEHD
Conversion de la fréquence de résonance en capacité
électrique via étalonnage
Signature particulière des défauts d’injection
Sondes capacitives
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Photo : LRPC d’Autun
Schéma : LRPC d’Autun
5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Détecter, compter et localiser les ruptures de fils et de torons
se produisant après la mise en place du dispositif de
surveillance
Déclencher une alarme en temps réel à partir d’un seuil fixé
Principe de la méthode :
Mise en place de capteurs sur la structure
Dépassement du seuil de détection des ondes mécaniques
libérées en cas de rupture
Enregistrement et transmission du signal à l’armoire de
gestion
Consultation des données à distance
Déclenchement automatique d’une alarme au-delà d’un
nombre de ruptures fixé
Surveillance acoustique
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Schéma : Revue I2M 2002
Photo : capteur, Revue I2M 2002
5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Localiser les câbles de précontrainte et les armatures passives
Mesurer l’épaisseur d’un élément
Détecter des discontinuités au sein du béton
Principe de la méthode :
Emission d’ondes électromagnétiques à l’aide d’une antenne
radar (émettrice-réceptrice)
Propagation et réflexion des ondes dans l’élément
Réception et traitement du signal réfléchi
Représentation graphique
des résultats
Mesures Radar
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Photo : Radar, LERM
Photo : Radargramme, LERM
5. Les principales techniques
d’investigation
But :
Détecter des défauts présents le long des câbles de
précontrainte (corrosion des aciers ou manque de coulis
d’injection)
Principe de la méthode :
Emission d’une impulsion électrique au niveau de l’ancrage
du câble
Propagation du signal dans le câble
Réception et traitement informatique du signal réfléchi
Signature électrique particulière de la corrosion ou des vides
Détermination de la position des défauts le long du câble
RIMT (mesures réflectométriques par impulsions)
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5. Conclusions
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Toutes les techniques ont leurs limites par définition. Certaines investigations
sont éprouvées, d’autres ont plus que leurs limites (…), certaines mériteraient
de sortir plus vite des laboratoires de recherche, d’autres sont encore à inventer…
Pas de démarche « type » : avoir recours à une AMO spécialisée (compétences
matériaux & structures) pour les MOA dés le début des opérations de diagnostic
jusqu’au début de la MOE ou fin TVX suivant les cas
Intégrer la notion de fiabilité dans la définition des programmes d’investigations
(après l’inspection actualisée), dont le MOA est responsable avec son AMO
Savoir optimiser la combinaison « contrôles destructifs » et « non destructifs » et mieux
les cibler (comportement mécanique à appréhender inerties en section fissurée)
Savoir réaliser des contrôles destructifs de qualité…(fenêtres, …) qui sont des
« blessures » et bien les reboucher (assurance Qualité Travaux)
Le recalcul complet (fluage, précontrainte, phasage et mise en tension,…) avec note
d’hypothèses (partagée avec le MOA) fait partie du diagnostic quand il est nécessaire
(avec ou sans essais de chargement), en n’oubliant pas d’apprécier la « réserve réelle »
au-delà du réglementaire calculs post-critiques souvent intéressants pour apprécier la
réserve de « sécurité »
Les épreuves de chargement (à bien caler par rapport à l’endommagement) et le
recalage des modèles font partie du diagnostic
Attention à l’emploi des Eurocodes non applicables directement aux ouvrages
existants
7. Bibliographie
vendredi 25 septembre 2015 Surveiller, diagnostiquer & renforcer les structures précontraintes
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