SportMag Octobre 2014

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NANTERRE Le nouveau défi de Gomis FOOTBALL : Reims RUGBY : Lyon BASKET : Nanterre VOLLEY : Sète HANDBALL : Chambéry AUTO : Yvan Muller AU FÉMININ : Marie-Laure Delie UNSS : Nice, Liévin, Vénissieux FFSU : Lille MÉDIAS : Jean Pierre Papin BUSINESS : Ski Republic ZONE MIXTE : Yohan Blondel N° 70 - octobre 2014 - 6,00 LE MAGAZINE MENSUEL DES SPORTS

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SportMag Octobre 2014

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NaNterreLe nouveau défi de Gomis

Football : ReimsRugby : lyonbasket : NanterreVolley : sète

HaNdball : Chambéryauto : yvan Mullerau FéMiNiN : Marie-laure delieuNss : Nice, liévin, Vénissieux

FFsu : lilleMédias : Jean Pierre PapinbusiNess : ski RepublicZoNe Mixte : yohan blondel

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L e m a g a z i n e m e n s u e L d e s s p o r t s

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Siège Social : Le Clos de Belvezet – 203 rue Pierre Larousse. 34090 MONTPELLIER SARL au capital de 8000€ -SIRET 450 263 785 00070 – APE 5814Z – N° Intracommunautaire FR 19450263785

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BASKETBatum, nouveau

super héros des BleusRUGBYBordeaux-Bègles

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4 IllustratIon6 FoCus Canoë-Kayak

8 sPoRt d’attaCHe Les 400 coups

10 sPoRt Médias Jean-Pierre Papin

FootBall20 ReiMs Jean-Luc Vasseur

ruGBY24 lyoN Romain Veniat

BasKEt28 NaNteRRe Joseph Gomis

VollEY32 aRago de sète Tommy Senger

HanDBall34 CHaMbéRy Alexandre Trittat

sPorts DIVErs38 sPoRts MéCaNiques Yvan Muller

42 au FéMiNiN Marie-Laure Delie

46 déCouVeRte Masters de Pétanque

50 uNss Diversité et dynamisme à Nice

54 sPoRt uNiVeRsitaiRe Lille sort des schémas traditionnels

58 sPoRt busiNess Ski Republic

60 MétieRs du sPoRt Moniteur d'escalade

62 FaN ZoNe BNP Paribas Masters

64 sHoPPiNg Attention, l'automne arrive !

66 ZoNe Mixte Croissance et francophonie : Où est le sport ?

Sommaire12 dossieR Les Bleus en haut du panier

Directeur de la Publication Pascal Rioche - [email protected]

Rédacteur : Olivier Navarranne - [email protected]

Maquette : Dora David - [email protected]

Secrétaire de rédaction : Nathalie Hénebé

Secrétariat comptabilité : [email protected]

Service abonnement : Noémie Rioche - [email protected]

Rédaction Y. Blondel, M. Wielfaert, A. Lapointe, S. Lartaud

Illustration : Escargot

Webmaster : Olivier Navarranne - [email protected]

Photos de couverture : © Icon Sport, Fabrice Rumillat / CSH et QUARTERBACK

Photos : Agence Icon Sport

Publicité : [email protected]

Impression : BIALEC 95, boulevard d'Austrasie - B.P. 10423 54001 Nancy Cedex http://www.bialec.fr

Diffusion : Abonnement et numérique

SPORTMAG est une publication de la Société EvEN’DIA - SARL avec associé unique au capital de 8 000 euros

Gérant : Pascal Rioche

Siège social : SARL Even’dia Le Clos de Belvezet 203 rue Pierre LAROUSSE 34090 MONTPELLIER RCS : 450 263 785 Montpellier

Commission paritaire : 00219 K 89740 ISSN : 1960 - 7857 - Dépôt Légal : à parution Prix : 6,00 euros

Toute reproduction, ou toute adaptation même partielle quels que soient le support et le destinataire est interdite. Une autorisation écrite préalable devra être demandée. Dans le cas contraire toute fraude sera poursuivie Art.19 de la loi du 11 mars 1957. Selon source initiale les textes, des-sins, ou cartes, mises en pages et photos de ce document demeurent la propriété de l’éditeur.

Prochaine parution le 1er novembre 2014

Après une prestation honorable de nos Bleus au Mondial de foot au Brésil, la brillante médaille de bronze de l’équipe de France de Basket est bien le signe que nous devons croire en nous et que rien n’est perdu d’avance. Privée de sa star Tony Parker et victime de nombreux forfaits de dernière minute, la bande de Vincent Collet a démontré des valeurs et des ressources mentales dont notre pays devrait s’inspirer. Car c’est bien par le travail, l’engagement, la détermination et surtout par la discipline collective que cette équipe est venue terminer sur le podium du championnat du Monde de Basket en Espagne. Une embellie sur laquelle l’équipe de France de Volley a surfé en

obtenant une 4ème place lors du championnat du Monde en Pologne. En attendant les 21, 22 et 23 novembre et la finale de la Coupe Davis à Lille, avec la possibilité d’un sacre de notre nation face à la Suisse du plus grand tennisman de tous les temps : Roger Federer.

Quelle chance de pouvoir vibrer derrière les équipes de France et leurs bons résultats, où s’empressent nos politiques, pour rappeler que notre nation dispose de ressources. Si notre société pouvait en faire autant, le moral et la dynamique de notre pays seraient bien plus positifs.

En sport comme dans la vie, nous avons des hauts et des bas. Nous ne gagnerons pas à tous les coups, mais nous devons faire en sorte de nous donner les moyens de vivre ces moments dans le plaisir du partage et de l’équité. Cela commence aussi par la pratique scolaire, afin de donner un cadre à notre jeunesse dans la transmission du savoir en matière de sport.

par Pascal Rioche

L’espoir n’est pas une formule, mais une pratique.

Nicole Notat

Troisième des championnats du Monde en Espagne, l'équipe de France de basket a décroché la première médaille mondiale de son histoire. Un exploit pour un groupe tricolore qui se tourne désormais avec ambition vers l'Euro 2015 et les J.O 2016.

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Illustration par Escargot

Après la Coupe Davis, j’espère pouvoir quitter mes habits, car tous les mois c’est bleu, blanc,

rouge.

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Focuspar Olivier Navarranne

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Vice-champions du Monde en Canoë Biplace, Hugo Biso (à gauche)

et Pierre Picco (à droite) ont désormais les Jeux de Rio dans le viseur.

Superbe moisson pour l'équipe de France de Canoë-Kayak lors des championnats du Monde à Deep Creek (États-Unis). Les Bleus ont décroché neuf médailles, dont quatre titres. Les Français ont même trusté le podium de l'épreuve masculine du kayak. Une performance historique.

Médaillé d'or, Boris Neveu a devancé Sébastien Combot et Mathieu Biazizzo pour un triplé historique dans l'épreuve du kayak.© Canoë Kayak Magazine

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Page 9: SportMag Octobre 2014

Championnats du Monde

Vague de succès pour le

Canoë-Kayak français

© C

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Le canoë féminin français n'a pas été en reste lors de ces Mondiaux

avec la médaille de bronze obtenue par Oriane Rebours.

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Pierrot le Fou (à gauche), Yoma (au centre) et

Panza (à droite), un trio uni autour du rap depuis 2010.

© Les 400 coups

Sport d'attachepar Olivier Navarranne

« Toute la ville s'arrête quand l'OM joue »

Les

400

coup

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Comment définiriez-vous votre groupe, « Les 400 coups », est-ce du rap cinématographique ?

Yoma : Oui, c'est une espèce de rap cinématographique et alternatif dans le style musical. L'influence du cinéma est forte, puisque nous sommes tous comédiens dans le groupe. Et puis tous les titres de chansons font directement référence à un titre de film. Le nom du groupe se réfère, lui, au célèbre film de François Truffaut.

Panza : Nous avons sorti un album de douze titres avec beaucoup de styles différents, nous avons essayé de ne pas nous focaliser sur un seul style de musique et d'essayer de toucher un peu à tout.

C'est aussi l'occasion d'évoquer un peu tous les thèmes de la société...

Panza : Tout à fait. Nous avons d'ail-

leurs plusieurs façons de fonctionner. Parfois, nous avons un thème en tête et nous allons chercher le film qui s’y réfère. D'autres fois, c'est le film qui nous parle et qui nous inspire lachanson. La chanson ne se fait pasforcément du film, mais plutôt de ce qu'il nous évoque.

Vous avez une formation de comé-dien, ça se voit d'ailleurs dans les clips qui sont originaux et travail-lés. Un bon clip, c'est aussi ce qui fait le succès d'une chanson ?

Panza : C'est vrai qu'on aime ça. Moi j'ai un Bac cinéma par exemple. J'aime ce rapport à la caméra, du coup nous essayons de bien travailler les clips avec les moyens du bord. Pour le moment, nous n'avons pas encore assez de fonds pour payer des professionnels, mais il est vrai que notre but est d'avoir des clips cinéma de trois à quatre minutes.

Né en 2010, « Les 400 coups » est un groupe de rap à forte influence cinématogra-phique. Ce qui n'empêche pas Yoma et Panza, les deux créateurs du groupe, de se pencher sur une autre de leur passion : le sport.

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Page 11: SportMag Octobre 2014

Marseille est le cadre de votre dernier clip, « Nos nuits sont plus belles que vos jours ». Vous avez un rapport particulier avec cette ville désormais ?

Panza : Sur les trois rappeurs, nous sommes tous un peu adoptés par Mar-seille, sachant que nous n'en sommes par originaires. Nous nous sommes tous retrouvés dans cette ville pour les études, et je crois que l'ambiance, le soleil et la mer nous ont fait tomber amoureux de cette ville. Nous avons donc décidé de nous baser ici.

Yoma : Mon père était Marseillais, j'ai donc toujours eu un rapport particulier avec cette ville. Pierrot le Fou (le troi-sième rappeur, ndlr) est de Martigues, Panza est de Nice, donc Marseille était vraiment le point d'ancrage idéal pour notre groupe.

« Peut-être une bonne année pour

l'OM »

Marseille c'est aussi l'OM. En êtes-vous également tombés amoureux ?

Panza : Personnellement je suis un grand fan de foot, je ne rate pas beau-coup de matches. Quand je suis arrivé à Marseille, j'ai compris ce qu'était la vraie passion pour le football et pour l'OM. Parfois il y a de la mauvaise foi, les gens sont facilement en colère quand le club perd, mais j'ai vraiment senti que toute la ville s'arrête quand l'OM joue.

Yoma : L'OM, c'est le club pour lequel j'ai toujours eu un coup de cœur. Quand j'ai fait des études sur Cannes, j'ai pu aller voir des matches à Nice et à Monaco, mais je n'ai jamais ressenti l'ambiance du Vélodrome.

Justement, comment appréhendez-vous cette saison avec le nouveau Vélodrome et surtout l'arrivée sur le banc de Marcelo Bielsa ?

Panza : Je pense que ça va plutôt bien se passer, malgré les déclarations du début de saison entre Labrune etBielsa. Pour le moment, nous sentons qu'il y a un fond de jeu. Je les vois bien finir troisièmes ou même dauphins du PSG. Monaco ne s'est pas renforcé, Lyon est mal parti... je pense que ça peut-être une bonne année pour l'OM.

Yoma : Après, c'est toujours le même problème, il faut qu'ils restent focalisés sur le football. Les histoires internes doivent s'arrêter, c'est aussi ce qui a apporté beaucoup trop de problèmes ces dernières années.

Le sport est un sujet que vous n'avez pas encore traité dans votre musique. Est-ce un projet ?

Yoma : C'est vrai que c'est un projet. Nous sommes capables d'en parler. Panza est par exemple un grand fan de football, et même de tous les sports. C'est vraiment le membre du groupe qui s'enferme quand il y a la Coupe du monde, qui va louper des répétitions à cause des matches importants (rires). Pareil en cas de Jeux olympiques, on ne voit plus Panza ! Personnellement, j'ai pratiqué du MMA, des arts mar-tiaux mixtes, dans un club de Mar-seille, la MK Légion. C'est un sport qui se développe énormément en France. J'ai aussi fait du Parkour, c'est unepratique qui a été rendue populaire par les Yamakasis. Je souhaite faire une chanson sur mon club pour rendre hommage au MMA. Concernant le Parkour, nous avons le projet d'une chanson baptisée « Arrête-moi si tu peux ».

Panza : De temps en temps il y a quand même quelques références au sport dans nos chansons. Dans notre chanson intitulée « Suspicion », jeparlais de la corruption et de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Nousparlons également de boxe et du film Raging Bull dans la chanson « Heat ». Il y a quelques petites références pour le moment, mais ne vous inquiétez pas, le sport aura droit à sa chanson !

Les 400 coups

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Tous les clips sont à visionner sur la chaîne YouTube du groupe sur www.youtube.com/yoma-les400coups/videos

Passionné de sport, le groupe espère une belle saison de la part de l'OM, et croit à la deuxième place.

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Sports médiaspar Arnaud Lapointe

« Je cherche à réussir ma seconde vie »

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Vous êtes devenu consultant pour les chaînes beIN SPORTS en 2012, au moment du lan-cement de celles-ci. Comment vous a-t-on convaincu de participer à ce projet ?

Charles Biétry m'a appelé pour savoir si le projet m'intéressait. Comme Canal+ nerenouvelait pas mon contrat, pour desraisons que j’ignore, je suis parti. Participer au multiplex est un exercice qui me tentait bien. C’est du direct, il faut savoir anticiper.

Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu, Omar da Fonseca, Éric Di Meco... Chaque consultant possède un style qui lui est propre. Comment définiriez-vous le vôtre ?

C’est compliqué de se définir soi-même. Je pense être plutôt réaliste. Je n’aime pas la polémique. Actuellement, on met trop l’accent sur certains aspects négatifs. Les rapports entre joueurs et jour-nalistes ont changé. L’univers du football s’est « peoplisé ». Je ne trouve pas ça très intéressant. J'essaie souvent de défendre les joueurs, même si ce n’est pas toujours évident. Il faut savoir les proté-ger. Par exemple, le coup de tête de Brandao donné à Thiago Mot-ta est inexcu-sable. C’est un geste très grave. Les images ne parlent pas pour lui. De là à en faire le pire des pestiférés… Il faut pouvoir lui trouver des circonstances atténuantes.

Dans votre activité actuelle,parvenez-vous à retrouver des sensations similaires ou proches de celles que vous avez connues

au cours de votre carrière de joueur ?

C’est impossible ! Les sensa-tions, tu les vis sur le terrain.

Aujourd’hui, je suis dans lestribunes. Mais je suis content. Cela me permet de retranscrire une

partie de ce que j’ai pu connaître en tant que joueur. Parfois je

suis frustré, mais je ne peux rien faire (rires). Quand

une action se termine mal, il m’arrive de

me dire : « Moi,j’aurais opté pour tel ou tel geste ».Néanmoins, il ne faut surtout pas s'exprimer de cette façon à l’antenne. L o r s q u ’ u n e occasion de but est avor-tée, il convient plutôt d'opter

pour des for-mules telles que :

« La solution aurait été de.. », « Il aurait pu... »,

« Il n’a pas pensé à… ». Voilà mainte-

nant près de 12 ans que je suis consultant.

Au départ, ce n’était pas toujours évident. J’ai

acquis beaucoup d'expé-

Jean-Pierre Papin est sans doute le plus grand avant-centre de l'histoire du football français. Après s'être reconverti dans un premier temps en entraîneur, le Ballon d'Or 1991 se consacre aujourd'hui avec brio au métier de consultant du côté de beIN SPORTS.

© PANORAMIC« JPP » anime notamment le multiplex de Ligue 1 du samedi soir.

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Page 13: SportMag Octobre 2014

rience, notamment en commentant de nombreux matches. Je m’épanouis dans ce métier qui m’offre une grande polyvalence : des émissions en public, un dialogue avec les joueurs… car c’est aussi intéressant que valorisant. La monotonie n’existe pas.

Jean-Michel Larqué est probable-ment le consultant possédant la plus grande longévité en matière de football. Souhaiteriez-vous connaître le même parcours que lui ?

J’ai déjà commencé à prendre un peu le même chemin. Jean-Michel est l’un des précurseurs en la matière. Sa reconversion est tellement réussie que les gens en ont presque oublié qu’il avait été joueur. C’est comme Yannick Noah : sa carrière de chanteur a occulté sa carrière de tennisman. Il est tout à fait possible d’avoir plusieurs vies, l’important étant de réussir. J’ai réalisé mon rêve en devenant footbal-leur, je cherche désormais à réussir ma seconde vie.

« La L1 est devenue un championnat de

seconde zone »

Qui est aujourd'hui le meilleur consultant ?

Christophe Dugarry. Il possède de nombreuses qualités, comme son franc-parler. Quelquefois, son parti pris dérange certains téléspectateurs. Même si le métier de consultant sup-pose un certain devoir de neutralité, il est parfois intéressant de faire part de ses préférences. C’est même normal pour un ancien joueur. En ce qui me concerne, je serai toujours catalogué OM. Je l’assume : cela ne me pose pas le moindre problème.

Le niveau de la Ligue 1 s'est appau-vri cette saison, notamment à cause des départs de James Rodriguez et de Falcao de Monaco. Considérez-vous aujourd'hui la L1 comme un championnat « discount » ?

La L1 est devenue un championnat de seconde zone. Je ne cache pas être

inquiet pour le futur. Elle devient de moins en moins attractive et j’ai peur que ce phénomène ne s’accentue encore dans les années à venir. Il n’y a pas de stars, excepté au PSG. Monaco est redevenu un club comme un autre. Après, il faut savoir positiver. Beaucoup de jeunes vont avoir l’opportunité de se mettre en valeur. Le championnat de France va devenir un centre de forma-tion grandeur nature.

L'effectif du PSG n'a guère été renforcé lors de l'intersaison. Pen-sez-vous que le club de la capitale puisse intégrer le dernier carré de la Ligue des champions cette saison ?

Oui, il peut même la remporter.

Laurent Blanc possède un effectif

susceptible de gagner cette compé-

tition. Aujourd’hui, tous les grands

clubs européens redoutent de devoir

affronter le PSG. Le club de la capi-

tale est en mesure de battre n’importe

quelle grosse cylindrée.

Si vous étiez encore joueur au-jourd'hui, un projet comme celui du PSG aurait-il pu vous intéresser ?

Forcément. Le projet du PSG est de

gagner la Ligue des champions. Aucun

joueur ne peut rester insensible face à

un tel défi. En France, Paris est devenu

une locomotive derrière laquelle il faut

pouvoir s’accrocher.

Jean-Pierre Papin

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Jean-Pierre Papin, ici aux côtés d'Alexandre Ruiz (à gauche) et de Giovanni Trapattoni (au centre), a parfaitement trouvé sa place dans ce métier de consultant.

Jean-Pierre PaPin50 ans - Né le 5 novembre 1963 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)

Média : beIN SPORTS

Joueur : Valenciennes (1984-1985), FC Bruges (1985-1986), Marseille (1986-1992), Milan AC (1992-1994), Bayern Munich (1994-1996), Bordeaux (1996-1998), Guingamp (1998)

Entraîneur : Bassin d'Arcachon (2004-2006), Strasbourg (2006-2007), Lens (2007-2008), Châteauroux (2010)

Sélection nationale : 54 sélections (30 buts)

Palmarès : Vainqueur de la Coupe de l'UEFA (1996), champion de France (1989, 1990, 1991, 1992), champion d'Italie (1993, 1994), vainqueur de la Coupe de France (1989), vainqueur de la Coupe de Belgique (1986), vainqueur de la Supercoupe d'Italie (1992)

BIO EXPRESS

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Page 14: SportMag Octobre 2014

Dossierpar Olivier Navarranne

Nicolas Batum, ici face à la Serbie en demi-finale, a été le grand artisan de la médaille tricolore.

© Marko Metlas / Icon Sport

Troisième des championnats du Monde en Espagne, l'équipe de France de basket a décroché la première médaille mondiale de son histoire. Un exploit pour un groupe tricolore qui se tourne désormais avec ambition vers l'Euro 2015 et les J.O 2016.

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Page 15: SportMag Octobre 2014

Championnats du Monde

Les Bleus en haut

du panier

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Page 16: SportMag Octobre 2014

Dossier

Florent Pietrus en tête, les Français ont laissé exploser leur joie après le coup de sifflet final du match face à la Lituanie.© Marko Metlas / Icon Sport

Les Français ont soulevé des montagnes

Un an après le titre européen etl'euphorie née de cette performance, les basketteurs français avaient de nouveau rendez-vous avec les joutes internationales au mois de septembre à l'occasion du Mondial. Une compéti-tion en terre espagnole, sans le maître à jouer des Bleus : Tony Parker. Le meneur français avait en effet décidé de s'accorder un peu de repos après une saison chargée sous le maillot des San Antonio Spurs. En son absence, Antoine Diot et Thomas Heurtel de-vaient assumer le poste de meneur, tandis que Nicolas Batum et Boris Diaw avaient la charge, tout aussi difficile, de devenir les leaders de l'équipe. Une formule pas vraiment concluante lors des matches de préparation, avec des défaites face à la Serbie, l'Ukraine et

l'Australie. Les hommes de Vincent Collet ne se sont guère rassurés à l'heure d'entamer la compétition, avec d’entrée une défaite face au Brésil (63-65). Pas vraiment inquiet, le sélec-tionneur français savait que le vrai test aurait lieu lors du deuxième match du groupe face à la Serbie. Cette fois, contrairement à la préparation, les Bleus ont prouvé qu'ils pouvaientréagir en étant menés. Une capacité de réaction symbolisée par les excellentes performances de Joffrey Lauvergne et Antoine Diot, et une victoire sur le fil (73-74). Une formalité face à l'Égypte (94-55). Plus tard les Français avaient rendez-vous avec leur ennemi juré : l'Espagne, candidat déclaré au titre mondial. « Une leçon de basket », c'est ainsi que plusieurs joueurs fran-

Sans Tony Parker, les Tricolores n'étaient

pas forcément attendus à l'heure

d'aborder les cham-pionnats du Monde

en Espagne. Mais le groupe France a pris son destin en main, notamment lors du quart de finale face

aux Espagnols.

n°70 - octobre 201414

Page 17: SportMag Octobre 2014

Championnats du Monde

çais avaient qualifié l'imposante dé-faite (88-64). Pas forcément convain-cant, le succès contre l'Iran (81-76) ne donnait pas énormément de garanties avec le huitième de finale face à la Croatie. Mais les Bleus n'étaient alors qu'à une victoire du quart de finale, objectif annoncé avant la compétition.

Un huitième de finale piège, âpre, conclu par une victoire à l'arraché après un nouveau début de match raté (69-64). Lors de cette rencontre, Tho-mas Heurtel et Evan Fournier avaient su hausser leur niveau de jeu. En quart de finale face à l'Espagne, tout le monde a su y parvenir. Y compris Vin-cent Collet, le sélectionneur n'hésitant pas à lancer Rudy Gobert en défense, auteur d'un match héroïque face aux géants espagnols.

Exploit majuscule face à l'Espagne

Une victoire 65-52 en Espagne, face à la meilleure formation espagnole de tous les temps ? Sans doute le plus grand exploit de l'histoire du basket français. « Cette équipe mérite d'aller chercher une médaille », affirme alors Vincent Collet. Mais c'est bien connu, dans le sport le mérite n'est pas tou-

jours récompensé. Sans doute lessivés par leur performance précédente, les Français manquent complètement leur entame de match face à la Serbie, en demi-finale. Menés de quinze points à l'entame du dernier quart-temps, les Bleus, emmenés par Nicolas Batum, ont alors emballé le match jusqu'àrevenir à trois unités des Serbes. Un réveil bien trop tardif, et des regrets éternels avec cette défaite (85-90). Mais ces Tricolores disposent d'une force mentale hors du commun. Ils ont su se remobiliser pour aller chercher le bronze face à une équipe de Lituanie

atomisée par les États-Unis en demi-finale. Une fin de match tendue, une victoire 95-93 et les Bleus pouvaientexploser de joie : une médaille de bronze, la première de l'histoire du basket fran-çais dans un championnat du Monde. Breloque autour du cou, les basket-teurs tricolores figurent désormais sur lepodium de la hiérarchie mondiale. Un statut qu'il faudra assumer dès l'année prochaine lors du championnat d'Eu-rope à domicile, mais aussi dans deux ans à l'occasion des Jeux olympiques de Rio. Avec Tony Parker cette fois...

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En l'absence de Tony Parker, Thomas Heurtel a prouvé qu'il pouvait être plus qu'une solution de rechange.

En bronze, la France vise désormais l'or aux championnats d'Europe 2015.

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Le joueur de Portland a pris une nouvelle dimension au cours de ce Mondial.

Boris Diaw a confirmé qu'il était un patron pour le groupe France et pour les jeunes, comme ici Joffrey Lauvergne.

Lors de ce Mondial, « Batman » est bien devenu le super-héros attendu. En l'absence de Tony Parker, le joueur de Portland devait assumer son rôle de leader, sur et en dehors du par-quet. Ce fut chose faite, le natif de Lisieux montant en puissance au fil des rencontres, jusqu'à cette demi-finale face à la Serbie. Avec 35 points au compteur et une réussite insolente à trois points (8/12), l'ancien joueur du Mans a tout simplement établi son nouveau record avec le maillot trico-lore. Une performance qui a permis à Batum d'être nommé dans le cinq majeur de ce Mondial. « On me l'a dit au début du quatrième quart-temps

de la finale, c'était une certaine fierté. C'est quand même le cinq majeur d'un Mondial de basket, ce n'est pas n'im-porte quoi. C'est une belle satisfac-tion personnelle », assure l'intéressé, désormais focalisé sur le championnat d'Europe de l'an prochain à domicile.

« Batman » l'abordera avec l'envie de

maintenir la France au sommet de la

hiérarchie européenne. « On est peut-

être la meilleure équipe européenne,

on fait désormais partie des meilleures

formations de la planète ».

Si Boris Diaw est l'un des éléments les plus expérimentés chez les Bleus, il est aussi l'un des plus titrés en 2014. Cette médaille de bronze mondiale est en effet venue s'ajouter au titre de champion NBA obtenu avec les San Antonio Spurs. « On a conscience du caractère historique de la chose. On a développé une culture de la gagne de-puis plusieurs années. Il y avait six ou sept équipes qui pouvaient prétendre à cette médaille de bronze et ça serait à celle qui en voudrait le plus. Je suis fier de mon équipe », a ainsi confié le Bordelais d'adoption, qui insiste sur l'aspect mental. C'est en effet à ce ni-veau-là que la France a principalement

progressé ces dernières années, ce qui lui a permis de décrocher ces deuxmédailles consécutives. « On a un groupe qui continue d’apprendre de ces grands rendez-vous », assure Diaw,

pour qui l'année 2015 s'annonce tout

aussi chargée avec la défense du titre

NBA, mais aussi celle du titre de cham-

pion d'Europe avec les Bleus.

« Batman », héros des

Bleus

Boris Diaw, le patron

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Dossier

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Avec treize rebonds face aux Espagnols, Rudy Gobert a signé l'une des plus belles performances de l'histoire du basket français.

Thomas Heurtel, Rudy Gobert, Joffrey Lauvergne, Evan Fournier : ces quatre-là ont moins de 23 ans et prouvé, à l'occasion de ce Mondial, qu'ils avaient ce qu'il faut pour durer en équipe de France. La sortie de banc de Gobert face à l'Espagne et ses treize rebonds restera notamment dans les mémoires. Une nouvelle génération qui a parfaitement su se fondre dans le collectif et répondre aux exigences du sélectionneur Vincent Collet.Forcément, c'est sur ces quatre hommes que la France doit pouvoir compter en vue des échéances à venir. « Pour un groupe jeune, on a montré beaucoup de caractère. On y a tou-

jours cru. Quand on bat l'Espagne, c'est parce qu'on est persuadés de les battre », explique Evan Fournier. « En France on regorge de bons jeunes, des joueurs de talent. Il y a une excellente

formation et cela se prouve à travers nos résultats qui progressent de mieux en mieux. On sera attendus l'année prochaine en France ». Cela tombe bien, la France les attendra aussi...

Une jeunesse

triomphante

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Championnats du Monde

« C'est le meilleur coach de l'histoire du basket français ». La phrase est signée Nicolas Batum et traduit bien l'estime du groupe France pour son sélectionneur. À l'image d'un Didier Deschamps dans le football, Vincent Collet fait l'unanimité. L'ancien arrière a su mener son équipe au podium mondial, un an après le titre européen. Sélectionneur depuis 2009, il arrive à créer le bon mélange entre joueurs exilés aux États-Unis et éléments de Pro A, entre ancienne et nouvelle génération. Ses choix ont également séduit durant ce Mondial, notamment lors du quart de finale face à l'Es-pagne. Le sélectionneur n'a pas hésité à miser sur la jeune paire formée par Rudy Gobert et Joffrey Lauvergne pour contrer les géants espagnols. Et s'il est peut-être le plus talentueux des coachs français, Vincent Collet est sans aucun doute le plus occupé. Après son retour triomphant en France, le technicien a rapidement retrouvé le chemin des parquets pour préparer la nouvellesaison avec Strasbourg. Avec l'objec-tif de devenir champion de France, un titre qui lui a échappé de peu ces deux dernières saisons.

Vincent Collet, discrétion et efficacité

Sélectionneur depuis 2009, Vincent Collet récolte enfin les fruits de son travail.

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Impressionnant lors de l'Euro Basket 2013, comme ici contre l'Ukraine, Tony Parker

effectue son retour chez les Bleus en 2015.© Lavre Primoz / Icon Sport

Dossier

« Pas de regrets » pour Tony Parker

C'était le grand absent : Tony Parker avait décidé de renoncer à ces championnats du Monde pour se focaliser sur la prochaine NBA, ainsi que sur l'enchaînement de l'Euro 2015 et des J.O 2016. Malgré la médaille, le meneur ne regrette pas son choix.

Les Bleus présents en Espagne ont obtenu la première médaille mondiale de leur carrière, mais pas Tony Par-ker. De quoi regretter ce choix d'avoir « zappé » les Mondiaux ? « Pas du tout », sourit Tony Parker. « Ça fait du bien d'avoir un peu de vacances J'ai l'impression d'être frais, prêt à démar-rer et à enchaîner ». Mais « TP » a bien évidemment suivi le parcours des Bleus en Espagne. « C'était vraiment beau à voir à la télé, j'étais en kiff ! », glisse le meneur des Spurs. « Il était diffi-cile de parier que l'équipe allait battrel'Espagne en Espagne. Nous avons sorti le meilleur match au meilleur moment, un peu comme lors de l'Euro l'année passée face à la Slovénie. Je sais que notre équipe est talentueuse. Nico (Ba-tum, ndlr) a confirmé son statut, quand je vais partir il va encore plus prouver qu'il fait partie des meilleurs joueurs au monde ». Un Parker visiblement

soulagé que les Tricolores puissent bril-ler sans lui. « C'est génial, ça prouve qu'il n'y a pas de Parker dépendance. Cela montre que nous sommes une vraie équipe. Pour être régulier et allerchercher des titres année après année, c'est indispensable. C'est ce que nous avons en ce moment. J'espère que nous arriverons à confirmer tout cela l'année prochaine, avant une finale de rêve aux Jeux Olympiques face aux États-Unis. Ce serait le but ultime ».

« TP » n'a pas contacté

Joakim Noah

« TP » lucide sur son absence enEspagne. « Je pense que c'était un mal pour un bien, car l'équipe a vraiment bien joué. Les jeunes ont progressé,

Nico (Batum, ndlr) a été le leader que j'attendais. Ils sont vraiment allés cher-cher une très belle médaille. Cela fait du bien au basket français, ça nous permet de confirmer nos bonnesperformances. J'espère que nous pourrons terminer en beauté l'année prochaine avec l'Euro à la maison ». En effet, Montpellier et Lille accueilleront plusieurs rencontres de l'Euro Basket 2015. Une compétition pour laquelle Tony Parker effectuera son retour au sein du groupe de Vincent Collet. Mais avec ou sans Joakim Noah ? Le meneur des Spurs assure ne pas avoir parlé avec le joueur de Chicago. « TP » confirme toutefois que l'équipe fran-çaise de l'année prochaine sera l'une des plus fortes de l'histoire du basket français. Avec un Parker au sommet de sa forme à sa tête, difficile d'imaginer autre chose que l'or...

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Malgré un début de saison difficile, Jean-Luc Vasseur

croit en son groupe.

Footballpar Olivier Navarranne

© Philippe Le Brech / Icon Sport

« Je ne vais pas faire du Hubert Fournier,

je ne sais pas le faire »

Jean

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Vas

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Vous découvrez la Ligue 1 cette saison, quelles sont vos premières impressions sur ce championnat ?

Un championnat c'est avant tout une notion d'adversité, qui dépend des moyens que nous avons pour jouer contre les autres. Effectivement, quand nous jouons contre le Paris Saint-Germain c'est compliqué, même si nous ne nous en sommes pas trop mal sortis avec un match ouvert et indé-cis (match nul 2-2, ndlr). Ce n'est pas plus difficile que les matches disputésailleurs, car tout dépend des moyens dont on bénéficie pour exister en Ligue 1, et je pense que c'est le cas du Stade de Reims.

Vous voilà donc en Ligue 1 après une seule saison passée en L2. Cela vous étonne, encore aujourd'hui, d'avoir

franchi les paliers si rapidement ?

On peut toujours essayer de faire des plans de carrières, mais à un moment il y a des opportunités qui se proposent à vous. Je suis monté en Ligue 2 avec Créteil et nous avons fait pas mal de choses en trois ans en étant champion de France de National. Ensuite, il y a forcément des clubs qui s'intéressent à des joueurs, mais aussi à des entraî-neurs. Reims m'a tendu la perche et je n'ai pas hésité une seule seconde. Cela ne veut pas dire que ma tâche sera facile, car je connais l'ampleur et la difficulté de gérer une équipe profes-sionnelle. Ce club est une institution, donc effectivement j'ai un peu plus de responsabilités.

Créteil était agréable à voir jouer sous vos ordres l'an dernier, vous

Entraîneur du Stade de Reims depuis le mois de juin, Jean-Luc Vasseur découvre la Ligue 1 cette saison. Formateur au PSG puis coach de Créteil, il est convaincu que la réussite de son aventure rémoise passe par une seule chose : le jeu.

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Page 23: SportMag Octobre 2014

Reims

sentez-vous attendu cette saison sur le plan de la qualité du jeu ?

Je suis toujours dans la mêmedémarche. Aujourd'hui, il y a une façon de voir le football différemment. Il faut que je la partage avec mes joueurs et qu'ils s'approprient cette philosophie. Ils doivent modifier certaines choses et ne pas rester sur leurs acquis. Cela prend du temps, car cela met certains joueurs en difficulté. Nous les remet-tons à nu, puis nous les rhabillons en fonction de leurs capacités et de leurs disponibilités, de manière à pouvoir produire du jeu, être spectaculaires et flamboyants. Même si les enjeux éco-nomiques sont importants, le football reste un spectacle.

« Le Stade de Reims est comme

un phénix »

Vous faites justement partie de la « jeune garde » des entraîneurs. Avez-vous l'impression d'être le garant d'un nouvel état d'esprit, d'une envie nouvelle et notam-ment dans le jeu ?

Pour l'instant je n'en suis pas là, jeverrai si je réussirai ma tâche auprès de mes joueurs. Je veux leur donnerl'envie de jouer, de croire jusqu'au bout en l'utilité de s'en sortir par le jeu. Est-ce que je révolutionne le football ? Je ne crois pas. Est-ce que j'apporte un souffle nouveau ? Je suis assurément une tête nouvelle qui a apporté un discours un peu différent et qui m'est

propre. Le temps me jugera. Pour le moment nous mettons une philoso-phie et un fond de jeu en place.

Vous succédez à Hubert Fournier, qui a effectué un excellent travail avec le Stade de Reims. Prenez-vous certaines choses de son héri-tage, ou bien votre « révolution » est-elle totale ?

Hubert Fournier avait un mode de fonctionnement qui lui était propre et qui était très efficace. J'arrive avec un autre discours et je ne vais pas faire du Hubert Fournier car je ne sais pas le faire. Je vais simplement faire du Jean-Luc Vasseur. Je ne dis pas que ce qui avait été fait était mauvais, mais je cherche à améliorer ce qui peut l'être. Un nouveau staff a été mis en place, avec un nouveau camp d'entraîne-

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Jean-Luc Vasseur est partisan d'un jeu tourné vers l'offensive.

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JEAN-LUC VASSEUR45 ans - Né le 1er janvier 1969à Poissy (Yvelines)

Joueur : Paris-SG (1986-1992), Rennes (1992-1995), Saint-Étienne (1995-1996), Créteil (1996-1998), Racing Club de France (1998-1999), Aubervilliers (1999-2001)

Entraîneur : Créteil (2011-2014), Reims (depuis 2014)

Palmarès : Champion de France de National (2013)

BIO EXPRESS

L'ancien coach de Créteil tente d'inculquer une nouvelle méthode de travail à ses joueurs.

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Le président Jean-Pierre Caillot (au centre) a maintenu sa confiance à son jeune entraîneur.

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Football

Si le Stade de Reims, qui figure parmi les plus grands clubs français, est évidemment la fierté sportive de la cité champenoise, le football n'est pas pour au-tant la seule discipline mise en avant. L'année 2014 s'est en effet avérée très riche du côté de Reims. La capitale de la Marne a ainsi accueilli une arrivée d'étape du Tour de France 2014, quelques jours avant de recevoir les championnats de France élites d'athlétisme. Un rendez-vous où les athlètes rémois ont brillé, comme lors des championnats d'Europe d’athlétisme à Zürich (Suisse). Avec quatre ath-lètes sélectionnés et quatre médailles pour YohannDiniz (or), Mahiedine Mekhissi-Benabbad (or),Marie Gayot (or) et Teddy Tinmar (bronze), Reims est devenue la ville la plus titrée d'Europe, comme le confiait Arnaud Robinet, député-maire de Reims. Concernant les sports collectifs, le ChampagneChâlons Reims Basket a obtenu son ticket pour la Pro A, où il entend faire mieux que de la figuration. Lerecrutement ambitieux opéré cet été le prouve. Cette saison encore, les fans de sport devront avoir les yeux partout à Reims...

Le Stade de Reims, étendard d'une ville ultra sportive

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Même si le groupe rémois a subi plusieurs départs importants, le technicien peut compter sur un effectif renforcé par des joueurs à la relance.

ment, mais avec d'autres objectifs aussi, car il faut pérenniser ce club. Les dirigeants s'en sont donné les moyens, y compris au niveau du recrutement. Nous avons en effet pu recruter des joueurs comme Benjamin Moukandjo qui a disputé la Coupe du monde, mais aussi Grégory Bourillon qui a plus de 250 matches de L1 et David N'Gog... Un nouveau cycle doit démarrer, et qui sera validé ou non par les résultats.

Vous parliez d'institution. Alors le Stade de Reims est-il encore un club qui fait rêver et qui symbolise quelque chose ?

Le club doit faire partie du panorama du football français. Reims a brillé en son temps et a ensuite connu 33 ans de difficultés... C'est désormais à nous de le pérenniser. Nos aïeux l'ont connu au plus haut niveau comme l'est le Paris Saint-Germain aujourd'hui. Le Stade de Reims est comme un phénix, c'est un club qui renaît de ses cendres et qui est en train de faire quelque chose, et notamment avec un stade rénové il y a six ans et un nouveau camp d'entraînement magnifique. Les dirigeants ont eu du courage, car tout l'argent aurait pu être mis dans les

joueurs pour étoffer la qualité. Il y a eu des prises de risques sur la politique menée, et je pense que c'est un bon fi-lon pour pérenniser ce club dans l'élite et le réinstaller là où il devrait être.

Pérenniser Reims dans l'élite, cela passe sans doute aussi par la for-mation. Vous qui avez passé dix ans à la formation du PSG, cela ne doit pas vous laisser insensibles...

Bien sûr. Vous savez, en étant à 150

kilomètres de Paris on peut penser

toucher les jeunes joueurs parisiens.

Mais il n'y a pas qu'eux, il y a une iden-

tité à chercher et à vouloir imposer. Le

projet club et le projet de jeu sont éta-

blis, nous avons les outils nécessaires

pour les développer. Désormais, nous

devons continuer à aller dans ce sens.

Reims est l'une des rares villes à avoir un club en L1 de football et en Pro A de basket.

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Page 25: SportMag Octobre 2014

30ÈME ANNIVERSAIRE

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Le demi de mêlée, ici face à Bourgoin en préparation, entend se faire une place

dans l'effectif lyonnais cette saison.Rugbypar Sylvain Lartaud

© Jean Paul Thomas / Icon Sport

Romain Veniat veut voir le bout du tunnel

« Déjà 35 minutes ? Ouh là, cela m’a fait du bien, j’avais besoin de parler ».Assis sur l’un des fauteuils du club house du Lou, adossé au Matmut Stadium, dans le 8e arrondissement de Lyon, Romain Veniat (pronon-cez Véniat) ne cesse de se livrer. Ces quelques minutes lui ont permis d’ou-blier son quotidien fait de blessures et d’incertitudes. Deux jours plus tôt, il avait assisté à la première victoire de son équipe de retour en Top 14 (contre Brive, 24-6). Mais le jeune formé au club n’avait pas le cœur à fêter ce bon départ à domicile. Le lendemain, cela faisait un an jour pour jour que son genou gauche s’était dérobé. Verdict :rupture des ligaments et le début des galères. Surtout quand, après avoir consenti beaucoup d’efforts physiques

et mentaux pour revenir, son genou, dans la semaine qui précédait ledernier match de la saison (alors que le Lou était déjà champion de Pro D2) s’est bloqué à l’entraînement. Cette fois, c’est le ménisque qui est atteint. Nouveau passage sur le billard pour enlever le bout de cartilage qui traîne dans le genou et c’est le début des doutes qui s’instaurent. La mêmeopération s’était déroulée pourtant sans souci il y a deux ans et demi sur le genou droit lui aussi touché, bien que ce fût au milieu de la première saison du Lou en Top 14, « car j’étais reparti en pleine bourre au début de la sai-son suivante ». Autant cette fois-ci, les complications sont permanentes. La lassitude prend le pas sur la frus-tration. « Je commence à me faire une

Depuis plus d’un an, le quotidien

du demi de mêlée du Lou est rythmé

par les examens médicaux et

l’incertitude. Après beaucoup de questions et

de doutes, il s’est donné une chance

de retrouver les terrains du Top 14.

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Page 27: SportMag Octobre 2014

Lyon

raison. Je suis un peu fataliste. Je me pose des questions indépendantes du rugby ». Jusqu’à en faire « une ques-tion de santé personnelle ». Le plus dur à vivre, c’est l’incertitude qui règne autour de cette situation. « Je navigue un peu à vue. Mais en même temps, je reste lucide, je ne veux pas faire n’importe quoi non plus ». Surtout par rapport à sa récente paternité, car son fils Baptiste est né il y a cinq mois. « Évidemment, cela m’a aidé à relati-viser, parce que j’ai passé beaucoup de temps avec ma femme durant sa grossesse ». Cela lui a permis aussi, lui l’ingénieur, de mettre le pied à l’étrier dans le monde de l’entreprise (l’Insti-tut français du pétrole) et de découvrir une autre activité professionnelle.

Avant ces douleurs récurrentes, la convalescence s’était pourtant très bien déroulée. Sauf que le Lou, pour se prémunir contre un pépin touchant son Sud-Africain Enrico Januarie, a engagé un joker médical (l’Argen-tin Nicolas Vergallo) qu’il n’a pas pu mettre de côté au retour de Veniat l’hiver dernier. Celui-ci a donc dû prendre son mal en patience en fai-sant quelques piges avec l’équipe Espoirs, alors qu’il était de nouveau opérationnel. « J’ai attendu jusqu’audernier match et, est-ce lié ou pas, mais juste avant de reprendre, alors que les coaches m’avaient dit que je jouerais le samedi, je me fais mal au ménisque. Je n’en veux à personne, mais le seul reproche que je pourrais faire, c’est qu’on ne se soit pas mis

d’accord tout de suite pour que je fasse une croix sur la saison ». Mais Romain ne lâche pas mentalement. Il se dit que cela s’est produit en fin de saison et qu’il pourra réattaquer à la suivante, gonflé à bloc sur des bases plus saines.

Retour par la case Espoirs

Le demi de mêlée effectue la prépara-tion normalement et dispute même les matches amicaux — « Je me sentais bien, je me disais que les soucis étaient derrière moi » - sauf que le genou grince de nouveau et que la douleur réapparaît. « Je pense, avec le recul,

qu’on a un peu brûlé les étapes et que le travail de réathlétisation n’a pas été réalisé comme il faut ». Aujourd’hui, il estime qu’il « aurait été plus judi-cieux de faire la préparation pendant un mois à l’écart du groupe ». Après une énième échographie la semaine suivant notre entretien, Romain Veniat a décidé de se lancer dans une autre opération, commando celle-là, pour revenir. « Avec du temps et un bon traitement, ça peut le faire ». Parce que, au-delà de son fils et de son acti-vité professionnelle, le rugby c’est une grosse partie de sa vie et qu’il veut se donner les moyens pour redevenir compétitif. Son contrat avec le Lou court jusqu’en juin 2016. Il a donc encore le temps.

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Son genou gauche touché, Romain Veniat (à droite) a vécu une année de galère la saison passée.

Sous contrat jusqu'en 2016, Romain Veniat doit rapidement revenir à son meilleur niveau et montrer ce dont il est capable sous les couleurs du Lou.

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ROMAIN VENIAT

25 ans - Né le 23 janvier 1989

1m76 - 80kg

Poste : Demi de mêlée

Club : Lyon (depuis 2009)

Palmarès : Champion de France de ProD2 (2011, 2014)

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Page 28: SportMag Octobre 2014

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Cette saison, le Lou n'hésite pas à faire confiance à Romain Loursac, pur produit de son centre de formation.

Si le Lou a largement recruté durantla période estivale, le club lyonnais continue de faire confiance aux jeunes qu'il a formés, à l'image de Romain Vienat. Romain Loursac, Guram Kav-

tidze, Vincent Colliat, David Gonzalez, Christian Njewel ou encore Eugène N'Zi, autant d'éléments passés par le centre de formation du Lou et sur lesquels Tim Lane va s'appuyer cette

saison. Le centre de formation, qui fête ses dix ans d'existence cettesaison, peut compter sur les mêmes installations que le groupe profes-sionnel, avec notamment une salle de musculation et une salle de soins. Réservoir non négligeable des équipes de France de jeunes, mais aussi de l'équipe de France Universitaire, le centre de formation lyonnais a vupasser Rémy Grosso (Castres), Antoine Guillamon (Stade Toulousain) ou Ali-kisio Fakaté (Bordeaux-Bègles) ces dernières années. La formation lyon-naise devient, progressivement, une référence dans le rugby hexagonal. Les jeunes du club peuvent surtout compter sur un vrai projet d'accom-pagnement, avec une aide scolaire et médicale. Le tout accompagne une formation sportive ambitieuse,destinée à permettre à ces jeunes, âgés de 17 à 23 ans, d'atteindre le plus haut niveau.

Le Lou, dix ans de formation

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« C’est difficile pour lui en ce moment compte tenu de son problème récur-rent au genou. Mais c’est un garçon très sérieux, il travaille bien. J’espère qu’il va revenir à 100 %. Il a le temps, il est jeune ! Il faut qu’il prenne le temps de faire la réathlétisation pour seremettre et revenir tranquillement. En tout cas, le club va lui donner le temps. Ricky (January) est l’incontestable n°1 au poste de demi de mêlée, Mathieu Lorée a fait une bonne impression durant les matches de préparation(il a joué contre Oyonnax lors de la

4e journée). Romain est un bon joueur, mais il faut encore qu’il progresse dans les domaines de la vitesse, de la passe et des coups de pied. Un peu dans tous les secteurs. Quand tu t’arrêtes plusieurs mois à cause d’une rechute, c’est compliqué. Tu as tendance à te focaliser sur ce souci et tu peux arriver à perdre la confiance. Je connais bien le problème, car mon fils (Sam Lane) a le même. Au Lou, Romain Loursac a été dans ce cas, mais il a repris. Il doit être un exemple pour les autres ».

Tim Lane : « Il a le temps, il est jeune ! »

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Manager du Lou depuis 2013, Tim Lane croit au retour de Romain Veniat à 100% de ses possibilités.

Plus d'informations sur www.lourugby.fr

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Page 29: SportMag Octobre 2014
Page 30: SportMag Octobre 2014

Comme ici face à Évreux en préparation, Joseph Gomis s'est rapidement adapté au système

de jeu nanterrien.

Basketpar Marie Wielfaert

© Aurelien Meunier / Icon Sport

Joseph Gomis relève le défi

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Joseph Gomis remet les compteurs à zéro. Le 5 juin dernier, le meneur de jeu français se hissait au sommet du basket français en décrochant le titre de champion de France avec le CSP Limoges à l’issue d’une finale maîtrisée face à Strasbourg (3-0). Quatorze ans après son dernier sacre et un incroyable triplé (cham-pionnat, Coupe Korac et Coupe de France), le club du Limousin, porté par un collectif expérimenté, renouait avec son glorieux passé. Aujourd’hui, le meneur tricolore a décidé de tourner la page afin d’écrire les derniers chapitres d’une carrière bien remplie. Après la France (Évreux, Nancy, Limoges), la Belgique (Spirou Charleroi) et surtout l’Espagne (Leche Rio Lugo,

Valladolid, Malaga), le globe-trotteur a choisi de poser ses valises du côté de Nanterre, champion de France 2013. Un choix autantsportif que sentimental. « J’aitoujours aimé ce club. J’apprécie les valeurs véhiculées par cette forma-tion depuis plusieurs années. Elle possède des valeurs d’humilité et de travail. Une philosophie qui me correspond parfaitement. C’est un club très spécial pour moi. Je suis également admiratif du succès qu’il a eu à la surprise générale ces dernières années avec ce titre de champion de France. En venant ici, je souhaitais par ailleurs me rap-procher de ma famille qui vit en région parisienne. Venir à Nanterre était donc le choix idéal pour moi ».

Après avoir ramené Limoges au sommet de la hiérarchie française, Joseph Gomis a débar-qué durant l’intersaison du côté de Nanterre. L’ancien international de 36 ans souhaitait se rapprocher de sa famille, mais également relever un nouveau challenge avec la JSFN, auteur d’un recrutement ambitieux.

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Page 31: SportMag Octobre 2014

Nanterre

Joueur talentueux avec 58 sélections à son actif en équipe de France, leNormand vient ainsi compléter un recrutement audacieux où TJ Camp-bell (Dijon), Kyle Weems (Bayreuth) et Mykal Riley (Dijon) seront les têtes d’affiche. « Les dirigeants ont réussi cette année à bâtir une équipe très compétitive. Il y a à la fois des joueurs expérimentés à l’instar de Campbell ou Riley et d’autres qui connaissent très bien la maison comme Johan Passave Ducteil ou Marc Judith. Ces derniers ont l’expérience du club. Ils ont remporté plusieurs trophées avec cette formation. Je pense donc qu’on peut aller loin cette saison ».

« Donner du plaisir au public »

Vainqueur de la Coupe de France, mais éliminée aux portes des play-offs, la JSF Nanterre aura à cœur de redorer son blason afin de démontrer que le titre de champion de France, décroché en 2013, n’était pas une simple surprise. Les hommes de Pascal Donnadieu chercheront ainsi à instal-ler durablement le club dans le haut du tableau. « Nous devons tourner la page de la saison dernière. C’était

en effet une autre équipe qui évoluait sur le parquet. Même s’il est toujours difficile de se fixer des objectifs précis, le club a de réelles ambitions. Les diri-geants ont construit un groupe com-pétitif pour aller le plus loin possible et gagner des titres. C’est aujourd’hui à nous de travailler dur pour y arriver.

Il faudra ensuite le prouver sur le ter-rain. Notre mission sera d’installer le club en haut du classement. J’espère que le groupe va répondre présent en gagnant les matches et en étant le plus sérieux possible. Une saison, c’est toujours compliqué. Il y a géné-ralement des hauts et des bas. Nous tenterons de limiter ces périodes dif-ficiles. Nous sommes donc concentrés sur notre début de saison, une phasetoujours très importante à négocier ».Pas question cependant de se mettre une quelconque pression ; le mot d’ordre pour cette nouvelle année sera avant tout le plaisir. Une philoso-phie qui colle parfaitement à la peau de ce club atypique. « Il faut toujours prendre du plaisir dans ce que l’on fait. Dans la vie, si nous ne prenons pas de plaisir, c’est toujours compliqué d’évo-luer. Pour nous, le but sera de nous faire plaisir tout en étant très sérieux. Ce sera compliqué de temps à autre, mais je pense que l’entraîneur a mon-té une bonne équipe qui saura don-ner du plaisir au public ». Fort de ses 19 saisons sur les parquets français et européens, Joseph Gomis sera le chef de file de cette formation francilienne version 2014-2015. Un rôle de cadre auprès des jeunes qui lui tient parti-culièrement à cœur. « Je vais essayer de transmettre le plus d’expérience possible à mes nouveaux coéquipiers.Je tenterai également d’apporter dela qualité dans le jeu, ainsi que la meil-leure rotation possible à TJ Campbell

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Le choix du meneur est une décision familiale, mais aussi un défi sportif.

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JOSEPH GOMIS36 ans - Né le 2 juillet 1978à Évreux (Eure1,80m - 72kg

Poste : Meneur

Clubs : Évreux (1996-2001),Nancy (2001-2002), Leche Rio Lugo (2002-2005), Valladolid (2005-2008), Málaga (2008-2010), SpirouCharleroi (2010-2011), Limoges (2011-2014), Nanterre (depuis 2014)

Sélection nationale : France (58 sélections)

Palmarès : Vainqueur de la Coupe Korac (2002), champion de France (2014), champion de Belgique (2011)

BIO EXPRESS

Joseph Gomis est le joueur de Nanterre le plus expérimenté cette saison.

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Page 32: SportMag Octobre 2014

Basket

Trent Meacham (Milan), Deshaun Thomas (FC Barcelone), Kevin Lisch (Zaragoza), David Lighty (ASVEL),Sergii Gladyr (Nancy), Xavier Corosine (Paris Levallois). Durant l’intersaison, la JSF Nanterre a vu partir plusieurs de ses joueurs vedettes qui ont grande-ment participé à l’éclosion du club ces deux dernières années, sur la scène nationale comme sur la scène inter-nationale. Avec un titre de champion de France, une Coupe de France et un parcours exemplaire en Euroligue,

la formation francilienne est deve-nue de plus en plus attractive. Desperformances et un état d’esprit irréprochable qui n’ont pas laissé insensibles plusieurs grosses écuries européennes. Cet été, Vitoria, Milan, Barcelone ou encore Zaragoza ont ainsi frappé à la porte du club nan-terrien afin d’enrôler ses meilleurs éléments. Une véritable fierté pour Pascal Donnadieu, l’entraîneur de la JSFN, le dénicheur officiel de talents du club. « Même s’il y a forcément de

la déception, c’est une grande fierté de voir partir mes joueurs dans les plus grands clubs européens. Cette saison, trois de mes anciens éléments disputeront l’Euroligue dont deux avec des formations prestigieuses que sont Barcelone et Milan. Ce fut un vrai deal gagnant. Ils nous ont permis de réali-ser des saisons plus que correctes et d’atteindre des objectifs inimaginables au départ. Le club leur offre pour sa part une belle récompense avec une signature dans des clubs huppés ».Une ascension au plus haut niveau, façonnée avec sérieux et minutie par le technicien nanterrien, toujours aux petits soins pour ses joueurs. « J’essaie toujours de mettre mes joueurs dans les meilleures conditions sur le plan physique et mental. Ce bien-être leur permet ensuite de donner le meilleur d’eux-mêmes sur les différentes com-pétitions où nous sommes engagés. Il faut toujours qu’ils soient bien dans leurs baskets. Nous essayons de déve-lopper au maximum leurs qualités pour qu’ils s’expriment le mieux possible au sein du collectif ». Telle est donc la recette du succès de Pascal Donna-dieu. Une philosophie qu’il tentera à nouveau d’appliquer cette saison avec un collectif largement remanié. « Nous avons perdu des joueurs majeurs. Il a fallu reconstruire une nouvelle équipe. Cette saison, nous entamons unnouveau cycle. Un challenge toujours très intéressant pour moi ».

Nanterre s'exporte à l'étranger

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L'ancien joueur de Limoges devra apporter son expérience à un effectif renouvelé.

à la mène. Ce sont des missions que je commence à connaître. Je suis en effet plus proche de la fin que du début de ma carrière. Pour moi, c’est devenu presque naturel. En tant que capitaine, j’ai le sentiment que plus l’effectif sera riche, plus nous aurons de chance de gagner ». À l’instar des saisons précédentes, la force collective sera une nouvelle fois l’atout numéro un de la JSFN. Idéal avant d’attaquer un mois d’octobre plus que chargé avec la réception du voisin parisien,le Paris Levallois (6 octobre), un dépla-cement périlleux à Cholet (11 octobre) et une confrontation face au promu Boulogne-sur-Mer (25 octobre).

Malgré sa fierté d'avoir révélé de nombreux joueurs, le coach Pascal Donnadieu va devoir composer avec une effectif bouleversé cette saison.

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Tommy Senger retrouve l'Arago trois

ans après son premier passage au club.

© Nicolas Guyonnet / Icon Sport

Tommy Senger, le retour

Volleypar Olivier Navarranne

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Vous voilà de retour à Sète ! Pour-quoi avoir rejoint l'Arago, trois ans après votre départ ?

Je connais très bien la ville, je m'y suis installé avec ma famille depuis trois ans. Du point de vue sportif et familial, c'était le meilleur choix, ça me permet de me rapprocher de ma femme et de mon fils. J'ai rapidement pris cettedécision, en sachant que l'Arago reste un club que je connais bien, où j'ai vécu de belles années. Sur mes trois premières années au club, nous avons fait deux grosses saisons. L'Arago reste un club référence en France et c'est ce qui m'a donné envie de repartir dans ce projet ; je sais aussi qu'il a des ambi-tions élevées. Je connais tout le monde et tout le monde me connaît ici, c'est donc un vrai plaisir d'être de retour.

Vous avez quitté Ajaccio, quirestait pourtant sur une saison exceptionnelle. Il n'y avait pas la tentation de rester en Corse ?

C'était compliqué, près de la moitié de l'effectif a quitté le club durant l'été. Ce n'est pas anodin. Plusieurs équipes ont noué des contacts avec les joueurs, et Ajaccio n'a pu rivaliser. Personnellement, rester aurait été une bonne chose, mais Sète est vraiment le meilleur choix pour moi, tant sur le plan familial que sportif et financier.

L'effectif de Sète a encore pas mal bougé cet été. Vous avez l'avantage de connaître le club et vous arrivez donc dans la peau d'un leader, d'un meneur d'hommes ?

Il est clair que les dirigeants attendent

De retour à l'Arago de Sète trois ans après son départ, Tommy Senger met en avant un choix sportif et familial. Ambitieux, le cen-tral français porte également un regard lucide sur l'évolution du cham-pionnat de France.

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Page 35: SportMag Octobre 2014

beaucoup de moi. Ils savent ce que je vaux sur le terrain et en dehors. J'ai un rôle à jouer pour souder ce groupe qui a beaucoup bougé, c'est vrai. C'est souvent le cas du côté de Sète, mais ça n'empêche pas le club de réaliser d'excellentes saisons !

Le championnat « augmente en

intensité »

Même si l'effectif a été largement modifié, Sète a sa chance cette saison, dans un championnat qui semble très ouvert...

Par expérience, je souhaite d'abord arriver en play-offs. Chaque année, de nombreuses équipes se battent comme des lions pour arriver à ce niveau-là. Si nous arrivons à nous qua-lifier, ce sera un gros travail de fait. Après, tout dépend de la position. Mais tout est faisable en play-offs. Jouer Tours ou Paris serait compliqué, mais on ne sait jamais. Nous allons également disputer à fond la Coupe de France, mais l'objectif principal reste le championnat.

Justement, vous êtes un joueur de ce championnat depuis de nom-breuses années. Gagne-t-il pour autant en notoriété et en qualité de jeu ?

Je trouve qu'il augmente en inten-sité pour une raison simple, à savoir la crise financière qui touche l'Europe. Beaucoup de bons joueurs étrangers viennent signer en France pour béné-ficier de cette sécurité de l'emploi, qui est défaillante dans de nombreux championnats européens. Ça relève le niveau de notre championnat, et il faut batailler de plus en plus, tous les week-ends, pour ramener un maxi-mum de points.

Mais la place des joueurs français n'est-elle pas menacée par cetafflux d'éléments étrangers ?

Bien sûr, nous le sentons. Tant que la loi ne passe pas sur un minimum de français dans l'effectif, ce sera un problème. En Italie par exemple, les clubs ont obligation d'aligner trois joueurs italiens sur le terrain audébut de chaque rencontre. C'est une bonne mesure pour préserver le volley national. Chez nous, si ça continue, nous risquons d'avoir des effectifs quiapprochent les 70% d'étrangers au sein du championnat de France. Ça fait un peu peur...

Avec de moins en moins de joueurs français, l'équipe de France reste-t-elle dans un coin de votre tête ?

Non, c'est fini pour moi (rires).Maintenant, le staff a changé et s'est focalisé sur un objectif important, à

savoir les Jeux olympiques de Rio. Le coach a voulu modifier l'effectif, on retrouve d'ailleurs pas mal de nou-velles têtes. La dynamique jeune se crée, je pense donc que ma présence n'est plus vraiment dans l'ordre des choses ! Je me suis fait une raison et je l'accepte, il n'y a pas de souci. Je prends d'ailleurs beaucoup de plaisir à voir évoluer cette équipe de France, je crois beaucoup en elle.

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L’expérimenté central a réalisé une saison pleine sous le maillot d'Ajaccio la saison passée.

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Le Français de 32 ans est préoccupé par l'arrivée massive de joueurs étrangers au sein de la Ligue A.

TOMMY SENGER32 ans - Né le 1er août 1982

à Paris (Île-de-France)

Poste : Central

Clubs : Paris (2002-2004), Asnières

(2004-2008), Sète (2008-2011),

Orange (2011-2012), Beauvais (2012-

2013), GFC Ajaccio (2013-2014),

Sète (depuis 2014)

Palmarès : Vainqueur de la Coupe de

France (2004)

BIO EXPRESS

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Page 36: SportMag Octobre 2014

Alexandre Tritta est désormais un membre régulier de l'effectif

professionnel du CSH.

Handballpar Marie Wielfaert

© Chambéry Savoie Handball

L’irrésistible ascension d’Alexandre Tritta

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« La volonté de s’imposer ». Plus qu’une devise, un véritable fondement au Chambéry Savoie Handball. Unephilosophie ambitieuse pour un club qui cultive la culture de la formation depuis 1983. À 19 ans, Alexandre Tritta semble parfaitement adhérer au projet savoyard. Pensionnaire du centre de formation depuis deux saisons après un passage en -18 ans national, l’arrière droit s’est frayé un beau chemin au sein de l’effectif chambérien pourtant bien fourni. Malgré son manque d’expé-rience au plus haut niveau, ce dernier a toujours voulu croire en sa bonne étoile. « Chambéry est un grand club. Il fait partie des meilleurs centres de for-mation de France. Habitant Grenoble, il était pour moi indispensable d’effectuer ma progression au sein de ce club. Le CSH possède par ailleurs une équipe première qui joue régulièrement le haut du tableau. C’était donc très important pour moi en vue de mon évolution. Il

y a quelques années, j’avais néanmoins le sentiment qu’il était impossible d’intégrer l’effectif professionnel. Il estcomposé de grands joueurs. À force de travail, j’ai tout de même réussi à gra-vir les échelons et effectuer quelquessorties avec les pros. J’ai saisi toutsimplement ma chance ».

Et surtout, il a suivi les conseils avisés de Mario Cavalli, l’entraîneur savoyard et dénicheur de talents depuis plusieurs années. L’ancien adjoint de Philippe Gardent sur le banc du CSH ne s’est visiblement pas trompé en lui donnant les clés du poste d’ailier droit, suite aux successions de blessures survenues en fin de saison dernière (Kevynn Nyokas, Cédric Paty, Olivier Marroux). « J’ai pro-fité des blessures de Kévynn Nyokas et d’Olivier Marroux pour m’immiscer dans le groupe. Par la suite, j’ai su répondre présent lorsque l’on a fait appel à moi. Tout cela s’est fait naturellement. Je n’ai

Après une saison dernière pleine de promesses, Alexandre Tritta semble avoir trouvé ses marques au sein de l’effectif professionnel de Chambéry. Du haut de ses 19 ans, le jeune arrière sera à n’en pas douter un élément important au sein du CSH lors de ce nouvel exercice.

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Page 37: SportMag Octobre 2014

Chambéry

ressenti aucune pression particulière ».Un bras gauche surpuissant, une réelle présence en défense, le Chambérien n’a ainsi eu besoin que de quelques matches pour confirmer tout le bien que ses dirigeants pensaient de lui. À commencer par Laurent Munier, le nouveau directeur général du club. « Je suis fier de son évolution, puisque c’est un pur produit du club. Un pur produit chambérien. Je suis content qu’il ait réussi à prendre sa chance, quand il a eu l’occasion de jouer. On attend forcément beaucoup de lui, même si on n’est pas pressé. Il a mon-tré que l’on pouvait compter sur lui. Il s’est incorporé au groupe facilement. Il a su gagner le respect de l’entraî-neur et de l’équipe première. C’est quelqu’un qui s’est vraiment fondu dans le jeu ».

Le pari de la jeunesse

Les joueurs de renommée internatio-nale lui ont également permis de par-faire son apprentissage en accéléré du haut niveau. À Chambéry, il a évolué aux côtés de Guillaume et Bertrand Gille, double champion olympique (2008 et 2012) et double champion du monde. Mais également de Cyril Dumoulin, Edin Basic, Grégoire Detrez et Damir Bicanic. Du très haut niveau pour s’affirmer sur la scène hexa-gonale. « Tous les joueurs essaient de me donner des conseils, afin de m’aider à progresser plus rapidement.Malgré leurs palmarès, ces derniers

sont toujours très proches des jeunes. Chacun y va de ses recommandations. Ils savent pertinemment que les jeunes joueurs à Chambéry vont devenirimportants à l’avenir. Ils sont donc là à chaque entraînement pour nous aider au mieux ». À Chambéry, Alexandre Tritta est ainsi le symbole de cette jeu-nesse bondissante couvée dans l’un des meilleurs centres de formation de France. Grâce à ce fonctionnement alliant travail, rigueur et plaisir, la for-mation « à la savoyarde » a fourni au handball français de grands joueurs. « C’est la priorité du club de former des jeunes. On met tout à leur disposi-tion pour qu’ils réussissent. Il y a deux super entraîneurs en la personne de Laurent Busselier et Bertrand Pachoud. Deux personnes qui connaissent bien le handball. Et quand nous regardons les effectifs de D1 actuellement, nous nous apercevons que beaucoup de

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Après avoir lancé le jeune arrière, Mario Cavalli attend logiquement une confirmation cette saison.

Alexandre Tritta est l'illustration d'une formation de Chambéry qui n'hésite pas à lancer ses jeunes dans le grand bain.

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Le jeune savoyard a notamment remplacé Cédric Paty au poste d'ailier droit suite à la blessure de ce dernier.

ALEXANDRE TRITTA19 ans - Né le 9 décembre 1994

1,83m - 78kg

Poste : Arrière droit

Club : Chambéry (depuis 2012)

Palmarès : Vainqueur du Trophée des Champions (2013)

BIO EXPRESS

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Page 38: SportMag Octobre 2014

Handball

Dans la famille Richardson, après le père, je demande le fils. Le 10 mai 2008, devant plus de 3500 specta-teurs, Jackson Richardson effectuait sa dernière sortie sous le maillot de Chambéry sur le parquet de la Halle Olympique d'Albertville. Comme un symbole, le demi-centre international distribuait la dernière passe de sa car-rière à son fils Melvyn qui inscrivait le dernier but de la rencontre face à l’US

Ivry. Une passation de pouvoir symbo-lique entre les deux hommes. Six ans plus tard, ces derniers se retrouvent à nouveau réunis sous les couleurs du Chambéry Savoie Handball. Resté à l’écart du handball professionnel depuis sa retraite, Jackson Richardson a retrouvé depuis cet été les joies du championnat de France sur le banc de la formation savoyarde en tant qu’entraîneur adjoint de Mario Cavalli.

« Je suis là pour apprendre, pas pour faire de l'ombre à Mario. On est dans l'échange tous les deux. Lui est plutôt dans la stratégie du collectif et moi j'apporte mes compétences handbal-listiques et individuelles pour l'intérêt du groupe ». Un groupe dans lequel son international espoir de fils pour-rait bientôt faire ses premières appa-ritions cette saison. Cette nouvelle expérience devrait en effet permettre à l’icône du handball français de suivre de près l’évolution de sa progéni-ture. Après deux ans au pôle espoirs, le jeune Réunionnais intègre cetteannée le centre de formation. Pilier de l’équipe de France jeune, championne d’Europe en août dernier, l’arrière gauche formera l’ossature de l’équipe réserve. « De nombreux observateurs me disent qu'il a du potentiel (rires). C'est vrai qu'il possède de belles qua-lités pour son âge. Mais, il est encore jeune, il a donc encore beaucoup de choses à travailler pour se hisser au plus haut niveau. J'essaie de le faire progresser en analysant ses perfor-mances sans toutefois me mettre à la place d'un coach. Lui seul se donnera l’opportunité de réussir en profession-nel ». Nul doute que Melvyn saura pui-ser dans toute l’expérience paternelle pour se forger une véritable personna-lité et s’affirmer pleinement sous les couleurs savoyardes.

Tel père, tel fils

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L'arrière droit va notamment pouvoir profiter des conseils de Jackson Richardson, adjoint de Mario Cavalli.

joueurs sont passés par notre centre de formation ». L’arrière droit semble ainsi suivre les traces de ses glorieux prédécesseurs que sont Stéphane Stoecklin, Daniel Narcisse ou encore Xavier Barachet. Discret, mais pas inti-midé, le Grenoblois connaît sa chance. Conscient des attentes qui sontplacées en lui, l’Isérois est prêt à tout donner cette saison en sachant qu’il n’est jamais en terrain conquis. « Sur le plan individuel, j’ai montré des choses l’année dernière. Maintenant, il va falloir les confirmer. Je dois encore gagner en régularité. J’ai également quelques réglages tactiques à peaufi-ner. Je devrais pour cela garder la tête froide tout en continuant à me faire plaisir. Je pense qu’avec cela, il n’y a pas de raison que cela ne fonctionne pas ». Le cocon chambérien se présente alors comme le lieu idéal pour dévelop-per au maximum cette maturité.

Durant l'été, le jeune Melvyn Richardson est devenu champion d'Europe lors de l'Euro U18 en Pologne.

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Page 39: SportMag Octobre 2014

www.groupe-maurin.com

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Quadruple champion du Monde WTCC, Yvan Muller affiche l'un des plus beaux palmarès du sport automobile français.

© Photo4 / Icon Sport

Sports mécaniquespar Olivier Navarranne

Le seigneur de la piste

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Mul

ler « Mathématiquement, le titre est en-

core jouable ». Yvan Muller se verrait bien coiffer une cinquième couronne mondiale en WTCC, alors que lespilotes ont encore rendez-vous en Chine, au Japon et à Macau. Mais l'Alsacien sait que ce sera compli-qué. « José Maria Lopez a soixante points d'avance, ce qui est colossal. S'il ne rencontre pas de mésaventures comme celles que j'ai eues en début de saison, ce sera difficile. Je ne pour-rai pas aller le chercher à la régulière sur le plan de la performance. Il y a seulement sept points d'écart entre une première et une deuxième place, c'est minime. Cette année, je pense que c'est sa saison, tout lui réussit. Il a vraiment tout de son côté, tant mieux pour lui ». La déception pointe dans la voix d'Yvan Muller, lui qui fut si habitué à gagner ces dernières années, avec

notamment quatre titres mondiaux WTCC depuis 2008. Mais cette saison, le pilote alsacien a clairement manqué de réussite, avec des abandons au Maroc et en Autriche. Le choix de re-joindre Citroën, nouveau constructeur en WTCC, s'est tout de même avéré payant. La marque aux chevrons truste les trois premières places du classe-ment général avec José Maria Lopez, Yvan Muller et Sébastien Loeb. Le natif d'Altkirch concède pourtant qu'il n'avait « pas d'attentes particulières »au début de la saison. « Mon objectif est toujours le même, celui d’essayer de faire le meilleur travail possible. Néanmoins, Citroën est un grand constructeur, avec des matières grises compétentes, et des mécanos au top. J'imaginais bien qu'avec les qualités de l'équipe nous serions bien placés ».La qualité des pilotes a aussi joué. Au

Pour sa première saison chez Citroën au sein de la caté-gorie WTCC, Yvan Muller pointe en deuxième position du classement géné-ral. L'Alsacien, qui a toujours autant faim de victoires, est éga-lement un directeur d'équipe qui a un objectif précis : faire partager sa passion et son expérience.

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Page 41: SportMag Octobre 2014

côté d'Yvan Muller, Sébastien Loeb, nonuple champion du Monde des rallyes, réussit une très belle première saison. « Nous avons toujours quelque chose à apprendre, que ce soit tech-niquement, sur le pilotage, ou toutsimplement sur la façon d'être, mais aussi sur le caractère. Pour le moment, il est évident qu'il apprend plus de moi que moi de lui, mais malgré toutj'essaye de m'inspirer des qualités des uns et des autres ».

L'arrivée de Citroën a bouleversé la hiérarchie en WTCC, et le modèleC-Elysée s'est très vite avéré être le plus performant du plateau. « Il faut au moins deux à trois saisons pour qu'une voiture soit aboutie. Nous n'avons pas encore terminé la première saison, il y a donc encore beaucoup de choses à améliorer. Des évolutions sont évidem-ment prévues pour l'avenir, et il y a des postes sur lesquels nous estimons déjà avoir progressé. Nous travaillons en permanence sur la voiture ». Un travail qui va se poursuivre pour Yvan Mul-ler, qui sera encore au volant d'une Citroën pour la saison 2015. « Sauf que je vais passer beaucoup plus de temps sur le WTCC et que je vais beau-coup plus déléguer pour mon écurie. Je pense que cette saison mon team m'a pris trop de temps, ce qui ne m'a pas permis d'être à 100% sur mon programme Citroën ».

Yvan Muller est en effet un homme très occupé. « J'ai créé ma propre

écurie depuis deux ans, dans laquelle je fais rouler des jeunes et des moins jeunes. J'essaye de faire partager au maximum mon expérience. Ça me prend aussi pas mal de temps ».

« J'essaye de faire partager au

maximum mon expérience »

Du temps bien utilisé puisque le Yvan Muller Racing Team est présent en Supertourisme Turbo, en champion-nat Mitjet séries et sur la Porsche Car-rera Cup. Un team qui était également

représenté à l'occasion des 24 heures du Mans 2014, dans la catégorie GT3, avec une neuvième place à la clé. « J'ai toujours des projets différents »,glisse Yvan Muller. « Concernant les 24 heures du Mans, je les ai faites et je ne les referai certainement pas. Pour le Trophée Andros, c'est sûr que non. Il n'y a plus vraiment d'intérêt, les voi-tures sont trop anciennes... ». L'Alsa-cien espère désormais faire mettre le pied à l'étrier à de jeunes pilotes, même si ce n'est pas toujours facile. « Je ne sais pas s'il est plus difficile d'entrer dans le monde des sports mécaniques que par le passé, mais je constate que les jeunes attendent de plus en plus que ça arrive », analyse le pilote, avec son franc-parler habituel.

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Pour sa première saison chez Citroën, Yvan Muller (à gauche) a pu assister à la progression de son équipier Sébastien Loeb (à droite).

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Largement dominatrices, les Citroën C-Élysée trustent les trois premières places du classement général.

Yvan Muller45 ans - Né le 16 août 1969à Altkirch (Haut-Rhin)

Discipline : WTCC

Équipe : Citroën

Palmarès : Champion du Monde WTCC (2008, 2010, 2011, 2013), champion du Monde BTCC (2003), Vainqueur du trophée Andros (1996, 1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2004, 2005, 2006)

BIO EXPRESS

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Sports mécaniques

Michael Guedj (au centre) prône avant tout des relations amicales avec les sportifs, que ce soit avec Yvan Muller (à gauche) ou l'ancien handballeur Grégory Anquetil (à droite).

Toujours d'attaque pour partager sa passion du sport automobile, Yvan Muller a fait du bon travail auprès de Michael Guedj, PDG de Shilton, marque de sportswear. « C'est lui qui m'a mis un volant dans les mains, nous avons fait quelques courses ensemble. Aujourd'hui, dans toutes les courses que je fais, c'est forcément Yvan qui

est à la base du projet ». L'aventure entre les deux hommes a démarré en 2001. « Au départ, il s'agissait sim-plement d'un partenariat commercial entre KIA Automobile, Yvan Muller et Shilton. KIA avait vendu un véhi-cule qui s'appelait le Sorento Shilton, tandis que moi je finançais une partie de l'équipe KIA du Trophée Andros »,

révèle Michael Guedj. « Avec Yvan nous nous sommes connus comme ça puis, après deux ans, nous sommes devenus amis et avons lié une relation amicale plus que commerciale. C'est comme cela qu'il reste la tête d'affiche de Shilton depuis de nombreuses années ». Une entente qui est d'ail-leurs faite pour durer, comme l'assure Michael Guedj. « L'intérêt n'est pas dans l'équipe où il se trouve. Si demain il est chez untel ou untel, cela ne changera rien à notre amitié et à notre entente, qui n'est même pas un partenariat signé ». L'occasion pour Shilton de bénéficier de l'image d'un pilote hors pair. « Yvan est certaine-ment l'un des plus doués de sa généra-tion sur la piste. Je ne parle même pas du Trophée Andros, où il a gagné à dix reprises et obtenu une deuxième place en onze participations. Sur la piste, il est certainement le plus aguerri. Son parcours ne lui a pas permis d'accéder à la F1, mais je pense qu'il en avait les capacités ».

L'amitié, moteur de la relation Yvan Muller - Shilton

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Comme ici au Maroc, le pilote alsacien a été forcé d'abandonner, ce qui pourrait lui coûter le titre mondial en fin de saison.

Yvan Muller entend désormais se projeter à 100% sur le WTCC en 2015, toujours avec Citroën.

« Par exemple, j'ai créé depuis le 16 août un volant avec un fabricant de simulateurs, où il suffit de venir payer 100 euros, et pourquoi pas gagner une saison complète de course auto-mobile en championnat de France, au sein de mon équipe ». Yvan Muller s'est en effet associé à ellip6 pour ce concours de détection des jeunes pi-lotes sur simulateur. Payer 100 euros, s'essayer du côté du centre ellip6 de Pierrelatte (Drôme), et peut-être ga-gner une saison entière d'une valeur de 40 000 euros ? L'opération est tentante. « Mais je reçois beaucoup de messages me disant que c'est trop cher, que c'est trop loin... », soupire Yvan Muller. « Si les jeunes ne sont pas prêts à faire quelques heures de voiture pour tenter leur rêve, c'est désolant... Il faut tout leur apporter. Je pense que celui qui a la vraie moti-vation, et pas seulement le discours, pour percer dans les sports méca-niques, peut réussir ». Avec l'Alsacien, ces jeunes pilotes ont la chance d'en avoir le parfait exemple.

Plus d'informations sur www.ellip6.com

Plus d'informations sur www.shilton.fr

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La joueuse du PSG avait terminé meilleure buteuse

de D1 la saison passée.

© Andre Ferreira / Icon Sport

Au fémininpar Marie Wielfaert

« Cette saison, nous n’avons peur de personne »

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C’est un transfert qui avait fait couler beaucoup d’encre durant l’été 2013. À défaut de gagner ses premiers titres, le Paris Saint-Germain, entraîné par l’ancien lyonnais Farid Benstiti, avait défrayé la chronique sur le plan du mercato. En enrôlant l’internatio-nale française Marie-Laure Delie (26 ans, 76 sélections), la formation de lacapitale a réglé une indemnité de transfert de 50 000 euros à Montpel-lier. À l'époque, il s’agissait tout sim-plement d’une première en France. Si le procédé est quasi-systématique chez les hommes, il était encore inédit chez ces dames, où les fins de contrats et les arrangements à l’amiable faisaient foi. Mais malgré ce nouveau statut, la buteuse tricolore a parfaitement su répondre aux attentes de son nouveau club. Avec 26 buts en 24 matches, la native de Villiers-le-Bel s’est montrée, sans prétention aucune, à la hauteur de ses ambitions et s'est imposée

comme une titulaire en puissance. « J’ai le sentiment que pour unesaison d’adaptation, cela s’est plutôt bien passé dans l’ensemble. Au niveau de mon ratio, je pense avoir atteint les objectifs que je m’étais fixés. Je sou-haitais quitter Montpellier afin de jouer les premières places du championnat et remporter des titres. Cela faisait quatre ans que je n’avais rien gagné. J’avais également pour ambition de progresser dans mon jeu. Évoluer aux côtés de joueuses de très haut niveau est un véritable plus ». Encadrée par les joueuses expérimentées du collectif parisien que sont Shirley Cruz, Annike Krahn et Sabrina Delannoy, l’interna-tionale française a pris une nouvelle dimension sur la scène nationale, mais également internationale. Sa constance, son audace et sa précision devant le but l’ont ainsi fait grandir un peu plus. Après tout, l’ambition n’est pas un vilain défaut quand elle est

Après son transfert historique lors de l’été 2013 au Paris Saint-Germain, Marie-Laure Delie s’est parfaitement fondue dans le collectif parisien. Pour sa deuxième saison dans la capi-tale, l’attaquante internationale sera plus que jamais ambitieuse avec en ligne de mire le titre de championne de France.

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canalisée. Et elle en a sous la semelle. « S’entraîner tous les jours avec des joueuses internationales m’a permis de développer de nouvelles qualités. Au PSG, nous avons des joueuses avec une grande expérience. Elles m’aident beaucoup dans ma progression. Notre collectif est dense, nous sommes donc toujours obligées de nous donner à fond à l’entraînement pour gagner notre place le dimanche. Ici, j’ai vrai-ment appris la rigueur et le dépasse-ment de soi ».

Deux qualités qu’elle compte bien faire fructifier dès cette année. Le Paris Saint-Germain en aura en effet bien besoin. Dauphin de l’Olympique Lyonnais lors de l’exercice 2013-2014, le club se voit proposer une nouvelle saison des plus dense, rythmée par le championnat de France, mais également par la Ligue des champions, une compétition chère aux yeux des dirigeants qataris. Ce qui n’est pas pour en déplaire à Marie-LaureDelie, toujours adepte des nouveaux challenges. « Nous abordons cettesaison avec encore plus d’ambition que l’année dernière. Le recrutement a été effectué dans cette voie. Nous avons une petite revanche à prendre par rap-port à l’an passé. Nous avions éprou-vé beaucoup de regrets après notre élimination au premier tour face au futur finaliste, le Tyresö F.F (2-1, 0-0).Aujourd’hui, nous avons vraimentl’ambition d’aller chercher le titre en championnat et en Ligue des cham-pions ». Pour cela, les dirigeants se sont donné les moyens de leurs ambitions en effectuant un recrutement ambi-

tieux alliant jeunesse et expérience. Plusieurs joueuses de calibre internatio-nal, telles Caroline Seger (Suède, 112 sélections), Joséphine Henning (Alle-magne, 19 sélections) ou Ann-Katrin Berger (Allemagne), sont venues grossir les rangs de l’effectif parisien.

Un premier titre dans le viseur

« L’entraîneur a souhaité se renforcer sur toutes les lignes. Il a ainsi fait appel à des joueuses de très haut niveau. Cela peut nous apporter un vrai plus en termes de qualité de jeu et d’expérience du haut niveau. Il risque néanmoins d’y avoir encore plus de concurrence ». Fort de ces nouvelles arrivées, le Paris Saint-

Germain possède désormais toutes les cartes en main pour accrocher un premier titre à son palmarès. Même l’Olympique Lyonnais et ses douze titres de champion de France ne semblent plus effrayer les filles de Farid Benstiti.Techniquement et mentalement, ces dernières sont prêtes à tout pour enfin faire tomber l’ogre lyonnais, qui n’a plus quitté son trône depuis 2007. « À présent, je pense qu’il ne nous manque plus rien pour décrocher notre premier titre. L’expérience des filles qui sont arrivées nous fait vraiment du bien. Cette année, nous n’avons peur de personne. Face à de grosses cylindrées, tout devrait se jouer dans la tête. Il y a un vrai cap à franchir ». Consciente du potentiel de sa formation, Marie-Laure Delie se veut néanmoins prudente et

Marie-Laure Delie

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Lyon, emmené ici par Corine Franco (à gauche), sera une nouvelle fois le principal opposant du PSG.

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Marie-Laure Delie et le PSG ont pu compter sur le renfort de Caroline Seger (à gauche).

MARIE-LAURE DELIE26 ans - Née le 29 janvier 1988 à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise)

Poste : Attaquante

Clubs : CNFE Clairefontaine (2005-2007), Paris-SG (2007-2008), Mont-pellier (2008-2013), Paris-SG (depuis 2013)

Sélection nationale :76 sélections (56 buts)

Palmarès : Vainqueur du Challenge de France (2009), vainqueur du Tournoi de Chypre (2012)

BIO EXPRESS

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L’équipe de France franchira-t-elle un nouveau palier cette saison ? Après avoir terminé au pied du podium lors des derniers Jeux olympiques de Londres en 2012 et lors de la dernière édition de la Coupe du monde en 2011, les partenaires de Marie-Laure Delie se verraient bien briser cette ma-lédiction au Canada en accrochant le

premier podium international de leur histoire. Cette Coupe du monde 2015 sera véritablement l’un des temps forts de la saison de l’attaquante du Paris Saint-Germain. Un rendez-vous déjà présent dans la tête de la Fran-cilienne. « Même si le rendez-vous est encore loin dans le calendrier, on

y pense forcément. Je sais que nous avons les qualités pour briller. Après, le haut niveau se joue sur des détails. Personnellement, j’essaierai, comme je l’ai toujours fait, d’apporter le maxi-mum sur le terrain dès que le coach fera appel à moi. J’ai conscience au fil des années d’être devenue l’une des joueuses d’expérience. Néanmoins, l’entraîneur essaie toujours de mettre chacun au même niveau ». Une phi-losophie qui pourrait bien porter ses fruits lors de ce rendez-vous plané-taire. Arrivé avec ses idées durant l’été 2013 suite à l’éviction de Bruno Bini, Philippe Bergeroo semble depuis avoir imprimé une nouvelle dynamique à ce collectif en pleine ascension. « Il y a un certain renouveau depuis le départ de Bruno Bini. Le coach est arrivé avec son œil extérieur. Il a débarqué avec un autre système de jeu et de nou-velles idées. Il a appris au fil des ras-semblements à connaître les joueuses. Il n’a cependant que très peu modifié le noyau dur de cette équipe ». Un atout indéniable avant d’aborder un tournoi de cette envergure.

En route pour la Coupe

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Les Bleues et Marie-Laure Delie visent le podium lors du prochain Mondial.

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Comme ici contre Muret, le PSG devra avant tout faire respecter la hiérarchie face aux modestes formations.©

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Remporter la Ligue des champions avec le PSG ? L'ancienne joueuse de Montpellier y croit.

mesurée. Pas question de se voir en haut de l’affiche trop rapidement. Le championnat de France réserve eneffet régulièrement des surprises.Juvisy, Montpellier ou encore Guin-gamp se verraient bien voler la vedette aux Parisiennes. « Tous les clubs se sont encore renforcés durant l’intersaison. Plusieurs formations, à l’instar de Guin-gamp, se sont montrées très actives. Ces arrivées permettent de hausser considérablement le niveau de la D1. Des clubs comme Juvisy ou Montpel-lier, présents dans le Top 4 ces dernières saisons, devraient donc encore nous poser de véritables problèmes. Il faudra batailler ferme pour enfin aller chercher ce titre qui nous manque ». Reste que si l’envie est bel et bien présente dans les rangs parisiens, il n'y aura qu'une vérité, celle du terrain.

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Découverte par Olivier Navarranne

Zoel Alhenj et les Malgaches se sont fait peur tout au long de la compétition, avant de finalement se montrer intraitables lors du Final Four.© QUARTERBACK

Madagascar au sommet

Tout aurait pu se terminer à Autun,dernière étape des Masters dePétanque 2014 avant le Final Four à Istres. Une victoire de Zvonko Radnic face à Christophe Sarrio, et Madagas-car aurait dit adieu aux Masters. Tout semblait joué lorsque le premier me-nait 12-4 face au second. « Nous regar-dions ce match de loin », confie Zoel Alhenj, joueur de Madagascar. Mais, et c'est tout l'intérêt de la pétanque, rien n'est fini avant la dernière boule. Vainqueur 13-12, Christophe Sarrio validait alors son ticket pour le Final Four, aux côtés de Philippe Suchaud, Dylan Rocher et donc des Malgaches. À Istres, ces derniers ont d’entrée créé la surprise en dominant en demi-fi-nale une équipe composée de PhilippeSuchaud, Philippe Quintais, Damien Hureau et Christian Fazzino. Zoel Alhenj et ses coéquipiers menaient même 7-0, avant de connaître une

baisse de régime et de se retrouver menés 9-8 après onze mènes. « Nous aurions pu terminer la partie en quatre mènes », confie Zoel Alhenj. « Mais le petit jeune (Fanirisoa Randriana-toandro, 16 ans seulement, ndlr) acraqué, il n'était plus dedans. Nous avons donc décidé de le remplacer au bon moment, et ça nous a per-mis de remporter cette demi-finale ».Une victoire 13-9 des Malgaches et une défaite surprise de l'équipe de Philippe Suchaud. « Les regrets sont là, car nous avons eu une occasion de revenir dans la partie », concède Christian Fazzino, entré à la place de Philippe Suchaud au cours de la demi-finale. « Nous n'avons pas bien joué, mais nous n'aurions jamais dû perdre sur cette dernière mène, sur cette boule manquée ». Cette équipe aux multiples récompenses, tenante du titre, avait pourtant dominé cette édi-

L'équipe de Mada-gascar a remporté

la 16ème édition des Masters de Pétanque

à Istres, après avoir éliminé les équipes

de Philippe Suchaud et Christophe Sarrio. Premiers vainqueurs

étrangers de l'épreuve, les Malgaches ont une

nouvelle fois prouvé qu'ils font bien partie des meilleurs joueurs

mondiaux.

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Page 49: SportMag Octobre 2014

Masters de Pétanque

tion 2014 des Masters, après quatre victoires lors des six étapes. Mais les Français ont manqué de « jus » au moment de défendre leur titre à Istres.

Deuxième échec en finale pour

Christophe Sarrio

L'autre demi-finale, entre l'équipe de Dylan Rocher et celle de Christophe Sarrio, a eu le mérite d’être tout aussi disputée. Alors seul ancien vainqueur en lice, Rocher était mieux parti, menant rapidement 3-1. Ce fut sans compter sur Christophe Sarrio, dési-reux de retrouver la finale après celle perdue en 2011. Aux côtés de Romain Fournié, Sébastien Rousseau et Jérémy Darodes, il fait la différence dans la sixième mène avant de s'imposer 13-7. Une qualification logique pour le Lyon-nais, régulier tout au long de la com-pétition. « Nous avons fait une demi-fi-nale sur la première étape, nous avons gagné la deuxième. Jusqu'à la dernière étape, nous avons gardé la deuxième place du classement général ». Les Masters de Pétanque, une compétition que Christophe Sarrio rêve de gagner. « Gagner les Masters c'est génial. C'est une grosse compétition, avec tous les meilleurs joueurs de l'année. Ça nous permet de prendre de l'expérience, car nous jouons toujours des grosses parties. Il est impossible d'aller loin dans les Masters, si on ne joue pas de grosses parties ». Pour battre Madagas-car en finale, les Français avaient donc

besoin d'une grosse partie. Malheu-reusement pour eux, elle n'est jamais venue. Menés 10-1 après seulement six mènes, Sarrio et sa bande ont tenté de se relancer par tous les moyens... notamment en sortant le bouchon par deux fois. Pas suffisant pour revenir au score, les Malgaches s'imposant fina-lement 13-6 en treize mènes. « Je ne pense pas que nous soyons tombés sur plus fort. Nous avions les moyens de gagner, nous sommes tout simplement passés à côté de notre finale. Nous avons toujours manqué une boule sur chaque mène, ce qui ne nous a jamais permis de revenir au score », analyse Christophe Sarrio. « Nous connaissions très bien leurs qualités. Après, c'est vraiment dommage de ne pas avoir su les faire douter. Cela fait six années de

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Damien Hureau et Philippe Quintais (au second plan) sont tombés sur une équipe de Madagascar insolente de réussite en demi-finale.

Régulier lors de ces Masters 2014, Christophe Sarrio a de nouveau atteint la finale, trois ans après la précédente.

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Christian Fazzino et sa bande avaient pourtant dominé les Masters jusqu'à ce Final Four.

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Sport découverte

Daniel Lauclair (à droite), ici au côté de Jean-Marc Foyot (à gauche), assure que la domination malgache est faite pour durer.

Spécialiste de la pétanque à latélévision depuis les années 1970,Daniel Lauclair continue de faire suivre aux téléspectateurs les différentescompétitions que sont les Masters de Pétanque, le Mondial La Marseille ou encore l'Europétanque Azur pour France Télévisions. Le journaliste n'est absolument pas surpris par la première victoire des Malgaches aux Masters. « Il y a bien longtemps que les Mal-

gaches ne me surprennent plus. Avec la Thaïlande, Madagascar est l'un des pays émergents de la pétanque au plus haut niveau. Depuis des années, des joueurs malgaches arrivent durant tout l'été pour s'aguerrir au contact des meilleurs. Chaque année, durant trois mois, ils sillonnent la France pour participer à différentes compétitions. Aujourd'hui, leur travail paye ». Des pépites qui ont donc remporté les

Masters 2014, une première pour une nation étrangère. Pour Daniel Lauclair, ce succès est un aboutissement du travail accompli. « En 2010, lesMalgaches ont tenu tête aux Français à Izmir lors de la finale des champion-nats du Monde. Depuis cette date, ils sont à la pointe de tous les combats. Ils ont remporté l'Europétanque Azur en 2012, ils ont été finalistes des Mas-ters l'année dernière à Monaco, ils ont atteint la finale du Mondial La Mar-seillaise cette année, et ils viennent de remporter les Masters. Lors du Final Four, ils ont démontré qu'ils étaient tout simplement les meilleurs actuellement ». Mais la domination malgache est-elle faite pour durer ? Daniel Lauclair penche vers l'affirma-tive. « Ils viennent de rentrer dans l'histoire, et ça n'est qu'un début. Madagascar donne tout pour ce sport. Chaque année, nous découvrons de nouvelles pépites malgaches, comme le petit jeune de 16 ans lors desMasters. Leur réservoir de joueurs est exceptionnel ». Les Malgaches, absents des championnats du Monde au mois de novembre, seront donc à suivre en 2015 avec une ambitionintacte : confirmer leur suprématie.

« Ils viennent de rentrer dans l'histoire »

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Vainqueurs, Zoel Alhenj et sa bande ne sont pas sûrs de revenir sur les Masters l'année prochaine.

suite que je participe aux Masters et c'est ma deuxième finale perdue. J'ai un peu de regrets, mais ils méritent leur succès ». Un succès totalement mérité, le premier pour une équipe étrangère aux Masters de Pétanque. « Le terrain était parfait à Istres. C'était de la terre, comme chez nous. En plus, à Madagascar, la pétanque est forcé-ment le sport numéro un, car il n'y a que dans ce sport que nous pouvons devenir champions du Monde (rires) »,glisse Zoel Alhenj. Mais ce trio sera-t-il présent en 2015 pour défendre son titre ? « J'aimerais retourner aux Mas-ters, évidemment. Mais ça ne dépend pas de nous, c'est la fédération mal-gache qui décide des joueurs alignés ».Quels que soient les joueurs qui la composent, l'équipe malgache sera une nouvelle fois très attendue.

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Avec plus de 32 000 licenciés, l'Académie de Nice peut compter sur un sport scolaire en progression.

© UNSS Nice

Diversité et dynamisme à Nice

Si l'UNSS a battu un nouveaurecord de licenciés à la fin de l'annéescolaire 2013-2014, avec un chiffre établi à 1 044 098 élèves, l'Académie de Nice n'y est pas étrangère. « Nous avons également terminé l'année sco-laire par un record avec 32 066 licen-ciés », confie Serge Morisot, directeur régional UNSS de l'Académie de Nice. « C'est une évolution continue depuis plusieurs années, nous étions à 28 000 il y a cinq ans. Dans notre académie, un élève sur cinq fait partie d'une association sportive. Ce n'est pas négligeable pour une petite acadé-mie comme la nôtre, avec seulement deux départements ». En effet, seuls le Var et les Alpes-Maritimes composent cette académie, où certaines, comme celle de Toulouse, en abritent huit. Moins de départements, c'est aussi moins de cadres destinés à l'organisa-tion des événements et à la promotion du sport scolaire. Une réalité qui ne freine pas pour autant Serge Morisot.

« Dans l'académie, nous pratiquons une quarantaine d'activités. Nous avons l'avantage d'être une académie où tous les sports peuvent être repré-sentés. Je pense aux sports collectifs, à la natation, à l'athlétisme, mais aussi à des disciplines comme la voile et le ski, ce qui n'est pas le cas de toutes les académies ». Pas de limites donc pour l'académie, qui en profite pour briller sur un nombre conséquent de disci-plines. « Nous avons obtenu 20 titres de champions de France, notamment en aviron, en karaté, en haltérophi-lie, en voile... Nous avons eu 14 deu-xièmes places et 7 troisièmes places, à chaque fois sur des disciplines di-verses », glisse le directeur régional de l'UNSS. « Pour nous, il est vraiment im-portant de préciser qu'à partir du mo-ment où les élèves arrivent à constituer une équipe dans leur établissement, ils peuvent pratiquer n'importe quelle activité au sein de notre académie. Ils peuvent ensuite se qualifier pour les

Avec deux dépar-tements et plus de

32 000 licenciés, Nice est « une petite

académie » selon les mots de Serge

Morisot, directeur du service régional de

l'UNSS. Depuis plusieurs années, elle arrive cependant à se placer parmi les plus

dynamiques et les plus inventives.

UNSSpar Olivier Navarranne

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championnats de France, obtenir des médailles... C'est très gratifiant pour nous et pour les élèves ». Des élèves qui ont la chance de pouvoir comp-ter sur des infrastructures de qualité, dans une région où le sport de haut niveau est florissant. « Nous avons des districts à Saint-Raphaël, à Toulon... Le maximum de journées dédiées au sport scolaire se passe dans les rencontres de proximité au sein des districts »,révèle Serge Morisot. « Nous avons également des interdistricts, qui sont les phases départementales. Nous avons tendance à mettre ces phases plutôt à Toulon et à Nice, mais lorsque les deux départements se rencontrent sur les championnats d'académie, nous revenons au centre de notre ter-ritoire, c'est-à-dire Antibes, Cannes, Mandelieu, Saint-Raphaël ou encore Fréjus. Les petites communes ne sont d'ailleurs pas celles qui sont le moins bien dotées en termes d'installations ».

Une convention qui donne tout son

sens au sport pour tous

Un tel dynamisme permet à l'Acadé-mie de Nice et à son service régional de l'UNSS de se distinguer concernant l'organisation d'événements. « Nousallons organiser le championnat de France excellence de ski, celui debadminton pour les lycées, celui de volley mixte de plage et enfin le championnat de France excellence de

futsal », égrène Serge Morisot. « Nous avons également en projet l'organi-sation d'un championnat du Monde, peut-être d'athlétisme. La commission internationale de l'ISF se penchera sur la candidature de la France, danslaquelle nous serons sûrement. D'autres championnats du Monde peuvent nous intéresser, car nous avons les infrastructures pour organi-ser tout type de championnat ». Il y a deux ans, Toulon accueillait en effet les championnats du Monde scolaires de volley-ball, un an après les Internats d'excellence du côté de Valbonne. L’année 2012 a surtout marqué l'orga-nisation de la deuxième édition des Jeux Internationaux de la Jeunesse à Nice, à Cannes et au Boréon. « C'est une organisation qui permet de réu-nir des gens de tous les pays autour de la notion culturelle et sportive. La compétition est présente, mais c'est surtout la rencontre qui compte.

Ce qui est agréable pour un orga-nisateur, c'est que nous avions une feuille blanche, et que nous pouvionsproposer des choses qui sortaient complètement de l'ordinaire, avec des formules adaptées et de la mixité... C'est un plaisir à organiser et c'est un événement que j'aimerais retrouver, dans une autre partie de l’académie ».Une académie pleine d'idées dont le service régional de l'UNSS est au cœur de la signature d'une convention capi-tale. Liant le rectorat de l'Académie de Nice, la direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohé-sion Sociale PACA, la direction régio-nale de l'UNSS, le CROS Côte d'Azur,la ligue PACA du Sport adapté et le Comité régional handisport Côte d'Azur, cette convention a pourobjectif de permettre à tout enfant, de la 6ème à la Terminale, une pratique sportive quelles que soient ses capaci-tés physiques.

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Le Var et les Alpes-Maritimes se distinguent notamment grâce à leurs infrastructures, comme ici à Nice lors des Jeux Internationaux de la Jeunesse.

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L'Académie de Nice est l'une des plus performantes de France dans les compétitions UNSS, et ce dans de nombreuses disciplines.

Service régional UNSS

de l'Académie de Nice

809, boulevard des Écureuils

Immeuble Esterel Gallery

06210 Mandelieu la Napoule

Tél : 04.92.19.92.92

www.unss-medias.org

Plus d’infos

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Page 54: SportMag Octobre 2014

UNSS

Vénissieux au rythme du basket

Léa Fleury vers de nouveaux horizons

« Notre collège avait un fort passé avec le handball. Mais depuis plusieursannées, cette section sportive vivo-tait », explique Pierre Ruol, professeur d'EPS au Collège Louis-Aragon de Vénissieux. D'où la création en 2009 d'une section sportive basket. « Ce projet m'intéressait, et puis je suis bas-ketteur, j'ai donc sauté sur l'occasion ! D'autant qu'à l'époque, il existait peu de sections sportives basket dans notre région ». Aujourd'hui, la section basket du Collège Louis-Aragon regroupe une cinquantaine d'élèves, garçons et filles, de la 6ème à la 3ème. La section est même partenaire du club de l'AL Vénisseux Parilly Basket et travaille régulièrement avec le Comité du Rhône de basket.

« Nous avons la particularité de bénéfi-cier d'une importante dotation horaire pour faire cette activité, nous pouvons donc réaliser un travail intéressant et intense. Nous faisons égalementénormément de suivi scolaire, il faut absolument que les élèves montrent patte blanche pour intégrer la section sportive ». Le basket, une pratique qui s'est fortement développée au niveau scolaire depuis plusieurs années, et qui est une vraie opportunité pour

ces jeunes. « Nous sommes dans un établissement jugé « difficile », nous avions donc besoin d'une vitrine. Pour nous, la section basket est avant tout un vrai projet éducatif et un véritable parcours d'excellence pour les élèves qui sont reconnus de manière posi-tive grâce à leur pratique sportive ».Comme le confie Pierre Ruol, « nous jouons énormément sur les valeurs du basket et du sport en général pour les stimuler et les faire avancer ».

La jeune athlète est un pur produit de l'UNSS. Licenciée dès la 6ème, elle a pratiqué plusieurs sports et notam-ment... le patinage artistique ! « Mais la patinoire où j’avais l’habitude d’aller a brûlé. Je voyais souvent les athlètes, alors j'ai décidé de les rejoindre »,raconte-t-elle. Un bon choix puisque Léa Fleury a brillé, notamment durant ses années lycée. Alors élève en 1ère S au Lycée Henri-Darras de Liévin (Pas-de-Calais), la jeune femme avait battu le record de France cadette du saut en longueur avec un bond à 6,04m.L'ancien record, qui tenait depuis près de trente ans, était tombé lors des championnats de France UNSS. Loin d'être un hasard pour Léa Fleury, qui garde des souvenirs émus de ces

compétitions. « L'UNSS c'est quelque chose de différent, on se donne vrai-ment pour l'équipe. On s'encourage plus, on se donne plus, c'est quelque chose de formidable à vivre. Pendant les compétitions individuelles, on s'encourage aussi, mais les compéti-tions UNSS c'est vraiment spécial ».Aujourd'hui, la jeune femme a inté-

gré le CREPS du Nord Pas-de-Calais avec l'envie de poursuivre dans cette voie. « Pour moi c'est une année dé-terminante avec l'entame des études supérieures. J'ai envie de continuer ma progression et de bien négocier ce virage ». Preuve que l'UNSS est aussi un formidable tremplin vers desambitions sportives élevées.

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Les élèves de la section basket, ici en orange, disputent les compétitions UNSS, notamment chez les benjamin(e)s.

Même si elle brille en saut en longueur, Léa Fleury souhaite continuer à disputer les épreuves combinées.

Plus d'informations sur aragonbasket.webnode.fr

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Le tir à l'arc fait partie des nombreuses pratiques proposées dans les universités et grandes écoles de l'Académie de Lille.

© SUAPS Lille 1

Sport Universitairepar Olivier Navarranne

Lille veut sortir des schémas traditionnels

Si la FFSU a dépassé le cap des 100 000étudiants licenciés, l'Académie de Lille n'y est pas étrangère. « Nous restons l'un des comités régionaux les plus importants de la FFSU avec environ 10 000 licenciés », souligne Alain Flavi-gny, codirecteur du CRSU de Lille. Une académie qui est pourtant confrontée, comme les autres, à des difficultés. « Notre chiffre est en baisse, cela s'ex-

plique notamment par la difficulté des étudiants à se libérer le jeudi après-midi. L'un de nos projets pour endi-guer cette baisse est d'essayer de voir comment organiser des compétitions en soirée, et peut-être d'autres jours que le jeudi », révèle Alain Flavigny. « La difficulté réside aussi dans les ins-tallations sportives. Certaines universi-tés ont un fort patrimoine d'installa-

tions sportives, je pense notamment àl'Université de Lille 2. Mais les seules installations universitaires ne suffisent pas à absorber toutes les équipes et les demandes d'étudiants ». Face à ces difficultés, le sport universitaire nordiste peut compter sur un impor-tant réseau d'universités, couvrant l'ensemble de la région. « Nous avons une académie à deux départements,

Forte de deux départements clés, le Nord et le Pas-de-Calais, l'Académie de Lille est l'une des plus importantes de France avec 10 000 licenciés. Le Comité régional du sport université, codirigé par Alain Flavigny, s'attache à sortir des sentiers battus, que ce soit concernant l'organisation d'événements ou dans ce qu'il propose aux étudiants.

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Page 57: SportMag Octobre 2014

le Nord et le Pas de Calais. Sur cette académie, nous avons six grosses uni-versités. Les plus anciennes sont les Lil-loises, Lille 1 à 3, mais l'Université de Valenciennes, l'Université d'Artois, qui englobe Lens, Arras, Béthune et Douai, et l'Université du Littoral Côte d'Opale avec Dunkerque, Calais, Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer. Il est important de préciser que Lille n'est pas notre seule ville à se distinguer. Nous avons égale-ment une trentaine de grandes écoles, réparties sur les deux départements ».

Une synergie qui permet au CRSU de Lille d'afficher des résultats sportifs probants, et de pouvoir organiser des événements d'envergure. « Que ce soit en sports collectifs ou en sports individuels, nous avons régulièrement des équipes qui participent aux phases finales des championnats de France. Nous-mêmes, nous organisons des championnats d'académie dans toutes les disciplines proposées par la fédéra-tion. À cela nous pouvons ajouter une dizaine d'interrégions chaque année avec les académies d'Amiens, Reims et Rouen, sans oublier deux ou trois championnats de France. Exception-nellement, nous pouvons accueillir un championnat du Monde, comme cela a été le cas avec le karaté en 1998 ou l'aviron mi-septembre ».

Mi-septembre, le bassin du PAarc des Rives de l'Aa de Gravelines a en effet bouillonné durant plusieurs jours avec l’organisation des championnats du Monde universitaires d'aviron. « La

Ville de Gravelines s'est dotée, il y a une dizaine d'années, d'un stade nau-tique dédié à l'aviron, mais pas seule-ment », explique Alain Flavigny.

Des championnats du Monde d'aviron

records

« C'est une infrastructure qu'il fallait faire vivre et connaître. Elle a été base arrière lors des Jeux olympiques de 2012. Toutes les parties souhaitaient recevoir un événement internatio-nal sur ce bassin. C'est pour cela que nous avons candidaté il y a trois ans, et finalement la candidature de Gra-velines a été retenue l'an dernier, juste

avant les Universiades de Kazan ».Le succès a été au rendez-vous, avec un nouveau record de 34 pays parti-cipants pour un événement, véritable modèle d'organisation. Les institutions sportives (Comité Régional du Sport Universitaire Nord-Pas-de-Calais, Ligue d’Aviron Nord-Pas-de-Calais, le Grave-lines US Aviron et le PAarc des Rives de l’Aa) et les collectivités territoriales (Ville de Gravelines, Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais, Conseil Général du Nord, Communauté Urbaine de Dunkerque et Sivom des Rives de l’Aa et de la Colme) ont fonctionné main dans la main pour offrir, au public et aux athlètes, un rendez-vous dequalité. Les retombées d'une telle organisation pourraient bien être res-senties durant de nombreuses années. « Les rameurs sont en devenir ; il y en a beaucoup que l'on risque de retrou-ver sur les Mondiaux ou aux JO de Rio. Le but était donc de faire connaître le bassin de Gravelines, une ville du Nord de la France et donc au carrefour de l'Europe, à ces futurs champions »,analyse le codirecteur du CRSU de Lille. « Quand il y aura des compéti-tions en Europe, des pays comme la Nouvelle-Zélande, la Chine ou les États-Unis, parce qu'ils connaissent le bassin, viendront en stage à Grave-lines ». L'année 2015 sera quant à elle marquée par l'organisation du cham-pionnat de France élite et Nationale 2 de basket, et celle du championnat de France universitaire de canoë-kayak sur le bassin de Saint-Laurent Blangy dans le Pas-de-Calais. Mais accueillir des événements d'envergure n'est pas le seul moyen pour donner envie aux étudiants de se mettre au sport.

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Le succès du football ne se dément pas dans le Nord avec de nombreuses équipes universitaire, comme ici celle de l’École Centrale de Lille.

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FSU

A Lille comme ailleurs, le sport féminin se développe dans de multiples disciplines, à l'image du water-polo.

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Page 58: SportMag Octobre 2014

Plus d'informations sur www.sport-u-lille.com

Sport Universitaire

Les étudiants nordistes ont pu découvrir le Vélodrome Jean-Stablinski de Roubaix à l'occasion de ce Challenge Régional.

Sortir des schémas traditionnels, c'est

aussi le but du Challenge Régional des

Associations Sportives. « Il s'agit d'une

dizaine d'épreuves réparties sur l'en-

semble de l'année », explique Alain

Flavigny. « On retrouve notamment le

record de l'heure de natation, le re-

cord de l'heure de cross, un challenge

bowling... Ce n'est pas la performance qui est valorisée, mais la participation. Les étudiants s'inscrivent sans condi-tion de niveau, et nous essayons de leur proposer des choses qui sortent des schémas traditionnels ». Cela a notamment été le cas au mois d'août dernier, sur la piste du vélodrome Jean-Stablinski de Roubaix. « Les étudiants ont pu effectuer un baptême sur piste au côté d'Arnaud Tournant, ancien champion olympique et cham-pion du Monde. Sur un après-midi, ils ont pu découvrir l'activité et la prati-quer. Il n'y a pas eu de course, pas de chrono, mais chaque étudiant faisait marquer des points à son université. À la fin de l'année, nous établissons un classement où la participation est valorisée, et les universités vainqueurs sont récompensées ».

Les associations sportives au cœur

du Challenge Régional

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Le bassin de Gravelines peut également devenir un lieu d'entraînement privilégié de l'équipe de France, comme ici Jérémie Azou (au premier plan) et Stany Delayre (au second plan).

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FSU

Ici au côté du directeur de la FFSU Vincent Rognon (à gauche), Bertrand Ringot (au centre), maire de Gravelines, s'est investit dans l'organisation des Mondiaux universitaires d'aviron.

« Nous occuper de nos 10 000 licenciés qui pratiquent le sport tous les jeudis après-midi passe aussi par nos cham-pionnats régionaux. Nous avons par exemple plus d'une centaine d'équipes de football au sein de ces champion-nats. On peut aussi chercher à trou-ver d'autres organisations, essayer de sortir des schémas traditionnels pour permettre aux étudiants de pouvoir pratiquer le sport en essayant de gommer au maximum les contraintes, quelles soient liées au temps ou au manque d'infrastructures ». Pratiquer le sport à son niveau, sans pression du résultat, voilà sans doute ce que recherchent la majorité des étudiants. C'est donc au CRSU de Lille, comme aux autres, de pouvoir leur offrir cette possibilité.

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Page 59: SportMag Octobre 2014

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Page 60: SportMag Octobre 2014

Lancé en 2007, Ski Republic

est désormais devenu un acteur qui compte dans

le paysage du sport hivernal.

© Ski Republic

Une révolution signée Ski Republic

Comment est né le projet SkiRepublic ?

La création date de 2007. C'est une société qui, au départ, était destinée à se spécialiser dans la location de skis en stations, avec dans un premier temps une démarche de magasins en sta-tions, avant de développer le concept à travers une franchise partout en France. Aujourd'hui, nous en sommes à quarante-deux magasins franchisés et vingt-huit magasins succursales. Ski Republic se développe donc progressi-vement, en fonction des opportunités. Nous sommes un peu plus sélectifs que nous ne l'étions auparavant, car le concept a fait ses preuves. Désormais, nous avons des candidats qui veulent entrer, plutôt que l'inverse.

Aujourd'hui, le développement continue grâce à une offre unique, basée autour de la location...

Nous voulons toucher les skieurs, mais avec des produits adaptés aux diffé-rentes attentes. Un skieur parisien ne va pas, par exemple, consommer le ski de la même façon qu'un skieur de la région de Lyon ou de Grenoble. Nos offres sont donc adaptées à chaque typologie de besoin. C'est notam-ment l'objet de notre carte « Skilib No Limit ». Elle a été lancée l'an dernier pour offrir au skieur la possibilité de profiter de tous les avantages de la location sans pour autant en supporter les inconvénients. Cette carte est un forfait que l'on achète, un peu comme un forfait de ski dans une station. Il

Présent dans plus d'une cinquantaine de stations

en France, Ski Republic s'est spécialisé dans la

location de skis. L'an dernier, la franchise a lancé une carte bapti-

sée « Skilib No Limit ». Un dispositif unique

dont Carlos Rodrigues, Directeur général de Ski

Republic, nous détaille les avantages.

Sport Businesspar Olivier Navarranne

n°70 - octobre 201458

Page 61: SportMag Octobre 2014

s'agit d'un forfait de location de skis pour la saison. Vous skiez autant de fois que vous le voulez avec du maté-riel différent, toujours dans ce même niveau de gamme. Dans un choix donné, vous allez pouvoir retrouver du matériel de piste, du matériel freeride, et pouvoir changer d’équipement se-lon les conditions météo, sans aucun supplément à débourser. C'est un forfait qui est rentabilisé au bout de huit à dix jours de location. Sitôt cette période passée, le forfait est amorti et les jours suivants ne vous coûtent plus rien. Il s'agit là de l'avantage tarifaire, mais ce dispositif bénéficie également d'un privilège logistique. Les skis vous attendent dans les magasins qui sont au pied des pistes, sans avoir besoin de les porter, ni de les entretenir.L'attente constitue souvent le principal inconvénient de la location. Or là, en l'occurrence, le matériel et les chaus-sures sont prêtes prêts, dans la mesure où nous connaissons la pointure et le modèle de chaussures utilisées. Nous connaissons également le type de ski que vous avez souhaité, car ils sont réglés à l'avance. Ce système cumule l'avantage d'avoir un matériel entre-tenu, avec en plus celui d'une disponi-bilité immédiate.

« Une approche qui est orientée

service »

Justement, quels sont les retours des skieurs concernant ce système ?

Cette carte a été lancée l'année der-nière de manière assez confidentielle, car nous voulions un retour qualitatif de cette utilisation de la carte. Nous nous sommes vite aperçus que les gens adhèrent, qu'ils apprécient, et que les mêmes personnes qui ont opté pour la carte « Skilib No Limit » l'année passée l'ont déjà achetée pour l'année prochaine. Pour le moment, c'est une adhésion totale. Il faut savoir que cette carte est valable dans tous les magasins Ski Republic ; il vous est alors possible d’aller skier dans les

Pyrénées ou dans les Alpes du Sud. La carte permet en effet de prendre les skis dans n'importe quelle station où se trouve un magasin Ski Republic. C'est vraiment une disposition trans-versale qui concerne tout le réseau.

Quels objectifs de développement vous êtes-vous fixés ?

Notre souhait est que la clientèleciblée par cette carte soit informée de son existence de cette carte et qu'elle y adhère.C'est vraiment un système qui a été construit pour cette typolo-gie de personnes, celles qui se situent dans les grandes régions autour des

massifs. Le consommateur est au cœur de notre développement. Nous avons aujourd'hui une approche qui est orientée service et c'est là une attente des acquéreurs. Le client n'at-tend pas forcément un discours sur le prix, même bas, mais il attend surtout que l'on réponde favorablement à ses attentes sur la qualité, la proximité du magasin et sur une attente très limitée dès l’arrivée en magasin. Au terme de plusieurs heures de route, le client n'a en effet pas envie de subir, à chaque étape de son installation en station. Il faut que ce soit fluide et facile, et c'est ce que nous essayons de faire.

Ski Republic

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Inaugurée l'année passée, la Carte Skilib No Limit a déjà séduit de nombreux skieurs.

Plus d'informations sur www.ski-republic.com

- Location de matériel en illimité à partir de 119 euros

- Matériel entretenu et sur-mesure

- Attente limitée en magasin

- Carte valable sur l'ensemble du réseau Ski Republic

- Tarif amorti après dix jours de ski

- Achat exclusivement surwww.ski-republic.com

Carte « Skilib No Limit »

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Page 62: SportMag Octobre 2014

Métiers du sport par Marie Wielfaert

Moniteur d'escalade

Les qualitésMuni de cordes, de mousquetons, de magnésie et d’un casque, le moniteur d’escalade est paré pour accompagner jeunes et adultes sur les blocs rocheux ou sur les parois d’une salle. Péda-gogue, l’éducateur sportif organise et anime des séances pour différents types de publics dans un objectif de loisirs ou de compétitions. Ce dernier est ainsi amené à travailler dans des milieux divers et variés (via ferrata, terrains d’aventures, structures artifi-cielles d’escalade, blocs, falaises et sites naturels). Il accompagne chacun de ses élèves dans sa progression. L’encadrant planifie alors ses séances en fonction du niveau des pratiquants et des objec-tifs fixés. L’enseignant choisit les voies en adéquation avec les compétences de ses élèves. La connaissance du terrain et de ses pièges est indispen-sable pour limiter les risques d'acci-dent. Tâche essentielle de son activité, il doit avant tout veiller à la sécurité des pratiquants. Afin d’effectuer unesortie sans risque, le moniteur enseigne aux élèves à s’encorder, à s’assurer les uns les autres. Il indique également les gestes qui facilitent l’ascension d’une paroi. Une chute peut être dramatique, mieux vaut donc être bien attaché. Par son discours, ce dernier doit être en mesure de nouer un lien avec ses adeptes et créer un certain climat de confiance. Un trait de caractère impor-tant quand on sait que certains grim-peurs peuvent être pris de vertige. La patience et le sang-froid sont donc les maîtres mots de cette activité.

Le cursus Afin d’exercer en étant rémunéré, le moniteur d’escalade doit disposer d’un diplôme reconnu par l’État. Plusieurs voies sont ouvertes au candidat.

- Le Brevet d’État d’Éducateur Spor-tif (BEES) Escalade et Canyon : Pouraccéder à cette formation, le futur enseignant doit satisfaire aux épreuves de sélection composées d’une épreuve de performance et d’un entretien avec un jury. Deux sessions sont organisées chaque année (printemps et automne). Des organismes comme la Fédération Française de la Montagne et de l’Esca-lade (FFME) organisent des formations au concours de BEES. La formation alterne ensuite des parties théoriques et pratiques. Elle se compose d’un tronc commun et d’une spécialisation. Le BEES 2ème degré donne ensuite le droit de former des cadres.

- Le BAPAAT option escalade : Ouvert aux candidats ayant plus de 16 ans, la formation se déroule en alternance (centre de formation / lieu d’activité professionnelle). Elle est organisée à partir de trois options (Loisirs du jeune et de l’enfant, Loisirs tous publics et Loisirs de pleine nature) et d’un support technique (escalade). Le volume horaire est compris entre 1500 et 2000 heures

d’enseignements généraux, technolo-giques et professionnels.

Quel salaire ?

Le métier de moniteur d’escalade est souvent un métier saisonnier. Cette activité est généralement une mission complémentaire. Mais des emplois à plein temps sont néanmoins proposés par les collectivités territoriales ou par des salles spécialisées d’escalade. Le montant du salaire peut ainsi varier entre 1450 euros et 1600 euros.

En montagne ou en zone rocheuse, en salle ou dans les arbres, ce moniteur encadre toute l’année les activités d’escalade. À l’instar des métiers de la montagne, cette activité exige un solide bagage technique et de grandes aptitudes pédagogiques.

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Le moniteur d'escalade peut aussi bien pratiquer son activité en salle qu'en extérieur.

École Nationale de Ski et d’Alpinisme (ENSA)

35 route de Bouchet74401 Chamonix Mont-Blanc

Tél : 04 50 55 30 30www.ensa.jeunesse-sport.fr

Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade

8-10, quai de la Marne75019 Paris

Tél : 01 40 18 75 50www.ffme.fr

Plus d’infos

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Page 63: SportMag Octobre 2014

DU 31 JANVIER AU 8 FEVRIER 2015

Page 64: SportMag Octobre 2014

Tenant du titre, Novak Djokovic sera également l'un des joueurs

les plus demandés lors des séances d'autographes.

Fan Zonepar Olivier Navarranne

© Amandine Noel / Icon Sport

Bercy va faire le show Qui succédera à Novak Djokovic ? Ce sera la grande question du côté du Palais Omnisports de Paris-Bercy, du 27 octobre au 2 novembre, à l'occasion de la 44ème

édition du BNP Paris Masters. Le Serbe tentera de remporter ce tournoi pourla deuxième année consécutive, ce qu'aucun joueur n'a réussi à faire depuisStan Smith en 1971 et 1972. Si les matches opposant les meilleurs tennis-mens mondiaux seront bien évidemment la principale attraction de la compéti-tion, le tournoi a su, au fil des années, sedistinguer avec la mise en place de nombreuses animations. L'ambiance « street » sera de nouveau au rendez-vous pour cette édition 2014. En effet, le concept de la « Indoorground Experience » fait son retour. Il s'agit d'ailleurs de ladernière année de l'indoorground. Après l’art urbain, la musique underground

et le cinéma expérimental en 2013, le cycle sera clôturé par un best of des trois dernières campagnes. Des éditions marquées par le « Face in hole », où des artistes de la mouvance Street Art custo-misent en direct, devant les spectateurs, un « face in hole » original. Les créations terminées sont laissées à la disposition du public tout au long de la semaine.Chacun peut alors y glisser son visage et immortaliser ce moment. Le « lightpainting » connaît également ses heures de gloire. Il s'agit d'une technique photo-graphique qui consiste à utiliser un temps d’exposition long en y déplaçant une source de lumière. La photographie ob-tenue révèle alors l’ensemble des tracés capturés par l’objectif. L'Indoorground, c'est aussi un concept qui se décline sous d'autres formes durant le tournoi de-puis trois ans. Le « Pass Indoorground »

Du 27 octobre au 2 novembre, le

Palais Omnisports de Paris-Bercy

accueille l'édition 2014 du BNP Paribas

Masters. Un tour-noi Masters 1000

dont le succès ne se dément pas, notam-ment en raison des

nombreuses anima-tions proposées.

n°70 - octobre 201462

Page 65: SportMag Octobre 2014

BNP Paribas Masters

permet notamment à des spectateurs d'être sélectionnés lors d'un tirage au sort, et ainsi de se voir invités à vivre les matches dans une loge au bord du court. Une animation quotidienne dont le succès ne se dément pas. «L’Indoorground Café » accueille le public du BNP Paribas Masters, le tout dans la fameuse ambiance « indoor-ground», désormais véritable esprit du tournoi.

La fédération au cœur des animations

Un esprit qui investit même le court, no-tamment lors de l'entrée des joueurs. Scénographies et jeux de lumière ont fait la renommée de ces entrées, très appréciées par les joueurs eux-mêmes. Le BNP Paribas Masters, c'est le plus grand tournoi après Roland-Garros.Il est donc fort logique d'y retrouverde nombreux stands et des espaces partenaires, où là aussi les animations destinées au public ne manquent pas. La Galerie du Palais Omnisports deParis-Bercy offre par exemple la pos-sibilité aux supporters de se faire maquiller aux couleurs de leur joueur

favori. Autre animation adorée par le public, la « Head to Head ». Lorsqu'un joueur remporte un match, il envoie sa balle dans le public. L'heureux destinataire est alors le gagnant d'un équipement complet de la marque Head, avec la possibilité de défier le vainqueur de la rencontre suivante, sur

le court central du Palais Omnisports de Paris-Bercy. Au cœur de cet événe-ment, la Fédération française de tennis bénéficie bien évidemment de l'un des stands les plus visités chaque année. La FFT propose notamment plusieurs quizz par jour, chacun permettant deremporter de nombreux lots. Autres animations qui recueillent l'adhé-sion du public, ce sont bien évidem-ment les séances d'autographes. Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet, les joueurs tricolores sont les plus demandés chaque année. Des séances quotidiennes sont program-mées au sein de la Galerie du Palais Omnisports de Paris-Bercy, permettant ainsi au public d'approcher les cham-pions. La galerie est d'ailleurs le lieu privilégié du tournoi, avec pas moins de dix-huit espaces de restaurations rapides. Et puis n'oubliez pas : les spectateurs qui franchiront les portes du Palais Omnisports de Paris-Bercy le jour de leur anniversaire, à partir du lundi 27 octobre jusqu'au terme du tournoi, se verront offrir un billet pour l’édition 2015 du tournoi. Un ca-deau offert par la Fédération françaisede tennis qui profite à de nombreux spectateurs chaque année.

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Comme chaque année, un effort particulier sera apporté à l'entrée et à la présentation des joueurs.

La marque Head vous permet d'affronter le vainqueur d'un match du tournoi, comme ici Stanislas Wawrinka.

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Programme et billetterie sur www.fft.fr/bnp-paribas-masters-0

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Page 66: SportMag Octobre 2014

Il faut s'y faire, l'été est terminé. Voici venu le temps des premières périodes de froid, ce qui n'est pas toujours idéal pour faire du sport. Heureusement, vous pouvez vous équiper.

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Page 67: SportMag Octobre 2014

Ce " carnet de voyage en Platiniland " prend la forme d'entretiens avec GérardErnault (ancien directeur de la rédaction de L'Équipe et de France Football), organisésautour de trois temps forts :- un retour de Michel Platini sur sa propre carrière (Par-tie I) ; - un large état des lieux du football, dans toutes ses dimensions : sa légende, son actualité, les risques auxquels il est confronté (Partie II) ; - le projet de Michel Platini pour le football de demain, à l'UEFA ou à la FIFA (Partie III).

« Parlons de football »par Michel Platiniet Gérard Ernault

Éditions Hugo SportPrix : 17 euros

Roger Couderc, qui est omni-présent dans ce livre, avait coutume de dire : « Je n’ai été qu’un joueur misérable »,puis il se ravisait aussitôt : « En rugby, il n’y a pas de grands et de petits joueurs, il n’y a que des joueurs », et il avait bien raison, comme toujours. Le rugby est captivant pour sadimension affective, c’est ce qui fait qu’il est unique. Le rugby, c’est un ballon qui contient beaucoup plus d’air et d’émotion qu’il n’y paraît.

« XV -L'incroyableaventure du rugby » par Françoise Lagetet Serge Laget

Éditions ChroniquePrix : 39 euros

Champion d’Europe en 2013 avec l’équipe de France,Florent Piétrus a traversé un chemin semé d’embûches, avant de triompher aux côtés de Tony Parker. Tout a débuté en Guadeloupe, sa terre d’en-fance. Alors qu’il n’a que dix ans, sa mère décède d’un can-cer, et Florent, en compagnie de son petit frère Mickaël, de ses deux sœurs et de ses deux demi-frères, part vivre chez sa grand-mère. Son père les a abandonnés. Issu d’un milieu très modeste, Florent traverse une période difficile avant de s’initier au basket à treize ans.

« Je n'ai jamais été petit »par Florian Piétrus et Romain Schué

Éditions du Moment - Prix : 18,50 euros

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Page 68: SportMag Octobre 2014

Zone mixte par Yohan Blondel

Croissance et francophonie Où est le sport ?

© JIJ Aude

Les Jeux Internationaux de la Jeunesse placent

la francophonie au cœur de l'échange sportif et culturel.

La remise du rapport de JacquesAttali au Président de la République au mois d’août sur la francophonie et lafrancophilie comme outils de croissance durable est resté peu commenté. S’ins-crivant dans une longue série d’analyses sur l’espace diplomatique et écono-mique de la francophonie, ce document doit être l’occasion d’une analyse plus fine sur la perte d’influence de la France dans un espace commun de langue, de codes culturels et éducatifs.

Nous pouvons regretter que le sport n’apparaisse pas comme l’un des sept secteurs-clés à la francophonie pour maximiser la croissance de la France. À qui la faute ? Au rapport qui s’inscrit dans la logique très française de faible considération du sport comme outil de développement économique et de rayonnement international ? Aux déci-deurs et observateurs du sport au sens large qui négligent la francophonie comme espace d’influence ?

Il apparaît essentiel aujourd’hui, au sein d’une zone « Europe » en crise, de défi-nir le sport comme outil de reconquête de l’espace francophone et francophile. Plus que d’autres secteurs, le sport français a perdu sa capacité de mobili-sation dans cette zone alors même que l’influence des francophones ne cesse

d’augmenter au sein des instances diri-geantes du sport international. Ainsi, la France doit formaliser une stratégie globale d’utilisation du sport comme moteur de croissance durable où les aspects diplomatiques, économiques, culturels et éducatifs constitueront le socle de notre matrice de pensée.

À ce titre, le réseau des écolesfrançaises à l’étranger est une première piste dans l’émergence d’une culture sportive spécifique. Le rapport Attali mentionne ce réseau prioritaire. L’im-pact d’un héritage sportif à la française dans ses établissements serait une plus-value importante face à la concurrence des écoles anglo-saxonnes.

Plus largement, c’est être capabled’exporter notre savoir-faire dansl’espace francophone. L’éducation est une première voie sans conséquence directe sur l’équilibre de la balance commerciale de la France. Par ailleurs, notre expertise en matière de construc-tion et de gestion des infrastructures (en appui avec les collectivités), et en matière de conseil (aide à la moderni-sation de l’action publique) sont des secteurs de collaboration possible. Mais soyons lucides, nous avons aussibeaucoup à apprendre des acteurs francophones du sport (candidature et

organisation des grands événements). Les échanges d’expertises semblent alors la meilleure solution dans laperspective d’une croissance durable.

Au final, le repositionnement de la France comme interlocuteur privilé-gié des pays francophones et franco-philes passe par la mobilisation d’une diplomatie du sport adaptée. L’Afrique francophone doit être au cœur de nos préoccupations. Le mouvement sportif français fonctionne trop souvent sur des modèles dépassés. Nous devons impérativement abandonner notrediplomatie africaine du sport basée sur le schéma de Jacques Foccart pour entrer dans une nouvelle ère où la puissance intelligente, par les jeux d’alliances, apporte une légitimité des actions d’influence. Nous devons être capables de dynamiser le réseau sport de la francophonie et créer un réseau particulier pour les pays francophiles. Ce travail peut s’appuyer sur des struc-tures existantes. En effet, la CONFEJES, l’OIF ou plus récemment l’Association francophone des comités nationaux olympiques sont autant d’appuis à la mise en œuvre d’une diplomatie du sport « francophone » dont l’objectif prioritaire sera d’accroître les relations culturelles et commerciales.

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Page 69: SportMag Octobre 2014

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Page 70: SportMag Octobre 2014

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