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MEMOIRE
Présenté par
Omar BOUHACINA
Pour l’obtention du
DIPLOME DE MAGISTER
Spécialité : Physique
Option : Biophysique Mathématique & Simulations
Intitulé :
Simulation & Modélisation
de l’activité électromécanique cardiaque
Soutenu le : 04 Mai 2010.
Devant le Jury composé des membres suivants :
BELHADJI Maâmar, Professeur, Université d’Oran Es-sénia, Algérie
(Président).
DJEMAÏ Abed- El-Farid, Professeur, Université d’Oran Es-sénia, Algérie
(Rapporteur).
BOUKREDIMI Djamel, Maitre de Conférences, Université d’Oran Es-
sénia, Algérie (Co-rapporteur).
TAMINE Tawfik, Maitre de Conférences, Université UST-MB Oran,
Algérie (Examinateur).
BENCHOUK Kheir-Eddine, Maitre de Conférences, Université d'Oran Es-senia, (Examinateur)
Rym et Yacine ainsi que leur Maman
Un regard aux parents
A tous, Merci.
Remerciements
Je souhaite tout d’abord remercier sincèrement mon encadreur le Professeur DJEMAI
A.E.F de l’Université d’Es-senia Faculté des Sciences pour m’avoir accueilli et permis de
réaliser ce mémoire de Magister dans des conditions optimales tout en me laissant une liberté
d’action propice à assouvir ma curiosité. Il m’a guidé et conseillé aux moments importants
dans les choix et les orientations pris pour mener à bien ce travail.
Je tiens aussi à remercier mon Co-encadreur le Docteur BOUKREDIMI Djamel pour
ses précieux conseils, de son amitié et soutien moral dans les plus dures instants.
Je voudrais également remercier Le Professeur BELHADJI Maâmar d’avoir accepté
de présider ce jury de soutenance et de juger ce mémoire.
Mes remerciements s’adressent également au Docteur TAMINE Tawfik pour
l’intérêt qu’il a porté à ce travail et d’avoir accepté de le juger.
Cette aventure n’aura pas pu se finaliser sans l’aide de l’ensemble de la grande
famille, que je voudrais remercier chaleureusement ses membres pour leur aide, leur amitié et
leur soutien moral tout au long de ce travail. Mes remerciements s’adressent tout spécialement
à HADJ HACENE B et HAFRAD T-A pour leur aide et leur amitié. Je tiens aussi à remercier
le personnel enseignant, administratif et technique pour le soutien quotidien et la patience
dont ils ont fait preuve à mon égard.
L’évolution de mon raisonnement et de mon apprentissage dans le domaine de la
recherche s’est fait aussi au cours de rencontres et discussions avec d’autres spécialistes,
parmi ceux que j’ai eu la chance de rencontrer, je voudrai remercier messieurs YAHIAOUI
Tayeb enseignant et KADDOURI Djamel doctorant du Laboratoire de Mécanique Appliquée
UST-MB Oran, pour les discussions et les échanges qui ont permis de faire progresser nos
travaux respectifs.
Il me tient à cœur de finir mes remerciements en les adressant à ma famille et à mes
amis. Merci à mes Parents, Frères et Sœurs, pour leurs encouragements continuels et leur
présence constante, J’espère être digne des efforts qu’ils ont fait pour nous laisser la chance
de nous épanouir dans notre vie.
BOUHACINA Omar
Résumé
Le travail s’inscrit dans le cadre de la modélisation et simulation de l’activité
électromécanique cardiaque. En effet, la contraction cardiaque est mécanique mais
d’origine électrique puis chimique.
Dans le premier chapitre, nous avons étudié la circulation sanguine du point de
vue physique « mécanique et rhéologique » et biologique avec les principaux
paramètres de modification.
Le cœur a pour fonction de faire circuler le sang dans l’organisme,
l’électrophysiologie cardiaque du chapitre II était nécessaire pour acquérir puis
assimiler la notion d’Electrocardiogramme qui nous donne une information sur l’activité
du cœur par correspondance avec l’activité mécanique. L’ECG été donc étudié
minutieusement tout en présentant ses avantages ainsi que les pathologies qu’il peut
dépister.
Le troisième chapitre est consacré à une recherche bibliographique nommée
‘’Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur’.
Dans le quatrième, chapitre nous proposons une étude sur un
électrocardiogramme normal c.à.d. sans pathologies, l’ECG à été traité par la
transformée de Fourrier trigonométrique, l’étude définie le nombre d’harmonique à
sommer en fonction du coefficient de corrélation désiré. Une simulation sur le logiciel
Multisim à été effectuée et des modèles mathématiques sont proposés pour les
principaux paramètres tels les amplitudes et déphasages.
Enfin, le cinquième chapitre traitant exclusivement l’activité mécanique dans le
but de visualiser la déformation des parois. Un modèle à été introduit dans le logiciel
Ansys CFX 11, ce modèle jouissant à certaines caractéristiques du cœur (forme
géométrique et conditions aux limites), nous a permis de visualiser qualitativement et
quantativement les paramètres pression et vitesses de l’écoulement par l’utilisation de la
méthode CFD (computationnel fluid dynamics) capable de discrétiser les équations aux
dérivées partielles de la mécanique des fluides par transformation du problème continu
en un problème discret.
Table des Matières
Table des Matières………………………………………………………...………………………… i
Table des figures et liste des tableaux………………………………………………………………... ii
Introduction générale………………………………………………………………………...……… iii
CHAPITRE I
I.1 Introduction ………………………………………………………………………..……...……… 3 I.2 La circulation systémique et la circulation pulmonaire……………..…………………...……… 3
I.2.1 Présentation 3 I.2.2 Principe de la circulation sanguine 4 I.2.3 Eléments de l'appareil circulatoire 5
I.3 Le cœur…………………………………………………………………………………………… 7 I.3.1 Généralités…………………………………………………………………………… 7 I.3.2 La structure interne du cœur………………………………………………………… 7 I.3.3 Les tuniques du cœur………………………………………………………………… 8 I.3.4 Les données microscopiques ………………………………………………………… 9 I.3.5 Données physiologiques……………………………………………………………… 9
I.3.5.1 Le cycle cardiaque ………………………………………..……………… 9 I.3.5.2 Les potentiels de repos et d’action…………………………………….…… 10 I.3.5.3 Le fonctionnement électrique du cœur 10
I.4 Les vaisseaux sanguins………………………………………………………………….……… 11 I.4.1 Généralités……………………………………………………………………..…….. 11 I.4.2 Structure Des Vaisseaux Sanguins…………………………………………………… 12 I.4.3 Rhéologie Des Vaisseaux Sanguins………………………………………………….. 15
I.4.3.1 Description……………………………………………………………….… 15 I.4.3.2 Elasticité et tension d’un vaisseau sanguin………………………………… 15
I.5 Le sang……………………………………………………………………………………………. 16 I.5.1 Rôle du sang…………………………………………………………………………… 16 I.5.2 Composition du sang………………………………………………………………… 17 I.5.3 Rhéologie du sang …………………………………………………………………… 18
I.5.3.1 Généralités………………………………………………………………… 18 I.5.3.2 Description rhéologique du sang………………………………………… 18
I.6 Biophysique de la circulation…………………………………………………………………… 20 I.6.1 Données physiologiques……………………………………………………………… 20 I.6.2 Notions de débit, résistances………………………………………………………… 21 I.6.3 Hémodynamique……………………………………………………………………… 22
CHAPITRE II
II.1 Introduction ……………………………………………………………………………………… 26 II.2 Electrophysiologie ……………………………………………………………………………… 26
II.2.1 Rappels anatomique et fonctionnel………………………………………………….. 26 II.2.2 L’électrogène cardiaque…………………………………………………… 27 II.2.2.1 Potentiel d’action………………………………………………………… 28 II.2.2.2 Propagation de l’excitation……………………………………………… 30
II.2.3 Dépolarisation et repolarisation cardiaque ………………………………………….. 31 II.3 Electrocardiographie …………………….………………………………………………………. 31
II.3.1 Notions de base……………………………………………..……………………... 31 II.3.1.1 Principes fondamentaux et bases théoriques………..…………………….. 32 II.3.1.2 Electrodes et principe d’enregistrement ECG……………………….......... 33
II.3.1.2.1 Notions vectorielles …………………………………………… 33 II.3.1.2.2 Appareillage utilisé dans l’enregistrement ECG……………… 34
II.3.2 Différents types de dérivations électrocardiographiques …………….……………… 35 Dérivation bipolaire des membres dite d’Einthoven ……………………………… 35 Dérivation unipolaire des membres……………………………………………….. 36
Dérivation unipolaire précordiale ………………………………………………… 37 II.3.3 Morphologie du tracé électrocardiographiques …………...………………………….. 38
L’ECG normal……………………………………………………………………… 38 Morphologie d’un signal ECG……………………………………………………… 39
II.3.4 Interprétation électrocardiographiques……………………………………..………… 41 Fréquence ………………………………………………………………………… 41 Rythme ………………………………………………………………………….... 42 Trouble de conduction=blocs cardiaques………………………………………… 43
II.3.5 Relation entre électrophysiologie et électrocardiographie……….…………………... 44 44 Electrocardiogramme ambulatoire de Holter………………………………………………………… 45 Différences de sexe sur le modèle électrocardiographique 45 ECG de l'enfant……………………………………………………………………………………… 45 ECG du vieillard…………………………………………………………………………………….. 45
CHAPITRE III
III.1 Introduction…………………………………………………………………………………….. 47 III.2 Physiologie générale…………………………………………………………………………… 48 III.3 Modélisation…………………………………………………………………………………… 49
III.3.1 Modélisation au niveau cellulaire…………………………………………………… 49 Le canal ionique ………………………………………………………………….. 50 Les pompes ……………………………………………………………………….. 50 Les transporteurs …………………………………………………………………. 51 Les tampons ………………………………………………………………………. 51
III.3.2 modélisation au niveau membranaire……………………………………………….. 56
CHAPITRE VI IV.1 introduction……………………………………………………………………………………... 61 IV.2 analyse harmonique de l’ECG………………………………………………………………….. 61
IV.2.1. La transformée de fourrier trigonométrique………………………………………... 62 IV.2.2 Digitalisation………………………………………………………………………… 64
Présentation du logiciel un-scan-it………………………………………………………. 64 Digitalisation du signal ECG normal……………………………………………… 64
IV.2.3 Procédure et exécution de l’analyse…………………………………………………. 66 Calcul de Aire(a0), des Aire(ak) et Aire(bk) ……………………………………………………………………… 67 Calcul des coefficients ak et bk ……………………………………………………………………………………………. 67
Calcul des nouveaux coefficients et ………………………………………... 67 IV.2.4 Plot des harmoniques ……………………………………………………………….. 68
Coefficient de corrélation………………………………………………………….. 70 IV.3 Simulation sur Multisim ………………………………………………………………………... 71
Présentation du logiciel Multisim…………………………………………………………... 71 Paramètres de la simulation sur Multisim…………………………………………………... 72 Résultat……………………………………………………………………………………… 73
IV.4 modélisation des amplitudes et déphasages…………………………………………………….. 74 Amplitudes………………………………………………………………………………….. 74 Déphasages …………………………………………………………………………………. 76 L’Amplitude au carré (A2)………………………………………………………………….. 78
IV.5 Discussion et résultats…………………………………………………………………………... 80 Simulation sur Multisim…………………………………………………………………….. 81 Modélisation ………………………………………………………………………………... 81 Etude du déphasage ………………………………………………………………………… 82
CHAPITRE V V.1 Introduction aux méthodes numériques………………………………………………………….. 85 V.2 Méthode des volumes finis ……………………………………………………………………… 85 V.2.1 Génération de maillage………………………………………………………………………… 85 V.2.2 Discrétisation des équations gouvernantes ……………………………………………………. 86
V.2.2.1 Couplage Pression-Vitesse ……………………………………………….. 89 V.2.2.2 Les fonctions de forme …………………………………………………… 89 V.2.2.3 Les gradients de pression ………………………………………………… 91
V.3 Forme générale de la propriété utilisée par CFX-11………………………………………….. 91 V.3.1 Couplage du système d’équations …………………………………………………… 92 V.3.2 Solution des équations dans le module de CFX-11…………………………………... 93
V.4 Présentation du Code de calcul…………………………………………………………………... 95 V.4.1 CFX- Build (et ou ICEM CFD 11.CFX) …………………………………………….. 95 V.4.2 CFX-Pre……………………………………………………………………………… 96 V.4.3 CFX-Solver…………………………………………………………………………... 97 V.4.4 CFX- Solver Manager ……………………………………………………………….. 97 V.4.5 CFX-Post …………………………………………………………………………….. 98
V.5 Modèle et étude………………………………………………………………………………….. 99
V.5.1 Propositions du modèle et exécution…………………………………………………. 99
V.5.2 Géométrie et Maillage sur ICEM CFD………………………………………………. 100 V.5.2 Simulation sur Ansys CFX.11……………………………………………………… 102 V.5.3 Intégration sur Ansys CFX.11……………………………………………………… 102 V.5.4 Résultats et discussion ……………………………………………………………… 104
V.5.4.1 Contour de Pression………………………………………………………. 104 V.5.4.2 Lignes de Courant ……………………………………………………… 105 V.5.4.3 Vecteurs des vitesses……………………………………………………… 105
V.5.5 Problèmes et perspectives…………………………………………………………… 106 Conclusion générale Références bibliographiques
Table des figures
CHAPITRE I
Figure I.1 Circulation systémique et pulmonaire Figure I.2 Modèle physique de la circulation sanguine Figure I.3 Fonctionnement de la pompe musculaire Figure I.4 La structure interne du cœur Figure I.5 Schéma fonctionnel du cœur Figure I.6 L’enveloppe Du Cœur Figure I.7 Le cycle cardiaque Figure I.8 Le système de conduction électrique du cœur Figure I.9 Structure de base des vaisseaux sanguins Figure I.10 Schématisation des artères, veines et capillaires Figure I.11 Structure fonctionnelle de la paroi artérielle Figure I.12 Répartition de la pression dans l’appareil vasculaire Figure I.13 Détermination du module de Young Figure I.14a Relation entre pression et Tension Figure I.14b Relation entre Tension et rayon Figure I.15 Vue des globules rouges (hématies, érythrocytes) Figure I.16 Modèle de définition de la viscosité
Figure I.17 Rôle Hématocrite viscosité à 37° et Figure I.18 Influence de l’Hématocrite sur le débit sanguin Figure I.19 Circulation dans les petits vaisseaux Figure I.20 Relation entre la vitesse d’écoulement et la section Figure I.21 Effet de la pesanteur sur les variations de pressions Figure I.22 Le réseau vasculaire Figure I.23 Mesure de la pression artérielle
CHAPITRE II
Figure II.1 Représentation du cœur et les voies de conduction normales de l'influx cardiaque Figure II.2 Contraction des cellules myocardiques Figure II.3 Représentation schématique de différentes courbes du potentiel d’action Figure II.4 Les phases du potentiel d'action et les mouvements ioniques transmembranaires. Figure II.5 Electrocardiographie Figure II.6a et b Principe d’enregistrement électrocardiographique Figure II.7 Schéma d’une d'électrode de surface Figure II.8 Dérivations bipolaires I, II et III d’Einthoven Figure II.9 Dérivations unipolaires de Goldberger Figure II.10 Dérivations unipolaires précordiales de Wilson Figure II.11 ECG à 12 dérivations Figure II.12 ECG. Le complexe PQRSTU Figure II.13 Relation entre électrophysiologie et électrocardiographie
CHAPITRE III
Figure III.1 Le cœur. Compartiments et fonctionnement Figure III.2 Propagation de l'impulsion électrique en divers partie du cœur Figure III.3 a Les tuniques du cœur Figure III.3 b Position du cœur dans le Thorax Figure III.4 Couplage excitation-contraction des fibres cardiaques Figure III.5 Réaction cellulaire en absence et présence de stimulus Figure III.5 Modèle de membrane Figure III.7 Modèle réaliste de membrane, de Luo-Rudy II
Figure III.8 Structure en réseau du tissu cardiaque Figure III.9 Tissu cardiaque : modèle microscopique
CHAPITRE VI
Figure IV.1 ECG normal Figure IV.2 Interface utilisateur du logiciel UN SCAN IT Figure IV.3 Signal retouché sur Paint Figure IV.4 Signal digitalisé à 535 pts Figure IV.5 Signal digitalisé et ploté à 1365 pts Figure IV.6 Schéma synoptique de la procédure de calcul Figure IV.7 Evolution de la corrélation avec le signal original Figure IV.8 Corrélation pour 15 harmoniques avec le signal original Figure IV.9 Evolution du coefficient de corrélation en fonction des harmoniques Figure IV.10 Interface graphique du logiciel Multisim Figure IV.11 Interface générateur de tension alternative. Multisim Figure IV.12 Simulation 1 sur Multisim. Figure IV.13 Histogramme Amplitudes en fonction du facteur k Figure IV.14 Fonction Giddings Figure IV.15 Corrélation Amplitude A15 Figure IV.16 Corrélation Amplitude A50 Figure IV.17 Histogramme déphasages en fonction du facteur k Figure IV.18 Histogramme déphasages en fonction du facteur k=15.
Figure IV.19 Corrélation Amplitude
Figure IV.20 Corrélation Amplitude
Figure IV.21 Corrélation Amplitude
Figure IV.22 Représentation Angulaire du déphasage Figure IV.23 Représentation des temps caractéristique sur l’ECG.
CHAPITRE V
Figure V.1 Volume de contrôle dans un maillage tridimensionnel non orthogonal Figure V.2 Point d’intégration dans un élément d’un volume de contrôle Figure V.3 Détermination des positions de nœuds dans un élément hexaèdre dans CFX-11 Figure V.4 Organigramme de calcul du code CFX-11 Figure V.5 les principaux modules du CFX-11 Figure V.6 Réalisation de la géométrie et génération du maillage « ICEM CFD 11.CFX » Figure V.7 Géométrie importée par le module CFX-Pre (Spécification des conditions aux limites) Figure V.8 Lancement d'analyse du problème et Contrôle de convergence par le Solver Figure V.9 Contours de pression réalisée par le CFX-Post Figure V.10 Modèle cœur-poumons Figure V.11 Esquisse du modèle sur SoliWorks2007 Figure V.12 Révolution à 360° de l’esquisse Figure V.13 Géométrie sur ICEM CFD Figure V.14 Elément tétraédrique pour le maillage Figure V.15 Modèle cœur-poumon maillée Figure V.16a Contours de pression sur l’enveloppe Figure V.16b Contours de pression sur le plan transversal Figure V.16 Distribution de pression Figure V.17 Lignes de courant sur le plan transversal Figure V.18 Contour et champ des vectrices vitesses Figure V.19 Distributions de vitesse
Liste des tableaux
CHAPITRE I
Tableau I.1 Principaux constituants du sang Tableau I.2 Paramètres physiques de la circulation
CHAPITRE II
Tableau II.1 Concentrations intra et extracellulaires des principaux ions impliqués dans les phénomènes électrophysiologiques cardiaques et valeurs des potentiels électrochimiques d'équilibre correspondant
Tableau II.2 Morphologie des événements sur un ECG
CHAPITRE VI
Tableau VI.1 Correspondance entre le coefficient de corrélation et le niveau d’harmonique Tableau VI.2 Data Multisim pour simulation1 Tableau VI.3 Paramètres du modèle VI-20 Tableau VI.4 Paramètres du modèle VI-21 Tableau VI.5 Paramètres du modèle VI-23 Tableau VI.6 Paramètres du modèle VI-23 Tableau VI.7 Paramètres du modèle VI-24
CHAPITRE V
Tableau V.1 Maillage sur Ansys ICEM CFD.11
Introduction générale
Au cours des dernières décennies, les techniques numériques ont été
largement utilisées par les chercheurs afin de simuler l'écoulement du sang
dans les artères. La biophysique cardio-vasculaire vise à développer des
modèles, basés sur des disciplines classiques (physiques, mathématiques et
mécaniques), servant à comprendre la genèse et la progression des maladies
cardiovasculaires. Le cas échéant, ces modèles serviront à développer de
nouvelles méthodes de diagnostic intéressantes pour la pratique clinique.
La biomécanique cardiovasculaire développe et utilise des techniques
expérimentales et de calcul afin de valider et analyser les modèles du système
cardio-vasculaire complexe. En effet, des grandeurs hémodynamiques, comme
la pression, la vitesse, la compliance (élasticité ou degré de flexibilité), les
contraintes de cisaillement sur les parois, sont d'une importance capitale pour le
bon fonctionnement du cœur ; ces paramètres jouent un rôle important dans la
genèse et le développement des maladies cardiovasculaires, telles que
l'athérosclérose, la sténose et l’occlusion des vaisseaux etc …
Ce travail porte sur deux axes parfaitement couplés par l’appellation
‘’électromécanique cardiaque’’. La partie électrique sera consacrée à l’étude
d’un électrocardiogramme normal : après une présentation de
l’électrophysiologie cardiaque, avec une décomposition suivant une série de
Fourrier trigonométrique sur 50 harmoniques et le calcul des coefficients de
corrélation avec recomposition du signal ainsi que des propositions de modèles
mathématiques afin de pouvoir comparer avec des patients et détecter des
anomalies.
Le deuxième volet est purement mécanique où nous avons essayé de
simuler la contraction cardiaque dans des conditions réelles (physiologiques) à
l’aide d’un logiciel de simulation numérique sur interface graphique : Ansys
ICEM CFX ; un modèle sera présenté avec les conditions d’écoulement
adoptés.
Conclusion générale
Notre travail à porté sur la simulation et modélisation des activités
électrique et mécanique du cœur.
Un signal ECG, reflétant l’activité électrique du cœur, à été développé en
série de Fourrier trigonométrique puis recomposé, cette étude a permis de
tracer l’évolution de cette recomposition en fonction du coefficient de corrélation
permettant ainsi de choisir le rang des harmoniques.
Un coefficient de corrélation voisin de 98 %, nous a permis de prendre
en compte seulement les 15 premières harmoniques afin de simuler l’ECG sur
un logiciel approprié.
Cette simulation rend compte de la difficulté de représentation d’un
signal composé d’une somme de générateurs en série, l’allure est préservée.
Les courbes d’évolution des amplitudes et déphasages en fonction du
rang de l’harmonique, nous ont permises de proposer deux lois semi-
empiriques. Nous avons pus montrer que le cœur se comporte comme un
générateur de tension triphasé.
La simulation numérique de l’activité mécanique à montré une
dépression à l’intérieur du modèle proposé qui a été soumis à des conditions
aux limites physiologiques. Cette dépression caractérise la contraction
cardiaque.
Références bibliographiques
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[14] http://foulon.perso.libertysurf.fr /axeelco.htm
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BOUHACINA, D. BOUKREDIMI. AEF. DJEMAI. Proceeding EPASV 2008.
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[48] Modélisation et simulation de l’activité électrique du cœur dans le thorax, analyse numérique et
méthodes de volumes finis. Thèse mathématiques et applications, Charles PIERRE, Université de
Nantes, 2005.
[49] Mathematical Methods for Physics and Engineering, K.F RILEY, Cambridge University Press,
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[50] Traitement du Signal, Licence Professionnel Optronique, Note de cours T.Dumartin, Année 2004
– 2005.
[51] Analyse et modélisation d’électrocardiogrammes dans le cas de pathologies ventriculaires,
THÈSE DE DOCTORAT Université de Nice-Sophia Antipolis - Ufr Sciences, Balkine
KHADDOUMI, 2005.
[52] APPLICATION des SERIES de FOURIER : Analyseur de Spectre Analogique, (Vol. 1) G.
Couturier, Département GEII IUT Bordeaux I, email : [email protected]
[53] Caractéristiques des signaux continus, Claude Brielmann, Denis Prêtre, Edition HE-Arc,
ingénierie, 2004.
[54] Application des nouvelles méthodes d’apprentissage à la détection précoce d’anomalies en
électrocardiographie, THÈSE DE DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ PARIS 6, Rémi DUBOIS,
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[55] html : Méthodes numériques, Jean Marc Huréé.
[56] Méthodes numérique (Algorithmes, analyse et applications), Quateroni A, Sacco R, Springer
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[57] Méthode des éléments finis, Enoncé des principes de base, Amar KHENNANE, OPU 1997.
[58] Documentation ICEM CFD.
[59] Note de cours Yahiaoui tayeb, Université UST MB Oran, Laboratoire de Mécanique Appliquée,
2009.
[60] Documentation ANSYS CFX, Release 11.0.
[61] Tutorial Solid Works 2007.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
3
I.1 Introduction
La circulation sanguine a pour but d'apporter de l'oxygène, des combustibles
métaboliques, des vitamines, des hormones, et de la chaleur à chaque cellule
vivante de l’organisme [1] ; elle a aussi pour but d'enlever les produits terminaux du
métabolisme et de la chaleur de chaque cellule.
Le sang assure ces fonctions, qui se repartissent donc à une fonction
respiratoire, nutritive et régulatrice. L’appareil cardiovasculaire, comprenant à la fois
le cœur et les vaisseaux, assure la mobilité du sang pour exercer ces fonctions à
travers les vaisseaux sanguins.
Le cœur, muscle creux partagé en deux parties ‘’cœur droit et cœur gauche’’,
fonctionne comme une pompe. Il assure par contraction le mouvement du sang dans
la petite et la grande circulation.
Les vaisseaux sanguins, véritable circuit hydraulique humain, ont pour
fonction de répartir le débit sanguin vers les différents organes suivant un
cheminement d’une région de haute pression vers une autre région de basse
pression.
La répartition du débit entre divers organes tient compte, d’une part de
l’importance vitale de chacun d’eux et d’autre part de leurs besoins en oxygène à
tout instant ; les mécanismes de régulation y sont extrêmement actifs en agissent sur
le cœur et les vaisseaux sanguins par interposition des barorécepteurs.
Dans ce chapitre, nous présentons la circulation sanguine humaine, ses
constituants ainsi que les principaux paramètres physiques qui la gouvernent.
I.2 La circulation systémique et la circulation pulmonaire.
I.2.1 Présentation
L'appareil circulatoire [2] [3] [4] de l'homme (Figure I.1) est composé du cœur
et de deux circuits fermés : le circuit systémique et le circuit pulmonaire. Chaque
circuit étant lui même composé d'un arbre artériel, d'un arbre veineux et de réseaux
capillaires interposés.
Dans l'arbre artériel, les rameaux de plus en plus nombreux et étroits à
mesure qu'ils s'éloignent du cœur donnent naissance aux artérioles. L'arbre veineux
rassemble, par des veinules et des veines de plus en plus grosses, le sang des
différents réseaux capillaires pour le ramener vers le cœur.
La petite circulation ou circulation pulmonaire naît du ventricule droit et
débouche dans l'oreillette gauche ; la grande circulation ou circulation systémique
part du ventricule gauche et retourne à l'oreillette droite.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
4
Figure I.1 circulation systémique et pulmonaire. [3]
On entend par petite circulation, le passage sanguin du Ventricule Droit vers
l’Oreillette Gauche ( ) à travers les poumons et par grande circulation le
passage du Ventricule Gauche vers Oreillette Droite» ( ). Cette performance
dépend d’une organisation anatomique originale où les cavités du cœur
communiquent par différents orifices équipés de valves anti-reflux, d’un système
d’excitation automatique, d’une mécanique contractile particulière et enfin d’un
apport correct en énergie et en oxygène.
I.2.2 Principe de la circulation sanguine
Le cœur doit maintenir un débit sanguin continu au sein de l’appareil
circulatoire. Le rôle de la circulation systémique est de recharger les muscles et
organes en oxygène et en nutriments alors que la circulation pulmonaire (petite
circulation) est d'assurer la ré-oxygénation du sang par les poumons et l'élimination
par ceux-ci du gaz carbonique.
Les veines profondes et superficielles sont équipées de valvules. Ces «
clapets », disposés tous les quatre à cinq centimètres, imposent un sens unique de
circulation du sang et empêchent le reflux.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
5
I.2.3 Eléments de l'appareil circulatoire
Le modèle physique de la circulation [6] [EPASV] sanguine est représenté sur
la figure I.2, est composé de circuits parallèle et série ; il réparti le débit sanguin
fourni par le cœur aux différents organes suivant leurs besoins spécifiques.
Figure I.2 Modèle physique de la circulation sanguine [I.2]
Le cœur est une pompe volumétrique automatique. Il présente deux états : un
état de relâchement (la diastole) pendant lequel le cœur se remplit par retour
veineux, et un état de contraction (la systole) ou d'éjection systolique pendant lequel
un certain volume de sang est projeté dans les artères.
Les paramètres cardiaques sont le débit, la fréquence de contraction et le
volume de sang éjecté, tels que :
où :
o est le débit cardiaque, [litre/min]
o la fréquence cardiaque [ ]
o [litre], (volume d'éjection systolique) représente la quantité de sang
éjectée à chaque contraction par le ventricule gauche du cœur.
Pour un homme adulte au repos, = 72 battements par minute,
soit = 5 l/min, la totalité du sang de l'organisme (estimée à environ 5 litres) est
donc pompée par le cœur chaque minute.
La pompe cardiaque n'est pas la seule pompe présente sur le réseau
circulatoire, s'y ajoute une pompe instationnaire (Pompe musculaire veineuse)
comme l’indique la figure I.3.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
6
Figure I.3 Fonctionnement de la pompe musculaire. [3]
La contraction des fibres musculaires striées cardiaques fait intervenir le tissu
nodal (à l'origine des contractions autonomes avec un rythme de l'ordre 1,6 Hz), des
jonctions serrées très étroites entre les cellules de forme très particulière (en Y) qui
permettent une contraction homogène et rapide du muscle, la présence de lames de
collagène et d'autres éléments conjonctifs qui compartimentent le muscle cardiaque
et assurent une contraction légèrement décalée entre les deux oreillettes et
simultanée pour les ventricules.
La circulation systémique comprend 4 parties :
le réseau artériel (de l'aorte aux artérioles) : réseau ramifié où la composante
élastique peut dominer. La pression moyenne y est maintenue étroitement
autour de 12,5 kPa.
L'écoulement est pulsé (variations dans l'aorte : 9-15 kPa.
le réseau artériolaire (diamètre compris entre 10 et 100 µm) dit "résistif" car il
est caractérisé l’aptitude à modifier son diamètre (donc la résistance à
l'écoulement).
le réseau capillaire extrêmement ramifié, très résistif mais peu contrôlable car
la paroi des capillaires étant quasiment limitée à l'endothélium vasculaire.
le réseau veineux considéré comme passif mais étant donné la présence de
valvules et le principe des pompes externes, le retour veineux au cœur se fait
de façon active. La faible résistance à l'écoulement entraine des variations de
pression allant de 0,7 à 1,4 kPa.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
7
I.3 LE COEUR
I.3.1 Généralités
Le cœur est un muscle creux (poids 270 g chez l'adulte) à contraction
rythmique dont la fonction est d'assurer la progression du sang à l'intérieur des
vaisseaux. Le cœur est situé dans le thorax entre les deux poumons, il repose sur le
diaphragme derrière le sternum et en avant de la colonne vertébrale. Le cœur est de
forme pyramidale triangulaire avec un grand axe oblique en avant, à gauche et en
bas, une base en arrière et à droite. La pointe est en regard du 5° espace intercostal
gauche.
I.3.2 La structure interne du cœur
Le cœur [6] est composé de 4 cavités formées de deux oreillettes (OD et OG)
et de deux ventricules (VD et VG) communiquant par des valvules anti reflux (VT,
VM, VSP et VSAo) assurant le passage du sang dans un sens unique (voir figure ci-
dessous).
Figure I.4 La structure interne du cœur
Dans le cœur le sang se meuve des oreillettes aux ventricules (figure I.5). Afin
de prévenir les reflux du sang, le cœur dispose de quatre voies à sens unique. Les
valves «auriculo-ventriculaires» connectent l’oreillette et le ventricule, ceci à droite et
gauche. Ces valves sont également appelées : «valves tricuspides» pour la valve
auriculo-ventriculaire droite et « la valve bicuspide (mitrale) » pour la valve auriculo-
ventriculaire gauche.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
8
Figure I.5 Schéma fonctionnel du cœur
Pendant que le ventricule droit se contracte, la valve tricuspide est fermée et
empêche le sang de refluer vers l’oreillette droite. En même temps, la valve
pulmonaire s’ouvre permettant ainsi le passage du sang du ventricule droit dans les
artères pulmonaires. Pendant que le ventricule gauche se contracte, la valve mitrale
se ferme pour empêcher un reflux du sang vers l’oreillette gauche, la valve aortique
(semi-lunaire) s’ouvre pour laisser passer le sang dans l’aorte.
I.3.3 Les tuniques du cœur. Le cœur est constitué de trois couches
(tuniques) comme cela est représenté sur la figure I.6 :
l'endocarde: c'est une mince membrane qui tapisse la face interne des quatre
cavités cardiaques et qui se prolonge par l'intima des gros vaisseaux.
le myocarde: c'est le tissu musculaire du cœur dont l'épaisseur dépend de la
fonction des cavités (Mince au niveau des oreillettes et particulièrement épais
au niveau ventriculaire).
le péricarde: c'est une enveloppe séreuse externe du cœur constituée de
deux feuillets : l'un viscéral, adhérant au myocarde ; l'autre pariétal :
l'épicarde. L'espace péricardique, entre les deux feuillets, contient une faible
quantité de liquide (50 à 75 ml) pour faciliter les mouvements du cœur.
Figure I.6 L’enveloppe du cœur
Chapitre I : La Circulation Sanguine
9
I.3.4 Les données microscopiques
Le myocarde est constitué de cellules distinctes, les , étroitement
connectées les unes aux autres par des ramifications. Un disque intercalé permet la
conduction électrique, les « ».
Les mesurant 50 à 100 μm de long et 10 à 20 μm de large sont le
support de la contractilité du myocarde.
I.3.5 Données physiologiques
I.3.5.1 Le cycle cardiaque
L’activité cardiaque est périodique. Chaque cycle comporte une phase de
contraction (la systole) et une phase de relâchement (la diastole) Ces phases sont
indiquées sur la figure I.7.
L’onde de contraction part des oreillettes et se propage aux ventricules.
L’onde de relaxation chemine dans le même sens.
Le cœur bat, dans les conditions normales, à une fréquence moyenne de 65
battements par minute.
Figure I.7 Le cycle cardiaque
Chapitre I : La Circulation Sanguine
10
I.3.5.2 Les potentiels de repos et d’action
Les cellules cardiaques entourées d'une membrane sont le siège de
mécanismes actifs (passage de différents ions), ce qui aboutit à des différences de
concentration de part et d'autre de la membrane cellulaire.
Ainsi :
Le sodium ( ) est 10 fois plus concentré à l'extérieur qu'à l'intérieur de la
membrane ;
La concentration intracellulaire de potassium ( ) est 30 fois supérieure à sa
concentration extracellulaire ;
La concentration extracellulaire de calcium ( ) est très supérieure à sa
concentration intracellulaire.
Les différences de concentration de ces particules chargées électriquement
aboutissent à des différences de potentiel entre l'intérieur et l'extérieur de la
membrane cellulaire.
Au repos, l'intérieur de la cellule est chargé négativement avec une différence de
potentiel de .
Lorsque la cellule est excitée par un stimulus électrique, mécanique ou chimique,
des modifications transitoires de la membrane vont aboutir à une entrée brutale de
sodium, suivie d'une entrée de calcium et d'une sortie de potassium. La différence
de potentiel passe alors de à environ : c'es .
Après la phase excitatrice, les concentrations ioniques vont se rétablirent de part
et d'autre de la membrane. Cette phase constitue la repolarisation de la cellule au
cours de laquelle la cellule ne peut pas réagir à une nouvelle stimulation : c’est
.
I.3.5.3 Le fonctionnement électrique du cœur
Afin d’assurer une contraction simultanée des cellules myocardiques [7] pour
pouvoir chasser le sang hors des cavités, il existe une commande unique qui
déclenche de façon périodique la stimulation, et des voies de conduction qui
transmettent cette stimulation aux différentes cellules myocardiques dans un ordre
logique : contraction des oreillettes puis des ventricules (Cette fonction est assurée
par le système de conduction électrique du cœur: ).
se transmet d'une cellule aux cellules voisines : c'est la
conduction. Cette excitation se propage de proche en proche dans les voies de
conduction du (voir figure I.8).
La fréquence de déclenchement des potentiels d'action est variable selon les
cellules de à . Lorsque les cellules sont à différentes fréquences,
Chapitre I : La Circulation Sanguine
11
elles se règlent toutes sur la fréquence la plus élevée : Les cellules cardiaques sont
dites .
Le est constitue d’un ensemble de cellules noyées dans la masse
du tissu myocardique, ces cellules se repartissent inégalement pour former deux
nœuds situés dans la paroi de l’oreillette droite ( et
) connectés par un réseau inter-
nodal et un filament ramifié ( ).
se divise rapidement en branches puis en bronchioles pour
former dont les ramifications vont au contact du myocarde
ventriculaire auxquelles elles transmettent l'influx.
Figure I.8 Le système de conduction électrique du cœur
I.4 Les vaisseaux sanguins
I.4.1 Généralités
Le système vasculaire comprend cinq types de vaisseaux [1] [6] [7] :
Les artères: sont les Vaisseaux de distribution. Les artères transportent le
sang sous forte pression jusqu’aux tissus. Leur paroi vasculaire est résistante
et le sang s’écoule rapidement vers les tissus.
Les artérioles: petites branches terminales du système artériel, jouent le rôle
de valves de contrôle et libèrent le sang dans les capillaires. L’artériole a une
paroi musculaire solide, capable de constriction complète comme de dilatation
Chapitre I : La Circulation Sanguine
12
importante, pouvant ainsi modifier de façon notable le débit sanguin intra
capillaire.
Les capillaires: vaisseaux d’échanges. La fonction des capillaires est
d’échanger l’eau et les substances nutritives entre le sang et l’espace
interstitiel (parois très fines et perméables aux petites substances
moléculaires).
Les veinules: recueillent le sang des capillaires et convergent
progressivement pour former des veines de plus en plus grosses.
Les veines: vaisseaux de collection. Les veines sont les conduits de retour du
sang des tissus au cœur. La pression veineuse étant basse, les parois de ces
vaisseaux sont fines. Néanmoins, leur structure permet de se contracter ou de
se dilater de façon à loger de petites ou de grandes quantités de sang suivant
les besoins corporels.
I.4.2 Structure des vaisseaux sanguins
Tous les éléments de l'appareil circulatoire, à part les capillaires, ont la même
structure de base [EPASV]. Le modèle des vaisseaux sanguin est un tube constitué
de trois couches distinctes : l’ , et l’ (voir figure I.9)
Figure I.9 Structure de base des vaisseaux sanguins
Une couche interne appelée dans les vaisseaux et dans
le cœur est constituée par un (cellules directement en contact avec la
Chapitre I : La Circulation Sanguine
13
« lumière » reposant sur une couche de ) et par une membrane
élastique appelée .
Le est constitué de fibres de collagène et de fibres élastiques.
Une couche intermédiaire appelée , constituée de cellules musculaire
lisses et de fibres élastiques.
Une couche externe appelée dans les vaisseaux et
dans le cœur. C'est, en gros, une couche de . Dans certains
vaisseaux, elle est séparée de par une membrane élastique qui lui
appartient, la . L’adventice joue un rôle de soutien souple
des vaisseaux sanguins.
Les artères, veines et capillaires sont détaillées sur la figure I.10.
Figure I.10 Schématisation des artères, veines et capillaires
La paroi des vaisseaux sanguins présente une structure fonctionnelle stratifiée
et complexe où l'on distingue trois constituants fondamentaux : Les fibres d'élastine
et de collagène présentes dans le et les fibres musculaires lisses.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
14
Les fibres d'élastine apparaissent sous forme de lames élastiques
concentriques (interne ou externe), et au sein de sous la forme de fibres
disposées en couches superposées et parallèles.
Les fibres de collagène, semblables à une armature, forment des boucles
détendues quand la paroi n'est pas étirée. Quand la pression à l’intérieur des
vaisseaux augmente, ces boucles se défont l'une après l'autre. Un tel agencement
fait jouer aux fibres de collagène un rôle de "manchon" limitant la dilatation du
vaisseau.
Il existe deux catégories de fibres musculaires lisses :
Les cellules musculaires de tension, fixés à des fibres élastiques, comme
des tendons ; ils peuvent, en se contractant augmenter la tension du tissu
élastique et modifier ainsi le module d'élasticité de la paroi artérielle sans
en modifier sensiblement le diamètre.
Les cellules musculaires en anneau, reliées les unes aux autres, forment
un cordon hélicoïdal. Cet arrangement se retrouve principalement dans les
artères (de type muscle), les artérioles et les sphincters pré-capillaires.
Sur la figure I.11, on remarque que la contraction des fibres musculaires étire
les fibres élastiques mais ne modifie pas le diamètre vasculaire. La tension des fibres
élastiques augmente et le module d'élasticité de la paroi artérielle est modifié sans
changement de diamètre.
Figure I.11 Structure fonctionnelle de la paroi artérielle
Chapitre I : La Circulation Sanguine
15
I.4.3 Rhéologie des vaisseaux sanguins [8]
I.4.3.1 Description
Les vaisseaux sanguins sont des conduits permettant de passer d’un
écoulement pulsatile au permanent comme l’indique la figure I.12.
Figure I.12 Répartition de la pression dans l’appareil vasculaire
Grâce à ses principaux constituants (élastine, collagène et fibres musculaires
lisses) les vaisseaux sanguins font varier leurs diamètres et leurs propriétés
mécaniques leurs permettant de supporter la pression du flux sanguin en se
déformant en conséquence.
I.4.3.2 Elasticité et tension d’un vaisseau sanguin
La propriété élastique d’un vaisseau est définie par son module de Young ( ),
sur la figure I.13 est représentée la technique de mesure.
Figure I.13 Détermination du module de Young
L’éprouvette de démentions est soumise à une force de traction
[MLT-2], elle subie un allongement de vers [L]. Le module de Young E décrit
la propriété d’élasticité du matériau et est défini par la relation .
Chapitre I : La Circulation Sanguine
16
Les vaisseaux sanguins ont une constitution en multicouches ne permettant
pas ainsi l’exploitation directe du module de Young ; on définit un nouveau paramètre
appelé représentant la résistance à l’étirement pour un stratifié.
La force exercée sur la couche du vaisseau est reliée à la tension (effort à
la paroi) suivant la relation (I-3).
Cette tension est calculée par la . En effet une couche ou
lame élastique est capable d’équilibrer une différence de pression entre ces faces en
prenant une forme concave vers la pression la plus forte (voir la figure I.14a) tels que
pour un vaisseau sanguin nous aurons la relation I-4 qui exprime la tendance à la
dilatation (figure I.14b).
Figure I.14a Relation entre pression et Tension
Figure I.14b Relation entre Tension et rayon
Cette tendance sera néanmoins délimitée par le collagène présent dans la
structure des vaisseaux sanguins.
I.5 LE SANG
I.5.1 Rôle du sang
Chez l'adulte, le volume sanguin représente environ 6 à 8 % de son poids
corporel. C’est un tissu vivant qui circule à travers le cœur, dans les artères, les
vaisseaux capillaires et les veines pour y alimenter toutes les cellules humaines.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
17
I.5.2 Composition du sang
Le sang est constitué de quatre éléments principaux : les globules
rouges (GR) appelés aussi Hématies ou érythrocytes, du grec erythro : rouge et
kutos : cellule.», les globules blancs (GB) appelés aussi leucocytes et les plaquettes
dénommées thrombocytes, ces éléments sont qualifiées «d’éléments figurés».
Ces éléments totalisent en moyenne 45 % du sang total, et sont en
suspension dans le plasma sanguin (partie liquide du sang de couleur jaunâtre).
Le pourcentage très élevé de globules rouges (tableau I.1) conduit à négliger,
du point de vue de la mécanique des fluides, la présence des autres constituants.
L’ H(%) : volume occupé des globules rouges par rapport à la quantité
de sang total, est mesuré par centrifugation, et ne donne qu’une valeur approchée de
la concentration volumique vraie du sang normal.
Eléments figurés 5.106particules / mm2
Proportions relatives
Globules rouges 600
Globules blancs 1
plaquettes 30
Plasma
Eau 0.91
Eléments inorganiques 0.01
Protéines 0.07
Autres Eléments organiques 0.01
Tableau I.1 Principaux constituants du sang [8]
Les globules rouges schématisés sur figure I.15, ont pour seule fonction les
échanges gazeux. Il s'agit de petits disques biconcaves sans noyau, de couleur
rouge due à une protéine appelée Hémoglobine contenant du fer.
Figure I.15 Vue des globules rouges (hématies, érythrocytes) [5]
Ces cellules sont élastiques, déformables et résistantes ce qui leur permet de
passer en file indienne dans des capillaires sanguins d'un diamètre inférieur au leur.
Elles sont synthétisées chez l'adulte dans la moelle osseuse (moelle rouge) par
érythropoïèse.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
18
I.5.3 RHEOLOGIE DU SANG
I.5.3.1 Généralités
La rhéologie du sang [8] [EPASV] consiste à établir les lois de comportement
qui relie déplacement et contraintes afin de déterminer les déformations de la matière
sous l’influence des contraintes appliquées.
Le coefficient de viscosité ( ) étant le coefficient de proportionnalité entre
la force de cisaillement ( ) au gradient de vitesse (taux de cisaillement) par
l’intermédiaire de la surface des plans qui frottent l’un sur l’autre suivant le modèle de
la figure I.16. La contrainte est définie par :
Figure I.16 Modèle de définition de la viscosité
Les lois de comportement sont diverses (élastiques, plastiques où
visqueuses). Pour un fluide newtonien, le coefficient de viscosité est constant (allure
linéaire entre le taux de cisaillement et la contrainte).
I.5.3.2 Description rhéologique du sang
Le sang est un fluide non homogène : c’est une suspension d’éléments
globulaires (éléments figurés) dans une solution (le plasma).
Le plasma est un fluide Newtonien, de viscosité
Les éléments figurés sont mobiles et changent incessamment de forme et
d’orientation sous l’influence de divers facteurs, leurs comportement est non-
Newtonien.
L’Hématocrite ( ) représentatif de la composition des éléments figurés fait
varier la viscosité comme l’indique la figure I.17. Pour des valeurs de , la
circulation sanguine est ralentie et entraine des difficultés hémodynamiques.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
19
Figure I.17 Rôle Hématocrite viscosité à 37° et
La circulation dans les grands vaisseaux est représenté sur la figure I.18 pour
une Hématocrite normal ( =45%) à température de 37°C. On remarque la formation
de rouleaux aux faibles taux de cisaillement donnant en conséquence un faible débit
à l’écoulement.
Figure I.18 Influence de l’Hématocrite sur le débit sanguin. [8]
Dans les petits vaisseaux (ex. capillaires) de diamètre inferieur aux globules
rouges, comme l’indique la figure I.19, la viscosité intra cellulaire est responsable à la
déformation de ces globules, favorisant ainsi la circulation.
Figure I.19 Circulation dans les petits vaisseaux. [8]
Chapitre I : La Circulation Sanguine
20
Connu sous le nom d’effet Fähreus-Lindqvist, qui étudia expérimentalement
ce phénomène, il constata la diminution de la viscosité du sang avec la diminution du
diamètre du tube d’essai, et il confirma par ses travaux que la décroissance du
diamètre entraine alors une diminution de l'hématocrite.
I.6 BIOPHYSIQUE DE LA CIRCULATION
I.6.1 Données physiologiques
Chez l’adulte normal le volume sanguin est de 5 à 6 litres et le débit cardiaque
moyen au repos est de 5 l/mn. En cas d’exercice intense, ce débit peut atteindre 25 à
30 l/mn.
Malgré leur section totale importante, les capillaires sont courts et ne
contiennent que 4 à 6 % de la volémie ; les artères en contiennent 12 à 14 % ; les
veines, et surtout les veines de petit diamètre, en contiennent les deux tiers (64 %).
La circulation pulmonaire contient 9 à 10% de la volémie ; le cœur en diastole
en contient 6 à 7%.
Volume, pression et vitesse du sang dans les compartiments du
système vasculaire de l'homme
volume (ml) pression (kPa) vitesse (cm/s)
aorte 100 13 40
artères 300 5,3 - 13 10 - 40
artérioles 50 4 - 5,3 0,1 -10
capillaires 250 1,6 - 4 <0,1
veinules 300 1,3 -1,6 <0,3
veines 2200 0,7 - 1,3 0,3 -5
Veine cave 300 0,25 5-20
Tableau I.2 paramètres physiques de la circulation. [4]
La vitesse de l’écoulement sanguin (voir Tableau I.2 et figure I.20) varie dans
les différents vaisseaux de la circulation systémique.
Lorsque les autres facteurs sont constants, elle est rapide dans l’aorte et dans
les autres grosses artères ; elle diminue dans les capillaires puis elle augmente
quelque peu dans les veines caves.
Cette vitesse atteint son maximum dans les vaisseaux dont la section
transversale totale est faible (les plus grosses artères). En effet, d’une ramification du
réseau artériel à l’autre, le nombre de vaisseaux augmente : le nombre des
capillaires est plus élevé que celui des artérioles, lequel est supérieur à celui des
artères, et la vitesse diminue proportionnellement.
Chapitre I : La Circulation Sanguine
21
Figure I.20 Relation entre la vitesse d’écoulement et la section. [5]
I.6.2 Notions de débit, résistances et énergies
Compte tenu du modèle physique schématisé par la figure I.2. Le débit
sanguin ( ) entre l’entrée et la sortie du cœur est constant ; par conséquent et
malgré les différences en diamètre des vaisseaux, nous aurons une adaptation de la
vitesse d’écoulement à chaque segment : c’est l’équation de continuité :
Avec : débit (m3/s), (m/s), (m2)
D’après la loi de Hagen-poiseuille, la résistance d’un tube cylindrique à
l’écoulement dépend de la longueur de ce tube ( ), de la viscosité ( ) du fluide et du
rayon de ce tube, elle s’écrit sous la forme :
Dans les vaisseaux sanguins, la résistance globale est calculée, par
analogie aux circuits électriques (série et parallèles), dans chaque branche.
La variation de la pression dans chaque type de vaisseau dépend
directement de la résistance globale de l’écoulement ( , elle est définie de la loi
de poiseuille en fonction du débit comme suit :
La variation est la différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur du
vaisseau. En absolue cette variation est égale à la pression interne : elle est
dénommée pression transmurale ( ) et est définie par la loi de .
Chapitre I : La Circulation Sanguine
22
I.6.3 Hémodynamique
L’hémodynamique [EPASV] traite les lois de l’hydrodynamique à la circulation
sanguine. L’unité utilisée pour la pression artérielle est le et pour la pression
veineuse c’est le ( ).
Les pressions sanguines moyennes varient selon la position de l’individu, elles
sont dues à l’effet de la pesanteur (figure I-21). Les valeurs au niveau du cœur, se
répartissent en :
Pression artérielle systolique
Pression artérielle diastolique
Pression veineuse moyenne
Figure I.21 Effet de la pesanteur sur les variations de pressions. [9]
Le réseau vasculaire représenté par la figure 1.22, indique que les artères qui
reçoivent le sang de l'aorte se subdivisent elles-mêmes plusieurs fois jusqu'aux
artérioles. Celles-ci se ramifient pour former le réseau capillaire puis les capillaires se
réunissent pour donner des veinules à partir desquelles le sang par les petites
veines. Puis les grosses veines et enfin les veines caves supérieure et inférieure
rejoignent le cœur droit.
Dans ce circuit, la pression sanguine moyenne passe de
( ) dans l'aorte à (environ à ) dans les veines
caves.
La différence de pression moyenne ( ) entre l'aorte et le ventricule droit est
voisine de 13 kPa et par analogie à l’électricité, la résistance périphérique totale
( ) dans la circulation systématique (environ ), c’et deux
Chapitre I : La Circulation Sanguine
23
paramètres déterminent le flux sanguin total (Q) qui est l'équivalent du débit
cardiaque.
Figure I.22 Le réseau vasculaire. [1]
La loi d'Ohm peut s'appliquer, soit à la circulation dans son
ensemble, soit à des portions du réseau circulatoire ; la chute de pression est
particulièrement importante dans les portions du réseau où la résistance est élevée.
Le débit sanguin est le même dans deux portions successives du
circuit placées en série, en d'autres termes l'aorte est traversée par unité de temps,
par autant de sang que l'ensemble des artères et par autant de sang que l'ensemble
des capillaires de la grande circulation. D'autre part, la vitesse sanguine (m/s) est
inversement proportionnelle à la section des vaisseaux (vitesse rapide dans l'aorte,
lente dans les capillaires).
L'aorte et les grosses artères ne font pas que répartir le sang vers la
périphérie (au repos, la vitesse moyenne du sang est de 0.2 m/s. Elles servent
également, grâce à leur élasticité (qui diminue avec l'âge), à transformer un flux de
sang pulsé au niveau de la portion initiale de l'aorte (systole : 0,7 m/s) en un flux
continu ( ).
Chapitre I : La Circulation Sanguine
24
L’effet Windkessel :
Lorsque le cœur se contracte, la pression augmente et les artères se
distendent, emmagasinant de l'énergie potentielle; quand il se relâche (diastole), la
pression diminue et les artères restituent cette énergie. Ceci permet au flux sanguin
de progresser durant la diastole bien que les valves aortiques soient fermées.
La pression artérielle PA :
La pression artérielle est la pression sanguine moyenne du réseau artériel au
cours d’un cycle cardiaque. Sa valeur est comprise entre la pression systolique et la
pression diastolique ( ) et dépend du débit et la
résistance à l’écoulement, elle est mesurée par le Sphygmomanomètre comme
l’indique la figure I.23.
Figure I.23 Mesure de la pression artérielle
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
26
II.1 Introduction
Ce chapitre présente des notions fondamentales sur l’électrogène cardiaque
et les processus de propagation de l'influx cardiaque puis les principes
fondamentaux de l'électrocardiographie.
Le tracé électrocardiographique (ECG) est une forme de visualisation des
tensions électriques (potentiels en mV) qui résultent de l'excitation du cœur. Ces
signaux sont obtenus à partir de points bien précis situés sur la peau (dérivations).
L'ECG exprime donc les événements électriques de l'excitation cardiaque et
peut nous renseigner sur l'état du cœur : la fréquence de battement, la nature et la
genèse du rythme, l'extension et les effets de l'excitation ainsi que sur les
perturbations éventuelles que celles-ci soient d'origine anatomique ou mécanique
concernant les altérations tissulaires ou perturbations de la circulation sanguine.
Les variations des concentrations électrolytiques et les effets de certains
agents pharmacologiques peuvent être détectés sur l'ECG.
L'ECG n'apporte aucune information directe sur la contraction proprement dite,
ni sur la fonction « pompe » du cœur. Pour analyser ces éléments, il faudra recueillir
des informations sur la pression sanguine, le débit sanguin et les « bruits » du cœur.
On admettra que les potentiels dérivés à la surface du corps naissent à la
limite entre la zone excitée et celle non excitée du myocarde [1] [2], c'est à dire que
la courbe ECG rend compte du mouvement de ce front d'excitation [11].
Un myocarde non excité ou totalement excité se manifeste par un potentiel
ECG nul [12].
II.2 Electrophysiologie
II.2.1 Rappels anatomique et fonctionnel
Le cœur (Figure II.1) est constitué de quatre cavités contractiles : les
oreillettes reçoivent le sang veineux et les ventricules droit et gauche le propulsent
respectivement dans la circulation pulmonaire et dans la circulation systémique.
Chaque battement cardiaque est un processus mécanique engendré par des
phénomènes bioélectriques, notamment ioniques.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
27
Figure II.1 Représentation du cœur et les voies de conduction normales
de l'influx cardiaque. [13]
Le cœur comporte deux types de cellules musculaires:
1. des cellules qui produisent et conduisent des impulsions,
2. des cellules qui répondent à ces impulsions par un raccourcissement
(contraction). Ces cellules représentent la musculature fonctionnelle du cœur
(le myocarde).
La genèse de l'excitation (impulsion) siège dans l'organe lui-même contrairement
à ce qui se passe pour les muscles squelettiques [1] : on parle de rythme
spontané ou d'autonomie du cœur.
II.2.2 L’électrogène cardiaque
L’excitabilité et la contractilité sont des propriétés essentielles des tissus
cardiaques [13]. Elles varient selon la localisation de ces tissus dans le myocarde.
Pendant la période d’activité (systole) et de repos (diastole), les cellules cardiaques
sont le siège d’une suite complexe d'événements électriques membranaires et
intracellulaires entraînant le glissement des filaments d’actine et de myosine (Figure
II.2) générant un raccourcissement de la cellule, d’où la contraction.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
28
Figure II.2 Contraction des cellules myocardiques. [1]
II.2.2.1 Potentiel d’action
Les ions chlorure ( ), sodium ( ), calcium ( ) et potassium ( ) sont
impliqués dans les échanges membranaires [15]. Leurs osmolarité intracellulaire et
extracellulaire présentent des valeurs de potentiel électrochimique très différentes,
spécifiques à chaque ion.
Les gradients des concentrations ioniques sont régis par des mécanismes
d’échange à travers des canaux spécifiques de la membrane cellulaire. Les
variations des potentiels observées au cours du cycle cardiaque correspondent à
des modifications de la perméabilité membranaire pendant les différentes phases de
ce cycle.
Pendant la phase de repos (diastole cellulaire), la polarisation membranaire à
l’intérieur de la cellule est négative par rapport à l’extérieur : c’est le potentiel de
repos dont la valeur est comprise entre et (Tableau II.1).
Concentrations ioniques
(m.moles)
Potentiels
électrochimiques
à 37° (mV)
Intracellulaire Extracellulaire
Cl- 30 140 -41
Na+ 10 140 +41
Ca++
100 2 +133
K+ 140 4 -94
Tableau II.1 : Concentrations intra et extracellulaires des principaux ions impliqués
dans les phénomènes électrophysiologiques cardiaques et valeurs des potentiels
électrochimiques d'équilibre correspondant. [15]
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
29
Pendant la phase de systole, le potentiel membranaire tend à s’inverser
suite aux variations à la perméabilité aux ions , et du flux sortant
d’ions . L’intérieur de la membrane peut alors atteindre des potentiels de
à par rapport à l’extérieur de la cellule. Cette variation de potentiel
membranaire caractérise la phase d’activité de la cellule : c’est le potentiel d’action
(Figure II.3).
Figure II.3 Représentation schématique de différentes courbes du potentiel d’action. [15]
La forme du potentiel d'action varie selon le tissu considéré. Son amplitude
crête-à-crête est de à .
La phase de dépolarisation est généralement rapide ou très rapide avec une
vitesse proportionnelle à la vitesse de conduction des tissus. La phase rapide de
dépolarisation est suivie d'un plateau plus ou moins allongé selon le tissu.
Le tissu nodal (c'est-à-dire des nœuds sinusal et auriculo-ventriculaire)
présente, contrairement aux cellules musculaires, une phase de dépolarisation lente.
Durant la phase de dépolarisation et une partie de la phase de
repolarisation appelée "période réfractaire", les cellules sont inexcitables. Ces
caractéristiques des cellules cardiaques contribuent à une bonne synchronisation des
mécanismes de contraction de l'ensemble du muscle cardiaque.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
30
II.2.2.2 Propagation de l’excitation
La transmission de l’excitation dans les fibres cardiaques s’effectue de
proche en proche. Elle résulte d’un flux de courant entre les cellules qui
viennent d’être activées et les cellules adjacentes au repos (figure II.4).
Figure II.4 Les phases du potentiel d'action et les mouvements ioniques
transmembranaires. [21]
L’excitation, qui est à l’origine du battement cardiaque, prend naissance
dans le nœud sinusal (ou nœud de Keith et Flack). Elle se propage de cellule à
cellule dans toute la masse du muscle auriculaire pour produire la contraction des
oreillettes. L'excitation atteint alors le nœud auriculo-ventriculaire (ou nœud
d'Aschoff-Tawara).
Ce nœud a un rôle de régulateur. Il impose à l’onde de propagation un
certain retard avant de la transmettre au faisceau de His [Réf]. Celui-ci
transmet l’excitation aux ventricules, plus précisément au Faisceau de His et
aux fibres de Purkinje qui cheminent sur toute la surface interne des
ventricules. Le nœud auriculo-ventriculaire et le faisceau de His constituent le
seul lien fonctionnel normal entre les oreillettes et ventricules. Grâce à ce retard
imposé par le nœud auriculo-ventriculaire, les ventricules ne sont dépolarisés
qu’après la fin de la contraction des oreillettes (moment où les ventricules sont
remplis).
La conduction dans le réseau de Purkinje est très rapide, ce qui permet
d’obtenir une contraction à peu près simultanée de l'ensemble des myocardes
ventriculaires droit et gauche, d’où une expulsion optimale du volume sanguin
ventriculaire vers les artères. La repolarisation se produit ensuite de façon plus
lente.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
31
II.2.3 Dépolarisation et repolarisation cardiaque
La dépolarisation cellulaire cardiaque désigne les brusques mouvements
ioniques transmembranaires se transmettant de cellule à cellule et qui ont pour
conséquence la contraction. Ces mouvements provoquent des inversions de charges
d‘origine dipolaires. La dépolarisation, ainsi formée, est une multitude de dipôles
élémentaires dont leurs résultante est un vecteur instantané de module et
d’orientation dépendant à chaque instant de l’anatomie et de la masse de tissus
dépolarisés.
La dépolarisation ventriculaire ayant permis la contraction, le myocarde doit
retrouver ses conditions antérieures au phénomène lui permettant à nouveau de
pouvoir reprendre le cycle dépolarisation/contraction : c’est la repolarisation.
A l’état de repos, les cellules cardiaques sont polarisées (l’intérieur de la
cellule étant chargé négativement); mais lorsqu’elles sont stimulées électriquement,
elles se dépolarisent et se contractent. Par conséquent, la dépolarisation peut être
considérée comme la progression d’une onde de charges positives à l’intérieur des
cellules; celle-ci stimule donc la contraction des cellules myocardiques.
Les ondes de dépolarisation (l’intérieur de la cellule devient chargé
positivement) et celles de la repolarisation (les cellules redeviennent négatives) sont
enregistrées par l’ECG.
II.3 Electrocardiographie
Pendant la progression du front d'excitation à travers le muscle cardiaque se
manifestent des gradients de potentiels se distinguant par leur module et leur
direction.
II.3.1 Notions de base
Une fibre cardiaque, en cours de dépolarisation, peut être assimilée à un
dipôle électrique. A un instant donné, le front de l’onde d’activation « formé par
l’ensemble des dipôles élémentaires » crée un champ électrique qui est fonction
des moments dipolaires. L’enregistrement de l’évolution temporelle du champ
électrique résultant, effectué au moyen d’électrodes cutanées, se nomme
l'électrocardiogramme de surface [16] [17] [18] [19].
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
32
II.3.1.1Principes fondamentaux et bases théoriques
L’électrocardiographie concerne l’analyse de l’activité électrique du cœur, elle
est enregistrée à partir de la surface corporelle.
Lorsqu’une onde de dépolarisation traverse le cœur, des courants électriques
se propagent dans les tissus entourant le cœur et une petite quantité de ces
courants se propage jusqu’à la surface du corps. Si l’on place des électrodes sur le
corps « des deux côtés du cœur », les potentiels électriques produits par le cœur
peuvent être enregistrés : cet enregistrement s’appelle électrocardiogramme « ECG
ou EKG ».
L’ECG est un enregistrement des différences de potentiels électriques
produites par les ondes de dépolarisation et repolarisation cardiaque traversant
différentes structures avant d'atteindre la surface du corps. Ces potentiels sont
captés en des points de la surface corporelle.
Les variations de potentiel recueillies par des électrodes cutanées sont
transmises par des fils conducteurs via un amplificateur et le signal est récolté sur
une table traçante (voir figure II.5).
Figure II.5 Electrocardiographie. [20]
L’électrocardiographe est essentiellement un galvanomètre qui détecte,
amplifie et enregistre les variations de tension.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
33
II.3.1.2 Electrodes et principe d’enregistrement ECG
II.3.1.2.1 Notions vectorielles
L'ECG est l'enregistrement des potentiels électriques. La propagation
temporelle des potentiels d'action au sein du cœur correspond en fait à la
propagation d'une zone de dépolarisation (positive) dans un myocarde repolarisé
(négatif). Le module, la vitesse, et la direction moyenne du front de propagation
résultant y sont enregistrés par l'ECG.
Ainsi, un cœur au repos, repolarisé ou complètement dépolarisé donnera un
enregistrement "nul" : le tracé correspondant sera la ligne de base (ligne
isoélectrique).
Une électrode voyant le front positif se rapprocher enregistrera un signal
positif et inversement si ce front s'éloigne, le signal enregistré est négatif.
figure II.6a figure II.6b
Figure II.6a et b Principe d’enregistrement électrocardiographique. [22]
LEGENDE de la figure II.6a 1. Onde de dépolarisation du nœud sinusal au nœud atrio-ventriculaire.
2. Pause au nœud atrio-ventriculaire.
3. Onde de dépolarisation du nœud atrio-ventriculaire à la pointe du septum ventriculaire.
4. Onde de dépolarisation du septum à l'ensemble des ventricules.
En noir en bas, l'électrode qui enregistre le signal.
LEGENDE de la figure II.6b : Signal enregistre par l'électrode 1. Onde positive, le signal allant vers l'électrode.
2. Tracé isoélectrique : pas de déplacement de dépolarisation
3. Onde positive, le signal allant vers l'électrode.
4. Onde négative, le signal s'éloignant de l'électrode.
5. Tracé isoélectrique : myocarde au repos (tout repolarisées)
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
34
II.3.1.2.2 Appareillage utilisé dans l’enregistrement ECG
Un voltmètre suffit pour détecter des signaux électriques. On utilise un
enregistreur graphique : l’électrocardiographe est un galvanomètre qui détecte,
amplifie et enregistre les variations de tension.
Les milieux biologiques sont essentiellement constitués par des électrolytes,
ceux-ci réagissent sur les électrodes (création de pile) dont les potentiels propres
diffèrent des potentiels à mesurer. On dit que les électrodes se polarisent au contact
d'un milieu électrolytique.
Pour contourner cette difficulté, on fait appel à des électrodes dites
"impolarisables" qui comportent une cascade de milieux conducteurs différents,
choisis de telle sorte que leurs potentiels propres ne perturbent pas le potentiel à
mesurer.
On utilise ainsi, le plus souvent, la succession : Argent métallique - chlorure
d'argent - chlorure de sodium ou de potassium
Comme cela est indiqué sur la figure II.7, on réalise une électrode
impolarisable pour les mesures de potentiels électrophysiologiques à l'aide
d'électrodes de surface placées sur la peau.
Figure II.7 Schéma d’une d'électrode de surface
Le contact électrique entre l'électrode et la peau est assuré par un gel
conducteur (gel saturé en ).
Concernant la position des électrodes, toutes les positions sont convenables.
En plaçant des électrodes en n’importe qu’elle point de l’organisme, on peut recueillir
un signal électrique.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
35
II.3.2 Différents types de dérivations électrocardiographiques
Il existe différents systèmes de dérivations [19] concernant la position et le
raccordement des électrodes à l’appareil.
L’ECG standard est composé de 12 dérivations séparées ; six dérivations
thoraciques et six dérivations relatives aux membres. Ces dérivations étudient la
projection sur la périphérie du corps de l'activité cardiaque sur deux plans: frontal et
horizontal.
a. Dérivation bipolaire des membres dite d’EINTHOVEN
Ces dérivations utilisent 3 électrodes (figure II.8) placées sur le sujet. Les
électrodes sont placées sur les bras droit et gauche et sur la jambe gauche pour
former un triangle (triangle d’Einthoven).
Ces dérivations sont dites bipolaires parce qu’elles mesurent une différence
de potentiel entre deux électrodes.
Chaque côté du triangle formé par les trois électrodes représente une
dérivation (DI, DII, DIII) en utilisant une paire d’électrodes différente pour chacune
des dérivations.
Figure II.8 Dérivations bipolaires I, II et III d’Einthoven
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
36
DI : électrode du bras droit reliée au pôle négatif du galvanomètre et celle du
bras gauche au pôle positif (DI enregistre la différence de potentiel entre le
bras gauche VR et le bras droit VL).
DII : électrode du bras droit reliée au pôle négatif et celle de la jambe gauche
au pôle positif. (DII enregistre – ).
DIII : électrode du bras gauche reliée au pôle négatif et celle de la jambe
gauche au pôle positif. (DIII enregistre – ).
En faisant une translation de ces trois dérivations vers le centre du triangle, on
obtient l’intersection de trois lignes de référence.
b. Dérivation unipolaire des membres
La deuxième loi de Kirchhoff (loi des mailles) traduit que la somme des
potentiels absolus enregistrés au bras droit, bras gauche, et jambe gauche est nulle
. On choisit une électrode comme référence (potentiel nul) et
on connecte les trois extrémités à travers des résistances égales au centre
(voir Figure II.9). Le pôle négatif de l’électrocardiographe est relié centre et une
électrode exploratrice au pôle positif de l’électrocardiographe, on obtient alors un
système dans lequel l’électrode exploratrice enregistre les variations de potentiel en
dessus et au dessous du potentiel de référence. On enregistre ainsi à partir du bras
droit, bras gauche et jambe gauche les différentes tensions VR, VL et VF.
Figure II.9 Dérivations unipolaires de Gold berger
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
37
Pour obtenir un tracé de même amplitude que les dérivations DI, DII, et DIII, il
fallait amplifier la tension recueillie par l’ECG. On obtient ainsi, la dérivation A
(augmenté), V (voltage), R (right arm = bras droit).
* AVR : On enregistre la différence de potentiel entre le bras droit et le milieu
bras gauche-jambe gauche.
Cette dérivation utilise le bras droit comme positif et toutes les autres
électrodes des membres comme terre (commune) négatives.
* AVL : utilise le bras gauche comme positif.
* AVF : tension de la jambe par rapport aux deux bras présents comme
référence. L’électrode positive est située sur la jambe gauche.
Ces dérivations reflètent l’activité électrique de la région du cœur en regard de
l’électrode. VF reflète l’activité électrique de la face inférieure du cœur. VL reflète
l’activité électrique de la partie supérieure de la face gauche, et VR celle des cavités
ventriculaires.
Les six dérivations DI, DII, DIII, AVR, AVL, et AVF se réunissent pour former
six lignes de référence qui se coupent avec précision et siègent dans un plan frontal
sur le thorax du sujet.
c. Dérivation unipolaire précordiale
En 1935, Kossman propose les dérivations unipolaires précordiales (V1 à V6),
l’électrode active (positive) est placée à différents niveaux du thorax comme l’indique
la figure I.10.
Figure II.10 Dérivations unipolaires précordiales de Wilson. [1]
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
38
Ces dérivations vont progressivement de la droite à la gauche du sujet et se
projettent à travers le nœud AV vers le dos du patient représentant le pôle négatif de
chaque dérivation thoracique.
Les dérivations V1 et V2 sont placés en regard des cavités droites du cœur
explorant ainsi le septum et le ventricule droit; elles reflètent l'activité ventriculaire
droite. Les dérivations V3 et V4 siègent en regard du septum inter-ventriculaire, elles
explorent la pointe du cœur et la face antérieure du ventricule gauche alors que les
dérivations V5 et V6 sont en regard des cavités gauches et explorent la paroi latérale
du ventricule gauche.
II.3.3 Morphologie du tracé électrocardiographique
Le patient doit être en position couché sur le dos dans une position
confortable, complètement relaxé et protégé du froid dans le but d'éliminer au
maximum les ondulations de la ligne de base et les parasites dus aux tremblements
musculaires ou à un mauvais contact entre fils et électrodes.
L’ECG normal
Un exemple d’ECG normal à 12 dérivations est présenté sur la figure suivante
(figure II.11) d'une femme de 48 ans [20].
Les lignes verticales de la grille représentent le temps avec des lignes espacées
de . Les lignes représentent l'amplitude de tension avec des lignes espacées de
, la fréquence cardiaque est approximativement .
Figure II.11 ECG à 12 dérivations. [20]
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
39
Morphologie d’un signal ECG
La figure II.12 montre le complexe d’un signal ECG. Chaque lettre désigne un
phénomène, la morphologie des événements est assemblée dans le tableau II.2, [19]
[22] [24]
.
Figure II.12 ECG. Le complexe PQRSTU
Morphologie Identification
La ligne isoélectrique : Sur un tracé
électrocardiographiques, le premier repère
est la ligne isoélectrique. Elle est la ligne de
base correspondant à l’absence de
phénomène électrique. Au-dessus de celle-
ci, on parle d’onde positive, en dessous,
d’onde négative. Une onde peut être aussi
diphasique si une partie de celle-ci se situe
au-dessus et l’autre partie au-dessous de la
ligne isoélectrique.
Toutes les ondes se mesurent du début de
leur phase initiale, à la ligne isoélectrique.
L’onde P : Elle est l’onde de dépolarisation
auriculaire.
Elle est de forme arrondie, souvent positive,
de faible amplitude (1 à 3 mV) et de moins
de 0,12 seconde en D2.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
40
Le complexe QRS : Il correspond à
l’activation et à la dépolarisation des
ventricules de l’endocarde vers l’épicarde, il
est constitué de trois segments :
L’onde Q : première déflexion négative :
activation septale. L’onde R : première
déflexion positive : activation pariétale du
VG. L’onde S : défection négative qui suit
l’onde R : activation basale du VG.
Le segment PR : Il correspond à la pause
d’1/10e de seconde entre l’activation
auriculaire et l’activation ventriculaire, par le
passage de l’influx du Nœud auriculo-
ventriculaire au [faisceau de His.
Il se mesure de la fin de l'onde P jusqu'au
début du QRS et correspond à 0,03 à
0,04 seconde (moins de 2 petits carreaux).
L’onde T : Elle est la période de
repolarisation ventriculaire. C’est l’inhibition
de l ‘excitation ventriculaire de l’épicarde
vers l’endocarde. Elle est asymétrique,
d’une branche ascendante légèrement
oblique et d’une branche descendante plus
abrupte. Son amplitude est inférieure à 2
mm.
Le segment ST : Il correspond à la période
d’excitation uniforme des ventricules jusqu’à
la phase de récupération des ventricules.
On le mesure de la fin de l’onde S ou R
jusqu’au début de l’onde T. Il est
normalement horizontal ou légèrement
oblique +/- isoélectrique. Un sus- décalage
ou un sous-décalage de plus d’1 mm par
rapport à la ligne isoélectrique est anormal.
L’onde U : C’est le témoin d’une
repolarisation tardive de zones
myocardiques d’amplitude inscrite entre
celle de l’onde P et de celle de l’onde T. Elle
est inférieure à ¼ de l’amplitude de l’onde T.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
41
L’intervalle PR : C’est le temps de
conduction auriculo-ventriculaire.
C’est le temps nécessaire à l’influx pour
dépolariser les oreillettes puis franchir le
Nœud auriculo- ventriculaire et le tronc du
faisceau de His. Il se calcule à partir du
début de l’onde P en allant jusqu’au début
du QRS. Il est de 0,12 à 0,23 seconde.
L’intervalle QT : C’est l’intervalle de
dépolarisation (QRS), d’excitation (ST) et de
repolarisation (T) des ventricules.
Il se mesure du début du QRS jusqu’à la fin
de l’onde T.
le QT est fonction de la fréquence
cardiaque ; c’est pourquoi il est préférable
d’utiliser le QT corrigé (QTc) qui se calcule
avec la formule de Bazett :
est géneralement inférieur
ou égal à 0.44 seconde.
Tableau II.2 morphologie des événements sur un ECG
La durée de l’ensemble QRS varie de 0,06 à 0,1 seconde (3 à 5 petits
carreaux) et se mesure du début du QRS jusqu’à la fin de l’onde S ou R selon le cas.
L’amplitude se mesure en mm. Par convention, une onde d’amplitude < 5 mm s’écrit
en minuscules : q, r, s. Cette convention permet de décrire différents aspects : qRS,
QrS, QS, RS, rSr’…
II.3.4 Interprétations électrocardiographiques [16] [24] [25]….
i. Fréquence : C’est le nombre de cycles cardiaques (nombre de battements) par
unité de temps. A l’état normal, c’est le nœud SA qui détermine la fréquence des
battements cardiaques. La fréquence est donnée en cycles par minute.
Tachycardie: signifie vitesse rapide du cœur
Bradycardie: signifie ralentissement du cœur
La fréquence cardiaque varie avec l’espèce, l’individu et les conditions
physiologiques (effort, émotions, etc.).
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
42
ii. Rythme : C’est la façon avec laquelle s’effectue le cycle cardiaque.
Pour un rythme cardiaque normal (régulier), il existe une distance constante
entre les ondes de même nature.
Le rythme n’est généralement pas parfaitement régulier et se modifie avec les
mouvements respiratoires (légère accélération lors de l’inspiration).
Arythmie sinusale :
L’activité du pacemaker (nœud sinusal) est très irrégulière et les impulsions du
pacemaker sont délivrées à des intervalles variables. Les ondes de
chacun des cycles sont habituellement normales, de forme et de taille identiques
mais la chronologie des cycles est irrégulière.
Fibrillation auriculaire :
La fibrillation est une contraction désordonnée des différentes fibres
myocardiques perdant leur synchronisme. Elle est due à la décharge en de
nombreux foyers qui émettent constamment des impulsions électriques.
Flutter auriculaire :
C’est une vibration de faible amplitude et de fréquence élevée. Elle prend
naissance à partir d’un foyer qui décharge à un rythme régulier et rapide.
Les ondes P surviennent en succession rapide et chacune est identique à la
suivante. Sur l’ECG on observe une série d’ondes P très rapides et très rapprochées
avant que le complexe QRS n’apparaisse.
De point de vu mécanique, l’oreillette ne sert plus à rien et n’assure pas sa
fonction car ce phénomène entraine une contraction rapide et régulière des
ventricules des ventricules cardiaques.
Flutter ventriculaire :
Elle est produite par un foyer ventriculaire unique qui décharge à une
fréquence de 200 à 300/min.
Fibrillation ventriculaire :
Elle est due à des stimuli prenant naissance dans des foyers ventriculaires
multiples entraînant des secousses chaotiques des ventricules. On obtient des
mouvements vermiculaires et un aspect totalement irrégulier. La fibrillation
ventriculaire provoque l’arrêt circulatoire immédiat et la chute complète de la pression
artérielle.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
43
On peut faire cesser la fibrillation par un choc électrique approprié qui atteint
tout le cœur (défibrillateur). Un tel choc permet le rétablissement du synchronisme
des différentes fibres cardiaques. (De tels foyers irritatifs apparaissent lors d’atteinte
cardiaque comme l’infarctus).
iii. Trouble de conduction (blocs cardiaques).
Ce sont des blocs électriques qui empêchent le passage du stimulus. Le bloc
peut se produire au niveau du nœud SA ou du nœud AV ou du faisceau de His et de
ses branches.
Bloc du nœud Sinual (BSA) :
Le pacemaker s’arrête temporairement pendant au moins un cycle, mais
retrouve ensuite son activité de stimulation.
Bloc Auriculo-ventriculaire (BAV) : existe en 3 degrés.
Le bloc AV de 1er degré : Entraîne un retard de l’impulsion auriculaire au
niveau du nœud AV. La pause entre l’onde P et le complexe QRS est allongée sur le
tracé ECG. On obtient une séquence P QRST normale mais avec un intervalle PR
allongé
Le BAV du 2e degré est décrit par une onde P bloquée, c.à.d. non suivie de
réponse ventriculaire soit de façon intermittente, soit une fois sur 2 ou 3 ou 4. Ainsi, il
faut deux ou plusieurs impulsions auriculaires pour déclencher une réponse
ventriculaire (bloc 2/1 ou 3/1 ou 4/1). Dans le tracé, ce bloc se présente comme une
ou plusieurs ondes P précédant chacun des complexes QRS du tracé.
Le BAV complet (3e degré), se traduit par une interruption complète de la
conduction entre oreillettes et ventricules ; ces derniers n’étant plus soumis à la
commande sinusale, un foyer d’automatisme sous-jacent prend alors généralement
la relève et constitue le nouveau pacemaker du cœur. De ce fait sur l’ECG les
auriculo-grammes, toujours sous la dépendance du sinus, et les ventriculo-grammes
s’inscrivent de façon totalement indépendante, les seconds à une fréquence moindre
que les premiers.
La fréquence auriculaire et la fréquence ventriculaire sont indépendantes l’une
de l’autre. On trouve une certaine fréquence auriculaire (onde P) et une fréquence
ventriculaire (QRS) indépendante et habituellement plus lente. Ceci est souvent
appelé dissociation AV. Les ventricules non stimulés se mettent lentement en activité
à leur propre fréquence indépendante.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
44
II.3.5 Relation entre électrophysiologie et électrocardiographie
En rythme sinusal normal, chaque battement cardiaque se traduit par la
succession d’événements représentés par la Figure II.12, tels que:
Onde P : elle est le reflet de la dépolarisation des oreillettes dont la
repolarisation n’est pas visible.
Intervalle PR ou PQ : isoélectrique, il correspond au temps de
conduction AV, surtout à la dépolarisation du nœud AV mais aussi à
celle du tronc du faisceau de His et de ses branches.
Complexe QRS : traduisant la dépolarisation ventriculaire.
Segment ST et onde T : ils constituent la repolarisation ventriculaire; le
segment ST correspond au plateau (phase 2) et l’onde T à la
repolarisation terminale.
Figure II.13 Relation entre électrophysiologie et électrocardiographie
Electrocardiogramme ambulatoire de Holter
L’enregistrement électrocardiographique ambulatoire [20] fut mis au point par
Holter en 1961. Ce type d’enregistrement est surtout employé pour détecter
l’apparition d’arythmies et la modification du segment ST-T sur une durée de 24
heures.
Chapitre II Electrophysiologie & Electrocardiographie : ECG
45
Des recommandations liées au choix des voies enregistrées lors de
l’acquisition des ECG Holter sont fait l'objet d’un article publiées par l’American Heart
Association (http://www.americanheart.org).
L’ECG Holter est reconnu comme un outil très efficace pour le diagnostic des
arythmies transitoire
Différences de sexe sur le modèle électrocardiographique
Des exemples typiques des enregistrements d'ECG des deux sexes humains
« mâles et femelles » obtenus sur une étude publiée par American Heart Journal
[35], montrent une légère différence dans l’onde T correspondante à la dépolarisation
ventriculaire.
ECG de l'enfant
Il se caractérise par la prépondérance physiologique du ventricule droit sur le
ventricule gauche [20] [36].La fréquence cardiaque est faible au cours de la
croissance, l'onde R diminue d'amplitude en précordiales droites, pour augmenter en
précordiales gauches bien que la zone de transition se déplace vers la gauche au fil
du temps.
Enfin, l'onde T est négative en précordiales droites jusque vers 12 ans, sauf
pendant les 24 premières heures de vie où l'onde T est positive en V1-V2.
ECG du vieillard
A mesure que l'on avance en âge [20], on observe des modifications d’ECG ;
surtout en cas de surcharge pondérale. Il s'agit surtout de déviation axiale gauche,
de trouble non spécifique de la repolarisation ventriculaire.
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
47
Ce chapitre est conçu sur la base du travail présentée à l’école de physique appliquée aux sciences
de la vie qui s’est déroulé du 05 au 09 Avril 2008 [37] et complété par la suite.
III.1 INTRODUCTION
Le cœur (Figure III.1) est une pompe volumétrique automatique assurant la
circulation sanguine dans l'organisme. Il présente deux états : un état de
relâchement (la diastole) pendant lequel le cœur se remplit par retour veineux et un
état de contraction (la systole) ou d'éjection systolique pendant lequel un certain
volume de sang est projeté dans les artères.
Cette fonction est assurée par la contraction coordonnée des oreillettes et
ventricules, formées de cellules cardiaques.
Figure III.1 Le cœur. Compartiments et fonctionnement
La contraction des cellules cardiaques est précédé et généré par un potentiel
d'action (voir chapitre II.1) crée au nœud sinual (Figure III.2) et se propageant aux
ventricules par le faisceau de His, dont l'extrémité : "fibres de Purkinje" initialise la
dépolarisation des ventricules.
Figure III.2 Propagation de l'impulsion électrique en divers partie du cœur
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
48
La propagation du potentiel d’action donne naissance à un champ électrique
se manifestant à la surface du Thorax. Ce potentiel est mesurée expérimentalement
par l'électrocardiogramme (voir chapitre II.2) : "ECG".
La modélisation de l'activité cardiaque et la simulation de
l’électrocardiogramme se résument à définir les lois de fonctionnement permettant de
diagnostiquer les disfonctionnements possibles afin de déterminer l'origine des
pathologies cardiaques.
III.2 Physiologie Générale
Le muscle cardiaque est recouvert, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, d'un mince
tissu fibreux résistant (voir Figure III.3 a), l’endocarde à l'intérieur et le péricarde
viscéral (ou épicarde) à l'extérieur, dans la poitrine, il est logé dans une cavité
formée par un tissu fibreux : le péricarde pariétal comme l’indique la figure III.3 b.
Figure III.3 a Les tuniques du cœur
Figure III.3 b Position du cœur dans le Thorax
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
49
La fonction contractile est la propriété intrinsèque du myocyte "muscle du
cœur". Celui-ci est formé d'un grand nombre de sarcomères, réunis en myofibrilles.
Le sarcomère est l'unité contractile élémentaire. La disposition des filaments d'actine
et de myosine lui donne son aspect strié caractéristique.
L'ion calcique a été mis en évidence dans le couplage excitation
contraction du muscle cardiaque dont le potentiel est proportionnel a la concentration
du calcium. Le principe de fonctionnement est schématisé par la figure III.4.
Figure III.4 Couplage excitation-contraction des fibres cardiaques
Le potentiel d’action initié au niveau de la plaque motrice se déplace de
proche en proche par l’ouverture de canaux sodiques voltage-dépendants distribuant
la dépolarisation aux tubules T qui se dépolarisent et induisent une libération d’ions
de calcium du réticulum sarcoplasmique vers le cytosol de la fibre musculaire.
III.3 Modélisation
III.3.1 Modélisation au niveau cellulaire
La biologie cellulaire nous a permis de déterminer les différents modes
d'échanges ioniques au niveau de la cellule, [38] [39] [40] [41] ces modes sont
réparties comme suit:
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
50
:
Le canal ionique est spécifique à l'espèce, il est modélisé simplement par une
résistance, c'est l'état passif, on parle de l'état actif si sa conductivité varie selon les
conditions extérieurs.
Le canal le plus étudié est celui du sodium acteur principal de la
dépolarisation cellulaire. Le courant traversant ce canal est proportionnel à son
gradient électrochimique:
où :
désigne le potentiel transmembranaire
désigne le potentiel électrochimique donnée par la loi de
Nernst en fonction des concentrations intra et extra cellulaires:
Désignent respectivement la constante des gaz parfaits, la
température et la constante de faraday.
est la conductivité du canal ionique dépendant de plusieurs
facteurs . La conductivité maximale et la variable
porte sont introduites pour décrire l'état d'ouverture du canal.
:
Les pompes sont des protéines qui peuvent faire entrer et sortir des espèces
ioniques à contre courant de leurs gradients électrochimiques,
L'exemple est celui de la pompe – ATPase qui fonctionne avec un rapport de
deux entrées de potassium et trois sorties de sodium en même temps avec l'aide de l'ATP
hydrolysée .l'activation de la pompe permet de retrouver les concentrations d'origine en
sodium et potassium.
L'activité de la pompe est liée aux concentrations , et , le courant qui
la traverse est donné par:
Les courants ioniques à travers la pompe par:
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
51
:
Les transporteurs réalisent un transport ionique actif à travers la membrane en
utilisant l'énergie fourni par un ion qui suit son gradient électrochimique, ce phénomène est
appelé transport couplé car il utilise l'énergie d'un ion pour activer le canal d'un autre ion.
:
Les tampons sont des protéines régulatrices de la concentration de calcium
composé plus concentré à l'extérieur qu'a l'intérieur qui doit rester faible mais de moindres
valeurs comparé à ceux du sodium et potassium, la régulation est assurée.
En 1952, [42] sont les premiers à avoir modélisés une
cellule nerveuse d’un calamar en écrivant un système d’équations différentielles
permettant de décrire l’évolution du potentiel électrique le long de l’axone.
Leurs travaux ont fait l’objet d’un prix Nobel (1963).
En absence de stimulus La propagation du signal est le résultat d'un échange
ionique entre l'intérieur et l'extérieur de la paroi des cellules en effet l'intérieur des
cellules à un potentiel négatif avec une grande proportion d'ions de sodium et peu
d'ions de potassium, l'extérieur est positif avec des proportions inverses d'ions,
créant ainsi un potentiel membranaire négatif en absence de stimulus .
En présence de stimulus, les canaux sodiques et potassiques s'ouvrent,
suivant leurs gradients de concentration le sodium migre vers l'extérieur et le
potassium vers l'intérieur de la cellule, inversant la polarisation de la membrane.
Le potentiel augmente jusqu'a un degré de concentration de potassium ou il
atteint une crête, et amorce la descente par l'activation de la pompe sodique
potassique dépendante à l'aide d'ATP " énergie", ce qui chasse le potassium et
introduit le sodium. Le potentiel ainsi se retrouve à l'état initial.
Ces deux régimes sont schématisés sur la figure III.5 :
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
52
Figure III.5 Réaction cellulaire en absence et présence de stimulus
Selon la membrane cellulaire est modélisée par le
schéma de la figure III.6 constitué par d’éléments passifs (condensateur et
résistances) et d’éléments actifs (générateurs de tension). Son comportement est
décrit par le système d'équations suivant:
Figure III.5 Modèle de membrane
Le courant peut passer à travers la membrane soit en chargeant la capacité
membranaire C, soit à travers les résistances parallèles a cette capacité du fait des
mouvements d'ions.
Les courants ioniques transportés par les ions de sodium et de potassium
peuvent êtres calculés à partir de l’équation III-1.
proposèrent une modélisation de la dépolarisation à partir de
trois courants sortants de potassium et de deux courants rentrants de calcium.
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
53
Ces modèles ainsi que les travaux de Noble sur le réseau de Purkinje et
McAllister [43] présentent un inconvénient du fait que les modélisations ne tiennent
comptent que des canaux ioniques et ne permettent pas d'expliquer le retour des
concentrations en sodium et potassium à leur niveau initial.
En 1985, modélisent les pompes [44], le modèle décrit
la dépolarisation par le canal de sodium rapide et la repolarisation par trois canaux à
potassium et deux canaux à calcium, l'action des pompes et sont
modélisées pour permettre le retour à l'état initial des concentrations de sodium,
potassium et calcium.
L’année 1994 à vu l'apparition du deuxième modèle de [45],
tenant compte des mécanismes intra cellulaire de régulation du calcium (voir figure
III.7).
Figure III.7 Modèle réaliste de membrane, de Luo-Rudy II
L'intensité surfacique du courant ionique membranaire est calculée en le
décomposant en chacune de ses composantes. La grandeur représente le courant
à travers chaque pompe, canal ou transporteur. Ce courant est donné par :
Le courant à travers une pompe est donné par une loi explicite faisant
intervenir le potentiel transmembranaire et les concentrations ioniques.
Le courant à travers un canal ionique est donné par les lois:
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
54
est la fonction porte du canal qu'il faut déterminer. Pour certains canaux,
elle est calculée explicitement alors que pour d'autres on fait intervenir des
variables portes tels que:
Chacune de ces variables est définie par une équation différentielle de la forme:
Les concentrations de sodium, potassium et calcium sont réactualisées à
chaque itération à partir du calcul des flux totaux , sortant de la cellule.
La concentration en calcium intra cellulaire fait intervenir les processus de
tamponnage.
Finalement, le courant ionique fait intervenir les paramètres suivants qu’il
faudra réactualiser à chaque instant : un potentiel transmembranaire six
concentrations ioniques et N variables portes.
Le système ainsi définie peut être décrit par :
D'autres modèles non physiologiques ont été introduits. Leur intérêt réside
dans le fait qu'ils décrivent le phénomène d'excitabilité en faisant intervenir un petit
nombre de paramètres.
Le modèle utilisé dans le domaine de l’analyse numérique est celui de
faisant intervenir en plus du potentiel transmembranaire une
variable « dite de recouvrement » qui permet de simuler la repolarisation.
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
55
En 1961, [46] proposèrent une amélioration du modèle
Hodgkin-Huxley en introduisant une fonction de portes et la repolarisation est décrite
par la fonction de forme cubique, le terme de diffusion le long de la cellule y est
représenté:
où représente la variable de recouvrement.
La fonction est définie par :
Les paramètres représentent des constantes. Les seules
inconnus sont et la fonction porte .
D’autres versions ont servies à des études approfondies.
Le nouveau modèle est décrit par le système d’équations suivant:
Le terme rend compte de la raideur de la dépolarisation.
La fonction est définie par :
où représentent respectivement les potentiel de repos, de seuil et d'activité
de tels sorte que .
En 1996, [47] ont proposé une version modifiée du modèle
plus adaptée aux cellules musculaires cardiaques dans sa
description du potentiel d'action; elle est décrite par:
où il existe une dépendance entre les paramètres et et les
caractéristiques globales du potentiel d'action.
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
56
III.3.2 Modélisation au niveau membranaire
A l'échelle microscopique, le tissu musculaire cardiaque est formé d'un réseau
[48 p.31] composé de deux milieux intra et extra cellulaire. Le milieu intra cellulaire
est formé par des cellules cardiaques et le milieu extra cellulaire de liquide
interstitiel ainsi que d'autres types de cellules notamment fibreuses formant le
collagène. Cette structure en réseau permet la propagation du potentiel d’action
comme l’indique la figure ci-dessous.
Figure III.8 Structure en réseau du tissu cardiaque
A l'échelle macroscopique, la propagation du potentiel d'action est similaire à
la propagation d'une onde dans un milieu continu donnant lieu à une dualité entre
une structure discrète à l'échelle microscopique et un comportement continu à
l'échelle macroscopique.
De cette dualité est né le modèle qui formule des lois continues à
l'échelle macroscopique en prenant en compte de l’état microscopique de la
structure.
Le modèle microscopique du tissu cardiaque
Figure III.9 Tissu cardiaque : modèle microscopique
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
57
Géométriquement, le volume occupé par le cœur est décrit par deux
ouverts tels que:
Le domaine est supposé connexe afin de tenir compte des jonctions entre
cellules cardiaques ainsi que la membrane séparant ces deux ouverts.
Le vecteur est définit comme la normale unitaire à sortante de .
Les milieux intra et extra cellulaire sont assimilées à des conducteurs passifs à
l'état quasi statique de sorte que la loi d'Ohm reste valide.
Les potentiels électriques dans les milieux intra et extra cellulaires sont
reliées aux densités volumiques de courant par l’équation suivante:
Sous l'hypothèse de non création de charge, les courants volumiques sont
à divergence nulle, et les potentiels vérifient une équation de Laplace:
En introduisant la densité surfacique de courant traversant la membrane
de vers , la conservation de la charge exprime un état d’équilibre :
Dans l’espace des potentiels, l’équation précédente prend la forme :
Le potentiel transmembranaire s’écrit :
.
Chapitre III : Etat de l’art sur la modélisation et simulation de L’activité électromécanique du cœur
58
Le comportement électrique de la membrane est capacitif et résistif à la fois.
L’effet capacitif est dû à la double couche lipidique isolante des milieux intra et extra
cellulaire ( : capacité par unité de surface de la membrane) alors que l’effet résistif
est engendré par un courant ionique généré par les protéines membranaires
assurant le transport entre les milieux intra et extra cellulaires. Ceci permet de
formuler le comportement moyen de la membrane à l’échelle cellulaire [REF] par :
Les conditions limite au bord du cœur sont en réalité des relations de
couplage entre l’activité électrique du cœur et celles du thorax exprimant la continuité
du potentiel et du flux de courant à travers la frontière du coeur. On introduit le
potentiel et la densité de courant volumique dans le thorax.
où et représentent respectivement les matrices diagonales des
conductances et .
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
61
IV.1 Introduction
Dans ce chapitre, on s’intéresse à la simulation et modélisation de l’activité
électrique du cœur.
En effet, on se propose d’abord d’étudier un signal ECG normal, c’est à dire
ne présentant aucune anomalie.
Ce signal étant schématisé dans un plan (x ; y) sera décomposé en
harmoniques élémentaires, Cette étude est réalisée en se basant sur un nombre
d’harmoniques défini à partir de la précision obtenue par le biais d’un coefficient de
corrélation, En effet, nous avons remarqué que les 15 premiers harmoniques
suffisent pour une assez bonne reconstitution du signal avec une précision de l’ordre
de 2%, bien que l’analyse harmonique opérée sur ce signal ait été réalisée pour 50
harmoniques.
Par la suite, nous utiliserons cette résolution de l’ECG normal afin de définir
les paramètres à injecter dans le logiciel Multisim pour une simulation du signal
électrique ; ces paramètres seront modélisés.
IV.2 Analyse harmonique de l’ECG
L’ECG normal considéré est représenté sur la Figure1. On y voit les différents
secteurs du complexe PQRST considéré dans l’échelle d’Aushman :
Axe des x : 1 graduation → 0,05 s, Axe des y : 1 graduation → 0,1mV
Le signal est reproduit par un électrocardiographe sur un rouleau de papier se
déroulant à la vitesse de 25 mm/s,
Figure IV.1 : ECG normal
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
62
IV.2.1. La Transformée de Fourrier Trigonométrique
Tout signal périodique, vérifiant les conditions de Dirichlet, peut être
décomposé en une série infinie de fonctions sinus et cosinus [49] [50].., écrite sous la
forme discrète (IV-1).
Les conditions de Dirichlet
1. avoir un nombre fini de discontinuités dans la période dans le cas où
le signal est discontinu ;
2. avoir une valeur moyenne finie pour une période T ;
3. avoir un nombre fini de maxima positifs et négatifs.
où
k est l’ordre de l’harmonique ;
: La pulsation tels que
: la fréquence correspondant à l’harmonique k ;
: la composante continue du signal U(t), c’est en effet la valeur
moyenne de ce signal sur la période , il est donné par (IV-4) ;
et : les coefficients de la série de Fourier, déterminés par le
calcul de deux intégrales sur une période, en multipliant les deux
membres de l’équation (IV-1) par et simultanément,
on retrouvera assez facilement les relations (IV-5) et (IV-6).
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
63
L’écriture précédente des séries de Fourier (IV-1) présente en fait peu d’intérêt
physique [51] [52], en effet si la fonction U(t) subit une simple translation suivant l’axe
des temps alors les coefficients et seront modifiés.
En conséquence, on cherche donc une nouvelle écriture des séries de
Fourier dans laquelle la puissance est conservée [53] lors d’une translation suivant
l’axe des temps et où cette translation apparaîtra sous la forme d’un déphasage.
Cette nouvelle écriture s’obtient en posant :
où :
est la pulsation de la kième sinusoïde,
Amplitude de la kiéme sinusoïde,
la phase de la kiéme sinusoïde,
Sachant que :
Par identification entre les relations on obtiendra les
termes de passage entre les deux formulations :
Utiliser la relation (IV-7) revient à calculer les coefficients et suivants la
relation (IV-10)
désigne la fonction .
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
64
IV.2.2 Digitalisation
Présentation du Logiciel UN-SCAN-IT
UN SCAN IT, dont la figure IV.2 montre l’interface, est un Logiciel permettant
de digitaliser en (x ; y) les courbes prises en photos ou en dessin et cela même
directement d’un scanneur, il peut, suivant les besoins de l’opérateur, programmer
des graphes normales, Logarithmiques …
Figure IV.2 Interface utilisateur du logiciel UN SCAN IT
Digitalisation du signal ECG normal
La figure IV.1 donnant le signal ECG-normal étant retouchée en la figure IV.3
a été digitalisée sur UN-SCAN-IT avec les ’’données extrêmes’’ de référence [54]
décrites ci-dessus. Les résultats ont étés enregistrées sur un fichier DATA en 535
couples (x ; y).
La valeur minimal sur l’axe horizontal xmin= 0 ms ;
La valeur maximal sur l’axe horizontal xmax= 682 ms ;
La valeur minimal sur l’axe vertical ymin= -0.325 mV ;
La valeur maximal sur l’axe vertical ymax= 1.2 mV.
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
65
Le Logiciel ORIGIN, grapheur par excellence, sera utilisé pour reconstituer le
signal digitalisé par importation du fichier DATA. Finalement, la figure IV.4 montre le
signal ECG-normal digitalisé en 535 points.
Figure IV.3 Signal retouché sur Paint Figure IV.4 Signal digitalisé à 535 pts
Remarque
La figure IV.4 représente le signal U(t), obtenu suite à un affinage du signal
digitalisé avec la commande « Smooth » d’UN-SCAN-IT pour diminuer l’effet
d’épaisseur, puis ploté en « Line » sur ORIGIN.
La figure IV.5 représente le signal interpolé à 1365 points afin d’avoir un pas
de temps uniforme de 0,5 milliseconde sur une période T de 682 ms avec
identification du complexe PQRSTU.
Figure IV.5 Signal digitalisé et ploté à 1365 pts
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
66
IV.2.3 Procédure et exécution de l’analyse
La procédure établie suit le schéma synoptique indiqué sur la figure IV.6.
Pour les besoins de calcul, les coefficients de Fourier décrits par les relations
(IV-4), (IV-5) et (IV-6) s’écriront sous les formes discrètes (IV-11), (IV-12) et (IV-13),
avec mise en évidence de l’incrémentation du temps par l’indice i, pour des valeurs
fixes de k (nombre d’harmoniques).
Figure IV.6 : schéma synoptique de la procédure de calcul
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
67
a. Calcul de l’Aire(a0), des Aire(ak) et Aire(bk)
Sur ORIGIN, muni des données de l’ECG normal interpolées à 1365 points,
on commencera tout d’abord par calculer le terme Aire(a0) en plotant la colonne U(t)
puis on exécute la commande « calculus integrate » (IV-14). Les Aire et Aire
sont donnés par les relations (IV-15) et (IV-16).
L’indice variant de 1 à 1365 correspond à l’incrémentation du temps,
Les termes Aire et Aire sont définies pour chaque valeur de k (k allant
de 1 à 50 pour notre cas).
b. Calcul des coefficients ak et bk
Les valeurs des quantités , et relatives aux 50
harmoniques, sont calculées et répertoriées sur une feuille de calcul de type Excel
(Classeur1 en Annexe), les coefficients et ainsi que seront calculés à partir
des relations suivantes :
c. Calcul des nouveaux coefficients et
Le calcul des nouveaux coefficients et ainsi que utilisent les termes
de passage énumérés par la relation (IV-10). Les déphasages seront convertis en
degrés pour les besoins de simulation sur Multisim, ainsi que le calcul de la
fréquence de chaque harmonique en utilisant la relation (IV-2).
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
68
IV.2.4 Plot des harmoniques
A partir du tableau Excel (classeur1) et pour chaque harmonique (k=1 à 50),
les valeurs des coefficients A0, Ak et calculés.
Ces coefficients sont introduits sur une feuille de calcul Mathématica.
la relation (IV-7) nous permet de tracer les courbes constituant le signal à
partir d’une sommations d’harmoniques.
En d’autres termes nous commençons par la première harmonique (M=1),
puis M=2 : sommant de k=1 à 2 ; M=3 : sommant de k=1 à 3 ; ainsi de suite jusqu'à
M=50.
M étant la valeur maximale sur l’incrément de k.
En réalité nous lui demandons non seulement de ploter les harmoniques, mais
de les sommer une à une.
Il suffit pour cela d’insérer les coefficients A0, Ak et en forme de Data
points, et d’inclure les instructions (IV-19).
où M désigne la sommation des harmoniques de k variant de 1 à M.
Les courbes donnant la sommation des M harmoniques seront juxtaposées au
signal original, le pas de calcul à été maintenue à 0,5 ms afin de pouvoir corréler les
résultats.
La figure IV.7 donne un aperçu sur l’évolution de la corrélation de la courbe
originale digitalisée avec la courbe reconstituée suivant le nombre d’harmoniques
utilisées, la figure IV.8 illustre notre choix relatif à 15 harmoniques.
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
69
Figure IV.7 : évolution de la corrélation avec le signal original
Figure IV.8 : corrélation pour 15 harmoniques avec le signal original
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
70
Coefficient de corrélation
Le tableau IV.1 ci-dessous regroupe les valeurs du coefficient de corrélation
pour les différentes sommes d’harmoniques, M allant de 1 à 50. Sur la figure IV.9,
nous avons représenté sa courbe d’évolution.
Correspondance
n° harmonique-coefficient de corrélation
M Coef.correl M Coef.correl
1 0,27269 26 0,99905585
2 0,35791 27 0,99915253
3 0,52849747 28 0,99918305
4 0,64402353 29 0,99918347
5 0,71609959 30 0,99919265
6 0,78145547 31 0,9992186
7 0,81839052 32 0,99925015
8 0,863215 33 0,99928674
9 0,90076358 34 0,99931211
10 0,92776942 35 0,99932092
11 0,94814525 36 0,99932517
12 0,96217344 37 0,99932665
13 0,97268248 38 0,99933162
14 0,97936394 39 0,99935327
15 0,98429523 40 0,99939047
16 0,98749992 41 0,99943893
17 0,98944071 42 0,99949772
18 0,99113569 43 0,99954951
19 0,99259115 44 0,99959497
20 0,9940194 45 0,99963087
21 0,99551252 46 0,99965857
22 0,99674761 47 0,99967509
23 0,99770651 48 0,99968341
24 0,99836268 49 0,99968798
25 0,99881202 50 0,99969299
Tableau IV.1 Correspondance entre le coefficient de corrélation
et le niveau d’harmonique
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
71
Figure IV.9 Evolution du coefficient de corrélation en fonction des harmoniques.
IV.3 Simulation sur MULTISIM
Présentation du Logiciel MULTISIM
Figure IV.10 : Interface graphique du logiciel Multisim
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
72
Le Logiciel MULTISIM est un outil de simulation de circuits électroniques
(Figure IV.10), il est muni d’une bibliothèque de composants réels et virtuels, sur une
interface graphique.
Le signal de sortie est capté par un oscilloscope à deux voix dont le
fonctionnement est analogue aux oscilloscopes réels.
Il reste que MULTISIM est un Logiciel numérique, résolvant des équations
différentielles basées sur la méthode itérative.
paramètres de la simulation sur Multisim
Le circuit choisi sera représenté par les 15 premières harmoniques, en
concordance avec un coefficient de corrélation de 2% avec le signal original digitalisé
visible sur la figure IV.8, donc en 15 générateurs de fonctions sinusoïdales installées
en série, chaque générateur sera programmé par les valeurs de l’amplitude,
fréquence et déphasage issues du calcule Excel, et arrêté à k=15.
Les données calculées sur « classeur1» relatives aux Amplitudes, Fréquences
et déphasages des 15 premières harmoniques sont insérées avec une adaptation
des fréquences qui seront normalisées à partir de la fréquence fondamental, le reste
lui sont des multiples, la convergence sera accélérée en opérant un changement
d’échelle passant au KHz.
L’interface de commande du générateur [interface AC Voltage] Figure IV.11
permet la programmation des paramètres avec un ordre de grandeur allant du pico
au giga volt pour le voltage, et du pico au giga hertz pour la fréquence.
Figure IV.11 : Interface générateur de tension alternative. Multisim
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
73
Pour le déphasage, un ajustement sur Excel pour une lecture au millième
permet d’arrondir convenablement sa valeur, ceci se fera automatiquement sur
Multisim. Le tableau IV.2 désigne les données réelles programmées.
Amplitude Déphasage Fréquence
Calculée
(mV)
Multisim
(V)
Calculée
(Deg)
Multisim
(Deg)
Calculée
(Hz)
Multisim
(KHz)
0,0809767 0,0809767 142,68718 142,687 1,4662757 1
0,068907 0,068907 198,06673 198,067 2,9325513 2
0,115597 0,115597 -12,28567 347,714 4,398827 3
0,1093492 0,1093492 125,56654 125,567 5,8651026 4
0,0930897 0,0930897 214,36991 214,370 7,3313783 5
0,0929501 0,0929501 -19,76817 340,232 8,797654 6
0,0722441 0,0722441 97,418723 97,419 10,26393 7
0,0816181 0,0816181 221,66373 221,664 11,730205 8
0,0764728 0,0764728 -20,1598 339,840 13,196481 9
0,0660409 0,0660409 97,86982 97,870 14,662757 10
0,0581159 0,0581159 219,43813 219,438 16,129032 11
0,0486429 0,0486429 -20,22939 339,771 17,595308 12
0,042377 0,042377 103,14037 103,140 19,061584 13
0,0339479 0,0339479 229,79966 229,800 20,527859 14
0,0292434 0,0292434 -1,831455 358,169 21,994135 15
Tableau IV.2 Data Multisim pour simulation1
Résultat: Le circuit correspondant sur Multisim avec les données du tableau
IV.2 est identifié sur la figure IV.12, avec la solution finale.
Figure IV.12 : simulation 1 sur Multisim.
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
74
IV.4 Modélisation des amplitudes et déphasages
Les amplitudes et déphasages relatives aux 50 harmoniques, calculées
précédemment « classeur1 » sont mis à l’étude en les plotant en fonction du facteur
du nombre d’harmoniques utilisées.
L’étude se fera sur deux plans, le premier concernera les 15 premières
harmonique, le deuxième prendra en compte l’ensemble des harmoniques calculées.
Amplitudes : L’allure des amplitudes en fonction du facteur k est
présentée sur la figure IV.13, d’une forme assez particulière, elle présente dés le
début une perturbation (instabilité) jusqu'à la huitième harmonique, d’une
convergence a partir de la 29éme harmonique, un palier intermédiaire entre la 17éme
et 21éme harmonique pour reprendre l’allure décroissante naturelle représentant les
amplitudes dans les transformées de Fourier.
Figure IV.13 Histogramme Amplitudes en fonction du facteur k
Pour les 15 premières harmoniques, le modèle mathématique proposé (IV-20)
suit une distribution naturelle représentée par la formulation de Gauss suivante :
Figure IV.14 Fonction Gauss Formulation générale de Gauss
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
75
Le facteur k est la variable de ce modèle, représente l’abscisse de la crête,
est l’offset, est l’épaisseur suivant l’axe des abscisses à mi-hauteur des
ordonnées de la crête et l’offset, B est l’aire délimitée par la fonction et l’offset.
Les approximations de chaque paramètre de la fonction IV-20 sont
répertoriées comme suit :
Paramètres A15
valeur ± erreur
Tableau IV.3 paramètres du modèle IV-20
En comparant l’évolution des deux courbes (figure IV.15), le coefficient de
corrélation trouvé est de l’ordre de 0.93.
Figure 15 : Corrélation Amplitude A15
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
76
Pour l’ensemble des harmoniques calculées, figure IV.16, le
même modèle mathématique sera proposé, avec de nouveaux paramètres (tableau
IV.4) se sera la relation IV-21.
Paramètres A50
valeur ± erreur
Tableau IV.4 paramètres du modèle IV-21
Figure IV.16 Corrélation Amplitude A50
La courbe d’évolution A50 admet un coefficient de corrélation de 0.98 qui
reste une bonne approximation.
Déphasages : La représentation du déphasage-positif, en fonction du
nombre d’harmoniques par un histogramme (figure IV.17) nous permet d’apprécier
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
77
un déplacement en escalier de trois marches, avec des cassures de niveaux dues
au bruit numérique (faibles valeurs).
Si l’on considère seulement les 15 premières harmoniques, dont
l’histogramme est visible sur la figure IV.18, ceci nous renseigne mieux sur l’évolution
du déphasage des premières harmoniques, en forme de trio dont leurs valeurs
respectives peuvent êtres moyennées.
Figure IV.17 Histogramme déphasages en
fonction du facteur k
figure IV.18 Histogramme déphasages en
fonction du facteur k=15.
L’évolution du déphasage en fonction du nombre d’harmoniques sera
modélisée par la fonction sinus décrite comme, le déphasage à 15 harmoniques sera
modélisé par la formulation IV-22:
Fonction Sinus Formulation de la Fonction Sinus
Pour les 15 premières harmoniques, la fonction est représentée par
les paramètres suivants (tableau IV.5).
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
78
Paramètres Phi15
valeur ± erreur
Tableau IV.5 paramètres du modèle IV-23
L’évolution de la fonction (IV-22) conjointement avec est représentée
sur la figure IV.19, elle jouit d’un coefficient de corrélation de 0.997 (voisin de
l’unité).
Figure IV.19 Corrélation Amplitude
L’amplitude au carré (A2)
Le A2 est un élément intéressant à étudier, car il nous donne directement la
puissance d’un signal périodique [IV.5], sa modélisation pour les 15 premières
harmoniques suit la loi de la formule (IV-23) avec les paramètres du tableau IV.6.
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
79
Paramètres A215
valeur ± erreur
Tableau IV.6 paramètres du modèle IV-23
Le graphe donnant l’allure de cette fonction avec celle calculées est
représenté sur la figure IV.20, on obtient un coefficient de corrélation de l’ordre de
0.88.
Figure IV.20 Corrélation Amplitude
Nous proposons une nouvelle formulation (IV-24) pour décrire le carrée de
l’amplitude à 50 harmoniques (équation de Giddings). Cette équation est
couramment utilisée dans le domaine de la chromatographie, est décrite comme
suit :
Figure IV.14 Fonction Giddings Formulation générale de Giddings
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
80
Le carré de l’amplitude, pour notre signal, est donnée par :
Les paramètres de cette fonction sont :
Paramètres A250
valeur ± erreur
Tableau IV.7 paramètres du modèle IV-24
En plotant la relation (IV.24) avec A2=f(k) à 50 harmoniques représentée sur la
figure IV.21, elle admet 11 résidus sur 50, et un coefficient de corrélation de 0.96.
Figure IV.21 Corrélation Amplitude
IV.5 Discussion et résultats
Ce paragraphe sera consacré à la discussion des résultats obtenus dans ce
chapitre selon trois axes principaux :
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
81
simulation sur Multisim
La simulation sur Multisim du signal ECG décomposé en 15 harmoniques
reflète une fidélité assez obsolète (Figure IV.12).
En effet le signal obtenu par simulation, en rapport à celle de la figure IV-8
obtenue par calcul sur Mathématica, montre une apparence claire du complexe
PQRSTU, avec des difformités dues essentiellement au circuit choisie.
Modélisation
La modélisation des composants de la relation (IV-7), décrivant l’E.C.G en
amplitudes et déphasages porte à croire en une nouvelle écriture comme suit :
Pour les modèles à 15 premières harmoniques
Amplitude :
Déphasage :
L’amplitude au carré (A2) :
Pour le modèle à 50 harmoniques
Amplitude :
L’amplitude au carré (A2) :
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
82
Il suffit donc de choisir un niveau de corrélation du tableau IV.1, pour décider
la valeur à affecter à k, elle générera par application du modèle aux principaux
composants du signal ECG étudié.
Etude du déphasage
Le déphasage pour 15 harmoniques représentées sur la figure IV.18 est
représenté cette fois dans un cercle de Mohr sur la Figure IV.22, et rend compte de
l’existence d’un triangle de fonctionnement dont les valeurs moyennes des angles
peuvent êtres calculés.
Figure IV.22 Représentation Angulaire du déphasage
Les trois moyennes sont respectivement 113, 217 et 345° avec une
dispersion inférieure à 30°.
Compte tenu du triangle de Mohr, nous remarquons que le fonctionnement
cardiaque est analogue à un système triphasé.
Ces déphasages correspondent à des temps caractéristiques , et
successivement 430 ; 820 et 1300 ms identifiées sur le graphique du signal étudié
initialement et répertoriés sur la figure IV.23.
Chapitre IV : Simulation et Modélisation de l’Activité Electrique du Cœur
83
Figure 23 Représentation des temps caractéristique sur l’ECG.
L’ECG représenté à 15 harmoniques défini trois zones de fonctionnement
identifiées selon le complexe PQRST par :
Zone 1 : dépolarisation auriculaire (Onde P).
Zone 2 : dépolarisation ventriculaire (QRS).
Zone 3 : repolarisation ventriculaire (T) et retour à l’état initial.
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
85
V.1 Introduction aux méthodes numériques
La discrétisation des équations aux dérivées partielles a pour but de
transformer le problème continu en un problème discret, de façon à pouvoir assurer
sa résolution par des méthodes numériques [55] telle que la méthode des éléments
finis, la méthode de différences finis et la méthode des volumes finis [56].
Cette dernière est la plus utilisée actuellement dans les codes de simulation
numérique (CFX d’ANSYS, FLUENT, FAST-3D, etc.…..).
V.2 Méthode des volumes finis
Cette méthode consiste à subdiviser le domaine physique de l’écoulement en
éléments de volumes plus ou moins réguliers dans lesquels les équations décrivant
l'écoulement, écrites sous une forme conservative, sont intégrées [55] ….
Le but de cette méthode est de convertir une équation différentielle en un
système d’équations algébriques en mettant en relation les valeurs des variables
positions et pression de la fonction considérée aux points nodaux
adjacents d’un volume de contrôle typique (volume élémentaire). Cela est obtenu par
intégration de l’équation différentielle gouvernant l’écoulement dans ce volume en
approximant certains termes (convection, diffusion et source).
La fonction est caractérisée par ses composants respectivement
la masse volumique, trois composantes de la vitesse et la pression instantanée d’un
écoulement incompressible dans un repère de coordonnées cartésiennes .
Les étapes de résolution de cette méthode sont décrites comme suit.
V.2.1 Génération de maillage
Le domaine de calcul est subdivisée en un ensemble de volumes de contrôle
en utilisant certaines formes de maillage (structuré ou non structuré).
Ces volumes de contrôle enveloppent tout le domaine de calcul sans
chevauchement de telle sorte que la somme de leurs volumes soit égale exactement
au volume du domaine de calcul.
Un point, positionné au centre de chaque volume, est appelé centre du
volume de contrôle ; il est noté P comme le montre la figure .
Les nœuds des volumes voisins seront notés suivant leurs positions N, S, W,
E, T et B respectivement.
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
86
La Figure ci-dessous indiquent les différentes notations utilisées pour
chacun des volumes de contrôles de donnés.
Figure V.1 Volume de contrôle dans un maillage tridimensionnel non orthogonal
V.2.2 Discrétisation des équations gouvernantes
L'étape principale de la méthode des volumes finis est la résolution des
équations régissantes (équation de continuité et conservation de la quantité de
mouvement) dans chaque volume de contrôle [59]. Les équations algébriques
déduites rendent la résolution des équations de transports plus simple.
Chaque nœud est entouré par un ensemble de surfaces composant l’élément
de volume. Toutes les variables du problème et les propriétés du fluide seront
stockées aux nœuds de cet élément.
Les équations et régissant l’écoulement, sont présentées
sous leurs formes moyennées dans un repère cartésien .
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
87
Notons que toute équation régissant un transfert de chaleur et de masse peut
être écrite sous la forme générale suivante décrite pour la variable .
où désigne le coefficient de diffusion et le terme source
les différents termes de l’équation précédente sont respectivement les termes
instationnaire, convectif, diffusif et source.
Les équations et sont introduites dans un volume de
contrôle par utilisation du théorème de la divergence de Gauss-Ostrogradsky afin de
ramener des intégrales de volume en intégrales de surface. Ces équations
deviennent respectivement :
L'étape suivante consiste à discrétiser les inconnues du problème ainsi que
les différents opérateurs des équations et .
Ces étapes conduisent à l'obtention, dans chaque volume de contrôle, d’une
équation discrétisée reliant les variables d'une cellule à celles des cellules voisines.
L'ensemble de ces équations discrétisées formera finalement un système matriciel.
Considérons un élément d’une maille isolée représentée par la figure ;
cet élément est défini par trois nœuds, un élément centroide de face et trois points
d’intégration.
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
88
Figure V.2 Point d’intégration dans un élément d’un volume de contrôle
La discrétisation et le réarrangement des trois équations précédentes nous
ramènent aux formulations suivantes .
Les différents termes des équations précédentes sont comme suit :
est le volume d’intégration de la grandeur
est l’indice du point d’intégration (intégration point)
est la surface d’intégration de la grandeur
est l’intervalle de temps (time step)
L’indice supérieur (0) se rapporte au niveau du temps précédant.
Le débit massique traversant une surface du volume de contrôle est donné
par la relation .
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
89
V.2.2.1 Couplage Pression-Vitesse
Le code de calcul utilise une seule maille pour la détermination des
différents paramètres de l’écoulement : c’est le maillage centré.
Les nouveaux paramètres et désignent les composantes du vecteur
vitesse et la pression au point considéré.
La méthode d’interpolation de la pression dans le couplage pression-vitesse
économisera donc au mieux l’espace mémoire et le temps de calcul effectué par le
module « ».
Dans le cas où la pression est connue, les équations discrétisées sont
aisément solubles.
Le débit massique est calculé par à partir de l’équation de
conservation de masse décrite, à une dimension, par la relation
La relation précédente prend la forme suivante :
V.2.2.2 Les fonctions de forme
L’ensemble des solutions est stocké dans les nœuds de chaque maille
élémentaire. Cependant les différents termes des équations et
exigent la détermination des variables sur les points d’intégration. C’est pour
cette raison que nous devons avoir une méthode de calcul relative à chaque
élément, Ceci est possible grâce à l’utilisation des fonctions de forme.
La grandeur caractérisant l’écoulement dans un élément de volume (cas de
la figure ) est fonction de cette même grandeur calculée aux nœuds de l’élément
considéré, elle est donnée par la relation .
où est la fonction de forme pour le nœud et la valeur de la grandeur dans le
même nœud.
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
90
Les facteurs de forme vérifient la propriété suivante :
Les termes vérifient la relation d’orthogonalité suivante :
Les fonctions de forme utilisées dans sont linéaires en termes de
coordonnées. Les fonctions de forme dans l’espace de l’hexaèdre de la figure
sont données par le système d’équation .
Figure V.3 Détermination des positions de nœuds
dans un élément hexaèdre dans CFX-11
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
91
Les facteurs de forme sont également utilisées pour le calcul de diverses
quantités géométriques (positions, coordonnées du point d’intégration , surfaces).
Les fonctions de forme sont aussi employées pour évaluer les dérivées
partielles des termes de flux à travers les surfaces de contrôle dans chaque direction.
Dans le cas général, la formulation des différents flux est donnée par la relation V-17.
Les dérivées partielles de chaque fonction de forme par rapport aux positions
et pour chaque nœud doivent êtres présentées dans le repère cartésien
. Pour cela, la détermination de la matrice Jacobienne inverse est nécessaire.
V.2.2.3 Les gradients de pression
L'intégration du gradient de pression sur le volume de contrôle dans
les équations de la conservation de la quantité de mouvement nous ramène à la
détermination du terme
où
V.3 Forme générale de la propriété utilisée par CFX-11
La discrétisation du terme de convection (terme 2 de la relation V-3) impose
que la variable doit être liée à chaque valeur de à chaque nœud.
La formulation générale de la grandeur utilisée par , pour n’importe
quel schéma de discrétisation, est donnée par la forme suivante :
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
92
Les différents paramètres de l’équation précédente sont comme suit :
: solution par le schéma avant (upwind)
: gradient de la fonction
: vecteur position du nœud n
: est une constante dépendante du schéma de discrétisation
Utilisation du schéma avant (Upwind Differencing Scheme).
Utilisation d’un autre schéma (Specify Blend).
Dans le cas d’un schéma centré , la formulation
donnant change complètement de forme et est donnée par la relation suivante :
V.3.1 Couplage du système d’équations
Dans le but d’une résolution numérique des équations régissant l’écoulement
moyen, ces dernières doivent être toujours sous leur forme discrète, le système
d’équations à résoudre peut être ramené à un système de la forme :
Il est bon de noter que, pour les équations scalaires telles que l’équation
donnant l’enthalpie ou l’énergie cinétique de turbulence, chaque configuration ( ,
, et ) correspond à un nombre unique. En ce qui concerne le couplage à trois
dimensions de l’équation de conservation de masse avec celle de quantités de
mouvement, nous aurons une matrice ( ).
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
93
Les termes et sont donnés par les deux équations suivantes :
V.3.2 Solution des équations dans le module de CFX-11
Les méthodes classiques utilisent des algorithmes où les équations de
conservation de la quantité de mouvement sont d’abord résolues en estimant une
valeur de pression initiale P (solution initiale). En d’autres termes, à chaque niveau
itératif, les équations de transport sont résolues à partir des composantes u et v de
la vitesse résultantes des itérations précédentes.
Cet algorithme présente l’inconvénient de nécessiter un nombre itératif élevé
afin d’atteindre la convergence du processus itératif.
Le code de calcul utilise une méthode couplée où les équations
hydrodynamiques (u, v, w et P) sont résolues en même temps, tels qu’une équation
unique, cette approche utilise une méthode entièrement implicite pour chaque pas de
temps.
Dans le cas d’un écoulement stationnaire, le pas de temps se comporte
comme un paramètre accélérant la convergence.
La figure V-4 ci-dessous, représente l’organigramme général du code de calcul
pour la résolution de chaque ensemble d’équations. Cet organigramme
[60] se compose de deux opérations numériques :
1- La linéarisation des équations non linéaires avant d’être insérées dans la
matrice de solution.
2- La résolution des équations linéaires avec un procédé itératif.
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
94
START
T
Initialise Solution Fields and Advance in Time / False Time
Advance
in Time
Convergence
Criteria / Max
Iteration Satisfied ?
YES
YES YES YES
NO
NO
NO
NO
Figure V.4 Organigramme de calcul du code CFX-11
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
95
V.4 Présentation du Code de calcul
Le logiciel intègre cinq modules principaux (figure V.5) reliés entre
eux par le déroulement des informations du problème étudié pour une analyse CFD
(Computationnel Fluid dynamique).
Figure V.5 Les principaux modules du CFX-11
V.4.1 CFX- Build (et ou ICEM CFD 11.CFX)
Ce module permet de préparer la configuration géométrique du problème
étudié et de générer le maillage [58] de manière assez conviviale bien qu'assez
simple. L'utilisation de ce module est optionnelle pour les domaines de calcul, il
génère des grilles simples.
Dans le cas de géométries complexes, peut être couplé avec
d’autres logiciels « mailleurs ».
La simplicité d’utilisation d’ICEM CFD 11.CFX et sa robustesse envers la
réalisation des géométries les plus complexes est utilisé dans notre étude (voir
figure V.6).
Pour le maillage, ICEM CFD 11.CFX utilise des structures mono ou multi-blocs
en fonction de la géométrie, il permet de générer deux types de maillages entre autre
le maillage tétraèdre et hexaèdre.
CFX-11 ANSYS
ICEM CFD 11.CFX Géométrie
Génération du Maillage
CFX-PRE
CFX-SOLVER
CFX-POST
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
96
Figure V.6 Réalisation de la géometrie et
génération du maillage « ICEM CFD 11.CFX »
V.4.2 CFX-Pre
Il permet d'importer le maillage de la géométrie étudiée construit par le module
CFX-BUILD ou de l'importer à partir de n’importe quel logiciel .
Le CFX-Pre est conçu pour la spécification de la nature de l'écoulement
(permanent ou transitoire), laminaire ou turbulent. Il permet aussi l’introduction des
conditions initiales et aux limites du problème étudié ainsi que les paramètres de
convergence (nombre d'itérations et la tolérance d'erreur) (figure V-7).
Figure V.7 Géométrie importée par le module CFX-Pre (Spécification des conditions aux limites)
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
97
V.4.3 CFX-Solver
Il permet de résoudre les équations de l'hydrodynamique modélisant le
problème physique étudié. Toutes les spécifications du problème produites dans le
module CFX-Pre sont résolues par pour un nombre d'itération bien
défini et une erreur tolérée.
V.4.4 CFX- Solver Manager
Le est un module qui permet de gérer la tâche
(figure V-8), ses fonctions principales sont les suivantes :
Indiquer les dossiers d'entrée au ;
Lancer ou arrêter la simulation avec le ;
Surveiller la progression de la solution avec le Solver (figure V-8);
Lancer une autre simulation en parallèle.
Figure V.8 Lancement d'analyse du problème et
Contrôle de convergence par le Solver
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
98
V.4.5 CFX-Post
Ce module permet de visualiser les différents résultats obtenus par le CFX-
Solver à l'écran (figure V.9), Il dispose d'outils graphiques très puissants permettant
la représentation et l'analyse des résultats en forme divers tel que :
Lignes de courant, Champ de vitesse…
Visualiser différents paramètres définis par l'utilisateur.
Exporter les résultats en différant formats afin de tracer l’évolution des
variables avec d'autres logiciels graphiques tels qu’Origin ou Tec plot.
Figure V.9 Contours de pression réalisée par le CFX-Post
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
99
V.5 Modèle et étude
V.5.1 Propositions du modèle et exécution
Le modèle proposé comporte deux éléments à savoir le cœur et les poumons
regroupés au sein d’une enceinte déformable, comme l’indique la figure V.10.
Figure V.10 Modèle cœur-poumons
Afin de visualiser les déformations de la paroi du modèle selon les conditions
réels de fonctionnement, le modèle possède une seule entrée avec une pression
veineuse de et une sortie à .
La forme adoptée est celle d’un cœur réel. A partir du logiciel
[61], une esquisse « Figure V.11 » à été établie avec les détails de la position
d’entrée et de sortie, respectivement de diamètres 16 et 20 mm.
Figure V.11 Esquisse du modèle sur SoliWorks2007
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
100
Une révolution à 360° de l’esquisse par rapport à l’axe principale engendre le
modèle avec un effet d’épaisseur de 1 mm (figure V.12).
Figure V.12 Révolution à 360° de l’esquisse
En utilisant la touche cotation intelligente de SolidWork, dix points sont
sélectionnés de l’esquisse en abscisses et ordonnés pour êtres transposées sur
ICEM CFD 11.CFX.
V.5.2 Géométrie et Maillage sur ICEM CFD
Les couplets de coordonnés (x, y) de l’esquisse seront utilisés
pour décrire la géométrie sur ICEM CFD.
L’insertion de lignes (ou cercles) de jonction entre ces points délimitera les
surfaces crées par la commande « », ces surfaces seront nommées
une à une. L’ensemble des surfaces formera ainsi l’enveloppe interne du modèle.
Afin de visualiser aisément les résultats l’enveloppe a été divisée en trois
parties nommées successivement « Wall A, B et C » comme l’indique la figure V.13.
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
101
Figure V.13 Géométrie sur ICEM CFD
Le maillage tétraédrique (figure V.14) a été choisi pour l’ensemble des
composantes du modèle, il est généré par impulsion de la commande « ».
Figure V.14 Elément tétraédrique pour le maillage
L’adaptation des commandes déterminent les dimensions de l’élément étudié
en concordance avec la taille du modèle. La figure V.15 représente le modèle cœur-
poumon maillée avec les paramètres finaux donnés sur le tableau V.1
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
102
Figure V.15 Modèle cœur-poumon maillée
Number of nodes in model 634381
Number of tetra elements 3703491
Number of prism elements 0
Number of hex elements 0
Number of tetra elements 0
Tableau V.1 Maillage sur Ansys ICEM CFD.11
V.5.2 Simulation sur Ansys CFX.11
Ansys CFX.11 importera le fichier de la géométrie maillée du modèle. La
procédure décrite précédemment sera suivie avec les paramètres du modèle et de
l’écoulement décrit au paragraphe suivant (Intégration sur Ansys CFX.11).
Il reste à noter que le fluide choisi est de l’air et que l’écoulement est de nature
turbulent. Cette simulation est effectuée dans le cas stationnaire.
V.5.3 Intégration sur Ansys CFX.11
La procédure de calcul de notre est régie par les données à injecter sur Ansys
CFX suivant le schéma ci-dessous.
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
103
LIBRARY: MATERIAL: Air at 25 C PROPERTIES:
THERMAL EXPANSIVITY = 0.003356 [K^-1] ABSORPTION COEFFICIENT = 0.01 [m^-1] DYNAMIC VISCOSITY = 1.831E-05 [kg m^-1 s^-1] DENSITY = 1.185 [kg m^-3] MOLAR MASS = 28.96 [kg kmol^-1] SPECIFIC HEAT CAPACITY = 1.0044E+03 [J kg^-1 K^-1] THERMAL CONDUCTIVITY = 2.61E-02 [W m^-1 K^-1]
FLOW: SOLUTION UNITS:
ANGLE UNITS = [rad] LENGTH UNITS = [m] MASS UNITS = [kg] SOLID ANGLE UNITS = [sr] TEMPERATURE UNITS = [K] TIME UNITS = [s]
SIMULATION TYPE: Steady State INITIAL TIME: 0 [s] TIME DURATION: 0.682 [s]
DOMAIN: Coeur DOMAIN TYPE = Fluid FLUIDS LIST = Air at 25 C LOCATION = BODY
BOUNDARY: INLET BOUNDARY CONDITIONS:
FLOW DIRECTION: Zero Gradient MASS AND MOMENTUM: Option = Static Pressure Relative Pressure = 5 [mm Hg] BOUNDARY: OUTLET MASS AND MOMENTUM: Option = Static Pressure Relative Pressure = 120 [mm Hg] BOUNDARY: wall A BOUNDARY CONDITIONS: WALL INFLUENCE ON FLOW: No Slip BOUNDARY: wall B BOUNDARY CONDITIONS: WALL INFLUENCE ON FLOW: No Slip BOUNDARY: wall C BOUNDARY CONDITIONS: WALL INFLUENCE ON FLOW: No Slip
DOMAIN MODELS: DOMAIN MOTION: Stationary MESH DEFORMATION: None Reference Pressure = 1 [atm]
FLUID MODELS: COMBUSTION MODEL: None HEAT TRANSFER MODEL: None THERMAL RADIATION MODEL: None TURBULENCE MODEL: k epsilon
OUTPUT CONTROL: Option = Standard OUTPUT FREQUENCY: Iteration Interval = 100 RESULTS: Standard
SOLVER CONTROL: ADVECTION SCHEME: High Resolution CONVERGENCE CONTROL: Maximum Number of Iterations = 1000 CONVERGENCE CRITERIA: Residual Target = 1.E-4 Residual Type = RMS
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
104
V.5.4 Résultats et discussion
Dans ce qui suit, nous présentons les résultats sous forme de contours et de
graphes en donnant leurs interprétations.
V.5.4.1 Contour de Pression
La distribution de pression est visualisée sur la figure 5.16a, elle correspond à
l’enveloppe du modèle. Une coupe transversale permet de visualiser la répartition de
pression à l’intérieur du modèle (figure 5.16b).
Figure 5.16a Contours de pression sur
l’enveloppe Figure 5.16b Contours de pression sur le plan
transversal
Nous remarquons, après convergence du calcul, qu’une redistribution de
pression s’est établie à l’intérieur comme à l’extérieur.
La plus grande valeur en pression est prise à l’entrée, vu les conditions aux
limites imposées, est de l’ordre de 1,220 103 Pa. La sortie, quant à elle, jouie d’une
pression moyenne égale à la pression d’entrée.
En observant le contour transversal sur la figure 5.16b, on constate que la
pression est répartie d’une manière régulière et symétrique de part et autre de l’axe
central.
Dans la zone centrale on remarque une dépression (en bleu) qui nous indique
et confirme une déformation de la paroi.
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
105
V.5.4.2 Lignes de courant
La figure 5.17 montre les ligne de courants dans le plan transversal, on
observe que les filets fluide suivent parfaitement le contour de l’obstacle dans le
mouvement relatif de l’entrée vers la sortie.
Un détachement du fluide se produit à la partie extrême du modèle (haut et
bas de la figure 5.17) en créant un tourbillon évoluant du milieu.
Figure 5.17 Lignes de courant sur le plan transversal
V.5.4.3 Vecteurs vitesses
La figure 5.18 montre respectivement les champs des vecteurs vitesses pour
différentes position de l’obstacle.
Figure 5.18 Contour et champ des vitesses
Chapitre V : Simulation Mécanique de l’Activité du Cœur
106
Une analyse analogue (interprétations des lignes de courants) permet de
constater que la vitesse est superieur au centre avec une recirculation
(détachement) sur le bas et le haut.
0 20 40 60 80 100
0,00
0,05
0,10
0,15
0,20
vite
sse
(m
/s)
x
Velocity [ m s^-1 ]
Figure 5.19 Distributions de vitesse
La figure 5.19 montre la distribution de la vitesse de l’écoulement dans
l’obstacle, il est à noter que la vitesse varie avec la position, donc avec le diamètre
pour notre cas.
Au bord d’attaque la vitesse est moindre, elle subit un saut à environ 35 mm
suivant l’axe principal, puis diminue en passant par un minimum aux environ de 80
mm, puis reprend son ascension pour atteindre sa valeur maximale, finalement elle
diminue au niveau de la sortie.
V.5.5 Problèmes et perspectives
Il est à noter qu’au niveau de cette l’étude que l’apprentissage sur le Logiciel
Ansys CFX.11 est rude et les exemples sont assez rares. Néanmoins, je remercie le
laboratoire de Mécanique de l’Université USTO-MB de m’avoir fourni les moyens
nécessaires qui m’ont permis de mener à bien la simulation numérique.
Cette étude assez complète tenant compte de la viscosité du fluide (sang)
dans le cas instationnaire est envisagée.
L’interaction Fluide Structure sera l’étape finale pour la visualisation des
contractions du modèle étudié à comparer avec des cas réels.
Annexe: Classeur1
calcul de l'Amplitude, Déphasage et fréquence pour le signal ECG
air a0 6,25E+01 a0 9,17E-02 test sur an T=682 ms
k Air(ak) Air(bk) ak bk A (mV) Acarré(mV) Atg (Rad) Phi (Rad) Phi (Deg) Hz période (ms)
1 -2,20E+01 1,67E+01 -6,44E-02 4,91E-02 8,10E-02 6,56E-03 -6,51E-01 2,49E+00 1,43E+02 1,47E+00 6,82E+022 -2,23E+01 -7,29E+00 -6,55E-02 -2,14E-02 6,89E-02 4,75E-03 3,15E-01 3,46E+00 1,98E+02 2,93E+00 6,82E+023 3,85E+01 -8,39E+00 1,13E-01 -2,46E-02 1,16E-01 1,34E-02 -2,14E-01 -2,14E-01 -1,23E+01 4,40E+00 6,82E+024 -2,17E+01 3,03E+01 -6,36E-02 8,89E-02 1,09E-01 1,20E-02 -9,50E-01 2,19E+00 1,26E+02 5,87E+00 6,82E+025 -2,62E+01 -1,79E+01 -7,68E-02 -5,26E-02 9,31E-02 8,67E-03 6,00E-01 3,74E+00 2,14E+02 7,33E+00 6,82E+026 2,98E+01 -1,07E+01 8,75E-02 -3,14E-02 9,30E-02 8,64E-03 -3,45E-01 -3,45E-01 -1,98E+01 8,80E+00 6,82E+027 -3,18E+00 2,44E+01 -9,33E-03 7,16E-02 7,22E-02 5,22E-03 -1,44E+00 1,70E+00 9,74E+01 1,03E+01 6,82E+028 -2,08E+01 -1,85E+01 -6,10E-02 -5,43E-02 8,16E-02 6,66E-03 7,27E-01 3,87E+00 2,22E+02 1,17E+01 6,82E+029 2,45E+01 -8,99E+00 7,18E-02 -2,64E-02 7,65E-02 5,85E-03 -3,52E-01 -3,52E-01 -2,02E+01 1,32E+01 6,82E+02
10 -3,08E+00 2,23E+01 -9,04E-03 6,54E-02 6,60E-02 4,36E-03 -1,43E+00 1,71E+00 9,79E+01 1,47E+01 6,82E+0211 -1,53E+01 -1,26E+01 -4,49E-02 -3,69E-02 5,81E-02 3,38E-03 6,88E-01 3,83E+00 2,19E+02 1,61E+01 6,82E+0212 1,56E+01 -5,74E+00 4,56E-02 -1,68E-02 4,86E-02 2,37E-03 -3,53E-01 -3,53E-01 -2,02E+01 1,76E+01 6,82E+0213 -3,29E+00 1,41E+01 -9,63E-03 4,13E-02 4,24E-02 1,80E-03 -1,34E+00 1,80E+00 1,03E+02 1,91E+01 6,82E+0214 -7,47E+00 -8,84E+00 -2,19E-02 -2,59E-02 3,39E-02 1,15E-03 8,69E-01 4,01E+00 2,30E+02 2,05E+01 6,82E+0215 9,97E+00 -3,19E-01 2,92E-02 -9,35E-04 2,92E-02 8,55E-04 -3,20E-02 -3,20E-02 -1,83E+00 2,20E+01 6,82E+0216 -4,93E+00 6,37E+00 -1,45E-02 1,87E-02 2,36E-02 5,58E-04 -9,11E-01 2,23E+00 1,28E+02 2,35E+01 6,82E+0217 -8,83E-01 -6,22E+00 -2,59E-03 -1,82E-02 1,84E-02 3,39E-04 1,43E+00 4,57E+00 2,62E+02 2,49E+01 6,82E+0218 4,76E+00 3,44E+00 1,40E-02 1,01E-02 1,72E-02 2,97E-04 6,25E-01 6,25E-01 3,58E+01 2,64E+01 6,82E+0219 -5,37E+00 9,09E-01 -1,57E-02 2,67E-03 1,60E-02 2,55E-04 -1,68E-01 2,97E+00 1,70E+02 2,79E+01 6,82E+0220 2,69E+00 -4,68E+00 7,90E-03 -1,37E-02 1,58E-02 2,51E-04 -1,05E+00 -1,05E+00 -6,01E+01 2,93E+01 6,82E+0221 2,02E+00 5,14E+00 5,93E-03 1,51E-02 1,62E-02 2,62E-04 1,20E+00 1,20E+00 6,85E+01 3,08E+01 6,82E+0222 -4,92E+00 -1,05E+00 -1,44E-02 -3,07E-03 1,47E-02 2,17E-04 2,10E-01 3,35E+00 1,92E+02 3,23E+01 6,82E+0223 3,05E+00 -3,21E+00 8,96E-03 -9,41E-03 1,30E-02 1,69E-04 -8,10E-01 -8,10E-01 -4,64E+01 3,37E+01 6,82E+0224 6,43E-01 3,61E+00 1,89E-03 1,06E-02 1,08E-02 1,16E-04 1,39E+00 1,39E+00 7,99E+01 3,52E+01 6,82E+0225 -2,92E+00 -8,43E-01 -8,55E-03 -2,47E-03 8,90E-03 7,93E-05 2,81E-01 3,42E+00 1,96E+02 3,67E+01 6,82E+0226 1,69E+00 -1,46E+00 4,96E-03 -4,29E-03 6,56E-03 4,30E-05 -7,13E-01 -7,13E-01 -4,08E+01 3,81E+01 6,82E+0227 2,82E-01 1,38E+00 8,28E-04 4,05E-03 4,13E-03 1,71E-05 1,37E+00 1,37E+00 7,84E+01 3,96E+01 6,82E+0228 -7,61E-01 -2,16E-01 -2,23E-03 -6,34E-04 2,32E-03 5,38E-06 2,77E-01 3,42E+00 1,96E+02 4,11E+01 6,82E+0229 -2,47E-03 -9,37E-02 -7,24E-06 -2,75E-04 2,75E-04 7,55E-08 1,54E+00 4,69E+00 2,68E+02 4,25E+01 6,82E+02
Annexe: Classeur1
30 -2,19E-02 -4,34E-01 -6,43E-05 -1,27E-03 1,27E-03 1,62E-06 1,52E+00 4,66E+00 2,67E+02 4,40E+01 6,82E+0231 7,21E-01 1,18E-01 2,11E-03 3,46E-04 2,14E-03 4,59E-06 1,62E-01 1,62E-01 9,29E+00 4,55E+01 6,82E+0232 -5,80E-01 5,57E-01 -1,70E-03 1,63E-03 2,36E-03 5,56E-06 -7,65E-01 2,38E+00 1,36E+02 4,69E+01 6,82E+0233 -2,52E-01 -8,30E-01 -7,38E-04 -2,43E-03 2,54E-03 6,46E-06 1,28E+00 4,42E+00 2,53E+02 4,84E+01 6,82E+0234 7,05E-01 1,55E-01 2,07E-03 4,55E-04 2,12E-03 4,48E-06 2,17E-01 2,17E-01 1,24E+01 4,99E+01 6,82E+0235 -3,00E-01 3,02E-01 -8,79E-04 8,86E-04 1,25E-03 1,56E-06 -7,89E-01 2,35E+00 1,35E+02 5,13E+01 6,82E+0236 6,91E-02 -2,87E-01 2,03E-04 -8,42E-04 8,66E-04 7,50E-07 -1,33E+00 -1,33E+00 -7,65E+01 5,28E+01 6,82E+0237 -6,11E-02 1,62E-01 -1,79E-04 4,74E-04 5,07E-04 2,57E-07 -1,21E+00 1,93E+00 1,11E+02 5,43E+01 6,82E+0238 7,10E-03 -3,20E-01 2,08E-05 -9,38E-04 9,39E-04 8,81E-07 -1,55E+00 -1,55E+00 -8,87E+01 5,57E+01 6,82E+0239 5,13E-01 4,26E-01 1,50E-03 1,25E-03 1,96E-03 3,83E-06 6,93E-01 6,93E-01 3,97E+01 5,72E+01 6,82E+0240 -7,97E-01 3,59E-01 -2,34E-03 1,05E-03 2,56E-03 6,57E-06 -4,24E-01 2,72E+00 1,56E+02 5,87E+01 6,82E+0241 1,29E-01 -9,89E-01 3,78E-04 -2,90E-03 2,92E-03 8,55E-06 -1,44E+00 -1,44E+00 -8,26E+01 6,01E+01 6,82E+0242 9,07E-01 6,21E-01 2,66E-03 1,82E-03 3,22E-03 1,04E-05 6,01E-01 6,01E-01 3,44E+01 6,16E+01 6,82E+0243 -8,96E-01 5,09E-01 -2,63E-03 1,49E-03 3,02E-03 9,13E-06 -5,16E-01 2,63E+00 1,50E+02 6,30E+01 6,82E+0244 -3,82E-02 -9,66E-01 -1,12E-04 -2,83E-03 2,83E-03 8,03E-06 1,53E+00 4,67E+00 2,68E+02 6,45E+01 6,82E+0245 7,42E-01 4,32E-01 2,18E-03 1,27E-03 2,52E-03 6,34E-06 5,27E-01 5,27E-01 3,02E+01 6,60E+01 6,82E+0246 -6,69E-01 3,48E-01 -1,96E-03 1,02E-03 2,21E-03 4,89E-06 -4,79E-01 2,66E+00 1,53E+02 6,74E+01 6,82E+0247 2,25E-02 -5,82E-01 6,60E-05 -1,71E-03 1,71E-03 2,92E-06 -1,53E+00 -1,53E+00 -8,78E+01 6,89E+01 6,82E+0248 2,70E-01 3,13E-01 7,92E-04 9,19E-04 1,21E-03 1,47E-06 8,59E-01 8,59E-01 4,92E+01 7,04E+01 6,82E+0249 -2,98E-01 -6,88E-02 -8,75E-04 -2,02E-04 8,98E-04 8,07E-07 2,27E-01 3,37E+00 1,93E+02 7,18E+01 6,82E+0250 3,00E-01 -1,13E-01 8,80E-04 -3,32E-04 9,41E-04 8,86E-07 -3,61E-01 -3,61E-01 -2,07E+01 7,33E+01 6,82E+02
k air an air bn an bn A (mV) Atg (Rad) Phi (Rad) Phi (Deg) Hz
Annexe: Classeur1
Data pour simulation Multisim
my deg A (mV) A(µV) Phi (Deg) Phi+2pi (si <0) Hz
1,24E+02 1,24E+02 0,081 81 142,687 143 1,4662,24E+02 2,24E+02 0,069 69 198,067 198 2,933
-6,41E+00 3,54E+02 0,116 116 -12,286 348 4,3990,109 109 125,567 126 5,8650,093 93 214,370 214 7,3310,093 93 -19,768 340 8,7980,072 72 97,419 97 10,2640,082 82 221,664 222 11,7300,076 76 -20,160 340 13,1960,066 66 97,870 98 14,6630,058 58 219,438 219 16,1290,049 49 -20,229 340 17,5950,042 42 103,140 103 19,0620,034 34 229,800 230 20,5280,029 29 -1,831 358 21,994
Résumé
Cette étude s’inscrit dans le cadre de la modélisation et simulation de
l’activité électromécanique cardiaque. En effet, la contraction cardiaque est
mécanique mais d’origine électrochimique. Sachant que la circulation
sanguine est un circuit fermée qui assure le transport et l'échange interne
des ressources nécessaires aux cellules de l'organisme, est composé du cœur
qui en est la pompe et des vaisseaux sanguins qui sont les canalisations
d’écoulement.
L’électrocardiogramme ECG normal c.à.d. sans pathologies est traité
par la transformée de Fourrier trigonométrique pour être recomposé, l’étude
détermine le nombre d’harmonique à sommer en fonction du coefficient de
corrélation. Une simulation sur le logiciel Multisim à été effectuée et des
modèles mathématiques sont proposés pour les principaux paramètres des
harmoniques.
Dans le but de visualiser la déformation des parois, le modèle in
computo d’un cœur à été simulé numériquement par un code de calcul
Ansys CFX 11, ce modèle possède les caractéristiques géométriques et
conditions aux limites d’un cœur in vivo, préalablement maillé sur ICEM
CFX. Cette simulation a permis de visualiser qualitativement et
quantativement les paramètres : pression, vitesses de l’écoulement, par
l’utilisation de la méthode CFD : computationnel fluid dynamics.
Abstract
This study is part of the modeling and simulation of electromechanical
cardiac activity. Indeed, the cardiac contraction is mechanical but
electrochemical origin. Knowing that blood circulation is a closed loop
which ensures the transport and the internal exchange of the resources
necessary to the cells of body; it is composed from heart which is the pump
and blood vessels which are the drains of flow.
Normal electrocardiogram ‘ECG’ i.e. without disease, is treated by the
trigonometrical transform of Fourier and recomposed, the study establish
the number of harmonic to be summoned according to the coefficient of
correlation. A simulation on the Multisim software at summer carried out
and mathematical models is proposed for the principal parameters of the
harmonics.
With an aim of visualizing the deformation of the walls, the model in
computo of a heart at summer simulated numerically by a computer code
Ansys CFX 11, this model has geometrical characteristics and boundary
conditions of a heart in vivo. This simulation made it possible to visualize
qualitatively and quantatively the parameters: pressure, rates of the flow,
by the use of CFD method: computational fluid dynamics.