Sexologie Masturbation
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Eléments de Sexologie
Dr C. Rollini, CdC adjoint
CGPS
SAULP - HUG
Octobre 2004
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Eléments de sexologiesommaire
§1 Généralités§2 Fonctionnement sexuel habituel§3 Anamnèse sexologique§4 Les Dysfonctions sexuelles et leurs
Traitements
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Généralités
Chapitre 1
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Généralités Sommaire
Aborder la sexualité, pourquoi?Nos réticences et celles du patientQuand en parlerComment en parler
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Notions de sexualité, pourquoi faire?
Informer en sachant à partir de quelles connaissances, idéologies, limites Anxiolyse de part la démystification du sujetMeilleurs prise en charge de ces problèmes fréquents
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Nos réticences et celles du patient
80% des médecins n’abordent pas spontanément ce sujet en croyant que les patients en seront gênés80% des patients trouveraient adéquat que leur médecin aborde la sexualitéSeul 30% environ des patients osent en parler avec leur médecin
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Quand en parler
Lors d’un premier contact avec un patient (fait partie de l’anamnèse de base)A l’occasion d’un « check-up »Avant toute prescription medicamenteuseLors d’étapes de vie tq adolescence, ménopause, etcTous les 5 à 10 ans si patient avec FRCV
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Comment en parler
Etre à l’écoute des allusions des patients En parler et questionner le plus simplement et ouvertement possible, mais avec tactFaire préciser au patient le problème afin d’exclure les interprétations et fantasmes du patient et du thérapeute
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Comment en parlerPrécautions
Evoquer le fait qu’il peut être un peu gênant d’aborder le sujet, tout en dédramatisantEtre au clair sur les raisons pour lesquelles le patient nous parle de ce problème, qu’attend-il du médecinSavoir gérer la distance affective dans la relation médecin-patient (le contre-transfert)Avoir des connaissances de base sur la physiologie et sa propre sexualitéProposer un moment ad hoc (ultérieur si le sujet est abordé « sur le palier »)
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Fonctionnement sexuel habituel
Chapitre 2
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Fonctionnement sexuel habituelSommaire
GénéralitésLes 4 phases de la réponse sexuelle féminine et masculineLes différents modes d’excitation sexuelle
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GénéralitésAnatomo-physiologie normale
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GénéralitésLe sentiment identitaire
Le sentiment identitaire de l’homme se développe autour de la fonction pénienne (probablement en compensation du fait de ne pas pouvoir enfanter)Ainsi la dysfonction pénienne est une dysfonction reproductive et sexuelle avec un sentiment de vulnérabilité important
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GénéralitésLe sentiment identitaire
Le sentiment identitaire de la femme repose sur le désir sexuel qu’elle se voit capable d’éveiller chez l’homme, pas sur sa « fonctionnalité sexuelle »La confirmation de pouvoir enfanter en étant enceinteLa confirmation de pouvoir être mère en accouchant d’un enfant vivant
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Généralités
Globalement,
Pour la femme, la réaction sexuelle est une réaction psycho-physiologique agissant sur l’ensemble de l’organisme avec sur le plan génital une prédominance clitoridienne (cf p. 20)15% des femmes ont un « point G » càd un résidu de cellules prostatiques (le Fascia d’Halban) très sensitivesPour l’homme par contre, il y a une focalisationpénienne
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GénéralitésFantasmes hommes-femmes
Fantasmes masculins:1. Fellation2. Coït…17.Rencontre romantique
Fantasme féminins:1. Rencontre romantique2. Coït
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GénéralitésDifférences hommes-femmes
Hommes: -directement au but-pétrissage plutôt que caresses-visuel > imaginaire
Femmes: -abord indirect / préliminaires-caresses plutôt que pétrissage-imaginaire > visuel
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Les 4 phases de la réponse sexuelle (modèle de Master & Johnson 1966)
ExcitationPlateauOrgasme Résolution
Note: orgastie = décharge physiologique et orgasmie = décharge psychologique
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Courbe de réponse/excitation sexuelle
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Phase 1 c/o la femmeExcitation
Sentiments érotiques, zones érogènes multiples, haute densité de récepteurs sensitifs clitoridiensRécepteur vaginaux à la pression/ percussion mais pas sensitifs ni thermo-algiquesExcitation non limitée par l’élément hormonal (Testostéone)Lubrification (10 à 30 sec après le début de la stimulation sexuelle)Vasocongestion (yc seins, érection des mamelons)MyotonieManifestation neurovégétatives
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Phase 2 c/o la femme Plateau
Vasocongestion génitale et du corpsAréoles tumescentesLes lèvres passent du rose au rougeAdaptation des petites lèvres et du vagin à la pénétration (plate-forme orgasmique)L’utérus complète un mouvement ascendantLe clitoris est moins saillant et plus accolé au pubis
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Phase 3 c/o la femme Orgasme
Nécessité d’un plus grand état d’excitation sexuelle que l’homme pour l’atteindreContraction de la plate-forme orgasmique (au début toutes les 0,8 sec, puis s’espace) avec probablement plus grande jouissance que l’homme
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Phase 3 c/o la femme Orgasme
Relâchement de la tensionContractions de l’utérus variables, de même que le sphincter rectal et urétral (note: risque de FC)Erythème, tachycardie et TA à leur acméNécessité d’un apprentissage pour atteindre l’orgasme vaginalAspect cortical de la sexualité féminine
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Phase 4 c/o la femme Résolution
Absence de décharge de Noradrénaline et donc de phase réfractaire, d’où une disponibilité sexuelle physiologique plus grande et continue (enchaînement des phases 1-4 quasi à volonté) et orgasmes multiples possibles
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Phase 1 c/o l’hommeExcitation
Excitation sexuelle limitée vers le hautExcitation limitée par l’élément hormonal(Testostérone)Le mécanisme de l'érection est un mécanisme involontaire. Pour avoir une bonne érection il ne faut pas avoir peur d'en avoir une mauvaise, et il faut se laisser aller à l'érotisme qui émane de l'autre en oubliant son sexe. Toute concentration de l'esprit, sur autre chose qu'un stimulus érotique, empêchera l'érection de se produire.
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Phase 2 c/o l’homme Plateau
Nécessité de « tenir » et « retenir » entre 2 limitesL'éjaculation se passe en deux temps :
Le premier temps, ou phase pré expulsive, correspond à la mise en tension du sperme dans les voies génitales postérieures. Cette phase est perceptible par l'homme, contrôlable et réversible.
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Phase 3 c/o l’homme Orgasme
Niveau d’excitation nécessaire moins élevé que pour la femmeL'éjaculation se passe en deux temps :
Le deuxième temps est la phase expulsive, elle correspond à l'expulsion du sperme. Cette phase est incontrôlable et irréversible car il s'agit d'un réflexe. On ne peut pas agir sur un réflexe qui s'est déclenché !
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Phase 4 c/o l’homme Résolution
Existence d’une phase réfractaire
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Les différents modes d’excitation sexuelle
Mode « archaique »Mode « archaico-mécanique »Mode « mécanique »Mode « ondulatoire »Mode « en vague »
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Mode « archaique »
S’apparente au mode de l’enfant et à l’étape de la psycho-motricitéUtilisation uniquement des récepteurs profonds de la musculature, sans les mainsAugmentation de l’excitation par contractionsmusculaires et mouvements rythmésTensions musculaires très fortes surtout au niveau des cuisses et des fesses (hypertonie)Respiration thoracique parfois bloquée
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Mode « archaico-mécanique »
Stimulation parfois avec la main par frottements et pressions (vulve, pénis)Sinon assez proche du mode « archaïque » :– utilisation préférentielle des récepteurs profonds de la musculature– grandes tensions musculaires– respiration thoracique, parfois bloquée
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Mode « mécanique »
Exclusivement par le toucher rapide d’une zone précise du corps (par exemple clitoris)Focalisation de l’attention sur cette partie précise du corps (pénis, clitoris ou son pourtour)Rigidité musculaire, peu de mouvements corporels (hypertonie), voire opistotonosRespiration thoraciqueExcitation sexuelle en dents de scie
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Mode « ondulatoire »
Certaine lenteur dans les rythmesFluidité et mouvanceExcitation en ondulationPermet de durer, mais difficultés à conclureGrande volupté des sensations et sentimentsFavorise le champ de conscience
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Mode « en vague »
Variation dans les rythmesVariation dans les tensions musculaires:– Fluidité– Tensions musculaires puissantes par momentExcitation en vague: phénomène de résonanceCanalisation de l’excitation sexuelle vers l’orgasme
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Anamnèse Sexologique
Chapitre 3
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Anamnèse sexologiqueSommaire
GénéralitésAnamnèse sexologique (notions de base)Anamnèse sexologique spécifiqueConclusion
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Généralités
Dans près de 50% des cas la demande peut être masquée, d’où la nécessité d’être systématique dans la prise d’anamnèsePour le spécialiste et le non spécialiste, une simplification du modèle bio-psycho-social en 5 cercles peut être utile
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Anamnèse sexologiqueLes 5 cercles
BiologiqueIntrapsychiqueCoupleFamilleSocial
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Anamnèse sexologiqueLes 4 étapes de l’activité sexuelle
Modèle selon Kaplan (1977-1979)
DésirExcitationOrgasme
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Anamnèse sexologiqueInformations « classiques »
Données personnelles (yc culture et religion)ATCD médicaux/ chirurgicaux/ (yc sexuels)Allergies, toxiques et médicamentsStatus clinique et paracliniqueStatus psychiatrique
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Anamnèse sexologiqueSpécifique
Motif de consultation/ problème sexuel*– Excès– Défaut/ Douleur
Trouble du DésirTrouble de l’ExcitationTrouble du Plaisir/ Orgasme
Depuis quand (I ou II)Orientation sexuelleCirconstances de survenue, constant?Impact sur la vie sentimentale/ de coupleImpact sur la vie quotidienne et sociale
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Anamnèse sexologiqueSpécifique
Tentatives de résolution du problème précédentes?Quelles attentes? Que se passera-t-il si guérison?Contrat de soins s’il y a lieu
Note 1: tenir compte de bénéfices secondaires éventuelsNote 2: déculpabiliser
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Les Dysfonctions Sexuelleset leurs Traitements
Chapitre 4
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Les Dysfonctions SexuellesSommaire
Quelques chiffresClassificationsLes dysfonctions les plus fréquentes et leurs traitementsLes autres dysfonctions
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Quelques chiffres
Environ 10% maximum des troubles sexuels sont d’origine organiquePresque la moitié des dysfonctions peut être dû à un manque d’information et d’éducation dans ce domaine50% est d’origine psychologique
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Quelques chiffres
60 voir 80% des hommes seraient atteint d’E.P. à des degrés variablesLes troubles de l’érection (D.E.) sont aussi très fréquents (20 à 50%) mais varient beaucoup avec l’âgeLes D.E. sont responsables de 10% des mariages non consommésLe vaginisme est responsable de 90% des mariages non consommés
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Classifications
Chez l'homme :Il s'agit soit de troubles de l'érection soit de troubles de l'éjaculation:Les troubles de l'érection.L'impuissance : C'est l'impossibilité d'obtenir une érection suffisante pour permettre la pénétration ou pour permettre une relation sexuelle satisfaisante. Le terme d'impuissance recouvre des tableaux cliniques différents :
-absence totale d'érection lors d'une tentative de pénétration avec une ou un partenaire.-érection insuffisante pour permettre la pénétration.-érection instable ou capricieuse au cours du rapport avec parfois une érection correcte durant les préliminaires mais qui s'effondre lors de la
tentative de pénétration ou lors de changement de position durant l'acte sexuel.L'érection douloureuse : Il s'agit de douleurs survenant lors de l'érection. C'est assez rare et elle se rencontre habituellement dans un contexte évocateur d'infection locale (au niveau du prépuce du gland ou du périnée) ou de maladie de Lapeyronie.L'érection déviée ou maladie de Lapeyronie : Il s'agit d'une déviation avec une courbure de la verge plus ou moins importante et qui peut-être douloureuse. Cette affection peut être congénitale (c'est à dire qu'elle existe depuis toujours) ou secondaire après une période sans problème. Il ne faut pas rattacher à la maladie de Lapeyronie toutes les petites déviations de la verge en érection qui sont fréquentes et qui ne s'accompagnent ni de douleur ni d'une courbure marquée de la verge en érection.Les troubles de l'éjaculation :L'éjaculation prématurée ou précoce : Il y a éjaculation précoce (ou prématurée) lorsque l'homme ne peut pas contrôler durablement son excitation et lorsque son éjaculation survient involontairement. Parfois l'éjaculation survient avant même la pénétration mais le plus souvent après moins d'une vingtaine de va et vient dans le vagin de la partenaire.L'anéjaculation : c'est l'absence d'éjaculation à l'extérieur de la verge. Cette anéjaculation peut-être totale (aussi bien par masturbation que lors de la pénétration) ou partielle ne survenant que lors de la pénétration. Cette absence d'éjaculation à l'extérieur du corps ne veux pas dire absence totale d'éjaculation car il existe des éjaculations qui se font dans la vessie (dites éjaculations rétrogrades) et qui ne sont donc pas extériorisées. On peut rattacher cliniquement l'éjaculation retardée (difficulté pour éjaculer) à l'anéjaculation. L'anéjaculation n'est pas toujours synonyme d'absence d'orgasme (l'éjaculation rétrograde s'accompagnant habituellement d'un orgasme).L'éjaculation douloureuse : Il s'agit d'une douleur survenant uniquement lors de l'éjaculation et qui se rencontre très souvent dans un contexte d'infection actuelle ou ancienne au niveau loco-régional (voies urinaires, prostate, vésicules séminales etc..).L'anorgasmie : c'est l'absence d'orgasme lors de l'éjaculation, c'est à dire que l'homme ne ressent pas de plaisir lors de l'éjaculation. Le plus souvent l'homme ne ressent pas les contractions musculaires de l'urètre et des muscles du pelvis qui accompagnent l'éjaculation. Parfois il peut ressentir ces contractions comme étant douloureuses et ainsi ne pas avoir d'orgasme (l'orgasme étant le plaisir psychique qui accompagne les contractions musculaires lors du réflexe orgasmique).
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Classifications
Chez la femme :Le vaginisme : Le vaginisme est l'impossibilité constante ou pratiquement constante pour une femme d'être pénétrée par son partenaire, du fait d'une peur incontrôlable de la pénétration. Le vaginisme contrairement à la dyspareunie existe presque toujours depuis les premières tentatives de rapports.La dyspareunie : c'est la douleur liée à la pénétration. La pénétration est possible contrairement au vaginisme mais elle est douloureuse. Secondairement la dyspareunie peut conduire à un tableau clinique proche du vaginisme.L'anorgasmie ou la frigidité : c'est l'impossibilité pour la femme d'obtenir un orgasme. Cette anorgasmie peut être totale, aussi bien par pénétration que par caresses clitoridiennes, ou partielle c'est à dire uniquement par pénétration ou uniquement par caresses clitoridiennes.
Dans les deux sexes :Il s'agit soit d'une diminution de l'appétit sexuel soit plus rarement d'une exacerbation du désir sexuel.L'anaphrodisie : c'est l'absence de désir sexuel chez la femme comme chez l'homme. Cette absence de désir peut être primaire (c'est àdire qu'elle existe depuis toujours) ou secondaire à des relations sexuelles insatisfaisantes.La nymphomanie : c'est l'exacerbation du désir chez la femme. Chez l'homme on parlera de Don Juanisme.
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Les dysfonctions les plus fréquentes
Ejaculation prématurée ou précoce (E.P.)Dysfonction Erectile (Impuissance ou D.E.)Dyspareunie Vaginisme
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E.P.Définition
Il y a E.P. lorsque l'homme ne peut pas contrôler durablement son excitation car son éjaculation survientinvolontairement.
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E.P.Epidémiologie
L’E.P. est le motif de consultation le plus fréquent en sexologie : 30% de la population masculine souffre de cette dysfonction et, en sexologie, septconsultants sur dix présentent une E.P.
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E.P.Etiologies et DD
Origine psycho comportementale : mauvaise habitude de masturbation, durant l'adolescence, ayant pour seul but d'évacuer très rapidement une tension sexuelle, sans faire durer Très forte tension émotionnelle incontrôlable lors des rapports sexuelles.Le stress, l'anxiété, la fatigue peuvent aussi être responsables d'une éjaculation précoce. Enfin, un conflit relationnel avec la partenaire peut aussi être responsable d'une éjaculation précoce.
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E.P.Etiologies et DD
Souvent l’E.P. survient d'abord épisodiquementMais cela risque fort de se reproduire de plus en plus souvent et, ensuite, de se répéter à chaque rapport. En effet, dès qu'une éjaculation précoce se produit à plusieurs reprises consécutives, la peur de l'échec et le stress seront, à eux seuls, des causes entretenant la dysfonction.
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E.P.Etiologies et DD
Ainsi, l'anxiété, la peur de l'échec, la peur de ne pas être performant, une trop forte tension émotionnelle incontrôlable, sont les causes le plus souvent retrouvées à l'origine de l'éjaculation précoce ou prématurée.Les causes organiques d'une E.P. sont très rares : au cours d'une infection urinaire, une éjaculation prématurée passagère est fréquente. Les hommes qui présentent un phimosis (impossibilité de découvrir le gland) souffrent aussi, très souvent, d‘E.P.
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E.P.Complications
L’E.P. est très souvent responsable d'un sentiment de honte vis à vis de sa partenaire, d’une démotivation progressive et d'une dévalorisation de sa propre image. En l'absence de traitement, l’évolution peut conduire à une impuissance psychologique, du seul fait des échecs répétés.
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Traitement de l’E.P.
le traitement comportemental de l'éjaculation précoces'appliquera à la phase pré expulsive de l'éjaculation.
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Traitement de l’E.P.
Le patient devra apprendre :A diffuser son excitation à tous les niveaux de soncorps et ne pas la concentrer seulement sur son sexe. A jouer avec son sexe en érection, seul ou avec unpartenaire, afin de maîtriser sa tension émotionnelle.A reconnaître facilement la phase pré expulsive de l'éjaculation, afin de maîtriser l’ excitation, pour ne pas passer à la phase expulsive qui est irréversible.
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D.E.Définition
L'impuissance est, soit l'impossibilité d'obtenir une érection de rigidité suffisante, pour permettre la pénétration sans l'aide manuelle de la partenaire, soit l'impossibilité de maintenir une érection rigide et stable, lors de changements de positions ou en cours de pénétration (augmentation volume min. de 65%).En l’absence de partenaire: lors d'une excitation sexuelle suffisante, la verge, en position debout, doit atteindre l'horizontale, et en position allongée, elledoit remonter en direction de l'ombilic, sans aide manuelle. Ceci durant au moins 2 minutes dans diverses positions.
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D.E.Epidémiologie
40 à 50% des hommes ont eu une « panne »Pour environ 20% c’est un problème mais seul 3% consultent pour cela
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D.E.Etiologies et DD
En cas d’érection matinale de bonne qualité ou avec d’autres partenaires, des étiologies psychologiquessont probable et à évoquer: L'angoisse de la performance : certains hommes se doivent d'être performants à tout prix, même si leurs désirs n'est pas au rendez-vousLe désintérêt érotique pour la partenaireL’anxiété, la fatigue, le stress sont aussi très souvent responsables de pannes sexuelles, yc dépressionCauses plus profondes tq éducation stricte ou conflit inconscient
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D.E.Etiologies et DD
La peur d'un nouvel échec, favorisera la D.E. pour deux raisons:D'une part la peur de l'échec sera responsable d'une sécrétion d'adrénaline, qui est une substance inhibitrice de l'érection et, même plus généralement, de la réaction sexuelle en totalité.D'autre part le patient aura son esprit focalisé sur son sexe, ce qui diminuera la réceptivité de son cerveau au message érotique venant de sa partenaire, créant ainsi sa propre impuissance.
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D.E.Etiologies et DD
Ainsi la composante psychologique est une des clés du problème chez tout homme souffrant d'une D.E. même si l’étiologie est organiqueLa fragilité psychologique, essentiellement par manque de confiance en soi, d'un homme souffrant d'une impuissance organique, pourra accentuer cette impuissance, et même, la faire perdurer après guérison de la cause organique.
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D.E.Etiologies et DD
En cas d'érection insuffisante (matinale, lors de masturbation ou quelle que soit la partenaire) ou d’une diminution de l’érection avec le temps, il faudra exclure une cause organique:Vasculaire (diabète, FRCV et trouble CV, syndrome du vol pelvien, etc)Neurologique (lésion système autonome, tumeurs cérébrales frontales, SEP, etc)Endocrinienne (hypoandrogénie, tumeurs hypophysaires, dysthyroïdies, hypercorticisme, etc)Locale/ interventions chirurgicales (par dyspareunie, maladie de La Peyronie, etc) 64
D.E.Etiologies et DD
Médicaments ou toxiques (25% des cas)– par baisse de TA: antiHTA, diurétiques,
anorexigènes, etc– par action centrale: antiHTA, psychotropes et
toxiques tq OH, etc– par effet antiandrogène direct: spironolactone,
cimétidine, acétate de cyprotérone, etc– Par effet antiandrogène indirect: oestrogènes, NL,
etc
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D.E.Etiologies et DD
Avec l’âge ont note de possible « presbyérectie » avec retard d’érection et nécessité de stimulation plus intense, etcLa Fraction libre de Testosterone augmente la sensibilité aux stimuli érotiques Si l’activité sexuelle diminue, la fraction libre diminue d’où une diminution de la libido
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D.E.Investigations
Une impuissance, soupçonnée d'être organique, devra impérativement faire l'objet d'examens médicaux approfondis (examen clinique, bilan sanguin, doppler des artères et veines de la verge, dosages hormonaux et autres examens selon les cas). Lorsqu'il s'agit d'une impuissance d'origine psychologique, il est inutile de pratiquer ces examens.
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D.E.Conséquences
La dévalorisation de sa propre image peut entraîner untrouble de l’humeurDe plus des difficultés de couple peuvent apparaître du fait que la partenaire craint de ne plus séduire et de réveiller l'angoisse de son partenaire lors d'une approche sexuelle !
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Traitement de la D.E.
Dans tous les cas, qu'une impuissance soit organique ou psychologique, un traitement comportementalseul (s'il s'agit d'une impuissance d'origine psychologique), ou en complément d'un traitement médical (en cas d'une impuissance organique), sera nécessaire pour restaurer plus rapidement la confiance en soi, et par la même une érection correcte. A proposer donc en 1ère intention.Les traitements médicamenteux ne seront utilisés habituellement qu’en complément!
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Traitement de la D.E.
Le traitement comportemental permettra, étape par étape, de rétablir une communication érotique et sensuelle avec la/le partenaire, à affronter positivement et progressivement des situations anxiogènes, à se déconditionner de la situation d'échec, à retrouver confiance en soi, et retrouver un comportement positif "gagnant".
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DyspareunieDéfinition
La dyspareunie est la douleur que ressent une femme lors de la pénétration, ou lors des mouvements de va et vient de la verge dans le vagin.Dite superficielle, si la douleur survient au début de la pénétration et profonde dans le cas contraire.Une dyspareunie profonde est plus souvent d'origine organique, qu'une dyspareunie superficielle.Contrairement au vaginisme, la dyspareunie est en général secondaire, c'est à dire qu'elle survient après une période plus ou moins longue sans problèmes
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Dyspareunie Epidémiologie
Fréquence difficile à évaluer
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DyspareunieEtiologie et DD
Les mycoses vaginales récidivantes.Les infections du col utérin.L'atrophie vulvo-vaginale post ménopausique.Les kystes de l'ovaire.L'endométriose.Les utérus rétroversés (dans certaines positions)Les déchirures périnéales voir épisiotomies (rare)Enfin, parfois, le point de départ de la dyspareunie est d’origine psychologique, expression somatique d'un conflit avec le partenaire.
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DyspareunieEtiologies et DD
Souvent après traitement d’une cause organique (par exemple une mycose) on note une sorte de conditionnement avec une douleur persistente ou récidivente d’étiologie psychologique.
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DyspareunieInvestigations
Bilan gynécologique complet indispensable
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Traitement de la Dyspareunie
Traiter une éventuelle cause organique Composante psychiatrique (qu’elle soit la cause initiale ou secondaire) à prendre en charge par un tratement comportemental (désensibilisation progressive de l’anxiété liée à la pénétration et à la crainte de nouvelles douleurs) = déconditionnement
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VaginismeDéfinition
Impossibilité d’être pénétréeConsultation lors de conflit de couple ou de désir d’enfant car souvent sexualité externe épanouie possiblePartenaire en général gentil doux et..peu pénétrantEn général primaire contrairement à la dyspareunie
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VaginismeEpidémiologie
Difficile à évaluer
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VaginismeEtiologie et DD
En général non organiqueExclure une malformation vulvo-vaginale
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VaginismeEtiologies et DD
Les causes psychologiques les plus fréquentes:Education dévalorisante en ce qui concerne la sexualité, interdits (interdit de la nudité, des caresses affectueuses parentales, de la masturbation etc.).Culpabilité liée à des attouchements incestueux ou pédophiles durant l'enfance.Premier rapport sexuel particulièrement douloureux ou psychologiquement traumatisant.Toutes violences sexuelles quel que soit l'age.Plus rarement, longue période de dyspareunie qui pourra évoluer vers un vaginisme.
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Traitement du Vaginisme
Traitement comportemental avec découverte de son corps et déconditionnementTraitement de la peur quasi « phobique » de la pénétration avec contraction du corps et involontairement des muscles entourant le vagin
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TraitementsRemarque générale
C’est le modèle (ou le médicament) qui doit s’adapter à la demande et aux besoins du patient et non l’inverse (par exemple si le problème principal se situe au niveau du couple, utiliser des techniques de thérapie systémique en intégration avec les autres tratements)
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Références et Bibliographie
Enquête Ipsos Elly Lilly 2003