Sabine Ferrand-Nagel / Paris XI Chapitre 3. Le marché de la monnaie.

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Sabine Ferrand-Nagel / Pa ris XI Chapitre 3. Le marché de la monnaie

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Chapitre 3.

Le marché de la monnaie

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• Spéculations très fréquentes sur les décisions de la Banque Centrale Européenne ou la Banque Fédérale Américaine

• Ce qui est en jeu : le niveau des taux d’intérêt• Taux d’intérêt = le prix d’un bien particulier, la

monnaie• Est déterminé par la confrontation de l’offre et de

la demande• Or les décisions des banques centrales sont à

l’origine de l’offre de monnaie

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3.1. La monnaie : présentation générale

• 3.1.1. Les formes de la monnaieNombreuses, ont varié au cours du temps Préférence progressive pour les métaux Les 4 qualités essentielles de l ’or et de l ’argent

• divisibilité• inaltérabilité• malléabilité• grande valeur / faible volumeDématérialisation croissante

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• Actuellement, essentiellement monnaie scripturale : avoirs matérialisés par une inscription dans les comptes bancaires (ou CCP), dont les instruments de circulation sont en pleine expansion

• Seuls les dépôts à vue assortis d’instruments de circulation sont moyen de paiement, donc sont de la monnaie au sens strict

• Le dépôt est la provision d’un compte bancaire, qui peut être approvisionné par remise de billets, par virement d’un autre compte, ou par un crédit accordé par la banque

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• Egalement, pour environ 15% des encaisses des agents non financiers, la monnaie émise par la Banque centrale : la monnaie centrale

• Comprend principalement la monnaie fiduciaire (billets) ; les pièces (émises par le Trésor) forment la monnaie divisionnaire, assimilée.

• NB : 2 acteurs sont donc à l’origine de la création monétaire, c’est-à-dire de l’offre de monnaie :– Les banques (dites auparavant «commerciales »),

(monnaie scripturale)– Les banques centrales (pièces et billets)

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• La masse monétaire est évaluée au travers des agrégats monétaires.

– M1 : pièces, billets, dépôts à vue

– M2 : M1

+ comptes sur livrets (« quasi-monnaie)

- M3 : M2

+ comptes à terme, avoirs en devises, et certains titres courts

• M3 est l’agrégat le plus surveillé par les autorités monétaires

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3.1.2. Les fonctions de la monnaie• 3 distinguées traditionnellement

– Fonction d’instrument de mesure de la valeur• Une unité de compte pour la valeur de tous les

biens

– Fonction d’intermédiaire des échanges• Au contraire du troc• On parle d’ « économies monétaires »

– Fonction de réserve de valeur (de pouvoir d’achat)

• Epargne et patrimoine

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3.2. Les déterminants de la demande de monnaie

• Introduction sur le taux d’intérêt

Supposons qu’il n’y a qu’un actif financier, des bons du trésor (émis par les banques centrales)

Prix à l’achat du bon : 95€

Prix au bout d’un an : 100€

Le taux de rendement = (100 – 95) / 95 = 0.053 (ou 53%)

i = (100 – PB) / PB

Ou encore PB = 100 / 1 + i

• Si le taux d’intérêt est positif, prix final > prix d’achat.• Plus i est élevé, plus la valeur actuelle du bon est faible• Il existe donc une relation entre le prix du bon et le taux

d’intérêt

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3.2.1. Les motifs de la détention de monnaie

• Quels sont les déterminants de la détention de monnaie, ce que Keynes a appelé la préférence pour la liquidité ?

• Pourquoi détenir de la monnaie (ne rapporte pas d’intérêt) et pas des actifs financiers ?

• A la suite des travaux de Keynes, on retient 3 déterminants de la détention de monnaie1. Motif de transaction : besoin de monnaie pour les

paiements courants2. Motif de précaution : besoin de monnaie pour les

dépenses imprévues3. Motif de spéculation : besoin de monnaie pour faire

des placements financiers

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1. Montant de l’encaisse souhaité dépend du revenu (et sa périodicité) et des transactions : les agents détiennent des encaisses en attendant d’effectuer leurs dépenses.

2. Montant qui dépend aussi du revenu + la confiance des agents dans l’avenir : peu confiance – montant élevé sous forme liquide ; confiance – montant faible.

Motifs de transaction et de précaution = ce que les individus souhaitent conserver sous forme liquide pour faire face aux dépenses prévues et imprévues

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Tous ces motifs de détention d’encaisses sont liés aux transactions : on peut les regrouper en une seule composantePlus le revenu est élevé, plus la demande de mn pour motif de transaction sera forte

Md = PY

la demande de monnaie pour motif de transaction dépend du revenu nominal des agents : revenu réel (Y) multiplié par les prix (P)

NB : ici, l’approche keynésienne est assez proche de celle des néoclassiques.

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3. La divergence d’analyse tient à l’introduction d’une 2ème composante à la demande de monnaie classique : la mn n’est pas seulement intermédiaire des échanges, mais aussi réserve de valeur ; à ce titre, elle peut être détenue pour elle-même.Le motif de spéculation dépend du niveau des taux d’intérêt (fonction affine) : les variations de tx d’i influencent l’évolution des cours en Bourse des titres à revenu fixe (obligations).

si i faible, ou si les agents anticipent une baisse de i, le prix des titres en Bourse est élevé, donc faible probabilité de faire des plus-values et faible rémunération du placement : ils préfèrent vendre et conserver la monnaie (des liquidités) : la demande de mn pour motif de spéculation augmente.

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Deux cas extrêmes :• iM : quand le tx d’i est à son maximum : le prix

des titres est le plus faible, et les agents sont persuadés que i ne peut ensuite que baisser – ils anticipent donc une hausse des cours des titres– cours des titres bas et forte rémunération des placements => achètent des titres, n’ont aucun intérêt à conserver de la monnaieLa demande de monnaie pour motif de spéculation est alors nulle

iM : préférence absolue pour les titres

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• im : quand le tx d’i est à son minimum : Keynes fait l’hypothèse qu’il existe un taux plancher, celui où les cours des titres sont maximum, tout le monde anticipent qu’ils ne peuvent que baisser : personne n’achète, et ceux qui en ont les vendent pour encaisser les plus-values.

La demande de monnaie pour motif de spéculation est à son maximum.

im : préférence absolue pour la liquidité

Keynes nomme cette situation la « trappe à liquidité », ou trappe à monnaie : seuil en dessous duquel les agents éco n’ont plus aucune incitation à acheter des titres.

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• Finalement, plus le taux d’intérêt est élevé, plus la demande de monnaie pour motif de spéculation est faible : la demande de monnaie pour motif de spéculation est une fonction inverse (négative) du tx d’i.

Md = L-(i)

Si l’on résume : La demande de monnaie dépend donc de 2 variables

1ère composante : Md = PY revenu nominal

2ème composante : Md = L-(i) taux d’intérêt

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D’où la fonction de demande de monnaie

• La demande de monnaie est une fonction croissante du revenu et une fonction décroissante du taux d’intérêt. Ceci peut s’écrire

Md = PY L(i)

• La demande d’encaisses réelles est alors égale à

Md / P = Y L(i)

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Représentation graphique de la relation entre demande de monnaie, revenu nominal et taux

d’intérêt

M

i

im

iM

Md = PY L(i)

Préférence absolue pour les titres

Trappe à liquidité

Pour un revenu nominal donné, on a une courbe décroissante : plus le taux d’intérêt est bas, plus le montant de monnaie que les agents souhaitent détenir est bas.

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• Préférence absolue pour les titres = partie verticale de la relation entre demande de monnaie et taux d’intérêt : la demande de mn pour motif de spéculation étant nulle, ne reste que celle pour motif de transaction – elle ne dépend pas du taux i, droite verticale.

• Trappe à liquidité = partie horizontale de la relation entre demande de monnaie et taux d’intérêt : à ce taux minimum, toute augmentation de la quantité de monnaie en circulation sera absorbée par les encaisses spéculatives.

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Effet d’une augmentation du revenu nominal ?

• Elle entraîne une augmentation de la demande de monnaie (motif de transaction, 1ère composante). La courbe se déplace donc vers la droite.

M

i Md

iM

im

Md’

(PY’ > PY)

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3.2.2. La vitesse de circulation de la monnaie

• On a vu : + les agents veulent faire de transactions, + ils souhaitent détenir de la monnaie.

• Une théorie permet de relier le niveau des transactions à la quantité de monnaie = la Théorie quantitative de la monnaie (qui est classique et non keynésienne)

Equation d’Irving FischerMV PT

Monnaie x vitesse de circulation de mn = prix x transactions

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• Partie droite de l’équation : traite des transactions– Dit que T représente le nb total de transactions réalisées

sur une année (nb de fois où des B&S sont échangés contre de la mn)

– P représente le prix d’une transaction (nb d’€ échangés)– Donc le produit TP représente la quantité d’euros

échangés en une année

• Partie gauche de l’équation : traite de la monnaie utilisée pour les transactions– M représente la quantité de mn– V représente la vitesse de circulation de la mn (nb de fois

que le billets d’euros passent d’une main à l’autre en 1 an)

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• Exemple : 100 pains vendus en un mois, à 1€ pièce• Donc PT = 100 x 1 = 100• Supposons que l’économie dispose d’une quantité

de monnaie de 25€.• Alors V = PT / M = 100 / 25 = 4

Si l’on dispose d’une masse monétaire de 25 € pour réaliser une masse de transactions de 100, la vitesse de circulation de la monnaie est de 4 : chaque € va passer 4 fois dans les mains du même individu.

• Mais estimation de T difficile ; remplacé par le montant total du PIB : Y MV = PY

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• Mais la principale question sur la façon dont la mn affecte l’éco : quelle quantité de monnaie pour acheter une certaine quantité de B&S

• Il s’agit du ratio M/P = ce que l’on qualifie d’encaisses réelles

• Les encaisses réelles mesurent le pouvoir d’achat d’un stock de monnaie.– Par exemple, si M = 25€, et que le prix du pain est de

1€, alors les encaisses réelles sont équivalentes à 25 pains.

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• La fonction de demande de monnaie : équation qui exprime les déterminants de la demande d’encaisses réelles

• Une fonction simplifiée du type

Md / P = k Y• k représente une constante : exprime la quantité

de monnaie que les agents souhaitent détenir pour chaque euro de revenu

• Selon l’équation, la quantité d’encaisses réelles est proportionnelle au revenu réel : plus le revenu est élevé, plus forte sera la demande d’encaisses réelles.

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• Si la demande de mn (Md) doit être égale à l’offre de monnaie (M, résultant de l’action de la banque centrale), alors Md / P = M / P

• On obtient que M / P = k Y M x 1/k = P Y

Ce qui peut être réécrit

M V = P YDonc V = 1/k : montre le lien entre la demande de

monnaie et la vitesse de circulation de la mn : k et V sont 2 aspects d’un même problèmeSi les agents souhaitent détenir beaucoup de monnaie pour chaque euro de revenu (k élevée), la monnaie passe + lentement des mains de l’un à l’autre (V faible). Au contraire, si K faible, V élevée.

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• L’équation quantitative de la monnaie peut être représentée comme une définition :– Elle définit la vitesse de circulation de la monnaie

comme le ratio du PIB nominal, PY, à la quantité de monnaie, M : V = PY / M

• Si l’on suppose que V est une constante, alors on en déduit les déterminants du PIB nominal : – Une modification de la quantité de monnaie (M)

entraîne une modification proportionnelle du PIB nominal (PY) : MV = PY

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si la vitesse de circulation de la mn est constate, la quantité de mn détermine la valeur en euros de la production de l’économie

La capacité de production de l’économie détermine le PIB réel, la quantité de mn détermine le PIB nominal, et le déflateur du PIB, P, est le ratio du PIB nominal au PIB réel

Tout changement de l’offre de monnaie modifie le PIB nominal

Comme le PIB réel est déterminé par la fonction de production, il en résulte une augmentation des prix

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• La Théorie quantitative fournit une explication des origines de l’inflation : selon elle, le niveau général des prix est proportionnel à l’offre de monnaie.

• Autrement dit, la Banque centrale, qui contrôle l’offre de monnaie, contrôle aussi le taux d’inflation :– Si elle maintient stable l’offre de mn, le niveau des

prix restera stable– Si elle augmente l’offre de mn, le niveau général des

prix tendra à augmenter

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3.3. La détermination du taux d’intérêt

• Abordé jusqu’ici : la demande de monnaie• Aborder à présent l’offre de monnaie• Il existe 2 offreurs de monnaie :

– les banques, qui créent la monnaie scripturale, – la banque centrale, qui a le monopole de l’émission

des billets (avec le Trésor qui a le monopole de l’émission des pièces)

Pour simplifier, considérons ici seulement le rôle de la banque centrale, qui décide du montant de monnaie qu’elle souhaite offrir.

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3.3.1. L’offre de monnaie et le taux d’intérêt d’équilibre

• Le marché monétaire est à l’équilibre lorsque l’offre de monnaie (Ms, ou M) est égale à la demande de monnaie (Md).

• Autrement dit :

M = Md

M = P Y L(i)

Cette équation nous dit que le taux d’intérêt doit être tel que la quantité de mn demandée par les agents éco soit égale à la quantité de mn offerte pour PY donné

Cette relation d’équilibre est appelée relation LM.

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• Cet équilibre peut être représenté de la manière suivante– L’offre de monnaie est exogène, donc représentée par une

droite verticale notée Ms– La demande est déterminée pour un montant donné du revenu

nominal, et est décroissante en fonction du taux d’intérêt– L’équilibre offre – demande est au point A, i.e. pour un taux i*

M

i

M

MsMd

PY

Ai*

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• Quel est l’impact d’une hausse du revenu nominal ?• PY augmente =>Md augmente =>i augmente• La demande de monnaie augmente quel que soit le

taux d’intérêt ; l’équilibre se déplace en A ‘

Ai*

M

Ms

Md

PY

M

iMd ‘

PY ‘

A ‘i ‘

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• Une augmentation du revenu nominal conduit à une augmentation du taux d’intérêt

• Pourquoi ? Au taux initial (i), quand le revenu nominal augmente, la demande de mn est supérieure à l’offre.

• Il faut alors une augmentation des taux d’intérêt pour atteindre l’équilibre, i.e. pour contraindre certains agents à renoncer à détenir des liquidités.

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• Effet d’une augmentation de l’offre de monnaie ?• La courbe d’offre Ms se déplace vers la droite• L’équilibre se déplace en A’’, avec un taux

d’intérêt i’’ plus faible

Ai*

Md

PY

M

Ms

M

i

M

A’’i’’

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• Une augmentation de l’offre de monnaie conduit à une baisse du taux d’intérêt

• Pourquoi ? Pour un revenu nominal donné, l’offre de monnaie est supérieure à la demande de monnaie (« abondance de monnaie»)

• Il faut alors réduire les taux d’intérêt pour inciter les agents à moins « spéculer » et faire plus de transactions, donc à détenir plus de monnaie, ce qui va résorber l’excédent de monnaie

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3.3.2. La politique monétaire et les opérations d’open market

• Comment la banque centrale accroît-elle l’offre de monnaie ?

• Elle peut acheter ou vendre des bons du trésor sur le marché monétaire = politique d’open market

• Politique monétaire expansionniste : elle accroît la masse mnt en achetant des bons – il en résulte plus de monnaie en circulation – le prix des bons augmente, et le taux d’intérêt baisse

• Politique de contraction monétaire : elle réduit l’offre de mn en vendant des bons – ce qui réduit le prix des bons et augmente les taux d’intérêt

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• NB : Une opération d’open market modifie les actifs et les dettes de la banque centrale :

• Si elle achète pour 1 million d’€ de bons du Trésor, elle augmente ses actifs du même montant et elle augmente la masse monétaire (passif) du même montant

Actif Passif

Bons du Trésor Monnaie

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En résumé :

• Le taux d’intérêt est déterminé à l’équilibre de l’offre et de la demande de monnaie

• Une augmentation de la demande de monnaie banque centrale conduit à une hausse des taux d’intérêt

• Une augmentation de l’offre de monnaie banque centrale conduit à une baisse des taux d’intérêt