Revue de la Cress n°5

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Mois de l'ESS 2012

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Revue de la Cress Martinique — Numéro 05/ Octobre 2012

Sommaire

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P.5 Editorial de Mr Gilles Dupin de Majoubert

Mois de l’Economie Sociale et Solidaire 2012 en France

Mois de l’Economie Sociale et Solidaire en Martinique , édito de Mme Arlette Flaun

5ème Edition du Mois de l’Economie Sociale et Solidaire en Martinique

Programme Opérationnel FSE—Objectif 2007

-2013

Dossier du mois :

Plan de Développement Pluriannuel de l’Economie Sociale et Solidaire à la Martinique

P. 6 Agenda

P. 14 Financement

P. 16 Actualités Locales

P. 24 Nos partenaires financiers

P 3 Le Mot du Président de la Cress

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Le Mot du Président

Le Dialogue Social Territorial dans l’Economie Sociale et Solidaire

E n Préambule, il nous plait de rappeler que « Les entreprises de l’Economie So-

ciale et Solidaire ne sont pas des entreprises comme les autres, elles sont des en-

treprises ». Elles représentent à la Martinique 942 établissements employeurs,

10 900 salariés soit 9 % de l’emploi salarié total dont 84 % dans le secteur associatif ;

ce qui représente un montant de rémunérations brutes de 263,5 millions d’euros. L’Economie Sociale et Solidaire

(ESS) combine engagement social et initiative économique pour mettre la personne humaine au centre des activités

et replacer l’économie dans son contexte : les activités économiques sont un moyen au service d’un projet sociétal.

A travers des principes de fonctionnement que sont la gouvernance démocratique, la double qualité des personnes,

la primauté de l’objet social sur le capital, la lucrativité encadrée, l’impartageabilité des réserves, la gestion auto-

nome et indépendante et la liberté d’adhésion, l’ESS développe un schéma de croissance durable, humaine, soli-

daire et responsable. Schéma facteur de cohésion sociale et vecteur d’un dialogue social de qualité.

Cependant, les organisations employeuses de l’ESS, ne sont à ce jour, toujours pas reconnues comme représenta-

tives en dépit de leur poids et sont donc absentes des instances territoriales. Cette situation entraine le plus souvent,

un manque de reconnaissance de la part des pouvoirs locaux et des injonctions, contradictoires de la part de cer-

tains financeurs publics.

Cependant, c’est en recherchant les échanges et les convergences entre les acteurs que l’action est possible. Aussi est-

ce la raison pour laquelle les Cress en concertation avec les syndicats d’employeurs nationaux ont convenu d’œu-

vrer pour le dialogue social territorial.

La définition que nous avons retenue du dialogue social territorial est la suivante : le dialogue social est une nou-

velle forme de dialogue social, complémentaire aux travaux menés au niveau national, au niveau des branches

professionnelles et de l’entreprise. Il s’agit d’un dialogue de « projets » ; c’est-à-dire tourné vers l’action su les

territoires. Les partenaires sociaux (employeurs et salariés) ; et autres acteurs (Etats et Collectivités Territo-

riales) discutent, se concertent sur une problématique identifiée et peuvent en vue de la résoudre, aboutir à un

engagement contractuel. Il ne s’agit en aucun cas de négociation de branche ou d’entreprise mais bien de la mise en

œuvre d’actions tenant compte en priorité du territoire et des enjeux pour l’emploi.

Exemples : le développement économique local, les relations interentreprises, les préoccupations relatives au mar-

ché du travail (insertion gestion des âges, articulations des temps, mobilité, parcours professionnels, etc) ou toute

autre thématique qui n’est pas au cœur des négociations collectives classiques. Pour éviter tout quiproquo il y a

lieu de rappeler qu’aucun engagement ne saurait être pris sans l’accord des représentations nationales des orga-

nisations syndicales. Par ailleurs des précautions sont à prendre au niveau des parties prenantes du dialogue

social territorial.

Pour être en adéquation avec les réalités locales et professionnelles, l’idée retenue est que, dans le cadre d’un pro-

jet on puisse élargir les acteurs du dialogue au-delà de la branche de l’entreprise ou des partenaires sociaux.

Toutefois, les partenaires sociaux sont pressentis comme devant être à l’origine des projets pour éviter tout risque

d’instrumentalisation.

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Suite aux échanges entre les partenaires sociaux en Région, les priorités suivantes ont été arrêtées pour notre sec-

teur : la mise en avant du fait qu’il devient urgent de faire un rapprochement entre les organisations syndicales

de salariés et les employeurs associatifs, le fait que dans le contexte économique difficile que nous connaissons,

il existe un intérêt commun, celui du maintien des emplois et des services rendus.

Toutefois, nous nous rendons bien compte que la bonne volonté et les valeurs ne suffisent pas. Les relations doi-

vent-être plus formalisées « Aujourd’hui, nous allons être obligés d’avoir un objectif commun : sauver l’emploi

dans le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire ». A titre d’exemple, un rapprochement entre les employeurs de

l’ESS et les organisations syndicales permettrait une meilleure utilisation du FRAU (Fonds Régional d’Actions

d’Urgence) par les entreprises de l’ESS, fonds gérés parles partenaires sociaux dont uniquement les organisa-

tions patronales sont considérés comme représentatives. Nous pensons qu’il est important de passer de la logique

« verticale » de la branche à la logique horizontale du territoire. L’ESS devra donc se rapprocher aussi des entre-

prises « classiques » de son territoire, pour développer avec elles des solutions innovantes aux problématiques

employeurs et salariés. Etant donné que les employeurs de l’ESS sont absents des lieux de dialogue social terri-

torial malgré leur poids, les CTEF peuvent être l’espace pertinent pour échanger sur les problématiques emploi-

formation d’un territoire.

Propositions

Mener une réflexion sur la manière de développer des relations basées sur la coopération et non l’affrontement.

Pour cela, il est nécessaire dans un premier temps de mieux se connaître.

En effet, l’ESS est assez éloignée du monde syndical et les syndicats de salariés ne connaissent pas forcément

toutes les spécificités du secteur de l’ESS.

Tous ces syndicats confondus, il manque une réelle compétence en matière de négociation, de connaissance d’une

entreprise de l’ESS comme atout pour le développement territorial, et ce, quel que soit son secteur d’activité. Une

grande coopération permettrait de favoriser un changement de comportement de l’ensemble des acteurs, salariés

compris ainsi qu’à une cohérence partagée entre le projet associatif (à savoir le service rendu), la gouvernance

des entreprises et le dialogue social.

Il serait pertinent que les organisations patronales mobilisent leur OPCA pour que les thématiques de l’ESS,

notamment celle concernant le dialogue social dans le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire, puissent être inté-

grées dans des actions de formation et prises en charge. Ceci favoriserait l’information et la mobilisation de per-

sonnes volontaires pour représenter les employeurs de l’ESS. Une proposition a été faite par l’UNSA pour l’or-

ganisation de formations avec des participations croisées entre les représentants d’employeurs et de salariés.

Louis-Félix Ledoux,

Président de la Cress Martinique

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Editorial...

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Par définition, l’économie sociale et solidaire se caractérise par «une vision d’utilité sociale plus que par la recherche d’un gain. Cette économie rassemble des personnes autour de valeurs de dé-mocratie, de liberté et de solidarité». Il n’est sans doute pas de régions en France où cette assertion est plus vraie qu’en outremer, et singulièrement en Martinique. Les profondeurs abyssales atteintes par le chômage, le sous-équipement en structures tant économiques, sanitaires, sociales et médicosociales,… l’insuffisance criante de réponses adaptées face à l’ampleur particulière des besoins dans quasiment tous les domaines (de la santé ou l’éducation, au financement de l’ac-tivité,…) sont connus de tous ceux qui veulent bien jeter un regard objectif sur la situation. Dans un tel contexte, les organismes de l’ESS ont cherché à faire face à leurs responsabilités. Initiatives et réalisations ont abouti à un poids relativement plus important de l’ESS chez nous que dans la moyenne française : 14% de l’emploi privé en Martinique en 2011, contre 12.4% en France. Sur le plan local, le dynamisme de l’ESS est supérieur. Le taux de progression de l’emploi pri-vé en Martinique était de 0.2% en 2011, soit moitié moins que celui de l’ESS (0.4%). Le secteur associatif sanitaire et social et singulièrement l’URASS y ont fortement contribué. Cette dernière fédère les 22 plus importantes associations du domaine social et médico-social, soit 2.3% du nombre total des 942 établissements de l’ESS. Cela correspond néan-moins à environ 15% de l’emploi total géré par ces établissements. Nous n’avons donc pas démérité. Mais aujourd’hui, nous sommes de plus en plus entraînés dans un face à face avec les financeurs autour des valeurs de gestion imposées par les chantres de la financiarisation de l’économie. Au centre de ce qui risque de devenir un conflit majeur, la souffrance, les besoins et l’intérêt des bénéficiaires potentiels de nos actions d’une part, les contraintes budgétaires et le ravalement de nos associations au rang de simples prestataires de services pour ces financeurs, d’autre part. Un vrai dialogue n’arrive pas en-core à s’installer, de sorte que les véritables problèmes ne peuvent être lucidement posés et résolus. Alors, dans la mise en œuvre de la feuille de route du gouvernement, des parlementaires ou des autorités locales, les contributions des acteurs que nous sommes seront-elles prises en considération ? Un cadre législatif, une Banque publique d’investissement…surgiront-ils sans prise en compte de nos spécificités, de nos analyses et propositions ? Gilles Dupin de Majoubert

Président de l’URASS

N uméro

05 OCTOBRE

2012

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Agenda

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Mois de l’ESS 2012 : l’économie qui a du sens

Le Conseil National des Chambres de l’Economie Sociale et Solidaire (CNCRES) organise la 5ème édition du Mois de l’ESS qui se tiendra en no-vembre prochain. Des manifestations auront lieu partout en France pour mieux faire connaître ce mouvement qui propose une voie économique fiable, une économie qui a du sens.

L es débats sur la moralisation de la vie économique, l’exclusion, l’abattement d’une partie de la popula-tion conduisent l’économie sociale et solidaire (ESS)

à enfin apparaître comme une alternative économique cré-dible. Modèle où l’intérêt général, la création de liens so-ciaux et l’épanouissement de la personne sont au centre des préoccupations. Parce que le profit financier ne peut pas être l’unique finalité d’une société, les acteurs du mou-vement de l’ESS plaident pour une société plus juste, digne et durable.

L’ESS tient une place prépondérante dans l’Econo-mie Française. Associations, coopératives, mutuelles, fondations sont :

220 000 établissements + de 2 millions de salariés, soit + de 10,3 % de l’em-ploi 5 fois plus d’emplois que dans le secteur automobile

Nouvelle étape dans la reconnaissance du sec-teur : un nouveau Ministre Délégué à l’ESS Un modèle désormais reconnu ? En atteste la nomination d’un nouveau ministre délégué Benoît Hamon, rattaché au Ministère de l’Economie comme le souhaitaient de grands réseaux représentatifs de l’ESS. Benoît Hamon a suscité l’intérêt en annonçant lors d’une rencontre avec le Conseil National des Chambres Régionales de l’Economie Sociale,

l’un des principaux axes de sa feuille de route : les apports de l’ESS, dans les quartiers populaires et en milieu rural. L’ensemble du programme du nouveau Ministre Délégué sera présenté aux grandes familles de l’ESS lors de l’Assem-blée Plénière du Conseil Supérieur de l’ESS.

Vers une meilleure identification du secteur ? A la fin de cette 5ème édition du Mois de l’ESS, l’ouver-ture européenne de la campagne évènementielle sera inau-gurée. En effet les partenaires européens sont déjà associés sur des projets transfrontaliers, d’autres viendront rejoindre le mouvement. En Novembre, les acteurs du secteur se mobiliseront pour permettre au secteur d’être mieux identifié. Le Mois de l’Economie Sociale et Solidaire, ce sont plus de 1500 manifestations proposées sur tout le territoire fran-çais en Novembre 2012 : proximité, échanges et ren-contres, concerts, forums, spectacles d’arts vivants, jour-nées portes ouvertes, ciné-débats, autant de moyens pour vivre et faire vivre une économie qui a du sens ! Autant de preuves concrètes que cette forme d’économie est crédible, pertinente, essentielle.

L’Economie Sociale et Solidaire, enfin (RE)CONNUE d’ici NOVEMBRE 2012 ?

n

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Le Mois de l’ESS en Martinique...

4ème Edition du Mois de l’ESS Décembre 2011 sur le Malécon

L'édition 2011, dans le but de sensibili-ser, d'informer le grand public, de valori-ser et mobiliser les acteurs du secteur, s'est appuyée sur dix thématiques cor-respondants aux besoins quotidiens de chaque citoyen : travailler, consom-mer, acheter, manger, se loger, édu-quer et apprendre, entreprendre, épargner, investir, aider et soi-

gner, s'évader, participer et coopérer, informer et communiquer. Dès le mois d'Octobre, Madame Sylvie Montlouis Bonnaire, responsable de communication à la CRESS s'est attelée à la tâche. Les embûches ont été aussi de la partie mais n'est-il pas dit que « qui ne risque n'a rien » ?

Les obstacles franchis, les associations, coopératives, mutuelles, fonda-tions et autres structures de l'Economie Sociale et Solidaire de Marti-nique ont pris place sur le Malécon. L'animation musicale était assurée par le partenaire Monsieur Clément Marie. Après le discours d'ouverture par la secrétaire et l'intervention de Monsieur Félix Monbrun Vice prési-dent, la visite des stands et l'activité réelle de chaque structure a pris corps, mais Dame Nature qui nous accordé une dérogation s'est invitée de manière impromptue et sévère, ce qui, heureusement n'a démoralisé personne jusqu'à 17 heures.

Bien entendu, certaines démonstrations n'ont pu avoir lieu compte tenu des trombes d 'eau qu'il a fallu évacuer tout au long de la journée et tout cela dans une joviale ambiance, chacun cherchant à protéger ses articles et éviter, tous dégâts et/ou pertes. Le chanté Noël prévu a été supprimé d’un commun accord avec le musicien, mais ce n'est que partie remise puisque tous connaissent notre engouement pour nos cantiques vus et revus pour cette période récurrente .

Nous ne manquons pas de souligner des visites de sommités telles que Monsieur le Maire de Fort-de-France qui a pris le temps de converser avec tous les responsables des stands, Monsieur Justin Pamphile , Prési-dent de la Commission de l’Economie Sociale et Solidaire venu depuis le Conseil Régional pour se rendre compte de notre situation et intervenir au besoin, Des remerciements appuyés vont à l’endroit du membre du Conseil d’Administration de la Cress, Monsieur Jean-Marc Bussy pour sa participation active à la préparation de la manifestation et son soutien physique.

Il est vrai que toute l'équipe a déploré le manque de visiteurs mais ga-geons de tout mettre en œuvre pour qu'il en soit autrement lors de la SESSION 2012 prévue sur le Malécon le samedi 27 octobre de 10 h à 17 h.

Arlette Flaun,

Secrétaire de la Cress Martinique

ZOOM sur l’édition 2011

10 manifestations 8 organisateurs principaux 1000 participants

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Agenda

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« Malgré la pluie nombreuse furent les

associations venues présenter leur acti-vité et témoigner de leur démarche so-

cial »

Le 9 décembre 2011, la Cress a organisé le Village de L‘Economie Sociale et Solidaire. C’était la 1ère fois que le DLA participait à ce village : Un bravo et un grand merci à la Cress, aux structures présentes pour cette initiative, riche de connaissance et de rencontres ».

Mme Olivia Elisabeth du DLA

NOS TEMOIGNAGES

L’association des Clubs des Ainés de la Ville de Fort-de-France présente à cette journée

«Je n’ai jamais eu l’impression d’avoir perdu mon temps»

Le temps n'est pas au beau fixe, mais il ne pleut pas. Chaque association installe son stand, celui du petit déjeuner est ouvert et offert, la visite des voisins s'organise avec sympa-thie. Dans chaque stand on s'occupe comme on peut en at-tendant l'arrivée des officiels à qui nous devons présenter notre association. C'était une première pour moi, j'y suis arrivée avec l'aide d’Arlette. Le temps subitement dégradé n'était pas propice à la venue des visiteurs, véritable tor-nade et nous voilà avec nos balais à chasser l'eau pour éviter la noyade et tout cela avec le sourire, quelques courageux se sont approchés, personnellement, j'ai enregistrée une ins-cription pour un club, l'heure du déjeuner pointe; toujours dans la bonne humeur, l'après midi se passe et vu le temps maussade, l'heure du départ est avancé.

Mme Gustave, Présidente du Club de Redoute

Missionné par l’Association Alcool Assistance* afin de te-nir un stand pour la prévention de l’alcoolisme, moi l’an-cien buveur, j’ai été bien accueilli par l’organisatrice qui a mis à ma disposition un chapiteau, des chaises, une table. Développement de l’intervention : mise à disposition de documents informatifs, simulation d’ivresse avec des lu-nettes d’alcoolémie calibrée à 80g/l, gramme par litre de sang, échanges avec une trentaine de visiteurs du stand sur les équivalences, les idées fausses. En conclusion, initiative jugée positif par les participants et nous remercions, la CRESS pour cette démarche ci-toyenne et la confiance qu’elle nous accorde.

Mr Martin Yoyotte

«Cette manifestation, m’a beaucoup plu tant sur le plan de l’organisation que le nom-breux public qui se rensei-gnait sur le risque alcool»

*L'Association « ALCOOL ASSISTANCE - MARTINIQUE», a pour but de grouper toutes les personnes désirant, par leur engagement personnel, œuvrer efficacement

pour la Prévention et le Traitement de l'alcoolisme, maladie physique, psychologique, sociale et spirituelle. Siège : pointe Marcussy, 97220, tél : 0596697983-

0696451638

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Nos associations présentes au Village de l’ESS 2011

sur le Malecon

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Agenda

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Le CNCRES a organisé une manifestation intitulée : « A l’UNISSON ». Elle consiste à proposer en simultané dans plusieurs départements des évène-ments d’où l’intitulé. De plus, cette édition est un évènement festif. Cette an-née nous avons axés nos manifestations autour du thème « Patrimoine et Economie Sociale et Solidaire ».

5ème Edition du Mois de L’Economie Sociale et Solidaire Novembre 2012

en Martinique

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Discussion avec Sylvie Monlouis-Bonnaire organisatrice du Mois de l’ESS en Martinique

Cress : depuis quelle année préparez-vous le mois de l’ESS en Martinique ?

SMB : Je suis arrivée en 2009 pour la 2ème édtion. Au-jourd’hui, j’en suis à ma quatrième édition.

Cress : Quel expérience tirez-vous du mois de l’ESS ? SMB : Une meilleure connaissance du terrain au travers de diverses rencontres avec les acteurs de l’ESS ainsi qu’un enrichissement personnel. Au fil des ans, j’essaie d’innover, d’aller toujours plus loin dans la promotion de l’ESS afin que ce secteur soit connu et reconnu de TOUS.

Cress : Qu’allez-vous nous proposer pour cette 5ème édition ?

SMB : Pour cette 5ème édition, on a voulu faire un rap-prochement avec notre patrimoine d’où le thème « Patrimoine et ESS ». En effet, nous avons souhaité montrer que notre culture et notre patrimoine ont un lien étroit avec l’ESS, et qu’inversement l’ESS fait partie de notre patrimoine.

Cress : Pourquoi avoir choisi de nouveau le Malecon? SMB : Nous avons tout simplement souhaité renouveler notre partenariat avec la ville de fort-de France puis-qu’elle nous a soutenu en 2011 et c’est un lieu intergé-nérationnel. Nous n’excluons pas l’idée d’une délocalisa-tion du Mois de l’ESS. Pour conclure je souhaite que vous soyez nombreux à soutenir les associations qui seront présentes. L’ESS nous concernent TOUS, c’est aussi la promotion de tous les acteurs de l’ESS.

Causerie autour du thème « Patrimoine et ESS », Jeudi 25 Octobre

2012 à l’espace Camille Darsières 18H-20H

Village de l’ESS sur le Malecon, Samedi 27 Octobre 2012, 10H-17H

4 ème Edition du Forum des Associations, Mardi 30 Octobre 2012

8H-17H30 à l’Hôtel de Batelière

NOS TEMPS FORTS

En Novembre, il ne manque que VOUS !

Inscrivez-vos manifestations en allant sur le site www.lemois-ess.org

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Agenda

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Financement

Programme Opérationnel F.S.E. Marti-nique — Objectif Convergence 2007 –

Mesure : 3.3 - Développer l’Economie So-ciale et Solidaire

Missions confiées à la CRESS MARTINIQUE dans la mise en œuvre de cette mesure:

Informer sur cette mesure et animer le dispositif .

Aider les porteurs de projets à constituer les dos-siers de demande de subvention.

Instruire ces dossiers pour les présenter au Comité de sélection.

Verser les aides financières suivant les remontées de dépenses des organismes bénéficiaires.

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Répartition géographique des opérations finan-cées

Contexte économique et social de l’île et caracté-ristique des opérations financées

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Typologie des dirigeants des onze structures ayant démarré leurs opé-rations immédiatement après la signature de leurs conventions 32 opérations réalisées : impact du dispositif en terme de création d’emplois

L’accompagnement des organismes bénéficiaires du dispositif mesure 3.3 s’est également traduit par la réalisation de 18 Visites Sur Place en 2010, et 32 Visites Sur Place en 2011.

Ces visites ont été des séances de travail ayant pour objectifs, de faire le point sur les remontées de dépenses, de faire un état des lieux de l’ensemble des actions me-nées par les associations, de répertorier et d’analyser les difficultés rencontrées, pendant la période de conventionnement, afin d’y apporter des solutions visant non seulement le maintien des emplois créés dans le cadre de l’action financée, mais aussi le développement des activités créées dans le cadre de cette action, d’effec-tuer un repérage des perspectives d’évolution des opérations financées.

En conclusion, par le biais de la CRESS MARTINIQUE, en qualité d’Orga-nisme Intermédiaire, ce soutien se traduit par , la création de 53 emplois dont 47 emplois pérennisés dans le cadre du DOCUP 2006-2008 avec le dispositif Mesure 8.8; la création de 54 emplois dans le cadre de la programmation 2008-2010 du Programme Opérationnel Convergence 2007 – 2013 du dispo-sitif d’appui aux microprojets, Mesure 3.3, avec des perspectives de développe-ment par :

• la création d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (S.C.I.C. / projet de l’asso-ciation « La Kay Nou »;

• le maintien des activités créées avec un développement commercial de celles-ci pour la pérennisation des emplois créés;

• des projets de mise en place d’autres actions favorisant la création d’activités et donc de nouveaux emplois.

Accompagnement des por-teurs de projets FSE— Mesure 3.3—Calendrier des Comités de Sélection Comité Sélection du 4/12/12 : dépôt dossier le 5 Novembre 2012 Comité Sélection du 10/01/13 : dépôt dossier le 10 Décembre 2012 Comité Sélection du 7/02/13 : dépôt dossier le 7 Janvier 2013 Les dossiers sont à retourner à la Cress Martinique par courrier email : [email protected]

Calendrier des Réunions Collectives « SCOP »

Mercredi 21 novembre 2012 Mercredi 5 décembre 2012 Mercredi 16 janvier 2013

Pour tout renseignement contac-ter la Cress par courrier mail : cress. [email protected]

INFO CRESS

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Actualités locales

Le Dossier du Mois

Plan de Développement Pluriannuel de l’Economie Sociale et Solidaire à la Martinique - Horizon 2020

L’Economie Sociale et Solidaire est aujourd’hui re-connue comme une alternative importante pour le développement économique du territoire. Le Conseil Régional souhaite réfléchir à la définition d’un Plan De Développement Pluriannuel de l’Economie Sociale et Solidaire. Pour cela, la Cress a été sollicitée par le Conseil Régional pour lui faire des pro-positions en matière de développement de l’Economie Sociale et Solidaire à la Martinique.

P lusieurs axes de travail ont été retenus à savoir : représentation et structuration du secteur, Pro-motion de l’Economie Sociale et Solidaire,

Communication et structuration du secteur, Développe-ment du secteur (accompagnement des porteurs de pro-jets, formation des administrateurs et salariés, création d’outils financiers spécifiques, promotion des SCOP et autres structures de l’ ESS, innovation sociale), Observa-toire de l’ESS, Appui spécifique à des secteurs por-teurs d’activités et créateurs d’emplois.

Les secteurs porteurs d’activités et créateurs d’emplois en Martinique ? Des échanges ont déjà eu lieu sur le territoire (Contribution de l’ESS en 2009 et Etats Généraux de l’ESS en 2011). L’objectif des ateliers est donc de pouvoir proposer des actions concrètes à mettre en place sur le territoire

Les ateliers thématiques ?

Environnement-Risques, Jeunesse Tourisme, Sport et Culture Services à la Personne, Actions vers les personnes porteuses d’un Handicap Bâtiment, Distribution, Agriculture et Pêche Santé

Nouvelles Technologies Insertion par l’Activité Economique

Il est précisé que les contributions qui sont remontées suite aux Etats Généraux de l’Outre-Mer et de l’ESS seront prises en compte en priorités. Les cahiers d’espérances réalisés à cette occasion ont été transmis aux élus natio-naux et sont visibles sur le site www.lelabo-ess.org. Le contexte est aujourd’hui favorable pour une prise en compte de l’ESS et nous souhaitons être au rendez-vous.

A noter,

Il est important que l’ensemble du réseau se mobilise et que nous puissions faire des propo-sitions collectives.

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Et si on en parlait...

Zoom sur nos associations martiniquaises

D epuis 1974, l’Association des CMPP de Martinique (ACMPP) œuvre dans le domaine de l’accompagnement et de la prise en charge d’enfants, d’adolescents et de parents confrontés à des difficultés de plusieurs ordres. Elle gère depuis le 5 janvier 1976 le CMPP « La Rencontre ». Cet établissement situé à Fort-de-France prend en

charge, en cure ambulatoire, des enfants, adolescents et jeunes adultes âgés de 4 à 20 ans, confrontés à des difficultés d’adaptation scolaires, sociales et familiales. Un accompagnement est proposé aux parents chaque fois que cela s’avère nécessaire. Placée sous la responsabilité d’un Directeur Médical (Pédopsychiatre) et d’un Directeur Administratif et Pédagogique, l’équipe qui y travaille - 20 salariés - est surtout composée de professionnels paramédicaux : Psychologues Cliniciens, et psychopédagogue. Ce sont environ 475 consultants qui sont accueillis, pour un total de 8 à 9 000 séances par année. L’activité est prise en charge par la Sécurité Sociale, après tarification par l’Agence Régionale de Santé. Les parents ne payent donc rien. Les capacités d’accueil étant saturées, un projet d’ouverture d’un second CMPP a été approuvé par les autorités et devrait être financé par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie en 2012. Nous avons procédé à notre évaluation interne en 2009/2010, et préparons notre évaluation externe pour 2012, afin de perfectionner notre gestion. Nous nous sommes interrogés quant aux fondamentaux de nos pratiques, et avons élaboré un projet novateur. Notre expérience, notamment des relations avec les équipes éducatives des établissements scolaires, nous a fait prendre conscience d’un besoin de mise au point et d’utilisation d’outils spécifiques d’accompagnement des intervenants prenant en charge à divers titres des personnes en difficulté.

Les professionnels du CMPP font trois constats majeurs, la demande sociale est de plus en plus précoce. Elle concerne surtout de jeunes enfants qui se signalent par des troubles du comportement ou du caractère. L’un des symptômes les plus fréquents qu’ils présentent est généralement une intolérance à toutes formes de frustrations et une difficulté ma-jeure à respecter la loi ou le cadre qui leur est proposé. Cette incapacité – pour beaucoup d’entre eux à accepter de se soumettre à la règle, se traduit par des difficultés d’intégration dans leurs milieux de vie familiale, sociale ou scolaire. La situation dans laquelle se trouvent ces jeunes enfants ne peut en aucun cas ne pas être prise en compte car elle risque d’évoluer vers une marginalisation de cette tranche de population.

L’institution scolaire est elle aussi interrogée par les effets de cette problématique sur les apprentissages et le parcours scolaire de ces élèves. Il y a nécessité pour l’école de repenser en partie son dispositif d’apprentissage et le cadre institu-tionnel qu’elle a jusqu’alors proposé depuis de nombreuses décennies. L’évolution des pratiques professionnelles des enseignants vient confirmer les difficultés auxquelles ils se trouvent confrontés. Ils évoquent des comportements provo-cateurs, des attitudes inadmissibles, des insolences, des manifestations agressives ou parfois violentes. Face à de tels tableaux, ils expriment le besoin d’être aidés, de mieux comprendre, de bénéficier de formations ou d’informations com-plémentaires théoriques et pratiques.

Les parents pour un grand nombre d’entre eux semblent de plus en plus démunis dans leurs rapports quotidiens à leurs enfants. Les contours de la cellule familiale, - qui jusqu’alors avait une fonction de contenant et de référent-, sont de plus en plus imprécis ou quasiment inexistants.

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Actualités locales

Zoom sur nos associations martiniquaises

Les parents pour un grand nombre d’entre eux semblent de plus en plus dé-munis dans leurs rapports quotidiens à leurs enfants. Les contours de la cel-lule familiale, - qui jusqu’alors avait une fonction de contenant et de référent-, sont de plus en plus imprécis ou quasiment inexistants. Les relations précoces parents-enfants, - qui jouent un rôle important dans la construction de la personnalité des enfants -, sont de moins en moins opé-rantes. Cet affaiblissement du lien parents-enfants est souvent à l’origine de difficultés relationnelles majeures au sein de la cellule familiale ; celle-ci attei-gnant un pic de tension à l’adolescence. Ce sont souvent les familles les plus vulnérables qui sont les plus touchées.

Dans ces conditions, l’ACMPP s’est résolument engagée dans une voie permettant de mieux comprendre les caractéris-tiques de la situation, en cherchant, notamment par des analyses comparatives, à saisir les véritables particularités dé-terminant l’acte d’apprentissage en Martinique, dans cette optique, mettre en relation les acteurs de terrain et les cher-cheurs d’origines diverses, favoriser une approche pluridisciplinaire de nature à appréhender au mieux toute la com-plexité de cette réalité, accumuler les connaissances théoriques et opérationnelles indispensables, élaborer et expéri-menter des dispositifs et des outils adaptés et innovants pour améliorer les prises en charges éducatives et thérapeu-tiques, déboucher sur des actions de formation, d’information, de médiation, de régulation.

Les parents pour un grand nombre d’entre eux semblent de plus en plus démunis dans leurs rapports quotidiens à leurs enfants. Les contours de la cellule familiale, - qui jusqu’alors avait une fonction de contenant et de référent-, sont de plus en plus imprécis ou quasiment inexistants. Les relations précoces parents-enfants, - qui jouent un rôle important dans la construction de la personnalité des enfants -, sont de moins en moins opérantes. Cet affaiblissement du lien parents-enfants est souvent à l’origine de difficultés re-lationnelles majeures au sein de la cellule familiale ; celle-ci atteignant un pic de tension à l’adolescence. Ce sont souvent les familles les plus vulnérables qui sont les plus touchées. Dans ces conditions, l’ACMPP s’est résolument engagée dans une voie permettant de mieux comprendre les caractéris-tiques de la situation, en cherchant, notamment par des analyses comparatives, à saisir les véritables particularités dé-terminant l’acte d’apprentissage en Martinique, dans cette optique, mettre en relation les acteurs de terrain et les cher-cheurs d’origines diverses, favoriser une approche pluridisciplinaire de nature à appréhender au mieux toute la com-plexité de cette réalité, accumuler les connaissances théoriques et opérationnelles indispensables, élaborer et expéri-menter des dispositifs et des outils adaptés et innovants pour améliorer les prises en charges éducatives et thérapeu-tiques, déboucher sur des actions de formation, d’information, de médiation, de régulation. Il nous semble en effet devenu très important qu’une action multiforme se développe en Martinique pour apporter des améliorations substantielles à cette situation. Nous pensons avoir un certain rôle à jouer, en partenariat avec d’autres acteurs majeurs du secteur (autres établissements sociaux et médicosociaux, enseignants, chefs d’établissements, psy-chologues cliniciens et scolaires, sociologues, éducateurs, travailleurs sociaux…). C’est une véritable filière d’étude et de prise en charge globale, mêlant les efforts des chercheurs et des acteurs de terrain, avec des actions sur le plan physique et virtuel, que nous souhaitons développer. Plusieurs formes d’intervention sont en cours d’élaboration et de réalisation, nous avons réalisé les 1ères rencontres médico psycho pédagogiques de Martinique le 31 mars 2012.

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Plus de 200 acteurs pluridisciplinaires de terrain ont échangé leurs expériences, ob-servations, pratiques, méthodes, analyses et projets. En plus des psychologues cliniciens, orthophonistes, psychomotriciens, psycho-pédagogues, pédopsychiatre de notre insti-tution ou d’autres établissements, d’autres professionnels d’horizons divers se sont déjà joints à nous : centre d’action médicosociale précoce, neurologues, psychologues sco-laires, sociologues, chefs d’établissements, directeurs d’écoles,… Les apports de ce réseau de participants seront précieux pour des échanges physiques et virtuels. Nous faisons ainsi ap-pel aux chercheurs dans différentes disciplines (psychologie cognitive, psychopathologie, psychanalyse, psychopédago-gie, sciences de l’éducation, linguistique, sociologie, anthropologie, histoire…) dont les projets pourraient rejoindre, amender et renforcer le notre.

Plusieurs partenariats universitaires sont en construction (UAG, Paris, Canada, Suisse…), des actions d’aide à la parentalité sont en cours de programmation, en partenariat avec d’autres établissements médicosociaux, et grâce à une aide de la CRESS qui a été sol-licitée.

C’est donc un réseau dynamique, en plein développement, désireux de contribuer avec force et vigueur, de façon précise et concrète, à l’amélioration morale, psychologique et intellectuelle de la population martiniquaise, et plus spécialement de sa jeunesse, qui se construit aujourd’hui en Martinique, avec notre modeste participation. Charles CELENICE

Président de l’ACMPP, article du 09/10/12

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Actualités locales

Pouvez-vous donner une définition «

simplifiée » de l'économie solidaire ?

L'économie sociale et solidaire c'est l'en-semble des structures qui partagent des va-

leurs communes et qui souhaitent contribuer à l'émergence d'une autre façon de faire de l'économie en entreprenant autrement. On

compte cinq grandes familles d'acteurs : les associations, les coopératives, les mutuelles,

les fondations et les structures d'insertion par l'activité économique. Ce sont des entreprises de personnes qui mettent l'humain et non le

profit au coeur de leur développement écono-mique.

Où la retrouve-t-on chez nous ?

Dans tous les secteurs d'activité, notamment, le sport, la santé et la prévoyance, les ser-

vices à la personne, les banques mutualistes et l'agriculture.

Comment expliquez-vous que ce disposi-tif n'ait pas plus de relais au niveau de la

population, sachant que les gens n'asso-cient ce secteur qu'aux aides envers les

foyers « pauvres » ?

L'Economie sociale et solidaire est méconnue

parce qu'il y a souvent une confusion entre exclusion sociale, cohésion sociale et Econo-

mie Sociale et Solidaire. Ce n'est pas le social dans l'économie mais l'économie dans le so-cial, car il y a bien une activité économique

avec des créations d'emplois. Ce qui est im-

portant, c'est le fait que les structures sont à

but non lucratif. Des bénévoles sont dans l'ESS sans le savoir.

Comment la Cress intervient-elle en Mar-tinique ? Quelles sont vos missions au-

près des collectivités et des entreprises

qui travaillent

dans ce domaine qui est le vôtre ?

La Cress qui existe depuis près de 30 ans a pour mission de promouvoir les principes et

les entreprises de l'ESS, de représenter le secteur auprès des pouvoirs publics et des

autres institutions, d'accompagner les por-teurs de projet pour la création d'activités et d'emplois, avec le concours de l'Etat, de la

Région et de l'union Européenne. Notre rôle est d'organiser des synergies entre les ac-

teurs régionaux et de développer des réseaux d'échanges, d'expérience et enfin de publier

des données socio-économiques des entre-prises de l'ESS comme nous avons pu le faire à travers le panorama de l'ESS publié en fé-

vrier 2012. En termes d'exemples de nos actions, nous

avons également financé, dans le cadre du Docup 2000-2006 (Fond social européen : mesure 8-8), 33 associations pour la somme

de 755.506, 72 euros. Ces structures ont créé une soixantaine d'emplois dont 47 sont

actuellement pérennisés. Sur le Programme opérationnel 2007-2013 (Mesure 3.3), 32 projets ont été financés en 2010 dans des

domaines divers (culture et patrimoine, petite

Un moteur humain au service de l'économie » Propos recueillis par Cynthia Roussi France-Antilles Martinique 25.10.2012

Le mois de novembre qui arrive est dédié à l'Economie sociale et solidaire. Un ren-dez-vous qui en est à sa cinquième édition, mais qui malgré son importance peine à être reconnu. Alex Bonvent, le Vice-Président Délégué de l'entité en Martinique apporte des éléments d'explication quant aux missions de la Chambre régionale en plus du programme d'aujourd'hui

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Revue de la Cress Martinique — Numéro 05/ Octobre 2012 21

enfance, accompagnement et insertion pro-

fessionnelle, services à la personne) 56 em-plois ont été créés.

Depuis 2007, des actions de formation sont menées à l'intention des dirigeants du sec-teur associatif sur des thématiques comme la

gouvernance associative, la gestion comp-table et fiscale, ainsi que la gestion financière

et bancaire. La dernière en date du 10 mai dernier a réuni une vingtaine d'associations au Vauclin.

Selon la dernière étude menée par vos

soins, vous indiquez que le secteur de l'économie solidaire est « très » fémini-

sé. Pourquoi selon vous ?

Ce constat n'est pas propre à l'ESS. En effet,

d'une manière générale, la population fémi-nine est élevée dans tous les secteurs d'acti-

vité, qu'ils soient marchands ou non. Toujours selon les chiffres relevés, vous

faîtes état d'une moindre place à la san-té et à l'action sociale aux Antilles par

rapport à la France... Fort de ce constat, la Cress Martinique a-t-elle le pouvoir de faire changer la donne ? À quel stade en

est votre collaboration avec les collecti-vités ?

Comme vous dîtes, le constat a été fait et nous travaillons actuellement sur des pistes

avec le Conseil régional, le Conseil général et l'Etat pour une prise en compte de cette pro-

blématique. À la demande de la collectivité régionale,

dans le cadre du Plan de développement plu-riannuel de l'ESS, nous avons organisé, pen-dant le mois d'octobre, des ateliers sur des

thématiques comme : le secteur de l'environ-nement, le sport, la santé, la culture, l'agri-

culture, les services à la personne et le tou-risme. À ce propos, les 29 et 30 octobre nous interviendrons à la Conférence de l'Economie

Sociale et Solidaire qui se tiendra à la Préfec-ture.

Sachant que le Conseil de l'Union euro-péenne a affirmé son plein soutien au

secteur de l'économie sociale et soli-daire, quels sont les plans d'actions pré-

vus sur la Martinique, notamment à tra-

vers ce mois de l'économie sociale et so-

lidaire ?

Le mois de l'Economie sociale et solidaire permet de faire connaître ce secteur créateur

d'emplois, et dans le cadre du plan straté-gique de l'Europe 2014-2020 nous entendons travailler d'avantage sur la notion d'innova-

tion sociale. Cette notion a pour finalité d'obliger les acteurs de l'ESS, à élaborer des

réponses nouvelles à des besoins sociaux mal ou peu satisfaits comme le vieillissement de la population, la petite enfance, le logement,

la consommation responsable.

Alex Bonvent : « L'Economie sociale et solidaire

est méconnue parce qu'il y a souvent une confu-sion entre exclusion sociale, cohésion sociale et

Economie Sociale et Solidaire. Ce n'est pas le social dans l'économie mais l'économie dans le

social, car il y a bien une activité économique

avec des créations d'emplois » .

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Actualités locales

Les rendez-vous d'aujourd'hui et de samedi

Le thème principal de nos deux manifestations est « Patrimoine et Econo-

mie Sociale et Solidaire » .

La première est fixée ce soir, de 18 à 20 heures à l'Espace Camille-Darsières sous la forme

d'une causerie autour dudit thème avec comme animateur Jean-Claude Duverger que l'on ne

présente plus.

Ensuite, rendez-vous est donné à la population ce samedi 27 octobre de 10 à 17 heures sur

le Malecòn pour un grand village où chacun pourra découvrir les acteurs de terrain.

Au programme, danse, défilé, vente de plantes... Il y aura également un stand conseil avec

un avocat, un expert-comptable et un banquier qui répondront gratuitement aux questions

des acteurs de l'ESS. Ces professionnels vont renseigner les acteurs de l'Economie sociale et

solidaire sur des notions comme la gouvernance, la responsabilité des dirigeants et la ges-

tion bancaire et financière. Il convient de préciser également que les dirigeants pourront

s'inscrire également pour la 4e édition du Forum des associations organisée par l'ordre des

experts-comptables le 30 octobre à l'hôtel Bâtelière.

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Revue de la Cress Martinique — Numéro 04/ Juin 2012 23

Pour tout renseignement contacter :

CRESS Martinique

11, Avenue Frantz Fanon

1er étage—Bellevue

97200 Fort-de-France

mail: [email protected]

Tél : 0596. 60 27 63 OU 0696. 20 78 72

Site internet: www.cress-martinique.net

Directeur de Publication : Louis-Félix LEDOUX Rédacteur en Chef : Louise-Hélène LEON

La Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire (CRESS) de la Région Martinique est

une association loi 1901 qui regroupe les réseaux de coopératives, mutuelles, associations,

fondations et des grandes entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire.

La CRESS représente, défend et anime l’Economie Sociale et Solidaire, en région, et met en place

des programmes d’actions au service du secteur et des adhérents.

Conseil d’Administration

Bureau Président : Louis-Félix LEDOUX

Vice Président Délégué : Alex BONVENT

2ème Vice - Président : Gérard LACOM

3ème Vice - Président : Félix MONTBRUN

Secrétaire : Arlette FLAUN

Secrétaire Adjointe : Michèle KAAKIL

Trésorier : Yves BERTE

Trésorière Adjointe : Francette BELLAME

Administrateurs Paul BIENCONTENT

Jean Marc BUSSY

Gilles DUPIN de MAJOUBERT

Charles-Albert HELENON

Julien GOUAIT

Maryse JACQUES-GUSTAVE

Roger RENARD

Tony NARCISSE

Colette TORIA

Vérificateurs aux comptes Fred JEAN-BART

José DINTIMILLE

Expert Comptable Sandra MARIE-JOSEPH

Historique

1983 Constitution sous forme d’association loi 1901 sous le nom G.R.C.M.A (Groupement Régional des Coopératives, Mutuelles et Associations) ;

1988 Changement de dénomination : le G.R.C.M.A devient C.R.E.S. Martinique (Chambre Régionale de l’Economie So-ciale) ;

2004 Nouvelle dénomination la C.R.E.S. Martinique de la C.R.E.S.S. Martinique (Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire de la Martinique.

Ont collaboré à ce numéro, les membres du Comité de Ré-

daction de la Cress Martinique.

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