LA GAZETTE D’HALLENNESLes «elfes/fées» du BIO dans nos vies

Toute l’équipe des «elfes/fées» du BIO, les journalistes proches de la nature, vous livrent les meilleures infos dans cette gazette exclusive ! Des questions/réponses, des articles, une bande-dessinée et une interview phare pour tout comprendre des effets du BIO dans notre quotidien.

SOMMAIREPage 1

Questions/réponses

Page 2Interview de Stéphanie, de la

ferme «Vert’Tige» à Wavrin

Page 3Articles : La vie des coccinelles

et Le compost

Page 4Bande-dessinée

La nouvelle vie de Robert,le ver de terre

Remerciements

Questions/réponses

Depuis quand existe le label BIO ?L’agriculture biologique est à l’initiative d’agronomes, de médecins, d’agri-culteurs et de consommateurs qui, dans les années 1920, ont initié un mode alternatif de production agricole privilégiant le travail du sol, l’autonomie et le respect des équilibres naturels.En 1981, la France reconnait officiellement l’agriculture biologique. Une Commission nationale en charge de l’organisation et du développement de l’agriculture biologique se crée alors.En 1991, un règlement communautaire reprend les principes établis en France pour les appliquer aux productions végétales, puis en 2000 aux pro-ductions animales.

L’agriculture biologique, c’est quoi ? L’agriculture biologique est un mode de production qui garantit une qualité au respect de l’environnement et du bien-être animal. C’est une méthode pour cultiver la terre, élever les animaux et transformer les produits en respectant la nature et les hommes.

Qu’est ce que la photosynthèse ? La photosynthèse est le processus par lequel la plante fabrique son propre aliment. Dans la photosynthèse, les plantes vertes absorbent de l’eau, de la lumière produite par le soleil, du gaz carbonique et rejettent par la suite de l’oxygène. Sans la photosynthèse, il n’y aurait pas de vie sur Terre. Lorsque l’arbre rejette de l’oxygène, il se nourrit en même temps d’une sève sucrée qui circule en lui.

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Qu’elle est la différence entre l’agri-culture bio (AB) et l’agriculture conventionnelle ?C’est l’utilisation de pesticides prin-cipalement, qui sont des produits chimiques de synthèse. Ils vont aller nourrir directement la plante alors que dans l’AB, on va utiliser de l’amende-ment organique pour nourrir le sol qui va lui-même nourrir la plante. Tout ceci permet à la vie dans le sol d’être main-tenue, ainsi que son équilibre. Aussi, le mot BIO veut dire “vie”, que l’on doit gérer le “vivant”, à la fois les insectes qui sont là que l’on considère utiles et donc importants. Par conséquent, on n’utilisera pas de pesticides mais plu-tôt des plantes qui vont les repousser ! Pareil pour les “mauvaises herbes” : on les retire à la main plutôt que d’em-ployer des désherbants chimiques. Tout ceci demande forcément plus de main d’œuvre que dans l’agriculture conventionnelle.

En résumé, comment fonctionne une ferme Bio ?Chez Vert’Tige, nous sommes maraî-chers, nous cultivons des légumes. Ce n’est pas une ferme habitée, mais avec des employés qui s’y rendent tous les jours. On gère la ferme sur des cycles entiers, c’est à dire qu’on ne ré-pète pas quotidiennement les mêmes choses, mais en fonction de la saison, on va s’occuper de ce qu’il y a à faire. Au printemps, on nourrit les sols avec du compost (mélange de fumier et de céréales) après la période d’hiver, dite de “dormance”, où le sol s’est reposé, on va pouvoir faire pousser pleins de choses !

Est-ce que l’eau est bio et comment est-elle utilisée dans l’AB ?Ce qui peut avoir le label BIO, c’est ce qui est cultivé ou élevé, or l’eau ne se cultive pas et ne se produit pas. Elle

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Interview de Stéphanie, de la ferme à Wavrin

se renouvelle continuellement dans les nappes phréatiques (nappes d’eau sou-terraine) et c’est pour cela qu’il faut en prendre soin. On aime dire dans le métier que les agriculteurs BIO sont producteurs d’eau potable car ils n’utilisent aucuns engrais chimiques ni de pesticides et ne polluent pas, par conséquent, les sols.

Quel est le rôle des vers de terre ?Ils sont 2 rôles principaux, le pre-mier est qu’ils aèrent la terre pour permettre à toute la vie souterraine d’exister et de se développer. Et le deuxième est qu’ils nourrissent la terre avec leurs déjections. Ils sont très importants, mais il y a aussi beau-coup d’autres micro-organismes qui sont primordiaux pour nourrir les sols.

Et le rôle des abeilles dans tout ça ?Les abeilles sont pollinisatrices. En résumé, elles vont chercher le nectar mâle des fleurs pour aller le mettre sur les semences femelles, ce qui pourra donner un fruit ou un légume. Malheureusement, il n’y en a de moins en moins, comme les insectes pourtant utiles à la biodiversité. C’est à cause de l’utilisation excessive de pesticides qui les tuent, en sachant que la France est le premier utilisateur de pesticides en Europe. La pollution de l’air y est aussi pour quelque chose. Il est donc néces-

saire de tout faire pour les préserver, car leur présence est indispensable !

Quels engrais sont utilisés dans l’AB ?Il n’y en a pas ! On utilise des amende-ments organiques comme cités ci-des-sus. Ils vont permettre de nourrir le sol qui, à son tour, va nourrir la plante. Nous employons donc du compost, de la plume sous forme de poudre, du tour-teau de ricin (plante) et de betterave. Nous nous servons donc essentielle-ment de produits naturels.

Les légumes et fruits bio sont-ils pro-duits toute lannée ?Chez nous, on cultive des fruits et des légumes de saison. Par exemple, la mâche est une salade d’hiver et l’été, on a de la laitue ou de la batavia. La cour-gette, l’aubergine et la tomate sont des légumes d’été. Le poireau, lui, est un légume d’hiver ainsi que les choux. Au printemps, il y a tous les légumes à feuilles qui poussent. L’agriculture bio respecte le rythme naturel des sai-sons. On peut trouver des fermes qui cultivent de tout, toute l’année mais cette façon de faire est énergivore et finalement, peu respectueuse de l’envi-ronnement.

Manger bio coûte-t-il plus cher ?Manger bio coûte, en moyenne, près de 30 % plus cher que l’agriculture conventionnelle. Après, il faut prendre en compte que cela permet d’être en meilleure santé à long terme, car il n’y a pas de produits chimiques ingurgités. C’est aussi permettre de respecter la qualité de l’eau en préservant les nappes phréatiques. On sait aujourd’hui que les pesticides et la pollution sont un facteur de risque pour la santé et induit forcément un coût. Manger bio est peut-être plus cher, mais aide à préserver au mieux notre santé et as-surément celle de la planète.

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Ce petit insecte (coléoptère), tout mignon en apparence, apparaît comme un réel prédateur ! Il se montre idéal pour le potager et donc parfait pour l’agriculture BIO.En effet, son régime alimentaire peut varier selon l’espèce (jaune, orange, rouge ou noir). Celle la plus commune se trouve dans nos jardins; elle est tachetée de points noirs. Son repas favori est celui des pucerons qui sont des parasites pour les plantes. Elle peut en avaler jusqu’à 150 par jour !Elle participe aussi à la pollinisation* des fleurs car elle se nourrit de pollen quand il vient à manquer de pucerons.Son ennemi le plus redoutable : les oiseaux. Pour s’en défendre, elle sé-crète un liquide jaune odorant qui a un goût amer.

Les intérêts du compost sont de ré-duire la quantité de déchets orga-niques présentés dans la poubelle d’or-dures ménagères mais aussi les allers et retours à la benne à déchets verts ou à la déchèterie.

Le compostage est un processus de transformation des déchets orga-niques en présence d’eau et d’oxygène par le biais de micro-organismes. Il peut être réalisé en tas ou en com-posteur. Le produit obtenu (compost) est un amendement très utile pour le jardinage.

Où doit-on installer son composteur ?Le composteur devra être installé à même le sol dans un endroit mi ombra-gé et accessible. Avant de l’installer, il est conseillé de bêcher légèrement le sol afin de permettre aux micro-orga-nismes d’accéder plus facilement aux déchets à dégrader.

Les règles pour le compostageIl est indispensable de bien varier les déchets : les déchets bruns et les dé-chets verts, les déchets secs et les déchets humides. Si vous ne compostez que des dé-

chets humides, le compost risque d’être très humide et de sentir mau-vais. Si vous ne compostez que des dé-chets secs, la dégradation ne pourra pas se faire et vous n’obtiendrez pas de compost. Alors, variez les déchets !

La vie des coccinellesC’est au printemps que les coccinelles pondent leurs œufs jaunes qui se transforment en larves voraces.Pour les aider à faire leur travail, il est bien de laisser une parcelle de son jardin en friche pour qu’elles puissent proliférer et défendre la biodiversité. Et oui, les coccinelles sont nos alliées !

*La pollinisation est un élément clé de la reproduction chez certains végétaux. Cet étonnant processus permet le transport d’un grain de pollen depuis l’organe mâle d’une fleur, appelé étamine, jusqu’à l’or-gane femelle (le pistil). Un service éco-logique gratuit assuré par divers agents écologiques, notamment les abeilles.

Le compost

Surveiller l’humiditéLe compost doit toujours être humide pour favoriser le processus de dé-gradation des matières. Pendant les périodes sèches, pensez à humidifier votre composteur (surtout les angles).

Aérer les matièresPour que la dégradation soit optimum, les bactéries ont besoin de nourri-tures variées (les déchets), d’humi-dité mais aussi d’oxygène. Alors à chaque apport de déchets, il est né-cessaire de mélanger les 5 premiers centimètres de déchets présents au-dessus du composteur. Cette aération permet également d’éviter la forma-tion de poches de méthane qui est un gaz malodorant.

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La nouvelle vie de Robert, le ver de terre

RemerciementsCette gazette a été réalisée par Eliot, Valentin, Ysé, Salomé, Gaspard, Mathéo, Margot, Clémence, Thymaé, Rachel, Anaëlle, Jules, Axel, Maryelle, Faustine et Suzie, encadrés par l’animatrice du service jeunesse de la mairie d’Hallennes-lez-Haubourdin, Delphine Thais. Un grand merci également à Stéphanie Verwaerde, de la ferme Vert’Tige à Wavrin.