Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

28
La lettre d’Eleaur Family Office Le 27 mars 2017 1

Transcript of Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Page 1: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

La lettre d’Eleaur Family Office

Le 27 mars 2017

1

Page 2: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

SynthèseEconomie :

➢ Une fois acté l’échec de Donald Trump sur l’abrogation de l’Obamacre, le président américain va désormais se concentrer sur la réforme fiscale, mais le taux de 15% à 20% d’imposition promis pour les entreprises risque de ne pas être tenable, certains analystes estimant qu’il faudra désormais compter sur un taux de 28% à 30%.

➢ Vendredi marquera par ailleurs la fin de l’exercice fiscal 2016-2017 au Japon.➢ Le CDU de la chancelière allemande a remporté l'élection régionale dans la Sarre avec au moins 40% des voix. Mieux encore, son parti a progressé de 5 points par rapport à

2012 dans la région➢ Les banques internationales installées à Londres doivent composer avec le Brexit alors que mercredi Theresa May activera l'article 50 du traité européen.➢ Deux capitales européennes sont bien placées pour devenir la terre d'asile des établissements bancaires : Dublin et Francfort. La capitale irlandaise est appréciée pour son

environnement fiscal et Francfort, qui abrite la Banque centrale européenne.➢ Le revers subi par Donald Trump dans sa volonté de défaire l'Obamacare est finalement bien amorti par les marchés européens. Le CAC40 est quand même descendu ce matin

sur les 4.970 points avant de retrouver les 5.000 points vers la mi-journée, sur un recul désormais limité autour de 0,35%.

Changes :➢ L’ euro s’échange à 1,087 $➢ L’ euro s’échange à 0,863 £➢ L'euro s’échange à 1,070 CHF

Actions :➢ À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,89% (-44,49 points) à 4.976,41 points vers 07h50 GMT.➢ À Francfort, le Dax recule de 0,98%➢ Londres, le FTSE perd 0,99%.

2Le 27 mars 2017

Page 3: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Synthèse

Obligations :

➢ Suez est en train de procéder à une émission obligataire en deux tranches, a appris Bloomberg d'une source proche de l'opération. La première tranche, à 8 ans, afficherait un spread qui devrait avoisiner 65 points sur le mid-swap. Le spread de la seconde, sur 12 ans, atteindrait 85 points

➢ Finnair OYJ atterrit sur le marché obligataire : refinancement d'une partie de sa dette, à travers l’émission d’un emprunt de 200 millions d’euros. ➢ Volkswagen a effectué jeudi son retour sur le marché obligataire en euro. Le constructeur automobile allemand a en effet levé 8 milliards d'euros en quatre tranches,

l'une à taux variable à deux ans, et les trois autres à taux fixes, à quatre ans, six ans et demi et dix ans➢ A la clôture du marché européen, aux États-Unis, le taux à dix ans baissait un peu à 2,396% contre 2,419%, le taux à trente ans s'établissait à 3,003% contre 3,029%,

tandis que le taux à deux ans s'affichait à 1,244% contre 1,252%

Matières premières :

✓ Le baril de Brent se négocie 50,57 $ et le WTI 47,59 $✓ L'once d'or se traite 1.247,50 $

3Le 27 mars 2017

Page 4: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Risk aversion by assets

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 27 mars 2017

4

Page 5: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Tendances et risque de bulles

5

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 27 mars 2017 .

Page 6: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Top recommendations

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 27 mars 2017.

Page 7: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés.

7

Cette semaine, les marchés d’actions ont été plus fébriles, affichant un repli aux Etats-Unis et au Japon mais une quasi-stabilité en Europe et au sein des pays émergents. Des craintes quant à une remise en cause des promesses électorales faites par Donald Trump sont apparues au regard des difficultés rencontrées par la nouvelle administration américaine à faire passer une nouvelle loi sur la santé. Pour les investisseurs, l’enjeu sur la réforme de la santé est éventuellement sectoriel mais en rien global, le principal sujet étant la politique de relance (baisses d’impôts et relance des infrastructures) promise durant la campagne. En se focalisant d’abord sur la santé, Donald Trump a donc établi un agenda qui n’offre pas plus de visibilité sur la priorité des marchés. Le risque d’enlisement concernant le premier grand dossier traité par le gouvernement n’offre pas nécessairement les meilleures perspectives pour la suite. Pour notre part, nous avons tendance à relativiser ce risque. Les réformes du système de santé ont été notoirement difficiles à passer sur le plan politique aux Etats-Unis sans toutefois préjuger de la suite. Nous restons toutefois tactiquement un peu moins exposés sur les actions. Les marchés nous semblent techniquement plus fragiles après un mouvement haussier sans discontinuité depuis des mois, et sans volatilité. Les statistiques économiques restent bien orientées, notamment en Europe où les PMI continuent de progresser dans un contexte où la reprise est bien plus homogène. Ainsi, la France qui ne participait pratiquement pas à la reprise européenne jusqu’à l’été dernier poursuit un mouvement de rattrapage rapide, au point que le PMI composite (manufacturier et service) français en mars, désormais à 57,6, est même passé au-dessus du PMI allemand (à 57). Les marchés obligataires ont profité de la poursuite de la détente des taux longs provenant des Etats-Unis, suite aux propos rassurants de la Réserve fédérale accompagnant le dernier resserrement monétaire, la fragilité de la Bourse américaine mais aussi des cours du pétrole. Les obligations européennes n’ont pratiquement pas bénéficié de ce mouvement, notamment du fait de la communication plus confuse de la BCE quant à la poursuite de sa politique monétaire. On notera une détente sur les spreads des obligations françaises, la défaite du parti populiste aux Pays-Bas et la grande stabilité des sondages concernant l’issue des élections françaises. .

Source: Flash marchés du 27 mars 2017

Page 8: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

8

• Actions européennes :

Semaine baissière en Europe en l’absence de grandes nouvelles macroéconomiques de ce côté de l’Atlantique et malgré une accélération de la croissance de l’indice PMI compositede la zone euro (56,7 contre 56 en février, un plus haut depuis 71 mois). Les indices semblent suspendus aux décisions américaines liées au remplacement de la loi Obamacare dont levote est attendu ce vendredi. Du côté des valeurs, les utilities s’avèrent être le secteur le plus défensif de la semaine, l’un des rares à afficher une performance positive. Hermès publieun résultat annuel en ligne avec un cash-flow impressionnant et une marge d’Ebit en hausse de 80 points de base, à son plus haut historique à 32,6%. Smiths Group affiche de bonschiffres pour le premier semestre 2017, avec une amélioration de marges dans l’activité médicale et une prévision inchangée pour 2017. BMW publie des résultats annuels completsavec une très forte génération de trésorerie au dernier trimestre. A contrario, Gemalto avertit sur ses résultats avec un marché américain des cartes de paiement plus faible que prévusur fond de correction persistante des stocks

• Actions américaines :

Les marchés actions américains ont enregistré un repli hebdomadaire, rompant avec une tendance haussière bien ancrée depuis l’élection du président Trump. Il n’y a pas de justification particulière à cette baisse, même si on peut évoquer les atermoiements politiques du nouveau président face à la réforme de l’Affordable Care Act et une certaine impatience des marchés face aux réformes promises. Il n’y a pas eu de nouvelle majeure sur le plan économique, hormis des signaux contradictoires en provenance du secteur immobilier. Les ventes de logements existants sont ressorties inférieures aux attentes, mais les ventes de logements neufs ont bondi de près de 6,1% d’un mois sur l’autre contre seulement 1,6% attendu. Du côté des entreprises, PVH, Nike ou encore Tiffany ont publié de solides résultats dans le domaine de la consommation discrétionnaire. Au cours des cinq derniers jours, les secteurs traditionnellement défensifs, services publics, immobilier et consommation de base, résistent voire progressent. Inversement, le secteur financier s’est

effondré de plus de 4%, suivi par le secteur de la santé.

Source: Flash marchés du 27 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (2)

Page 9: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

9

. Actions japonaises :

Le marché actions japonais a marqué une pause après avoir surfé sur l'élection de Donald Trump. L'indice TOPIX a achevé la semaine en baisse de 2,7%, pénalisé par le repli des actions américaines et l'appréciation du yen. Face à l'issue de plus en plus incertaine du projet de loi sur l'assurance-maladie présenté par le président des États-Unis, les intervenants de marché ont commencé à redouter qu'un échec de cette réforme n'ait des répercussions sur les baisses d'impôts et la déréglementation promises. Le taux de change USD/JPY est tombé à 111 lors de la séance de jeudi, ce qui a également pesé sur les exportateurs. Le secteur le plus performant a été celui des Autres Produits, avec une progression de 1,6% tandis que la plupart des autres secteurs ont fini dans le rouge. Le secteur du Transport Maritime est celui qui a le plus pesé sur la performance cette semaine (-6,5%).

. Marchés émergents :

Après une brève correction en début de semaine, les marchés actions émergents rebondissent grâce au dollar, mais surtout, à l'accélération de la croissance des bénéfices desentreprises. La saison des résultats de l'exercice 2016 bat son plein en Asie et, dans l'ensemble, elle est encourageante. Les bonnes surprises en termes de chiffre d'affaires et demarges sont plus nombreuses que les déceptions. Dans toute l'Asie, à la fin du premier trimestre, les prévisions de croissance des bénéfices pour l'ensemble de l'exercice sontrevues à la hausse, une première depuis six ans. En début d'année, nous prévoyions une croissance de 10% lors de l'exercice 2017. Nous tablons désormais sur une croissance de13 à 14%, une fourchette cohérente avec la belle progression des cours de marché observée depuis le 1er janvier.En Chine, l'embellie est indéniable, notamment en ce qui concerne les grandes entreprises publiques. Le segment de l'assurance-vie est un bon exemple. China Life et Ping An ont publié de très bons résultats pour le quatrième trimestre 2016 et ces assureurs se sont montrés optimistes pour 2017. Ils ont l'un comme l'autre enregistré une augmentation significative du nombre de leurs usagers et s'efforceront de les convertir en clients financiers en 2017. On observe la même tendance positive dans le secteur automobile. Les clients chinois des grandes métropoles changent de voiture en optant pour des modèles plus chers et les habitants des zones rurales achètent leur première voiture. On observe en effet un essor de la demande dans les villes secondaires. Les consommateurs chinois ne recherchent pas tant une mécanique optimale : ils apprécient les intérieurs flamboyants avec toutes les options électroniques possibles ; or les marques chinoises sont compétentes dans ce domaine.

Source: Flash marchés du 27 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (3)

Page 10: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

10

. Marchés émergents – Suite …

Pendant des années, les valeurs automobiles chinoises se négociaient dans une fourchette de valorisation similaire aux constructeurs automobiles des marchés développés, à savoir un ratio cours/bénéfices (PER) compris entre 6 et 8. Avec la nette accélération de la croissance et les gains de parts de marché, elles retrouvent leur statut de valeurs émergentes. Dans la mesure où le PER des valeurs automobiles en Inde ou en Indonésie oscille entre 20 et 25, cela donne une idée du potentiel de hausse pour des valeurs comme Geely, GAC ou Brilliance. Toujours en Chine, parmi les trois principales compagnies aériennes que compte le pays, China Southern est toujours la seule à ne pas avoir tissé des relations plus étroites avec une compagnie aérienne américaine. La donne est sur le point de changer. En effet, American Airlines devrait bientôt annoncer un premier investissement de 200 millions de dollars dans Southern. Cotée à Shanghai ainsi qu'à Hong Kong, cette dernière affiche une capitalisation boursière de 10 milliards de dollars. En 2015, Delta Airlines a pris une participation de 10% au capital de China Eastern et, en 2016, United Airlines a signé un accord de partenariat avec Air China. Selon Boeing, le trafic intérieur en Chine dépassera le trafic passagers aux États-Unis à l'horizon 2035. Manifestement, les compagnies aériennes américaines n'ont pas attendu cette date pour se positionner.

Source: Flash marchés du 27 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (3)

Page 11: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

A suivre de près cette semaine…et état des lieux

11

Source: Newsletter du 27 mars 2017.

"Après l’échec cuisant subi par le Président Trump, les indices américains ont enregistré leur plus forte baisse depuis le mois de Novembre 2016. La déception des investisseurs s’est traduite par le recul hebdomadaire le plus fort depuis le début de l’année. Cet échec soulève de nombreuses questions quant à la capacité du nouveau Président à faire passer une réforme fiscale d’ampleur, réforme qui est largement espérée par les investisseurs et qui justifie en grande partie le rallye qui a suivi l’élection du nouveau Président américain. Le défi est important pour Trump et de son propre aveu, il a admis qu’il allait désormais se concentrer sur la réforme fiscale. En revanche, il parait assez évident que cette réforme devra être revue par rapport aux promesses tenues jusqu’alors. En effet, l’engagement qui était de ramener le taux d’impôt sur les sociétés de 35% à 15% aurait très peu de chance de passer la barrière du Congrès. Dès lors, l’administration Trump devra revoir ses plans et proposer une baisse moins importante afin de faire passer cette réforme avant l’été et ne pas briser la dynamique du marché. Cela ne constituerait pas un échec total mais le marché, anticipant jusqu’alors une baisse à 15%, devra se réajuster et ceci peut donc justifier une correction plus importante des indices américains. Les prochaines sorties du Président américain seront donc suivies attentivement et la réaction des marchés au lendemain de cet échec permettra d’y voir plus clair ».

Le président Vladimir Poutine a accordé vendredi un rendez-vous avec Marine Le Pen au Kremlin, donnant à la Présidente du Front National une reconnaissance internationale qui lui avait jusqu’ici échappé avec seulement une visite au Liban et une au Tchad. Le Pen soutient la levée des sanctions économiques de l'Union européenne imposées à la Russie sur son rôle dans le conflit en Ukraine, une position qu'elle a réitérée vendredi dernier. Les élections françaises seront très suivies à l’étranger puisque l’avenir de l’Union Européenne est clairement en jeu.

Twitter envisage de construire une version premium de son populaire interface Tweetdeck destiné aux professionnels, a annoncé jeudi la société, ce qui soulève la possibilité qu'il puisse percevoir des frais d'abonnement pour certains utilisateurs pour la première fois. Comme la plupart des autres sociétés de médias sociaux, Twitter depuis sa fondation il y a 11 ans, a mis l'accent sur la construction d'une base d'utilisateurs énorme pour un service gratuit pris en charge par la publicité. Le mois dernier, il avait 319 millions d'utilisateurs dans le monde. Mais contrairement à Facebook, Twitter n'a pas réussi à attirer suffisamment de revenus publicitaires pour générer des bénéfices, même si sa popularité avec le Président des États-Unis, Donald Trump, et d'autres célébrités fait du réseau un centre constant d'attention.

Les États-Unis ont imposé des sanctions à trente entreprises ou individus étrangers pour le transfert de technologies sensibles vers l'Iran pour son programme de missiles ou pour violation des contrôles à l'exportation sur l'Iran, la Corée du Nord et la Syrie. Onze entreprises ou des individus originaires de Chine, de Corée du Nord ou des Émirats Arabes Unis ont été sanctionnés pour des transferts de technologie qui pourraient stimuler le programme de missiles balistiques de Téhéran, a indiqué le département d'Etat dans un communiqué.

Page 12: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Le retour des émergents

Source: Rapport hebdomadaire du 27 mars 2017

Nous avons, jusqu’ à la semaine dernière, conservé une position neutre sur les marchés actions émergents. Nous avions, en dépit du potentiel des marchés émergents, 3arguments principaux de nature à conserver une certaine prudence . L’attitude de la Fed dont nous pensions en début d’année qu’elle avait un potentiel de resserrement plus élevéet surtout plus rapproché que ce que pensait le marché. La deuxième raison était constituée par le pétrole qui avait selon nous un faible potentiel haussier. Le prix du Brent s’est eneffet établi à un peu plus de 55 dollars le baril de la midécembre jusqu’au 6 mars dernier. La 3ème raison était constituée par la menace protectionniste de l’Administration Trump.Comme nous l’avons écrit la semaine dernière , la Fed a tenu lors de sa dernière réunion un discours fondamentalement dovish, plutôt de nature à amplifier la récente détente desconditions financières3 . Le dollar effectif, après une forte montée post-élection de Trump (+ 5% jusqu’au début janvier) a ensuite graduellement décliné. Et la décision récente de laFed a plutôt étendu le processus. Au total, 75% de la hausse de la devise américaine que l’on avait enregistrée depuis l’élection de Trump a été effacée. Même remarque pour lestaux longs réels qui ont ré entamé un processus de baisse . Concernant le pétrole, nous estimons que le repli depuis 3 semaines (baisse de près de 9%) nous semble quelque peuexcessif , eu égard notamment au rebond de la demande mondiale. Nous appréhendions ensuite la thématique protectionniste de Trump comme un risque. Celui-ci s’estconsidérablement étiolé depuis plusieurs semaines et ne concerne véritablement que le Mexique. Au total, nous sommes revenus à une position de sur pondération. Le « chocTrump » (menace protectionniste, hausse des taux américains et du dollar) à l’encontre des marchés émergents ne s’est finalement manifesté qu’en novembre-décembre. Restent lesautres fondamentaux que nous connaissions déjà. Le différentiel de croissance réelle est, à grands traits, un critère décisif de performance relative entre les marchés émergents etles marchés émergés (sur performance de 1986 à 1994, sous performance de 1995 à 2001 du fait principalement de la crise mexicaine et de la crise asiatique, sur performance de2001-10, sous performance d’octobre 2010 jusqu’au début 2016). La sous performance macro, qui a duré plus de 5 ans, s’est expliquée à partir de plusieurs facteurs ;ralentissement naturel après une surchauffe jusqu’en 2011, baisse des prix des matières premières, accentuation du ralentissement chinois au début de la décennie,durcissement des conditions de crédit internes en raison notamment de la hausse de la dette privée, questions politiques et de gouvernance dans certains cas (Turquie, Russie,…). Le dollar fort (pays endettés en dollar, pays à inflation rigide à la baisse, …) et les sorties nettes de capitaux ont parfois amplifié le processus

12

Page 13: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Le retour des émergents

Source: Rapport hebdomadaire du 27 mars 2017

L’écart de croissance réelle, qui avait atteint 4,6 points sur 2001-10, est tombé à 3,4 points sur 2011- 15, avec un amoindrissement progressif (1,9 point en 2015). Il arecommencé à légèrement s’élargir en 2016 (2,5 points) et ce processus devrait se confirmer en 2017. Et cet élargissement se produit cette année dans un environnementd’accélération globale. La sortie de récession de « gros » pays émergents en fin d’année dernière (Argentine et Russie) et aujourd’hui (Brésil) fait plus que compenser leralentissement au Mexique et en Turquie.Plus encore que l’écart de croissance réelle, c’est le différentiel de croissance nominale qui va s’accroître encore plus nettement. Au total, dans la mesure où l’output gap négatif estplus marqué que dans les pays riches, les pays émergents doivent plus bénéficier des forces reflationnistes. Quid des autres arguments ? La décote du marché tout d’abord. Celle-cise situe encore 8,5% sous moyenne longue depuis 30 ans sur le P/E fwd un an par rapport aux marchés développés. Le potentiel de flux ensuite. Il reste également non négligeable.Plus de 5 ans de sous performance ont débouché sur un sous positionnement des investisseurs internationaux. Selon EPFR, les sorties nettes sur les actions émergentes ontdépassé en 2015 les sorties nettes de 2011 et 2008. Et 2016 était à peine à l’équilibre. Ajoutons que la sur performance des marchés émergents vis-à-vis des marchés émergés n’aqu’à peine retracé 15% de la sous-performance antérieure (qui remontait à octobre 2010). Sur performance ne signifie pas pour autant espérance de rentabilité très élevée. LeP/Book des émergents atteint les points hauts de 2015 et ne ressort que 3% en dessous de sa moyenne longue (contre -20% au plus bas en janvier 2016). La hausse anticipée desBPA pour 2017 est soutenue (+18%), même en intégrant la poursuite du redressement des marges. Rappelons aussi que les marchés émergents ont un bêta élevé et sont sensiblesaux consolidations, voire corrections du marché américain. L’expérience depuis 30 ans tend à montrer qu’une baisse de plus de 5% du S&P 500 est un handicap pour MSCI Emergingmarkets. Si l’on admet un marché plat, sans véritable direction, une sur performance des marchés émergents est en revanche parfaitement possible.

13

Page 14: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Quoi de nouveau sur le pétrole ? EDITORIAL

Source: Editorial du 23 mars 2017

Le prix du baril a fortement corrigé à partir du 6 mars, perdant 9% pour atteindre 50,1 USD/baril hier soir. (vs point au 23 mars 2017) Même si la légère hausse des taux réelsaméricains depuis la mi-février explique une petite part des médiocres performances des matières 1ères depuis cette date (-1,4% pour les métaux industriels, +0,6% pour lesmétaux précieux, vs. -9,2% pour l’énergie), l’accélérateur de la baisse du pétrole a été constitué par la publication de chiffres de stocks plus élevés que prévus aux USA. En effet, àun peu plus de 530mn b/j, les stocks ont atteint des niveaux historiques et poursuivent leur tendance de ces dernières années. Comme l’atteste le graphique n°1, si les niveaux destocks étaient globalement identiques de 2012 à 2014, 2015 et 2016 ont été marquées par une très forte hausse de ces derniers.Comment s’explique cette hausse ? Est-elle pérenne ? Quid dès lors du rééquilibrage attendu pour 2017 entre l’offre et la demande de pétrole ? Les quotas mis en place audébut de l’année par les pays de l’OPEP (et certains pays non OPEP) sont-ils inefficaces ? L’offre hors-OPEP devrait être très dynamique en 2017 Avant la légère baisse de lasemaine dernière, les stocks de pétrole aux USA avaient augmenté au cours des 3 derniers mois. Ceci s’explique par la très bonne dynamique de la production de pétrole deschiste aux USA. Ce rebond était anticipé, mais il a tardé à se manifester et a été probablement plus fort qu’anticipé. Rappelons qu’en 2016, la production américaine aura atteint8,4 mn b/j en moyenne, soit une baisse de 0,55 mn b/j par rapport à la moyenne 2015. Le point bas de la production a été atteint en septembre, à 8,1 mn b/j. Ce rebond étaitattendu car, comme nous l’avions déjà évoqué, le nombre de puits de pétrole de schiste était fortement reparti à la hausse depuis son point bas de mai, i.e., +106% entre mai2016 et février 2017. Néanmoins, étant donné la baisse de production des anciens puits , la hausse du nombre de puits de pétrole a surtout servi dans un premier temps àcompenser cette baisse. Or, l'IEA fournit dorénavant des données à la fois sur la production unitaire des nouveau puits, ainsi que sur l'évolution de la production des ancienspuits. On constate ainsi qu’à partir de la 2 ème moitié de 2015, la variation de la production des anciens puits devient moins négative. Dès lors, cela implique qu’une part de plusen plus forte des nouveaux puits représente bien de la production additionnelle. Un autre facteur positif tient à l'augmentation du nombre de DUC (i.e., « Drilled butUncompleted wells », c’est à dire les puits forés mais non utilisés). Cela signifie qu'il y a un réservoir d'offre supplémentaire rapidement mobilisable. Par ailleurs, cela tendrait àmontrer une plus grande confiance de l’industrie qui semble à l’aise avec le niveau actuel de prix du Brent compte tenu du seuil de rentabilité.

14

Page 15: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Quoi de nouveau sur le pétrole ?

Source: Editorial du 23 mars 2017

Même si les données dures de production ne sont pas encore disponibles pour début 2017, il semble assez clair que la production est en train de redécoller. L’EIA américaine(Energy information Administration) a d’ailleurs révisé à la hausse son estimation de la production pour l’Amérique du Nord (production 2017 en hausse de 700k b/j à 9.2 mn b/j vs.8.9 mn b/j en 2016). A ce titre, la baisse plus puissante du WTI par rapport au Brent illustre le dynamisme du marché américain. La hausse assez substantielle de la productionaméricaine traduit le fait que le seuil de rentabilité dans la production de pétrole de schiste a largement baissé ces dernières années (environ 35 dollars le baril actuellementcontre près de 65 dollars en 2014 selon Rystad Energy). En effet, la chute du prix du baril entre 2014 et 2016 a contraint les producteurs américains à améliorer sensiblement leurproductivité et à réduire considérablement leurs coûts de production. Par ailleurs, le secteur pétrolier américain bénéficie encore largement des investissements très substantielseffectués dans le cycle passé et des progrès techniques associés (fracture hydraulique, forage horizontal, …). Dans le reste du monde, de nombreux projets sont en train de voir lejour au Canada et au Brésil et seront opérationnels plus rapidement que prévu. Au total, l’EIA attend ainsi une hausse totale de 500K b/j de la production hors-OPEP à 58,7 mnb/j.La production des pays de l’OPEP devrait baisser en 2017 Comme nous l’avions mentionné en octobre (cf. édito du 3 octobre 2016 : « 4 questions autour de l’accord d’Alger et dupétrole »), l’accord de l’OPEP ne nous semblait pas être de nature à modifier fondamentalement l’équilibre offre-demande sur le marché du pétrole. Nous évoquions plusieursraisons, telles que le non-respect historique des quotas par les membres de l’OPEP et le fait que l’accord ne concernait que les quantités produites et non celles exportées. Si lespremières données disponibles semblent montrer un haut niveau de respect (i.e., supérieur à 90% en février selon les données de l’OPEP, dont 135% pour l’Arabie Saoudite maisseulement près de 40% pour les pays non-OPEP tels que la Russie), nos craintes quant au 2ème risque semblent avoir été fondées.

15

Page 16: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Quoi de nouveau sur le pétrole ?

Source: Editorial du 23 mars 2017

En effet, la plupart des pays ont augmenté leur production jusqu’en décembre atteignant des niveaux historiquement élevés et engrangeant des stocks importants. Ceux-ci ontensuite été exportés, notamment vers les Etats-Unis, puis se sont accumulés en stocks pendant que les raffineries étaient fermées pour maintenance. Les pays de l’OPEP semblentainsi avoir été pris à leur propre jeu. Plus généralement, cela souligne à nouveau que l’OPEP n’est plus le price-maker qu’il a pu être par le passé car : (i) son poids dans laproduction totale a fortement baissé (environ 40% actuellement) et (ii) la production de pétrole de schiste est plus dynamique et peut réagir plus rapidement aux variations deprix. Cette hausse de la production fin 2016 a également été favorisée par la réduction notable des interruptions imprévues de production des membres de l’OPEP (en Libyenotamment). Arabia Kuwait Iraq Nigeria Libya Iran Total -OPEP

La hausse de la demande compensera la hausse de la production La demande mondiale de pétrole est restée dynamique, ce qui a conduit l’IEA à réviser à nouveau à la hausse sonestimation de l’accroissement de la demande pour 2016 à +1,6 mn b/j. Cette hausse s’explique en partie par un effet météo favorable au T4, ce qui justifie probablement laprévision de l’IAE d’une croissance plus faible de la demande en 2017 à 1,4 mn b/j. Ceci nous semble quelque peu pessimiste. En effet, la croissance mondiale va accélérer en2017, comme l’indiquent les enquêtes PMI (le PMI manufacturier global est au plus haut depuis 69 mois), qui suggèrent une croissance annualisée proche de 4%.

Même si nous restons prudents quant à la robustesse de la relation PMI-croissance du PIB réel, notamment durant les phases de retournement de l’inflation, il nous semble qu’unehausse de la demande de pétrole entre 1,5 mn et 1,8 mn b/j est envisageable Une hausse plus importante à court terme nous semble toutefois peu probable compte tenu du faitque l’accélération cyclique a déjà été substantielle (les surprises macroéconomiques plafonnent) et que la croissance chinoise (12% de la demande mondiale) va graduellementralentir.

16

Page 17: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Quoi de nouveau sur le pétrole ?

Source: Editorial du 23 mars 2017

Tendances de court terme Selon notre modèle d’équilibre de prix de très court terme, basé sur la variation des stocks (au niveau mondial), le pétrole n’est plus surévalué, ce quilimite son potentiel baissier à court terme

Quid des positions spéculatives nettes ? Celles-ci ont arrêté d’augmenter, mais restent toujours très nettement positives, indiquant toujours une croyance dans un potentielhaussier. Comme nous l’avions évoqué en décembre, l’intérêt principal de l’accord de Vienne était de limiter les pressions spéculatives baissières. Or, c’est exactement ce qui s’estproduit, puisque les positions short sont au plus bas depuis 2014. Une autre façon d’étudier les positions spéculatives consiste à s’intéresser à la différence entre les positionsnettes en termes de nombre de contrats et celles en termes de nombre de traders. Ainsi, il est possible que les positions spéculatives soient nettes longues (en nombre decontrats) tandis qu’il y a plus de traders qui sont shorts que de traders longs. Ceci constituerait un signal plutôt baissier. Cela a par exemple été périodiquement le cas en 2008(vers mi-2008 et durant l’été). Ce n’est pas le cas actuellement, puisque les traders sont restés en majorité long pétrole. En revanche, on constate tout de même que le nombre decontrats nets longs semble particulièrement élevé par rapport au nombre de traders nets longs.

17

Page 18: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Quoi de nouveau sur le pétrole ?

Source: Editorial du 23 mars 2017

Enfin, en termes de structure de marché, après un contango très fort ces dernières années (prix futur supérieur au prix spot), celui-ci s’est nettement réduit. Ainsi la configurationde marché ne pousse ni à une hausse significative de la production, ni à un retrait substantiel.

Conclusion : nous maintenons notre cible de fin d’année à 55-60 USD/baril Le repli actuel du prix du baril a plusieurs vertus. Il nous rappelle que le monde bénéficie toujours desefforts d’investissement du cycle passé. Par ailleurs, ce sont bien les Etats-Unis avec leur production du pétrole de schiste qui sont actuellement les producteurs marginaux.L’agacement du ministre saoudien quant à la hausse de la production américaine, qualifiée de « trop rapide », en dit long sur l’impuissance relative de l’OPEP dans le cycle actuel.L’effet des quotas de production de l’OPEP ne peut donc pas être substantiel. Avec un seuil de rentabilité inférieur à 40 dollars par baril pour la production de pétrole de schisteaméricain, une hausse substantielle des prix (bien au-delà de 60 dollars par baril) nécessiterait de nouvelles et substantielles coupes de la production des membres de l’OPEP. Or,cela nous semble peu probable au regard de la distorsion dans le partage de la charge entre les pays membres de l’accord. Nous ne croyons pas non plus en un effondrement desprix en-dessous de 35 dollars par baril, même si un risque baissier à court terme n’est pas à exclure. Rappelons que le consensus Forecast d’avril 2016 anticipait un prix du baril à46 dollars en avril 2017. Comme nous l’avions signalé à l’époque (cf. édito du 26 avril 2016 : « Pétrole : quelle suite après Doha »), ces prévisions nous semblaient trop pessimistes.Structurellement, l’effort d’investissement dans le secteur pétrolier est moindre, le seuil de rentabilité aux Etats-Unis a progressé pour la 1ère fois depuis 6 ans aux Etats-Unis et lademande est en phase de hausse graduelle. Nous restons donc prudents sur le prix du baril et maintenons donc notre cible de 55 - 60 USD pour la fin de l’année.

18

Page 19: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Focus : Actualités et Dynamique des marchés

19

Source: Lettre de Amboise Associés, le 27 mars 2017 .

La semaine dernière, les marchés d’actions ont été plus fébriles, affichant un repli aux Etats-Unis et au Japon mais une quasi-stabilité en Europe et au sein des pays émergents.Mais si Wall Street a nettement baissé en début de semaine dans la crainte de voir Donald Trump ne pas réussir à faire voter son projet de réforme de l'assurance maladie… la bourseaméricaine s'est ensuite stabilisée, au fur et mesure qu’elle entérinait l’échec… et semblait, vendredi soir, déjà passée à autre chose... Donald Trump a dit qu'il allait se concentrersur la réforme fiscale. Pragmatiques… en somme... les investisseurs anticipaient finalement, vendredi soir, que l'échec sur le projet de réforme de l'assurance maladie pourrait bienaccélérer le processus d'une baisse des impôts en cours d'année. Par contre, cette fois-là … il ne faudrait pas trop tarder, ni trop se rater dans l’ampleur des mesures annoncées… nitrop les polluer par d’autres postures moins appréciées (taxes à l’importation, etc…) … sur les marchés. Des signes de fatigues pourraient apparaitre. L’adage veut que les présidentsaméricains n’aient que 200 jours, au maximum, pour faire adopter leurs lois au Congrès. « La difficulté, c’est qu’il y a beaucoup de gros sujets législatifs à faire passer dans unetoute petite fenêtre », rappelait, vendredi, un élu républicain. 48h de réflexion plus tard, le billet vert recule jusqu'à un plus bas de quatre mois face au yen entraînant les indicesnippons en forte baisse ce matin. Le dollar index repasse sous les 100 et l’euro se rapproche des 1,085 $. De leur côté, les cours du pétrole ne profitent pas de la réunion dimancheau Koweït des ministres des pays producteurs (Opep, non Opep). Le communiqué final ne fait pas mention d’une recommandation de prolonger la réduction et évoque à la place lacréation d'une commission d'évaluation technique… On notera que les fonds d'investissement investis en actions américaines enregistrent leurs premiers rachats netshebdomadaires depuis le début de l'année, selon les données d'EPFR Global. A l’inverse, les fonds en actions et en dette émergentes enregistrent leurs entrées nettes les plusélevées respectivement en 31 semaines. Les 60 ans du traité de Rome ayant été célébrés, samedi à Rome, loin des liesses populaires et dans un enthousiasme toute relatif desdirigeants des 27 pays affichant une unité de façade de circonstance… insuffisante pour faire oublier la réalité des divergences actuelles sur tous les grands sujets (économie,monnaie, migrations, …) Theresa May va, donc mercredi, déclencher officiellement l'article 50 du Traité de Lisbonne, ouvrant les négociations de sortie de l'Union européenne "Jene sais pas pour vous, mais j'ai l'impression que le premier trimestre 2017 a duré un an", écrit dans une note Nicholas Colas de Convergex, soulignant les mouvements contre-intuitifsde différents secteurs, en premier lieu au prisme des attentes sur la présidence Trump. "Ce n'est pas que la Bourse a connu une folle instabilité... Car ce n'est pas le cas. Mais, pour lemoment, 2017 ne se passe pas vraiment comme prévu. Les banques, censées profiter de la dérégulation financière annoncée, et l'industrie, qui serait la première bénéficiaire delarges dépenses d'infrastructures, sont restées sous la tendance. En revanche, les technologies ont flambé, alors que le secteur est connu pour ses relations difficiles avec M.Trump - notamment parce que le président veut réduire drastiquement l'immigration et que celle-ci est considérée par ces entreprises comme un important vivier d'embauche.Ce qui me surprend le plus, c'est que le secteur de la santé enregistre la deuxième meilleure performance du S&P 500. Si ça vous étonne de voir une telle forme chez un secteurautant dans le viseur des élus à Washington... Eh bien, moi aussi... Dans quelques semaines, on va voir apparaître les annonces sur résultats du premier trimestre...

Page 20: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Focus : Actualités et Dynamique des marchés

20

Source: Lettre de Amboise Associés, le 27 mars 2017 .

Mais d'ici là, tout va se résumer à la politique " TCI, fidèle à sa virulence. Dans un nouveau document publié sur son site, TCI (The Children’s Investment), qui détient 4 % du capitalde Safran, a revu à la baisse d’un tiers son estimation de prix pour Zodiac. Selon lui, l’action qui cote autour de 22 euros par action sur Euronext vaut 10 euros. Cette nouvellevalorisation intervient après que Zodiac a émis un nouvel avertissement sur ses résultats le 15 mars. L’activiste TCI est fermement opposé à la fusion entre Safran et Zodiac. La banqued'affaires Rothschild a été mandatée pour réfléchir à des options stratégiques concernant l'avenir du groupe de produits surgelés Picard actuellement détenu par le fonds Lion Capitalet l'industriel suisse Aryzta, ont indiqué à Reuters des sources informées du dossier. Selon ces sources, les réflexions en sont à un stade exploratoire et aucune décision concrète n'aété prise. Les pistes d'une mise en vente, voire d'une introduction en Bourse, pourraient être étudiées. Le groupe suisse, qui a lancé en début d'année un avertissement sur sesrésultats, a indiqué en février qu'il envisageait des cessions d'actifs pour renforcer son bilan. Il a à cette occasion fait savoir qu'il envisageait des "alternatives" pour ses 49% dansPicard, laissant ainsi entendre qu'une mise en vente serait possible. Lion Capital a racheté en 2010 Picard alors mis en vente par son précédent propriétaire BC Partners qui avait lui-même acquis l'enseigne de produits surgelés en 2004. Deux ans plus tard, au printemps 2015, Lion Capital cède 49% du capital de Picard au suisse Aryzta. L'histoire du groupe Picardremonte à 1906, date à laquelle Raymond Picard crée les "Glacières de Fontainebleau" qui deviendront les "Etablissements Picard" en 1962. En 1991, l'entreprise ouvre son capital àCarrefour qui entre à hauteur de 10% du capital. Puis en 1994, Picard devient une filiale à 79% du groupe de distribution français qu'il cédera en 2001 à un groupe d'investisseurs viaune opération de 'leveraged buy-out' (LBO, rachat par endettement). Sur son site internet, le groupe Picard indique réaliser un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros.

Page 21: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Réflexions des marchés

21

Source: Lettre de Amboise Associés, le 27 mars 2017 .

■ Fabrizio Quirighetti, multi-asset strategist SYZ AM « Depuis le début de l’année, les marchés actions et les actifs risqués en général continuent de défier les lois fondamentales de la gravitation en matière de valorisation. Les acteurs du marché accordent actuellement très peu d’attention aux niveaux de valorisation des actions et, aujourd’hui plus que jamais, l’accent est mis sur la confiance. Les marchés actions américains sont de toute évidence soutenus par l’effet Donald Trump, mais il est inquiétant d’observer de tels niveaux d’optimisme sur le marché. En ce qui concerne les actions américaines, notre position reste inchangée. Nous privilégions les segments délaissés et cycliques du marché dans lesquels les valorisations restent plus acceptables. Pour ce qui est des actions européennes, le sentiment de confiance est également déterminant, mais ici il s’agit hélas d’un sentiment en grande partie négatif. La notion de risque politique jette un voile sur tous les points positifs que présentent en réalité les marchés actions. Bien que nous pensions que les élections françaises (malgré leur issue) puissent constituer le catalyseur d’une reprise significative des actions européennes, nous sommes conscients de la volatilité susceptible de se manifester à l’approche du scrutin. En conséquence, la France, l’Italie et l’Espagne ont été rétrogradées pour tenir compte de ces préoccupations. Parallèlement, nous estimons opportun de rehausser notre positionnement vis-à-vis des marchés émergents. Si l’on exclut le Japon pour les besoins de la discussion, on constate que les actions américaines sont trop chères et que les actions européennes sont trop risquées. Par conséquent, les marchés émergents pourraient (aussi bizarre que cela puisse paraître) devenir le «marché refuge le moins cher» pour les investisseurs dans les mois à venir »

■ Antoine Lesné, directeur recherche et stratégie (SPDR ETF) « Le risque d’un Frexit paraît faible. La bonne tenue du marché actions hexagonal traduit d’ailleurs globalement la confiance de la plupart des intervenants. Tout d’abord, le Front national est loin d’avoir gagné l’élection présidentielle. Ensuite, même si Marine Le Pen était élue, sa capacité à former un gouvernement serait assez limitée. Enfin, même si elle demandait aux Français de s’exprimer par référendum sur l’appartenance à l’euro, l’issue du vote serait un simple message. Elle n’aurait pas de valeur constitutionnelle, pour la question de l’appartenance à la zone euro. La réintroduction d’une monnaie nationale serait suivie de sa dépréciation face aux autres grandes devises. Ainsi, les établissements bancaires les plus diversifiés et internationalisés, les moins exposés à l’Europe (qui souffrirait immanquablement, en cas de Frexit), comme Société générale ou BNP Paribas, verraient leurs avoirs, convertis en francs, se valoriser mécaniquement. Ce qui aurait un impact positif, mais momentané. En effet, sur la durée, les conséquences d’un retour au franc, qui signerait la fin de l’Union européenne et de la zone euro telles que nous les connaissons aujourd’hui, seraient négatives pour le continent ».

Page 22: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Réflexions des marchés

22

Source: Lettre de Amboise Associés, le 27 mars 2017 .

■ Jean-Marie Mercadal (OFI AM) « Le risque politique européen est-il surestimé ? Encore une fois, les marchés se font peur avec une éventualité politique qui à notre avis a très peu de chances de se produire. Pour le reste, les perspectives économiques et bénéficiaires des entreprises sont très correctes, dans un contexte de remontée progressive des taux d’intérêt. Dans ces conditions, nous pensons que les actions ont encore un potentiel d’appréciation à moyen terme, particulièrement en Europe où la prime de risque politique pèse de façon peut être excessive au regard des fondamentaux, même si une phase plus volatile de consolidation semble probable après les progressions récentes. Nous ne pensons pas que la segmentation Croissance/Value soit pertinente actuellement. Il faut plutôt analyser le marché entre les secteurs sensibles positivement ou négativement à la hausse des taux d’intérêt. De ce fait, nous restons positifs sur les banques qui bénéficieront d’une remontée progressive des rendements. Nous aimons aussicertaines valeurs industrielles et technologiques. Nous conservons enfin une appréciation positive sur les actions émergentes dans l’ensemble. L’or est également attractif à plusieurs titres dans ce contexte. Il peut bénéficier soit d’une accélération de l’inflation, d’une tension géopolitique, d’une défiance des monnaies… et d’un Frexit ! »

■ Eric Turjeman, directeur des gestions Actions et Convertibles (OFI AM) « Et si le constat récurrent du retard de valorisation des actions européennes par rapport aux marchés américains justifiait enfin le retour des investisseurs sur le Vieux Continent ? Les taux vont rester suffisamment bas pour rendre attrayant le rendement proposé par les entreprises européennes. Pour la cinquième année consécutive, le montant total des dividendes versés en Europe devrait être en augmentation d’une année sur l’autre et offrir un rendement moyen de 3,5 %, bien supérieur à celui de l’OAT 10 ans. Or, le rendement moyen des actions américaines – qui se situe autour de 2 % – est, à l’inverse, inférieur à celui de l’emprunt 10 ans US qui dépasse le seuil de 2,5 %. L’élection de Donald Trump est venue amplifier le relèvement des taux longs américains qui avaient déjà commencé à se retourner. Quant au PER des entreprises européennes, considéré comme le juge de paix des marchés actions, il se situe dans sa moyenne historique et recèle ainsi un potentiel d’augmentation. D’autant que l’affaiblissement de la devise européenne va soutenir cette année l’activité des entreprises exportatrices européennes. Dans ce contexte, qui seront les gagnants de 2017 ? Dans la perspective d’un affermissement de la croissance mondiale et de remontée des taux, la poursuite de la rotation sectorielle en faveur des valeurs cycliques devrait se poursuivre. Les bancaires, les secteurs automobile et technologique pourraient tout particulièrement tirer leur épingle du jeu »

■ Natixis AM « Chères actions américaines... La prime de risque, de facto, reflète la croissance future à long terme des dividendes attendue par le marché, qui, en théorie, est égale à la croissance de la productivité de l’économie. Comme le montre la corrélation entre la prime de risque et la croissance tendancielle de la productivité, le niveau actuel de prime de risque, à 5.9%, anticipe un retour des gains de productivité à 3%, soit le niveau qui prévalait lors du boom des nouvelles technologies à la fin du siècle dernier –un pronostic qui semble héroïque si l’on considère que la productivité s’est effondrée à 0.5% depuis la crise. Le marché parie que les années Trump pourront « make productivitygreat again » ; la Fed semble en douter.

Page 23: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

BBA Loans Data Hint at Moderating Housing Market

23Source: Blommberg 27 mars 2017 .

Page 24: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

L'économie suisse a besoin de rapports stables avec l'UE

24Source : RJF .ch le 27 mars 2017 .

Une majorité de Suisses (77%) estime que l'économie a besoin de rapports stables avec l'Union européenne. Les accords bilatéraux doivent être maintenus.Pour 75% des personnes sondées par l'institut gfs.bern, les accords bilatéraux assurent au secteur économique l'accès au marché d'exportation européen. Plus de la moitié des exportations des entreprises pharmaceutiques suisses, qui ont commandé ce sondage, vont vers des pays de l'UE.Pour la moitié des votants, les accords bilatéraux présentent plutôt ou uniquement des avantages, contre 43% en octobre 2015. Une personne sur cinq voit plutôt ou uniquement des inconvénients à ces accords, selon le sondage publié dimanche.Leur dénonciation et de nouvelles négociations avec l'Union européenne est soutenue par 44% des sondés. Seule une personne sur cinq est favorable à une Suisse sans accords bilatéraux et 15% sont pour une adhésion à l'UE. Un accord cadre institutionnel n'est approuvé que par 32% des personnes interrogées.Le seul scénario qui rallie une majorité est la poursuite de la collaboration sur la base des accords bilatéraux actuels. Quelque 78% des sondés l'appuient.Devant le peupleLes sondés ont également été interrogés sur la mise en oeuvre de l'immigration de masse. La préférence indigène retenue par le Parlement satisfait 51% d'entre eux. Plus d'une personne sur trois (38%) se déclare insatisfaite par cette solution.En cas de référendum, 57% des citoyens soutiendraient le Parlement. Et 58% des sondés jugent que les accords bilatéraux avec l'Union européenne sont plus importants qu'une mise en oeuvre à la lettre de l'initiative.Si les Suisses devaient voter aujourd'hui, ils ne soutiendraient pas l'initiative RASA (51% contre, 41% pour). De même, une initiative populaire pour dénoncer l'accord de libre circulation des personnes échouerait devant le peuple. Plus de la moitié des votants (58%) s'y oppose, seuls 38% la défendent.Quelque 2500 personnes ont été interrogées par gfs.bern sur mandat d'interpharma, l'association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche. Le sondage a été réalisé du 9 au 25 février..

Page 25: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Gestion-Premiers rachats nets sur les fonds actions cette année-BAML

25Source: Les echos.fr du 27 mars 2017 .

Les fonds d'investissement investis en actions ont enregistré leurs premiers rachats nets hebdomadaires depuis le début de l'année sur la semaine au 22 mars dans un contexte de doutes croissants sur une mise en oeuvre rapide des mesures de relance budgétaires massives promises par le président américain Donald Trump.

Les sorties nettes sur les fonds actions, toutes catégories géographiques confondues, ont atteint 1,1 milliard de dollars (1,02 milliard d'euros) sur la période mais 8,9 milliards de dollars sur les seuls fonds dédiés aux actions américaines, le montant hebdomadaire le plus élevé en 38 semaines, montre une étude publiée vendredi par Bank of America Merrill Lynch Global Research.

Les fonds spécialisés sur les actions européennes ont aussi subi des rachats mais pour un montant beaucoup plus limité (800 millions de dollars), selon la note de BAML, qui reprend des données d'EPFR Global, société de recherche spécialisée dans le suivi des flux de souscription des grandes sociétés de gestion internationales.En revanche, les fonds en actions japonaises ont bénéficié d'une onzième semaine consécutive de souscriptions nettes, pour 2,7 milliards de dollars sur la période examinée.La perspective de relèvements moins rapides que ce qui était envisagé jusqu'à la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine les 14 et 15 mars, a bénéficié aux actifs émergents généralement pénalisés par une hausse des coûts de financement en dollar. Les fonds en actions et en dette émergentes ont enregistré leurs entrées nettes les plus élevées respectivement en 31 semaines (+2,8 milliards de dollars) et 34 semaines (+2,7 milliards de dollars).Les fonds obligataires, qui ont bénéficié de souscriptions nettes sur 12 des 13 dernières semaines, ont collecté 7,8 milliards de dollars sur la période, les fonds investis en obligations en catégorie d'investissement attirant les flux les plus élevés et enregistrant une treizième semaine consécutive de souscriptions nettes (+5,7 milliards de dollars).Les fonds spécialisés sur les obligations à haut rendement ont subi une troisième semaine consécutive de rachats nets pour un montant de 1,3 milliard de dollars.Signe d'un regain d'aversion pour le risque des investisseurs, les fonds dédiés à l'or ont enregistré leurs entrées nettes les plus élevées en cinq semaines (1,1 milliard de dollars).

Page 26: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Euronext et Vigeo Eiris lancent le CAC 40 de la gouvernance

26Source: echos.fr le 27 mars 2017 .

Le CAC 40 Governance, premier indice dédié à la gouvernance, surpondère les meilleurs élèves. Sur un an, il surperforme de 1 point le CAC 40Euronext, en partenariat avec Vigeo Eiris, lance son premier indice dédié exclusivement à la gouvernance : le CAC 40 Governance. «Cet indice répond à la forte demande des investisseurs, pour qui la gouvernance est le centre névralgique où se définit et est contrôlée la stratégie de l’entreprise, confie Fouad Benseddik, directeur de la méthodologie et des relations institutionnelles de Vigeo Eiris. Nous espérons créer des indices similaires sur les autres places d’Euronext.»Au-delà des items classiques de gouvernance, «notre méthodologie insiste sur la capacité du conseil à intégrer et à traiter les facteurs de risque liés à la responsabilité sociale», ajoute Fouad Benseddik. Vigeo Eiris s’appuie sur 45 indicateurs rassemblés autour de quatre axes : conseil d’administration (efficacité, équilibre des pouvoirs), audit et contrôles internes (indépendance des comités spécialisés), droit des actionnaires (protection des minoritaires) et rémunération des dirigeants (lisibilité des systèmes).Comme pour le CAC 40, cet indice sera revu chaque trimestre. En moyenne, il affiche une note ESG solide de 56/100. «Les entreprises françaises ont beaucoup progressé en matière de gouvernance en dix ans», rappelle Fouad Benseddik. Si elles sont bien positionnées sur les contrôles internes et le droit des actionnaires, le bât blesse en matière de rémunération des dirigeants. En particulier sur l’indépendance des comités de rémunération, et sur l’intégration d’objectifs de maîtrise des risques sociaux et environnementaux.Le CAC 40 Governance surpondère les meilleurs élèves. En tête figurent Legrand, Axa et la Société Générale. Les dix sociétés les mieux notées (Atos, Axa, BNP Paribas, Danone, Engie, Legrand, la Société Générale, Total, Unibail Rodamco et Vinci) pèsent 40% de l’indice, les dix suivantes 30%, les dix d’après 20% et les dix dernières (Airbus, Bouygues, Essilor,LafargeHolcim, LVMH, Pernod Ricard, Renault, Safran, Sodexo et Veolia) 10%.Fort de ce constat, on pourrait espérer que le CAC 40 Governance surperforme largement son indice de référence. Il n’en est rien ! Il le surperforme seulement de 1 point sur un an (14,6% contre 13,8%) et de 3 points sur cinq ans (47,8% contre 44,7%). «Les opérateurs peuvent aussi ajuster l’usage de l’indice, avec ou sans le dernier quartile, précise Fouad Benseddik. Sur la base du CAC 40 Governance, les gérants peuvent aussi construire leur propre indice, par exemple en attribuant un poids plus élevé aux entreprises les mieux notées.»

Page 27: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

En guise de fin…

27

Page 28: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 27 mars 2017

Merci de votre attention

+ 33 6 13 43 49 [email protected]

28

+ 352 621 22 0800+ 33 7 63 67 07 07+ 41 79 1000 500

[email protected]