Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 13 mars 2017

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La lettre d’Eleaur Family Office Le 13 mars 2017 1

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La lettre d’Eleaur Family Office

Le 13 mars 2017

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Synthèse

Economie : Concernant l'inflation, la BCE anticipe désormais un indice des prix à la consommation harmonisé (ICPH) de 1,7% en 2017 (contre 1,3% anticipé en décembre), 1,6% en 2018 (contre 1,5%) et

1,7% en 2019. Les créations d'emplois aux États-Unis en février : plus de 235.000 selon le Département Américain du Travail, les salaires augmentent. 2.8% de hausse en un an. D’après Moody's : la victoire de Marine Le Pen est "peu probable mais pas inconcevable« , si la France sort de l'Euro et revient au Franc, elle sera en défaut Au-delà du conseil de politique monétaire de la Fed, prévu mercredi, les Banques d’Angleterre et du Japon annonceront également leurs décisions monétaires jeudi. A suivre, les élections législatives aux Pays-Bas mercredi. Le populiste et anti-européen Geert Wilders est donné favori du scrutin dans les sondages, mais, du fait de la représentation

proportionnelle, il devrait avoir beaucoup de mal à constituer une majorité gouvernementale en cas de victoire. La livre sterling reprend également des couleurs face au billet vert alors que les spéculations vont bon train sur une activation par Theresa May de l’article 50 dès ce jeudi. La Première ministre

britannique avait annoncé qu’elle souhaitait engager les discussions avec l’Union européenne sur la sortie du Royaume-Uni avant la fin mars

Changes : 1 euro s’échange à 1,0668$ 1 euro s’échange à 0,8747 £ L'euro s’échange à 1,0753 CHF

Actions : La Bourse de Paris est attendue sans grand changement ce lundi à l’orée d’une semaine riche en événements politiques et économiques.

CAC 40 : Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un doji avec une longue mèche haute sur la résistance à 5011.65 points. En l'absence d'indicateur économique, les investisseurs focaliseront leur attention sur l'actualité en provenance des entreprises. Du côté des mid et small caps françaises, Virbac a dévoilé vendredi soir des résultats annuels en forte hausse mais des prévisions timides pour 2017.

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Synthèse

Obligations :

Parallèlement à l'euro, les taux d'intérêt sur les dettes souveraines européennes ont connu une deuxième séance de forte hausse, rendant les placements en euros plus rémunérateurs.

Vendredi, le rendement du Bund allemand à 10 ans a bondi de 6 points de base (centièmes de points) pour remonter à 0,48%, son plus haut niveau depuis la fin janvier. Le rendement de l'OAT française de même échéance s'est apprécié de 3 points de base à 1,11%.

Matières premières :

le baril WTI ressort à 48,06 $ et le Brent s'affiche à 51,01 $. L'once d'or se traite 1 207,98 $

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Risk aversion by assets

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 13 mars février 2017

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Tendances et risque de bulles

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Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 13 mars 2017 .

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Top recommendations

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 13 mars 2017.

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Analyse hebdomadaire des marchés.

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La semaine a été principalement influencée par les attentes de politique monétaire avec la réunion de la BCE jeudi et surtout celle de la banque centrale américaine la semaine prochaine. Le discours de Janet Yellen en fin de semaine dernière a conforté les investisseurs dans leur anticipation d’une hausse des taux américains dès le 15 mars. De son côté, la BCE n’a pas changé ses taux lors de sa réunion, confirmant la prolongation des achats d’actifs jusqu’en décembre et leur nécessité pour soutenir l’inflation à moyen terme. En effet, le chiffre d’inflation à 2% en février est largement dû aux variations des prix de l’énergie et l’inflation sous-jacente reste encore faible. En revanche, Mario Draghi a adopté un ton plus positif sur l’environnement économique ainsi que sur la balance des risques. La BCE a revu à la hausse ses projections macro-économiques avec 1,8% de croissance pour 2017. Les taux gouvernementaux sont ainsi remontés, tant en Europe qu’aux Etats-Unis. Les marchés actions ont aussi repris le chemin de la hausse, emmenés principalement par les valeurs bancaires. Dans ce contexte, les fondamentaux économiques et les bonnes publications de résultats nous laissent confiants sur l’évolution des actions, principalement européennes, à moyen terme. A plus court terme et de façon tactique, l’aversion au risque ayant atteint un plancher et les échéances politiques se rapprochant, nous avons réduit la voilure au sein de nos investissements en actions pour adopter un profil plus équilibré. Au sein des obligations, nous restons prudents sur la duration et surpondérons les obligations financières, qui devraient profiter de l’amélioration de la rentabilité du secteur avec la pentification des courbes de taux..

Source: Flash marchés du 13 mars 2017

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• Actions européennes :

Les publications de résultats 2016 se sont poursuivies dans un marché orienté à la hausse, notamment grâce aux financières et aux télécoms. Les matières premières et l’énergie, en revanche, cèdent du terrain : après leur forte hausse initiale, les produits de base ne sont plus le premier secteur de l’indice cette année. Les propos de la BCE ont rassuré les marchés : pas de hausse de taux dans un avenir proche, ni de changement dans la politique de rachat d’actifs. Parmi les sociétés qui ont publié cette semaine, on citera notamment la très bonne annonce d’Adidas, dont le cours progresse de plus de 10% depuis vendredi dernier (relèvement des prévisions de bénéfices). Les autres publications mêlent des communications positives et négatives : Linde, dont toutes les régions sont en croissance de marge, Dassault Aviation qui compense la faiblesse des jets d’affaires par le militaire, et Iliad qui affiche une hausse supérieure aux attentes de ses bases d’abonnés fixes et mobiles

• Actions américaines :

Semaine de consolidation sur les marchés, avec un léger recul de 0,7% pour le S&P 500. Les publications macro-économiques restent bien orientées, à l’image des commandes industrielles en hausse de 1,2% en janvier ou les créations de près de 300.000 emplois privés en février selon l’enquête ADP, largement supérieures aux attentes. Du côté des entreprises, nous retiendrons l’annonce de l’acquisition de Nimble Storage, spécialisé dans le stockage de données, par Hewlett Packard pour un montant d’environ un milliard de dollars. Par ailleurs, ExxonMobil annonce l’acquisition des activités de l’entreprise italienne Eni au Mozambique pour un montant total de 2,8 milliards de dollars, permettant de conforter son positionnement sur le segment du gaz naturel. Le principal élément perturbateur de cette semaine a été la correction du pétrole. Les stocks de brut américain, tels que définis par le Département de l’Energie, ont augmenté de huit millions de barils pour atteindre 528 millions, entraînant un recul du prix du WTI et une baisse de 3% des valeurs énergétiques au cours des cinq dernière séances. Seuls les secteurs de la santé et de la technologie affichent une performance légèrement positive cette semaine.

Source: Flash marchés du 13 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (2)

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. Actions japonaises :

Le marché actions japonais a marqué une pause dans son ascension, dans l'attente de la publication des chiffres de l'emploi aux États-Unis. L'indice TOPIX a achevé le mois en légère baisse (-0,6%) malgré le rebond enregistré jeudi sur fond de dépréciation du yen. Les constructeurs automobiles ont vu leurs cours de Bourse augmenter, portés par la perspective d'une amélioration deleurs bénéfices grâce à la dépréciation du yen, cette dernière étant liée à la probabilité accrue d'un relèvement des taux directeurs aux États-Unis la semaine prochaine. Le secteur le plusperformant a été celui des « Autres Produits dont Jeu » (+3%) tandis que l'immobilier a cédé 1,9%.

. Marchés émergents :

Les marchés émergents ont enregistré une correction plus marquée cette semaine en raison notamment de la baisse des cours des matières premières. Cette baisse ne s'est pas accompagnée d'une nette appréciation du dollar. Certaines devises comme le réal brésilien ou le rouble russe se sont retrouvées sous pression mais, dans l'ensemble, cela ressemble plus à une séquence de reprise de souffle après un bon début d'année. Certains marchés actions comme les Philippines (-1,4% cette semaine) ont pâti de problèmes spécifiques. Dans ce pays, l'inflation est ressortie à un niveau plus élevé que prévu en février. Son pic à 3,3% sur un an, contre 2,6% à la fin 2016, est plutôt circonscrit à ce pays où la demande intérieure est très robuste et où les prix des produits alimentaires, une composante essentielle de l'inflation totale, sont en hausse de 4,1% sur un an. Cela aboutira probablement à une balance courante déficitaire en 2017, qui accentuera la pression sur le peso philippin, obligeant ainsi la banque centrale à resserrer encore sa politique monétaire. La prochaine réunion du comité de la banque centrale des Philippines se tiendra le 23 mars. Les taux directeurs resteront au mieux inchangés. D'autres pays émergents comme la Chine, le Brésil, l'Inde ou l'Indonésie ne sont pas confrontés à la même tendance inquiétante de contraintes de capacité et d'inflation. Une trajectoire différente se dessine pour ces marchés en 2017. Citons, par exemple, le cas de la Chine où l'inflation est ressortie en février à un niveau nettement inférieur aux anticipations des marchés, à +0,8% sur un an, contre +2,5% en janvier. Cette décrue de l'inflation est imputable à la forte baisse des prix des produits alimentaires (-4,3% sur un an). En revanche, les prix à la production sont ressortis en forte hausse (+7,8% sur un an, un chiffre nettement supérieur aux anticipations des marchés), ce qui est de bon augure pour les bénéfices des entreprises. Au Mexique, le moral des ménages, qui était en berne en janvier, a rebondi en février. Cette bonne nouvelle indique que les ménages s'habituent progressivement à la hausse à deux chiffres des prix de l'essence et du gaz, qui avait plombé leur moral en janvier et alimenté l'agitation sociale.

Source: Flash marchés du 13 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (3)

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A suivre de près cette semaine…et état des lieux

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Source: Newsletter du 13 mars 2017.

"S’il fallait encore une bonne raison d’augmenter les taux, la Fed l’a trouvé avec la publication du solide chiffre des créations d’emplois en février outre-Atlantique. A l’approche de la réunion de la banque centrale, on devrait déceler une certaine prudence de la part des investisseurs mais rien qui ne soit exagéré. En effet, de manière assez surprenante, le nouveau durcissement des taux esquissé par la banque centrale est plutôt très bien accueilli par les intervenants de marché. Cette reprise économique est à certains égards déstabilisantes puisque toutes les corrélations qu’on observe habituellement sur les marchés ne font plus sens (en l’occurrence, une hausse des taux est normalement perçue comme négative pour les bourses). Deux éléments peuvent expliquer ce phénomène. Premièrement, la communication de la Fed (forward guidance) est une réussite complète. En l’espace de quelques semaines, les membres du FOMC ont réussi à canaliser les attentes des investisseurs et à faire passer le message qu’une hausse des taux aura lieu plus tôt que prévu, en mars plutôt qu’en mai. Deuxièmement, il est évident, au regard de l’évolution des taux longs américains depuis la fin d’année 2016, que le marché a intégré que le taux de la banque centrale ne pourrait pas rester durablement aussi bas. C’est donc une normalisation assez logique qui est à l’oeuvre actuellement. A terme, il est probable que les corrélations historiques sur les marchés soient de nouveau effectives."

Les Etats-Unis ne déçoivent pas: comme le laissaient présager les bons chiffres de l’enquête ADP, les créations d’emplois ont été solides en février à 235k contre un consensus à 200k. Le taux de chômage est ressorti en ligne avec les attentes à 4,7%. En revanche, le taux de participation (63%) et le ratio emploi sur population (60%) n’ont quasiment pas évolué.

Bonne nouvelle pour la Chine: les réserves de change sont au-dessus de 3000 milliards USD ce qui est légèrement supérieur au consensus. Ce signal est positif car il laisse entendre que Pékin commencerait enfin à endiguer la fuite des capitaux.

A la Bourse de Paris, Atos fait son entrée dans l’indice CAC 40, remplaçant au passage Klépierre.

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8 ans après, quel avenir pour le grand bull market ?

Source: Rapport hebdomadaire 13 mars 2017

Car il s’agit effectivement d’un grand bull market. Le marché haussier qui a démarré le 9 mars 2009 sera probablement dans quelques jours le 2ème plus long depuis 100 ans(après celui de 1987- 20001 ). La hausse nominale cumulée du S&P 500 a été de 250%. Sa performance totale (dividendes réinvestis) en termes réels (nets de l’inflation) apparaîtcomme la 4ème performance depuis un siècle (après celle de 1921-29, de 1987-2000 et de 1949-56). Soit une performance totale réelle cumulée de presque 205% (en dollars),17% en termes annualisés depuis 8 ans2 . Quid du futur ? Regardons 3 types d’horizon.

a) A court terme (à l’horizon des prochaines semaines), il faut être clair : pratiquement tous les indicateurs techniques et de sentiment de marché doivent inciter à la prudence.Les RSI absolus et relatifs, les ratios put/call et la pente de la VIX indiquent un optimisme très significatif. Par ailleurs, la volatilité demeure sur des niveaux faibles et cela faitdésormais 105 jours qu’il n’y a plus eu de baisse quotidienne supérieure à 1% sur le S&P 500, une évolution qui n’a pas été vue depuis...2007.Le nombre de valeurs du S&P 500au-dessus de leur moyenne 200 jours reste sur des niveaux élevés.

Ajoutons que l’exposition actions des hedge funds est très forte et que les surprises macro américaines déclinent quelque peu. Nous avions dit que l’élection de Trump contenaitun potentiel de hausse de l’ordre de 15% pour le marché. Nous en sommes aujourd’hui à 11%. Et l’on voit bien que les thématiques liées à Trump ont relativement bien fonctionnédepuis 4 mois (bénéficiaires des opérations de dérèglementation, valeurs sensibles aux infrastructures,…), même s’il est impossible de dire si elles sont complètement « pricées ».Alors même qu’il apparaît que les mesures finalement décidées par le Congrès seront probablement moins ambitieuses (en particulier sur le dossier budgétaire et fiscal) que cellesinitialement prévues par Trump. La bonne tenue de la macro mondiale et un certain potentiel de révision haussière des BPA américains non complètement intégré par lesanalystes constituent en revanche des facteurs de soutien. En effet, dans la mesure où les prévisions de BPA n’ont que peu bougé aux États-Unis depuis l’élection de D. Trump alorsmême que les surprises macroéconomiques ont été haussières, on peut estimer que les mesures d’allègement fiscal des entreprises sont peu intégrées (même si on peut penserqu’elles seront moindres que prévu et qu’elles ne sont pas connues aujourd’hui avec précision) par les analystes.

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8 ans après, quel avenir pour le grand bull market ?

Source: Rapport hebdomadaire du 13 mars 2017

b) A horizon 1 an, c’est l’évolution de la valorisation qui apporte historiquement plus de 75% de la rentabilité des actions. Or, les niveaux de valorisation absolue sont aujourd’huiexcessifs. Depuis 1945, les niveaux médians de démarrage des bear markets ont été de 18,3 pour le P/E trailing et de 20,7 pour le P/E Shiller. Or, les niveaux actuels sontrespectivement de 19,6 et 29,8 ! Le P/E Shiller se situe aujourd’hui au niveau le plus élevé depuis mars 2002 et quasiment au même point atteint…en juillet 1929. Faut-il pour autantenvisager un bear market3 à cet horizon? La plupart des bear markets américains ont lieu à l’occasion de cycles économiques récessifs4 américains ou de forts ralentissements(1962 et 1966 par exemple) sur l’après-guerre. Sur l’après-guerre, le pic du marché a lieu en moyenne 5/6 mois avant le pic du cycle, c’est-à-dire avant la récession. Pour êtreencore plus précis, le délai maximal entre le pic du marché et le pic du cycle a été de 13 mois (entre novembre 1968 et décembre 1969). Mais on a beaucoup de difficultés àenvisager une quelconque récession américaine (ou un hard landing) à l’horizon des prochains mois et même à un an, sachant notamment que le plein effet des mesures de relancebudgétaire et fiscale aura probablement lieu au S1 2018. Certes, le cycle expansif américain actuel a lui-même déjà duré près de 8 ans (92 mois) et il se situe désormais nettementau-dessus de la moyenne des phases d’expansion d’après-guerre (5 ans).Il constitue même jusqu’à présent le 3 e cycle le plus long de l’histoire américaine (depuis 1854). Il y a bien sûr des choses à surveiller aux USA (marges des entreprises nonfinancières, niveau de la dette corporate, valorisation de l’immobilier commercial, les conditions de crédit bancaire,…), mais il n’y a pas de « danger » endogène de fort retournementmacro à horizon un an. Plutôt que de tabler sur un timing précis de bear market, il vaut mieux essayer d’estimer la rentabilité ajustée du risque la plus raisonnable. Et sauf surprisetrès favorable en matière de productivité, il faut s’attendre à des performances très faibles à horizon un an. Nous savons aussi qu’historiquement, la rentabilité diminue à mesurede l’avancement dans le cycle économique. Ainsi la progression annuelle moyenne du S&P 500 a été de presque 25% sur les 5 premières années de ce cycle boursier. Depuis 3 ans,cette progression n’a été que de 8,6%, en intégrant 3 fortes corrections (automne 2014, été 2015 et début d’année 2016). Ajoutons que l’exposition actions des investisseursinstitutionnels et individuels américains est élevée, de même que le niveau d’appétit pour le risque, ce qui laisse le marché vulnérable à toute mauvaise nouvelle. En particulier lesrisques politiques européens, un resserrement excessif et/ou mal communiqué de la Fed, des tensions entre Trump et le Congrès qui déboucheraient sur une forte réduction desattentes en termes de relance budgétaire et fiscale ou sur les projets de déréglementation, un accident de crédit en Chine,…

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8 ans après, quel avenir pour le grand bull market ?

Source: Rapport hebdomadaire du 13 mars 2017

On ne peut toutefois pas exclure une légère progression du marché actions d’ici un an si l’appétit pour le risque se maintient à un haut niveau et que des mesures pro-business(fiscalité des entreprises, dérèglementation) soient engagées.

c) Si l’on veut regarder le potentiel de performance au-delà d’un an, les perspectives redeviennent à nouveau très claires. On s’aperçoit qu’il est désormais extrêmement faible. Ledéterminant des performances essentiel est le niveau initial de valorisation. Le potentiel est donc extrêmement faible en absolu et réduit en relatif. En partant du ratio P/BPA aupic dans l’ensemble des cycles boursiers depuis la fin du XIXème siècle5 , il faut s’attendre, à partir du niveau actuel (pic des BPA au T4 2016), à des performances totales réellesannuelles inférieures à 1% au cours des 10 prochaines années. Autrement dit, il faudra s’attendre à « gérer » 2 ou 3 bear markets au cours de cette période.

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Focus : Actualités et Dynamique des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 13 mars 2017 .

Alors que les investisseurs sont désormais certains que la Réserve fédérale va relever ses taux mercredi prochain, ce sont la baisse du dollar face à l’euro (l’hypothèse d’uneremontée de fed funds aurait dû en toute logique favoriser le dollar... mais elle était déjà bien intégrée alors que le ton légèrement évolué de la BCE a paru, en définitive, plus «faucon » qu’attendu) et surtout la forte baisse des prix du pétrole (contrat avril WTI sous les 50 dollars) qui ont influé sur Wall Street la semaine passée. Le secteur de l’énergie adonc pesé ces dernières séances sur la performance boursière. Ainsi, malgré un léger rebond vendredi, les indices américains refluent sur la semaine, avec une légère pertehebdomadaire de -0,49% pour le Dow, de -0,44% pour le S&P et de - 0,15% pour le Nasdaq. A noter que cela n’a pas empêché le titre Facebook de franchir les 400 milliards decapitalisation, pour la première fois de sa jeune histoire, moins de cinq ans après son entrée à Wall Street et après, d’ailleurs, des débuts mitigés. Il entre ainsi le club très fermé desApple, Google, Microsoft, Amazon et Berkshire Hathaway (le fonds d’investissement de Warren Buffett) à avoir franchi cette barre. A noter, aussi, qu'en raison du changementd'heure ce dimanche aux Etats-Unis, Wall Street ouvrira ses portes à 14h30 (heure de Paris) jusqu'à 21h pendant une durée de deux semaines. Selon une enquête Reuters publiéevendredi, les traders projettent donc globalement trois hausses des taux de 0,25 point cette année. Ce qui porterait la fourchette objectif du taux d'intervention à 1,25%-1,50%d'ici la fin de l'année. Une majorité des spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) interrogés par Reuters anticipent une deuxième hausse des taux d'un quart de point d'ici la réunionde politique monétaire des 13 et 14 juin, après celle attendue mercredi. Une minorité voit plutôt ce relèvement d'ici la réunion de septembre. Certains investisseurs craignent unaplatissement de la courbe des rendements du fait d'une politique monétaire devenue nettement plus rigoriste : "Lorsque la Fed relève les taux plus d'une fois par an, on s'aperçoitque cela se traduit plus ou moins par un aplatissement de la courbe". L'évolution des futures semble indiquer que le spread entre les rendements américains à deux et 10 ansretomberait à quelque 93 points de base d'ici la fin de l'année contre 122 actuellement. En Europe, le renchérissement de l’euro a surement couté les 5000pts en clôture pour leCac40. D’autant que les agences de presse Bloomberg et Reuters relataient dans l’après-midi de vendredi, l’institution de Francfort aurait évoqué la question d’un relèvement du loyerde l’argent avant la fin du programme de rachats d’actifs, qui arrive à échéance normalement en décembre… Proposition qui aurait obtenu peu de soutien. Mais la question estposée. Vendredi, le rendement du Bund allemand à 10 ans a bondi de 6 points de base pour remonter à 0,48%, son plus haut niveau depuis la fin janvier.

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Focus marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 13 mars 2017 .

Le rendement de l'OAT française de même échéance s'est apprécié de 3 points de base à 1,11%. Les marchés suggèrent toujours que les taux de la BCE devraient commencer à remonter à partir de début 2018. Selon ces données de marché, relevées par l'agence Reuters, il y a environ 80% de chances pour que le taux des dépôts (- 0,4% actuellement) soit relevé de 10 points de base lors de la réunion du 25 janvier 2018. Alors que nous sommes à 10 jours de la célébration du 60e anniversaire de la fondation de l’Union Européenne à Rome et que les 27 se fracturent, actuellement, entre ceux qui « veulent renforcer le rôle des nations dans l’Europe » et ceux qui « souhaitent un approfondissement de l’intégration, même à quelques-unes »…… Ce lundi, la Chambre des communes examine le projet de loi qui autorise le Royaume-Uni à invoquer l’article 50 des traités européens. Si les députés rejettent les amendements des Lords comme le gouvernement l’espère, le projet de loi pourrait être définitivement adopté et recevoir l’assentiment royal lundi soir ou mardi matin. La Première ministre britannique, Theresa May, pourrait déclencher formellement dès mardi la procédure de négociation de sortie de la Grande-Bretagne de l’Union. Et le lendemain, mercredi, l’inconnue néerlandaise, premier obstacle électoral de l'année pour la zone euro, pourrait bien voler la vedette à la quasicertitude de remontée de fed funds aux Etats-Unis… En effet, les élections législatives aux Pays-Bas devraient donner le ton du sentiment anti-CEE ambiant. Tout ceci, alors que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, en exportant, via des meetings, sa campagne controversée de réforme de la constitution, teste une fois encore la solidarité au sein de la CEE. Le Parti pour la liberté devrait remporter un nombre de sièges record au Parlement… Mais même en arrivant en tête, ce qui est loin d’être acquis, le parti de Geert Wilders ne pourrait cependant pas gouverner, ni participer à un gouvernement. Seulement, si son score est plus élevé que celui prédit par les derniers sondages… Alors les investisseurs internationaux se diront qu’il est fort possible que cela arrive aussi ailleurs en Europe, comme bientôt en France. Atos, préféré à Thales (autre candidat potentiel, sorti de l’indice il y a un peu plus de dix ans), s’apprête à prendre, la place de la foncière Klépierre (entrée dans l’indice en décembre 2015) au sein du CAC 40. En rejoignant Cap Gemini, le groupe viendra donner une tonalité un peu plus high tech, bienvenue, à l’indice phare de la Bourse de Paris. Une entrée de Dassault Systèmes pouraitaussi augmenter un peu plus dans l’indice cette tonalité porteuse… Par ailleurs, le Conseil scientifique des indices a aussi procédé à des changements au sein de l’indice SBF 120. Le groupe parapétrolier CGG sort. Deux valeurs font leur entrée : le groupe de semi-conducteurs Soitec et le spécialiste des revêtements de sol, Tarkett. Amundi doit lancer la semaine prochaine son appel au marché pour financer le rachat de Pioneer. Cet appel au marché représentera 1,4 milliard d'euros, sur les 3,5 milliards que Pioneer a coûtés. Le groupe Crédit Agricole y participera, pour conserver au moins 70% du capital d'Amundi. Le solde doit être financé grâce à l'excédent de cash d'Amundi (1,5 milliard d'euros) et par dette (600 millions). «Le processus d'intégration se passe dans des conditions excellentes», a indiqué Yves Perrier, directeur général d'Amundi. Depuis l'annonce du rachat de Pioneer mi-décembre, un comité de pilotage a été constitué début janvier et 23 groupes de travail ont été mis sur pied.

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Focus marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 13 mars 2017 .

L'objectif est d'avoir, pour le closing prévu en juin, des stratégies par métiers et pays «pour les 2 ans qui viennent». La baisse du peso mexicain, qui, après avoir été enclenchée à la fin de la campagne présidentielle américaine, à mesure que Donald Trump montait dans les sondages, s’est accentuée après l’élection du milliardaire protectionniste à la Maison-Blanche, ne fait pas que des malheureux. Certes, Grupo Bimbo, le premier boulanger de la planète, a multiplié les complaintes, soulignant que le libellé en dollar des matières premières nécessaires à la fabrication du pain était tout… sauf du pain bénit. Mais certains vont en tirer profit. C’est le cas, par exemple, de l’équipementier automobile Rassini SAB, dont 80 % des coûts sont en dollars pour des recettes à 90 % dans la même devise, et des opérateurs aéroportuaires GAP Airports et Asur, qui touchent des droits de douane acquittés en billet vert. Qui plus est, avec un dollar devenu trop fort, les Mexicains se détournent des États-Unis pour (re)découvrir les charmes de leur pays durant leurs vacances. L’autre gagnant du peso faible s’appelle Jose Cuervo. A 7,380 milliards de pesos (360 millions d’euros environ), le chiffre d’affaires du premier producteur mondial de tequila s’est envolé de 52,4 % au quatrième trimestre 2016 par rapport à la même période de 2015. Le groupe contrôlé par la famille Beckmann détient 30 % du marché mondial, mais, surtout, il réalise 60 % de ses ventes aux États-Unis et au Canada. Côté rentabilité, en revanche, ses bénéfices ont pris un coup dans le nez, chutant de 48,5 % durant la période. Cette déconvenue n’a toutefois rien à voir avec le peso. Elle tient à l’envolée des coûts de l’agave. Au total, selon les données compilées par Bloomberg, les sociétés mexicaines devraient afficher des bénéfices en hausse de 22 % sur le dernier quart de 2016, pour des revenus en croissance de 16 %.

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Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 13 mars 2017 .

■ Philippe Ithurbide, global head of research, strategy and analysis (Amundi) « La pause des marchés d’actions cette semaine doit être relativisée. Alors que la Fed devrait remonter ses taux mercredi prochain, cette pause des marchés est avant tout technique ; les Etats-Unis venant d’enchainer six semaines de hausse d’affilée, ce qui ne s’était produit que deux fois en 40 mois. Dans ces circonstances, il n’est guère surprenant que le marché ait pris quelques bénéfices mais ceci ne signifie pas pour autant qu’il soit devenu défiant. Historiquement, quand les bonne nouvelles économiques s’enchaînent et que la Fed remontent ses taux d’intérêts, ce n’est pas pour autant que les actions consolident. Bien au contraire, quand l’indice ISM passe la barre des 56, généralement le marché progresse de près de 10% dans les six mois à venir.

■ . Mirabaud AM « Prise de profits sur la surpondération mise en place sur les actions américaines et réduction à "neutre" sur cette classe d'actifs. Aux États-Unis, nous attendons désormais une hausse des taux d’intérêt directeurs suite aux derniers commentaires de membres influents du Comité de politique monétaire, puis deux hausses au second semestre, indiquent les gérants à quelques jours de la réunion de la Fed. Toujours sur le segment des actions, le biais "value" est maintenu pour profiter du scénario de reflation. Sur le crédit, nous sommes revenus à "neutre" sur les obligations d'entreprises en euros en raison du faible niveau d'écarts de taux d'intérêt. Les obligations à haut rendement ont surperformé le crédit de qualité investissement ».

■ David Ganozzi, gérant du fonds Fidelity Patrimoine (Fidelity) « Une petite correction des marchés actions américains nous semblerait saine, mais sur un horizon de 3 à 6 mois il n’y a pas d’inquiétudes. Nous avons une vue assez prudente sur les Etats-Unis mais plutôt positive sur le reste du monde. Sur les marchés américains, il n’y a rien de très dangereux à court terme mais un certain nombre de petits sujets limitent notre enthousiasme. Trump n’est toujours pas clair sur son programme économique. Les marchés ont vraiment acheté le scénario d’une « bonne nouvelle » pour la croissance mais on attend toujours du concret. Par ailleurs, même si les indicateurs d’activité PMI et l’emploi sont bons, on est désormais bien avancés dans le cycle économique américain qui est en place depuis 8 ans. Après les années de rattrapage, on va désormais entrer dans la phase moins sympathique du cycle où les hausses de salaires vont mettre les marges sous pression. À cela s’ajoute la Réserve fédérale qui devrait désormais relever ses taux directeurs à un rythme plus soutenu et les valorisations sont devenues élevées avec un PER de 17x les bénéfices attendus. Beaucoup de clignotants sont à l’orange alors que les marchés actions restent orientés « one way ». Une petite correction des marchés actions américains nous semblerait saine, mais sur un horizon de 3 à 6 mois il n’y a pasd’inquiétudes ».

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Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 13 mars 2017 .

■ Eric Galiègue, président (Valquant) « Les indicateurs de cherté jouent en défaveur de Wall Street. Quel pourrait être le déclencheur de la baisse ? La hausse des actions est très en avance sur les profits d'entreprises. Malgré une tendance haussière bien établie, l’écart grandit entre la hausse du SP 500 de 28% en trois ans et celle du bénéfice net par action de 10% seulement sur la période, associée à une appréciation de 31% du dollar face à l’euro. Le PER médian du SP 500 approche 19 fois les bénéfices attendus sur les douze prochains mois, tout près du sommet atteint en 2000 au moment de la bulle internet. La performance relative des actions américaines comparée à celle des autres Bourses mondiales dépasse désormais celle des années soixante. Très corrélée depuis la crise financière de 2008 à la taille du bilan de la Réserve Fédérale (passé en six ans de 800 à 4.500 milliards de dollars), la capitalisation boursière du S&P 500 a repris le chemin de la hausse depuis un an, malgré un bilan de la Fed en léger déclin. La rentabilité attendue des actions, correspondant à la somme entre le taux des bons du Trésor à dix ans et la prime de risque, est au plus bas depuis plus de vingt ans. En conclusion, on peut évoquer la constitution d’une bulle, qui pourrait être mise à mal par la restriction monétaire à venir, par des difficultés de financement, par l’opposition du Congrès américain et par le risque politique en Europe ».

■ Gilles Bazy-Sire, président (Equity GPS) « Des indicateurs avancés propices à une correction ? En analysant les périodes passées de sous-performance du SP 500, on peut bâtir une grille d’indicateurs précédant les phases de baisse du marché (le pourcentage de « canaris morts dans la mine de charbon »). On constate ainsi dans la base de données multicritères un rating très dégradé sur les actions américaines, à 0,5 sur 10 (contre 5,5 sur 10 pour la zone euro et 3,9 sur 10 pour les Bourses mondiales), compatible avec une baisse des cours dans les trois prochains mois. Actuellement, parmi les indicateurs anticipant le plus souvent la baisse des actions, on trouve la hausse des rendements obligataires, la hausse du pétrole, la hausse des matières premières, la baisse du chômage et la hausse des taux directeurs. En revanche, l’aplatissement de la courbe des taux d’intérêt (les taux courts montent plus vite que les taux longs), la détérioration des conditions financières pour les entreprises et l’élargissement des écarts de rendement entre la dette privée high yield et le reste du marché obligataire, ne sont pas encore au rendez-vous, ce qui pourrait permettre aux actions de poursuivre un temps leur ascension ».

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Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 13 mars 2017 .

■ Patrice Gautry, chef économiste (UBP) « Des marchés financiers trop optimistes ? La croissance mondiale est en accélération et le climat des affaires continue de s’améliorer dans toutes les régions, la croissance européenne prenant le relai des Etats-Unis. Comme le cycle de croissance devient plus mature, l’inflation remonte dans les pays développés et se rapproche de l’objectif de politique monétaire. Les banques centrales vont ainsi progressivement retirer leur soutien à l’économie, mais à des rythmes différents selon les régions, ce qui entretient un cadre positif pour les marchés d’actions et justifie la poursuite de la remontée des taux d’intérêt à long terme. Les entreprises bénéficient d’une orientation favorable de leur chiffre d’affaires, sans trop de contrainte sur le cout du capital. Les valorisations élevées sur les actions reflètent donc une réelle amélioration, mais pour tenir sur ces niveaux en particulier aux Etats-Unis, il faudra que les bénéfices des entreprises surprennent à la hausse et que la nouvelle politique économique américaine débouche sur des hausses additionnelles de profit. Le « prix de la perfection » tel qu’il ressort sur les actions doit être validé par la trajectoire future des bénéfices et de la croissance, sinon non reparlera de bulle sur les marchés. En parallèle, les échéances politiques en Europe restent incertaines, avec le risque, certes extrême, de ramener le climat de crise observé en 2010-2012 ».

■ Vincent Guenzi, directeur de la Stratégie d’Investissement (Cholet Dupont) « Retour à la prudence pour quelques mois… Pour l’instant, nous avons décidé de ne pas modifier nos prévisions. De ce fait, le potentiel d’appréciation à court terme des indices actions parait faible. A moyen terme, il pourrait être relevé si le risque politique diminuait en Europe ou quand les projets de réforme aux Etats‐Unis seront plus avancés. En outre, nous avons légèrement abaissé nos objectifs de hausse pour les taux souverains. L’optimisme des marchés américains a entrainé une hausse ininterrompue de 4 mois sans véritable correction. Une baisse des indices de 3 à 5%, dans les prochaines semaines, permettrait d’acheter des actions dans de meilleures conditions. Nous adoptons par conséquent une position Neutre à court terme sur les actions américaines et européennes que nous surpondérons toujours à Moyen Terme. Nous gardons une position neutre sur les Bourse émergentes, même si celles‐ci profitent à court terme des incertitudes en zone Euro. Nos préférences sectorielles ont été légèrement modifiées. A court terme, nous avons relevé à Neutre le secteur Alimentation & Boissons et à Surpondérer le secteur Technologie. A moyen terme, nous avons abaissé à Sous Pondérer le secteur Distribution, toujours décevant, et relevé les Media à Neutre. La montée des incertitudes a favorisé un redressement des secteurs plus défensifs qui avaient souffert en fin d’année mais toute normalisation de la situation politique en Europe redonnerait un élan très fort aux titres cycliques et financiers que nous continuons à surpondérer ».

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Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 13 mars 2017 .

■ Eric Turjeman, directeur des gestions Actions et Convertibles (OFI AM) « Et si les actions européennes devançaient enfin les actions américaines ? Il est indéniable que l’incertitude quant aux échéances politiques entourant la zone Euro pèse sur la valorisation des actions européennes, notamment face à celle des actions américaines qui bénéficient, à tort ou à raison, d’un environnement politique jugé plus clair depuis les dernières élections de novembre dernier. Nous pensons que si cette hypothèque politique est levée dans les mois qui viennent, la valorisation non prohibitive des actions européennes leur permettra d’envisager une nouvelle année de hausse, et ce en dépit de la normalisation qui s’annonce en matière de politique monétaire. Pour la première fois depuis de nombreuses années, ces dernières devraient enfin afficher une performance supérieure à celles de leurs homologues américaines. Dans ce contexte, les gagnants d’hier ne seront pas ceux de demain. Autrement dit, en l’absence d’un net ralentissement de la croissance mondiale (ce qui n’est pas notre scénario central), les financières (n’ayant pas de problèmes de solvabilité) et cycliques (le secteur automobile ou le secteur technologique même si ce dernier est moins fourni en Europe qu’aux États-Unis) devraient enfin tirer leur épingle du jeu. Elles bénéficieront, pour les premières de la pentification de la courbe des taux, pour les secondes de l’amélioration des chiffres d’affaires et des bénéfices liée aux meilleurs chiffres d’activité que l’on enregistre dans les trois grandes zones que sont la Chine, l’Europe et les États-Unis. Cette rotation tant attendue a déjà commencé ».

■ Jacques Chahine, président (J. Chahine Capital) « L'année 2017 marque le retour significatif des profits grâce au retournement du pétrole et des matières premières, aux financières qui bénéficient de la hausse des taux et au secteur cyclique. Les États-Unis souffrent de la force du $ et voient les profits 2017 revus en baisse ; nous les estimons au final à 6.2%. Au contraire, l'Eurozone est revue à la hausse à cause du poids des secteurs cycliques et affiche 15.5% pour 2017. Notre objectif de cours pour le S&P 500 varie entre 2303 et 2350 points pour des taux entre 3% et 3.10% pour le 30 ans. Nous sommes entrés depuis quelque temps dans une zone de valorisation proche de l’équilibre et les futures envolées du marché procéderont de la formation d’une bulle. Or une bulle peut aller très loin comme on l’a vu avec l’Internet et en tout état de cause, nous serons inquiets à partir d’un excès de 10% sur notre cours objectif, dépendant bien entendu de l’environnement du moment. Par ailleurs, si la baisse de l’IS n’intervient pas, le marché sera clairement surévalué et risque de corriger. L'objectif pour le Stoxx 600 est peu modifié à 420 points contre 375 points en clôture, soit une hausse de 11.8%. Nous maintenons notre surpondération sur les actifs actions avec une préférence pour l'Europe. Le marché européen reste bien plus volatil que l’américain avec des crises potentielles sur des solvabilités de banques, les risques souverains, la Grèce, le populisme et le Brexit. On peut également voir en 2017 la fin du QE et une hausse des taux ce qui enlève un des moteurs de la valorisation ».

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 13 mars 2017 .

■ Régis Lefort, associé fondateur (Talence gestion) « Small caps : nous sommes dans une démarche de « buy and hold ». Notre horizon peut être de long terme. Le fonds détient certaines valeurs depuis plusieurs années, comme Chargeurs, SQLI. Je peux aussi prendre mes profits rapidement si l’objectif est atteint. Aujourd’hui nous privilégions les équipementiers automobiles (Le Bélier, Delfingen) qui au-delà de leur faible valorisation en relatif, jouissent d’un changement de statut. Elles dégagent des marges plus élevées que par le passé. Je peux également mentionner les entreprises de service du numérique qui regroupent les SSII, les sociétés de logiciels, les agences digitales (Neurones, SII, Esker, Axway…). Ces dernières sont à juste titre plus fortement valorisées car elles sont portées par un marché extrêmement dynamique. Nous avons renforcé le titre AxwaySoftware dans le monde des logiciels et le titre Stallergène dans la santé. Parallèlement nous avons pris des bénéfices sur la valeur Ipsen et sur Eca après de beaux parcours ».

■ Pierrick Bauchet, gérant des fonds Quadrige (Inocap Gestion) « Nous appliquons à notre nouveau fonds européen, Quadrige Europe, la même philosophie que Quadrige Rendement, mais à l’échelle de toute l’Europe (hors Grande-Bretagne). Quadrige Rendement est investi dans 38 entreprises familiales qui privilégient l’investissement, qui se développement à l’international, qui bénéficient d’un leadership mondial et qui distribuent des dividendes réguliers. Ses principales positions sont Guerbet, Robertet, Chargeurs, Infotel, Interparfums. Parmi les principales valeurs du fonds européen figurent le belge CFE, leader mondial du dragage maritime, l’équipementier télécoms allemand Adva Optical Networking, le fabricant italien de lasers industriels Prima Industrie, le français Mgi Digital Technology, le spécialiste finlandais de la mesure environnementale Vaisala. D’autres valeurs figurent dans le portefeuille, comme Nanogate, Grifols, Fagerhult, GFT Technologies, Kendrion, Barco, Vitrolife, Nordex.) »

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Faded Impluse Still Supportive of Growth

22Source: Blommberg 13 mars 2017 .

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Risque politique en Europe : Les scrutins à venir inquiètent les marchés. La dette souveraine sous tension. Les marchés actions souffrent aussi. Plusieurs gérants parlent de craintes exagérées.

23Source: echos.fr le 9 mars 2017 .

Les échéances électorales qui se profilent en Europe, en premier lieu l'élection présidentielle française, font peser sur les marchés financiers un risque politique que les investisseurs auraient tendance, selon plusieurs gérants, à surévaluer.Les opérateurs de marché redoutent notamment une victoire de la candidate du Front national à l'élection présidentielle en France, qui ouvrirait la perspective d'une sortie du pays de la zone euro."Les élections françaises ravivent les craintes sur la zone euro mais ces craintes nous semblent très exagérées", indiquent dans une note les gérants d'Amundi. Un avis partagé par Michael Affalo, directeur des gestions de BFT IM, qui parle de "méfiance surfaite" et juge faible la probabilité d'un "vote de rupture" par les Français dans quelques semaines. Mais le vote surprise des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne puis la victoire inattendue de Donald Trump dans la course à la Maison blanche ont rendu les intervenants de marché particulièrement méfiants à l'égard des sondages, observe Philippe Weber, co-responsable des études et de la stratégie chez CPR Asset Management.POSITIONS SPECULATIVES SUR LA DETTE FRANCAISE : Les craintes des investisseurs se font sentir en particulier sur le marché obligataire avec des positions spéculatives importantes qui paraissent

découler du risque politique français. Les intérêts ouverts sur le contrat à terme de l'OAT à 10 ans ont ainsi plus que doublé depuis la fin octobre, passant de 308.761 contrats à 644.321 contrats le 3 mars, selon des données fournies par Eurex."Bien qu'il soit difficile de déterminer le sens de l'ensemble de ces prises de position, il paraît cohérent de penser qu'une bonne partie correspond sinon à un pari contre l'Etat français, au moins à la mise en place de couverture", indique Bernard Aybran, directeur de la multigestion chez Invesco Asset Management. La perspective d'un retour au franc en cas de victoire de Marine le Pen a conduit le mois dernier l'agence de notation Standard & Poor's à évoquer le scénario d'un défaut massif de la France sur sa dette.LE SPREAD FRANCE-ALLEMAGE S'ÉLARGIT : Autre signe d'un emballement sur le front de la dette souveraine, l'écart de rendement entre le Bund allemand à 10 ans et l'OAT français de même

échéance est passé de 20 points de base en septembre à autour de 67 ce mercredi, après avoir atteint à pic à 84 points de base en février.Le marché des changes est devenu, lui aussi, un observateur attentif de la campagne française : "Il y a une corrélation étroite en ce moment entre l'euro et les chances de Marine Le Pen de gagner ou non", rapporte Neil Jones, responsable des ventes de devises aux fonds spéculatifs chez Mizuho à Londres. "Tout ce qui est susceptible de faire gagner Le Pen fait baisser l'euro".Les marchés actions n'échappent pas au phénomène. Si la plupart ont rebondi de plus de 20% depuis le vote des Britanniques en faveur d'un Brexit le 23 juin dernier, les Bourses européennes restent à la traîne, accusant une sous-performance de 10% par rapport aux marchés américains en huit mois, souligne un rapport de CPR AM sur la situation des marchés.Là encore, la France est en première ligne. La confiance des investisseurs vis-à-vis des actions françaises est ainsi tombée en février à son plus bas niveau depuis près de deux ans, la France étant le marché actions le moins apprécié en Europe, selon le dernier sondage réalisé auprès des gérants par Bank of America-Merrill Lynch.Le marché actions français est désormais sous-pondéré en net à 24%, alors que les investisseurs avaient une position neutre en janvier, d'après cette même enquête.REBOND ATTENDU EN CAS DE VERDICT ELECTORAL POSITIF : La France n'est pas la seule à inquiéter avec également la perspective, dès le 15 mars, d'élections législatives aux Pays-Bas. Le Parti pour

la liberté (PVV) du candidat de l'extrême droite Geert Wilders, qui milite lui aussi pour une sortie de l'UE, figure très haut dans les sondages.Autre échéance considérée comme un facteur de risque sur les marchés, la perspective de législatives anticipées en Italie, où le parti anti-élites du Mouvement 5 étoiles (M5S) a le vent en poupe.Selon le sondage de BofA-Merrill Lynch, ces scrutins, avec les menaces qu'ils font peser sur la cohésion de la zone euro, sont perçus comme le principal risque pesant actuellement sur les marchés mondiaux. La levée de ce risque entraînerait une embellie avec une progression de 5% pour les actions en zone euro, lit-on dans les prévisions à trois mois de CPR AM, qui voit ces mêmes actions chuter de 12,5% dans son scénario le plus pessimiste. "Il faut s'attendre à une certaine volatilité tant qu'on aura une incertitude assez forte sur les résultats des grandes élections à venir", avertit Philippe Weber.(Patrick Vignal et Blandine Hénault, édité par Marc Joanny)

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Retour aux profits pour la banque nationale suisse

24Source: echos.fr le 9 mars 2017 .

Elle a enregistré un profit de 24,5 milliards de francs suisses en 2016 .

Après une perte de 23,3 milliards de francs suisses (21,8 milliards d'euros) en 2015, la Banque Nationale Suisse (BNS) a enregistré un bénéfice de 24,5 milliards de francs (22,9 milliards d'euros) l'année passée, témoignant d'une certaine volatilité de ses profits, qui dépendent de la conjoncture et des marchés.Les intérêt perçus sur son portefeuille de titres lui ont rapporté 8,3 milliards de francs, et les dividendes, 3 milliards supplémentaires. La BNS, qui détient un stock d'actions américaines de l'ordre de 65 milliards de dollars, a tiré parti de la bonne orientation de Wall Street en 2016, et notamment en fin d'année. Les actions, qui représentent autour de 20 % du total de ses actifs (un record en Europe), ont rapporté 8,6 milliards de francs. La plus value sur ses investissements sur l'or (1.040 tonnes) est de 3,9 milliards de francs. Les taux d'intérêt négatifs sur les avoirs que déposent les banque auprès de la BNS ont rapporté à celle-ci 1,5 milliards de francs.Sa perte de changes a diminué à 1,7 milliards de francs, contre 26,4 milliards de perte en 2015. La BNS vend sa monnaie depuis plusieurs années sans pouvoir inverser la tendance à la hausse de la devise helvétique . D'où ses pertes de change récurrentes. Cette année, elle est encore intervenue pour lutter contre l'appréciation de sa monnaie en vendant des francs suisses. En février, elle est intervenue à un rythme de 4 à 5 milliards de francs suisses par semaine.« Le niveau de 1,06 franc suisse par euro est le nouveau plancher officieux défendu par la BNS », estime Oliver Harvey, stratège à la Deutsche Bank. Ce dernier anticipe que la banque centrale suisse ne sera pas en mesure de s'opposer au repli de la monnaie unique jusque vers la parité avec son homologue suisse. Les incertitudes liées à l'élection présidentielle française vont profiter au franc suisse. Thomas Jordan, le président de la BNS, a encore répété lundi que « le franc suisse était surévalué de manière significative ». La banque Nationale suisse, qui est une des rares a être cotée enBourse, a vu son titre demeurer stable lundi à 1647 francs suisses. Son action qui avait bondi de 60% en 2016, est en repli de plus de 5% depuis le début de l'année.

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En guise de fin…

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Merci de votre attention

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