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les trois singes 2 ème semestre 2010 Le dicton : Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse journal de l’association Réagir pour Beaucaire merci qui? merci OUI OUIIIII !

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les trois singes2 ème semestre 2010

Le dicton : Tant va la

cruche à l’eauqu’à la fin

elle se casse

journal de l’association Réagir pour Beaucaire

merci qui? merci OUI OUIIIII !

page 2 - 2ème semestre 2010 éditorialDécembre 2010, la moitié du mandat approche etles nouvelles de la Mairie ne sont pas bonnes.M. le Maire s'enlise jusqu'au ridicule dans sa ges-tion au jour le jour faite de prises de positions àgéométrie variable. Contre une centrale électriqueau gaz puis pour une ferme photovoltaïque, pour lapolitique du gouvernement et donc pour la fusiondes commissariats de Beaucaire et Tarascon puiscontre, contre les 387 constructions sans permismais pour la régularisation de celle de son fils, pourla protection du foncier agricole et pour l'exten-sion de l'urbanisation en zone agricole, pour le dé-veloppement des circuits courts mais pour lerecrutement d'une entreprise marseillaise pourl'approvisionnement des cantines scolaires, etc.Nous souhaitons bien du plaisir aux historiens qui,dans un siècle, chercheront à définir politiquementle BOURBOUSSONISME. A moins qu'ils neconcluent qu'il n'existe pas de définition « poli-tique » de ce mouvement.Pourtant la liste « Beaucaire Espoir » avait bien unprogramme politique au moment des municipales. Ilétait fort séduisant et nous y retrouvions beaucoupde nos thèmes de campagne. Malheureusement lesmois passent et la liste des promesses non tenuesqui devaient pourtant servir tous les Beaucairois ne

cesse de s'allonger : restaurer la sécurité, redy-namiser le commerce du centre-ville, aider à l'ins-tallation des jeunes agriculteurs, maîtriser lapolitique d'urbanisation à long terme, etc. M. leMaire avait-il seulement lu son programme ? Per-mettez-nous d'en douter. Ces revirements, cesmensonges, ces gesticulations ressemblent à s'yméprendre à ceux de son « grand-frère » Sarkozy.Ils pratiquent tous les deux la navigation à vue etle déni des principes démocratiques.Malgré ce contexte difficile, nous nous voulons uneopposition constructive dont l'objectif est de voirnos propositions aboutir. C'est le cas, par exemple,des jardins familiaux, du buste d'Eugène Vigne, dela révision quinquennale du contrat de délégationde service public de l'eau potable, de la vélo-routeVia Rhôna du Léman à la mer, etc. Ainsi, ces 6 ansdu règne Bourbousson ne seront pas complètementperdus pour les Beaucairois et ce même si nous sa-vons très bien que ce dernier ne manquera pas derécupérer politiquement les idées que nous défen-dons. Souvenez-vous : POWEO... Encore trois ansde résistance et de combat politique, en espérantque l'héritage en 2014, notamment en ce quiconcerne l'endettement, soit soutenable par lesBeaucairois.

Il n'y a pas si longtemps, la ZACde Genestet n'était encorequ'une olivette et la colline desCaunelles un massif de garriguetraversé par un sentier degrande randonnée. Et puis en 20ans la surface urbanisée a étémultipliée par 3. Lotissements et

zones commerciales font désor-mais partie du paysage de l'en-trée de ville ouest en plus de lacimenterie. Saturation des éta-blissements scolaires, effondre-ment du commerce encentre-ville et augmentation dutrafic routier constituent une il-lustration quotidienne et durable

des conséquences d'une telle po-litique.La nouvelle majorité lors de lacampagne électorale déplorait «l'absence d'une politique d'urba-nisme d'ensemble conçue sur lelong terme. L'urbanisation estrevue au coup par coup, au grédes demandes, ce qui ne reflète

Urbanisme - A quand une vision durable ?

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ou par courrier électronique (mail) : [email protected]ésion : membre actif 10 euros, membre bienfaiteur 10 euros et plus.

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pas une gestion responsable ». «Définir un plan d'urbanisme di-recteur pour maîtriser la poli-tique d'urbanisation à long termeet harmoniser le développementde la ville pour les années à venir» était l'une des propositions dela liste Beaucaire Espoir.Nous sommes pratiquement à mi-mandat et ce fameux plan d'ur-banisme directeur n'est toujourspas à l'ordre du jour. Bien aucontraire, ce sont 4 projets derévision simplifiée du Plan Locald'Urbanisme (PLU) qui ont étéévoqués en moins d'une demi-heure lors de l'avant dernièreréunion de la commission urba-nisme. Ces révisions doivent per-mettre, entre autres,d'urbaniser des parcelles agri-coles au-delà de la rocade, àproximité du nouveau centred'incendie et de secours. M. leMaire a eu beau jeu d'affirmer,il y a plus d'un an, que la dessertedu centre de secours et d’incen-die en eau potable et assainisse-ment -qui a coûté pratiquement 1million d’euros aux Beaucairois-n'était pas la tête de pont del'extension urbaine au-delà de larocade. Une fois n'est pas cou-tume, il s'agissait encore d'unmensonge. Ceci alors qu’il était lepremier à déplorer l' « expansiongalopante de la ville vers l'ouest» durant la campagne électorale.

Il est temps de rappeler auxBeaucairois que l'espace n'estpas une ressource inépuisable etque sa consommation a forcé-ment des limites et des revers.Tout d'abord l'étalement urbainempiète sur les surfaces natu-relles et agricoles. En zone natu-relle, il porte atteinte au paysageet à la biodiversité. En zone agri-cole, il est souvent source deconflits de voisinage entre lesagriculteurs gênés dans leurs ac-tivités (accès aux parcelles, tra-fic routier, etc.) et les nouveauxhabitants qui n'apprécient pasforcément, pour ne citer que cetexemple, les pulvérisations depesticides devant leurs fenêtres.Ensuite il nécessite des exten-sions de réseaux (eau potable,assainissement, voirie, etc.) dontla collectivité devra financersouvent une partie de l'investis-sement (ex. : conduite d'eau po-table au-delà de la rocade) etpresque toujours les frais d'en-tretien après la rétrocession deséquipements à la commune. Enfin,elle oblige la commune à anticipersur les nouveaux besoins à satis-faire que vont générer ces nou-veaux arrivants sous peine devoir ses équipements saturés, cequi est le cas par exemple debeaucoup d'écoles beaucairoisesdu premier degré. Donc, si l'ur-banisation de nouvelles zones

peut permettre ponctuellement àune commune de dégager desressources (c'est ainsi par exem-ple que la municipalité André-Cel-lier a pu financer l'aménagementdu canal en permettant l'urbani-sation de la colline des Cau-nelles), le bilan à moyen termen'est pas forcément rentable carde nouvelles charges de fonc-tionnement vont s'imposer.Alors en continuant à changer ladestination des espaces agricoleset naturels pour satisfaire desintérêts particuliers au rythmedes 20 dernières années et ce enprenant en compte le projet deferme photo-voltaïque d'ERDFqui occupera 10 % du territoirecommunal, que restera-t-il de cesespaces en 2030 ? Quel étrangemoyen de la part d'unMaire/Vice-président de laChambre d'Agriculture de soute-nir cette activité agricole.N'avons-nous plus besoin del'agriculture pour nous nourrir,de la nature pour respirer ? Onest bien loin de la « maîtrise dela politique d'urbanisation à longterme. »A défaut de satisfaire ses pro-messes électorales, la municipa-lité a donc choisi une fois de plusla voie de l'opportunisme et de lafacilité. Est-ce donc tout ce quel'on peut attendre d'un élu ?Nous ne le pensons pas.

Récemment, Monsieur Ledur, premier ad-joint et adjoint à l’urbanisme inauguraitle nouveau parking dit de la gare. Si celui-ci est bien pratique et bienvenu, son por-tique d’entrée pour bloquer l’accès aux«gens indésirables», semble plutôt êtredédié à la gloire du foot local. Question :A Beaucaire on en est où avec les airesde stationnement des gens du voyage?

page 4 - 2ème semestre 2010

Depuis deux ans des centaines de milliards de dol-

lars, d’euros, de yens, de livres, de yuans (ah ! la poé-

sie monétaire ! quelle volupté !), sont engloutis pour

sauver les banques, les grandes entreprises cotées

en Bourse, leurs profits et les dividendes de leurs gros

actionnaires. Faut dire qu’ils étaient malades, une cir-

rhose financière, une indigestion de spéculation, une

boulimie d’achats, de rachats et de concentration, une

orgie boursière, une goinfrerie capitaliste, jusqu’à la

nausée. Alors, ils ont été patraques, ont vomi, eu la

gueule de bois, fait un peu la diète… Certains diri-

geants ont même fait les gros yeux, dit « tss, tss, sa-

chez vous tenir » ; chez nous, il y en a même un qui

a dit qu’il allait réformer le capitalisme, supprimer les

paradis fiscaux, moraliser tout ça ; on allait voir ce

qu’on allait voir ! Et on a vu : les turpitudes de Ma-

dame Bettencourt

et de son entou-

rage, Bernard Tapie

indemnisé pour «

préjudice moral » à

hauteur de 250 mil-

lions par un jury de

copains (pas par la

Justice !), Bolloré

(l’ami du président)

qui arrache des mil-

liers d’hectares de

forêt primaire en

Afrique pour spéculer sur l’huile de palme, les

banques qui renouent avec des bénéfices indécents,

supérieurs à ceux d’avant « la crise ». Bref, on a tout

changé pour que rien ne bouge !

Reste, à la fin du festin, quand tout ce beau monde

s’est bien vautré, qu’il y a l’addition à payer ! Bien sûr,

sans toucher aux profits ni aux dividendes : ce ne sont

tout de même pas les casseurs, les vrais, qui vont

casquer ! Pas les seigneurs saigneurs ! Sinon qui fe-

rait tourner l’économie ? Alors, il y a tous ces fai-

néants : les salariés, qu’on va virer par charrettes

entières, ces nantis de retraités qui vivent trop bien

trop longtemps, les infirmières, facteurs, policiers, ins-

tituteurs trop nombreux et trop bien payés ! Haro sur

les retraites, sur la Sécurité Sociale, sur les Services

Publics !

On a commencé par la Grèce, on a montré du doigt

le Portugal, l’Espagne, l’Italie ; les bien-pensants, les

importants, les puissants nous ont expliqué que les

Méditerranéens, ils sont comme ça, la faute au soleil

sans doute, ils dépensent sans penser au lendemain,

de vraies cigales écervelées, qu’il fallait recadrer :

austérité, rigueur, économies ! Mais voilà que la

chaste Irlande s’y met aussi : sous perfusion finan-

cière avant la faillite ! My God ! Ce modèle de vertu,

ce « tigre » économique, où les multinationales ne

paient presque pas d’impôt, où les cotisations so-

ciales ne pèsent rien, où le laisser-faire ultra-libéral

promettait l’enrichissement pour tous ! Les retraités

vont y perdre 3 semaines de pension, les fonction-

naires et les travailleurs du privé un mois de salaire,

et les jeunes recommencent à émigrer vers l’Amé-

rique ou l’Australie !

Et en plus, du Nord au Sud, de Dublin à Athènes, de

Londres à Lisbonne, en passant par Paris, Rome ou

Madrid et même Beaucaire, depuis septembre, les

peuples descendent dans la rue, demandent des

comptes, refusent de payer les pots cassés par d’au-

tres ! Par millions ! Et ce n’est pas fini, car elle est in-

sondable la morgue des nantis, insatiable leur appétit

de pouvoir et de profits, inaltérable leur aplomb quand

ils viennent nous faire

la leçon ! Chez nous,

on vient de faire une

grande découverte :

de plus en plus de

personnes âgées

(toujours elles, déci-

dément…) vivent

dans la dépendance,

alors on va créer un

cinquième risque

pour que la Sécu

puisse le couvrir,

mais avec « l’aide » des banques, des compagnies

d’assurances, des financiers, des boursicoteurs, des

rapaces de tous poils et toutes plumes… Un certain

Guillaume Sarkozy, frère de l’autre, est en train de

monter un empire « retraite et dépendance », un mau-

vais titre pour un mauvais film dont les Français au-

ront le mauvais goût de réécrire le scénario !

A Beaucaire, pour la première fois depuis de nom-

breuses années, la défense des retraites a mobilisé :

à deux reprises, au bord du Canal, de simples ci-

toyens se sont mêlés aux militants habituels, dont

ceux de RPB, pour dire leur refus de ce recul de

civilisation, crier qu’un autre monde était possible

; ils ont été nombreux aussi à se rendre à chaque

manif nîmoise (en particulier grâce au bus de la

CGT).

La bataille des retraites n’est pas définitivement

perdue, celle de la Sécu va s’engager, et celle de

l’emploi et d’une autre répartition des richesses…

De Dublin à Athènes, en passant par Beaucaire.

On n’est pas fatigués !

LES EFFLUVES DE LA ROUTE DE SAINT GILLES

Quel que soit le temps, mais surtout en période estivale, un parfum « fécal » se dégage dela station de relevage des eaux usées située route de Saint-Gilles. Ces odeurs viennent alorstitiller les narines « réjouies » des riverains et des passants.En cas de pluies intenses, la station est saturée et la route de Saint-Gilles se transformeen « cloaque » d'où jaillissent des geysers d'eaux usées. Dans ces circonstances, riverainset passants devraient s'équiper de tenues étanches afin d'éviter tout risque de contamina-tion.La route de Saint-Gilles est de plus caractérisée par une circulation à forte allure des au-tomobiles, ce qui, combiné à l'inondation de la route, augmente d’autant les risques de pro-jections d'eaux usées et d'aquaplaning. La vitesse limite signalée par des panneaux a beauêtre de 50 km/h, rares sont ceux qui la respectent et ce malgré un trafic de centre-ville.Faudra-t-il un accident mortel pour que des ralentisseurs soient enfin installés ?Pourquoi le Maire ne sollicite-t-il pas le Conseil Général, propriétaire de la voirie, pour qu'ileffectue ces travaux peu coûteux et de bon sens ? Pourquoi ne demande-t-il pas à Veolia,délégataire du service public de l'assainissement, de revoir l'entretien et le dimensionne-ment de la station de relevage ?Qu'il s'agisse de l'assainissement ou de la voirie, les riverains ont sollicité M. Bourboussonà moult reprises, mais ce dernier n'a jamais donné suite. RPB soutiendra toute initiativeprise par les riverains et leur association «Les Aires» : pétitions au Maire, au Conseiller gé-néral du Canton, barrage de route, etc…, afin qu'enfin des mesures soient prises. Laissez-nous vos suggestions d'action sur http://reagirbeaucaire.free.fr/.

Soyons polis.Lors de l’assemblée générale du GEM*, certainsannonçaient que notre façon de communiquer leurplaisait bien et semblait efficace.Certes, que celle-ci fasse des émules n’est paspour nous déplaire, mais surtout pas si les élogesémanent de la droite la plus réactionnaire quisoit.Ces messieurs ou ces dames semblent oublier quel’humour et la dérision ont, en des temps pas trèslointains, fait capoter plusieurs de leurs projetsdes plus désastreux pour Beaucaire et ses habi-tants et qu’en ces temps mémoriaux (sans nostal-gie toutefois), ils traitaient leurs opposants desobriquets des plus bas étages qui soient. Des pa-rallèles -tout à fait condamnables- avec des bar-bus intégristes nous ont même été attribués.Alors soyons polis et rendons-leur hommage, carsi notre communication est supérieure à la leur,c’est aussi un peu grâce à eux.* Groupe d'études municipales, émanation de la droited'opposition

page 5 - 2ème semestre 2010

Brèves

Le 2ème employeur de la ville liquidé ?page 6 -2ème semestre 2010

Toutes les phrases en italiques sont extraites duprogramme électoral de M. Bourbousson.Dans son tract de campagne électorale consacré àl'agriculture, M. Bourbousson introduisait ses pro-positions en rappelant fort justement que cetteactivité impacte de façon importante l'économielocale. Deuxième poumon économique de la villeaprès l'industrie, elle génère environ 800 emploisstables, activité incontournable puisqu'elle couvreprès de 7000 hectares sur un total de 8500. Cesont les agriculteurs qui modèlent les paysages denos campagnes et qui devraient permettre une ges-tion harmonieuse du territoire. Point d'orgue decette omniprésence, l'arrivée en 2008 d'un exploi-tant agricole à la tête de la mairie, président de lacave coopérative de Beaucaire, membre actif d'unsyndicat agricole influent et fin connaisseur desbesoins de ce secteur d'activité.Monde en crise soumis aux lois du marché et audiktat des centrales d'achat des groupes degrande distribution, ou monde en pleine expansionpour ceux qui chassent efficacement les primesdistribuées par l'Europe et les collectivités locales(*), il existe cependant entre ces deux extrêmesdes exploitants qui ont su développer des filièresde commercialisation leur assurant une indépen-dance financière et une certaine prospérité.Mais les tendances observées dans l'industrie avecla fusion de groupes ou le rachat sous la formed'OPA n'épargnent pas le monde agricole. Chaqueannée, le nombre d'agriculteurs diminue. Dans leGard, on en compte actuellement environ 5500 (ilsétaient 6400 en 2000, en 20 ans l'agriculture gar-doise en a perdu 1800) et la surface cultivée esten baisse sensible chaque année. Les exploitationscouvrent des surfaces de plus en plus grandes quisont la propriété d'importants groupes régionaux.Face à ces prédateurs, la pérennité des nom-breuses petites exploitations familiales pressuréespar un environnement commercial toujours plusagressif est menacée.Et que penser des 9 % de terres agricoles non ex-ploitées dans le Gard alors que dans le même tempsles bouches à nourrir sont toujours plus nom-breuses ? L'agriculture donne à manger auxhommes et devra être capable de relever les pro-chains défis démographiques du 21ème siècle.Dans ce contexte quelque peu contrasté qui rap-pelle celui que l'on connaît à Beaucaire, on peuts'interroger sur la politique mise en oeuvre par la

majorité municipale et sur les promesses de cam-pagne (terme fort à propos) de M. Bourbousson quel'on détaille en partie ici :→ Favoriser le développement des circuits courtset encourager les débouchés locaux de restau-ration scolaire. A ce jour rien n'a été entreprisafin de permettre d'approvisionner toute l'annéeun lieu de vente collectif dans une maison de ter-roir ou de pays. Pire, le marché pour l'approvision-nement des cantines scolaires a été confié à uneentreprise marseillaise. Une façon élégante decourt-circuiter les circuits courts...→ Produire de l'énergie. Cette proposition ne visaitsans doute qu'à épaissir le catalogue des pro-messes et à apporter une caution estampillée « dé-veloppement durable ». Il s'agissait d'encouragerles agriculteurs à produire du colza destiné à la fa-brication d'huile comme substitut aux produits pé-troliers et de les soumettre encore une fois auxinvestisseurs qui ne manqueront pas de spéculersur ce nouvel or vert. Sans parler du fait queconsacrer des produits alimentaires pour nourrirdes voitures et non des hommes peut choquer !Au lieu de cela, un projet (tombé du ciel) d'implan-tation d'une centrale photovoltaïque de productiond'électricité, génératrice d'emplois et couvrantplus de 700 hectares de terres cultivables. LaChambre d'agriculture a donné son feu vert, les ar-guments avancés par les dirigeants de cette insti-tution pour justifier ce choix mettent en avantl'aspect réversible de cette installation et la pos-sibilité de rendre aux agriculteurs une terre viergede tout traitement après 25 ans, ainsi que le ver-sement de deux millions d'euros par an à cettemême chambre.→ Protéger le foncier agricole. Pour éviter le mi-tage et le morcellement des terres agricoles pourles transformer en autant de parcelles constructi-bles, une commune peut racheter des terres nonexploitées afin de les rétrocéder à de jeunes agri-culteurs souhaitant s'installer sur le territoire. Ace jour, aucune action de ce type n'a été entre-prise par la mairie. Les demandes d'équipement encompteurs électriques sur des terrains de la plainesont régulières en commission urbanisme et sou-vent refusées. M. Bourbousson bombe le torse de-vant deux élus de la gauche en prétendants'attaquer au fléau que représentent les construc-tions de maisons sans permis (il en aurait dénombré387) et dans le même temps s'autorise à transfor-

mer une écurie en résidence... sans permis au moment où les travaux ont commencé. → Raccorder l'habitat dispersé rural au réseau d'eau potable. En d'autres termes, il s'agit d'amenerl'eau potable dans la plaine. Bien que les négociations entre le délégataire historique Veolia et la mairiesoient déjà engagées, nous ne croyons pas à l'annonce faite en conseil municipal sur le rabais de 17 mil-lions d'euros que serait prête à accorder l'entreprise sur ce projet. Nous ne croyons pas plus à la légalitéd'un tel accord qui serait immédiatement dénoncé par des concurrents qui ne manqueront pas de répon-dre à l'appel d'offre que devra lancer la mairie. Affaire à suivre.A la lueur de ce qui précède, on peut se demander si M. Bourbousson avait lu son propre programme tantla mise en oeuvre de celui-ci paraît hasardeuse. Et ce n'est pas le rapport réalisé par la Chambre d'agri-culture du Gard, commandé par la CCBTA pour un coût de 30 000 €, et qui visait à établir un diagnosticsur l'agriculture de notre territoire, qui permettra d'y voir plus clair. En effet, à Beaucaire, seuls 37 %des exploitants ont répondu à cette enquête alors que toutes les autres communes de la communautéTerre d'Argence affichent des taux de réponses dépassant les 55 %. La malédiction Bourbousson a en-core frappé...

(*) Retrouvez sur le site https://www3.telepac.agriculture.gouv.fr/telepac/tbp/accueil/accueil.actionle montant des subventions versées par l'Europe dans le cadre de la PAC (Politique agricole commune)aux agriculteurs Beaucairois.

page 7 -2ème semestre 2010

Le (micro) parti radical va-loisien fait son nid à Beau-caireClassés à l’extrême gauche auXIXe siècle, les radicaux lesont de moins en moins (radi-caux). Certains, poursuivantleur lente migration vers ladroite dure, constituent au-jourd’hui, à travers les radi-caux valoisiens, l’une descomposantes de l’UMP. Plus inquiétant encore, deuxde ses membres, Monsieur leMaire et son adjoint aux af-faires sociales, n’ont rientrouvé à redire lorsque le

front national leur a apportéun fraternel soutien lors de lacampagne des municipales en2008.C’est sans doute le hasard siM. Grasset, fils du présidentgardois de ce parti, a été em-bauché récemment à la mairiede Beaucaire. Cette façon defaire n’est pas sans rappelerl’embauche par l’ancienne mu-nicipalité de Franck Proust,membre de l’UMP.Les municipalités de droitechangent, les mauvaises pra-tiques continuent.

IngratitudeVoilà que l’impayable tandemAndré/Cellier découvre l’aspectingrat et fastidieux de la fonctiond’élus d’opposition : finie la presselocale pendue à leurs lèvres, lesmoyens de communication de lamairie, bonjour la photocopieuse,les tracts, la tournée des boîtes àlettres.C’est ainsi qu’ils se sont collés à ladistribution en ville d’un mauvaistract intitulé « Construction sanspermis : scandales à la pelle ».Pourraient-ils faire la tournée desmas aussi ?

Brèves

Après le service de distribution de l’eau potable,abandonné aux appétits d’une multinationale à la-quelle aucune municipalité de Droite ne s’est avi-sée de demander des comptes, RPB a mis en débatl’Ecole Publique à Beaucaire, le 22 octobre.Un état des lieux bien peu glorieux, après 25 ansde pouvoir André/Cellier : si la population s’est ac-crue de plus de 10%, si la surface urbanisée a plusque doublé, aucune nouvelle école n’a vu le jour de-puis 1980. Les établissements existants sont au-jourd’hui, pour certains, particulièrementvétustes ! Eugène Vigne, enfin reconstruit, a at-

tendu 20 ans pour renaître, pris en otage parJean-Marie André qui en avait fait un objet dechantage sur le Conseil Général pour essayer de «gratter » quelques avantages… La Droite locale atoujours considéré l’Ecole comme un coût à ré-duire, jamais comme un investissement d’avenir.Notre jeunesse, notre économie, en paient encorele prix ! Il est urgent de rattraper un quart desiècle de retard ! Ce n’est pas le chemin que sem-ble vouloir prendre la municipalité actuelle qui mo-bilise les bétonnières des promoteurs et oublietout équipement public dans ses projets !

l’Ecole, une chance ! Pas une charge !

page 8 - 2ème semestre 2010

LES JARDINS FAMILIAUX,UNE IDEE MODERNE.

Ne chinoisons pas, ce pro-verbe souligne les vertus dujardinage.Pour atteindre ce nirvana en-core faut-il disposer d’un lopinde terre.A la fin du XIXe siècle, Le-mire et Volpette, deux reli-gieux soucieux du bien-êtrede leurs contemporains, créè-rent les jardins ouvriers.Les objectifs étaient multi-ples et nombre d’entre euxsont toujours d’actualité : fa-voriser l’auto-approvisionne-ment, lutter contre l’inactivitéet l’alcoolisme… Cette idée afait son chemin, les ceinturesdes villes ont accueilli des cen-taines de milliers jardinsavant de disparaître depuis lesannées soixante sous le béton.C’est ainsi qu’à Beaucaire, àproximité de la piscine, au pieddu talus SNCF, au bord duRhône, des dizaines de jardinsassuraient l’approvisionnementen légumes de nombreuses fa-milles d’ouvriers. La plupartont disparu depuis sous le gou-dron et le béton, quelques-unssubsistant encore à ce jour.En février 2002, le sénateur

Coin-tat, devant la haute assem-

blée, listait les mérites de cesjardins et notamment :- le rôle important de loisirset de vie familiale,- un lieu de vie locale,- un terrain de prédilection àl’initiation à la nature et à laprotection de l’environnement,- le développement de la viesociale et associative,- la gestion de l’espace périur-bain, la mise en valeur des pay-sages,- un support de solidarité, larésistance à la précarisation,l’auto-approvisionnement,- un moyen de lutte contrel’inactivité forcée (chômage,retraite).Nous ajoutons la possibilitépour des ménages à revenumodeste d’accéder à laconsommation de fruits et lé-gumes de qualité, de se pren-dre en main face auxdifficultés économiques, deprendre conscience que, faceà la société de surconsomma-tion, il y a des alternatives va-lorisantes…

Actuellement 100 000jardins familiaux et ouvrierssont recensés en France,Nîmes en compte près d’unmillier, à Vauvert, Saint-Gilles,ils sont encore bien implantés,Montpellier, Nantes, Lyon enont créé récemment, la de-mande est forte, ayant sentile filon, des particuliers équi-pent des parcelles et leslouent.C’est ainsi que la Commissiond’urbanisme a examiné une de-mande de création de 160 jar-dins. Le projet, porté par unparticulier, devait voir le jouren bord du Rhône. La règle-mentation en vigueur en zoneinondable ne permettant pasce type d’installation à cet en-droit, la demande a été reje-tée.Nous demandons à la municipa-lité d’étudier un projet de jar-dins familiaux, étantpersuadés qu’il y a une de-mande notamment de la partd’ouvriers agricoles nombreuxsur la commune et qui dispo-sent d’un réel savoir-fairedans ce domaine.

« Si tu veux être heureux, un jour,

tue ton cochon, un an, marie-toi,

toute ta vie, cultive ton jardin»

Cantines en primaire : Restos du cœur ?La mairie reconnaît qu'environ un tiers des parents dont les enfants scolarisés en primaire etqui mangent à la cantine ne paie pas ce service. Dans le même temps, on apprend de sourcesûre que ce problème est marginal dans les collèges et lycées de Beaucaire. Alors les parentsdeviennent-ils solvables dès que leurs enfants rentrent en sixième ou bien la volonté de re-couvrement des dettes est-elle défaillante à la mairie ? Poser la question, c'est déjà y répon-dre.

Brèves

page 9 - 2ème semestre 2010

Paroles, paroles, paroles...

En 25 ans, faute de vision à longterme, Jean-Marie André, puis Mi-reille Cellier ont laissé le commercedu centre-ville péricliter. Le maireactuel, dans sa campagne électorale,déclarait : « Beaucaire subit une dé-sertification commerciale flagrantedu centre ville et un déficit d’at-tractivité. Notre objectif est detout mettre en œuvre pour revitali-ser le commerce ».Mais…, mais qu’en est-il aujourd’hui? Les fermetures de commerces ducentre-ville se poursuivent inélucta-blement, les rideaux restent baissés. Il n’y aplus guère que le commerce de produits stupé-fiants qui, sans recours au Fisac, prospère auvu et au su de tous. Les raisons de cette déroute sont évidentes : « Beaucaire est une ville sale » disait encore

M. Bourbousson. Elle l’est toujours, et davan-tage encore comme l’expriment les habitantsdu centre-ville.« Beaucaire véhicule aujourd’hui une forte

image négative que nous ne pouvons plus tolé-rer. Notre objectif est de corriger sans atten-dre ce reflet car c’est l’une des clés dudéveloppement touristique et commercial »constatait-il il y a un peu plus de deux ans. A laquestion posée par les élus de gauche lors duconseil municipal du 8 novembre dernier : «Qu’avez-vous fait en terme de communicationpour changer l’image négative de la ville, lemaire répond : « Beaucoup ».« Beaucaire est une ville sortie de la délin-

quance » déclarait-il récemment encore dans «Vivre à Beaucaire ». Que nenni ! clament les ha-bitants du centre-ville. Incivilités, stationne-ments interdits perdurent, les cambriolages semultiplient sous l’œil « dissuasif » des camérasde vidéosurveillance, pardon, de vidéoprotec-tion comme l’on dit en novlangue politique !

« J’ai le devoir de protéger ma ville », déclare-t-il dans la presse le 21 novembre dernier. Ah bon ? Comment justifier alors, rue de la Répu-blique et rue Ledru-Rollin, les trous béantslaissés dans la chaussée par la disparition desbornes installées par l’ancienne municipalité endésespoir de cause pour éviter le stationne-ment dans ces rues étroites (dans la seule ruede la République 32 bornes se sont volatiliséestransformant une banale promenade en par-cours d’obstacles) ? Plus préoccupant encore :l’absence de patrouille de police à pied en ville…La Police, Volet que le premier magistrat a bienvoulu aborder fin novembre enfin devant l’émoisuscité par le projet de fusion des commissa-riats de Beaucaire et Tarascon dont il estpourtant question depuis quelques mois déjà.Le hiatus entre les déclarations et les actions,l’immobilisme de la municipalité sont conster-nants. Comment espère-t-elle redynamiser lecentre-ville, quels arguments peut-elle avancerafin d’attirer de nouveaux commerçants àBeaucaire alors qu’elle a abandonné avec un belaplomb ce remarquable ensemble architecturalque représentent la ville et son centre ancien? Sur les 33 élus, seuls deux habitent le cen-tre-ville…

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Le promeneur qui s’aventure aujourd’hui en centre-ville aura du mal à imaginer ce qu’était le cœur dela cité il y a 25 ans : très animé, point de ghettoalors, mais une centaine de petits commerceségayant les rues Nationale, Ledru-Rollin, des Bijou-tiers, de Nîmes et place de la Mairie : quincailler,traiteurs, bouchers, charcutiers, pâtissiers, bou-langers, épiciers, droguistes, marchands d’articlesde sport, de camping, de chasse et pêche, de vélos,de cyclomoteurs, de disques, de vin, de chaussures,de nouveautés, d’électroménager, de jouets, delait, de fleurs, de pâtes, de peinture et papierpeint, assureurs, bureaux de tabac, pressing, mo-diste, chapeliers, maroquinier, bazar, horlogers,pharmaciens, bijoutiers, électriciens, photo-graphes, serruriers, réparateurs de chaussures,poissonniers, tailleurs…Comment en est-on arrivé à la situation actuelle ?Nous allons tenter d’y répondre à partir de notrevécu, fondé sur trois éléments.1. L’arrivée aux affaires d’une nouvelleéquipe municipaleDirigée par Jean-Marie André, Mireille Cellier, ac-compagnés de Jacques Bourbousson, Valérie Arèse,elle met en place une nouvelle politique : finie l’ur-banisation réfléchie, contrôlée par les élus, timo-rée disaient certains, place aux promoteurs, auxaffairistes, au libéralisme débridé, on allait voir ceque l’on allait voir.A grand coup de fanfaronnades médiatiques lesnouveaux-venus montraient leurs muscles :- Les Beaucairois ne trouvant pas de terrainsconstructibles sur la commune partaient dans lescommunes voisines, les nouveaux élus réagissaienten ouvrant à l’urbanisation le quartier St-Josephau sud de la ville, en zone inondable, puis la ZAC deGenestet et le lotissement des Milliaires. Les pro-moteurs se frottaient les mains, les maisons émer-geaient, mais aucun aménagement d’ensemblen’étant prévu, les équipements publics (écoles, jar-dins publics, commerces de proximité…) font au-jourd’hui cruellement défaut.- Les Beaucairois, n’ayant pas de grande sur-face sur place, allaient à Nîmes ou Avignon. Qu’àcela ne tienne, on allait faire venir la grande sur-face à Beaucaire. Enfin presque, en fait à Genes-tet, à 3 km du centre-ville, au bord de la rocade,pour faire plaisir au promoteur qui souhaitait cap-ter la clientèle de passage.

Ainsi les 70 millions de francs « d’évasion finan-cière » vers Nîmes/Arles/Avignon (estimés par laCCI) resteraient sur Beaucaire.Cet argument, repris il y a peu encore parAndré/Cellier en conseil municipal pour justifier leschoix de l’époque, mérite que l’on s’y attarde unpeu.Si les petits commerçants beaucairois employaientla main-d’œuvre locale et réinvestissaient leurs bé-néfices localement, faisant ainsi tourner l’économielocale, on peut s’interroger : où le groupe Carre-four-Promodès réinvestit-il ses bénéfices ? ABeaucaire ? En Chine ? En Amérique latine ?Autre argument pour justifier la venue d’unegrande surface : la création d’emplois. De quels em-plois s’agit-il ?Premier constat : de nombreux employés desgrandes surfaces n’habitent pas Beaucaire. Quantaux emplois, il s’agit de temps partiels subis pourla plupart, avec des horaires fractionnés pour unpersonnel désormais taillable et corvéable.2. La main d’œuvre agricoleDe tout temps l’agriculture beaucairoise a attiréune main-d’œuvre importante et peu qualifiée. Lesgrosses exploitations employaient des dizaines dejournaliers chacune et quelques permanents.Cette main-d’œuvre issue du Massif Central (lesgavots), d’Italie, d’Espagne, du Portugal, fuyant lamisère, trouvait à Beaucaire du travail et s’y ins-tallait dans les logements modestes du centre-ville.Il suffit de parcourir l’annuaire téléphonique pourvoir les noms de leurs nombreux descendants, dontcertains ont tendance à oublier aujourd’hui le par-cours précaire et difficile de leurs aïeux biencontents de trouver ici une terre accueillante.L’exploitation agricole beaucairoise a évolué. Si lenombre d’exploitations et d’exploitants a forte-ment diminué, la nature même des exploitationsagricoles a nécessité de plus en plus de main-d’œu-vre.Ainsi, en avril 2002, alors que Chirac et Le Pen s’af-frontaient au deuxième tour de l’élection présiden-tielle sur le thème de l’immigration, les agriculteursgardois demandaient l’ouverture de 10000 contratsOMI (Office des migrations internationales) poursubvenir à leurs besoins. Plusieurs exploitationsbeaucairoises emploient des dizaines d’ouvriers,quelques-unes dépassant la centaine en période derécolte. Le recours à la main-d’œuvre maghrébinedocile et compétente s’est accentué après 1962.Ces Maghrébins, hébergés dans les mas dans desconditions bien souvent misérables, ne se rendaienten ville que le dimanche pour s’approvisionner et de

Lettre aux néo-Beaucairo

is

ce fait étaient invisibles.Aujourd’hui les exploitations se tournent vers lespays de l’Est et d’Amérique latine pour trouver dela main-d’œuvre.3. La loi sur le regroupement familialVoulue par Giscard et Chirac, alors premier minis-tre, cette loi humaniste et économique, votée en1976, permettait à la famille des travailleurs im-migrés de s’installer en France dès lors qu’ilsavaient un emploi stable et un logement. Ainsi ceux-ci n’étaient plus coupés de leurs proches pendant10 mois par an et leur salaire restait en France.A Beaucaire, cela s’est traduit par une arrivée mas-sive de ces familles qui se sont installées en cen-tre-ville dans les maisons libérées par leurs

prédécesseurs, lesquels sont allés habiter dans leslotissements nouvellement créés. Ainsi, en 20 ans,un ghetto s’est créé en centre-ville, les petits com-merces fermant les uns après les autres sous ladouble pression de la grande surface et de cettenouvelle population qui a créé ses propres com-merces.Les responsables politiques ne doivent pas céderaux modes du moment, aux lobbies. Les commer-çants doivent faire du commerce, les promoteursdes maisons et les politiques de la politique, c’est-à-dire de la gestion de la cité. Quant aux agricul-teurs, s’ils sont responsables de ces vaguesd’immigrations successives, ils n’en sont pas coupa-bles.

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Alors que le nouveau collège Eu-gène Vigne vient d’ouvrir sesportes lors de la dernière ren-trée scolaire, les élus d’opposi-tion de gauche au conseilmunicipal ont proposé le trans-fert de la statue d’Eugène Vignedans l’enceinte du nouvel établis-sement au maire de Beaucaire etau président du Conseil généraldu Gard.Cette statue, située à l’originecours Gambetta, a été reléguéeà l’entrée de l’école de la Conda-mine, au prétexte que l’écolesouhaitée par E. Vigne a d’abordsiégé en ces lieux. Si la premièreécole primaire supérieure crééeà Beaucaire a bien été accueillie(et non construite) à la Conda-mine, il eût été normal qu’en2002, la statue jugée indésirablesur le cours Gambetta par la mu-nicipalité André soit transféréedans le collège qui portait sonnom.Les raisons de cet exil sontpeut-être à rechercher dans lavie, les idées et les actes de cegrand bienfaiteur de la ville. Qui

fut donc Eugène Vigne ?Né à Beaucaire en 1818, ce négo-ciant en bois fortuné fut conseil-ler municipal dans l’opposition. Illutta, sous le régime autoritairedu second Empire, contre lemaire conservateur Crouzet. Ileut, avec ses amis, plusieurs foismaille à partir avec la police dece régime et ce jusqu’à sa chuteen 1870.Dès 1866, avant Jules Ferry, ilproposa la création à Beaucaired’une école primaire supérieure,laïque et gratuite « une école oùtout enseignement religieux se-rait proscrit, l’instruction reli-gieuse devant appartenir à lafamille ».On ne peut cependant l’accuserd’anticléricalisme car il stipuladans son testament en 1875 que,si l’école dont il assurerait le fi-nancement n’était pas fondée etouverte 18 mois après sa mort, illèguerait ses biens au Consis-toire protestant de Nîmes » àcharge pour lui d’établir desécoles à Beaucaire, ceci sansconditions, même sur le plan re-ligieux ».L’école vit le jour, dans l’école de

la Condamine en 1882, soit un anaprès sa mort.Grâce à lui Beaucaire disposaitd’une des premières écoles pri-maires supérieures du Gard.Eugène Vigne institua aussi unprix destiné « à stimuler le zèledes Beaucairois en matière dediffusion de l’instruction ». Ceprix, qui couvrait à l’époque unebonne partie des frais de scola-rité d’un élève, est aujourd’huisymbolique.Craignant que l’exil de sa statuerue Jean Moulin plonge la mé-moire de ce grand homme dansl’oubli définitif, nous souhaitonsardemment que la demande desélus de gauche soit prise enconsidération afin d’honorer unpersonnage exemplaire pournous, qui a accordé ses principesavec ses actes contrairement àbeaucoup des laudateurs actuelsde la laïcité qui en parlent beau-coup mais ne font rien pour elleet quelquefois la combattentsournoisement.Grâce à lui, l’école pour tous,laïque et gratuite, s’est inscritedans la vie des Beaucairois.

Hommage à un grand

Beaucairois

BOURBOUSSON EN GREVE RECONDUC-TIBLE !!!Après être resté indifférent au projet defusion du commissariat organisé par sesamis politiques du gouvernement pendantdes mois et ce malgré plusieurs alertes lan-cées par RPB (article dans la lettre d'info,demande de mise à l'ordre du jour duConseil municipal, etc.), après avoir retournésa veste, comme le fait si bien son mentorNicolas S., devant la pression populaire, ils'est déclaré finalement, en pleine page duMidi Libre, contre ce projet. M. BOUR-BOUSSON vous a proposé de signer une pé-tition à son initiative alors qu'une autrepétition circulait déjà à ce sujet depuis 10jours. Telle la « Mouche du coche » de LaFontaine, il se faufile gauchement surl'échiquier politique, s'imaginant que lesBeaucairois n'ont pas remarqué qu'il man-geait à tous les râteliers. Pour la prochaineétape, RPB pense qu'une grève de la faim dumaire serait une action de poids...

Récitation – La morale du «coche et lamouche» de Jean de la Fontaine

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,S'introduisent dans les affaires :Ils font partout les nécessaires,Et, partout importuns, devraient être chas-sés.

REVISION DU CONTRAT D’AFFERMAGEPOUR LE SERVICE PUBLIC DE L’EAU

Le contrat d'affermage du service public del'eau, renouvelé en 2008 au très grand profitde Veolia, prévoit que les tarifs de base ainsique les formules de variation pourront êtresoumis à révision tous les cinq ans. Cette ré-vision pourra donc intervenir au 1er janvier2013 et devrait permettre aux élus de la ma-jorité de faire valoir les droits des consom-mateurs après des années de négligence de lapart des majorités de droite et de mépris deVeolia.Les révélations de RPB, qui dénonce depuismaintenant deux ans la gestion calamiteusedu délégataire historique, placent le maire etson équipe en position de force. Nous leursuggérons de commander un audit comptabledes comptes de Veolia comme le prévoient lesarticles R2222-1 et R2222-4 du Code généraldes collectivités locales tout en convoquant laCommission consultative des services publicslocaux (CCSPL) afin que cette négociation nesoit pas entachée de suspicion.Pour attester de la nécessité de définir denouvelles dispositions d'évolution des nou-veaux tarifs de base, il suffit de rappeler quedurant l'année 2009, le tarif fermier eau aaugmenté de 3,9 % et que Veolia « oublie » dejoindre à son rapport annuel de délégatairedepuis 2008 ses comptes prévisionnels...

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LesTrois Singes

Publication de l’association

Réagir pour Beaucaire

Directeur de la publication :

Francis Foussard

Ont participé à la rédaction :

Christiane Rott

Gérard Abizanda

Claude Dubois

Francis Foussard

Paul Jallat

Stéphane Linossier

Jean François et Chantal Milesi

André Piétri

Dessins et photo : Ziba

Composition Réagir pour Beaucaire

Imprimé par ESQUALIS sur papier recyclé

ISSN n° 1968-6579