Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 10 avril 2017

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La lettre d’Eleaur Family Office Le 10 avril 2017 1

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La lettre d’Eleaur Family Office

Le 10 avril 2017

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SynthèseEconomie :

➢ Les investisseurs considèrent que le net ralentissement des créations de postes aux Etats-Unis est essentiellement dû à une météo défavorable.➢ Les analystes tablent sur une croissance d’environ 10% des profits des entreprises du S&P 500 sur la période janvier-mars, ce qui serait leur meilleure performance depuis le

troisième trimestre 2011.➢ Les Etats-Unis envoient un porte-avions et sa flotte vers la Corée du Nord : Selon les services de renseignement américains, la Corée du Nord pourrait être à même de disposer

d'un missile à tête nucléaire capable de frapper le sol américain d'ici moins de deux ans.➢ La Bourse de Paris entame en baisse une semaine marquée par les premières publications trimestrielles en Europe et aux Etats-Unis. Le resserrement des écarts dans les

sondages à l’approche de la présidentielle en France pèse sur la tendance.➢ Janet Yellen, doit prononcer un discours dans la soirée depuis l’Université du Michigan. La probabilité d’une hausse des taux en juin est évaluée à 69,7% par le marché, selon les

calculs de Bloomberg sur la base des contrats futures sur Fed funds, contre 63,2% vendredi.➢ Le CAC40 a signé une semaine précédente légèrement positive, qui lui a permis de clôturer à 5.135 points, au plus haut depuis le 10 août 2015

Changes :➢ L’ euro s’échange à 1,058 $➢ L’ euro s’échange à 0,854 £➢ L'euro s’échange à 1,068 CHF

Actions :➢ A 10h25, le Cac 40 perd 0,41% à 5.114,23 points dans un volume d’affaires de 505 millions d’euros. ➢ Le Footsie londonien et le Dax de la Bourse de Francfort évoluent autour de l’équilibre.

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Synthèse

Obligations :

➢ L'agence de notation financière Standard and Poor's a maintenu vendredi à "AA" la note d'endettement à long terme de la France, toujours assortie d'une perspective stable, malgré le "résultat et les conséquences incertaines" des élections à venir.

➢ Les taux d'emprunt en zone euro se sont dans l'ensemble détendus vendredi, le marché bénéficiant d'un regain d'appétit pour la dette sur fond d'incertitudes géopolitiques, lors d'une séance par ailleurs riche en actualités.

➢ La France a emprunté au total 10,002 milliards d'euros à long terme sur les marchés jeudi, a annoncé vendredi l'Agence France Trésor (AFT). Le Trésor comptait emprunter entre 7 et 8 milliards d'euros, rappelle l'AFT, chargée du placement des titres sur les marchés financiers.

➢ Les fonds d'investissement collectifs investis en actions américaines ont enregistré leurs rachats nets les plus élevés en plus d'un an et demi sur la semaine au 5 avril, une évolution qui contraste avec la résistance de Wall Street, montre une étude publiée vendredi par Bank of America Merrill Lynch Global Research.

Matières premières :

✓ Le baril de Brent se négocie 55,72 $ et le WTI 52,66 $✓ L'once d'or se traite 1.266,45 $

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Risk aversion by assets

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 10 avril 2017

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Tendances et risque de bulles

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Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 10 avril 2017 .

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Top recommendations

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 10 avril 2017.

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Analyse hebdomadaire des marchés.

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La semaine a été plutôt favorable sur les marchés d’actions et de taux. Les faits les plus saillants ont été la publication des minutes de la Fed et la déclaration de Mario Draghi. La Fed laisse entendre qu’elle pourrait ne plus réinvestir les coupons échus si la situation économique américaine devait continuer à accélérer. Les marchés d’actions ont temporairement reculé, pendant 24 heures, mais la tendance a été corrigée dès le lendemain, en partie grâce à la déclaration en sens contraire de Mario Draghi. Le président de la BCE n’annonce pour sa part aucune modification de la politique accommodante conduite par l’institution monétaire. Le dollar s’est un peu renforcé et le pétrole a nettement rebondi, ce qui a également contribué à rassurer les marchés. Côté taux, le grand calme perdure. Notons une vraie détente sur les taux gouvernementaux de la zone euro avec le taux à 10 ans français repassant sous la barre des 0,90%. Nous maintenons notre préférence pour les actions de la zone euro.

Source: Flash marchés du 10 avril 2017

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• Actions européennes :

Le trimestre a démarré en mode attentiste en Europe, les marchés marquant quelque peu le pas cette semaine. En l’absence de publications de sociétés, des PMI manufacturiers toutjuste en ligne en zone euro, mais légèrement en-dessous des attentes en France et plus significativement au Royaume-Uni, n’ont pas soutenu la tendance. Toutefois, les minutes de ladernière réunion de la BCE ont mis en lumière un ton toujours très accommodant. Mario Draghi a répété jeudi que l'institution n'avait pas l'intention de modifier sa politique.

• Actions américaines :

Semaine de légère prise de profits, avec un S&P qui recule de 0,2%. Les minutes de la Fed ont jeté un froid sur le marché puisque qu’elles mentionnent la possibilité pour la Fed de diminuer la taille de son bilan (4,500 milliards de dollars, soit 25% du PIB américain) dès cette année. Le marché a souffert des déclarations du président républicain de la Chambre des représentants Paul Ryan concernant l’agenda législatif et le temps que pourrait prendre l’élaboration de la réforme fiscale. Celle-ci s’annonce plus compliquée à mener que la réforme de la santé. Au delà de la difficulté à créer un consensus pour réformer un code des impôts qui n’a pas été modifié depuis 1986, la déception vient de son timing. L’agenda législatif étant particulièrement chargé (négociations sur le debt ceiling à venir, retour de la réforme de l’Obamacare), le vote d’une réforme fiscale pourrait ne pas intervenir avant le quatrième trimestre. Sur le plan économique, l’ISM manufacturier est ressorti en ligne avec les attentes, sur des niveaux très élevés à 57,2, le non-manufacturier étant quant à lui en léger recul à 55,2 (contre 57,6 précédemment). Les créations d’emplois dans le secteur privé mesurées par l’ADP battent le consensus à 263.000 postes contre 185.000 attendus.Principale ombre au tableau des chiffres économiques : le repli des ventes de voitures (taux annuel corrigé des variations saisonnières - SAAR - à 16,5 millions, le plus bas niveau depuis février 2015) a alimenté les craintes quant à un tassement de l’activité domestique

Source: Flash marchés du 10 avril 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (2)

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. Actions japonaises :

Le marché actions japonais a fini la semaine en baisse. L'indice Nikkei 225 est tombé à son plus bas niveau depuis quatre mois le 6 avril. Lors de cette séance, l'indice TOPIX a chuté de 3,1%. Le marché a été pénalisé par la publication du compte-rendu de la réunion du comité des interventions monétaires de la Réserve fédérale américaine, qui a propulsé le taux de change USD/JPY à 110. Il a également souffert de certains facteurs externes comme l'accentuation du risque géopolitique en Corée du Nord et en Syrie. Sur l'ensemble de la semaine, tous les secteurs ont fini dans le rouge, à commencer par les contrats à terme sur valeurs mobilières et matières premières et le secteur bancaire, qui ont dévissé de 6% et 5,8% respectivement. En revanche, les valeurs du secteur de la distribution ont signé une belle performance. Rakuten, Inc., qui exploite la principale plate-forme de commerce électronique au Japon, s'est adjugé 3,9%. Seven & i Holdings Co., Ltd., la principale chaîne de magasins de proximité au Japon, a progressé de 1,9% après avoir dévoilé ses résultats annuels pour l'exercice clos au 28 février, ainsi que des estimations encourageantes pour le prochain exercice

. Marchés émergents :

Les marchés émergents ont fini la semaine dans le vert malgré la perspective d'une réduction du bilan de la Fed d'ici la fin d'année. En Chine, l'actualité a notamment étémarquée par l'annonce d'un projet de création d'une nouvelle zone économique spéciale appelée Xiogan, située au cœur du triangle PékinTianjin-Shijiazhuang. Cetinvestissement pourrait se traduire par 0,2 point de croissance annuelle du PIB supplémentaire dans les 15 prochaines années. Les cimentiers présents dans cette région ont vuleurs cours de Bourse bondir (de plus de 40% en ce qui concerne BBMG). Par ailleurs, les réserves de change de la Banque populaire de Chine ont augmenté de quatre milliardsde dollars et le PMI des services a légèrement fléchi en mars. En Inde, la banque centrale a relevé son « reverse repo rate » (taux d’intérêts que les banques perçoivent quandelles placent des avoirs à la banque centrale) pour contenir la forte liquidité liée à la monétisation mais n'a pas touché à son « taux repo » afin de contenir l'inflation. Enoutre, le gouvernement est intervenu dans le secteur des télécoms pour empêcher Reliance de lancer une guerre des prix. Nous voyons cette mesure d'un bon œil.

Source: Flash marchés du 10 avril 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (3)

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. Marchés émergents – Suite …

En Amérique latine, le Chili est le marché le plus performant depuis le 1er janvier (+20%), porté par la baisse plus rapide que prévu des taux d'intérêt (l'inflation est sous contrôle), la hausse des cours du cuivre et les sondages devenus plus favorables au président sortant Sebastian Piñera. La semaine dernière, nous avons assisté à une conférence au Brésil et en Argentine, qui nous a laissé une impression globalement positive. Au Brésil, les entreprises enregistrent déjà un certain rebond de leurs résultats au premier trimestre 2017 (conformes aux attentes). Les dépenses d'investissement ont été réduites au strict minimum mais, pour que nous soyons plus optimistes, il faudrait que les réformes nécessaires aboutissent, en particulier celle de la sécurité sociale (qui est censée être adoptée en mai 2017). Si tel est le cas, les taux d'intérêt seront structurellement plus bas et la confiance pourra revenir plus rapidement. En Argentine, la situation est également encourageante. L'économie se redresse et l'inflation devrait enregistrer une décrue cette année après avoir atteint 40% en 2016. Les banques tablent sur une croissance du crédit de 15% (en termes réels). Les élections de mi-mandat constituent le principal risque, ainsi qu'un catalyseur important pour l'attractivité à long terme de l'Argentine aux yeux des investisseurs. À court terme, l'Argentine devrait rejoindre l'indice MSCI EM en juin

Source: Flash marchés du 10 avril 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (3)

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A suivre de près cette semaine…et état des lieux

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Source: Newsletter du 10 avril 2017.

" La Grèce revient sur le devant de la scène alors qu’une réunion de l’Eurogroupe se tenait à Malte vendredi dernier dans le but de verser une nouvelle tranche d’aide au pays.

Un accord de principe pourrait avoir été trouvé avec les principaux créanciers de l’Eurogroupe et la Grèce. Les réformes à mettre en place, notamment concernant le système de retraite font parties des principaux sujets de négociations. La Grèce devra continuer à réduire ses dépenses. Cet accord de principe inattendu pourrait apporter, s’il est entériné, un vent de fraicheur sur les marchés. La validation de cet accord ne pourra pas intervenir avant le 22 mai prochain. Rappelons que la Grèce doit rembourser près de 7 milliards d’euros en juillet prochain. Aujourd’hui, une réunion entre Christine Lagarde (directrice du FMI) et Angela Merkel sera à surveiller. Le FMI a continué à militer dans le but d’un allégement de la dette grecque, cette dernière étant jugée insoutenable.«

Les chiffres de l’emploi US sont sortis en dessous des attentes du consensus, à seulement 98k. Sans surprise, un ralentissement des embauches était à prévoir pour des raisons météorologiques. Grâce à un climat plus doux que la moyenne en début d’année, certaines entreprises en avaient profité pour anticiper leurs recrutements tandis qu’un climat plus compliqué sur le mois de mars a contribué à les ralentir le mois dernier. On notera toutefois la baisse du chômage à 4.5% en mars (contre 4.7% en février) soit son plus faible niveau depuis presque 10 ans. Cette publication pourrait inciter la FED à prendre son temps avant de continuer à procéder à une hausse des taux et à diminuer son bilan.

Suite aux récents événements politiques en Afrique du Sud, Standard and Poor's avait dégradé la note souveraine en catégorie spéculative lundi dernier, alors que Moody’s avait choisi de placer le pays sous surveillance. Fitch a également annoncé vendredi dégrader la note souveraine de l’Afrique du Sud en catégorie spéculative (de BBB- à BB+). Les marchés montrent leurs inquiétudes vis à vis du pays suite au remaniement ministériel.

L’imbroglio géopolitique se poursuit alors que les Etats-Unis viennent d’envoyer un porte-avions, accompagné de sa flotte de protection vers la Corée du Nord, et ce, moins de quelques jours après la frappe contre une base militaire syrienne.

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Focus : Actualités et Dynamique des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 8 avril 2017 .

Après le brusque stress jeudi dernier consécutif à la publication des minutes de la Fed (voir plus loin), les marchés américains ont clôturé globalement à l’équilibre. Le S&P500 apris +0,19%, à 2357,5pts. Le secteur de l'énergie a fini en progression de 0,8% avec la hausse des cours du pétrole. Le Brent remonte vers les 55 dollars le baril et le brut légeraméricain vers les 52 dollars. Les rendements des obligations du Trésor américain se sont légèrement détendus, s'établissant à 2,3480% sur l'échéance à dix ans. Les premièrespublications trimestrielles, avant le début officiel la semaine prochaine, ont été appréciées comme L Brands (+ 11,02%) faisant état de ventes supérieures aux attentes ou commeConstellation Brands (+ 6,43%) le groupe de distribution et de spiritueux ayant fait état de prévisions et de performances trimestrielles meilleures qu'attendu. Dans la soirée, leprésident américain Donald Trump a promis "une très, très bonne relation à long terme" à son homologue chinois Xi Jinping, lors d'un dîner dans sa somptueuse résidence enFloride marquant le début d'une première rencontre très attendue. Au même moment, le Pentagone a lancé une cinquantaine de missiles Tomahawk, contre le régime de BacharEl-Assad, sur la base aérienne syrienne incriminée. Le président américain pouvait ainsi, opportunément devant son hôte, faire acte sa détermination à agir… Et redorer, par larapidité du passage des paroles aux actes, sa crédibilité en interne. Après l’annonce, les marchés asiatiques n’ont pas longtemps cillé mais l’or et le pétrole ont bénéficié de fluxd’achat tout comme le yen ce qui a un peu pénalisé le rebond de la bourse de Tokyo qui clôture en hausse de +0,36 %. L'indice nippon a progressivement regagné du terrain après lesdéclarations d'un responsable du Pentagone qui a indiqué que l'opération était ponctuelle. Sur les bourses européennes jeudi, Mario Draghi ayant coupé court aux spéculations surune hausse des taux, Wall Street se rassérénant aussi sur une action maitrisée de la Fed et les cours du pétrole restant ferme, ont permis au Cac 40 de prendre +0,58 % à 5121,5points. On attend la publication des chiffres des créations d'emploi aux Etats-Unis pour le mois de mars, qui devraient confirmer la bonne santé du marché du travail. Leséconomistes interrogés par Reuters tablent sur 180.000 créations d'emplois le mois dernier. Le bilan de la Réserve fédérale américaine qui atteint 4.500 milliards de dollars (4.230milliards d'euros) pourrait ne pas se contracter aussi rapidement qu'anticipé et se "normaliser" autour de 2.800 milliards de dollars à la fin 2021, selon des projections publiéesjeudi par l'antenne de New York de la banque centrale américaine. Ces projections annuelles n'intègrent toutefois pas le compte-rendu de la dernière réunion de politiquemonétaire de la Fed, publié mercredi, montrant que la plupart des participants s'attendaient à ce que la banque centrale puisse cesser dans les prochains mois de réinvestir le produitdes titres qu'elle détient lorsqu'ils arrivent à échéance, une première étape dans la réduction de son bilan.

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Focus : Actualités et Dynamique des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 8 avril 2017 .

Ces projections réalisées sur la base des prévisions de taux d'intérêt faites par la Fed et les banques de Wall Street depuis décembre se comparent à celles publiées il y a un an,qui faisaient état d'un dégonflement du bilan à 2.200 milliards à l'horizon de la mi-2022, à la faveur de la poursuite du resserrement monétaire et d'une réduction graduelle par laFed de son portefeuille d'obligations du Trésor et de titres hypothécaires. La Fed a accumulé des montants records d'obligations du Trésor et de titres hypothécaires dans le cadredes trois programmes massifs d'achats d'actifs conduits après la crise financière de 2008 afin de relancer la croissance et l'inflation aux Etats-Unis. Une enquête auprès des "primarydealers" (les banques traitant directement avec la Fed) conduite séparément par la Fed de New York, là aussi avant la publication des minutes de la réunion de politique monétairedes 14 et 15 mars, et publié jeudi, montre que ces derniers s'attendaient à ce que la banque centrale ne commence pas le processus de dégonflement de son bilan avant le premiersemestre 2018. Ils anticipaient en moyenne une réduction de la taille du bilan de la Fed entre 3.500 et 4.000 milliards de dollars à l'horizon de la fin 2019. OVH confirme sesambitions américaines. Le roubaisien, numéro trois mondial de l’hébergement de sites Internet et de la location d’infrastructures informatiques à la demande, va acquérir vCloud Air,l’activité cloud de VMware, le géant américain de la virtualisation de serveurs. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. Les deux groupes se connaissent bien : ils sontpartenaires commerciaux depuis plusieurs années. Avec cette acquisition, sa première outre-Atlantique, OVH élargit son activité cloud aux Etats-Unis. Reprenant les centres dedonnées de vCloud Air et les équipes, OVH sera « en mesure d’offrir une proposition de valeur unique, adaptée aux déploiements des plus grandes entreprises, déclare Octave Klaba,PDG d’OVH, dans un communiqué. Elle comprendra une large palette de solutions de migration et des fonctionnalités avancées autour des infrastructures hybrides et des “datacenters” virtuels. Cela profitera à l’ensemble de nos clients à travers le monde. » OVH vise le cap du milliard de chiffre d’affaires d’ici à cinq ans, avec« le cloud dédié comme principallevier de croissance », soit des serveurs réservés à un client spécifique, disait aux « Echos » Laurent Allard, le D G du groupe, en juin. Il cherche depuis plusieurs mois à se renforceraux Etats-Unis, à Singapour et en Australie, en plus de l’Europe..

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Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 8 avril 2017 .

■ Didier Saint-Georges, membre du Comité d'Investissement (Carmignac Risk Managers) « Privée d’économies sur les dépenses de santé, et confrontée aux critiques qui entourent déjà le fameux projet d’une « Border Adjustment Tax », la réforme fiscale tant attendue devra surmonter la question de son financement. Se présentera alors de nouveau l’extraordinaire difficulté de forger un consensus sur les conséquences d’engagements de campagne surabondants. La performance à long terme du marché actions américain tient pour beaucoup à la qualité de ses grandes entreprises de croissance et à son écosystème depuis longtemps favorable à l’innovation. Ces deux atouts ne gagneront en rien à la mise en œuvre de politiques protectionnistes et d’une augmentation des déséquilibres des finances publiques. La perspective d’une reprise économique mondiale synchronisée est un puissant facteur de soutien aux valeurs européennes compte tenu de leur exposition internationale, de leur cyclicité et de la décote qu’elles continuent d’offrir. Nous avons renforcé notre exposition à cette thématique en construisant une position sur le constructeur automobile Renault, profitant d’un bon point d’entrée sur fond de craintes excessives. Nous avons enfin renforcé notre exposition au marché indien, en intégrant la banque IndusInd Bank dans notre stratégie actions globale ».

■ Joost van Leenders & Colin Graham, Multi Asset Solutions (BNP Paribas IP) « Selon nous, les marchés d’actions regardent le bon côté des choses. Sur le plan des statistiques, les surprises positives sont venues des données subjectives, telles que les enquêtes sur la confiance des producteurs et des consommateurs. Les investisseurs actions semblent d’avis que les données objectives et les résultats des sociétés suivront des évolutions similaires. Nous en sommes moins certains. La dynamique des bénéfices s’est améliorée dans les marchés émergents, mais a ralenti aux États-Unis. Sur le front des révisions d’estimations, l’optimisme a été plus généralisé, mais il n’a pas été assez fort pour améliorer les valorisations. Nous estimons que les actions sont relativement chères, notamment en raison des risques que nous percevons (ralentissement de la croissance en Chine, protectionnisme, hausse de l’inflation et des taux obligataires). Les événements et les chiffres récents n’ont donc pas ébranlé l’optimisme des marchés financiers. Cependant, compte tenu de notre vision plus modérée des perspectives économiques et des valorisations généreuses de nombreuses classes d’actifs, nous sommes restés prudents dans notre allocation d’actifs. La hausse généralisée de l’inflation, qui a des incidences sur le comportement des consommateurs et sur la politique des banques centrales, est à nos yeux un autre facteur qui incite à se garder de tout excès d’optimisme ».

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Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 8 avril 2017 .

■ CPR AM « Une fin de premier trimestre marquée par la remontée des marchés actions de la zone euro après une baisse perceptible du risque politique et une amélioration certaine de la situation économique mise en avant par la BCE elle même. Les résultats d’entreprises ont été de bonne facture et augurent pour la première fois depuis 5 ans d’une croissance bénéficiaire qui ne serait pas remise en cause et qui tournerait autour de 14% en 2017 pour les actions de la zone euro. Sur le mois, le MSCI world finit en très légère hausse de 0,48%. Les difficultés du président Trump à faire passer l’abrogation de l’Obamacare sèment le doute sur la capacité de ce dernier à mettre en place les réformes annoncées lors de la campagne présidentielle. D’un autre côté, le discours de la BCE sur la croissance et l’inflation rassuré. Les taux d’emprunts d’États sont restés stables aux Etats-Unis tandis qu’ils ont progressé en zone euro de 20 bps en moyenne à l’exception des taux espagnols. Sur les allocations, nous avons fortement augmenté nos expositions aux actions de la zone euro au détriment des actions américaines. L’exposition émergente est restée stable autour des 5% et la diversification obligataire a été maintenue sur les thématiques inflation et high yield. La sensibilité du portefeuille a été néanmoins relevée pour tenir compte des incertitudes politiques présentes ».

■ Pictet AM “Accentuate the positive. Rising business and consumer confidence supports a broadbased, synchronised global economic recovery which reinforces our pro-equity stance. Global economic strength reinforces our overweight stance on equities and neutral view on bonds. US equities look very expensive. Europe offers better relative value, but this is in part overshadowed by political risk. Among sectors, we remain neutral on industrials, which are expensive and are unlikely to benefit from a Trump infrastructure package anytime soon, given his recent political setback of having failed to repeal Obamacare. Financials, on the other hand, remain an overweight. They benefit from cheap valuations while rising bond yields should help support margins. At the same time, stronger collateral values should keep default rates in check. Technology stocks continue to outperform, driven by solid earnings momentum and product cycle. We see more upside potential as valuation is not abnormally high, with a 12-month PE of 18 times. We take profits on US high yield, but retain overweight on Treasuries as a hedge against potential growth disappointment or political upheaval” .

■ Marc Renaud et Yohan Salleron, gérant du fonds Mandarine Gestion (Mandarine Valeur) « L’enthousiasme commence à se calmer » sur la thématique "value", les valeurs de croissance ayant repris le dessus à court terme. Avec la rotation sectorielle de la fin d’année dernière, certaines valeurs plutôt orientées "croissance" ont été pénalisées et on a pu revenir dessus car leur valorisation était redevenue attractive. De fait, le portefeuille de Mandarine Valeur a été rééquilibré et diversifié ces derniers mois, de manière à y intégrer quelques valeurs traditionnellement considérées comme « défensives », notamment Air Liquide et Essilor International. Mais qu’on ne s’y trompe pas : le cœur du portefeuille reste bien sûr principalement investi sur l’univers des valeurs bancaires et assurantielles comme Banco Santander, Unicredit, Axa ou encore BNP Paribas, qui apparaissent parmi les principales positions du fonds, ainsi que sur les valeurs industrielles ou pétrolières comme ArcelorMittal, Total, Technip FMC, BP, BHP Billiton ou encore Royal Dutch Shell. Du côté des valeurs pétrolières, « Il y a encore 15-20% à aller gratter, mais le potentiel n’est plus de 50% comme avant» .

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Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 8 avril 2017 .

■ Gérard Moulin gérant pôle actions européennes (Amplegest) « Le retour de l'inflation favorable au pricing power. Beaucoup d’entreprises parviennent tout juste à adapter leurs prix pour suivre l’inflation, ce qui n’est déjà pas si mal, mais cela ne leur permet pas d’améliorer leurs marges. Seules les sociétés qui disposent d’un savoir-faire discriminant (Valeo, Bembo…), d’un avantage compétitif décisif (Orpea, Airbus…), d’une marque incontournable (Ferragamo, Ferrari…) ou de toute autre barrière à l’entrée insurmontable pour la concurrence, auront ce pouvoir dans la période à venir. Ces sociétés et ces thématiques sont l’ADN de notre fonds Amplegest pricing power. En période de déflation les valeurs disposant de pricing power parviennent à se prémunir des pressions tarifaires de leurs clients. Désormais elles vont pouvoir s’affranchir du cycle économique et révéler leur capacité d’adaptation aux mutations de leur époque. Le pricing power n’est pas une thématique à privilégier dans certaines circonstances économiques. C’est un véhicule tout terrain ».

■ La Financière de l’Echiquier “Echiquier Agenor est un fonds de stock-picking investi dans les mid cap européennes. Les investisseurs ont dernièrement beaucoup souscrit dans l’univers des small cap, à raison d’ailleurs. Les investisseurs vont nécessairement chercher des alternatives à un segment surinvesti. Nous pensons que l’univers des mid cap est un peu le meilleur des deux mondes : les investisseurs y trouvent plus de liquidité que sur le segment des small cap et plus de croissance que sur celui des larges. Celles que nous sélectionnons sont généralement en train de passer un cap au niveau de leur développement : après avoir acquis une position de leader local, elles trouvent de nouveaux relais de croissance dans l’expansion géographique ou via de nouveaux produits… Nous apprécions enfin tout particulièrement les titres qui présentent des historiques de performance longs, des business models visibles et des équipes de management légitimes, établies pour durer ».

■ Mathilde Guillemot, gérante actions (Dorval Asset Management). « La revalorisation des SSII françaises a été en grande partie réalisée. Néanmoins, dans un contexte de nouvelle économie digitale, il y a encore une capacité à générer de la valeur ajoutée significative au regard des débouchés existants dans les pays développés et les pays émergents. Nous aimons donc toujours la haute technologie et le digital, plus précisément les SSII, les équipementiers de réseau (à l’instar de Solution 30 - France, S&T en Autriche), les fabricants de semi-conducteurs (comme Dialog en Allemagne, ou AMS en Suisse spécialisés dans la fabrication de capteurs pour le marché automobile et le marché médical). Nous recherchons les sociétés qui proposent des logiciels et des systèmes visant à réduire les coûts de production, en optimisant la productivité et en faisant gagner de la compétitivité. C’est le cas de la société Lectra (France), spécialisée dans la découpe du tissu et du cuir ou encore de Rib software, Nemetschek (toutes deux en Allemagne) qui évoluent dans le domaine de la construction. Nous avons constitué une ligne sur Sogefi en Italie. Il s’agit d’un équipementier automobile qui est en phase de réorganisation bien enclenchée depuis 18 mois ».

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La banque en kit fait florès en Europe

17Source: Les echos.fr du 10 avril 2017 .

De plus en plus de jeunes pousses de la finance développent des places de marché de services financiers. Ces plates-formes font évoluer le modèle bancaire vers celui d’Amazon.L'obligation faite aux banques européennes par la réglementation d'ouvrir dès l'an prochain leurs systèmes à des acteurs tiers a créé un nouveau marché en pleine ébullition. Un nombre croissant de jeunes pousses ont en effet vu dans le développement des interfaces de programmation ouvertes (API), ces outils de communication que vont devoir développer les banques pour dialoguer avec l'extérieur, un nouveau filon. Pourquoi, en effet, ne pas utiliser ces API pour proposer elles-mêmes une plate-forme technologique ouverte de distribution de briques de services bancaires ? Signe que ce positionnement fait mouche, solarisBank, pionnier du secteur, a annoncé en mars avoir levé 26,3 millions d'euros après un premier tour d'amorçage de 12,2 millions d'euros bouclé il y a un an. Il faut dire que la proposition de valeur de ces fournisseurs de pioche d'un nouveau genre est séduisante : leurs briques de services clefs en main représentent un gain de temps et de coût considérable pour des acteurs non bancaires, jeunes pousses mais aussi groupes digitaux, qui souhaiteraient étoffer leur gamme sans avoir à gérer la « tuyauterie » qui est derrière. Les nouveaux tenants de cette offre aussi baptisée « Banking as a Service » (BaaS) peuvent aussi coopérer entre eux : la fintech française Anytime est en discussion avec solarisBank pour étendre à l'Allemagne son service d'émission de cartes bancaires et de comptes de paiement. Mais le champ de ses acteurs ne se limite pas aux jeunes pousses de la finance : leur positionnement peut aussi intéresser des banques traditionnelles. Le fait qu' UniCredit ait participé à l'augmentation de capital de solarisBank en est une bonne illustration. « Changer de système d'information représente un risque majeur pour les banques, cela revient à changer le pneu d'une voiture roulant à 100 km/heure », soulignait en janvier, lors d'une intervention au Paris Fintech Forum, Nigel Verdon, cofondateur et directeur général de la jeune pousse britannique Railsbank. Celle-ci promet depuis le mois de février un accès simplifié aux services bancaires « en cinq lignes de code ». De fait les systèmes d'information des banques sont très lourds, et leurs différentes couches technologiques, héritées du passé, se prêtent peu au développement rapide de nouveaux services. C'est la raison pour laquelle Société Générale a pris, l'été dernier, 8 % du capital de la fintech TagPay pour accélérer son développement en Afrique. Le groupe bancaire utilise la plate-forme virtuelle de cette jeune pousse pour développer un nouveau modèle de distribution de ses services basé sur le mobile. Un modèle que TagPay espère bien répliquer en Europe en donnant notamment à des acteurs bancaires la possibilité d'utiliser sa plate-forme pour en faire la base d'une offre de banque mobile. Mais pour les établissements bancaires, ces nouveaux acteurs peuvent aussi être des clients. Leur surface financière limitée ne leur donne en effet pas les mêmes droits que des établissements de crédit. Crédit Mutuel Arkéas'est, par exemple, allié à Railsbank pour lui permettre de s'interfacer avec STET, l'opérateur français du système de compensation des flux de paiement. Cette logique de plate-forme de services bancaires ultralégère et agile, qui crée de nouveaux modes de relation au sein de l'écosystème bancaire, fait phosphorer les établissements financiers. En passant d'une logique de silos verticaux, qui intégraient à la fois de la distribution, des produits, une infrastructure et une couche de pilotage, à une logique de briques qu'on peut connecter entre elles comme des Lego, comment enrichir sa gamme de produits de services développés par des partenaires tout en restant le maître du jeu ? En devenant la plate-forme des plates-formes ! Néanmoins, si les banques peuvent compter sur leur large base de clients et leur propension à se connecter quotidiennement à leur appli bancaire, gérer une place de marché comme celle d'Amazon est un défi en soi, aussi bien en termes de poids que de compétences nouvelles

Page 18: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 10 avril 2017

Les quinze actions de l’univers de Gilbert Dupont les plus sensibles aux taux

18Source: Les echos.fr du 6 avril 2017 .

L’été dernier, après avoir touché des plus bas, les taux longs ont entamé une remontée. « Le mois de juillet 2016 a clairement marqué une inflexion, note le cabinet Gilbert Dupont. Après une tendance baissière de plusieurs années (politique monétaire accommodante, risque déflationniste…), [ils] remontent depuis lors aux Etats-Unis comme en Europe. » Et les taux devraient poursuivre en ce sens, avancent les analystes, plus spécialisés dans l’étude financière des entreprises qu’en macroéconomie. Même s’ils en comprennent bien les tenants (remontée progressive de l’inflation aux Etats-Unis et en Europe, poursuite de la hausse - même prudente - des taux courts par la Fed, anticipation de la fin progressive du QE de la BCE...), ils laissent le soin aux économistes de Société Générale d’en prévoir les aboutissants (+30 points de base à 2,9 % pour les taux à dix ans aux Etats-Unis d’ici à la fin 2017, et +40 points de base à 0,9 % pour la zone euro). La question du coût de l’argent est essentielle pour analyser les performances futures d’une entreprise. La théorie enseigne qu’une hausse des taux d’intérêt est défavorable aux actions même si « cela n’a pas été le cas ces dernières années. Depuis la crise financière de 2008, la chute des taux a été plutôt un signal défavorable pour les actions, car elle reflétait une révision en baisse des prévisions de croissance et les craintes déflationnistes. A l’inverse, une hausse de taux signifiait un raffermissement de la croissance économique. », expliquent les stratégistes de Gilbert Dupont. Dans ce contexte, on comprend bien que, depuis l’été dernier, la performance des valeurs cycliques est supérieure à celles dites défensives « mieux valorisées car les investisseurs privilégient les sociétés plus résilientes dans un environnement macroéconomique où la visibilité est réduite. » C’est ainsi qu’entre juillet et décembre 2016, l’indice MSCI Europe Value a surperformé de près de 12 % MSCI Europe Growth.Cela dit, sur le papier, une remontée des taux, en freinant l’activité économique pour éviter qu’elle ne s’emballe, renchérit le coût du crédit et donc des investissements, altère l’activité commerciale des valeurs dont la clientèle est sensible aux taux, abaisse la valorisation des actifs (immobilier corporel comptabilisé en juste valeur, goodwill…) et affecte les valorisations des sociétés. Gilbert Dupont a donc simulé une hausse des taux de 100 points de base et mesuré l’impact sur son échantillon de valeurs couvertes (149 sociétés). Le bureau d’analyses en arrive à la conclusion que « dans ce scénario mesuré, [il] n’anticip[e] pas à court terme d’impact notable car les taux demeureraient à un niveau modéré et la plupart des sociétés se sont récemment refinancées pour bénéficier des taux attractifs tout en menant une politique de financement prudente. » En revanche, à moyen terme, ils ont identifié quinze sociétés qui pourraient être pénalisées « si la hausse des taux s’avérait plus forte qu’escompté dans les années à venir compte tenu de leur modèle. » Sans grande surprise, les entreprises liées à l’immobilier tels que les promoteurs (Nexity, Kaufman & Broad, Maison France Confort), les maisons de retraite (Orpéa, Korian, Le Noble Age), les foncières (Mercialys, Nexity), les gestionnaires de résidences de tourisme (Pierre & Vacances) comptent parmi les plus exposées à la hausse des taux d’intérêt.

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EconomieSuisse tire à vue contre l'initiative de l'UDC

19Source: 20 minutes.fr Suisse le 7 avril 2017 .

La faîtière des grandes entreprises estime que l'initiative du parti «contre les juges étrangers» nuirait à l'économie et serait trop floue. L'UDC se défendUn «oui» à l'initiative visant à faire primer le droit helvétique sur le droit international provoquerait une insécurité juridique et serait néfaste aux entreprises. Se basant sur une étude, economiesuisse rejette donc «fermement» le texte de l'UDC.

«Nos firmes ont besoin de sécurité juridique, de stabilité et d'un accès ouvert aux marchés mondiaux», estime Monika Rühl, directrice d'economiesuisse, citée dans un communiqué publié jeudi. Les exportations helvétiques ont progressé avec la hausse du nombre de traités, rappelle la faîtière des grandes entreprises.La place économique est notamment prospère grâce au droit international. Or c'est précisément celui-ci que l'initiative attaque, mettant en péril «un grand nombre d'accords internationaux, dont plus de 600 accords économiques importants pour les entreprises».L'accord de libre-échange avec la Chine, l'accord de protection des investissements avec les Emirats arabes unis et les accords de l'OMC seraient notamment concernés, d'après un avis de droit du professeur Christine Kaufmann, de l'Université de Zurich. Résultat, les investissements et les entreprises actives en Suisse en subiraient les conséquences.Des questions - D'après Christine Kaufmann l'initiative de l'UDC est également trop floue, car on ne sait pas quelles règles sont applicables: «celles du droit international ou du droit suisse?», interroge l'experte. «Qui serait compétent pour éclaircir cette question? Le Tribunal fédéral?», enchaîne-t-elle.Le texte impliquerait de nouvelles négociations pour certains des traités, voire leur résiliation «si besoin». Mais les auteurs n'expliquent pas ce qu'ils entendent par ce dernier terme.«La dénonciation doit-elle s'effectuer automatiquement? Les intérêts généraux du pays seront-ils pris en compte dans les réflexions?», interroge-t-elle. Beaucoup de questions et peu de réponses, conclut la directrice d'economiesuisse.Des réserves - L'initiative «le droit suisse au lieu de juges étrangers» stipule que la Confédération et les cantons respectent le droit international. Mais la Constitution fédérale est placée au-dessus, «sous réserve des règles impératives du droit international» (interdiction de la torture, du génocide et de l'esclavage, notamment).Le texte indique aussi que la Confédération et les cantons ne contractent aucune obligation de droit international qui soit en conflit avec la Constitution. Sinon, ces obligations doivent être adaptées et les traités dénoncés, «si besoin» justement.L'UDC se défend - Le conseiller national Hans-Ueli Vogt (UDC/ZH) défend le texte de son parti, estimant que les autorités compétentes, que ce soit le Conseil fédéral ou le Parlement, seront compétents pour dénoncer les accords. Il existe une marge de manoeuvre pour évaluer si un accord est en effet indispensable, a-t-il expliqué dans le Tages-Anzeiger.Il rappelle également que ce genre d'accord internationaux n'est pas forcément inscrit dans le marbre. «Il est tout à fait légitime de renégocier un accord ou de l'annuler s'il apparaît désavantageux avec le temps.»

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En guise de fin…

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