Programme Europe Ecologie Languedoc Roussillon

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circuits courts circuits courts Justice sociale Déplacements doux onomie sociale et solidaire Économie sociale et solid obriété énergétique Conversion écologique de l’économie acements doux Déplacements doux Déplacements doux Déplacements doux Conversion écologique de l’économie Justice sociale Justice sociale Sobriété énergétique Économie sociale et solidaire Sobriété énergétique Sobriété énergétique obriété énergétique Conversion écologique de l’économie Conversion écologique de l’économie Déplacements doux Déplacements doux Justice sociale Vivre ensemble Vivre ensemble RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON Économie sociale et solidaire emplois durables emplois durables diversité culturelle circuits courts agriculture biologique agriculture biologique agriculture biologique stice sociale L’ÉCOLOGIE, MAINTENANT !

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Programme Europe Ecologie Languedoc Roussillon

Transcript of Programme Europe Ecologie Languedoc Roussillon

circuits courts

circuits courts

Justice sociale

Déplacements douxonomie sociale et solidaire Économie sociale et solid

obriété énergétique

Conversion écologique de l’économie

acements doux

Déplacements doux

Déplacements doux

Déplacements douxConversion écologique de l’économie

Justice socialeJustice sociale

Sobriété énergétique

Économie sociale et solidaire

Sobriété énergétiqueSobriété énergétique

obriété énergétique

Conversion écologique de l’économie

Conversion écologique de l’économie

Déplacements doux

Déplacements doux

Justice sociale

Vivre ensemble

Vivre ensembleRÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON

Économie sociale et solidaire

emplois durables

emplois durables

diversité culturelle

circuits courts

agriculture biologique

agriculture biologique agriculture

biologiquestice socialeL’ÉCOLOGIE, MAINTENANT !

Le choix qui vous est proposé le 14 mars

engage notre avenir à toutes et à tous.

Continuer comme avant, ne rien changer ou

engager la transformation écologique de la

société en Languedoc-Roussillon.

Environnement, emploi, santé, logement : les urgences sociales et

écologiques exigent la mobilisation la plus large. Notre rassemblement

Europe écologie est né de l’engagement de celles et ceux qui

considèrent que les solutions sont dans l’écologie, maintenant. Le

temps n’est plus aux bricolages et aux demi-mesures qui ne feront

qu’aggraver les crises demain. Nous sommes convaincus qu’il faut

agir : changer nos manières de produire, de consommer, de travailler

pour mieux vivre. Il est temps de faire preuve d’imagination et

d’inventer de nouvelles politiques de proximité.

Avec Europe écologie, notre équipe est prête à gouverner, pour

engager la transformation écologique.

Nous voulons une Région durable qui protège notre environnement

et prépare l’avenir de toutes et tous. Parce que la qualité de vie ne

doit plus être un privilège, nous voulons un Languedoc-Roussillon

écologique et solidaire.

Jean-Louis Roumégas

LLESS TTÊÊTEESS DDE LLIISTE DÉPAARRTEEMMENTTTALLESSGARD

Nadja FLANK

Silvain PASTOR

Pascal FRISSANT

Maryse ARDITI

AUDE

Jean-Louis ROUMEGAS

Zina BOURGUET

HERAULT

EEURROOPE ÉCCOOLOOOGIIE EEEN LLANNGGUEDDOOCC-RROUUSSSSILLOONN CC’EESST AAAUSSSII

IILS SOOOUTIIENNNNENNTT LA LIISTEE EEUUROOPPE ÉCOOOLOOGIEE EEN LLANNGUUEDDOOC--RROUUSSSSILLLONNN

José BOVÉ, Eva JOLY, Daniel COHN-BENDIT, Cécile DUFLOT Europe Écologie

PYRENEES-ORIENTALES

Pere MANZANARES

Agnès LANGEVINE

Dominique BRUN

LOZÉRE

Michèle MANOA

Nicolas DUBOURGNouvelle Gauche(Hérault)

Georges FANDOSCAP 21 (Hérault)

Claudine PAULPartit Occitan(Gard) Corinne LEPAGE

CAP 21Partit Occitan

RÉÉGIIOONNAALEES 22001000 :FEUUIILLLE DDEE ROOOUTE EUUROOOPEE-ÉCCOLLOGIEE

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RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant !

Le Languedoc-Roussillon est pris dans

la tourmente de la crise économique mon-

diale et doit faire face en même temps à

de nouveaux enjeux énergétiques, clima-

tiques et environnementaux. Nous vivons

dans la région où la croissance démogra-

phique est la plus forte (30 000 personnes

nouvelles chaque année), entraînant de

multiples tensions au sein de la popula-

tion, de l’espace ou des écosystèmes.

Notre économie est très dépendante des

fl ux démographiques, des importations

et des transferts publics, ce qui la rend

plus vulnérable. La situation régionale

s’est même dégradée, avec aujourd’hui

de tristes records en terme de chômage

(13% fi n 2009), de richesses produites

par habitant ou de nombre d’allocataires

du RSA. Le Languedoc-Roussillon est

aussi particulièrement touché par la dé-

gradation des écosystèmes, les risques

d’inondation et d’incendie et les consé-

quences attendues du réchauffement cli-

matique (montée des eaux et régression

du littoral, épisodes météorologiques ex-

trêmes, diffi cultés accrues pour la viticul-

ture). Pour autant, anciens ou nouveaux

languedociens et catalans témoignent

d’une grande diversité de compétences,

d’expériences et de projets qui pourraient

être assemblés pour faire face aux crises

actuelles et redessiner une société plus

juste et en harmonie avec la nature.

L’échelle régionale est en effet un

niveau stratégique pour mettre en œu-

vre la transformation écologique et so-

ciale dont nous avons besoin : elle est

un espace d’initiative pour nous former à

de nouveaux métiers, soutenir la recher-

che et les innovations qui feront la société

de demain, organiser notre espace de vie

et nos déplacements, inciter à la reloca-

lisation de l’emploi et apprendre à nous

nourrir autrement en respectant l’environ-

nement et en consommant moins d’éner-

gie. La Région peut être l’acteur majeur

d’une relocalisation des activités en jouant

un rôle de levier sur les investissements

locaux, ou en négociant et redistribuant

les aides européennes.

Mais nous ne résoudrons pas les

crises écologiques et sociales du Lan-

guedoc-Roussillon en poursuivant la 5

politique antérieure. Nous devons rom-

pre avec la politique régionale qui s’est

jusqu’ici contentée d’accompagner la

croissance démographique en concen-

trant les moyens sur le littoral et l’axe

Montpellier-Nîmes. Cette politique n’a

pas réussi à rééquilibrer notre territoire,

ni à réduire les inégalités sociales ; les

constructions ont continué à dévorer l’es-

pace, et les transports à favoriser le tout

voiture ; les soutiens à l’agro-alimentaire

ou au tourisme ont eu peu d’impact sur

ces secteurs en crise ; la politique régio-

nale de la recherche et de l’innovation

a pris du retard et n’a pas l’ampleur an-

noncée, face à une fuite de cerveaux qui

commence à toucher le Languedoc-Rous-

sillon... Certes des opérations pertinentes

ont été conduites par la Région, notam-

ment pour la formation ou les énergies

renouvelables, là où des élus écologistes

ont pu exercer des responsabilités. Mais

la politique de la Région reste marquée

par un modèle productiviste, par une fuite

en avant misant sur la croissance démo-

graphique, par une vision fi nalement très

libérale de l’économie et surtout par une

gouvernance clientéliste et autoritaire qui

fi nit par ternir l’image même de la région.

Pour mieux vivre ensemble dans

notre région en respectant notre en-

vironnement et les générations futu-

res, il faut donc changer nos façons

de produire, de travailler, d’échanger, de

consommer… En un mot, il faut chan-

ger notre modèle de développement.

D’une manière générale, les aides régio-

nales doivent être conditionnées au prin-

cipe d’éco-compatibilité. Le respect de

la biodiversité et des paysages doivent

faire partie intégrante des projets de dé-

veloppement, qu’il s’agisse des pratiques

agricoles et de pêche, des transports, de

l’urbanisme, de l’énergie ou de l’eau (…).

Répondre aux enjeux écologiques et

climatiques doit être l’occasion de re-

lancer notre économie sur de nouvelles

bases. Bien orientée, la révolution éner-

gétique permettra une nouvelle donne so-

ciale et économique. Notre nouveau plan

climat territorial doit notamment être le fer

de lance de cette réorganisation régionale

en relevant le défi des « 3 fois 20 » qui

correspond aux objectifs du paquet

« Climat Énergie » adopté par l’Union

Européenne :

• réduire d’au moins 20 % notre

consommation d’énergie d’ici 2020.

• réduire d’au moins 20 % nos émis-

sions de gaz à effet de serre d’ici

2020

• porter à au moins 20 % la part

des énergies renouvelables dans la

consommation d’énergie fi nale d’ici

2020.

Il est temps de faire émerger une force

politique nouvelle pour répondre à ces

enjeux écologiques, réduire le chômage

et les inégalités, et gouverner autrement

le Languedoc-Roussillon. Europe-Éco-

logie fait appel à tous ceux qui veu-

lent contribuer à construire cet avenir

en mettant en avant les principes de

RÉÉÉGIONNALLEES 200100 : FFEUILLLLE DDE ROOUTE EUROPE-ÉCOLOGIE

6

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant !

sobriété, d’effi cacité, d’innovation,

de solidarité, d’expérimentation et

d’exemplarité.

À la suite du succès obtenu en 2009

pour les élections européennes, Euro-

pe-Écologie est en effet devenu dans

chaque région le creuset du rassem-

blement des écologistes, de citoyens

et citoyennes, d’élu-e-s, d’acteurs et

actrices du mouvement social et as-

sociatif. Poursuivant l’impulsion donnée

avec Les Verts et Régions & Peuples

Solidaires par Daniel Cohn-Bendit, Cé-

cile Dufl ot, Eva Joly, José Bové et tant

d’autres, Europe-Écologie montre qu’il

est possible de faire de la politique autre-

ment pour le Languedoc-Roussillon. En

élargissant l’audience de l’écologie, nous

affi rmons que la biodiversité politique est

une valeur fondamentale de l’intelligence

collective et de la démocratie. C’est cette

diversité de femmes et d’hommes qui a

travaillé avec Jean-Louis Roumégas pour

proposer le programme que porteront nos

candidats, puis nos élus lorsqu’ils gou-

verneront la région. Notre feuille de route

s’appuie sur 4 volets :

Nous voulons d’abord l’épanouisse-

ment et le développement des compé-

tences des personnes car le point de

départ est bien de construire ensemble

les liens, les connaissances et les projets

qui vont nous permettre de préparer la ré-

gion écologique de demain. Il nous faut

à la fois faire face aux urgences sociales,

soutenir la formation, la recherche et l’in-

novation écologique, mais aussi impulser

un nouveau souffl e de culture pour tous.

Ce renforcement des solidarités et

des capacités va nourrir le développe-

ment d’entreprises responsables que

la Région accompagnera pour réussir la

reconversion écologique de l’économie :

grands chantiers de rénovation thermique

de l’habitat et de production d’énergie re-

nouvelable, réorientation écologique des

activités traditionnelles (agriculture, pê-

che, tourisme...), évolution des services

de proximité et renforcement des entre-

prises de l’économie sociale.

Ces actions de la Région seront gui-

dées par la volonté de rééquilibrer les

territoires en valorisant la diversité des

ressources locales et en réorientant cer-

tains investissement publics vers les es-

paces ruraux. La région s’impliquera plus

directement dans la coordination des po-

litiques d’urbanisme et d’infrastructure,

dans la réorganisation des transports de

voyageurs et du fret, et dans la protection

des espaces naturels.

Enfi n, pour mettre en mouvement les

personnes, les entreprises et les territoi-

res nous adopterons une nouvelle gou-

vernance régionale plus démocratique,

respectueuse des citoyens et de leurs ini-

tiatives, mais aussi ouverte à une coopé-

ration décentralisée avec les régions du

bassin méditerranéen et des pays moins

avancés.

7

I Construuirre less soliddarritéés et mmutuuaaliser p. 8

les cconnnnaisssancees pouur pprrépaarerr ll’aveenirrr

Sortir de l’urgence sociale et réduire p. 8

les inégalités

Permettre à chacun de se former p. 9

aux besoins du futur

Favoriser la recherche citoyenne p. 11

et l’innovation en lien avec la société régionale

Encourager les partages culturels p. 12

et les pratiques sportives

III Acccomppaagneer la mméttammorphhose p. 1444 dde l’éécconommmiee vverrss l’ééccooloogieee

III Réiinvesttir nottre terrritooiree, p. 222 retrouveerr l’équilibree aavecc la naaturee

IIV Dééciderr enseemblee dee notre aavenniir : p. 2888 unn nouvveeau ppactee déémocrattiquee régional

RRÉGIONNAALESS 220110 : FFEEUILLLE DDDE ROOUTTEE EURROOPEE-ÉCOOLOOGIE

SSOOOMMMMMMMMAAAAIRRREEE

Entreprendre le grand chantier de rénovation p. 15

thermique et écologique de l’habitat

Démarrer un programme régional ambitieux p. 16

de production d’énergie renouvelable

Soutenir les reconversions écologiques p. 18

de l’agriculture

Lancer un plan régional de reconversion p. 19

écologique pour la pêche

Renouveler les activités touristiques et de loisir p. 20

Renforcer l’économie sociale et solidaire p. 21

Redéployer les activités dans les p. 22

territoires ruraux

Économiser et mieux utiliser l’espace p. 23

Réorganiser les transports, p. 24

repenser les mobilités

Préserver et valoriser les richesses naturelles p. 26

Réformer le conseil et les institutions régionales p. 28

grâce à de nouvelles pratiques démocratiques

Promouvoir une citoyenneté active : p. 30

décider et expérimenter ensemble

Engager la Région dans la coopération solidaire p. 31

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Construire les solidarités et mutualiser les connaissances pour préparer l’avenir I

Nos propositions

❈ Rendre plus transparent et plus juste le système

de répartition des logements sociaux : ceux qui sont

en situation de précarité doivent devenir réellement prio-

ritaires comme le stipule la loi Dalo (droit opposable au

logement). La participation de la Région au fi nancement

du logement social sera conditionnée à cette règle.

❈ Lutter contre la précarité énergétique : la Région

fi nancera des techniciens qui interviendront dans les lo-

gements pour conseiller les familles en diffi culté sur les

moyens d’alléger leurs factures énergétiques.

❈ Lutter contre l’habitat indécent : organiser une col-

laboration avec les services sociaux de l’État et du Dé-

partement pour empêcher que des logements insalubres

puissent être loués ; incitation à la rénovation.

❈ Réduire les coûts de transport : la Région coordon-

nera la mise en place de tarifs réduits pour les publics

défavorisés en facilitant les déplacements multimodaux

(train/tram/bus/vélo). Le tarif de l’abonnement Kartatoo

sera réduit pour les étudiants et le principe d’une carte

jà la journée sera étudié.

❈ Participer à l’aide alimentaire : la Région appuiera la

mise en place d’un chèque « alimentation durable » qui

permettra aux familles défavorisées et aux personnes

sans résidence stable d’acheter des produits locaux.

L’aide alimentaire pourra consister en produits bios, ac-

compagnée d’ateliers de cuisine.

❈ Coordonner les schémas départementaux d’accueil des

gens du voyage pour favoriser le dialogue (loi Besson 2)

❈ Assurer le soutien aux droits des femmes : contrat

avec le Planning Familial pour des actions d’information et

de prévention des risques liés à la sexualité des jeunes.

❈ Participer à la création d’une aide médicale régio-

nale d’urgence pour les personnes qui ne peuvent plus

bénéfi cier de l’aide médicale d’État depuis la loi de 2003

ou qui sont juste au-dessus du plafond CMU.

❈ Doubler l’aide de la Région aux personnes handi-

capées : créer dans chaque département une antenne

ou un centre d’accès à l’information sur les droits admi-

nistratifs et/ou judiciaires des personnes en situation de

handicap ; renforcer l’aide aux structures d’accueil des

services publics locaux.

❈ Faciliter l’accès à la vie sociale pour les person-

nes isolées, âgées ou en situation de dépendance en

s’appuyant sur le réseau des associations d’éducation

populaire du LR.

❈ Encourager la mobilité en stage en Europe ou dans

les pays d’EuroMed (bourses, chèque-langues…) en déve-

loppant la culture de projet : un jeune/ un projet d’échange

❈ Soutenir les associations qui travaillent dans les

luttes contre les discriminations (sexisme, racisme,

homophobie).

Permettre à chacun de se former aux besoins du futur

Le constat

En 2009, la Région a dépensé presque la moitié de son

budget opérationnel pour la formation. Cet engagement

fi nancier pourrait paraître satisfaisant si les moyens utilisés

étaient au service d’une véritable vision de ce que sera le

9

IConstrruire les soolidarités

et muutualiser lles connaisssances pouurr préparerr l’avenir

Sortir de l’urgence sociale et réduire les inégalités

Le constat

Notre région détient le record du chômage et du RSA.

Un habitant du Languedoc-Roussillon sur 6 vit dans un

ménage sous le seuil de pauvreté. Quand le quotidien

se résume à la précarité et aux minima sociaux, aucune

perspective de développement harmonieux à long terme

n’est envisageable. La peur du lendemain empêche de

construire l’avenir. Les actions entreprises par la Région

sont très insuffi santes et pas toujours bien ciblées.

❉ Les personnes les plus en diffi culté (familles mono-

parentales, chômeurs en fi n de droits...) sont souvent

celles qui sont les moins aidées.

❉ Les aides à la rénovation des logements ne tiennent

pas assez compte du niveau de revenus.

❉ L’application de l’Agenda 22, qui vise à faciliter l’in-

sertion des personnes handicapées, souffre d’un retard

inadmissible.

❉ La Région ne s’implique pas assez dans le soutien

aux personnes en situation précaire.

Nos principes

Pour que chacun participe au développement

d’une région plus écologique, il faut sortir d’une

situation d’urgence sociale. La Région, en

coordination avec les départements, doit avoir

constamment la volonté de réduire les inégali-

tés en aidant les plus démunis.

travail dans la société de demain. Or on constate un dé-

calage total entre l’offre de formation et les besoins réels :

moins de 5 % des ouvriers du bâtiment sont aujourd’hui

capables de mettre en œuvre les techniques de construc-

tion basse consommation et les énergies renouvelables !

Nos principes

La formation, c’est la base de la reconversion

vers une société plus écologique.

La formation doit enrichir son offre : on man-

que partout de personnes qualifi ées pour

participer à la construction d’une société qui

respecte l’environnement et lutte contre les

changements climatiques : bâtiments à énergie

positive, énergies renouvelables, agriculture

biologique, traitement de l’eau et des déchets,

recyclage, tourisme vert, gestion des espaces

naturels… La formation de formateurs consti-

tue une priorité pour que les compétences dif-

fusent rapidement dans la société.

Les centres de formations doivent être exem-

plaires à tous les niveaux.

- Écologiquement exemplaires: il faut que les

lycées actuels et futurs deviennent des bâti-

ments à énergie neutre ou positive.

- Humainement exemplaires : les lycées et les

centres de formation doivent devenir des lieux

d’apprentissage de la citoyenneté, des lieux

ouverts à la société civile, des lieux où les jeunes

se découvrent chaque jour acteurs de leur vie.

Une formation, c’est avant tout conquérir/re-

conquérir son autonomie

La formation continue qui intervient tout au long

de la vie doit devenir une seconde chance, un

outil de promotion sociale et de progrès pour

chacun, un moyen de reconversion pour ceux

dont l’emploi disparaît.

Nos propositions

❈ Créer un service public régional de la formation

professionnelle afi n de garantir un meilleur accès pour

tous. Dans ce cadre :

• Poursuivre l’élaboration de la charte qualité pour

les organismes de formation

• Créer un institut du travail social en lien avec

l’université pour donner un outil de formation au

droit du travail (délégué du personnel, CE, CHSCT,

syndicat…)

• Accélérer la formation des enseignants et des

formateurs dans les secteurs en évolution rapide

(bâtiment, énergies renouvelables et agriculture biolo-

gique). Ouvrir de nouvelles sections d’apprentissage

dans ces domaines dans tous les départements.

• Mettre en place un plan de formation prioritaire

pour la reconversion des salariés des secteurs

fragilisés et accélérer la formation des artisans en

activité

• Promouvoir la formation à distance grâce à un

pôle d’ingénierie pédagogique et la multiplication sur

tout le territoire régional de points d’accès aux nou-

velles techniques de l’information et de la communi-

cation (TIC), mutualisés à l’échelle communale

10

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Construire les solidarités et mutualiser les connaissances pour préparer l’avenir I

❈ Accompagner la transformation écologique et ci-

toyenne des lycées

• Proposer 50 % de produits biologiques au menu

des cantines d’ici 4 ans

• Mieux soutenir les initiatives citoyennes des lycéens

(journal, club Unesco, éducation à la santé, actions

de solidarité…)

• Favoriser l’accès internet haut débit pour tous les

lycéens

• Renforcer les laboratoires de langue pour améliorer

la capacité linguistique des jeunes en particulier ceux

des fi lières professionnelles

• Lutter contre le décrochage scolaire grâce à des

pratiques innovantes expérimentées dans d’autres

régions (lycée de toutes les chances ou lycée de la

seconde chance)

• Améliorer l’entretien régulier et préventif des locaux

des lycées.

❈ Accompagner le Plan Campus d’une réelle politi-

que régionale pour les étudiants

• proposer des bourses régionales pour passer une an-

née universitaire à l’étranger

• soutenir les initiatives favorisant l’emploi local, les pé-

pinières de start up étudiantes, et la mise en réseau des

initiatives à l’échelle régionale.

• participer à la dynamique qui se crée autour du Forum

citoyen EAI à Montpellier : favoriser l’habitat groupé inter-

générationnel dans des espaces adaptés aux nouvelles

contraintes sociales, culturelles et environnementales.

• aligner le niveau des bourses gérées par la Région (for-

mation des travailleurs sociaux, sage-femmes et profes-

sionnels du secteur para-médical) sur celui du CROUS.

Favoriser la recherche citoyenne et l’innovation en lien avec la société régionale

Le constat

La Région fi nance de manière importante les initiatives

de l’État pour l’enseignement supérieur et la recherche.

Le budget 2010 de la Région prévoit de voter près de

111 M€ de dépenses dans ce domaine, l’argent étant

principalement destiné à la construction et à la réno-

vation de bâtiments (IUT, nouvelle faculté de médecine

de Montpellier, université de Nîmes, projet Campus...).

Les activités de Recherche ne bénéfi cient pas assez aux

activités économiques de la région et n’ont pas encore

intégré tous les enjeux de la reconversion écologique

de notre société. Les structures d’appui à l’innovation

touchent diffi cilement le tissu des petites entreprises,

majoritaires dans la région.

Nos principes

Maintenir les soutiens à l’enseignement supé-

rieur et à la Recherche de haut niveau en incitant

davantage au développement d’applications et

de partenariats dans les domaines concernés

par la reconversion écologique. Il faut profi ter

du plan Campus et de la création de l’Univer-

sité Montpellier Sud de France pour réconcilier

la recherche et l’université avec l’économie ré-

gionale : la recherche sur les énergies renouve-

lables et l’agriculture biologique doit venir avant

11

les travaux sur les OGM ou les nanotechno-

logies. Les recherches en sciences humaines

doivent également bénéfi cier aux habitants de

la région.

Nos propositions

❈ Renforcement du soutien aux pôles de recherche

et d’innovation sur les énergies renouvelables (Der-

bi) ; maintien du soutien aux autres pôles régionaux qui

travaillent en cohérence avec nos principes de recon-

version écologique de l’économie.

❈ reconversion du pôle Trimatec pour réorienter les

moyens consacrés à la recherche nucléaire dans la val-

lée du Rhône vers les énergies renouvelables.

❈ Développer un pôle d’excellence « Solar Campus »

valorisant les acquis de la recherche appliquée dans le

domaine de l’énergie solaire, mixant recherche publique

et privée, entreprises et incubateurs.

❈ Soutenir davantage le développement de recher-

ches agro-écologiques destinées à répondre à des

enjeux locaux forts : fl avescence dorée, varoa, agricul-

ture biologique, lutte biologique, systèmes alternatifs de

production et de distribution alimentaire…

❈ Développer des appels à projets de recherche

mixtes, portés conjointement par une équipe de recher-

che, des entrepreneurs citoyens et des associations sur

des thématiques écologiques et sociales.

❈ Impulser une véritable Stratégie Régionale d’In-

novation pour tous en coordonnant les incubateurs,

pépinières d’entreprises et outils de soutien fi nanciers à

l’innovation, avec la création de plate-formes d’expéri-

mentation citoyenne. Des « ambassadeurs de l’innova-

tion » animeront ces réseaux décentralisés qui expéri-

menteront de nouvelles solutions pour la rénovation de

l’habitat, les énergies renouvelables ou l’agro-écologie,

mais aussi en matière sociale et politique.

Encourager les partages culturels et les pratiques sportives

Le constat

La culture aujourd’hui mise en avant par la Région est

élitiste et centralisée : plus de la moitié des 17 M€ consa-

crés au spectacle vivant vont à l’Orchestre et au centre

dramatique national de Montpellier alors que notre Région

a un potentiel culturel riche. De très nombreux festivals de

musique, de théâtre et de danse, un réseau dense de mu-

siciens et d’acteurs amateurs, un patrimoine historique

exceptionnel qui va du Pont du Gard aux châteaux Ca-

thares, une culture occitane et catalane très vivantes…

Nos principes

L’âme d’une région passe par sa culture. Elle

est indispensable pour se forger une identité qui

n’exclut pas les autres, mais facilite au contraire

les échanges et l’ouverture. La diversité culturelle

est l’alternative la plus crédible et la plus effi cace

au modèle unique de développement. La culture

contribue à la construction de chaque citoyen à

condition qu’il y ait accès, ce qui suppose une

volonté de rééquilibrage territorial et économique

de la culture.

12

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! IL’écologie culturelle repose d’abord sur le respect

et l’encouragement des pratiques, qu’elles soient

amateurs ou professionnelles. L’institution cultu-

relle ne doit se substituer ni aux artistes, ni aux

opérateurs mais doit encourager les initiatives.

Elle repose sur des textes juridiques : la Décla-

ration de Fribourg, la Déclaration de l’Unesco sur

la diversité culturelle, et l’Agenda 21 Culture, qui

devront être ratifi és par l’assemblée régionale.

Nos propositions en faveur de la culture

❈ Soutenir le spectacle vivant, les scènes nationales

de la région mais aussi les spectacles itinérants dans

les territoires, les petites compagnies et les associations

culturelles : mutualisation des lieux de création, de répé-

tition et de diffusion.

❈ Aider la création y compris des productions d’ama-

teurs, soutenir les troupes permanentes et les conserva-

toires de musiques locaux

❈ Créer un Établissement public inter-régional dans

l’espace occitanophone et catalanophone intégrant

Catalunya Nord et Euskadi Iparalde.

❈ Soutenir le développement des langues régionales :

• aider les calandretas et bressolas, le CIRDOC et

tous les modes de diffusion des langues régionales

• étudier une convention avec l’Education Nationale

pour créer une fi lière en immersion catalane et occi-

tane de la maternelle au lycée

• soutenir le développement des radios occitanes et

la création d’une chaîne de télévision régionale en

occitan sur le web et la TNT

• faciliter l’accès aux chaines de télévision catalanes

• favoriser le double étiquetage, français/catalan ou

occitan, selon l’origine des produits.

❈ Poursuivre le soutien aux tournages de fi lms dans

la région en conditionnant les aides à l’adhésion et au

respect d’une charte écologique de tournage en matiè-

re d’économie d’énergie, de recyclage des décors, de

l’achat de produits alimentaires locaux pour les équipes,

etc.

❈ Offre du Pass’Culture étendue à tous les jeunes (< 30

ans) de la région Languedoc-Roussillon (pas seulement

les étudiants de Montpellier, Nîmes ou Perpignan).

❈ Soutenir les bibliothèques décentralisées, les bi-

bliobus et les activités qui favorisent la lecture et qui lut-

tent contre l’illettrisme.

Nos propositions en faveur des pratiques sportives

❈ Recentrer 100 % des aides au sport sur les pratiques

amateurs : la pratique sportive est un facteur de mixité

sociale et de santé publique.

❈ Créer un centre régional de handisport mixte à

destination des personnes valides et handicapées.

❈ Favoriser l’installation d’une base de loisirs pilote,

totalement adaptée aux handicapés, et écologique

(acheminement, hébergement, activités…). Accélération

de la mise en accessibilité des espaces de loisirs gérés

par le Conseil régional (notamment les espaces naturels

protégés).

13

Construire les solidarités et mutualiser les connaissances pour préparer l’avenir

12

La nécessaire reconversion écologique de l’économie doit

être l’occasion pour relancer les petites et moyennes entre-

prises de la région, réduire le chômage et la pauvreté, mieux

ancrer les activités dans nos territoires. Pour inscrire l’éco-

nomie régionale dans un vaste mouvement d’innovation, la

Région doit impulser et accompagner de profonds chan-

gements dans les secteurs émergents (éco-construction,

énergies renouvelables, éco-transports…), tout en accom-

pagnant la reconversion des secteurs en crise (agriculture,

pêche, tourisme...). L’effi cacité de cette politique économi-

que reposera sur une coordination entre les soutiens aux

entreprises, les aides accordées aux familles, les actions de

formation et de recherche, la mise en réseau des communes

et associations engagées dans ces démarches... La prise en

compte du critère carbone dans les échanges économiques

renforcera et justifi era cette démarche.

Les parcs régionaux d’activités économiques seront

revisités pour qu’ils deviennent des exemples de déve-

loppement raisonnable et soutenable pour les généra-

tions à venir. Ceux qui ne pourront pas répondre aux

critères requis seront stoppés (ex : parc situé sur la zone

polluée de l’ancienne mine d’uranium de Lodève).

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Accompagner la métamorphose de l’économie vers l’écologie II

Entreprendre le grand chantier de rénovation thermique et écologique de l’habitat

Le constat

Le secteur du bâtiment génère 30 % des émissions de

gaz à effet de serre dans la région et près de 100 000

logements ont besoin d’investissements pour améliorer

leur effi cacité énergétique.

Nos principes

Le grand chantier de rénovation thermique et

écologique de l’habitat doit être l’occasion pour

structurer un nouveau secteur innovant tourné

vers l’économie régionale, capable de devenir

une référence pour l’ensemble du bassin mé-

diterranéen.

Nos propositions

❈ Accompagner la rénovation de 50 000 logements

dans la région durant le mandat : l’action portera priori-

tairement sur le logement social mais des programmes

spécifi ques seront mis en place pour les particuliers

(chèques rénovation habitat).

❈ Aider les entreprises innovantes du secteur par

des prêts ciblés et des fonds d’amorçage.

❈ Montrer l’exemple avec les lycées et le parc im-

mobilier régional

❈ Soutenir des nouvelles fi lières d’éco-matériaux à

partir des produits locaux (bois, liège, chanvre…) de-

puis la production jusqu’à l’aide à la création de centra-

les d’achat coopératives

❈ Développer un Centre de Formation & d’Excellen-

ce du Bâtiment à Énergie Positive, mettant en relation

les artisans et entrepreneurs concernés avec des unités

de recherche et de formation. Ce sera la vitrine de l’ex-

cellence régionale en termes d’effi cacité énergétique.

❈ Animer un réseau des villes durables, maîtrisant

leur consommation d’énergie. Dans ce cadre, renfor-

cer les espaces Info-énergie, lancer des appels à pro-

jets « Basse Énergie » et soutenir les projets avec des

conseillers spécialistes pour accompagner l’ensemble

des acteurs des projets retenus.

15

IIAAAccccooommmppaaaggnner

lla mmééétttammooorrphhooosssee ddee lll’’éééccoonnooomiiieee vveersss l’ééccooolloggiiiee

Nos principes

La Région peut se rapprocher d’ici 2020 d’une

couverture de sa consommation énergétique

par des énergies renouvelables. Cette recon-

version énergétique doit s’appuyer sur la struc-

turation d’une véritable fi lière régionale gé-

nératrice d’emplois, depuis la recherche et la

formation, jusqu’au fi nancement des entrepri-

ses et des collectivités, en passant par la par-

ticipation citoyenne à la gestion énergétique

locale. La reconversion énergétique ne doit pas

se traduire par une dépendance technologique !

La Région veillera également à la cohérence de

l’implantation territoriale des centrales énergé-

tiques dans le respect des équilibres écologi-

ques locaux (impacts, dimensionnement, etc.)

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Accompagner la métamorphose de l’économie vers l’écologie II

Nos propositions

❈ Soutenir la fi lière éolienne et proposer au monde de

l’économie sociale et solidaire d’une part et aux com-

munautés de communes ou agglomérations d’autre part

d’investir dans la fi lière en devenant propriétaire d’une

partie des champs installés par les exploitants. Pour

aider à cet investissement, la Région prendra à sa char-

ge une partie des intérêts des emprunts nécessaires.

Partout où des acteurs investiront, la Région participera

aussi pour son propre compte. Par ailleurs, elle soutien-

dra fortement la mise en place de la première centrale

éolienne en mer.

❈ Inciter fortement à l’installation de chauffe-eau

solaires en renforçant le soutien technique et fi nan-

cier régional. La politique nationale soutient aujourd’hui

l’énergie photovoltaïque grâce au crédit d’impôt et au

prix de rachat de l’électricité, mais les capteurs thermi-

ques sont peu encouragés alors qu’ils sont plus effi ca-

ces pour produire de la chaleur.

❈ Encourager à l’implantation de panneaux solaires

photovoltaïques sur les toitures des bâtiments neufs,

des HLM, bâtiments publics, écoles, coopératives...

❈ Co-fi nancer la réalisation de chaufferies bois

et de leur réseau de chaleur collectif, valorisant les

sous-produits forestiers, agricoles et agro-alimentaire.

La Région accompagnera systématiquement les projets

de nouveaux quartiers et d’équipements publics struc-

turants (universités, lycées, hôpitaux, etc.). Cinquante

chaufferies bois pourront alimenter 50 000 équiva-

lents logements d’ici 2020. Par ailleurs la fi lière agricole

sera davantage soutenue pour encourager le compos-

tage, la méthanisation ou la gazéifi cation des sous-pro-

duits. La valorisation énergétique du marc de vendan-

ges pourrait faire l’objet d’études expérimentales.

❈ Soutenir la recherche sur la production d’énergie

renouvelable à partir des sources marines.

17

Démarrer un programme régional ambi-tieux de production d’énergie renouvelable.

Le constat

Le LR importe 95 % de son énergie dont plus de la moitié

est issue de produits pétroliers. La fi lière éolienne a été

politiquement abandonnée : en 2009, le LR n’était plus

que la 5ème région productrice d’énergie éolienne alors

qu’elle était au 1er rang en 2008. Malgré son ensoleille-

ment important, la région sous-exploite l’énergie solaire.

16

Soutenir les reconversions écologiques de l’agriculture

Constat

Les principales fi lières de l’agriculture régionale (vin,

fruits et légumes, élevage) sont en crise. Elles font face à

des concurrences internationales accrues et à la baisse

du pouvoir d’achat des ménages mais aussi aux mena-

ces du changement climatique et aux dégâts causés par

un usage encore excessif de pesticides.

Nos principes

L’agriculture doit profi ter de la reconversion

écologique pour redevenir un axe important de

développement pour la région. En soutenant

fortement la transition écologique et qualita-

tive de l’agriculture, nous voulons que les agri-

culteurs soient pleinement reconnus pour leurs

contributions de services publics : maintien de

l’emploi local, gestion de l’espace et des éco-

systèmes, production d’une alimentation équi-

librée pour tous, transmission d’un patrimoine

culturel...

Nos propositions

❈ Relocaliser les circuits agroalimentaires et favo-

riser l’approvisionnement local grâce à un soutien aux

circuits courts, à l’installation sécurisée de producteurs

et à la transformation locale des produits. Plus large-

ment, la Région aidera toutes les initiatives permettant

la rencontre entre producteurs et consommateurs pour

une alimentation durable et équilibrée.

❈ Mettre en place un plan régional de développement

de l’agriculture biologique ou intégrée : grâce à un sou-

tien complémentaire à la conversion et au maintien des

exploitations et une meilleure synergie avec la recherche

agronomique pour résoudre les impasses techniques.

L’objectif est de fournir 50 % de bio dans les lycées et la

restauration collective publique pour la fi n du mandat, en

appuyant pour cela la création de plate-formes de com-

mercialisation et la formation des cuisiniers.

❈ Soutenir l’ensemble des fi lières agroalimentaires

de qualité dans leur rôle d’ambassadeur de la région en

France et à l’étranger, en associant la signalisation de

leur origine avec leur engagement dans la conversion

écologique. La marque Sud de France sera conservée,

mais sa charte de qualité sera révisée, son accès sera

facilité pour les petits producteurs et certaines opéra-

tions seront réorientées après évaluation de leur coût et

bénéfi ces réels.

❈ Appuyer les activités agricoles et forestières pour

la fourniture de services environnementaux. Les

fonds européens du développement rural peuvent être

mieux mobilisés pour rémunérer les initiatives locales

permettant la protection de la forêt méditerranéenne et

la lutte contre les incendies en associant élevage, agri-

culture et foresterie, la gestion des espaces à haute va-

leur naturelle et du paysage.

❈ Porter la conversion du secteur viti-vinicole com-

me une grande cause régionale. La Région doit re-

construire des liens de confi ance avec les viticulteurs,

leurs coopératives et leurs organisations (interprofession

unique) pour lancer un projet régional fondé sur la géné-

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Accompagner la métamorphose de l’économie vers l’écologie II

ralisation des techniques écologiquement responsables

et sur une communication nationale et internationale

mettant en avant la nature et la culture.

❈ Créer un Centre de ressource international viti-

vinicole pour redonner un rayonnement international à

la Région. Les partenariats avec les coopératives, les

producteurs individuels, les mairies et les associations

d’usagers de la nature seront généralisés pour gérer la

conversion des espaces abandonnés par la vigne : en

favorisant par exemple la liaison entre le maraîchage, les

plantes médicinales et l’agroforesterie. L’œnotourisme

sera encouragé.

Lancer un plan régional de reconversion écologique pour la pêche

Constat

Le secteur de la pêche est en crise du fait des prélève-

ments excessifs de la pêche industrielle subventionnée,

d’une dégradation des conditions de vie des pêcheurs

et de diffi cultés commerciales sur les circuits longs.

Nos principes

La conversion du secteur de la pêche est vitale

pour la diversifi cation des activités économi-

ques, le tourisme et la protection des zones

littorales. La Région mettra en œuvre une po-

litique participative associant tous les acteurs

de la mer pour évaluer les pratiques et gérer les

ressources.

Nos propositions

❈ Favoriser une autre pêche, en défendant les pe-

tits métiers qui représentent 80 % de la fl otte langue-

docienne et sont beaucoup moins prédateurs et plus

respectueux de l’environnement. Prendre en compte les

diffi cultés des navires désarmés.

❈ Promouvoir les bonnes pratiques en matière de

pêche durable, former aux métiers de la mer, renfor-

cer les réseaux d’éducation à l’environnement marin et

littoral.

❈ Encourager les circuits courts pour une rémuné-

ration plus juste des pêcheurs, accompagner le travail

de traçabilité et de labellisation concernant les aspects

environnementaux et sociaux.

❈ Restaurer les écosystèmes dégradés : construction

de récifs artifi ciels en matériaux non polluants et amé-

lioration de la qualité des eaux côtières via les Schémas

d’Aménagement et de Gestion des Eaux et le traitement

des eaux noires et grises sur les ports.

1918

Renouveler les activités touristiques et de loisir

Constat

Le tourisme régional souffre d’une image très peu va-

lorisante : celle de l’incitation au bronzage sur des pla-

ges surpeuplées. Saturation estivale, vieillissement des

équipements, pressions sur les milieux naturels (...) invi-

tent à repenser le développement de ce secteur à partir

d’une reconversion écologique. Le tourisme urbain se

développe mais il reste peu associé aux différentes for-

mes de tourisme rural qui ont du mal à s’affi rmer malgré

une demande forte, y compris de proximité.

Nos principes

Le Languedoc-Roussillon doit devenir la région

de l’éco-tourisme. Encore peu soutenu par la

région, il sera l’un des moteurs du développe-

ment durable en s’associant mieux aux activi-

tés de loisir et de culture, autre gisement im-

portant d’emploi pour la région. L’enjeu est de

développer des activités de loisir accessibles

au plus grand nombre, préservant et valorisant

notre cadre de vie.

Nos propositions

❈ Initier un grand chantier de reconversion du tou-

risme littoral qui associera la rénovation des résidences

et des infrastructures, avec la préservation et valorisa-

tion des milieux du littoral, en tenant compte des nou-

veaux risques liés au changement climatique.

❈ Relancer le tourisme rural en faisant la promotion

d’activités de nature et de loisirs au sein de différents «

éco-territoires ». La Région soutiendra la mise en place

de gîtes Panda dans les parcs naturels régionaux car ils

permettent une durée de location beaucoup plus longue.

❈ Planifi er la reconversion des stations de moyenne

montagne (santé, loisirs d’hiver et d’été) pour maintenir

l’activité locale et à lutter contre la précarité des saison-

niers.

❈ Mieux associer le tourisme urbain aux autres for-

mes de tourisme, en le connectant aux sites de patri-

moine et de loisir des espaces ruraux. L’enjeu est de

développer un tourisme de proximité, mieux desservi

par les transports publics.

❈ Affi cher un programme ambitieux de compréhen-

sion et de mise en valeur du patrimoine naturel et

architectural : renouvellement des activités de culture

associant création et action culturelle locale avec l’ac-

cueil de visiteurs. 20

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Accompagner la métamorphose de l’économie vers l’écologie II

Renforcer l’économie sociale et solidaire

Constat

Les sociétés coopératives, les mutuelles, les entreprises

d’insertion et les associations occupent une place crois-

sante dans l’économie régionale, dans des domaines

comme les services ou l’agroalimentaire, en affi rmant

souvent l’objectif de rendre autonomes des personnes

et un territoire. Ces entreprises sont animées et contrô-

lées par des usagers ou salariés de notre région et de

ce fait leurs emplois ne sont pas directement délocalisa-

bles. Elles sont donc potentiellement des acteurs privi-

légiés pour construire un développement plus autonome

et responsable.

Nos principes

La Région doit aider à bâtir une économie dura-

ble sur un trépied équilibré : secteur marchand,

services publics et économie sociale et soli-

daire (ESS). Nous affi rmons la nécessité d’un

soutien renforcé pour l’ESS.

Nos propositions

❈ Développer un Pôle régional de l’initiative sociale :

des pôles de coopération et d’innovation sociale seront

mis en place par bassin d’emploi et par fi lière pour en-

courager les projets d’utilité collective, les coopératives,

les groupements d’employeurs associatifs (chèque spé-

cifi que à l’accompagnement à l’emploi pour les primo-

employeurs) et les « entrepreneurs civiques » qui mettent

l’entreprise au service des hommes et non du seul profi t.

❈ Donner aux entreprises en diffi culté ou en faillite

une deuxième chance en soutenant leur reprise par les

salariés, sous forme de coopérative: un euro investi par

la région pour un euro investi par les salariés ;

❈ Créer des pépinières spécifi quement dédiées à

l’accompagnement des créateurs de SCOP et SCIC,

bien réparties sur le territoire

❈ Soutenir les coopératives agricoles pour innover et

diversifi er leurs activités.

❈ Participer à la création de Sociétés Coopératives

d’Intérêt Collectif (SCIC) dans des domaines comme

l’insertion, le développement de commerce bio ou équi-

table, la culture, l’innovation technologique, la gestion

de sites, le maintien d’activité en zones diffi ciles, l’éner-

gie, les déchets...

❈ Contribuer au développement d’un réseau de re-

cycleries/ressourceries, créateur d’emplois et redon-

nant vie à des objets accessibles à coût modique.

❈ Mettre à l’étude le projet d’une banque régionale

de l’économie sociale et solidaire pour soutenir les

initiatives locales et la reconversion écologique de l’éco-

nomie régionale.

21

Le Languedoc–Roussillon a accueilli en 40 ans plus

d’un million de personnes qui se sont concentrées dans

les agglomérations de la zone de plaine et le long du

littoral. Cette croissance démographique s’étend mais

entraîne un déséquilibre dans l’espace régional entre

des zones urbaines saturées et des zones rurales et pé-

riphériques où les services de proximité, l’économie et

la culture sont menacés. La croissance démographique

fait aussi pression sur l’environnement et la biodiversité,

véritable richesse de notre région qui abrite 2/3 des es-

pèces nationales connues au sein d’écosystèmes re-

marquables (zones humides littorales, garrigues, forêts

et zones de montagne). Il est urgent de proposer des

mesures concrètes permettant une répartition plus har-

monieuse de la population et des activités sur le terri-

toire, des déplacements raisonnés et la préservation des

espaces naturels.

Redéployer les activités dans les territoires ruraux

Le constat

L’expansion de la population se déploie dans l’espace

à partir des centres urbains mais elle est avant tout ré-

sidentielle et déconnectée des activités économiques

locales. Des communes rurales et périphériques devien-

nent de nouvelles cités dortoir avec des besoins d’équi-

pements non satisfaits, pendant que d’autres ont du mal

à fi xer leur population et sont menacées par les projets

de fermeture de services de proximité.

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Réinvestir notre territoire, retrouver l’équilibre avec la nature III

Nos principesLa Région soutiendra le développement des

services publics de proximité, notamment dans

les territoires ruraux (écoles, collèges, lycées,

services sociaux, poste, équipements de san-

té...). Les liens avec les pays et les communau-

tés de communes seront renforcés pour mieux

appréhender les besoins en équipements

structurants et les fi nancer dans le cadre de

« contrats de territoire ».

Nos propositions

❈ Aider à la réalisation d’équipements pour la petite

enfance (crèches, halte-garderies), pour les activités

sportives et culturelles ainsi que des maisons de servi-

ces et des écocentres.

❈ Favoriser la mise en place de maisons de santé

pour lutter contre l’inégalité d’accès aux soins entre le

milieu urbain et rural

❈ Encourager les projets qui favorisent la création

d’emplois non-délocalisables en milieu rural dans le

cadre de contrats de territoire : projets locaux dans le

cadre de l’économie sociale et solidaire, entretien de

l’espace forestier et des bords de rivière, fi lières agro-

alimentaires de qualité, élevage pour lutter contre les

incendies, activités bois-énergie et construction-bois,

artisanat local, activités de pleine nature, tourisme de

découvertes écologiques et patrimoniales, structures

d’accueil touristiques adaptées à chaque site.…

❈ Assurer l’accès à l’internet haut débit pour tous les

habitants de la région en privilégiant des technologies

qui ne présentent pas de risque sanitaire (connexion

fi laire, fi bre optique).

❈ Soutenir la création de centres de télétravail dans

les petites villes et en zone rurale. Pour les personnes

dont l’activité s’effectue en dehors de leur entreprise, les

bureaux et les moyens informatiques disponibles dans

un télécentre proche de leur lieu d’habitation permettent

d’avoir accès facilement à des données numériques et

de transmettre le résultat de leur activité. Conçu, réalisé

et géré par un opérateur public ou privé, le télécentre fa-

vorise le travail à distance, augmente le bassin d’emploi

des entreprises et contribue donc à réduire la conges-

tion urbaine due aux transports inutiles.

Économiser et mieux utiliser l’espace

Le constatL’étalement urbain dévore les espaces naturels (zones

humides, garrigues) et détruit les zones agricoles et les

ceintures vertes autour des villes. Les surfaces artifi cia-

lisés ont augmenté de 15 % en 10 ans. Ce mitage urbain

est aussi responsable de la multiplication des infrastruc-

tures routières et des zones commerciales dans les ag-

glomérations et les villes moyennes.

Nos principesLa dégradation des écosystèmes et la perte

de biodiversité nous imposent aujourd’hui de

mieux utiliser notre espace en mettant la no-

tion de proximité au cœur de notre réfl exion.

Emploi, logement, transport, commerces et loi-

sirs ne doivent plus fi gurer dans des espaces

cloisonnés et éloignés. L’économie d’espace

23

IIIRéinvesttir notre teerrritoire,

retrroouver l’équuilibre avec la naature

Réorganiser les transports, repenser les mobilités

Le constat

Les transports sont les premiers responsables de la pro-

duction de gaz à effet de serre dans la région (58 % du

total) et les 2/3 des émissions sont liées à des trajets

interurbains. Il existe une carence importante de trans-

ports en commun entre les villes de la région, ce qui en-

courage le « tout-routier » avec des impacts négatifs sur

les espaces naturels ou les budgets des collectivités.

Malgré l’achat de nouveaux TER et la restauration de

certaines gares, la fréquence des trains reste insuffi san-

te sur l’axe littoral ainsi que sur les liaisons tranversales.

Quelques lignes secondaires font l’objet d’amélioration

(100 M€ prévus dans le Contrat de Projet État-Région)

mais ce programme est insuffi sant pour rénover le ré-

seau secondaire et encourager à prendre le train. Tant

que des liaisons inter-urbaines collectives attractives ne

seront pas proposées, le phénomène continuera à s’ag-

graver.

La région est traversée par un fl ux international croissant

de marchandises qui transitent entre le sud de l’Espa-

gne et le Nord de l’Europe. Le trafi c routier des mar-

chandises explose alors que l’on supprime par ailleurs

le transport fret par wagons isolés et que le ferroutage

depuis Perpignan n’a été mis en place que pour 40 ca-

mions/jour.

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Réinvestir notre territoire, retrouver l’équilibre avec la nature III

Nos principes

Pour réduire les transports et déplacements

« obligés », l’économie locale doit être organisée

par bassin de vie : relocaliser les activités écono-

miques, rapprocher habitat et travail, limiter l’étale-

ment urbain, développer les productions agricoles

de proximité et les circuits courts de distribution à

destination du marché régional et local.

Pour diminuer les nuisances dues au trafi c rou-

tier, la Région combattra tout projet de double-

ment ou de construction d’autoroute et limitera

ses fi nancements routiers à la sécurité : les

investissements doivent se concentrer sur la

mise en place de vrais transports alternatifs.

Nos propositions

❈ Améliorer et développer le réseau ferroviaire ré-

gional pour les voyageurs : 300 M€ seront consacrés

au développement des lignes régionales.

• augmenter la fréquence et améliorer la cadence des

trains sur l’artère littorale

• améliorer les cadences sur les dessertes transver-

sales irriguant l’intérieur du territoire régional.

• rénover les lignes intérieures : Béziers-Bédarieux-

Millau-Clermont-Ferrand / Nîmes-La Bastide-Lango-

gne-ClermontFerrand / La Bastide-Mende-Marvejols

/ Alès-Bessèges / Nîmes-Le Grau du Roi / Carcas-

sonne-Quillan / Villefranche-La Tour de Carol/ Millau-

Rodez. Le coût sera à répartir sur un mandat qui fera

l’objet d’une négociation avec RFF et la SNCF.

• étudier la remise en service ou la transformation

‘tram-train’ d’anciennes lignes (Montpellier-Sommiè-

res/ Montpellier-Villeveyrac-Paulhan/ Agde-Clermont/

Elne- Céret…)

• réouvrir le trafi c ferroviaire de la rive droite du Rhô-

ne aux voyageurs

• moderniser la ligne Béziers-Neussargues, en liaison

avec les régions Midi-Pyrénées et Auvergne. Un in-

vestissement d’environ 300 M€ permettra de reporter

une partie du fret sur le rail et d’aider à desservir le

Massif Central

❈ Assurer une place importante au trafi c du fret sur

la prochaine ligne à grande vitesse (LGV). Nous criti-

quons le choix actuel de la très grande vitesse et nous

réaffi rmons notre préférence pour un scénario alterna-

tif moins onéreux et moins consommateur d’énergie :

220 km/h pour les voyageurs et 120 km/h pour les mar-

chandises.

❈ Multiplier par 10 la part du fret transporté sur le rail.

• imposer un véritable ferroutage pour le trafi c trans-

régional (conteneurs de marchandises transférés sur

les trains ou camions entiers). Il faudrait environ 200

trains par jour pour transférer sur le rail la totalité du

trafi c des marchandises

• créer un opérateur ferroviaire de proximité pour

compenser la suppression des wagons isolés (pos-

sibilité de création d’une SCIC) et aider à la restaura-

tion des anciennes lignes ferroviaires qui jouxtent des

secteurs d’activités.

• implanter les nouvelles zones d’activité près des

gares.

❈ Encourager le transport maritime et fl uvial com-

me alternative à la route.

doit aller de pair avec l’amélioration de la qua-

lité de vie des habitants.

Nos propositions

❈ Aider à la préservation et à la restauration de l’ha-

bitat dans les centres anciens des villes et des villages.

Ce patrimoine architectural a une double fonction : favo-

riser le regroupement de l’habitat et développer le tou-

risme dans les villages.

❈ Appuyer les projets de constructions économes

en espace : habitats groupés, autogérés par les habi-

tants, basés sur une recherche d’autonomie, de partage

et d’entraide.

❈ Encourager la réhabilitation des stations littorales

pour inciter à la reconversion d’habitats permanents de

qualité (regroupements de studios pour arriver à des tailles

raisonnables) en veillant à ce qu’une population permanen-

te n’aggrave pas les impacts négatifs sur l’environnement.

❈ Jouer un rôle de coordination entre les différents

niveaux de planifi cation foncière (SCOT, PLH, PLU)

pour respecter les espaces de vie, satisfaire les besoins

en logements et réduire les déplacements.

❈ Préserver les zones agricoles, en particulier à la

périphérie des villes. La Région doit utiliser l’Établisse-

ment Public Foncier Régional pour aider les communes

et intercommunalités à conserver et réinvestir des espa-

ces afi n de relocaliser la production agricole à destina-

tion du marché local et régional.

❈ Appuyer les projets de nouveaux espaces verts

dans les centres urbains et à la périphérie des villes, en

les insérant dans un archipel d’espaces verts récréatifs

à l’échelle régionale.

2524

• relier les ports de la région (Sète, Port-la-Nouvelle,

Port-Vendres) au réseau ferroviaire et créer des pla-

teformes logistiques multi-modales (mer/fer/route)

chaque fois que le trafi c est suffi sant.

• développer des liaisons maritimes vers Marseille et

les pays méditerranéens pour favoriser l’exportation

de nos productions régionales.

• relancer le trafi c de marchandises sur le Canal du

Rhône à Sète.

❈ Aider les départements à renforcer le réseau de

bus au niveau régional pour offrir des liaisons plus di-

rectes et plus fréquentes entre les zones rurales et ur-

baines. Elargir l’accès donné par le système Kartatoo à

l’ensemble des bus de la Région. Les itinéraires multi-

modaux doivent être réfl échis avec les associations, les

usagers, les commerçants et l’ensemble des collectivi-

tés locales au sein de comités de lignes.

❈ Soutenir le développement des transports en

commun en site propre pour les réseaux urbains et

péri-urbains des villes et des agglomérations : tramway,

trolleys, bus.

❈ Favoriser l’extension du réseau de pistes cycla-

bles et des voies vertes.

❈ Arrêter le soutien aux lignes aériennes intérieures

françaises et aux compagnies low-cost. Les inves-

tissements régionaux seront limités aux questions de

sécurité des aéroports.

Préserver et valoriser les richesses naturelles

Le constat

La région Languedoc-Roussillon présente une biodiversi-

té exceptionnelle mais elle est exposée à de multiples pé-

rils : artifi cialisation rapide due à la pression démographi-

que, réchauffement climatique (qui accentue les menaces

sur la ressource en eau et augmente les risques d’inonda-

tion), augmentation des nuisances et des pollutions ayant

un impact avéré sur la santé… Les conséquences de la

dégradation de notre environnement sont aussi source

d’injustice sociale car elles touchent plus ceux dont la vie

quotidienne est déjà diffi cile. La politique régionale ac-

tuelle souffre d’un défi cit de volonté d’appliquer partout

les principes du développement durable.

Nos principes

Quel que soient les projets menés par la Région,

il est impératif que sa participation soit condition-

née au respect de critères environnementaux et

sociaux. La politique d’Europe Écologie répond

aux urgences environnementales dans un esprit

de solidarité visant à corriger les inégalités.

Nos propositions

❈ Gérer l’eau de manière écologique : faire passer

la préservation de la ressource avant les intérêts privés.

Le rôle de la compagnie BRL et le projet Aqua Domitia

doivent être réexaminés dans cette perspective.

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Réinvestir notre territoire, retrouver l’équilibre avec la nature III

• promouvoir une gestion économe et différenciée

(eau potable / eau brute) de la ressource dans tous

les secteurs (domestique, agricole, industriel)

• améliorer la gestion intégrée en bassins versants

• protéger les étangs et le milieu marin : améliorer leur

qualité biologique (ex étang de Thau) en renforçant

l’épuration des eaux usées et en promouvant les tech-

niques écologiques (phytoépuration) ; préserver des

zones d’épandage des crues non urbanisées, planter

des arbres en amont pour retenir l’eau de pluie…

❈ Limiter la vulnérabilité aux submersions marines

en engageant avec l’État un plan de retrait stratégique.

❈ Dynamiser les programmes d’actions de préven-

tion des inondations (PAPI) :

• freiner la dynamique des cours d’eau et ralentir les

fl ux par la restauration des méandres, des champs

d’expansion, des ripisylves et des zones humides

• favoriser les techniques de culture limitant le ruis-

sellement sur les terres agricoles

• développer les systèmes d’information et d’alerte

• limiter les endiguements au strict minimum pour te-

nir compte des situations créées par les erreurs du

passé et travailler à une réelle prise en compte de

la problématique de lutte contre les inondations à

l’échelle du bassin versant.

❈ Protéger la biodiversité

• créer un Observatoire régional de la biodiversité

dont les missions seront de contribuer aux connais-

sances scientifi ques et de diffuser les savoirs par la

communication et l’éducation à l’environnement

• mettre en place des trames vertes et bleues à la

hauteur des enjeux environnementaux et agricoles du

Languedoc-Roussillon afi n de restaurer la connecti-

vité écologique de nos milieux naturels et assurer un

développement urbanistique régional plus équilibré.

• soutenir une gestion forestière vertueuse et l’agro-

foresterie

• engager des actions de protection des animaux

pollinisateurs

• créer une instance de concertation des usagers de

la nature afi n de résoudre les confl its d’usage

• sensibiliser à une chasse écologiquement responsable

• protéger les écosystèmes marins : soutenir le projet

de création du parc naturel marin de la Côte Vermeille.

Mettre à l’étude la fusion avec les parcs catalans

transfrontaliers du Cap Creus et d’Estartit qui pourrait

déboucher sur le plus grand parc maritime européen.

❈ Étudier la possibilité de créer plusieurs nouveaux

parcs naturels régionaux (PNR) : parcs des Corbières/

Fenouillèdes, de la Margeride, des Albères/Emporda, de

la Camargue gardoise et des Garrigues.

❈ Développer les Réserves naturelles régionales

(RNR) en fi xant un objectif de création de 2 RNR par an.

Coordonner leur mise en réseau et doter les organismes

de gestion de moyens fi nanciers suffi sants pour répon-

dre aux objectifs de préservation de la biodiversité sur

ces lieux emblématiques.

❈ Participer activement à l’application du plan na-

tional santé environnement (PNSE 2) qui vise à pro-

mouvoir une politique de prévention, de sensibilisation

et d’éducation à la santé. L’objectif est de mieux lutter

contre toutes les pollutions (atmosphériques, industriel-

les, domestiques), les nuisances sonores, les substances

chimiques (pesticides, produits pharmaceutiques)…

• mettre en place une formation expérimentale de

conseiller en environnement intérieur

• soutenir l’association agréée Air Languedoc pour

mieux surveiller la qualité de l’air dans la région.

26 27

Notre région se trouve dans une impasse politique

causée par un exercice autiste, clientéliste et autoritaire

des responsabilités électives. Les choix fondamentaux

devant lesquels nous sommes exigent pourtant l’impli-

cation de tous : nous devons promouvoir un nouveau

pacte citoyen régional et donner à chacun(e) les outils

qui lui permettront d’agir comme acteur-citoyen(ne).

Avec l’ambition de gouverner autrement, d’une façon

transparente et solidaire, nous ouvrirons largement nos

institutions aux corps intermédiaires, associations, syn-

dicats, mouvements citoyens (…) et nous exercerons

notre droit constitutionnel à l’expérimentation. Nous ren-

forcerons le rôle politique de la Région, au niveau natio-

nal comme au niveau local, et tendrons vers un véritable

gouvernement démocratique régional.

Réformer le conseil et les institutions régionales grâce à de nouvelles pratiques démocratiques

Constat

Notre Région se singularise par la démesure de sa pro-

pagande, par un grand retard dans la pratique active de

la participation citoyenne, et par un taux élevé d’absten-

tion aux élections régionales. L’Agenda 21, une démarche

participative et transversale de développement durable à

l’échelle de notre territoire, est absent de la politique me-

née par la majorité actuelle alors qu’il vise à lutter contre

le dérèglement climatique, préserver la biodiversité, favo-

riser la justice sociale et la solidarité et adopter des mo-

des de consommation et de production durables.

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Décider ensemble de notre avenir : un nouveau pacte démocratique régional IV

Nos principes

Les élus Europe Écologie au conseil régional

s’engagent à aller plus loin que la législation

actuelle dans le respect des principes démo-

cratiques fondamentaux : non cumul de man-

dats, renouvellement limité, parité, mais aussi

comptes-rendus annuels de mandat, et recours

aux médiations. Pour faire de l’exécutif régio-

nal le lieu paritaire de représentation dont nous

avons besoin, nos élus s’engageront person-

nellement en signant une Charte et un contrat

de gouvernement. Ils développeront des outils

de suivi citoyen des décisions publiques. Enfi n,

ils s’attacheront à rendre notre administration

régionale exemplaire.

Nos propositions

❈ Promulguer une charte des élus régionaux et pu-

blier un contrat de gouvernement

❈ Diffuser les délibérations du Conseil Régional (ra-

dios/télévisions/internet).

❈ Réformer le Conseil Économique et social (CESR) :

cette assemblée consultative souffre d’une trop grande

dépendance à l’égard du pouvoir régional. Le CESR doit

être doté de nouveaux moyens d’expression pour devenir

un acteur réel du débat public et s’ouvrir à la diversité des

points de vue, celle des milieux économiques (économie

sociale et solidaire), des associations et des usagers. Il

doit pouvoir être saisi par des groupes de citoyens. Ce

conseil devra aussi se consacrer à un suivi de la Région

et instituer des alertes auprès des élus. Un groupe interne

de prospective sera mis en place pour confronter des vi-

sions contradictoires sur l’évolution de la Région.

❈ Établir un protocole régional de projets : les pro-

jets importants subventionnés par la Région doivent être

portés à la connaissance du public et largement discu-

tés selon le protocole suivant :

• diffusion du projet en ligne et dans des centres pu-

blics locaux de consultation des documents

• organisation de débats exposant des points de vue

contradictoires (experts techniques, chercheurs, asso-

ciations spécialisées, populations concernées, etc.)

• utilisation des radios locales et la presse quotidien-

ne régionale pour éclairer les débats.

• identifi cation et sollicitation des citoyen(ne)s

concerné(e)s pour mettre en place des forums par-

ticipatifs qui ne soient pas de simples réunions de

« présentation ».

❈ Rendre l’administration exemplaire par une ges-

tion sobre, solidaire et démocratique.

L’administration régionale montrera l’exemple dans l’en-

semble de son fonctionnement :

• sobriété énergétique de son parc immobilier

• consommation de produits bio, locaux et du com-

merce équitable

• encouragement à l’utilisation de modes de trans-

ports peu polluants pour l’ensemble de son personnel

• L’ensemble des agents seront formés au dévelop-

pement durable et mieux associés aux décisions de

gestion les concernant. La Région s’engage à res-

pecter enfi n la loi sur l’intégration des personnes

handicapées : au moins 6 % des emplois leur seront

réservés et elle s’assurera de l’accessibilité physique

aux bâtiments.

IVDécider ensemble

de notre avenir : un nouveau pacte

démocratique régional

29

Nos principes

Le débat public doit à la fois être structuré et

encouragé en toutes les occasions et en tous

les lieux. La participation citoyenne doit être

mieux articulée à la prise de décision politique :

si nous voulons vraiment « décider ensemble »,

il nous faut user de notre droit constitutionnel à

l’expérimentation.

Nos propositions

❈ Créer une commission régionale du débat public

❈ Organiser des évaluations citoyennes (jury-ci-

toyen) des politiques publiques, y compris des sub-

ventions aux collectivités locales

❈ Créer un service public régional d’aide aux asso-

ciations dont les fonctions seront d’éditer un annuaire

des associations, de piloter un service juridique d’aide

aux associations, de former des bénévoles et d’aider à

la transformation des contrats annuels en contrats plu-

riannuels

❈ Créer une instance d’attribution de budgets parti-

cipatifs, non seulement pour les lycées (comme cela se

pratique déjà dans de nombreuses régions) mais aussi

pour des expériences locales avec des échelles de ter-

ritoires variables.

❈ Faciliter les consultations électorales d’initiative

citoyenne

❈ Exercer le droit constitutionnel à l’expérimenta-

tion : la Région organisera des « moments démocrati-

ques » de débat et de concertation avec les différentes

RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON L’Écologie maintenant ! Décider ensemble de notre avenir : un nouveau pacte démocratique régional IV

institutions existantes, de façon à ce que les proposi-

tions majoritairement issues du débat puissent être pri-

ses en compte. L’avis des languedociens et des cata-

lans sera par exemple sollicité à travers les Assises de

l’alimentation durable ou des États généraux régionaux

des transports.

Un Parlement régional de l’Eau réunira tous les acteurs

concernés (élus, gestionnaires, associations, organisa-

tions professionnelles, partenaires institutionnels, uni-

versitaires) afi n de défi nir un programme qui assure à

tous un accès équitable et mesuré à une eau de qualité

tout en mettant en place une protection effi cace contre

les risques.

❈ Initier dès notre élection des États Généraux de

la conversion écologique par bassin d’emploi et par

fi lière.

Engager la Région dans la coopération solidaire

Constat

Le développement économique de la région sert

aujourd’hui de prétexte pour encourager l’exploitation

de certaines populations étrangères (ex : implantation

sur le port de Sète de la société israëlienne Agrexco ex-

ploitant les colonies de Palestine). Le respect des droits

de l’homme doivent primer sur la balance commerciale

et le principe d’équité ne s’arrête pas à notre territoire : il

doit aussi concerner nos rapports avec d’autres pays.

Nos principes

La Région doit entretenir la synergie entre les

associations régionales, les acteurs institution-

nels comme l’Union européenne et le ministère

de la coopération et les destinataires de l’aide

au développement. La Région contribuera ain-

si à la mise en place d’éco-fi lières solidaires,

comme pour le textile, du coton malien aux ate-

liers bretons. Elle encouragera les transferts

de technologies et d’expertise dans les deux

sens.

Nos propositions

❈ Créer un service régional d’aide aux projets de

coopération décentralisée : participer aux échanges

et aux actions des associations et collectivités locales

de la région avec les différents pays du Sud

❈ Proposer le développement d’un institut de coo-

pération méditerranéen en s’appuyant sur les pro-

grammes européens (Interreg4c, ENPI-CBCMED) et un

observatoire de la complémentarité avec la Catalogne

❈ Soutenir la création d’une plate-forme technique

pour le développement de l’agriculture biologique

dans le monde méditerranéen.

❈ Développer le trilinguisme français/occitan/cata-

lan dans tous les secteurs de la vie publique et privée.

Diffuser et soutenir également l’usage de la langue des

sourds-muets et du braille.

❈ « Eco-conditionner » les appels d’offres régionaux

en introduisant des critères éthiques et environnemen-

taux pour la sélection des entreprises (pas de fi nance-

ment des entreprises par des banques implantées dans

des paradis fi scaux). La Région a de plus la volonté de

servir de structure d’appui pour les communes qui n’ont

pas obligatoirement les moyens ni les compétences

pour prendre de tels critères en compte dans leurs com-

mandes publiques.

❈ Réformer le Conseil Régional des jeunes en l’arti-

culant avec les lycées.

❈ Créer un forum participatif et un Conseil consul-

tatif des étrangers. La Région ne pouvant pas faire vo-

ter les étrangers, elle prendra un soin particulier à les

associer aux prises de décision lors des consultations

citoyennes, par la création d’un forum participatif et d’un

conseil consultatif des étrangers (selon les recomman-

dations européennes)

Promouvoir une citoyenneté active : décider et expérimenter ensemble

Constat

La démocratie participative est un outil formidable met-

tant les citoyen(ne)s au cœur de la vie politique mais elle

est quasi-inexistante dans notre région.

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L’ÉCOLOGIE, MAINTENANT !

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7, bd Ledru-Rollin

34000 Montpellier

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