Programme de formation d'aides-archivistes pour la...

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Document à diffusion restreinte Rapport technique RP/1981-1983/5/10.1/05 HAITI Création et élaboration de programmes nationaux et régionaux de formation dans le domaine de l'information Programme d e formation d'aides-archivistes pour la réorganisation des archives nationales par Bruno Delmas N- de série : FMR/PQI/83/188 m Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture Paris, 1983

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Document à diffusion restreinte Rapport technique RP/1981-1983/5/10.1/05 HAITI

Création et élaboration de programmes nationaux et régionaux de formation dans le domaine de l'information

Programme de formation d'aides-archivistes pour la réorganisation des archives nationales

par Bruno Delmas

N - de série : F M R / P Q I / 8 3 / 1 8 8

m Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture

Paris, 1983

HAITI

-PROGRAMME DE FORMATION D'AIDES-ARCHIVISTES POUR LA REORGANISATION DES ARCHIVES NATIONALES

par Bruno Delmas

Rapport établi à l'intention du gouvernement de la République d'Haïti par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco)

UNESCO

Rapport technique RP/1981-1983/5/10.1/05 FMR/PGI/83/188 Le 31 décembre 1983 © Unesco 1983 Printed in France

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PLAN DES ARCHIVES NATIONALES

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1. Sanitaires 2. Atelier de reliure 3. Magasin de l'état civil 4. Salle de dactylographie

et de collationnement des extraits

5. Chambre forte n° 1

6. 7. 8. 9.

10.

Chambre forte n° 2 n° 3 n° 4

Bureau du Directeur en cours d'aménagement Secrétariat en cours d'aménagement

11 .

12. 13.

14. 15.

Bureau du Secrétaire général Secrétariat Guichet et salle d'attente Secrétariat Bureau actuel du directeur

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AMENAGEMENT PROVISOIRE PROPOSE

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TABLE DES MATIERES

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I. Introduction 1

II. La situation administrative des Archives nationales 1

(a) Historique des Archives nationales 1

(b) L'Association des archivistes, bibliothécaires et documentalistes francophones des Caraïbes .3

(c) Le nouveau statut des Archives nationales 5

III. Les problèmes fonctionnels des Archives nationales 6

IV. L'état matériel des documents aux Archives nationales 8

V. Les contraintes extérieures aux archives 9

VI. Le programme de formation des aides-archivistes 12

(a) Les contraintes pédagogiques de 1'archivistique 12

(b) Les contraintes tenant aux fonds d'archives conservés 13

( c ) Le contenu du programme 13

VII. La mise en oeuvre 15

VIII. Recommandations 16

ANNEXES

1. Liste des personnes rencontrées dans le cadre de la mission 17

2. Projet de budget des Archives nationales pour l'exercice 1983-1984 19

3. Programmes des cours existant dans différentes facultés et à 1 ' INHACA 21

4. Notices des cours du programme de formation d'aides-archivistes 27

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I. INTRODUCTION

1. Le présent rapport couvre la mission que M. Bruno Delmas a effectuée à Port-au-Prince du 18 juillet au 6 août 1983 comme consultant de l'Unesco.

La mission a été financée au titre du Programme ordinaire de l'Unesco pour 1981-1983 et le but de la mission était défini dans les termes suivants :

"Conseiller les autorités haïtiennes sur la conception d'un programme de deux ans pour la formation d'aides-archivistes à l'Institut national d'administration, de gestion et des hautes études internationales à Port-au-Prince."

Le personnel à qui cette formation sera destinée en premier lieu aura pour tâche de collaborer à la réorganisation des Archives nationales d'Haïti.

2. Ce n'est pas la première fois que l'Unesco s'intéresse aux Archives natio­nales d'Haïti ; pour ne citer qu'un exemple, déjà en 1978 le consultant

avait effectué une mission à l'issue de laquelle il avait attiré l'attention des responsables sur la situation dangereuse dans laquelle se trouvaient les docu­ments des Archives nationales/1.

3. Pour atteindre les objectifs de la mission le consultant s'est informé auprès des personnalités compétentes sur :

- la situation actuelle des Archives nationales et leur évolution prévisible

- l'état des ressources humaines

- les contraintes qui pesaient sur ce projet

Compte tenu de ces éléments, il a élaboré en liaison constante avec M. Jean Wilfrid Bertrand, le nouveau directeur des Archives nationales, qui lui a fourni l'essentiel des informations nécessaires, un projet de programme qui doit permettre de former rapidement des archivistes susceptibles de participer à la réorganisation des Archives nationales. Le consultant tient à remercier M. Jean Fouchard, vice-président du Conseil d'administration de l'Institut national haïtien de la culture et des arts (INHACA), pour l'accueil qu'il lui a réservé. Il ne doit pas non plus oublier tant les organismes gouvernementaux que le PNUD et, en particulier, M. Saidou Tall, représentant de l'Unesco à Port-au-Prince, pour l'aide qu'ils lui ont apportée et qui a grandement facilité sa tâche au cours de cette brève mission/2.

II. LA SITUATION ADMINISTRATIVE DES ARCHIVES NATIONALES

4. Avant d'envisager la conception d'un programme de formation d'aides-archivistes destinés à collaborer à la réorganisation des Archives nationales,

il est indispensable de présenter la situation des Archives nationales telle qu'elle a évolué depuis cinq ans.

(a) Historique des Archives nationales

5. Les Archives nationales d'Haïti sont une institution ancienne. A la suite d'un rapport établi, à la demande du Président Geffrard, par le Secrétaire

d'Etat au Département de l'intérieur et de l'agriculture, un arrêté présidentiel du 20 août 1860 décide la réunion des deux dépôts d'archives publiques établis dans la première moitié du XIXe siècle : les archives du gouvernement (Secretairerie

1. Bruno Delmas, Etat des systèmes d'information des pouvoirs publics et propo­sition de réorganisation et de développement, Port-au-Prince, PNUD/Unesco, 1979 (n° de série : FMR/PGI/79/220 (UNDP), p. 13-16 (par. 44-60) et p. 39-48)).

2. Voir annexe 1, la liste des personnes rencontrées.

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générale du gouvernement, cabinets particuliers, Département de la guerre et de la marine) d'une part, les archives générales (ancienne secrétairerie d'Etat des finances, état civil) d'autre part. A cette occasion, l'établissement des archives générales des finances devient le dépôt général des archives d'Haïti. Par Décret-loi du 18 octobre 1941, le service des archives de l'Etat, géré par la secré­tairerie d'Etat des finances devient "Archives nationales". Rattachées à l'éduca­tion nationale (1961), les Archives nationales relèvent avec l'arrêté du 25 mars 1974 du Secrétaire d'Etat de la justice/ . Deux lois organiques successives (loi du 24 juin 1974 et loi du 18 août 1976) définissent, la première, la place des archives au sein du Département de la justice, la seconde, ses structures, son fonctionnement et ses missions.

6. Ce long exposé historique n'a pas pour but de signaler l'ancienneté des documents d'archives conservés en Haïti, dont on sait qu'ils remontent au

XVIIIe siècle, mais de montrer que la conservation des documents historiques a été un souci constant du gouvernement haïtien. Cependant, la volonté ne peut rien s'il n'y a pas les hommes compétents pour lui donner corps. Dès 1860, le Secrétaire d'Etat au Département de l'intérieur notait : "Mais pour atteindre le but que j'indique, il est indispensable, tout en portant de larges réformes dans la partie matérielle de l'organisation, d'élever le personnel de l'établis­sement à la hauteur de son importante mission."

7. C'est précisément sur ce problème de personnel que toutes les tentatives de réforme ont achoppé. Car non seulement il n'y a jamais eu, à de rares

exceptions près, de personnel véritablement qualifié, mais encore la situation s'est aggravée depuis le rattachement des Archives au Département de la justice. En effet, les archives sont le dépôt central de l'un des deux exemplaires des registres d'actes établis par les bureaux d'état civil de tout le pays. L'augmen­tation depuis une dizaine d'année du flux migratoire des haïtiens vers l'étranger a progressivement changé la nature des tâches effectuées aux Archives nationales. Aujourd'hui la délivrance quotidienne de 150 à 200 extraits accapare totalement le personnel du service, tandis que la réparation des registres, sans cesse mani­pulés, occupe le personnel de l'atelier de reliure. Autant dire que le reste des archives est à l'abandon. Il n'y a pas lieu de s'étonner qu'il n'y ait plus eu aucun versement aux Archives nationales depuis près de quinze ans.

8. Le consultant a déjà fait allusion aux efforts déployés par 1'Unesco et le PNUD au cours des années 1977, 1978 et 1979/2 dans le domaine des archives,

des bibliothèques et de la documentation, efforts qui ont débouché sur la rédac­tion d'un document de projet du PNUD, intitulé Développement des services de la documentation, des archives et des bibliothèques, soumis au gouvernement en avril 1979. Malheureusement, des circonstances contraires n'ont pas permis à cet important projet d'aboutir.

9. Toutefois, dans le domaine des archives, quelques progrès ont pu être réalisés grâce à l'action de la Société haïtienne d'histoire et de géographie.

Fondée il y a soixante ans et la plus ancienne de ce type des Caraïbes, elle a développé 1'idée de créer un centre de documentation historique général pour mettre à la portée de la jeunesse haïtienne des documents qui n'étaient accessibles qu'en France, aux Etats-Unis d'Amérique, en Grande-Bretagne, en Espagne, etc.

1. Les derniers directeurs des archives ont été M. Laurore Saint-Just (1961-1974), Me Enoch Trouillot (1974-1980), Me Blanchard (1981-1982).

2. Silvère Willemin, Haïti. Evaluation et développement des services de biblio­thèques, Paris, Unesco, 1977 (n° de série : FMR/BEP/PGI/77/141). A.A. Bousso et S. Willemin, Haïti. Formation de spécialistes des sciences de l'information, Paris, Unesco, 1979 (n° de série : FMR/PGI/79/157). B. Delmas, Haïti. Etat des systèmes d'information des pouvoirs publics et proposition de réorganisation et de développement, Port-au-Prince, PNUD/Unesco, 1979 (n° de série : FMR/PGI/79/220 (UNDP)).

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Grâce à l'aide de l'ambassade des Etats-Unis, 140.000 pièces ont pu être photo­copiées et 1'Unesco/1 a permis la réalisation du microfilm des deux séries les plus importantes pour l'histoire d'Haïti au XVIIIe siècle, et conservées aux Archives nationales à Paris. Ces documents ont été confiés à la garde de la Société haïtienne d'histoire et de géographie qui avait déjà la charge du Musée de la nation haïtienne. De même, grâce à l'Unesco un guide des sources pour l'histoire de St-Dominique conservées en France a été réalisé. Mais cette action archivistique, en faveur des chercheurs haïtiens n'a pas concerné les Archives nationales d'Haïti elles-mêmes.

(b) L'Association des archivistes, bibliothécaires et documentalistes francophones des Caraïbes

10. Cependant, il ne faut pas croire que tout ce travail effectué en coopération constante avec les responsables et les professionnels haïtiens du domaine ait

été inutile. Si du côté des organismes nationaux et internationaux les actions tournaient court, les professionnels, stimulés et mobilisés par deux ans d'acti­vité intense et notamment par le stage organisé par 1'Unesco à l'Institut pédago­gique national en 1978, prenaient le relais.

11. En effet, le stage a été un véritable catalyseur et a provoqué la prise de conscience et le regroupement des professionnels auparavant dispersés et

démunis, et qui disposaient désormais de documents pour fonder leur réflexion et leur action. Après plusieurs mois de tâtonnements, était créé le 20 octobre 1979, à Fort-de-France (Martinique), à l'occasion du Congrès de l'ACURIL/2, l'Association des archivistes, bibliothécaires, documentalistes francophones des Caraïbes (AABDFC dans la suite du texte), dont le siège est à Fort-de-France, et dont les Haïtiens composent la section haïtienne.

12. Cette formule permet de rassembler pour la première fois les professionnels haïtiens, elle brise leur isolement et facilite les échanges avec des pro­

fessionnels voisins, confrontés aux mêmes problèmes. Sous l'impulsion de son président, Jean-Wilfrid Bertrand, la section haïtienne grandit rapidement. De 15 membres en 1979, elle est passée aujourd'hui à près de 70, représentant 26 institutions, dont 22 publiques. Elle est organisée en trois sections : relations publiques, recherche et formation. Elle publie un bulletin d'informa­tion à l'intention de ses membres/3, développe des actions de sensibilisation des responsables, s'attache à valoriser les ressources humaines en organisant des cours de formation continue pour les personnes en fonctions, qui n'ont reçu aucune formation professionnelle, afin de les rendre plus compétents et d'assurer une meilleure gestion du patrimoine documentaire national. Cependant, cette action est essentiellement tournée vers les bibliothèques. Depuis le passage du cyclone Allen (1980) qui a fortement éprouvé la Bibliothèque nationale, un important travail de réorganisation y est accompli. Celle-ci élargit son rôle en 1982 en recevant une collection d'ouvrages du Musée de la nation haïtienne, en établissant le catalogue et l'inventaire des fonds de la Société haïtienne d'histoire et de géographie et de 1'ex-Amicale du lycée Pétion. Elle entreprend des démarches pour faire participer Haïti à l'ISBD, prépare une loi sur le dépôt légal, parti­cipant ainsi à l'action de développement de l'information scientifique et tech­nique que la direction du Programme général d'information de 1'Unesco promet dans la région des Caraïbes.

1. Bruno Delmas. Rapport à 1'Unesco non publié sur la "Création d'un centre d'études et de recherches historiques", septembre 1978.

2. Association des bibliothèques universitaires et de recherche des Caraïbes fondée en 1969, elle regroupe une majorité de membres hispanophones et anglophones.

3. Bulletin d'information de l'AABDFC (Section Haïti), 8 fascicules parus.

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13. Des études de réorganisation sont confiées à l'AABDFC depuis deux ans. Outre la Bibliothèque nationale, le Rectorat de l'Université d'Etat d'Haïti,

il faut citer le Bureau national de technologie, la Section de conservation et de distribution du journal officiel "Le Moniteur" aux presses nationales, le Département des travaux publics, transports et communications, et la Centrale autonome métropolitaine d'eau potable (CAMEP) pour les archives. Enfin, après avoir essayé de développer le Département de bibliothéconomie et d'archivistique de la faculté d'ethnologie, qui n'a véritablement d'existence que sur le papier, l'Association se tourne depuis 1980 vers le projet d'une école nationale de bibliothécaires qui pourrait ultérieurement s'ouvrir à la formation d'archivistes puis de documentalistes. Des projets dans ce sens sont soumis à la Commission nationale pour 1'Unesco, tandis que fin 1982, un cours intensif de bibliothé­conomie est envisagé et qu'enfin des bourses sont demandées pour permettre à des membres de l'AABDFC d'aller préparer le Certificat d'aptitude aux fonctions de bibliothécaire (CAFB) à Fort-de-France ou de se rendre à l'Université des Indes occidentales (Mona, Jamaïque), pour y recevoir une formation de sous-bibliothécaires.

14. Les Archives nationales sont jusqu'alors restées en dehors du mouvement. Cependant en septembre 1982, devant les problèmes soulevés par la délivrance

des extraits d'actes d'état civil (cf. par. 7), M. Bertholin Edouard, alors secrétaire d'Etat au Département de la justice, forme une commission de quatre membres (trois avocats et le Directeur général des Archives), à laquelle se joint l'ingénieur du Département. Elle est chargée d'établir un rapport sur la restruc­turation des Archives nationales, dont la situation ne fait qu'empirer. Une partie des documents entassés au-dessus des chambres fortes est transportée dans une villa louée au Directeur des Archives. Les locaux sont réparés, certains repeints en septembre. Une réorganisation est en cours qui doit permettre de séparer le personnel (de l'état civil) du public par la construction de guichets. Il est envisagé de recruter des étudiants (issus des facultés des sciences humaines et de droit) pour assurer le traitement des documents historiques, tandis qu'un quart des employés, pour la plupart incompétents/ sont renvoyés.

15. L'AABDFC qui suivait l'évolution de la situation décide alors d'écrire au Ministre pour lui manifester son inquiétude devant l'absence d'archiviste

professionnel au sein de la commission. Une délégation de l'Association, reçue par le ministre est informée des projets et rencontre la commission de restructu­ration en vue d'élaborer un nouveau plan d'action. Puis l'Association forme une commission de cinq membres pour assurer l'encadrement technique du personnel en fonction. Enfin le 29 octobre 1982, le Directeur général des Archives nationales est remplacé par une commission de direction provisoire de trois membres/1, tota­lement indépendante de l'ancienne administration et résolue à combattre toutes les irrégularités qui s'étaient développées aux Archives nationales.

16. Des dispositions administratives sont immédiatement prises pour éliminer toute fraude, délivrer dans les délais les plus brefs les extraits d'actes

d'état civil dont des centaines de demandes sont en souffrance, supprimer les attroupements aux portes des Archives. La commission entreprend le recolement des registres d'état civil, dont beaucoup semblent avoir disparu.

17. Un plan de sauvetage des documents historiques est élaboré. Il prévoit la fumigation de tous les documents conservés dans les chambres fortes, la mise

en carton de ces papiers, le remplacement des rayonnages en bois par des rayon­nages métalliques et le réaménagement des chambres fortes (éclairage, aération ou climatisation). Dans le même temps le Département de la justice présente à 1'Unesco un avant-projet de formation d'aides-archivistes, dans le but d'obtenir la venue d'un expert pour mettre au point avec les responsables- haïtiens un pro­gramme ponctuel de formation de vingt étudiants-fonctionnaires destinés à rem­placer les employés renvoyés.

1. Commission composée de Marcel Désir, avocat, président ; Bayard Vincent, avocat et J.-Wilfrid Bertrand (bibliothécaire de la bibliothèque de l'Institut franco-haïtien et président de l'AABDFC).

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18. En janvier 1983, le Secrétaire d'Etat à la justice est remplacé, la commis­sion doit faire face à la résistance d'une partie du personnel et intégrer

un personnel nouveau, non qualifié, affecté aux Archives par le Département/ . Toutefois, le projet de formation d'aides-archivistes soumis à 1'Unesco par le truchement de la commission nationale haïtienne, prend corps.

(c) Le nouveau statut des Archives nationales

19. Cependant, la situation allait à nouveau évoluer de façon favorable aux Archives. En effet, le 21 octobre 1982 était créé le Musée du Panthéon

national (MUPANHA). Ce musée, dont le conseil d'administration est présidé par Mme Michèle B. Duvalier, la Première Dame du pays, s'était fixé dès l'origine des objectifs beaucoup plus larges, que ne le laissait supposer son titre, en se voulant un lieu de rencontre de la culture et de l'histoire haïtienne. Aussi par une évolution logique, le MUPANHA sert de pivot quelques mois plus tard à une institution nouvelle créée par la loi organique du 30 juin 1983 : l'INHACA. L'Institut national haïtien de la culture et des arts est un organisme autonome à caractère administratif et culturel placé sous la tutelle du Secrétaire d'Etat de la présidence. En fait, et sans en avoir le nom, l'INHACA, par la sollicitude des pouvoirs publics et ses attributions joue le rôle d'un véritable Ministère de la culture.

20. En effet, la loi créant l'INHACA, regroupe au sein de cet organisme, le MUPANHA, la Bibliothèque nationale, le Bureau d'ethnologie, les sites et

les monuments historiques, l'Ecole nationale des beaux-arts, la Commission nationale de coopération avec 1'Unesco, les problèmes de droits d'auteurs, l'Institut de sauvegarde du patrimoine national et les Archives nationales, démembrées de ce fait du Département de la justice.

21. Ainsi, les Archives se trouvent incorporées dans une structure nouvelle. L'INHACA comprend un conseil d'administration et une direction générale

composée d'une inspection générale, d'une direction administrative et de trois directions spécialisées. Ces directions spécialisées sont : la Direction des musées, archives et bibliothèques ; la Direction des monuments, sites préhisto­riques, historiques, archéologiques et naturels ; la Direction des lettres et des arts. Les directions spécialisées sont des organes de réflexion, de concep­tion, d'études et, le cas échéant,td'exécution. Elles ont à leur tête un directeur/2.

22. Parmi ses objectifs, l'INHACA doit "encourager la création de centres de recherches scientifiques ouverts aux chercheurs nationaux et étrangers" ,

"inventorier, inscrire et classer (...) les documents et fonds d'archives (...)" ; "assurer ou contrôler la réédition et la diffusion des ouvrages d'auteurs haïtiens entrant dans le patrimoine national" ; "contrôler la sortie du territoire national des objets et documents préhistoriques et historiques, de toutes oeuvres d'art en général" ; "assurer spécialement la promotion des archives ..."/3. Enfin, il est précisé que les Archives nationales sont un service extérieur ou décon­centré/'* donc autonome, avec de larges possibilités d'action puisqu'il est prévu que le conseil d'administration de l'INHACA a le pouvoir d'approuver les projets de création d'annexés de musées, de bibliothèques et d'archives régionales ou municipales"/5.

1. J.-Wilfrid Bertrand. Les Archives nationales au cours des six derniers mois, bulletin d'information de l'AABDFC (section Haïti), p. 12-19.

2. Loi portant création de l'INHACA, Section III, art. 15, 16 et 17. 3. Ibid., Section II, art. 4, par. 5, 9, 13, 15 et 16. 4. Ibid., Section III, art. 18. 5. Ibid., Section I, art. 6.

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23. Dès lors, le statut des Archives nationales se trouve rehaussé, ses possibi­lités d'action renforcées, ses objectifs redéfinis. Pour parachever cette

réforme fondamentale, Jean-Wilfrid Bertrand, l'artisan le plus ardent de la réforme des Archives, est nommé, par commission du Président de la République, Directeur des Archives nationales le 11 juillet 1983 et, le 24 juillet, une personne faisant fonction d'administrateur, Me Marcel Désir, est installée. Telles sont les conditions nouvelles que le consultant a trouvées le 18 juillet à son arrivée à Port-au-Prince.

24. Ainsi se trouve relancée l'élaboration d'une nouvelle loi sur les Archives qui, dans l'esprit des missions de 1'INHACA,donnera à l'institution les

moyens juridiques et financiers (déjà les Archives nationales ont la possibilité de récupérer sur leur compte les taxes perçues pour la délivrance des extraits d'état civil), ce qui permettrait de résoudre les plus gros problèmes de personnel et de fonctionnement et de développer une véritable politique archivistique/1. De même, un projet de nouveaux locaux prend corps, le terrain d'un ancien hôtel, en bordure du Champ-de-Mars est même réservé pour cet usage/^ et le programme de construction d'un dépôt d'une capacité d'environ 10.000 mètres linéaires est établi.

25. C'est dans cette perspective nouvelle que s'inscrit le projet de programme de formation.

III. LES PROBLEMES FONCTIONNELS DES ARCHIVES NATIONALES

26. La volonté de sauvetage et de modernisation des Archives nationales, mani­festée par les autorités haïtiennes depuis quelques semaines, ne peut

aboutir que si un certain nombre de problèmes fonctionnels sont résolus immédia­tement. Le dépôt des Archives nationales est plein, il est plus que plein : il y a trop de papiers, trop de personnel, trop de "clients" pour l'espace disponible ;

- près de 6.000 mètres linéaires de papiers s'entassent dans un espace de 592 m2 qui, s'il était rationnellement occupé, ne pourrait en recevoir plus de 4.000. Ceci explique l'abandon de la politique des versements depuis plus de quinze ans, des tas d'archives à même le sol que l'on rencontre en plusieurs points du dépôt, les mauvaises conditions de conser­vation, le désordre généralisé ;

- avant le licenciement de 20 employés, le personnel des Archives disposait, tout compris, d'une moyenne de 3,5 m2 par personne pour manipuler les registres, copier les extraits et les collationner, etc. Ceci explique les trop nombreux registres abandonnés çà et là, leur détérioration accé­lérée et la transformation de la chambre forte n° 1 en couloir de circulation ;

- les guichets de réception des demandes et de délivrance des extraits d'actes d'état civil donnent sur un hall d'environ 85 m2 qui sert de salle d'attente chaque jour à plus de 200 personnes. Ceci explique l'ambiance surchauffée, l'énervement et parfois même la colère des citoyens qui, trop souvent, s'y manifestent.

27. Comment améliorer la situation ? On ne peut attendre les trois ou quatre ans nécessaires à la construction d'un nouveau dépôt et, dans un premier temps,

la formation de 20 aides-archivistes (qu'on mettra où et pour faire quoi ?), si elle est indispensable, ne suffit pas à régler le problème.

1. Annexe 2 : Projet de budget des Archives nationales. 2. Depuis le 18 juillet. Après l'approbation du conseil d'administration de

l'INHACA, le terrain a été réservé. Au moment de mon départ, le 5 août, M. Hermantin, directeur général de l'INHACA, m'a déclaré qu'un architecte, M. Sacha Thébaud, était pressenti pour établir les plans de la nouvelle construction.

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28. Les autorités sont conscientes de ces difficultés. Le transfert des guichets et de la salle d'attente, prévu pour la fin du mois d'août, dans un bâtiment

en cours d'aménagement situé dans la cité de l'exposition, ramènera le calme aux Archives nationales et offrira des conditions d'attente plus convenables pour les citoyens. Mais ceci ne résout en rien le problème de la place pour les employés. Aux Archives nationales, l'espace ainsi libéré doit être aménagé pour servir de salle de travail pour les futurs aides-archivistes.

29. Pour ce qui concerne le problème de la place pour stocker les documents, il faut trouver un local suffisamment vaste (450 m2 environ) pour y'entre­

poser les documents qui se trouvent sur les chambres fortes et dégager un peu d'espace au sol pour permettre le travail des archivistes. Le jour même de mon départ, le directeur des Archives nationales, sur instruction du directeur général de l'INHACA, m'a montré un local, contigu à la nouvelle salle d'attente qui, après désinsectisation des abords, réparations et équipement, devrait per­mettre de libérer le dessus des chambres fortes et la villa Accacia (dont le loyer mensuel est de 600 dollars) et de traiter sur place les documents entreposés.

30. Enfin, l'espace pour les hommes est aussi lié à un problème d'organisation. Toutes les qualifications et toutes les fonctions se trouvent aujourd'hui

mêlées du fait que sont aussi mêlés les documents courants, intermédiaires et définitifs ou historiques. L'idée a circulé un temps qu'on aurait pu retirer l'état civil des Archives nationales comme si on pouvait retirer le peuple de la mémoire de la Nation !

31. Le problème de l'état civil est simple, pourtant, à régler : les Archives nationales concentrent tous les ans l'un des deux exemplaires des registres

de naissances, de mariages et de décès établis sur tout le territoire national. Ces registres sont rangés par localités, par ordre chronologique et par séries de registres (naissances, mariages, décès). Or, on a pu constater que les registres de naissances antérieurs à 1920 ne sont pratiquement jamais demandés, de même que les registres de mariages antérieurs à 1940 et qu'on a exceptionnellement recours aux registres de décès. Dès lors, pourquoi ne pas regrouper sur le dessus des chambres fortes, préalablement aménagées, l'état civil le plus ancien, soit entre les 3/5 et les 2/3 du total, le mettre sous la responsabilité d'une ou deux personnes qui seraient chargées de le tenir en ordre et de faire les recherches nécessaires dans ces registres ? De même, après avoir regroupé l'état civil le plus souvent demandé, pourquoi ne pas confier telles ou telles séries en fonction des demandes/1 à tel ou tel employé qui serait responsable des recherches, du rangement et de la conservation des registres qui lui seraient ainsi plus spécia­lement attribuées ? Ainsi, l'ordre et le bon état pourraient être tenus et contrôlés ,- aujourd'hui, les recherches étant traitées indifféremment par les employés, personne n'est véritablement tenu de prendre soin des documents et de les ranger ; certains employés, même contrairement à toute règle hiérarchique, se seraient créés des petits domaines réservés/2.

32. L'espace dégagé au rez-de-chaussée devrait permettre d'aménager une salle de travail pour les archivistes et un dépôt pour les archives définitives,

une fois qu'elles auraient été triées, classées, inventoriées et mises en cartons ; ce qui permettrait de s'attaquer aux documents conservés dans les chambres fortes et de réaménager celles-ci. Cette réorganisation semble un préalable à toute entreprise de formation, c'est-à-dire à toute entreprise de traitement scienti­fique et de conservation des documents qui sont la mémoire de la nation haïtienne.

1. L'état civil de Port-au-Prince et de sa région est le plus demandé. 2. Dès qu'on aurait formé du personnel, on pourrait envisager de prendre

contact avec les Mormons (Saints des derniers jours) pour essayer de mettre sur pied une campagne de microfilmage de l'état civil ancien, comme cela a été fait dans de nombreux pays européens.

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IV. L'ETAT MATERIEL DES DOCUMENTS AUX ARCHIVES NATIONALES

33. L'évaluation quantitative de la masse des documents conservés aux Archives nationales est à peu près telle que le consultant l'a déjà indiqué/1 :

400 m 1. environ par chambre forte et 1.200 m 1. pour l'état civil. En revanche, la masse des documents entassés au-dessus des chambres fortes semble plus impor­tante, le double au moins de ce qui m'était apparu en 1978 ; ainsi, ce ne sont pas 4 km de papiers qui se trouvent aux Archives nationales, mais au moins 5.500 m 1. Pour donner une autre idée, elle aussi approximative de la réparti­tion chronologique des documents que l'on trouve aux Archives nationales, on peut dire que 10 % concerne la période 1789-1860/1870 ; 20 % les années 1860/1870-1915 ; 40 % la période de l'occupation américaine et 30 % la période 1934-1982, cette dernière période étant surtout représentée par les registres d'état civil, auxquels il faudra penser à ajouter tous les documents en souffrance dans les services et non encore versés.

34. L'état matériel des documents aux Archives nationales ne s'est pas amélioré depuis cinq ans. Certes, les chambres fortes n° 1 et 2 sont désormais

ouvertes, ce qui a permis de faire baisser la température et l'humidité qui y régnaient ; mais en cinq ans, les termites ont poursuivi leur travail de destruc­tion et on voit leurs galeries courir sur le béton et tendre leurs conduits comme des antennes en direction des rayonnages de bois et des documents. D'autre part la chambre forte n° 1, servant de couloir de communication entre la salle de dactylographie des extraits d'état civil et le magasin de l'état civil, un grand nombre de personnes qui n'ont rien à y faire y circulent. Il lui semble que le désordre et le vandalisme s'y étaient développés/2 : aux piles de papiers couverts de poussière entassées sur les rayonnages et aux tas de papiers écroulés par terre se sont ajoutés les documents froissés et bourrés dans les rayonnages, comme si, après les avoir retirés d'une pile, on n'avait pas voulu prendre la peine de les remettre en ordre ; parfois même, on a l'impression d'actes gratuits.

35. Des souris courent en plein jour dans le dépôt.

36. Le consultant a déjà parlé des papiers que l'acidité brunit et rend cassants ainsi que des encres qui les découpent en dentelles, en lanières ou en con­

fettis lorsqu'il s'agit de tableaux ou de comptes.

37. Une partie des documents entassés au-dessus des chambres fortes ont été mis en cartons, transférés dans une villa et fumigés. Le reste est toujours là,

sous une épaisse couche de poussière qui, d'une certaine manière, le protège de l'attaque des insectes.

38 La situation des registres d'état civil ne s'est pas améliorée en cinq ans (voir les par. 7, 16, 24, 28). On est passé de la délivrance de 50 à

70 extraits d'actes par jour à 150 à 200. Dans cette partie du dépôt, garnie de rayonnages métalliques, aérée et bruyante étant donné les manipulations inces­santes qui s'y effectuent, les registres sont dans un état de désordre et de délabrement matériel inimaginable, beaucoup sont d'ailleurs égarés. Mais ceci n'empêche pas l'attaque des registres récents (années 1950) par les termites cheminant sous le couvert des socles métalliques des rayonnages.

1. Voir le rapport déjà cité au paragraphe 1. 2. Il n'est pas normal que n'importe qui puisse circuler dans les magasins.

Seules, les personnes des Archives, responsables de leur intégrité, devraient y avoir accès.

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39. Le 4 août dernier, une entreprise de désinsectisation est venue inspecter longuement le dépôt pour examiner les moyens de le traiter complètement :

documents des chambres fortes, tas de papiers qui les surmontent, état civil, socles de rayonnages, murs et plafonds de bois. Cette opération d'assainissement est, en effet, une des plus urgentes, mais elle nécessite auparavant, pour être efficace, de débarrasser le dessus des chambres fortes.

V. LES CONTRAINTES EXTERIEURES AUX ARCHIVES

40. Le but de la mission, rappelé plus haut, était d'établir un programme de formation en deux ans pour des aides-archivistes, au sein de l'Institut

national d'administration, de gestion et des hautes études internationales. Il restait à vérifier que ce cadre correspondait bien toujours aux objectifs des autorités et aux besoins réels des Archives et il fallait aussi répondre à des questions complémentaires sur le niveau de recrutement, donc de formation ini­tiale, ou sur le statut de ces élèves-fonctionnaires, par exemple.

41. Le choix de former des aides-archivistes correspond bien aux besoins d'un service dont la direction vient d'être réorganisée et rajeunie. Celle-ci

doit pouvoir s'appuyer assez rapidement sur une équipe de cadres moyens véri­tables professionnels dont la solidité sera celle de l'institution elle-même. Ils formeront également le vivier dans lequel on pourra puiser, lorsque le besoin s'en fera sentir, les cadres nécessaires aux développements ultérieurs de l'insti­tution. Ces cadres moyens doivent avoir, nous y reviendrons, une bonne connais­sance des archives, de l'histoire et des institutions d'Haïti.

42. Mais, concernant ces aides-archivistes, il faut répondre à trois questions : qui, combien, comment ? La première question est de savoir qui recruter, sur

quels critères. On peut envisager de sélectionner les meilleurs éléments des Archives nationales et de leur donner cette formation. La formule présente l'avan­tage d'assurer la promotion des éléments les plus intéressants et qui connaissent déjà les archives/*.

43. Elle se heurte cependant à deux difficultés. La première est que l'on peut difficilement faire appel à des personnes enfoncées depuis trop longtemps

dans la routine de mauvaises habitudes, la seconde, c'est que depuis quinze ans environ, personne aux Archives nationales ne s'occupe véritablement d'archives. Aussi, sauf exception, cette formule ne peut assurer le recrutement normal des personnes à former. On a donc intérêt à rechercher des éléments jeunes, sans préjugés ni mauvaises habitudes, que l'on pourra former d'emblée suivant les bonnes méthodes. Dans cette hypothèse, deux possibilités s'offrent à nous.

44. La première solution envisagée consiste à recruter des étudiants après deux années validées d'études universitaires. Cette formule présente l'avantage

apparent de s'adresser à des jeunes ayant atteint un certain niveau puisque le tiers seulement des bacheliers entre, après examen, chaque année à l'Université et que, au bout de deux ans, un certain nombre abandonne l'université. Dans cette hypothèse, se pose la question : dans quelles facultés ou écoles supérieures recruter ? Si l'on élimine a priori les facultés de médecine et de pharmacie, des sciences, d'odontologie, d'agronomie et de médecine vétérinaire et l'école d'arpentage, il reste :

- la faculté de droit et des sciences économiques - la faculté d'ethnologie - la faculté des sciences humaines - l'Institut national d'administration de gestion et des hautes études internationales (INAGHEI)

- l'Ecole normale supérieure

1. Dans-le cadre de cette formation il est également prévu d'accueillir deux ou trois stagiaires originaires des services d'archives des Antilles françaises. Les responsables de ces services en auraient exprimé le désir au sein de l'AABFC.

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45. L'Ecole normale supérieure paraît, à première vue, celle qui est susceptible de fournir les meilleurs éléments. Mais avec 21 élèves en deuxième année

en 1981-1982 et, compte tenu des besoins du Département de l'éducation nationale, il paraît difficile de le priver, si peu que ce soit, d'une partie de ses futurs professeurs.

46. Restent les facultés précitées et l'INAGHEI," l'examen du programme des cours des première et deuxième années de ces établissements se révèle très

décevant/-'-. On ne trouve aucun enseignement d'histoire haïtienne, les cours d'institutions portent sur l'histoire des institutions en général, sans véritable référence aux institutions nationales. L'INAGHEI est voué à la gestion et comme je l'ai déjà indiqué au paragraphe 13, le Département de bibliothéconomie et d'archivistique de la faculté d'ethnologie, non seulement n'existe que sur le papier, mais aussi présente un programme inconsistant et totalement inadapté/2. On constate donc que cette solution séduisante a priori est plutôt une impasse et l'on peut se demander en outre si des étudiants ayant achevé avec succès leur deuxième année de faculté interrompraient volontiers, sauf exception, des études supérieures pleines de promesses pour suivre une filière courte et entrer dans l'administration. Quelle serait au demeurant la motivation de ces étudiants ? Le métier d'archiviste requiert une véritable vocation.

47. Qui plus est, le nombre restreint des candidats potentiels, une centaine environ d'après les statistiques de 1981-1982/3, rend aléatoire non seule­

ment une véritable sélection, mais sans doute aussi le simple recrutement envisagé.

48. Il semble plus réaliste de se tourner vers les bacheliers. Cette solution présente l'avantage de s'adresser à des éléments jeunes (19 ans), qui

sortent des études secondaires où ils ont étudié l'histoire et la géographie d'Haïti/4. Beaucoup, faute de moyens, ne poursuivent pas leurs études. Dans la masse annuelle des nouveaux bacheliers (ils étaient 2.243 l'an dernier), on doit trouver suffisamment de candidats pour pouvoir, sur avis des directeurs d'établis­sement, au vu des notes obtenues aux deux baccalauréats, et en faisant passer un examen d'aptitude/^ et après un entretien, choisir les meilleurs candidats, les plus aptes et les plus motivés. Cette formule offre un choix beaucoup plus large que celle de la deuxième année de faculté dont nous avons dit que les années d'études n'apportaient pas, pour leur futur métier, un enrichissement significatif. Cela permettrait peut-être aussi de limiter les risques d'hémorragie des personnes formées qui est une des faiblesses du pays. A titre d'exemple, les cinq restau­rateurs formés en 1979 au Centro-midca (République dominicaine) , dans le cadre du projet de documents historiques au Musée de la Nation haïtienne (projet soutenu par 1'Unesco) l'on quitté après deux ans d'exercice pour des postes mieux rémunérés en Haïti, voire même à l'étranger (Etats-Unis, Colombie). Les équipe­ments modernes, transférés du Musée à la Bibliothèque nationale en 1982 avec les restaurateurs, sont aujourd'hui inutilisés.

1. Voir en annexe 3 les programmes de ces enseignements. 2. Cette institution ne semple pas en mesure d'assumer la formation dont les

Archives nationales ont besoin. 3. En effet, d'après la Direction de la planification du Département de l'éducation

nationale pour l'année 1981-1982, il y avait 70 étudiants en 3e année pour les deux Départements de droit et de sciences économiques, 14 étudiants en 3e année pour les quatre sections de la faculté d'ethnologie, 75 en 3e année pour toute la faculté des lettres et sciences" humaines, 23 en 2e année de l'INAGHEI (l'INAGHEI a une année préparatoire entre le baccalauréat et la première année) pour quatre options : administration publique, gestion des affaires, sciences comptables et relations internationales.

4. Pour les bacheliers on pourrait fixer à 24 ans la limite d'âge du recrutement afin de constituer une équipe jeune.

5. L'examen pourrait consister en un certain nombre de tests d'aptitude : copie de documents, correction de textes erronés, classement de documents en désordre, etc.

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49. C'est pourquoi il convient ici d'aborder franchement la question des rému­nérations et des salaires. Il ne suffit pas de sélectionner et de former

des aides-archivistes. Encore faut-il les attacher aux Archives par un contrat de formation convenablement rémunéré (200 dollars) et qui comporte l'obligation de servir l'Etat pendant cinq ans tout en laissant à ce dernier la liberté de ne pas recruter au terme de la formation ceux qui se seraient fourvoyés. Il est non moins indispensable de prévoir ensuite une rémunération et une carrière suffi­samment attrayantes pour garder ce personnel. En particulier, cette carrière doit pouvoir se développer non pas en fonction de diplômes universitaires sans aucune relation avec le métier d'archiviste, mais en fonction des travaux réalisés, des responsabilités assumées et des capacités révélées par les archivistes dans l'exercice de leurs fonctions aux Archives nationales.

50. Il faudra leur préciser dès le départ les règles déontologiques du métier (secret, honnêteté) et, si l'on constate le moindre manquement, être impi­

toyable, non seulement pour l'exemple, mais pour la survie de l'institution et 1'intégrité du patrimoine national.

51. Les heures de travail dans l'administration sont de six heures par jour pendant cinq jours de 8 heures à 14 heures (trente heures par semaine).

L'enseignement et les travaux pratiques pourraient retenir les élèves une vingtaine d'heures par semaine.

52. Combien ? L'objectif fixé est de former vingt aides-archivistes. Pour les raisons d'étroitesse des ressources humaines que nous venons d'examiner il

semble artificiel et il est en outre pédàgogiquement difficile de former d'un coup vingt aides-archivistes, surtout si l'effort doit, l'année suivante, retomber et il ne peut que se relâcher après ce type d'opérations trop brutales. En revanche, des promotions d'environ huit étudiants permettraient d'élargir le choix sur deux ou mieux trois ans, d'assurer un meilleur encadrement pédagogique et une intégration progressive dans le service. Celle-ci doit permettre d'accom­pagner la réorganisation des Archives nationales (construction des nouveaux locaux par exemple) et non la précéder ; faute de quoi, on provoquerait des blocages et des distorsions qui gêneraient le développement même de la politique des Archives.

53-. Où former ces aides-archivistes ? Il avait été envisagé d'utiliser les locaux de l'INAGHEI pour accueillir les élèves. Pour des raisons psychologiques et

pédagogiques, il paraît plus judicieux de les former aux Archives nationales. Psychologiquement tout d'abord. Si l'on veut former des aides-archivistes, c'est précisément pour remplacer un personnel non formé et routinier. En dépit de vingt licenciements, plus de soixante personnes composent encore le personnel actuel des archives. Plutôt que d'injecter brutalement dans un an un personnel inconnu, une formation sur place peut avoir une grande valeur démonstrative auprès du personnel ancien et accompagner le travail de réorganisation et de modernisation par ailleurs en cours. Cela incitera à changer ceux qui sont intéressés par leur métier et poussera les autres à demander une autre affectation; ainsi en trois ou quatre ans peut-on espérer avoir renouvelé le personnel dans ses mentalités et ses méthodes de travail. Pédàgogiquement ensuite, la formation des aides-archivistes doit être très largement pratique ; cette pratique ne peut se faire qu'aux Archives nationales, où ils auraient passé de toute façon la majeure partie de leur temps. Autant simplifier les choses et, puisqu'il faut aménager aux Archives un local d'enseignement, pourquoi n'y point donner aussi les cours ?

54. Quelle doit être la durée de la formation ? L'hypothèse de départ était de deux ans, là encore elle a dû être révisée pour tenir compte des réalités

et des besoins effectifs.

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55. Comme indiqué plus haut, l'AABDFC (section Haïti) avait formé le projet de créer pour la région une école de sous-bibliothécaires, qui à l'image de

l'EBAD du Sénégal pourrait ultérieurement s'ouvrir à la formation d'archivistes puis de documentalistes. Il s'agit là d'un projet lourd, de longue haleine, impossible à mettre en oeuvre immédiatement sans une importante aide internatio­nale qui, en ces temps difficiles, ne va pas de soi. Au surplus, il ne semble pas que le potentiel de personnes à former soit aussi large que celui que l'on trouve dans l'Afrique francophone et puisse justifier de tels investissements. Par ailleurs, depuis cette année, la formation de sous-bibliothécaires haïtiens va pouvoir être réalisée, par l'envoi de six boursiers à la préparation au certificat d'aptitude aux fonctions de bibliothécaires (CAFB) qui doit avoir lieu à Fort-de-France avec l'aide du Centre international de recherches, d'échanges et de coopération avec les Caraïbes et l'Amérique latine (CIRECCA/Aupelf) et l'Agence de coopération culturelle et technique. Daos ces conditions et compte tenu des impératifs des autorités haïtiennes, il paraît plus réaliste pour la formation d'aides-archivistes d'envisager une formule du type CAFB, mieux centrée sur les archives, plus courte et plus souple. C'est donc la formule originale d'une sorte de Certificat d'aptitude aux fonctions d'archiviste (CAFA) qui a été finalement retenue.

56. Pour nous résumer, il faut former aux Archives nationales une dizaine de bacheliers, tous les ans pendant deux ou trois ans, la formation durant

elle-même neuf mois.

VI. LE PROGRAMME DE FORMATION DES AIDES-ARCHIVISTES

57. Le cadre ainsi fixé, le programme lui-même reste à définir. Pour être satis­faisant, il doit tenir compte des contraintes pédagogiques de la discipline

enseignée d'une part et, d'autre part, il faut que son contenu corresponde bien aux tâches que les personnes formées auront à accomplir.

(a) Les contraintes pédagogiques de 1'archivistique

58. L'archivistique contemporaine est une discipline nouvelle qui, à part l'histoire et la géographie, fait peu appel aux connaissances acquises au

cours de l'enseignement secondaire. Ceci veut dire que le programme de formation doit constituer un tout cohérent qui se suffise à lui-même. L'aichivistique est moins une discipline spéculative qu'un art appliqué et, en la matière, on ne sait vraiment que ce que l'on sait faire. Aussi la part la plus large doit.être réservée à des exercices pratiques. La part des cours théoriques et abstraits doit être réduite au minimum et, même dans ce cas, ils doivent constamment s'appuyer sur des documents.

59. D'une manière générale, la formation doit durer neuf mois. Elle comporte des enseignements et des stages. Deux stages sont prévus en cours de cycle. Le

premier stage a lieu après quatre mois de cours à la fin du premier semestre, c'est un stage de six semaines dans un service d'archives bien organisé. Ce stage doit permettre aux élèves d'étudier le fonctionnement quotidien d'un service d'archives et de participer à toutes les tâches que l'on y effectue. Comme pour le moment il n'existe pas de tels services en Haïti, il est recommandé de s'adresser à des pays voisins : Porto-Rico, Guadeloupe, Guyane, Martinique, etc., susceptibles de recevoir les élèves et de leur assurer la formation souhaitée. Ainsi pourront-ils mettre en pratique et vérifier dans de bonnes conditions l'en­seignement qu'ils auront reçu.

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60. Le second stage d'une durée de quinze jours a lieu au second semestre. Il s'agit d'un stage sur la restauration des documents au Centre—Midca de

l'OEA installé en République dominicaine. Il a pour but de montrer concrètement aux élèves les différents types de détérioration que peuvent subir les documents, ce qu'il faut faire et ne pas faire suivant les cas. Etant donné l'état des archives, ce stage est également indispensable.

61. L'enseignement proprement dit s'étend donc sur sept mois en deux parties : d'abord quatre mois avant le stage dans un service d'archives et, après

celui-ci, trois mois interrompus quinze jours par le stage de restauration-préservation. En gros, cet enseignement représente plus de 500 heures. La semaine ordinaire comprend environ 8 heures de cours, 8 heures de travaux dirigés 2 à 3 heures de visites.

(b) Les contraintes tenant aux fonds d'archives conservés

62. D'une manière générale, les fonds qui se trouvent aux Archives nationales et qui doivent en priorité être classés, inventoriés et mis dans de bonnes

conditions de conservation concernent le XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Certains, en très mauvais état matériel, devront être manipulés avec le plus grand soin et faire l'objet de restaurations, d'autres devront être microfilmés par mesure de sécurité. Enfin les pertes et destructions, volontaires ou non, qui se sont produites au cours du temps, tant dans les archives manus­crites, que dans les archives imprimées (publications officielles) conduisent à envisager des opérations systématiques de constitution ou de reconstitution de ces impressions administratives : moniteur, budget, bulletin des lois, etc., ainsi que de tout volume éditant des textes des archives publiques afin de suppléer, autant que faire se peut, la disparition des documents originaux eux-mêmes. On le voit, si les Archives nationales veulent véritablement jouer le rôle de conser­vatoire de la mémoire du pays, qui doit être le leur, le classement et l'inven­taire ne suffisent pas, il faut aussi préserver et reconstituer autant que possible ce qui a disparu. Au demeurant, le rattachement à 1'INAHCA met bien l'accent sur le caractère historique et patrimonial des Archives nationales. Le consultant tient à préciser tout de suite que ce programme est destiné à former des personnes qui doivent reprendre un arriéré important, reclasser des fonds en désordre, les reconstituer, traiter des épaves. Il est bien évident que si les Archives nationales se développent, comme nous le pensons, ce programme devra être revu dans deux ans pour augmenter la part réservée aux archives minis­térielles et locales.

(c) Le contenu du programme

63. La formation s'articule autour du programme de cours suivant :

(a) Archivistique générale

(b) Typologie des documents d'archives

(c) Traitement des archives définitives-

(d) Traitement des archives courantes et intermédiaires

(e) Introduction aux techniques documentaires et à l'informatique documentaire appliquées aux archives

(f) Histoire des institutions et des sources d'archives d'Haïti

(g) Chronologie de Haïti et des Caraïbes depuis 1492

(h) Géographie historique

(i) Bibliographie historique de Haïti et des Caraïbes

(j) Introduction à la culture haïtienne

(k) Protection physique des documents

(1) Gestion des services d'archives

(m) Dactylographie

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64. Parmi ces cours, certains sont d'archivistique proprement dite (a, b, c, d, f, k, 1) et les autres d'accompagnement (e, g, h, i, j, m) pour donner une

formation opérationnelle. Les cours b, c, f et k sont les plus importants. Chacun de ces cours fait l'objet d'une notice détaillée en annexe 4.

65. Archivistique générale. Il s'agit d'un cours essentiellement théorique, destiné à familiariser les étudiants avec la terminologie et les concepts

de 1'archivistique, à faire connaître la bibliographie professionnelle fonda­mentale, à indiquer les règles déontologiques de la profession, à inculquer les principes fondamentaux de 1'archivistique, à présenter enfin la législation archivistique : statut des archives, règles de communication, la législation archivistique française et le droit international. Le cours présentera également un bref historique des archives (1 heure).

66. Typologie des documents d'archives. Ce cours est rendu nécessaire par l'état d'extrême désordre dans lequel se trouvent les documents aux Archives

nationales. (Normalement ceux-ci sont ordonnés : ordre chronologique ou dossiers qui ont en général une cohérence évidente). Il importe que les aides-archivistes soient capables d'identifier les documents, de déterminer leur provenance, de pressentir leur organisation antérieure pour pouvoir à terme reconstituer les séries et les fonds. Une partie du cours sera consacrée (12 heures) aux publica­tions officielles, à la constitution de collections et à leur traitement.

67. Le traitement des archives définitives. Ce cours prend la forme de travaux dirigés. Il est le plus important pour la formation des archivistes, aussi

une moyenne de quatre séances hebdomadaires est prévue. Il comprend des exposés et démonstrations sur la façon dont il faut manipuler les archives, les analyser, les trier et les ranger, les coter et établir les instruments de recherches et comment utiliser ceux que l'on peut trouver.

68. Le traitement des archives courantes et intermédiaires. Au stade actuel d'organisation des Archives nationales, ce cours n'est pas très développé.

Il faudra lui donner plus d'importance ultérieurement. En effet, il s'agit d'en­seigner aux futurs archivistes à retrouver des fonds oubliés ou perdus dans les services, à en faire faire le versement, à obtenir ensuite des bureaux le verse­ment périodique des documents qui ne sont plus utiles, et à les conseiller sur la tenue des archives courantes et intermédiaires. Le besoin d'une formation plus importante dans ce domaine ne se fera sentir que dans trois ou quatre ans.

69. Introduction aux techniques documentaires (16. heures) et à 1'informatique documentaire (24 heures). Il s'agit là aussi, pour une large part, d'un

cours qui anticipe un peu sur la situation réelle des Archives nationales, mais il paraît indispensable que les analyses, les fichiers ou répertoires qui seront établis, le soient d'emblée suivant des normes qui permettent, le moment venu, leur automatisation, sans qu'il soit nécessaire de refaire tous les instruments de recherches.

70. Histoire des institutions et des sources d'archives d'Haïti. Ce cours est un des cours fondamentaux, il doit être rapide avant 1789, et plus poussé

à partir de cette date. Autant que possible, il faudrait pouvoir présenter de façon détaillée et précise non seulement les fonctions, attributions et services des différents chefs de l'Etat, mais aussi l'histoire (création, évolution de l'organisation et des compétences) de chaque département ministériel. Ces con­naissances sont indispensables pour permettre aux aides-archivistes de se retrouver dans les documents des Archives nationales et de reconstituer les fonds.

71. Chronologie de Haïti et des Caraïbes depuis 1492. Normalement les aides-archivistes ont étudié l'histoire d'Haïti au cours de leurs études secon­

daires. Mais les connaissances des aides-archivistes doivent être plus sûres et plus complètes que celles des bacheliers, pour qu'ils puissent immédiatement situer dans le temps un événement ou un personnage. Il faut aussi qu'ils soient capables de constituer des chronologies (exemple : les ministres de Soulouque ou de Geffrard).

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72. Géographie historique. La géographie est également une discipline de l'en­seignement secondaire. Il s'agit là encore de réviser les connaissances et

d'y ajouter celle des frontières (Pétion et Christophe) et des circonscriptions administratives : les chefs-lieux, leur ressort et la connaissance de leur histoire.

73. Bibliographie historique de Haïti et des Caraïbes. Il s'agit pour les aides-archivistes de connaître les principaux ouvrages de référence en

histoire surtout, dans lesquels ils pourront trouver des réponses à leurs questions. Le cours est, en quelque sorte, la bibliographie des autres cours. Des exercices de recherche pour retrouver un personnage, une institution, apparus dans les documents doivent permettre de familiariser les aides-archivistes avec le maniement des principaux ouvrages de référence.

74. Introduction à la culture haïtienne. Ce cours a pour but d'élargir la pers­pective sur les sources de l'histoire autres qu'archivistiques et qui

peuvent contribuer à la connaissance des événements.

75. La protection des documents. Ce cours est essentiel, étant donné l'état des documents conservés aux Archives nationales. Il s'agit, en réalité, d'éviter

que les étudiants n'achèvent de détruire des documents très abîmés par des mani­pulations maladroites ainsi que de leur apprendre à porter un diagnostic sur les documents qu'ils traitent. Ce diagnostic devra accompagner les fiches d'analyse et permettra de décider ultérieurement des travaux de restauration et de micro­filmage et d'en établir les ordres d'urgence.

76. La gestion des services d'archives. Notions d'ordre et de méthodes de travail, d'organisation des services, d'animation de travail en équipes.

77. Dactylographie. Il faut que les aides-archivistes puissent présenter dactylographiés fiches d'analyse et répertoires.

VII. LA MISE EN OEUVRE

78. Pour la réalisation de ce programme annuel, mais qui, pour former les vingt aides-archivistes prévus, doit se dérouler pendant deux ans au moins, on

doit mobiliser un certain nombre de moyens humains, matériels et financiers.

79. Pour ce qui est des enseignements, les cours d'histoire des institutions et des sources d'archives d'Haïti, de chronologie d'Haïti et des Caraïbes

depuis 1492, de géographie historique, de bibliographie historique d'Haïti et des Caraïbes, d'introduction à la culture haïtienne et de dactylographie peuvent sans difficultés être assurés par des professeurs ou des professionnels haïtiens ; de même, une partie des cours d'archivistique générale, de traitement des archives courantes et intermédiaires, de traitement des archives définitives, d'introduc­tion aux techniques documentaires, voire du cours de typologie des documents d'archives (archives imprimées). Cependant, comme il n'existe pas de véritable archiviste en Haïti, il faut faire appel à des conservateurs d'archives, spécia­listes de l'archivistique et du traitement des archives de tradition française, pour faire les cours d'Archivistique générale, de traitement des archives, de typologie des documents d'archives et d'informatique documentaire appliquée aux Archives.

80. En ce qui concerne la restauration et la conservation, on ne peut se passer d'un technicien confirmé qu'on ne peut encore trouver dans la région qu'au

Centro-Midca. Il est donc nécessaire de faire appel à une aide extérieure pour assurer le fonctionnement du programme pendant ses deux premières années.

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81. Les moyens matériels. Dans l'immédiat, il est prévu d'aménager une salle de cours/travaux dirigés dans le hall des guichets des Archives nationales

après le transfert de ceux-ci, prévu pour la mi-août dans une annexe. La salle sera climatisée, équipée de tableaux, rayonnages, et de grandes tables de travail. Mais il faudra également prévoir cartons, sangles, chemises, fiches et fichiers, machines à écrire pour les élèves. Le programme de construction d'un nouveau dépôt des Archives nationales devra comporter également une salle de cours dis­tincte des salles de tri et de classement.

82. Le gouvernement haïtien (INHACA/Archives nationales) pourrait prendre à sa charge le recrutement et la rémunération des élèves, le traitement des

professeurs permanents, l'aménagement des locaux, les équipements et fournitures pédagogiques.

83. En revanche, la venue de conservateurs d'archives de l'étranger comme l'envoi des futurs aides-archivistes en stage, éléments essentiels pour une

véritable formation, risquent de représenter une charge excessive pour le budget des Archives nationales. Aussi, une aide pourrait peut-être être demandée à différents pays et différents organismes internationaux.

VIII. RECOMMANDATIONS

84. - Former huit à dix archivistes par an, en neuf mois, pendant au moins deux ans, suivant le programme indiqué dans la partie VI du rapport

(par. 51-64) et dans les 13 notices de l'annexe 9.

85. - Aménager immédiatement les locaux des Archives nationales (réorganisation interne et dépôt annexe) de façon à permettre la formation et un travail

effectif des aides-archivistes aux Archives nationales.

86. - Entreprendre sans tarder des démarches auprès de pays étrangers et d'organismes internationaux pour obtenir (a) la venue indispensable des

conservateurs d'archives de tradition administrative française, nécessaires à la réalisation des cours essentiels du programme et (b) l'envoi en stage à l'étranger des aides-archivistes.

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ANNEXE 1

Liste des personnes rencontrées dans le cadre de la mission

Conseil d'administration de l'Institut national haïtien de la culture et des arts

- M. Jean Fouchard, vice-président - Colonel Prosper Avril, membre du Conseil

Direction de 1'INHACA

- M. Gaston Hermantin, directeur général de 1'INHACA et directeur du MUPANHA (Musée du Panthéon national d'Haïti)

- Dr Michel-Philippe Lerebours, historien de l'art, affaires artistiques (MUPANHA)

- M. Jean Coulanges, anthropologue-ethnolinguiste, affaires culturelles (MUPANHA)

- M. Max Paul, anthropologue

Archives nationales

- M. Jean-Wilfrid Bertrand, directeur - Me Marcel Désir, administrateur

Bibliothèque nationale

- Mme Fr. Thybulle, directeur

Personnalités diverses

- Mlle Raymonde Lespinasse, directrice de la bibliothèque de la faculté d'agronomie et de médecine vétérinaire

- M. Edriss Saint-Amand, directeur des études de l'INAGHEI, professeur de géographie

PNUD

- M. Frédéric Thomas, représentant résident en Haïti

Unesco

- M. Saîdou Tall, représentant de 1'Unesco à Port-au-Prince

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ANNEXE 2

Projet de budget des Archives nationales pour l'exercice 1983-1984

ARCHIVES NATIONALES

20 août 1860

Port-au-Prince, le 18 juillet 1983

PROJET DE BUDGET ARCHIVES NATIONALES

Exercice 1983-1984

I. Salaires et traitement

1. 1 Directeur 2. 1 Administrateur 3. 1 Chef de services techniques 4. 1 Secrétaire de direction 5. 4 Employés service versements 6. 5 Employés-réceptionnistes 7. 6 Dactylographes 8. 6 Dactylographes 9. 15 Magasiniers 10. 8 Collationneurs 11. 3 Avocats 12. 4 Relieurs 13. 1 Chauffeur 14. 3 Garçons 15. 3 Ménagères

Total

Mois Année

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61.900 Gdes 742.800

II. Frais de fonctionnement

1. Fiches d'autorisation de recherches 2. Papiers timbres imprimés 3. Fournitures de bureau 4. Fournitures et matériel pour reliure 5. Essence

Total

Gourdes 1.500 16.400 35.000 25.000 5.200-

Gourdes 83.100

III. Autres frais

1. Frais de représentation 2. Frais d'inspecteurs 3. Entretien et maintenance

18.000 15.000 9.000

Total Gourdes 42.000

20 -

Récapitulation Année

1. Salaires et traitement 2. Frais de fonctionnement 3. Autres frais

Total

Gourdes

Gourdes

742.800 83.100 42.000

867.100

Budget d'investissement

1. Desinsectisation et fumigation 2. 10 machines à écrire 3. 2 bureaux 4. 102 chaises 5. Rayons métalliques 6. 1 Water-Coolor 7. Extincteurs 8. Cartes d'identification des employés

Gourdes 7.500 35.000 2.750

25.000 75.000 2.000 10.000 1.750

Total Gourdes 159.000

- 21 -

ANNEXE 3

Programmes des cours existant dans différentes facultés et à 1'INHACA

(a) Programme de la faculté de droit et des sciences économiques/1

Première année juridique

- Droit civil

- Droit pénal

- Sociologie

- Economie politique

- Droit international public

- Histoire du droit

- Statistique

Deuxième année juridique

- Droit civil

- Droit pénal

- Sociologie juridique

- Droit constitutionnel

- Droit rural

- Droit international public

- Procédure civile

1. Communiqué par Me Marcel Désir.

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- 25 -

(c) Programme de la faculté d'ethnologie. Département d'archivistique et de bibliographie

DEPARTEMENT D'ARCHIVISTIQUE ET DE BIBLIOTHECONOMIE

ARCHIVISTIQUE :

1. Définition 2. Différentes définitions 3. Terminologie 4. Différence entre archivistique et bibliothéconomie 5. Archives et musées 6. Histoire des archives du Moyen Age au XVIIIe siècle 7. Les trois principes fondamentaux de 1'archivistique 8. La conversation (sic) 9. Le classement et l'inventaire 10. Les archives dans le droit international

BIBLIOTHECONOMIE

- Objet de la bibliothéconomie - Méthodes d'étude - Le but de cette science - Etude des fiches - La mise en valeur des divers éléments de l'anolice - Le titre en bibliothéconomie - Les éléments à conserver - L'adresse bibliographique - Restitution des éléments manquants - La collation - L'illustration - Les différentes sortes d'éditions - A quoi servent les bibliographies et leur rôle bibliographique - Les règles d'intercolation - Les différents types de classements

(, BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie en bibliothéconomie Définition Les différentes formes bibliographiques Genres et pièces de répertoires Evolution de répertoires depuis le XVe siècle Le catalogue général des imprimés de la bibliothèque de Paris

son utilisation pratique Encyclopédie et bibliographie Principaux catalogues et périodiques Bibliographies spécialisées La bibliographie des bibliographies Les techniques du livre Les livres de la Renaissance Les moyens de conversation des documents Le livre moderne L'illustration au XXe siècle

- 26 -

(d) Programme de 1'INAGHEI

Option : Administration publique

PREMIER NIVEAU

COTE MATIERE

ADM 2205 Gestion du personnel

COM 5101 Principes de comptabilité I

COM 5102 Principes de comptabilité II

DRT 2102 Droit social

ECO 3202 Macro-économie

ECO 2203 Micro-économie

QTF 2105 Maths appliquées à la gestion

QTF 2106 Stats appliquées à la gestion

QTF 2107 Introduction à l'informatique

PREREQUIS

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UNE MATIERE AU CHOIX

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POL 1107 Analyse politique I - 3

QTF 4115 Maths financières - 3

- 27 -

ANNEXE 4

NOTICES DES COURS DU PROGRAMME DE FORMATION D'AIDES-ARCHIVISTES

1. Archivistique générale

2. Typologie des documents d'archives

3. Traitement des archives définitives

4. Traitement des archives courantes et intermédiaires

5. Introduction aux techniques documentaires et à l'informatique documentaire appliquées aux archives

6. Histoire des institutions et des sources d'archives d'Haïti

7. Chronologie de Haïti et des Caraïbes depuis 1492

8. Géographie historique

9. Bibliographie historique de Haïti et des Caraïbes

10. Introduction à la culture haïtienne

11. Protection physique des documents

12. Gestion des services d'archives

13. Dactylographie

- 28 -

Numéro du cours : 1

Titre : Archivistique générale

Nature du cours : archivistique

Nombre total d'heures : 16 heures

Objectifs : Acquisition d'un cadre de référence. Connaissance du rôle, de la nature et de l'évolution de la profession. Connaissance générale de l'objet et des méthodes de 1'archivistique. Connaissance de la bibliographie fondamentale. Maîtrise du vocabulaire spécialisé.

Exigences pédagogiques : cours de début d'année

Contenu : Terminologie archivistique. Bibliographie archivistique fondamentale. Brève histoire des archives en général. La fonction archives et le métier d'archiviste. Les principes archivistiques. La législation archivistique : statut des archives publiques et privées, règles et modalités de la communication, le droit international.

Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours. Définition des archives, rôle et utilité, la profession d'archiviste-

Terminologie archivistique fondamentale : document d'archives fonds d'archives, etc. Le principe de provenance ou de respect des fonds et ses conséquences méthodologiques : principes du classement, du tri et de l'inventaire. Brève histoire des archives en général et des archives d'Haïti en particulier. La législation des archives : statut des Archives nationales et organisation des archives publiques. Statut des archives des services publics, des archives privées. Les règles de la commu­nication et de l'accès aux archives. Législation archivistique comparée. La coopération régionale et internationale, le conseil international des archives. Le droit international des archives. Bibliographie archivistique fondamentale.

Références bibliographiques :

- CIA Bibliographie internationale fondamentale d'archivistique. Archivum T. 25, 250 p.

- Favier (Jean). Les archives "Que sais-je" n° 805, 2e édition Paris, PUF, 1975, 124 p.

- Association des archivistes français. Manuel d'archivistique : théorie et pratique des archives publiques en France - Paris, SEVPEN 1970, 805 p.

- Delmas (Bruno). Archives, La planification des infrastructures nationales de documentation de bibliothèques et d'archives, Paris, Unesco, 1974, p. 231-328.

- Duchein (Michel). Le respect des fonds en archivistique : principes théoriques et problèmes pratiques. La Gazette des archives, 1977, n° 97, p. 71-96.

- 29 -

- Pérotin (Yves). Le concept d'archives et les frontière de 1'archivistique - Actes de la 7e conférence internationale de la Table ronde des archives (Madrid, 1962). Paris, Direction des Archives de France, 1963, p. 9-48.

- Taillemite (Etienne). La "fonction archives" dans la société contemporaine. La Gazette des archives, 1976, n° 92, p. 7-19.

- CIA. Législation archivistique 1970-1980. Archivum, 1982, T. 28, 447 p.

Matériel pédagogique

Méthodes d'instruction : cours magistraux

Part des travaux pratiques

Visites : de services d'archives en début de cours lors de l'enseignement de la terminologie (Archives nationales, contributions directes, etc. )

Rapport, compte rendu

Effectifs maximaux

Temps approximatif de préparation par les étudiants

Contrôle des connaissances : composition sur les différents points du programme

Coefficient : 2

Place du cours dans le déroulement du programme : 2 heures par semaine au premier semestre

Enseignant : conservateur d'archives

- 30 -

Numéro du cours : 2

Titre du cours : Typologie des documents d'archives

Nature du cours : Archivistique

Nombre total d'heures : 32 heures

Objectifs : Connaissance des divers types de documents d'archives, de leurs conditions de création, de leurs caractéristiques diplomatiques, de leur publication. Capacité de les identifier et de les exploiter. Capacité de les conserver et de les traiter.

Exigences pédagogiques : cours n° 1 et 3.

Contenu : Caractères généraux des documents d'archives. Documents usuels. Contrats privés et publics. Actes particuliers à certaines insti­tutions publiques ou privées. Documents imprimés. Documents spéciaux.

Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours. Caractères généraux des documents d'archives : conditions de création, caractères diplomatiques, écritures manuscrites. Rédaction administrative. Les documents usuels : la correspondance (lettre, note, documents de transmission, télégramme et télex) ; les documents de témoi­gnage (procès-verbal, compte rendu, rapport) ; les contrats publics et privés, les actes notariés ; les documents financiers et comptables (budgets, comptes, factures, etc.) ; les documents statistiques ; les documents techniques (cartes, plans, carnets de relevés, etc) et iconographiques. Actes particuliers à certaines institutions : actes du pouvoir exécutif (décret, arrêté, etc.) ; acte du pouvoir législatif (loi) ; autres docu­ments administratifs (décisions, communiqués, circulaires) ; actes et documents judiciaires ; actes de l'état civil ; actes des auto­rités religieuses (mandements, lettres pastorales, etc.) ; docu­ments privés (commerciaux et familiaux).

Les publications administratives et archives imprimées : types et catégories de publications officielles, les grandes séries : "Moniteur", "Bulletin des lois", "Budget de l'Etat", etc., les problèmes de constitution de collections et de catalogue collectif, leur traitement catalogage : collectivités auteurs, classement et conservation.

La Presse.

Les documents audiovisuels : les documents de la radio et de la télévision ; les documents informatiques.

: Pour chaque catégorie on envisagera la valeur documentaire, les conditions et formes de conservation, le traitement archivistique, leur publication éventuelle.

- 31 -

8. Orientation bibliographique : Gandouin (Jacques) - Correspondance et rédaction administratives. Paris, Armand Colin, 1980, 363 p.

9. Matériel pédagogique : Fac-similé

10. Méthodes d'instruction : Présentation commentée

11. Part des travaux pratiques : 10 % catalogage, 10 % rédaction administrative

12. Visites : Presse nationale ou bibliothèque nationale ; radio et télévision haïtiennes

13. Rapport, compte rendu : 0

14. Effectif maximal : 12

15. Temps approximatif de préparation par les étudiants : Lecture de fac-similé 14 heures

16. Contrôle des connaissances : Notation des travaux pratiques

17. Coefficient : 2

18. Position du cours dans le déroulement du programme : 1 heure hebdomadaire toute 1'année

19. Enseignant : Conservateur d'archives

- 32 -

Numéro du cours : 3

Titre du cours : Le traitement des archives définitives

Nature du cours : Archivistique

Nombre total d'heures : 208 heures (4 séances de 2 heures de TD par semaine)

Objectifs : Capacité de classer, d'analyser et d'établir les instruments de recherche appropriés pour tout fonds d'archives

Exigences pédagogiques :

Contenu : Pratique du tri, de l'analyse, du classement et de l'établissement des instruments de recherche

Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours. Méthodes et pratique de l'analyse, du tri et de la cotation des articles (registres, séries, dossiers, etc.) au cours du classement

Les instruments de recherche : enregistrement de la correspon­dance, bordereaux de versement, répertoires numériques, inven­taires, index généraux, concordance, guide de fonds, état général des fonds, recolement, guide de dépôts, guide de recherche

Orientation bibliographique : Association des archivistes français, Manuel d'archivistique, théorie et pratique des archives publiques en France, cf. p. 161-242

Matériel pédagogique : Versements et fonds à traiter, spécimen d'instruments de recherche

Méthode d'instruction : Travaux dirigés

Part des travaux pratiques : 100 %

Visites :

Rapports, compte rendu : répertoires numériques, index

Effectif maximal : 12

Temps approximatif de préparation par les étudiants :

Contrôle des connaissances : Notation des travaux pratiques, des instruments de recherches préparés. Composition portant sur le traitement d'un dossier

Coefficient : 8

Place du cours dans le déroulement du programme : Toute l'année 8 heures. hebdomadaires

Enseignant : Conservateur d'archives

- 33 -

Numéro du cours : 4

Titre du cours : Le traitement des archives courantes et intermédiaires

Nature du cours : archivistique

Nombre total d'heures : 28 heures

Objectifs : Capacité de conseiller les administrations sur la tenue des archives courantes et intermédiaires. Capacité d'identifier des fonds, d'organiser des versements, de contrôler ou de procéder à des éliminations, de traiter des versements

Exigences pédagogiques :

Contenu : La théorie des trois âges des archives La gestion des documents dans les bureaux, les archives inter­médiaires, les versements, la gestion des archives intermédiaires

Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours. La théorie des trois âges des archives. Les archives courantes des bureaux, constitution des dossiers et des archives des services, classement et rangement. Les archives intermédiaires des services : dépôts intermédiaires, classement et rangement. Intervention de l'archiviste (conseil et inspection) : enquêtes et évaluation des archives intermédiaires, éliminations des documents redondants, procédure et pratique des versements. Le bordereau de versement. Classement, analyse et indexation des versements, leur entrée aux archives

Orientation bibliographique :

- Perotin (Yves) L'administration et les "trois âges" des archives - Seine et Paris, n° 20, octobre 1961.

Association des archivistes français. Manuel d'archivistique : théorie et pratique des archives publiques en France. Paris, SEVPEN, 1970, 805 p.

- Delmas (Bruno) Archives. La planification des infrastructures nationales de documentation, de bibliothèques et d'archives, Paris, Unesco, 1974, p. 231-328

- NAUD (Gérard et Christiane) L'analyse des archives administratives contem­poraines. La Gazette des archives, n° 115, 1981

- La rédaction des bordereaux de versement - La Gazette des archives, n°115, 1981

Matériel pédagogique : Spécimen de bordereaux de versement

Méthode d'instruction : Cours et exercices pratiques

Part des travaux pratiques : 60 %

Visites : enquêtes dans des services administratifs (par petits groupes sous la conduite d'un professeur)

- 34 -

Rapport, compte rendu : Questionnaires d'enquêtes réalisées

Effectif maximal : 12

Temps approximatif de préparation par les étudiants : 3 heures

Contrôle des connaissances : notation des exercices, des enquêtes. Composition sur des questions du cours

Coefficient : 3

Place du cours dans le déroulement du programme : 2 heures hebdomadaires toute 1'année

Enseignant : Conservateur d'archives.

- 35 -

0. Numéro du cours : 5

1. Titre du cours : Introduction aux techniques documentaires et à l'informatique documentaire

2. Nature du cours : Accompagnement

3. Nombre total d'heures : 48 heures

4. Objectifs : Initiation aux techniques documentaires et à l'informatique documentaire

5. Exigences pédagogiques :

6. Contenu : Chaîne documentaire, automatisation des opérations documentaires

7. Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours. Caractéristiques quantitatives et qualitatives de la production d'information et des besoins d'information. Le processus du transfert de l'infor­mation et la chaîne documentaire : les tâches, les méthodes et les outils intellectuels du traitement de l'information (analyse, indexation, langages documentaires, recherches documentaires).

Historique et panorama de l'informatique. Principes généraux du traitement automatique de l'information. Les équipements d'entrée-sortie, les supports. Les unités centrales et leur fonctionnement. Les étapes et les méthodes d'un projet informatique. L'analyse. La programmation (Basic). L'organisation des fichiers. Nature des opérations automatisables. Création de banques de données et recherche rétrospective.

8. Orientation bibliographique :

- ADBS Manuel du bibliothécaire documentaliste dans les pays en voie de développement, 2e édition, Paris, PUF, 1980, p. ?

- Menou (Michel), Guinchat (Claire). Introduction aux sciences de l'infor­mation, Paris, Unesco, 1982

9. Matériel pédagogique : Langages documentaires, organigrammes et ordinogrammes

10. Méthodes d'instruction : Cours magistral, travaux dirigés

11. Part des travaux pratiques : 20 %

12. Visites : d'un centre de documentation et d'un centre de traitement informatique

13. Rapport, compte rendu :

14. Effectif maximal : 12

15. Temps approximatif de préparation par les étudiants : 10 heures

- S o ­

ló. Controle des connaissances : Notation des exercices. Composition sur une série de questions pratiques

17. Coefficient : 2

18. Place du cours dans le déroulement du programme : 1 heure hebdomadaire toute 1'année

19. Enseignant : Documentaliste et conservateur d'archives

- 37 -

Numéro du cours : 6

Titre : Histoire des institutions et des sources d'archives d'Haïti

Nature du cours : archivistique

Nombre total d'heures : 40 heures

Objectifs : Connaissance générale de l'organisation et de l'évolution des institutions politiques, administratives, économiques et sociales qui ont existé ou existent en Haïti et de leurs fonds d'archives

Exigences pédagogiques : Parallèlement à la chronologie et à la géographie historique : cours n° 7 et 8

Contenu : Histoire de l'organisation politique, administrative, religieuse, etc. d'Haïti et des fonds d'archives correspondants

Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours. Histoire de l'administration coloniale espagnole et sources. Histoire de l'administration coloniale française : les insti­tutions centrales chargées de l'administration des colonies, leurs archives Les institutions mises en place dans les Antilles, hiérarchie et fonctionnement des institutions chargées de l'administration des Antilles, assemblées, justice ; organisation locale, organisation religieuse, les archives de ces institutions

Les institutions de la période révolutionnaire et leurs archives

Les institutions depuis l'indépendance : les différentes consul­tations, les institutions politiques et administratives

Les institutions actuelles et leurs archives courantes ou intermédiaires : la Constitution de 1971 - le chef de l'Etat, la présidence de la République : organisation, compétence.

Le gouvernement : désignation, fonctions, pouvoirs.

Les ministères : services centraux, services locaux ; organisa­tion, compétence, fonctionnement. Les collectivités locales : organisation, compétence, fonctionnement. L'organisation judi­ciaire et les archives des greffes

Les entreprises commerciales et industrielles. Les syndicats et les associations ; les chambres de commerce, d'industrie, d'agriculture

Les bibliothèques en Haïti, les musées

Les moyens de communication de masse : presse, radio, télévision

Les institutions religieuses

- 38 -

Orientation bibliographique :

- Saint-Méry (Moreau de) Lois et constitutions des colonies françaises de l'Amérique Sous-le-Vent. . . Paris, Quillau, 1784-1786, 6 volumes

- Price (H.) Dictionnaire de la législation haïtienne. Cheraquit, 1923

- Annuaire de la législation haïtienne, 1804. Ordre des avocats du barreau de Port-au-Prince

- Les origines et l'évolution de la préfecture

- Les origines et l'évolution de la commune

- Mathon (François) Index alphabétique et chronologique du Journal officiel, 1944

- Janvier (Louis-Joseph) Les Constitutions d'Haïti (1801-1885), Paris C. Marpon et E. Flammarion, 1886-III et 624 p.

- Delmas (Bruno) - Haïti, Etat des systèmes d'information des pouvoirs publics et propositions de réorgani­sation et de développement - Port-au-Prince, PNUD, 1979, 4-103 p.

- Bertrand (Jean-Wilfrid) Répertoire commenté de la législation haïtienne relative aux unités documentaires. Fort-de-France, AABDFC (section Haïti), 1983, 102 p.

- Sténio (Vincent) Législation de l'instruction publique d'Haïti

Matériel pédagogique : Fiches techniques à élaborer sur les diverses insti­tutions : dossiers d'organigrammes et des textes ayant régi et régissant les diverses institutions (fichier des compétences)

Méthode d'instruction : Cours pour la période coloniale ; puis cours, séminaires de recherche pour la constitution de dossiers d'institutions et exposés des élèves

Part des travaux pratiques : 30 %

Visites : détaillées d'institutions diverses : ministère, préfecture, mairie, hôpital, tribunal, bureau d'état civil, institutions autonomes

Rapport, compte rendu : Notes de visites (présentation de l'organisation de l'institution et de ses archives) et constitution de données d'institution

Effectif maximal : 12

Temps approximatif de préparation par les étudiants : 16 heures

- 39 -

Contrôle des connaissances : Notation des exposés, des dossiers et des comptes rendus de visites. Composition sur une série de questions précises et/ou commentaire d'un texte

Coefficient : 3

Position du cours dans le déroulement du programme : 2 heures hebdomadaires au cours du premier semestre

Enseignant : spécialiste ou professionnel connaissant bien les institutions

- 40 -

Numéro du cours : 7

Titre : Chronologie de Haïti et des Caraïbes depuis 1492.

Nature du cours : accompagnement

Nombre total d'heures : 16 heures

Objectifs : Connaître les grandes périodes de l'histoire événementielle d'Haïti en relation avec les grandes dates de l'histoire de la région et du monde. Savoir situer précisément dans le temps un événement ou un personnage

Exigence pédagogique : Cours n° 6 et 8

Contenu : Les grandes dates de l'histoire haïtienne dans la chronologie régionale et mondiale

Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours

1492-1801 - La découverte et la colonisation espagnole 1626-1803 - La colonisation française 1804-1915 - La période haïtienne 1915-1934 - L'occupation américaine 1934-1983 - La période contemporaine

N.B. : Etant donné qu'il s'agit de donner aux archivistes une échelle chronologique pour le traitement des archives, il faut qu'ils connaissent la date de tous les événements marquants, notamment politiques et de façon particulièrement détaillée à partir de la fin du XVIIIe siècle, période à partir de laquelle les documents deviennent plus abondants et ne sont pas classés.

Orientation bibliographique :

- Dorsainvil (J.C.) Manuel d'histoire d'Haïti. Port-au-Prince : procure des frères de l'instruction chrétienne

- Saint Mery (Moreau de) : Description de la partie française de l'île de Saint-Domingue, Paris, Société d'histoire des colonies françaises, 1958, 3 t., p. XLVII-1561

- Madiou (Thomas) : Histoire d'Haïti, t. 1 (1492-1799), rééd. Port-au-Prince, Fardin, 1981, 533 p. et éd. de 1922

- Ardouin (Bobouin) : Etudes sur l'histoire d'Haïti, 2 t. rééd. 1982

- Gaillard (Roger) : Les Blancs débarquent. Port-au-Prince : imp. Le Natal, 5 t.

Matériel pédagogique : Chronologies commentées et développées en cours ; présentation d'une collection de monnaies haïtiennes

Méthodes d'instruction : Cours, exercices d'établissement de listes de ministres, d'évêques, de préfets, etc.

Part des travaux pratiques : 10 %

- 41 -

Visites :

Rapport, compte rendu :

Effectif maximal :

Temps approximatif de préparation par les étudiants : 6 heures

Contrôle des connaissances : Notation de tous les exercices. Composition sur une série de dates à commenter, d'événe­ments ou de périodes à dater

Coefficient : 1

Position du cours dans le déroulement du programme : échelonné : 1 heure par semaine au premier semestre

Enseignant : Professeur d'histoire

- 42 -

Numéro du cours : 8

Titre : Géographie historique

Nature du cours : Accompagnement

Nombre total d'heures : 16 heures

Objectifs : Savoir identifier dans le temps et l'espace un lieu, une activité, une institution, une ressource ; connaître le poids des contraintes naturelles

Exigences de cohérence pédagogique :

Contenu : Géographie historique, sociale et économique, politique et administrative, des transports et des communications

Programme : Géographie physique de la région et de l'île d'Haïti. Le climat "d'Haïti. Histoire du peuplement, de la démographie, géographie humaine, évolution des campagnes et des villes. Les ressources et les activités économiques, leur évolution. Les frontières de l'Etat haïtien. Les différentes capitales. Les différentes circonscriptions administratives, leur chef-lieu et leur ressort. Historique des moyens de communication, routes, voies ferrées, ports, aéroports, postes et télécommunications. Sources carto­graphiques et plans de villes. Apprentissage de la lecture et de l'interprétation des cartes.

Orientation bibliographique :

Rouzier (Semexan) Dictionnaire géographique et administratif universel d'Haïti (vers 1880), 3 t.

Anglade (Georges). Atlas critique d'Haïti. Québec : ERCE et CRC, 1982

Anglade (Georges). L'espace haïtien. Presses de l'Université du Québec, 1982

Moral (Paul) Le paysan haïtien

Cartes d'Haïti : éd. Hatier 1973 et Fac.

Matériel pédagogique : Reproduction de cartes et de plans anciens ou récents cartes muettes ou non à l'usage des écoles

Méthodes d'instruction : Cours, travaux dirigés, exercices

Part des travaux pratiques : 30 %

Visites :

Rapport, compte rendu :

Effectif maximal : 12

Temps approximatif de préparation par les étudiants : 6 heures

- 43 -

Contrôle des connaissances : Notation des exercices de lecture et de datation d'interprétation d'établissement et d'identi­fication de cartes. Composition sur une série de questions précises ou sur les sources

Coefficient : 1

Position du cours dans le déroulement du programme : échelonné 1 heure par semaine au premier semestre

Enseignant : Professeur géographe et historien

- 44 -

Numéro du cours : 9

Titre du cours : Bibliographie historique de Haïti et des Caraïbes

Nature du cours : Accompagnement

Nombre total d'heures : 12 heures

Objectifs : Connaissance des grands ouvrages de référence ; de la bibliographie haïtienne, notamment dans les domaines de l'histoire, du droit, des sciences sociales, humaines et économiques. Familiarisation avec la recherche bibliographique

Exigences pédagogiques :

Contenu : Bibliographie générale, bibliographie historique spécialisée, bibliographie haïtienne et Caraïbes

Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours. Initiation à la recherche.

Bibliographie générale ; bibliographie de bibliographies, bibliographie générale internationale, catalogues imprimés des bibliothèques, catalogue collectif, bibliographie nationale, encyclopédies, biographies. Bibliographies spécialisées et ouvrages de référence dans le domaine des sciences historiques depuis la Renaissance.

Bibliographie haïtienne et Caraïbes

Références bibliographiques :

LAGUERRE (Michel

Malclés (L.N.)

Duvivier (Ulrich)

Bissainthe (Max)

Matériel pédagogique : Ouvrages de référence et polycopiés

Méthodes d'instruction : Cours et exercices de recherche à la Bibliothèque nationale ou à la Bibliothèque de l'Institut français d'Haïti

Part des travaux pratiques : 30 %

Visites :

Rapport, compte rendu :

Effectif maximal : 12

Temps approximatif de préparation par les étudiants : 10 heures

S.) The complete Haitiana guide of the scholarly literature : 1900-1980, Londres, Kraus inter­national publication, 1982, 2 t.

Manuel de bibliographie

Bibliographie générale et méthodique d'Haïti, Port-au-Prince, Imprimerie de l'Etat, 1941, 2t.

Dictionnaire de bibliographie haïtienne, Washington D.C., Scarecrew Press 1951, X-1055 p., et premier supplément. Metuchen N.J. : Scrarecrew Press 1973, VIII-260 p.

- 45 -

16. Contrôle des connaissances : Exercices et devoirs de recherche. Composition sur des questions de bibliographie

17. Coefficient : 1

18. Position du cours dans le déroulement du programme : 1 heure. 2e semestre

19. Enseignant : bibliothécaire

(

- 46 -

0. Numéro du cours : 10

1. Titre : Introduction à la culture haïtienne

2. Nature du cours : Accompagnement

3. Nombre total d'heures : 24 heures (3 fois 8 heures)

4. Objectifs : Donner un aperçu sur les autres sources du passé que les sources d'archives

5. Exigences de cohérence pédagogique :

6. Contenu : La culture haïtienne source d'histoire : l'archéologie et les monuments historiques ; la littérature, la tradition orale

7. Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours. L'archéologie haïtienne : les grands sites archéologiques et les grands monu­ments historiques. La littérature haïtienne et la littérature populaire. Le folklore. La tradition orale : traditions histo­riques, coutumes juridiques, rites, etc. Méthodes et techniques de la collecte, de la conservation et du traitement archivistique des enregistrements et des transcriptions des sources orales

8. Orientation bibliographique :

- Aubourg (Michel) Haïti préhistorique, mémoire sur les cultures précolombiennes, Ciboney et Tano. Port-au-Prince Imprimerie de l'Etat, 1951, 89 p.

- Romain (Jean Baptiste) Quelques moeurs et coutumes du paysan haïtien... Port-au-Prince : Imprimerie de l'Etat, 1959, 264 p.

9. Matériel pédagogique : Diapositives, magnétophones, etc.

10. Méthodes d'instruction : Cours, exposés, enquêtes

11. Part des travaux pratiques : 10 %

12. Visites : de sites historiques et de musées

13. Rapport, compte rendu :

14. Effectif maximal : 16

15. Temps approximatif de préparation par les étudiants : 0

16. Contrôle des connaissances : 3 compositions sur chacun des 3 aspects du cours

17. Coefficient : 1

18. Position du cours dans le déroulement du programme : échelonné 2 heures par semaine, au deuxième semestre

19. Professeurs : Un archéologue, un professeur de littérature, un ethnologue

- 47 -

Numéro du cours : 11

Titre du cours : La protection physique des documents

Nature du cours : Archivistique

Nombre total d'heures : 24 heures et stage pratique de deux semaines

Objectifs : Connaître les conditions matérielles d'une bonne conservation des documents : nature et contraintes des différents supports, conditionnement, équipement, normes et règles de sécurité. Connaître les principes et la pratique de la restauration. Connaître les techniques de la reprographie

Exigences pédagogiques :

Contenu : Bâtiments, équipements, conditionnement, normes et règles de sécurité, restauration, microfilmage et reprographie

Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours. Bâtiments : économie générale des bâtiments d'archives, localisation, articulation des services, normes de sécurité, les problèmes spécifiques du climat tropical (température, humidité, cyclones, termites) et les mesures de protection-

Equipements : équipement des magasins de conservation, des salles de tri et de classement, des salles de consultation, . des locaux administratifs. Préservation et restauration : les différents supports des documents, nature et qualité matérielle (papiers, encres, photographies et films, supports magnétiques divers), les agents de destruction internes (chimiques, etc.) ou externes (mécaniques, biologiques et climatiques).

Le conditionnement : désinfection, cartons, liasses, porte­feuilles ou rouleaux, reliure.

La restauration : méthodes et techniques modernes de restaura­tion ; instruments et matériaux de restauration ; organisation et équipement des ateliers.

Le microfilmage : les différentes utilités du microfilmage ; les différents types de microformes (microfilms, microfiches). La préparation des opérations de microfilmage.

La conservation des microfilms. Les équipements techniques (appareils de prise de vue, de laboratoire, de duplication, appareils de lecture).

La photocopie

Orientation bibliographique :

- Flieder (Françoise), Duchein (Michel) : Livres et documents d'archives : sauvegarde et conservation, Paris, Unesco, 1983, 89 p. (Cahiers techniques : musées et monuments 6)

- Bell (Lionel) et Faye (Bernard) : La conception des bâtiments d'archives en pays tropical (DBA Etudes et recherches n° 9), Paris, Unesco, 1979, 190 p.

- 4 8 -•

- Association des archivistes français - Manuel d'archivistique, p. 565-606

- Kathpalia (Yash Pal) : Conservation et restauration des documents d'archives, Paris, Unesco, 1973, 250 p. (Unesco DBA Etudes et recherches n° 3)

- Leisinger (Albert H. Jr.) : La microphotographie aux archives, Bruxelles, Archives générales du Royaume, 1975, 58 p. (Conseil inter­national des archives)

Matériel pédagogique : Plans, spécimen, photographie

Méthodes d'instruction :

Part des travaux pratiques : stage

Visites : Stage de 15 jours au Centro-Midca de l'OEA (Centre de micro­filmage des documents des Caraïbes) en République dominicaine

Rapport, compte rendu : Rapport de fin de stage

Effectif maximal : 12

Temps approximatif de préparation par les étudiants : 0

Contrôle des connaissances : Notes du stage au Midca. Note du rapport de stage. Composition portant sur plusieurs questions du programme et identification de détériorations, etc.

Coefficient : 2

Place du cours dans le déroulement du programme : Après le stage d'archives 2 heures par semaine

Enseignant : Du Centro-Midca

- 49 -

Numéro du cours : 12

Titre : La gestion des services d'archives

Nature du cours : archivistique

Nombre total d'heures : 24 heures

Objectifs : Gestion des problèmes, des méthodes et des techniques des archives. Aptitude à organiser et à gérer son travail. Aptitude à gérer une unité d'archives et à l'organiser.

Exigences pédagogiques : en fin de cycle

Contenu : Conception, prévision, préparation, décision, organisation du travail ; gestion administrative et financière dans les archives. Etudes de cas

Programme : Introduction : but, contenu et méthode du cours ; définition et importance de la gestion. Organisation et gestion d'un service d'archives : le statut du personnel et la fonction publique, les tâches et les postes de travail, le travail d'équipe. Les différents services : inspection, versements et acquisition, traitement des archives, salles de lecture et communication, ateliers de restauration, reliure, microfilmage, reprographie, centre de documentation et service de renseignement, service éducatif et des expositions. Organisation et fonctionnement d'un secrétariat administratif, comptabilité

Orientation bibliographique :

- Delmas (Bruno) : Archives, dans la planification des infrastructures nationales de documentation, de bibliothèques et d'archives. Paris, Unesco, 1974, p. 231-328 (DBA Etudes et recherches, n° 4)

Matériel pédagogique :

Méthodes d'instruction : Etudes de cas

Part des travaux pratiques :

Visites :

Rapport, compte rendu :

Effectif maximal : 12

Temps approximatif de préparation par les étudiants :

Contrôle des connaissances : Composition sur des questions du programme

Coefficient : 1

Position du cours dans le déroulement du programme : 2e semestre, 2 heures par semaine

Enseignant : Archiviste et/ou gestionnaire

- 50 -

0. Numéro du cours : 13

1. Titre : Dactylographie

2. Nature du cours : Accompagnement

3. Nombre total d'heures : 28 heures

4. Objectifs : Aptitude à dactylographier correctement, à une vitesse moyenne. les divers types de documents usuels dans un service d'archives

5. Exigences de cohérence pédagogique :

6. Contenu : Initiation à la dactylographie. Etude du clavier français. Techniques de lecture. Normes et usages de présentation des divers types de documents.

Exercices de dactylographie

7. Programme : Etude du clavier français. Technique de lecture. Technique de dactylographie, correction des erreurs, frappe de stencils et plaques offset. Normes et usage de présentation des divers types de documents. Lettres administratives (réponses à des demandes de renseignements, demandes de versement de documents), bordereau de versement, note technique, rapport d'activité, fiches de catalogues, répertoire d'archives, index

8. Orientation bibliographique :

9. Matériel pédagogique : Spécimen de documents et machines à écrire

10. Méthodes d'instruction : Si possible méthode audiovisuelle. Temps limité pour les exercices une fois la technique de base acquise

11. Part des travaux pratiques : 90 %

12. Visites : (

13 . Rapport, compte rendu :

14. Effectifs maximaux :

15. Temps approximatif de préparation par les étudiants :

16. Contrôle des connaissances : notation de tous les exercices

17. Coefficient : 1

18. Position du cours dans le déroulement du programme : échelonné sur toute l'année 1 heure par semaine ou intensif sur un mois en milieu d'année

19. Professeur : d'une école de secrétariat