Personnalisation de la prise en charge en oncosexologie

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Personnalisation de la prise en charge en oncosexologie Pierre BONDIL Urologue-oncologue-sexologue Centre de soins de support ERMIOS CHG Chambéry 73011 pierre.bondil @ch-chambery.fr

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Personnalisation de la prise en charge en oncosexologie

Pierre BONDIL

Urologue-oncologue-sexologue

Centre de soins de support ERMIOS

CHG Chambéry 73011

pierre.bondil @ch-chambery.fr

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Conflits d’intérêt

• Conférencier : Lilly, Menarini, Sanofi, Roche

• Consultant : Lilly

• FMC: Astellas, Bayer, Coloplast, Ipsen, Janssen, Lilly, Menarini, Pierre Fabre, Sanofi, Roche, Takeda.

• Domaines: andrologie-sexologie, oncologie, HBP, formation

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De quoi parle-t-on ?

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Nouvelles offres / compétences en soins de support

Oncopédiatrie

Oncogériatrie

Oncofertilité

Oncoplastie

Oncogénétique

Monde de l’oncologie

Cancer et sexualité ?

Oncosexologie

Bondil et al Bull Cancer 2012;99: 499

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Parcours et qualité de vie = un des 5 axes majeurs du 3e Plan cancer page 60

• « …vise à accompagner et soutenir les efforts des personnes pour préserver leur continuité et qualité de vie à travers trois objectifs :

1. assurer des prises en charge globales et personnalisées

2. réduire les séquelles des traitements et les risques de second cancer

3. diminuer les conséquences du cancer sur la vie personnelle. »

Vraie médecine « personnalisée »

Médecine de la personne ET de précision pour médecine technique ET humaniste

Concilier les parcours de soins ET de vie très souvent possible car qualité vs quantité de vie …

ni contradictoire ni négligeable

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Références: 1. Préau M, Bouhnik AD, Rey D, Mancini J : Les difficultés sexuelles à la suite de la maladie et des traitements. In : Le Corroler-Soriano AG, Malavolti L, Mermilliod C. La vie deux ans après le diagnostic de cancer, La Documentation Française, collection Etudes et statistiques Paris, 2008 : 299-310. 2. VICAN2, « La vie à deux ans après un diagnostic de cancer » (2ème enquête sous l’égide de la DRESS), juin 2014

TesticuleThyroïde

Prostate

Mélanome

SeinHodgkin

Syndr Myeloprol. Chron.

Endomètre

ReinCol utérus

LMNH

Côlon-rectumVessie

Larynx

MyélodysplasieOvaire

Estomac

LAMPoumonŒsophageFoie Pancréas

0%

25%

50%

75%

100%

0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000

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BEH

20

13

Nombre de cas diagnostiqués en 2012, INVS

Survie nette à 10 ans et nombre de cas en 2012

Une maladie de plus en plus chronique !

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Cancer et sexualité Trois dimensions essentielles

Biologique Identitaire

Relationnelle

Pathologies sexuelles = dysfonctionnements de la fonction sexuelle mais aussi de la relation et / ou de l’identité

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Sexualité et cancer impacts potentiels dans la vraie vie

beth-whaanga-devoile-les-consequences-de-son-cancer-du-sein-

jeune mère australienne de 32 ans porteuse du gène BCRA2 (risque plus élevé de cancer du sein ou de l'ovaire). A eu l'ablation des deux seins, de l'utérus, une chimiothérapie et reconstruction mammaire

«…Chaque jour, nous marchons au milieu des gens. Ces individus paraissent normaux, mais sous leurs vêtements, parfois, les corps ont une toute autre histoire à raconter….»

Page 10: Personnalisation de la prise en charge en oncosexologie

Paramètre patient / partenaire / couple

La vie sexuelle: quelle importance ? - larges variations inter et intra-individuelle

- multifactorielle (fonction partenaire / état de santé/ temporalité...)

29%

39%

32%1/3

considère leur sexualité comme essentielle ou très importante

1/3 assez important

1/3 peu ou pas important

Les points cardinaux de la sexualité enquête Lilly-IPSOS 2004 échantillon 1000 H> 34 ans (âge moyen 52) 8O % ayant un(e)

partenaire sexuel

Résultats identiques dans

population adulte atteintes de

cancer et de maladies chroniques

+++

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Problèmes changent selon la population concernée

Periodes d’activité sexuelle changent mais avec de larges variations inter et intra individuelles pour oncofertilité et oncosexologie

adolescents Jeunes adultes adultes âge moyen

25 35

Cancer et sexualité à travers les âges

< 15

enfant Senior

adultes âgés

Fertilité? Intimité,

tendresse ?

Relationnel ?

activité sexuelle ?

identité, construction sexuelles ?

Nouveau partenaire ?

Cancers enfant 3 %

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1,11,1

1,21,8

2,01,9

2,22,3

1,62,0

1,8

70 ans et +65-69 ans60-64 ans55-59 ans50-54 ans45-49 and40-44 ans35-39 ans

FemmesHommes

Ensemble

Fréquence des rapports sexuels hebdomadaires en France après 60 ans ?

Âge médian au diagnostic (70 ans) et traitement (66 ans)

Moyenne par semaine

Enquête « Les points cardinaux de la sexualité »: Ipsos Santé / Lilly mai 2004 , 1000 personnes (48% H et 52% F) issues d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 35 ans et plus (âge moyen 52 ans)

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18% 28%

9%

26%

27%

25%

44% 55%

34%

Ensemble Hommes Femmes

gênante

insupportable

Ne pas oublier le partenaire mais aussi… les différences H / F

Ne pas faire l’amour pendant plusieurs mois est une chose …

Pour plus de la moitié des hommes

Enquête IPSOS Santé- Lilly mai 2004 Les points cardinaux de la sexualité 1000 personnes issues d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 35 ans et plus.

Importance +++

information, prévention, diagnostic

situationnel, repérage vulnérabilités, éducation thérapeutique (changements multiples:

physiologiques et… codes / repères / valeurs vie +++).

Irruption du cancer dans parcours de vie couple modifie très souvent les priorités de vie !

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Purpose : To examine the impact of marital status on stage at diagnosis, use of definitive therapy, and cancer-specific mortality among each of the 10 leading causes of cancer-related death in the US. Methods: We used the Surveillance, Epidemiology and End Results program to identify 1,260,898 patients diagnosed in 2004 through 2008 with lung, colorectal, breast, pancreatic, prostate, liver/intrahepatic bile duct, non-Hodgkin lymphoma, head/neck, ovarian, or esophageal cancer. We used multivariable logistic and Cox regression to analyze the 734,889 patients who had clinical and follow-up information available. Results: Married patients were less likely to present with metastatic disease (adjusted odds ratio [OR], 0.83; 95% CI, 0.82 to 0.84; P .001), more likely to receive definitive therapy (adjusted OR, 1.53; 95% CI, 1.51 to 1.56; P .001), and less likely to die as a result of their cancer after adjusting for demographics, stage, and treatment (adjusted hazard ratio, 0.80; 95% CI, 0.79 to 0.81; P .001) than unmarried patients. These associations remained significant when each

individual cancer was analyzed (P .05 for all end points for each malignancy). The benefit associated with marriage was greater in males than females for all outcome measures analyzed (P .001 in all cases). For prostate, breast, colorectal, esophageal, and head/neck cancers, the survival benefit associated with marriage was larger than the published survival benefit of chemotherapy.

Conclusion: Even after adjusting for known confounders, unmarried patients are at significantly higher risk of presentation with metastatic cancer, undertreatment, and death resulting from their cancer. This study highlights the potentially significant impact that social support can have on cancer detection, treatment, and survival.

Marital Status and Survival in Patients With Cancer Aiser AA. et al. J Clin Oncol 2013 Nov 1;31(31):3869-76

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Déficit trop important de communication / information / dialogue

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Dimension

parcours de

soins santé

non sexuelle

(mentale /

physique)

Dimension

parcours de

santé hygiène

de vie / promotion

santé

Dimension

parcours de

vie qualité de

vie / bien-être

(patient/partenaire)

Dimension

parcours

de soins

iatrogénie

majeure

Dimension

parcours de

soins éthique

(droit information /

devoir information)

Dimension

parcours de

soins

oncologique

(choix traitement,

prévention…)

Pourquoi faut-il

aborder

systématiquement

la problématique

oncosexuelle ?

6 motifs médicaux

majeurs +++

Posture soignante car fait partie du soin oncologique + recommandations de bonne

pratiques + forte demande des malades / couples !

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• Tout Humanisme bien compris commence par la compétence et le respect de la singularité.

• « …un soin personnalisé doit prendre en compte les attentes de la personne soignée en s’adaptant à elle et à son environnement. Il nécessite savoir-faire et savoir-être, compétence technique et bien-traitance ».

• L’image et la technique ne doivent pas supplanter la parole et la clinique, c’est à dire cette attention si particulière au corps / esprit souffrants.

• Reconnaissance de l’autonomie du patient = information correcte (droit des

patients et devoirs des médecins) car tout ce qui n’est pas exprimé, ne peut pas être entendu (sexualité +++) !

De Broca A : La bienveillance, cœur de tout soin. Ethique et santé 2011 ; 8 : 171-2; Michel FB et al.: Un Humanisme Médical pour notre Temps http://www.academiemedecine.fr/

Cancer, vie sexuelle et intime éthique de la décision médicale ou… comment privilégier

la qualité de vie / bien-être … quand c’est possible !

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2010

« Cancer: le malade est une personne » A. Spire et M Siri Ed Odile Jacob novembre 2010