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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D'ORAN FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE BILOGIE THESE DE DOCTORAT Spécialité : Biologie Option : Biologie Animale Adaptation des systèmes d’élevage des animaux domestiques aux conditions climatiques et socio-économiques des zones semi-arides: cas de l’élevage cunicole de la région de Tiaret. Présentée par GUEMOUR Djilali sous la direction du Professeur Dellal Abdelkader Président Hadjadj A . S (Professeur) Université d’Oran Directeur de thèse Dellal A (Professeur) Université de Tiaret Co-directeur de thèse BELKHODJA M (Professeur) Université d’Oran Examinateurs : Chekroun A (Professeur) Université d’Oran Niar A (Professeur) Université de Tiaret Belhadi A (M.C-A-) Université de Mascara Année Universitaire : 2010/2011

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEURET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D'ORANFACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE BILOGIE

THESE DE DOCTORAT

Spécialité : BiologieOption : Biologie Animale

Adaptation des systèmes d’élevage des animaux domestiques aux conditionsclimatiques et socio-économiques des zones semi-arides:

cas de l’élevage cunicole de la région de Tiaret.

Présentée par GUEMOUR Djilali sous la direction du Professeur Dellal Abdelkader

Président Hadjadj A . S (Professeur) Université d’Oran

Directeur de thèse Dellal A (Professeur) Université de Tiaret

Co-directeur de thèse BELKHODJA M (Professeur) Université d’Oran

Examinateurs : Chekroun A (Professeur) Université d’Oran

Niar A (Professeur) Université de Tiaret

Belhadi A (M.C-A-) Université de Mascara

Année Universitaire : 2010/2011

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Remerciements

Tous mes remerciements à toute ma famille qui m’a soutenu durant cette période de

sacrifice ;

Aux membres du Jury :

Cette thèse n’aurait pas été possible sans le soutien de Mr Moulay BELKHODJA, Professeur

à l’Université d’Es-Senia d’Oran, qui a accepté d’être mon co-encadreur. Nous lui adressons

nos vifs remerciements et nos reconnaissances éternelles;

Monsieur Abdelkader DELLAL, Professeur à l’Université de Tiaret, qui a accepté d’assurer

la direction scientifique de ce travail. Votre dynamisme et votre simplicité ont été une source

de motivation et d’encouragement pour moi ;

Monsieur Aoul Seghir HADJADJ, Professeur à l’Université d’Es-Senia d’Oran, qui a accepté

d’examiner ce travail et d’être président du jury;

Monsieur Abdellah CHEKROUN, Professeur à l’Université d’Es-Senia d’Oran, qui a

accepté d’examiner ce travail et d’être membre du jury;

Monsieur Abdellatif NIAR, Professeur à l’Université de Tiaret, qui a accepté d’examiner ce

travail et d’être membre du jury;

Monsieur Abdelkader BELHADI, Professeur à l’Université de Mascara, qui a accepté

d’examiner ce travail et d’être membre du jury;

Je tiens à remercier Docteur Thierry GIDENNE et toute l’équipe de l’UMR

TANDEM de l’INRA de Toulouse qui ont beaucoup contribué à la réalisation des analyses

chimiques et à la publication de nos résultats : Carole BANNELIER, Véronique TARTIE,

Muriel SEGURA, Béatrice GABINAUD, Laurent CAUQUIL, …….,

Mes remerciements et mes reconnaissances vont également à Mme

Viviane

BATTAILLER, Mme

Françoise JIGIE, Prof François LEBAS, Mr

Jean De Dapper et tous les

stagiaires que j’ai rencontrés durant mon séjour à l’INRA de Toulouse : M MARTIGNON, R

Michelland et M Kimsé

En fin, j’adresse mes remerciements au Doyen de notre faculté, Professeur Med

SAHNOUNE, pour ses orientations précieuses, ainsi qu’au personnel de notre ferme

expérimentale, au personnel de l'unité ONAB de Rahouia, à mes collègues et à tous les

laborantins de notre faculté et surtout Mustapha ABDALI.

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Liste des abréviations

ADF : Acid Detergent Fiber

ADL : Acid Detergent Fiber

ANRH : Agence Nationale des Ressources Hydriques

% : pourcent.

°C : degré Celsius.

CB : cellulose brute.

cm : centimètre.

CMQ : Consommation Moyenne Quotidienne.

CQ : consommation quotidienne.

DA : Dinar Algérien

D : day

dMO : digestibilité de la Matière Organique.

dMS : digestibilité de la Matière Sèche.

ED : Energie digestible.

EE : Efficacité économique

FAO : food and agriculture organization.

G : gramme.

g/j : gramme par jour.

G.M.Q : gain moyen quotidien

GP : grape pomace

h : heure.

IC : indice de consommation

I.R.S : Indice du Risque Sanitaire

INRA : institut national de recherche agronomique.

ITAVI : Institut Technique d'Aviculture

I U : Internatioal Unit

j : jours

kcal : kilo calorie.

kg : kilogramme.

km² : Kilomètre carré

m : mètre.

MAT : matière azotée totale.

MG : Matière Grasse

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MR : Marc de Raisin

MJ : Méga Joule

mm : millimètre.

MO : matière organique.

MS : matière sèche

N : Azote

NDF : Neutral Detergent Fiber

ONAB : Office National des Aliments de Bétail

ONM : Office National de Météorologie

PD : Protéines Digestibles

PV : poids vif.

T° : Température.

UMR : Unité Mixte de Recherche

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Liste des figures

Figure 1 : Schéma développé du système d‟élevage : pôles et interfaces

(Lhoste,1984) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 06

Figure 2 : Trois points de vue sur les systèmes d‟élevage (Landais&

Bonnemaire, 1996). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 07

Figure 3 : Modèle conceptuel général d‟un système d‟élevage cunicole

(Feugier, 2006) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Figure 4 : Décomposition du produit « viande de lapin

» (Paillole,1986) . . 13

Figure 5 : Evolution du poids vif en fonction de l‟âge (Laffolay, 1985). . . 22

Figure 6 : La croissance post-natale du lapin (format adulte moyen = 1,4 Kg)

(Henaff et Jouve, 1988). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Figure 7 : Evolution de la vitesse de croissance en fonction de l‟âge

(Laffolay, 1985). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Figure 8 : Déterminisme génétique de la croissance du lapereau . . . . . . . . . . . 28

Figure 9 : Protocole expérimental de l‟essai N°1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

Figure 10: Concentration en énergie digestible (ED) des régimes

expérimentaux selon le taux d‟incorporation du marc de raisin. . . . . . . . . . . . . . . 91

Figure 11: Concentration en protéines digestibles (PD) des régimes

expérimentaux selon le taux d‟incorporation du marc de raisin. . . . . . . . . . . . . . . 92

Figure 12: évolution de l ' ingéré au cours de l 'essai N°3………………… . .97

Figure 13: évolution du gain de poids durant l 'essai N°3………… ……… . .98

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xuaelbat sed etsiL

Tableau 1: Dictionnaire des variables couramment util isés en élevage

cunicole (Paillole, 1986 ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Tableau 2 : Performances des élevages cunicoles professionnels en 2004

(Lebas, 2005a) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Tableau 3 : critères de rentabilité des ateliers de maternité et d‟engraissement

Lebas ; 2004) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Tableau 4: Taille de l 'élevage cunicole traditionnel (Berchiche, 1992 et

Djellal et al . , 2006) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Tableau 5 : Poids moyen de la portée à la naissance et au sevrage . . . . . . . . . . 19

Tableau 6 : Performances de croissance de quelques populations de lapin 20

Tableau 7 : Coefficients d'allométrie des principaux tissus et organes chez les

lapins mâles (périodes: 9 -26 semaines, variable de référence : poids vif vide)

(Cantier et al , 1996) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Tableau 8 : Performances zootechniques moyennes entre 28 et 84 jours du

lapin de chair de souche améliorée (Laffolay, 1985). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Tableau 9 : Évolution du comportement alimentaire de lapins mâles entre 6 et

18 semaines, maintenus dans une salle à 20 °C (aliment granulé complet e t

eau de boisson à volonté ) ( Prud'hon et al . , 1976)………………………… .36

Tableau 10: Consommation individuelle (g) de lapereaux sevrés précocement,

en fonction du diamètre du granulé (Gidenne et al . , 2003) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Tableau 11 : Liste des pathologies citées par les é leveurs comme étant

latentes ou chroniques dans leur élevage (Chalimbaud ; Guerder , 2002 ) . 55

Tableau 12: pluviométries mensuelles moyennes et annuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Tableau..13: Pluviométries moyennes da la station de Tiaret

(ONM, 2007) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

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Tableau 14: températures moyennes mensuelles de la station de Tiaret (ONM,

2007) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

Tableau 15: Nombre moyen de jours de gelée source Seltzer

(1913-1938) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

Tableau 16: Composition et apports nutritifs du granulé 25 % Maïs, 25 %

Tourteau de soja) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

Tableau 17 : Comparaison de la composition chimique du marc de raisin aux

valeurs indiquées dans les tables des aliments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

Tableau 18 : Ingrédients et composition chimique des aliments granulés

expérimentaux de l‟essai N°2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

Tableau 19 : Effet du taux d‟incorporation du marc de raisin (MR) sur la

consommation alimentaire et la croissance du lapin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

Tableau 20: Effet du taux d‟incorporation du marc de raisin (MR) sur le

coefficient de la digestibilité fécale (%) et sur la valeur nutrit i ve des régimes

expérimentaux chez le lapin en croissance (de 42 à 77 d‟âge) . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

Tableau 21 : l 'efficacité économique des régimes expérimentaux .. . . . . . . . . . . 94

Tableau 22: performances zootechniques obtenues durant l 'essai N°3…… 99

Tableau 23: Incidence du mode de logement sur les performances de

croissance du lapin local (35 à 77 jours d'âge)………………………………10 1

Tableau 24: Effet de la Température (Période chaude et Période fraîche sur

les performances de croissance du lapin local (35 à 77 jours d'âge)………10 3

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Sommaire

Remerciements

Liste des abréviations

Liste des figures

Liste des tableaux

Introduction générale………………………………………………………………………1

1ère

Partie : Etude bibliographique

Chapitre 1. Le système d’élevage

1. Notion de système d‟élevage ........................................................................................... .3

2. Système d‟élevage cunicole ............................................................................................ .8

2.1. Présentation générale .................................................................................................... .8

2.2. La cuniculture en Algérie ............................................................................................. 14

2.2.1. Secteur traditionnel .................................................................................................... 15

2.2.2. Secteur moderne ....................................................................................................... 16

Chapitre 2. La croissance et ses facteurs

1. Notions de croissance ...................................................................................................... 18

1.1. Croissance « naissance – sevrage

» ............................................................................. 18

1.2. Croissance post-sevrage ............................................................................................... 19

1.3. Expression de la croissance .......................................................................................... 20

1.3.1. Allo-métrie ................................................................................................................ 20

1.3.2. Vitesse de croissance ................................................................................................ 21

1.3.3. Relation « âge-poids » ............................................................................................... 22

1.3.4. Gain moyen quotidien (GMQ) ................................................................................. 24

1.4. Viande du lapin ............................................................................................................ 25

1.4.1. Carcasse ..................................................................................................................... 25

1.4.2. Composition ............................................................................................................. 26

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2. Facteurs influençant la croissance ................................................................................... 27

2.1. Facteurs génétique et maternel .................................................................................... 27

2.2. Facteur alimentaire ...................................................................................................... 31

2.2.1. Le sevrage ................................................................................................................. 32

2.2.2. Niveau alimentaire .................................................................................................... 33

2.2.3. Besoins alimentaires du lapin .................................................................................... 34

2.2.3.1. Eau ......................................................................................................................... 36

2.2.3.2. Amidon et fibres ..................................................................................................... 37

2.2.3.3. Protéines et énergie:................................................................................................ 40

2.2.3.4. Minéraux et vitamines ........................................................................................... 43

2.2.3.5. Matière grasse ......................................................................................................... 43

2.2.3.6. Granulation ............................................................................................................ 44

3. Facteur logement ........................................................................................................... 46

3.1. Mode de logement ....................................................................................................... 46

3.2. Conditions d‟ambiance ................................................................................................ 49

3.2.1. Température ............................................................................................................. 49

3.2.2. Hygrométrie .............................................................................................................. 52

3.2.3. Aération .................................................................................................................... 53

3.2.4. Eclairage .................................................................................................................. 54

4. Facteur sanitaire ............................................................................................................. 54

2ème

Partie : Etude Expérimentale

Chapitre1. Matériels et méthodes

1. Caractéristiques de la région d‟étude............................................................................... 56

1.1. Situation géographique ................................................................................................. 56

1.2. Caractères climatiques généraux .................................................................................. 56

1.2.1. Pluviométrie .............................................................................................................. 57

1.2.2. Températures ............................................................................................................. 59

1.2.3. Gelées .................................................................................................................... 60

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1.2.4. Le sirocco .................................................................................................................. 60

1.3. Choix de la zone d‟étude .............................................................................................. 61

1.4. Situation de l'élevage cunicole de la région…………………………………………...61

1.5. Choix des leviers biotechniques pour traiter notre problématique ............................... 61

1.6. Essais expérimentaux ................................................................................................... 62

1.6.1. Alimentation et sevrage ............................................................................................. 64

1.6.1.1. Essai 1 : Un granulé 25 % Maïs et 25 % Tourteau de soja..................................... 64

1.6.1.2. Essai 2 : Incorporation du Marc de raisin ............................................................... 70

1.6.1.3. Essai 3 : Essai d'acceptabilité de la gousse du caroubier ........................................ 76

1.6. 2. Logement .................................................................................................................. 77

1.6.2.1. Essai 4 : Mode d‟élevage ........................................................................................ 77

1.6.2.2. Essai 5 : Effet de la Température............................................................................ 78

Chapitre 2. Résultats et discussion

1. Situation de l'élevage cunicole de la région………………………………………..……79

1.1. Profile socio-économique des cuniculteurs .................................................................. 79

1.2. Contraintes majeurs freinant le développement de cet élevage .................................... 80

2. Alimentation et sevrage ................................................................................................... 82

2.1. Essai 1 : Un granulé 25 % Maïs et 25 % Tourteau de soja .......................................... 82

2.1.1. Aliment ..................................................................................................................... 82

2.1.2. Paramètres zootechniques.......................................................................................... 83

2.1.3. Digestibilité apparente ............................................................................................... 84

2.1.4. Etat sanitaire .............................................................................................................. 84

2.1.5. Conclusion ................................................................................................................. 85

2.2. Essai 2 : Incorporation du Marc de raisin ..................................................................... 86

2.2.1. Composition du marc de raisin et aliments expérimentaux ....................................... 86

2.2.2. Santé, consommation et croissance des animaux ...................................................... 87

2.2.3. Valeur nutritive du marc de raisin ............................................................................. 89

2.2.4. Efficacité économique des aliments .......................................................................... 93

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2.2.5. Conclusion………………………………………………………………………….95

2.3. Essai 3 : Essai d'acceptabilité de la gousse du caroubier…………………………..…96

2.3.1. Aliment……………………………………………………………………………..96

2.3.2. Paramètres zootechniques…………………………………………………………..96

2.3.3. Digestibilité apparente…………………………………………………………….. 99

2.3.4. Etat sanitaire………………………………………………………………………. 99

2.3.5. Conclusion…………………………………………………………………………100

3. Logement………………………………………………………………………………101

3.1. Essai 4 : Mode d‟élevage…………………………………………………………….101

3.2. Essai 5 : Effet de la Température…………………………………………………….102

Conclusion générale et perspectives……………………………………………………....104

Etude bibliographique …………………………………………………………………….107

Annexe

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Introduction générale

Les pays en développement connaissent un énorme déficit en protéines

animales. Le lapin est recommandé comme étant une alternative adéquate pour

remédier à cette carence. La viande du lapin est compétitive à n ' importe quel

type de viande. En l‟occurrence, l e choix de développer la production du lapin

en Algérie est d‟autant plus justifié par les atouts qu‟offre cette espèce. En plus

de la valeur nutritionnelle de sa viande et de ses caractéristiques diététiques, le

lapin est réputé pour sa forte prolificité : 40 à 45 l apereaux /femelle/an (Lebas

et al. 1996), son cycle biologique court et sa production de viande par

reproducteur (60 à 65 kg/lapine/an).

Il est à noter, que les matières premières nécessaires à la préparation des

aliments de cet animal sont différentes de celles requises pour la consommation

humaine. En outre, i l a une capacité de convertir les protéines contenues dans

les plantes riches en cellulose, inutilisables par l 'homme, en protéines animales

de haute qualité nutritionnelle. En effet, jusqu'à 20 % d es protéines alimentaires

absorbées par un lapin sont fixées en viande. Seul le poulet à une capacité de

transformation supérieure (22 à 23 %), mais à partir d 'aliments potentiellement

consommables par l 'homme tels que le soja, le maïs ou le blé. Alors, da ns les

pays où les céréales sont coûteuses, la production de viande de lapin est donc

très rentable par rapport à d 'autres élevages (Lebas et al . , 1996).

Par ailleurs, notons que dans les régions défavorisées, telles que les zones

semi-arides, les conditions du milieu sont très contraignantes à toute activité

d‟élevage. Ainsi, et soucieux de préserver son activité, l‟éleveur demeure

méconnaissant, parfois désinvolte quant aux moyens et processus de son

développement. Son souci cons tant consiste en une préoccupation, d‟assurer

l‟alimentation de son cheptel le long de l‟année, suivant une stratégie qui ne

diffère guère entre les éleveurs.

En ce sens, actuellement, l‟éleveur est appelé à développer et faire valoir sa

réflexion, car seu ls les élevages organisés et flexibles peuvent désormais

s‟adapter et résister aux contraintes persistantes, souvent changeantes, du milieu

d‟élevage (flexibilité des élevages). Dès lors, le concept du système d‟élevage a

été adopté en donnant l‟importance méritée à chacun de ses deux sous -systèmes;

sous système biotechnique (l‟animal) et sous système décisionnel (l‟éleveur).

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Introduction générale

Deux arguments justifient ce concept. D‟une part, tous les éleveurs ne

conduisent pas leurs animaux de la même manière et n‟abouti ssent pas au même

rendement. C‟est logique, car tout dépend de leurs objectifs. D‟autre part, la

disponibilité des ressources alimentaires n‟est pas toujours certaine. De ce fait ,

les éleveurs doivent viser, à la fois, la rentabilité et la résistance de le urs

élevages face aux aléas.

La compréhension et l‟analyse d‟un système d‟élevage permettent de déceler ses

anomalies de fonctionnement. Ceci dépend de l‟approche adoptée, car un

système d‟élevage peut avoir plusieurs points de vue (zootechnique,

économique, écologique, géographique,….etc.). Notre approche est plus

zootechnique qu‟environnementale, sociale ou économique. Il s‟agit d‟intervenir

sur deux postes de conduite, jugés jusque - là substantiels: l‟alimentation et le

logement.

La finalité de ce travail est de proposer une stratégie d‟action contribuant

à faire adapter l‟un des ateliers de l‟élevage cunicole (atelier d‟engraissement)

aux conditions climatiques et socio -économiques d‟une région semi -aride

(Tiaret). Une telle adaptation pourrait assur er la stabilité et la pérennité de cette

activité dans certaines zones de cette région, présentant un potentiel intéressant

dans ce domaine.

Notre travail est subdivisé en deux parties :

-une première partie bibliographique où nous synthétisons les résul tats de

quelques travaux de recherches sur l‟élevage cunicole. De prime abord, nous

explicitons la notion du système d‟élevage, afin d‟aboutir à la présentation du

système d‟élevage cunicole;

-une deuxième partie expérimentale est consacrée aux essais mené s sur

l‟alimentation et le logement du lapin en engraissement et en fin l‟ensemble des

résultats sont traités, discutés et finalisés par une conclusion générale qui

dégage de larges perspectives dans le domaine de l‟élevage cunicole de notre

région.

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Chapitre 1 Le système d'élevage

- 3 -

1- Notion de système d’élevage :

Le système d'élevage est un ensemble d‟éléments qui intervient dans

l‟élaboration de la production animale de l‟exploitation possédant les qualités

essentielles d‟un système complexe ( Gibon et al . , 1987 ; Sorensen et

Kristensen, 1994).

Landais (1987), définit "le système d‟élevage comme un ensemble

d‟éléments en interaction dynamique organisé par l‟homme en vue de

valoriser des ressources par l‟intermédiaire d‟animaux domestiques pour en

obtenir des productions variées ou pou r répondre à d‟autres objectifs ".

Il est dynamique finalisé et piloté, dans lequel, les décisions et

l 'activité de l‟éleveur sur l‟ensemble des ateliers de productions animales sont

centrales (Meuret et Landais, 1996). Alors qu'un atelier d'élevage est u n

ensemble constitué par un troupeau homogène et son milieu d‟élevage ; les

animaux fournissent un produit de même nature et sont conduits de la même

façon ». Ce terme désigne un sous système caractérisé par un mode de

conduite et un type de production par ticulier (Menjon et d'Orgeval, 1983). En

élevage cunicole, deux ateliers sont le plus souvent rencontrés à savoir :

l 'atelier de maternité regroupant les reproducteurs et l 'atelier d'engraissement

constitué de lapereaux sevrés et élevés jusqu'à leur vente.

A titre d'exemple, dans les régions pastorales, l 'élevage ovin est une

articulation d'un sous-système d'élaboration de la décision (l 'éleveur) et d'un

sous-système d'élaboration de la production (le troupeau). Ce couplage

représente un modèle d'action relatif au fonctionnement d'un système

l 'élevage (Osty et Landais, 1991 ).

La notion de système d'élevage a été avant tout un concept développé

par les zootechniciens à l ' image des systèmes agricoles des agronomes.

Encore récemment les préoccupations de s zootechniciens demeuraient très

thématiques : amélioration génétique, alimentation, physiologie, pathologie,

etc. Ces recherches se pratiquent le plus souvent en milieu contrôlé et dans un

contexte d'une économie de marché. Deux faits étaient apparus dur ant les

années quatre vingt selon Tezenas (1994) :

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 18 -

1- Notions de la croissance :

La croissance est l 'ensemble des modifications de poids et de

composition anatomique et biochimique des animaux depuis la conception

jusqu'a l 'age adulte, c'est effectivement une succession de multiplication

cellulaire et d'une augmentation de taille. Cet accroissement pondéral du

système vivant recuit du solde de l 'anabolisme par rapport au catabolisme

sous le contrôle de lois physiologiques précises, mais il peut varier aussi sous

l 'effet des facteurs génétiques (race ou souche) ou non génétique

(alimentation, effet maternelle, environnement général) (Prud'hon et al ,

1970).

1.1- Croissance « naissance - sevrage

» :

Cette période varie entre 4 et 6 semaines. La croissance des lapereaux

avant le sevrage est conditionnée par la production laitière de la lapine. Entre

la 2é me

et la 3é me

semaine après la naissance, la croissance des lapereaux se

ralentie (Lebas, 2000). Rouvier (1980), rapportent que la vitesse de

croissance entre 10 et 21 j d‟âge peut diminuer fortement à cause de

l‟insuffisance de la production lait ière de la lapine. Celle-ci augmente jusqu‟à

3 semaines après la naissance, puis diminue pour devenir nulle entre 4 et 5

semaines (Periquet, 1998). Elle est en partie limitée par la gestation suivante

au-delà de 18è me

et 20è me

jour de gestation (Lebas et al. 1991). Selon

Ouhayoun (1978), la croissance des jeunes lapereaux dépend fortement du

milieu maternel : la taille de la portée et l‟aptitude de la lapine à couvrir les

besoins de ces petits en quantité et en qualité.

Le poids moyen la portée à la naissance et au sevrage varie en fonction

des souches et des populations (tableau 5). Le poids à la naissance explique

une grande partie de la variabilité du poids au sevrage (44 %). La taille de la

portée exerce une grande influence sur la croissance des lapereaux.

Cependant, les poids au sein d‟une même portée sont hétérogènes (Delaveau,

1982).

Tableau 5 : Poids moyen de la portée à la naissance et au sevrage .

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 19 -

Auteurs

Souche/Population

Naissance

Sevrage

Galal et Khalil

(1994)

Baladi (noire)

258

990

Khalil (2002)

Baladi (rouge et

blanche)

320

/

Barkok et Jaouzi

(2002)

Zemmouri

403

2516

Berchiche et Kadi

(2002)

local

341

2258

Zerrouki (2004) local 292 2289

Bolet et Saleil (2004) INRA 1077 / 4550

1.2-Croissance post-sevrage :

Du sevrage à la f in de l‟engraissement, la croissance des lapins dépend

de la ration alimentaire distribuée ; son maximum est obtenue vers la 7é me

et

8é me

semaine (Ouhayoun, 1990 ; Blasco et Gomez, 1993).

D'après Blasco (1992), la durée d‟engraissement du lapin varie selon

les pays. En Europe, elle prend fin à l‟âge de 10 à 11 semaines avec un poids

de 2.3 kg, ce qui correspond à un taux de maturité de 55 % d‟un poids adulte

de 4 kg (lapin âgé de 2 ans).

Chez les lapins de format moyen (Californienne et Néo -Zélandaise), le

poids adulte est compris entre 3,5 et 4,5 kg ; la période d‟engraissement est

de 6 à 7 semaines après le sevrage (28 ou 35 j), soit à l‟âge de 70 -77 jours

(Ouhayoun , 1986 ; Ouhayoun, 1990 ; Roiron et al., 1992).

La détermination de la fin de la durée d ‟engraissement, correspond au

poids optimum à l‟abattage (2.3 kg), tient compte de l 'augmentation rapide de

l‟adiposité au delà de 2.3 kg et à la tendance de diminution du rapport

muscle/os au-delà 2.7 kg (Ouhayoun, 1990). Une prolongation de la durée

d‟engraissement à 11 semaines est envisageable. En effet, à l‟âge de 11

semaines, les potentialités de croissance des lapins sont encore importantes

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 20 -

(Ouhayoun , 1986).

Les performances de croissance sont variables selon les populations .

Les souches sélectionnées sont plus performantes que les populations locales

(tableau 6).

Tableau 6 : Performances de croissance de quelques populations de lapin .

Auteurs Souche ou

population

Durée

d‟engraissement (j)

PV

final (g)

CMQ

(g/j)

GMQ

(g/j)

IC

Laffolay (1985) Améliorée 84 2511 130,7 35.8 3.6

Berchiche et al (1996) Local 91 1598 74 21,6 3,4

Lounaouci (2001) Local 91 1734,2 70.7 22,7 3.1

Berchiche et Kadi

(2002) Local 84 1900 109 30 3.6

Moulla et al (2008) Local 91 1733 69,8 23,1 3.0

Mefti Korteby et al

(2010) Local 91 1610,4 / 25,8 7,1

1.3. Expression de la croissance :

1.3.1. Allo-métrie:

La croissance pondérale globale de l 'organisme est le résultat de la

croissance particulière de ses parties constituantes (Ouhayoun, 1983).Celles -

ci ne se développent pas toutes en même temps, certaines croissent plus vite

que d'autres d'où la notion d'allométrie.

La relation d‟allo-métrie exprime la valeur d'une partie de l 'organisme

par rapport à une autre partie de référence. Les coefficients a llo-métriques

(tableau 7) font apparaître un gradient de précocité pour chaque organe ayant

une croissance précoce (cerveau). Ainsi, les organes a croissance précoce

présentent des coefficients très faible, tandis que ceux a développement plus

tardif (tissu adipeux) présentent des c oefficients supérieurs à 1 (Ouhayoun,

1983).

Tableau 7 : Coefficients allo-métriques des principaux tissus et organes chez

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 21 -

les lapins mâles (périodes : 9 -26 semaines, variable de référence : poids vif

vide) (Cantier et al , 1969).

Organes Coefficients allo-métriques

Cerveau

Reins

Peau

Tractus digestif

Squelette

Foie

Sang

Tissu musculaire

Tissu adipeux

0,27

0,70

0,79

0,79

0,81

0,94

0,94

01,15

1,31

1.3.2. Vitesse de croissance :

Au point d‟inflexion de la courbe de croissance (5 -7 ou 8 semaines)

jusqu‟à l‟âge de 11 semaines, la vitesse de croissance est maximale puis

ralentit progressivement, notamment après 11 semaines, en prenant une allure

en dents de scie. D‟après Laffolay (1985), le gain moyen quotidien du lapin

de chair de souche améliorée est de 35 .8 g/j ; avec un maximum au cours de la

8é me

semaine soit 45.5 g/j (tableau 8).

Tableau 8 : Performances zootechniques moyennes , entre 28 et 84 jours , du

lapin de chair de souche améliorée (Laffolay, 1985)

Age P V (g) Aliment

GMQ (g/j) IC g/j g/ Kg de PV

28-35 696 60 86.17 27.5 2.18

35-42 920 84.5 91.82 36.5 2.31

42-49 1198.5 113 94.28 43 2.62

49-56 1508 140 92.82 45.5 3.07

56-63 1809 153 84.56 40.5 3.77

63-70 2073.5 161.5 77.88 35 4.61

70-77 2304.5 165 71.59 31 5.32

77-84 2511 168.5 67.10 28 6.01

28-84 / 130.7 / 35.8 3.64

Des infléchissements de la vitesse de croissance instantanée dues le

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 22 -

plus souvent aux modifications de l‟alimentation et de l‟environnement,

inhérent au sevrage, se manifestent entre la 5è me

et la 6è me

semaine d‟âge

(Ouhayoun , 1983).

1.3.3. Relation « âge-poids » :

La croissance pondérale entre la naissance et l 'état adulte correspond à

une évolution du poids de l 'organisme en fonction du temps. Elle suit une

évolution linéaire (figure 5) (Laffolay, 1985).

Figure 5 : Evolution du poids vif en fonction de l‟âge (Laffolay, 1985)

Henaff et Jouve (1988), constatent que la croissance des mâles et des

femelles suit une courbe semblable jusqu‟à l 'âge de 15 ou 20 semaines, selon

que leur croissance est rapide, moyenne ou lente, au delà de cet âge les

femelles deviennent plus lourdes (figure 6).

Figure 6 : Croissance post-natale du lapin (format adulte moyen = 1,4 Kg)

(Henaff et Jouve, 1988)

Le poids corporel des animaux augmente en fonction de l 'âge et de ce

fait, il est difficile d'attribuer un effet dépendant seulement du poids du lapin

ou de son âge. En outre, il est également difficile de comparer les résultats

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 23 -

des recherches sur ce sujet en raison, d‟une part, de l 'utilisation de souches à

différents degrés de ma turité. De l‟autre part, de la variation du poids à

l 'abattage en étudiant l 'effet de l 'âge (Jehl et Juin, 1999) ou de l 'effet du poids

(Szendrö et al . , 1996a et 1996b). Quelques études, seulement, ont séparé

l 'effet de l 'âge (Cabanes-Roiron et al . , 1994) de celle du poids (Petracci et

al . , 1999) et d‟autres ont évalué l 'effet des deux, distinctement (Roiron et

al. , 1992).

Au cours de la croissance, les différentes parties du corps se

développent à des rythmes différents (al lo-métrie de croissance) et le

changement des coefficients a llo-métriques des organes et des tissus se

produit à des différents poids corporels. La carcasse change de façon marquée

avec l 'âge ou le poids de l 'animal à l 'abattage. A cause du changement des

coefficients allo-métriques, le rendement de la carcasse augmente jusqu'à 91

jours (Dalle Zotte et Ouhayoun, 1995) ou 98 jours d'âge (Jehl et Juin, 1999).

Szendrö et al (1996a), ont montré que le meilleur rendement de carcasse et de

qualité de viande est obtenu chez le lapin pesant de 3 .2 à 3.4 kg. Avec

l 'augmentation de l 'âge de l‟abattage, les pertes de refroidissement sont

réduites et la qualité de viande de la carcasse est améliorée (Bernardini et al. ,

1995). Le report de l 'âge d'abattage permettant une meilleure exploitation du

potentiel de croissance, mais, l 'accroissement parallèle de la teneur en graisse

de la carcasse, puis la détérioration de l ' indice de conversion des aliments,

réduit l ' intérêt économique de prolonger l‟élevage et dépasser un âge

déterminé, ce dernier dépend de la précocité de la souche utilisée.

Roiron et al (1992), en étudiant les effets de l 'âge d'abattage (70 et 77

jours) et du poids de l 'abattage (2,2 ; 2,4 et 2,6 kg), ont souligné que l 'effet

du poids joue un rôle majeur sur les caractéristiques de la car casse

(rendement, qualité et adiposité), alors que l‟effet de l 'âge est négligeable.

Lorsque l 'on compare des lapins abattus au même poids, mais à des âges

différents, leur carcasse dépendait de la rapidité avec laquelle ils ont atteint

ce poids. Cabanes-Roiron et al (1994), ont observé que les lapins qui ont

atteint plus tôt (62 vs 73 jours) le poids préfixé (2,45 kg) ont présenté une

meilleure performance de croissance, mais la qualité de leurs carcasse

(rendement à l 'abattage et qualité de viande) a ét é mauvaise. Ce résultat

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 24 -

indique que lorsque les lapins ont une croissance rapide, ils auront un niveau

de maturité insuffisant.

1.3.4. Gain moyen quotidien:

La vitesse de croissance s 'exprime par le gain de poids moyen quotidien

(GMQ) réalisé au cours d'une période déterminée. Elle est présentée par une

courbe avec un maximum correspondant au point d' inflexion de la courbe de

croissance (Ouhayoun, 1983). Plusieurs auteurs (Ouhayoun, 1983; Laffolay,

1985; Jouve et al., 1986; Henaff et Jouve, 1988) notent que la courbe de

croissance du lapin est sigmoïde avec un point d' inflexion entre la 5è me

et la

7è me

semaine puis décroît progressivement après 77 jours (figure 7).

Figure 7 : Evolution de la vitesse de croissance en fonction de l‟âge

(Laffolay, 1985)

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 25 -

1.4. Viande du lapin :

En raison de sa prolificité et sa vitesse de croissance , le lapin est une

source de viande rouge très importante ; ce qui a poussé beaucoup de pays à

s ' intéresser à son élevage.

1.4.1. Carcasse :

Le terme de carcasse est défini comme étant le produit de l 'abattage

(égorgement selon le rite islamique) obtenu après saignée et dépouillement,

sans viscères abdominales et organes génitaux. La qualité de la carcasse doit

satisfaire des objectifs économiques, tels que le rendement en viande

commercialisable et les exigences du consommateur. La qualité de la carcasse

concerne principalement le poids de celle-ci. I l varie de 1,0 à 1,8 kg, selon

les différents pays européens ou les régions considérées (Colin, 1999).

Le rendement à l 'abattage, dénommé carcasse entière (55 à 60 % du poids

vif) ou de détail rendement des réductions (longe commune: 23 à 28 %, les

membres postérieurs: 27 à 29% de carcasse refroidie), qualité de viande (le

ratio viande/os de la carcasse ou de la jambe arrière : 7,0 à 8,0 et 5,5 à 6,0.

Le gras, exprimé en pourcentage de matière grasse dissécable (3 à 6% de la

carcasse de référence; Blasco et Ouhayoun, 1996) et les pertes de

refroidissement (2,4 à 4% de la carcasse). De manière générale , la recherche

de la composition de la carcasse est de plus en plus importante, car le

consommateur exige de plus en plus des carcasses maigres, attractives et,

implicitement , saine. Heureusement, la carcasse du lapin est très maigre et

elle ne présente pas de graves problèmes qualitatifs liés à des anomalies de la

biologie des muscles ou au traitement pré et post-abattage, si on la compare à

celle des autres espèces (Ouhayoun, 1992).

Du point de vue nutritionnel et diététique, la consommation d‟une viande

de lapin plus mature est indiquée pour les personnes âgées et pour les

personnes atteintes de maladies cardio -vasculaires, en raison de sa pauvreté

en cholestérol et en sodium avec l‟augmentation de l‟âge ( Parigi Bini et al . ,

1992b).

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 26 -

1.4.2. Composition:

La viande de lapin est connue pour sa qualité nutritionnelle et diététique

Elle a le pourcentage le plus riche en protéines et se distingue par un rapport

protéines/énergie élevé et une bonne valeur biologique (teneur en acides

amines essentiels est élevée) (Ouhayoun, 1990). La seule carence notable,

commune a toutes les viandes, est celle des acides aminés soufrés (Gallouin

et Ouhayoun, 1988 ; Ouhayoun, 1992).

La viande de lapin a une teneur en matière grasse largement inférieure à

presque toutes les autres viandes (Lebas et al, 1984), excepté la dinde et le

faisan (Gallouin et Ouhayoun, 1988). La teneur par rapport à 100 g de viande

fraîche de lapin est de 0.69 g de phospholipides, 59 mg de cholestérol et de

1.3 g de triglycérides. La teneur en cholestérol des muscles du lapin (70

mg/l00g) est légèrement inférieure à celle des autres espèces (Ouhayoun,

1992).

Le taux en minéraux de cette viande est comparable, voir supérieure à

celui des autres viandes. Par contre, il faut souligner, le faible taux en sodium

(49 mg/100g) et en fer (1.4 mg/100g). Alors que, sa teneur en calcium est

plus élevée (16mg/100g) (Ouhayoun 1992 ; Combes, 2004).

Gigaud et Combes (2007), confirment que la viande de lapin présente des

atouts nutritionnels intéressants tels qu‟une teneur modérée en lipides (9

g/100g de viande cuite), un ratio « omega 6/3 » de 8, un apport énergétique

faible pour une teneur en protéines suffisante. U ne teneur en sélénium

relativement élevée (77 μg/100 g de viande cuite) est un atout

supplémentaire, puisque le sélénium couplé à la vita mine E limite le stress

oxydant et les peroxydations lipidiques. Enfin, c‟est une viande pauvre en

sodium (49 mg/100g de viande cuite) , ce qui est en adéquation avec les

recommandations de limitation du sel dans nos régimes alimentaires.

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 27 -

2-Facteurs influençant la croissance :

2.1. Facteurs génétique et maternel :

Le lapin se distingue des autres espèces par une très grande variabilité de

poids entre les races, les souches et les produits de croisements (Ouhayoun,

1978). Chez le lapin, la variabilité génétique entre les races pures est très

élevé (à l‟état adulte, le poids du lapin géant est 5 fois plus lourd que le lapin

nain). Ce poids à une grande importance dans la détermination du taux de

croissance, du degré de précocité et enfin, dans la compositi on corporelle du

lapin (De Rochambeau, 1997). Toutefois, comme les lapins élevés pour leur

viande sont, en pratique, les hybrides commerciaux qui ont, généralement, un

poids d‟adulte de 4 à 5 kg, leur poids à l 'abattage (11 à 13 semaines d‟âge)

n'est pas s i différent entre les produits finaux (Ouhayoun, 1998).

Bielanski et al (2000), démontrent l‟influence remarquable du type génétique

sur les caractéristiques de la croissance et de la viande. Ainsi, le lapin peut

avoir une croissance rapide ou lente. Seule ment, les animaux à croissance

lente ont une carcasse moins riche en matière grasse (Ouhayoun, 1983).

L‟expression du poids du jeune lapereau est déterminée, d‟une part, par

son propre potentiel de croissance, appelé effet direct, et d‟autre part, par

l‟ influence de sa mère, appelée effet maternel, qui se manifeste

essentiellement par son aptitude à l‟allaitement. L‟application d‟un modèle

animal à effets génétiques directs et maternels peut aider à préciser le

déterminisme génétique de la croissance. En effet, pour le poids individuel au

sevrage et à 63 jours d‟âge chez la souche « INRA 1077 », les héritabilités

directes sont plus élevées (0,11 et 0,30) que les héritabilités maternelles (0,07

et 0,04). Les corrélations génétiques entre les effets directs et les effets

maternels des deux caractères sont défavorables ( -0,30 et –0,48) (Garreau et

De Rochambeau, 2003).

L‟environnement créé par la mère conditionne la survie et la croissance

du jeune lapereau. La mère intervient pendant la gestation en nourrissa nt

l‟embryon et en lui transmettant des défenses immunitaires, puis en

construisant un nid et enfin en allaitant ses petits. Le comportement maternel,

autorisant la tétée, ainsi que la quantité et la qualité du lait distribué ont alors

une influence déterminante sur le poids des jeunes lapereaux. En effet, la

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 28 -

relation entre le poids des lapereaux à 21 jours et la production laitière de

leurs mères « 0-21 » jours est étroite (Lebas ,2002).

Il est toutefois difficilement envisageable de mesurer en routine chacune

de ces composantes maternelles pour les utiliser dans le cadre d‟un

programme de sélection. En revanche, il est relativement aisé de peser les

lapereaux au sevrage. Si la composante maternelle du poids du lapereau est

héritable, l‟amélioration du poids du jeune peut donc se réaliser par la

sélection des qualités maternelles impliquées dans l‟expression de ce

caractère (Garreau et De Rochambeau, 2003).

Les modèles génétiques à effets directs et maternels sont largement

utilisés pour la sélection des qualités maternelles chez certaines espèces

allaitantes (ovine et bovine). Ces modèles s‟appliquent à des caractères

mesurés chez le jeune et dépendant plus ou moins fortement du milieu

maternel (Laloë, 1994). La part génétique d‟une performance se décomp ose

alors en effet génétique direct (incidence du génotype de l‟animal étudié sur

sa performance) et en effet génétique maternel (incidence du génotype de la

mère sur la performance de l‟animal étudié, à travers l‟expression des

caractères maternels). Ains i un poids ou une mesure de croissance sert à

estimer deux aptitudes : l‟aptitude directe de l‟animal à la croissance et

l‟aptitude maternelle de sa mère à l‟élevage (figure 8).

Figure 8 : Déterminisme génétique de la croissance du lapereau

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 29 -

En étudiant l‟effet du moment de la mise bas, l‟effet de l‟ordre de la

portée et l‟effet de la tail le de la portée, Belhadi et Baselga (2003), ont

constaté :

- la période de mise bas (année / saison) a un effet hautement significatif

(P<0,001) sur le poids moyen au sevrage. Les périodes les plus favorables

sont « décembre, janvier, février » et « mars, avril , mai ». Alors que, le poids

le plus faible a été observé durant la période « juin, juillet, août ». Le poids

individuel à l‟abattage est très affecté par ce t effet (P<0,001); c‟est pendant

la période « décembre, janvier, février de l‟année suivante » qu‟on enregistre

les valeurs les plus élevées à 63 jours et les plus faibles en « juin, juillet ,

août ». L‟effet se maintient aussi sur le gain moyen quotidien p ost sevrage,

très différent d'une « année / saison » à l 'autre (P<0,001);

- l‟effet de l‟ordre de la portée sur les poids est significatif. Il est en général

dû à une infériorité des valeurs de la première portée par rapport aux autres.

Pour le poids au sevrage, la valeur la plus élevée est enregistrée pour la 6è me

portée. Pour le poids à 63j, la valeur augmente à partir de la 2è me

mise bas et

se maintient jusqu‟à la 4è me

puis s‟élève considérablement. L‟influence sur la

vitesse de croissance post sevrage est moins importante (P<0,01) avec le gain

le plus élevé à la 5è me

portée. C‟est à la 4è me

portée que les lapereaux gagnent

moins de poids ;

- l‟augmentation de la taille de portée se traduit par une réduction du poids au

sevrage à partir surtout de 7 nés vivants et le maximum est atteinte avec deux

lapereaux. Les meilleurs poids à 63j sont ceux issus de portées de 2 à 6

lapereaux. En revanche, la vitesse de croissance n‟est pas affectée par la

tail le de portée.

L'effet de l‟année et de la saison est lié aux variations de la température.

De nombreux auteurs (Abdel -Ghany et al . , 2000 ; Garreau et al . , 2000),

trouvent un effet significatif de la saison de mise bas sur le poids individuel

au sevrage. Les meilleurs poids individuels au sevrage (Eiben et al . , 1998) et

à l‟abattage (Estany et al . , 1992) sont observés chez les lapereaux nés en

période fraîche. La majorité des auteurs s‟accordent pour confirmer l‟effet

défavorable des naissances estivales sur ce critère (Torres et al . , 1992). Les

auteurs expliquent fréquemment l‟altération de la croissance provoquée par la

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 30 -

chaleur et la réduction de la consommation alimentaire (Dalle Zotte, 2000).

Cependant, Gomez et al . (1998a) signalent une supériorité de 57g et 1,3g/j en

faveur de la période fraîche comparat ivement à la période estivale pour le

gain post sevrage et pour le poids individuel à 60j.

L‟effet de la parité sur la croissance se distingue par l‟infériorité des

performances des lapereaux issus des femelles en première portée par rapport

aux autres portées (Rafel et al . , 1990). Ceci peut s‟expliquer pour le poids au

sevrage par la variation de la production laitière des femelles, faible en début

de carrière (Blasco et al . , 1983). Par contre, Gomez et al (1998) rapportent

les mêmes valeurs d‟un rang de mise bas à l‟autre. Notons que les lapereaux

de la première portée ont tendance à compenser le faible poids au sevrage par

un gain en post sevrage élevé.

Plusieurs , d‟autres auteurs, rapportent que l‟effet négatif de l‟augmentation

du nombre de nés vivants sur le poids au sevrage est dû à la quantité de lait

consommée par chaque lapereau. Camacho et Baselga (1991), mettent en

évidence une relation linéaire entre le nombre de nés vivants et le poids à 63j.

Vrillon et al (1979), signalent que l‟influence de ce facteur se maintient avec

l‟âge. Cependant, l‟effet est très limité bien que significatif sur le gain

moyen. Ceci montre la diminution des effets maternels liés à la taille de

portée sur le gain moyen. Certains auteurs (Cifre et al . , 1999) ont par contre

signalé l‟indépendance entre la vitesse de croissance post sevrage et la taille

de portée.

Lazzaroni et al (2001), indiquent un effet significatif de la saison de mise bas

sur le nombre de nés vivants, sur le taux de mortalité à la naissance et sur le

nombre des lapereaux sevrés, alors que la parité et l‟âge au sevrage n‟ont

montré aucun effet sur ces paramètres.

Ces dernières décennies, les stratégies de reproduction ont augmenté

considérablement la capacité de croissance des lapins (De Rochambeau,

1997). En fait, les programmes de sélection ont sélectionné le taux de

croissance rapide en utilisant des géniteurs de grande tail le, dans le but

d'améliorer l 'efficacité alimentaire et réduire la durée d'élevage.

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 31 -

2.2. Facteur alimentaire :

L‟alimentation doit apporter les éléments nécessaires à l‟animal pour sa

croissance et son activité au quotidien pendant toutes les étapes de sa vie. Le

régime alimentaire d‟une espèce doit répondre à ses besoins et doit être

adapté à ses particularités digestives.

Le comportement alimentaire du lapin est très particulier comparé à

d'autres mammifères, avec une spécificité qui est la pratique de la

cæcotrophie, associé à une physiologie digestive "mixte" monogastrique et

herbivore. Le lapin peut consommer une grande variété d'aliments, et peut

ainsi s 'adapter à des environnements alimentaires très divers. La bonne

connaissance du comportement d'ingestion du lapin est nécessaire pour mettre

au point des aliments équilibrés et adaptés à chaque stade physiologique.

Rappelons tout d'abord que le lapin est un herbivore monogastrique,

appartenant à l 'ordre des Lagomorphes (famille des Léporidés : lapins et

lièvres). Ainsi, ce n'est pas un rongeur c‟est un semi ruminant bien que le fai t

de ronger soit un des traits caractéristiques de son comportement alimentaire.

Selon Ouhayoun (1983), l 'al imentation intervient sur la croissance de

différentes manières:

- par la présence ou l 'absence d'éléments essentiels dans la ration (vitamines,

oligo-éléments, acides amines indispensables, éner gie, fibres …………)

- par l 'équilibre entre les divers constituants de la ration:

rapport protéine / énergie ; amidon/fibres

- par le « lest ».

En élevage cunicole, l‟alimentation joue un rôle primordial. A titre

d‟exemple, les frais d'alimentation ont représenté en 2003 environ 56 % de la

somme que les éleveurs français ont obtenu de la vente des lapins produits

(Azard, 2005). Alors que, les charges pour la compagne « 2007-2008 » ont

varie de 65 à 68 % des charges totales par femelle ( Jentzer, 2009).

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 32 -

2.2.1. Le sevrage :

Le sevrage est qualifié de précoce lorsqu‟il est réalisé avant 26 jours

d‟âge (Fortun-Lamothe et Gidenne, 2003). Le sevrage se traduit par une

augmentation de la consommation d‟aliment solide par rapport à des

lapereaux allaités du même âge (Gallois et al . , 2005). Cette ingestion solide

supplémentaire ne signifiée pas la suppression du lait, car les lapereaux

sevrés tardivement (28 ou 35 jours) gagnent plus de poids que les lapereaux

sevrés précocement (21 ou 25 jours) (Xiccato et al . , 2000). Ces derniers

peuvent se rattraper par une croissance compensatrice leur permettant,

généralement, d'avoir un poids normal en fin d‟engraissement ( Gidenne et

Fortun-Lamothe, 2004 ; Gallois et al . , 2004). En revanche, un sevrage trop

précoce à 14 jours, entraîne une ingestion et une croissance plus faibles par

rapport à un sevrage plus tardif à 28 jours ( Ferguson et al . , 1997).

Le sevrage précoce des lapereaux modifie de façon plus importante le

développement de l‟appareil digestif e t des fermentations caecales, du fait de

la consommation précoce et exclusive d‟aliment solide. A 32 j d‟âge, les

lapins paraissaient déjà bien adaptés à l‟alimentation solide en présentant un

tube digestif bien développé et une activité fermentative caeca le typique des

animaux plus âgés. La composition de l‟aliment de sevrage a plus d‟effets sur

le remplissage du tube digestif que sur les caractéristiques de fermentation du

contenu caecal (Xiccato et al . , 2001).

Gidenne et Fortun-Lamothe (2001 et 2004), on t indiqué une mortalité

plus élevée pendant la période post -sevrage (de 32 à 45 j); lorsque les

lapereaux sont sevrés précocement (23 ou 32 j). Ferguson et al (1997),

indiquent une forte mortalité lorsque le sevrage est réalisé à 14 jours.

Malgré ses inconvénients, le sevrage précoce peut améliorer l‟état

corporel des lapines par réduction de la durée de la lactation et limiter

potentiellement la transmission de certaines maladies de la mère aux jeunes,

notamment de Pasteurella multocida (Rideaud et Coudert , 1992). De plus, il

donne l 'occasion aux jeunes lapereaux de se nourrir d'un aliment spécifique

dès qu‟ils ingèrent une quantité significative d‟aliment solide, afin de

répondre à leur besoin et optimiser leur croissance et leur santé (Fortun -

Lamothe et Gidenne, 2003).

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 33 -

Avant le sevrage, la morbidité et la mortalité restent faible (<10%) et

augmentent fortement après le sevrage, en particulier entre 32 et 42 jours. Au

cours de la période de croissance (de 32 à 70 jours d'âge) la mortalité est

significativement plus élevée pour les lapins dont le poids vif au sevrage est

faible. Les jeunes issus des grandes portées compensent la baisse de la

disponibilité du lait par une prise précoce et élevée d'aliment solide. Cette

compensation n'a pas une croissance opt imale possible et a été associée à un

taux plus élevé de mortalité des jeunes autour du sevrage (Fortun-Lamothe et

Gidenne, 2000).

La période autour du sevrage semble être une période cruciale pour la

survie des lapins en croissance. Pendant cette période , la mortalité est

significativement plus élevée deux fois chez les lapins élevés dans des

portées de dix lapereaux, plus particulièrement pendant les 10 jours suivant le

sevrage. Cela pourrait être expliqué par le faible poids vif des lapereaux au

sevrage. Le taux de mortalité est inversement proportionnelle au poids des

lapins au sevrage (Morisse,1985).

2.2.2. Niveau alimentaire :

L'application d'un réduction quantitative du niveau alimentaire (100 à

60%) pendant les 20 jours suivant le sevrage réduit p roportionnellement la

vitesse de croissance. Le retour à une alimentation à volonté conduit à une

croissance compensatrice et à une amélioration de l 'efficacité alimentaire. Sur

la période totale d'engraissement, le déficit du poids des lapins les moins

rationnés (60%) est de 7,7% par rapport aux témoins nourris à volonté depuis

le sevrage. Pendant la période de rationnement, la mortali té et la morbidité

sont significativement réduites, respectivement, à partir d'un niveau

alimentaire de 80% et 70% du niveau ad libitum (Gidenne et al . , 2003).

Les études sur l 'effet du niveau alimentaire ont montré que, quant les

lapins ingèrent moins de 85 % de l 'ad libitum, la croissance, l ' indice de

consommation, le rendement à l 'abattage, l 'adiposité de la carcasse et la

teneur en lipides sont sérieusement compromis, ainsi en dessous de ce niveau

de consommation, la production de viande n'est pas rentable (Gondret et al. ,

1999). Perrier et Ouhayoun (1996), ont observé qu'une période de restriction

alimentaire sévère (70% de ad libitum) suivie d'une restriction légère (90% de

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 34 -

ad libitum) est plus favorable à la croissance, à l 'efficacité alimentaire et au

poids de la carcasse. Néanmoins, Perrier (1998) a observé que, lorsque les

lapins sont limités à 70 % de ad libitum de 35 à 56 jours d‟âge, puis nourris à

volonté jusqu'à 11 semaines d'âge, la croissance compensatrice ne compensent

pas complètement la croissance lente des lapins, par rapport à ceux nourris ad

libitum pendant toute la période.

Aujourd'hui, dans le but de produire un lapin label, caractérisé par une faible

croissance et un âge d'abattage supérieur, certains producteurs essaient de

nourrir les lapins avec une restriction modérée, en donnant moins de

nourriture ou des aliments énergétiquement moins concentré s ou en limitant

l 'accès à l‟alimentation.

Les lapins alimentés 12 heures durant la journée (06:00 -18:00 h) donne les

meilleurs IC et EE (3,52 et 296,8 %) que ceux alimentés 24 h/j ou 12 h durant

la nuit (18:00-06:00 h) (Rashwan et Soad, 1996). Cependant, une distribution

de la ration quotidienne en début de nuit au début de l 'engraissement permet

d'améliorer l 'efficacité alimentaire: IC de 3,14 sur la période 35 -70 jours

contre 3,30 pour la distribution de jour, sans modification du poids vif final

ni de l 'état sanitaire des lapins (Weissman et al., 2009)

2.2.3. Besoins alimentaires du lapin :

Les caractéris t iques d‟un al iment post -sevrage sont t rès importantes . L‟initiation à

l‟alimentation solide des lapereaux s‟effectue vers 18 jours d‟âge (Scapinello

et al . , 1999). A ce moment , le système digest i f n 'es t pas mature : act ivi tés enzymatiques

intest inales sont faibles et la f lore caecale n 'es t pas encore établ ie . Les t roubles digest i fs

observés après le sevrage, à cause d 'un régime al imentaire inadapté in géré avant le

sevrage, peuvent avoir comme conséquence une perturbat ion dans le développement du

système digest i f (Gidenne, 1997) .

En élevage rationnel, la ration est constitue d'un aliment composé

complet présenté sous forme de granules. La formulation des aliments se fait

à l 'aide de logiciel qui tient compte, à la fois des besoins des animaux, de la

composition chimique des matières premières ainsi que de leur prix. Une fois

les proportions de chaque matière sont déterminées . Comme les lapins ont une

aversion pour les poussières présentes dans les aliments , ces dernières sont

broyées en farine et agglomères pour former un aliment granulé. Ce type

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 35 -

d'aliment est composé de cinq à dix matières premières différentes en

fonction de leur qualité nutritionnelle et technologique (aptitude au broyage

et compactage) de façon à satisfaire, au moindre coût , les apports

recommandés (Lebas et al 1984 et 1991; Maertens, 1994).

La composition de l‟aliment distribué au jeune lapereau (de 18 à 30 j)

influence la mise en p lace de ses capacités digestives, ses performances et sa

viabilité ultérieures (Fortun-Lamothe et Gidenne, 2003). Or, dans nous

conditions d'élevage traditionnel, les lapereaux depuis leur naissance n‟ont à

leur disposition que les aliments distribués aux adultes. Ces derniers

reçoivent plus d'énergie, le plus souvent apportée sous forme d‟amidon (pain

sec …..). Alors que, les femelles et les jeunes lapereaux ont des besoins

nutritionnels différents. Ainsi, les jeunes lapereaux ont une faible capacité

d‟ingestion de l‟amidon (Gutierrez et al . , 2002 ; Debray et al . , 2003) et des

apports suffisants de fibres semblent importants pour préserver leur santé

ultérieure (Fortun- Lamothe et Gidenne, 2003).

Pour garantir une productivité maximale, les lapereaux nouve llement

sevrés ne devraient pas être maintenus sur le fourrage seul, sans un petit

supplément d'un concentré équilibré (Ojebiyi et al . , 2006). Toutefois,

l 'utilisation des ingrédients alimentaires inadaptés et très coûteux est

déconseillée pour la forte concurrence entre l 'homme et les animaux. A titre

d'exemple, l 'utilisation des céréales est une contrainte majeure à la production

cunicole (Agunbiade et al . , 2002). Afin de résoudre ce problème,

Lheukwumere et al . (2004) ont souligné la nécessité de trouver d'autres

moyens, qui sont bon marché, appropriés et facilement disponibles pour

l 'alimentation du bétail. De même, Alawa et al (1990) ont préconisé la

recherche de matières premières alimentaires alternatives relativement moins

chères par rapport aux aliments commerciaux ou aliments conventionnels .

L'alimentation correcte des lapins recommande une haute teneur en

fibres, un faible apport d'amidon et un niveau modéré de protéines et de

calcium. Cette stratégie aide à maintenir l 'équilibre des populations

microbiennes intestinales et marche avec le potentiel des pays en

développement en matière de ressources alimentaires (Irlbeck, 2001) .

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 36 -

Le lapin a besoin dans sa nourriture d‟un certain nombre d‟éléments. Ces

besoins varient selon les stades physiologiques. En plus, la population

microbienne du caecum et la cæcotrophie, permet au lapin de tirer un apport

supplémentaire d'énergie, d'acides aminés et de vitamines.

2.2.3.1. Eau :

L‟eau est un élément absolument indispensable aux lapins surtout s‟ils ne

consomment que de la nourriture sèche. I l faut que cette eau soit propre,

fraîche, donc fréquemment renouvelée. Une baisse de la consommation d'eau

provoque une baisse de la consommation alimentaire et des néphrites pouvant

conduire à la mort.

Il est important de maîtriser la température du bâtiment car elle influe sur la

consommation d'eau. Si la quantité d'aliments consommée à chaque repas est

réduite par les fortes températures (5,7 g/repas à 10°C et 20°C contre 4,4 g à

30°C), à l ' inverse, la quantité d'eau cons ommée à chaque prise s 'accroît avec

la température (de 11,4 à 16,2 g par prise, entre 10°C et 30°C). Par

conséquent, le rapport eau sur aliment ingéré est sensiblement accru

(Eberhart , 1980). Ce rapport est indispensable pour suivre le comportement

alimentaire du lapin (tableau 9) .

Tableau 9 : Évolution du comportement alimentaire de lapins mâles entre 6 et

18 semaines, maintenus dans une salle à 20 °C (aliment granulé complet et

eau de boisson à volonté) (Prud‟hon et al . , 1976).

âge en semaine

6 9 12 15 18

Poids vif et vitesse de croissance

Poids g 1060 2094 2922 3532 3901

GMQ g/j 49,2 44,3 34,3 23,3 17,6

Aliment solide (89% MS)

g / 24h 98 168 194 184 159

Repas/24h 39 39 41 41 34

g / repas 2,6 4,4 4,9 4,4 4,9

Eau de Boisson

g / 24h 153 269 320 319 298

prises /24h 31 26 29 31 36

g/prise 5,1 10,6 11,5 10,8 9,1

Eau/Aliment 1,56 1,6 1,65 1,73 1,87

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 37 -

Dans les conditions d'un manque total d'eau et en fonction des conditions

ambiantes (températures, hygromét rie), un lapin adulte peut survivre de 4 à 8

jours sans altération irréversible des fonctions vitales; mais son poids peut

être réduit de 20 à 30 % en moins d'une semaine. Si, par contre, des lapins ont

de l 'eau de boisson (propre) à leur disposition, mais aucun aliment solide, i ls

peuvent survivre 3 à 4 semaines. Le lapin s 'avère donc très résistant à la faim

et relativement résistant à la soif ; mais il convient de retenir que toute

limitation de la quantité d'eau nécessaire, par rapport aux besoins, entr aîne

une réduction au moins proportionnelle de la matière sèche ingérée et, en

conséquence, une altération des performances (Gidenne et Lebas, 2005).

2.2.3.2. Amidon et f ibres:

Les travaux de Greppert et al (1988), Gidenne et Perez (1994), Gidenne et

Jehl (1994) et Gidenne et Lebas (2005), ont montré que le lapin doit trouver

dans sa ration une certaine quantité de cellulose brute en tant que facteur

d'encombrement ou «lest» pour maintenir le niveau de motricité du tube

digestif. Ce taux est un compromis entre un taux élevé qui réduit la

digestibilité des éléments nutrit ifs de la matière organique , excepté la

cellulose (Falcao et Lebas, 1986) et un taux faible qui engendre des troubles

digestifs graves (Schlolaut, 1982 ; Chimitelin et al . , 1990, Gidenne et Jehl ,

1994). La fonction de lest n'est, toutefois, entièrement remplie que lorsque la

cellulose brute n'est pas digérée. Des lors, on recommande d'exprimer ce

besoin en % de cellulose brute indigestible (Lebas et Maître, 1989). Pour les

lapins de chair, il faut essayer d'obtenir un minimum de 12 %, alors que selon

Maertens (1996), ce minimum doit être de 12.5%.

La dégradation d 'une grande quantité d'amidon dans le caecum favorise

le développement de la f lore pathogène (Boriello et Carman, 1983). En outre,

les lapins recevant un apport élevé en amidon avant le sevrage sont moins

viables après le sevrage (Lebas et Maître, 1989). Cependant, une alimentation

riche en fibres avant le sevrage a un effet positif sur le statut sanitaire du

lapin après le sevrage (Morisse, 1988). Dans les conditions d'élevage, avant

le sevrage, les lapins sont nourris au même régime que leur mère, qui a une

haute teneur en énergie digestible. Ainsi, les exigences d'apport énergétique

élevé des femelles reproductrices sont assurées au détriment des besoins

alimentaires de leurs lapereaux.

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 38 -

Les lapins peuvent utiliser des régimes pauvres en graines et riches en

fibres (McNitt et al . , 1996) . De ce fait ils peuvent se reproduire toute l 'année

et avec un intervalle entre mises bas court. Il s présentent une source de

protéines animales très intéressantes pour les pays en développement, où les

graines ne peuvent être util isées que dans l 'alimentation humaine. Il convient

de préciser, toutefois, que les lapins ne peuvent pas survivre uniquement

grâce aux fourrages de mauvaise qualité et de faible apport énergétique. En

raison de leur petite tail le et de leur métabolisme intense, un fourrage de

haute qualité est nécessaire.

Pour garantir le processus normal de digestion et d'éviter l 'entérite

mortelle, un apport en fibres dans l 'alimentation du lapin d'engraissement est

essentiel (Lebas et al . , 1998). Plusieurs études ont montré le rôle favorable de

la fraction lignocellulosique sur la mortalité des lapins en engraissement

(Blas et al . , 1994) et ont quantifié les besoins en cette fraction ( Gidenne et

Perez, 1996; Perez, 1998). Une réduction de l 'approvisionnement en fibres

digestibles en favorisant l 'approvisionnement en amidon, entraîne une

augmentation quasi-linéaire de la mortalité, en particul ier durant la période

post-sevrage. Cet effet a été associé à un temps de rétention plus élevé du

digéré et à des troubles de croissance. Cette hausse de la mortalité a été

associée à une réduction de l 'activité microbienne caecale (Jehl et Gidenne,

1996) .

La sécrétion d'enzymes amylolytiques est développée vers l 'âge de 42 j .

Ainsi, un flux excessif d'amidon entrant dans le caecum pourrait être

défavorable à la flore fibrolytiques (en phase de développe (Scapinello et al . ,

1999). Chez le lapin, en fin d'engraissement (10 semaines d'âge), l 'effet de

l 'amidon sur la santé semble moins marqué. Le flux d'amidon iléal est très

faible à cet âge (Gidenne et al , 2000).

Pour limiter les r isques d'entérite, il est recommandé de l imiter la teneur

en amidon alimentaire à 14 % pour les lapins en post -sevrage (avant l 'âge de

42 j) (Maertens, 1992). Au cours de la période de finition, il est possible de

monter l 'apport en amidon à 18%, sans impact majeur sur la sécurité digestive

des animaux. Cependant, i l est toujours conseillé de respecter la fourniture de

la fraction ligno-cellulose (en qualité et en quantité). Le rapport "fibre /

amidon" doit être respecté (Gidenne, 2000).

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 39 -

Les régimes alimentaires riches en amidon et pauvres en fib res favorisent

l ' incidence de l 'entéropathie du lapin en croissance (Gidenne, 2003) .

L‟arrivée des éléments nutritifs au caecum modifie l 'équilibre de son

écosystème (Bennegadi et al . , 2003), et donc peut modifier la sensibilité des

animaux à l 'entéropathie. Les fibres alimentaires constituent la partie

principale du transit alimentaire dans l ' iléon et joue donc un rôle clé dans le

syndrome de l 'entéropathie (Gidenne, 2000) . Toutefois, tant que le jeune lapin

a une digestion incomplète de l 'amidon jusqu'à s ept semaines d'âge, une

quantité importante d'amidon atteindrait le caecum et peut interagir avec la

santé digestive. Ceci est plus remarquable pour certains amidons résistant à la

digestion dans l ' intestin grêle, tels que l 'amidon du maïs (Blas et Gidenne,

1998).

Les effets des fibres et de l 'amidon sur la digestion et de pathologie

digestive chez le lapin ont été largement étudiées ( Perez et al . , 1996; Gidenne

et al. , 2005). Certaines études ont porté sur l ' impact de l 'origine de l 'amidon

sur la digestion et la croissance du lapin (Pinheiro et Gidenne, 2000) ou la

qualité de l 'amidon utilisé dans les aliments pour lapins sevrés tôt (Gutiérrez

et al . , 2002). L‟incorporation d‟un taux élevé d‟amidon dans le régime

alimentaire du lapin, ou de l‟amidon de fai ble digestibilité, conduit à des

troubles digestifs, car une surcharge intestinale d‟amidon pourrait se traduire

par un déséquilibre de l‟écosystème caecal et des changements dans l‟activité

de fermentation caecale (Gidenne et Perez, 1993). Ce problème peut être

particulièrement critique chez le jeune lapin ayant une maturation incomplète

de la capacité à digérer l 'amidon (Scapinello et al . , 1999; Debray et al . ,2003).

La substitution de 50 % de l‟amidon du régime alimentaire par des fibres

digestibles n‟affecte pas l‟ingestion, le gain de poids et l‟indice de

consommation. Malgré cette diminution, de moitié, du taux d‟amidon, la

digestibilité de la matière organique et de l‟énergie reste stable. Cependant,

l‟apport de fibres digestibles en substitution de l‟amidon a amélioré l‟état

sanitaire des lapins. Par ailleurs, cet apport favorise la production des acides

gras volatils totaux dans le caecum, alors son pH tend à dé croître et sa

teneur en ammoniac reste stable (Gidenne et Jehl, 1994) .

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 40 -

La meilleure stratégie alimentaire autour du sevrage consiste à distr ibuer

un aliment riche en énergie aux femelles et un aliment r iche en fibres aux

lapereaux. Avant le sevrage le s lapereaux ne régulent par leur ingestion sur la

concentration énergétique de l‟aliment. Alors la distribution d‟un aliment

ayant un faible ratio amidon/fibres améliore la viabilité et l‟état sanitaire des

lapereaux pendant toute la période d‟engraisseme nt. Cependant, la

distribution aux femelles d‟un aliment de type « péri sevrage » ne semble pas

détériorer leurs performances de reproduction ultérieures. Enfin, pendant la

période qui entoure le sevrage, la distribution séparée d‟un aliment spécifique

pour les femelles (énergétique) et d‟un autre pour les jeunes (teneur modérée

en amidon mais élevée en fibres) est la stratégie alimentaire qui peut donner

les meilleurs résultats (Fortun -Lamothe et al . ,2001). Le lapereau est capable

de s 'adapter rapidement à un aliment fibreux dès 3 semaines d‟âge. La

stimulation de l ' ingestion avant sevrage, en utilisant un aliment fibreux,

semble perdurer après le sevrage (Gidenne et al . , 2007). Dans les régions

céréalières, la paille pourra assurer une source de fibres app réciable. L‟apport

de paille en complément d'un aliment granulé pauvre en fibres, n‟affecte pas

l ' indice de consommation obtenu avec ce granulé distribué comme aliment

seul (Lounaouci–ouyed et al . , 2009).

2.2.3.3. Protéines et énergie :

Le taux des protéines influe, significativement, sur la vitesse de

croissance, qui s‟accélère avec un taux protéique élevé (Lebas et Ouhayoun,

1987). Un apport d‟acides amines essentielles est important. En effet, selon

Berchiche (1985), une carence en méthionine engendre un e altération de la

vitesse de croissance.

Dans la ration alimentaire du lapin, les protéines doivent représenter 1 6 à

17 % pour les jeunes en croissance et 17 à 19 % pour les lapins en

reproduction (Lebas, 2004). Selon le même auteur (1992), dix des 21 acides

amines constituant les protéines sont indispensables dans l 'alimentation des

lapins.

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 41 -

Une réduction de l 'apport protéique en dessous des recommandations

altère la vitesse de croissance et les qualités bouchers (Lebas et Ouhayoun,

1987). Alors que, si l 'apport azoté est supérieur au besoin, il n y'a pas d'effet

régulateur sur la consommation (Lebas, 1992).

L'énergie apportée par l 'alimentation sert, d'une part, à l 'entretien et à la

thermorégulation de l 'animal, et d'autre part, à assurer les productio ns de

l 'animal. Les besoins énergétiques diffèrent selon la température du bâtiment

(ils baissent si celle-ci augmente) et selon le stade physiologique des lapins.

Ainsi, les lapines allaitantes présentent les besoins énergétiques les plus

importants car le lait qu'elles produisent est très riche (2,6 fois plus riche en

matières grasses et 4 fois plus riche en protéines que le lait de vache).

Leur alimentation est donc composée d'un aliment de 2600 à 2700 kcal

d‟ED/kg. Les lapins en croissance et en en graissement (42-75 j d‟âge)

reçoivent quant à eux, un aliment de 2600 kcal ED/kg (Lebas, 2004). Cette

énergie est fournie par les glucides (amidon essentiellement), un peu par les

lipides et par les protéines en excès.

Lorsque les protéines sont équilibrées en acides amines indispensables,

le taux azote optimum (taux le plus faible assurant la croissance maximale)

s 'accroître avec !a concentration énergétique de l 'aliment ( Lebas, 1983) d'ou

l ' importance du rapport « PD/ED ». Pour un lapin en croissance, ce dernier

doit être de 10,7 et de 11,5 g/MJ, respectivement, pour un âge de 18 -42 j et

de 42 à 75 j (Lebas, 2004).

Selon Lebas et al (1982), la concentration énergétique des aliments ne

modifie pas la croissance. Par ailleurs Greppi et al (1988) notent qu'une

augmentation du taux protéique de l 'aliment n'améliore pas le gain de poids,

lorsque la quantité d'énergie consommée est restreinte.

Une réduction linéaire du taux de protéines (MAT) substituées par des

fibres digestibles (FD), entre le sevrage et l 'abat tage, n‟affecte pas

significativement la croissance et l ' ingestion. L'accroissement du ratio

FD/MAT au delà d'une valeur de 1,3 pourra réduire la mortalité par diarrhée

et l ' index du risque sanitaire , entre le sevrage et l 'abattage (Gidenne et al . ,

2001).

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 42 -

Maertens (1999) et Xiccato (1999), ont constaté que, chez le lapin, le

mécanisme de la régulation de l 'appétit maintient assez constant la

consommation journalière de l‟énergie ; ainsi le lapin ajuste sa consommation

alimentaire volontaire en réponse aux c hangements de la concentration de

l 'énergie de son régime alimentaire, mais i l ne peut avoir plus de 9,2 MJ DE /

kg (Partridge et al . , 1989). Les Meilleures performances de la production de

viande sont obtenues avec une alimentation ad-libitum contenant une

concentration en ED supérieure à 10,45 MJ / kg (Lebas, 1991).

En cas de changement de la teneur en énergie du régime alimentaire

durant la période post -sevrage, suivi par des régimes à haute teneur en

énergie pendant l 'engraissement, la croissance, la co nsommation alimentaire

et le rendement de la carcasse ne sont pas significativement affectés, mais

l ' indice de conversion alimentaire est plus faible (Dalle Zotte et al. , 1997).

La nature des ingrédients du régime alimentaire a un effet sur la

carcasse. I l est toujours utile de trouver des matières premières moins cher,

alternatives aux céréales. A titre d‟exemple, la pulpe de betterave à sucre a

été testée à différents niveaux d'inclusion dans le régime du lapin. Un taux de

substitution de 15 % n'a montré aucun effet ou peu d'effet positif sur les

performances de croissance et sur le rendement en carcasse. Alors que un taux

de 50 compromis de manière significative les performances (Garcia et al . ,

1993;. Cobos et al . , 1995).

Un faible rapport PD/ED, par rapport aux valeurs optimales n'est pas suffisant

pour couvrir les besoins quotidiens en protéines, donc le taux de croissance

pourrait être affectée négativement. Toutefois, la diminution du taux de

croissance obtenu de cette façon, semble améliorer la quali té de la viande

(Ouhayoun et Dalle Zotte, 1993). Lorsque le rapport PD/ED est supérieur aux

valeurs optimales, les effets sur la qualité de la carcasse ne sont pas établis

avec précision. Certains auteurs n'ont pas observé une variation des

performances de croissance (Xiccato et al . , 1993), d'autres ont obtenu de

mauvaises performances , lorsque le ratio dépasse 14 g / MJ ( Kjær et Jensen,

1997).En fait, lorsque PD / ED est de 10,5 à 12,5 g / MJ, l 'apport en protéines

permet l 'expression maximale de la synth èse protéique musculaire et la

performance de croissance sera élevée et reste constante (Maertens et al . ,

1997et 1998).

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 43 -

2.2.3.4. Minéraux et vitamines :

Les lapins ont besoin aussi bien de vitamines hydrosolubles (groupe B et

vitamine C) que de vitamines liposolubles (A, D, E, K). La microflore du tube

digestif des lapins synthétise des vitamines hydrosolubles que les lapins

valorisent grâce à la cæcotrophie. Cet apport est suffisant pour couvrir les

besoins d'entretien, pour une production moyenne. Cepend ant, le phénomène

de cæcotrophie ne se met en place que vers l 'âge de trois semaines, par

conséquent les lapereaux avant sevrage n'en bénéficient pas et répondent

favorablement à une supplémentation en vitamines (Fielding, 1993).

Les besoins en calcium e t en phosphore des lapins en croissance sont

très inférieurs à ceux des lapines allaitantes, du fait de l 'exportation

importante de ces minéraux dans leur lait. Par ailleurs, un déséquilibre entre

les apports de sodium, potassium et chlore peut être à l 'or igine de néphrites et

de troubles de la reproduction.

2.2.3.5. Matière grasse :

Les matières premières qui composent la ration alimentaire du lapin

contiennent suffisamment de matière grasse naturelle, général ement, de 2.5 à

3%, ce qu'il ne semble pas indi spensable d'ajouter des corps gras aux aliments

du lapin (Lebas et al. , 1991). L‟apport journalier recommandé pour un lapin

en croissance est de 2 à 4 % (Lebas, 2004).

Puisque le lapin digère les graisses et les huiles pures ou les aliments

riches en matières grasses d'une manière comparable à d'autres animaux

monogastriques, les lipides représentent une possibilité intéressante pour

augmenter la teneur en énergie du régime fibreux du lapin. Par conséquent,

l‟augmentation de la consommation de l‟ED favorise l 'efficacité alimentaire,

mais, dans la plupart des cas, n‟améliore pas la croissance (Fernandez et

Fraga, 1996). Mais, parfois, le taux de croissance et le poids vif final

s‟améliorent. Ces résultats hétérogènes pourraient être dus à des différences

dans la qualité et le niveau total des matières grasses additionnées. Ainsi,

l ' incontestable résultat positif de l 'addition des graisses aux régimes

alimentaires semble être l 'optimisation de l 'efficacité alimentaire et donc son

utilité est dans le la production intensive de la viande lapine, mais il montre

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 44 -

également une certaine potentialité pour améliorer les performances lorsque

les lapins sont élevés dans des milieux chauds (Cervera et al . , 1997).

Le niveau d‟incorporation du gras et sa source ont des effe ts différents

sur la carcasse. Les effets des niveaux d'inclusion des matières grasses dans

le régime alimentaire sont dans la plupart des cas limité à la qualité de la

carcasse. Ainsi, des taux d'inclusion modérés (de 3 à 6%) peuvent améliorer

le rendemen t de la carcasse (Pla et Cervera, 1997), mais l‟effet majeur

concerne l 'augmentation de l 'adiposité de la carcasse, en terme d‟incidence de

la graisse péri- rénale (Fernandez et Fraga, 1996).

Il convient de souligner que, dans les conditions pratiques de l 'alimentation,

l ' incorporation du gras est limitée à 3 % en raison de problèmes

technologiques, tels que la réduction de la dureté de l‟aliment granulé.

L'effet de la source des graisses alimentaires, d'origine végétale ou

animale, ne semble pas affecter de manière significative la performance de

croissance (Maertens et al . , 1998.) ou les principales caractéristiques de la

carcasse (Fernandez et Fraga, 1996; Pla et Cervera, 1997) ou la teneur en

lipides de la carcasse et de la viande (Pla et Cervera, 199 7; Maertens et al. ,

1998). En comparant différentes sources de matières grasses végétales (huile

de coco, de palme et l 'huile de tournesol), ces paramètres ne sont pas affectés.

Ces résultats, montre que la quantité et la qualité de la source de graisses

alimentaires utilisés pour la finition de la carcasse de lapin sont très

importantes et elles doivent être entreprises avec beaucoup de prudence .

2.2.3.6. Granulation :

Les lapins semblent obtenir de meilleurs résultats en recevant une

alimentation sous forme de granulés que quand ils sont nourris d'aliments

mélangés. Le granulé n'offre pas la possibilité au lapin de trier les matières

alimentaires préférées (Cheeke, 1994). Par exemple, le granulé de luzerne

déshydratée est préféré à la luzerne sous sa for me naturelle. Les lapins,

comme la plupart des autres animaux, vont sélectionner uniquement les

feuilles de luzerne et laisser tiges. Une telle pratique entraîne un déficit en

fibres et un risque potentiel d'entérite.

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 45 -

Délaissant les farines, le lapin préfère les granulés durs et solides. La

consommation de la farine ou des particules de trop petite taille, provoque

l 'augmentation du temps de rétention dans l ' intestin, la réduction de la

motilité intestinale et l 'entérite. Les grosses particules de fibr es indigestibles

sont nécessaires pour une motilité normale du colon et du caecum (Cheeke,

1994). L'Hypomotilité de l ' intestin prédispose l 'animal à l 'entérite. L'aliment

granulé de petit diamètre (0,25 cm) donnera une consommation et un gain de

poids faibles dus à une augmentation de la durée du repas. Alors que, un

grand diamètre (0,5 cm) entraîne plus de gaspillage d'aliment ( Maertens et

Villamide, 1998).

La longueur du granulé recommandée pour lapins est de 0,8 à 1,0 cm, car

un granulé plus long sera cassé en petits morceaux. Selon McNitt et al .

(1996), un granulé solide et ferme de 0,63 cm de longueur et 0,47 cm de

diamètre est le plus favorable pour les lapins.

En comparant deux types de granulés de diamètre différent (2,5 et 3,5

mm), mais de composition chimique identique, Gidenne et al (2003) ont

constaté un effet significatif du diamètre du granulé sur le comportement

d'ingestion, en faveur du diamètre le plus élevé (tableau 10).

Tableau 10: Consommation individuelle (g) de lapereaux sevrés préc ocement,

en fonction du diamètre du granulé en mm (Gidenne et al . , 2003).

La réduction de la consommation pour un granulé de 2,5 mm est de 40% ;

quelle que soit la période. La réduction du diamètre du granulé conduit à une

hausse sensible de la dureté du granulé de 18%. Cependant, l‟écart de dureté

entre les deux granulés semble suffisant pour modifier le comportement

d'ingestion. Maertens (1994) avait aussi montré que la réduction du diamètre

Aliment

Période (j) Diamètre 2,5 Diamètre 3,5 CVr% P

18-23 6,5 9,5 56 0,22

23-28 64,1 104,3 37 0,016

28-31 64,1 104,7 24 <0,01

23-31 131,9 214,9 26 <0,01

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 46 -

du granulé (3,2 vs 2,5mm) induisait une hausse de la dureté, et conduisait

aussi à une réduction de l ' ingestion avant sevrage (28j, cumul "femelles +

portée") et après sevrage. De la même façon, Gidenne et Jehl (1999) ont

montré que l ' ingestion après sevrage (28 -35j) était sensiblement réduite avec

un granulé de dureté élevée, lors d'une incorporation élevée de pulp es de

betteraves. Ce paramètre de dureté serait donc un élément important de la

régulation de l ' ingestion chez les lapereaux de 3 à 4 semaines d'âge.

Le lapin peut ingérer un aliment sous forme de farine, mais en comparaison

avec une présentation sous forme de granulé ses performances zootechniques

se détériorent (Lebas, 1973 ; Candau et al . , 1986). Il semble qu‟un diamètre

du granulé situé entre 2,5 et 5 mm n‟affecte pas les performances

d‟engraissement du lapin (Lebas, 1975; Harris et al . , 1984). Alors qu‟un

diamètre de 7 mm entraîne un gaspillage important de l‟aliment (Lebas,

1975).

3. Facteur logement :

La maîtrise des conditions de logement des lapins est une des clés de la

réussite d‟un atelier d‟élevage, tant d‟un point de vue performance

zootechniques que sanitaire. Afin de satisfaire les préoccupations des

consommateurs, quant à l‟amélioration du bien -être des animaux d‟élevage, le

logement des lapins est amené à évoluer. Le mode de logement (densité,

surface ,…) peut modifier assez largement les performances d‟engraissement

(vitesse de croissance, efficacité alimentaire, viabilité des lapins) (Combes et

Lebas, 2003).

3.1. Mode de logement :

L‟un des inconvénients de la cage est son coût plus important. L‟élevage

sur sol est à priori le mode de logement le moins cher. Cependant, la période

d‟engraissement va certainement devoir être allongée chez les animaux élevés

sur sol pour obtenir un poids de carcasse équivaut à celui des animaux en

cage. Par ailleurs, ce mode d‟élevage est relativement contraig nant pour

l‟éleveur par rapport aux cages standard. En effet, la maîtrise sanitaire est

plus difficile (avec une mortalité plus importante et précoce), la croissance

des lapins est ralentie, et de ce fait les carcasses sont plus légères (Jehl et al . ,

2003). L‟octroi de plus grandes possibilités de mouvement (parcs en

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 47 -

particulier) sont susceptibles de modifier aussi la présentation de la carcasse :

développement des parties arrières et moindre adiposité (Combes et Lebas ,

2003).

La densité d‟élevage se défini t comme le nombre d‟animaux par unité de

surface du logement qui les héberge. Celle -ci s‟exprime en nombre de

lapin/m2

ou encore en kg/m2. La densité peut également rendre compte du

nombre ou de la masse de lapin par unité de volume. Cette variable est trè s

importante pour la construction ou l‟aménagement du bâtiment. Le terme

densité se réduira ici à un nombre et/ou poids de lapin à l‟enlèvement par m².

D‟après Combes et al (2003), à 71 jours d‟âge, les animaux élevés en

cage (0,385 m²) sont significativement plus lourds et leur poids de carcasse

est plus élevé que ceux des lapins élevés en grands parcs (4,052 m²) . Ces

caractéristiques étant intermédiaires pour les animaux élevés en petit parc

(0,662 m²).

La mortalité est plus importante pour les animaux élevés en parc par

rapport aux animaux élevés en cage (18 % vs 4 %). Les animaux élevés en

parc présentent une croissance ralentie. La réduction du poids vif a été de 130

g à 70j d‟âge. Les carcasses des animaux élevés en parc ou en cage avec plate

forme ont une partie postérieure plus développée que celle des animaux

élevés en cage standard. Cette augmentation du rendement est liée à une plus

forte proportion d‟os, ces derniers étaient également plus résistants à la

rupture. Ces résultats pourraient s‟expl iquer par une activité physique plus

importante dans ces deux types de logement par rapport aux cages standard

(Jehl et al . , 2003). D‟autres auteurs ont signalé des difficultés à maîtriser

l‟état sanitaire des animaux logés en parc. Cependant, les taux de mortalité

observés sont très variables et ne montrent pas toujours de différences

significatives. (Maertens et Van Oeckel, 2001).

L‟engraissement en parcs est un mode de logement actuellement proposé

en réponse aux attentes sociales relatives au bien -être animal. Mais,

l‟accroissement de la densité (au -delà de 18-20 lapins/m² ou de 40-45 kg de

poids vif/m²) détériore légèrement les performances de croissance sans

affecter la qualité de la carcasse et de la viande, mais augmente le risque

sanitaire. De même, l‟augmentation du nombre de congénères engraissés

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 48 -

ensemble, et surtout la présence de litière pénalisent l‟état sanitaire des

animaux en parc. L‟augmentation de l‟espace alloué aux animaux dans les

parcs permet d‟augmenter l‟activité locomotrice et de ce fait elle ralentit la

croissance. Cela modifie les proportions de la carcasse en faveur des parties

arrière, en association avec une baisse notable de leur adiposité. Cependant,

l‟accroissement de l‟exercice ne semble pas suffisant pour influer de façon

importante sur les caractéristiques de la viande elle -même. Enfin des

modifications du logement sont systématiquement incluses dans les modèles

de diversification des produits, en association avec des changements de

génotype ou d‟alimentation (Combes et Leba s, 2003).

Le logement en cage biplace avec distribution manuelle de l‟aliment

n‟améliore pas les performances zootechniques des animaux par rapport à un

élevage en cages de 6 lapins. Par contre, l‟efficacité alimentaire est

systématiquement dégradée et le s caractéristiques bouchères (rendement,

adiposité) restent inchangées. Si des améliorations peuvent être apportées en

intervenant sur le mode de distribution de l‟aliment. D‟une part, un

fractionnement des quantités distribuées pourrait résoudre une parti e des

problèmes observés et conduire sur le plan zootechnique à des conclusions

différentes. D‟autre part, pour des raisons de temps de travail à l‟échelle de

l‟élevage, l‟utilisation de cages biplaces ne peut s‟envisager sans

alimentation automatique (Mirabito et al . , 2001).

Une densité de 15.6 (5 lapin/ cage de 0,32 m²) favorise le gain de poids

et la consommation alimentaire par rapport à une densité de 18,7 (6 lapin/

cage de 0,32 m²). Alors que des cages de 4 lapins (12.5 lapins / m²) n‟apporte

rien par rapport à celles de 5 lapins (Coulmin et al . , 1982).

En comparant deux types de logements (cages métalliques de 16 lapins/ m² et

des enclos de 8 lapins/ m²), Van Der Horst et al (1999), ont démontré que les

animaux élevés dans des enclos ont un faible taux de croissance et un mauvais

rendement en carcasse , principalement en raison de l 'augmentation de

l 'activité physique. Les mêmes résultats ont été obtenus en comparant des

cages classiques (2 lapins/cage) avec cages mobiles (6 lapins/cage), ces

derniers ont été déplacés quotidiennement e t recevant de l‟herbe, en plus de

l‟aliment granulé (Margarit et al . , 1999). Xiccato et al (1999), indiquent que

l 'effet de l 'augmentation de la densité (12 à 16 lapins/ m²) sur la carcasse est

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 49 -

négligeable. Une densité de peuplement de 17-20 lapins/ m² entraîne une

réduction significative de la prise alimentaire , liée à une diminution du

confort des animaux (Morisse et Maurice, 1996). Cependant, Rashwan et Soad

(1996), ont montré qu‟un élevage sur sol réduit significative ment le PV et le

GMQ à l‟âge de commercialisation et augmente le taux de mortalité et l‟IC,

par rapport à un élevage en cages. Alors que, Les performances

d'engraissement et le taux de mortalité des lapins élevés dans des boîtes sur

litière profonde, dans un local clos et non chauffée (température minimum 8

°C) sont meilleurs par rapport au système des cages ( Fijal et al . , 2000).

En considérant l‟interaction entre l‟âge de l‟abattage (120 j) et le type

de logement, Luzi al (2000) indiquent que les lapin s élevés à l‟intérieur, par

rapport à ceux élevés à l‟extérieur, ont un PV à l‟abatage plus élevé, mais un

rendement en carcasse plus bas.

3.2. Conditions d’ambiance :

L'élevage rationnel a permis d'obtenir une production plus régulière et

continue, en protégeant notamment les animaux dans des bâtiments. Les

lapins sont très sensibles aux facteurs d'environnement tels que : la

température, l 'hygrométrie, la vitesse d e l 'air et la lumière (Lebas et al . ,

1996).

La productivité des élevages hors sol est fort ement dépendante des

conditions d‟ambiance dans lesquelles les animaux sont élevés. Les

principaux paramètres qui conditionnent la qualité de l‟ambiance d‟un atelier

sont : la température, l‟humidité, la vitesse de l‟air et sa composition. Selon

Hameurey (1993), les valeurs optimales pour ces différents paramètres ne

sont pas « normalisables » et sont fonction des types de bâtiments, du climat

de la zone d‟élevage et enfin de la génétique des animaux.

3.2.1. Température :

L'un des principaux problèmes du l apin est sa sensibilité aux

températures élevées . En période chaude, les lapins ont du mal à éliminer la

chaleur du corps en raison de leurs glandes sudoripares non fonctionnelles

(Marai et al . , 1991 et 1996). L'atténuation de la chaleur des animaux stress és

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 50 -

peut être effectué par des techniques chimiques ( Ayyat et al . , 1997),

physiques ou nutritionnels (Marai et al . , 1994a).

Le stress thermique est un stress physiologique entraînant une

réduction importante de la consommation alimentaire ( Morrow-Tesch et al . ,

1994). Le stress thermique et nutritionnel peut augmenter la sensibilité des

lapins aux maladies (Kamwanja et al . , 1994). Il affecte négativement la

croissance des animaux. Les lapins ont une grande sensibilité au stress

thermique et surtout aux grandes variations journalières de la température

(Finzi et al . ,1994).

Les températures élevées influencent négativement sur la productivité

des animaux (en particulier en Juillet). Malgré leur faible productivité, les

races locales sont mieux adaptées aux stress thermique que les races

étrangères (Khalil, 1997). En Turky, le critère principal d' introduction des

lapins étrangers a été, en général, l 'appartenance à des races couramm ent

utilisées pour la production de viande dans les pays tempérés (blanc de New -

Zélandie, Californien, Chinchilla ou Bouscat). Alors que, l‟utilisation du

lapin local peut être plus rentable (Testik, 1996).

D'après Eberhart (1980), lorsque la température s 'accroît, le nombre de

repas par 24 heures décroît. Il passe de 37 repas solides à 10° C à 27

seulement à 30° C, chez des jeunes lapins Néo -Zélandais. D'autre part Henaff

et Jouve (1988) , ont montré que les lapins craignent surtout les brusques

variations de température (variation de 3 à 5° C au maximum dans une même

journée). Ainsi que, la température a un effet significatif sur l 'évolution du

poids vif.

Une augmentation de la température du local d‟élevage de 8°C

(Chiericato et al. , 1996a) ou 10°C (Eberhart, 1980), par rapport à la zone de

thermo neutralité des lapins (20°C), induise une réduction des performances

de croissance des animaux. Ceci est lié à la baisse de l ' ingestion alimentaire

chez les animaux exposés au choc thermique. A une température élevée,

l‟efficacité alimentaire ne diffère pas significativement de celle observée en

zone de thermo neutralité (Chiericato et al . , 1996a). Par contre, l‟abaissement

de la température d‟élevage entraîne une augmentation significative de

l‟indice de consommation (Chieracato et al . , 1996). A l‟abattage, le

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 51 -

rendement en carcasse est plus élevé chez les animaux élevés en condition

chaude (Chiericato et al. , 1996a). Cette augmentation est due à une réduction

du poids relatif de la peau (Lebas et Ouhayoun, 1987) .

L'effet de la saison sur la croissance des lapereaux dépend fortement des

conditions d'élevage, le croit post -sevrage est meilleur pendant les mois

d'hiver, début printemps et d'automne (Ouhayoun, 1983). Lebas et Ouhayoun

(1987), constatent une réduction de la vitesse de croissance lorsque la

température est élevée et ceci quelque soit le niveau protéique de l 'aliment.

Selon Baselga (1978), la température agit sur la modification de l 'appétit des

animaux ; les températures estivales en particulier réd uisent l ' ingestion

alimentaire.

Dans l‟atelier de maternité la température doit être de 16 à 19°C, pour

d'obtenir 29 à 30 °C au niveau des boîtes à nids. En effet, les lapereaux

nouveau-nés sont dépourvus de fourrure et n'ont pas la possibilité d'ajuster

leur consommation alimentaire pour pallier une température trop basse. Leur

réserve de graisse les préserve à condition qu'ils restent groupés et que la

température du nid soit d'au moins 28 °C. Alors en engraissement une

température de 12 à 14 °C est recommandée, pour optimiser l ' indice de

consommation et la vitesse de croissance.

Les températures élevées ont des répercussions néfastes sur la fécondité

et provoquent des troubles digestifs du fait d'un abreuvement trop important.

Au-delà de 35°C, les lapins font de l 'hyperthermie. Les lapins craignent

surtout les brusques variations de température (variation de 3 à 5°C dans

une même journée). Ainsi, l ' isolation des bâtiments revêt un caractère

important afin de maintenir une température ambiante optima le (Henaff et

Jouve, 1988).

Comme c'est le cas pour tous les animaux, l 'augmentation de la température

ambiante au-delà d'une valeur de thermo neutralité, réduit la consommation

alimentaire et, par conséquent, le taux de croissance engendre un faible poids

à l 'abattage et parfois, un meilleur rendement d'abattage à cause d‟une faible

proportion de la peau, des intestins vides et des abats (Chiericato et al. ,

1993). De même, une température au dessous de la valeur de la thermo

neutralité affecte le taux de croissance, en raison du mécanisme

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 52 -

thermostatique de la régulation de la consommation alimentaire et de

l 'augmentation des besoins énergétiques de la thermorégulation (Prud'hon,

1976). Néanmoins, si la température ambiante peut être maintenue dans

l‟intervalle de la thermo neutralité, l 'effet saisonnier sur les performances de

croissance peut être fortement réduit (Rouvier, 1970). Afin d'améliorer les

performances de croissance à des températures ambiantes élevées, il semble

opportun d'augmenter la densi té énergétique de l 'alimentation, par l 'ajout des

graisses (Cervera et al . , 1997).

3.2.2. Hygrométrie :

L'humidité relative de l 'air ou hygrométrie est le rapport entre le poids

réel de la vapeur d'eau contenu dans l 'air et le poids d'eau m aximum qu'il

pourrait contenir s ' il était saturé à la température considérée. Pour l 'atelier

cunicole, l‟humidité idéale est comprise entre 60 et 70%. A moins de 55 %,

elle favorise la formation de poussière et dessèche les voies respiratoires

(sensibilité accrue aux infections). Alors qu‟en dépassant 80 %, elle provoque

l‟inconfort et les maladies .

Toutefois, si l 'hygrométrie et la température sont trop élevées,

l 'évaporation ne s 'effectue pas correctement et les animaux se trouvent dans

une situation inconfortable voire prostrés. De plus, cette configuration

favorise le développement des germes.

En utilisant le prix moyen de la viande et le coût des aliments, il est

possible de calculer, pour chaque différence de température par rapport à une

température optimum, les pertes économiques dues aux conditions ambiantes.

Les diagrammes des valeurs de la température et de l 'humidité relative

enregistrées dans le bâtiment d‟élevage et à son extérieur sont obtenus en

utilisant un enregistreur électronique. Ainsi, il est possible de vérifier les

valeurs de la température et de l 'humidité à l ' intérieur du bâtiment et de les

comparer avec celles de l‟extérieur pour une période donnée . A cet effet,

deux équations de régression peuvent être adoptées:

x1 = 27.6 + 1.488y - 0.052y2 (r = 0.99) ; x2 = 145.9 + 1.391y - 0.01y2 (r = 0.96)

Où : x1 = GMQ (g) ; x2 = CMQ (g) ; y = température en °C, dans l‟intervalle de 5-30 °C

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 53 -

Ces équations relient le GMQ et la CMQ à la température ambiante. Les

valeurs de l 'augmentation du poids sont multipliées par le prix de la viande,

tandis que les valeurs de la consommation alimentaire sont multipliées par le

coût alimentaire. En les utilisant, il est possible d'évaluer l ' influence de

l‟humidité et de la température sur la productivité de l 'élevage (Tangorra et

al . , 2000).

3.2.3. Aération :

La ventilation d ‟un bâtiment d 'élevage a différents objectifs : assurer les

besoins en oxygène, évacuer les gaz nocifs produits par les animaux et

maîtriser la température ainsi que l 'hygrométrie du bâtiment. Ces différents

rôles sont plus ou moins importants en fonction du climat et de la densité

animale, Ainsi, des normes de débit de ventilation, par kilogramme de poids

vif de lapins présents dans la cellule d'élevage, sont étab lis en fonction de la

température, de l 'hygrométrie et de la vitesse de l 'air. Le système de

ventilation doit donc être réglable afin de répondre aux besoins des animaux.

Dans un bâtiment cunicole, il faut toujours surveiller le couple « CO2 /

NH3 » et le débit d‟air .

Il existe plusieurs types de ventilation. Le système le plus simple et le

moins onéreux c‟est la ventilation statique ou naturelle (figure 9) . Elle basé

sur le principe suivant : la chaleur dégagée dans le bâtiment crée un flux d'air

chaud ascendant. Il suffit donc d'évacuer ce flux par des ouvertures hautes au

niveau du toit (cheminées ou lanterneaux). Quant à l 'entrée d'air elle se fait

par des trappes ou volets d'admission, suite à la dépression engendrée par la

sortie de l 'air chaud. Le débit d'air est réglé pour la plupart des bâtiments à

l 'aide de trappes.

Afin d'obtenir une bonne évacuation de l 'air, les bâtiments ne doivent pas

être trop larges (8 à 10 m) et doivent se situer en terrain dégagé pour faciliter

les entrées d'air. De plus, l 'élevage doit présenter une faible ou moyenne

concentration d'animaux. En pratique ce système est peu util isé car il

convient peu à la cuniculture industrielle.

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 54 -

3.2.4. Eclairage :

Comme pour la plupart des espèces animales, la lumière a une influence

sur la reproduction du lapin. Par conséquent, en maternité, le rôle de la

lumière est important afin de réduire les variations saisonnières et de ce fait ,

d'étaler la production tout au long de l 'année. La photopériode adaptée aux

lapines est de 14 à16 heures d‟éclairage par 24 heures

En l 'absence de lumière (obscurité 24h/24), l ' ingestion du lapin en

croissance est légèrement augmentée en comparaison avec des lapins soumis à

un programme lumineux avec un cycle sur 24 heures. En absence de lumière,

le lapin organise son programme alimentaire selon un cycle régulier de 23,5 à

23,8 heures, avec 5 à 6 heures consacrées à l ' ingestion de cæcotrophes. En

éclairage continu, le programme alimentaire est organisé sur un cycle

d'environ 25 heures (Gidenne et Lebas, 2005).

4 – Facteur sanitaire :

La difficulté de maîtriser les problèmes sanitaires entraîne des taux de

mortalité importants. En effet, la mortalité « naissance-sevrage » peut

atteindre 24 % (Lebas, 2005a).

Plusieurs maladies peuvent atteindre les lapins et engendrent des pertes

considérables. Le dénombrement des élevages présentant (ou non) une ou

plusieurs pathologies latentes et/ou chroniques (tableau 11) montre toujours

l‟importance de l‟entérocolite (citée dans 50 élevages soit plus de 50 % de

l‟échantillon) (Chalimbaud et Guerder, 2003 ).

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Chapitre 2 La croissance et ses facteurs

- 55 -

Tableau 11 : Liste des pathologies citées par les éleveur comme étant latentes

ou chroniques dans leur élevage (Un éleveur peut citer plusieurs pathologies)

(Chalimbaud et Guerder, 2003 ).

Pathologie/Année 1999-2000 2000-2001 2001-2002

Aucune 11 10 14

Entérocoli te 72 70 50

Pasteurel lose 31 31 26

Colibacil lose 14 17 15

Troubles respiratoires 9 11 12

Staphylococcie 8 6 5

Gale auriculaire 1 1 2

Diarrhée 2 3 2

Bordetellose 3 3 2

Parésie caecale 0 1 1

Myxomatose 0 1 0

Pneumonie 1 1 0

Coccidiose 0 1 0

Pas de réponse - - 12

Avec près de 70% des cas de mortalité, la période entre 35 et 56 jours

d'âge est la plus critique. Les autres cas ont lieu entre 56 et 70 jours d'âge

(Fijal et al . , 2000).

La fragilité du lapereau autour du sevrage, résulte de l‟évolution de la

production, de son intensification, qui a fait émerger de nouvelles pathologies

(entéropathies) affectant la «santé digestive

» des lapereaux (Bennegadi, 2002).

Les pathologies digestives sont la principale cause de morbidité et de

mortalité des lapins en croissance . Le signe clinique le plus fréquent est la

diarrhée. Elle est présente dans plus de 95 % des cas de troubles digestifs et

représente une perte économique importante (Licois, 2004).

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 56 -

1-Caractéristiques de la région d’étude :

1. 1. Situation géographique :

Située à l‟ouest du pays, la région de Tiaret se présente comme une zone

de contact, entre le nord et le sud, faisant partie des hautes plaines. Le

territoire de la wilaya est constitué de zones montagneuses au nord, de hautes

plaines au centre et d‟espaces semi -arides au sud. Ce caractère hétérogène de

l‟espace, dénote la variété du paysage agricole et de la diversité de ses

reliefs.

Elle s‟étend sur un espace délimité entre 0°.34` à 2°.5` de longitude Est

et 34°.5` à 35°.30` de latitude Nord. D‟une forme allongée à orientation

Nord-sud, elle couvre une partie de l‟atlas tellien au Nord, et les hau ts

plateaux au centre et au Sud. Les altitudes varient de 500 m (près d‟Oued Lili

850) à plus de 1200 m (massif de Djebel Guezoul).

La wilaya est structurée administrativement, en quatorze dairates,

représentant quarante deux communes. Elle est délimitée au nord par les

wilayas de Relizane et de Tissemsilt, à l‟Ouest par les wilayas de Mascara et

de Saida, à l‟Est par la wilaya de Djelfa, au Sud et au Sud -est par les wilayas

de Laghouat et El Bayadh (annexe 1).

Le territoire de la wilaya, occupe une super ficie totale de 20050.05 km² à

vocation essentiellement agricole, avec 969 375 ha de superficie agricole

totale.

1.2. Caractères climatiques généraux :

La région de Tiaret par sa position géographique, la diversité des formes

de son relief, subit des influences climatiques conjuguées des grandes masses

d‟air, de l‟exposition du relief, et de l‟altitude. En effet, pendant la saison

hivernale , les masses d‟air froides provenant de l‟atlantique rencontrent les

masses d‟air chaudes et humides , ce qui provoque une instabilité et des

perturbations climatiques à l‟origine des pluies hivernales parfois intenses.

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 57 -

Durant toute la saison froide et humide entre les mois de Novembre à

Février, l‟influence des masses d‟air polaire contribue à la baisse des

températures hivernales. Durant la saison estivale les masses d‟air tropicales

liées à l‟anticyclone des écorces prédominent et provoquent une zone de

haute pression à l‟origine d‟un type de climat sec et ensoleillé qui perdure

jusqu‟à la fin du mois de Septembre et parfois même au début du mois

d‟Octobre.

Entre les deux saisons (au cours du printemps et de l‟automne), des

influences d‟air saharien se manifestent fréquemment par des vents secs et

chauds (sirocco), entraînant une augmentation importante du pouv oir

évaporant de l‟atmosphère et provoque ainsi des coups de chaleur néfaste s

aux plantes (phénomène d‟échaudage).

Ces fluctuations climatiques générales, suivent le schéma classique d‟un

climat de type méditerranéen, caractérisé par deux grandes saisons ; l‟une

chaude et sec qui dure souvent du mois de Mai à Septembre et l‟autre froide

et plus ou moins humide; qui dure du mois d‟Octobre au mois d‟Avril.

1.2.1. Pluviométrie :

Le tableau suivant donne les moyennes mensuelles et annuelles pour les

différentes stations de la région de Tiaret .

Tableau 12 : pluviométries mensuelles moyennes et annuelles.

Station

*Nbre d‟année

Sep

Oct

Nov

Dec

Jan

Fév

Mar

Avr

Mai

Jui

Juil

Aou

Total

Tiaret

(1914-98)**

75

23,9

49,8

69,2

80,3

75,7

71,8

74,4

57,6

46,2

13,3

3,1

5,1

570,4

Mechraa S‟fa

(1914-98)** 43 23,7 42,9 57,1 83,0 77,7 64,5 63,7 51,8 46,5 15,7 3,2 5,7 535,5

Sidi Hosni

(1932-90)** 47 16 ,7 30,7 43,7 55,8 59,2 43,6 52,9 40,6 35,1 11,6

1,4

3,0 394,3

Rahouia

(1945-80)** 28 15,5 46,8 43,6 67,0 78,5 50,9 51,4 54,3 36,3 7,7 1,6 4,3 458,0

Oued Lilli

(1926-90)** 42 13,2 39,0 43,3 55,6 55,7 46,2 57,3 42,8 33,8 10,2 1,5 2,4 400,9

* Nombre d‟années complètes ** période de fonctionnement (source : Seltzer « 1913-38 » ; ANRH « 1940-

90 » ; ONM « 1962-98 »).

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 58 -

Les moyennes mensuelles de pluviométrie de la station de Tiaret sont indiquées dans le

tableau 13.

Tableau 13 : Pluviométries moyennes (mm) de la station de Tiaret (ONM,

2007).

Année Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

1997 55,5 7 0 130 30 0,9 1,9 52,8 87,7 33,7 105,8 37,6

1998 25,3 29,2 17,2 50,4 65,9 1,5 0 3,9 12,4 7,7 8,8 29,8

1999 56,5 22,1 67 0 11,5 0,5 0,3 13,8 31,9 55,7 25,3 79,2

2000 0,5 0 3,9 22,4 22 0 0,6 2,1 17,5 22,4 61,6 53,2

2001 96,3 33,2 5,1 34 12,4 0,1 0,1 5,6 46,5 19,6 24,9 34,8

2002 5,6 14,8 17,9 39,3 49,5 8,1 0,7 29,5 0,5 16,2 60,4 28,3

2003 56,7 59,7 6,3 50 12,6 22,3 2,1 26,4 24 85,2 68 69,9

2004 11,7 38,9 17,3 39,1 66,6 19 5,8 10,5 34 35,8 17,5 64,6

2005 16,4 29,4 41,2 7,1 1,6 18,7 5,4 0 25,6 49,4 54,5 23,3

2006 39,63 74,4 16,77 41,14 76,96 3,05 4,07 7,62 213,1 11,94 6,61 39,12

2007 19,06 43,18 28,19 101,6 16 0,51 5,33 8,12 23,63 122,17 37,33 5,84

2008 18,55 20,82 24,4 16,75 - - - - - - - -

Page 70: PAGE DE GARDE - univ-oran1.dz

Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 59 -

1.2.2. Températures :

Le tableau 14, indique les moyennes mensuelles de température pour la

station de Tiaret (période 1997-2007)

Tableau 14 : températures moyennes mensuelles (°C) de la station de Tiaret

(ONM, 2007).

Année Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

1997 7,9 9,1 9,5 12,5 16,4 21,9 24,7 24,3 21,1 16,3 10,6 8

1998 7 8,5 9,2 11,6 14,5 22,9 26,3 25,8 22,7 14,1 10,4 5,8

1999 6,6 5,2 9,9 12,5 20,1 23,3 26,1 28,1 22,1 18,8 8,6 6,5

2000 4,6 7,9 10,6 13 19,2 22,9 27,2 26,4 21,3 14,3 10,9 9

2001 7 7,1 13,1 11,8 15,3 24 26,4 26,8 22,1 20,1 9,5 6,2

2002 6,5 8,1 10,4 11,8 16,8 24 25 24 20,4 17,3 11 8,9

2003 5,7 6 10,6 11,9 16,4 25,2 28,5 26,8 21,2 17,1 10,8 6,6

2004 6,9 8,6 9,7 11,1 13 22 25,9 26,7 21,9 18,6 9,1 6,2

2005 3,8 3,3 10,4 12,7 20,3 23 27,5 25,1 19,9 17,5 9,8 6,1

2006 4,0 5.3 9.9 15.0 19.4 24.0 27.4 25.0 20.4 18.7 12.3 6.9

2007 6,6 8.8 7.9 11.2 16.1 22 27.4 26.2 22.1 15 8.9 5.8

2008 6.5 8.5 9.2 13.4 - - - - - - - -

Page 71: PAGE DE GARDE - univ-oran1.dz

Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 60 -

1.2.3. Gelées :

Les données disponibles sur les gelées dans les différentes stations de la

région, montrent un nombre de jours de gelées par année, variant de 10 à 40

jours.

Le tableau15, donne la répartit ion annuelle dans les stations de

Mechraa-S‟fa, Mellakou et Tiaret. La plus grande fréquence des jours de

gelées blanches se situe entre les mois de décembre et février. Les jours de

gelées blanches peuvent apparaître en moyenne jusqu‟au mois de mai dans la

région de Mellakou. Cet accident climatique cause souvent assez de dégât

pour les céréales au stade post -montaison.

Tableau 15 : Nombre moyen de jours de gelée source Seltzer (1913-1938)

Stations Se

p

Oc

t

Nov

e

c

Jan Fév Ma

r

Av

r

Ma

i

Jui Jui

l

Aoû

t

Total/a

n

Tiaret 0,0 0,0 5,0 3,0 16,

0

12,

0

4,0 2,0 0,0 0,

0

0,0 0,0 42,0

Mechraa-Sfa 0,0 0,0 0,5 3,6 4,1 1,7 1,7 0,6 0,0 0,

0

0,0 0,0 12,2

Mellako

u

0,2 1,5 3,3 8,8 7,8 7,6 4,2 3,3 1,1 0,

2

0,0 0,0 38,9

1.2.4. Le sirocco :

La variation du sirocco est selon les mois et les zone s, toutefois nous

remarquons une certaine fréquence entre le mois de Mai et le mois de

Septembre, causant une augmentation sensible de l‟évapotranspiration, ce qui

à pour conséquence une accentuation du déficit hydrique p endant ces mois

chauds. La fréquence des vents de sirocco enregistrée à la station de Tiaret

est en moyenne de 24 jours par an.

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 61 -

1.3. Choix de la zone d’étude :

La région de Tiaret englobe deux zones bien distinctes, la région agricole

du Nord, où la céréaliculture se trouve associée à l‟élevage, et la zone

steppique au Sud, où l‟élevage extensif et transhumant est pratiqué. Cette

activité se trouve limitée par des conditions climatiques et socio -économiques

contraignantes. Notre choix de cette zone est tout simplement justifié par :

- la subsistance d'une cuniculture traditionnelle m enacée de disparition;

-.le rôle économique et social que peut jouer ce type d'élevage pour la

population de cette zone.

1.4. Situation de l'élevage cunicole de la région :

Vu l'absence de données sur l 'élevage cunicole de notre région, nous

avons animé des petites enquêtes (enquêtes transversales basées sur un

questionnaire simple et précis ; voir Annexe 2) dans les différentes

communes de la wilaya de Tiaret. Elles correspondent à « une photo d‟une

situation à un moment donné ». Malgré ses inconvénients, elles présentent

beaucoup d'avantages (Agabriel et al . , 2005). Elle peut ainsi fournir quelques

données sur les contraintes majeures de cet élevage. En se basant sur ces

contraintes, nous avons essayé de développer notre problématique.

1.5. Choix des leviers biotechniques pour traiter notre problématique :

Les activités de pilotage d'un système ont pour but de guider chacune de

ses parties vers ses objectifs (Mélèse, 1991). Notre approche privilège

l ' intervention sur le sous -système biotechnique (L'animal) en actionnant deux

leviers à savoir l‟alimentation et le logement. D'autres leviers sont possibles,

telle que la race ou la souche (génétique), mais actionner ce levier demande

beaucoup de temps (programmes de sélection et d‟amélioratio n génétique).

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 62 -

L‟alimentation représente le facteur d'élevage le plus limitant. Elle est

directement reliée au climat et à la situation économique des éleveurs. Dans

les régions semi-arides, où la problématique de l 'eau et des terres agricole s

reste posée depuis des années, la disponibilité des ressources alimentaires

pose de gros problèmes face au développement de ces régions. Les Intrants

dus à l 'alimentation ne cessent de croître à cause d'une forte dépendance de

l 'étranger en matière d'ingrédients alime ntaires (Tourteau de Soja, Maïs,….).

Il semble irréfutablement opportun de rechercher d‟autres ressources

alimentaires disponibles et à bon marché. Par ailleurs, un animal bien nourri

résiste bien aux maladies et extériorise toutes ses performances de

production.

L‟aliment peut représenter plus de 68 % du coût total des charges hors

main d‟œuvre. Ce poste est donc un " poste clé " de l‟élevage cunicole (Lebas

et al . , 1991)

Nous avons donc jugé utile d‟adopter une approche où nous avons choisi

un sevrage tardif (35 jours) associé à une alimentation sous forme de

granulés, comme premier levier pilotant la conduite de l‟atelier

d‟engraissement. Nous avons préféré l 'élevage en cage, dans un local non

climatisé, comme deuxième levier pilotant la conduite de c et atelier .

1.6. Essais expérimentaux :

Dans ce travail, on se focalisera sur l 'atelier d'engraissement seulement.

Notre choix se l imitera à l 'étude de quelques variables d'état de cet atelier

(paramètres de croissance et état sanitaire). Ces variables pe uvent nous

renseigner sur la réponse du sous -système biotechnique au pilotage que nous

allons proposer comme partie décisionnelle (éleveur). Il s 'agit de prendre

quelques décisions et agir sur le sous -système biotechnique (lapereaux) pour

atteindre certains objectifs dans un contexte particulier (région semi -aride).

La finalité est d'essayer d'aboutir à un modèle d‟aide à la décision

destiné à améliorer les pratiques d'élevage. L'environnement du système

d'élevage influe sur la stratégie de l 'élaboration de la production et donc les

moyens d'accéder à la performance souhaitée. Alors, nous essay ons de piloter

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 63 -

à partir de deux postes de conduite (Alimentation et logement) en fonctions

de nos objectifs :

*Alimentation : Les essais menés dans ce sens, ont pour but :

-étudier les possibil ités de valorisat ion des produits végétaux disponibles en

Algérie et à bon marché;

-ut il iser des lapereaux sevrés à 35 jours (sevrage classique);

-améliorer la présentat ion de l 'al iment du lapin (granulat ion).

* Logement : Dans ce cadre, nous étudions l ' influence de l 'élevage en cages

individuelles et de la Température sur les performances de croissance du lapin

( ingéré; gain de poids, indice de consommation et rendement en carcasse) et sur son

état sanitaire. Ces paramètres peuvent aussi nous renseigner sur l 'aptitude du lapin

local à s 'adapter aux condit ions de la vie en cages.

Pour ce fait , tous les es sais sont menés, au clapier de la ferme expérimentale de la

faculté des sciences agronomiques et vétérinaires (Universi té d‟Ibn -Khaldoun de

Tiaret) , sur des lapins sevrés à 35 jours d‟âge et appartenant à la population locale :

- premier essai (Février 2005): nous avons étudié l‟influence d'un granulé

contenant 25 % Maïs et 25 % Tourteau de soja sur les performances du lapin

en croissance ; afin de vérifier si l‟augmentation de l‟apport de ces deux

concentrés, très coûteux, pourrait améliorer ces performances.

- deuxième essai (Août - Septembre 2006) : nous avons étudié l’incorporation

du Marc de raisin dans le régime alimentaire du lapin ; dans le cadre de la

valorisation des sous-produits industriels dans le domaine de l‟alimentation

du lapin ;

- troisième essai (Avril 2008): nous avons testé l 'acceptabilité de la gousse

du caroubier par le lapin ; pour avoir une idée sur la possibili té de son

incorporation dans le régime alimentaire du lapin .

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 64 -

- quatrième et cinquième essai (Janvier - Février et Août - Septembre

2006): nous avons comparé les performances zootechniques obtenues dans

deux modes d‟élevage (élevage en cages individuelles et élevage sur sol

paillé) et nous avons évalué l‟effet de la Température (période chaude et

période fraîche) sur ces per formances.

1.6.1. Alimentation et sevrage :

Les trois essais se sont déroulés en deux étapes : une étape d'adaptation à

l 'aliment expérimentale (7 jours) et une étape de mesure (7 jours). Les

aliments sont distribués à volonté. L'abreuvement est automatique et sans

restriction.

1.6.1.1. Essai N°1 : Un granulé 25 % Maïs et 25 % Tourteau de soja

a)- Bâtiment d'élevage :

Le clapier est situé dans un endroit favorable à l 'élevage. Le bâtiment,

d‟une superficie d‟environ 240 m², est orienté vers l‟Ouest. Sa charpente est

de type métallique. Les batteries sont disposées en deux rangés de 24 cages

chacune et en un seul étage (flat -deck). L‟une pour la reproduction et l‟autre

pour l‟engraissement. Le clapier comporte aussi une salle de stockage des

aliments. L‟aération et l‟éclairage sont naturels. Le bâtiment a été bien

nettoyé et désinfecté avec de l 'eau de javel et la chaux avant le lancement de

l 'essai (Annexe 3).

-Cages de digestibilité :

Ce sont des cages d'engraissement individuelles en tôle galvanisée (56 x 38 x

28 cm) et équipées d‟un fond et d‟un toit gril lagés, d‟une mangeoire à remplir

manuellement, d‟un abreuvoir de type automatique (à pipette) et d'une grille

amovible pour collecter les crottes (Annexe 3).

b)-Aliment :

Les lapereaux ont reçu à volonté un seul type d‟aliment s granulés (8 mm

de longueur et 5 mm de diamètre) composé de quatre matières premières. A

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 65 -

déficit de moyens pour déterminer la valeur nutritive de ce t aliment, nous

l‟avons estimé à partir des tables de l 'I .N.R.A (tableau 16).

Tableau 16: Composition et apports nutritifs du granulé « 25 % Maïs ; 25 %

Tourteau de soja».

Normes recommandées

Maertens et al Fortun-Lamothe et al

(2002) (2003)

Ingrédients (%)

Maïs

Tourteau de soja

Son de blé

Premix (Vitamines / minéraux)

Chloride de sodium

Apports 1 (%)

M.S

M.G

Protéines brutes

Cellulose brute

E.D (Kcal)

25

25

47

02

01

91.2

2.6

20.6

7.9

2627

89

3 à 5

16

12

2250

89

2,5 à 4

16 à 17

15 à 16

2500

1 estimation à partir des tables de l'I.N.R.A

c)-Mesures :

-période d’adaptation :

Nous avons contrôlé la consommation et la croissance

(individuellement et quotidiennement);

-période des mesures :

Les mesures suivantes sont réalisées :

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 66 -

- contrôle de la consommation et de la croissance (individuel lement et

quotidiennement);

- collecte des crottes :

Les grilles de la collecte des crottes sont placées le 1e r

jour de la phase des

mesures de la digestibilité. La première collecte a lieu le lendemain matin et

la dernière, le matin du cinquième jour. Elles sont introduites en totalité dans

un sac en plastique identifié par animal et par cage, et placé à " -18°c".

Les fèces récupérées chaque jour sont ajoutées dans le même sac de fèces

collectées les jours précédents. A la fin de la période de récolte, la totalité

des fèces excrétées est pesée; les sacs sont fermés avec un élastique et

stockés au congélateur, jusqu‟à l‟analyse réalisée au laboratoire (Matière

sèche, Matière organique et éventuellement les différents constituants

organiques). La matière sèche de l 'aliment et des f èces est déterminée par

étuvage. Alors que, celle de la matière organique se fait par calcination en

utilisant un four.

-Constitution des échantillons d‟aliment :

Le premier jour de la distribution de l‟aliment en période de collecte, nous

avons réalisé un échantillonnage d‟environ « 50 g ». Cet échantillon est

constitué progressivement au moment du remplissage des trémies, puis

conservé au laboratoire pour effectuer l‟analyse (Matière sèche Matière

organique et éventuellement les différents constituants o rganiques).

Nous avons utilisé une balance de 2.5 g près (pesées réalisées au clapier)

et une autre balance de précision (pesées effectuées au laboratoire).

- Mesure de la digestibilité apparente :

Le coefficient d‟utilisation digestive apparent (CUDa) d‟un nutriment

correspond à sa quantité digérée par rapport à sa quantité ingérée.

Pour réaliser cette mesure, les lapins sont placés dans des cages dites (cage s à

métabolisme) qui permettent le contrôle de la consommation d‟aliment s et à

la collecte quotidienne des fèces. Cette mesure doit être réalisée sur des

Page 78: PAGE DE GARDE - univ-oran1.dz

Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 67 -

animaux dont le contenu digestif est à l‟équilibre et nécessite donc une

période d‟adaptation de 7 jours à l‟aliment expérimental.

Le principe de cette mesure de la digestibilité a été standa rdisé au niveau

européen, pour le lapin en croissance ( Perez et al. , 1995).

Le CUDa de la MS et de la MO est calculé après la détermination de la MS

des fèces (l 'excrété sec) et de l 'aliment (MS élevage):

La détermination de la MS de l‟aliment se fait pa r étuvage de

l‟échantillon d‟aliment, prélevé lors de la période des mesures, à 103°C

pendant 24 heurs (MS élevage). Celle de la MS laboratoire est déterminée par

l‟étuvage de la poudre de l‟aliment à 103°C pendant 24 heures.

-La MO organique de l‟aliment et celle des crottes est déterminée par

calcination au four à 550°C pendant 7 heures.

-Enregistrements :

Chaque cage porte une fiche technique sur la quelle sont notées toutes les

observations utiles qui sont journalières et individuelles :

- dates;

- poids vif quotidien (g) : déterminé par la pesée individuelle des lapereaux

avant la distribution de l‟aliment ;

- quantité d‟aliment distribuée (g) : représente la quantité d‟aliment versé e

dans le mangeoire chaque matin pour une durée d e 24h;

- consommation quotidienne (g) : distribue- refus;

- Température ambiante;

- morbidité et la mortalité des lapereaux (état sanitaire);

- poids frais des crottes en g (4 jours) .

Les démarches suivies pour la réalisation de cet essai sont résumées dans la

figure 10.

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 68 -

}

}

}

Figure 9 : Protocole expérimental de l‟essai N°4 (Température : 4 à 10 °C)

d)-Expression des résultats :

-paramètres zootechniques :

- consommation quotidienne (C.M.Q) en g/j : elle représente la quantité

d‟aliment ingérée exprimée en gramme, par lapin et par jour durant toute la

période de l‟essai. Elle est donnée par la relation suivan te :

Lapereaux

(Sevrage 35j)

(n = 10)

Aliment

granulé

Adaptation (35-41j d‟âge)

Croissance (42-49j d‟âge)

PV (g) CMQ (g) I.R.S

PV (g) CMQ (g) I.R.S Digestibilité

Collecte des crottes (4 j)

Mesures au laboratoire Etuvage Calcination

Echantillon d‟aliment

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 69 -

Ingéré (g)= Distribue (g)-Refus (g)

- vitesse de croissance en g/j: elle représente le gain de poids moyen

quotidienne (G.M.Q) ;

- indice de consommation (I.C) : il représente la quantité d‟aliment (g)

nécessaire pour obtenir un gramme de poids vif ; c‟est le rapport entre la

consommation et le gain de poids

IC=CMQ /GMQ

-Digestibilité apparente :

La digestibili té c 'est l 'aptitude d‟un aliment à être dégradé à travers le

tube digestif d'un animal. Elle représente la quantité digérée d‟un nutriment

donnée. Elle est appréciée par différence, entre la quantité de nutriment

ingérée (poids total de l‟aliment ingéré x concentration de ce nutriment dans

l‟aliment) et la quantité de nutriment excrétée dans les fèces qui échappe à la

digestion (poids total des fèces excrétés x concentration de ce nutriment dans

les fèces pendant une période déterminée).

Les résultats de digestibilité ne sont disponibles qu‟après une détermination

de la matière sèche et de la matière organique des alime nts et des fèces.

Pour chaque nutriment, on calcule la quantité ingérée "I"et excrétée "E",

sachant que :

E= [concentration en nutriment dans les fèces (en g/kg de MS)] x [quantité

totale des crottes rejetée (en g de MS)] .

I= [concentration en nutriment da ns l‟aliment (en g / kg de MS)] x [quantité

totale d‟aliment ingérée (en g de MS)] .

La digestibilité apparente d'un aliment est exprimée par un coefficient :

C.U.Da (%)= [(I-E)/I)] x100

- Indice du risque sanitaire (I.R.S) :

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 70 -

Le contrôle de l‟état sanitaire des lapereaux est réalisé en se référant à une

grille de symptômes (Annexe 4).

I .R.S = (cas de mortali té + cas de morbidité) / effectif de départ

1.6.1.2. Essai N°2 : Incorporation du Marc de raisin

Cet essai a fait l‟objet d‟une publication internationale en collaboration avec

l‟UMR 1289 Tandem de l‟INRA de Toulouse (France).

Introduction

La valorisation des sous-produits agricoles dans l 'alimentation des

animaux prévoit de nouvelles matières premières à faible coût pour

l 'alimentation animale.

Il est particulièrement intéressant pour les matières premières fibreuses, car

leur disponibilité est limitée pour l‟alimentation du lapin dans de nombreux

pays. Son util isation contribue également à réduire les déchets v égétaux et à

protéger l 'environnement. Actuellement, dans le contexte algérien, les

producteurs de raisins rejettent de grandes quantités de marc de raisin (en

2005, environ 1500 tonnes pour l 'ouest Algérien). En raison de la forte teneur

en eau du marc de raisin (MR); un processus de séchage s‟avère nécessaire

pour le stocker et permett re son utilisation dans l 'alimentation des animaux.

Dans la région maghrébine, un processus traditionnel , à faible coût et efficace

consiste tout simplement à sécher le prod uit au soleil. Le marc de raisin est

un produit disponible en grandes quantités dans les régions ouest de l 'Algérie,

il pourrait donc être utilisé pour l 'alimentation animale, et en particulier pour

les herbivores, mais ce type de matières premières est co nnu pour sa teneur

élevée en tanins, en fibres et en lignine (FEDNA, 2003; INRA, 2004). De ce

fait, ce produit pourrait être une source intéressante de fibres et de lignine, en

particulier pour l‟alimentation du lapin, pour lesquels les sources de fibres

sont difficiles à obtenir par les fabricants d'aliments dans la région

maghrébine. En outre, ce type de produit est classiquement incorporé à des

taux faibles dans les aliments granulés, essentiellement afin de limiter les

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 71 -

effets indésirables sur la croissance. Cependant, l 'énergie digestible (DE) du

MR, produit en Europe et séché par chauffage, pour le lapin en croissance est

très variable et peut aller de 1,67 (Martínez et Fernández, 1980) jusqu‟à 7,61

DE MJ / kg (Motta Ferreira et al . , 1996), cette différence étant partiellement

expliquée par le méthode utilisée pour déterminer la valeur nutritive

(Villamide et al. , 2003). Il est à noter, que le processus de séchage peut

modifier la valeur nutritive du produit. Cette étude vis e donc à estimer la

valeur nutrit ive du MR séché au soleil, pour un faible taux d'incorporation

dans le régime alimentaire du lapin. Nous cherch ons également à décrire les

effets du MR séché au soleil sur la consommation et la croissance du lapin

dans le contexte maghrébin.

a)-Bâtiment d’élevage :

Les caractéristiques du Bâtiment d‟élevage sont indiquées dans l‟essai N°1.

b)-Aliments :

Un échantillon de marc de raisin entier a été recueillis de la côte de la

région d‟Abelmalek Ramadan (Mostaganem) et séchés au soleil pendant 7

jours. Il est obtenu à partir d'un mélange de quatre variétés de raisins

(Cinsault, Carignan, Grenache et Alicante). Un e quantité totale de 600 kg de

marc de raisin a été séchée au soleil pour obtenir 270 kg de marc de raisins

secs contenant 9% d'eau. La composit ion de ce produit est indiquée dans le

tableau 17.

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 72 -

Tableau 17 : Comparaison de la composition chimique du marc de raisin a vec

les valeurs indiquées dans les tables des aliments .

g/ Kg Brut

Marc de

raisin

sèche au

soleil1

EGRAN2

(2002)

FEDNA

(2003)

INRA

(2004)

Matière sèche

cendres

Protéines brutes (NX6,25)

NDF

ADF

ADL

Protéines digestibles

Energie brute (MJ/kg)

Energie digestible (MJ/kg)

908

111

140

529

460

293

-

15.96

-

918

83

119

571

490

306

0

-

5.12

918

58

112

571

505

315

80

-

3.77

918

84

131

571

481

322

0

17.28

5.10

1Utilisé dans la présente étude. 2 Maertens et al. (2002).

Trois granulés aliments expérimentaux , contenant un taux d'incorporation

croissant de marc de raisin , ont été préparés par une substitution à un régim e

de base sans sel ou premix (Tableau 18). Le sel et le premix ont été ajoutés à

tous les régimes avec un taux fixe de 3%. Le mélange de base a été préparé

avec des matières premières disponibles dans notre région et formulé de façon

à avoir un niveau protéique proche des recommandations (tableau 18,

Gidenne, 2000; Lebas, 2004).

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 73 -

Tableau 18 : Ingrédients et composition chimique des aliments granulés

expérimentaux de l‟essai N°2 (8 mm de longueur et 5 mm de diamètre) .

Ingrédients (% du régime) MR0 MR3 MR6

Marc de raisin séché au soleil 0 3 6

Orge 26.00 25.20 24.39

Son de blé 44.00 42.64 41.28

Tourteau de soja 15.00 14.54 14.07

Grains de fèves sèches 2.00 1.94 1.88

Paille de blé 10.00 9.69 9.38

DL- Méthionine 0.54 0.54 0.54

Chloride de sodium 1.00 1.00 1.00

Vitamines / minéraux. premix l 1.46 1.46 1.46

Composition chimique (g/kg Brut)

Matière sèche 918 919 920

Cendres 72 64 69

Protéines brutes (NX6,25) 175 169 176

NDF 251 269 279

ADF 82 101 104

ADL 18 33 33

Energie brute (MJ/kg) 15.30 15.59 15.58

1Imporeté par Bouhzila S. A (Sétif, Algeria. Mineral and vitamin composition (g/kg premix): Se, 0.025; Mg, 5; Mn, 7.5; Zn, 7.5;

I, 0.12; Fe, 3.6; Cu, 2.25; Co, 0.04; thiamin, 0.1; riboflavin, 0.45; calcium d-pantothenate, 0.6; pyridoxine, 0.15; biotin, 0.0015;

nicotinic acid, 2; choline chloride, 35; folic acid, 0.4; vitamin K3, 0.2; dl-α-tocopheryl acetate, 1.35; cyanocobalamin, 0.0006; vitamin A,

850000 IU; vitamin D3, 170000 IU.

Puisque les sources en fibres sont rares dans la région, un mélange de

base avec un niveau faible en fibres a été formulé (environ 10% ADF), en

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 74 -

comparaison avec celui recommandé dans les conditions européennes pour

réduire le r isque de troubles digestifs (Gidenne, 2003). Il est à signaler,

qu‟aucun antibiotique n'a été ajouté à l 'alimentation ou à l 'eau.

c)-Mesures:

Un total de 90 lapins, appartenant à la po pulation locale (Zerrouki et al . ,

2005, 2007; Lakabi-Ioualitène et al . , 2008), ont été sevrés à 35 jours d'âge

(poids moyen: 460 ± 83 g) et répartis sur les trois régimes expérimentaux

(30/régime). Ils ont été élevés dans des cages individuelles de métabol isme

(56 × 38 × 28 cm) jusqu'à l 'âge de 77 j (Température ambiante : 28 à 34 ° C).

L'eau et les régimes expérimentaux ont été donnés ad libitum du sevrage (35

j) à l 'abattage (77 j). Pour obtenir une bonne précision dans la mesure de la

digestibilité de la matière sèche, et donc compenser le faible taux

d'incorporation du marc de raisin dans l 'alimentation (Villamide, 1996), les

matières fécales ont été recueillis totalement et individuellement de 42 à 77 j

d'âge, chaque semaine pendant 4 jours consécutifs. Les échantillons de

matières fécales ont été séché et pesé pour calculer la digestibilité de la

matière sèche (dMS) individuellement pour tous les lapins (30/régime), tel

que proposé par Perez et al . (1995). Ainsi, le coefficient de digestibilité

correspond à la valeur moyenne mesurée sur la période « 42-77j ». Ensuite,

pour chaque groupe, dix échantillons de matière fécale ont été sélectionnés

pour les analyses des éléments nutritifs (protéines brutes, l 'énergie brute,

cendres et fibres). La consommation alimentaire et le gain de poids ont été

enregistrés deux fois par semaine de 35 à 77 j . Tandis que l 'état de santé a été

contrôlé quotidiennement. A l 'abattage, la carcasse chaude telle qu'elle est

vendue a été pesée pour déterminer le rendement en carcass e. Les analyses

chimiques du marc de raisin, des aliments et des fèces ont été effectuées à

l ' INRA (UMR 1289 Tandem), selon les méthodes ISO et en respectant les

recommandations proposées par le groupe EGRAN (EGRAN, 2001): la

Matière sèche (ISO 6496:1999), les cendres (ISO 5984:2002), les protéines

brutes (N×6.25, Dumas méthode, ISO 16634 -2:2009), l 'énergie (ISO

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 75 -

9831:1998) et les fibres (NDF, ADF et ADL) suivant la méthode séquentielle

de Van Soest (AFNOR 1997, ISO 16472:2006 et ISO 13906:2008).

d)-Analyses statistiques :

Les données ont été analysées comme un dispositif complètement aléatoire,

avec le type de régime comme la principale source de variation en utilisant la

procédure GLM du logiciel SAS (OnlineDoc ®, SAS Inst., Cary, NC). La

comparaison des moyens a été réalisée en util isant le test de Scheffe.

Toutefois, étant donné que les poids au sevrage ont été relativement variables

et différents entre GP6 et les deux autres groupes (tableau 19), une analyse de

covariance pour le poids à 49 jours e t à l 'abattage (77 j) a été réalisée. En

outre, l 'effet linéaire de l‟incorporation du marc de raisin a été analysé selon

la procédure REG de SAS. La valeur nutrit ive du marc de raisin a été calculée

suivant la méthode de la régression décrite par Villami de et al (2001).

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 76 -

1.6.1.3. Essai N°3 : Acceptabilité de la gousse du caroubier

a)-Bâtiment d’élevage :

Les caractéristiques du Bâtiment d‟élevage sont mentionnées dans l‟essai

N°1.

b)-Aliment :

Le caroubier appartient à la famille des légu mineuses (Fabacées) de

l‟ordre des Rosales, de la sous -famille des césalpiniacées. Deux espèces du

genre Ceratonia sont connues, Ceratonia oreothauma et Ceratonia siliqua .

Les caroubes, fruits de caroubier (Ceratonia siliqua ), sont des gousses

pendantes de 10 à 30 cm de long sur 1,5 à 3 cm de largeur, d'abord vertes,

elles deviennent brunes foncées à maturité, en juillet de l 'année suivante.

Elles sont coriaces et épaisses (Annexe 3). Les gousses grossièrement

concassées contiennent de 8 à 20 % de graines extrêmement dures .

Le caroubier est distribué dans toute la région du bassin méditerranéen.

Il est rencontré, actuellement, en allant de l‟Espagne et du Portugal jusqu‟en

Turquie, en Syrie, en passant par le Maroc, l‟Algérie, la Tunisie, la Libye,

l‟Egypte, la Grèce, le Liban, l‟I talie et la France. La production mondiale de

gousses de caroube est estimée à 310000 tonnes par an; concentrée

principalement en Espagne, I talie, Portugal, Maroc, Grèc e, Chypre, Turquie et

Algérie. Plus récemment, le caroubier a été introduit dans des zones chaudes

et semi-arides d‟Australie, Californie, Arizona, Chili, Mexique et Afrique du

Sud. Les caroubes constituent un excellent aliment énergétique pour le bétail.

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 77 -

Elles sont incorporées parfois dans les aliments composés . Les quantités

recommandées par jour sont:

- vaches laitières : 1,5 Kg;

- bovins adultes : 1,5 à 2 Kg;

- ovins et caprins : 1Kg;

- équidés : 3 à 6 Kg.

La gousse de caroube pèse une quinzaine de g rammes. La farine de la

caroube renferme 40 % de glucides (35 % d'amidon et 8,7 % de cellulose

brute), 5,8 % de protéines et 1,1 % de matière grasse. Elle est riche en « Ca »

qu'en « P » ou en « Mg ». La teneur en oligo-éléments est comparable à celle

des autres espèces végétales (Ayaz et al. , 2007 ) .

Dans cet essai, la gousse du caroubier (Ceratonia siliqua) a été distribuée

concassée, après élimination des grains, comme seul aliment .

1.6.2. Logement:

Les deux essais (mode d‟élevage en cage et effet de la Température) sont

menés dans le même bâtiment d‟élevage (sans aucune climatisation) et en

utilisant l‟aliment granulé témoin de l‟essai N°2 (régime témoin). Les

performances zootechniques sont déterminées de la même manière que dans

les essais précédents.

1.6.2.1. Essai 4 : Mode d’élevage

Les résultats obtenu sur des lapins élevés sur une surface paillée du

bâtiment de 35 m2

(élevage sur sol) sont comparés aux performances du lot

témoin de l‟essai N°2 (élevage en cage ; 25 lapins), pour la même période de

l‟année (Août–Septembre) et la même durée (35 à 77 j d‟âge). Le nombre de

lapin arrivant à la fin de l‟essai est de 20 sur un effectif de départ de 30

lapin ; soit une densité de 1,16 m2/ lapin. La ventilation est naturelle ou

statique, assurée par fenêtres de 0,5 m2, situées sur les deux côtés du

bâtiment. La hauteur du bâtiment est de 4 m, alors que sa surface est de 240

m2. Les résultats de cet essai (mode d‟élevage) n‟ont pas été traités

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Chapitre 1 Matériels et méthodes

- 78 -

statistiquement, car la distribution de l‟aliment pour les lapins appartenant au

2è me

lot (élevage sur sol) est collective. De ce fait, l‟obtention d‟une

consommation individuelle est impossible. Alors, la CMQ dans ce lot a été

estimée (consommation collective /nombre de lapins). L‟abreuvement est

aussi collectif, pour cette raison le renouvellement de l‟eau a été quotidien ;

pour éviter toute souillure empêchant les lapins de boire.

1.6.2.2. Essai 5 : Effet de la Température

Les performances zootechniques des lapins pendant deux périodes différentes

de la même année; une période fraîche (8 à 10 °C) et une période chaude (28

à 34 °C), sont mises en comparaison. Sur un effectif de départ de 30 lapin, 22

et 25 ont terminé l‟essai (durée de 35 j).L‟essai s‟est déroulé dans des cages

équipées de mangeoires et d‟abreuvoirs à pipettes.

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Chapitre 2 Résultats et discussion

79

1. Situation de l'élevage cunicole de la région :

1.1. Profiles socio-économiques des cuniculteurs :

Les résultats de l‟enquête indiquent que 20 % des cuniculteurs sont des

agriculteurs âgés de plus de 40 ans (céréaliculture, arbori culture, cultures

maraîchères, élevage des ruminants ou des volailles) . Les ménages pratiquant

l‟élevage cunicole seule ou mélangé à d'autres petits élevages (40 %) sont

représentés par des jeunes de moins de 18 ans, dont la majorité sont scolarisés

(l 'enseignement primaire ou moyen), et des hommes âgés de plus de 40 ans.

Enfin, d‟autres groupes socioprofessionnels (artisans et marchands

ambulants), âgés entre 30 et 50 ans, sont également impliqués dans l‟élevage

(40 %). L'élevage se localise dans les vill ages, les agglomérations

préurbaines, "les douars" et les fermes. Il se trouve dans toutes les zones de

la Wilaya de Tiaret, excepté le Nord-Ouest où il est rarement rencontré.

Hormis cela, l‟exode rural et l‟abandon de la terre sont également des

facteurs importants de régression de l‟élevage cunicole dans certaines

régions.

Il s 'agit d'un élevage traditionnel géré surtout par des hommes et des

enfants. Les femmes ne sont pas trop impliquées dans ce type d 'élevage.

Aucun cuniculteur n'est illettré. Le niveau éducatif minimal est

l‟enseignement primaire.

Certains éleveurs ont pratiqué la cuniculture depuis les années quatre

vingt, d'autres ont commencé plus récemment. Alors, que certains ont quitté

cette activité depuis des années. La transmission de cette activité entre des

personnes apparentées et voisins est un facteur motivateur important pour

pratiquer l 'élevage. La taille moyen des élevage est de 10 sujets, avec un

minimum de 5 et un maximum de 20.

Bien qu'aucun de ces éleveurs n'a bénéficié d‟une formation dans ce domaine ,

la majorité d'entre eux ont des connaissances acceptables surtout sur la

conduite des reproducteurs. Alors que, l 'engraissement des lapereaux n'est pas

pratiqué.

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Chapitre 2 Résultats et discussion

80

Quoi que la race locale domine les élevages visités, nous avons relevé la

présence de quelques individu appartenant à des races importés (New

zélandaise et californienne) ou issus d‟hybrides.

Le revenu obtenu de cet élevage est appréciable, surtout, pour les

ménages pratiquant uniquement l‟élevage cunicole. Il est à signaler, que le

prix d'un lapin adulte peut atteindre 600 DA. Celui d'un lapereau (autour de 3

mois d'âge) varie entre 120 et 170 DA.

Malgré l 'absence d'une interdiction religieuse, les citadins sont peu

portés sur la consommation de la viande lap ine, qu‟ils consomment

occasionnellement. Nombreux sont ceux qui n‟ont jamais dégusté cette viande

et considèrent qu'elle peut avoir à un mauvais goût ou sa carcasse ressemble à

celle d‟un chat . Pour d'autres, on ne peut préparer que deux ou trois plats

avec la viande du lapin.

1.2. Contraintes majeures freinant le développement de cet élevage :

Selon les cuniculteurs contactés (50 éleveurs), sa rentabilité est très

bonne; mais elle est temporaire, car la mortalité est importante et très

fréquente, pouvant entraîner une perte totale des animaux. Les cuniculteurs

les plus expérimentés considèrent l 'alimentation, les maladies, le type de

logement et les aléas climatiques (surtout la chaleur) comme facteurs

déterminant de la réussite de cet élevage :

-alimentation : Les animaux sont nourris essentiellement de plantes

spontanées ramassées par l‟éleveur ainsi que de résidus de cuisine et des

restes des repas. Cette verdure est complétée par du foin, du pain sec et de

temps en temps de l‟orge et du son de blé. L e manque de verdure durant l 'été

et l 'automne et même en hivers est un grand problème. Les ressources

alimentaires sont fortement tributaires des conditions climatiques de la

région. Le sevrage n'est pas contrôlé, ainsi les lapereaux ingèrent les aliments

solides, distribués aux adultes, à un stade assez précoce. Si certains éleveurs

distribuent de l 'eau de temps à autre, d'autres négligent l 'abreuvement sous

prétexte que le lapin n'a pas besoin d'eau.

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Chapitre 2 Résultats et discussion

81

-santé : les pertes considérables dues aux problèmes d‟hygiène sont un

handicap majeur gênant le développement de cet élevage. Les principales

maladies observées sont : la gale, la coccidiose et les diarrhées. La maladie

hémorragique virale s‟est manifestée ces dernières années entraînant la

dissémination de troupeaux entiers.

Une mortalité très élevée affecte surtout les jeunes avant et après

sevrage. D'autres problèmes ont été soulevés tels que l‟abandon des portées

par la mère et le cannibalisme. Les éleveurs recourent rarement aux

médicaments ou même aux produits de désinfection. Les pathologies les plus

connues et les plus fréquentes sont dues aux troubles digestifs et aux

mauvaises conditions d'hygiène.

-logement : Il semble que dans les régions rurales le terrier est le meilleur

logement pour le lapin . Alors que, dans les régions préurbaines, l‟élevage se

fait dans des parcs (garages, cours et terrasses) pouvant comporter un abri

aménagé avec des moyens bon marché et disponibles. Ces logements assurent

un certain confort aux animaux (chaud en hiver et frais en été) , mais

présentent certains inconvénients ; dont nous citerons, entre autres :

- le sol doit être cimenté pour empêcher les lapins de creuser et de mettre bas

loin du contrôle de l‟éleveur;

- l 'entretien du logement et des animaux est difficile;

- le manque de protection des lapins contre les prédateurs (chiens, chats et

rats.. .) .

En plus, les cuniculteurs craignent plus les vagues de chaleur, les vents de

sable et le sirocco. Le froid est plus menaçant pour les nouveau -nés encore

dépourvus de fourrure.

La surface allouée à l 'élevage varie de 15 m2 (zones préurbaine) à 50 m

2

(zones rurales).

Malgré le rôle important que peut jouer l 'élevage cunicole sur le plan

économique et social, sa contribution est négligée (aucune donnée

statistique). La cuniculture n'a pas connu le même ressort que l„aviculture ,

Page 93: PAGE DE GARDE - univ-oran1.dz

Chapitre 2 Résultats et discussion

82

qui s‟est bien développée depuis les années "80" à travers le territoire

national.

Partant de ces constats sur le terrain, il en ressort que l 'élevage de notre

région se heurte à des contraintes d'ordre : technique, économique et

climatique .

2. Alimentation et sevrage :

2.1. Essai N°1 : Un granulé 25 % Maïs et 25 % Tourteau de soja

2.1.1. Aliment :

Le tableau 16, montre que les apports en MG, CB et protéine de notre

aliment sont différents par rapport aux normes recommandées. L'apport en

MAT est plus élevé (20 %). Selon Lebas (2004), l‟apport de MAT est de 16 à

17 % dans la ration alimentaire pour les jeunes en croissances. Alors que, la

teneur en cellulose brute (7,9 %) est inférieure aux normes recommandées par

Maertens et al (2002). Ce faible taux de cellulose (<11 %) provoque des

risques de diarrhée mortelle (INRA, 1989). Celle de la MG (2,6 %) est

légèrement inférieure à celle proposée par Maertens et al (2002) et Lebas

(2004). Ils indiquent , respectivement, des teneurs de 3 à 5 % et de 2,5 à 4 %.

En revanche, l‟aliment est riche en énergie (2627 Kcal /Kg). Cette teneur est

supérieure au besoin énergétique du lapin en croissance indiqué par l ' INRA

(2200 Kcal), mais proche de celui proposé par Lebas (2004), soit 2600 Kcal

pour le lapin en croissance et à l 'engrai ssement.

Un taux de méthionine de 0,29 % dans le granulé est deux fois plus faible

par apport à la teneur préconisée par l‟INRA (1989), soit 0,60 %. Celle de

lysine est de 0,53 %. Elle est inférieure à la norme (0,65 %) . Cependant, un

déficit de 0.1 point en ces deux acides aminés provoque une chute de poids ,

respectivement , de 6% et de 14%. Par conséquent, l‟indice de consommation

augmente de 3% (INRA, 1989).

Le déséquilibre en éléments minéraux de notre aliment tel s que le

sodium, le potassium et le chlore, peut entraîner des néphrites et des

accidents de reproduction.

Page 94: PAGE DE GARDE - univ-oran1.dz

Chapitre 2 Résultats et discussion

83

2.1.2. Paramètres zootechniques :

En passant de la période d‟adaptation à celle de la croissance, nous

constatons une légère diminution de la CMQ (de 46,7 à 44,2 g/jour). Ceci est

probablement dû à une mauvaise adaptation au régime ou à un déséquilibre de

celui ici. En recevant un aliment non équilibré en nutriment , le lapereau

trouve des difficultés à régler son ingestion (Gidenne et Fortun-Lamothe,

2002. Par contre, la chute du gain de poids moyen quotidien est plus

importante (respectivement, de 16.5 et 13 g/jour). Par ail leurs, Ouhayoun

(1983), indique que des infléchissements de la vitesse de croissance

instantanée dus le plus souvent aux modifications de l‟alimentation et de

l‟environnement, inhérent au sevrage, se manifestent entre la 5è me

et la 6è me

semaine d‟âge.

Chez la même population, Moulla et al (2008) constatent pour la même

période (42 à 49 j) un niveau de cons ommation alimentaire similaire (soit 43

g/j). Par ailleurs, Laffolay (1985), a obtenu une C.M.Q plus élevé chez la

souche améliorée 113 g/j . En revanche, ces de ux auteurs indiquent un GMQ

nettement supérieur , respectivement, de 20 et 43 g/j .

L‟indice de consommation moyen obtenu durant la phase de croissance

est de 3,4. Ce dernier est moins performant que celui rapporté, pour la même

période d‟élevage, par Moulla et al (2008) chez le lapin local et par Laffolay

(1985) chez le lapin amélioré ( respectivement, 2,3 et 2.6). Par ailleurs, il est

supérieur à celui obtenu avec un granulé renfermant 58,8 % Maïs et 25 % de

Tourteau de soja (Lebas, 1973). Cependant, Arveux (1993) indique des

valeurs comprises entre 3,7 (plus performant) et 4,3 (moins performant).

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Chapitre 2 Résultats et discussion

84

2.1.3. Digestibilité apparente :

La dMS et la dMO sont de 71,5% et de 71,1%. Ce tte digestibili té est

inférieure à la valeur indiquée par Berchiche et al (1996), soit 76,6 %

obtenue avec un aliment granulé de commerce contenant 10 % de tourteau de

soja et 30 % de maïs . Ceci peut être dû à l‟augmentation de l‟apport du soja

dans notre aliment (25 %). I l est à signaler, que le tourteau de soja peut

contenir des substances anti -nutrit ionnelles (INRA, 1989).

La digestibilité de notre régime est accepta ble, mais sous réserve

d‟étudier la digestibilité des différents constituants de la MO.

2.1.4. Etat sanitaire:

Le taux mortali té enregistré est de 4/10. Il est élevé par apport à celui

observé par Lebas (1991), soit de 25 à 30 %.

Trois cas de mortali té sont enregistrés durant la période de croissance et un

pendant l‟adaptation. Les symptômes observés chez les lapins morts sont :

- diarrhée nette, arrière train souillé et coloré (lapin 1) ;

- durcissement et ballonnement important de l 'abdomen (lapin 3) ;

- ballonnement important de l 'abdomen (lapin 5) ;

- diarrhée forte et colorée (lapin 6) .

Il semble donc que le déséquilibre du granulé fabriqué est à l‟origine de ces

troubles digestifs.

Le nombre de cas de morbidité est de 6 (dont 4 sujets sont morts), ce qui

donne un I R S de 6/10. Cet indice est très élevé. Il peut être dû à un excès en

en azote (tourteau de soja) ou à un déséquilibre du rapport « énergie /fibre »,

car notre aliment est déficitaire en cellulose. Cette carence peut provoquer

des troubles digestives graves et affecter la santé des lapins (Gidenne et Jehl,

1994).

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Chapitre 2 Résultats et discussion

85

2 .1.5 . Conclusion :

Les apports alimentaires (MG, CB et MAT) de notre aliment ne

répondent pas aux normes recommandées. Vraisemblablement , le nombre des

matières premières u til isées est très réduit pour avoir un aliment bien

équilibré. En passant de la pér iode d‟adaptation à la pér iode de croissance,

nous constatons une considérable chute de poids . Le GMQ du lot est de 13

g/jour. Cependant, l‟ indice de consommation moyen obte nu durant la phase

de croissance est de 3,4.

La dMS et la dMO sont acceptables (soit, 71,5 % et de 71,1 %). Mais il

est judicieux de déterminer la digestibilité des constituants de la MO, pour

avoir une bonne appréciation de celle -ci.

Le nombre de cas de mortalité et de morbidité est de 4 et 6. Par conséquent,

l‟IR S est très élevé (6/10).

Il en ressort donc que l 'augmentation de la proportion du Maïs et du

Tourteau de Soja dans un régime, n'est pas synonyme de bon rationnement,

permettant de bonnes per formances (croissance et digestibilité) ; à l‟inverse

des performances escomptées, cette augmentation peut même générer des

excès ou déficiences. Lorsque ces dernières sont multiples, il demeure donc

difficile de prévoir la réaction des animaux.

Toutefois, il serait utile de rappeler, que les principes du rationnement

restent fondés sur un ensemble de critères (aspect économique, équilibre

« besoin/apport », disponibilité, diversification des ingrédients et adaptation

aux particularités digestives).

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Chapitre 2 Résultats et discussion

86

2.2. Essai N°2 : Incorporation du Marc de raisin

2.2.1 . Composition du marc de raisin et aliments expérimentaux :

Le marc de raisin a une forte teneur en parois cellulaires et en lignine.

En outre, il contient une quantité appréciable de tannins cond ensés et de

tannins phénoliques (Baumgärtel et al . , 2007) qui pourrait conduire à une

surestimation des lignines (Van Soest et al . , 1991). La comparaison des tables

FEDNA et INRA (tableau 17) indique une grande variabilité dans la

composition chimique du marc de raisin (notamment pour la teneur en cendres

ou en protéines), mais aussi dans l 'estimation de l 'énergie digestible (3,77 à

5,12 MJ / kg) et plus particulièrement pour les protéines digestibles (0 à 80 g

/ kg).

L'analyse chimique de notre marc de ra isin (tableau 17) a donné lieu à des

valeurs proches de celles des tables INRA (2004), exceptée celle des cendres

brutes qui plus élevée (+30%). Celle des protéines brutes était également plus

élevée mais elle est resté proche (+8,4%) pour le produit menti onné dans les

tables INRA (2004). Il convient donc de souligner que ces écarts entre les

valeurs indiquées dans les tables et celles de notre produit sont confortés par

de nombreux auteurs (Fraga et al . , 1991; Fernández-Carmona et al . , 1996;

Motta Ferreira et al . , 1996); ces divergences restent associées, voire justifiées

par: la variété de raisin pressé, les conditions agricoles et le traitement

technologique que subit le marc de raisin (Carabano et Fraga, 1992). Une

incorporation modérée de marc de raisin dans l 'alimentation a augmenté la

concentration en NDF et en ADF (tableau 18), mais surtout celle de l 'ADL,

qui présente le principal intérêt de ce produit: source de lignine couvrant les

besoins du lapin en croissance (Nicodemus et al . , 1999; Gidenne et al . , 2001).

La concentration en protéines brutes est similaire pour les trois régimes

expérimentaux. Ainsi, et Comparé au marc de raisin étudié par Fraga et al .

(1991) ou par Motta Ferreira et al (1996), notre produit contient plus de

protéines brutes (14%) et moins de NDF et ADF.

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Chapitre 2 Résultats et discussion

87

2.2.2. Santé, consommation et croissance des animaux :

Cet essai n'a pas été proprement conçu pour évaluer les effets du marc de

raisin séché au soleil sur les performances et de la santé du lapin. Cependant,

les résultats de notre expérimentation fournissent de fructueuses

informations, pouvant servir de support ou de complément à d'autres études

expérimentales dans ce domaine. Globalement, l 'état de santé des lapins est

jugé relativement bon, tout au long de l 'expérience, étant donné que (sans

aucun traitement d‟antibiotique au cours de l‟essai) seuls 14 lapins sont

morts; sur les 90; tout en relevant qu‟aucun effet du régime alimentaire n‟a

été détecté (4 / 30, 5 / 30 et 5 / 30, respectivement, pour MR0, MR3 et MR6).

L'incorporation modérée du marc de raisin (3 et 6%) a diminué de façon

linéaire le poids vif (P = 0,02; tableau 19); durant les deux semaines suivant

le sevrage (-6,7% en passant de 0 à 6 % d‟incorporation du MR). Ceci est lié

à la diminution de l‟ingestion (11,6%) pour les aliments contenant le marc de

raisin (P <0,05) ; malgré leur teneur élevée en NDF. Par conséquent, l‟indice

de consommation post -sevrage ne diffère pas significativement entre les lots.

Cela met en évidence un effet potentiellement négatif de l‟incorporation du

MR, probablement, dû à un problème d'appétence pour les jeunes lapins après

le sevrage.

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Chapitre 2 Résultats et discussion

88

Tableau 19: Effet du taux d‟incorporation du marc de raisin (MR) sur la

consommation alimentaire et la croissance du lapin.

Aliments expérimentaux

MR0

MR3

MR6

(n=25) (n=24) (n=24) SEM1 P-value

Période 35-49 j

PV à 35 j (sevrage) , g 477 470 424 93 0.013

PV à 49 j 2 , g 757 a 732 ab 706 b 13 0.020

GMQ ,g/j 21.1 19.4 18.4 0.88 0.093

CMQ , g/j 48.5 a 41.9 b 43.8 b 1.28 0.002

IC , g/g 2.38 2.26 2.44 0.091 0.43

Période 49-77 j

PV à 77 j (abattage), g 1447 a 1330 b 1339 a 20 < 0.001

GMQ ,g/j 24.9 a 21.5 b 22.2 ab 0.62 < 0.001

CMQ , g/j 97.3 a 73.2 b 78.2 a 1.38 0.006

IC 4 , g/g 3.23 a 3.42 ab 3.55 b 0.074 0.012

Période 35-77 j

GMQ ,g/j 23.6 a 20.8 b 20.9 b 0.48 < 0.001

CMQ , g/j 69.0 a 62.8 b 66.7 ab 1.15 0.001

IC 4, g/g 2.95 a 3.03 ab 3.20 b 0.056 0.007

Rendement en carcasse 3,4 % 57.9 a 56.0 b 55.3 b 0.42 < 0.001

MR0: régime sans marc de raisin, MR3: régime avec 3% de marc de raisin, MR6: régime avec 6% de marc de raisin. 1 SEM: standard

error of the mean. 2 Weights at 49 and 77 d were analyzed according to the covariate “weight at 35 d”, and least square means are presented.

3 Eviscerated carcass, but with liver, heart, lungs, kidney, head and extremities without sleeves; weighed 15 min after the slaughter.

4 Significant linear effect (P<0.05) of level of inclusion of GP. Mean values in the same row with a different superscript differ at P<0.05.

Au cours de la période de finition (de 49 à 77 j), les lapins recevant le

régime MR3 ont une consommation alimentaire et une croissance plus faible

par rapport au MR0 (P< 0,05), tandis que ceux nourris avec le MR6 ont

montré une ingestion alimentaire similaire à celle du MR0, mais un taux de

croissance intermédiaire entre MR3 et MR0. Par conséquence, l‟indice de

consommation a augmenté linéairement avec l ' incorporation du MR (P <0,05).

Pour l 'ensemble de la période d'engraissement, le taux de croissance était plus

faible de 9% seulement, avec les aliments contenant le MR (P <0,05),

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Chapitre 2 Résultats et discussion

89

indiquant un effet de l‟incorporation du marc de raisin séché au soleil, même

à de faibles taux, sur la croissance du lapin. L‟indice de consommation a lui a

augmenté linéairement (P <0,05) avec le niveau de l‟incorporation du MR. De

même, Schurg et al (1980), ont signalé une augmentation de cet indice, mais

avec des taux d'incorporation du MR plus élevés (5-50 %).

Par ailleurs, nous avons détecté également un effet négatif linéaire (P

<0,05) du MR sur le rendement en carcasse, qui peut être dû à une teneur en

fibres plus élevée dans les régimes contenant le Marc de raisin (MR3 et

MR6). Cet effet, devrait être confirmé avec des régimes alimentaires

équilibrés de même composition chimique, mais contenant des taux croissant

de MR.

2.2.3. Valeur nutritive du marc de raisin :

Il est à rappeler, que nous avons choisi d'évaluer la valeur nutritive du

MR incorporé à de faibles taux dans le régime alimentaire du lapin, qui sont

les taux les plus probables pour la fabrication des aliments. De toute

évidence, tel que décrit par Villamide (1996) et Villamide et al . (2001),

l ' incorporation des ingrédients alimentaires à de faibles taux (<10 %) conduit

à une baisse de précision dans l‟estimation de la valeur nutritive, en

particulier si elle est mesurée sur un nombre réduit d‟animaux et sur une

courte période (4 jours tel que recommandé par Perez et al . , 1995). Ainsi,

nous avons essayé de compenser par l‟augmentation du nombre d'animaux et

de la période de mesure (42 à 77 j), afin d‟obtenir une valeur nutritive

moyenne pour toute la période de croissance ; après deux semaines

d'adaptation. En fait, nous avons obtenu une faible variabilité dans la mesure

de la dMS et de la dMO des régimes (coefficient de variation de 2,7 et 1,1 %),

en soutenant la bonne précision de ces mesures, similaires à celles obtenues

dans un environnement plus standardisé, comme celui d es unités de recherche

européennes. Puisque, le marc de raisin a une teneur élevée en lignine

(tableau 17), l‟ADL et le NDF du régime a fortement augmenté avec

l ' incorporation du MR ( tableau 18), ce qui pourrait expliquer l 'effet négatif

sur l 'efficacité de la digestion de MS, de MO ou de l 'énergie (tableau 20,

Gidenne et Perez, 1994). Cependant, l 'effet négatif du MR sur la digestion des

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Chapitre 2 Résultats et discussion

90

protéines et de l 'énergie semble important que pour un taux d'incorporation de

6%. La diminution de la digestibilité des protéines a déjà été observée chez

les lapins consommant des régimes contenant des taux élevés de MR

(Martínez et Fernandez, 1980; Parigi -Bini et Chiericato, 1980; Maertens et De

Groote, 1984; Pérez de Ayala et al . , 1991; Motta Ferreira et al . , 1996). Ainsi,

l 'effet de marc de raisin sur la digestion du lapin semble être largement

modulé par son taux d'incorporation dans le régime alimentaire. Ceci est en

accord avec la littérature, car le marc de raisin se caractérise p ar sa haute

teneur en tanins, formant des complexes avec les protéines alimentaires et

conduisant à une baisse de la digestion. En outre, la capacité protéolytique et

fibrolytique des micro-organismes pourrait être compromise, comme il est

constaté chez les ruminants (Waghom et al . , 1987; Magnier, 1991).

En utilisant la digestibilité des protéines et de l 'énergie mesurée sur les

trois régimes (tableau 20), nous avons obtenu, par la méthode de régression,

l‟équation de prédiction des protéines digestibles et de l 'énergie digestible du

marc de raisin séché au soleil (figures 11 et 12).

Tableau 20: Effet du taux d‟incorporation du marc de raisin (MR) sur le coefficient de la

digestibilité fécale (%) et sur la valeur nutritive des régimes expérimentaux chez le lapin en

croissance (de 42 à 77 d‟âge).

MR0: régime sans marc de raisin, MR3: régime avec 3% de marc de raisin, MR6: régime avec 6% de marc de raisin.

1SEM: standard error of mean. 2 Nombre de lapins à la fin de l‟essai pour dMS et dMO ont été de 26, 25 et 25,

respectivement, pour MR0, MR3 et MR6;. Means from 10 samples per group selected for chemical analyses. 3 NNCC (non

nitrogenous cellular content) =OM – CP – NDF. 4 Significant linear effect (P<0.05) of level of inclusion of GP. Mean

values in the same row with a different superscript differ, P<0.05; NS: P>0.15.

Aliments expérimentaux

MR0

MR3

MR6

SEM1

P-value

Coefficients de digestibilité (%)

Matière sèche 2 72.7

a 72.0

a 69.9

b 0.26 < 0.001

Matière organique 2 72.8

a 72.0

a 70.0

b 0.25 < 0.001

Energie 71.7 a 71.6

a 69.8

b 0.29 0.001

Protéines brutes 78.6 ab

79.3 a 76.5

b 0.74 0.037

NDF 34.6 36.0 32.6 0.97 0.057

ADF 13.6 14.4 12.4 1.24 NS

CCNN 3,4

93.2 93.2 93.5 0.46 0.094

Valeur nutritive des régimes

PD (g/kg brut) 137 134 134 0.13 0.12

ED (MJ/kg brut) 10.98 b 11.18

a 10.89

b 0.04 0.002

Ration PD/ED (g/MJ) 12.62 b 12.04

a 12.50

b 0.09 0.018

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Chapitre 2 Résultats et discussion

91

Selon la méthode de calcul proposée par Villamide et al . (2001), la

concentration en énergie digestible du marc de raisin atteint une valeur de

9,33 ± 2,01 MJ / kg brute ( figure 11).

Figure 10: Concentration en énergie digestible (ED) des régimes expérimentaux selon le taux

d‟incorporation du marc de raisin [ED (MJ/kg)=11.054−0,0172 MR (%); rsd=0.043;

R²=0.085; P<0.001, P=0,29]

En util isant la méthode de calcul de différence, avec les régimes MR0 et

MR6, nous avons trouvé une valeur similaire de 9,23 MJ / kg. La valeur

énergétique de notre marc de raisin (2 MJ) est plus élevée que celle indiquée

par Motta Ferreira et al (1996) pour un MR plus fibreux (58,2 vs 63,2 % NDF

et 32,2 vs 37,4 % ADL de la MS), et même supérieure à ceux des tables: à

partir de 3,08 (Maertens et De Groote, 1984) à 5,12 MJ / kg (tables EGRAN,

Maertens et al . , 2002; voir également le tableau 20). L'erreur-type sur la

valeur prédite est ici relativement élevé ± 2,01 MJ / kg (22%), principalement

à cause de la faiblesse du taux d'incorporation du MR (Villamide, 1996).

Néanmoins, nous avons supposé que notre produit a présenté une valeur

énergétique plus élevée que celle habituellement proposée, car sa teneur

protéique est plus élevée et sa teneur en fibres est inférieure par rapport aux

tables européennes. En outre, nous avons utilisé un n iveau faible

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Chapitre 2 Résultats et discussion

92

d‟incorporation dans le régime alimentaire (comme dans la pratique) pour

éviter tout effet anti -nutritionnel des tannins ou d'autres composants.

En plus, des études antérieures menées sur le marc de raisin ont

également signalé une grande va riabilité dans l 'estimation de la teneur en

énergie, même pour des taux plus élevé s d'incorporation du marc (Motta

Ferreira et al . , 1996). De même, la teneur en protéines digestibles du MR

séché au soleil atteint un niveau relativement élevé (81,8 ± 77,2 g / kg ; voir

l 'équation sur la figure 12). Elle est similaire à la valeur proposée dans les

tables FEDNA (2003). Cependant, notre estimation est associée à une erreur

standard élevée sur la valeur prédite, puisque quelques variations de la

digestibilité des protéines ont été enregistrées ici et puisque nous avons

choisi d'estimer la valeur nutritive du MR pour de faibles taux d'incorporation

(tel qu'il est utilisé dans les conditions pratiques).

Figure 11: Concentration en protéines digestibles (PD) des régimes expérimentaux selon le

taux d‟incorporation du marc de raisin [PD (g/kg)=136,8 -0,55 MR (%); rsd=0.079;

R²=0.110; P=0.078, P<0.001]

En utilisant la méthode de calcul de différence (entre MR0 et MR6), la

valeur de la digestibilité des protéines b rutes du MR séché au soleil a été

assez similaire: 78,9 g de PD / kg. Comme pour l 'énergie, les données de la

littérature pour la teneur en protéines digestibles du marc de raisin ne sont

pas compatibles, bien que souvent l‟incorporation du marc de raisin conduit à

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Chapitre 2 Résultats et discussion

93

une diminution significative de la digestion des protéines, mais pour des taux

d'incorporation plus élevés qu'ici.

Cependant, nous devrions également envisager que notre régime

expérimentale témoin cont iendrait un faible apport en fibres par rapport aux

recommandations européennes. Ces différences peuvent influer sur le

processus de digestion du lapin et donc la valeur nutritive de notre marc de

raisin (De Blas et Villamide, 1990; De Blas et Carabano, 1996). Toutefois ,

une surestimation de la valeur nutritive est probable (erreur standard élevé de

la valeur prédite), car le risque d'erreur diminue dans le cas des faible s taux

d'incorporation, pour des raisons mathématiques et aussi à cause de l 'effet

élevé du mélange base. Mais, les différences avec les tables européennes

peuvent également être dues à la variété du raisin, au procédé de l 'extraction

du jus (pulpes, tiges et pépins) et au traitement de séchage du marc de raisin.

Le séchage au soleil se fait à basse température par rapport à la

déshydratation dans le four. Par conséquent, la concentration potentielle de

complexes entre les sucres et les protéines ou avec les tanins devrait être

inférieur. En conséquence, la luzerne déshydratée à basse température permet

une digestibilité des protéines plus élevée par rapport à celle déshydratée à

haute température dans un four (Lebas et Goby, 2005). Ces différences

pourraient être également dues à la méthode utilisée pour déterminer la valeur

nutritive (Villamide et al . , 2003).

2.2.4. Efficacité économique :

Le coût alimentaire et l 'efficacité économique de l ' incorporation du MR dans

les régimes alimentaires du lapin sont présentés dans le tableau 21. Les

valeurs de l‟efficacité économique ont été calculées selon les prix de vente

des différents ingrédients au marché de la région (année 2005). La valeur de

l 'efficacité économique relative du régime témoin (MR0) a été supposé e

comme « valeur standard » pour comparer les régimes (EER = 100 %).

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Chapitre 2 Résultats et discussion

94

Tableau 21 : l 'efficacité économique des régimes expéri mentaux

Age du lapin (j)

49-77 35-77

MR0 MR3 MR6 MR0 MR3 MR6

Prix /kg d'aliment 22,77 22,52 22,26 22,77 22,52 22,26

CMQ (g) 78,70 72,8 79 68,50 62,4 67,5

CA 1,79 1,64 1,76 1,56 1,41 1,50

GMQ (g) 24,6 21,3 22,6 23,5 20,7 20,9

RT 615 532,5 565 587,5 517,5 522,5

RN 613,21 530,86 563,24 585,94 516,09 521,00

EE 342,19 323,85 320,23 375,66 367,31 346,68

EER (%) 100,00 94,64 93,58 100,00 97,78 92,28

Prix de vente de 1 kg de PV = 250 DA

Prix de vente de 10 g de PV = 25 DA

CMQ : Consommation Moyenne Quotidienne GMQ: Gain Moyen Quotidien

CA : Coût Alimentaire = Prix /kg d'aliment x CMQ (g). RT : Revenu Total = GMQ (g) x prix 1 kg PV à la vente

RN : Revenu Net = RT – CA

NR

EE : Efficacité Economique = -----------------------

CA

EE du régime contenant le MR

EER : Efficacité Economique Relative (%) = ----------------------------------- x 100

EE du régime sans MR (témoin)

Les résultats montrent que le coût des aliments est relativement plus

proche (autour de 22 DA/Kg), car le MR a remplacé partiellement la paille et

le son. Au moment de l‟essai , ces deux matières étaient disponibles et leur

prix était moins élevé. Les lapins recevant des régimes re nfermant le marc de

raisin (MR3, MR6) avaient un coût alimentaire plus bas que ceux du lot

témoin (MR0). Cependant, le revenu net dépend du GMQ. Ce dernier a

diminué dans les régimes contenant le MR par rapport au MR0.

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Chapitre 2 Résultats et discussion

95

Par conséquent, l‟efficacité économique relative de ce dernier reste la plus

élevée. Etant donné que celle -ci était supposée être égale à 100 %, l‟efficacité

économique relative du MR3 est intéressante (94,6 et 97.8 % pour les deux

périodes : 35 à 49 et 35 à 77j).

2.2.5. Conclusion

La valeur nutritive obtenue dans ce travail pour le marc de raisin séché

au soleil était élevée (9,33 ± 2.01MJ d‟ED / kg et 81,8 ± 77,2 g de PD / kg)

par rapport à la littérature. Le marc de raisin entier peut être considéré

comme une source de fibres à bon marché pour le lapin en croissance, dan s

notre région maghrébine, puisque aucun effet indésirable majeur sur la

croissance ou la santé n‟a été enregistré, pour de faibles taux d'incorporation.

Toutefois, d'autres expériences sont nécessaires pour confirmer les résultats

actuels et essayer de dé terminer le taux maximum de marc de raisin séché au

soleil à incorporer dans des régimes alimentaires équilibrés. Les résultats de

l‟estimation de l 'efficacité économique sont en concordance avec les résultats

obtenus sur les performances (croissance et di gestibilité) et indiquent que, du

point de vue économique, le MR peut être incorporé dans l 'alimentation du

lapin, mais à des taux faibles .

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Chapitre 2 Résultats et discussion

96

2.3. Essai N°3 : Acceptabilité de la gousse du caroubier

2.3.1-Aliment :

Les apports en MG, CB et MAT de la caroube sont très faibles (INRA,

1989). La teneur en CB (8.7 %) est inférieure aux normes recommandée s par

Maertens et al (2002) et lebas (2004) , qui limitent le taux minimal de la

cellulose pour le lapin en croissance et à l 'engraissement à 11-12 %. Ainsi

que pour la teneur en MAT (5 ,8 %), elle est beaucoup moindre que le taux

proposé par Lebas (2004), soit 16 à 17 % de la ration alimentaire destinée aux

lapereaux en croissance. Donc, la caroube est pauvre en protéines , mais elle

est très riche en énergie. En effet, elle renferme 40 % de glucides dont 35%

d‟amidon, ce qui couvre les besoins en énergie pour le lapin en croissance et

à l 'engraissement; nécessitant une ED de 2600 Kcal/Kg (Lebas, 2004). La

teneur en MG (1,1 %) est inférieure à celle propos ée par Maertens et al

(2002) et Lebas (2004).

2.3.2. Paramètres zootechniques :

La consommation alimentaire a passé de 25 g/j (période d‟accoutumance)

à 33,4 g/j (période des mesures). Cette dernière est inférieure au résultat

obtenu chez le lapin local et pour la même période (42-49j) par Moulla et al

(2008); soit 43 g/j . Alors que, Berchiche et Kadi (2002) rapportent une

consommation largement supérieure (94 g/j), mais durant une période plus

longue (21 j).

L‟amélioration de la consommation alimentaire d urant la phase des

mesures a déjà été remarquée par Gallois et al (2005) et Fortune- Lamothe et

al (2001). Seulement, en absence d‟une stabilité de la consommation. En fait,

la courbe de l 'évolution de la consommation alimentaire (figure 1 3), montre

une fluctuation durant les deux étapes de l‟essai (adaptation et mesure). Il

semble, que les lapins ont trouvé une difficulté à s‟adapter au régime

alimentaire (caroube seule).

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Chapitre 2 Résultats et discussion

97

Figure 12 : évolution de l ' ingéré au cours de l 'essai N°3

Cependant, nous constatons, une chute remarquable de l‟ingestion vers la

fin de la période d‟adaptation. Selon Gidenne et Fortune -Lamothe (2002),

suite à un déséquilibre alimentaire, le lapereau n‟arrive pas à régler son

ingestion. D‟autre part, les lapereaux reçoivent des gousses de caroube

concassées en morceaux de différentes tailles. Ces deux facteurs (composition

et présentation de l 'aliment) peuvent être à l‟origine de cette ingestibilité.

De plus, la dureté de l‟aliment peut également affecter le comportement

alimentaire (Maertens et Villamide, 1998). Une augmentation de la dureté

d‟un aliment réduit l‟ingestion chez le lapereau (Gidenne et al , 2003) et chez

le lapereau en croissance (Maertens, 1994). Selon Harris et al (19 83), le lapin

préfère, dans 97% des cas, un aliment granulé, plutôt que d‟autre s formes de

présentation.

D‟autre part, le type de cage influe sur le comportement alimentaire du

lapin. Les lapins de notre expérimentation sont élevés dans des cages

individuelles, où nous avons observé une faible mobilité chez les animaux

entraînant une réduction de leurs besoins, et par conséquent leur ingestion va

diminuer. Ce fait a été observé par Xiccato (1999) chez des lapins élevés dans

des cages individuelles. Alors que Aubret et Duperray (1993), indiquent une

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Chapitre 2 Résultats et discussion

98

réduction de l‟ingestion avec l‟augmentation du nombre de lapins dans la

cage, probablement en raison d'une grande concurrence entre les animaux

pour l 'accès à la mangeoire .

Le poids vif moyen au sevrage (35j) est de 640 g. Il est plus élevé que

celui observés, chez le lapin local , par Mefti Korteby et al (2010) et Moulla

et al (2008); soit 580 g. Cependant, Berchiche et Kadi (2002), indiquent un

poids plus proche (670 g).

Les lapereaux ont terminé la période d' adaptation avec un poids vif moyen de

610 g (soit une diminution de 30g), pour atteindre les 695g à la fin de l‟essai

(soit un gain moyen de 12 g/j). La courbe de l 'évolution du gain de poids en

fonction de l 'âge (Figure 14), montre que durant la phase d' adaptation, il y a

une chute de poids. Mais dès le début de la phase des mesures, nous

observons une reprise du gain de poids (12 g/j en moyenne). Ceci, signifie

une amélioration de l 'utilisation alimentaire de l 'aliment ; malgré sa pauvreté

en protéines (5 .8 % de MS).

Figure 13 : évolution du gain de poids durant l 'essai N°3

Les valeurs de la consommation alimentaire et celles du gain moyen

quotidien, ne peuvent être jugées satisfaisantes qu'après détermination de

l ' indice de consommation (tableau 22). Ce dernier est de 2,8. Il est

acceptable par rapport au résultat obtenu par Moulla et al (2008) pour la

même période (7j) et Berchiche et Kadi (2002) durant une période plus longue

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Chapitre 2 Résultats et discussion

99

(21 j), respectivement, de 2,3 et 2,9. Etant donné que la caroube est distr ibuée

seul, l‟indice obtenu ici reste indicatif; car un allongement de la durée de

l‟essai peut donner des indices plus élevés. En outre, dans la pratique

l‟aliment destiné au lapin doit renfermer plusieurs matières premières.

Tableau 22 : performances zootechniques obtenues durant l 'essai N° 3.

Age (j) P.V (g) CMQ (g/j) GMQ (g/j) IC

35 à 41 640 à 610 25 - -

42 à 49 610 à 695 33,4 12,1 2.8

2.3.3. Digestibilité apparente :

L a dMS et dMO les plus élevées sont observées chez le lapereau 2 (70,81

et 71,53 %) et les plus basses sont obtenues avec le sixième lapereau (64,17

et 64,72 %). La digestibilité moyenne est de 68 %. Comparée aux valeurs

indiquées pour certains fourrages (70% et 45 à 50 % de dMS pour les

fourrages verts et fourrages âgés) ou à celles i ndiquées, par Lebas et Goby

(2005), pour une luzerne déshydratée (58.2 % de dMS et 55.1 % de dMO), la

digestibilité de notre régime est acceptable, mais l‟établissement d‟un bilan

digestif complet demeure indispensable.

2.3.4. Etat sanitaire :

Globalement, les lapins ont eu quelques troubles digestifs passagères

telle qu'une diarrhée faible. Le nombre total des cas de mortalité est de 2/11.

Le premier cas de mortalité est survenu à la fin de la période d'adaptation.

Alors que, le deuxième au troisième jour de la phase des mesures. Comparé

aux travaux de Lebas et al (1991), menés dans des conditions plus

maîtrisables , ce résultat est considéré normal. Ces auteurs indiquent des taux

de mortalité de 8 à 12 % et parfois de 25 à 30 %.

Les deux lapins morts ont passé par un état de morbidité ( diarrhée faible) ,

soit un I R S de 2/11. Ce type de diarrhée peut être dû à l‟aliment lui même.

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Chapitre 2 Résultats et discussion

100

2.3.5. Conclusion :

Nous avons constaté, une consommation alimentaire instable et réduite

durant toute la période de l 'essai. Il semble, que les lapereaux n‟ont pas pu

s‟adapter au régime distribué (gousse du caroubier seule). Alors que, le gain

de poids a augmenté de 12 g/j au cours de la phase des mesures.

L'augmentation du poids vif n'est pas toujours synonyme d e bonne croissance.

En effet, il y a des lapins qui ont un tube digestif plus volumineux. Par

conséquent, leur rendement en carcasse est faible. Cependant, l‟indice de

consommation a atteint 2,8. Certes, distribuée seule la caroube ne donne pas

de bonnes performances zootechniques, mais elle mérite néanmoins d'être

utilisée dans des essais d' incorporation.

La digestibilité apparente (MS et MO) de la gousse du caroubier est

bonne (autour de 68 %), mais une étude complète de la digestibilité s ' impose.

Par ail leurs, l‟I.R.S est de 2/11. En écartant d'autres causes de mortalité

ou morbidité, il semble que la caroube provoque des troubles digestifs quand

elle est distribuée seule. Cet indice peut être meilleur, si cette gousse est

incorporée à différents taux dans le régime alimentaire du lapin.

Les résultats obtenus sur la gousse du caroubier ne sont que

préliminaires. Mais, ils sont indispensables, pour lancer à l 'avenir un essai où

des régimes, renfermant différents taux de caroube, seront mis en

comparaison.

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Chapitre 2 Résultats et discussion

101

3. Logement :

3.1. Essai 4 : Mode d’élevage

Par apport à l‟élevage en cage, l‟élevage sur sol a favorisé l‟ingestion

(+8g), mais sans effet très positif sur le gain de poids (3.6 %), malgré que le

poids au sevrage de ces lapins est plus élevé que celui des lapins élevés en cages

(5 %). Par conséquent, l‟IC est plus élevé (4,2). Cependant, le rendement de la

carcasse obtenu dans le cas de l‟élevage en cage (57.9 %) est plus intéressant

que celui de l‟élevage sur sol (54 %) (tableau 23).

Tableau 23 : Incidence du mode de logement sur les performances de

croissance du lapin local (35 à 77 jours d'âge).

Performances moyennes

Elevage en cage

Individuelle

Elevage

sur sol paillé

(n= 25) (n= 20)

Poids au sevrage (35 j) 477

502

Poids à l'abattge (77 j) 1447 1252

GMQ (g/j) 23.6 18.3

CMQ (g/j) 1 69 77 (*)

I.C 2.9 4.2

Rendement en carcase (%) 2 57.9 54

I.R.S 5/30 10/30 1 la CMQ dans ce lot est estimée: consommation collective / n ; 2 Carcasse éviscérée, mais avec foie, coeur, poumons, reins,

tête et membres sans manchons; pesée 15 min après abattage; n: nombre de lapins à la fin de l'essai.

Ces résultats sont à mettre en relation avec l‟activité physique. En effet,

les lapins élevés sur sol font plus de mouvements et d‟exercice s que ceux

maintenus dans des cages. Ainsi, ils perdent plus d‟énergie et croîtrent plus

lentement. De ce fait leurs carcasses sont plus légères (Van Der Horst et

al.,1999; Jehl et al. , 2003) . En outre, L‟élevage des lapins en parcs peut

entraîner une augmentation de 19 % de l‟IC (Van Der Horst et al., 1999).

Par ailleurs, l‟indice du risque sanitaire est deux fois plus élevé dans le

cas de l‟élevage sur sol. Ceci est dû aux conditions d‟hygiène et aux

difficultés de manipulation des lapins, surtout en présence d‟u ne litière

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Chapitre 2 Résultats et discussion

102

paillée. D‟après Dal Bosco et al (2000), le taux de mortalité peut être

multipliée par 5 dans les parcs sur litière. Ce type d‟élevage ne perme t pas un

contrôle satisfaisant des pathologies. En plus, la présence de litière favorise

l‟apparition de la coccidiose (Jehl et al. , 2003).

Le mode de logement affecte les performances de l‟atelier

d‟engraissement (GMQ, CMQ, rendement en carcasse et mortalité). Ainsi,

l‟élevage en cage individuelle a permet aux lapins de réaliser plus de

performances (Combes et Lebas, 2003).

3.2. Essai 5 : Effet de la Température

L‟élevage durant la période chaude entraîne l‟augmentation de la

température ambiante du bâtiment d‟élevage ; et par rapport à la zone de

thermo- neutralité des lapins , il présente un stress thermique au lapin

(Chiericato et al. , 1996a). Face à cette situation, le lapin réduit son ingestion

alimentaire, comme l‟un des moyens de lutte, et par conséquent sa croissance

diminue (Lebas et al. , 1996). L‟abaissement de la consommation alimentaire

est de 28 %; pour une variation de température d‟environ 20°C. Selon Eberhart

(1980), le passage d‟une température de 18 à 30°C (variation de 12 °C) peut

engendrer une baisse d‟ingestion de 22 %. Ce pendant, l‟IC est moins élevé

par rapport à un élevage mené pend ant la période fraîche (8 à 10 °C). Il

semble que l‟abaissement de la température entraîne une augmentation

remarquable de l‟indice de consommation ( Eberhart, 1980; Chieracato et

al . ,1996) (tableau 24 ).

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Chapitre 2 Résultats et discussion

103

Tableau 24 : Effet de la Température (Période chaude et Période fraîche sur

les performances de croissance du lapin local (35 à 77 jours d'âge).

Performances moyennes

Période chaude

(28 à 34 °C)

Période fraîche

(8 à 10 °C)

(n= 25) (n= 22) T obs Signification2

Poids au sevrage (35 j) 477 ± 53

443 ± 71 6,1 S

Poids à l'abattage (77 j) 1447 ± 111

1495 ± 136 4,4 S

GMQ (g/j) 23.6 ± 2 26 ± 2 10,0 S

CMQ (g/j) 69 ± 4 96 ± 8 44,4 S

I.C 2.9 3.7 - -

Rendement en carcasse 1 (%) 58 ± 2 59 ± 3 2,0 S

I.R.S

5/30

08/30 - -

1 Signification à 0, 05 ; 2 Carcasse éviscérée, mais avec foie, coeur, poumons, reins, tête et membres sans manchons; pesée

15 min après abattage ; S : significatif :T observé > T théorique (1.96) ; n: nombre des lapins à la fin de l'essai.

Par rapport à la période fraîche , la forte chaleur affecte légèrement le

rendement en carcasse (59 et 58 %). Ce fait a été déjà remarqué par

Chiericato et al (1996a) et il est lié à une réduction du poids relatif de la peau

des lapins élevés dans des conditions chaudes (Lebas et Ouhayou n, 1987).

Dans cet essai, le lapin local a montré de bonnes performances (IC et

rendement en carcasse) et une bonne tolérance vis -à-vis de la chaleur. Cette

tolérance peut avoir une explication génétique (Hameurey, 1993). Les races

locales sont moins productives, mais mieux adaptées aux stress thermique que

les races étrangères (Khalil, 1997).

La température interne du local est prélevée chaque jour, à la mi -journée,

en utilisant un simple thermomètre. Les résultats de cet essai ont fait l‟objet

d‟une comparaison des moyennes à l‟aide d‟un test d‟homogénéité (Azouzi,

2006).

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Conclusion générale et perspectives

- 104 -

A la lumière des résultats obtenus, nous pouvons constaté que :

- le lapin local accepte facilement un granulé de 8 mm de longueur sur 5 mm

de diamètre. Ces dimensions s‟adaptent à la bouche du lapin , ce qui facilite la

préhension du granulé et permet ainsi d‟éviter le gaspillage d e l‟aliment. En

plus, le granulé ne laisse pas au lapin le choix de telle ou telle matière

première;

- un sevrage réalisé à 35 jours semble fortement recommandé pour atténuer la

sensibilité des lapereaux aux troubles digestifs pendant la période post -

sevrage. Mais ce facteur doit être associé à une bonne stratégie alimentaire

(quantitative et qualitative). De plus, il serait judicieux d‟étudier la

composition de la flore digestive (biocénose) et son interaction avec le milieu

(biotope) pour arriver à maîtriser la santé digestive du lapereau ;

En outre, les essais alimentaires ont montré que la valorisation des

produits (gousse du caroubier) ou des sous produits végétaux (marc de raisin)

est possible et que l‟apport du concentré (azoté ou énergétique) dans un

régime alimentaire doit être raisonnable. Ces résultats sont donc très

encourageants pour rechercher des matières premières aliment aires

alternatives pouvant réduire le coût alimentaire. Ils favorisent aussi la

complémentarité entre les régions (marc de raisin en provenance d‟une zone

côtière utilisé dans une zone semi - aride). D‟autre part, et durant la période

propice, la valorisation des sous-produits végétaux utilisant la granulation

permet de fabriquer des aliments moins coûteux et pouvant être conservés

pour quelques années , ce qui offre à l‟éleveur des régions semi -arides

l‟avantage de devenir moins dépendant du climat en matière d‟alimentation de

son cheptel. Il est à signaler, que plusieurs unités de fabrication d‟aliment de

bétail sont installées dans la région, mais n‟utilise pas la granulation ; à

l‟instar de la présence d‟une unité « ONAB » que nous devons la valoriser

comme étant un acquis pour la région de Tiaret. Dans ce sens, nous avons

montré que la fabrication d'un aliment granulé est possible et judicieuse dans

la mesure où elle offre plusieurs avantages :

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Conclusion générale et perspectives

- 105 -

- facilité de transport, de distribution et de stockage des aliments ;

- moins de gaspillage ;

- gain de temps ;

- moins de poussière dans l‟aliment causant les troubles respiratoires ;

- incorporation de matières premières non usuelles (marc de raisin, paille.. . .) .

La granulation peut entraîner un coût aliment aire supplémentaire, ce

dernier peut être facilement amorti en utilisant des ingrédients à bon marché ,

ce-ci est d‟autant plus justifié par le fait q u‟il s‟agisse d‟une espèce animale

capable de consommer divers produits végétaux.

L‟utilisation des cages sous un abri est susceptible d‟améliorer la

conduite de l‟élevage et les performances zootechniques et sanitaires du lapin

local. Ce dernier a montré une certaine aptitude à tolérer la forte chaleur. En

effet, la mise en place d‟un clapier est toujours justifiée, car les animaux sans

abri ne peuvent satisfaire les objectifs attendus. Dans ce cadre, les études de

l‟influence des paramètres d‟ambiance sur les performances zootechniques

menées dans des bâtiments d‟élevage à climatisation maîtrisable, durant les

périodes chaudes, sont plus intéressantes car elles permet tent d‟évaluer

l ' indice du stress thermique (calculé en fonction de la température et de

l‟humidité ambiantes).

Les possibilités d‟adaptation de l‟élevage cunicole à la situation socio -

économique des éleveurs sont limitées par le manque de financement et/ou de

l‟insuffisance des connaissances techniques. Ces deux aspects sont

indissociables et relèvent de la gestion technico -économique de l‟élevage.

Dans une perspective de résolution de cette inadéquation, nous préconisons la

mise en œuvre de dispositions visant à vulgariser et former les éleveurs à

mieux prendre en charge leurs élevages, tout en mettant l‟accent sur la

difficulté de pallier le manque de financement de ceux qui ont un faible

revenu.

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Conclusion générale et perspectives

- 106 -

La réussite d‟un élevage de lapins d‟engraissement dépend de nombreux

facteurs. Dans ce travail, nous proposons quelques données de base pouvant

contribuer à initier une première stratégie d‟action , afin de résoudre les

problèmes de l‟atelier d‟engraissement. L‟amélioration de certaines

composantes du sous-système biotechnique peut avoir un double intérêt :

démontrer qu‟il est possible de rentabiliser un élevage et aider à maintenir

l‟activité de l‟élevage en elle -même au sein du site sujet de l‟étude. Par

conséquent, elle pourra contribuer à sédentariser les habitants des zones

défavorisées, telles que les zones semi arides où les conditions climatiques et

socio-économiques sont difficiles.

Dans ce travail, nous avons essayé de respecter les con traintes actuelles

à l‟échelle d‟un système d‟élevage réputé pour être l‟un des plus ardu à

réussir. D‟où la nécessité d‟apporter, en fonction des moyens disponibles, la

contribution la plus proche de la réalité du terrain et qui pourra être

facilement adoptée par un éleveur déterminé à sauvegarder et développer son

élevage. Il est plus judicieux de garder une activité d‟élevage et de l‟adapter

aux conditions environnantes que de l‟assainir radicalement.

En fin, il serait recommandé de réaliser des étu des mettant en exergue

les performances de l 'atelier de maternité et de chercher comment les

optimiser, car ce sont elles qui conditionnent celles de l 'atelier

d'engraissement; ce-ci est d‟autant plus justifié par l‟indéniable fait que

l ' influence de la mère est déterminante pour la survie et la croissance de ses

petits .

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Annexes

Annexe 1 : Carte administrative de la wilaya de Tiaret

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Annexes

Annexe 2: Le questionnaire utilisé durant l‟enquête :

1-Informations sur l'éleveur et la situation de l'élevage

• Début de l'activité cunicole.

• Responsable de l'élevage.

• Formation cunicole de l'éleveur.

• Adhésion à une Association ou Organisation Cunicole.

• Nature de l'activité.

• Environnement de la ferme.

• Mode de gestion.

• Objectifs de l'élevage.

• Les enregistrements.

2-Types génétiques utilisés

• Les animaux utilisés.

• Association et Livre généalogique.

3-Données sur la conduite et la productivité

• Taille des élevages

• Séparation des animaux par âge et par sexe.

• Age à la 1ère mise à la «production.

• Rythme de reproduction.

• Influence de la saison sur la reproduction.

• Renouvellement des reproducteurs.

• Paramètres de reproduction.

• Pratique du sevrage (séparation mère-jeunes).

• Méthode de reproduction.

• L'âge moyen a la vente et la productivité pondérale.

4. Type de logement

• Nature de l'habitat.

• Séparation entre maternité et engraissement.

• Equipement cunicole.

• Matériel d'alimentation et d'abreuvement.

• Existence de nids.

• Collecte des déjections.

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Annexes

• Eclairement.

• Ventilation.

• Chauffage.

• Refroidissement.

5- Alimentation

• Types d'aliment

• Abreuvement

6- Commercialisation

• Mode et forme de commercialisation

7- Informations sur la réglementation, l'hygiène et la santé

• Autorisation pour monter un élevage

• Encadrement sanitaire

• Mesures sanitaires (biosécurité)

• Utilisation des vaccins et des médicaments

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Annexes

Annexe 3 : Matériels utilisés durant les essais

Abreuvoir Abreuvoir

Mangeiore

Grille de collecte

Photo1 : Cage de digestibilité (avec de système d’abreuvement)

Photo 2 : Batterie

PPPP Photo 3 : Elevage sur sol

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Annexes

Photo 4: Bâtiment d’élevage (vue intérieure)

Potos 6 : Matières premières alimentaires

Photo 7 : Aliment granulé

Photo 8: Caroubes concassées

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Annexes

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Annexes

Photo 13 : Dépouillement du lapin Photo 14 : Abattage du lapin

Page 144: PAGE DE GARDE - univ-oran1.dz

Annexes

Annexe 4 : Grille de notation de l‟état sanitaire des lapereaux

a)-Contrôle de la morbidité :

Code Symptômes

R Problèmes respiratoires, coryza, toux

B+ Ballonnement important

L « bruit d‟eau » au niveau de l‟estomac ou caecum (à la palpation)

P Parésie caecale (contenu compact ou dur, à la palpation)

DF Diarrhée faible – souillure faible et peu colorée (claire à jaune clair)

DD Diarrhée débutante –faible souillure mais colorée (brun-marron)

DS Diarrhée « sèche » -souillure colorée, mais sèche.

M Présence de mucus.

A

Autres : mammites, maux de pattes, œdèmes, pattes cassées, morsure,

mycoses, myxomatoses etc.……….à préciser.

O.K R.A.S (bon état sanitaire)

b)-Contrôle de la mortalité:

Code Symptômes

D+ Diarrhée nette (arrière train souillé et coloré)

D- Diarrhée faible (souillure faible mais colorée de l‟arrière train) = signe

colibacillose.

DF Diarrhée faible –souillure faible et peu colorée (clair à jaune clair) =

signe d‟entérocolite épizootique du lapin EEL.

B Ballonnement important de l‟abdomen.

P Parésie totale.

R Problèmes respiratoires: coryza, toux.

E

EEL : si forte présomption, soit au moins un ballonnement important

et diarrhée faible.

A Autres : décès ou élimination pour cause accidentelle.

I Inconnue (en cas de doute sur l‟origine de la mort).

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Résumé : Adaptation des systèmes d‟élevage des animaux domestiques aux conditions

climatiques et socio-économiques des zones semi-arides » : cas de l'élevage cunicole de la

région de Tiaret.

Les zones semi semi-arides sont caractérisées par des conditions climatiques et socio-

économiques difficiles. Sous ces conditions, la situation de l‟élevage est critique et sa

pérennité est très menacée. Cependant, l'élevage cunicole traditionnel subsiste encore dans

certains endroits de la région de Tiaret. Malgré le rôle important que peut jouer cet élevage

sur le plan économique et social, il reste mal développé et marginalisé. Son développement

dépend de ses aptitudes à s‟adapter aux contraintes du milieu et à s‟intégrer dans l'activité

agricole. Tout élevage est basé sur le profit et sa survie dépend de ses performances technico-

économiques. Celles-ci sont tributaires de la qualité des intrants, du bâtiment et de la

technicité de l‟éleveur. Plusieurs leviers peuvent être actionné pour adapter le système

d'élevage au contexte des régions semi-arides et améliorer sa rentabilité, en agissant sur ses

deux composantes : décisionnelle et biotechnique. L'élevage cunicole de la région de Tiaret

(semi-aride) est confronté à plusieurs difficultés d'ordre technique, économique et climatique.

Une approche englobant ces aspects, nous a permis de formaliser une stratégie d‟action pour

contribuer à résoudre l'une des problématiques de cet élevage, celle de l'atelier

d'engraissement.

L‟objectif de ce travail est d‟évaluer l‟influence de l‟alimentation (présentation en

granulés, sevrage à 35 j, l'utilisation des sous-produit végétaux, l'augmentation de la part du

Tourteau de soja et du Maïs dans le régime alimentaire), du type de logement (élevage en

cages individuelles et élevage sur sol) et de la température sur les performances de l‟atelier

d'engraissement. Des variables d‟état ont été étudiées (performances de croissance,

digestibilité et état sanitaire) afin d‟évaluer la réaction du sous-système biotechnique à travers

l‟action de ces deux leviers de pilotage (Alimentation et logement).

Le lapin local accepte facilement l‟aliment granulé. Cette forme de présentation, facilite

la distribution et minimise le gaspillage de l‟aliment. L'utilisation de produits végétaux (Marc

de raisin et gousse du caroubier) est possible. Celle du Tourteau de soja et du Maïs doit être

rationnelle. Alors que, la conduite de l'élevage dans des cages individuelles donne de

meilleures performances. Par ailleurs, la température influe sur les performances du lapin

local. Ce dernier a montré des aptitudes remarquables à tolérer les fortes chaleurs sans

détérioration de son indice de consommation et de son rendement à l‟abattage.

Mots clés: Système d‟élevage / lapin d‟engraissement / levier / alimentation/ logement/ semi-aride.

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Abstract

The semi-arid areas are characterized by difficult climatic and socio-economic

conditions. Under these conditions, the livestock situation is critical and its sustainability is

threatened. However, traditional breeding rabbit still exists in some parts of the region of

Tiaret. Despite the important role that livestock can play in economic and social development,

it remains poorly developed and marginalized. Its development depends on its ability to adapt

to environmental constraints and integrating into farming. All livestock is based on profit and

survival depends on its technical and economic performance. These are dependent on the

quality of inputs, construction and technical nature of the breeder. Several levers can be

operated to adjust the production system in context of semi-arid and improve profitability by

acting on its two components: decisional and biotechnological. Rabbit farming in the region

of Tiaret (semi-arid) faces several technical, economical and climatically difficulties.

Approach encompassing these aspects, we were able to formalize a strategy for action to help

solve one problem of this farming: those of the fattening.

The objective of this study was to evaluate the influence of food (pellets presentation,

weaning at 35 d, the use of by-product plants, increasing the level of soybean meal and corn

in diet), type of housing (farming on individual cage and farming on land) and the

temperature on the performance of the fattening. State variables were studied (growth

performance, digestibility and health status) to assess the response of the biotechnological

subsystem through the action of these two levers of control (Food and housing).

The distribution of a food pellet is beneficial (ease of handling and less waste). The

use of vegetables product (Grape pomace and pod of the carob) is possible. That of soybean

meal and corn must be rational. While the conduct of livestock in individual cages gives

better performance. Moreover, the temperature affects the performance of local rabbit, witch

showed remarkable aptitude to tolerate high temperatures without deterioration of it‟s feed

conversion and it‟s dressing out percentage.

Keywords: Farming system / fattening rabbit / lever / food / housing / semi-arid.

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يهخض

ذحد ز انظشف . ذرض اناعق انشث خافح تظشف ياخح اخراعح اقرظادح طعثح

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اناعق انشث خافح / يسك/ذغزح / أسة انرس/ ظاو انرشتح :كلمات جوهرية