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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEURET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D'ORANFACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BILOGIE
THESE DE DOCTORAT
Spécialité : BiologieOption : Biologie Animale
Adaptation des systèmes d’élevage des animaux domestiques aux conditionsclimatiques et socio-économiques des zones semi-arides:
cas de l’élevage cunicole de la région de Tiaret.
Présentée par GUEMOUR Djilali sous la direction du Professeur Dellal Abdelkader
Président Hadjadj A . S (Professeur) Université d’Oran
Directeur de thèse Dellal A (Professeur) Université de Tiaret
Co-directeur de thèse BELKHODJA M (Professeur) Université d’Oran
Examinateurs : Chekroun A (Professeur) Université d’Oran
Niar A (Professeur) Université de Tiaret
Belhadi A (M.C-A-) Université de Mascara
Année Universitaire : 2010/2011
Remerciements
Tous mes remerciements à toute ma famille qui m’a soutenu durant cette période de
sacrifice ;
Aux membres du Jury :
Cette thèse n’aurait pas été possible sans le soutien de Mr Moulay BELKHODJA, Professeur
à l’Université d’Es-Senia d’Oran, qui a accepté d’être mon co-encadreur. Nous lui adressons
nos vifs remerciements et nos reconnaissances éternelles;
Monsieur Abdelkader DELLAL, Professeur à l’Université de Tiaret, qui a accepté d’assurer
la direction scientifique de ce travail. Votre dynamisme et votre simplicité ont été une source
de motivation et d’encouragement pour moi ;
Monsieur Aoul Seghir HADJADJ, Professeur à l’Université d’Es-Senia d’Oran, qui a accepté
d’examiner ce travail et d’être président du jury;
Monsieur Abdellah CHEKROUN, Professeur à l’Université d’Es-Senia d’Oran, qui a
accepté d’examiner ce travail et d’être membre du jury;
Monsieur Abdellatif NIAR, Professeur à l’Université de Tiaret, qui a accepté d’examiner ce
travail et d’être membre du jury;
Monsieur Abdelkader BELHADI, Professeur à l’Université de Mascara, qui a accepté
d’examiner ce travail et d’être membre du jury;
Je tiens à remercier Docteur Thierry GIDENNE et toute l’équipe de l’UMR
TANDEM de l’INRA de Toulouse qui ont beaucoup contribué à la réalisation des analyses
chimiques et à la publication de nos résultats : Carole BANNELIER, Véronique TARTIE,
Muriel SEGURA, Béatrice GABINAUD, Laurent CAUQUIL, …….,
Mes remerciements et mes reconnaissances vont également à Mme
Viviane
BATTAILLER, Mme
Françoise JIGIE, Prof François LEBAS, Mr
Jean De Dapper et tous les
stagiaires que j’ai rencontrés durant mon séjour à l’INRA de Toulouse : M MARTIGNON, R
Michelland et M Kimsé
En fin, j’adresse mes remerciements au Doyen de notre faculté, Professeur Med
SAHNOUNE, pour ses orientations précieuses, ainsi qu’au personnel de notre ferme
expérimentale, au personnel de l'unité ONAB de Rahouia, à mes collègues et à tous les
laborantins de notre faculté et surtout Mustapha ABDALI.
Liste des abréviations
ADF : Acid Detergent Fiber
ADL : Acid Detergent Fiber
ANRH : Agence Nationale des Ressources Hydriques
% : pourcent.
°C : degré Celsius.
CB : cellulose brute.
cm : centimètre.
CMQ : Consommation Moyenne Quotidienne.
CQ : consommation quotidienne.
DA : Dinar Algérien
D : day
dMO : digestibilité de la Matière Organique.
dMS : digestibilité de la Matière Sèche.
ED : Energie digestible.
EE : Efficacité économique
FAO : food and agriculture organization.
G : gramme.
g/j : gramme par jour.
G.M.Q : gain moyen quotidien
GP : grape pomace
h : heure.
IC : indice de consommation
I.R.S : Indice du Risque Sanitaire
INRA : institut national de recherche agronomique.
ITAVI : Institut Technique d'Aviculture
I U : Internatioal Unit
j : jours
kcal : kilo calorie.
kg : kilogramme.
km² : Kilomètre carré
m : mètre.
MAT : matière azotée totale.
MG : Matière Grasse
MR : Marc de Raisin
MJ : Méga Joule
mm : millimètre.
MO : matière organique.
MS : matière sèche
N : Azote
NDF : Neutral Detergent Fiber
ONAB : Office National des Aliments de Bétail
ONM : Office National de Météorologie
PD : Protéines Digestibles
PV : poids vif.
T° : Température.
UMR : Unité Mixte de Recherche
Liste des figures
Figure 1 : Schéma développé du système d‟élevage : pôles et interfaces
(Lhoste,1984) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 06
Figure 2 : Trois points de vue sur les systèmes d‟élevage (Landais&
Bonnemaire, 1996). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 07
Figure 3 : Modèle conceptuel général d‟un système d‟élevage cunicole
(Feugier, 2006) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Figure 4 : Décomposition du produit « viande de lapin
» (Paillole,1986) . . 13
Figure 5 : Evolution du poids vif en fonction de l‟âge (Laffolay, 1985). . . 22
Figure 6 : La croissance post-natale du lapin (format adulte moyen = 1,4 Kg)
(Henaff et Jouve, 1988). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Figure 7 : Evolution de la vitesse de croissance en fonction de l‟âge
(Laffolay, 1985). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Figure 8 : Déterminisme génétique de la croissance du lapereau . . . . . . . . . . . 28
Figure 9 : Protocole expérimental de l‟essai N°1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Figure 10: Concentration en énergie digestible (ED) des régimes
expérimentaux selon le taux d‟incorporation du marc de raisin. . . . . . . . . . . . . . . 91
Figure 11: Concentration en protéines digestibles (PD) des régimes
expérimentaux selon le taux d‟incorporation du marc de raisin. . . . . . . . . . . . . . . 92
Figure 12: évolution de l ' ingéré au cours de l 'essai N°3………………… . .97
Figure 13: évolution du gain de poids durant l 'essai N°3………… ……… . .98
xuaelbat sed etsiL
Tableau 1: Dictionnaire des variables couramment util isés en élevage
cunicole (Paillole, 1986 ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Tableau 2 : Performances des élevages cunicoles professionnels en 2004
(Lebas, 2005a) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Tableau 3 : critères de rentabilité des ateliers de maternité et d‟engraissement
Lebas ; 2004) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Tableau 4: Taille de l 'élevage cunicole traditionnel (Berchiche, 1992 et
Djellal et al . , 2006) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Tableau 5 : Poids moyen de la portée à la naissance et au sevrage . . . . . . . . . . 19
Tableau 6 : Performances de croissance de quelques populations de lapin 20
Tableau 7 : Coefficients d'allométrie des principaux tissus et organes chez les
lapins mâles (périodes: 9 -26 semaines, variable de référence : poids vif vide)
(Cantier et al , 1996) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Tableau 8 : Performances zootechniques moyennes entre 28 et 84 jours du
lapin de chair de souche améliorée (Laffolay, 1985). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Tableau 9 : Évolution du comportement alimentaire de lapins mâles entre 6 et
18 semaines, maintenus dans une salle à 20 °C (aliment granulé complet e t
eau de boisson à volonté ) ( Prud'hon et al . , 1976)………………………… .36
Tableau 10: Consommation individuelle (g) de lapereaux sevrés précocement,
en fonction du diamètre du granulé (Gidenne et al . , 2003) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Tableau 11 : Liste des pathologies citées par les é leveurs comme étant
latentes ou chroniques dans leur élevage (Chalimbaud ; Guerder , 2002 ) . 55
Tableau 12: pluviométries mensuelles moyennes et annuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Tableau..13: Pluviométries moyennes da la station de Tiaret
(ONM, 2007) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Tableau 14: températures moyennes mensuelles de la station de Tiaret (ONM,
2007) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Tableau 15: Nombre moyen de jours de gelée source Seltzer
(1913-1938) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Tableau 16: Composition et apports nutritifs du granulé 25 % Maïs, 25 %
Tourteau de soja) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Tableau 17 : Comparaison de la composition chimique du marc de raisin aux
valeurs indiquées dans les tables des aliments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Tableau 18 : Ingrédients et composition chimique des aliments granulés
expérimentaux de l‟essai N°2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Tableau 19 : Effet du taux d‟incorporation du marc de raisin (MR) sur la
consommation alimentaire et la croissance du lapin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Tableau 20: Effet du taux d‟incorporation du marc de raisin (MR) sur le
coefficient de la digestibilité fécale (%) et sur la valeur nutrit i ve des régimes
expérimentaux chez le lapin en croissance (de 42 à 77 d‟âge) . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Tableau 21 : l 'efficacité économique des régimes expérimentaux .. . . . . . . . . . . 94
Tableau 22: performances zootechniques obtenues durant l 'essai N°3…… 99
Tableau 23: Incidence du mode de logement sur les performances de
croissance du lapin local (35 à 77 jours d'âge)………………………………10 1
Tableau 24: Effet de la Température (Période chaude et Période fraîche sur
les performances de croissance du lapin local (35 à 77 jours d'âge)………10 3
Sommaire
Remerciements
Liste des abréviations
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale………………………………………………………………………1
1ère
Partie : Etude bibliographique
Chapitre 1. Le système d’élevage
1. Notion de système d‟élevage ........................................................................................... .3
2. Système d‟élevage cunicole ............................................................................................ .8
2.1. Présentation générale .................................................................................................... .8
2.2. La cuniculture en Algérie ............................................................................................. 14
2.2.1. Secteur traditionnel .................................................................................................... 15
2.2.2. Secteur moderne ....................................................................................................... 16
Chapitre 2. La croissance et ses facteurs
1. Notions de croissance ...................................................................................................... 18
1.1. Croissance « naissance – sevrage
» ............................................................................. 18
1.2. Croissance post-sevrage ............................................................................................... 19
1.3. Expression de la croissance .......................................................................................... 20
1.3.1. Allo-métrie ................................................................................................................ 20
1.3.2. Vitesse de croissance ................................................................................................ 21
1.3.3. Relation « âge-poids » ............................................................................................... 22
1.3.4. Gain moyen quotidien (GMQ) ................................................................................. 24
1.4. Viande du lapin ............................................................................................................ 25
1.4.1. Carcasse ..................................................................................................................... 25
1.4.2. Composition ............................................................................................................. 26
2. Facteurs influençant la croissance ................................................................................... 27
2.1. Facteurs génétique et maternel .................................................................................... 27
2.2. Facteur alimentaire ...................................................................................................... 31
2.2.1. Le sevrage ................................................................................................................. 32
2.2.2. Niveau alimentaire .................................................................................................... 33
2.2.3. Besoins alimentaires du lapin .................................................................................... 34
2.2.3.1. Eau ......................................................................................................................... 36
2.2.3.2. Amidon et fibres ..................................................................................................... 37
2.2.3.3. Protéines et énergie:................................................................................................ 40
2.2.3.4. Minéraux et vitamines ........................................................................................... 43
2.2.3.5. Matière grasse ......................................................................................................... 43
2.2.3.6. Granulation ............................................................................................................ 44
3. Facteur logement ........................................................................................................... 46
3.1. Mode de logement ....................................................................................................... 46
3.2. Conditions d‟ambiance ................................................................................................ 49
3.2.1. Température ............................................................................................................. 49
3.2.2. Hygrométrie .............................................................................................................. 52
3.2.3. Aération .................................................................................................................... 53
3.2.4. Eclairage .................................................................................................................. 54
4. Facteur sanitaire ............................................................................................................. 54
2ème
Partie : Etude Expérimentale
Chapitre1. Matériels et méthodes
1. Caractéristiques de la région d‟étude............................................................................... 56
1.1. Situation géographique ................................................................................................. 56
1.2. Caractères climatiques généraux .................................................................................. 56
1.2.1. Pluviométrie .............................................................................................................. 57
1.2.2. Températures ............................................................................................................. 59
1.2.3. Gelées .................................................................................................................... 60
1.2.4. Le sirocco .................................................................................................................. 60
1.3. Choix de la zone d‟étude .............................................................................................. 61
1.4. Situation de l'élevage cunicole de la région…………………………………………...61
1.5. Choix des leviers biotechniques pour traiter notre problématique ............................... 61
1.6. Essais expérimentaux ................................................................................................... 62
1.6.1. Alimentation et sevrage ............................................................................................. 64
1.6.1.1. Essai 1 : Un granulé 25 % Maïs et 25 % Tourteau de soja..................................... 64
1.6.1.2. Essai 2 : Incorporation du Marc de raisin ............................................................... 70
1.6.1.3. Essai 3 : Essai d'acceptabilité de la gousse du caroubier ........................................ 76
1.6. 2. Logement .................................................................................................................. 77
1.6.2.1. Essai 4 : Mode d‟élevage ........................................................................................ 77
1.6.2.2. Essai 5 : Effet de la Température............................................................................ 78
Chapitre 2. Résultats et discussion
1. Situation de l'élevage cunicole de la région………………………………………..……79
1.1. Profile socio-économique des cuniculteurs .................................................................. 79
1.2. Contraintes majeurs freinant le développement de cet élevage .................................... 80
2. Alimentation et sevrage ................................................................................................... 82
2.1. Essai 1 : Un granulé 25 % Maïs et 25 % Tourteau de soja .......................................... 82
2.1.1. Aliment ..................................................................................................................... 82
2.1.2. Paramètres zootechniques.......................................................................................... 83
2.1.3. Digestibilité apparente ............................................................................................... 84
2.1.4. Etat sanitaire .............................................................................................................. 84
2.1.5. Conclusion ................................................................................................................. 85
2.2. Essai 2 : Incorporation du Marc de raisin ..................................................................... 86
2.2.1. Composition du marc de raisin et aliments expérimentaux ....................................... 86
2.2.2. Santé, consommation et croissance des animaux ...................................................... 87
2.2.3. Valeur nutritive du marc de raisin ............................................................................. 89
2.2.4. Efficacité économique des aliments .......................................................................... 93
2.2.5. Conclusion………………………………………………………………………….95
2.3. Essai 3 : Essai d'acceptabilité de la gousse du caroubier…………………………..…96
2.3.1. Aliment……………………………………………………………………………..96
2.3.2. Paramètres zootechniques…………………………………………………………..96
2.3.3. Digestibilité apparente…………………………………………………………….. 99
2.3.4. Etat sanitaire………………………………………………………………………. 99
2.3.5. Conclusion…………………………………………………………………………100
3. Logement………………………………………………………………………………101
3.1. Essai 4 : Mode d‟élevage…………………………………………………………….101
3.2. Essai 5 : Effet de la Température…………………………………………………….102
Conclusion générale et perspectives……………………………………………………....104
Etude bibliographique …………………………………………………………………….107
Annexe
Introduction générale
Les pays en développement connaissent un énorme déficit en protéines
animales. Le lapin est recommandé comme étant une alternative adéquate pour
remédier à cette carence. La viande du lapin est compétitive à n ' importe quel
type de viande. En l‟occurrence, l e choix de développer la production du lapin
en Algérie est d‟autant plus justifié par les atouts qu‟offre cette espèce. En plus
de la valeur nutritionnelle de sa viande et de ses caractéristiques diététiques, le
lapin est réputé pour sa forte prolificité : 40 à 45 l apereaux /femelle/an (Lebas
et al. 1996), son cycle biologique court et sa production de viande par
reproducteur (60 à 65 kg/lapine/an).
Il est à noter, que les matières premières nécessaires à la préparation des
aliments de cet animal sont différentes de celles requises pour la consommation
humaine. En outre, i l a une capacité de convertir les protéines contenues dans
les plantes riches en cellulose, inutilisables par l 'homme, en protéines animales
de haute qualité nutritionnelle. En effet, jusqu'à 20 % d es protéines alimentaires
absorbées par un lapin sont fixées en viande. Seul le poulet à une capacité de
transformation supérieure (22 à 23 %), mais à partir d 'aliments potentiellement
consommables par l 'homme tels que le soja, le maïs ou le blé. Alors, da ns les
pays où les céréales sont coûteuses, la production de viande de lapin est donc
très rentable par rapport à d 'autres élevages (Lebas et al . , 1996).
Par ailleurs, notons que dans les régions défavorisées, telles que les zones
semi-arides, les conditions du milieu sont très contraignantes à toute activité
d‟élevage. Ainsi, et soucieux de préserver son activité, l‟éleveur demeure
méconnaissant, parfois désinvolte quant aux moyens et processus de son
développement. Son souci cons tant consiste en une préoccupation, d‟assurer
l‟alimentation de son cheptel le long de l‟année, suivant une stratégie qui ne
diffère guère entre les éleveurs.
En ce sens, actuellement, l‟éleveur est appelé à développer et faire valoir sa
réflexion, car seu ls les élevages organisés et flexibles peuvent désormais
s‟adapter et résister aux contraintes persistantes, souvent changeantes, du milieu
d‟élevage (flexibilité des élevages). Dès lors, le concept du système d‟élevage a
été adopté en donnant l‟importance méritée à chacun de ses deux sous -systèmes;
sous système biotechnique (l‟animal) et sous système décisionnel (l‟éleveur).
Introduction générale
Deux arguments justifient ce concept. D‟une part, tous les éleveurs ne
conduisent pas leurs animaux de la même manière et n‟abouti ssent pas au même
rendement. C‟est logique, car tout dépend de leurs objectifs. D‟autre part, la
disponibilité des ressources alimentaires n‟est pas toujours certaine. De ce fait ,
les éleveurs doivent viser, à la fois, la rentabilité et la résistance de le urs
élevages face aux aléas.
La compréhension et l‟analyse d‟un système d‟élevage permettent de déceler ses
anomalies de fonctionnement. Ceci dépend de l‟approche adoptée, car un
système d‟élevage peut avoir plusieurs points de vue (zootechnique,
économique, écologique, géographique,….etc.). Notre approche est plus
zootechnique qu‟environnementale, sociale ou économique. Il s‟agit d‟intervenir
sur deux postes de conduite, jugés jusque - là substantiels: l‟alimentation et le
logement.
La finalité de ce travail est de proposer une stratégie d‟action contribuant
à faire adapter l‟un des ateliers de l‟élevage cunicole (atelier d‟engraissement)
aux conditions climatiques et socio -économiques d‟une région semi -aride
(Tiaret). Une telle adaptation pourrait assur er la stabilité et la pérennité de cette
activité dans certaines zones de cette région, présentant un potentiel intéressant
dans ce domaine.
Notre travail est subdivisé en deux parties :
-une première partie bibliographique où nous synthétisons les résul tats de
quelques travaux de recherches sur l‟élevage cunicole. De prime abord, nous
explicitons la notion du système d‟élevage, afin d‟aboutir à la présentation du
système d‟élevage cunicole;
-une deuxième partie expérimentale est consacrée aux essais mené s sur
l‟alimentation et le logement du lapin en engraissement et en fin l‟ensemble des
résultats sont traités, discutés et finalisés par une conclusion générale qui
dégage de larges perspectives dans le domaine de l‟élevage cunicole de notre
région.
Chapitre 1 Le système d'élevage
- 3 -
1- Notion de système d’élevage :
Le système d'élevage est un ensemble d‟éléments qui intervient dans
l‟élaboration de la production animale de l‟exploitation possédant les qualités
essentielles d‟un système complexe ( Gibon et al . , 1987 ; Sorensen et
Kristensen, 1994).
Landais (1987), définit "le système d‟élevage comme un ensemble
d‟éléments en interaction dynamique organisé par l‟homme en vue de
valoriser des ressources par l‟intermédiaire d‟animaux domestiques pour en
obtenir des productions variées ou pou r répondre à d‟autres objectifs ".
Il est dynamique finalisé et piloté, dans lequel, les décisions et
l 'activité de l‟éleveur sur l‟ensemble des ateliers de productions animales sont
centrales (Meuret et Landais, 1996). Alors qu'un atelier d'élevage est u n
ensemble constitué par un troupeau homogène et son milieu d‟élevage ; les
animaux fournissent un produit de même nature et sont conduits de la même
façon ». Ce terme désigne un sous système caractérisé par un mode de
conduite et un type de production par ticulier (Menjon et d'Orgeval, 1983). En
élevage cunicole, deux ateliers sont le plus souvent rencontrés à savoir :
l 'atelier de maternité regroupant les reproducteurs et l 'atelier d'engraissement
constitué de lapereaux sevrés et élevés jusqu'à leur vente.
A titre d'exemple, dans les régions pastorales, l 'élevage ovin est une
articulation d'un sous-système d'élaboration de la décision (l 'éleveur) et d'un
sous-système d'élaboration de la production (le troupeau). Ce couplage
représente un modèle d'action relatif au fonctionnement d'un système
l 'élevage (Osty et Landais, 1991 ).
La notion de système d'élevage a été avant tout un concept développé
par les zootechniciens à l ' image des systèmes agricoles des agronomes.
Encore récemment les préoccupations de s zootechniciens demeuraient très
thématiques : amélioration génétique, alimentation, physiologie, pathologie,
etc. Ces recherches se pratiquent le plus souvent en milieu contrôlé et dans un
contexte d'une économie de marché. Deux faits étaient apparus dur ant les
années quatre vingt selon Tezenas (1994) :
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 18 -
1- Notions de la croissance :
La croissance est l 'ensemble des modifications de poids et de
composition anatomique et biochimique des animaux depuis la conception
jusqu'a l 'age adulte, c'est effectivement une succession de multiplication
cellulaire et d'une augmentation de taille. Cet accroissement pondéral du
système vivant recuit du solde de l 'anabolisme par rapport au catabolisme
sous le contrôle de lois physiologiques précises, mais il peut varier aussi sous
l 'effet des facteurs génétiques (race ou souche) ou non génétique
(alimentation, effet maternelle, environnement général) (Prud'hon et al ,
1970).
1.1- Croissance « naissance - sevrage
» :
Cette période varie entre 4 et 6 semaines. La croissance des lapereaux
avant le sevrage est conditionnée par la production laitière de la lapine. Entre
la 2é me
et la 3é me
semaine après la naissance, la croissance des lapereaux se
ralentie (Lebas, 2000). Rouvier (1980), rapportent que la vitesse de
croissance entre 10 et 21 j d‟âge peut diminuer fortement à cause de
l‟insuffisance de la production lait ière de la lapine. Celle-ci augmente jusqu‟à
3 semaines après la naissance, puis diminue pour devenir nulle entre 4 et 5
semaines (Periquet, 1998). Elle est en partie limitée par la gestation suivante
au-delà de 18è me
et 20è me
jour de gestation (Lebas et al. 1991). Selon
Ouhayoun (1978), la croissance des jeunes lapereaux dépend fortement du
milieu maternel : la taille de la portée et l‟aptitude de la lapine à couvrir les
besoins de ces petits en quantité et en qualité.
Le poids moyen la portée à la naissance et au sevrage varie en fonction
des souches et des populations (tableau 5). Le poids à la naissance explique
une grande partie de la variabilité du poids au sevrage (44 %). La taille de la
portée exerce une grande influence sur la croissance des lapereaux.
Cependant, les poids au sein d‟une même portée sont hétérogènes (Delaveau,
1982).
Tableau 5 : Poids moyen de la portée à la naissance et au sevrage .
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 19 -
Auteurs
Souche/Population
Naissance
Sevrage
Galal et Khalil
(1994)
Baladi (noire)
258
990
Khalil (2002)
Baladi (rouge et
blanche)
320
/
Barkok et Jaouzi
(2002)
Zemmouri
403
2516
Berchiche et Kadi
(2002)
local
341
2258
Zerrouki (2004) local 292 2289
Bolet et Saleil (2004) INRA 1077 / 4550
1.2-Croissance post-sevrage :
Du sevrage à la f in de l‟engraissement, la croissance des lapins dépend
de la ration alimentaire distribuée ; son maximum est obtenue vers la 7é me
et
8é me
semaine (Ouhayoun, 1990 ; Blasco et Gomez, 1993).
D'après Blasco (1992), la durée d‟engraissement du lapin varie selon
les pays. En Europe, elle prend fin à l‟âge de 10 à 11 semaines avec un poids
de 2.3 kg, ce qui correspond à un taux de maturité de 55 % d‟un poids adulte
de 4 kg (lapin âgé de 2 ans).
Chez les lapins de format moyen (Californienne et Néo -Zélandaise), le
poids adulte est compris entre 3,5 et 4,5 kg ; la période d‟engraissement est
de 6 à 7 semaines après le sevrage (28 ou 35 j), soit à l‟âge de 70 -77 jours
(Ouhayoun , 1986 ; Ouhayoun, 1990 ; Roiron et al., 1992).
La détermination de la fin de la durée d ‟engraissement, correspond au
poids optimum à l‟abattage (2.3 kg), tient compte de l 'augmentation rapide de
l‟adiposité au delà de 2.3 kg et à la tendance de diminution du rapport
muscle/os au-delà 2.7 kg (Ouhayoun, 1990). Une prolongation de la durée
d‟engraissement à 11 semaines est envisageable. En effet, à l‟âge de 11
semaines, les potentialités de croissance des lapins sont encore importantes
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 20 -
(Ouhayoun , 1986).
Les performances de croissance sont variables selon les populations .
Les souches sélectionnées sont plus performantes que les populations locales
(tableau 6).
Tableau 6 : Performances de croissance de quelques populations de lapin .
Auteurs Souche ou
population
Durée
d‟engraissement (j)
PV
final (g)
CMQ
(g/j)
GMQ
(g/j)
IC
Laffolay (1985) Améliorée 84 2511 130,7 35.8 3.6
Berchiche et al (1996) Local 91 1598 74 21,6 3,4
Lounaouci (2001) Local 91 1734,2 70.7 22,7 3.1
Berchiche et Kadi
(2002) Local 84 1900 109 30 3.6
Moulla et al (2008) Local 91 1733 69,8 23,1 3.0
Mefti Korteby et al
(2010) Local 91 1610,4 / 25,8 7,1
1.3. Expression de la croissance :
1.3.1. Allo-métrie:
La croissance pondérale globale de l 'organisme est le résultat de la
croissance particulière de ses parties constituantes (Ouhayoun, 1983).Celles -
ci ne se développent pas toutes en même temps, certaines croissent plus vite
que d'autres d'où la notion d'allométrie.
La relation d‟allo-métrie exprime la valeur d'une partie de l 'organisme
par rapport à une autre partie de référence. Les coefficients a llo-métriques
(tableau 7) font apparaître un gradient de précocité pour chaque organe ayant
une croissance précoce (cerveau). Ainsi, les organes a croissance précoce
présentent des coefficients très faible, tandis que ceux a développement plus
tardif (tissu adipeux) présentent des c oefficients supérieurs à 1 (Ouhayoun,
1983).
Tableau 7 : Coefficients allo-métriques des principaux tissus et organes chez
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 21 -
les lapins mâles (périodes : 9 -26 semaines, variable de référence : poids vif
vide) (Cantier et al , 1969).
Organes Coefficients allo-métriques
Cerveau
Reins
Peau
Tractus digestif
Squelette
Foie
Sang
Tissu musculaire
Tissu adipeux
0,27
0,70
0,79
0,79
0,81
0,94
0,94
01,15
1,31
1.3.2. Vitesse de croissance :
Au point d‟inflexion de la courbe de croissance (5 -7 ou 8 semaines)
jusqu‟à l‟âge de 11 semaines, la vitesse de croissance est maximale puis
ralentit progressivement, notamment après 11 semaines, en prenant une allure
en dents de scie. D‟après Laffolay (1985), le gain moyen quotidien du lapin
de chair de souche améliorée est de 35 .8 g/j ; avec un maximum au cours de la
8é me
semaine soit 45.5 g/j (tableau 8).
Tableau 8 : Performances zootechniques moyennes , entre 28 et 84 jours , du
lapin de chair de souche améliorée (Laffolay, 1985)
Age P V (g) Aliment
GMQ (g/j) IC g/j g/ Kg de PV
28-35 696 60 86.17 27.5 2.18
35-42 920 84.5 91.82 36.5 2.31
42-49 1198.5 113 94.28 43 2.62
49-56 1508 140 92.82 45.5 3.07
56-63 1809 153 84.56 40.5 3.77
63-70 2073.5 161.5 77.88 35 4.61
70-77 2304.5 165 71.59 31 5.32
77-84 2511 168.5 67.10 28 6.01
28-84 / 130.7 / 35.8 3.64
Des infléchissements de la vitesse de croissance instantanée dues le
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 22 -
plus souvent aux modifications de l‟alimentation et de l‟environnement,
inhérent au sevrage, se manifestent entre la 5è me
et la 6è me
semaine d‟âge
(Ouhayoun , 1983).
1.3.3. Relation « âge-poids » :
La croissance pondérale entre la naissance et l 'état adulte correspond à
une évolution du poids de l 'organisme en fonction du temps. Elle suit une
évolution linéaire (figure 5) (Laffolay, 1985).
Figure 5 : Evolution du poids vif en fonction de l‟âge (Laffolay, 1985)
Henaff et Jouve (1988), constatent que la croissance des mâles et des
femelles suit une courbe semblable jusqu‟à l 'âge de 15 ou 20 semaines, selon
que leur croissance est rapide, moyenne ou lente, au delà de cet âge les
femelles deviennent plus lourdes (figure 6).
Figure 6 : Croissance post-natale du lapin (format adulte moyen = 1,4 Kg)
(Henaff et Jouve, 1988)
Le poids corporel des animaux augmente en fonction de l 'âge et de ce
fait, il est difficile d'attribuer un effet dépendant seulement du poids du lapin
ou de son âge. En outre, il est également difficile de comparer les résultats
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 23 -
des recherches sur ce sujet en raison, d‟une part, de l 'utilisation de souches à
différents degrés de ma turité. De l‟autre part, de la variation du poids à
l 'abattage en étudiant l 'effet de l 'âge (Jehl et Juin, 1999) ou de l 'effet du poids
(Szendrö et al . , 1996a et 1996b). Quelques études, seulement, ont séparé
l 'effet de l 'âge (Cabanes-Roiron et al . , 1994) de celle du poids (Petracci et
al . , 1999) et d‟autres ont évalué l 'effet des deux, distinctement (Roiron et
al. , 1992).
Au cours de la croissance, les différentes parties du corps se
développent à des rythmes différents (al lo-métrie de croissance) et le
changement des coefficients a llo-métriques des organes et des tissus se
produit à des différents poids corporels. La carcasse change de façon marquée
avec l 'âge ou le poids de l 'animal à l 'abattage. A cause du changement des
coefficients allo-métriques, le rendement de la carcasse augmente jusqu'à 91
jours (Dalle Zotte et Ouhayoun, 1995) ou 98 jours d'âge (Jehl et Juin, 1999).
Szendrö et al (1996a), ont montré que le meilleur rendement de carcasse et de
qualité de viande est obtenu chez le lapin pesant de 3 .2 à 3.4 kg. Avec
l 'augmentation de l 'âge de l‟abattage, les pertes de refroidissement sont
réduites et la qualité de viande de la carcasse est améliorée (Bernardini et al. ,
1995). Le report de l 'âge d'abattage permettant une meilleure exploitation du
potentiel de croissance, mais, l 'accroissement parallèle de la teneur en graisse
de la carcasse, puis la détérioration de l ' indice de conversion des aliments,
réduit l ' intérêt économique de prolonger l‟élevage et dépasser un âge
déterminé, ce dernier dépend de la précocité de la souche utilisée.
Roiron et al (1992), en étudiant les effets de l 'âge d'abattage (70 et 77
jours) et du poids de l 'abattage (2,2 ; 2,4 et 2,6 kg), ont souligné que l 'effet
du poids joue un rôle majeur sur les caractéristiques de la car casse
(rendement, qualité et adiposité), alors que l‟effet de l 'âge est négligeable.
Lorsque l 'on compare des lapins abattus au même poids, mais à des âges
différents, leur carcasse dépendait de la rapidité avec laquelle ils ont atteint
ce poids. Cabanes-Roiron et al (1994), ont observé que les lapins qui ont
atteint plus tôt (62 vs 73 jours) le poids préfixé (2,45 kg) ont présenté une
meilleure performance de croissance, mais la qualité de leurs carcasse
(rendement à l 'abattage et qualité de viande) a ét é mauvaise. Ce résultat
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 24 -
indique que lorsque les lapins ont une croissance rapide, ils auront un niveau
de maturité insuffisant.
1.3.4. Gain moyen quotidien:
La vitesse de croissance s 'exprime par le gain de poids moyen quotidien
(GMQ) réalisé au cours d'une période déterminée. Elle est présentée par une
courbe avec un maximum correspondant au point d' inflexion de la courbe de
croissance (Ouhayoun, 1983). Plusieurs auteurs (Ouhayoun, 1983; Laffolay,
1985; Jouve et al., 1986; Henaff et Jouve, 1988) notent que la courbe de
croissance du lapin est sigmoïde avec un point d' inflexion entre la 5è me
et la
7è me
semaine puis décroît progressivement après 77 jours (figure 7).
Figure 7 : Evolution de la vitesse de croissance en fonction de l‟âge
(Laffolay, 1985)
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 25 -
1.4. Viande du lapin :
En raison de sa prolificité et sa vitesse de croissance , le lapin est une
source de viande rouge très importante ; ce qui a poussé beaucoup de pays à
s ' intéresser à son élevage.
1.4.1. Carcasse :
Le terme de carcasse est défini comme étant le produit de l 'abattage
(égorgement selon le rite islamique) obtenu après saignée et dépouillement,
sans viscères abdominales et organes génitaux. La qualité de la carcasse doit
satisfaire des objectifs économiques, tels que le rendement en viande
commercialisable et les exigences du consommateur. La qualité de la carcasse
concerne principalement le poids de celle-ci. I l varie de 1,0 à 1,8 kg, selon
les différents pays européens ou les régions considérées (Colin, 1999).
Le rendement à l 'abattage, dénommé carcasse entière (55 à 60 % du poids
vif) ou de détail rendement des réductions (longe commune: 23 à 28 %, les
membres postérieurs: 27 à 29% de carcasse refroidie), qualité de viande (le
ratio viande/os de la carcasse ou de la jambe arrière : 7,0 à 8,0 et 5,5 à 6,0.
Le gras, exprimé en pourcentage de matière grasse dissécable (3 à 6% de la
carcasse de référence; Blasco et Ouhayoun, 1996) et les pertes de
refroidissement (2,4 à 4% de la carcasse). De manière générale , la recherche
de la composition de la carcasse est de plus en plus importante, car le
consommateur exige de plus en plus des carcasses maigres, attractives et,
implicitement , saine. Heureusement, la carcasse du lapin est très maigre et
elle ne présente pas de graves problèmes qualitatifs liés à des anomalies de la
biologie des muscles ou au traitement pré et post-abattage, si on la compare à
celle des autres espèces (Ouhayoun, 1992).
Du point de vue nutritionnel et diététique, la consommation d‟une viande
de lapin plus mature est indiquée pour les personnes âgées et pour les
personnes atteintes de maladies cardio -vasculaires, en raison de sa pauvreté
en cholestérol et en sodium avec l‟augmentation de l‟âge ( Parigi Bini et al . ,
1992b).
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 26 -
1.4.2. Composition:
La viande de lapin est connue pour sa qualité nutritionnelle et diététique
Elle a le pourcentage le plus riche en protéines et se distingue par un rapport
protéines/énergie élevé et une bonne valeur biologique (teneur en acides
amines essentiels est élevée) (Ouhayoun, 1990). La seule carence notable,
commune a toutes les viandes, est celle des acides aminés soufrés (Gallouin
et Ouhayoun, 1988 ; Ouhayoun, 1992).
La viande de lapin a une teneur en matière grasse largement inférieure à
presque toutes les autres viandes (Lebas et al, 1984), excepté la dinde et le
faisan (Gallouin et Ouhayoun, 1988). La teneur par rapport à 100 g de viande
fraîche de lapin est de 0.69 g de phospholipides, 59 mg de cholestérol et de
1.3 g de triglycérides. La teneur en cholestérol des muscles du lapin (70
mg/l00g) est légèrement inférieure à celle des autres espèces (Ouhayoun,
1992).
Le taux en minéraux de cette viande est comparable, voir supérieure à
celui des autres viandes. Par contre, il faut souligner, le faible taux en sodium
(49 mg/100g) et en fer (1.4 mg/100g). Alors que, sa teneur en calcium est
plus élevée (16mg/100g) (Ouhayoun 1992 ; Combes, 2004).
Gigaud et Combes (2007), confirment que la viande de lapin présente des
atouts nutritionnels intéressants tels qu‟une teneur modérée en lipides (9
g/100g de viande cuite), un ratio « omega 6/3 » de 8, un apport énergétique
faible pour une teneur en protéines suffisante. U ne teneur en sélénium
relativement élevée (77 μg/100 g de viande cuite) est un atout
supplémentaire, puisque le sélénium couplé à la vita mine E limite le stress
oxydant et les peroxydations lipidiques. Enfin, c‟est une viande pauvre en
sodium (49 mg/100g de viande cuite) , ce qui est en adéquation avec les
recommandations de limitation du sel dans nos régimes alimentaires.
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 27 -
2-Facteurs influençant la croissance :
2.1. Facteurs génétique et maternel :
Le lapin se distingue des autres espèces par une très grande variabilité de
poids entre les races, les souches et les produits de croisements (Ouhayoun,
1978). Chez le lapin, la variabilité génétique entre les races pures est très
élevé (à l‟état adulte, le poids du lapin géant est 5 fois plus lourd que le lapin
nain). Ce poids à une grande importance dans la détermination du taux de
croissance, du degré de précocité et enfin, dans la compositi on corporelle du
lapin (De Rochambeau, 1997). Toutefois, comme les lapins élevés pour leur
viande sont, en pratique, les hybrides commerciaux qui ont, généralement, un
poids d‟adulte de 4 à 5 kg, leur poids à l 'abattage (11 à 13 semaines d‟âge)
n'est pas s i différent entre les produits finaux (Ouhayoun, 1998).
Bielanski et al (2000), démontrent l‟influence remarquable du type génétique
sur les caractéristiques de la croissance et de la viande. Ainsi, le lapin peut
avoir une croissance rapide ou lente. Seule ment, les animaux à croissance
lente ont une carcasse moins riche en matière grasse (Ouhayoun, 1983).
L‟expression du poids du jeune lapereau est déterminée, d‟une part, par
son propre potentiel de croissance, appelé effet direct, et d‟autre part, par
l‟ influence de sa mère, appelée effet maternel, qui se manifeste
essentiellement par son aptitude à l‟allaitement. L‟application d‟un modèle
animal à effets génétiques directs et maternels peut aider à préciser le
déterminisme génétique de la croissance. En effet, pour le poids individuel au
sevrage et à 63 jours d‟âge chez la souche « INRA 1077 », les héritabilités
directes sont plus élevées (0,11 et 0,30) que les héritabilités maternelles (0,07
et 0,04). Les corrélations génétiques entre les effets directs et les effets
maternels des deux caractères sont défavorables ( -0,30 et –0,48) (Garreau et
De Rochambeau, 2003).
L‟environnement créé par la mère conditionne la survie et la croissance
du jeune lapereau. La mère intervient pendant la gestation en nourrissa nt
l‟embryon et en lui transmettant des défenses immunitaires, puis en
construisant un nid et enfin en allaitant ses petits. Le comportement maternel,
autorisant la tétée, ainsi que la quantité et la qualité du lait distribué ont alors
une influence déterminante sur le poids des jeunes lapereaux. En effet, la
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 28 -
relation entre le poids des lapereaux à 21 jours et la production laitière de
leurs mères « 0-21 » jours est étroite (Lebas ,2002).
Il est toutefois difficilement envisageable de mesurer en routine chacune
de ces composantes maternelles pour les utiliser dans le cadre d‟un
programme de sélection. En revanche, il est relativement aisé de peser les
lapereaux au sevrage. Si la composante maternelle du poids du lapereau est
héritable, l‟amélioration du poids du jeune peut donc se réaliser par la
sélection des qualités maternelles impliquées dans l‟expression de ce
caractère (Garreau et De Rochambeau, 2003).
Les modèles génétiques à effets directs et maternels sont largement
utilisés pour la sélection des qualités maternelles chez certaines espèces
allaitantes (ovine et bovine). Ces modèles s‟appliquent à des caractères
mesurés chez le jeune et dépendant plus ou moins fortement du milieu
maternel (Laloë, 1994). La part génétique d‟une performance se décomp ose
alors en effet génétique direct (incidence du génotype de l‟animal étudié sur
sa performance) et en effet génétique maternel (incidence du génotype de la
mère sur la performance de l‟animal étudié, à travers l‟expression des
caractères maternels). Ains i un poids ou une mesure de croissance sert à
estimer deux aptitudes : l‟aptitude directe de l‟animal à la croissance et
l‟aptitude maternelle de sa mère à l‟élevage (figure 8).
Figure 8 : Déterminisme génétique de la croissance du lapereau
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 29 -
En étudiant l‟effet du moment de la mise bas, l‟effet de l‟ordre de la
portée et l‟effet de la tail le de la portée, Belhadi et Baselga (2003), ont
constaté :
- la période de mise bas (année / saison) a un effet hautement significatif
(P<0,001) sur le poids moyen au sevrage. Les périodes les plus favorables
sont « décembre, janvier, février » et « mars, avril , mai ». Alors que, le poids
le plus faible a été observé durant la période « juin, juillet, août ». Le poids
individuel à l‟abattage est très affecté par ce t effet (P<0,001); c‟est pendant
la période « décembre, janvier, février de l‟année suivante » qu‟on enregistre
les valeurs les plus élevées à 63 jours et les plus faibles en « juin, juillet ,
août ». L‟effet se maintient aussi sur le gain moyen quotidien p ost sevrage,
très différent d'une « année / saison » à l 'autre (P<0,001);
- l‟effet de l‟ordre de la portée sur les poids est significatif. Il est en général
dû à une infériorité des valeurs de la première portée par rapport aux autres.
Pour le poids au sevrage, la valeur la plus élevée est enregistrée pour la 6è me
portée. Pour le poids à 63j, la valeur augmente à partir de la 2è me
mise bas et
se maintient jusqu‟à la 4è me
puis s‟élève considérablement. L‟influence sur la
vitesse de croissance post sevrage est moins importante (P<0,01) avec le gain
le plus élevé à la 5è me
portée. C‟est à la 4è me
portée que les lapereaux gagnent
moins de poids ;
- l‟augmentation de la taille de portée se traduit par une réduction du poids au
sevrage à partir surtout de 7 nés vivants et le maximum est atteinte avec deux
lapereaux. Les meilleurs poids à 63j sont ceux issus de portées de 2 à 6
lapereaux. En revanche, la vitesse de croissance n‟est pas affectée par la
tail le de portée.
L'effet de l‟année et de la saison est lié aux variations de la température.
De nombreux auteurs (Abdel -Ghany et al . , 2000 ; Garreau et al . , 2000),
trouvent un effet significatif de la saison de mise bas sur le poids individuel
au sevrage. Les meilleurs poids individuels au sevrage (Eiben et al . , 1998) et
à l‟abattage (Estany et al . , 1992) sont observés chez les lapereaux nés en
période fraîche. La majorité des auteurs s‟accordent pour confirmer l‟effet
défavorable des naissances estivales sur ce critère (Torres et al . , 1992). Les
auteurs expliquent fréquemment l‟altération de la croissance provoquée par la
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 30 -
chaleur et la réduction de la consommation alimentaire (Dalle Zotte, 2000).
Cependant, Gomez et al . (1998a) signalent une supériorité de 57g et 1,3g/j en
faveur de la période fraîche comparat ivement à la période estivale pour le
gain post sevrage et pour le poids individuel à 60j.
L‟effet de la parité sur la croissance se distingue par l‟infériorité des
performances des lapereaux issus des femelles en première portée par rapport
aux autres portées (Rafel et al . , 1990). Ceci peut s‟expliquer pour le poids au
sevrage par la variation de la production laitière des femelles, faible en début
de carrière (Blasco et al . , 1983). Par contre, Gomez et al (1998) rapportent
les mêmes valeurs d‟un rang de mise bas à l‟autre. Notons que les lapereaux
de la première portée ont tendance à compenser le faible poids au sevrage par
un gain en post sevrage élevé.
Plusieurs , d‟autres auteurs, rapportent que l‟effet négatif de l‟augmentation
du nombre de nés vivants sur le poids au sevrage est dû à la quantité de lait
consommée par chaque lapereau. Camacho et Baselga (1991), mettent en
évidence une relation linéaire entre le nombre de nés vivants et le poids à 63j.
Vrillon et al (1979), signalent que l‟influence de ce facteur se maintient avec
l‟âge. Cependant, l‟effet est très limité bien que significatif sur le gain
moyen. Ceci montre la diminution des effets maternels liés à la taille de
portée sur le gain moyen. Certains auteurs (Cifre et al . , 1999) ont par contre
signalé l‟indépendance entre la vitesse de croissance post sevrage et la taille
de portée.
Lazzaroni et al (2001), indiquent un effet significatif de la saison de mise bas
sur le nombre de nés vivants, sur le taux de mortalité à la naissance et sur le
nombre des lapereaux sevrés, alors que la parité et l‟âge au sevrage n‟ont
montré aucun effet sur ces paramètres.
Ces dernières décennies, les stratégies de reproduction ont augmenté
considérablement la capacité de croissance des lapins (De Rochambeau,
1997). En fait, les programmes de sélection ont sélectionné le taux de
croissance rapide en utilisant des géniteurs de grande tail le, dans le but
d'améliorer l 'efficacité alimentaire et réduire la durée d'élevage.
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 31 -
2.2. Facteur alimentaire :
L‟alimentation doit apporter les éléments nécessaires à l‟animal pour sa
croissance et son activité au quotidien pendant toutes les étapes de sa vie. Le
régime alimentaire d‟une espèce doit répondre à ses besoins et doit être
adapté à ses particularités digestives.
Le comportement alimentaire du lapin est très particulier comparé à
d'autres mammifères, avec une spécificité qui est la pratique de la
cæcotrophie, associé à une physiologie digestive "mixte" monogastrique et
herbivore. Le lapin peut consommer une grande variété d'aliments, et peut
ainsi s 'adapter à des environnements alimentaires très divers. La bonne
connaissance du comportement d'ingestion du lapin est nécessaire pour mettre
au point des aliments équilibrés et adaptés à chaque stade physiologique.
Rappelons tout d'abord que le lapin est un herbivore monogastrique,
appartenant à l 'ordre des Lagomorphes (famille des Léporidés : lapins et
lièvres). Ainsi, ce n'est pas un rongeur c‟est un semi ruminant bien que le fai t
de ronger soit un des traits caractéristiques de son comportement alimentaire.
Selon Ouhayoun (1983), l 'al imentation intervient sur la croissance de
différentes manières:
- par la présence ou l 'absence d'éléments essentiels dans la ration (vitamines,
oligo-éléments, acides amines indispensables, éner gie, fibres …………)
- par l 'équilibre entre les divers constituants de la ration:
rapport protéine / énergie ; amidon/fibres
- par le « lest ».
En élevage cunicole, l‟alimentation joue un rôle primordial. A titre
d‟exemple, les frais d'alimentation ont représenté en 2003 environ 56 % de la
somme que les éleveurs français ont obtenu de la vente des lapins produits
(Azard, 2005). Alors que, les charges pour la compagne « 2007-2008 » ont
varie de 65 à 68 % des charges totales par femelle ( Jentzer, 2009).
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 32 -
2.2.1. Le sevrage :
Le sevrage est qualifié de précoce lorsqu‟il est réalisé avant 26 jours
d‟âge (Fortun-Lamothe et Gidenne, 2003). Le sevrage se traduit par une
augmentation de la consommation d‟aliment solide par rapport à des
lapereaux allaités du même âge (Gallois et al . , 2005). Cette ingestion solide
supplémentaire ne signifiée pas la suppression du lait, car les lapereaux
sevrés tardivement (28 ou 35 jours) gagnent plus de poids que les lapereaux
sevrés précocement (21 ou 25 jours) (Xiccato et al . , 2000). Ces derniers
peuvent se rattraper par une croissance compensatrice leur permettant,
généralement, d'avoir un poids normal en fin d‟engraissement ( Gidenne et
Fortun-Lamothe, 2004 ; Gallois et al . , 2004). En revanche, un sevrage trop
précoce à 14 jours, entraîne une ingestion et une croissance plus faibles par
rapport à un sevrage plus tardif à 28 jours ( Ferguson et al . , 1997).
Le sevrage précoce des lapereaux modifie de façon plus importante le
développement de l‟appareil digestif e t des fermentations caecales, du fait de
la consommation précoce et exclusive d‟aliment solide. A 32 j d‟âge, les
lapins paraissaient déjà bien adaptés à l‟alimentation solide en présentant un
tube digestif bien développé et une activité fermentative caeca le typique des
animaux plus âgés. La composition de l‟aliment de sevrage a plus d‟effets sur
le remplissage du tube digestif que sur les caractéristiques de fermentation du
contenu caecal (Xiccato et al . , 2001).
Gidenne et Fortun-Lamothe (2001 et 2004), on t indiqué une mortalité
plus élevée pendant la période post -sevrage (de 32 à 45 j); lorsque les
lapereaux sont sevrés précocement (23 ou 32 j). Ferguson et al (1997),
indiquent une forte mortalité lorsque le sevrage est réalisé à 14 jours.
Malgré ses inconvénients, le sevrage précoce peut améliorer l‟état
corporel des lapines par réduction de la durée de la lactation et limiter
potentiellement la transmission de certaines maladies de la mère aux jeunes,
notamment de Pasteurella multocida (Rideaud et Coudert , 1992). De plus, il
donne l 'occasion aux jeunes lapereaux de se nourrir d'un aliment spécifique
dès qu‟ils ingèrent une quantité significative d‟aliment solide, afin de
répondre à leur besoin et optimiser leur croissance et leur santé (Fortun -
Lamothe et Gidenne, 2003).
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 33 -
Avant le sevrage, la morbidité et la mortalité restent faible (<10%) et
augmentent fortement après le sevrage, en particulier entre 32 et 42 jours. Au
cours de la période de croissance (de 32 à 70 jours d'âge) la mortalité est
significativement plus élevée pour les lapins dont le poids vif au sevrage est
faible. Les jeunes issus des grandes portées compensent la baisse de la
disponibilité du lait par une prise précoce et élevée d'aliment solide. Cette
compensation n'a pas une croissance opt imale possible et a été associée à un
taux plus élevé de mortalité des jeunes autour du sevrage (Fortun-Lamothe et
Gidenne, 2000).
La période autour du sevrage semble être une période cruciale pour la
survie des lapins en croissance. Pendant cette période , la mortalité est
significativement plus élevée deux fois chez les lapins élevés dans des
portées de dix lapereaux, plus particulièrement pendant les 10 jours suivant le
sevrage. Cela pourrait être expliqué par le faible poids vif des lapereaux au
sevrage. Le taux de mortalité est inversement proportionnelle au poids des
lapins au sevrage (Morisse,1985).
2.2.2. Niveau alimentaire :
L'application d'un réduction quantitative du niveau alimentaire (100 à
60%) pendant les 20 jours suivant le sevrage réduit p roportionnellement la
vitesse de croissance. Le retour à une alimentation à volonté conduit à une
croissance compensatrice et à une amélioration de l 'efficacité alimentaire. Sur
la période totale d'engraissement, le déficit du poids des lapins les moins
rationnés (60%) est de 7,7% par rapport aux témoins nourris à volonté depuis
le sevrage. Pendant la période de rationnement, la mortali té et la morbidité
sont significativement réduites, respectivement, à partir d'un niveau
alimentaire de 80% et 70% du niveau ad libitum (Gidenne et al . , 2003).
Les études sur l 'effet du niveau alimentaire ont montré que, quant les
lapins ingèrent moins de 85 % de l 'ad libitum, la croissance, l ' indice de
consommation, le rendement à l 'abattage, l 'adiposité de la carcasse et la
teneur en lipides sont sérieusement compromis, ainsi en dessous de ce niveau
de consommation, la production de viande n'est pas rentable (Gondret et al. ,
1999). Perrier et Ouhayoun (1996), ont observé qu'une période de restriction
alimentaire sévère (70% de ad libitum) suivie d'une restriction légère (90% de
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 34 -
ad libitum) est plus favorable à la croissance, à l 'efficacité alimentaire et au
poids de la carcasse. Néanmoins, Perrier (1998) a observé que, lorsque les
lapins sont limités à 70 % de ad libitum de 35 à 56 jours d‟âge, puis nourris à
volonté jusqu'à 11 semaines d'âge, la croissance compensatrice ne compensent
pas complètement la croissance lente des lapins, par rapport à ceux nourris ad
libitum pendant toute la période.
Aujourd'hui, dans le but de produire un lapin label, caractérisé par une faible
croissance et un âge d'abattage supérieur, certains producteurs essaient de
nourrir les lapins avec une restriction modérée, en donnant moins de
nourriture ou des aliments énergétiquement moins concentré s ou en limitant
l 'accès à l‟alimentation.
Les lapins alimentés 12 heures durant la journée (06:00 -18:00 h) donne les
meilleurs IC et EE (3,52 et 296,8 %) que ceux alimentés 24 h/j ou 12 h durant
la nuit (18:00-06:00 h) (Rashwan et Soad, 1996). Cependant, une distribution
de la ration quotidienne en début de nuit au début de l 'engraissement permet
d'améliorer l 'efficacité alimentaire: IC de 3,14 sur la période 35 -70 jours
contre 3,30 pour la distribution de jour, sans modification du poids vif final
ni de l 'état sanitaire des lapins (Weissman et al., 2009)
2.2.3. Besoins alimentaires du lapin :
Les caractéris t iques d‟un al iment post -sevrage sont t rès importantes . L‟initiation à
l‟alimentation solide des lapereaux s‟effectue vers 18 jours d‟âge (Scapinello
et al . , 1999). A ce moment , le système digest i f n 'es t pas mature : act ivi tés enzymatiques
intest inales sont faibles et la f lore caecale n 'es t pas encore établ ie . Les t roubles digest i fs
observés après le sevrage, à cause d 'un régime al imentaire inadapté in géré avant le
sevrage, peuvent avoir comme conséquence une perturbat ion dans le développement du
système digest i f (Gidenne, 1997) .
En élevage rationnel, la ration est constitue d'un aliment composé
complet présenté sous forme de granules. La formulation des aliments se fait
à l 'aide de logiciel qui tient compte, à la fois des besoins des animaux, de la
composition chimique des matières premières ainsi que de leur prix. Une fois
les proportions de chaque matière sont déterminées . Comme les lapins ont une
aversion pour les poussières présentes dans les aliments , ces dernières sont
broyées en farine et agglomères pour former un aliment granulé. Ce type
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 35 -
d'aliment est composé de cinq à dix matières premières différentes en
fonction de leur qualité nutritionnelle et technologique (aptitude au broyage
et compactage) de façon à satisfaire, au moindre coût , les apports
recommandés (Lebas et al 1984 et 1991; Maertens, 1994).
La composition de l‟aliment distribué au jeune lapereau (de 18 à 30 j)
influence la mise en p lace de ses capacités digestives, ses performances et sa
viabilité ultérieures (Fortun-Lamothe et Gidenne, 2003). Or, dans nous
conditions d'élevage traditionnel, les lapereaux depuis leur naissance n‟ont à
leur disposition que les aliments distribués aux adultes. Ces derniers
reçoivent plus d'énergie, le plus souvent apportée sous forme d‟amidon (pain
sec …..). Alors que, les femelles et les jeunes lapereaux ont des besoins
nutritionnels différents. Ainsi, les jeunes lapereaux ont une faible capacité
d‟ingestion de l‟amidon (Gutierrez et al . , 2002 ; Debray et al . , 2003) et des
apports suffisants de fibres semblent importants pour préserver leur santé
ultérieure (Fortun- Lamothe et Gidenne, 2003).
Pour garantir une productivité maximale, les lapereaux nouve llement
sevrés ne devraient pas être maintenus sur le fourrage seul, sans un petit
supplément d'un concentré équilibré (Ojebiyi et al . , 2006). Toutefois,
l 'utilisation des ingrédients alimentaires inadaptés et très coûteux est
déconseillée pour la forte concurrence entre l 'homme et les animaux. A titre
d'exemple, l 'utilisation des céréales est une contrainte majeure à la production
cunicole (Agunbiade et al . , 2002). Afin de résoudre ce problème,
Lheukwumere et al . (2004) ont souligné la nécessité de trouver d'autres
moyens, qui sont bon marché, appropriés et facilement disponibles pour
l 'alimentation du bétail. De même, Alawa et al (1990) ont préconisé la
recherche de matières premières alimentaires alternatives relativement moins
chères par rapport aux aliments commerciaux ou aliments conventionnels .
L'alimentation correcte des lapins recommande une haute teneur en
fibres, un faible apport d'amidon et un niveau modéré de protéines et de
calcium. Cette stratégie aide à maintenir l 'équilibre des populations
microbiennes intestinales et marche avec le potentiel des pays en
développement en matière de ressources alimentaires (Irlbeck, 2001) .
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 36 -
Le lapin a besoin dans sa nourriture d‟un certain nombre d‟éléments. Ces
besoins varient selon les stades physiologiques. En plus, la population
microbienne du caecum et la cæcotrophie, permet au lapin de tirer un apport
supplémentaire d'énergie, d'acides aminés et de vitamines.
2.2.3.1. Eau :
L‟eau est un élément absolument indispensable aux lapins surtout s‟ils ne
consomment que de la nourriture sèche. I l faut que cette eau soit propre,
fraîche, donc fréquemment renouvelée. Une baisse de la consommation d'eau
provoque une baisse de la consommation alimentaire et des néphrites pouvant
conduire à la mort.
Il est important de maîtriser la température du bâtiment car elle influe sur la
consommation d'eau. Si la quantité d'aliments consommée à chaque repas est
réduite par les fortes températures (5,7 g/repas à 10°C et 20°C contre 4,4 g à
30°C), à l ' inverse, la quantité d'eau cons ommée à chaque prise s 'accroît avec
la température (de 11,4 à 16,2 g par prise, entre 10°C et 30°C). Par
conséquent, le rapport eau sur aliment ingéré est sensiblement accru
(Eberhart , 1980). Ce rapport est indispensable pour suivre le comportement
alimentaire du lapin (tableau 9) .
Tableau 9 : Évolution du comportement alimentaire de lapins mâles entre 6 et
18 semaines, maintenus dans une salle à 20 °C (aliment granulé complet et
eau de boisson à volonté) (Prud‟hon et al . , 1976).
âge en semaine
6 9 12 15 18
Poids vif et vitesse de croissance
Poids g 1060 2094 2922 3532 3901
GMQ g/j 49,2 44,3 34,3 23,3 17,6
Aliment solide (89% MS)
g / 24h 98 168 194 184 159
Repas/24h 39 39 41 41 34
g / repas 2,6 4,4 4,9 4,4 4,9
Eau de Boisson
g / 24h 153 269 320 319 298
prises /24h 31 26 29 31 36
g/prise 5,1 10,6 11,5 10,8 9,1
Eau/Aliment 1,56 1,6 1,65 1,73 1,87
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 37 -
Dans les conditions d'un manque total d'eau et en fonction des conditions
ambiantes (températures, hygromét rie), un lapin adulte peut survivre de 4 à 8
jours sans altération irréversible des fonctions vitales; mais son poids peut
être réduit de 20 à 30 % en moins d'une semaine. Si, par contre, des lapins ont
de l 'eau de boisson (propre) à leur disposition, mais aucun aliment solide, i ls
peuvent survivre 3 à 4 semaines. Le lapin s 'avère donc très résistant à la faim
et relativement résistant à la soif ; mais il convient de retenir que toute
limitation de la quantité d'eau nécessaire, par rapport aux besoins, entr aîne
une réduction au moins proportionnelle de la matière sèche ingérée et, en
conséquence, une altération des performances (Gidenne et Lebas, 2005).
2.2.3.2. Amidon et f ibres:
Les travaux de Greppert et al (1988), Gidenne et Perez (1994), Gidenne et
Jehl (1994) et Gidenne et Lebas (2005), ont montré que le lapin doit trouver
dans sa ration une certaine quantité de cellulose brute en tant que facteur
d'encombrement ou «lest» pour maintenir le niveau de motricité du tube
digestif. Ce taux est un compromis entre un taux élevé qui réduit la
digestibilité des éléments nutrit ifs de la matière organique , excepté la
cellulose (Falcao et Lebas, 1986) et un taux faible qui engendre des troubles
digestifs graves (Schlolaut, 1982 ; Chimitelin et al . , 1990, Gidenne et Jehl ,
1994). La fonction de lest n'est, toutefois, entièrement remplie que lorsque la
cellulose brute n'est pas digérée. Des lors, on recommande d'exprimer ce
besoin en % de cellulose brute indigestible (Lebas et Maître, 1989). Pour les
lapins de chair, il faut essayer d'obtenir un minimum de 12 %, alors que selon
Maertens (1996), ce minimum doit être de 12.5%.
La dégradation d 'une grande quantité d'amidon dans le caecum favorise
le développement de la f lore pathogène (Boriello et Carman, 1983). En outre,
les lapins recevant un apport élevé en amidon avant le sevrage sont moins
viables après le sevrage (Lebas et Maître, 1989). Cependant, une alimentation
riche en fibres avant le sevrage a un effet positif sur le statut sanitaire du
lapin après le sevrage (Morisse, 1988). Dans les conditions d'élevage, avant
le sevrage, les lapins sont nourris au même régime que leur mère, qui a une
haute teneur en énergie digestible. Ainsi, les exigences d'apport énergétique
élevé des femelles reproductrices sont assurées au détriment des besoins
alimentaires de leurs lapereaux.
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 38 -
Les lapins peuvent utiliser des régimes pauvres en graines et riches en
fibres (McNitt et al . , 1996) . De ce fait ils peuvent se reproduire toute l 'année
et avec un intervalle entre mises bas court. Il s présentent une source de
protéines animales très intéressantes pour les pays en développement, où les
graines ne peuvent être util isées que dans l 'alimentation humaine. Il convient
de préciser, toutefois, que les lapins ne peuvent pas survivre uniquement
grâce aux fourrages de mauvaise qualité et de faible apport énergétique. En
raison de leur petite tail le et de leur métabolisme intense, un fourrage de
haute qualité est nécessaire.
Pour garantir le processus normal de digestion et d'éviter l 'entérite
mortelle, un apport en fibres dans l 'alimentation du lapin d'engraissement est
essentiel (Lebas et al . , 1998). Plusieurs études ont montré le rôle favorable de
la fraction lignocellulosique sur la mortalité des lapins en engraissement
(Blas et al . , 1994) et ont quantifié les besoins en cette fraction ( Gidenne et
Perez, 1996; Perez, 1998). Une réduction de l 'approvisionnement en fibres
digestibles en favorisant l 'approvisionnement en amidon, entraîne une
augmentation quasi-linéaire de la mortalité, en particul ier durant la période
post-sevrage. Cet effet a été associé à un temps de rétention plus élevé du
digéré et à des troubles de croissance. Cette hausse de la mortalité a été
associée à une réduction de l 'activité microbienne caecale (Jehl et Gidenne,
1996) .
La sécrétion d'enzymes amylolytiques est développée vers l 'âge de 42 j .
Ainsi, un flux excessif d'amidon entrant dans le caecum pourrait être
défavorable à la flore fibrolytiques (en phase de développe (Scapinello et al . ,
1999). Chez le lapin, en fin d'engraissement (10 semaines d'âge), l 'effet de
l 'amidon sur la santé semble moins marqué. Le flux d'amidon iléal est très
faible à cet âge (Gidenne et al , 2000).
Pour limiter les r isques d'entérite, il est recommandé de l imiter la teneur
en amidon alimentaire à 14 % pour les lapins en post -sevrage (avant l 'âge de
42 j) (Maertens, 1992). Au cours de la période de finition, il est possible de
monter l 'apport en amidon à 18%, sans impact majeur sur la sécurité digestive
des animaux. Cependant, i l est toujours conseillé de respecter la fourniture de
la fraction ligno-cellulose (en qualité et en quantité). Le rapport "fibre /
amidon" doit être respecté (Gidenne, 2000).
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 39 -
Les régimes alimentaires riches en amidon et pauvres en fib res favorisent
l ' incidence de l 'entéropathie du lapin en croissance (Gidenne, 2003) .
L‟arrivée des éléments nutritifs au caecum modifie l 'équilibre de son
écosystème (Bennegadi et al . , 2003), et donc peut modifier la sensibilité des
animaux à l 'entéropathie. Les fibres alimentaires constituent la partie
principale du transit alimentaire dans l ' iléon et joue donc un rôle clé dans le
syndrome de l 'entéropathie (Gidenne, 2000) . Toutefois, tant que le jeune lapin
a une digestion incomplète de l 'amidon jusqu'à s ept semaines d'âge, une
quantité importante d'amidon atteindrait le caecum et peut interagir avec la
santé digestive. Ceci est plus remarquable pour certains amidons résistant à la
digestion dans l ' intestin grêle, tels que l 'amidon du maïs (Blas et Gidenne,
1998).
Les effets des fibres et de l 'amidon sur la digestion et de pathologie
digestive chez le lapin ont été largement étudiées ( Perez et al . , 1996; Gidenne
et al. , 2005). Certaines études ont porté sur l ' impact de l 'origine de l 'amidon
sur la digestion et la croissance du lapin (Pinheiro et Gidenne, 2000) ou la
qualité de l 'amidon utilisé dans les aliments pour lapins sevrés tôt (Gutiérrez
et al . , 2002). L‟incorporation d‟un taux élevé d‟amidon dans le régime
alimentaire du lapin, ou de l‟amidon de fai ble digestibilité, conduit à des
troubles digestifs, car une surcharge intestinale d‟amidon pourrait se traduire
par un déséquilibre de l‟écosystème caecal et des changements dans l‟activité
de fermentation caecale (Gidenne et Perez, 1993). Ce problème peut être
particulièrement critique chez le jeune lapin ayant une maturation incomplète
de la capacité à digérer l 'amidon (Scapinello et al . , 1999; Debray et al . ,2003).
La substitution de 50 % de l‟amidon du régime alimentaire par des fibres
digestibles n‟affecte pas l‟ingestion, le gain de poids et l‟indice de
consommation. Malgré cette diminution, de moitié, du taux d‟amidon, la
digestibilité de la matière organique et de l‟énergie reste stable. Cependant,
l‟apport de fibres digestibles en substitution de l‟amidon a amélioré l‟état
sanitaire des lapins. Par ailleurs, cet apport favorise la production des acides
gras volatils totaux dans le caecum, alors son pH tend à dé croître et sa
teneur en ammoniac reste stable (Gidenne et Jehl, 1994) .
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 40 -
La meilleure stratégie alimentaire autour du sevrage consiste à distr ibuer
un aliment riche en énergie aux femelles et un aliment r iche en fibres aux
lapereaux. Avant le sevrage le s lapereaux ne régulent par leur ingestion sur la
concentration énergétique de l‟aliment. Alors la distribution d‟un aliment
ayant un faible ratio amidon/fibres améliore la viabilité et l‟état sanitaire des
lapereaux pendant toute la période d‟engraisseme nt. Cependant, la
distribution aux femelles d‟un aliment de type « péri sevrage » ne semble pas
détériorer leurs performances de reproduction ultérieures. Enfin, pendant la
période qui entoure le sevrage, la distribution séparée d‟un aliment spécifique
pour les femelles (énergétique) et d‟un autre pour les jeunes (teneur modérée
en amidon mais élevée en fibres) est la stratégie alimentaire qui peut donner
les meilleurs résultats (Fortun -Lamothe et al . ,2001). Le lapereau est capable
de s 'adapter rapidement à un aliment fibreux dès 3 semaines d‟âge. La
stimulation de l ' ingestion avant sevrage, en utilisant un aliment fibreux,
semble perdurer après le sevrage (Gidenne et al . , 2007). Dans les régions
céréalières, la paille pourra assurer une source de fibres app réciable. L‟apport
de paille en complément d'un aliment granulé pauvre en fibres, n‟affecte pas
l ' indice de consommation obtenu avec ce granulé distribué comme aliment
seul (Lounaouci–ouyed et al . , 2009).
2.2.3.3. Protéines et énergie :
Le taux des protéines influe, significativement, sur la vitesse de
croissance, qui s‟accélère avec un taux protéique élevé (Lebas et Ouhayoun,
1987). Un apport d‟acides amines essentielles est important. En effet, selon
Berchiche (1985), une carence en méthionine engendre un e altération de la
vitesse de croissance.
Dans la ration alimentaire du lapin, les protéines doivent représenter 1 6 à
17 % pour les jeunes en croissance et 17 à 19 % pour les lapins en
reproduction (Lebas, 2004). Selon le même auteur (1992), dix des 21 acides
amines constituant les protéines sont indispensables dans l 'alimentation des
lapins.
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 41 -
Une réduction de l 'apport protéique en dessous des recommandations
altère la vitesse de croissance et les qualités bouchers (Lebas et Ouhayoun,
1987). Alors que, si l 'apport azoté est supérieur au besoin, il n y'a pas d'effet
régulateur sur la consommation (Lebas, 1992).
L'énergie apportée par l 'alimentation sert, d'une part, à l 'entretien et à la
thermorégulation de l 'animal, et d'autre part, à assurer les productio ns de
l 'animal. Les besoins énergétiques diffèrent selon la température du bâtiment
(ils baissent si celle-ci augmente) et selon le stade physiologique des lapins.
Ainsi, les lapines allaitantes présentent les besoins énergétiques les plus
importants car le lait qu'elles produisent est très riche (2,6 fois plus riche en
matières grasses et 4 fois plus riche en protéines que le lait de vache).
Leur alimentation est donc composée d'un aliment de 2600 à 2700 kcal
d‟ED/kg. Les lapins en croissance et en en graissement (42-75 j d‟âge)
reçoivent quant à eux, un aliment de 2600 kcal ED/kg (Lebas, 2004). Cette
énergie est fournie par les glucides (amidon essentiellement), un peu par les
lipides et par les protéines en excès.
Lorsque les protéines sont équilibrées en acides amines indispensables,
le taux azote optimum (taux le plus faible assurant la croissance maximale)
s 'accroître avec !a concentration énergétique de l 'aliment ( Lebas, 1983) d'ou
l ' importance du rapport « PD/ED ». Pour un lapin en croissance, ce dernier
doit être de 10,7 et de 11,5 g/MJ, respectivement, pour un âge de 18 -42 j et
de 42 à 75 j (Lebas, 2004).
Selon Lebas et al (1982), la concentration énergétique des aliments ne
modifie pas la croissance. Par ailleurs Greppi et al (1988) notent qu'une
augmentation du taux protéique de l 'aliment n'améliore pas le gain de poids,
lorsque la quantité d'énergie consommée est restreinte.
Une réduction linéaire du taux de protéines (MAT) substituées par des
fibres digestibles (FD), entre le sevrage et l 'abat tage, n‟affecte pas
significativement la croissance et l ' ingestion. L'accroissement du ratio
FD/MAT au delà d'une valeur de 1,3 pourra réduire la mortalité par diarrhée
et l ' index du risque sanitaire , entre le sevrage et l 'abattage (Gidenne et al . ,
2001).
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 42 -
Maertens (1999) et Xiccato (1999), ont constaté que, chez le lapin, le
mécanisme de la régulation de l 'appétit maintient assez constant la
consommation journalière de l‟énergie ; ainsi le lapin ajuste sa consommation
alimentaire volontaire en réponse aux c hangements de la concentration de
l 'énergie de son régime alimentaire, mais i l ne peut avoir plus de 9,2 MJ DE /
kg (Partridge et al . , 1989). Les Meilleures performances de la production de
viande sont obtenues avec une alimentation ad-libitum contenant une
concentration en ED supérieure à 10,45 MJ / kg (Lebas, 1991).
En cas de changement de la teneur en énergie du régime alimentaire
durant la période post -sevrage, suivi par des régimes à haute teneur en
énergie pendant l 'engraissement, la croissance, la co nsommation alimentaire
et le rendement de la carcasse ne sont pas significativement affectés, mais
l ' indice de conversion alimentaire est plus faible (Dalle Zotte et al. , 1997).
La nature des ingrédients du régime alimentaire a un effet sur la
carcasse. I l est toujours utile de trouver des matières premières moins cher,
alternatives aux céréales. A titre d‟exemple, la pulpe de betterave à sucre a
été testée à différents niveaux d'inclusion dans le régime du lapin. Un taux de
substitution de 15 % n'a montré aucun effet ou peu d'effet positif sur les
performances de croissance et sur le rendement en carcasse. Alors que un taux
de 50 compromis de manière significative les performances (Garcia et al . ,
1993;. Cobos et al . , 1995).
Un faible rapport PD/ED, par rapport aux valeurs optimales n'est pas suffisant
pour couvrir les besoins quotidiens en protéines, donc le taux de croissance
pourrait être affectée négativement. Toutefois, la diminution du taux de
croissance obtenu de cette façon, semble améliorer la quali té de la viande
(Ouhayoun et Dalle Zotte, 1993). Lorsque le rapport PD/ED est supérieur aux
valeurs optimales, les effets sur la qualité de la carcasse ne sont pas établis
avec précision. Certains auteurs n'ont pas observé une variation des
performances de croissance (Xiccato et al . , 1993), d'autres ont obtenu de
mauvaises performances , lorsque le ratio dépasse 14 g / MJ ( Kjær et Jensen,
1997).En fait, lorsque PD / ED est de 10,5 à 12,5 g / MJ, l 'apport en protéines
permet l 'expression maximale de la synth èse protéique musculaire et la
performance de croissance sera élevée et reste constante (Maertens et al . ,
1997et 1998).
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 43 -
2.2.3.4. Minéraux et vitamines :
Les lapins ont besoin aussi bien de vitamines hydrosolubles (groupe B et
vitamine C) que de vitamines liposolubles (A, D, E, K). La microflore du tube
digestif des lapins synthétise des vitamines hydrosolubles que les lapins
valorisent grâce à la cæcotrophie. Cet apport est suffisant pour couvrir les
besoins d'entretien, pour une production moyenne. Cepend ant, le phénomène
de cæcotrophie ne se met en place que vers l 'âge de trois semaines, par
conséquent les lapereaux avant sevrage n'en bénéficient pas et répondent
favorablement à une supplémentation en vitamines (Fielding, 1993).
Les besoins en calcium e t en phosphore des lapins en croissance sont
très inférieurs à ceux des lapines allaitantes, du fait de l 'exportation
importante de ces minéraux dans leur lait. Par ailleurs, un déséquilibre entre
les apports de sodium, potassium et chlore peut être à l 'or igine de néphrites et
de troubles de la reproduction.
2.2.3.5. Matière grasse :
Les matières premières qui composent la ration alimentaire du lapin
contiennent suffisamment de matière grasse naturelle, général ement, de 2.5 à
3%, ce qu'il ne semble pas indi spensable d'ajouter des corps gras aux aliments
du lapin (Lebas et al. , 1991). L‟apport journalier recommandé pour un lapin
en croissance est de 2 à 4 % (Lebas, 2004).
Puisque le lapin digère les graisses et les huiles pures ou les aliments
riches en matières grasses d'une manière comparable à d'autres animaux
monogastriques, les lipides représentent une possibilité intéressante pour
augmenter la teneur en énergie du régime fibreux du lapin. Par conséquent,
l‟augmentation de la consommation de l‟ED favorise l 'efficacité alimentaire,
mais, dans la plupart des cas, n‟améliore pas la croissance (Fernandez et
Fraga, 1996). Mais, parfois, le taux de croissance et le poids vif final
s‟améliorent. Ces résultats hétérogènes pourraient être dus à des différences
dans la qualité et le niveau total des matières grasses additionnées. Ainsi,
l ' incontestable résultat positif de l 'addition des graisses aux régimes
alimentaires semble être l 'optimisation de l 'efficacité alimentaire et donc son
utilité est dans le la production intensive de la viande lapine, mais il montre
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 44 -
également une certaine potentialité pour améliorer les performances lorsque
les lapins sont élevés dans des milieux chauds (Cervera et al . , 1997).
Le niveau d‟incorporation du gras et sa source ont des effe ts différents
sur la carcasse. Les effets des niveaux d'inclusion des matières grasses dans
le régime alimentaire sont dans la plupart des cas limité à la qualité de la
carcasse. Ainsi, des taux d'inclusion modérés (de 3 à 6%) peuvent améliorer
le rendemen t de la carcasse (Pla et Cervera, 1997), mais l‟effet majeur
concerne l 'augmentation de l 'adiposité de la carcasse, en terme d‟incidence de
la graisse péri- rénale (Fernandez et Fraga, 1996).
Il convient de souligner que, dans les conditions pratiques de l 'alimentation,
l ' incorporation du gras est limitée à 3 % en raison de problèmes
technologiques, tels que la réduction de la dureté de l‟aliment granulé.
L'effet de la source des graisses alimentaires, d'origine végétale ou
animale, ne semble pas affecter de manière significative la performance de
croissance (Maertens et al . , 1998.) ou les principales caractéristiques de la
carcasse (Fernandez et Fraga, 1996; Pla et Cervera, 1997) ou la teneur en
lipides de la carcasse et de la viande (Pla et Cervera, 199 7; Maertens et al. ,
1998). En comparant différentes sources de matières grasses végétales (huile
de coco, de palme et l 'huile de tournesol), ces paramètres ne sont pas affectés.
Ces résultats, montre que la quantité et la qualité de la source de graisses
alimentaires utilisés pour la finition de la carcasse de lapin sont très
importantes et elles doivent être entreprises avec beaucoup de prudence .
2.2.3.6. Granulation :
Les lapins semblent obtenir de meilleurs résultats en recevant une
alimentation sous forme de granulés que quand ils sont nourris d'aliments
mélangés. Le granulé n'offre pas la possibilité au lapin de trier les matières
alimentaires préférées (Cheeke, 1994). Par exemple, le granulé de luzerne
déshydratée est préféré à la luzerne sous sa for me naturelle. Les lapins,
comme la plupart des autres animaux, vont sélectionner uniquement les
feuilles de luzerne et laisser tiges. Une telle pratique entraîne un déficit en
fibres et un risque potentiel d'entérite.
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 45 -
Délaissant les farines, le lapin préfère les granulés durs et solides. La
consommation de la farine ou des particules de trop petite taille, provoque
l 'augmentation du temps de rétention dans l ' intestin, la réduction de la
motilité intestinale et l 'entérite. Les grosses particules de fibr es indigestibles
sont nécessaires pour une motilité normale du colon et du caecum (Cheeke,
1994). L'Hypomotilité de l ' intestin prédispose l 'animal à l 'entérite. L'aliment
granulé de petit diamètre (0,25 cm) donnera une consommation et un gain de
poids faibles dus à une augmentation de la durée du repas. Alors que, un
grand diamètre (0,5 cm) entraîne plus de gaspillage d'aliment ( Maertens et
Villamide, 1998).
La longueur du granulé recommandée pour lapins est de 0,8 à 1,0 cm, car
un granulé plus long sera cassé en petits morceaux. Selon McNitt et al .
(1996), un granulé solide et ferme de 0,63 cm de longueur et 0,47 cm de
diamètre est le plus favorable pour les lapins.
En comparant deux types de granulés de diamètre différent (2,5 et 3,5
mm), mais de composition chimique identique, Gidenne et al (2003) ont
constaté un effet significatif du diamètre du granulé sur le comportement
d'ingestion, en faveur du diamètre le plus élevé (tableau 10).
Tableau 10: Consommation individuelle (g) de lapereaux sevrés préc ocement,
en fonction du diamètre du granulé en mm (Gidenne et al . , 2003).
La réduction de la consommation pour un granulé de 2,5 mm est de 40% ;
quelle que soit la période. La réduction du diamètre du granulé conduit à une
hausse sensible de la dureté du granulé de 18%. Cependant, l‟écart de dureté
entre les deux granulés semble suffisant pour modifier le comportement
d'ingestion. Maertens (1994) avait aussi montré que la réduction du diamètre
Aliment
Période (j) Diamètre 2,5 Diamètre 3,5 CVr% P
18-23 6,5 9,5 56 0,22
23-28 64,1 104,3 37 0,016
28-31 64,1 104,7 24 <0,01
23-31 131,9 214,9 26 <0,01
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 46 -
du granulé (3,2 vs 2,5mm) induisait une hausse de la dureté, et conduisait
aussi à une réduction de l ' ingestion avant sevrage (28j, cumul "femelles +
portée") et après sevrage. De la même façon, Gidenne et Jehl (1999) ont
montré que l ' ingestion après sevrage (28 -35j) était sensiblement réduite avec
un granulé de dureté élevée, lors d'une incorporation élevée de pulp es de
betteraves. Ce paramètre de dureté serait donc un élément important de la
régulation de l ' ingestion chez les lapereaux de 3 à 4 semaines d'âge.
Le lapin peut ingérer un aliment sous forme de farine, mais en comparaison
avec une présentation sous forme de granulé ses performances zootechniques
se détériorent (Lebas, 1973 ; Candau et al . , 1986). Il semble qu‟un diamètre
du granulé situé entre 2,5 et 5 mm n‟affecte pas les performances
d‟engraissement du lapin (Lebas, 1975; Harris et al . , 1984). Alors qu‟un
diamètre de 7 mm entraîne un gaspillage important de l‟aliment (Lebas,
1975).
3. Facteur logement :
La maîtrise des conditions de logement des lapins est une des clés de la
réussite d‟un atelier d‟élevage, tant d‟un point de vue performance
zootechniques que sanitaire. Afin de satisfaire les préoccupations des
consommateurs, quant à l‟amélioration du bien -être des animaux d‟élevage, le
logement des lapins est amené à évoluer. Le mode de logement (densité,
surface ,…) peut modifier assez largement les performances d‟engraissement
(vitesse de croissance, efficacité alimentaire, viabilité des lapins) (Combes et
Lebas, 2003).
3.1. Mode de logement :
L‟un des inconvénients de la cage est son coût plus important. L‟élevage
sur sol est à priori le mode de logement le moins cher. Cependant, la période
d‟engraissement va certainement devoir être allongée chez les animaux élevés
sur sol pour obtenir un poids de carcasse équivaut à celui des animaux en
cage. Par ailleurs, ce mode d‟élevage est relativement contraig nant pour
l‟éleveur par rapport aux cages standard. En effet, la maîtrise sanitaire est
plus difficile (avec une mortalité plus importante et précoce), la croissance
des lapins est ralentie, et de ce fait les carcasses sont plus légères (Jehl et al . ,
2003). L‟octroi de plus grandes possibilités de mouvement (parcs en
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 47 -
particulier) sont susceptibles de modifier aussi la présentation de la carcasse :
développement des parties arrières et moindre adiposité (Combes et Lebas ,
2003).
La densité d‟élevage se défini t comme le nombre d‟animaux par unité de
surface du logement qui les héberge. Celle -ci s‟exprime en nombre de
lapin/m2
ou encore en kg/m2. La densité peut également rendre compte du
nombre ou de la masse de lapin par unité de volume. Cette variable est trè s
importante pour la construction ou l‟aménagement du bâtiment. Le terme
densité se réduira ici à un nombre et/ou poids de lapin à l‟enlèvement par m².
D‟après Combes et al (2003), à 71 jours d‟âge, les animaux élevés en
cage (0,385 m²) sont significativement plus lourds et leur poids de carcasse
est plus élevé que ceux des lapins élevés en grands parcs (4,052 m²) . Ces
caractéristiques étant intermédiaires pour les animaux élevés en petit parc
(0,662 m²).
La mortalité est plus importante pour les animaux élevés en parc par
rapport aux animaux élevés en cage (18 % vs 4 %). Les animaux élevés en
parc présentent une croissance ralentie. La réduction du poids vif a été de 130
g à 70j d‟âge. Les carcasses des animaux élevés en parc ou en cage avec plate
forme ont une partie postérieure plus développée que celle des animaux
élevés en cage standard. Cette augmentation du rendement est liée à une plus
forte proportion d‟os, ces derniers étaient également plus résistants à la
rupture. Ces résultats pourraient s‟expl iquer par une activité physique plus
importante dans ces deux types de logement par rapport aux cages standard
(Jehl et al . , 2003). D‟autres auteurs ont signalé des difficultés à maîtriser
l‟état sanitaire des animaux logés en parc. Cependant, les taux de mortalité
observés sont très variables et ne montrent pas toujours de différences
significatives. (Maertens et Van Oeckel, 2001).
L‟engraissement en parcs est un mode de logement actuellement proposé
en réponse aux attentes sociales relatives au bien -être animal. Mais,
l‟accroissement de la densité (au -delà de 18-20 lapins/m² ou de 40-45 kg de
poids vif/m²) détériore légèrement les performances de croissance sans
affecter la qualité de la carcasse et de la viande, mais augmente le risque
sanitaire. De même, l‟augmentation du nombre de congénères engraissés
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 48 -
ensemble, et surtout la présence de litière pénalisent l‟état sanitaire des
animaux en parc. L‟augmentation de l‟espace alloué aux animaux dans les
parcs permet d‟augmenter l‟activité locomotrice et de ce fait elle ralentit la
croissance. Cela modifie les proportions de la carcasse en faveur des parties
arrière, en association avec une baisse notable de leur adiposité. Cependant,
l‟accroissement de l‟exercice ne semble pas suffisant pour influer de façon
importante sur les caractéristiques de la viande elle -même. Enfin des
modifications du logement sont systématiquement incluses dans les modèles
de diversification des produits, en association avec des changements de
génotype ou d‟alimentation (Combes et Leba s, 2003).
Le logement en cage biplace avec distribution manuelle de l‟aliment
n‟améliore pas les performances zootechniques des animaux par rapport à un
élevage en cages de 6 lapins. Par contre, l‟efficacité alimentaire est
systématiquement dégradée et le s caractéristiques bouchères (rendement,
adiposité) restent inchangées. Si des améliorations peuvent être apportées en
intervenant sur le mode de distribution de l‟aliment. D‟une part, un
fractionnement des quantités distribuées pourrait résoudre une parti e des
problèmes observés et conduire sur le plan zootechnique à des conclusions
différentes. D‟autre part, pour des raisons de temps de travail à l‟échelle de
l‟élevage, l‟utilisation de cages biplaces ne peut s‟envisager sans
alimentation automatique (Mirabito et al . , 2001).
Une densité de 15.6 (5 lapin/ cage de 0,32 m²) favorise le gain de poids
et la consommation alimentaire par rapport à une densité de 18,7 (6 lapin/
cage de 0,32 m²). Alors que des cages de 4 lapins (12.5 lapins / m²) n‟apporte
rien par rapport à celles de 5 lapins (Coulmin et al . , 1982).
En comparant deux types de logements (cages métalliques de 16 lapins/ m² et
des enclos de 8 lapins/ m²), Van Der Horst et al (1999), ont démontré que les
animaux élevés dans des enclos ont un faible taux de croissance et un mauvais
rendement en carcasse , principalement en raison de l 'augmentation de
l 'activité physique. Les mêmes résultats ont été obtenus en comparant des
cages classiques (2 lapins/cage) avec cages mobiles (6 lapins/cage), ces
derniers ont été déplacés quotidiennement e t recevant de l‟herbe, en plus de
l‟aliment granulé (Margarit et al . , 1999). Xiccato et al (1999), indiquent que
l 'effet de l 'augmentation de la densité (12 à 16 lapins/ m²) sur la carcasse est
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 49 -
négligeable. Une densité de peuplement de 17-20 lapins/ m² entraîne une
réduction significative de la prise alimentaire , liée à une diminution du
confort des animaux (Morisse et Maurice, 1996). Cependant, Rashwan et Soad
(1996), ont montré qu‟un élevage sur sol réduit significative ment le PV et le
GMQ à l‟âge de commercialisation et augmente le taux de mortalité et l‟IC,
par rapport à un élevage en cages. Alors que, Les performances
d'engraissement et le taux de mortalité des lapins élevés dans des boîtes sur
litière profonde, dans un local clos et non chauffée (température minimum 8
°C) sont meilleurs par rapport au système des cages ( Fijal et al . , 2000).
En considérant l‟interaction entre l‟âge de l‟abattage (120 j) et le type
de logement, Luzi al (2000) indiquent que les lapin s élevés à l‟intérieur, par
rapport à ceux élevés à l‟extérieur, ont un PV à l‟abatage plus élevé, mais un
rendement en carcasse plus bas.
3.2. Conditions d’ambiance :
L'élevage rationnel a permis d'obtenir une production plus régulière et
continue, en protégeant notamment les animaux dans des bâtiments. Les
lapins sont très sensibles aux facteurs d'environnement tels que : la
température, l 'hygrométrie, la vitesse d e l 'air et la lumière (Lebas et al . ,
1996).
La productivité des élevages hors sol est fort ement dépendante des
conditions d‟ambiance dans lesquelles les animaux sont élevés. Les
principaux paramètres qui conditionnent la qualité de l‟ambiance d‟un atelier
sont : la température, l‟humidité, la vitesse de l‟air et sa composition. Selon
Hameurey (1993), les valeurs optimales pour ces différents paramètres ne
sont pas « normalisables » et sont fonction des types de bâtiments, du climat
de la zone d‟élevage et enfin de la génétique des animaux.
3.2.1. Température :
L'un des principaux problèmes du l apin est sa sensibilité aux
températures élevées . En période chaude, les lapins ont du mal à éliminer la
chaleur du corps en raison de leurs glandes sudoripares non fonctionnelles
(Marai et al . , 1991 et 1996). L'atténuation de la chaleur des animaux stress és
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 50 -
peut être effectué par des techniques chimiques ( Ayyat et al . , 1997),
physiques ou nutritionnels (Marai et al . , 1994a).
Le stress thermique est un stress physiologique entraînant une
réduction importante de la consommation alimentaire ( Morrow-Tesch et al . ,
1994). Le stress thermique et nutritionnel peut augmenter la sensibilité des
lapins aux maladies (Kamwanja et al . , 1994). Il affecte négativement la
croissance des animaux. Les lapins ont une grande sensibilité au stress
thermique et surtout aux grandes variations journalières de la température
(Finzi et al . ,1994).
Les températures élevées influencent négativement sur la productivité
des animaux (en particulier en Juillet). Malgré leur faible productivité, les
races locales sont mieux adaptées aux stress thermique que les races
étrangères (Khalil, 1997). En Turky, le critère principal d' introduction des
lapins étrangers a été, en général, l 'appartenance à des races couramm ent
utilisées pour la production de viande dans les pays tempérés (blanc de New -
Zélandie, Californien, Chinchilla ou Bouscat). Alors que, l‟utilisation du
lapin local peut être plus rentable (Testik, 1996).
D'après Eberhart (1980), lorsque la température s 'accroît, le nombre de
repas par 24 heures décroît. Il passe de 37 repas solides à 10° C à 27
seulement à 30° C, chez des jeunes lapins Néo -Zélandais. D'autre part Henaff
et Jouve (1988) , ont montré que les lapins craignent surtout les brusques
variations de température (variation de 3 à 5° C au maximum dans une même
journée). Ainsi que, la température a un effet significatif sur l 'évolution du
poids vif.
Une augmentation de la température du local d‟élevage de 8°C
(Chiericato et al. , 1996a) ou 10°C (Eberhart, 1980), par rapport à la zone de
thermo neutralité des lapins (20°C), induise une réduction des performances
de croissance des animaux. Ceci est lié à la baisse de l ' ingestion alimentaire
chez les animaux exposés au choc thermique. A une température élevée,
l‟efficacité alimentaire ne diffère pas significativement de celle observée en
zone de thermo neutralité (Chiericato et al . , 1996a). Par contre, l‟abaissement
de la température d‟élevage entraîne une augmentation significative de
l‟indice de consommation (Chieracato et al . , 1996). A l‟abattage, le
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 51 -
rendement en carcasse est plus élevé chez les animaux élevés en condition
chaude (Chiericato et al. , 1996a). Cette augmentation est due à une réduction
du poids relatif de la peau (Lebas et Ouhayoun, 1987) .
L'effet de la saison sur la croissance des lapereaux dépend fortement des
conditions d'élevage, le croit post -sevrage est meilleur pendant les mois
d'hiver, début printemps et d'automne (Ouhayoun, 1983). Lebas et Ouhayoun
(1987), constatent une réduction de la vitesse de croissance lorsque la
température est élevée et ceci quelque soit le niveau protéique de l 'aliment.
Selon Baselga (1978), la température agit sur la modification de l 'appétit des
animaux ; les températures estivales en particulier réd uisent l ' ingestion
alimentaire.
Dans l‟atelier de maternité la température doit être de 16 à 19°C, pour
d'obtenir 29 à 30 °C au niveau des boîtes à nids. En effet, les lapereaux
nouveau-nés sont dépourvus de fourrure et n'ont pas la possibilité d'ajuster
leur consommation alimentaire pour pallier une température trop basse. Leur
réserve de graisse les préserve à condition qu'ils restent groupés et que la
température du nid soit d'au moins 28 °C. Alors en engraissement une
température de 12 à 14 °C est recommandée, pour optimiser l ' indice de
consommation et la vitesse de croissance.
Les températures élevées ont des répercussions néfastes sur la fécondité
et provoquent des troubles digestifs du fait d'un abreuvement trop important.
Au-delà de 35°C, les lapins font de l 'hyperthermie. Les lapins craignent
surtout les brusques variations de température (variation de 3 à 5°C dans
une même journée). Ainsi, l ' isolation des bâtiments revêt un caractère
important afin de maintenir une température ambiante optima le (Henaff et
Jouve, 1988).
Comme c'est le cas pour tous les animaux, l 'augmentation de la température
ambiante au-delà d'une valeur de thermo neutralité, réduit la consommation
alimentaire et, par conséquent, le taux de croissance engendre un faible poids
à l 'abattage et parfois, un meilleur rendement d'abattage à cause d‟une faible
proportion de la peau, des intestins vides et des abats (Chiericato et al. ,
1993). De même, une température au dessous de la valeur de la thermo
neutralité affecte le taux de croissance, en raison du mécanisme
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 52 -
thermostatique de la régulation de la consommation alimentaire et de
l 'augmentation des besoins énergétiques de la thermorégulation (Prud'hon,
1976). Néanmoins, si la température ambiante peut être maintenue dans
l‟intervalle de la thermo neutralité, l 'effet saisonnier sur les performances de
croissance peut être fortement réduit (Rouvier, 1970). Afin d'améliorer les
performances de croissance à des températures ambiantes élevées, il semble
opportun d'augmenter la densi té énergétique de l 'alimentation, par l 'ajout des
graisses (Cervera et al . , 1997).
3.2.2. Hygrométrie :
L'humidité relative de l 'air ou hygrométrie est le rapport entre le poids
réel de la vapeur d'eau contenu dans l 'air et le poids d'eau m aximum qu'il
pourrait contenir s ' il était saturé à la température considérée. Pour l 'atelier
cunicole, l‟humidité idéale est comprise entre 60 et 70%. A moins de 55 %,
elle favorise la formation de poussière et dessèche les voies respiratoires
(sensibilité accrue aux infections). Alors qu‟en dépassant 80 %, elle provoque
l‟inconfort et les maladies .
Toutefois, si l 'hygrométrie et la température sont trop élevées,
l 'évaporation ne s 'effectue pas correctement et les animaux se trouvent dans
une situation inconfortable voire prostrés. De plus, cette configuration
favorise le développement des germes.
En utilisant le prix moyen de la viande et le coût des aliments, il est
possible de calculer, pour chaque différence de température par rapport à une
température optimum, les pertes économiques dues aux conditions ambiantes.
Les diagrammes des valeurs de la température et de l 'humidité relative
enregistrées dans le bâtiment d‟élevage et à son extérieur sont obtenus en
utilisant un enregistreur électronique. Ainsi, il est possible de vérifier les
valeurs de la température et de l 'humidité à l ' intérieur du bâtiment et de les
comparer avec celles de l‟extérieur pour une période donnée . A cet effet,
deux équations de régression peuvent être adoptées:
x1 = 27.6 + 1.488y - 0.052y2 (r = 0.99) ; x2 = 145.9 + 1.391y - 0.01y2 (r = 0.96)
Où : x1 = GMQ (g) ; x2 = CMQ (g) ; y = température en °C, dans l‟intervalle de 5-30 °C
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 53 -
Ces équations relient le GMQ et la CMQ à la température ambiante. Les
valeurs de l 'augmentation du poids sont multipliées par le prix de la viande,
tandis que les valeurs de la consommation alimentaire sont multipliées par le
coût alimentaire. En les utilisant, il est possible d'évaluer l ' influence de
l‟humidité et de la température sur la productivité de l 'élevage (Tangorra et
al . , 2000).
3.2.3. Aération :
La ventilation d ‟un bâtiment d 'élevage a différents objectifs : assurer les
besoins en oxygène, évacuer les gaz nocifs produits par les animaux et
maîtriser la température ainsi que l 'hygrométrie du bâtiment. Ces différents
rôles sont plus ou moins importants en fonction du climat et de la densité
animale, Ainsi, des normes de débit de ventilation, par kilogramme de poids
vif de lapins présents dans la cellule d'élevage, sont étab lis en fonction de la
température, de l 'hygrométrie et de la vitesse de l 'air. Le système de
ventilation doit donc être réglable afin de répondre aux besoins des animaux.
Dans un bâtiment cunicole, il faut toujours surveiller le couple « CO2 /
NH3 » et le débit d‟air .
Il existe plusieurs types de ventilation. Le système le plus simple et le
moins onéreux c‟est la ventilation statique ou naturelle (figure 9) . Elle basé
sur le principe suivant : la chaleur dégagée dans le bâtiment crée un flux d'air
chaud ascendant. Il suffit donc d'évacuer ce flux par des ouvertures hautes au
niveau du toit (cheminées ou lanterneaux). Quant à l 'entrée d'air elle se fait
par des trappes ou volets d'admission, suite à la dépression engendrée par la
sortie de l 'air chaud. Le débit d'air est réglé pour la plupart des bâtiments à
l 'aide de trappes.
Afin d'obtenir une bonne évacuation de l 'air, les bâtiments ne doivent pas
être trop larges (8 à 10 m) et doivent se situer en terrain dégagé pour faciliter
les entrées d'air. De plus, l 'élevage doit présenter une faible ou moyenne
concentration d'animaux. En pratique ce système est peu util isé car il
convient peu à la cuniculture industrielle.
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 54 -
3.2.4. Eclairage :
Comme pour la plupart des espèces animales, la lumière a une influence
sur la reproduction du lapin. Par conséquent, en maternité, le rôle de la
lumière est important afin de réduire les variations saisonnières et de ce fait ,
d'étaler la production tout au long de l 'année. La photopériode adaptée aux
lapines est de 14 à16 heures d‟éclairage par 24 heures
En l 'absence de lumière (obscurité 24h/24), l ' ingestion du lapin en
croissance est légèrement augmentée en comparaison avec des lapins soumis à
un programme lumineux avec un cycle sur 24 heures. En absence de lumière,
le lapin organise son programme alimentaire selon un cycle régulier de 23,5 à
23,8 heures, avec 5 à 6 heures consacrées à l ' ingestion de cæcotrophes. En
éclairage continu, le programme alimentaire est organisé sur un cycle
d'environ 25 heures (Gidenne et Lebas, 2005).
4 – Facteur sanitaire :
La difficulté de maîtriser les problèmes sanitaires entraîne des taux de
mortalité importants. En effet, la mortalité « naissance-sevrage » peut
atteindre 24 % (Lebas, 2005a).
Plusieurs maladies peuvent atteindre les lapins et engendrent des pertes
considérables. Le dénombrement des élevages présentant (ou non) une ou
plusieurs pathologies latentes et/ou chroniques (tableau 11) montre toujours
l‟importance de l‟entérocolite (citée dans 50 élevages soit plus de 50 % de
l‟échantillon) (Chalimbaud et Guerder, 2003 ).
Chapitre 2 La croissance et ses facteurs
- 55 -
Tableau 11 : Liste des pathologies citées par les éleveur comme étant latentes
ou chroniques dans leur élevage (Un éleveur peut citer plusieurs pathologies)
(Chalimbaud et Guerder, 2003 ).
Pathologie/Année 1999-2000 2000-2001 2001-2002
Aucune 11 10 14
Entérocoli te 72 70 50
Pasteurel lose 31 31 26
Colibacil lose 14 17 15
Troubles respiratoires 9 11 12
Staphylococcie 8 6 5
Gale auriculaire 1 1 2
Diarrhée 2 3 2
Bordetellose 3 3 2
Parésie caecale 0 1 1
Myxomatose 0 1 0
Pneumonie 1 1 0
Coccidiose 0 1 0
Pas de réponse - - 12
Avec près de 70% des cas de mortalité, la période entre 35 et 56 jours
d'âge est la plus critique. Les autres cas ont lieu entre 56 et 70 jours d'âge
(Fijal et al . , 2000).
La fragilité du lapereau autour du sevrage, résulte de l‟évolution de la
production, de son intensification, qui a fait émerger de nouvelles pathologies
(entéropathies) affectant la «santé digestive
» des lapereaux (Bennegadi, 2002).
Les pathologies digestives sont la principale cause de morbidité et de
mortalité des lapins en croissance . Le signe clinique le plus fréquent est la
diarrhée. Elle est présente dans plus de 95 % des cas de troubles digestifs et
représente une perte économique importante (Licois, 2004).
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 56 -
1-Caractéristiques de la région d’étude :
1. 1. Situation géographique :
Située à l‟ouest du pays, la région de Tiaret se présente comme une zone
de contact, entre le nord et le sud, faisant partie des hautes plaines. Le
territoire de la wilaya est constitué de zones montagneuses au nord, de hautes
plaines au centre et d‟espaces semi -arides au sud. Ce caractère hétérogène de
l‟espace, dénote la variété du paysage agricole et de la diversité de ses
reliefs.
Elle s‟étend sur un espace délimité entre 0°.34` à 2°.5` de longitude Est
et 34°.5` à 35°.30` de latitude Nord. D‟une forme allongée à orientation
Nord-sud, elle couvre une partie de l‟atlas tellien au Nord, et les hau ts
plateaux au centre et au Sud. Les altitudes varient de 500 m (près d‟Oued Lili
850) à plus de 1200 m (massif de Djebel Guezoul).
La wilaya est structurée administrativement, en quatorze dairates,
représentant quarante deux communes. Elle est délimitée au nord par les
wilayas de Relizane et de Tissemsilt, à l‟Ouest par les wilayas de Mascara et
de Saida, à l‟Est par la wilaya de Djelfa, au Sud et au Sud -est par les wilayas
de Laghouat et El Bayadh (annexe 1).
Le territoire de la wilaya, occupe une super ficie totale de 20050.05 km² à
vocation essentiellement agricole, avec 969 375 ha de superficie agricole
totale.
1.2. Caractères climatiques généraux :
La région de Tiaret par sa position géographique, la diversité des formes
de son relief, subit des influences climatiques conjuguées des grandes masses
d‟air, de l‟exposition du relief, et de l‟altitude. En effet, pendant la saison
hivernale , les masses d‟air froides provenant de l‟atlantique rencontrent les
masses d‟air chaudes et humides , ce qui provoque une instabilité et des
perturbations climatiques à l‟origine des pluies hivernales parfois intenses.
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 57 -
Durant toute la saison froide et humide entre les mois de Novembre à
Février, l‟influence des masses d‟air polaire contribue à la baisse des
températures hivernales. Durant la saison estivale les masses d‟air tropicales
liées à l‟anticyclone des écorces prédominent et provoquent une zone de
haute pression à l‟origine d‟un type de climat sec et ensoleillé qui perdure
jusqu‟à la fin du mois de Septembre et parfois même au début du mois
d‟Octobre.
Entre les deux saisons (au cours du printemps et de l‟automne), des
influences d‟air saharien se manifestent fréquemment par des vents secs et
chauds (sirocco), entraînant une augmentation importante du pouv oir
évaporant de l‟atmosphère et provoque ainsi des coups de chaleur néfaste s
aux plantes (phénomène d‟échaudage).
Ces fluctuations climatiques générales, suivent le schéma classique d‟un
climat de type méditerranéen, caractérisé par deux grandes saisons ; l‟une
chaude et sec qui dure souvent du mois de Mai à Septembre et l‟autre froide
et plus ou moins humide; qui dure du mois d‟Octobre au mois d‟Avril.
1.2.1. Pluviométrie :
Le tableau suivant donne les moyennes mensuelles et annuelles pour les
différentes stations de la région de Tiaret .
Tableau 12 : pluviométries mensuelles moyennes et annuelles.
Station
*Nbre d‟année
Sep
Oct
Nov
Dec
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
Jui
Juil
Aou
Total
Tiaret
(1914-98)**
75
23,9
49,8
69,2
80,3
75,7
71,8
74,4
57,6
46,2
13,3
3,1
5,1
570,4
Mechraa S‟fa
(1914-98)** 43 23,7 42,9 57,1 83,0 77,7 64,5 63,7 51,8 46,5 15,7 3,2 5,7 535,5
Sidi Hosni
(1932-90)** 47 16 ,7 30,7 43,7 55,8 59,2 43,6 52,9 40,6 35,1 11,6
1,4
3,0 394,3
Rahouia
(1945-80)** 28 15,5 46,8 43,6 67,0 78,5 50,9 51,4 54,3 36,3 7,7 1,6 4,3 458,0
Oued Lilli
(1926-90)** 42 13,2 39,0 43,3 55,6 55,7 46,2 57,3 42,8 33,8 10,2 1,5 2,4 400,9
* Nombre d‟années complètes ** période de fonctionnement (source : Seltzer « 1913-38 » ; ANRH « 1940-
90 » ; ONM « 1962-98 »).
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 58 -
Les moyennes mensuelles de pluviométrie de la station de Tiaret sont indiquées dans le
tableau 13.
Tableau 13 : Pluviométries moyennes (mm) de la station de Tiaret (ONM,
2007).
Année Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
1997 55,5 7 0 130 30 0,9 1,9 52,8 87,7 33,7 105,8 37,6
1998 25,3 29,2 17,2 50,4 65,9 1,5 0 3,9 12,4 7,7 8,8 29,8
1999 56,5 22,1 67 0 11,5 0,5 0,3 13,8 31,9 55,7 25,3 79,2
2000 0,5 0 3,9 22,4 22 0 0,6 2,1 17,5 22,4 61,6 53,2
2001 96,3 33,2 5,1 34 12,4 0,1 0,1 5,6 46,5 19,6 24,9 34,8
2002 5,6 14,8 17,9 39,3 49,5 8,1 0,7 29,5 0,5 16,2 60,4 28,3
2003 56,7 59,7 6,3 50 12,6 22,3 2,1 26,4 24 85,2 68 69,9
2004 11,7 38,9 17,3 39,1 66,6 19 5,8 10,5 34 35,8 17,5 64,6
2005 16,4 29,4 41,2 7,1 1,6 18,7 5,4 0 25,6 49,4 54,5 23,3
2006 39,63 74,4 16,77 41,14 76,96 3,05 4,07 7,62 213,1 11,94 6,61 39,12
2007 19,06 43,18 28,19 101,6 16 0,51 5,33 8,12 23,63 122,17 37,33 5,84
2008 18,55 20,82 24,4 16,75 - - - - - - - -
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 59 -
1.2.2. Températures :
Le tableau 14, indique les moyennes mensuelles de température pour la
station de Tiaret (période 1997-2007)
Tableau 14 : températures moyennes mensuelles (°C) de la station de Tiaret
(ONM, 2007).
Année Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
1997 7,9 9,1 9,5 12,5 16,4 21,9 24,7 24,3 21,1 16,3 10,6 8
1998 7 8,5 9,2 11,6 14,5 22,9 26,3 25,8 22,7 14,1 10,4 5,8
1999 6,6 5,2 9,9 12,5 20,1 23,3 26,1 28,1 22,1 18,8 8,6 6,5
2000 4,6 7,9 10,6 13 19,2 22,9 27,2 26,4 21,3 14,3 10,9 9
2001 7 7,1 13,1 11,8 15,3 24 26,4 26,8 22,1 20,1 9,5 6,2
2002 6,5 8,1 10,4 11,8 16,8 24 25 24 20,4 17,3 11 8,9
2003 5,7 6 10,6 11,9 16,4 25,2 28,5 26,8 21,2 17,1 10,8 6,6
2004 6,9 8,6 9,7 11,1 13 22 25,9 26,7 21,9 18,6 9,1 6,2
2005 3,8 3,3 10,4 12,7 20,3 23 27,5 25,1 19,9 17,5 9,8 6,1
2006 4,0 5.3 9.9 15.0 19.4 24.0 27.4 25.0 20.4 18.7 12.3 6.9
2007 6,6 8.8 7.9 11.2 16.1 22 27.4 26.2 22.1 15 8.9 5.8
2008 6.5 8.5 9.2 13.4 - - - - - - - -
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 60 -
1.2.3. Gelées :
Les données disponibles sur les gelées dans les différentes stations de la
région, montrent un nombre de jours de gelées par année, variant de 10 à 40
jours.
Le tableau15, donne la répartit ion annuelle dans les stations de
Mechraa-S‟fa, Mellakou et Tiaret. La plus grande fréquence des jours de
gelées blanches se situe entre les mois de décembre et février. Les jours de
gelées blanches peuvent apparaître en moyenne jusqu‟au mois de mai dans la
région de Mellakou. Cet accident climatique cause souvent assez de dégât
pour les céréales au stade post -montaison.
Tableau 15 : Nombre moyen de jours de gelée source Seltzer (1913-1938)
Stations Se
p
Oc
t
Nov
e
Dé
c
Jan Fév Ma
r
Av
r
Ma
i
Jui Jui
l
Aoû
t
Total/a
n
Tiaret 0,0 0,0 5,0 3,0 16,
0
12,
0
4,0 2,0 0,0 0,
0
0,0 0,0 42,0
Mechraa-Sfa 0,0 0,0 0,5 3,6 4,1 1,7 1,7 0,6 0,0 0,
0
0,0 0,0 12,2
Mellako
u
0,2 1,5 3,3 8,8 7,8 7,6 4,2 3,3 1,1 0,
2
0,0 0,0 38,9
1.2.4. Le sirocco :
La variation du sirocco est selon les mois et les zone s, toutefois nous
remarquons une certaine fréquence entre le mois de Mai et le mois de
Septembre, causant une augmentation sensible de l‟évapotranspiration, ce qui
à pour conséquence une accentuation du déficit hydrique p endant ces mois
chauds. La fréquence des vents de sirocco enregistrée à la station de Tiaret
est en moyenne de 24 jours par an.
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 61 -
1.3. Choix de la zone d’étude :
La région de Tiaret englobe deux zones bien distinctes, la région agricole
du Nord, où la céréaliculture se trouve associée à l‟élevage, et la zone
steppique au Sud, où l‟élevage extensif et transhumant est pratiqué. Cette
activité se trouve limitée par des conditions climatiques et socio -économiques
contraignantes. Notre choix de cette zone est tout simplement justifié par :
- la subsistance d'une cuniculture traditionnelle m enacée de disparition;
-.le rôle économique et social que peut jouer ce type d'élevage pour la
population de cette zone.
1.4. Situation de l'élevage cunicole de la région :
Vu l'absence de données sur l 'élevage cunicole de notre région, nous
avons animé des petites enquêtes (enquêtes transversales basées sur un
questionnaire simple et précis ; voir Annexe 2) dans les différentes
communes de la wilaya de Tiaret. Elles correspondent à « une photo d‟une
situation à un moment donné ». Malgré ses inconvénients, elles présentent
beaucoup d'avantages (Agabriel et al . , 2005). Elle peut ainsi fournir quelques
données sur les contraintes majeures de cet élevage. En se basant sur ces
contraintes, nous avons essayé de développer notre problématique.
1.5. Choix des leviers biotechniques pour traiter notre problématique :
Les activités de pilotage d'un système ont pour but de guider chacune de
ses parties vers ses objectifs (Mélèse, 1991). Notre approche privilège
l ' intervention sur le sous -système biotechnique (L'animal) en actionnant deux
leviers à savoir l‟alimentation et le logement. D'autres leviers sont possibles,
telle que la race ou la souche (génétique), mais actionner ce levier demande
beaucoup de temps (programmes de sélection et d‟amélioratio n génétique).
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 62 -
L‟alimentation représente le facteur d'élevage le plus limitant. Elle est
directement reliée au climat et à la situation économique des éleveurs. Dans
les régions semi-arides, où la problématique de l 'eau et des terres agricole s
reste posée depuis des années, la disponibilité des ressources alimentaires
pose de gros problèmes face au développement de ces régions. Les Intrants
dus à l 'alimentation ne cessent de croître à cause d'une forte dépendance de
l 'étranger en matière d'ingrédients alime ntaires (Tourteau de Soja, Maïs,….).
Il semble irréfutablement opportun de rechercher d‟autres ressources
alimentaires disponibles et à bon marché. Par ailleurs, un animal bien nourri
résiste bien aux maladies et extériorise toutes ses performances de
production.
L‟aliment peut représenter plus de 68 % du coût total des charges hors
main d‟œuvre. Ce poste est donc un " poste clé " de l‟élevage cunicole (Lebas
et al . , 1991)
Nous avons donc jugé utile d‟adopter une approche où nous avons choisi
un sevrage tardif (35 jours) associé à une alimentation sous forme de
granulés, comme premier levier pilotant la conduite de l‟atelier
d‟engraissement. Nous avons préféré l 'élevage en cage, dans un local non
climatisé, comme deuxième levier pilotant la conduite de c et atelier .
1.6. Essais expérimentaux :
Dans ce travail, on se focalisera sur l 'atelier d'engraissement seulement.
Notre choix se l imitera à l 'étude de quelques variables d'état de cet atelier
(paramètres de croissance et état sanitaire). Ces variables pe uvent nous
renseigner sur la réponse du sous -système biotechnique au pilotage que nous
allons proposer comme partie décisionnelle (éleveur). Il s 'agit de prendre
quelques décisions et agir sur le sous -système biotechnique (lapereaux) pour
atteindre certains objectifs dans un contexte particulier (région semi -aride).
La finalité est d'essayer d'aboutir à un modèle d‟aide à la décision
destiné à améliorer les pratiques d'élevage. L'environnement du système
d'élevage influe sur la stratégie de l 'élaboration de la production et donc les
moyens d'accéder à la performance souhaitée. Alors, nous essay ons de piloter
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 63 -
à partir de deux postes de conduite (Alimentation et logement) en fonctions
de nos objectifs :
*Alimentation : Les essais menés dans ce sens, ont pour but :
-étudier les possibil ités de valorisat ion des produits végétaux disponibles en
Algérie et à bon marché;
-ut il iser des lapereaux sevrés à 35 jours (sevrage classique);
-améliorer la présentat ion de l 'al iment du lapin (granulat ion).
* Logement : Dans ce cadre, nous étudions l ' influence de l 'élevage en cages
individuelles et de la Température sur les performances de croissance du lapin
( ingéré; gain de poids, indice de consommation et rendement en carcasse) et sur son
état sanitaire. Ces paramètres peuvent aussi nous renseigner sur l 'aptitude du lapin
local à s 'adapter aux condit ions de la vie en cages.
Pour ce fait , tous les es sais sont menés, au clapier de la ferme expérimentale de la
faculté des sciences agronomiques et vétérinaires (Universi té d‟Ibn -Khaldoun de
Tiaret) , sur des lapins sevrés à 35 jours d‟âge et appartenant à la population locale :
- premier essai (Février 2005): nous avons étudié l‟influence d'un granulé
contenant 25 % Maïs et 25 % Tourteau de soja sur les performances du lapin
en croissance ; afin de vérifier si l‟augmentation de l‟apport de ces deux
concentrés, très coûteux, pourrait améliorer ces performances.
- deuxième essai (Août - Septembre 2006) : nous avons étudié l’incorporation
du Marc de raisin dans le régime alimentaire du lapin ; dans le cadre de la
valorisation des sous-produits industriels dans le domaine de l‟alimentation
du lapin ;
- troisième essai (Avril 2008): nous avons testé l 'acceptabilité de la gousse
du caroubier par le lapin ; pour avoir une idée sur la possibili té de son
incorporation dans le régime alimentaire du lapin .
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 64 -
- quatrième et cinquième essai (Janvier - Février et Août - Septembre
2006): nous avons comparé les performances zootechniques obtenues dans
deux modes d‟élevage (élevage en cages individuelles et élevage sur sol
paillé) et nous avons évalué l‟effet de la Température (période chaude et
période fraîche) sur ces per formances.
1.6.1. Alimentation et sevrage :
Les trois essais se sont déroulés en deux étapes : une étape d'adaptation à
l 'aliment expérimentale (7 jours) et une étape de mesure (7 jours). Les
aliments sont distribués à volonté. L'abreuvement est automatique et sans
restriction.
1.6.1.1. Essai N°1 : Un granulé 25 % Maïs et 25 % Tourteau de soja
a)- Bâtiment d'élevage :
Le clapier est situé dans un endroit favorable à l 'élevage. Le bâtiment,
d‟une superficie d‟environ 240 m², est orienté vers l‟Ouest. Sa charpente est
de type métallique. Les batteries sont disposées en deux rangés de 24 cages
chacune et en un seul étage (flat -deck). L‟une pour la reproduction et l‟autre
pour l‟engraissement. Le clapier comporte aussi une salle de stockage des
aliments. L‟aération et l‟éclairage sont naturels. Le bâtiment a été bien
nettoyé et désinfecté avec de l 'eau de javel et la chaux avant le lancement de
l 'essai (Annexe 3).
-Cages de digestibilité :
Ce sont des cages d'engraissement individuelles en tôle galvanisée (56 x 38 x
28 cm) et équipées d‟un fond et d‟un toit gril lagés, d‟une mangeoire à remplir
manuellement, d‟un abreuvoir de type automatique (à pipette) et d'une grille
amovible pour collecter les crottes (Annexe 3).
b)-Aliment :
Les lapereaux ont reçu à volonté un seul type d‟aliment s granulés (8 mm
de longueur et 5 mm de diamètre) composé de quatre matières premières. A
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 65 -
déficit de moyens pour déterminer la valeur nutritive de ce t aliment, nous
l‟avons estimé à partir des tables de l 'I .N.R.A (tableau 16).
Tableau 16: Composition et apports nutritifs du granulé « 25 % Maïs ; 25 %
Tourteau de soja».
Normes recommandées
Maertens et al Fortun-Lamothe et al
(2002) (2003)
Ingrédients (%)
Maïs
Tourteau de soja
Son de blé
Premix (Vitamines / minéraux)
Chloride de sodium
Apports 1 (%)
M.S
M.G
Protéines brutes
Cellulose brute
E.D (Kcal)
25
25
47
02
01
91.2
2.6
20.6
7.9
2627
89
3 à 5
16
12
2250
89
2,5 à 4
16 à 17
15 à 16
2500
1 estimation à partir des tables de l'I.N.R.A
c)-Mesures :
-période d’adaptation :
Nous avons contrôlé la consommation et la croissance
(individuellement et quotidiennement);
-période des mesures :
Les mesures suivantes sont réalisées :
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 66 -
- contrôle de la consommation et de la croissance (individuel lement et
quotidiennement);
- collecte des crottes :
Les grilles de la collecte des crottes sont placées le 1e r
jour de la phase des
mesures de la digestibilité. La première collecte a lieu le lendemain matin et
la dernière, le matin du cinquième jour. Elles sont introduites en totalité dans
un sac en plastique identifié par animal et par cage, et placé à " -18°c".
Les fèces récupérées chaque jour sont ajoutées dans le même sac de fèces
collectées les jours précédents. A la fin de la période de récolte, la totalité
des fèces excrétées est pesée; les sacs sont fermés avec un élastique et
stockés au congélateur, jusqu‟à l‟analyse réalisée au laboratoire (Matière
sèche, Matière organique et éventuellement les différents constituants
organiques). La matière sèche de l 'aliment et des f èces est déterminée par
étuvage. Alors que, celle de la matière organique se fait par calcination en
utilisant un four.
-Constitution des échantillons d‟aliment :
Le premier jour de la distribution de l‟aliment en période de collecte, nous
avons réalisé un échantillonnage d‟environ « 50 g ». Cet échantillon est
constitué progressivement au moment du remplissage des trémies, puis
conservé au laboratoire pour effectuer l‟analyse (Matière sèche Matière
organique et éventuellement les différents constituants o rganiques).
Nous avons utilisé une balance de 2.5 g près (pesées réalisées au clapier)
et une autre balance de précision (pesées effectuées au laboratoire).
- Mesure de la digestibilité apparente :
Le coefficient d‟utilisation digestive apparent (CUDa) d‟un nutriment
correspond à sa quantité digérée par rapport à sa quantité ingérée.
Pour réaliser cette mesure, les lapins sont placés dans des cages dites (cage s à
métabolisme) qui permettent le contrôle de la consommation d‟aliment s et à
la collecte quotidienne des fèces. Cette mesure doit être réalisée sur des
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 67 -
animaux dont le contenu digestif est à l‟équilibre et nécessite donc une
période d‟adaptation de 7 jours à l‟aliment expérimental.
Le principe de cette mesure de la digestibilité a été standa rdisé au niveau
européen, pour le lapin en croissance ( Perez et al. , 1995).
Le CUDa de la MS et de la MO est calculé après la détermination de la MS
des fèces (l 'excrété sec) et de l 'aliment (MS élevage):
La détermination de la MS de l‟aliment se fait pa r étuvage de
l‟échantillon d‟aliment, prélevé lors de la période des mesures, à 103°C
pendant 24 heurs (MS élevage). Celle de la MS laboratoire est déterminée par
l‟étuvage de la poudre de l‟aliment à 103°C pendant 24 heures.
-La MO organique de l‟aliment et celle des crottes est déterminée par
calcination au four à 550°C pendant 7 heures.
-Enregistrements :
Chaque cage porte une fiche technique sur la quelle sont notées toutes les
observations utiles qui sont journalières et individuelles :
- dates;
- poids vif quotidien (g) : déterminé par la pesée individuelle des lapereaux
avant la distribution de l‟aliment ;
- quantité d‟aliment distribuée (g) : représente la quantité d‟aliment versé e
dans le mangeoire chaque matin pour une durée d e 24h;
- consommation quotidienne (g) : distribue- refus;
- Température ambiante;
- morbidité et la mortalité des lapereaux (état sanitaire);
- poids frais des crottes en g (4 jours) .
Les démarches suivies pour la réalisation de cet essai sont résumées dans la
figure 10.
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 68 -
}
}
}
Figure 9 : Protocole expérimental de l‟essai N°4 (Température : 4 à 10 °C)
d)-Expression des résultats :
-paramètres zootechniques :
- consommation quotidienne (C.M.Q) en g/j : elle représente la quantité
d‟aliment ingérée exprimée en gramme, par lapin et par jour durant toute la
période de l‟essai. Elle est donnée par la relation suivan te :
Lapereaux
(Sevrage 35j)
(n = 10)
Aliment
granulé
Adaptation (35-41j d‟âge)
Croissance (42-49j d‟âge)
PV (g) CMQ (g) I.R.S
PV (g) CMQ (g) I.R.S Digestibilité
Collecte des crottes (4 j)
Mesures au laboratoire Etuvage Calcination
Echantillon d‟aliment
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 69 -
Ingéré (g)= Distribue (g)-Refus (g)
- vitesse de croissance en g/j: elle représente le gain de poids moyen
quotidienne (G.M.Q) ;
- indice de consommation (I.C) : il représente la quantité d‟aliment (g)
nécessaire pour obtenir un gramme de poids vif ; c‟est le rapport entre la
consommation et le gain de poids
IC=CMQ /GMQ
-Digestibilité apparente :
La digestibili té c 'est l 'aptitude d‟un aliment à être dégradé à travers le
tube digestif d'un animal. Elle représente la quantité digérée d‟un nutriment
donnée. Elle est appréciée par différence, entre la quantité de nutriment
ingérée (poids total de l‟aliment ingéré x concentration de ce nutriment dans
l‟aliment) et la quantité de nutriment excrétée dans les fèces qui échappe à la
digestion (poids total des fèces excrétés x concentration de ce nutriment dans
les fèces pendant une période déterminée).
Les résultats de digestibilité ne sont disponibles qu‟après une détermination
de la matière sèche et de la matière organique des alime nts et des fèces.
Pour chaque nutriment, on calcule la quantité ingérée "I"et excrétée "E",
sachant que :
E= [concentration en nutriment dans les fèces (en g/kg de MS)] x [quantité
totale des crottes rejetée (en g de MS)] .
I= [concentration en nutriment da ns l‟aliment (en g / kg de MS)] x [quantité
totale d‟aliment ingérée (en g de MS)] .
La digestibilité apparente d'un aliment est exprimée par un coefficient :
C.U.Da (%)= [(I-E)/I)] x100
- Indice du risque sanitaire (I.R.S) :
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 70 -
Le contrôle de l‟état sanitaire des lapereaux est réalisé en se référant à une
grille de symptômes (Annexe 4).
I .R.S = (cas de mortali té + cas de morbidité) / effectif de départ
1.6.1.2. Essai N°2 : Incorporation du Marc de raisin
Cet essai a fait l‟objet d‟une publication internationale en collaboration avec
l‟UMR 1289 Tandem de l‟INRA de Toulouse (France).
Introduction
La valorisation des sous-produits agricoles dans l 'alimentation des
animaux prévoit de nouvelles matières premières à faible coût pour
l 'alimentation animale.
Il est particulièrement intéressant pour les matières premières fibreuses, car
leur disponibilité est limitée pour l‟alimentation du lapin dans de nombreux
pays. Son util isation contribue également à réduire les déchets v égétaux et à
protéger l 'environnement. Actuellement, dans le contexte algérien, les
producteurs de raisins rejettent de grandes quantités de marc de raisin (en
2005, environ 1500 tonnes pour l 'ouest Algérien). En raison de la forte teneur
en eau du marc de raisin (MR); un processus de séchage s‟avère nécessaire
pour le stocker et permett re son utilisation dans l 'alimentation des animaux.
Dans la région maghrébine, un processus traditionnel , à faible coût et efficace
consiste tout simplement à sécher le prod uit au soleil. Le marc de raisin est
un produit disponible en grandes quantités dans les régions ouest de l 'Algérie,
il pourrait donc être utilisé pour l 'alimentation animale, et en particulier pour
les herbivores, mais ce type de matières premières est co nnu pour sa teneur
élevée en tanins, en fibres et en lignine (FEDNA, 2003; INRA, 2004). De ce
fait, ce produit pourrait être une source intéressante de fibres et de lignine, en
particulier pour l‟alimentation du lapin, pour lesquels les sources de fibres
sont difficiles à obtenir par les fabricants d'aliments dans la région
maghrébine. En outre, ce type de produit est classiquement incorporé à des
taux faibles dans les aliments granulés, essentiellement afin de limiter les
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 71 -
effets indésirables sur la croissance. Cependant, l 'énergie digestible (DE) du
MR, produit en Europe et séché par chauffage, pour le lapin en croissance est
très variable et peut aller de 1,67 (Martínez et Fernández, 1980) jusqu‟à 7,61
DE MJ / kg (Motta Ferreira et al . , 1996), cette différence étant partiellement
expliquée par le méthode utilisée pour déterminer la valeur nutritive
(Villamide et al. , 2003). Il est à noter, que le processus de séchage peut
modifier la valeur nutritive du produit. Cette étude vis e donc à estimer la
valeur nutrit ive du MR séché au soleil, pour un faible taux d'incorporation
dans le régime alimentaire du lapin. Nous cherch ons également à décrire les
effets du MR séché au soleil sur la consommation et la croissance du lapin
dans le contexte maghrébin.
a)-Bâtiment d’élevage :
Les caractéristiques du Bâtiment d‟élevage sont indiquées dans l‟essai N°1.
b)-Aliments :
Un échantillon de marc de raisin entier a été recueillis de la côte de la
région d‟Abelmalek Ramadan (Mostaganem) et séchés au soleil pendant 7
jours. Il est obtenu à partir d'un mélange de quatre variétés de raisins
(Cinsault, Carignan, Grenache et Alicante). Un e quantité totale de 600 kg de
marc de raisin a été séchée au soleil pour obtenir 270 kg de marc de raisins
secs contenant 9% d'eau. La composit ion de ce produit est indiquée dans le
tableau 17.
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 72 -
Tableau 17 : Comparaison de la composition chimique du marc de raisin a vec
les valeurs indiquées dans les tables des aliments .
g/ Kg Brut
Marc de
raisin
sèche au
soleil1
EGRAN2
(2002)
FEDNA
(2003)
INRA
(2004)
Matière sèche
cendres
Protéines brutes (NX6,25)
NDF
ADF
ADL
Protéines digestibles
Energie brute (MJ/kg)
Energie digestible (MJ/kg)
908
111
140
529
460
293
-
15.96
-
918
83
119
571
490
306
0
-
5.12
918
58
112
571
505
315
80
-
3.77
918
84
131
571
481
322
0
17.28
5.10
1Utilisé dans la présente étude. 2 Maertens et al. (2002).
Trois granulés aliments expérimentaux , contenant un taux d'incorporation
croissant de marc de raisin , ont été préparés par une substitution à un régim e
de base sans sel ou premix (Tableau 18). Le sel et le premix ont été ajoutés à
tous les régimes avec un taux fixe de 3%. Le mélange de base a été préparé
avec des matières premières disponibles dans notre région et formulé de façon
à avoir un niveau protéique proche des recommandations (tableau 18,
Gidenne, 2000; Lebas, 2004).
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 73 -
Tableau 18 : Ingrédients et composition chimique des aliments granulés
expérimentaux de l‟essai N°2 (8 mm de longueur et 5 mm de diamètre) .
Ingrédients (% du régime) MR0 MR3 MR6
Marc de raisin séché au soleil 0 3 6
Orge 26.00 25.20 24.39
Son de blé 44.00 42.64 41.28
Tourteau de soja 15.00 14.54 14.07
Grains de fèves sèches 2.00 1.94 1.88
Paille de blé 10.00 9.69 9.38
DL- Méthionine 0.54 0.54 0.54
Chloride de sodium 1.00 1.00 1.00
Vitamines / minéraux. premix l 1.46 1.46 1.46
Composition chimique (g/kg Brut)
Matière sèche 918 919 920
Cendres 72 64 69
Protéines brutes (NX6,25) 175 169 176
NDF 251 269 279
ADF 82 101 104
ADL 18 33 33
Energie brute (MJ/kg) 15.30 15.59 15.58
1Imporeté par Bouhzila S. A (Sétif, Algeria. Mineral and vitamin composition (g/kg premix): Se, 0.025; Mg, 5; Mn, 7.5; Zn, 7.5;
I, 0.12; Fe, 3.6; Cu, 2.25; Co, 0.04; thiamin, 0.1; riboflavin, 0.45; calcium d-pantothenate, 0.6; pyridoxine, 0.15; biotin, 0.0015;
nicotinic acid, 2; choline chloride, 35; folic acid, 0.4; vitamin K3, 0.2; dl-α-tocopheryl acetate, 1.35; cyanocobalamin, 0.0006; vitamin A,
850000 IU; vitamin D3, 170000 IU.
Puisque les sources en fibres sont rares dans la région, un mélange de
base avec un niveau faible en fibres a été formulé (environ 10% ADF), en
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 74 -
comparaison avec celui recommandé dans les conditions européennes pour
réduire le r isque de troubles digestifs (Gidenne, 2003). Il est à signaler,
qu‟aucun antibiotique n'a été ajouté à l 'alimentation ou à l 'eau.
c)-Mesures:
Un total de 90 lapins, appartenant à la po pulation locale (Zerrouki et al . ,
2005, 2007; Lakabi-Ioualitène et al . , 2008), ont été sevrés à 35 jours d'âge
(poids moyen: 460 ± 83 g) et répartis sur les trois régimes expérimentaux
(30/régime). Ils ont été élevés dans des cages individuelles de métabol isme
(56 × 38 × 28 cm) jusqu'à l 'âge de 77 j (Température ambiante : 28 à 34 ° C).
L'eau et les régimes expérimentaux ont été donnés ad libitum du sevrage (35
j) à l 'abattage (77 j). Pour obtenir une bonne précision dans la mesure de la
digestibilité de la matière sèche, et donc compenser le faible taux
d'incorporation du marc de raisin dans l 'alimentation (Villamide, 1996), les
matières fécales ont été recueillis totalement et individuellement de 42 à 77 j
d'âge, chaque semaine pendant 4 jours consécutifs. Les échantillons de
matières fécales ont été séché et pesé pour calculer la digestibilité de la
matière sèche (dMS) individuellement pour tous les lapins (30/régime), tel
que proposé par Perez et al . (1995). Ainsi, le coefficient de digestibilité
correspond à la valeur moyenne mesurée sur la période « 42-77j ». Ensuite,
pour chaque groupe, dix échantillons de matière fécale ont été sélectionnés
pour les analyses des éléments nutritifs (protéines brutes, l 'énergie brute,
cendres et fibres). La consommation alimentaire et le gain de poids ont été
enregistrés deux fois par semaine de 35 à 77 j . Tandis que l 'état de santé a été
contrôlé quotidiennement. A l 'abattage, la carcasse chaude telle qu'elle est
vendue a été pesée pour déterminer le rendement en carcass e. Les analyses
chimiques du marc de raisin, des aliments et des fèces ont été effectuées à
l ' INRA (UMR 1289 Tandem), selon les méthodes ISO et en respectant les
recommandations proposées par le groupe EGRAN (EGRAN, 2001): la
Matière sèche (ISO 6496:1999), les cendres (ISO 5984:2002), les protéines
brutes (N×6.25, Dumas méthode, ISO 16634 -2:2009), l 'énergie (ISO
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 75 -
9831:1998) et les fibres (NDF, ADF et ADL) suivant la méthode séquentielle
de Van Soest (AFNOR 1997, ISO 16472:2006 et ISO 13906:2008).
d)-Analyses statistiques :
Les données ont été analysées comme un dispositif complètement aléatoire,
avec le type de régime comme la principale source de variation en utilisant la
procédure GLM du logiciel SAS (OnlineDoc ®, SAS Inst., Cary, NC). La
comparaison des moyens a été réalisée en util isant le test de Scheffe.
Toutefois, étant donné que les poids au sevrage ont été relativement variables
et différents entre GP6 et les deux autres groupes (tableau 19), une analyse de
covariance pour le poids à 49 jours e t à l 'abattage (77 j) a été réalisée. En
outre, l 'effet linéaire de l‟incorporation du marc de raisin a été analysé selon
la procédure REG de SAS. La valeur nutrit ive du marc de raisin a été calculée
suivant la méthode de la régression décrite par Villami de et al (2001).
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 76 -
1.6.1.3. Essai N°3 : Acceptabilité de la gousse du caroubier
a)-Bâtiment d’élevage :
Les caractéristiques du Bâtiment d‟élevage sont mentionnées dans l‟essai
N°1.
b)-Aliment :
Le caroubier appartient à la famille des légu mineuses (Fabacées) de
l‟ordre des Rosales, de la sous -famille des césalpiniacées. Deux espèces du
genre Ceratonia sont connues, Ceratonia oreothauma et Ceratonia siliqua .
Les caroubes, fruits de caroubier (Ceratonia siliqua ), sont des gousses
pendantes de 10 à 30 cm de long sur 1,5 à 3 cm de largeur, d'abord vertes,
elles deviennent brunes foncées à maturité, en juillet de l 'année suivante.
Elles sont coriaces et épaisses (Annexe 3). Les gousses grossièrement
concassées contiennent de 8 à 20 % de graines extrêmement dures .
Le caroubier est distribué dans toute la région du bassin méditerranéen.
Il est rencontré, actuellement, en allant de l‟Espagne et du Portugal jusqu‟en
Turquie, en Syrie, en passant par le Maroc, l‟Algérie, la Tunisie, la Libye,
l‟Egypte, la Grèce, le Liban, l‟I talie et la France. La production mondiale de
gousses de caroube est estimée à 310000 tonnes par an; concentrée
principalement en Espagne, I talie, Portugal, Maroc, Grèc e, Chypre, Turquie et
Algérie. Plus récemment, le caroubier a été introduit dans des zones chaudes
et semi-arides d‟Australie, Californie, Arizona, Chili, Mexique et Afrique du
Sud. Les caroubes constituent un excellent aliment énergétique pour le bétail.
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 77 -
Elles sont incorporées parfois dans les aliments composés . Les quantités
recommandées par jour sont:
- vaches laitières : 1,5 Kg;
- bovins adultes : 1,5 à 2 Kg;
- ovins et caprins : 1Kg;
- équidés : 3 à 6 Kg.
La gousse de caroube pèse une quinzaine de g rammes. La farine de la
caroube renferme 40 % de glucides (35 % d'amidon et 8,7 % de cellulose
brute), 5,8 % de protéines et 1,1 % de matière grasse. Elle est riche en « Ca »
qu'en « P » ou en « Mg ». La teneur en oligo-éléments est comparable à celle
des autres espèces végétales (Ayaz et al. , 2007 ) .
Dans cet essai, la gousse du caroubier (Ceratonia siliqua) a été distribuée
concassée, après élimination des grains, comme seul aliment .
1.6.2. Logement:
Les deux essais (mode d‟élevage en cage et effet de la Température) sont
menés dans le même bâtiment d‟élevage (sans aucune climatisation) et en
utilisant l‟aliment granulé témoin de l‟essai N°2 (régime témoin). Les
performances zootechniques sont déterminées de la même manière que dans
les essais précédents.
1.6.2.1. Essai 4 : Mode d’élevage
Les résultats obtenu sur des lapins élevés sur une surface paillée du
bâtiment de 35 m2
(élevage sur sol) sont comparés aux performances du lot
témoin de l‟essai N°2 (élevage en cage ; 25 lapins), pour la même période de
l‟année (Août–Septembre) et la même durée (35 à 77 j d‟âge). Le nombre de
lapin arrivant à la fin de l‟essai est de 20 sur un effectif de départ de 30
lapin ; soit une densité de 1,16 m2/ lapin. La ventilation est naturelle ou
statique, assurée par fenêtres de 0,5 m2, situées sur les deux côtés du
bâtiment. La hauteur du bâtiment est de 4 m, alors que sa surface est de 240
m2. Les résultats de cet essai (mode d‟élevage) n‟ont pas été traités
Chapitre 1 Matériels et méthodes
- 78 -
statistiquement, car la distribution de l‟aliment pour les lapins appartenant au
2è me
lot (élevage sur sol) est collective. De ce fait, l‟obtention d‟une
consommation individuelle est impossible. Alors, la CMQ dans ce lot a été
estimée (consommation collective /nombre de lapins). L‟abreuvement est
aussi collectif, pour cette raison le renouvellement de l‟eau a été quotidien ;
pour éviter toute souillure empêchant les lapins de boire.
1.6.2.2. Essai 5 : Effet de la Température
Les performances zootechniques des lapins pendant deux périodes différentes
de la même année; une période fraîche (8 à 10 °C) et une période chaude (28
à 34 °C), sont mises en comparaison. Sur un effectif de départ de 30 lapin, 22
et 25 ont terminé l‟essai (durée de 35 j).L‟essai s‟est déroulé dans des cages
équipées de mangeoires et d‟abreuvoirs à pipettes.
Chapitre 2 Résultats et discussion
79
1. Situation de l'élevage cunicole de la région :
1.1. Profiles socio-économiques des cuniculteurs :
Les résultats de l‟enquête indiquent que 20 % des cuniculteurs sont des
agriculteurs âgés de plus de 40 ans (céréaliculture, arbori culture, cultures
maraîchères, élevage des ruminants ou des volailles) . Les ménages pratiquant
l‟élevage cunicole seule ou mélangé à d'autres petits élevages (40 %) sont
représentés par des jeunes de moins de 18 ans, dont la majorité sont scolarisés
(l 'enseignement primaire ou moyen), et des hommes âgés de plus de 40 ans.
Enfin, d‟autres groupes socioprofessionnels (artisans et marchands
ambulants), âgés entre 30 et 50 ans, sont également impliqués dans l‟élevage
(40 %). L'élevage se localise dans les vill ages, les agglomérations
préurbaines, "les douars" et les fermes. Il se trouve dans toutes les zones de
la Wilaya de Tiaret, excepté le Nord-Ouest où il est rarement rencontré.
Hormis cela, l‟exode rural et l‟abandon de la terre sont également des
facteurs importants de régression de l‟élevage cunicole dans certaines
régions.
Il s 'agit d'un élevage traditionnel géré surtout par des hommes et des
enfants. Les femmes ne sont pas trop impliquées dans ce type d 'élevage.
Aucun cuniculteur n'est illettré. Le niveau éducatif minimal est
l‟enseignement primaire.
Certains éleveurs ont pratiqué la cuniculture depuis les années quatre
vingt, d'autres ont commencé plus récemment. Alors, que certains ont quitté
cette activité depuis des années. La transmission de cette activité entre des
personnes apparentées et voisins est un facteur motivateur important pour
pratiquer l 'élevage. La taille moyen des élevage est de 10 sujets, avec un
minimum de 5 et un maximum de 20.
Bien qu'aucun de ces éleveurs n'a bénéficié d‟une formation dans ce domaine ,
la majorité d'entre eux ont des connaissances acceptables surtout sur la
conduite des reproducteurs. Alors que, l 'engraissement des lapereaux n'est pas
pratiqué.
Chapitre 2 Résultats et discussion
80
Quoi que la race locale domine les élevages visités, nous avons relevé la
présence de quelques individu appartenant à des races importés (New
zélandaise et californienne) ou issus d‟hybrides.
Le revenu obtenu de cet élevage est appréciable, surtout, pour les
ménages pratiquant uniquement l‟élevage cunicole. Il est à signaler, que le
prix d'un lapin adulte peut atteindre 600 DA. Celui d'un lapereau (autour de 3
mois d'âge) varie entre 120 et 170 DA.
Malgré l 'absence d'une interdiction religieuse, les citadins sont peu
portés sur la consommation de la viande lap ine, qu‟ils consomment
occasionnellement. Nombreux sont ceux qui n‟ont jamais dégusté cette viande
et considèrent qu'elle peut avoir à un mauvais goût ou sa carcasse ressemble à
celle d‟un chat . Pour d'autres, on ne peut préparer que deux ou trois plats
avec la viande du lapin.
1.2. Contraintes majeures freinant le développement de cet élevage :
Selon les cuniculteurs contactés (50 éleveurs), sa rentabilité est très
bonne; mais elle est temporaire, car la mortalité est importante et très
fréquente, pouvant entraîner une perte totale des animaux. Les cuniculteurs
les plus expérimentés considèrent l 'alimentation, les maladies, le type de
logement et les aléas climatiques (surtout la chaleur) comme facteurs
déterminant de la réussite de cet élevage :
-alimentation : Les animaux sont nourris essentiellement de plantes
spontanées ramassées par l‟éleveur ainsi que de résidus de cuisine et des
restes des repas. Cette verdure est complétée par du foin, du pain sec et de
temps en temps de l‟orge et du son de blé. L e manque de verdure durant l 'été
et l 'automne et même en hivers est un grand problème. Les ressources
alimentaires sont fortement tributaires des conditions climatiques de la
région. Le sevrage n'est pas contrôlé, ainsi les lapereaux ingèrent les aliments
solides, distribués aux adultes, à un stade assez précoce. Si certains éleveurs
distribuent de l 'eau de temps à autre, d'autres négligent l 'abreuvement sous
prétexte que le lapin n'a pas besoin d'eau.
Chapitre 2 Résultats et discussion
81
-santé : les pertes considérables dues aux problèmes d‟hygiène sont un
handicap majeur gênant le développement de cet élevage. Les principales
maladies observées sont : la gale, la coccidiose et les diarrhées. La maladie
hémorragique virale s‟est manifestée ces dernières années entraînant la
dissémination de troupeaux entiers.
Une mortalité très élevée affecte surtout les jeunes avant et après
sevrage. D'autres problèmes ont été soulevés tels que l‟abandon des portées
par la mère et le cannibalisme. Les éleveurs recourent rarement aux
médicaments ou même aux produits de désinfection. Les pathologies les plus
connues et les plus fréquentes sont dues aux troubles digestifs et aux
mauvaises conditions d'hygiène.
-logement : Il semble que dans les régions rurales le terrier est le meilleur
logement pour le lapin . Alors que, dans les régions préurbaines, l‟élevage se
fait dans des parcs (garages, cours et terrasses) pouvant comporter un abri
aménagé avec des moyens bon marché et disponibles. Ces logements assurent
un certain confort aux animaux (chaud en hiver et frais en été) , mais
présentent certains inconvénients ; dont nous citerons, entre autres :
- le sol doit être cimenté pour empêcher les lapins de creuser et de mettre bas
loin du contrôle de l‟éleveur;
- l 'entretien du logement et des animaux est difficile;
- le manque de protection des lapins contre les prédateurs (chiens, chats et
rats.. .) .
En plus, les cuniculteurs craignent plus les vagues de chaleur, les vents de
sable et le sirocco. Le froid est plus menaçant pour les nouveau -nés encore
dépourvus de fourrure.
La surface allouée à l 'élevage varie de 15 m2 (zones préurbaine) à 50 m
2
(zones rurales).
Malgré le rôle important que peut jouer l 'élevage cunicole sur le plan
économique et social, sa contribution est négligée (aucune donnée
statistique). La cuniculture n'a pas connu le même ressort que l„aviculture ,
Chapitre 2 Résultats et discussion
82
qui s‟est bien développée depuis les années "80" à travers le territoire
national.
Partant de ces constats sur le terrain, il en ressort que l 'élevage de notre
région se heurte à des contraintes d'ordre : technique, économique et
climatique .
2. Alimentation et sevrage :
2.1. Essai N°1 : Un granulé 25 % Maïs et 25 % Tourteau de soja
2.1.1. Aliment :
Le tableau 16, montre que les apports en MG, CB et protéine de notre
aliment sont différents par rapport aux normes recommandées. L'apport en
MAT est plus élevé (20 %). Selon Lebas (2004), l‟apport de MAT est de 16 à
17 % dans la ration alimentaire pour les jeunes en croissances. Alors que, la
teneur en cellulose brute (7,9 %) est inférieure aux normes recommandées par
Maertens et al (2002). Ce faible taux de cellulose (<11 %) provoque des
risques de diarrhée mortelle (INRA, 1989). Celle de la MG (2,6 %) est
légèrement inférieure à celle proposée par Maertens et al (2002) et Lebas
(2004). Ils indiquent , respectivement, des teneurs de 3 à 5 % et de 2,5 à 4 %.
En revanche, l‟aliment est riche en énergie (2627 Kcal /Kg). Cette teneur est
supérieure au besoin énergétique du lapin en croissance indiqué par l ' INRA
(2200 Kcal), mais proche de celui proposé par Lebas (2004), soit 2600 Kcal
pour le lapin en croissance et à l 'engrai ssement.
Un taux de méthionine de 0,29 % dans le granulé est deux fois plus faible
par apport à la teneur préconisée par l‟INRA (1989), soit 0,60 %. Celle de
lysine est de 0,53 %. Elle est inférieure à la norme (0,65 %) . Cependant, un
déficit de 0.1 point en ces deux acides aminés provoque une chute de poids ,
respectivement , de 6% et de 14%. Par conséquent, l‟indice de consommation
augmente de 3% (INRA, 1989).
Le déséquilibre en éléments minéraux de notre aliment tel s que le
sodium, le potassium et le chlore, peut entraîner des néphrites et des
accidents de reproduction.
Chapitre 2 Résultats et discussion
83
2.1.2. Paramètres zootechniques :
En passant de la période d‟adaptation à celle de la croissance, nous
constatons une légère diminution de la CMQ (de 46,7 à 44,2 g/jour). Ceci est
probablement dû à une mauvaise adaptation au régime ou à un déséquilibre de
celui ici. En recevant un aliment non équilibré en nutriment , le lapereau
trouve des difficultés à régler son ingestion (Gidenne et Fortun-Lamothe,
2002. Par contre, la chute du gain de poids moyen quotidien est plus
importante (respectivement, de 16.5 et 13 g/jour). Par ail leurs, Ouhayoun
(1983), indique que des infléchissements de la vitesse de croissance
instantanée dus le plus souvent aux modifications de l‟alimentation et de
l‟environnement, inhérent au sevrage, se manifestent entre la 5è me
et la 6è me
semaine d‟âge.
Chez la même population, Moulla et al (2008) constatent pour la même
période (42 à 49 j) un niveau de cons ommation alimentaire similaire (soit 43
g/j). Par ailleurs, Laffolay (1985), a obtenu une C.M.Q plus élevé chez la
souche améliorée 113 g/j . En revanche, ces de ux auteurs indiquent un GMQ
nettement supérieur , respectivement, de 20 et 43 g/j .
L‟indice de consommation moyen obtenu durant la phase de croissance
est de 3,4. Ce dernier est moins performant que celui rapporté, pour la même
période d‟élevage, par Moulla et al (2008) chez le lapin local et par Laffolay
(1985) chez le lapin amélioré ( respectivement, 2,3 et 2.6). Par ailleurs, il est
supérieur à celui obtenu avec un granulé renfermant 58,8 % Maïs et 25 % de
Tourteau de soja (Lebas, 1973). Cependant, Arveux (1993) indique des
valeurs comprises entre 3,7 (plus performant) et 4,3 (moins performant).
Chapitre 2 Résultats et discussion
84
2.1.3. Digestibilité apparente :
La dMS et la dMO sont de 71,5% et de 71,1%. Ce tte digestibili té est
inférieure à la valeur indiquée par Berchiche et al (1996), soit 76,6 %
obtenue avec un aliment granulé de commerce contenant 10 % de tourteau de
soja et 30 % de maïs . Ceci peut être dû à l‟augmentation de l‟apport du soja
dans notre aliment (25 %). I l est à signaler, que le tourteau de soja peut
contenir des substances anti -nutrit ionnelles (INRA, 1989).
La digestibilité de notre régime est accepta ble, mais sous réserve
d‟étudier la digestibilité des différents constituants de la MO.
2.1.4. Etat sanitaire:
Le taux mortali té enregistré est de 4/10. Il est élevé par apport à celui
observé par Lebas (1991), soit de 25 à 30 %.
Trois cas de mortali té sont enregistrés durant la période de croissance et un
pendant l‟adaptation. Les symptômes observés chez les lapins morts sont :
- diarrhée nette, arrière train souillé et coloré (lapin 1) ;
- durcissement et ballonnement important de l 'abdomen (lapin 3) ;
- ballonnement important de l 'abdomen (lapin 5) ;
- diarrhée forte et colorée (lapin 6) .
Il semble donc que le déséquilibre du granulé fabriqué est à l‟origine de ces
troubles digestifs.
Le nombre de cas de morbidité est de 6 (dont 4 sujets sont morts), ce qui
donne un I R S de 6/10. Cet indice est très élevé. Il peut être dû à un excès en
en azote (tourteau de soja) ou à un déséquilibre du rapport « énergie /fibre »,
car notre aliment est déficitaire en cellulose. Cette carence peut provoquer
des troubles digestives graves et affecter la santé des lapins (Gidenne et Jehl,
1994).
Chapitre 2 Résultats et discussion
85
2 .1.5 . Conclusion :
Les apports alimentaires (MG, CB et MAT) de notre aliment ne
répondent pas aux normes recommandées. Vraisemblablement , le nombre des
matières premières u til isées est très réduit pour avoir un aliment bien
équilibré. En passant de la pér iode d‟adaptation à la pér iode de croissance,
nous constatons une considérable chute de poids . Le GMQ du lot est de 13
g/jour. Cependant, l‟ indice de consommation moyen obte nu durant la phase
de croissance est de 3,4.
La dMS et la dMO sont acceptables (soit, 71,5 % et de 71,1 %). Mais il
est judicieux de déterminer la digestibilité des constituants de la MO, pour
avoir une bonne appréciation de celle -ci.
Le nombre de cas de mortalité et de morbidité est de 4 et 6. Par conséquent,
l‟IR S est très élevé (6/10).
Il en ressort donc que l 'augmentation de la proportion du Maïs et du
Tourteau de Soja dans un régime, n'est pas synonyme de bon rationnement,
permettant de bonnes per formances (croissance et digestibilité) ; à l‟inverse
des performances escomptées, cette augmentation peut même générer des
excès ou déficiences. Lorsque ces dernières sont multiples, il demeure donc
difficile de prévoir la réaction des animaux.
Toutefois, il serait utile de rappeler, que les principes du rationnement
restent fondés sur un ensemble de critères (aspect économique, équilibre
« besoin/apport », disponibilité, diversification des ingrédients et adaptation
aux particularités digestives).
Chapitre 2 Résultats et discussion
86
2.2. Essai N°2 : Incorporation du Marc de raisin
2.2.1 . Composition du marc de raisin et aliments expérimentaux :
Le marc de raisin a une forte teneur en parois cellulaires et en lignine.
En outre, il contient une quantité appréciable de tannins cond ensés et de
tannins phénoliques (Baumgärtel et al . , 2007) qui pourrait conduire à une
surestimation des lignines (Van Soest et al . , 1991). La comparaison des tables
FEDNA et INRA (tableau 17) indique une grande variabilité dans la
composition chimique du marc de raisin (notamment pour la teneur en cendres
ou en protéines), mais aussi dans l 'estimation de l 'énergie digestible (3,77 à
5,12 MJ / kg) et plus particulièrement pour les protéines digestibles (0 à 80 g
/ kg).
L'analyse chimique de notre marc de ra isin (tableau 17) a donné lieu à des
valeurs proches de celles des tables INRA (2004), exceptée celle des cendres
brutes qui plus élevée (+30%). Celle des protéines brutes était également plus
élevée mais elle est resté proche (+8,4%) pour le produit menti onné dans les
tables INRA (2004). Il convient donc de souligner que ces écarts entre les
valeurs indiquées dans les tables et celles de notre produit sont confortés par
de nombreux auteurs (Fraga et al . , 1991; Fernández-Carmona et al . , 1996;
Motta Ferreira et al . , 1996); ces divergences restent associées, voire justifiées
par: la variété de raisin pressé, les conditions agricoles et le traitement
technologique que subit le marc de raisin (Carabano et Fraga, 1992). Une
incorporation modérée de marc de raisin dans l 'alimentation a augmenté la
concentration en NDF et en ADF (tableau 18), mais surtout celle de l 'ADL,
qui présente le principal intérêt de ce produit: source de lignine couvrant les
besoins du lapin en croissance (Nicodemus et al . , 1999; Gidenne et al . , 2001).
La concentration en protéines brutes est similaire pour les trois régimes
expérimentaux. Ainsi, et Comparé au marc de raisin étudié par Fraga et al .
(1991) ou par Motta Ferreira et al (1996), notre produit contient plus de
protéines brutes (14%) et moins de NDF et ADF.
Chapitre 2 Résultats et discussion
87
2.2.2. Santé, consommation et croissance des animaux :
Cet essai n'a pas été proprement conçu pour évaluer les effets du marc de
raisin séché au soleil sur les performances et de la santé du lapin. Cependant,
les résultats de notre expérimentation fournissent de fructueuses
informations, pouvant servir de support ou de complément à d'autres études
expérimentales dans ce domaine. Globalement, l 'état de santé des lapins est
jugé relativement bon, tout au long de l 'expérience, étant donné que (sans
aucun traitement d‟antibiotique au cours de l‟essai) seuls 14 lapins sont
morts; sur les 90; tout en relevant qu‟aucun effet du régime alimentaire n‟a
été détecté (4 / 30, 5 / 30 et 5 / 30, respectivement, pour MR0, MR3 et MR6).
L'incorporation modérée du marc de raisin (3 et 6%) a diminué de façon
linéaire le poids vif (P = 0,02; tableau 19); durant les deux semaines suivant
le sevrage (-6,7% en passant de 0 à 6 % d‟incorporation du MR). Ceci est lié
à la diminution de l‟ingestion (11,6%) pour les aliments contenant le marc de
raisin (P <0,05) ; malgré leur teneur élevée en NDF. Par conséquent, l‟indice
de consommation post -sevrage ne diffère pas significativement entre les lots.
Cela met en évidence un effet potentiellement négatif de l‟incorporation du
MR, probablement, dû à un problème d'appétence pour les jeunes lapins après
le sevrage.
Chapitre 2 Résultats et discussion
88
Tableau 19: Effet du taux d‟incorporation du marc de raisin (MR) sur la
consommation alimentaire et la croissance du lapin.
Aliments expérimentaux
MR0
MR3
MR6
(n=25) (n=24) (n=24) SEM1 P-value
Période 35-49 j
PV à 35 j (sevrage) , g 477 470 424 93 0.013
PV à 49 j 2 , g 757 a 732 ab 706 b 13 0.020
GMQ ,g/j 21.1 19.4 18.4 0.88 0.093
CMQ , g/j 48.5 a 41.9 b 43.8 b 1.28 0.002
IC , g/g 2.38 2.26 2.44 0.091 0.43
Période 49-77 j
PV à 77 j (abattage), g 1447 a 1330 b 1339 a 20 < 0.001
GMQ ,g/j 24.9 a 21.5 b 22.2 ab 0.62 < 0.001
CMQ , g/j 97.3 a 73.2 b 78.2 a 1.38 0.006
IC 4 , g/g 3.23 a 3.42 ab 3.55 b 0.074 0.012
Période 35-77 j
GMQ ,g/j 23.6 a 20.8 b 20.9 b 0.48 < 0.001
CMQ , g/j 69.0 a 62.8 b 66.7 ab 1.15 0.001
IC 4, g/g 2.95 a 3.03 ab 3.20 b 0.056 0.007
Rendement en carcasse 3,4 % 57.9 a 56.0 b 55.3 b 0.42 < 0.001
MR0: régime sans marc de raisin, MR3: régime avec 3% de marc de raisin, MR6: régime avec 6% de marc de raisin. 1 SEM: standard
error of the mean. 2 Weights at 49 and 77 d were analyzed according to the covariate “weight at 35 d”, and least square means are presented.
3 Eviscerated carcass, but with liver, heart, lungs, kidney, head and extremities without sleeves; weighed 15 min after the slaughter.
4 Significant linear effect (P<0.05) of level of inclusion of GP. Mean values in the same row with a different superscript differ at P<0.05.
Au cours de la période de finition (de 49 à 77 j), les lapins recevant le
régime MR3 ont une consommation alimentaire et une croissance plus faible
par rapport au MR0 (P< 0,05), tandis que ceux nourris avec le MR6 ont
montré une ingestion alimentaire similaire à celle du MR0, mais un taux de
croissance intermédiaire entre MR3 et MR0. Par conséquence, l‟indice de
consommation a augmenté linéairement avec l ' incorporation du MR (P <0,05).
Pour l 'ensemble de la période d'engraissement, le taux de croissance était plus
faible de 9% seulement, avec les aliments contenant le MR (P <0,05),
Chapitre 2 Résultats et discussion
89
indiquant un effet de l‟incorporation du marc de raisin séché au soleil, même
à de faibles taux, sur la croissance du lapin. L‟indice de consommation a lui a
augmenté linéairement (P <0,05) avec le niveau de l‟incorporation du MR. De
même, Schurg et al (1980), ont signalé une augmentation de cet indice, mais
avec des taux d'incorporation du MR plus élevés (5-50 %).
Par ailleurs, nous avons détecté également un effet négatif linéaire (P
<0,05) du MR sur le rendement en carcasse, qui peut être dû à une teneur en
fibres plus élevée dans les régimes contenant le Marc de raisin (MR3 et
MR6). Cet effet, devrait être confirmé avec des régimes alimentaires
équilibrés de même composition chimique, mais contenant des taux croissant
de MR.
2.2.3. Valeur nutritive du marc de raisin :
Il est à rappeler, que nous avons choisi d'évaluer la valeur nutritive du
MR incorporé à de faibles taux dans le régime alimentaire du lapin, qui sont
les taux les plus probables pour la fabrication des aliments. De toute
évidence, tel que décrit par Villamide (1996) et Villamide et al . (2001),
l ' incorporation des ingrédients alimentaires à de faibles taux (<10 %) conduit
à une baisse de précision dans l‟estimation de la valeur nutritive, en
particulier si elle est mesurée sur un nombre réduit d‟animaux et sur une
courte période (4 jours tel que recommandé par Perez et al . , 1995). Ainsi,
nous avons essayé de compenser par l‟augmentation du nombre d'animaux et
de la période de mesure (42 à 77 j), afin d‟obtenir une valeur nutritive
moyenne pour toute la période de croissance ; après deux semaines
d'adaptation. En fait, nous avons obtenu une faible variabilité dans la mesure
de la dMS et de la dMO des régimes (coefficient de variation de 2,7 et 1,1 %),
en soutenant la bonne précision de ces mesures, similaires à celles obtenues
dans un environnement plus standardisé, comme celui d es unités de recherche
européennes. Puisque, le marc de raisin a une teneur élevée en lignine
(tableau 17), l‟ADL et le NDF du régime a fortement augmenté avec
l ' incorporation du MR ( tableau 18), ce qui pourrait expliquer l 'effet négatif
sur l 'efficacité de la digestion de MS, de MO ou de l 'énergie (tableau 20,
Gidenne et Perez, 1994). Cependant, l 'effet négatif du MR sur la digestion des
Chapitre 2 Résultats et discussion
90
protéines et de l 'énergie semble important que pour un taux d'incorporation de
6%. La diminution de la digestibilité des protéines a déjà été observée chez
les lapins consommant des régimes contenant des taux élevés de MR
(Martínez et Fernandez, 1980; Parigi -Bini et Chiericato, 1980; Maertens et De
Groote, 1984; Pérez de Ayala et al . , 1991; Motta Ferreira et al . , 1996). Ainsi,
l 'effet de marc de raisin sur la digestion du lapin semble être largement
modulé par son taux d'incorporation dans le régime alimentaire. Ceci est en
accord avec la littérature, car le marc de raisin se caractérise p ar sa haute
teneur en tanins, formant des complexes avec les protéines alimentaires et
conduisant à une baisse de la digestion. En outre, la capacité protéolytique et
fibrolytique des micro-organismes pourrait être compromise, comme il est
constaté chez les ruminants (Waghom et al . , 1987; Magnier, 1991).
En utilisant la digestibilité des protéines et de l 'énergie mesurée sur les
trois régimes (tableau 20), nous avons obtenu, par la méthode de régression,
l‟équation de prédiction des protéines digestibles et de l 'énergie digestible du
marc de raisin séché au soleil (figures 11 et 12).
Tableau 20: Effet du taux d‟incorporation du marc de raisin (MR) sur le coefficient de la
digestibilité fécale (%) et sur la valeur nutritive des régimes expérimentaux chez le lapin en
croissance (de 42 à 77 d‟âge).
MR0: régime sans marc de raisin, MR3: régime avec 3% de marc de raisin, MR6: régime avec 6% de marc de raisin.
1SEM: standard error of mean. 2 Nombre de lapins à la fin de l‟essai pour dMS et dMO ont été de 26, 25 et 25,
respectivement, pour MR0, MR3 et MR6;. Means from 10 samples per group selected for chemical analyses. 3 NNCC (non
nitrogenous cellular content) =OM – CP – NDF. 4 Significant linear effect (P<0.05) of level of inclusion of GP. Mean
values in the same row with a different superscript differ, P<0.05; NS: P>0.15.
Aliments expérimentaux
MR0
MR3
MR6
SEM1
P-value
Coefficients de digestibilité (%)
Matière sèche 2 72.7
a 72.0
a 69.9
b 0.26 < 0.001
Matière organique 2 72.8
a 72.0
a 70.0
b 0.25 < 0.001
Energie 71.7 a 71.6
a 69.8
b 0.29 0.001
Protéines brutes 78.6 ab
79.3 a 76.5
b 0.74 0.037
NDF 34.6 36.0 32.6 0.97 0.057
ADF 13.6 14.4 12.4 1.24 NS
CCNN 3,4
93.2 93.2 93.5 0.46 0.094
Valeur nutritive des régimes
PD (g/kg brut) 137 134 134 0.13 0.12
ED (MJ/kg brut) 10.98 b 11.18
a 10.89
b 0.04 0.002
Ration PD/ED (g/MJ) 12.62 b 12.04
a 12.50
b 0.09 0.018
Chapitre 2 Résultats et discussion
91
Selon la méthode de calcul proposée par Villamide et al . (2001), la
concentration en énergie digestible du marc de raisin atteint une valeur de
9,33 ± 2,01 MJ / kg brute ( figure 11).
Figure 10: Concentration en énergie digestible (ED) des régimes expérimentaux selon le taux
d‟incorporation du marc de raisin [ED (MJ/kg)=11.054−0,0172 MR (%); rsd=0.043;
R²=0.085; P<0.001, P=0,29]
En util isant la méthode de calcul de différence, avec les régimes MR0 et
MR6, nous avons trouvé une valeur similaire de 9,23 MJ / kg. La valeur
énergétique de notre marc de raisin (2 MJ) est plus élevée que celle indiquée
par Motta Ferreira et al (1996) pour un MR plus fibreux (58,2 vs 63,2 % NDF
et 32,2 vs 37,4 % ADL de la MS), et même supérieure à ceux des tables: à
partir de 3,08 (Maertens et De Groote, 1984) à 5,12 MJ / kg (tables EGRAN,
Maertens et al . , 2002; voir également le tableau 20). L'erreur-type sur la
valeur prédite est ici relativement élevé ± 2,01 MJ / kg (22%), principalement
à cause de la faiblesse du taux d'incorporation du MR (Villamide, 1996).
Néanmoins, nous avons supposé que notre produit a présenté une valeur
énergétique plus élevée que celle habituellement proposée, car sa teneur
protéique est plus élevée et sa teneur en fibres est inférieure par rapport aux
tables européennes. En outre, nous avons utilisé un n iveau faible
Chapitre 2 Résultats et discussion
92
d‟incorporation dans le régime alimentaire (comme dans la pratique) pour
éviter tout effet anti -nutritionnel des tannins ou d'autres composants.
En plus, des études antérieures menées sur le marc de raisin ont
également signalé une grande va riabilité dans l 'estimation de la teneur en
énergie, même pour des taux plus élevé s d'incorporation du marc (Motta
Ferreira et al . , 1996). De même, la teneur en protéines digestibles du MR
séché au soleil atteint un niveau relativement élevé (81,8 ± 77,2 g / kg ; voir
l 'équation sur la figure 12). Elle est similaire à la valeur proposée dans les
tables FEDNA (2003). Cependant, notre estimation est associée à une erreur
standard élevée sur la valeur prédite, puisque quelques variations de la
digestibilité des protéines ont été enregistrées ici et puisque nous avons
choisi d'estimer la valeur nutritive du MR pour de faibles taux d'incorporation
(tel qu'il est utilisé dans les conditions pratiques).
Figure 11: Concentration en protéines digestibles (PD) des régimes expérimentaux selon le
taux d‟incorporation du marc de raisin [PD (g/kg)=136,8 -0,55 MR (%); rsd=0.079;
R²=0.110; P=0.078, P<0.001]
En utilisant la méthode de calcul de différence (entre MR0 et MR6), la
valeur de la digestibilité des protéines b rutes du MR séché au soleil a été
assez similaire: 78,9 g de PD / kg. Comme pour l 'énergie, les données de la
littérature pour la teneur en protéines digestibles du marc de raisin ne sont
pas compatibles, bien que souvent l‟incorporation du marc de raisin conduit à
Chapitre 2 Résultats et discussion
93
une diminution significative de la digestion des protéines, mais pour des taux
d'incorporation plus élevés qu'ici.
Cependant, nous devrions également envisager que notre régime
expérimentale témoin cont iendrait un faible apport en fibres par rapport aux
recommandations européennes. Ces différences peuvent influer sur le
processus de digestion du lapin et donc la valeur nutritive de notre marc de
raisin (De Blas et Villamide, 1990; De Blas et Carabano, 1996). Toutefois ,
une surestimation de la valeur nutritive est probable (erreur standard élevé de
la valeur prédite), car le risque d'erreur diminue dans le cas des faible s taux
d'incorporation, pour des raisons mathématiques et aussi à cause de l 'effet
élevé du mélange base. Mais, les différences avec les tables européennes
peuvent également être dues à la variété du raisin, au procédé de l 'extraction
du jus (pulpes, tiges et pépins) et au traitement de séchage du marc de raisin.
Le séchage au soleil se fait à basse température par rapport à la
déshydratation dans le four. Par conséquent, la concentration potentielle de
complexes entre les sucres et les protéines ou avec les tanins devrait être
inférieur. En conséquence, la luzerne déshydratée à basse température permet
une digestibilité des protéines plus élevée par rapport à celle déshydratée à
haute température dans un four (Lebas et Goby, 2005). Ces différences
pourraient être également dues à la méthode utilisée pour déterminer la valeur
nutritive (Villamide et al . , 2003).
2.2.4. Efficacité économique :
Le coût alimentaire et l 'efficacité économique de l ' incorporation du MR dans
les régimes alimentaires du lapin sont présentés dans le tableau 21. Les
valeurs de l‟efficacité économique ont été calculées selon les prix de vente
des différents ingrédients au marché de la région (année 2005). La valeur de
l 'efficacité économique relative du régime témoin (MR0) a été supposé e
comme « valeur standard » pour comparer les régimes (EER = 100 %).
Chapitre 2 Résultats et discussion
94
Tableau 21 : l 'efficacité économique des régimes expéri mentaux
Age du lapin (j)
49-77 35-77
MR0 MR3 MR6 MR0 MR3 MR6
Prix /kg d'aliment 22,77 22,52 22,26 22,77 22,52 22,26
CMQ (g) 78,70 72,8 79 68,50 62,4 67,5
CA 1,79 1,64 1,76 1,56 1,41 1,50
GMQ (g) 24,6 21,3 22,6 23,5 20,7 20,9
RT 615 532,5 565 587,5 517,5 522,5
RN 613,21 530,86 563,24 585,94 516,09 521,00
EE 342,19 323,85 320,23 375,66 367,31 346,68
EER (%) 100,00 94,64 93,58 100,00 97,78 92,28
Prix de vente de 1 kg de PV = 250 DA
Prix de vente de 10 g de PV = 25 DA
CMQ : Consommation Moyenne Quotidienne GMQ: Gain Moyen Quotidien
CA : Coût Alimentaire = Prix /kg d'aliment x CMQ (g). RT : Revenu Total = GMQ (g) x prix 1 kg PV à la vente
RN : Revenu Net = RT – CA
NR
EE : Efficacité Economique = -----------------------
CA
EE du régime contenant le MR
EER : Efficacité Economique Relative (%) = ----------------------------------- x 100
EE du régime sans MR (témoin)
Les résultats montrent que le coût des aliments est relativement plus
proche (autour de 22 DA/Kg), car le MR a remplacé partiellement la paille et
le son. Au moment de l‟essai , ces deux matières étaient disponibles et leur
prix était moins élevé. Les lapins recevant des régimes re nfermant le marc de
raisin (MR3, MR6) avaient un coût alimentaire plus bas que ceux du lot
témoin (MR0). Cependant, le revenu net dépend du GMQ. Ce dernier a
diminué dans les régimes contenant le MR par rapport au MR0.
Chapitre 2 Résultats et discussion
95
Par conséquent, l‟efficacité économique relative de ce dernier reste la plus
élevée. Etant donné que celle -ci était supposée être égale à 100 %, l‟efficacité
économique relative du MR3 est intéressante (94,6 et 97.8 % pour les deux
périodes : 35 à 49 et 35 à 77j).
2.2.5. Conclusion
La valeur nutritive obtenue dans ce travail pour le marc de raisin séché
au soleil était élevée (9,33 ± 2.01MJ d‟ED / kg et 81,8 ± 77,2 g de PD / kg)
par rapport à la littérature. Le marc de raisin entier peut être considéré
comme une source de fibres à bon marché pour le lapin en croissance, dan s
notre région maghrébine, puisque aucun effet indésirable majeur sur la
croissance ou la santé n‟a été enregistré, pour de faibles taux d'incorporation.
Toutefois, d'autres expériences sont nécessaires pour confirmer les résultats
actuels et essayer de dé terminer le taux maximum de marc de raisin séché au
soleil à incorporer dans des régimes alimentaires équilibrés. Les résultats de
l‟estimation de l 'efficacité économique sont en concordance avec les résultats
obtenus sur les performances (croissance et di gestibilité) et indiquent que, du
point de vue économique, le MR peut être incorporé dans l 'alimentation du
lapin, mais à des taux faibles .
Chapitre 2 Résultats et discussion
96
2.3. Essai N°3 : Acceptabilité de la gousse du caroubier
2.3.1-Aliment :
Les apports en MG, CB et MAT de la caroube sont très faibles (INRA,
1989). La teneur en CB (8.7 %) est inférieure aux normes recommandée s par
Maertens et al (2002) et lebas (2004) , qui limitent le taux minimal de la
cellulose pour le lapin en croissance et à l 'engraissement à 11-12 %. Ainsi
que pour la teneur en MAT (5 ,8 %), elle est beaucoup moindre que le taux
proposé par Lebas (2004), soit 16 à 17 % de la ration alimentaire destinée aux
lapereaux en croissance. Donc, la caroube est pauvre en protéines , mais elle
est très riche en énergie. En effet, elle renferme 40 % de glucides dont 35%
d‟amidon, ce qui couvre les besoins en énergie pour le lapin en croissance et
à l 'engraissement; nécessitant une ED de 2600 Kcal/Kg (Lebas, 2004). La
teneur en MG (1,1 %) est inférieure à celle propos ée par Maertens et al
(2002) et Lebas (2004).
2.3.2. Paramètres zootechniques :
La consommation alimentaire a passé de 25 g/j (période d‟accoutumance)
à 33,4 g/j (période des mesures). Cette dernière est inférieure au résultat
obtenu chez le lapin local et pour la même période (42-49j) par Moulla et al
(2008); soit 43 g/j . Alors que, Berchiche et Kadi (2002) rapportent une
consommation largement supérieure (94 g/j), mais durant une période plus
longue (21 j).
L‟amélioration de la consommation alimentaire d urant la phase des
mesures a déjà été remarquée par Gallois et al (2005) et Fortune- Lamothe et
al (2001). Seulement, en absence d‟une stabilité de la consommation. En fait,
la courbe de l 'évolution de la consommation alimentaire (figure 1 3), montre
une fluctuation durant les deux étapes de l‟essai (adaptation et mesure). Il
semble, que les lapins ont trouvé une difficulté à s‟adapter au régime
alimentaire (caroube seule).
Chapitre 2 Résultats et discussion
97
Figure 12 : évolution de l ' ingéré au cours de l 'essai N°3
Cependant, nous constatons, une chute remarquable de l‟ingestion vers la
fin de la période d‟adaptation. Selon Gidenne et Fortune -Lamothe (2002),
suite à un déséquilibre alimentaire, le lapereau n‟arrive pas à régler son
ingestion. D‟autre part, les lapereaux reçoivent des gousses de caroube
concassées en morceaux de différentes tailles. Ces deux facteurs (composition
et présentation de l 'aliment) peuvent être à l‟origine de cette ingestibilité.
De plus, la dureté de l‟aliment peut également affecter le comportement
alimentaire (Maertens et Villamide, 1998). Une augmentation de la dureté
d‟un aliment réduit l‟ingestion chez le lapereau (Gidenne et al , 2003) et chez
le lapereau en croissance (Maertens, 1994). Selon Harris et al (19 83), le lapin
préfère, dans 97% des cas, un aliment granulé, plutôt que d‟autre s formes de
présentation.
D‟autre part, le type de cage influe sur le comportement alimentaire du
lapin. Les lapins de notre expérimentation sont élevés dans des cages
individuelles, où nous avons observé une faible mobilité chez les animaux
entraînant une réduction de leurs besoins, et par conséquent leur ingestion va
diminuer. Ce fait a été observé par Xiccato (1999) chez des lapins élevés dans
des cages individuelles. Alors que Aubret et Duperray (1993), indiquent une
Chapitre 2 Résultats et discussion
98
réduction de l‟ingestion avec l‟augmentation du nombre de lapins dans la
cage, probablement en raison d'une grande concurrence entre les animaux
pour l 'accès à la mangeoire .
Le poids vif moyen au sevrage (35j) est de 640 g. Il est plus élevé que
celui observés, chez le lapin local , par Mefti Korteby et al (2010) et Moulla
et al (2008); soit 580 g. Cependant, Berchiche et Kadi (2002), indiquent un
poids plus proche (670 g).
Les lapereaux ont terminé la période d' adaptation avec un poids vif moyen de
610 g (soit une diminution de 30g), pour atteindre les 695g à la fin de l‟essai
(soit un gain moyen de 12 g/j). La courbe de l 'évolution du gain de poids en
fonction de l 'âge (Figure 14), montre que durant la phase d' adaptation, il y a
une chute de poids. Mais dès le début de la phase des mesures, nous
observons une reprise du gain de poids (12 g/j en moyenne). Ceci, signifie
une amélioration de l 'utilisation alimentaire de l 'aliment ; malgré sa pauvreté
en protéines (5 .8 % de MS).
Figure 13 : évolution du gain de poids durant l 'essai N°3
Les valeurs de la consommation alimentaire et celles du gain moyen
quotidien, ne peuvent être jugées satisfaisantes qu'après détermination de
l ' indice de consommation (tableau 22). Ce dernier est de 2,8. Il est
acceptable par rapport au résultat obtenu par Moulla et al (2008) pour la
même période (7j) et Berchiche et Kadi (2002) durant une période plus longue
Chapitre 2 Résultats et discussion
99
(21 j), respectivement, de 2,3 et 2,9. Etant donné que la caroube est distr ibuée
seul, l‟indice obtenu ici reste indicatif; car un allongement de la durée de
l‟essai peut donner des indices plus élevés. En outre, dans la pratique
l‟aliment destiné au lapin doit renfermer plusieurs matières premières.
Tableau 22 : performances zootechniques obtenues durant l 'essai N° 3.
Age (j) P.V (g) CMQ (g/j) GMQ (g/j) IC
35 à 41 640 à 610 25 - -
42 à 49 610 à 695 33,4 12,1 2.8
2.3.3. Digestibilité apparente :
L a dMS et dMO les plus élevées sont observées chez le lapereau 2 (70,81
et 71,53 %) et les plus basses sont obtenues avec le sixième lapereau (64,17
et 64,72 %). La digestibilité moyenne est de 68 %. Comparée aux valeurs
indiquées pour certains fourrages (70% et 45 à 50 % de dMS pour les
fourrages verts et fourrages âgés) ou à celles i ndiquées, par Lebas et Goby
(2005), pour une luzerne déshydratée (58.2 % de dMS et 55.1 % de dMO), la
digestibilité de notre régime est acceptable, mais l‟établissement d‟un bilan
digestif complet demeure indispensable.
2.3.4. Etat sanitaire :
Globalement, les lapins ont eu quelques troubles digestifs passagères
telle qu'une diarrhée faible. Le nombre total des cas de mortalité est de 2/11.
Le premier cas de mortalité est survenu à la fin de la période d'adaptation.
Alors que, le deuxième au troisième jour de la phase des mesures. Comparé
aux travaux de Lebas et al (1991), menés dans des conditions plus
maîtrisables , ce résultat est considéré normal. Ces auteurs indiquent des taux
de mortalité de 8 à 12 % et parfois de 25 à 30 %.
Les deux lapins morts ont passé par un état de morbidité ( diarrhée faible) ,
soit un I R S de 2/11. Ce type de diarrhée peut être dû à l‟aliment lui même.
Chapitre 2 Résultats et discussion
100
2.3.5. Conclusion :
Nous avons constaté, une consommation alimentaire instable et réduite
durant toute la période de l 'essai. Il semble, que les lapereaux n‟ont pas pu
s‟adapter au régime distribué (gousse du caroubier seule). Alors que, le gain
de poids a augmenté de 12 g/j au cours de la phase des mesures.
L'augmentation du poids vif n'est pas toujours synonyme d e bonne croissance.
En effet, il y a des lapins qui ont un tube digestif plus volumineux. Par
conséquent, leur rendement en carcasse est faible. Cependant, l‟indice de
consommation a atteint 2,8. Certes, distribuée seule la caroube ne donne pas
de bonnes performances zootechniques, mais elle mérite néanmoins d'être
utilisée dans des essais d' incorporation.
La digestibilité apparente (MS et MO) de la gousse du caroubier est
bonne (autour de 68 %), mais une étude complète de la digestibilité s ' impose.
Par ail leurs, l‟I.R.S est de 2/11. En écartant d'autres causes de mortalité
ou morbidité, il semble que la caroube provoque des troubles digestifs quand
elle est distribuée seule. Cet indice peut être meilleur, si cette gousse est
incorporée à différents taux dans le régime alimentaire du lapin.
Les résultats obtenus sur la gousse du caroubier ne sont que
préliminaires. Mais, ils sont indispensables, pour lancer à l 'avenir un essai où
des régimes, renfermant différents taux de caroube, seront mis en
comparaison.
Chapitre 2 Résultats et discussion
101
3. Logement :
3.1. Essai 4 : Mode d’élevage
Par apport à l‟élevage en cage, l‟élevage sur sol a favorisé l‟ingestion
(+8g), mais sans effet très positif sur le gain de poids (3.6 %), malgré que le
poids au sevrage de ces lapins est plus élevé que celui des lapins élevés en cages
(5 %). Par conséquent, l‟IC est plus élevé (4,2). Cependant, le rendement de la
carcasse obtenu dans le cas de l‟élevage en cage (57.9 %) est plus intéressant
que celui de l‟élevage sur sol (54 %) (tableau 23).
Tableau 23 : Incidence du mode de logement sur les performances de
croissance du lapin local (35 à 77 jours d'âge).
Performances moyennes
Elevage en cage
Individuelle
Elevage
sur sol paillé
(n= 25) (n= 20)
Poids au sevrage (35 j) 477
502
Poids à l'abattge (77 j) 1447 1252
GMQ (g/j) 23.6 18.3
CMQ (g/j) 1 69 77 (*)
I.C 2.9 4.2
Rendement en carcase (%) 2 57.9 54
I.R.S 5/30 10/30 1 la CMQ dans ce lot est estimée: consommation collective / n ; 2 Carcasse éviscérée, mais avec foie, coeur, poumons, reins,
tête et membres sans manchons; pesée 15 min après abattage; n: nombre de lapins à la fin de l'essai.
Ces résultats sont à mettre en relation avec l‟activité physique. En effet,
les lapins élevés sur sol font plus de mouvements et d‟exercice s que ceux
maintenus dans des cages. Ainsi, ils perdent plus d‟énergie et croîtrent plus
lentement. De ce fait leurs carcasses sont plus légères (Van Der Horst et
al.,1999; Jehl et al. , 2003) . En outre, L‟élevage des lapins en parcs peut
entraîner une augmentation de 19 % de l‟IC (Van Der Horst et al., 1999).
Par ailleurs, l‟indice du risque sanitaire est deux fois plus élevé dans le
cas de l‟élevage sur sol. Ceci est dû aux conditions d‟hygiène et aux
difficultés de manipulation des lapins, surtout en présence d‟u ne litière
Chapitre 2 Résultats et discussion
102
paillée. D‟après Dal Bosco et al (2000), le taux de mortalité peut être
multipliée par 5 dans les parcs sur litière. Ce type d‟élevage ne perme t pas un
contrôle satisfaisant des pathologies. En plus, la présence de litière favorise
l‟apparition de la coccidiose (Jehl et al. , 2003).
Le mode de logement affecte les performances de l‟atelier
d‟engraissement (GMQ, CMQ, rendement en carcasse et mortalité). Ainsi,
l‟élevage en cage individuelle a permet aux lapins de réaliser plus de
performances (Combes et Lebas, 2003).
3.2. Essai 5 : Effet de la Température
L‟élevage durant la période chaude entraîne l‟augmentation de la
température ambiante du bâtiment d‟élevage ; et par rapport à la zone de
thermo- neutralité des lapins , il présente un stress thermique au lapin
(Chiericato et al. , 1996a). Face à cette situation, le lapin réduit son ingestion
alimentaire, comme l‟un des moyens de lutte, et par conséquent sa croissance
diminue (Lebas et al. , 1996). L‟abaissement de la consommation alimentaire
est de 28 %; pour une variation de température d‟environ 20°C. Selon Eberhart
(1980), le passage d‟une température de 18 à 30°C (variation de 12 °C) peut
engendrer une baisse d‟ingestion de 22 %. Ce pendant, l‟IC est moins élevé
par rapport à un élevage mené pend ant la période fraîche (8 à 10 °C). Il
semble que l‟abaissement de la température entraîne une augmentation
remarquable de l‟indice de consommation ( Eberhart, 1980; Chieracato et
al . ,1996) (tableau 24 ).
Chapitre 2 Résultats et discussion
103
Tableau 24 : Effet de la Température (Période chaude et Période fraîche sur
les performances de croissance du lapin local (35 à 77 jours d'âge).
Performances moyennes
Période chaude
(28 à 34 °C)
Période fraîche
(8 à 10 °C)
(n= 25) (n= 22) T obs Signification2
Poids au sevrage (35 j) 477 ± 53
443 ± 71 6,1 S
Poids à l'abattage (77 j) 1447 ± 111
1495 ± 136 4,4 S
GMQ (g/j) 23.6 ± 2 26 ± 2 10,0 S
CMQ (g/j) 69 ± 4 96 ± 8 44,4 S
I.C 2.9 3.7 - -
Rendement en carcasse 1 (%) 58 ± 2 59 ± 3 2,0 S
I.R.S
5/30
08/30 - -
1 Signification à 0, 05 ; 2 Carcasse éviscérée, mais avec foie, coeur, poumons, reins, tête et membres sans manchons; pesée
15 min après abattage ; S : significatif :T observé > T théorique (1.96) ; n: nombre des lapins à la fin de l'essai.
Par rapport à la période fraîche , la forte chaleur affecte légèrement le
rendement en carcasse (59 et 58 %). Ce fait a été déjà remarqué par
Chiericato et al (1996a) et il est lié à une réduction du poids relatif de la peau
des lapins élevés dans des conditions chaudes (Lebas et Ouhayou n, 1987).
Dans cet essai, le lapin local a montré de bonnes performances (IC et
rendement en carcasse) et une bonne tolérance vis -à-vis de la chaleur. Cette
tolérance peut avoir une explication génétique (Hameurey, 1993). Les races
locales sont moins productives, mais mieux adaptées aux stress thermique que
les races étrangères (Khalil, 1997).
La température interne du local est prélevée chaque jour, à la mi -journée,
en utilisant un simple thermomètre. Les résultats de cet essai ont fait l‟objet
d‟une comparaison des moyennes à l‟aide d‟un test d‟homogénéité (Azouzi,
2006).
Conclusion générale et perspectives
- 104 -
A la lumière des résultats obtenus, nous pouvons constaté que :
- le lapin local accepte facilement un granulé de 8 mm de longueur sur 5 mm
de diamètre. Ces dimensions s‟adaptent à la bouche du lapin , ce qui facilite la
préhension du granulé et permet ainsi d‟éviter le gaspillage d e l‟aliment. En
plus, le granulé ne laisse pas au lapin le choix de telle ou telle matière
première;
- un sevrage réalisé à 35 jours semble fortement recommandé pour atténuer la
sensibilité des lapereaux aux troubles digestifs pendant la période post -
sevrage. Mais ce facteur doit être associé à une bonne stratégie alimentaire
(quantitative et qualitative). De plus, il serait judicieux d‟étudier la
composition de la flore digestive (biocénose) et son interaction avec le milieu
(biotope) pour arriver à maîtriser la santé digestive du lapereau ;
En outre, les essais alimentaires ont montré que la valorisation des
produits (gousse du caroubier) ou des sous produits végétaux (marc de raisin)
est possible et que l‟apport du concentré (azoté ou énergétique) dans un
régime alimentaire doit être raisonnable. Ces résultats sont donc très
encourageants pour rechercher des matières premières aliment aires
alternatives pouvant réduire le coût alimentaire. Ils favorisent aussi la
complémentarité entre les régions (marc de raisin en provenance d‟une zone
côtière utilisé dans une zone semi - aride). D‟autre part, et durant la période
propice, la valorisation des sous-produits végétaux utilisant la granulation
permet de fabriquer des aliments moins coûteux et pouvant être conservés
pour quelques années , ce qui offre à l‟éleveur des régions semi -arides
l‟avantage de devenir moins dépendant du climat en matière d‟alimentation de
son cheptel. Il est à signaler, que plusieurs unités de fabrication d‟aliment de
bétail sont installées dans la région, mais n‟utilise pas la granulation ; à
l‟instar de la présence d‟une unité « ONAB » que nous devons la valoriser
comme étant un acquis pour la région de Tiaret. Dans ce sens, nous avons
montré que la fabrication d'un aliment granulé est possible et judicieuse dans
la mesure où elle offre plusieurs avantages :
Conclusion générale et perspectives
- 105 -
- facilité de transport, de distribution et de stockage des aliments ;
- moins de gaspillage ;
- gain de temps ;
- moins de poussière dans l‟aliment causant les troubles respiratoires ;
- incorporation de matières premières non usuelles (marc de raisin, paille.. . .) .
La granulation peut entraîner un coût aliment aire supplémentaire, ce
dernier peut être facilement amorti en utilisant des ingrédients à bon marché ,
ce-ci est d‟autant plus justifié par le fait q u‟il s‟agisse d‟une espèce animale
capable de consommer divers produits végétaux.
L‟utilisation des cages sous un abri est susceptible d‟améliorer la
conduite de l‟élevage et les performances zootechniques et sanitaires du lapin
local. Ce dernier a montré une certaine aptitude à tolérer la forte chaleur. En
effet, la mise en place d‟un clapier est toujours justifiée, car les animaux sans
abri ne peuvent satisfaire les objectifs attendus. Dans ce cadre, les études de
l‟influence des paramètres d‟ambiance sur les performances zootechniques
menées dans des bâtiments d‟élevage à climatisation maîtrisable, durant les
périodes chaudes, sont plus intéressantes car elles permet tent d‟évaluer
l ' indice du stress thermique (calculé en fonction de la température et de
l‟humidité ambiantes).
Les possibilités d‟adaptation de l‟élevage cunicole à la situation socio -
économique des éleveurs sont limitées par le manque de financement et/ou de
l‟insuffisance des connaissances techniques. Ces deux aspects sont
indissociables et relèvent de la gestion technico -économique de l‟élevage.
Dans une perspective de résolution de cette inadéquation, nous préconisons la
mise en œuvre de dispositions visant à vulgariser et former les éleveurs à
mieux prendre en charge leurs élevages, tout en mettant l‟accent sur la
difficulté de pallier le manque de financement de ceux qui ont un faible
revenu.
Conclusion générale et perspectives
- 106 -
La réussite d‟un élevage de lapins d‟engraissement dépend de nombreux
facteurs. Dans ce travail, nous proposons quelques données de base pouvant
contribuer à initier une première stratégie d‟action , afin de résoudre les
problèmes de l‟atelier d‟engraissement. L‟amélioration de certaines
composantes du sous-système biotechnique peut avoir un double intérêt :
démontrer qu‟il est possible de rentabiliser un élevage et aider à maintenir
l‟activité de l‟élevage en elle -même au sein du site sujet de l‟étude. Par
conséquent, elle pourra contribuer à sédentariser les habitants des zones
défavorisées, telles que les zones semi arides où les conditions climatiques et
socio-économiques sont difficiles.
Dans ce travail, nous avons essayé de respecter les con traintes actuelles
à l‟échelle d‟un système d‟élevage réputé pour être l‟un des plus ardu à
réussir. D‟où la nécessité d‟apporter, en fonction des moyens disponibles, la
contribution la plus proche de la réalité du terrain et qui pourra être
facilement adoptée par un éleveur déterminé à sauvegarder et développer son
élevage. Il est plus judicieux de garder une activité d‟élevage et de l‟adapter
aux conditions environnantes que de l‟assainir radicalement.
En fin, il serait recommandé de réaliser des étu des mettant en exergue
les performances de l 'atelier de maternité et de chercher comment les
optimiser, car ce sont elles qui conditionnent celles de l 'atelier
d'engraissement; ce-ci est d‟autant plus justifié par l‟indéniable fait que
l ' influence de la mère est déterminante pour la survie et la croissance de ses
petits .
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Annexes
Annexe 1 : Carte administrative de la wilaya de Tiaret
Annexes
Annexe 2: Le questionnaire utilisé durant l‟enquête :
1-Informations sur l'éleveur et la situation de l'élevage
• Début de l'activité cunicole.
• Responsable de l'élevage.
• Formation cunicole de l'éleveur.
• Adhésion à une Association ou Organisation Cunicole.
• Nature de l'activité.
• Environnement de la ferme.
• Mode de gestion.
• Objectifs de l'élevage.
• Les enregistrements.
2-Types génétiques utilisés
• Les animaux utilisés.
• Association et Livre généalogique.
3-Données sur la conduite et la productivité
• Taille des élevages
• Séparation des animaux par âge et par sexe.
• Age à la 1ère mise à la «production.
• Rythme de reproduction.
• Influence de la saison sur la reproduction.
• Renouvellement des reproducteurs.
• Paramètres de reproduction.
• Pratique du sevrage (séparation mère-jeunes).
• Méthode de reproduction.
• L'âge moyen a la vente et la productivité pondérale.
4. Type de logement
• Nature de l'habitat.
• Séparation entre maternité et engraissement.
• Equipement cunicole.
• Matériel d'alimentation et d'abreuvement.
• Existence de nids.
• Collecte des déjections.
Annexes
• Eclairement.
• Ventilation.
• Chauffage.
• Refroidissement.
5- Alimentation
• Types d'aliment
• Abreuvement
6- Commercialisation
• Mode et forme de commercialisation
7- Informations sur la réglementation, l'hygiène et la santé
• Autorisation pour monter un élevage
• Encadrement sanitaire
• Mesures sanitaires (biosécurité)
• Utilisation des vaccins et des médicaments
Annexes
Annexe 3 : Matériels utilisés durant les essais
Abreuvoir Abreuvoir
Mangeiore
Grille de collecte
Photo1 : Cage de digestibilité (avec de système d’abreuvement)
Photo 2 : Batterie
PPPP Photo 3 : Elevage sur sol
Annexes
Photo 4: Bâtiment d’élevage (vue intérieure)
Potos 6 : Matières premières alimentaires
Photo 7 : Aliment granulé
Photo 8: Caroubes concassées
Annexes
Annexes
Photo 13 : Dépouillement du lapin Photo 14 : Abattage du lapin
Annexes
Annexe 4 : Grille de notation de l‟état sanitaire des lapereaux
a)-Contrôle de la morbidité :
Code Symptômes
R Problèmes respiratoires, coryza, toux
B+ Ballonnement important
L « bruit d‟eau » au niveau de l‟estomac ou caecum (à la palpation)
P Parésie caecale (contenu compact ou dur, à la palpation)
DF Diarrhée faible – souillure faible et peu colorée (claire à jaune clair)
DD Diarrhée débutante –faible souillure mais colorée (brun-marron)
DS Diarrhée « sèche » -souillure colorée, mais sèche.
M Présence de mucus.
A
Autres : mammites, maux de pattes, œdèmes, pattes cassées, morsure,
mycoses, myxomatoses etc.……….à préciser.
O.K R.A.S (bon état sanitaire)
b)-Contrôle de la mortalité:
Code Symptômes
D+ Diarrhée nette (arrière train souillé et coloré)
D- Diarrhée faible (souillure faible mais colorée de l‟arrière train) = signe
colibacillose.
DF Diarrhée faible –souillure faible et peu colorée (clair à jaune clair) =
signe d‟entérocolite épizootique du lapin EEL.
B Ballonnement important de l‟abdomen.
P Parésie totale.
R Problèmes respiratoires: coryza, toux.
E
EEL : si forte présomption, soit au moins un ballonnement important
et diarrhée faible.
A Autres : décès ou élimination pour cause accidentelle.
I Inconnue (en cas de doute sur l‟origine de la mort).
Résumé : Adaptation des systèmes d‟élevage des animaux domestiques aux conditions
climatiques et socio-économiques des zones semi-arides » : cas de l'élevage cunicole de la
région de Tiaret.
Les zones semi semi-arides sont caractérisées par des conditions climatiques et socio-
économiques difficiles. Sous ces conditions, la situation de l‟élevage est critique et sa
pérennité est très menacée. Cependant, l'élevage cunicole traditionnel subsiste encore dans
certains endroits de la région de Tiaret. Malgré le rôle important que peut jouer cet élevage
sur le plan économique et social, il reste mal développé et marginalisé. Son développement
dépend de ses aptitudes à s‟adapter aux contraintes du milieu et à s‟intégrer dans l'activité
agricole. Tout élevage est basé sur le profit et sa survie dépend de ses performances technico-
économiques. Celles-ci sont tributaires de la qualité des intrants, du bâtiment et de la
technicité de l‟éleveur. Plusieurs leviers peuvent être actionné pour adapter le système
d'élevage au contexte des régions semi-arides et améliorer sa rentabilité, en agissant sur ses
deux composantes : décisionnelle et biotechnique. L'élevage cunicole de la région de Tiaret
(semi-aride) est confronté à plusieurs difficultés d'ordre technique, économique et climatique.
Une approche englobant ces aspects, nous a permis de formaliser une stratégie d‟action pour
contribuer à résoudre l'une des problématiques de cet élevage, celle de l'atelier
d'engraissement.
L‟objectif de ce travail est d‟évaluer l‟influence de l‟alimentation (présentation en
granulés, sevrage à 35 j, l'utilisation des sous-produit végétaux, l'augmentation de la part du
Tourteau de soja et du Maïs dans le régime alimentaire), du type de logement (élevage en
cages individuelles et élevage sur sol) et de la température sur les performances de l‟atelier
d'engraissement. Des variables d‟état ont été étudiées (performances de croissance,
digestibilité et état sanitaire) afin d‟évaluer la réaction du sous-système biotechnique à travers
l‟action de ces deux leviers de pilotage (Alimentation et logement).
Le lapin local accepte facilement l‟aliment granulé. Cette forme de présentation, facilite
la distribution et minimise le gaspillage de l‟aliment. L'utilisation de produits végétaux (Marc
de raisin et gousse du caroubier) est possible. Celle du Tourteau de soja et du Maïs doit être
rationnelle. Alors que, la conduite de l'élevage dans des cages individuelles donne de
meilleures performances. Par ailleurs, la température influe sur les performances du lapin
local. Ce dernier a montré des aptitudes remarquables à tolérer les fortes chaleurs sans
détérioration de son indice de consommation et de son rendement à l‟abattage.
Mots clés: Système d‟élevage / lapin d‟engraissement / levier / alimentation/ logement/ semi-aride.
Abstract
The semi-arid areas are characterized by difficult climatic and socio-economic
conditions. Under these conditions, the livestock situation is critical and its sustainability is
threatened. However, traditional breeding rabbit still exists in some parts of the region of
Tiaret. Despite the important role that livestock can play in economic and social development,
it remains poorly developed and marginalized. Its development depends on its ability to adapt
to environmental constraints and integrating into farming. All livestock is based on profit and
survival depends on its technical and economic performance. These are dependent on the
quality of inputs, construction and technical nature of the breeder. Several levers can be
operated to adjust the production system in context of semi-arid and improve profitability by
acting on its two components: decisional and biotechnological. Rabbit farming in the region
of Tiaret (semi-arid) faces several technical, economical and climatically difficulties.
Approach encompassing these aspects, we were able to formalize a strategy for action to help
solve one problem of this farming: those of the fattening.
The objective of this study was to evaluate the influence of food (pellets presentation,
weaning at 35 d, the use of by-product plants, increasing the level of soybean meal and corn
in diet), type of housing (farming on individual cage and farming on land) and the
temperature on the performance of the fattening. State variables were studied (growth
performance, digestibility and health status) to assess the response of the biotechnological
subsystem through the action of these two levers of control (Food and housing).
The distribution of a food pellet is beneficial (ease of handling and less waste). The
use of vegetables product (Grape pomace and pod of the carob) is possible. That of soybean
meal and corn must be rational. While the conduct of livestock in individual cages gives
better performance. Moreover, the temperature affects the performance of local rabbit, witch
showed remarkable aptitude to tolerate high temperatures without deterioration of it‟s feed
conversion and it‟s dressing out percentage.
Keywords: Farming system / fattening rabbit / lever / food / housing / semi-arid.
يهخض
ذحد ز انظشف . ذرض اناعق انشث خافح تظشف ياخح اخراعح اقرظادح طعثح
. يع رنك ذخذ ذشتح ذقهذح نلأسة انحه تغقح ذاسخ. أطثحد انرشتح انحاح يذدج تانضال
إ . الاخراع اناو ذثق ز انرشتح ذعا ي قض ذغس ذشتانشغى ي دسا الاقرظاد
ذح زا انشاط يشا تقذسذ عه انركف يع طعتاخ انسظ إيكاح اذياخ ف انشاط أنفلاح
اقرظادح انر تذسا -ذعرذ كم ذشتح حاح عه انفائذج اسرشاسا يرعهق تانرائح انرق. نهغقح
,نركف ظاو انرشتح نظشف يغقرا ذحس يشدد د. يشح تانركانف تانسر انرق نهشت
ك ذفعم انعذذ ي انعايم رنك تانرذخم عه يسر يشكثر انقشسج أ انشت انثذقح أ
. انحا
انكثش ي انظعتاخ يا اقرظادح (يغقح شث خافح) تغقح ذاسخ بذاخ ذشتح الأس
ذذخم كساح نحم احذج ي جنقذ سحد دساسح ذ انداة تانخشج تئسرشاذد. ذقح ياخح
. إشكانح سشح انرس,إشكاناخ ز انرشتح
اسرعال , و35 فغاو عذ س ,غذاء عه شكم حثب)ذف ذا انعم إن ذقى ذأثش انرغزح
انرشتح ف ) عح انسك ( سفع سثح كسة انسخا انذسج ف انعهقح انغزائح,انخهفاخ انثاذح
ان يشدد انضى )ذد دساسح تعض انرغشاخ . دسخح انحشاسج عه أداء أسة انرس (الأقفاص
عه ذذخها عه يسر انرغزح ( الأسة)ي اخم ذقى سد فعم اندضء انثذق ( انحانح انظحح
. انسك
ي خلال انرائح انرحظم عها فقذ ذث أ الأسة انحه قثم تسنح انغزاء عه شكم حثب
يخهفاخ يعاطش انعة ثشج )كا أ اسرعال تعض انخهفاخ . يع سنح ف ذصع تأقم ذثزش
كا ذث ي ز انذساسح أ . فدة أ ذك يحذدج,يكح أيا اسرعال كسة انسخا انزسج (انخشب
حث ا ,انرشتح ف الأقفاص ذسح نلأسة انحه تأداء أفضم ا دسخح انحشاسج ذؤثش عه زا الأداء
اظش قذسج يهحظح عه ذحم دسخح انحشاسج انشذفعح د ذذس اسرلاك انغزائ يشدد عذ
. انزتح
اناعق انشث خافح / يسك/ذغزح / أسة انرس/ ظاو انرشتح :كلمات جوهرية