Numéro 18 - Avril/Juin 2003

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ÉDITO Courant juin, l’équipe du Centre Chorégraphique National présente à Biarritz un nouveau spectacle. Son élaboration connaîtra des moments exquis et douloureux car comme le disait Théophile Gautier « il n’est pas aisé d’écrire pour les jambes ! ». En effet, il ne s’agit pas seule- ment de donner corps aux désirs du chorégraphe. Il faut aussi que ce travail nourrisse le parcours artistique des danseurs et qu’à l’issue des répétitions le spectacle soit digne d’intérêt. Généralement, l’aventure débute par le choix d’un sujet. Souvent, je songe à Henri Matisse qui à la fin de sa vie déclarait « je suis resté le même, j’ai cherché les mêmes choses, que j’ai peut-être réalisées avec des moyens différents ». La difficulté n’est pas tant de trouver un sujet, mais surtout d’en renouveler l’approche. Car avec le temps, le doute va croissant et derrière les apparences, l’idéal se fait toujours plus inaccessible. Cette fois, je suis parti d’un texte rédigé un lundi soir. Peu avant, le journal télévisé avait lâché dans ma nature ses nouvelles nauséabondes, ma réaction fut d’aller voir ailleurs, de prendre l’air, alors j’ai écrit. Puis, la lumineuse idée d’utiliser ce texte est venue. Il parlait de danse, cela tombait bien ! Comme il évoquait aussi la Genèse, au sixième jour, j’ai intitulé le spectacle : Création. Le dimanche, grâce à Dieu j’ai pu me reposer. Ce spectacle coproduit par le Théâtre Arriaga de Bilbao, sera créé à Biarritz. Ensuite, nous serons au Kursaal de San Sebastián, à l’Opéra National de Bordeaux, à l’Opéra de Vichy et au Grand Théâtre de Reims. Comme le précise le Numéro Spécial sorti en Aquitaine au mois de janvier, des rendez-vous avec l’équipe de réalisation seront régu- lièrement proposés d’ici à la Première. Ils marquent notre souhait de mieux associer le public au travail de la compa- gnie. Ce qui est aussi la motivation de l’association Les Amis de Ballet Biarritz fondée récemment par un groupe de spectateurs. Son intitulé associe « amis, ballet, Biarritz », trois bonnes raisons de les rejoindre. Raymond Franchetti, ex-directeur de la danse à l’Opéra de Paris et professeur, est décédé mi-janvier. Parmi nombre de danseurs, j’ai suivi son enseignement au studio de la Cité Véron. On y croisait toutes les étoiles de la terre, Noureev, Denard, Zizi Jeanmaire, Evdokimova, Barychnikov et tant d’autres. La leçon était difficile, dirigée à la baguette, mais l’atmosphère toujours magique. Malicieux, affublant parfois certains d’un surnom comme ce danseur japonais qui devint « qui c’est qu’a raté ». Monsieur Franchetti était ce qu’on appelle : un Maître. Thierry Malandain Février 2003 Avec le soutien de l’Association Française d’Action Artistique -Ministère des Affaires Étrangères et de l’AFAA-Ville de Biarritz pour ses tournées à l’étranger BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAIN AVRIL-MAI-JUIN 2003 INTERREG III SOMMAIRE L’ÉVÉNEMENT 2 LA DANSE EN CÔTE BASQUE #13 5 ACCUEIL STUDIO 7 ACTIVITÉ TRANSFRONTALIÈRE 8 SENSIBILISATION PYRÉNÉES ATLANTIQUES 8 STAGES 10 EN BREF 11 CALENDRIER 12

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Malandain Ballet Biarritz 2003

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BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ NUMÉRO 18 – PAGE 1

ÉDITO

Courant juin, l’équipe du Centre ChorégraphiqueNational présente à Biarritz un nouveau spectacle. Son élaboration connaîtra des moments exquis et douloureuxcar comme le disait Théophile Gautier « il n’est pas aiséd’écrire pour les jambes ! ». En effet, il ne s’agit pas seule-ment de donner corps aux désirs du chorégraphe. Il fautaussi que ce travail nourrisse le parcours artistique des danseurs et qu’à l’issue des répétitions le spectaclesoit digne d’intérêt.

Généralement, l’aventure débute par le choix d’un sujet.Souvent, je songe à Henri Matisse qui à la fin de sa viedéclarait « je suis resté le même, j’ai cherché les mêmeschoses, que j’ai peut-être réalisées avec des moyens différents ». La difficulté n’est pas tant de trouver un sujet,mais surtout d’en renouveler l’approche. Car avec le temps,le doute va croissant et derrière les apparences, l’idéal se fait toujours plus inaccessible. Cette fois, je suis partid’un texte rédigé un lundi soir. Peu avant, le journal téléviséavait lâché dans ma nature ses nouvelles nauséabondes,ma réaction fut d’aller voir ailleurs, de prendre l’air, alors j’aiécrit. Puis, la lumineuse idée d’utiliser ce texte est venue.Il parlait de danse, cela tombait bien ! Comme il évoquaitaussi la Genèse, au sixième jour, j’ai intitulé le spectacle :Création. Le dimanche, grâce à Dieu j’ai pu me reposer.

Ce spectacle coproduit par le Théâtre Arriaga de Bilbao,sera créé à Biarritz. Ensuite, nous serons au Kursaal de SanSebastián, à l’Opéra National de Bordeaux, à l’Opéra deVichy et au Grand Théâtre de Reims. Comme le précise leNuméro Spécial sorti en Aquitaine au mois de janvier,

des rendez-vous avec l’équipe de réalisation seront régu-lièrement proposés d’ici à la Première. Ils marquent notresouhait de mieux associer le public au travail de la compa-gnie. Ce qui est aussi la motivation de l’association Les Amis de Ballet Biarritz fondée récemment par un groupe de spectateurs. Son intitulé associe « amis, ballet,Biarritz », trois bonnes raisons de les rejoindre.

Raymond Franchetti, ex-directeur de la danse à l’Opérade Paris et professeur, est décédé mi-janvier. Parmi nombrede danseurs, j’ai suivi son enseignement au studio de la Cité Véron. On y croisait toutes les étoiles de la terre,Noureev, Denard, Zizi Jeanmaire, Evdokimova, Barychnikovet tant d’autres. La leçon était difficile, dirigée à la baguette,mais l’atmosphère toujours magique. Malicieux, affublantparfois certains d’un surnom comme ce danseur japonaisqui devint «qui c’est qu’a raté ». Monsieur Franchetti étaitce qu’on appelle : un Maître.

Thierry MalandainFévrier 2003

Avec le soutien del’Association Françaised’Action Artistique-Ministère des AffairesÉtrangèreset de l’AFAA-Ville de Biarritzpour ses tournées à l’étranger

BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAINAVRIL-MAI-JUIN 2003

INTERREG III

SOMMAIRE

L’ÉVÉNEMENT 2LA DANSE EN CÔTE BASQUE #13 5ACCUEIL STUDIO 7ACTIVITÉ TRANSFRONTALIÈRE 8SENSIBILISATION PYRÉNÉES ATLANTIQUES 8STAGES 10EN BREF 11CALENDRIER 12

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PAGE 2 NUMÉRO 18 – BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIAR-

«Ce soir des images édifiantes s’échappent de la messe du vingtheures : des hectares brûlés, des missiles ajustés sur la misère,des cow-boys surveillant un troupeau de tanks, des hommes chassantla galette armés de pelles à tartes et un déluge de pluie. Est-ce le juge-ment dernier ? Mon esprit mazouté s’englue dans de noires pensées.Lâchement, mes yeux se ferment pour ne plus voir. Cependant,j’entends encore. Au fond de moi la colère gronde, pourtant la météoprévoit des éclaircies. Le temps s’écoule, et alors que mon esprits’apaise dans un ciel de traîne, une mélodie jazzy me glisse à l’oreille«parce que vous le valez bien». Vous faites erreur, cette annonce estpour un autre, mais ces mots sont doux et agréables. J’ouvre lentementles paupières. La lumière est intense, quelques trompettes sonnent

L’ÉVÉNEMENT

CréationMusique de Ludwig van Beethoven

Chorégraphie de Thierry Malandain

Décor et costumes de Jorge Gallardo

Direction de la production, conception lumière de Jean-Claude Asquié

Réalisation des costumes de Véronique Murat

Co-production Teatro Arriaga de Bilbao - Ballet Biarritz /

Centre Chorégraphique National

Avec : Magali Praud, Annalisa Cioffi, Ana Ajenjo Soto,

Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt, Roberto Forleo,

Mikel Irurzun del Castillo, Christophe Roméro, Amaya

Iglesias, Nathalie Verspecht, Rosa Royo, Cédric Godefroid,

Véronique Aniorte.

et je sens mon corps, dans toute sa gloire, franchir le seuil du paradis.Est-ce déjà mon heure? Je regarde ma montre, elle s’est arrêtée.À peine le temps de le constater que les portes de la Star Academys’ouvrent sur mon éblouissement. Plus de problèmes, je me sens bien.Parmi la foule, je reconnais des amis, ils sont là, souriants, les brasouverts pour m’accueillir. Je m’avance vers eux, d’un pas léger,presque aérien. Puis, c’est le choc ! Par mégarde, j’ai marché sur latélécommande et me voilà tombant sur une chaîne étrangère. Elle diffuse des images édifiantes : des hectares brûlés, des missiles ajustés sur la misère, des cow-boys surveillant des troupeaux de tanks,des hommes chassant la galette armés de pelles à tartes et un délugede pluie. Ensuite, je me suis endormi bercé par le chant des étoiles et fis un rêve étrange. Il y avait un homme qui tournait sur lui-même au son d’une musique céleste. Seul, car ses bras se tendaient vers nul autre. Une femme apparut. Il la nomma Ève et l’invita à danser.À deux, cela semblait plus plaisant, même si le couple, parfois, ne savaitpas avec quel pied commencer. Deux autres personnes arrivèrent et la musique joua un quadrille. Peu à peu, les danseurs se multiplièrent,évoluant toujours plus nombreux. Ils portaient toutes sortes de corollesargentées dont une faisait particulièrement de l’effet. Déployée, iriséedes couleurs de l’arc-en-ciel, elle laissait dans le ciel les traces d’unedanse serpentine. Je n’eus pas l’occasion d’en voir davantage car à cetinstant précis, une grosse pomme obstrua l’horizon. J’entendis seule-ment des pleurs. C’était la télé, toujours allumée, qui vomissait des images édifiantes : des hectares brûlés, des missiles ajustés sur la misère, des cow-boys surveillant un troupeau de tanks, des hommeschassant la galette armés de pelles à tartes et un déluge de pluie ».

Mercredi 18 juin et jeudi 19 juin 2003 à 21h00

Gare du Midi de Biarritz

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Création — le SynopsisAu commencement, l’homme naquit danseur. Seul, il tournait sur lui-même, ses bras se tendaient vers nul autre, alors Adam reçut Èvecomme partenaire. Plus tard, du désir de composer de nouvellesfigures, ils invitèrent Caïn et Abel à se joindre à eux. Ce fut l’occasionde danser le quadrille, puis avec la révélation d’autres chorégraphies,on vit peu à peu l’humanité se multiplier. La danse se fit baroque,romantique et classique. Jusqu’au jour où la tentation d’une danse pluslibérée souffla dans les voiles d’une danseuse serpentine. Adam et Ève,toujours curieux de nouvelles connaissances, croquèrent la pomme quileur était présentée. Avant, ils n’avaient entendu parler que d’élévation,Ève était même parvenue à se hisser sur les pointes. Dès lors, le motchute entra dans leur vocabulaire. Il fut aussi question de poids du corps, de travail au sol, de toutes sortes de concepts qui donnaientà leur danse une nouvelle conscience. Ils étaient libres, heureux,mais parfois la nostalgie les prenait et au souvenir d’Abel, qu’un temps,Adam avait nommé «Belle Danse», ce sentiment était plus vif encore.

Création — la musiqueAprès avoir longtemps travaillé sur La Création de Haydn, puis sur la Messa di Gloria de Rossini, j’ai subitement décidé d’utiliser Les Créatures de Prométhée de Beethoven. Une musique composéepour un ballet chorégraphié en 1801 par Salvatore Vigano. De caractèreallégorique, le sujet traite du mythe de Prométhée. Un mythe grec quel’on peut associer au mythe de la création biblique. Comme mon souhait était de m’inspirer de la Genèse, je n’ai pas conservé le titreoriginal de la partition. Sans scrupules, puisqu’en 1813, Vigano feraune nouvelle version de ce ballet et y ajouta de nombreux extraits deLa Création de Haydn. En 1801, lorsque Haydn exprimera à Beethovenses vœux de succès pour la première des Créatures de Prométhée,avec lesquelles le jeune musicien débute sur la scène viennoise, onrapporte que pour le remercier, Beethoven aurait déclaré : « vous êtestrop bon, mais c’est encore loin d’être une Création ! » Haydn auraitrépondu : « votre œuvre n’est pas encore une Création, et j’ai peine à croire qu’elle y parvienne un jour ». Coups de griffes entre artistes ouamertume face au constat que nul ne peut atteindre la divine perfection?

Création — l’argumentairePartant de l’idée que le premier homme serait né pour danser, le proposde ce spectacle est d’évoquer à la fois la Genèse et l’histoire de ladanse. Aussi, son titre se réfère autant au mythe biblique qu’au termeemployé pour désigner tout nouveau spectacle. Du mythe, nous retien-drons les épisodes suivants : la tentation, la chute et la mort d’Abel.

Parallèlement, nous évoquerons l’histoire de la danse en faisantessentiellement allusion aux costumes portés par les danseuses. Si ladanse apparaît avec les premiers jours de l’humanité, c’est sous le règne de Louis XIV qu’elle devient au théâtre la pratique exclusivedes professionnels. Dès lors, nombre de facteurs vont participer à sonévolution : la politique, la société, les mœurs, mais aussi le costume quien s’allégeant va permettre à la technique de s’enrichir. Au XVIIe siècle,les danseuses portent un costume de ville, dont le poids et la coupelimitent l’amplitude des mouvements. Ce dernier va s’alléger, se rac-courcir pour permettre de sauter, tourner et lever les jambes. Plus tard,

Autour du spectacle, vos rendez-vous avec Ballet Biarritz

Mardi 29 avril à 19h00

Répétition publique

Grand Studio Gare du Midi / Entrée libre

Mardi 20 mai à 19h00

Répétition publique

Grand Studio Gare du Midi / Entrée libre

Mardi 10 juin à 19h00

Rencontre autour du spectacle

Grand Studio Gare du Midi / Entrée libre

Information : Ballet Biarritz / Sabine Lamburu – tél. : 05 59 24 67 19

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sous le Directoire, la mode est aux robes de mousseline, on quitte également les talons pour des chaussures plus légères. Tandis que sur-viennent les élans romantiques, la danse s’empare de cette évolution.Sur scène, on voit apparaître des danseuses sur les pointes, portantdes jupes de tulle. Cet accessoire aux passions romantiques, va devenirl’uniforme et le symbole de la danseuse. Ensuite, avec pour consé-quence une évolution toujours plus remarquable, cette jupe de tulle va se raccourcir pour devenir le tutu classique.

C’est avec les américaines Isadora Duncan et Loïe Fuller que la danse s’offre de nouvelles influences. Vêtue à la grecque, Duncanprésente une danse expressive libérée de toute technique. De son côté,Loïe Fuller utilise les ressources de l’électricité pour composer à l’aidede grands voiles des numéros comme celui de La Danse Serpentine.Ce titre nous ramène au serpent annonciateur de la « chute » biblique.Curieusement, au XXe siècle, ce terme va apparaître dans le vocabulairetechnique de la danse américaine. Il évoque bien entendu le fait detomber à terre, mais surtout, il engendre un nouveau rapport avec l’espacequi souligne qu’entre la « chute » et la « verticalité » se trouve la vie.

Après la « chute » Adam et Ève quittent l’unité du paradis pour justement vivre dans la conscience de l’espace et du temps. Nus,ils portent en eux la plénitude du divin, qu’ils devront reconquérir.Aujourd’hui, le corps du danseur se dévoile, parfois jusqu’à la nudité.Il n’est plus dans l’exclusive verticalité des débuts de la danse de théâtre, mais s’offre à toutes les dimensions de l’espace pour ques-tionner sa propre réalité. Désormais libre de choisir, Adam, la créaturede Dieu, est devenu à son tour créateur et c’est probablement dans la création que réside la plénitude qu’il doit reconquérir. La danse estun art sacré auquel Abel s’adonnait et par jalousie Caïn la tué. Il sem-blerait que là aussi le mythe soit parfois tenté de rejoindre l’histoire.

Thierry MalandainFévrier 2003

Création – Les premières représentations

Biarritz Gare du Midi les 18 et 19 juin 2003San Sebastián Kursaal le 13 juillet 2003Vichy Opéra de Vichy le 5 août 2003Biarritz Gare du Midi les 12 et 13 août 2003Bordeaux Opéra National de Bordeaux (dates en cours de négociation)Bilbao Teatro Arriaga du 12 au 17 janvier 2004Reims Grand Théâtre (dates en cours de négociation)

Réservations à Biarritz / BilleterieOffice du Tourisme de Biarritz (Javalquinto, Square d’Ixelles)Tous les jours de 10h à 18h (le dimanche de 10h à 17h) Tél : 05 59 22 44 66 /www.fnac.fr / Carrefour, France Billet Tél : 0 892 683 622 / Ticketnet /Virgin Bayonne / Centre Culturel Leclerc Anglet (RN 10) Plein tarif : 23 €

Tarif réduit : 18 € Carte Biarritz Culture, Les Amis du Théâtre,Scène Nationale de Bayonne, Tournées Ch Barret, groupe de 10 personnes,parents d’élèves écoles de danse et sensibilisationTarif jeune : 10 € Moins de 14 ans, Carte étudiant, Carte Jeune, demandeurs d’emploi, élèves écoles de danse et sensibilisation

Une histoire de la danse à travers les costumes de Jorge Gallardo.

Photographies de répétitions, Jean-Claude Asquié.

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Mercure à l’Hôtel Continental

La danse à Biarritz # 13

« Voici Fokine ! Des ailes vives aux chevilles et aux tempes, il volette d’un groupe à l’autre.Il donne un ordre, il exécute un geste et tout se range, se prépare, s’harmonise. Son œil estcirculaire et persistant ; sa voix, douce et impla-cable. Il entoure la troupe de son zèle actif et génial. C’est Mercure ! »Voilà comment Jean Cocteau présente en 1911le danseur et chorégraphe des Ballets Russes :Michel Fokine.

Trois ans plus tard, l’artiste est à Biarritz en compagnie de sa femmeVéra Fokina. Le couple loge à l’Hôtel Continental et fréquente lesmembres de la société russe. Un séjour que la presse locale n’évoquepas, mais qui est révélé dans une lettre d’Isaac Pavlovsky, le grand pèrede notre ami et auteur de l’album consacré à Ballet Biarritz : JacquesPavlovsky. Isaac Pavlovsky, né en Russie en 1853 était depuis 1878correspondant à Paris du journal de St Petersbourg Novoie Vremia.Familier de la Côte Basque, puisque dans la deuxième partie de sa vie,il passera régulièrement l’été à Saint-Jean-de-Luz. Isaac Pavlovsky estaussi passionné par la jeune littérature espagnole du moment et seliera avec l’écrivain catalan, Narcis Oller. Cent quarante lettres conser-vées à l’Institut d’histoire de Barcelone témoignent de cette amitié etdans une datée du 12 octobre 1914, on peut lire ce passage : […] «unde mes compatriotes, l’auteur des célèbres Ballets Russes, MonsieurFokine qui se trouve maintenant à Biarritz avec sa femme qui est délicatede poitrine voudrait la mener pour la saison froide quelque part au sudde l’Espagne. Ne pourriez-vous pas me dire quel est l’endroit où dansces cas on envoie vos malades? Malaga, Baléares? Y a-t-il dans cesendroits des hôtels confortables? Si vous répondez, répondez directe-ment à Monsieur Fokine, Hôtel Continental Biarritz, puis à moi ici où je reste encore une dizaine de jours avant de revenir à Paris…»

Quelques phrases qui permettent d’ajouter une pièce au puzzle decette rubrique consacrée à la danse à Biarritz. En octobre 1914, MichelFokine séjourne sur la Côte Basque. La guerre est déclarée depuis lemois d’août, le couple est peut-être réfugié à Biarritz en attendant la findes hostilités? En effet, quelques uns pensent à l’époque que le conflitsera de courte durée et pour l’heure les Ballets Russes sont dans l’attente de nouveaux contrats. Diaghilev semble ne pas avoir été

Portrait de Michel Fokine.

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sensible aux signes avant-coureurs de la guerre. Pourtant, l’année1914 s’ouvre sous de mauvais auspices, car après le renvoi deNijinsky, elle débute sans premier danseur et sans chorégraphe.Diaghilev se rend alors en Russie pour trouver une nouvelle étoile mas-culine. Ce sera Léonide Massine. Le jeune homme est doué, mais il estencore trop tôt pour savoir si à l’instar de Fokine ou Nijinsky, il estcapable de chorégraphier un ballet. Diaghilev se voit forcé de recourirà Michel Fokine. Ce dernier travaillait en Suède, contraint deux ans plustôt à céder sa place à Nijinsky. Fokine accepte et oeuvrant à toutevitesse, selon Serge Lifar, il compose la chorégraphie de quatre nou-veaux ballets dont La légende de Joseph et Le coq d’or. Soudain,la guerre éclate, la troupe se disperse et on retrouve le couple Fokineà Biarritz. Se rendront-ils en Espagne comme semble le laisser penserla lettre? Toujours, d’après Lifar, Fokine retournera en Russie pour y effectuer son service militaire. En 1918, il la quitte définitivement et traversant en traîneau la Baltique gelée, Fokine gagne la Suède où il ouvre une école de danse. Il aura comme élève, Jean Börlin, choré-graphe et fondateur avec Rolf de Maré des Ballets Suèdois (compagnierivale des Ballets Russes de 1920 à 1925). «Je lui dois tant et la dansede notre époque lui doit tout » dira plus tard Jean Börlin. En 1920,Fokine quitte la Suède pour l’Amérique où à nouveau il ouvre une écolede danse. L’Europe le retrouve dans les années trente et il créera septnouvelles chorégraphies. Le soldat russe est sa dernière œuvre, elledate de 1942, l’année où à New-York il meurt d’une pleurésie.

Aux côtés d’autres artistes, Michel Fokine participe aux premierséblouissements des Ballets Russes de Diaghilev, mais ce sont sesthéories qui sont à l’origine de la révolution esthétique de cette

Michel Fokine et Véra Fokina dans Nuit d’Égypte.

compagnie. Formé à l’École Impériale, excellent danseur, il s’affirmetrès tôt comme un chorégraphe des plus réformateurs. Dans l’enthou-siasme de la jeunesse, il rêve de liquider l’héritage de Marius Petipa,mais jamais il ne reniera les règles de la danse académique, et songénie réside dans une refonte du passé pour accomplir une œuvre inat-tendue. Impressionné par l’art d’Isadora Duncan sa danse sera libre et expressive. Aux longs ballets d’une soirée, il est le premier à préférerles œuvres courtes et son intérêt se porte souvent sur la mise en valeurd’un style. Romantique avec Les sylphides et Le spectre de la rose,oriental avec Shéhérazade, plus populaire avec Pétrouchka ou grecavec Daphnis et Chloé, etc… La stylisation du passé n’est pas unedémarche nouvelle, mais Fokine y apporte sa propre modernité.Il refusait les applaudissements au milieu d’une œuvre ou, pire,qu’un passage soit bissé. Par ailleurs, il rompt peu à peu avec la fonctiondécorative du corps de ballet de Marius Petipa. Chez lui, les ensemblesne sont plus le faire-valoir de l’étoile, expressifs, ils participent à l’évolution dramatique de l’œuvre. Même si Fokine met en valeur les solistes, il ressort de ses compositions le sentiment du collectif.Sentiment sous-tendu également par la cohésion qui existe entre la danse, la musique et la scénographie. Aux Ballets Russes, cinq chorégraphes ont succédé à Michel Fokine : Nijinsky, Massine,Nijinska, Balanchine et Lifar. Tous ont une place importante dans l’his-toire de la danse, mais Michel Fokine fut pour le ballet classique le fondateur d’un art nouveau.

Thierry Malandain

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ACCUEIL STUDIO

En avril, avec la collaboration de Nando Pineiro, directeur de Egia Kultur Etxea à Donostia/SanSebastián et de Dantzaz, le Centre Chorégraphique National reçoit la compagnie Commun Instant et la compagnie L’Éventail dans le cadre de l’accueil studio.

Compagnie Commun Instant. Le Ballet des Masques, photographie Claude Lê-Anh.

Compagnie Commun Instant / Jean Pierre AviotteAprès une brillante carrière de soliste au Ballet National de Marseillesous la direction de Roland Petit, Jean Pierre Aviotte se consacre à la chorégraphie. En 1996, il est nommé à la direction du Théâtre de la Lanterne Magique, le lieu mythique de la création à Prague.Trois années plus tard, de retour en France, il fonde la compagnieCommun Instant.

Au cours de l’Accueil Studio, la compagnie travaillera autour de Fantaisies, une création associant l’image vidéo, des danseurs et des acrobates. Parallèlement, elle se produira à San Sebastián.

L’Heure de CélébrerMusique : Didier Melaye

Chorégraphie : Jean-Pierre Aviotte

Avec Francesca Sposi, Cyrille de la Barre, Eva Horakova, Joan Boix

Le spectacle se décline en quatre tableaux représentant les quatreéléments. Le feu, où le rayonnement d’un séducteur du XVIIIe siècles’apprête à faire naître le désir illuminant une âme. L’air, symbolisé parles voilages qui habillent et déshabillent les mouvements. L’eau,inspirée d’une légende finlandaise dans laquelle une jeune fille désireprendre pour époux celui qui vit sous la mer et qu’elle séduit grâce à des sortilèges. Enfin, la terre, mère-terre, donne naissance au corpsdes danseurs qui la célèbre.

Vendredi 25 avril à 20h / Egia Kultur Etxea Répétition publique

Samedi 26 avril à 20h / Egia Kultur Etxea Spectacle L’Heure de Célébrer

Compagnie l’Éventail / Marie-Geneviève MasséMarie-Geneviève Massé tombe «amoureuse du baroque» en décou-vrant le travail de Francine Lancelot qui l’engage dans la compagnieRis et Danceries. En 1985, elle fonde L’Éventail tout en poursuivant sacarrière d’interprète avec François Raffinot et Mireille Laroche. Depuis1993, elle se consacre à sa compagnie avec laquelle elle constitue un répertoire de spectacles baroques originaux. Ses chorégraphiessont l’occasion de rencontres avec les plus grands noms de la musiquecomme Hervé Niquet, Jean-Claude Malgloire, Christophe Rousset…et la découverte de théâtres prestigieux. Aujourd’hui, implantée dansles Pays-de-la-Loire à Sablé-sur-Sarthe, Marie-Geneviève travailleactuellement sur un ballet de cour de Lully : Le Ballet de l’Amour Malade.

Le Ballet des MasquesMusique : Campra, Marin Marais, Lully, Desmaret et Vivaldi

Conception et chorégraphie : Marie-Geneviève Massé

Ce spectacle présente deux aspects de la danse baroque d’aujour-d’hui : l’un historique par la recréation de danses de bal et de théâtredu XVIIIe siècle français transmises par l’écriture de la danse léguéespar les maîtres à danser. L’autre, contemporain s’inspire de cette écriture pour évoquer l’extravagance du carnaval vénitien sur des musiques d’Antonio Vivaldi.Un spectacle où la France et l’Italie en miroir se rejoignent pour danser.

Samedi 17 mai à 20h / Egia Kultur Etxea Spectacle Le Ballet des Masques

BALLET BIARRITZ / DANTZAZ - Egia Kultur Etxea - Baztan Kalea, 2120012 Donostia/San Sebastián - Tél : 00 34 943 29 15 14

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ACTIVITÉ TRANSFRONTALIÈRE SENSIBILISATION PYRÉNÉES ATLANTIQUES

À Anglet, après des «Parcours Culturels » avec les classes mater-nelles de l’École Édouard Herriot et une classe primaire de l’ÉcoleNotre-Dame, ayant abouti à une présentation publique du travail.C’est à présent au tour des vingt-cinq élèves de CM1 de Madame SoniaJaury de découvrir le travail de Ballet Biarritz et de participer à des ateliers chorégraphiques animés par Dominique Cordemans.Ces ateliers permettront la création d’une courte pièce qui sera présentée le 24 juin à Anglet.

À Biarritz, comme chaque année, cent élèves de primaire (École du Braou, École Sainte-Marie, École Saint-Louis de Gonzague, ÉcoleVictor Duruy) proposeront le 18 mars à la Gare du Midi le travail réalisé en ateliers sous la conduite des enseignants, de FrançoiseDubuc et Dominique Cordemans. En seconde partie du programme,Ballet Biarritz présentera des extraits de Création (mardi 18 mars à 20hà la Gare du Midi, entrée libre, informations au tél. 05 59 24 67 19).

Dans le cadre de la formation continue destinée aux enseignants en danse traditionnelle et en vue de la préparation d’un diplôme d’Étatmis en place par Euskal dantzarien biltzarra (Fédération de dansebasque), Dominique Cordemans intervient en proposant des modulestechniques et des ateliers chorégraphiques. Une première rencontres’est déroulée le 21 février au siège de la fédération (salle deLouhossoa). Une seconde est prévue le 9 avril prochain.

Pour développer son activité transfrontalière, Ballet Biarritz jouitaujourd’hui de locaux mis à sa disposition par la ville de Donostia/San-Sebastián au Centre Culturel Egia. En marge des actions de sensibilisationconduites dans les établissements scolaires depuis janvier, AdrianaPous Ojeda a mis en place des ateliers thématiques qui réunissent unnombre important de participants. C’est Soahanta de Oliveira qui aouvert le cycle avec une proposition consacrée à « l’analyse du mouvement ». En février, Juan Bosco est venu proposer un travailautour de « la méthode Pilates » et en mars, Stéphane Coudray serareçu avec une proposition associant « danse et acrobaties ».

Des spectacles également, avec dans le cadre de l’accueil studio,la venue des compagnies Commun Instant et l’Éventail. En mai,une semaine intitulée « Dantzaz » proposera des expositions,conférences, ateliers et spectacles.

Ballet Biarritz / DantzazAdministrateur délégué : Filgi Claverie / 06 07 80 76 95Coordinatrice artistique et pédagogique : Adriana Pous Ojeda / 06 76 83 58 08Egia Kultur Etxea - Baztan Kalea, 21 - 20012 Donostia-San SebastianTél : 00 34 943 29 15 14

CALENDRIER

Egia Kultur Etxea à Donostia/San Sebastián

Samedi 22 marsAtelier « danse et acrobatie » par Stéphane Coudray 11-13h : tout public / 16-18h : élèves et professionnels

Mardi 8 et samedi 12 avrilAtelier chorégraphique par Adriana Pous Ojeda11-13h : adultes débutants (initiation)

Vendredi 25 avrilCompagnie Commun Instant / Jean-Pierre Aviotte 20h : Répétition publique

Samedi 26 avrilSpectacle : Compagnie Commun Instant /Jean-Pierre Aviotte 20h : L’Heure de Célébrer

«Dantzaz», une semaine autour de la danseDu lundi 12 au samedi 24 mai

Jeudi 15 mai Conférence Javi Ulla / Egia Kultur Etxea (E. K. E.)20h : la psychologie de la couleur dans l’éclairage de la danse

Vendredi 16 mai Conférence Sonia Schoonejans / E. K. E.20h : histoire de la danse

Samedi 17 mai Atelier Chorégraphique Soahanta de Oliveira & SoniaSchoojeans / E. K. E. 11h-13h : autour de la pointe

Samedi 17 mai Spectacle Compagnie l’Eventail / Marie-Geneviève Massé /E. K. E. 20h : Le Ballet des Masques (danse baroque)

Mardi 20 mai Répétition publique Ballet Biarritz / E. K. E.19h : répétition de Création

Jeudi 22 mai Spectacle E. K. E.20h : présentation des pièces de jeunes chorégraphes basques

Samedi 24 mai Master Class Lola de Avila / Studio Ballet Biarritz11h-13h : niveau avancé en danse classique

Vendredi 23 mai Cinédanse Lugaritz Kultur Etxea20h : Les Chaussons Rouges de Michael Powell

Samedi 24 mai Spectacle Compagnie Mudances / Angels Margarit / E. K. E.18h : Origami (Jeune public)

Du lundi 12 au samedi 24 mai Expositions E. K. E.Jean-Claude Asquié – Rudolf Noureev Le fou de danseJacques Pavlovsky – Ballet Biarritz Images de danse

Un atelier thématique au au Centre Culturel Egia de Donostia/san Sebastián.

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BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ NUMÉRO 18 – PAGE 9

Vous aimez la Danse ! Vous appréciez Ballet Biarritz ! Alors, nous vous proposons de rejoindre les membres de l’Association des Amis du Ballet. Cette adhésion vous permettra de participer davantage à la vie du CentreChorégraphique National et bien entendu, de bénéficier de quelques avantages.

➦ les meilleures places au meilleur prix

➦ priorité de location

➦ assister à des répétitions privées

➦ rencontrer les danseurs à Biarritz ou en tournée

➦ participer aux manifestations organisées par l’association

➦ participer aux cocktails à l’issue des premières

➦ recevoir à domicile nos publications

LES AMIS DU BALLET BIARRITZ / Carte d’adhésion : 20 €

❑ Je souhaite adhérer à l’association «Les Amis du Ballet Biarritz » en tant que : ❑ membre actif : 20 € ❑ membre bienfaiteur : . . . . . . . . . €

❑ Je joins un chèque bancaire d’un montant de . . . . . . . . . € à l’ordre de : « Les Amis du Ballet Biarritz »

NOM PRÉNOM

ADRESSE

CP VILLE

TEL E-MAIL

Retournez ce coupon-réponse dûment complété à l’adresse suivante :ASSOCIATION LES AMIS DU BALLET BIARRITZ / Gare du Midi / 23, avenue Foch / 64200 BiarritzTél. 05 59 24 67 19 Fax. 05 59 24 75 [email protected] / www.balletbiarritz.com

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STAGES

Stage International de Danse de Biarritz15e anniversaireToute l’équipe de l’association de l’École de Ballet Gillet Lipszyc se prépare à organiser le 15e stage international de danse de Biarritzen partenariat avec l’ADAC, la ville de Biarritz, Ballet Biarritz et le Conseil général des Pyrénées Atlantiques.

Du dimanche 10 au samedi 16 août 2003, les danseurs arriverontde l’Europe entière pour s’installer au lycée hôtelier ou dans les environs,pour se répartir dans les vingt-cinq cours quotidiens, dispensés dansles locaux du complexe sportif FAL voisin aménagés en studios de danse avec barres et planchers.

Un des stages français des plus importantsComme chaque année, ce grand rassemblement permet d’allier plaisirdes vacances et passion de la danse. Les élèves des plus prestigieusesécoles classiques, comme l’Opéra de Paris, l’École nationale deMarseille, les conservatoires de Paris, Lyon, Toulouse… le Balletd’Anvers, se retrouvent à Biarritz. Ils savent qu’ils bénéficieront d’unenseignement de qualité avec des professeurs attentifs et disponibles,qu’ils retrouveront leurs amis (car de nombreux stagiaires sont fidèlesd’une année à l’autre), qu’ils pourront faire des rencontres importantespour leur avenir (pour les plus âgés qui se destinent au professionna-lisme). C’est le rendez-vous incontournable du grand Sud-Ouest,un des stages français des plus importants, très réputé pour sonsérieux et pour la qualité de ses intervenants dans le monde de la danse. Ce stage accueille donc les plus jeunes à partir de l’âgede 8 ans, ainsi que les danseurs déjà professionnels

Cette année, Carole Arbo danseuse étoile à l’Opéra de Paris, NicoleCavallin, professeur à l’école de l’Opéra de Paris, Marie-Claude Dubus,professeur à l’ENS de Marseille, Jennifer Goubé directrice du CentreGoube Paris, Dominique Kalfouni, danseuse étoile de l’Opéra de Pariset du Ballet Roland Petit, Carole Philipp, danseuse à Ballet Biarritz,Azari Plissetski du Bolchoï et professeur au Béjart Ballet et Jan Broeckx danseur étoile de Roland Petit et maître de ballet à la Scala de Milan,se partageront les huit niveaux de classique proposés. Jennifer Goubéet Dominique Kalfouni permettront aux stagiaires de travailler leur souplesse en barre à terre.

Concours Internationalde Danse de BiarritzDirigé par Monik Elgueta,le Concours International de Danse de Biarritz se déroulerales 2 et 3 mai 2003.Classique, contemporain et jazz,il s’adresse aux jeunes danseurs.Renseignements et inscriptions :Studio Ballet, tél. 05 59 03 29 29et 06 11 38 39 08.

Cette année, pour la première fois et en exclusivité dans la région,les classes de jazz seront animées par Bruno Collinet, chorégraphe et directeur de compagnie et Anna Sanchez, directrice et chorégraphede la compagnie La Inconnexa à Barcelone (méthode Limon et Graham).

Un spectacle à part entièrePour tous les amoureux de la danse, venir voir évoluer ces jeunesespoirs, c’est un spectacle à part entière. Dans les classes prépara-toires et élémentaires, c’est un plaisir de regarder ces petites filles au chignon tiré s’appliquer et rêver de devenir ballerine. Dans les classes supérieures, en adage et répertoire, on peut reconnaîtrequelques danseurs du corps de Ballet de l’Opéra, de l’école du BéjartBallet ou du Ballet d’Anvers. Des cours spécifiques garçons permettentà ceux-ci un travail très technique et individualisé.

Pour les inscriptions à ce stage, plusieurs formules sont proposées,avec ou sans hébergement sur place. Renseignements et inscriptions :tél. 05 59 50 00 26 (ou sur notre site www.ebgl.net).

Pour les spectateurs, une journée portes ouvertes gratuite est prévue le samedi 15 août.

Stage de Danse JazzLe Studio Syntonie reçoit du 17 au 20 avril Wayne Barbasteet Bruce Taylor pour des rencontres autour de la dansejazz. Renseignements et inscrip-tions : Valéry Sallabery,tél. 05 59 52 18 62 et 06 07 77 50 31.

Stage de FlamencoL’école de danse espagnole La Flamenquitareçoit du 18 au 21 avril le maestrosévillan Manolo Marin.Renseignements et inscriptionstél. 05 59 59 01 72.

Photos : Stage International de Danse de Biarritz

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EN BREF

01 Sextet à AnversPour le cinquantième anniversairedu Stedelijk Instituut voor Balletvan Antwerpen que dirigeMarinella Paneda, FrançoiseDubuc assistée de MaaiMossakowska (ancienne danseuse de la compagnie,aujourd’hui maîtresse de balletde l’école) ont remonté Sextetde Steve Reich. C’est le quatrièmeballet de Thierry Malandain qui entre ainsi au répertoire de l’école d’Anvers. Par ailleurs,Jim de Block, finaliste du récentConcours de Lausanne présentaitune variation extraite du ballet Quiero.

02 Danseurs à la uneLe magazine Danse,sous la plume de Sylvia Chaban,a consacré deux pages de son édition de janvier à Giuseppe Chiavaro, l’interprèteremarqué du Spectre de la rose .Toujours en janvier, une équipede la télévision belge VTM a suivi Ballet Biarritz en tournéepour enregistrer les images d’un futur court métrage sur Frederik Deberdt, danseurprimé au Concours del’Eurovision en 1999. Quant à Christophe Romero, déjà distingué en 2001 par le magazineDance Europe pour son interpré-tation de L’Après midi d’un faune,il a été à l’honneur du journal

newyorkais Newsday :«La relecture par ThierryMalandain du ballet référence de Nijinsky était au programmede Hommage aux Ballets Russesdonné au Joyce en novembre.La danse est au départ, une formed’art sexy ; les Ballets Russes se sont ingéniés à la rendreencore plus sexy ; Malandain a joué ici le tout pour le tout :il a fait du Faune un rêve libidineuxpour soliste masculin ruisselant de pulsions érotiques.Et c’est en écumant fièvreuse-ment le décor tout blanc, en slipblanc, que Christophe Romero a fourni la prestation la pluschaude de l’année 2002 ».Newsday, décembre 2002.

Numéro SpécialBallet Biarritz a édité un Numérospécial dans lequel figure l’ensemble de ses activités surBiarritz et Donostia/SanSebastián pour l’année 2003.Ce dernier est gracieusement à votre disposition au tél. 05 59 24 67 19.

01 Sextet entre au répertoire de l’école d’Anvers. 02 De gauche à droite : Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt et Christophe Roméro. Photographies Olivier Houeix.

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PRÉSIDENT

Pierre Durand

• artistiqueDIRECTEUR/CHORÉGRAPHE

Thierry Malandain

MAÎTRE DE BALLET

Richard Coudray

COORDINATRICE ARTISTIQUERESPONSABLE SENSIBILISATION

Françoise Dubuc

RESPONSABLE SENSIBILISATIONMISSION TRANSFRONTALIÈRE

Adriana Pous Ojeda

INTERVENANTE SENSIBILISATION

Dominique Cordemans

PROFESSEUR INVITÉ

Angélito Lozano

DANSEURS

Ana Ajenjo SotoVéronique AniorteGiuseppe ChiavaroAnnalisa CioffiFrederik DeberdtRoberto ForleoCédric GodefroidAmaya IglesiasMikel Irurzun del CastilloMagali PraudChristophe RomeroRosa RoyoNathalie Verspecht

• administratifADMINISTRATEUR

Yves Kordian

ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉMISSION TRANSFRONTALIÈRE

Filgi Claverie

ASSISTANTE ADMINISTRATIVECHARGÉE DE DIFFUSION

Françoise Gisbert

CHARGÉE DE COMMUNICATION

Sabine Lamburu

AIDE-COMPTABLE

Rhania Ennassiri

ACCUEIL-SECRÉTARIAT

Isabelle Larre

• techniqueCONCEPTEUR LUMIÈREDIRECTEUR DE LA PRODUCTION

Jean-Claude Asquié

RÉGISSEUR GÉNÉRAL

Oswald Roose

TECHNICIEN LUMIÈRE

Frédéric Béars

COSTUMIÈRE

Véronique Murat

RÉGIE COSTUMESCOUTURIÈRE HABILLEUSE

Karine Prins

RESPONSABLE CONSTRUCTION DÉCORS

Michel Pocholu

TECHNICIEN STAGIAIRE

Chloé Breneur

TECHNICIENNE DE SURFACES

Annie Alégria

Numérodirecteur de la publicationThierry Malandainconception graphiqueJean-Charles FedericoimprimeurImprimerie SAI (Biarritz)

ISSN 1293-6693 - avril 2002

[email protected]

Gare du Midi23, avenue FochF-64200 Biarritztél. 33 5 59 24 67 19fax. 33 5 59 24 75 40

CALENDRIER / AVRIL-MAI-JUIN

REPRÉSENTATION EN FRANCEMA 01/04 Bergerac Un hommage aux ballets russes

JE 03/04 Laval Un hommage aux ballets russes

SA 05/04 Châtellerault Un hommage aux ballets russes

MA 08/04 Saint-Priest-en-Jarez Programme mixte

JE 10/04 Roanne Programme mixte

VE 11/04 Oyonnax Un hommage aux ballets russes

VE 25/04 Saint-Quentin-en-Yvelines Un hommage aux ballets russes

ME 18/06 Biarritz Création (première représentation)

JE 19/06 Biarritz Création

REPRÉSENTATIONS TRANSFRONTALIÈRESSA 10/05 Erenteria Un hommage aux ballets russes