Nomenculture n°7

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REVUE LITTÉRAIRE ET CULTURELLE N°7 AUTOMNE 2012 GRATUIT www.NOMENCULTURE.fr ISSN : 2115-7324 THÉORIE P.3 NOUVELLES P.5 POÈMES P.13 7 NOMENCULTURE PREMIÈRE ÉDITION

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Nomenculture - Revue littéraire et culturelle Numéro 7 : Été 2012 http://www.nomenculture.fr/accueil

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REVUE LITTÉRAIRE ET CULTURELLE

N°7

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www.NOMENCULTURE.fr

ISSN : 2115-7324

THÉORIEP.3

NOUVELLES

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EDITORIALDirection de la publication : Hubert Camus

Comité de rédaction : Leo de BodtSerge MuscatJean-Pierre ParaMatthieu Tricaud

Maquette / Site internet :Coriolan Verchezer

Paris, septembre 2012.Tous droits réservés par leurs auteurs.

www.nomenculture.fr

ISSN : 2115-7324

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Voilà de nouveau la rentrée : rentrée des classes, rentrée littéraire, rentrée politique et la sortie d'un nouveau numéro de Nomenculture. À cette occasion, les différentes déclinaisons de Nomenculture (la revue, les Feuillets et les autres projets) s'offrent un nouvel écrin, un support Internet tout neuf pour une revue encore toute jeune.

"La ville, la nuit, est un lampadaire où viennent s’agglutiner les papillons nocturnes." La ville, Serge Muscat

Avant de vomir son chocolat, le héros de la nouvelle de Serge Muscat s'interroge sur le fait d'avoir "les pieds sur terre". Qu'en est-il de nous ? La revue et ses auteurs ont plus ou moins les pieds sur terre, mais n'avons-nous pas tous l'envie de nous envoler ? Jusqu'à ce qu'on se rende compte que notre vie est bien simple et qu'il vaut mieux en retourner à ses habitudes, tant pis pour les événements.

"La couverture du bouquin lui revient, une j e u n e femme assise sur une falaise surplombant l a m e r déchaînée" Mais pourquoi ?, Leo de Bodt

À moins que. À moins que la littérature, rentrée ou pas rentrée, sache aider auteurs et lecteurs. Accompagner les événements, comme le prouve (ou l'éprouve ?) Jean-Pierre Parra avec la Syrie. Quoique : certains événements peuvent être accompagnés par la littérature, mais peuvent-ils encore être guidés et résolus par elle ?

Beaucoup de questions et peu de réponses, mais une évidence : la littérature actuelle est pleine de ressources et de choses à dire, soit autant pour vous à découvrir. Notamment dans Nomenculture.

Bonne lecture à vous, et... bonne rentrée.

Hubert Camus

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La spiritualité chrétienne a tendance à faire, en matière de temporalité,

la différence entre un temps linéaire et une éternité, sorte de temporalité continue, abstraite et non linéaire. Dans le temps linéaire s'affirme l'existence matérielle de l'homme. La temporalité éternelle est celle dans laquelle coexistent l'existence divine et l'existence humaine une fois celle-ci transcendée dans la grâce, dans la vie éternelle. La

croyance traditionnelle en un purgatoire se trouve placé entre ces deux plans de l'existence humaine. Un « après » à la fois temporel – puisqu’à l'issue d'une période de purgatoire l'âme peut atteindre la grâce – et en même temps potentiellement éternel car aussi long que nécessaire à la purification entière et absolue de l'âme. C'est un lieu d'expiation, donc

de souffrance, où l'âme se libère de tous ses péchés avant d'entrer dans la vie éternelle en la Trinité.

Quand Darren Yorke a commencé à écrire sa pièce Ciaran's Aisling, il était bien loin de ce genre de considérations. «  Je voulais juste écrire

une pièce qui se passe dans une tombe parce que je trouvais que ce serait malin.  » Mais au fur et à mesure des développements de son histoire, ce qui devait n’être qu’une farce s'est complexifié. Les personnages et les drames se sont multipliés, «  il y a plusieurs fils narratifs qui pourraient exister séparément. Ce que j'aime avec Ciaran's Aisling,

c'est que je ne les laisserai pas faire. » Peu à peu s'est élaborée une saga familiale complexe et parfois très grave dans laquelle on voit se développer le tissu des traumatismes. Rien pourtant n'arrive ou n'évolue. Tous les traumatismes sont cristallisés et les personnages ne peuvent agir. Le purgatoire est selon Darren un lieu « où tout ce que tu as, ce sont tes

souvenirs ». Tout n'y est qu'attente, espoir fou d'un futur qui ne vient pas et rabâchage d'un passé regretté quoique fait de douleur. Sortir d'un éternel rabâchage des mêmes souvenirs de douleurs met des siècles. La pièce n'est faite que de récits et d’analepses ; il faut attendre un temps infini pour passer de l'évocation à l'action.

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P.3Ciaran Aisling’s, une identité Irlandaise dans les limbres Par Matthieu Tricaud

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Cependant ce qui frappe dans le cas des personnages de Darren Yorke comme dans celui de l'Irlande c'est que le temps passe et que leurs vaines

tentatives pour se sauver continuent. Cette idée d'espoir dans la souffrance est frappante dans la mentalité Irlandaise. La maxime expéditive «  could be worse », que les Irlandais posent en face de chacun de leurs problèmes autant que le gimmick de Ciarran's Aisling «  If it takes forever you'll be time enough » en sont deux parfaits exemples. La douleur est omniprésente. L'occupation, les

drames familiaux et sentimentaux rongent les âmes mais malgré tout, cela pourrait être pire et demain ira sans doute mieux même s'il faut attendre, attendre pour toujours. Le purgatoire de Ciaran's Aisling est un enfer de la mémoire sauvé par le même fol espoir qui fit qu'au bout de huit siècles, l'Irlande obtint son indépendance. Il permet de comprendre la culture

Irlandaise comme une culture ancrée dans une douleur omniprésente mais non fatale. La spiritualité chrétienne a tendance à faire en matière de temporalité la différence entre un temps linéaire et une éternité, sorte de temporalité continue, abstraite et non linéaire. Dans le temps linéaire s'affirme l'existence matérielle de l'homme. La temporalité éternelle est celle où

coexistent l'existence divine et l'existence humaine, une fois celle-ci transcendée dans la grâce, dans la vie éternelle. �

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Elle ne s’essouffle jamais. La ville est cet ensemble où naissent et renaissent dans un perpétuel tourbillon de bétonneuses infatigables les bâtiments de

chaque époque. S'y perdre, comme le faisaient les situationnistes, dans le dédale des rues jusqu'à avoir le vertige de se retrouver dans un ailleurs, où plus rien ne nous semble familier. Partout des traces de vies passées, sans que rien ne puisse revenir de ces instants fugaces dont il ne reste que poussière.

La ville, dévoreuse de temps et d'hommes. Ses gens se rassemblent par commodité pour mener à bien leurs petites affaires. Temple du commerce, la ville est assiégée par des promoteurs sans scrupules qui dictent les lois du marché. Que deviendront ces villes, ces capitales, où ne règne plus que l'emprise des urbanistes incapables de créer la vie ? Haussmann traçait des

boulevards pour les tirs de canons. Nos urbanistes d’aujourd’hui ne font guère mieux. Pourtant j'aime à me promener dans cette ville chargée d'histoire. Avec ses places anciennes où se donnent encore rendez-vous les amoureux. Avec ses vieilles boutiques qui ne sont pas l'émanation d'une chaine multinationale.

La ville, la nuit, est un lampadaire où viennent s’agglutiner les papillons nocturnes. Tout y est mélangé, en essayant d'oublier l'aliénation d'une vie sans signification. Ces milliers de gens se rassemblent sous les lumières aguicheuses qui promettent un voyage sans escale. Mais que pourraient faire ces papillons de nuit sinon se brûler les ailes sur des mirages oubliés au petit matin ? Villes de

lumière, dit-on de certaines capitales. Mais il n'y a là qu'artifices, simulacres, rêves avortés au lever du jour.

Ces hommes et ces femmes viennent dans ces lieux peuplés de néons pour oublier. Oublier cette vie pour croire l'espace d'une soirée à une autre vie

possible. S'enivrer pour oublier ; pour oublier que sur cette Terre le seul rempart contre le non-sens est aimer. Seul l'amour peut nous faire sortir de cette solitude profonde. Alors ces hommes et ces femmes boivent pour rêver à un amour possible que la vie n'apporte pas toujours.

La ville est faite pour cela. Pour se perdre dans la foule en se disant que demain apportera le bonheur qui est absent aujourd’hui. �

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P.5La ville Par Serge Muscat

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Ce matin je me lève la tête bouillonnante. Mon esprit est peuplé des rêves de la nuit, et surtout des souvenirs récents à propos de conversations avec

des imbéciles dont je sais qu’ils ne seront jamais touchés par quelque éclair d’intelligence.

Assis sur le bord du lit, je prends le temps de sortir totalement des engourdissements du sommeil.

Ces derniers temps j’ai rencontré trop de gens qui se veulent tellement « concrets » qu’ils en arrivent à ne strictement rien comprendre à la réalité, cette fameuse réalité dont ils ne cessent de prononcer le mot comme pour se persuader qu’ils comprennent bien ce réel qui sans cesse fluctue sans

qu’on puisse de manière définitive le cerner.

Les sociétés sont remplies de gens qui pensent avoir les pieds sur terre. Lorsque je discute avec eux, leurs propos me rappellent les discours des schizophrènes, dont le nombre est sans cesse croissant sur notre trop petite

planète. J’ai compris que les études scolaires et universitaires n’étaient en rien un vaccin contre la bêtise. Je dis cela car le lecteur pourra penser que ces êtres terre-à-terre dont je parle sont en premier lieu des travailleurs manuels, c’est-à-dire des ouvriers, ou bien des commerçants et autres hommes qui paraissent vivre le réel au plus près, à sa base, à sa source. Si

cela est souvent le cas, ceci n’a cependant rien d’exclusif. Ceux qui ont pour profession de travailler dans «  les bureaux  », et que de nombreux ouvriers imaginent être des intellectuels (par opposition à la notion de manuel), sont tout aussi concernés par l’illusion qu’ils ont d’avoir les pieds sur terre.

J’arrive à un âge où des conclusions ont pris naissance dans mon esprit. De ces conclusions je réalise des pratiques qui font que, par exemple, je ne dis rien de plus que « bonjour », « au revoir » ou « il fait beau » à la boulangère, à mon assureur et à bien d’autres personnes.

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E J’ai vomi mon chocolat Par Serge Muscat

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Toujours assis sur le bord du lit, j’entame des dialogues multiples et complexes avec moi-même. Dix minutes s’écoulent ainsi, lorsque je décide de boire un

chocolat.

Je remplis une casserole d’eau que je mets à chauffer, puis verse du chocolat en poudre dans un bol ainsi que du lait concentré. Durant toutes ces manipulations, je continue à penser. L’eau se met à bouillir. Je saisis alors la

casserole et verse son contenu dans le bol. Tout ceci en ne cessant de remuer encore et toujours des pensées.

Lorsque je bois la première gorgée de chocolat, je suis parcouru par un long frisson identique à un séisme se déployant dans tout mon corps. Quelques

secondes s’écoulent lorsque, soudain, une envie de vomir se déclenche en moi. Je me précipite alors aux toilettes et, la tête enfoncée dans les w.-c., je me libère d’une grande quantité de bile en ressentant une souffrance extrême. Cela dure ainsi un long moment. Puis je me rince la bouche, bois un verre d’eau, et vais me rasseoir sur le bord du lit. �

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Lorsqu'il se réveille ce matin, sa première pensée va à sa femme et sa

fille qu'il ne reverra plus. Il le sait, il l'a décidé, le plan a mûri dans sa tête depuis de longs mois. Dix kilomètres à faire en moto puis le grand final, clore sa parenthèse, tracer sa rature, disparaître dans un saut majestueux.

En préparant leur petit déjeuner : un bol de céréales et un jus d'orange

pour la petite Emma, œufs brouillés et lardons pour sa nymphette britannique et charmante épouse Felicity, il est surpris par la sensation de culpabilité qui l'assaille  ; l'idée de les laisser seules du jour au lendemain lui paraît soudain inacceptable. Il se l'était pourtant promis  : pas d'attachement, pas de relations intimes, pas de sentiments. Quand était-ce, déjà  ? Ah, foutue

mémoire... Le matin ? Le soir ? L'après midi ? Impossible de s'en rappeler. En revanche, l'instant fatidique il s'en souvient encore maintenant avec une précision tenace. Tandis qu'il se faufile dans le garage pour y récupérer sa Honda, cela se présente à son esprit embrouillé comme une vision : il se revoit seul, torse nu, allongé sur son lit, venant d'achever la lecture d'un roman de

Camus... Quel est le titre, déjà ? Il n'en garde qu'un vague souvenir brumeux… la couverture du bouquin lui revient, une jeune femme assise sur une falaise surplombant la mer déchaînée, un livre triste ; non, le mot est bien trop faible : désespérant serait plus juste, un de ces livres qui vous donne envie de vous échapper de la vie, de prendre un aller simple pour l'enfer sans assurance

tous risques. Pourtant, il a tout pour être heureux  : un boulot dans lequel il s'épanouit, une femme dévouée mais qui ne manque pas de piquant, en particulier au lit, une petite fille qui du haut de ses trois ans philosophe déjà posant des questions sur tout, ne tenant rien pour acquis, remettant en question tout ce qu'on veut lui apprendre, décidant par elle-même des repas

qu'elle mange, des vêtements qu'elle porte, n'hésitant jamais à parler en public de sa douce voix qui permet de faire passer tous les messages, même ceux qui sembleraient à première vue les plus répréhensibles, les plus iconoclastes  ; enfin bref, les moins adaptés à la société psychorigide et mondaine dont fait partie sa femme.

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E Mais pourquoi ? Par Leo de Bodt

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Lorsqu'il atteint le sommet de la falaise et qu'il saute, une seule pensée lui vient à l'esprit  : «  je n'ai pas laissé de mot, vont-ils comprendre mon acte ?

Vont-ils saisir les raisons qui me poussent à renoncer subitement à un cadeau aussi exceptionnel que la vie, une bonne santé, une famille unie, épanouie et heureuse, des amis aussi profonds que passionnés et enthousiastes, ce que ces imbéciles pourraient nommer une vie réussie ? Comment le pourraient-ils ?

« Il est totalement impossible de comprendre un acte aussi absurde, aussi soudain, aussi extrême, et pourtant pour moi cela fait sens, c'est comme si pour une fois, une seule dans ma vie, je n'agissais que pour moi, sans obligations, sans personne à aider ou à satisfaire, sans enjeux, sans problèmes, sans difficultés, sans hésitation, j'agis pour mon bonheur. Camus disait que la seule

question véritablement philosophique c'est celle du suicide, je suis bien d'accord avec lui mais ma femme , ma fille, mes amis, mes collègues, comment vont ils réagir ? Persuadés que j'ai tout ce qu'il me faut, comme si l'épanouissement pouvait être le résultat d'une équation, quelle bandes d'idéalistes. Car la souffrance, la vraie, la plus tenace, celle que l'on ressent au

plus profond de soi mais que l'on n'exprime jamais soit par peur de s'imposer soit par fierté personnelle qui est véritablement capable de l'extérioriser, de s'en libérer, qu'on me cite une seule personne qui est parvenue à la félicité suprême, à cet état de bien être qui fait rayonner et répand autour de soi une lumière et une sagesse accessible à tous, permettant de guider les âmes de

chacun, une seule et je déciderai de ne pas sauter, mais il est trop tard à présent, je sens le vide sous mes pieds. Ô  ! Seigneur, faites que je ne sois pas incompris, faites que le monde commence à se poser sérieusement la question de ce qui peut ou non rendre heureux, faites que la société ne soit pas incapable de percevoir la terrible et malheureuse condition de l'homme qui ne

peut et ne doit jamais exprimer ce qu'il ressent sous peine d'être taxé de sentimentalisme ou d'hypersensibilité, mais toujours se montrer stratège et consciencieux dans le choix de ses prises de parole et de ses silences. »

Trois jours plus tard le corps est retrouvé, sa femme et sa fille organisent un

enterrement intime l'après midi. Aucune des deux ne pleure, ni ne crie, ni ne parle  ; leur seule réaction est d'inscrire sur la pierre tombale contenant les restes de la dépouille : «  Mais pourquoi ? » �

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Fils de la désobéissancetremblant d'épouvante

tu criesportes de la bouche écorchées

l'évidence échappéedes forces dédiées à soustraire la viedes hommes sans secours pour vivre

Laisséfigé par la peur

au froid de la mort

tu ne respiresexistences niées

que la guerre

Espoir mis dans l'absence d'espoirtu déchires

visage lavé dans le sangle voile de la raison

tu acceptesmême air respiréla défaite venue

tu te libèrescœur encerclé de chagrin

des autres hommes par le silence

Cœur absorbésang dormantpar le chagrintu t’arraches

comme un arbrede la terre

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SIE Syrie ou le sommeil égorgé

Par Jean-Pierre Para (extraits)

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Demain il faut que je téléphoneÀ l’autre bout de la terrePour dire pourquoi, pour dire commentJe me sens si seul sur terre

Demain j’écrirai à ma banquePour négocier mon découvertMais où sont donc passées l’enveloppeEt l’adresse de ma conseillère ?

Demain je prendrai l’avion pour partoutSans carte ni plan dans mes affairesEt qu’importe ma conseillèreQui elle aussi est seule sur terre

Demain je penserai à hierÀ toutes ces choses que j’ai pu faireAux quelques journées qu’il me resteAvant de subitement me taire

Demain, toujours demain Par Serge Muscat

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ENCULTURE

PROCHAINE PUBLICATION : 21 DÉCEMBRE 2012

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