7 2011 N / ° 7 2011 N / N ° 7 / 2 1 01
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
ONT CONTRIBU LA RDACTION DE CE NUMRO
Numro 7 / 2011
Ines BAKLOUTI
Doctorante, Universit de Sfax,
(TUNISIE)
Anis Ben Hmida
Matre Assistant, Universit de Sfax,
(TUNISIE)
Sami BOUDABBOUS
Matre de confrences, Universit de Sfax,
(TUNISIE)
Abdelfettah Bouri
Professeur, Universit de Sfax, (TUNISIE)
Rahma DRISS
Doctorante, Assistante contractuelle, Universit
de Sfax, (TUNISIE)
Slim GHORBEL
Assistant, Universit de Sfax, (TUNISIE)
Walid KHOUFI
Matre de confrences, Universit de Sfax,
(TUNISIE)
Raffaelli RAYMOND
Expert-comptable, commissaire aux comptes,
Marseille, (FRANCE).
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
3HISTOIRE DE LA COMPTABILIT
HISTOIRE DE LA COMPTABILIT
PAR RAFFAELLI RAYMOND
La comptabilit et le bon sens arabe
1. Introduction
Selon LABECEDAIRE DES ECRITURES (2000), quel que
soit le systme envisag, crire, cest toujours aller dun
point un autre .
Lcrit a su conqurir les diffrents supports qui lui ont
t proposs (argile, papyrus, bambou, pierre, parchemin
fabriqu avec des peaux de mouton ou de chvre, vlin,
papier).
Leurs surfaces ont t couvertes en tous sens, de gauche
droite (dextroverse), de droite gauche (sinistroverse),
en spirale, horizontal et vertical (stochidon), alternativement
de droite gauche et de gauche droite (boustrophdon)
et la verticale.
Il demeure aujourdhui trois grandes critures rparties
schmatiquement ainsi : lcriture smite (arabe et
hbreu) sinistroverse ; les critures chinoises, corennes
et japonaises, verticales et enfin les critures dextroverses
dont fait partie litalien.
La comptabilit se nourrit dcritures. Les comptables,
rdacteurs de journaux, semploient dans leur langue
donner sens aux phnomnes qui parcourent lentreprise.
Astronomie, chimie, mathmatiques,
mcanique, mdecine, opt ique,
physique, ont t quelques uns des
apports de la science arabe aux
europens de la Renaissance.
Les arabes furent galement de grands
commerants.
Quid dune transmission ventuelle de
la technique comptable en partie double
en Europe ?
Nulle trace en ce domaine.
Tentons partir dun indice : la similitude
dorientation des critures comptables
et smites (de droite gauche) ; de
poser une hypothse sur lorigine de la
partie double.
Ainsi que lcrivait le fondateur de la
palontologie M. G. CUVIER Donnez-
moi un seul os, voire un seul fragment
et je reconstituerai lanimal tout
entier !
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
4 Recherches en comptabilit et finance
2. La technique comptable
La comptabilit en partie double est rpute
tre ne en Italie, probablement vers le dbut
du XIVme sicle et se trouve donc insre dans
une culture de lcrit qui sexprime de gauche
droite.
Le fait enregistr est dcrit selon deux critres
corrls : un dbut et une fin, un avant et un
aprs, une ressource et un emploi, un crdit
et un dbit.
La doctrine comptable de la partie double,
historiquement fixe par le matre vulgarisateur
LUCA PACIOLI (1445-1517) prescrit de
positionner le dbit gauche et le crdit
droite.
Ainsi, sa somme de mathmatiques, rdige en
italien, SUMMA DE ARITHMETICA, GEOMETRIA,
PROPORTIONI ET PROPORTIONALITA,
acheve en 1494, nous enseigne, dans le
TRACTATUS XI (trait) de la Distinction IX,
intitul Trait des comptes et des critures au
chapitre XIV : De toutes les parties inscrites
au journal, il faut en faire deux au grand livre,
mettre celle du dbiteur main gauche et
celle du crditeur main droite ; ne jamais
rien crire au dbit ou au crdit sans inscrire la
contrepartie. Cest l que nait la balance.
3. L'criture comptable
Prenons lexemple de la souscription dun
emprunt de 100 vir sur le compte bancaire de
la socit M.
Suivant la technique comptable de la partie
double, cette opration engendrera lcriture
moderne suivante :
Dbit Crdit
Banque 100
Emprunt 100
Nous voyons que la ressource reprsente par
lemprunt (situe droite au crdit) est prcde
par son emploi quest le compte bancaire (
gauche au dbit).
Il serait plus cohrent pour les occidentaux
crivant de gauche droite, de situer gauche,
une ressource, identifie par le crdit comme
lment damont, et corrlativement lemploi
correspondant en dbit, en aval, droite.
Selon cette logique, lcriture attendue aurait
t :
Crdit Dbit
Emprunt 100
Banque 100
De la sorte, le pass est antrieur au prsent,
la ressource prcde lemploi
Ce que souligne Ren DELAPORTE (1926) :
Tout fait comptable engendre immdiatement
une sortie-entre simultane dans deux comptes,
sortie dans lun et entre dans lautre ; donc,
il eut t logique de suivre cet ordre naturel
et dinscrire la sortie (crdit) dabord et
lentre (dbit) ensuite Lusage est contraire
cette logique .
Cette ordonnance (dbit//crdit) qui, de nos
jours, semble aller de soi, conserverait toute sa
cohrence, si elle devait tre inverse.
Les comptables criraient-ils donc lenvers,
adoptant ainsi lorientation dune criture
smitique ?
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
5HISTOIRE DE LA COMPTABILIT
Pour Ren Thom (1983) : Comprendre signifie
avant tout gomtriser.
Illustrons, par le dessin, ce conflit dorientation
entre l criture l i t traire occidentale de
nature dextroverse et les crits comptables
sinistroverses.
Reprsentation de lcriture comptable
Le point de dpart de lcriture demprunt est
la dette envers lorganisme prteur, exprime
par le crdit du compte Emprunt qui engendre
la trsorerie du compte bancaire, dfinie par le
dbit du compte Banque pour une valeur de 100,
figurant le point darrive.
Dire cela, cest dfinir les caractristiques dun
vecteur : longueur, direction, sens.
La longueur est exprime par limpact de
lengagement montaire, ici pour une valeur
de 100.
La direction est supporte par la droite
patrimoniale du bilan, borne par les comptes
Emprunt et Banque.
Le sens est donn par son origine, le compte
Emprunt au crdit et son extrmit le compte
Banque au dbit.
Cette criture peut tre illustre ainsi :
(diagramme 1).
Diagramme 1 : Ecriture - Vecteur sinistroverse
Il est alors naturel de retrouver dans les ouvrages
modernes arabes de mathmatiques une notation
vectorielle respectant ce sens sinistroverse :
De plus, la lecture oriente droite-gauche du
vecteur - criture rappelle que les quations, au
Maghreb, ds le XIVme et XVme sicles, comme
de nos jours, sont galement dune lecture de
conception sinistroverse.
Ainsi , l quat ion 3x2 + 5x = 7 ou plus
prcisment, pour une lecture droite-gauche
7 = 5x + 3x2 .snonait, avec le signe de lgalit
exprim par le symbole et le signe + sous entendu, de la sorte :
AVAL GALIT AMONT
4. Reprsentation du bilan
Lcriture demprunt gnre le bilan simplifi
correspondant :
ACTIF-EMPLOI PASSIF-RESSOURCE
BANQUE dbiteur 100 EMPRUNT crditeur 100
Reprsentons, tout dabord, le bilan de lentreprise
M par une droite, supportant les lments dactif
et de passif (diagramme 1).
Diagramme 1. Reprsentation traditionnelle
(sinistroverse) du bilan de M
ACTIF
AVAL
PASSIF
AMONT
DBIT
Banque
+100
CRDIT
Emprunt
-100
:
= =
7 = 5x + 3x2
7 3 5
ACTIF PASSIF
BILAN
0
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
6 Recherches en comptabilit et finance
Nous avons schmatis une reprsentation
classique du bilan avec lactif gauche et le
passif droite.
Or, comme le relve Eugne DE FAGES (1924) :
Remarquons, ce propos que le Passif qui est
gnralement droite dans les bilans devrait
tre gauche, puisque nous avons lhabitude
dcrire de gauche droite et que le Passif
prcde lActif. LActif qui est gauche devrait
tre droite.
Lactif qui est gauche devrait tre droite.
Reconstruisons ce bilan selon cette dernire
logique plus conforme :
Diagramme 1 bis. Reprsentation inverse
(dextroverse) du bilan de M
Maintenant, affectons le passif du signe moins et
lactif du signe plus, et largissons les concepts
de passif et dactif :
Diagramme 1 ter. Bilan dextroverse et
dvelopp de M
Incohrence de sens sur la droite du bilan
traditionnel sinistroverse
Barbara TVERSKY (1995) a montr que les
enfants anglophones faisaient crotre les
nombres ou lcoulement du temps de la gauche
vers la droite. Ce systme de pense est adapt
la lecture du bilan inverse dextroverse alors
que les enfants arabophones procdaient de
faon inverse de la droite vers la gauche, en
harmonie avec la reprsentation traditionnelle
(sinistroverse) du bilan.
Lorientation de lcriture influe donc sur la
reprsentation mentale de lordonnance des
nombres et du temps.
Cette dichotomie de sens pose difficult dans
lenseignement mathmatique de pays culture
mixte comme lAlgrie. Voici ce que dcrit en
la matire Abdelkader KHELLADI (2000) : La
droite est oriente de gauche droite alors
que les intervalles sont reprsents avec une
orientation implicite de droite gauche, car les
lettres utilises pour en dfinir les extrmits sont
des lettres de lalphabet arabe ; les initiateurs ont
considr, naturellement, que lextrmit de la
plus petite valeur doit tre droite et lextrmit
de la plus grande valeur gauche Il faut soit
rorienter la droite numrique de la droite
vers la gauche, soit rorienter les intervalles
de la gauche vers la droite.
5. Conclusion
En suivant Charles ALUNNI (2010) pour qui :
Non seulement le diagramme pouse une
ralit dj l, dj donne, mais il est en outre
capable de sadapter une ralit encore
PASSIF ACTIF
BILAN
0
PASSIF ACTIF
BILAN
0(-)
CRDIT
PASS
RESSOURCE
FOURNIT
SORTIE
AMONT
(+)
DBIT
PRSENT
EMPLOI
REOIT
ENTRE
AVAL
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
7HISTOIRE DE LA COMPTABILIT
venir qui sera celle dun savoir ou dun problme
indits, nous avons essay dillustrer la fois
lincohrence de lordonnance sinistroverse
de la tradition comptable dans notre culture
dextroverse et corrlativement son adquation
avec la culture smite.
Comment alors ignorer lhypothse dAlbert
DUPONT (1925) ? : On sait quel remarquable
apport les relations qui stablirent au moyen ge
entre les pays europens et le monde musulman
fournirent aux sciences occidentales encore
dans leur enfance. Cest elles que les sciences
mathmatiques doivent les chiffres arabes et la
numration de position. Pourquoi ne serait ce
pas aussi de ce ct que vint la tradition de la
partie double, en cet tat embryonnaire o nous
la supposons parvenue ds lantiquit. Ce qui
parat bien certain, cest que lItalie fut le pays
qui recueillit cette tradition.
Lhistoire de la comptabilit islamique est tout
juste en train de devenir un sujet dtudes.
Ainsi, Mahmoud LASHEEN (1973) a relev
des consignes denregistrement ds le 8me
sicle aprs JC applicables aux administrations
et entreprises prives islamiques, comme la
ncessit denregistrer les recettes sur le ct
droit de la page et les paiements sur le ct
gauche.
Un formidable champ dtudes souvre alors,
ainsi que lcrit Ahmed DJEBBAR (2005) :
Lhistoire de la circulation de lalgbre de
lespace arabo-musulmam vers lespace europen
na pas t encore crite, mme dans ses grandes
lignes, fortiori celle de la comptabilit.
Bibliographie :
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mathmatique : Une contrainte institutionnelle en Tunisie.
Revue franaise Petit x n 64, Irem de Grenoble.
Andr-Salvini B, Berthier A, (2000), Geoffroy-Shneiter
B. LABCdaire des critures, Paris. Flammarion
Cauty A. (1992), Regards croiss sur la droite
relle : Quelle concrtisation des ensembles de nombres
pour lducation bilingue amrindienne ? Paris,
Amerindia, n 17, pp 173-180.
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Signes, symboles, signaux, Reillanne, Editeur Atelier
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Sa vie - Son uvre, Bruxelles. Editions Comptabilit
et Productivit.
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dans un environnement linguistique ni latinographique
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Lasheen M.A.M.(1973), At-Tandheem Al-Muhasaby
Lil-Ar Thesis, Faculty of Commerce, Al-Azhar
University.
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
8 Recherches en comptabilit et finance
Nas E.Boutammina (2006), LIslam fondateur
de la science, la "Renaissance" et les "Lumires, les
sicles de plagiat, Beyrouth Liban. Atelier graphique
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Productions, dans Understanding Images, chapitre 4,
p. 29-53, dit par F.T Marchese. New York.
Venant F. (2004), Gomtriser le sens, Rcital
2004, Fs.
Zaid O.A (2001), Were Islamic Records Precursors
to Accounting Books Based on the Italian Method ? A
Response. Accounting Historians Journal, Vol.28, n 2
(Dcember). pp 215-218.
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
9PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
PAR SAMI BOUDABBOUS
Pratiques de gestion des ressources humaines et performance organisationnelle : Le cas des banques en Tunisie
Introduction
Le concept de la performance reste encore mal
dfini ; le vocabulaire des spcialistes nest
nullement unanime. En effet, les chercheurs
trouvent beaucoup de difficults saccorder
sur sa signification. Il sapparente, dailleurs,
avec plusieurs notions voisines comme celles
de lefficience et de lefficacit. Il nen demeure
pas moins que la performance reste un construit
support qui est souvent dfini par des critres
tels que reprsents par les thoriciens et les
praticiens de la performance et de sa mesure
(Igalens et al, 2003 ; Wu, 2006 ). Il sagit donc
de donner un jugement sur les activits, les
rsultats et les produits et de valoriser les effets
de lorganisation sur son environnement. Le
concept de performance est donc un construit
social qui admet autant de significations quil
existe dindividus ou de groupes qui lutilisent.
En effet, la performance, pour un dirigeant, peut
tre assimile la rentabilit ou la comptitivit
de lentreprise ; alors que pour lemploy, cest
le climat de travail qui dtermine la performance
(Allouche et al, 2005) ; le client, quant lui,
considre que la performance est la qualit des
services rendus. Il sagit donc dune affaire de
perception, qui devient une notion dautant plus
complexe apprhender quil semble difficile
aujourdhui dtre en bonne position sur tous les
critres la fois.
Nous avons cherch, tout au long de cet
article, savoir si le concept de performance
prend la mme signification quel que soit le
secteur dactivit cibl, et si la modlisation
de la performance organisationnelle, telle que
propose par Morin et al (1994), a une vocation
universelle. Ainsi, nous avons cherch, dans
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
10 Recherches en comptabilit et finance
cette dmarche, de confronter le modle de
performance, tel que propos par ces auteurs,
au contexte trs particulier des tablissements
bancaires en Tunisie. Nous avons, ainsi, t
ports nous interroger sur les dimensions de la
performance qui priment pour ce secteur, telles
que perues par les directeurs dtablissements
que nous avons cibls. Par ailleurs, nous
avons cherch montrer la relation entre la
performance et lapplication des principes de la
gestion des ressources humaines (GRH).
Aprs une incursion dans la littrature sur la
performance organisationnelle en rapport avec
la GRH, nous mettons en revue notre dmarche
mthodologique pour voquer, ensuite, les
rsultats auxquels nous avons abouti.
1- Revue de la littrature
1-1 La performance organisationnelle
La performance est un concept volutif, tout
comme ses composantes qui voluent dans
le temps. Ses critres dvaluation, aussi bien
internes que ceux dfinis par lenvironnement,
se modifient sans cesse, en ce sens que les
facteurs qui peuvent causer le succs dune
organisation, pendant une phase dinnovation,
peuvent tre incompatibles avec les facteurs
exigs au cours dune phase de dveloppement.
Carrire et Barrette (2005) considrent quil
existe des combinaisons de facteurs humains,
techniques, financiers, organisationnels qui
sont efficaces dans un contexte donn et qui ne
le sont plus dans dautres. Ces combinaisons
sont multiples, et changent au cours du temps.
Igalens (1999), prconisant une approche
globale de la performance, propose une grille de
lecture de lentreprise contenant des indicateurs
relis des objectifs multiples, qui se compltent
et sclairent mutuellement. Pour Allouche et al
(2005), les seuls critres financiers ne suffisent
plus et, trs souvent, les indicateurs non
financiers les compltent et forment le moteur de
la russite future. Ils fournissent aux pilotes une
indispensable vision globale de la performance
dans plusieurs domaines simultanment.
La performance se pilote. Par suite, Faut-il
relever aussi que la performance a un effet
sur le comportement des dirigeants qui vont
reconsidrer leurs choix stratgiques chaque fois
que les rsultats sont en de de leurs objectifs
(Le Boulaire, 2008) ; il sagit dun effet rtroactif
sur lorganisation. Par ailleurs, la performance
est riche de composantes antinomiques puisque,
selon Guy et al (2005), elle se prsente comme
un ensemble de paramtres complmentaires et
parfois contradictoires, comme lorsquun dirigeant
cherche minimiser les cots, tout en amliorant
la qualit des produits et en veillant la bonne
ambiance pour les salaris. Bien videmment,
toutes les composantes nont pas la mme
importance mme si la dimension conomique
reste dominante. En effet, une entreprise peut,
en fonction de la personnalit de son dirigeant,
donner la priorit dautres dimensions comme
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
11PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
les ressources humaines, ou la satisfaction des
groupes externe, etc. Il sagit donc dun statut
multidimensionnel pour la performance, et pour
les managers, il est ncessaire quils aient une
reprsentation multi-critres de cette notion
(Surroca et al , 2008).
Cest la richesse de ces acceptions qui accentue
cette difficult cerner le concept de performance.
Toutefois, nous ne pouvons nous passer de cette
notion qui permet aux managers dvaluer la
pertinence de leurs dcisions et de tester, dans
le temps, la viabilit de leurs choix stratgiques.
Pour ce qui nous concerne, nous avons choisi le
modle de Morin et al (1994) pour apprhender
toute la complexit et toute la richesse du concept
de performance organisationnelle, parce quil
repose sur une rflexion thorique solide et parce
que sa porte oprationnelle a t, maintes
reprises, valide par lOrdre des comptables.
Ce modle comporte trois niveaux :
- En premier lieu, les dimensions de la
performance, savoir la prennit de
lorganisation, lefficience conomique, ou encore
les valeurs des ressources humaines, etc,
- Ensuite, les critres qui dfinissent les
dimensions,
- Enfin, les indicateurs qui servent mesurer
les critres.
Tableau 1 : Jugement gnral sur la
performance organisationnelle :
Prennit de lorganisation
Jugement global :
Qualit du produit
Rentabilit financire
Comptitivit
Efficience conomique
Jugement global :
Economie des ressources
Productivit
Valeur des ressources humaines
Jugement global :
Mobilisation des employs
Climat de travail
Rendement des employs
Dveloppement des employs
Lgitimit de lorganisation auprs des
groupes externes
Jugement global :
Satisfaction des actionnaires
Satisfaction de la clientle
Satisfaction des organismes rgulateurs
Satisfaction des vis--vis
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
12 Recherches en comptabilit et finance
Pour Morin et al. (1994), on peut appliquer ce
modle toutes les organisations, quelles soient
publiques ou prives, vocation industrielle,
commerciale ou de services, petites, moyennes
ou grandes.
Pour ce qui nous concerne dans cette
dmarche, nous avons voulu savoir combien
cette reprsentation tait transposable des
organisations hautement complexes.
1-2 La GRH comme moteur de
performance
Ces dernires annes ont vu la gestion de lemploi
subir de profonds changements qui peuvent
trouver explication dans le dveloppement
des pratiques de GRH, dans lintroduction des
mthodes issues des entreprises japonaises,
et dans la recherche de pratiques sociales
performantes (Peretti, 2002 ; Mercier et Schmidt,
2004 ; Plane, 2004). En tout tat de cause,
trois grands courants de pense se distinguent
dans les travaux sur la recherche des systmes
de GRH performants. Dabord, un premier
courant qui considre que, dans la performance
organisationnelle, le rsultat, en matire de GRH,
est gnralisable quelle que soit lorganisation
(Belanger et al, 1988). Le second courant
considre que le rsultat des pratiques de GRH
est un facteur essentiel du succs de lentreprise.
Ainsi, la performance des salaris est largement
fonction de leur amplitude et de leur motivation ;
aussi, est-il ncessaire dutiliser des pratiques
susceptibles de favoriser ces qualits. Il sagit
alors daligner la stratgie au management social
(Sukanya, 2008).
Le troisime courant parle dune combinaison
de pratiques qui serait plus efficace que des
pratiques prises individuellement (Denis, 2004).
Ceci est dautant vrai que certaines combinaisons
produiront plus deffets positifs que dautres, eu
gard au facteur technologique, linnovation ou
la concurrence.
Cependan t , ce r t a i nes configu ra t i ons
environnementales ncessiteraient davantage
de pratiques adaptes pour faciliter la fois
lajustement interne et lajustement par rapport
au march. Ainsi, un systme de pratiques
internes cohrent et appropri une stratgie
de prospection de marchs ne ncessiterait pas
de grandes opportunits de carrire en interne,
et saligne avec une absence de politique de
formation, une valuation base sur les rsultats,
une participation aux bnfices, une faible
scurit de lemploi.
Le foisonnement des tudes ralises dans ces
trois directions ne permet cependant pas de bien
comprendre les mcanismes grce auxquels
les dcisions, en matire de GRH, crent la
performance (Becker et Gerhart, 1996).
Pour Becker et al. (1997), les rsultats obtenus
permettent seulement davancer que la
performance est de plus en plus considre
comme dpendante de limplication des salaris,
que la cohrence interne des pratiques est
perue comme un facteur essentiel de succs,
que la congruence entre pratiques et stratgie
est juge cruciale.
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
13PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
Bien que les thoriciens et les praticiens admettent
quil existe une relation entre management social
et performance organisationnelle, et que les
ressources humaines sont de plus en plus
considres comme la plus importante source
davantages comptitifs pour lentreprise, il faut
bien reconnatre que la plupart des dirigeants
orientent leurs actions vers la recherche du
profit, et considrent que les pratiques sociales
reprsentent des cots supplmentaires
(Alouane, 1997 ; Zghal, 2000 ).
Les pratiques de GRH innovantes se sont
beaucoup multiplies (Galambaud, 2003 ;
Laval et Kalika, 2005, 2006). Ainsi, des notions
comme la flexibilit des postes, la rmunration
variable, limplication des salaris, le travail
en quipe ont t introduites. Ces volutions
traduisent la conviction que le travail est un
facteur de production spcifique, difficile
copier et susceptible damliorer la position
concurrentielle.
Delery et Dory (1996) ont test et vrifi la
relation positive de ces variables la performance
dans les trois modles dominants (le modle
universel, le modle de la contingence, le modle
combinatoire) pour montrer que sept principes
de GRH, pris individuellement ou assembls,
ont des effets positifs sur la performance
organisationnelle. Les systmes performants
sont ainsi caractriss par :
L ex is tence de p lans de car r i re
intressants ;
La politique de formation mise en place dans
lorganisation ;
La prise en compte des performances
individuelles ;
La scurit de lemploi ;
Le souci de faciliter la participation des
salaris (initiatives, dcisions) ;
L a g e s t i o n d e s e m p l o i s e t d e s
qualifications ;
La participation financire aux rsultats.
Pour ce qui nous concerne, nous avons interrog
notre population cible sur lapplication de ces sept
principes dans leurs organisations.
2- Mthodologie
La problmatique de cette recherche cadre
avec lhypothse selon laquelle les managers
peuvent adapter le modle de la performance
organisationnelle propos par Morin et al (1994)
au contexte des banques en Tunisie.
Cette recherche a t effectue par ladministration
dun questionnaire auprs dun chantillon de
dirigeants dagences bancaires (un questionnaire
par agence).
Des 80 agences qui ont t contactes, seuls
47 questionnaires nous ont t retourns, dont
41 se sont rvls effectivement exploitables (soit
un taux de rponse de 51%). Notre chantillon
final est donc de 41 agences bancaires.
Ces tablissements relvent du secteur
public et sont fortement dirigs. Ils sont, par
consquent, contingents ; ce qui pousse des
proccupations gestionnaires de plus en plus
fortes qui donnent au directeur un rle essentiel
dans le management de la banque. Cest dans
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
14 Recherches en comptabilit et finance
ce sens que le personnage questionner est le
directeur, puisque cest lui le personnage central
de ltablissement et quil est important dtudier
son rle et de nous interroger sur la porte de la
gestion des ressources humaines au regard de
lobjectif de performance organisationnelle.
En effet, lvaluation de la performance dans le
secteur bancaire reste un exercice difficile tant il
est pauvre en indicateurs spcifiques. La mesure
est complexe, et la valeur rside principalement
dans la qualit du service rendu. En tout tat de
cause, et en labsence dindicateurs spcifiques,
nous avons travaill sur les deux premiers
niveaux dabstraction du modle de Morin et
al (1994).
Dans notre dmarche, et chaque fois que cest
possible, chaque critre fait lobjet dune mesure
partir dun nombre significatif. Nous avons suivi
le manuel de procdure de Morin et al (1994) qui
dcrit les indicateurs souhaitables. Par exemple,
les auteurs suggrent dans ce manuel de
mesurer le climat de travail par six indicateurs : le
taux de participation aux activits sociales, le taux
de maladie, le taux daccidents, le ratio dactes
dviants, le nombre de jours perdus pour arrt de
travail, la qualit des relations de travail.
Ces critres ont t oprationnaliss sous la
forme de groupes dlments valus sur des
chelles de Likert en cinq points (allant de trs
bon trs mauvais).
Par ailleurs, chaque dimension sapprcie
elle-mme sur cette chelle en cinq points
en fonction des rsultats sur les critres. On
peut ainsi porter un jugement gnral sur
lorganisation partir dune modlisation de la
performance o lments quantitatifs et qualitatifs
se compltent.
Pour ce faire, nous avons ralis le traitement
des donnes avec le logiciel SPSS.
3- Rsultats et interprtation
3.1 Modlisation de la performance
organisationnelle
Pour vrifier lhypothse selon laquelle ladaptation
au contexte des tablissements bancaires ne
remet pas en cause la pertinence du modle de
la performance organisationnelle propos par
Morin et al. (1994), nous avons observ comment
les critres, selon ces auteurs, taient combins
entre eux pour constituer des dimensions
indpendantes dans la reprsentation de la
performance organisationnelle. Dans ce sens,
nous avons effectu une analyse en composantes
principales qui nous a permis davoir une vision
structure et immdiatement accessible de la
manire dont les critres covarient, sopposent ou
sont indpendants entre eux. En appliquant cette
dmarche, nous avons retenu trois axes dont la
valeur propre est suprieure 1 ; ils expliquent
73,66% de la variance.
Huit critres contribuent linertie de laxe 1 :
la qualit du service (coordonne sur laxe =
0,850), le climat de travail (0,734), le rendement
des employs (0,852), le dveloppement des
employs (0,868), lconomie des ressources
(0,851), la productivit (0,709), la satisfaction
de la clientle (0,808) et la satisfaction de
la communaut (0,631). Ce premier axe
exprime, selon nous, la mission de services des
tablissements.
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
15PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
Le deuxime axe, en combinant la rentabilit
financire (0,841), la comptitivit (0,759) et la
satisfaction des organismes rgulateurs (-0,646),
semble traduire la gestion des fonds.
Le troisime axe traite de la mobilisation des
employs (-0,656), compte tenu de limportance
de ce critre, tant il exprime le degr dintrt
manifest par les employs pour leur travail
ainsi que les efforts accomplis pour atteindre
les objectifs.
Lexamen de la matrice des corrlations fait
apparatre des liens forts entre la qualit du
service et les critres qui reprsentent la
valeur des ressources humaines que sont :
le dveloppement des employs (0,768), le
rendement des employs (0,703) et le climat de
travail (0,745). Ceci rvle que dans la perception
du directeur, il y a un lien troit entre la valeur des
individus et la qualit des services rendus.
Par ailleurs, il y a parfaite corrlation entre la
productivit, le rendement des employs, la
satisfaction de la clientle et la satisfaction de
la communaut. La combinaison de ces critres
se retrouve sur le premier axe qui reprsente,
lui seul, 45,49% de linertie du nuage. Ces
corrlations corroborent avec les modles
thoriques qui soutiennent que la qualit des
services est fortement associe aux interactions
entre le personnel en contact et la clientle (Alis,
Hourquet, 1994).
Il nen demeure pas moins que nous navons
pas retrouv les dimensions dfinies par les
concepteurs du modle. Nous dduisons que
les directeurs interrogs contextualisent le
modle ; aussi nous appartient-il de dterminer
les critres qui priment pour les directeurs
cibls ?
Du point de vue des directeurs, les critres
proposs par Morin et al (1994) semblent
difficilement transposables dans le contexte des
succursales bancaires. Ceci ne diminue en rien
lintrt du modle et la pertinence des critres
slectionns.
Dans notre questionnaire, nous avons demand
aux directeurs de reconstituer les dimensions
originelles du modle. La construction laquelle
ils sont parvenus sen loigne. Des observateurs
extrieurs au secteur auraient peut-tre abouti
une autre reprsentation. Ainsi, il y a lieu de se
poser la question de savoir si les reprsentations,
construites par nos directeurs cibls, auraient t
identiques sils avaient t interrogs au moment
de la ngociation des budgets par exemple. Une
question qui mrite dtre pose et approfondie
par des travaux futurs, dautant que notre
chantillon est constitu dtablissements de
petite taille, pilots par des quipes rduites qui
ont, par consquent, une vision plus synthtique
de la performance, rduisant ainsi le nombre
de dimensions proposes par les concepteurs
du modle.
Ainsi, il semble intressant de nous interroger
sur ce qui est important pour atteindre lobjectif
de performance dans les banques.
3-2 Performance et gestion des moyens
humains et financiers
En prenant en ligne de compte les seuls critres
dont le coefficient de corrlation est suprieur
0,50, nous observons que les critres qui sont
associs la performance organisationnelle
sont la qualit du service, le dveloppement
des employs, le climat de travail, le rendement
des employs, lconomie des ressources et la
productivit.
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
16 Recherches en comptabilit et finance
Tous ces critres, exception faite de celui de
la qualit du service, expriment la valeur des
ressources humaines et lefficience conomique.
De ceci, il dcoule que ces deux dimensions
sont plus fortement lies la performance
organisationnelle dans les tablissements
bancaires, et que laction du directeur est
principalement oriente vers la gestion efficace
des moyens humains et financiers.
Ainsi, laisance financire, la comptitivit et la
satisfaction des organismes rgulateurs sont des
critres qui sont indpendants de la performance
organisationnelle.
Le lien semble solide entre la performance et
la gestion des moyens et, particulirement,
la gestion des ressources humaines mme si
lefficience conomique et la qualit du service
restent des critres essentiels pour la survie des
banques.
Tableau 2 : Matrice des corrlations entre
la performance organisationnelle et les
critres de performance
Prennit de
lorganisationQualit du service Rentabilit financire Comptitivit
Performance organ. 0,850 0,239 0,462
Valeurs des RHMobilisation des
employsClimat de travail
Rendement des
employs
Dveloppement des
employs
Performance organ. 0,467 0,734 0,852 0,868
Efficience
conomique
Economie des
ressourcesProductivit
Performance organ. 0,851 0,709
Lgitimit de
lorganisation
Satisfaction des
actionnaires
Satisfaction de la
clientle
Satisfaction des
rgulateurs
Satisfaction de la
communaut
Performance organ. 0,462 0,808 0,437 0,631
lexamen de ce tableau, on constate que la
vision positive que peuvent avoir des directeurs
de la performance dans ce secteur est cohrente
avec lobjectif dun haut rendement des employs
et lassurance dune grande qualit de service,
qui doivent tre combins avec un climat de
travail satisfaisant. Reste relever que si les
quatre dimensions du modle taient difficilement
perceptibles aux directeurs dans labsolu, les
critres, dans leur relation la performance,
restituent mieux larchitecture du modle de
Morin et al (1994).
Conclusion
Notre dmarche ambitionne de participer un
vaste mouvement dinterrogation sur le lien
entre les pratiques de GRH et la performance
organisationnelle dans un contexte bien
particulier, celui des banques. Les conclusions
auxquelles nous sommes parvenus viennent
appuyer les analyses thoriques et conforter les
tudes exploratoires qui font du management
social un facteur de succs.
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
17PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
Les rponses obtenues attestent dune
conscience aigue de limpact de la GRH. Au-
del de la mission dadministration, il apparat
que le management des ressources humaines
rentre dans les missions prioritaires dun directeur
et que de son point de vue, la performance est
peu dpendante de la mobilisation des employs
et fortement corrle avec les autres valeurs
des ressources humaines (climat de travail,
rendement et dveloppement des employs).
Quant la performance, elle signifie avant tout,
pour lui, la qualit du service rendu ; elle est
aussi le rsultat visible de laction (par la qualit
des services rendus aux tiers notamment), et de
lengagement dans laction. Toutefois, force est
de constater que les critres privilgis (qualit
du service, rentabilit financire et comptitivit)
tmoignent dun management qui vise garantir
la prennit de lorganisation, dautant que
la concurrence sattise dans ce secteur, et
il est instructif de constater que le critre de
comptitivit peut tre, dornavant, mis en avant
par certains directeurs.
Ds lors, peut-on expliquer plus de performance
organisationnelle par plus dimplication en
matire de GRH, et quelles sont les variables
qui expliquent, plus que dautres, la performance
organisationnelle ?
Nanmoins, cette tude ne prtend pas avoir
apport des rponses dfinitives et exhaustives
la problmatique souleve. En effet, plusieurs
lments limitent sa porte. Tout dabord, les
critres retenus ne sont de toute vidence pas
les seuls contribuer au renforcement de la
performance. Nos rsultats ne font donc pas le
tour de tous les moyens dactions du dirigeant
dans ce cadre. Il conviendrait ainsi didentifier
des critres complmentaires, notamment dans
les champs de la justice organisationnelle et de
la dlgation de pouvoir.
Par ailleurs, la taille rduite de notre chantillon
ne permet pas de gnraliser nos rsultats de
manire affirme.
Enfin, nous devons noter le caractre statique de
notre approche de la performance.
Notre choix dune perspective transversale
ne permet pas de rendre compte de toute la
dynamique du processus de dveloppement de
la performance dans le temps. Le dpassement
de cette approche statique et unilatrale de la
performance pourrait notamment soprer en
recourant une mthodologie qualitative, et
en incluant la vision du dirigeant lui-mme des
phnomnes en jeu. Dans cette optique, nous
pensons que lutilisation de cartes cognitives
serait susceptible de procurer des enseignements
complmentaires.
Ces prolongements envisags permettraient
sans doute denrichir notre premire approche
de ce thme.
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RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
19DIVULGATION VOLONTAIRE
DIVULGATION VOLONTAIRE
PAR INES BAKLOUTI &WALID KHOUFI
Analyse de l'effet de l'endettement sur le niveau de divulgation volontaire : Cas des entreprises tunisiennes
1. Introduction
Avec lapparition des scandales financiers et comptables,
aux Etats-Unis (Enron en 2002, Tyco en 2002, Worldcom en
2002), en Europe (Parmalat en Italie en 2003, Ahold aux Pays-
Bas en 2002) et en Tunisie (Batam en 2003), linformation est
devenue un ingrdient de base pour reprendre la confiance
des investisseurs. La fiabilit et la pertinence de linformation
divulgue par les entreprises constituent aujourdhui des
critres dterminants la prise de dcision.
De plus, les changements affectant lenvironnement, la
complexit des affaires et le dveloppement des marchs
financiers ont fait voluer la demande en information
additionnelle des investisseurs. Face cette situation,
les entreprises ont essay damliorer le niveau de leur
divulgation et notamment celle de la divulgation volontaire.
Lorsque la divulgation nest pas exige par une rgle
lgale (divulgation volontaire), il y a une disparit dans les
informations communiques. En effet, mme en oprant dans
des contextes semblables, les entreprises nont pas la mme
politique de divulgation.
Depuis lapparition des scandales fi-
nanciers et comptables, la politique de
communication financire, notamment la
divulgation volontaire de linformation, a
acquis un rle important dans la restau-
ration de la confiance des investisseurs.
Cette tude examine la relation entre
lendettement et le niveau de divulgation
volontaire dans les rapports annuels, et
tend vrifier si la stratgie de lentreprise
en matire de loffre volontaire dinforma-
tions dpend du type dendettement, priv
ou public. Le recours des donnes de
panel sur un chantillon de 120 observa-
tions entreprise - anne durant la priode
allant de 2003 2007, montre que len-
dettement na pas deffet significatif sur
le niveau de divulgation volontaire. Par
contre, les entreprises ayant fait recours
lendettement public, communiquent
plus dinformations dans leurs rapports
annuels que les entreprises ayant fait
recours lendettement priv.
Mots cls : Divulgation volontaire -
Endettement - Endettent priv - Endettement
public.
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
20 Recherches en comptabilit et finance
Cest pourquoi plusieurs courants de recherches
ont t mens pour tenter dexpliquer le
comportement des entreprises en matire
de divulgation volontaire. Le premier courant
renferme les tudes qui ont essay dexpliquer
pourquoi certaines firmes divulguent plus
dinformations que dautres. Ces recherches
parviennent confirmer limpact significatif de
la divulgation volontaire minimiser les cots
dagence, les cots de proprit et les cots de
litige (Jensen et Meckling, 1976). Un deuxime
courant de recherche tablit un lien entre la
divulgation volontaire et les mcanismes de
gouvernance. Ces tudes ont essay dexaminer
limpact des mcanismes de gouvernement
dentreprise, comme moyen de contrle, sur
le niveau de divulgation volontaire (Charreaux,
2000 ; Haniffa et Cooke, 2002). Dautres
recherches ont mis laccent sur les facteurs
dterminants de la variation de la divulgation
volontaire. Cette divergence est explique par
un ensemble de facteurs tel que : la taille de la
firme, lendettement, la performance financire, la
structure de proprit, la taille du cabinet daudit,
le secteur dactivit (Zghal et Ghorbel, 2006 ;
Eng et Mak, 2003 ; Haniffa et Cooke, 2002 ;
Depoers, 2000 ; Raffournier, 1995).
Lenvironnement conomique des entreprises
tunisiennes est influenc par la mondialisation
qui impose en plus des conditions defficacit, de
comptitivit et de qualit, une transparence de la
situation financire et conomique ncessaire pour
lestimation des risques en cours. Ainsi, un niveau
important de la divulgation volontaire garantit la
satisfaction et lattraction des investisseurs pour
investir dans des projets rentables.
Le contexte tunisien est caractris par une
conomie dendettement. Il savre alors
intressant de clarifier la relation existante entre
le financement par endettement et la divulgation
volontaire de linformation.
Cette tude est motive dune part, par
limportance que revt la divulgation volontaire
dans le monde entier et surtout dans les pays
mergeants et, dautre part, par le manque de
travaux qui ont trait ce thme dans le cadre dun
march tunisien en particulier.
La suite de cette recherche sera organise
comme suit : la deuxime section prsentera
lobjectif et les hypothses de la recherche.
La troisime section exposera la mthodologie
adopte. La quatrime section synthtisera nos
principaux constats empiriques. La cinquime
section conclut.
2. Objectif et hypothses de la
recherche
Notre recherche a pour objet danalyser leffet
de lendettement sur le niveau de divulgation
volontaire de linformation dans les rapports
annuels des socits cotes la Bourse des
Valeurs Mobilires de Tunis (BVMT).
En dautres termes, nous visons examiner
les consquences du financement par
endettement sur les informations communiques
volontairement dans les rapports annuels, et
vrifier si la stratgie de lentreprise en matire
de loffre volontaire dinformations dpend du type
dendettement, priv ou public.
Nous nous sommes bass sur les propositions de
la thorie dagence, la thorie des cots politiques
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
21DIVULGATION VOLONTAIRE
et la thorie du signal afin de dvelopper les
hypothses de notre recherche.
Les travaux de Jensen et Meckling (1976) et
Smith et Warner (1979) dans le cadre de la
thorie dagence, soulignent lexistence des
cots dagence en cas daugmentation des
dettes. En effet, le recours lendettement
peut donner naissance des conflits dintrts
entre actionnaires et cranciers, puisque durant
la relation du crdit, les cranciers peuvent
se trouver, par manque dinformation, dans
lincapacit de vrifier exactement les efforts
de lentreprise. Afin dviter ces risques, les
cranciers engagent des cots, appels cots
dagence des dettes, pour prvoir les cash flows
de lentreprise et sa capacit de remboursement.
Donc, lendettement entrane une augmentation
des cots dagence des dettes.
En diffusant des informations aux del des
exigences rglementaires, divulgation volontaire,
ncessaires lvaluation du respect des
engagements contractuels entre actionnaires
et cranciers et pour sassurer de la solvabilit
de lentreprise, les dirigeants vont mettre en
confiance les cranciers et montrent quils
dcident au mieux de leurs intrts, ce qui permet
de rduire les conflits dintrts et les cots
dagence des dettes.
En se rfrant la thorie dagence, Jensen
et Meckling (1976), la divulgation volontaire
constitue un moyen efficace pour rduire les
conflits dintrts entre actionnaires et cranciers
et les cots dagence des dettes.
Dun autre volet, lendettement augmente le risque
financier de lentreprise qui est positivement
corrl avec le risque de faillite. Ainsi, lentreprise
se trouve dans une situation de difficults
financires qui, mme si elle ne constitue pas
encore la faillite, risque fort dtre suivie par elle.
Comme le risque constitue lun des indicateurs
de la visibilit politique alors plus lendettement
augmente plus la visibilit politique de lentreprise
augmente aussi (Raffournier, 1990).
Les dtenteurs du pouvoir politique ont pour
rle essentiel la redistribution de la richesse
entre les membres de la population. Donc, le
souci des gouvernants consiste trouver les
agents conomiques ayant les capacits de
financement pour effectuer les prlvements.
Pour que lentreprise ne fasse pas lobjet de
ces prlvements supplmentaires, il est dans
son intrt de rduire sa visibilit politique
(Raffournier, 1990). Ainsi, les dirigeants sont
incits publier volontairement de linformation
pour amliorer limage de lentreprise, dissimuler
une partie de sa richesse et pour viter les actions
politiques qui seraient nfastes la firme.
Selon la thorie des cots politiques, la divulgation
volontaire constitue un moyen pour grer la
visibilit politique de lentreprise.
Dautre part, Watson et al. (2002) ont indiqu
que les dirigeants possdent de linformation
que les investisseurs n'ont pas. Cette asymtrie
dinformation ne peut tre rduite que si la partie
ayant linformation va la signaler aux autres.
Donc la signalisation peut tre dfinie comme
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
22 Recherches en comptabilit et finance
tant une raction lasymtrie dinformation
dans les marchs.
Levasseur et Quintart (2000) affirment que le
principal message en finance, outre la distribution
de dividende, concerne la structure du capital et
le degr dendettement.
La dette est donc considre comme un signal
positif pour le march financier. En effet, plus
lendettement augmente, plus les besoins de
signalisation augmentent et par la suite les
dirigeants vont procder la divulgation volontaire
de linformation concernant lendettement pour
mettre des signaux pertinents au march
financier et rduire lasymtrie dinformation.
Ds lors, nous formulons lhypothse suivante :
H1 : Lendettement a un effet positif sur le
niveau de divulgation volontaire dans les
rapports annuels.
Williamson (1988) a mis en vidence leffet
des diffrentes formes de financement sur les
stratgies de divulgation dinformation adoptes
par les entreprises. La diffrence dans le niveau
de diffusion dinformation a t explique par la
diffrence entre les deux formes de financement :
emprunt indivis et obligataire.
Dans ce cadre, Shleifer et Vichny (1997) affirment
que le niveau des informations diffuses par les
entreprises dpend de lincertitude des contrats
de gouvernance des diffrentes formes de
financement.
Ces auteurs ont montr que lorsquune grande
proportion des dettes est indivis , endettement
priv ou bancaire, les cranciers peuvent
exercer un contrle direct de la gestion de
lentreprise travers la participation dans le
conseil dadministration et par laccs prioritaire
linformation, ce qui entrane une rduction
importante de lasymtrie informationnelle,
ainsi le besoin dune information divulgue
volontairement est faible.
Par contre, lors du recours au march financier,
endettement public, les dtenteurs dobligations
sont tellement disperss, multiples et non
coordonns quil serait difficile lentreprise
de communiquer avec eux, et donc ils nauront
accs qu linformation publique gnralement
bruite et pas trs crdible. Donc, le rle de
lemprunt obligataire dans la rduction de
lasymtrie informationnelle est beaucoup plus
faible que joue le financement par dette bancaire,
ainsi, le besoin dune information divulgue
volontairement est trs important.
Il en vient les deux hypothses suivantes :
H2a : Plus le niveau dendettement priv de
lentreprise est lev, plus la divulgation
volontaire de linformation sera faible.
H2b : Plus le niveau dendettement public
de lentreprise est lev, plus la divulgation
volontaire de linformation sera importante.
3. Mthodologie de recherche
3.1. Echantillon et collecte des
donnes
Dans cet article, nous nous intressons aux
socits cotes la bourse des valeurs mobilires
de Tunis.
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
23DIVULGATION VOLONTAIRE
Les donnes relatives aux socits cotes sont
collectes partir de leurs tats financiers publis
aux bulletins officiels et/ou partir des prospectus
dmission disponibles au conseil du march
financier de Tunis, pour une priode allant de
2003 2007.
Notre chantillon de dpart se compose de
49 entreprises cotes oprant dans plusieurs
secteurs dactivits.
Les entreprises appartenant au secteur
financier comme les banques, les compagnies
dassurances, les socits dinvestissement et de
placement des valeurs mobilires ont t exclues
compte tenu de la spcificit des rgles relatives
la prparation et la prsentation de leurs tats
financiers. Compte tenu de la non disponibilit
des informations, nous avons exclu davantage
3 autres entreprises.
Ainsi, lchantillon final de notre tude est
compos de 24 entreprises cotes la bourse
des valeurs mobilires de Tunis.
Le tableau suivant prsente la procdure de la
slection de lchantillon final.
Tableau 1 : Procdure de la slection
de lchantillon final
EchantillonEntreprises
cotes
Echantillon de dpart 49
Les banques, les assurances, les socits de leasing et les OPCVM.
22
Les entreprises dont les informations ne sont pas disponibles.
3
Echantillon final 24
Le tableau suivant expose une description de
lchantillon par secteur dactivit.
Tableau 2 : Rpartition par secteur dactivit de
lchantillon final
Secteur dactivitNombre den-
treprises
* Industrie 18
* Commerce 2
* Communication 1
* Transport 1
* Tourisme 1
* Ptrolier 1
* Total 24
3.2. Mesure du niveau de la divulgation
volontaire
Pour la mesure de ltendue de la divulgation
volontaire, nous avons employ lindice dvelopp
par Eng et al. (2001). En effet, ces auteurs jugent
que leur indice, bien que bas sur une approche
semblable celle de Botosan (1997), est mieux
adapt aux recherches menes dans les pays
en dveloppement. En fin de compte, lindice est
form de trois catgories dinformations :
Les informations stratgiques ;
Les informations non financires ;
Les informations financires.
La mthode de quantification de Eng et al. (2001)
est la suivante :
En gnral, un point est accord pour toute
information gnrale.
Deux points sont accords si des informations
quantitatives sont aussi fournies.
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
24 Recherches en comptabilit et finance
Trois points sont allous si des donnes
plus dtailles sont fournies, que ce soit des
informations quantitatives ou qualitatives.
Pour les informations sur les nouvelles
ralisations, un point est accord pour les firmes
qui fournissent simplement de telles informations.
Trois points sont allous pour toute information
quantitative. Cinq points sont attribus pour des
informations plus dtailles.
Dans notre tude, le niveau de divulgation
volontaire est calcul comme suit :
n
DIVi = SCOREij j = 1
O :
DIVi : est le niveau de la divulgation volontaire
pour la firme i,
SCOREij : correspond au total des points
accords la firme i pour les catgories
dinformations j.
3.3. Mesure des variables explicatives
Variables indpendantes
La variable indpendante est lendettement. Le
niveau dendettement est mesur par le ratio total
des dettes financires/actif total.
Compte tenu de notre problmatique, nous
avons besoin dautres mesures pour faire la
distinction entre leffet de lendettement priv et
lendettement public sur le niveau de divulgation
volontaire.
Le niveau dendettement priv est mesur par le
ratio dettes bancaires/actif total.
Concernant lendettement public, cest une
variable dichotomique qui prend la valeur 1 si
lentreprise met un emprunt obligataire et la
valeur 0 sinon.
Variables de contrle
Deux variables de contrle sont introduites :
- Taille de lentreprise : Elle est mesure par le
logarithme naturel du total des actifs.
- Secteur dactivit : Il sagit dune variable
dichotomique qui prend la valeur 1 si lentreprise
appartient au secteur industriel et 0 si lentreprise
appartient un autre secteur.
Le tableau suivant rsume les indicateurs utiliss
pour les variables explicatives.
Tableau 3 : Mesures utilises pour les variables
explicatives et relations anticipes avec le niveau
de divulgation volontaire
Variable Construit Mesure utilise Signe attendu
END Niveau dendettementRapport : dettes financires totales sur actif total
(Raffournier, 1995).+
EB Endettement bancaire Rapport : dettes bancaires sur actif total. -
EOB Emprunt obligataireVariable binaire code 1 sil y a mission demprunt
obligataire, 0 sinon.+
T TailleLogarithme nprien du total actif.
(Raffournier, 1995).+
SA Secteur dactivitVariable binaire code 1 si lentreprise est industrielle,
0 sinon. (Raffournier, 1995).+
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
25DIVULGATION VOLONTAIRE
3.4. Dmarche statistique
Lanalyse multivarie constitue ltape la plus
intressante de ltude puisquelle permet de
juger de leffet des diffrentes variables prises
dans leur ensemble. Les donnes seront traites
avec le logiciel statistique STATA.
Avant daborder cette analyse, il faut vrifier la
multicolinarit entre les variables explicatives.
En cas dabsence de problme, nous pouvons
introduire toutes les variables explicatives
simultanment au modle. Par la suite, le test
dhomognit des constantes est ncessaire
pour savoir si lestimation sera faite par la mthode
des moindres carrs ordinaires (MCO) ou bien en
utilisant des donnes de panel. Ensuite, une tude
des effets individuels est mene travers le test
dHausman. Il nous permet de discriminer entre
les effets fixes (estimation Within) et alatoires
(estimation par la mthode des moindres carrs
gnraliss, MCG). Finalement, prsenter les
rsultats dgags la suite de lestimation de
nos modles empiriques.
Pour ce faire, et afin de vrifier les hypothses
de notre recherche, nous utilisons en premier
lieu un modle gnral qui tudie la relation
entre le niveau de la divulgation volontaire
(variable dpendante), lendettement mesur
par le ratio : dettes financires/actif total (variable
indpendante), et la taille et le secteur dactivit
comme variables de contrle.
Ainsi, le modle (1) est le suivant :
DIVit = 0 + 1 ENDit + 2 log Tit + 3 SAit + it (1)
Pour faire la distinction entre l effet de
lendettement priv et leffet de lendettement
public sur le niveau de la divulgation volontaire,
nous utilisons un autre modle qui tudie la
relation entre le niveau de la divulgation volontaire
(variable dpendante), lendettement priv,
lendettement public (variables indpendantes),
et la taille et le secteur dactivit comme variables
de contrle.
Ainsi, le modle (2) est le suivant :
DIVit = 0 + 1 EBit + 2 EOBit + 3 log Tit
+ 4 SAit + it (2)
Avec :
DIV : Le niveau de la divulgation volontaire.
END : Le niveau dendettement, (modle 1).
EB : Endettement bancaire, (modle 2).
EOB : Emprunt obligataire, (modle 2).
T : Taille de lentreprise.
SA : Secteur dactivit de lentreprise.
: Le terme derreur.
0 : La constante.
i : Les paramtres estimer.
4. Rsultats empiriques
4.1. Multicolinarit des variables
indpendantes
Afin de vrifier que les variables indpendantes
ne sont pas ou peu corrles entre elles, nous
examinons les coefficients de corrlation de
Pearson. Une corrlation est considre comme
importante si le coefficient de Pearson est
suprieur 0,8.
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
26 Recherches en comptabilit et finance
Lannexe (1) montre que tous les coefficients
de corrlation de Pearson, aussi bien pour le
modle (1) que le modle (2), ne dpassent pas
0,8 donc la corrlation entre les variables est
acceptable.
4.2. Test de spcification
Afin de choisir la mthode destimation adapte,
il est ncessaire de distinguer leffet spcifique
de leffet commun. Le test dhomognit des
constantes qui permet daccepter ou de rejeter
lhypothse dgalit des i rpond parfaitement
ce sujet. Ainsi, deux cas se prsentent :
Lestimation se fait par MCO, lorsque la
probabilit dacceptation de lhypothse nulle
dgalit des constantes i est suprieure 5%
et on parle dun effet commun.
Lestimation se fait en utilisant des donnes
de panel, lorsque la probabilit dacceptation
de lhypothse nulle dgalit des constantes
i est infrieure 5% et on parle dun effet
spcifique.
Lannexe (2) prsente les rsultats des tests de
spcifications relatifs aux modles (1) et (2).
Les tests dhomognit des constantes montrent
que les P values (sig) des deux modles
sont infrieurs au seuil de 5%, donc pour ce
seuil on rejette lhypothse nulle dgalit des
constantes. Cela indique quil existe un effet
spcifique individuel mesur travers les i et
que lestimation des modles (1) et (2) se fait en
utilisant des donnes de panel.
4.3. Etude des effets individuels
Le test de spcification nous a permis de conclure
quil existe un effet spcifique individuel pour le
modle (1) et le modle (2). Ainsi, il est important
de spcifier les effets individuels.
Pour ce faire, Hausman (1978) propose un
test qui permet de dcider quelle mthode
destimation est prfrer. Il nous permet ainsi
de discriminer entre les effets fixes (estimation
Within) et alatoires (estimation MCG). Ainsi,
deux cas se prsentent :
Lestimation se fait par lestimateur MCG
lorsque la probabilit dacceptation de lhypothse
nulle, qui prvoit que lestimateur MCG est
meilleure que lestimateur Within, est suprieure
5%.
Lestimation se fait par lestimateur Within
lorsque la probabilit dacceptation de lhypothse
nulle, qui prvoit que lestimateur MCG est
meilleure que lestimateur Within, est infrieure
5%.
Lannexe (3) prsente les rsultats des tests
des effets individuels relatifs aux modles (1) et
(2) et montrent que les P values dpassent
les 5%. Donc on opte pour les modles effets
alatoires et lestimation par MCG, aussi bien
pour le modle (1) que le modle (2).
4.4. Rsultats de lestimation des
modles
Les rsultats destimation du modle (1) :
DIVit = 0 + 1 ENDit + 2 log Tit + 3 SAit + it
rcapituls dans le tableau (4), montrent que :
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
27DIVULGATION VOLONTAIRE
La taille de lentreprise est positivement
corrle avec le niveau de la divulgation volontaire
de linformation. Le coefficient de la variable (T)
est positif et significatif au seuil de 10%, ceci
montre que laugmentation de la taille influence
le niveau de divulgation volontaire la hausse.
Notre rsultat vient confirmer les affirmations
de Chow et Wong-Boren (1987), Houssain
et al. (1995), Raffournier (1995) et Botosan
(1997) qui stipulent une relation positive entre la
taille de lentreprise et le niveau de divulgation
volontaire. Cette conformit la thorie est
attribue aux postulats avancs par Jensen et
Meckling (1976) : les grandes entreprises sont
plus complexes et subissent, par consquent, des
cots dagence plus levs, ainsi les dirigeants
divulguent plus de linformation volontaire pour
rsoudre ces problmes dagence.
Donc, nous pouvons affirmer que les dirigeants
des entreprises tunisiennes de grande taille
divulguent volontairement plus de linformation
que celles de petite taille.
Concernant le secteur dactivit, les rsultats
taient conformes nos prdictions ; en effet,
le secteur dactivit est positivement corrl
avec le niveau de la divulgation volontaire de
linformation. Le coefficient de la variable (SA) est
positif et significatif au seuil de 1%, ceci montre
que le secteur industriel favorise la divulgation
volontaire de linformation.
Notre rsultat vient confirmer les affirmations de
Haniffa et Cooke (2002) et Raffournier (1995) qui
stipulent que les entreprises industrielles affichent
un niveau de divulgation plus important que celles
oprant dans dautres secteurs.
Ainsi, nous pouvons affirmer que les dirigeants
des entreprises industriel les divulguent
volontairement plus de linformation que les
entreprises oprant dans dautres secteurs.
Contrairement lhypothse H1, il nexiste
pas de relation significative entre le niveau
dendettement de lentreprise et la divulgation
volontaire de linformation. Le coefficient de la
variable (END) est positif mais non significatif,
ceci montre que le niveau dendettement na
pas dinfluence sur le niveau de la divulgation
volontaire. Ainsi, lhypothse H1 est infirme. Ceci
confirme les travaux de Chow et Wong-Boren
(1987), Raffournier (1995) et Depoers (2000)
qui stipulent labsence de relation significative
entre lendettement et la divulgation volontaire.
Ainsi, ce rsultat infirme les arguments avancs
par la thorie dagence, la thorie des cots
politiques et la thorie du signal qui affirment que
laugmentation du niveau dendettement entrane
laugmentation du niveau de la divulgation
volontaire de linformation.
Donc, nous pouvons affirmer que les dirigeants
des entreprises tunisiennes naccordent pas
dimportance au niveau dendettement pour
divulguer volontairement de linformation.
Tableau 4 : Rsultats de lestimation du modle (1)
DIVit = 0 + 1 ENDit + 2 log Tit + 3 SAit + itVariables Coefficient Significativit
END 8,246 0,295
T 2,883* 0,096
SA 27,613*** 0,000
END (niveau dendettement), T (taille de lentreprise),
SA (secteur dactivit)
Avec :
* Coefficient significatif 10%.
*** Coefficient significatif 1%.
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
28 Recherches en comptabilit et finance
Les rsultats destimation du modle (2)
DIVit = 0 + 1 EBit + 2 EOBit + 3 log Tit + 4 SAit + it
rcapituls dans le tableau (5), montrent que :
Contrairement nos prdictions, il nexiste
pas de relation significative entre la taille
de lentreprise et le niveau de la divulgation
volontaire de linformation. Le coefficient de la
variable (T) est positif mais non significatif. Notre
rsultat vient infirmer les affirmations de Chow
et Wong-Boren (1987), Houssain et al. (1995),
Raffournier (1995) et Botosan (1997) qui stipulent
une relation positive entre la taille de lentreprise
et le niveau de divulgation volontaire.
Concernant le secteur dactivit, les rsultats
taient conformes nos prdictions ; en effet,
le secteur dactivit est positivement corrl
avec le niveau de la divulgation volontaire de
linformation. Le coefficient de la variable (SA) est
positif et significatif au seuil de 1%, ceci montre
que le secteur industriel favorise la divulgation
volontaire de linformation.
Notre rsultat vient confirmer les affirmations de
Haniffa et Cooke (2002) et Raffournier (1995) qui
stipulent que les entreprises industrielles affichent
un niveau de divulgation plus important que celles
oprant dans dautres secteurs.
Ainsi, nous pouvons affirmer que les dirigeants
des entreprises industriel les divulguent
volontairement plus de linformation que les
entreprises oprant dans dautres secteurs.
Contrairement lhypothse H2a, il nexiste
pas de relation significative entre le niveau
dendettement bancaire de lentreprise et
la divulgation volontaire de linformation. Le
coefficient de la variable (EB) est positif mais
non significatif, ceci montre que le niveau
dendettement bancaire na pas dinfluence
significative sur le niveau de la divulgation
volontaire.
Donc, lhypothse H2a est infirme. Ce rsultat
infirme les travaux de Shleifer et Vichny (1997)
qui stipulent que lorsquune grande proportion
des dettes est indivis , endettement priv
ou bancaire, les cranciers peuvent exercer
un contrle direct sur la gestion de lentreprise
travers la participation dans le conseil
dadministration et par laccs prioritaire
linformation, ce qui entrane une rduction
importante de lasymtrie informationnelle,
ainsi le besoin dune information divulgue
volontairement est faible.
Donc, nous pouvons affirmer que lendettement
bancaire na pas dinfluence significative sur le
niveau de la divulgation volontaire de linformation
pour les entreprises tunisiennes cotes.
Concernant lendettement public, les rsultats
taient conformes nos prdictions. En effet,
lendettement public est positivement corrl
avec le niveau de la divulgation volontaire de
linformation. Le coefficient de la variable (EOB)
est positif et significatif au seuil de 1%, ceci montre
que lmission demprunt obligataire favorise la
divulgation volontaire de linformation.
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
29DIVULGATION VOLONTAIRE
Donc, lhypothse H2b est confirme. Ce rsultat
confirme les travaux de Shleifer et Vichny (1997)
qui stipulent que lors du recours au march
financier, endettement public ou emprunt
obligataire, lentreprise ne peut bnficier dun
audit et contrle rgulier comme dans le cas
dun financement par dette bancaire. En effet, les
dtenteurs dobligations sont tellement disperss,
multiples et non coordonns quil serait difficile
lentreprise de communiquer avec eux et donc
ils nauront accs qu linformation publique,
gnralement bruite et pas trs crdible. Il
en rsulte que la capacit des investisseurs
obligataires faire la part entre les bons et
les mauvais projets est faible. En plus, mme
pendant la dure du prt, il leur est difficile de
contrler lutilisation des fonds par lentreprise.
Ceci est d au fait que les investisseurs
obligataires sont nombreux et nont accs qu
peu dinformations prives sur lentreprise. Par
ailleurs, le financement par emprunt obligataire
engendre des cots inhrents la divulgation
dinformations spcifiques lentreprise. Donc,
le rle de lemprunt obligataire dans la rduction
de lasymtrie informationnelle est beaucoup plus
faible que joue le financement par dette bancaire,
ainsi le besoin dune information divulgue
volontairement est trs important.
De surcrot, nous pouvons affirmer que les
entreprises tunisiennes ayant fait recours
lmission demprunts obligataires possdent un
niveau de divulgation volontaire de linformation
plus important que les autres entreprises.
Tableau 5 : Rsultats de lestimation
du modle (2)
DIVit = 0 + 1 EBit + 2 EOBit + 3 log Tit + 4 SAit + it
Variables Coefficient Significativit
EB 2,016 0,797
EOB 8,088* 0,063
T 2,199 0,204
SA 27,296*** 0,000
EB (endettement priv), EOB (emprunt obligataire),
T (taille de lentreprise), SA (secteur dactivit)
Avec :
* Coefficient significatif 10%.
*** Coefficient significatif 1%.
Comme conclusion cette section, nous
prsentons sous forme de tableau les rsultats
de notre analyse empirique dgags en utilisant
des donnes de panel.
Tableau 6 : Rcapitulatif des hypothses de la
recherche et des rsultats
Hypothses Validations
H1 : Le niveau dendettement a un effet positif sur le niveau de divul-gation volontaire dans les rapports annuels.
Infirme
H2a : Plus le niveau dendette-ment priv de lentreprise est lev, plus la divulgation volontaire de linformation sera faible.
Infirme
H2b : Plus le niveau dendette-ment public est lev, plus la divul-gation volontaire de linformation sera importante.
Confirme
5. Conclusion
Notre tude constitue un apport enrichissant
de la documentation actuelle sur la divulgation
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
30 Recherches en comptabilit et finance
volontaire. En effet, elle traite de limpact dun
mode de financement particulier, savoir
lendettement. Il prsente la principale source
du financement externe pour les entreprises
tunisiennes. Cependant, en se basant sur la
thorie dagence, la thorie des cots politiques
et la thorie du signal, lendettement semble
gnrer, dans lentreprise, des changements de
nature influencer son niveau de divulgation
volontaire.
Lobjectif de notre recherche est danalyser
leffet de lendettement sur le niveau de la
divulgation volontaire de linformation dans les
rapports annuels des entreprises tunisiennes
cotes. En dautres termes, nous visons
examiner les consquences du financement par
endettement sur les informations communiques
volontairement, et vrifier si la stratgie de
lentreprise en matire de loffre volontaire
dinformations dpend du type dendettement,
priv ou public. cet effet, notre analyse a port
sur un chantillon de 24 entreprises cotes la
BVMT stalant sur la priode de 2003 2007.
Le niveau de la divulgation volontaire est mesur
par lindice de Eng et al. (2001). En effet, Eng
et al. (2001) considrent que lindice quils ont
dvelopp est mieux adapt aux tudes menes
dans les pays en dveloppement. La vrification
empirique des hypothses avances en faisant
recours aux donnes de panel na pas permis de
les confirmer en totalit.
Ainsi, aux termes de notre recherche, les rsultats
indiquent que le niveau dendettement na pas
deffet significatif sur le niveau de divulgation
volontaire de linformation dans les rapports
annuels des entreprises cotes la BVMT. Aussi,
lendettement priv na pas dinfluence significative
sur le niveau de divulgation volontaire. Par contre,
les entreprises ayant fait recours lendettement
public, emprunt obligataire, possdent un niveau
de divulgation volontaire de linformation plus
important que les autres entreprises. De surcrot,
lorsquil sagit dendettement public, les dirigeants
des entreprises cotes la BVMT divulguent
davantage de linformation volontaire pour attirer
le maximum des investisseurs et les fidliser.
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of equity capital, The Accounting Review, Vol. n 72,
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ownership structure, Journal of Financial Economic,
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Socits, Srie de Gestion n 16, pp. 137-166.
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concentration de lactionnariat sur loffre volontaire
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Francophone de Comptabilit, Tunis.
ANNEXES
Annexe (1)
Coefficients de corrlation de Pearson entre les
variables indpendantes du modle (1)
T END SA
T 1 0,3531 - 0,3338
END 0,3531 1 - 0,1863
SA - 0,3338 - 0,1863 1
Coefficients de corrlation de Pearson entre les
variables indpendantes du modle (2)
T EB EOB SA
T 1 - 0,0146 0,2806 - 0,3338
EB - 0,0146 1 - 0,0716 0,1527
EOB 0,2806 - 0,0716 1 0,0184
SA - 0,3338 0,1527 0,0184 1
Annexe (2)
Test de spcification du modle (1)
Valeurs de la
statistique de Fisher
Sig* ConclusionType
deffet
Modle (1)
24,14 0,000
Rejeter lhypothse
nulle dgalit
des constantes
Effet spcifique
Test de spcification du modle (2)
Valeurs de la
statistique de Fisher
Sig* ConclusionType
deffet
Modle (1)
23,97 0,000
Rejeter lhypothse
nulle dgalit
des constantes
Effet spcifique
Avec :
* Sig : Probabilit de lhypothse nulle dgalit des
constantes.
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
32 Recherches en comptabilit et finance
Annexe (3)
Test des effets individuels du modle (1)
Modle (1)
Test dHausman 3,55
P-value 0,315
Modle de spcification Modle effets alatoires
Estimateur MCG
Test des effets individuels du modle (2)
Modle (2)
Test dHausman 4,25
P-value 0,3727
Modle de spcification Modle effets alatoires
Estimateur MCG
-
RECHERCHES EN COMPTABILIT ET FINANCE N 7 / 2011
33DIVULGATION SOCITALE
DIVULGATION SOCITALE
PAR SLIM GHORBEL