MODELES DE PRODUCTION VERBALE (de...

44
MODELES DE PRODUCTION VERBALE (de mots)

Transcript of MODELES DE PRODUCTION VERBALE (de...

MODELES DE PRODUCTION

VERBALE (de mots)  

Théorie = ensemble cohérent de propositions capable d’assurer la description ou l’explication d’un ensemble de faits réguliers

Théories et Modèles

Incarnation (âme dans prison du corps)

Âme libérée du corps

Théorie de la métempsycose (Platon)

Allègre (2003) : « (...) en Science, on ne peut dissocier l'expérience de la théorie. Elles sont indissolublement liées. L'une féconde ou initie l'autre. Ce sont les deux jambes de la Sciences. Inséparables. On ne le dira jamais assez. » (p.271)

Théories et Modèles

Modèles

•  Modèles princeps de production orale (e.g., Garrett, 1975) construits à partir de l’analyse des erreurs

•  Modèles plus récents : Dell et collègues (1986, 1988, 1990)

Toutefois…

•  Levelt et al. (1999) ont écrit :

« The ultimate test of theories cannot lie in how they account for infrequent derailments of the process but should be in how well they can deal with the normal process »

•  Etudes récentes = recours aux techniques de TR : ont plus largement testées des théories de la production orale de mots

Comment l’information circule d’un niveau de traitement à l’autre ?

•  Conception discrète-sérielle (Levelt et al., 1999)

•  Conception en cascade (Humphreys et al., 1988; Caramazza, 1997)

•  Conception interactive (Dell, 1988; 1990)

Trois conceptions sur l’accès lexical en production verbale orale

Conception discrète-sérielle

Conception en cascade

Conception interactive

Goldrick (2006) : architecture sérielle-discrète définie par trois caractéristiques : (1) le traitement au niveau d'une étape ne débute pas tant que la sélection n'a pas eu lieu à l'étape précédente ; (2) seules les représentations sélectionnées peuvent fournir de l'activation à d'autres étapes de traitement (3) l'activation circule seulement de « l'amont vers l'aval »

Goldrick (2006) : les représentations à un niveau donné peuvent fournir de l'activation à d'autres niveaux avant que la sélection n'ait eu lieu (Soni, Lambon Ralph, Noonan, Ehsan, Hodgson & Woollams, 2009) Ex. traitement au niveau lexical peut débuter alors même qu'au niveau sémantique le traitement n'est pas achevé

Préparation conceptuelleen termes de concepts

lexicaux

Concept lexical

Sélection lexicale

Processus deContrôle

Lemma

Encodagemorphologique

Morphème

Encodage phonologiqueSyllabification

Mot phonologique

Encodage phonétique

Patron gestuel phonétique

Articulation

Onde sonore

Lemmas

LEXIQUE MENTAL

Formes des mots

LEXIQUE des SYLLABES

Théorie de Levelt et al. (1999) : discrète-sérielle

Problèmes autour de la coactivation

phonologique d’items « non cibles »

« Seul le lemma selectionné est encodé phonologiquement »

MOUTON CHEVRE RENARD

mouton

Activation en // des LEMMAS

LEXEME

Conception discrète-sérielle

« Seul le lemma selectionné est encodé phonologiquement »

« (…) les codes phonologiques sont activés seulement pour les mots qui doivent être produits »

= position centrale des conceptions discrètes-sérielles

Conception discrète-sérielle

SHEEP GOAT FOX

<sheep>

Cible : SHEEP

GOAT FOX SHEEP

<sheep> <goat> <fox>

Décision lexicale TR

Arguments en faveur de la conception discrète-serielle

goat

goal house

•  L’effet « nul » dans la condition « phono. médiatisée » « SHEEP-goal » = tâche de DL non sensible

•  Effets phono. Médiatisée sont de taille « réduite »

•  Etude récente ERP

Arguments en faveur de la conception discrète-serielle

Tâche principale : préparation à dénomination, exécution de la réponse à un signal « !!! »

Essais cibles (50%) : un mot est présenté oralement après l’image, participants doivent décider s’il correspond ou non au mot présenté visuellement

Exemple de stimulus : CIBLE : HAND « Hand »

SEM (CAT-ASSO.) : Fuß (foot) PHONO : Sand (band) MEDIATISE : Mus (loop) NON RELIE

HAND - Fuß (foot)

HAND - Sand

HAND - Mus

Les résultats s’accordent avec la conception discrète-sérielle : « Les coordonnés sémantiques activés en parallèle n’activent pas leurs codes phonologiques à un niveau mesurable »

SHEEP GOAT FOX

<sheep>

Toutefois…

Produire « bed » et pas « bell » Produire « bed » et pas « cat »

Arguments en faveur de la conception en cascade

« Seul le lemma sélectionné est phonologiquement encodé »

Images présentées normalement (= clairement visibles) : (1) effet de facilitation phonologique des distracteurs phonologiquement reliés aux cibles était attesté (e.g., « tarte » pour la cible TABLE) ; (2) effet d'interférence phonologique des distracteurs reliés aux images-contextes (e.g., « arc » pour l'image contexte ARBRE) sur latences de dénomination des cibles (e.g., TABLE)

Qd besoins en traitement augmentent = images cibles et contextes sont dégradées ou seulement l'une des deux) : aucun effet d'interférence phonologique significativement observé relativement aux images-contextes

Voisinage « étroit » (N = 7)

Voisinage dense (N = 19) Noms d’images

hat, cup, cap…

Arguments en faveur de la conception interactive

Arguments en faveur de la conception interactive

/k/

Les phonèmes des mots ayant un voisinage N dense reçoivent plus d’activation de la part du niveau mot que les phonèmes des mots ayant un voisinage N plus étroit

Problèmes relatifs aux interprétations des

effets d’interférence sémantique

Cible : MOUTON

MOUTON CHEVRE RENARD Niveau lemma

520

540

560

580

600

620

640

660

680

-150 0 150

Late

nces

en

ms

UNRSEMPHONO

Schriefers et al. (1990)

Effet d’interférence sémantique

Effet d’interférence sémantique à SOA = -150 ms et effet de facilitation phono. aux SOA de 0 et +150 ms

Résultats de Schriefers et al. (1990) :

Effet d’interférence sémantique au niveau lemma à un SOA lors duquel l’activation phonologique (niveau lexème) est « silencieuse »

Prédiction : Effet d’interférence sémantique n’est pas modulé par la ressemblance phonologique

Effet d’interférence sémantique

Bonin & Fayol (2000)

-150 ms 0 ms

Writ

ten

late

ncie

s

780

800

820

840

860

880

PHONO-REL PHONO-UNR PHONO-REL PHONO-UNR

SEM-REL

SEM-UNR

Effet (« inversé ») de la fréquence des distracteurs

Miozzo et Caramazza (2003) : distracteurs-mots de basse fréquence interfèrent plus que distracteurs-mots de haute fréquence dans le paradigme de l'interférence image-mot. Ex. distracteur « harpe » interfère plus sur la vitesse de dénomination du dessin d'une « BOUTEILLE » que le distracteur « fille »

Catling, Dent, Johnston et Balding (2010)

camion

Finkbeiner et Caramazza (sous presse) : deux facteurs indépendants jouent un rôle dans l’effet d’interférence image-mot. Le premier est relatif à la vitesse avec laquelle la réponse « non cible » (générée par le distracteur) devient disponible et le

second est relatif à la vitesse avec laquelle la décision de rejeter la réponse « non cible » est prise et exécutée.

Costa, Alario et Caramazza (2005)

Structure SyllabiqueSYL

Att

Rime

Noyau Coda

FAIT-DE-TABAC

(X)

POUR-FUMER

(X)

sigar

N

<sigar>

Si Gar

/s/att /i/ /g/

att/a/ /r/

coda

Catt V

Catt V

CCoda FinCVCVC

Noeuds conceptuels

Noeud Lemma

Noeudmorphème

sgNoeud "trait diacritique"

Noeuds syllabiques

Noeuds "segments phonétiques"

Noeuds des "catégories de segments"Noeud "de la structure du mot"

1 2

Stra

te c

once

ptue

lleSt

rate

syn

taxi

que

Stra

te d

e la

form

e du

mot

Rés

eau

de la

form

e du

mot

Théorie de Dell : interactive

POMME ORANGE BANANE

Image:

Systèmede descriptionstructurale

Représenationssémantiques

POMME ORANGE BANANE

f..........

a.........

f..........

a.........

f..........

a.........

Représenationsphonologiques

POMME ORANGE BANANE

NOM

Modèles en cascade : Humphreys (et al.)

780

800

820

840

860

880

900

920

940

960

980

SS SD

Catégories

Lat

ence

s en

ms

Fréquents

Rares

Représentationssémantiques

Lexèmesorthographiques

Traits syntaxiques

Lexèmesphonologiques

Modèles en cascade : Caramazza

Dans une expérience, des participants dénommaient une série d'images sous pression temporelle.

Erreurs de production : « guitare » au lieu de « violon »

Délai 1 : 1.4% Délai 3 : 8% Contrôle : 3.8%

Liens inhibiteurs en production verbale