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Concours à une meilleure approche de gestion du portefeuille crédit dans les IMF : cas de PADME-Bénin
Réalisé et soutenu par HOUNDAHO W.G. Septus et HOUNKANLIN D.C.S.Abdel Kamel Page 1
THEME :
CONCOURS A UNE MEILLEURE APPROCHE DE GESTION DU
PORTEFEUILLE CREDIT DANS LES IMF : cas du PADME- Bénin
REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DEMINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DEMINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DEMINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA LA LA LA
RECHERCHERECHERCHERECHERCHERECHERCHE SCIENTIFIQUESCIENTIFIQUESCIENTIFIQUESCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D’ABOMEYUNIVERSITE D’ABOMEYUNIVERSITE D’ABOMEYUNIVERSITE D’ABOMEY---- CALAVICALAVICALAVICALAVI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTIONFACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTIONFACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTIONFACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES DE GESTIONMEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES DE GESTIONMEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES DE GESTIONMEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES DE GESTION
OPTION : FILIERE :
Sciences de gestion Management Des Organisations
Réalisé et soutenu par :
sous la direction de :
HOUNDAHO G.W. Septus M. YEBA C. Thomas
& Professeur assistant à la FASEG
HOUNKANLIN Abdel Kamel et de
M. Moïse E. DOVONOU
Enseignant à la FASEG
AVRIL 2010
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LA FACULTE N’ENTEND DONNER AUCUNELA FACULTE N’ENTEND DONNER AUCUNELA FACULTE N’ENTEND DONNER AUCUNELA FACULTE N’ENTEND DONNER AUCUNE
APPROBATION NI IMPROBATIONAPPROBATION NI IMPROBATIONAPPROBATION NI IMPROBATIONAPPROBATION NI IMPROBATION
AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.
CCCCES OPINIONS DOIVENT ETREES OPINIONS DOIVENT ETREES OPINIONS DOIVENT ETREES OPINIONS DOIVENT ETRE
CONSIDEREES CONSIDEREES CONSIDEREES CONSIDEREES COMMECOMMECOMMECOMME
PROPRE A LEURS AUTEURSPROPRE A LEURS AUTEURSPROPRE A LEURS AUTEURSPROPRE A LEURS AUTEURS
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DEDICACESDEDICACESDEDICACESDEDICACES
A Dieu qui quotidiennement me donne : la force de continuer le combat, la foie en l’avenir et en la
réussite.
A ma mère Noussiratou ASSAI qui jamais n’a cesser de rêver pour son fils ; inlassable combattante et
pieuse servante de l’éternel, trouve ici les preuves de tes nombreuses sacrifices.
A mon père HOUNKANLIN Henri, tous les espoirs ne sont pas vains. Merci pour le devoir paternel
rempli. Que ce travail soit le début de la réalisation de nos rêves.
A ma sœur Olga HOUNKANLIN épouse Honfo, reçois ici le témoignage de la reconnaissance de ton
immense soutien. Que ce travail soit la satisfaction de tes efforts et que tes prières y retrouvent le
chemin de leur réalisation.
A tous mes proches, frères, parents alliés et amis je dédis ce travail.
A toi DJIBRIL Iradath la fille de l’autre qui a toujours soutenu l’homme que je suis au nom de tes
sentiments ; trouve ici toute l’expression de toute ma reconnaissance
HOUNKANLIN Abdel Kamel
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DEDICACES
� A vous l’Eternel notre DIEU, qui êtes le chemin, la vérité et la
vie, merci infiniment pour tous les bienfaits.
� A mes chères mères Léontine HOUNFODJI et Julienne
GBENOU inlassables combattantes, bravant les vicissitudes de
la vie pour faire de moi homme, recevez ici toutes ma gratitude.
� A mon père Bruno HOUNDAHO, tous les espoirs ne sont pas
vains. Merci pour ton sacrifice et le sens du devoir paternel. Je
me prépare ainsi à apporter quelque chose à l’humanité. Que ce
travail soit le début de la réalisation de tes rêves.
� A ma chérie Arrielle Nadège ADJOVI AGBANGLANON, pour ton
soutien indéfectible. Que DIEU bénisse nos projets.
� A mes tantes et oncles, cousines et cousins, sœurs et frères,
veuillez trouver dans ce travail, le fruit de vos divers soutiens.
� A tous mes amis et connaissances, je dédies ce travail.
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Rendons grâce à Dieu, car il est bon.
C’est le lieu ici de témoigner ici toutes notre gratitude à :
Notre maître de mémoire, Monsieur Moise DOVONOU, qui malgré ces innombrables
occupations, a su diriger ce travail avec amour et humilité.
Nos remerciements à :
� Tous les professeurs de la FASEG, pour avoir contribué à notre formation humaine
et intellectuelle
� Tous les honorables membres du jury qui ont accepté apprécier notre travail
� A Monsieur le Directeur Général par intérim et à tout le personnel du PADME
particulièrement Monsieur Fidèle AGASSOUSSI dont le concours n’est pas du reste
� A Monsieur Séraphin ADEYEMI, Boris LOKONON et Monsieur Fiacre ADJAHINI
� A tous nos amis qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail
A tous, nous disons merci.
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BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CAPAF : Programme de Renforcement des Capacités des
institutions de micro finance en Afrique Francophone
CAPE : Cellule d’Analyse de la Politique Economique
CP : Chargé de Prêt
ENEAM : Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine
FECECAM : Fédération des Caisses d’Epargne et de Crédit
Agricole Mutuel
IMF : Institution de Micro Finance
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADME : Association pour la Promotion et l’Appui au
Développement des Moyennes Entreprises
PAPME : Association pour la Promotion et l’Appui aux Petites
et Moyennes Entreprises
PARMEC : Programme d’Appui à la Réglementation des Mutuels
d’Epargne et de Crédit
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
SFD : Système Financier Décentralisé
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� Tableau N°1 : Répartition des enquêtés selon leur nature et effectif
� Tableau N°2 : Présentation du personnel du PADME
de 2003-2008
� Tableau N°3 : Evolution du montant des impayés en FCFA de 2003-2008
� Tableau N° 4 : Evolution des crédits en souffrance de 2003 à 2008
� Tableau N°5 : Répartition des clients selon le sexe
� Tableau N°6: Répartition des clients enquêtés selon leurs secteurs
d’activités
� Tableau N°7 Répartition des clients selon leurs modalités de connaissance du
PADME
� Tableau N°8 : Répartition des clients selon les causes de leurs retards de paiement
� Tableau N°9: Répartition des clients selon la période de l’impayé
� Tableau N°10 : Répartition selon le montant du crédit
� Tableau N°11 : Répartition des clients selon le numéro du crédit
� Tableau N°12 : Avis des clients par rapport au taux d’intérêt
� Tableau N°13 : Répartition des clients selon le type de crédit
� Tableau N° 14 : Répartition des clients selon les échéances exigées par
PADME
� Tableau N°15: Répartition des clients selon leurs appréciations par rapport
aux visites des chargés de prêts
� Tableau N°16 : Répartition des clients selon le moment de visite
� Tableau N°17 : Répartition des clients selon l’appréciation du suivi fait par
les CP
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Graphique n°1 : l’évolution du taux de remboursement 2003-2008
Graphique n°2 : Evolution du taux de respect des échéances sur la période 2003-
2008
Graphique°3 : Evolution du taux de recouvrement des crédits2003-2008
Graphique°4 : Evolution du TRP sur la période 2003-2008
Graphique n° 5 : L’évolution du TPAR de 2003-2008
Graphique°6 : Evolution du TPCS de 2003 à 2008
Graphique N°7 : Evolution du taux de perte sur créances de 2003 à 2008
Graphique N°8 : satisfaction des clients par rapport à la procédure d’octroi de
crédit.
Graphique N°9 : répartition des clients selon leurs moyens de remboursement des
crédits
Graphique N°10 : répartition des clients suivant l’appréciation du suivi des CP
Graphique N°11 : incidence du suivi sur le rendement des clients
Graphique N°12 : Répartition des attentes des clients pour atténuer les impayés.
Graphique N°13 :répartition des clients suivant leur décision
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INTRODUCTION
CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
Section 1 : Problématique et intérêt de l’étude
Section 2 : Méthodologie de recherche et revue de littérature CHAPITRE II : DE LA PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL A LA GESTION DU PORTEFEUILLE CREDIT AU PADME Section 1 : PPrréésseennttaattiioonn eett oorrggaanniissaattiioonn aaccttuueellllee ddee PPAADDMMEE
SSeeccttiioonn22 :: FFoonnccttiioonnnneemmeenntt eett aaccttiivviittééss dduu PPAADDMMEE Section 3 : Gestion du portefeuille crédit et indicateurs de qualité de portefeuille CHAPITRE III : DE LA PRESENTATION ET L’ANALYSE DES RESULTATS A
LA FORMULATIONS DES APPROCHES DE SOLUTIONS
Section 1 : Présentation et analyse des résultats
Section 2 : Approches de solutions et conditions de mise en œuvre
CONCLUSION
BLBLIGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
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INTRODUCTION
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Au lendemain de l’énorme crise économique et bancaire survenue dans les
années 80 au Bénin, des programmes d’appui, des agences de développement des
fonds d’investissement furent crées pour promouvoir la croissance, le
développement économique et social, réduire la pauvreté et répondre aux besoins
des populations exclues des services du secteur bancaire formel faute de garanties
réelles nécessaires. Au nombre de ceux ci figure en bonne place l’Association pour
la Promotion et l’Appui au Développement de la Micro Entreprise (PADME). Elle a
donc pour mission d’insuffler un dynamisme nouveau aux activités vitales de
l’économie en rendant l’accès facile et rapide aux services financiers à toute
personne à faible revenu porteuse d’idées génératrices de revenus .Il s’agit pour
cette institution d’accroître la rentabilité des micro entreprises déjà existantes en
les guidant vers le formel pour ainsi consolider les emplois générés par ces micro
entreprises et par effet retro, assurer sa propre performance. Ainsi, la survie de
toute institution de micro finance (IMF) dépend entre autre, de sa performance en
matière de gestion de son portefeuille crédits. Dans cette logique, il lui est alors
indéniable de pouvoir assurer le retour de ses créances après tout octroi des
crédits. Ainsi l’association PADME à l’instar de certaines IMF, s’active chaque jour à
pratiquer une meilleure politique de recouvrement de ses créances. Mais force est
de constater que depuis quelques années IMF, que certains clients ont du mal à
honorer leurs engagements vis- à- vis de l’association malgré toutes les mesures
prises par cette dernière. Si l’on convient que le développement et la pérennité
des IMF passent inévitablement par l’atteinte d’un bon niveau de solvabilité, il est
évident qu’une mauvaise gestion du portefeuille crédit conséquence du non
recouvrement des créances à terme par le PADME risque d’entraver la viabilité de
celui-ci et ainsi, le pousser au déficit.
Face à cette menace, il urge pour les dirigeants de l’institution de
rechercher les fondements réels de l’insolvabilité des clients pouvant conduire à la
dégradation du portefeuille crédit.
De la nécessité d’améliorer la performance des IMF, nous avons choisi mener une
étude dont le thème est :
« CONCOURS A UNE MEILLEURE APPROCHE DE GESTION DU PORTEFEUILLE CREDIT
DANS LES INSTITUTIONS DE MICRO-FINANCE : cas de PADME-Bénin ».
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Cette étude vise à rechercher les causes du non levé des créances et à
énoncer des ouvertures contributives en vue de réduire les taux d’impayés et ainsi
d’accroître du coup la rentabilité de l’institution.
Notre étude consiste dans un premier chapitre à aborder le cadre théorique
et la méthodologie de la recherche ; dans un second chapitre nous abordons la
présentation du cadre institutionnel et la gestion du portefeuille crédit au PADME
et enfin dans un troisième chapitre nous présentons et analysons les résultats de
nos recherches, d’une part et proposons des approches de solutions pour une
meilleure gestion des crédits en vue de rompre avec le problème d’impayés au sein
du PADME d’autre part.
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CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
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Dans ce chapitre, il s’agit pour nous, de mettre en relief d’une part la
problématique, les objectifs, les hypothèses et d’autre part la méthodologie
utilisée et la revue de littérature.
SECTION 1 : PROBLEMATIQUE ET INTERET DE L’ETUDE
Paragraphe 1 : Problématique de recherche et intérêt de l’étude
I- Problématique de l’étude
Depuis leur avènement, les IMF représentent au côté des banques classiques,
le meilleur instrument de financement de proximité d’activités. Ainsi les IMF,
permettent à la majorité de la population à faibles revenus de participer à la
création et à la distribution de la richesse nationale grande préoccupation des
économistes contemporains.
L’objectif premier des IMF est d’inscrire leurs activités dans la durée. Au
nombre des IMF que compte le Bénin, le PADME a su s’illustrer comme étant l’une
des plus performantes
En effet, d’après les données de la cellule de micro finance du Ministère des
finances, au 31 décembre 2005, le portefeuille du PADME était de 20,547 Milliard
de francs CFA juste derrière celui de la FECECAM (22,872 Milliards) et celui du
PAPME (22,442 Milliards).
Pourtant, l’Association PADME rencontre d’énormes difficultés quant à la
gestion de son portefeuille crédit. Au nombre de ces difficultés nous pouvons
citer :
• La persistance des retards de remboursement
• L’insuffisance de ressources humaines
• Le seuil des impayés fréquemment élevé
D’ailleurs, au 31 décembre 2007, le niveau des impayés au PADME a atteint
6,5% (plan d’affaire 2007) de l’encours du crédit soit environ 1Million de francs. Il
est à souligner que selon les conclusions du forum sur la micro- finance, organisé le
11 septembre 2009 par le MCA- Bénin en collaboration avec les IMF, quant à la
problématique de recouvrement des créances, 12 à 16% des bénéficiaires de
crédits n’arrivent pas à rembourser les prêts contractés. Ces faiblesses constituent
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un handicap majeur pour le système financier décentralisé (SFD). Il revient alors
aux gestionnaires des IMF en général et ceux de PADME en particuliers de
déterminer les meilleures politiques nécessaires pour promouvoir la croissance et
la continuité de leurs activités. C’est compte tenu du caractère préoccupant de
cette situation et surtout du fait de l’impulsion nouvelle qu’essaie de donner le
gouvernement actuel au secteur de la micro finance que nous nous sommes résolus
à mener notre réflexion sur le thème :
« CONCOURS A UNE MEILLEURE APPROCHE DE GESTION DU PORTEFFEUILLE
CREDIT DANS LES IMF : cas de PADME- Bénin »
II- Intérêt de l’étude
Tous les problèmes cités ci-dessus, constituent de véritables goulots
d’étranglement pour les IMF dans leur mission de garantir les services financiers
aux populations les plus vulnérables. Ils compromettent également la pérennité
financière de ces institutions.
Au niveau du PADME, ces problèmes représentent de réels freins au développement
de ses activités
Dans un contexte où la micro finance est en croissance effrénée en Afrique
et surtout au Bénin, la nécessité d’une recherche qui vise à inscrire les IMF en
général et le PADME en particulier dans une logique d’une gestion efficace des
micros crédits (éléments essentiels du patrimoine) s’impose.
Paragraphe 2 : OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHE
I -Objectifs de l’étude
L’objectif premier de cette recherche est de déterminer les éléments qui
participent fortement à la dégradation du portefeuille crédit au sein du PADME et
de proposer des approches de politiques en vue de pallier à ce problème. Il s’agit
pour nous de façon spécifique de :
O1 : analyser les modalités d’octroi des crédits au sein du PADME
O2 : analyser le système de suivi des prêts par les agents du PADME
II-Hypothèses de recherche
Pour atteindre ces objectifs spécifiques nous nous sommes basés sur des
hypothèses de recherche qui sont :
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H1 : la défaillance de la procédure d’octroi de crédit explique le non
remboursement des crédits.
H2 : Le manque de suivi des clients après le déboursement des crédits est à
l’origine des retards de paiement.
SECTION 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET REVUE DE LITTERATURE
Paragraphe 1 : REVUE DE LITTERATURE
Nous ne sommes pas les premiers à aborder le problème de gestion du
portefeuille crédit dans les IMF. C’est pour cela que nous nous attardons plus ici
sur les travaux composés de rapports, des pratiques optimales au suivi d’un
système de financement décentralisé.
Pour ce fait nous passons en revue quelques travaux antérieurs de recherche
en définissant d’abord les concepts appropriés au secteur de la micro finance.
I- Clarification de concepts de base des IMF
Le présent concept de base vise à clarifier certains termes utilisés tout au
long de ce travail.
� Micro finance
« La micro finance fait référence à l’offre de services financiers (épargne et
crédit) de faibles dimensions à destination des micros entreprises. Les micros
entreprises emploient généralement moins de 10 personnes, ont un capital et des
revenus faibles et offrent en général des produits et services au secteur informel.
Dans la plus part des cas, ce type de clients n’intéresse pas la banque ».1
� Le crédit
Selon le lexique d’économie Ahmed SILEM, Jean ALBERT et AL, « le crédit se
définit comme étant un acte de confiance se traduisant par un prêt en nature ou
1 Cf. YARON jacob senior Advior Rural Finance, Banque Mondiale Etats- Unis
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en espèces consenti en contrepartie d’une promesse de remboursement dans un
délai généralement convenu à l’avance ».
La classification des crédits peut se faire selon plusieurs critères, mais
l’instruction n°3 de la Banque Centrale des Etats de L’Afrique de L’Ouest (BCEAO)
relative à la règlementation des institutions de micro finance (IMF) précise la
nature des crédits selon leur durée initiale de remboursement. Ainsi sont
considérés comme :
• Crédit à court terme, les crédits dont la durée initiale de remboursement, y
compris tout différé éventuel n’excédant pas 12 mois.
• Crédit à moyen terme, les crédits dont la durée initiale de remboursement, y
compris tout différé éventuel, est supérieure à 12 mois mais inférieur à 36 mois.
• Crédit à long terme, les crédits dont la durée initiale de remboursement, y
compris tout différé éventuel, est supérieure à 36 mois.
De même, en fonction de leur degré de recouvrement, la loi distingue les
crédits sains dont les échéances de payement sont régulièrement respectées. Les
crédits en souffrance sont par contre ceux dont une échéance au moins est
impayée depuis plus de trois mois.
� Micro crédit
Les micros crédits constituent une « demande financière qui se manifeste
essentiellement au sein des populations pauvres dont la majorité reste localisée
dans les zones périurbaines ». Autrement dit, les micros crédits représentent un
fond de commerce variant entre 10000 francs CFA et 5000000 francs CFA octroyés à
des personnes frappées par la pauvreté monétaire, mais économiquement actives
et qui s’organisent autour de la micro entreprise.
� Micro entreprise
Le rapport de l’état de l’économie nationale édité en décembre 1997
définit la micro entreprise comme étant l’ensemble des « activités économiques et
commerciale de moindre importance auxquelles s’adonne une population de
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personnes qui font montre de dynamisme et ont acquis un certain savoir-faire dans
les domaines de commerce, de l’artisanat et de l’industrie ».2
� Institution de micro finance
Dans une publication de la Banque Mondiale éditée en Août 1998 à propos
de sa politique de micro finance en Afrique sub-saharienne, il est écrit ceci : « par
institution de micro finance, on désigne des agents et des structures qui effectuent
des transactions financières d’un montant relativement faible en ayant recours à
une méthodologie spécifique basée sur la moralité du client. Ce sont des
institutions qui s’adressent à des ménages à faibles revenus, à des micros
entrepreneurs, à de petits exploitants agricoles et à d’autres individus qui n’ont
pas accès au système bancaire ».
� Le système de gestion des crédits
Ce système n’est pas un système d’information, mais concerne plutôt
l’ensemble des politiques et procédures, écrites ou non écrites, qui registrent les
opérations de crédit de l’institution.
� Les impayés
Un crédit en impayé (ou un crédit en retard) est un crédit sur lequel des
remboursements sont en retard (calme dow).
Selon L’USAID (United States Agency for International Development), « Les
impayés appelés aussi arriérés ou retards de remboursement, mesurent le
pourcentage du portefeuille de crédit à risque » .
Par contre, selon la définition adaptée de SEEP (Small Entreprise Education
and Promotion Network), les échéances impayées ou en retard sont des
remboursements dont l’échéance est dépassée ; des crédits en retard sont des
crédits sur lesquels au moins un remboursement est en retard.
2 Cf. « Rapport sur l’état de l’économie nationale : développement récent perspective à terme »
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� Crédit irrécouvrable
Un crédit est irrécouvrable lorsqu’un emprunteur ne peut ou ne veut pas
rembourser son crédit et que l’institution n’espère plus percevoir le
remboursement. L’IMF devrait toutefois continuer ses efforts de recouvrement.
En général, un crédit est considéré irrécouvrable quand l’emprunteur est en
impayé de deux (2) ou trois (3) échéances.
� Crédit en souffrance
L’instruction n°4 relative au déclassement des crédits de la BCEAO définit
les crédits en souffrance comme étant des crédits dont une échéance au moins est
impayée depuis plus de trois (3) mois.
� Garanties
AZOCLI René, dans une étude sur le système de prévision et de gestion de
risque d’insolvabilité du PADME, a présenté de garanties sous deux angles :
• Dans un premier temps l’auteur définit les garanties comme l’ensemble des
éléments qui prouvent la bonne moralité de l’entrepreneur et la rentabilité de
l’entreprise. Mais cette forme de garanties n’est que subjective et semble
insuffisant parfois pour assurer le recouvrement du crédit. En effet la gestion des
fonds ne se fait pas toujours dans l’orthodoxie, ce qui engendre alors assez de
difficulté lors du recouvrement.
• Dans un second temps, il a recours à d’autres formes de garanties pour protéger les
crédits octroyés. Il s’agit de la caution solidaire, des garanties financières et des
sûretés réelles. On pourrait définir ces formes de garanties comme étant
l’ensemble des biens (matériels et financiers) et autres éléments de pression
sociale servant de gage aux promoteurs en cas d’incapacité de paiement.
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II- Quelques cas d’études
Il s’agit pour nous de passer en revue certains auteurs qui ont totalement ou
partiellement abordé les problèmes que nous évoquons dans le cadre de ce travail,
les analyses qu’ils ont faites et les conclusions auxquelles ils ont abouti.
Les auteurs ont pu expliquer de façon générale quelques éléments
nécessaires pour une gestion efficace des performances.
Selon Joanna LEDGERWOOD (1999), la gestion des impayés nécessite un
examen complet des méthodes de crédits, des procédures opérationnelles et
l’image institutionnelle de l’IF. Les problèmes d’impayés sont le plus souvent le
résultat d’une mauvaise conception des produits de prêt et des procédures
d’octroi de crédit. La gestion des impayés passe par six éléments essentiels à
s’avoir :
• L’appréciation du service de crédits par les clients.
• La sélection des clients
• Le degré d’engagement de responsabilité du personnel de terrain et des clients vis-
à-vis des retards de remboursement.
• La fiabilité des informations délivrées par le système de gestion (SIG) des IMF.
• Le suivi effectif des retards.
• Une dissuasion suffisante, aux yeux de tous les emprunteurs, des conséquences de
retard de remboursement.
Enfin les IMF doivent être conscientes que les retards ne sont pas toujours le
fait d’emprunteurs qui n’ont pas l’intention de rembourser3. Par ailleurs, les
auteurs du programme de renforcement des capacités dans les institutions de
micro finance en Afrique Francophone (CAPAF) affirment dans le même sens que
Joanna LEDGERWOOD « Les emprunteurs ont un comportement de remboursement
rationnel basé sur un calcul d’avantage et de coûts. Les IMF doivent plus
3 J. LEDGERWOOD « Manuel de micro finance : une perspective institutionnelle et financière » Washington.
Banque Mondiale
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d’incitations au remboursement des prêts et réductions des inconvénients qui y
sont associés ».4
Plus loin, les mêmes auteurs proposent des moyens de préventions des
impayés qui résument comme suit :
• Comprendre les causes du problème avant de chercher des solutions.
• Prévenir vaut mieux que guérir.
• Méthodologie.
Pour Joanna LEDGERWOOD (1999) (op cit) pour obtenir une image fidèle de
la performance financière d’une IMF, il est nécessaire de déterminer quelle
proportion de son portefeuille de crédit génère efficacement des revenus et quelle
proportion est susceptible d’être irrécouvrable. Ceci peut être fait en examinant la
qualité du portefeuille du crédit, en constituant une provision pour créances
douteuses et en procédant à des abandons de créances irrécouvrables.
Porter sur les registres, des crédits qui ont un peu de chance, voire aucune, d’être
remboursés conduit à surestimer les actifs du bilan se traduit par un rendement des
actifs supérieurs à ce qui était escompté.
A ces fins, plusieurs indicateurs ont été élaborés par les institutions d’appui
telles que le CGAP, le WOCCU et ACCION International.
Le Groupe Consultatif pour Association aux Pauvres (CGAG) a montré que le
portefeuille de crédit est de loin l’actif le plus important d’une institution de micro
finance. Ce groupe a souligné que s’il n’est pas géré correctement, les prêts non
recouvrés peuvent devenir le plus gros poste en charge. Les institutions de micro
finance solides et viables se distinguent généralement de celles qui souffrent de
graves problèmes, par une gestion judicieuse de leur portefeuille .La direction des
institutions de micro finance doit s’intéresser à la qualité du portefeuille dès le
démarrage des opérations de crédit. C’est en effet une erreur que de vouloir
commencer par développer les activités, pour ne s’inquiéter que par la suite de la
qualité du portefeuille de crédit. Il lui faut mettre en place sans attendre des
systèmes et procédures de suivi de la qualité du portefeuille pour être en mesure
d’agir rapidement en cas de détérioration de la situation.
4 Article publié par CAPAF sur le Thème « Gestion des impayés et taux d’intérêt »
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Les difficultés associées au suivi de la qualité du portefeuille sont souvent
doubles : il faut décider de l’indicateur ou des indicateurs requis et établir les
systèmes qui permettront de les produire correctement et en temps voulu. La
nécessité de produire régulièrement des indicateurs de qualité portefeuille a sans
doute été le moteur principal du développement de système d’information de
gestion performante.
En outre Joanna LEDGERWOOD (1999) (op cit) fait ressortir que les aspects
méthodologiques, les ressources humaines et même la question de financement ne
sont régulièrement pas des obstacles à la croissance. En effet, l’institution de
micro finance a besoin de suivre la solution de son portefeuille de façon continue
et précise. Il est essentiel pour une institution de micro finance d’avoir accès à une
bonne information si elle veut être performante .Une bonne information permet
une bonne gestion des ressources.
Anne Joseph(2000)5 s’intéresse aux comportements des banques et des IMF
sur le marché du crédit. Elle constate que les échanges sur le marché du crédit ne
peuvent pas être analysés avec les outils de la théorie néoclassique, car le taux
d’intérêt n’est pas seulement un prix qui sert à ajuster l’offre et la demande de
crédit, il est aussi une promesse de remboursement faite par l’emprunteur au
prêteur.
Ainsi dans l’activité d’octroi de crédit, la banque supporte des asymétries
d’information ex ante et ex post, il n’est pas certain que les emprunteurs
respectent leur promesse de remboursement.
Afin de favoriser l’allocation optimale des ressources financières et se prémunir
des risques liés à ces asymétries d’information, la banque se trouve contrainte de
refuser de prêter à certains emprunteurs : c’est le phénomène de rationnement de
crédit que Anne Joseph définit comme une situation d’équilibre où le taux
d’intérêt en vigueur n’est celui qui égalise l’offre et la demande de crédit.
Par ailleurs HONLONKOU et AL (2001)6, dans une étude sur la problématique
de remboursement des crédits dans les SFD aboutissent à des conclusions dont les
plus illustratives dans le cas d’espèce sont les suivantes :
5 Cf. Anne JOSEPH « le rationnement du crédit dans les PVD : cas du Cameroun et du Madagascar » Ed
l’harmatan2000 6 Cf. HONLONKOUN « problématique de recouvrement dans les SFD e garantie de prêts aux petits opérateurs
économiques au Bénin »
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Les variables de motivation telles que la soumission d’un projet dont la rentabilité
a été étudiée, le taux de dépôt ou l’épargne préalable, l’expertise de l’emprunteur
sont des caractéristiques principales d’un bon petit emprunteur. Le bon petit
emprunteur étant celui qui dispose d’une garantie immatérielle, justifie d’une
bonne expertise antérieure dans une activité à financer qui bénéficie d’une
supervision adéquate après l’obtention du crédit.
� Le prolongement de la durée du service du personnel des IMF dans une même
caisse ou agence de crédit, le relâchement de l’étude sérieuse des dossiers des
clients assidus sont nuisibles à la performance des caisses en matière de
remboursement.
Selon ces auteurs, la forme immatérielle de garantie(les garanties morales, les
garanties personnelles ou avales), la supervision régulière du projet financé
contribue plus au bon remboursement des crédits des SFD.
� Il ressort de cette revue de littérature que toutes nos préoccupations n’ont pas été
satisfaites. C’est pourquoi par rapport aux recherches précédentes celles –ci
voudrait humblement contribuer à attirer l’attention sur le fait que le danger
d’une IMF non viable sur le long terme est de laisser les pauvres sans services après
sa disparition dans une situation encore plus désastreuse qu’auparavant sous
endettement.
Paragraphe 2 : Méthodologie de la recherche
Population et échantillon
Pour notre recherche, nous avons choisi le PADME – Bénin (Agence de
Cotonou). Ce choix se justifie d’une part par la densité des IMF (environ 60%) et
d’autre part, par le développement des activités à caractère économique dans
cette zone.
Compte tenu des objectifs de notre étude, notre échantillon tient compte
des agents opérationnels(les chargés de prêts) du PADME et des clients ayant connu
des retards de remboursement. Le nombre d’agents chargés de prêts effectivement
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en service au terme de l’année 2008 était de 85 et quant aux clients en retard, ils
étaient au nombre de 1017.Compte tenu de ces effectifs un peu élevés, de nos
moyens et de la fiabilité des informations que l’on recherche nous ne pouvons
interroger que 35 agents opérationnels du PADME et 120 clients en retard. La
méthode d’échantillonnage élémentaire simple qui consiste à choisir au hasard les
agents à questionner a été appliquée pour la constitution de cet échantillon.
I-Outils de collecte de données
Pour la collecte des données, les outils suivants ont été utilisés
� La recherche documentaire
Elle constitue l’une de nos sources privilégiées de collecte de donnés et a
permis d’enrichir notre revue de littérature quant à la notion de concours à une
meilleure approche de gestion du portefeuille crédit dans les institutions de micro
finances. Les plus importantes sources proviennent des diverses structures de
documentations visitées (La bibliothèque centrale, la bibliothèque de la FASEG, la
bibliothèque de l’ENAM, l’Internet, centre de documentation du PADME, Projet de
renforcement des capacités en conception et analyse des politiques de
développement (Ex CAPE).
� Les entretiens directifs
Cette étape de notre approche méthodologique nous permet de connaître le
fonctionnement du PADME et de réunir des informations digne de foie à partir des
contacts avec les chefs de bureau et les chargés de prêts du secteur de la micro
finance sur non seulement l’état du portefeuille mais également sur les facteurs
d’insécurisassions des crédits octroyés.
� Le questionnaire
Il nous permettra de recueillir des informations dont l’importance est
inhérente à la vérification des hypothèses de recherche. Le questionnaire vise
d’une part les clients à retard de remboursement et d’autre part les agents du
PADME.
� Questionnaire adressé aux clients
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Il concerne le profil de l’enquêté, la gestion du crédit, le suivi de l’enquêté
ainsi que des suggestions.
� Questionnaire adressé au personnel du PADME
Il vise l’identification de la structure, les causes des retards de remboursement des
crédits et des impayés. Il vise également à recueillir les suggestions du personnel.
II- Outils d’analyse de données
Les outils utilisés pour ce travail sont essentiellement les tableaux, les ratios
et les graphes statistiques. C’est à partir de ces outils que nous avons pu apprécier
nos résultats et générer un maximum d’informations exploitables.
III- Difficultés liées à la collecte d’informations
Au cours de notre enquête, nous avons été confrontés à d’énormes
difficultés au nombre desquelles, nous pouvons citer :
-L’indisponibilité du personnel constituant une mine d’information au sein du
PADME (chefs d’agence et chargés de prêts).
- La réticence du personnel à fournir certaines informations au nom du principe de
confidentialité qui lie ces derniers au PADME.
- Le manque d’information sur le bilan des derniers exercices, sont autant de
difficultés rencontrées auprès du personnel de PADME.
Mais en ce qui concerne les clients, ces difficultés sont liées à :
- La méfiance de ces derniers ou même parfois leur refus inébranlable de céder
certaines informations par peur que ces informations affectent leur rapport avec
l’institution.
- L’indisponibilité des clients surtout les femmes à répondre à nos questions du fait
d’une part de leurs activités et d’autres part de leurs obligations conjugales.
Compte tenu de ces difficultés, nous ne sommes pas arrivés à questionner toutes
les personnes constituant notre échantillon.
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Tableau N°1 : Répartition des enquêtés selon la nature et l’effectif
Nature des
agents
Effectifs Taux de réalisation
A enquêter Enquêtés
Personnel 35 27 77,14%
Client ayant
du retard
120 102 85%
Source : notre enquête 2009
IV- Limites des données recueillies
• L’agence de Cotonou a été le cadre choisi pour la réalisation de notre enquête
particulièrement les bureaux de zone de Cotonou dont les réalités diffèrent de
celles des zones rurales. Ceci pourrait porter une limite à notre étude qui a été
menée dans une zone urbaine qui ne tient pas compte les problèmes de gestion
de crédits relatifs aux zones rurales.
• L’indifférence notée chez certaines personnes devant certaines questions ne
nous a pas permis de bien apprécier leurs réponses. Cela a eu pour conséquence
de ne pouvoir traduire véritablement leurs points de vue.
Toutefois dans la mesure où la tendance générale d’un phénomène s’observe à
travers un échantillon donné, le présent travail peut garder toute son importance.
V-Seuil de validité des hypothèses de recherche
Afin de pouvoir faire une bonne analyse des résultats qui sont présentés, une
stratégie de vérification des hypothèses doit être définie au préalable. Sur la base
des réponses obtenues à travers le questionnaire, nous avons accordé un poids total
de 100% aux items spécifiques à chaque question. Alors le poids moyen (X) sera
déterminé relativement au nombre d’items (n) contenu dans chaque question (X =
100/ n). Ainsi le choix de la confirmation ou de l’infirmation des hypothèses est
fait par rapport à l’item qui aura un poids supérieur au poids moyen. Toutefois, au
cas où aucun item n’aura atteint un poids supérieur à (x), c’est l’item qui aura le
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poids le plus élevé qui sera retenu. Il faut noter que toutes les réponses ont la
même importance significative.
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CHAPITRE II
DE LA PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL A LA
GESTION DU PORTEFEUILLE CREDIT AU PADME
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SSEECCTTIIOONN 11 :: PPRREESSEENNTTAATTIIOONN EETT OORRGGAANNIISSAATTIIOONN AACCTTUUEELLLLEE DDEE PPAADDMMEE
PPaarraaggrraapphhee 11 : GGEENNEESSEE EETT MMIISSSSIIOONN DDEE PPAADDMMEE
II--GGeennèèssee
Le projet d’Appui au Développement des Micro Entreprises (PADME) avait été
lancé en 1993 comme une sous composante du Projet d’Assistance aux Entreprises
Publiques et Semi-publiques (PAE). Au départ, il était considéré comme une mesure
d’accompagnement du Programme d’Ajustement Structurel et avait une mission
ponctuelle qui consistait à accompagner par la formation et le crédit, les déflatés
des entreprises publiques et semi-publiques, afin de soutenir leurs initiatives
d’auto emploi. Le PADME devrait prendre fin en décembre 1997 en même temps
que le PAE. Mais toutes les études et évaluations réalisées en 1996 et 1997 pour
avoir une idée sur l’avenir de l’institution ont été unanimes sur la nécessité de
transformer le projet en une institution viable et pérenne de micro finance. Selon
ces études, l’institutionnalisation du projet devrait se faire en deux phases :
• Une première phase au cours de laquelle l’institution prendra la forme d’une
Organisation Non Gouvernementale ou association. Cette phase devrait permettre à
l’institution de continuer à bénéficier des subventions de l’Etat et des partenaires
au développement afin de consolider ses bases, de renforcer ses capacités
logistiques, techniques, humaines et financières, d’étendre ses activités à
l’intérieur du pays, de perfectionner son système de fourniture de services
financiers adaptés aux personnes à faibles revenus et d’étudier la meilleure façon
de transformer l’association en une institution privée et commerciale de micro
finance.
• Une deuxième phase au cours de laquelle l’institution évoluera sous la forme
d’une institution privée et commerciale de micro finance qui pourra mobiliser sur
les marchés financiers national, sous-régional et international, les ressources
financières dont elle a besoin pour nourrir sa croissance.
De cet historique, on peut retenir que nous tendons vers la fin de la première
phase du processus de transformation et que le présent projet de transformation
est la deuxième phase du même processus.
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Prévu à l’origine comme un mécanisme de réinsertion des déflatés des
entreprises publiques, le PADME s’est ouvert rapidement à tout le marché de la
micro finance.
Le PADME a suivi les principales évolutions institutionnelles suivantes :
� Phase pilote du 1er septembre 1993 au 30 août 1995 : création sous forme de
projet gouvernemental pour atténuer les effets sociaux du Programme
d'Ajustement Structurel (PAS); test et affinement des différentes stratégies et
mécanismes pour assister efficacement les micros entreprises; intervention à
Cotonou seulement;
� Phase de consolidation du 1er septembre 1995 au 31 octobre 1998 pour le
perfectionnement du système et l’ouverture d'une agence à Porto-Novo ;
� Phase d'institutionnalisation :
- Création le 23 décembre 1997, d’une association de type ‘’Loi 1901’’ pour prendre
le relais du projet PADME.
- Reconnaissance officielle de l’Association par le Ministère de l'Intérieur, de la
Sécurité et de l'Administration Territoriale comme une association de type loi 1901
(récépissé n° 98/400/MISAT/DC/SG/DAI/SAAP-ASSOC du 31/12/98);
- Reconnaissance de l’association comme une association d'utilité publique par le
décret présidentiel n° 99-250 du 18/05/1999 ;
- Signature d’une convention le 06 septembre 1999 entre l'Etat béninois et
l’Association PADME transférant les actifs et les passifs du Projet "PADME" à
l'association "PADME". Cette signature a eu lieu entre le Ministre des Finances et de
l’Economie et le Président de l’Association;
- Signature de la Convention n°99 0002-C du 06 septembre 1999 (dans le cadre de la
loi PARMEC) avec le Ministère des Finances et de l'Economie autorisant le PADME à
"effectuer sur le territoire de la République du Bénin, les opérations de crédit et
d'épargne, selon les conditions prévues par ses textes organiques qui fixent
également ses règles de fonctionnement", pour une durée de cinq (05) ans
renouvelable par tacite reconduction ;
Les deux premières phases ont été exécutées avec l’appui technique de
l’ONG américaine VITA (Volounteers In Technical Assistance).
La phase d’institutionnalisation s’appuie sur un plan de développement sur 5
ans basé sur l’objectif stratégique de transformer le PADME en une institution
privée, commerciale et spécialisée dans la micro finance
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II- Mission
La vision du PADME est que l’offre par le secteur de la micro finance, de
services financiers adaptés aux micros entreprises et aux personnes à faibles
revenus jouera un rôle important dans le renforcement du dynamisme et
l’efficacité des micros entreprises. Cela entraînera une amélioration des conditions
socio-économiques des personnes à faibles revenus au Bénin. Aussi en résultera-t-il
une réduction significative et durable de la pauvreté et un renforcement de la
croissance économique.
Le PADME se donne pour mission de rendre l’accès facile et rapide aux
services financiers pour les micros entreprises et toutes les personnes à faible
revenu, en :
- offrant une gamme variée et différenciée de services financiers adaptés aux
besoins spécifiques de chaque groupe et spécialement au développement de la
micro entreprise ;
- garantissant un accès durable aux services financiers de proximité à un grand
nombre de personnes à faible revenu tout en consolidant la viabilité financière de
l’institution.
Les principaux objectifs du PADME sont :
- Promouvoir la croissance, le développement et la diversification du secteur de la
micro entreprise au Bénin. Plus précisément, il s’agit d’accroître l’efficacité et la
rentabilité de la micro entreprise déjà existantes de manière à assurer leur passage
dans le secteur formel et de consolider les emplois créés dans le secteur de la
micro entreprise,
- Apporter des appuis en services de micro finance aux particuliers surtout ceux à
faible revenu pour satisfaire une variété de besoins financiers.
Pour atteindre les objectifs ci-dessus énoncés, le PADME se charge :
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o De fournir les services de micro finance aux micros entreprises et aux
particuliers ;
o De financer les ONG opérant dans la mise en place de micro crédit et situées
dans les zones non encore couvertes par le réseau ;
o D’assurer l’information, la sensibilisation et la formation des entrepreneurs
du secteur informel afin de les rendre capables de mieux gérer leurs affaires.
PPaarraaggrraapphhee 22 : SSTTRRUUCCTTUURREE OORRGGAANNIISSAATTIIOONNNNEELLLLEE
Le PADME est une association de personnes morales. Les principaux organes
de l'association sont :
- L’Assemblée Générale constituée de neuf (9) membres que sont :
Groupe 1 : Des micros entrepreneurs représentés par l’Association des clients
fidèles du PADME (FIDELIA) et la Confédération Nationale des Artisans du Bénin
(CNAB) ;
Groupe2 : Du personnel de l’institution représenté par l’Association du Personnel
(ASP) ;
Groupe3 : Des partenaires financiers représentés par l’Association Professionnelle
des Banques du Bénin
Groupe 4 : Des institutions d’appui représentées par la Chambre de Commerce et
d’Industries du Bénin (CCIB), l’ONG américaine AFRICARE-BENIN, le Cabinet SERFI
AFRIQUE et la Nouvelle Société Inter Africaine (NSIA)
Groupe 5 : De l’Etat représenté par le Ministère de la Micro finance de l’Emploi
des Jeunes et des Femmes.
- le Bureau Exécutif (BE) constitué de 5 membres à savoir FIDELIA, la NSIA, la CCIB,
l’AFRICARE et le Cabinet SERFI AFRIQUE.
I- Assemblée Générale
L'Assemblée Générale est l'organe suprême et regroupe tous les membres.
Elle définit l’orientation et la politique générale de l’Association, en vue de la
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réalisation de l’objet social ; élit les membres du Bureau Exécutif aux différents
postes ; examine et approuve le programme d’activités présenté par le Bureau
exécutif de l’Association ; adopte le Règlement intérieur ; statue sur les rapports
d’activités à elle transmis par le Bureau Exécutif et le rapport du Commissaire aux
comptes de l’Association ; commet les audits ou missions de contrôle des comptes
et de la gestion du Bureau Exécutif qu’elle juge nécessaires ; examine, approuve
ou rejette les comptes de l’Association et donne ou non quitus au Bureau Exécutif ;
décide de la nomination et de la révocation du Directeur Général, après examen de
la proposition du Bureau Exécutif, examine et vote le budget présenté par le
Bureau Exécutif. L’Assemblée Générale se réunit ordinairement une fois par an.
II- Le Bureau Exécutif (BE)
Le Bureau Exécutif (BE) est élu par l’Assemblée Générale parmi ses
membres, sauf le représentant de l'Etat qui est non éligible. Le Bureau Exécutif est
composé de cinq membres : un Président, un Vice-président, un Secrétaire, et deux
membres.
Le Bureau Exécutif est l'organe d'administration de l'Association. Il se réunit
ordinairement une fois par trimestre.
III- Directeur Général
Le Directeur Général, salarié de l’association, assure sa gestion courante. A
ce titre il est responsable des politiques de gestion des ressources humaines,
techniques et financières de l'Association.
IV- Organigramme
L'organigramme actuel du PADME comprend : l’Assemblée Générale, le
Bureau Exécutif, un Directeur Général, un Directeur Général Adjoint, un Chef
Service Crédit dont dépendent les Chefs d'Agence au nombre de quatre, un chef
service Gestion des Risques un Chef Service Audit Interne, un Chef Service
Administratif, un Chef Service Juridique, un Chef Service Informatique, un chef
Service Ressources Humaines, un Chef Service Marketing, un Chef Service
Comptable et Financier et une Cellule de Recouvrement.
Voir schéma organisationnel en annexe.
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SSEECCTTIIOONN22 :: FFoonnccttiioonnnneemmeenntt eett aaccttiivviittééss ddee PPAADDMMEE
Paragraphe 1 : Fonctionnement de PADME
La Direction Générale s’appuie sur des organes techniques suivants pour
l’orientation et la coordination des activités au sein du réseau du PADME :
• Comité de Direction (CODIR)
Les Chefs de service, le Directeur Général et son adjoint, constituent le
Comité de Direction (CODIR) qui est une structure d'aide à la décision de la
direction générale. Le CODIR se réunit une fois par semaine et ses travaux font
l'objet d'un compte-rendu.
• Comité de Crédit
Chaque Agence réunit au moins une fois par semaine un Comité de Crédit
présidé par le Chef d'Agence, et comprenant les chargés de prêt de l'agence
concernée. Le Directeur Général, le directeur Général Adjoint et le Chef de
Service Crédit peuvent y participer. L'auditeur interne peut assister aux travaux à
titre d'observateur.
Il est à noter que dans le souci de raccourcir au strict minimum, la durée
d’étude des demandes de crédits et plus généralement pour rapprocher davantage
aux clients, les services qui leur sont offerts, le PADME a amorcé la
décentralisation de ses activités. Ainsi, le comité de crédits peut se tenir
également tous les jours dans les Bureaux de zone. Dans ce cas, sa composition
comprend : le Chef Bureau, les chargés de prêts, l’agent de bureau et l’agent
vérificateur.
• Comité d'achat
Un comité d'achat ad hoc comprenant les chefs de service ou des cadres de
services différents se réunit pour étudier les offres pour toute prévision d'achat de
biens et services dont les montants sont supérieurs à 100 000 FCFA.
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• Comité de contentieux
Le PADME organise trimestriellement dans chaque agence un comité de
contentieux qui statue sur tous les crédits en souffrance. Un crédit en souffrance
est un crédit dont les remboursements accusent un retard de plus de 90 jours. Ce
comité est présidé par les chefs d’agence et composé du chef d’agence, des agents
administratifs, des comptables et des Chefs Bureau.
• Le réseau
Les activités du PADME ont pour cadre le siège de l'organisation, les agences
régionales et les Bureaux de zones.
- Le siège du PADME
C’est le centre de définition de la stratégie de l’institution, de mise au
point des outils de gestion et de contrôle du système. C’est le lieu d’exercice du
Directeur Général, du Directeur Général Adjoint, des chefs de service et de leurs
assistants.
- Les agences régionales
Elles sont le relais du siège au niveau d’une région donnée. Elles bénéficient
d’une grande délégation de pouvoir et de responsabilités pour conduire l’ensemble
des opérations de crédit dans leur région. Géographiquement, une agence a pour
vocation d’apporter le soutien logistique nécessaire à l’activité de crédit que
développent les Bureaux de zones. Actuellement le PADME dispose de quatre
agences : Cotonou, Porto-Novo, Parakou et Abomey.
- Les Bureaux de zone
Les Bureaux de zones sont des subdivisions des localités couvertes par une
agence. Dans chaque zone, le PADME implante un Bureau. Chaque Bureau de zone
est un local qui sert de base de travail pour tous les Chargés de prêts de la zone.
Les activités des chargés de prêt d’une zone sont coordonnées par un Chef Bureau
(CB). En fin 2008, le PADME dispose de trente sept bureaux (dont 12 rattachés à
l'agence de Cotonou, 8 rattachés à l’agence de Porto-Novo, 9 rattachés à l’agence
d’Abomey et 8 rattachés à l’Agence de Parakou).
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- Les secteurs
Chaque Chargé de prêts opère sur un périmètre bien délimité appelé
secteur. Ce dernier est une subdivision d’une zone. En fin 2008, le PADME dispose
de soixante (83) secteurs (dont 35 à Cotonou 19 à Porto-Novo, 15 à Abomey et 14 à
Parakou).
• Les ressources humaines
Le PADME fonctionne à fin 2008 avec 293 agents permanents et 43 stagiaires.
Les agents permanents se répartissent dans les principaux collèges à savoir : Cadre,
Agent de maîtrise, employés, ouvriers
Pour renforcer son effectif, le PADME offre aux jeunes diplômés sortis des
facultés et écoles de formation de l’université nationale du Bénin, des postes de
stages. Cette politique du PADME contribue à la lutte contre le chômage et permet
ainsi à ces jeunes d’avoir une première expérience professionnelle qu’ils peuvent
faire valoir au PADME ou ailleurs.
Le PADME reste convaincu que la motivation du personnel est un facteur clé
dans l’atteinte des objectifs qu’une institution s’est fixés.
Le PADME élabore annuellement un plan de formation du personnel et des
dirigeants. Toute formation doit contribuer à résoudre les problèmes actuels et
futurs de l'institution dans tel ou tel domaine.
Au cours de la période 2004- 2008, le nombre d’employés permanents a
augmenté de 113 personnes en passant de 159 en 2004 à 272 à fin 2008, soit un
taux annuel de croissance de 71,06%.
La décomposition du personnel se présente comme suit :
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Tableau n°2 : Présentation du personnel du PADME
Eléments 2004 2005 2006 2007 2008
Nombre total de salariés permanents (contrat à
durée in déterminée CDI)
90 74 108 188
Nombre de salariés occasionnels (contrat à
durée déterminée CDD)
68 85 82 84
Total des agents 158 159 190 272
Chargés de prêts hommes 50 39 50 57 70
Chargés de prêts femmes 10 10 10 10 15
Total des chargés de prêts 60 59 72 67 85
Source : PADME- service- informatique, 2009
Paragraphe2 : AACCTTIIVVIITTEESS DDEE PPAADDMMEE
Le PADME offre à sa clientèle constituée par la micro entreprise béninoises
et les particuliers employés des entreprises publics et privés des services financiers
et des services non financiers.
• Services financiers
L'offre de services financiers est constituée essentiellement par les types de
prêts ci-dessous présentés consentis aux personnes à faible revenu (les particuliers
ayant une source de revenu régulière, le micro entrepreneurs exerçant ou désireux
d’exercer une activité ou les ONG de micro finance).
- Micro Crédit Individuel
Le PADME consent des crédits individuels d’un montant variant de 20.000
FCFA à 10.000 000 FCFA, pour une durée maximale de 36 mois avec un taux
d’intérêt variant entre 1.5% et 2% par mois sur l’encours de crédit en fonction de la
durée de remboursement. Ce crédit est destiné au financement des activités
génératrices de revenus et assorti obligatoirement d'une garantie réelle (parcelle,
nantissement de biens ou gages sur véhicules) ou d'une caution sur salaire. Le
client peut solliciter et obtenir une période de différé pouvant atteindre 6 mois si
son activité l’exige.
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- Micro Crédit de Caution Solidaire
Le micro crédit au groupe de trois membres
Ce sont des crédits accordés aux membres de groupes de caution solidaire
constitués par trois micros entrepreneurs. Les membres du groupe doivent provenir
de la même couche socio-économique. Ils se choisissent eux-mêmes et s’entendent
pour désigner leur responsable. Chaque membre du groupe possède sa propre
entreprise et reçoit le même montant de crédit que les autres. Dans le groupe
chacun est étroitement lié au succès de l’entreprise de l’autre car en cas de
cessation de paiement de l’un, les autres prennent sur eux la responsabilité de
rembourser son crédit. Le montant du crédit qu’un membre de groupe peut obtenir
varie entre 20.000 F CFA et 500.000 F CFA pour une durée maximale de 60 mois
avec un taux d’intérêt variant entre 1.5% et 2% par mois sur l’encours de crédit. La
périodicité de remboursement est mensuelle avec un délai de différé pouvant
atteindre 6 mois si l’activité menée l’exige. En dehors de la caution solidaire que
les membres du groupe s’offrent les uns aux autres, aucune autre garantie n’est
demandée au groupe.
Le micro crédit aux groupements de cinq à 30 membres
On distingue le groupement d’entreprises et le groupement d’entrepreneurs.
Le groupement d’entreprises est constitué par des micros entrepreneurs exerçant
en commun une activité génératrice de revenu. Le crédit sollicité est investi dans
cette activité menée ensemble par tous les membres du groupement.
Le groupement d’entrepreneurs quant à lui est composé des micros
entrepreneurs ayant chacun son entreprise indépendante de celle des autres
membres du groupement. Chaque membre du groupement reçoit un montant de
crédit correspondant à la capacité de remboursement de son entreprise.
Les membres d’un groupement doivent provenir de la même couche socio-
économique. Ils se choisissent eux-mêmes, élaborent leur statut et règlement
intérieur puis s’entendent pour désigner leur responsable. Dans le groupement,
chacun est étroitement lié au succès de l’entreprise de l’autre lorsqu’il s’agit d’un
groupement d’entrepreneurs ou au succès de l’activité menée en commun s’il
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s’agit d’un groupement d’entreprises. Car en cas de cessation de paiement de l’un,
les autres prennent sur eux de rembourser son crédit.
Les conditions de taux et de durée sont les mêmes que pour les autres
crédits.
La périodicité peut être mensuelle, trimestrielle, etc. avec un délai de
différé pouvant atteindre 6 mois si l’activité menée l’exige.
- Micro Crédit immobilier
Le crédit est destiné au financement de la construction d’une maison ou de son
aménagement. Le Montant maximum est de 10.000.000 F CFA pour une durée de
60 mois au maximum. Le taux d’intérêt appliqué est dégressif et s’applique sur le
montant restant dû. Il est fonction de la durée de remboursement et varie entre
1.5% et 2%. La garantie indispensable pour l’obtention de ce crédit est la parcelle
sur laquelle le bénéficiaire souhaite construire la maison ou celle sur laquelle est
érigée la maison à aménager si l’emprunteur est un micro entrepreneur.
A contrario, c’est-à-dire que si l’emprunteur est un salarié d’une entreprise
publique ou privée, il lui faudra fournir comme garantie, outre la parcelle sur
laquelle la maison est érigée, apporter son salaire qui constitue sa source de
revenu régulier.
Comme principaux critères d’éligibilité au micro crédit immobilier, il faut être
un micro entrepreneur bénéficiant déjà à PADME de crédit pour le financement de
son activité génératrice de revenus ou bien être un salarié percevant un salaire
régulier dans une entreprise publique ou privée.
- Crédit relais
Ces crédits permettent au PADME de refinancer les ONG locales afin de
pouvoir atteindre les micros entrepreneurs situés hors de sa zone d’intervention.
Dans le système de crédit relais, l’ONG partenaire est considérée comme un client
du PADME et bénéficie d’un crédit global à un taux d’intérêt préférentiel de 1% par
mois sur l’encours pour une durée maximale de 24 mois. La périodicité peut être
mensuelle, bimensuelle, trimestrielle, semestrielle,… avec un délai de différé
pouvant atteindre 6 mois.
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Les bénéficiaires finaux du crédit relais sont des clients de l’ONG. Le
montant du crédit global dépend du nombre de bénéficiaires finaux du crédit
relais. Le montant maximum accordé par l’ONG partenaire à chaque bénéficiaire
final ne doit pas dépasser le montant maximum accordé par le PADME aux membres
des groupes de caution solidaire, sans que le montant global mis à la disposition de
l'ONG ne dépasse le plafond de 5.000.000 FCFA.
- Micro crédits de promotion de l’artisanat
On y distingue entre autres, le crédit de démarrage d’activité : ce crédit est
destiné au financement des achats d’équipements ou de fonds de roulement pour
l’installation des jeunes artisans diplômés sans emploi dans les différents corps de
métiers.
Ce sont donc les jeunes diplômés des corps de Métier qui ne se sont pas
encore installés et qui sont en manque de moyens financiers pour le faire qui
constituent la cible visée par ce produit. Une priorité est donnée aux jeunes
femmes artisanes diplômées sans emploi. Le crédit comporte deux types de prêts :
les crédits individuels et les crédits de groupe qui fonctionnent exactement comme
les crédits de caution solidaires et les crédits individuels ci-dessus présentés. Le
montant du crédit varie de 20.000 FCFA à 300.000 FCFA tant pour les crédits
individuels que pour les crédits de groupe. La durée maximum est de 36 mois.
Chaque emprunteur, s’il le désire peut solliciter un délai de différé allant de 1 à 6
mois.
En dehors de ces produits qui sont fonctionnels, il y a en cours des projets de
constitution de fonds de garantie pour faciliter davantage l’offre de service
financiers pour certains corps de Métiers. Ces fonds en projets sont : le FOGA pour
les artisans de tous les corps de métiers et qui sont affiliés à la Fédération
Nationale des Artisans du Bénin (FNAB), le PEFAB destiné aux femmes intervenant
dans la transformation agro alimentaire, le Fonds de Garanti des tisserands (FG
Tisserands), orientés vers les artisans spécialisés dans le métier de tissage.
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•• SSeerrvviicceess nnoonn ffiinnaanncciieerrss
LLee PPAADDMMEE aassssuurree llaa ffoorrmmaattiioonn,, ll’’iinnffoorrmmaattiioonn eett llaa sseennssiibbiilliissaattiioonn ddeess mmiiccrrooss
eennttrreepprreenneeuurrss dduu sseecctteeuurr iinnffoorrmmeell eenn vvuuee ddee lleess rreennddrree ccaappaabblleess ddee mmiieeuuxx ggéérreerr
lleeuurrss aaffffaaiirreess eett ddee ggaaggnneerr llaa ccoonnffiiaannccee ddeess bbaaiilllleeuurrss ddee ffoonnddss..
•• PPrrooccéédduurree dd’’ooccttrrooii ddee ccrrééddiitt
Au niveau du PADME, conformément aux procédures en vigueur, les
opérations de crédit suivent le processus suivant :
• L’information des clients potentiels tous les jours sauf vendredi durant une heure
par l’assistant du chargé de prêt sur les conditions et les procédures d’octroi de
crédit au niveau des agences ;
• L’enregistrement des demandes de crédit ;
• Les visites sur le terrain, enquêtes de moralité et évaluation des entreprises ;
• La réunion du comité de crédit pour décider du montant à octroyer par un vote ;
• La constitution des dossiers ;
• L’enregistrement et le contrôle des dossiers
• Déboursement des crédits approuvés ;
• Formation et sensibilisation des clients financés ;
• Visite de contrôle de l’utilisation des crédits ;
• Remboursement dans les guichets du PADME ;
• Recouvrement des impayés.
Pour effectuer ses opérations de crédits le PADME fixe des conditions ci-après :
1- La durée des prêts
Les prêts du PADME sont généralement à court terme (12mois) .Mais dans
certains cas, la durée du remboursement peut être allongée jusqu’à 36 mois
maximum. En outre, suivant le besoin, une période de grâce ne dépassant pas
6 mois peut être accordée à ceux qui en expriment la demande.
2- Les frais de services
On distingue les intérêts et les frais de dossiers
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� Le taux de l’intérêt
Du fait du coût très élevé que comportent l’octroi et le suivi attentif des
micros crédits,
le PADME a retenu un taux d’intérêt de 2% par mois (dégressif) pour les crédits
individuels et les crédits de groupe dont la durée de remboursement n’excède pas
deux(02) ans,1.5% pour les crédits dont la durée de remboursement se situe au delà
de deux (02) ans et inférieur à cinq (05) ans et de 1%par mois dégressif pour les
crédits relais accordés aux ONG locales pour renforcer leur programme de micro
crédit. Ce taux permet de réduire à l’institution ses coûts sans exclure ses
bénéficiaires cibles
� Les frais de dossiers
Le PADME facture aux clients les frais de dossiers qui se présentent comme
ci-après :
� 2.000F pour les crédits individuels dont le montant est inférieur à 200.000 ;
� 1% du montant pour les crédits individuels supérieurs ou égaux à 200. 000F
� 1 .000F par membre pour les crédits de groupe dont le montant est inférieur à 100
.000F
� 1%du montant pour les crédits der groupe supérieurs ou égaux à 100.000F par
membre.
3- Le système des pénalités
Le PADME exige des clients complaisants, deux de redevances
supplémentaires à s’avoir : la pénalité de retard et les intérêts de retard.
La pénalité de retard couvre les frais et débours supportés par le PADME pour
relancer le client en retard. Son montant est fixé à 3000FCFA quel que soit le
montant du crédit. La pénalité est due chaque fois qu’une échéance est impayée
ou payée en retard.
En plus de la pénalité de retard, le client qui rembourser en retard supporte
sur toute la période du retard, un intérêt de 2% par mois sur le montant des
échéances en retard.
Enfin, en cas de contentieux, tous les frais juridiques nécessaires pour le
recouvrement des créances en souffrance sont à la charge des clients en question.
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4- Les critères d’éligibilité
Les critères liés à l’entreprise :
� Activité viable et bien gérée
� Le siège de l’entreprise situé dans un rayon de 30km autour de la ville où se trouve
une agence du PADME.
� Les critères liés à l’entrepreneur :
� Etre de nationalité béninoise ;
� N’avoir aucun antécédent douteux en matière de remboursement de crédit ;
� Etre disponible, coopératif et prêt à accepter les conseils du PADME ;
� Tenir la comptabilité de son entreprise (au moins des cahiers de recettes et de
dépenses)
5- les garanties
Pour garantir les remboursements des crédits, le PADME met l’accent sur la
qualité de l’entrepreneur, la rentabilité et la viabilité de l’activité pour laquelle le
financement est demandé. Le PADME exige trois sortes de garanties :
- La caution solidaire pour les crédits aux groupes ;
- Les garanties financières constituées de :
o Les fonds de garantie dont le montant est égal à 10% du montant du crédit obtenu
et est versé intégralement avant l’octroi du crédit ou reparti sur le différent
remboursement :
o Dépôt de garanties pour renforcer certaines sûretés réelles (terrain non bornés par
exemple) égale à 10% du crédit obtenu et versé intégralement avant l’octroi du
crédit ;
o garanti du décès d’un montant maximum de 1% du montant de crédit accordé ;
o Les sûretés réelles, constituées généralement de biens auxquels les clients sont le
plus attachés (terrains, véhicules et autres équipements) ; c’est un moyen de
pression pour assurer le remboursement.
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SECTION3 : GESTION DES MICRO CREDITS ET INDICATEURS DE QUALITE DE
PORTEFEUILLE.
Paragraphe 1 : Gestion des micros crédits
I-Procédure d’octroi de crédit
A-Mécanisme d’octroi du crédit
L’octroi de crédit au PADME, se déroule en trois étapes :
1-Mise en place du crédit
C’est l’opération par laquelle un agent économique à besoin de
financement (l’emprunteur) reçoit d’un autre agent économique (le prêteur) un
bien matériel ou immatériel ou un moyen de paiement qu’il s’engage à restituer à
une époque ultérieure avec ou sans un prix à payer (intérêt) pour le service ainsi
obtenu.
2- L’animation
L’animation est une séance d’information des clients potentiels sur les
Activités du PADME et les conditions d’accès aux différents types de crédits.
L’animation est tenue par l’Agent de Bureau (AB). Le Chef de Bureau (CB) informe
les clients sur les activités, les conditions et les procédures de mise en place des
crédits, informe les clients sur les principes de bonne gestion d’une micro
entreprise et enfin sur la tenue de la comptabilité d’une entreprise. Suite à cela
les clients demandeurs de crédits émettent leurs demandes.
3-L’étude de la demande
Après avoir enregistré la demande, le Chargé de Prêt (CP) procède à une
étude de demande de crédit. Celle-ci comprend : la visite de terrain, le comité de
crédit.
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� La visite de terrain
Elle comprend trois (03) phases à savoir : L’enquête de moralité sur le
demandeur de crédit, l’étude de rentabilité de l’entreprise et la visite de garantie
proposée par le demandeur.
� Le comité de crédit
Le comité de crédit, dirigé par le chef bureau statue sur tous les dossiers
relatifs aux diverses demandes des clients (potentiels ou anciens).
Au comité de crédit, le chef bureau et les chargés de prêt discutent, posent et
analysent les différentes questions relatives aux dossiers puis ensemble, ils
décident du montant à accorder aux clients compte tenu de son secteur d’activité.
4-La signature du contrat
A cette étape, le CP fait appel aux clients déjà jugés en comité pour la
signature du contrat.
Lorsque le client accepte, il devient désormais emprunteur (débiteur) du
PADME et s’engage donc à respecter les clauses de contrats qui le lient à
l’institution. Notons que les contrats varient d’une forme de crédit à une autre et
selon la garantie offerte. Comme fiches à signer, nous pouvons citer : les fiches de
prêt individuel, les fiches de prêts (groupe), les lettres de recommandation, les
programmes d’investissement, les spécimens de signature, les gages de véhicule,
les attestations d’aval et bien d’autres (confère annexe).
5-Le rendez-vous
Après avoir signé le contrat et après avoir rempli toutes les formalités, le
client ramène les fiches qui doivent rester dans les archives de PADME et celui-ci
lui délivre une fiche appelée fiche rendez-vous. Sur cette fiche, figure la date de
déboursement, l’heure de déboursement, le montant que doit verser le client à
savoir la garantie décès, les frais de dossier, le dépôt de garantie
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6-Le déboursement
Il constitue la dernière étape de la procédure d’octroi de crédit PADME. Mais
avant le déboursement, les nouveaux clients ou ceux qui ont une fois accusés de
retard dans le paiement du crédit doivent suivre une séance appelée « Atelier ».
Cette séance est animée par le CP qui apporte une réponse appréciable aux
carences de gestions souvent responsables de la faillite des micros entreprises. Elle
permet la diminution des risques d’échec dans le secteur des micro- entreprises
non seulement grâce à l’enseignement et aux conseils pratiques prodigués à
l’émulation suscitée par le témoignage des anciens clients. Elle vise enfin à
combler le déficit de formation et d’informations qui font défaut aux promoteurs
d’entreprise dans divers domaines d’activités.
B- Le suivi des crédits déboursés
Le suivi des crédits déboursés est l’une des pièces maîtresses des procédures
du PADME.
Tous les bénéficiaires du crédit de PADME sont suivis. Ce suivi permet donc à
l’institution de :
� s’assurer que les clients investissent le crédit conformément au plan
d’investissement ayant servi de base à la demande qui a été approuvée
� rapprocher les échéances de remboursement aux clients afin de maintenir un
bon taux de remboursement
� recouvrer les montants dûs sur les crédits en impayés
a- contrôle de l’utilisation du crédit
Après quinze (15) jours du déboursement de crédit, le chargé de prêt procède
à une visite de contrôle de l’utilisation de crédit.
Lors de cette visite, le CP vérifie si le crédit déboursé a été utilisé selon le
plan d’investissement prévu, consigne sur une fiche de suivi toutes les informations
relatives à cette visite et fait signer la fiche au client ou à son représentant.
Dans le cas où le crédit serait détourné pour d’autres fins, le chargé de
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Prêt donne des conseils au client pour que le remboursement ne souffre pas ou
conseille au client de retourner les fonds dans les caisses du PADME.
b- Les visites de rappel
A ce niveau, l’Assistant Informaticien imprime mensuellement la liste des
échéances attendues par CP pour les quatre (4) procédures semaines et transmet la
liste au CB. Au cours de la première revue de portefeuille du mois avec les CP, le
Chef de Bureau quant à lui fait les points des échéances uniques et les échéances à
montant très importants à venir, le point des clients ayant payés au moins une
échéance en retard et le planning des visites de rappels par CP. Le chargé de prêts
effectue les visites de rappel conformément au planning établi avec le CB.
II-Procédure de recouvrement
Le traitement des impayés repose sur le principe d’immuabilité du portefeuille
selon lequel tous les crédits octroyés doivent être absolument recouvrés. Le non
remboursement des crédits n’est aucunement justifiable. On distingue deux types
de crédits au PADME : les crédits contaminés et les crédits sains.
Le crédit contaminé est un crédit dont le remboursement accuse un retard d’au
moins 1 jour. Les crédits contaminés sont répartis en deux catégories : les crédits
contaminés contentieux et les crédits contaminés non contentieux.
A-Gestion des Crédits contaminés non contentieux
Dès la constatation du retard de paiement, le chargé de prêts se rapproche
du client pour :
- Comprendre la cause de la défaillance
- faire au client le point des pénalités
- sensibiliser le client sur l’importance de la régularisation immédiate de la situation
- Si le client ne régularise pas sa situation après cette première visite, dès le
trentième jour de retard, il reçoit la première lettre de relance avec ampliation à
son avaliseur. A parti de ce moment, il reçoit plus fréquemment la visite de
relance du chargé de prêts. Si au bout de soixantième jour, le client ne régularise
pas sa situation, le chef d’agence vient en appui au chargé de prêts et les actions
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deviennent plus vigoureuses et très désagréables pour le client ( Convocations
intempestives, Scandales dans la maison ou sur le lieu de travail du client,
Intimidation du client et de l’avaliseur, Plaintes au niveau des amis et des parents,
Visites des références du client ) pour faire jouer la pression sociale, menaces de
réaliser les garanties.
Si toutes ces actions ne rappellent pas à l’ordre le client ; le crédit passe
dans les crédits contentieux à partir du 90ème jour de retard
B- Les crédits contaminés contentieux
A partir du 90ième jour de retard, le comité de contentieux composé du
Directeur général, des chefs d’agences, des Chefs services, statue sur les clients à
passer en contentieux. L’assistant informaticien produit une première liste des
contentieux accompagnée de la situation de leur épargne qu’il transmet au
comptable d’agence qui détermine la somme à payer par le client après déduction
du montant en contentieux des fonds et dépôts en garantie.
Lorsqu’ un client passe en contentieux, les intérêts et pénalités de retard cessent
d’être comptabilisés. Ne seront ajoutés au solde contentieux que les frais de
recouvrement du crédit (frais de poursuite, de police…).Le règlement des
contentieux peut être à l’amiable ou par contrainte.
1- Le règlement à l’amiable des contentieux
Le PADME préfère régler à l’amiable des contentieux. Ce mode de règlement
n’est possible que si le client et/ ou son avaliseur sont coopératifs. Dans ces
conditions, les deux parties s’accordent sur de nouvelles conditions de
remboursement qui tienne compte des capacités financières du client et/ou de son
avaliseur. Ce dernier doit signer des traités qui tiennent compte de cet accord et
le chargé de prêts doit suivre le règlement de ces traités. Tous les règlements ainsi
effectués vont en déduction du solde contentieux.
Si les traités ne sont pas honorés alors on passera au règlement par contraintes.
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2-Le règlement par contrainte des contentieux
En cas d’échec du règlement à l’amiable, le PADME procède au règlement par
contrainte en utilisant l’une ou l'autre des mesures suivantes :
- Opposition sur le salaire des clients et/ou de son avaliseur.
- Saisies conservatoires
Paragraphe 2 : Présentation des indicateurs de qualité du portefeuille
Les ratios de qualité du portefeuille donnent des informations sur le
pourcentage des actifs non productifs qui réduisent les revenus de l’institution et
ont un impact négatif sur la situation de la trésorerie. De nombreux ratios sont
utilisés pour mesurer la qualité du portefeuille et en obtenir d’autres informations.
Nous parlerons ici en réalité des ratios de performance et de la qualité du
portefeuille de crédit du PADME.
I- Ratios de performance du portefeuille
� Taux de remboursement (TR)
Il n’est pas à proprement parler un indicateur de portefeuille de crédit, bien
qu’il soit une mesure très couramment utilisée par les bailleurs de fonds et
institutions de micro finance. Il permet de mesurer le suivi des performances de
remboursement dans le temps. Il est également utile pour la projection des flux de
trésorerie future.
En effet, le taux de remboursement est une mesure du taux historique de
recouvrement des crédits. Il mesure le montant des remboursements reçus par
rapport au montant dû, et ne renseigne pas, comme d’autres ratios sur la qualité
de l’encours actuel.
Ainsi, la formule utilisée pour le calcul du taux de remboursement surestime
le montant reçu du fait qu’il inclut les remboursements anticipés et en retard
(alors que les montants en retard ne sont pas inclus au dénominateur). Cet
exemple montre pourquoi les taux de remboursement sont parfois supérieurs
à100%.
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TR= Remboursement reçu sur les échéances de la période *100
Remboursement attendu
L’évolution du taux de remboursement au PADME sur la période de 2003 à
2008 se présente comme suit
Graphique n°1 : l’évolution du taux de remboursement 2003-2008
Source : PADME- service informatique, 2009
Le graphique nous montre que la courbe du TR décroit progressivement entre
2003 et 2005 ce qui explique le fait que les problèmes de remboursement ont
relativement persisté. Malgré le niveau de 96,03 atteint en 2008 qui traduit une
timide amélioration on est encore loin des normes retenues sur le plan
international
� Taux de respect des échéances (TRE)
Ce taux renseigne sur la proportion du capital reçu sans retard sur les
échéances de la période. Il permet d’apprécier la qualité du portefeuille par
rapport à la ponctualité des remboursements par les clients. Il se calcule par la
formule suivante :
TRE= Remboursement des échéances de la période sans retard *100
Total des échéances
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L’évolution de ce taux sur la période 2003-2008 se présente comme suit :
Graphique n°2 : Evolution du taux de respect des échéances sur la période2003-
2008
Source : PADME- Service informatique, 2009
On retient du graphique n°3 une diminution du TRE de 93,63% à 85,83% entre
2003 et 2005 ainsi que sa variation relative autour de 86,80% jusqu’en 2008.
Cet état de chose suppose que les clients ne mesurent pas l’importance de
l’échéancier de paiement qui leur est accordé.
� Le taux de recouvrement des crédits (TRC)
Il mesure la capacité de l’institution à recouvrer ces créances en difficultés.
Pour le calcul du taux de recouvrement des crédits, on utilise la formule suivante :
TRC= Recouvrement sur les échéances impayées* 1OO
Total des échéances impayées
L’évolution du taux de recouvrement des crédits se présente comme suit :
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Graphique N°3 : Evolution du taux de recouvrement des crédits 2003-2008
Source : PADME- Service informatique, 2009
On observe à travers l’allure de la courbe une baisse progressive du TRC entre
2003 et 2007( 89,54% à 22,11%) cela amene à penser à un désengagement
progressif des clients à payer leurs dettes.Malgré la faible augmentation de 2008,
le problème demeure toujours récurent.
II-Les ratios de qualité du portefeuille de crédit
Ce sont des ratios qui permettent de mesurer réellement la qualité d’un
portefeuille du crédit. Ils sont au nombre de quatre, le taux de risque sur
portefeuille et le taux du portefeuille à risque, le taux de provision sur créances en
souffrance et le taux de perte sur créances.
� Le taux de risque sur portefeuille :
C’est le taux qu’on peut encore appeler* taux d’impayées*.Il est le rapport
entre le montant du capital (ou du capital plus intérêts) échu mais non versé et du
crédit du portefeuille. Il indique le taux de contamination du portefeuille
d’encours de crédits.
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Le taux d’impayées montre quelle part du crédit est échu et n’a pas été
remboursé. Il se calcule de cette manière.
TRP= Encours total de crédit en retard
Encours total de crédit de la période
L’évolution du taux de risque sur portefeuille est retracée par le graphique suivant.
Graphique N°4 : Evolution du TRP sur la période 2003-2008
Source : PADME- service –informatique, 2009
Selon les dispositions de la loi PAMERC, le TRP doit être inférieur ou égal à 1
pourque la rentabilité de l’institution ne soit pas mise à l’épreuve. Mais au vue de
l’évolution de la courbe courbe, il est évident que le TRP du PADME s’éloigne
largement de la norme en vigeur sur toute la période . On supose alors que le
PADME a enrégistrer sur les trois pemières années une augmentation du nombre de
crédit contaminé avec comme conséquence un risque de non remboursement de
plus en plus accrue . L’évolution négative du TRP après 2005 annonce des
améliorations mais on est encore loin de pouvoir atteindre une quelconque
amélioration avec cette progression.
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Tableau N° 3 : Evolution du montant des impayées (en FCFA)
Année 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Montant
des
impayés
248266825
606052169
3888265010
2671216939
1551785839
1.271.836.040
Source : PADME- source informatique 2009
Les impayés enregistrés sur les trois premières années, évoluent dans le même
sens que le taux d’impayé. Après 2005, les impayés diminuent légèrement jusqu’en
2008 .Mais tous les niveaux atteints constituent de vraies défaillances pour
l’institution.
Il faut souligner que l’utilisation du taux d’impayé peut amener à sous-évaluer le
risque d’impayé du moment où l’encours du crédit croît plus vite que le montant
dû.
Selon Stearns(1991) « un portefeuille en forte croissance peut donc dissimuler un
problème d’impayé quelque soit les ratios de qualité de portefeuille utilisés ».
� Taux du portefeuille à risque (TPAR)
Le taux du portefeuille à risque montre quelle part du crédit est échue et n’a
pas été remboursée. Cependant, il sous estime le niveau de risque du portefeuille,
le niveau de gravité du problème d’impayé; car il ne considère que les
remboursements dont l’échéance est passée alors que c’est en réalité le montant
total du capital qui présente un risque. Le portefeuille à risque renseigne sur le
montant du capital restant dû des crédits dont un remboursement au moins est en
retard. On peut le désigner aussi par l’expression « portefeuille contaminé ».Ce
ratio renseigne aussi sur le taux de dégradation de la qualité du portefeuille
informant sur la proportion du portefeuille en difficulté. Il diffère donc du taux
d’impayé dans la mesure où il prend en compte non seulement le montant en
retard mais aussi le reste du capital restant dû sur le crédit considéré. C’est par
excellence, un indicateur de suivi dynamique et synthétique parce que son
observation donne rapidement plusieurs angles d’analyse.
Le ratio de portefeuille se calcule de la manière suivante :
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TPAR= capital restant du des crédits ayant remboursement en retard*100
Encours de crédit (y compris montant en retard)
En considérant que le montant total du crédit présente un risque, le
portefeuille à risque reflète le risque réel d’impayé.
L’évolution du TPAR se présente comme suit :
Graphique N°5 : Evolution du TPAR se présente comme suit
Source : PADME- Service informatique, 2009
Norme retenue par la BECEAO : Inférieur à 3%
On remarque dans le graphique n°7 que le PAR croît de 2003 jusqu’a se
maintenir un niveau supérieur à celui retenu comme norme par la BCEAO. Ceci
indique une ruine progressive du portefeuille de 2003 à 2008
� Le taux de provision pour créances en souffrance (TPCS)
C’est la proportion des crédits en souffrance qui est soustraite des revenus
dégagés par l’activité pour prévenir la perte probable. Ce taux est calculé pour
s’assurer que la portion des risques provisionnés respecte les normes de
provisionnement en vigueur.
Ce ratio se calcule par la formule suivante :
TPCS= Provisions pour créances en souffrance de la période *100
Encours de crédits de la période
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En comparant ce taux dans le temps, il doit diminuer au fur et à mesure que
l’IMF améliore sa politique de gestion de retard.
L’évolution du taux de provision pour créances en souffrance se présente comme
suit :
Graphique N°6 : Evolution du TPCS de 2003 à 2008
Source : PADME- service informatique, 2008
Norme retenue par la BCEAO : TPCS ≥40%
Le TPCS fluctue sur toute la période de 2003 à 2008 entre 58% et 68%, se
maintenant ainsi à un seuil largement au dessus de la norme de 40% retenue par la
BCEAO. Cela est un indicateur d’un problème de retards obligeant à coup sûr
l’institution à constituer d’énormes provisions
Une lecture des crédits en souffrance permet de voir plus l’importance de
ces TPCS.
Tableau N°4: Evolution des crédits en souffrance de 2003 à 2008
Année 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Crédits en
souffrance
83.000.534 213.843.181 2.222.342.178 1.675.591.159 932.219.173 801.467.118
Source : PADME- service informatique ,2009
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Le montant des créances en souffrance a pratiquement été multiplié par 10 en
3 ans avant de chuter après 2005. Mais malgré cette chute, le niveau moyen atteint
constitue un danger éminent pour le PADME.
� Le taux de perte sur créances (TPC)
Ce taux rend compte du montant passé en perte au cours de la période
considérée. Il renseigne sur le volume de pertes encours pendant cette période par
rapport à l’encours de crédit moyen. Ce taux se calcule par la formule :
TPC= Montant passé en perte au cours de la période ×100
Encours de crédits moyens sur la période
Le taux de perte sur créances est rarement plus élevé que le taux de
provision pour créances en souffrance. En général, lorsque le taux de perte sur
créances est chaque année supérieure à 2%, il faut y voir des signes d’un problème
d’impayé.
Graphique N°7 : Evolution du taux de perte sur créances de 2003 à 2008
Source : PADME – service informatique ,2008
Norme retenue par la BCEAO :< ou= 2%
A partir de 2003, le TPC augmente progressivement jusqu’en 2006 puis
diminue faiblement de 2006 à 2008 sans atteindre la norme retenue ce qui explique
l’existence de difficultés de recouvrement et montre les limites du système de
recouvrement .
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Toutes ces insuffisances suscitées constituent des éléments essentiels de
dégradation du portefeuille crédit du PADME.
Nous passerons dans le chapitre suivant à la présentation et à l’analyse des
résultats issus de nos enquêtes, afin de vérifier les hypothèses pour des suggestions
nécessaires.
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CHAPITRE III
DE LA PRESENTATION ET L’ANALYSE DES RESULTATS A
LA FORMULATION DES APPROCHES DE SOLUTION
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Le but général de notre étude est de contribuer à améliorer la gestion du
portefeuille crédit. Ainsi, il va de soit que nous cherchons à améliorer :
� les modalités d’octroi des crédits
� Le système de suivi des crédits
A ce stade de notre étude, nous présentons et analysons les résultats issus de notre
recherche puis après un diagnostic établi, nous proposons nos approches de
solutions
SECTION 1: PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
La présentation et l’analyse des résultats se feront par rapport aux données
internes et externes
Paragraphe 1 : Présentation des résultats
I °) enquête auprès des entrepreneurs
A- Caractéristiques générales des micros entrepreneurs enquêtés
Tableau N°5 : Répartition des clients défaillants selon le sexe
Sexe Effectif Pourcentage(%)
Masculin 61 60
Féminin 41 40
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
Le tableau N°5 nous a révéler que 60% des clients défaillants sont de sexe masculin
tandis que seulement 40% des femmes ont été défaillante. Ceci nous amène à dire
que les femmes sont moins défaillantes que les hommes.
A la question de savoir : « quel est votre secteur d’activité ? », nous avons obtenu
les réponses suivantes au terme de notre dépouillement :
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Tableau N° 6 : Répartition des clients enquêtés selon leurs secteurs d’activités
Secteurs d’activités Nombre Pourcentage(%)
Agriculture, élevage 4 4
Commerce 80 78
Artisanat 5 5
Service 13 13
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
A partir du tableau N°6 nous remarquons que 78% des clients enquêtés
investissent dans le commerce alors que 13% ; 5% ; 4% sont respectivement dans les
secteurs des services, de l’artisanat et de l’agriculture- l’élevage. Il est alors
évident que la concentration des crédits alloués par le PADME dans le commerce
(secteur tertiaire), entraine une saturation de ce dernier. Cette saturation à pour
conséquence directe le resserrement de la marge bénéficiaire par acteur et par
prolongement le non respect des échéances par les clients.
Tableau N°7 Répartition des clients selon leurs modalités de connaissance du
PADME
Modalités Nombre Pourcentage(%)
Agents 4 4
Par l’intermédiaire d’un
ancien bénéficiaire
90 88
Autres 8 8
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
D’après le tableau N°7, alors que 4% des clients du PADME ont connu
l’institution grâce aux agents de cette structure, 88% l’ont connu grâce à un
proche bénéficiant déjà des services du PADME. Ceci remet en cause la stratégie
mercatique dont use le PADME sur le plan communicationnel à priori mais en
réalité cette situation démontre que le PADME est connu par bon nombre de
personnes.
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A la question de savoir : « la procédure d’octroi de crédit vous satisfait-elle ? »,
nous avons recueillis au terme de notre enquête, les résultats ci- après :
Graphique N°8 : satisfaction des clients par rapport à la procédure d’octroi de
crédit.
Source : Notre enquête, 2009
Le graphique N°8 révèle que 32% des clients défaillants apprécient la
procédure d’octroi de crédits tandis que la majorité (68%) ne l’apprécie pas. De
manière générale les problèmes évoqués par ces derniers se situent au niveau de la
lenteur administrative, du retard de décaissement lors des renouvellements de
crédit, le montant élevé des frais de dossier et du fond de garantie, l’insuffisance
du montant octroyé, le délai de remboursement court. Tous ces éléments sont de
nature à influencer le bon remboursement de crédit.
Tableau N°8 : Répartition des clients selon les causes de leurs retards de paiement
Causes de retards Nombre Pourcentage(%)
Difficultés familiales 4 4
Aléas climatiques 4 4
Difficultés de trésorerie 72 72
Autres 22 20
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
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Sur la base du tableau N°8 on remarque que 76% des cas de défaillance sont
dus à des difficultés de trésorerie. Ces difficultés de trésorerie s’expliquent par les
incertitudes du marché et plus précisément par les méventes. En outre il y a
seulement 4% des clients qui sont défaillants à cause des aléas climatiques
(sécheresses, inondations…). Ceci s’explique par le fait que le secteur de
l’agriculture-élevage représente une infime partie du portefeuille du PADME. Quant
aux difficultés familiales, elles ne représentent que 4% des cas de défaillance. Les
autres cas de retards de paiement représentent 22% de la répartition. On peut
trouver sous cette rubrique les confiscations de marchandises et les erreurs
d’appréciation de la date d’échéance (cas fréquent chez les clients analphabètes).
Tableau N°9: Répartition des clients selon la période de l’impayé
Moment auquel l’impayé
est survenu
Nombre Pourcentage(%)
Au début (avant 4ème
échéance)
25 25
Au milieu (entre 4ème et
8ème échéance)
74 73
A la fin (après 8ème
échéance)
3 2
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
Il découle du tableau N°9 que dans 98%(73%+25%) des cas, l’impayé survient
au début et au milieu de la durée du crédit tandis qu’à la fin de l’échéance,
seulement 2 clients sur 100 constatent l’impayé. La forte concentration de
l’impayé au début et au milieu de la vie du crédit peut s’expliquer d’une part par
un détournement du crédit vers des activités non prévues par le plan
d’investissement et d’autre part par le manque d’un suivi rigoureux et de notion en
termes de gestion. Relativement à la question de savoir le montant de crédit qui
fait objet d’impayé, les questionnés ont répondu:
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Tableau N°10 : Répartition selon le montant du crédit
Montant du crédit Nombre Pourcentage(%)
20000 à 100000 12 12
100000 à 300000 80 78
300000 à 500000 08 08
500000 à1000000 02 02
1000000 à 5000000 00 00
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
Il ressort de ce tableau que 90%, (78% +12%) des clients défaillants
obtiennent des crédits inférieurs à 300000 F CFA. Comme le montant maximum de
crédit est de 5000000 F CFA alors ce sont les petits crédits qui restent impayé. Cet
état de chose confirme la règle selon laquelle « si le ratio d’emprunteurs
défaillants est inférieur au taux d’impayés, il est alors probable que ce soit les
crédits de montant plus élevé qui posent d’avantage problème. Dans le cas
contraire, ce sont les petits crédits qui conduisent le plus souvent aux impayés ».
Relativement à la question de savoir le numéro de crédit qui fait objet
d’impayé, les questionnés ont répondu :
Tableau N°11 : Répartition des clients selon le numéro du crédit
Numéro du crédit Nombre Pourcentage(%)
Premier 04 04
Deuxième 72 70
Troisième 24 24
Quatrième et plus 02 02
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
De ce tableau, nous constatons que 70% des impayés surviennent au
deuxième crédit. Autrement dit, les impayés sont plus fréquents au début du
contrat. Il semble alors évident que les premiers crédits octroyés par PADME à ses
clients ne tiennent pas compte de la rentabilité de l’activité à financer. Une telle
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tendance s’observe du fait du non tenu d’une comptabilité régulière censée fournir
les informations financières quant à la rentabilité de l’activité par les clients.
A la question de savoir : « comment appréciez-vous le niveau du taux
d’intérêt exigé par le PADME ?», nous avons obtenu les résultats consignés dans le
tableau N°12
Tableau N°12 : Avis des clients par rapport au taux d’intérêt
Niveau du taux d’intérêt Nombre Pourcentage(%)
Elevé 79 77
Moyen 23 23
Faible 00 00
TOTAL 102 100
Source : Notre enquête, 2009
Il découle de ce tableau que 77% des clients estiment que le taux d’intérêt
exigé sur les prêts est élevé pendant que seulement 23% de clients issus de notre
portefeuille jugent ce taux moyen. Il est alors évident que ce niveau du taux
d’intérêt se rapporte très peu à la marge bénéficiaire que génère l’activité des
clients compromettant ainsi le remboursement des créances à terme.
Sur la base de la question « quel était votre type de crédit ? » nous avons
recueillis les réponses réparties ci- après.
Tableau N°13 : Répartition des clients selon le type de crédit
Types de crédit Nombre Pourcentage(%)
Crédit individuel 33 32
Crédit de caution
solidaire
68 67
Crédit aux ONG 01 01
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
Il ressort de ce tableau que les cas d’impayés sont plus fréquents au niveau
des crédits qui sont octroyés sans aucune garantie (caution solidaire).
Selon le principe, en cas de cessation de paiement d’un des trois membres
du groupe, les autres membres prennent sur eux la responsabilité de payer les
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échéances du membre défaillant. Le non- respect de ce principe a entraîné l’échec
de plusieurs groupes. Ainsi le membre en cessation de paiement remet à charge
des autres membres la responsabilité de payer à l’échéance sa contribution au
remboursement. Les charges étant lourdes, ces derniers tombent à leur tour dans
l’insolvabilité.
Alors pour évaluer la part contributive des ressources générées par l’activité
financée dans le remboursement des créances, nous avons obtenu les réponses
suivantes sur la base de la question : « quels sont les moyens de remboursement de
vos crédits ? » adressée aux clients.
Graphique N°9 : répartition des clients selon leurs moyens de remboursement des
crédits
Source : Notre enquête, 2009
Ce graphique nous révèle que, 42% des clients remboursent des crédits grâce
à d’autres sources. On constate qu’un problème de satisfaction se pose parce que
les ressources générées par l’activité financée ne permettent pas de rembourser le
crédit. Il va s’en dire qu’un bon nombre de clients honorent leurs engagements vis
à vis du PADME en contractant d’autres emprunts.
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Tableau N° 14 : Répartition des clients selon les échéances exigées par PADME
Echéance pratiquée Nombre Pourcentage(%)
Longue 00 00
Moyenne 15 15
Courte 87 85
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
Il ressort de ce tableau que la majorité des clients trouvent l’échéance
pratiquée par le PADME courte, 15% de ces clients considèrent cette échéance
moyenne parce que ces derniers remboursent leurs crédits par des ressources
générées par d’autres activités.
Tableau N°15: Répartition des clients selon leurs appréciations par rapport aux
visites des chargés de prêts
Visite des chargés de
prêts
Nombre Pourcentage
Fréquente 00 00
Rares 83 81
Acceptables 19 19
TOTAL 102 100
Source : Notre enquête, 2009
Le tableau N°15 montre qu’un grand nombre de clients n’est pas souvent
visité après déboursement de crédit. Selon notre échantillon, 81% des clients
interrogés ont affirmé être très rarement visités alors que 19% ont été visités de
façon acceptable. Les différentes descentes effectuées par les CP auprès de ces
derniers à favoriser le bon rendement du crédit qui leur a été octroyé.
A la question de savoir si les conseils en termes de gestion prodigués par les
CP aux clients défaillants permettaient aux clients d’améliorer le rendement de
leur activité, nous avons obtenu les réponses suivantes :
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Graphique N°10 : répartition des clients suivant l’appréciation du suivi des CP
Source : Enquête personnelle, 2009
Selon ce graphique, 84% des clients pensent que les conseils donnés par les
CP en temps opportun leur permettent de faire une gestion efficiente des crédits
qui leur sont octroyés tandis que pour 16% de ces micros entrepreneurs les conseils
ne modifient en rien leur gestion. Ceci prouve alors que si les visites des chargés de
prêts étaient effectuées selon la procédure réglementaire, cela réduirait le taux
des impayés enregistré au PADME.
Pour vérifier alors que les visites des CP sont effectuées conformément aux
procédures en vigueur, nous avons posé la question de savoir : « à quel moment les
CP vous rendent t-il visite ? » aux clients. Les réponses obtenues sont consignées
dans le tableau ci – après :
Tableau N°16 : Répartition des clients selon le moment de visite
Moment de visite Nombre Pourcentage(%)
Avant l’octroi de crédit 92 90
Après l’octroi de crédit 10 10
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
Ce tableau montre que la majorité des clients (90%) n’est visitée qu’avant
l’octroi du crédit. Selon les enquêtés, les CP attendent que les clients n’arrivent
plus à respecter leur contrat vis- à-vis de l’institution pour faire les visites. On
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remarque alors que la seule visite de contrôle d’utilisation du crédit est
effectivement réalisée par les CP alors qu’en réalité, le manuel de procédure qui
est le parchemin du PADME recommande que des descentes vers les clients soient
fréquentes et inopinées.
Pour évaluer l’incidence du suivi de certains clients par les CP, nous avons
posé la question « le suivi des CP vous amène t-il à améliorer votre rendement ? »
aux clients. Les résultats obtenus se retracent comme suit :
Graphique N°11 : incidence du suivi sur le rendement des clients.
Source : Notre enquête, 2009
Nous constatons à partir du graphique que beaucoup de clients trouvent leur
rendement amélioré une fois que les CP descendent vers eux suivant un
chronogramme bien respecté.
De ce fait, le suivi s’avère être nécessaire et voire même inévitable dans la
réalisation de la vision du PADME.
Tableau N°17 : Répartition des clients selon l’appréciation du suivi fait par les CP
Appréciation du suivi Nombre Pourcentage(%)
Rigoureux 08 08
Acceptable 11 11
Complaisant 83 81
Total 102 100
Source : Notre enquête, 2009
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Selon 81% des clients enquêtés, le suivi des CP est complaisant. Autrement
dit, les chargés de prêts arrivés sur le terrain ne font pas correctement le travail
pour lequel ils sont commis. Ceci entrave la réalisation des objectifs de rentabilité
et de solvabilité des clients du PADME.
Pour finir nous avons voulu connaître les attentes des clients par rapport aux
activités du PADME. Les résultats obtenus sont répartie dans le graphique N°12.
Graphique N°12 : Répartition des attentes des clients pour atténuer les impayés.
Source : Notre enquête 2009
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Il ressort de ce graphique que sur les 270 avis recueillis, 15 ; 22 ; 19 ; 05 ; 68
et 74 clients ont respectivement émis le souhait : d’une réduction du taux
d’intérêt pratiqué, d’un rééchelonnement du crédit, d’une aide à la définition des
besoins de financement, de la collecte des remboursements à échéance au
domicile des clients, l’amélioration de la procédure d’octroi et enfin un suivi
rigoureux.
Il était enfin nécessaire pour nous de chercher à connaitre la décision que
prendraient les clients si ces derniers devaient choisir entre rester au PADME ou
aller vers d’autres institutions de micros-crédits. Pour cela la question : « pensez –
vous continuer avec PADME ? » a été posée aux clients. Les résultats sont consignés
dans le graphique N°13
Graphique N°13 : Répartition des clients suivant leur décision
Source : Notre enquête 2009
De ce graphique, il découle que la majorité des clients que comporte notre
échantillon, n’est pas satisfait et pense ne plus vouloir continuer à bénéficier des
micros crédits du PADME. On pourrait supposer qu’à long terme, la dégradation du
portefeuille crédit risquera d’entrainer une réduction progressive de la qualité de
l’élément le plus important du fond de commerce du PADME (la clientèle).
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II. Enquête auprès du personnel
Cette enquête a permis de recueillir des informations auprès du personnel
du PADME sur les défaillances du système d’octroi de crédit et les causes des
retards de paiement.
A) Résultats liés à la procédure d’octroi de crédit
A la question « certains clients bénéficient de crédit dont ils sont incapables
de rembourser à partir des revenus générés par leurs activités.
Quelles sont selon vous les causes de leur défaillance ? ».Les questionnés ne
trouvent pas à la base de ce problème une mauvaise analyse des demandes de
crédits mais la mauvaise foi de certains clients et les insuffisances de la procédure
d’octroi de crédit. Il a été évoqué que les premiers crédits sont octroyés à partir
des informations données par les micros entrepreneurs. Et qu’il y a souvent des
micros entrepreneurs qui donnent volontairement des informations biaisées afin
d’obtenir le crédit sollicité (asymétrie d’information). Puisque la plupart des
clients se trouvent dans l’informel, et ne tenant donc pas une comptabilité
régulière, il est difficile aux chargés de prêts de vérifier la véracité des
informations donnés par les emprunteurs ou d’évaluer la rentabilité des activités
de ces derniers. Les questionnés ont révélé certaines insuffisances à la procédure
d’octroi de crédit .Ils ont souligné que pour un premier prêt avec un nouveau
client, le délai de deux semaines dont ils disposent est trop court pour bien étudier
les dossiers et réduire les risques de non remboursement. De même ils ont fait
ressortir les problèmes posés par la garantie matérielle. En effet les clients sont
obligés d’aller en caution solidaire faute de garantie. D’une part en caution
solidaire, le montant obtenu est largement en dessous du montant souhaité par le
client. Il ne peut donc l’utiliser pour son activité initiale d’où le risque de
détournement vers d’autres activités peut être moins rentables. En tout cas,
l’efficacité du crédit est en cause. D’autre part la caution solidaire ne fonctionne
plus bien. A titre d’illustration, quelqu’un qui veut un crédit de 800000 F CFA mais
qui n’a pas de garantie matérielle, par de titre foncier, par de papier pour son
terrain ne peut pas recevoir son crédit même si l’activité est rentable, il est obligé
d’aller en caution solidaire. Et là on tient compte de l’activité et de la capacité
des autres membres du groupe pour fixer le montant de prêt. Il peut se retrouver à
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100000 ou 200000 F CFA, ce qui est insuffisant pour son activité ; il détourne le
crédit sur d’autres activités et le résultat est négatif. A l’entretien également, on
a besoin de connaître le niveau d’endettement du client pour prendre la bonne
décision. L’information manque cruellement. Les CP ont résumé en deux groupes
les causes de ses défaillances au niveau du lient : les causes liées à l’activité et les
causes liées à l’entrepreneur ;
Pour les causes liées à l’activité nous avons :
• Les problèmes de marché (Etude du marché, mévente, saisie
douanière)
• L’inexistence de l’activité
• Activité non viable, non rentable
• Activités présentant assez de risques
Quant aux causes liées à l’entrepreneur on a :
• La mauvaise foi du client
• L’inexistence de notion de gestion sur le caractère du crédit qui est
remboursable
• Manque de formations
• Utilisation du crédit à d’autres fins
La suggestion faite par les questionnés pour éviter cet état de chose est l’initiation
de nouvelles stratégies de collecte d’information en vue de réduire les risques
d’asymétrie d’information, le renforcement de l’animation et de la sensibilisation,
une enquête de moralité sur les clients et enfin un suivi rigoureux de ces derniers.
Enfin ils ont souhaité l’amélioration de la procédure sur les points indexés.
B) Résultats liés aux retards de paiements
A la question « on constate que le PADME enregistre fréquemment des
retards de paiement de crédit. Selon vous à quoi cela est dû ? », Les questionnés
ont mis en cause les clients qu’ils accusent involontairement ou volontairement des
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retards dans le remboursement des crédits. Les causes des retards sont multiples
mais, pas exhaustives. Ainsi on peut citer les problèmes de santé, les confiscations
de marchandises ; les cas de non livraison, le détournement d’objet de l’activité
surtout les méventes et les erreurs d’appréciation de la date de l’échéance par les
clients analphabètes. Les méventes sont dues aux mauvaises prévisions des clients.
En effet, ils surestiment les ventes à réaliser or c’est sur la base de ces prévisions
que le crédit est octroyé. Il a été aussi évoqué les cas où certains clients
choisissent de payer en retard parce qu’ils ont des opportunités d’affaires. Un
client qui achète par exemple des marchandises pour 35000FCFA qu’il pourra
revendre dans les trois jours qui suivent et gagner 13000 F CFA or il doit payer dans
le même temps une mensualité de remboursement qui s’élève à 35000F CFA. Il
préfère faire cette affaire et payer les pénalités que de respecter l’échéancier.
Il ressort également de ces entretiens que les retards se rapportent au
manque de suivi adéquat de remboursement. C’est ainsi qu’il est fréquent de
noter des insuffisances de paiement.
Les solutions envisagées par les questionnés pour pallier à ce problème
sont : une sensibilisation plus forte des clients à l’animation et l’atelier, un suivi
rigoureux des clients surtout ceux qui ont déjà accusé un retard dans le
remboursement de leurs crédits. Il est également suggéré que des astuces soient
données aux clients pour éviter les insuffisances de paiement.
Paragraphe 2 : ANALYSE DES RESULTATS ET VERIFICATION DES HYPOTHESES.
I. Analyse des résultats d’enquêtes
A) Résultats des enquêtes auprès des entrepreneurs
1- Caractéristique générale des entrepreneurs
D’ après notre analyse du portefeuille de prêt il nous est permis de constater
qu’il n’est pas suffisamment diversifié de sorte à répartir les risques par secteur
d’activité.
Selon le tableau N°6 le portefeuille du crédit se répartit de telle manière
que, le commerce prend donc une place très prépondérante dans le portefeuille du
PADME, ce qui représente des risques importants dans la mesure où le commerce
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béninois est très dépendant du Nigéria, pays dont les droits du passage à ses
frontières sont tout le temps menacés et la criminalité au sommet de la perfection.
De même, le secteur du commerce est sous une forte influence des variables
conjoncturelles liées aux contraintes de l’environnement économique; certaines
variables incontrôlables peuvent donc bouleverser les prévisions des commerçants
et entraîner des défaillances généralisées dans les remboursements des clients
menant leur activité dans ce secteur. Comme exemple, la fermeture éventuelle de
la frontière du Nigéria, en cas de tensions politiques réduirait les possibilités
d’approvisionnement et de vente des commerçants du secteur informel.
2- Résultats liés aux retards de paiement
Les retards de paiement constituent un déterminant très important dans la
dégradation du portefeuille parce que ce dernier se dégrade au rythme des retards
de remboursement ou des impayés. Les causes des retards sont multiples et
peuvent se résumer en quatre grandes catégories : difficultés familiales, aléas
climatiques, difficultés de trésorerie et autres.
Le tableau N°8 montre que la plus part des micros entrepreneurs observent
des retards dans le remboursement de leur crédit à cause des difficultés de
trésorerie.
Cela s’explique par le fait qu’aucune analyse prévisionnelle préalable n’est
effectuée avant l’octroi du crédit. Ceci pose d’une part, un problème de mauvaise
ou d’absence d’étude de faisabilité censée servir de pare feu à l’impayé. D’autre
part, les systèmes d’asymétrie d’informations ne permettent pas au CP de déceler
les insuffisances liées au projet. Mais puisque, le besoin de financement du client
est évalué à partir de ses prévisions de vente, les clients se retrouvent très
facilement dans une situation ou ils n’arrivent pas à honorer leurs engagements vis-
à- vis du PADME. Mais les dirigeants de l’institution doivent être conscients que les
retards ne sont pas toujours le fait d’emprunteurs qui ne peuvent pas rembourser
mais plutôt, bien souvent, le fait d’emprunteurs qui n’ont pas l’intention de
rembourser.
De plus, les résultats relèvent une certaine largesse de la part du PADME
quant au système de suivi permettant de prévenir ou détecter les futurs cas
d’impayés.
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En effet, le tableau N°15 montre que la majorité des clients (81%) juge les
visites des chargés de prêts rares. Ce résultat suppose alors que les visites des CP
ne sont pas exécutées suivant un chronogramme bien défini mettant ainsi le client
dans une position très confortable puisqu’à ces yeux le créancier ne semble pas
attacher de l’importance à sa créance.
Le tableau N°7 montre que les clients ont connu PADME par le biais
d’anciens bénéficiaires. La stratégie de promotion des produits existants est
insuffisante. Elle a reposé jusqu’à présent sur des méthodes mercatiques
informelles (bouche à oreille, séances d’animation, brochures peu compréhensible
par les clients potentiels) et peu différenciées.
Sur la base du tableau N°13, nous constatons que les crédits de caution
solidaire sont les plus exposés au problème d’impayé (67%). Ce type de crédit dans
sa conception est assez réaliste du moment où il permet de surmonter l’entrave
aux garanties réelles. Cependant, beaucoup de groupes souffrent d’un problème
d’irresponsabilité individuelle en raison du non respect des engagements mutuels.
Il faut alors reconnaitre que l’on n’a pas tenu compte de tous les aspects dans la
conception de ce type de crédit qu’est la caution solidaire du moment où le
caractère individuel de chaque membre semble beaucoup plus influencer la bonne
marche du groupe que les responsabilités solidaires censées être la vertu de ces
groupes.
En ce qui concerne les moyens de remboursement des crédits, la majorité
des clients nous ont confié qu’ils ont recours à d’autres organismes pour
rembourser leurs dettes vis-à- vis du PADME. Cela ne suppose qu’une mauvaise
orientation a été donnée au crédit en raison d’une défaillance dans la procédure
d’octroi du crédit.
Le tableau N°10 nous a prouvé que ce sont les petits crédits qui causent
d’avantages de problèmes à l’institution. Il s’agit des crédits dont le montant est
compris entre 100 000 et 300 000FCFA (montant relativement faible par rapport au
plafond qui est de 5000 000 FCFA)
Il a été ressorti au terme de l’enquête que les retards ont tendance à
intervenir au milieu de la vie du crédit. Ceci se justifie d’une part par le fait que la
seule visite exigée par la procédure d’octroi, appelée visite de contrôle de
l’utilisation de crédit observée en début du cycle. D’autre part, les clients
respectent l’échéancier au début de la vie du crédit parce qu’en ce moment, le
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plan d’investissement n’est pas complètement concrétisé et les clients disposent
encore d’une partie du prêt dans leur caisse.
Cet état de chose vient confirmer les résultats selon lesquels ce sont dans la plus
part des cas, les deuxièmes et troisièmes crédits qui souffrent de l’impayé.
En effet, les micros entrepreneurs essaient de créer de la confiance au
premier crédit dans le but de bénéficier d’un deuxième crédit et ceux qui arrivent
à obtenir jusqu’au quatrième crédit sont classés avec tous les avantages parmi les
clients les plus solvables par le PADME. Voilà les raisons qui expliquent le fait que
l’on enregistre les impayés seulement au premier et au quatrième crédit. Les
deuxièmes crédits sont plus exposés aux impayés parce que les clients de mauvaise
foi se manifestent généralement après le premier crédit.
Ainsi les crédits octroyés jusqu’à ce stade, ne le sont pas sur la base de
données fiables ou dossiers complets du fait de la réussite de l’opération
antérieure. Il se pose un problème d’adéquation entre les crédits octroyés et les
ressources générées par l’activité.
De même les résultats portant sur la procédure d’octroi des crédits montrent
que le crédit est mis à disposition des micros entrepreneurs avec du retard. Ce qui
parfois empêche les clients de saisir les opportunités qui se présentent à eux
pendant cette période. L’une des conséquences immédiates est le détournement
d’objet du crédit vers d’autres activités non maîtrisées ; il s’en suit alors un
résultat négatif.
Aussi le non respect des procédures fait que les clients perdent le temps
qui est si déterminant à certains moments de l’année à cause de la lenteur
administrative.
Au total, toutes les carences observées au niveau des micros entrepreneurs
utilisant le portefeuille crédit du PADME, prouvent la mauvaise gestion des crédits
qui leur est accordé et confirment le manque de rigueur dans le suivi de ces
derniers par les CP.
Il urge donc que les mécanismes d’octroi de crédit soient plus affinés de
sorte que les opérations soient optimisées.
Quant aux attentes des clients, certains aspirent à un rééchelonnement des
crédits surtout pour les crédits dont les causes de défaillance sont issues
d’éléments imprévisibles tels que : les difficultés familiales, aléas climatiques et
crise économique. Ces clients souhaitent qu’un consensus soit trouvé entre eux et
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l’institution pour redéfinir une nouvelle échéance pour leurs prêts. Une
modification de l’échéance permettra à certains clients de ne pas passer en
contentieux. En effet le principe est basé sur le fait que : « Quelque soit la
situation du client, tous les crédits doivent être recouvrés absolument car aucune
raison ne justifie le non remboursement d’un crédit ».
Aussi, certains clients trouvent que la technique de billetterie qui précède le
remboursement est très compliquée et leur fait perdre énormément de temps. Les
clients ont enfin souhaité que les éléments dénoncés dans la procédure soient
améliorés.
B- Analyse des résultats des enquêtés auprès du personnel du PADME
1- Résultats liés aux retards de remboursement
Des résultats des nos enquêtés auprès du personnel du PADME, les
questionnés ont évoqué comme causes de retard des facteurs liés aussi bien à
l’entreprise qu’à l’entrepreneur. Les causes liées à l’activité sont : les saisies
douanières, la mévente, les activités non viables, non rentables. Les causes liées à
l’entrepreneur se résument quant à elles en la mauvaise foi, au détournement des
objets du fait de l’insuffisance du montant reçu, à la non maîtrise des notions de
gestion. Ces résultats viennent alors confirmer nos précédentes analyses.
Quant au suivi, les CP ont avoué que le nombre de personnel exécutant au
PADME est relativement faible. La politique de suivi des clients révèle en elle-
même des lacunes.
En effet, il est obligatoire aux chargés de prêts de rendre visite aux clients
au plus tard deux semaines après la mise à disposition du crédit demandé. Après
cela les CP peuvent visiter les clients autant de fois qu’ils jugent nécessaire mais
force a été de constater après nos investigations que compte tenu de
l’indisponibilité des CP et du nombre exorbitant de dossiers à gérer par agent, les
visites ne se limitent qu’à la visite de contrôle de l’utilisation du crédit.
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2- Résultats liés à la procédure de mis en place des crédits
Le processus de sélection des clients doit autant que peut se faire, éliminer
les emprunteurs insolvables et ceux dont l’activité ne permettra pas de rembourser
le prêts. Les résultats de nos enquêtes auprès du personnel révèlent que certains
clients bénéficient des crédits qu’ils ne sont pas capables de rembourser du fait de
leur rapport avec le personnel.
Les enquêtés ont principalement mis en cause les clients qui donnent des
informations biaisées afin d’obtenir le crédit qu’ils désirent et non le crédit que
leur activité nécessite. Les clients se basent sur le fait qu’exercer dans l’informel
ne permet pas une évaluation objective de la rentabilité de l’activité par les
agents du PADME.
De nos recherches, il découle également que les agents du PADME ne font
pas preuve de beaucoup de prudence dans la sélection des clients. Ils estiment que
le temps ne leur permet pas d’analyser véritablement tous les dossiers.
En réalité, le PADME s’intéresse plus à la production des garanties par les
clients et leur positionnement dans son réseau qu’à la fiabilité des informations
produites par le client et la solvabilité de ce dernier. Ainsi, du moment où les
garanties sont réelles et l’activité est existante, les chances d’acquisition du crédit
augmentent.
De plus le ratio « nombre de client par agent de prêts » est très élevé. En
effet, en 2008, la productivité des agents de crédit est de 622 alors que la norme
BCEAO est de130 au plus. S’il est vrai que l’institution doit rechercher la
productivité de ses agents, il n’en demeure pas moins qu’un nombre pléthorique de
dossiers par agent entrave la pertinence de l’analyse faite des dossiers.
II- vérification des hypothèses et établissement du diagnostic de
l’étude
A- Degré de vérification des hypothèses
La vérification des hypothèses sera faite sur la base des seuils de décision
retenus.
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1- Vérification de l’hypothèse H1
Les données quantitatives ayant servi de base à notre analyse ont révélé que
les modalités d’octroi de crédit sont défaillantes au PADME selon 68% des clients
constituant notre échantillon. Les problèmes évoqués par ces derniers sont :
lenteur administrative, retard de décaissement lors des renouvellements de crédit,
le montant élevé des frais de dossier et du fond de garantie, l’insuffisance du
montant octroyé, le délai de remboursement court. Par contre seulement 32% des
clients ont une bonne appréciation de cette procédure d’octroi.
De la comparaison du poids des items, c’est l’item n° 1 qui sera retenu.
Alors l’hypothèse selon laquelle la procédure d’octroi est défaillante se trouve
vérifiée en tenant compte des réponses obtenues des clients.
De plus les agents du PADME avouent ne pas détenir des outils efficaces pour
juger de la moralité et de la solvabilité des clients. Aussi d’une part le délai de
deux semaines accordées pour étudier les dossiers est trop court et d’autre part, le
nombre pléthorique de dossiers à gérer par CP ne permet pas une bonne maîtrise
des risques.
En définitive, les réponses obtenues des CP viennent confirmer aisément la
vérification de l’hypothèse N°1.
2- Vérification de l’hypothèse H2
Tous les items ayant la même importance significative, nous avons émis les
normes selon lesquelles l’item retenu sera celui qui aura le poids le plus élevé.
Les éléments quantitatifs ayant servi de base à notre analyse ont révélé que
le manque de suivi des clients après l’octroi du crédit est à l’origine des non
remboursement.
En effet 81% des clients enquêtés ont jugé que les visites des CP sont rares
tandis que seulement 19% trouvent ces visites acceptables. L’item retenu ici est le
premier.
De plus la persistance des retards de remboursement des crédits est due à
72% aux difficultés de trésorerie auxquelles sont confrontés les clients. L’éternel
problème du nombre exorbitant de clients à la charge d’un CP s’ajoute également
aux analyses déjà effectuées.
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Tout ceci suppose un manque de suivi des activités financées par
l’institution.
Il ressort alors de nos conclusions, la vérification de l’hypothèse H2.
B- Synthèse et établissement du diagnostic
Les causes réelles des problèmes spécifiques que nous avons énumérées
comme étant à la base de la dégradation du portefeuille crédit au PADME sont
celles à attaquer afin d’apporter des solutions au problème de gestion du
portefeuille.
1- Elément de diagnostic lié à l’hypothèse H1
La vérification de l’hypothèse H1 nous permet de retenir définitivement que
la défaillance de la procédure d’octroi de crédit explique le non remboursement
des crédits au PADME.
2- Elément de diagnostic lié à l’hypothèse H2
Les données quantitatives recueillies sur le terrain ont contribué à la
vérification de cette hypothèse. Par conséquent, nous pouvons alors conclure que
l’inefficacité du système de suivi du PADME est à la base du non remboursement
des crédits au PADME.
SECTION 2 : APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Les difficultés de trésorerie et le manque de suivi des clients est à la base
des retards de remboursement des crédits. A cela s’ajoute le fait que le PADME
octroi des crédits à des micros entrepreneurs dont la solvabilité est douteuse ou
dont les activités ne permettent pas de rembourser les crédits fautes de conseils
en méthodes de gestion.
Une amélioration de la gestion du crédit passe alors par une réduction des
retards et parlant des créances contaminées, à une efficacité des procédures de
mise en place des crédits.
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A ces problèmes nous essayerons d’apporter des solutions et toute cause
produisant les mêmes effets nous pourrons améliorer la gestion du portefeuille
crédit au PADME
Paragraphe1 : Recommandations à l’endroit du PADME
Au terme de notre étude, nous affirmons que la réduction des retards de
paiement passe par des actions concrètes.
Ainsi il conviendra que le PADME revoit son organigramme en y insérant un
département de suivi et recouvrement pour éviter le détournement de crédit vers
les activités de contrebandes ou de rentabilité douteuse.
En effet ce service mettra en place de nouvelle norme en termes de
politique de suivi et de gestion des remboursements des crédits auprès des clients
analphabètes car ce sont ces clients qui bénéficient des petits crédits qui causent
plus de problèmes à l’institution. Il faudra que le PADME redéfinisse les
responsabilités de sorte à assainir son environnement de contrôle et se baser sur
les nouvelles recommandations d’une gestion axée sur les résultats.
En effet, l’institution devra penser à adopter un système de suivi conseil de
l’activité génératrice de revenu exercée par le client. Ce suivi conseil mettra les
clients dans une logique de prévisions objectives en termes de rentabilité de
l’activité que ces derniers exercent.
Il conviendra également qu’un rééchelonnement des crédits soit effectué
surtout au cas où les causes de la défaillance sont liées aux difficultés familiales ou
des catastrophes naturelles. Ceci permettra au client de recommencer à verser ses
remboursements; l’objectif étant zéro impayé.
L’intérêt d’une telle stratégie est de ne pas faire passer en contentieux ou
de réaliser les garanties des clients de bonne volonté qui sont en difficultés. Mais
cette fois si ces crédits seront considérés comme des actifs improductifs.
Une diversification sectorielle des crédits semble inévitable pour limiter la
concentration des risques dans un seul secteur.
Le PADME devra alors revoir le taux d’intérêt pratiqué sur les prêts pour ne
pas trop s’écarter de sa vision d’éloigner les populations à la base de la pauvreté.
Et cela semble si important, surtout en cette ère du programme de micros-crédits
aux plus pauvres initié par le gouvernement en place, que la concurrence en
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profitera pour ravir les clients qui ont une certaine aversion pour le taux en
vigueur.
Enfin le département marketing du PADME doit se mettre véritablement dans
une mission d’optimisation des opérations en revoyant toute sa stratégie de
communication de sorte que les premières cibles de sa stratégie: les clients
potentiels, soient touchés.
En outre nous recommandons que le manuel de procédure fasse objet d’une
actualisation ou d’une revue annuelle ou biannuelle de sorte à tenir compte des
nouvelles données, le comportement humain étant incertain.
Pour une amélioration des modalités d’octroi des crédits, une sélection
efficace des clients doit être effectuée. Le processus de sélection des clients doit
autant que possible éliminer les mauvais emprunteurs. Le PADME devra inclure
dans son programme des séances de formation et de conseils techniques
(programme d’alphabétisation, initiation à la notion de gestion des entreprises).
Nous suggérons au PADME de ne accorder qu’au plus la moitié du montant
sollicité par entrepreneur lorsque celui-ci est à son premier ou deuxième crédit et
ne tient pas une comptabilité permettant d’évaluer la rentabilité de l’activité et
d’accorder des prêts de préférence aux femmes.
Il faudra également approfondir la connaissance des clients. Pour ce faire, il
faut:
- Augmenter au premier prêt, le délai accordé au CP pour étudier les demandes de
crédits et réduire les risques ;
- Regrouper les membres des groupes de caution solidaire afin de décider de
commun accord le montant à allouer à chacun ;
- Disposer d’une brève description du cycle des activités qui font l’objet de crédit
afin de savoir à quel moment octroyé le crédit pour une utilisation judicieuse par le
bénéficiaire ;
- Accélérer les décaissements dans les cas de renouvellement ;
- Augmenter le délai de remboursement ;
- Préciser le nombre de visite aux clients et le notifier à ces derniers.
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Enfin il faut mettre en place un système de bénéfice d’escompte au client
qui soldera son crédit par anticipation.
Paragraphe2 : Recommandations à l’endroit des clients
Les bénéficiaires doivent connaître tout le rôle qu’ils jouent dans
l’accomplissement de la vision de l’institution.
En effet le recouvrement normal des crédits permettra le revolving du crédit.
Ainsi, pour garantir un bon remboursement des crédits obtenus, nous ferons
quelques recommandations à l’endroit des clients.
• Prendre juste le crédit nécessaire à l’activité ;
• Se faire former sur la notion de coût ;
• Utiliser les crédits pour l’activité annoncée ;
• Respecter scrupuleusement l’échéancier ;
• Tenir rigoureusement le système de comptabilité proposé par le PADME ;
• Séparer la caisse de l’entreprise de celle du ménage.
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CONCLUSION
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Dans le but de promouvoir un développement économique et social grâce à la
micro finance, il est nécessaire pour le PADME de gérer de façon efficiente son
portefeuille crédit.
Les résultats des enquêtes menées nous ont permis de comprendre que la
dégradation du portefeuille crédit est due aux insuffisances du système de suivi et
de la défaillance de la procédure d’octroi des crédits. En générale, les causes sont
essentiellement endogènes, mais des facteurs exogènes peuvent également avoir
des influences négatives sur le respect des échéances par les clients.
Par ailleurs, la recherche des conditions d’amélioration de la gestion du
portefeuille nous a conduit à la proposition de solutions nécessaires pour :
� Un bon suivi des clients
� Un meilleur taux de recouvrement des crédits
Ainsi, la mise en œuvre de ces recommandations pourra conduire à améliorer la
question de gestion de portefeuille de crédit au PADME.
Nous espérons que notre concours suscitera des solutions aux autres problèmes
identifiés et qui n’ont pas pu être étudiés.
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I- Ouvrages
1) AGNIPKE A. « la micro finance au Bénin : Etude sectorielle
approfondie »
PNUD, décembre 1998.
2) FE RNAND V., « Manuel de gestion pratique pour des associations
rurales de développement du tiers monde » Edition IRED, 1997
3) FIDLER P. et WEBSTER L., « Le secteur informel et les institutions
de micro financement en Afrique de l’Ouest » Banque Mondiale,
Septembre 1992.
4) Institution de Développement, Marseille, « Le financement de la
petite entreprise en Afrique » Editions l’Harmattan, juin 1995
5) JOSEPH A., « Le rationnement du crédit dans les pays en
développement : le cas du Cameroun et du Madagascar » Editions
l’Harmattan, 2002
6) LEDGERWOOD J., « Manuel de micro finance : une perspective
institutionnelle et financière » Banque Mondiale, 1999
I- REVUES ET RAPPORTS
1) CAPAF, « Gestion des impayés et fixation du taux d’intérêt »,
2001.
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2) CGAP, « Système d’informations et de gestion pour les
institutions de micro finance : guide pratique », série outil
technique, n° 1 février 1998.
3) CMF/MFE
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DEDICACES
REMERCIEMENTS
LISTE DES CIGLES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES
SOMMAIRE
INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………………1
CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Section 1 : Problématique et intérêt de l’étude ………………………………………………….5
Paragraphe 1 : Problématique de recherche………………………………….....................5
I- Problématique de l’étude ………………………………………………......................5
II- Intérêt de l’étude ………………………………………………………………………………………..6
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de recherche…….................................6
I-Objectifs de l’étude ………………………………………………………………………………………..6
II-Hypothèses de recherche…………………………………………………..........................6
Section 2 : Méthodologie de recherche et revue de littérature……………………………..7
Paragraphe 1 : Méthodologie de la recherche………………………………………………………..7
I-Outils de collecte de données…………………………………………………………………………………7
II-Outils d’analyse de
données ………………………………………………............................8
III- Les difficultés liées à la collecte des données……………………………………………..8
IV- Limites des données recueillies…………………………………………………………………..9
V- Seuil de vérification des hypothèses…………………………………………………………..10
Paragraphe 2 :Revue de littérature…………………………………...........................8
I- Classification de concepts de base des IMF…………………………………………………9
II- Quelques cas d’études………………………………………………………………………………..12
CHAPITRE 2 : DE LA PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL A LA GESTION DU
PORTEFEUILLE CREDIT AU PADME
Section 1 : PPrréésseennttaattiioonn eett oorrggaanniissaattiioonn aaccttuueellllee ddee PPAADDMMEE…………………………………………..………………......1199
PPaarraaggrraapphhee 11 : GGeennèèssee eett mmiissssiioonn ddee PPAADDMMEE……………………………………………………………………………………………………………………1199
II--GGeennèèssee……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………......1199
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II-Mission……………………………………………………………………………………………………………………21
Paragraphe 2 SSttrruuccttuurree oorrggaanniissaattiioonnnneellllee………………………………………………………………………………………………………………………………....2222
SSeeccttiioonn22 :: FFoonnccttiioonnnneemmeenntt eett AAccttiivviittééss dduu PPAADDMMEE……………………………………………………………………………………..…….... ..2244
PPaarraaggrraapphhee 11 : Fonctionnement du PPAADDMMEE …………………………………………………………………………………………………………..…………....2244
PPaarraaggrraapphhee22 :: AAccttiivviittééss dduu PPAADDMMEE …………………………………………………………………………………………………………………………..……………………....2277 Section 3 : Gestion du portefeuille crédit et indicateurs de qualité de
portefeuille…………………………………………………………………………………………………………....34
Paragraphe 1 : Gestion des micros crédits ………………………………………………………….34
I-Procédure d’octroi de crédit………………………………………………………………………………34
A-Mécanisme d’octroi du crédit…………………………………………………………………………..34 B- Le suivi des crédits déboursés……………………………………………………………………….36
II-Procédure de recouvrement……………………………………………………………………………..37
A-Gestion des Crédits contaminés non contentieux……………………………………………37
B- Les crédits contaminés contentieux……………………………………………………………..38
Paragraphe 2 : Présentation des indicateurs de qualité du portefeuille
………………………………………………………………..........................................39
II- Ratios de performance du portefeuille……………………………………………………..39
III- Les ratios de qualité du portefeuille de crédit………………………………………….42
CHAPITRE 3 : DE LA PRESENTATION ET L’ANALYSE DES RESULTATS A LA
FORMULATIONS DES APPROCHES DE SOLUTIONS
Section 1 : Présentation et analyse des résultats……………………………………………..49
Paragraphe 1 : Présentation des résultats…………………………………… …………………..49
I - Enquête auprès des entrepreneurs………………………………………………………………..49
II. Enquête auprès du personnel …………………………………………………………………….60
Paragraphe 2 : analyse des résultats et vérification des hypothèses………………….63
I-Analyse des résultats d’enquêtes…………………………………….. ….........................63
II- vérification des hypothèses et établissement du diagnostic de l’étude…………..67
Section 2 : Approches de solutions et conditions de mise en œuvre……..............68
Paragraphe1 : Recommandations à l’endroit du PADME…………………...................69
Paragraphe2 : Recommandation à l’endroit des clients……………………...............70
CONCLUSION ………………………………………………………………………………………...............72
BLBLIGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES