MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ -...

84
REPUBLIQUE DU BENIN ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG) ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ MEMOIRE DE MAITRISE ES-SCIENCES ECONOMIQUES Option : SCIENCES DE GESTION Filière : MANAGEMENT DES ORGANISATIONS THEME : Présenté et Soutenu par : Jean-Baptiste ADIWA & Théodor MASSEDE Sous la Direction de : & Décembre 2009 Hilaire HOUNDALIDJI Assistant stagiaire à l’ENEAM Thomas C. YEBA Professeur Assistant à la FASEG Coordonnateur du Programme de DESS Audit et Contrôle de gestion ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE DES INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA-BENIN

Transcript of MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ -...

Page 1: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

REPUBLIQUE DU BENIN 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

(FASEG)

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

MEMOIRE DE MAITRISE ES-SCIENCES ECONOMIQUES

Option : SCIENCES DE GESTION Filière : MANAGEMENT DES ORGANISATIONS

THEME :

Présenté et Soutenu par : Jean-Baptiste ADIWA & Théodor MASSEDE

Sous la Direction de : &

Décembre 2009

Hilaire HOUNDALIDJI Assistant stagiaire à

l’ENEAM

Thomas C. YEBA Professeur Assistant à la FASEG

Coordonnateur du Programme de

DESS Audit et Contrôle de gestion

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE

DES INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA

BANK OF AFRICA-BENIN

Page 2: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

LA FACULTE N’ENTEND DONNER AUCUNE

APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS

EMISES DANS CE MEMOIRE. CES OPINIONS

DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES À

LEURS AUTEURS

Page 3: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ii

Page 4: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

A

Vous tous qui avez participé d’une façon

ou d’une autre à ma formation et au succès de

ce travail.

Théodor MASSEDE.

iii

Page 5: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

A

• la famille ADIWA, pour le cercle rayonnant qu’elle est

dans la concrétisation de mes projets.

• Adizatou OUEDRAOGO, pour la sincérité de cœur,

toute la sagesse dont tu as usées pour être toujours

présente aux moments opportuns ;

• Ma petite chérie Grâce, pour la joie que tu m’apportes ;

• Pasteurs K.M. NENONENE et Boris AGBEKPONOU.

A qui irai-je si vous êtes les précurseurs de la source

d’eau douce ;

Jean – Baptiste ADIWA.

iv

Page 6: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

v

REMERCIEMENTS

Page 7: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

Nos remerciements vont à l’endroit de :

Notre Directeur de mémoire, Monsieur THOMAS C. YEBA,

qui n’a ménagé aucun effort dans le suivi de ce travail ;

Monsieur Hilaire HOUNDALIDJI, pour sa disponibilité

tout au long de la rédaction et son style de direction ;

A toutes les autorités de la BOA-Bénin, particulièrement à

monsieur Dieudonné AZANDEGBE, pour leur disponibilité

et le sens d’humilité dont ils ont fait preuve.

Doyen de la FASEG, le Professeur Fulbert Géro

AMOUSSOUGA et tout le corps professoral qui nous ont

plongés dans l’univers du management des organisations.

Messieurs Anicet MEDENOU et Isidore DAGOUDO, pour

leur soutien.

Madame Viviane KPOHONSITO et Messieurs Martin

AHLONSSOU et Périn DJEGBE qui ont été d’une aide

précieuse pour nous.

C’est l’occasion pour nous d’incliner nos regards de remerciement

vers les membres du jury d’avoir honoré de leur appréciation cette

modeste œuvre.

LES AUTEURS.

vi

Page 8: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 : Historique BRVM 10 (2006) …….....................................05

Tableau N°2 : Evolution des chiffres clés ……….………..…….………..06

Tableau N°3 : Décomposition des dépôts……………………..….………07

Tableau N°4 : Tableau de bord……………………………….…..…........11

Tableau°5 : Ratio de liquidité…………………………………...…….......39

Tableau N°6 : Autres ratios prudentiels ……………………….…….……40

Tableau N°7 : Ratio de rentabilité…………………...…………….………42

Tableau N°8 : Evolution des activités………………….……………….....43

Tableau N°9 : Evolution des résultats…………………………………….44

Tableau N°10 : Evolution des fonds propres………………...……..…….45

Tableau N°11 : Coefficient net d’exploitation……………..….………….47

Tableau N°12 : Ratio des frais généraux………………………..………..48

Tableau N° 13 : Ratio des frais du personnel…………………………….49

vii

Page 9: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

LISTE DES GRAPHIQUES :

Graphique N°1 : Evolution du ratio de liquidité .............................................39

Graphique N°2 : Evolution des ratios de structure.………………………….40

Graphique N°3 : Evolution des résultats……………………………………...44

Graphique N°4 : Evolution des fonds propres et total bilan………………….46

Graphique N°5 : Evolution du coefficient net d’exploitation…………………47

viii

Page 10: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

Liste des sigles et abréviations.

APBECB : Association des Professionnels des Banques et Etablissements de Crédit

du Bénin ;

BOA: Bank Of Africa;

BRI : Banque des Règlements Internationaux ;

CA : Conseil d’Administration ;

CSBAOC : Comité des Superviseurs des Banques de l’Afrique de l’Ouest et du

Centre ;

ENEAM: Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management ;

FASEG: Faculté des Sciences Economiques et de Gestion ;

MFE : Ministère des Finances et de l’Economie ;

PEL: Plan d’Epargne Logement ;

PER : Plan d’Epargne Retraite ;

PNB : Produit Net Bancaire ;

UAC : Université d’Abomey Calavi.

.

ix

Page 11: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

x

SOMMAIRE

INTRODUCTION .............................................................................. 1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE........ 3

SECTION 1 : CADRE THEORIQUE............................................................................. 3

SECTION 2 : DE LA REVUE DE LITTERATURE A LA METHODOLOGIE

DE RECHERCHE.................................................................................. 12

CHAPITRE II : CADRE INSTITUTIONNEL ET ANALYSE

DE LA PERFORMANCE DE LA BOA-BENIN .................................... 30

SECTION 1 : CADRE INSTITUTIONNEL................................................................. 30

SECTION 2 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE .................................................. 38

CHAPITRE III : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET SUGGESTIONS............. 51

SECTION 1 : DES DIFFICULTES ET LIMITES A LA VERIFICATION DES

HYPOTHESES ...................................................................................... 51

SECTION 2 : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATION ....................................... 55

CONCLUSION GENERALE .......................................................................... 59

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................. a

ANNEXES............................................................................................................ c

TABLE DES MATIERES ..................................................................................d

Page 12: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes
Page 13: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Les reformes qui ont suivi les catastrophes financières des années 80 ont permis

au Bénin d’enregistrer une évolution drastique de son système financier. Cette

évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en œuvre dans l’Union

Monétaire Ouest Africaine (UMOA).

L’environnement bancaire béninois est constitué des dispositions de la

convention portant création de la commission bancaire de l’UMOA, du

dispositif prudentiel applicable aux banques et aux établissements financiers, des

divers textes et instructions émanant de la BCEAO et de la loi 90- 018 du 27

juillet 1990 portant règlementation bancaire au Bénin.

Les banques, intermédiaires financiers, prennent pour base les avoirs des

déposants pour financer leurs activités de distribution de crédit. Ainsi, la

recherche de performance rendue nécessaire par la concurrence oblige les

institutions bancaires à la compétitivité d’où la nécessité d’une rigueur dans la

gestion de leurs activités. Cette exigence amène les banques à la manifestation

d’une situation économique et sociale saine sans laquelle le développement

dynamique et harmonieux de leurs entités ne peut être amorcé.

Les gestions comptable et financière doivent être une des tâches

fondamentales à laquelle doivent s’atteler les dirigeants car sa vocation première

est d’assurer quotidiennement la pérennité de l’institution en lui maintenant un

niveau de liquidité suffisante, une gestion efficiente des comptes bancaires et

surtout d’immuniser l’institution contre les risques d’insolvabilité du taux

d’intérêt et de change puis de baisse de rentabilité qui lui seraient dommageable

dans le contexte actuel.

Aussi enregistrent-elles un niveau de surliquidité intéressante pour le

financement des projets rentables. S’il est vrai que ces différentes conditions

augurent d’un bon signe pour l’essor de l’économie béninoise il n’en demeure

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 1

Page 14: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 2

pas moins que la performance de ces banques est pour beaucoup dans les prises

de décision de financement de l’économie.

Au nombre de ces banques béninoises, la Bank Of Africa Bénin fait

preuve d’un regain de confiance depuis son introduction en bourse. Malgré, sa

rentabilité confortable, elle ne finance presque pas les projets de développement.

C’est pour s’assurer de la viabilité de la Bank Of Africa (BOA) à travers

un système de gestion rationnel que nous nous sommes intéressés au thème

« Analyse de la performance financière des institutions bancaires : Cas de la

BOA Bénin » afin de se prononcer sur son équilibre financier.

Nos travaux de recherche s’articuleront autour de trois axes :

- Le cadre théorique et méthodologique du travail ;

- Analyse de la performance de la BOA Bénin ;

- La formulation de quelques suggestions dans le but de se prononcer

sur sa pérennité à court, moyen et long terme.

Page 15: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes
Page 16: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

SECTION 1 : CADRE THEORIQUE

Il sera question dans cette partie de la problématique, de l’intérêt de

l’étude, de la fixation des objectifs et la pose des hypothèses de recherche.

Paragraphe 1 : PROBLEMATIQUE ET INTERET DU SUJET

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 3

A- PROBLEMATIQUE

Les crises financières des années 80 n’ont épargné aucun pays du monde ;

qu’ils soient émergents, développés ou pays en développement, tous ont été

victimes de ces crises internationales débutées par l’incapacité du Mexique à

faire face au service de la dette dès le 13 Août de l’année 1982. Les pays de

l’U.M.O.A. et particulièrement le BENIN n’a pas pu tirer son épingle du jeu.

Cette crise s’est caractérisée au Bénin par la faillite généralisée des banques

commerciales et de développement.

La libéralisation de l’économie béninoise intervenue au lendemain de ces

crises, a conduit au développement d’un environnement financier stable et

favorable à la croissance ; ceci, en prenant pour appui d’éclosion la période

exceptionnelle du boom économique qu’a connu le BENIN juste après la

conférence Nationale de Février 1990.

Depuis cette date historique de toutes les reformes, le système financier

connaît d’année en année un essor fulgurant, gage d’un bon financement de

l’économie. Ce financement est assuré dans sa majeure partie par le système

bancaire.

Ainsi de cinq (05) banques au départ, le système bancaire béninois a

enregistré d’énorme évolution pour se hisser à douze après dix ans de parcours.

S’il est vrai que le nombre de banques commerciales a augmenté sur l’échiquier

national, il n’en demeure pas moins vrai que la plus grande part de marché est

Page 17: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 4

détenue par quelques unes dont 33% en terme de ressources et 28% des emplois

pour la BOA-Bénin en 20061 : de 50.690 millions d’encours en 1999, la BOA a

maintenu sa suprématie sur la place bancaire béninoise en passant à 173,9

milliards d’encours en moins de dix ans d’exercice après la première période de

référence.

Une brève analyse du bilan 2006 de la Bourse Régionale des Valeurs

Mobilières (BRVM) d’Abidjan nous permet d’apprécier l’évolution des activités

entre 2006 et le premier trimestre de 2007, début de la période des actuelles

crises financières.

Au terme des analyses, il est à retenir que la BOA-Bénin, en débutant par

le 3e rang dans la BRVM 10, a maintenu cette position tout au long du 2e

semestre 2006 après avoir perdu une place le trimestre précédent. L’année 2007

a connu une régression de deux points par rapport au dernier trimestre de 2006,

sans pour autant sortir de l’indice.

Cet état de chose met en exergue la situation d’instabilité enregistrée par

les actions BOA sur le marché secondaire à un pas de la période des crises

financières. Cette instabilité présagerait d’une part, de la situation financière de

l’institution émettrice des actions et d’autre part elle pourrait s’expliquer par le

climat des affaires tel que les risques pays, les crises financières actuelles etc.

1Etat financier 2006

Page 18: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Tableau 1 : Historique BRVM10 (2006) Période

2006 1er janvier au 31 mars 2006

1er avril au 30 juin 2006

1er juillet au 30 septembre 06

1er octobre au 31 décembre 06

02 janvier 2007 au 31 mars 2007

1 SONATEL SN SONATEL SN SONATEL SN SONATEL SN SONATEL SN (SNTS)

2 SGBC CI SITAB CI SITAB CI SITAB CI ECOBANK TRANS. INCRP.TG (ETIT)

3 BOA BENIN SAPH CI BOA BENIN BOA BENIN SAPH CI (SPHC)

4 SAPH CI BOA BENIN SOGB CI ECOBANK

TRANS.INCRP.TG SITAB (STBC)

5 FILTISAC CI CIE CI SGB CI CIE CI BOA BENIN)

6 CIE CI SGBC CI SITAB CI FILTISAC CI SGB (SGBC)

7 BICI CI SOGB CI BICI CI SITAB CI NESTME CO

(NTLC)

8 SOGB CI BICI CI PALM CI PALM CI BICI CI (BICC)

9 SITAB CI FILTISAC CI SMB CI SHELL CI CIE CI (CIEC)

10 SODE CI UNILEVER CI FILTISAC CI SDV CI SIVOA CI (SIVC)

Source : Bilan 2006 de la BRVM

Ce tableau retrace l’évolution des actions de la BOA sur le marché

secondaire. Le cours de ces actions sur le marché financier reste influencé par

deux facteurs : les facteurs exogènes économiques et socio politiques de

l’environnement des pays et les facteurs endogènes liés à la gestion interne de

l’institution en étude.

Ces derniers facteurs mis en relief par les états financiers se présentent

brièvement comme suit en million de francs CFA :

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 5

Page 19: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

TABLEAU N°2 : Evolution des chiffres clés (en million de FCFA)

ANNEEELEMENTS 2004 2005 2006 2007 2008

%

D’augmentation

Encours 124.654 119.319 120.726 173.905 200.554 15%

Dépôt 227.326 212.630 202.880 255.622 286.192 12%

PNB 12.728 13.825 14.366 17.759 22.191 24%

Charges fonctionnelles 6.159 6.802 7.440 7.449 8.806 18%

Résultat net 2.259 2.188 547 3.212 6.004 86%

Fonds propres 23.719 25.006 26.354 28.565 35.122 23%

Source : rapports d’activité de la BOA-Bénin

L’analyse de ces différentes grandeurs met en relief une progression des

indicateurs de gestion. Il est à remarquer que les encours augmentant plus vite

que les dépôts pour 12% d’augmentation de dépôt, la BOA-Bénin octroie des

crédits de l’ordre de 18% d’augmentation entre 2007 et 2008.

Les charges de fonctionnement ont connu une évolution à la hausse de

18% en 2008 contre 1,2% en 2007. Ce qui expliquerait une difficulté à maîtriser

les frais généraux de gestion. Sur cette lancée, la banque connaîtra à long terme

des difficultés de couverture de ces charges par le Produit Net Bancaire.

Par ailleurs, le plus grand problème des banques béninoises réside dans le

fait qu’elle ne dispose pas de ressources stables confortables pour financer sans

grande contrainte les projets de développement. Une étude des dépôts de la

BOA-Bénin a permis d’apprécier la véracité du problème d’instabilité des fonds

qui sont dans une marge de 60% à 70% des dépôts à vue.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 6

Page 20: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

TABLEAU N°3 : Décomposition des dépôts (en million de FCFA)

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008

Dépôt 207.326 212.630 202.880 255.622 286.192

Dépôt à vue 133.906 140.196 136.037 172.681 194.075

Dépôt à terme 73.420 72.434 66.843 82.941 92.117

Valeur relative des dépôts

à vue

65% 66% 67% 68% 69%

Valeur relative des dépôts

à terme

35% 34% 33% 32% 31%

Source : Etats financiers de la BOA-Bénin

Les dépôts à vue connaissent d’augmentation au détriment des dépôts à

terme. Cette évolution se trouve dans l’ordre de 1% par an. Dans une projection

à long terme, la BOA aura à faire face rien qu’aux dépôts à vue qui ne

permettent pas de financer les projets de développement.

Les situations d’instabilité sur le marché financier, les crises financières

actuelles, les difficultés de maîtrise des frais généraux, sont au tant de problèmes

qui expliquent l’opportunité de poser le diagnostic financier de la BOA-Bénin.

Au demeurant, quel est le comportement des ratios prudentiels et de

performance de la BOA-Bénin ?

Quelle appréciation pouvons-nous faire des indicateurs de gestion des

frais généraux ?

C’est pour apporter de réponses à ces questions que nous nous sommes

intéressés au thème « Analyse de la performance financière des institutions

bancaires : cas de la BOA-Bénin »

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 7

Page 21: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

B- INTERET DU SUJET

L’intérêt de notre étude est de parvenir à une connaissance parfaite de la

BOA Bénin en faisant apparaître aussi bien ses points forts que ses points faibles

et montrer comment la bonne gestion de ses ressources financières et le bon

encadrement de ses structures impliquent la mise en œuvre des outils et

techniques nécessaires pour une gestion efficiente.

Il ne faut pas se fier à l’apparence de la solidité d’une entreprise car elle

peut cacher de sérieux problèmes par rapport à sa solvabilité. Même en bonne

santé, tout individu doit de temps en temps faire son bilan de santé. De même,

une entreprise qui se veut être performante et pérenne doit effectuer

périodiquement un check-up général de sa santé afin de s’assurer de sa

solvabilité effective.

L’intérêt de la présente étude est d’apporter notre modeste contribution à

l’amélioration de la structure financière de la BOA-Bénin afin de se prononcer

sur sa pérennité dans le temps d’où le thème « Analyse de la performance

financière des institutions bancaires : cas de la BOA-Bénin. »

Cette étude se veut être un bréviaire en matière de la prise de décision des

différents acteurs du système financier béninois notamment les actionnaires, les

prêteurs et emprunteurs, l’Etat et toute la clientèle de la BOA-Bénin. Ainsi, loin

d’être un simple document de soutenance, elle veut être un outil indispensable

de référence en ce qui concerne le diagnostic financier des instituions bancaires.

Nous voulons montrer comment la bonne gestion de la structure financière

permettra de découvrir les outils et les techniques nécessaires pour une gestion

efficace et efficiente, gage de confiance pour les actionnaires, les partenaires et

les créanciers privilégiés de la BOA-Bénin.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 8

Page 22: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 9

Enfin, pour le monde des recherches, la présente étude vient apporter un

plus à l’explication des particularités du diagnostic financier des institutions

bancaires. Aussi s’inscrit-elle dans une logique de recherche d’arguments

nécessaires pouvant permettre d’affirmer ou d’infirmer les propos du Directeur

Général de la BOA-Bénin : « en dépit d’un environnement marqué par une forte

concurrence, et de ses effets d’assainissement, la BOA-Bénin a connu une

expansion de son activité et une amélioration de sa rentabilité nette en 2007»2.

Cette étude sera réalisée sur la base des objectifs bien définis

Paragraphe 2 : LES OBJECTIFS ET LES HYPOTHESES DE

RECHERCHE

Cette partie de notre travail de recherche donnera l’allure de l’étude à

travers les objectifs poursuivis et les hypothèses de base à vérifier.

A- LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Ils prennent en compte deux objectifs à savoir l’objectif général et les

objectifs spécifiques.

1- Objectif général

Apprécier la performance financière de la BOA-Bénin.

2- Objectifs spécifiques

Cet objectif général sera concrétisé si les deux objectifs spécifiques qui

le sous-tendent sont atteints. Il s’agit :

d’analyser la position financière de la BOA-Bénin au regard des ratios

prudentiels;

d’évaluer la capacité de gestion des frais généraux de la BOA-Bénin ;

2Rapport d’activité 2007

Page 23: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 10

De la problématique posée et des objectifs fixés, il est opportun de

formuler des hypothèses qui serviront de repères pour la conduite de notre

recherche.

B- LES HYPOTHESES DE RECHERCHE

Elles sont au nombre de deux (02) et se rapportent aux objectifs

spécifiques sus cités :

le cadre règlementaire des ratios prudentiels est trop restrictif pour la

rentabilité financière des activités de la BOA-Bénin ;

l’inadéquation des stratégies de gestion explique les difficultés de maîtrise

des frais généraux ;

Tableau de bord de l’étude

A travers ce tableau, nous allons faire ressortir les différents problèmes

identifiés, les objectifs fixés, les causes supposées être à la base des problèmes

et les hypothèses qui y sont liées :

Page 24: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

TABLEAU DE BORD DE L’ETUDE

Niveaux

d’analyse PROBLEMES OBJECTIFS CAUSES SUPPOSEES HYPOTHESES

Niveau général

Problème Général

Instabilité de la BOA-Bénin

sur le marché financier

Objectif général

Apprécier la performance

financière de la BOA-Bénin.

Cause générale

-

Hypothèse générale

-

1

Problème spécifique n° 1

Manque d’efficience dans la

rentabilité des activités de la

BOA-Bénin

Objectifs spécifique n° 1

analyser la position financière de la

BOA au regard des ratios

prudentiels de la profession

Cause spécifique n° 1

Cadre règlementaire

restrictif des ratios

prudentiels.

Hypothèse spécifique n° 1

le cadre règlementaire des ratios

prudentiels est trop restrictif pour une

rentabilité efficiente des activités

Niveaux

spécifiques

2

Problème spécifique n° 2

difficulté de maîtrise des frais

généraux

Objectif spécifique n° 2

évaluer la capacité de gestion des

frais généraux ;

Cause spécifique n° 2

l’inadéquation des

stratégies de gestion des

frais généraux.

Hypothèse spécifique n° 2

l’inadéquation des stratégies de

gestion explique les difficultés de

maîtrise des frais généraux ;

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 11

Page 25: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

SECTION 2 : DE LA REVUE DE LITTERATURE A LA

METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Paragraphe 1 : REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce cadre, il sera question d’approfondir les recherches en mettant à

profit les travaux antérieurs sur le même sujet, en clarifiant les notions

essentielles du domaine et enfin intégrer le cadre d’analyse de la situation.

A- CRITIQUE DES TRAVAUX ANTERIEURS

Toute étude s’inscrit dans une logique de continuité. Car c’est à

l’ancienne corde que la nouvelle doit être tissée. Vu sous cet angle, nous avons

porté notre dévolue sur certaines études antérieures pour apprécier d’une part

les forces et recenser d’autre part les insuffisances afin de perfectionner notre

recherche.

Abordant l’analyse de la solvabilité et de la rentabilité de l’AFRICAINE

DES ASSURANCES, les sieurs DOVOEDO Evariste Achille et

BOURAÏMA Hamed(2008) ont fait une brève étude thématique avant de

définir les ratios d’analyse de la solvabilité. Ils ont conduit l’étude en adoptant

la recherche documentaire et l’analyse des états financiers.

Dans son étude sur la performance financière de l’agence PAPME/Bénin,

Alassane OSSENI INOUSSA (2009) a déterminé la performance financière

sur quatre (4) aspects :

impacts des subventions sur la performance des IMF ;

la mesure de l’efficacité comme critère de la performance financière

d’une IMF ;

la mesure de la rentabilité comme critère de la performance financière

d’une IMF ;

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 12

Page 26: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

la maitrise de l’information condition de la performance d’une IMF.

Dans son interview à lui accordé par le quotidien Nouvelle Expression le

20 novembre 2008, sur « le Développement de l’Industrie bancaire au Bénin :

une concurrence qui devrait profiter aux clients », Mr ADEGNANDJOU Léon,

consultant et Directeur Général du Cabinet ISIS affirme que beaucoup de

critères permettent d’apprécier les performances des banques. Ils vont du chiffre

d’affaires au dépôt en passant par la rentabilité et le crédit avant de conclure

qu’on utilise globalement le chiffre d’affaires et le taux de rentabilité car c’est ce

qui intéresse les actionnaires.

Dans un article publié par acting-finance en juillet 2007, les experts, après

avoir défini les frais généraux comme étant l’ensemble des charges non

directement liés aux produits et services vendus par l’entreprise, affirment que la

mise en œuvre d’un plan de réduction des frais généraux est une opportunité de

gérer avec des moyens plus ajustés. Cependant le déclenchement d’économies

pourra avoir un impact pour les salariés qui considéreront qu’elles entraînent

une diminution réelle ou perçue de leur confort.

La 12ème Assemblée annuelle du Comité des Superviseurs de Banques

d’Afrique de l’Ouest et du Centre (CSBAOC) tenue à Libreville du 25 au 27

octobre 2006 s’était prononcée sur l’état des ratios prudentiels de l’union. Au

terme de la session, on peut retenir que les banques ont conforté leur situation

vis-à-vis des normes prudentielles (la division des risques, la limitation des prêts

aux principaux actionnaires, aux dirigeants et au personnel, la couverture des

emplois à moyen et long terme par des ressources stables et le coefficient de

liquidité). Toutefois, en ce qui concerne le ratio de structure du portefeuille, qui

impose aux établissements l’obtention d’accord de classement de la Banque

Centrale couvrant au moins 60% du total de leurs encours, une seule banque s’y

conformait, malgré le réaménagement récent du dispositif. Mais quelle est la

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 13

Page 27: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

situation relative de la BOA-Bénin sur la période de 2004-2008 ? Tel est

l’objectif de notre étude.

B- CLARIFICATION DES CONCEPTS DE BASE

Dans cette partie, nous allons essayer d’aborder l’explication des concepts

ou terminologies utilisées afin de lever tout équivoque quant à la compréhension

et à la logique développée dans l’étude.

1 - Ratios prudentiels

Du point de vue général, plusieurs auteurs ont abordé la notion de ratio.

Entre autres auteurs, nous pouvons parler de :

MEYER J. (1991) a défini le ratio comme un rapport caractéristique entre

deux grandeurs.

Les ratios résultent d’une mise en rapport de deux grandeurs choisies de

telle sorte que leur rapport ait un sens aussi clair et précis que possible pour

décrire rationnellement une situation (position statique) ou une évolution

(position dynamique) LAUZEL P. (1994)

Aussi, grâce à l’étude des rapports significatifs des grandeurs extraites des

états financiers, la méthode des ratios permet-elle d’apprécier les performances

d’une entreprise. Selon ALAZARD C. (1998), la performance est l’association

de l’efficacité (aptitude d’une entreprise à atteindre ses objectifs) et de

l’efficience (atteinte des objectifs à moindres coûts).

Les ratios sont utilisés pour comparer la situation actuelle de l’entreprise

étudiée soit par rapport aux situations passées de la même entreprise, soit par

rapport aux situations actuelles d’autres entreprises (dites entreprises témoins).

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 14

Page 28: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Dans le guide bancaire de l’UMOA, les ratios prudentiels sont définis

clairement comme étant le rapport de deux grandeurs dont la réglementation

bancaire fait obligation aux banques de respecter. Il s’agit des normes de gestion

sous forme notamment de ratios.

Ce sont des indicateurs clignotants érigés par les autorités monétaires pour

suivre le secteur très sensible des banques. Ils sont définis pour la plupart au

lendemain des crises des années 80 afin de renforcer la réglementation bancaire

et limiter ainsi les dérives.

De cette panoplie de ratios, nous allons mettre l’accent sur ceux qui nous

paraissent importants pour l’analyse de la performance financière de la BOA-

Bénin. Autrement dit ceux adoptés dans l’Union Monétaire Ouest Africaine :

Le ratio de liquidité ;

Le ratio de solvabilité ou Cooke ;

Le ratio de division des risques ;

Le coefficient des fonds propres et de ressources permanentes ;

Le ratio de structure du portefeuille.

2- le diagnostic financier et l’analyse financière

Les concepts de diagnostic financier et d’analyse financière font l’objet de

plusieurs développements de la part des auteurs.

LAVAUD R. (1974) a présenté les méthodes d’analyses financières et de

diagnostic financier mais ne fait pas de différence entre analyse financière et

diagnostic financier.

De même, BARREAU J. et DELAHAYE J. (2006) ne donnent pas non

plus de précision sur le concept. A travers leur étude, tout porte à croire que

diagnostic financier et analyse financière sont indissociables.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 15

Page 29: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Mais, pour SAUVAGEOT G. (1998) le diagnostic financier a un sens plus

étroit que l’analyse financière. Par analogie au diagnostic médical qui est

l’action de déterminer une maladie d’après ses symptômes, le diagnostic

financier a pour objet de rechercher des dysfonctionnements dans la situation ou

les performances de l’entreprise, de trouver les causes et ses difficultés de

proposer des remèdes aux déséquilibres.

Par contre, pour PEYRARD M. (2001), l’analyse financière est une

méthode d’évaluation financière des entreprises et des titres. Elle consiste à

collecter, interpréter et analyser les informations (financières et économiques)

sur une entreprise et son environnement.

COHEN E. (1997), renchérit en donnant les objectifs de l’analyse

financière. Pour lui, tous les analystes financiers s’intéressent en premier lieu à

une évaluation du risque de faillite affectant les entreprises qu’ils étudient, dans

la mesure où la contrainte de solvabilité présente un caractère universel et

permanent. L’étude des performances financières constitue également une

démarche commune à la plupart des applications de l’analyse financière et les

performances des unités qu’elle étudie.

PHILIPPS A. et RAULET C. (2003) concluent que le diagnostic financier

est le but de l’analyse financière qui, elle-même, est orientée par les motivations

qui ont présidé à la demande du diagnostic. Ils continuent : « On admettra

facilement que le diagnostic financier a pour objectifs principaux de mesurer la

rentabilité économique, celle des capitaux investis, d’apprécier les conditions

dans lesquelles sont réalisés les équilibres financiers et d’en déduire le degré

d’autonomie de l’entreprise. De façon plus opérationnelle, il s’agit de faire le

point pour :

détecter des symptômes révélant des phénomènes susceptibles

d’entraver à plus ou moins brève échéance la poursuite des buts et

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 16

Page 30: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

objectifs de l’entreprise et mettre en péril la continuité de son

activité

prendre des décisions correctives tant au niveau de la gestion à

court terme que des plans à moyen terme ».

Une synthèse des différentes définitions proposées par les auteurs sur le

diagnostic financier et l’analyse financière nous amène à dire que les deux

concepts sont indissociables et que le diagnostic financier ou l’analyse

financière d’une entreprise est le jugement porté sur cette entreprise à travers

l’évolution de son activité, le degré de sa solvabilité, de sa structure financière,

de sa rentabilité et enfin la dynamique de son équilibre financier.

3- la rentabilité

Selon VANHOEVE P. et VIPREY C. (2000), la rentabilité peut être

définie comme l’aptitude d’une action économique à sécréter un résultat

exprimé en unité monétaire.

Cette définition met en évidence le fait que la source de la rentabilité est

l’activité de l’entreprise. Elle montre également le caractère synthétique du

concept de rentabilité. Elle exprime que toute réalisation favorable, qu’elle soit

quantitative (exemple : augmentation du chiffre d’affaires) ou qualitative

(exemple : amélioration du climat social) doit connaître nécessairement une

traduction en terme de résultat monétaire et donc rentabilité.

La rentabilité est donc une des références fondamentales qui oriente les

décisions et les comportements des entreprises. Il s’agit cependant d’une

référence relative : l’aptitude à dégager de résultats ne peut être jugée

indépendamment des moyens engagés pour les obtenir ni du niveau d’activité

atteint par l’entreprise.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 17

Page 31: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

L’étude de la rentabilité ne peut donc se limiter à l’application de la

mesure du résultat mais doit mettre en cause des rapports entre les résultats et

d’autres grandeurs sous forme d’études de ratios.

a- la rentabilité économique

MBANGALA M. A. (2005) définit la rentabilité économique ou encore

celle des capitaux investis comme « la capacité bénéficiaire de l’entreprise en

neutralisant la rémunération du capital investi, qu’il s’agisse de fonds propres ou

de fonds de tiers ».

La rentabilité économique met donc en rapport le résultat d’une activité et

le total des capitaux investis pour obtenir ce résultat. D’une façon générale elle

se mesure par un rapport du type :

ROI = résultat économique / capital économique.

Cette rentabilité exprime donc la performance de l’exploitation et elle

autorise des comparaisons dans le temps et dans l’espace (avec d’autres

entreprises). Le contenu des termes du rapport doit être adapté aux objectifs

poursuivis.

L’indicateur de résultat doit être le bénéfice net ou le résultat

d’exploitation ou encore l’excédent brut d’exploitation, etc.

L’indicateur relatif aux moyens engagés peut correspondre à l’ensemble

des actifs utilisés par l’entreprise ou au seul capital économique engagé dans

l’activité d’exploitation : immobilisation et besoin en fonds de roulement

d’exploitation.

Au niveau le plus global, les actifs autorisent un raisonnement en termes

de rendement de cet outil. Il fait donc ressortir l’efficacité opérationnelle de

l’entreprise.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 18

Page 32: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

b- la rentabilité financière

La rentabilité financière met en jeu le rapport entre le résultat revenant

aux propriétaires et le montant des capitaux propres qu’ils ont investis :

ROE = résultat net / capitaux propres

La rentabilité financière aborde donc les performances du point de vue des

propriétaires de l’entreprise. Ceux-ci ont consenti une avance à l’entreprise en

lui apportant des capitaux propres et ils souhaitent comparer les résultats de cet

apport.

La recherche de la rentabilité entre pleinement dans la logique de

l’entreprise mais elle ne doit pas conduire la firme à prendre des risques

inconsidérés. Il faut considérer la rentabilité comme un objectif à confronter à

d’autres objectifs majeurs tels que la conservation et l’augmentation de la valeur

de l’entreprise.

c- La solvabilité

VANHOVE P. et VIPREY C. (2000) ont défini « la solvabilité comme

étant l’aptitude d’un agent économique à rembourser ses dettes lorsque celles-ci

viennent à échéance ».

Etre solvable, c’est donc être capable « d’honorer sa signature », de faire

face à ses échéances, de respecter ses engagements financiers. Pour une

entreprise, l’insolvabilité débouche sur une perte grave d’indépendance lorsqu’il

est imposé un plan de redressement, soit sur une disparition pure et simple en

cas de liquidation judiciaire.

La solvabilité constitue donc un impératif vital, une contrainte de suivie.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 19

Page 33: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

L’analyse liquidité/ exigibilité prétend à la question suivante : à la date du

bilan, l’entreprise est-elle capable de faire face à ses échéances à moins d’un

an ? Elle est fondée sur l’étude de la liquidation des postes de l’actif, c’est-à-dire

de la vitesse de transformation de ses biens en monnaie (qui représente la

liquidité parfaite) et sur celle de l’exigibilité des éléments du passif, c’est-à-dire

de la date de leur remboursement.

Dans cette optique, les postes du bilan seront regroupés (condensés) et

reclassés par ordre de liquidité croissante à l’actif et par ordre d’exigibilité

croissante au passif. La classification des dettes se fait en fonction de leur

échéance à plus ou moins d’un (01) an. Le bilan obtenu est souvent nommé

bilan financier.

4- Notion de créance ou d’encours de crédit

Dans l’approche bancaire, la créance constitue tous les éléments du bilan

et du hors bilan, quelle qu’en soit la forme, la monnaie de libellés de la

contrepartie de générer un risque de crédit. Ainsi, sont considérées comme

créances :

• les crédits par décaissement quelle que soit leur nature, y compris les

crédits bail et les prêts subordonnés ;

• les titres de créances, y compris les titres subordonnés

• les engagements par signature tels que les cautions et avals, les

acceptations, les lettres de crédits et les engagements de financement

irrévocables.

Les créances de la banque sont classées en créances saines et en créances

en souffrance. Il faut noter que la classification de ces créances se fait en ordre

croissant du risque de son recouvrement.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 20

Page 34: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

a- Créances saines

Il s’agit des créances dont le règlement s’effectue normalement à

l’échéance et qui sont détenues sur des contreparties dont la capacité à honorer

leurs engagements immédiats et/ou futurs, ne présentent pas de motifs

d’inquiétude ;

Des créances intégralement couvertes par des dépôts de garantie

(déposits), des garanties reçues de l’Etat, le nantissement de titres émis ou

garanties par l’Etat.

b- Créances en souffrances

Ce sont les créances qui présentent un risque de non remboursement total

ou partiel eu égard à la détérioration de la capacité de remboursement

immédiate et/ou future de la contrepartie. Ces créances sont décomposées selon

leur degré de risque de contrepartie en trois catégories à savoir :

les créances pré-douteuses ;

les créances douteuses ;

les créances compromises.

Des provisions sur les créances en souffrance sont constituées

conformément aux principes suivants :

Pour les créances immobilisées, les créances impayées et les créances

douteuses garanties par l’Etat, la constitution de provision est

facultative ;

Pour les créances douteuses non couvertes par la garantie de l’Etat et

les engagements par signature douteuse, les provisions sont

constituées selon les modalités suivantes :

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 21

Page 35: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

• Provisionnement intégral dans un délai maximum de trois

(03) ans des risques non couverts par des garantes réelles ; la

provision cumulé doit couvrir u moins 25% des encours la

première année et 75 % la deuxième année ;

• Provisionnement intégral dans un délai maximum de quatre

(04) ans des risques couverts par des garanties réelles. la

provision cumulée doit couvrir au moins 15% du total des

risques concernés au terme de la première année, 45% au

terme de la deuxième année et 75% au terme de la troisième

année.

5- Notion de dépôt

Parmi les principales opérations que les institutions bancaires effectuent

avec la clientèle, on peut citer :

Un dépôt à vue : est un compte sur lequel le titulaire peut effectuer des

mouvements à tous les moments. Les fonds déposés sur ce compte peuvent

être rémunérés comme ils ne peuvent pas l’être.

Le compte courant : aussi appelé compte de chèque, il sert d’un moyen de

paiement. Les fonds déposés sur ce compte peuvent être retirés à tout

instant. On l’utilise souvent dans le cadre de virement bancaire. Il n’est

souvent pas rémunéré ou à défaut d’un taux faible.

Le compte épargne : obligatoirement créditeur, il est parfois appelé aussi

le compte sur livret pour le simple fait que les opérations étaient gardées

par le titulaire. C’est un compte où les fonds sont disponibles à vue sous

forme de retrait d’espèce. Nous avons par exemple : Livret de

Développement Durable (LDD), Compte d’Epargne Logement (CEL),

Livret d’Epargne Populaire (LEP).

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 22

Page 36: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Dépôt à terme : C’est un compte qui a une durée fixée à l’avance. Il

rapporte d’intérêt à condition que le titulaire du compte ne retire de l’argent

avant l’échéance qui varie de un (1) mois à dix (10) ans. Le taux de

rémunération est en fonction de la durée. Plus la durée est élevée, plus le

taux d’intérêt est élevé. Il en existe de deux sortes, les comptes à taux fixe

où le taux ne varie pas et les comptes à taux progressif où le taux peut

varier.

Le compte à préavis : Comme son nom l’indique, c’est un compte où le

titulaire annonce son retrait suffisamment à l’avance sous peine de pertes

d’intérêts.

Le plan d’épargne : C’est un compte qui est affecté à la constitution

d’épargne pour un objectif spécifique. On y rencontre souvent PEL = Plan

d’Epargne Logement, PEA = Plan d’Epargne en Actions, PERP = Plan

d’Epargne pour la Retraite en France et aux Etats-Unis, on trouve le compte

401 (k) destiné à la retraite.

Dépôt à titres : C’est le compte où sont déposées les valeurs mobilières du

client et où sont déposées les opérations de transfert et conservation des

titres.

Paragraphe 2 : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Comme l’a si bien déclaré KAPLAN puis repris par MULLER (2000,

Page 25) « le propre de la méthodologie est d’aider à comprendre au sens le plus

large, non pas les résultats de la recherche scientifique mais le processus de la

recherche lui-même »

1- Le choix méthodologique

La méthodologie à utiliser dans la présente étude sera la recherche

diagnostic. Car, elle permet d’étudier la situation constatée au niveau

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 23

Page 37: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

essentiellement des documents comptables avec une infirme participation des

dirigeants de l’institution. Aussi est-elle choisie en ce sens qu’elle ne nécessite

pas beaucoup de moyens mais permet une appréciation efficace de la situation

en étude. Ceci étant quelles sont les méthodes utilisées pour collecter les

données ?

2- Méthodes de collecte des données

Dans notre étude, nous avons besoin des données secondaires prioritaires

pour apprécier la situation financière de l’institution. A ce niveau, nous avons

retenu la recherche documentaire. Elle s’est déroulée dans les centres de

documentation tels que :

Les archives de la BOA-Bénin ;

La salle de documentation de l’Association des professionnels des

banques et Etablissements de crédits du Bénin (APBECB) ;

La bibliothèque de la FASEG à UAC ;

La bibliothèque de l’E.N.E.A.M.;

La salle de documentation de la Direction Générale de l’Economie du

Ministère de l’Economie et des Finances.

Nous avons aussi exploité les informations sur les sites Internet

(www.google.bj; www.finances.bj; etc.)

3- Traitement des données.

Pour ce qui concerne l’analyse des données, des ratios liés à chaque

hypothèse sont mis en exergue. Leur commentaire et leur reproduction

graphique ont abouti à la vérification des deux (02) hypothèses.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 24

Page 38: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Au terme de cette étude, il faut que nous arrivions à dire avec précision les

situations financières de la BOA-Bénin, à déterminer sa pérennité à long terme

sans oublier les stratégies de gestion des frais généraux qui peuvent s’adapter à

sa taille et son environnement.

Tout se fait sur la base des ratios ou grandeurs caractéristiques issus des

états financiers.

4- Cadre d’analyse

Il s’agit de la partie sensible de fixation des instruments de vérification

des hypothèses. Pour chaque hypothèse des éléments d’analyse et de vérification

sont définis :

Instruments d’analyse liés à la vérification de l’hypothèse n°1

Cette hypothèse sera analysée sur la base des données comptables issues

des bilans et des comptes de résultats des années de référence de l’étude. A ce

titre, les ratios prudentiels suivants seront mis en exergue :

Le ratio de liquidité : Il est adopté dans le but de permettre aux

établissements de crédit d’être en mesure de faire face à tout moment à des

retraits. A l’aide de ce ratio, la banque pourra faire face à ses exigibilités à court

terme avec ses emplois de même durée. Il se calcule de la manière suivante :

Actifs disponibles et réalisables à court terme Ratios de liquidité =

Passifs exigibles ou engagement par signature à CT

La norme exige qu’il soit de à 100%. Toutefois cette norme est

provisoirement fixée à 75% dans l’immédiat.

Le ratio de solvabilité (ou Cooke) : Le Cooke vient à renforcer les fonds

propres et leur solvabilité. Ainsi les normes exigent que les fonds propres et

assimilés soient supérieurs à 8% des risques crédit de la banque.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 25

Page 39: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Ce ratio est issu du rapport des fonds propres effectifs et l’actif du bilan et

les engagements hors bilan pondérés aux risques.

Mode de calcul :

Fonds propres effectifs Cooke = Ensembles des engagements

Les engagements sont pondérés comme suit :

0% pour les créances sur la BCEAO, ou les concours accordés aux

administrations centrales et leurs démembrements ;

20% pour les créances sur les banques primaires ;

50% pour les prêts accordés à des particuliers garantis par une

hypothèque ferme ;

100% pour les prêts aux entreprises.

Limite du Cooke et le ratio Mc DONOUGH

Le ratio de solvabilité ou Cooke, adopté en 1988 par le comité de Bâle I,

présente des limites quant à son application par les Banques. Ces limites sont

relatives à :

l’inadaptation des pondérations ;

la non prise en compte de l’évolution de la qualité de la signature

des contreparties ;

la mauvaise prise en compte des risques souverains.

De ce fait, le comité de Bâle II, présidé par Mc DONOUGH, a introduit

des reformes dans le ratio de solvabilité ou le Cooke en 2003 et a procédé à son

abandon en 2006. Ainsi au plan international, on parle de nos jours de ratio Mc

DONOUGH.

le comité de Bâle II, présidé par Mc DONOUGH, a introduit

des reformes dans le ratio de solvabilité ou le Cooke en 2003 et a procédé à son

abandon en 2006. Ainsi au plan international, on parle de nos jours de ratio Mc

DONOUGH.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 26

Page 40: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Le présent ratio de Mc DONOUGH est axé sur trois piliers :

des exigences quantitatives minimales ;

un processus de surveillance prudentielle plus élaboré

une discipline de marché accrue

Ce ratio fait ressortir la sensibilité des fonds propres par rapport aux

risques réellement assumés par la banque. Il s’agit du risque crédit, du risque

opérationnel et du risque de marché. Des différents réaménagements sont

retracés dans le schéma en annexe1.

Selon Fabrice Jean-François, consultant Manager de asset

TECHNOLOGY, le ratio de Mc DONOUGH, contrairement à son prédécesseur,

laisse plus de latitude aux banques pour le calcul de leurs risques. Le régulateur

offre en effet le choix entre différents modèles pour le calcul : de plus simple, où

la banque opte pour un calcul aisé du ratio via l’application d’une formule

entièrement calibrée par la BRI, au plus compliqué, où elle utilise son expertise

pour le calcul des différents paramètres de cette même formule.

Le ratio de division des risques : Il évite une trop forte concentration des

risques sur les mêmes emprunteurs. Son respect limite ces risques de même

remboursement et assure la solvabilité de la banque. La norme prudentielle

prescrit que l’ensemble des risques clients supérieur à 25% des fonds

propres ne dépasse huit fois les fonds propres. Aucun engagement sur un

emprunteur ne doit dépasser 75% des fonds propres effectifs de la banque.

Le coefficient des fonds propres et de ressources permanentes : Il limite le

risque de transformation des banques selon le guide bancaire, la suppression du

système de régulation quantitative de crédit a été assortie de la création d’un

ratio prudentiel visant à imposer aux établissements de crédit un niveau minimal

de couverture des emplois à long terme par des ressources stables. Ainsi, chaque

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 27

Page 41: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

fois que l’on accorde un prêt à plus de deux ans, il faut trouver la ressource

correspondante en fonds propres, quasi fonds propres ou emprunt obligataire.

Ce qui limite les banques béninoises à faire face aux financements des

projets de développement faute de ressources stables correspondantes. Les

ressources monétaires ne doivent financer les prêts à moyen et long terme.

La norme est de 75% minimum.

Le mode de calcule : Ressources à durée > 2 ans

Coefficient des fonds propres = Emplois à durée > 2 ans

Ratio de structure du portefeuille : Il a été introduit en 1981 puis maintenu

en 2000. Il vise à s’assurer de la bonne qualité des crédits distribués par les

établissements financiers et les banques. Il permet de mesurer à posteriori la

qualité de leur portefeuille et de déterminer l’encours de créances mobilisables

auprès de la BCEAO. Ce ratio constitue un indicateur d’alerte pour les autorités

de contrôle et devrait permettre de prévenir les risques individuels et

systématiques.

Mode de calcul :

Encours de crédits classés RSP = Σ crédits brut accordés

NB : Les crédits aux établissements financiers, à l’Etat et à ses démembrements

sont exclus du ratio.

Norme prudentielle : RSP > 60%.

Enfin, la rentabilité des fonds propres (ROE) et celle des actifs (ROA) seront

mises en relief pour bien consolider la rentabilité financière de la BOA-Bénin.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 28

Page 42: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 29

Instruments d’analyse liés à la vérification de l’hypothèse n°2

La vérification de cette hypothèse sera faite d’une part sur la base du

coefficient net d’exploitation et d’autre part les autres ratios d’appréciation des

frais généraux.

Le coefficient d'exploitation est un indice bancaire qui montre la

rentabilité, l'efficacité et le rendement de l'exploitation d'une banque. Il divise

les charges d'exploitation de la banque par le produit net bancaire.

Le coefficient doit être inférieur à 70%.

Page 43: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes
Page 44: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

SECTION 1 : CADRE INSTITUTIONNEL

Cette partie de notre étude intégrera d’une part la présentation de

l’institution à travers son historique et ses stratégies de développement et d’autre

part la structure organisationnelle

Paragraphe 1 : PRESENTATION DE LA BOA-Bénin

Elle sera axée sur l’historique de la BOA-Bénin et ses stratégies de

développement.

A. HISTORIQUE

La BOA-Bénin est une filiale créée en juin1989 par le puissant groupe

bancaire BANK OF AFRICA qui a su implanter ses activités dans neuf (09)

pays de l’Afrique subsaharienne.

Outre le Bénin, la BOA est présente dans les pays tels que le NIGER, le

SENEGAL, KENYA, le MALI, la COTE D’IVOIRE, le BURKINA-

FASSO, le MADAGASCAR et l’OUGANDA.

Avec un capital initial d’ un milliard de francs (1.000.000.000) FCFA, la

BOA-Bénin connaît son introduction à la bourse régionale des valeurs

mobilières d’Abidjan en 2000 avant d’enregistrer successivement sept (07)

augmentations pour placer le capital à huit milliards de francs (8.000.000.000)

répartit, comme suit à fin 2007 :

ACTIONNAIRES PRIVES : 47,65%

BOA GROUP SA : 43,96%

PROPARCO : 3,04%

BOAD : 3,04%

BOA-Côte d’Ivoire : 1,3%

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 30

Page 45: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

BOA-Burkina-Faso : 1,01%

La mission de la BOA-Bénin consiste essentiellement à proposer des

services de concours à court et moyen terme à une clientèle de petites et

moyennes entreprises des secteurs industriel et commercial. Aussi alloue-t-elle

différents services et produits aux clients particuliers.

Pour ce qui concerne ses activités, elle développe une activité dynamique

dans le domaine de la distribution de crédits. La BOA-Bénin traite de toutes les

opérations courantes de la Banque à savoir :

La collecte des dépôts : il s’agit des dépôts de fonds effectués par

les clients sur leurs différents comptes, entre autres le compte

d’épargne et compte de cheque

La distribution de crédits : la banque octroie divers types de

crédits à ses clients. Ceux-ci représentent 44% des crédits

distribués par l’ensemble des banques de la place

B. STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT

Dans un contexte fortement concurrentiel et un environnement

économique difficile complété par une crise financière, la BOA-Bénin se base

sur le développement commercial enclenché en 2006 pour atteindre les objectifs

de croissance et de rentabilité de son plan triennal de développement qui se

décline principalement autour des volets ci-après :

maintenir une position de place prépondérante en plaçant l’agence

au centre du dispositif commercial ;

consolider et améliorer la rentabilité ;

renforcer la sécurité dans toutes ses dimensions ;

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 31

Page 46: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

promouvoir les ressources humaines et optimiser la synergie

groupe BOA ;

renforcer la gouvernance.

Le premier volet reste caractérisé dans son exécution par l’ouverture de

dix sept (17) agences sur le territoire béninois. Il s’agit d’une stratégie

commerciale basée sur la politique de proximité de la clientèle.

Elle renforce sa stratégie de diversification en prenant des participations

dans plusieurs sociétés du Groupe BOA et d’autres Etablissements Financiers et

d’Assurances-vie.

Dans l’extension de ses activités de collecte d’épargne et de distribution

de crédits, la BOA Bénin met à la disposition de sa clientèle une gamme de

produits qui est au diapason des exigences de toutes les couches de la

population.

Ainsi, elle propose aux :

Particuliers, les services tels que : Compte de chèques, compte

d’épargne, prêts personnels, prêts à l’habitat, prêts scolarité, prêts

évènements familiaux, simulation de prêts ; carte de retrait

sésame et carte VISA international

Entreprises, les produits ci-après : compte courant, appui aux

PME ; financement des PME, crédit bail, fonds de garantie et

autres.

Les autres produits de la BOA-Bénin sont l’épargne retraite, l’assurance,

validité/décès ; crédit automobile, crédit installation ; crédits rechargeables,

prêts mutuels, dépôt à terme et les transferts.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 32

Page 47: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Les différents services sont rendus par un personnel reparti autour d’une

organisation bien structurée.

Paragraphe 2 : LES STRUCTURES ORGANISATIONELLES DE LA

BOA-Bénin

Les différents organes composant la structure organisationnelle de la

BOA-Bénin sont compartimentés comme suit :

les Organes de Gestion

les Directions Techniques

les Organes de Contrôle

A. LES ORGANES DE GESTION

Il s’agit de :

1- Conseil d’Administration

Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes

circonstances au nom de la société. Il les exerce dans la limite de l’objet social

de la banque.

Le conseil d’administration est chargé d’élaborer de faire appliquer et de

contrôler la politique générale de l’entreprise. Il est composé de onze (11)

membres.

2- Bureau des sages

Composé de sept (07) membres, le bureau assiste le Conseil

d’Administration pour les questions relevant de la politique générale de la

banque.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 33

Page 48: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

3- Direction générale

La Direction générale conduit la politique générale de la Banque sous la

supervision du Conseil d’Administration et est assisté par un Directeur Général

adjoint.

Autour de la Direction Générale, gravitent les services techniques qui

l’assistent dans l’exécution de la politique générale à elle assignée par le Conseil

d’Administration.

B. LES DIRECTIONS TECHNIQUES

Nous avons les centres de support que sont la Direction des Ressources

humaines, (DRH), le Département des Affaires Juridiques et du Contentieux

(DAJC) et la Direction Administrative et Financière (DAF) ainsi que les centres

opérationnels tels que la Direction de l’Exploitation (DE) et le Département des

Risques. Quelles sont les attributions de ces directions ?

1- La Direction des Ressources Humaines

Elle se charge de la gestion administrative du personnel, de la gestion des

procédures de recrutement, du suivi des plans de carrières, de la formation de la

promotion et du reclassement du personnel. La pertinence de son rôle réside

dans le fait qu’elle doit détecter et mettre à la disposition de l’institution des

compétences pointues pour l’exécution des missions.

2- Le Département des Affaires Juridiques et du Contentieux (DAJC)

Il définit le cadre juridique du déroulement des opérations de la banque et

se charge de son application en collaboration avec le Département des risques. Il

s’occupe du portefeuille des créances en souffrance et met en œuvre les moyens

de droit qui peuvent permettre de les recouvrer. Il connaît de tous les dossiers

contentieux.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 34

Page 49: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Il comprend deux sections :

- la section juridique ;

- la section recouvrement et contentieux.

3- La Direction Administrative et Financière

Elle se charge du système d’information comptable et financière. Elle

édite les états financiers et les déclarations aux autorités monétaires. Il gère la

trésorerie de la Banque et assure aussi l’élaboration du budget dans le cadre de

la gestion budgétaire. Elle a un grand rôle dans la gestion des frais généraux.

4- La Direction de l’Action commerciale

Elle a pour rôle de définir et d’exécuter la stratégie marketing de la

Banque. Elle doit assurer l’introduction de nouveaux clients dans le portefeuille

et la fidélisation des anciens. Elle doit œuvrer inlassablement à l’augmentation

des parts de marché de la BOA-Bénin.

5- La Direction de l’Exploitation

Elle est le centre des activités opérationnelles de la banque. En ce sens,

elle s’occupe des opérations courantes de la Banque : opération de caisse et de

virement, opérations sur l’étranger, prêts aux particuliers. Les opérationnels de

la BOA-Bénin dépendent de cette Direction.

6- Le Département des Risques

Il est directement rattaché au Directeur général adjoint et s’occupe de

l’analyse des engagements et des risques, de la mise en place des crédits et de la

tenue administrative des dossiers de crédits. Les dossiers de demande de crédit

leur sont transmis par la Direction de l’exploitation.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 35

Page 50: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Il collabore aussi avec le département des Affaires Juridiques et du

Contentieux sans pour au tant avoir une relation hiérarchique avec ce dernier. Il

s’agit des entités autonomes.

C. LES ORGANES DE CONTROLES DE LA BANQUE

Ils sont au nombre de quatre (04) à savoir:

le contrôle général ;

la Direction de l’Inspection ;

les commissaires aux comptes ;

la commission Bancaire.

1- Le contrôle général

Le contrôle général assure le contrôle des comptes internes (compte en

FCFA, en devise). Il est chargé de suivre le pointage des pièces relatives aux

comptabilisations effectuées par tous les services et agences. Il réalise les audits

des comptes de toutes les sections ainsi que des agences et en transmet les

rapports à la Direction générale, à la Direction de l’Inspection, à l’Assemblée

générale et à la Commission Bancaire de l’UMOA.

A ce titre, le contrôle général veille au respect strict de la réglementation

bancaire et s’assure que les procédures internes sont connues de tous les agents

et respectées.

Il est également chargé des vérifications, des recherches et des missions

instruites par la DG.

Le contrôle des Engagements s’occupe au niveau du contrôle général, du

contrôle des crédits : du placement jusqu’au remboursement sans oublier le suivi

des risques liés à ces derniers.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 36

Page 51: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

2- La Direction de l’Inspection

Elle est l’organe du groupe BOA qui s’occupe de l’audit externe de toutes

les Banques du groupe. Elle assure l’élaboration des procédures

organisationnelle et opérationnelle des structures du groupe BOA. Elle

coordonne les travaux d’audit réalisés par le contrôle général.

Au plan externe, le contrôle est réalisé par les commissaires aux comptes

et la commission bancaire

3- Les commissaires aux comptes

Ils sont nommés par l’Assemblée Général pour satisfaire aux exigences

des dispositions de l’article 440 de l’Acte uniforme du traité de l’Organisation

pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) relatif au

droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique (GIE)

du 17 avril 1957, sur les conventions visées à l’article 438 de l’acte uniforme.

Ils sont chargés de renforcer les travaux du contrôle général en réalisant

au terme de chaque exercice les travaux suivants :

les vérifications relatives au fonctionnement des organes sociaux et

du contrôle des comptes annuels de la banque ;

le contrôle des comptes annuels interne ;

le respect de la règlementation bancaire ;

les vérifications des informations spécifiques prévues par la loi ;

et approuvés par la Commission Bancaire de l’UMOA.

Ils ont pour mandat de vérifier la régularité et la sincérité des Etats

financiers de fin d’exercice. Les diligences a mettre en œuvre doivent aboutir à

une certification des comptes selon les normes d’audit internationales et à un

avis sur le respect de la Réglementation bancaire.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 37

Page 52: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

4- La commission Bancaire

La Commission Bancaire a été créée pour veiller à l’organisation et au

contrôle des banques et établissement financiers. Elle est notamment chargée

d’une part de donner des avis avant la prise de certaines décisions et d’autre part

de contrôler les opérations réalisées et prononcer des sanctions disciplinaires.

Par ailleurs, il faut reconnaître que la BCEAO n’est pas du reste dans le

contrôle externe du système bancaire.

Organigramme de la BOA-Bénin (annexe n°2)

SECTION 2 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE

La performance d’une institution est la combinaison de l’efficacité et de

l’efficience.

L’efficacité est la capacité de l’institution à atteindre ses objectifs et

l’efficience, sa capacité à atteindre les objectifs à moindre coût.

Dans le cas d’espèces, l’analyse de la performance prendre en compte

d’une part l’étude des ratios prudentiels et d’autre part, la rentabilité financière

de la BOA-Bénin. Aussi sera-t-il nécessaire de mettre en exergue les différents

indicateurs caractéristiques des frais généraux générés par la BOA-Bénin afin de

se prononcer sur sa situation financière.

Paragraphe 1 : ETUDE DES RATIOS PRUDENTIELS ET ANALYSE DE

RENTABILITE

Actuellement, il existe au sein de l’UMOA cinq normes de gestion que les

banques sont tenues de respecter. Ces règles participent du souci de la

Commission Bancaire d’instaurer dans le système une plus grande transparence

et une efficience accrue des activités bancaires. Outre ces normes, d’autres ratios

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 38

Page 53: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 39

d’appréciation de performance sont aussi à mettre en relief dans le cadre de

l’analyse.

Ces différents ratios sus cités seront calculés sur la base des données

issues des états financiers de la période de 2004 à 2008.

A- LES RATIOS PRUDENTIELS DE LA BOA-Bénin

1- Le ratio de liquidité

TABLEAU N°5 : Ratios de liquidité(en million de francs CFA) Année

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008

Emplois disponibles +

réalisable 144.832 166.625,5 147.879 190.759 -

Passif exigible +

engagement par

signature

208.840 231.149 215.719,75 271.132,5 -

Ratios % 69,35 72,08 68,55 70,36 -

Source : Etats financiers de la BOA-Bénin

Graphique N°1 : Evolution du ratio de liquidité

Page 54: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 40

Commentaire

La BOA-Bénin présente une liquidité qui se trouve en dessous de la

norme

Ce taux s’est fixé à 72,08% en 2005 avant de connaître une baisse de 4

points

Il faut reconnaître que la BOA-Bénin ne souffre pas d’un problème de

liquid

2- Les autres ratios prudentiels de la BOA-Bénin

exigée soit 75%. Son ratio de liquidité évolue en dent de scie et ne

garantie pas la stabilité de la liquidité.

en 2006 puis s’est remonté à 70,36% en 2007.

ité. A l’aide de ses ressources à court terme (maximum 3 mois), la BOA-

Bénin arrive à satisfaire ses emplois de même durée d’environ 70% en moyenne.

TABLEAU N°6 : Autres ratios prudentiels Année

Normes 2004 Eléments

2005 2006 2007 2008

Structure de 60 2,7 5,41 6,54 10,63 -

portefeuille

Couverture des risques 8 10,6 11,93 - - -

Couvertures des 70,89 74,17

EMLT/RS 75 - - -

Division de risques 75 - - - - -

Source : Etats financiers a BOA-B nin de l é

Page 55: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 41

Graphique N°2 : Evolution du ratio de structure

ommentaireC

De l’analyse du ratio de structure du portefeuille, qui impose aux banques

l’obte

Relevant du domaine de la couverture des risques à l’aide des fonds

propre

de cette norme.

ntion d’accord de classement de la BCEAO couvrant au moins 60% du

total des encours, la BOA-Bénin ne respecte pas la norme. Ce ratio oscille entre

2,7% en 2004 et 10,63% en 2007. Cette évolution montre que la BOA-Bénin

prenne des mesures idoines pour corriger cet état de chose. Cependant, elle a de

sérieuses difficultés à présenter ses dossiers pour l’obtention de l’accord de

classement.

s effectivement disponible, il est à noter que, malgré le niveau très élevé

des engagements pris, la BOA-Bénin dispose d’une couverture qui dépasse la

norme prudentielle de 2 points en 2004 et de 3 points en 2005. L’analyse de ce

ratio sera renforcée par le calcul du ratio de l’autonomie financière. Toute chose

restant égale par ailleurs et sous réserve du calcul des ratios complémentaires,

nous pouvons conclure à une solidité financière de la BOA-Bénin et le respect

Page 56: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 42

La BOA-Bénin couvre ses emplois à moyen et long terme avec les

ressources stables. Toutefois, elle ne respecte pas la norme prudentielle qui est

fixée à 75%.

période en étude. Mais le rapport de la 12ème assemblée annuelle

du Comité des Superviseurs de Banques d’Afrique de l’Ouest et du Centre et

celui de la BCEAO ont conclu respectivement en 2004 que le ratio présente une

situation confortable au sein de l’union et en 2006, des insuffisances sont

B- ANALYSE DE LA RENTABILITE DE LA BOA-BENIN

Faute d’informations, nous n’avons pas calculé le ratio de division des

risques sur la

enregistrées au niveau du respect de ce dernier.

Cette partie nous permettra de cerner la rentabilité financière (return on

ermination de

l’autonomie financière et un tour d’horizon sur l’évolution de l’activité de la

BOA-Bénin ne seront pas du reste dans cette analyse.

Equity) et la rentabilité de l’actif (return on Asset). La dét

TABLEAU N°7 : Ratios de rentabilité (en million de francs CFA)

Année

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008

Résultat net 2.259 2.188 547 3.211 6.004

Fonds pro 23.719 25.006 25.354 28.565 35.122 pre

ROE >15 % 9,52 8,75 2,08 11,24 17,09 Actif total 263.422 281.715 255.258 349.020 428.399

ROA>3% 0,86 0,78 0,21 0,92 1,40

Source : états fin

taire

anciers de la BOA-Bénin

Commen

Page 57: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 43

De 2004 à 2006, le résultat de la Banque a connu une régression jusqu’à

atteindre un niveau très bas en 2006 av

Cette progression n’offre pas une rentabilité financière suffisante. Le ROE

évolue dans le même sens et au même rythme que le résultat. Il connaît son

niveau le plus bas dans la régression en 2006 avant de se hisser en 2008 au

dessus de la norme requise de 15%. En ce qui concerne le ROA, il reste très loin

des 3% requis. Cet état de chose montre que la BOA-Bénin n’arrive pas à

exploiter de manière efficiente ses actifs qui sont en hausse de plus de 23% à fin

Analyse de l’activité et des résultats

ant d’amorcer en 2007 une progression.

2008.

fiance des déposants à la BOA-

Bénin et ce, par l’accroissement des dépôts de la clientèle. En cinq (5) ans, les

dépôts sont passés de 207,326 milliards à 286,192 milliards.

e proximité de la

clientèle avec l’ouverture des agences et des guichets automatiques.

Le tableau ci-dessous nous montre la con

L’augmentation des dépôts est due à la politique d

TABLEAU N°8 : Evolution des activités (en million de francs CFA) Année

Elé

2004 2005 2006 2007 2008

ments

Chiffres d’affaires .550 29 .322 .74720.835 21 22.3 26 34

Dépôts des clients 207.326 212.630 202.880 255.621 286.191

Créances sur la clientèle 1 1 1 1 224.654 19.319 20.725 73.904 00.554

Créances douteuses brutes (A) 12.268 12.691 18.188 19.030 -

Provision pour dépréciation des

créances (B) 6.251 11.315 15.437 17.481 -

Taux de couverture (B/A) des

créances douteuses % 53,15 89,15 84,87 91,86 -

Source : Rapports d’activités de la -Béni BOA n

Page 58: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 44

Commentaire

L’accroissement des crédits à la clientèle met en évidence l’implication de

la BOA-Bénin dans le financement de l’économie nationale. Ceci stipule que

malgré la concurrence, la BOA-Bénin continue de garder une grande part de

marché.

s créances douteuses augmentent en passant de 12.268 à 19.030 million

en espace de cinq ans (2004 à 2008). Ce résultat met en exergue la qualité du

portefeuille et participe dans une certaine mesure à la faiblesse constatée au

créances douteuses par les provisions est très satisfaisant.

Le

niveau du ratio de structure du portefeuille. Toutefois, le taux de couverture des

TABLEAU N°9 : Evolution des résultats (en million de francs CFA)

Eléments

Année 2004 2005 2006 2007 2008

Produits nets bancaires 12.728 13.825 14.366 17.795 22.191

Résultat brut

d’exploitation

5.742 6.515 5.989 9.474 12.384

Résultat net 2.259 2.188 547 3.212 6.004

Source : Rapports d’activité én BOA-B in

Page 59: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 45

Graphique N°3 : Evolution des résultats

Commentaire

t net bancaire a subi une évolution croissante sur la période

(2004

t le résultat brut d’exploitation, ont

évolué

Le produi

à 2008) en passant de 12.728 à 22.191 millions grâce à la dynamique de

l’activité d’intermédiation de BOA-Bénin.

Les deux résultats, le résultat net e

en dent de scie mais restent positifs sur la période d’analyse (2004 à

2008). Cette baisse est due à la qualité du portefeuille nécessitant la constitution

de provision sur les créances douteuses et l’effet des amortissements sur les

immobilisations ainsi que le solde en perte des corrections de valeur sur

créances et du hors bilan.

TABLEAU N°10 : Evolution des fonds propres (en million de francs CFA)

Eléments 008

Année 2004 2005 2006 2007 2

Fonds propres 9 6 4 5 223.71 25.00 26.35 28.56 35.12

Total bilan 263.423 281.714 255.258 349.020 428.399

Résultat net 2.259 2.188 547 3.212 6.004

Fonds propres/Total bilan (%) 9 8 ,88 10,32 8,18 8,20

Résultat net / Fonds propres (%) 9,5 8,75 2,08 11,24 17,09

Source : Etats financiers de la BOA-Bénin

Page 60: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 46

Graphique N°4 : Evolution des fo s propres et total bilan nd

Commentaire

Les fonds propres ont connu une évolution croissante depuis 2004 en

illion en 2008. De plus, le rapport des fonds au

total b

invest

tir la sécurité des fonds des déposants et limiter les

risque

passant de 23.719 à 35.122 m

ilan qui s’est établi à 9,5% en 2004, a chuté jusqu’à 2,08% en 2006 avant

de remonter à 17,09% en 2008. Au même moment, le ratio des fonds

propres/total bilan connaît une évolution en dent de scie et atteint son niveau le

plus élevé en 2006 malgré la chute du ROE.

Ce résultat vient confirmer la solvabilité de la BOA- Bénin et sa capacité

à résister au risque. Cette performance est le résultat de nouveaux

issements.

De l’analyse générale des résultats, on constate que la BOA-Bénin fait

beaucoup d’effort pour garan

s liés aux crédits distribués.

Page 61: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Paragraphe 2 : ANALYSE DES INDICATEURS DE GESTION DES

FRAIS GENERAUX.

Cette analyse sera axée essentiellement sur trois (3) indicateurs

caractéristiques des frais généraux. Il s’agit :

du coefficient net d’exploitation

du ratio des frais généraux

du ratio des frais de personnel

A. LE COEFFICIENT NET D’EXPLOITATION

Il est égal au rapport des frais généraux augmentés des charges de

structure par le produit net bancaire.

TABLEAU N°11 : Coefficient net d’exploitation (en million de francs CFA)

Année

Eléments

2004 2005 2006 2007 2008

Frais généraux

d’exploitation

6.159 6.802 7.440 7.449 8.806

Dotation aux amortis 828 899 964 872 1.000

Total (1) 6.987 7.701 8.404 8.321 9.806

Produit net bancaire (2) 12.728 13.825 14.366 17.795 22.191

Ratio (1) / (2) (%) 54,89 55,70 58,50 46,76 44,19

Source : Etats financiers BOA-Bénin

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 47

Page 62: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Graphique N°5 : Evolution du coefficient d’exploitation

Commentaire

Le coefficient net d’exploitation se trouve dans la norme fixée à 70% et

connaît une baisse de 2006 à 2008 en passant de 58,5% à 44,19% en 2008. Cela

un bon signe pour la banque.

Ce résultat est dû à l’accroissement soutenu du produit net bancaire qui

permet de couvrir l’évolution des frais généraux qui croissent moins vite que le

produit net bancaire. Mais l’accroissement de ces frais consomment le PNB et

n’assure pas un résultat considérable. Les ratios liés aux composants des frais

généraux permettront d’apprécier amplement la situation.

B. LE RATIO DES FRAIS GENERAUX

C’est le rapport entre les frais généraux et les encours de crédit à la

clientèle.

Tableau N°12 : Ratio des frais généraux (en million de francs CFA) Année

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008

Frais généraux 6.159 6.802 7.440 7.449 8.806

Encours 124.654 119.319 120.726 173.904 200.554

Ratio (1) / (2) (%) 4,94 5,7 6,16 4,28 4,39

Source : Etats financiers BOA-Bénin

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 48

Page 63: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Commentaire :

Le ratio des frais généraux mesure ce que l’institution engage avant de

placer 100 F CFA en crédit au profit de la clientèle.

A ce niveau, la performance ne serait atteinte que si l’institution engage

moins de 20 F CFA dans les dépenses pour placer 100 F CFA, ce qui constitue

une performance. Cet indicateur évolue en dent de scie sur la période de 2004 à

2008. Cette situation permet de noter que les dirigeants n’ont pas la maîtrise des

charges opérationnelles. Il convient donc, dans le contexte de la concurrence

accrue, que cet indicateur soit bien suivi pour permettre à la Banque d’être plus

compétitive.

C. RATIO DES FRAIS DE PERSONNEL

Cet indicateur mesure ce que l’institution engage dans le personnel pour

placer 100 F CFA de crédit au profit de la clientèle. Il permet aux dirigeant, en

plus de l’effectif des agents, de mettre en place des stratégie de gestion du

personnel afin d’engager moins de 10 F CFA pour 100 F CFA placé en crédit

au profit de la clientèle de la BOA-Bénin.

TABLEAU N°13: Ratio des frais personnel (en million de francs CFA)

Année

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008

Effectif 226 254 272 273 -

Masse salariale (million de

FCFA)

2.801 3.056 3.248 3.372 4.119

Encours de crédit (million de

FCFA)

124.654 119.319 120.726 173.904 200.554

RFP 2,25% 2,56% 2,69% 1,94% 2,05%

Source : Etats financiers de la BOA-Bénin

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 49

Page 64: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 50

Commentaire

A la lecture de ce tableau, nous pouvons dire que la masse salariale de la

BOA-Bénin est en constante évolution de 2004 à 2008. Cette évolution s’opère

dans le même sens et un peu plus que celle des crédits accordés. De ce fait, le

ratio des frais de personnel a connu une progression de 2004 à 2008 sans pour

autant atteindre 10 F CFA pour 100 f CFA accordé en crédit.

Cette marge des frais de personnel au regard des frais généraux, nous

pousse à considérer les autres frais généraux qu’engage la BOA-Bénin. Un tour

d’horizon montre qu’ils sont supérieurs aux frais de personnel qui sont dans la

norme des frais que la BOA-Bénin ne peut éviter à cause de la croissance des

activités induite par la stratégie de proximité.

Page 65: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes
Page 66: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Ce chapitre sera consacré dans sa section n°1 à l’exposé des difficultés et

limites, la vérification des hypothèses. Dans sa section n°2, nous essayerons

d’apporter, à travers nos suggestions et recommandations, notre modeste

contribution pour l’amélioration de la performance financière de la BOA-Bénin.

SECTION N°1 : DES DIFFICULTES ET LIMITES A LA

VERIFICATION DES HYPOTHESES

Nous procéderons dans cette partie à la description des conditions de

vérification, du degré de validation et à l’établissement synthétique de

diagnostic.

Paragraphe 1 : DIFFICULTES ET LIMITES

Tout travail de recherche nécessite les ressources de toutes formes pour sa

réalisation. Il ne nous a pas été possible d’étendre nos travaux de recherche à

tout le GROUP BOA. Cela est dû aux moyens d’investigation très limités.

Cependant, nous avons travaillé sur la BOA-Bénin en tenant compte de ses

informations financières.

Nous tenons à préciser d’abord que nous n’avons pas effectué un stage à

la BOA-Bénin. Nous nous sommes basés sur ses états financiers pour conduire

nos travaux de recherche. Nous avons tenté, mais en vain, de rencontrer les

autorités du service compétent. Les proches que nous avons réussi à rencontrer,

sont réticents. Ils ont accepté nous donner certaines informations sous le couvert

de l’anonymat.

La rencontre avec un cadre de la BOA-Bénin et un cadre de la BCEAO

nous a permis d’avoir la signification des notions de base et certaines précisions

quant au calcul des ratios.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 51

Page 67: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Nous avons constaté que la rétention d’information est une monnaie

courante à cause de la concurrence de plus en plus intense dans le secteur

bancaire.

En ce qui concerne la documentation, le problème s’est posé. La plupart

des livres que nous avons lus, traitent de la monnaie, de ses caractéristiques et de

ses incidences sur l’économie.

Compte tenu de l’évolution du secteur bancaire, les banques elles-mêmes

n’arrivent pas à calculer tous les ratios. Ce constat vient du fait que sur la

période de notre étude (2004-2008), tous les rapports d’activités que nous avons

consultés n’ont traité que de quelques ratios. Dans les rapports d’activités de la

BCEAO, nous avons relevé deux ratios sur cinq. Ce qui montre la pertinence de

notre constat.

Le temps que nous disposons ne nous a pas permis pas d’atteindre les

institutions compétentes pour l’accord de stage (BCEAO, BOA-Bénin) histoire

d’avoir toutes les informations sur la réforme du secteur bancaire afin de

calculer tous les ratios.

Paragraphe 2 : VERIFICATION DES HYPOTHESES

A- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE N°1

1- Condition de vérification

L’hypothèse N°1 serait vérifiée si :

La BOA-Bénin ne réalise pas une rentabilité efficiente (contre-

performance financière) et reste dans les normes prudentielles

prescrites par la réglementation bancaire dans l’UMOA.

Elle peut être aussi vérifiée si :

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 52

Page 68: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

La BOA-Bénin est obligée d’outre passer les normes prudentielles

afin de réaliser une rentabilité efficiente.

Cette hypothèse serait infirmée dans l’unique cas où la BOA-Bénin réalise

une rentabilité efficiente malgré le respect du cadre réglementaire restrictif.

2- Degré de validation

De l’hypothèse de base comparée aux résultats obtenus, nous remarquons

que la BOA-Bénin ne respecte pas la plupart des normes prudentielles.

Toutefois, l’évolution de ses activités et l’analyse de ses différents résultats

montrent que la BOA-Bénin est financièrement performante.

En conclusion, la première hypothèse selon laquelle le cadre

réglementaire des ratios prudentiels est trop restrictif pour une rentabilité

efficiente des activités est vérifiée.

3- Etablissement synthétique du diagnostic

Elément du diagnostic n°1 : Le cadre réglementaire des ratios

prudentiels est trop restrictif pour une rentabilité efficiente des

activités de la BOA-Bénin.

Ce diagnostic posé montre le grand risque que court la BOA-Bénin dans

l’exercice de ses activités. Certes, la BOA-Bénin est légalement constituée pour

exercer les activités bancaires et respecte certaines normes de la profession.

Mais, le non respect du ratio de structure de portefeuille explique le risque qu’on

a évoqué. Cela s’explique par le problème de refinancement qu’aura la BOA-

Bénin face à d’éventuelles difficultés de remboursement des gros crédits.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 53

Page 69: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

B- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE N°2

1- Condition de vérification

Cette hypothèse serait vérifiée si les frais généraux ne sont pas

contenus dans une limité exigée par le coefficient net d’exploitation

dont le maximum est de 70%. Cette vérification doit aussi tenir

compte du ratio des frais généraux et celui des frais du personnel qui

constituent les charges de fonctionnement ;

L’hypothèse serait infirmée lorsque le coefficient net d’exploitation

dépasserait la norme exigée et que la BOA-Bénin engage plus de 20

FCFA dans les dépenses pour placer 100 FCFA en crédit et plus de

10 FCFA dans le personnel pour 100 FCFA placé en crédit au profit

de la clientèle.

2- Degré de validation

De l’analyse du coefficient net d’exploitation de la BOA-Bénin sur la

période de notre étude (2004 – 2008), il est à noter que le coefficient est en

dessous de la norme exigée. Pour un taux de 54,85% en 2004, on est à 44,19%

en 2008 soit une régression près de 10 points. Ceci montre l’effort très

encourageant de la BOA-Bénin à contenir les frais généraux dans le sens

d’évolution du Produit Net Bancaire.

Il faut reconnaître que les frais généraux ont connu une évolution au cours

de la période. Cela est dû à la stratégie de développement des activités de la

BOA-Bénin et du contexte actuel des banques au Bénin : la concurrence accrue.

Les stratégies de développement des activités de la BOA-Bénin définies

supra, visent à étendre son réseau en optant pour une politique de proximité de

la clientèle et la promotion des ressources humaines.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 54

Page 70: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Le système bancaire béninois est caractérisé par la présence de douze (12)

banques classiques et un développement du système financier décentralisé

exacerbé par la politique de microcrédits aux plus pauvres initiées par le

gouvernement. Ces facteurs exogènes obligent la BOA-Bénin à mettre tous les

outils de la technologie de point de son côté pour faire face à ses concurrents.

Nous remarquons aussi que dans le domaine de la gestion des frais

généraux et des frais de personnel spécifiquement la BOA-Bénin reste

performante.

Somme toute, nous pouvons dire que la BOA-Bénin maîtrise ses frais

généraux. Cependant, une attention particulière doit être portée sur les autres

frais généraux. L’hypothèse n°2 n’est pas vérifiée.

3- Etablissement synthétique du diagnostic

La BOA-Bénin maîtrise ses frais généraux.

SECTION N°2 : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

Cette section nous permettra d’apporter notre modeste contribution à

l’amélioration de la performance financière de la BOA-Bénin qui est d’ores et

déjà réalisée.

Paragraphe 1 : AMELIORATION DE LA PERFORMANCE DANS UN

CADRE REGLEMENTAIRE RESPECTE.

La vérification de l’hypothèse selon laquelle le cadre règlementaire

restrictif est un facteur de limitation de la rentabilité, attire notre attention sur les

fondements réels de la performance de la BOA-Bénin.

On se réjouirait si la BOA-Bénin ne réalise pas une performance

financière mais reste dans le cadre règlementaire défini par l’UMOA.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 55

Page 71: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Car le non respect du ratio de structure signifie que l’institution court un

grand danger de refinancement. Alors nous suggérons à la BOA-Bénin la mise

en place d’une structure chargée essentiellement du montage des demandes

d’accord de classement au niveau de la BCEAO.

Cette structure aura pour responsabilité de recevoir à temps et avec

célérité les accords pour les crédits à accorder. Entre autres tâches, la structure

doit :

renforcer ses relations avec les services techniques de la BCEAO ;

se doter d’un potentiel de ressources humaines en qualité et en quantité ;

car une seule défaillance ou un retard au niveau de ce service paralyserait

les relations d’affaires avec les clients et la performance de la banque

prendra un coup ;

obtenir et s’approprier le dispositif prudentiel et s’informer attend de son

actualisation ;

sensibiliser les gros clients sur les circulaires de la Commission Bancaire

et de la BCEAO en leur précisant leurs responsabilités. La clientèle doit

être impliquée dans la gestion de l’entreprise. Elle doit être informée à

tout moment des dispositions prises par les autorités monétaires. Les

dirigeants de la BOA-Bénin doivent considérer la clientèle comme faisant

partie des ressources humaines de l’entreprise et cesser les exclusions qui

sont constatées au niveau informationnel ;

sensibiliser les entreprises sur la nécessité d’établir au terme de chaque

exercice les états financiers. Ceci et surtout à cause de l’importance de ces

derniers dans le dossier de demande d’accord de classement ;

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 56

Page 72: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

mettre à la disposition de la clientèle les dossiers à fournir pour les

demandes d’accord de classement.

Ce service d’obtention d’accord de classement doit se mettre au service

des gros clients pour leur fournir les conseils nécessaires pouvant les aider à

rassembler dans le délai les pièces essentielles.

Avec les reformes actuelles des accords de capital de Bâle II, la BOA-

Bénin doit se doter soit d’un système interne de notation ou faire appel à des

agences de notations pour l’appréciation des contreparties dans le calcul du ratio

de Mc DONOUGH.

La mise en ouvre de toute ces recommandations permettrait à la BOA-

Bénin de consolider sa performance et de disposer d’un portefeuille sain qui

limite les risques.

Aussi est il indispensable pour la BOA-Bénin de mettre en œuvre les

stratégies de marketing bancaire pour inciter la clientèle à effectuer des dépôts à

terme pour le financement des projets de développement. A ce titre, les autorités

monétaires doivent revoir les taux directeurs pour permettre à la BOA-Bénin

d’avoir une marge de manœuvre pour agir sur les taux créditeurs afin d’attirer

les dépôts à terme.

Paragraphe 2 : AMELIORATION DE LA MAITRISE DES FRAIS

GENERAUX.

Dans le cas précis de la BOA-Bénin, l’objectif de la gestion des frais

généraux n’est plus de les réduire mais plutôt la mise en œuvre des moyens de

maîtrise de ces frais. La BOA-Bénin s’évertue déjà à maîtriser ses frais

généraux.

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 57

Page 73: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 58

Cependant au niveau des autres frais généraux que sont les frais de site

(nettoyage, gardiennage, accueil), la logistique, la maintenance, la sécurité, les

transports et voyage, l’informatique, les assurances, la communication, le

juridique, la publicité, etc., une attention particulière leur doit être accordée.

Ceci passe par la mise en place du plan d’action qui met en exergue les

fournisseurs et la détermination des centres de responsabilité.

Dans chaque domaine, des actions stratégiques doivent être précisées pour

la maîtrise des frais généraux.

Dans le domaine de l’informatique, les coûts de télécommunication sont

en forte baisse unitaire mais les volumes traités connaissent des progressions

importantes qu’il faut chercher à limiter.

Le domaine des frais de déplacement, ce que l’on peut recommander,

c’est d’envisager un changement périodique de dispositif, quel qu’il soit, car il

est l’occasion d’une remise en cause de certaines habitudes et d’une mise en

concurrence.

Les dépenses marketing peuvent être négociées avec les prestataires,

agences de publicité ou les centrales d’achat d’espace avec lesquelles les

possibilités d’économies sont importantes. La réduction des frais généraux dans

ce cas consiste à trouver la solution assurant le meilleur équilibre efficacité coût.

La BOA-Bénin avec sa notoriété actuelle doit limiter les publicités de

propagande. Alors les frais de publicités doivent être réduits dans le budget des

frais généraux.

Page 74: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes
Page 75: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Les banques dans le rôle de collecte de dépôts et de distribution de crédits

sont de véritables pourvoyeuses de ressources pour le financement de

l’économie.

Si leur rôle de financement de l’économie constitue un facteur favorable

pour cette dernière, il importe de préciser qu’il est aussi un facteur de risque de

chute. La place prépondérante qu’occupent ces institutions dans la destinée

d’une nation, d’une région, d’un continent ou du monde entier soulève la

question de l’importance de la règlementation qui doit les encadrer.

Au sein de l’UMOA, cette règlementation est renforcée à tout instant

comme c’est le cas partout ailleurs dans le monde. Elle est axée essentiellement

sur les dispositifs prudentiels qui imposent aux banques le respect des normes

qui réconfortent la performance financière.

S’il est vrai que le dispositif prudentiel de l’UMOA revêt un caractère

exigent et rigoureux, il n’en demeure pas moins vrai qu’il participe du souci de

garantir une stabilité financière et de limiter les crises financières dans la région.

Ainsi notre étude qui a couvert la période des crises financières actuelles

permet d’apprécier les effets de cette dernière sur la BOA-Bénin.

A ce titre, la BOA-Bénin, malgré sa présence sur le marché boursier, n’est

pas touchée par la crise financière.

Sur cette période, la BOA-Bénin a renforcé sa performance en présentant

des grandeurs qui sont en majorité en évolution. Cependant il faut préciser que

les dépôts à terme sont insignifiants pour faire face aux emplois à long terme.

Aussi doit-on constater que le respect strict de la règlementation est un

facteur de limitation de la rentabilité des banques. Les accords de Bâle II

permettent d’y faire face par :

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 59

Page 76: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE INSTITUTIONS BANCAIRES : CAS DE LA BANK OF AFRICA BENIN

Réalisé par Jean-Baptiste ADIWA et Théodor MASSEDE 60

la prise en compte des risques crédits ;

la notation comme outil de survie des contreparties dans le calcul

des ratios.

S'il est vrai que le nouvel Accord offre aux banques et établissements

financiers le choix de leurs outils de gestion des risques, il convient cependant

de reconnaître que les efforts à fournir au plan technique restent de taille.

Page 77: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes
Page 78: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

BIBLIOGRAPHIE

1. OUVRAGES

« GUIDE BANCAIRE DE L’UEMOA », (2003) ;

BARREAU J. et DELAHAYE J. (2006) « Gestion financière » 15ème

édition, DUNOD ;

COHEN E. (1997) « Analyse financière » 4ème tirage. Economia,

Paris ;

LAVAUD Robert (1974) « Comment mener une analyse financière »,

édition DUNOD ;

MEYER J. (1999) « contrôle de gestion », PUF, Que sais-je ? 7ème

édition ;

MBANGALA M. A. (2005) « manuel de finance, analyse et gestion

financière » UCL ;

SAUVAGEOT G. (1998) « Précis de finance », 5ème édition, Paris ;

2. MEMOIRES

ALASSANE OSSENI INOUSSA « Problématique de la performance

financière des institutions de micro finance : cas de l’agence PAPME/BENIN »,

cours à distance, Master en Gestion des Projets, 2009 ;

DOVOEDO Enagnon Achille H. & BOURAÏMA Hamel « analyse

de la solvabilité et de la rentabilité de l’africaine des assurances », FASEG,

2008 ;

Nassirou NOUROU et Abdou Wayidi MACHOUDI « analyse

financière et performance de la Banque Islamique de

Développement », FASEG, 2004 ;

a

Page 79: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

b

Donatien AKOGOUN et Faustin LOKONON « Diagnostic financier

d’une société de manutention portuaire : cas de la SMTC », FASEG,

2008 ;

AGUESSY Ignace « contrôle interne et son impact sur la gestion

bancaire du risque de crédit : cas de la Bank of Africa »,

FASEG ,2006 ;

3. LEXIQUES

Lexique d’économie, 7ème édition, Dalloz

Lexique de gestion, 6ème édition, Dalloz

Lexique des termes juridiques, 13ème édition, Dalloz.

4. RECHERCHES SUR INTERNET

www.bkofafrica.net : site de BANK OF AFRICA ;

www.afdb.org : site de la BAD;

www.boad.org : site de la BOAD ;

www.bceao.int : site de la BCEAO ;

www.banque-france.fr : site de la BANQUE DE FRANCE

Page 80: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes
Page 81: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

ANNEXE N°1

Accord de Bâle II

Pilier 1 Pilier 2 Pilier 3 Discipline de marché Exigences minimales de Fonds

Propres Processus de surveillance prudentielle

Risque crédit Processus d’évaluation du niveau de FP Montant et structure des Capitaux Propres

Risque opérationnel Evaluation du processus par autorités Analyse de l’exposition

Risque de marché Niveau de FP > Ratios réglementaires FP et adéquation avec niveau de risque

Mesures correctives si non respect

SCHEMA: Bâle II, Mc DONOUGH

c

Page 82: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION .............................................................................. 1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE........ 3

SECTION 1 : CADRE THEORIQUE............................................................................. 3

PARAGRAPHE 1 : PROBLEMATIQUE ET INTERET DU SUJET ...................................3

PARAGRAPHE 2 : LES OBJECTIFS ET LES HYPOTHESES DE RECHERCHE............9

SECTION 2 : DE LA REVUE DE LITTERATURE A LA METHODOLOGIE

DE RECHERCHE.................................................................................. 12

PARAGRAPHE 1 : REVUE DE LITTERATURE..............................................................12

PARAGRAPHE 2 : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE..........................................23

CHAPITRE II : CADRE INSTITUTIONNEL ET ANALYSE

DE LA PERFORMANCE DE LA BOA-BENIN .................................... 30

SECTION 1 : CADRE INSTITUTIONNEL................................................................. 30

PARAGRAPHE 1 : PRESENTATION DE LA BOA-BENIN ............................................30

PARAGRAPHE 2 : LES STRUCTURES ORGANISATIONNELLES DE LA BOA-

BENIN..................................................................................................33

SECTION 2 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE .................................................. 38

PARAGRAPHE 1 : ETUDE DES RATIOS PRUDENTIELS ET ANALYSE DE

RENTABILITE....................................................................................38

PARAGRAPHE 2 : ANALYSE DES INDICATEURS DE GESTION DES FRAIS

GENERAUX.......................................................................................47

Page 83: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

v

CHAPITRE III : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET SUGGESTIONS............. 51

SECTION 1 : DES DIFFICULTES ET LIMITES A LA VERIFICATION DES

HYPOTHESES ...................................................................................... 51

PARAGRAPHE 1 : DIFFICULTES ET LIMITES ...........................................................51

PARAGRAPHE 2 : VERIFICATION DES HYPOTHESES ..............................................52

SECTION 2 : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATION ....................................... 55

PARAGRAPHE 1 : AMELIORATION DE LA PERFORMANCE DANS UN

CADRE REGLEMENTAIRE RESPECTE .........................................55

PARAGRAPHE 2 : AMELIORATION DE LA MAITRISE DES FRAIS GENERAUX...57

CONCLUSION GENERALE .......................................................................... 59

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................. a

ANNEXES............................................................................................................ c

TABLE DES MATIERES ..................................................................................d

Page 84: MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® INSTITUTE™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/MA_G_2009_0025.pdf · évolution est due aussi à la règlementation bancaire mise en ... divers textes

c