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0
REPUBLIQUE DU BENIN *-*-*-*-*-*-*
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*-*-*-*-*-*-* UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
(UAC) *-*-*-*-*-*-*
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)
*-*-*-*-*-*-* MEMOIRE DE MAITRISE EN SCIENCES ECONOMIQUES
*-*-*-*-*-*-* OPTION : SCIENCES DE GESTION FILIERE : MANAGEMENT DES ORGANISATIONS
THEME
THEME :
Réalisé et soutenu par :
AMAHOWE A. J. Sylvain & YAHA S. Antoine
Sous la direction de : Co-dirigé par :
Thomas C. YEBA Moïse DOVONOU Professeur Assistant à la Enseignant chercheur à la FASEG/UAC FASEG / UAC
Année académique 2009 - 2010
ANALYSE DES CAUSES DES IMPAYES AU
NIVEAU D’UNE INSTITUTION DE
MICROFINANCE ET APPORTS DE SOLUTIONS :
CAS DE LA CLCAM DE GLAZOUE
0
LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION N’ENTEND DONNER AUCUNE
APPROBATION NI IMPROBATION AUX
OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE ; CES
OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES
COMME PROPRES A LEURS AUTEURS.
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Présenté et soutenu par AMAHOWE Sylvain & YAHA Antoine
I
DE DICACES
J’ai l’honneur de dédier ce travail à :
� Mes parents pour m’avoir donné la vie
� Mon oncle Benoît YAHA et à son épouse Philomène NEDJOÏ pour les
peines et sacrifices consentis pour moi ;
� Mon frère Martin YAHA pour tous les efforts fournis à mon égard ;
� Mes frères et soeurs ;
� Tous les parents et amis que je ne puis ici honorer individuellement
Antoine S. YAHA.
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II
DEDICACES
J’ai l’honneur de dédier ce travail à :
� Mon père Isidore C. AMAHOWE dont la plus grande ambition est de
conduire tous ses fils au succès
� Ma mère Thérèse IDOSSA qui a su donner à tous les membres de notre
famille le sens de la fraternité et de la solidarité
� Tous mes frères et sœurs en l’occurrence AMAHOWE Mathieu et
AMAHOWE Etienne .
� Ma fiancée, Noélie O. AKOSSAN avec qui j’entends construire ma vie
dans le bonheur
� Tous mes amis pour leurs soutiens
Sylvain A. J. AMAHOWE
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III
REMERCIEMENTS
Nous, sylvain A. J. AMAHOWE et Antoine YAHA présentons nos
sincères remerciements à tous ceux et celles qui, de loin ou de près, d’une
manière ou d’une autre, nous ont aidé dans la concrétisation de cette œuvre.
Nous tenons sincèrement à remercier :
� Monsieur Thomas C. YEBA, notre maître de mémoire pour la qualité de son
encadrement.
� Moïse DOVONOU, notre co-maître de mémoire pour la patience et la
disponibilité dont il a fait preuve.
� Tout le personnel de la CLCAM de Glazoué et surtout Messieurs, Toussaint
OGOUVI et Hebert SEDANGBANDE, respectivement gérant et agent de
crédit.
� Tous les Honorables membres du jury qui ont accepté sacrifier une partie
précieuse de leur temps à l’appréciation de ce travail.
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IV
SIGLES ET ABREVIATION
AC : Agent de Crédit
AG : Assemblée Générale
AGEFIB : Agence de Financement des Initiatives à la Base.
AR : Agent de Recouvrement
BM : Banque Mondiale
CA : Conseil d’Administration
CARDER : Centre d’Action Régional du Développement Rural
CAVECA : Caisse villageoise d’Epargne et de crédit Autogérée
CC : Comité de Crédit
CCT : Crédit à Court Terme
CEE : Crédit Epargne avec Education
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale
CFD : Caisse Française de Développement
CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel
CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole
CNUCED : Conférence des Nations Unis pour le Commerce et le
Développement
COOPEC : Coopérative d’Epargne et de Crédit
CRCAM : Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel
CREP : Caisse Rurale d’Epargne et de Prêt
CS : Conseil de Surveillance
CVEC : Caisse Villageoise d’Epargne et de Crédit
D/UR : Direction Union Régionale
DTR : Délégation Technique Régionale
FECECAM : Fédération des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel
IMF : Institution de Micro Finance
ONG : Organisation Non Gouvernementale
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V
PADEAR : Projet d’Assistance au Développement du secteur
de l’Alimentation en Eau Potable et Assainissement en milieu
Rural
PAGER : Projet d’Appui aux activités Génératrices de Revenu
PAMEF : Programme d’Appui à la Mobilisation d’Epargne dans la
francophonie
PARMEC : Programme d’Appui à la Réglementation sur les Mutuelles et de
Crédit d’Epargne
PILSA : Projet d’Intervention Local pour la Sécurité Alimentaire
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PMI : Petite et Moyenne Industrie
PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement
PROMIC : Projet de Commercialisation et de Micro finance
RFA : République Fédérale d’Allemagne
RPC : Régime de Prévoyance Crédit
SFD : Système de Financement Décentralisé
TPCF : Tout Petit Crédit aux Femmes
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UR : Union Régionale
URCLCAM : Union Régionale des Caisses Locales et de Crédit Agricole Mutuel
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VI
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Récapitulatif des différents acteurs interrogés………..….. 20
Tableau n°2 : Ratio d’Analyse de la qualité du portefeuille………………. 22
Tableau n°3: Evolution de l’Epargne Totale de la CLCAM de Glazoué de
2005 à 2008……………………...………….………….…….……………
36
Tableau n°4 : Evolution du sociétariat de la CLCAM de Glazoué de 2005 à
2008…….…………….………….………….…….……………….…………
38
Tableau n°5 : Evolution du montant totale des crédits de la CLCAM de
Glazoué de 2005 à 2008…….…………….………….……….………..…
40
Tableau n°6 : Evolution des ratios de qualité de portefeuille de crédit de la
CLCAM de Glazoué…………….………….……….…………………….
44
Tableau n°7 : Résultat d’enquête sur le suivi des crédits………..…… 51
Tableau n°8 : Appréciation des clients enquêtés sur le taux d’intérêt
débiteur…………….………………….……….…………………….
53
Tableau n°9 : Durée du crédit obtenu…………..…………………… 53
Tableau n°10 : .Appréciation des clients enquêtés sur les échéances de
remboursement des crédits……………………………………..…………
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VII
SOMMAIRE
INTRODUCTIONGENERALE…………………………………………… 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE
L’ETUDE…………………………………………………………………….
3
Section 1 Cadre théorique de l’étude………………………………………… 4
Paragraphe 1 : Problématique, Objectifs et hypothèses……………….…… 4
Paragraphe 2 : Revue de littérature ………………………………………….. 8
Section 2 : Méthodologie de recherche………………………………………. 18
Paragraphe 1 : La recherche documentaire…………………………………… 18
Paragraphe 2 : La collecte de données sur le terrain………………………… 18
CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL DU TRAVAIL…………….. 23
Section 1 : Présentation du réseau FECECAM et cadre de l’étude……. 24
Paragraphe 1 : Présentation du réseau FECECAM……………………. 24
Paragraphe 2 : Cadre de l’étude……………………………………….. 31
Section 2 : Les activités de la CLCAM Glazoué……………………………. 33
Paragraphe 1 : Les organes de la CLCAM de Glazoué……………………… 33
Paragraphe2 : Fonctionnement………………………………………………. 34
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTA TS
D’ENQUETE……………………………………………………………….
43
Section 1 : Analyse de la qualité du portefeuille de crédit et identification des
causes des impayés………………………………………………………….
44
Paragraphe 1 : Analyse de la qualité du portefeuille de crédit ……………… 44
Paragraphe 2 : Causes des impayés………………………………………….
section 2 : Vérification des hypothèses et apports de solutions …………….
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses …………………………………
Paragraphe 2 : Apports de solutions, suggestions et recommandations ……
45
56
56
57
CONCLUSION GENERALE……………………………………………… 64
BIBLIOGRAPHIE ………………………………………………………… 67
ANNEXES…………………………………………………………………. VIII
TABLES DES MATIERES ………………………………………………… XIII
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INTRODUCTION GENERALE
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IL ne fait l’ombre d’aucun doute que les besoins en crédits des Petites et
Moyennes Entreprises et des Petites et Moyennes Industries (PME et PMI) sont
restés largement insatisfaits par l’offre du système bancaire. La mobilisation de
l’épargne populaire et le financement des PME demeurent énigmatiques.
Pourtant de l’avis des spécialistes du développement, celles-ci pourraient
constituer la porte de sortie de la situation socio-économique actuelle
caractérisée par le sous-emploi.
Pour pallier à ce problème, les populations à la base ont développé des
stratégies ou tout simplement amplifié l’usage de celles qui assistent déjà pour
assurer le financement de leur activité. Ainsi, les institutions financières de
proximité ont vu le jour et, on parle aujourd’hui des sources de financement non
bancaire ou systèmes de Financement Décentralisés (SFD). Ces SFD ont connu
un essor notable depuis le début des années 1990 mais constituent une part
réduite de l’activité bancaire. Pour accompagner et promouvoir leur
développement, les autorités monétaires ont récemment adopté des cadres
juridiques spécifique pour contrôler l’activité des SFD en fonction de leurs
caractéristiques propres (loi portant adoption de la réglementation sur les
mutuelles d’épargne et de crédit en UEMOA, dite loi PARMEC, et cadre
réglementaire spécifique en CEMAC).
Une étude sur la structure de ces institutions montre qu’elles sont
généralement confrontées à un véritable problème : celui de leur viabilité. Cette
viabilité passe par une bonne gestion des prêts et des recouvrements.
Les contraintes se présentent donc en terme de maîtrise des prêts accordés
et en terme de leur recouvrement. Le choix du présent sujet s’inscrit dans la
droite ligne des causes des impayés dans une IMF et les apports de solutions.
Tout ceci sera expliqué à travers une étude de cas concret : la CLCAM de
Glazoué.
Cette étude est organisée en 3 chapitres à savoir :
- Cadre théorique et méthodologie de l’étude.
- Cadre contextuel du travail.
- Présentation et analyse des résultats d’enquêtes.
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CHAPITRE I :
CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIE DE L’ETUDE
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Ce chapitre vise à présenter les conditions dans lesquelles ce travail est effectué
et les outils utilisés. Il aborde d’une part, le cadre théorique du travail et d’autre
part, la méthodologie utilisée.
Section 1 : Cadre théorique de l’étude
Il s’agit de présenter la problématique, les objectifs et les hypothèses mais
aussi de faire le point des travaux antérieurs.
Paragraphe 1 : Problématique, objectifs et hypothèses
A- Problématique
Le Bénin, un pays de l’Afrique de l’Ouest, Compte 70% de sa population
qui tirent leur revenu des activités menées dans le monde rural (PNUD, 1997).
Le financement des activités dans ce domaine revêt alors une importance
capitale dans la politique de développement du pays.
Du fait des problèmes liés au financement des investissements ou activités
des micros entrepreneurs des zones rurales qui sont exclus du financement des
banques classiques, les IMF ont vu le jour. Elles sont des institutions
spécialisées censées offrir des services financiers de proximité aux habitants des
villes et des zones rurales. De ce fait, elles apparaissent comme des alternatives
nouvelles face à la crise des systèmes de financement officiels des années 80 ;
crise intervenue sur les continents en développement. Elles représentent un
groupe d’intermédiaires financiers en plein essor ces dernières années. Elles
comprennent les institutions d’épargne et /ou de crédit créées par ou pour les
populations à la base dans le but d’assurer leur autopromotion économique et
sociale, avec ou sans le soutien technique et /ou financier des partenaires. Elles
s’inspirent de la Grameen Bank développée au Bangladesh par le Docteur
Mohamed YUNUS pour faciliter l’accès du crédit aux couches défavorisées.
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Au Bénin, on estime à plus de 300 le nombre d’institutions exerçant dans
la petite finance. Leur concours à l’économie est estimé à 10,6% de l’ensemble
des crédits à l’économie en 1999.
En 1998, la conférence des Nations Unies pour le commerce et le
développement (C N U C E D) a estimé à 500 millions (avec leur famille) le
nombre de personnes susceptibles de faire appel au micro crédit, et à environ
7.000 celui des IMF qui fournissent des services financiers à 8 millions de
personnes, pour un volume global de prêts de 7 milliard de dollars (cours de
Micro finance et développement du professeur Fulbert Géro
AMOUSSOUGA ; 2006).
Les IMF du fait de leur proximité contribuent à atténuer la faible
bancarisation de l’économie. Elles ont un impact important sur les populations
défavorisées notamment en matière d’accès au crédit. On en déduit donc que
les conditions de prêt dans les IMF sont pour la plupart plus attrayantes que
dans les banques. Toutefois les charges d’exploitation et les charges
financières sont plus élevées et la profitabilité reste en moyenne faible.
« Au Bénin la plus grande institution de micro finance reste la FECECAM
constituée à partir des Caisse Locales de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM) et
des Caisses Régionales de Crédit Agricole Mutuel (CRCAM) héritées de la
liquidation de la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA). La FECECAM
mobilise à elle seule 90% de l’épargne rurale » (cours d’Economie Monétaire
du professeur Fulbert Géro AMOUSSOUGA)
Malheureusement, la FECECAM qui était une institution financière très
performante va connaître plus tard plusieurs problèmes qui vont conduire à la
mise en exécution des plans de redressement. Une analyse minitieuse au sein
du réseau montre que des agents n’avaient pas le profil requis pour exercer à
certains postes sensibles de l’institution. Ce qui, du coup amène à la mauvaise
gestion, au non respect de l’orthodoxie financière et aux conflits
interpersonnels.
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Si dès son avènement le remboursement des micro crédits était
satisfaisant, la situation n’est plus la même aujourd’hui. Le taux d’impayé
atteint parfois 20 à 30 % dans certaines CLCAM.
D’un montant de 148 millions FCFA en 1994, les impayés ont été
multipliés par plus de 09 pour atteindre 1 milliard 414 millions de FCFA en
Août 1998 pour l’ensemble du réseau. Depuis 1999, on assiste à une explosion
des impayés dans le réseau avec un taux de plus de 18% à fin Mars de la
même année, ce qui a entraîné des déficits d’exercice dus aux baisses du
niveau d’activité.
Cette crise n’a pas laissé en marge la CLCAM de Glazoué. Les deux (02)
mois de stage que nous avons effectué dans cette institution nous ont permis de
nous rendre compte de l’évidence de la situation des impayés sur les quatre
dernières années.
En 2005, l’encours de prêt est de 182. 627. 625F CFA alors que le
montant des impayés s’élevait à 48. 316. 843 FCFA.
En 2006, le montant de l’encours passe à 177. 894 129 FCFA, le montant
resté impayé au 31 Décembre de la même année est de 56. 469.110 FCFA.
En 2007, l’encours de crédit est de 182.747. 184 FCFA pendant que le
montant des impayés est de 44. 519.302 FCFA.
En 2008, le montant de l’encours de prêt et celui des impayés s’élèvent
respectivement à 190.442.172 FCFA et 68.173.755 FCFA.
Les conséquences en terme de coût d’un tel phénomène sont entre autre
l’augmentation des frais de recouvrement qui entraîne une augmentation des
charges d’exploitation ; un déficit d’exercice, et la menace de la viabilité de
l’institution sur le long terme.
Vu l’importance du crédit dans la rentabilité d’une CLCAM, son non
remboursement doit non seulement déclencher des actions immédiates de
recouvrement, mais aussi une réflexion sur les causses des impayés. Si malgré
les différentes solutions proposées par les précédents chercheurs, ce problème
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d’impayé perdure, il y a lieu de situer les responsabilités et de diagnostiquer
les causes au niveau de toutes les parties signataires du prêt.
C’est pour apporter notre contribution dans la recherche de ces causes que
nous avons choisi le thème “Analyse des causes des impayés au niveau d’une
institution de micro finance et apports de solutions : cas de la CLCAM
Glazoué”
La présente étude vise à répondre aux questions suivantes :
• Quelles sont les véritables causes de la défaillance de remboursement ?
• Quelles solutions pour réduire au maximum cette défaillance de
remboursement ?
Les objectifs et les hypothèses de recherche font le menu des lignes à
suivre.
B- Les objectifs de la recherche
Cette partie aborde l’objectif général et les objectifs spécifiques
� Objectif général
L’objectif général de cette étude vise à contribuer à une meilleure
connaissance des causes des impayés au niveau de la caisse de Glazoué.
� Les objectifs spécifiques
Ils sont au nombre de deux (02) et se présentent comme suit :
• Analyser la procédure d’octroi de crédit ;
• Contribuer à l’amélioration des conditions de remboursement des crédits.
En vue de mieux orienter la recherche, des hypothèses ont été formulées.
C- Les hypothèses de l’étude
� Hypothèse 1
Les faiblesses liées à la procédure d’octroi de crédit sont l’une des causes
principales de l’accroissement du taux d’impayé
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� Hypothèse 2
La rigidité des conditions de remboursement et le manque de suivi des
bénéficiaires concourent à la défaillance de remboursement.
Paragraphe 2 : Revue de littérature
Nous organisons cette revue de littérature en deux points, notamment : La
clarification de certains Concepts et la synthèse des travaux antérieurs.
A- Clarification des Concepts
Dans le souci d’éviter toute ambiguïté dans la compréhension de ce travail,
il importe de clarifier certains concepts clés contenus dans notre mémoire.
1- La micro finance
Elle est l’ensemble des services financiers (services d’épargne et services
de crédit) offert à de petits opérateurs économiques des zones rurales et du
secteur informel des milieux urbains et périurbains.
Le terme de micro finance est apparu ces dernières années pour traduire
une réalité concrète. En effet, une bonne partie de la population en particulier
celle résident dans les zones rurales se trouve exclue du champ d’action des
banques. Pour satisfaire le besoin de financement de cette population, une autre
forme de finance est apparue, celle d’une finance de proximité. Elle est
essentiellement caractérisée par la petitesse des crédits octroyés, le délai de
remboursement relativement court. Cette forme de finance est appelée micro
finance. Si on se réfère à la formation du mot micro finance, on le définirait
comme une petite finance qui consiste à octroyer de petits prêts à une population
socialement défavorisée. Selon Robinson (1996), la micro finance est utilisée
pour désigner les services financiers offert aux petites et micro entreprises de
différents secteurs. Mais il est important de distinguer les SFD qui sont des
« systèmes de Financement Décentralisés » des IMF « Institution de Micro
Finance ».
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Le SFD a un champ de lecture beaucoup plus vaste qui intègre à la fois les
institutions d’appui aux micro-entreprises et les institutions de base sans
personnalité morale. Les IMF sont des structures qui ne sont pas des banques ni
des établissements financiers, mais qui ont pour activité la collecte de l’épargne,
et /ou la distribution de crédits.
Au nombre des SFD qui ne sont pas des IMF ont peut citer :
- AGEFIB : Agence de Financement des Initiatives à la Base.
- PADEAR : Projet d’Assistance au Développement du secteur de
l’Alimentation en Eau Potable et Assainissement en Milieu Rural.
- PADSA : Projet d’Appui au Développement du Secteur Agricole.
- PAGER : Projet d’Appui aux Activités Génératrices de revenus.
- PILSA : Projet d’Intervention Locale pour la Sécurité Alimentaire.
- PROMIC : Projet de Commercialisation et de Micro finance.
2- La Coopérative d’Epargne et de Crédit (COOPEC)
La COOPEC est une initiative d’intermédiation financière qui collecte
l’épargne locale pour la placer auprès de la communauté locale afin de satisfaire
les besoins de crédits.
D’après l’article 2 de la loi PARMEC (UEMOA, 1998), la COOPEC se
définit comme « un regroupement de personnes dotées de la personnalité
morale, sans but lucratif, à capital variable fondé sur les principes d’union, de
solidarité et d’entraide mutuelle et ayant principalement pour objectif de
collecter l’épargne de ces membres et de leur consentir des crédits ».
En général, les COOPEC offrent deux types de services à savoir le
service d’épargne et le service de crédit.
3- L’épargne
Elle se définit comme la partie du revenu disponible non consacrée à la
consommation immédiate. Selon J.M Keynes l’épargne est l’excès du revenu
disponible sur les dépenses de consommation. Les mobiles de constitution de
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l’épargne sont ceux de sécurité, de prestige et de précaution mais rarement
d’investissement productif.
Dans le réseau FECECAM, l’épargne permet entre autre :
- d’avoir plus de crédibilité vis-à-vis des tiers ;
- de constituer une source importante de fonds de prêt pour répondre aux
besoins des emprunteurs ;
- d’acquérir une certaine indépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds.
4- Le crédit
Du latin credere et creditum, c’est un acte de confiance se traduisant par
un prêt en nature ou en espèces consenti en contrepartie d’une promesse de
remboursement dans un délai généralement convenu à l’avance. Ainsi, accorder
un crédit à quelqu’un, c’est lui faire confiance, croire en lui.
D’une manière classique, le crédit est une opération par laquelle une
personne physique ou morale (le prêteur), met temporairement à la disposition
d’une autre (l’emprunteur), une somme d’argent ou un bien matériel qui devra
être restitué (e) en espèces à un moment convenu de commun accord
(l’échéance) et avec paiement du prix d’usage de la somme ou du bien (l’intérêt)
du fait du danger couru ; danger de perte partielle ou totale que comporte
l’opération de crédit.
L’opération de crédit suppose le transfert provisoire d’un capital par un
agent économique à un autre qui pourra l’employer à une activité de production
ou de consommation. On distingue alors deux types de crédit : le crédit productif
et le crédit non productif.
Les crédits productifs sont des services financiers orientés vers les
catégories qui investissent dans les micro- entreprises.
Les crédits non productifs sont destinés aux groupes marginaux qui sont
d’ailleurs préoccupés par la satisfaction des besoins de base tels que les
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aliments, le logement, les médicaments, etc. Selon le retard observé dans le
remboursement des crédits octroyés par la CLCAM Glazoué ; on distingue :
- Le crédit en retard de paiement
Il s’agit d’un crédit impayé dont l’âge est compris entre 0 et 3 mois ; dans
le réseau, un tel crédit est comptablement considéré comme un crédit sain et ne
fait donc pas l’objet de provisions en fin d’année ; mais il doit faire l’objet d’un
suivi extra comptable par l’agent de crédit car, des prêts de ce type constituent
de véritables « bombe à retardement » ;
- Les crédits sains
Ils concernent les prêts non échus accordés aux sociétaires et les prêts
échus en retard de remboursement de (03) trois mois
- la créance irrécouvrable
C’est l’impayé dont l’âge excède 12mois ; il est aussi dit « crédit apuré ».
Ce type de crédit ne fait plus objet de provision mais il est purement et
simplement passé en perte. La créance irrécouvrable cause donc de grands
dommages à la caisse parce que l’intégralité du nominal en impayé est
considérée comme perdue. Mais le fait qu’il soit irrécouvrable ne veut pas dire
que le recouvrement cesse sur ce type de crédit ; en effet, si l’apurement du
crédit apuré est très dommageable à la caisse, les recouvrements obtenus sur ce
type de prêt constituent également des sources de produits exceptionnels pour la
caisse et donc contribuent à améliorer le résultat de fin d’année.
- La créance contentieuse
C’est l’impayé qui quel que soit son âge est en phase de recouvrement par
voie judiciaire. Il n’existe dans le réseau aucun système de suivi comptable de ce
type de créance. Il est cependant important de noter qu’il peut arriver qu’un
crédit qui ne soit pas encore à échéance fasse l’objet d’une procédure
contentieuse et se retrouve donc dans cette catégorie ; il peut en être ainsi
lorsque le bénéficiaire a par exemple détourné le crédit de son objet ; la caisse
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peut dans ce cas engager immédiatement le recouvrement et celui-ci peut
déboucher sur un contentieux avant même la date normale d’échéance.
- Les crédits en souffrance
Ils correspondent au montant total des crédits accordés aux membres
(court terme, moyen terme) dont une échéance au moins est impayés depuis plus
de trois (03) mois. Le crédit en souffrance est l’impayé, qui fait objet de
provisions en fin d’exercice ; c’est donc le type d’impayé qui a un impact
négatif direct sur le résultat de fin d’année. La provision sur les crédits en
souffrance est constituée de la manière suivante :
• crédit comportant une échéance impayée de plus de 3 à 6 mois ; 40% du
solde restant dû font l’objet de provision.
• crédit comportant au moins une échéance impayée de plus de 6 à 12 mois ;
une provision de 80 % est constituée sur le reste du montant restant dû.
• crédit comportant au moins une échéance impayé de plus de 12 moins est
déclaré créance irrécouvrable.
5- le micro crédit
C’est un crédit de faible montant octroyé à des populations vulnérables de
revenu faible exerçant des activités économiques de moindre importance afin
qu’elles puissent accroître leur productivité et leur efficacité ; développer leurs
activités et augmenter leur revenu.
Le micro crédit est un concept relativement nouveau qui a vu le jour dans
les années 80 au BANGLADESH grâce à un professeur d’économie du nom de
M. Mohamed YUNUS. Il constata en 1974 que quelques dollars
supplémentaires pouvaient éviter le pire aux démunis tenaillés par la terrible
famine de l’époque. Il prêta alors 27 dollars soit 14850F CFA au coût de 550 F
CFA le dollar à des pauvres paysans d’un village des environs de JOBRA et
arracha ainsi 42 familles des mains des usuriers. A partir de 1976, tous les prêts
ont été remboursés ; c’est là l’origine du concept de micro crédit.
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6- Impayés
Un prêt est dit en impayé si l’emprunteur ne l’a pas entièrement
remboursé à la date convenue dans le contrat de prêt. Il peut s’agir d’un prêt à
échéance multiple, si à une échéance, le bénéficiaire ne s’est pas entièrement
acquitté du principal et des intérêts prévus au contrat, le crédit se trouve en
situation d’impayé.
Le terme « impayé » est un terme général qui recouvre en fait plusieurs
situations ; il existe donc plusieurs types d’impayés suivant l’âge ou le stade où
l’on se trouve en matière de recouvrement. On distingue ainsi : le crédit en
retard de paiement ; le crédit en souffrance, la créance irrécouvrable et la
créance contentieuse.
7- Le risque.
Le risque se définit comme un phénomène aléatoire correspondant à une
situation où le futur n’est prévisible qu’avec des probabilités. En se rapportant
aux IMF, le risque se définit comme la probabilité que l’une des parties en cause
ne respecte pas son contrat.
Selon Gero AMOUSSOUGA (2006), le fait d’engager des capitaux sur
un projet dont les résultats sont aléatoires soumet l’institution de crédit au risque
de faillite. Cette défaillance probable ou avérée des clients, qui se traduit par des
charges spécifiques au niveau du compte de résultat doit pouvoir être estimée à
priori et rigoureusement pilotée.
Dans le domaine de la gestion des crédits, les principaux risques encourus
par une IMF sont au nombre de trois (03) : le risque du taux ; le risque
d’immobilisation et le risque de crédit.
a- Le risque du taux
Il résulte de l’évolution divergente du rendement des crédits avec le coût
des ressources. Ce risque est donc celui lié à la perte que pourrait engendrer un
taux d’intérêt sur crédit fixe ou fluctuant, alors que le taux d’intérêt sur la
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ressource correspondante fluctue à la hausse ou dans une proportion plus grande
que la fluctuation du taux d’intérêt sur crédit. Compte tenu de la nature des
ressources (épargne et lignes de crédit rémunérées à taux fixe) et des conditions
de crédits, ce risque est peu probable au niveau des CLCAM.
b- Le risque d’immobilisation
Ce risque naît du fait que le crédit ne puisse être remboursé pour des
raisons tenant à des difficultés temporaires de trésorerie du débiteur, ou à des
éléments indépendants de sa volonté.
Un emprunteur producteur de coton qui n’est pas encore payé alors qu’il
a déjà livré sa production aux structures de commercialisation est un exemple
palpable. De ce fait, la ressource mise à la disposition de l’emprunteur est ainsi
immobilisée et plus le temps passe, plus le risque de non remboursement
s’accroît. Cette immobilisation accroît aussi involontairement la durée des
emplois de l’IMF. Pour couvrir la somme immobilisée, il faudra trouver une
ressource qui peut ne pas être adaptée comme la ressource initiale. Sur le plan
purement règlementaire, le classement du crédit en « créance douteuses »
nécessitera la constitution de provisions qui détérioreront les résultats de
l’exercice et la situation financière de la caisse.
C- Le risque de crédit
C’est le risque majeur que courent les IMF. Ce risque peut être considéré
comme réalisé lorsque toutes les voies de recours contre le débiteur défaillant
ont été épuisées dans le cadre des procédures de recouvrements. Le risque de
crédit est donc un risque de « perte sèche », la créance pouvant s’avérer
irrécouvrable.
8- Le suivi des prêts
Le suivi d’un prêt est un ensemble de procédures et de vérifications qui
permettent au prêteur de s’assurer que les conditions du prêt sont respectées, de
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suivre l’évolution de la situation financière d’un emprunteur et de veiller à ce
que la position sécuritaire des prêts soit maintenue.
Le suivi permet donc à la caisse de :
- Vérifier que les fonds décaissés ont été utilisés à l’objet pour lequel le crédit
a été accordé ;
- S’assurer que l’activité du bénéficiaire se déroule comme prévue ;
- S’assurer que l’emprunteur respecte en tout temps les conditions de prêt
(maintient des garanties dans son patrimoine, remboursement à bonne date
etc.) ;
- S’assurer que la situation financière de l’emprunteur se maintient ou
s’améliore.
9 – Les Elus
Ce sont des sociétaires membres de la caisse qui ont été désigné par les
autres sociétaires en assemblée générale pour constituer leurs « yeux » auprès de
la CLCAM. Les élus représentent les autres sociétaires auprès de l’institution.
Ils siègent au niveau du conseil d’administration, Comité de crédit et au niveau
du conseil de surveillance.
10- Viabilité financière
Une institution de micro finance peut être considérée comme
financièrement viable si son taux d’intérêt débiteur (non subventionné) est au
moins égal aux coûts de chaque unité monétaire prêtée. La viabilité financière
peut ainsi être définie comme la capacité d’une IMF à offrir des services
financiers à sa clientèle sans pour autant compter sur un appui extérieur.
Dans ce cas, la maîtrise des charges liées aux opérations de prêt serait
nécessaire pour atténuer l’évolution des taux débiteurs et éviter aussi que les
coûts de crédit soient accablants pour les emprunteurs.
11- La rentabilité
C’est la capacité pour une IMF de s’autofinancer. Celle ci doit pouvoir
utiliser une partie de ses produits pour payer toutes les charges d’exploitation,
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offrir des services adéquats à ses membres et avoir un rendement satisfaisant
pour assurer son avenir. On distingue :
- La rentabilité économique :
Elle met en rapport les résultats et les ressources stables mobilisées
indépendamment de leur mode de financement.
- La rentabilité financière :
Elle s’obtient en calculant le ratio résultat net sur capitaux propres.
Une entreprise atteint la rentabilité lorsque le total de ses produits
d’exploitation dépasse le total de ses charges. On parle d’autonomie ou
d’autosuffisance financière.
B- Synthèse des travaux antérieurs.
Dans leur étude sur la contribution à la gestion des impayés dans les IMF :
Cas de la FECECAM (agence d’AKPAKPA) SONON P. et LAWIN J. (2008)
ont affirmé que dans le contexte africain et celui béninois en particulier, les IMF
sont confrontées aux problèmes de gestion du personnel, de croissance, et des
impayés. Mais parmi tous ces problèmes celui qui fait l’objet de recherche de
bon nombre d’auteurs intervenant dans le domaine des IMF du fait de son
importance est la montée des impayés. Pour eux, la FECECAM connaît depuis
des années une très nette dégradation de ses performances du fait des impayés
qui apparaissent comme un phénomène complexe résultant de la conjonction de
plusieurs facteurs. Les causes sont multiples et varient suivant les caisses et les
périodes. Ils affirment que les rapports gérant et bureau du CA des CLCAM sont
importants dans l’installation des impayés. En effet, la complicité établie entre
ces deux principaux responsables en matière de mise en place de crédits permet
l’affairisme en offrant le crédit à leurs parents et amis sans toutefois se soucier
de leur moralité et de leur solvabilité. Une autre cause est le phénomène de
crédit par personne interposée. Nombreux sont des sociétaires de circonstance
(amenés dans le sociétariat par d’anciens sociétaires qui financent leur adhésion
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et épargne préalable) et qui découvrent quand il est déjà tard leur situation de
victime devant remboursée un crédit dont ils ne sont en réalité l’auteur.
Selon DESAÏ et MILLER (1993) cités par HONLONKOU,
ACLASSATO et QUENUM, les impayés sont les effets de sélection adverse, de
l’aléa de moralité. Les facteurs liés à la sélection adverse retrouve leur racine
dans la croissance rapide des prêts, le mauvais ciblage des clients, sur ou sous
financement des activités, l’endettement excessif des clients, l’absence de
garantie, ou la garantie de mauvaise qualité, l’échelonnement inadéquat de
remboursement, la nonchalance à traduire le premier défaillant devant la justice,
la supervision inadéquate, le détournement ou l’allocation des prêts par des
emprunteurs et leur refus de payer sont des facteurs liés à l’aléa de moralité.
Dans leur recherche sur « l’efficacité de la politique de crédit dans un
établissement financier : cas de PADME Bénin » AKPODE. M. et HOUNSOU
E. cités par SONON et LAWIN ont identifié comme causes des impayés la
concentration du secteur commercial dans le portefeuille, la négligeance de la
part des clients qui préfèrent investir dans d’autres opportunités qu’ils estiment
rentables dans l’immédiat au lieu de respecter les échéances de paiement et
l’inexistence d’un véritable lien de solidarité au sein des cautions.
HONLONKOU, ACLASSATO et QUENUM estiment que le nombre
d’années d’expérience d’un gérant dans une caisse influence négativement le
taux de remboursement ; ce qui suggère qu’une politique efficace de rotation du
personnel puisse être productif dans une IMF. Pour eux, l’étude de rentabilité
des projets avant l’octroi de crédit augmente la performance en matière de
remboursement.
Dans son étude sur la gestion des risques de crédit dans le réseau
FECECAM : cas de la caisse de Porto-Novo (1996) ADJIMOVO Hyppolite a
identifié quelques causes des impayés telles que le manque de professionnalisme
des administrateurs. La mauvaise volonté de certains clients de ne pas
rembourser le crédit, la non prise en compte des avis des techniciens, le
détournement de l’objet de crédit.
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Dans leur étude sur « la sélection des projets suivi et risque d’insolvabilité
au niveau des CLCAM en république du Bénin » DENAKPO et DEGBO
(2001), ont montré que les taux d’impayé sont plus élevés au niveau des prêts
individuels qu’au niveau des prêts cautionnés par les groupes de solidarités ou
les prêts au niveau des groupements coopératifs. Mais ils n’ont pas abordé dans
leur étude les véritables causes de cette différence de taux d’impayé observé au
niveau des CLCAM.
Section 2 : Méthodologie de recherche
Pour atteindre les objectifs fixés et vérifier nos hypothèses, notre
démarche méthodologique a consisté d’une part à la recherche documentaire et
d’autre part à la collecte de données sur le terrain sur la base d’un échantillon
bien défini.
Paragraphe 1 : La recherche documentaire
Nous avons basé nos recherches sur certains auteurs ayant traité des
questions des impayés au niveau des IMF. Les anciens mémoires qui ont abordé
le problème des causes des impayés nous ont servi de support. Nos cours
d’Economie Monétaire et bancaire ; de Micro Finance et Développement nous
ont également servi de support.
Notre stage à la CLCAM Glazoué nous a permis de prendre connaissance
de certains documents à savoir le manuel des prêts des CLCAM, la synthèse des
informations sur le portefeuille de crédit et d’épargne, les états financiers. Nous
n’avons pas ignoré non plus l’atout incontournable que constitue le réseau
internet.
Paragraphe 2 : La collecte de données sur le terrain
A- Population et échantillonnage
1. Choix de la population
Les populations mères concernées par notre étude sont :
• L’ensemble des bénéficiaires des prêts de la CLCAM de Glazoué à savoir :
les sociétaires de la caisse repartis en deux sous- groupes : les emprunteurs
individuels et les groupements.
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• l’ensemble du personnel de la caisse et les élus.
2. L’échantillonnage
L’échantillonnage a consisté à faire des enquêtes auprès des acteurs de la
CLCAM pour recueillir des informations plus précises et à apprécier leurs points
de vue sur la gestion des portefeuilles et la situation des impayés. Notre souci
étant de donner à tous les acteurs de la caisse le même degré de chance d’être
interrogé, nous avons utilisé la méthode d’échantillonnage aléatoire.
- Les sociétaires individuels
Nous nous sommes adressés à des sociétaires pris individuellement dans la
population. La taille de cet échantillon est N1 = 100 sociétaires choisis au
hasard.
- Les groupements
Nous avons interrogé seulement huit (08) groupements de
l’arrondissement de Glazoué soit N2 = 8 groupements.
- Le personnel
Un questionnaire a été adressé à 06 agents sur les 8 qu’ils sont afin de
recueillir des informations sur les activités de la caisse et les difficultés
rencontrées dans l’exécution de leur tâche soit N3 = 6.
- Les élus
Nous avons interrogé au hasard 5 élus dans la population de 15 qu’ils font
au total.
Soit N4 = 5
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Tableau n° 1 : Récapitulation
Acteurs Population mère (en nombre)
Echantillon (en nombre)
Poids de l’Echantillon (en Pourcentage)
Sociétaires Individuels
2012 100 4,97%
Groupements 60 8 13,33% personnel 8 6 75%
Elus 15 5 33,33% Total 2095 119 5,68%
Source : Réalisé par nous même
B- Les techniques de collecte de données sur le terrain
1. L’entrevue
Nous avons utilisé la technique de l’interview via notre guide d’entretien
pour interroger le personnel notamment le gérant, l’agent de crédit, l’agent de
recouvrement. Elle s’est déroulée sous forme libre avec possibilité de sortir du
sujet. Grâce à cette technique, nous avons recueilli des informations sur les
activités de la caisse, les difficultés que rencontre le personnel quant au montage
des dossiers de prêt, au suivi des crédits et à leur remboursement.
2. L’enquête par questionnaire
Elle a été réalisée au niveau des clients. Elle a permis de recueillir leurs
avis sur la satisfaction des produits offerts par la caisse, les modes de
remboursement et les causes profondes du non remboursement des crédits.
3. L’observation directe
Par l’observation, il nous a été possible de constater directement les
attitudes et comportements des différents acteurs de la caisse à divers niveaux de
son fonctionnement. Ceci nous a permis de vérifier les informations fournies par
les documents mis à notre disposition au niveau de la caisse.
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C- Les outils de collecte de données
Nous avons utilisé comme outils :
• le questionnaire pour l’enquête que nous avons administré au membre de
notre échantillon.
• le guide d’entretien pour l’entrevue.
D- Outils d’analyse des données collectées
Cette phase consiste à mettre sous forme exploitable les données
recueillies. Nous avons utilisé le dépouillement manuel qui consiste à
dénombrer les réponses obtenues à chaque question à l’aide des techniques de
statistique descriptive. Ceci a permis de faire ressortir les résultats à chaque
niveau du processus de recherche.
Pour analyser nous avons utilisé :
la fréquence relative dont la formule est :
- les graphiques : Ils permettent d’avoir une idée sur l’évolution d’un
phénomène dans le temps.
- Les tableaux statistiques : Ce sont des outils d’enregistrement des données
quantitatives par périodes bien déterminées. Ils permettent de voir l’évolution
des différents pourcentages.
- le taux d’accroissement : Ils se calculent par la formule.
- Le ratio de qualité du portefeuille.
La qualité du portefeuille est appréciée grâce à certains ratios qui
permettent d’analyser l’activité crédit. On distingue : le taux de remboursement,
le taux de perte sur créance irrécouvrable et le taux de provisions sur crédits en
souffrance.
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Tableau N°2 : Ratio d’analyse de la qualité de portefeuille.
indicateurs mesure ratio
Taux de remboursement
Montre le montant en Capital payé comparé au montant attendu en capital au cours d’une
période
Taux de perte sur créances
irrécouvrables
Quel volume de prêts est perdu pour cause de
non remboursement Taux de
provisions sur crédits en souffrance
Montre l’adéquation entre les réserves et le portefeuille de prêts
Source : Gestion et analyse financière des COOPEC (PAMEF)
E- Les difficultés rencontrées et limites de l’étude
Le présent travail a été réalisé avec quelques difficultés qu’il convient de
signaler :
Les contraintes financières, les contraintes liées au climat de méfiance qui
ont caractérisé le personnel de la CLCAM Glazoué dans la mise à notre
disposition des informations clés du fait que le réseau FECECAM est en plein
redressement, notre inexpérience dans le domaine de recherche, la comptable et
l’agent de recouvrement sont de zone ce qui limite nos contacts, sont autant de
difficultés rencontrées dans la conduite de ce travail. C’est d’ailleurs ce qui nous
amène à reconnaître toutes les faiblesses du présent travail.
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CHAPITRE II :
CADRE CONTEXTUEL DU TRAVAIL
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Ce chapitre est consacré dans un premier temps à la présentation du
réseau FECECAM et du cadre de l’étude et dans un second temps aux activités
de la CLCAM de Glazoué.
Section 1 : Présentation du réseau FECECAM et cadre de l’étude.
Paragraphe 1 : Présentation du réseau FECECAM.
A- Historique et évolution du réseau FECECAM.
L’histoire du réseau est caractérisée par un certain nombre de mutations
profondes dans son évolution à travers les quatre grandes phases ci- après :
� Phase de tutelle de l’ex- CNCA de 1976 à 1988.
Réseau des Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM), et des
Caisses Régionales de Crédit Agricole Mutuel (CRCAM), la CNCA, société
bancaire d’économie mixte créée par l’ordonnance N° 76-31 du 22 Août 1975
modifiée successivement par les ordonnances N° 76- 31 du 11 Juin 1976 et N°
77- 37 du 26 Septembre 1977. L’activité crédit des CRCAM était quasiment
dirigée par la CNCA et les responsables politico-administratifs. Ce mode de
financement n’a pas permis un bon développement du reseau et la crise
bancaire des années 80 lui a été fatale compromettant ainsi toutes chances de
réaliser les objectifs qui lui sont assignés. En effet, le portefeuille de la CNCA
était de mauvaise qualité et la vie coopérative absente. C’est alors qu’intervient
la dissolution de la structure par décret N° 87-394 du 16 Novembre
1987(banque mondiale 1997).
� Phase de réhabilitation de 1989 à 1992.
Cette phase est caractérisée par le désengagement de l’Etat et la
réaffirmation du caractère mutualiste et autonome du réseau CLCAM/ CRCAM
à travers le pilotage d’un projet. En effet, suite à la crise du système bancaire
béninois en général et de la CNCA en particulier, toutes les banques de la place
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ont été liquidées. Mais les nombreux rapports d’audit et de mission d’experts
qui avaient précédé la liquidation de la CNCA avaient déjà constaté que dans les
villages, les CLCAM jouissaient d’une importante capitale confiance et
méritaient d’être réhabilitées compte tenu de l’engagement dont ont fait preuve
les populations à la base. Dans ce cadre, l’Etat avec le concours des bailleurs de
fonds que sont le Fonds d’Aide et de Coopération (FAC), la Caisse Française de
Développement (CFD), la Coopération Suisse, la Banque Mondiale (BM) et la
République Fédérale d’Allemagne (RFA) permit d’injecter 3,2 milliards de
francs CFA dans le réseau et de renflouer les CLCAM dont les fonds étaient
ainsi reconstitués.
Ceci redonna confiance aux producteurs ruraux et à tous les coopérateurs.
La réhabilitation du reseau CLCAM / CRCAM venait ainsi d’être réalisée
dans la période du 01 Janvier 1990 au 31 Décembre 1992.
� Phase de réhabilitation et de croissance 1993 à 1998.
Caractérisée par la création de la Fédération des Caisses d’Epargne et de
Crédit Agricole Mutuel (FECECAM- Bénin) le 07 Juillet 1993 sous la loi
bancaire n°90- 018 relative à la réglementation bancaire autorisant la création de
la banque sous forme coopérative ou mutualiste à capital variable, la révision et
l’adoption des textes organiques du reseau et la transformation des CRCAM en
Union Régionale des CLCAM (URCLCAM).Cette phase visait à consolider les
acquis à savoir : sociétariat, épargne, crédit, formation, information. La
FECECAM était jusqu’en 1998 une institution financière très performante mais
elle va rencontrer plus tard plusieurs problèmes qui vont conduire à la mise en
exécution des plans de redressement.
� Phase de redressement et de transformation à partir de 1999.
Celle-ci est caractérisée par des plans de redressement et de renforcement
du reseau et la mise en conformité des statuts et règlements intérieurs des entités
avec les dispositions de la loi N° 97.027 du 08 Août 1997 portant appui à la
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réglementation des mutuelles d’épargne et de crédit. En effet, les performances
enregistrées lors des deux phases de réhabilitation n’ont pas permis d’atteindre
l’équilibre financier global du reseau à cause de la dégradation du portefeuille de
crédit dans la plupart des caisses locales. Par ailleurs, la prolifération des
institutions de micro finance a conduit les autorités monétaires Ouest africaines
(BCEAO) à réglementer les activités de ce secteur sensible de l’économie.
Dans le cadre du redressement, des mesures ont été prises par la
FECECAM. Au nombre de ces dispositions nous pouvons citer :
- création d’une unité spéciale de recouvrement ;
- la catégorisation des caisses du réseau ;
- l’assainissement du portefeuille de crédit ;
- la professionnalisation des activités ;
- la diversification des produits.
Signalons que ces différents plans de redressement n’ont pas permis au
réseau FECECAM d’atteindre ses objectifs. A cet effet un plan spécial de
redressement est mis en place le 23 Novembre 2007 par l’Etat et piloté par
l’expert Nicolas. M. DOSSOU-AHOUE sur deux ans afin de mieux restructurer
le réseau. Plusieurs réformes ont été entreprises parmi lesquelles nous avons
l’audit de gestion et du personnel ainsi que la dissolution des URCLCAM
devenues Délégation Technique Régionale (DTR) et la transformation de
certaines CLCAM non performantes en guichets de CLCAM.
Depuis la création de la FECECAM, le crédit, principale source de
richesse à travers les intérêts qu’il génère a connu également une histoire
B- Historique de la fonction crédit à la FECECAM
La fonction crédit dans le réseau a connu quatre principales phases
- politique et pratiques de crédit de 1991 à 1996
Au cours de cette période, la politique de crédit du réseau était basée sur
des principes coopératifs purs. Une des conditions de la réhabilitation étant en
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effet la mutualisation c’est-à-dire l’appropriation du réseau par ses membres, les
crédits étaient octroyés par le CA aidé en cela par le gérant. Les crédits étaient
au départ de petits montants (200.000F au plus) ; les demandes étant peu
nombreuses, les élus appréciaient objectivement la capacité de remboursement
et la moralité de la plupart des demandeurs et tout allait bien. Mais grisés par ce
succès, les responsables du réseau ont tôt fait de porter le plafond de crédit à
500.000F, puis à 1 million ; les demandes devenant plus nombreuses et de
montant plus important, les recettes basées uniquement sur la connaissance du
client ont vite montré leur limite et les premières difficultés apparurent à partir
de 1996.
- Politique et pratiques de crédit de 1997 à 2000
Pour endiguer les impayés qui sont apparus, des ajustements furent
introduits par les responsables du réseau. Pour les crédits de gros montant
(supérieur à 200.000), il est exigé une étude technique approfondie préalable
avant présentation au CA ; A cet effet, des agents de crédits furent recrutés sur
financement de la Banque Mondiale. Mais les gestionnaires de crédit n’étaient
pas suffisamment formés ; les crédits de gros montant ont aussi aiguisé les
appétits et pour obtenir des millions de crédit, des demandeurs ont commencé
par monter des dossiers de crédit avec des prêts- noms et ceci avec la complicité
des agents et / ou élus. Cette situation a accentué la dégradation du portefeuille
du réseau.
Face à l’illiquidité du réseau qui pointait, les responsables du réseau
décidèrent de bloquer les crédits à partir de fin 1998. Ce blocage qui a duré
jusqu’à fin 2000 a eu le mérite de rendre le réseau plus liquide mais il a
malheureusement engendré aussi une sous- activité chronique et le départ de la
plupart des meilleurs clients du réseau vers la concurrence.
- politique et pratiques de crédit de 2001à 2005
Les nouveaux postulats de la gestion des crédits au cours de cette période
visent non seulement l’élimination des causes de la mauvaise gestion des crédits,
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mais aussi la satisfaction plus grande des besoins financiers des membres. Pour
ce faire, la gestion des crédits est axée désormais sur :
- La professionnalisation ;
- Le contrôle de la décision (présence obligatoire de l’UR aux réunions
d’octroi, visa du D/ UR pour certains crédits) ;
- L’innovation permettant de trouver des produits financiers nouveaux et
mieux répondre aux besoins des membres ;
- L’ouverture à une clientèle plus large.
Concernant la professionnalisation, il faut avouer que de gros efforts ont
été faits dans la formation des gestionnaires de crédit tant en interne qu’auprès
du consortium ALAFIA.
Le contrôle de la décision a été également une réalité depuis 2001 : l’UR
se fait toujours représenter aux réunions d’octroi de crédits et les dossiers
soumis à visa sont souvent présentés aux responsables techniques concernés.
Le virage marché a été une des recommandations d’une mission d’experts
qui a séjourné fin 2000 dans le réseau. L’objectif était d’abord de diversifier les
risques en prenant en compte des groupes cibles et des activités jusque là exclus,
et ensuite de remédier à la sous activité consécutive au blocage des prêts. Le
plafond de crédit est ainsi passé à deux millions au niveau CLCAM et à
cinquante millions au niveau UR, un mécanisme d’autorisation préalable
fonctionnant à l’intérieur de ces plafonds.
Mais malheureusement le professionnalisme ne fut pas au rendez-vous et
les mauvaises pratiques d’entre temps ne cessèrent guère si bien qu’au bout de
quatre ans, le virage marché fit plus de mal que de bien au point de mettre le
réseau en péril.
- Politique actuelle de crédit
La politique actuelle de crédit qui est en vigueur depuis fin 2006 a été
mise en place pour corriger un certain nombre de situations passées. Les
principales innovations introduites dans cette politique sont les suivantes :
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- La limitation du plafond individuel de crédit à cinq millions ;
- La responsabilisation et l’imputabilité accompagnées de la délégation de
pouvoir au gérant et au comité technique de crédit ;
- L’encadrement du crédit aux dirigeants, à leurs parents et aux personnes
alliées ;
- Les sanctions aussi bien positives que négatives, conséquences directes de la
responsabilisation ;
- La gestion des performances dans les entités
- L’introduction d’un mécanisme de dérogation à la politique de crédit.
C- Organisation et structure de la FECECAM.
Le réseau FECECAM- Bénin est une institution mutualiste regroupant des
coopératives d’épargne et de crédit à trois niveaux régit par la loi N° 97-0 27 du
08 Août 1997 portant appui à la réglementation des mutuelles d’épargne et de
crédit. On distingue :
- Les Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM) dont le nombre est
de 101 sur le plan national
- Les Unions Régionales des Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel
(URCLCAM) devenues aujourd’hui DTR avec un effectif de 7 et une seule
antenne basée à Glazoué
- La FECECAM au niveau national.
Notons que jusqu’au 31 Décembre 2005, le réseau connaissait la présence de
56 caisses Villageoises d’Epargne et de crédit (CVEC).
Chacune de ces entités jouit d’une autonomie financière et juridique.
Elles sont généralement dirigées par leur membre dans le cadre des
assemblées générales.
Les CVEC effectuent des activités d’épargne et de crédit en s’inspirant
des actions de la mutualité. Elles sont une pré- figuration de la CLCAM créée
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dans les villages, les arrondissements ou dans certaines communes dans le cadre
de la politique de proximité.
Les CLCAM collectent l’épargne et octroient des crédits à la base.
Elles sont caractérisées par le principe d’union, de solidarité et d’entraide
mutuelle. Elles sont installées dans les chefs lieux d’arrondissement.
L’URCLCAM est un regroupement des CLCAM au niveau
départemental et ou régional. C’est une structure d’appui et de contrôle. Elle
définit la politique régionale des CLCAM, gère leurs excédents de trésorerie,
appui et contrôle leur activité. Elle ne reçoit pas directement de dépôt des
clients et n’octroie pas de crédit.
La FECECAM est une structure faîtière au niveau national. Elle
définit la politique générale du réseau, coordonne, appuie et contrôle les
activités des CVEC, des CLCAM et des URCLCAM
D- Mission et objectifs du reseau FECECAM- Bénin.
1. Mission
Le réseau a pour mission d’offrir aux populations rurales et urbaines des
services financiers afin d’améliorer leurs conditions de vie tout en assurant la
pérennité du réseau. A cet effet ; il s’est assigné les objectifs suivants.
2. Objectifs
Il a pour objectifs :
- collecter et gérer l’épargne et les dépôts de fonds de ses membres et ses
usagers ;
- Consentir du crédit à court, moyen et long termes à ses membres ;
- favoriser la solidarité et la coopération entre les membres ;
- Promouvoir l’éducation économique, sociale et coopérative de ses membres ;
- acquérir, disposer et gérer des biens mobiliers et immobiliers et entreprendre
toutes activités liées directement ou indirectement à son objet sous réserve de
l’approbation préalable du conseil d’administration ;
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- Organiser si possible des échanges d’expériences entre ses membres ;
- régler si possible et préalablement à toute instance judiciaire, les conflits
entre ses membres ;
- accepter en dépôt les lignes de crédit destinées au financement de ses
membres et d’organisme intervenant en milieu rural ;
- créer et gérer des fonds spécifiques notamment les fonds de garantie et autres
fonds.
Paragraphe 2 : Cadre de l’étude
Face au manque cruel d’institutions pouvant financer la micro- entreprise
dans la zone, une Assemblée Générale constitutive a eu lieu le 07 Juin 1978. Il
résulte de cette AG la création de la CLCAM de Glazoué qui a ainsi démarré ses
activités une semaine après, c'est-à-dire le 15 Juin 1978.
Après une présentation de la zone de recherche, nous analyserons les
activités de la caisse.
- Zone de recherche
1. Situation géographique
Les recherches ont eu pour cadre la ville de Glazoué. La commune de
Glazoué est un territoire à caractère rural situé dans le département des collines.
Elle est limitée au Nord par Ouessè et Bassila, au Sud par Dassa- Zoumé, à l’est
par Ouessè et Savè et à l’Ouest par Bantè et Savalou. Le territoire de la
commune s’étant sur une superficie de 1.750 km2 avec une densité d’environ 51
habitants au km2. La population est estimée à 90 475hbts.
Cette population est composée des ethnies : Fon (42,1%), Bariba (0,1%),
Adja (1,8%), Yoruba (48,8%) Dindi (0,4%) Yom (0,1%) Lokpa (1,4%) Peulh
(2%) Otamari (1,7%) et autres (1,6%). Source : Mairie de Glazoué.
2- Organisation
Avec l’avènement de la décentralisation, la ville de Glazoué est devenue
autonome avec à sa tête un conseil municipal dirigé par le Maire élu au suffrage
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universel. La ville de Glazoué est subdivisée en dix arrondissements dirigés
chacun par un chef d’arrondissement élu par le conseil municipal parmi les
conseillers municipaux élus sur la liste de l’arrondissement concerné. Comme,
arrondissement, nous avons : Aklampa ; Assanté ; Glazoué ; Gomé ; Kpakpaza ;
Magoumi ; Sokponta ; Ouédèmè ; Thio ; et puis Zaffé. Désormais, la ville de
Glazoué rompt son lien hiérarchique avec le pouvoir central pour se retrouver
dans la logique de tutelle et d’autonomie de décisions et de gestion ; Mais tout
ceci dans le cadre strict tracé par les lois « sur la décentralisation ».
3- Situation économique
Les potentialités de la ville de Glazoué sont énormes et variées, mais pour
le moment, l’agriculture est la principale source de revenu pour la majeure
partie.
En 1992, on a pu recenser 34. 618 actifs agricoles dont 17.809 femmes et
16 .809 hommes. Les producteurs reçoivent l’appui technique des agents du
CARDER et certaines ONG locales.
Les activités commerciales concernent la vente des produits agricoles
d’une part et la vente d’articles importés d’autre part. Il existe deux catégories
de commerçants que sont : les détaillants et les grossistes. Les grossistes sont
installés au bord du marché local et international de Glazoué.
La commune dispose de nombreuses infrastructures de transport que sont
les gares routières et ferroviaires.
La chasse, l’élevage et la pêche sont aussi des activités menées dans la
commune de Glazoué mais à une échelle réduite.
L’artisanat est une activité bien développée dans la commune de
Glazoué. On peut identifier par exemple des ateliers de couture, de coiffure, de
menuiserie, de cordonnerie etc.
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Section 2 : Les activités de la CLCAM de Glazoué
Les principales activités développées par la CLCAM de Glazoué sont la
collecte de l’épargne et l’octroi des crédits. Ces services financiers de la
CLCAM de Glazoué sont complétés par des services non financiers que sont
l’éducation coopérative et la formation des sociétaires.
Pour développer ses activités, la CLCAM de Glazoué s’est dotée d’organes
adéquats qui permettent un bon fonctionnement de l’institution. Paragraphe 1 : Les organes de la CLCAM de Glazoué
La CLCAM de Glazoué à l’instar des entreprises dispose d’une structure à
trois niveaux :
• L’AG (Assemblée Générale) qui est l’organe suprême de décision.
Elle dicte la politique générale, approuve les comptes, élit les organes de
gestion et de contrôle de la structure. Elle se réunit chaque année au plus tard fin
Juin en vue notamment de :
- adopter le procès verbal de l’assemblée générale précédente ;
- adopter les rapports d’activité des organes de gestion pour l’exercice
précédent ;
- donner quitus aux membres des organes de gestion.
• Le Conseil d’administration (CA), le Conseil de surveillance (CS) et le
Comité de crédit (CC).
Composé de 7 membres, le CA met en exécution les décisions de l’AG
et rend compte. Ses membres sont élus en AG pour un mandat d’un an
renouvelable trois fois.
Le CS dont l’effectif est égal à 5 membres contrôle l’exécution des tâches
dans tous les services de la CLCAM puis rend compte à l’AG.
Le CC reçoit les demandes, les étudie et les apprécie. Il est composé de 5
membres élus en AG. C’est un organe de décision.
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• La gérance est composée du gérant, du comptable, l’agent de crédit, du
caissier, l’agent de recouvrement, les promoteurs, l’agent chargé de la
sécurité (gardien). C’est un organe d’exécution.
Paragraphe 2 : Fonctionnement
La CLCAM de Glazoué dispose d’un personnel chargé de la gestion
quotidienne de ses ressources.
A- Le Personnel
Il est composé de 8 agents ayant chacun des rôles particuliers et dont
l’effort conjugué permet la vie et le bon fonctionnement de la caisse. Il s’agit
de :
• Le Gérant :
Il a la lourde responsabilité de gérer la caisse et de veiller au bon
fonctionnement de ses services. Il est l’autorité hiérarchique directe des 7 autres
agents. Il a également pour mission d’éclairer les élus dans leur prise de
décision.
• Le caissier
Il est chargé du bon déroulement des opérations de versements et de
retraits de fonds effectués par la clientèle. Il rend quotidiennement compte de
ses activités au gérant. Il faut noter que la caisse est fusionnée avec le guichet
qui est chargé de l’accueil des clients.
• La comptable.
Elle a pour rôle l’enregistrement de toutes les écritures comptables suivant
les procédures comptables et financières propres aux institutions de micro
finance (loi PARMEC).
• L’agent de crédit
Il enregistre et transmet au gérant tous les dossiers de demande de prêt des
sociétaires. Il s’occupe aussi du suivi des prêts jusqu’au remboursement.
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• L’agent de recouvrement
Il se charge du suivi et du remboursement des crédits octroyés aux
sociétaires.
• Les Promoteurs
Ils sont chargés de collecter quotidiennement l’épargne auprès de la
population sous forme de tontine.
• L’agent de sécurité
Il a pour mission d’assurer la sécurité des biens matériels de la CLCAM.
L’ensemble du personnel a pour mission d’œuvrer au bon fonctionnement
de l’institution en vue de fournir des services de qualité aux clients que sont les
sociétaires. Les relations de travail entre les différents organes de l’institution
dans son fonctionnement sont traduites par le graphique n°1.
Graphique N° 1 : Organigramme de la CLCAM Glazoué.
B- Sociétariat de la CLCAM de Glazoué
En 2008, le sociétariat de la CLCAM de Glazoué est composé de 60,30%
d’hommes, 30,65% de femmes et 9,05% de personnes morales. L’activité
prépondérante est le commerce qui occupe 64,66% des membres de la caisse.
Ensuite viennent par ordre d’importance les agriculteurs (34,52%) et autres
(0,82%).
Le constat évident est que les commerçants sont les premiers usagers
d’une institution destinée aux agriculteurs.
AG
CA CC CS
Gérance
Caissier AC Promoteurs
AR Comptable De zone
Gardien
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36
7000
7100
7200
7300
7400
7500
7600
2005 2006 2007 2008
Années
Effe
ctifs
effectif
Mais cette situation peut se traduire par l’importance des activités de
vente des produits divers dans le marché de Glazoué d’une part et la baisse de la
production cotonnière dans la zone d’autre part.
Le tableau n°3 présente l’évolution du sociétariat de la CLCAM de
Glazoué de 2005 à 2008.
Tableau n° 3 : Evolution du sociétariat de la CLCAM de Glazoué de 2005 à 2008.
Année Intitulés 2005 2006 2007 2008
effectif 7.206 7.298 7420 7566
Taux en % d’accroissement - 1,27 1,67 1,96 Source : les états financiers de la CLCAM de Glazoué
Créée le 07 Juin 1978, le nombre de sociétaires de la CLCAM de Glazoué
n’a cessé de croître.
En effet, de 1,27 % en fin d’exercice 2006, le taux d’accroissement est
passé a 1,67% en fin d’exercice 2007 puis à 1,96% en 2008. Cette croissance du
nombre de sociétaires est due d’une part à la confiance que la population place à
l’institution, et d’autre part au besoin de financement des activités menées par la
population.
Le graphique illustrant cette évolution se présente comme suit :
Graphique n°2 : Evolution du sociétariat de la CLCAM GLAZOUE, de 2005 à 2008
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C- Les produits financiers de la CLCAM de Glazoué.
La CLCAM de Glazoué offre deux types de service financier à savoir : la
collecte de l’épargne et l’octroi de crédit.
1. Les produits d’épargne
Il s’agit de l’ensemble des produits qui permettent de mobiliser l’épargne
en vue de satisfaire les besoins de financement des populations. Ce sont :
a) Le compte sur livret
Il est le principal produit d’épargne. Il est destiné aussi bien aux
sociétaires (livret vert) qu’aux non sociétaires (livret rouge).
Les comptes sur livret sont rémunérés au taux d’intérêt de 3% l’an sur le
solde minimum trimestriel. Notons que les détenteurs de livret rouge payent
15% du montant des intérêts sur leur dépôt à l’Etat sous forme d’impôt sur
revenu des créances.
b) Les comptes de dépôt à vue.
Ils sont ouverts pour enregistrer les mouvements de fonds concernant les
prêts accordés aux sociétaires.
c) Les comptes courants
Ces derniers fonctionnent aussi bien pour les opérations de retrait et de
versement de la clientèle que pour les attributions de prêt. Les comptes courants
n’ont conservé cette appellation que de nom. Ils sont indirectement ouverts à la
place des comptes de dépôt à vue.
d) Les comptes de dépôt des coopératives.
Ce sont des comptes de dépôt à vue ouverts aux groupements coopératifs
menant des activités génératrices de revenu.
e) Les comptes de dépôt à terme patriotique
C’est le produit de dépôt à terme proposé par la CLCAM afin de collecter
ses ressources stables pour le développement des crédits à moyen et à long
terme. Ces dépôts à terme sont dits patriotes parce qu’ils résultent d’épargnants
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qui veulent contribuer au développement alors qu’ils ont la possibilité
d’effectuer des placements plus lucratifs ailleurs.
f) Epargne planifiée
C’est une forme de tontine traditionnelle modernisée. Elle est une épargne
mobilisée sur le terrain par les promoteurs de la CLCAM. Les titulaires de ces
types de compte ne peuvent disposer de leur fonds qu’en fin du mois.
Les différents produits d’épargne sus énumérés permettent de mobiliser
l’épargne qui constitue une partie des ressources que la CLCAM de Glazoué
utilise pour le développement de ses activités. Il importe pour nous de retracer
l’évolution de l’épargne de 2005 à 2008
Tableau n° 4 : Evolution de l’épargne totale de la CLCAM de Glazoué de 2005 à 2008
Années Intitulés 2005 2006 2007 2008
Epargne totale 445.002.412 446.415.604 561.423.477 595.991.200
Taux en % d’accroissement
- 0,31% 25 ,76% 6,15%
Source : états financiers CLCAM de Glazoué
Le tableau n°5 présente l’évolution des dépôts en fonction des années.
D’un montant de445.002.412F CFA en 2005, l’épargne totale collectée à la
CLCAM de Glazoué a connu un accroissement de 0,31% en 2006 ; soit un
montant total de 446.415.604F CFA. En 2007, le taux d’accroissement est de
25,76% par rapport à 2006 soit un montant de 561.423.477 F CFA. A fin 2008,
le montant de l’épargne se porte à 595.991.200 F CFA soit un taux de 6,15% par
rapport à 2007.
En résumé, les dépôts de 2005 à 2008 se sont accrus. Deux raisons
expliquent cet accroissement. D’une part le nombre sans cesse croissant des
sociétaires qui préfèrent la CLCAM à d’autres institutions financières et
d’autre part à l’épargne préalable exigée avant toute demande de crédit
Le graphique n°3 traduit l’évolution de l’épargne entre 2005 et 2008.
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0
100000000
200000000
300000000
400000000
500000000
600000000
700000000
2005 2006 2007 2008
Années
Epa
rgne
tota
le
Epargne totale
Graphique n°3 : Evolution de l’épargne de 2005 à 2008
2. Le crédit
Sur la base de l’épargne collectée et des lignes de crédit internes et ou
externes obtenues, la CLCAM offre à ses sociétaires différents types de crédits
soit individuellement ou collectivement. On distingue :
a) Le tout petit crédit aux Femmes (TPCF) :
C’est un crédit d’une valeur variant entre 10.000F CFA et 50.000F CFA
destiné aux petites activités génératrices de revenu des femmes. D’une durée
de 3 à 12 mois maximum, la garantie exigée est la caution solidaire du
groupement du bénéficiaire.
b) Les Crédits de Court Terme (CCT)
Ils sont accordés pour une durée de 1 à 24 mois. D’un montant variant
entre 20.000F et 2.000.000F CFA au maximum, ils sont destinés au
financement de campagne agricole, de l’élevage, d’achat de matières
premières, d’équipement, de consommation personnelle, de paiement des frais
de scolarité, …..Etc. Les garanties adaptées et accessibles (permis d’habiter,
les titres de propriété de bien, les cautions financières, les cautions matérielles)
sont exigées. Les remboursements sont adaptés à la nature de l’activité pour
laquelle le crédit est sollicité.
c) Les crédits à moyen terme :
Ils sont des types de crédit dont la durée varie de 13 à 36 mois. Le
montant varie entre 50.000F CFA et 2.000 000 F CFA au maximum. Les
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garanties exigées sont les mêmes que celles acceptées pour les crédits de court
terme.
d) Les crédits spécifiques
Ils sont disponibles pour les sociétaires ayant des besoins de crédit de
montant plus élevé que ceux que permettent les produits de crédit ordinaire ci-
dessus décrits.
e) le Crédit Epargne avec Education (CEE) :
C’est un crédit destiné aux femmes démunies en milieu rural et périurbain
en particulier celles qui ont des enfants à bas âge. D’une durée de 3 à 9 mois le
montant offert est compris entre 10.000 FCFA et 100.000 FCFA.
f) les crédits aux salariés :
Ce sont des crédits octroyés pour la satisfaction de leur besoin de
trésorerie ou d’équipement.
Tous ces crédits sont accordés sur décision des élus en conseil
d’administration avec appui du personnel technique selon une procédure
préalablement définie par la FECECAM.
Dès lors que sont énumérés les différents produits de crédit que la
CLCAM de Glazoué octroie, il importe de présenter le tableau retraçant
l’évolution des crédits octroyés.
Tableau n : 5 : Evolution du montant total des crédits (en FCFA) de la
CLCAM de Glazoué de 2005 à 2008.
Années intitulés
2005 2006 2007 2008
Crédit total 182.627.625 177.894.129 182.747.184 190.442.172 Taux d’accroissement (en %) - - 2,59 2,72 4,21
Source : Réalisé par nous même à partir des états financiers de la CLCAM.
Le tableau n°5 présente l’évolution du montant total des crédits octroyés
par la CLCAM de Glazoué. Les montants inscrits dans ce tableau traduisent
une sous activité du service crédit en 2006 soit un taux d’accroissement négatif
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170000000172000000174000000176000000178000000180000000182000000184000000186000000188000000190000000192000000
2005 2006 2007 2008
Années
créd
it to
tal
Crédit total
de 2,59 % par rapport à 2005. Cette situation s’explique par le niveau élevé des
impayés en 2005 soit un montant de 48.316.843 FCFA. De 2006 à 2008, le
montant total des crédits octroyés s’est accru en passant de 177.894.129 FCFA
à 190.442.172 FCFA.
Le graphique suivant traduit l’évolution des crédits octroyés par la
CLCAM de 2005 à 2008
Graphique n°4: Evolution du crédit de 2005 à 2008
D- Les services non financiers de la CLCAM de Glazoué
Afin d’utiliser judicieusement les crédits offerts aux sociétaires, la
CLCAM de Glazoué procède à l’éducation et à la formation de ces derniers.
L’éducation est surtout orientée vers les groupements de femmes. La
formation des sociétaires par contre permet de les initier à la gestion efficiente
des fonds obtenus.
E- Les bénéficiaires des activités de la CLCAM
Il s’agit principalement des sociétaires, c'est-à-dire les personnes
physiques ou morales résident, ou exerçant leur activité dans la zone
géographique de la CLCAM. Les membres peuvent être des agriculteurs, des
éleveurs, des pêcheurs, des artisans, des commerçants, des associations et
groupements ou les salariés etc.
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a) Conditions d’adhésion et d’ouverture de compte
Pour devenir membre, il faut :
- Libérer 10 parts de 1000F CFA pour personnes physiques ou morales.
- Payer 500F de droit d’adhésion et deux photos d’identité.
Le montant minimum qu’un client doit avoir sur son compte après
ouverture est de 6.200FCFA.
Par ailleurs, il est prélevé chaque année des frais de tenue de compte de
2.400F CFA sur les avoirs en compte des clients.
Tout sociétaire peut demander un prêt mais suivant des conditions
données.
b) Conditions d’obtention de prêt.
Pour bénéficier de prêt, le demandeur doit remplir les conditions ci après :
- être sociétaire et épargner régulièrement à la CLCAM pendant au moins 3
mois ;
- exercer une activité licite et rentable ;
- déposer une demande de crédit ;
- inspirer confiance et être solvable ;
- Ne pas être en impayé ;
- constituer une épargne préalable d’au moins 15% du montant sollicité
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CHAPITRE III :
PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS D’ENQUETE
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44
Ce chapitre est consacré à l’analyse de la qualité du portefeuille de crédit,
à la CLCAM de Glazoué, à l’identification des causes des impayés et aux
apports de solutions.
Section 1 : Analyse de la qualité du portefeuille de crédit et identification
des causes des impayés.
Paragraphe 1 : Analyse de la qualité du portefeuille de crédit.
Tableau n°6 évolution des ratios de qualité du portefeuille de crédit de la
CLCAM de Glazoué.
Années Rubriques
2005 2006 2007 2008
Encours de prêt (a) 182.627.625 177.894.129 182.747.184 190.442.172 Montant impayés (b) 48.316.843 56.469.110 44.519.302 68.173.755 Montant remboursé (c) 134.310.782 121.425.019 138.227.882 122.268.417 Crédits en souffrance (d) 23.559.356 35.086.925 20.547.007 42.783.636 Crédits irrécouvrables (e) 24.757.487 21.382.185 23.972.295 25.390.119 Provisions pour crédit en
souffrance (f) 15.751.267 14.053.735 9.301.136 19.814.978
Taux de remboursement
73,54% 68,25% 75,63% 64,20%
Taux de perte sur créances irrécouvrables
13,55% 12,01% 13,11% 13,33%
Taux de provisions pour
Crédits en souffrance
8,62% 7,90% 5,08% 10,40%
Source : réalisé par nous même à partir des données de la CLCAM.
Il ressort de la lecture du tableau n°6 que sur toute la période de 2005 à
2008, le taux de remboursement est inférieur à la norme (95%) indiquée par le
PAMEF. Ce taux évolue en dent de scie, ce qui traduit la non maîtrise des
impayés par la CLCAM de Glazoué.
ANALYSE DES CAUSES DES IMPAYES AU NIVEAU D’UNE INSTITUTION DE MICROFINANCE ET APPORTS DE SOLUTIONS : CAS DE LA CLCAM DE GLAZOUE
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45
Le taux de perte sur créances irrécouvrables sur toute la période de 2005 à
2008 est supérieur à la norme (inférieur à 4%) indiquée par le PAMEF. ce taux
évolue également en dent de scie de 2005 à 2006 et sensiblement stationnaire de
2007 à 2008. Cette situation traduit la faiblesse de recouvrement des crédits en
souffrance.
Le taux de provisions pour crédits en souffrance diminue de 2005 à 2007
et connaît une augmentation en 2008. Ce taux est supérieur sur toute la ligne au
seuil maximal (inférieur à 2%) indiqué par le PAMEF.
Le montant élevé des impayés entraînant des charges supplémentaires de
recouvrement, devrait conduire à une baisse de l’activité crédit au niveau de la
caisse ; ce qui n’est pas le cas.
L’analyse de ces résultats montre que la qualité du portefeuille est
mauvaise et témoigne d’une gestion irrationnelle des prêts accordés par la
caisse.
Paragraphe 2 : Cause des impayés
Encore appelés arriérés ou retards de remboursement, les impayés
mesurent le pourcentage d’un portefeuille de crédit qui est à risque.
Les causes des impayés peuvent être classées en deux groupes à savoir :
les causes exogènes et les causes spécifiques.
1- Les causes exogènes
Elles ne dépendent ni de la structure ni des bénéficiaires de crédit. Il s’agit
de :
- L’environnement naturel lié aux aléas climatiques (pluviométrie, sécheresse),
aux décès…..etc.
- L’environnement économique lié à l’incertitude du marché.
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2- Les causes spécifiques à la CLCAM
A- La procédure d’octroi de crédit.
Elle est très importante pour toute institution de micro finance car elle a
une répercussion sur la qualité du portefeuille. Elle se résume aux étapes
suivantes :
a°) Enregistrement des dossiers de prêt.
Cette étape encore appelée montage du dossier comprend :
Demande de crédit
Le demandeur se présente à la caisse et exprime verbalement ou par écrit
sa demande de crédit. Il paie à cet effet 500 FCFA de frais de demande de crédit.
Il est alors enregistré dans un cahier dans lequel figurent le montant voulu,
l’objet du crédit. Un rendez- vous lui est alors donné pour constituer le dossier
de prêt auprès de l’agent de crédit.
Entretien avec le demandeur
C’est la formule la plus appropriée pour établir le dossier de crédit. C’est
une phase importante de montage du dossier. Cet entretien permet à l’agent de
crédit d’avoir les informations concernant l’identité du demandeur ainsi que son
projet sur une fiche appelée fiche d’entretien. Sur cette fiche, l’agent de crédit
collecte aussi des informations relatives à l’activité du demandeur, aux
garanties proposées ainsi que sur les pièces attestant les garanties. Cette fiche
porte également des informations sur l’adhésion du demandeur au sociétariat,
sur l’épargne du demandeur à la date de la demande et sur l’état des prêts
antérieurs contractés par ce dernier. Il faut noter aussi que le montant sollicité
par le demandeur et le mode de remboursement sont mentionnés sur cette fiche.
Entretien avec les témoins.
Les témoins encore appelés caution sont au nombre de deux .Ils subissent
également un entretien avec l’agent de crédit. Les informations sont transcrites
sur une fiche appelée fiche de cautionnement. Cette fiche permet de recueillir
des renseignements relatifs à l’identité de la caution, à l’objet de crédit, ainsi que
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son activité. Cette fiche renseigne également : sur la capacité de la caution à
rembourser la dette en cas d’impayé du demandeur, sur le montant du crédit
sollicité et sur l’identité du demandeur.
La visite et la validation des informations
Cette visite est nécessaire voire indispensable dans l’évaluation du dossier
de prêt. Elle permet de vérifier si les informations fournies par le demandeur
sont conformes à la réalité.
Elle permet aussi de connaître la position géographique du client et de
maintenir ainsi un contact direct avec le client. Après cette étape, l’agent de
crédit dispose des informations pour faire des recommandations au comité de
crédit.
Avis technique du gérant
Après transmission du dossier de crédit par l’agent de crédit au gérant, ce
dernier l’étudie en fonction des informations contenues dans les fiches de
renseignement. Il soumet ensuite le dossier à l’appréciation du comité de crédit.
b) L’examen ou l’étude des dossiers de demande de prêt par le comité de
crédit.
Le comité de crédit se réunit et examine les dossiers de prêt à lui transmis.
Leur appréciation porte sur : l’objet à financer, la moralité du demandeur,
l’effort d’épargne, la nature des garanties proposées et la capacité de
remboursement du demandeur.
c) La décision d’octroi de crédit
Après l’examen du dossier, le comité de crédit prend la décision
d’octroyer le crédit aux clients demandeurs dont les dossiers ont reçu un avis
favorable. Ces clients sont informés, par les élus de leur localité respective. Une
fois informés, les bénéficiaires se présentent à la CLCAM pour rentrer en
possession de leurs fonds. Ils signent un contrat de prêt et un contrat
d’assurance. A cet effet certains frais sont perçus par la caisse. Il s’agit :
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- Les frais d’étude de dossier
Il est prélevé 1500 FCFA pour frais d’étude de dossiers sur tout crédit
dont le montant est inférieur à 200.000 FCFA.
A partir de 200.000 FCFA, les frais d’étude font 1% du montant du prêt
accordé.
- Un complément de part sociale
Le montant de la part sociale à complétée est fonction du montant de
crédit octroyé et du nombre de part préalablement détenu par le bénéficiaire de
crédit. Le client augmentera toujours sa part toutes les fois qu’il bénéficiera de
crédit jusqu’à atteindre un montant de 100.000 FCFA, montant à partir duquel
tout autre crédit ne sera plus sujet à complément de part sociale. Signalons toute
fois que le montant minimum que la caisse prélève est de 5000 FCFA.
- Le régime de prévoyance crédit (RPC.)
C’est une assurance qui permet à la famille de l’emprunteur de ne pas
souffrir des dettes de celui-ci en cas de décès ou en cas d’invalidité totale et
permanente. L’assurance assistera la famille dans le remboursement du crédit à
concurrence de 100.000 FCFA.
Le montant payé par le bénéficiaire du crédit lors de la souscription à
cette assurance est fonction du montant octroyé, du mode de remboursement et
de la durée du crédit. Il se calcule de la manière suivante :
• si le remboursement est à échéance multiple, montant du crédit x 0,075% x
durée du crédit + 1500F
• Si le remboursement est à échéance unique, montant du crédit x 0, 075 % x
1,50 x durées du crédit +1500F
De l’analyse des données recueillies sur le terrain au cours de notre
enquête et des diverses observations faites, il ressort les problèmes suivants lors
de la procédure d’octroi de crédit.
- Les bénéficiaires des crédits sont pour la plupart des analphabètes incapables
de fournir les informations clés liées à leurs activités (informations sur la
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rentabilité) et leur revenu ou du moins, les informations fournies par les
clients ne sont pas toujours fiables ;
- le comité de crédit et l’agent de crédit éprouvent véritablement des difficultés
à évaluer la capacité de remboursement des demandeurs de crédit et la
rentabilité de leur projet parce que ces derniers manquent de preuves sur
leurs revenus ;
- l’octroi de crédit ne se fait pas sur la base d’un réel test de performance en
vue de ne pas accorder à un sociétaire un crédit dont le montant dépasse sa
capacité réelle de gestion ;
- l’étude de dossiers de certains clients se résume simplement à la vérification
de l’épargne préalable. Les dirigeants expliquent cette situation par le fait
que ces clients sont considérés comme crédibles ;
- certains clients ne reçoivent pas du tout de visite de terrain avant la phase de
validation. Les dirigeants justifient cette situation par le fait que la caisse
manque de moyens financiers humains et matériel pour visiter tous les clients
demandeurs de crédit
- la CLCAM n’exige pas toujours le dépôt des pièces justificatives des
garanties proposées ;
- l’épargne préalable de 15% du montant sollicité, exigée des demandeurs de
prêt amène ces derniers à faire recours à d’autres sources de financement
(Usuriers ; CAVECA ; CREP…..etc.) à la veille des périodes de demande de
prêt. Le crédit obtenu à la CLCAM permet de rembourser les prêteurs
précédemment cités ; ce qui ne permet plus de financer entièrement l’activité
pour laquelle le crédit à été sollicité. D’où détournement de l’objet de crédit ;
- l’insuffisance de représentativité des élus par rapport à la superficie de la
zone de compétence de la caisse ne permet pas la connaissance réelle des
demandeurs de prêts. Il y a alors asymétrie d’information qui favorise l’offre
de crédit à des clients de moralité douteuse.
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- Les différents frais perçus lors du déblocage du crédit réduisent
considérablement le montant du crédit offert et contribuent pour beaucoup au
détournement de l’objet de crédit.
Après déblocage du prêt au profit du membre bénéficiaire dont la capacité
et la volonté de remboursement ont été révélées tout au long du processus de
montage, d’analyse et d’approbation, il serait imprudent pour l’agent de crédit
de croiser les bras pour attendre sagement la date d’échéance ; l’avenir est en
effet incertain et une situation jugée favorable aujourd’hui peut rapidement se
détériorer du jour au lendemain. Il importe donc pour la caisse d’avoir toujours
un œil sur le client, d’où l’importance du suivi.
B – Le suivi et remboursement de crédit
Tout crédit débloqué à la CLCAM est convenablement suivi par les
responsables de la caisse et les élus afin de s’assurer son remboursement au fur
et à mesure que le prêt se dénoue. Cela permet un suivi régulier des crédits en
cours. Le suivi des prêts par le gérant et l’agent de crédit se fait au moyen des
fiches de prêt. Sur cette fiche, ils retracent toutes les opérations de
remboursement liées au prêt. Les élus sont tenus de suivre l’usage qu’en font les
bénéficiaires de crédit. Ils doivent veiller à ce que le crédit ne soit pas détourné
de son objet principal.
Si un bénéficiaire se trouve en situation d’impayé, l’agent de crédit
informe aussitôt le gérant pour la prise de mesures nécessaires afin de le
contraindre à rembourser sa dette. Ainsi le recouvrement peut se faire à
l’amiable ou par règlement judiciaire.
Le recouvrement amiable regroupe l’ensemble des démarches de
recouvrement auprès du client. C’est à ce stade que sont tentés des plans de
règlement négociés avec le client. Ces plans de règlement doivent tenir compte
des causes des retards de remboursement des échéances et des perspectives de la
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situation financière de chaque client. Le recouvrement amiable des impayés ne
doit pas en principe excéder 3 mois.
Dans le cadre du règlement judiciaire, on procède à l’arrestation du
débiteur et à sa détention en garde à vue jusqu’à trouver une solution
Lorsque les impayés sont dus par le membre d’un groupement, la mise en
œuvre de la caution solidaire s’impose.
Toutefois, cette procédure de suivi et de remboursement de crédit n’est
pas sans insuffisances.
Le tableau suivant présente les différentes réponses obtenues lors de notre
enquête
Tableau n°7 : Résultat d’enquête sur le suivi du crédit
Réception de visite du personnel
Ou des élus après obtention de crédit
Effectif Pourcentage
1 fois 51 47,22%
2 fois 32 29 ,62%
3 fois 20 18 ,51%
Plus de trois fois 05 04,65%
TOTAL 108 100%
Source : Résultat de l’enquête
Le tableau N°7 retrace le rythme de suivi des crédits débloqués. Sur les
108 bénéficiaires interviewés, 51, soit 47,22% ont reçu au plus une visite ; 32,
soit 29,62% ont reçu deux visites ; 20, soit 18,51% ont reçu trois visite ; 05 soit
04,65 ont été visité plusieurs fois. Il ressort de l’exploitation de ces données
qu’il y a un manque réel de suivi sur le terrain des crédits déboursés.
Le suivi des activités des bénéficiaires de crédit qui devrait permettre à la
CLCAM de s’assurer que les clients investissent réellement le crédit dans les
activités prévues dans la demande n’est pas assuré. Cette situation amène les
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clients à détourner le crédit de son objet principal, à faire disparaître les objets
mis en garanties.
Tous les clients interrogés soit 100% ont affirmé que le rythme de suivi
s’inverse lorsqu’ils tombent en impayé.
C. Les conditions de remboursement
Le crédit octroyé par la CLCAM est frappé de certaines conditionnalités
que n’apprécient pas toujours les sociétaires. Au nombre de ces conditionnalités,
on peut citer le taux d’intérêt, la durée de crédit, et les échéances de
remboursement.
1- Le taux d’intérêt
Le taux est l’un des éléments primordiaux d’efficacité, de viabilité et
partant de pérennisation des institutions de micro finance. Un taux d’intérêt trop
élevé est source d’impayé. Un taux d’intérêt trop bas conduira à coup sûr à la
faillite de l’institution. C’est pourquoi le taux dans les COOPEC reflète la
réalité. Il est fixé en tenant compte de deux préoccupations essentielles à savoir :
- Offrir des prêts à des taux qui soient à terme suffisant pour couvrir tous les
frais d’un crédit efficace et ce, de manière durable. Cela signifie que les
intérêts perçus pas les COOPEC doivent couvrir les coûts en capital, les frais
d’administration, les pertes sur les prêts et un rendement minimum de
capitaux propres.
- Permettre aux bénéficiaires des crédits de rembourser à l’échéance les
montants échus à partir des bénéfices générés par l’activité pour laquelle le
crédit est offert.
A cet effet, la CLCAM Glazoué pratique un taux d’intérêt débiteur de 2%
par mois soit 24% l’an
Mais, quelle appréciation en font les clients enquêtés sur ce taux ?
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Tableau n°8 : Appréciation des clients enquêtés sur le taux d’intérêt débiteur
Source : Résultats de l’enquête
L’analyse de ce tableau révèle que 35,19% des enquêtés estiment que le
taux d’intérêt débiteur est bon. Par contre 64,81% émettent un avis défavorable.
Ces clients prétendent que ce taux est élevé et ne leur permet pas de rembourser
les crédits à bonne date.
2- La durée
Les prêts accordés au niveau de la CLCAM Glazoué proviennent
essentiellement de la mobilisation de l’épargne des sociétaires sous forme de
dépôt à vue. De ce fait la durée du crédit ne peut alors excédée 12 mois. Quelle
appréciation, en font les clients sur la durée du crédit ?
Tableau n°9: Durée du crédit obtenu
Source : Résultats de l’enquête.
Une lecture du tableau nous montre que seulement 39,81% des enquêtés
sont satisfaits, et 60,19% jugent la durée du crédit très courte. Ces clients
estiment que l’activité exercée ne leur permet pas d’entrer en possession du
capital investi pour pouvoir rembourser le crédit. Ils souhaitent obtenir de la
caisse des crédits de durée plus longue.
Taux d’intérêt effectif Pourcentage
Bon 38 35,19%
mauvais 70 64,81%
Total 108 100%
durée du crédit effectif Pourcentage
longue 43 39,81%
courte 65 60,19%
Total 108 100%
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2- Les échéances de remboursement.
Après le déblocage des fonds, le bénéficiaire de crédit reçoit un plan
d’amortissement dans lequel figurent les différentes dates de remboursement et
les traites. Selon l’échéancier, le remboursement peut être mensuel, trimestriel,
semestriel ou annuel. A la CLCAM Glazoué, le bénéficiaire de crédit propose
son mode de remboursement lors du montage de son dossier de prêt. Ce mode
peut être accepté ou non par l’institution lors de l’étude du dossier .
En matière de crédit, la détermination des échéances de remboursement
est l’un des facteurs qui influencent les retards de remboursement.
Tableau n°10 : Appréciation des enquêtés sur les échéances de remboursement
des crédits
Source : résultat d’enquête
L’analyse de ce tableau montre que 47,22% des clients enquêtés sont
satisfaits des échéances de remboursement de crédit alors que 52,78% estiment
que l’échéance de remboursement n’est pas adaptée aux réalités de leurs
activités. La plupart des emprunteurs ne disposent d’aucun revenu régulier qui
puisse leur permettre de faire face à leur engagement. Aussi certains clients
suggèrent le mode de remboursement à échéance unique ou en deux échéances
parce qu’ils sont en majorité des agriculteurs qui ne disposent de revenu
qu’après la récolte. Certains clients commerçants préfèrent le mode de
remboursement à échéances multiples parce que leurs activités permettent de
vite entrer en possession de leur capital et d’honorer leur engagement.
Echéances de remboursement effectif Pourcentage
Bonne 51 47,22%
Mauvaise 57 52,78%
Total 108 100%
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Au vue de ce qui précède, il ressort que le taux d’intérêt pratique est
élevé, la durée de remboursement du crédit est trop courte et un échelonnement
inadéquat des échéances de remboursement. Tout ceci compromet gravement le
remboursement des crédits.
3- Causes spécifiques aux sociétaires
Une autre justification des forts taux d’impayé à la CLCAM de Glazoué
est la conception de « l’argent froid » développée par certains emprunteurs. Ces
derniers considèrent le crédit à eux octroyé comme des lignes de crédit extérieur
qui appartiendraient au « blanc mort ». Il n’y a donc pas obligation de
remboursement. Cette conception est liée à la mauvaise foi de ces clients.
L’endettement excessif des clients contribue beaucoup au retard de
remboursement. En effet, ces derniers sont clients de plusieurs caisses et le
crédit obtenu dans l’une permet de rembourser l’autre. La conséquence est que
ces différentes caisses ne pratiquent pas les mêmes conditions de
remboursement.
La négligence de la part des clients qui préfèrent investir dans d’autres
opportunités qu’ils estiment rentables dans l’immédiat au lieu de respecter les
échéances de remboursement et l’inexistence d’un véritable lien au sein de la
caution sont causes d’impayé.
En somme, la mauvaise volonté du bénéficiaire ou la mauvaise gestion de
ses affaires sont causes d’impayé.
Au regard de tout ce qui précède, il faut avouer que même en cas de force
majeure, la responsabilité de la caisse en matière d’impayé ne peut en aucune
manière être dégagée : c’est en effet elle qui à travers ses représentants dans les
faîtières fixe les règles de gestion des crédits, qui met en place les dispositifs de
recrutement, de formation et de contrôle de son personnel, qui doit s’assurer de
la compétence et de la moralité des demandeurs, qui doit même prévoir
l’imprévisible. C’est donc la CLCAM et elle seule qui à la capacité d’agir sur les
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impayés ; elle et ses agents doivent par conséquent être tenus pour seuls
responsables des impayés.
Section 2 : Vérification des hypothèses et apports de solutions
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses
Les résultats issus de notre étude nous permettent à présent de vérifier les
hypothèses émises dans le chapitre n°1. Cette vérification se fera de la façon
suivante :
- Reprise de l’hypothèse Hi (i désigne le rang de l’hypothèse) ;
- Présentation de la synthèse des données collectées relatives à l’hypothèse
(Hi) ;
- Conclusion.
Hypothèse 1 : les faiblesses liées à la procédure d’octroi de crédit sont l’une
des causes principales de l’accroissement du taux d’impayé.
Synthèse des résultats
De l’analyse sur la procédure d’octroi de crédit, il ressort ce qui suit :
- La non visite des lieux de l’entreprise avant la validation de certaines
informations fournies par les clients lors de l’entretien ;
- La difficulté d’appréciation de la moralité des clients lors de la décision
d’octroi de crédit, faute d’informations fiables ;
- le caractère non optimal de l’établissement de la situation financière des
demandeurs de prêt ;
Conclusion : l’hypothèse 1 est vérifiée.
hypothèse2 : la rigidité des conditions de remboursement et le manque de
suivi des bénéficiaires concourent à la défaillance de remboursement
Synthèse des résultats
De l’exploitation des données d’enquête réalisée avec les bénéficiaires de
crédit, il ressort que :
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- La durée du crédit et très courte et ne permet pas aux clients de récupérer le
capital investi avant l’échéance de remboursement ;
- Les échéances de remboursement multiples ne sont pas conformes au cycle
d’activité de certains clients en particulier les paysans ;
- Le taux d’intérêt est élevé pour certains clients défaillants ;
- Le montant du crédit accordé est insuffisant et ne permet pas aux clients de
financer à 100% leur activité, ce qui amène certains d’entre eux à détourner
le crédit de son objet principal.
- Un manque réel de suivi sur le terrain
Conclusion : l’hypothèse 2 est vérifiée
Paragraphe 2 : Apports de solutions, suggestions et recommandations
A- Apports de solutions
En vue d’atteindre les objectifs retenus dans son plan de développement et
de trouver des solutions aux problèmes d’impayé qu’elle connaît, la CLCAM de
Glazoué devra :
- renforcer le service crédit en personnel compétent afin d’accentuer le suivi
des bénéficiaires et d’examiner judicieusement les dossiers de prêt ;
- s’appuyer sur la création et la dynamisation des comités de sensibilisation et
de promotion au niveau de chaque arrondissement de la commune. Ce comité
aura pour tâche :
• La conquête de nouveaux sociétaires crédibles et la collecte de nouvelles
ressources à savoir : épargne, capital social ;
• La constitution des groupes de cautionnement solidaire sur la base des
critères de proximité et en tenant compte de l’appartenance des membres à
une catégorie socio- professionnelle ou confessionnelle donnée ;
• L’étude préliminaire des demandes de crédit avant transmission à l’agent de
crédit ;
• L’appréciation, le suivi et la réalisation des biens mis en garantie ;
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• La distribution des notes de rappel à l’échéance du crédit.
En somme, la dynamisation de ce comité présente pour la CLCAM
l’avantage de bien connaître les demandeurs de crédit, d’apprécier les demandes
de crédit à leur juste valeur et de suivre les emprunteurs avec toute la proximité
nécessaire afin de limiter les risques d’impayé.
La CLCAM devra tout de même veiller à ce que les membres des comités
soient disponibles, de bonne moralité et détenir des connaissances dans le
domaine de la finance.
- Mettre en œuvre un système de suivi qui va consister à contrôler les activités
et le comportement de l’emprunteur pour détecter des événements qui
pourraient accroître le risque de non remboursement du crédit qui lui a été
consenti. Différents types de suivi devront alors être effectués en fonction
des facteurs qui sont susceptibles de réduire la probabilité de remboursement
du crédit. Ces facteurs varient en fonction de la clientèle et de l’objet du
crédit. Parmi les types de suivi les plus importants ; nous pouvons citer :
• le suivi post financement pour vérifier que le crédit a été utilisé
conformément au besoin de financement exprimé sur la demande de crédit ;
il doit intervenir au plus tard deux semaines après le déblocage ;
• le suivi de routine de l’évolution de l’activité du bénéficiaire ; il intervient en
marge des descentes terrain de validation d’informations ou même de
recouvrement ;
• le suivi circonstancié ; lorsque l’agent de crédit a des informations qui
pourraient influencer négativement sur la capacité de remboursement du
client ; il s’agit ici de visites ponctuelles sur la foi d’informations précises
reçues et dont la vérification est indispensable ;
• le suivi de renseignement sur les difficultés du client après un retard de
paiement ; il doit intervenir au plus 24 heures après la date d’échéance.
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- Veiller à ce que les échéances de remboursement soient conformes au cycle
d’activité des clients. Il s’agit pour la caisse de respecter le mode de
remboursement proposé par les clients ;
- S’assurer que les conditions de remboursement et le montant du crédit ne
rendent pas le remboursement difficile. Cela passe par la réduction du taux
d’intérêt sur les prêts ;
- rendre plus actif le service de recouvrement.
Si les impayés sont humainement impossibles à éviter à 100%, il importe
donc de tout faire pour qu’ils ne perdurent pas ; d’où la nécessité de la mise en
œuvre d’une bonne politique de recouvrement. Cette politique de recouvrement
doit globalement viser les objectifs ci-après :
• Développer une culture de non tolérance des retards dans l’esprit des
emprunteurs et surtout dans celui du personnel ;
• Récupérer dans les plus brefs délais les sommes dues par les clients
défaillants ;
• Dissuader la survenance de nouveaux cas d’impayés qui s’éternisent dans le
portefeuille.
B- Suggestion
Il faut reconnaître que la plupart des impayés sont causés non par de
mauvais emprunteurs mais par des institutions de crédit qui n’ont pas mis en
œuvre une méthodologie efficace. En effet, en décidant d’exercer le métier de
distributeur de crédits, la CLCAM s’expose à des risques énormes qui peuvent
conduire à sa faillite. Pour se prémunir contre ces risques, il convient pour la
caisse de respecter un certain nombre de principes. Ces principes sont contenus
dans nos recommandations.
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C- Recommandations
Pour un bon recouvrement des prêts, voici formulées en quelques lignes
les recommandations qui vont en direction du comportement que devrait
désormais adopter l’organe directeur de la CLCAM- GLAZOUE
1- Sensibiliser les sociétaires
Avant d’entrée en possession des fonds, la caisse doit porter à l’attention des
bénéficiaires de crédit les avantages de remboursement à l’échéance et les
risques qu’ils courent en cas de non remboursement. Ces sociétaires sont
informés à cet effet qu’en cas de non remboursement ils paieront les frais
inhérent au recouvrement. Les avaliseurs des bénéficiaires doivent savoir qu’ils
sont solidairement liés par le prêt et qu’ils constituent la deuxième source de
recouvrement en cas d’impayé de la part du bénéficiaire.
2- Prioriser les prêts de groupe
Il est plus aisé de mettre la pression sur un groupe dans ce genre de système
de financement que sur un individu. Au cas où l’un des membres ne se
conformerait pas aux clauses du contrat, ses autres partenaires se constitueraient
en un lobby de pressing l’amenant à solder : ce qui abaisserait le taux d’impayé
constater dans l’entreprise.
3- Concevoir un système d’incitation pour les agents de terrain et les
agents de crédit, qui inclut le remboursement à l’échéance comme
variable importante
Le système de motivation des agents de crédit peut passer par la
décomposition de leurs rémunérations en parties fixes et variables ; la partie
variable intégrant le recouvrement des impayés. Ce système rend les agents de
crédit responsables de la qualité de leurs portefeuilles et leur permet de mieux
réagir face aux problèmes de remboursement. Ils sont motivés à rechercher et à
éliminer les causes des impayés.
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4- Se doter d’un arsenal juridique et des moyens techniques solides
permettant de détecter et de poursuivre les employés indélicats tapis dans
l’ombre et opérant sans foi ni loi comme bon leur semble en octroyant des
prêts à des amis et parents qu’ils savent bien insolvables.
5- Véhiculer une image et une philosophie selon laquelle les retards de
paiement sont inacceptables.
Encouragé ainsi le respect d’une discipline stricte de remboursement
auprès des emprunteurs est fondamental pour la réussite de l’institution ;
6- Il faut identifier chez l’emprunteur la capacité de remboursement.
Pour assurer « le voyage retour » de la somme prêtée, il faut avoir la
certitude qu’en dehors des cas de force majeure, le demandeur aura la capacité
de rembourser au moment venu. La capacité de remboursement est l’élément clé
de toute opération de crédit ; en somme il ne faut « endetter que les
endettables », les personnes capables.
7- l’intégrité de l’emprunteur ne doit faire aucun doute.
Il faut absolument éviter que la caisse soit associée à des individus ayant
mauvaise réputation, ou qu’elle finance des activités illicites.
8- La décision de l’agent de crédit ainsi que celle du comité de crédit doit
être indépendante et libre de toute influence.
L’agent de crédit et le comité de crédit doivent pouvoir faire leur analyse
sans interférence aucune. Le comité de crédit et les dirigeants pris
individuellement doivent reconnaître à l’agent de crédit une aire d’autonomie
pour effectuer une analyse professionnelle des dossiers qui lui sont présentés. De
même, le personnel technique ne doit pas user de ses prérogatives de conseiller
du comité de crédit pour influencer sa décision.
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vont régler le problème.
9- L’évaluation des garanties doit être faite de façon
professionnelle et impartiale.
Faire intervenir un évaluateur externe pour les prêts d’une certaine
importance et dans les domaines qui sont hors de connaissance des agents. Dans
les autres cas, faire une analyse professionnelle et impartiale.
10- Il Faut prendre le temps de faire une analyse complète des dossiers
de prêt.
Devant la pression des emprunteurs en vue d’obtenir une réponse rapide,
l’agent de crédit ne doit sacrifier aucun aspect de son analyse. De même il ne
doit pas s’engager vers une acceptation du prêt sans avoir achever le travail
d’évaluation du dossier.
11- La taille du crédit ne doit pas être disproportionnée par rapport au
patrimoine de l’emprunteur.
Le montant du crédit doit être proportionnel au patrimoine de
l’emprunteur ; il faut éviter par exemple de donner un crédit de 2 millions à
quelqu’un dont le patrimoine ne dépasse gère 500mille. En règle générale, le
ratio de financement ne devrait pas dépasser 50%
12- Mettre l’accent sur la règle des "4c" que préconise pierre Giraud
(2000) à savoir ;
• Connaître bien le client : l’identité ou la raison sociale, son dossier de prêt et
ses conditions de paiement, connaître ce que vous devez faire pour atteindre
votre objectif qui est celui d’être payé ;
• communiquer : il faut s’intéresser à son client pour s’assurer de l’évolution
de ses activités ;
• Convaincre : il s’agit d’amener le débiteur vers votre objectif ;
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• Conclure pour obtenir l’accord final, celui de se faire payer ou obtenir tout au
moins un engagement.
13- Le suivi des prêts et la documentation sont aussi importants que
l’analyse financière.
En tout temps, la caisse doit s’assurer que les sommes prêtées sont
utilisées aux fins prévues. Par ailleurs, un risque jugé excellent au moment de
l’octroi peut se révéler fort élevé ultérieurement. Ce sont les activités de suivi
qui permettent de réévaluer le risque de crédit et de s’ajuster en conséquence.
14- Mettre en place un système d’incitation utilisant à la fois des
incitations financières et non financières pour encourager les
remboursements à l’échéance.
Ces incitations peuvent comprendre l’accès à des crédits de montant plus
élevé, au renouvellement de crédit ; remises sur intérêts et l’accès à la formation.
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CONCLUSION GENERALE
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Les institutions de micro finance constituent un groupe d’intermédiaires
financiers en plein essor ces dernières années. Leur but est de répondre aux
problèmes de financement des micros entrepreneurs. Elles jouent un rôle très
important dans la promotion des activités économiques à travers la distribution
de crédits aux agents économiques. Or pour que ces institutions continuent par
jouer ce rôle, il faudra qu’elles soient viables et pérennes.
Malheureusement le fléau qui entrave leur efficacité dans la plupart des cas
est sans nul doute la défaillance des remboursements, c'est-à-dire les impayés.
La CLCAM de Glazoué faisant partie du réseau FECECAM n’est pas en marge
de ce fléau.
Si l’on sait que les seuls produits d’une CLCAM proviennent de son
activité de crédit et que le non remboursement des prêts signifie non seulement
la non récupération des intérêts sur les prêts consentis mais aussi la non
récupération du capital qui est l’épargne des sociétaires, il y a lieu de
s’interroger :
- Comment la caisse peut-elle faire face à ses charges de fonctionnement ?
- Comment peut-elle honorer ses engagements quant aux retraits des dépôts
suite à une demande des épargnants ?
Au terme de notre étude consacrée à l’analyse des causes des impayés à
la CLCAM de Glazoué et en nous basant sur les objectifs fixés et les hypothèses
que nous avions vérifiées, nous pouvons affirmer que les causes des impayés
proviennent sans nul doute des défaillances au niveau de la politique de crédit.
L’institution doit mettre en place une politique efficace de crédit afin de prévenir
et de lutter contre l’évolution des impayés.
Nous espérons que la mise en application de nos différents apports de
solutions permettent à l’institution de réduire le niveau des impayés afin
d’assurer sa viabilité et sa pérennité.
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Nous n’avons pas la prétention d’avoir cerné tous les aspects de cette
étude, nous espérons que les différentes ouvertures laissées constitueront des
pistes pour des recherches ultérieures.
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BIBLIOGRAPHIE
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68
1. ADJIMOVO Hyppolite (1996), Gestion des risques de crédit dans le
réseau FECECAM : cas de la caisse de Porto-Novo, Mémoire de maîtrise
es-sciences Economiques.
2. AGBASSA Bernard (2005) : Analyse des causes des impayés et leurs
impacts sur la rentabilité du réseau FECECAM : cas de la CLCAM de
Dassa-Zoumè, de Glazoué et de Savè.
3. Albertini et al (1996), « Lexique d’Economie », Dalloz, 7e Edition
4. AMOUSSOUGA Gero (2005), cours d’Economie Monétaire et Bancaire
5. AMOUSSOUGA Gero (2006), Cours de micro finance et
Développement.
6. DENAKPO et DEGBO (2001), La sélection des projets suivi et risque
d’insolvabilité au niveau des CLCAM en république du Bénin, mémoire
Es-Sciences Economiques.
7. Divers document de la CLCAM : Manuel des prêts propectus, module de
formation.
8. HONLONKOU E. ACLASSATO D. et Quenum Y, travaux de recherche
sur les IMF.
9. KOUDERIN G.et ADJIN C. (2008) : Impact de la gestion des prêts et du
recouvrement sur la viabilité de la CLCAM de Glazoué, Rapport de
Stage.
10. SOGLOHOUN A. E. et LONTCHEDJI D. (2000), La problématique du
recouvrement des créances dans le réseau FECECAM – Bénin : cas de la
CLCAM Aplahoué ; mémoire de maîtrise Es-Sciences Economiques.
11. SONON P. et LAWIN J. (2008) Contribution à la gestion des impayés
dans les IMF : cas de la FECECAM agence d’AKPAKPA, mémoire de
maîtrise Es-Sciences Economiques.
12. SOSSA Narcisse (2008) Contribution à la réduction de la pauvreté par
une institution de micro finance : cas de la CLCAM de Glazoué
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VIII
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IX
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX SOCIETAIRES DE LA CLCAM DE
GLAZOUE
Mesdames Messieurs, nous vous remercions pour votre disponibilité et nous
vous garantissions le secret statistique des informations que vous nous,
fournissez.
1-Identité de l’enquêté :
Sexe : � Profession : � Alphabétisé (é) Oui � ; Non�
2- Depuis Combien de temps être vous sociétaire de la caisse ?
Moins d’un an � ; plus d’un au �
3 – Avez-vous bénéficié une fois du crédit à la CLCAM ? Oui� Non �
4 Que pensez –vous des conditions d’accès au crédit ?
Difficiles� ; peu difficiles � ; Faciles�
5 – le montant octroyé vous a – t – il permis de financer votre activité ?
En partie �; en totalité�
Pourquoi :…………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
6- Si en partie, quelles sont les autres sources de financement ?
Fonds propres � ; Emprunt auprès d’autres institutions financières �
7- Avez-vous reçu la visite d’un membre de la CLCAM après ou avant
l’obtention de crédit ?
Oui� Non�
Si Oui avec quelle fréquence ? Régulièrement � ; quelques fois �
8 – Que pensez-vous du taux d’intérêt sur le prêt ?
Bas � ; Raisonnable � ; élevé�
9- Que pensez-vous du délai de remboursement du crédit ?
Long � ; raisonnable � ; court �
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X
10- Lors des précédents crédits ; êtes vous tombé en impayé ?
Oui � ; Non �
Si oui pourquoi……………………………………………………
…………………………………………………………………………………..
11- Etes-vous propriétaire de la caisse ? Oui � ; Non �
12 – Faites – nous part de vos suggestions……………………..…………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
13 – Propositions…………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
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XI
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX GROUPEMENTS
1- Identification :
2- Quartier :
3- Ancienneté :
4- Effectif : � Homme � Femme �
5- Que pensez- vous du taux d’intérêt sur les prêts ?
Bas � Raisonnable � Elevé�
6- Constitue-t-il un frein à la demande de crédit ? Oui � Non �
Pourquoi ?................................................................................................................
……….……………………………………………………………………………
7-Que pensez-vous du mode de remboursement et de la durée du crédit ?
.……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
8- Connaissez-vous des situations d’impayés dans votre groupement ? Oui �
Non �
Si oui, pourquoi ?.....……………………………………………………………
Si non, pourquoi ?..................................................................................................
…………………………………………………………………………………..
9 – Bénéficiez-vous d’autres services autres que l’épargne et le crédit de la part
de la CLCAM ? Oui � Non �
Si oui, lesquels ?.....................................................................................................
……………………………………………………………………………………
10 – Quelles sont vos suggestions ?.....................................................................
.......................…...…………...………................................................................
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XII
GUIDE D’ENTRETION POUR LE PERSONNEL
1 – Depuis quand la CLCAM a démarré ses activités ?
……………………………………………………………………………………
2- Faites- nous part des activités de la CLCAM
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
3 –Quelles sont les principales raisons qui amènent les sociétaires à épargner ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
4 -Quels sont selon vous le motif du crédit ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
5- Quelles sont les principales activités que vous financez ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
6- Pensez-vous que les informations fournies par le demandeur du crédit lors de
l’entretien sont fiables ? ………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
7- Quelles sont les difficultés que vous rencontrées lors du montage du dossier
de prêt ?
8 – Votre caisse connaît – elle le problème des impayés ? ………………………
……………………………………………………………………………………
9- Quelle peuvent être selon vous les causes de ces impayés ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
10 – Que faites –vous pour réduire le taux d’impayé au niveau de votre caisse ?
……………………………………………………………………………………
…………………………………..…..…..……………………..……………..
11- Faites – nous part de vos relations avec les sociétaires
……………………………………………………………………………………
…………..………………………………………………………………………
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XIII
TABLE DES MATIERES
DEDICACES………………………………………………………………..... I
REMERCIEMENT………………………………………...……….………… III
SIGLES ET ABREVIATIONS…………………………………….………… IV
LISTE DES TABLEAUX……………………………….………….………… VI
SOMMAIRE……………………………………………...……….………… VII
INTRODUCTION GENERALE ……………………………………………. 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE
L’ETUDE …………………………………………………………………….
3
Section 1 Cadre théorique de l’étude………………………………………… 4
Paragraphe 1 : Problématique, Objectifs et hypothèses……………….…… 4
A- Problématique………………………………………………………… 4
B- Les Objectifs de la recherche…………………………………………. 7
C- Les hypothèses de l’étude……………………………………………. 7
Paragraphe 2 : Revue de littérature ………………………………………….. 8
A- Clarification des concepts…………………………………………. 8
B- Synthèse des travaux antérieurs……………..…………………….. 16
Section 2 : Méthodologie de recherche………………………………………. 18
Paragraphe 1 : La recherche documentaire…………………………………… 18
Paragraphe 2 : La collecte de données sur le terrain………………………… 18
A- Population et échantillonnage………………………………….……… 18
B- Les techniques de collecte de données sur le terrain……………………… 20
C- Les outils de collecte de données …………………………….…………… 21
D- Outils d’analyse des données collectées………………………………… 21
E- Les difficultés rencontrées et limites de l’étude………………………….. 22
CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL DU TRAVAIL…………… 23
Section 1 : Présentation du réseau FECECAM et cadre de l’étude……. 24
Paragraphe 1 : Présentation du réseau FECECAM……………………. 24
A - Historique et évolution du réseau FECECAM…………………………. 24
B- Historique de la fonction crédit à la FECECAM…………………………. 26
C- Organisation et Structure de la FECECAM………………………………. 29
D- Mission et objectifs du réseau FECECAM – Bénin………………………. 30
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XIV
Paragraphe 2 : Cadre de l’étude……………………………………….. 31
Section 2 : Les activités de la CLCAM Glazoué……………………………. 33
Paragraphe 1 : Les organes de la CLCAM de Glazoué……………………… 33
Paragraphe2 : Fonctionnement………………………………………………. 34
A- Le personnel…………………………………………………………… 34
B- Sociétariat de la CLCAM de Glazoué………………………………… 35
C- Les produits financiers de la CLCAM de Glazoué ………………….. 37
1- Les produits d’épargne……………………………………………..… 37
2- Le crédit ………………………………………………….…………… 39
D- Les services non financiers de la CLCAM de Glazoué…………….. 41
E- Les bénéficiaires des activités de la CLCAM ……………………… 41
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTA TS
D’ENQUETE ………………………………………………………………..
43
Section 1 : Analyse de la qualité du portefeuille de crédit et identification des
causes des impayés………………………………………………………….
44
Paragraphe 1 : Analyse de la qualité du portefeuille de crédit ……………… 44
Paragraphe 2 : Causes des impayés………………………………………….
section 2 : Vérification des hypothèses et apports de solutions …………….
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses …………………………………
Paragraphe 2 : Apports de solutions, suggestions et recommandations ……
45
56
56
57
A – Apports de solutions ….…….…………………………………………… 57
B – Suggestions………………….…………………………………………… 59
C – Recommandations……………………………………………………… 60
CONCLUSION GENERALE……………………………………………… 64
BIBLIOGRAPHIE ………………………………………………………… 67
ANNEXES…………………………………………………………………. VIII
TABLES DES MATIERES ………………………………………………… XIII