Membre du Conseil d’Administration d’ENTIS Directeur de la...

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p 2/3 p 4/5 p 6 p 7 p 8 p 9 p 11 édito L e débat, concernant le RSA, est lourd de signification. Le ministre dit que les gens abusent et ne font que « profiter » du « système ». En échange, il demande aux titulaires du RSA de travailler gratuitement pour la République. En faite c’est un motif supplémentaire pour remettre en cause notre système de protection so- ciale solidaire. Issu du Conseil National de la Résistance et créé en 1945, les gouvernements successifs, n’ont cessé de s’attaquer à ce système unique au monde, financé par la cotisation sociale. Le gouvernement actuel voudrait le supprimer et le livrer aux assurances privées. Chaque déremboursement de la Sécurité sociale va dans ce sens. D’autres voudraient conserver du système le côté universel, mais asseoir son financement sur l’impôt. Nos mutuelles s’inscrivent dans la défense et l’amélioration du système actuel. Celui-ci représente 31,4 % du Produit Intérieur Brut. Le PIB est la somme annuelle de toutes les richesses créées dans le pays. L’attaque du Ministre Wauquiez contre le RSA ne peut pas être considérée comme une erreur de communication. Il faut situer cette déclaration dans le cadre du programme de régression sociale qu’entendent mettre en œuvre les états de la zone euro pour satisfaire les appétits voraces des marchés, des multinationales, des banques. Cela entraine la plupart du temps une politique de bas salaires, la dégradation des conditions de travail et une baisse des droits sociaux. Ce qui handicape nos économies, ce n’est pas le coût du système de protection sociale, c’est la répartition des richesses créées par les salariés. En France par exemple, la part de la rémunération du capital a été multipliée par deux depuis trente ans, au détriment de l’emploi, des salaires, de l’investissement productif et de la protection sociale. La solution pour les assurés sociaux de notre pays, pour assurer la pérennité de notre système de protection sociale solidaire, c’est de mettre en œuvre un pacte de progrès social, assis sur un autre partage des richesses produites par les salariés. < édito Dossier : L’amour est-il bon pour la santé ? Actualités mutuelles, région Rhônes-Alpes Actualités mutuelles, région Bretagne Actualités mutuelles, région Centre Auvergne Revoir grâce à un don de cornées Entretien : Irène Frachon, la “Jeanne d’Arc” du Médiator © témoigne L’école hors la loi concernant les enfants autistes Dominique Maugez, Membre du Conseil d’Administration d’ENTIS Directeur de la Mutuelle générale de l’Oise. n°54 Juillet 2011 P. 11 JOUEZ & GAGNEZ 1 IPAD

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édito

L e débat, concernant le RSA, est lourd de signification. Le ministre dit que les gens abusent et ne font que « profiter » du « système ». En échange, il demande aux titulaires du RSA de travailler gratuitement pour

la République. En faite c’est un motif supplémentaire pour remettre en cause notre système de protection so-ciale solidaire. Issu du Conseil National de la Résistance et créé en 1945, les gouvernements successifs, n’ont cessé de s’attaquer à ce système unique au monde, financé par la cotisation sociale. Le gouvernement actuel voudrait le supprimer et le livrer aux assurances privées. Chaque déremboursement de la Sécurité sociale va dans ce sens. D’autres voudraient conserver du système le côté universel, mais asseoir son financement sur l’impôt. Nos mutuelles s’inscrivent dans la défense et l’amélioration du système actuel.Celui-ci représente 31,4 % du Produit Intérieur Brut. Le PIB est la somme annuelle de toutes les richesses créées dans le pays. L’attaque du Ministre Wauquiez contre le RSA ne peut pas être considérée comme une erreur de communication.Il faut situer cette déclaration dans le cadre du programme de régression sociale qu’entendent mettre en œuvre les états de la zone euro pour satisfaire les appétits voraces des marchés, des multinationales, des banques. Cela entraine la plupart du temps une politique de bas salaires, la dégradation des conditions de travail et une baisse des droits sociaux.Ce qui handicape nos économies, ce n’est pas le coût du système de protection sociale, c’est la répartition des richesses créées par les salariés. En France par exemple, la part de la rémunération du capital a été multipliée par deux depuis trente ans, au détriment de l’emploi, des salaires, de l’investissement productif et de la protection sociale.

La solution pour les assurés sociaux de notre pays, pour assurer la pérennité de notre système de protection sociale solidaire, c’est de mettre en œuvre un pacte de progrès social, assis sur un autre partage des richesses produites par les salariés.

< édito

Dossier : L’amour est-il bon pour la santé ?Actualités mutuelles, région Rhônes-AlpesActualités mutuelles, région BretagneActualités mutuelles, région Centre AuvergneRevoir grâce à un don de cornéesEntretien : Irène Frachon, la “Jeanne d’Arc” du Médiator© témoigneL’école hors la loi concernant les enfants autistes

Dominique Maugez, Membre du Conseil d’Administration d’ENTISDirecteur de la Mutuelle générale de l’Oise.

n°54Juillet2011

P. 11 Jouez

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Bonne Santé mutualiSte

En quoi l’amour est-il bonpour la santé ?Le fait de ne pas être aimé vous détruit et aimer vous aide à vivre. On remarque que les personnes en couple vivent plus longtemps que les célibataires, les veufs et les veuves. C’est particulièrement vrai pour les hommes qui habitent avec leur conjoint, car ils se prennent mieux en charge au niveau de leur santé que ceux qui sont seuls. Cela peut-être lié au fait que les femmes jouent souvent un rôle maternant auprès de leur partenaire.L’amour qui relie des parents bénéficie aussi à leur progéniture, c’est pourquoi il importe d’entretenir le sentiment amoureux dans un couple avec des enfants, même si leur éducation acca-pare beaucoup les parents. J’ajouterai, enfin, que si quelqu’un se guérit d’une maladie, comme la boulimie, lorsqu’il est amoureux, cela ne dure qu’un temps, parce que c’est une illusion de penser qu’une autre personne puisse vous combler d’un manque qui vous est propre.

L’amour agit-il sur nous comme une drogue ?Je dirais plutôt que les drogues reco-pient les voies chimiques de la passion

amoureuse. Elles imitent ce plaisir et ce désir caractéristiques de la passion. Au début d’une relation amoureuse, notre cerveau sécrète de la dopamine, qui a donné le mot « dope », synonyme de drogue en argot. Ce neurotransmetteur nous plonge dans un état de surexcita-tion qui nous amène à faire des choses folles, comme de traverser la France en une nuit de voiture pour passer quelques heures avec la personne qu’on aime. Heureusement, c’est inoffensif comparé à la consommation de drogues, car l’ocytocine, l’hormone qui provoque l’attachement affectif, permet de sortir en douceur de cet état d’euphorie.

Quels sont les bienfaits que procurent les rapports sexuels ?Ils sont nombreux. Par exemple, faire l’amour permet de lutter contre le stress et l’anxiété. Cela entretient le cœur et la circulation sanguine, comme toute acti-vité physique. Une étude a montré que les hommes ayant des rapports sexuels deux fois par semaine ont moitié moins de risques d’avoir une crise cardiaque fatale. De plus, les éjaculations fré-quentes jouent un rôle bénéfique dans la prévention du cancer de la prostate, y compris quand elles résultent du plai-

sir solitaire. Pour les femmes, le rap-port sexuel maintient une lubrification du vagin, qui a tendance à diminuer après la ménopause. On sait aussi que les concentrations en ocytocine sont maximales lors de l’orgasme. Cette hormone favorise l’endormissement et diminue les risques d’avoir un cancer du sein. Il faut noter que l’ocytocine est aussi sécrétée en cas de caresses autour des mamelons, puisqu’elle se déclenche lors de la tétée du nouveau-né, ce qui provoque l’attachement de la mère à l’enfant.

À quelle fréquence faire l’amour apporte-t-il les meilleurs effets sur la santé ?Toutes les études montrent que la fré-quence optimale pour améliorer santé et longévité est de deux à trois rapports par semaine. Cependant, il importe avant tout de ne jamais se forcer. La plupart des gens supportent très bien de rester 4 jours sans relation sexuelle. Si l’un des membres d’un couple dit qu’il ressent le besoin de faire l’amour plus souvent, il est probable que cette personne se sert des rapports sexuelles comme d’un médicament anxyolitique ou antidépresseur. n

Catherine SolanoDocteur en médecine et titulaire d’une maîtrise de biologie humaine, Catherine Solano est médecin sexologue. Elle tient une consultation dans un hôpital public parisien et enseigne à l’université en Belgique. Elle est l’auteur d’ouvrages sur le désir, la sexualité et le couple, notamment Les trois cerveaux sexuels, entre pulsion, émotion et réflexion : comment vivre sa sexualité.

Entretien

Amour : définitions en citationsMolière écrit : « Et vivre sans aimer n’est pas proprement vivre. » Le philosophe allemand Leibniz en donne cette définition : « Aimer, c’est se réjouir du bonheur d’autrui. »Stendhal le décrit par anologie : « L’amour est comme la fièvre, il naît et s’éteint sans que la volonté y ait la moindre part. » Quant au personnage de Phèdre dans la pièce de Racine, elle décrit les effets sur elle de ce sentiment : « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. […] Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais plus parler. »

« L’amour ne guérit qu’un temps »

“Et vivre sans aimer n’est pas proprement vivre.” Molière

L’amour est-il bon pour la santé ? Le dossier de Bonne Santé, la revue d’Entis, les mutuelles de l’être.

Depuis Platon, seule la croyance que l’amour et la sexualité nuisent à la santé prévalait. Désormais, toutes les études s’accordent à le dire : c’est en réa-lité bon pour nous ! De l’allongement de l’espérance de vie à la prévention de certains cancers en passant par l’amélioration de la circulation sanguine, les effets bénéfiques du sexe – et de l’amour au sens large – pour notre santé sont nombreux et variés. Votre magazine consacre son dossier à ce phénomène psychique qui, à tout âge, renforce notre équilibre physique et mental. Eh oui, « faites l’amour pas la guerre » reste, plus que jamais, un slogan d’actualité !

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Vivre jusqu’à cent ans ne serait pas qu’une affaire d’alimentation saine et de mode de vie serein. De nouvelles études internationales, exposées dans le livre La Vie et le Temps du médecin cardiologue et nutritionniste Frédéric Saldmann, nous rapportent que des rapports sexuels réguliers peuvent accroître notre espérance de vie, à condition de se protéger des maladies sexuellement transmissibles avec des préservatifs. Explications : le sexe, comme toutes les activités physiques, prévient l’accumulation des graisses dans l’organisme, entretient le cœur et aide à éliminer les toxines. Il constitue un bon moyen de se muscler, au niveau des abdominaux, des fesses, mais aussi des cuisses. Selon une étude publiée en 2000 par le British Medical Journal, les personnes qui se disent satisfaites de leur « vie érotique», souffrent moins fréquemment de diabète, d’hypertension et de maladies cardio-vasculaires. Les relations in-times peuvent également prévenir certains cancers. Chez la femme, les préliminaires auraient un effet protecteur contre le cancer du sein. D’après diffé-

rents travaux scientifiques, les caresses au niveau des tétons déclencheraient la libération d’une hor-mone appelée ocytocine, qui protège contre cette

maladie. C’est d’ailleurs ce qu’avait pressenti, dès le xviiie siècle, le professeur Ramazzini, un méde-cin italien, en constatant qu’il y avait beaucoup plus de cancers de ce type dans les couvents… Pour l’homme, c’est plutôt l’élimination des toxines et des composants carcinogènes lors de l’éjaculation qui jouerait un rôle préventif : le risque de cancer de la prostate diminuerait de 30 % à partir de cinq rap-ports hebdomadaires (plaisir solitaire inclus), com-paré à un homme qui fait l’amour moins de deux fois par semaine. Enfin, des études tendent à montrer que les personnes en couple vivent plus longtemps que celles qui vivent seules, comme l’explique Patrick Festy, chercheur à l’Institut national d’études démo-graphiques. Selon lui, « la perte du conjoint entraîne, pour le survivant, une forte augmentation du risque de décéder dans l’année qui suit. La surmortalité des veufs est de 90 % supérieure à celle des hommes mariés. Cette différence tend à s’estomper avec le temps, mais, en l’absence de remariage, l’état de santé des veufs reste plus fragile.» n

Et si l’Amour était notre “elixir de jouvence” ?

Les chercheurs distinguent aujourd’hui trois formes d’amour : le désir sexuel, qui nous encourage à passer à l’acte, l’amour romantique, c’est-à-dire la passion pour une personne particulière, et l’attachement à long terme, qui nous incite à vivre en couple. Ces trois variantes font appel à des processus neurobiologiques distincts, avec chacune ses propres motivations et ses propres modes de fonctionnement émotionnel.

Dans l’émission Empreintes, qui lui a été consacrée en décembre 2010 sur France 5, l’ancien résistant Stéphane Hessel parle du dilemme d’ai-mer une épouse, d’être heureux et d’être dans le même temps irrésistible-ment attiré par une autre femme. Il évoque aussi son enfance dans une famille non-conformiste. Stéphane Hessel confie : «Je pense que la façon de partager son amour entre plusieurs femmes est quelque chose qui m’est devenu naturel du fait même de la façon dont s’est développée la vie de ma mère. […] Elle a compris que deux hommes pouvaient aimer la même femme, et que cette femme pouvait avoir une relation forte avec l’un comme avec l’autre. C’est ce que Truffaut a repris dans son film Jules et Jim qui, d’ailleurs, vient de l’aventure même de mes parents. » n

Un Amour ou des amours ?

• 76 % des femmes disent avoir atteint l’orgasme lors de leur dernier rapport sexuel, leurs partenaires étant un peu plus optimistes :

83 % pensent qu’elles ont eu un orgasme.

• Le groupe pharmaceutique fabricant du Viagra a vendu ses célèbres

pilules à quelque 35 millions d’hommes, ce qui a représenté en 2009 un chiffre d’affaires vertigineux de 1,52 milliard d’euros, dont 27 millions d’euros en France.

• Chaque jour dans le monde, 240 millions de personnes ont des rapports sexuels, selon Judith Mackay, médecin américaine conseillère auprès de l’Organisation mondiale de la santé. Un chiffre à rapporter aux 6,9 milliards d’humains qui peuplent la planète.

1 - L’Enquête sur la sexualité en France, pratique, genre et santé, publiée par les éditions La Découverte en 2008, vaste enquête réalisée par l’Inserm et l’Ined en 2006 auprès de 12 364 hommes et femmes.

Les scientifiques tentent de nous en convaincre aujourd’hui : l’amour ne se résume pas à un acte mental. Derrière le comportement amoureux, les cher-cheurs traquent le fonctionnement de certains états biologiques comme l’émo-tion, le désir, le plaisir et l’attachement. Les chercheurs soutiennent qu’à l’image des flèches décochées par Cupidon, des stimuli sensoriels, envoyés et perçus par chacun des protagonistes de la rencontre amoureuse, traversent le cerveau, ravivent des images et déclenchent ici et là une cascade de réactions hormonales et neuronales. Voici quelques définitions de la neurobiologiste Lucy Vincent1 sur les quatre principales molécules chimiques qui jouent un rôle dans l’amour :

> Phéromones : Les phéromones, que l’on trouve dans les urines, la transpira-tion, les selles ou sur la peau, sont libérées dans l’espace extra-corporel pour faire communiquer les individus entre eux.

> Ocytocine : Hormone de l’attachement, elle intervient dans la formation du lien romantique ou maternel. « Vous le trouvez parfait, vous ne voyez pas ses défauts et vous échangez avec lui dans un langage infantilisé. »

> Dopamine : Votre motivation reçoit un coup de fouet. Certains symptômes de l’état amoureux rappellent l’action de drogues excitantes comme les amphéta-mines ou la cocaïne : perte d’appétit, insomnie...

> Endorphine : Hormone du plaisir ; en présence de son partenaire ou en entendant sa voix, sa sécrétion provoque des « bouffées de bonheur ». La dépen-dance amoureuse vient des endorphines, « morphines endogènes », présentes dans le corps et le cerveau. n

La biologie perce le mystère de l’amour

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1 - L’Amour de A à X-Y, Odile Jacob, 2010

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Bonne Santé mutualiSte

Le projet « Comités d’Actions Mutualistes » a pour but de redonner du sens et de l’action poli-tique à notre mouvement mutualiste. Il doit nous permettre d’affirmer notre rôle dans le système de protection sociale pour tous et de haut niveau, assuré par le régime obligatoire et également de communiquer sur notre éthique mutualiste. Les CAMs favoriseront le travail en réseau avec le mouvement social et permettront de dynamiser le développement, de créer de l’animation dans les bureaux mutualistes, de susciter des nou-velles vocations de bénévoles, militants et délé-gués mutualistes. L’intérêt sera de diffuser nos valeurs au niveau local et de redonner tout son sens à la mutuelle de proximité grâce à des actions concrètes de terrain. Ces dernières seront élabo-rées en fonction des attentes des participants de chaque CAMs. La méthode de travail consistera à collaborer avec les associations locales, dépar-tementales et régionales, afin de créer un réseau. L’action sociale, l’éducation populaire ou encore les actions de prévention et de promotion de la santé constituent des activités possibles des

comités. L’action sociale reviendrait notamment à proposer des services d’aide administrative, d’accompagnement des adhérents demandeurs d’emploi dans leur réinsertion, de soutien aux enfants en difficultés, à l’amélioration du quo-tidien des personnes âgées… Les valeurs d’en-traide, de solidarité, de réciprocité, chères à la mutuelle, doivent être concrétisées dans des actions, qui visent à promouvoir les relations humaines et l’autonomie des personnes. Avec la mise en place des CAMs, il s’agit donc de favo-riser le lien social et de passer du « discours » à la pratique. Il faut faire la différence et donc être différents pour redonner du sens à nos actions mutualistes. Pour mener à bien ce projet, il ne s’agit en aucun cas de déléguer, mais bien de tra-vailler ensemble. Les participants de cette jour-née, salariés, membres d’associations, militants mutualistes étaient enthousiastes par rapport aux CAMs. Il reste maintenant à mettre en place les comités et de nouvelles initiatives mobilisa-trices en espérant la participation d’un maximum de mutualistes. n

Comités d’Actions Mutualistes : c’est parti !

Après avoir choisi son nouveau logo, la MUFTI « relooke » ses agences. D’ici la rentrée prochaine, les agences mutualistes de Fontaine, Crolles et Voiron arboreront la nouvelle enseigne, qui redonne un caractère « d’action » à l’image de la mutuelle. L’agence de Voiron est également en réfection afin de pouvoir bénéficier d’un accueil amélioré. Au siège, c’est toute la signalétique des bureaux et de l’accueil qui est mis à jour. n

Agence de Voiron :8, rue des quatre chemins - 38500 Voiron Tél. : 04 76 65 82 27 Horaires : Le lundi de 12 h 30 à 17 h 30, du mardi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30.

MUFTIune image dynamique

Entis

Une nouvelle agence à Villeurbanne

Région : Rhône-Alpes

La réunion sur la création de Comités d’Actions Mutualistes (CAMs), du 24 mai, a été riche en échanges et a permis de confirmer la pertinence du projet. Ce dernier vise à tis-ser des liens, des partenariats et de favoriser le partage de savoirs et de savoir-faire. Les CAMs ont aussi pour objectif de susciter des nouvelles vocations de militants. L’enjeu de la journée était de présenter quelques pistes de réflexions et d’actions avec le souci de travailler au plus près des besoins et des attentes de chacun.

En bref & en chiffres

• MUFTIPlus de 60 personnes étaient présentes à l’AG de la MUFTI le 17 juin dernier. Aldo Vitale, le président, nous en résume le déroulé. « Malgré une année 2010 difficile, la situation financière de la MUFTI est saine. Son adossement au groupe ENTIS permet de préserver et de renforcer ses moyens techniques tout en gardant son autonomie. L’année 2011 devrait renouer avec un dévelop-pement plus conforme à nos habitudes, notamment en collectif. Mais l’application de la Taxe sur les Contrats d’Assurance (TCA) aux cotisations mutualistes va encore peser sur le coût des com-plémentaires santé, et fragiliser d’avantage les personnes les plus vulnérables. La limite est atteinte en terme de montant de cotisa-tion, avoir une mutuelle est devenu un luxe… » n

• Mutuelle Générale de PrévoyanceC’est dans un climat concentré que l’ensemble des délégués de la MGP venus de la France entière a pris connaissance du rapport moral et du bilan de l’activité de celle-ci, le 17 juin dernier, dans un hôtel des bords du lac d’Annecy. Après un déjeuner convivial, les délégués ont pu visionner le film de Gilles Perret « De mémoires d’ouvriers ». Un film qui retrace l’histoire ouvrière des montagnes de Savoie. n

Proximité et solidarité

Le 14 avril dernier, l’Agence de Entis, les mutuelles de l’être située au 53 Cours Émile Zola à Villeurbanne (69) a officiellement ouvert ses portes.

À cette ocasion, pour renforcer son offre de proxi-mité et faire connaître l’agence aux habitants du quartier, une campagne de distribution de tracts dans la rue avait été mise en place. Amandine Pires assure les permanences d’accueil pour le public du mardi au vendredi, de 8 h 45 à 12 h 30 et de 14 h à 18 h, le samedi de 9 h à 12 h.

Amandine Pires (à gauche) Audrey Kurowski (à droite) responsable de secteur

Le temps des AG : L’agence a été rénovée en mai dernier, afin d’offrir un meilleur accueil au public. Elle se situe au 1 rue des Chaprais dans la préfecture du Doubs et de la Franche-Comté. Ce bureau mutualiste est ouvert du mardi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h à 17 h 30.Vous pouvez joindre un conseiller mutualiste à ces horaires au 03 81 80 47 83.

Entis, les mutuelles de l’être

Coup de neuf à l’agence de Besançon

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Salon des Frontaliers à Annemasse

La 8e édition du Salon des Frontaliers a eu lieu du 14 au 16 avril derniers à Annemasse.

La Mutuelle des Frontaliers et Internationaux et plus globalement les Mutuelles de France, étaient présentes pour l’occasion et en ont profité pour rencontrer les visiteurs – parfois adhérents – qui souhaitaient obtenir des renseignements dans notre domaine d’activité : santé et prévoyance.L’objectif qui consistait à apporter des réponses claires à des problématiques précises et propres à cette population a été atteint et les conseillères mutualistes présentes sur le stand ont pu faire plus d’une cinquantaine de propositions de garan-ties adaptées aux attentes de leurs interlocuteurs. L’intérêt suscité par notre première participa-tion cette année nous conforte dans la volonté de participer à nouveau au Salon des Frontaliers en 2012.n

Gaz de schiste,l’extraction dangereuse

Dans la Drôme et en Ardèche, des permis d’exploration exclusifs ont été accordés à Total et à l’entreprise texane Schuepbach

pour prospecter le gaz de schiste. En effet, la hausse du prix de l’énergie en France aboutit à rentabiliser l’exploitation coûteuse et ardue de cet hydrocarbure. Le gaz de schiste et l’huile de schiste sont contenus dans des roches sédimentaires argileuses com-pactes et très peu perméables. Les gisements pié-gés sont à une profondeur de un à trois kilomètres. Leur extraction nécessite donc généralement des forages et une fracturation hydraulique des roches de schiste. Il s’agit de provoquer un mini-séisme à l’aide d’une explosion souterraine, qui crée des brèches pour réunir toutes les petites poches en une unique poche de gaz. Un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques est ensuite propulsé à très haute pression, afin de faire remonter le gaz à la sur-face avec une partie de ce « liquide de fracturation ». Chacune de ces opérations nécessite 15 à 20 mil-lions de litres d’eau, soit l’équivalent de six piscines

olympiques. Pour ce qui est des quantités d’eau à mobiliser, le choix de régions frappées de séche-resses depuis plusieurs années est loin de satisfaire au principe de préservation des ressources énoncé lors du Grenelle de l’environnement. Pour ce qui est de la santé des habitants, les solvants utilisés pour le forage augmentent les risques de cancer parce qu’une partie du liquide non récupéré pour être retraité, pollue les nappes phréatiques. De plus, un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec met en garde contre le potentiel de radioac-tivité des débris de forage et des eaux usées.

À l’issue de leurs interventions, l’universitaire Guillaume Desguerrier et le porte-parole du M’PEP2

Aurélien Bernier, ont débattu avec les participants d’un « autre mode de développement qui pourrait répondre à la fois à la crise sociale qui s’intensifie et à la catastrophe environnementale qui débute ». n

L’UFAL1 a organisé avec le soutien de la SAMIR le 14 juin, à Romans, une conférence-débat à propos du gaz de schiste, un hydrocarbure dont l’extraction constitue une grave menace pour l’environnement et la santé des habitants des territoires, où son exploitation est pré-vue. Explications sur les techniques dangereuses utilisées pour retirer du sous-sol cette ressource fossile. Bonne Santé fait le point sur le début d’un désastre…

1 - L’Union des Familles Laïques.

2 - Mouvement politique d’éducation populaire

L E S M U T U E L L E S D E L ' Ê T R E

LES MUTUELLES DE L'ÊTRE

Nous avons besoin de vous… et nous comptons sur vous !

+ jusqu’au 15 août : vos points d’inscription

doublés

Devenez Adhérent Référent…VOTRE AVIS NOUS EST ESSENTIEL !

Parce que l’avis de nos adhérents compte, que nous voulons leur offrir ce qu’il y a de mieux :

des services adaptés à leurs attentes, des réponses concrètes qui satisfont leurs besoins, une présence

et un accompagnement de qualité pour les aider dans leur quotidien, Entis, les mutuelles de l’être initie

un projet interactif basé sur un échange personnalisé et continu : le panel en ligne, appelé Communauté Entis.

Qu’est-ce que la

Communauté Entis ?

La Communauté Entis est le nom du panel en

ligne que nous initions pour comprendre, ana-

lyser et anticiper les souhaits des adhérents

et les placer ainsi au cœur de nos métiers.

1

Qu’est-ce qu’un

panel en ligne ?

C’est un échantillon d’adhérents volontaires

– appelés “Adhérents Référents” – que nous

consultons régulièrement par le biais d’enquêtes

en ligne sur des sujets en lien plus ou moins

direct avec l’environnement mutualiste.

2

3Pourquoi une Communauté Entis ?Pour donner une dimension relationnelle aux mutuelles,

basée sur l’écoute de leurs adhérents, et parce qu’il y

a nécessité de consulter, d’échanger, de créer du lien

et de donner du sens afin de créer la confiance.

Pour quelles raisons devenirAdhérent Référent ?Parce que c’est un moyen d’exprimer son opinion, de donner son avis, de manifester sa satisfaction ou insatisfaction, de faire part de ses attentes, de transmettre sa perception d’une thématique, de suggérer de nouvelles idées, bref, de s’impliquer dans une démarche participative visant à faire progresser sa mutuelle.

4

5Comment devenir

Adhérent Référent ?Via Internet, en quelques clics : c’est simple,

rapide et gratuit, sans engagement.Vous vous connectez sur le site :

www.mutuelles-entis.fr/webpanelVous vous inscrivez, puis complétez votre profil afin de recevoir les enquêtes qui vous concernent.Vous répondez aux questions et gagnez des points que vous pouvez échanger contre des cadeaux.

Cette offre ne s’applique que pour les mutuelles suivantes : Mutuelle Familiale de Haute-Savoie, Mufti, Mutuelle de France Samir, Mutuelle Générale de Belfort, Mutuelle Familiale des Travailleurs Indépendants, Mutuelle des Personnels de Santé, Mutuelle des Frontaliers & Internationaux, Mutuelle Familiale des Retraités, Mutuelle des Agents des Services Publics, Mutuelle Familiale Centre-Est, Mutuelle Générale de France.

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Bonne Santé mutualiSte

P our ceux qui sont nés dans un hôpital public, la première « bobine » que vous avez vue est celle d’une sage-femme… fonctionnaire.

Plus tard vous êtes allé(e) à l’école (pour ceux qui sont allés dans une école publique), vous avez eu une maîtresse ou un maître d’école… fonction-naire. Puis plus tard, vous êtes allé(e) au collège/lycée vous avez eu un professeur… fonctionnaire. Vous vous êtes marié(e)… Mairie… fonctionnaires. Vous voyagez en train… fonctionnaires. Vous êtes accidenté(e) sur la voie publique, vous avez affaire aux pompiers, à la police municipale… fonction-naires. Il y a des dégâts sur les routes, mauvais temps, tempête, neige, verglas, vous ne pouvez plus rouler… Vous avez aussi affaire aux fonctionnaires. Panne d’électricité… Qui est appelé ? Des fonction-naires. Que ferions nous demain, sans ces femmes et hommes dont toute notre vie en dépend ? Aujourd’hui, force est de constater que le gouver-nement réduit tous les effectifs et met à l’index les fonctionnaires. Dans le milieu hospitalier, des ser-vices entiers sont fermés, notamment des maternités et les jeunes mamans doivent faire des dizaines de kilomètres de plus pour accoucher. Le personnel hospitalier subit des cadences infernales dans cer-tains services. Où est la sécurité ? la santé n’est elle pas en danger ? Dans l’enseignement : les postes sont de plus en plus réduits, ou alors on propose des mutations. Les dernières actualités annoncent 16 000 enseignants de moins… L’école de la répu-

blique est-elle en bonne santé ? Nos enfants ne vont-ils pas en pâtir ? Sur les routes : rappelez- vous les derniers périples lorsque la neige a perturbé la circulation. Le gouvernement a mis les fonctionnaires en cause. Mais comment peuvent-ils faire leur travail décemment, s’il n’y a pas assez de personnel ? Notre sécurité n’est-elle pas en danger ?

Alors… les fonctionnaires ne sont-ils pas indis-pensables à notre vie ? Ne devons-nous pas être vigilants, sur ce qui se passe aujourd’hui dans la fonction publique ? Tout est lié dans notre pays… dégradation de la fonction publique = dégrada-tion de la protection sociale = remise en cause des acquis sociaux, des droits de la personne, sources de progrès social et de cohésion. N’est-ce pas un constat lourd pour nous tous ? Aujourd’hui, le gouvernement garde sous le coude des décrets qui vont encore, non seulement mettre à mal la fonction publique, mais également la protection sociale, et par conséquent, notre vie de tous les jours. La casse de la protection sociale, la casse de la fonction publique mettent tous les assurés sociaux dans des situations personnelles difficiles. Depuis quelques années notre mutuelle, la Mutuelle Familiale de France, dénonce la méde-cine à deux vitesses, voire, à trois vitesses… Com-

ment pourrons-nous continuer de travailler si nous ne sommes pas en bonne santé ? Tout doit être mis en œuvre pour que les assurés sociaux aient une vie décente.

Dans ce numéro, on parle d’amour… aussi nous ferons le lien avec santé… travail… amour… L’été arrive, souhaitons-nous une rentrée riche en évè-nements de bonheur et défendons notre fonction publique, notre protection sociale pour qu’elle soit une protection sociale de haut niveau pour tous, parce que c’est vital pour nous tous. Nous sommes bien loin, des missions de 1945 de Mon-sieur Ambroise Croizat, alors Ministre du Travail et de la Sécurité sociale, qui étaient de : « permettre à tous les travailleurs de se soigner, pour percevoir un salaire “normal” et en cas de maladie de conti-nuer de percevoir un revenu…».Santé et travail étaient et sont donc bien liés. n

L’essentiel n’est pas de vivre, mais de bien vivre. (Platon)

Fonctionnaire… moi ?

Région : Bretagne /// Mutuelle Familiale de France

Qu’est-ce qu’un fonctionnaire ? Un agent public nommé à un emploi permanent et titularisé dans un grade de la hiérarchie administrative (définition du dictionnaire). On entend de tout : « ils ont la sécurité de l’emploi, ils travaillent peu, ils sont trop payés, etc. » Les fonctionnaires, ce sont des femmes et des hommes qui, par leur métier, font que notre vie est condition-née à eux, à tous les emplois de la fonction publique, pratique-ment de notre naissance à la fin de notre vie…

Mutuelle Familiale de France : Résultat des élections des délégués72 rue Lazare Carnot 56325 Lorient Cedex

L’assemblée générale de la MFF s’est déroulée le 07 Juin 2011, Bonne Santé en rendra compte lors du prochain numéro.De nouveaux délégués ont été élus pour vous représenter. 14 ont été élus titulaires et 3 suppléants dans le collège groupe obligatoire. Dans le collège groupe facultatif 17 délégués ont été élus titulaires et 9 suppléants. Enfin, dans le collège groupe individuel, 46 ont été élus titulaires et 6 suppléants.

• Collège groupe obligatoire : Inscrits : 531, Votants : 136, Nuls : 3.1-DESCHAMPS Maryvonne, 133 voix obtenues, Titulaire, 2 - LE CLINFF Philippe, 131 VO, Titulaire, 3 - LE GOULVEN Eddie, 133 VO, Titulaire, 4 - LE BOURSICO Claude, 132 VO, Titu-laire, 5 - MEUDEC Jean Paul, 133 VO, Titulaire, 6 - BROHAN Danielle, 133 VO, Titulaire, 7 - NIVOIX Armelle, 133 VO, Titulaire, 8 - CLOUD Myriam, 132 VO, Titulaire. 9 - QUILLERE Claude, 131 VO, Titulaire, 10 - BOUTIN Pierric, 133 VO, Titulaire, 11- CARRE Renaud, 133 VO, Titulaire, 12 - CHARRIER Germaine, 132 VO, Titulaire, 13 - FAVROU Nicolas, 132 VO, Titulaire, 14- LE POUEZARD Gilles, 132 VO, Titulaire, 15- CORBINEAU Patrick, 130 VO, Suppléant, 16 - CALVEZ Yann, 130 VO, Suppléant, 17 - LEFEVRE Sebastien, 130 VO, Suppléant.

• Collège groupe facultatif : Inscrits : 1282, Votants : 388, Nuls : 5.1 - JAFFRO Marie-Noëlle, 383 VO, Titulaire, 2 - KERHELLO Simone, 383 VO, Titulaire, 3 - GALVAING Charles, 381 VO, Titulaire, 4 - HOCHET Gilbert, 383 VO, Titulaire, 5 - COMBEAU Loïc, 383 VO, Titulaire, 6 - CASTAING Jean Patrick, 383 VO, Titulaire, 7 - HERVIOU Jean Paul, 383 VO, Titulaire, 8 - DANO Gérard, 383 VO, Titulaire, 9 - EZAN Monique, 383 VO, Titulaire, 10 - LE PAIRE Jean-Claude, 383 VO, Titulaire, 11 - GUEGAN Chantal, 382 VO, Titulaire, 12 - LE CALLOCH Jean-Paul, 381 VO, Titulaire, 13 - LE BOULBAR Jacky, 382 VO, Titulaire, 14 - MAHO Michel, 383 VO, Titulaire, 15 - WATIN Gérard, 383 VO, Titulaire, 16 - HEBERT Dominique, 382 VO, Titulaire, 17 - LE SAËC Patrick, 382 VO, Titulaire, 18 - BACCI Marc, 380 VO, Suppléant, 19 - RIVOAL Lucienne, 380 VO, Suppléant, 20 - GUIANVARC’H Marcel, 380 VO, Suppléant, 21 - THOMAS Yves, 380 VO, Suppléant, 22 - BOCK(Nom J.F. CLAUS)Louise, 380 VO, Suppléant, 23 - HELIOT Jean Marie, 380 VO, Suppléant, 24 - LE TIRAN Michel, 380 VO, Suppléant, 25 - BEDARD Joseph, 380 VO, Suppléant, 26 - LE MEUR Armand, 380 VO, Suppléant.

• Collège groupe i666ndividuel : Inscrits 6908, Votants : 1 242, Nuls : 65.1 - SCARPELLINI Michel, 1177 VO, Titulaire, 2 - PEGUENET Patrick, 1177 VO, Titulaire, 3 - DANIEL Marie Madeleine, 1177 VO, Titulaire, 4 - LE COUZE Roland, 1176 VO, Titulaire, 5 - BEJAOUI Tahar, 1175 VO, Titulaire, 6 - GRANGER Stéphane, 1177 VO, Titulaire, 7 - BRETON Michel, 1177 VO, Titulaire, 8 - CAMUS LA GUERINIERE Jacques, 1177 VO, Titulaire, 9 - GUILLAUME Michel, 1177 VO, Titulaire, 10 - FURON Olivier, 1177 VO, Titulaire, 11 - RAUD Daniel, 1177 VO, Titulaire, 12 - SCHOUKROUN Gérard, 1177 VO, Titulaire, 13 - HELO Marie Noëlle, 1177 VO, Titulaire, 14 - TEXIER Jacques, 1177 VO, Titulaire, 15 - PERRON Daniel, 1177 VO, Titulaire, 16 - LAPOUDGE Dominique, 1177 VO, Titulaire, 17 - LANCELOT Bernard, 1177 VO, Titulaire, 18 - QUEREC Nicole, 1177 VO, Titulaire, 19 - DA SILVA Jean Claude, 1176 VO, Titulaire, 20 - BRULE Gérard, 1177 VO, Titulaire, 21 - FLICHY Jocelyne, 1177 VO, Titulaire, 22 - LE CALLOCH Marcel, 1177 VO, Titulaire, 23 - LAUNAY Michel, 1177 VO, Titulaire, 24 - BELLEC Raymond , 1177 VO, Titulaire, 25 - BOCHER Pierre, 1177 VO, Titulaire, 26 - FLEGO Joël, 1177 VO, Titulaire, 27 - GALLOU Jacques, 1176 VO, Titulaire, 28 - HERVO Anthony , 1177 VO, Titulaire, 29 - DUPONT Philippe, 1177 VO, Titulaire, 30 - THIERY Marianne, 1177 VO, Titulaire, 31 - BLONDEAU Brigitte, 1177 VO, Titulaire, 32 - GAMARD Elisabeth, 1177 VO, Titulaire, 33 - BORNAREL Gérard, 1177 VO, Titulaire, 34 - CLABECQ Daniel, 1176 VO, Titulaire, 35 - LE CALVE Reine, 1176 VO, Titulaire, 36 - AUBERT Claudine, 1177 VO, Titulaire, 37 - ANDRE Louis, 1177 VO, Titulaire, 38 - LE CALLOCH Marie Thérèse, 1177 VO, Titulaire, 39 - BELLET Jean Pierre, 1177 VO, Titulaire, 40 - BACON Franck, 1177 VO, Titulaire, 41 - HOCHET Ségolen, 1177 VO, Titulaire, 42 - LANGRONIER Richard, 1177 VO, Titulaire, 43 - HOUIX Claude, 1177 VO, Titulaire, 44 - BIDEAU Henri , 1176 VO, Titulaire, 45 - LE CALVEZ Christian, 1177 VO, Titulaire, 46 - NGUYEN VAN Thang , 1176 VO, Titulaire, 47 - THUAUD Roger , 1173 VO, Suppléant, 48 - LE GALLIOT Michel, 1173 VO, Suppléant, 49 - DANIEL Monique, 1172 VO, Suppléant (Adh. Décédée info. Avril 2011), 50 - BESNIER Lucien, 1173 VO, Suppléant, 51 - LE GOANVIC Philippe, 1173 VO, Suppléant, 52 - DEFONTAUBERT Jean, 1173 VO, Suppléant.

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1 - La Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité

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Plus de 300 personnes ont répondu à l’ap-pel de la CNCDHMP1, relayé par l’Obser-vatoire Régional de la Santé (Auvergne) en manifestant devant le siège de l’Agence Régionale de Santé (ARS) le 2 avril dernier à Clermont-Ferrand. Organisations syndi-cales, associations, partis politiques, élus, usagers et personnels soignants étaient pré-sents pour faire entendre leur inquiétude sur l’avenir de la Santé et de l’accès aux soins au moment où les effets de la loi Bachelot commencent à poser de sérieuses difficultés de fonctionnement dans les hôpitaux, quand il ne s’agit pas carrément de menaces de fermetures de services entiers, comme à Ambert. Seules deux mutuelles étaient présentes : la Mutuelle Familiale Centre Auvergne et la Mutuelle Inter Région des Fonctionnaires Territoriaux, fidèles à l’idée de défense de la Sécurité Sociale et de l’Hôpital public, comme l’indiquaient la banderole et les pancartes brandies par les militants présents. Un rendez-vous a eu lieu la veille entre la CNCDHMP1, deux importantes organisations syndi-cales et le directeur de l’ARS. Pendant le rassemblement, les élus, l’Obser-vatoire Régional de la Santé, les comités locaux de défense des hôpitaux, des médecins et des personnels de santé ont exprimé leurs revendica-tions. Le mot d’ordre est plus que jamais de poursuivre et d’amplifier cette démarche unitaire afin de défendre notre Santé qui est en danger. n

Mobilisation

Unis pour défendre la santé

La Picardie est la douzième région la plus peuplée. Plus d’un quart de ses habitants ont moins de 20 ans.

Sa préfecture est Amiens, qui se situe à mi-chemin entre Paris et Lille et à deux heures de la Grande-Bretagne. La région est entourée par le Nord-Pas-de-Calais, l’île-de-France, la Haute Normandie et la Champagne Ardennes. Deux importantes rivières, l’Aisne et l’Oise, ainsi qu’un fleuve, la Somme, donnent leurs noms aux trois départements qui la composent. La Picardie a conservé un territoire rural, dominé à 70 % par l’agricul-ture. Première productrice de sucre, de pommes de terre, de conserves de légumes, et de produits surgelés, elle est la deuxième dans la production de blé, d’endives et la troisième pour l’alcool. La région est aussi à l’origine de 60 % de la production nationale de parfums, grâce à la mise en place d’une véritable filière : verrerie, alcool de betteraves et plastur-gie pour la fabrication des bouchons de flacons. La Picardie est la deuxième région de France pour le nombre de monuments classés : on ne compte plus ses abbayes comme celle de Royaumont dans l’Oise, beffrois, châteaux et châteaux forts. C’est

ici qu’ont été érigées les plus grandes cathédrales du Moyen âge avec celle de Beauvais, plus haut cœur gothique au monde et celle d’Amiens, classée au patri-moine de l’Unesco, qui est deux fois plus vaste que Notre-Dame-de-Paris. La Picardie est au centre de l’histoire de France depuis les rois carolingiens. Clo-vis y marqua cet événement en cassant un fameux vase à Soissons. La région a aussi été le berceau de personnages célébres. On peut citer parmi eux : Jules Verne, Alexandre Dumas, Camille Claudel, Jean de La Fontaine, Condorcet, Camille Desmoulins, Gracchus Babeuf, Fouquier- Tinville, Quentin De La Tour, Henri Matisse, Jean-Jacques Rousseau et Cal-vin. Ce territoire est également riche d’un patrimoine naturel diversifié et pré-servé. On y rencontre une grande variété de paysages. Même les villes y abritent de véritables trésors bucoliques comme les Hortillonnages d’Amiens, les Marais d’Isle de Saint-Quentin ou encore la Baie de Somme. Et pour finir en chanson, on peut citer l’air « Les Roses de Picardie », interprétée par Tino Rossi, Yves Montant et bien d’autres...La Picardie, terre d’accueil, où il fait bon vivre, est une région à découvrir. n

De la Betterave aux Roses !La Mutuelle Générale de l’Oise se trouve en terre picarde, une région souvent assimilée à la betterave et à la pomme de terre. Elle dispose pourtant de bien d’autres atouts...

Depuis 2008, la Mutuelle Générale de l’Oise n’a cessé d’améliorer ses services afin d’entretenir et renforcer sa proximité avec ses adhérents. Son directeur, Dominique Maugez, dresse un état des lieux du chemin parcouru.« Nous avons réaménagé notre espace accueil de façon plus conviviale, afin de pri-vilégier la relation directe pour préserver et entretenir le dialogue. La moderni-sation de notre système informatique a permis la mise en place du Tiers-Payant auprès des différents professionnels de santé, via la télétransmission. De nom-breux accords de convention ont également été signés avec les caisses d’assu- rance maladie, la MSA, la caisse des étudiants LMDE, la MGEN et prochainement la SNCF, dans le but de faciliter les échanges et de répondre efficacement aux attentes et besoins de chacun. L’amélioration de nos services s’est traduit par l’élargissement des offres de garanties à destination de nos mutualistes, en particulier les jeunes. Le lancement de la nouvelle gamme santé « OMEGA » nous permet de véhiculer une image plus dynamique dans nos affiches. Enfin, notre mutuelle est la seule à offrir des bonus pour récompenser la fidélité de ses adhérents. La MGO a créé son site Internet à la demande de ses adhérents, pour leur assurer une qualité de ser-vice irréprochable. Il permet à chacun de dispo-ser d’un espace personnalisé pour consulter ses remboursements, échanger en direct avec nous et s’informer des nouvelles options de nos garanties. Nous avons aussi perfectionné notre accueil télé-phonique. Nos conseillères, toujours prêtes à trou-ver une solution personnalisée dans les soucis du quotidien, s’engagent à donner une réponse rapide aux adhérents. Accueil, proximité, solidarité… Nous œuvrons pour vous faciliter la vie ! » n

M’BB : bienvenue à votre bébé !La MFCA et la MIRFT offrent aux nouveaux parents une malette pleine de cadeaux vraiment utiles, après la déclaration par ceux-ci d’une naissance dans un délai de trois mois à la mutuelle. Remise dans l’agence la plus proche de chez eux, cette malette naissance, véritable outil de prévention à destination des jeunes parents, contient deux biberons et leurs tétines sans phtalates ni bis-phénol A, accompagnés d’un guide sur les dan-gers de ces produits chimiques perturbateurs d’hormones. Elle contient également un kit de

prévention des accidents domestiques : un thermomètre de bain, ou des cache-prises, sans oublier d’autres accessoires pour sécuriser la maison : bloc-portes, bloc-tiroirs, bloc-placards…n

La MGO à l’écoute de ses mutualistes !

La MFCA avance avec vousLa Mutuelle Familiale Centre Auvergne change de système informatique pour le traitement des cotisations et des prestations, afin d’offrir un meil-leur service à ses adhérents. Le nouveau logiciel permettra d’être mieux informé sur le traitement des demandes de remboursements. Parallèle-ment, le site Internet de la mutuelle va être rajeuni. Plus convivial, plus informatif, plus moderne, il comportera un espace dédié aux salariés, entreprises et professionnels de santé. La MFCA se mobilise pour que ces changements nécessaires vous donnent toute satisfaction dans un proche avenir. Nous vous remercions par avance de votre compréhension pour les petits désagréments ou retards que ces évolutions pourraient générer au début de leur mise en place. n

Le 9 mai a eu lieu l’élection du tiers renouvelable des délégués de la section de Vichy. La liste des candidats avait préalablement été constituée par tirage au sort par deux membres du personnel devant les membres du conseil d’administration. Quatorze délégués titulaires et huit suppléants ont été élus. Sur 1 684 inscrits, il y a eu 540 votants et 503 suffrages exprimés. La participation a été légèrement supérieure à 32 %. Cette élection a eu lieu au scrutin de liste majoritaire à un tour. La liste élue est la suivante : Titulaires : BALICHARD Gérard, LOUCHET Jean-Pierre, BOEGLIN Marie Louise, MARIDET Bernard, DA COSTA José, MATHEVET Gérard, DAILLUT René, MAZZONA Dominique, DI CIOCCIO Alexandre, MECHIN Bernard, GIRARD Nadine, MURAT Marie-Thérèse, GREZES Monique, VISSAC Monique. Suppléants : DESROCHES Liliane, ROME René, CLAIR René, BONGRAIN Raymond, BARUTEL Bernard, ROUSSE Bernard, VERNISSE Michel, CORRE Michel.

Élections des délégués

Région : AuvergneMutuelle Familiale Centre Auvergne

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La Banque Française des Yeux est une association créée en 1948 pour permettre la réalisation de greffes de cornées. Celles-ci sont prises sur des volontaires après leur décès, stockées dans les meilleures conditions pour être examinées afin de savoir lesquelles sont saines. Suivons le parcours d’une de ces cornées de son prélèvement dans l’œil du donneur à l’opération de kératoplastie, qui consiste à la greffer pour permettre à un malvoyant de revoir.

Greffe de cornées… revoir enfin ?

En bref & en chiffres

Tous les jours de l’année et quelle que soit l’heure, un médecin préleveur agréé par la Banque Française des Yeux (BFY) est prêt

à retirer les cornées de ceux qui ont accepté d’en faire don, après leur décès. Les lois bioéthiques au-torisent ce prélèvement si la personne n’a pas fait connaître son refus de son vivant. Le témoignage de sa famille est toujours recueilli, afin de confirmer le consentement présumé du donneur. Après l’opération, le médecin restitue leur aspect normal aux yeux du patient décédé grâce à des lentilles transparentes. La cornée est quant à elle plongée dans un milieu de protection pour être acheminée jusqu’à la BFY, où elle sera stockée dans une étuve à 31° C, avant d’être examinée en salle blanche. Il s’agit d’un laboratoire stérile, où l’on accède en passant plusieurs sas et où l’on porte des vêtements spéciaux pour empêcher toutes conta-minations des tissus oculaires prélevés. C’est là que les techniciens effectuent des tests chimiques et des observations au microscope pour savoir quelles cor-nées pourront être greffées. En 2010, la BFY a reçu 1 120 cornées. Elle a besoin de 700 à 750 greffons fiables par an. Comme en moyenne, seule une sur deux est utilisable, l’asso-ciation, située à Paris, a toujours été en situation de pénurie. Des banques de province qui disposent d’un surplus, l’approvisionnent afin que la BFY

puisse fournir un greffon aux personnes qui en ont besoin. Parmi elles, il y en a qui ont entre 20 et 40 ans et sont atteintes par une forme grave du kératocône, une maladie qui déforme la cornée. Les autres, plus âgées, souffrent de douleurs et d’une opacification de leur tissu oculaire. La BFY n’a pas de contact direct avec les receveurs. Ce sont les chirurgiens qui récupèrent les cornées. Le taux de réussite de l’opération varie de 60 à 85 %. Les cli-niques et les hôpitaux dédommagent l’association à la hauteur du coût de conservation et de validation du greffon.

Aujourd’hui, ceux qui acceptent de donner leurs cornées sont encore trop peu nombreux et de nom-breuses familles refusent ce prélèvement après la mort d’un proche, car ils ne savent pas ce qu’il aurait voulu… Si vous voulez permettre à un mal-voyant de revoir, faites savoir autour de vous que vous êtes prêt à le faire. n

Les cancers de la peau augmentent-ils à cause du trou dans la couche d’ozone ?La hausse du nombre de cancers de la peau en France n’est pas liée au « trou » dans la couche d’ozone, selon l’Institut National du Cancer (INCA). Il est vrai que cette dernière protège la Terre des rayons ultraviolets (UV) les plus cancérigènes et que le relâchement dans l’atmosphère de CFC1 synthétiques lui a fait perdre par endroits de son épaisseur, donc de sa capacité à filtrer les UV. Mais à ce jour, ce phénomène s’observe sur-tout dans certaines zones du monde, principalement les deux pôles et l’hémisphère Sud (Australie, Chili). Sous nos latitudes, c’est essentiellement la mode du bronzage qui est responsable de l’accroissement des cancers de la peau. Seule une exposition limitée et une protection adéquate contre les UV du soleil dans les activités en extérieur permettront d’enrayer cette augmentation. L’INCA indique également que l’exten-sion du dépistage des cancers de la peau permettrait de déceler plus de cas, notamment à un stade précoce du développement de la maladie. n1- chlorofluorocarbones

Le nombre d’allocataires du RSA en hausse de 6 %

Fin mars 2011, le Revenu de Solidarité Active (RSA) était versé à deux millions de foyers, indique la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) qui publie ces chiffres dans sa lettre L’E-ssentiel. Avec les conjoints et les enfants à charge, ce sont 4,26 millions de personnes couvertes par cette prestation. Le nombre d’allocataires à augmenté de 6 % en un an depuis mars 2011. Le RSA atteint 411 euros mensuel pour un adulte sans enfant. Le mon-tant total versé par les CAF en France métro-politaine (le Rsa n’a été étendu aux dépar-tements d’outre-mer qu’au début de l’année 2011) s’élève à 7,8 milliards d’euros en 2010, soit un montant égal aux profits records de BNP-Paribas pour cette même année. n

En 2010, la BFY a reçu 1 120 cornées.

Elle a besoin de 700 à 750 greffons par an.

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« Refusons la création de ghettos pour vieux !»

Controverse sur le mercure dentaireEst-ce-que les amalgames dentaires au mercure font courir un risque à la santé du porteur ? Depuis 150 ans, l’amalgame dentaire à base de mercure est utilisé pour traiter la carie. Ce matériel d’obturation présente l’avantage d’avoir un coût inférieur et une durée de vie supé-rieure à toutes les alternatives existantes. Le problème est que les plombages au mercure sont régulièrement accusés d’être toxiques. En France, des plaintes de patients ont donné lieu à des travaux d’expertise. Un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) conclut à l’innocuité des amalgames. Ce document stipule que les taux de mercure relevés sont « très en deçà des concentrations pour lesquelles des effets toxiques peuvent être observés ». Le chirurgien-dentaire Malek Cherifi, qui exerce au centre dentaire de la MGOS à Beauvais, estime « qu’un porteur d’un tel amalgame devrait vivre plus de trois cent ans pour tomber malade à cause du mercure contenu à des doses infimes et négligeables dans ses dents ». Selon ce professionnel expérimenté, il n’y a donc pas matière à s’inquiéter. n

> Comment ce combat a commencé pour vous et quelles leçons en tirez-vous ?J’ai pris part, dès 1982, à la création du comité de défense de la maternité qui existait alors à Lure en Haute-Saône. Finalement, la loi Bachelot de 2010 a généralisé une politique ancienne, qui consiste à regrouper les hôpitaux sur des structures de plus en plus grosses, ce qui nuit à l’accès aux soins. La Coordination Nationale (CN) est née en 2004 à partir des comités de Lure et de St Affrique. Il y en a plus de trois cent aujourd’hui, dont une centaine participent à la CN. À Luçon et Valréas, il y a eu de belles victoires récentes sur le plan juridique, mais elles n’ont pas été suivies d’effets concrets, car la fermeture illégale des services avaient déjà provoqué le départ des personnels. En revanche, la réouverture du service de radiothérapie à Guéret est effective. C’est la convergence des luttes des usagers, des personnels et des élus locaux, qui leur a permis de gagner.

> Quand aura lieu la prochaine journée de manifesta-tion après celle du 2 avril ? Nous envisageons une action nationale à l’automne pour dénon-cer les moyens insuffisants accordés au financement de la Sécurité sociale. Pour cette mobilisation, la CN s’engage aux côtés de 105 organisations, qui sont aussi bien des associations, que des syndi-cats, des mutuelles, ou encore des partis politiques. Il me semble très positif qu’autant de structures différentes, et parfois en concurrence, veuillent continuer à lutter ensemble pour défendre le service public de santé. La directrice de l’ARS de Franche-Comté avançait récemment que les lits de soins fermés à l’hôpital seraient remplacés par des lits d’accueil dans des établissements pour personnes âgées. C’est une aberration humaine et médi-cale d’installer loin des services de soins ceux qui en ont le plus besoin. Nous devons refuser la création de ghettos pour vieux. n

L’Union Nationale Alternative Mutualiste (UNAM) a organisé le 26 mai dernier une initiative à Lyon. Elle a consisté en une jour-née de réflexion sur la place de la mutualité au sein d’un système de protection sociale universelle, où la primauté des soins serait redonnée à l’hôpital public et la garantie des risques à la Sécurité Sociale. Bernard Teper, économiste et co-responsable du secteur santé et éducation populaire de l’UFAL, était intervenu sur ce sujet lors d’une précédente réunion de l’UNAM en mars 2008 : « Si on se fie aux besoins sociaux et si on s’applique à revenir aux bases de la mutua-lité solidaire, qui mieux qu’elle pourrait gérer les nombreux centres de santé qui manquent sur notre territoire et qu’il faudrait construire ? Qui mieux qu’elle pourrait être le principal acteur de la prévention (édu-cation à la santé, dépistage, diminution des facteurs de risques) ? Qui mieux qu’elle pourrait développer les soins à domicile ? Mais il faut pour cela une volonté politique d’installer la mutualité dans sa potentialité stratégique au lieu d’en faire un concurrent de la Sécurité Sociale. » n

L’UNAM se penche sur l’avenir de la mutualité

Mobilisation / Santé publique

IrèneFrachon

Le 10 mai dernier à

Nantes, La Mutualité

Française organisait

un débat sur

le thème

« Médicament,

ce qui doit changer ! »

juste après avoir

émis 10 propositions

pour réformer

le médicament.

Irène Frachon

pneumologue

au CHU de Brest,

à l’origine de

la révélation

du scandale sanitaire

du Médiator

et auteur du livre

Médiator, combien de morts était

une des invités.

L’occasion

de faire le point

avec Bonne Santé…

1 - Afsaaps : L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a été récemment durement remise en cause par le rapport Debré-Even qui a accusé l’organisme normalement indépendant, de n’avoir d’« autre logique que celle du profit (...) et de vivre sous l’influence de l’industrie du médicament.»

La « Jeanne d’arc » du Médiator® témoigne

> Que faudrait-il faire selon vous en France pour que le contrôle sur les médi-caments soit réellement indépendant ? Il faut beaucoup plus réglementer la nature des relations entre les experts des autorités de santé et les experts de l'industrie pharma-ceutique et probablement déve-lopper un corps d'experts de la fonction publique, indépendants de l'industrie pharmaceutique. Il faut une haute école de l'expertise indépendante. Il y a actuellement une confusion des rôles. Comme l'a dit F. Autun, député qui m'a soutenu, « L'industrie pharma-ceutique est à l'Afsaaps1 comme chez elle ». Et ceci est scandaleux !

> Que pensez-vous des Assises du médicament lan-cées par le gouvernement,

puisque vous allez participer à cette manifestation ?Je participe car il y a une liberté d'expression qu'on ne m'a jamais retirée. Je ne sais pas ce qui sera fait des contributions des uns et des autres, mais il y a un vrai débat. le magazine indépendant Prescrire, la Mutualité, y sont pré-sents aussi. On est contents d'être ensemble. Il y a des expressions de lobby qui sont assez fortes. C'était important que des voix divergentes se fassent entendre à ces assises.

> Est-ce que votre livre Médiator, combien de morts, a aujourd'hui trouvé son lec-torat ? Que vous disent vos lecteurs ?Mon livre a trouvé d'emblée son lectorat. Mais c'est plutôt le lecto-rat qui a du mal à le trouver. Il y a eu une censure très forte qui a for-tement perturbé la distribution de ce livre. Il reste aujourd'hui, un an après, difficile à trouver. Côté lecteurs, j'ai eu des avalanches de courriers, de mails, de coups de téléphone. C'est un aspect assez bouleversant. Les gens décrivent les émotions qu'ils ont eu en lisant le livre et en découvrant l'affaire. Ils sont très engagés, très recon-naissants, parfois très choqués, très meurtris pour les victimes. Autant j'ai eu des mails désa-gréables des experts de l'Afsaaps, autant j'ai eu des encouragements populaires qui ont dépassé tout ce que je pouvais imaginer. Cela donne beaucoup de force pour avancer. n

préside depuis 2006 la Coordination Nationale des Comités de

Défense des Hôpitaux et Maternité de proximité. Il répond à

quelques questions sur la mobilisation pour la défense du service

public de santé, la réforme de la dépendance et le bilan des luttes

menées par les comités locaux.

Michel Antony

Entretien

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Bonne Santé mutualiSte

En bref & en chiffres

Les lunettes noires ne sont pas un luxe Les rayons infrarouges du soleil sont susceptibles de brûler les paupières, dessécher la cornée et provoquer une fatigue visuelle cause de maux de tête. Selon une étude de l’INSERM1, « les expositions cumulatives aux rayons ultra-violets peuvent favoriser l’apparition précoce de cataractes, d’une presbytie ou d’une DMLA ». Le port de lunettes de soleil est donc indispensable aussi bien à la mer, qu’à la montagne ou en ville. Privilégiez une forme enveloppante et assurez-vous qu’elles portent la norme CE. Les spécialistes recommandent de choisir une caté-gorie de protection 3 pour une utilisation courante et 4 pour des conditions extrêmes. n

Mathieu Bellahsen, ancien président des internes en psychiatrie, participe au collectif des 39 contre la nuit sécuritaire depuis 2008. Ce mouvement qualifie de « déraison d’Etat » la loi de réforme de la psychiatrie adoptée par les députés début juin. Le futur chef d’un service de psychiatrie d’un hôpital de l’Essonne explique les dérives à craindre lors de l’application de cette loi.

“J usqu’à présent seule l’hospitalisation pouvait se faire en psychiatrie sans l’accord du patient, or cette loi a ins-

tauré les soins ambulatoires sans consentement. C’est-à-dire que l’obligation de prendre ses médi-caments concerne toutes les personnes atteintes par une maladie mentale, même si elles ne sont pas internées. Cette loi a été préparée à partir de situations exceptionnelles d’hospitalisation sans consentement. Chaque année, un million deux cent mille patients sont suivis, que ce soit en psychia-trie hospitalière, privée, ou en simples consulta-tions. Et seulement 70 000 personnes par an sont internées d’office ! La loi se base donc sur quelques dizaines de milliers de cas sur plus d’un million. L’exception devient la règle. Le psychiatre est trans-formé en une machine à contraindre, ce qui nuit au soin. De plus, cette réforme a été voulue par le président Sarkozy fin 2008 après le meurtre d’un étudiant à Grenoble par un schyzophrène enfui de l’hôpital. Les lois ne doivent pas découler de faits divers ! À l’époque, il avait assimilé dans un dis-

cours folie et dangerosité, le collectif des 39, créé en réaction à ces propos, avait pu faire en sorte que sa réforme psychiatrique soit mise de côté.

Si nous prenons l’exemple d’un patient un peu déprimé qui viendrait me voir dans un Centre Médico-Psychologique, en me disant “j’ai des idées suicidaires”. Je devrais lui prescrire des antidépres-seurs. S’il me répond qu’il voulait juste parler et essayer de comprendre ce qui ne va pas, je lui expli-querais seulement le protocole de soins “à la case suicidaire”. Et s’il continue de refuser, je le mettrais de force en soins ambulatoires sans consentement : il ne veut pas prendre d’antidépresseurs, il ne me reste qu’à l’y obliger, le tout grâce à une loi. Donc, in fine, ça concerne tout le monde. En poussant un peu loin, nous pourrions même voir la situation de celui qui se trouve mal au sein de son entreprise et qui n’a pas de bonnes relations avec son patron : on pourra lui dire que c’est un revendiquant para-noïaque et qu’il faut qu’il se soigne, un psychiatre pourra le contraindre… » n

Alerte rougeole !5 000 malades en 2010 et déjà plus de 7 000 en mai 2011. La vague de rougeole atteint tout le

pays, mais explose surtout dans le quart sud-est. On y a recensé, sur la période d’octobre

2010 à mars 2011, plus de 80 % des cas. « La diffusion du virus est la conséquence d’un niveau insuffisant et hétérogène de la couverture vaccinale en France », affirme l’Institut de Veille Sanitaire. La rougeole est hautement contagieuse. Le virus se propage lorsque les malades toussent ou éternuent. Elle peut s’avérer mortelle s’il y a des complications pulmonaires ou plus rarement neurologiques. Ces formes graves concernent surtout les nourrissons de moins de un an et les jeunes

de onze à vingt ans. Un vaccin peu coûteux et efficace existe pour s’immuniser contre cette maladie. En principe, la première injection a lieu vers un an (9 mois pour les enfants en collectivité) et la seconde au moins un mois après. Pour enrayer l’épidémie, il relève de la responsabilité de chaque personne née après 1980 de vérifier ses vaccinations et de recevoir, si ce n’est pas déjà fait, une double injection du vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole). Les deux Amériques ont pu éradiquer ce fléau grâce au vaccin, nous pouvons donc nous-aussi en Europe venir à bout de cette maladie. n

« Cette loi concerne tout le monde »

«Boiterie» de la parole, le bégaiement affecte 5 % des enfants d'âge présco-laire, et persiste chez 1 % des adultes, soit 600 000 personnes en France. Le bégaiement apparaît généralement entre 2 et 5 ans et semble plus fréquemment concerner les garçons que les filles. Il est lié avant tout, à un problème d’appréhen-sion du regard de l’autre, la peur d’être mal compris, de déranger… Cela fait qu'un bègue n’a aucun problème d’élocution lors d’un monologue. Des facteurs favo-risants ont été repérés comme l'anxiété, un climat familial tendu, un retard de parole... N'hésitez pas à consulter, car plus ce trouble est traité tôt, plus l'enfant aura des chances de se débarrasser de ce han-dicap. Il suffit parfois de quelques séances chez l'orthophoniste ou le médecin pho-niatre pour que des progrès notables soient enregistrés. n

Les Français surexposés aux PCBPour la première fois en France, les concentra-tions biologiques de métaux, pesticides et PCB (polychlorobiphényles) ont été mesurées sur un échantillon représentatif de la population. Cette étude de l’Institut de veille sanitaire (InVS) a été réalisée en 2006-2007 sur des substances chimiques présentes dans l’environnement ou l’alimentation. Elle concerne principalement les adultes. L’InVS lancera fin 2012 une enquête nationale de biosurveillance - incluant un volet chez les enfants - qui permettra de connaître les évolutions par rapport aux données de cette pre-mière étude tout en élargissant à une centaine de substances dosées. Des polluants émergents ou appartenant à d’autres familles chimiques, comme les perturbateurs endocriniens, seront intégrés.Les concentrations de mercure dans les cheveux sont supérieurs à celles des Allemands et des Américains, mais inférieures à celles des Espa-gnols. On explique ces écarts par la différence de consommation de poisson dans ces pays puisqu’il constitue le principal apport de mer-cure par l’alimentation. De même, on relève des taux de PCB et de certains pesticides utilisés en agriculture et pour un usage domestique ( anti-mite, désodorisants) plus élevés en France que ceux observés aux Etats-Unis et chez nos voisins d’outre-Rhin. n

Le bégaiement n'est pas une fatalité

Interview

1 - Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

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Pour participer, retournez le coupon avant le 15 aout 2011 inclus à l’adresse suivante :Jeu concours Bonne Santé n°54 - entis, les mutuelles de l’être39, rue du Jourdil - Cran-Gevrier BP 9029 - 74991 annecy Cedex 9

Un tirage au sort sera effectué parmi les bonnes réponses.

Jeu concours Bonne santé 54

1) Comment nomme-t-on la technique qui permet, après forage, d’extraire le gaz de schiste, en provoquant un mini séisme et en introduisant une forte quantité d’eau, de sable et de produit chimique ?

q La fracturation hydraulique q L’hydrodistillation q L’injection bactérienne

2) laquelle de ces hormones, dont le taux augmente dans les états amoureux, serait source d’un diminution des risques de développer un cancer du sein chez les femmes ?

q L’ocytocine q La dopamine q L’endorphine

3) Quelle maladie, contre laquelle un vaccin peu couteux et efficace existe, a déjà atteint plus de 7 000 personnes, principalement dans le sud-est de la France, en 2011 ?

q Rougeole q Oreillons q Rubéole

4) Comment appelle-t-on l’opération consistant à greffer une cornée à un malvoyant pour lui permettre de revoir ?

q Kératotomie q Kératoplastie q Epikératophakie

5) Selon l’inCa (institut national du cancer) quelle serait la cause essentielle de l’augmen-tation du nombre de cancer de la peau en France ?

q le trou de la couche d’ozone q la mode du bronzage q un abus de crème pour le corps

6) D’après une étude de l’institut de veille sanitaire, quel élèment chimique retrouve-t-on en quantités plus concentrées dans les cheveux des Français que dans ceux des alle-mands ou des américains ?

q Le cuivre q Le magnésium q Le mercure

Avec le slogan « La santé n’est pas un luxe », Médecins du Monde poursuit sa campagne de sensibilisation pour dénoncer l’aggravation des inégalités en santé.

Le Dr Olivier Bernard, président de Médecins du Monde (MdM) plaide pour un accès universel à une couverture maladie pour contrecarrer la dégradation sanitaire consta-tée en France dans les centres de soins de son associa-tion. Il met en garde : « Nos équipes soignantes ont assisté à un doublement du retard aux soins, c’est-à-dire que les malades qui, faute d’en avoir les moyens, tardent trop avant de consulter un médecin, sont passés de 11 % à 22 % parmi les patients vus par MdM. Cela entraîne dans de nombreux cas, une aggravation de leur état de santé. » Le rapport de l’observatoire sur l’accès aux soins des plus démunis indique une hausse de 17 % entre 2007 et 2009 du nombre de patients vus par les salariés de l’associa-tion. Il pointe la responsabilité « dans la restriction de l’ac-cès aux soins de la complexification des démarches admi-nistratives (demandes abusives de justificatifs, contrôles renforcés...) ».

Selon ce même rapport, pas moins de 81 % des personnes qui ont droit à une couverture maladie n’en ont aucune lors de leur première visite dans un centre de MdM, le plus souvent car ils n’ont pas d’adresse où recevoir du cour-rier. Dernier chiffre alarmant sur la situation sanitaire en France : les soignants de MdM ont reçu 30 % de mineurs de plus en 2009 par rapport à 2008. Les trois-quarts des jeunes malades ont moins de treize ans. n

Droit aux soins pour tous

« La situation sanitaire empire en France. »

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CP : Ville :

Numéro d’adhér ent :

Jeu concours Bonne santé 54

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11

110 000 enfants autistes ne sont aujourd'hui pas scolarisés et sont privés de ce droit fondamen-tal à recevoir une éducation appro-priée, pourtant prévue dans la loi du 11 février 2005. Celle-ci garantit même « la mise en place de moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés ». Il appartient à l'Éduca-tion Nationale de mettre en œuvre ces moyens. Mais en France, le retard est énorme. Il subsiste un gouffre entre l'intention législative et la réalité sur le terrain. Lorsqu'il y a scolarisation, le temps en classe est très court, l'ac-compagnement souvent défaillant et les auxiliaires de vie scolaires peu formées aux besoins spécifiques des personnes autistes. D'après le collectif, la plupart des enfants autistes pourraient progres-ser comme les autres s'ils étaient correctement accompagnés. Depuis une dizaine d'années, des associa-tions de parents ont pris les choses en main et assurent la formation conti-nue d'accompagnants spécialisés, qui disposent d'un savoir-faire profes-sionnel pour intervenir “sur mesure” auprès d'enfants autistes. Ils leurs permettent d'acquérir une autono-mie, de pouvoir communiquer avec les autres enfants et l'enseignant. Les Auxiliaires de Vie Scolaire Individuel (AVSI), malheureusement de moins en moins nombreux dans l'Éduca-tion Nationale, peuvent aussi jouer ce rôle, à condition d'être correcte-ment formés à ce handicap extrême-ment complexe. Les enfants autistes peuvent aussi être scolarisés dans des

classes spécialisées, les CLIS, Classes d'Inclusion Scolaire, de catégorie 1 qui regroupent une dizaine d'enfants présentant des troubles des fonctions cognitives et mentales.Pour scolariser leur enfant, les parents doivent d'abord s'adresser à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), puis l'inscrire dans l'école du secteur. Ils adressent ensuite à la MDPH une demande de Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) qui sera élaboré par la Commission des Droits et de l'Autonomie (CDA) en relation avec les parents. La CDA détermine si l'enfant doit être maintenu dans une classe ordinaire, spécialisée ou dans le secteur médico-éducatif et quels aménagements et accompagnement doivent être proposés. Pour l'instant, les obstacles restent encore nom-breux. Un comble pour des personnes déjà handicapées ! n

L’école hors la loi concernant les enfants autistes !

80 % des enfants

autistes ne vont

pas à l’école.

Le collectif

de Parents

Autisme

– qui regroupe

30 000 familles –

a lancé

récemment

une campagne

pour alerter

l’opinion

à cette injustice

et sensibiliser

le public à

ce handicap

méconnu1.

1 - Selon la classification internationale des maladies de l’OMS, l’autisme est un trouble envahissant du développement (TED), sévère et précoce, qui affecte les fonctions cérébrales. Il n’est plus considéré comme une affection psychologique (psychose) ou une maladie psychiatrique.

> www.collectif-autisme.com

NE LAISSONS PAS 80% DES ENFANTS AUTISTES À LA PORTE DE L’ÉCOLE.

ILS ONT BESOIN D’APPRENDRE COMME LES AUTRES.

KOM

AN

DO

www.collectif-autisme.org

EllE a gagné : maryvonne Calloch, du morbihan, adhérente de la mutuelle Familiale de France a remporté l’ipad en jeu lors du dernier tirage au sort.

Jouez & GaGnez

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L E S M U T U E L L E S D E L ' Ê T R E

LES MUTUELLES DE L'ÊTRE

À lire & à voir

Bonne Santé est la revue trimestrielle d’Entis, Les Mutuelles de l’Être - 39, rue du Jourdil - Cran-Gevrier - BP 9029 - 74991 Annecy Cedex 9 • Juillet 2011 • n°54 • Directeur de la publication : Lucien Carette • Directeur de la rédaction : Damien Fortun • Conseil éditorial : Didier Levallois • Direction artistique et maquette : Romain Fourcy • Rédaction : Robin Assous, Marie Remande Archer • S. R. : Jérémy Echard • Conception et réalisation : Critères • Photographies : Critères, Phovoir, Fotolia • Imprimé sur papier recyclé. numéro de CPPAP : 0910 M 05566

Cet été… n’oublie pas ta crème solaire !

> Quel indice de protection choisir ?Un indice 50 est recommandé par les dermatologues, afin que la protection soit garantie.

> Combien de fois faut-il appliquer la crème ?Il faut que tu appliques ta crème envi-ron 20 à 30 minutes avant de t’exposer au soleil et ensuite tu dois en remettre

toutes les deux heures. Cela peut sem-bler exagéré, mais c’est tout à fait néces-saire. Et si tu transpires beaucoup ou que tu es tout le temps dans l’eau, tu as plutôt intérêt à t’y tenir.

> Où faut-il mettre de la crème ?La crème solaire s’applique partout : le visage, le dos, les mollets, les épaules, le décolleté... mais aussi la nuque, les pieds et même sous le maillot ! Ce n’est pas la peine d’en remettre sur la plage, car cela peut attirer les regards, mais avant de partir il faut l’étaler surtout sur les zones fragiles comme les seins. Les maillots, tout comme les parasols, ne filtrent pas les UV...

> Est-ce qu’il faut mettre le prix pour être mieux protégé ?Comme il y a des normes à respecter pour fabriquer des crèmes solaires, elles ont toutes la même efficacité. La

seule chose qui compte, c’est de choi-sir une lotion, qui te protège correc-tement. En fait, la différence de prix s’explique par le fait qu’on fait payer la marque ou que la crème a, par exemple, un effet hydratant. Si tu as vraiment la peau fragile, tu peux consulter un der-matologue pour savoir quelle crème te convient le plus.

> Crème, spray, lequel est le mieux ?Le spray n’apporte pas la même protec-tion que la crème car la couche appli-quée est plus fine. Si tu préfères le spray, plus pratique à mettre et qui ne risque pas de couler dans ton sac, il faut juste que tu choisisses l’indice au-dessus de celui que tu prends habituellement en crème. n

Quelques conseils à suivre scrupuleusement pour éviter le coup de soleil qui gâche un peu les vacances.

Mer et natureL’éditeur Nature Delachaux et Niestlé vient de sortir deux très beaux ouvrages pratiques illus-trés dans sa collection « week-end nature ». Ils invitent à décou-vrir la faune et la flore lors d’un week-end ou d’une semaine de vacances à travers une foule de détails pratiques, d’idées d’acti-vités à pratiquer en famille et de conseils. Accompagnés de plus de 600 illustrations et photos de grande qualité, ils recèlent une mine d’informations utiles lors de vos promenades. Cinq balades

thématiques sont d’ailleurs pro-posées dans chacun d’entre eux.

Week-end nature à la mer est écrit par Vincent Albouy, ento-mologiste, qui a été attaché au Muséum d’Histoire naturelle de Paris. 144 pages - 12,90 euros

Week-end nature à la campagne est écrit par Marc Giraud, éco-guide, journaliste spécialisé en zoologie, conférencier et anima-teur de télévision.144 pages - 12,90 euros n

Loin de l’individualisme ambiant, de plus en plus de jeunes s’engagent pour l’intérêt collectif.

Ta sa

nté t’appartient !

“En 2009, je n’avais plus de domicile à la suite d’un différend avec ma famille et j’étais sans-emploi. Le frère d’une connaissance qui m’hébergeait m’a

conseillé de contacter le Créneau, une association qui accueille des jeunes de toutes nationalités pour qu’ils participent à des chantiers internationaux sur le site du château des Prureaux à Montcombroux-les-Mines, dans l’Allier. J’ai passé un entre-tien avec l’un des trois membres de l’équipe d’encadrement début 2010 pour être bénévole au sein du Créneau. Depuis 18 mois, je jongle entre différents statuts administratifs, mais je suis presque toujours resté au château. J’y effectue un ser-vice civique, ce qui me permet d’être rémunéré 440 euros par mois. Comme je suis nourri et logé, j’ai pu mettre de l’argent de côté pour m’inscrire au permis de conduire. Je suis en train de préparer l’examen du code », raconte Mathieu Coësme, 23 ans. Il poursuit : « Mon travail consiste à prendre part à des chan-tiers collectifs de rénovation de ce grand bâtiment ancien ou dans des communes de l’Allier et de la Loire. Avec dix-sept étudiants de Romans-sur-Isère, qui souhaitent travailler dans des associations humanitaires, nous avons récemment construit des cabines de toilettes écologiques à compost, qui présentent l’avantage de ne pas utiliser d’eau. Je dois aussi proposer des animations aux volontaires. J’ai pris en charge

l’atelier-théâtre. En plus de ces responsabilités communes à tous ceux qui vivent au château, j’accompagne des jeunes, qui effectuent ici pendant deux mois, un séjour de rupture avec leur environnement habituel. C’est l’aide sociale à l’enfance qui les oriente ici, parce qu’ils rencontrent des difficultés so-ciales ou familiales importantes. Comme je suis moi aussi pas-sé par là, cela m’aide à les comprendre. L’été, nous sommes parfois cinquante à cohabiter. La vie collective nous apprend beaucoup, notamment le respect des autres. L’été dernier, je suis parti trois semaines en Hongrie pour un chantier interna-tional avec des jeunes de dix nationalités. Nous avons rénové une villa et proposé des activités aux enfants du village qui ne partent pas en vacances. Cela m’a permis de rencontrer des personnes que j’espère revoir lors de voyages futurs et surtout de me découvrir une vocation d’animateur. Mon expérience au sein du Créneau me satisfait pleinement, car ici, je me suis construit petit à petit, alors que j’étais parti de rien. Je quitterai le château en septembre, mais je continuerai de vivre en groupe, puisque je compte participer à un chantier international de 11 mois en Turquie en service volontaire européen.» n

> www.lecreneau.org

Mathieu participe à des chantiers de jeunes volontairesJeunes & engagés

« This must be the place » de Paolo SorrentinoSortie cinéma le 24 août 2011

Le titre de ce film est inspiré par une chanson du groupe Talking Heads. Il raconte l’histoire de Cheyenne, une ex-star de rock, qui, 20 ans plus tôt, a renoncé à la scène après le suicide de deux de ses fans. Il a cependant conservé son look gothique, et vit de ses rentes en Irlande. Le quinquagénaire traîne sa mélancolie comme un cabas dans les rayons du supermarché où il fait ses courses. Lorsque son père, à qui il n’a pas parlé depuis trente ans, se meurt, Cheyenne décide de se rendre à son chevet à New York. Mais il arrive trop tard. Pour sortir de sa dépression, il décide de poursuivre, à travers l’Amérique, un homme que son géniteur a recherché toute sa vie pour se venger. Sean Penn interprète de façon bouleversante et tout en retenue la quête existentielle de ce clown triste. Ce long-métrage français, italien et irlandais, à la fois burlesque et touchant, a reçu le prix du jury œcuménique lors du dernier festival de Cannes. n