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SiparexLa lettre / /Septembre 2015 - N° 64

UNE DYNAMIQUEPOUR LA CROISSANCE

L’Américain Chris Dancy connaît exactement le nombre de pas qu’il a effectués dans une journée, sait qu’il a passé une heure quarante-neuf minutes trente-cinq secondes devant son ordi-nateur, consommé deux mille trois cent trente et une calories pendant ce temps, sans oublier sans doute quelques données plus intimes stockées dans les Big Data. Ce résultat, rendu possible grâce à l’association de capteurs dont son corps et sa maison sont truffés et du numérique, peut certes pas-ser pour une obsession de la « quantifi ed self » (quantifi ca-tion de soi). Et on peut légiti-mement penser que la lecture des Essais de Montaigne qui n’avait « d’autre objet que de se peindre lui-même » est au-trement plus enrichissante. Mais cela n’empêchera pas les nouvelles technologies, notamment numériques, de continuer à bouleverser notre vie quotidienne comme celle des entreprises traditionnelles, obligées de penser leur évo-lution différemment. C’est un fait incontestable, la révolution numérique est en train de pulvériser nos vieux modèles écono-miques, à l’image d’UberPop, y compris ceux de la fi nance avec la multiplication des acteurs de la Fintech.La question n’est pas de louer ou blâmer ces mutations qui sont irréversibles. Mieux vaut intégrer cette dimension à sa stratégie quand on est un groupe comme le nôtre. Évènement important dans la vie de Siparex en 2015, le rapprochement avec XAnge Private Equity assorti du partenariat avec le groupe La Poste, est à bien des égards l’expression de cette volonté.En effet, outre une évidente complémentarité entre des équipes qui se connaissent bien et qui ont mené plusieurs opérations ensemble, XAnge, créée en 2004, dispose d’une

expertise reconnue dans le domaine des nouvelles technolo-gies, numériques en particulier. Nous entendrons de plus en plus parler de transition énergétique, de logistique urbaine, de Fintech, d’objets connectés et nous ne pouvons rester en marge de cette évolution.Complémentarités humaine et technologique, mais aussi géo-graphique puisque XAnge est présente en Allemagne où près

de 20 % de ses actifs y sont investis, ce qui renforce la dimension internationale de notre groupe déjà présent en Italie, en Espagne et dans les pays du Maghreb où Siparex a noué de nombreux partena-riats.Ce rapprochement représente également l’opportunité pour notre groupe d’une meil-leure lisibilité de ses métiers

puisque ses interventions seront désormais organisées autour de deux marques fortes, Siparex pour l’investissement en ca-pital développement sur les segments du Midmarket et du Ré-gional et XAnge pour le Capital Innovation. Les actifs alloués à ces lignes de métiers s’élèveront à 700 M€ pour le Midmarket, 350 M€ pour l’Investissement Régional et 420 M€ pour l’In-novation.Après le lancement d’une offre Mezzanine, c’est une nouvelle étape de notre plan stratégique 2020 marqué par notre volonté de croissance, de développement et d’élargissement de notre offre, autour d’une politique active de levées de fonds. Avec aujourd’hui plus de 1,5 Md€ sous gestion, Siparex fait réso-lument le choix du mouvement et du développement, dans un marché en mutation.

Bertrand RambaudPrésident

Nous entendronsde plus en plus parler

de transition énergétique, de logistique urbaine, de Fintech, d’objets connectés et nous

ne pouvons rester en marge de cette évolution

ÉDIT

OSO

MM

AIRE

LE CHOIX DU MOUVEMENT

En direct des entreprises

02-06 07 08-09 10 12

L’invitéChez SiparexMidmarket• Investissements :

FPEE, Sipas, Synchrone, L2G• Cessions :

Sogexi, Sylpa, Lermite• À l’honneur :

Best, Bouvard, CEBTP, ECM Technologies, F2A, Armor

• Portrait :Patrick Esnault, Mediascience

Régional• Investissements :

Alpes Energie Bois, Laboratoire Provendi, Antares, Emresa

Innovation• Investissements :

Holimetrix, Nanocloud• Cessions :

La Ruche qui dit Oui !, Makemereach,Docea Power

• À l’honneur :Enertime, Amoeba

• Levées de fonds :Rhône-Alpes Entrepreneurs 4, Pays de Loire Croissance, Nord France Amorçage • 3 questions à : Dominique Nouvellet • Club : Rétrospective des évènements du 1er semestre 2015 • Carnet • Agenda

Gilles Babinet, Conseil Nationaldu Numérique

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Siparex Midmarket 3, fonds dédié aux ETI, a pris une participation minoritaire de 10 M€ dans le capital

du groupe sarthois de menuiserie industrielle FPEE. Cette opération s’est concrétisée lors de la prise de contrôle du groupe par son fon-dateur Marc Ettienne, sa Directrice Générale Cécile Sanz et une quarantaine de cadres.Créé en 1981 par Marc Ettienne, FPEE est de-venu l’un des leaders français de la menuiserie

industrielle sur mesure en PVC, aluminium et bois. L’entreprise emploie 700 salariés et réa-lise un chiffre d’affaires de près de 150 M€. FPEE dispose de trois atouts essentiels avec un outil de production ultra-performant, sa forte présence sur le marché de la rénovation et un réseau de distribution de 280 points de vente qui couvrent l’ensemble du territoire national sous deux enseignes, Arts et Fenêtres et OuvertureS.Tout en continuant de miser sur l’innovation et

la diversifi cation de sa production, FPEE entend désormais se développer à l’exportation avec notamment l’appui de Siparex.

Contacts : Florent Lauzet, Alexandre Tremblin

C’est pour accompagner la forte croissance du Groupe Synchrone Technologies que ses co-fondateurs et

dirigeants Pierre Lacaze et Laurent Leconte ont fait appel à des investisseurs fi nanciers dans le cadre d’une première ouverture de capital. Siparex et Bpifrance investissent ainsi à parité une enveloppe globale de 30 M€, aux côtés des deux co-fondateurs qui demeurent majoritaires.Synchrone Technologies, créée en 2001, est une société de conseils dans les domaines des systèmes d’information et des services informatiques qui connaît depuis l’origine une forte croissance organique et dépassera en 2015 les 110 M€ chiffre d’affaires. Elle four-nit, dans des délais très courts, des prestations d’assistance sur mesure aux grands groupes. Elle intervient sur des problématiques techno-logiques complexes, visant à accompagner ses clients sur leurs axes stratégiques : infrastruc-tures, Cloud/Big Data, Digital Intelligence, applications métier.

La société, implantée à Aix en Provence, Paris et Lyon est fortement présente dans le secteur Banque/Assurance sur lequel elle réalise près des deux tiers de son chiffre d’affaires, avec une cinquantaine de clients grands comptes, parmi lesquels les plus grandes institutions fi nancières françaises.Synchrone Technologies ambitionne de doubler son chiffre d’affaires à moyen terme, en continuant à monter en puissance auprès de ses clients stratégiques et en dupliquant son modèle auprès de nouveaux donneurs d’ordres en France, mais également en se développant à l’international.Contacts : Benoît Métais, Antoine Krug, Émilie de Villeneuve

À la fois restructuration de capital autour du dirigeant et fi nancement d’une im-portante opération de crois-

sance externe, l’investissement total de Sipa-rex, accompagné d’un autre investisseur, dans la société Sipas, s’est élevé à 5,3 M€.

Implanté à Avoudrey dans le Doubs, ce groupe agroalimentaire est spécialisé dans la fabrication de charcuterie avec une forte identité de terroir, principalement des saucisses de Morteau et de Montbéliard sous les marques Jean-Louis Amiotte et Morteau Saucisse.En reprenant l’entreprise jurassienne Clavière basée à Dôle, le groupe Sipas franchit le cap symbolique des 60 M€ de chiffre d’affaires. Il est dirigé depuis 2002 par Richard Paget. Sous son impulsion, l’entreprise a vu son chiffre d’af-faires multiplié par trois pour dépasser 42 M€ lors de son dernier exercice. À l’occasion de cette opération Richard Paget devient l’action-naire majoritaire du nouveau groupe.Pour sa part, la société Clavière créée il y a 50 ans par la famille éponyme, apporte à Sipas toute une gamme complémentaire de produits dont plusieurs références de jambon. Cette opération de concentration dans un secteur de niche va permettre à la nouvelle entité de renforcer ses capacités de développement.Contacts : Pierre Bordeaux-Montrieux, Nathanaël Martin

INVESTISSEMENTS

FPEE REPRIS PAR SON FONDATEUR ET SON MANAGEMENT

SYNCHRONE TECHNOLOGIES SÉCURISE SON DÉVELOPPEMENT

SIPAS DIVERSIFIESES RECETTES

EN DIRECT DES ENTREPRISES / MIDMARKET

/Capital

Développement

OBOminoritaire

Transmissionmajoritaire

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Accompagnant la transmission du groupe Lermite suite au départ en retraite de ses fon-dateurs, Siparex vient de céder la participation qu’il détenait depuis 2006. Fabricant de piscines plus connu sous la marque Piscines Caron, implanté à Thouaré-sur-Loire, le groupe s’est imposé face à ses concurrents grâce à une innovation constante. Il s’est développé sur la façade atlantique en externalisant au maximum sa production et par la mise en place d’un réseau de distribution performant. Lermite vend près de 500 piscines par an.

Siparex vient de céder la participation dans Sogexi, un des leaders français de la connexion électrique et de la télégestion des installations d’éclairage public au Groupe Lacroix, industriel français spécialisé dans l’électronique, la signalisation et la télégestion implanté à Saint Herblain.Siparex a accompagné Sogexi dans les différentes étapes de son développement, notamment lors de la transmission de l’entreprise à son management, emmené par Marc Villez, qui a su accélérer le déploiement de Sogexi par une stratégie d’innovation permanente.Sogexi a réalisé un chiffre d’affaires de 12 M€ en 2014. Cette opération de cession a permis au fonds Siparex Midcap 1 de dégager un TRI de 20 %.

Entré au capital du groupe Sylpa lors d’une opération de LBO minoritaire, Siparex vient de céder la participation qu’il détenait depuis 2011 dans ce spécialiste des installations électriques à forte valeur ajoutée.Implanté à Rungis, Sylpa intervient en direct auprès des grands donneurs d’ordre, État, collectivités et établissements publics, ainsi qu’auprès de grands groupes industriels ou du secteur des transports. De 2011 à 2014, le chiffre d’affaires de Sylpa a connu une forte progression, passant de 15 M€ à près de 25 M€. Parallèlement, deux opérations de croissance externe ont été réalisées avec l’acquisition de la société auvergnate Vernet et Bosser, spécialisée dans les réseaux haute tension puis de SGEA qui renforce la présence du groupe en Ile de France.Avec cette cession intervenue à l’occasion d’une opération de transmission de

l’entreprise à ses cadres dirigeants, le fonds Siparex Entrepreneurs 1 concrétise sa 4e sortie et réalise une bonne performance, avec un multiple supérieur à 2.

En prenant le contrôle du groupe Seda, L2G, avec l’appui du fonds Siparex Midcap 2, vient de doubler de taille.Créé en 2003 et implanté à Corbas dans le Rhône, L2G est spécialisé dans la conception, la fabrication et le négoce de matériels d’équipement des cuisines professionnelles et des rayons frais des Grandes et Moyennes Surfaces.

Depuis l’arrivée en 2009 de son actuel diri-geant Dominique de Charry, L2G a connu une très forte croissance, supérieure à 20 % par an, avec un chiffre d’affaires de 17 M€ pour son dernier exercice.Le groupe Seda, né en 1975 et implanté près d’Avignon, spécialisé dans le mobilier com-mercial réfrigéré, réalise quant à lui un chiffre d’affaires de 18 M€.

Les deux sociétés présentaient des complé-mentarités évidentes, tant en termes de posi-tionnement produits que de débouchés clients. Cette opération s’inscrit dans la stratégie de développement du Groupe LG2 qui vise à pour-suivre la réalisation de croissances externes ciblées dans des métiers complémentaires.

Contacts : Jérôme Burtin, Henri Dumas

INVESTISSEMENTS

CHANGEMENT DE BAINPOUR LERMITE

UNE DÉCONNEXION RENTABLEDE SOGEXI

SYLPA, UN PARCOURS SURVOLTÉ

L2G DOUBLE DE TAILLE

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CESSIONS/

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EN DIRECT DES ENTREPRISES / MIDMARKET

À L’HONNEUR/La société nordiste Best, spécialiste de la distribution d’équipements de protection destinés principalement aux activités de désamiantage, signe sa première acquisition depuis l’opération de LBO menée avec Siparex en juillet 2014.Best vient en effet de reprendre la société Cen-tra réalisant un chiffre d’affaires de 2,6 M€ dans le négoce et la location d’équipements de protection collective et individuelle et qui pré-sente des synergies potentielles importantes en termes de clients et de fournisseurs.

18 mois après l’arrivée de Siparex à son capital, CEBTP, spécialiste de l’expertise technique et scientifi que dans le domaine de la construction et du bâtiment implanté en région parisienne vient de prendre le contrôle de la société V-Scan. Cette PME normande est quant à elle un spé-cialiste de l’ingénierie des réseaux, notamment dans les secteurs de la topographie, de la cartographie et de la géolocalisation. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 5 M€ en 2014. Elle compte parmi ses clients plusieurs gestionnaires de réseaux dont Engie, SFR ou Orange. Lors de son dernier exercice, CEBTP a réalisé un chiffre d’affaires de 106 M€.

Le Groupe Bouvard, fabricant de biscuits implanté dans l’Ain, vient de franchir une nouvelle étape dans

son développement international en acquérant la majorité du capital de la société italienne Euro-Cakes. Cette entreprise familiale est spécialisée dans la fabrication de pâtisseries industrielles et notamment de génoises et a réalisé un chiffre d’affaires de 56 M€ lors de son dernier exercice. Le nouvel ensemble comptera 1 400 collaborateurs pour un chiffre d’affaires total de 260 M€.Siparex, partenaire fi nancier de Bouvard depuis 2012, a joué un rôle déterminant dans la réalisation de cette opération.

Cette opération permet à Best de renforcer sa position dans le sud de la France, d’optimiser son organisation logistique avec une base dédiée et d’intégrer des cadres de qualité, qui sont des éléments clés du projet de développement de la société. Compte tenu de cette acquisition, Best devrait affi cher un chiffre d’affaires consolidé de l’ordre de 25 M€.

BEST RENFORCE SON IMPLANTATION EN PACA

CEBTP BÂTIT SA CROISSANCE

L’APPÉTIT ITALIENDE BOUVARD

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ECM Technologies, fabricant de fours industriels sous vide et de traitement thermique dont Siparex est actionnaire depuis 2014, vient de reprendre les actifs de la société Serthel et de sa fi liale Socométal. Cette opération permet au groupe grenoblois, présidé par Laurent Pélissier, de conforter sa position dans le domaine des fours conventionnels (fabrication et maintenance) et des systèmes de pilotage et de gestion des équipements.ECM Technologies, qui prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 60 M€ en 2015, dont 90 % hors de France, étudie actuellement d’autres opéra-tions de croissance externe notamment à l’international.À noter enfi n que ECM Technologies vient de signer un nouvel accord de partenariat avec le Commissariat à l’Energie Atomique pour l’étude d’un four au corium, capable de répondre à des contraintes très fortes en température (3 000°) et en poids (500 kg).

L’équipementier en traitement de l’air F2A (CA : 20 M€) dont Siparex est actionnaire depuis 2012, vient de remporter un contrat de plusieurs millions d’euros en Russie.

L’entreprise implantée dans l’Ain fournira des équipements clés d’équilibrage des réseaux de ventilation capables de résister à des températures de -50°, indispensables au complexe industriel qui va transformer en gaz liquéfi é les immenses réserves de l’Arctique Russe. Situé dans la péninsule de Yamal, ce projet représente un investissement total de 27 milliards de dollars assuré conjointement par le Russe Novatek, le Français Total et le Chinois CNPC. Une équipe dédiée de conception et de production a été mise en place chez F2A afi n de mener à bien ce projet d’envergure. Déjà très présente dans des industries de pointe telles que le nucléaire ou le désenfumage des tunnels, F2A décroche ainsi une référence marquante dans le secteur Oil & Gas.

F2A S’EXPORTEDANS L’ARCTIQUE RUSSE

ARMOR LANCE UNE CARTOUCHE D’IMPRESSION LASER 100 % RECYCLABLE

ECM TECHNOLOGIESFAIT MONTER LA TEMPÉRATURE

Sous la marque OWA, Armor, dont Siparex est actionnaire depuis 2014, vient de lancer une nouvelle offre de cartouche d’impression laser 100 % recyclable. La société nantaise, n° 1 des ventes de cartouches laser remanufacturées en France a développé un processus industriel innovant qui permet de revaloriser les cartouches usagées en nouvelles cartouches

d’impression ou en nouvelle matière première secondaire. Cette offre intégrant un service de collecte et un processus de revalorisation certifi é par l’édition d’un bilan matière, attestant du devenir de la cartouche usagée, est disponible dans un premier temps en France et en Angleterre. Armor réalise 224 M€ de chiffre d’affaires dont 80 % à l’international.

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EN DIRECT DES ENTREPRISES / MIDMARKET

« On aurait pu se contenter de faire de notre groupe un distributeur de matériel pédagogique » admet Patrick Esnault. Autant préciser que ce n’est pas la voie choisie par le PDG de Mediascience. En effet l’horizon aurait paru bien limité à cet ingénieur dans l’âme s’il avait dû se satisfaire d’appliquer des marges mêmes confortables à des produits conçus et fabriqués par d’autres. Tout comme ce n’est rien moins qu’un hasard si depuis l’arrivée en 2007 à la tête de l’entreprise de ce polytechnicien, Mediascience a renoué avec une forte croissance.

Patrick Esnault, toujours à l’affût d’une idée neuve, d’un concept novateur, a insuffl é une véritable cohérence à la stratégie de l’entreprise qui fournit aux collèges, lycées et facultés le matériel pédagogique et d’expérimentation indispensable à l’enseignement des sciences. Elle repose sur une vision à long terme.

Le bureau d’études de Jeulin, la principale société du groupe, qui occupe plus d’une vingtaine de personnes en est en quelque sorte la colonne vertébrale. On y conçoit les nouveaux outils susceptibles de rendre plus clair, plus facile et surtout plus attractif l’enseignement des matières scientifi ques comme la chimie, la physique ou encore la biologie.

C’est d’ailleurs un regard empreint de fi erté que pose Patrick Esnault sur le trophée remis à l’entreprise d’Évreux lors de l’édition 2014 des Worlddidac Awards. À Bâle, un jury d’experts internationaux a primé Jeulin pour ses « capacités technologiques tout comme la grande qualité pédagogique » d’AirNext, une console sans fi l multicapteurs qui se manipule comme une tablette et qui fait de l’expérimentation scientifi que un jeu d’enfant.

Pour Patrick Esnault et son équipe de chercheurs, cette récompense est une forme de consécration. Et ceux qui doutent parfois de l’utilité de telles récompenses, outre que le Worlddidac Award a accru considérablement la notoriété de Jeulin, il devrait permettre aussi à l’entreprise de développer ses activités en Asie et au Moyen Orient. « À condition toutefois de s’adapter à la pédagogie anglo-saxonne, ce qui représente un sacré défi dans un pays à l’esprit pétri de plusieurs

siècles de cartésianisme », relève Patrick Esnault avec une certaine gourmandise, car visiblement les défi s l’ont toujours stimulé.

À commencer par celui qu’il relevait, lorsque jeune ingénieur sorti tout frais émoulu de Polytechnique il intégrait au sein de Giat Industrie à Satory l’équipe chargée de la conception du char Leclerc qui est le meilleur char d’assaut au monde. « Ce fut une expérience humaine et scientifi que très formatrice car il fallait avoir une vision à 20 ans », explique Patrick Esnault avec une pointe d’émotion dans la voix. Il enrichira cete expérience quelques années plus tard au sein de Dassault Électronique avant de changer radicalement de voie pour remettre sur les rails le dernier constructeur indépendant de matériel ferroviaire.

« J’ai eu la chance de pouvoir suivre des parcours différents même si ce qui m’a toujours passionné ce sont les techniques et les perspectives ». À l’évidence celles que Patrick Esnault trace aujourd’hui pour l’entreprise, avec l’appui de Siparex devenu actionnaire de référence en 2013 du Groupe Mediascience qui contrôle outre Jeulin les sociétés Technologies Services et Ovio, sont internationales et on peut être certain que lorsque Patrick Esnault troque son costume de PDG pour sa combinaison d’apiculteur pour s’occuper des ruches qu’il a construites lui-même, passion intacte de son enfance, c’est encore de « l’avenir » qu’il récolte.

Lorsqu’en 1925 Robert Jeulin a eu l’idée de commercialiser à destination des écoles les produits chimiques de sa modeste droguerie du quartier latin, aurait-il pu imaginer un tel parcours pour son entreprise ?

PortraitPATRICK ESNAULT, PRÉSIDENT DE MEDISASCIENCE

MEDIASCIENCE• Activité : éditeur de solutions

pédagogiques• CA : 46 M€

• Transmission

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INVESTISSEMENTS/En 2011, Rhône-Alpes PME avait accompagné Marc Wallaert dans la reprise du groupe Antarès. Sous son

impulsion l’entreprise connaissait alors un fort développement.Créée en 2003, Antarès Diffusion est une société iséroise spécialisée dans la diffusion auprès des principaux concessionnaires de véhicules de loisir comme les camping-cars et les caravanes, d’articles de plein air et d’acces-

soires techniques. Lors de son dernier exercice Antarès a réalisé un chiffre d’affaires de près de 6 M€.Devant les bonnes performances de la société, Rhône-Alpes PME a décidé d’accompagner à nouveau son Président avec un investissement de 580 000 € adapté aux enjeux du projet de développement de l’entreprise dans les 5 ans à venir.Cette nouvelle opération s’inscrit à la fois dans la volonté d’assurer la liquidité des

investissements antérieurs et de renforcer les positions de son dirigeant dans le capital de l’entreprise. Elle démontre également la capacité de Siparex à accompagner les entreprises dont elle est actionnaire dans la durée.Contact : Cyril Fromager

Siparex Proximité Innovation vient de participer à la reprise de la société luxembourgeoise Emresa par son actuelle dirigeante Valérie Crauser. Entrée au sein de l’entreprise en 2005 en tant que Directrice Commerciale, Valérie Crauser a

gravi tous les échelons pour devenir Directrice Générale en 2009 puis au terme d’un parcours sans faute, Présidente Directrice Générale.Emresa est un fournisseur de services de fi délisation et d’avantages pour les salariés, qui offre via sa Sympass card vendue aux employeurs, toute une gamme de promotions auprès de commerçants ainsi que des services de conciergerie et de billetterie à prix préférentiel.Emresa réalise un chiffre d’affaires de 5,3 M€ et connaît une croissance moyenne annuelle de près de 20 % depuis quatre ans.Avec l’appui de ses nouveaux partenaires, Emresa va accélérer sa croissance par la poursuite de son développement au Luxembourg dont le potentiel reste important, le lancement d’une offre digitale avec de nouveaux services et la duplication de son modèle en Belgique pour renforcer sa dimension internationale.Siparex Proximité Innovation a fi nancé cette opération à hauteur de 1,6 M€ dans le cadre d’un tour de table global de 3,2 M€.Contact : Damien Fulchiron

Le nouvel investissement au capital de la société Laboratoire Provendi, fabricant de savon liquide implanté en Haute-

Savoie à Bons-en-Chablais, illustre la volonté de Siparex d’accompagner les entreprises dans les différentes étapes de leur développement.

En effet, Rhône-Alpes PME, qui avait déjà réalisé un premier investissement aux côtés du fondateur dès 2006, a également soutenu la reprise de Laboratoire Provendi en 2010 par Xavier Thiry, aux côtés de Siparex Proximité 3 et XAnge. L’évolution favorable de la société et les perspectives associées à un in-vestissement logistique et industriel d’envergure réalisé en 2015, ont conduit Rhône-Alpes PME à investir 1,7 M€ dans un nouveau tour de table d’un montant total de 2,8 M€.Cette nouvelle opération permettra à Xavier Thiry et à ses équipes de développer les positions de Laboratoire Provendi sur son marché. La société, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 7,2 M€ en 2014, ambitionne d’atteindre 10 M€.Contact : Cyril Fromager

Le Groupe Alpes Energie Bois-Bois Du Dauphiné (AEB – BDD) a ouvert son capital à hauteur de 1 M€ au FRI-Rhône-Alpes I.

Situé près de Grenoble, le Groupe AEB – BDD, est spécialisé dans la transformation du bois, la fabrication de granulés et la production d’électricité. Grâce à une intégration du cycle du bois dans sa globalité, de l’exploitation forestière au bois construction et à la cogénération d’énergies vertes, le groupe se présente comme un modèle exemplaire de développement durable à l’échelle européenne.Le groupe, avec 74 collaborateurs, réalise un chiffre d’affaires de 29,2 M€. Cette opération doit lui permettre de renforcer ses activités en France et à l’internatio-nal, notamment en Italie et en Suisse.Contact : Xavier Chappelon

ANTARÈS POURSUIT SON ESSOR

EMRESA FIDÉLISE SES PARTENAIRES

LABORATOIRE PROVENDI INVESTIT DANS SON AVENIR

ALPES ENERGIE BOIS/BOIS DU DAUPHINÉ,LA CROISSANCE VERTE

EN DIRECT DES ENTREPRISES / RÉGIONAL

MBO

CapitalRedéploiement

MBOsecondaire

MBOsecondaire

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EN DIRECT DES ENTREPRISES / INNOVATION

CESSIONS/À l’occasion du nouveau tour de table qui a permis à La Ruche qui dit Oui ! de lever 8 M€ auprès d’investisseurs internationaux pour assurer son développement à l’étranger, en Angleterre et en Allemagne notamment, Siparex a décidé d’assurer la liquidité de son investissement.En 2012 Solid, devenue depuis S’Fair (Siparex

Fonds d’Accompagnement des Innovations Responsables), avait investi 500 000 € dans cette plateforme Web de distribution de produits alimentaires. Créée en 2010 par Guilhem Cheron et Marc-David Choukroun, La Ruche qui dit Oui ! est un système qui relie directement les producteurs locaux avec les consommateurs.

Tout récemment créée au moment de l’entrée de Siparex à son capital, l’entreprise a ouvert plus de 800 «Ruches» grâce à un réseau de

plus de 150 000 membres actifs et de 4 500 producteurs.À l’occasion de sa sortie, S’Fair a dégagé un TRI de 75,8 % et valide ainsi son modèle innovant, fi nancier et à impact sociétal.

LA RUCHE QUI DIT OUI !, UN NECTAR POUR INVESTISSEUR

INVESTISSEMENTS/Siparex Proximité Innovation a participé à hauteur de 750 000 € au second tour de table d’Holimetrix. Fondée en 2012 par Franck Farrugia, Président, et Olivier Rivet, Directeur général, cette société parisienne conçoit des solutions logicielles qui permettent de mesurer l’impact web d’une campagne publicitaire et d’attribuer la contribution de chaque spot à cette performance. La technologie d’Holimetrix permet à la fois de mesurer l’impact direct et indirect d’une campagne, ce qui améliore considérablement la stratégie de couverture TV. Holimetrix a notamment comme client TF1, M6 ou Renault.

Le nouvel apport en fonds propres d’un montant total de 3,5 M€ devrait permettre à Holimetrix de poursuivre son développement produits en intégrant les réseaux radio et le digital dans sa mesure du « Drive To Web » afi n d’offrir un niveau encore plus complet et précis du parcours media « tout digital ».Les dirigeants d’Holimetrix prévoient également de recruter une vingtaine de collaborateurs supplémentaires et d’ouvrir des bureaux en Angleterre et en Allemagne.Contact : Guilhem de Vregille

Siparex Proximité Innovation a participé à un apport en fonds propres de 440 000 € destiné à la start-up Nanocloud. Créé en janvier 2015 par Erfane Arwani et Dominique Rodriguez, après plus de 2 ans de développement, cet éditeur a mis au point une technologie capable de transformer n’importe quel logiciel en solution Cloud sans modifi er le code existant.

Les clients de cette société parisienne sont des éditeurs de logiciels et des grandes entreprises dont les applications ont vocation à être propulsées dans le Cloud pour répondre à de nouveaux usages.Cet apport permettra à Nanocloud de fi nancer sa croissance rapide, sur la base de premières références acquises. La société compte passer de 9 à 20 salariés dans les prochains mois en recrutant à la fois des développeurs et des commerciaux pour faciliter son implantation sur le marché américain.Contact : Mathias Flattin

HOLIMETRIX, ROI DU « DRIVE TO WEB »

NANOCLOUD AFFICHE DE MACROPERSPECTIVES

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À L’HONNEUR/ ENERTIME PREND PIED EN CHINEEnertime, accompagné par les fonds Innovation de Siparex depuis 2011, vient de remporter un important contrat en Chine pour la conception et la construction d’une machine ORC basse température d’une puissance de 3,2 MWe. La technologie ORC mise au point par Enertime et développée

depuis 2009 au sein de l’entreprise permet de transformer de la chaleur en électricité. Ce contrat signé avec le numéro 1 de l’acier chinois Shanghai Baosteel permet de conforter la place d’Enertime parmi les quatre acteurs mondiaux du secteur dont elle est la seule PME indépendante.

DERNIÈRE MINUTE :

Une actualité riche en termes de cessions pour les fonds Innovation du Groupe Siparex, de bon augure pour les fonds lancés depuis 2009 :Siparex Proximité Innovation cède sa participation dans Docea Power à l’Américain Intel Corp, 1er groupe mondial de semi-conducteurs.Basé en Isère, Docea est un spécialiste de la simulation thermique et énergétique des circuits électroniques.

Amoeba, que les fonds Innovation de Siparex accompagnent depuis 2011, a levé 13,2 M€ lors de son introduction en bourse sur le marché parisien d’Euronext en juin dernier.À 8,30 € par titre, cette introduction est une réussite, malgré un contexte boursier très chahuté à l’époque à cause de la crise grecque et l’entreprise réalise depuis un joli parcours puisque début septembre le cours s’inscrivait en hausse autour de 19,25 € par titre.L’entreprise lyonnaise produit un biocide biologique capable d’éliminer le risque bactérien dans l’eau. Ces produits entièrement

naturels apparaissent comme une alternative aux traitements chimiques utilisés notamment dans le monde industriel. Amoeba envisage la commercialisation de son biocide en France dès le 1er semestre 2016 et en Europe fi n 2016.

INTRODUCTION EN BOURSE RÉUSSIE POUR AMOEBA

CESSIONS/À l’occasion de la prise de contrôle de la start-up MakeMeReach par l’Israélien Perion Network, coté au Nasdaq, Siparex a cédé la totalité de la participation détenue dans cette entreprise depuis 2011 en réalisant un TRI de 21,2 %.Historiquement axé sur un métier de régie publicitaire dédiée à la gestion et la monétisation d’applications Facebook, MakeMeReach fondé en 2009 par Pierre-François Chiron, a trouvé le chemin de la croissance et de la rentabilité en proposant une plateforme permettant aux publicitaires et aux agences de créer, gérer et optimiser leurs campagnes de marketing sur Facebook et Twitter. La qualité de ce nouvel outil a séduit un grand nombre d’annonceurs et devrait dégager cette année un volume d’affaires sur le réseau qui pourrait dépasser 100 M$.

MAKEMEREACH TROUVE UNE BELLE PERFORMANCE

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CHEZ SIPAREX

LEVÉES DE FONDS

À PARAÎTRE

CLUB

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SIPAREX, PIONNIER DUCAPITAL INVESTISSEMENT FRANÇAIS

Dans son ouvrage, Dominique Nouvellet, fondateur et ancien président du Groupe Siparex, revient, à travers l’expérience de Siparex, sur les raisons qui ont conduit à créer les fonds

d’investissement et aborde des thèmes qui font le quotidien des PME et des ETI françaises : comment réussir une start-up dans un

environnement hostile ? Comment lever des fonds propres ?...

Sortie prévue en octobre 2015

UN SEMESTRE ACTIFPOUR LE CLUB SIPAREX

Fidèle à son objectif de faire vivre et animer le réseau Siparex en favorisant la mise en relation de ses membres et en promouvant des idées et bonnes pratiques tournées vers la croissance, le Club Siparex a rassemblé depuis le début de l’année près de 300 dirigeants.Parmi les différents types d’événements proposés, les Régionales du Club, qui réunissent les dirigeants d’une même région autour d’un invité entrepreneur lors d’un déjeuner convivial, ont rencontré un franc succès.Autre nouveauté pour le Club, la mise en ligne d’un annuaire des participations de Siparex et de ses partenaires, disponible pour les adhérents du Club.

Agenda• 24 au 26 septembre, à Rome, Convention du Groupe Siparex

• 8 octobre, les Régionales du Club, étape en Limousin

• 17 novembre à Lyon, Norbert Dentressangle, en partenariat avec Neufl ize OBC

• 10 décembre, à Paris, Petit-déjeuner débat avec l’intervention de Laurent Burelle, Plastic Omnium

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Dominique Nouvellet

Presses des Mines

Siparex

Pionnier du capital

investissement françaisPréface de René Ricol

Rhône-Alpes PME a levé 35 M€ pour son nouveau fonds Rhône-Alpes Entrepreneurs 4, appelé à investir jusqu’à 2,5 M€ dans les entreprises de la grande région Rhône-Alpes / Auvergne et des régions limitrophes.Les souscripteurs historiques des fonds Rhône-Alpes PME ont investi 19,3 M€ : les Caisses d’Épargne de Rhône-Alpes et Loire Drôme Ardèche, partenaires de Siparex dans la société de gestion, ont investi ensemble 10,5 M€ dans le nouveau fonds ; Bpifrance a pour sa part investi 8,8 M€, pouvant

être portés à 10 M€. Ils ont été rejoints par deux grands investisseurs institutionnels régionaux, Groupama Rhône-Alpes Auvergne et Apicil, qui en investissant 6 M€ chacun marquent ainsi leur volonté d’accompagner les PME à fort potentiel de croissance de la région.Rhône- Alpes PME vise un montant fi nal de 40 M€ pour ce fonds qui sera investi dans environ 25 sociétés régionales sur la période 2015-2020.

PAYS DE LOIRE CROISSANCE

Dans les Pays de la Loire, acteurs privés et publics ont uni leurs forces pour lancer un fonds d’investissement destiné à fi nancer les PME industrielles de la région. Doté de 20 M€ lors de son premier closing, Pays de Loire Croissance interviendra pour des apports en capital compris entre 0,5 et 2,5 M€ dans des entreprises industrielles et de services à l’industrie dont les capacités fi nancières limitées brident la croissance. Les fonds sont apportés à parts égales par le secteur privé et le secteur public : banques, assureurs, mutuelles et grands groupes industriels de la région ainsi que Bpifrance et le Conseil Régional qui a retenu Siparex pour la gestion du fonds.

Doté initialement de 10 M€, le fonds de co-investissement Nord France Amorçage augmente ses capacités d’intervention à 30 M€. Ce fonds, dont la gestion a été

confi ée à Siparex par la Région Nord Pas-de-Calais, a fi nancé en deux ans 30 entreprises régionales innovantes pour un montant de 7,6 M€.

RHÔNE-ALPES ENTREPRENEURS 4

NORD FRANCE AMORÇAGE

DES LEVÉES DE FONDS DYNAMIQUES POUR L’INVESTISSEMENT RÉGIONAL

Siparex @siparex

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CARNET/Depuis juillet 2015, le Directoire du Groupe est devenu Comité Exécutif.Présidé par Bertrand Rambaud, il est composé de Pierre Bordeaux-Montrieux (Directeur Associé, Midmarket), Nicolas Eschermann (Directeur Associé, Investisseurs et Développement), Cyril Fromager (Directeur Associé, Investissement Régional), Benoît Métais (Directeur Associé, Midmarket), Olivier Pagezy (Directeur Général Adjoint de Sigefi ), Marie-Clothilde Vial (Directeur Associé, Direction Juridique et Ressources Humaines).

NOMINATIONS DE TROISDIRECTEURS ASSOCIÉS

Le Groupe Siparex a nommé trois nouveaux Directeurs Associés :Romain Boisson de Chazournes (ESC Nice, Master d’ingénierie fi nancière de l’EM Lyon) au sein de l’activité Midmarket.Damien Fulchiron, (VetAgro Sup, EM Lyon), Directeur général de Siparex Proximité Innovation.Valérie Gerbet (EM Lyon, Expert-Comptable) actuellement Directeur Administratif et Financier du Groupe.

C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de François Michelin le 29 avril 2015.

Depuis l’origine il avait suivi avec une amicale attention et une fi délité sans faille

le développement de Siparex.

Nous souhaitons lui rendre hommage dans cette Lettre.

HOMMAGE À FRANÇOIS MICHELIN

3 QUESTIONS À…

DOMINIQUE NOUVELLET, FONDATEUR ET ANCIEN PRÉSIDENT DU GROUPE SIPAREX

François Michelin, décédé récemment, a joué un rôle fondamental dans la création de Siparex. Est-ce qu’on peut dire que sans lui Siparex aurait existé ?

Siparex était déjà sur les rails lorsque François Michelin nous a apporté son soutien. Donc Siparex aurait pu exister indépendamment de la participation des Établissements Michelin. En revanche, le groupe aurait été bien différent sans l’apport de François Michelin qui a été fondamental dans la défi nition de ses valeurs.

Nos principes, comme toute notre philosophie d’intervention dans les entreprises et notre attitude face à l’univers de la fi nance, nous les devons à des hommes d’industrie et spécialement à François Michelin et à Jean Montet, notre Président Fondateur.

Concernant les principes fondamentaux de Siparex, quelle a été la nature de cet apport ?

François Michelin était un industriel qui nous a constamment rappelé les fondamentaux de toute entreprise, souvent oubliés par le monde fi nancier. Une des grandes caractéristiques que Siparex doit à François Michelin est le sens du concret, l’allergie aux montages purement théoriques qui s’avèrent généralement à risque, car trop éloignés de la réalité.

Il nous a confortés aussi dans le respect des hommes et des femmes qui font toute entreprise : François Michelin était un humaniste. Ce respect des personnes est fondamental pour nous. Chez Siparex, on traite avec une entreprise qui n’est pas considérée comme une simple commodity, mais qui constitue une communauté de personnes, une entité vivante.

En 2008, au moment de la crise des subprimes, je me suis souvenu de nos nombreux entretiens avec François Michelin. Cette crise, à ses yeux, démontrait à l’évidence les limites d’une fi nance déshumanisée.

François Michelin a par ailleurs joué un rôle important dans la gouvernance de Siparex, en proposant à François Rollier, son cousin et co-gérant de Michelin, de devenir président de notre société en 1986, puis président de Siparex Associés, dans le cadre d’une organisation nouvelle proche de celle de Michelin puisqu’à l’époque notre société cotée est devenue une Société en Commandite par Actions. 30 ans plus tard c’est Michel Rollier, le fi ls de François Rollier, lui-même Ancien Gérant et Président du conseil de surveillance de Michelin, qui est le Président de Siparex Associés. Dans l’univers de la fi nance, ce témoignage de fi délité des Établissements Michelin est suffi samment rare pour être souligné.

Quelle image gardez-vous de François Michelin ?

D’un homme d’une grande éthique et particulièrement à l’écoute. Souvent les dirigeants d’entreprises perdent cette faculté d’écoute. François Michelin avait une remarquable capacité à accepter le réel, indépendamment des modes, comme je peux en témoigner personnellement.

UN COMITÉ EXÉCUTIF ÉLARGIOLIVIER PAGEZY A REJOINTLE GROUPE SIPAREXAU 1er JUILLET 2015

Olivier Pagezy (IEP Paris, ENA, ancien Inspecteur des Finances) est Membre du Comité Exécutif, Président de XAnge Private Equity et Directeur Général Adjoint de Sigefi , holding des sociétés

de gestion du Groupe.Il était précédemment Directeur GénéralAdjoint de Ricol Lasteyrie Corporate Finance.

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Selon vous, un des principaux apports de la révolution numérique serait la parfaite adéquation entre l’offre et la demande à l’échelle de la planète ?Ce qui caractérise cette révolution, ce sont les gains d’opportunité permis par un coût marginal de distribution de l’information. Par exemple on a longtemps prétendu que l’expansion en Afrique reposait sur le prix des matières premières. Alors qu’ils ont considérablement chuté, l’Afrique reste néanmoins la principale zone de croissance de la planète. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’origine de la croissance africaine repose en réalité sur l’information, en particulier sur le développement accéléré de ses réseaux de communication mobile. Dans un continent où il y a peu d’infrastructures, elles sont remplacées par de l’information. Par exemple, au Sénégal, si un pêcheur revient avec du poisson et ne le vend pas immédiatement, il va le perdre. Le réseau mobile va lui permettre de synchroniser son offre avec la demande et de trouver l’endroit où le marché lui offrira les meilleurs prix. À partir de là, il pourra appeler un camion frigorifi que pour embarquer et vendre son poisson. C’est cela un gain d’opportunité.Un autre exemple, la fabuleuse réussite de Mpesa, une application créée par Safaricom, un opérateur mobile, qui permet les micro-fi nancements et le transfert d’argent grâce au téléphone portable. Au Kenya Mpesa est plus utilisé que le cash et serait à l’origine de 20 à 30 % de la croissance du pays. Dans le monde il y a 2,5 milliards d’individus connectés qui sont les acteurs de cette révolution et ce chiffre ne cesse de croître.Le prolongement de cette révolution n’est-il pas celle des objets connectés ?C’est en fait ce qu’on pourrait appeler la révolution du big data, la notion de donnée étant une révolution dans la révolution qui vous permet de conserver les informations sous leur forme originelle non structurée jusqu’au moment où vous décidez de vous

en servir. C’est ce qu’on appelle la vélocité, la capacité d’avoir des possibilités d’analyse infi nies, non prédéterminées, ce qui offre des opportunités considérables.En même temps vous pouvez rapprocher des fl ux de données extrêmement différents, par exemple l’émission de pollen avec l’émergence de pathologies, ce qui permet d’agir dans le futur.Le big data pourrait donc avoir des applications considérables dans le domaine de la santé ?Sans contestation possible. En France, on est par exemple les recordmen mondiaux de la consommation de molécules chimiques, en proportion des dépenses globales de santé, soit un coût annuel de 70 Md€. La Sécurité Sociale en rembourse près de 3 200 sous environ 9 000 marques de médicaments différents. Selon l’OMS, 350 à 500 seraient suffi santes, ce qui représenterait une couverture optimale et éviterait bien des effets secondaires. Le big data permettrait de mettre en place un dossier médical personnalisé et de conserver l’historique des données de santé. La région du Grand Shanghai a mis en place une telle application, ce qui a entraîné une baisse immédiate du coût du système de santé et une augmentation de la qualité des soins qui repose notamment sur une meilleure prévention et une meilleure effi cacité du diagnostic.Vous considérez aussi que le secteur de l’agriculture pourrait largement bénéfi cier de cette révolution ?En associant les données issues d’environnements divers (satellites, capteurs, etc.) il est possible de corréler pluviométrie, taille des pousses, effi cacité de tel ou tel engrais, les agriculteurs peuvent défi nir les besoins spécifi ques des plantes. On peut aussi citer l’analyse du rayonnement infrarouge qui détermine beaucoup plus précisément et avant l’œil humain leurs besoins en eau. Un des exemples d’application de cette approche s’observe au Qatar : les Qataris vont consacrer

25 milliards de dollars à ces technologies pour parvenir à couvrir 60 % de leurs besoins agroalimentaires d’ici 2025.Sao Paulo perdait 80 % de l’eau distribuée. Des sociétés françaises avaient estimé à 3 Md$ le coût de la remise à niveau des canalisations. Une société israélienne, en récupérant toutes les données qui remontaient des réseaux de distribution, a été capable de dire où se trouvaient les fuites les plus importantes, avec quelques dizaines de M$ seulement, plus de la moitié d’entre elles ont été colmatées.Comment les entreprises peuvent-elles gérer cette transition digitale ?Il est certain qu’il y aura des gagnants et des perdants. Parmi les grands perdants, il y a le monde de l’hôtellerie qui a vécu 2 chocs majeurs en moins de 15 ans. D’abord celui de la distribution qui lie les grands groupes hôteliers à des acteurs comme Booking.com, ensuite l’arrivée d’une société comme Airbnb, service de location et de réservation entre particuliers symbolique de la révolution digitale. Voilà des gens qui n’ont jamais construit un seul hôtel et dont la valeur en bourse est supérieure à celle d’Accor. En 7 ans Airbnb a réussi à vendre plus de nuitées que les 6 plus grands réseaux hôteliers mondiaux !Parmi les gagnants on peut citer General Electric qui a mis en place des modèles industriels de plateformes assez proches de celles de Google qui ont permis d’accélérer les processus d’innovation et de construire des réacteurs en 4 ou 5 fois moins de temps, sans parler de l’innovation et de tous les bouleversements que le big data a entraîné dans l’organisation du travail au sein de ce groupe.En conclusion, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’avant tout, au-delà de l’aspect technologique c’est la façon dont on pense à la fois la vie privée et la vie professionnelle qui a changé. De ce point de vue, c’est une révolution anthropologique plus que technologique qui est en marche.

Gilles Babinet est le premier Président du Conseil National du Numérique, qui a pour mission d’éclairer les Pouvoirs Publics sur les enjeux de l’économie numérique et d’améliorer le dialogue entre le Gouvernement et le secteur de l’Internet. Il était invité par le Club Siparex sur le thème de « L’avenir de l’homme dans un monde ultra connecté ».

L’INVITÉ

27, rue Marbeuf Paris 8e, Tél. : 01 53 93 02 20 ; 139, rue Vendôme Lyon 6e, Tél. : 04 72 83 23 23 ; 3, rue Vauban 44000 Nantes ; 90, rue de Paris 59000 LilleTémis Center 2 - 9, avenue des Montboucons 25000 Besançon ; 10, rue Schimper 67000 Strasbourg ; 1, avenue d’Ester 87069 Limoges CedexContact : Priscille Clément, Directeur de la communication, p.clement@siparex.com - Internet : http://www.siparex.com - La Lettre de Siparex/I.S.S.N. - 1244-1643Directeur de la publication : Bertrand Rambaud. • Conception, réalisation : Capmot.