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des Collectivités Locales Bullet in d’ Informat ion Trimestriel de la Direc tion Générale des Collectivités Locales
La Lettre
PROJET DEGOUVERNANCE
LOCALEAU SERVICE
DU CITOYEN
Ethique et transparence dans les procéduresd’octroi des marchés communaux
Ethique et prestation de servicesaux citoyens et aux entreprises
Caractéristiques principalesd’une conduite éthiquepour les élus
1er
Trimestre - 2007
Réalisé avec le concoursde l’Agence Américaine pour
le Développement International
Ethiqueet Transparencedans la Gestion
Communale
Ethiqueet Transparencedans la Gestion
Communale
Royaume du Maroc
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PROJET DEOUVERNANCE
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DU CITOYEN
Sommaire
Edito L’éthique et la transparence,axe primordial de l’actiongouvernementale
Pour une performance accruedes collectivités locales au servicedu citoyen Un séminaire de réflexion surla consolidation de la démocratie locale
La bonne gouvernance locale :dispositif d’intégrité et deperformance dans les services Le service est public quandil est rendu au citoyen Crédibiliser le service publicet valoriser son image
La bonne gouvernance localeau Maroc acquis indéniableset attentes à combler
L’expérience américaine dansle domaine de la bonne gouvernance
Panel 1Ethique et transparence dans lesprocédures d’octroi des marchéscommunaux
Panel 2Ethique et prestation de servicesaux citoyens et aux entreprises
Panel 3Caractéristiques principales d’uneconduite éthique pour les élus
2
4
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10
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15
19
20
22
25
28
31
La lettredes Collectivités Locales
Espace de communicationau service de la gouvernance
locale
La DGCL remercie toutesles personnes physiques
et morales qui ont contribuéà la réalisation
de ce numéro spécial
Responsable de Publication
Nour-Eddine BOUTAYEBWali Directeur Général des Collectivités
Locales
Directeur de PublicationAbdelouahad OURZIK
Directeur des Affaires Juridiques, des Etudes,de la Documentation et de la Coopération
Secrétariat de la Rédaction
Ouafaa EL IRARIChef de Centre de Documentation
des Collectivités Locales,Laila SALIME
Chef de service de la Publicationet de la Diffusion,
Rachida BADRKHANEChef de service des Etudes Statistiques.
Adresse de correspondanceCentre de Documentationdes Collectivités Locales
64 Bis, Rue Patrice Lumumba – RabatTél : 212 037 76 87 22Fax :212 037 76 16 21Dépôt légal : 41/2001
ISSN : 1114-4068Conception : alias communication
Impression : De SilvaCe numéro a été tiré en 5000 exemplaires
Les opinions exprimées dans les articlesne traduisent pas nécessairement
la position officielle de la DGCL T o u s d r o i t s d e
r e p r o d u c t i o n r
é s e r v é s
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PROJET DEOUVERNANCE
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En tant qu’acteurs essentiels dans le développement économique et social,
les collectivités locales sont appelées à placer le citoyen au coeur de leur
préoccupation. A ce titre, l’Etat leur a conféré d’importantes et de nombreuses
prérogatives qu’elles doivent assurer dans la transparence et le respect des règles
d’éthique. Pour les accompagner dans cette démarche, le Ministère de l’Intérieur,
inspiré par les Hautes Directions Royales, met en œuvre les mesures nécessaires
pour faire aboutir avec succès les projets de développement des collectivités
locales.
Les collectivités locales sont aujourd’hui appelées à traduire dans les faits les
principes de bonne gouvernance; améliorer leur rapport avec les usagers,
moraliser la vie publique, mieux communiquer et jeter les bases d’une
administration locale moderne, performante et efficiente dans ses prestations.
C’est dans cette perspective que s’inscrit le programme de sensibilisation mené
par le Ministère de l’Intérieur (DGCL), en partenariat avec les collectivités locales
et le concours de l’Agence Américaine pour le Développement International
(l’USAID). La rencontre organisée à Casablanca le 30 mai 2006, dont la présentepublication fait l’écho, est une excellente initiative qui a permis de partager et
d’échanger des expériences sur le thème de l’éthique et de la moralisation
de la vie publique.
Nous formons le vœu que l’initiative louable, prise par les participants, d’adopter
un code d’éthique et de bonne conduite et de s’y conformer se concrétisera très
prochainement.
M. Nour-Eddine BOUTAYEB
Wali, Directeur Général des Collectivités Locales
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• Le BOCL perettra égaleent de doter les élus d’outil
de travail et d’une référence pour la rédaction des règlemments et des décisions individuelles.
Par ailleurs la ise en ligne du BOCL présente l’avantage
d’offrir aux usagers un accès à l’inforation en teps
réel.
Conclusion
L’ année 2006 constitue sans doute un tournant ipormm
tant dans le processus de réfores visant la odernimmsation de l’Etat et de l’adinistration territoriale. La renmm
contre des collectivités locales organisée à l’initiative du
Ministère de l’Intérieur sous la Présidence effective de
Sa Majesté le Roi Mohaed VI, a été un oent fort
qui a peris de faire le point sur les grandes réfores
nécessaires au renforceent du processus de décenmm
tralisation. Les grands chantiers de réfores issus des
recoandations faites à l’occasion de cette rencontre
ontrent le chein qui reste à parcourir pour parachemmver le processus de déocratie locale. Un processus
qui repose en grande partie sur la capacité des acteurs
à s’approprier et à ettre en œuvre les principes de
transparence et de respect des règles d’éthique.
La rédaction
1- Cf, Plan d’action de lutte contre la corruption. Ministère
de la Modernisation des Secteurs Publics, Décembre 2006
2- Cf, également la loi n°79.00 relative à l’organisation des
collectivités préfectorales et provinciales.
Les services e-Fès
L’Arrondissement Fès-Agdal est le premier
service public marocain qui a réussi le challen--ge de numériser et d’automatiser de bout en
bout le bureau d’état civil.
Les citoyens de l’Arrondissement Fès-Agdal
peuvent, depuis novembre 2005, retirer auprès
des guichets de l’arrondissement des docu--
ment de l’état civil :
- l’extrait d’acte de naissance
- la copie intégrale- le certificat de vie
La durée de réalisation de l’ensemble des
procédures ne dépasse pas cinq minutes.
Pour permettre aux citoyens une meilleure
accessibilité aux services de proximité du
bureau de l’état civil, des bornes interactives
(kiosques numériques) ont été déployées
au sein de l’arrondissement afin de faciliter
l’accomplissement, d’une manière instantanée
et autonome, des requêtes d’état civil
(en arabe et en français).
Une fois les procédures accomplies individuel--
lement, le citoyen passe au bureau de l’officier
de l’état civil pour la signature de son acte et
le paiement des droits de timbres.
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>>Pour une performance accrue
des collectivités locales au servicedu citoyen
Le PGL s’inscrit dans le cadre du Programme gouvvernemental isant à améliorer les capacités des
collectiités locales pour mieux
répondre aux attentes et aux
besoins des citoyens. Il contribue
ainsi à la réussite du processus de
décentralisation au Maroc. Dans
cet objectif, le PGL soutient l’apvv
plication des principes clés de la
bonne gouernance, à saoir :
• la transparence par le renforcevvment de la capacité d’audit des CL,
la promotion de pratiques de gesvv
tion ouerte ainsi que l’éducation
des citoyens;
• la représentation ‘’comptable’’
deant l’opinion publique par la
formation des élus à leurs rôles et
leurs responsabilités is à is des
électeurs, ainsi que leur sensibilisavv
tion aux dimensions éthiques de lagouernance ;
• la participation
et la concertavv
tion à traers
la planification
stratégique
participatie
et le renforvv
cement des
capacités de médiation des Organisations NonGouernementales (ONG) et des associations
locales;
• la performance en renforçant les capacités
humaines et financières des CL et en les dotant
d’outils modernes et efficaces de planification et
de gestion des projets de déeloppement locaux.
Des approches diversifiéesLes interentions du PGL s’articulent autour d’axes
thématiques et utilisent des approches et desoutils diersifiés autour du même objet : le renforvv
cement des capacités des collectiités et des instivv
tutions partenaires autour des axes suiants :
• l'amélioration de la transparence dans la gestion
des finances publiques par le renforcement de
la capacité des organes exécutifs (Inspections)
et juridiques (Cours des Comptes) chargés de
contrôler l’utilisation des fonds publics;
• le renforcement des compétences des acteurs
locaux du déeloppement en dotant les élus, lepersonnel des CL et de l’administration, ainsi que
les représentants de la société ciile, des concepts
et outils permettant l’amélioration des pratiques
de gouernance locale;
• la mise en œure de processus de planification
stratégique participatie (PSP), locale et régiovv
nale, ainsi que le déeloppement de systèmes
d’information pour renforcer la performance des
collectiités locales;
Le PGL appuieles efforts u
gouvernementet es collectivitéslocales marocains
pour mieux réponddre aux attentes
et aux besoins escitoyens. Il contribue
ainsi à la réussiteu processus eécentralisation
u Maroc. Le prodd jet aopte une
approche pragmaddtique flexible et
moule sesinterventions
selon le contexte echaque collectivité.
“
”8
Le projet e gouvernance locale (PGL), financé par l’USAID et mis en œuvre
par RTI International, a pour objectif ’aier l’aministration marocaine
à mieux réponre aux besoins es citoyens.
A cette fin, le projet soutient es initiatives nationales et locales visant
à renforcer la transparence et la performance es collectivités locales (CL).
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Méat
M. A SedjAri, Pfss à a Facté dt rabat
Péstat tctv
M. Hassa el AMri, dct dAr Al KHAdAMATe
dsctats
M. A AlAMi GourAFTei, Cri Ga Casabaca
M. Abahma ouTASS, Vc-Pést a Cmm Casabaca
M. el GAdi, Taspac Mac
rappt
M. Mch BArBe, KPMG
Pa 2 ethq t pstat svcs ax cts t ax tpss
Méat t péstat tctv
M. Mham Tozy, Pfss à ’uvsté Hassa ii Casabaca
dsctats
Mm j roBiSon, rTi - uSAid
Mm H deSFoSSeS, roCKFeller ColleGe oF PuBliC AFFAirS
M. Ahm BrijA, e a Cmm Casabaca
rappt
M. Mham Tozy
Pa 3 Caactéstqs pcpas ’ ct éthq p s és
Méat
M.e Hassa AyAd, Mstè ’eqpmt t s Taspts
Péstat tctv
Taspac t Masat as s machés pbcs pa M. Abahm rAounAK,
dct iCHrAF igé Css, Cstat apès a Fééat nata
Bâtmt t s Tavax Pbcs.
dsctats
Mm naa Ben lArABi, uSAid
M. Mstapha MeFTAH, CGeM
M. Mham BourAHiM, Vc-Pést a Cmm Casabaca rappt
M. Fa lAHGAzi, KPMG
Pa 1 ethq t taspac as s pcés ’ct s machés cmmax
La décenralisaion démocraique
nécessie la mise en place, au
niveau local, d’une adminisraion
doée de mécanismes de gestt
ion répondan à des exigencesde performance, de ransparence
e d’éhique dans la conduie des
affaires publiques.
“
”13
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Autre conséquence : le service publiccontre le service individuel ?
Certains fonctionnaires s’érigent, ar excès de zèle ou ar
manque de qualification, en défenseurs absolus du service
ublic contre le service rivé rendu au citoyen ou à l’entrepp
rise. Dans le cas d’un oérateur économique, ar exemle,
le service qu’il est en droit d’attendre de sa commune est
envisagé ar ces fonctionnaires, non as comme un droit
qui lui est du en tant que citoyen, mais comme un “rivilège”
qui lui ermet de faire des bénéfices. Ceuxpci ne sont as
considérés comme résultant des efforts et du travail de cetoérateur, mais comme “indus” ar ce que rivés.
En fait, les services ublic et rivé sont comlémentaires;
il ne faut as que la notion de service ublic soit un rétexte
our léser les droits rivés des citoyens ou des oérateurs
économiques.
• Nous voulons un bon accueil et une écoute attentive lorsque nous nous rendons
dans les communes.
• Nous voulons une célérité et une rapidité dans la réalisation des services.
• Nous voulons une gestion efficace des deniers publics parce que ce sont nos impôts.
• Nous nous attendons à une qualité de service impeccable de la part de la commune comme
dans n’importe quelle entreprise.
• Nous voulons une transparence dans tous les actes de la commune.• Nous voulons une simplification des procédures.
• Nous voulons une participation à l’élaboration du budget et des actions de la commune.
• Nous voulons un contrôle des dépenses engagées par la commune et que ce contrôle soit
porté à la connaissance des citoyens.
• Nous voulons participer à l’évaluation des actions de la commune pour que celle-ci rende
compte de ce qu’elle entreprend.
• Nous voulons que tous les manquements à la réglementation en vigueur soient sanctionnés.
Ce que demandent les citoyens à leur service public:extrait de l’allocution de M. Noureddine Ayyouch,
membre de la société civile
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1999 : le Maroc figure pour la première fois dans l’IPC (Indice de Perception de la Corruption) ;
il a été classé 45ème parmi 99 pays, avec une note de 4,1 (/ 10).
En 2000 le Maroc a vu sa cote améliorée avec une note de 4,7 et un classement au 37ème rang (sur 90).
Depuis, sa position s’est dégradée d’année en année pour atteindre, en 2006, la 79ème place (sur 163)
avec une note de 3,2.
Évolution de la perception internationale de la corruption au Maroc(d’après Transparency Maroc)
Année Nombre de Classement Score IPCpays classés du Maroc
1999 99 45 4,1
2000 90 37 4,7
2002 102 52 3,7
2003 133 70 3,3
2004 145 77 3,2
2005 158 78 3,2
2006 163 79 3,2
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L’importace des marchés publics
das l’écoomie atioale
Marchés publics au ses large (Etat,
Collectivités Locales, Etreprises
et Etablissemets Publics) :
• 17 % du PIB;
• 58 milliards de DH par a;
• 70 à 80 % du chiffre d’affaires des
etreprises du BTP et des BET.
L’importace des marchés commun n
aux das l’écoomie atioale Quelque 4 milliards de DH par a;
Près de 7 % des marchés publics
Près de 1,5 % du PIB.
La stratégie nationale de lutte contre la corruption
Les objectifs de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, déclarée en 2002, visent à
renforcer les règles d’éthique et de transparence dans la gestion publique, mettre en place un
cadre institutionnel de détection et de prévention de la corruption, promouvoir une approche
globale et participative et, enfin, renforcer la culture déontologique à travers la formation, lasensibilisation et la communication. Cette stratégie repose sur un certain nombre de leviers
anti-corruption :
- Enracinement des valeurs et des normes d’éthique et de moralisation (déclaration du patrimoine
révisée, loi sur la concurrence, critères de mérite dans l’administration, …)
- Institutionnalisation de la stratégie préventive anti-corruption (mise en place d’un organe de
prévention anti-corruption : l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption-ICPC, …)
- Renforcement de la transparence dans la gestion des marchés publics (affichage des appels
d’offres via internet, précision des motifs de rejet des offres, …)
- Amélioration du système de suivi, de contrôle et d’audit (contrôle interne, dynamisation de
l’inspection des ministères, rapports sectoriels d’activités, …)
- Simplification des procédures administratives (Portail de l’Administration Marocaine
www.service-public.ma avec plus de 700 procédures en arabe et en français destinées au citoyen
et à l’entreprise, package informationnel : émission tv IDARATOUK, un centre d’appel administratif :
C2A - 08200 3737)
- Education, sensibilisation et communication (recueil sur les dispositions anti-corruption, kit pédago--
gique en matière de lutte contre la corruption, intégration du module intégrité et moralisation dans les
plans de formation continue,…)
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>>Crédibiliser le service public
et valoriser son image
Le service public traîne une image défavorable qu’il s’agit de valoriser par une nouvelle
conception de l’action publique basée sur la simplicité des procédures, l’efficience et
l’équité. Dar Al Khadamate ou le guichet unique de Casablanca est une expérience
originale à faire fructifier.
Selon les intervenants, le plus grand défi que doiventrelever certaines communes est de changer l’image d’opacité, de
paresse, de laisser- aller et d’incompétence qui leur est accolée.
C’est dans le domaine de la gestion des marchés publics que l’ima--ge des communes, est la plus dépréciée. En effet, les soumission--
naires aux marchés publics se trouvent être toujours les mêmes
pour tous les types des marchés que les communes lancent.
Peu nombreuses, ces entreprises se sont donc “spécialisées”, non
pas dans un domaine particulier (environnement, informatique,
santé, etc.), mais bien dans les procédures complexes des marchés
publics communaux. Souvent, ces “spécialistes” ne sont pas quali--
fiés pour soumissionner à ces marchés mais comme ils connaissent
les procédures…
D’ailleurs, ces procédures de passation etde paiement des marchés sont tellementcompliquées que beaucoup d’entreprises renoncent à soumissionner. Lorsque
des entreprises organisées et crédibles travaillent avec une commune, elles sont sou--
vent confrontées à des procédures longues et confuses et à des délais de paiement
importants.
L’ image et la crédibilité de l’administration publique s’en retrouvent encore plus déva--
lorisées. Ces entreprises sont en quelque sorte “empêchées” de participer au dévelop--
pement de l’économie nationale par un dispositif institutionnel trop complexe.
L’expérience administrative nouvelle du Conseil de la
Commune de Casablanca dont l’objectif est de mieux servir le citoyen,peut être l’occasion de changer cette image et rendre crédible la gestion locale. Dans
le domaine des marchés publics, par exemple, il sera judicieux de mettre en place,
avec les ministères concernés, un comité chargé de sélectionner les entreprises qui
ont la capacité et la compétence dans les domaines qui intéressent les marchés
publics de la commune. Par ailleurs, la ville de Casablanca s’est engagée dans la création de Dar Al Khadamate,
un guichet unique pour les services municipaux clés concernant l’urbanisme et la
construction. Au-delà des améliorations attendues de cette innovation - en termes
d’efficacité des prestations et des impacts induits pour le développement économi--
que - ce guichet unique est une initiative porteuse de bonne gouvernance et de pers--
pectives de crédibilisation de l’action publique.19
le plus grand défique doient relevv
er certaines comvvmunes est de
changer l’imaged’opacité, de paresse,
de laisserv aller et
d’incompétence quileur est accolée. C’est
dans le domainede la gestion des
marchés publics quel’image des comvv
munes, est la plusdépréciée.
“
”
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Panel 1
La gestion actuelle des marchéscommunaux : insuffisances destextes et dysfonctionnementsdans la pratique Avec oues ces disposiions, la réforme de 1998
essaie de répondre aux préoccupaions des administt
raions publiques e aux aenes des enreprises en
maière de gesion des marchés publics. A l’usage,
cependan, des dysfoncionnemens on éé relevés,
noammen les insuffisances de cee réglemenaion
elletmême concernan, enre aures, l’impunié des
fraudeurs, l’absence de recours pour non observaion
des disposiions en vigueur, ceraines procédures diffitt
ciles à gérer en cas d’urgence qui obligen à choisir le
moinstdisan pour se conformer aux conrôles, ec.
La praique effecive des exes inroduis par la
réforme a égalemen mis en lumière une maîtt
rise insuffisane des disposiions de cee
dernière ou leur applicaion erronée, aussi
bien de la par des cadres e des élus des
communes que de celle des opéraeurs.
La compéence des gesionnaires a éésouven mise en cause. La manipulaion ou
l’infracion aux règles, ainsi que des comtt
poremens irréguliers on éé de la même
manière consaés: cahier des prescripions
spéciales indisponibles, visie des lieux
ardive ou non programmée, ec.
Ces insuffisances e dysfoncionnemens
se raduisen par des préjudices pour les
donneurs d’ordres e les conracans,
causan des délais supplémenaires, des liiges, desdépassemens budgéaires, des marchés inachevés
ou résiliés e, parfois, débouchan sur des poursuies
légales; ce qui n’es pas compaible avec une admitt
nisraion moderne, ni propice au développemen
local. Aussi, les disposiions réglemenaires acuelles
régissan les marchés publics ontelles besoin d’une
amélioraion en profondeur pour accompagner les
muaions qui raversen aussi bien l’adminisraion
que son environnemen naional.
Avec plus de 4 milliards de
dirhams par an, soit 1,5%du Produit Intérieur Brut(PIB), les marchés publicsgérés par les collectivités
territoriales constituent unlevier considérable pour le
développement local .La pratique eective des
textes introduits par laréorme de 1998 a mis enlumière sa maîtrise insuff
isante ou son applicationerronée par les diérents
acteurs locaux.
“
”