Les ntic face au tourisme - Partie 3

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Comment Jet Tours peut optimiser ses ventes grâce au e-commerce?

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Université de Marne-la-Vallée – D.E.S.S. Tourisme d’affaires – Nouvelles technologies – F.BARON

Projet de création d’agence conseil - Céline HARROIS – juin 2004

Troisième partie : Les développements marketing issus des NTIC au service

de Jet tours

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Dans le secteur du tourisme, il y a adéquation entre le média Internet, le tourisme et les évolutions socio-

économiques.

De nouveaux comportements apparaissent portés par l’interactivité qui affranchit du temps, de l’espace

et de la distance. Le rapporteur définit la relation interactive qui permet de renforcer notre attractivité

touristique si l’on innove dans la manière de produire et de commercialiser.

Il analyse l’impact des intermédiaires (portails, moteurs de comparaison…), en l’extrapolant à la

généralisation de la mobilité et décrypte la complémentarité des réseaux « clic » et « mortar ».

Elle replace également l’émergence des « jeunes entreprises » dans le cycle de vie de l’innovation en

insistant sur l’accélération des mouvements concurrentiels. Les auteurs donnent par ailleurs quelques

recommandations de nature à permettre aux sociétés à se familiariser avec les NTIC dans leur

environnement.

Pour Jet tours, il apparaît nécessaire de développer une offre commerciale en ligne.

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I. Stratégies des opérateurs concurrents

A. Au niveau B to B

1. La complémentarité des canaux de distribution : Internet et distribution classique

ASIA a lancé son site professionnel afin de faciliter les réservations en ligne pour les agences, et d’avoir un système plus en cohérence avec son site grand public (source Tour Hebdo du 9 avril 2004). Asia a choisit de concentrer la mise en ligne des produits « circuits en groupes de la brochure Tentations et certaines promotions »(annexe 31). Internet est donc utilisé pour facilité l’accès des professionnels aux produits prioritaires, et aux informations relatives aux promotions. Cela évite de multiplier les fax mails promotionnels, et de permettre un accès automatique à l’offre. Le site est décrit comme simple et convivial, car la rubrique professionnelle est directement intégrée sur le site grand public et accessible avec les codes Voyatel. Efficace, il offre un outil de recherche performant sur les seules disponibilités à 24 h près. Asia espère porter à 50% d’ici 12 mois le taux de réservation automatisée. Ce site doit se substituer au service Voyatel. Asia développe également sa présence sur le réseau de ventes par l’ouverture d’agences enseignes. Internet est donc un nouvel outil de vente pour les professionnels, qui peuvent désormais commercialiser les produits des tour opérateur via Internet, et présenter les produits, grâce à une présentation claire et complète du site.

2. La fidélisation B to B

TUI France lance un programme de fidélisation pour séduire et fidéliser les agences avec son Espace Premium (annexe 34). Le producteur allemand, présent sur le marché français depuis cette année, souhaite motiver les agences par un challenge de vente. Chaque vente permet d’engager des « points sourire », en référence au logo de la marque. Ce programme de fidélité pour les distributeurs permet d’une part de renforcer la présence du TO en agence, après une première année difficile, et d’autre part d’encourager les agences à se familiariser avec l’outil Internet, efficace, rapide et facile d’utilisation (cf. annexe 26).

B. Au niveau B to C

1. Les sites en « marque blanche »

La grande distribution : des marques nationales ont accepté il y a quelques années de commercialiser des produits sous l’enseigne de « marques distributeurs » telles que « Marque Repère® » pour E.Leclerc ou « Reflets de France® » pour Carrefour. Kuoni a choisit de commercialiser ces produits via la marque blanche d’un site propre au groupe www.partirdiscount.com , c'est-à-dire un site qui masque l’origine du produit. Ce nouveau canal de vente permet au TO de déstocker les produits, sur l’ensemble de la gamme de production, sans détériorer ou dévaloriser l’image de la marque KUONI, positionné sur le segment haut de gamme.

Autre TO a développé ce canal, le groupe NF/TUI et sa filiale Diffusion Promotion Loisirs (annexes 27 et 35), qui gère les sites JV direct et une nouvelle marque qui commercialisera sous marque blanche des produits en entrée de gamme « petits prix et dernières minutes » (annexes 26, 27 et 35). On peut supposer ou envisager que si le groupe se défend de vouloir commercialiser des produits Nouvelles Frontières ou TUI, alors il développera des partenariats avec des producteurs de niches, tels que Médiades ou Maxi, qui revend 70% de sa production sur des sites Internet à bas prix (Lastminute, Degriftour, etc.).

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2. L’affiliation via site intermédiaire

L’affiliation à un site intermédiaire, positionné comme « moteur de recherche à bas prix », telle est la promesse de voyagermoinscher.com est l’un des partenariats possibles. Ce « Kelkoo du voyage » a re-routé en 2003 l’équivalent de 15 M€ vers les sites d’agences et de TO. Il compte doubler sa mise cette année (annexe 33). Pour Voyagermoinscher, les deux principales sources de revenus sont la rémunération (4 à 7%) sur les dossiers et les recettes publicitaires. Les vols secs ont engendré 7 M€ de ventes et les forfaits 8 M€. L’entreprise est bénéficiaire, et profite de l’essor du canal Internet. Ses principaux atouts : des charges réduites et la maîtrise de sa technologie.

Les partenaires du site de référencement de voyages à bas prix sont (source : voyagermoinscher.com) :

Abcroisière Accorhotels Anyway Asia Avis Blue Lagoon Bourse des voyages Carlson Wagonlit Travel Center Parcs Circuits & Compagnie Clio Club Aventure Corsica Ferries Croisitour NEW Croque Vacances Cuendet Degriftour Directours NEW

Ebookers Etapes nouvelles Europcar Exotismes Fun & Fly Go Voyages HolidaysHomes Hoteldiscount / Hotels.com Karavel KLM Kuoni Lagrange Vacances Lastminute.com Le Petit Futé Look Voyages Maeva Marmara Nouvelles Frontières NEW

Opodo Partirdiscount NEW Pierre & Vacances NEW Promovacances SeaFrance Sensations du Monde NEW SOS Promos SOS Séjours SOS Croisières Tati Vacances Terres d'Aventure Travelonweb Travelprice UCPA Vacances Bleues Vivacances Voyages-sncf.com

Nous remarquerons un phénomène relativement étonnant : les sites comme Promovacances ou Lastminute sont référencés alors qu’ils bénéficient au préalable d’une notoriété sur le segment de site de voyage à bas prix, et d’une notoriété spontanée satisfaisante auprès des internautes et de la population française (cf. études de marchés publiées en ligne sur le site Lastminute.com).

Le site se positionne comme un « apporteur d’affaires ». Le récent référencement de Nouvelles Frontières pourra donc être conservé, même si le TO lancera son propre site en marque blanche (cf. § 1, page 59).

D’autres sites proposent cette prestation (comparnet, onparou.com, gratwee.com, etc.).

3. Le partenariat de rubrique sur des sites « non touristiques »

Autre possibilité pour les TO qui souhaitent être présents sur la Toile : l’affiliation ou le développement de rubriques via des sites tels que Meetic, cdiscount ou d’autres sites de la grande distribution qui bénéficient d’une excellente audience, et souhaitent proposer de nouveaux services pour fidéliser leurs clientèles ou recruter de nouveaux clients ou web-acheteurs. Voyages Carrefour cherche un partenaire pour ouvrir son site en ligne (annexe 24).

• Tableau N 15 : Top 10 du e-commerce (source Mediametrie-netratings, sept. 2003)

Sites Nombre de visiteurs uniques Temps passé

Ebay 2628 42mn06

Fnac 2440 13mn52

Kelkoo 2321 4mn12

Voyages-sncf.fr 2190 12mn29

Amazon 2095 9mn04

Alapage 1654 10mn31

Coliscount.com 1427 24mn28

Rueducommerce 1034 14mn11

Priceminister 888 12mn29

La redoute 810 12mn39

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4. La newsletter ciblée

Nouvellesfrontières.fr, Terre d’aventures (terdav.com), Anyway.com, Partirpascher.com sont parmi les opérateurs qui utilisent ce support pour informer et recruter des clients.

Nouvelles frontières propose une sélection de prix (entrée de gamme), pour des séjours, des vols secs.

A l’occasion de la sortie de la nouvelle brochure hiver, 15 % de réduction sont accordés, pour toute réservation avant le 15 septembre sur les Paladiens. Un re-routage « envoyer à un ami » est également prévu, ce qui permet d’optimiser la richesse du fichier pour le TO, et d’apporter une facilité d’accès à l’information pour le client final qui souhaiterait partir accompagné ou informé une tierce personne.

C. L’utilisation des produits « nouvelles technologies »

1. La gestion de la relation client (logiciels CRM) :

Le Club Med utilise des logiciels de gestion, notamment en matière de fidélisation de clientèle. Il existe quelques logiciels de gestion CRM sur le marché. De nombreux efforts restent à fournir pour que les acteurs du tourisme parviennent à gérer les réclamations et le suivi de leurs clients (annexe 30).

2. Les techniques de comparaison de prix :

www.comparvoyages.com propose un comparatif prix, à partir des brochures (saisies des prix).

L’optimisation du Yield management est plus efficace si le TO est en mesure de connaître la stratégie prix de ces concurrents, dans les meilleurs délais (optimisation des taux de remplissage en faisant des opérations promotionnelles si réservations à J – 30 ou J – 60, car en dernière minute, les produits touristiques sont soldés (brokers). Le comparatif est donc moins efficace et moins flexible que pour www.pricepilote.com. www.pricepilote.com : est un service en ligne avec accès payant. Cet outil de trakking on-line permet de comparer instantanément les tarifs des concurrents (on-line). Price Pilote est déjà un produit référencé chez ACCOR, ainsi que chez les enseignes de locations de voitures. Le développement de ce produit va amener les opérateurs à aligner les tarifs sur Internet et à réduire le prix facial. Si un site propose une offre à 289 €, cela ne signifie pas que le produit coûtera 289 €. A ce prix facial il convient d’ajouter toutes les options (excursions, frais de dossiers, transferts, taxes aéroports).

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Jet tours doit aborder les nouvelles technologies dans les meilleurs délais afin de rester opérationnel sur

un marché, dont la croissance et les chiffres ouvrent quelques belles perspectives de résultats.

Les concurrents sont présents, avec des niveaux de performance intéressant. Kuoni réalise un site B to C

à la fois sobre et performant.

Il convient donc de démontrer et d’anticiper les évolutions technologiques, afin de permettre à Jet tours

une visibilité optimale sur la Toile.

La rentabilité des investissements est possible à travers la commercialisation des espaces en ligne.

L’avantage de Jet tours, sur ces concurrents, est de bénéficier d’une forte image de gamme, sur le

segment moyen et haut de gamme, et d’une bonne notoriété auprès du grand public.

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II. Les multiples applications marketing et commerciale pour Jet tours

Pour que la présence d’un opérateur soit efficace sur Internet, il convient de respecter quelques règles et d’avoir une parfaite cohérence d’image entre les supports écrits et le support virtuel.

A. La maîtrise marketing et technologique de l’outil Internet

Avant de lancer la vente en ligne, il convient de rappeler quelques règles et principes simples.

1. Les règles d’or du site grand public

Ò Une adresse URL facile à référencer et à retrouver (recherche intuitive, ex : partirpascher.com)

Ò Rapidité d’accès rapide (téléchargement et accès à l’offre)

Ò Cohérence graphique avec la charte des autres supports (sauf si « marque blanche »)

Ò Une segmentation par le prix attractive (entrée de gamme)

Ò Clarté de l’offre et des services : trouver l’offre idéale et acheter en 3 ou 4 clics selon une panoplie complète de prestations (services à la carte)

Ò Evolution de l’offre et mise à jour régulière

Ò La sécurisation du client sur chaque page (copyright, coordonnées juridiques, notes juridiques, et paiement en ligne sécurisée)

Ò FAQ (foire aux questions) pour anticiper la demande du client

Ò Traduction multiple et de qualité (recrutement d’une clientèle internationale)

Ò Suivre le client pour optimiser la fidélisation (récupération de données)

Ò Animer le site par des opérations spéciales et événementielles (lancement de produits de la nouvelle saison avec offre tarifaire si réservation en ligne)

Ò Négocier des affiliations sur des sites touristiques (affiliation) ou des sites commerciaux (partenariats)

2. Les contraintes

§ Contraintes opérationnelles :

La mise à jour du site doit être régulière, car le site est une agence ouverte 24/24h.

Les données doivent être en cohérence avec les autres supports de présentation (brochures).

Le site Internet est un support vivant, aussi il ne faut absolument commettre l’erreur de mettre en ligne des supports écrits (brochures, etc). Cette méthode était utilisée au début du Net, pour des raisons de coûts, et parfois pour cause de contraintes techniques.

La présentation des produits doit faire l’objet d’une réflexion marketing.

§ Les contraintes stratégiques :

Les agences de distribution classiques perçoivent à ce jour le support Internet comme un concurrent à l’acte de vente.

Or, les réseaux commercialisent à présent leur production, à travers des brochures personnalisées, proposées également sur Internet.

Nous allons décliner l’ensemble des applications possibles de l’outil Internet, que ce soit en tant que support de communication interne ou support de vente.

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B. Outil de communication institutionnel et commercial

1. Le site Internet : un média à renouveler lors de fusion ou rachat

Le site Internet doit être en accord avec la politique commerciale du client, et la structure financière (filiale / maison mère ou partenariats privilégiés).

Le rachat et la fusion de certains acteurs est également une opportunité pour participer au développement de nouveaux sites : même charte graphique, même code couleurs, même ergonomie, et intégration des liens Internet des sites des filiales.

Expédia vient de lancer son site français, sur le modèle identique de www.voyages-sncf.fr, ce qui permet d’une part des économies en terme de développement (même ergonomie, etc) et aussi d’avoir une cohérence de l’offre commerciale en ligne.

2. Adéquation entre l’offre en ligne et la stratégie commerciale du TO

Avant de créer ou de refondre entièrement un site pour une structure, un audit préalable permet d’adapter une offre en cohérence avec la commercialisation des produits afin d’optimiser le positionnement du site. La plupart des acteurs du tourisme ont tous un site Internet (depuis 1997 pour Jet tours).

Si l’offre est commercialisée en B to C, le paiement en ligne est impératif, car il permet d’optimiser les ventes. Valable pour les distributeurs en ligne et les tour opérateurs qui ne se contentent plus d’avoir une simple vitrine on-line, mais développent une mode de distribution moins coûteux. Un billet vendu en ligne coûte 12 €, alors qu’un billet vendu en agence coûtera 70 €. Internet ne substitue pas aux réseaux de distributions classiques (agences de voyages, cf. les réseaux p.7), il devient complémentaire et nécessaire, car permet des économies d’échelles.

3. Support de formation interne et force de vente supplétive

Si la plupart des acteurs du e-tourisme ont intégré la force commerciale du web, comme Boomerang qui estime à 30 % la part des ventes en ligne, contre 10 % à l’heure actuelle (annexe 12), Internet peut avoir de multiples applications et doit respecter certains principes :

Les impératifs :

o qualifier l’offre commerciale

o simplifier le descriptif

o mettre en place un marketing produit efficace

Les applications :

o optimiser la formation des ventes (agents de réservation, délégués commerciaux)

o gain de temps et de productivité pour la présentation des produits (B to B ou B to C)

o vente de produits « experts » en B to B ou B to C

o le développement d’un site en « marque blanche »

§ Les produits dits « experts » seront bientôt disponibles (stock T.O. au jour le jour).

Ce produit a pour particularité d’être dynamique, c’est-à-dire que c’est le client qui constitue son produit « à la carte » et peut choisir l’hôtel, les activités sportives, la location de voitures et toutes les prestations possibles, en fonction de l’offre du tour opérateur. Ce produit permet au tour opérateur de se substituer au distributeur, et vice et versa, dans le cas de commercialisation de produit on-line en marque blanche.

Le développement de l’offre sur Internet pourrait se substituer au support écrit (brochure).

§ la marque blanche

Comme nous l’avons vu précédemment, le déstockage des produits via un site en marque blanche permet de limiter les rétrocessions, et d’optimiser les achats, grâce à un meilleur écoulement des stocks.

Le site en marque blanche pourrait éventuellement être référencé via un site de référencement à bas prix, similaire à voyagermoinscher.com.

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L’un des freins évoqué par les tour opérateurs en matière de commercialisation sur Internet est le coût

généré par la technologie.

Il existe des moyens simples et parfois rémunérateurs d’accéder à une nouvelle clientèle sur le Web.

Comme nous l’avons vu, si Internet est pratique et efficace pour les professionnels et tend à se substituer

aux GDS, auprès de la clientèle directe, les professionnels doivent faire preuve de clarté et opter pour

une présentation sobre et simplifiée des produits, même dans le cadre d’une vente complexe.

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III. Optimisation de la rentabilité des investissements

Le recrutement de clientèle en ligne peut se faire par plusieurs moyens. L’un des moyens les plus efficaces est de prévoir sur le site un espace « relation visiteur » ou de proposer une demande d’informations en ligne, pour pouvoir générer des bases de données (annexe 32).

A. Les moyens pour recruter de nouveaux clients en ligne

1. L’affiliation ou les liens promotionnels

Recommandés selon études des performances des marchés supports, suite à étude d’audience (xiti, e-stat). Le lien promotionnel permet d’envisager un partenariat au niveau de la communication globale avec la marque partenaire :

§ Sur le marché tourisme : cf. exemple voyagermoinscher.com (§ 2, page 60)

§ Sur des sites à forte audience, en rubriques « voyages » (cf § 3, page 60)

§ Sur les marchés supports, pour un partenariat co-branding global Exemple : partenariat Jet tours / EVIAN, pour lancer de nouvelles destinations « Spa »

− Lien partenaire on-line sur le site EVIAN pour Jet tours

− Voyages à gagner ou réduction autour d’un produit JET TOURS

− Partenariat affichage (logo EVIAN sur toutes les affiches : participation campagnes)

− Partenariat radio : EVIAN et JET TOURS / groupe hôtelier de luxe

2. Le référencement

Le principe réside dans l’achat de « mots-clés », sélectionnés par des spécialistes (ou consultants) en achats d’espaces.

Le système d’enchères permet un renouvellement des espaces achetés. La difficulté pour l’annonceur est d’avoir un site facile à référencer. Plus les pages sont « lourdes » (bandeaux, listes déroulantes), plus le référencement est rendu difficile car le site « référenceur » risque de bloquer au moment de la requête.

Tableau N°15 : Internet et le référencement, les 15 premiers outils de recherche

Outils de recherche % de trafic généré Tendance

1 – Google 64.57 % (+0.38)

2 - Yahoo! (partenaires : Altavista et All the web) 11.60 % (-0.33)

3 – Voilà (Wanadoo) 9.05 % (+0.28)

4 – MSN 5.98 % (-0.5)

5 – AOL 3.55 % (-0.11)

6 – Lycos 1.14 % (+0.02)

7 - Altavista 0.92 % (+0.02)

8 – Francité 0.83 % (+0.25)

9 - Nomade 0.78 % (+0.01)

10 - Netscape 0.49 % (+0.15)

11 - Club Internet 0.44 % (+0.44)

12 – 9OnLine 0.13 % (+0.13)

13 - Ask Jeeves 0.09 % (+0.09)

14 - Tele2 0.08 % (+0.08)

15 – All The Web 0.07 % (-0.48)

Légende : Stabilité du % du trafic ou changement inférieur à +/-0,2% par rapport au mois précédent, baisse supérieure ou égale à

0,2% par rapport au mois précédent, hausse supérieure ou égale à 0,2% par rapport au mois précédent

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B. Les moyens pour fidéliser

1. Optimisation de la relation clients : les outils C.R.M.

Connaître ces clients, qu’ils soient directs ou indirects, permet également de contribuer au développement des ventes. Exemple de développement : cibler des agences de voyages par rapport à une typologie de clientèles pour booster une offre promotionnelle ou offre produit «brochure », avec création adaptée, sur une destination spécifique. Les T.O. étant en mesure de connaître ces performances (ventes par réseau et par agence) l’outil Internet permet d’envoyer par mail ou par mailing fax ces offres ponctuelles spécifiques.

2. L’incentive on-line pour les professionnels

Au niveau des évolutions technologiques, la visualisation du suivi des dossiers réservés et la possibilité de modifier ou d’annuler des dossiers sont autant d’outils de fidélisation que ce soit en B to B ou en B to C, et c’est la stratégie retenue par Boomerang. Depuis un an et demi, 1800 agences de voyages parmi les 2500 revendeurs du voyagiste sont enregistrées sur le site (annexe 12).

Comme cela est déjà en place pour TUI (cf annexe 34, § 2, page 59).

C. La commercialisation des espaces auprès des partenaires et fournisseurs

Le développement d’une régie publicitaire et promotionnelle internalisée ou externalisée, selon la stratégie choisie, permettrait de centraliser les ventes d’espaces (commercialisés par les chefs de produits ou le département communication pour Jet tours) et d’optimiser le retour sur investissement pour le site, et de générer du trafic par l’animation du site (jeux-concours, teasing).

1. La vente d’espaces publicitaires et promotionnels

§ Les espaces web : bandeaux, flash, pop-up, sites événementiels, liens croisés sur marché support

§ Les espaces print : brochures, carnets de voyages, vouchers, etc.

Vendre des espaces web et print : des conditions générales de ventes sont à définir, en fonction des frais techniques (création et mise en ligne), du trafic (selon étude) et des objectifs de chiffre d’affaires de la régie promotionnelle (nouvelle source de revenus).

− commercialisation d’espaces publicitaires « hors marché tourisme » (cosmétiques, etc)

− commercialisation auprès des prestataires (référencement et espaces publicitaires)

− vidéos des hôtels

− promotions spéciales

− sites événementiels (par rapport à salons professionnels ou lancement de brochures) auprès des partenaires (hôteliers) et des marchés supports (l’Oréal, Descamps, etc).

2. Les cibles

§ les marchés tourisme

Les pages d’une brochure sont désormais commercialisées, ce qui permet un référencement sélectif des prestataires. Commercialiser en plus les pages du site Internet d’un prestataire permettrait d’inclure une offre packagée.

§ les marchés « supports »

Exemple : l’Oréal / Jet tours

− lancement d’une nouvelle crème solaire pour enfants : produits ELDORADOR

− lancement d’un soin après solaire ou de produits Spa : produits Océan indien

3. Chiffre d’affaires généré par :

− La vente des espaces publicitaires (5 % de commissions agences, perçu auprès des marchés supports et 10 % du CA réalisé)

− Honoraires de conseil (forfait fixe, à déterminer par opération et selon supports).

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Conclusion

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Mutations technologiques et concurrence accrue, marge réduite, changement des comportements

d’achats des consommateurs en ligne (promotions, enchères, comparaison produits) sont désormais les

problématiques à prendre en compte pour les acteurs du tourisme, et notamment pour les tour

opérateurs « classiques ».

La distribution on-line a provoqué un changement dans la nature des produits et des modes de

commercialisation. Vols secs, packages, et bientôt le « package dynamique » ou « forfait à la carte ».

Chaque client internaute devra être, prochainement, en mesure de choisir sa destination, son prix, son

hôtel, les sports, les excursions et toutes les prestations annexes pour arriver à créer son propre voyage.

Or ce développement est à ce jour relativement onéreux et complexe (mise à jour des stocks).

Si cette perspective est envisagée, cela signifierait que le modèle économique de nombreux acteurs du

tourisme est à revoir. La vente en ligne se substituerait alors aux modes de commercialisation classique.

D’autres évolutions possibles sont à envisager, comme la commercialisation des produits via le téléphone

mobile, qui permet désormais une connexion à la Toile.

Ces évolutions constituent un challenge majeur pour tous les opérateurs du tourisme qui ne peuvent pas

rester en dehors de la mouvance du on-line ou au risque d’être totalement marginalisé, mais qui leur

posent le problème de la redéfinition de leur stratégie, de leurs offres, du marketing produit et de leurs

modes de distribution.

Il semblerait que plus les décisions d’investissements sur le Net seront différées plus sera grande la

marche à franchir pour rentrer dans la course. Certains acteurs ont compris l’intérêt stratégique du canal

Internet au sens large et réalisent déjà des efforts massifs d’adaptation à ce que sera le monde du

tourisme dans dix ans.

Cela impliquera aussi un nouveau besoin en terme de formation universitaire et technique. La parfaite

connaissance des nouvelles technologies et du web-marketing deviendra une réelle nécessité, tandis que

les étudiants formés à l’utilisation des GDS auront acquis un savoir bientôt obsolète, si les sites Internet

dédiés aux professionnels continuer leur progression pour se substituer aux GDS.

L’année 2005 s’annonce riche en évolution pour les acteurs présents sur la Toile.

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Bibliographie

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Rapports imprimés

OBSERVATOIRE NATIONAL DU TOURISME – La qualité de l’accueil sur les sites Internet de Tourisme français. - PARIS, avril 2004 RAPPORT D’ACTIVITE DU GROUPE CLUB MED – Documents de référence 2003 - PARIS, Février 2004

Ouvrages imprimés

PHILIPPE CHAROLOIS – Les métiers du Tourisme – LA FLECHE, 2ème trimestre 2002 Journal interne du Club Med - PROFESSION GO –- numéros de février (N°74), juillet (N°79), août (N°80)

Articles de périodiques électroniques

ANNE LAURE BERANGER – Coelis peaufine son comparateur de prix touristique – 10 juin 2003

Articles de périodiques imprimés

DIDIER FORRAY – Asia lance son site pro – Tour Hebdo du 9 avril 2004 LA REDACTION – Tendances et chiffres – Tour Hebdo du 28 mai, 4 juin, 25 juin, 2 juillet et 9 juillet 2004 PETER GAHAGNON – Sur le Net, JV Direct ! – Tour Hebdo du 9 juillet 2004 LINDA LAINE – Travelocity ouvre sa ligne en France – L’Echo Touristique du 26 mars 2004 (Entreprise Actualités) LINDA LAINE – Holidays Autos enclenche le turbo sur Internet – L’Echo Touristique du 23 avril 2004 (Entreprise Actualités) LA REDACTION – Les chiffres clés de la semaine – L’Echo Touristique du 2 avril, du 21 mai 2004 LA REDACTION – E.Leclerc Voyages avance à deux chiffres – En Bref, L’Echo Touristique du 18 juin 2004 LA REDACTION – Jvdirect.com parie sur un contenu exclusif – En Bref, L’Echo Touristique du 9 juillet 2004 MG – Travelocity Europe s’offre Boomerang – Le Quotidien du Tourisme du 25 mars 2004 (Internet) LA REDACTION – Fin 2004, Continental ne vendra plus de e-ticket – Le Quotidien du Tourisme du 14 avril 2004 (Technologie, En Bref) LA REDACTION – Thomas Cook vend les chèques-voyages American Express– Le Quotidien du Tourisme du 15 avril 2004 (Service, partenariat) LG – TQ3 Travel ouvre en juin un cnetre de services en France – Le Quotidien du Tourisme du 16 avril 2004 (Développement, Business Travel) LA REDACTION – Télégrammes, voyages-sncf.com – Le Quotidien du Tourisme du 24 août 2004 LG – Le marché France est « l’un des axes prioritaires » pour Expédia – Le Quotidien du Tourisme du 25 mars 2004