Les entrevous en polystyrène, improprement appelés hourdis en polystyrènesont des éléments intercalaires aux poutrelles de planchers préfabriquées,prenant directement appui sur ces dernières. Ils servent à l’isolation thermiquedes planchers, et particulièrement des planchers sur vides sanitaires pour lesquelsil n’est pas imposé de protection incendie en sous-face.Même si la hauteur sous plancher est réduite, la rupture des entrevous peutprovoquer des accidents graves pour le personnel. La mise en oeuvre de telsplanchers exige donc certaines précautions pour éviter les risques d’e�ondrement.Ce mémo-pratique donne des conseils généraux pour une mise en oeuvre ensécurité des entrevous en polystyrène employés dans les planchers à poutrellespréfabriquées.

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Mémo-pratique

Les entrevous en polystyrène expanséemployés dans les planchers

Conseils généraux de mise en oeuvre

CARACTÉRISTIQUESTECHNIQUESDES ENTREVOUSEN POLYSTYRÈNELes entrevous en polystyrène expansésont obtenus soit par usinage de blocsou de panneaux, soit directement parmoulage. Leurs caractéristiques géo-métriques, leur résistance et les condi-tions de leurs essais, dé�nies dans lanorme française homologuée P. 38401, d’octobre 1980, sont notammentles suivantes :

la largeur e�ective des becquetsd’appui des entrevous reposant sur lespoutrelles doit être au moins égale à20 mm (�g. 1) ;

Résistance

L’essai de résistance se fait sur unentrevous entier si sa longueur estégale ou inférieure à 60 cm, sinon ondécoupe dans l’entrevous un tronçonde 60 cm de longueur.La résistance à la rupture de l’élémentd’entrevous soumis à l’essai dit de « poinçonnement-�exion » doit êtresupérieure ou égale à 150 daN (1).

Certains entrevous peuvent :

être munis d’une languette destinéeà améliorer l’isolation thermique sousles poutrelles (�g. 2) ;

comporter des rehausses incorpo-rées et des alvéoles (�g. 2 et 3) ;

MISE EN ŒUVRE

DES ENTREVOUS

Longueur minimale

Pour garantir une résistance su�santedes entrevous en oeuvre, il ne faut pasutiliser des tronçons découpés d’unelongueur inférieure à 60 cm. Le calepi-nage concernant la longueur des pou-trelles doit être étudié pour respectercette condition. A défaut, il faut prendredes précautions complémentaires, par

exemple, étayer les tronçons de tropfaible résistance.

Etaiement des poutrelles

Si les entrevous n’ont pas de lan-guette sous les poutrelles, l’étaiementsera réalisé de manière usuelle, c’est-à-dire par appui direct des poutrellessur les �lières.

Avec les entrevous à languette,l’étaiement peut se faire par appuidirect des poutrelles sur les �lières, àcondition de découper des encoches àl’extrémité des entrevous au droit de la�lière (�g. 4). Dans ce cas, la continuitéde l’isolation sera rétablie par le col-lage de bandes de polystyrène auxemplacements des �lières.

(1) Soit environ 150 kg.p

Edition novembre 2002.

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DOCUMENTS A CONSULTER :� Mémo-pratique n° E1 M 01, «Les entrevous en polystyrèneexpansé employés dans les planchers. - Compatibilité de formeentre poutrelles et entrevous».� Cahier des Prescriptions Techniques communes aux procé-dés de planchers, dit C.P.T. «PLANCHERS», publié dans lesCahiers du CSTB 1665/212 de septembre 1980 et 1670/213d’octobre 1980 (titre I) - Modificatif n° 1 d’octobre 1983, Cahiern° 1890.

� Note sur «l'emploi des entrevous et des rehausses enpolystyrène expansé dans les planchers à poutrelles pré-fabriquées relevant de la procédure des Avis Techniques»,publiée dans le cahier du CSTB 1656/210 de juin 80.� Certificats de conformité au C.P.T. «PLANCHERS», délivrés par le CSTB.� Avis techniques de procédés de planchers, publiés par leCSTB.

� Il est possible d’étayer, par appuidirect du polystyrène sur les filières, endiminuant les pressions au moyen d’unbastaing ou d’un madrier de répartition(fig. 5). Le mode opératoire doit êtrealors particulièrement bien défini pourassurer l’étaiement convenable despoutrelles dès le début des travaux etprévenir ainsi les risques de rupture depoutrelles lors de la mise en place desentrevous. Il y a lieu, en particulier, deconsulter le fabricant sur :— les pressions admissibles sur leslanguettes,— la hauteur de remontée possible desentrevous (jeux, pressions), et d’entenir compte lors du coulage de la dallede répartition. L’épaisseur minimaleprévue de cette dalle doit être impérati-vement respectée.

Entrevous de rive

� Si la largeur de travée permet de pla-cer des entrevous de largeur complète,on veillera à ce que :— l’arase du mur soit d’une qualité aumoins équivalente au talon des pou-trelles,— les feuillures des entrevous appuientsur la totalité de leur largeur (fig. 6).� Lorsque la largeur de travée néces-site de tailler les entrevous, il convient,pour les mettre en oeuvre, de distinguerles deux cas suivants :

— entrevous avec languette en saillieou sans languette (fig. 7)L’entrevous, à condition d’être découpéproprement, peut être appuyé direc-

tement sur l’arase du mur. L’appui doitse faire au droit d’une nervure del’entrevous, si celui-ci est alvéolé. Ladimension de l’appui sera définie par lefabricant. Pour éviter l’échappement del’appui de l’entrevous sur la dernièrepoutrelle, il faut prévoir des butées entête de mur.

— entrevous avec languette et sous-face plane (fig. 8)Les entrevous découpés seront butéscontre le mur et étayés par une filièrede rive.

Surcharges, bétonnage Les surcharges ponctuelles (brouettes,etc.) ne doivent pas être appuyéesdirectement sur les entrevous, mais surdes dispositifs de répartition (cheminsde planches, par exemple).

Lors du bétonnage du plancher, il faut :

� éviter toute surépaisseur excessivedu béton, en répartissant celui-ci au furet à mesure de son déversement ;� éviter toute surcharge dynamique,en veillant notamment à déverser lebéton progressivement d’une hauteuraussi faible que possible ;� guider la benne à béton en prenantappui sur les poutrelles ou les disposi-tifs de répartition.

En outre, pour prévenir les risques derupture, on doit toujours éviter de cou-rir ou de sauter sur les entrevous.

RÉGLEMENTATIONNorme AFNOR homologuée P. 38-401, d’octobre 1980.