L'Ecole primaire, 15 janvier 1948

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Traitement du mois de lan\7ier Le (inllHI CO ll seil es t corn oquè en session proro[s-éc le ~ l' l' ­

\)'i el' 1 9 -U'~ a u li eu du lH .i ~1 1l V1 C'T CO lll me il é tai t pl'l'el'dC'l11nH'111 pn>Y lI ,

Il \1 ' ::,,,; t d onc pas !Jossi) le d'ê1ltendrL' qu e I ~l H <.lUI ('· .-\Sil' lltl JllT se soit pron on cée sur le projet ci e dÉ'cre t concern a nt les Ir:\il e­TI1ents du p e rsonnel en seignanl pOlir L, il' p a r ~f' nir Ù (,L'llIi -ci la mell ~ lI a lité d e janvier,

C est pouf,quoi il a é té décidé cie \ c rs 'r a u m o is dt> j',nlvic] o u rall't 1 m êm e montan t qu' a u m ois clE décem b re derni er, pLli '~

'(rajoute r le supplém t' llt de janvier HU tnlitem ent du ll1o's cil' févri er prochain.

L e né !J0rtewfnt cl e 1'1 nst/'llcUon IJ/I h/iquc.

Commission scolaire et personnel enseignant

J e regrette ct le dir , Inais ch aque visite de la COlll1mi'is ioil scola ire ne m e laisse que du dépit et du découragement.

Ce qui m '.exaspère, c est de voir notr Prési,dent de COli1llli !' ,

sion scolaire venir en classe censurer le régent qui rOllgL son fr ein 11 attendant la fin lu supplice, S'il es tÎlme que c eSt son iroi t cl a gir a insi, alors qu ï 1 connaisse HU Bloins l' ABe de 1<1

pédagogie, qu il se fanli'liaris e ave les manuel s scolairf'S en

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Renforcement de renseignement agricole Actuellement le 20 '%~ ,de IH population sldsse S'adOI'l1l > Ù

l'agriculture, alors qu'il y a cinquante ails la pl'opor,tion Étail (l'environ un tiers, Il s'est donc produit une dinünution lOlahle , ("' t notre p,n s 'tend de plus en plus ,à se peupler dlnduslriels. d'artisans et de fonctionnaires, 11 faut reconnaître que l'e-mploi de machines agricoles a suppl'ilné bon nombre de bras qlle de:-. :'[endues consicPrabl parfois bonnes fertil s, ont 'té prises pour elnplacements de cOli.structions, ouvertures de voies de com ­munication , places d'exercices militaires ou d'aviation, ett;, Et 011 P "ul se demander si le plan '~ahlen a réussi il compC'l1SE'1' ces perles.

Dans t us les cas, c'est une nécessité de ,eiller ;\ la cuuse!' , "nlion aussi minuü u se que possibl de la terre productrice 'lle denrées alimentaires, de recourir à l enlploi de méthode .:. per­fectionnée ' de culture, afin d'obtenir le ,maximu-m de }'pucle­ln nt. C'est :, ceL ffet qu on a ouvert dans bon nOluhre de: eal1 ' ll)J1S des écol es d 'agrkulLure et qu 'on tend ù ) donn r un 'ilS i­gnement aussi ,pratique qUE' possible, M:alheul'eusement ces écolc'" n sonl fréquentées que par un nOlubre relativeluenl restreinl cl't-­lèves, qui, leurs cltudes d'agriculture tenninées ne sllffisenl pns ;1 la t-:lche cl inspirer autour d 'eux l'am.our de la terre nourri

ièl'e. le goüt du travail des chalups, la résistance au décourag , ment provoqu cl par les mauvaises récol1es, ]a faible rétrioJHltion (l'ULl travail pénil lE', la résistance aux s01licüations de s'tlail' " l'levés el rapides dans les usines, les fabriques, etc, "\ oil,ft pour­quoj récole primair j Olt populaire n peut pas ignorer un e CI ll --slion capitale pour notre canton en pa,rf'culier, puisqu'il est essentiellement agricole, et cela d autant moins qu 'aujou l'd'hui , ( ' Il l'ajsol1 des relations cOll11nerciales plus faciles avec les pay,

- J97 -

l' II '(\llgl'l'S cl des prix plus b: :-. des proclulls ilnportés la COlleur" l 'l' Il p peul peser lourdeml'nl sur l'agricullllre indigène,

L ' (,ll ~ eigllel11en! ·rll ra 1 cl o j f clonc être donné déjà clll'ecte­llJ( 'lll ou ~HI moins inclircctell11 ent , dans le. classes prÎluair s, ]l'lur ê'lre ('on ti Il Ill' pills l;!re! cl ' un e l'açon plus compl è le aux coUP, e () III JI 1 (J llll' n ta i re s,

p()UI' cela l' t'cole prima i rt' n' a pas hesoi n d 'un progr:unmc prOpl'l'J1H'I1l d i \: hon nomhre (IL- connaissances ,dunt le cultivat ~1 .

;1 ],esoin pe ll"enl se pl'l>s 'nler chaqu e s t mall1 cbaqu mOlS,

" () u ~ 1" forml d l' « centres ([ ' intél'êt » qui seront habitnel'Ienlelü pri s dans le .mili e u rural. sanf dans les localités, très rare'i en \ ';11:1i s où hl grande m<ljoritc' de b population ne se li, ,'e pas :lU x tl"èlVaUX d -'S Ch<ll1lPS , Dans ces cenlres d 'lllt 'rêt trouvent pl <;c cl s ex -' l'cicl's dt: ' l'rall~'ai s : ,ocalJuluire dicté ol'thogra ,· ph iq lies , l'locution rédaction , "'nlcul pralique où s posen t c l se résoh enl des questioll'i qui intércss ni renfant rural: lon­glleur des chemills , slIrhlc<: des champs, ,olllme de tas d -, f~l ­l1lie!', de bois 1-' p icrres, <::lc" rendement des cultures, du hetnd, ;1 II (\ ls, yt'nlt"'s el 1(Jc.~tI iuns L'lc" etc,

L'hisloire nulio1l:-de St' comprend mieux pê!r les faits lc!CallX ou l't'glOnallx: la géographie locale, elle aussi, devient plu~ inté­reSSê:nüe: le dessin tl'Oll\ e ;\ la c;llllpagnE , Ù la ferme, quantité cie mot!' les yariés: 1 ensc:igll<: menl religieux et 1"l1oral peul, ;') son lou r, j)rofi ler (rU nt' ahondan te moisson de comparaisons dans rt'xplicalioll cle certaines véritt's un peu Irop abstraites pUUl' cll.' jt'lI11es en l'an ts: bien cl sp8l'aholes ,de N ott' -Seigneur &laien l 'tirées cie lei , 'ie cles hamps, D:'lns les villes on installe sClLlvenr des mllsèes sc.olaires qui coülenl cher IllHls Ù la campagnl Ill':IIlCOllj> de c s nlllsées exi.-tent nalllrellenlent; il suffit cl'y ren­dl' > 1 S ('Iè, es al ,tentifs, de dpvelopper leur espri,t cl observation, Out' cl'oc.cé1sions de faire des classes-prom,enades intéressante'­l'l instruclives, surtout au 11101l11ent de certains travaux! Ma'l­lH'lI rells e men t hea liCOU p de IlOS écoles n e son t ouvertes qu pell "

-d;lll! la saison mOl'tc,

C'est pUUl' favoris r el faciliter l'enseign ment agricole qU ' :'1 l' .J '()] nOl'male déjà on donne depuis son origine, aux futurs ins l'itutellrs des notions d agriculture, "d'arJ oriculture, de vHicul ­lure 1 depuis 192-1 ils sont, à leur sortie de l'école, oblig\~s de ;')uivré' ù Châteauneuf un cours 1héoriqu cl pratique d'environ cie ux moi et demi.

L . pel' 'ol1ne l ense ignant valaüsan a de plus l'ava!1tag.e de s \ J'('CI"uler dan ' If:' milieu H'gricole cl être par conséquent tout pro, elle cl'" la vie paysanne qu'il peut ainsi faire aimer p 'ln<; facile-11tnL Inspirant pllls rie confiance aux .par nts-cultivateurs, il pelll jouer li n rôle morul considéTable aup1'ès des enfant<;, -~ai .... J)()llr attacher la jeunesse plus fortement ft la t 1'1"e de ses peres,

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Les sinistrés sont sans abri; les dégâts sont couverts par I·"s·­surance' on organise une collecte, une quête en faveur des llUtl­

heureux.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en ' référer au ,11u.méro du 15 octohre.

L'incendie de la forêt

La forêt brüle sur une delHi-lieue de larg ur, semhlable ;', un grand lac de feu. Les taillis desséchés par 'la chaleur, j'[~lm­bent COll1lne des sannents. Dans les dairières , des langues de feu s'allongent COlilUTl'e d ' inunenses serpents et s'arrêtent ,l la lisière des bois. E. Le Ro!! .

Naufr,age

Au l11Q.luent où le quatrièn1e canot toucha l'eau, une 1 CU 11 L'

h' plaqua contre la coque. Le lnatelot qui maniait 'la ·gaffe lit un f(lUX p.as ·et disparut. Au creux de houle qui suivit, 'le palan :\vant sc: décrocha, le callot deJueura suspendu par l arrière et viela ù l'eau -cinquante felumes. La lam-e suiv,ante ·détourna le ·bate ~l.lI el l'arrachant enfin à ·son dernier palan, l'écrasa contre ia co­que. Un c-ri Intn1ain fut ét'eint par le fracas des 'lames. L1eull creusa un tourbHlon entraînant des débris de bois, saisi.ssant le. corps qui saluaient comIlle des pantins avant d 'être broyé'-l.

E. Peisson.

L'inondation '-

L'eau envahissa-it ]a cour, doucement, a'vec un IPtit bruit­N'ou ' Il 'étions pas très effrayés. NIais bientôt l'eau atteignit un mètre. Je la voyais monter avec une rapidité effrayant~. nan~. nos étables, les bêtes ruaient. Il y eut tout là coup des bêlement,;, des beuglenlents de troupeaux affolés. Puis un craquement ter­rible, les aninla'llX furieux venaient d ,enfoncer les portes des étables. Ils pa.ssèrent dans les flots jaunes, emportés par 'le cou­rant. Les moutons étaient charriés COlnme .des feuilles nv>rl'es tO~lrnoy.ant au nlilieu des renlous : Les vaches et les chevaux lut-taient, marchaient, puis perdaient pied. Fnsquellc.

Un orage

Un lllêllle temps, le ciel ouvert lftchait une tromhe de !:{rêlc et de p'luie. A quinze mètres en Il'air, deux chên es furent déca­pités, dénudés de leurs branches ·et le leur feuillage; dix ali. tre~ chênes, emportés dans la tornade, sautèrent du so! et pêle .. mêlr s 'étalèrent. Un éclair fonçant , pel pendiculaire, sur un géant de la forêt, de haut en bas, le fendit , projetant des éclats énorulE':) au~our du tronc ouvert. Eluporté par la rage, le cyclone lonr . naIt sur ]Ui-Illêllne, alTachait, n1uti'lait, broyait tou t sur son pas­.;age, là la lueur affo'lante des éclairs.

- 20.:3-

Le combat de l'eau et du feu

On ne pellt se . .figurer avec ·qu.elle rage l'eau attaque son el1-Il emi. A peine la pompe, ·ce long serpent qu'on entend halet{'l' en bas dans les ténèbres, a-t-ell-e passé au-dessus du 'Innr sombre .·on COll effilé et fait étinceler dans la f'lanune sa fine tête d' cuivre, qu'elle crache avec fureur un jet d 'ader 'liquide SUI'

... l'épouvantable chimère à mine têtes. Le brasier, attaqué à Pinl · provistc, hurle, ·se dresse, bondit effroyableluel1t, ouvre d'horri­bl es gueules pleines de rubis , et lèche de ses innombrab'le~ lan­gues toutes les portes et toutes les fenêtres à la fois. V.- Hugo .

L'ensevelissement de la ville de St\,Pierre

Le lnatin du 8 mai , vers huit heures, alors qu'une hau1e co­lonn e {le vapeurs et de cendres s'élevait dans un ciel pur, un rormi,dable grondement s'était fait subitenlcnt entendrp, el du Tatère était partie, ,dans la direction de la plaine, une énorme

masse grise ù aspect lmoutonné, sillonnée d'éclairs. Elle bondit .'il! r la vil'le; sous son choc tous les navires el1 rade furent cou­h~s ou donnèrent de la bande; puis ce fut une obscurité brü.lante. Cette étrange nuée balaya la ville ~ntière de SŒl souffle eluhra·é, pOlir s'curêter ù quelques kilomètr·es plus 'loin.

La nuée n 'avait pas Il'lis unê 'luinute pour effe,ctuer S:--l

cou l's e ct exercer ses ravages; la Inajellr'e partie de la dté avait ·cI ispanl : eHe était transformée en une plaine ondulée, couverte de ·déhris volcaniques. Le reste de Saint-Pierre était en rnines cl ne t'or,mait pins qu 'un vaste brasier.

E.rercices d'application: S'en référer au numéro du 1 f) oc­tohre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase ~ Le paragraphe - La rédaction

1) COlllposer des phrases avec les 1110ts du vocabulaire. 2) Conjuguer les verbes du vocabulaire. 3) En un paTagr,aphe, parlez d'un orage qui éc'Iate soudain. -1:) Rédactions: a) Un orage particulièrenlent violent s'est

~\I>attll dans votre région. Racontez. 2) Si vous avez eu 1 occasion de voü' un incendie, r'acontez;

~ in()l1 imaginez la scène. Temps et lieu de l action; COlllluel1t en H\'eZ-VOllS été averti; ce que vous avez vu et entendu; en particu­li er la lutte contre le fell; les dégâts; les sinistrés, vos réfl.exions.

c) Une avalanche est descendue de la 1110ntagne; racontez, pnrlez ·de sa puissance, de ses effets.

cl ) PlH'lez du tremblellll1t de terre du 2,5 janvier 1946.

N otf/. Ce centre cl intérêt se rapporte à la fiche de vocabll ' !:Ii]'<=, qui sera publiée clans le prochain I1mnéro.

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FICHE DE VOCABULAIRE No 115

LVI. Brouillards et nuages

-190 ) L es mots clans le tex te. Lu nue se déchir e. 1l :1\ ait hl'Ol1~llarc1 é tout 'l matin. et dans les rues de la vill on Ile voyait pas, a 10 pas devant. SOl. Ln brunIe} qui .avait rampé dalls ~a ~' all et, estompant d 'abord les arbres et les collines, -donnant au x elres el aux choses un asp~ct fantastiqu e, avaH verni les é eo rce ~ Pl les feuill es encore gomJneuses, mis .les rameaux, les hel be e l ks mousses en pleurs, faH chante r la grive embué les horizons t raîll.é sur l e~ bois son fil e t d 'eau, donné au visage des homme~ la tenlte blaf a rde et blèm e d es cadavres; elle cédait enfin clevan t le soleil pâle cie ce jour cl a'vril. Une trouée confuse se faisait len­tement dans ce 'brouilla rd opaque qui devint bientôt cljaph~lll t' d qu e l'astre du jour 'd échiqueta et dissipa , laissant seulem ent cil' cette mousseline i'mpaIpable quelques Ialnbeaux accrocbés an ~ l~l a ncs de la i1~ontagn e . Ainsi , l-e ciel , d 'abord gri s comm' une e(oupe, blanchIt de proche en proche, s'éclaira" m.outon!l:1, fil (l es floches ,et finalem ent, quand la nue se fut tout ù fait déchi· r{ e Lonrna an bleu. L'oppression cessa les hm11imes respi rè ren! l ihrem ent. D après Nes m~·.

EX EHCIICE D' fILOCUTlü.N

. -197 ) A quelle saison , surtout, le brouillard fait-il son app~ll'i -lIOn ch ez nous ? Est-il fréquent en Valais ? Sais-tu pourquoi ? Qn entend-on pal' une ]l1er d e brouillapd ? As-tu déjà observ' c" phénomène? Quel'les réflexions t'a -t-il inspi.rées ? Q~lel est Je "i en !' d e _ ?ette expres~ion : la brmne estompait les arbres? Quel éta il l effe t du brouIllard dans les ru es de la ville? Que pe ~l')es -tll cl~ la circulation dans les grandes villes, à Londres, par ·exemple. nu l~ brouillard ~st très fréquent e t opaque? Quel aspect I l' bromoilaTd donne-t-l'l aux choses ? aux homm~es ? D 'a.près le t ex t{· q.uel1 e fut l' a ction du sol il sur I,e brou ill a-rd ? Qu dit-on du -cIel ? Que veut-on dire pa r ces IllotS : loppression ceSSfl. P ar :l11e~ s mots du t exte sait-on qu e le brouillard , ce jour-là , éta it ·epms ?

A qu el Illom ent de 1 année les feuil'I es son t-ell es en cor~ &1'0111 .

~~l e LLs es? D.an s cette phrase : « Un e trouée confuse .. · » , iJlfliqu (1 .. ' IllOts qUI m ontren t que le bruouill al'd diminue CI inten c;; ité Dan s la phras suivante In ontre les aspects chan gea nts du ci el :.

De quels vel'bes le m ot brume st-il sujet ?

- Z{)o! -

FICHE DE VOCABULAIRE No 116

Brouillards et nuages (suite)

-1 ~) t{) R empl ace les points par les m ots s ui, a nts :

brunle s infiltre JllOusselin . es tompe mer I::'l!lnbeaux bouché opaque soleil masqu e nuée éc'Iata nt s a ccroche vent s'étend

Une ... légère d'abord se fonne le long des rui s'seaux ; LJui", bientôt eUe s ' .. , et dev na nt d e plus en plus '" ell e rend iJllprl~-. ds les contours des obj ets , ., ' les villages, emplit la vall ée. s' .. aux rochers , s' .. . partout , puis forme un e m erve ill e ll st cl '-' hrouHlm'd' pour ceux qu i sont n has dans la plain e le ci ··l e':il t.\.Iors .. . Mais hientôt 'le soleil r éussira ù percer cette " . opaqu e; le '" se Inettra ~l souffler e l il dt:'chirera cette fine .'. rlont q u 1 · ques '" seulenlent resteront désespérém ent accroch és anx ~Oln­mets des monta gnes. L e ... brill e ra pins .. ' que j:nuais.

499) À onls) (ul,iectifs et verlJfs. Construis des .phrase t.; dan lesquelles tu f eras entrer les mots suivants :

un brouillard léger épais, dia phane, passager, t ell,lep , per­sIstant, intense froid , glacé '

un rideau de l l'ume, un voi'\e léger une f ine mou sselilw, UlH'

lil eur blên1.e, 'bla farde diffuse; le broui-llarcl se form e le lon g clu ruisseau ; les b1'o 111:a rd

péu aît, nlOllt , s'élè, e s'é tend s épaissit, emplit la vill e, vuik floUe, "é tale, se dissipe, s 'évanouit, s'effiloche ; il 110i tout. en­veloppe, estOlnpe b a ign inonde, ra1mpe, I11clsqu·e, plan e, S ('

déchire, laisse voir l' azur du ci el. Il dOl1lP aux être' ('t aux choses un asp ect fantastique. L e soleil p erce, t roue, crè v(:', dé­chiquette cette lluée opaque.

500) Se'ns d es mots. Ch erche le sen s de ces nlOts : brume. brune, embr.un , CUlllU lus, s tratus, n imbus cirrus.

501) SynoIlV1ues. Donne les synonymes des mots sni van ts : hnune, blafard.

502) ConfLlyaisoIl. Conjugu verbe p. l'cel' :\ l'ün parfa i t de 1 indicatif; le verbe noyer an présent et Ü 1 Îlnparl':üt · le verbe déchiqu eter et le verhe céd er au prés nt d e l'indi catif. Don­n e les r ègles qui se r apportent ~l ces verbes .

503) FWllille d e llwts . D onne les ]110 t · 1 la famill e d e nu e.

504) Sens fiYLlI'é. Qu .veut-on dire par ceU exprf's~) i on : "otre s tyle est n ébuleux. C t élève est d e nouveau d a ns les nll (lgf'·~

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FICHE DE VOCABULAIRE No 111

LVII. La pluie

505) Les 1110ts d((IlS l e tex te. n e averse Lorrenti e ll e avait S ()Jlllé to uLe la J1l~üinée contre les carreaux des fenêtres et .· ur le.' ;Irdoi ses do; toits , cinghmt lE visage des rares pass~\11b. les /ouefton! avec l'a ge . L -c iel has et chargé cl eau semhlait ~'I' vt- . . c viciait sur la terre , la dél((Y(lllf en bouillie , la j'ont/flnf (,()ll1nh' du sucre, ' l Cf'euSrtnt partoul un e quantit ' de petits sillons. L l'onl'l ement de~ rui sseau, ' débordés en'lplissait les l'lies Ù d e mi cl h ertes , )l! ll:'s Inai son s, c.omm e (les éponges , buvaient 1 humidit? cru i pén ~lrai t el faisai t suer les n1urs de la cave au greni oj' . LE ~ goul'lières des toits dégorgeaient de l eau à plein tuY,Hl. 1"L.linte ­nnnt, la vi01ence du vent avait cessé, et la pluie tombait fi 11'-' .

pénétran te, monotone. Elle arrosait cOlnme il plai il' cett .i Plmes · St' endiman"hée qui grouillait InouiIl' e, crottée sous un lriste crépuscu'lt:> grjs. Car la pluie tOlnbait , tombait mouill(fnt tout , les chapeaux, les bonnets , les paletots, collant les pantaluns dt' loile aux jambes des gossas , moulant le corps des fillette.', glis ~(! 11l su r les p~.lrapluies et les manteaux caoutch~)utés.

On respirait de feau. De temps en temps la rafale repre­nait , faisant envoler les bonnets; alors ' la pluie t01111 ait ch' biais plus drue, plus torrentielle et eUa .fouettait COlnme grêle.

EXERCI'CE D ELOCUTION

50()) Qu'entend-on par une pluie torrentielle, une pluie cli­luvi nne? De quel 1not dérive J'adjectif diluvienne? Qu .ls sOlll les effets de la .pluie .'ur les carreaux des vitTes ? sur le visFl~W des IJaSsants, sur le sol, .SUl' la campagne, sur les habits de~ gosses , ~ur les robes des fil1es, sur les parapluies et les manteaux .~aoul ­chouté's ? Oonllllent se présente le ciel pendant une averse? Quei st l aspect de la rue un jour de plui.e? Et l attitude de') pas ,

sants? Explique cette partie de la phrase: « Les luaisons r:olU­Ille des éponges, buvaien t l'hllll1idité qui pénétrait en faisan! . .,uer ... » Quels mots indiquent la dir,ection des gouttes de p~uie <?

l'intensité cie la pluie? D où nous vient la pluie? Pourquoi pleul· il fort peu en \ a1ais? Raconte l'histoire d'une goutte rreUlt. Quand la phlie tombe-t-elle de biais? « Ah ~ la sale pluie! li dil {ruelqU·Ull. « Ah ~ la bonne pluie! li dit LIll autre. Qui peut bie ll parler de la sorte? Dans le texte, la forme v l'baIe en ant p.st-elk parfcipe présent ou adjectif verbal? .Justifie donc l'ortho;"l'aphe de ces -mots. Remarque qu'ils ont tous un complément direct et qu'ils eXprill11el1t tou s LIllE' actioll. Recherche le comp1ém.ènt (lirecl dl' ces mots.

- 209 -

FICHE DE VOCABULAIRE No 118

La pluie (su ite)

507) Hemphl"e les points pal' les 1110[S sUI, HIlt. · :

a quatiqu e,,; sumhr . Ù torrent. · sillons

has averse glaciale inondait

trempés ccl1és , 'itres dégâts

brülée lJén étrai L ondé buvait

rafales m 'lcancoliquc- a rl'a ch~ cs claquai t b ienfai . '.HIl l' ru CHl flot s

tn l'rentiellc

Les Llnim'wx ... vivent dan ' l'cau. Nous avons (~ té .,'l'pri,, 1,,11' [' .' . et nou s sommes rentrés ... Ù la nlaison, les h[l'l> ts .. .. (Ill corps. La calnpagne '" par les l'ayons d 'un soleil torr lie ..

1 eau ... qui tombait .... ci un ciel ... et .. , Ulne ,pluie .. transp er .. <. ait nos habits et nOLIs ... .in 'qu aux os. Sous 1 s coups de la .. , i t s volets .'., des tuiles étaient .... l'eau -coulait ~I ... emporta llt ch ' ln l ne t des pierres, creusant des ... sur le sol ... les n: 1I111)H ­~nes fertiles, causant partou t de g-rands ." Le nez collé ~l :lX ....

.i e' l' ag'Hde .'. 1a pluie qui l~ml~e~ et je pe~se que. le~ p.a~ saliS se­ront contents de cette ... bl enf ~usc\l1te qUI va rafralchn' b cml1 ' pagne. . 508) Ln recherche du mot propre. Noms) ({djectij's; l'I;rbes .

(IC/verbes. Le ciel est bas gris, sOlnbre , sale. Il tombe une pluie dilllvienne, torrentielle, serrée, lente, fine glaciale, tiède: elle ~tUgmente, s'apaise, faiblit , cesse. Les gouttes d'eau piquent. frappent, cin~lent le vi'sage; elles battent, heurtent les ,itrps, le lS l nits, les pavés' elles tintent, claquent, fouettent, crépitent, trans· percent. L'eau pénètr, traverse, creuse, s'infiltre, détrempe rllisselle, clapote, éclahousse, forme des flaques.

En te servant des expressions ci-dessus, construis quelqu s Il h]'as~s 1nontra11t que tu sais ell1ployer le tenue. propre. .

La pluie tOlnbe lentement douceluellt, conhnueHement, Ill ­

cé"ssamment, vertica'lement, obliquement. 509) Synonymes. Donne des synonylnes aux mots: pluie

eau. 510) Familles de motS.' la raein (/(JUll veut dire eau en latin ~

ll'ouve un certain nombre de mots qui ont cette racine. 511) Renwrques orthographiques. :Raisonne l'orthographe:

lIne rue ù demi déserte; une demi-heure: trois heures et rlemie : lin demi ; la dem.ie· les tuyaux, les oiseaux.

Cite la règle qui justifie l'orthographe de cs mots. 512) ConiZ'oires. Donne le contraire des mots slliv:.ults:

(quatique, mouil'lé, bienfaisant glacial, inonder. Proverbes: Il n'est piTe eau que l'eau qui cl( rL. - Ii pas·

'i era ct ". l'eau sous les ponts.

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La I·eine à cornes

Elle étail re1n<: ù cornes ù t'alpHgë de Logt" IiI-haut SUl' 1(:' .­rocs. Elle méritait bien ce lit)'(: et cettë gloire depuis einq <11l ~ lfu'eHe n'avait plus donné ni veau, ni lnit. Elle C:'lait rie\ ('Ilue lIlt

luxe pour]' 'curie du braye Pierre-Louis, Uil lux(:' asstz COtlll'lIX ,

mais un lux (fUi procurait 1111(' sati .. faclio!1 douce el l't oJll'or­tante. H·élas! les soins inlassahl s dOllt elle l'ut l'objet, 1' ,'l1i ­mentation surabondanle qui lu i fut don née ont été propice .. Ù S .' I

déchéance. C'esl l'histoire .8, tous les xcès. Elle donna dps ,;jglH:>,)

cl dégénérescence. Elle finit pHI' 1H'uglcl' :1 torl et ù tr:1VlTS pt

sa stérilité devint sans J'É'J11èdes . Il fallut se résoudre au ~acri­fice. Pauvre Pierre-Louis! Dans quelquës joul's sa chère rh,nol1-ne choyée, dorlotée, cajolée sera ahattue, et cette chair Il' llcln'­ment délicieuse t'igor ra sur cles tables de gourmets. Pau\']'(' Pierre-Louis!

Les loups

Nous avons vu le jour très loin d'ici, lù-bas clans les slt'pp('·'" russes, Ù 1 ombre du Caucase. La guerre nOLIS a ChaS'il;-'; ck notre patrie . . Après hien des aventures, nous sonunes ar,rivé~ dans ces montagnes. Le pays nOl.L.' a plu, car nOLIS y avons lrollv{' des retraites sauvages et heaucoup de gibier. Nous nous S0l1111leS ~entis un peu chez nous, nos ancêtres ayant régné penchm1 cie" siècles au fonel de ces vallées . . -\ notr arrivée il J avaH 1111 peli pa.rtout, aux abords des forêts, des troupeaux de moulons ou cil' chèvres, des veaux et des . porcs, de' che, )"euits Illêm' et ric chamoi·s qui 11011 . ont procuré d'excellents festins. Pu is 1 'hon! me . notre méchant ennellll. nous a tnlqués. Nous aVOllS dù em­ployer mille ruses pour ne pas t01llber dans ses pièges. Quel­ques-uns des nôtres ont déjù été exterminés. Leur miç;t'I'ablr' caTcasse profanée, elnpaHlée sera exposée clans les musées el cela nOlIS \ audra une honte que nOllS ne pourrons pa supporter.

Au garage

.Je me suis arrête' devant le' garage pou r fair suJ)i r LI Ile p~ ­tite l'éparation à ma bicyolette. J ai attendu un ins1ant qUl' J'LIll

des emplo) és vînt e Inettre à ma disposition. Pendu.nt que lque:..; minutes j'ai pu exa'luiner le travail l11inuti€l1x des otlvri rs, L'un cl eux nettoyait un tube à 1 aide du pétro'le; un autre '~im;lil 1I1ll'

tige d ~der, cep ndant qu le propdétair de l atelier, un h In­

me d'environ cinquante ans, essayait de découvrir la parti/' ma­lade d une automobile. De fortes odeurs d'huile désagréable' el presque suffocantes, 'se répandaient jusque dans 1 s ruelle') ê.lvoisinantes. Des véhicules à rnoteur, cars, autos, cantion', s'ar­rêtaient sur la chaussée, devant le distributeur de benzine, pOl1r raire leur plein d'essence.

Di,' tée- ·eonllll'lllni,qué ' .. pRl' un co~lègue.

- 2H -

Promenade à travers la langue française Remarques diverses. L e présent dans les \ erl>es, esl- un point entr 1 infini (lu

pnssé et lÏnfini de l'avenir. Si court soit-il , On est obligé néanmoins de lui Lanne!' Ull l'?

cèrtaine durée. Quelquefois il exprime une hahitude. Ex. J·~linH." ln m.ontagne.

Dans l'expr·ession : Je voulais vous dire, 1 ilnparfai,t e 't une ,II ténuation de c que le présent a de trop catégorique, une sorte cie forme de poli,tesse.

Dans les expr ssions: cet honulle paraît hésiter paraît manquer de courage, les infinitifs hésiter et l1wnquer sont plutôl des attributs; c 'est comme si on disait: cet hOIfi1'Ine paraît hé­sitant, paraît lnanquant de courage ou paraît peur.eux.

:::**

Dans: les talents que ce vaniteux croit posséder) l'infinitif l'st nlOin~ un complénîent direct qu'une proposi.tion infinitive (que ce vaniteux croit qu'il possède).

:!: :;: :\:

Dans les phr'ases il faut éviter l'accumulation trop longue d 'infinitifs. Ex. Il ne faut pas s'inwyiner pOllvoir f(lire dir/' tE Ile­el l'elle chose.

:!: ::: '"

Choix entre à et cleo Ex. Je demande il voir ce travail. (lci les verbes dernander et voir se rapportent au l11êlne sujet.) - ­J e lui demande de venir. (Ici les deux verbes se rapportent ;l drs sujets différents) .

Djfférence de sens entre èt et de. Dans: j 'ai manqu{! (1. faire' une chose il ' a eu faute, c'est-à-dire que la chose n'a 'pas été raite, ·par oubli ou inattention. - Dans: j ai manqué de raire un chose, j'ai risqué de la fai·re.

On ne lait pas ,dire en parlant d'un fa'it qu'on a enteLdu : .ïmlrnis voulu en être témoin, m:ais je voudrais en avoir été té­moin , car le ,désir ou le regret ne peu vent qu être présents.

". B. - Fait-on toujours altention ù ces différences dRllS 18 correction des rédactions?

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-; 21fi -

.'i ,ïlH)logues ont-ils J esoin cl s géologue ' pour illte 'préter kur'­graphique ', Le géologue, (l'autre part, attend du siSl11ngrclmml' qu ' il confirme ou infil'lne sc:; hypothèses ~ Cercle vicieux, qlU' l'OIl ~hercll {' ù rompre par l't'tuel dir cte ct l'enquête sur Ir- te r­raIn,

D éjù en 1911 F',-A, l'orel , lurs de l'in stallation du sismogra­l,he de Zu rich sigmtlai t que ces apparei Is de précision, m<Îlgrl' 1(,.., grêlnc1 s scrviyes qu ' ils rendai nt, n' enlevaient pas ):1 \'al cu!' <llIX observations scientij'jqu es locales . _ llssi plusieurs 1~ l è ve:-. l'U géo physique dl' " niversité cie Lausanne fllr nt-il s dès le 2 ! j

.i:lllvier. dépêchés en dh-ers points de la vallée du Rhône "t de :; tl llL' es latérales p< ur ~ faire des relevés géométrique des di­

,ers s lnanifestations du tre1nblelnent de terre. On n obsen e ql!~' très peu de Jïssl1re lans le sol. Cependant c'est ~\ cie telles rup­Illres Cf L1'est due probablement l augmentation clu débit d lc.l Liclln e qui CI trip'lt\ J'apparition de sources près cl St-Léonard, Il' soulèvem nt du canal clll Rhôn pl" s de Grangès.

L'orientation de la chllte des cheminées balustrad e ', elC'. _ Il' déplacement de ' 'meubles ont pern1.is d 'établir que dèlll'j 1[1 r('gion d Aigle le choc est \ enu du SE, 6. Sion du N -N/vY, Ù ViègL' dt' l'ouest ou du N -N \I\'. QuarJJ ù la r'paliition des cho(:~, on con~b,t CJue' illeneuv Aigle, Bex ont. reçu un choc ·considéra · ble, Lanclis que BOll \ eret, Youvr), Monthey, Champéry n e re ~ ­s n blien t presque rien, Salvan Finhaut, une secousse minime' ~r artigny ne subissait aucun dégè1t, tandis qu ù Argentièr . el Chamonix la secousse était assez considérable. Sembl ancher IL> Grand St-Bernard, Evolène, Vi'ssoie Zel'luatt, furent à peint: ébran lés tanrlis que Sion , Sierre et Mon tana étaient fortenwn! ~II- tcillts .

Quelle sl lorigine cie ce sisme? 11 est difficile cie 1 établi l' exa tement. Il est certain cependant qu il s'agit d'un phénomèn (' L ctoniqu e suite de la formation des montagnes ayant pour cause la rupture de couches profondes .lentelnent et longue ment comprimées. Il est inexact de parler d'un foyer du ~isme , C'est toute une Tégion peut-être plusieurs même qui sont ~Iffec ­tées. Dans le cas particulier, les foyers se trouvaient au N\Y de la vallée du Rhône. On explique l' « ins",nsibilité » de 1a rive gauche du fleuve par sa structure géologique: les couches rh' failles qui la composent font obstacle ù ln propagntion des onde' sisll1Ïques.

Un rêve Ce jour-Iù le régenL Célestin était particuliè rement cIL- hO ll ­

ne humeur. Non qu ' il l'üt morose cl'ordinaire (il s'é tait t'ail, de ­lnüs longtemps une philosophie à lui et prenait ch aquc c h OSe' p::l1

- 217 -

1-, bon bout) nIais CL' .iour-lel, je le répète, il était plus "p/~cial(> ­

ment bien tournÉ'. Le sourire ~IUX lèvres, il fit la delHi-heure ·de route qui , .. épan.'

st)n d(Jmicile dl'> son écolc et trouva mêrne charnulnt de patau­ger dans la neig , mouillée à tel point qu ' il faiUii- y l:lÎ'-\sl'l' S S

l'hallS ·ures. Toujours souriant, il traversa héroïquement la saUt:: de classe pour aller ouvrir une fenêtre et laisser échapper 1<-1

fumé que 1 h.on vieux fourneau émettait ù un rythnll préci­pité. 11 ut un regard bienveillant pour 1e th rmomètn: , '--{ui ,,'{-­yel'tuait Ù montrer -± cleoTés el, le cœur content, il '; install:1 dans sa chaire branlante .

« Décidélnellt la vie a du bon », se disai t-iJ. Louis, le paresseux. fieffé, SOlT cancre-roi, Ile réu sit pa.' Ù

l'énerver, bien qu'il fit son possible pour hredouiller ses "<,:Ull.'

hien pis que de coutume. E-t c'est sans broncheT qu il écouta Eloi affir.mer qu il fallait additionnel' des vaches e t des i rancs pOUl' avoir du fron1.ag·e.

DécidénleI1t il y avait quelque chose. Ce fut avec le Inême sourire bienveillant que, le soir, ïèl1trl

chez lui il accueillit les doléances de sa feu1.'me, 1 s ris rit' se" mioches et les importuns qui a\ aien t recours B ses . s l'vices

Qu s 'était-il donc passé '?

Il avait rêvé, lui, le régent Célestin, qU11 H\ aiL reçu Ulle grn .. lification ·d'autoIlli1.e, comm celle qui fut la bienvenu raJlI1P ,­dernière et, prenant son rêve pour la réalité en bon philf'soph.' qu ' il était' il s 'était rlit: T Il tiens vaut mieux que deux tu l'êlll -

ras. PW.LVl'eté 11 e~t fJU~ viel'.

Divers Un peu d'hygiène

Depuis que le ·sucre es-t rare et coûte cher, bien des per·­.. :iUnnes le feInplacent par de la saccharin . Or la science a dp ­montré que la saccharine ne -peut en aucune façon renlpla~el' le sucre, qui est un aliment tandis qu'eHe est absolu.ment jndi­geste. Elle passe dans ) organislme con1.me un corps étr .. mger l't se trollV Cl absolullltel11 telle quelle dans les déjections, sans que le corps en ait rien absorbé. Au lieu de favoriser la déjeetion, l'Ile l'entrave, COlunle le ferait de l'a6de benzoïde ou saiycili­que. Elle ôte l'appétit occasionne des nlaux d'estomac et de..; troubles dig.estifs. En ou tre elle attaque les reins, soit l'a:ppan~i' l qui doit la séparer du corps.

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- 222 -

HISTOIRE DE LA SUISSE J)

L'hidoi'l'e clc la Suisse a été ,l"ohjr1. LlïnnOll1'bl'CI,j)1 e 'pu l.ll i (,;1 ti ()\I;-· l'ép'onc1ant à ries be,')oins Llh el" " rnai.s qui .'out pOUl' ,la ,plulpH! t rl('~

mono'gra,pl1ie's spéci.a.le.!:!, IcletS 1T1FlllUe'I' ou ct' gTanrl' OUVI'a '~(·~ 1rè..:

'tendu6, Ce qui manquait encon c'ét,ait un c'xpo'é complet ct. "'IIIHk­~; é accessihle il tou •. :, nvi.sRgennt a\ ec tlll(' paJ'fRite ohjrcth it: rt ,ow'" tou,te-s leurs fa,oes, 'iI. la f.oj-s le ' f,aitls et. le dévelolppement pol; iCfU, et, éco'nomiquEl d'e 110tre pay,s ,a 'lI cour' clc.' iècle' ·. 11 y R bien le l' C'-1l1\i;\,rqtJ.able om l'·ag cle \Viilliam ~\I[al'1ill, l1lHi' qui 11C l'Ctl 'UCC Fuèl'\ ' que Ile, ' 0Tanc1es lign e d l'évolut'iOll l:mlitique. Ce lui c1'El'lIe, 't Fi.'ch · l· l'éa lise Illieux C'es cOllditiOIl', Il R ul'tout l'avantag'e cl' èt l'e fondé ,<;lll'

Uli e étudE.' aptpro,foncli. e ,d'un 'g-rand nombl" cl'(('uYI'es l'clnli\' ,:-; il l' hi,' toire suisse (1.a bi'blio.gra,phie lie mentionllB pas m oins de 2~,) '~O lll' e;-; }.

l e lecteul' cultivé ,à qui il s 'arlres 'e hénéfioc ie cle ,1<1 SM!e d 'u! 1 ~T(),-:

laheu l' qu'il Il'auI~ai ,t ni l' ternp', ni les ,moyen c1'entr prendl" L,\ pensée ,politique ~ est lomÎll:1111 e, mai c li c e ~_'L san, ce!->sl' np]J1I~-6(· pal' cle'.-; considél'ations SUl' la \ie éc.ononlÎlcJ ue et cullul'cllc. HI ·n dl '

r 'tlr IJaLltain ·' j'igueLlr int "IL ctuell - , biel\ plutôt un t'O \I.e i d L' fHil'" l' Vi\'l'l' clevant nou.' , dan::.; r ';;Iprit. 1(1 l' époque, le gl'èll1c1 é\'l' Il e'l ll l'llt~ de notl'e hi 't'Oil'C, dc suivl'e 1101 1'8 ']JrUl]1lc' :'J tou6 le·.' in,sta nts fiC' ,..;ou pèlel',ina.o·p, Le6 ,cÜlaiions Pl'} es chez le'.; clll'oniC[u e Lll' " dO'llne ll l ,plur-' de c'ouleu]' 'li CO I'C il , c l, ' cit pa l'P·itClIlt. l't cou lant. qui \'lI rlC' lu pll' ilÎo.'­toi ·l' o il. la cl·éyaluation du fran suisse, eu . pte,mbn 1936. En gé, lI ' rCl I. la 'pél'iocle clélici:lt,e rle la H 't'orme ,a été lta,bi.lement !J'aitéc. Toutefoi.:. ce l'taill s termes et (l Ll :l j ques .élpP l' éciatiollt::'; ·(,OIlCC'I'llant Ir r10g'1l1 J t't 1('.::: mcl ul!ge1:t,e:es en ,pa l'tioc u li e l' h eu,d ,e l'Ont. 1 cs co IloC 'p ti ons cle o oa.lll 0: i qu r..; . C'e, ,t rlo'1l1.Il11a:g car c t Oll' l'age est, cl ' une l',é 11 ·' \'nll'Ul'.

' ) El'll .s t. Fi.. c'ller: Hiotoil'(~ cl la ~uiscie ) dcs ol'igiIH.':-; il 110s .Î Cllll'~ .

l,Ill \olume ill -R ci e 12'2. ,p !,,\Ig'es, bl'u('.llé. 1'1'.1::3.0:). LiJ)I';-I}l'i c ]>;1\0[, Lal'l -

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- 223

LES CONQUETES DU MARQUIS DE CABADAS 1)

\1'. .r 'an -P ien' R -'ymoncl, professeur ,cl'ltlsto iT t le litt0I 'Flt UJ '" ct g l'an l 'a,mi cl la, .ieUllE:>sse êI écrit. une suite au 'conite du 'hal bott :. Lc fils du lueunieJ', cllevenu le mRrqui,s ·lle Cal'aba " entre'prencl de , .. : <"np:e.' réfol'J1le,' clan,':; le roy-aull1 de son üeau-rpèr' il gouverne av -'I Ull tC'1 e, 'lJt'it. ci e justic (Iuïl 'amène 18 ,prospérité ct le bonll u' ,SUl'

sC . teorJ' . Il y a, lJi n entendu cie méc'hanft,s "e,igneurs .clan ' le \ o Îsina­~H', J)1ièÜS tout::; t l'min ,pal' un . \ ic.toirE', gràoe au ta·lent .cl or-ga11Îlsla­tell!' du lI1Hrquis, qui H\ai1, ':n ,oué son ilnpo, 't'ul]' il. , 'a. f,emnne ct l'e­crJlICllli s ,~un c.'t ime. Le,::; p'é l'i lpéties cle ce récit donn,ent ,à l'a'lrteul' l'Q.c-· ('".'ion ri<.- l)eiJlCII'(~ Ulle épO(IU e qu'il connaît. bien, ,Je moyen ù~:r. Le.:; (',))LIII I:-; ~lp])I' ~ci ,e l',ollt. t;Ùl' 111 nt. e' tahleaux animé .. , 'crU,' rlaw' LIli

:-; t~' 1 r 'Îfl1lP 1 (', nI 8 i, ' inlp e'Coca'bl,e,

1) .j ea.n-Pi l'l' H ') mond: Lr·s C'onquète·' (lu IIlHl'C{ui6 de Cal'abat';. Il ,"oIUnlE' cie 168 page 14.·X19 avelc 14 clessins de J, J. ::VI'ennet, l' ]oj~

, 0\1:4 cou\'C'1'1ul'c en ,co u] Ul', : fi'. 5.50, Lihl'Hi'l'ie rPayot, Lausanne,

LA CASE DE L'ONCLE TOM l)

L'édition qui vit'n t d e . sO l'til' ri o 'p r e-sse !POLll' figureL' clans lu S f O II -Y('lJLI collcc:tion illut,:;ll" e ,pOUl' 1<1 .Î cune6se e,st c'el'lainement une, réuM­

,..;ill'. (;nlllclô t IP tits aUl'ont. l'OC,CR, ' ion, de. l'e·lire c tte bel.le hisL!oire . .' . ~ ([lIt pOl ll' but {l'inclinel' les l1onHl'lE'cl au l'e,spect de la r]JNoSOl11W hu­maill ct de omontr,el' qu 'on Il C' aurait ,è Lre 11l'étiell 'a ns ètl'e. en rneme 1 rnl 'J~ dlal'i table en \ crs le ' mr III ur UX, Le ]',éc'it. d e '1 'Lme Beec.hel'­S·tow(' e .. t. cl'ailleul"s fort, tl,a,bile; les typetS clE' mal',chanc1s et cIe colons qu'clle écrit, les 'cène., pi ttoresques ,et. dr,a'matique's cru 'eUe. évoqut, HII l11ilil'L1 des plantation', .le. souffl 'ance,s 0(1 s mère' ,'1 qui l'UI1 al' ­l'<lCIILl le ul',' en fants et Ic' , alvaire de Tom, tout cela. l1 e manql\(~ pa:=:; .son l'ffet. L s je ulles crI- u.ioul'cl'l1ui cn 'el'ont auoStSi l' mués qu e, 1·' l' 111 ' l-'I1t. IL" pl 'Pll1 ie l" ledeuJ's rlp ce .. ]JHge~ célèbre . .

1) l::l r,cllE'l'-stow.e (Hal'l'iet) : La case cIe' 1 ()llc,l TOUl. Il \" )iUme

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Page 18: L'Ecole primaire, 15 janvier 1948

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