L’Université et l’Entreprise · 2016. 1. 28. · lien entre recherche, formation et activité...

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LIMOUSIN UNIVERSITÉ N° 119 JANVIER 2016 LU L’Université et l’Entreprise Des facteurs de compétitivité, de développement, d’innovation et d’emploi

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magazine d’informations de l’université de limoges

Directrice de la publication Hélène Pauliat Secrétariat de rédaction Diane Daïan Comité de rédaction Pascale Anglard, Annie Bessaudou, Brigitte Blondy, Claude Calliste, Françoise Cosset, Diane Daïan, Claire Darraud, Hélène Déjoux, Claire Douady, Vincent Gloaguen, Gaëlle Jarry, Virginie Lefebvre, Frédéric Pirault, Laure Poitou, Candice Malagnoux, Marlène Caumeil, Marie-Gersande Raoult, Claire Corbel, Isabelle Rigbourg, Christelle Roy, Didier Tsala, Cécile Lapeyre.Réalisation Service Communication Université de Limoges 33 rue François Mitterrand bp 23 204 - 87032 Limoges cedex 01 - Tél. 05 55 14 91 41 - Fax 05 55 14 91 01 - mél : [email protected] Conception & maquette Fortifiant & Cie Crédit photo Philippe Laurençon / Université de Limoges / Chu de Limoges Dépôt légal 1er trimestre 2016 issn : 0339-1329

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N° 119 ❘ janvier 2016

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Éditorial 2

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le dossier : 5L’Université et l’Entreprise.Des facteurs de compétitivité, de développement, d’innovation et d’emploi

Tract 13

Photomaton 16

Italiques 17

Innovation, recherches 17et travaux

Relations internationales 22

L’Université de Limoges s’engage dans l’accessibilité numériqueL’Université de Limoges s’investit au quotidien pour le confort de ses usagers (personnels et étudiants). Elle vient d’acquérir un outil pour faciliter l’accessibilité numérique au plus grand nombre, qu’il s’agisse de personnes en situation de handicap ou simplement en recherche d’une navigation plus confortable sur les sites internet : Facil’Iti. Cet outil digital - développé par l’agence ITI Communication - permet de rendre son site internet accessible aux 2.5 millions d’handinautes en France. Il propose 13 fonctionnalités répondant à 11 formes de handicap : daltonisme, dyslexie, presbytie, épilepsie photosensible, sclérose en plaques, tremblements essentiels, maladie de Wilson, maladie de Parkinson, cataracte ou encore DMLA. Facil’iti a été testé et validé par de grandes associations : Handirect, l’UNADEV, Acteurs de la SilverEco, APTES et France Parkinson.

Comment ça fonctionne ?Accédez à l’icône Facil’iti depuis le site de l’université. Cliquez pour paramétrer votre profil en fonction de vos besoins. Une fois que vos paramètres sont configurés, enregistrez-les et bénéficiez d’une navigation sur mesure. Vos paramètres seront également pris en charge sur l’ensemble des supports numériques : ordinateurs, smartphones, tablettes…

Un engagement pour lutter contre l’e-exclusionEn tant qu’innovation technologique, Facil’Iti répond à l’évolution de notre société et de ses usages. L’Université de Limoges est la première université à se doter d’un tel outil destiné à rendre son site internet accessible au plus grand nombre.

Facil’iti a reçu la médaille d’argent au Grand Prix de l’Innovation Digitale 2015 (ID15) dans la catégorie transformation sociétale.

L’Atlas historiquedu Limousin : un portail web pour découvrir l’histoire du Limousin autrement Faire découvrir et promouvoir les connaissances scientifiques concernant le territoire Limousin au cours de l’histoire, tel est l’objectif de l’Atlas historique du Limousin, programme développé par le CRIHAM (EA 4270) de l’Université de Limoges. Il a pour but de rassembler et de compléter les informations relatives à la géographie historique de la région, de les organiser et de les diffuser.Fruit d’un travail collectif et profitant de nombreuses collaborations, ce projet évolutif a débuté il y a quelques mois et sera enrichi régulièrement durant les années à venir. Ses résultats sont présentés au sein d’un portail web. Le visiteur peut y consulter une base de données des cartes anciennes du Limousin (XVIe-XVIIIe siècles), des dossiers documentaires composés de cartes historiques et de notices explicatives mais aussi une histoire de la cartographie et un glossaire. Bientôt, le portail accueillera un espace de cartographie interactive dont le premier thème portera sur l’évolution de la ville de Limoges.

http://www.unilim.fr/atlas-historique-limousin

Renforcement de la mixitésociale :Choukri Ben Ayedengagé dans une expérience ministérielleChoukri Ben Ayed, professeur de sociologie à l’Université de Limoges et membre du Gresco, a été nommé dans le comité scientifique d’accompagnement de l’expérimentation ministérielle nationale de renforcement de la mixité sociale dans les collèges. Il avait publié, en avril 2015, un ouvrage sur le sujet : La mixité sociale à l’école. Tensions, enjeux, perspectives, Armand Colin 2015.

La Licence Sciences de l’éducation :les étudiants fortement intéressésL’ouverture de la première année de Licence de Sciences de l’Education a attiré 200 nouveaux étudiants au sein de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines. A noter que plus de la moitié d’entre eux viennent d’une autre académie (principalement Bordeaux, Poitiers, Orléans et Tours). L’Université de Limoges fait en effet partie de la vingtaine d’universités françaises qui proposent un diplôme de Licence spécifique en sciences de l’éducation. Durant les 3 années de la licence, les étudiants recevront des enseignements aux fondamentaux en sciences de l’éducation : histoire de l’éducation, psychologie de l’éducation, philosophie de l’éducation, approche des courants pédagogiques. De plus, ils aborderont à travers une ouverture progressive aux terrains et champs de l’éducation et de la formation, des thématiques diverses : éducation et famille, découverte de dispositifs pédagogiques variés, connaissances et usages des environnements numériques, ethnographie et observations des situations éducatives, éducation et formation hors l’école… Cela devrait contribuer également au développement du projet personnel et professionnel.

éDitorialtrès heureuse année à tous et à toutes !En reconnaissant aux universités une mission d’insertion professionnelle des étudiants, les pouvoirs publics ont sans doute cru faire œuvre novatrice… Or, cette mission est évidemment au cœur de nos réflexions, des projets de création de nouvelles filières et d’adaptation de celles qui existent, au cœur aussi de nos activités de recherche. L’insertion professionnelle des étudiants postule des relations très fortes entre les universités et les entreprises, ce terme devant être entendu au sens large, entreprises industrielles, entreprises du secteur tertiaire, mais aussi collectivités territoriales ou établissements publics. Ce numéro de LU permet de dresser un rapide panorama des relations que l’Université de Limoges entretient avec des partenaires industriels. Notre établissement est à l’origine de nombreuses start-up, qui bénéficient, bien au-dessus de la moyenne nationale, d’une durée de vie très correcte. Une fois créées, ces entreprises peuvent continuer à s’appuyer sur nos équipes de recherche dans un cercle vertueux remarquable. Nous sommes aussi très impliqués, via la Fondation partenariale, dans des chaires industrielles, ce qui permet non seulement de financer des recherches originales, mais aussi de développer des formations opérationnelles en lien avec les entreprises. Enfin, l’université de Limoges est le référent incontournable de grands groupes industriels qui souhaitent favoriser une politique de VAE pour leurs personnels, parmi lesquels Orange, Air France… Et ce ne sont là que quelques exemples des liens forts et nécessaires entre structures académiques et monde industriel et plus largement monde professionnel.Ce numéro du LU est aussi là pour souligner le dynamisme de notre établissement dans des domaines variés, aussi bien dans les secteurs scientifiques et techniques que dans les secteurs des sciences humaines et sociales. L’Université de Limoges a de nombreux atouts ; et chacun d’entre nous avons à cœur de les mettre en avant, d’en développer de nouveaux… Cette ambition collective nous portera en 2016. C’est en substance le vœu que je formule en ce début d’année.En souhaitant à chacune et à chacun de multiples satisfactions, l’envie de porter de nouveaux projets, de développer de nouvelles thématiques, mon autre vœu est que cette nouvelle année soit moins tourmentée que ne l’a été 2015, et surtout qu’elle permette à l’enseignement supérieur et à la recherche de travailler en toute sérénité.

Hélène PauliatPrésidente de l’Université de Limoges

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Prix de la Fédération du Commerce et de la Distribution :deux enseignants de l’IUT du Limousin récompensés Bruno Mazières et Marie-France Peiro-Gauthier, maîtres de conférences au département Techniques de Commercialisation de l’IUT du Limousin et membres du laboratoire CREOP, ont présenté une communication sur le thème de la perception de la proximité par les acheteurs de produits locaux en grandes surfaces, en octobre dernier, au colloque E. Thil.Ils ont reçu à cette occasion le prix de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), qui récompense une communication pour son apport managérial pour les entreprises du commerce. Lors de la remise du prix, M. Creyssel, délégué général de la FCD, a insisté sur la nécessité pour les acteurs de la distribution de prendre en compte les résultats de l’étude présentée, à savoir la nécessité de rapprocher producteurs, distributeurs et clients aussi bien géographiquement qu’en termes de partage de valeurs communes (soutien à l’emploi local et à l’environnement).

CommunicationUn nouveau film pour l’Université de Limoges

Suite au lancement de sa nouvelle identité « Université ouverte, source de réussites », l’Université de Limoges se dote d’un film de présentation mettant en avant nos valeurs, nos atouts, notre savoir-faire et nos chiffres clés. L’objectif est de renforcer notre positionnement et d’accroître notre visibilité à l’échelle nationale et internationale (une version anglaise est en cours de réalisation). Le film est visible sur le site internet, onglet « l’Université en images »Contact : [email protected], www.unilim.fr

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Start-up, laboratoire commun, transfert de technologie, formation continue, fondation partenariale, l’Université de Limoges est une ressource évidente du tissu économique national et international. A travers quelques exemples, nous avons voulu montrer comment ses divers partenariats permettent de revisiter le lien entre recherche, formation et activité économique ce qui permet de contribuer au développement de la compétitivité économique française, à l’international et surtout à l’insertion de nos étudiants.

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Dossier réalisé par Candice Malagnoux

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Partenariat avec l’Université des Mascareignes :l’Université de Limoges accueille la ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et des Ressources Humaines de la République de Maurice. Le 2 novembre, l’Université de Limoges a accueilli Leela Devi Dookun-Luchoomun – ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et des Ressources Humaines de la République de Maurice. Quel est l’objet de votre visite ? LDDL : Je viens juste de reprendre le ministère de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et des Ressources Humaines. Nous revoyons actuellement notre politique dans le domaine tertiaire et redéfinissons nos priorités. Aussi, j’ai voulu rencontrer tous nos collaborateurs afin de renforcer nos liens et maintenir une synergie dans le sens de notre nouveau positionnement. L’Université de Limoges fait partie des collaborateurs avec qui nous avons des relations privilégiées depuis très longtemps. Où en est le partenariat unissant l’Université des Mascareignes et l’Université de Limoges ? LDDL : L’Université des Mascareignes dispense actuellement des licences de gestion, finance ou encore d’ingénierie avec l’aide de l’Université de Limoges. Nous souhaiterions nous concentrer davantage sur certaines filières comme l’informatique appliquée, les réseaux, le multimédia, les finances, la gestion ou encore le génie civil. Nous souhaiterions également proposer des masters et développer la partie recherche. Dans notre accord, nous avons le projet d’un conseil pédagogique

avec l’Université de Limoges mais aussi de mettre en place un système de transfert de connaissances entre les deux institutions.

Pourquoi un partenariat avec l’Université de Limoges ? LDDL : Nous travaillons avec l’Université de Limoges depuis très longtemps. Elle nous soutient. L’actuel président de l’Université des Mascareignes est même une personnalité issue de l’Université de Limoges ! Il s’agit de Pierre Guillon – professeur des universités et fondateur de l’institut XLim, entre autres. D’autres universités étrangères arrivent sur le territoire de Maurice mais nous souhaitions vraiment que cette collaboration perdure. Nous avons déjà 540 étudiants diplômés de l’Université de Limoges via l’Université des Mascareignes*. Cela se passe très bien. L’Université des Mascareignes dispense des diplômes du système LMD (Licence / Master / Doctorat). Les cours sont bilingues. Nous attirons ainsi beaucoup d’étudiants africains, indiens et sud-africains qui peuvent suivre ces formations européennes sans avoir à aller en Europe. Nous essayons de faire un centre d’excellence sur le territoire de Maurice à l’aide de nos collaborateurs français – notamment de l’Université de Limoges. Il est très important d’avoir un diplôme français sur le territoire mauricien. C’est un avantage important pour nos étudiants.

Quelles sont les perspectives de développement de ce partenariat ? LDDL : Nous sommes en train de considérer les possibilités de doctorat et de recherche. Il nous faudrait trouver des personnes susceptibles de soutenir nos étudiants dans leur projet de recherche parmi les équipes de l’Université de Limoges.

Propos recueillis par Candice Malagnoux*Les étudiants de l’Université des Mascareignes obtiennent un double diplôme : ils sont à la fois diplômés des Mascareignes mais aussi de l’Université de Limoges.

Des facteurs de compétitivité, de développement, d’innovation et d’emploi

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Quelles sont vos relations avec l’Université de Limoges ? Nous avons un partenariat de longue date avec l’Université de Limoges et plus particulièrement avec le LCSN (Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles). Nous avons souhaité initier ce partenariat en raison de l’expertise et du savoir-faire du LCSN dans le domaine de la chimie verte car notre société développe, conçoit, fabrique et commercialise des produits cosmétiques à destination des instituts de beauté et des spas. Nous avons travaillé conjointement avec le LCSN au développement d’actifs cosmétiques emblématiques du Limousin, comme, par exemple, l’extrait de bolet ou de graine de lin, que nous avons mis en avant dans nos formulations.Par ailleurs, Sothys est membre associé du projet CVA (Centre de Valorisation des Agro-ressources) qui est une association loi 1901 impulsée par la Région et par l’Université de Limoges. Il s’agit d’une plateforme technologique basée à Brive. Le CVA travaille sur la connaissance du végétal pour des applications au bénéfice d’entreprises dans le secteur de la cosmétique, du bois, des biomatériaux et de l’agro-alimentaire. Nous sommes 7 partenaires publics et 7 partenaires privés. L’Université de Limoges participe via son laboratoire LCSN et le département Génie Biologique de l’IUT. Le CVA est un point de convergence entre la recherche universitaire et les applications qui peuvent répondre aux besoins des entreprises. Aujourd’hui, les contrats de recherche entre l’université et Sothys passent par le CVA, qui joue un rôle de plateforme de transfert.

Sur quels sujets portent ces contrats ?Il s’agit, par exemple, d’identifier des molécules végétales ayant des propriétés hydratantes, apaisantes ou antiradicalaires, ou de parfaire des procédés comme l’éco-extraction (extraction par des procédés respectueux de l’environnement). Il peut également s’agir de recenser une bibliographie en matière de recherche et développement, chose que

nous n’avons pas le temps de faire. L’Université de Limoges nous propose également des formations, par exemple sur les plans d’expérience. Il s’agit d’une méthode statistique qui permet de prédire le résultat de recherche. On gagne ainsi du temps et on économise des ressources.

En quoi cette relation université-entreprise vous paraît-elle essentielle ?Il est important pour nous d’être ouverts sur le monde universitaire. Cela nous permet d’être à jour des innovations scientifiques et de ce qu’elles peuvent impliquer dans notre cœur de métier. Nous voyons dans cette collaboration un accès à une information et des expertises riches et diversifiées. Par ailleurs, je pense que le partenariat entreprise-université a un aspect prestigieux auquel nos partenaires sont sensibles. Nous nous retrouvons aussi sur des valeurs communes vis-à-vis de notre ancrage territorial. C’est pour cela que nous sommes également membres fondateurs de la Fondation partenariale de l’Université de Limoges. Cela nous permet d’échanger des points de vue et d’être en prospective, mais aussi d’être ouverts sur les grandes tendances scientifiques ou sociétales. Si nous avons des cultures de travail différentes, nos compétences s’additionnent et c’est bénéfique pour chacun.

Comment résumeriez-vous la collaboration qui vous unit à l’Université de Limoges ?Je dirais qu’elle est qualitative, constructive et évolutive. Les rapports sont très bons. Il y a un vrai partage. C’est constructif car cela nous permet de porter notre réflexion sur l’innovation, source de compétitivité. C’est évolutif car c’est une dynamique qui s’inscrit dans le temps. Au début, les sujets de réflexion pouvaient être un peu vagues. Maintenant, la démarche s’affine. On arrive de mieux en mieux à poser les sujets, les enjeux et les finalités, et à trouver la bonne articulation pour faire que l’on avance ensemble. Propos recueillis par Diane Daïan

le Groupe SotHYS, basé en Corrèze, crée et développe des produits de beauté inspirés de la nature, qu’il distribue au travers des trois marques du groupe (SotHYS, Bernard Cassière, Simone Mahler) dans 120 pays. Dans ce cadre, des partenariats novateurs ont été noués avec certains laboratoires de l’Université. rencontre avec Frédéric Mas, Président du Groupe.

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legrand est le spécialiste mondial des infrastructures électriques et numériques du bâtiment. il collabore avec l’Université de limoges depuis de nombreuses années. Delphine Camilleri, Directrice Communication interne et relations Extérieures du Groupe legrand répond à nos questions sur ce partenariat…

Quels sont vos rapports avec l’Université de Limoges ? Des rapports dans une relation gagnant-gagnant, de partenaires.Nous sommes conscients qu’il est important de s’investir aux côtés de l’Université de Limoges et en parallèle nous sommes aussi très satisfaits quand le monde des étudiants et de la recherche peut nous apporter des réponses ou plus largement une aide pour servir les enjeux de Legrand... C’est la raison pour laquelle nous n’hésitons pas à nous impliquer au plus près de l’université pour la faire profiter de nos pratiques et des savoirs de nos collaborateurs.

Par exemple ?L’autonomie des personnes et l’installation connectée sont deux enjeux majeurs pour Legrand... Nous nous sommes tout naturellement très impliqués dans la Licence Domotique et Autonomie des personnes ainsi que dans le nouveau Master Auton’home-e et cette implication va bien au-delà du simple aspect financier d’ailleurs... Nous avons travaillé à la conception du cursus de manière à ce que cela soit toujours en adéquation avec le marché. Certains de nos personnels interviennent dans le cadre des projets tuteurés en tant que support, pour la partie créativité et innovation également. Très naturellement, ces formations participent à notre challenge national que nous organisons avec une dizaine d’écoles partenaires et qui permettent aux étudiants de travailler sur des sujets réels d’entreprise. Par ailleurs, en ce moment, est partagé l’écriture d’une publication sur de nouvelles façons d’enseigner ; cette publication sera présentée lors du congrès Médétel en avril au Luxembourg. L’Université de Limoges et ses composantes (recherche et enseignement) nous apportent une vision externe des problématiques et des enjeux de sociétés qui se posent à nous... Que ce soit dans des domaines techniques ou non. Faites-vous appel à des étudiants ? Oui, dans le cadre de projets de recherche et ce à la demande de notre Direction de l’Innovation. Je citerais par exemple le projet Monitor’âge mené en collaboration, entre autres, avec XLIM et le pôle de compétitivité ELOPSYS. Ce projet débuté fin 2012 a pour objectif de développer et de tester une supervision « intelligente » dans les EHPAD, les établissements médicalisés ou les résidences pour personnes en perte d’autonomie,

pour offrir une meilleure qualité de soins et de vie aux patients, et permettre aux établissements d’améliorer leur performance globale. L’interface logicielle permet de fusionner et de synthétiser de manière très lisible les données relevées par des capteurs non intrusifs installés dans les chambres des patients/résidents. Le personnel soignant peut ainsi détecter de manière automatique des situations d’inconfort ou de risque, alerter plus rapidement en cas de problème et adapter ses interventions auprès des résidents (par exemple la nuit, pour intervenir uniquement quand c’est nécessaire, sans déranger des personnes au sommeil fragile). De manière très opérationnelle, des solutions adaptées type capteur de chute, détecteur de fugue, un capteur de respiration et un capteur de son ont été développées et sont en cours d’expérimentation dans différents lieux, notamment dans 2 EHPAD en Haute-Vienne.

en quoi la relation legrand/université de limoges est-elle importante selon vous ?Cette manière d’aborder notre partenariat est primordiale car elle garantit une relation pérenne et constructive, s’inscrivant donc dans la durée, entre l’université et notre groupe... C’est parce que nos salariés s’investissent dans la vie de l’IAE en transmettant leurs savoir-faire (Marketing, Commerce, Achats, Communication, Créativité...) que nous avons construit une relation qui nous permet aujourd’hui de compter l’IAE dans nos partenaires pour le cursus de passage cadre de nos salariés... Pour l’université, c’est important de pouvoir compléter une formation universitaire par un regard de professionnels qui viendra confronter la théorie au monde de l’entreprise et vice versa. Nous apprenons beaucoup en venant enseigner ne serait-ce sur les profils des nouvelles générations !

Que vous apporte l’Université de Limoges ?Un œil externe certes mais également un complément de savoir car pour innover efficacement, nous ne pouvons plus nous contenter de nos propres expertises... nous devons les mutualiser avec des expertises externes dans une réelle dynamique d’innovation « ouverte ».Nous tentons actuellement de monter un projet sur les stratégies de digitalisation avec des chercheurs du CeReS. C’est un sujet passionnant, et un gros challenge. J’espère qu’il aboutira très prochainement.

Delphine Camilleri (groupe Legrand) : « collaborer avec l’université pour servir les enjeux de Legrand »

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Frédéric Mas (groupe Sothys) : « être ouvert sur le monde universitaire pour rester compétitif »

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Quelle est l’activité d’Airmems ? Nous sommes une équipe de 6 personnes à travailler sur de petits composants électroniques appelés MEMS RF. Ce sont des commutateurs mécaniques à l’échelle du micromètre qui permettent de laisser passer ou non le courant. En électronique des télécommunications, nous avons besoin de commutateurs parfaits pour véhiculer des ondes radiofréquences et les MEMS RF permettent un fonctionnement sans égal à cette échelle. Notre atout à Airmems réside dans notre capacité à fiabiliser cette technologie. L’année dernière, nos commutateurs MEMS RF – initialement conçus par XLim - ont décollé à bord de la fusée Ariane V qui transportait le satellite Athenia-Fidus équipé de nos composants. Ces derniers sont aujourd’hui en orbite et fonctionnent toujours démontrant nos avancées majeures sur la fiabilité ! Nous sommes en phase d’amener la fonction de commutation la plus parfaite qui soit sur le marché.

Comment avez-vous eu l’idée de créer cette entreprise ? Je faisais partie – en tant que doctorant - d’un groupe de chercheurs du laboratoire XLim qui travaillaient sur la fiabilité de cette technologie depuis plus de 10 ans. Très peu de chercheurs ont eu cette approche. Ils préféraient intégrer cette technologie dans des circuits et voir comment celle-ci se comportait plutôt que de travailler sur sa fiabilité. Ce positionnement a permis de créer une vraie valeur ajoutée. Dans le cadre de mon doctorat, je suis parti aussi me former un an aux Etats-Unis auprès d’un autre chercheur. A mon retour, mon directeur de thèse a évoqué l’idée d’une start-up. C’était le moment de me lancer et de valoriser les travaux de recherche du laboratoire XLim.

Quels sont vos rapports avec l’Université de Limoges ? Je suis entrepreneur au sein du laboratoire XLim, mes professeurs sont

devenus des collègues ! Nous exploitons la licence exclusive du brevet déposé par l’université sur cette technologie. Nous avons donc un lien juridique permanent. Je souhaite vraiment garder ces bons rapports sur du long terme. Il faut continuer à innover pour qu’une entreprise perdure et gagne des parts de marché. L’université le fait très bien. Il est important pour moi de rester là. Nous avons aussi des contrats de collaboration dans le cadre de projet de recherche avec le laboratoire. Ce dernier nous aide alors à effectuer des travaux de recherche et développement. Nous avons ainsi accès aux moyens technologiques du laboratoire comme la salle blanche ou la salle de mesure. Nous travaillons beaucoup ici puisqu’il y a tous les moyens dont nous avons besoin au quotidien pour développer notre activité.

Que vous a apporté l’université ? De la matière grise ! Si l’université n’avait pas déposé ce brevet, je n’aurai pas pu créer mon entreprise. Elle m’apporte aussi beaucoup de soutien au quotidien car je suis entouré de chercheurs qui ont plein d’idées. Il est aussi très valorisant de me présenter devant un industriel et de lui expliquer que l’entreprise est une start-up du laboratoire XLim de l’Université de Limoges. C’est un atout. Elle m’a aussi permis de consolider mon projet d’entreprise à mes débuts car nous avons intégré l’incubateur de l’Agence de Valorisation de la Recherche Universitaire du Limousin (AVRUL). Lorsqu’un projet sort d’un laboratoire, le chemin est encore long pour parvenir jusqu’à une maturité industrielle ! L’incubateur m’a permis de structurer mon projet. Il m’a aussi permis de me former sur le côté business car j’avais un parcours très technique. J’ai aussi suivi la formation HEC Challenge +. Après tout cela, j’avais les clés en main pour monter une start-up.

Propos recueillis par Candice Malagnoux

romain Stefanini dirige la start-up airmems créée il y a deux ans. après un iUt Mesures Physiques, un diplôme d’ingénieur à l’ENSil et une thèse au sein du laboratoire Xlim, il nous explique pourquoi l’Université de limoges a contribué à la réussite de son entreprise.

Romain Stefanini : « Si l’université n’avait pas déposé ce brevet, je n’aurai pas pu créer mon entreprise. »

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le laboratoire de Chimie des Substances Naturelles (lCSN) est orienté vers l’innovation et le transfert de technologies et inscrit son développement en interaction avec la sphère socioéconomique avec laquelle il souhaite développer une activité de r&D (recherche et Développement) de qualité.

Son directeur – Vincent Sol – affiche clairement une politique de laboratoire permettant d’obtenir un juste équilibre entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée.Le LCSN inclut un axe « Transfert de technologies » où sont centralisées les activités du laboratoire offrant une possibilité de transfert ou de création d’activité. Cet axe recense les projets en maturation, les start-up en incubation ou adossées au laboratoire et soutenues par l’AVRUL, la région Limousin et BPI-France. La proximité et la réactivité de ces acteurs locaux permettent d’avoir des réponses rapides aux questions qui peuvent se poser aux porteurs de projets. Ceci constitue un atout indéniable pour l’innovation au sein de l’Université de Limoges et pour le tissu économique local.

Le LCSN est à l’origine de 6 start-up : • Les Ecorces dont l’objectif était la mise au point d’un biosorbant constitué d’écorces de douglas modifiées et capable de complexer l’uranium (start-up dont le procédé a été racheté par une entreprise plus grande) ; • Covertis, spécialisée dans la synthèse de biomolécules et le développement de procédés plus respectueux de l’environnement ; • Khloris, orientée R & D en biotechnologie ;• Mélipharm qui développe des dispositifs médicaux stériles destinés au traitement des plaies aiguës et chroniques à base de miel monofloraux ; • Novassay qui développe et commercialise des outils d’analyse et de terrain capables de quantifier et de qualifier la matière organique et les métaux lourds ; • Ecomeris, spécialisée dans les films et solutions d’enrobage naturels. Toutes ces start-up ont été muries et financées avec le soutien de

l’incubateur de l’AVRUL. Grâce à un contrat d’adossement, les porteurs de projets ont eu accès à tout le matériel du laboratoire, et ont bénéficié de l’encadrement des permanents du LCSN, pendant la durée de l’incubation.Certaines start-up ont été créées par des doctorants issus du LCSN ayant pu murir leur projet de création d’entreprise pendant leur thèse. C’est notamment le cas de la start-up « Novassay » créée en 2013. D’autres proviennent de personnes extérieures au laboratoire qui ont une idée de création d’entreprise en lien avec les thématiques de recherche du LCSN comme Mélipharm et Ecomeris.Le LCSN souhaite maintenir un lien avec les entreprises qui en sont issues. Il continue de soutenir les jeunes entreprises en leur apportant, si elles le désirent, un soutien au travers de discussions et/ou d’une veille scientifique. Des contrats CIFRE sont aussi mis en place pour l’accueil de doctorants. Ces collaborations permettent de prolonger les interfaces entre les entreprises et le laboratoire.Enfin, le LCSN est à l’origine de la création en 2011 du Centre de Valorisation des Agro-Ressources (CVA) basé depuis 2013 à Brive. L’objectif est de mettre cette plateforme à la disposition des entreprises qui ont des projets d’innovation ou de transfert, de les soutenir et de répondre à leurs questions. Comme les start-up issues du LCSN, le CVA a la caution scientifique du LCSN afin de répondre le mieux possible aux besoins des entreprises. Ainsi, au travers de ses actions et de ses collaborations avec la sphère socioéconomique, le LCSN concrétise sa volonté de participation à la création d’activité économique en Limousin. Il est notamment à l’origine de la création de 15 emplois.

Françoise Mérigaud

lCsn : un laboratoire engagé dans l’innovation et le transfert de technologie

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Ce laboratoire commun, créé en 2005, à l’initiative de Thierry Chartier (SPCTS) et Pascal Del Gallo (Air liquide) permettait de pérenniser et d’élargir une collaboration née au début des années 2000 via des contrats de recherche, autour de projets sur les matériaux et procédés céramiques et leurs impacts sur la séparation et la synthèse de gaz, dont l’hydrogène : un enjeu stratégique pour Air liquide. La collaboration se déroule dans un climat de parfaite confiance, à travers des échanges permanents, encouragés par la nature particulière du laboratoire commun, une structure sans murs dont le mode de gouvernance repose fondamentalement sur une feuille de route élaborée en commun, autour de projets de recherche et d’innovation. Au quotidien, la distribution des rôles opère sous le meilleur des modèles gagnant-gagnant. D’une part, Air liquide, en prise directe avec la réalité de son domaine, dispose d’une vision précise de la demande et du contexte, ce qui permet de mieux définir et d’affiner les sujets et les thématiques amont de recherche. D’autre part, Air Liquide contribue par des moyens financiers au recrutement de doctorants et de post-doctorants et participe au fonctionnement du laboratoire. Le SPCTS met à disposition ses ressources scientifiques et les équipements.En d’autres termes, le laboratoire commun est d’une réelle valeur ajoutée pour les deux structures. Le SPCTS, sur la base d’une recherche amont,

voit son travail de recherche valorisé par des applications concrètes portées par une grande entreprise. De l’autre côté, Air Liquide, du fait de sa collaboration avec le SPCTS, optimise son activité, l’inscrit dans la durée et valorise l’effort scientifique et technologique qu’elle mène.Quant au contenu de la recherche, le laboratoire développe des matériaux et des systèmes céramiques destinés à améliorer les technologies actuelles de production de l’hydrogène, un vecteur énergétique au même titre que les énergies fossiles dont les ressources se font de plus en plus rares. Il devrait donc connaître un essor très important – notamment en matière de carburants propres.

*Air Liquide (Source CNRS)Leader mondial, dans son domaine, Air liquide commercialise des gaz pour l’industrie, la santé et l’environnement, dont les applications sont nombreuses  : cellules photovoltaïques, biocarburants, captage du dioxyde de carbone, cryogénie, produits anesthésiants… Le groupe réalise 60% de ses projets de recherche en partenariat, la France représentant 70% des dépenses totales d’innovation. Investissements pertinents puisqu’un tiers du chiffre d’affaires d’Air liquide est réalisé à partir d’applications qui n’existaient pas dix ans plus tôt.

légende photo :De gauche à droite, Pascal Del-Gallo (Air Liquide), Régis Réau (Air Liquide), François Hollande (Président de la République), Catherine Beaubatie (Députée Haute Vienne), Thierry Chartier (Directeur SPCTS), Gérard Vandenbroucke (Président Conseil Régional).

la société air liquide*, leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé, partage un laboratoire commun avec le SPCtS – Sciences des Procédés Céramiques et de traitements de Surface (Université de limoges, CNrS, ENSCi).

sPCts/Air liquide : quand un laboratoire commun répond aux enjeux stratégiques d’une grande entreprise. 

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après cinq ans d’activité, la Fondation partenariale est devenue un acteur incontournable du rapprochement entre l’Université de limoges et le monde socio-économique. L’objectif est de promouvoir l’université en créant des synergies avec le monde socio-économique (entreprises, institutions, associations, collectivités, etc.) Il s’agit de soutenir les innovations en recherche et de renforcer les collaborations fructueuses avec les entreprises, les institutions, les associations et les collectivités, notamment à travers la création de chaires d’excellence. Le principe d’une chaire consiste pour une équipe de recherche, un groupe de chercheurs, à initier une activité nouvelle ayant un fort impact sociétal. Cette activité, qui peut également contribuer à des innovations pédagogiques tant en formation initiale qu’en formation permanente ou continue, est conduite et/ou parrainée par un scientifique reconnu.

A ce jour, 11 chaires d’excellence ont été créées, dans des domaines aussi divers que la santé, la géographie, le droit, le bois, l’environnement et l’autonomie des personnes notamment, soit 7,8 millions d’euros de financement :• Prévention de la perte d’autonomie des personnes sur leur lieu de vie• Le capital environnemental de la gestion durable des cours d’eau• Gestion du conflit et de l’après conflit• Ressources forestières et usages du bois• Pneumologie expérimentale• Immuno-pathologie de maladies rénales

• Cohorte prospective de suivi des enfants nés en limousin/ étude NEHAVI• Pharmacologie de la transplantation• Grandes retenues et qualité des eaux• Labex Sigmalim (3 chaires : Métrologie, Système, Bio-Ingénierie)

Enfin la Fondation, c’est aussi le développement de l’attractivité de l’université à destination des étudiants ; soit ses deux autres actions importantes : mise à disposition de bourses de mobilité internationale pour des étudiants de master ; actions de valorisation du patrimoine scientifique et actions de diffusion de la culture scientifique et technique. Pour son fonctionnement, la Fondation bénéficie principalement des contributions de ses membres fondateurs. 2,4 millions d’euros avaient ainsi été obtenus à l’issue de sa première levée fonds.

Après 5 ans d’existence, la Fondation s’apprête à engager une opération identique dans les prochains mois, à travers une campagne de fundraising au cours de laquelle elle espère fédérer une nouvelle fois l’ensemble des acteurs du monde économique régional.

Contact : www. fondation.unilim.fr

La Fondation partenariale : acteur incontournable du rapprochement entre l’Université de Limoges et le monde socio-économique.

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traCt

Culture : DES JOURNÉES DES ARTS ET DE LA CULTURE ET UN FESTIVAL ÉTUDIANT DE CRÉATIONS ET D’IMAGESDu 29 au 31 mars 2016, les Journées des Arts et de la Culture permettront de mettre en lumière les réalisations culturelles et artistiques des étudiants de l’Université de Limoges et se fondront avec le troisième Festival étudiant, un festival étudiant de créations et d’images.

Trois jours pour favoriser l’éveil artistique, valoriser les pratiques amateurs et apporter le soutien aux initiatives des associations étudiantes, forces vives des campus.Vous pourrez découvrir des manifestations culturelles qui touchent tous les domaines : théâtre, danse, expositions de peinture, photos, cinéma, concerts de musique de tout style, ensembles vocaux, orchestres, cirque, lectures… avec des spectacles issus des productions du service culturel, ou des associations étudiantes, produits et interprétés par des étudiants ou des artistes professionnels.

Vitrine des actions culturelles menées sur les campus, ces journées seront également un moment de partage et de rencontre avec le grand public afin de faire découvrir la diversité et la qualité des offres culturelles et artistiques de notre université. Ce festival est accessible à tous, écologiquement et socialement responsable et ancré sur le territoire. Ce sera l’occasion de renforcer la visibilité et la vitalité à la création artistique étudiante et de dynamiser les actions de partenariats culturels avec l’Opéra, le Musée national Adrien Dubouché, le Théâtre de la passerelle, l’Ensa….

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Ce dispositif permet à des salariés d’une même entreprise d’échanger sur leurs pratiques et leurs expériences professionnelles. Il repose essentiellement sur la dynamique de groupe puisque, à partir du projet VAE, se crée, chez chacun des salariés, une émulation, qui devient un véritable moteur dans l’obtention du diplôme universitaire.

La démarche engagée par les deux enseignantes permet d’interroger les pratiques professionnelles, de prendre du recul sur son parcours, dans un mouvement constant d’introspection. En outre, l’obtention d’un diplôme universitaire est une motivation supplémentaire pour ces salariés qui, par ce biais, se surpassent, tout en assurant leur avenir.

C’est ainsi qu’en 2010, la Direction Relation Client Grand Public du groupe Orange France a contacté l’IUT du Limousin, pour proposer un projet de VAE collective. Les motivations de l’entreprise étaient claires : au-delà de l’offre de formation proposée en interne, il s’agissait de lancer un défi en mobilisant des salariés autour d’un diplôme, la licence professionnelle Management des activités commerciales.

En 2014, l’IUT a également été contacté par le Cabinet des 2 rives, pour un projet de VAE collective, assorti d’un programme de formation pour les téléconseillers de vente du groupe Air France. Là encore, les objectifs étaient fixés : faire monter en compétences des salariés, valoriser un métier parfois mal compris par l’obtention d’un diplôme d’Etat. La mission de Cécile McLaughlin et Marie-Pierre Pinto fut alors de construire un programme de formation de 12 jours, qui soit adapté au profil et au secteur de candidats.

Aujourd’hui, ces programmes de formation continue ont permis de diplômer plus de 50 salariés pour le Groupe Orange. 18 candidats Air France sont engagés dans ce dispositif depuis la rentrée 2015. Chaque année, ces salariés présentent le fruit de leur démarche devant un jury composé d’enseignants et de professionnels intervenant en Licence professionnelle. Les bilans effectués à la fin des sessions VAE permettent d’affirmer la pertinence de tels dispositifs aussi bien pour les entreprises que pour l’Université de Limoges, qui, par la réussite des candidats, devient un acteur reconnu dans la formation tout au long de la vie.

Cécile Mclaughlin, maîtresse de conférences en communication et Marie-Pierre Pinto, maîtresse de conférences en sciences de gestion à l’iUt du limousin ont mis en place un dispositif de VaE collective et un programme de formation continue avec deux grands groupes : orange et air France.

Formation continue : quand de grands groupes font appel à l’Université de Limoges

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traCtSPortinscrivez-vous « en ligne » au suAPs

La rentrée 2015-2016 a vu le lancement d’une plateforme MOODLE d’inscription en ligne, pour les étudiants et personnels, concernant les 34 activités sportives proposées par le SUAPS. De Limoges à Brive en passant par Guéret, Tulle et Egletons, c’est toute l’université qui peut désormais bénéficier de ce nouvel outil mis en place par le Service des Sports de l’université avec le soutien technique de la DSI. Un outil de gestion et de communication pour les « étudiants sportifs » !A ce jour, plus de 2500 étudiants se sont inscrits sur la plateforme. Pour un lancement, c’est une réussite et un outil de gestion très intéressant pour les pratiquants. C’est également un moyen de communication rapide et performant. Un outil conçu également pour les enseignants !Les enseignants ont quant à eux la possibilité très tôt d’être informés sur le nombre d’inscrits sur les 70 créneaux d’activités et 10 stages proposés à l’année. La gestion des flux d’étudiants est donc facilitée et chacun d’entre eux connaîtra son ordre d’inscription à l’activité (existence d’un numérus clausus). La transmission de documents aux étudiants évalués ainsi que la consultation du paiement du Pass’SUAPS en lien direct avec l’administration de l’UL sont directement intégrés à la plateforme.

aCCUEil DES DoCtoraNtS une soirée réussie

La soirée d’accueil des doctorants de l’Université de Limoges a réuni 350 doctorants le 3 novembre dernier. La soirée a débuté par une présentation de la stratégie de l’université en matière de formation doctorale, et une présentation des services et interlocuteurs de la formation doctorale au sein des 8 écoles doctorales et du collège doctoral.

Les doctorants ont aussi pu rencontrer les directeurs des Écoles Doctorales et leurs collègues des autres secteurs. En parallèle, ils pouvaient participer à un concours de posters scientifiques, et tenter de remporter une tablette, un appareil photo ou des places de cinéma. La soirée a ensuite pris une dimension plus festive et divertissante autour d’une soirée casino. Au-delà des informations recueillies, les doctorants d’horizons divers ont eu la possibilité d’interagir, d’échanger entre eux et avec les représentants de l’établissement qui gravitent autour de la formation doctorale.

l’oUVrE BoîtEle journal étudiant de la FlsHLa parole est aux étudiants ! L’Ouvre Boîte, le journal étudiant de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines célèbre sa 1ère année d’existence. Le journal entend (re)donner la parole aux membres de la communauté universitaire et en particulier aux étudiant-e-s.Animé et géré par des étudiants, il cherche à améliorer les échanges entre étudiants et entre étudiants et personnels, en faisant mieux connaître la fac, ses départements, ses acteurs et ses enjeux. Avec des articles sur la vie étudiante, sur l’actualité internationale et culturelle, des bandes dessinées, des interviews, des sujets sérieux ou plus légers, l’Ouvre-Boîte réussit à toucher un lectorat de plus en plus nombreux.

CHallENGE CaMPUS lEGraND deux diplômées de la licence professionnelle domotique et autonomie remportent la finale nationale

La finale nationale du Challenge Campus Legrand qui se déroulait les 13 et 14 octobre à Innoval, en présence d’établissements prestigieux, a décerné le premier prix dans la catégorie « Marketing/Usages et Organisation » à Julie Bonneau et Anaïs Ortillon diplômées 2015 de la Licence Pro domotique et autonomie de l’Université de Limoges pour leur projet « Comment utiliser les nouvelles technologies de capteurs pour obtenir un meilleur suivi des personnes vieillissantes ou dépendantes qui restent à domicile ? ». Les deux jeunes femmes ont également décroché le prix du meilleur clip vidéo de promotion de leur projet. Le challenge Campus Legrand participe à la promotion de l’innovation et encourage les initiatives novatrices de jeunes étudiants. Partenaire privilégié de la Licence Domotique et Autonomie et du Master Auton’Hom-e, Legrand apporte son expertise notamment au travers d’interventions thématiques délivrées par ses experts produits et marketing qui viennent compléter l’équipe pédagogique du cursus.

Contact : [email protected]

ENGaGEMENt étUDiaNt l’université de limoges accueillele week-end au campus d’Animafac !

Animafac est un réseau national d’associations étudiantes qui propose plusieurs outils gratuits pour aider les étudiants à développer leurs projets associatifs. Ces outils vont de la mise à disposition de fiches et de guides pratiques à la réalisation d’un MOOC « Créer et développer son association étudiante ». De plus, grâce à la présence d’animateurs de réseaux dans plusieurs villes en France, les associatifs étudiants peuvent bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Au cours de ce week-end, sont prévus des ateliers thématiques (autour des médias, de la lutte contre les discriminations, de la culture, du développement durable, de la solidarité internationale, des solidarités locales, etc.) et des ateliers de formation pour transmettre des outils aux étudiants sur la gestion associative, la communication et bien d’autres aspects de la vie d’une association. 2016, marque les 20 ans d’Animafac. À cette occasion, le samedi 6 février, un grand plateau de radio sera diffusé en direct sur Youtube. Les associations étudiantes de Limoges participeront à ce plateau pour partager leurs expériences et leurs projets qui dynamisent l’université.

rEMiSE DE DiPlôMES l’iAe met à l’honneur ses étudiants… et son directeur !

L’IAE de l’Université de Limoges a organisé, le 4 décembre 2015, sa 8ème cérémonie de remise des diplômes en présence de la Présidente de l’Université, Hélène Pauliat. L’IAE a récompensé les 220 récipiendaires de sa promotion 2014-2015, issus de 9 formations différentes et revêtus pour l’occasion de la « tenue des diplômés de l’Université » à savoir la toge et la coiffe. A l’issue de la cérémonie, un hommage émouvant a été rendu à Jean-François Nys qui participait à sa dernière remise de diplôme en tant que Directeur de l’IAE.

ParUtioN guide des formations

L’Université de Limoges vient de publier son nouveau guide des formations. Retrouvez-le sur le site internet www.unilim.fr, rubrique formation.

ENSCi / ENSil 8e édition de Forum Avenir réussie

Cet évènement qui s’est tenu le 4 novembre a pour vocation de mettre en relation les étudiants de l’ENSCI et de l’ENSIL avec les industriels des secteurs de la céramique et des matériaux, de la mécatronique, de l’électronique, des TIC, de l’eau et de l’environnement.Bilan chiffré :• Près de 30 entreprises participantes, dont des PME, grands groupes, nationaux et internationaux • 256 Curriculum Vitae d’étudiants déposés sur la plateforme dédiée• Plus de 420 RDV honorés entre industriels et élèves-ingénieurs• 10 conférences d’industriels et plusieurs centaines d’étudiants ayant assisté à ces conférences

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sort ie de secours

DES FORMATIONS2016

de l’Université de Limoges

D U T ❘ L i c e n c e s ❘ L i c e n c e s p r o f e s s i o n n e L L e s   ❘ é T U D e s D e s a n T éGUIDE

CHAllenge musiCAl : les gAgnAnts sont…Le challenge musical de l’Université de Limoges a eu lieu le 12 octobre à l’Opéra de Limoges. Cette grande soirée, qui s’inscrit dans le programme des manifestations de rentrée, permet aux étudiants et personnels de nous faire découvrir leurs talents. Du beatbox au saxophone en passant par une fanfare et une chorale a cappella, 16 groupes ont participé ! Présidé par Vladimir Cosma – célèbre compositeur de musique de film – le jury a récompensé 6 talents :• Le premier prix a été décerné à Smid Dieke, étudiante à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, par le Crédit Mutuel pour sa prestation de chant accompagné à la guitare• Le deuxième prix a été attribué à Nicolas Aperce, étudiant à 3IL, par l’Université de Limoges pour sa prestation de guitare électrique• Le troisième prix a été remis à Bastien Dauby – étudiant à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, par l’Université de Limoges pour sa démonstration de beatbox• Le quatrième prix a été décerné au groupe étudiant soul rock « Pony Clash » par Cultura Limoges• Le cinquième prix a été attribué à Guillaume Hagerman, étudiant à la Faculté de Pharmacie, par l’Opéra, pour sa prestation au violon accompagnée au piano.

Contact service culturel : 05 55 14 91 33

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PHoto MAT

ON

Quel est votre parcours universitaire ? J’ai fait un DUT Génie mécanique et productique en alternance dans une entreprise d’aérospatiale. Je me suis orienté ensuite vers une classe préparatoire pour pouvoir intégrer une école d’ingénieurs. Cette classe préparatoire m’a conduit jusqu’à la formation mécatronique dispensée par l’ENSIL. Il y avait également la possibilité d’un double-diplôme avec l’IAE. Je travaille donc pour obtenir un master d’Administration des Entreprises qui complète la formation d’ingénieur par une approche plus administrative. Le statut d’étudiant-entrepreneur me permet de renforcer encore ma démarche.

Comment avez-vous découvert ce statut ?J’ai eu plusieurs entretiens avec Mathieu Valetas – Chargé d’Affaires Valorisation à l’incubateur qui m’a alors présenté ce statut. Je souhaitais vraiment m’investir pour pouvoir être au plus près de mon projet professionnel et de mes études.

Quel est ce projet ?Je veux proposer un système de contrôle d’accès dans des lieux collectifs où il y a beaucoup de passage. Ce système utiliserait des technologies qui nous sont déjà familières – comme la 2G – et des technologies encore en exploration - comme les basses fréquences cryptées.

Où en êtes-vous de votre projet ?Je travaille actuellement avec plusieurs partenaires : l’équipe RESISTE du laboratoire XLim qui nous soutient techniquement et des étudiants en projet tuteuré qui ont travaillé sur un prototype. Je suis aussi très proche de l’incubateur où je me rends fréquemment.

J’ai déposé un dossier pour être incubé et j’attends un retour. Il me reste encore beaucoup de travail pour que mon produit soit commercialisable.

Quelles sont les démarches que vous avez dû faire pour devenir étudiant-entrepreneur ?J’ai déposé une candidature via un formulaire. J’ai ensuite été convoqué par une commission devant laquelle j’ai été questionné sur mon projet et sur les motivations qui me poussent à entreprendre. Cette commission était composée de membres de l’IAE, de chefs d’entreprise, de représentants de la région…

Comment gérez-vous les études et le développement de votre projet ?Mon projet tuteuré porte sur mon projet entrepreneurial, ce qui nous permet d’y

consacrer du temps dans la semaine. C’est un gros avantage. Dans le cadre de ce statut, nous sommes également invités à suivre des formations spécifiques. L’IAE a aussi un partenariat avec le réseau Entreprendre. Nous avons une marraine qui nous suit et nous oriente. Cela fait partie des choses à gérer au quotidien.

Que vous apporte ce statut ?Il me permet de rencontrer des gens et donc de me constituer un réseau. Il m’apporte de la reconnaissance et de la crédibilité auprès des professionnels – une vraie considération pour les étudiants qui veulent créer leur entreprise.

Que diriez-vous à un étudiant intéressé par ce statut ? Je l’encouragerais à se poser des questions avant de se lancer et l’inviterais à se rendre à l’incubateur pour parler de son idée. C’est un projet professionnel personnel, ce n’est pas neutre. Je lui dirais aussi que nous avons la chance d’avoir une région très ouverte et très favorable à l’entrepreneuriat pour ceux qui veulent vraiment se lancer.

Propos recueillis par Candice Malagnoux

Benjamin Laporte : « Ce statut d’étudiant-entrepreneur m’apporte de la reconnaissance et de la crédibilité auprès des professionnels »

légende photo :Malgré un emploi du temps chargé, Benjamin rappelle qu’il est important de penser un peu à soi et à son entourage. Il s’accorde donc quelques marches à la montagne et surtout du temps avec ses amis !

Benjamin Laporte est étudiant en 3ème année à l’ENSIL et a le statut d’étudiant-entrepreneur. Ce nouveau statut permet aux étudiants et jeunes diplômés d’élaborer un projet entrepreneurial dans le cadre du Pôle Etudiant pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat appelé aussi PEPITE. Il nous parle de ses études, de son projet et de ses envies.

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i t A l i Q u e s

Justice et miséricordediscours et pratiques dans l’occident médiévalTextes réunis par Catherine Vincent, Editions PULIM

Justice et Miséricorde : deux modes de l’agir humain qui entrent en tension en chaque individu et dans la vie sociale. Aucune époque n’échappe à ce débat que l’Occident médiéval affronta au prisme de la révélation chrétienne

et de la pensée aristotélicienne sur l’autonomie du pouvoir politique. En résulta une véritable mise en scène du face à face entre les deux vertus, le « Procès de Paradis », qui s’imposa depuis saint Anselme et fit l’objet d’une vulgarisation efficace par des œuvres théoriques et didactiques, des images et même des jeux théâtraux. De son côté, le monarque qui, si l’on en juge par l’exemple français abordé ici, a fait de la justice l’une des voies de son affirmation, tout en s’emparant des attributs divins, tenta, lui aussi, de concilier les deux vertus, en faisant triompher sa miséricorde – sa grâce – sur la « rigueur de Justice », distinguée de la bonne Justice. Au fil de ces études, le lecteur découvrira aussi quelles applications connut cette réflexion. Comment Pilate devint-il juge du Christ, pour finir à son tour jugé ? Y a-t-il eu place pour la Miséricorde dans les jugements d’Église, ceux du pape Innocent III ou ceux de l’Inquisition ? Comment se conçoit, entre ces deux pôles, l’autorité paternelle de l’abbé bénédictin ? En quoi ces deux vertus sont-elles compatibles avec la société de cour qui se met en place ? Et que faire quand la société du royaume est déchirée par la guerre civile : en venir à la voie de l’oubli, préconise le chancelier Jean Gerson. Des analyses, il ressort que, contrairement à une approche antagoniste, Justice et Miséricorde ne sauraient être mobilisées l’une sans l’autre : pas de vraie Justice sans Miséricorde ; mais pas de Miséricorde sans le passage premier de la Justice, dit le prince, sans le repentir du pécheur, dit le théologien.

http://www.pulim.unilim.fr

dextersolitaire en sérieAnne-Claude Ambroise Rendu, professeur d’histoire à l’Université de Limoges, vient de publier un nouvel ouvrage intitulé « Dexter. Solitaire en série » aux Presses Universitaires de France (PUF).

Anne-Claude Ambroise Rendu, professeur d’histoire à l’Université de Limoges, vient de publier un nouvel ouvrage intitulé « Dexter. Solitaire en série » aux Presses Universitaires

de France (PUF). Expert médico-légal spécialiste du sang et tueur en série compulsif, Dexter est un Janus à deux faces. Ni sadique ni arrogant, il avance dans la vie un peu empêtré dans des règles affectives et sociales qu’il ne maîtrise pas, protégé par son talent de comédien et un code de conduite criminelle hérité de son père. Cette dualité est la toile de fond de son existence. Elle en est aussi la tragédie puisque malgré sa séduction, sa gentillesse, ses vertus, elle le condamne à vivre toujours masqué et donc solitaire. Animal à sang froid, Dexter contemple d’abord amusé, puis perplexe et enfin de plus en plus soucieux et empathique, le maelstrom des affections et des luttes humaines, y compris les siennes. Sous les apparences d’une histoire divertissante, parfois légère, de tueur en série parfaitement sympathique œuvrant sous le soleil de Floride, c’est ce destin solitaire que la série met en scène avec la complicité bienveillante du spectateur. Une histoire de solitude, métaphorisant en quelque sorte le drame de la condition humaine, que ce livre analyse et commente.

L’Université de Limoges se dote d’un centre de co-conceptionPour aider les entreprises dans leurs projets d’innovation, la Fondation Partenariale de l’Université de Limoges – accompagnée par l’AVRUL – se dote d’un centre de co-conception : COdeMAKER.

COdeMAKER met à disposition d’une entreprise ou d’un porteur de projet innovant des compétences transdisciplinaires. Il s’adresse tout particulièrement aux PME qui, contrairement aux grandes entreprises, n’ont pas toujours les ressources internes pour innover. Une entreprise existante ou à venir, un porteur de projet qui souhaite lancer son activité, un étudiant entrepreneur ou dans le cadre d’un dispositif comme Pépite ou Campus Entrepreneur – tous peuvent en bénéficier. La prestation est payante. Les entreprises peuvent bénéficier d’une prise en charge à hauteur de 50% des frais engagés dans le cadre de l’aide au conseil. Un porteur de projet personnel bénéficie quant à lui d’une aide au financement dans le cadre d’un pass conseil.L’animateur de COdeMAKER et le porteur définissent une équipe académique transdisciplinaire d’étudiants en fin de parcours universitaire - et d’enseignants ou enseignants-chercheurs à titre consultatif. Cette équipe peut être composée d’étudiants informaticiens, juristes, designers ou encore sociologues selon les besoins du projet. L’animateur établit ensuite un rythme de séances de travail. A terme, le porteur se verra remettre une synthèse lui apportant une solution optimisée aux enjeux et contraintes de son projet.L’agglomération de Limoges apporte son soutien en mettant des espaces de co-working à disposition sur le site d’Ester.Par la création de ce centre, la Fondation Partenariale de l’Université de Limoges agit en termes de développement économique territorial et offre l’opportunité de professionnaliser des étudiants forts de tendances émergentes.

Contact :Chantal Colas – Chargée de mission du centre de co-conception / [email protected]

i n n o v A t i o nr e C H e r C H e& t r A v A u X

MAKERConCeptioninnovationFormation

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i n n o v A t i o nr e C H e r C H e& t r A v A u X

Projet CARAT vers une filière française d’excellence en médecine nucléaireLe laboratoire CRIBL (CNRS/CHU/Université de Limoges) participe au projet CARAT, un projet de partenariat industriel chiffré à près de 20 millions d’euros.

Le projet CARAT – Consortium pour des Applications en Radio Alpha Thérapie - a pour objectif de développer une filière française de production de plomb 212 et de traitements utilisant ce métal pour guérir certains cancers. Ce projet de radio-immunothérapie consiste à traiter les cancers à l’aide d’anticorps armés de radionucléides – dans ce cas le plomb 212. En se fixant aux cellules tumorales, les anticorps munis de radionucléides permettent de les détruire tout en limitant les dommages aux cellules saines avoisinantes. Leur toxicité pour l’homme comme pour l’environnement est la plus réduite possible. L’objectif final est de commercialiser de nouveaux médicaments qui pourraient être particulièrement bien adaptés à certains types de cancers notamment les cancers du sang, de la moelle osseuse et des ganglions. Le laboratoire Contrôle de la Réponse Immune B et des Lymphoproliférations (CRIBL) mènera la phase d’essais précliniques sur plusieurs pathologies pendant 3 ans. En cas de résultats prometteurs, le développement se poursuivra par des essais cliniques. Le CRIBL travaille avec le service de médecine nucléaire du CHU de Limoges qui apporte son expertise clinique et pratique ainsi que son savoir-faire en termes de radio marquage. AREVA Med fournit les radionucléides dont il maîtrise parfaitement la production.

Recherche contre le cancer du poumon la chaire pneumologie expérimentale renouvelée L’Université de Limoges, sa Fondation Partenariale et la société ALAIR-AVD ont signé, le 3 novembre, une convention portant sur la prolongation de la chaire « pneumologie expérimentale ».

Cette chaire avait été lancée en 2012 afin d’approfondir la recherche sur le cancer du poumon. Les recherches sont menées par deux enseignants-chercheurs de l’Université de Limoges, le Pr François Vincent et le Pr Fabrice Lalloué au sein du laboratoire homéostasie cellulaire et pathologie (EA3842) de la Faculté de Médecine de Limoges et en collaboration avec le service de pathologie respiratoire du CHU de Limoges.

Prix Fondation Allianz - Institut de France Michel Cogné récompensé

Michel Cogné a reçu le 24 novembre l’un des Grands Prix 2015 de l’Académie des Sciences, le prix de la Fondation Allianz – Institut de France, d’un montant de 75 000 euros !

Michel Cogné est professeur d’immunologie à l’Université de Limoges et praticien hospitalier. Il dirige l’unité mixte de recherche CRIBL (CNRS/CHU/Université de Limoges) ainsi que le laboratoire d’Immunologie du CHU de Limoges et est administrateur de l’Institut Universitaire de France. Michel Cogné et son équipe sont reconnus internationalement pour leurs travaux sur le « suicide » des gènes, sur les maladies de dépôts d’immunoglobulines ou encore sur le

mécanisme de l’allergie. Outre de nombreuses publications dans des journaux à fort impact, ce laboratoire a également déposé plusieurs brevets. Il est à l’origine de la création d’une société « spin-off », et de divers partenariats industriels dans le domaine des applications thérapeutiques. Depuis sa création en 1984, la Fondation Allianz – Institut de France soutient la recherche fondamentale par l’attribution, une fois par an, d’un prix de recherche. Ce prix est destiné à récompenser le responsable d’une équipe médicale ou biomédicale dont l’œuvre scientifique peut conduire à des applications susceptibles d’accroître l’espérance de vie par des actions préventives ou curatives. Les candidatures au prix de Recherche sont examinées par une commission scientifique qui réunit des personnalités (cliniciens et chercheurs) représentatives de la communauté médicale et biomédicale française. C’est à l’Académie des Sciences que revient la responsabilité de désigner le lauréat parmi les deux candidats recommandés par la commission scientifique.

IMAGINEX quand la science fait du sport Labellisé Programme Investissements d’Avenir, le projet IMAGINEX permet aux jeunes sportifs du Limousin de découvrir les sciences autrement.

Porté par la Fondation partenariale de l’Université de Limoges et co-porté par l’Université de Limoges, la Région Limousin et Récréasciences, IMAGINEX a débuté le 1er octobre 2015 pour une durée de 5 ans. Chaque année, un sport phare est associé au déroulement du projet. C’est avec la ligue de tennis du Limousin qu’IMAGINEX entame sa première année d’activités, avec des jeunes du

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pôle espoir, de clubs et de sections tennis, et ce sur les trois départements de la région. Pour ce faire, ils abordent, avec le concours d’étudiants de l’université ou d’entreprises innovantes, des applications scientifiques réalisées pour le sport et analysent comment celles-ci peuvent améliorer leurs performances. Par exemple, les jeunes sportifs s’initient aux matériaux qui composent leurs raquettes, cordages, ou surfaces de jeu, comparent différents objets connectés donnant des indications sur leurs performances, ou encore s’initient aux contraintes du bâtiment en imaginant des terrains durables.Le projet IMAGINEX fait également appel aux disciplines artistiques en associant sport, science et art avec la réalisation d’une exposition itinérante et la conception d’une œuvre d’art témoignant du lien entre sport et science. À la fin de chaque année, un événement ouvert au grand public permettra de mettre en avant l’ensemble des actions réalisées.Contact : Camille Sutter / Chef de projet IMAGINEX05 55 42 37 36 / [email protected]

Fédération Mondiale de Neurologie Michel Dumas médaillé Le Professeur Michel Dumas a reçu la médaille « for service to international neurology » de la Fédération Mondiale de Neurologie lors du XXII Congrès Mondial de Neurologie, qui a eu lieu à Santiago du Chili en novembre 2015.

Cette distinction est à la fois une récompense majeure pour son engagement au service de la neurologie tropicale, et une fierté pour l’Institut d’Épidémiologie et de Neurologie Tropicale (IENT) de l’Université de Limoges, qu’il a fondé

Université de Lima Jacques Fontanille, « Profesor honorario » Jacques Fontanille, professeur de sémiotique et ancien président de l’Université de Limoges, a été nommé Profesor honorario de l’Université de Lima le 5 novembre 2015.

Jacques Fontanille est une référence mondiale en sémiotique. Il a fondé à Limoges le Centre de Recherches Sémiotiques, l’un des plus grands centres européens de sémiotique. Il collabore avec l’Université de Lima depuis 15 ans. Le titre de Profesor honorario lui a été décerné en raison de sa contribution à la diffusion de la sémiotique au Pérou et dans les pays de langue espagnole. Les Presses de l’Université de Lima ont publié 5 de ses livres.

Depuis 15 ans, les travaux de J. Fontanille sont utilisés dans les cursus de sémiotique de l’Université de Lima. L’Université de Lima a également souligné son engagement dans le pilotage des universités et des recherches sémiotiques (Présidence de la Fédération Romane de Sémiotique). L’hommage rendu à J. Fontanille témoigne de la position de la sémiotique française dans le monde, un rayonnement qui résulte d’une stratégie collective et constante : l’innovation théorique, l’exigence méthodologique, la présence dans les équipes et sur les terrains de recherche hors de France, l’accueil en formation de nombreux jeunes chercheurs de toutes nationalités, et une politique de traductions dans les langues des pays partenaires.

en 1982. L’IENT est à l’origine du laboratoire de Neuroépidémiologie Tropicale (NET) labellisé par l’INSERM en 2012 (UMR INSERM 1094) et dirigé aujourd’hui par Pierre-Marie Preux. Le NET est aujourd’hui le seul laboratoire en Europe à conduire des recherches en neuroépidémiologie tropicale, où son expertise est reconnue. La transition épidémiologique dans les pays tropicaux, l’existence de facteurs spécifiques, environnementaux ou génétiques, et les conséquences des affections neurologiques sur la santé publique, justifient de conduire des programmes de recherche dans ces régions du monde. C’est en son sein que se structurent les activités de recherches répondant aux exigences universitaires contemporaines : contrat doctoral, post-doctoral, réponse à des Appels à Projets, coordination de programmes conduits dans les pays tropicaux.

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« Nous espérons continuer à faire connaître nos travaux sur les photosensibilisateurs et les nanoparticules à l’international mais aussi donner une image dynamique de notre région et de la recherche à l’Université de Limoges »

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le lCsn (laboratoire de Chimie et des substances naturelles) a fait la une de ChemplusChem, la revue de chimie de l’éditeur Wiley à l’automne dernier. Une occasion unique de faire connaître à l’international ce qui se fait à l’Université de limoges dans le domaine de la photothérapie dynamique. interview de vincent sol, directeur du lCSN.

Qu’est-ce qui vous vaut la une de ce journal international ?L’article porte sur l’élaboration d’une nanoplateforme médicamenteuse capable de transporter des drogues – utilisable notamment dans le traitement des cancers. En effet, une tumeur crée de nouveaux vaisseaux pour se développer. Elle envoie alors des facteurs de croissance à des récepteurs vers les vaisseaux sanguins. A ce moment-là se développent de nouveaux vaisseaux – appelés néo vascularisation. Ces vaisseaux irriguent la tumeur et lui permettent de croître. Ils permettent également, par la suite, aux métastases de coloniser d’autres tissus. Ces vaisseaux sont partiellement poreux et donc constitués de petites fenêtres dans lesquelles des nanoobjets peuvent entrer de manière passive. Une fois rentrées, ces nanoplateformes médicamenteuses atteindront la tumeur. C’est ce que nous appelons l’effet EPR (Enhanced Permeability and Retention). Toutefois, l’organisme est naturellement préparé à se défendre contre l’injection de ces nanoobjets, il faut donc les modifier chimiquement pour les rendre furtifs. Pour cela, nous avons élaboré des particules inorganiques d’oxydes de fer puis déguisé ces dernières à l’aide d’un polymère de sucre biocompatible. Nous avons ensuite fixé chimiquement nos médicaments en surface.

Quel type de médicament et pourquoi un oxyde de fer ?Le LCSN est reconnu au niveau international pour l’utilisation des photosensibilisateurs et notamment de la photothérapie dynamique. Nous utilisons la lumière pour amener de l’énergie aux molécules. Une fois exposées à la lumière, nos molécules transfèrent leur énergie aux molécules environnantes – tout particulièrement à l’oxygène qui produit alors de l’oxygène singulier qui est actif et toxique uniquement à l’endroit où il est produit. Pour traiter des cancers profonds, nous pourrions utiliser une fibre optique. Nous proposons également, en utilisant les propriétés des nanoparticules de fer, d’échauffer ces dernières, sous l’action d’un champ magnétique. Ce phénomène d’hyperthermie agira comme une thérapie supplémentaire (double thérapie portée par la même plateforme) en cas de résistance au médicament.

Peut-on parler d’une méthode naturelle de traitement des cellules cancéreuses ?La photothérapie est connue depuis très longtemps, notamment par les Egyptiens pour traiter des problèmes de peaux. Nous espérons qu’un jour, nous pourrons amener et cibler l’oxyde de fer sur l’endroit à traiter à l’aide d’un aimant assez puissant.

Peut-on parler d’une avancée ?Il y a un nombre important de travaux de recherche dans le monde sur les nanoparticules mais personne n’avait encore greffé chimiquement, par une méthode originale, ce type de photosensibilisateurs. C’est une avancée qui nous a permis de développer également d’autres nanoparticules, mais cette fois complètement naturelles et d’origine végétale.

Quelles seront les applications, les développements cliniques ?Nous cherchons des contacts avec des industriels et des praticiens. Des molécules sont prêtes. Le milieu pharmaceutique et médical est souvent compliqué à aborder lorsque l’on évoque ce type d’approche un peu innovante. Nous espérons continuer à faire connaître nos travaux sur les photosensibilisateurs et les nanoparticules à l’international mais aussi donner une image dynamique de notre région et de la recherche à l’Université de Limoges. Nous sommes un des seuls laboratoires en France à aller de la synthèse de nouveaux photosensibilisateurs jusqu’à l’activité biologique in vivo. Ce travail est aussi le fruit de collaboration avec d’autres équipes françaises. Notre approche est maintenant de travailler sur d’autres lignées cellulaires cancéreuses pour montrer l’utilité de ces principes actifs.

Propos recueillis par Françoise Mérigaud

i n n o v A t i o nr e C H e r C H e& t r A v A u X

traitement contre le cancer : le lCSN fait la une

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L’Université de Limoges signe un accord avec la JordanieDu 18 au 22 octobre 2015, l’Université de Limoges a accueilli le Professeur Tariq Hasan Al-Najjar, Doyen de la Faculté des Sciences Marine de la Jordan University Aqaba-Branch (Jordanie).

L’objectif de cette visite était de signer un accord afin d’articuler des actions dans le domaine de la génétique moléculaire et d’élargir les axes de coopération entre les deux établissements. La signature de l’accord vise à développer la collaboration et les échanges entre l’Unité de Génétique Moléculaire Animale (UMR1061), rattachée à l’Université de Limoges et à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), et les équipes de recherche de la Jordan University Aqaba-Branch. Elle permettra également la mise en place d’une première thèse dès 2016, financée par le Ministère des Affaires Etrangères, en co-tutelle entre les deux Universités.

EQUALIM : des pistes pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes à l’Université de LimogesDans le cadre du projet Equalim, porté par l’Université de Limoges et financé par le Fonds FEDER, notre établissement a mené en 2015 une mission de benchmarking auprès de 5 universités européennes partenaires très réputées pour leur engagement en matière d’égalité femmes/hommes et ayant mis en œuvre des politiques et des stratégies spécifiques localement : l’Université de Séville (Espagne), l’Université Autonome de Barcelone (Espagne), l’Université de Lausanne (Suisse), l’Université de Vienne (Autriche) et l’Université d’Oslo (Norvège).

Le projet a permis de faire un état des lieux précis de l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’université, et surtout des inégalités à l’encontre des femmes. Chez les personnels, on constate une sous-représentation des femmes dans les grades les plus élevés (chez les professeur·e·s et chez les catégories A des Biatss), dans les filières techniques et scientifiques (en informatique notamment) et dans les fonctions les plus élevées et postes à responsabilité. Dans la population étudiante, les jeunes femmes sont moins présentes en doctorat alors qu’elles sont largement majoritaires en licence ; elles sont aussi moins présentes dans les filières scientifiques et techniques alors que les étudiants sont sous-représentés dans les filières de lettres, langues, sciences humaines et enseignement.

Les visites dans les universités partenaires ainsi que le séminaire international qui a clôturé le projet les 12 et 13 novembre 2015 ont permis de dégager des bonnes pratiques et des actions possibles dans cinq domaines :

• les formations pour y introduire le genre,• la recherche et les carrières des chercheuses,• l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes,• la communication pour qu’elle soit égalitaire,• un vrai engagement de l’université en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Séminaire européen ATTRACT l’attractivité des lettres et des sciences humaines au cœur des débatsLe projet ATTRACT, qui visait à identifier en Europe de bonnes pratiques concernant l’attractivité des formations en Lettres, Langues et Sciences Humaines et Sociales, a tenu son séminaire de restitution à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines les 23 et 24 octobre 2015. Les participants limougeauds (enseignants, enseignants-chercheurs et BIATSS ayant

participé aux visites en Europe) et les délégués des universités partenaires (Bergame, Huelva, Leeds, Madère, Sienne, Timisoara) ont poursuivi leurs échanges et débattu autour de thématiques fortes : compétences spécifiques, image des diplômés, outils de communication, internationalisation, interdisciplinarité, liens avec la société, etc. Les partenaires étrangers ont pu découvrir à leur tour, sur le campus de Vanteaux, la composante de l’Université de Limoges dédiée aux Humanités. Ils ont également découvert le Pôle International et le Carrefour des étudiants. La richesse des discussions augure bien de l’intérêt de la synthèse disponible prochainement, et également de la poursuite des relations avec ces homologues européens.

EUCERMATl’internationalisation de la céramiqueFortement engagée dans une politique d’ouverture internationale et de développement local, l’Université de Limoges coordonne actuellement le projet de partenariat stratégique Erasmus+ EUCERMAT (EUropean CERamic MATerials), axé sur l’image des matériaux céramiques en Europe, un enjeu crucial pour la Région Limousin et ses partenaires.

EUCERMAT est piloté par la filière CERALIM de la Faculté des Sciences et Techniques (FST), adossée au laboratoire Science des Procédés Céramiques et de Traitements de Surface (SPCTS – UMR 7315). L’objectif du projet est d’améliorer l’image de la céramique en Europe, afin de rendre les formations et les industries céramiques plus compétitives et plus visibles, en proposant une nouvelle manière d’aborder les matériaux céramiques tant sur le plan de l’enseignement et de la recherche que sur celui du développement du marché économique dans ce secteur.

Le programme se déroulera sur 36 mois et englobe 13 partenaires de 8 pays différents : France, Allemagne, Portugal, Espagne, Irlande, Belgique, Pologne et Italie. Ainsi, les partenaires devront œuvrer ensemble pour créer un véritable réseau européen de la céramique, mêlant enseignement (5 universités et un lycée), recherche (2 instituts de recherche et une société savante) et industrie (4 industriels).Un des objectifs du projet est d’internationaliser la formation et d’améliorer la qualité de l’enseignement en mettant en œuvre de nouvelles méthodes pédagogiques autour du triangle de la connaissance « industrie – recherche – formation ».Les promoteurs de ce projet considèrent que le programme mené à son terme renforcera, sur le plan international, la position de l’Europe dans le domaine de la céramique.

r e l A t i o n si n t e r n A t i o n A l e s

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ACCORDS CADRE le point sur les renouvellements, coopérations et mémorandums

CONVENTION AVEC L’EGYPTE• Renouvellement de l’accord avec l’Université du Caire, signé à l’initiative de la FLSH, Yves Liébert, pour 5 ans

CONVENTION AVEC LE LIBAN• Renouvellement de l’accord avec l’Université Libanaise, signé à l’initiative de la FST, Monsieur Bruno Barelaud, signé pour 5 ans• Avenant au protocole d’accord avec l’Institut Universitaire de Technologie de Saida, signé à l’initiative de la FST, Bruno Barelaud, pour 5 ans

CONVENTION AVEC LE MEXIQUE• Accord avec l’Université technologique métropolitaine, signé à l’initiative de l’IUT du Limousin, Sabrina Barrière, pour 5 ans

CONVENTION AVEC LE PÉROU• Accord avec l’Université de Lima, signé à l’initiative de la FLSH, le CERES, Isabelle Klock-Fontanille et Jacques Fontanille, pour 5 ans

L’ESPE de Limoges participer à la construction des établissements numériques du futurFinancé dans le cadre du programme ERASMUS+, partenariat stratégique, et sélectionné pour une durée de 3 ans (2015-2018), le projet « Digital Schools of Europe » a pour objectif principal d’établir un réseau dans 8 pays partenaires (Irlande, Danemark, Suède, Finlande, Espagne, Portugal, Italie et France) afin de réfléchir à l’intégration effective des technologies de l’information et de la communication au sein des écoles et collèges.

Porté par le Dublin West Education Center en Irlande, le projet est piloté au niveau national par l’École Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE) de l’Université de Limoges. Huit établissements scolaires de la Région

Limousin se sont impliqués dans le cadre d’une Equipe de Réflexion et de Recherche (ERR) associée au projet : il s’agit d’explorer les mises en œuvre concrètes au service de l’enseignement ou de l’apprentissage auprès des élèves de 4 à 14 ans.La révolution digitale est en marche et il est aujourd’hui totalement indispensable de maîtri-ser les outils numériques. Pour faire face à la surexposition de l’information, les enseignants doivent désormais enseigner aux élèves com-ment utiliser les bons canaux d’information, comment faire preuve d’esprit critique et être capable d’analyser et de trier cette information.

Chaque année, trois mobilités sont prévues afin de permettre aux partenaires de découvrir de nouvelles pratiques et de mutualiser les réflexions engagées localement. La première réunion entre partenaires a déjà eu lieu à Dublin en octobre 2015, et l’ESPE accueillera les collègues européens au mois d’octobre 2016.

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