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L’ANIMATEUR EN PASTORALE SCOLAIRE

Texte d’Orientation

CIP 9 novembre 2011

CIP CVP 19 novembre 11

DOCUMENT DE TRAVAIL DDEC CIP 2011 Page 2

L’ANIMATEUR EN PASTORALE SCOLAIRE Direction diocésaine de l’Ecole catholique en Nouvelle-Calédonie

Texte d’orientation, novembre 2011

PREAMBULE Dans le contexte du transfert de compétences et après avoir actualisé son Projet éducatif, la Direction diocésaine de l’Ecole catholique en Nouvelle-Calédonie souhaite poursuivre sa politique de développement de l’animation pastorale au sein des établissements. A cette fin, la DDEC a notamment l’intention de désigner dans les années qui viennent un « animateur en pastorale scolaire » dans chaque établissement. Le présent document donne les points de repère nécessaires pour définir la nature de cette nouvelle mission. Il définit également les conditions faites aux personnes que la DDEC a l’intention de nommer pour exercer cette responsabilité. L’objet de ce texte est donc de proposer une référence commune permettant à la DDEC, aux congrégations et aux directeurs de penser et de mettre en œuvre l’appel, le recrutement, la fonction et la formation des animateurs en pastorale scolaire1. C’est également une manière de reconnaître le rôle essentiel tenu, déjà depuis de nombreuses années, par des enseignants, des éducateurs, des catéchètes, des bénévoles, etc., pour la mise en œuvre de la pastorale scolaire confiée par l’Eglise aux établissements catholiques de Nouvelle-Calédonie. Plusieurs préoccupations ont guidé le travail de réflexion et de rédaction de ce texte d’orientation : � Réaffirmer, au sein de l’établissement scolaire, la responsabilité pastorale

première et ultime du directeur qui a reçu mission ; � Préciser les conditions d’exercice de la délégation confiée par le directeur

à l’animateur en pastorale scolaire ; � Préciser que la nomination d’un animateur en pastorale scolaire nécessite

un regard croisé du directeur diocésain et du directeur de l’établissement ;

� Préciser que si l’animateur en pastorale scolaire est associé à une mission, il le fait à travers une tâche professionnelle qui exige une formation et une rémunération.

1 Ce document s’inspire et, en même temps, - vu le contexte propre à la Nouvelle-Calédonie -, se démarque sur certains points du texte de référence « L’adjoint en pastorale scolaire », approuvé par le Comité national de l’enseignement catholique le 9 novembre 2007.


Autres points d’attention : � L’animateur en pastorale scolaire doit être reconnu par la communauté

éducative. Chaque fois que cela sera possible, il sera fait appel à une personne occupant déjà une fonction dans un établissement (enseignant, éducateur, etc.) ;

� L’animateur en pastorale scolaire n’est pas le seul « spécialiste » de la pastorale dans l’établissement scolaire. Il doit, avant tout, favoriser la prise en compte de la dimension pastorale dans toutes les activités de l’établissement ; c’est pourquoi il peut être appelé à participer aux diverses instances de concertation de l’établissement (conseil de direction, conseil d’établissement, conseil de classe, conseil de discipline, etc.) ;

� L’animateur en pastorale scolaire ne travaille pas seulement auprès des jeunes ; il a également le souci de mobiliser des adultes pour être acteurs de l’animation pastorale.

Le présent document vise donc à aider à articuler, pour une fonction très spécifique en établissement catholique : � Les prérogatives de l’Ecole Catholique, du directeur diocésain, de la

tutelle congréganiste s’il y a lieu, et du directeur d’établissement ; � La reconnaissance des personnes à qui la fonction d’animateur en

pastorale scolaire sera confiée. Ce texte ne présente pas une fonction partout établie comme telle. Il dit la conviction que, dans la complexité croissante de la mission de directeur, il importe que celui-ci, pour exercer pleinement sa responsabilité pastorale, se voit attribuer un collaborateur désigné pour l’aider à mettre en œuvre l’animation pastorale dans son établissement.


I- LES ETABLISSEMENTS CATHOLIQUES ET L’ANIMATEUR EN PASTORALE SCOLAIRE

Ce texte d’orientation s’attache à définir :

1. Le caractère propre de l’Ecole catholique et la notion de « pastorale » ; 2. Les quatre axes de l’animation pastorale dans laquelle s’inscrit,

nécessairement, la mission de l’APS ; 3. Les enjeux et les caractéristiques du projet d’animation pastorale.

I) Le caractère propre de l’Ecole catholique : un projet éducatif référé à l’Evangile et à l’enseignement de l’Eglise La définition de la mission d’animateur en pastorale scolaire (APS) au sein d’un établissement catholique dépend étroitement d’une définition claire et précise du « caractère propre » de l’Ecole catholique et de la « pastorale ». Interrogé au moment de quitter ses fonctions de secrétaire général de l’enseignement catholique, Paul MALARTRE donnait cette définition du « caractère propre » : « Oui, l’enseignement catholique, c’est peut-être tout simplement l’art de ne pas séparer : la mission de service public d’un côté, la mission de l’Eglise de l’autre ; l’élève d’un côté, tout ce qui construit sa personne de l’autre ; l’enseignement d’un côté, l’éducation de l’autre, et la proposition de la foi ailleurs. » 2. Dans la logique de cette définition de la spécificité de l’Ecole catholique comme « l’art de ne pas séparer », Paul MALARTRE définissait ainsi la notion de « pastorale » : « Dans certaines formules trop générales, [la pastorale] est réduite à une atmosphère dans l’établissement ou à une transversalité au sens où « tout est pastoral ». Si ces expressions ont le mérite d’éviter d’isoler la pastorale, d’éviter de la renvoyer à ce qui se passe en dehors des cours, de la limiter aux propositions catéchétiques et sacramentelles, elles n’en précisent pas la source. Nous retenons volontiers l’approche du Père LAMOTTE quand il écrit que la pastorale, c’est « l’art de vivre ensemble en référence à Jésus-Christ » 3 […] C’est pourquoi nous ne trouvons pas très judicieux de distinguer projet éducatif et projet pastoral de l’établissement. Un projet éducatif en école catholique est forcément pastoral si l’Evangile irrigue toute la vie de l’établissement, s’il est le nœud de cohérence entre l’acte d’enseigner, l’acte d’éduquer et la proposition du sens chrétien de l’homme, de la vie et de l’histoire. » 4. En ce sens, on peut et on doit considérer le « caractère propre » de l’Ecole catholique comme un « projet pastoral », référé non pas à un système de valeurs évangéliques, mais à l’Evangile qu’est la personne même du Christ, l’unique « Bon Pasteur » 5. 2 Dans la « Lettre de l’éducation, N° 560, 28 mai 2007. 3 Paul LAMOTTE, Guide pastoral de l’enseignement catholique, Ed. Droguet-Ardant, 1989 (épuisé). 4 Paul MALARTRE, Est-il encore possible d’éduquer ?, Ed. de l’Atelier, Paris 2007, pp. 89-90. 5 Le texte d’orientation « Annonce explicite de l’Evangile dans les établissements catholiques d’enseignement », promulgué par la Commission permanente le 24 août 2009, précise que


Deux textes de référence parmi d’autres, publiés ces dernières années par la DDEC, s’inscrivent bien dans la perspective d’une pastorale référée à l’Evangile et transversale à toutes les activités de l’établissement : « La Pastorale recouvre l’ensemble des activités d’un établissement. Des choix financiers et de gestion à la manière dont on y vit en équipe, ces activités sont à organiser et à évaluer en lien avec l’Evangile » 6 ; « La Pastorale est transversale à toute l’action éducative, à tous les services, pour tous les personnels de l’institution, pour tous les établissements et toutes les communautés éducatives » 7. II) L’animation pastorale La « pastorale » scolaire a un caractère global : elle concerne tous les aspects de la vie de l’établissement. Elle vise l’éducation intégrale de la personne qu’est l’élève et se décline par des attitudes pastorales (connaître, protéger, soutenir, rassembler, etc.) que l’institution est en droit d’attendre de chaque membre de la communauté éducative, quelle que soit sa foi et ses croyances personnelles. Ces attitudes pastorales s’inspirent directement de la parabole du « Bon Pasteur » (Jn 10,1-18). « L’animation pastorale », elle, désigne l’ensemble des activités pastorales mises en œuvre pour l’annonce de l’Evangile dans l’espace scolaire. Elle peut se définir selon quatre axes 8 : AXE I : faire de l’école un lieu d’éducation animé par l’esprit évangélique C’est la dimension transversale de la pastorale désignée plus haut. En effet, « la personne de chacun, dans ses besoins matériels et spirituels, est au centre de l’enseignement de Jésus : c’est pour cela que la promotion de la personne humaine est le but de l’école catholique » 9. AXE II : offrir à tous et à chacun la possibilité de découvrir le Christ (la « première annonce ») « L’ouverture à tous » de l’établissement catholique doit se conjuguer avec la capacité de l’établissement à faire retentir la Bonne Nouvelle en lien avec un vécu qui s’y ressource. Le Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France, élaboré par la Conférence des évêques de France, souligne la place importante des divers lieux de vie, et en particulier l’enseignement catholique, dans la « première annonce ». L'école catholique est un lieu où une « première annonce » de l'Évangile

« l’expression Annonce explicite de l’Evangile doit […] bien se comprendre dans son sens littéral. C’est l’annonce de la Bonne Nouvelle qu’est Jésus-Christ », p. 7. En effet, la foi chrétienne ne se réduit pas à un humanisme ni à un « système de valeurs » parmi d’autres : « Le cœur de l’action éducative de l’école catholique, c’est le Christ » (dans « Ecole catholique et mission de l’Eglise », document adressé le 19 mars 1977 aux présidents des Conférences épiscopales par la Congrégation pour l’Education catholique, § 47). 6 Lexique du projet éducatif de l’Ecole catholique en Nouvelle-Calédonie, 2000, p. 44. 7 « Nouvelle organisation structurelle au service de la PASTORALE institutionnelle », avril 2007. 8 Cf. « L’adjoint en pastorale scolaire », p. 4. 9 Jean-Paul II, Discours au 1er Congrès de l’École catholique en Italie, L’Osservatore Romano, 24 novembre 1991.


doit être explicitement adressée à tous, dans le respect des convictions de chacun, et sans préjuger de la réponse. AXE III : mettre à la disposition de tous ceux qui le désirent les moyens adaptés pour grandir dans la foi (la catéchèse et le catéchuménat) Un établissement catholique ne peut certes pas répondre à tous les besoins spirituels et religieux. Néanmoins, chaque communauté éducative se doit de rechercher et de repérer les différents besoins : catéchèse organisée, demandes sacramentelles, célébration eucharistique, groupe de lecture d’Évangile, temps forts communautaires occasionnels, groupe de travail sur l’enseignement social de l’Église, actions caritatives, etc. En lien avec les orientations diocésaines et celles définies par le CAEC, elle y répond : � En organisant au sein de l’établissement des propositions variées de formation

chrétienne pour répondre à la diversité des publics et des attentes ; � En indiquant dans l’établissement et en orientant vers les possibilités qu’offrent

les autres services et mouvements d’Église ; � En élaborant, chaque fois que cela est possible, des propositions communes

avec ceux-ci. AXE IV : insérer l’Ecole catholique et ses activités dans la vie de l’Église locale L’Ecole catholique n’est pas une unité indépendante de l’Église locale ; elle participe de la communauté chrétienne paroissiale et diocésaine. C’est pourquoi il importe que les activités pastorales organisées au sein de l’établissement le soient toujours en lien étroit avec l’Église locale. Cela est particulièrement nécessaire lorsqu’il s’agit de la catéchèse organisée, du catéchuménat et des demandes sacramentelles. De plus, l’information donnée par l’établissement sur les propositions paroissiales, diocésaines ou autres, et le développement d’activités communes manifestent concrètement la communion ecclésiale voulue par Ecclesia in Oceania. III) Le projet d’animation pastorale 10 Chaque centre est invité à actualiser son projet d’établissement en référence au Projet éducatif de l’Ecole catholique. Le projet d’animation pastorale est un des volets du projet d’établissement, au même titre que le projet pédagogique, le projet « vie scolaire », etc. Référé, donc, au Projet éducatif de l’Ecole catholique et au projet d’établissement ou d’école, le projet d’animation pastorale : � Consiste à penser et à programmer tout ce qui va concerner l’explicite et le

visible de la présence de l’Evangile dans l’établissement scolaire ; � Se construit et se met en place sous l’autorité du directeur et avec

l’accompagnement de la tutelle diocésaine ou congréganiste. Dans les établissements congréganistes, l’animation pastorale est marquée par le charisme fondateur de la congrégation ;

10 Un document de référence « Le projet d’animation pastorale », publié par le SGEC, est accessible sur le site : « GUIDE NUMERIQUE DE L’ANIMATION PASTORALE ».


� Il est élaboré, suivi et évalué par le directeur, l’équipe de direction et l’équipe d’animation pastorale 11 ;

� Si la raison d’être de l’établissement scolaire est bien l’éducation des jeunes, le projet d’animation pastorale concerne l’ensemble des membres de la communauté éducative : jeunes et adultes ;

� Cherche à construire des propositions adaptées et progressives. Comme l’école d’aujourd’hui est habituée à différencier la pédagogie, elle est appelée à diversifier les propositions pastorales pour que chacun puisse cheminer dans l’itinéraire qui lui convient. Le projet d’animation pastorale veille aussi à adapter les propositions à la spécificité de l’établissement ;

� Ainsi, il rejoint toutes les dimensions de l’établissement dans sa tâche éducative, dans son travail d’enseignement et dans la proposition de la foi. Il articule des activités s’adressant à tous et des activités facultatives.

En somme, le projet d’animation pastorale permet de travailler en permanence à une meilleure cohérence entre : � La fidélité à l’Evangile et à l’enseignement de l’Eglise ; � Les orientations diocésaines ; � Les orientations de la tutelle congréganiste ; � Le projet éducatif et le projet d’établissement ; � La diversité de la communauté éducative.

11

Ou « la commission pastorale de l’établissement ».


II- LA MISSION DE L’ANIMATEUR EN PASTORALE SCOLAIRE

Cette partie définit l’APS, non pas d’abord en soi, mais par ses relations avec les différents acteurs et instances. C’est ainsi que ce texte s’efforce d’être un guide pratique et permet de mieux définir dans quel environnement cette responsabilité est assurée. Six niveaux d’intervention ont été pris en compte : 1. Animateur en pastorale scolaire et directeur. 2. Animateur en pastorale scolaire et équipe d’animation pastorale. 3. Animateur en pastorale scolaire et adultes de la communauté éducative. 4. Animateur en pastorale scolaire et Enseignement catholique. 5. Animateur en pastorale scolaire et Église diocésaine. 6. L’animateur en pastorale scolaire, la cité, le monde.

1. Animateur en pastorale scolaire et directeur. 1-1 La responsabilité pastorale est donnée aux chefs d’établissement par le directeur

diocésain. Les responsabilités du chef d’établissement concernant l’animation pastorale sont de deux ordres : - Les premières procèdent de la nature même de l’établissement qu’il dirige (école, internat…) ; - Les secondes émanent de la mission ecclésiale de l’Ecole catholique. Le directeur doit tout mettre en œuvre pour que se développe au sein de l’établissement un projet éducatif conforme aux textes précités. Dans le respect de la liberté des consciences, il a la responsabilité de la proposition et de l’expression de la foi, qu’il assure par l’éducation de la foi, l’enseignement religieux et la formation à la vie chrétienne. Le chef d’établissement, responsable de la direction et du fonctionnement de l’établissement, en a la charge pastorale, éducative, pédagogique, administrative et matérielle ; il veille à la mise en œuvre du projet éducatif. Le chef d’établissement, responsable de l’éducation spirituelle des jeunes qui lui sont confiés, organise, en liaison avec la coordination institutionnelle de la pastorale (CIP), l’animation religieuse et catéchétique de son établissement. Il peut déléguer certains pouvoirs et le fait, si nécessaire, par écrit. En tout état de cause, le directeur reste le responsable de l’animation pastorale de l’établissement.


1-2 Dans la perspective du projet « un centre, un APS », le directeur, premier et ultime responsable de la pastorale dans son établissement, est invité par la DDEC à faire appel à un collaborateur direct, l’animateur en pastorale scolaire (APS), qui, par délégation, sera chargé de la mise en œuvre de l’animation pastorale. L’APS est ainsi la personne ressource de référence en matière d’animation pastorale ; il est appelé à jouer un rôle de coordinateur et de « facilitateur ». Le directeur et l’APS ont vocation à former un binôme sans faille entre celui qui a la responsabilité pastorale de l’établissement et celui qui, par délégation, a en charge l’animation pastorale. A ce sujet, il y a lieu de distinguer « déléguer » et « se décharger ». Déléguer, c’est associer à sa mission ; ce n'est pas se décharger sur quelqu’un de ce que l’on ne serait pas en mesure d’assumer. Déléguer, c’est associer à sa mission avec les pouvoirs nécessaires à l’accomplissement de ce qui est délégué. L’APS trouve sa légitimité et sa source dans l’autorité du directeur et dans la place que celui-ci donne à la dimension spirituelle et chrétienne dans l’établissement par son discours et par ses initiatives en termes de projets, d’organisation et de moyens. Collaborateur du directeur dans le champ pastoral, l’APS peut être appelé à participer aux diverses instances de concertation de l’établissement : conseil de direction, conseil d’établissement, conseil de classe, conseil de discipline et, de façon plus générale, à toute instance qui oriente la vie de l’établissement. Outre le soutien du directeur, l’APS doit disposer des moyens matériels et d’un budget adaptés à l’accomplissement de sa responsabilité. Une telle place donnée à l’APS exige : � de définir son poste,

� d’être attentif à son recrutement,

� de lui accorder une formation initiale et continue,

� de lui donner un temps de travail suffisant,

� de lui procurer, si possible, un local spécialisé adapté,

� d’effectuer une pratique régulière de relecture,

� d’évaluer la responsabilité d’animation.


2. Animateur en pastorale scolaire et équipe d’animation pastorale. L’équipe d’animation pastorale : � elle est présidée par le directeur et animée avec l’APS ;

� elle élabore, formalise et assure le suivi du projet d’animation pastorale et veille,

également, à son évaluation ; � elle prépare la proposition annuelle des activités pastorales.

Au titre de la mission pastorale qui lui a été confiée, le directeur arrête le projet d’animation pastorale et la proposition annuelle d’activités après consultation du conseil d’établissement. Pour son bon fonctionnement, l’équipe d’animation pastorale peut comporter des cercles élargis :

� L’équipe d’animation pastorale elle-même, composée du directeur, de l’APS, du prêtre de la Paroisse et de quelques personnes nommées par le directeur sur proposition de l’APS ;

� L’équipe d’animation pastorale élargie, constituée de tous ceux qui contribuent

de près ou de loin à l’animation pastorale de l’établissement. Le prêtre est une aide et un soutien pour le directeur et l’APS dans l’exercice de leur responsabilité dans l’animation pastorale. Il n’intervient dans l’établissement que sur la demande du directeur, premier responsable de la pastorale. 3. Animateur en pastorale scolaire et adultes de la communauté éducative. Une mission pour tous La mission de l’APS concerne tous les membres de la communauté éducative. En effet, si la première préoccupation de l’APS est celle des jeunes scolaires, il doit aussi travailler à mobiliser et à soutenir les adultes dans l’élaboration et la mise en œuvre du projet d’animation pastorale. Or, on constate souvent une dérive regrettable, celle qui consiste à réduire le rôle d’un animateur en pastorale scolaire à celui d’animateur de jeunes, de spécialiste de la catéchèse, et parfois même de le recruter à cette seule fin. Ceci apparaît singulièrement réducteur et ne contribue ni à l’intégration de l’APS dans la communauté éducative ni à l’intégration de la dimension pastorale au sein de la vie scolaire. Il est important, au contraire, que l’animateur en pastorale scolaire soit intégré à cette communauté et qu’il soit reconnu par elle. Une mission d’accompagnement Dans la « Lettre aux catholiques de France », les évêques invitent à passer d’une pastorale de l’accueil à une pastorale de proposition. Il est néfaste que l’APS soit seul à porter cette proposition.


Comment l’établissement peut-il réaliser la mission confiée par l’Église, si ce n’est en s’adressant à tous, tout en invitant les chrétiens, jeunes et adultes, à être toujours davantage témoins ? Or, on constate aujourd’hui que la communauté éducative est souvent bienveillante vis-à-vis de la foi, mais également démunie culturellement à cet égard. Elle a donc besoin d’une parole qui soit à la fois ouverte et située. L’APS doit être en mesure d’accompagner des enseignants et des éducateurs, des bénévoles et des parents. Une mission centrée sur l’éducation La mission confiée est une mission d’éducation. Elle se fonde au premier chef sur le témoignage donné par la communauté éducative dans l’attention portée à chacun, enfant, jeune et adulte, et sur la préoccupation particulière « aux plus petits et aux plus démunis ». Il revient à l’APS, sur délégation du chef d’établissement, de rappeler que ce service constitue le cœur de la mission de l’établissement catholique. Sur le plan liturgique, l’établissement veille à favoriser les temps de rassemblement qui permettent régulièrement de se recueillir, prier, célébrer. Ainsi, l’APS, en s’appuyant sur l’équipe d’animation pastorale, veille à mettre en synergie les trois dimensions de la mission ecclésiale : servir, annoncer, célébrer. Ces fonctions requièrent de sa part une formation spécifique qui conforte sa reconnaissance et son autorité au sein de la communauté éducative. 4. Animateur en pastorale scolaire et Enseignement catholique. L’APS est nommé par le directeur diocésain avec l’approbation du directeur de l’établissement. L’APS veille à mettre en œuvre les orientations et priorités pastorales du projet éducatif. Dans le cas où L’APS exercerait dans un établissement congréganiste, il aura également le souci de faire vivre le charisme de la tutelle. La coordination institutionnelle de la pastorale (CIP) organise des rencontres entre APS des différents établissements. De telles rencontres permettent de favoriser la fraternité et la convivialité, de créer des liens, de faire corps en étant au service de la communion, de partager des pratiques, de développer la culture d’appartenance à la DDEC. Tous les établissements inscrivent leur action dans le cadre des orientations définies par le projet éducatif. À cette fin, l’APS participe activement et assidûment aux rencontres proposées par la CIP : il est un relais de la CIP dans son établissement et dans son réseau.


5. Animateur en pastorale scolaire et Église diocésaine. La vie pastorale d’un établissement d’enseignement s’inscrit nécessairement dans la pastorale de l’Église diocésaine. Elle s’enrichit des initiatives proposées et réalisées par le diocèse. Elle bénéficie de tous les efforts d’approfondissement de la foi, de ressourcement spirituel ainsi que de toutes les activités spécifiques des différents mouvements d’Église actifs dans le diocèse. En fonction de ses ressources et de ses forces, elle est lieu de propositions et d’initiatives pour la pastorale diocésaine. Liens avec la paroisse Tout établissement scolaire étant implanté sur un territoire paroissial se doit d’entretenir des liens privilégiés avec la communauté chrétienne locale. Il doit avoir un représentant, que ce soit le directeur ou non, dans le conseil pastoral de la paroisse (CPP) : par délégation du directeur, l’APS peut représenter son établissement dans le CPP. Avec l’autorisation du directeur, l’APS est invité à solliciter le curé de la paroisse ou un autre prêtre pour une intervention dans l’établissement. Quand l’occasion est favorable, l’APS veille à faire profiter la paroisse de telle ou telle initiative de l’établissement scolaire. L’APS développe la communion et la coopération avec les mouvements et services et la pastorale des jeunes du diocèse. Il participe activement à la mise en place de projets ponctuels d’animation pastorale à l’intention des jeunes du diocèse. 6. L’animateur en pastorale scolaire, la cité, le monde. Sans que cela soit propre à sa fonction, comme tout éducateur, l’APS doit être ouvert à la réalité sociale, à la vie de la cité, à ce qui préoccupe le monde, suivant en cela l’enseignement de Vatican II : « Pour mener à bien cette tâche, l'Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l'Évangile, de telle sorte qu'elle puisse répondre, d'une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques. Il importe donc de connaître et de comprendre ce monde dans lequel nous vivons, ses attentes, ses aspirations, son caractère souvent dramatique » 12. L’APS est particulièrement attentif à s’informer sur l’actualité locale et internationale. Il s’intéresse à tout ce qui constitue la vie quotidienne des enfants et des adolescents, en se documentant sur ce que voient, lisent et entendent les jeunes au travers des revues, de la radio, de la télévision et d’internet.

12 Vatican II, Constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps (Gaudium et Spes), 1965, n° 4.


Il s’informe sur l’environnement de l’établissement, la composition de sa population, la vie de la commune. Sa connaissance du monde et de la société doit inciter l’APS à s’engager personnellement ou dans des projets d’actions initiés avec les jeunes en faveur des plus démunis, « ici et là-bas ». L’APS s’inscrit dans la participation de l’établissement à la vie de la cité, notamment en prenant sa part dans l’accueil des plus défavorisés, et en s’ouvrant aux différences culturelles et religieuses. Par délégation du directeur, il est le référent qui peut communiquer et présenter les divers aspects de l’animation pastorale aux différents partenaires de l’établissement (commune, associations, etc.).


Je suis le bon berger. De même que le Père me connaît et que je connais le Père, de même je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. Et je donne ma vie pour mes brebis.... Jean 10,14

28 juillet 2011

Rencontre futurs Animateurs en Pastorale

Scolaire, Responsables des Congrégations,

Conseil de Direction de la DDEC.

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