La Rotonde - Édition du 2 décembre 2013

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  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 2 dcembre 2013

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    dition du lundi 2 dcembre 2013 | VOLUME LXXXII NO 12

    - L e j o u r n a l i n d p e n d a n t d e l U n i v e r s i t d O t t a w a -

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    Quels horizons?

    Photo Yulia Mikhailovna Terayeva

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    2 dcembre 2013

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    TABLE DES MATIR

    ActualitsRfrendum des AG CA de la FUO Srieux problmes au Nostalgica Confrence sur la CPI Rpublique populaire des dlices Projet de loi 106 volution de la situaton FukushimaDbat sur les frais de scolarit Chronique

    Arts et cultureRendez-vous de la BD de Gatineau

    Spectacle au Zaphods Ensemble de jazz de lADEMSA Orchestre symphonique dOttawa Lmission de radio Rose Caribou Entrevue avec un bdiste Chronique Critiques

    SportsBasket-ball masculin et fminin Hockey masculin et fminin Tirs de barrage avec Vickie Lemire Chronique Classements

    Labyrinthes

    Le chat et la souris

    OpinionsLes FTX de Troubles

    Ghassen AthmniRdacteur en chef

    Alors quon pensait le dbatclos depuis plusieurs annes,voire plusieurs dcennies, etquon croyait inamovible la situ-ation du franais au niveau uni-versitaire en Ontario, voil que leRegroupement tudiant franco-ontarien (RFO) a russi lefaire ressurgir. Si nous navonspas forcment de formule per-mettant de rsoudre tous lesmanques et toutes les lacunesdu postsecondaire francophonedans ce qui fut jadis le Haut-Can-ada, nous tenons mettre en re-lief le fait que le situation actuellenest plus soutenable, que le statuquo ne peut plus durer et que deschangements denvergure doi-

    vent soprer illico presto. Au-de-l de cette emphase sur le besoindactions concrtes, nous prsen-terons la manire dont nous con-cevons ces actions.

    Ce qui semble faire avancer cette campagne,cest dabord le fait que le RFO ait su rallier sacause lAssemble de la francophonie de lOntario(AFO), institution qui fait gure de reprsentant de

    lOntario francophone dans son ensemble. La par-ticipation de la Fdration de la jeunesse franco-on-tarienne (FSFO) est aussi primordiale, vu quil estimportant davoir lappui et les perspectives de ceuxqui sont essentiellement concerns par lavnementdventuels changements dans le postsecondairefranco-ontarien. Dun autre ct et mme sil auraitt souhaitable que la caravane des tats gnraux

    visite la majorit des recoins o la langue franaise seprserve encore en Ontario, et aille solliciter plus departicipants, le circuit emprunt, sur lequel guraientles ples de la francophonie ontarienne, et qui sestarrt dans toutes les grandes rgions de la province,de Timmins Windsor et de Thunder Bay Ot-

    tawa, a certainement permis de recueillir les diversesaspirations de la communaut.

    Des besoins non assouvis

    Si la situation semble se dcanter, cest sansdoute parce que ce que le gouvernement delOntario offre au jour daujourdhui est insuf-sant. Il nexiste aucune institution universitaire proprement parler qui peut se targuer dtreuniquement francophone, mme lUniversit deHearst est fdre lUniversit Laurentienne, quielle est bilingue. lheure actuelle, les chiffres of-ciels indiquent quaucune rgion de la provincene bncie dune offre en franais atteignant lamoiti des programmes. Cest peine un tiers quelon atteint dans lest et dans le nord (respective-ment 36 et 33 %) alors que dans le sud, le post-

    secondaire francophone est quasi-inexistant. Danscette zone, le Collge Glendon, seule institutiondispensant des cours en franais, collge bilinguefaisant partie de lUniversit York, dont toutes lesautres subdivisions sont unilingues anglophones,fait ofce dlot microscopique. Autant sur le plandes statistiques quau niveau des faits, les carencesne sont plus prouver. Si le gouvernement vientde consacrer du nancement pour remdier auxdifcults que rencontre le franais dans le sud-ouest, on se demande quel sera le plan dattaque,surtout quil semble y avoir unanimit sur le rejetdun autre tablissement bilingue.

    Le ralisme simpose

    La Rotonde ne peut pousser la vanit jusquproposer une carte de route. Simplement entant que journal tudiant francophone opranten Ontario, nous considrons quil est de notredevoir dutiliser cette tribune pour dbattre de laquestion. Plus dune possibilit ont t voques,lors des consultations, dans les mdias et au-del.Selon nous, le plus important cest de mettre unprojet viable et solide sur la table, an de pou-

    voir esprer des dcisions favorables QueensPark. Dune part, nous soutenons lide duneinstitution qui viendrait combler les manques,et que la gouvernance de celle-ci se fasse pardes francophones. Dautre part, nous ne sauri-ons dire si une universit unilingue serait viableou non, moins que la dite universit ne doiveabandonner quelques programmes importantssur son chemin. Certaines disciplines obligentle bilinguisme en raison de la ralit du marchdu travail, pour avoir une universit digne dece nom, il faudrait peut-tre composer avec ceparamtre. Luniversit franco-ontarienne, peuimporte la forme institutionnelle quelle adoptera(un seul tablissement, plusieurs campus, ou unrseau dtablissements distincts), ne doit pas treun trophe, un objectif politique, mais une vraierponse de vrais besoins, elle se doit, surtoutdamliorer loffre des programmes en franais, titre dexemple, il nexiste aucun diplme en ar-chitecture qui peut se faire dans la langue de Pa-

    trice Desbiens. Daucuns comparent la situationdes Franco-Ontariens avec celle des anglo-qub-cois, qui ont la possibilit de frquenter trois uni-

    versits anglophones au Qubec. Lintrt de lacomparaison serait beaucoup plus important sion se donne pour objectif, long terme, davoirune institution qui rayonne au-del de la com-munaut de manire attirer les francophiles,et mme au-del de la province et du pays et amener des francophones dautres communau-ts y poursuivre leurs cursus. Pour tre viable,cette institution doit obligatoirement tre un outildouverture et de dcloisonnement.

    Rompre avec le statu quo

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    Samuel LafontaineAdjoint actualits

    La dernire tape des con-sultations rgionales des tatsgnraux sur lducationpostsecondaire en Ontar-io franais se tenait samedidernier La Cit collgialedOttawa. Environ 200 per-sonnes taient prsentes

    cette consultation pour dis-cuter de lavenir des Franco-Ontariens en matire duca-tionnelle. Les commentairesdes participants furent varis,mais un consensus semble secrer autour du besoin dunplus grand nombre de pro-grammes dtudes postsec-ondaires en franais dans laprovince.

    Aprs une pe tite heure de d iscour s tenus

    par les coprsidentes du Regroupement tu-diant franco-ontarien (RFO), GeneviveLatour et Isabelle Gagnon, ainsi que par De -nis Vaillancourt, prsident de lAssemble dela francophonie de lOntario (AFO), la mili-tante francophone de longue date Jacque-line Pelletier et le coordonnateur du RFO,

    Alain Dupuis , les discu ssions entre les par-ticipants ont pu commencer.

    Il y avait trois thmatiques sur lesquellespouvaient sexprimer les participants, soitlaccs aux programmes en franais, la gou-

    verna nce des instit utions postseconda ires etle recrutement et la rtention des jeunes dusecondaire vers le collge ou luniversit.

    Les gens prsents taient pratique-ment tous et toutes daccord pour dire quilmanque de programmes dtudes postsecon-

    daires en franais en Ontario. La rflexiona donc surtout port sur la bonne faon decrer des programmes en franais afin derpondre aux besoins en main-duvre dela communaut, ainsi que sur loffre de cesprogrammes en rgions et sur la manire decrer un milieu de vie enrichissant en fran-ais pour les tudiants.

    Il a t dit des institutions bilingues quemme une majorit bien intentionne nepeut pas combler 100 % les besoins duneminorit. Puisque les francophones restentles plus mme de comprendre les difficul-

    ts que vivent les autres francophones, lagouvernance dune institution universitaire

    par la communaut franco-ontarienne sestimpose sous un second consensus. Le pr-sident du Collge Boral, Pierre Riopel, amme affirm que les douze conseils sco-laires et les deux collges prouvent que lacommunaut peut grer [ses propres] institu-tions scolaires .

    Puisque la gouvernance par la communau-t elle-mme de son institution universitairea fait consensus, quatre modles ont t sou-mis aux commentaires des participants. Ainsifurent proposes, la cration dun rseauduniversits avec une direction provincialecommune, lautonomisation dune universitdj existante, la cration dune nouvelle uni-

    versit autonome avec plusieurs campus enrgions et la transformation dun des deuxcollges existants en collge universitaire. Une

    cinquime option laissait la porte ouverte auxpropositions des gens dans la salle.Cependant, certains participants au

    groupe de discussion ne trouvent pas assezinclusive la formule grer pour et par lesfrancophones . Ils ont illustr leurs proposen citant lUniversit dOttawa par exemple,o des tudiants francophiles ou franco-phones de lextrieur de la province viennentaugmenter le nombre de demandeurs et parconsquence contribuent augmenter loffrede cours en franais.

    Le nombre croissant de familles dans

    lesquelles lun des deux parents nest pasfrancophone prsente aussi plusieurs diffi-

    cults pour le projet dune universit franco-ontarienne. Notamment, la transmission dufranais aux enfants par les parents y est plusfaible que dans les familles o les deux par-ents sont francophones, et ceux-ci inscriv-ent en moins grand nombre leurs enfants lcole en franais. Ainsi, le bassin de futurstudiants au postsecondaire en Ontario fran-ais sen trouverait fortement rduit.

    Laccessibilit La Cit collgiale entransport en commun a galement t prsen-te comme une difficult pour la poursuitedes tudes en franais au-del de la douzimeanne pour les francophones de louest de la

    ville dOtt awa. Il a t soulign que le Col-lge Algonquin est beaucoup mieux desservi,avec notamment un trajet dautobus qui surson chemin traverse lensemble du campus.

    Prsente en aprs-midi la sance deconsultation, Madeleine Meilleur, ministrede la Scurit communautaire et des Servicescorrectionnels, ministre dlgue aux Af-faires francophones et dpute provincialedOttawa-Vanier, a accept de nous accorderun court entretien. En dbut dentrevue, ellea reconnu le problme du manque de pro-grammes et affirme on veut du postsecon-daire en franais [mais] il va falloir aller l oles besoins sont les plus criants et la popu-lation francophone augmente rapidementdans le sud de la province . Interroge sur

    la possibilit dtablir un rseau dunivprsentes dans diffrentes rgions de l

    ince, une proposition plusieurs fois durant la sance de consultation, Mmleur juge la proposition pas raliste dit vouloir attendre le rapport degnraux , tout en raffirmant que soins sont les plus criants dans la rg

    Toront o et on va y all er se lon l es pr ioLe gouvernement libral a dailleurs anrcemment linvestissement de 15 mde dollars pour lducation postsecoen franais dans la ville reine. Cet arge crer six nouveaux programmes en fau Collge Glendon de lUniversit Yoprogramme de droit, un autre de pcie et un troisime en dentisterie detre accessibles ds la rentre 2014. Idune promesse prsente par la prministre Kathleen Wynne dans son d

    au trne du mois de fvrier dernier. Arisque dune lection gnrale au prinlducation postsecondaire en Ontariais pourrait bien devenir un enjeu lece quoi Mme Meilleur rpond, soucoin, que a [se] pourrait . Les lise sont engags augmenter le nomprogrammes en franais dans le centouest de la province sans pour autantettre une universit franco-ontariennprogressistes-conservateurs, quant nont pas encore fait connaitre leur psur le sujet.

    2 dcembre

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    CONSULTATION RGIONALE DES TATS GNRAUX DU POSTSECONDAIRE FRANCOPHONE OTTAW

    Plusieurs options ltude

    Pluiseurs ateliers ont t tenus lors de la dernire tape des consultations - Photo Yulia Mikhailovna

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    2 dcembre 2013 [email protected] ACTUALI

    Sinda Garziz et David Beaudin

    Hyppia

    Cest vers 22 h 30 ven-dredi soir que les rsultatsdu rfrendum concer-nant ladoption des As-sembles gnrales (AG)comme corps dcisionnelsuprme de la Fdrationtudiante de lUniversitdOttawa (FUO) ont tannoncs. La Rotondetaitprsente pour recueillirles premires impressionsdes tudiants impliqusdans lorganisation durfrendum. Malgr unegrande avance du campdu Oui , le quorum de5 % de participation napas t atteint. Le campdu Oui a compt 1199votes, contre 216 pour leNon. Le taux de participa-tion a atteint 3,9 %.

    Les rsultats ont constitu unedception pour les membres delAssociation des tudiantes et tu-diants marxistes de lUniversitdOttawa et pour quelques membresdu Conseil dadministration de laFUO. Nicole Desnoyers, vice-pr-sidente aux affaires de lquit de laFdration tudiante de lUniversitdOttawa (FUO), explique quemalgr les bonnes impressionsquelle a euesen parlant auxtudiants et enessayant de lesimpliquer danscette campagne,si ctait re-faire, il faudraitfaire attention beaucoup dedtails, tels quel emplacementdes pointsde votes. Jetrouve que les rsultats ne sont passi mauvais que a pour lUniversitdOttawa si on compare les rsultatsavec ceux des lections partielleset en prenant en considration que

    pour le rfrendum, il y a eu une

    campagne de boycottage , afrme-t-elle. Malgr un taux de participa-tion plus haut que les lections par-tielles doctobre dernier (qui taitde 3,8 %) et une victoire claire etnette du camp du Oui dans lesintentions de vote, le rfrendumfut dcrt non-valide. On va con-tinuer travailler pour informer lesgens, on a dj atteint un taux departicipation remarquable et je suistrs heureuse de la forte majorit duOui , cone Anne-Marie Roy, pr-sidente de la FUO.

    Les AG sont invitables

    Malgr une campagne timide,

    les organisateurs restent optimistes. On aurait pu faire le rfrendum en janvier ou en fvrier, peut-tre quona t un peu trop optimistes, mais oncontinue croire que les Assemblesgnrales sont invitables , explique

    Jean-Philippe Ouellet, porte-parole dela campagne du Oui . Ce nest pasune dfaite pour autant, car les rsul-tats ont montr quune majorit ex-plicite des tudiants qui ont vot sonten faveur des AG, alors que ceux quiont vot contre reprsentent une trspetite minorit , a-t-il dclar. Cestaussi une question de culture tudi-ante. [] lUniversit dOttawa, ilny a pas de culture militante commeau Qubec, par exemple, mais cela ne

    veut pas dire quon ne pourrait pas la

    crer , explique une participante.Concernant la campagne de

    boycottage du rfrendum, les or-ganisateurs de la campagne du Oui ny sont pas alls de main morte. Cest important dencourager la par-ticipation tudiante, je trouve leursattitudes regrettables , a commentla prsidente de la FUO sur ce sujet.

    Jai entendu des commentairesdcevants de la part de ces gens-l. Ilsdemandaient aux autres de ne pas par-

    ticiper , a assnM. Ouellet, quipense que ctaitune initiative trs malhon-nte , car selonlui ceux qui ontappel au boycott admettent ainsique les tudiantssont en faveurdes AG et que laseule faon de lesbloquer a serait

    de dissuader les tudiants daller voter.Si par contre la majorit des tudiantstait contre les AG, ils nauront aucunproblme de soutenir une campagnedu Non , a-t-il considr.

    Dsaccord dans le camps

    du Oui

    La campagne pour linstaurationdes AG en tant quinstance dcision-nelle suprme ne sarrtera pas aurfrendum, car Mme Roy a men-tionn son intention de proposerune motion pour la cration des AGlors par le Conseil dadministration.

    Une initiative que M.Ouellet ditne pas soutenir. Je pense que les

    AG doivent tre instaurs de faondmocratique, en respectant le quo-rum. Si cela veut dire quon doitorganiser un deuxime referendum,on le fera , a-t-il afrm. Aprs r-exion, Anne-Marie Roy a pluttdcid de proposer un deuximerfrendum en fvrier 2014, qui se

    produirait en mme temps lections. (Pour plus de pr

    voir p.5). Dans un commentaili sur les rseaux sociaux, lebres de lAssociation des tuet tudiants marxistes de lUndOttawa ont afrm avoir l

    vation de refaire campagne losession dhiver, voire lors de chaine session dautomne.

    RFRENDUM SUR LES AG

    La victoire du Oui invalide parle taux de participation

    Jean-Philippe Ouellet - Photo Ayoub

    ON AURAIT PUFAIRELERFRENDUMEN JANVIER OU EN

    FVRIER. PEUT-TREQUONATUNPEUTROPOPTIMISTES

    - JEAN-PHILIPPEOUELLET

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    2 dcembre ACTUALITES [email protected]

    Sara GhaliaAdjointe actualits

    Les rsultats du rfrendumet la question des Assemblesgnrales ont t au centre duConseil dadministration (CA)de la Fdration tudiante delUniversit dOttawa (FUO)qui a eu lieu dimanche, le 1erdcembre.

    Les mises jour des membres du Conseil ontt plus courtes qu lhabitude, d au fait que ladernire runion a eu lieu il y a deux semaines.

    Anne-Marie Roy, prsidente de la FUO, a faitun retour sur le congrs annuel de la Fdrationcanadienne des tudiantes et tudiants s et desdiscussions sur la nutrition qui y ont eu lieu. Ellea aussi parl des frais universitaires cachs, ajou-tant que les frais pour changer de facult avaientnalement t limins. Mme Roy a dclarquelle trouvait honteux le comportement decertains membres du Conseil qui avaient deman-

    d publiquement aux tudiants de ne pas voterdurant le rfrendum. Bien que le quorum naitpas t atteint, une vaste majorit des tudiants

    votant taient pour , ce qui, daprs elle, estune preuve que la discussion devrait continuer.

    Nicole Desnoyers, v.-p. aux affaires delquit, sest dite satisfaite du taux de participa-tion trs lev durant la semaine de la sensibilisa-tion aux incapacits 2013. Elle a annonc que lesprparations pour la Journe Mondiale du Sida(1er dcembre) taient en cours, et que le siteinternet des clubs allait tre amlior dici le se-mestre prochain.

    Chris Hynes, v.-p. aux affaires universitaires,a insist sur les politiques daccommodations delUniversit et les problmes que rencontrent les

    tudiants aux besoins spciaux en rsidence. Il adplor le manque de politiques prcises quantaux dcisions prendre pour rendre plus facilela vie en rsidence.

    Pat Marquis, v.-p. aux affaires sociales, a an-nonc quautour de 40 000 dollars avaient tamasss pour Movembre, et que lvnement

    TEDx avait bien march . M. Marquis a aussiindiqu que la semaine de la poutine, en collabo-ration avec les services communautaires, auralieu du 24 au 28 mars 2014, durant le mois dela Francophonie. Le comit pour le relai pour la

    vie a t mis en place, et lvnement se passera

    le 7 mars prochain.

    Dbat sur les Assembles gnrales

    En dbut de session, Mme Roy a proposde continuer la discussion sur les Assemblesgnrales, en introduisant une motion pour r-introduire un rfrendum durant les lections defvrier 2014. Elle a expliqu quil y avait plusieursraisons pour lesquelles le quorum navait pas tatteint, lune delle tant le dbut prochain dela priode dexamens et le fait que la majoritdes tudiants avaient des travaux importants remettre. Les conditions mtorologiques gale-ment nont pas facilit la tche aux tudiantsfaisant campagne. Elle a aussi rpt son dsac-

    cord quant aux actions de certains membres duCA qui avaient ouvertement demand le boycottdu rfrendum sur diffrents mdias sociaux.

    Arno Van Dijk, qui assistait la runionen tant que membre de la FUO, a argumentqu il est facile de trouver des excuses et que mme 1500 tudiants [Le quorum est peu prs 1800] ne reprsenteraient pas le campus .

    Durant le dbat, Mme Roy a insist que lamajorit des tudiants qui avaient vot, avaient

    vot pour , et que le Conseil dadministrationdevait les encourager exprimer leurs opin-ions . Dave Eaton, c.-p. aux nances, a sec-

    ond ses propos en rappelant que la mdencourager plus dtudiants sintrespolitiques tudiantes est sous forme dcommun au sein de la FUO. Les Assegnrales deviendraient alors une solutioattirer lattention des tudiants et leur donmoyens de participer. Nicole Desnoyersajout que les tudiants au premier cyclepour la grande majorit sur le campus, cesurerait que les AG atteignent le quorum

    Le dbat fut plus court que prvu ettion est passe avec 19 voix pour, 6 voixet 2 abstentions. Les tudiants devraiensattendre ce que la question des Assegnrales revienne durant les prochaintions en fvrier 2014. Ceci dit, aucun rfr

    na t dcid, il sagit bel et bien de sque le dbat reprenne au printemps proc

    Cots lis au rfrendum

    Si la totalit des cots lis au rfrportant sur les Assembles gnrales na core t calcule et envoye au responsanances, Dave Eaton a tout de mme que pour linstant, les dpenses concernpromotions et les grefers du scrutin lant temps partiel durant les jours dslevaient plus de 8 000 dollars.

    CONSEIL DADMINISTRATION DE LA FUO

    Les Assembles gnrales de

    retour en fvrier 2014

    Dave Molenhuis et Anne-Marie Roy - Photo Ayoub

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    2 dcembre 2013 [email protected] ACTUALI

    David Beaudin HyppiaChef de pupitre

    Le nouveau CafNostalgica, qui a ouvertses portes en septem-bre dernier aprs plusdune anne dinactivitet la construction dunnouveau btiment, con-nait de graves prob-lmes nanciers. Aprs

    seulement trois moisdactivits commer-ciales, le caf connaitdj des pertes dargentconstantes et un dcitmassif. LAssociationdes tudiants diplms(GSAD), qui greltablissement, est d-sormais oblige de con-tracter plusieurs prtsan de faire face la

    situation.La situation est encore

    oue

    La Rotonde a contact deuxemploys du Caf Nostalgica quiont requis lanonymat mais ontbien voulu parler de leur situationau Caf. Les horaires taient malfaits, on na pas t pays pour lesheures quon faisait, les relations

    avec la grante devenaient diffi-ciles, ctait trs dsordonn []On a eu une rencontre mardi [le19 novembre] concernant la situa-tion du Caf, mais je ne peux pas

    vous en dire plus []) je ne veuxmettre personne dans le trouble ,a affirm le premier employ. Jaientendu dire que la grante voulaitsyndicaliser le Nostalgica et que laGSAD na pas aim a , a con-fi le deuxime employ que nousavons rencontr. Bref, la situa-tion semble tre encore trs floue,mme pour les employs et lesmembres du syndicat des tudiantsdes cycles suprrieurs.

    La tension se faisait sen-

    tir lors de la runion du Conseildadministration de la GSAD,tenue mardi dernier. Les membresreprsentants ont appris, en mmetemps que nos journalistes, lesnouvelles ahurissantes concernantla sant conomique du Nostalgica.Le Caf est prsentement en dettedenviron 240 000 dollars.

    De plus, le Caf na jamais eude permis dalcool, ni de permisdentreprise. Dailleurs, il ne les atoujours pas. On na jamais eu depermis de vente dalcool a avouCarolyn Grve, commissionnaireaux finances. Mais on en vendaitquand mme, a dplor IsabelleHtu, prsidente de la SCFP2626,sur un ton tonn et sarcastique. LeCaf Nostalgica servait effective-ment de lalcool avant la visite desinspecteurs, autour du 7 octobre.

    Un plan de sauvetage

    Des mesures ont t prisespour ralentir les pertes et rglerla situation prcaire des employsqui nont pas t pays pendant pr-esque un mois. Les liens devraienttre renforcs entre lexcutif de

    la GSAD et les responsables duNostalgica pour ce qui en est des fi-nances. Des rapports mensuels desactivits conomiques obligatoiresdevront tre rendus aux membresexcutifs. Les heures douvertureont t rduites et le Caf estmaintenant ferm lors des fins desemaine. Cependant, la mesure laplus intrigante reste le renvoi de lagrante Kate Gauvreau, qui tait la tte du Nostalgica depuis troisans.

    Aucun dtail sur le renvoi, a cependant object Seamus

    Wolfe , commi ssaire lext erne.

    Ce sont maintenant les grantsdu 1848 qui soccupent du Nos-talgica. Malgr tous ces change-ments drastiques, les valeurs queprnait ltablissement (nourrituresaine et quilibre, la possibilitdun menu vgtarien vari, sansorganismes gntiquement modi-fis, dimportations locales, etc.) neseront pas remises en cause, mmesi elles seront considrablementrduites pour linstant.

    Aurions-nous affaire un actecriminel? , a pos comme questionlune des membres du Conseil Mme Grve, en voquant la vente

    dalcool sans permis. Sa rmaladroite ( On ne le sait pcore ) tait constammentrompue par des carefull du commissaire lexternela commissaire de la vie tuPatricia De La Tremblaye. Lle doute planer sur cette Carolyn Grve a propos semotions pour sauver le Node la faillite. La premire crer un fonds dinvestissem80 000 dollars qui serait reCaf Nostalgica. La deuxiprt de 30 000 dollars. Lefurent approuves par le CA

    GSAD

    Le Caf Nostalgica connaitde srieuses difficults

    Caf Nostalgica - Photo Ayoub

    Runion du CA de la GSAD - Photo Ayoub

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    2 dcembre ACTUALITES [email protected]

    Sinda GarzizAdjointe actualits

    Le Centre dtudes en poli-tiques internationales a organis,mardi dernier, une confrence di-rige par Philippe Kirsch, ancienprsident de la Cour pnale inter-nationale (CPI), la facult dessciences sociales de lUniversitdOttawa, pour dresser le bi-lan de la premire dcennie dela CPI. La Rotondetait prsentepour sinformer des diffrents

    enjeux de cette instance ainsi quedes ds auxquels elle fait face.

    Les lacunes de la CPI

    Roland Paris, directeur du Centre dtudes

    en politiques internationales et professeur agrg lUniversit dOttawa, a mentionn que la con-frence avait pour but dinitier des discussionsentre tudiants, chercheurs, professeurs et expertsdans diffrents domaines touchant la politique in-ternationale et leur donner la possibilit dappuyerleurs connaissances thoriques par les expriencespratiques des confrenciers.

    Cre en 1998 Rome, la CPI, maintenant in-dpendante de lOrganisation des Nations unies, apour objectif ultime de mettre n limpunit desauteurs des crimes les plus graves qui touchent lacommunaut internationale. Cest une cour quisassure de juger toute personne simpliquant dansdes crimes de guerre, dans des conits arms us-ant de la vulnrabilit des femmes et des enfants etmettant en pril, en transgressant les droits humainsfondamentaux, la scurit des populations partoutdans le monde. Cette structure aussi indpendantequelle le dclare vit aujourdhui une crise o la

    politique semble se mler et biaiser tous les dossiersprsents devant la Cour , afrme M. Kirsch. Lun

    des premiers ds que la CPI vient de relever estdavoir amen les tats-Unis, une puissance mon-diale qui a us de son pouvoir dans plusieurs cas de

    conits pour pousser la CPI au mauvais jugement, nalement cooprer.

    Bien que la CPI ait eu durant ses dix annesdexistence un impact trs important sur le systmenational des pays qui ont fait appel ses services,la majorit des pays africains considrent que sontravail na pas t efcace. Philippe Kirch expliqueque les bureaux de la Cour doivent fermer du-rant les conits arms, ce qui ne facilite pas la col-lecte de donnes en temps rel et que, du coup,linvestigation devient trs difcile. Elle doit aussiprotger les tmoins, ce qui est presquimpossibleen temps de guerre.

    Enn, lobstacle le plus pesant serait la corruptionqui a lieu au cours du jugement. La chambre dappelest linstance la plus comptente qui puisse donner un

    verdict nal pour nimporte quel cas. Toutefois, lesjuges chargs des dossiers sy opposent dans plusieursaffaires et prfrent dcider par eux-mmes les sen-tences donnes. Cela est d aussi un manque de

    moyens, non seulement un non respect de la hirar-chie , explique lancien prsident de la CPI.

    Une cour pnale africaine

    LAfrique prsente un grand problme

    CPI , afrme M. Philippe Kirsch. Lors dusommet africain, les pays africains ont expdsir trs clair de ne plus vouloir faire appel faute dun manque de conance et de disction quils ressentent dans la manire dont a essay de traiter les conits africains. Ils oexprim la volont de crer une cour pnaaine ayant un systme juridique mieux adargion. Philippe Kirsch afrme par ailleurles pays africains dcident de ne plus reconCPI comme instance juridique suprme, ccrer un grand problme. Cependant, il enlinitiative dune cour pnale africaine, du mquelle respectera le droit humanitaire interainsi que les dclarations universelles des drmains , explique-t-il. Pour linstant, les paains continueront cooprer avec la CPI, casavoir que cette coopration vient aussi dunnt du peuple, et jusqu ce que le projet depnale africaine se ralise, la CPI est prte

    cette initiative et travailler avec lunion des ricains pour la mettre sur pied.

    CONFRENCE SUR LA COUR PNALE INTERNATIONALE

    Une Cour pnale africaine

    Marc-Andr BonneauAdjoint actualits

    Fidles leurs habi-tudes chaque mercredimidi, les bnvoles dela Rpublique popu-

    laire du dlice (RPD)ont concoct, partirde donations, des platsgratuits pouvant tre sa-vours par tous les int-resss. La Rotonde vousoffre un portrait de cettepratique, qui entame saseptime anne.

    Les repas servis sont vgtaliens,ce qui rejoint deux objectifs de laRPD. Comme la indiqu KendraStapleton, qui aide prparer les plats,offrir ces repas permetterait de touch-er un plus grand public. De plus, il estplus facile de recueillir des fruits et deslgumes en donations et ceux-ci sontplus faciles conserver. Les bnvolesde la RPD reoivent la majorit

    de leurs dons du commerce Herband Spice. Ils achtent les alimentssecs dont ils ont besoin partir desquelques subventions quils reoivent,notamment de la Fdration tudi-ante de lUniversit dOttawa et duGroupe de recherche d'intrt publicde l'Ontario. Entre 20 et 50 repas sontservis, dpendamment des semaines.

    Alors que le groupe utilisait unecuisine dans les rsidences universita-ires 90 lanne dernire, les bnvolessont maintenant obligs de cuisinerdans lespace public du deuximetage du Centre universitaire. Daniel

    Stojanovic, qui participe la cuisinedepuis prs de trois ans, expliquequils ont d partir puisque des in-dividus vivant en rsidence ne se sen-taient pas laise de cuisiner lorsquedes bnvoles de la RPD taientprsents, alors ils nous ont demandde quitter. On compte rester au Ter-minus jusqu ce quon nous demandede trouver un autre endroit .

    Comme la indiqu Daniel Stoja-

    novic, La RPD existe depuis sept anset a probablement dbut avec une poi-gne dtudiants vivant en rsidence. Ilssont sans doute retourns aux cuisinesde la rsidence par la suite. Au dbut,on avait un contrat avec la rsidencequi nous assurait laccs. Toutefois,notre contrat a expir et nous avons dle renouveler. Le nouveau contrat nousa mis sous probation et par la suite, ilsnous ont demand de quitter .

    Les individus intresss sa-vourer ces repas sont invits ap-porter des contenants rutilisables,ce qui leur permet aussi de rcuprer

    les extras. Les individus peuvent aussiemprunter des contenants la RPD, la condition quils donnent un coupde pouce aux bnvoles pour la vais-selle. Le groupe fonctionne selon unestructure lhorizontale, base sur leconsentement de tous. Ainsi, tous ontleur mot dire au niveau de ce qui estfait. Le groupe est ouvert de nou-

    veaux venus pour mettre leurs mains la pte et pour suggrer des recettes.

    Il y a des cuisines quon pour-rait utiliser sur le campus. Ldice dessciences sociales a une cuisine, il y aaussi une nouvelle cuisine Tabaret,[] mais ce sont gnralement desendroits plus reculs , a expliquDaniel Stojanovic. Ce dernier conequil aime tre au Terminus, puisquecest ouvert et quon y ctoie dautrestudiants plutt que de tenter de lesamener dans un endroit isol, que lesgens ne connaissent pas . La pro-chaine rencontre du groupe aura lieule 15 janvier, au Centre universitairede lUniversit dOttawa.

    CUISINE COMMUNAUTAIRE SUR LE CAMPUS

    Changement la Rpublique populaire du dlic

    La Rpublique populaire des dlices - Photo Ayoub

  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 2 dcembre 2013

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    www.larotonde.ca8

    2 dcembre 2013 [email protected] ACTUALI

    Samuel LafontaineAdjoint actualits

    Le commissaire auxservices en franais pour-rait attendre jusquen2014 avant dobtenir sonindpendance. Le pro-jet, dpos par la min-istre librale MadeleineMeilleur, le 25 septembredernier, accumule du re-tard et se trouve prsente-ment devant le Comitpermanent de lAssemblelgislative de lOntario.

    Pralablement adopt en pre-mire et deuxime lecture, ce projet

    vise notamment modier le statutdu commissaire an quil ne soit plusredevable la seule ministre des af-faires francophones, mais quil soitplutt responsable devant lensembledes dputs sigeant Queens Park.Le projet de loi na pas obtenu lappuides deux partis dopposition lachambre pour sauter ltape de ltudeen comit et ainsi aller directement entroisime lecture.

    Un combat vieux deplusieurs annes

    Cr par une modication la Loisur les services en franais, en mai 2007,le poste de commissaire aux services enfranais dpend depuis sa cration delOfce des affaires francophones, sousla direction de la ministre dlgue, MmeMeilleur.

    Le poste de commissaire est occupdepuis sa cration par Me. Franois Boi-leau.

    Lide dtre redevable lAssemblelgislative et non pas auprs de la min-istre ne proviendrait pas de problmesentre lactuelle ministre et lactuel com-missaire, mais plutt de la peur de voirun futur gouvernement museler le com-missaire et son quipe.

    Cest pourquoi ds le mois de mars2011, la dpute no-dmocrate FranceGlinas avait lanc une ptition pourchanger le statut du commissaire auxservices en franais. En juin 2012, ctaitau tour de Me. Boileau lui-mme de de-mander son indpendance. La date du 31mars 2013 avait t avance, mais cestnalement en septembre de la mme an-ne que le projet de loi a t dpos parle gouvernement.

    Mme Glinas a dpos deux autresprojets de loi privs depuis le premier en2011 (donc trois au total). Le dernier deces projets de loi a t prsent en fvrierdernier et portait le numro 31. Aucundes projets de loi privs dposs par ladpute NPD de Nickel Belt na t

    adopt par le gouvernement libral.Une source anonyme proche de la

    ministre explique que le projet no-dmocrate gardait le commissaire ratta-ch lOfce des affaires francophonesmais lui donnait la possibilit de prsent-er son rapport annuel au prsident delAssemble plutt qu la ministre. Ilsagissait dune rforme en surface alorsque le projet de loi actuel rend [le com-missaire] compltement indpendantau mme titre que l'ombudsman delOntario.

    Une afrmation avec laquelle FranceGlinas nest pas daccord : a ce nestpas vrai! Il ny avait pas de diffrence.Lide tait toujours denlever le com-missaire de sous lautorit du ministre.

    Avec Madeleine [Meilleur], on na jamaiseu de problmes, mais cest illusoire depenser quelle sera toujours ministre desaffaires francophones et cest pour aquil faut rendre le commissaire indpen-dant . Mme Glinas afrme galementque la ministre Meilleur est venue la voirpour reprendre le projet de loi 31 quiserait ainsi devenu le projet de loi 106,selon elle.

    Un dlai peucomprhensible

    Rejointe au tlphone, une sourcedans lentourage de Madeleine Meil-leur a conrm sa surprise lorsque lesno-dmocrates et les conservateurs ontrefus de faire passer le projet de loi di-rectement en troisime lecture.

    galement rejointe au tlphone,France Glinas afrme quelle sest leve pour faire passer la deuximelecture. Pour la troisime lecture, onsattendait [au NPD] ce que quelquundu caucus progressiste-conservateur selve et ce nest pas arriv. Ce nest pastrop grave, cest mme une bonne chosede laisser les gens sexprimer [en comitparlementaire] sur un projet de loi .

    Concernant la lenteur du proces-sus lgislatif, Mme Glinas rajoute qu aprs six ans comme dpute, [elle]sest aperue que tout avance la vitessedune tortue somnolente Queens Park et elle remercie lAFO et la FAFOpour leur lettre , se disant convaincueque celle-ci ait fait avancer les choses. Jene comprends pas pourquoi la ministre aenvoy ce projet de loi un comit aussioccup que le Comit permanent .

    Mme Glinas fait ici rfrence lalettre dappui au projet de loi 106 qualanc le prsident de lAssemble de lafrancophonie de lOntario (AFO), Denis

    Vaillancourt, an de voir le processusdadoption du projet de loi sacclrer. Laptition, disponible en ligne sur le site in-ternet de lAFO, sadresse aux membresdu Comit permanent de lAssemblelgislative de lOntario.

    La Fdration des ans et des retrai-ts francophones de lOntario (FAFO)sest jointe aux demandes de lAFO dansun communiqu de presse communpubli le 18 novembre dernier.

    Le Comit permanent est prsidpar le conservateur Gareld Dunlop,

    alors que la porte-parole du Paservateur pour les affaires francoLisa MacLeod, y sige titre dprsidente. Le bureau de Lisa Mna pas retourn notre appel conune demande dentrevue. Il na dt possible de recueillir leurs cotaires. De mme, au bureau dparlementaire progressiste-conse

    Jim Wilson, personne ntait dipour commenter la situation.

    Pour sa part, le commissaire vices en franais, Me. Franois Bdcid de ne pas faire publiquemcommentaires concernant le prlgislatif et ladoption du projet de

    En cas dadoption, le prloi 106, ferait du commissaire a

    vices en franais un fonctionnlAssemble, nomm par le liegouverneur par la recommandalAssemble lgislative, pour un de cinq ans, renouvelable une foi

    Diverses sources saccorde

    dire que le projet de loi devrait amin en dcembre avant la lla chambre pour les vacances. du 11 dcembre a t avance examen en comit avec la possitenir un vote de troisime lecturdemain, soit le 12 dcembre. Ceple calendrier change frquemmenpourrait que la procdure soit fvrier 2014. Aprs la troisiture, il faudra encore que le projreoive la sanction royale accorle lieutenant-gouverneur avant force de loi.

    PROJET DE LOI 106

    Lindpendance du commissairprend du retard

  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 2 dcembre 2013

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    Sara Ghalia etMarc-Andr Bonneau

    Deux ans aprs le

    sisme et le tsunamiqui ont dtruit plus-ieurs racteurs de lacentrale nuclaire deFukushima, une pre-mire tentative de re-tirer le combustiblea pris place lors desdernires semaines.

    Tentative de retirerle combustible

    Tokyo Electric Power

    (TEPCO), lentreprise en chargede la station, a annonc quelletenterait de retirer le combustiblenuclaire qui est toujours prsentdans le racteur. Cette oprationest considre comme crucialedans lopration de nettoyage desdgts, qui est estime ce jour 50 milliards de dollars. TEPCOa commenc le 18 novembredernier avec lextraction de 22 as-semblages de combustibles par-tir du racteur 4, le moins touchpar la catastrophe de 2011.

    Le retrait de combustiblesest une tche habituellementbanale pour les employs delusine. Toutefois, cest la pre-

    mire fois que ces dernierstenteront lopration dans unenvironnement accident. Cetteopration est juge comme laplus dlicate depuis les premiresinitiatives mises en place pour lastabilisation de la centrale et pourson dmantlement.

    Les impacts dela radiation

    Paul Beckwith, doctorant auDpartement de gographie delUniversit dOttawa, a expliquque la radiation ne provenaitpas seulement des racteurs,mais aussi de la matire radio-active entrepose proximit.Les consquences de la radia-tion ne touchent pas seulementlenvironnement naturel. Lapeur de la radiation et lisolementtouchent les 210 000 vacus quiont t forcs de fuir la zone o laradiation tait plus leve.

    Selon lOrganisation mon-diale de la sant, les individus qui

    vivaient proximit de la centraleet qui ont t exposs en tant quenourrisson risquent den souf-

    frir. La prvalence dtre atteintdu cancer du sein a augmentde 6 % pour les individus desexe fminin. Pour les individusde sexe masculin, il est estimque la prvalence de la leucmieait augment de 7 %. Les 167travailleurs qui ont t sur le sitede la catastrophe immdiate-

    ment aprs lincident ont aussides chances accrues de souffrirdu cancer suite leur exposition la radiation. Les communau-ts qui vivent de la pche vontsouffrir pendant longtemps desimpacts de la contamination desespces marines. Dailleurs, enseptembre 2013, la Core du Suda annonc quelle interdisait tousles produits maritimes venantde la prfecture de Fukushima,craignant les consquences deleau radioactive sur la sant de lapopulation sud-corenne.

    M. Beckwith a expliqu quecette faon de faire est similaire ce quon peut retrouver au Cana-da, o lindustrie lutte pour trou-

    ver un endroit qui est convenable lentreposage de combustiblesnuclaires. Pendant des an-nes, plusieurs ont discut desventualits de placer ces dchetsdans le Bouclier canadien, []mais des tudes dimpacts en-

    vironnementales ont dmontrque la substance ne va pas rester lendroit initial. Aprs des milliersdannes, leau va probablementinteragir avec ces substances ,

    explique-t-il.Les consquences de la ra-

    diation nuclaire sur la fauneet la ore demeurent tudier.M. Beckwith a avanc que plus-ieurs tudes ont dmontr que leniveau de phytoplanctons danslocan a subi des changementsimportants aprs lincident.

    Toutefois, selon lui, une multi-tude de causes peuvent tre as-socies ces modications, tellesque les changements climatiques.Plusieurs explications possiblesdoivent tre considres. Le can-didat au doctorat a rappel quilest ncessaire de demeurer dubi-tatif devant certaines hypothses. Lorsque je lis des articles quiprsentent que la radiation acaus une zone morte dans lepacique, je demeure sceptique,puisque je pense que plusieursfacteurs peuvent mettre en dan-ger les ocans, et que la radiationnest quun facteur additionnel.

    Des risquestoujours prsents

    M. Beckwith a expliqu que plusieurs sites dexploitationdoivent entreposer cesmatires dans des rservoirs proximit du site du racteur.Le problme avec Fukushima,cest que ces rservoirs sontsitus au-dessous du niveau dusol. Si les murs dfaillent, leauscoule. Cest compltement

    insens. Depuis aot 2013,plusieurs fuites deau ont tconrmes par TEPCO, avecun taux de radiation bien pluslev que la moyenne. Ceci dit,ces fuites avaient t observespar des scientiques pendantplus dun an.

    Dautres risques sont

    prendre en compte, daprs M.Beckwith. Ce dernier a sou-lign qu un autre problmeavec le nuclaire est quil y atrs peu de standardisation.Chaque pays a son propremodle de racteur , ce quirend la prise de dcision aprsles catastrophes plus difcile.Bien que la catastrophe deFukushima ait t compareau dsastre de Chernobyl,les oprations mises en placeaprs la destruction des r-acteurs sont diffrentes et,dans le cas japonais, fortementcritiques par plusieurs scienti-ques par rapport la lenteurdes changements et des initia-tives de lentreprise grante etdu gouvernement. Lune dessolutions de TEPCO contre lafuite de leau radioactive est lacration dune barrire souter-raine autour de la centrale engelant le sol. Nanmoins, cettesolution nest pas durable surle long terme.

    M. Beckwith a aussi insistsur limportance du change-ment climatique et des vne-

    ments climatiques extrmes,notamment dans les rgionsplus sensibles aux catastrophesnaturelles. Si les consquencesdirectes du sisme et du tsu-nami de mars 2011 taientdj trs graves, avec plus de18 000 morts et disparus, lesproblmes engendrs par la

    catastrophe des racteurs deFukushima sont encore lasource dun dbat important

    vis--vis le danger des central-es nuclaires et la possibilit deles remplacer par des sourcesdnergies renouvelables.M. Beckwith a fait remar-quer qu ironiquement, aprslexplosion, ce sont des oli-ennes qui ont fourni luniquelectricit dont certaines r-gions avaient besoin.

    Il a par ailleurs estim que,vu les cots exorbitants lis aunettoyage, au dmantlementdes racteurs, et autres ob-servs au Japon, les sommestablies par le gouvernementcanadien dans le cas dun inci-dent nuclaire [...] sont dni-tivement [sic] trop faibles .

    Le silencemdiatique

    Les mdias passent autre chose, et cest difciledavoir un suivi , a dclarM. Beckwith. Bien que le s-isme ait fait la manchette des

    actualits internationalelvnement, la pollutidcoule du site demme si cet vnemmaintenant effac ducollectif.

    Selon M. Belinformation a t plcilement accessible p

    le site est opr par unpagnie prive. Cest arrive lorsquon dpencorporation, telle que Tqui est propritaire de trale. Ils sont responsanettoyage, cela a du sesils dcouvrent des chone vont pas les divulguliquement. Ce serait sils se tiraient dans le afrme-t-il. Dans ce coles soucis nanciers eronnementaux formebases dun choix qui ement lavantage des tmes.

    Le candidat au dsest aussi montr devant le manque dedexpression qui pserecherche scientiquescientiques veulent monde connaisse ce passe. Mais certains rque sils publient cettemation, certains peuvedre leur emploi. Je dvdautres sujets, mais jequils sont tous relis shima , cone t-il.

    2 dcembre ACTUALITES [email protected]

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    VOLUTION DE LA SITUATION FUKUSHIMA

    Les mdias passent autre chose

    Le refroidissement de la centrale de Fukushima ncessite de grands moyens - Photo

  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 2 dcembre 2013

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    2 dcembre 2013 [email protected] ACTUALI

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    Le gel nestpas uneoptionNicolas Gauvin

    Bnvole

    Dans l'article publi la semaine derniredans La Rotondeappel une aide nancireinsufsante , on faisait rfrence une lettrepublie par ric C. Girard dans The Globe and

    Mail et dans laquelle il dnonait les cots im-posants. Je crois que certaines recticationss'imposent.

    Dans un premier temps, je suis totale-ment en accord avec le fait que le rgimede prts et de bourses du gouvernement estnettement insufsant : une aide nanciremaximale de 12 000 $ n'est pas sufsante. Parcontre, la phrase suivante de l'article m'a faittressaillir : peu a t dit sur l'ide de rduireles frais de scolarit et empcher une nouvellehausse .

    En quoi est-ce que l'histoire de monsieurGirard constitue un argumentaire pour le geldes frais de scolarit? Quand allons-nous com-prendre que les hausses de frais de scolaritsont invitables? Le gel n'est pas une option moins que l'on veuille des universits simi-laires au rseau d'universits du Qubec : sous-nances et en dcrpitude.

    L'ide du gel est btie sur une prmisseun peu innocente : un gel des frais de scolaritengendrera une meilleure accessibilit et unemeilleure frquentation du rseau universitaire,or il nen est rien. La Nouvelle-cosse a les plushauts frais de scolarit du pays et pourtant, c'estdans cette province qu'on retrouve le plus hauttaux de frquentation universitaire. L'Ontario aaugment drastiquement ses frais de scolaritdurant les annes 90 et pourtant, son taux defrquentation universitaire a galement aug-ment. Quant au Qubec, celui-ci a les plus basfrais de scolarit au pays Et l'un des plus bastaux de frquentation universitaire.

    Il n'y a donc aucun lien de causalit en-tre bas frais de scolarit et frquentation, sanscompter qu'tant constamment en comp-tition avec les autres universits, comme le fait

    remarquer trs justement madame Des Ros-iers dans l'article, l'Universit d'Ottawa se doitd'offrir de meilleurs services. La bonication decette offre par la contribution de chacun, c'est dire l'ensemble des contribuables, des tudiantset des entreprises donatrices (il n'y a aucun mal ce que des entreprises offrent des dons, loinde l contrairement ce que pensent certains).

    Cependant, toute hausse ventuelle devraselon moi s'accompagner d'une bonicationprogressive du rgime de prts et de boursesan que celui-ci soit plus gnreux et viennesoulager le fardeau nancier de plusieurs tu-diants.

    Nicholas DuBois etDavid Beaudin Hyppia

    Lhistoire dric C. Girard estlhistoire de centaines dtudiantsqui, trs souvent, nosent pas se levercontre labsurdit de leur situation.

    Cest trs simple : son histoire

    vient faire apparaitre (une fois deplus) le lien fastidieux entre largentet lducation. Son statut dtudianttient beaucoup plus sur des facteursconomiques que sur des facteursacadmiques. Nos institutions uni-

    versitaires aiment bien dclarer quenous possdons un systme du-cationnel abordable pour tous. Enralit, les barrires conomiques sedressent de plus en plus alors que lalogique daustrit simpose dans nossocits et que luniversit sy con-forme rigidement.

    Comme ric C. Girard le dit,il ne pouvait plus tre tudiant caril navait pas les moyens de payer.On parle ici plus particulirementde ltude du droit, qui coute beau-

    coup plus cher que les autres pro-grammes universitaires. Les fraisexorbitants quavait payer M.Girard le poussrent dans une po-sition prcaire, celle dune portioncroissante dtudiant.e.s : dpendredun bord des prts universitaireset de lautre, du crdit des banquesprives. Ltudiant qui cherche dvelopper ses capacits et sonsavoir devient une source de protpour le capital nancier, tandis queses frais de scolarit subventionnentdes recherches dont les retombesne sont plus publiques, mais la pro-prit dentreprises prives. Dansle discours nolibral, chacun etchacune deviennent une mini-entre-

    prise, qui perfectionne ses capacitsselon le gr du march, et qui portele fardeau de la dette comme unemdaille dhonneur dmentie. In-justice, voil ce que cest.

    ric C. Girard reprsente bienle combat de plusieurs gens faiblerevenu qui veulent sintgrer et qui sefont rejeter pour ce qui leur manquele plus, largent. Il sagit beaucoupplus que dun argumentaire pourle gel des frais de scolarit. Cestun appel lhumanisation de la bu-reaucratisation conomisante de

    luniversit. Quand allons-nouscomprendre que les hausses de fraisde scolarit sont invitables? , dites-

    vous. On pense la hausse quand onest dans la logique de la marchan-disation du savoir, on y rchitquand on ne voit pas, en quatre ansde hausses, la diffrence dans les ser-

    vices, dans la qualit des cours, danslefcacit de ladministration, etc.

    Vous semblez afrmer un liende causalit entre laugmentation desfrais de scolarit et le taux de frquen-tation, ce qui est bien videmmentaussi faux que son contraire. La vraiediffrence entre les deux, cest quelorsque les frais de scolarit sont bas,la majeure partie de la populationqui fait en dessous de 50 000 $ paranne peut y accder. La possibilitdavoir une ducation est accessible.Lorsque le contraire se produit, lapossibilit ny ait qu moiti. Il esttoujours possible dy accder, mais ilfaut sendetter. La possibilit devienttout coup envenime dun facteurmontaire qui nglige compltement

    le caractre personnel, lintelligence,la vocation, bref lhumain queluniversit cherche tant avoir.Certes, le sou-nancement est ungrave problme des universitsqubcoises, mais en Ontario le pro-blme prend forme de faon con-traire. Aventurons-nous sur le terrainde lconomisme, tant rclam parceux qui sopposent au gel ou lagratuit. Les hausses quont subiesles tudiant.e.s ne reprsentent pas,quantitativement, ni qualitativement,un meilleur retour sur leur investisse-ment. Luniversit prote de la ralitque trs peu dentre nous mettraientn notre relation daffaires aveccette dernire puisquil est insen-

    sible de perdre les milliers de dollarsdj investis dans lducation. Donclorsque luniversit propose unehausse des frais, ltudiant.e moyen.ne ne peut pas simplement refuserlachat du produit et chercher ail-leurs ; lingalit crasante entre cesdeux acteurs pousse ltudiant.e. accepter la hausse. Un refus auraitcomme consquence non seule-ment la perte daccs lanne aca-dmique elle-mme, mais aussi delargent dj investi dans les annesprcdentes.

    Ce qui semblevous chapper

    sur ce sujet

    EN CAS DE

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    CRISE

    DBATLa Rotondesouhaite remercieles contributeurs de la semaine

    Les Fauteux de TroublesKathleen MacFarlanePhilippe Marceau-LorangerAlexandra Vienneau

    Shabnam BahramifaridSolomiya OstapykLudivine MagandLouise GuillotPaola BouNicolas Gauvinmilie Nol

  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 2 dcembre 2013

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    2 dcembre ACTUALITES [email protected]

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    REVUE DE PRESSELes tudiants manifestent pour augmenterle salaire minimum en OntarioThe Lambda, Universit Laurentienne

    Le 14 novembre, les tudiants de Sudbury se sont runis dansun effort pour augmenter le salaire minimum. Plus de 30 manifes-tants ont particip au rassemblement, organis par lAssociation destudiants diplms de lUniversit Laurentienne, qui sest dirig vers lebureau de Rick Bartolucci, dput du centre-ville. Les manifestants ontdemand que le salaire minimum en Ontario soit augment jusqu'14 $ de l'heure, plutt que le salaire minimum qui est prsentementde 10,25 $ de lheure. La dernire fois que le salaire minimum ait taugment tait en 2010, en hausse de 9,50 $ en 2009. Laurel Roberts,un tudiant de premire anne de l'Universit en tudes autochtones,tait parmi ceux qui ont particip au rassemblement. Roberts croitque le salaire minimum doit tre augment parce que le prix de la

    vie et de l'conomie ont tous augment. Les gens ont besoin dargent

    pour passer le cap de la pauvret. La manifestation a t l'une desnombreuses qui ont eu lieu dans toute la province. Aux tudiants delUniversit Laurentienne se sont aussi joints des manifestants locauxet des membres de la Sudbury Coalition Against Poverty.

    Mieux maitriser la langue de MolireLe fil, Universit de Laval

    Rseaux sociaux, textos : certains pointent du doigt ces tech-nologies qui favorisent lutilisation dabrviations et de raccourcislinguistiques et qui menacent, pensent-ils, la qualit du franais.Mais quen est-il rellement? Pas moins dune dizaine de con-frenciers feront tat de la situation du franais en milieu uni-

    versitaire et proposeront des pistes de solution. Le portrait dela situation du franais en contexte universitaire (ici et ailleurs),la relation entre la technologie et lcriture, la prsentation dequelques services daide existants et futurs pour les tudiants etles enseignants, et la Politique sur lusage du franais lUniversitseront sujets discussion.

    Mais y a-t-il lieu de sinquiter de la qualit du franais lUniversit? Malheureusement oui, rpond le vice-recteur adjoint la qualit de la formation et appui la russite, Franois Pothier.Son quipe et lui ont men une vaste campagne de consultationauprs des facults pour sinformer sur les principaux ds re-lever en ce domaine. Une grande majorit des personnes son-des, incluant le personnel de la Facult des lettres et des sciences

    humaines, a voqu la pitre qualit du franais des tudiants, lcrit comme loral. Les organisateurs en proteront pour an-noncer la mise en place dun centre daide lcriture o les tudi-ants pourront obtenir des formations personnalises.

    Printemps rable : des mineurs reconnus coupablesLe Quartier libre, Universit de Montral

    Le printemps rable se poursuit au tribunal : huit mrs ont t reconnus coupables dattroupement illgal loloccupation du Cgep du Vieux-Montral de la nuit dfvrier 2012. La Chambre de la jeunesse a accus le 15 nobre dernier les huit adolescents davoir fait perdre la jouisdes lieux et davoir commis des actes de vandalisme occanant une perte de plus de 5000 $ lors de la grve tudi Cest la fois dchirant et dplorable , commente le pparole de lAssociation pour une solidarit syndicale tud(ASS), Benjamin Gingras. Il craint les consquences ngque peut avoir cette sentence sur lavenir des huit min Ces tudiants mineurs vont avoir des affaires judiciairesleur dossier , explique-t-il. Cest handicapant. Lavocla dfense, Me tienne Poitras, na pas souhait ragir lade laccusation. Jointe par tlphone, la charge des relaavec les mdias de lAssociation gnrale tudiante du Cdu Vieux-Montral (AGECVM), Anne-Louise Savary, nsouhait commenter la dcision de la justice. Les huit m

    rs seront xs sur leur sort le 11 dcembre prochain lolnonciation de la sentence. Lors de cette soire, 29 tudmajeurs avaient aussi t arrts pour les mmes motifseront de retour en cour dans les semaines venir.

    Nicholas DuBois etDavid Beaudin Hyppia

    Je ris au nez des ven-deurs dordre, des ex-ploiteurs endimanchs,distributeurs de cochon-neries, et de bonheursprfabriqus - Pis si aumoins, Les Colocs.

    Vendredi dernier se produi-sait laberrant Black Friday. Le con-sumrisme dpasse le lien entre lesconsommateurs et les vendeurs. Cerapport se base sur une invocationconstante dune communaut ab-

    sente ; les techniques des vendeursdordre (communment appeles marketing ) doivent persuader lesconsommateurs de participer nonseulement une simple transactionmarchande, mais aussi une collec-tivit branche et avant-gardiste. Il nesagit plus de crer une illusion entou-rant le produit. Le tout est bien rel et

    prend forme dans linteraction entrele consommateur et le sentiment debesoin. Le fameux design de Apple re-pose sur ce principe. Nous ne faisonsdonc plus affaire au fameux acteurrationnel de la Science conomique,

    mais un tre humain qui rechercheun sens dans son monde social, d-passant le calcul matriel. Et ceci, les exploiteurs endimanchs le saventtrs bien.

    Cest lors du Black Friday quece phnomne de dpassement ap-parait le plus clairement. Nous neprsumons pas savoir les motiva-

    tions dachats de chaque personne,mais nous tentons plutt den fairesortir le motif. Pourquoi magasiner?Magasiner, ce nest pas ncessaire-ment aboutir lachat, mais plutt leprocessus de brouter, de ruminer le

    plaisir imaginaire de pouvoir, un jour,possder les produits convoits. Alorsque plusieurs se retrouvent dans desemplois prcaires ou temporaires (ladistinction est faible), lconomie en sant requiert une production crois-sante dobjets utiles mais brusquementinutilisables, due au dveloppementtechnologique ultra-rapide. La satisfac-

    tion se perd donc dans le renoment. Le Black Friday vient dlien imaginaire entre lobjet et session, il devient donc posstout avoir pour presque rien.

    Lanti-utopie capitaliste se

    alors comme un systme sone peut grer ses pouvoirs pro(une question politique) sans lfectifs ; le temps libre, le travductif, la communaut activerichissante, se portent nounous nous tournons toujouces bonheurs prfabriqus.

    ( s

    CHRONIQUE

    Consumrisme, lanti-utopie capitaliste - Partie 1 :Black Frida

    Sance dinformation le 7 janvier, TBT 303, 12 - 13H

    Date limite :

    Chef dquipe : 4 dcembre | Participants : 17 janvier

    Pour vous inscrire :auservicedumonde.uottawa.ca

    Universit dOttawa | University of Ottawa

    Le programme des

    leaders en environnement TDOffre aux tudiants des opportunits de bnvolat dans la communaut!

  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 2 dcembre 2013

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    2 dcembre 2013

    Lysane CaouetteChef de pupitre

    Les Rendez-vous de la bande dessine deGatineau (RVBDG) a donn son coup denvoi le

    vendredi 29 novembre la Maison du Citoyen deGatineau. Ce week-end ddi la dcouverte desuvres de la rgion de lOutaouais ne stait pasrenouvel depuis quatre ans. Plus de 50 artistesdu monde visuel, tels que Paul Roux, Jocelyne

    Jalette, Bado et Caroline Allard faisaient partie dela programmation.

    Petits et grands ont ainsi pu participer une foule dactivits chelonnes sur une pri-ode de trois jours. Des ateliers de cration lit-traire (personnages de BD), des tables rondes,des combats de personnages, des rencontresdauteurs, des prsentations de dbat et desquiz BD, chacun a pu y trouver son compte.Un groupe dtudiants au baccalaurat debande dessine de lUniversit du Qubec enOutaouais (lUQO) a lanc, dans le cadre delvnement, LeBunker, le premier numrodune BD collective. De plus, des lancementsde livres taient au menu, notamment Lettre Ludwig de Christian Quesnel, Lthonie de

    Julien Par-Sorel, ainsi que Ariane et NicolasTome 7 : Drle dHistoire de Paul Roux. Dessances de ddicaces taient aussi sur place ainsique des dessins en direct.

    Pour la premire fois en Outaouais, le RDG a prsent un match dimpro BD avLigue Qubcoise dimprovisation BD (LiQcomme partenaire. Des dessinateurs et comde lOutaouais et de Qubec ont ainsi t jumpour permettre dinitier les gens de la rgion comprendre le concept. La prsidente du RDG, Diane Chevrier, retient lide. Ctaitment une belle surprise. Tout le monde taiball du concept, ctait vraiment une belle sOn va essayer de mettre sur pied une ligue Gatineau , a afrm Mme Chevrier.

    Le bassin de bdistes provenanlOutaouais est dailleurs trs riche, notamgrce au baccalaurat de BD offert par lUQseul programme francophone de ce genre oen Amrique du Nord.

    Depuis 10-15 ans, il y a un essor incrodartistes de la BD. De nouveaux artistes avegenres tout fait diffrents. Il y a une richdexpression artistique qui est trs grande. Cessentiel quil y ait un vnement comme cepour faire connatre a , soutient Mme Che

    Pour lan prochain, la prsidente du RVBsouhaite aller explorer le travail qui se fait dude lOntario franais, et mme plus loin.

    Certainement que pour lan prochain, allons accueillir des artistes venant de la Frde la Belgique, ou bien des artistes qui ne papas ncessairement franais , explique-elle.

    LA BANDE DESSINE PRIME GATINEAU

    Retour en force duRVBDG

    Photos Yulia Mikhailovna T

  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 2 dcembre 2013

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    2 dcembre

    En route pour la parution dun troisime album,le groupe anglophone The Appolohs monte de plus

    en plus sur les scnes dOttawa, entre autres sur celledu Zaphods Beeblebrox, samedi dernier. Le trio abien voulu rpondre aux questions de La Rotonde.

    La Rotonde : Comment dnissez-vousvotre univers musical?

    Kyle/Cody : Nous tentons de composer avecdiffrents styles de Rock. On introduit par exempledes lments de Indie, de Classic Rock, de Grunge,dAlternative, et un peu de ce que lon appelle Shoe-gaze ou bien Post-Rock. Nous sommes prsente-ment en train denregistrer un album qui aura beau-coup de varits, mais qui sera guid avec le mmel conducteur.

    LR: Comment avance votre troisime album?Kyle/Cody : Il nest toujours pas ni. Jason est

    un vrai robot au drum et travaille fort pour nir les

    tracks de la batterie en moins de douze heures, surun total de 14 chansons qui sont sur lalbum. Il est

    incroyable. On se considre chanceux davoir undrummer avec autant de talent.Cody : Kyle a rcemment ni denregistrer les

    enregistrements de la basse. Celle du piano, qui estprsente sur une pice, est presque termine, ainsique ceux des instruments acoustiques. Nous com-menons ceux de la guitare.

    LR: Quels artistes vous inspirent pour crervotre musique?

    Kyle : On absorbe une foule de genres musi-caux, de musiciens et de groupes. Jaime beaucoup

    The Zolas, Atlas Genius et plein dautres artistesIndie.

    Cody : En ce moment, les groupes que jcoutele plus sont My Bloody Valentine, Mac DeMarco,Beach Fossils et DIIV. Jcoute aussi plein dautres

    bands dune multitude de genres. Jinclus un peu detout ce que jcoute lorsque je cre ma musique.

    LR : Quaimez-vous le plus chez le publicottavien?Kyle : Les groupes dOttawa sont comme une

    famille pour nous. On se supporte mutuellement.En quelque sorte, on dpend tous du travail desautres, puisque lon garde active la scne musicaledOttawa. Nous avons un super support de nosamis et familles. Nous apprcions aussi tous cesgens qui aiment bien couter notre musique. On nepeut pas demander mieux que cela.

    Cody : Comme a dit Kyle, cest vraiment cool devoir comment les groupes dOttawa se supportententre eux. Je me souviens quand Jay et moi jouonsnotre premier spectacle, jtais tellement nerveux,jtais persuad que nous ntions pas bons du tout.Mais nous avons rencontr des gens incroyables qui

    ont cru en nous et en notre travail. Jai vraimesenti que nous avions quelque chose de nouv

    apporter la communaut. Il ny a rien daumonde que je veux faire que cela.LR : Pensez-vous faire une tourne

    dienne ou mondiale?Kyle : On lespre bien un jour. Peut-tr

    quelques annes o nous aurions plusieurs alpour montrer par exemple aux tats-Unis qusommes. Nous avons lOntario pour nous occups pour un moment.

    Cody : Il ny a rien que je veux faire [autrde faire connatre notre musique au monde Lidal serait de jouer dans des festivals et ddes spectacles avec des groupes qui minspireserait surrel. Mais pour linstant, nous planaller jouer Montral pour lan prochain. a

    vraiment cool.

    ENTREVUE AVEC LA FORMATION THE APPOLOHS

    Un groupe surveiller de prs

    Lysane CaouetteChef de pupitre

    La scne du barZaphod Beeblebrox

    a t partage par deuxgroupes anglophones de

    la rgion dOttawa ce sa-medi dernier. Avec les triosmusicaux The Appolohsainsi que The Dead Bees,les amateurs de rock-lec-trique-indie ont pu proter fond de cette secoussesonore, faisant de mme

    vibrer les tympans.La basse bien soutenuede Kyle Code (gale-ment prsent auchant), la batterie

    sans faux temps de JasonKoster ainsi que la voix in-puisable digne dun rockeurde Cody Smit (prsent la guitare) ont amen un

    coup denvoi puissant la soire.

    Les trois musiciensont vritable-ment secou la

    cage durant les cinq premireschansons avec un son bienrock, style qui les dnit depuisla sortie de leurs deux albumsWith An H ainsi que BSIDES.Le band a dailleurs prsentquelques-unes de ses nouvellescompositions qui se retrouve-ront sur leur prochain albumqui na jusqu prsent pas detitre.

    Le dynamisme de CodySmit tait dmarqu de sesdeux autres compagnons. Sescoups de guitare saccads,

    ddis au style grung et rock,semblaient incontrlables, sup-portant ainsi sa voix qui ltaittout autant. Ainsi, le guitaristesemblait otter dans son l-ment, bondissant en harmonieavec la musique.

    Par la suite, lautre trio, TheDead Bees, a pris le relais de lasoire. La venue du groupeplus g est venue, en quelquesorte, radoucir la soire. trav-ers leur album The Dead BeesDebut LP, leur style musical sednit dun son Indie Rock, en

    plus de Pop et deCe son Pop

    autres avec le dolabor de la partbedeau ainsi qude guitare de Crappellent Weezchanteurs et scinstruments pentacle. Le batteur a interprt sonchansons, prouvquil apportait dau sein du group

    Tel quils

    au public avec The Dead Beessur les ondes deFM dans le cadreDick AltaVistasKinds of Music.

    Seulement taine de persoprsentes pourdeux bands. Cpublic a semblapprci, puisqpersonnes en rencore, surtout dformation de Th

    THE APPOLOHS ET THE DEAD BEES AU ZAPHOD BEEB

    LIndie-Rock fosur la scne ottavien

    Photos Yulia Mikhailovna Terayeva

  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 2 dcembre 2013

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    2 dcembre 2013 [email protected] ARTS et CULTU

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    Samuel PoulinSecrtaire de rdaction

    Cest malgr lintemprie hivernale demercredi dernier que lEnsemble Jazz delUniversit dOttawa (U dO), en collabo-ration avec lAssociation des tudiants enmusique (ADEMSA), sest offert en con-cert la salle Freiman du pavillon Perez.Sous la direction du professeur Yves La-roche, le groupe dtudiants a jou pendantun peu moins dune heure devant une pe-tite foule dune quarantaine de personnes.

    Cette anne, je prsente un ensemble de musiciens trsjeunes, lun des plus jeunes que jai dirig , a confi M. La-roche, qui en est sa 13 eanne la direction de lEnsemble

    Jazz . Le prof esseur de lU dO, orig inai re de Pine Fall s auManitoba, a pris le rle de bassiste, livrant le rythme pour

    lEnsemble, qui tait galement compos de cinq saxophon-istes, dun clarinettiste, dun violoniste, dun percussion-niste, dun guitariste et de trois pianistes.

    Cest avec Turnaround, un standard du Jazz compos parle grand Ornette Coleman, que lEnsemble a donn le coupdenvoi laprs-midi, une pice enjoue et rflectrice duFree Jazz dont Coleman fut lun des pionniers.

    Tour tour , les musi cien s ont pu expr imer tout leurtalent, se permettant chacun des passages en solo durantquelques-uns des morceaux. Demble, la clarinette et le

    viol on se sont part ag une vals e du genre jitt er-b ug, aurythme de la basse et de la batterie, une performance trsbien excute et qui a failli faire danser laudience. Les sax-ophonistes ont quant eux pu sillustrer avec la fameuse

    composition du Horace Silver 5tet, Song For My Fatheque Soft Handsa mis en vedette lhabile doigt des pia

    Nous encourageons limprovisation chetudiants , a expliqu le professeur Larouche, entr

    morceaux. a permet un meilleur processus de crune chose que nous valorisons. Lune de ces cratiFunky Manual Riff, fut dailleurs lune des performanplus cadences de lEnsemble, surprenant par un paspercussions la batterie et au tam-tam, rappelant ment le rcital de John Bonham dans le classiqueMob

    Pour la fin, lEnsemble Jazz a agrablement modcomposition de Johann Sebastian Bach au piano pourdintroduction au Tempus Fugit, un morceau du clbPowell, concluant ainsi le concert sur une note jovia

    Malgr une humble assistance, les pices furent apagnes par les applaudissements des admirateurs, qprofit dun spectacle guilleret et entrainant pour se det se distraire de lhiver qui est brusquement apparu

    CONCERT DE LENSEMBLE JAZZ DE LADEMSA

    De jeunes talents prometteur

    Paola BouBnvole

    Lundi dernier se produ-isait lorchestre sympho-nique dOttawa au Centrenational des Arts. Menspar le chef dorchestre in-vit, Jean-Philippe Trem-blay, les talentueux mu-siciens ont interprt, dans

    le cadre du spectacle Brit-tens Britain, des uvresdes compositeurs Sir Wil-liam Walton, Sir EdwardElgar et Benjamin Britten.Ce dernier tait dailleurs lhonneur, en raison de laclbration du centenairede sa naissance.

    Ctait au son dune cacophonie g-nrale dinstruments qui saccordent queles spectateurs entraient dans la salle despectacle. Mais suite la monte du chefdorchestre sur scne, un silence patientsest instaur, accompagn dune centainede paires dyeux tournes vers les artistes.

    La premire uvre tait Varii Ca-pricci de William Walton, que M. Tremblayqualie de compositeur extraordinaire .Parce quelle nest joue que trs rarement

    lundi dernier marquait en fait la premirereprsentation canadienne de la pice sadifcult se trouve dans la dcouverte de lamusique. Cette pice tait lorigine pourla guitare, mais Walton la transforme dans

    une sonorit orchestrale hyper virtuose ,prcise le chef dorchestre.

    Le deuxime morceau tait Sinfonia daRequiem, de Benjamin Britten. Cest unesymphonie vraiment intense, pathtiquequi cre une atmosphre trs lourde. []Le d est de garder cette motion-l pen-dant 20 minutes , explique M. Tremblay.

    Un court entracte a ensuite laiss place Sea Pictures, dEdward Elgar. Ce sontcinq magniques chansons qui voquentla vie la mer, la mort, la tempte, le re-tour dans la famille. [] La difcult cette

    fois est dans lintgration de la soliste [JulieNesrallah, mezzo-soprano, ndlr] : en tantque chef dorchestre, je dois veiller tou-jours garder lorchestre un ton en-dessous,pour ne jamais couvrir sa voix . Il auraitt dommage en effet de priver lassistancedun tel talent, sublim par llgance, laprestance et limmanquable sourire de lachanteuse.

    Le spectacle sest achev par Varia-

    tions and Fugue on a theme of Purcell, de Brittenencore une fois. Cette pice est faite de

    variations : chaque famille dinstruments estmise en valeur ; les instruments sont pous-ss aux limites de la virtuosit. On a alorsdes difcults plus techniques, musicales ,commente le chef.

    Outre laspect auditif, les effets vi-suels durant la soire taient tout aussiremarquables, particulirement lors des

    instants o tous les musiciens j lunisson, tant par leur musiqpar leurs gestes. Les sens auxles spectateurs taient assaillistralement touchs par une mqui prenait aux tripes et prodincontrlables frissons. Se

    Tremblay, des centaines de pequi jouent ensemble, qui ont lamotion, cest vraiment stimula

    SPECTACLE BRITTENS BRITAIN

    Les sens en veil

    Lensemble de jazz de lADEMSA - Photo Ayoub Be

    Lorchestre symphonique dOttawa - Photo Kathi R

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    2 dcembre ARTS et CULTURE [email protected]

    Lysane Caouette etLa Papineau Robichaud

    Les auditeurs de la radio francophonede la rgion de la capitale nationale peu-vent, depuis peu, avoir accs un l con-ducteur les dirigeant tout droit vers desuvres musicales de lOntario franais.Ide originale de Steven Boivin, dvelop-pe en collaboration avec Julien Moris-sette, lmission radiophonique Rose Cari-bou a en effet vu le jour pour la premirefois sur les ondes de Unique FM en sep-tembre 2013.

    Les deux collaborateurs tant animateurs ainsi que chroni-queurs prsentent leur contenu an de faire plonger le publicdans les univers des artistes mergeants de la scne franco-ontarienne. Ainsi, des artistes invits prennent le micro an deparler de leurs projets et de leur art. Des artistes tels que Joanie

    Michaud, D-Track, Mathieu Gagnon du groupe Firebelly, Me-dhi Hammdad de la formation Medhi Cayenne Club, Yao etWolanyo font partie de la liste. Des prestations en studio sontde mme au menu.

    Les deux animateurs souhaitent devenir la rfrence enmatire de musique mergente dans la rgion de la capitale-nationale. Lobjectif est de faire connatre les artistes etartisans dici. La grande rgion de la capitale nationale rego-rge de bons artistes et cest de notre mandat de les faire d-couvrir. De plus, on largit un peu nos horizons en parlantaussi de ce qui se fait ailleurs, en plus de traiter des dessousdu mtier. En dautres mots, il y a autre chose que BritneySpears , explique M. Boivin.

    Julien Morissette et Steven Boivin sont tous les deux de nsconnaisseurs de la scne musicale mergente et y participent plusieurs reprises. Julien Morissette tait contrebassiste pour leregrett groupe Tracteur Jack, et il a aussi jou avec les Irish

    Bastards. Aujourdhui, il est chroniqueur lmission Cdair Radio-Canada, un magazine socioculturel de ladOttawa-Gatineau. Steven Boivin est, pour sa partde communication lArtishow, un organisme qui plducation culturelle en Outaouais. Il a aussi fait parti

    frents groupes de musique tels que Langue de chemiJaseurs et The Sociables.Ce sont donc deux musiciens passionns qui ont d

    fonder cette mission sur lmergence musicale de la rgmise en place du projet a dur environ 12 mois. La passiotre mise en patience, les concepteurs de lmission ayhoraires chargs avec leurs emplois respectifs. Du ct

    ven Boivin, la passion sest littralement enamme lvisionnait le contenu de lmission tlvisuelle Musique

    Rose Caribou souhaite largir le concept de lmissioles annes venir.

    Nous dsirons apporter le concept la tl, malinstant, aucune entreprise possdant un monopole dpublic cible quelconque nest en mesure dassurer les hondes animateurs. , afrme M. Boivin.

    En attendant, ils continueront de prsenter les difartistes qui rayonnent sur la scne musicale dOttawa-Ga

    MISSION RADIOPHONIQUE FRANCO-ONTARIENNE

    Rose Caribou prend de lampleu

    Louise GuillotBnvole

    Cest dans le cadre des Rendez-vous dela BD de Gatineau (RVBDG) 2013 quelauteur et lillustrateur Christian Quesnela expos son dernier projet Ludwig lettre limmortelle Bien-aime, un album multi-

    sensoriel qui retrace la vie du compositeurallemand, Ludwig van Beethoven. La Ro-tondela rencontr.

    La Rotonde : D'abord, pourquoi aimez-vous la BD?Christian Quesnel: a remonte l'enfance, j'ai beaucoup ap-prci Pif Gadget car il y avait de la caricature, du ralisme etj'aimais cette diversit. Puis, l'adolescence, j'ai lu Hugo Pratt,Enki Bilal, Philippe Druillet qui m'ont inuenc par la suite.

    LR: Parlez-nous de votre dernier projet, Ludwig, qui sembleassez diffrent de ce que vous avez fait jusqu' maintenant.CQ : En regardant en arrire, il y a eu une premire prioded'albums historiques grand public destins aux jeunes ado-lescents. Puis, je me suis beaucoup impliqu dans le studioPremires Lignes. J'ai fait des livres avec Danile Valle [LeD2UX, ndlr], et j'ai dirig des collectifs. Donc une deuximepriode avec des albums destins un public adulte, plus

    underground , qui s'est termine avec Cur d'Argile, qui estbeaucoup plus personnel. Maintenant, j'essaye davantage devhiculer des senti ments, mes impressions dans mes histoires .Avec Ludwig, un autre cycle s'amorce.

    LR: En parcourant Ludwig, on s'aperoit que cela ressembleplus une uvre picturale qu' de la BD traditionnelle. Pour-quoi avoir choisi cette forme pour raconter la vie de Beethoven?CQ : Le livre a t conu pour qu'une trame narrative sonoreremplace une trame narrative classique. Les images accompag-nent la musique. Quoi de mieux que la musique de Beethovenpour traduire sa propre vie? L'allegro du Concerto pour pianon5 m'a apport une grande varit d'motions : dramatiques,

    romantiques, violentes, parfois extrmement douces. Mon tra-vail s'oriente vers les arts visuels, donc il est difcile de le mettredans une case. J'entreprends des projets o j'essaye de dvelop-per des choses qui me plaisent, qui racontent une histoire et quicommuniquent quelque chose aux gens.

    LR: Pensez-vous qu'on peut tout raconter en BD?CQ : Oui, mais a dpend de la faon de le raconter. On peutparler de tabous, il y a plein de possibilits car la bande dessineest un art jeune, on peut inventer et pousser les choses. Monprochain projet par exemple, s'appuie sur un scnario de lm.

    Il y aura srement une version iPad importante qui pemanipulation et l'interaction.

    LR : Vous semblez utiliser de plus en plus les noutechnologies, est-ce que a change votre rapport laCQ : Oui, a change mes perspectives de travail parcepublie certaines planches sur mon blog et j'ai des ractiesque instantanes. En fonction de a, je peux ajuster mapour qu'elle soit bien reue par le public. J'aime beaucoumise en place des outils de communication entre le lecl'auteur.

    ENTREVUE AVEC LARTISTE MULTIDISCIPLINAIRE CHRISTIAN QUESNEL

    Ludwig: une BD voir et coute

    Christian Quesnel - Photo Yulia Mikhailovna

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    2 dcembre 2013 [email protected] ARTS et CULTU

    LUNDI 2 :Concert : EMC2Ensemble de musiquecontemporaine,Salle Freiman, pavillonPerez, 20 h

    MARDI 3 :Spectacle :Josh Marti-nez, Ritual Night Club,20 h

    MERCREDI 4 :Atelier :Dmo de cui-sine avec Health is Happi-ness,Centre universitaire,11 h 30Atelier :Prvenirlpuisement profession-nel, pavillon Morisset, 13 h

    JEUDI 5 :Atelier :Comprendrelart contemporain, pavil-lon Desmarais, 18 h

    VENDREDI 6 :Musique : Les NanasCoustiques, Cabaret LaBasoche, 20 h

    SAMEDI 7 :Humour : FranoisMassicotte, Maison de laculture de Gatineau, 20 hSpectacle : Pandalonet Htel Morphe, Salle

    Jean Desprz, 20 h

    DIMANCHSpectacle : Les Bseurs de Tounes, LBrasseurs Du Temh 30

    CALENDRIER CULTURELL

    CHRONIQUE

    MalheureuxmprisLysane CaouetteChef de pupitre

    La posie, a sonne ennuyeux et vieux

    comme la Terre. crire des uvres potiquessassocie possder un esprit compliqu et uneplume soigne, ou en dautres mots, une plume ne, ne, ne . Aimer la posie.

    Vraiment? Taimes lire la posie? Ehbien

    En vitant leffet gnralisateur, ce genrede pense revient couramment. Les commen-taires sont souvent bien plus dsolants

    Bien sr, certains estiment tout de mmece style dcriture. Sans quoi, la posie ne seraitquun mythe ancien. Toutefois, je considreque le style littraire quest la posie est m-connu et parfois mme mpris, en tant vic-time des jugements trop souvent prconus.

    Selon mon exprience personnelle, duranttout le processus de scolarit obligatoire quejai suivi, la posie na jamais t bien largementmise de lavant. Pas mme un peu. La rvision

    des formes dcriture tourne autour de la nou-velle, du texte informatif, du texte argument a-tif, et a sarrte l. Mon esprit dtudiante quigobe tout a t martel au fait que ces styleslittraires sont les plus essentiels, les plus utili-ss. Que ce sont les plus importants, que cestceux-ci que lon doit absolument retenir.

    Jaurais bien aim recevoir des cours quipermettent aux jeunes esprits fougueux de d-mystier la posie, par exemple en les initiant lcriture potique, ou bien en leur faisantdcouvrir les talents qui ont voyag dpoquesen poques.

    Jtais prsente une soire de posie et jevais tre honnte avec vous. Sans obligation, jenaurais probablement pas t assise parmi lemaigre auditoire.

    Jai alors t initie des prestations activesde potes. Et jai t charme. Ma comprhen-

    sion de la langue anglaise a t par momentbranle, mais chacune des prestations po-tiques tait magnique. Celle dun pote enparticulier. Grce sa gestuelle apaisante ethonnte, jai tout compris. De mme que sonrythme dallocutions improvis mais tellementsincre nous a fait littralement lviter.

    ces lec tures de pomes, jai tout saisi, etce, mme si ctait en anglais. Car lloquence

    va au-del de la langue, des mots.Comme je lai dit prcdemment, je

    naurais pas t cette soire par moi-mme.Pas par manque dintrt. Mais vous savez, je

    vais vous partager une vrit : on ne va pasvers ce que lon ne connait pas. Cest humain.Mais on a tort.

    CRITIQUE DE FILM

    Bad Grandpgood surprise

    Ludivine MagandBnvole

    Quatre-vingt-six ans et une fougue sreil, voil comment on pourrait dcrireZisman, le hros du dernier lm de Jackduction, Bad Grandpa, sorti en salle le 2bre dernier. Si le ralisateur Jeff Tremaconnu pour son humour graveleux et sextrmes au sein du team Jackass, les istes Johnny Knoxville et Spike Jonze apnuances et subtilit cette comdie rimotions. Lhistoire est simple mais ingRjoui du dcs de son pouse, un grandcide de partir en road tripet de faire coups. Son partenaire? Son petit-ls de hBilly, prenant part cette aventure aprsuite de concidences malencontreuses. beaut arrive l o on ne lattend pas. Elide audacieuse de faire reposer la nasur une suite de camras caches donne sdeur et son humour au lm, qui est todrle, souvent saugrenu, et parfois to Real people in unreal situations, en somlien qui se tisse entre les deux hros entrles gags de moments de tendresse et pemlange subtil de candeur et de maturit

    Le duo de ralisation rend limaquipe de choc qui, loin de crer un fonrationnel, rallie un large public et ren

    comdie parfois brillante, surprenante eante. ne pas manquer!

    CRITIQUE DALBUM

    ArtpopdeLady Gaga

    Solomiya OstapykBnvole

    Artpop, le troisime album studio de LadyGaga est sorti le 6 novembre dernier. Dans cenouveau projet, la chanteuse continue de promou-

    voir son personnage bizarre qui gnre toujours lacontroverse.

    La majorit des pices ont comme butdinspirer la danse ; il ny a aucun doute que seschansons joueront dans les clubs et la radio.Ap-

    plauseet Do What U Want(un duo avec R. Kelly),les deux premiers simples de lalbum, ont dj tdiffuss la radio depuis quelques mois.

    En gnral, ses compositions ne sont pas trsinnovatrices ou uniques si on les compare cellesde ses albums prcdents. La plupart dentre ellescontiennent des paroles qui manquent de profon-deur, tant ennuyantes et trop rptitives. Gaganexplore pas intimement les sujets sur lesquels ellechante, un dfaut qui pourrait tre dsir. Elle reste la surface des sujets dont elle sinspire.

    Lexception de lalbum est la chanson Gypsy.La pice commence doucement, avec un pianoqui sajoute bien la voix de Gaga, et quand ellese dpche, la mlodie est intressante et enjoue.Son refrain est rptitif mais trs entranant, etcette chanson raconte une histoire beaucoup plusrafrachissante que les autres chansons dArtpop.

    Cet album ne rsonne pas trs diffremment

    des albums antrieurs de la chanteuse, mais cestcertain quelle continuera avoir du succs.

    La programmation de Contact Ontaroisdvoile

    La programmation de la 33edition de Contact Ontarois a t dvoilemercredi dernier par Rseau Ontario. Lvnement se droulera surune priode de trois jours, soit d u 15 au 18 janvier 2014.

    Les Vitrines grand public, organises par La Cit, le collge darts

    En brefLysane CaouetteChef de pupitre

    appliqus et de technologie, seront prsentes au Centre desShenkman Orlans, du 15 au 17 janvier. Les spectateurs re

    veront une foule dartiste s francophones venant de partoupays. De plus, des artistes locaux seront lhonneur, tels queSt-Pierre, Janie, le Thtre du Trillium, Les Chiclettes, WolaStef Paquette et Medhi Cayenne Club. Les Vitrines jeunesse segalement prsentes lcole secondaire De La Salle, les 16 janvier. Cependant, ces spectacles ne seront pas ouverts au gpublic, seulement rservs prs de 1000 jeunes de llmenet du secondaire.

    CRITIQUE DE JEU VIDO

    Te WolfAmong Us

    Shabnam BahramifaridBnvole

    Bien que les personnages soient des cra-tures de contes de fes, il ne faut pas sattendre un jeu vido enfantin. Vous devrez faire face des crapauds qui jurent, un bcheron sol, oubien un cochon qui fume.

    Paru en octobre sur Microsoft Windowset Xbox 360, The Wolf Among Us est un jeugraphique daventure, bas sur la srie debandes dessines de Bill Willingham, Fables.

    Lhistoire commence avec le protagonisteBigby, connu comme tant le loup du conteLe Petit Chaperon rouge. Il devient le shrif deFabletown, ville o plusieurs cratures ont fuila dictature dun tyran inconnu. Bigby doitassurer que ces cratures soient caches dumonde humain et quelles ne se tuent pas en-tre elles.

    Le joueur contrle Bigby et a beaucoup delibert dans ses actions. Il peut explorer la villeet interagir avec plusieurs personnages. Ce quiest intressant, cest que le complot dpenddes choix du joueur. Ainsi, sil choisit daiderun personnage plutt quun autre, cette actionaffectera le droulement de lhistoire. De plus,le loup a plusieurs options dans des bagarres :lancer son adversaire contre les murs, utiliserdes objets trouvs sur son passage comme

    armements, etc. recommander surtout pourles fanatiques de bandes dessines.

  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 2 dcembre 2013

    17/24

    www.larotonde.ca

    2 dcembre

    Louis-Charles PoulinChef de pupitre

    Lquipe mascu-line de basket-ball delUniversit dOttawa (UdO) a subi sa premiredfaite de la saison, 94 73, aux dpens des Ra-vens de lUniversit deCarleton, la meilleurequipe au Canada, ven-dredi dernier.

    la suite de ce match prsent guichets ferms, les Gee-Gees dchoi-ent au deuxime rang de leur division,tandis que les Ravens sapproprient lepremier rang et conservent leur cheparfaite de neuf victoires.

    Les Gee-Gees ont mis du tempsavant de simposer dans le match, con-trairement aux Ravens qui ont inscrit20 points dans les premires cinq min-utes de jeu. Terry Thomas, disputantson premier match dans luniforme delU dO, a redonn le momentum sonquipe en inscrivant deux tirs de troispoints, coup sur coup. Les Gee-Geesont t en mesure de prendre lavance

    au dbut du deuxime quart pour lapremire et dernire fois du match.En effet, le Gris et Grenat a connuun deuxime quart atroce, laissantladversaire marquer 27 points contreseulement 11 pour Ottawa. Nousmritions de perdre, car nous noussommes faits dominer au deuximequart , concde lentraneur des Gee-Gees, James Derouin. Nous avonscomptitionn pendant les trois autresquarts, mais le deuxime quart nous acompltement tus , dplore-t-il.

    Les Gee-Gees ont sembl re-gagner en momentum en troisimequart et ont russi rduire lcart six points un certain moment. Parcontre, une faute attribue Medhi Ti-hani lextrieur de laction est venuedstabiliser Ottawa, qui na pas tcapable de rpliquer lattaque im-posante de Carleton par la suite. LesRavens ont enchan sept de leursquinze tirs de trois points aprs cettefaute pour sassurer de la victoire. Ily a eu quelques inconstances de la partdes arbitres des deux cts, mais ce nesont pas eux quon doit blmer pournotre dfaite, la faute nous revient ,avoue Derouin.

    Johnny Berhanemeskel est le joueurqui a le mieux perform au niveau dupointage chez les Gee-Gees, rcoltant17 points, mme si Carleton a effec-tu un grand travail pour le neutraliser.Le Double G a rendu la pareille en

    rduisant seulement sept points lundes meilleurs joueurs au Canada, PhilipScrubb. Tyson Hinz a cependant con-nu une performance impressionnantede 32 points. Nous tions excits dejouer contre Ottawa et le pointage nalle dmontre , remarque Hinz.

    Terry Thomas a pu enlerluniforme du Double G pour la pre-mire fois vendredi face aux Ravens.Mme sil a rejoint les Gee-Gees enjanvier, il ntait pas ligible pour joueravant le 29 novembre, puisquil provi-ent dune autre universit du circuitdu Sport interuniversitaire canadien(SIC). Thomas, qui a t n