Actu Défense du 13 décembre 2017

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A D S 13 DĖCEMBRE 2017 M "" " # Dans sa polique de modernisaon du ministère, la ministre des armées s’est emparée du chaner du Mainen en condion opéraonnelle (MCO) pour le réformer. Le MCO est la clé de la disponibilité des matériels à l’extérieur de nos fronères comme en métropole. Actuellement, moins d’un aéronef sur deux est disponible. Si la disponibilité en opéraons (OPEX) demeure bonne (80 %), c’est au détriment de celle en métropole (30 %). Ce,e situaon, insa- sfaisante, place les moyens aéronauques en surchauffe. Florence Parly s’est rendue sur la base aérienne 105 d’Evreux- Fauville (Eure), lundi 11 décembre, pour présenter son plan de modernisaon du MCO aéronauque, issu des conclusions de l’audit confié en septembre dernier à l’IGA (2S) Chrisan Chab- bert. Devant les militaires, civils de la défense et industriels réunis, la ministre a rappelé que la disponibilité des aéronefs stagne sans s’améliorer depuis plusieurs années : [elle] était de 44 % en 2012, elle est encore de 44 % aujourd’hui. Pourtant les ressources qui sont consacrées à l’entre"en et à la logis"que aéronau"que augmentent année après année (une augmentaon de 25 % en 5 ans). Elle leur a ensuite présenté son plan de réforme, pour un retour a un système simplifié, unifié, lisible - dans ses res- ponsabilités et sa gouvernance. Ce,e réforme porte sur 3 volets : la gouvernance, les relaons entre les armées et les industriels et le SIAé. Elle supprimera les interfaces inu1les, alignera les travaux dans une logique de perfor- mance, accordera des responsabilités globales de bout en bout et sans diluon. Le 1 er mars 2018, sera créé la Direcon de la maintenance aéronauque (DMAé), qui deviendra la direcon exécu- ve pour assurer la maîtrise d’ouvrage du MCO aéronauque. Il s’agira d’un service interarmées relevant du chef d’état-major des armées. En métropole et pour chaque aéronef, tous les travaux, étaques ou privés, seront coor- donnés par un maître d’œuvre unique (industriel) et regroupés pour mieux chaîner les opéraons aboussant à la disponibilité. La réforme consolide le rôle du SIAé comme acteur du MCO aéronauque ; néanmoins, une étude complémentaire sera menée dans les six prochains mois pour idenfier les évoluons nécessaires de ce service. La ministre a conclu en précisant, à l’intenon des industriels, que le « combat proven » s’entend dorénavant « main- "en en condi"on opéra"onnelle inclus » et que [leur] crédibilité réside aussi dans notre capacité à u"liser les maté- riels que nous avons acquis auprès [d’eux]. M MCO A En complément et en appui du discours de la ministre, Chrisan Chabbert a présenté, au point presse, les conclusions de son rapport sur le MCO aéronauque. Son étude a notam- ment mis en exergue le fait qu’aucune des trois armées n’a la même organisaon pour des matériels semblables et que le SIAé souffre de contraintes administraves peu adaptées aux relaons avec les industriels. Il a rappelé qu’il était impéraf pour le MCO des armées de ne pas passer à côté de la transformaon numérique de l’industrie, sous peine de perdre notre souveraineté au profit des constructeurs. Le recours aux plateaux industrie-forces, avec la responsabilité globale de bout en bout d’un maître d’œuvre, comme dans le domaine du MCO naval, sera mis en place sans a,endre sur toutes les flo,es hélicoptères ainsi que sur les contrats arrivant à échéance dans les prochains dix-huit mois. Chrisan Chabbert a conclu en affirmant qu’un gain de producvité de 30 % était a,eignable en 5 ans.

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Dans sa polique de modernisaon du ministère, la ministre des armées s’est emparée du chaner du Mainen en condion opéraonnelle (MCO) pour le réformer. Le MCO est la clé de la disponibilité des matériels à l’extérieur de nos fronères comme en métropole.

Actuellement, moins d’un aéronef sur deux est disponible. Si la disponibilité en opéraons (OPEX) demeure bonne (80 %), c’est au détriment de celle en métropole (30 %). Ce,e situaon, insa-sfaisante, place les moyens aéronauques en surchauffe. Florence Parly s’est rendue sur la base aérienne 105 d’Evreux-Fauville (Eure), lundi 11 décembre, pour présenter son plan de modernisaon du MCO aéronauque, issu des conclusions de l’audit confié en septembre dernier à l’IGA (2S) Chrisan Chab-bert. Devant les militaires, civils de la défense et industriels réunis, la ministre a rappelé que la disponibilité des aéronefs stagne sans s’améliorer depuis plusieurs années : [elle] était de 44 % en 2012, elle est encore de 44 % aujourd’hui.

Pourtant les ressources qui sont consacrées à l’entre"en et à la logis"que aéronau"que augmentent année après

année (une augmentaon de 25 % en 5 ans). Elle leur a ensuite présenté son plan de réforme, pour un retour a un système simplifié, unifié, lisible - dans ses res-

ponsabilités et sa gouvernance. Ce,e réforme porte sur 3 volets : la gouvernance, les relaons entre les armées et

les industriels et le SIAé. Elle supprimera les interfaces inu1les, alignera les travaux dans une logique de perfor-

mance, accordera des responsabilités globales de bout en bout et sans diluon.

Le 1er mars 2018, sera créé la Direcon de la maintenance aéronauque (DMAé), qui deviendra la direcon exécu-

ve pour assurer la maîtrise d’ouvrage du MCO aéronauque. Il s’agira d’un service interarmées relevant du chef

d’état-major des armées. En métropole et pour chaque aéronef, tous les travaux, étaques ou privés, seront coor-

donnés par un maître d’œuvre unique (industriel) et regroupés pour mieux chaîner les opéraons aboussant à la

disponibilité. La réforme consolide le rôle du SIAé comme acteur du MCO aéronauque ; néanmoins, une étude

complémentaire sera menée dans les six prochains mois pour idenfier les évoluons nécessaires de ce service. La

ministre a conclu en précisant, à l’intenon des industriels, que le « combat proven » s’entend dorénavant « main-

"en en condi"on opéra"onnelle inclus » et que [leur] crédibilité réside aussi dans notre capacité à u"liser les maté-

riels que nous avons acquis auprès [d’eux].

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En complément et en appui du discours de la ministre, Chrisan Chabbert a présenté, au point presse, les conclusions de son rapport sur le MCO aéronauque. Son étude a notam-ment mis en exergue le fait qu’aucune des trois armées n’a la même organisaon pour des matériels semblables et que le SIAé souffre de contraintes administraves peu adaptées aux relaons avec les industriels. Il a rappelé qu’il était impéraf pour le MCO des armées de ne pas passer à côté de la transformaon numérique de l’industrie, sous peine de perdre notre souveraineté au profit des constructeurs.

Le recours aux plateaux industrie-forces, avec la responsabilité globale de bout en bout d’un maître d’œuvre, comme dans le domaine du MCO naval, sera mis en place sans a,endre sur toutes les flo,es hélicoptères ainsi que sur les contrats arrivant à échéance dans les prochains dix-huit mois. Chrisan Chabbert a conclu en affirmant qu’un gain de producvité de 30 % était a,eignable en 5 ans.

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Lundi 11 décembre, la ministre des armées, Florence Parly s’est entretenue avec son homologue tunisien, M. Abdelkrim Zbidi, à l’Hôtel de Brienne. La lu,e contre le terrorisme était au cœur de leurs échanges.

5+5 D���

Florence Parly a reçu mardi 12 décembre, à l’Hôtel de Brienne, ses homologues de l’Iniave 5+5 Défense afin de dresser le bilan de la présidence française et d’aborder les perspecves pour l’année 2018.

Enceinte de coopéraon entre les pays riverains de la Méditerranée occidentale, l’Iniave 5+5 Défense réu-nit cinq États de la rive sud de la Méditerranée (Algérie, Libye, Mauritanie, Maroc et Tunisie) et cinq États de la rive nord (France, Italie, Malte, Portugal et Espagne). Dans une période où nos pays sont confrontés à des menaces communes – terrorisme, migraons clandes-nes - il est essenel de puiser dans les liens profonds qui unissent les deux rives de la Méditerranée pour renforcer notre capacité à faire face ensemble à ces

défis.

En 2017, sous la présidence française, l’Iniave 5+5 Défense a permis de réaliser 36 acvités. À l’issue de ce,e rencontre, succédant à la France, l’Italie assure désormais la présidence du 5+5 Défense pour un an.

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Jeudi 7 décembre, la secrétaire d’État auprès de la ministre, en charge notam-ment du développement économique dans les terri-toires, Geneviève Darrieus-secq, est allée à la rencontre des PME, startups et labora-toires au Forum Innovaon Défense du ministère des armées à l’école Polytech-nique à Palaiseau.

Elle s’est ensuite rendue à l’Hôtel de ville de Paris, à la cérémonie des trophées des chiens héros. À ce,e occa-sion, elle a remis le prix de la Mémoire à la Mission du Centenaire, en la personne du général Irastorza, et au CCH Benjamin du 132e BCAT, gravement blessé en Afgha-nistan aux côtés de son chien Arion.

Lundi 11 décembre, la SE-MARM s’est déplacée en

Indre-et-Loire, au Prytanée naonal militaire de la Flèche.

Elle s’est ensuite rendue à la Maison du Souvenir de Maillé, où elle a rencontré des témoins rescapés du

massacre du 25 août 1944 et où elle a pu échanger avec les élus locaux et les habitants du village sur l'ave-nir de ce lieu de mémoire.

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G5 S��"

Mercredi 13 décembre, le Président de la République a convoqué en urgence une réunion de souen au G5 Sahel à La Celle-Saint-Cloud. La capacité opéraon-nelle iniale de la Force conjointe du G5 Sahel a été a,einte le 17 octobre et la première opéraon du G5, bapsée Haw-Bi, a eu lieu du 27 octobre au 9 no-vembre. Néanmoins, les forces communes méritent un souen internaonal pour réussir au plus vite leur opéraonnalisaon complète. Lors de son déplace-ment au Burkina Faso, le 29 novembre, le Président de la République avait clairement établi sa volonté d’ac-célérer le travail entrepris depuis juillet 2017 pour me,re sur pied ce,e force conjointe.

L’Union Européenne s’a,ache à coordonner les sou-ens européens. Elle a organisé une conférence pré-paratoire au sommet de mobilisaon des donateurs, prévue inialement le 14 décembre à Bruxelles et re-portée pour le début de l’année 2018, couplée avec le lancement de l’Alliance pour le Sahel qui répond au volet développement. Mais afin d’accélérer encore le calendrier de souen à la force comme son calendrier opéraonnel, le président Emmanuel Macron a décidé d’organiser en urgence, ce,e réunion avec les chefs d’État des pays membres du G5 Sahel, la chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre belge, Charles Michel, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki.

Les Naons unies prennent également part à l’effort internaonal en faveur de la montée en puissance de la force du G5 Sahel. En effet, vendredi 8 décembre, la résoluon 2391 du Conseil de sécurité relave au sou-en à la Force conjointe du G5 Sahel a été adoptée à

l’unanimité. Dans le prolongement de la résoluon 2359 du mois de juin, elle apporte un souen polique clair et fort aux États du G5 Sahel, qui ont décidé d’unir leurs efforts pour lu,er contre le terrorisme et la crimi-nalité organisée. Elle permet de me,re en place un souen logisque et opéraonnel de la MINUSMA au bénéfice des unités de la Force conjointe opérant dans son périmètre d’acon.

DGA : ������ �’� 3 �������""�� � � � « PLG »

Florence Parly avait annoncé le 24 septembre 2017 la commande d’un troisième patrouilleur de type « PLG » (Patrouilleur léger guyanais) pour les Anlles. Confor-mément à ce,e décision, la Direcon générale de l’ar-mement (DGA) a nofié le 1er décembre sa construcon au chaner naval Socarenam. Ce 3e PLG perme,ra d’augmenter les capa-cités de réponse de l’État dans la région, en parculier de mieux faire face aux crises humanitaires ou de con-duire des opéraons de lu,e contre les trafics. Il sera livré en 2019.

Les deux premiers patrouilleurs légers guyanais (PLG), La Confiance et La Résolue, commandés par la DGA le 19 décembre 2014 ont été respecvement récepon-nés le 1er février et le 8 septembre 2017. Parculière-ment adaptés à l’environnement opéraonnel des zones marimes Anlles et Guyane, ces deux navires polyvalents perme,ent à la marine naonale d’assurer des missions de souveraineté et de protecon des inté-rêts naonaux dont la protecon du Centre Spaal Guyanais, la police des pêches, la lu,e contre les trafics illicites, la détecon des flux migratoires illégaux, la surveillance de la navigaon, la sauvegarde des per-sonnes et des biens, la lu,e contre la polluon mari-me.

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L’armée de terre peut se prévaloir de son aptude à s’intégrer dans une coalion et à commander une opé-raon militaire en tant que naon-cadre. Au sein de l’état-major de l’armée de terre, un

bureau, commandé par le général de brigade Jérôme Lockhart, est dédié aux relaons internaonales. Al-liances, collaboraon transatlanque, Brexit, conver-gences avec les Allemands... L’officier général dresse un point des coopéraons menées par l’armée de terre française.

Coopéra1on avec les armées étrangères

En 2017, riche de l’expérience acquise lors de ses enga-gements récents, l’armée de terre française compte parmi les premières d’Europe. Elle re aussi sa force des partenariats opéraonnels noués avec ses alliés et voit dans la coopéraon internaonale un terrain idéal pour valoriser son experse. Et parce que l’acon inter-naonale sert également à préparer l’avenir, l’armée de terre a établi des contacts réguliers avec de nom-breux autres pays.

Coopéra1on avec l’armée de terre allemande

Depuis 2006, les armées de terre française et alle-mande me,ent en œuvre un programme de formaon iniale commune de leurs élèves–officiers. Sans équi-valent en Europe, ce programme ambieux est un bel exemple de coopéraon militaire approfondie. Il con-tribue de manière décisive au renforcement de l’inte-ropérabilité en offrant à ces jeunes cadres une remar-quable experse binaonale. Au terme de cinq années de formaon effectuées dans le pays partenaire, les officiers issus de ce,e filière exigeante (3 à 5 de chaque naon par an) rejoignent leur armée d’origine. Plus tard dans leur carrière, ces officiers seront naturelle-ment appelés à exercer des foncons dans un environ-nement franco-allemand et mulnaonal.

Brexit et traité de Lancaster House

Jusqu’à présent, le Brexit de l’été 2016 n’a pas eu d’im-pact sur la coopéraon que nous entretenons avec l’Ar-

my, qui reste parmi nos partenaires majeurs. La capaci-té expédionnaire commune qu’offre la Combined

Joint Expedi"onary Force (CJEF), iniée par les traités de 2010, illustre ce,e relaon. Sa composante ter-restre prévoit le déploiement de deux brigades sous le

commandement d’un état-major divisionnaire binao-nal. La capacité opéraonnelle de la CJEF sera pronon-cée en 2020.

De nombreux défis demeurent, notamment dans le domaine des systèmes d’informaon et de communica-on (SIC) ou du développement capacitaire.

Le prochain sommet franco-britannique, prévu en jan-vier 2018, perme,ra sans doute des avancées.

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Le 11 décembre, le Service de santé des armées (SSA), les Hospices civils de Lyon (HCL) et l’université Claude Bernard Lyon 1 ont signé un accord de partenariat.

Les HCL et l’Hôpital d’instrucon des armées (HIA) Des-gene,es développent depuis de nombreuses années une forte coopéraon, en parculier autour des équipes médicales et paramédicales civiles et militaires favorisant ainsi l’émergence de projets communs. CeUe coopéra1on conduit aujourd’hui à la créa1on d’un «Ensemble hospitalier civil et militaire» (EHCM).

La signature de cet accord illustre l’ouverture du SSA à la santé publique et s’inscrit pleinement dans le cadre du protocole d’accord interministériel du 6 avril dernier entre le ministère des armées et le ministère de la san-té. Ce,e volonté d’intégraon des hôpitaux militaires à l’offre de santé publique est menée en me,ant l’accent sur l’enseignement et la recherche tout en conservant pour ces hôpitaux le rôle premier de souen des forces armées.

Concrètement, d’ici 2020, ce partenariat va servir de base à des transferts de services. Plusieurs services de l’HIA Desgene,es vont progressivement être délocali-sés à l’hôpital Édouard Herriot. Des équipes médicales mixtes avec du personnel tant civil que militaire seront constuées. Ce partenariat renforce également les liens existants pour l’enseignement et la recherche : des étudiants militaires pourront être accueillis aux HCL et des professionnels de santé civils pourront intervenir au sein de l’école de Santé des Armées de Bron.

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Dans le cadre de la coopéraon bilatérale entre la France et la Suisse, le commandement des forces aé-riennes suisses a proposé à l’armée de l’air de prendre en charge la formaon d’un élève pilote jusqu’au bre-vet de pilote de chasse. Pour la seconde fois, un sta-giaire français va recevoir son macaron de pilote au cours d’une cérémonie officielle sur la base d’Emmen, ce vendredi 15 décembre, avant d’être directement affecté en escadron de chasse.

L’armée de l’air va ainsi pouvoir capitaliser sur l’expé-rience vécue par ce stagiaire formé sur PC 21, avant la livraison de ce type d’appareil à Cognac en septembre 2018 dans le cadre de la mise en place de la nouvelle Formaon modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse (FOMEDEC). L’intérêt est majeur pour l’armée de l’air : l’appareil suisse est doté d’un système d’armes moderne avec liaison de données et simulaon embarquée. Il apporte un véritable saut qualitaf dans l’apprenssage des savoir-faire d’un chasseur de quatrième généraon, et permet ainsi une transion plus progressive et naturelle vers un avion d’armes comme le Rafale.

Au bilan, ce 2e échange s’avère de nouveau très posif. À tre personnel, tout d’abord, pour le stagiaire, qui a pu se familiariser avec l’ensemble des procédures d’un avion de chasse moderne. À tre collecf, ensuite, pour l’armée de l’air, qui profitera des riches enseigne-ments rés de ces expériences pour élaborer les sylla-bus de formaon sur ce nouvel appareil, et les règles d’emploi au sein de l’armée de l’air.

En complément de la formaon de ces deux stagiaires, l’armée de l’air a également affecté un pilote directe-ment intégré auprès du centre de formaon des pilotes de chasse suisses pour parciper pendant trois ans à l’instrucon sur PC-21.

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Le 4 décembre dernier, la Frégate an-aérienne (FAA) Jean Bart a rejoint son port base de Toulon, après plus de 4 mois de mission, essenellement en océan Indien, une zone stratégique qui voit transiter 25 % du trafic mondial et 75 % des exportaons de l’Union euro-péenne mais qui est aussi le théâtre de plusieurs crises.

Le Jean Bart a parcipé au volet marime de l’opéra-on Chammal de lu,e contre le terrorisme islamiste au Levant. Dans ce cadre, la frégate a été intégrée à la Task Force 50 (la Task force des porte-avions) sous commandement américain et a exercé une mission opéraonnelle d’escorte et de protecon du porte-avions USS Nimitz tout en assurant la maîtrise de l’es-pace aérien au profit de la Coalion. Ce,e mission a permis de confirmer le haut niveau d’interopérabilité avec l’US Navy. Le Jean Bart a ensuite contribué, au sein de la CTF 150, à la lu,e contre les trafics illicites (drogues et armes) qui financent le terrorisme. L’équi-page a aussi eu l’honneur d’avoir la visite du Président de la République, lors de son escale à Abu-Dabi, le 9 novembre dernier.

Ce déploiement opéraonnel fut dense en acvités dans un contexte où la vigilance doit être permanente.

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SITUATION MILITAIRE DU THĖATRE

Libéra"on de l’Irak

Ce,e semaine a été marquée par l’annonce par le pre-mier ministre irakien de la libéraon de l’Irak et de la fin de la guerre contre l’Etat Islamique. Ce,e annonce fait suite à l’achèvement de la dernière opéraon d’ampleur dans le désert de Jézirah et à la reprise par les forces de sécurité irakiennes du contrôle de l’en-semble de la fronère entre l’Irak et la Syrie. La vic-toire militaire sur l’État islamique ne signifie cepen-dant pas la fin des opéraons militaires ni strictement la fin des combats.

Des poches terroristes subsistantes en Syrie

En Syrie, le long de la fronère irako-syrienne, Daech contrôle encore quelques poches que les forces de sécurité syriennes s’a,achent à réduire. Les combats y sont encore intenses, notamment dans le nord-ouest d’Abou Kamal, sur la rive orientale de l’Euphrate.

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Poursuite du sou"en aux forces locales

En Irak, l’effort de la coalion porte sur le souen aux forces de sécurité irakiennes actuellement impliquées dans des opéraons de sécurisaon et de stabilisa-on.

En Syrie, la coalion poursuit son souen aux forces démocraques syriennes engagées dans des combats contre plusieurs poches terroristes restantes situées sur la rive orientale de l’Euphrate.

Prépara"on de la période hivernale pour les réfu-

giés

Avec l’arrivée de la période hivernale, la coalion s’a,ache à me,re en place les condions perme,ant aux nombreux réfugiés et déplacés de passer l’hiver dans les meilleures condions possibles. Ces opéra-ons sont dirigées par le général Parisot, Senior Na-

"onal Représenta"ve français, dont l’une des a,ribu-ons est également de diriger la cellule en charge des acons civilo-militaires de l’état-major de l’opéraon Inherent Resolve. Dans ce cadre, trois C-17 américains ont récemment acheminé de l’aide humanitaire à Raqqa qui reste néanmoins infestée d’engins explosifs

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improvisés malgré les travaux de dépolluon en cours.

ACTIVITE DE LA FORCE

la Task Force Wagram en appui des dernières

opéra"ons de sécurisa"on

La Task Force Wagram poursuit son appui aux opéra-ons de sécurisaon menées dans la vallée de l’Euphrate. Ce,e semaine, deux missions de rs ont été réalisées au profit des forces de sécurité ira-kiennes (bilan du 6 au 10 décembre).

Depuis le début de sa mission, la TF Wagram, a réa-lisé 1 589 missions de rs.

Ac"vité aérienne

Ce,e semaine, l’acvité aérienne s’est concentrée sur des missions de renseignement au profit des forces de sécurité irakiennes et des forces démocra-ques syriennes.

Elle a donné lieu à 20 sores aériennes (bilan du 06 au 10 décembre). Au cours de ces sores aucune frappe n’a été réalisée.

Bilan total depuis le 19/09/14 :

7 561 sores / 1 422 frappes / 2 209 objecfs neutra-lisés.

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Apprécia1on de la situa1on

Une situa"on sécuritaire calme ce?e semaine

La situaon sécuritaire a été relavement calme ce,e semaine dans la bande sahélo-saharienne. Dans le centre du Mali, secteur de Koro, la Kaba Macina a néanmoins mené plusieurs a,aques à l’en-contre de la populaon.

Ac1vité de la force

Opéra"on de contrôle de zone dans la région des-

trois fron"ères

Le GTD-Blindé est actuellement engagé dans une vaste opéraon de contrôle de zone dans le secteur d’Anson-go. Ce,e mission de reconnaissance a permis d’occu-per un terrain connu pour être la cible fréquente d'a,aques par engins explosifs improvisés.

Au bilan, les militaires de la Force Barkhane n'ont déce-lé aucune présence de groupes armés terroristes. L’opéraon a néanmoins permis de reconnaitre de nombreux points d'intérêts et d’aller à la rencontre de la populaon souvent démunie face à la menace et la pression des groupes terroristes sévissant dans la zone. Une acon d’aide médicale à la populaon a ainsi été réalisée dans la localité de Tin Hama.

Appui aérien suite à un accrochage entre les forces

armées nigériennes et un groupe armé terroriste

Le 6 décembre, suite à un accrochage entre un déta-chement nigérien et un groupe terroriste dans la ré-gion de Bosso au Niger, Barkhane a répondu à une de-mande d’appui des forces armées nigériennes en dé-ployant sur zone trois chasseurs. L’intervenon a don-né lieu à deux frappes et un Show of Force qui ont per-mis aux forces partenaires de se désengager et de me,re hors de combat une vingtaine de terroristes

probablement affiliés à Boko Haram.

Sor"es air hebdomadaires (bilan du 06 au 10 dé-

cembre inclus)

13 sores chasse / 16 sores RAV ISR / 23 sores trans-port.

Total : 52 sores (93 la semaine précédente).

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Renforcement du disposi1f Sen1nelle pour la sécuri-

sa1on de la fête des Lumières à Lyon

Du 7 au 10 décembre, le volume de forces engagées à Lyon au sein de l’opéraon Sen"nelle a été renforcé pour assurer, au côté des forces de sécurité inté-rieure, la protecon de la fête des Lumières.

Cet évènement culturel a été l’occasion de me,re en œuvre les nouvelles procédures de dialogue et de pla-nificaon visant à faire de Sen"nelle une opéraon plus efficace, plus souple et plus dynamique en per-me,ant notamment des bascules d’effort non plus a priori, mais en foncon de l’appréciaon sécuritaire.

Répondant à l’effet a,endu par le préfet, ce dialogue vertueux a abou à l’engagement de l’échelon de ren-forcement planifié, contribuant ainsi à augmenter de 60 % le disposif déployé par rapport au disposif dé-volu en temps normal à la protecon de l’aggloméra-on lyonnaise.

L’opéraon Sen"nelle « rénovée » comporte désor-mais trois niveaux :

♦un socle (disposif opéraonnel pérenne) dont l’objecf est d’assurer les missions permanentes de sécurisaon contre la menace terroriste des lieux les plus sensibles et vulnérables ;

♦un échelon de renforcement planifié qui contribue à sécuriser des événements ponctuels ou saisonniers comme la fête des Lumières ;

♦et enfin, une réserve stratégique de 3 000 hommes qui peut être engagée sur décision du Président de la République pour faire face à une crise d’ampleur exceponnelle.

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Contact presse opéra1ons et CEMA : 09 88 68 28 65 / 09 88 68 28 66 [email protected]

Produit par le bureau porte-parole de la Délégation à l’information et à la communication de la Défense (DICoD) Directrice de la publication : Valérie Lecasble

Rédacteur en chef : CF Lionel Delort Rédacteurs: Chloé Ruard, Marie-Astrid Lefeuvre, Pauline Royer-Briand, CNE Gaëlle Rothureau

CONTACTS PRESSE : 09 88 67 33 33 ou [email protected]

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Fin d’une vaste opéra1on de luUe contre l’orpaillage

illégal

Bapsée Taowa, l’opéraon a eu lieu en Guyane du 9 octobre au 10 décembre. 373 marsouins, légionnaires, sapeurs du Génie et aviateurs des forces armées en Guyane ont été impliqués dans ce,e opéraon d’en-vergure conduite à la fronère du parc amazonien de Guyane.

L’opéraon a permis la destrucon de 114 puits et 22 galeries.

En 68 jours d’opéraon connue, la présence durable des forces armées dans la forêt amazonienne a égale-ment contribué à tarir les flux logisques des trafi-quants en entrainant une pénurie de carburant et l’envol des prix des maères premières nécessaires à l’orpaillage illégal.

Les forces armées en Guyane sont maintenant enga-gées dans une opéraon Titan de protecon du site spaal guyanais pour le r d’une fusée Ariane 5.

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Fin de la mission Lynx en Estonie

La mission Lynx en Estonie s’est achevée la semaine dernière. Une cérémonie présidée par le ministre de la Dé-fense estonien, M. Jütri Luik, a marqué la fin de ce déploiement débuté il y a huit mois, en février dernier.

La mission bascule maintenant en Lituanie pour huit mois. C’est le 5e régiment de dragons qui en assurera le premier mandat de quatre mois. Et, alors que le mandat en Estonie s’était effectué dans le cadre d’un bataillon franco-britannique, la mission se déroulera ce,e fois au sein d’un bataillon franco-allemand.

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Renforcement du con1ngent américain à bord du Tonnerre

Ce 11 décembre, à Djibou, le groupe amphibie dé-ployé dans le cadre de Bois Belleau 100 a été renfor-cé d’un détachement de la 15e unité expédionnaire de Marines ainsi que par du personnel médical amé-ricain. Au côté des différents détachements déjà pré-sents à bord, et sous les ordres de l’état-major em-barqué franco-américain, ces marines viendront ren-forcer la capacité de projecon de force vers la terre du groupe amphibie. Le personnel médical perme,ra de constuer un hôpital embarqué franco-américain.

Placé sous contrôle opéraonnel américain, le groupe amphibie est maintenant engagé dans l’exer-cice Alligator Dagger dont l’objecf est de valider la capacité du groupe franco-américain à mener une opéraon amphibie d’envergure. Cet exercice, qui se déroule au large de Djibou, se terminera le 21 dé-cembre.