La revue médicale francophone - Transplantation rénale

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w w w w w w w w w . . . M M M e e e d d d e e e S S S p p p a a a c c c e e e . . . n n n e e e t t t Transplantation rénale P10 MedeSpace Magazine est une revue scientifique spécialisée en sciences médicales et actualités - www.MedeSpace.net Votre magazine des sciences médicales en ligne Actualités médicales Recherches médicales Nouvelles technologies Revue de presse - Articles scientifiques Juillet 2009 N° 0004 Gratuit - DOSSIER DU MOIS : La transplantation rénale : une deuxième vie - Questions courtes et réponses courtes sur la chirurgie de la transplantation - Le programme éducatif des parents d’un enfant diabétique - Les péricoronarites - La créatinine : C'est quoi? L’utilisation de Google Scholar dans la recherche documentaire scientifique médicale? - Cas clinique du mois - Caricature médicale - Sujets des forums MedeSpace.net

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Revue médicale francophone, éditée par des professionnels de santé. Dans ce numéro, la transplantation rénale est le dossier principale

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Transplantation rénale P10

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Actualités médicales – Recherches médicales – Nouvelles technologies – Revue de presse - Articles scientifiques Juillet 2009 N° 0004 – Gratuit

- DOSSIER DU MOIS : La transplantation rénale : une deuxième vie

- Questions courtes et réponses

courtes sur la chirurgie de la transplantation

- Le programme éducatif des parents d’un enfant diabétique

- Les péricoronarites - La créatinine : C'est quoi?

L’utilisation de Google Scholar dans la recherche documentaire scientifique médicale?

- Cas clinique du mois - Caricature médicale

- Sujets des forums MedeSpace.net

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Edito : Une performance qui en appelle d’autres

Les MedeSpaciens doivent savoir qu’ils sont en train de participer à la

conception d’une médecine collective et multidisciplinaire avec une

préoccupation de progression et d’entre- aide, dans la perspective de l’acquisition et du partage de la pratique médicale quotidienne pour que tous les praticiens maghrébins atteignent un niveau de compétence universel.

La mission de l’équipe MedeSpace ne s’arrêtera pas là, elle se poursuivra dans le sens de la sélection d’un pôle d’excellence de potentiel humain orienté aussi vers la recherche scientifique et la publication de qualité.

Les acquis consentis depuis une année traduisent la détermination de l’équipe de MedeSpace Magazine qui par cette 4eme édition montre qu’elle est décidée à relever le défi de l’endurance, et déterminée à avancer vers des

cibles prioritaires.

Enfin, il me parait opportun de saisir cette occasion pour rendre un vibrant hommage à tous le collectif dirigeant du site à tous les niveaux, depuis

l’administrateur au millième adhérent de www.Medespace.net.

Dr Guerbouz

Service de Neurochirurgie

EHU Oran.

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Comité de rédaction: - Dr Benatta : Maitre assistant en chirurgie urologique EHU Oran

- Dr Hamdani : Maitre assistant en Néphrologie EHU Oran - Dr Benaouf : Maitre assistante en Stomatologie CHU Oran

- Dr Guerbouz : Assistant en Neurochirurgie EHU Oran - Dr Benlaredj : Assistant en Neurologie CHU Oran

- Dr Hannouche : Assistante en médecine interne CH SIG

- Dr Bentaleb: Pneunologue au Centre Hospitalier Jeanne d'Arc à Bar le duc

Sommaire :

Actualités Médicales

- Cancers les plus fréquents en 2008 : Sein et Prostate.. 05

- L'Académie nationale de médecine remet en cause le retrait du marché du Di-antalvic.. 06

Recherches Médicales

- La virulence du virus H1N1 revue à la hausse.. 06

- Des oméga 3 pour protéger la macula.. 07

Revue de presse

- CHUO: La dixième transplantation rénale malgré...08

- France, Suisse: Rhinathiol et Carbocistéine interdits...08

Hight Tech - Microsoft satisfait des résultats de

Bing...09 - Un nanomoteur réduit... à une

molécule...10

Dossiers et Articles scientifiques

- DOSSIER DU MOIS : La transplantation rénale : une deuxième vie...11 - Questions courtes et réponses courtes sur la chirurgie de la

transplantation...14

- Le programme éducatif des parents d’un enfant diabétique...15 - Les péricoronarites...16 - La créatinine : C'est quoi?...17 - L’utilisation de Google Scholar dans la recherche documentaire scientifique

médicale?...20 - Cas clinique du mois...22 - Interview du mois...23 - Caricature médicale.. 24 - Sujets des forums MedeSpace.net.. 24

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Actualités Médicales Cancers les plus fréquents en 2008 : Sein et Prostate

Ces deux cancers continuent leur progression en 2009, en raison notamment du dépistage

systématique. En 2008, les cancers de la prostate devraient rester largement en tête chez l'homme avec 66 000 nouveaux cas attendus en France, selon des

projections publiées par l'Institut de veille sanitaire (INVS). Pour le sexe féminin, la palme revient toujours aux tumeurs du sein, avec 51 000 cas prévus en 2008. «Il ne s'agit encore que

d'estimations, issues d'une modélisation statistique. Les données définitives ne sont connues qu'avec trois ou quatre ans de décalage», précise le Dr Juliette Bloch, de l'INVS. Très logiquement, ces prévisions confirment la tendance observée ces dernières années : les cancers sont de plus en plus fréquents, mais de moins en moins meurtriers. Il y a un an et demi, l'INVS et l'Institut national du cancer ont publié une base de données colossale sur ce sujet. Entre 1980 et 2005, les tumeurs malignes ont augmenté de façon considérable en France, notamment du fait de l'accroissement de la population et de son

vieillissement. Mais l'épidémie a été heureusement compensée par une baisse de la mortalité relative des cancers, de plus de 20 %.

La divergence entre la courbe de mortalité et celle des nouveaux cas s'explique en bonne partie par la forte progression du dépistage des cancers de bon pronostic (comme ceux de la prostate et du sein) et le recul de tumeurs agressives (œsophage,

estomac, bouche et gorge) en lien avec la baisse de la consommation d'alcool ou de tabac. Baisse des traitements hormonaux de la

ménopause C'est à partir de ces données que l'équipe de l'INVS

a modélisé l'évolution des cancers de 2005 à 2008. Pour chacune des localisations étudiées, trois scénarios ont été envisagés, et le plus plausible - en fonction des évolutions récentes en France ou dans d'autres pays - a été retenu. Le principal intérêt de ces études est de pouvoir planifier l'offre de soins, explique Juliette Bloch. Au total, selon

ces nouvelles révisions, près de 353 000 Français se sont vus découvrir une tumeur maligne en 2008, alors que le nombre de nouveaux cas était évalué à 319 500 en 2005. Quant aux décès par cancers, ils ont

dû s'élever à 145 500 en 2008, soit 1 000 de moins qu'en 2005. Concernant les tumeurs de la prostate, qui

sont de loin les plus fréquentes et celles qui ont le plus augmenté chez l'homme ces 25 dernières années, l'INVS prédit un tassement de la courbe d'incidence à partir de 2005. «Il est difficile de réaliser des

projections pour cette localisation tant l'impact du dépistage par le test PSA (Prostate Specific Antigen) est important, notent les auteurs du rapport. L'utilisation

intensive du PSA aux États-Unis avait provoqué un doublement des taux d'incidence en 5 ans avant qu'une baisse brutale ne survienne». Selon eux, il est évident qu'en France, une telle croissance

ne peut se poursuivre. Tout le problème est de savoir quand aura lieu le décrochage. Chez les femmes, le

cancer du sein poursuit également sa progression, mais elle devrait être moins forte que prévu, précise le Dr Bloch. «Comme pour le cancer de la prostate, nous avons rectifié le tir en tenant compte -d'éléments récents», explique-t-elle. Selon une enquête française publiée en 2008, l'incidence des cancers du sein a en effet diminué entre 2004 et 2006. Constatée aussi dans d'autres pays, cette évolution est concomitante à la baisse massive de prescription de traitements hormonaux de la ménopause. @Chaima

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L'Académie nationale de médecine

remet en cause le retrait du marché du Di-antalvic :

L'Académie nationale de médecine réagit dans un communiqué publié ce 3 juillet, à l'annonce du

retrait du Di-antalvic recommandé par l'Agence européenne du médicament. Cette dernière souhaite le retrait de ce médicament

depuis le 25 juin, au motif d'intoxications graves, voire mortelles dans plusieurs pays de l'Union européenne. Cela serait dû à une automédication inappropriée, et ne surviendrait que "très exceptionnellement" en France.

Ces mauvaises conditions d'utilisation seraient surtout observées dans des pays comme la Suède, le Royaume-Uni, ou le Danemark, qui sont à

l'origine de la procédure de retrait, selon le communiqué de l'Agence nationale de médecine. Les mauvais usages seraient souvent causés par des automédications inappropriées. Le danger viendrait par ailleurs principalement du paracétamol, dont la dose maximale est limitée à quatre grammes par jour. Par ailleurs, l'Académie nationale de médecine

estime que l'association de dextropropoxyphène et de paracétamol est utile, et que son utilisation ne pose de pas de problème de sécurité en France.

Elle regrette également que l'Organisation mondiale de santé (OMS) ne propose pas de solution de remplacement à cette association de molécules antidouleur.

L'Académie nationale de médecine recommande donc "une analyse objective et documentée du rapport entre les bénéfices et les risques réels de l'association des deux molécules.

Elle demande une réévaluation des risques de

retrait de ce médicament en France, ainsi qu'une évaluation des risques des

médicaments de substitution proposés.

@Admin

Recherches Médicales La virulence du virus H1N1 revue à la hausse

Des chercheurs américains ont montré que le virus est capable d'infecter profondément les bronches, ce qui pourrait expliquer les cas les plus graves.

Il n'est pas simple de qualifier le degré de gravité de l'infection de cette nouvelle grippe liée au virus A/H1N1. Les premières semaines suivant la découverte de

l'épidémie au Mexique ont contribué à affoler le monde entier du fait des dizaines de décès recensés. Rapidement, lorsque le virus a commencé à envahir les États-Unis, le monde a commencé à se rassurer, car

des milliers de malades ne souffraient que d'une forme très légère. Aujourd'hui, le balancier se recentre vers le milieu. En effet des chercheurs américains de l'université du Wisconsin dirigés par le virologue Yoshihiro Kawaoba viennent de publier sur le site Internet de la revue Nature des travaux expérimentaux qui

commencent à dessiner un puzzle plus précis de la virulence du virus A/H1N1. Ils estiment que ce dernier est «plus dangereux que celui de la grippe saisonnière». Certes, pour la grande majorité des malades, la contamination ne se traduit que par quelques jours de fièvre, de toux, de mal de gorge et de courbatures, avec, dans 25 % des cas, des troubles digestifs. Mais dans quelques cas exceptionnels, la maladie est grave, se traduisant par des infections

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pulmonaires massives. Avec un taux de décès de l'ordre de 3 pour 1 000. Surtout, les décès,

contrairement aux épidémies de grippe saisonnière, concernent essentiellement des jeunes et quasiment pas de plus de 60 ans.

Pour évaluer la virulence du virus A/H1N1, le professeur Kawaoka et ses collègues ont infecté expérimentalement avec ce nouveau virus différents groupes de souris, de furets et de primates, qui représentent tous des modèles animaux assez fiables pour la grippe. Ils ont pu ainsi observer que l'A/H1N1 se multipliait de manière bien plus efficace dans les voies du système respiratoire que celui de la grippe saisonnière. Ils ont aussi montré que ce virus était capable de produire des lésions pulmonaires similaires à celles provoquées par les virus pandémiques plus virulents. «Dans nos expériences sur les furets et les singes, le virus de la grippe saisonnière ne se multiplie pas dans les

poumons, explique le professeur Kawaoka. Mais le H1N1 lui, dans les mêmes conditions, se réplique activement.»

Les personnes très âgées mieux immunisées Toutes ces expériences ont été menées avec des souches de virus A/H1N1 prélevés chez des malades d'origines différentes, américaine, japonaise, hollandaise. Par ailleurs, l'équipe de virologues américains a aussi montré que même si le H1N1 est un peu plus virulent que prévu, les médicaments antiviraux sont efficaces pour lutter contre l'infection sur ces modèles animaux. L'équipe dirigée par Kawaoka s'est également penchée sur le cas de personnes âgées nées avant 1918 et a pu

découvrir qu'elles présentaient un taux élevé d'anticorps contre ce virus H1N1 qui les préservait de la nouvelle pandémie.

Enfin, le virologue américain n'exclut pas que le nouveau virus devienne plus virulent avec l'extension de la pandémie dans les mois à venir. Pour l'instant, la grippe sévit surtout dans l'hémisphère Sud, mais elle devrait revenir en force

vers le Nord durant l'automne.

@Hammar

Des oméga 3 pour protéger la

macula

La dégénérescence maculaire liée à l'âge ou DMLA représente aujourd'hui la principale cause de malvoyance dans la plupart des pays industrialisés.

Elle affecte la vision centrale, celle qui intervient dans les activités où il faut décoder des détails, comme la lecture. Une

étude australienne montre les bienfaits d'une alimentation riche en oméga 3 face à la dégénérescence maculaire.. La médecine est encore relativement

impuissante face à cette affection dont l'origine reste mal connue. Mais on commence à mieux cerner l'impact du mode de vie sur le risque de développer la DMLA.

Ainsi, on sait désormais que fumer 20 cigarettes ou plus par jour multiplie le risque par 2 ou par 3. Du côté de l'assiette, quelques pistes se dessinent. Elles concernent principalement les lipides. Des chercheurs de Sydney, en Australie ont mis en place une étude qui livre désormais des résultats dignes d'intérêt. Ils ont

examiné pendant 5 à 10 ans plus de 2.400 personnes âgées pour déterminer leurs habitudes alimentaires mais aussi, à l'aide de photographies de la rétine, suivre l'apparition de la DMLA.

@Chaima

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Revue de presse CHUO: La dixième transplantation rénale malgré

Le troisième étage du service d'urologie du CHU Oran vit une sorte d'état d'alerte depuis quelques jours. L'accès à l'aile n'est autorisé qu'à un nombre

réduit du personnel. Dans deux chambres de cette aile, l'une en face de l'autre, résident Hayet et Yazid, deux jeunes qui

viennent de subir des transplantations rénales : la première le 28 juin dernier et le second le 29 du même mois. L'opération de transplantation de Hayet a démarré vers 20 h et s'est terminée quatre heures après, nous affirme le professeur Abderrahmane Attar. La seconde opération a eu lieu le lendemain vers 11 h et n'a duré que deux heures. Hayet est âgée de

18 ans et Yazid de 28 ans. Ce dernier nous a confié, lors de notre visite, qu'il était pressé de revoir son petit enfant. Il s'est empressé de nous confirmer que le taux de sa créatinine est revenu à la normale «de 160 mlg par litre, je suis actuellement à 15 mlg», lance-t-il fièrement. Au plus tard au courant de la semaine prochaine, ces deux patients quitteront le service d'urologie où ils séjournent, estime le professeur Attar. Les deux prélèvements sanguins qu'ils subissent chaque jour et les analyses

qui s'ensuivent certifient que l'évolution de leur état est satisfaisante, nous explique-t-on. Au second étage du même service, se trouvent dans

une même chambre les deux mères donneuses. Elles aussi ont pu récupérer et doivent quitter les lieux aujourd'hui ou demain. Une relation d'amitié semble s'installer entre les deux mères. Signalons que Yazid et sa famille se sont montrés très

attentionnés et généreux avec Hayet. En premier lieu, Yazid a accepté de bon coeur de céder son tour à Hayet, hémodialysée durant quatre ans. D'autre part, il a pris en charge ses analyses effectuées à

Blida, nous assure un médecin.

Concernant les donneurs, le professeur Attar, qui en est à sa dixième transplantation depuis 2006, relève qu'à une

exception près, ce sont les femmes qui offrent leur organe au frère ou à l'enfant. D'ailleurs, la mère de Yazid expliquera le phénomène en affirmant que «nous les

femmes, nous sommes plus sensibles aux souffrances de nos enfants». Le professeur Attar ne manquera pas de noter quelques difficultés rencontrées lors de la réalisation de ces deux dernières transplantations.

Notamment le manque de produits spéciaux, comme le SAL (Sérum anti-lymphocytaire) et le Simulect. «C'est en mobilisant des relations que j'ai pu obtenir

ces deux produits d'Alger et de Tlemcen. Et Dieu sait que j'ai passé commande depuis plus de deux mois», indique-t-il. Et d'ajouter : «Le défi que nous avons relevé est à

mettre sur le compte de toute l'équipe qui a participé à ces deux opérations. Du personnel paramédical aux chirurgiens, en passant par l'anesthésiste et le néphrologue

que je tiens à féliciter». D'un autre côté, l'on apprendra que le service d'urologie est en train d'élaborer une convention à soumettre à la CNAS pour prendre en charge davantage de patients souffrant d'insuffisance rénale, au lieu de les envoyer en Jordanie au prix fort. Le projet est encore à l'état de maturation, signale-t-on.

@Hammar

France, Suisse: Rhinathiol et

Carbocistéine interdits

Trois sirops pour enfants et nourrissons seront retirés du marché en France et en Suisse, en raison de la découverte d'une

substance toxique, le phénol, dans un lot de sirop sans sucre, contre la toux de marque Rhinatiol du laboratoire Sanofi-Aventis.

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Ce rappel des lots de sirop non périmé sur le marché en France et en Suisse a été décidé

vendredi soir par mesure de précaution, par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) en accord avec le laboratoire Sanofi-Aventis. Cette décision concerne le Rhinathiol

carbocistéine 2 % enfants et nourrissons sans sucre, (CIP : 343 096 5) ; le Bronkirex sans sucre 2 % enfants et nourrissons, (CIP : 343 097 1) ; le Carbocistéine Winthrop 2 % enfants et nourrissons sans sucre, (CIP : 367 437). Ces produits seront retirés suite à un problème de fabrication qui a conduit à une diminution importante du conservateur et à l'apparition de produits de dégradation de ce conservateur dans un lot. Dans l'intérêt et la sécurité des patients, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé et le laboratoire fabricant ont tenu à informer le public ainsi que les prescripteurs de

cette nouvelle mesure qui a été prise. Dans l'immédiat, les autorités sanitaires recommandent de ne pas utiliser les flacons de sirop suscités et de les rapporter chez le pharmacien.

La détection de la substance toxique, le phénol, a été possible suite au signalement d'un patient suisse ayant mentionné une odeur anormale, précise l'Agence française (Afssaps) sur son site

internet. Selon l'AFP, aucun cas lié à l'absorption de ces médicaments n'a été signalé en France. Des

investigations sont en cours pour identifier les causes de cet incident. «En l'état des données disponibles, la concentration de phénol retrouvée dans certains flacons est sensiblement inférieure au niveau à partir duquel des effets toxiques, tels que

des irritations, sont attendus», assure l'Afssaps. Dans un communiqué, Sanofi-Aventis Suisse précise, pour sa part, que «dans les flacons de ‘Rhinathiol Sirop sans sucre Enfants' qui sont

concernés par ce défaut de qualité, un aspect trouble du liquide et/ou une odeur/un goût désagréables pourrait se produire». Le groupe fait état de «rares réclamations de clients». Des effets secondaires (entre autres nausée, vomissement) ne

peuvent être exclus avec le dosage indiqué. L'Institut suisse des produits thérapeutiques, Swissmedic, a également annoncé le retrait du sirop

Rhinatiol sans sucre pour enfants «en raison d'un défaut de qualité qui conduit à une dégradation de l'agent conservateur et formation des nouvelles

substances». A ce jour, ni Sanofi-Aventis (Suisse), ni Swissmedic n'ont eu

connaissance de tels effets secondaires», ajoute le texte. Le numéro quatre mondial de la pharmacie, qui fait actuellement le décompte des flacons concernés, indique

qu'il s'agit d'un «problème de fabrication» ponctuel, faisant valoir que ces sirops sont commercialisés depuis des dizaines d'années et que leur tolérance «ne pose pas de problème». Au niveau national, les pharmaciens ne semblent pas informés de cette nouvelle mesure. Interrogée sur le retrait des sirops, une pharmacienne explique qu'aucune note de la direction de la Santé d'Oran en ce sens n'a été adressée, jusqu'à présent, aux officines les informant des lots de produits concernés par la décision de retrait du

marché. @Sasunar

High Tech

Microsoft satisfait des résultats de Bing

Le moteur de recherche aurait enregistré

une croissance de 8% du nombre de visiteurs uniques depuis début juin. Live Search est mort, vive Bing !

Visiblement satisfait des résultats de son tout dernier moteur de recherche, successeur du défunt Live Search, Microsoft a publié les chiffres de fréquentation après

un mois d'exercice. Remerciant en lettre capitales les internautes, la firme de Redmond indique que Bing a enregistré une croissance de 8% du nombre de visiteurs uniques depuis début juin, date de son

lancement. Autre motif de satisfaction pour Microsoft, le fait que «le nombre de

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personnes prêtes à recommander Bing a doublé» depuis les débuts du moteur de recherche. La

section voyages a connu une hausse du trafic de 90% et celle dédiée au shopping a triplé. Concernant les revenus publicitaires, point central

de la stratégie anti-Google de Microsoft, la firme de Redmond reste évasive. Pas de chiffres précis, juste des indications sur l'amélioration des performances de tel ou tel annonceur, mais quant à savoir combien cela a rapporté en sonnant et trébuchant, il faudra probablement encore attendre. Microsoft semble donc en bonne voie pour faire oublier le semi-échec de son ancien moteur de recherche Live Search, écrasé par la concurrence de Yahoo Search et surtout de Google Search. Avec une campagne publicitaire destinée à promouvoir Bing et qui avoisine les 100 millions de dollars, Microsoft a voulu mettre toutes les cartes de son côté afin de faire de Bing le futur poids-lourd des moteurs de

recherche. @Hammar

Un nanomoteur réduit... à une

molécule

Une molécule de 1,2 nanomètre a pu être mise en rotation autour d'un axe. C'est à ce jour le plus petit mécanisme du monde. Application ? Par exemple se déplacer sur un brin d'ADN pour aller effectuer une intervention. A l'échelle moléculaire, les recherches sur les nanomécanismes vont bon train. Dans ce domaine encore tout neuf, les scientifiques ont déjà inventé le moteur à phonons et sont même descendus au

niveau atomique avec un moteur constitué de deux atomes seulement. Et n'oublions pas la plus petite voiture du monde, qui mesure... quatre nanomètres. Il est vrai que, à l'instar des premiers aéronefs plus lourds que l'air, le contrôle des mouvements de ces réalisations pionnières laisse

encore à désirer. Les termes mécanisme et moteur sont sans doute un peu excessifs.

« Concevoir un engrenage de la taille d'une molécule est une chose. Contrôler son mouvement en est une autre » confirme

Christian Joachim, de l'IMRE (Institute of Materials Research and Engineering), à Singapour. Dans un article publié dans Nature Materials, lui et ses collègues décrivent comment ils sont parvenus à faire tourner à volonté une molécule unique à l'aide d'un microscope à effet tunnel. Des mouvements induits à une aussi petite échelle ont déjà été réalisés avec cet instrument. Un tel microscope est constitué d'une pointe extrêmement fine (que l'on utilise sous vide) approchée à très faible distance d'une surface conductrice. Un faible courant électrique apparaît alors entre la

pointe et l'objet observé. En balayant la surface, on mesure une variation de ce courant qui suit celle de la distance pointe-objet : au-dessus d'une bosse, il augmente,

au-dessus d'un creux, il diminue. Rotation à volonté L'instrument peut également être utilisé

pour déplacer des atomes. Si la pointe est suffisamment proche, elle peut littéralement accrocher un atome ou une molécule et l'entraîner plus loin. La prouesse est

ancienne. Don Eigler et E.K. Schweizer l'ont réussie en 1989 en écrivant les trois lettres I-B-M avec 35 atomes de xénon. Mais jusqu'ici, les mouvements déclenchés

avec la pointe du microscope à effet tunnel restaient aléatoires. Christian Joachim et son équipe ont, eux, trouvé le moyen de contrôler finement le mouvement de leur

molécule, en définissant précisément sa structure mais aussi son environnement et la surface (d'or) sur laquelle elle repose. Cette modeste molécule hexagonale de 1,2

nanomètre de diamètre peut ainsi être mise en rotation autour de l'axe d'un de ses atomes en modulant la tension au niveau de la pointe du microscope.

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« Nous avons créé un mécanisme complet qui pourrait être le premier élément de machines moléculaires plus complexes et pas plus grosses

qu'un grain de sable » conclut Christian Joachim pour la revue Science Daily. Ce genre de nanomécanisme pourrait un jour être utilisé par exemple sur des brins d'ADN pour y effectuer une

réparation...

Mais ce n'est que l'une des applications envisageables.

@Chaima

Dossiers et Articles scientifiques

DOSSIER DU MOIS :

La transplantation rénale : une

deuxième vie

La transplantation rénale : « Une success story »

Le rein est le premier organe ayant été transplanté avec succès chez l’homme. Les médecins et

chirurgiens spécialisés en transplantation rénale ont accumulé une expérience considérable dans ce domaine, la transplantation rénale a connu ces premiers pas des le début du XXème siècle, des

médecins expérimentent la transplantation rénale.

D'abord de l'animal vers l'animal, puis de l'animal vers l'homme puis de l'homme vers l'homme. En 1954 voit le succès de la première

transplantation rénale entre vrais jumeaux.

S'ensuivront d'autres greffes réussies entre vrais jumeaux.

A la fin des années 50, le problème de rejet qui empêchait les greffes entre personnes non apparentées commence à trouver des solutions. L'irradiation et des traitements combinés permettent d'éviter le rejet.

La greffe rénale est la seule transplantation tentée et réussie à cette époque là.

La transplantation rénale :

Un traitement de choix chez l`insuffisant rénal chronique en phase terminale.

La transplantation rénale augmente l’espérance de vie des patients en insuffisance rénale terminale et en améliore

la qualité de vie.

Les progrès récents de l’immunosuppression et des traitements antiviraux ont permis

l’amélioration constante de la survie des reins transplantés avec une médiane de survie d’environ 15 ans pour les reins cadavériques (c’est à dire que 50 % des reins transplantés sont encore fonctionnels

15 ans après la greffe).

Une transplantation rénale réussie libère les patients de la nécessité d’une dialyse et

constitue un traitement de choix de l’insuffisance rénale , ces résultats sont plus efficace que la dialyse péritonéale ou l’hémodialyse en terme de morbidité . Une greffe réussi assure une fonction meilleure

que la dialyse. Les patients transplantés ont moins de limitations et une meilleure qualité de vie que les patients dialysés.

Qui doit bénéficier d`une transplantation rénale ?

Une greffe rénale peut être envisagée chez tout patient en insuffisance rénale chronique, dialysé ou en attente de dialyse ,

désireux et exprimant la demande , à condition d`une bonne évaluation de la balance « risque / bénéfice » les risques encourus ne doivent pas excéder les bénéfices attendus et en absence de

contre-indication. L’âge (physiologique) < 65-70 ans est généralement accepté. Les principales contre-indications sont : une néoplasie , hémopathie maligne récentes

ou évolutifs et certaines affections psychiatriques.

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Donneur vivant ou donneur en mort cérébrale

La transplantation rénale peut être réalisée à partir

d'un donneur en état de mort cérébrale on parle dans de cas de donneur cadavérique elle peut aussi se faire a partir d'un donneur vivant qui peut être apparenté ou non apparenté et qui doit être

majeur, volontaire et informé des risques. En Europe seulement 6 % des greffes de rein sont réalisées à partir de donneurs vivants. La proportion est beaucoup plus élevée aux Etats-Unis (42 %).

La Préparation a la greffe :

Les bilans doivent êtres complets, et actualisés périodiquement si le temps d'attente en dialyse se

prolonge, en particulier les bilans immunologiques, Afin de limiter les risques de rejets, l`idéal serait de greffer un rein le plus compatible possible.

Le donneur doit donc être de même groupe sanguin

et si possible, identique dans le système HLA (cas des vrais jumeaux) ou semi-identique. Les résultats de ces greffes avec donneurs vivants sont meilleurs, car l'intervention est programmée à l'avance

(receveur et donneur sont opérés en même temps, par deux équipes différentes, dans deux salles opératoires voisines), il y a une meilleure compatibilité, donc moins de risque de rejet, et, surtout, le rein est de meilleure qualité car il est

greffé immédiatement après le prélèvement.

Cette phase de préparation nécessite une parfaite coopération entre l'équipe en charge de la dialyse et

l'équipe médico-chirurgicale responsable de la transplantation. C'est particulièrement important pour apprécier le profil psychologique du malade et évaluer son entourage familial et professionnel.

Le suivi en post-greffe : les traitements anti-

rejet et dépistage des complications

Des bilans réguliers sont prescrits, pour vérifier que

le rein greffé fonctionne correctement, et pour dépister des signes de rejet et contrôler les éventuels effets secondaires des médicaments sont nécessaires tout au long de la vie .

Un traitement immunodépresseur, avec deux ou trois médicaments, est indispensable pour éviter le rejet du rein greffé.

Ce risque est maximum la première année Par la suite, le traitement immunosuppresseur peut généralement être

allégé, en fonction de l`évolution , mais il devra être pris toute la vie. Ce traitement immunosuppresseur favorise aussi le développement de maladies

infectieuse et certaines tumeurs et il n`est pas toujours bien supporté par le rein pouvant augmenter les risques cardiovasculaires chez ces patients déjà prédisposés. Les personnes greffées doivent

donc avoir une bonne hygiène de vie avec une nourriture saine et une activité physique régulière.

. A) Les Traitements anti-rejet :

Différentes classe et mode d`action

Les anticorps polyclonaux : (sérum anti-lymphocytaire, thymoglobuline) dirigés

contre les leucocytes humains peuvent être utilisés pour renforcer l’immunosuppression immédiatement après la transplantation. Les anticorps monoclonaux dirigés contre

des molécules de surface des cytokines ont un rôle similaire (anti-récepteur de l’IL2). Les glucocorticoïdes : inhibent la transcription de gènes et la fonction immunologique des cellules T, des

macrophages et des neutrophiles La ciclosporine: forme un complexe avec la ciclophiline qui inhibe la calcineurine. La calcineurine normalement déphosphoryle le

facteur de transcription NF-AT, lui permettant d’entrer dans le noyau et de promouvoir l’expression de cytokines, en particulier l’interleukine 2 (IL2) nécessaire à l’activation des cellules T. La ciclosporine inhibe la synthèse d’interleukine 2 et l’activation des cellules T. L’azathioprine (Imurel®) inhibe le

métabolisme des purines, la synthèse des acides nucléiques et la prolifération cellulaire en particulier des lymphocytes et des neutrophiles.

Le mycophénolate (Cellcept®) inhibe l’inosine-monophosphate-deshydrogénase (IMP), une enzyme nécessaire à la synthèse des acides nucléiques. De façon similaire à l’azathioprine, le mycophénolate inhibe la

fonction cellulaire B et T. Le tacrolimus (Prograf®) et la rapamicine

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(Rapamune®) se lient à des immunophilines comme la ciclophiline. Le tacrolimus a un effet similaire à celui de la ciclosporine et est également responsable

de néphrotoxicité et d’hypertension. La rapamycine inhibe la voie de signalisation du récepteur de l’interleukine 2 et bloque la progression des cellules T dans le cycle cellulaire et inhibe les cellules B.

Les sites d`action des différentes classes d`immunosuppresseur

B/ Les Complications de la Transplantation Complications précoces :

Un dysfonctionnement aigu du greffon peut être du a un rejet , une toxicité des inhibiteurs de

la calcineurine ou encore une nécrose tubulaire aiguë provoquée par l’ischémie avant la revascularisation du rein. La biopsie permet habituellement de distinguer ces diagnostics.

Les éventualités d`une insuffisance rénale aiguë fonctionnelle liée à l’hypovolémie ou un obstacle vasculaire ou urinaire ne sont pas a écarter. Le rejet vasculaire aigu est la forme la plus

grave, sa survenue est liée à des anticorps circulants. L’intensification de l’immunosuppression et les plasmatherapie sont utilisés pour soustraire les anticorps circulants.

Le rejet aigu cellulaire survient chez 10 à 20 % des patients et peut être corrigé par les glucocorticoïdes à fortes doses ou des anticorps anti-cellules T. Certaines infections peuvent êtres précoces

comme Les infections à cytomégalovirus et être responsables de fièvre, de rétinopathie, d’hépatite, de colite, de pneumopathie et de thrombocytopénie. Le traitement fait appel au anti-viraux spécifiques Les syndromes lymphoprolifératifs post-

transplantation sont des lymphomes causés par le

virus Epstein Barr. Ils peuvent dans certains cas répondre à la diminution ou l’arrêt de l’immunosuppression voir une

chimiothérapie dans certains cas.

Complications chroniques de la transplantation

La néphropathie d’allogreffe « rejet

chronique » est multifactorielle, et associe diversement le rejet immunologique, la néphrotoxicité des immunosuppresseurs, l’hypertension artérielle et autres facteurs hémodynamiques, la récidive de la maladie initiale (notamment glomérulosclérose segmentaire et focale, glomérulonéphrite membrano-proliférative et néphropathie à IgA).

L’hypertension artérielle peut être la conséquence du traitement

glucocorticoïde, des inhibiteurs de la calcineurine , de l’hypersécrétion persistante de rénine par les reins natifs ou d’une sténose de l’artère

rénale du transplant. Les glucocorticoïdes sont

responsables d’une ostéoporose généralisée et parfois d’une ostéonécrose des têtes fémorales.

Les lymphomes et les cancers cutanés sont une complication tardive.

La réactivation d’un virus de

l’hépatite B ou C chez des malades préalablement infectés peut évoluer vers l’hépatite chonique, la cirrhose ou l’hépatocarcinome.

Bibliographie :

Primer on Transplantation : Norman D.J., Suki W.N.

ed. The American Society of Transplant Physicians

.Thorofare, NJ.1998. Kidney Transplant Rejection. Diagnosis and Treatment

: Racusen L.C., Solez K., Burdick J.F.ed. Marcel Dekker, NewYork. 1998 .

Clinical Transplants: Terasaki P.L. ed. . UCLA Tissue

Typing Laboratory, LosAngeles.(annual serie) Agence de biomedicine (etablessement français des

greffes ) : ttp://www.agence-biomedecine.fr

5 Midtvedt K, Neumayer HH. Management strategies for post-transplant hypertension.

Transplantation 2000;70:SS64-SS69. 6- United States Renal Data System: Annual Data

Report. Bethesda, MD: The National Institutes of

Health;

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7- Port FK. Organ donation and transplantation trends in the United States, 2001. Am J Transplant

Dr GUETTARI . M (1) , DR ZALLEGH . H (2)

(1)Service de médecine interne , unité de néphrologie

Hôpital Militaire Régional Universitaire Oran

(2) Service ne nephrologie-dialyse & transplantation EHU

Oran

Questions courtes et réponses courtes sur la chirurgie de la transplantation

C’est quoi un chirurgien transplanteur ?

Le chirurgien transplanteur est un maillon dans une

chaine, il travaille en équipe, et doit avoir une formation en chirurgie urologique et vasculaire, ainsi que des connaissances en biologie et en néphrologie de la transplantation, il participe à la préparation des

donneurs et des receveurs, réalise l’acte chirurgical de prélèvement du greffon et de sa mise en place chez le receveur , il surveille l’évolution post opératoire et répare les complications chirurgicales.

Quels sont les types de transplantation rénale ?

On peut dire qu’il y a deux types de transplantation

rénale selon le type de donneur -Dans la première situation le donneur est vivant, il s’agit d’un proche du receveur qui a des caractéristiques biologiques compatibles avec celles du receveur.

-Dans la deuxième situation, le donneur est en état de mort cérébrale, et a exprimé durant sa vie le vœu de donner ses organes après son décès ou bien n’a pas exprimé son refus de donner ses organes après

son décès (ceci varie en fonction de la législation du pays ou l’on se trouve), les parents sont informés du prélèvement d‘organes de leurs défunt.

En quoi consiste la transplantation d'un point

de vue chirurgical ?

Il s’agit de deux interventions chirurgicales qui se déroulent en deux temps.

Le premier temps : concerne le donneur, c’est un geste de néphrectomie qui est réalisé c'est-à-dire l’ablation d’un rein choisie par l’équipe de transplantation selon des critères précis médicaux et chirurgicaux.

Le donneur vivant est admis au bloc opératoire, l’acte chirurgical se déroule généralement sous

anesthésie générale, le rein est enlevé avec son uretère vascularisé par une incision lombaire classique ou par

cœlioscopie avec le maximum de soins au niveau du parenchyme et des vaisseaux qui doivent être les plus longs possibles, ce qui implique une dissection

fine jusqu’aux gros vaisseaux. Pendant la fermeture de l’incision lombaire, le rein prélevé est lavé avec un liquide spécial, dégraissé et protégé à basse température en attendant de le greffer

dans les minutes qui suivent. Pour ce qui est du donneur en état de mort cérébrale, les deux reins sont

prélevés , conservés et transportés parfois pendant plus de 48 heures vers des centres de transplantation qui ont dans leurs listes d’attente des receveurs sélectionnés compatibles avec les

caractéristiques biologiques (groupage et typage HLA ) du sujet prélevé. Le deuxième temps : concerne le

receveur, qui est admis au bloc opératoire et mis sous anesthésie générale le plus souvent, on pratique chez lui une incision iliaque ou médiane, on dissèque les vaisseaux qui sont dans la plupart des cas l’artère iliaque et la veine iliaque, puis on réalise une anastomose des vaisseaux du rein prélevé avec ces deux vaisseaux(l’artère rénale avec l’artère iliaque et la veine rénale avec la veine iliaque) , ensuite on réalise une anastomose urétéro-vésicale qu’on peut protéger par une sonde double crosse urétéro vésicale. Après positionnement adéquat du greffon et vérification des anastomoses vasculaires et urétéro vésicale, l’incision est refermée avec un drainage de la fosse iliaque et mise en place d’une sonde vésicale. Que fait le chirurgien après la transplantation ?

Le donneur est hospitalisé en Urologie et son suivi chirurgical sera comme celui d’un patient qui a eu une néphrectomie.

Le patient transplanté est hospitalisé dans une unité post greffe généralement dans un service de néphrologie car

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L’essentiel de la surveillance est assurée par l’équipe de néphrologues transplanteurs. L’équipe chirurgicale doit rester en contact

permanent avec l’équipe de néphrologie, et pourra être appelée à diagnostiquer et traitée une complication vasculaire ou urologique. En absence de complications l’équipe chirurgicale

assurera l’ablation les drains dès que la quantité de liquide drainé est inférieure à 10 cm3 par jour, la sonde vésicale est enlevée au cinquième jour, quand à la sonde double crosse elle sera enlevée au 15eme jour.

Dr BENATTA . M

Maitre assistant

Service de Chirurgie urologique

EHU Oran

Le programme éducatif des parents

d’un enfant diabétique

Les parents sont les intermédiaires entre l’enfant et le professionnel de santé pour l’aider à mieux s’occuper de son diabète, la participation des patents permet d’obtenir un contrôle métabolique

avec plus d’efficacité et de succès.

L’influence des parents sur le contrôle du diabète se manifeste en premier lieu par la manière dont ils envisagent sa prise en charge ; ainsi, les enfants ne

choisissent pas ni ne préparent pas leurs repas parce que ce sont les parents qui s’en occupent.

L’attitude des parents et les relations qu’ils ont entre

eux créent par ailleurs une ambiance qui agit à son tour sur le contrôle du diabète.

Les parents de l’enfant qui vient de faire l’objet du diagnostic du diabète :

Apres l’établissement du diagnostic, diverses émotions peuvent assaillir les parents : choc,

anxiété, dépression et culpabilité. A cette étape, l’objectif est de fournir les informations de base, rassurer, apporter un soutien .pour cela il est nécessaire d’évaluer les besoins des

parents en tenant compte de leurs sentiments, leurs perceptions, leurs attentes : *Ecouter les parents et l’enfant .Nous avons tendance à penser que nous savons ce qu’ils pensent et ressentent, ce qui nous incite à répondre avec

trop de précipitation et à proposer des solutions au lieu d’écouter.

*Tenir compte des manifestations non verbales des parents et de l’enfant. le parent assis sur le bord de sa chaise, tout en affirmant ne pas être inquiet, affiche en

réalité des signes évidents d’anxiété.

*Aider les parents à s’exprimer. il faut leur laisser le temps, les encourager à parler tout en évitant de porter des jugements.

Donner aux parents les moyens de se mettre en rapport avec d’autres parents : cela leur permettra de partager leurs expériences et

leur vécu avec des parents dans la même situation que la leur . De cette manière, ils

pourront faire face au diabète, et recueillir les conseils pratiques sur la prise en charge du diabète au quotidien. Fournir les

coordonnées des associations de diabétiques locales.

Les parents d’un enfant au diabète établi :

Evaluer tout d’abord leur attitude à l’égard du diabète, leurs connaissances et

compétences en la matière, ainsi que leur volonté d’encourager l’enfant a être plus autonome, à mesure qu’il grandit.

Pour prodiguer des soins continus a l’enfant, il importe avant tout de permettre aux parents de prendre efficacement en charge le diabète de leur enfant. Pour y parvenir il faut suivre les étapes suivantes :

*Comprendre et accepter le comportent de l’enfant : ne pas subordonner la distribution de punitions ou de récompenses à l’efficacité

avec laquelle l’enfant contrôle son diabete.il ne faut pas oublier qu’il arrive parfois que l’enfant suivre toutes les règles sans pour autant obtenir une normo glycémie permanente. Essayer d’avoir des attentes réalistes compte tenu de l’âge et du degrés de maturité de l’enfant .essayer de discuter avec l’enfant plutôt de lui dire quoi faire.

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*Transférer la responsabilité à l’enfant : les parents doivent progressivement laisser à l’enfant le soin de prendre en charge son diabète, en fonction de son

âge et de ses degrés de maturité. Ils peuvent notamment : lui apprendre d’abord à s’injecter de l’insuline, à mesurer sa glycémie et à consigner les résultats, l’encourager à établir son propre régime

alimentaire ; à accepter les invitations à manger sans ses parents, les voyages scolaires, les excursions …

*Envisager la participation des autres membres de la

famille : inviter les autres membres de la famille à aider l’enfant diabétique à venir à la consultation pour des discussions générales et la prise en charge du diabète de l’enfant en cas d’hypoglycémie.

*Evaluation de la dynamique familiale : des problèmes familiaux peuvent avoir existé avant l’apparition du diabète ; discuter avec les parents de leur effet possible sur le diabète de leur enfant.

Lorsqu’il s »agit de tenter d’améliorer la dynamique familiale, le but visé est de créer des conditions optimales au développement physique, psychologique et social de l’enfant.

Pour cela il faut évaluer en continu les progrès de l’enfant, les éléments a prendre en considération

sont : - les résultats scolaires,

- les rapports que l’enfant entretient avec son

entourage,

- l’intégration du diabète dans la vie de l’enfant

et de sa famille : y a-t-il intégration ? le

diabète de l’enfant domine –t-il la vie de la

famille ?

- le contrôle métabolique,

- l’autonomie de l’enfant,

- la perception que l’enfant a de lu même,

- les attentes de l’enfant et de ses parents à

l’égard de l’avenir.

Conclusion : En créant une collaboration d’équipe, il est possible d’alléger le fardeau des parents et de les aider à

faire face au diabète de leur enfant.

Faire participer les parents au traitement permet à l’enfant de se développer de manière optimale sur le

plan psychologique, social et physique.

par la suite lorsque l’enfant aura muri, les professionnels de santé et els parents devront s’attacher à promouvoir son

autonomie pour qu’il prenne lui même en charge sa maladie. Dr HANNOUCHE. K

Médecin spécialiste en médecine interne

Les péricoronarites

Douleur vive dans la dent et la gencive de la

troisième molaire?

Haleine fétide?

Certaine limitation de l’ouverture buccale ? Otalgies intenses ?

Ça ressemble dans les symptômes à un accident d'évolution de la dent de sagesse. La péricoronarite est l’un des accidents d’éruption de la dent de sagesse, extrêmement fréquente.

C’est l’inflammation du sac péricoronaire et de la fibromuqueuse adjacente survenant au cours de l’éruption de la dent dans la cavité

buccale.

Trois formes peuvent être observées: la péricoronarite congestive, la péricoronarite suppurée et la forme chronique.

La péricoronarite congestive :

Symptomatologie :

Une Symptomatologie est plus exacerbée que celle rencontrée lors des accidents de dentition : - Un Trismus (limitation de l’ouverture

buccale) + /- sévère - Douleur spontanée de la

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région rétromolaire. - on observe une muqueuse rouge, oedématiée, laissant apparaître une partie de la couronne de la

dent de sagesse - La pression : douloureuse et peut faire sourdre un liquide sérosanglant. Les empreintes des cuspides de la dent antagoniste

peuvent être Observées sur ce capuchon muqueux.

Radiologiquement :

La radio permet une précision de la morphologie de

la dent, sa position, son rapport avec le nerf dentaire inférieur (dds inférieure), son enclavement aussi La situation des autres DS.

Evolution :

L’évolution est variable : soit l’accident guérit avec la mise en place de la dent sur l’arcade ; soit se constitue un des tableaux suivants.

La péricoronarite suppurée :

Succède à la péricoronarite congestive, ou constitue l’épisode inaugural. Le sac péricoronaire est le siège d’une infection.

Symptomatologie :

-Douleurs plus intenses, qui

deviennent insomniantes, avec otalgies violentes.

- Un trismus, une dysphagie, une gêne à la mastication et

parfois une fébricule.

Malgré le trismus, on peut observer une muqueuse

rouge, oedématiée jusqu’au

pilier antérieur et au sillon gingivojugal.

- Il existe une adénopathie régionale douloureuse. La pression extrêmement douloureuse du capuchon

muqueux laisse sourdre un liquide purulent. Chaque accident permet à la dent de se dégager un peu plus

lorsqu’il régresse ou bien évolue vers la chronicité. La péricoronarite chronique :

Les douleurs s’atténuent, avec quelques périodes de réchauffement qui sont parfois traitées médicalement

sans geste sur la porte d’entrée.

Une adénopathie sous-maxillaire est fréquente, indolore.

Dans cette forme, il existe une suppuration chronique du sac péricoronaire entraînant une fétidité de

l’haleine.

Évolution

-Les péricoronarites s’accompagnent habituellement d’adénopathies. -Ces accidents peuvent se compliquer de cellulites aiguës qui évoluent au niveau du carrefour oropharyngé .

-Peuvent être une menace grave pour la liberté des voies aériennes. La pericoronarite peut s’accompagner d’un accident muqueux (ulcération, gingivostomatite,)

Traitement :

La péricoronarite nécessite des soins locaux comportant des bains de bouche antiseptiques. Prescription d’antalgiques, des antibiotiques. L’indication d’avulsion de la dent causale est

posée à froid.

Dr Hammar . A

Chirurgienne dentiste

Question du mois

La créatinine : C'est quoi?

La créatinine est une molécule composée de

3 atomes d'azote, de 4 atomes de carbone, de 7 atomes d'hydrogène et d'un atome d'oxygène. Sa masse molaire est d'environ 113 g/mol.

Cette molécule azotée est produite par l'organisme par l'intermédiaire du catabolisme de la créatine qui est un composé protéique contenu dans le tissu

musculaire. Cette dégradation de la créatine musculaire est un phénomène non induit par l'action des enzymes.

Chaque jour, environ 1,7 % de la créatine

musculaire totale est transformée en créatinine. La quantité de créatinine ainsi

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produite est donc constante pour chaque individu. Sa production n'est pas influencée par la quantité d'aliments de nature protéique ingérée par le sujet

durant 24 heures, elle n'est fonction que de la masse musculaire totale du sujet en question qui varie suivant l'âge et le sexe. La créatinine est une molécule inerte physiologiquement.

Cela signifie qu'elle n'est ni métabolisée, ni utilisée d'une quelconque manière par l'organisme. La créatinine est strictement éliminée par les reins. C'est surtout grâce à la filtration glomérulaire qu'elle

est éliminée au niveau rénal.

Une faible partie de la créatinine produite par l'organisme est éliminée grâce au phénomène de

sécrétion au niveau des tubules proximaux des reins. Cette substance a également la particularité de ne subir aucune réabsorption au niveau des reins, contrairement à l'urée, par exemple.

Ainsi, une fois qu'elle a franchi le filtre glomérulaire et qu'elle se trouve dans la lumière des différents tubules des reins, la créatinine ne réintègre plus la circulation sanguine comme d'autres substances

(eau, glucose, urée ...).

Cette molécule, de par ces propriétés particulières au niveau des reins, est utile en médecine. Son dosage est employé dans l'évaluation de la fonction rénale et plus particulièrement dans l'estimation du débit de filtration glomérulaire. Cette estimation s'obtient, en pratique, par le calcul de la clearance de la créatinine. La clearance (ou clairance) d'une substance est le volume théorique de sang qui est épuré de cette substance, par unité de temps.

Cette clearance est généralement exprimée en ml/mn et elle est un bon reflet du débit de filtration

glomérulaire. Ce dernier est en effet la clearance correspondant à 1,73 m² de surface corporelle.

Le débit de filtration glomérulaire s'exprime donc en ml/mn 1,73 m². Plusieurs formules plus ou moins complexes sont proposées

dans le calcul de cette clearance de la créatinine.

La véritable manière de calculer la clearance

de la créatinine doit prendre en compte la créatininémie, c'est-à-dire le taux sérique de créatinine, la créatininurie de 24 heures qui est la quantité de créatinine présente dans les urines recueillies durant 24 heures et

enfin le débit urinaire exprimée en ml/mn.

Le débit urinaire lui- même est obtenu en divisant la diurèse de 24 heures, c'est-à-dire

le volume d'urine émise pendant 24 heures par 1 440 minutes. Néanmoins, la formule la plus couramment utilisée est celle proposée par Cockcroft et Gault. Cette formule a l'avantage de ne nécessiter que le dosage de

la créatininémie et la connaissance du sexe, de l'âge et du poids du patient. Ce qui permet d'éviter le recueil des urines de 24 heures qui peut comporter certains risques

d'erreur.

La formule de Cockcroft n'est pas applicable aux sujets de moins de 21 ans. Des études ont montré que l'estimation fournie par la formule de Cockcroft est moins sensible lorsque la clearance réelle est faible. Cela signifie que plus le débit de filtration glomérulaire réel est bas, plus l'approximation donnée par la formule de Cockcroft est imprécise car elle a tendance à estimer ce débit en excès. Chez les enfants, la clearance de la créatinine est calculée en appliquant la formule de Schwartz ou la formule proposée par Counahan-Barratt. Ces deux formules prennent en compte la taille du sujet, la créatininémie et un facteur K qui dépend de l'âge du sujet.

Chez un individu normal, la créatininémie est comprise entre 53 et 106 µmol/l et la clearance de la créatinine est située entre 60 et 120 ml/mn ce qui correspond à un débit

de filtration glomérulaire de 80 à 150 ml/mn 1,73 m². Concrètement, le calcul de la clearance de la créatinine et du débit de filtration glomérulaire permet le diagnostic

biologique d'une insuffisance rénale qu'elle soit aiguë (s'installant et évoluant depuis moins d'un mois) ou chronique

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(persistant depuis plus de 3 mois). En effet, le diagnostic d'une insuffisance rénale est posé devant une clearance de la créatinine inférieure à 60ml/mn

ou un débit de filtration glomérulaire inférieure à 80ml/mn 1,73 m².

Le dosage de la créatinine avec l'évaluation de sa

clearance est également utilisé pour le suivi des malades présentant une insuffisance rénale connue et pour le dépistage d'une insuffisance rénale chez les populations à risque comme les diabétiques ou les hypertendus.

L’utilisation de Google Scholar dans la

recherche documentaire scientifique médicale

Qu'est ce que Google Scholar?

- Google Scholar - GS (créé par Anurag Acharya, lancé fin 2004, encore en version beta) est un

moteur de recherche qui indexe le contenu de périodiques et de livres électroniques de nature académique.

- Il indexe des articles issus de périodiques avec

évaluation par les pairs (peer reviewed), des thèses, des livres, des articles en pré-publication, des rapports.

Fiche technique :

Couverture : multidisciplinaire mais le domaine

sciences et techniques est beaucoup plus que représenté les sciences sociales et humaines

Documents : articles de revues scientifiques,

prépublications, résumés, références bibliographiques (Livres, thèses, citations),

rapports techniques…

Sources : ACM, Annual Review, arXiv, HAL,

Blackwell, IEEE, Ingenta, Institute of Physic,

PubMed, Nature Publishing, Springer, Wiley

Interscience, le catalogue de l’INIST, le SUDOC,

OCLC Worldcat…

Une Base bibliométrique : Cet outil extrait le nombre de citations pour

chaque résultat retourné. Google s’étant

largement inspiré du Science Citation Index de l’ISI. Ce calcul s’effectue sur sa

base, il n’est donc pas exhaustif

Indexation

C’est la technologie de Google qui est utilisée :

Indexation des textes intégraux et classement s’appuyant sur la technique du

PageRank et du taux de citation.

Interface de recherche

Il faut interroger dans la langue recherchée. Google Scholar propose deux interfaces :

1- Recherche simple :

A utiliser pour une recherche sur un ou plusieurs termes : opérateur ET implicite, pas de troncature. Guillemets pour rechercher une expression.

2- Recherche avancée :

On dispose :

De champs qui remplissent les fonctions des opérateurs booléens AND, NOT, OR et de la recherche d’une expression

stricte avec guillemets.

De champs qui proposent de rechercher par auteur, nom de publication et intervalle de dates.

De la recherche du terme dans tout le document ou limitée au titre.

De la limite à un ou plusieurs domaine(s) parmi 7.

Conseils de recherche :

La recherche se fait dans le texte intégral en langage naturel. Il faut donc penser aux synonymes, en particulier en utilisant les termes scientifiques :

La jaunisse -> Ictère

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En évitant les sigles et en précisant la recherche.

Pour faire une Recherche précise en utilisant la recherche avancée et les préfixes :

author:

intitle: limite la recherche aux termes du titre site: exemple site: blackwell-synergy.com

URL: journal: attention les noms de journaux sont en entier ou abrégés Date (année sur 4 chiffres)

Subject areas : 7 grands domaines disciplinaires (uniquement pour l’interface en anglais)

la recherche par auteur pose problème comme dans d’autres bases de données.

L’interface de recherche calquée sur celle de Google ne permet pas des recherches très sophistiquées.

L’absence de troncature et des parenthèses est vraiment un handicap.

On note que les résultats sont différents selon la langue de l’interface de recherche : on obtient

plus de références à partir de l’interface en anglais.

Préférences

Le lien Scholar Preferences permet de personnaliser certaines options du moteur :

Langue de l’interface : quatorze langues dont le

français

Langue de recherche : 8 langues dont le français, par défaut pas de limite de langue

Liens vers la bibliothèque : très intéressant si votre bibliothèque fait le nécessaire Exportation de références vers un logiciel de gestion : BibTex, EndNote, RefManger, RefWorks

Résultats

• La page de résultats affiche le titre du

document trouvé, l’auteur du document

proposé ainsi que le nombre de liens pointant vers le fichier, les différentes sources où il est

disponible ainsi que les versions successives existant sur le Web.

Accès au texte intégral :

Si la recherche est gratuite de n’importe où, l’accès au texte intégral des articles

de périodiques commerciaux n’est

possible que depuis une institution abonnée sauf si une version du texte est

présente dans un serveur d’archives ouvertes ou s’il s’agit d’un journal Open

Access.

GS a commencé à marquer des textes OA gratuits par un triangle vert.

Avantages :

- Gratuité. - Recherche fédérée sur un corpus « dit » scientifique.

- Simplicité d’utilisation. - Augmente la visibilité de la littérature académique. - La recherche par mots-clés en texte

intégral. - Identifie les sources des résultats. - Identifie l’impact d’une ressource par son taux de citation. - Se constituer une bibliographie et citer

ses sources. - Rechercher, localiser et accéder à une ressource depuis sa bibliothèque.

Limites :

- Opacité de l’algorithme et des technologies utilisées. - N’est pas exhaustif ! Couverture réelle

inconnue, aucune information sur la période couverte, aucune indication sur le volume disponible. - Ambiguïté de l’interrogation en langage naturel, indexation automatique, ne

repose sur aucun langage contrôlé ni thésaurus. - Erreurs dans les résultats (doublons, auteurs…).

- Index de citation incomplet.

Intérêt d’utilisation :

- Pour une première approche et une recherche non exhaustive sur un sujet.

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- Pour une recherche croisée, multidisciplinaire. Pour trouver des ressources en texte intégral, en

libre accès. - Pour suivre l’impact scientifique médical d’une publication sur le web. - Pour trouver un article spécifique dans un

journal spécifique. - En complément des bases de données spécialisées.

Lecture conseillée :

- Google Scholar and The Scientist, Peter Jacso :

http://www2.hawaii.edu/~jacso/extra/gs/

- Un blog consacré à Google Scholar : http://schoogle.blogspot.com - Bibliothèque Michel Serres Lyon : http://bibli.ec-lyon.fr

- Direction des bibliothèques, Université de Montréal:

http://www.bib.umontreal.ca

Dr : Douali.N

Master en informatique

Médecin résident en anesthésie réanimation

Cas Clinique du mois :

Un garçon de 6 ans est vu à domicile par son généraliste appelé à son chevet pour une toux, une

fièvre élevée et une douleur thoracique droite. Il est né à terme, eutrophique, il n’a aucun antécédent personnel. Ses parents ne sont pas apparentés, ils sont bien portants. Ses vaccins sont les suivants :

BCG néonatal, Pentavalent à 2, 3, 4 mois, 18 mois, ROR à 15 mois, rien depuis.

La fièvre et la toux ont démarré 48 h plus tôt, la

douleur thoracique 3 heures avant la consultation. A l’examen, il a 39,8 °, il frissonne. Sa fréquence respiratoire est de 28/mn, sa TA est normale; sa fréquence cardiaque de 160/mn, le temps de

recoloration cutanée est de quatre secondes. Sa respiration est nasale, superficielle. Il n’a pas de rhinite. Il a les lèvres un peu bleutées.

La sphère ORL n’est pas infectée. Le murmure vésiculaire est moins bien perçu à la base droite où l’on perçoit des râles crépitants.

Il n’a pas de souffle cardiaque. Il n’a pas d’éruption,

pas de troubles digestifs. Son examen neurologique est normal. La nuque est souple.

La palpation abdominale réveille une douleur diffuse sans défense péritonéale.

Questions..

1) Quelle est votre première hypothèse diagnostique ?

2) Quels en sont les arguments

anamnestiques et cliniques

3) Quel signe clinique supplémentaire cherchez-vous ?

4) Quels sont les signes de gravité que vous recherchez ?

5) Que faites- vous dans l’immédiat ?

6) Quels examens complémentaires seront indispensables

7) Le bilan montre un syndrome inflammatoire franc, quelle antibiothérapie probabiliste? proposez-vous de démarrer et pourquoi?

8) Comment actualiser le calendrier vaccinal de cet enfant ? Est-il nécessaire de lui faire? une vaccination anti-pneumococcique ?

Correction..

1) – Pneumopathie bactérienne ou PFLA 2) - brutalité du début - syndrome infectieux sévère

- toux + douleur thoracique - murmure vésiculaire diminué - râles crépitants - douleurs abdominales

3) - matité à la percussion thoracique 4) - tachycardie - désaturation en O2, ou cyanose - signes de lutte respiratoire ou tirage - signes d’hypercapnie : sueur, asthénie,

troubles de conscience - signes de choc infectieux 5) Vous appelez le samu ou tout autre service de transport médicalisé urgent pour

qu’il soit transporté aux urgences pédiatriques d’un hôpital ou dans une structure de soins continus pédiatrique. 6) - Radio de thorax - NFS

- CRP

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- ionogramme sanguin - Hémoculture - Antigènes solubles

- IF nasale

7) - Une C3G IV pour couvrir le pneumocoque, notamment un pneumocoque de sensibilité diminuée

aux bétalactamines . Couvre également les haemophilus devenu très rares depuis la vaccination - + un aminoside pour être synergique car le sepsis est sévère - à cet âge, les virus et les germes atypiques sont

fréquents mais donnent un tableau plus progressif et moins franc

8) - Faire le rappel à 6 ans du pentavalent

- Faire le vaccin contre l’hépatite B , 2 injections à 1 mois d’intervalle - Non, pas de Prévenar, il est trop vieux, pas de pneumo 23 il n’est pas un sujet à risque.

Interview du mois : Par Sasunar

Bonjour, qui est Dr Benatta Mahmoud? Est-ce que c’est important ?

Oui c’est classique de commencer par une introduction de ce genre. Je suis un maitre assistant en chirurgie urologique, je suis diplômé en onco- urologie de la faculté de REIMS, j’ai été par la suite formé en transplantation d'organe au CHU de Nantes, puis en infertilité masculine à la faculté de Toulouse et de Montpellier, actuellement j’exerce au nouveau service d'urologie de l'EHU d'Oran.

L'expérience du CHU d'Oran dans la transplantation? Une expérience très jeune, que j’ai quitté depuis deux ans maintenant.

La première transplantation a eu lieu quand ? C’était en 2005

Et depuis y en t il eu d'autres? Moins de 10

Parlez nous de la première greffe rénale à Oran. Elle s’est faite sur deux frères venus de la

région de Bejaia, elle a été réalisée avec la coopération d'une équipe française venue de Toulouse. Le contexte dans lequel a été faite la

première greffe est très intéressant. Sur le plan national il y avait une sorte de paralysie de la greffe rénale dans les deux ans qui ont précédés cet événement, nous avions décidés de relever le défi.

Nous avions préparé ça avec une magnifique équipe, il y avait Dr Hamdani qui était le chef d'orchestre, Dr Benchikh, Dr bouali, et d’autres confrères et consœurs qui sont

venus nous rejoindre. Les quatre dont j’ai cité les noms ont été formés à Nantes, Dr Hamdani est parti en premier, il a été l’initiateur de cette phase de formation, je l'ai suivi, puis sont partis Dr

Benchikh pour la biologie et Dr Bouali pour l'immunologie. Dans la phase de préparation des couples donneurs receveur à Oran Il y avait une

équipe de résidents très motivée, il y’avait Dr Mohamed Belkacem qui nous a beaucoup aidé en Urologie et Dr Oufriha qui nous a fait les artériographies des donneurs, et le psychologue qui a préparé les couples et les a suivis.

La formation dans ce domaine demande combien de temps? Pour le néphrologue et le chirurgien transplanteur il faut au moins une année de formation, Dr Bouali a pu maitriser les techniques en deux mois et c'était la même durée pour Dr Benchikh.

Donc vous étiez quatre dans l'équipe? Ce sont les initiateurs, ceux qui ont préparé le démarrage dans un hôpital qui n'avait jamais fait de transplantation, le travail a nécessité l'aide d'autres confrères et consœurs, il y avait aussi la volonté du chef

de service d'urologie qui était directeur du CHU durant cette période. Nous sommes les pionniers de la transplantation rénale à Oran, cette vérité

personne ne pourra la nier. Nous avons été aidés par un homme d'une grande valeur scientifique et humaine parce

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qu'il a cru en nous et nous a reçus à Nantes, c'est le Professeur Soulillou chef de pôle de transplantation d'organe à l'époque au CHU de

Nantes. Pour ma part il y a aussi l'apport du Professeur Georges Karam qui est une référence de la transplantation rénale et pancréatique en Europe. Il faut dire aussi que le service de

transplantation de Nantes était classé premier en France durant des années.

Parlez nous de vos sensations avant cette première transplantation rénale.

Il faut le dire, nous étions petit à petit arrivés à mettre en place le dispositif de greffe rénale tant espérée. Dés que ce dispositif était en place on était très excités. Il y avait dans l'équipe d'urologie

des confrères qui la veille de la 1ere transplantation nous disait que ça ne sera jamais possible de faire la transplantation. Il y en a qui disait que la boite chirurgicale que j’avais commandé était incomplète alors qu’elle n’était que

la copie de celle de Nantes. Un médecin de l'équipe a quitté son domicile et a ramené un matelas dans mon bureau parce qu’il a décidé de rester à l'hôpital jour et nuit pour

superviser les patients et coordonner les activités de l'équipe. La sélection des couples n'était pas facile non plus Dr Bouali avait la responsabilité de décider de la compatibilité donneur receveur, ça se faisait pour la 1ere fois au CHU d'Oran et c’était la veille de la première transplantation rénale à Oran. L'équipe de réanimation était aussi très stressée.

Comment s’est déroulée cette première transplantation ? Sans problème.

Comment était le suivi des patients? Des personnes ont fait des nuits blanches, des médecins, des paramédicaux, il a fallu chercher des amis du secteur privé pour faire le doppler de contrôle.

Un dernier mot pour finir. La transplantation rénale à Oran est à l’état embryonnaire, Il y a beaucoup de travail à faire pour mettre en place un vrai programme de transplantation d'organe. Les patients ont en besoin. L’équipe pionnière de la transplantation rénale à Oran est actuellement à l’EHU Oran et demande qu’on lui fasse confiance et qu’on lui donne les moyens pour démarrer un programme ambitieux de Transplantation.

Caricature Médicale : Une image vaut mille mots. Quoi de plus vrai?

Les caricaturistes l'ont bien compris. Et heureusement pour nous, ils mettent à notre disposition leurs merveilleux talents de dessinateurs et d'humoristes. Ils ont le don de

voir du premier coup d'oeil le petit côté drôle d'une situation parfois dramatique ou tout simplement banale.

Certains de ces artistes ont caricaturé des événements mettant en scène des médecins, des infirmières, du personnel

Des Sujets sur les Forums de

MedeSpace.net : - QCM MedeSpace 2009 : préparation du concours de

résidanat :

Un topic qui diffuse des Qcms à fin de bien préparer nos

futurs résidants.

- L'euthanasie douce, pour ou contre ?

Débat sur l'euthanasie.

- VRAIS OU FAUX ?

Des questions/réponses médicales élaborées par les

MedeSpaciens.

- Connaissez-vous ce savant? Questions sur des savants qui ont marqué la médecine,

mais en posant des indices et attendre la réponse des

MedeSpaciens.

- Devinez, C'est quoi cette Molécule?

La recherche d’une molécule avec quelques indices

donnés.

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