LA POMME DE TERRE : UNE FILIÈRE ORGANISÉE ET INNOVANTE · CONSOMMATION DES POMMES DE TERRE...

LA POMME DE TERRE :

UNE FILIÈRE ORGANISÉE ET INNOVANTE

ZOOM SUR LA RÉCOLTE, LE STOCKAGE ET LE CONDITIONNEMENT

DOSSIER DE PRESSE - SEPTEMBRE 2016

DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2016 2 |

La pomme de terre : une filière organisée et innovante Zoom sur la récolte, le stockage et le conditionnement


DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2016 | 3

SOMMAIRE

LA FILIÈRE POMME DE TERRE

PRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

EXPORTATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

CONSOMMATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

VARIÉTÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

JEAN-LUC DIEUSAERT, PRODUCTEUR DE POMMES DE TERRE . . . . . . . . . . . . . . . 6

POMUNI, NÉGOCIANT EN POMMES DE TERRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

INFORMATIONS PRATIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12


PRODUCTION

Avec 5,51 millions de tonnes de pommes de terre de consommation produites aussi bien pour le marché du frais que pour celui de l’in-dustrie, la France est le 2e producteur européen de pommes de terre de conservation derrière l’Allemagne. Les 2/3 de la production pro-viennent de la région Hauts-de-France (Nord-Pas-de-Calais et Picardie).La France produit également environ 100 000 tonnes de pommes de terre primeurs, principalement en Bretagne, sur les îles de Ré et Noirmoutier, dans la Manche, le Roussillon, en Aquitaine, dans le Gard et le Val-de-Saône.

Source : UNPT/CNIPT – Moyenne 2013-2015

LES ZONES DE PRODUCTION Source : UNPT/CNIPT - Moyenne 2013-2015

NORD-PAS-DE-CALAIS

2 216 700 T

43 900 ha

BRETAGNE

108 700 T

4 500 ha CENTRE

539 300 T

11 000 ha

ALSACE

61 300 T

1 500 ha

CHAMPAGNE-

ARDENNE

498 300 T

10 300 ha

I-D-F

129 000 T

3 100 ha

PICARDIE

1 311 700 T

28 400 ha

HAUTE-NORMANDIE

434 700 T

9 100 ha

RHÔNE-ALPES

31 300 T

1 200 haConservation

Primeur

Surfaces et productions des principaux pays européens

Pays Allemagne France Grande-Bretagne Belgique Pays-Bas Espagne Italie Totaux

Surface (en hectares) 163 100 119 100 102 400 79 000 72 200 67 000 40 300 643 100

Production (en tonnes) 7 596 000 5 510 000 4 948 000 4 099 000 3 773 000 2 135 000 1 108 000 29 169 000

Source : Panel UNPT/CNIPT et NEPG - Moyenne 2013-2015






VARIÉTÉS ET APTITUDES CULINAIRES

• pour obtenir des frites croustillantes à l’exté-rieur et fondantes à l’intérieur, les pommes de terre à chair farineuse « spéciales frites » sont recommandées, comme la Bintje, l’Artémis, la Victoria ou l’Excellency. Ces pommes de terre sont généralement de gros calibre. Elles ont un taux de matière sèche élevé et ne noir-cissent pas à la friture ;

•enfin, les pommes de terre à chair fon-dante, les « four, purée », se prêtent bien à la cuisson en robe des champs (entières au four). Lorsqu’on les cuit à l’eau, leur chair se délite, ce qui est idéal pour une utilisa-tion en purée ou en potage. Samba, Agata, Monalisa ou Melody sont les plus connues du consommateur.

Lorsqu’on interroge un consommateur sur les variétés qu’il connaît, trois variétés historiques ressortent spontanément : la Bintje, la Charlotte et l’Amandine. Il en existe tellement d’autres !Le consommateur recherche avant tout une pomme de terre pour son aptitude culinaire : friture, four, purée, vapeur, rissolée. Afind’obtenirlerésultatoptimalencuisine,illuiest conseillé de se référer au message d’alléga-tion culinaire présenté sur les emballages plutôt que de choisir une variété. Si l’achat s’effectue chez un primeur, ce dernier est là pour conseiller le consommateur.

Selon leur texture et leur taux de matière sèche, les pommes de terre réagissent différemment à la cuisson : • les « vapeur, rissolées » sont des pommes de

terre à chair ferme. Elles gardent leur fermeté après cuisson. Parmi ces variétés, on retrouve l’Amandine, la Franceline, la Charlotte, la Chérie, l’Annabelle ou la Gourmandine ;


EXPORTATIONS

CONSOMMATION DES POMMES DE TERRE FRAÎCHES EN FRANCE

La France est le 1er exportateur européen de pommes de terre. Elle exporte 1,7 à 2 millions de tonnes de pommes de terre de conservation chaque année dont 500 à 700 000 tonnes sont destinées à l’industrie européenne.Les principaux clients de la France sont les pays du Sud de l’Europe (Espagne, Italie, Portugal), mais également la Belgique, le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas.

Source : Douanes françaises - Moyenne 2012-2013 à 2014-2015

Les ventes en France représentent 1 million de tonnes de pommes de terre, dont 70 000 tonnes sont destinées à la Restauration Hors Domicile (RHD) et 900 000 tonnes au détail.400 000 tonnes supplémentaires sont produites par les jardins familiaux et une quantité impor-tante est cultivée par les agriculteurs pour leur propre usage.Un Français consomme en moyenne chaque année 50 à 55 kg de pommes de terre dont 20 à 25 kg de pommes de terre fraîches. 90 % des Français en achètent et 63 % en cuisinent au

moins une fois par semaine, sous de multiples formes (plus de huit préparations en moyenne). La grande distribution représente près de 80 % des quantités achetées par les ménages en France et le commerce traditionnel (marchés, magasins de fruits et légumes) 20 %. 15 ans auparavant, les primeurs dominaient le marché. Les modes d’achat ont changé et les Français fréquentent aujourd’hui différents types de magasins en fonction de leurs besoins et des circonstances.

Source : KantarWorldpanel - Moyenne 2011-2014. Étude « Usages et Attitudes à l’égard de la pomme de terre » de novembre 2014,

Opinionway pour le CNIPT et FranceAgriMer

LES PRINCIPALES EXPORTATIONS FRANÇAISES Source : Douanes françaises - Moyenne 2012-2013 à 2014-2015

Grande-Bretagne

139 000 T

Pays-Bas

54 000 T

Belgique

270 000 T

Allemagne

88 000 T Pays de l'Est

130 000 TBulgarie, Hongrie,Lituanie, Pologne,République tchèque,Roumanie, Russie,Slovaquie, Slovénie,Serbie, Croatie.

Italie

337 000 TGrèce

36 000 T

Espagne

462 000 TPortugal

135 000 T

Autres

66 000 T

La Chérie

La Charlotte L’Agata

L’Amandine





JEAN-LUC DIEUSAERT PRODUCTEUR DE POMMES DE TERRE


Jean-Luc est lié contractuellement avec Pomuni. « Les contrats sont signés à l’hectare et non au tonnage, ce qui assure au producteur l’achat de la marchandise, même en cas de surproduction. Côté négociant, la contractualisation permet de maîtriser les plans de production et de stabiliser les prix. Chacun y trouve son compte ».

Préparation des solsAprès la moisson, il faut déchaumer, c’est-à-dire enfouirsuperficiellementlesrestesdepailleafinde favoriser leur décomposition. Les terres sont analysées pour connaître leur richesse et savoir ce qu’il faut y ajouter comme fertilisants. Autour du15septembre,Jean-LucDieusaertetsonfilssèment les engrais verts. En mars, ils labourent les terres. Début avril, ils épandent les engrais et affinentlesolàl’aided’uneherserotative.

PlantationLes pommes de terre se plantent sous forme de tubercule et non de semence (ces dernières étant utilisées pour la création de nouvelles variétés). Au printemps, le producteur plante un tubercule germé, appelé tubercule-mère. Il formeunebutteafindeprotégerdelalumièrelestubercules-fils.PomunifournitlesplantsdeSamba aux Dieusaert : 45 tonnes, soit une den-sité de 33 000 pieds à l’hectare. Ils plantent en avril, en veillant à laisser 40 cm environ entre chaque plant. Cet espace varie en fonction de la variété plantée, les tubercules naissants étant plus ou moins gros.

Levée et agriculture raisonnéePuisant dans ses réserves et dans les nutriments présents dans le sol, les germes se développent autour du tubercule-mère. 20 à 30 jours plus tard, des pousses émergent du sol et la partie aérienne du plant commence à se constituer :

Jean-Luc Dieusaert cultive la variété Samba. Pomme de terre de consommation demi- tardive, de forme ovale et de couleur jaune pâle, la Samba présente une chair tendre et farineuse, idéale pour la cuisson au four. Elle a été développée il y a 25 ans pour la RHD par la société de négoce Pomuni. « J’ai été l’un des premiers à faire de la Samba il y a vingt ans. Aujourd’hui, je ne cultive plus que cette variété ».

JEAN-LUC DIEUSAERT, PRODUCTEUR DE POMMES DE TERRE À WORMHOUT

Chez les Dieusaert, la culture de la pomme de terre est une affaire de famille. Jean-Luc a repris l’exploitation familiale en 1977 et la relève est déjà assurée avec son associé qui n’est autre que son fils Jean-Georges. À la tête d’une exploitation de taille moyenne de 102 hec-tares (22 ha à Esquelbecq et 80 ha à Wormhout), père et fils cultivent de la pomme de terre de conservation (25 %), mais aussi du blé (50 %), du pois de conserve (12 %) et du lin (12 %).

Implantation des culturesDans les bonnes pratiques de production de la pomme de terre, l’implantation des cultures est uneétapestratégique:elle influedirectementsur le rendement et a des répercussions sur le déroulement des autres opérations culturales. « C’est pourquoi, sur une même parcelle, nous alternons pomme de terre, blé, pois de conserve, blé, pomme de terre, blé puis lin. Et parfois du maïs grain en complément. La pomme de terre revient tous les quatre ans » explique Jean-Luc Dieusaert. Ces rotations permettent d’améliorer les caractéristiques physiques du sol et d’empê-cher le développement des parasites, des rava-geurs et des mauvaises herbes.

Choix variétalLe choix variétal est également une étape stratégique : il faut choisir une variété adap-tée au débouché commercial, aux conditions pédo-climatiques de la parcelle et à la pression parasitaire. Il existe une très grande diversité de variétés de pommes de terre, en Europe et dans le monde entier. Forme, couleur, texture, goût, résistance aux éléments et aux patho-gènes, vitesse de maturité varient. Aujourd’hui, on compte 1 180 variétés de pommes de terre dans le catalogue européen et le Centre International de la Pomme de terre (CIP) en comptabilise 7 500 dans le monde, dont 1 950 sauvages. Parmi les variétés les plus connues, on peut citer la Bintje, privilégiée pour la transformation en frite, la Vitelotte, caractéri-sée par sa couleur violette, ou encore la Ratte. Toutes les variétés ne sont pas utilisées pour la consommation humaine ou animale : celles qui contiennent le plus de glucides (ou d’amidon) sont réservées à l’industrie féculière.

c’est la levée. Les premières feuilles se forment. Samba est une variété longue à démarrer : sa levée se déclenche en mai, 30 jours après sa plantation. À cette période, les Dieusaert redoublent de vigilance, car l’ennemi principal de la pomme de terre peut apparaître. Il s’agit du mildiou, un champignon qui s’attaque aux plants de pomme de terre ainsi qu’à d’autres solanacées comme la tomate ou l’aubergine. Il détruit feuilles, tiges et tubercules des plants infectés. Il a été la cause de la grande famine qui a tou-ché l’Irlande en 1845. Le temps humide est très favorable au développement du mildiou. L’an dernier, les conditions climatiques ont fait qu’il n’a quasiment pas été nécessaire de traiter.







cule-mère.Àlafinaoût,lavégétationsemetà faner de façon progressive et le producteur ladétruitafind’arrêterlacroissancedestuber-cules. C’est ce qu’on appelle le défanage. Une fois les fanes coupées, les pommes de terre cessent de grossir et la peau se forme, puis durcit. C’est pendant l’été que la pomme de terre a le plus besoin d’eau. Selon les régions, les cultures sont arrosées ou irriguées. Chez les Dieusaert, le climat particulièrement pluvieux ne nécessite ni l’un ni l’autre. « Au contraire, toutes nos terres sont drainées pour évacuer l’eau superflue ».

RécolteSi les vitesses de maturation sont différentes selon les espèces de pomme de terre, les pre-mières récoltes ont lieu aux premiers jours de l’automne. Les Dieusaert récoltent en moyenne trois semaines après le défanage. Ils utilisent pour cela une arracheuse combinée qui assure, en un seul passage, l’extraction des tubercules, leur nettoyage pour éliminer mottes de terre, fanes et mauvaises herbes et leur chargement dans une benne de transport. Tractées ou moto-risées, ces grosses machines peuvent traiter plusieurs rangs simultanément (jusqu’à quatre pour les grandes exploitations). Depuis une quinzaine d’années, l’améliora-tion de la performance des arracheuses s’est concentrée sur la recherche de l’accroissement du débit de chantier de récolte et la préser-vation de l’intégrité des tubercules. En effet, les pommes de terre sont fragiles et il faut les sortir de terre avec douceur et délicatesse. La moindre « blessure » dégrade fortement leur

qualité et peut mettre en péril leur commer-cialisation. On parle alors d’endommagements mécaniques causés par l’arrachage : directs (éraflures, fractures) ou indirects (flétrisse-ment, noircissement interne). Il est important de conserver une couche de terre protectrice autour des tubercules pour mieux les conserver pendant la période où elles sont stockées.

StockageLe stockage des pommes de terre peut durer jusqu’à9mois afinde subvenir toute l’annéeaux demandes des consommateurs. Durant cettepériode,troisdéfissontàreleverafindeconserver les qualités physiques et nutritives des tubercules :• empêcher la germination et le développe-

ment des maladies ;• préserver la présentation et les caractéris-

tiques culinaires et technologiques des lots ;• limiter les pertes de poids : les pommes de

terre peuvent en effet perdre 4 à 5 % de leur poids lors du stockage.

Exposées à la lumière, les pommes de terre ver-dissent. À température ambiante, elles germent. Conservées à une température inférieure à 4°C, elles ne germent pas mais produisent des sucres réducteursquiinfluentsurleurcouleurlorsdela cuisson et sur leurs qualités gustatives. Les pommes de terre sont stockées dans des hangars dédiés, réfrigérés ou à air pulsé, chez le condi-tionneur ou directement chez le producteur. Chez les Dieusaert, les pommes de terre passent sur un déterreur pour retirer le surplus de terre. Un tapis les dépose ensuite en vrac et en tas dans un hangar ventilé de 720 m² dans lequel elles sont séchées puis conservées à 6°C jusqu’à ce qu’elles partent progressivement pour leur commercialisation chez Pomuni, entre janvier et la mi-mai.

ContaCt

Jean-Luc Dieusaert5554 voie Romaine59470 WormouthEmail : [email protected]

Producteurs en agriculture raisonnée, Jean-Luc Dieusaert et son fils respectent la norme NF V 25-111 des Bonnes pratiques de pro-duction et de stockage des pommes de terre de conservation destinées au marché du frais. Ils s’engagent à employer des outils et des méthodes qui permettent de raisonner chaque intervention en fonction des besoins de la culture, de préserver la qualité du produit, de limiter les risques pour l’environnement. Chacune de leurs interventions est soumise à une traçabilité et à un suivi par un technicien Pomuni. Des contrôles sont ensuite effectués par l’AFNOR sur une dizaine de producteurs par an. Afindetraiteraumeilleurmoment,aminimaeten fonction de la météo, des outils existent. Les producteurs peuvent par exemple se connecter à un système qui adresse directement sur leurs téléphones portables des alertes avec les jours où ils peuvent traiter leurs champs, sans risque pour la production.

L’autre maladie qui appelle un traitement est l’alternariose, un champignon qui attaque les feuilles (taches nécrotiques bien délimitées de taille variable) et les tubercules (pourritures brunes à noires, très sèches). Mais elle n’appa-raît qu’en cas de sécheresse et est donc assez rare dans le Nord.Des ravageurs peuvent également mettre en péril les récoltes de pomme de terre : teigne de la pomme de terre, nématodes, pucerons, taupins et doryphores sont les insectes et organismes nuisibles les plus notables. Heu-reusement, ils peuvent être combattus grâce à d’autres insectes ou organismes, alors appe-lés « auxiliaires de culture », qui s’attaquent à leurs larves. En culture de pomme terre, les plus connus sont la coccinelle, la chrysope, la syrpheoulecarabe.Afind’accroîtreleurpré-senceetleurmultiplication,desjachèresfleu-ries sont implantées en bout de parcelle pour les attirer. Chez les Dieusaert, très peu d’in-secticides sont utilisés. « Je n’en ai pas utilisé depuis deux ans » précise Jean-Luc.

Floraison et défanageLa plante continue de grandir. Des fleursapparaissent entre mi-juin et mi-juillet selon les variétés. À cette période, de nouveaux tubercules se forment (une vingtaine environ par plant) et se développent autour du tuber-





POMUNI, NÉGOCIANT EN POMMES DE TERRE


désignée par le sigle RFID (de l’anglais Radio Fre-quency IDentification) : cette méthode permet de mémoriser et de récupérer des données à dis-tance en utilisant des marqueurs appelés « radio- étiquettes » tels que des étiquettes autoadhésives directement collées sur les palox. On y trouve aussi des robots identiques à ceux utilisés par l’industrie automobile (tels que les robots poly-articulés). Côté conditionnement, l’innovation est au ren-dez-vous avec le développement des sachets micro-ondables qui permettent la cuisson des pommes de terre en 7 min : sous l’effet de la chaleur, l’eau contenue dans les pommes de terre (composées à 80 % d’eau) se transforme en vapeur. Au bout de 2 min de cuisson, le sachet se perce sous l’effet de la pression à un endroit bien précis et déterminé, permettant ainsi à la vapeur de s’échapper. Il se crée un équilibre de pression entre l’intérieur du sac et l’extérieur : la cuisson est alors la même que dans une cocotte-minute. ContaCt

POMUNIMaxime Jonaczyk, directeur commercial 1 rue Ammeux59470 Esquelbecq03 28 65 98 30 Email : [email protected]

65 000 TONNES DE POMMES DE TERRE CONDITIONNÉES PAR AN

(150 À 600 TONNES PAR JOUR) DONT 15 000 TONNES DE SAMBA (FOUR, PURÉE), 6 000 TONNES D’AMANDINE (VAPEUR, RISSOLÉE) ET 5 000 TONNES D’ORCHESTRA (FOUR, PURÉE)

130 À 140 PRODUCTEURS 100 SALARIÉS 90 % DES POMMES DE TERRE

CONDITIONNÉES PARTENT SUR LE MARCHÉ FRANÇAIS, LE RESTE PART À L’EXPORT : SCANDINAVIE, ROUMANIE, ITALIE, ESPAGNE

DU 25 KG BROSSÉES AU 500 G MICRO-ONDABLES

Pomuni en quelques chiffres

à laver. L’eau est utilisée en circuit fermée. Elle est pompée directement de la nappe phréatique à 120 m de profondeur. La boue est retirée de l’eau dans un bassin de décantation. Elle est vendue à des entreprises du BTP des environs. Une vidange est réalisée deux à trois fois par an. Les pommes de terre passent ensuite sous des rampes de rinçage avec de l’eau de ville. Un séchage naturel est effectué sur des tapis de feutrine qui absorbent l’eau excédentaire. Un tri optique avec des diodes lumineuses permet de repérer les défauts et de trier les pommes de terre selon leur taille et leur forme. Un tri manuel complémentaire est effectué. étape 3 Les pommes de terre sont ensuite embal-lées selon les désirs et besoins des clients. Cette étape de conditionnement des pommes de terre est assistée par ordinateur et parfois robotisée. C’est un robot qui conditionne par exemple les pommesdeterreenfiletsde25kgetunautre,poly-articulé,quisechargederassemblerlesfiletset de les déposer dans des cartons pour faciliter leur transport vers les magasins. Les pommes de terre à four, destinées à la RHD, sont pesées à l’unité.

InnovationLes stations de stockage et de conditionnement des pommes de terre sont souvent équipées des dernières technologies. Ainsi, chez Pomuni, le suivi est assuré par la technique numériquedelaradio-identification,plussouvent

Installée à Esquelbecq dans le Nord, Pomuni France est une entreprise de négoce et de condi-tionnement en pommes de terre fraîches qui emploie une centaine de personnes. Les pommes de terre sont lavées, triées, calibrées, testées et conditionnées avant d’être livrées aux détaillants, grossistes ou services de restauration.Avec Pom’Alliance, Terre de France, Negonor et Parmentine, Pomuni France fait partie des cinq premières sociétés de négoce en pommes de terre parmi les 220 entreprises présentes sur le marché français.

Traçabilité et qualitéChez Pomuni, la traçabilité commence dès le champ grâce au suivi et aux contrôles effectués par les techniciens directement chez les produc-teurs. À l’arrivée des pommes de terre en station, des échantillons sont prélevés (40 à 50 kg par 30 tonnes). Chaque palox (grande caisse en bois) se voit attribuer un numéro de lot qui reprend toutes les informations sur la cargaison livrée, la variété de pommes de terre, le champ d’où elles proviennent et le moment de leur livraison. La traçabilité se conforme strictement aux normes les plus sévères et des contrôles, tant internes qu’externes, sont effectués par des professionnels.Pomuni accorde une importance primordiale à un contrôle intégral de la qualité pour ses pommes de terre et ses produits dérivés. Un ser-vice qualité interne suit chaque lot et les sou-met à une batterie de tests : analyse du taux de matière sèche, des nitrates et des aptitudes culi-naires (friture, four, vapeur…). Il n’y a pas de gas-pillage : les écarts de tri (10 à 15 % en moyenne) sont transmis aux industries de transformation et pour l’alimentation du bétail. Chaque année, les normes de qualité sont renforcées en concerta-tion avec les producteurs et les clients.

Les trois grandes étapes en station étape 1 Dans le hangar de réception, les pommes de terre, qui arrivent en tout venant, sont agréées et calibrées. Elles passent sur un déter-reur. Les palox sont remplis puis déplacés mécaniquement deux par deux. Le cariste vient ensuite les placer en chambres de stockage temporaire (7 000 tonnes de capacité) à une température comprise entre 6,5 et 10 degrés selon les variétés. 30 variétés sont traitées par jour en moyenne, 60 à 70 au total sur une cam-pagne pour 1 200 références par an. étape 2 Selon les commandes, le cariste amène les palox un par un dans le hangar de lavage où un orbiteur se charge de les vider sur une ligne de lavage. Les pommes de terre passent dans un épierreur puis dans un tambour de machine


Créé en 1977, le CNIPT, Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre, est l’organisme interprofessionnel reconnu par les pouvoirs publics (loi du 10 juillet 1975) dans le secteur de la pomme de terre de consommation (conservation et primeur), vendue sur le marché du frais. Il agit dans le cadre du règlement de l’Union européenne n°1308/2013 du 17 décembre 2013.LeCNIPTrassembleetreprésentetouslesopérateursdelafilièrepommedeterre fraîche, de la production à la distribution.Le rôle du CNIPT s’articule autour des missions suivantes : développer le dialogue interprofessionnel et favoriser la politique contractuelle, contribuer à l’amélioration et à la valorisation de la qualité et de la sécurité alimentaire, valoriser la pomme de terre auprès des consommateurs et des prescripteurs en animant des programmes de communication, informer les acteurs de la filièresurl’évolutiondumarchéetdelaconsommation.

Site professionnel : www.cnipt.frSite grand public : www.cnipt-pommesdeterre.comSite recettes : www.recette-pomme-de-terre.com

De Bouche à OreillesClaire Bouc – 06 84 59 91 21 – [email protected]

CNIPTSabrina Haegeman – 01 44 69 42 17– [email protected]

Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre43-45 rue de Naples75008 ParisTél : 01 44 69 42 10www.cnipt-pommesdeterre.comwww.recette-pomme-de-terre.com

Crédits photos : Claire Bouc, D. Chenot, CNIPT, P. Rougereau.

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