AUTOMNE 2012 - producteurs de pommes de terre...richesse de la production de pommes de terre en...

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Sommaire Edito 47 Lettre d’information producteurs de la filière pomme de terre Edito Hommage à Philippe DEQUIDT En bref… Surfaces 2012 en France et en Europe Conditions de réception sur le marché du frais Cahier technique (cahier détachable) La filière fécule se prend en main Fécule : interview des Présidents de coopératives Actions régionales PotatoEurope 2012 PotatoEurope est de retour en France, à Villers St-Christophe ! C omme tous les 4 ans, les 12 et 13 septembre, nous allons pouvoir profiter de cette formidable occasion qu’est PotatoEurope pour retrouver l’ensemble des participants de cette grande filière qui fait la richesse de la production de pommes de terre en France ! La France, aujourd’hui, de part son climat et son terroir propices à la culture de pomme de terre mais aussi et surtout grâce au savoir faire de tous les producteurs, est reconnue au niveau euro- péen pour la régularité et la qualité de sa production. C’est très bien mais nous devons encore faire mieux ! En 1960, la France produisait plus de 14 millions de tonnes de pommes de terre. Aujourd’hui, nous en produisons entre 6 et 7 millions, toute production confondue. Nous sommes capables de pro- duire plus et mieux mais il faut que nos acheteurs prospectent de nouveaux marchés ! De nom- breuses pistes doivent être étudiées : la libéralisation du marché de la fécule et l’arrivée du groupe Téréos qui rejoint le groupe Roquette dans le secteur doit permettre l’émergence de nouveaux produits et de nouvelles valorisations. L’Europe produit 70% de la fécule mondiale, nous devons en être un des prin- cipaux leaders ! le développement de la consommation de produits transformés continue en France mais nous sommes toujours nettement déficitaires dans leur production. Il faut encourager la transformation en France plutôt que d’exporter nos pommes de terre en Belgique et qu’elles reviennent sous forme de frites ! la consolidation et le développement de nouveaux marchés à l’export ! Cela passera par une qualité toujours plus grande, des efforts en terme de traçabilité et de professionnalisa- tion de la filière. Une meilleure connaissance des attentes de nos clients et une meilleure organisation des différents acteurs doivent permettre de maintenir ce leadership. enfin, une réflexion sur le devenir de la consommation de pomme de terre fraiche en France, des attentes du consommateur, et de notre offre de service ainsi qu’une stratégie globale de reconquête des marchés au niveau de tous les acteurs de la filière permettront peut-être d’enrayer la lente mais inexorable chute de cette consommation depuis plusieurs décen- nies. De beaux challenges pour l’avenir de cette production nous attendent à condition de toujours garder en tête que nous devons chercher à satisfaire au mieux les besoins de notre acheteur et que celui-ci doit payer le prix de la qualité fournie. Enfin, je ne saurais refermer cet édito sans avoir une pensée émue suite à la disparition de Philippe DEQUIDT, mon prédécesseur à l’UNPT, homme d’engagement rempli d’humanité. Vous trouverez donc dans ce PROfil l’hommage que je lui ai rendu à l’occasion des funérailles. Philippe, nous ne t’oublierons pas. Patrick TRILLON, Président de l’UNPT Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre M. Patrick TRILLON, Président M. Martin MASCRÉ, Directeur 43-45, rue de Naples 75008 Paris Tél. : 33(0)1 44 69 42 40 Fax : 33 (0)1 44 69 42 41 [email protected] Contact PROFIL : François-Xavier BROUTIN union nationale des producteurs de pommes de terre www.producteursdepommesdeterre.org AUTOMNE 2012 Le 10 ème Congrès de l’UNPT aura lieu le Jeudi 14 Février 2013, à l’Espace du Centenaire (Paris 12 ème ) Date à retenir !

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SommaireEditoN°47

Lettre d’information

producteurs de la f i l i è re pomme de te r re

EditoHommage à Philippe DEQUIDTEn bref…Surfaces 2012 en France et en EuropeConditions de réception sur le marché du fraisCahier technique (cahier détachable)La filière fécule se prend en mainFécule : interview des Présidents de coopérativesActions régionalesPotatoEurope 2012

PotatoEurope est de retour en France, à Villers St-Christophe !

Comme tous les 4 ans, les 12 et 13 septembre, nous allons pouvoir profiter de cette formidable occasion qu’est PotatoEurope pour

retrouver l’ensemble des participants de cette grande filière qui fait la richesse de la production de pommes de terre en France !

La France, aujourd’hui, de part son climat et son terroir propices à la culture de pomme de terre mais aussi et surtout grâce au savoir faire de tous les producteurs, est reconnue au niveau euro-péen pour la régularité et la qualité de sa production. C’est très bien mais nous devons encore faire mieux ! En 1960, la France produisait plus de 14 millions de tonnes de pommes de terre. Aujourd’hui, nous en produisons entre 6 et 7 millions, toute production confondue. Nous sommes capables de pro-duire plus et mieux mais il faut que nos acheteurs prospectent de nouveaux marchés ! De nom-breuses pistes doivent être étudiées :

▪ la libéralisation du marché de la fécule et l’arrivée du groupe Téréos qui rejoint le groupe Roquette dans le secteur doit permettre l’émergence de nouveaux produits et de nouvelles valorisations. L’Europe produit 70% de la fécule mondiale, nous devons en être un des prin-cipaux leaders !

▪ le développement de la consommation de produits transformés continue en France mais nous sommes toujours nettement déficitaires dans leur production. Il faut encourager la transformation en France plutôt que d’exporter nos pommes de terre en Belgique et qu’elles reviennent sous forme de frites !

▪ la consolidation et le développement de nouveaux marchés à l’export ! Cela passera par une qualité toujours plus grande, des efforts en terme de traçabilité et de professionnalisa-tion de la filière. Une meilleure connaissance des attentes de nos clients et une meilleure organisation des différents acteurs doivent permettre de maintenir ce leadership.

▪ enfin, une réflexion sur le devenir de la consommation de pomme de terre fraiche en France, des attentes du consommateur, et de notre offre de service ainsi qu’une stratégie globale de reconquête des marchés au niveau de tous les acteurs de la filière permettront peut-être d’enrayer la lente mais inexorable chute de cette consommation depuis plusieurs décen-nies.

De beaux challenges pour l’avenir de cette production nous attendent à condition de toujours garder en tête que nous devons chercher à satisfaire au mieux les besoins de notre acheteur et que celui-ci doit payer le prix de la qualité fournie.Enfin, je ne saurais refermer cet édito sans avoir une pensée émue suite à la disparition de Philippe DEQUIDT, mon prédécesseur à l’UNPT, homme d’engagement rempli d’humanité. Vous trouverez donc dans ce PROfil l’hommage que je lui ai rendu à l’occasion des funérailles. Philippe, nous ne t’oublierons pas.

Patrick TRILLON,Président de l’UNPT

Union Nationale des Producteurs de Pommes de TerreM. Patrick TRILLON, PrésidentM. Martin MASCRÉ, Directeur43-45, rue de Naples 75008 Paris Tél. : 33(0)1 44 69 42 40 Fax : 33 (0)1 44 69 42 41

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Contact PROFIL : François-Xavier BROUTIN

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Le 10ème Congrès de l’UNPT aura lieu le Jeudi 14 Février 2013,

à l’Espace du Centenaire (Paris 12ème)

Date à retenir !

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> La méthanisation pourrait plus que doubler au cours des 8 prochaines années ?Une nouvelle étude du cabinet Xerfi (www.xerfi.fr) conclut que la consommation de biogaz, issue de la méthanisa-tion des déchets ou du fumier, pourrait plus que doubler au cours des 8 prochaines années.

Les experts estiment que la réévaluation, en mai 2011, de 20% du tarif d’achat de l’électricité produite à partir du bio-gaz, ainsi que l’autorisation d’injecter du biométhane dans le réseau de gaz naturel, depuis novembre 2011, devraient accélérer la production nationale. L’obligation de collecte des biodéchets des gros producteurs pourrait également accroître la quantité d’intrants disponibles.

Selon eux, le marché du biogaz devrait doubler à l’horizon 2020, mais le décollage de la filière n’est pas attendu avant 2013, en raison de trois blocages principaux : la fragilité économique des collectivités locales qui financent les investissements à hauteur de 25 à 50%, l’inquiétude des riverains comme le révèle le projet de Romainville, ainsi que les longues démarches administratives.

Les premiers retours d’expérience mettent également en lumière deux difficultés techniques. D’une part, la qualité des intrants est primordiale pour optimiser la performance énergétique des installations. C’est pourquoi un pré-traite-ment des déchets s’impose, ce qui augmente le montant des investissements. D’autre part, la saisonnalité de l’appro-visionnement (déchets verts en particulier) entraîne une variation de la production de biogaz au cours de l’année.

Aujourd’hui, une installation de méthanisation coûte de 1,6 à 2,3 fois plus cher en France qu’en Allemagne. Les opérateurs de ce nouveau marché regroupent des sociétés spécialisées mais aussi des acteurs des secteurs des déchets et de l’énergie.

Les installations agricoles et industrielles représentent deux tiers des unités de production mais seulement un tiers de la production. Les usines de méthanisation, en revanche, totalisent moins de 5% des installations mais un quart de la production de biogaz.

En 2013, le cabinet Xerfi évalue à 304 le nombre d’installations de production, contre 270 en 2011. La consommation de biogaz pourrait atteindre 700.000 tonnes équivalent pétrole (tep) en 2020 contre 250.000 tep actuellement.

> UNPT : prévisions de rendement en fécule et en pomme de terre de consommationPomme de terre de consommation L’UNPT (en lien avec le CNIPT) réalise depuis plusieurs années des prélève-ments en parcelles pour prévoir au mieux les rendements et connaître au plus tôt les tendances de la campagne à venir en ce qui concerne la production, les calibres, la qualité, … Cette année, ce sont 202 parcelles qui com-posent la base de données, un record ! Ces parcelles sont situées dans les 4 principales régions de production : Nord-Pas de Calais, Picardie, Champagne-Ardenne et Haute-Normandie. Pour le Nord-Pas de Calais, le panel a été renforcé cette année avec 20 parcelles provenant de la Chambre d’Agriculture Nord-Pas de Calais. Le nombre de parcelles a donc de nouveau été augmenté en 2012, pour être le plus représentatif possible. Les informations sont compilées, comme l’année dernière, toutes les 2 semaines.

Nous avons tenu compte, dans le choix des par-celles à prélever, des variétés et des débouchés en se basant sur le panel des variétés implan-tées cette année. Objectif : vous fournir dès la mi-juillet de chaque campagne une infor-mation pertinente et objective sur la pro-duction de la future campagne ! L’UNPT tient par ailleurs à remercier les producteurs qui acceptent d’intégrer une ou plusieurs de leurs parcelles dans ces prélèvements.

Pomme de terre féculière Comme chaque année, afin d’évaluer la performance des pro-ducteurs, l’UNPT procède à une estimation de rendement des hectares emblavés en pommes

de terre féculières. Près d’une quarantaine de producteurs livrant aux 3 coopératives existantes effectuent ainsi tous les 15 jours un prélèvement en parcelle selon un protocole défini. De fin juillet à début octobre, 5 ou 6 prélèvements sont réalisés tous les 15 jours afin de donner des éléments aux producteurs et de pouvoir se situer statistiquement entre les différentes campagnes, entre producteurs et entre coopératives. Il s’agit là d’un véritable outil à disposition des producteurs.

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

Philippe,

Né en 1947 dans une famille de paysans, tu as grandi dans la découverte du métier, de sa dureté mais aussi de ses attraits. Ta passion de la terre et des hommes t’ont naturellement amené vers la défense de notre beau métier. Ton engagement dans la défense des producteurs a évolué de manière progressive, de la coopération au syndicalisme. Et de manière plus spécifique, dans la défense des producteurs de pomme de terre. Tout d’abord au niveau local, départemental puis régional, tu as su porter l’action et le verbe haut afin que les producteurs trouvent dignement leur juste place dans la filière.En fédérant le Nord et le Pas de calais, tu as su nous guider sur les chemins du rassemblement.Dans cette aventure, tu as eu le complice idéal en la personne de Régis Fossaert.A Paris, ta personnalité, ton charisme, ton expertise et ton sens des responsabilités ont éclaté au grand jour. Avec tes conseils, tu étais notre référent. A la FNSEA, quand tu défendais la pomme de terre devant plusieurs centaines de producteurs, souvent la tribune retenait son souffle.Tu ne pouvais qu’être le chef. Mais surtout, avec ta gentillesse incroyable, tu as conquis nos cœurs et notre conscience paysanne.Sans relâche, tu as œuvré pour le rassemblement de l’ensemble des producteurs. Progressivement et humainement, tu as réussi. L’UNPT, c’est toi.Homme d’engagement, tu as toujours su partager tes expériences pour le bien de tous. Derrière certaines de tes positions de défense professionnelles très dures, on n’a pu que découvrir un être rempli d’humanité. Personnellement, j’ai été admiratif de ton souci pour les autres dans la vie et pourtant, la tienne de vie n’a pas été épargnée.Maintenant un destin injuste nous laisse devant un grand vide. Désormais, nous ne t’entendrons plus dire : « mais que fait l’UNPT ? »Nous, tes collègues syndicalistes et amis, devons et allons conjurer ce destin :Prolonger et enrichir ton action professionnelleS’inspirer de toi dans la vieEntourer tes proches, ta famille et surtout Michelle ton épouse

Philippe, nous ne t’oublierons pas.

Hommage rendu à Philippe DEQUIDT par Patrick TRILLON, Président de l’UNPT lors des funérailles du 25/07/12

« Philippe Dequidt, premier président de l’UNPT, nous a quittés » par Thierry BECQUERIAUX, Fld hebdo du 24/07/12

C’est un grand monsieur de la pomme de terre qui vient de disparaître. Agriculteur à Ramecourt, une petite commune située près de Saint-Pol sur Ternoise (62), le premier président de l’UNPT restera comme celui qui a permis à la filière de s’adapter, se transformer et se moderniser. Voici 12 ans, il déclarait : « Aujourd’hui, le marché européen demande un tubercule lavable et clair. Demain, il faudra qu’il soit en plus traçable et après-demain il faudra une pomme de terre claire, lavable, traçable et qui ait du goût ! » Objectif quasiment atteint ! On ne sait combien de réunions, combien d’heures de négociations, il lui aura fallu pour parvenir à faire changer l’esprit “des patatiers” et réunir les familles de producteurs dans l’UNPT. Il aura surtout réussi à faire reconnaître cette production autrefois mal considérée par les pouvoirs publics comme une des productions majeures de ce pays. « Faire évoluer les mentalités en amont pour faire avancer les dossiers en aval », voilà ce que fut le combat de Philippe Dequidt à la présidence de l’UNPT. Avec toujours la même devise : « réussir ensemble ou échouer seul ! » Cette quasi-croisade menée chez les patatiers français, il en sera venu à bout à force de persuasion et de batailles parfois durement menées dans les régions. Car l’homme, de par sa carrure et son timbre de voix, imposait le respect. Cette fermeté et cette autorité naturelle lui ont permis de créer l’UNPT le 30 janvier 2002… qui organisait sa première assemblée en mars 2003 à Arras. Dès lors, les producteurs ont su se faire entendre que ce soit dans l’interprofession ou rue de Varenne. Il passe le flambeau de la présidence à Patrick Trillion en janvier 2006. Passer le relais quand le train est sur les rails : n’était-ce pas là la qualité d’un président d’excep-tion ? Depuis quelques années, il avait transmis l’exploitation familiale à son fils, mais n’avait pas décroché de la filière pour autant. Il était encore présent le 20 octobre 2011 à l’assemblée générale de l’Association régionale de promotion du Nord-Pas-de-Calais ou au dernier congrès de l’UNPT à Reims le 2 février 2012, visiblement heureux de se retrouver “parmi la famille”. En ces douloureuses circonstances, l’équipe de FLD a une pensée très sincère pour son épouse, ses enfants et l’ensemble de sa famille

Philippe DEQUIDT (à dr.) en compagnie de Patrick TRILLON, à l'occasion de PotatoEurope 2008 à Villers St Christophe.

(Crédit photo : UNPT)

Philippe DEQUIDT, lors d’une intervention à l’occasion du Congrès de l’UNPT en 2011. (Crédit photo : UNPT)

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> La méthanisation pourrait plus que doubler au cours des 8 prochaines années ?Une nouvelle étude du cabinet Xerfi (www.xerfi.fr) conclut que la consommation de biogaz, issue de la méthanisa-tion des déchets ou du fumier, pourrait plus que doubler au cours des 8 prochaines années.

Les experts estiment que la réévaluation, en mai 2011, de 20% du tarif d’achat de l’électricité produite à partir du bio-gaz, ainsi que l’autorisation d’injecter du biométhane dans le réseau de gaz naturel, depuis novembre 2011, devraient accélérer la production nationale. L’obligation de collecte des biodéchets des gros producteurs pourrait également accroître la quantité d’intrants disponibles.

Selon eux, le marché du biogaz devrait doubler à l’horizon 2020, mais le décollage de la filière n’est pas attendu avant 2013, en raison de trois blocages principaux : la fragilité économique des collectivités locales qui financent les investissements à hauteur de 25 à 50%, l’inquiétude des riverains comme le révèle le projet de Romainville, ainsi que les longues démarches administratives.

Les premiers retours d’expérience mettent également en lumière deux difficultés techniques. D’une part, la qualité des intrants est primordiale pour optimiser la performance énergétique des installations. C’est pourquoi un pré-traite-ment des déchets s’impose, ce qui augmente le montant des investissements. D’autre part, la saisonnalité de l’appro-visionnement (déchets verts en particulier) entraîne une variation de la production de biogaz au cours de l’année.

Aujourd’hui, une installation de méthanisation coûte de 1,6 à 2,3 fois plus cher en France qu’en Allemagne. Les opérateurs de ce nouveau marché regroupent des sociétés spécialisées mais aussi des acteurs des secteurs des déchets et de l’énergie.

Les installations agricoles et industrielles représentent deux tiers des unités de production mais seulement un tiers de la production. Les usines de méthanisation, en revanche, totalisent moins de 5% des installations mais un quart de la production de biogaz.

En 2013, le cabinet Xerfi évalue à 304 le nombre d’installations de production, contre 270 en 2011. La consommation de biogaz pourrait atteindre 700.000 tonnes équivalent pétrole (tep) en 2020 contre 250.000 tep actuellement.

> UNPT : prévisions de rendement en fécule et en pomme de terre de consommationPomme de terre de consommation L’UNPT (en lien avec le CNIPT) réalise depuis plusieurs années des prélève-ments en parcelles pour prévoir au mieux les rendements et connaître au plus tôt les tendances de la campagne à venir en ce qui concerne la production, les calibres, la qualité, … Cette année, ce sont 202 parcelles qui com-posent la base de données, un record ! Ces parcelles sont situées dans les 4 principales régions de production : Nord-Pas de Calais, Picardie, Champagne-Ardenne et Haute-Normandie. Pour le Nord-Pas de Calais, le panel a été renforcé cette année avec 20 parcelles provenant de la Chambre d’Agriculture Nord-Pas de Calais. Le nombre de parcelles a donc de nouveau été augmenté en 2012, pour être le plus représentatif possible. Les informations sont compilées, comme l’année dernière, toutes les 2 semaines.

Nous avons tenu compte, dans le choix des par-celles à prélever, des variétés et des débouchés en se basant sur le panel des variétés implan-tées cette année. Objectif : vous fournir dès la mi-juillet de chaque campagne une infor-mation pertinente et objective sur la pro-duction de la future campagne ! L’UNPT tient par ailleurs à remercier les producteurs qui acceptent d’intégrer une ou plusieurs de leurs parcelles dans ces prélèvements.

Pomme de terre féculière Comme chaque année, afin d’évaluer la performance des pro-ducteurs, l’UNPT procède à une estimation de rendement des hectares emblavés en pommes

de terre féculières. Près d’une quarantaine de producteurs livrant aux 3 coopératives existantes effectuent ainsi tous les 15 jours un prélèvement en parcelle selon un protocole défini. De fin juillet à début octobre, 5 ou 6 prélèvements sont réalisés tous les 15 jours afin de donner des éléments aux producteurs et de pouvoir se situer statistiquement entre les différentes campagnes, entre producteurs et entre coopératives. Il s’agit là d’un véritable outil à disposition des producteurs.

En bref…

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

Philippe,

Né en 1947 dans une famille de paysans, tu as grandi dans la découverte du métier, de sa dureté mais aussi de ses attraits. Ta passion de la terre et des hommes t’ont naturellement amené vers la défense de notre beau métier. Ton engagement dans la défense des producteurs a évolué de manière progressive, de la coopération au syndicalisme. Et de manière plus spécifique, dans la défense des producteurs de pomme de terre. Tout d’abord au niveau local, départemental puis régional, tu as su porter l’action et le verbe haut afin que les producteurs trouvent dignement leur juste place dans la filière.En fédérant le Nord et le Pas de calais, tu as su nous guider sur les chemins du rassemblement.Dans cette aventure, tu as eu le complice idéal en la personne de Régis Fossaert.A Paris, ta personnalité, ton charisme, ton expertise et ton sens des responsabilités ont éclaté au grand jour. Avec tes conseils, tu étais notre référent. A la FNSEA, quand tu défendais la pomme de terre devant plusieurs centaines de producteurs, souvent la tribune retenait son souffle.Tu ne pouvais qu’être le chef. Mais surtout, avec ta gentillesse incroyable, tu as conquis nos cœurs et notre conscience paysanne.Sans relâche, tu as œuvré pour le rassemblement de l’ensemble des producteurs. Progressivement et humainement, tu as réussi. L’UNPT, c’est toi.Homme d’engagement, tu as toujours su partager tes expériences pour le bien de tous. Derrière certaines de tes positions de défense professionnelles très dures, on n’a pu que découvrir un être rempli d’humanité. Personnellement, j’ai été admiratif de ton souci pour les autres dans la vie et pourtant, la tienne de vie n’a pas été épargnée.Maintenant un destin injuste nous laisse devant un grand vide. Désormais, nous ne t’entendrons plus dire : « mais que fait l’UNPT ? »Nous, tes collègues syndicalistes et amis, devons et allons conjurer ce destin :Prolonger et enrichir ton action professionnelleS’inspirer de toi dans la vieEntourer tes proches, ta famille et surtout Michelle ton épouse

Philippe, nous ne t’oublierons pas.

Hommage rendu à Philippe DEQUIDT par Patrick TRILLON, Président de l’UNPT lors des funérailles du 25/07/12

« Philippe Dequidt, premier président de l’UNPT, nous a quittés » par Thierry BECQUERIAUX, Fld hebdo du 24/07/12

C’est un grand monsieur de la pomme de terre qui vient de disparaître. Agriculteur à Ramecourt, une petite commune située près de Saint-Pol sur Ternoise (62), le premier président de l’UNPT restera comme celui qui a permis à la filière de s’adapter, se transformer et se moderniser. Voici 12 ans, il déclarait : « Aujourd’hui, le marché européen demande un tubercule lavable et clair. Demain, il faudra qu’il soit en plus traçable et après-demain il faudra une pomme de terre claire, lavable, traçable et qui ait du goût ! » Objectif quasiment atteint ! On ne sait combien de réunions, combien d’heures de négociations, il lui aura fallu pour parvenir à faire changer l’esprit “des patatiers” et réunir les familles de producteurs dans l’UNPT. Il aura surtout réussi à faire reconnaître cette production autrefois mal considérée par les pouvoirs publics comme une des productions majeures de ce pays. « Faire évoluer les mentalités en amont pour faire avancer les dossiers en aval », voilà ce que fut le combat de Philippe Dequidt à la présidence de l’UNPT. Avec toujours la même devise : « réussir ensemble ou échouer seul ! » Cette quasi-croisade menée chez les patatiers français, il en sera venu à bout à force de persuasion et de batailles parfois durement menées dans les régions. Car l’homme, de par sa carrure et son timbre de voix, imposait le respect. Cette fermeté et cette autorité naturelle lui ont permis de créer l’UNPT le 30 janvier 2002… qui organisait sa première assemblée en mars 2003 à Arras. Dès lors, les producteurs ont su se faire entendre que ce soit dans l’interprofession ou rue de Varenne. Il passe le flambeau de la présidence à Patrick Trillion en janvier 2006. Passer le relais quand le train est sur les rails : n’était-ce pas là la qualité d’un président d’excep-tion ? Depuis quelques années, il avait transmis l’exploitation familiale à son fils, mais n’avait pas décroché de la filière pour autant. Il était encore présent le 20 octobre 2011 à l’assemblée générale de l’Association régionale de promotion du Nord-Pas-de-Calais ou au dernier congrès de l’UNPT à Reims le 2 février 2012, visiblement heureux de se retrouver “parmi la famille”. En ces douloureuses circonstances, l’équipe de FLD a une pensée très sincère pour son épouse, ses enfants et l’ensemble de sa famille

Philippe DEQUIDT (à dr.) en compagnie de Patrick TRILLON, à l'occasion de PotatoEurope 2008 à Villers St Christophe.

(Crédit photo : UNPT)

Philippe DEQUIDT, lors d’une intervention à l’occasion du Congrès de l’UNPT en 2011. (Crédit photo : UNPT)

Lettre d’information - N°47

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t Surfaces en pommes de terre de consommation 2012

1) France (Chiffres publiés au 18/06/12)

2) Europe du Nord-Ouest (Chiffres publiés au 07/08/12)Les 5 pays du Nord-Ouest Européen ont publié leurs chiffres officiels de surfaces. Le NEPG* estime ainsi la super-ficie totale à 513 000 ha en 2012, en baisse de 6 % (soit 32 000 ha) par rapport à 2011. La diminution est réelle partout, mais en particulier en Belgique (-6,9 %) et en Allemagne (-9,2 %).

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

En hectares

Régions 2011 2012 EvolutionNORD - PAS DE CALAIS 41 470 40 670 -1,9 %PICARDIE 27 670 27 670 0,0 %CHAMPAGNE - ARDENNE

10 300 9 800 - 4,8 %

CENTRE 10 200 10 300 + 1,0 %HAUTE NORMANDIE 8 670 8 860 + 2,2 %BRETAGNE 4 320 4 500 + 4,2 %ILE DE FRANCE 2 670 2 900 + 8,6 %RHONE ALPES 1 270 1 230 - 3,1 %ALSACE 1 400 1 400 0,0 %AUTRES REGIONS 5 510 5910 + 7,2 %TOTAL 113 480 113 240 - 0,2 %

Surfaces de pomme de terre de consommation (hors plants et fécule) (en ha)

Année 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2012 par rapport à 2011

Variation annuelle 0,7% 1,8% -2,5% 2,9% 1,3% 1,8% -5,9%

Total (ha) 513 404 517 250 526 785 513 551 528 608 535 597 545 017 513 115

Belgique 62 501 64 685 65 402 61 405 70 915 78 641 76 833 71 500 -6,9%

Allemagne 169 216 167 107 171 096 165 251 168 557 165 687 172 821 157 000 -9,2%

France 104 700 104 100 104 500 104 300 105 900 109 364 113 480 113 240 -0,2%

Pays-Bas 66 000 69 000 72 464 69 300 70 520 71 294 72 280 67 800 -6,2%

Grande-Bretagne 110 987 112 358 113 323 113 295 112 716 110 611 109 603 103 575 -5,5%

Source : panel UNPT-CNIPT / Agreste

*North-Western European Potato Growers (Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas, Grande-Bretagne)

Les emblavements en pommes de terre de conser-vation ont atteint 113 240 ha en 2012 contre 113 480 ha en 2011, ce qui correspond à une légère baisse des surfaces en France (- 0,2%).La baisse globale observée sur les principales régions de production n’est que partiellement compensée par une hausse dans les autres régions.La Champagne-Ardenne voit ses surfaces baisser de 4,8% et la région Centre, où les surfaces pro-gressent de 1%, devient la troisième région de production de pommes de terre de conservation, après le Nord-Pas de Calais et la Picardie.Les cinq principales régions concentrent 86% des surfaces de pommes de terre de conservation.

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L’UNPT propose aux producteurs une offre spéciale d’abon-nement à La Pomme de Terre Française, la revue de référence de la filière. Au sommaire de chaque numéro : tour de plaine, actualité filière, reportages entreprises, équipement-stockage-technique, cahier plants, reportages à l’étranger, etc.Pour bénéficier de l’offre d’abonnement à – 15% (1 an 30 € au lieu de 35 €), contacter l’UNPT au 01 44 69 42 40 ou envoyez-nous un mail avec l’ensemble de vos coordonnées (nom/pré-nom, société, adresse, téléphone, e-mail) à

[email protected]

▪ 12 et 13 septembre 2012 : PotatoEurope à Villers-Saint-Christophe (02)▪ 25 au 27 novembre 2012 : Interpom Primeurs à Courtrai (Belgique)

▪ 12 décembre 2012 : AG du CNIPT à Paris (75)

▪ 18 décembre 2012 : AG du GIPT à Paris (75)

▪ 14 février 2013 : 10ème Congrès de l’UNPT à Paris (75)

▪ 27 juin 2013 : Qualipom Nord à Chocques (62)

▪ 11 et 12 septembre 2013 : PotatoEurope à Emmeloord (Pays-Bas)

A vos agendas

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t Surfaces en pommes de terre de consommation 2012

1) France (Chiffres publiés au 18/06/12)

2) Europe du Nord-Ouest (Chiffres publiés au 07/08/12)Les 5 pays du Nord-Ouest Européen ont publié leurs chiffres officiels de surfaces. Le NEPG* estime ainsi la super-ficie totale à 513 000 ha en 2012, en baisse de 6 % (soit 32 000 ha) par rapport à 2011. La diminution est réelle partout, mais en particulier en Belgique (-6,9 %) et en Allemagne (-9,2 %).

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

En hectares

Régions 2011 2012 EvolutionNORD - PAS DE CALAIS 41 470 40 670 -1,9 %PICARDIE 27 670 27 670 0,0 %CHAMPAGNE - ARDENNE

10 300 9 800 - 4,8 %

CENTRE 10 200 10 300 + 1,0 %HAUTE NORMANDIE 8 670 8 860 + 2,2 %BRETAGNE 4 320 4 500 + 4,2 %ILE DE FRANCE 2 670 2 900 + 8,6 %RHONE ALPES 1 270 1 230 - 3,1 %ALSACE 1 400 1 400 0,0 %AUTRES REGIONS 5 510 5910 + 7,2 %TOTAL 113 480 113 240 - 0,2 %

Surfaces de pomme de terre de consommation (hors plants et fécule) (en ha)

Année 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2012 par rapport à 2011

Variation annuelle 0,7% 1,8% -2,5% 2,9% 1,3% 1,8% -5,9%

Total (ha) 513 404 517 250 526 785 513 551 528 608 535 597 545 017 513 115

Belgique 62 501 64 685 65 402 61 405 70 915 78 641 76 833 71 500 -6,9%

Allemagne 169 216 167 107 171 096 165 251 168 557 165 687 172 821 157 000 -9,2%

France 104 700 104 100 104 500 104 300 105 900 109 364 113 480 113 240 -0,2%

Pays-Bas 66 000 69 000 72 464 69 300 70 520 71 294 72 280 67 800 -6,2%

Grande-Bretagne 110 987 112 358 113 323 113 295 112 716 110 611 109 603 103 575 -5,5%

Source : panel UNPT-CNIPT / Agreste

*North-Western European Potato Growers (Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas, Grande-Bretagne)

Les emblavements en pommes de terre de conser-vation ont atteint 113 240 ha en 2012 contre 113 480 ha en 2011, ce qui correspond à une légère baisse des surfaces en France (- 0,2%).La baisse globale observée sur les principales régions de production n’est que partiellement compensée par une hausse dans les autres régions.La Champagne-Ardenne voit ses surfaces baisser de 4,8% et la région Centre, où les surfaces pro-gressent de 1%, devient la troisième région de production de pommes de terre de conservation, après le Nord-Pas de Calais et la Picardie.Les cinq principales régions concentrent 86% des surfaces de pommes de terre de conservation.

Lettre d’information - N°47

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▪ 12 et 13 septembre 2012 : PotatoEurope à Villers-Saint-Christophe (02)▪ 25 au 27 novembre 2012 : Interpom Primeurs à Courtrai (Belgique)

▪ 12 décembre 2012 : AG du CNIPT à Paris (75)

▪ 18 décembre 2012 : AG du GIPT à Paris (75)

▪ 14 février 2013 : 10ème Congrès de l’UNPT à Paris (75)

▪ 27 juin 2013 : Qualipom Nord à Chocques (62)

▪ 11 et 12 septembre 2013 : PotatoEurope à Emmeloord (Pays-Bas)

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Conditions de réception sur le marché du frais

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

RÉCOLTE ET MISE EN STOCKAGE : la vigilance s’impose Michel MARTIN ARVALIS-Institut du végétal - Equipement et Conservation Pomme de Terre

A la mi-août, date de rédaction de cet article, un certain nombre de signaux avertisseurs d’une récolte potentiellement à risque sont allumés. Même si de bonnes conditions météorologiques de la fin d’été peuvent rétablir la situation, il apparaît bon dès à pré-sent de souligner les points importants sur lesquels une vigilance particulière semble devoir s’imposer lors de l’arrachage et de la mise en stockage à venir.

Un contexte de campagne particulièrement difficileSi le printemps 2011 avait été caractérisé comme le plus chaud et le plus sec depuis ces 20 dernières années, 2012 aura été le plus souvent le plus froid et le plus humide sur la même période (Figure 1). En dehors des soucis de levées observés pour des lots de plants très incubés, cette fréquence de pluies plus élevée qu’à l’accoutumée sur la période de plantation sont suscep-tibles d’avoir des répercutions jusqu’à la récolte :

¬ plantation tardive de certaines parcelles entraînant un décalage dans la date de récolte d’où un risque de conditions plus fraîches et plus humides à l’arrachage,

¬ préparations de sol et plantations avec des humidités de sols élevées ou prise en masse des buttes suite à des précipitions violentes avant levée favorisant des zones compactées plus fréquentes à reprendre et déterrer lors de l’arrachage,

¬ apparition de zones d’humidité stagnante dans les parcelles suite à un cumul élevé de précipitations et un ruissellement non contrôlé entrainant des phéno-mènes d’anaérobie locale propice au développement des agents de pourritures humides (pythium, bacté-ries…)

Par ailleurs Juin et juillet n’ont pas été en reste pour com-pléter la problématique avec des pluies là encore toujours incessantes et importantes très favorables à l’installation du mildiou en parcelles même bien protégées. Comme pour la fin de printemps, le début d’été 2012 se place dans le haut de la fourchette pour ces conditions climatiques extrêmes sur la période 1990-2012 (Figure 2 et 3). Lorsque des symp-tômes sont visibles en parcelles de fortes précipitations peuvent être à l’origine de contaminations sur tubercules… Ces attaques primaires de mildiou peuvent ensuite servir de porte d’entrées pour des pourritures bactériennes en milieu humides…Une protection fongicide de haut niveau jusqu’à la date de destruction totale de la végétation apparaît indispensable notamment avec des produits limitant la sporulation… Car en effet il n’existe pas forcément de lien entre la sensibilité au

Certains aspects qualitatifs de la pomme de terre sont encore trop souvent appréciés de manière subjective. Il en résulte des taux de tare variables selon les saisons et les conditions économiques de la campagne….

PROBLEMATIQUE FILIERE POMME DE TERREEn année peu productive, les réceptions posent généralement peu de problèmes. Par contre, les années « fastes » au niveau de la production, certains producteurs se plaignent de voir des taux de tares élevés déterminés lors de l’agréage, par rapport à la qualité des lots présentés.

POSITION UNPTEn année peu productive, les réceptions posent généralement peu de problèmes. Par contre, les années « fastes » au niveau de la production, certains producteurs se plaignent de voir des taux de tares élevés détermi-nés lors de l’agréage, par rapport à la qualité des lots présentés.

Quelques conseils pour limiter les risques : Respectez le cahier des charges de votre contrat. Attention à la qualité

demandée.

Si vous avez signé un contrat pré-campagne avec votre acheteur, relisez bien les termes du contrat et déplacez-vous lors de la réception.

Assistez à la réception de son lot dans le centre de conditionnement.

Privilégiez, si possible, les relations commerciales de proximité pour pouvoir assister à la réception et vérifier le sérieux de la démarche de votre acheteur.

Privilégiez les relations commerciales avec les opérateurs certifiés NFV 25-112, norme de bonnes pratiques de réception et d'évaluation des caractéristiques d'un lot de pommes de terre.

Privilégiez les relations commerciales avec les opérateurs qui sont réfé-rencés ou en cours de réflexion pour être référencés « Bonnes pratiques de conditionnement ».

Privilégiez les relations de long terme, sur plusieurs campagnes.

Dans le cadre de vente export et d’une impossibilité de se déplacer, exigez de votre acheteur un agréage départ ferme pour ne pas avoir la surprise d’avoir un taux de tare prohibitif à l’arrivée.

Attention, votre contrat peut faire référence au RUCIP, règlement évolutif qui sert de base au commerce de pommes de terre en Europe pour un certain nombre de transaction. Si c’est le cas, vous êtes engagés dès sa signature et avant tout litige, à ce que les différends qui naîtront éventuellement du contrat fassent l’objet d’une procédure d’arbitrage définie par le RUCIP.

unionnationaledes producteursde pommesde terre

Combien ça coûte ?De l’attention et des déplacements

Combien ça rapporte ?Peut aller jusqu’au prix des pommes de terre majoré du transport !

En bref :¬ des taux de tare variables

selon les années

¬ des risques financiers importants

¬ des mesures à suivre pour limiter le risque

Bertrand OUILLON01 44 69 42 [email protected]

Pour en savoir plus :

UNPT 43-45 rue de Naples75008 Paris

www.producteursdepommesdeterre.org

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CAHIER TECHNIQUE

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Conditions de réception sur le marché du frais

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RÉCOLTE ET MISE EN STOCKAGE : la vigilance s’impose Michel MARTIN ARVALIS-Institut du végétal - Equipement et Conservation Pomme de Terre

Figure 1 : Nombre de jours de pluies (>0,5 mm/j) sur la période 1er avril - 15 mai

Figure 2 : Nombre de jours de pluies (>0,5 mm/j) sur la période 1er juin - 15 juillet

Figure 3 : Cumul des précipitations sur la période 1er juin - 15 juillet

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A la mi-août, date de rédaction de cet article, un certain nombre de signaux avertisseurs d’une récolte potentiellement à risque sont allumés. Même si de bonnes conditions météorologiques de la fin d’été peuvent rétablir la situation, il apparaît bon dès à pré-sent de souligner les points importants sur lesquels une vigilance particulière semble devoir s’imposer lors de l’arrachage et de la mise en stockage à venir.

Un contexte de campagne particulièrement difficileSi le printemps 2011 avait été caractérisé comme le plus chaud et le plus sec depuis ces 20 dernières années, 2012 aura été le plus souvent le plus froid et le plus humide sur la même période (Figure 1). En dehors des soucis de levées observés pour des lots de plants très incubés, cette fréquence de pluies plus élevée qu’à l’accoutumée sur la période de plantation sont suscep-tibles d’avoir des répercutions jusqu’à la récolte :

¬ plantation tardive de certaines parcelles entraînant un décalage dans la date de récolte d’où un risque de conditions plus fraîches et plus humides à l’arrachage,

¬ préparations de sol et plantations avec des humidités de sols élevées ou prise en masse des buttes suite à des précipitions violentes avant levée favorisant des zones compactées plus fréquentes à reprendre et déterrer lors de l’arrachage,

¬ apparition de zones d’humidité stagnante dans les parcelles suite à un cumul élevé de précipitations et un ruissellement non contrôlé entrainant des phéno-mènes d’anaérobie locale propice au développement des agents de pourritures humides (pythium, bacté-ries…)

Par ailleurs Juin et juillet n’ont pas été en reste pour com-pléter la problématique avec des pluies là encore toujours incessantes et importantes très favorables à l’installation du mildiou en parcelles même bien protégées. Comme pour la fin de printemps, le début d’été 2012 se place dans le haut de la fourchette pour ces conditions climatiques extrêmes sur la période 1990-2012 (Figure 2 et 3). Lorsque des symp-tômes sont visibles en parcelles de fortes précipitations peuvent être à l’origine de contaminations sur tubercules… Ces attaques primaires de mildiou peuvent ensuite servir de porte d’entrées pour des pourritures bactériennes en milieu humides…Une protection fongicide de haut niveau jusqu’à la date de destruction totale de la végétation apparaît indispensable notamment avec des produits limitant la sporulation… Car en effet il n’existe pas forcément de lien entre la sensibilité au

Certains aspects qualitatifs de la pomme de terre sont encore trop souvent appréciés de manière subjective. Il en résulte des taux de tare variables selon les saisons et les conditions économiques de la campagne….

PROBLEMATIQUE FILIERE POMME DE TERREEn année peu productive, les réceptions posent généralement peu de problèmes. Par contre, les années « fastes » au niveau de la production, certains producteurs se plaignent de voir des taux de tares élevés déterminés lors de l’agréage, par rapport à la qualité des lots présentés.

POSITION UNPTEn année peu productive, les réceptions posent généralement peu de problèmes. Par contre, les années « fastes » au niveau de la production, certains producteurs se plaignent de voir des taux de tares élevés détermi-nés lors de l’agréage, par rapport à la qualité des lots présentés.

Quelques conseils pour limiter les risques : Respectez le cahier des charges de votre contrat. Attention à la qualité

demandée.

Si vous avez signé un contrat pré-campagne avec votre acheteur, relisez bien les termes du contrat et déplacez-vous lors de la réception.

Assistez à la réception de son lot dans le centre de conditionnement.

Privilégiez, si possible, les relations commerciales de proximité pour pouvoir assister à la réception et vérifier le sérieux de la démarche de votre acheteur.

Privilégiez les relations commerciales avec les opérateurs certifiés NFV 25-112, norme de bonnes pratiques de réception et d'évaluation des caractéristiques d'un lot de pommes de terre.

Privilégiez les relations commerciales avec les opérateurs qui sont réfé-rencés ou en cours de réflexion pour être référencés « Bonnes pratiques de conditionnement ».

Privilégiez les relations de long terme, sur plusieurs campagnes.

Dans le cadre de vente export et d’une impossibilité de se déplacer, exigez de votre acheteur un agréage départ ferme pour ne pas avoir la surprise d’avoir un taux de tare prohibitif à l’arrivée.

Attention, votre contrat peut faire référence au RUCIP, règlement évolutif qui sert de base au commerce de pommes de terre en Europe pour un certain nombre de transaction. Si c’est le cas, vous êtes engagés dès sa signature et avant tout litige, à ce que les différends qui naîtront éventuellement du contrat fassent l’objet d’une procédure d’arbitrage définie par le RUCIP.

Combien ça coûte ?De l’attention et des déplacements

Combien ça rapporte ?Peut aller jusqu’au prix des pommes de terre majoré du transport !

En bref :¬ des taux de tare variables

selon les années

¬ des risques financiers importants

¬ des mesures à suivre pour limiter le risque

Bertrand OUILLON01 44 69 42 [email protected]

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Tableau 1 : Exemple de sensibilité au mildiou de quelques variétés sur feuillage et sur tubercules (notation du Catalogue Français des variétés)

Variété Feuillage TuberculesAgata Assez sensible Peu à très peu sensibleBintje Sensible SensibleCharlotte Assez peu sensible Assez peu sensibleCoquine Peu sensible à très peu sensible Assez sensibleMagnum Assez peu sensible SensibleMonalisa Assez peu sensible Moyennement sensibleNicola Assez sensible Assez peu sensibleVictoria Assez sensible Moyennement sensible

RÉCOLTE : Attention aux zones humides et limiter les blessures

Les conditions de récolte et la prise en compte de la sensibilité des tubercules aux endommagements seront déterminantes pour garantir leur qualité

MISE EN STOCKAGE ET CONSERVATION : être vigilant au séchage et refroidissement

mildiou des variétés au niveau du feuillage et au niveau des tubercules (Tableau 1)… dans un sens ou dans l’autre…

Même si les conditions ont été plus sèches à partir de la mi-juillet il est possible que le maintien prolongé d’une humidité élevée dans les buttes en cours de végétation débouche sur des tubercules très turgescents et, de ce fait particulièrement sensibles aux endommagements de type fracture… Ces endommagements sont autant de portes d’entrée pour les pathogènes lors de l’arrachage et des premiers jours de la mise en stockage… C’est également le cas des lenticelles qui s’ouvrent de manière exagérée lorsque les buttes demeurent humides trop longtemps…Tous ces aspects d’ordre sanitaires ou liés à la structure de sol doivent ainsi être intégrés dans le raisonnement des opérations de récolte - mise en stockage et les premières étapes de la conservation à venir en incitant également chaque producteur à assurer traçabilité et individualisation des lots dans le bâtiment de stockage.

¬ Être vigilant sur le tri avant stockage Le déterrage rigoureux à la ferme devra être complété par une inspection visuelle de la récolte permettant d’éliminer avant l’entreposage un maximum de tubercules défectueux, susceptibles de créer des foyers infectieux dans le tas. On prendra soin de : ¬ adapter la vitesse de travail de la trémie de réception et du déterreur de façon à ne disposer que d’une seule couche

de tubercules sur la table de visite,¬ disposer d’un nombre de personnes suffisantes pour assurer une bonne qualité de tri en fonction du débit de la

réception (largeur de table et vitesse d’avancement du tapis) positionnés sur toute la longueur de la table de tri,¬ disposer d’un éclairage suffisant en surplomb de la table de visite pour assurer une bonne identification des symp-

tômes et limiter la fatigue oculaire des personnels (éclairage minimum conseillé : 200 lux)¬ Individualiser les différentes parcelles Du fait de la relative diversité des situations qui ont pu être rencontrées au champ, il est important de bien individua-liser les différentes parcelles ou lots stockés de façon à disposer de tubercules de qualité homogène. Lorsque ces lots sont de mauvaise composition, il est important de les placer dans une situation convenablement ventilé et/ou réfri-géré pour garantir le meilleur début de conservation possible.¬ Attention au risque de brûlures de CIPC Les cas de récolte humide, tubercules immatures, tubercules blessés ou encore lenticelles ouvertes sont tous des facteurs d’accroissement du risque de manque de sélectivité du CIPC. Ce risque existe si le séchage n’est pas réalisé correctement avant la pre-mière thermonébulisation. Celui-ci s’accroît lorsque le CIPC est appliqué lors de la mise en tas par poudrage ou pulvérisation UBV… ¬ Bien répartir la tare terre résiduelle Les équipements de remplissage du stockage ou des

¬ Ne pas récolter les zones à risque Les parties de champ ayant subies des inondations temporaires au cours de la campagne (bas fond, fourrières, pas-sages de pulvérisateur…) comportent le plus souvent des tubercules porteurs de germes pathogènes voir en cours de pourriture pour certains. C’est aussi le cas des foyers de mildiou localisés où le risque existe de contamination graves sur tubercules … Ces zones qui ont été bien détectées et repérées en végétation doivent dans es cas les plus graves ne pas être arrachés sauf à risquer de contaminer le reste de la récolte lors du mélange de tubercules tout au long du cheminement du process de mise en stockage même si les conditions sont redevenues sèches au moment de l’arra-chage. Lorsque le sens de plantation et les conditions de récoltes permettent une récolte de ces zones, il est préférable d’en assurer un stockage particulier dans un emplacement accessible disposant d’une ventilation performante.

¬ Ne pas récolter par trop forte chaleurLorsque la température des tubercules récoltés dépasse 20°C leur refroidissement devient plus long, surtout si l’on ne dispose pas d’d’un groupe froid et que les températures extérieures restent douces de manière prolongée. Ceci peut déboucher sur des situations incontrôlables en cas de présence de quelques pourritures… comme ce fut parfois malheureusement le cas l’année dernière pour certains stockages après des arrachages de la fin septembre…

¬ Limiter les risques de blessures sur le chantier de récolte et de mise stockageDétailler ici l’ensemble des réglages possibles à réaliser sur le chantier de récolte mise en stockage serait ici trop long. Trois préconisations majeures doivent cependant être mises en application tout au long de ces opérations culturales pour éviter toute blessure intempestive :

¬ Disposer d’un matériel en bon état et bien protéger : Lors des opérations de révision, on aura notam-ment vérifié la qualité des protections des dispositifs amortisseurs de chocs utilisés tant sur l’arracheuse (gainage caoutchouté, …) que dans la benne de transport (tapis amortisseur de chute, matelas de fon de benne, …) que sur le chantier de réception mise en stockage (protection mousse aux points de chute et de changement de direction des tubercules…).

¬ Limiter la vitesse et l’accélération des tubercules : le risque de blessure est d’autant plus important que l’énergie d’impact mise en œuvre est élevée. La limitation tant que faire se peut de la vitesse des pommes de terre tout au long du circuit de manutention lors de la phase de récolte mise en stockage doit ainsi être mainte-nue à un niveau modéré : rapport de vitesse entre la vitesse de rotation des chaînes et la vitesse d’avancement du tracteur pour l’arracheuse, vitesse de l’élévateur, vitesse des tapis et de la bande transporteuse…

¬ Limiter la hauteur de chute constitue un point particulier du paragraphe précédent mais reste le plus sou-vent l’élément majeur à considérer (chute dans les remorques, entre tapis, sur le tas,ou dans les caisses). Plus la hauteur de chute sera élevée, plus la vitesse des pommes de terre lors de l’impact sera importante et plus le risque de blessures sera accru. 25 à 30 cm constitue un objectif maximum à ne pas dépasser pour toute hauteur de chute.

¬ Ne pas récolter des tubercules trop froidsLorsque la température des tubercules est inférieure à 10°C, ils deviennent très sensibles aux ––endommagements (fracture et noircissement interne). Au cas où des arrachages tardifs intervenaient après un refroidissement prononcé (gel matinaux), il est souhaitable d’attendre un réchauffement suffisant des buttes en milieu de matinée avant de redémarrer le chantier notamment si les tubercules sont riches en matière sèche.

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Tableau 1 : Exemple de sensibilité au mildiou de quelques variétés sur feuillage et sur tubercules (notation du Catalogue Français des variétés)

Variété Feuillage TuberculesAgata Assez sensible Peu à très peu sensibleBintje Sensible SensibleCharlotte Assez peu sensible Assez peu sensibleCoquine Peu sensible à très peu sensible Assez sensibleMagnum Assez peu sensible SensibleMonalisa Assez peu sensible Moyennement sensibleNicola Assez sensible Assez peu sensibleVictoria Assez sensible Moyennement sensible

RÉCOLTE : Attention aux zones humides et limiter les blessures

Les conditions de récolte et la prise en compte de la sensibilité des tubercules aux endommagements seront déterminantes pour garantir leur qualité

MISE EN STOCKAGE ET CONSERVATION : être vigilant au séchage et refroidissement

mildiou des variétés au niveau du feuillage et au niveau des tubercules (Tableau 1)… dans un sens ou dans l’autre…

Même si les conditions ont été plus sèches à partir de la mi-juillet il est possible que le maintien prolongé d’une humidité élevée dans les buttes en cours de végétation débouche sur des tubercules très turgescents et, de ce fait particulièrement sensibles aux endommagements de type fracture… Ces endommagements sont autant de portes d’entrée pour les pathogènes lors de l’arrachage et des premiers jours de la mise en stockage… C’est également le cas des lenticelles qui s’ouvrent de manière exagérée lorsque les buttes demeurent humides trop longtemps…Tous ces aspects d’ordre sanitaires ou liés à la structure de sol doivent ainsi être intégrés dans le raisonnement des opérations de récolte - mise en stockage et les premières étapes de la conservation à venir en incitant également chaque producteur à assurer traçabilité et individualisation des lots dans le bâtiment de stockage.

¬ Être vigilant sur le tri avant stockage Le déterrage rigoureux à la ferme devra être complété par une inspection visuelle de la récolte permettant d’éliminer avant l’entreposage un maximum de tubercules défectueux, susceptibles de créer des foyers infectieux dans le tas. On prendra soin de : ¬ adapter la vitesse de travail de la trémie de réception et du déterreur de façon à ne disposer que d’une seule couche

de tubercules sur la table de visite,¬ disposer d’un nombre de personnes suffisantes pour assurer une bonne qualité de tri en fonction du débit de la

réception (largeur de table et vitesse d’avancement du tapis) positionnés sur toute la longueur de la table de tri,¬ disposer d’un éclairage suffisant en surplomb de la table de visite pour assurer une bonne identification des symp-

tômes et limiter la fatigue oculaire des personnels (éclairage minimum conseillé : 200 lux)¬ Individualiser les différentes parcelles Du fait de la relative diversité des situations qui ont pu être rencontrées au champ, il est important de bien individua-liser les différentes parcelles ou lots stockés de façon à disposer de tubercules de qualité homogène. Lorsque ces lots sont de mauvaise composition, il est important de les placer dans une situation convenablement ventilé et/ou réfri-géré pour garantir le meilleur début de conservation possible.¬ Attention au risque de brûlures de CIPC Les cas de récolte humide, tubercules immatures, tubercules blessés ou encore lenticelles ouvertes sont tous des facteurs d’accroissement du risque de manque de sélectivité du CIPC. Ce risque existe si le séchage n’est pas réalisé correctement avant la pre-mière thermonébulisation. Celui-ci s’accroît lorsque le CIPC est appliqué lors de la mise en tas par poudrage ou pulvérisation UBV… ¬ Bien répartir la tare terre résiduelle Les équipements de remplissage du stockage ou des

¬ Ne pas récolter les zones à risque Les parties de champ ayant subies des inondations temporaires au cours de la campagne (bas fond, fourrières, pas-sages de pulvérisateur…) comportent le plus souvent des tubercules porteurs de germes pathogènes voir en cours de pourriture pour certains. C’est aussi le cas des foyers de mildiou localisés où le risque existe de contamination graves sur tubercules … Ces zones qui ont été bien détectées et repérées en végétation doivent dans es cas les plus graves ne pas être arrachés sauf à risquer de contaminer le reste de la récolte lors du mélange de tubercules tout au long du cheminement du process de mise en stockage même si les conditions sont redevenues sèches au moment de l’arra-chage. Lorsque le sens de plantation et les conditions de récoltes permettent une récolte de ces zones, il est préférable d’en assurer un stockage particulier dans un emplacement accessible disposant d’une ventilation performante.

¬ Ne pas récolter par trop forte chaleurLorsque la température des tubercules récoltés dépasse 20°C leur refroidissement devient plus long, surtout si l’on ne dispose pas d’d’un groupe froid et que les températures extérieures restent douces de manière prolongée. Ceci peut déboucher sur des situations incontrôlables en cas de présence de quelques pourritures… comme ce fut parfois malheureusement le cas l’année dernière pour certains stockages après des arrachages de la fin septembre…

¬ Limiter les risques de blessures sur le chantier de récolte et de mise stockageDétailler ici l’ensemble des réglages possibles à réaliser sur le chantier de récolte mise en stockage serait ici trop long. Trois préconisations majeures doivent cependant être mises en application tout au long de ces opérations culturales pour éviter toute blessure intempestive :

¬ Disposer d’un matériel en bon état et bien protéger : Lors des opérations de révision, on aura notam-ment vérifié la qualité des protections des dispositifs amortisseurs de chocs utilisés tant sur l’arracheuse (gainage caoutchouté, …) que dans la benne de transport (tapis amortisseur de chute, matelas de fon de benne, …) que sur le chantier de réception mise en stockage (protection mousse aux points de chute et de changement de direction des tubercules…).

¬ Limiter la vitesse et l’accélération des tubercules : le risque de blessure est d’autant plus important que l’énergie d’impact mise en œuvre est élevée. La limitation tant que faire se peut de la vitesse des pommes de terre tout au long du circuit de manutention lors de la phase de récolte mise en stockage doit ainsi être mainte-nue à un niveau modéré : rapport de vitesse entre la vitesse de rotation des chaînes et la vitesse d’avancement du tracteur pour l’arracheuse, vitesse de l’élévateur, vitesse des tapis et de la bande transporteuse…

¬ Limiter la hauteur de chute constitue un point particulier du paragraphe précédent mais reste le plus sou-vent l’élément majeur à considérer (chute dans les remorques, entre tapis, sur le tas,ou dans les caisses). Plus la hauteur de chute sera élevée, plus la vitesse des pommes de terre lors de l’impact sera importante et plus le risque de blessures sera accru. 25 à 30 cm constitue un objectif maximum à ne pas dépasser pour toute hauteur de chute.

¬ Ne pas récolter des tubercules trop froidsLorsque la température des tubercules est inférieure à 10°C, ils deviennent très sensibles aux ––endommagements (fracture et noircissement interne). Au cas où des arrachages tardifs intervenaient après un refroidissement prononcé (gel matinaux), il est souhaitable d’attendre un réchauffement suffisant des buttes en milieu de matinée avant de redémarrer le chantier notamment si les tubercules sont riches en matière sèche.

Un tri rigoureux est nécessaire avant la mise en stockage

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CAHIER TECHNIQUE

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p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r eLa filière Fécule

caisses doivent être utilisés au mieux pour éviter toute accumulation locale de terre à l’intérieur du tas vrac ou des caisses. Ces concentrations localisées risquent d’aboutir à une mauvaise ventilation ou aération de ces zones, favo-risant humidité, germination et développement de pourritures dans les cas les plus graves.

¬ Aplanir le tas et préserver un espace suffisant en dessus de tas

Pour éviter tout passage préférentiel d’air dans le stockage et faire en sorte que celui-ci se répartisse de manière homogène dans le bâtiment, le tas doit être aplani tant en ce qui concerne un stockage vrac qu’un stockage en caisses. Un espace minimum d’au moins 1,50 m au dessus du tas est conseillé pour une bonne circulation d’air. Pour les stockage en caisses il faut là aussi veiller à espacer les palox des parois d’au moins 40 à 60 cm (passage d’homme).

¬ Sécher dès la rentrée des premiers tubercules

Pour pouvoir maîtriser toute évolution en conservation il est impératif que les tubercules soient séchés au plus vite dès leur mise en stockage, vrac ou caisses. Lorsque la régulation de la ventilation s’effectue à partir de sondes de tas, celles-ci doivent être positionnées au fur et à mesure de la constitution du tas de façon à pouvoir introduire l’air extérieur dès que les conditions seront favorables à la ventilation. Rappelons que pour ventiler efficacement il faut que l’air froid ventilé soit plus froid que la température des tubercules.

Lorsque le bâtiment est équipé d’un groupe froid, la température de consigne interne au bâtiment doit être fixée à une température inférieure de 3 à 4°C par rapport à la température de rentrée des tubercules pour disposer d’un pouvoir de séchage efficace.

Pour un tas vrac, lorsque les gaines sont positionnées en longueur par rapport au sens de remplissage du bâtiment, il est préférable de boucher l’extrémité de la gaine en limite du front de tas pour favoriser un passage effectif de l’air à l’intérieur de la masse des tubercules stockés.

Après toute phase de ventilation froide il est souhaitable de réaliser un brassage d’air interne d’une durée égale à environ 15 % du temps de ventilation externe pour homogénéiser au mieux les températures à l’intérieures du tas.

¬ Refroidir et cicatriser entre 12 et 15°C Parallèlement au séchage, la température du tas doit être parfaitement maîtrisée dès les premières heures de stoc-kage. Si dans un premier temps il vaut mieux éviter de trop refroidir les tubercules tant que le bâtiment n’est pas plein pour éviter une condensation avec la rentrée de nouveaux tubercules chauds et humides (le bâtiment dans l’idéal devrait être dimensionné pour un remplissage sur 8 à 10 jours maximum), il convient ensuite de le ramener rapidement entre 12 et 15°C en assurant la fin de séchage des tubercules. En plus de « tenir » un risque de dégrada-tion des tubercules cette plage de température favorisera également leur cicatrisation.

Ceci est particulièrement nécessaire pour les tubercules récoltés à température moyenne, entre 15 et 18°C. S’ils ont été récoltés plus chauds, leur refroidissement pourra être plus rapide, notamment pour le marché du frais lavé, dans la mesure où l’abaissement du bâtiment jusqu’à 12°C aura déjà nécessité une durée de refroidissement similaire.

¬ Introduire de l’air « neuf » extérieur

En début de conservation, la respiration des tubercules est particulièrement intense du fait des températures éle-vées. Celle-ci se traduit par une production important de CO

2 dans le bâtiment. Dans le cas d’un bâtiment vrac

ventilé avec l’air extérieur un renouvellement régulier de l’air ambiant est réalisé à chaque période de ventilation froide. Par contre il est important d’effectuer aussi ce renouvel-lement d’air dans les stockages réfrigérés ne disposant que d’un groupe froid. Une simple trappe de renouvellement d’air suffit en la couplant à la mise en marche automatisée quotidienne d’un petit ventilateur extracteur d’air placé en partie basse du bâtiment. Son démarrage en fin de nuit permet générale-ment de disposer des heures les plus fraîches et les plus humides pour réaliser ce renou-vellement d’air sans introduction de calories excessives.

Une bonne conservation passe par un séchage efficace dès la mise en tas

La filière Fécule se prend en main

LES MATIERES PREMIERES ET LA PRODUCTION D'AMIDON EN 2010-2011

Les outils de gestion du marché de la fécule de pomme de terre (prix minimum, contingent par pays, prime aux producteurs de pommes de terre féculières, prime aux féculiers, …) étaient jusqu’à présent définis dans le cadre de textes règlementaires européens.En dépit des efforts de la filière pour maintenir des mesures de soutien spécifiques à cette culture, le bilan de santé de la PAC de 2008 a acté la fin de ces dispositions réglementaires à la fin de la campagne 2011-12 (1er juillet 2011 au 30 juin 2012).Les membres du GIPT , Groupement Interprofessionnel pour la Valorisation de la Pomme de Terre, ont donc souhaité mettre en place un cadre contractuel renforcé pour gérer les conditions générales d’achat des pommes de terre féculières destinées à l’industrie de la féculerie. Ce cadre, qui vient compléter et préciser les dispositions appliquées dans le passé, vise à concrétiser l’engagement des acteurs à faire vivre la filière française, forte de ses 2 féculeries et de ses 1300 producteurs, dans cette période de bouleversement engendré par le passage à un marché libre.Cette volonté se traduit aujourd’hui par la validation entre les organisations représentant les producteurs de pommes de terre, UNPT d’une part et les féculiers, CSF d’autre part, d’un accord interprofessionnel GIPT Fécule, qui concrétise un nouveau partenariat.Celui-ci organise les conditions générales d’achats des pommes de terre avec notamment :¬ Une contractualisation à 100% de l’approvisionnement des usines,¬ Deux niveaux de contrats-cadre correspondant aux deux maillons de la filière : producteur/organisation de produc-

teurs, organisation de producteurs/féculiers et ce, conformément au dispositif de contractualisation de la LMAP,¬ La volonté de maintenir l’attractivité de la culture de la pomme de terre féculière auprès des producteurs, qui se

traduit par : un paiement à la richesse féculière, un système de prix composé d’un prix de base, d’un complément de prix, d’une prime bonus-malus liée à la tare terre et d’une prime de stockage.

Cet accord a été présenté aux Ministères de l’Agriculture et de l’Economie en vue de son extension.Réjane MAZIER, GIPT

Matière premières mises en œuvre en FranceSurface totales : 700 000 hectares

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caisses doivent être utilisés au mieux pour éviter toute accumulation locale de terre à l’intérieur du tas vrac ou des caisses. Ces concentrations localisées risquent d’aboutir à une mauvaise ventilation ou aération de ces zones, favo-risant humidité, germination et développement de pourritures dans les cas les plus graves.

¬ Aplanir le tas et préserver un espace suffisant en dessus de tas

Pour éviter tout passage préférentiel d’air dans le stockage et faire en sorte que celui-ci se répartisse de manière homogène dans le bâtiment, le tas doit être aplani tant en ce qui concerne un stockage vrac qu’un stockage en caisses. Un espace minimum d’au moins 1,50 m au dessus du tas est conseillé pour une bonne circulation d’air. Pour les stockage en caisses il faut là aussi veiller à espacer les palox des parois d’au moins 40 à 60 cm (passage d’homme).

¬ Sécher dès la rentrée des premiers tubercules

Pour pouvoir maîtriser toute évolution en conservation il est impératif que les tubercules soient séchés au plus vite dès leur mise en stockage, vrac ou caisses. Lorsque la régulation de la ventilation s’effectue à partir de sondes de tas, celles-ci doivent être positionnées au fur et à mesure de la constitution du tas de façon à pouvoir introduire l’air extérieur dès que les conditions seront favorables à la ventilation. Rappelons que pour ventiler efficacement il faut que l’air froid ventilé soit plus froid que la température des tubercules.

Lorsque le bâtiment est équipé d’un groupe froid, la température de consigne interne au bâtiment doit être fixée à une température inférieure de 3 à 4°C par rapport à la température de rentrée des tubercules pour disposer d’un pouvoir de séchage efficace.

Pour un tas vrac, lorsque les gaines sont positionnées en longueur par rapport au sens de remplissage du bâtiment, il est préférable de boucher l’extrémité de la gaine en limite du front de tas pour favoriser un passage effectif de l’air à l’intérieur de la masse des tubercules stockés.

Après toute phase de ventilation froide il est souhaitable de réaliser un brassage d’air interne d’une durée égale à environ 15 % du temps de ventilation externe pour homogénéiser au mieux les températures à l’intérieures du tas.

¬ Refroidir et cicatriser entre 12 et 15°C Parallèlement au séchage, la température du tas doit être parfaitement maîtrisée dès les premières heures de stoc-kage. Si dans un premier temps il vaut mieux éviter de trop refroidir les tubercules tant que le bâtiment n’est pas plein pour éviter une condensation avec la rentrée de nouveaux tubercules chauds et humides (le bâtiment dans l’idéal devrait être dimensionné pour un remplissage sur 8 à 10 jours maximum), il convient ensuite de le ramener rapidement entre 12 et 15°C en assurant la fin de séchage des tubercules. En plus de « tenir » un risque de dégrada-tion des tubercules cette plage de température favorisera également leur cicatrisation.

Ceci est particulièrement nécessaire pour les tubercules récoltés à température moyenne, entre 15 et 18°C. S’ils ont été récoltés plus chauds, leur refroidissement pourra être plus rapide, notamment pour le marché du frais lavé, dans la mesure où l’abaissement du bâtiment jusqu’à 12°C aura déjà nécessité une durée de refroidissement similaire.

¬ Introduire de l’air « neuf » extérieur

En début de conservation, la respiration des tubercules est particulièrement intense du fait des températures éle-vées. Celle-ci se traduit par une production important de CO

2 dans le bâtiment. Dans le cas d’un bâtiment vrac

ventilé avec l’air extérieur un renouvellement régulier de l’air ambiant est réalisé à chaque période de ventilation froide. Par contre il est important d’effectuer aussi ce renouvel-lement d’air dans les stockages réfrigérés ne disposant que d’un groupe froid. Une simple trappe de renouvellement d’air suffit en la couplant à la mise en marche automatisée quotidienne d’un petit ventilateur extracteur d’air placé en partie basse du bâtiment. Son démarrage en fin de nuit permet générale-ment de disposer des heures les plus fraîches et les plus humides pour réaliser ce renou-vellement d’air sans introduction de calories excessives.

Une bonne conservation passe par un séchage efficace dès la mise en tas

La filière Fécule se prend en main

LES MATIERES PREMIERES ET LA PRODUCTION D'AMIDON EN 2010-2011

Les outils de gestion du marché de la fécule de pomme de terre (prix minimum, contingent par pays, prime aux producteurs de pommes de terre féculières, prime aux féculiers, …) étaient jusqu’à présent définis dans le cadre de textes règlementaires européens.En dépit des efforts de la filière pour maintenir des mesures de soutien spécifiques à cette culture, le bilan de santé de la PAC de 2008 a acté la fin de ces dispositions réglementaires à la fin de la campagne 2011-12 (1er juillet 2011 au 30 juin 2012).Les membres du GIPT , Groupement Interprofessionnel pour la Valorisation de la Pomme de Terre, ont donc souhaité mettre en place un cadre contractuel renforcé pour gérer les conditions générales d’achat des pommes de terre féculières destinées à l’industrie de la féculerie. Ce cadre, qui vient compléter et préciser les dispositions appliquées dans le passé, vise à concrétiser l’engagement des acteurs à faire vivre la filière française, forte de ses 2 féculeries et de ses 1300 producteurs, dans cette période de bouleversement engendré par le passage à un marché libre.Cette volonté se traduit aujourd’hui par la validation entre les organisations représentant les producteurs de pommes de terre, UNPT d’une part et les féculiers, CSF d’autre part, d’un accord interprofessionnel GIPT Fécule, qui concrétise un nouveau partenariat.Celui-ci organise les conditions générales d’achats des pommes de terre avec notamment :¬ Une contractualisation à 100% de l’approvisionnement des usines,¬ Deux niveaux de contrats-cadre correspondant aux deux maillons de la filière : producteur/organisation de produc-

teurs, organisation de producteurs/féculiers et ce, conformément au dispositif de contractualisation de la LMAP,¬ La volonté de maintenir l’attractivité de la culture de la pomme de terre féculière auprès des producteurs, qui se

traduit par : un paiement à la richesse féculière, un système de prix composé d’un prix de base, d’un complément de prix, d’une prime bonus-malus liée à la tare terre et d’une prime de stockage.

Cet accord a été présenté aux Ministères de l’Agriculture et de l’Economie en vue de son extension.Réjane MAZIER, GIPT

la filière fécule française en chiffres¬ 3ème producteur européen de fécule de pomme de terre¬ ≈ 30 Millions d’euros par an d’excédent commercial¬ 2 féculeries¬ 1300 agriculteurs organisés en 3 coopératives¬ 2 700 emplois salariés directs et indirects (amont : 1000, aval : 1700)

Matière premières mises en œuvre en FranceSurface totales : 700 000 hectares

Volumes d'amidon et de fécule produitsProduction totale : France : 3 200 000 tonnes

EU : 9 550 000 tonnes

USIPA - Janvier 2012

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Pour aujourd’huiet pour demain

FONGICIDEÀ PRÉVOIR DANS TOUS LES PROGRAMMES

DE PROTECTION POMMES DE TERRE

Adério® est particulièrement recommandé dès le début de la floraison

Interview des présidents des trois coopératives féculières

Benoit PHILIPON, Président de la Féculerie Coopérative Agricole de Vic sur Aisne - 02 (FCAVA)Téréos Syral souhaite développer le marché de la Fécule et les producteurs de la coop de Vic sont situés entre les 2 usines de Vecquemont et d’Haussimont, peut-on imaginer que la coop de Vic approvisionne demain l’usine d’Haussimont ?BP : Pour les deux prochaines campagnes, notre coopérative est engagée contractuellement avec les Ets Roquette. Par la suite, nous avons le droit de tout imaginer. Cependant, les producteurs de la coopérative de Vic sont, dans la grande majorité, plus près de Vecquemont que d’Haussimont. Les pommes de terre sont actuellement payées départ exploitation et les charges de transport sont telles qu’après 100 km, il faudrait que Syral indemnise le transport de façon importante pour compenser cet écart de distance.La fin de l’OCM en fécule et, en particulier, le découplage des aides féculières, vous fait-elle craindre une chute de la production ?BP : La réduction des emblavements de pommes de terre féculières est à craindre pour plusieurs raisons :¬ La suppression des aides directes et leur intégration dans les DPU va aboutir à une baisse du chiffre d’affaire de l’ordre de

650 euros de l’ha du chiffre d’affaire de cette culture.¬ Bien que la DPU ait été augmentée de presque 1000 euros et que cette somme est bien issue de la maison fécule, l’agri-

culteur la touchera quel que soit la culture implantée sur son exploitation. ¬ La hausse des coûts de production est plus importante pour la pomme de terre que pour les céréales du fait des coûts de

transport en augmentation et du fait aussi des forts besoins en mécanisation. De plus, cette production est beaucoup plus sensible aux fluctuations de rendement, avec des risques accrus pour la conservation

¬ Cette année, nous avons également une très forte pression mildiou qui nous a obligés à utiliser des applications phyto-sanitaires plus importantes.

¬ Le contexte céréalier et colza favorable en terme de prix n’est pas à l’avantage de la pomme de terre féculière.Tous ces éléments nous font craindre effectivement que de nombreux producteurs arrêtent la production de la pomme de terre féculière. Il est impératif que nos industriels nous donnent des signaux forts en termes de prix pour éviter une hémorragie.

Pascal FOY, Président de la Société Coopérative Agricole Féculière (SCAF) d’Haussimont – 51La reprise de l'outil industriel par Téréos Syral permet-elle d'envisager l'avenir avec sérénité ?

PF : « Sérénité » ne me semble pas être le mot approprié car nous sommes dans un monde de compétition où la sérénité n’a pas forcément sa place ! J’emploierais plutôt le mot « confiance ». En effet, Téréos Syral est le 3ème amidonnier en Europe. Ainsi, l’usine d’Haussimont va pouvoir bénéficier pleinement de la synergie entre les équipes, en matière indus-trielle, commerciale ou de recherche et développement.

Actionnaire à hauteur de 25% dans le capital de la féculerie, je suis convaincu que les adhérents de la SCAF ont pris les bonnes décisions pour aborder le véritable challenge du développement des amidons en général et de la fécule de pomme de terre en particulier.

Quelles sont pour vous les grands défis des producteurs de pommes de terre féculière pour les 10 ans à venir ?

PF : Ils sont pour moi de deux ordres :

¬ Compétitivité (coût de production, avantage concurrentiel, etc.)

¬ Capacité à répondre aux attentes sociétales (environnement, qualité, etc…)

Pour ces deux défis, ce sera un travail de longue haleine, qui n’aboutira pas d’un simple claquement de doigts mais qui surtout nécessitera une prise en compte sans faille à la fois par la filière mais aussi par les Pouvoirs Publics.

Je pense que ce n’est pas là un problème uniquement de producteur, il s’agit pleinement d’un réel défi sociétal.

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Interview des présidents des trois coopératives féculières

Bernard WARLOP, Président de la Coopérative Féculière de Vecquemont - 80

Un nouveau système de prix a été testé cette année. Or, le prix de la pomme de terre payée au producteur a beaucoup chuté. Comment l'expliquez-vous et quels aménagements souhaitez-vous pour l'année prochaine ?

BW : Il existe encore des choses en discussion aujourd’hui, sur la nouvelle méthode qui serait appliquée. Mais c’est vrai que le système qui a été mis en place nous a profondément déçus cette année. On s’attendait à mieux que ça compte-tenu des marchés actuels. On est bien conscient, en tant que responsables, que ce qui a été mis en place lors de la précédente campagne est à terme voué à l’échec. Le système n’est en soit pas mort, mais il doit y avoir une avancée significative du côté de l’industriel. A noter malgré tout : la chute parait importante, mais par rapport tout de même à des années qui avaient été exceptionnelles. La fluctuation des matières premières est bien sûr de plus en plus difficile à appréhender.

A l'avenir, pensez-vous que Roquette souhaite baisser, maintenir ou augmenter son volume de production contractualisé avec la Coopérative ?

BW : En ce qui concerne les besoins de l’industriel, je pense que s’il a réellement des besoins et s’il souhaite éventuellement augmenter ses volumes, il va falloir qu’il mette le prix car tel qu’on est parti là, on aura d’énormes difficultés à maintenir les adhérents dans les engage-ments qu’ils ont aujourd’hui. L’industriel ne va pas aller uniquement sur la fécule native : l’objectif est d’aller, de plus en plus, sur de la fécule rémunératrice. Les tendances lourdes évoluent aussi, on va par exemple vers de la protéine végétale, et de moins en moins animale. Ce sont peut-être des niches, qui ne représentent pas forcément beaucoup en pourcentages. Mais cela a un impact en terme de rémunération. Systématiquement, l’industriel ne doit pas se sentir sécurisé parce que nos adhérents sont engagés pour 3 ans. L’industriel ne doit pas prendre ça pour une assurance, surtout dans le contexte de prix d’aujourd’hui. Les producteurs coopérateurs sont tentés d’aller vers la simplification des systèmes de production, au vu du prix du blé, du colza, etc…Les planteurs nous ont fait confiance et nous nous faisons confiance à l’industriel, sous réserve que la production soit rémunératrice !

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Actions régionales

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

Autres actions

Aide alimentaire : 27 tonnes de pommes de terre mises à disposition de la Banque Alimentaire par les producteurs du Nord

Terres en Fête

27 tonnes de pommes de terre ont distribuées par la banque alimentaire du Nord aux associations caritatives, le vendredi 13 juillet à la suite du don réalisé par les producteurs du Nord. La région Nord – Pas-de-Calais a connu en effet une situation inédite de surplus de production de pommes de terre, avant l’arrivée de la nouvelle récolte.

Alain Myatovic, président de la banque alimentaire du Nord, Pierre Willefert, directeur, Maryse Moreaux, présidente de la section « pommes de terre » de

la FDSEA du Nord, Laurent Verhaeghe, président du comité de promotion du Nord-Pas-de-Calais et Sophie Bouyer, directrice régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt se sont réjouis de cette action qui s'inscrit dans la continuité de la bourse aux dons impulsée par le ministère de l'Agri-culture, de l'Agro-Alimentaire et de la Forêt.

Au total, cela fera environ 1.080 sacs, soit 1.080 familles qui vont pouvoir être livrées", a détaillé la FDSEA, qui

espère poursuivre l'initiative "en don-nant quelques dizaines de tonnes de pommes de terre chaque année en été et en hiver".

La direction régionale de l’Alimen-tation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) a favorisé les contacts entre les producteurs, la FDSEA et la banque alimentaire. Elle a pris en charge la mise en filet de 25 kilos des pommes de terre.

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De nombreux évènements ont eu lieu en juin/juillet dans les principales régions de production (liste non exhaustive): AG du Groupement des Producteurs de la SITPA (GPS) le 07/06 en Picardie, Patat‘ en Fête le 10/06 en Haute – Normandie, AG de l’ARPT Basse – Normandie le 19/06, lancement de la primeur d’Alsace le 26/06, AG de l’AFLHORCA en Champagne-Ardenne le 26/06, AG de l’ARPT Picardie le 03/07, etc.

Les visiteurs du Village de la pomme de terre ont pu ainsi : ¬ Déguster… des pommes de terre cuites à la vapeur au four à micro-ondes ou des frites

légères cuites avec une seule cuillère à soupe d’huile ¬ Découvrir… une présentation des variétés de pomme de terre produites dans la région, des

compositions de plantes de pomme de terre permettront aussi aux plus curieux de décou-vrir « où poussent les pommes de terre », des recettes de cuisine,

¬ Participer… au quiz de la pomme de terre, à la course en sac, au concours d’épluchage de pomme de terre

¬ Rencontrer… les acteurs de la filière pomme de terre régionale et discuter avec eux sur l’organisation et le fonctionnement de la filière.

Pour accompagner Terres en fête, l’évènement qui s’est tenu à proximité d’Arras les 1er, 2 et 3 juin 2012, l’ensemble des professionnels de la filière pomme de terre régionale, à l’initiative de l’Association Régionale pour le Promotion de la Pomme de Terre, s’est réuni au sein du Village de la pomme de terre, un espace consacré à la pomme de terre du Nord Pas-de-Calais du champ à l’assiette.

Sur le stand de l’UNPT et de la filière pomme de terre : Jean-Bernard BAYARD, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture du Nord Pas de Calais, Daniel PERCHERON, Président du Conseil Régional du Nord Pas de Calais et Phi-lippe RAPENEAU, Président de la Communauté Urbaine d’Arras, avec l’ensemble de la déléga-tion officielle.

(Crédit photo : UNPT)

(Crédit photo : UNPT)

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Actions régionales

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

Autres actions

Aide alimentaire : 27 tonnes de pommes de terre mises à disposition de la Banque Alimentaire par les producteurs du Nord

espère poursuivre l'initiative "en don-nant quelques dizaines de tonnes de pommes de terre chaque année en été et en hiver".

La direction régionale de l’Alimen-tation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) a favorisé les contacts entre les producteurs, la FDSEA et la banque alimentaire. Elle a pris en charge la mise en filet de 25 kilos des pommes de terre.

¬

De nombreux évènements ont eu lieu en juin/juillet dans les principales régions de production (liste non exhaustive): AG du Groupement des Producteurs de la SITPA (GPS) le 07/06 en Picardie, Patat‘ en Fête le 10/06 en Haute – Normandie, AG de l’ARPT Basse – Normandie le 19/06, lancement de la primeur d’Alsace le 26/06, AG de l’AFLHORCA en Champagne-Ardenne le 26/06, AG de l’ARPT Picardie le 03/07, etc.

Sur le stand de l’UNPT et de la filière pomme de terre : Jean-Bernard BAYARD, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture du Nord Pas de Calais, Daniel PERCHERON, Président du Conseil Régional du Nord Pas de Calais et Phi-lippe RAPENEAU, Président de la Communauté Urbaine d’Arras, avec l’ensemble de la déléga-tion officielle.

Daniel PERCHERON (de dos), Président du Conseil Régional du Nord Pas de Calais et Patrick TRILLON, Président de l’UNPT.

(Crédit photo : UNPT)

Crédit photo : Denis JUNG

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Lettre d’information - N°47

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Retrouver l’UNPT sur le stand D01-03 !Rendez-vous est également pris à l’occasion de la

conférence du mercredi 12 septembre à 10h, sur les coûts de production.

Le concours de l’innovation « Victoires Profil » organisé par l’UNPT, avec l’appui d’ARVALIS – Institut du végétal en vue de PotatoEurope 2012 (le salon de plein champ des professionnels de la pomme de terre, qui se déroulera à Villers St Chris-tophe, dans l’Aisne les 12 et 13 septembre prochains – plus d’informations sur www.potatoeurope.com) a récompensé les innovations de la filière dans deux catégories chères aux producteurs de pommes de terre et tournées vers l’avenir : Les techniques de production durables et les nouvelles technologies de l’information.Pour cette troisième édition du concours, 22 innovations ont été présentées à un jury composé de professionnels reconnus : producteurs, responsables de la filière pommes de terre et techniciens.

Une mention spéciale, dans la catégorie « techniques de productions durables » a également été décernée à la société Trocme Vallart, pour sa volonté d’innover dans le domaine de l’emballage.Une remise officielle des prix sera organisée sur le stand de l’UNPT, à l’occasion de PotatoEurope, le mercredi 12 septembre.Vous pouvez contacter également l’ensemble des sociétés récompensées. Toutes ces innovations seront mises en avant, avec une signalétique spécifique, pour les 10 000 visiteurs français et internationaux attendus à PotatoEurope 2012.

A l’issu de la notation de l’ensemble des dossiers et de délibérations, le jury a décerné les prix suivants :

Techniques de production durables Nouvelles technologies de l’information

Société Innovation Société Société

PROfil d’Or RESTRAIN Conservation sous éthylène Hardi Evrard Opti Spray, gestion électropneumatique inté-grale de porte-buses 4 sorties

PROfil d’Argent FLAUW FDP1, doseuse de produits phytosanitaires

DFI Elec MC Irrig Tactile, régulation tactile pour station d’irrigation

PROfil de Bronze ARVALISInstitut du végétal

Irre-LIS®, bilan hydrique dynamique en ligne

AGRO – SYSTEMES Gluco-LIS Blue®, outil de terrain pour mesurer la teneur en sucre des tubercules

Les pommes de terre au cœur de l’innovation !

Organisé par :

Avec le concours de :

Soutenu par :

Venez nombreux au rendez-vous

incontournable des professionnels

de la pomme de terre en 2012 !

www.potatoeurope.com

12 et 13 septembre 2012