La pédopsychiatrie dans les règles de l'art

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Chef de file en pédopsychiatrie et en troubles envahissants du développement pour une clientèle de tous âges, l’Hôpital Rivière-des-Prairies, affilié à l’Université de Montréal, a comme mission d’offrir aux enfants et aux adolescents du Québec des soins et des services spécialisés et surspécialisés dans le domaine de la santé mentale.

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2 L’inter-Mission VOL.11 no 3 automne 2012

Vision d’avenir. Rencontre avec

Mme Carolle Martin, nouvelle directrice générale 4

Mélimélo 9

Nos experts s’illustrent 10 et 15

Encart de la Fondation les petits trésors

L’enseignement à l’HRDP 11

Une exposition pas comme les autres 12

Dépôt légal : Bibliothèque nationale

du QuébecISSN : 1705-4575

Les opinions émises dans l'Inter-Mission n'engagent en rien

le conseil d'administration de l'Hôpital Rivière-des-Prairies.

L’Inter-Mission

est publié par la

Direction des communications et

des ressources informationnelles de

l'Hôpital Rivière-des-Prairies

7070, boulevard Perras

Montréal (Québec)

H1E 1A4

514 323-7260 poste 2088

www.hrdp.qc.ca

RÉDACTRICE EN CHEF

Johanne Gagnon

RÉDACTEURS

Jessica Lambert-Fandal

Stéphane Trépanier

COLLABORATION À LA RÉDACTION

Line Bellavance

PAGE COUVERTURE

Merci à notre modèle

Emmanuelle Qwoq Roy

Crédit photo : Johane Roy

RÉVISEURE ET CORRECTRICE

France Beaudoin

CONCEPTION GRAPHIQUE

Johane Roy

IMPRESSION

Imprimerie Héon & Nadeau ltée

Sommaire

Chef de file en pédopsychiatrie et en

troubles envahissants dudéveloppement pour une

clientèle de tous âges, l’Hôpital Rivière-des-Prairies,

affilié à l’Université de Montréal, a comme missiond’offrir aux enfants et auxadolescents du Québec des soins et des services

spécialisés et surspécialisésdans le domaine de la santé mentale.

La passion de ses chercheurset cliniciens contribue à

l’avancement du savoir, autransfert des connaissances et

au développement des pratiques exemplaires.

En contexte hospitalier ouambulatoire, l’Hôpital assure

à sa clientèle et à son personnel un environnement

sécuritaire.

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L’inter-Mission VOL.11 no 3 automne 2012

Il me semble qu’il y a bien peu de temps, je vous souhaitais de belles et bonnes vacances(bien méritées) et me voilà déjà à vous présenter votre Inter-Mission de la rentrée (on noteici la rime…). Le temps passe à une vitesse effarante, c’est bien connu; en moins de tempsqu’il ne faut pour le dire, nous serons envahis de pères Noël. Inutile de disserter sur lesujet, bien d’autres l’ont fait avant moi. Mais j’ai quand même envie de vous dire qu’il fautsavoir savourer le temps. Il est important de s’arrêter pour bien respirer et profiter de lavie. Je vous offre donc (et surtout faites-moi plaisir et acceptez mon offre) une courtepause (ou une intermission…) pour lire votre magazine d’information sur la santé mentaledes jeunes, l’Inter-Mission.

Dans ce numéro, vous ferez la rencontre de la première femme de l’histoire de l’HRDP àoccuper la fonction de directrice générale, madame Carolle Martin. Stéphane Trépanier,notre envoyé spécial, l’a rencontrée et vous livre sa vision de la santé mentale des jeunes,des soins et services auxquels ils ont droit et de l’avenir de notre centre hospitalier. Ellevous attend à la page 4.

Puis, laissez-nous vous présenter des jeunes extraordinaires. Des jeunes envers qui la vien’a pas toujours été tendre, mais qui, malgré les épreuves, ont gardé le cap sur la guéri-son. Quatre préadolescents de la résidence Jean Darcet sont impatients de vous montrerleurs œuvres à la page 12. Apprenez pourquoi ils ont accepté de relever le défi de s’ex-primer par l’art sans avoir même déjà soupçonné qu’un talent les habitait.

Nos jeunes, dont nous aimons tellement vous parler, sont entourés d’intervenants, deprofessionnels et de médecins spécialisés. Entrez dans notre monde de l’enseignement àla page 9 et découvrez ce qui a mené une jeune résidente en psychiatrie à l’HRDP.

Voilà donc ce que nous avons à partager avec vous dans ce numéro de la rentrée 2012!Car oui, l’automne est là avec ses éblouissantes couleurs et ses promesses… de chute destempératures! Mais qu’à cela ne tienne, vive le coucounage et les bas de laine!

Bon automne et bonne lecture!

Johanne Gagnon

É[email protected]

JOHANNE GAGNONDIRECTRICE DES COMMUNICATIONS ET DES RESSOURCES INFORMATIONNELLES

Vos commentaires sont précieux, alors n’hésitez pas à me les transmettre à l’adresse suivante :

[email protected]

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Mme Carolle Martin préside aux destinées de l’Hôpital Rivière-des-Prairies

depuis le 14 mai dernier. Nous l’avons rencontrée quelque temps après

son entrée en fonction et lui avons demandé qu’elle nous dresse un

aperçu des défis qui attendent le seul hôpital voué exclusivement à la santé

mentale des jeunes au Québec. Entretien avec une gestionnaire à l’esprit

d’équipe qui croit résolument au potentiel de rétablissement des jeunes et

en l’expertise exceptionnelle de ceux et celles qui les soutiennent.

Pourquoi avoir choisi l’Hôpital Rivière-des-Prairiesà ce point-ci de votre carrière?

J’ai toujours eu un intérêt marqué pour la psychiatrie.

J’ai d’ailleurs commencé ma carrière de gestionnaire à

l’Hôpital Douglas où j’ai œuvré pendant 12 ans. J’ai tou-

jours su que je retournerais en psychiatrie un jour. En

parallèle, j’ai également toujours eu une passion pour

les jeunes. Je crois profondément en eux. Ils représen-

tent notre futur, la relève de demain. Ils méritent que

l’on investisse en eux. Dans ce contexte, l’HRDP était le

choix tout désigné pour moi. Avec les années, j’ai aussi

acquis la conviction que tant qu’à occuper un poste en

administration, aussi bien viser un niveau où l’on peut

changer les choses. Pour mieux servir notre clientèle.

C’est pour cette raison que j’ai choisi de gravir les éche-

lons jusqu’à un poste de directrice générale, là où il est

possible de prendre des décisions qui peuvent faire la

différence. Étant moi-même parent, je souhaite que nos

enfants aux prises avec un problème de santé mentale

puissent accéder aux meilleurs experts dans le domaine,

comme on les retrouve à l’Hôpital Rivière-des-Prairies.

Aussi, le fait que l’Hôpital Rivière-des-Prairies soit un éta-blissement « univocationnel » comporte à mes yeux unavantage certain : celui de pouvoir concentrer nos éner-gies dans un seul créneau d’expertises. D’autres centresaux mandats plus diversifiés doivent constamment choi-sir où allouer leurs investissements. Ici, nous avons lachance de pouvoir nous consacrer tout entier à la pé-dopsychiatrie de pointe.

Le défi que représente le positionnement de l’Hôpital àl’échelle nationale est également une grande source demotivation. Je suis convaincue que nous sommes dé-sormais prêts à assumer un rôle de leadeur en pédo-psychiatrie au Québec et à être reconnus en tant quetel officiellement. Nous sommes le seul hôpital pédo-psychiatrique au Québec. Notre mission est unique. Noscliniques surspécialisées se démarquent par leurs ap-proches novatrices. En autisme, nous avons une exper-tise enviable. Certains hôpitaux ont des départementsde pédopsychiatrie et ils font un excellent travail, maisils doivent assumer en même temps beaucoup d’autresresponsabilités. La reconnaissance de cette expertise enpédopsychiatrie nous permettra de développer davan-

par Stéphane Trépanier

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tage de complémentarité avecles autres hôpitaux en créantdes corridors de service pourcombler la gamme de soinsqu’ils ne peuvent eux-mêmesprendre en charge.

Qu’est-ce qui vous a le plusmarqué dans votre décou-verte de l’HRDP?

D’abord l’expertise. Quand jeregarde la compétence qui s’estdéveloppée ici, je ne peuxqu’être impressionnée. Que cesoit la Clinique d’interventionprécoce, la Clinique des trou-bles de l’humeur, la Clinique dusommeil ou le Département demédecine dentaire pour nenommer que quelques sec-teurs, nous offrons des servicesvéritablement de pointe. Le niveau de connaissances denos médecins, de nos cher-cheurs et de nos professionnelsest remarquable. Plusieurs ontune renommée nationale et in-ternationale. Mais il y a plus. Il ya la loyauté des gens à l’égardde l’Établissement et de sa mis-sion qui est exceptionnelle. Laplupart des employés qui arri-vent à l’Hôpital y restent. Il fautcroire qu’ils sont heureux poury travailler aussi longtemps. Jedois souligner aussi l’engage-ment de l’équipe de gestionvers un but commun. À tous lesniveaux, je ressens de la partdes gestionnaires cette soif d’untravail concerté afin d’offrir lesmeilleurs services aux patients.

Les histoires qui me sont racon-tées et les témoignages d’en-fants et de parents me touchentaussi beaucoup. Par exemple,une adolescente fait régulière-ment un détour pour venir co-gner à ma porte et me direbonjour. Dans ce contact, cetteconfiance, je trouve le sens vé-ritable de mon travail. Si chacunde nous ici accroche un jeune,nos chances de les aider n’enseront que meilleures. Je suisconvaincue qu’on peut faireune différence dans leur vie. Jeremarque que s’est développédans l’hôpital un esprit familialqui rejaillit sur la clientèle,même en respectant la distanceprofessionnelle nécessaire à unbon travail. Les patients sonttrès bien intégrés à tous les ni-veaux dans l’établissement. Lestémoignages le confirment.J’entends fréquemment dans lecorridor des parents parler enbien des psychologues, des tra-vailleurs sociaux, des médecins,des kinésiologues, des éduca-teurs, des infirmières, etc. Les fa-milles sentent qu’elles sontécoutées et qu’elles peuventpartager ce qu’elles vivent detrès difficile. L’expertise depointe n’empêche pas le côtéhumain de s’épanouir dans unétablissement pédopsychia-trique. Au contraire, c’est mêmesouhaitable. Je vois à la cafété-ria des intervenants qui pren-nent le temps de s’assoir avecles parents et les enfants, du

temps emprunté sur leur tempsà eux. Parce qu’ils ne considè-rent pas leur travail comme unfardeau et que leur engage-ment va au-delà de la rémuné-ration.

Comment croyez-vous quel’on peut réellement aidernos jeunes aux prises avecdes problèmes de santémentale?

Grâce notamment à l’avance-ment de la recherche et à l’en-seignement. C’est pour çaqu’on a créé ces deux nouvellesdirections récemment. C’est parla recherche qu’on accroit notreemprise sur la maladie. Parcontre, la recherche n’est utileque si ses résultats se traduisentdans des applications cliniques.L’arrimage entre la recherche etl’intervention est donc primor-dial. C’est d’ailleurs ce quiconfère à l’Hôpital Rivière-des-Prairies une partie de son carac-tère distinctif : nous partons del’intervention clinique pour dé-velopper des champs de re-cherche. Normalement, c’estl’inverse qui se pratique. À maconnaissance, il n’y a pas d’au-tres établissements de santé quiempruntent cette voie. Et j’ai laconviction qu’on a intérêt à dé-velopper davantage cette façonde faire pour s’assurer qu’on ap-plique sans délai les meilleurespratiques au quotidien. On partde l’expérience et des besoinscliniques pour orienter la re-cherche et on réintroduit par lasuite les outils et les découvertes

« Quand je

regarde la

compétence

qui s’est

développée ici, je

ne peux qu’être

impressionnée. »

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obtenus dans la pratique cli-nique. Les deux secteurs sontétroitement imbriqués.

La collaboration avec nos parte-naires est aussi des plus impor-tantes pour assurer aux jeunesun continuum de service qui neles laissera pas tomber en coursde route. Autant avec les autresétablissements du réseau de lasanté qu’avec les commissionsscolaires, les centres jeunesse etles organismes spécialisés. Il se-rait prétentieux de penser qu’onpeut à nous seuls développertoute la gamme de services nécessaires en pédopsychiatrie.Mais en développant des corridors de service avec nospartenaires, en misant sur l’en-seignement et la transmissionde connaissance, nous devrionsparvenir à répondre de mieuxen mieux à l’ensemble des be-soins de la clientèle.

Je pense aussi qu’il est de notrerôle de faire mieux comprendrela santé mentale des jeunes au-près de tous en se servant da-vantage des technologies del’information. Il faut se mettresur la sellette positivement et in-vestir plus dans ce domaine,toujours en lien étroit avec la re-cherche et l’enseignement.Beaucoup de choses peuventêtre mises de l’avant afin qu’unmaximum de personnes etd’instances puissent savoir etprofiter de ce qui se fait ici.

Nous avons le devoir, en tant

que seul hôpital pédopsychia-trique au Québec, de participerà la démystification de la santémentale. Entre autres par l’orga-nisation d’activités en lien avecla Fondation les petits trésors,qui est un partenaire indispen-sable. Il m’apparait fondamentalde mieux faire connaitre à la po-pulation notre réalité, notre ex-pertise, l’apport de l’HRDP pourune jeunesse en santé et ultime-ment pour une meilleure so-ciété. La Fondation est unprécieux collaborateur poursensibiliser la population à nosbesoins. On est connu des ins-tances gouvernementales, descommissions scolaires, des cen-tres jeunesse, des CRDI, des hô-pitaux, mais pas suffisammentde la population. À cet égard,nous avons du travail à faire. Leministre Bolduc disait juste-ment, lors du tournoi de golf dela Fondation les petits trésors,que l’HRDP était une référenceau Québec, que personne d’au-tre n’avait développé notre typed’expertise et que la provinceavait besoin de l’Hôpital Rivière-des-Prairies. Notre richesse estun secret encore trop biengardé.

Il faut s’assurer que les jeunesaux prises avec une probléma-tique de santé mentale soientpris en charge le plus tôt possi-ble. Beaucoup d’entre eux peuvent être parfaitement fonc-tionnels et devenir des citoyensproductifs, heureux et épa-

nouis. Le sentiment d’utilité etde contribution à une sociétéest important pour chaque êtrehumain. J’ai connu des jeunesqui ont eu des problèmes desanté mentale et qui au-jourd’hui sont des profession-nels aguerris, brillants, reconnuset convoités. Prétendre que lamaladie mentale empêche dese réaliser est faux. Il y a des cer-veaux différents qui performentet qui sont très créatifs. Des pa-rents fascinés par le talent deleur enfant me disent : « c’est bi-zarre, mon enfant a de la diffi-culté à l’école, mais c’est ungénie en math ». Cet enfantpeut certainement apporterquelque chose d’extraordinaireà la société. L’évolution de la pé-dopsychiatrie nous prouve qu’ily a moyen d’être en équilibre,même avec une problématiquede santé mentale.

Comment voyez-vous l’avenir de l’HRDP?

L’avenir de l’HRDP repose sur sa reconnaissance officiellecomme chef de file en pédo-psychiatrie au Québec etcomme centre d’expertise natio-nal en autisme. Cela nous per-mettrait d’exercer une plusgrande influence sur les orien-tations, les priorités de dévelop-pement et les grands axes de larecherche pédopsychiatriqueau Québec. En plus d’attirer deschercheurs et des cliniciens derenom. Notre expertise s’entrouverait bonifiée. Le fait d’être

« Le ministre Bolduc disait justement, lors

du tournoi de golfde la

Fondation les petits trésors,que l’HRDP étaitune référence au Québec. »

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reconnu nous permettrait de dé-velopper des corridors de servicedans l’ensemble de la provinceet, par le fait même, avec des en-tentes interétablissements ou in-teragences, d’aller chercher desfonds pouvant être réinvestisdans le développement. À cetégard, la Fondation les petits tré-sors a un grand rôle à jouer au-près des gens d’affaires et de lapopulation. Plus nous sommesconnus, reconnus et développés,plus on parle de nous et plus laFondation pourra investir dans larecherche, l’enseignement et desprojets afin d’offrir de meilleursservices à la base. Nos profession-nels, nos médecins et nos cher-cheurs ont des idées plein la tête.Elles ne demandent qu’à être ex-ploitées. Avec les années, on adéveloppé des créneaux d’exper-tise uniques. Aucune autre ré-gion n’a la capacité, commel’affirmait le ministre Bolduc, dedévelopper un centre comme lenôtre parce qu’elles n’ont toutsimplement pas la masse critiquede clients pour le faire. Nouspourrions davantage enseignernotre expertise, aider les autresétablissements de santé à déve-lopper leur offre de service, lessoutenir dans leurs évaluations etleurs consultations. La télésantéest une avenue intéressante à dé-velopper. En ce sens, notre offrede service de télésanté en pédo-psychiatrie est un merveilleuxoutil pour appuyer les interve-nants en région. L’HRDP est bienplacé pour déployer son savoir-

faire au bénéfice des jeunes detoute la province et même d’ail-leurs. Nous avons déjà des cher-cheurs reconnus internationale-ment. D’autres régions et mêmed’autres pays n’ont pas déve-loppé cette expertise. Il nous in-combe de les aider et de lesguider dans le traitement desjeunes aux prises avec un pro-blème de santé mentale. Ce quim’intéresse, c’est la répercussionde cette reconnaissance sur lesjeunes, peu importe leur localisa-tion. Si ça me permet d’aider desenfants en région et ailleurs, j’au-rai atteint mon but.

Quand je pense à l’avenir, je voisun immense potentiel à dévelop-per en recherche. Par exempleen pharmacologie, un secteursous-exploité. Nous sommes d’ail-leurs en train d’explorer une ave-nue avec nos partenaires duCentre de recherche Fernand-Seguin pour être à l’avant-gardedans ce domaine. Je crois que lemoment est propice. C’est sou-haité par les centres de re-cherche, les universités et leministère de la Santé et des Ser-vices sociaux. Même si la pharma-cologie et la psychiatrie associéesà l’enfance sont encore des sujetstabous. Nous avons l’infrastruc-ture en place pour le faire : uneéquipe de pharmaciens chevron-nés, une pharmacie très bien or-ganisée, des chercheurs d’expé-rience intéressés par la probléma-tique. On a tout intérêt à déve-lopper ce créneau peu exploré

jusqu’à maintenant. J’observeaussi que nos cliniques spéciali-sées et surspécialisées n’ont pasatteint leur plein développement.Je pense entre autres aux prépsy-choses, aux troubles du sommeil,aux troubles de l’humeur, auxtroubles de la petite enfance, àl’autisme et à quantité d’autresobjets d’étude. Je n’ai pas beau-coup parlé de l’autisme parceque c’est probablement l’aspectle plus connu de l’HRDP. L’au-tisme demeure une composantemajeure de notre programmepédopsychiatrique et notre com-préhension du phénomène pro-gresse sans cesse.

Quel message aimeriez-vousque les gens retiennent decette entrevue?

Rien ne se fait tout seul. C’est letravail d’équipe qui nous permet-tra d’atteindre nos buts, pour lemieux-être de nos jeunes. Çaexige que chacun travaille dansla même direction pour un butcommun : notre reconnaissancecomme chef de file en pédopsy-chiatrie et centre d’expertise enautisme. J’ai besoin des gestion-naires, des médecins, des profes-sionnels et de chaque maillon del’établissement pour y arriver. Jesuis un élément du vaste projet,au même titre que les autres. Entant que directrice générale, monrôle est de frapper aux différentesportes pour faire reconnaitre l’Hôpital Rivière-des-Prairies, maisc’est tous ensemble que nousportons son avenir.

« Rien ne se

fait tout seul.

C’est le travail

d’équipe qui

nous permettra

d’atteindre

nos buts. »

8 L’inter-Mission VOL.11 no 3 automne 2012

Page 9: La pédopsychiatrie dans les règles de l'art

L’évènement est désormais couru et attendu, comme en

fait foi sa centaine de visiteurs, dont bon nombre sont issus

de la première et de la deuxième lignes du réseau de la

santé et des services sociaux, qui s’est spécialement dépla-

cée pour venir à la rencontre de la relève en recherche

pédopsychiatrique de pointe. Il s’agit du symposium 2012

des stagiaires de recherche de l’Hôpital Rivière-des-Prairies.

Tenu le 28 aout dernier, l’évènement annuel fait le point

sur les réalisations des étudiants à la maitrise et au docto-

rat. Leurs projets de recherche portaient sur l’autisme, le

sommeil, les troubles anxieux, les troubles de l’humeur, les

neurosciences et l’électrophysiologie cognitive. Un bel

éventail de ce qui se prépare à l’HRDP afin de mieux com-

prendre les jeunes cerveaux de ceux et celles qui sont af-

fectés par les troubles du spectre de l’autisme ou la

maladie mentale. Le tout présenté dans une ambiance

conviviale propice aux échanges stimulants et inspirés.

Merci aux chercheurs émergents et à leurs mentors pour

nous avoir offert un beau moment de science en pleine

évolution!

LISTE DES PRÉSENTATIONS

PRÉSENTATIONS ORALES1. Profil cognitif et intelligence en autisme : comparaison des profils obte-nus aux WISC-III et WISC-IV Anne-Marie Nader, Patricia Jelenic et Isabelle Soulières

2. Chronique d’un abandon annoncé. L’impact du dispositif de soins surles trajectoires de soins des adolescents borderlineLyne Desrosiers, Micheline Saint-Jean, Jean-Jacques Breton

3. Variabilité de l’activité cérébrale en autisme, une question d’expertise?Marie-Pier Poulin-Lord, Elise B. Barbeau, Isabelle Soulières, FabienneSamson et Laurent Mottron

4. Les fuseaux de sommeil chez les enfants et les adultes autistesMarjolaine Chicoine, Sabine Duplan, Andréane Lambert, Sophie Tessier, Annie-Claude Rochette, Élyse Chevrier, Laurent Mottron et Roger Godbout

PRÉSENTATIONS AFFICHÉES

1. Caractéristiques cliniques des jeunes présentant un antécédent d’abus et consultant à la Clinique des troubles de l’humeur : une étude rétrospective de dossiersAmélie LeBoeuf, Jean-Jacques Breton, Claude Berthiaume, Réal Labelle, Bogdan Balan, Christophe Huynh, Jean-Marc Guilé

2. Activité cérébrale atypique reliée à l’intégration de l’information visuomotrice en autismeElise B. Barbeau, Laurent Mottron, Marie-Pier Poulin-Lord, Tom Zeffiro

3. La modulation du réseau fronto-pariétal par la complexité de la tâcheet la performanceIsabelle Simard, Isabelle Soulières, Tom A. Zeffiro

4. Évaluation de la discrimination de l'identité faciale chez les enfants autistesJacalyn Guy, Karine Morin, Claudine Habak, Evelyne Marcil, Hugh R.Wilson, Laurent Mottron, Armando Bertone

5. Déterminer comment se construit la perception spatiale chez les au-tistes à l’aide d’une tâche de discrimination d’orientation Sabrina Censi, Audrey Perreault, Jacob A. Burack, Laurent Mottron,Armando Bertone

6. Évaluation du potentiel cognitif d’enfants autistes non-verbauxValérie Courchesne, Andrée-Anne Simard-Meilleur, Isabelle Soulières

7. L’effet des altérations des processus visuels de bas niveau sur la perception à niveau intermédiaire en autismeAudrey Perreault, Claudine Habak, Laurent Mottron, Franco Lepore etArmando Bertone

MéliméloSymposium des stagiaires de recherche de l’HRDPQUAND LA VALEUR N’ATTEND PAS LE NOMBRE DES ANNÉES

Quelques-uns des stagiaires ayant présenté leurs travauxde recherche lors du symposium 2012.

L’inter-Mission VOL.11 no 3 automne 2012 9

Page 10: La pédopsychiatrie dans les règles de l'art

Trois professionnelles de la Clinique psychia-trique de la petite enfance (CPPE) et de laDirection de la recherche ont présenté lepremier modèle clinique basé sur les liensentre les troubles du développement et l’ap-parition de psychopathologies au cours dela petite enfance au prestigieux congrès dela WAIMH (World association for infantmental health) qui s’est tenu en avril dernieren Afrique du Sud. Julie Bélanger, ortho-phoniste, Raphaële Noël, psychologue, etNicole Smolla, chercheuse, ont reçu un ac-cueil qui confirme que la piste suivie est desplus prometteuses. Traditionnellement, lesproblèmes développementaux étaientconsidérés distinctement des psychopatho-logies, l’interface entre les deux étant peuétudiée, explique Julie Bélanger : « On serend compte aujourd’hui qu’une grandeproportion des tout-petits suivis en pédo-psychiatrie présente parallèlement des pro-blèmes langagiers et de coordination. Cesretards et ces troubles de développementparaissent donc en lien avec l’émergencede certaines psychopathologies en plus d’af-fecter la relation parent-enfant. Ça ouvredes perspectives diagnostiques et cliniquestrès intéressantes. À cet égard, notre mo-dèle clinique est à l’avant-garde ».

Un champ de recherche plein d’avenir

En identifiant précocement un trouble lan-gagier de compréhension, fréquemmentsous-diagnostiqué parce que moins visibleque celui d’expression, et en le traitant rapi-dement en intervenant sur son impact surla dyade parent-enfant, on agit sur les trou-bles de comportement et les difficultés rela-tionnelles qui peuvent y être associés aucours de la petite enfance. Une avenue sti-mulante qui, depuis un moment, est explo-rée à la CPPE grâce à la masse critique detout-petits qu’elle reçoit en tant que cliniquesurspécialisée. L’intérêt pour les travaux dela CPPE est donc élevé et s’inscrit dans latendance actuelle de la recherche mon-diale. De nombreux contacts personnalisésont été établis avec des congressistes d’Alle-magne, de Grande-Bretagne, de Corée duSud, du Brésil, du Burkina Faso, de France,de Malaisie et de Suède, leurs intérêts cli-niques et de recherche rejoignant ceux dela présentation par atelier d’affiches des re-présentantes de l’HRDP. Plusieurs d’entreeux ont d’ailleurs manifesté leur intérêt à tis-ser des liens de collaboration internationaleavec la CPPE. « On est en train de creuserun sillon et de cultiver une terre qui risquede nous faire comprendre bien deschoses » , de conclure Julie Bélanger et Nicole Smolla. À suivre...

L’HRDP RAYONNE JUSQU’EN AFRIQUE DU SUD

Nos experts s’illustrentQUELQUES DÉTAILS SUR LECONGRÈS DE LA WAIMH

➢ S’est tenu à Cape Town en Afriquedu Sud du 17 au 21 avril 2012.

➢ 690 délégués internationaux, dont23 du Canada.

➢ Seul congrès multidisciplinaire inter-national consacré à la santé mentaledans la période de la petite enfance.

➢ Site Web de la WAIMH :www.waimh.org/

LES QUATRE AFFICHES PRÉSENTÉESEN ATELIER

➢ Information processing aspects of regulation and mentalisation in pre-schoolers with developmental disor-ders : Clinical and researchapplications (Noël, R., Béliveau, M.-J., Smolla, N., Bélanger, J., Valois,N., Breault, C., Martin, V., Lévesque,A., Gagné, G.)

➢ Parents perception of language development in their young child referred into a psychiatric clinic: theimpact of families multicultural back-ground (Smolla, N., Béliveau, M.-J., Breault, C., Martin,V., Bertiaume, C.)

➢ Language as communication andthought process: scaffolding paren-tal mediation in a child psychiatricclinic (Bélanger, J., Béliveau, M.-J.,Breault, C.)

➢ Extreme dysregulation in young chil-dren with language impairement:Projective measures contribution tothe understanding of aggressivenessand anxiety (Noël, R., Béliveau, M.-J.)

Raphaële Noël, Julie Bélanger etNicole Smolla

10 L’inter-Mission VOL.11 no 3 automne 2012

Page 11: La pédopsychiatrie dans les règles de l'art

2

1

MOT DU PRÉSIDENT DU CONSEILD’ADMINISTRATION DE LA FONDATION LES PETITS TRÉSORS

UN TÉMOIGNAGE CONVAINCANTLA 61e SEMAINE NATIONALEDE LA SANTÉ MENTALE

LA 25e ÉDITION DU TOURNOIDE GOLF

LES ACTIVITÉS

SOMMAIRE

1

34

CE BULLETIN EST CONFORME AUX RECTIFICATIONSORTHOGRAPHIQUES

LES COORDONNÉES

DE LA FONDATION

Pour communiquer avec nous et ensavoir plus sur les façons d’appuyer lasanté mentale des enfants :

Fondation les petits trésors 7070, boulevard Perras

Montréal (Québec) H1E 1A4 Téléphone : 514 323-7234 Sans frais : 1 877 323-7234 Télécopieur : 514 328-3517

Courriel : [email protected]

Site Web :www.petitstresors.ca

Du rêve à la réalitéAu Québec, 1 enfant sur 6 souffre d’un problème de santé mentale allant d’untrouble léger à sévère. Ils sont pareils à tous les autres enfants de leur âge et rienne les distingue vraiment les uns des autres. Cependant, ils ont besoin d’un coupde pouce supplémentaire afin d’aller un peu plus loin.

La Fondation les petits trésors est heureuse de contribuer à la réalisation du rêvede Vincent Salvail. Ce jeune homme, âgé de 22 ans maintenant, a été traité à laClinique des troubles anxieux de l’Hôpital Rivière-des-Prairies et a participé à plu-sieurs activités bénéfices de la Fondation les petits trésors comme bénévole.Outre sa grande générosité, Vincent a une particularité commune à tous lesjeunes Québécois : il adore le hockey!

Il ne manquait plus qu’une étincelle pour faire germer, dans l’esprit de Vincent,l’idée d’organiser un tournoi de hockey-balle au profit de la Fondation les petitstrésors. Fort de cette idée emballante, Vincent a présenté son projet à la Fonda-tion avec succès. Et comble de bonheur pour Vincent, de partager la présidenced’honneur de SON évènement avec SON idole : Guy Lafleur!

Le départ a donc été donné pour l’organisation de ce tout premier tournoi-béné-fice. Tout le monde a prêté mainforte pour mettre en place un comité, pour solli-citer des participants à former des équipes, pour récolter des fonds au profit de lasanté mentale, mais surtout pour faire du rêve de Vincent un succès!

Et succès il y a eu puisque cette première activité, qui réunissait quelque 150joueurs et partisans, a récolté plus de 18 500 $. La Fondation remercie aussi sespartenaires pour leur appui. Outre Coors Light, partenaire principal de cet évène-ment, la Fondation remercie entre autres : Bleu Blanc Rouge Resto Bar, Dessau,Gestisoft et R3D qui ont appuyé cet évènement-bénéfice au profit de la santémentale des enfants et des adolescents au Québec et ont contribué à faire de cetournoi une réussite!

Il suffit parfois d’un simple coup de pouce pour passer du rêve à la réalité et celapeut faire toute la différence, dans la vie de ces jeunes et leur donner confianceen eux. Il est en notre pouvoir de les appuyer afin qu’ils réalisent leurs aspirationset qu’ils trouvent leur place dans notre société, car l’avenir leur appartient!

Merci Vincent d’avoir proposé ce projet à la Fondation les petits trésors et noussommes très heureux de partager ce rêve, et cette victoire, avec toi!

Denis MaloPremier vice-président et associé

The McHugh Group

Mot du président du conseil d’administrationde la Fondation les petits trésorsHôpital Rivière-des-Prairies

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Un témoignage c o n v a i n c a n t !

C’est avec beaucoup d’humour que Philippe parlait des hauts et des basde vivre avec un problèmede santé mentale. Ce témoignage éclairant contribue à mieux faire comprendre cette réalité au quotidien.C

rédit photo : Denis Brodeur Junior

En mai dernier, se tenait la 61eSemaine nationale de la santé men-tale. Cette semaine vise à offrir desoccasions d’en apprendre davan-tage sur l’importance de la santémentale, sur la différence et sur denombreux sujets tabous. La Fonda-tion les petits trésors en a profitépour présenter chaque jour une pro-blématique de santé mentale diffé-rente aux médias.

Nous remercions les nombreux spé-cialistes de l’Hôpital Rivière-des-Prairies qui ont accepté d’accorderdes entrevues afin de démystifierles différents troubles présentés.Merci à Lyne Desrosiers et Réal Labelle de la Clinique des troubles

de l’humeur, à Roger Godbout de la Clinique du sommeil, à Caroline Berthiaume, Léonie Lemire-Théberge, Danika Landry etau Dre Hélène Bouvier de la Clinique des troubles anxieux, àMartine Verreault de la Clinique des troubles de l'attention (TDAH) età Paule Morin de la Clinique d’inter-vention précoce.

De plus, la Fondation lançait pourcette occasion sa toute dernièreconférence Web portant sur la thérapie comportementale dialec-tique pour le traitement du troublede personnalité limite avec LyneDesrosiers.

Parler de santé mentale n’est paschose facile pour plusieurs raisons : lesujet semble plus ou moins palpitant,on ne veut pas importuner notre entou-rage avec nos problèmes, on ne veutpas être jugé négativement ou être in-compris, on pense pouvoir s’en sortirseul. Il faut braver les tabous que véhi-cule notre société, combattre nos pro-pres peurs et par-dessus tout, exposernotre vulnérabilité en exprimant nossentiments.

La tâche n’est pas simple malgré toutela bonne volonté du monde. Pourtant,le sujet est tout sauf assommant. Car,

accepter de parler de cette réalité auquotidien permet justement de mieuxcomprendre ces maladies, les symp-tômes, les traitements. Où en est la re-cherche? Que peut-on faire pourappuyer ceux et celles qu’on aime etmieux saisir les enjeux qu’impliquecette condition? Une meilleure compré-hension des différents problèmes desanté mentale favorise le dialogue etaide à accepter la différence.

C’est pourquoi, à la Fondation les petitstrésors, nous profitons de chaque tri-bune, de chaque occasion pour parlerde santé mentale et pour sensibiliser lepublic au vrai défi que rencontrentchaque jour les quelque 235 000 jeunessouffrant d’un trouble mental au Québec. Et ce fut le cas lors du 25etournoi de golf les petits trésors, en juillet dernier, où nous avions invité Philippe, un jeune homme tout à faitcharmant, afin qu’il partage son expé-rience depuis son diagnostic jusqu’àses projets d’avenir.

Il est difficile ici de décrire le momentmagique où Philippe a pris le micro,sous les yeux attendris de sa mère. En

toute simplicité et avec un brin d’hu-mour, il a raconté sa dépression, sespensées suicidaires et son troubleanxieux. Il a décrit son isolement, sescraintes et son cheminement scolairemarqué par la pression de trop vouloirperformer. Philippe nous a parlé de sapeine d’amour, de son hospitalisation àl’Hôpital Rivière-des-Prairies, des inter-venants qui l’ont aidé, de son retour àla maison et, teinté d’appréhensions, deson retour à l’école. Finalement, il nousa donné un aperçu de ses projetsd’avenir, de son désir d’aider les autres,de ses choix de carrière et de son enviede voyager. Bref, Philippe nous a offertde trop brèves minutes d’un témoi-gnage généreux, courageux et sensi-ble.

Pour partager le sentiment général, Philippe nous a tous « figés » sur place.Son courage, sa franchise et sa simpli-cité ont conquis l’assistance. Pendantce témoignage, il n’y avait que lui, saprésence sur scène, sa voix et sonmessage d’espoir.

Avec toute notre admiration, merci Philippe!

La 61e Semaine nationale de la santé mentale Le Tire-Bouchon

Dans le cadre du 15e anniversaire de sonrestaurant Le Tire-Bouchon, M. YassineBelouchi s’engageait à verser 1 $ pourchaque repas vendu durant tout le moisde mai. C’est avec plaisir que le restau-rant Le Tire-Bouchon remettait la sommede 1 970 $ à la Fondation afin d’appuyerla cause de la santé mentale des enfants.Nous remercions chaleureusement M.Belouchi pour cette généreuse initiative.

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3Crédit photo : Denis Brodeur Junior

La 25e édition du tournoi de golf les petits trésors récolte175 000 $ pour la santé mentale des jeunes!

Les principaux artisans de ce succès au moment de dévoiler le montant final, 1re rangée de gauche à droite : Sylvie Lauzon, marraine de la Fondation les petits trésors, Denis Malo, coprésident du comité organisateur,

Guy Couture, Denis Andlauer, coprésident d’honneur de ce 25e tournoi, Sylvain Forté et Alain Gauthier, coprésident du comité organisateur.

2e rangée de gauche à droite : Yves Salvail, Michel Bergeron, Éric Girard et Claude Rochon

Une édition spéciale que ce 25e tournoi de golf de laFondation les petits trésors de l’Hôpital Rivière-des-Prairies qui se déroulait le 10 juillet dernier au presti-gieux club de golf Le Mirage, sous la coprésidenced’honneur de M. Sylvain Langis et de M. Denis Andlauer de Keolis Canada.

Cet évènement-bénéfice, qui a permis d’amasser 175 000 $, réunissait quelque 144 golfeurs de la com-munauté d’affaires montréalaise, mais aussi des per-sonnalités connues telles que Luc Dionne, StéphaneRicher, Renaud Lavoie, Rodger Brulotte, Guillaume etOlivier Latendresse, Éric Lapointe, Mathieu Proulx,Bruno Heppel, Sébastien Roy et Peter Dalla Riva, tousréunis pour aider les enfants et les adolescents auxprises avec un problème de santé mentale.

Cette année encore la Fondation comptait sur d’impor-tants partenaires. Outre Keolis Canada, partenaire prin-cipal de ce 25e tournoi-bénéfice, la Financière Manuvieet BMO Banque de Montréal se sont aussi associés à cet évènement au profit de la Fondation les petits trésors.

« Les projecteurs doivent être tournés vers ces jeunesaux prises avec des problèmes de santé mentale etvers celles et ceux qui œuvrent auprès de ces petitstrésors pour les aider, les traiter et leur faire reprendrecourage dans leur avenir. La lumière doit se faire afinde faire tomber les tabous et briser l’isolement que vi-vent ces enfants et leur famille » de conclure DenisAndlauer, président et chef de la direction chez KeolisCanada.

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CLUB DE GOLF BASE DE ROCLe Club de golf Base de Roc instaurait l’an dernier un partenariat bien particulieravec la Fondation les petits trésors. Les membres de ce club décidaient, outrel’organisation d’un tournoi de golf au profit de la santé mentale des enfants, defaire plusieurs autres activités de collecte de fonds tout au long de la saison. Pourune 2e année consécutive, les membres du Club de golf Base de Roc de Jolietteont remis 20 500 $ à la Fondation les petits trésors, soit plus du double de l’andernier!

La Fondation remercie M. Éric Ducharme et tous les membres du Club de golfBase de Roc pour leur appui sans réserve et pour tous leurs efforts durant la sai-son 2012!

Animé par sa passion du rock etleur désir d’aider les enfants au-tistes, The Bluesy Teachers per-formait les 1er et 2 juin derniers auThéâtre Plaza. Ce groupe, formépar des enseignants de la com-mission scolaire de Laval profon-dément amoureux de la musique,a su combiner passion et généro-sité, car il remettait les bénéficesde ces soirées, soit près de 3 000 $, à la Fondation les petitstrésors de l’Hôpital Rivière-des-Prairies.

Pour une 3e année consécutive, leService Sûreté et Contrôle de la So-ciété de transport de Montréal re-mettait les profits de son tournoi degolf annuel à la Fondation les petitstrésors. C’est avec beaucoup defierté que les membres du comité or-ganisateur ont récolté plus de 20 000 $ destinés à soutenir lacause de la santé mentale desjeunes.

La 5e édition de l’Omnium Gervais-Talbot a connu un franc succès le29 juin dernier. Les 76 bénévoles,les 165 golfeurs et les 300convives présents durant la soirée ont permis d’amasser 70 000 $. Pour une 4e annéeconsécutive, une partie des béné-fices de l’Omnium Gervais-Talbot2012 a été remise à la Fondationles petits trésors, soit 35 000 $.

Nous remercions chaleureusementles membres du groupe The Bluesy

Teachers : Étienne Guay, Sylvie Capistran, Alain Poirier, Anne-Marie

Drolet, Chantal Couturier, André Arsenault et Yoland Houle.

Michel Bergeron, administrateur auconseil d’administration de la Fondation les petits trésors (àgauche), et Denis Malo, président du conseil d’administration de laFondation les petits trésors (àdroite), recevaient avec grand plaisir des mains de Bruno Gervaiset de Maxime Talbot (au centre) lechèque symbolique correspondantau don remis à la Fondation.

THE BLUESY TEACHERS

OMNIUM DE GERVAIS-TALBOT

TOURNOI DE GOLF DU SERVICE SÛRETÉ ETCONTRÔLE DE LA STM

Pour tous les détails sur lesactivités de la Fondation,

communiquez avec nous ouvisitez notre site au

www.petitstresors.caSuivez-vous sur Twitter :

@petitstresorsDevenez ami Facebook :

facebook.com/FondLPT

Merci du fond du cœur à :Sylvain Crevier, Michel Lemay, Ionut

Munteanu, Nevine Tadros, Line Marleau,France Beaudry, Michel Martin,

Marc Pagé et Martin Guérin.

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À L’HRDP

Un bon choix en vue de la prochaine spécialité en pédopsychiatrieEn quelque sorte, Caroline Pilon-Tremblay prend peut-être un peu les devants sur la future spécialité en pédopsychiatrie qui seprépare actuellement. Elle précise que le programme devrait probablement voir le jour à l’Université de Montréal à l’été 2013 etqu’il comprendra justement un stage de six mois intrahospitalier en adolescence, comme celui qu’elle effectue présentement àl’HRDP. Une bonne nouvelle pour la relève en pédopsychiatrie qui aura un meilleur accès à l’expertise de pointe dans ce domaineet le temps nécessaire pour approfondir ses connaissances. « Quand on est sénior en résidence, on a envie de disposer d’assezde temps pour bien suivre l’évolution d’un dossier. Assez de temps pour ne pas se contenter d’une photo clinique à un instantprécis, mais pour assister au déroulement complet d’un épisode de soins. Un stage de six mois permet d’aller en profondeur. »

« Je voulais un stage solide et avoir unebonne immersion clinique auprès d’ado-lescents en milieu intrahospitalier. Ici, jesuis très bien servie. »

C’est en ces termes que la Dre Pilon-

Tremblay explique spontanément son

choix de faire une partie de sa résidence

en psychiatrie à l’Hôpital Rivière-des-

Prairies. Étudiante à la Faculté de méde-

cine de l’Université de Montréal, elle effec-

tue un stage de six mois à l’HRDP qui se

terminera en décembre prochain. Elle

nous explique qu’elle a été attirée par la

spécificité de l’Établissement : « J’ai euenvie de venir découvrir un autre milieuet d’autres façons de faire. L’HRDP est leseul hôpital pédopsychiatrique dans le réseau de la santé et il a bonne réputa-tion. C’est facile de faire tous ses stages aumême endroit, mais c’est plus intéressantde varier ses horizons. En pédopsychiatrie,

Caroline Pilon-Tremblay, UNE RÉSIDENTE EN PSYCHIATRIE COMBLÉE

c’est l’Hôpital Rivière-des-Prairies qui dis-pose du plus grand nombre de lits auQuébec. C’est sûr que ça a joué dans madécision ».

Elle œuvre dans les unités 26 et 22 qui ac-cueillent des jeunes de 12 à 14 ans et de15 à 17 ans, un groupe d’âge particuliè-rement intéressant pour qui désire obser-ver la maladie mentale dans ses premièresmanifestations, précise-t-elle. « C’est unepériode fascinante au plan psychiatriquecar c’est souvent le moment où les mala-dies mentales se développent. Les pre-miers épisodes de la maladie bipolaire etde la schizophrénie se présentent fré-quemment à la fin de l’adolescence, enplus de d’autres pathologies qui peuventapparaitre à tout âge, comme les troublesanxieux ou les troubles de l’humeur. On aaffaire à un tableau pur et initial. Pour laplupart, ces patients n’étaient pas déjà entraitement. On voit donc la maladielorsqu’elle se déclare. Pour apprendre à ladéceler, pour voir le prodrome, c’est lemeilleur moment. C’est vraiment très ins-tructif. »

La Dre Pilon-Tremblay n’a pas complétéson séjour que déjà elle envisage de reve-nir chez nous dans sa dernière année derésidence. Peut-être pour effectuer unstage à la Clinique d’intervention des troubles anxieux (CITA), une thématiquequi l’intéresse. L’expérience ayant réponduà ses attentes, elle aimerait approfondir sesconnaissances et découvrir d’autres fa-cettes de l’expertise de l’HRDP. « La soliditéclinique est perceptible dans toutes les uni-tés et toutes les cliniques de l’Hôpital. Letravail interdisciplinaire est impressionnantici et c’est un milieu engagé et proactif. Jerecommanderais chaudement l’HRDPcomme milieu de stage. C’est égalementun hôpital à taille humaine qui nouschange des gros établissements où l’onpasse inaperçu. L’accueil y est extrême-ment chaleureux. Mais surtout, on y re-trouve des expertises particulières quin’existent pas partout. C’est un grandavantage quand on veut tout connaitrede la pédopsychiatrie. » L’HRDP est heu-reux d’accueillir la Dre Pilon-Tremblay et decontribuer à la compétence d’une relèveaussi talentueuse.

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Au départ, le projet paraissait un peu fou. Était-il possible que lesjeunes de la résidence Drolet aux prises avec des problèmes desanté mentale, s’engagent dans une démarche artistique exi-geante, de surcroit de longue haleine? Compte tenu de leursdiagnostics, de leur vécu troublé, de leur difficulté à soutenir leurintérêt, le pari était audacieux. Mais Christiane Potvin, techni-cienne en loisirs, croyait aux capacités de ses jeunes. Elle leur adonc proposé l’aventure. En septembre 2011, ils ont commencéà jouer avec les matériaux, les formes et les couleurs. Parfois àpartir de thèmes ou d’exercices imposés, à d’autres moments enlaissant l’improvisation guider leur inspiration. Il en est ressortiune série d’œuvres étonnantes et fascinantes. Pour en arriver là,il fallait toutefois faire attention et choisir une démarche adaptéeau profil de chacun de ces jeunes, précise Christiane Potvin : « Ilfallait trouver les bons défis, réalisables, pour qu’au bout du pro-cessus nos jeunes se retrouvent devant une belle réussite et nonpas face à un échec. Des échecs, ils en ont eu trop dans leur vie.Il fallait que l’objectif ne soit pas trop difficile, que les séances decréation ne soient pas trop longues, que leur attention soit main-tenue. Les attentes se devaient d’être modestes, respect du ma-tériel et pas de gaspillage, mais pour le reste, la créativité pouvaits’exprimer sans contrainte. Ils se sont laissé prendre au jeu ».

Un désir imprévu : montrer leurs réalisations

Ces quatre adolescents se sont mis à dessiner, bricoler, peindre,sculpter. Ils ont exploré les textures, manipulé les matières et sesont initiés aux différentes techniques de l’art visuel. Mais ils ont

surtout eu l’occasion de s’exprimer librement et de visiter leurimaginaire dans une démarche créatrice concrète et spontanée.Au début, la motivation et l’enthousiasme n’étaient pas nécessai-rement au rendez-vous. L’exercice demandait effort et discipline,ce qui n’est sans doute pas un avantage pour inciter quatre ado-lescents à s’investir. « Ça ne leur tentait pas tout le temps, maisgénéralement, après avoir observé la technique que je leur pré-sentais, ils commençaient à concevoir quelque chose ». Puis, avecle temps, ils se sont laissé emporter par ce qu’ils découvraientd’eux-mêmes. Ils ont commencé à se trouver bons. Doucementun sentiment de fierté les a gagnés. Jusqu’à les amener à pro-poser d’aller encore plus loin dans la démarche, d’expliquer Gaétan Leblanc, éducateur spécialisé à la résidence Drolet. « C’était beau ce qu’ils faisaient et on leur disait. Ils étaient surprisdes compliments qu’on leur faisait. Un des garçons a proposéde monter une exposition : « au moins on va les montrer nosbelles affaires », nous a-t-il dit. L’idée nous a tout de suite accro-chés. On a tous embarqué. Ça a fait boule de neige. » Les jeunesparaissaient suffisamment confiants pour oser envisager de pré-senter le fruit de leur travail. L’occasion était trop belle pour nepas la saisir.

Engagement et fierté

À partir de ce moment, les jeunes se sont investis dans toutes lesphases de l’organisation de l’évènement. Ils ne se sont pascontentés de terminer leurs créations à temps pour la soirée du8 juin. Ils ont participé au montage de l’exposition, préparé avec

L’accomplissement est remarquable et mérite d’être souligné. Après des mois de

travail, quatre jeunes de la résidence Drolet présentaient le 8 juin dernier leurs

œuvres. Pour ces adolescents au parcours de vie souvent difficile, le symbole est

d’importance. Ils ont réussi à mener à terme un projet créatif d’envergure,

de l’inspiration initiale jusqu’au vernissage. Un exercice qui est loin d’être banal

pour des jeunes à l’estime de soi éminemment fragile. Voici donc la petite histoire

d’une exposition pas comme les autres.

par Stéphane Trépanier

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les éducateurs la nourriture pour le vernis-

sage et ils ont pris le temps de présenter

leurs oeuvres aux gens et d’expliquer leur

démarche artistique au public invité. Un

public composé de parents, d’amis et d’in-

tervenants qui ont pris la peine de se dé-

placer un vendredi soir et qui ont été

particulièrement impressionnés par la qua-

lité des réalisations exposées. « Je ne pen-sais pas que je pouvais être aussi bon queça », avoue Michel, un des adolescents en-gagés dans le projet. « Ce soir-là, mes pa-rents étaient vraiment contents, vraimentgentils » ajoute-t-il, le regard empreintd’une fierté manifeste et méritée. Un sen-

timent qu’il n’a sans doute pas eu l’occa-

sion de ressentir souvent tout au long de

sa vie et qui lui a probablement fait un im-

mense bien, explique Lynda Pétroni, chef

des services résidentiels à l’HRDP. « Travail-ler les habiletés sociales et l’estime de soi

était au cœur du projet. À cet égard, c’estmission accomplie. C’est très importantque les jeunes montrent à leurs parents cequ’ils font de bien. C’est une autre facetted’eux-mêmes. Une image positive. J’ai vutellement de visages souriants durant cettesoirée que c’en était émouvant. Pour unefois, on ne faisait pas que parler de leursprogrès et de leurs réalisations. On lesvoyait concrètement. L’impact était fort. »

Une initiative à retenir

Les jeunes ont fait preuve de persévérancependant plus de huit mois, ce qui consti-tue un accomplissement admirable dansleur cas. Ils ont consacré à leur projet desdizaines d’heures de travail et ils n’ont ja-mais abandonné. Au contraire, ils ont dé-passé les attentes que l’on avait mises eneux. Plusieurs adolescents et même desadultes n’auraient pas réussi à réaliser cequ’ils sont parvenus à faire. De surcroit

dans un esprit de collaboration et d’en-traide, comme l’a observé Christiane Potvin : « Ils ont tous été capables de direà l’autre que ce qu’il faisait était beau.Leurs interactions étaient très positives ».Et Michel de renchérir en écoutantl’éloge : « C’est vrai que c’est beau. C’estjuste la réalité ».

Est-ce qu’un projet comme celui-là est ap-pelé à se répéter? Assurément, bien quechaque cohorte de jeunes présente descapacités et des caractéristiques différentesqu’il faut évaluer avant de plonger dansl’aventure. La volonté de l’établissement yest, celles des éducateurs, des interve-nants et de Christiane Potvin aussi. Les té-moignages écrits laissés aux jeunes lors dela soirée ne laissent aucun doute. Il s’estpassé quelque chose de beau ce soir-là.De déterminant peut-être pour certains.Les jeunes ne sont pas prêts de l’oublier.

La résidence Drolet accueille en provenance du Centre Jeunesse de Montréalde jeunes garçons de 12 à 17 ans ayant besoin de soins psychiatriques etde réadaptation. Il s’agit d’une ressource résidentielle de type foyer degroupe, c'est-à-dire un lieu d’hébergement qui, tout en étant sécuritaire etthérapeutique, tente de recréer un milieu de vie chaleureux, ouvert et or-ganisé. Cette ressource est gérée conjointement par l’Hôpital Rivière-des-Prairies et le Centre jeunesse de Montréal, au même titre que les résidencesJean-Darcet et Léon-Ringuet regroupées sous l’appellation de l’Émergence.

La démarche pour la création des œuvres était variée, alternant la sponta-néité et l’exercice dirigé. Un des exercices devait se faire à quatre participants.Pendant qu’un d’entre eux prenait la pose, les trois autres avaient une mi-nute pour dessiner une esquisse. Le tout à tour de rôle. Cela permettait,outre l’exploration créative, de comprendre que la réalité est différente d’unepersonne à l’autre. Tout le monde voit la même réalité, mais chacun l’inter-prète de façon différente.

PROFILS D’ARTISTES LA RÉSIDENCE DROLETTrois des quatre artistes en herbe ont fait l’objetd’un bref portrait résumant leur approche face àl’art visuel. Voici les présentations qui accompa-gnaient leurs œuvres lors du vernissage.

Michel aime prendre son temps. Quand on lui pré-sente une nouvelle technique de bricolage, il estcurieux. Il faut cependant que ça lui tente. C’est unartiste « à temps partiel ».

Cédric n’aime pas se salir les mains, mais… il esttrès intéressé à apprendre toutes sortes de tech-niques de bricolage. Il s’applique toujours pourbien les réussir. Doutant de ses capacités à chaquenouveau projet, il est souvent étonné de voir cequ’il est capable de faire. Ses réussites sont accom-pagnées d’un beau sourire. C’est un artiste méti-culeux et humble.

Michaël aime l’action. Quand on lui présente unenouvelle technique de bricolage, il veut l’explorerà sa manière. Il arrive souvent à des résultats trèsdifférents de ce qu’on attendait. On pourrait direque c’est un artiste qui aime surprendre.

DESSINS À DESSEIN

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Nos experts s’illustrentPOUR EN SAVOIR PLUS…• Blogue de Nathalie Maltais :

L’infirmière en pédopsychiatrie

www.hrdp.qc.ca• Le Répertoire des guides cliniques pour

l’élaboration des plans thérapeutiquesinfirmiers en santé mentale est accessible sur le site de l'Institut universitaire en santémentale de Québec sous l’onglet « Enseignement » à l’adresse Internet suivante:www.institutsmq.qc.ca

• Textes dans l’Inter-Mission (accessible sur lesite Web de l’HRDP :www.hrdp.qc.ca :- Sur le prix Innovation clinique de l’Ordre desinfirmières et infirmiers du Québec pour lacréation du Répertoire des guides cliniquespour l’élaboration des plans thérapeutiquesinfirmiers en santé mentale :Inter-Mission - Été 2011 – Volume 10, numéro 2, page 24.

- Sur le plan thérapeutique infirmier :Inter-Mission - Printemps 2009 – Volume 8, numéro 1, page 4.

• Site Web du Secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone : www.sidiief.org

UN PROJET QUI VOYAGE

Mme Nathalie Maltais

Le Répertoire des guides cliniques pour l’élaboration des plans théra-

peutiques infirmiers en santé mentale continue à faire jaser. Cette fois-ci, de l’autre côté de l’Atlantique. Nathalie Maltais, conseillère clinicienne

spécialisée à la Direction des soins infirmiers de l’HRDP, à l’origine de

l’outil avec d’autres infirmières des établissements psychiatriques du

Québec, est allée le présenter au 5e congrès mondial du Secrétariat in-

ternational des infirmières et infirmiers de l’espace francophone qui se

déroulait du 21 au 24 mai dernier. Plus de 200 congressistes en prove-

nance principalement de la France, de la Belgique et de la Suisse ont

pu découvrir ce guide de référence lors d’une présentation affichée.

Surtout, les infirmières ont pu se familiariser en direct avec son fonction-

nement en naviguant sur le site Web en compagnie de Nathalie Maltais

et de sa tablette numérique. Une révélation pour certaines infirmières

de la francophonie qui, désormais, s’y réfèrent régulièrement

lorsqu’elles désirent retrouver à la même enseigne l’information la plus

actuelle pour une pratique infirmière en santé mentale de qualité, outils

de dépistage et d’évaluation compris. Une ressource de surcroit gratuite

et accessible à tous, même aux autres professionnels de la santé. Merci

à Nathalie Maltais de si bien représenter l’Hôpital Rivière-des-Prairies et

félicitations pour le succès que remporte la mise en ligne de cet outil

clinique d’avant-garde et rassembleur.

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À venirLancEmEnt Prochain du jEu dEs KriKs

En ligne : www.hrdp.qc.ca Par téléphone : 514 328-3503Par courriel : [email protected]

Un jeu de société captivant et sans comparable, expressément conçu pour aider les adolescents à…

Découvrir les ressources de leur milieu et d’ailleurs.

Prendre conscience de leurs capacités personnelles.

Développer leurs capacités à résoudre les difficultés auxquelles ils sont confrontés.

POUR INFORMATION