La femme Juive à travers Chabbat. -...

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La femme Juive à travers Chabbat. Abraham Zitoun 5771

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LLaa ffeemmmmee JJuuiivvee àà ttrraavveerrss CChhaabbbbaatt..

Abraham Zitoun

5771

Méene Olam Haba Méene Olam Haba Méene Olam Haba Méene Olam Haba –––– Tome 1. Tome 1. Tome 1. Tome 1.

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ת חילאאאא נינים מכרה; מי ימצא, ש .ורחק מפ

הבבבב עלה, טח ב לל; לב ב .לא יחסר, וש

ל, מלתהו טוב ולא רעגגגג .יהימי חי, כ

הדדדד תים, רש צמר ופש יה, ותעש; פ חפץ כ .ב

אניות סוחר, יתההההה רחק; כ תביא לחמה, ממ .

עוד לילה, תקםוווו ותתן טרף לביתה, ב ,וחק;

.לנערתיה

דהזזזז חהו, ממה ש ותק יה; רי כפ רם (נטעה( נטע ,מפ .כ

ץ; גרה בעוז מתניהחחחח .זרועתיה, ותאמ

י טוב סחרה, עמהטטטט ה בליל ; כ ילה(לא יכב .נרה) בל

ישור, דיהיייי חה בכ ל יה; ש תמכו פלך, וכפ .

הככככ ה לעני, פ רש ח, וידיה; פ ל .ה לאביוןש

לגלללל יתה: א תירא לביתה מש י כל ב נים, כ .לבש ש

הממממ תה ל רבדים עש ה; מן לבוש ש וארג ש .

עלהננננ ערים ב ש בתו; ודע ב ש .עם זקני ארץ, ב

תהסססס ר, דין עש נענינתנ, וחגור; ותמכ .ה לכ

העעעע ז והדר לבוש חק; .ליום אחרון, ותש

תחה בחכמה, יהפפפפ .לשונה-על, ותורת חסד; פ

יתה, ופיהצצצצ .לא תאכל, ולחם עצלות; הליכות ב

רוה, מו בניהקקקק עלה; ויאש .ויהללה, ב

נותברררר נה-עלית על, ואת; עשו חיל, ות ב ל .כ

ה יראת: והבל היפי, קר החןשששש ל', ה-אש .היא תתהל

רי ידיה, לה-נותתתת יה; מפ ערים מעש .ויהללוה בש

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Tome 1

Ce kountrass est un résumé de lois et de principes pour préparer au mieux Chabbat. Il s'adresse avant tout aux femmes, qui sont l'essence même de la maison. Dans une génération qui s'essouffle de l'attente et l'espoir en la Gueoula finale, il fallait redonner un petit coup d'optimisme. Quoi de mieux que de se préparer à la Gueoula en retrouvant la recette de nos ancêtres. Soit, comment préparer Chabbat ! Certaines avanceront que les générations ont changé et qu'il n'est plus possible de réaliser certaines habitudes comme autrefois. Pourtant, comme autrefois, celui qui s'engage et a la volonté de mettre chaque matin les téfiline, que ce soit à la bet haknessete, dans le train ou au bord de la route, réalise la mitsva de son Maître. Si la forme des moyens a changé, le fond reste le même. L'héritage du Peuple juif se retrouve dans Chabbat. C'est aussi son espoir.

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ddLLaa vveeiillllee ddee CChhaabbbbaattdd

• préparer la semaine ..............................p5

• le ménage ...............................................p7

• laver les vêtements ...............................p9

• les achats ................................................p11

• les h'alote ...............................................p15

• la cuisson des plats ..............................p19

• les divers aliments ...............................p21

• les douches ...........................................p28

• les habits ...............................................p34

• les enfants .............................................p38

• les derniers préparatifs .......................p45

• le chalom bayit .....................................p48

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e Préparer la semaine

La Torah nous précise que c'est une Mitsva de se rappeler Chabbat toute la

semaine. Dans la même réflexion, le Ari Hakadoch explique que le fait de compter chaque jour, dans la Tfila, comme suit chant que les léviim disaient sur le parvis (du Temple) le --- jour du (depuis le) jour de Chabbat (saint), est aussi une préparation en vue de ce jour saint. Le Choulhan Arouh 242 tranche: on doit économiser (amoindrir ses dépenses) les autres jours (de la semaine) afin de respecter Chabbat. Il n'est donc pas question de faire des dépenses qui amoindriraient le kavod et le oneg Chabbat. Le Talmoud rapporte (betsa16a), que la nourriture de Chamaï l'ancien était chaque jour réservé pour Chabbat. Ainsi, s'il trouvait une belle bête, il disait, celle-ci sera pour Chabbat. Si les jours suivants il trouvait mieux, il consommait la première et gardait la seconde lih'vod chabbat. Hillel, lui, agissait autrement : il remettait son assurance en Hachem de trouver une belle part pour Chabbat (sans rien garder). Dans tous les cas, on retiendra la sentence de Pirké Avote (6-4) : du pain dans le sel et de l'eau dans une jarre et une vie de souffrance, c'est là le chemin de la Torah. En dehors des joies, ou de la mitsvate ona1, qui s'accompagne généralement de dépenses, on évitera de consommer un aliment qui pourrait nous donner satisfaction les jours de h'ol.

Note :

Toute satisfaction culinaire la semaine, à moins qu'elle soit

rattachée à un événement spirituel, est considérée comme

taavate ah'ila, et renforce la domination des klipote.

1 Relation conjugale

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Un homme s'était marié avec une femme qui lui apportait joie et réconfort. Elle n'était préoccupait qu'à rendre heureux son mari, se levait tôt la nuit pour faire du pain, préparait déjà les repas, réalisant des délices dont le parfum emplissait toute la maisonnée. Cependant, la joie ne dura pas. La femme tomba malade, et mourut… Après quelques temps, il se remaria avec une femme qui était une gentille épouse, intelligente, et qui avait plusieurs midote – mais pas celle de préparer les repas. Ce qu'il mangeait c'est ce qu'il apportait de la makolete. Il la considéra lékaf zéh'oute. Tout le monde n'est pas un cordon bleu, certaines ne savent pas. Que ce soit ainsi ! Un jour, la famille de la femme prévint qu'elle devait arriver le lendemain ! Elle se leva alors cette nuit, et se mit au travail, cuisinant, pâtissant, les odeurs étaient délicieuses. Le mari se sentait méprisé, malheureux. Comme ça, elle sait cuisiner, et très bien en plus. Elle le fait pour ses proches. Seulement pour moi, non. Je ne suis pas assez important à ses yeux …

Une seconde histoire nous enseigne la mida du bitah'on et la émouna dans les Tsadikim : Rabbi Mordeh'aï Chaarabi zatsa'l appela un de ses disciples et lui confia la tâche de répartir l'argent aux différents avréh'im. Ce que fit le dévoué disciple. Cependant, il arriva au dernier avréh', qui avait une grande famille et qui souffrait d'un manque d'argent important. Le disciple ne savait que dire, il n'y avait plus d'argent. Il retourna auprés de son maître. Rabbi, il n'y avait pas assez d'argent. C'est la somme que j'avais, répondit le Tsadik. Heureux sois-tu qui a participé à cette mitsva ! Seulement, celui qui commence une mitsva on lui dit de la finir. Comment ? s'étonna le disciple. Vous m'avez dit qu'il n'y avait pas d'argent en plus ! De loin elle apportera son pain ! répondit Rabbi Mordeh'aï, et se replongea dans son étude. Quelques secondes passérent et soudain, un homme entra dans le bureau du Rav et posa une liasse de billets sur le bureau, puis sans rien dire, repartit. Voici l'argent pour l'avréh'! dit le Rav. Apparemment il y en a plus que nécessaire répondit le disciple. Il mérite plus pour avoir subit le gêne de ne pas recevoir à l'inverse des autres. Le Tsadik essuya un sourrire et se remit à étudier.

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O Le ménage

Le ménage doit être déjà fait la semaine. La veille de Chabbat comporte

l'ordre journalier de la maison (lit, coup de balai2, table de Chabbat, spongia légère) qui doit se passer le plus proche de l'entrée de Chabbat, mais avant l'allumage. Dans un cas de tension familiale, on pourra avancer ce léger ménage au jeudi, alors que vendredi est le moment pour cuisiner les plats. La Mitsva de préparer le Chabbat comporte aussi le pirssoum, que la préparation soit le kéli pour l'atmosphère particuliére, sainteté de erev Chabbat. Le Choulh'an Arouh' écrit (262): Il dressera la table et les lits et arrangera tout ce qui concerne la maison, afin de trouver sa demeure prête et ordonnée lorsqu'il revient de la bet haknesset. La table doit être prête tout Chabbat et propre. Il en est de même de la maison et des lits. C'est une mitsva d'aiguiser les couteaux la veille, et cela concerne les préparatifs des kélim de Chabbat en général. On enlèvera les toiles d'araignées proche de la chkiya, qui sont mouktsé. Il est donc évident qu'on ne peut passer Chabbat avec des toilettes sales, non seulement pour nous, mais aussi pour d'éventuels invités. Et quel invité plus important que la Reine Chabbat ?

2 Il existe apparemment un lien étroit entre le ménage des femmes et les téfiline de l'homme. Alors que les hommes mettent leur Téfiline à Minh'a du 9 Av, ainsi la coutume est que les femmes ordonnent la maison, en signe de foi en la venue du Machiah'. Les téfiline sont aux hommes, chaque matin, ce que l'ordre et la propreté, ne serait-ce qu'un coup de balai, est à la femme. La propreté d'une maison n'est pas moins importante que la propreté intellectuelle ou spirituelle ... et l'importance d'une mitsva n'est pas comparable à une autre. Chaque mitsva détenant une valeur intrinsèque.

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Note :

• La tenue de la maison révèle la nature profonde de la

femme. C'est aussi un signe d'avodate Hachem. En

refusant d'avoir une maison propre et rangée toute la

semaine, on refuse la Torah et la Kdoucha dans sa

demeure. Le mari n'a plus qu'à se sauver dans un Bet

Hamidrach pour étudier et se réfugier.

Le Rav Arié Levine ל"צז rapporte les faits suivants : Une fois, alors que je me trouvais à une lévaya (procession funéraire), je remarquais, que l'un des personnages importants de cette lévaya, qui avait entretenu des liens amicaux avec le disparu pendant plus de 30 ans, quitta la halvaya et se dirigea vers un magasin de fleurs dans lequel il entra. Pour ne pas passer sur la Mitsva de réprimande, je le dirigeai moi aussi vers ce magasin. Expliques-moi, s'il te plait, tu es considéré comme le meilleur ami du disparu. Et tu le quittes à ce moment pour acheter une plante ? Ce juif me répondit : Voici des années que je m'occupe d'un très grand malade, un lépreux, et il est mort hier. Les médecins – goys – ont décidé de brûler toutes ses affaires et ses habits, parmi lesquels se trouvaient une paire de Téfiline. J'ai lutté contre les médecins pour ne pas qu'ils les brûlent aussi et en fin de compte, ils acceptent d'attendre jusqu'à midi aujourd'hui pour leur apporter une plante et enterrer dans son bac ou de terre cuite, la paire de Téfiline, qu'ils replanteront dans la terre. J'étais donc obligé de courrir au plus vite pour acheter cette plante ! Depuis, dit le Rav Arié Lévine, j'ai prist sur moi de juger mon prochain avec indulgence …

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l Laver les vêtements

Une des causes de la tension la veille de Chabbat, est l'accumulation de

tâches à réaliser. Ainsi, Ezra le scribe, ordonna (parmi ses 10 ordonnances) de laver les vêtements de Chabbat le jeudi, fin d'éviter d'être en retard et de ne pouvoir vaquer au préparatifs de Chabbat. C'est une halah'a tranchée dans le Choulh'an Arouh' 242 : C'est l'ordonnance d'Ezra que les habits soient lavés le jeudi pour le kavod Chabbat. Plier le linge (surtout dans le salon, qui doit être la place la première prête pour Chabbat) ou laver la vaisselle sale depuis deux jours ou les plats de Chabbat dernier qui se trouvent dans le frigidaire, retient de la atslanoute3. Une grande marque de mépris pour sa propre demeure, même avec des enfants. Rav ben Tsion Aba Chaoul za'l critiquait les femmes qui laissaient leur intérieur sale et sans dessus dessous. Une maison doit être propre et rangée, pour pouvoir y étudier la Torah et que la Chéh'ina y réside. Hachem fixerait-Il Sa demeure dans une décharge ? h'ass véh'alila. D'autant plus, que c'est là le h'inouh' principal pour les filles que de voir leur mère prendre soin de sa maison (achetée ou pas). Délaisser son intérieur, c'est mépriser ses habitants. C'est aussi signifier à Hachem que la femme rejette son rôle. C'est une question de priorités et de volonté. Soit, de limoud Torah4 et de Téchouva.

⇒ Il n'est donc pas autorisé de laver les vêtements la veille de Chabbat, à moins d'en avoir une grande nécessité le jour même, et ne pas l'avoir prévu durant la semaine.

⇒ C'est permis pour le linge des enfants. Mais il est cependant conseillé de le faire avant erev Chabbat, pour respecter l'ordonnance de Ezra.

3 flemme 4 or la femme est astreinte d'étudier ses halah'ote, ainsi que les principes de Emouna (foi) qu'elle doit transmettre à ses enfants avec amour.

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⇒ Il est permis de laver à partir du 5dimanche, lorsqu'on veut s'avancer ou dans certains cas (deuil ou aprés un yom tov, roch hodech ou h'ol hamoéd).

Note :

Les préparatifs de Chabbat ne concernent que l'achat, la

cuisson des plats, l'ordre et le ménage minimale de la maison

(qui est sensée être propre toute la semaine).

DDeess SSaaggeess eett ddeess hhiissttooiirreess מלכי ישורון

Lorsque le Ribach (Rabbi Yitsh'ak Bar Chéchéte) arriva d'Espagne à Alger en 1391 –première expulsion d'Espagne-, son cœur se remplit de tristesse à la vue de la situation catastrophique, financière et spirituelle, de la communauté juive algérienne. Celle-ci ne s'occupait que de professions appauvries, tel que cordonnier, tisserands, porteurs de charges, etc., alors que les juifs d'Espagne étaient réputés pour leurs fortunes. Il décida d'y remédier et parla aux riches de la communauté ainsi qu'aux exilés espagnols, d'insuffler un esprit commercial et au fur et à mesure, d'enseigner les lois de commerce aux juifs algériens, qui jusque là n'en avaient aucune idée. Le commerce étant alors aux mains des goyim. Les petites boutiques devinrent des centres commerciaux prospères en peu de temps. Le Ribach ordonna aux riches d'aider les pauvres, et établit ainsi des centres d'étude de Torah où il enseignait lui-même, qui s'étendirent alors. Malheureusement, certains juifs bourgeois ignorants, jalousèrent le Rav, et complotèrent contre lui pour l'exiler d'Algérie. Ils versèrent alors un pot-de-vin à un Goye proche de l'autorité. Un Motsaé Chabbat, se réunirent dans la cours du Goye, 9 autres goyim et 7 juifs, qui tous faisaient partie de la même cause : accuser le Ribach pour l'exiler. Alors que le Ribach était en train de réciter la Havdala, des larmes coulèrent sur ses joues. Il éleva les yeux et dit : "Maître du Monde, Réalises par Ta Torah". Sa Téfila monta au Ciel et au bout de deux heures, un feu du Ciel descendit et brûla tout ce qui se trouvait dans la dite cours ! Ce miracle mit fin aux accusations et les ennemis du Ribach le craignirent dés lors.

5 .הליכות עולם. 'ב לך לך ח"ח ש"בא, בר"א מח"חיד

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N Les achats

Bon nombre de personnes achètent les produits de Chabbat la semaine.

Or, la mitsva principale d'acheter et de préparer Chabbat revient au vendredi. Le pire, est de faire ses achats la veille de Chabbat pour la semaine aussi. On s'en sort avec un gros cadi, plusieurs dizaines de minutes à la caisse, gênant les autres juifs qui ont étudié et ont compris qu'il fallait préparer vite Chabbat et non prendre son temps. Il est important de dire Lih'vod Chabbat kodech à chaque achat, pour introduire la sainteté de Chabbat dans ce que l'on achète.

⇒ Quand doit-on commencer à préparer Chabbat ? Le matin très tôt6, la veille de Chabbat même, avant l'heure de la Tfila, mais sans rater le minyan. Même ceux qui ont des aides ménagères, doivent participer à la préparation de Chabbat, comme le faisaient les grands Tanaïm.

⇒ Que doit-on acheter ? De la farine aux douceurs. Bien qu'il soit préférable d'acheter la farine un autre jour, pour que la femme puisse dés son levé, pétrir la pâte de la h'alla. Principalement, le Choulh'an Arouh' rapporte que la viande le vin et les douceurs doivent abonder. Assez de fruits pour réciter les 100 brah'ote par jour, de beaux plats, des grands poissons et de la friture.

⇒ Doit-on garder de l'argent pour la semaine suivante ? D'un côté, on doit tout faire pour ne pas être dépendant d'autrui, comme il est dit : maudit soit l'individu qui croit en l'homme (qui met sa confiance), car par ce geste, il signifie qu'il manque de confiance en Hachem. Or, comme il est inscrit dans le Birkate Hamazone, que leur don est insignifiant et leur colère, grande. On parle ici de l'espèce humaine, qu a du mal à donner gratuitement sans demander des comptes. De l'autre, Hachem nous dit d'emprunter pour Chabbat et lui rendra. Soit, dépenser sans compter, car les dépenses de Chabbat, Yom Tov et le Talmoud Torah pour les enfants, ne sont pas comptées dans la parnassa

6 Choulhan Arouh 250-1

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attribuée entre Roch Hachana et Yom Kippour. Mais Hachem donne dans cela une bérah'a spéciale. Le Choulh'an Arouh' a tranché : même celui qui est dépendant des autres et détient un petit peu d'argent, doit pourvoir comme il le faut (en fonction de ses moyens et non économiser dessus) aux dépenses de Chabbat. Et ils (Rabbi Akiba et les Sages de la Michna) ont dit fais ton Chabbat (un jour de) h'ol et ne soit pas dépendant des autres, seulement dans le cas où la personne se trouve dans une situation très précaire.

⇒ De quelle façon préparer Chabbat ? Rapidement, vite, pressé. Utilisez les termes que vous voulez, mais on doit s'empresser de préparer Chabbat. Comme l'écrit le Choulhan Arouh' 242-1 : on doit se presser soi-même pour respecter le Chabbat. Les Tiyoulim, le travail et même l'étude de la Torah, ne sont pas les mesures adaptées pour préparer et respecter Chabbat. Comme la veille de la Gueoula, les bné israel se sont dépêchés et le levain n'est pas monté (veille de Pessah – matsote), ainsi, la veille de Chabbat est aussi une veille de Délivrance, puisque Chabbat est mééne hagueoula.

⇒ Peut-on commencer de préparer Chabbat au début de la semaine et congeler ?

En fait, il est permis de commencer à préparer le Chabbat dés mercredi. C'est à dire le ménage et laver les habits de Chabbat. Par contre, le goût de chabbat, qui est l'apport de sainteté, n'est palpable que la veille de Chabbat. Faire les h'alote dimanche et les congeler n'a aucun sens. Même si on travaille. En fait, c'est trouver un moyen de réaliser des mitsvote lorsqu'on a le temps. Ces arrangements effacent et annulent toute la messiroute nefech. Il est difficile d'accepter qu'une personne parce qu'elle travaille dure pour sa famille, annule la Volonté d'Hachem et les ordonnances des Sages, pour créer sa propre religion. La parnassa et les enfants ont prit aujourd'hui le dessus sur la avodate Hachem. Si on sacrifie sa vie pour sa famille et que l'on indexe l'esprit de la Torah, autant dire que même les goyim travaillent dure pour leur famille. Par contre, travailler dure et ne faire aucune pchara (concession) quant à la réalisation des mitsvote (comme l'interdit de travailler à h'ol hamoed, lorsqu'on n'est pas détenteur d'un commerce), 'est là une véritable messiroute nefech !

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Rabbi Ezra Lopés, parmi les personnages importants de Damas, avait un seul fils, qui avait accumulé toutes les vertus possibles. En grandissant, Rabbi Nessim, avait étudié le Talmoud en entier et était devenu un Gaon. Soudain, à l'âge de 26 ans, il devint aveugle. Il continua à étudier du fait qu'il connaissait par cœur le Tanah', la Guemara, les Décisionnaires, ainsi que les livres de Kabbala. Entre-temps, sa mère décéda et son père, Rabbi Ezra, décida de remettre le testament à son fils, alors même qu'il était encore vivant. Cela permettait à Rabbi Nessim, de poursuivre son limoud sans aucune angoisse financière. Plus tard, la nouvelle parvint aux oreilles de Rabbi Nessim : son père désirait rebâtir un foyer. Cependant, aucune veuve n'acceptait car toute la richesse avait été donnée au fils. Rabbi Nessim exigea qu'on lui remette l'acte notarié (le testament) et le déchira lui-même. Il envoya quelqu'un prévenir les Chadh'anim qu'il n'y avait plus de testament …

⇒ Quelle est la définition des achats de Chabbat ? Acheter tous ce qui a trait à Chabbat, sans préparer le h'ol.

Note : dépenser pour Chabbat, c'est montrer notre foi en Hachem. C'est aussi utiliser le gaz et l'électricité (et le mazgan) sans compter. Comme Rav Tsion Aba Chaoul za'l avait l'habitude, de ne pas utiliser intentionnellement la

minuterie de Chabbat. Si on doit économiser, c'est sur nos taavote Si on doit économiser, c'est sur nos taavote Si on doit économiser, c'est sur nos taavote Si on doit économiser, c'est sur nos taavote

la semaine, non sur la réalisation de Chabbat, des mitsvote ou la semaine, non sur la réalisation de Chabbat, des mitsvote ou la semaine, non sur la réalisation de Chabbat, des mitsvote ou la semaine, non sur la réalisation de Chabbat, des mitsvote ou

du limoud Torah (comme marchander pour acheter un livre de du limoud Torah (comme marchander pour acheter un livre de du limoud Torah (comme marchander pour acheter un livre de du limoud Torah (comme marchander pour acheter un livre de

Torah…)!Torah…)!Torah…)!Torah…)!

ברוך אתה בבואך

Le Gaon, à la tête de toutes les communautés de Syrie, Rabbi Abraham Antébi zatsa'l, marchait dans la rue quand soudain se tint devant lui un juif qui pleurait amèrement. Qu'as-tu ? lui demanda le Rav. Le juif raconta qu'il avait emprunté une grosse somme pour sa marchandise, mais qu'il avait tout perdu. On le convoqua au tribunal qui le jugea coupable. Il devait rendre, mais que faire ? Il n'avait pas d'argent ! Que tes jours soient une bérah'a ! Pourquoi ne m'as-tu pas informé avant ? Viens chez moi demain à telle heure.

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Le lendemain, après la Téfila de Chah'arit, le Rav demanda à son fils, Rabbi Yitsh'ak, de l'accompagner. Ils arrivèrent au domicile du riche qui avait prêté l'argent au pauvre. Lorsque le riche ouvrit la porte, son visage rayonna : Rentrez, rentrez, béh'avod ! Bienvenue, quel mérite, quel honneur de vous recevoir ! Mérite ? Quel mérite ? demanda Rabbi Abraham. Un mérite énorme ajouta le riche avec enthousiasme. Je connais la flatterie des commerçants, dit le Rav. Le riche portant la main sur sa poitrine ; C'est la vérité ! C'est un grand honneur pour moi ! Combien vaut-il cet honneur ? 300 grouch ? demanda le Rav. 1000 dinars s'exclama le riche. Plus même ! Tu parles sérieusement ? dit le Rav. Tout à fait !!! Si c'est ainsi, apporte le contrat de ce pauvre juif. Ne sais-tu pas qu'il ne peut te rembourser ? Rapidement le riche apporta le contrat et le transmit au Rav. Rabbi Abraham le déchira et conserva les bouts de papiers. Maintenant, dresses la table pour que nous puissions consommer le repas du matin, et nous prouverons le prix de notre visite ! Les paroles de Torah de Rabbi Abraham furent à la hauteur de son prestige. Il multiplia les bérah'ote à son hôte, et le riche ne cacha pas son allégresse. Lorsque le Rav retourna chez lui, le pauvre l'y attendait déjà. Le Rav lui tendit le contrat déchiré et le bénit aussi de réussir.

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v Les h'alote

La femme doit garder cette coutume qui remonte à Sarah Iménou (Rachi)

et qui s'est perpétuée jusqu'à nous. C'est aussi en rappel des 12 pains du Bet Hamikdach, qui se conservaient de Chabbat en Chabbat. Les H'alote sont le point central de la table de Chabbat.

Voici une recette qui conviendra aux ashkénazes comme aux séfarades. (cf. fin du recueil).

La halah'a appuie sur l'importance de cette habitude, et de ne pas la changer en allant acheter des h'alote à la boulangerie. Le Réma (242) et le Michna Broura sont tous deux d'accord sur cela, à un intervalle de 300 ans ! C'est la le Kavod Chabbat. Une première raison est l'ordonnance de Ezra à pétrir chaque jour du pain, pour la femme dont le couple est pauvre. En ce qui concerne la femme dont le mari a du bien, elle est dispensée de cet ouvrage. Sauf la veille de Chabbat. Et Rachi explique que la femme doit cuire ses h'alote le matin très tôt pour que les pauvres qui passent aux portes quémander, puissent recevoir une h'ala fraîche. Et non confectionner ses h'alote en plein après-midi de erev chabbat. Le pain étant l'aliment qui fixe une alimentation (manger du pain signifie fixer un repas. Alors que des fruits ou des gâteaux, sont considérés comme une collation), on comprend aisément la place du pain dans la séouda de Chabbat. Une seconde raison est l'éducation des filles à la maison la veille de Chabbat. Si le professeur qui enseigne aux filles à l'école, ne montrent pas comment préparer Chabbat la veille, qu'enseigne t'elle ? Ses propres filles étudiant avec une autre mora qui elle-même n'enseigne pas comment préparer le Chabbat ! Alors que la mère se retrouve seule à la maison en train de préparer toute seule sans montrer à ses filles et sans que celles-ci ne l'aident. Voilà comment créer de toute pièce une génération de futures divorcées, qui désireront plus sortir pour travailler ou monter des conférences, que de s'occuper de leur intérieur …

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Une troisième raison, est de réaliser la mistva de la h'alla à prélever. On se situe à une époque bien bizarre. Les gens attendent de réaliser le minimum d'une mitsva (dans ce cas, prélever la h'alla au moins une fois dans l'année avant Roch Hachana) au lieu de courir réaliser ces mitsvote si importante (d'autant plus que Adam est appelé la h'alla du Monde et que la femme a provoqué sa chute). Une quatrième raison est la préservation du Chalom Bayite. Comment les femmes des gdolim font ? La rabbanite Kavniesky part-elle acheter du pain à la maafia (boulangerie) ? Quant est-il des autres femmes ? Mesdames, prenez exemple sur des Tsadkanyote, pas sur des conférencières et des conseillères rabbiniques (ou rabbaniote) en tous genre … On fera attention de ne pas poser les h'alots dans le plateau sur le sol, mais on dressera la table pour y poser les h'alote recouvertes du napperon. Ainsi rapporte le Choulh'an Arouh' 271-9: Il doit y avoir une nappe sur la table en dessous du pain, et une autre nappe (napperon) étendue dessus (sur le pain). Note 1: une femme qui décide de ne pas préparer Chabbat, et n'en a aucune envie, revient à mettre son couple sous les forces naturelles. Comme l'explique le Rav kistour Réchite H'oh'ma, tout individu qui jeûne et faute, au lieu de faire Téchouva (qui est le but du jeûne) la protection personnelle divine ou hachgah'a pratite, s'enfuit. Il reste donc sous les forces de la Nature. Naturellement, une personne qui ne mange pas a faim. Et une personne qui a faim se met facilement ... en colère. Il en revient que celui qui jeûne et faute, finit par se mettre en colère et provoquer l'inverse de l'effet attendu. Lorsqu'une femme se soustrait à ses obligations qui doivent la hisser au statut de Echete H'ayil, elle n'est alors plus l'appareil divin qui s'exprime au mari pour le réprimander ou le louer, mais elle reflète sa nature humaine, mêlée comme tout naturellement, de bon et de mauvais. Il est donc évident, qu'ensuite, elle tend à s'opposer automatiquement à son mari, car elle ne peut le percevoir en tant que mari mais en tant que concurrent.

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Or, comme il est naturel, personne n'a envie de recevoir des ordres ou d'être obligé et redevable, ou encore, on pense qu'il est possible de s'asseoir sur la même chaise, voire, de la partager à deux. Cependant, dans une maison qui se veut juive et sainte, il existe deux chaises de dimensions et couleurs différentes. Chacune d'elle correspond à un des époux, et aucun d'eux ne peut la changer ou s'y asseoir à la place de l'autre. La concession dans le couple n'est pas l'annulation de sa volonté au profit d'une volonté bâtarde et forcée, décidée à deux. La concession est un rapprochement. Ce rapprochement doit être fixé vers le haut, soit, vers une élévation spirituelle pour atteindre le chalom. On s'annule à la Volonté d'Hachem, non à celle de sa femme ou de son mari. C'est la raison pour laquelle, on a la force de s'annuler à toute demande de halah'a, si le but nous transporte vers Hachem, soit, un apport de sainteté, mais surtout, de crainte d'Hachem. Un Roi et une Reine prenaient leur repas sur la même grande table, chacun au bout d'elle. Cependant, à chaque repas, le couple royale se disputait : le sel se trouvait au milieu de la table ! Chaque repas restait fade et sous tension. Un jour, un simple valet fit comprendre au Roi, que le rapprochement n'est pas une insulte. Il suffit que le Roi et la Reine, en gardant leur trône respectif, se rapproche au milieu de la table. Ils pourront ainsi partager le sel ensemble et éclairer leur repas de gaieté et de respect. Le Roi fit le premier pas et la Reine le suivit avec plaisir. Il faut donc apprendre et enseigner ce que le Choulh'an Arouh' a fixé pour la femme et l'homme soit des obligations l'un envers l'autre. Il est d'ailleurs possible de respecter ses lois avec enthousiasme et non fatalité. Note 2: abandonner cette habitude pour des raisons de Chalom Bayit, revient à annuler bon nombre de Mitsvote pour le Chalom Bayit et une tradition 4 fois Millénaire!

Au contraire, les halote de la femme apaisent son mari. Dans le cas

rare où elle les ratent, le mari se montrera compréhensif et ne

relèvera pas, faisant signe que cela est délicieux. Si la femme a

l'habitude de les rater, c'est qu'elle ne veut pas les réussir et préfère

en acheter pour se décharger de cette tâche si importante. H'alote

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pneumatiques de la boulangerie ? A se demander si on doit réciter la

brah'a qui fait sortir de la terre, ou de l'air ? Le fils de Rabbi Yéchoua Attia raconte : je me rappelle qu'une fois, tout jeûne, une nuit d'hiver glaciale, je me suis réveillé à cause des tonnerres et des éclairs. Dans la pénombre, je distinguais ma mère (qu'elle repose en paix) qui ouvrit la porte de la maison et courut dehors. J'eus peur. Où ma mère était-elle partie par ce temps ? Je me suis levé et je l'ai suivi. J'ouvris alors la porte de la maison et je la vis enlever le linge étendu de sa voisine. Elle ne prit son linge qu'après avoir fini celui de sa voisine. Lorsque je lui demandai la raison, elle me répondit : La voisine a un bébé qu'elle doit souvent changer. Si elle l'habille avec des vêtements humides, elle peut tomber malade, h'alila …

Par le mérite des femmes justes nous serons délivrés. Léa était veuve. Bien que son grand fils pouvait l'aider en travaillant, elle préféra vivre difficilement, et que son fils étudie toute la journée. Elle subsistait en teignant des foulards, en partant faire du ménage et de petits travaux de coutures. La nuit de Chabbat, après un léger repas, alors qu'elle sentait la fatigue la terrasser, que ses jambes ne pouvaient plus la porter et que ses paupières tombaient, elle restait auprés de son fils qui étudiait à la lumière de la bougie. Elle tenait à rester là le temps que son fils étudiait, de peur qu'il n'en arrive, par fatigue ou par oubli, à éteindre la bougie. C'est pour respecter la sentence des Sages, en tenant le rôle de garde, que Léa, la mére de Rabbi Ezra Attia, Roch Yéchiva de Porate Yossef, restait à côté de son fils. Ce dernier poussait sa mére à aller se coucher. Elle répondait alors en se ressaisissant : non non, continues d'étudier !

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x La cuisson des plats

Elle doit se faire le matin et finir à h'atsote. Pour la simple et bonne raison

que la femme doit allumer ses lumières, reposée, habillée et prête, et non en sortant de la douche avec son peignoir sur le dos (ou la serviette sur la tête) ou encore tachée d'huile et sentant la friture. Mesdames, vous devez vous respecter pour être respecté par votre maisonnée. Le Talmoud rapporte que Rabbi Amnon cuisinait avec ses habits de Chabbat, pour montrer l'importance de la cuisson des plats de Chabbat. Certains maris ont prit l'habitude de cuisiner le poisson, pour participer aux préparatifs de Chabbat. Oui ! Le mari doit participer et surtout s'occuper des enfants. Mais il n'est pas obligé de rentrer dans le cercle infernal d'une course effrénée, qui est une suite d'une mauvaise (voir absence complète de) gestion de la maison et de ses habitants, le reste de la semaine. Si les préparatifs concernent la veille de Chabbat. Mais que l'on puisse souhaiter Chabbat Chalom dés Mercredi soir, signifie que c'est le début des préparatifs. Lesquels ? Le ménage, les lessives, la spongia, tout ce qui va nous permettre de préparer le Chabbat rapidement et calmement le vendredi. Rabbi Nah'oum de Tripoli faisait parti des grands sages de la ville, mais aussi des trés riches. Sa femme, Rivka, s'efforçait de récolter des fonds pour les pauvres d'Erets Israel, s'occupait des indigents et des talmidé h'ah'amim de sa ville, tissait elle-même des tsitsiote qu'elle donnait gratuitement à celui qui en avait besoin. La veille de Chabbat, de l'aube jusqu'à l'entrée de Chabbat, elle faisait le tours des synagogues de Tripoli, pour nettoyer les sièges et laver le sol ainsi que remplir les vases pour allumer en mérite des Tsadikim (kandel). Un jeudi, alors qu'elle marchait, un clous se planta dans la semelle et transperça le pied de la femme. Non seulement, son pied la faisait atrocement souffrir, mais surtout, elle ne pourrait le lendemain veille de Chabbat, partir ordonner les synagogues, comme à son habitude. Soudain, lui apparut un homme en blanc : Que t'est-il arrivé, précieuse parmi les femmes ? Elle raconta sa mésaventure. Ne t'en fais pas. Je suis Eliyahou Hanavi et je suis envoyé pour te guérir. Il repartit et les douleurs disparurent. Le lendemain, elle partit avec joie nettoyer les synagogues de Tripoli.

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La lutte de Kiriat Motskine Témoignage du Rav Harachi Leisrael Meir Lau chlita. Kiriat Motskine était une municipalité indépendante. Ce n'était pas un quartier religieux, mais les habitants s'efforçaient de respecter le Chabbat. Les magasins et cinéma étaient fermés tous les Chabbat et il n'y avait aucune circulation routière, privée et publique. Cependant, à proximité se trouvait Haifa, qui était une des grandes villes dans laquelle vivaient des juifs mais aussi des arabes et d'autres religions, et les transports publics y fonctionnaient le Chabbat. Malheureusement, la compagnie d'autobus Chah'ar, qui avait fusionné à Eged, se chargea de transporter les voyageurs qui allaient se baigner Chabbat, à la plage Galia, qui se trouvait à Kiriat Yam (Gav yam). L'autobus traversait Kiriat Motskine, puis Kiriat Chmouel (quartier religieux) puis arriver à Kiriat Yam. Le Rav Fogelman, mon oncle, qui était un homme calme et réfléchi, avait cru qu'après la création de l'Etat d'Israel, il serait évident que le Chabbat serait respecté à la lettre, et qu'il n'y aurait évidemment pas de transport public. Le Rav et les habitants de la Kiriat décidèrent de passer à l'action. Un Chabbat, alors que la saison des baigneurs était arrivée, tous les fidèles sortirent de la Bet Haknessete centrale de Kiriat Motskine, après la Kriate HaTorah. Le Rav informa qu'ils prieraient Moussaf dehors, sur la route du bus. Il est sûr que l'autobus n'allait pas passer de force en travers des fidèles. J'avais alors 12 ans et des dizaines de fidèles nous avaient rejoint. Séfarades, achkénazes, olim h'adachim ou anciens, jeunes et vieux. Le bus arriva dans la rue principale. Soudain, le Rav Fogelman enleva son Talith et le posa sur l'asphalte noir de la route. Tout le monde l'imita et il ne resta plus autours de nous, un seul bout d'asphalte. Je me rappelle de son beau Talith, couronné d'argent. Le bus s'arrêta juste à côté du Rav Fogelman; sans écraser un seul Talith. Le conducteur descendit, tremblant et s'adressa au Rav : Pourquoi le Rav me fait ça ? A moi ? Je ne suis pas juif ? Comment je peux écraser des Talith ? Le Rav qui s'émut beaucoup des paroles du conducteur lui dit : Mon fils, comme il est interdit d'écraser un Talith, il est de même interdit d'écraser le Chabbat et de le profaner. Ici, autours de toi, nous sommes tous juifs et sommes venus habiter ce quartier en tant que juifs et ne pas profaner le Chabbat en public (befarhéssia). S'il te plait, ne brises pas notre Tradition et la chaîne qui relie à nos Ancêtres ! Le conducteur remonta en silence dans le Bus, fit marche arrière, puis demi-tours. Je ne sais pas quelle est la situation aujourd'hui, mais pendant tout le temps que j'habitais la Kiria, il n'y eut plus de passage de transports publics le Chabbat et les Fêtes.

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s Les divers aliments

Il est raconté dans le Talmoud (chabbat 119a), qu'un Chabbat, Rabba bar

Rav Houna visita Rav Nah'man, que le reçut avec 3 séa de pain au miel et à l'huile. Rabba bar Rav Houna demanda à son hôte s'il savait qu'il allait venir et s'est donc efforcé de préparer tant en son honneur ? ils lui répondirent : et qui est-tu toi plus important que la Reine Chabbat ? C'est en honneur de la Reine Chabbat que nous avons fait comme il est écrit et tu appelleras Chabbat – oneg, et nous ne savions pas que tu arriverais. La règle générale est que les plats et repas7 de Chabbat soient importants et riches. Un petit déjeuner, même si on fait Hamotsi, n'est pas important, ne serait-ce que par sa définition ; petit déjeuner. Et pas grand ! On doit aussi relativiser entre préparer peu, seulement pour se rendre quitte de la mitsva et préparer trop, et abandonner la préparation de Chabbat pour une course effrénée, dans laquelle la panse est l'acteur majeure. Relativiser pour écouter les paroles de Nos Sages, réaliser la Halah'a et trouver sa avodate Hachem.

⇒ le poisson : Le Talmoud nous explique l'origine et l'importance du poisson le Chabbat (118). Le poisson signifie la joie de la Table de Chabbat, comme il est rappelé au sujet de la séouda des Tsadikim au Olam Haba. Il existe aussi deux sortes de poisson, les grands, qui sont en soi des plats, et la friture qui se place en second. En fait, si on ne peut financièrement ou géographiquement, préparer des grands poissons, on se reportera sur la friture. A un niveau plus important, le poisson est relié aux sujets des réincarnations. Lorsqu'un Tsadik doit revenir malgré lui dans ce Monde, pour réparer une faute légère, Hachem induit une partie de sa néchama dans le corps d'un poisson, qui sera servi lors de la Séouda du Chabbat. Raison pour laquelle, les disciples du Ai zal (peri ets h'ayim) ont recommandé de consommer du poisson à toutes les séoudote.

⇒ la viande :

7 Ch.A 250-2

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a toujours été un signe de richesse. Ainsi, il y a encore une centaine d'année, la plupart des juifs, pauvres, ne pouvaient se permettre d'acheter de la viande. Ils prenaient alors les abats, la frisure ou les viscères, qui coûtaient moins chères. Nous sommes aujourd'hui confrontaient à d'apparentes nouvelles idées qui ont ressurgies. Le végétarisme ou autres régimes alimentaires, dont la source provient souvent d'idéologie, voir d'avoda zara. On sait très bien que l'Inde et sa région ne consomment pas de bovins, interdit qui se relie non à leur culture, mais à leur religion. Qui reste aujourd'hui la plus forte représentation de la Avoda zara de base. Ainsi déjà l'écrivait Rabbi Ménaché Israel dans son livre Nichmate h'ayim. L'Inde est aussi appelé madh'éna, l'éloignée, la rejetée, qui est une contrée qui comporte la plus grande manifestation de sorcellerie et d'impureté. Quand on pense, à ces jeunes tant épris d'aventures et de spiritualité, quittaient Erets Israel pour se retrouver dans ses régions si impures … Il faut d'abord comprendre la raison qui a poussé nos Sages à fixer le Oneg Chabbat, à travers les séoudote, par la consommation de viande (et de vin). Si on avance l'argument que chacun a son Oneg, il n'est plus question de fixer la halah'a pour une majorité. Le Oneg n'est donc pas une mesure personnelle, puisque le Talmoud précise que l'on doit non pas se délecter mais délecter Chabbat. Tout le monde devrait donc consommer de la viande – rouge ! Seulement, la halah'a a tranché de la façon suivante : bien que tout le monde doit manger un bout de viande celui qui ne supporte pas ou n'aime pas, est dispensé. Même si certains Tsadikim n'approchaient presque pas la viande, on doit noter qu'ils évitaient les autres aliments aussi. Ainsi, Babé Salé, s'il ne mangeait qu'un minuscule morceau de viande le Chabbat, pour la Mitsva, il faisait souvent semblant de manger, et ne se reporter pas sur les légumes. S'il n'est pas bon d'être carnassier, il n'est pas meilleur d'être herbivore. Nous ne sommes pas des bêtes.

⇒ le vin : le vin réjouira le coeur de l'homme. Voici ce que dit le Talmoud au sujet du vin : premier verre deuxième verre et troisième verre. Il est donc important de réjouir son coeur le Chabbat, mais sûrement pas tomber dans la beuverie ou dans la grossièreté. Le signe est simple : si le vin nous permet de chanter sans crier, parler de Torah sans s'énerver ni être

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pointilleux et provoquer une polémique, alors c'est un bon vin. A remarquer, que certains n'ont pas besoin de boire trop de vin pour s'énerver.

UUnnee bboouutteeiillllee ddee vviinn.. Le Chamach de la synagogue Eliyahou Hanavi (dans le Rova Hayéhoudi) était un juif séfarade simple. Après avoir arrangé l'oratoire en vue de la Téfila de Chabbat, il partit se reposer. Il entendit soudain une voix mugissante prés de lui. Et voici qu'est présent un étranger devant lui. Il dit alors au Chamach : "lèves toi et pars vite à la synagogue, car le feu jaillit dans le Aron Hakodech. Si tu ne fais pas vite, la synagogue va s'enflammer, ainsi que toute la ville !". Le chamach arriva en courant à la synagogue, ouvrit la porte et entra. Il partit vérifia de suite le Aron Hakodech. Mais aucun feu ne s'était déclaré. Les Sifré Torah étaient rangés à leurs places. Soudain, il aperçut une bouteille de vin posée dans un coin. Il se rappela avoir posé ici même la bouteille du Kiddouch, la semaine précédente, à la fin de Chabbat. Cependant, il ressentit quelque chose d'étrange. Il leva la bouteille et l'ouvrit. Voici que ce n'était pas du vin mais du sang. Du Ciel on l'avertit du danger. Il sortit et déversa le liquide, qu'il recouvrit de terre. Il plaça de nouveau une bouteille de vin pour le Kiddouch à l'emplacement habituel. Le lendemain matin, lors de la Téfila de Chah'arite, firent irruption dans la synagogue, le gouverneur arabe accompagnés de ses officiers et d'un prêtre grec orthodoxe. "Un enfant a été tué hier soir ! Nous venons chercher son sang !" Les juifs furent pris de terreur. Le Patriarche grec arriva et demanda au Rav quelle était la nature du liquide dans cette bouteille. "C'est du vin pour le Kiddouch" répondit le Rav. Le Patriarche grec ouvrit la bouteille et huma le parfum d'un bon vin. Il s'excusa envers le Rav et la communauté, puis se tourna vers le gouverneur : "Ces juifs sont innocents! Apparemment, le grec voulait accuser la communauté juive de crime rituel. L'autorité le pendit pour son mensonge. Ils fixèrent cette date comme un jour de fête.

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⇒ les salades : Rav Tordjman, qui venait d'Oran, m'expliqua que les constantinois étaitent les rois des salades. A tel point, qu'il ne mangeaient plus le plat. La kemia bar tabac d'Afrique du nord. Il y a 100 ans déjà, certains juifs sortaient de chaharit chabbat et se dirigeaient tout droit vers la brasserie pour y déguster, sans kiddouch, une anisette ou une absinthe. Sans cacheroute ni famille qui les attendait. N'oublions pas l'apéritif du vendredi soir, à l'entrée de chabbat, dans le meilleur des cas, avant le kiddouch après Arvit. Il n'est ni question de perpétuer cette mauvaise habitude, ni de l'annuler. Mais de revenir à l'ancienne coutume, qui elle, était en accord avec la halah'a. Rav Azriel Mansour rappelle (dans mon seder de Roch Hachana Bet Abraham) que réciter des brah'ote entre le kiddouch et Hamotsi ne concerne pas seulement Roch Hachana. C'est un minhag fixe chez les yéménite chaque Leil Chabbat. C'est aussi le minhag de certains marocains et algériens. La raison :

- multiplier le nombre de brah'ote le Chabbat, car nous récitons des brah'ote en moins.

⇒ les magdanim ce sont les fruits, les gâteaux, les douceurs, tout que nous ne devrions pas consommer la semaine, et réserver le Chabbat. Les magdanim sont des douceurs. La néchama yétéra provoque un besoin de nourriture spirituelle. Physiquement, chabbat on a faim, et cela est normal. Cette nourriture doit être différente de celle du h'ol, soit, riche, variée et raffinée. Evidemment, Chabbat on ne mange pas pour se nourrir comme les autres repas de la semaine, mais pour s'élever dans la kdoucha de chabbat. Le but : ne pas ouvrir les placards chabbat, par faim, en recherchant des magdanim, et ne rien trouver. Tout doit être prêt à être consommé et en quantité.

⇒ soupes, kouguel et cornichons c'est une coutûme répandue généralement chez les h"assidim, et qui prend sa source dans les Chivh'é haBech't.

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⇒ les plats principaux le Michna Broura rapporte au nom du Maguen Abraham (au nom du Zohar), qu'on ne doit pas préparer moins que deux plats. On doit préparer 2 plats : 1 pour la nuit de Chabbat et le second est le h'amine ou plat chaud, pour la seconde seouda. Certains séfarades ont l'habitude de consommer le couscous dont la graine ressemble à la manne du désert. Seulement dans un cas de force majeure. Onnne peut en prendre l'habitude.

⇒ le h'amine C'est le plus important aliment de la séouda. Le Choulh'an Arouh' rapporte que le h'amine est le plat principal, à l'inverse des autres séoudote, qui peuvent se tenir avec des pachtidote (quiches et méguinote). Comme le nom le désigne, h'amine vient du mot h'am, chaud en français. D'ailleurs, certains avancent que la racine du Tchoulent polonais, proviendrait du français chaud-lent, désignant la nature du h'amine : chaud et lent, car sur la plata, le feu ou le kénoun toute la nuit de Chabbat. Rabbi Yéhouda Ayache d'alger, rapporte que la tfina (אתפינה) se consommait le lendemain, soit chabbat matin. Le mot Tafoun, désigne un plat qui a été étouffé toute la nuit dans les cendres du Kénoun. Somme toute, la plupart des communautés s'accordent pour dire que le plat du lendemain doit être lourd et chaud sur le feu. C'est cela un plat méh'oubad. Ces dernières années, on assiste à une recrudescence de perte d'identité, perte de la massorete, la tradition. Certains inventent, et ce n'est pas plus mal. Seulement, il faut toujours adhérer à la définition de la halah'a. Le petit déjeuner avec café gâteaux et laitages n'existent pas. C'est une pure invention qui se trouve en dehors de toute tradition halah'ique ou midrachique. (cf. Ch.A 257) Ainsi fixe le Ch. A 274-4 : Cette séouda et celle de chah'arite, il est impossible de la faire sans pain !

⇒ desserts : Rabbi Abraham Enkaoua rapporte qu'on n'a pas l'habitude de consommer des desserts à la fin du Seder de Pessah', pour marquer le changement avec le reste de l'année. C'est donc, qu'au cours de l'année on prenait un dessert après la séouda.

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⇒ entre les repas Il est important de ne pas commencer à ouvrir les placards le Chabbat. C'est un signe d'énervement dû au manque. La gloutonnerie existe même le Chabbat. Par contre, il n'y a pas de taavate ah'ila. On doit avoir quoi consommer lorsqu'on se lève de la sieste, avec ou sans café, lorsqu'on étudie. C'est cela aussi, les magdanim.

⇒ le régime volontaire est-il permis de continuer sa diète le chabbat ? si a but esthétique non. si maladie oui. (Or letsion p192) Il est important que le mari goûte les plats afin de pouvoir les arranger au cas où, avant Chabbat. Par contre8, il est préférable de ne pas fixer de repas avec hamotsi la veille de Chabbat afin d'avoir de l'appétit pour le soir. Le Likouté Réfael raconte : Rabbi Abraham était arrivé en ville la veille de Chabbat. Il était inconnu, vêtu d'habits usés et déchirés. C'était la chkiya9 et personne ne l'avait encore invité. Un juif âgé et respectable de la communauté, en train de traverser la rue, l'invita. Après le repas de la première séouda de Chabbat, Rabbi Abraham demanda à son hôte, s'il avait encore un plat pour Chabbat. Son hôte lui répondit qu'il avait un poulet pour la seconde séouda chabbat matin. Rabbi Abraham lui dit qu'il voulait le consommer, et demain Hachem nous aidera. La femme du vieux juif n'était pas d'accord, mais l'hôte répondit au souhait de son invité. Après le poulet, Rabbi Abraham demanda, s'il restait encore quelque chose. L'hôte, répondit qu'ils avaient l'habitude de manger un dernier plat pour séouda chlichite. La femme se trouvait en ébullition: Tu vois ce que tu nous a emmené ? Un goinfre ! Que va-t-on manger demain ? Va t'on jeûner Chabbat ? Rabbi Abraham dit Ne t'en fait pas ma fille ! Demain Hachem pourvoira à nos besoins. Ce n'est qu'après avoir insisté longtemps, que la femme apporta le dernier plat. Ils le dégustèrent avec appétit. Chabbat matin Rabbi Abraham partit à la Bet Haknéset et s'assit à la place du Rav de la communauté. Ceux qui étaient sur place lui dirent de se lever, mais il faisait mine de ne rien entendre. Enfin le Rav de la Kéhila arriva et tout le monde se leva, sauf Rabbi Abraham, assis à la place du Rav. Des fidèles le disputèrent mais rien n'y fit. Le Rav s'adressant à son kahal

8 Ch.A 249-2 9 couché de soleil.

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laissez-le ! Ne voyez vous pas qu'il n'a pas toute sa raison !? Lorsqu'ils ouvrirent le Héh'al, Rabbi Abraham se leva à la Téva et s'adressa à la communauté : je ne suis ni simplet ni idiot. Et Rabbi Abraham commença une Dracha. Il dévoila une sagesse et des commentaires hors du commun, au grand étonnement du kahal et de leur Rav. A la fin de la Téfila, chacun invita Rabbi Abraham, et même le Rav de la ville. Mais Rabbi Abraham refusa pour rien au Monde je ne changerai d'hôte, qui m'a reçu chez lui alors qu'il ne me connaissait pas ! Des gens apportèrent des mets succulents, de la viande, du poisson, du vin… Rabbi Abraham dit alors au couple qui l'avait reçu Ne vous ai-je pas dis que demain Hachem pourvoira à nos besoins ? Le maîtresse de maison rougit de honte d'avoir parlé ainsi et d'avoir refusé ce que le Rav exigeait. Viens toi et ton mari, nous allons ensemble réjouir le Chabbat. Rabbi Abraham Ibn Ezra chanta tout ce Chabbat et la maison s'emplit de kédoucha et de quiétude. Rien ne leur manquait. D'autres juifs les rejoignirent même pour la séouda.

t En 1862, Rabbi Yitsh'ak ben Oualid de Tétouan, monta en Erets Israel et visita Yérouchalayim. Il fut reçu comme un roi. Le Richone Létsion l'invita et lui demanda quelle sorte de poisson consommait-il le Chabbat. Des sardines, répondit Rabbi Yitsh'ak. Des petits poissons, car ils sont bons pour la santé (brah'ote 37b). Le Richone Létsione envoya chercher au chouk. Mais il n'y en avait pas. Le Rav de Tétouan accorda de cuire n'importe quel autre poisson pour le kavod Chabbat. Ils achetérent un grand poisson. En le nettoyant, ils s'aperçurent qu'il contenait des ... sardines. Le Richone Létsione dit alors : le verset a été réalisé : la volonté de ceux qui Le craignent sera réalisée (téhilim 145,19).

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, Les douches (ongles et cheveux)

C'est une obligation de préparer son corps à la sainteté de Chabbat. C'est10 une Mitsva de se laver le visage mains et pieds à l'eau chaude, ainsi que de se couper les cheveux et les ongles erev chabbat. Les ongles et les cheveux, sont la place préférée des forces du mal, les klipote, résidu de la faute d'Adam Harichone. En ce qui concerne l'homme. Pour la femme, c'est le contraire. Non pas les ongles, qui posent un grand problème halah'ique pour la tévila (immersion de la femme pour se purifier à la fin des jours de hefsek tahara) et qui est une marque de manque de Crainte d'Hachem. Mais les cheveux de la femme revêtent une parure, une splendeur qui est réservée à son mari. On comprendra l'erreur et la faute des femmes qui ne se couvrent pas les cheveux ou les couvrent mal. Ne serait-ce que le risque de faire tomber un homme, s'il contemple sa chevelure, devrait la faire frissonner de peur, aux souffrances qui l'attendent. Une femme qui ne se couvrent pas les cheveux défient Hachem et n'acceptent ni la Royauté d'Hachem, ni le joug de la Torah et des Mitsvote, ni l'importance de son mari. Une fille qui imite sa mère dans les avérote, est une chota (individu incapable de comprendre la Torah et la respecter, à cause d'un esprit endommagé). Si la mère mange du porc, la fille devra en manger aussi ? Il en est ainsi pour toutes les Mitsvote et les avérote. Une femme qui avance qu'elle fait comme sa mère qui profanait Chabbat et ne respecter ni la pudeur vestimentaire, ni toutes les lois (basiques ! rendez-vous compte ! on doit se battre avec ses femmes pur qu'elles réalisent des mitsvote évidentes et naturelles à une juive !) doit-elle continuer la mauvaise voie de sa mère ? On peut se couper les ongles sans ordre quelconque. On commencera seulement par la main droite, puis la gauche et enfin les pieds.

10 Ch.A 260-1

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On fera attention à jeter les ongles dans les toilettes, les brûler ou les enterrer. Mais dans aucun cas les jeter à la poubelle. On se lavera les mains avec un kéli ensuite. C'est aussi un danger pour une femme enceinte que de marcher sur des ongles. Elle peut perdre son enfant, que Hachem nous en préserve. La douche est un instant important dans une vie de famille. Elle mesure l'indice de tsnioute, si les enfants ou parents se promènent dévêtus dans la maison, ou si la mère demande à son fils de lui apporter le savon. N'est-ce pas mettre la néchama de l'enfant en danger, après que ce dernier puisse apercevoir la nudité de sa mère (ou de son père) ? Les enfants se promènent dénudés, les parents sortent en peignoir, le mère porte ses vêtements intimes le dos tourné à son mari (ce qui peut réveiller en lui le yetser hara, en pleine journée, voir lorsqu'elle est impure et lui ne provoquer un zera lévatala), voici une maison dans laquelle la tsnioute est totalement absente. En ce qui concerne les enfants, c'est là le principal maassé satane la veille de Chabbat. Soudain, les enfants ont faim, ne veulent pas revenir à la maison ou sont occupés à autre chose. Certains vont même aller se reposer à ce moment ! Si nous ne sommes pas en phase avec la halah'a, et que l'on se retrouve être en retard ou encore faire la cuisine en plein après-midi, il sera impossible de gérer ce nissayone comme il le faut – dans le calme et la patience. On comprend alors la raison des Sages, de réserver le veille de Chabbat et principalement le matin, aux achats et à la préparation des plats.

� Une femme qui se lave après la Chkiya, peut-elle se laver les cheveux au champoings, les rincer puis les sécher ?

Cela lui est permis tant qu'elle n'arrache pas ses cheveux. Elle ne doit pas presser ses cheveux. Pour les sécher, elle pourra prendre une serviette et entourer ses cheveux.

� Est-il permis de laver une fille et un garçon ensemble ? Le yalkoute h'agay rapporte que l'on pourrait permettre, dans le cas où les enfants n'ont pas atteint l'âge de différencier des signes masculins du féminins. Ce qui ne permettrait pas, en fait, de provoquer certains

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mauvaises pensées, même à un âge jeune. Cependant, même dans ce cas, cette habitude des goyim, reste un endommagement sans précédent. On enlève les limites et surtout le notion de kédoucha, qui n'existe alors plus du tout. On vit dans le h'ol et la goyoute complète. C'est plus qu'un problème hilh'atique. C'est une destruction de l'âme.

Note :

Il faut apprendre aux enfants et surtout aux filles aînées, de ne pas rester longtemps sous la douche : - pour savoir économiser sur le taanoug personnel - pour éviter les grands kilkoulim aux garçons principalement (et c'est au

père de s'en charger), qui seuls dans une salle de bain fermée à clef, peuvent réveiller leur yetser hara, et provoquer une faute très grave : le zera levatala. C'est une faute très dure à réparer dans le sens de la gmara. Pour des raisons de pudeur, ce sujet est expliqué dans la partie des hommes.

- Ne pas laisser les enfants s'enfermer à clef et examiner que tout se passe comme il le faut, pour la raison citée plus haut. On ne peut faire confiance au yetser hara. Il est cependant important de ne pas s'immiscer dans la vie intime de l'enfant. C'est une erreur ! Il est évident qu'il faut s'immiscer de façon à expliquer ouvertement et répondre à toutes les questions, avec du daat torah, en respectant l'âge, l'utilité des propos (si l'enfant est directement concerné et non une fille de 6 ans qui est très indiscrète et curieuse) et la pudeur verbale et sentimentale. Les mères aux filles et les pères aux garçons. Si on ne sait pas comment s'y prendre, demander à un Rav moussmah'. Il n'est pas question de le laisser s'endommager pour le restant de sa vie, et encore moins le choquer par des propos porteurs de peurs et punitions. Du moins à un âge précoce. Dés l'âge de 10, on peut revenir sur certains de ces sujets et les traiter avec plus de dureté.

- Au sujet du respect de l'intimité de chacun et des enfants en particulier. La seule raison de certains psychopédiatres de respecter les enfants et de leur laisser une intimité, et en fait de découvrir leur corps. A savoir, que la psychologie et la philosophie, proviennent toutes deux de la gréce antique, qui cultivait l'art ...du corps et des relations interdites particulièrement.

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- On ne peut demander à son fils d'amener le savon, que l'on a oublié avant d'entrer dans la salle de bain, et de prendre le risque d'apercevoir la nudité de son père ou de sa mère.

- il est interdit de laver une fille et un garçon dans le même bain ou douche. Pour des raisons évidentes de pudeur et d'éducation. Mais il y a un domaine que l'on dédaigne, ce sont les effets spirituelles catastrophiques, conséquences d'images non pudiques, de grossièretés, et même de consommation de lait des goyim, h'alav noh'ri. Avant de savoir si s'attacher à la raison pour laquelle un tel lait existe. Du lait est du lait, non ? Le vin est distingué par son utilisation; soit saint (kiddouch ou les sacrifices au Temple) soit impur (libation dur un autel ou pour une cérémonie idolâtre telle que la messe – lo alénou). Il en est de même du lait, dont la texture physique est flexible d'un point de vue spirituel. Le lait d'un animal pur peut devenir impure, mais apte à la consommation. Ce qui n'est pas le cas d'un lait d'un animal impure qui est taréf. En ce qui concerne le h'alav noh'ri, il est classé dans le Talmoud (!) que celui qui le boit colmate son cerveau à la sainteté. Le juif n'arrive pas à percevoir la kdoucha, lorsque son corps est un support pour la touma (impureté). Il ou elle traîne pour la tfila, pour respecter ses parents ou se préparer à une mitsva et pour étudier la Torah. Ce sont là des cas relatifs à la conception de l'enfant même et les intentions des parents à ce moment. Le dommage du h'alav noh'ri rentre dans le cadre de la Téchouva. Ainsi, une personne qui consomme un tel produit aura du mal à comprendre et à sentir, pourquoi il n'est pas bien de mettre un jean Chabbat. Toutes ces nuances lui sont étrangères, principalement à cause de son régime alimentaire qui est grossier et à la limite du cachere ou du permis. A méditer.

- pour en finir avec la douche, on retiendra qu'il est essentiel d'éduquer les enfants à ne pas ouvrir les portes, que ce soit celle de la maison ou celle des toilettes, sans taper auparavant et apprendre à répondre promptement à celui qui s'y trouve

- l'enfant peut rétorquer, que si les parents rentrent sans prévenir, il peut en faire de même. Simple différence à lui enseigner : les enfants ne sont pas les parents – les parents doivent vérifier, pour le bien des enfants, comment ils (les enfants) se portent. Ainsi, on ne peut rentrer dans les

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comptes d'Hachem. Le Créateur de tout, Lui, au contraire h'oker kelayote valev, scrute les reins et le coeur, soit les intentions et les pensée de l'homme.

- Cela ressemble un peu aux lois de Yih'oud, entre un homme et une femme. Soit, qu'il est interdit qu'un homme se trouve en présence d'une femme dans la même pièce, seul. A moins que le mari, soit dans la même ville, et qu'il risque, pour une quelconque raison, arriver à la maison à l'improviste. Ce qui pousse la femme à faire attention, car même si le yetser hara est réveillé, les deux individus craindront que le mari ne puisse revenir et les surprendre. Il en est de même avec l'enfant qui se trouve dans la salle de bain, la porte fermer sans clef. Les parents pourraient rentrer à l'improviste. C'est un garde contre la faute possible.

- Les cris, la tension et les disputent sont au sommet de leurs arts lorsque les douches se situent à quelques minutes de Chabbat. On suivra donc le bon conseil de Rabbi Yossef Rénassia (Constantine – Dimona 1962) : pour éviter de tomber dans la colère, on arrivera toujours cinq minutes en avance sur son rendez-vous!

On fera attention à surveiller les enfants, et principalement les

garçons, qui sont tentés de découvrir leur intimité, et provoquer une

des plus grandes fautes de la Torah. Pour cette raison, on habituera les enfants à ne pas fermer la porte à clef, mais à ne pas rentrer si ce n'est en frappant et en attendant la réponse. Cette loi ressemble à celle du Yih'oud entre un homme et une femme. A savoir, que la femme aurait peur de fauter, si son mari se trouve dans la ville, et qu'il puisse rentrer subitement à la maison et surprenne la femme et un autre homme. Il en est de même pour les douches. La crainte qu'un des parents ne puissent rentrer pour vérifier ce qu'il se passe, est un bon stimulant pour se doucher rapidement et sans commettre d'interdit.

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DDeess SSaaggeess eett ddeess hhiissttooiirreess אהבת חיים Un jour le Roi demanda à Rabbi Chélomo Barouh' si Yéh'ézkiel était un homme Ssaint. Si tel était le cas, de se rendre sur sa tombe pour constater que son corps est encore intact. Dans le cas contraire, ceux qui haïssent les juifs auront le droit de les expulser de son royaume. Le Rav répondit qu'il ne pourrait offenser le respect de ce Grand Prophète. Cependant, à côté de lui repose son disciple, Barouh' ben Néria. "Qu'on me donne 3 jours pour lui demander pardon d'avance". Les Sages allumèrent des lumières en l'honneur de Barouh' ben Néria en lui demandant pardon mais que la situation des juifs était critique. Au bout de Trois jours, le Roi envoya chercher Rabbi Chélomo. Ce dernier, accompagné de la H'évra Kadicha, creusa. Ils arrivèrent au linceul de Barouh' ben Néria, encore blanc, sans aucune tâche, après bien des centaines d'années. Le Roi reconnu la Sainteté du Prophète et décida de déplacer sa tombe en pleine ville, signe de Grand respect. Au bout de 50 mètres, ils ne purent plus bouger. Même les chameaux et les chevaux ne purent rien faire. Le Rav expliqua au Roi que là était la place désirée par ce Tsadik. Ils bâtirent prés de sa tombe un Bet Hamidrach. Le Roi vint ensuite se recueillir sur la Tombe de Barouh' ben Néria. En quoi le mérite des Justes est aussi important demanda- t'on à Rabbi Chélomo Barouh' ? Il répondit : "Par le respect de l'Alliance d'en haut (le Lachone) et de celle d'en bas (la Mila) !!" Ainsi trouve- t'on au sujet de Rabbénou Hakadoch (Rabbi Yéhouda Hanassi le codificateur de la Michna) dont ses mains ne descendirent jamais en dessous du nombril.

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H Les habits

On apprend du Talmoud, que les habits de Chabbat doivent être :

⇒ différents de ceux de h'ol

à soi-même (michna broura) et aux yeux des autres (ben ich hai) le Ari zal ordonna à Rabbi H'ayim Vittal, que tous le monde fasse bien attention à ne pas vêtir chabbat des habits de h'ol, même propres !

⇒ longs, qui est une marque de kavod le Talmoud rapporte que si on n'a pas deux vêtements, un de h'ol et un de Chabbat, il faut alors allonger son habit afin qu'il prenne une autre allure et ne ressemble pas à un habit de h'ol. C'est l'avis du Choulh'an Arouh'.

⇒ clairs ou blancs et non noirs ou foncés le talmoud, ainsi que la plupart des Richonim et le Rambam11 lui-même, sont tous d'accord : on ne met pas d'habits sombres ou noirs Chabbat. Le Saint Zohar rapportant que seuls les goyim s'habillent de noir Chabbat Au 17éme siécle, le Rav Panim Méirote s'installa en Hongrie. Les juifs s'habillaient de blanc chaque Chabbat, comme tous les juifs de Tsfat, petits et grands. Or dans cette même contrée sévissaient des groupes sabbatéens vêtus toute la semaine de blanc, et se servant d'explications bien personnelles du Zohar. Le Rav Panim Meirote mit fin à ce faux messianisme et ordonna aux juifs de ne plus s'habiller en blanc Chabbat, détruisant ainsi plus de 100 ans d'habitudes juives d'après la kabbala. Or ces indications sont absentes dans la responsa du Rav Panim Meirote, que rapporte le H'ida : ne pas s'habiller de blanc dans un endroit où la majorité s'habillent de noir. Enfin, Rabbi H'ayim Soffer dans son Kaf Hah'ayim, tranche que celui qui s'attache à la place de sa néchama dans le Olam Haba,

11 .ב"ב הלכה כ"שבת פכ

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pourra s'habiller de blanc le Chabbat, même dans un endroit où la majorité s'habille de noir. Et il n'y a aucune crainte de Yohara ! Au sujet des habitudes du Arizal, les séfarades d'Afrique du Nord ont gardés ces coutumes qui ont été insérées par le H'ida dans tous ses livres, ainsi que les Siddourim. Comme le dit le Chaaré Téchouva ....

⇒ resplendissants/naïm les vêtements ont une autre dimension que la propreté : l'émanation de la pureté. Voici comment Rachi explique le Talmoud, par la Tradition de ses Maîtres :

⇒ propres il est évident qu'on ne peut rester sale Chabbat.

� Les jeans même propres ou pantalons simples en toile ou les habits noirs, ne remplissent pas les conditions conforment aux habits de Chabbat.

� Le ben Ich H'aï (benyoyada) rapporte que les vêtements de Chabbat ont un sens intérieur et extérieur. D'abord, parce que nous sommes investis de cette mitsva et qu'elle concerne notre habit de lumière.

� Mais aussi, parce que les habits de Chabbat doivent créer une sanctification du Nom d'Hachem dans ce Monde, en reflétant la pureté et la sainteté. En ces termes, les habits de chabbat doivent être reconnus par ceux qui nous regardent, comme étant des habits de splendeurs reflétant la sainteté de chabbat et pas seulement des habits propres.

Le Cha' perse donna un jour un manteau de fourrure précieux, au Rabbi Or Chraga. Ce dernier, se sentit gêné et entre-temps déchira la fourrure du col. Ainsi, en s'habillant d'un manteau déchiré, il ne craignait pas de réveiller un semblant de fierté. Un jour, un des ministres le remarqua. Il s'emporta contre le Tsadik : comment ce juif peut-il être aussi arrogant et endommager le cadeau du Cha' ? Quelle honte ! De colére il leva sa main pour frapper le Or Chraga. Mais sa main s'immobilisa raide et asséchée. Le Rav expliqua au Cha' qu'il ne voulait pas réveiller la mauvaise mida de gaava en s'habillant d'un manteau si beau. Le Cha' lui demanda d'excuser le ministre de son zéle. Ce que fit le Or Chraga. Le Cha' lui dit alors : gardes ce manteau pour la semaine, ainsi tu n'en seras pas fier. Prends ce nouveau manteau encore plus beau pour Chabbat ! De ce jour on appela le Or Chraga Moula pousstine, le Maître du manteau !

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Note : � l'origine de s'habiller en blanc chabbat n'est pas un comportement

cabbalistique puisqu'on trouve cette halah'a dans le Talmoud et le Rambam.

� On doit rester avec ses habits tout le long de chabbat (et même

jusqu'à la Mélavé Malka ou quatrième repas) et ne pas les enlever lors du repas de peur de les tacher : les habits de ce Monde s'animent dans les Mondes Supérieurs, de manière à humilier celui qui ne porte pas ses habits de Chabbat.

� Certaines femmes s'habillent simplement le Chabbat, et sortent les

grandes tenues pour les soirées et cérémonies en tous genres. Chabbat est donc moins important à leurs yeux que les paillettes et les discussions mondaines. Quand on peut faire au mieux et que l'on fait au moins par manque de respect pour Hachem et Sa Torah, c'est employer ce qu'Hachem nous pourvoit en terme d'autres intérêts. Soit un service qui n'est pas dirigé vers Hachem, un service étranger au service divin.

� Lorsqu'une juive ou un juif ne sent pas un malaise en mettant un

jean ou un vêtement de h'ol, qu'il soit beau ou non, c'est qu'il réside un problème sérieux dans la Avodate Hachem. Ne pas aspirer à la Torah et aux Mitsvote, à la sainteté et à la Téchouva, c'est avoir réduit sa propre néchama à son écorce. En d'autres termes, cet individu est très malade : sa néchama ne répond pas, c'est donc qu'elle n'est pas en lui ou que la klipa (force nuisible) l'a supplanté. La seule solution s'appelle la volonté, c'est à dire la Téchouva. On doit se languir de Chabbat, à tel point que la semaine n'est qu'une grande absence de ce jour si magnifique.

� En fonction des disponibilités financières, on essaiera de suivre

l'avis du Ari Hakadoch. Ne pas se vêtir d'aucun habit de h'ol le Chabbat. Si possible, même les chaussures.

� Cela concerne aussi les enfants, qui sont dépendants des parents. Il

est inconcevable de punir un enfant en ne lui achetant pas ses habits

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ou chaussures de Chabbat ou encore, le punir le Chabbat même. On attendra le h'ol, en lui rappelant les faits.

En 1958, dans la ville sainte de Tibériade a été inaugurée une synagogue Etz Haïm au nom du Rabbin Haim Houri par des originaires de Tunisie, dont nombre d'entre eux avaient connu l'illustre Rabbin ainsi que ses oeuvres et participaient à des pèlerinages sur sa tombe. Non loin de la synagogue habitait un Juif, Mordekhai Bakhar, originaire de Pologne, fils d'une lignée de Rabbins mais dont ses parents avaient été victimes de l'holocauste et en raison de ces événements, avait abandonné la Torah. Tous les vendredis soirs à l'entrée du Shabbat, il avait l'habitude de brûler le pied d'une vache dans le chemin qui menait à la synagogue. Malgré toutes les supplications pour éviter cette transgression du Shabbat, de plus, juste à l'entrée de la Synagogue, il ne voulut rien entendre, et cela continua durant de nombreuses années. Lors de la Guerre des Six Jours, Mordekhai fut enrôlé dans l'armée avec son camion. Lorsqu'il revint de la guerre, il cessa de brûler le pied de la vache. Par hasard, au détour d'une conversation, il demanda sur le nom de quel Rabbin avait été nommée la synagogue du quartier. On lui répondit: Au nom de Haïm Houri. Soudain, il répondit qu'il le connaissait et que c'était en son souvenir, qu'il avait arrêté d'allumer le feu le Shabbat devant la synagogue. Ainsi il raconta: "Lors de la guerre on m'envoya ainsi que mon camion bourré d'explosifs de Beer-Shéva à Réfidim. En raison des combats qui se produisaient, je devais rouler sans feu. Au détour d'un chemin, le camion s'enlisa dans le sable. Tous les efforts pour me sortir de là furent vains; je décidais de m'éloigner et d'attendre du secours. Soudain, je vis une jeep et un vieux monsieur, en habit militaire, en descendit. Ce monsieur me dit de reprendre ma place au volant et qu'il m'aiderait à sortir mon camion. Ainsi ce fut fait. Pour remercier ce monsieur, je lui demandais s'il voulait que j'adresse un bonjour de sa part à sa famille. Il me communiqua l'adresse de sa maison. Dès mon arrivée, je vis une vieille dame assise à l'adresse indiquée; je m'approchais d'elle et lui dit qu'elle avait le bonjour de son fils qui était à l'armée. Etonnée, elle me répondit qu'elle n'avait pas de fils enrôlé. Lorsque je lui dis qu'il s'appelait Haïm, elle me dit que c'était son mari qui était décédé depuis plusieurs années. Elle me montra sa photo et je reconnus immédiatement le monsieur qui m'avait ordonné de monter dans mon camion". Depuis cet événement, Mordekhai Bakhar, participe à la Hiloula du Saint Rabbi et respecte son souvenir.

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b Les enfants

Il est important de respecter certains points, lorsque les enfants reviennent

à la maison : 1. ils doivent manger c'est une tension en moins. Un enfant qui a le ventre plein sera toujours plus sympathique qu'un enfant qui ouvre tous les placards. 2. doucher et s'habiller à moins qu'ils soient très fatigués, ils doivent de suite prendre les douches et s'habiller pour Chabbat. Un enfant en pyjama refusera systématiquement de s'habiller pour Chabbat. 3. se reposer un enfant qui ne repose pas erev chabbat, est un enfant qui va perturber toute la séouda et rendre chabbat insupportable. Quant aux parents qui ne font pas dormir les enfants erev chabbat, c'est qu'ils veulent qu'ils dorment le soir pour les laisser tranquilles. Cependant, une séouda sans enfants ressemble à un bon gâteau sans goût. 4. partir à la bet haknesset un garçon qui reste à la maison, au lieu de partir avec son père à la bet haknesset, aura beaucoup de mal ensuite à étudier la Torah. Il doit donc être préparé par les parents, être poussé par la mère, et emmené par le père. Ces deux forces qui vont dans le même sens, montrent à l'enfant l'unité du couple. Refuser à son père ou à sa mère, indépendamment est un jeu. Cependant, repousser la volonté commune de s deux parents, c'est se culpabiliser. Un enfant qui accompagne son père procure au parent, une satisfaction, un na'h'at, alors que le père qui part et revient seul de la bet haknesset, aura toujours un pincement au coeur. Une solitude forcée.

Chabbat est bien difficile à préparer. Il suffit cependant d'écouter les conseils de nos Sages, pour que la veille de Chabbat devienne synonyme de quiétude et de joie.

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Note : Les femmes malades, alitées ou accouchées ne rentrent pas dans cette catégorie. - Il faut donc avant tout, que les enfants, en rentrant à la maison la veille

de chabbat, trouvent le salon ordonné, la table mise avec la nappe de Chabbat, les h'alote dessus recouvertes d'un napperon. La marque de Chabbat est reconnaissable et procure un bien être qui restera de longues années aux enfants. Cette atmosphère de chabbat est nécessaire pour former l'éducation des enfants. Tout le monde s'apprête à accueillir Chabbat.

- Qu'il y ait de quoi manger et boire. Le Choulhan Arouh interdit de consommer du pain la veille de Chabbat, pour garder l'appétit en vue de la séouda du soir. Cependant, les petits-enfants ne sont pas astreints à ce din. On devra habituer les enfants et leur expliquer calmement. Vers 9 ans, on leur dira que cela est interdit mais qu'il peuvent manger autre chose, sans fixer un repas. Important : la veille de chabbat n'est pas un jour de jeûne, de privations ! Mais simplement de retenue en vue du grand jour qui approche : Chabbat Kodech !

- Le choulhan Arouh interdit de consommer dans la semaine un plat de chabbat. Il est par contre important que le mari ou la femme si elle est seule, goûte les plats, la veille de Chabbat, pour pouvoir les améliorer, au cas où. Cela explique, qu'on ne fait pas à manger simplement pour se nourrir. On doit faire plaisir à l'autre afin qu'il puisse ressentir dans cette nourriture, la sainteté de Chabbat. S'il ne le fait pas, cela reste son problème – son manque de Torah et de Téchouva. Mais au moins, que le plat soit prêt à ce service divin. Si un plat est fade et blafard, il ne représente pas la Kdoucha de Chabbat.

- C'est une mauvaise habitude que de donner aux enfants une assiette pleine d'un plat de Chabbat. A l'image de la matsa et de la laitue, que l'on ne mange pas la veille de Pessah, pour sentir leur goût lors du seder, il en est ainsi des plats de Chabbat. Cette impatience de rentrer dans Chabbat est louable. Cependant, le Midrach nous explique que Adam et h'ava fautèrent, en avançant leur relation avant l'entrée de chabbat. Le monde fut alors endommagé. Il en est de même lors de la veille de Pessah. Le Rambam nous explique que celui qui mange la Matsa la veille de Pessah est considéré avoir entamé la relation avec sa fiancée la veille du mariage et rentre dans la catégorie des relations interdites. Il est coupable alors de malkoute (39 coups).

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- Une femme attentionnée, une Echéte h'ayil, fera attention de ne pas voler les mitsvote de son mari, comme préparer la nappe de la table, ainsi que les lumières de Chabbat ou goûter les plats. Il est pitoyable qu'une femme ne tienne pas son rôle et vole le mérite de son conjoint, en lui laissant son véritable travail. Cette inversion des rôles et ce refus de la femme à tenir son rôle, souvent par yiouch (ce désespoir est l'épreuve principal de la femme ! Le satane lui fait croire qu'elle n'est pas à la hauteur, et qu'elle ne peut réussir. Souvent le mari, instinctivement, la rabaissera et l'humiliera, au lieu de la soutenir et la réconforter. Le couple se dirigera alors vers un divorce non dit et latent), sont les bases d'une relation biaisée dans le couple. Il n'ets pas rare d'entendre dans la bouche des deux conjoints, le mot récurrent de divorce. Qui se compose lui-même en deux mots : di – vorce : les deux sont voraces (et sont pour une fois d'accord pour s'entre-déchirer et consommer leur mariage pour le consumer)

- Un enfant doit se tenir à une règle d'or : ne pas s'embêter. L'oisiveté amène à la faute (pirké avote). On doit occuper un enfant (et la veille de chabbat c'est là le principal travail du mari, que de s'occuper des enfants, pour que la femme soit libre de préparer le Chabbat) : manger, s'amuser, sortir, étudier et dormir sont des occupations. Il est important de responsabiliser les enfants, non pas pour former leur identité, mais pour éclairer leur néchama. Un enfant qui prépare Chabbat (souvent, il veut passer la spongia, mais ne veut pas ranger sa chambre. Aider à la cuisine mais ne pas laver la vaisselle. Il faut alors différencier entre les réflexes importants qu'il doit acquérir comme ranger sa chambre, des besoins des parents pour se soulager, comme la vaisselle. Or un enfant n'est pas obligé de laver la vaisselle, mais est contraint d'écouter ses parents pour leur procurer un n'ah'ate. C'est aussi cela le kavod horim ! Il faut donc enseigner aux enfants, qu'il n'est pas moins important que la grande fille, lave quelques fois la vaisselle, pour soulager sa mère et qu'elle se repose, surtout durant Chabbat. Et non, culpabiliser le mari se sentant obligé de laver la vaisselle à la place de sa femme. Il est vrai que le mari doit aidé sa femme – si cela est en terme de h'essed. Si la femme rejette cette responsabilité sur l'homme, on ne peut vivre avec de la vaisselle sale. Le mari est alors contraint de s'appliquer à cette tâche, qui ne lui est pas naturel. Il en ressort qu'il ne réalise pas là un acte de h'essed, mais une obligation physique, dont il tiendra ensuite rancune. Le h'essed est-il porteur de rancoeur ? h'ass véh'alila !)

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- Connaître ses enfants c'est leur faire plaisir. Cependant, ces plaisirs doivent être limités dirigés vers la Torah et la Téchouva. Quels plaisirs doivent-ils obtenir ?

- Au sujet des besoins des enfants. Il est nécessaire, voir obligatoire qu'un enfant jusqu'à 5/6 ans, dorment la veille de chabbat, pour l'occuper mais aussi pour le préparer. Un enfant qui dort à table ou se déchaîne car fatigué, est insupportable. Au lieu de devenir un légume, par manque de réactions, du genre : c'est pas grave c'est un enfant (on verra lorsqu'il sortira juste après le repas le Chabbat à l'âge de 15 ans)

- Cependant, le problème se pose lorsque l'enfant a été abandonné à son sort durant des années. On ne peut lui imposer d'un coup une certaine conduite. Ainsi, un enfant de 8 ans refusera de prendre sa douche, de s'habiller (surtout s'il doit le faire tout seul) ou de se reposer la veille de Chabbat et chabbat, si il n'a pas été habitué et encouragé dés sa plus tendre jeunesse. Comment faire alors ?

- D'abord lui expliquer basiquement, en glissant la notion de Olam Haba, pour l'éduquer à ce terme. Mais il ne pourra comprendre car cette notion, comme la notion du spirituel, est trop abstrait pour son âge. Il faut donc l'appâter. On entend déjà les révoltés criant que c'est une honte ! Acheter la volonté d'un enfant pour qu'il écoute ses parents. C'est une honte. En fait c'est une nécessité. On nous achète pour travailler, étudier manger. On nous propose un salaire. C'est une motivation. Puis, on élève l'enfant en lui expliquant qu'Hachem attend de nous qu'on réalise les mitsvote lichma, sans attendre de récompense. C'est ce qu'on appelle, al yédé lo lichma ba lichma.

- Les enfants arrivent à la maison, poussent sauvagement la porte d'entrée, crient et parlent fort, même si quelqu'un dort dans la maison, jettent leurs sacs n'importe où et n'importe comment, dévore tout ce qui est comestible, sans demander l'autorisation à la mère ou au père, ouvrent tous les placards, le frigidaire, font tomber, cassent, descendent s'amuser avec des copains, sans se demander si les parents ont besoin d'eux, ou la fille s'enferme dans sa chambre pour surfer sur internet ou téléphoner à ses copines (là il n'y a quasiment plus de vie de famille. De plus, la situation est grave, la fille étant autonome, vous ne pourrez pas l'arrêter, surtout lorsqu'elle voudra faire des bêtises, peut être graves ...). On hésite entre des bêtes sauvages et des enfants. Mais la cause revient aux parents. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il y a toujours espoir. Il faut seulement digérer que la volonté des parents, si elle est bafouée,

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réside peut être du manque de Téchouva ou de crainte du Ciel. On veut par ce que la halah'a l'exige. Mais la halah'a n'est-elle pas diversifiée ? Il y a donc une place pour tous et chaque enfant réagit autrement. Dans ce cas là, rester rigide provoquera automatiquement une révolte. Un éloignement de la pratique puis d'Hachem. Il faut donc réagir vite et prendre la halah'a à la koula pour sauver l'enfant, en insistant plutôt sur la joie et l'enthousiasme de la Torah, des questions importantes et être à l'écoute des enfants. Le principal est de ne pas couper les ponts en exigeant une conduite que l'enfant n'est pas prêt à donner. C'est aux parents à être flexible, sans annuler et déranger l'ordre parental dans la maison. Un Roi peut descendre dans la rue et se déguiser pour se mêler à la populace. S'il n'est pas Roi aux yeux e ceux qu'il croise, il n'en reste pas moins Roi lui-même où le droit divin.

Dernier point essentiel : - pour attraper un enfant, il faut le surprendre. Ainsi, David Haméléh',

alors qu'il se fit capturé par les philistins, usa d'une folie forcée pour sortir de leur camp. Les philistins ne pouvaient croire que le Roi d'israel soit un fou et il le libérèrent. De là on voit qu'il faut certaines fois surprendre pour que l'individu qui est en fasse nous écoute. Un genre de diversion.

- Il est important de construire à la maison une atmosphère thoraïque. Respecter ses parents c'est respecter Hachem. Quelques fois le respect d'Hachem supplante le respect des parents. C'est aux parents à être assez fins pour ne pas acculer l'enfant et provoquer qu'il enfreint une mitsva car nous n'avons pas su nous arrêter à temps.

- On doit déléguer à nos enfants et ne pas tout gérer soi-même. Il existe évidemment un palier qu'ils ne peuvent atteindre, en tant qu'enfants. Certains prônent de cacher aux enfants les difficultés financières, pour ne pas qu'ils soient marqués à vie et développent un manque de confort matérielle. Ce n'est pas cela, le dereh de la Torah. On ne peut cacher aux enfants les maladies, la pauvreté, le manque, car ils s'en rendraient compte et se mentiraient à eux-mêmes. Par contre, il est important de rattacher toute situation dérangeante ou grave, à la avodate hachem. Soit, la situation est difficile, mais Hachem l'a décrété ainsi. On doit demander à Hachem de nous permettre de réaliser les mitsvote avec le plus de moyens possibles, sans se plaindre de son sort. On n'accepte pas

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d'être pauvre. On accepte la situation car Hachem l'a décidé ainsi, mais il est possible de changer les données si le but est de service encore plus Hachem. Si hachem a décrété cette situation, c'est que le Créateur veut que nous Le servions dans cette situation. Que le principal est la réalisation des mitsvote quelle que soit la difficulté dans laquelle on se trouve, et non la situation elle-même, qui n'est qu'un instrument. Pour preuve, un pauvre peut être riche dans un pays plus pauvre que celui où il vit. Malgré les manques qui subissent dans ce pays pauvre, lui, en tant que riche profitera de tout ce qu'il y a dans cette contrée. Le pauvre est devenu riche ! A l'inverse, un riche qui quitte sa résidence pour se trouver dans un pays pauvre ne se considérera plus comme un riche, puisque tout ce dont il profita grâce à sa richesse n'existe pas dans ce pays pauvre. Il en revient que le riche ne comble pas ses manques !

LLee ddrraammee dd''uunnee hhuummiilliiaattiioonn.. Rav David.K., un h'assid Salonim, était marié depuis 24 ans et n'avait toujours pas eut d'enfants. Il étudia depuis son enfance dans la Yéchiva Salonim à Yérouchalayim, et était connu parmi les membres importants de cette communauté h'assidique. Un jour, alors qu'il étudiait, la femme de ménage qui nettoyait la Yéchiva arriva avec ses petits enfants, qui perturbérent ceux qui étudiaient dans la Yéchiva. David lui fit remarquer que ses enfants dérangeaient. La remarque toucha la femme, et rétorqua : heureux sois-tu de ne jamais subir la souffrance d'élever des enfants. Tout au long de ces années, Rav David avait compris que la femme lui avait donné une bérah'a, de ne pas subir les affres d'élever des enfants. Il n'y a aucun doute, qu'elle-même ne voulait provoquer à ce bah'our Yéchiva aucun désagrément. Seulement elle prononça cette phrase après avoir été vexé, et donc, en colére. Bien qu'il était justifiable que David lui ait fait remarqué que ses enfants génaient, dans tous les cas, il aurait pu tourner ses propos autrement, elle qui subsistait difficilement et obligée de prendre ses enfants pour travailler. Le temps passa un peu et David se maria. Cependant, il oublia complétement cette petite histoire. Malheureusement, lui et sa femme ne purent avoir d'enfants jusqu'à l'âge de la cinquantaine, après être passé par divers médecins et opérations. Un jour, il se souvint de ce qui s'était passé dans sa jeunesse à la Yéchiva, il est évident , qu'il reçut aussi de la סייעתא דשמייא pour se souvenir de cette aparté dans sa vie.

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Peut-être est-ce à cause de cela que je ne peux avoir d'enfants ?! Que les paroles de cette femme était en fait une malédiction et non une bénédiction ?! Il fit rapidement des recherches, et trouva que cette femme était encore en vie. Rav David K. se dépecha et arriva au domicile de cette femme, lui demanda méh'ila, et elle le pardonna bélev chalem. Elle lui dit fiérement que les petits enfants turbulents qu'elle avait, étaient devenus de grands talmidé h'ah'amim. 9 mois après, la femme de David mit au monde un garçon, et tout Yerouchalayim en parla …

Rabbi Abraham Phattal raconta à son gendre Rav Ovadia Yossef, que dans son enfance, il tomba gravement malade. Les médecins ne lui donnaient aucune chance. A la même époque, le fils de juifs trés riches subit lui aussi cette maladie. Mais les parents, trés argentés, ne craignirent pas pour leur fls. Ils firent appel aux meilleurs médecins. Ils firent venir un médecin d'un autre pays, trés réputé. Il donna un médicament puissant à l'enfant, et le pére de Rabbi Abraham demanda aussi ce médicament pour son fils. Qu'il prenne le médicament, mais je craints qu'il n'ait aucune chance ! Le jeune enfant habite dans une maison aérée, spacieuse, alors que ton fils vit dans ta maison, vétuste. Dans le Ciel, on fixa inversement. On accompagna l'enfant des juifs riches au cimetierre, alors que (Rabbi) Abraham guérit complétement de cette maladie, grâce au médicament du médecin, qui avait été appelé pour le jeune enfant. Pour t'enseigner une chose : Nombreuses sont les désirs du coeur de l'homme, mais la Volonté d'Hachem est celle qui se réalise !

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i Les derniers préparatifs

On doit comprendre que le satan nous attend principalement à l'heure de

l'allumage des lumières de Chabbat. On s'efforcera d'avoir déjà mis la table et d'avoir préparé les lumières de Chabbat. C'est là la préparation minimale de l'homme. C'est aussi une réparation de deux fautes, à savoir, une relation conjugale qui n'a pas été réalisée dans la sainteté et ... Voici que les Tanaïm avaient l'habitude de faire la veille de chabbat, pour réaliser la Mitsva de préparer Chabbat 117: Rav H'asda coupait les légumes en petits morceaux, Rabba et Rav Yossef coupait le bois, Rabbi Zéra allumait le feu, et Rav Nah'man préparait la maison, rentrait les ustensiles pour Chabbat, et débarrassait les ustensiles du h'ol. La plupart des maris font aujourd'hui beaucoup plus que cela leur est demandé dans la gmara ... Il est interdit de cuisiner proche de la chkiya, de peur de profaner Chabbat. Le règle d'or est la suivante : les derniers préparatifs ne concernent que ce qui ne peut être préparer avant. La plata de Chabbat peut être branché une heure à l'avance (à moins d'être pingre et de vouloir économiser sur Chabbat). Il en est de même de la minuterie. En fait, chaque élément que nous n'avons pas voulu préparer à temps, vont s'unifier pour imposer une tension, qui débouchera souvent sur une dispute. C'est une notion rapportée dans la Torah, lorsque Yaakov Avinou veut poser sa tête sur les pierres et que celles-ci se disputent pour avoir le mérite du Tsadik. En fin de compte, nous rapporte le Midrach, toutes les pierres vont se réunir pour que le Tsadik pose sa tête. La réunion par l"annulation de sa volonté à une volonté commune et léchém chamayim est une réussite. Par contre, une réunion de besoins ou de tâches servent le yester hara. Celui-ci utilise les travaux qui n'ont pas été réalisés par manque de volonté (donc de Téchouva) et les retourne contre nous au moment choisi : la veille de chabbat. Bien que le moment approprié pour arranger rapidement la maison, les lits et la table de Chabbat, se trouve être le plus proche de l'entrée de Chabbat, il est permis de le faire le matin, qui est normalement réservé à la cuisson

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des plats. Tout est concentré dans Chabbat pour une raison : la préparation de Chabbat laisse une marque profonde, à tel point que ce rochem, apporte l'atmosphère de kdouchate chabbat. Si cette veille de Chabbat est mal vécue et mal gérée, le Chabbat aura un goût amer. C'est ce que les Sages ont dit : celui qui prépare à manger chabbat, mangera Chabbat. Sous cette phrase si anodine, se cache toute l'horlogerie bien huilée de la préparation de Chabbat. Soit, que la femme et l'homme doivent connaître leur véritable place dans la maison. Le Chabbat est véritablement le Tikoun du kilkoul de ce Monde, qui a commencé par Adam et H'ava. Bien que l'on prépare chabbat dés le matin, c'est une Mitsva de laisser certains préparatifs proche de la chkiya ou juste avant l'allumage des lumières de Chabbat. Certains Tsadikim préparaient les nérote, d'autres remplissaient de sucreries un plat ou des fruits. Celui qui travaille, la veille de Chabbat, de Minh'a et plus, n'en voit pas un signe de bérah'a. Le Choulhan Arouh indique que certains ont tranché à partir de Minh'a Guédola et d'autre de Minh'a kétana. L'avis du Choulhan Arouh est compris par la majorité des décisionnaires comme tenant comme le second avis. Soit, à partir de Minh'a kétana et plus. Il est possible de réparer et préparer des kélim et vêtements que l'on a besoin pour Chabbat toute la journée. Le Choulhan Arouh lui-même nous indique comment se comporter la veille de Chabbat : Lorsqu'on se proche du couché du soleil (chkiya) il (le maître de maison) demandera à ceux qui habitent sa maison dans un langage doux : avez-vous prélevé la dîme (maasser) le Erouv et la h'alla ? Il dira alors allumez la lumière (de Chabbat) ! Rabbi Israël Salanter lisait à livre ouvert dans le coeur des humains Un Chabbat, Rabbi Israël Salanter avait été invité à déjeuner par l’un des notables de la ville qui comptait également parmi ses amis. Mais Rabbi Israël déclina l’invitation en expliquant:

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- Je m’interdis de manger où que ce soit, hors de chez moi, avant de m’être assuré du respect le plus parfait de la Cacheroute en particulier et de la Halakha en général. Le notable lui répondit: - Je puis vous assurer que tout, chez moi, est parfaitement conforme à la Torah et aux Mitsvot. Je n’achète ma viande que chez tel boucher connu pour sa crainte de D-ieu, et dont la marchandise est au-dessus de tout soupçon. Notre cuisinière est une bonne juive dont la conduite est, en tous points, irréprochable. C’est la veuve d’un Talmid Hakham, un érudit, et elle-même est issue d’une excellente famille. De plus, mon épouse entre souvent à la cuisine, pour veiller à tout. La veille de Chabbat, nous dressons une table splendide. Entre chacun des plats, nous parlons de Torah afin de ne pas être comparés, à D-ieu ne plaise, à ceux que les Sages appellent des «Mangeurs de sacrifices idolâtres». Nous apprenons des dinim, nous chantons des cantiques en l’honneur du Chabbat et nous restons à table jusque tard dans la nuit, animés d’une joie immense. Ce qu’entendant, Rabbi Israël Salanter ne put qu’accepter l’invitation. Il posa, toutefois, une condition : que, cette fois-ci, l’on abrège de deux heures le repas du vendredi soir. L’hôte accepta. Ce vendredi soir donc, le repas se déroula plutôt rapidement. Entre chacun des plats, il n’y eut presque pas de paroles de Torah et c’est à peine si l’on entonna des cantiques de Chabbat. C’est ainsi qu’une heure plus tard, on en vint à la Birkat Hamazone. A ce moment-là, le maître de la maison se tourna vers Rabbi Israël et lui demanda de lui expliquer le pourquoi de l’étrange condition qu’il avait posée. Le Rav avait-il trouvé quoi que ce soit à redire sur la tenue de sa maison à table? En réponse, Rabbi Israël fit appeler la veuve qui s’occupait de la cuisine et, avec beaucoup de finesse, «s’excusa» auprès d’elle de lui avoir infligé un travail si épuisant, ce soir-là. Comme elle s’étonnait, il lui dit: - à cause de moi, vous avez été obligée de servir rapidement plat après plat, contrairement à vos habitudes. En proie à une grande émotion, la cuisinière s’exclama : - Puissent toutes les bénédictions possibles parvenir jusqu’au Rabbi ! Si seulement le Rabbi voulait bien venir ici tous les vendredis soirs ! Il faut dire que le maître de maison a l’habitude de prolonger les repas sabbatiques jusque très tard dans la nuit. C’est bien vrai que cela m’épuise, d’autant que je travaille toute la journée, au point que mes jambes ne me tiennent plus. Mais ce soir grâce au Rabbi, on a fait vite, et je peux ainsi rentrer chez moi plus tôt, pour me reposer ! Rabbi Israël se tourna vers son hôte et lui dit:

Cette pauvre veuve a répondu à votre question et à votre étonnement. Certes, vous avez une bien belle façon de célébrer le repos du Chabbat, mais c’est en privant autrui du repos auquel, lui aussi, a droit.

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/ Le chalom bayit

Nous nous trouvons à une époque, dans laquelle les avis, même de

Rabbanim, s'opposent. La multiplication des problémes familiaux provoquent un manque de stabilité dans la société, à tel point que les Rabbanim ont du mal à y faire face. Qui peut s'enorgueillir aujourd'hui, d'avoir un vrai Chalom Bayit ? On parle de concessions, de tolérances, de sacrifice de soi, mais personne ne pose les véritables problèmes à traiter : vers quoi nous diriger ? Qu'est-ce que l'individu souhaite et aspire et est-ce que son conjoint est en phase ? Sans fixer d'objectif, il n'est pas possible, aujourd'hui, qu'un couple survive. La raison est simple. Sans objectif commun, à moment donné ou à un autre, le couple se sépare dans les idées, les souhaits, les inserts financiers, puis physiquement. Si on croit dans une idée, on est prêt à tout pour la respecter et l'appliquer. Vivre dans la Torah ne suffit pas. Il y a plusieurs façons de vivre dans la Torah. Pour en revenir à Chabbat, la femme doit s'introspecter pour fixer le genre de Chabbat qu'elle veut passer et ce qu'elle veut donner à sa famille. Etant donné que 70% du temps de Chabbat se passe dans la maison, la femme est obligé de fixer la façon dont va se passer Chabbat. Laisser faire c'est se laisser vivre. Le résultat ? Une destruction complète de la maison. Exemple : lorsque le père raconte une histoire à des petits enfants, à la table de Chabbat, il doit être clair, concis et intéressant, soit ne pas lire l'histoire, mais la raconter. Si un enfant est mal assis, fait du bruit ou se lève, c'est à la mère d'intervenir calmement et en appuyant sur le chuchotement, pour montrer à l'enfant, qu'on ne peut gêner ou interrompre le père. Si la mère n'arrive pas au bout de la seconde fois, c'est au père d'intervenir sèchement mais sans crier. Sèchement pour deux raisons :

a. car l'enfant n'a pas écouté sa mère et manque de Kavod

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b. car ce sera déjà la troisième fois et on doit lui montrer qu'il dérange non seulement son père mais de plus, tous les membres de la famille.

Quelle est la difficulté du Chalom bayit la veille de Chabbat ? Reconnaître et accepter que le conjoint ne peut allumer les lumières de Chabbat, sans s'être préparé auparavant, que le conjoint ne peut arriver à la Tfila en retard. Le don doit être des deux côtés. Dans le cas où l'on passe Chabbat en dehors de la maison, nous ne sommes pas obligés de préparer la maison. On fera par contre attention, que la maison ne soit pas sale, et que la table avec une nappe blanche et le verre du Kiddouch y soient posés. Par contre, même invité nous devons préparer Chabbat chez notre hôte (Choulhan Arouh 249-1). Voici quelques cas qui vont essayer de briser votre Chalom Bayit la veille de Chabbat :

- le banquier vous appelle - la secrétaire de l'école ou du Talmoud Torah pour rappeler vos

dettes - un enfant qui se blesse (rah'amana litslane) - vous ne trouvez pas votre carte bleue ou votre chèque est refusé à

la caisse - vous avez perdu votre kippa de Chabbat - la belle famille12 appelle et provoque une grosse dispute

12 Dans notre génération, peu de femmes écoutent les conseils de nos Sages. De ce fait, c'est à l'homme de faire tampon entre sa femme et la belle famille, principalement la belle-mère. Il faut aussi que les parents du fils comprennent qu'un garçon, en se mariant, part vivre avec sa femme - et non avec la famille sa femme, qui est une catastrophe totale. La mère de la femme influence sa fille contre son mari. Si les parents du fils doivent comprendre qu'il faut laisser vivre le nouveau couple, les parents de la fille doivent accepter le mari comme le père. Une femme doit accepter la place centrale du mari et l'absence totale du beau-père. Une fille est sous la responsabilité du père. Une femme mariée est sous celle de son mari. Une femme qui préfère ses parents à son mari est une Icha Raa. Un mari qui ne repousse pas les critiques de sa mère vis à vis de sa femme est un homme faible qui met en danger son couple et sa famille. Quand à la femme, elle est astreinte au respect de ses beaux-parents et sera assez intelligente, pour éviter les piéges du satan ...

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Chaque cas doit être géré de façon à éviter les piéges du satan et chercher la Hachgah'a là où on ne la voit pas. Si on fixe le Chalom et Chabbat pour les réunir ensemble, on arrivera à ce que Chabbat soit Chalom. Sourire et faire semblant que rien n'arrive, alors que nous sommes sous tension, n'est pas un kiddouch Hachem mais une fuite. Sourire en regardant le satan en pleine action, c'est le dominer et le mépriser pour sanctifier le Nom d'Hachem. On ne doit pas oublier de faire rentrer Chabbat un peu plus tôt et le faire sortir un peu plus tard. Ce ne saurait qu'une suite de malentendus, si on montrait à Hachem que nous faisons rentrer Chabbat au dernier moment, et que dés sa sorti, nous sautions dans le h'ol. Car comment ne pas supporter la Sainteté de Chabbat et languir le h'ol ?A moins d'avoir de sérieux problèmes de Téchouva et qu'Hachem ne fasse pas partie de ce Monde, h'ass véh'alila.

Amen ! Rabbi Yossef Karo était le Roch de la Grande Yéchiva de Tsfate. Lors d'un siyoum de Michna, un des Rabanim qui avait été invité se leva. Le Ari Hakadoch lui-même vint demander au Bet Yossef (Rabbi Yossef Karo) de l'autoriser à distribuer l'honneur des bérah'ote à réciter, aux Sages qui siégeaient là. Ce n'est pas de votre rang de distribuer les bérah'ote répondit Rabbi Yossef au Ari. Pourquoi avez-vous passé ces deux Rabanim qui sont dans le coin ? Pourquoi les éviter ? Le Ari Hakadoch répondit : ces deux Sages viennent du Monde de Vérité et ne sont là que pour compléter leur Tikoun, qui consiste de répondre Amen. C'est là donc l'importance aussi grande de répondre Amen à une bérah'a conclus

Rabbi Yossef Karo le Choulh'an Arouh'.

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Recette des H'alote

Pour quatre h'alote :

1 kg de farine à tamiser 2 oeufs 1/2 verre d'huile 2 cubes de levure de bière 2.5 cuill à soupe de sel 1.5 cuill à soupe de sucre eau tiède

Mélanger le tout en ayant une pâte sèche molle mais pas collante. Couvrir avec un torchon mouillée pendant 1 heure13 et ne pas mettre dans les courants d'air. Il faut faire attention que le torchon recouvre toute la pâte sans laisser entrer d'air. Poser la pâte sur la table propre ou le plan de travail et pétrir un peu (entre 5 à 20 mn). Préchauffer le four à 200 degrés en ayant retiré les plaques. Couper la pâte en 4. Couper chaque part en trois. Rouler avec les deux mains afin d'obtenir un long morceau, si ça colle mettre un peu de farine tamisée. Former des pains de trois tresses entre lacées (que vous fermez au début et à la fin) puis badigeonner avec du jaune d'oeuf (possible mélanger avec des grains de sésames) Enfourner entre 20 et 25 mn. Chabbat Chalom.

13 Certains de pétrissent pas et posent directement les pains finis sur la plaque avant d'enfourner. La pâte monte alors toute seule.

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Livres du même auteur, en français : - Chaar haTikounim, la Porte des Réparations, manuel de

Téchouva

- Les histoires extraordinaires de nos Maîtres, les Tsadikim - Vayossef Abraham, haggada communautés d'Afrique du Nord

- Zéra Abraham, coutumes algériennes de Pessah'

- Bet Abraham, Seder de Roch Hachana par communautés

- Anoh'i Echabéa, Seder et lois de Roch Hachana

- Sanctifiée, traduction mariage et enfants de Rav C. Karlibah'

- A la recherche de l'autre, sur le mariage et les chidouh'im

- Au sujet de la Gueoula Finale

- Méene Olam Haba, préparations de Chabbat pour les femmes

- Rabbi Chimone bar Yoh'aï

- Haggada de Pessah' de rite oranais

A paraître : - Les histoires extraordinaires de nos Maîtres, les

Tsadikim, Tome 2

- Haggada de Pessah' de rite constantinois

- Tikouné Chabbat, lois de Chabbat pour les hommes

- Le commerce des morts, importance de se faire enterrer en Erets Israel

- La vengeance d'Israel et Yéhouda, sur le livre h'émdate Yamim

- Le sceau de la Reine, parachiote et séoudote de Chabbat

t

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Livres du même auteur, en hébreu :

:נדפסו להמחבר סדר ראש השנה לפי הקהילות, בית אברהם - ל"י ז"ברור וביאור מנהגי האר, יד אברהם -

מים'מדת י'בענין ספר המתועב הח, נקמת ישראל ויהודה -

הנכוןו בשבט "סדר ט - יהיר'אלג, מנהג קונסטנטיןזית רענן הגדה של פסח -

יר' אלגמנהג השלום והאמת הגדה של פסח -

מנהג טוניסי שמואל בנהגדה של פסח - מרוקו, מנהג מקנסשלום בך הגדה של פסח - מרוקו, מנהג מקנסהגדה של פסח ובית יוסף להבה -

:ה"בקרוב בע לכל בר ישראל,ל לשבת"י ז"סידור האר, שבת וינפש - פ הסוד" על עם פירושים"י ז"הגדה להאר', פסח הוא לה - לספרדים שבת י והלכותבירור מנהג, נתן אברהם -

סדר ובירור אופני התשובה, והעיקריםשער התיקונים - וודוי ובקשות , סדר תפילות, שער הגאולה -

.שער הרפואות -

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